2012-03-16

initial OSIS 2.1.1 version

Bible Vigouroux 1902 E-Sword Converter - http://zefania.blogspot.com ZefToOsis 1.0.0 2012-03-16 Fulcran Grégoire Vigouroux (1837 - 1915) est un prêtre de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice qui enseigna l'Écriture Sainte au Séminaire de Saint-Sulpice, puis à l'Institut catholique de Paris. Il est ensuite appelé à Rome pour devenir le secrétaire de la Commission pontificale pour les affaires bibliques.\par\par La Bible Vigouroux, (1ère édition en 1902) ou mieux "la Bible Glaire & Vigouroux", est la dernière grande édition française et catholique de la Vulgate, la seule approuvée par le Saint-Siège. Cette Bible, qui vise à l'exactitude littérale, avait pour objectif de donner une traduction encore plus satisfaisante des Écritures que celles jusqu’alors utilisées chez les catholiques, et pour cela l’Abbé Glaire, comme il l’explique dans son introduction, choisit “une rigoureuse littéralité” : « La Bible conserve mieux son admirable simplicité, sa noble concision, la richesse et la vivacité de ses images... tout le charme d’un style pittoresque, qui attache le lecteur sans jamais le fatiguer». « Une littéralité qui n’autorise point la licence criminelle d’introduire dans le texte des paraphrases qu’on devrait renvoyer dans les notes, pour ne point mêler ou substituer la pensée de l’homme à la pensée de Dieu ». Ainsi, cette Bible est un des plus purs chefs-d’oeuvre de la traduction biblique. un monument de conscience, de savoir et de respect. Publiée d’abord de 1871 à 1873, elle fut dans une 3ème édition, encore bien améliorée par F. Vigouroux (1890) avec des introductions, notes complémentaires et appendices. Nous avons donc ici la version la plus achevée, la meilleure donc, de la Bible selon la Vulgate en langue française. Bible Vigouroux fr provide the bible to the nations of the world Bible
Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. Et la terre était informe et nue, et les ténèbres couvraient la face de l'abîme, et l'Esprit de Dieu était porté sur les eaux. Or Dieu dit : Que la lumière soit, et la lumière fut. Et Dieu vit que la lumière était bonne, et il sépara la lumière d'avec les ténèbres. Et Dieu donna à la lumière le nom de Jour, et aux ténèbres le nom de Nuit ; et du soir et du matin se fit le premier jour. Dieu dit aussi : Que le firmament soit fait au milieu des eaux, et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux. Et Dieu fit le firmament ; et il sépara les eaux qui étaient sous le firmament d'avec celles qui étaient au-dessus du firmament. Et cela se fit ainsi. Et Dieu donna au firmament le nom de Ciel ; et du soir et du matin se fit le second jour. Dieu dit encore : Que les eaux qui sont sous le ciel se rassemblent en un seul lieu, et que l'élément aride paraisse. Et cela se fit ainsi. Et Dieu donna à l'élément aride le nom de Terre, et il appela Mers toutes les eaux rassemblées. Et il vit que tout cela était bon. Dieu dit encore : Que la terre produise de l'herbe verte qui porte de la graine, et des arbres fruitiers qui portent du fruit chacun selon son espèce, et qui renferment leur semence en eux-mêmes, pour se reproduire sur la terre. Et cela se fit ainsi. La terre produisit donc de l'herbe verte qui portait de la graine selon son espèce, et des arbres fruitiers qui renfermaient leur semence en eux-mêmes, chacun selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Et du soir et du matin se fit le (un) troisième jour. Dieu dit aussi : Que des corps de lumière (luminaires) soient faits dans le firmament du ciel, afin qu'ils séparent le jour d'avec la nuit, et qu'ils servent de signes pour marquer les temps, les jours et les années ; qu'ils luisent dans le firmament du ciel, et qu'ils éclairent la terre. Et cela fut fait ainsi. Dieu fit donc deux grands corps lumineux (luminaires), l'un plus grand pour présider le jour, et l'autre moindre pour présider à la nuit : Il fit aussi les étoiles. Et il les mit dans le firmament du ciel pour luire sur la terre, pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d'avec les ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. Et du soir et du matin se fit le (un) quatrième jour. Dieu dit encore : Que les eaux produisent des animaux vivants qui nagent dans l'eau, et des oiseaux qui volent sur la terre sous le firmament du ciel. Dieu créa donc les grands poissons, et tous les animaux qui ont la vie et le mouvement, que les eaux produisirent chacun selon son espèce ; et il créa aussi tous les oiseaux (volatiles) selon leur espèce. Et il vit que cela était bon. Et il les bénit, en disant : Croissez et multipliez-vous, et remplissez les eaux de la mer ; et que les oiseaux se multiplient sur la terre. Et du soir et du matin se fit le (un) cinquième jour. Dieu dit aussi : Que la terre produise des animaux (âmes) vivants chacun selon son espèce, les animaux domestiques, les reptiles et les bêtes sauvages de la terre selon leurs espèces. Et cela se fit ainsi. Dieu fit donc les bêtes sauvages de la terre selon leurs espèces, les animaux domestiques et tous les reptiles, chacun selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Il dit ensuite : Faisons l'homme (un) à notre image et à notre ressemblance, et qu'il commande aux poissons de la mer, aux oiseaux du ciel, aux bêtes, à toute la terre, et à tous les reptiles qui se remuent (meuvent) sous le ciel. Dieu créa donc l'homme à son image ; il le créa à l'image de Dieu, et il les créa mâle et femelle. Et Dieu les bénit, et il leur dit : Croissez et multipliez-vous, remplissez la terre, et assujettissez-la, et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux (volatiles) du ciel et sur tous les animaux qui se remuent sur la terre. Dieu dit encore : Je vous ai donné toutes les herbes qui portent leur graine sur la terre, et tous les arbres (toutes les plantes) qui renferment en eux-mêmes leur semence chacun selon son espèce, afin qu'ils vous servent de nourriture, et à tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui se remue sur la terre, et qui est vivant et animé (en une âme vivante), afin qu'ils aient de quoi se nourrir. Et cela se fit ainsi. Et Dieu vit toutes les choses qu'il avait faites ; et elles étaient tout à fait (très) bonnes. Et du soir et du matin se fit le sixième jour. Le ciel et la terre furent donc achevés avec tous leurs ornements. Dieu accomplit le septième jour l'ouvrage qu'il avait fait, et il se reposa le septième jour, après avoir achevé tous ses ouvrages. Et il bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'il avait cessé en ce jour de produire tous les ouvrages qu'il avait créés (et faits). Voici (Telles furent) les générations (origines) du ciel et de la terre, quand ils furent créés, au jour que le Seigneur Dieu fit le ciel et la terre. Et aucun arbrisseau des champs n'était encore sorti de la terre, et aucune herbe de la campagne n'avait encore poussé ; car le Seigneur Dieu n'avait point encore fait pleuvoir sur la terre, et il n'y avait point d'homme pour la cultiver. Mais il s'élevait de la terre une fontaine (source) qui en arrosait toute la surface. Le Seigneur Dieu forma donc l'homme du limon de la terre ; il souffla sur son visage un souffle de vie, et l'homme devint vivant et animé. Or le Seigneur Dieu avait planté dès le commencement un jardin délicieux (de délices), dans lequel il mit l'homme qu'il avait formé. Le Seigneur Dieu avait aussi produit (fit sortir) de la terre toutes sortes d'arbres beaux à la vue, et dont le fruit était agréable au goût ; et (aussi) l'arbre de vie au milieu du paradis, avec l'arbre de la science du bien et du mal. De ce lieu de délices il sortait, pour arroser le paradis, un fleuve qui de là se divise en quatre branches (canaux). L'un s'appelle Phison, et c'est celui qui court tout autour du pays de Hévilath, où (il) vient (de) l'or. Et l'or de cette terre est très bon. C'est là aussi que se trouve le bdellium et la pierre d'onyx. Le second fleuve s'appelle Géhon, et c'est celui qui coule tout autour du pays d'Ethiopie. Le troisième fleuve s'appelle le Tigre, qui se répand vers les Assyriens. Et l'Euphrate est le quatrième de ces fleuves. Le Seigneur Dieu prit donc l'homme, et le mit dans le paradis (jardin) de délices, afin qu'il le cultivât et qu'il le gardât. Il lui fit aussi ce commandement, et lui dit : Mange de tous les fruits des arbres du paradis. Mais ne mange point du fruit de l'arbre de la science du bien et du mal. Car au même temps que tu en mangeras, tu mourras très certainement (de mort, note). Le Seigneur Dieu dit aussi : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; faisons-lui une aide semblable à lui. Le Seigneur Dieu ayant donc formé de la terre tous les animaux terrestres et tous les oiseaux du ciel, il les amena devant Adam, afin qu'il vît comment il les appellerait. Et le nom qu'Adam donna à chacun des animaux est son nom véritable. Adam appela tous les animaux d'un nom qui leur était propre, tant les oiseaux du ciel que les bêtes de la terre. Mais il ne se trouvait point d'aide pour Adam qui lui fût semblable. Le Seigneur Dieu envoya donc à Adam un profond sommeil ; et lorsqu'il était endormi, il tira une de ses côtes, et mit de la chair à la place. Et le Seigneur Dieu forma la (une) femme de la côte qu'il avait tirée d'Adam, et il l'amena à Adam. Alors Adam dit : Voilà maintenant l'os de mes os, et la chair de ma chair. Celle-ci s'appellera d'un nom qui marque l'homme (femme), parce qu'elle a été prise de l'homme (d'un). C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils seront deux dans une seule chair. Or Adam et sa femme étaient nus tous deux, et ils ne rougissaient point. Or (Mais) le serpent était le plus rusé de tous les animaux que le Seigneur Dieu avait formés sur la terre. Et il dit à la femme : Pourquoi Dieu vous a-t-il commandé de ne manger du fruit d'aucun des arbres du paradis ? La femme lui répondit : Nous mangeons du fruit des arbres qui sont dans le paradis ; mais pour ce qui est du fruit de l'arbre qui est au milieu du paradis, Dieu nous a demandé de n'en point manger, et de n'y point toucher, de peur que nous ne mourions. Le serpent repartit à la femme : Certainement vous ne mourrez point (pas de mort). Mais c'est que Dieu sait qu'aussitôt que vous aurez mangé de ce fruit, vos yeux seront ouverts, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. La femme considéra (vit) donc que le fruit de cet arbre était bon à manger, qu'il était beau à la vue, et agréable à contempler (d'un aspect qui excitait le désir). Et en ayant pris, elle en mangea, et elle en donna à son mari, qui en mangea aussi. En même temps (effet) leurs yeux furent ouverts à tous deux ; ils reconnurent qu'ils étaient nus, et ils entrelacèrent des feuilles de figuier, et s'en firent des ceintures. Et ayant entendu la voix du Seigneur Dieu qui se promenait dans le paradis à la brise du soir, ils se retirèrent au milieu des arbres du paradis, pour se cacher de devant sa face. Alors le Seigneur Dieu appela Adam, et lui dit : Où es-tu ? Adam lui répondit : J'ai entendu votre voix dans le paradis, et j'ai eu peur, parce que j'étais nu ; c'est pourquoi je me suis caché. Le Seigneur lui repartit : Et d'où as-tu su que tu étais nu, sinon de ce que tu as mangé du fruit de l'arbre dont je t'avais défendu de manger ? Adam lui répondit : La femme que vous m'avez donnée pour compagne m'a présenté du fruit de cet arbre, et j'en ai mangé. Le Seigneur dit a la femme : Pourquoi as-tu fait cela ? Elle répondit : Le serpent m'a trompée ; et j'ai mangé. Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit entre tous les animaux et toutes les bêtes de la terre : tu ramperas sur le ventre, et tu mangeras (de) la terre tous les jours de ta vie. Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta race (postérité) et la sienne. Elle te brisera la tête, et tu tâcheras de la mordre par (lui tendras des embûches au) le talon. Dieu dit aussi à la femme : Je multiplierai tes maux (fatigues, notes) et tes grossesses. Tu enfanteras dans la douleur : tu seras sous la puissance de ton mari, et il te dominera. Il dit ensuite à Adam : Parce que tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé du fruit de l'arbre dont je t'avais défendu de manger, la terre sera maudite à cause de ce que tu as fait, et c'est à force de travail que tu en tireras de quoi te nourrir pendant toute ta vie. Elle te produira des épines et des ronces, et tu te nourriras de l'herbe de la terre. Tu mangeras ton pain à la sueur de ton visage, jusqu'à ce que tu retournes en la terre d'où tu as été tiré ; car tu es poussière et tu retourneras en poussière. Et Adam donna à sa femme le nom d'Eve, parce qu'elle était la mère de tous les vivants. Le Seigneur Dieu fit aussi à Adam et à sa femme des habits (tuniques) de peaux, dont il les revêtit. Et il dit : Voilà (qu') Adam devenu comme l'un de nous, sachant le bien et le mal. Empêchons donc maintenant qu'il ne porte sa main à l'arbre de vie, qu'il ne prenne aussi de son fruit, et qu'en mangeant il ne vive éternellement. Le Seigneur Dieu le fit sortir ensuite du jardin délicieux (de délices), pour travailler à la culture de la terre dont il avait été tiré. Et l'en ayant chassé, il mit devant le jardin de délices des (les) Chérubins qui faisaient étinceler une épée de feu, pour garder le chemin qui conduisait à l'arbre de vie. Or Adam connut Eve sa femme, et elle conçut et enfanta Caïn, en disant : Je possède un homme par la grâce de Dieu. Elle enfanta de nouveau, et mit au monde son frère Abel. Or Abel fut pasteur de brebis, et Caïn agriculteur (laboureur). Or il arriva, longtemps après, que Caïn offrit au Seigneur des fruits de la terre en sacrifice (présent). Abel offrit aussi des premiers-nés de son troupeau, et de leur graisse (des plus gras). Et le Seigneur regarda (favorablement) Abel et ses présents. Mais il ne regarda point Caïn, ni ce qu'il lui avait offert. C'est pourquoi Caïn entra dans une très grande colère, et son visage en fut tout abattu. Et le Seigneur lui dit : Pourquoi es-tu en colère, et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu fais bien, n'en seras-tu pas récompensé ? Et si tu fais mal, le péché ne sera-t-il pas aussitôt à ta porte ? Mais la concupiscence (qui t'entraîne vers lui) sera sous toi, et tu la domineras. Or Caïn dit à son frère Abel : Sortons dehors. Et lorsqu'ils furent dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua. Le Seigneur dit à Caïn : Où est ton frère Abel ? Il lui répondit : Je ne sais. Suis-je le gardien de mon frère (, moi) ? Le Seigneur lui repartit : Qu'as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi. Tu seras donc maintenant maudit sur la terre, qui a ouvert sa bouche, et qui a reçu de ta main le sang de ton frère. Quand tu l'auras cultivée, elle ne te rendra pas son fruit. Tu seras fugitif et vagabond sur la terre. Caïn répondit au Seigneur : Mon iniquité est trop grande pour que j'en obtienne le pardon. Vous me chassez aujourd'hui de dessus la terre, et je m'irai cacher de devant votre face. Je serai fugitif et vagabond sur la terre. Quiconque donc me trouvera, me tuera. Le Seigneur lui répondit : Non, cela ne sera pas ; mais quiconque tuera Caïn en sera puni sept fois. Et le Seigneur mit un signe sur Caïn, afin que ceux qui le trouveraient ne le tuassent point. Caïn, s'étant retiré de devant la face du Seigneur, fut vagabond sur la terre, et il habita vers la région orientale d'Eden. Et ayant connu sa femme, elle conçut et enfanta Hénoch. Et il bâtit une ville qu'il appela Hénoch, du nom de son fils. Or Hénoch engendra Irad, et Irad engendra Maviaël, et Maviaël engendra Mathusaël, et Mathusaël engendra Lamech, qui eut deux femmes, dont l'une s'appelait Ada, et l'autre Sella. Ada enfanta Jabel, qui fut père de ceux qui demeurent dans des tentes, et des pasteurs. Son frère s'appelait Jubal : et il fut le père de ceux qui jouent de la harpe et de l'orgue. Sella enfanta aussi Tubalcaïn, qui eut l'art de travailler avec le marteau, et qui fut habile en toutes sortes d'ouvrages d'airain et de fer. Noëma était (fut) la sur de Tubalcaïn. Or Lamech dit à ses femmes Ada et Sella : Femmes de Lamech, entendez ma voix, écoutez ce que je vais dire : J'ai tué un homme pour ma blessure, et un jeune homme pour ma meurtrissure. On vengera sept fois la mort de Caïn, et celle de Lamech soixante-dix (septante) fois sept fois. Adam connut encore sa femme, et elle enfanta un fils, qu'elle appela Seth, en disant : Le Seigneur m'a donné un autre fils au lieu d'Abel, que Caïn a tué. Il naquit aussi à Seth un fils, qu'il appela Enos. C'est lui qui commença d'invoquer le nom du Seigneur. Voici le livre des (de la) générations d'Adam. Au jour que Dieu créa l'homme, Dieu le fit à sa ressemblance. Il les créa mâle et femelle, et il les bénit, et il leur donna le nom d'Adam au jour qu'ils (où ils) furent créés. Adam, ayant vécu cent trente ans, engendra un fils à son image et à sa ressemblance, et il le nomma Seth. Après qu'Adam eut engendré Seth, il vécut huit cents ans, et il engendra des fils et des filles. Et tout le temps de la vie d'Adam fut de neuf cent trente ans, et il mourut. Seth aussi, ayant vécu cent cinq ans, engendra Enos. Et après que Seth eut engendré Enos, il vécut huit cent sept ans, et il engendra des fils et des filles. Et tout le temps de la vie de Seth fut de neuf cent douze ans, et il mourut. Enos, ayant vécu quatre-vingt-dix ans, engendra Caïnan. Depuis la naissance de Caïnan il vécut huit cent quinze ans, et il engendra des fils et des filles. Et tout le temps de la vie d'Enos fut de neuf cent cinq ans, et il mourut. Caïnan aussi, ayant vécu soixante-dix ans, engendra Malaléel. Après avoir engendré Malaléel, il vécut huit cent quarante ans, et il engendra des fils et des filles. Et tout le temps de la vie de Caïnan fut de neuf cent dix ans, et il mourut. Malaléel, ayant vécu soixante-cinq ans, engendra Jared. Après avoir engendré Jared, il vécut huit cent trente ans, et il engendra des fils et des filles. Et tout le temps de la vie de Malaléel fut de huit cent quatre-vingt-quinze ans, et il mourut. Jared, ayant vécu cent soixante-deux ans, engendra Hénoch. Après avoir engendré Hénoch, il vécut huit cents ans, et il engendra des fils et des filles. Et tout le temps de la vie de Jared fut de neuf cent soixante-deux ans, et il mourut. Or Hénoch, ayant vécut soixante-cinq ans, engendra Mathusala. Hénoch marcha avec Dieu ; et après avoir engendré Mathusala, il vécut trois cents ans, et il engendra des fils et des filles. Et tout le temps qu'Hénoch vécut fut de trois cent soixante-cinq ans. Il marcha avec Dieu, et il ne parut plus, parce que Dieu l'enleva. Mathusala, ayant vécu cent quatre-vingt-sept ans, engendra Lamech. Après avoir engendré Lamech, il vécut sept cent quatre-vingt-deux ans, et il engendra des fils et des filles. Et tout le temps de la vie de Mathusala fut de neuf cent soixante-neuf ans, et il mourut. Lamech, ayant vécu cent quatre-vingt-deux ans, engendra un fils, qu'il nomma Noé, en disant : Celui-ci nous consolera parmi nos travaux et lesœuvres de nos mains, sur la (dans cette) terre que le Seigneur a maudite. Lamech, après avoir engendré Noé, vécut cinq cent quatre-vingt-quinze ans, et il engendra des fils et des filles. Et tout le temps de la vie de Lamech fut de sept cent soixante-dix-sept ans, et il mourut. Or Noé, ayant cinq cents ans, engendra Sem, Cham et Japheth. Après que les hommes eurent commencé à se multiplier sur la terre et qu'ils eurent engendré des filles, les enfants (fils, note) de Dieu, voyant que les filles des hommes étaient belles, prirent pour leurs femmes celles d'entre elles qui leur avaient plu. Et Dieu dit : Mon esprit ne demeurera pas pour toujours avec l'homme, parce qu'il est chair ; et le temps de l'homme (ses jours) ne sera plus que de cent vingt ans. Or il y avait des géants sur la terre en ce temps-là. Car depuis que les enfants de Dieu eurent épousé les filles des hommes, il en sortit des enfants qui furent des hommes puissants et dès longtemps (les temps anciens) fameux. Mais Dieu, voyant que la malice des hommes qui vivaient sur la terre était extrême (grande), et que toutes les pensées de leur cœur étaient en tout temps appliquées au mal, il se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre. Et étant touché de douleur jusqu'au fond du cœur, il dit : J'exterminerai de dessus la terre l'homme que j'ai créé ; j'exterminerai tout, depuis l'homme jusqu'aux animaux, depuis ce qui rampe sur la terre jusqu'aux oiseaux du ciel : car je me repens de les avoir faits. Mais Noé trouva grâce devant le Seigneur. Voici les générations de Noé. Noé fut un homme juste et parfait au milieu des hommes de son temps : il marcha avec Dieu. Et il engendra trois fils, Sem, Cham et Japheth. Or la terre était corrompue devant Dieu, et remplie d'iniquité. Dieu voyant donc cette corruption de la terre (car la vie que tous les hommes y menaient était toute (car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre) corrompue), il dit à Noé : J'ai résolu de faire périr tous les hommes (toute chair). Ils ont rempli toute la terre d'iniquité, et je les exterminerai avec la terre. Fais-toi une arche de pièces de bois aplanies. Tu y feras de petites chambres (compartiments), et tu l'enduiras de bitume au dedans et au dehors. Voici la forme que tu lui donneras. Sa longueur sera de trois cents coudées, sa largeur de cinquante, et sa hauteur de trente. Tu feras à l'arche une fenêtre. Le comble qui la couvrira sera haut d'une coudée ; et tu mettras la porte de l'arche au côté ; tu feras un étage tout en bas, un (second) (au milieu), et un troisième. Je m'en vais répandre les eaux du déluge sur la terre, pour faire mourir toute chair qui respire, et qui est vivante sous le ciel. Tout ce qui est sur la terre sera consumé. J'établirai mon alliance avec toi ; et tu entreras dans l'arche, toi et tes fils, ta femme, et les femmes de tes fils avec toi. Tu feras aussi entrer dans l'arche deux de chaque espèce de tous les animaux, un mâle et une femelle, afin qu'ils vivent avec toi. De chaque espèce des oiseaux tu en prendras deux ; de chaque espèce des animaux terrestres (quadrupèdes), deux ; de chaque espèce de ce qui rampe sur la terre, deux. Deux de toute espèce entreront avec toi dans l'arche, afin qu'ils puissent vivre. Tu prendrez aussi avec toi de tout ce qui se peut manger, et tu le porteras dans l'arche, pour servir à ta nourriture et à celle de tous les animaux. Noé accomplit donc tout ce que Dieu lui avait commandé. Le Seigneur dit ensuite à Noé : Entre dans l'arche, toi et toute ta maison ; parce qu'entre tous ceux qui vivent aujourd'hui sur la terre j'ai reconnu que tu étais juste devant moi. Prends sept par sept de tous les animaux purs, le mâle et sa femelle, et un (deux) couple d'animaux impurs, un mâle et une femelle. Prends aussi sept par sept des oiseaux du ciel, un mâle et sa femelle ; afin d'en conserver la race sur la face de toute la terre. Car je n'attendrai plus que sept jours, et après cela je ferai pleuvoir sur la terre quarante jours et quarante nuits, et j'exterminerai de dessus la terre toutes les créatures que j'ai faites. Noé fit donc tout ce que le Seigneur lui avait commandé. Il avait six cents ans lorsque les eaux du déluge inondèrent toute la terre. Noé entra dans l'arche, et avec lui ses fils, sa femme, et les femmes de ses fils, pour se sauver des eaux du déluge. Les animaux purs et impurs, et les oiseaux avec tout ce qui se meut sur la terre, entrèrent aussi dans l'arche avec Noé, deux à deux, mâle et femelle, selon que le Seigneur l'avait commandé à Noé. Après donc que les sept jours furent passés, les eaux du déluge se répandirent (inondèrent) sur la terre. L'année six cent de la vie de Noé, le dix-septième jour du second mois, toutes les sources du grand abîme des eaux furent rompues, et les cataractes du ciel furent ouvertes ; et la pluie tomba sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits. Aussitôt que ce jour parut, Noé entra dans l'arche avec ses fils, Sem, Cham et Japheth, sa femme, et les trois femmes de ses fils. Tous les animaux sauvages selon leur espèce y entrèrent aussi avec eux, tous les animaux domestiques selon leur espèce ; tout ce qui se meut sur la terre selon son espèce ; tout ce qui vole chacun selon son espèce ; tous les oiseaux et tout ce qui s'élève dans l'air ; tous ces animaux entrèrent avec Noé dans l'arche deux à deux, mâle et femelle de toute chair vivante et animée (en laquelle est l'esprit de vie). Ceux qui y entrèrent étaient donc mâles et femelles et de toute espèce, selon que Dieu l'avait commandé à Noé ; et le Seigneur l'y enferma par dehors. Le déluge se répandit sur la terre pendant quarante jours, et les eaux, s'étant accrues, élevèrent l'arche en haut au-dessus de la terre. Elles inondèrent tout, et couvrirent toute la surface de la terre ; mais l'arche était portée sur les eaux. Et les eaux crûrent et grossirent prodigieusement au-dessus de la terre, et toutes les plus hautes montagnes qui sont sous le ciel entier furent couvertes. L'eau dépassa encore de quinze coudées le sommet des montagnes qu'elle avait couvertes. (Ainsi) Toute chair qui se meut sur la terre en fut consumée (entièrement), tous les oiseaux, tous les animaux (domestiques), toutes les bêtes (sauvages), et tout ce (reptile) qui rampe sur la terre. Tous les hommes moururent, et généralement tout ce qui a vie et qui respire sous le ciel. (C'est ainsi que Dieu détruisit) Toutes les créatures qui étaient sur la terre, depuis l'homme jusqu'aux bêtes, tant celles qui rampent que celles qui volent dans l'air, tout périt : il ne demeura que Noé seul, et ceux qui étaient avec lui dans l'arche. Et les eaux couvrirent toute la terre pendant cent cinquante jours. Mais Dieu s'étant souvenu de Noé, de toutes les bêtes sauvages et de tous les animaux domestiques qui étaient avec lui dans l'arche, fit souffler un vent sur la terre, et les eaux commencèrent à diminuer. Les sources de l'abîme furent fermées, aussi bien que les cataractes du ciel, et les pluies qui tombaient du ciel furent arrêtées ; les eaux se retirèrent de dessus la terre, s'en allant et s'éloignant, et elles commencèrent à diminuer après cent cinquante jours. Et le vingt-septième jour du septième mois, l'arche se reposa sur les montagnes d'Arménie. Cependant les eaux allaient toujours en diminuant jusqu'au dixième mois, au premier jour duquel le sommet des montagnes commença à paraître. Quarante jours s'étant encore passés, Noé ouvrit la fenêtre qu'il avait faite dans l'arche, et laissa aller un corbeau, qui étant sorti ne revint plus, jusqu'à ce que les eaux de la terre fussent séchées. Il envoya aussi une colombe après le corbeau, pour voir si les eaux avaient cessé de couvrir la terre. Mais la colombe n'ayant pu trouver où mettre le pied, parce que la terre était toute couverte d'eau, elle revint à lui ; et Noé, étendant la main, la prit et la remit dans l'arche. Il attendit encore sept autres jours, et il envoya de nouveau la colombe hors de l'arche. Elle revint à lui sur le soir, portant dans son bec un rameau d'olivier, dont les feuilles étaient toutes vertes. Noé reconnut donc (compris alors) que les eaux s'étaient retirées de dessus la terre. Il attendit néanmoins encore sept jours ; et il envoya la colombe, qui ne revint plus à lui. L'an six cent un, au premier jour du premier mois, les eaux qui étaient sur la terre se retirèrent entièrement (diminuèrent). Et Noé, ouvrant le toit de l'arche, et regardant de là, vit que la surface de la terre s'était séchée. Le vingt-septième jour du second mois, la terre fut toute sèche. Alors Dieu parla à Noé, et lui dit : Sors de l'arche, toi et ta femme, tes fils et les femmes de tes fils. Fais-en sortir aussi tous les animaux qui y sont avec toi, de toutes sortes d'espèces, tant des oiseaux que des bêtes, et de tout ce qui rampe sur la terre ; et entrez sur la terre ; croissez-y, et vous y multipliez. Noé sortit donc avec ses fils, sa femme, et les femmes de ses fils. Toutes les bêtes sauvages sortirent aussi de l'arche, et les animaux domestiques, et tout ce qui rampe sur la terre, chacun selon son espèce. Or Noé dressa un autel au Seigneur ; et prenant de tous les animaux et de tous les oiseaux purs, il les offrit en holocauste sur cet autel. Le Seigneur en reçut une odeur qui lui fut très agréable, et il dit : Je ne répandrai plus ma malédiction sur la terre à cause des hommes ; parce que l'esprit de l'homme et toutes les pensées de son cœur sont portées au mal dès sa jeunesse. Je ne frapperai donc plus, comme j'ai fait, tout ce qui est vivant et animé. Tant que la terre durera, la semence et la moisson, le froid et le chaud, l'été et l'hiver, la nuit et le jour ne cesseront point de s'entresuivre. Alors Dieu bénit Noé et ses enfants, et il leur dit : Croissez et multipliez-vous, et remplissez la terre. Que tous les animaux de la terre et tous les oiseaux du ciel soient frappés de terreur et tremblent devant vous, avec tout ce qui se meut sur la terre. J'ai mis entre vos mains tous les poissons de la mer. Nourrissez-vous de tout ce qui a vie et mouvement : je vous ai abandonné toutes ces choses, comme les légumes et les herbes de la campagne. J'excepte seulement la chair mêlée avec le sang, dont je vous défends de manger. Car je vengerai votre sang de toutes les bêtes qui l'auront répandu, et je vengerai (demanderai compte de) la vie de l'homme, de la main de l'homme, et de la main de son frère. Quiconque aura répandu le sang de l'homme, sera puni par l'effusion de son propre sang : car l'homme a été créé à l'image de Dieu. (Pour vous) Croissez donc, vous autres, et multipliez-vous, entrez sur la terre et remplissez-la. Dieu dit encore à Noé, et à ses enfants (fils) aussi bien qu'à lui : Je vais faire alliance avec vous, et avec votre race (postérité) après vous, et avec tous les animaux vivants qui sont avec vous, tant les oiseaux que les animaux, ou domestiques, ou de la campagne, qui sont sortis de l'arche, et avec toutes les bêtes de la terre. J'établirai mon alliance avec vous ; et toute chair ne périra plus désormais par les eaux du déluge ; et il n'y aura plus à l'avenir de déluge qui extermine toute la terre. Dieu dit ensuite : Voici le signe de l'alliance que j'établis pour jamais (pour des générations éternelles) entre moi, et vous, et tous les animaux vivants qui sont avec vous. Je mettrai mon arc dans les nuées (nues), afin qu'il soit le signe de l'alliance que j'ai faite avec la terre. Et lorsque j'aurai couvert le ciel de nuages, mon arc paraîtra dans les nuées (nues) ; et je me souviendrai de l' (mon) alliance que j'ai faite avec vous et avec toute âme qui vit et anime la chair ; et il n'y aura plus (à l'avenir) de déluge qui fasse périr dans ses eaux toute chair qui a vie. Mon arc sera dans les nuées, et en le voyant je me ressouviendrai de l'alliance éternelle qui a été faite entre Dieu et toutes les âmes vivantes qui animent toute chair qui est sur la terre. Dieu dit encore à Noé : Ce sera là le signe de l'alliance que j'ai faite avec toute chair qui est sur la terre. Noé avait donc trois fils qui sortirent de l'arche, Sem, Cham et Japheth. Or Cham est le père de Chanaan. Ce sont là les trois fils de Noé, et c'est d'eux qu'est sortie toute la race des hommes qui sont sur la terre. Noé s'appliquant à l'agriculture, commença à cultiver la terre, et il planta de la vigne ; et ayant bu du vin, il s'enivra, et il se dépouilla (trouva nu) dans sa tente. Cham, père de Chanaan, voyant que ce que la pudeur obligeait de cacher en son père était découvert, sortit dehors et le vint dire à ses frères. Alors (Mais) Sem et Japheth, ayant étendu un manteau sur leurs épaules, marchèrent en arrière et couvrirent la nudité de leur père. Et comme leur visage était détourné, ils ne virent pas la nudité de leur père. Noé se réveillant après cet assoupissement que le vin lui avait causé, et ayant appris de quelle sorte l'avait traité son second fils, s'écria : Que Cham soit maudit ; qu'il soit à l'égard de ses frères l'esclave des esclaves. (Mais) Il dit encore : Que le Seigneur, le Dieu de Sem, soit béni, et que Cham soit son esclave. Que Dieu multiplie les possessions de Japheth ; et qu'il habite dans les tentes de Sem, et que Cham soit son esclave. Or Noé vécut encore trois cent cinquante ans depuis (après) le déluge. Et tout le temps de sa vie ayant été de neuf cent cinquante ans, il mourut. Voici les générations des fils de Sem, Cham et Japheth, enfants de Noé ; et (car) ces fils naquirent d'eux après le déluge. Fils de Japheth : Gomer, Magog, Madaï, Javan, Thubal, Mosoch et Thiras. Fils de Gomer : Ascenez, Riphath et Thogorma. Fils de Javan : Elisa, Tharsis, Céthim et Dodanim. C'est par eux que furent peuplées les îles des nations, selon la langue de chacun, selon leurs familles et leurs peuples. Fils de Cham : Chus, Mesraïm, Phuth et Chanaan. Fils de Chus : Saba, Hévila, Sabatha, Regma et Sabatacha. Fils de Regma : Saba et Dadan. Or Chus engendra Nemrod, qui commença à être puissant sur la terre. Il fut un violent (fort) chasseur devant le Seigneur. De là est venu ce proverbe : Violent (fort) chasseur devant le Seigneur, comme Nemrod. Le début de son royaume fut Babylone, et Arach, et Achad, et Chalanné dans la terre de Sennaar. De ce même pays il alla en Assyrie (sortit Assur), et il bâtit Ninive et les rues de cette ville, et Chalé. Il bâtit aussi la grande ville de Résen, entre Ninive et Chalé. Et Mesraïm engendra Ludim et Anamim, Laabim et Nephthuim, Phétrusim et Chasluim, d'où sont sortis les Philistins, et les Caphtorins. Chanaan engendra Sidon, qui fut son fils aîné, l'Héthéen, le Jébuséen, l'Amorrhéen, le Gergéséen ; l'Hévéen, l'Aracéen, le Sinéen, l'Aradien, le Samaréen et l'Amathéen ; et c'est par eux que les peuples des Chananéens se sont répandus depuis en divers endroits. Les limites de Chanaan furent depuis Sidon, en venant à Gérara, jusqu'à Gaza, et du côté de Sodome, de Gomorrhe, d'Adama, et de Séboïm, jusqu'à Lésa. Ce sont là les fils de Cham selon leurs alliances, leurs langues, leurs familles, leurs pays et leurs nations. Il naquit aussi des fils de Sem, qui fut le père de tous les enfants d'Héber, et le frère aîné de Japheth. Fils de Sem : Elam, Assur, Arphaxad, Lud et Aram. Fils d'Aram : Us, Hul, Géther et Mes. Or Arphaxad engendra Salé, dont est né Héber. Héber eut deux fils : l'un s'appela Phaleg, parce que de son temps la terre fut divisée ; et son frère s'appelait Jectan. Jectan engendra Elmodad, Saleph, Asarmoth et Jaré, Aduram, Uzal, Décla, Ebal, Abimaël, Saba, Ophir, Hévila et Jobab. Tous ceux-là furent enfants (fils) de Jectan. Le pays où ils demeurèrent s'étendait depuis la sortie de Messa jusqu'à Séphar, qui est une montagne du côté de l'orient. Ce sont les fils de Sem selon leurs familles, leurs langues, leurs régions (pays) et leurs peuples. Ce sont là les familles des enfants de Noé, selon leurs peuples et leurs nations. Et c'est de ces familles que se sont formés tous les peuples de la terre après le déluge. La terre n'avait alors qu'une seule langue et qu'une même manière de parler. Et comme ils étaient partis du côté de l'orient, ayant trouvé une plaine dans le pays de Sennaar, ils y habitèrent ; et ils se dirent l'un à l'autre : Venez, faisons des briques, et cuisons-les au feu. Ils se servirent donc de briques comme de pierres, et de bitume comme de ciment. Ils s'entre-dirent encore : Venez, faisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel ; et rendons notre nom célèbre avant que nous nous dispersions en toute la terre. (Mais) Or le Seigneur descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les enfants d'Adam ; et il dit : Ils ne font tous maintenant qu'un peuple, et ils ont tous le même langage ; et, ayant commencé à faire cet ouvrage, ils ne quitteront point leur dessein qu'ils ne l'aient achevé entièrement. Venez donc, descendons en ce lieu, et confondons (tellement) leur langage, qu'ils ne s'entendent plus les uns les autres. C'est en cette manière que le Seigneur les dispersa de ce lieu dans tous les pays du monde, et qu'ils cessèrent de bâtir la ville. C'est aussi pour cette raison que cette ville fut appelée Babel, parce que c'est là que fut confondu le langage de toute la terre. Et le Seigneur les dispersa ensuite dans toutes les régions. Voici les générations de Sem. Sem avait cent ans lorsqu'il engendra Arphaxad, deux ans après le déluge ; et Sem, après avoir engendré Arphaxad, vécut cinq cents ans ; et il engendra des fils et des filles. Arphaxad ayant vécu trente-cinq ans, engendra Salé ; et Arphaxad, après avoir engendré Salé, vécut trois cent trois ans ; et il engendra des fils et des filles. Salé ayant vécu trente ans, engendra Héber ; et Salé, après avoir engendré Héber, vécut quatre cent trois ans ; et il engendra des fils et des filles. Héber ayant vécu trente-quatre ans, engendra Phaleg ; et Héber, après avoir engendré Phaleg, vécut quatre cent trente ans ; et il engendra des fils et des filles. Phaleg ayant vécu trente ans, engendra Reü ; et Phaleg, après avoir engendré Reü, vécu deux cent neuf ans ; et il engendra des fils et des filles. Reü ayant vécu trente-deux ans, engendra Sarug ; et Reü, après avoir engendré Sarug, vécu deux cent sept ans ; et il engendra des fils et des filles. Sarug ayant vécu trente ans, engendra Nachor ; et Sarug, après avoir engendré Nachor, vécut deux cents ans ; et il engendra des fils et des filles. Nachor ayant vécu vingt-neuf ans, engendra Tharé ; et Nachor, après avoir engendré Tharé, vécut cent dix-neuf ans ; et il engendra des fils et des filles. Tharé ayant vécu soixante-dix ans, engendra Abram, Nachor et Aran. Voici les générations de Tharé. Tharé engendra Abram, Nachor et Aran. Or Aran engendra Lot ; et Aran mourut avant son père Tharé au pays où il était né, à Ur en Chaldée (des Chaldéens). Or Abram et Nachor prirent des femmes. La femme d'Abram s'appelait Saraï, et celle de Nachor s'appelait Melcha, fille d'Aran, qui fut père de Melcha et père de Jescha. Or Saraï était stérile, et elle n'avait point d'enfants. Tharé ayant donc pris Abram son fils, Lot son petit-fils, fils d'Aran (et le fils de son fils), et Saraï sa belle-fille, femme d'Abram son fils, les fit sortir d'Ur en Chaldée, pour aller avec lui dans le pays de Chanaan ; et étant venus jusques à Haran, ils y habitèrent. Et Tharé, après avoir vécu deux cent cinq ans, mourut à Haran. Or (Mais) le Seigneur dit à Abram : Sors de ton pays, de ta parenté, et de la maison de ton père, et viens en (dans) la terre que je te montrerai. Je ferai sortir de toi un grand peuple ; je te bénirai ; je rendrai ton nom célèbre, et tu seras béni. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et tous les peuples de la terre seront bénis en toi. Abram sortit donc comme le Seigneur le lui avait commandé, et Lot alla avec lui. Abram avait soixante-quinze ans lorsqu'il sortit de Haran. Il prit avec lui Saraï sa femme, et Lot, fils de son frère, tout le bien qu'ils possédaient, avec toutes les personnes dont ils avaient augmenté leur famille (âmes qu'il avait acquises) à Haran, et ils sortirent pour aller dans le pays de Chanaan. Lorsqu'ils y furent arrivés, Abram passa au travers du pays jusqu'au lieu appelé Sichem, et jusqu'à la vallée illustre. Les Chananéens occupaient alors ce pays-là. Or le Seigneur apparut à Abram, et lui dit : Je donnerai ce pays à ta postérité. Abram dressa en ce lieu-là un autel au Seigneur, qui lui était apparu. Etant passé de là vers une montagne qui est à l'orient de Béthel, il y tendit (dressa) sa tente, ayant Béthel à l'occident, et Haï à l'orient. Il dressa encore en ce lieu-là un autel au Seigneur, et il invoqua son nom. Abram alla (encore plus loin), marchant toujours et s'avançant vers le midi. Mais la famine étant survenue en ce pays-là, Abram descendit en Egypte pour y passer quelque temps, parce que la famine était grande dans le pays qu'il quittait. Lorsqu'il était prêt d'entrer en Egypte, il dit à Saraï sa femme : Je sais que tu es belle ; et que quand les Egyptiens t'auront vue, ils diront : C'est la femme de cet homme-là ; et ils me tueront, et te réserveront (conserveront). Dis donc, je te supplie, que tu es ma sœur ; afin que ces gens-ci me traitent favorablement à cause de toi, et qu'ils me conversent la vie (mon âme vive) en ta considération. Abram étant entré ensuite en Egypte, les Egyptiens virent que cette femme était très belle. Et les princes du pays en ayant donné avis au Pharaon, et l'ayant fort louée devant lui, elle fut enlevée et menée au palais (dans la maison) du Pharaon. Ils en usèrent bien à l'égard d'Abram à cause d'elle ; et il reçut des brebis et des bœufs, et des ânes, et des serviteurs, et des servantes, et des ânesses, et des chameaux. Mais le Seigneur frappa de très grandes plaies le Pharaon et sa maison, à cause de Saraï femme d'Abram. Et (Alors) le Pharaon ayant fait venir Abram, lui dit : Pourquoi as-tu agi avec moi de cette sorte ? Que ne m'as-tu averti qu'elle était ta femme ? D'où vient que tu as dit qu'elle était ta sœur, pour me donner lieu de la prendre pour ma femme ? Voilà donc maintenant ta femme ; prends-la, et va-t'en. Et le Pharaon ayant donné ordre à ses gens de prendre soin d'Abram, ils le conduisirent jusque hors de l'Egypte avec sa femme, et tout ce qu'il possédait. Abram étant donc sorti de l'Egypte avec sa femme et tout ce qu'il possédait, et Lot avec lui, alla du côté du midi. Il (Or Abram) était très riche, et il avait beaucoup d'or et d'argent. Il revint par le même chemin qu'il était venu du midi à Béthel, jusqu'au lieu où il avait auparavant dressé sa tente, entre Béthel et Haï, où était l'autel qu'il avait bâti ; et il invoqua (en ce lieu) le nom du Seigneur. Or Lot, qui était avec Abram, avait aussi des troupeaux de brebis, des troupeaux de bœufs et des tentes. Le pays ne leur suffisait pas pour pouvoir demeurer l'un avec l'autre, parce que leurs biens étaient fort grands, et ils ne pouvaient subsister (habiter) ensemble. C'est pourquoi (De là) il s'excita une querelle entre les pasteurs d'Abram et ceux de Lot. (Or) En ce temps-là les Chananéens et les Phéréséens habitaient en cette terre. Abram dit donc à Lot : Qu'il n'y ait point, je te prie, de dispute entre toi et moi, ni entre mes pasteurs et les tiens, parce que nous sommes frères. Voici que tu as devant vous toute la contrée. Retire-toi, je te prie, d'auprès de moi. Si tu vas à la gauche, je prendrai la droite ; si tu choisis la droite, j'irai à gauche. Lot élevant donc les yeux, considéra (vit) tout le pays situé le long du Jourdain, et qui, avant que Dieu détruisit Sodome et Gomorrhe, était un pays tout arrosé d'eau, comme un paradis de Dieu, et comme l'Egypte quand on vient à Ségor. Et il fit choix de la région qui entoure le Jourdain et il se retira de l'orient. Ainsi les deux frères se séparèrent l'un de l'autre. Abram demeura dans la terre de Chanaan, et Lot dans les villes aux environs du Jourdain ; et il habita dans Sodome. Or les habitants de Sodome étaient devant le Seigneur des hommes perdus de vices (très méchants (mauvais)) ; et leur corruption était montée à son comble (de très grands pécheurs devant le Seigneur). Le Seigneur dit donc à Abram, après que Lot se fut séparé d'avec lui : Lève tes yeux, et regarde du lieu où tu es, au septentrion (à l'aquilon) et au midi, à l'orient et à l'occident. Tout ce pays que tu vois, je te le donnerai, et à ta postérité pour jamais. Je multiplierai ta race comme la poussière de la terre. Si quelqu'un d'entre les hommes peut compter la poussière de la terre, il pourra compter aussi la suite de tes descendants. Lève-toi, et parcours toute l'étendue de cette terre dans sa longueur et dans sa largeur, parce que je te la donnerai. Abram levant donc sa tente, vint demeurer près de la vallée de Mambré, qui est vers Hébron ; et il dressa là un autel au Seigneur. En ce temps-là, Amraphel roi de Sennaar, Arioch roi de Pont, Chodorlahomor roi des Elamites, et Thadal roi des Nations, firent la guerre contre Bara roi de Sodome, contre Bersa roi de Gomorrhe, contre Sennaab roi d'Adama, contre Séméber roi de Séboïm, et contre le roi de Bala, c'est-à-dire de Ségor. Tous ces rois s'assemblèrent dans la vallée des Bois, qui est maintenant la mer salée. Ils avaient été assujettis à Chodorlahomor pendant douze ans, et la treizième année ils se retirèrent de sa domination. Ainsi l'an quatorzième, Chodorlahomor vint avec les rois qui s'étaient joints à lui, et ils défirent les Raphaïtes dans Astaroth-Carnaïm, les Zuzites qui étaient avec eux, les Emites dans Savé-Cariathaïm, et les Chorréens dans les montagnes de Séir, jusqu'aux campagnes de Pharan, qui est dans la solitude (le désert). Etant retournés, ils vinrent à la fontaine de Misphat, qui est le même lieu que Cadès ; et ils ravagèrent tout le pays des Amalécites, et défirent les Amorrhéens (qui habitaient) dans Asason-Thamar. Alors le roi de Sodome, le roi de Gomorrhe, le roi d'Adama, le roi de Séboïm, et le roi de Bala, qui est la même que Ségor, se mirent en campagne (partirent), et rangèrent leurs troupes en bataille dans la vallée des Bois contre ces princes (eux) ; c'est-à-dire, contre Chodorlahomor roi des Elamites, Thadal roi des Nations, Amraphel roi de Sennaar, et Arioch roi de Pont : quatre rois contre cinq. (Or) Il y avait beaucoup de puits de bitume dans cette vallée des Bois. Le roi de Sodome et le roi de Gomorrhe furent mis en fuite, et ils périrent là (y tombèrent, ne sont pas morts) ; et ceux qui échappèrent s'enfuirent sur la montagne. Les vainqueurs ayant pris toutes les richesses et les vivres de Sodome et de Gomorrhe, se retirèrent ; et ils emmenèrent aussi Lot, fils du frère d'Abram, qui demeurait dans Sodome, et tout ce qui était à lui. Et voici qu'un homme qui s'était échappé vint avertir Abram (l'Hébreu), qui demeurait dans la vallée de Mambré l'Amorrhéen, frère d'Escol et frère d'Aner, qui tous trois avaient fait alliance avec Abram. Abram ayant su que Lot son frère avait été pris, choisit les plus braves (agiles) de ses serviteurs, au nombre de trois cent dix-huit, et poursuivit ces rois jusqu'à Dan. Ayant formé plusieurs corps de ses gens et de ses alliés, il fondit sur les ennemis durant la nuit, les défit, et les poursuivit jusqu'à Hoba, qui est à la gauche de Damas. Et il ramena avec lui tout le butin qu'ils avaient pris, Lot son frère avec ce qui était à lui, les femmes et tout le peuple. Et (Mais) le roi de Sodome sortit au-devant de lui, lorsqu'il revenait après la défaite de Chodorlahomor et des autres rois qui étaient avec lui, dans la vallée de Savé, appelée aussi la vallée du Roi. Et (Mais) Melchisédech, roi de Salem, offrant du pain et du vin, parce qu'il était prêtre du Dieu très haut, bénit Abram, en disant : Qu'Abram soit béni du (par le) Dieu très haut, qui a créé le ciel et la terre ; et que le Dieu très haut soit béni, lui qui par sa protection t'a mis tes ennemis entre les mains. Alors (Et) Abram lui donna la dîme de tout ce qu'il avait pris. Or (Mais) le roi de Sodome dit à Abram : Donne-moi les personnes (âmes), et prends le reste pour toi. Abram lui répondit : Je lève la main (et je jure par) (vers) le Seigneur le Dieu très haut, possesseur du ciel et de la terre, que je ne recevrai rien de tout ce qui est à toi, depuis le moindre fil jusqu'à une courroie de sandale ; afin que tu ne puisses pas dire : J'ai enrichi Abram. J'accepte (excepte) seulement ce que mes gens ont pris pour leur nourriture (mangé), et ce qui est dû à ceux qui sont venus avec moi, Aner, Escol et Mambré, qui pourront prendre leur part du butin. Après cela, le Seigneur parla à Abram dans une vision, et lui dit : Ne crains point, Abram ; je suis ton protecteur, et ta récompense infiniment grande. Abram lui répondit : Seigneur Dieu, que me donnerez-vous ? Je mourrai sans enfants ; et le fils héritier de ma maison est cet Eliézer de Damas. Pour moi, ajouta-t-il, vous ne m'avez point donné d'enfants : ainsi mon esclave (né dans ma maison) sera mon héritier. Le Seigneur lui répondit aussitôt : Ce n'est pas celui-là qui sera ton héritier ; mais tu auras pour héritier celui qui naîtra de ton sein (tes entrailles). Et après l'avoir fait sortir dehors, il lui dit : Lève les yeux au ciel, et compte les étoiles, si tu peux. C'est ainsi, ajouta-t-il, que sera ta race. Abram crut à Dieu, et sa foi (ce) lui fut imputée à justice. Dieu lui dit encore : Je suis le Seigneur qui t'ai tiré d'Ur en Chaldée, pour te donner cette terre, afin que tu la possèdes. (Mais) Abram lui répondit : Seigneur Dieu, comment puis-je connaître que je dois la posséder ? Le Seigneur lui répliqua : Prends une vache (génisse) de trois ans, une chèvre de trois ans, et un bélier qui soit aussi de trois ans, avec une tourterelle et une colombe. Abram prenant donc tous ces animaux, les divisa par la moitié, et mit les deux parties qu'il avait coupées vis-à-vis l'une de l'autre ; mais il ne divisa point la tourterelle, ni la colombe. Or les oiseaux venaient fondre sur ces bêtes mortes, et Abram les en chassait. Or, lorsque le soleil se couchait, Abram fut surpris d'un profond sommeil, et il tomba dans un horrible effroi, se trouvant comme tout enveloppé de ténèbres. Alors il lui fut dit : Sachez dès maintenant que ta postérité demeurera dans une terre étrangère, et qu'elle sera réduite en servitude, et accablée de maux pendant quatre cents ans. Mais j'exercerai mes jugements sur le peuple auquel ils seront assujettis, et ils sortiront ensuite de ce pays-là avec de grandes richesses. Pour toi, tu iras en paix avec tes pères, mourant dans une heureuse vieillesse. Mais (Ainsi) tes descendants viendront en ce pays-ci après la quatrième génération ; car la mesure des iniquités des Amorrhéens n'est pas encore remplie présentement. Lors donc que le soleil fut couché, il se forma une obscurité ténébreuse ; il parut un four d'où sortait une grande fumée, et une lampe ardente qui passait au travers de ces bêtes divisées. En ce jour-là, le Seigneur fit alliance avec Abram, en lui disant : Je donnerai ce pays à ta race, depuis le fleuve d'Egypte, jusqu'au grand fleuve d'Euphrate ; (tout ce que possèdent) les Cinéens, les Cénéséens, les Cedmonéens, les Héthéens, les Phéréséens, les Raphaïtes (aussi), les Amorrhéens, les Chananéens, les Gergéséens et les Jébuséens. Or (Cependant) Saraï, femme d'Abram, ne lui avait point encore donné d'enfants ; mais, ayant une servante égyptienne nommée Agar, elle dit à son mari : Vous savez que le Seigneur m'a mise hors d'état d'avoir des enfants ; prenez donc ma servante, afin que je voie si j'aurai au moins des enfants par elle. Et Abram s'étant rendu à sa prière, Saraï prit sa servante Agar, qui était Egyptienne, et la donna pour femme à son mari, dix ans après qu'ils eurent commencé à demeurer au pays de Chanaan. Abram en usa selon le désir de Saraï. Mais Agar, voyant qu'elle avait conçu, commença à mépriser sa maîtresse. Alors Saraï dit à Abram : Tu agis avec moi injustement. Je t'ai donné ma servante pour être ta femme ; et voyant qu'elle est devenue grosse (a conçu), elle me méprise. Que le Seigneur soit juge entre toi et moi. Abram lui répondit : Ta servante est entre tes mains ; uses-en avec elle comme il te plaira. Saraï l'ayant donc châtiée, Agar s'enfuit. Et (Mais) l'Ange du Seigneur, la trouvant dans le désert auprès de la fontaine qui est le long du chemin de Sur, dans la solitude (au désert), lui dit : Agar, servante de Saraï, d'où viens-tu ? et où vas-tu ? Elle répondit : Je fuis devant Saraï ma maîtresse. L'Ange du Seigneur lui repartit : Retourne à ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main. Et il ajouta : Je multiplierai ta postérité, de telle sorte qu'elle sera innombrable (par la multitude). Et continuant, il lui dit : Tu as conçu ; tu enfanteras un fils, et tu l'appelleras Ismaël ; parce que le Seigneur a entendu (le cri de) ton affliction. Ce sera un homme fier et sauvage (farouche) ; il lèvera la main contre tous, et tous lèveront la main contre lui ; et il dressera ses pavillons vis-à-vis de tous ses frères. Alors Agar invoqua (appela) le nom du Seigneur qui lui parlait, et elle dit : Vous êtes le Dieu qui m'avez vue. Car il est certain, ajouta-t-elle, que j'ai vu ici par derrière celui qui me voit. C'est pourquoi elle appela ce puits : Le Puits de celui qui est vivant et qui me voit. C'est le puits qui est entre Cadès et Barad. Agar enfanta ensuite un fils à Abram, qui le nomma Ismaël. Abram avait quatre-vingt-six ans lorsqu'Agar lui enfanta Ismaël. Abram entrant déjà dans sa quatre-vingt-dix-neuvième année, le Seigneur lui apparut, et lui dit : Je suis le Dieu tout-puissant ; marche devant moi, et sois parfait. Je ferai alliance avec toi, et je multiplierai ta race jusqu'à l'infini (prodigieusement). Abram se prosterna le visage à terre. Et Dieu lui dit : C'est moi (qui te parle) ; je ferai alliance avec toi, et tu seras le père de nations nombreuses. Tu ne t'appelleras plus Abram, mais tu t'appelleras Abraham ; parce que je t'ai établi pour être le père d'une multitude de nations. Je ferai croître ta race à l'infini (prodigieusement) ; je te rendrai chef de nations, et des rois sortiront de toi. (Ainsi) J'affermirai mon alliance avec toi, et après toi avec ta race (postérité) dans la suite de leurs générations, par un pacte éternel : afin que je sois ton Dieu, et le Dieu de ta postérité après toi. (Et) Je te donnerai, à toi et à ta race, la terre où tu demeures maintenant comme étranger (de ton pèlerinage) ; tout le pays de Chanaan, comme une possession perpétuelle ; et je serai le Dieu de tes descendants. Dieu dit encore à Abraham : Tu garderas donc aussi mon alliance, et ta postérité la gardera après toi de race en race. Voici le pacte que je fais avec toi, afin que tu l'observes, et ta postérité après toi : Tous les mâles d'entre vous seront circoncis. Vous circoncirez votre chair, afin que ce soit la marque de l'alliance que je fais avec vous. L'enfant de huit jours sera circoncis parmi vous ; et, dans la suite de toutes les générations, tous les enfants mâles, tant les esclaves qui seront nés dans votre maison que tous ceux que vous aurez achetés, et qui ne seront point de votre race, seront circoncis. Ce pacte sera marqué dans votre chair, comme le signe d'une alliance éternelle. Tout mâle dont la chair n'aura point été circoncise sera exterminé du milieu de son peuple, parce qu'il aura violé (rendu vaine) mon alliance. Dieu dit encore à Abraham : Tu n'appelleras plus ta femme Saraï, mais Sara. Je la bénirai, et je te donnerai un fils né d'elle, que je bénirai aussi : il sera un chef de nations ; et des rois de divers peuples sortiront de lui. Abraham se prosterna le visage contre terre, et il rit en disant au fond de son cœur : (Pensez-vous qu') Un homme de cent ans aurait-il donc bien un fils ? et Sara enfanterait-elle à quatre-vingt-dix ans ? Et il dit à Dieu : Faites-moi la grâce qu'Ismaël vive (devant vous) ! Dieu dit encore à Abraham : Sara ta femme t'enfantera un fils que tu nommeras Isaac, et je ferai un pacte avec lui, et avec sa race après lui, afin que mon alliance avec eux soit éternelle. Je t'ai aussi exaucé touchant Ismaël. Je le bénirai, et je lui donnerai une postérité très grande et très nombreuse. Douze princes sortiront de lui, et je le rendrai le chef d'un grand peuple. Mais l'alliance que je fais avec toi s'établira dans Isaac, que Sara t'enfantera dans un an, au temps actuel. L'entretien de Dieu avec Abraham étant fini, Dieu se retira. Alors Abraham prit Ismaël son fils, et tous les esclaves nés dans sa maison, tous ceux qu'il avait achetés, (et généralement) tous les mâles qui étaient parmi ses serviteurs, et il les circoncit tous aussitôt en ce même jour, selon que Dieu le lui avait commandé. Abraham avait quatre-vingt-dix-neuf ans lorsqu'il se circoncit lui-même. Et Ismaël avait treize ans accomplis, lorsqu'il reçut la circoncision. Abraham et son fils Ismaël furent circoncis en un (le) même jour. Et en ce même jour encore furent (pareillement) circoncis tous les mâles de sa maison, tant les esclaves nés chez lui, que ceux qu'il avait achetés, et qui étaient nés en des pays étrangers. (Or) Le Seigneur apparut à Abraham en (dans) la vallée de Mambré, lorsqu'il était assis à la porte de sa tente dans la (plus) grande chaleur du jour. Abraham ayant levé les yeux, trois hommes lui apparurent, debout près de lui. Aussitôt qu'il les eut aperçus, il courut de la porte de sa tente au-devant d'eux, et se prosterna en terre. Et il dit : Seigneur, si j'ai trouvé grâce devant tes yeux, ne passe pas devant ton serviteur sans t'arrêter. Je vous apporterai un peu d'eau pour laver vos pieds, et vous vous reposerez sous cet arbre ; je vous servirai (aussi) un peu de pain pour reprendre vos forces ; et vous continuerez ensuite votre chemin : car c'est pour cela que vous êtes venus vers votre serviteur. Ils lui répondirent : Fais ce que tu as dit. Abraham entra promptement dans sa tente, et dit à Sara : Pétris vite trois mesures de farine, et fais cuire des pains sous la cendre. Il courut en même temps à son troupeau, et il y prit un veau très tendre et excellent qu'il donna à un serviteur, qui se hâta de le faire cuire. Ayant pris ensuite du beurre et du lait, avec le veau qu'il avait fait cuire, il le servit devant eux ; et lui, cependant, se tenait debout auprès d'eux sous l'arbre. Après qu'ils eurent mangé, ils lui dirent : Où est Sara ta femme ? Il leur répondit : Elle est dans la tente. L'un d'eux dit à Abraham : Je reviendrai te voir dans un an, en ce même temps, et Sara ta femme aura un fils. Ce que Sara ayant entendu, elle se mit à rire derrière la porte de la tente. Car ils étaient vieux tous deux et fort avancés en âge ; et ce qui arrive d'ordinaire aux femmes avait cessé à Sara. Elle rit donc secrètement, disant en elle-même : Après que je suis devenue vieille, et que mon seigneur est vieux aussi, penserais-je à user du mariage (au plaisir) ? Mais le Seigneur dit à Abraham : Pourquoi Sara a-t-elle ri, en disant : Serait-il bien vrai que je puisse avoir un enfant, étant vieille comme je suis ? Y a-t-il rien de difficile à Dieu ? Je reviendrai auprès de toi, comme je te l'ai promis, dans un an, en ce même temps (toi vivant encore), et Sara aura un fils. Je n'ai point ri, répondit Sara ; et elle le nia, parce qu'elle était tout épouvantée (saisie de crainte). Non, dit le Seigneur, cela n'est pas ainsi ; car tu as ri. Ces hommes s'étant donc levés de ce lieu, ils tournèrent les yeux vers Sodome, et Abraham allait avec eux, les reconduisant. Alors le Seigneur dit : Pourrais-je cacher à Abraham ce que je dois (vais) faire, puisqu'il doit être le chef d'un peuple très grand et très puissant, et que toutes les nations de la terre seront (doivent être) bénies en lui ? Car je sais qu'il ordonnera à ses enfants, et à toute sa maison après lui, de garder la voie du Seigneur, et d'agir selon l'équité et la justice : afin que le Seigneur accomplisse en faveur d'Abraham tout ce qu'il lui a promis (dit). Le Seigneur ajouta ensuite : Le cri (La clameur) de Sodome et de Gomorrhe s'augmente de plus en plus, et leur péché est monté jusqu'à son comble (s'est aggravé outre mesure). Je descendrai donc, et je verrai si leurs œuvres répondent à ce cri (la clameur) qui est venu jusqu'à moi, pour savoir si cela est ainsi, ou si cela n'est pas (que je le sache). Alors deux de ces hommes (Et ils) partirent de là, et s'en allèrent à Sodome : mais Abraham demeura encore devant le Seigneur. Et s'approchant, il lui dit : Perdrez-vous le juste avec l'impie ? S'il y a cinquante justes dans cette ville, périront-ils avec tous les autres ? Et ne pardonnerez-vous pas plutôt à la ville à cause de cinquante justes, s'il s'y en trouvait autant ? Non, sans doute, vous êtes bien éloigné d'agir de la sorte, de perdre le juste avec l'impie, et de confondre les bons avec les méchants. Cette conduite ne vous convient en aucune sorte ; et jugeant, comme vous faites, toute la terre, vous ne pourrez exercer un tel jugement. Le Seigneur lui répondit : Si je trouve dans (l'enceinte de) Sodome cinquante justes, je pardonnerai à cause d'eux à toute la ville (inverser). Abraham dit ensuite : Puisque j'ai commencé, je parlerai encore à mon Seigneur, quoique je ne sois que poussière et que cendre. S'il s'en fallait cinq qu'il y eût cinquante justes, perdriez-vous toute la ville, parce qu'il n'y en aurait que quarante-cinq ? Le Seigneur lui dit : Je ne perdrai point la ville, s'il s'y trouve quarante-cinq justes. Abraham lui dit encore : Mais s'il y avait quarante justes, que ferez-vous ? Je ne détruirai point la ville, si j'y trouve quarante justes. Je vous prie, Seigneur, dit Abraham, de ne pas trouver mauvais si je parle encore. Si vous trouvez dans cette ville trente justes, que ferez-vous ? Si j'y en trouve trente, dit le Seigneur, je ne la perdrai point. Puisque j'ai commencé, reprit Abraham, je parlerai encore à mon Seigneur : Et si vous en trouviez vingt ? Dieu lui dit : Je ne la perdrai point non plus s'il y en a vingt. Seigneur, ajouta Abraham, ne vous fâchez pas, je vous supplie, si je parle encore une fois. Et si vous trouvez dix justes dans cette ville ? Je ne la perdrai point, dit-il, s'il y a dix justes. Après que le Seigneur eut cessé de parler à Abraham, il se retira ; et Abraham retourna chez lui. (Cependant) Sur le soir deux anges vinrent à Sodome, lorsque (et) Lot était assis à la porte de la ville. Les ayant vus, il se leva, alla au-devant d'eux, et se prosterna jusqu'en terre. Puis il leur dit : Venez, je vous prie (conjure), mes seigneurs, dans la maison de votre serviteur, et demeurez-y. Vous y laverez vos pieds, et demain vous continuerez votre chemin. Ils lui répondirent : Nous n'irons point chez vous, mais nous demeurerons dans la rue (sur la place). (Mais) Il les pressa de nouveau avec grande instance, et les força de venir chez lui. Après qu'ils furent entrés en sa maison, il leur fit un festin ; il fit cuire des pains sans levain (azymes), et ils mangèrent. Mais avant qu'ils se fussent retirés pour se coucher, la maison fut assiégée par les habitants de cette ville, depuis les enfants jusqu'au vieillard ; tout le peuple s'y trouva. Alors ayant appelé Lot, ils lui dirent : Où sont ces hommes qui sont entrés ce soir (cette nuit) chez toi ? Fais-les sortir, afin que nous les connaissions. Lot sortit de sa maison ; et, ayant fermé la porte derrière lui, il leur dit : Ne songez point, je vous prie, mes frères, ne songez point à commettre un si grand mal. J'ai deux filles qui sont encore vierges ; je vous les amènerai : usez-en comme il vous plaira, pourvu que vous ne fassiez point de mal à ces hommes-là, parce qu'ils sont entrés à l'ombre de mon toit. Mais ils lui répondirent : Retire-toi. Et ils ajoutèrent : Tu es venu ici comme un étranger parmi nous, est-ce afin d'être notre juge ? Nous te traiterons donc toi-même encore plus mal qu'eux. Et ils se jetèrent sur (faisaient à) Lot avec (la plus) grande violence. Lorsqu'ils étaient déjà sur le point de rompre les portes, ces deux hommes qui étaient au dedans, prirent Lot par la main, et l'ayant fait entrer dans la maison, ils en fermèrent la porte et frappèrent d'aveuglement tous ceux qui étaient au dehors, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, de sorte qu'ils ne purent plus trouver la porte de la maison. Ils dirent ensuite à Lot : As-tu ici quelqu'un de tes proches, un gendre, ou des fils, ou des filles ? Fais sortir de cette ville tous ceux qui t'appartiennent ; car nous allons détruire ce lieu, parce que le cri (la clameur) des abominations de ces peuples s'est élevé(e) de plus en plus devant le Seigneur, et il nous a envoyés pour les perdre. Lot étant donc sorti, parla à ses gendres qui devaient épouser ses filles, et il leur dit : Sortez promptement de ce lieu, car le Seigneur va détruire cette ville. Mais ils s'imaginèrent qu'il disait cela en se moquant. A la pointe du jour, les anges pressaient fort Lot de sortir, en lui disant : Lève-toi, et emmène ta femme et tes deux filles, de peur que tu ne périsses aussi toi-même dans la ruine (le châtiment) de cette ville. Voyant qu'il différait toujours, ils le prirent par la main, car le Seigneur voulait le sauver, et ils prirent de même sa femme et ses deux filles. (Et) L'ayant ainsi fait sortir de la maison, ils le conduisirent hors de la ville, et ils lui parlèrent de cette sorte : Sauve ta vie (ton âme) ; ne regarde point derrière toi, et ne t'arrêtez point dans tout le pays d'alentour ; mais sauve-toi sur la montagne, de peur que tu ne périsses aussi toi-même avec les autres. (Et) Lot leur répondit : Seigneur, puisque votre serviteur a trouvé grâce devant vous, et que vous avez signalé envers lui votre grande miséricorde en me sauvant la vie (mon âme), considérez, je vous prie, que je ne puis me sauver sur la montagne, étant en danger que le malheur ne me surprenne auparavant, et que je meure. Mais il y a près d'ici une ville où je puis fuir ; elle est petite, je puis m'y sauver. Vous savez qu'elle n'est pas grande, et elle me sauvera la vie (mon âme ne vivra-t-elle pas ?). L'ange lui répondit : J'accorde encore cette grâce à la prière que tu me faites, de ne pas détruire la ville pour laquelle tu me parles. Hâte-toi de te sauver en ce lieu-là, parce que je ne pourrai rien faire jusqu'à ce que tu y sois entré. C'est pour cette raison que cette ville fut appelé Ségor. Le soleil se levait sur la terre au (en) même temps que Lot entra dans Ségor. Alors le Seigneur fit descendre du Seigneur qui est au ciel (mettre à la fin) une pluie de soufre et de feu sur Sodome et sur Gomorrhe, et il perdit ces villes, et tout le pays d'alentour, et tous les habitants des cités, et tout ce qui avait quelque verdure sur la terre. Or la femme de Lot regarda derrière elle, et elle fut changée en une statue de sel. Or Abraham s'étant levé le matin, vint au lieu où il avait été auparavant avec le Seigneur, et regardant Sodome et Gomorrhe, et tout le pays d'alentour, il vit des cendres enflammées qui s'élevaient de la terre comme la fumée d'une fournaise. Lorsque Dieu détruisait les villes de ce pays-là, il se souvint d'Abraham, et délivra Lot de la ruine de ces villes où il avait demeuré. Lot étant dans Ségor, eut peur (d'y périr,) s'il y demeurait. Il se retira donc sur la montagne avec ses deux filles, entra dans une caverne, et y demeura avec elles. Alors l'aînée dit à la cadette : Notre père est vieux, et il n'est resté aucun homme sur la terre qui puisse nous épouser selon la coutume de tous les pays. Donnons donc du vin à notre père, et enivrons-le, et dormons avec lui, afin que nous puissions conserver de la race de (une postérité à) notre père. Elles donnèrent donc cette nuit-là du vin à boire à leur père ; et l'aînée dormit avec lui, sans qu'il sentît ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. Le jour suivant l'aînée dit à la seconde : Tu sais que j'ai dormi hier avec mon père ; donnons-lui encore du vin à boire cette nuit, et tu dormiras aussi avec lui ; afin que nous conservions de la race (une postérité) de notre père. (Et) Elles donnèrent donc encore cette nuit-là du vin à boire à leur père, et sa seconde fille dormit avec lui, sans qu'il sentît non plus ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. Ainsi elles conçurent toutes deux de Lot leur père. L'aînée enfanta un fils, et elle le nomma Moab. C'est lui qui est le père des Moabites, qui existent encore aujourd'hui. La seconde enfanta aussi un fils, qu'elle appela Ammon, c'est-à-dire, le fils de mon peuple. C'est lui qui est le père des Ammonites, que nous voyons encore aujourd'hui. Abraham étant parti de là pour aller du côté du midi, habita entre Cadès et Sur. Et étant allé à Gérara pour y demeurer quelque temps. (Or) Il dit, parlant de Sara sa femme, qu'elle était sa sœur. Abimélech, roi de Gérara, envoya donc chez lui, et fit enlever Sara. Mais Dieu, pendant une nuit, apparut en songe à Abimélech, et lui dit : Tu seras puni de mort à cause de la femme que tu as enlevée, parce qu'elle a un mari. Or Abimélech ne l'avait point touché ; et il répondit : Seigneur, punirez-vous de mort l'ignorance d'un peuple innocent ? Cet homme ne m'a-t-il pas dit lui-même qu'elle était sa sœur ? et elle-même aussi ne m'a-t-elle pas dit qu'il était son frère ? J'ai fait cela dans la simplicité de mon cœur, et sans souiller la pureté de mes mains. Dieu lui dit : Je sais que tu l'as fait avec un cœur simple ; c'est pour cela que je t'ai préservé afin que tu ne péchasses point contre moi, et que je ne t'ai pas permis de la toucher. Rends donc présentement cette femme à son mari, parce que c'est un prophète ; et il priera pour toi, et tu vivras. Que si tu ne veux point la rendre, sache que tu seras frappé (tu mourras) de mort, toi et tout ce qui est à toi. Abimélech se leva aussitôt lorsqu'il était encore nuit, et ayant appelé tous ses serviteurs, il leur dit tout ce qu'il avait entendu ; et ils furent tous saisis de frayeur. Il manda aussi Abraham, et lui dit : Pourquoi nous as-tu traités de la sorte ? Quel mal t'avions-nous fait, pour avoir voulu nous engager moi et mon royaume dans un si grand péché ? Tu as fait assurément à notre égard ce que tu n'aurais point dû faire. Et continuant encore ses plaintes, il ajouta : Qu'as-tu envisagé en agissant ainsi ? Abraham lui répondit : J'ai songé et j'ai dit en moi-même : Il n'y a peut-être point de crainte de Dieu en ce pays-ci ; et ils me tueront pour avoir ma femme. D'ailleurs elle est (aussi) véritablement ma sœur, étant fille de mon père, quoiqu'elle ne soit pas fille de ma mère ; et je l'ai épousée. Or depuis que Dieu m'a fait sortir de la maison de mon père, je lui ai dit : Tu me feras cette grâce dans tous les pays où nous irons, de dire que je suis ton frère. Abimélech donna donc à Abraham des brebis, des bœufs, des serviteurs et des servantes ; il lui rendit Sara sa femme ; et il lui dit : Tu vois toute cette terre, demeure partout où il te plaira. Il dit ensuite à Sara : J'ai donné mille pièces d'argent à ton frère, afin qu'en quelque lieu que tu ailles, tu aies toujours un voile sur les yeux devant tous ceux avec qui tu seras ; et souviens-toi que tu as été prise. Abraham pria Dieu ensuite, et Dieu guérit Abimélech, sa femme et ses servantes, et elles enfantèrent ; car Dieu avait frappé de stérilité toute la maison d'Abimélech, à cause de Sara femme d'Abraham. Or le Seigneur visita Sara ainsi qu'il l'avait promis, et il accomplit sa parole (ce qu'il avait dit). Et elle conçut et enfanta un fils en sa vieillesse, au temps même que Dieu lui avait prédit. Abraham donna le nom d'Isaac à son fils qui lui était né de Sara ; et il le circoncit le huitième jour, selon le commandement qu'il en avait reçu de Dieu, ayant alors cent ans ; car ce fut à cet âge-là qu'il devint père d'Isaac. Et Sara dit alors : Dieu m'a donné un sujet de ris et de joie ; quiconque l'apprendra en rira avec moi. Et elle ajouta : Qui croirait qu'on aurait jamais pu dire à Abraham que Sara nourrirait de son lait un fils, qu'elle lui aurait enfanté lorsqu'il serait déjà vieux ? Cependant l'enfant crût, et on le sevra ; et Abraham fit un grand festin au jour qu'il fut sevré. Mais ayant vu le fils d'Agar l'Egyptienne, qui jouait avec Isaac son fils, elle (Sara) dit à Abraham : Chasse cette servante avec son fils ; car le fils de cette servante ne sera point héritier avec mon fils Isaac. Ce discours parut dur à Abraham, à cause de son fils Ismaël. Mais Dieu lui dit : Que ce que Sara t'a dit touchant ton fils et ta servante ne te paraisse point trop rude. Fais tout ce qu'elle vous dira, parce que c'est d'Isaac que sortira la race (postérité) qui doit porter ton nom. Je ne laisserai pas, néanmoins, de rendre le fils de ta servante chef d'un grand peuple, parce qu'il est sorti de toi. Abraham se leva donc dès le point du jour, prit du pain et une outre pleine d'eau, qu'il mit sur l'épaule d'Agar, et il lui donna son fils, et la renvoya. Elle, étant sortie, errait dans la solitude (le désert) de Bersabée. Et l'eau qui était dans l'outre ayant manqué, elle laissa son fils couché sous un des arbres qui était là, s'éloigna de lui d'un trait d'arc, et s'assit vis-à-vis, en disant : Je ne verrai point mourir mon enfant ; et élevant sa voix dans le lieu où elle se tint assise, elle se mit à pleurer. Or Dieu écouta la voix de l'enfant ; et un ange de Dieu appela Agar du ciel, et lui dit : Agar, que fais-tu là ? Ne crains point ; car Dieu a écouté la voix de l'enfant du lieu où il est. Lève-toi, prends l'enfant, et tiens-le par la main ; car je le rendrai chef d'un grand peuple. En même temps Dieu lui ouvrit les yeux ; et ayant aperçu un puits plein d'eau, elle y alla ; elle y remplit son outre, et elle donna à boire à l'enfant. Et elle demeura avec l'enfant (Dieu fut avec lui), qui crût et demeura dans les déserts, et qui devint un jeune homme adroit à tirer de l'arc. Il habita dans le désert de Pharan, et sa mère lui fit épouser une femme du pays d'Egypte. En ce même temps, Abimélech, accompagné de Phicol, qui commandait son armée, vint dire à Abraham : Dieu est avec toi dans tout ce que tu fais. Jure-moi donc par le nom de Dieu, que tu ne me feras point de mal, ni à moi, ni à mes enfants, ni à ma race ; mais que tu me traiteras, et ce pays dans lequel tu as demeuré comme étranger, avec la bonté avec laquelle je t'ai traité. Abraham lui répondit : Je te le jure(rai). Et (Mais) il fit ses plaintes à Abimélech, de la violence avec laquelle quelques-uns de ses serviteurs lui avaient enlevé un puits. Abimélech lui répondit : Je n'ai point su qui t'a fait cette injustice ; tu ne m'en as point toi-même averti, et jusqu'à ce jour je n'en ai jamais ouï parler. Abraham donna donc à Abimélech des brebis et des bœufs, et ils firent alliance ensemble. Et Abraham ayant mis à part sept jeunes brebis qu'il avait tirées de son troupeau, Abimélech lui demanda : Que veulent dire ces (sept) jeunes brebis que tu as mises ainsi à part ? Tu recevras, dit Abraham, ces sept jeunes brebis de ma main, afin qu'elles me servent de témoignage que c'est moi qui ai creusé ce puits. C'est pourquoi ce lieu fut appelé Bersabée, parce qu'ils avaient juré là tous deux. Et ils firent alliance auprès du puits du serment. Abimélech s'en alla ensuite avec Phicol, général de son armée ; et ils retournèrent dans le pays des Philistins. Mais Abraham planta un bois à Bersabée, et il invoqua en ce lieu-là le nom du Seigneur, le Dieu éternel. Et il demeura longtemps (comme étranger) au pays des Philistins. Après cela, Dieu tenta (éprouva) Abraham, et lui dit : Abraham, Abraham. Abraham (Et) lui répondit : Me voici. Dieu ajouta : Prends Isaac, ton fils unique qui t'est si cher, et va en la terre de vision, et là tu me l'offriras en holocauste sur une des montagnes que je te montrerai. Abraham se leva donc avant le jour, prépara son âne, et prit avec lui deux jeunes serviteurs, et Isaac son fils ; et ayant coupé le bois qui devait servir à l'holocauste, il s'en alla au lieu où Dieu lui avait commandé d'aller. (Mais) Le troisième jour, levant les yeux en haut, il vit le lieu de loin. Et il dit à ses serviteurs : Attendez-moi ici avec l'âne ; nous ne ferons qu'aller jusque-là, mon fils et moi, et après avoir adoré, nous reviendrons aussitôt à vous. Il prit aussi le bois pour l'holocauste, qu'il mit sur son fils Isaac ; et lui, il portait en ses mains le feu et le couteau (glaive). Et tandis qu'ils marchaient ainsi tous deux, Isaac dit à son père : Mon père. Abraham lui dépondit : Mon fils, que veux-tu ? Voilà, dit Isaac, le feu et le bois : où est la victime pour l'holocauste ? Abraham lui répondit : Mon fils, Dieu aura soin de fournir lui-même la victime de l'holocauste. Ils continuèrent donc à marcher ensemble, et ils vinrent au lieu que Dieu avait montré à Abraham. Il y dressa un autel, disposa dessus le bois pour l'holocauste, lia ensuite son fils Isaac, et le mit sur le bois qu'il avait arrangé sur l'autel. En même temps il étendit la main et prit le couteau (glaive) pour immoler son fils. Mais à l'instant l'ange du Seigneur lui cria du ciel : Abraham, Abraham. Il lui répondit : Me voici. L'ange ajouta : Ne mets point la main sur l'enfant, et ne lui fais aucun mal. Je connais maintenant que tu crains Dieu, puisque pour m'obéir tu n'as point épargné ton fils unique. Abraham, levant les yeux, aperçut derrière lui un bélier qui s'était embarrassé avec ses cornes dans un buisson ; et l'ayant pris, il l'offrit en holocauste au lieu de son fils. Et il appela ce lieu d'un nom qui signifie : Le Seigneur voit. C'est pourquoi on dit encore aujourd'hui : Le Seigneur verra sur la montagne (inverser). L'ange du Seigneur appela Abraham du ciel pour la seconde fois, et lui dit : Je jure par moi-même, dit le Seigneur, que puisque tu as fait cette action, et que pour m'obéir tu n'as point épargné ton fils unique, je te bénirai, et je multiplierai ta race (postérité) comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le rivage de la mer. Ta postérité possédera les villes de ses ennemis ; et toutes les nations de la terre seront bénies dans celui qui sortira de toi (en ta postérité), parce que tu as obéi à ma voix. Abraham revint ensuite trouver ses serviteurs, et ils s'en retournèrent ensemble à Bersabée, où il demeura. Après cela, on vint dire à Abraham que son frère Nachor avait eu de sa femme Melcha plusieurs fils, Hus, son aîné ; Buz, frère de celui-ci ; Camuel, père des Syriens ; Cased, Azau, Pheldas, Jedlaph, et Bathuel, dont Rébecca était fille. Ce sont là les huit fils que Nachor, frère d'Abraham, eut de Melcha, sa femme. Sa concubine (femme de second rang), qui s'appelait Roma, lui enfanta Tabée, Gaham, Tahas et Maacha. (Or) Sara, ayant vécu cent vingt-sept ans, mourut dans la ville d'Arbée, qui est la même qu'Hébron, au pays (dans la terre) de Chanaan. Abraham la pleura, et en fit le deuil. Et s'étant levé, après s'être acquitté de ce devoir qu'on rend aux morts, il vint parler aux enfants de Heth, et il leur dit : Je suis parmi vous un étranger et un voyageur ; donnez-moi droit de sépulture au milieu de vous, afin que j'enterre la personne qui m'est morte. Les enfants de Heth lui répondirent : Seigneur, écoute-nous. Tu es parmi nous comme un (grand) prince (de Dieu) ; enterre dans nos plus beaux sépulcres la personne qui t'est morte. Nul d'entre nous ne pourra t'empêcher de mettre dans son tombeau la personne qui t'est morte. Abraham, s'étant levé, adora (se prosterna devant) le peuple de ce pays-là, c'est-à-dire les enfants de Heth. Et il leur dit : Si vous avez agréable que j'enterre la personne qui m'est morte, écoutez-moi, et intercédez pour moi auprès d'Ephron fils de Séor, afin qu'il me donne sa caverne double, qu'il a à l'extrémité de son champ ; qu'il me la cède devant vous pour le prix qu'elle vaut, et qu'ainsi elle soit à moi pour en faire un sépulcre. Or Ephron demeurait au milieu des enfants de Heth ; et il répondit à Abraham devant tous ceux qui s'assemblaient à la porte de la ville, et lui dit : Non, mon seigneur, cela ne sera pas ainsi ; mais écoute plutôt ce que je vais te dire. Je te donne le champ, et la caverne qui y est, en présence des enfants de mon peuple ; enterres-y celle qui t'est morte. Abraham se prosterna devant le peuple du pays. Et il dit à Ephron au milieu de tous : Ecoute-moi, je te prie ; je te donnerai l'argent que vaut le champ, reçois-le, et j'y enterrerai ensuite celle qui m'est morte. Ephron lui répondit : Mon seigneur, écoute-moi : La terre que tu me demandes vaut quatre cents sicles d'argent. C'est son prix entre toi et moi ; mais qu'est-ce que cela ? Enterre celle qui t'est morte. Ce qu'Abraham ayant entendu, il fit peser en présence des enfants de Heth l'argent qu'Ephron lui avait demandé, c'est-à-dire quatre cents sicles d'argent en bonne monnaie, reçue de tout le monde (et ayant cours). Ainsi, le champ qui avait été autrefois à Ephron, dans lequel il y avait une caverne double qui regarde (en face de) Mambré, fut livré à Abraham avec tous les arbres qui étaient autour et lui fut assuré comme un bien qui lui devint propre, en présence des enfants (fils) de Heth, et de tous ceux qui entraient (dans l'assemblée) à la porte de la ville. (Et ainsi) Abraham enterra donc sa femme Sara dans la caverne double du champ qui regarde Mambré, où est la ville d'Hébron, au pays de Chanaan. Et le champ, avec la caverne qui y était, fut assuré à Abraham par les enfants (fils) de Heth, afin qu'il le possédât comme un sépulcre qui lui appartenait légitimement. Or Abraham était vieux et fort avancé en âge, et le Seigneur l'avait béni en toutes choses. Il dit donc au plus ancien de ses serviteurs, qui avait l'intendance sur toute sa maison : Mets ta main sous ma cuisse, afin que je te fasse jurer par le Seigneur, le Dieu du ciel et de la terre, que tu ne prendras aucune des filles des Chananéens parmi lesquels j'habite, pour la faire épouser à mon fils ; mais que tu iras au pays où sont mes parents, afin d'y prendre une femme pour mon fils Isaac. Son serviteur lui répondit : Si la fille (femme) ne veut pas venir en ce pays-ci avec moi, voulez-vous que je ramène votre fils au lieu d'où vous êtes sorti ? Abraham lui répondit : Garde-toi (bien) de ramener jamais mon fils en ce pays-là. Le Seigneur, le Dieu du ciel, qui m'a tiré de la maison de mon père et du pays de ma naissance, qui m'a parlé et qui m'a juré en me disant : Je donnerai ce pays à ta race (postérité), enverra lui-même son ange devant toi, afin que tu prennes une femme de ce pays-là pour mon fils. Que si la fille (femme) ne veut pas te suivre, tu ne seras point obligé à ton serment. Seulement ne ramène jamais mon fils en ce pays-là. Ce serviteur mit donc la main sous la cuisse d'Abraham son maître, et s'engagea par serment à faire ce qu'il lui avait ordonné. En même temps (C'est pourquoi), il prit dix chameaux du troupeau de son maître ; il porta avec lui de tous ses biens ; et s'étant mis en chemin, il alla en Mésopotamie, en la ville de Nachor. Etant arrivé sur le soir près d'un puits hors de la ville, au temps où les femmes avaient coutume de sortir pour puiser de l'eau, et ayant fait reposer ses chameaux, il dit : Seigneur, Dieu d'Abraham, mon maître, assistez-moi aujourd'hui, je vous prie, et faites miséricorde à Abraham mon seigneur (maître). Me voici près de cette fontaine (la source d'eau), et les filles des habitants de cette ville vont sortir pour puiser de l'eau. Que la (jeune) fille donc à qui je dirai : Baisse ton urne (cruche), afin que je boive ; et qui me répondra : Bois, et je donnerai à boire à tes chameaux, soit celle que vous avez destinée à Isaac votre serviteur ; et je connaîtrai par là que vous aurez fait miséricorde à mon maître. A peine avait-il achevé de parler ainsi en lui-même, qu'il vit paraître Rébecca, fille de Bathuel, fils de Melcha, femme de Nachor, frère d'Abraham, qui portait une outre (cruche) sur son épaule. C'était une jeune fille très agréable (fort gracieuse), et une vierge parfaitement belle, et inconnue à tout homme : elle était déjà venue à la fontaine, et ayant rempli sa cruche, elle s'en retournait. Le serviteur, allant donc au-devant d'elle, lui dit : Donne-moi un peu de l'eau que tu portes dans ton urne, afin que je boive. Et elle lui répondit : Bois, mon seigneur ; et ôtant aussitôt sa cruche de dessus son épaule, et la penchant sur son bras, elle lui donna à boire. Après qu'il eut bu, elle ajouta : Je m'en vais aussi tirer de l'eau pour tes chameaux, jusqu'à ce qu'ils aient tous bu. Et ayant versé dans les canaux l'eau de sa cruche, elle courut au puits pour en tirer d'autre, qu'elle donna ensuite à tous les chameaux. Cependant le serviteur la considérait (contemplait) sans rien dire, voulant savoir si le Seigneur avait rendu son voyage heureux, ou non. Après donc que les chameaux eurent bu, cet homme tira des pendants d'oreille d'or, qui pesaient deux sicles, et autant de bracelets, qui en pesaient dix. Et il lui dit : De qui es-tu fille ? Indique-le moi. Y a-t-il dans la maison de ton père de la place pour me (y) loger ? Elle répondit : Je suis fille de Bathuel, fils de Melcha et de Nachor son mari. Il y a chez nous, ajouta-t-elle, beaucoup de paille et de foin, et bien du lieu pour y demeurer. Cet homme fit une profonde inclination, et adora le Seigneur, en disant : Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Abraham mon maître, qui n'a pas écarté de mon maître sa miséricorde et sa vérité, et qui m'a amené dans la maison du frère de mon maître. (!) La jeune fille courut donc à la maison de sa mère, et lui raconta tout ce qu'elle avait entendu. Or Rébecca avait un frère nommé Laban, qui sortit aussitôt pour aller trouver cet homme près de la fontaine. Et ayant déjà vu les pendants d'oreille et les bracelets aux mains de sa sœur, qui lui avait rapporté en même temps tout ce que cet homme lui avait dit, il vint à lui lorsqu'il était encore près de la fontaine (source d'eau) avec les chameaux ; et il lui dit : Entre, toi qui es béni du Seigneur ; pourquoi demeure-tu dehors ? J'ai préparé la maison, et un lieu pour tes chameaux. Il le fit aussitôt entrer dans le logis ; il déchargea ses chameaux, leur donna de la paille et du foin, et fit laver les pieds de cet homme, et de ceux qui étaient venus avec lui. En même temps on lui servit à manger. Mais il dit : Je ne mangerai point, jusqu'à ce que je vous aie proposé (énoncé) ce que j'ai à vous dire. Parle, lui dirent-ils (Laban). Et il dit : Je suis serviteur d'Abraham. Le Seigneur a comblé mon maître de bénédictions, et l'a rendu grand. Il lui a donné des brebis, des bœufs, de l'argent, de l'or, des serviteurs et des servantes, des chameaux et des ânes. (Et) Sara, la femme de mon maître, lui a enfanté un fils dans sa vieillesse, et mon maître lui a donné tout ce qu'il avait. Et il m'a fait jurer devant lui en me disant : Tu ne prendras aucune des filles des Chananéens dans le pays desquels j'habite, pour la faire épouser à mon fils ; mais tu iras à la maison de mon père, et tu prendras parmi ceux de ma parenté une femme pour mon fils. Et je répondis à mon maître : Mais si la femme ne voulait point venir avec moi ? Il me dit : Le Seigneur devant lequel je marche enverra son ange avec toi, et dirigera ta voie, afin que tu prennes pour mon fils une femme qui soit de ma famille et de la maison de mon père. Que si étant arrivé chez mes parents, ils te refusent ce que tu leur demanderas, tu ne seras plus obligé à ton serment. Je suis donc arrivé près de la fontaine (source d'eau), et j'ai dit : Seigneur, Dieu d'Abraham mon maître, si c'est vous qui m'avez conduit dans le chemin où j'ai marché jusqu'à présent, me voici près de cette fontaine (la source d'eau). Que la jeune fille (vierge) donc qui sera sortie pour puiser de l'eau, à qui j'aurai dit : Donne-moi à boire un peu de l'eau que tu portes dans ton urne (cruche), et qui me répondra : Bois, et je m'en vais en puiser aussi (ensuite) pour tes chameaux, soit celle que le Seigneur a destinée pour être la femme du fils de mon maître. Lorsque je m'entretenais en moi-même de cette pensée, j'ai vu paraître Rébecca, qui venait avec son urne (cruche) qu'elle portait sur son épaule, et qui, étant descendue à la fontaine, y avait puisé de l'eau. Je lui ai dit : Donne-moi un peu à boire. Elle aussitôt, ôtant son urne (cruche) de dessus son épaule, m'a dit : Bois toi-même, et je m'en vais donner aussi (ensuite) à boire à tes chameaux. J'ai donc bu ; et elle a fait boire mes chameaux. Je l'ai ensuite interrogée, et je lui ai demandé : De qui es-tu fille ? Elle m'a répondu qu'elle était fille de Bathuel, fils de Nachor et de Melcha sa femme. Je lui ai donc mis ces pendants d'oreilles pour parer son visage, et lui ai mis ces bracelets aux bras. Aussitôt me baissant profondément, j'ai adoré et béni le Seigneur, le Dieu d'Abraham mon maître, qui m'a conduit par le droit chemin pour prendre la fille du frère de mon maître, et la donner pour femme à son fils. C'est pourquoi, si vous avez véritablement dessein d'obliger (agissez avec miséricorde et loyauté envers) mon maître, dites-le-moi. Que si vous avez résolu autre chose, faites-le-moi savoir, afin que j'aille chercher ailleurs. Laban et Bathuel répondirent : C'est Dieu qui parle en cette rencontre ; nous ne pouvons te dire autre chose que ce qui paraît conforme à sa volonté. Rébecca est entre tes mains ; prends-la, et emmène-la avec toi, afin qu'elle soit la femme du fils de ton maître, selon que le Seigneur s'en est déclaré (a parlé). Le serviteur d'Abraham ayant entendu cette réponse, se prosterna contre terre, et adora le Seigneur. Il tira ensuite des vases d'or et d'argent, et des vêtements dont il fit présent à Rébecca. Il donna aussi des présents à ses frères et à sa mère. Ils firent ensuite le festin, ils mangèrent et burent, et demeurèrent ensemble ce jour-là. Le lendemain, le serviteur s'étant levé, le matin, leur dit : Permettez-moi d'aller retrouver mon maître. Les frères et la mère de Rébecca lui répondirent : Que la jeune fille demeure au moins dix jours avec nous, et après elle s'en ira. Je vous prie, dit le serviteur, de ne point me retenir davantage, parce que le Seigneur m'a conduit dans tout mon chemin. Permettez-moi de retrouver mon maître. Ils lui dirent : Appelons la jeune fille, et sachons d'elle-même son sentiment. On l'appela donc, et étant venue, ils lui demandèrent : Voulez-vous bien aller avec cet homme ? Je le veux bien (J'irai), répondit-elle. Ils la laissèrent donc aller, accompagnée de sa nourrice, avec le serviteur d'Abraham et ceux qui l'avaient suivi ; et souhaitant toutes sortes de prospérités à Rébecca, ils lui dirent : Tu es notre sœur, crois (puissiez-vous croître) en mille et mille générations, et que ta race (postérité) se mette en possession des villes de ses ennemis. (Ainsi) Rébecca et ses suivantes (servantes) montèrent sur les chameaux, et suivirent cet homme, qui s'en retourna en grande hâte vers son maître. En ce même temps, Isaac se promenait dans le chemin qui mène au puits appelé le puits de celui qui vit et qui voit (du Vivant et du voyant), car il demeurait au pays du midi. Il était alors sorti dans les champs pour méditer, le jour étant sur son déclin. Et ayant levé les yeux, il vit de loin venir les chameaux. Rébecca, ayant aussi aperçu Isaac, descendit de dessus son chameau, et elle dit au serviteur : Quel est cet homme qui vient le long des champs au-devant de nous ? C'est mon maître, lui dit-il. Elle prit aussitôt son voile, et se couvrit. (Or) Le serviteur alla (cependant) dire à Isaac tout ce qu'il avait fait. Alors Isaac la fit entrer dans la tente de Sara sa mère, et la prit pour femme ; et l'affection qu'il eut pour elle fut si grande, qu'elle tempéra la douleur que la mort de sa mère lui avait causée. (Or) Abraham épousa une autre femme, nommée Cétura, qui lui enfanta Zamran, Jecsan, Madan, Madian, Jesboc, et Sué. Jecsan engendra Saba et Dadan. Les enfants de Dadan furent Assurim, Latusim, et Loomim. Les enfants de Madian furent Epha, Opher, Hénoch, Abida et Eldaa. Tous ceux-ci furent enfants de Cétura. Abraham donna à Isaac tout ce qu'il possédait. Il fit des présents aux fils de ses autres femmes, et de son vivant il les sépara de son fils Isaac, les faisant aller dans le pays qui regarde l'orient. Tout le temps de la vie d'Abraham fut de cent soixante-quinze ans. Et les forces lui manquant, il mourut dans une heureuse vieillesse et un âge très avancé, étant parvenu à la plénitude de ses jours ; et il fut réuni à son peuple. Isaac et Ismaël, ses fils, le portèrent en (dans) la caverne double, située dans le champ d'Ephron, fils de Séor l'Héthéen, vis-à-vis de Mambré, qu'il avait acheté des enfants de Heth. C'est là qu'il fut enterré aussi bien que Sara sa femme. Après sa mort, Dieu bénit son fils Isaac, qui demeurait près du puits nommé le puits de celui qui vit et qui voit (du Vivant et du voyant). Voici le dénombrement des enfants (générations) d'Ismaël fils d'Abraham et d'Agar l'Egyptienne, servante de Sara ; et voici les noms de ses enfants (fils), selon que les ont portés ceux qui sont descendus d'eux. Le premier-né d'Ismaël fut Nabaïoth. Les autres furent Cédar, Adbéel, Mabsam, Masma, Duma, Massa, Adar, Théma, Séthur, Naphis, et Cedma. Ce sont là les enfants d'Ismaël ; et tels ont été les noms qu'ils ont donnés à leurs villages et à leurs campements (châteaux), ayant été les douze chefs (pinces) de leurs peuples (tribus). (Or) Le temps de la vie d'Ismaël fut de cent trente-sept ans ; et les forces lui manquant, il mourut, et fut réuni à son peuple. Le pays où il habita fut depuis (l') Hévila jusqu'à Sur, qui regarde l'Egypte dans la direction de (quand on entre dans) l'Assyrie ; et il mourut au milieu (en présence) de tous ses frères. Voici quelle fut aussi la postérité (les générations) d'Isaac fils d'Abraham. Abraham engendra Isaac ; lequel ayant quarante ans, épousa Rébecca, fille de Bathuel, Syrien de Mésopotamie, et sœur de Laban. (Or) Isaac pria le Seigneur pour sa femme, parce qu'elle était stérile ; et le Seigneur l'exauça, donnant à Rébecca la vertu de concevoir. Mais les deux enfants (dont elle était grosse) s'entrechoquaient dans son sein ; ce qui lui fit dire : Si cela devait m'arriver, qu'était-il besoin que je conçusse ? Elle alla donc consulter le Seigneur, qui lui répondit : Deux nations sont dans tes entrailles, et deux peuples sortant de ton sein se diviseront l'un contre l'autre. L'un de ces peuples surmontera l'autre peuple, et l'aîné sera assujetti au plus jeune. Lorsque le temps où elle devait enfanter fut arrivé, elle se trouva mère de deux jumeaux (dans son sein). Celui qui sortit le premier était roux, et tout velu comme une peau, et il fut nommé Esaü. L'autre sortit aussitôt, et il tenait de sa main le pied de son frère. C'est pourquoi il fut nommé Jacob. Isaac avait soixante ans lorsque ces deux enfants lui naquirent. Quand ils furent grands, Esaü devint habile à la chasse, et homme des champs ; mais Jacob était un homme simple, et il demeurait à la maison (sous les tentes). Isaac aimait Esaü, parce qu'il mangeait de ce qu'il prenait à la chasse ; mais Rébecca aimait Jacob. Un jour, Jacob ayant fait cuire de quoi manger, Esaü retourna des champs étant fort las ; et il dit à Jacob : Donne-moi de ce mets roux, parce que je suis extrêmement las (fatigué). C'est pour cette raison qu'il fut depuis nommé Edom. Jacob lui dit : Vends-moi ton droit d'aînesse. Esaü lui répondit : Je me meurs ; de quoi me servira mon droit d'aînesse ? Jure-le moi donc, lui dit Jacob. Esaü le lui jura, et lui vendit son droit d'aînesse. Et ainsi, ayant pris du pain et ce plat de lentilles, il mangea et but, et s'en alla, se mettant peu en peine de ce qu'il avait vendu son droit d'aînesse. Cependant il arriva une famine en ce pays-là, comme il en était arrivé une au temps d'Abraham ; et Isaac s'en alla à Gérara vers Abimélech, roi des Philistins. Et le Seigneur lui apparut et lui dit : Ne va point en Egypte, mais demeure dans le pays que je te montrerai (dirai). Passes-y quelque temps comme étranger, et je serai avec toi, et je te bénirai ; car je te donnerai à toi et à ta race (postérité) tous ces pays-ci, pour accomplir le serment que j'ai fait à Abraham ton père. Je multiplierai tes enfants comme les étoiles du ciel ; je donnerai à ta postérité tous ces pays que tu vois, et toutes les nations de la terre seront bénies dans celui qui sortira de toi (en ta postérité) : Parce qu'Abraham a obéi à ma voix, qu'il a gardé mes préceptes et mes commandements, et qu'il a observé les statuts (cérémonies) et les lois que je lui ai donné(e)s. Isaac demeura donc à Gérara. Et les habitants de ce(s) pays-là lui demandant qui était Rébecca, il leur répondit : C'est ma sœur. Car il avait craint de leur avouer qu'elle était sa femme, de peur qu'étant frappés de sa beauté, ils ne résolussent de le tuer. Il se passa ensuite beaucoup de temps, et comme ils demeuraient toujours dans le même lieu, il arriva qu'Abimélech, roi des Philistins, regardant par une fenêtre, vit Isaac qui se jouait avec Rébecca, sa femme. Et l'ayant fait venir, il lui dit : Il est visible (évident) que c'est ta femme ; pourquoi as-tu fait un mensonge, en disant qu'elle était ta sœur ? Il lui répondit : J'ai eu peur qu'on ne me fît mourir à cause d'elle. Abimélech ajouta : Pourquoi nous en as-tu imposé ? Quelqu'un de nous aurait pu abuser de ta femme, et tu nous aurais fait tomber dans un grand péché. Il fit ensuite cette défense à tout son peuple : Quiconque touchera la femme de cet homme, sera puni (mourra) de mort. Isaac sema ensuite en ce pays-là, et il recueillit l'année même le centuple et le Seigneur le bénit. Ainsi son bien s'augmenta beaucoup ; et tout lui profitant, il s'enrichissait et il croissait de plus en plus, jusqu'à ce qu'il devînt extrêmement puissant. Car il possédait une grande multitude de brebis, de troupeaux de bœufs, de serviteurs et de servantes. Ce qui ayant excité contre lui l'envie des Philistins, ils bouchèrent tous les puits que les serviteurs d'Abraham son père avaient creusés, et les remplirent de terre. Et Abimélech dit lui-même à Isaac : Retire-toi d'avec nous, parce que tu es devenu beaucoup plus puissant que nous. Isaac, s'étant donc retiré, vint au torrent de Gérara pour demeurer en ce lieu. Et il fit creuser de nouveau d'autres puits, que les serviteurs d'Abraham son père avaient creusés, et que les Philistins après sa mort avaient obstrués ; et il leur donna les mêmes noms que son père leur avait donnés auparavant. Ils fouillèrent aussi au fond du torrent, et ils y trouvèrent de l'eau vive. Mais les pasteurs de Gérara firent encore là une querelle aux pasteurs d'Isaac, en leur disant : L'eau est à nous ; c'est pourquoi il appela ce puits Injustice (Calomnie) à cause de ce qui était arrivé. Ils en creusèrent encore un autre ; et les pasteurs de Gérara les ayant encore querellés, il l'appela Inimitié(s). Etant parti de là, il creusa un autre puits, pour lequel ils ne disputèrent point ; c'est pourquoi il lui donna le nom de Largeur (d'Etendue), en disant : Le Seigneur nous a mis maintenant au large, et nous a fait croître en biens sur la terre. (Puis) Isaac retourna de là à Bersabée ; et la nuit suivante le Seigneur lui apparut, et lui dit : Je suis le Dieu d'Abraham ton père ; ne crains point, parce que je suis avec toi. Je te bénirai et je multiplierai ta race (postérité) à cause d'Abraham mon serviteur. Il éleva donc un autel en ce lieu-là ; et ayant invoqué le nom du Seigneur, il y dressa sa tente, et il commanda à ses serviteurs d'y creuser un puits. Abimélech, Ochozath son favori, et Phicol, général de son armée, vinrent de Gérara le trouver en ce même lieu. Et Isaac leur dit : Pourquoi venez-vous trouver un homme que vous haïssez, et que vous avez chassé d'avec vous ? Ils lui répondirent : Nous avons vu que le Seigneur est avec toi ; c'est pourquoi nous avons résolu de faire une alliance entre nous, qui sera jurée de part et d'autre, afin que tu ne nous fasses aucun tort, comme nous n'avons touché à rien qui fût à toi, ni rien fait qui te pût offenser, t'ayant laissé aller en paix, comblé de la bénédiction du Seigneur. Isaac leur fit donc un festin, et après qu'ils eurent mangé et bu avec lui, ils se levèrent le matin, et l'alliance fut jurée de part et d'autre. Isaac les reconduisit étant en fort bonne intelligence avec eux, et les laissa s'en retourner dans leur pays. Le même jour, les serviteurs d'Isaac lui vinrent dire qu'ils avaient trouvé de l'eau dans le puits qu'ils avaient creusé. C'est pourquoi il appela ce puits Abondance ; et le nom de Bersabée fut donné à la ville, et lui est demeuré jusqu'aujourd'hui. Or, Esaü ayant quarante ans, épousa Judith, fille de Béeri l'Héthéen, et Basemath, fille d'Elon du même pays ; qui toutes deux s'étaient mises mal dans (avaient irrité) l'esprit d'Isaac et de Rébecca. Isaac étant devenu vieux, ses yeux s'obscurcirent de telle sorte qu'il ne pouvait plus voir. Il appela donc Esaü son fils aîné, et lui dit : Mon fils. Me voici, dit Esaü. Son père ajouta : Tu vois que j'ai vieilli, et que j'ignore le jour de ma mort. Prends tes armes, ton carquois et ton arc, et sors dehors ; et lorsque tu auras pris quelque chose à la chasse, tu me l'apprêteras comme tu sais que je l'aime (les veux) ; et tu me l'apporteras afin que j'en mange, et que je te bénisse avant de mourir. Rébecca entendit ces paroles ; et Esaü étant allé dans les champs pour faire ce que son père lui avait commandé, elle dit a Jacob son fils : J'ai entendu ton père qui parlait à ton frère Esaü, et qui lui disait : Apporte-moi quelque chose de ta chasse, et prépare-moi de quoi manger, afin que je te bénisse devant le Seigneur avant de mourir. Suis donc maintenant, mon fils, le conseil que je vais te donner. Va-t'en (cours) au troupeau, et apporte-moi deux des meilleurs chevreaux, afin que j'en prépare à ton père une sorte de mets que je sais qu'il aime ; et qu'après que tu le lui auras présenté et qu'il en aura mangé, il te bénisse avant de mourir. Jacob lui répondit : Vous savez que mon frère Esaü a le corps velu, et que moi je n'ai pas de poil. Si mon père vient donc à me toucher et qu'il s'en aperçoive, j'ai peur qu'il ne croie que je l'ai voulu tromper, et qu'ainsi je n'attire sur moi sa malédiction au lieu de sa bénédiction. Sa mère lui répondit : Mon fils, je me charge moi-même de (sur moi soit) cette malédiction : fais seulement ce que je te conseille (seulement écoute ma voix), et va me chercher ce que je te dis. Il y alla, il l'apporta, et il le donna à sa mère, qui en prépara à manger à son père comme elle savait qu'il l'aimait (les voulait). Elle fit prendre ensuite à Jacob de très beaux habits d'Esaü, qu'elle gardait elle-même à la maison. Et elle lui mit autour des mains la peau des chevreaux, et lui en couvrit le cou partout où il était découvert. Puis elle lui donna ce qu'elle avait préparé à manger, et les pains qu'elle avait cuits. Jacob porta le tout devant Isaac, et lui dit : Mon père. Je t'entends, dit Isaac. Qui es-tu, mon fils ? Jacob lui répondit : Je suis Esaü votre fils aîné. J'ai fait ce que vous m'avez commandé : levez-vous, mettez-vous sur votre séant (asseyez-vous), et mangez de ma chasse afin que vous me donniez votre bénédiction (votre âme me bénisse). Isaac dit encore à son fils : Mais comment as-tu pu, mon fils, en trouver si tôt ? Il lui répondit : Dieu a voulu que ce que je désirais se présentât tout d'un coup à moi. Isaac dit encore : Approche-toi d'ici, mon fils, afin que je te touche, et que je reconnaisse si tu es mon fils (Esaü) ou non. Jacob s'approcha de son père ; et Isaac, l'ayant tâté, dit : Pour la voix, c'est (certainement) la voix de Jacob ; mais les mains sont les mains d'Esaü. Et il ne le reconnut point, parce que ses mains, étant couvertes de poil, parurent toutes semblables à celle de son aîné. Isaac, le bénissant donc, lui dit : Es-tu mon fils Esaü ? Je le suis, répondit Jacob. Mon fils, ajouta Isaac, apporte-moi à manger de ta chasse, afin que je te bénisse. Jacob lui en présenta ; et après qu'il en eut mangé, il lui présenta aussi du vin qu'il but. Isaac lui dit ensuite : Approche-toi de moi, mon fils, et viens me (donne-moi un) baiser. Il s'approcha donc de lui, et le baisa. Et Isaac, aussitôt qu'il eut senti la bonne odeur qui sortait de ses habits, lui dit en le bénissant : (Voici que) L'odeur qui sort de mon fils est semblable à celle d'un champ plein (de fleurs) que le Seigneur a comblé de ses bénédictions (béni). Que Dieu te donne une abondance de blé et de vin, de la rosée du ciel et de la graisse de la terre. (Et) Que les peuples te soient assujettis, et que les tribus t'adorent (se prosternent devant toi). Sois le seigneur de tes frères, et que les enfants de ta mère se courbent devant toi. Que celui qui te maudira, soit maudit lui-même ; et que celui qui te bénira, soit comblé de bénédictions. Isaac ne faisait qu(e d)'achever ces paroles, et Jacob était à peine sorti dehors, lorsqu'Esaü entra, et que, présentant à son père ce qu'il avait apprêté de sa chasse, il lui dit : Levez-vous, mon père, et mangez de la chasse de votre fils, afin que vous me donniez votre bénédiction. Isaac lui dit : Qui es-tu donc ? Esaü lui répondit : Je suis Esaü votre fils aîné (premier né). Isaac fut frappé d'un profond étonnement ; et, admirant (surpris) au delà de tout ce qu'on peut croire (de) ce qui était arrivé, il lui dit : Qui est donc celui qui m'a déjà apporté de ce qu'il avait pris à la chasse, et qui m'a fait manger de tout avant que tu vinsses ? (et) je lui ai donné ma bénédiction, et il sera béni. Esaü, à ces paroles de son père, jeta un cri furieux ; et, étant dans une extrême consternation, il lui dit : Donnez-moi aussi votre bénédiction, mon père. Isaac lui répondit : Ton frère m'est venu surprendre (frauduleusement), et il a reçu la bénédiction qui t'était due. C'est avec raison, dit Esaü, qu'il a été appelé Jacob ; car voici la seconde fois qu'il m'a supplanté. Il m'a enlevé auparavant mon droit d'aînesse ; et présentement il vient encore de me dérober la bénédiction qui m'était due. Mais, mon père, ajouta Esaü, ne m'avez-vous point réservé aussi une bénédiction ? Isaac lui répondit : Je l'ai établi ton seigneur, et j'ai assujetti à sa domination tous ses frères. Je l'ai affermi dans la possession du blé et du vin ; et après cela, mon fils, que me reste-t-il que je puisse faire pour toi ? Esaü lui repartit : N'avez-vous donc, mon père, qu'une seule bénédiction ? Je vous conjure de me bénir aussi. Il jeta ensuite de grands cris mêlés de larmes. Et Isaac, en étant touché, lui dit : Ta bénédiction sera dans la graisse de la terre et dans la rosée du ciel qui vient d'en haut. Tu vivras de l'épée, tu serviras ton frère, et le temps viendra que tu secoueras son joug, et que tu t'en délivreras. Esaü haïssait donc constamment Jacob, à cause de cette bénédiction qu'il avait reçue de son père ; et il disait en lui-même : Le temps de la mort de mon père viendra, et alors je tuerai mon frère Jacob. Ce qui ayant été rapporté à Rébecca, elle envoya chercher son fils Jacob, et lui dit : Voilà ton frère Esaü qui menace de te tuer. Mais, mon fils, crois-moi, hâte-toi de te retirer vers mon frère Laban, qui est à Haran. Tu demeureras quelques jours avec lui, jusqu'à ce que la fureur de ton frère s'apaise, que sa colère (son indignation) se passe, et qu'il oublie ce que tu as fait contre lui. J'enverrai ensuite, pour te faire revenir ici. Pourquoi perdrais-je mes deux enfants en un même jour ? Rébecca dit encore à Isaac : La vie m'est devenue ennuyeuse à cause des filles de Heth qu'Esaü a épousées. Si Jacob épouse une fille de ce pays-là, je ne veux plus vivre. (C'est pourquoi) Isaac, ayant donc appelé Jacob, le bénit, et lui fit ce commandement : Ne prends point, lui dit-il, une femme d'entre les filles de Chanaan ; mais va en Mésopotamie de Syrie, en la maison de Bathuel, père de ta mère, et épouse une des filles de Laban ton oncle. Que le Dieu tout-puissant te bénisse, qu'il (te) multiplie ta race, afin que tu sois le chef de plusieurs (d'un grand nombre de) peuples. Qu'il te donne, et à ta postérité après toi, les bénédictions qu'il a promises à Abraham, et qu'il te fasse posséder la terre où tu demeureras comme étranger, qu'il a promise à ton aïeul. Jacob, ayant pris ainsi congé d'Isaac, partit pour se rendre en Mésopotamie de Syrie, chez Laban, fils de Bathuel, Syrien, frère de Rébecca sa mère. Mais Esaü, voyant que son père avait béni Jacob, et l'avait envoyé en Mésopotamie de Syrie, pour épouser une femme de ce pays-là ; qu'après lui avoir donné sa bénédiction, il lui avait fait ce commandement : Tu ne prendrez point de femme d'entre les filles de Chanaan ; et que Jacob, obéissant à son père et à sa mère, était allé en Syrie ; ayant vu aussi par expérience que les filles de Chanaan ne plaisaient point à son père, il alla auprès d'Ismaël, et outre les femmes qu'il avait déjà, il épousa Mahéleth, fille d'Ismaël, fils d'Abraham, et sœur de Nabaïoth. Jacob, étant donc sorti de Bersabée, allait à Haran ; et étant venu en un certain lieu, comme il voulait s'y reposer après le coucher du soleil, il prit une des pierres qui étaient là, et la mit sous sa tête ; et il s'endormit au même lieu. Alors il vit en songe une échelle, dont le pied était appuyé sur la terre, et le haut touchait au ciel ; et des anges de Dieu montaient et descendaient le long de l'échelle. Il vit aussi le Seigneur appuyé sur le haut de l'échelle, qui lui dit : Je suis le Seigneur, le Dieu d'Abraham ton père, et le Dieu d'Isaac. Je te donnerai et à ta race (postérité) la terre où tu dors. Ta postérité sera comme la poussière de la terre : tu t'étendras à l'orient et à l'occident, au septentrion et au midi ; et toutes les nations de la terre seront bénies en toi, et dans celui qui sortira de toi (en ta postérité). Je serai ton protecteur partout où tu iras, je te ramènerai dans ce pays, et ne te quitterai point que je n'aie accompli tout ce que j'ai dit. Jacob, s'étant éveillé après son sommeil, dit ces paroles : Le Seigneur est vraiment en ce lieu-ci, et je ne le savais pas. Et, tout effrayé, il ajouta : Que ce lieu est terrible ! C'est véritablement la maison de Dieu et la porte du ciel. Jacob, se levant donc le matin, prit la pierre qu'il avait mise sous sa tête, et l'érigea comme un monument, répandant de l'huile dessus. Il donna aussi le nom de Béthel à la ville, qui auparavant s'appelait Luza. Et il fit en même temps ce vœu, en disant : Si Dieu demeure avec moi, s'il me protège dans le chemin par lequel je marche, et me donne du pain pour me nourrir, et des vêtements pour me vêtir ; et si je retourne heureusement en (à) la maison de mon père, le Seigneur sera mon Dieu ; et cette pierre que j'ai dressée comme un monument s'appellera la Maison de Dieu ; et je vous offrirai, Seigneur, la dîme de tout ce que vous m'aurez donné. Jacob continua son chemin, et arriva au pays (dans la terre) de l'orient. Il entra dans un champ où il vit un puits, et trois troupeaux de brebis qui se reposaient auprès ; car on y menait boire les troupeaux, et l'entrée en était fermée avec une grande pierre. C'était la coutume de ne lever la pierre que lorsque tous les troupeaux étaient assemblés ; et après qu'ils avaient bu, on la remettait sur l'ouverture du puits. Jacob dit donc aux pasteurs : Mes frères, d'où êtes-vous ? Ils lui répondirent : De Haran. Jacob ajouta : Ne connaissez-vous point Laban, fils de Nachor ? Ils lui dirent : Nous le connaissons. Se porte-t-il bien ? dit Jacob. Ils lui répondirent : Il se porte bien ; et voici sa fille Rachel, qui vient ici avec son troupeau. Jacob leur dit : Il reste encore beaucoup de jour, et il n'est pas temps de reconduire les troupeaux dans l'étable ; faites donc boire présentement les brebis, et ensuite vous les ramènerez paître. Ils lui répondirent : Nous ne pouvons le faire, jusqu'à ce que tous les troupeaux soient assemblés, et que nous ayons ôté la pierre de dessus le puits, pour leur donner à boire à tous ensemble. Ils parlaient encore, lorsque Rachel arriva avec les brebis de son père ; car elle menait paître elle-même le troupeau.\line Jacob, l'ayant vue, et sachant qu'elle était sa cousine (germaine), et que ces troupeaux étaient à Laban son oncle, ôta la pierre qui fermait le puits. Et ayant fait boire son troupeau, il la baisa, et il pleura à haute voix, et il lui dit qu'il était le frère de son père, et le fils de Rébecca. Rachel courut aussitôt le dire à son père, qui, ayant appris que Jacob fils de sa sœur était venu, courut au-devant de lui, l'embrassa étroitement, et l'ayant baisé plusieurs fois, le mena en sa maison. Lorsqu'il eut su de lui-même le sujet de son voyage, il lui dit : Tu es (de mes os et de) ma chair et mon sang. Et après qu'un mois se fut passé, il dit à Jacob : Faut-il que tu me serves gratuitement, parce que tu es mon frère ? Dis-moi donc quelle récompense tu désires. Or Laban avait deux filles, dont l'aînée s'appelait Lia, et la plus jeune Rachel. Mais Lia avait les yeux chassieux ; au lieu que Rachel était belle et très agréable (avait un beau visage et un aspect gracieux). Jacob, ayant donc conçu de l'affection pour elle, dit à Laban : Je te servirai sept ans pour Rachel ta seconde fille. Laban lui répondit : Il vaut mieux que je te la donne qu'à un autre ; demeure avec moi. Jacob le servit donc sept ans pour Rachel ; et ce temps ne lui paraissait que peu de jours, tant l'affection (l'amour) qu'il avait pour elle était grande. Après cela il dit à Laban : Donne-moi ma femme, puisque le temps auquel je dois l'épouser est (déjà) accompli. Alors Laban fit les noces, ayant invité au festin ses amis qui étaient en fort grand nombre. Et le soir il fit entrer Lia sa fille auprès de Jacob, et lui donna, pour la servir, une esclave qui s'appelait Zelpha. Jacob, l'ayant prise pour sa femme, reconnut le matin que c'était Lia ; et il dit à son beau-père : D'où vient que tu m'as traité de cette sorte ? Ne t'ai-je pas servi pour Rachel ? Pourquoi m'as-to trompé ? Laban répondit : Ce n'est pas la coutume de ce pays-ci de marier les filles les plus jeunes les premières. Passe la semaine avec celle-ci ; et je te donnerai l'autre ensuite, pour le temps de sept (autres) années que tu me serviras de nouveau. Jacob consentit à ce qu'il voulait : et au bout de sept jours il épousa Rachel, à qui son père avait donné une servante nommée Bala. Jacob ayant eu enfin celle qu'il avait souhaité d'épouser, il préféra la seconde à l'aînée dans l'affection (l'amour) qu'il lui portait, et servit encore Laban pour elle sept ans durant. Mais le Seigneur, voyant que Jacob avait du mépris pour Lia, la rendit féconde, pendant que sa sœur demeurait stérile. Elle conçut donc, et elle enfanta un fils qu'elle nomma Ruben, en disant : Le Seigneur a vu mon humiliation ; mon mari m'aimera maintenant. Elle conçut encore, et ayant enfanté un fils, elle dit : Le Seigneur, ayant connu que j'étais méprisée, m'a donné ce second fils. C'est pourquoi elle le nomma Siméon. Elle conçut pour la troisième fois, et ayant encore enfanté un fils, elle dit : Maintenant mon mari sera plus uni à moi, puisque je lui ai donné trois fils. C'est pourquoi elle le nomma Lévi. Elle conçut pour la quatrième fois, et elle enfanta un fils, et elle dit : Maintenant je louerai le Seigneur. C'est pourquoi elle lui donna le nom de Juda ; et elle cessa pour lors d'avoir des enfants. Rachel, voyant qu'elle était stérile, porta envie à sa sœur, et elle dit à son mari : Donne-moi des enfants, ou je mourrai. Jacob lui répondit en colère : Suis-je, moi, comme Dieu ? et n'est-ce pas lui qui empêche que ton sein ne porte son fruit ? Rachel ajouta : J'ai Bala, ma servante ; va à elle, afin que je reçoive entre mes bras ce qu'elle enfantera, et que j'aie des enfants d'elle. Elle lui donna donc Bala pour femme. Jacob l'ayant prise, elle conçut, et elle enfanta un fils. Alors Rachel dit : Le Seigneur a jugé en ma faveur, et il a exaucé ma voix en me donnant un fils. C'est pourquoi elle le nomma Dan. Bala conçut encore ; et ayant enfanté un second fils, Rachel dit de lui : Le Seigneur m'a fait entrer en combat avec ma sœur, et la victoire m'est demeurée. C'est pourquoi elle le nomma Nephtali. Lia, voyant qu'elle avait cessé d'avoir des enfants, donna à son mari Zelpha, sa servante, qui conçut et enfanta un fils. Et Lia dit : A la bonne heure ! C'est pourquoi elle le nomma Gad. Zelpha ayant eu un second fils, Lia dit : C'est pour mon bonheur ; car les femmes m'appelleront bienheureuse. C'est pourquoi elle le nomma Aser. Or Ruben étant sorti à la campagne, lorsque l'on moissonnait le froment, trouva des mandragores, qu'il apporta à Lia sa mère, à laquelle Rachel dit : Donne-moi des mandragores de ton fils. Mais elle lui répondit : N'est-ce pas assez que tu m'as enlevé mon mari, sans vouloir encore avoir les mandragores de mon fils ? Rachel ajouta : Je consens qu'il dorme avec toi cette nuit, pourvu que tu me donnes de ces mandragores de ton fils. Lors donc que Jacob sur le soir revenait des champs, Lia alla au-devant de lui, et lui dit : Tu viendras avec moi, parce que j'ai acheté cette grâce (t'ai obtenu) en échange des mandragores de mon fils. Ainsi Jacob dormit avec elle cette nuit-là. Et Dieu exauça ses prières : elle conçut, et elle enfanta un cinquième fils dont elle dit : Dieu m'a récompensée, parce que j'ai donné ma servante à mon mari. Et elle lui donna le nom d'Issachar. Lia conçut encore, et enfanta un sixième fils ; et elle dit : Dieu m'a fait un excellent don ; mon mari demeurera encore cette fois avec moi, parce que je lui ai donné six fils. Et elle le nomma Zabulon. Elle eut ensuite une fille, qu'elle nomma Dina. Le Seigneur se souvint aussi de Rachel ; il l'exauça, et lui ôta sa stérilité. Elle conçut, et elle enfanta un fils, en disant : Le Seigneur m'a tirée de l'opprobre où j'ai été. Et lui donnant le nom de Joseph, elle dit : Que le Seigneur me donne encore un second fils. Joseph étant né, Jacob dit à son beau-père : Laisse-moi aller, afin que je retourne à mon pays, et au lieu de ma naissance. Donne-moi mes femmes et mes enfants pour lesquels je t'ai servi, afin que je m'en aille. Tu sais quel a été le service que je t'ai rendu. Laban lui répondit : Que je trouve grâce devant toi. J'ai reconnu par expérience que Dieu m'a béni à cause de toi. Juge toi-même de la récompense que tu veux que je te donne. Jacob lui répondit : Tu sais de quelle manière je t'ai servi, et comment ton bien s'est accru entre mes mains. Tu avais peu de choses avant que je fusse venu avec toi, et présentement te voilà devenu riche ; Dieu t'a béni aussitôt que je suis entré en ta maison. Il est donc juste que je songe aussi maintenant à établir ma maison. Laban lui dit : Que te donnerai-je ? Je ne veux rien, dit Jacob ; mais si tu fais ce que je vais te demander, je continuerai à mener tes troupeaux, et à les garder. Visite tous tes troupeaux et mets à part toutes les brebis dont la laine est de diverses couleurs ; tout ce qui naîtra d'un noir mêlé de blanc, ou tacheté de couleurs différentes (mouchetées et à toison tachetée ; et tout ce qui sera noirâtre, ou tacheté ou moucheté), soit dans les brebis ou dans les chèvres, sera ma récompense. Et demain, quand le temps sera venu de faire cette séparation selon notre accord, mon innocence me rendra témoignage devant toi ; et tout ce qui ne sera point tacheté de diverses couleurs ou moucheté ou de noir mêlé de blanc, soit dans les brebis ou dans les chèvres, me convaincra de larcin. Laban lui répondit : Je trouve bon ce que tu me proposes. Le même jour, Laban mit à part les chèvres, les brebis, les boucs et les béliers tachetés et de diverses couleurs. Il donna à ses enfants la garde de tout le troupeau qui n'était que d'une couleur, c'est-à-dire qui était ou tout blanc ou tout noir. Et il mit l'espace de trois journées de chemin entre lui et son gendre, qui conduisait ses autres troupeaux. Jacob, prenant donc des branches vertes de peuplier, d'amandier, de platane, en ôta une partie de l'écorce ; les endroits d'où l'écorce avait été ôtée parurent blancs, et les autres, qu'on avait laissés entiers, demeurèrent verts. Ainsi ces branches devinrent de diverses couleurs. Il les mit ensuite dans les canaux, qu'on remplissait d'eau, afin que lorsque les troupeaux y viendraient boire, ils eussent ces branches devant les yeux, et qu'ils conçussent en les regardant. Ainsi il arriva que les brebis étant en chaleur, et ayant conçu à la vue des branches, eurent des agneaux tachetés et de diverses couleurs. Jacob divisa son troupeau ; et ayant mis ces branches dans les canaux, devant les yeux des béliers, ce qui était tout blanc et tout noir était à Laban, et le reste à Jacob ; ainsi les troupeaux étaient séparés. Lors donc que les brebis devaient concevoir au printemps, Jacob mettait les branches dans les canaux, devant les yeux des béliers et des brebis, afin qu'elles conçussent en les regardant. Mais lorsqu'elles devaient concevoir en automne, il ne les mettait point devant elles. Ainsi ce qui était conçu en automne fut pour Laban, et ce qui était conçu au printemps fut pour Jacob. Il devint de cette sorte extrêmement riche ; et il eut de grands troupeaux, des serviteurs et des servantes, des chameaux et des ânes. Après cela, Jacob entendit les enfants de Laban qui s'entredisaient : Jacob a enlevé tout ce qui était à notre père, et il est devenu puissant en s'enrichissant de son bien. Il remarqua aussi que Laban ne le regardait pas du même œil qu'auparavant ; et de plus (surtout), le Seigneur même lui dit : Retourne au pays de tes pères et vers ta famille, et je serai avec toi. Il envoya donc chercher Rachel et Lia, et les fit venir dans le champ où il faisait paître ses troupeaux ; et il leur dit : Je vois que votre père ne me regarde plus du même œil qu'autrefois ; cependant le Dieu de mon père a été avec moi. Et vous savez vous-mêmes que j'ai servi votre père de toutes mes forces. (Mais) Il a même usé envers moi de tromperie, en changeant dix fois ce que je devais avoir pour récompense, quoique Dieu ne lui ait pas permis de me faire tort. Lorsqu'il a dit : Les agneaux tachetés seront ton salaire, toutes les brebis ont eu des agneaux tachetés. Et lorsqu'il a dit, au contraire : Tout ce qui sera blanc sera ton salaire, tout ce qui est né des troupeaux a été blanc. (C'est) Ainsi (que) Dieu a ôté le bien de votre père pour me le donner. Car le temps où les brebis devaient concevoir étant venu, j'ai levé les yeux et j'ai vu en songe que les mâles qui couvraient les femelles étaient marquetés (mouchetés) et tachetés de diverses couleurs. Et l'ange de Dieu m'a dit en songe : Jacob. Me voici, ai-je répondu. Et il a ajouté : Lève tes yeux, et vois que tous les mâles qui couvrent les femelles sont marquetés, (mouchetés) tachetés et de couleurs différentes. Car j'ai vu tout ce que Laban t'a fait. Je suis le Dieu de Béthel, où tu as oint la pierre et où tu m'as fait un vœu. Sors donc (promptement) de cette terre, et retourne au pays de votre naissance. Rachel et Lia lui répondirent : Nous reste-t-il quelque chose du bien et de la part que nous devons avoir dans la maison de notre père ? Ne nous a-t-il pas traitées comme des étrangères ? Ne nous a-t-il point vendues, et n'a-t-il pas mangé ce qui nous était dû (le prix de vente) ? Mais Dieu a pris les richesses de notre père, et nous les a données et à nos enfants ; c'est pourquoi fais tout ce que Dieu t'a commandé. Jacob fit donc monter (aussitôt) ses femmes et ses enfants sur des chameaux. Et emmenant avec lui tout ce qu'il avait, ses troupeaux et tout ce qu'il avait acquis en Mésopotamie, il se mit en chemin pour aller auprès de (Isaac) son père, au pays de Chanaan. Or Laban étant allé en ce temps-là faire tondre ses brebis, Rachel déroba les idoles de son père. Et Jacob ne voulut point découvrir son projet de fuite à son beau-père. Lors donc qu'il s'en fut allé avec tout ce qui était à lui, comme il avait déjà passé le fleuve et qu'il marchait vers la montagne de Galaad, Laban fut averti, le troisième jour, que Jacob s'enfuyait. Et aussitôt, ayant pris avec lui ses frères, il le poursuivit durant sept jours et le (re)joignit à la montagne de Galaad. Mais Dieu lui apparut en songe et lui dit : Prends garde de ne rien dire d'offensant à Jacob. Jacob avait déjà tendu sa tente sur la montagne de Galaad, et Laban, l'y ayant rejoint avec ses frères, y tendit aussi la sienne. Et il dit à Jacob : Pourquoi as-tu agi de la sorte, en m'enlevant ainsi mes filles sans m'en rien dire, comme si c'étaient des prisonnières de guerre ? Pourquoi as-tu pris le dessein de t'enfuir sans que je le susse, et ne m'as-tu point averti ? Je t'aurais reconduit avec des chants de joie, au son des tambourins et des harpes ? Tu ne m'as pas même permis de donner à mes filles et à mes fils le dernier baiser. Tu n'as pas agi sagement. Et maintenant je (ma main) pourrais bien te rendre le mal pour le mal ; mais le Dieu de ton père m'a dit hier : Prends bien garde de ne rien dire d'offensant à Jacob. Tu avais peut-être envie de retourner vers tes proches, et tu souhaitais de revoir la maison de ton père ; mais pourquoi m'as-tu dérobé mes idoles (dieux) ? Jacob lui répondit : Ce qui m'a fait partir sans t'en avoir averti, c'est que j'ai eu peur que tu ne me voulusses ravir tes filles par violence. Mais pour le larcin dont tu m'accuses, je consens que quiconque sera trouvé avoir pris tes idoles soit puni de mort en présence de nos frères. Cherche partout, et emporte tout ce que tu trouveras à toi ici. En disant cela, il ne savait pas que Rachel avait dérobé ses (les) idoles. Laban étant donc entré dans la tente de Jacob, de Lia et des deux servantes, ne trouva point ce qu'il cherchait. Il entra ensuite dans la tente de Rachel ; mais elle, ayant caché promptement les idoles sous la litière d'un (de son) chameau, s'assit dessus ; et lorsqu'il cherchait partout dans la tente de Rachel (et qu'il ne trouvait rien) ; elle lui dit : Que mon seigneur ne se fâche pas si je ne puis me lever maintenant devant lui, parce que le mal qui est ordinaire aux femmes vient de me prendre. Ainsi Rachel rendit inutile cette recherche qu'il faisait avec tant de soin. Alors Jacob, tout ému (s'emportant), fit ce reproche à Laban : Quelle faute avais-je commise, et en quoi (quel péché) t'avais-je offensé, pour t'obliger de courir après moi avec tant de chaleur (ainsi enflammé), et de fouiller tout ce qui est à moi ? Qu'as-tu trouvé ici de toutes les choses qui étaient de ta maison ? Fais-le voir devant mes frères et devant les tiens, et qu'ils soient juges entre toi et moi. Est-ce donc pour cela que j'ai passé vingt années avec toi ? Tes brebis et tes chèvres n'ont point été stériles ; je n'ai point mangé les moutons (béliers) de ton troupeau ; je ne t'ai rien montré de ce qui avait été pris par les bêtes (sauvages) : je prenais sur moi tout ce qui avait été perdu et t'en tenais compte, et tu exigeais de moi tout ce qui avait été dérobé ; j'étais brûlé par la chaleur pendant le jour et par le froid pendant la nuit, et le sommeil fuyait de mes yeux. Je t'ai servi ainsi dans ta maison vingt ans durant, quatorze pour tes filles et six pour tes troupeaux. Tu as changé dix fois ce que je devais avoir pour récompense. Si le Dieu de mon père Abraham, et le Dieu que craint Isaac, ne m'eût assisté, tu m'aurais peut-être renvoyé tout nu de chez toi. Mais Dieu a regardé mon affliction et le travail de mes mains, et il t'a arrêté cette nuit par ses menaces (des reproches). Laban lui répondit : Mes filles et mes petits-fils, tes troupeaux et tout ce que tu vois est à moi. Que puis-je faire à mes filles et à mes petits-fils ? Viens donc, et faisons une alliance qui serve de témoignage entre toi et moi. Alors (C'est pourquoi) Jacob prit une pierre, et, en ayant dressé un monument, il dit a ses frères : Apportez des pierres ; et en ayant ramassé plusieurs ensemble, ils en firent un lieu élevé et mangèrent dessus. Laban le nomma le Monceau du témoin, et Jacob le Monceau du témoignage, chacun selon la propriété de sa langue. Et Laban dit : Ce monument sera témoin aujourd'hui entre toi et moi ; c'est pourquoi il a été nommé Galaad, c'est-à-dire le Monceau du témoin. Que le Seigneur nous regarde et nous juge, lorsque nous nous serons retirés l'un de l'autre. Si tu maltraites (affliges) mes filles, et si tu prends encore d'autres femmes qu'elles, nul n'est témoin de nos paroles que Dieu, qui est présent et qui nous regarde. Il dit encore à Jacob : Ce monument, et cette pierre que j'ai dressée entre toi et moi nous serviront de témoin ; ce monument (que ce monceau), dis-je, et cette pierre porteront témoignage si je passe au delà pour aller à toi, ou si tu passes toi-même dans le dessein de venir me faire quelque mal. Que le Dieu d'Abraham, le Dieu de Nachor et le Dieu de leur père soit notre juge. Jacob jura donc par le Dieu que craignait (la crainte de son père) Isaac ; et après avoir immolé des victimes sur la montagne, il invita ses parents (frères) pour manger ensemble ; et, ayant mangé, ils demeurèrent là pour y passer la nuit. Mais Laban, se levant avant qu'il fît jour, embrassa ses fils et ses filles, les bénit et s'en retourna chez lui. Jacob continuant son chemin, rencontra des anges de Dieu. Et, les ayant vus, il dit : Voici le camp de Dieu, et il appela ce lieu-là Mahanaïm, c'est-à-dire (le) camp. Il envoya en même temps des gens (messagers) devant lui pour donner avis de sa venue à son frère Esaü, en la terre de Séir, au pays (dans la contrée) d'Edom ; et il leur donna cet ordre : Voici la manière dont vous parlerez à Esaü : Mon seigneur, Jacob, votre frère, vous envoie dire ceci : J'ai demeuré comme étranger chez Laban, et j'y ai été jusqu'à ce jour. J'ai des bœufs, des ânes, des brebis, des serviteurs et des servantes ; et j'envoie maintenant (un message) vers mon seigneur, afin que je trouve grâce devant lui. Ceux que Jacob avait envoyés revinrent lui dire : Nous sommes allés vers votre frère Esaü, et le voici qui vient lui-même en grande hâte au-devant de vous avec quatre cents hommes. A ces mots, Jacob eut une grande peur ; et dans la frayeur dont il fut saisi, il divisa en deux troupes tous ceux qui étaient avec lui, et aussi les troupeaux, les brebis, les bœufs et les chameaux, en disant : Si Esaü vient attaquer une des troupes, l'autre qui restera sera sauvée. Jacob dit ensuite : Dieu d'Abraham mon père, Dieu de mon père Isaac, Seigneur qui m'avez dit : Retourne en ton pays et au lieu de ta naissance, et je te comblerai de bienfaits ; je suis indigne de toutes vos miséricordes, et de la vérité (fidélité) que vous avez gardée envers votre serviteur. J'ai passé ce fleuve du Jourdain n'ayant qu'un bâton, et je retourne maintenant avec ces deux troupes. Délivrez-moi, je vous prie, de la main de mon frère Esaü, parce que je le crains extrêmement, de peur qu'à son arrivée il ne frappe la mère avec les enfants. Vous m'avez promis de me combler de biens et de multiplier ma race (postérité) comme le sable de la mer, dont la multitude est innombrable. Jacob ayant passé la nuit en ce même lieu, il sépara de tout ce qui était à lui ce qu'il avait destiné pour en faire présent à Esaü, son frère : Deux cents chèvres, vingt boucs, deux cents brebis et vingt béliers ; trente femelles de chameaux (pleines) avec leurs petits, quarante vaches, vingt taureaux, vingt ânesses et dix ânons. (Et) Il envoya séparément chacun de ces troupeaux, qu'il fit conduire par ses serviteurs, et il dit à ses hommes : Marchez toujours devant, et qu'il y ait de l'espace entre un troupeau et l'autre. Il dit à celui qui marchait le premier : Si vous rencontrez Esaü, mon frère, et qu'il vous demande : A qui êtes-vous ? ou bien : Où allez-vous ? ou : A qui sont ces bêtes que vous menez ? Vous lui répondrez : Elles sont à Jacob, votre serviteur qui les envoie pour présent à mon seigneur Esaü, et il vient lui-même après nous. Il donna aussi le même ordre au second, au troisième, et à tous ceux qui conduisaient les troupeaux, en leur disant : Lorsque vous rencontrerez Esaü, vous lui direz la même chose. Et vous ajouterez : Jacob, votre serviteur, vient aussi lui-même après nous. Car Jacob disait (a dit) : Je l'apaiserai par les présents qui vont devant moi ; et ensuite, quand je le verrai, peut-être me regardera-t-il favorablement. Les présents marchèrent donc devant Jacob, et pour lui il demeura pendant cette nuit dans son camp. Et s'étant levé de fort bonne heure, il prit ses deux femmes et leurs deux servantes, avec ses onze fils, et passa le gué du Jaboc. Après avoir fait passer tout ce qui était à lui, il demeura seul en ce lieu-là. Et il parut en même temps un homme qui lutta contre lui jusqu'au matin. Cet homme, voyant qu'il ne pouvait le surmonter, lui toucha le nerf de la cuisse, qui se sécha aussitôt. Et il lui dit : Laisse-moi aller, car l'aurore commence déjà à paraître. Jacob lui répondit : Je ne vous laisserai point aller que vous ne m'ayez béni. Cet homme lui demanda : Comment t'appelles-tu ? Il lui répondit : Je m'appelle Jacob. Et le même homme ajouta : On ne te nommera plus à l'avenir Jacob, mais Israël ; car si tu as été fort contre Dieu, combien le seras-tu davantage contre les hommes ? Jacob lui fit ensuite cette demande : Dites-moi, je vous prie, comment vous vous appelez. Il lui répondit : Pourquoi me demandes-tu mon nom ? Et il le bénit en ce même lieu. Jacob donna le nom de Phanuel à ce lieu-là, en disant : J'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée. Aussitôt qu'il eut passé ce lieu qu'il venait de nommer Phanuel, il vit le soleil qui se levait, mais il se trouva boiteux (boitait) d'une jambe. C'est pour cette raison que jusqu'aujourd'hui les enfants d'Israël ne mangent point du nerf des bêtes, se souvenant de celui qui fut touché en (du nerf qui se dessécha dans) la cuisse de Jacob, et qui demeura sans mouvement. (Mais) Jacob, levant ensuite les yeux, vit Esaü, qui s'avançait avec quatre cents hommes et il partagea (aussitôt) les enfants de Lia, de Rachel et des deux servantes. Il mit à la tête les deux servantes avec leurs enfants, Lia et ses enfants au second rang, Rachel et Joseph au dernier. Et lui s'avançant, se prosterna sept fois en terre, jusqu'à ce que son frère fût près de lui. Alors (C'est pourquoi) Esaü courut au-devant de son frère, l'embrassa, le serra étroitement (son cou) et le baisa en versant des larmes. Et, ayant levé les yeux, il vit les femmes et leurs enfants, et il dit à Jacob : Qui sont ceux-là ? Sont-ils à toi ? Jacob lui répondit : Ce sont les petits enfants que Dieu a donnés à votre serviteur. Et les servantes, s'approchèrent (s'approchant) avec leurs enfants, le saluèrent profondément. Lia (aussi) s'approcha avec ses enfants, et, l'ayant aussi salué, Joseph et Rachel le saluèrent les derniers. Alors Esaü lui dit : Qu'elles sont ces troupes que j'ai rencontrées ? Jacob lui répondit : Je les ai envoyées pour trouver grâce devant mon seigneur. Esaü lui répondit : J'ai les biens en abondance, mon frère ; garde pour toi ce qui est à toi. Jacob ajouta : Ne parlez pas ainsi, je vous prie ; mais si j'ai trouvé grâce devant vous, recevez de ma main ce petit présent. Car j'ai vu aujourd'hui votre visage comme si je voyais le visage de Dieu. Soyez-moi donc favorable, et recevez ce présent (cette bénédiction) que je vous ai offert et que j'ai reçu de Dieu, qui donne toutes choses. Esaü, après ces instances de son frère, reçut avec peine ce qu'il lui donnait ; et il lui dit : Allons ensemble, et je t'accompagnerai dans ton chemin. Jacob lui répondit : Vous savez, mon seigneur, que j'ai avec moi des enfants fort petits (bien faibles encore), et des brebis et des vaches pleines ; si je les lasse en les faisant marcher trop vite, tous mes troupeaux mourront en un même jour. Que mon seigneur marche donc devant son serviteur, et je le suivrai tout doucement (peu à peu), selon que je verrai que mes petits (enfants) le pourront faire, jusqu'à ce que j'arrive chez mon seigneur, en Séir. Esaü lui dit : Je te prie, qu'il demeure au moins quelques-uns des gens que j'ai avec moi pour t'accompagner dans ton chemin. Jacob lui répondit : Cela n'est pas nécessaire ; je n'ai besoin, mon seigneur, que d'une seule chose, qui est de trouver grâce devant vous. Esaü s'en retourna donc le même jour en Séir, par le même chemin qu'il était venu. Et Jacob vint à Socoth, où, ayant bâtit une maison et dressé ses tentes, il appela ce lieu-là Socoth, qui veut dire les tentes. Il passa ensuite jusqu'à Salem qui est une ville des Sichémites, dans le pays de Chanaan, et il demeura près de cette ville après son retour de Mésopotamie, qui est en Syrie. Il acheta une partie du champ dans lequel il avait dressé ses tentes, et il la paya cent agneaux aux enfants d'Hémor, père de Sichem. Et, ayant dressé là un autel, il y invoqua le Dieu très fort d'Israël. Alors (Or) Dina, fille de Lia, sortit pour voir les femmes du pays. Et Sichem, fils d'Hémor Hévéen, prince du pays, l'ayant vue, conçut un grand amour pour elle et l'enleva, et dormit avec elle par force et par violence. Son cœur (âme) demeura fortement attaché à Dina, et, la voyant triste, il tâcha de la gagner (adoucit sa tristesse) par ses caresses. Il alla ensuite trouver Hémor, son père, et il lui dit : Obtiens-moi cette jeune fille pour femme. Jacob ayant été averti de cette violence, lorsque ses enfants étaient absents et occupés à la conduite de leurs troupeaux, il ne parla de rien jusqu'à ce qu'ils fussent revenus. Cependant Hémor, père de Sichem, vint pour lui parler. En même temps les enfants de Jacob revinrent des champs ; et ayant appris ce qui était arrivé, ils entrèrent en une grande colère, à cause de l'action honteuse que cet homme avait commise contre Israël, en violant et traitant si outrageusement la fille de Jacob. Hémor leur parla donc et leur dit : Le cœur (âme) de mon fils Sichem est fortement attaché à votre fille. Donnez-la-lui, afin qu'il l'épouse. Allions-nous réciproquement les uns avec les autres. Donnez-nous vos filles en mariage, et prenez aussi les nôtres. Habitez avec nous ; la terre est en votre puissance ; cultivez-la, trafiquez-y et possédez-la. Sichem dit aussi au père et aux frères de Dina : Que je trouve grâce devant vous, et je vous donnerai tout ce que vous désirerez. Augmentez la dot ; demandez des présents, et je vous donnerai volontiers ce que vous voudrez ; donnez-moi seulement cette jeune fille, afin que je l'épouse. Les enfants (fils) de Jacob répondirent à Sichem et à son père, avec dessein de les tromper, étant tout transportés de colère, à cause de l'outrage fait à leur sœur : Nous ne pouvons faire ce que vous demandez, ni donner notre sœur à un homme incirconcis ; ce qui est une chose défendue et abominable (criminelle) parmi nous. Mais nous pourrons bien faire alliance avec vous, pourvu que vous vouliez devenir semblables à nous, et que tout mâle parmi vous soit circoncis. Nous vous donnerons alors nos filles en mariage, et nous prendrons les vôtres ; nous demeurerons avec vous, et nous ne serons plus qu'un peuple. Que si vous ne voulez point être circoncis, nous reprendrons notre fille et nous nous retirerons. Cette offre plut à Hémor et à Sichem, son fils ; et ce jeune homme ne différa pas davantage à exécuter ce qu'on lui avait proposé, parce qu'il aimait (extrêmement) la jeune fille (avec passion). Or il était très considéré dans la maison de son père. Etant donc entrés dans l'assemblée qui se tenait à la porte de la ville, ils parlèrent ainsi au peuple : Ces hommes sont paisibles, et ils veulent (bien) habiter avec nous. Permettons-leur de trafiquer dans cette terre et de la cultiver ; car, spacieuse et étendue comme elle est, elle a besoin de gens qui s'appliquent à la cultiver ; nous prendrons leurs filles en mariage, et nous leur donnerons les nôtres. Il n'y a qu'une chose qui pourrait différer un si grand bien : C'est qu'auparavant nous devons circoncire tous les mâles parmi nous, pour nous conformer à la coutume de ce peuple. Et après cela leurs biens, leurs troupeaux et tout ce qu'ils possèdent sera à nous. Donnons-leur seulement cette satisfaction, et nous demeurerons ensemble pour ne faire plus qu'un même peuple. Ils donnèrent tous leur consentement, et tous les mâles furent circoncis. Mais le troisième jour, lorsque la douleur des plaies de la circoncision est le plus violente, deux des enfants de Jacob, Siméon et Lévi, qui étaient frères de Dina, entrèrent hardiment dans la ville l'épée à la main, tuèrent tous les mâles, et entre autres Hémor et Sichem, et ensuite ils emmenèrent de la maison de Sichem leur sœur Dina. Après qu'ils furent sortis, les autres enfants de Jacob se jetèrent sur les morts, pillèrent toute la ville pour venger l'outrage fait à leur sœur, prirent (ravageant) les brebis, les bœufs et les ânes, ruinèrent tout ce qui était dans les maisons et dans les champs, et emmenèrent les femmes captives avec leurs petits enfants. Après cette exécution violente (audacieux forfait commis), Jacob dit à Siméon et à Lévi : Vous m'avez (profondément) troublé, et vous m'avez rendu odieux aux Chananéens et aux Phérézéens qui habitent ce pays. Nous ne sommes que peu de monde ; et ils s'assembleront tous pour m'attaquer, et ils me perdront avec toute ma maison. Ses enfants lui répondirent : Devaient-ils abuser ainsi de notre sœur comme d'une prostituée ? Cependant Dieu parla à Jacob et lui dit : Lève-toi, et monte à Béthel ; demeures-y, et dresse un autel au Dieu qui t'apparut lorsque tu fuyais Esaü, ton frère. Alors Jacob, ayant assemblé tous ceux de sa maison, leur dit : Jetez loin de vous les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, purifiez-vous, et changez de vêtements. Venez, montons à Béthel pour y dresser un autel à Dieu, qui m'a exaucé au jour de mon affliction, et qui m'a accompagné pendant mon voyage. Ils lui donnèrent donc tous les dieux étrangers qu'ils avaient, et leurs pendants d'oreilles ; et Jacob les enfouit sous un térébinthe qui est derrière la ville de Sichem. Et lorsqu'ils se furent mis en chemin, Dieu frappa de terreur toutes les villes voisines, et on n'osa pas les poursuivre dans leur retraite. Ainsi Jacob, et tout le peuple (ses gens) qui était avec lui, vint à Luza, surnommée Béthel, qui était dans le pays de Chanaan. Il y bâtit un autel et nomma ce lieu la Maison de Dieu, parce que Dieu lui était apparu en ce lieu-là lorsqu'il fuyait Esaü, son frère. En ce même temps, Débora, nourrice de Rébecca, mourut et fut enterrée sous un chêne au pied de Béthel, et ce lieu fut nommé le Chêne de(s) pleur(s). Or (Mais) Dieu apparut encore à Jacob depuis son retour de Mésopotamie, qui est en Syrie ; (et) il le bénit, et lui dit : Tu ne seras plus nommé Jacob, mais Israël sera ton nom. Et Dieu le nomma Israël. Il lui dit encore : Je suis le Dieu tout-puissant ; crois et multiplie-toi. Tu seras le chef de nations et d'une multitude de peuples, et des rois sortiront de toi. Je te donnerai, et à ta race (postérité) après toi, la terre que j'ai donnée à Abraham et à Isaac. Dieu se retira ensuite. Et Jacob dressa un monument de pierre au lieu où Dieu lui avait parlé ; il offrit du vin dessus et y répandit de l'huile ; et il appela ce lieu Béthel. Après qu'il fut parti de ce lieu-là, il vint au printemps sur le chemin qui mène à Ephrata, où Rachel, étant en travail, et ayant grande peine à enfanter, elle se trouva en péril de sa vie. La sage-femme lui dit : Ne crains point, car tu auras encore ce fils. Mais Rachel, qui sentait que la violence de la douleur la faisait mourir, étant prête d'expirer, nomma son fils Bénoni, c'est-à-dire le fils de ma douleur ; et le (mais son) père le nomma Benjamin, c'est-à-dire fils de la droite. Rachel mourut donc ; et elle fut ensevelie dans le chemin qui conduit à la ville d'Ephrata, appelée depuis Bethléem. (Et) Jacob dressa un monument de pierre sur son sépulcre. C'est ce (le) monument (du sépulcre) de Rachel que l'on voit encore aujourd'hui. Après qu'il fut sorti de ce lieu, il dressa sa tente au-delà de la Tour du troupeau. Et lorsqu'il demeurait en ce lieu-là, Ruben dormit avec Bala, qui était femme de son père, et cette action ne put lui être cachée. Or Jacob avait douze fils. Les fils de Lia étaient Ruben, l'aîné de tous, Siméon, Lévi, Juda, Issachar et Zabulon. Les fils de Rachel sont Joseph et Benjamin. Les fils de Bala, servante de Rachel, Dan et Nephtali. Les fils de Zelpha, servante de Lia, Gad et Aser. Ce sont là les fils de Jacob, qu'il eut en Mésopotamie de Syrie. Jacob vint ensuite trouver Isaac, son père, à Mambré, à la ville d'Arbé, appelée depuis Hébron, où Abraham et Isaac avaient demeuré comme étrangers. Isaac avait alors cent quatre-vingt ans accomplis. Et ses forces étant épuisées par son grand âge, il mourut. Ayant donc achevé sa carrière dans une extrême vieillesse, il fut réuni à son peuple, et ses enfants Esaü et Jacob l'ensevelirent. Voici le dénombrement des enfants (les générations) d'Esaü, appelé aussi Edom. Esaü épousa des femmes d'entre les filles de Chanaan : Ada, fille d'Elon, Héthéen, et Oolibama, fille d'Ana, fille de Sébéon, Hévéen. Il épousa aussi Bazemath, fille d'Ismaël et sœur de Nabaïoth. Ada enfanta Eliphaz ; Bazemath fut mère de Rahuel. Oolibama eut pour fils Jéhus, Ihélon et Coré. Ce sont là les fils d'Esaü, qui lui naquirent au pays de Chanaan. Or Esaü prit ses femmes, ses fils, ses filles et toutes les personnes de sa maison, son bien, ses bestiaux et tout ce qu'il possédait en la terre de Chanaan, et il s'en alla en un autre pays, loin de son frère Jacob. Car, comme ils étaient extrêmement riches, ils ne pouvaient demeurer ensemble, et la terre où ils séjournaient ne pouvait les contenir à cause de la multitude de leurs troupeaux. (Ainsi) Esaü, appelé aussi Edom, habita sur la montagne de Séir. Voici la postérité (les générations) d'Esaü, père d'Edom, dans la montagne de Séir. Et voici les noms de ses enfants (fils). Eliphaz fut fils d'Ada, femme d'Esaü, et Rahuel fils de Bazemath, qui fut aussi sa femme. Les fils d'Eliphaz furent Théman, Omar, Sépho, Gatham et Cénez. Eliphaz, fils d'Esaü, avait encore une femme nommée Thamna, qui lui enfanta Amalech. Ce sont là les fils d'Ada, femme d'Esaü. Les fils de Rahuel furent Nahath, Zara, Samma et Meza. Ce sont là les fils de Bazemath, femme d'Esaü. Jéhus, Ihélon et Coré furent fils d'Oolibama, femme d'Esaü ; elle était fille d'Ana, fille de Sébéon. Voici les princes (chef) d'entre les enfants d'Esaü, fils d'Eliphaz, fils aîné d'Esaü : le prince (chef) Théman, le prince Omar, le prince Sépho, le prince Cénez, le prince Coré, le prince Gatham, le prince Amalech. Ce sont là les fils d'Eliphaz, dans le pays d'Edom, et les fils d'Ada. Les enfants de Rahuel, fils d'Esaü, furent le prince Nahath, le prince Zara, le prince Samma, le prince Meza. Ce sont là les princes issus de Rahuel, au pays d'Edom ; et ce sont les fils de Bazemath, femme d'Esaü. Les fils d'Oolibama, femme d'Esaü, furent le prince Jéhus, le prince Ihélon, le prince Coré. Ce sont là les princes issus d'Oolibama, fille d'Ana et femme d'Esaü. Voilà les fils d'Esaü, appelé aussi Edom, et ceux d'entre eux qui ont été princes (chefs). Les fils de Séir, Horréen, qui habitaient alors ce pays-là, sont Lotan, Sobal, Sébéon et Ana, Dison, Eser et Disan. Ce sont là les princes (chefs) horréens, fils de Séir, dans le pays d'Edom. Les fils de Lotan furent Hori et Héman ; et ce Lotan avait une sœur nommée Thamna. Les fils de Sobal furent Alvan, Manahat, Ebal, Sépho et Onam. Les fils de Sébéon furent Aïa et Ana. C'est cet Ana qui trouva des eaux chaudes dans le désert, lorsqu'il conduisait les ânes de Sébéon, son père. Il eut un fils nommé Dison, et une fille nommée Oolibama. Les fils de Dison furent Hamdan, Eséban, Jéthram et Charan. Les fils d'Eser furent Balaan, Zavan et Achan. Les fils de Disan furent Hus et Aram. Voici les princes (chefs) des Horréens : le prince Lotan, le prince Sobal, le prince Sébéon, le prince Ana, le prince Dison, le prince Eser, le prince Disan. Ce sont là les princes (chefs) des Horréens, qui commandèrent dans le pays de Séir. (Mais) Les rois qui régnèrent aux pays d'Edom avant que les enfants d'Israël eussent un roi furent ceux-ci : Béla, fils de Béor ; et sa ville s'appelait Denaba. Béla étant mort, Jobab, fils de Zara, de Bosra, régna en sa place. Après la mort de Jobab, Husam qui était du pays des Thémanites, lui succéda. Celui-ci étant mort, Adad, fils de Badad, régna après lui. Ce fut lui qui défit les Madianites au pays de Moab. Sa ville s'appelait Avith. Adad étant mort, Semla, qui était de Masréca, lui succéda. Après la mort de Semla, Saül, qui était sur le fleuve de Rohoboth, régna en (à) sa place. Saül étant mort, Balanan, fils d'Achobor, lui succéda (au royaume). Après la mort de Balanan, Adar régna en sa place. Sa ville s'appelait Phaü, et sa femme se nommait Méétabel, fille de Matred, fille de Mézaab. Voici les noms des princes (chefs) issus d'Esaü, selon leurs familles, leurs territoires et leurs noms : le prince Thamna, le prince Alva, le prince Jétheth, le prince Oolibama, le prince Ela, le prince Phinon, le prince Cénez, le prince Théman, le prince Mabsar, le prince Magdiel et le prince Hiram. Ce sont là les princes (chefs) sortis d'Edom, qui ont habité dans les terres de son empire (le pays de leur domination). C'est là Esaü, père des Iduméens. (Mais) Jacob demeura dans le pays de Chanaan, où son père avait été comme étranger ; et voici ses générations : Joseph, âgé de seize ans, et n'étant encore qu'un enfant, conduisait le troupeau de son père avec ses frères, et il était avec les enfants de Bala et de Zelpha, femmes de son père. Il accusa alors ses frères, devant son père, d'un crime énorme (détestable). (Or) Israël aimait Joseph plus que tous ses autres enfants, parce qu'il l'avait eu étant déjà vieux ; et il lui avait faire une robe de plusieurs couleurs. Ses frères, voyant donc que leur père l'aimait plus que tous ses autres enfants (frères), le haïssaient et ne pouvaient lui parler avec douceur. Il arriva aussi que Joseph rapporta à ses frères un songe qu'il avait eu, qui fut encore la semence d'une plus grande haine. Car il leur dit : Ecoutez le songe que j'ai eu. Il me semblait que je liais (nous) des gerbes dans la campagne, que ma gerbe se leva et se tint debout, et que les vôtres, entourant la mienne, l'adoraient. Ses frères lui répondirent : Est-ce que tu seras notre roi, et (ou) serons-nous soumis à ta puissance ? Ces songes et ses entretiens allumèrent donc encore davantage l'envie et la haine qu'ils avaient contre lui. Il eut encore un autre songe, qu'il raconta à ses frères, en leur disant : J'ai vu en songe que (comme) le soleil et la lune, et onze étoiles m'adoraient. Lorsqu'il eut rapporté ce songe à son père et à ses frères, son père lui en fit réprimande, et il lui dit : Que voudrait dire ce songe que tu as eu ? Est-ce que ta mère, tes frères et moi nous t'adorerons sur la terre ? Ainsi ses frères étaient transportés d'envie contre lui ; mais son père considérait tout cela en silence. Il arriva alors que les frères de Joseph s'arrêtèrent à Sichem, où ils faisaient paître les troupeaux de leur père. Et Israël dit à Joseph : Tes frères font paître nos brebis dans le pays de Sichem ; viens, et je t'enverrai vers eux. Je suis tout prêt, lui dit Joseph. Jacob ajouta : Va, et vois si tes frères se portent bien et si les troupeaux sont en bon état, et tu me rapporteras ce qui se passe. Ayant donc été envoyé de la vallée d'Hébron, il vint à Sichem ; et un homme, l'ayant trouvé errant dans la campagne, lui demanda ce qu'il cherchait. Il lui répondit : Je cherche mes frères ; je vous prie de me dire où ils font paître leurs troupeaux. Cet homme lui répondit : Ils se sont retirés de ce lieu, et j'ai entendu qu'ils se disaient : Allons vers Dothaïn. Joseph alla donc après ses frères, et il les trouva à Dothaïn. Lorsqu'ils l'eurent aperçu de loin, avant qu'il se fût approché d'eux, ils résolurent de le tuer ; et ils se disaient l'un à l'autre : Voici notre (le) songeur qui vient. Allons, tuons-le et jetons-le dans une vieille citerne ; nous dirons qu'une bête sauvage l'a dévoré, et après cela on verra à quoi ses songes lui auront servi. Ruben, les ayant entendus parler ainsi, tâchait de le tirer d'entre leurs mains, et il leur disait : Ne le tuez point (son âme) et ne répandez point son sang, mais jetez-le dans cette citerne qui est au désert, et conservez vos mains pures. Il disait cela dans le dessein de le tirer de leurs mains et de le rendre à son père. Aussitôt donc que Joseph fut arrivé près de ses frères, ils lui ôtèrent sa robe de plusieurs couleurs, qui le couvrait jusqu'en bas ; et ils le jetèrent dans cette (la) vieille citerne, qui était sans eau. S'étant ensuite assis pour manger, ils virent des Ismaélites qui passaient, et qui, venant de Galaad, portaient sur leurs chameaux des parfums (aromates), de la résine et de la myrrhe (stacté), et s'en allaient en Egypte. Alors Juda dit à ses frères : Que nous servira de tuer notre frère et d'avoir caché sa mort ? Il vaut mieux le vendre à ces Ismaélites et ne point souiller nos mains, car il est notre frère et notre chair. Ses frères consentirent à ce qu'il disait. L'ayant donc tiré de la citerne, et voyant ces marchands madianites qui passaient, ils le vendirent vingt pièces d'argent aux Ismaélites, qui le menèrent en Egypte. Ruben étant retourné à la citerne, et n'y ayant point trouvé l'enfant, déchira ses vêtements et vint dire à ses frères : L'enfant ne paraît plus ; et que deviendrai-je ? Après cela ils prirent la robe de Joseph, et l'ayant trempée dans le sang d'un chevreau qu'ils avaient tué, ils l'envoyèrent à son père, lui faisant dire par ceux qui la lui portaient : Voici une robe que nous avons trouvée ; vois si c'est celle de ton fils, ou non. Le père l'ayant reconnue, dit : C'est la robe de mon fils ; une bête cruelle l'a dévoré, une bête a dévoré Joseph. Et ayant déchiré ses vêtements, il se couvrit d'un cilice, pleurant son fils fort longtemps. Alors tous ses enfants s'assemblèrent pour tâcher de soulager leur père dans sa douleur ; mais il ne voulut point recevoir de consolation, et il leur dit : Je pleurerai toujours, jusqu'à ce que je descende avec mon fils au séjour des morts (en enfer, note). Ainsi il continua toujours de pleurer. Cependant les Madianites vendirent Joseph en Egypte à Putiphar, eunuque du Pharaon, et général de ses troupes (chef des soldats). En ce même temps, Juda quitta ses frères et vint chez un homme d'Odollam, qui s'appelait Hiras. Et ayant vu en ce lieu la fille d'un Chananéen, nommé Sué, il l'épousa et vécut avec elle. Elle conçut et enfanta un fils, qui fut nommé Her. Ayant conçu une seconde fois, elle eut encore un fils, qu'elle nomma Onan. Et elle enfanta encore un troisième qu'elle nomma Séla, après lequel elle cessa d'avoir des enfants. Juda fit épouser à Her, son fils aîné, une fille nommée Thamar. Ce Her, fils aîné de Juda, fut un très méchant homme (devant le Seigneur), et le Seigneur le frappa de mort. Juda dit donc à Onan, son second fils : Epouse la femme de ton frère et vis avec elle, afin que tu suscites des enfants à ton frère. Onan, voyant la femme de son frère, et sachant que les enfants qui naîtraient d'elle ne seraient pas à lui, empêchait qu'elle ne devînt mère, de peur que ses enfants ne portassent le nom de son frère. C'est pourquoi le Seigneur le frappa de mort, parce qu'il faisait une chose détestable. Juda dit donc à Thamar, sa belle-fille : Demeurez veuve dans la maison de votre père, jusqu'à mon fils Séla devienne grand ; car il avait peur que Séla ne mourût aussi, comme ses autres frères. Ainsi Thamar retourna demeurer dans la maison de son père. Beaucoup de temps s'étant passé, la fille de Sué, femme de Juda, mourut. Juda, après l'avoir pleurée et s'être consolé de cette perte, alla à Thamnas avec Hiras d'Odollam, le pasteur de ses troupeaux, pour voir ceux qui tondaient ses brebis. Thamar ayant été avertie que Juda, son beau-père, allait à Thamnas pour faire tondre ses brebis, quitta ses habits de veuve, se couvrit d'un grand voile, et, s'étant déguisée, s'assit dans un carrefour, sur le chemin de Thamnas ; parce que Séla étant en âge d'être marié, Juda ne le lui avait point fait épouser. Juda l'ayant vue, s'imagina que c'était une femme de mauvaise vie ; car elle s'était couvert le visage, de peur d'être reconnue. Et l'abordant, il lui dit : Laisse-moi m'approcher de toi ; car il ne savait pas que ce fût sa belle-fille. Elle lui répondit : Que me donneras-tu pour ce que tu me demandes ? Je t'enverrai, dit-il, un chevreau de mon troupeau. Elle repartit : Je consentirai à ce que tu veux, pourvu que tu me donnes un gage, en attendant que tu m'envoies ce que tu me promets. Que veux-tu que je te donne pour gage ? lui dit Juda. Elle lui répondit : Donne-moi ton anneau, ton bracelet et le bâton que tu tiens à la main. Ainsi elle conçut de lui, et s'en allant aussitôt, et ayant quitté le costume qu'elle avait pris, elle se revêtit de ses habits de veuve. Juda envoya ensuite le chevreau par son pasteur d'Odollam, afin qu'il retirât le gage qu'il avait donné à cette femme. Mais, ne l'ayant point trouvée, il demanda aux habitants de ce lieu : Où est une (cette) femme qui était assise dans ce carrefour ? Tous lui répondirent : Il n'y a pas eu en cet endroit de femme débauchée (de mauvaise vie). Il retourna auprès de Juda et lui dit : Je ne l'ai point trouvée ; et même les habitants de ce lieu m'ont dit que jamais femme de mauvaise vie ne s'était assise en cet endroit. Juda dit : Qu'elle garde ce qu'elle a ; elle ne peut pas au moins m'accuser d'avoir manqué à ma parole. J'ai envoyé le chevreau que je lui avais promis, et tu ne l'as point trouvée. Mais trois mois après, on vint dire à Juda : Thamar, ta belle-fille, est tombée en fornication, car on commence à s'apercevoir qu'elle est grosse. Juda répondit : Qu'on la produise en public, afin qu'elle soit brûlée. Et lorsqu'on la menait au supplice, elle envoya dire à son beau-père : J'ai conçu de celui à qui sont ces gages. Vois à qui est cet anneau, ce bracelet et ce bâton. Juda, ayant reconnu ce qu'il lui avait donné, dit : Elle a moins de tort que moi, puisque je ne l'ai pas donnée pour épouse à Séla, mon fils. Et il ne la connut plus depuis. Comme elle fut sur le point d'enfanter, il parut qu'il y avait deux jumeaux dans son sein. Et lorsque ces enfants étaient prêts à sortir, l'un des deux passa sa main, à laquelle la sage-femme lia un ruban écarlate, en disant : Celui-ci sortira le premier. Mais cet enfant ayant retiré sa main, l'autre sortit. Alors la sage-femme dit : Pourquoi le mur s'est-il divisé à cause de toi ? C'est pourquoi il fut nommé Pharès. Son frère, qui avait le ruban écarlate à la main, sortit ensuite, et on le nomma Zara. Joseph ayant donc été mené en Egypte, Putiphar, Egyptien, eunuque du Pharaon et général de ses troupes, l'acheta des Ismaélites, qui l'y avaient conduit. Le Seigneur était avec lui, et tout lui réussissait heureusement. Il demeurait dans la maison de son maître, qui savait très bien que le Seigneur était avec lui, et qu'il le favorisait et le bénissait en toutes ses actions. Joseph, ayant donc trouvé grâce devant son maître, se donna tout entier à son service ; et ayant reçu de lui l'autorité sur toute sa maison, il la gouvernait avec tout ce qui lui avait été mis entre les mains. Le Seigneur bénit la maison de l'Egyptien à cause de Joseph, et il multiplia tout son bien, tant à la ville qu'à la campagne (champs) ; en sorte que Putiphar n'avait (et il ne connaissait, note) d'autre soin que de se mettre à table et de manger. Or Joseph était beau de visage et très agréable. (C'est pourquoi) Longtemps après, sa maîtresse jeta les yeux sur lui et lui dit : Dors avec moi. Mais Joseph, ayant horreur de consentir à une action si criminelle, lui dit : Vous voyez que mon maître m'a confié toutes choses, qu'il ne sait pas même ce qu'il a dans sa maison ; qu'il n'y a rien qui ne soit en mon pouvoir, et que m'ayant mis tout entre les mains, il ne s'est réservé que vous seule, qui êtes sa femme. Comment donc pourrais-je commettre un si grand crime, et pécher contre mon Dieu ? Cette femme continua durant plusieurs jours à solliciter Joseph par de semblables paroles, et lui à résister à son infâme désir. Or il arriva un jour que Joseph étant entré dans la maison, et y remplissant quelque fonction sans que personne fût présent, sa maîtresse le prit par son manteau et lui dit : Dors avec moi. Alors Joseph, lui laissant le manteau entre les mains, s'enfuit et sortit au dehors. Cette femme, voyant le manteau entre ses mains, et se voyant elle-même méprisée, appela les gens de sa maison et leur dit : Voyez, il nous a amené ici cet Hébreu pour nous insulter. Il est venu à moi dans le dessein de me séduire (corrompre) ; mais je me suis mise à crier, et lorsqu'il a entendu ma voix, il m'a laissé son manteau, que je tenais, et s'est enfui dehors. Lorsque son mari fut de retour à la maison, elle lui montra ce manteau, qu'elle avait retenu comme une preuve de sa fidélité, et lui dit : Cet esclave hébreu que vous nous avez amené est venu pour me faire violence (m'insulter) ; et m'ayant entendu crier, il m'a laissé son manteau, que je tenais, et s'est enfui dehors. Le maître, trop crédule aux accusations de sa femme, entra, à ces paroles, dans une grande colère, et il fit mettre Joseph dans la prison où l'on gardait ceux que le roi faisait arrêter. Il était donc renfermé en ce lieu-là. Mais le Seigneur fut avec Joseph ; il en eut compassion, et il lui fit trouver grâce devant le gouverneur (chef) de la prison, qui lui remit le soin de tous ceux qui y étaient enfermés. Il ne se faisait rien que par son ordre. Et le gouverneur, lui ayant tout confié, ne prenait connaissance de quoi que ce soit, parce que le Seigneur était avec Joseph et qu'il le faisait réussir en toutes choses. Il arriva ensuite que deux eunuques du roi d'Egypte, son grand échanson et son grand panetier, offensèrent leur maître. Et le Pharaon étant irrité contre ces deux officiers (eux), dont l'un commandait à ses échansons et l'autre à ses panetiers, les fit mettre dans la prison du général de ses troupes, où Joseph était prisonnier. (Mais) Le gouverneur de la prison les remit entre les mains de Joseph, qui les servait et avait soin d'eux. Quelque temps s'étant passé, pendant lequel ils demeuraient toujours prisonniers, ils eurent tous deux, en une même nuit, un songe qui pouvait recevoir une interprétation distincte (se rapportait à eux.). Joseph entra le matin auprès d'eux, et les ayant vus tristes, il leur en demanda le sujet, et leur dit : D'où vient que vous avez le visage plus abattu aujourd'hui qu'à l'ordinaire ? Ils lui répondirent : Nous avons eu un songe, et nous n'avons personne pour nous l'expliquer. Joseph leur dit : N'est-ce pas à Dieu qu'appartient l'interprétation des songes ? Dites-moi ce que vous avez vu. Le grand échanson lui rapporta le premier son songe en ces termes : Je voyais devant moi un cep de vigne, sur lequel il y avait trois sarments qui poussaient peu à peu, d'abord des boutons, ensuite des fleurs, et à la fin des raisins mûrs ; et ayant dans la main la coupe du Pharaon, j'ai pris ces grappes de raisins, je les ai pressées dans la coupe que je tenais, et j'en ai donné à boire au roi. Joseph lui dit : Voici l'interprétation de ton songe : Les trois sarments de la vigne marquent trois jours, après lesquels (le) Pharaon se souviendra de tes services ; il te rétablira dans ta première charge, et tu lui présenteras à boire selon que tu avais coutume de le faire auparavant d'après tes fonctions. Seulement souviens-toi de moi quand ce bonheur te sera arrivé, et rends-moi le bon office de supplier le Pharaon qu'il daigne me tirer de la prison où je suis ; parce que j'ai été enlevé par fraude et par violence du pays des Hébreux, et que l'on m'a renfermé (j'ai été jeté ici dans la fosse) malgré mon innocence. Le grand panetier, voyant qu'il avait interprété ce songe si sagement, lui dit : J'ai eu aussi un songe. Je portais sur ma tête trois corbeilles de farine, et dans celle qui était au-dessus des autres, il y avait de tous les mets que peut apprêter l'art du pâtissier, et les oiseaux en venaient manger. Joseph lui répondit : Voici l'interprétation de ton songe. Les trois corbeilles signifient qu'il se passera encore trois jours, après lesquels le Pharaon te fera couper la tête, et te fera ensuite attacher à un gibet, où les oiseaux déchireront ta chair. Le troisième jour suivant (d'après) étant celui de la naissance du Pharaon, il fit un grand festin à ses serviteurs, pendant lequel il se souvint du grand échanson et du grand panetier. (Or) Il rétablit l'un dans sa charge, afin qu'il continuât de lui présenter la coupe, et il fit attacher l'autre à un gibet, ce qui vérifia l'interprétation que Joseph avait donnée à leurs songes. Cependant le grand échanson, se voyant rentré en faveur après sa disgrâce, ne se souvint plus de son interprète. Deux ans après, le Pharaon eut un songe. Il lui semblait qu'il était sur le bord du fleuve, d'où sortaient sept vaches fort belles et extrêmement grasses, qui paissaient dans les marécages ; qu'ensuite il en sortit sept autres toutes défigurées (hideuses) et extraordinairement maigres, qui paissaient sur le bord du même fleuve, en des lieux pleins d'herbes ; et que celles-ci dévorèrent les premières, qui étaient si grasses et si belles. Le Pharaon, s'étant éveillé, se rendormit, et il eut un second songe. Il vit sept épis pleins de grains et très beaux, qui sortaient d'une même tige. Il en vit aussi paraître sept autres fort maigres, qu'un vent brûlant avait desséchés ; et ceux-ci dévorèrent les premiers, qui étaient si beaux. Le Pharaon, s'étant éveillé le matin, fut saisi de frayeur ; et ayant envoyé chercher tous les devins et tous les sages d'Egypte, il leur raconta son songe, sans qu'il s'en trouvât un seul qui pût l'interpréter. (Alors) Le grand échanson, s'étant enfin souvenu de Joseph, dit au roi : Je confesse ma faute. Lorsque le roi, irrité contre ses serviteurs, commanda que je fusse mis avec le grand panetier dans la prison du général de ses troupes, nous eûmes tous deux en une même nuit un songe, qui nous prédisait ce qui nous arriva ensuite. Il y avait alors en cette prison un jeune Hébreux, serviteur du même général de l'armée ; nous lui avons raconté chacun notre songe, et il nous dit tout ce que l'événement confirma depuis ; car je fus rétabli dans ma charge, et le grand panetier fut pendu à un gibet (une croix). Aussitôt Joseph fut tiré de la prison par ordre du roi ; on le rasa, on lui fit changer de vêtements et on le présenta au prince (lui). Le Pharaon lui dit : J'ai eu des songes ; je ne trouve personne qui les interprète, et l'on m'a dit que tu avais une grande sagesse pour les expliquer. Joseph lui répondit : Ce sera Dieu, et non pas moi, qui rendra au Pharaon une réponse favorable. Le Pharaon lui raconta donc ce qu'il avait vu. Il me semblait, dit-il, que j'étais sur le bord du fleuve, d'où sortaient sept vaches fort belles et extrêmement grasses, qui paissaient l'herbe dans des marécages ; et qu'ensuite il en sortit sept autres, si défigurées et si prodigieusement maigres, que je n'en ai jamais vu de telles en (dans la terre d') Egypte. Ces dernières dévorèrent et consommèrent les premières, sans qu'elles parussent en aucune sorte en être rassasiées ; mais elles demeurèrent aussi maigres et aussi affreuses qu'elles étaient auparavant. M'étant éveillé, je me rendormis, et j'eus un second songe. Je vis sept épis pleins de grains et très beaux qui sortaient d'une même tige. Il en parut en même temps sept autres fort maigres, qu'un vent brûlant avait desséchés (qui s'élevaient d'un chaume). Et ces derniers dévorèrent les premiers, qui étaient si beaux. J'ai dit mon songe à tous les devins, et je n'en trouve point qui me l'explique. Joseph répondit : Les deux songes du roi signifient la même chose : Dieu a montré au Pharaon ce qu'il fera dans la suite. Les sept vaches si belles et les sept épis si pleins de grains, que le roi a vus en songe, marquent la même chose, et signifient sept années d'abondance. (Pareillement,) Les sept vaches maigres et défaites (décharnées), qui sont sorties du fleuve après les premières, et les sept épis maigres et frappés d'un vent brûlant, marquent sept autres années d'une famine qui doit arriver. Et cela s'accomplira de cette sorte : Il viendra d'abord, dans toute l'Egypte, sept années d'une (grande) fertilité extraordinaire, qui seront suivies de sept autres d'une si grande stérilité, qu'elle fera oublier toute l'abondance qui l'aura précédée : car la famine consumera toute la terre ; et cette fertilité si extraordinaire sera comme absorbée par l'extrême indigence qui la suivra. Quant au second songe que vous avez eu, et qui signifie la même chose, c'est une marque que cette parole de Dieu sera ferme, qu'elle s'accomplira infailliblement et bientôt (promptement). Il est donc de la prudence du roi de choisir un homme sage et habile, à qui il donne le commandement sur toute l'Egypte ; afin qu'il établisse des officiers dans toutes les provinces, et que, pendant les sept années de fertilité qui vont venir, ils amassent dans les greniers publics la cinquième partie des fruits de la terre, de sorte que tout le blé se serre et se garde dans les villes, sous l'autorité du roi ; et qu'ainsi il soit réservé pour les sept années de la famine qui doit accabler l'Egypte, et que ce pays ne soit pas consumé par la faim. Ce conseil plut au Pharaon et à tous ses ministres ; et il leur dit : Où pourrions-nous trouver un homme comme celui-ci, qui fût aussi rempli de l'esprit de Dieu ? Il dit donc à Joseph : Puisque Dieu t'a fait voir tout ce que tu nous as dit, où pourrai-je trouver quelqu'un plus sage que toi, ou même semblable à toi ? C'est toi qui auras l'autorité sur ma maison. Quand tu ouvriras la bouche pour commander, tout le peuple t'obéira, et je n'aurai au-dessus de toi que le trône et la qualité de roi. Le Pharaon dit encore à Joseph : Je t'établis aujourd'hui pour commander à toute l'Egypte. En même temps il ôta son anneau de sa main et le mit en celle de Joseph ; il le fit revêtir d'une robe de fin lin, et lui mit au cou un collier d'or. Il le fit ensuite monter sur l'un de ses chars, qui était le second après le sien, et fit crier par un héraut que tout le monde fléchît le genou devant lui, et que tous reconnussent qu'il avait été établi pour commander à toute l'Egypte. Le roi dit encore à Joseph : Je suis le Pharaon ; nul ne remuera ni le pied ni la main dans toute l'Egypte que par ton commandement. Il changea aussi son nom, et il l'appela, en langue égyptienne, le Sauveur du monde. Et il lui fit épouser Aseneth, fille de Putiphar, prêtre d'Héliopolis. Après cela Joseph alla visiter l'Egypte ((Or) Il avait trente ans lorsqu'il parut devant le Pharaon), et il fit le tour de toutes les provinces d'Egypte. Les sept années de fertilité vinrent donc ; et le blé, ayant été mis en gerbes, fut serré ensuite dans les greniers de l'Egypte. On mit aussi en réserve dans toutes les villes cette grande abondance de grains. Car il y eut une si grande quantité de froment, qu'elle égalait le sable de la mer et qu'elle ne pouvait pas même se mesurer. Avant que la famine vînt, Joseph eut deux enfants de sa femme Aséneth, fille de Putiphar, prêtre d'Héliopolis. Il nomma l'aîné Manassé, en disant : Dieu m'a fait oublier tous mes travaux (peines) et la maison de mon père. Il nomma le second Ephraïm, en disant : Dieu m'a fait croître dans la terre de ma pauvreté. Ces sept années de la fertilité d'Egypte étant donc passées, les sept années de stérilité vinrent ensuite, selon la prédiction de Joseph ; une grande famine survint dans tout le monde, mais il y avait du blé dans toute l'Egypte. Quand le peuple de ce pays fut aussi pressé de la famine, il cria vers le Pharaon et lui demanda de quoi vivre. Mais il leur dit : Allez à Joseph, et faites tout ce qu'il vous dira. Cependant la famine croissait tous les jours dans toute la terre ; et Joseph, ouvrant tous les greniers, vendait du blé aux Egyptiens, parce qu'ils étaient tourmentés eux-mêmes de la famine. Et on venait de toutes les provinces en Egypte pour acheter de quoi vivre, et pour trouver quelque soulagement dans la rigueur de cette famine. Cependant Jacob, ayant entendu dire qu'on vendait du blé en Egypte, dit à ses enfants (fils) : Pourquoi cette négligence (êtes-vous si négligents) ? J'ai appris qu'on vend du blé en Egypte ; allez-y acheter ce qui nous est nécessaire, afin que nous puissions vivre et que nous ne mourions pas de faim. (Ainsi) Les dix frères de Joseph allèrent donc en Egypte pour y acheter du blé. Jacob retint Benjamin avec lui, ayant dit à ses frères qu'il craignait qu'il ne lui arrivât quelque accident en chemin. Ils entrèrent dans l'Egypte avec les autres qui y allaient pour y acheter du blé ; car la famine était dans le pays de Chanaan. Or Joseph commandait dans toute l'Egypte, et le blé ne se vendait aux peuples que par son ordre (sa volonté). Ses frères s'étant prosternés devant lui, il les reconnut ; et, leur parlant assez rudement, comme à des étrangers, il leur dit : D'où venez-vous ? Ils lui répondirent : Du pays de Chanaan, pour acheter ici de quoi vivre. Et quoi qu'il (re)connût bien ses frères, il ne fut néanmoins pas reconnu d'eux. Alors, se souvenant des songes qu'il avait eus autrefois, il leur dit : Vous êtes des espions, et vous êtes venus ici pour considérer les endroits les plus faibles de l'Egypte. Ils répondirent : Seigneur, cela n'est pas ainsi ; mais vos serviteurs sont venus ici pour acheter du blé (des vivres). Nous sommes tous fils d'un même homme ; nous venons avec des pensées de paix, et vos serviteurs n'ont aucun mauvais dessein. Il leur répondit : Non, cela n'est pas ; mais vous êtes venus pour remarquer ce qu'il y a de moins fortifié dans l'Egypte. Ils lui dirent : Nous sommes douze frères, tous enfants d'un même homme du pays de Chanaan, et vos serviteurs. Le dernier est avec notre père, et l'autre n'est plus. Voilà, dit Joseph, ce que je disais : vous êtes des espions. Je m'en vais éprouver si vous dites la vérité. Vive le (par la vie de) Pharaon ! vous ne sortirez point d'ici jusqu'à ce que le dernier de vos frères y soit venu. Envoyez l'un de vous pour l'amener ; pendant ce temps, vous demeurerez en prison jusqu'à ce que j'aie reconnu si ce que vous dites est vrai ou faux ; autrement, vive le (par la vie de) Pharaon ! vous êtes des espions. Il les fit donc mettre en prison pour trois jours. Et (Mais) le troisième jour, il les fit sortir de prison et il leur dit : Faites ce que je vous dis, et vous vivrez ; car je crains Dieu. Si vous venez ici dans un esprit de paix, que l'un de vos frères demeure enchaîné dans la prison ; pour vous, allez-vous-en, emportez dans votre pays le blé que vous avez acheté, et (mais) amenez-moi le dernier de vos frères, afin que je puisse reconnaître si ce que vous dites est véritable, et que vous ne mouriez point. Ils firent ce qu'il leur avait ordonné. Et ils se disaient l'un à l'autre : C'est justement que nous souffrons tout cela, parce que nous avons péché contre notre frère, et que, voyant l'angoisse de son âme lorsqu'il nous implorait, nous ne l'avons pas écouté ; c'est pour cela que nous sommes tombés dans cette affliction. Ruben, l'un d'entre eux, leur disait : Ne vous ai-je pas dit : Ne commettez pas un si grand crime (péchez pas) contre cet enfant ? et vous ne m'avez point écouté. C'est son sang maintenant que Dieu (qu'on) nous redemande. Ils ne savaient pas que Joseph les comprenait, parce qu'il leur parlait par un interprète. Mais il s'éloigna quelques instants, et il pleura. Et étant revenu, il leur parla de nouveau. Il fit prendre Siméon et le fit lier devant eux, et il commanda à ses officiers de remplir leurs sacs de blé, et de remettre l'argent de chacun dans son sac, en y ajoutant encore des vivres pour se nourrir pendant le chemin ; ce qui fut exécuté aussitôt. (Ainsi) Les frères de Joseph s'en allèrent donc, emportant leur blé sur leurs ânes. Et (Or) l'un d'eux ayant ouvert son sac dans l'hôtellerie, pour donner à manger à son âne (sa bête), vit son argent à l'entrée du sac ; et il dit à ses frères : On m'a rendu mon argent ; le voici dans mon sac. Ils furent tous saisis d'étonnement et de trouble, et ils s'entredisaient : Quelle est cette conduite de Dieu sur nous ? Lorsqu'ils furent arrivés chez Jacob, leur père, au pays de Chanaan, ils lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé, en disant : Le seigneur (maître) de ce pays-là nous a parlé durement, et il nous a pris pour des espions qui venaient observer le royaume. Nous lui avons répondu : Nous sommes des gens paisibles, et très éloignés d'avoir aucun mauvais dessein. Nous étions douze frères, enfants d'un même père. L'un n'est plus, le plus jeune est avec notre père au pays de Chanaan. Il nous a répondu : Je veux éprouver s'il est vrai que vous n'ayez que des pensées de paix. Laissez-moi donc ici l'un de vos frères ; prenez le blé qui vous est nécessaire pour vos maisons, et allez-vous-en ; et amenez-moi le plus jeune de vos frères, afin que je sache que vous n'êtes point des espions, que vous puissiez ensuite emmener avec vous celui que je retiens prisonnier, et qu'il vous soit permis à l'avenir d'acheter ici ce que vous voudrez. Cela dit, comme ils versaient leur blé, ils trouvèrent chacun leur argent lié à l'entrée du sac, et ils en furent tous épouvantés. Alors Jacob, leur père, leur dit : Vous m'avez réduit à être sans enfants ; Joseph n'est plus, Siméon est en prison, et vous voulez m'enlever Benjamin. Tous ces maux sont retombés sur moi. Ruben lui répondit : Faites mourir mes deux enfants, si je ne vous le ramène pas. Confiez-le-moi, et je vous le rendrai. Non, dit Jacob, mon fils n'ira point avec vous. Son frère est mort, et il est demeuré seul (lui seul est resté). S'il lui arrive quelque malheur au pays où vous allez, vous accablerez ma vieillesse (mes cheveux blancs) d'une douleur qui m'emportera au tombeau. Cependant la famine désolait extraordinairement tout le pays (pesait violemment sur toute la terre) ; et le blé (les vivres) que les enfants de Jacob avaient apporté d'Egypte étant consommé, Jacob leur dit : Retournez en Egypte, et achetez-nous un peu de blé (des provisions). Juda lui répondit : Celui qui commande là-bas nous a déclaré sa volonté avec serment, en disant : Vous ne verrez point mon visage, à moins que vous n'ameniez avec vous le plus jeune de vos frères. Si donc vous voulez l'envoyer avec nous, nous irons ensemble, et nous achèterons ce qui vous est nécessaire. (Mais) Si vous ne le voulez pas, nous n'irons point ; car cet homme, comme nous vous l'avons dit plusieurs fois, nous a déclaré que nous ne verrions pas son visage si nous n'avions avec nous notre jeune frère. Israël leur dit : C'est pour mon malheur que vous lui avez appris que vous aviez encore un autre frère. Mais ils lui répondirent : Il nous demanda par ordre toute la suite de notre famille : si notre père vivait, si nous avions un autre frère ; et nous lui avons répondu conformément à ce qu'il nous avait demandé. Pouvions-nous deviner qu'il nous dirait : Amenez avec vous votre frère ? Juda dit encore à son père : Envoyez l'enfant avec moi, afin que nous puissions partir et avoir de quoi vivre, et que nous ne mourions pas, nous et nos petits enfants. Je me charge de cet enfant, et c'est à moi que vous en demanderez compte. Si je ne vous le ramène pas, et si je ne vous le rends pas, je consens que vous ne me pardonniez jamais cette faute. Si nous n'avions point tant différé, nous serions déjà revenus une seconde fois. Israël, leur père, leur dit donc : Si c'est une nécessité absolue (le faut ainsi), faites ce que vous voudrez. Prenez avec vous des plus excellents fruits de ce pays-ci (dans vos vases), pour en faire présent à celui qui commande : un peu de résine, de miel, de storax, de myrrhe (stacté), de térébenthine et d'amandes. Portez aussi deux fois autant d'argent qu'au premier voyage, et reportez celui que vous avez trouvé dans vos sacs, de peur que ce ne soit une méprise. Enfin menez votre frère avec vous, et allez vers cet homme. Je prie mon Dieu tout-puissant de vous le rendre favorable, afin qu'il renvoie avec vous votre frère qu'il tient prisonnier, et Benjamin ; cependant (moi) je demeurerai seul, comme si j'étais sans enfants. Ils prirent donc avec eux les présents et le double de l'argent, avec Benjamin ; et étant partis, ils arrivèrent en Egypte, où ils se présentèrent devant Joseph. Joseph les ayant vus, et Benjamin avec eux, dit à son intendant : Fais entrer ces hommes chez moi, tue des victimes et prépare un festin, parce qu'ils mangeront à midi avec moi. L'intendant exécuta ce qui lui avait été commandé, et il les fit entrer dans la maison. Alors étant saisis de crainte, ils s'entredisaient : C'est à cause de cet argent que nous avons remporté dans nos sacs qu'il nous fait entrer ici, pour faire retomber sur nous ce reproche, et nous opprimer en nous réduisant en servitude, ainsi que nos ânes. C'est pourquoi étant encore à la porte, ils s'approchèrent de l'intendant de Joseph. Et ils lui dirent : Seigneur, nous vous supplions (prions) de nous écouter. Nous sommes déjà venus une fois acheter du blé, et après l'avoir acheté, lorsque nous fûmes arrivés à l'hôtellerie, en ouvrant nos sacs, nous y trouvâmes notre argent que nous vous rapportons maintenant au même poids. Et nous vous en rapportons encore d'autre, pour acheter ce qui nous est nécessaire ; mais nous ne savons en aucune manière qui a pu remettre cet argent dans nos sacs. L'intendant leur répondit : Ayez l'esprit en repos ; ne craignez point. Votre Dieu et le Dieu de votre père vous a donné des trésors dans vos sacs ; car pour moi j'ai reçu l'argent que vous m'avez donné, et j'en suis content. Il fit sortir aussi Siméon de la prison, et il le leur amena. Après les avoir fait entrer dans la maison, il leur apporta de l'eau ; ils se lavèrent les pieds, et il donna à manger à leurs ânes. Cependant ils tinrent leurs présents tout prêts, attendant que Joseph entrât à midi, parce qu'on leur avait dit qu'ils devaient manger (du pain) en ce lieu-là. Joseph étant donc entré dans sa maison, ils lui offrirent leurs présents, qu'ils tenaient en leurs mains, et ils le saluèrent en se baissant jusqu'à terre. Il les salua aussi, en leur faisant bon visage, et il leur demanda : Votre père, ce vieillard dont vous m'aviez parlé, vit-il encore ? Se porte-t-il bien ? Ils lui répondirent : Notre père, votre serviteur, est encore en vie, et il se porte bien ; et se baissant profondément, (ils le saluèrent). (Or) Joseph, levant les yeux, vit Benjamin, son frère, fils de Rachel, sa mère, et il lui dit : Est-ce là le plus jeune de vos frères, dont vous m'aviez parlé ? Mon fils, ajouta-t-il, je prie Dieu qu'il vous soit toujours favorable. Et il se hâta de sortir, parce que ses entrailles avaient été émues en voyant son frère, et qu'il ne pouvait plus retenir ses larmes. Passant donc dans une autre (sa) chambre, il pleura. Et après s'être lavé le visage, il revint, se faisant violence (retint), et il dit : Servez à manger. On servit Joseph à part, et ses frères à part, et les Egyptiens qui mangeaient avec lui furent aussi servis à part (car il n'est pas permis aux Egyptiens de manger avec les Hébreux, et ils croient qu'un festin (repas) de cette sorte serait profane). Ils s'assirent donc en présence de Joseph, l'aîné le premier selon son rang, et le plus jeune selon son âge. Et ils furent extrêmement surpris, en voyant les parts qu'il leur avait données ; la part la plus grande vint à Benjamin, elle était cinq fois plus grande que celle des autres. Ils burent ainsi avec Joseph, et ils firent grande chère (avec lui). Or Joseph donna des ordres à l'intendant de sa maison, et lui dit : Mets dans leurs sacs autant de blé qu'ils en pourront tenir, et l'argent de chacun à l'entrée du sac ; et (mais) mets ma coupe d'argent à l'entrée du sac du plus jeune, avec l'argent qu'il a donné pour le blé. Cet ordre fut donc exécuté. Et le lendemain matin, on les laissa aller avec leurs ânes. Lorsqu'ils furent sortis de la ville, comme ils n'avaient fait encore que peu de chemin, Joseph appela l'intendant de sa maison et lui dit : Cours vite après ces hommes, arrête-les et dis-leur : Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien ? La coupe que vous avez dérobée est celle dans laquelle boit mon maître, et dont il se sert pour deviner. Vous avez fait une très méchante action. L'intendant fit ce qui lui avait été commandé, et, les ayant arrêtés, il leur dit tout ce qui lui avait été prescrit. Ils lui répondirent : Pourquoi mon seigneur parle-t-il ainsi à ses serviteurs et les croit-il capables d'une action si honteuse ? Nous vous avons rapporté du pays de Chanaan l'argent que nous avions trouvé à l'entrée de nos sacs. Comment donc se pourrait-il faire que nous eussions dérobé de la maison de votre maître de l'or ou de l'argent ? Que celui de vos serviteurs, quel qu'il puisse être, auprès de qui l'on trouvera ce que vous cherchez, soit mis à mort, et nous serons esclaves de mon seigneur. Il leur dit : Que ce que vous prononcez soit exécuté. Quiconque se trouvera avoir pris ce que je cherche sera mon esclave, et vous en serez innocents. Ils déchargèrent donc aussitôt leurs sacs à terre, et chacun ouvrit le sien. L'intendant les ayant fouillés, en commençant depuis le plus grand jusqu'au plus petit, trouva la coupe dans le sac de Benjamin. Alors ayant déchiré leurs vêtements et rechargés leurs ânes, ils revinrent à la ville. Juda se présenta le premier avec ses frères devant Joseph, qui n'était pas encore sorti du lieu où il était ; et ils se prosternèrent tous ensemble à terre devant lui. Joseph leur dit : Pourquoi avez-vous agi ainsi ? Ignorez-vous qu'il n'y a personne qui m'égale dans la science de deviner les choses cachées ? Juda lui dit : Que répondrons-nous à mon seigneur ? que lui dirons-nous, et que pouvons-nous lui représenter avec quelque ombre de justice pour notre défense ? Dieu a trouvé l'iniquité de vos serviteurs. Nous sommes tous les esclaves de mon seigneur, nous et celui à qui on a trouvé la coupe. Joseph répondit : Dieu me garde d'agir de la sorte. (!) Que celui qui a pris ma coupe soit mon esclave ; et pour vous, allez en liberté retrouver votre père. (Mais) Juda, s'approchant alors plus près de Joseph, lui dit avec assurance : Mon seigneur, permettez, je vous prie, à votre serviteur, de vous adresser la parole, et ne vous irritez pas contre votre esclave ; car après le Pharaon, c'est vous qui êtes mon seigneur. Vous avez demandé d'abord à vos serviteurs : Avez-vous encore votre père ou quelque autre frère ? Et nous vous avons répondu, mon seigneur : Nous avons un père qui est âgé, et un jeune frère qu'il a eu dans sa vieillesse, dont le frère qui était né de la même mère est mort : il ne reste plus que celui-là, et son père l'aime tendrement. Vous dites alors à vos serviteurs : Amenez-le-moi pour que mes yeux le contemplent. Mais nous vous répondîmes, mon seigneur : Cet enfant ne peut quitter son père ; car, s'il le quitte, il le fera mourir. Vous dîtes à vos serviteurs : Si le dernier de vos frères ne vient avec vous, vous ne verrez plus mon visage. Lors donc que nous fûmes retournés vers notre père, votre serviteur, nous lui rapportâmes tout ce que vous aviez dit, mon seigneur. Et notre père nous ayant dit : Retournez en Egypte pour nous acheter un peu de blé, nous lui répondîmes : Nous ne pouvons y aller seuls. Si notre jeune frère vient avec nous, nous irons ensemble ; mais à moins qu'il ne vienne, nous n'osons nous présenter devant celui qui commande en ce pays-là. Il nous répondit : Vous savez que j'ai eu deux fils de Rachel ma femme. L'un d'eux étant allé aux champs, vous m'avez dit qu'une bête l'avait dévoré, et il ne paraît plus jusqu'à cette heure. Si vous emmenez encore celui-ci, et qu'il lui arrive quelque accident en chemin, vous accablerez ma vieillesse (mes cheveux blancs) d'une affliction qui la conduira au tombeau. Si je me présente donc à mon père, votre serviteur, et que l'enfant n'y soit pas, comme sa vie (son âme) dépend de celle de son fils, lorsqu'il verra qu'il n'est point avec nous, il mourra, et vos serviteurs accableront sa vieillesse (ses cheveux blancs) d'une douleur qui le mènera au tombeau (dans les enfers). Que ce soit donc plutôt moi qui sois votre esclave, puisque je me suis rendu caution de cet enfant, et que j'en ai répondu à mon père, en lui disant : Si je ne le ramène, je veux bien (serai coupable) que mon père m'impute cette faute, et qu'il ne me la pardonne jamais. Ainsi je demeurerai votre esclave, et servirai mon seigneur à la place de l'enfant, afin qu'il retourne avec ses frères. Car je ne puis pas retourner vers mon père sans que l'enfant soit avec nous, de peur que je ne sois moi-même témoin de l'extrême affliction (du malheur) qui accablera notre père. Joseph ne pouvait plus se contenir devant tous ceux qui l'entouraient ; il commanda donc que l'on fît sortir tout le monde, afin que nul étranger ne fût présent lorsqu'il se ferait reconnaître de ses frères. Il éleva la voix en pleurant, et il fut entendu des Egyptiens et de toute la maison du Pharaon. Et il dit à ses frères : Je suis Joseph. Mon père vit-il encore ? Mais ses frères ne purent lui répondre, tant ils étaient saisis de frayeur. Il leur dit avec bonté (douceur) : Approchez-vous de moi. Et (Lorsqu') ils s'approchèrent (bien près,). Il ajouta : Je suis Joseph votre frère, que vous avez vendu pour être conduit en Egypte. Ne craignez point, et ne vous affligez pas de ce que vous m'avez vendu pour être conduit en ce pays ; car Dieu m'a envoyé en Egypte avant vous pour votre salut. (Car) Il y a déjà deux ans que la famine a commencé dans cette contrée (sur la terre), et il en reste encore cinq, pendant lesquels on ne pourra ni labourer ni recueillir (moissonner). Dieu m'a (donc) fait venir ici avant vous pour vous conserver la vie, et afin que vous puissiez avoir des vivres pour subsister. Ce n'est point par votre conseil que j'ai été envoyé ici, mais par la volonté de Dieu, qui m'a rendu comme le père du Pharaon, le maître de sa maison, et le prince de toute l'Egypte. Hâtez-vous d'aller trouver mon père, et dites-lui : Voici ce que vous mande votre fils Joseph : Dieu m'a établi seigneur de toute l'Egypte. Venez me trouver, ne différez point ; vous demeurerez dans la terre de Gessen ; vous serez près de moi, vous et vos enfants, et les enfants de vos enfants, vos brebis, vos troupeaux de bœufs (de gros bétail) et tout ce que vous possédez. Et je vous nourrirai là, parce qu'il reste encore cinq années de famine ; de peur qu'autrement vous ne périssiez avec toute votre famille et tout ce qui est à vous. Vous voyez de vos yeux, vous et mon frère Benjamin, que c'est moi-même qui vous parle de ma propre bouche. Annoncez à mon père quelle est ma gloire, et tout ce que vous avez vu dans l'Egypte. Hâtez-vous de me l'amener. Et s'étant jeté au cou de Benjamin son frère, pour l'embrasser, il pleura, et Benjamin pleura aussi en le tenant embrassé. Joseph embrassa aussi tous ses frères ; il pleura sur chacun d'eux ; et après cela ils se rassurèrent pour (osèrent) lui parler. Aussitôt le bruit se répandit dans toute la cour du roi que les frères de Joseph étaient venus, et le Pharaon s'en réjouit avec toute sa maison. Et il dit à Joseph : Dis à tes frères : Chargez vos ânes (bêtes) de blé, retournez en Chanaan ; et amenez de là votre père avec toute votre famille, et venez me trouver. Je vous donnerai tous les biens de l'Egypte, et vous serez nourris de ce qu'il y a de meilleur dans ce pays. Ordonne-leur aussi d'emmener des chariots (chars) de l'Egypte, pour faire venir leurs femmes avec leurs petits enfants, et dis-leur : Amenez votre père, et hâtez-vous de venir le plus tôt que vous pourrez, sans rien laisser (note) de ce qui est dans vos maisons, parce que toutes les richesses de l'Egypte seront à vous. Les enfants d'Israël firent ce qui leur avait été ordonné. Et Joseph leur fit donner des chariots, selon l'ordre qu'il en avait reçu du Pharaon, et des vivres pour le chemin. Il commanda aussi que l'on donnât deux robes à chacun de ses frères ; mais il en donna cinq des plus belles à Benjamin, et trois cents pièces d'argent. Il envoya autant d'argent et de robes pour son père, avec dix ânes chargés de tout ce qu'il y avait de plus précieux dans l'Egypte, et autant d'ânesses qui portaient du blé et du pain pour le chemin. Il renvoya donc ses frères, et il leur dit au départ : Ne vous querellez point le long du chemin. Ils vinrent donc de l'Egypte au pays de Chanaan, vers Jacob leur père, et ils lui dirent cette nouvelle (portèrent le message) : Votre fils Joseph est vivant, et il gouverne tout le pays d'Egypte. Ce que Jacob ayant entendu, il se réveilla comme d'un profond sommeil, et cependant il ne pouvait croire ce qu'ils lui disaient.\line Ses enfants insistaient (Eux), au contraire, en lui rapportant comment toute la chose s'était passée. Enfin, ayant vu les chariots (chars) et tout ce que Joseph lui envoyait, il reprit ses esprits ; et il dit : Je n'ai plus rien à souhaiter, puisque (si) mon fils Joseph vit encore. J'irai, et je le verrai avant de mourir. Israël partit donc avec tout ce qu'il avait, et vint au Puits du Serment ; et ayant immolé en ce lieu des victimes au Dieu de son père Isaac, il l'entendit dans une vision, pendant la nuit, qui l'appelait, et qui lui disait : Jacob, Jacob. Il lui répondit : Me voici. Et Dieu ajouta : Je suis le Dieu très puissant (fort) de ton père, ne crains point ; va en Egypte, parce que je t'y rendrai le chef d'un grand peuple. J'irai là (moi-même) avec toi, et je t'en ramènerai lorsque tu en reviendras, Joseph aussi te fermera les (posera ses mains sur tes, note) yeux de ses mains. Jacob étant donc parti du Puits du Serment, ses enfants (fils) l'amenèrent avec ses petits-enfants et leurs femmes, dans les chariots que le Pharaon avait envoyés pour porter ce vieillard, avec tout ce qu'il possédait au pays de Chanaan ; et il arriva en Egypte avec toute sa race (lignée), ses fils, ses petits-fils, ses filles, et tout ce qui était né de lui. Or voici les noms des enfants d'Israël qui entrèrent dans l'Egypte, lorsqu'il y vint avec toute sa race (ses enfants). Son fils aîné était Ruben. Les fils de Ruben étaient Hénoch, Phallu, Hesron et Charmi. Les fils de Siméon étaient Jamuel, Jamin, Ahod, Jachin, Sohar, et Saül, fils d'une femme de Chanaan. Les fils de Lévi étaient Gerson, Caath et Mérari. Les fils de Juda : Her, Onan, Séla, Pharès et Zara. Her et Onan moururent dans le pays de Chanaan. Les fils de Pharès étaient Hesron et Hamul. Les fils d'Issachar : Thola, Phua, Job et Semron. Les fils de Zabulon : Sared, Elon et Jahélel. Ce sont là les fils de Lia qu'elle eut en Mésopotamie de Syrie, outre sa fille Dina. (Toutes les âmes de, note) Ses fils et ses filles étaient en tout trente-trois personnes. Les fils de Gad étaient Séphion, Haggi, Suni, Esébon, Héri, Arodi et Aréli. Les fils d'Aser : Jamné, Jésua, Jessui, Béria, et (aussi) Sara leur sœur. Les fils de Béria étaient Héber et Melchiel. Ce sont là les fils de Zelpha, que Laban avait donnée à Lia sa fille ; elle les enfanta à Jacob ; en tout seize personnes (âmes). Les fils de Rachel, femme de Jacob, étaient Joseph et Benjamin. Joseph, étant en Egypte, eut deux fils de sa femme Aseneth, fille de Putiphar, prêtre d'Héliopolis : Manassé et Ephraïm. Les fils de Benjamin étaient Béla, Béchor, Asbel, Géra, Naaman, Echi, Ros, Mophim, Ophim, et Ared. Ce sont là les fils que Jacob eut de Rachel, qui font en tout quatorze personnes (âmes). Dan n'eut qu'un fils, Husim. Les fils de Nephtali étaient Jasiel, Guni, Jéser et Sallem. Ce sont là les fils de Bala, que Laban avait donnée à Rachel sa fille ; elle les enfanta à Jacob ; en tout sept personnes (âmes). Tous ceux (Toutes les âmes) qui vinrent en Egypte avec Jacob, et qui étaient sortis de lui, sans compter les femmes de ses fils, étaient en tout soixante-six personnes. Il y faut joindre les deux enfants de Joseph qui lui étaient nés en Egypte. Ainsi toutes les personnes (âmes) de la maison de Jacob qui vinrent en Egypte furent au nombre de soixante-dix. Or Jacob envoya Juda devant lui vers Joseph pour l'avertir de sa venue, afin qu'il vînt au-devant de lui en la terre de Gessen. Quand Jacob y fut arrivé, Joseph fit atteler son char, et vint au même lieu au-devant de son père ; et le voyant, il se jeta à son cou, et l'embrassa en pleurant. Jacob dit à Joseph : Je mourrai maintenant avec joie, puisque j'ai vu votre visage, et que je vous laisse (vivant) après moi. Joseph dit à ses frères et à toute la maison de son père : Je m'en vais dire au (à) Pharaon que mes frères et tous ceux de la maison de mon père sont venus me trouver de la terre de Chanaan où ils demeuraient ; que ce sont des (hommes) pasteurs de brebis, qui s'occupent (avec soin) à nourrir des troupeaux, et qu'ils ont amené avec eux leurs brebis, leurs bœufs et tout ce qu'ils pouvaient avoir. Et lorsque le Pharaon (il) vous fera venir, et vous demandera : Quelle est votre occupation ? Vous lui répondrez : Vos serviteurs sont (des hommes) pasteurs depuis leur enfance jusqu'à présent, et nos pères l'ont toujours été comme nous. (Or) Vous direz cela pour pouvoir demeurer dans la terre de Gessen, parce que les Egyptiens ont en abomination tous les pasteurs de brebis. Joseph, étant donc allé trouver (le) Pharaon, (il) lui dit : Mon père et mes frères sont venus du pays de Chanaan avec leurs brebis, leurs troupeaux, et tout ce qu'ils possèdent, et ils se sont arrêtés en (dans) la terre de Gessen. Il présenta aussi au roi (les) cinq (derniers) de ses frères ; et le roi leur ayant demandé : A quoi vous occupez-vous ? Ils lui répondirent : Vos serviteurs sont pasteurs de brebis, comme l'ont été nos pères. Nous sommes venus (comme étrangers) (passer quelque temps) dans vos terres, parce que la famine est si grande dans le pays de Chanaan, qu'il n'y a plus d'herbe pour les troupeaux de vos serviteurs. Et nous vous supplions d'agréer (prions d'ordonner) que vos serviteurs demeurent dans la terre de Gessen. Le roi dit donc à Joseph : Ton père et tes frères sont venus te trouver. Tu peux choisir dans toute l'Egypte ; fais-les demeurer dans l'endroit du pays qui te paraîtra le meilleur, et donne-leur la terre de Gessen. Que si tu connais (sais) qu'il y ait parmi eux des hommes habiles, donne-leur l'intendance sur mes troupeaux. Joseph introduisit ensuite son père devant le roi, et il le lui présenta. Jacob salua le Pharaon, et le bénit. Le roi lui ayant demandé quel âge il avait, il lui répondit : Les jours de ma pérégrination sont de cent trente ans ; ils ont été peu nombreux (courts) et mauvais, et ils n'ont point atteint ceux de la pérégrination de mes pères. Et après avoir souhaité toute sorte de bonheur au roi, il se retira. (Or) Joseph, selon le commandement du Pharaon, mit son père et ses frères en possession de Ramessès, dans le pays le plus fertile de l'Egypte. Et il les nourrissait avec toute la maison de son père, donnant à chacun ce qui lui était nécessaire pour vivre. Car le pain manquait dans tout le pays, et la famine affligeait toute la terre, mais principalement l'Egypte et le pays de Chanaan. Joseph, ayant amassé tout l'argent qu'il avait reçu des Egyptiens et des Chananéens pour le blé qu'il leur avait vendu, le porta au trésor du roi. Et lorsqu'il ne resta plus d'argent à personne pour en acheter, tout le peuple de l'Egypte vint dire à Joseph : Donnez-nous du pain. Pourquoi nous laissez-vous mourir faute d'argent ? Joseph leur répondit : Si vous n'avez plus d'argent, amenez vos troupeaux, et je vous donnerai du blé en échange. Ils lui amenèrent donc leurs troupeaux, et il leur donna du blé pour le prix de leurs chevaux, de leurs brebis, de leurs bœufs et de leurs ânes ; et il les nourrit cette année-là pour les troupeaux qu'il reçut d'eux en échange. Ils revinrent l'année d'après, et ils lui dirent : Nous ne vous cacherons point, mon seigneur, que l'argent nous ayant manqué d'abord, nous n'avons également plus de troupeaux. Et vous n'ignorez pas qu'excepté nos corps et nos terres nous n'avons rien. Pourquoi donc mourrons-nous sous vos yeux ? Nous nous donnons à vous, nous et nos terres : achetez-nous pour être les esclaves du roi, et donnez-nous de quoi semer, de peur que la terre ne demeure en friche, si vous laissez périr ceux qui peuvent la cultiver. Ainsi Joseph acheta toutes les terres de l'Egypte, chacun vendant tout ce qu'il possédait, à cause de l'extrémité de la famine : et il acquit de cette sorte au Pharaon toute l'Egypte, avec tous les peuples, depuis une extrémité du royaume jusqu'à l'autre. Excepté les seules terres des prêtres, qui leur avaient été données par le roi : car on leur fournissait une certaine quantité de blé des greniers publics ; c'est pourquoi ils ne furent point obligés de vendre leurs terres. Après cela Joseph dit au peuple : Vous voyez que vous êtes au Pharaon, vous et toutes vos terres. Je vais donc vous donner de quoi semer, et vous ensemencerez vos champs, afin que vous puissiez recueillir des grains. Vous en donnerez la cinquième partie au roi ; et je vous abandonne les quatre autres pour semer les terres, et pour nourrir vos familles et vos enfants. Ils lui répondirent : Notre salut est entre vos mains. Regardez-nous seulement, mon seigneur, d'unœil favorable, et nous servirons le roi avec joie. Depuis ce temps-là jusqu'à ce jour, on paye aux rois dans toute l'Egypte la cinquième partie du revenu des terres, et cela est comme passé en loi ; excepté la terre des prêtres, qui est demeurée exempte de cette sujétion. Israël demeura donc en Egypte, c'est-à-dire dans la terre de Gessen, dont il jouit comme de son bien propre, et où sa famille s'accrut et se multiplia extraordinairement. Il y vécut dix-sept ans, et tout le temps de sa vie fut de cent quarante-sept ans. (Et) Comme il vit que le jour de sa mort approchait, il appela son fils Joseph, et lui dit : Si j'ai trouvé grâce devant toi, mets ta main sous ma cuisse, et donne-moi cette marque de bonté, de me promettre avec vérité que tu ne m'enterreras point en Egypte ; mais que je reposerai avec mes pères, que tu me transporteras hors de ce pays, et me mettras dans le sépulcre de mes ancêtres. Joseph lui répondit : Je ferai ce que vous me commandez. Jure-le-moi donc, dit Jacob. Et pendant que Joseph jurait, Israël adora Dieu, se tournant vers le chevet de son lit. Après cela on vint dire un jour à Joseph que son père était malade ; alors prenant avec lui ses deux fils Manassé et Ephraïm, il l'alla voir. On dit donc à Jacob : Voici votre fils Joseph qui vient vous voir. Jacob, reprenant ses forces, se mit sur son séant dans son lit. Et il dit à Joseph lorsqu'il fut entré : Le Dieu tout-puissant m'a apparu à Luza, qui est au pays de Chanaan ; et m'ayant béni, il m'a dit : Je ferai croître et multiplier beaucoup ta race ; je te rendrai le chef d'une multitude de peuples, et je te donnerai cette terre, et à ta race (postérité) après toi, afin que tu la possèdes à jamais. C'est pourquoi tes deux fils Ephraïm et Manassé, que tu as eus en Egypte avant que je vinsse ici auprès de toi, seront à moi, et ils seront mis au nombre de mes enfants, comme Ruben et Siméon. Mais les autres que tu auras après eux seront à toi, et ils porteront le nom de leurs frères dans les terres qu'ils posséderont. Car lorsque je revenais de Mésopotamie je perdis Rachel, qui mourut en chemin, au pays de Chanaan : c'était au printemps, à l'entrée d'Ephrata, et je l'enterrai sur le chemin d'Ephrata, qui s'appelle aussi Bethléhem. Alors Jacob, voyant les fils de Joseph, lui demanda : Qui sont ceux-ci ? Joseph lui répondit : Ce sont mes enfants (fils), que Dieu m'a donnés dans ce pays. Approche-les de moi, dit Jacob, afin que je les bénisse. Car les yeux d'Israël s'étaient obscurcis à cause de sa grande vieillesse, et il ne pouvait bien voir. Les ayant donc fait approcher de lui, il les embrassa et les baisa ; et il dit à son fils : Dieu m'a voulu donner la joie de te voir, et il y ajoute encore celle de voir tes enfants (ta postérité). Joseph, les ayant retirés d'entre les bras de son père, (adora) en se prosternant à (incliné vers la) terre. Et (Puis) ayant mis Ephraïm à sa droite, c'est-à-dire à la gauche d'Israël, et Manassé à sa gauche, c'est-à-dire à la droite de son père, il les approcha tous deux de Jacob ; lequel, étendant sa main droite, la mit sur la tête d'Ephraïm, qui était le plus jeune, et mit sa main gauche sur la tête de Manassé, qui était l'aîné, changeant ainsi ses deux mains de place. Et bénissant les enfants de Joseph, il dit : Que le Dieu en la présence de qui ont marché mes pères Abraham et Isaac, le Dieu qui me nourrit depuis ma jeunesse jusqu'à ce jour ; que l'ange qui m'a délivré de tous maux, bénisse ces enfants ; qu'ils portent mon nom, et les noms de mes pères Abraham et Isaac, et qu'ils se multiplient de plus en plus sur la terre. Mais Joseph, voyant que son père avait mis sa main droite sur la tête d'Ephraïm, en eut de la (une grande) peine ; et prenant la main de son père, il tâcha de la lever de dessus la tête d'Ephraïm, pour la mettre sur la tête de Manassé, en disant à son père : Vos mains ne sont pas bien, mon père, car celui-ci est l'aîné. Mettez votre main droite sur sa tête. Mais, refusant de le faire, il lui dit : Je le sais, mon fils, je le sais ; lui aussi sera chef de peuples, et sa race (il) se multipliera ; mais son frère, qui est plus jeune, sera plus grand que lui, et sa postérité se multipliera dans les nations. Jacob les bénit donc alors, et dit : Israël sera béni en vous, et on dira : Que Dieu vous bénisse comme Ephraïm et Manassé. Ainsi il mit Ephraïm avant Manassé. Il dit ensuite à Joseph son fils : Vous voyez que je vais mourir, Dieu sera avec vous, et il vous ramènera au pays de vos pères. Je te donne de plus qu'à tes frères cette part de mon bien que j'ai gagnée sur les Amorrhéens avec mon épée et mon arc. Or Jacob appela ses enfants, et leur dit : Assemblez-vous tous, afin que je vous annonce ce qui doit vous arriver dans les derniers temps. Venez tous ensemble, et écoutez, enfants de Jacob, écoutez Israël votre père. Ruben, mon premier-né, ma force, et la principale cause (le principe) de ma douleur : tu devais être le plus favorisé dans les (premier en) dons, et le plus grand en autorité. Mais tu t'es répandu comme l'eau. Puisses-tu ne point croître, parce que tu es monté sur le lit de ton père, et que tu as souillé sa couche. Siméon et Lévi sont frères, instruments d'un carnage plein d'injustice (d'iniquité dans le combat). A Dieu ne plaise que mon âme ait aucune part à leurs conseils, et que ma gloire soit ternie en me liant avec eux ; parce qu'ils ont signalé leur fureur en tuant des hommes (un homme), et leur volonté criminelle en renversant une ville (un mur). Que leur fureur soit maudite, parce qu'elle est opiniâtre, et que leur colère soit en exécration, parce qu'elle est dure (implacable). Je les diviserai dans Jacob, et je les disperserai dans Israël. Juda, tes frères te loueront, ta main sera sur le cou de tes ennemis ; les enfants de ton père se prosterneront devant toi. Juda est un jeune lion. Tu t'es levé, mon fils, pour ravir la proie. En te reposant, tu t'es couché comme un lion et une lionne ; qui osera le réveiller ? Le sceptre ne sera point ôté de Juda, ni le prince de sa postérité, jusqu'à ce que soit venu celui qui doit être envoyé ; et c'est lui qui sera l'attente des nations. Il liera son ânon à la vigne, il liera, ô mon fils, son ânesse à la vigne. Il lavera sa robe dans le vin, et son manteau dans le sang des raisins. Ses yeux sont plus beaux que le vin, et ses dents plus blanches que le lait. Zabulon habitera sur le rivage de la mer et près du port des navires, et il s'étendra jusqu'à Sidon. Issachar, comme un âne robuste, se tient couché dans son étable. Et voyant que le repos est bon et que la (sa) terre est excellente, il a baissé l'épaule (soumis son épaule aux) sous les fardeaux, et il s'est assujetti à payer les tributs. Dan gouvernera son peuple aussi bien que les autres tribus d'Israël. Que Dan devienne comme un serpent dans le chemin, et comme un céraste dans le sentier, qui mord le pied du cheval, afin que celui qui le monte tombe à la renverse. Seigneur, j'attendrai votre salut. Gad combattra tout armé à la tête d'Israël, et il retournera ensuite couvert de ses armes (en arrière). Le pain d'Aser sera excellent (gras), et les rois y trouveront leurs délices. Nephtali sera comme un cerf qui s'échappe, et la grâce sera répandue sur ses paroles. Joseph croîtra et se multipliera (de plus en plus). Il est agréable à contempler ; ses rameaux courent (les jeunes filles ont couru) le long de la muraille. Mais ceux qui étaient armés de dards l'ont exaspéré, l'ont querellé, et lui ont porté envie. Il a mis son arc et sa confiance dans le (Très) Fort, et les chaînes de ses mains et de ses bras ont été rompues par la main du (Tout-)Puissant de Jacob. De là (il) est sorti le pasteur et le rocher d'Israël. Le Dieu de ton père sera ton protecteur, et le Tout-Puissant te comblera des bénédictions du haut du ciel, des bénédictions de l'abîme des eaux d'en bas, des bénédictions (du lait) des mamelles et du fruit des entrailles. Les bénédictions que te donne ton père surpassent (seront fortifiées par) celles qu'il a reçues de ses pères ; et elles dureront, jusqu'à ce que le désir des collines éternelles soit accompli. Que ces bénédictions se répandent sur la tête de Joseph, et sur le haut de la tête de celui qui est (un) nazaréen entre ses frères. Benjamin sera un loup ravissant ; il dévorera la proie le matin, et le soir il partagera les dépouilles. Ce sont là les chefs des douze tribus d'Israël. Leur père leur parla en ces termes, et il bénit chacun d'eux (les uns après les autres) en leur donnant les bénédictions qui leur étaient propres. Il leur donna aussi cet ordre, et il leur dit : Je vais être réuni à mon peuple ; ensevelissez-moi avec mes pères dans la caverne double qui est dans le champ d'Ephron Héthéen, laquelle est en face de Mambré, au pays de Chanaan, et qu'Abraham acheta d'Ephron Héthéen, avec tout le champ où elle est, pour y avoir son sépulcre. C'est là qu'il a été enseveli avec Sara sa femme. C'est là qu'aussi Isaac a été enseveli avec Rébecca sa femme, et que Lia est pareillement ensevelie. Après avoir achevé de donner ces ordres et ces instructions à ses enfants, il joignit ses pieds sur son lit, et mourut ; et il fut réuni à son peuple. Joseph, voyant son père mort, se jeta sur son visage, et le baisa en pleurant. Il commanda aux médecins qu'il avait à son service d'embaumer le corps de son père. Et ils exécutèrent l'ordre qu'il leur avait donné ; ce qui dura quarante jours, parce que c'était la coutume d'employer ce temps pour embaumer les morts. Et l'Egypte pleura Jacob soixante-dix jours. Le temps du deuil étant passé, Joseph dit aux officiers du Pharaon : Si j'ai trouvé grâce devant vous, je vous prie de représenter au roi que mon père m'a dit : Tu vois que je me meurs ; promets-moi sous le serment que tu m'enseveliras dans mon sépulcre que je me suis préparé au pays de Chanaan. J'irai donc ensevelir mon père, et je reviendrai (aussitôt). Le Pharaon lui dit : Va, et ensevelis ton père selon qu'il t'y a engagé par serment. Et lorsque Joseph y alla, les premiers officiers (tous les anciens) de la maison du Pharaon, et les plus grands (tous les anciens) de l'Egypte l'y accompagnèrent tous avec la maison de Joseph et tous ses frères qui le suivirent, laissant au pays de Gessen leurs petits enfants et tous leurs troupeaux. Il y eut aussi des chariots et des cavaliers (chars et des esclaves) qui le suivirent ; et il se trouva là une grande multitude de personnes. Lorsqu'ils furent venus à l'aire d'Atad, qui est située au-delà du Jourdain, ils y célébrèrent les funérailles pendant sept jours avec beaucoup de pleurs et de grands cris (un deuil grand et solennel). Ce que les habitants du pays de Chanaan ayant vu, ils dirent : Voilà un grand deuil parmi les Egyptiens. C'est pourquoi ils nommèrent ce lieu le Deuil d'Egypte. Les enfants (fils) de Jacob accomplirent donc ce qu'il leur avait commandé ; et l'ayant porté au pays de Chanaan, ils l'ensevelirent dans la caverne double qu'Abraham avait achetée d'Ephron l'Héthéen, avec le champ qui regarde Mambré, pour en faire le lieu de son sépulcre. Aussitôt que Joseph eut enseveli son père, il retourna en Egypte avec ses frères et toute sa suite. Après la mort de Jacob, les frères de Joseph eurent peur, et ils s'entredirent : Joseph pourrait bien maintenant se souvenir de l'injure qu'il a soufferte, nous rendre tout le mal que nous lui avons fait. Ils lui envoyèrent donc dire : Votre père, avant de mourir, nous a commandé De vous dire de sa part : Je te conjure d'oublier le crime de tes frères, et cette (noire) malice dont ils ont usé contre toi. Nous vous conjurons aussi de pardonner cette iniquité aux serviteurs du Dieu de votre père. Joseph pleura en entendant ces paroles. Et ses frères, étant venus le trouver, se prosternèrent devant lui, et lui dirent : Nous sommes vos serviteurs. Il leur répondit : Ne craignez point ; pouvons-nous résister à la volonté de Dieu ? Vous avez eu le dessein de me faire du mal ; mais Dieu a changé ce mal en bien, afin de m'élever comme vous voyez maintenant, et de sauver plusieurs (beaucoup de) peuples. Ne craignez point ; je vous nourrirai, vous et vos (petits) enfants. Et il les consola en leur parlant avec beaucoup de douceur et de tendresse. Il demeura (donc) dans l'Egypte avec toute la maison de son père, et il vécut cent dix ans. Il vit les enfants d'Ephraïm jusqu'à la troisième génération. Machir, fils de Manassé, eut aussi des enfants, qui naquirent sur les genoux de Joseph. Joseph dit ensuite à ses frères : Dieu vous visitera après ma mort, et il vous fera passer de cette terre à celle qu'il avait juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob. Et il exigea d'eux une promesse sous le sceau du serment, et il leur dit : Dieu vous visitera ; transportez mes os avec vous hors de ce lieu. Il mourut ensuite âgé de cent dix ans accomplis ; et son corps, ayant été embaumé, fut mis dans un cercueil en Egypte.
Voici les noms des enfants d'Israël qui vinrent en Egypte avec Jacob, et qui y entrèrent chacun avec sa famille (maison) : Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issachar, Zabulon, Benjamin, Dan, Nephtali, Gad et Aser. (Ainsi, note) Tous ceux qui étaient sortis de Jacob étaient donc, en tout, soixante-dix personnes. Or (Mais) Joseph était en Egypte. Et après sa mort, et celle de tous ses frères, et de toute cette génération, les enfants d'Israël s'accrurent et se multiplièrent extraordinairement (comme s'ils eussent germé) ; et étant devenus extrêmement forts, ils remplirent la contrée. Cependant il s'éleva dans l'Egypte un roi nouveau, à qui Joseph était inconnu ; et il dit à son peuple : Vous voyez que le peuple des enfants d'Israël est devenu très nombreux, et qu'il est plus fort que nous. Venez, opprimons-les avec sagesse (par prudence), de peur qu'ils ne se multiplient encore davantage, et que si nous nous trouvons surpris de quelque guerre, ils ne se joignent à nos ennemis, et qu'après nous avoir vaincus, ils ne sortent de l'Egypte. Il établit donc des intendants des travaux, afin qu'ils accablassent les Hébreux de corvées. Et ils bâtirent au Pharaon des villes (de tentes, note) pour servir de magasins, Phithom et Ramessès. Mais plus on les opprimait, plus leur nombre se multipliait et croissait. Or les Egyptiens haïssaient les enfants d'Israël, et ils les affligeaient en leur (les ?) insultant ; et ils leur rendaient la vie amère en les employant à des travaux pénibles de mortier et de briques, et à toute sorte d'ouvrages agricoles dont ils étaient accablés. (Or) Le roi d'Egypte parla aussi aux sages-femmes qui accouchaient les femmes des Hébreux, dont l'une se nommait Séphora, et l'autre Phua (Shua) ; et il leur fit ce commandement : Quand vous accoucherez les femmes des Hébreux, au moment où l'enfant naîtra, si c'est un enfant mâle, tuez-le ; si c'est une fille, laissez-la vivre. Mais les sages-femmes furent touchées de la crainte de Dieu, et ne firent point ce que le roi d'Egypte leur avait commandé, mais elles conservèrent les enfants mâles. Le roi, les ayant donc fait venir, leur dit : Pourquoi avez-vous agi ainsi et avez-vous épargné les enfants mâles ? Elles lui répondirent : Les femmes des Hébreux ne sont pas comme celles d'Egypte ; car elles savent elles-mêmes comment il faut accoucher, et avant que nous soyons venues les trouver, elles ont déjà accouché. Dieu fit donc du bien à ces sages-femmes, et le peuple s'accrut et se fortifia extraordinairement. Et parce que les sages-femmes avaient craint Dieu, il établit (leur bâtit, note) leurs maisons. Alors le Pharaon fit ce commandement à tout son peuple : Jetez dans le fleuve tous les enfants mâles qui naîtront, et ne réservez que les filles. Quelques temps après, un homme de la maison de Lévi ayant épousé une femme de la tribu (sa race), sa femme conçut et enfanta un fils, et, voyant qu'il était beau, elle le cacha pendant trois mois. Mais comme elle vit qu'elle ne pouvait plus tenir la chose secrète, elle prit un panier de jonc, et, l'ayant enduit de bitume et de poix, elle mit dedans le petit enfant, l'exposa parmi les roseaux de la rive du fleuve, et fit tenir sa sœur à quelque distance, pour voir ce qui arriverait. Or voici que la fille du (de) Pharaon vint au fleuve pour se baigner, accompagnée de ses suivantes, qui marchaient le long du bord de l'eau. Et, ayant aperçu ce panier parmi les roseaux, elle envoya une de ses filles qui le lui apporta. Elle l'ouvrit, et, trouvant dedans ce petit enfant qui criait, elle fut touchée de compassion, et elle dit : C'est un des enfants des Hébreux. La sœur de l'enfant, s'étant approchée, lui dit : Vous plaît-il que je vous aille chercher une femme des Hébreux qui puisse nourrir ce petit enfant ? Elle lui répondit : Va. La jeune fille s'en alla donc, et fit venir sa mère. La fille du (de) Pharaon lui dit : Prends cet enfant et nourris-le-moi, et je t'en récompenserai. La mère prit l'enfant et le nourrit ; et lorsqu'il fut assez fort, elle le donna à la fille du (de) Pharaon, qui l'adopta pour son fils et le nomma Moïse ; car, disait-elle, je l'ai tiré de l'eau. En ces jours, lorsque Moïse fut devenu grand, il sortit pour aller voir ses frères. Il vit leur affliction et un Egyptien qui frappait un Hébreu d'entre ses frères. Il regarda de côté et d'autre, et, ne voyant personne auprès de lui, il tua l'Egyptien et le cacha dans le sable. Le lendemain, il trouva deux Hébreux qui se querellaient, et il dit à celui qui outrageait l'autre : Pourquoi frappes-tu ton frère ? Cet homme répondit : Qui t'a établi chef et juge sur nous ? Est-ce que tu veux me tuer, comme tu as tué hier un (l') Egyptien ? Moïse eut peur, et il dit : Comment cela s'est-il découvert ? Le (Cependant) Pharaon, en ayant été averti, cherchait à faire mourir Moïse. Mais celui-ci se cacha et s'enfuit au pays de Madian, où il s'arrêta, et s'assit près d'un puits. Or le prêtre de Madian avait sept filles, qui, étant venues pour puiser de l'eau et en ayant rempli les canaux, voulaient faire boire les troupeaux de leur père. Mais des pasteurs, étant survenus, les chassèrent. Alors Moïse, se levant et prenant la défense de ces filles, fit boire leurs brebis. Lorsqu'elles furent retournées chez Raguel leur père, il leur dit : Pourquoi êtes-vous revenues plus tôt qu'à l'ordinaire ? Elles lui répondirent : Un Egyptien nous a délivrées de la violence des pasteurs, et il a même tiré de l'eau avec nous et a donné à boire à nos brebis. Où est-il ? dit leur père. Pourquoi avez-vous laissé aller cet homme ? Appelez-le, afin que nous le fassions manger. Moïse lui jura donc qu'il demeurerait avec lui. Il épousa ensuite sa fille, qui s'appelait Séphora. Et elle lui enfanta un fils, qu'il nomma Gersam, en disant : J'ai été voyageur dans une terre étrangère. Elle eut encore un autre fils, qu'il nomma Eliézer, en disant : Le Dieu de mon père, qui est mon protecteur, m'a délivré de la main du (de) Pharaon. Longtemps après, le roi d'Egypte mourut, et les enfants d'Israël, gémissant sous le poids des ouvrages qui les accablaient, poussèrent de grands cris, et ces cris, que tirait d'eux l'excès de leurs travaux, s'élevèrent jusqu'à Dieu. (Et) Il entendit leurs gémissements, et il se souvint de l'alliance qu'il avait faite avec Abraham, Isaac et Jacob. Et le Seigneur regarda favorablement les enfants d'Israël, et il les reconnut pour son peuple. Cependant Moïse conduisait les brebis de Jéthro, son beau-père, prêtre de Madian ; et ayant mené son troupeau au fond du désert, il vint à la montagne de Dieu, nommée Horeb. Alors le Seigneur lui apparut dans une flamme de feu qui sortait du milieu d'un buisson, et il voyait brûler le buisson sans qu'il fût consumé. Moïse dit donc : Il faut que j'aille reconnaître quelle est cette merveille (grande vision) que je vois, et pourquoi ce buisson ne se consume point. Mais le Seigneur, le voyant venir pour considérer ce phénomène (voir), l'appela du milieu du buisson, et lui dit : Moïse, Moïse ! (.) Il lui répondit : Me voici. Et Dieu dit : N'approche pas d'ici ; ôte tes souliers de tes pieds, parce que le lieu où tu es est une terre sainte. Il dit encore : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, parce qu'il n'osait regarder Dieu. Le Seigneur lui dit : J'ai vu l'affliction de mon peuple, qui est en Egypte ; j'ai entendu le cri qu'il jette à cause de la dureté de ceux qui président aux travaux. Et, sachant quelle est sa douleur, je suis descendu pour le délivrer des mains des Egyptiens, et pour le faire passer de cette terre en une (autre) terre bonne et spacieuse ; en une terre où coulent le lait et le miel, au pays des Chananéens, des Héthéens, des Amorrhéens, des Phérézéens, des Hévéens et des Jébuséens. Le cri des enfants d'Israël est (donc) venu jusqu'à moi ; j'ai vu leur affliction et de quelle manière ils sont opprimés par les Egyptiens. Mais viens, et je t'enverrai vers (le) Pharaon, afin que tu fasses sortir de l'Egypte mon peuple, les enfants d'Israël. Moïse dit à Dieu : Qui suis-je, pour aller vers le Pharaon et pour faire sortir d'Egypte les enfants d'Israël ? Dieu lui répondit : Je serai avec toi, et ceci sera pour toi le signe que c'est moi qui t'ai envoyé. Lorsque tu auras tiré mon peuple de l'Egypte, tu offriras (immoleras) à Dieu un sacrifice sur cette montagne. Moïse dit à Dieu : J'irai donc vers les enfants d'Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m'a envoyé vers vous. Mais s'ils me disent : Quel est son nom ? que leur répondrai-je ? Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui est (suis, note). Voici, ajouta-t-il, ce que tu diras aux enfants d'Israël : Celui qui est m'a envoyé vers vous. Dieu dit encore à Moïse : Tu diras ceci aux enfants d'Israël : Le Seigneur, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob, m'a envoyé vers vous. Voilà mon nom pour l'éternité, et voilà mon mémorial de génération en génération. Va, assemble les anciens d'Israël, et dis-leur : Le Seigneur, le Dieu de vos pères, m'est apparu. Le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob m'a dit : Je suis venu vous visiter (Visitant, je vous ai visités, note), et j'ai vu tout ce qui vous est arrivé en Egypte. J'ai résolu de vous tirer de l'oppression des Egyptiens et de vous faire passer au pays des Chananéens, des Héthéens, des Amorrhéens, des Phérézéens, des Hévéens et des Jébuséens ; en une terre où coulent le lait et le miel. Ils écouteront ta voix, et tu iras, toi et les anciens d'Israël, vers le roi d'Egypte, et tu lui diras : Le Seigneur, le Dieu des Hébreux, nous a appelés ; nous sommes obligés d'aller à trois jours de chemin dans le désert, pour sacrifier au Seigneur notre Dieu. Mais (moi) je sais que le roi d'Egypte ne vous laissera point aller, s'il n'y est contraint par une main forte. J'étendrai donc ma main, et je frapperai l'Egypte par toutes sortes de prodiges que je ferai au milieu d'eux ; et après cela il vous laissera aller. Et je ferai trouver grâce à ce peuple dans l'esprit des Egyptiens ; et lorsque vous partirez, vous ne sortirez pas les mains vides. Mais chaque femme demandera à sa voisine et à celle qui demeurera chez elle (son hôtesse) des vases d'or et d'argent, et des vêtements dont vous habillerez vos fils et vos filles ; et vous dépouillerez l'Egypte. Moïse répondit : Ils ne me croiront pas, et ils n'écouteront point ma voix ; mais ils diront : Le Seigneur ne t'a point apparu. Dieu lui dit donc : Que tiens-tu en ta main ? Il répondit : Une verge. Le Seigneur ajouta : Jette-la à terre. Moïse la jeta, et elle fut changée en serpent, de sorte que Moïse s'enfuit (enfuyait). Le Seigneur lui dit encore : Etends ta main, et prends ce serpent par la queue. Il étendit la main et le prit, et aussitôt la verge changée en serpent redevint verge. Le Seigneur ajouta : J'ai fait ceci afin qu'ils croient que le Seigneur, le Dieu de leurs pères, t'est (a) apparu, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Le Seigneur lui dit encore : Mets ta main dans ton sein. Et l'ayant mise dans son sein, il l'en retira pleine d'une lèpre blanche comme la neige. Remets, dit le Seigneur, ta main dans ton sein. Il la remit, et l'en retira (une seconde fois) toute semblable au reste de son corps. S'ils ne te croient pas, dit le Seigneur, et s'ils n'écoutent pas la voix du premier miracle (signe), ils écouteront celle du second. Que s'ils ne croient point encore à ces deux miracles et qu'ils n'écoutent point ta voix, prends de l'eau du fleuve, répands-la sur la terre, et tout ce que tu en auras puisé sera changé en sang. Moïse dit alors : Ah ! Seigneur, je n'ai jamais eu la facilité de parler (depuis hier et avant-hier, note), et depuis que vous avez commencé à parler à votre serviteur, j'ai la langue encore moins libre (plus embarrassée) et plus empêchée (lente). Le Seigneur lui répondit : Qui a fait la bouche de l'homme ? (Ou) Qui a formé le muet et le sourd, celui qui voit et celui qui est aveugle ? N'est-ce pas moi ? Va donc, je serai dans ta bouche, et je t'apprendrai ce que tu auras à dire. Je vous prie, Seigneur, repartit Moïse, envoyez celui que vous devez envoyer. Le Seigneur s'irrita contre Moïse et lui dit : Je sais qu'Aaron ton frère, le Lévite, s'exprime aisément ; il va venir au-devant de toi, et quand il te verra, son cœur sera plein de joie. Parle-lui et mets mes paroles dans sa bouche. Je serai dans ta bouche et dans la sienne, et je vous montrerai ce que vous aurez à faire. Il parlera pour toi au peuple, et il sera ta bouche, et tu le conduiras dans tout ce qui regarde Dieu. Prends aussi cette verge en ta main, car c'est avec elle que tu feras des miracles (signes). Moïse s'en alla donc et retourna chez Jéthro son beau-père, et il lui dit : Je m'en vais retrouver mes frères en Egypte, pour voir s'ils sont encore en vie. Jéthro lui dit : Va en paix. Or le Seigneur dit à Moïse lorsqu'il était encore en Madian : Va, retourne en Egypte, car ceux qui voulaient t'ôter la vie (cherchaient ton âme) sont tous morts. Moïse prit donc sa femme et ses fils, les mit sur un âne et retourna en Egypte, portant à la main la verge de Dieu. Et le Seigneur lui dit lorsqu'il retournait en Egypte : Ne manque pas (Aie soin) de faire devant le Pharaon tous les miracles que je t'ai donné le pouvoir de faire. J'endurcirai son cœur, et il ne laissera point aller mon peuple. Tu lui diras donc : Voici ce que dit le Seigneur : Israël est mon fils aîné. Je t'ai dit : Laisse aller mon fils, afin qu'il me rende le culte qui m'est dû ; et tu n'as point voulu le laisser aller : c'est pourquoi je tuerai ton fils aîné. Moïse étant en chemin, le Seigneur se présenta à lui dans l'hôtellerie, et il voulait lui ôter la vie. Séphora prit aussitôt une pierre très aiguë et circoncit la chair de son fils ; et touchant les pieds de Moïse, elle dit : Tu m'es un époux de sang. Alors le Seigneur laissa Moïse après qu'elle eut dit, à cause de la circoncision : Tu m'es un époux de sang (inverser ?). Cependant le Seigneur dit à Aaron : Va au désert au-devant de Moïse. Et Aaron alla au-devant de lui sur la montagne de Dieu, et il le baisa (embrassa). Moïse raconta à Aaron tout ce que le Seigneur lui avait dit en l'envoyant, et les miracles qu'il lui avait ordonné de faire. Et, étant arrivés ensemble, ils firent assembler tous les anciens des enfants d'Israël. Et Aaron rapporta tout ce que le Seigneur avait dit à Moïse, et fit des (les) miracles devant le peuple. Et le peuple crut, et ils comprirent que le Seigneur avait visité les enfants d'Israël et qu'il avait regardé leur affliction ; et, se prosternant, ils (l') adorèrent. Après cela, Moïse et Aaron vinrent trouver (le) Pharaon, et ils lui dirent : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d'Israël : Laisse aller mon peuple, afin qu'il me sacrifie dans le désert. Mais il répondit : Qui est ce (le) Seigneur, pour que je sois obligé d'écouter sa voix et de laisser sortir Israël ? Je ne connais point ce (le) Seigneur, et je ne laisserai point sortir Israël. Ils lui dirent encore : Le Dieu des Hébreux nous a ordonné d'aller à trois journées de chemin dans le désert, pour sacrifier au Seigneur notre Dieu, de peur que nous ne soyons frappés de peste ou du glaive. Le roi d'Egypte leur répondit : Moïse et Aaron, pourquoi détournez-vous le peuple de leurs ouvrages ? Allez à votre travail. (Le) Pharaon dit encore : Ce peuple s'est fort multiplié dans le pays ; vous voyez que cette populace s'est beaucoup accrue. Que serait-ce (Combien plus) si vous lui relâchiez quelque chose de son travail ? Il donna donc, ce jour-là même, cet ordre aux inspecteurs des travaux et aux commissaires du peuple, et il leur dit : Vous ne donnerez plus, comme auparavant, de paille à ce peuple pour faire les briques, mais qu'ils en aillent chercher eux-mêmes (du chaume). Et vous ne laisserez pas d'exiger d'eux la même quantité de briques qu'ils rendaient auparavant, sans en rien diminuer. Car ils n'ont pas de quoi s'occuper (chôment) ; c'est pourquoi ils crient et disent : Allons sacrifier à notre Dieu. Qu'on les accable de travaux, qu'ils les exécutent, afin qu'ils n'acquiescent plus à des paroles de mensonge. Alors ceux qui avaient l'intendance des ouvrages et qui les exigeaient du peuple dirent aux Hébreux : Voici l'ordre du Pharaon : Je ne vous donnerai plus de paille. Allez, et cherchez-en où vous pourrez en trouver ; et néanmoins on ne diminuera rien de votre ouvrage. Le peuple se répandit (dispersa, note) donc dans toute l'Egypte, afin d'amasser de la paille. Et ceux qui avaient l'intendance des travaux les pressaient, en leur disant : Rendez tous les jours la même quantité de briques que vous rendiez lorsqu'on vous donnait de la paille. Ceux donc qui étaient préposés aux ouvrages des enfants d'Israël furent battus de verges par les exacteurs du Pharaon, qui leur disaient : Pourquoi n'avez-vous pas rendu, ni hier ni aujourd'hui, la même quantité de briques que vous faisiez auparavant ? Alors ceux qui étaient préposés aux travaux des enfants d'Israël vinrent crier au Pharaon, en lui disant : Pourquoi traitez-vous ainsi vos serviteurs ? On ne nous donne point de paille et on nous commande de rendre le même nombre de briques qu'auparavant. Nous sommes battus de verges, nous qui sommes vos serviteurs, et on tourmente injustement votre peuple. Il leur répondit : Vous avez trop de loisir, et c'est ce qui vous fait dire : Allons sacrifier au Seigneur. Allez donc, et travaillez ; on ne vous donnera point de paille, et vous rendrez toujours la même quantité de briques. Ainsi ceux qui étaient préposés aux travaux des enfants d'Israël se trouvèrent dans une grande extrémité (fâcheuse disposition), parce qu'on leur disait : Que rien ne soit diminué des briques de chaque jour. Et ayant rencontré Moïse et Aaron, qui s'étaient tenus près de là, attendant que ces Israélites sortissent d'auprès du Pharaon, ils leur dirent : Que le Seigneur voie ceci et en soit le juge. Car vous nous avez mis en mauvaise odeur devant le Pharaon et devant ses serviteurs, et vous lui avez donné un glaive pour nous tuer. Moïse, étant retourné vers le Seigneur, lui dit : Seigneur, pourquoi avez-vous affligé ce peuple ? pourquoi m'avez-vous envoyé ? Car depuis que je me suis présenté devant le Pharaon pour lui parler en votre nom, il a tourmenté (affligé) (encore plus) votre peuple, et vous ne l'avez point délivré. Le Seigneur dit à Moïse : (C'est maintenant que) Tu verras maintenant ce que je vais faire au (à) Pharaon. Car je le contraindrai par la force de mon bras à laisser aller les Israélites, et ma main puissante l'obligera de les chasser de son pays. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Je suis le Seigneur, qui ai apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob comme le Dieu tout-puissant ; mais je ne leur ai point fait connaître mon nom de Jéhovah (Adonaï, note). Et j'ai fait alliance avec eux en leur promettant de leur donner la terre de Chanaan, la terre de leurs pérégrinations, où ils ont demeuré comme étrangers. J'ai entendu les gémissements des enfants d'Israël parmi les travaux dont les Egyptiens les accablent, et je me suis souvenu de mon alliance. C'est pourquoi dis aux enfants d'Israël : Je suis le Seigneur : c'est moi qui vous tirerai de la prison des Egyptiens, qui vous délivrerai de la servitude et qui vous rachèterai par la force de mon bras et par des jugements éclatants (grands). (Et) Je vous prendrai pour mon peuple et je serai votre Dieu, et (ainsi) vous saurez que c'est moi qui suis le Seigneur votre Dieu lorsque je vous aurai délivrés de la prison des Egyptiens ; et que je vous aurai fait entrer dans cette terre que j'ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob ; car je vous la donnerai et vous en mettrai en possession, moi qui suis le Seigneur. Moïse rapporta donc tout cela aux enfants d'Israël ; mais ils ne l'écoutèrent point, à cause de leur extrême angoisse et de leurs rudes travaux. Dieu parla ensuite à Moïse et lui dit : Va trouver (le) Pharaon, le roi d'Egypte, et parle-lui, afin qu'il permette aux enfants d'Israël de sortir de son pays. Moïse répondit au Seigneur : Vous voyez que les enfants d'Israël ne m'écoutent point ; comment donc le Pharaon m'écouterait-il, d'autant plus que je suis incirconcis des lèvres ? Le Seigneur parla encore à Moïse et à Aaron ; il leur donna ordre d'aller trouver les enfants d'Israël et le Pharaon, roi d'Egypte, pour faire sortir d'Egypte les enfants d'Israël. Voici les noms des princes (chefs) des maisons selon leurs familles. Les enfants (fils) de Ruben, fils aîné d'Israël, furent Hénoch, Phallu, Hesron et Charmi. Ce sont là les familles de Ruben. Les enfants de Siméon furent Jamuel, Jamin, Ahod, Jachin, Soar et Saül, fils d'une femme de Chanaan. Ce sont là les familles de Siméon. (Et) Voici les noms des enfants de Lévi et la suite de leurs familles. Ses enfants (fils) furent Gerson, Caath et Mérari. Le temps de la vie de Lévi fut de cent trente-sept ans. Les enfants (fils) de Gerson furent Lobni et Séméi, qui eurent chacun (selon) leurs familles (parentés). Les enfants (fils) de Caath furent Amram, Isaar, Hébron et Oziel. Le temps de la vie de Caath fut de cent trente-trois ans. Les enfants (fils) de Mérari furent Moholi et Musi. Ce sont là les enfants sortis (la parenté) de Lévi, chacun dans sa famille. Or Amram épousa Jochabed, fille de son oncle paternel, dont il eut Aaron et Moïse ; et le temps que vécut Amram fut de cent trente-sept ans. Les enfants (fils) d'Isaar furent Coré, Népheg et Zéchri. Les enfants (fils) d'Oziel furent Misaël, Elisaphan et Séthri. (Or) Aaron épousa Elisabeth, fille d'Aminadab, sœur de Nahasson, dont il eut Nadab, Abiu, Eléazar et Ithamar. Les enfants (fils) de Coré furent Aser, Elcana et Abiasaph. Ce sont là les familles sorties de Coré (la parenté des Corites). Eléazar, fils d'Aaron, épousa une des filles de Phutiel, dont il eut Phinées. Ce sont là les chefs des familles de Lévi, qui eurent chacun leurs enfants (selon leur parenté). Aaron et Moïse sont ceux auxquels le Seigneur commanda de faire sortir de l'Egypte les enfants d'Israël, selon leurs troupes (bandes, note). Ce sont eux qui parlèrent au (à) Pharaon, roi d'Egypte, pour faire sortir de l'Egypte les enfants d'Israël. Ce sont là (ce) Moïse et (cet) Aaron auxquels le Seigneur donna ses ordres dans l' (la terre d') Egypte. Car (Et) le Seigneur parla à Moïse, et il lui dit : Je suis le Seigneur ; dis au (à) Pharaon, roi d'Egypte, tout ce que je t'ordonne de lui dire (moi-même je te dis). Et Moïse répondit au Seigneur : Vous voyez que je suis incirconcis des lèvres ; comment (le) Pharaon m'écoutera-t-il ? Alors le Seigneur dit à Moïse : Je t'ai établi le Dieu du (de) Pharaon, et Aaron ton frère sera ton prophète. Tu diras à Aaron tout ce que je t'ordonne de dire, et Aaron parlera au Pharaon, afin qu'il permette aux enfants d'Israël de sortir de son pays. Mais (moi) j'endurcirai son cœur, et je multiplierai dans l'Egypte mes prodiges et mes merveilles (signes) ; et (le) Pharaon (il) ne vous écoutera point, et j'étendrai (lancerai) ma main sur l'Egypte, et, après y avoir fait éclater la sévérité de mes (très grands) jugements, j'en ferai sortir mon armée et mon peuple, les enfants d'Israël. Les Egyptiens apprendront que je suis le Seigneur, après que j'aurai étendu ma main sur l'Egypte et que j'aurai fait sortir les enfants d'Israël du milieu d'eux. (C'est pourquoi) Moïse et Aaron firent donc selon que le Seigneur le leur avait ordonné ; c'est ainsi qu'ils agirent. (Or) Moïse avait quatre-vingt ans, et Aaron quatre-vingt-trois, lorsqu'ils parlèrent au (à) Pharaon. (Et) Le Seigneur dit encore à Moïse et à Aaron : Lorsque (le) Pharaon vous dira : Faites des miracles devant nous (Montrez des signes), tu diras à Aaron : Prends ta verge, et jette-la devant le Pharaon, et elle sera changée en serpent. Moïse et Aaron, étant donc allés trouver (le) Pharaon, firent ce que le Seigneur leur avait commandé. Aaron jeta sa verge devant (le) Pharaon et ses serviteurs, et elle fut changée en serpent. Le (Mais) Pharaon ayant fait venir les sages et les magiciens, ils firent aussi la même chose par les enchantements du pays (égyptiens) et par les (certains) secrets (de leur art). Et chacun d'eux ayant jeté sa verge, elles furent changées en serpents ; mais la verge d'Aaron dévora leurs verges. Alors le cœur du (de) Pharaon s'endurcit, et il n'écouta point Moïse et Aaron, selon que le Seigneur l'avait ordonné. Et (Or) le Seigneur dit à Moïse : Le cœur du (de) Pharaon s'est endurci, il ne veut point laisser aller mon peuple. Va le trouver dès le matin ; il sortira pour aller près de l'eau, et tu te tiendras sur le bord du fleuve pour venir au-devant de lui. Tu prendras en ta main la verge qui a été changée en serpent, et tu lui diras : Le Seigneur, le Dieu des Hébreux m'a envoyé vers toi pour te dire : Laisse aller mon peuple, afin qu'il me sacrifie dans le désert : et jusqu'à présent tu n'as pas voulu m'écouter. Voici donc ce que dit le Seigneur : Tu connaîtras en ceci que je suis le Seigneur : Je vais frapper l'eau de ce fleuve avec la verge que j'ai en ma main, et elle sera changée en sang. Et les poissons qui sont dans le fleuve périront ; les eaux se corrompront, et les Egyptiens souffriront beaucoup en buvant de l'eau du fleuve. Le Seigneur dit encore à Moïse : Dis à Aaron : Prends ta verge et étends ta main sur les eaux d'Egypte, sur les fleuves, sur les ruisseaux, sur les marais et sur les eaux de tous les lacs, afin qu'elles soient changées en sang et qu'il n'y ait que du sang dans toute l'Egypte, dans tous les vases de bois ou de pierre. Moïse et Aaron firent donc ce que le Seigneur leur avait ordonné. Aaron, élevant sa verge, frappa l'eau du fleuve devant le Pharaon et ses serviteurs, et l'eau fut changée en sang. Les poissons qui étaient dans le fleuve moururent, le fleuve se corrompit, les Egyptiens ne pouvaient boire de ses eaux, et il y eut du sang dans tout le pays d'Egypte. Les magiciens d'Egypte firent la même chose avec leurs enchantements, et le cœur du (de) Pharaon s'endurcit. Il n'écouta point Moïse et Aaron, selon que le Seigneur l'avait ordonné. Il se retira de devant eux et entra dans sa maison, et il ne fléchit point encore son cœur pour cette fois. (Or) Tous les Egyptiens creusèrent la terre le long du fleuve, et y cherchèrent de l'eau pour boire, parce qu'ils ne pouvaient boire de l'eau du fleuve. Et il se passa sept jours entiers depuis la plaie dont le Seigneur avait frappé le fleuve. Le Seigneur dit encore à Moïse : Va trouver (le) Pharaon, et dis-lui : Voici ce que dit le Seigneur : Laisse aller mon peuple, afin qu'il me sacrifie. Que si tu ne veux pas le laisser aller, je frapperai toutes tes terres, et je les couvrirai de grenouilles. (Car) Le fleuve fourmillera de grenouilles qui entreront dans votre maison, qui monteront dans la chambre où tu couches et sur ton lit, dans les maisons de tes serviteurs et dans celles de tout ton peuple, dans tes fours et sur les restes de tes viandes ; et (ainsi) ces grenouilles monteront vers toi, vers ton peuple et vers tous tes serviteurs. Le Seigneur dit donc à Moïse : Dis à Aaron : Etends ta main sur les fleuves, sur les ruisseaux et sur les marais, et fais venir des grenouilles sur la terre d'Egypte. (Et) Aaron étendit sa main sur les eaux d'Egypte, et les grenouilles en sortirent et couvrirent l'Egypte. (Mais) Les magiciens firent aussi la même chose par leurs enchantements, et ils firent venir des grenouilles sur la terre d'Egypte. (Le) Pharaon appela ensuite Moïse et Aaron, et il leur dit : Priez le Seigneur, afin qu'il me délivre, moi et mon peuple, de ces grenouilles, et je laisserai aller le peuple, afin qu'il sacrifie au Seigneur. Moïse répondit au Pharaon : Marque-moi le temps auquel tu veux que je prie pour toi, pour tes serviteurs et pour ton peuple, afin que les grenouilles soient chassées loin de toi et de ta maison, de tes serviteurs et de ton peuple, et qu'elles ne demeurent que dans le fleuve. Demain, répondit (le) Pharaon. Je ferai, dit Moïse, ce que tu me demandes, afin que tu saches que rien n'est égal au (n'y en a point comme) Seigneur notre Dieu. Les grenouilles se retireront de toi, de ta maison, de tes serviteurs et de ton peuple, et elles ne demeureront plus que dans le fleuve. Moïse et Aaron étant sortis de devant (le) Pharaon, Moïse cria au Seigneur au sujet de la promesse qu'il avait faite au (à) Pharaon de le délivrer des grenouilles au jour qu'il avait marqué. Et le Seigneur fit ce que Moïse lui avait demandé et les grenouilles moururent dans les maisons, dans les fermes et dans les champs. (Et) On les amassa en de grands monceaux, et la terre en fut infectée. Mais le Pharaon, voyant qu'il avait un peu de relâche, appesantit son cœur, et il n'écouta point Moïse et Aaron, comme le Seigneur l'avait ordonné. Alors le Seigneur dit à Moïse : Dis à Aaron : Etends ta verge et frappe la poussière de la terre, et que toute la terre de l'Egypte soit remplie de moucherons. Ils firent ce que Dieu leur avait dit, et Aaron, tenant sa verge, étendit la main et frappa la poussière de la terre ; et les hommes et les bêtes furent couverts de moucherons, et toute la poussière de la terre fut changée en moucherons dans toute l'Egypte. Les magiciens voulaient faire la même chose par leurs enchantements et produire de ces moucherons, mais ils ne le purent ; et les hommes et les bêtes en étaient couverts. Ces magiciens dirent donc au (à) Pharaon : C'est le doigt de Dieu qui agit ici. Et le cœur du (de) Pharaon s'endurcit, et il n'écouta point Moïse et Aaron, comme le Seigneur l'avait ordonné. Le Seigneur dit aussi à Moïse : Lève-toi dès la pointe du jour et présente-toi devant (le) Pharaon car il sortira pour aller près de l'eau, et tu lui diras : Voici ce que dit le Seigneur : Laisse aller mon peuple, afin qu'il me sacrifie. Que si tu ne le laisses point aller, j'enverrai contre toi, contre tes serviteurs, contre ton peuple et dans tes maisons, des mouches de toutes sortes, et les maisons des Egyptiens et tous les lieux où ils se trouveront seront remplis de toutes sortes de mouches. Et (Mais) je rendrai ce jour-là la terre de Gessen, où est mon peuple, une terre miraculeuse où il ne se trouvera aucune de ces mouches, afin que tu saches que c'est moi qui suis le Seigneur de toute la terre. Je séparerai ainsi mon peuple d'avec ton peuple ; demain ce miracle (prodige) se fera. Le Seigneur fit ce qu'il avait dit. Une multitude de mouches très mauvaises (dangereuses) vint dans les maisons du (de) Pharaon, de ses serviteurs et par toute l'Egypte, et la terre fut corrompue par cette sorte de mouches. Alors (le) Pharaon appela Moïse et Aaron et leur dit : Allez sacrifier à votre Dieu dans ce pays-ci. Moïse répondit : Cela ne se peut point faire, car nous sacrifierions au Seigneur notre Dieu des animaux dont la mort paraîtrait une abomination aux Egyptiens. Que si nous tuons sous les yeux des Egyptiens ce qu'ils adorent, ils nous lapideront. Nous irons dans le désert, à trois journées de chemin, et nous sacrifierons au Seigneur notre Dieu comme il nous l'a commandé. Et le Pharaon lui dit : (Moi) Je vous laisserai aller dans le désert pour sacrifier au Seigneur votre Dieu ; seulement n'allez pas plus loin ; priez pour moi. Moïse répondit : Je prierai le Seigneur aussitôt que je serai sorti d'auprès de toi, et demain toutes les mouches s'éloigneront du (de) Pharaon, de ses serviteurs et de son peuple. Mais ne me trompe plus en ne laissant point aller le peuple pour sacrifier au Seigneur. Moïse, étant sorti d'auprès du (de) Pharaon, pria le Seigneur, qui fit ce que Moïse lui avait demandé et il éloigna (enleva) toutes les mouches du (de) Pharaon, de ses serviteurs et de son peuple, sans qu'il en resta une seule. Mais le cœur du (de) Pharaon s'endurcit, de sorte qu'il ne voulut point permettre encore pour cette fois que le peuple s'en allât. Tu la couvriras d'un or très pur en dedans et en dehors ; tu y feras au-dessus une couronne d'or tout autour. Tu mettras quatre anneaux d'or aux quatre coins de l'arche, deux d'un côté et deux de l'autre. Tu feras aussi des bâtons (leviers) de bois de sétim, que tu couvriras d'or, et tu les feras entrer dans les anneaux qui sont aux côtés de l'arche, afin qu'ils servent à la porter. Les bâtons (leviers) demeureront toujours dans les anneaux, et on ne les en tirera jamais. Tu mettras dans l'arche les tables de la loi (le témoignage), que je te donnerai. Tu feras aussi le propitiatoire d'un or très pur. Il aura deux coudées et demie de long et une coudée et demie de large. Tu mettras aux deux extrémités de l'oracle deux chérubins d'or battu (et ductile) ; un chérubin d'un côté et l'autre de l'autre côté. Ils tiendront leurs ailes étendues des deux côtés du propitiatoire, et ils couvriront l'oracle, et ils se regarderont l'un l'autre, ayant le visage tourné vers le propitiatoire qui couvrira l'arche, où tu mettras les tables de la loi (le témoignage) que je te donnerai. C'est de là que je te donnerai mes ordres. Je te parlerai de dessus le propitiatoire, du milieu des deux chérubins qui seront au-dessus de l'arche du témoignage, pour te faire savoir tout ce que je voudrai commander aux enfants d'Israël. Tu feras aussi une table de bois de sétim, qui aura deux coudées de long, une coudée (et demie) de large (et une coudée et demie de haut). (Et) Tu la couvriras d'un or très pur et tu y feras tout autour une bordure d'or. Tu appliqueras sur la bordure une couronne de sculpture à jour, haute de quatre doigts, et tu mettras encore au-dessus une autre couronne d'or. Tu feras aussi (prépareras) quatre anneaux d'or, que tu mettras aux quatre coins de la (cette même) table, un à chaque pied. Les anneaux d'or seront au-dessous de la couronne pour y passer les bâtons (leviers), afin qu'on s'en serve à porter la table. Tu feras aussi de bois de sétim ces bâtons sur lesquels la table sera portée, et tu les couvriras d'or. Tu feras aussi (prépareras encore) d'un or très pur des plats, des coupes, des encensoirs et des tasses dans lesquelles tu mettras les liqueurs que l'on doit m'offrir. Et tu mettras sur cette table des pains (de proposition, note) qui seront toujours exposés devant moi. Tu feras aussi un chandelier de l'or le plus pur, (battu au marteau), avec sa tige, ses branches, ses coupes, ses pommes et ses lis qui en sortiront. Six branches sortiront des côtés (de sa tige), trois d'un côté et trois de l'autre. Il y aura trois coupes en forme de noix, avec une pomme et un lis à une des branches ; il y aura de même trois coupes en forme de noix, avec une pomme et un lis à une autre branche ; et il en sera ainsi à toutes les six branches qui sortiront de la tige ; mais la tige du (le) chandelier aura quatre coupes en forme de noix, accompagnée chacune de sa pomme et de son lis. Il y aura trois pommes en trois endroits de la tige (sous les deux branches), et de chaque pomme sortiront deux branches, qui feront en tout six branches naissantes d'une même tige. Ces pommes et ces branches sortiront donc du chandelier, étant toutes (ductiles) d'un or très pur (battu au marteau). Tu feras aussi sept lampes que tu mettras au-dessus du chandelier, afin qu'elles éclairent ce qui est vis-à-vis (l'une de l'autre). Tu feras encore des mouchettes et les vases destinés pour y éteindre ce qui aura été mouché des lampes (les lumignons), le tout d'un or très pur. Le chandelier, avec tout ce qui sert à son usage, pèsera un talent d'un or très pur. Regarde et fais tout selon le modèle qui t'a été montré sur la montagne. Le Seigneur parla donc à Moïse, et lui dit : Ordonne (Dis) aux enfants d'Israël de m'apporter des prémices, et vous les recevrez de tous ceux qui me les présenteront avec une pleine volonté. Voici ce que vous devez recevoir d'eux : de l'or, de l'argent et de l'airain ; de l'hyacinthe, de la pourpre, de l'écarlate teinte deux fois, du fin lin, des poils de chèvres, des peaux de mouton (béliers) teintes en rouge, et d'autres, teintes en violet, et des bois de sétim, de l'huile pour entretenir les lampes, des aromates pour l'huile d'onction et des parfums d'excellente odeur ; des pierres d'onyx et des pierres précieuses pour orner l'éphod et le rational. Et ils me dresseront un sanctuaire, afin que j'habite au milieu d'eux ; selon la forme très exacte du tabernacle que je te montrerai et de tous les vases qui y serviront au culte sacré. Voici la manière dont vous ferez ce sanctuaire. Vous ferez une arche de bois de sétim, qui ait deux coudées et demie de long, une coudée et demie de large et une coudée et demie de haut. (Mais) Tu feras le tabernacle en cette manière : Il y aura dix rideaux de fin lin retors, (de couleur) d'hyacinthe, de pourpre et d'écarlate teinte deux fois. Ils seront parsemés d'ouvrages de broderie. Chaque rideau aura vingt-huit coudées de long et quatre de large. Tous les rideaux seront d'une même mesure. Cinq de ces rideaux tiendront l'un à l'autre, et les cinq autres seront joints de même. Tu mettras aussi des cordons d'hyacinthe au côté et à l'extrémité des rideaux, afin qu'ils puissent s'attacher l'un à l'autre. Chaque rideau aura cinquante cordons (petits lacs) de chaque côté, placés de telle sorte que lorsqu'on approchera les rideaux, les cordons (lacs) de l'un répondent à ceux de l'autre et qu'on les puisse attacher ensemble. Tu feras aussi cinquante anneaux d'or, qui serviront à joindre ensemble les deux voiles composés chacun des cinq rideaux, afin qu'il ne s'en fasse qu'un seul tabernacle. Tu feras encore onze toiles de poils de chèvres, pour couvrir le dessus du tabernacle. Chacune de ces toiles aura trente coudées de long et quatre de large, et elles seront toutes de la même mesure. Tu en joindras cinq ensemble par le bas (à part), et les six autres se tiendront aussi (tu en uniras six) l'une à l'autre, en sorte que tu replies (en deux) la sixième en avant du tabernacle. Tu mettras aussi cinquante cordons (lacs) aux bords d'une de ces couvertures, afin qu'on la puisse joindre avec l'autre, et cinquante au bord de l'autre, pour l'attacher à celle qui la touchera. Tu feras aussi cinquante agrafes d'airain, par lesquelles tu feras passer ces cordons, afin que de tous ces rideaux il ne se fasse qu'une seule couverture. Et parce que, de ces toiles destinées à couvrir le tabernacle il y en aura une de surplus, tu en emploieras la moitié pour couvrir le fond du tabernacle. Et comme ces toiles déborderont d'une coudée d'un côté et d'une coudée de l'autre, ce qui pendra de surplus servira à couvrir les deux côtés du tabernacle. Tu feras encore, pour mettre à couvert le tabernacle, une troisième couverture de peaux de mouton (béliers), teintes en rouge, et par-dessus tu en mettras une quatrième, de peaux teintes en bleu céleste (violettes). Tu feras des ais de bois de sétim pour le tabernacle, qui se tiendront debout. Chacun de ces ais aura dix coudées de haut et une coudée et demie de large. (Aux côtés de) Chaque ais aura deux tenons (emboîtements), afin qu'ils s'emboîtent (s'enchâssent) l'un dans l'autre, et tous les ais seront disposés de cette même manière. Il y en aura vingt du côté méridional, qui regarde le (vent du) midi. Tu feras fondre quarante bases d'argent, afin que chaque ais soit porté sur deux bases qui en soutiennent les deux angles. Il y aura aussi vingt ais au second côté du tabernacle, qui regarde l'aquilon. Ils seront soutenus sur quarante bases d'argent, chaque ais en ayant deux (pour le porter). Mais tu feras six ais pour le côté du tabernacle qui regarde l'occident, et deux autres qui seront dressés aux angles du fond (derrière) du tabernacle. (Et) Ils seront joints depuis le bas jusqu'au haut, et ils seront tous emboîtés l'un dans l'autre (un seul joint les retiendra tous). Les deux ais aussi qui seront mis aux angles seront joints comme les six autres (une semblable jointure). (Or) Il y aura huit ais en tout, qui auront seize bases d'argent, chaque ais en ayant deux pour le soutenir. Tu feras aussi des barres (leviers) de bois de sétim, cinq pour tenir (fermes) tous les ais d'un des côtés du tabernacle, cinq autres pour l'autre côté, et cinq de même pour celui qui regarde l'occident. Elles s'appliqueront de travers contre tous (au milieu de) ces ais depuis un bout jusqu'à l'autre. Tu couvriras les ais (de lames) d'or, et tu y feras des anneaux d'or pour y passer des barres de bois qui tiendront ensemble tous les ais, et vous couvrirez aussi ces barres de bois de lames d'or. (Ainsi) Tu dresseras le tabernacle selon le modèle qui t'en a été montré sur la montagne. Tu feras aussi un voile (de couleur) d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate teinte deux fois et de fin lin retors, où tu traceras un ouvrage de broderie avec une agréable variété. Tu le suspendras à quatre colonnes de bois de sétim, qui seront couvertes d'or et qui auront des chapiteaux d'or et (mais) des bases d'argent. (Or) Le voile tiendra aux colonnes par des anneaux. Tu mettras au dedans du voile l'arche du témoignage, et le voile séparera le Saint d'avec le Saint des Saints. Tu mettras aussi, dans le Saint des Saints, le propitiatoire au-dessus de l'arche où sera enfermée la loi (du témoignage). Tu mettras la table au dehors du voile, et le chandelier vis-à-vis de la table, du côté du tabernacle qui est au midi, parce que la table sera placée du côté du septentrion (de l'aquilon). Tu feras aussi, pour l'entrée du tabernacle, un voile qui sera d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate teinte deux fois, de fin lin retors sur lequel tu feras un ouvrage de broderie. Le voile sera suspendu à cinq colonnes de bois de sétim couvertes d'or, dont les chapiteaux seront d'or et les bases (soubassements) d'airain. Tu feras aussi un autel de bois de sétim, qui aura cinq coudées de long et autant de large, c'est-à-dire qu'il sera carré ; il aura trois coudées de haut. Quatre cornes s'élèveront des quatre coins de l'autel, et tu le couvriras d'airain. Tu feras, pour l'usage de l'autel, des vases qui serviront à en recevoir les cendres, des tenailles (fourchettes), des pincettes, des brasiers ; et tu feras toutes ces choses d'airain. Tu feras aussi une grille d'airain en forme de rets, qui aura quatre anneaux d'airain aux quatre coins. Et tu les mettras au-dessus (au-dessous) du foyer de l'autel. La grille s'étendra jusqu'au milieu de l'autel. Tu feras aussi pour l'autel deux bâtons de bois de sétim, que tu couvriras de lames d'airain. (Et) Tu les feras passer dans les anneaux des deux côtés de l'autel, et ils serviront à le porter. Tu ne feras point l'autel solide ; mais il sera vide et creux au dedans, selon le modèle qui t'en a été montré sur la montagne. Tu feras aussi le parvis du tabernacle. Au côté du midi (austral), tu dresseras des rideaux de fin lin retors. Chaque côté aura cent coudées de long. (Et) Tu y placeras vingt colonnes d'airain, avec le même nombre de bases ; leurs chapiteaux et leurs ornements seront d'argent. Il y aura de même, du côté de l'aquilon, des rideaux de cent coudées de long, avec vingt colonnes qui auront chacune leurs bases d'airain (de même nombre), leurs chapiteaux et leurs ornements d'argent. (Mais) La largeur du parvis qui regarde l'occident aura cinquante coudées, le long de laquelle vous mettrez des rideaux et dix colonnes avec autant de bases. (De même) La largeur du parvis qui regarde l'orient aura aussi cinquante coudées. Tu y mettras des rideaux d'un côté, dans l'espace de quinze coudées, et trois colonnes avec autant de bases (soubassements). Tu mettras, de l'autre côté, des rideaux (dans le même espace) de quinze coudées, avec trois colonnes et autant de bases (soubassements). (Mais) A l'entrée du parvis, tu mettras, dans l'espace de vingt coudées, des rideaux d'hyacinthe et de pourpre, d'écarlate teinte deux fois et de fin lin retors, le tout en ouvrage de broderie. Cette entrée aura quatre colonnes, avec autant de bases. Toutes les colonnes du parvis seront revêtues tout autour de lames d'argent ; elles auront leurs chapiteaux d'argent et leurs bases d'airain. Le parvis aura cent coudées de long, cinquante de large et cinq de haut. Ses rideaux se feront de fin lin retors, et les bases seront d'airain. Tous les vases qui serviront à tous les usages et à toutes les cérémonies du tabernacle, et tous les pieux qui seront employés, tant au tabernacle qu'au parvis, seront d'airain. Ordonne aux enfants d'Israël de t'apporter l'huile la plus pure des olives, celle qui aura été pilée au mortier, afin que les lampes brûlent toujours dans le tabernacle du (de) témoignage en dehors du voile qui est suspendu devant l'arche du (le) témoignage. Aaron et ses enfants placeront les lampes, afin qu'elles luisent jusqu'au matin devant le Seigneur. Ce culte se continuera toujours et passera de race en race (durant leurs successions) parmi les enfants d'Israël. Fais aussi approcher de toi Aaron ton frère avec ses enfants, en les séparant du milieu d'Israël, afin qu'ils exercent devant moi les fonctions du sacerdoce (pour moi), Aaron, Nadab, Abiu, Eléazar et Ithamar. (Et) Tu feras un vêtement saint à Aaron ton frère, pour la gloire et l'ornement (du culte divin). Tu parleras à tous ceux qui sont sages de cœur, que j'ai remplis de l'esprit de prudence, afin qu'ils fassent des vêtements à Aaron, et qu'étant ainsi sanctifié, il exerce mon sacerdoce. Voici les vêtements qu'ils feront : le (un) rational, l' (un) éphod, la (une) robe (de l'éphod), la (une) tunique de lin qui sera plus étroite, la (une) mitre et la (une) ceinture. Ce seront là les vêtements saints qu'ils feront pour Aaron ton frère et pour ses enfants, afin qu'ils exercent devant moi les fonctions du sacerdoce. Ils y emploieront l'or, l'hyacinthe, la pourpre, l'écarlate teinte deux fois et le fin lin. (Or) Ils feront l'éphod d'or, d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate teinte deux fois et de fin lin retors, dont l'ouvrage sera tissu du mélange de ces couleurs. L'éphod, par le haut, aura deux ouvertures sur les épaules, qui répondront l'une à l'autre, de manière à se rejoindre. Tout l'ouvrage sera (un) tissu avec une agréable variété d'or, d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate teinte deux fois et de fin lin retors. (Et) Tu prendras aussi deux pierres d'onyx, où tu graveras les noms des enfants d'Israël. Il y aura six noms sur une pierre et six sur l'autre, selon l'ordre de leur naissance. Tu y emploieras l'art du sculpteur et du lapidaire ; tu y graveras les noms des enfants d'Israël, après avoir enchâssé les pierres dans l'or (et les avoir environnées). Tu les mettras sur l'éphod de côté et d'autre, comme un mémorial pour les enfants d'Israël. Et Aaron portera leurs noms devant le Seigneur, gravés sur les deux pierres qui seront sur ses épaules, pour en renouveler le souvenir. Tu feras aussi des boucles (agrafes) d'or, et deux petites chaînes d'un or très pur, dont les anneaux soient enlacés les uns dans les autres, que vous ferez entrer dans ses boucles (agrafes). Tu feras aussi le rational du jugement, qui sera tissu (de diverses couleurs), comme (selon la tissure de) l'éphod, d'or, d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate teinte deux fois et de fin lin retors, mêlés ensemble. Il sera carré et double, et aura la grandeur d'une palme, tant en longueur qu'en largeur. Tu y mettras quatre rangs de pierres précieuses. Au premier rang, il y aura la (une) sardoine, la (une) topaze et l' (une) émeraude ; au second, l'escarboucle, le saphir et le jaspe ; au troisième, le ligure, l'agate et l'améthyste ; au quatrième, la chrysolithe, l'onyx et le béryl. Ils seront enchâssés dans l'or, selon leur rang. Tu y mettras les noms des enfants d'Israël : leurs douze noms y seront gravés selon leurs douze tribus, chaque nom sur chaque pierre. Tu feras, pour le rational, deux (petites) chaînes d'un or très pur, dont les anneaux soient entrelacés l'un dans l'autre ; et deux anneaux d'or, que tu mettras au haut du rational, à ses deux côtés. (Puis) Tu joindras les deux chaînes d'or dans ces deux anneaux, qui seront aux extrémités du rational. Et tu attacheras les extrémités de ces deux chaînes à deux agrafes d'or situées aux deux côtés de l'éphod qui répond au rational. Tu feras aussi deux anneaux d'or, que tu mettras aux deux côtés d'en bas du rational qui regardent vers le bas de l'éphod, et vers ce qui n'en est point exposé à la vue (sa partie de derrière). Tu feras encore deux autres anneaux d'or, que tu mettras aux deux côtés du bas de l'éphod, qui répondent aux deux anneaux d'or du bas du rational, afin que l'on puisse ainsi attacher le rational avec l'éphod, et que les anneaux du rational soient attachés aux anneaux de l'éphod par un ruban (de couleur) d'hyacinthe, afin qu'ils demeurent liés l'un avec l'autre (la jonction habilement faite se maintienne) et que le rational et l'éphod ne puissent être séparés. (Et) Aaron portera les noms des enfants d'Israël sur (dans) le rational du jugement, qu'il aura sur sa poitrine lorsqu'il entrera dans le sanctuaire, afin qu'il serve d'un (de ?) monument éternel devant le Seigneur. (Or) Tu graveras sur le rational du jugement les deux mots (La) Doctrine et (la) Vérité, qui seront sur la poitrine d'Aaron lorsqu'il entrera devant le Seigneur, et (ainsi) il portera toujours sur sa poitrine le jugement des enfants d'Israël devant le Seigneur. Tu feras aussi la tunique de l'éphod. Elle sera toute de couleur d'hyacinthe. Il y aura en haut une ouverture au milieu et un bord tissu tout autour, comme on fait d'ordinaire aux extrémités des vêtements, de peur qu'il ne se rompe. (Mais) Tu mettras au bas et tout autour de la même robe, comme des grenades faites d'hyacinthe et de pourpre et d'écarlate teinte deux fois, entremêlées de sonnettes ; en sorte qu'il y aura une sonnette d'or et une grenade, (et de nouveau) une sonnette d'or et une grenade. Aaron sera revêtu de cette robe quand il fera les fonctions de son ministère, afin qu'on entende le son de ces sonnettes lorsqu'il entrera dans le sanctuaire devant le Seigneur, ou qu'il en sortira, et qu'il ne meure point. Tu feras aussi une lame d'un or très pur, sur laquelle tu feras graver par un ouvrier habile (au ciseleur) : La sainteté est au Seigneur. (Et) Tu l'attacheras sur la tiare avec un ruban de couleur d'hyacinthe, sur le front du souverain pontife. Et Aaron portera toutes les iniquités que les enfants d'Israël commettront dans tous les dons et tous les présents qu'ils offriront et qu'ils consacreront au Seigneur. Il aura toujours cette lame au front, afin que le Seigneur leur soit favorable. (Et) Tu feras aussi une tunique étroite de fin lin. Tu feras encore la tiare de fin lin, et la ceinture sera d'un ouvrage de broderie (d'un brodeur). (Mais) Tu prépareras des tuniques de lin pour les fils d'Aaron, des ceintures et des tiares pour la gloire et pour l'ornement de leur ministère. (Et) Tu revêtiras Aaron ton frère, et ses fils avec lui, de tous ces vêtements. Tu leur consacreras les mains à tous et tu les sanctifieras, afin qu'ils exercent les fonctions de mon sacerdoce. Tu leur feras des caleçons de lin pour couvrir ce qui n'est pas honnête dans le corps (la chair de leur nudité), depuis les reins jusqu'au bas des cuisses. (Et) Aaron et ses enfants s'en serviront lorsqu'ils entreront dans le tabernacle du (de) témoignage, ou lorsqu'ils approcheront de l'autel pour servir dans le sanctuaire, de peur qu'ils ne soient coupables d'iniquité et qu'ils ne meurent. Cette ordonnance sera stable et perpétuelle pour Aaron et pour sa postérité après lui. Le Seigneur dit à Moïse : Va trouver (le) Pharaon, et dis-lui : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu des Hébreux : Laisse aller mon peuple, afin qu'il me sacrifie. Si tu refuses encore et si tu le retiens, j'étendrai ma main sur tes champs, et tes chevaux, tes ânes, tes chameaux, tes bœufs et tes brebis seront frappés d'une peste très dangereuse. Et le Seigneur fera un miracle (distinction merveilleuse) pour discerner les possessions des enfants d'Israël d'avec les possessions des Egyptiens ; en sorte qu'il ne périsse absolument rien de ce qui appartient aux enfants d'Israël. Le Seigneur en a marqué lui-même le temps, en disant : C'est demain que le Seigneur fera cette merveille (parole) dans le (ce) pays. Le Seigneur fit donc le lendemain ce qu'il avait dit, et toutes les bêtes des Egyptiens moururent, mais nulle de toutes celles des enfants d'Israël ne périt. Le (Et) Pharaon envoya voir, et l'on trouva que rien n'était mort de tout ce que possédait Israël. Mais le cœur du (de) Pharaon s'endurcit, et il ne laissa point aller le peuple. Alors le Seigneur dit à Moïse et à Aaron : Prenez plein vos mains de cendre de fournaise, et que Moïse la jette vers le ciel devant (le) Pharaon. Et que cette poussière se répande sur toute l'Egypte. Il s'en formera des ulcères et des tumeurs dans les hommes et dans les animaux, par toute l'Egypte. Ayant donc pris de la cendre de fournaise, ils se présentèrent devant (le) Pharaon, et Moïse la jeta vers le ciel. En même temps il se forma des ulcères et des tumeurs dans les hommes et dans les animaux. Et les magiciens ne pouvaient se tenir devant Moïse, à cause des ulcères qui leur étaient survenues comme à tout le reste des Egyptiens. Et le Seigneur endurcit le cœur du (de) Pharaon, et il n'écouta point Moïse et Aaron, selon que le Seigneur l'avait prédit à Moïse. Le Seigneur dit encore à Moïse : Lève-toi dès le point du jour et présente-toi devant (le) Pharaon, et dis-lui : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu des Hébreux : Laisse aller mon peuple, afin qu'il me sacrifie. Car c'est maintenant que je vais envoyer toutes mes plaies sur ton cœur, sur tes serviteurs et sur ton peuple, afin que tu saches que nul n'est semblable à moi sur (toute) la terre. C'est maintenant que je vais étendre ma main et te frapper de la peste, toi et ton peuple ; et tu périras de dessus la terre. Car je t'ai établi pour faire éclater en toi ma force et pour rendre mon nom célèbre dans toute la terre. (Quoi !) Tu retiens encore mon peuple, et tu ne veux pas le laisser aller ? Voici ! (Voila que) demain, à cette même heure, je ferai pleuvoir une grêle extrêmement forte (abondante), et telle qu'on n'en a point vu de semblable dans l'Egypte, depuis qu'elle a été fondée jusqu'à présent. Envoie donc dès maintenant à la campagne, et fais-en retirer tes bêtes et tout ce que tu y as ; car, et les hommes et les bêtes, et toutes les choses qui se trouveront dehors et qu'on n'aura point retirées des champs, mourront frappés de la grêle. Ceux d'entre les serviteurs du (de) Pharaon qui craignirent la parole du Seigneur firent retirer leurs serviteurs et leurs bêtes dans leurs maisons. Mais ceux qui négligèrent ce que le Seigneur avait dit laissèrent leurs serviteurs et leurs bêtes dans les champs. Alors le Seigneur dit à Moïse : Etends ta main vers le ciel, afin qu'il tombe de la grêle dans toute l'Egypte, sur les hommes, sur les bêtes et sur toute l'herbe de la campagne. Moïse ayant levé sa verge vers le ciel, le Seigneur fit tomber de la grêle au milieu du tonnerre et de feux qui rampaient à terre ; le Seigneur fit pleuvoir la grêle sur la terre d'Egypte. La grêle et le feu, mêlés l'un avec l'autre, tombaient ensemble ; et cette grêle fut d'une telle grosseur, qu'on n'en avait jamais vu auparavant de semblable dans toute l'étendue de l'Egypte, depuis l'établissement de son peuple. Et dans tout le pays de l'Egypte la grêle frappa de mort tout ce qui se trouva dans les champs, depuis les hommes jusqu'aux bêtes. Elle frappa toute l'herbe de la campagne, et elle rompit tous les arbres. Il n'y eut qu'au pays de Gessen, où étaient les enfants d'Israël, que cette grêle ne tomba point. Alors (le) Pharaon envoya appeler Moïse et Aaron, et il leur dit : J'ai péché encore cette fois ; le Seigneur est juste, moi et mon peuple nous sommes des impies. Priez le Seigneur, afin qu'il fasse cesser ces grands tonnerres (de Dieu) et la grêle, et que je vous laisse partir sans que vous demeuriez ici davantage. Moïse lui répondit : Quand je serai sorti de la ville, j'élèverai mes mains vers le Seigneur, et les tonnerres cesseront, et il n'y aura plus de grêle, afin que tu saches que la terre est au Seigneur. Mais je sais que vous ne craignez point encore le Seigneur Dieu, ni toi ni tes serviteurs. Le lin et l'orge furent donc gâtés par la grêle, parce que l'orge avait déjà poussé son épi et que le lin commençait à produire ses feuilles. Mais le froment et l'épeautre ne furent point gâtés, parce qu'ils étaient plus tardifs. Après que Moïse eut quitté (le) Pharaon et qu'il fut sortit de la ville, il éleva les mains vers le Seigneur, et les tonnerres et la grêle cessèrent, sans qu'il tomba plus une goutte d'eau sur la terre. Mais le Pharaon, voyant que la pluie, la grêle et les tonnerres avaient cessé, augmenta encore son péché. Son cœur et celui de ses serviteurs s'appesantit et s'endurcit de plus en plus, et il ne laissa point aller les enfants d'Israël, selon que le Seigneur l'avait ordonné par Moïse. Alors le Seigneur dit à Moïse : Va trouver (le) Pharaon, car j'ai endurci son cœur et celui de ses serviteurs, afin que j'accomplisse sur lui mes prodiges (ces signes de ma puissance), et que tu racontes à tes enfants et aux enfants de tes enfants de combien de plaies j'ai frappé les Egyptiens, et combien de merveilles (signes) j'ai faites parmi eux, et pour que vous sachiez que je suis le Seigneur. Moïse et Aaron vinrent donc trouver (le) Pharaon, et ils lui dirent : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu des Hébreux : Jusqu'à quand refuseras-tu de t'assujettir à moi ? Laisse aller mon peuple, afin qu'il me sacrifie. Si tu résistes encore et si tu ne veux pas le laisser aller, je ferai venir demain, dans ton pays, des sauterelles qui couvriront la surface de la terre, en sorte qu'elle ne paraîtra plus, et qui mangeront tout ce que la grêle n'aura pas gâté ; car elles rongeront tous les arbres qui poussent dans les champs. (Et) Elles rempliront tes maisons, les maisons de tes serviteurs et de tous les Egyptiens ; de sorte que ni tes pères ni tes aïeux n'en ont jamais vu une si grande quantité, depuis le temps qu'ils sont nés sur la terre jusqu'à aujourd'hui. Moïse se détourna (retira) aussitôt de devant (le) Pharaon, et se retira (sortit). Mais les serviteurs du Pharaon dirent à ce prince : Jusqu'à quand souffrirons-nous ce scandale ? Laissez aller ces gens, afin qu'ils sacrifient au Seigneur leur Dieu. Ne voyez-vous pas que l'Egypte est perdue ? Ils rappelèrent donc Moïse et Aaron auprès du (de) Pharaon, lequel leur dit : Allez sacrifier au Seigneur votre Dieu ; mais qui sont ceux qui doivent y aller ? Moïse lui répondit : Nous irons avec nos petits enfants et nos vieillards, avec nos fils et nos filles, avec nos brebis et nos troupeaux ; car c'est la fête solennelle du Seigneur notre Dieu. Le (Et) Pharaon lui repartit : Que le Seigneur soit avec vous en la même manière que je vous laisserai aller avec vos petits enfants. Qui doute que vous n'ayez un très mauvais dessein ? (Non,) Il n'en sera pas ainsi ; mais allez seulement vous, les hommes, et sacrifiez au Seigneur, car c'est ce que vous avez demandé vous-mêmes. Et aussitôt ils furent chassés de devant (le) Pharaon. Alors (Mais) le Seigneur dit à Moïse : Etends ta main sur l'Egypte, pour faire venir les sauterelles, afin qu'elles montent sur la terre et qu'elles dévorent toute l'herbe qui est restée après la grêle. Moïse étendit donc sa verge sur la terre d'Egypte, et le Seigneur fit souffler un vent brûlant tout le jour et toute la nuit. Le matin, ce vent brûlant fit élever les sauterelles, qui vinrent fondre sur toute l'Egypte et s'arrêtèrent dans toutes les terres des Egyptiens, en une quantité si effroyable, que, ni avant ni après, on en vit jamais un si grand nombre. (Ainsi) Elles couvrirent toute la surface de la terre et ravagèrent tout. Elles mangèrent toute l'herbe et tout ce qui se trouva de fruits sur les arbres qui avaient échappé à la grêle ; et il ne resta absolument rien de vert, ni sur les arbres ni sur les herbes des champs, dans toute l'Egypte. C'est pourquoi (le) Pharaon se hâta de faire venir Moïse et Aaron, et il leur dit : J'ai péché contre le Seigneur votre Dieu et contre vous. Mais pardonnez-moi ma faute encore cette fois, et priez le Seigneur votre Dieu, afin qu'il retire de moi cette mort. Moïse, étant sorti de devant (le) Pharaon, pria le Seigneur, qui, ayant fait souffler un vent très violent du côté de l'occident, enleva les sauterelles et les jeta dans la mer Rouge. Il n'en demeura pas une seule dans toute l'Egypte. Mais le Seigneur endurcit le cœur du (de) Pharaon, et il ne laissa point encore aller les enfants d'Israël. Le Seigneur dit donc à Moïse : Etends ta main vers le ciel, et qu'il se forme sur la terre de l'Egypte des ténèbres si épaisses, qu'on puisse les toucher. Moïse étendit sa main vers le ciel, et des ténèbres horribles couvrirent toute la terre d'Egypte pendant trois jours. Nul ne vit son frère ni ne se remua du lieu où il était ; mais le jour luisait partout où habitaient les enfants d'Israël. Alors (le) Pharaon fit venir Moïse et Aaron, et leur dit : Allez sacrifier au Seigneur ; que vos brebis seulement et vos troupeaux demeurent ici, et que vos petits enfants aillent avec vous. Moïse lui répondit : Tu nous donneras aussi des victimes et des holocaustes pour les offrir au Seigneur notre Dieu. Tous nos troupeaux marcheront avec nous, et il ne demeurera pas une corne de leurs pieds, parce que nous en avons besoin pour le culte du Seigneur notre Dieu ; d'autant plus que nous ne savons pas ce qui doit lui être immolé, jusqu'à ce que nous soyons arrivés au lieu même (qu'il nous a marqué). Mais le Seigneur endurcit le cœur du (de) Pharaon, et il ne voulut point les laisser aller. Le (Et) Pharaon dit encore à Moïse : Retire-toi, et garde-toi bien de paraître jamais devant moi ; car le jour que tu te montreras à moi, tu mourras. Moïse répondit : Ce que tu ordonnes sera fait ; je ne verrai plus jamais ton visage. Et le Seigneur dit à Moïse : Je frapperai encore (le) Pharaon et l'Egypte d'une seule plaie, et après cela il vous laissera aller, et vous pressera même de partir. Tu diras donc à tout le peuple : Que chaque homme demande à son ami, et chaque femme à sa voisine, des vases d'argent et d'or. Et le Seigneur fera trouver grâce à son peuple devant les Egyptiens. Or Moïse était devenu très grand dans toute l'Egypte, tant aux yeux des serviteurs du (de) Pharaon que de tout son peuple. Et il lui dit avant de le quitter : Voici ce que dit le Seigneur : Je sortirai au milieu de la nuit et je parcourrai l'Egypte, et tous les premiers-nés mourront dans le pays des Egyptiens, depuis le premier-né du (de) Pharaon, qui est assis sur son trône, jusqu'au premier-né de la servante qui tourne la meule, et jusqu'aux premiers-nés des bêtes. Et il s'élèvera un grand cri dans toute l'Egypte, tel qu'il n'y en eut et n'y en aura jamais un semblable (avant et) après. Mais parmi tous les enfants d'Israël, depuis les hommes jusqu'aux bêtes, on n'entendra pas seulement un chien crier, afin que vous sachiez par quel grand miracle le Seigneur discerne Israël d'avec les Egyptiens. Alors tous tes serviteurs que tu vois ici viendront à moi, et ils m'adoreront en disant : Sors, toi et tout le peuple qui t'est soumis. Et après cela nous sortirons. Et Moïse se retira de devant (le) Pharaon dans une très grande colère. Or le Seigneur dit à Moïse : (Le) Pharaon ne vous écoutera point, afin qu'il se fasse un grand nombre de prodiges dans l'Egypte. Moïse et Aaron firent devant (le) Pharaon tous les prodiges qui sont écrits ici. Mais le Seigneur endurcit le cœur du (de) Pharaon, et ce prince ne permit point aux enfants d'Israël de sortir de ses terres. Le Seigneur dit (aussi) à Moïse et à Aaron sur (dans) la terre d'Egypte : Ce mois-ci sera pour vous le commencement des mois ; ce sera le premier des mois de l'année. Parlez à toute l'assemblée des enfants d'Israël, et dites-leur : Qu'au dixième jour de ce mois, chacun prenne un agneau pour sa famille et pour sa maison. Que s'il n'y a pas dans la maison assez de personnes pour pouvoir manger l'agneau, il en prendra de chez son voisin dont la maison tient à la sienne, autant qu'il en faut pour pouvoir manger l'agneau. (Or) Cet agneau sera sans tache ; ce sera un mâle, et il n'aura qu'un an. (Conformément à ce rite) Vous pourrez prendre un chevreau qui ait ces mêmes conditions. (Et) Vous le garderez jusqu'au quatorzième jour de ce mois, et toute la multitude des enfants d'Israël l'immolera au soir. Ils prendront de son sang, et ils en mettront sur l'un et l'autre poteau et sur le haut des portes des maisons où ils le mangeront. Et cette même nuit ils en mangeront la chair rôtie au feu, et des pains sans levain (azymes) avec des laitues sauvages. Vous n'en mangerez rien qui soit cru ou qui ait été cuit dans l'eau, mais il sera rôti au feu. Vous en mangerez la tête avec les pieds et les intestins. Et il n'en demeurera rien jusqu'au matin. S'il en reste quelque chose, vous le brûlerez au feu. Voici comment vous le mangerez : Vous vous ceindrez les reins, vous aurez aux pieds des sandales et un bâton à la main, et vous mangerez à la hâte ; car c'est la Pâque (c'est-à-dire le passage) du Seigneur. (Et) Je passerai cette nuit-là par l'Egypte ; je frapperai dans le pays des Egyptiens tous les premiers-nés, depuis l'homme jusqu'aux bêtes, et j'exercerai mes jugements sur tous les dieux de l'Egypte, moi qui suis le Seigneur. Or le sang dont seront marquées les maisons où vous demeurerez servira de signe à votre égard (en votre faveur). (Car) Je verrai ce sang et je passerai vos maisons, et la plaie de mort ne vous touchera point lorsque je frapperai toute l'Egypte. Ce jour vous sera un mémorial, et vous le célébrerez de race en race par un culte perpétuel, comme une fête solennelle à la gloire du Seigneur. Vous mangerez des pains sans levain (azymes) pendant sept jours. Dès le premier jour, il ne se trouvera point de levain dans vos maisons. Quiconque mangera du pain avec du levain depuis le premier jour jusqu'au septième, périra du milieu d'Israël. Le premier jour sera saint et solennel, et le septième sera une fête également vénérable. Vous ne ferez aucune œuvre servile durant ces sept jours, excepté ce qui regarde la nourriture. Vous garderez donc cette fête des pains sans levain (Azymes), car en ce même jour je ferai sortir toute votre armée de l'Egypte, et vous observerez ce jour de race en race (en vos générations) par un culte perpétuel. Depuis le quatorzième jour du premier mois, sur le soir, vous mangerez des pains sans levain jusqu'au soir du vingt et unième jour de ce même mois. Il ne se trouvera point de levain dans vos maisons pendant sept jours. Quiconque mangera du pain avec du levain périra du milieu de l'assemblée d'Israël, qu'il soit étranger ou indigène du pays. Vous ne mangerez rien avec du levain (de fermenté). Vous userez de pain sans levain dans toutes vos maisons. Moïse appela ensuite tous les anciens des enfants d'Israël, et il leur dit : Allez, prenez un agneau dans chaque famille et immolez la Pâque. Trempez un (petit) bouquet d'hysope dans le sang que vous aurez mis sur le seuil de votre porte, et vous en ferez une aspersion sur le haut de la porte et sur les deux poteaux. Que nul de vous ne franchisse la porte de sa maison jusqu'au matin. Car le Seigneur passera en frappant les Egyptiens, et lorsqu'il verra ce sang sur le haut de vos portes et sur les deux poteaux, il passera (au-delà de) la porte de votre maison, et il ne permettra pas à l'ange exterminateur (que le destructeur) d'entrer dans vos maisons et de vous frapper. Observez cela comme une loi pour vous et pour vos enfants à tout jamais. (Et) Lorsque vous serez entrés dans la terre que le Seigneur vous donnera, selon sa promesse, vous observerez ces cérémonies. Et quand vos enfants vous diront : Quel est ce culte religieux ? Vous leur direz : C'est la victime du passage du Seigneur, lorsqu'il passa par-dessus les maisons des enfants d'Israël dans l'Egypte, frappant les Egyptiens et délivrant (préservant) nos maisons. Alors le peuple s'inclinant, adora le Seigneur. Les enfants d'Israël, étant sortis, firent ce que le Seigneur avait ordonné à Moïse et à Aaron. Et il arriva, au milieu de la nuit, que le Seigneur frappa tous les premiers-nés de l'Egypte, depuis le premier-né du (de) Pharaon, qui était assis sur son trône, jusqu'au premier-né de la femme esclave qui était en prison, et jusqu'aux premiers-nés de toutes les bêtes. Le (Et) Pharaon se leva pendant la nuit, ainsi que tous ses serviteurs et toute l'Egypte, et il s'éleva un grand cri dans l'Egypte, et il n'y avait aucune maison où il n'y eût un mort. Et (le) Pharaon, ayant fait venir cette nuit même Moïse et Aaron, leur dit : Levez-vous et retirez-vous d'avec mon peuple, vous et les enfants d'Israël ; allez sacrifier au Seigneur, comme vous le dites. Emmenez vos brebis et vos bœufs, selon que vous l'avez demandé, et en vous en allant, bénissez-moi. Les Egyptiens pressaient aussi le peuple de sortir promptement de leur pays, en disant : Nous mourrons tous. Le peuple prit donc la farine qu'il avait pétrie avant qu'elle fût levée, et, la liant en des manteaux, la mit sur ses épaules. Les enfants d'Israël firent aussi ce que Moïse leur avait ordonné, et ils demandèrent aux Egyptiens des vases d'argent et d'or, et beaucoup de vêtements. Et le Seigneur rendit les Egyptiens favorables à son peuple, afin qu'ils leur prêtassent ce qu'ils leur demandaient, et ainsi ils dépouillèrent les Egyptiens. Les enfants d'Israël partirent donc de Ramessès et vinrent à Socoth, au nombre d'environ six cent mille hommes de pied, sans les enfants. (Mais) Ils furent suivis d'une multitude innombrable de gens de toute espèce, et ils avaient avec eux une infinité (très grand nombre) de brebis, de troupeaux et de bêtes de toutes sortes. Ils firent cuire la farine qu'ils avaient auparavant apportée de l'Egypte toute pétrie, et ils en firent des pains sans levain cuits sous la cendre ; parce qu'ils n'avaient pu les faire lever, les Egyptiens les contraignant de partir et ne leur permettant pas de tarder un moment ; et ils n'avaient pas eu non plus le temps de préparer d'autre nourriture. (Or) Le temps que les enfants d'Israël étaient restés en Egypte fut de quatre cent trente ans, après lesquels, ce même jour, toute l'armée du Seigneur sortit de l'Egypte. Cette nuit dans laquelle le Seigneur les a tirés de l'Egypte doit être consacrée en l'honneur du Seigneur, et tous les enfants d'Israël doivent l'observer dans la suite des âges. Le Seigneur dit aussi à Moïse et à Aaron : Voici une ordonnance au sujet de la Pâque : Nul étranger n'en mangera. (Mais) Tout esclave qu'on aura acheté sera circoncis, et après cela il en mangera. (Mais) L'étranger et le mercenaire n'en mangera point. L'agneau se mangera dans une même maison. Vous ne transporterez rien de sa chair au dehors, et vous ne romprez aucun de ses os. Toute l'assemblée d'Israël fera la Pâque. Que si quelqu'un des étrangers veut vous être associé et faire la Pâque du Seigneur, tout ce qu'il y aura de mâle avec lui sera circoncis auparavant ; et alors il la pourra célébrer, et il sera comme un habitant de votre terre ; mais celui qui ne sera point circoncis n'en mangera point. La même loi se gardera pour les habitants du pays et pour les étrangers qui demeurent avec vous. (Et) Tous les enfants d'Israël exécutèrent ce que le Seigneur avait commandé à Moïse et à Aaron. Et en ce même jour le Seigneur fit sortir de l'Egypte les enfants d'Israël, selon leurs armées. Le Seigneur parla encore à Moïse, et il lui dit : Consacre-moi tous les premiers-nés qui ouvrent le sein de leur mère parmi les enfants d'Israël, tant des hommes que des bêtes ; car toutes choses sont à moi. Et Moïse dit au peuple : Souvenez-vous de ce jour auquel vous êtes sortis de l'Egypte et de la maison de servitude ; souvenez-vous que le Seigneur vous a tirés de ce lieu par la force de son bras, et gardez-vous de manger du pain avec du levain. Vous sortez aujourd'hui, dans ce mois des nouveaux blés. Et lorsque le Seigneur vous aura fait entrer dans la terre des Chananéens, des Héthéens, des Amorrhéens, des Hévéens et des Jébuséens, qu'il a juré à tes pères de te donner, dans cette terre où coulent le lait et le miel, tu célèbreras en ce mois ce culte sacré. Tu mangeras des pains sans levain pendant sept jours, et le septième sera encore la fête solennelle du Seigneur. Vous mangerez des pains sans levain pendant sept jours ; il n'y aura pas de pain levé chez vous dans toute l'étendue de vos limites. Et en ce jour-là vous direz à votre fils : C'est en mémoire de la grâce que le Seigneur m'a faite lorsque je sortis d'Egypte. Et ceci sera comme un signe dans ta main et comme un monument devant tes yeux, afin que la loi du Seigneur soit toujours dans ta bouche, parce que le Seigneur t'a tiré d'Egypte par la force de son bras. Tu observeras ce culte tous les ans au jour qui vous a été ordonné. Et lorsque le Seigneur t'aura fait entrer dans la terre des Chananéens, selon (que) le serment qu'il t'en a fait et à tes pères, et qu'il te l'aura donnée, tu sépareras pour le Seigneur tout ce qui ouvre le sein de sa mère, et tous les premiers-nés de tes bestiaux, et tu consacreras au Seigneur tous les mâles que tu auras. Tu échangeras le premier-né de l'âne pour une brebis ; si tu ne le rachètes point, tu le tueras. Et tu rachèteras avec de l'argent tous les premiers-nés de tes enfants. Quand donc ton fils t'interrogera un jour et te dira : Que signifie ceci ? Tu lui répondras : Le Seigneur nous a tirés de l'Egypte, de la maison de servitude par la force de son bras. Car le Pharaon étant endurci et ne voulant pas nous laisser aller, le Seigneur fit mourir dans l'Egypte tous les premiers-nés, depuis les premiers-nés des hommes jusqu'au premier-né des bêtes. C'est pourquoi j'immole au Seigneur tous les mâles qui ouvrent le sein de leur mère, et je rachète tous les premiers-nés de mes enfants. Ceci donc sera comme un signe en ta main et comme une chose suspendue devant tes yeux pour exciter ton souvenir, parce que le Seigneur nous a tirés d'Egypte par la force de son bras. Or (le) Pharaon ayant fait sortir de ses terres le peuple d'Israël, le Seigneur ne les conduisit point par le chemin du pays des Philistins qui est voisin, de peur qu'ils ne vinssent à se repentir d'être ainsi sortis, s'ils voyaient s'élever des guerres contre eux, et qu'ils ne retournassent en Egypte. Mais il leur fit faire un long circuit par le chemin du désert, qui est près de la mer Rouge. Les enfants d'Israël sortirent ainsi en armes de l'Egypte. Et Moïse emporta aussi avec lui les os de Joseph, selon que Joseph l'avait fait promettre avec serment aux enfants d'Israël, en leur disant : Dieu vous visitera ; emportez d'ici mes os avec vous. Etant donc partis de Socoth, ils campèrent à Etham, à l'extrémité du désert. Et (Or) le Seigneur marchait devant eux pour leur montrer le chemin, paraissant durant le jour en une colonne de nuée, et pendant la nuit en une colonne de feu, pour leur servir de guide le jour et la nuit. Jamais la colonne de nuée ne manqua de paraître devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit. Et le Seigneur parla à Moïse et lui dit : Dis aux enfants d'Israël : Qu'ils retournent et qu'ils campent devant Phihahiroth, qui est entre Magdalum et la mer, vis-à-vis de Béelséphon. Vous camperez vis-à-vis de ce lieu sur le bord de la mer. Car (le) Pharaon va dire des enfants d'Israël : Ils sont embarrassés en des lieux étroits, et renfermés par le désert. Je lui endurcirai le cœur, et il vous poursuivra ; et je serai glorifié dans (le) Pharaon et dans toute son armée, et les Egyptiens sauront que je suis le Seigneur. Les enfants d'Israël firent ce que le Seigneur leur avait ordonné. Et (Cependant) l'on vint dire au roi des Egyptiens que le peuple avait pris la fuite. Alors le cœur du (de) Pharaon et de ses serviteurs fut changé à l'égard du peuple et ils dirent : Qu'avons-nous fait en laissant partir les Israélites, afin qu'ils ne nous fussent plus assujettis ? Il fit donc préparer son char, et il prit avec lui tout son peuple. Il emmena aussi six cents chars d'élite et tout ce qui se trouva de chars (de guerre) dans l'Egypte, avec les chefs de toute l'armée. Et le Seigneur endurcit le cœur du (de) Pharaon, roi d'Egypte, et il se mit à poursuivre les enfants d'Israël. Mais ils étaient sortis sous la conduite d'une main puissante. Les Egyptiens poursuivant donc les Israélites qui étaient en avant, et marchant sur leurs traces, les atteignirent campés sur le bord de la mer. Toute la cavalerie et les chars du (de) Pharaon avec toute son armée étaient à Phihahiroth, vis-à-vis de Béelséphon. Lorsque (le) Pharaon était déjà proche, les enfants d'Israël, levant les yeux et ayant aperçu les Egyptiens derrière eux, furent saisis d'une grande crainte. Et ils crièrent au Seigneur. Et ils dirent à Moïse : Peut-être n'y avait-il point de sépulcres en Egypte, et c'est pour cela que tu nous as amenés ici, afin que nous mourions dans le désert. Quel dessein avais-tu quand tu nous as fait sortir d'Egypte ? N'est-ce pas là ce que nous te disions en Egypte : Retire-toi de nous afin que nous servions les Egyptiens ? Car il valait beaucoup mieux que nous leur fussions leurs esclaves que de mourir dans ce désert. Moïse répondit au peuple : Ne craignez point, demeurez fermes et considérez les merveilles (grandes œuvres) que le Seigneur doit faire aujourd'hui ; car ces Egyptiens que vous voyez devant vous, vous ne les verrez plus jamais. Le Seigneur combattra pour vous, et vous demeurerez dans le silence. Le Seigneur dit ensuite à Moïse : Pourquoi cries-tu vers moi ? Dis aux enfants d'Israël de se mettre en route. Et toi, élève ta verge et étends ta main sur la mer, et divise-la, afin que les enfants d'Israël marchent à sec au milieu de la mer. J'endurcirai le cœur des Egyptiens afin qu'ils vous poursuivent, et je serai glorifié dans (le) Pharaon et dans toute son armée, dans ses chars et dans sa cavalerie. Et les Egyptiens sauront que je suis le Seigneur, lorsque j'aurai été ainsi glorifié dans (le) Pharaon, dans ses chars et dans sa cavalerie. Alors l'ange de Dieu, qui marchait devant le camp des Israélites, alla derrière eux, et en même temps la colonne de nuée, quittant la tête du peuple, se mit aussi derrière, entre le camp des Egyptiens et le camp d'Israël, et la nuée était ténébreuse (d'une part), et (de l'autre) éclairait la nuit, en sorte que les deux armées ne purent s'approcher dans tout le temps de la nuit. Moïse ayant étendu sa main sur la mer, le Seigneur l'entr'ouvrit en faisant souffler un vent violent et brûlant pendant toute la nuit, et il la sécha, et l'eau fut divisée (en deux). Et (Ainsi) les enfants d'Israël marchèrent à sec au milieu de la mer, ayant l'eau à droite et à gauche, qui leur servait comme d'un mur. Et les Egyptiens, marchant après eux, se mirent à les poursuivre au milieu de la mer, avec toute la cavalerie du (de) Pharaon, ses chars et ses chevaux. Lorsque la veille du matin fut venue, le Seigneur, ayant regardé le camp des Egyptiens à travers la colonne de feu et de nuée, fit périr toute leur armée. Il renversa les roues des chars, et ils furent entraînés dans le fond de la mer. Alors les Egyptiens s'entre-dirent : Fuyons les Israélites, parce que le Seigneur combat pour eux contre nous. En même temps le Seigneur dit à Moïse : Etends ta main sur la mer, afin que les eaux retournent sur les Egyptiens, sur leurs chars et sur leur cavalerie. Moïse étendit donc la main sur la mer, et vers la pointe du jour elle retourna au même lieu où elle était auparavant. Ainsi lorsque les Egyptiens s'enfuyaient, les eaux vinrent au-devant d'eux, et le Seigneur les enveloppa au milieu des flots. Les eaux revinrent et couvrirent les chars et la cavalerie de toute l'armée du (de) Pharaon, qui était entrée dans la mer en poursuivant Israël, et il n'en échappa (pas) un seul. Mais les enfants d'Israël passèrent à sec au milieu de la mer, ayant les eaux à droite et à gauche, qui leur tenaient lieu de mur. En ce jour-là le Seigneur délivra Israël de la main des Egyptiens. Et ils virent les cadavres des Egyptiens sur le rivage de la mer, et les effets de la main puissante que le Seigneur avait étendue contre eux. Alors le peuple craignit le Seigneur ; il crut au Seigneur et à Moïse son serviteur. Alors Moïse et les enfants d'Israël chantèrent ce cantique au Seigneur, et ils dirent : Chantons au Seigneur, car il a fait éclater sa gloire (s'est glorieusement signalé) ; il a précipité dans la mer le cheval et le cavalier. Le Seigneur est ma force et le sujet de mes louanges, c'est lui qui m'a sauvé : Il est mon Dieu, et je publierai sa gloire ; il est le Dieu de mon père, et je l'exalterai. Le Seigneur a paru comme un guerrier ; le Tout-Puissant, voilà son nom. Il a fait tomber dans la mer les chars du (de) Pharaon et son armée. Les plus grands d'entre les princes (ses princes d'élite) ont été submergés dans la mer Rouge. Ils ont été ensevelis dans les abîmes, ils sont tombés comme une pierre au fond des eaux (du gouffre). Votre droite, Seigneur, a signalé sa force ; votre droite, Seigneur, a frappé l'ennemi. Et vous avez renversé vos adversaires par la grandeur de votre gloire. Vous avez lancé votre colère, qui les a dévorés comme du chaume (la paille). Et au souffle de votre fureur les eaux se sont amoncelées, l'onde mobile s'est dressée, les flots se sont accumulés au milieu de la mer. L'ennemi avait dit : Je les poursuivrai et je les atteindrai ; je partagerai leurs dépouilles, et je me satisferai pleinement ; je tirerai mon épée, et ma main les fera mourir. Votre haleine (vent) a soufflé, et la mer les a enveloppés ; ils ont été submergés sous la violence des eaux comme du plomb. Qui d'entre les forts est semblable à vous, Seigneur ? Qui vous est semblable, à vous qui êtes magnifique en sainteté, terrible et digne de louange, et opérant des prodiges ? Vous avez étendu votre main, et la terre les a dévorés. Vous vous êtes fait, par votre miséricorde, le guide du peuple que vous avez racheté, et vous l'avez porté par votre puissance (force) jusqu'à votre demeure sainte. Les peuples se sont élevés et ils se sont irrités ; ceux qui habitaient la Palestine ont été saisis de vives douleurs. Alors les princes d'Edom (de l'Idumée) ont été troublés, l'épouvante a surpris les forts de Moab, et tous les habitants de Chanaan ont séché de crainte (été glacé d'effroi). Que l'épouvante et l'effroi tombe sur eux, Seigneur, à cause de la puissance (l'étendue) de votre bras ; qu'ils deviennent immobiles comme une pierre jusqu'à ce que votre peuple ait passé, jusqu'à ce qu'ait passé ce peuple que vous vous êtes acquis. Vous les introduirez et vous les établirez, Seigneur, sur la montagne de votre héritage, sur cette demeure très ferme (inébranlable) que vous vous êtes préparée vous-même, Seigneur, dans votre sanctuaire affermi par vos mains. Le Seigneur règnera dans l'éternité et au-delà (des siècles). Car (le) Pharaon est entré à cheval dans la mer avec ses chars et ses cavaliers, et le Seigneur a ramené sur eux les eaux de la mer ; mais les enfants d'Israël ont passé à sec au milieu des eaux. Marie la prophétesse, sœur d'Aaron, prit à sa main un tambourin, et toutes les femmes marchèrent après elle avec des tambourins, formant des chœurs de danse. Et Marie chantait la première en disant : Chantons au Seigneur, car il a fait éclater sa gloire et il a précipité dans la mer le cheval et le cavalier (celui qui le montait). Or Moïse fit partir les Israélites de la mer Rouge, et ils entrèrent au désert de Sur ; et ayant marché trois jours dans le désert, ils ne trouvaient point d'eau. Ils arrivèrent à Mara, et ils ne pouvaient boire des eaux de Mara, parce qu'elles étaient amères. C'est pourquoi on donna à ce lieu un nom qui lui était propre, en l'appelant Mara, c'est-à-dire amertume. Alors le peuple murmura contre Moïse, en disant : Que boirons-nous ? Mais Moïse cria au Seigneur, lequel lui montra un bois qu'il jeta dans les eaux, et les eaux devinrent douces. Dieu leur donna en ce lieu des préceptes et des ordonnances, et il y éprouva son peuple, en disant : Si tu écoutes la voix du Seigneur ton Dieu et que tu fasses ce qui est juste devant ses yeux, si tu obéis à ses commandements et si tu gardes tous ses préceptes, je ne te frapperai point de toutes les maladies dont j'ai frappé l'Egypte, parce que je suis le Seigneur qui te guéris. Les enfants d'Israël vinrent à Elim où il y avait douze fontaines (sources d'eaux) et soixante-dix palmiers, et ils campèrent auprès des eaux. Toute la multitude des enfants d'Israël, étant partie d'Elim, vint au désert de Sin, qui est entre Elim et le Sinaï, le quinzième jour du second mois depuis leur sortie d'Egypte. Les enfants d'Israël murmurèrent tous contre Moïse et Aaron dans le désert, en leur disant : Plût à Dieu que nous fussions morts dans l'Egypte par la main du Seigneur, lorsque nous étions assis près des marmites pleines de viandes et que nous mangions du pain à satiété ! Pourquoi nous avez-vous amenés dans ce désert, pour y faire mourir de faim tout le peuple ? Alors le Seigneur dit à Moïse : Je vais vous faire pleuvoir des pains du ciel ; que le peuple aille en amasser ce qui lui suffira pour chaque jour, afin que j'éprouve s'il marche ou non dans ma loi. Qu'ils en ramassent le sixième jour pour la garder chez eux, et qu'ils en recueillent deux fois autant qu'en un autre jour (que ce qu'ils avaient coutume d'amasser chaque jour). Alors Moïse et Aaron dirent à tous les enfants d'Israël : Vous saurez ce soir que c'est le Seigneur qui vous a tirés de l'Egypte. Et vous verrez demain matin éclater la gloire du Seigneur, parce qu'il a entendu vos murmures contre lui. Mais nous, qui sommes-nous, pour que vous murmuriez contre nous ? Moïse ajouta : Le Seigneur vous donnera ce soir de la chair à manger, et au matin il vous rassasiera de pain, parce qu'il a entendu les paroles de murmure que vous avez fait éclater contre lui. Car pour nous, qui sommes-nous ? Ce n'est point nous que vos murmures attaquent, c'est le Seigneur. Moïse dit aussi à Aaron : Dis à toute l'assemblée des enfants d'Israël : Approchez-vous devant le Seigneur, car il a entendu vos murmures. Et lorsque Aaron parlait encore à toute l'assemblée des enfants d'Israël, ils regardèrent du côté du désert, et la gloire du Seigneur parut tout d'un coup sur (dans) la nuée. Alors le Seigneur parla à Moïse et lui dit : J'ai entendu les murmures des enfants d'Israël ; dis-leur : Vous mangerez ce soir de la chair, et au matin vous serez rassasiés de pains, et vous saurez que je suis le Seigneur votre Dieu. Et il vint donc le soir un grand nombre de cailles qui couvrirent tout le camp, et le matin il y eut aussi une couche de rosée tout autour du camp. Et la surface de la terre en étant couverte, on vit paraître dans le désert quelque chose de menu et comme pilé au mortier, qui ressemblait à de la gelée blanche sur la terre. Ce que les enfants d'Israël ayant vu, ils se dirent l'un à l'autre : Manhu, c'est-à-dire : Qu'est-ce que cela ? Car ils ne savaient ce que c'était. Moïse leur dit : C'est là le pain que le Seigneur vous donne à manger. Et voici ce que le Seigneur ordonne : Que chacun en ramasse ce qu'il lui en faut pour manger. Prenez-en un gomor pour chaque personne, selon le nombre de ceux (vos âmes) qui demeurent dans chaque tente ( : voilà ce que vous recueillerez). Les enfants d'Israël firent ce qui leur avait été ordonné, et ils en ramassèrent les uns plus, les autres moins. Et l'ayant mesuré à la mesure du gomor, celui qui en avait plus amassé n'en eut pas davantage, et celui qui en avait moins préparé n'en avait pas moins, mais il se trouva que chacun en avait amassé selon qu'il en pouvait manger. Moïse leur dit : Que personne n'en garde jusqu'au matin. Mais ils (tous) ne l'écoutèrent point (pas), et quelques uns en ayant gardé jusqu'au matin, il s'y mit des vers, et cela se corrompit. Et Moïse s'irrita contre eux. Chacun donc en recueillait le matin autant qu'il lui en fallait pour se nourrir, et lorsque la chaleur du soleil était venue, elle se fondait. Le sixième jour ils en recueillirent une fois plus qu'à l'ordinaire (le double), c'est-à-dire deux gomors pour chaque personne. Or tous les princes du peuple en vinrent donner avis à Moïse, qui leur dit : C'est ce que le Seigneur a déclaré ; demain est le jour du sabbat, dont le repos est consacré au Seigneur. Faites donc aujourd'hui tout ce que vous avez à faire, faites cuire tout ce que vous avez à cuire, et gardez pour demain matin ce qui vous restera. Ils firent ce que Moïse leur avait commandé, et la manne ne se corrompit point, et on n'y trouva pas de vers. Moïse leur dit ensuite : Mangez aujourd'hui ce que vous avez gardé, parce que c'est le sabbat du Seigneur et que vous n'en trouverez point aujourd'hui dans la campagne. Recueillez donc la manne pendant six jours ; mais le septième jour est le sabbat du Seigneur, c'est pourquoi vous n'en trouverez pas. Le septième jour étant venu, quelques-uns du peuple allèrent pour recueillir de la manne, et ils n'en trouvèrent point. Alors le Seigneur dit à Moïse : Jusqu'à quand refuserez-vous de garder mes commandements et ma loi ? Considérez que le Seigneur a établi le sabbat parmi vous et qu'il vous donne pour cela, le sixième jour, une double nourriture. Que chacun donc demeure chez soi, et que nul ne sorte de sa place au septième jour. Ainsi le peuple garda le sabbat (sabbatisa, note) au septième jour. Et la maison d'Israël donna à cette nourriture le nom de manne (Man). Elle ressemblait à la graine de coriandre ; elle était blanche, et elle avait le goût de la (fleur de) farine mêlée avec du miel. Moïse dit encore : Voici ce qu'a ordonné le Seigneur : Emplis de manne un gomor, et qu'on la garde pour les races (générations) à venir, afin qu'elles sachent quel a été le pain dont je vous ai nourris dans le désert, après que vous avez été tirés de l'Egypte. Moïse dit encore à Aaron : Prends un vase et mets-y de la manne autant qu'un gomor en peut tenir, et place-le devant le Seigneur, afin qu'elle se garde pour les races (générations) à venir, selon que le Seigneur l'a ordonné à Moïse. Et Aaron mit ce vase en réserve dans le tabernacle. Or les enfants d'Israël mangèrent de la manne pendant quarante ans, jusqu'à ce qu'ils vinssent dans la terre où ils devaient habiter. C'est ainsi (de cet aliment) qu'ils furent nourris jusqu'à ce qu'ils touchassent les frontières du pays de Chanaan. Or le gomor est la dixième partie de l'éphi. Tous les enfants d'Israël étant donc partis du désert de Sin, selon les stations que le Seigneur leur avait marquées, ils campèrent à Raphidim, où il ne se trouva point d'eau à boire pour le peuple. Alors ils murmurèrent contre Moïse, et ils dirent : Donne-nous de l'eau à boire. Moïse leur répondit : Pourquoi murmurez-vous contre moi ? Pourquoi tentez-vous le Seigneur ? Le peuple, se trouvant donc en ce lieu pressé de la soif et sans eau, murmura contre Moïse, en disant : Pourquoi nous avez-vous fait sortir d'Egypte, pour nous faire mourir de soif, nous et nos enfants, et nos troupeaux ? Moïse cria alors au Seigneur, et lui dit : Que ferai-je à ce peuple ? Il s'en faut peu qu'il ne me lapide. Le Seigneur dit à Moïse : Passe devant le peuple, mène (prends) avec toi des anciens d'Israël, prends en ta main la verge dont tu as frappé le fleuve, et va. Voici ! (que) Je me trouverai présent devant toi sur le rocher (la pierre, note) d'Horeb ; tu frapperas le rocher (la pierre), et il en sortira de l'eau, afin que le peuple ait à boire. Et Moïse fit ainsi, en présence des anciens d'Israël. Et il appela ce lieu la Tentation, à cause du murmure des enfants d'Israël et parce qu'ils tentèrent là le Seigneur en disant : Le Seigneur est-il au milieu de nous, ou n'y est-il pas ? Cependant Amalec vint à Raphidim combattre contre Israël. Et Moïse dit à Josué : Choisis des hommes, et va combattre contre Amalec. Je me tiendrai demain sur le haut de la colline, ayant en main la verge de Dieu. Josué fit ce que Moïse lui avait dit, et il combattit contre Amalec. Mais Moïse, Aaron et Hur montèrent sur le haut (sommet) de la colline. Et lorsque Moïse tenait les mains élevées, Israël était victorieux ; mais lorsqu'il les abaissait un peu, Amalec avait l'avantage. Cependant les mains de Moïse étaient fatiguées. C'est pourquoi ils prirent une pierre qu'ils placèrent sous lui, et il s'y assit ; et Aaron et Hur lui soutenaient les mains des deux côtés. Ainsi ses mains ne se lassèrent point jusqu'au coucher du soleil. Josué mit donc en fuite Amalec et son peuple au fil de l'épée. Alors le Seigneur dit à Moïse : Ecris ceci dans un (le, note) livre, afin que ce soit un monument (souvenir), et fais-le entendre à Josué ; car j'effacerai la mémoire d'Amalec de dessous le ciel. Moïse dressa là un autel qu'il appela de ce nom : Le Seigneur est ma gloire (mon exaltation). Car, dit-il, la main du Seigneur s'élèvera de son trône contre Amalec, et le Seigneur lui fera la guerre dans la suite de toutes les races (générations). Or (quand) Jéthro, prêtre de Madian et allié (parent) de Moïse, ayant appris tout ce que Dieu avait fait en faveur de Moïse et d'Israël, son peuple, et comment il l'avait fait sortir d'Egypte, prit Séphora, femme de Moïse, qu'il lui avait renvoyée, et ses deux fils, dont l'un avait été nommé Gersam, son père ayant dit : J'ai été voyageur en une terre étrangère ; et l'autre Eliézer, Moïse ayant dit encore : Le Dieu de mon père a été mon protecteur, et il m'a sauvé de l'épée du (de) Pharaon. Jéthro, allié (parent) de Moïse, vint donc le trouver avec ses enfants et sa femme, dans le désert où il avait fait camper le peuple, près de la montagne de Dieu. Et il envoya dire à Moïse : C'est (Moi) Jéthro, ton allié (parent), qui vient te trouver avec ta femme et tes deux enfants. Moïse, étant allé au-devant de son beau-père, se prosterna et le baisa ; et ils se saluèrent en se souhaitant l'un à l'autre toute sorte de bonheur (des paroles de paix). Jéthro entra ensuite dans la tente de Moïse, qui raconta à son beau-père toutes les merveilles que le Seigneur avait faites contre (le) Pharaon et contre les Egyptiens en faveur d'Israël, toutes les souffrances qu'il(s) avai(en)t éprouvée(s) en chemin, et la manière dont le Seigneur les avait sauvés. Jéthro se réjouit beaucoup de toutes les grâces (tous les biens) que le Seigneur avait fait(e)s à Israël et de ce qu'il l'avait tiré de la puissance des Egyptiens ; et il dit : Béni soit le Seigneur, qui vous a délivrés de la main des Egyptiens et de la main du (de) Pharaon, et qui a sauvé son peuple de la main de l'Egypte. Je reconnais maintenant que le Seigneur est grand au-dessus de tous les dieux, comme il a paru lorsqu'ils se sont élevés si insolemment (en vain) contre son peuple. Jéthro, allié (parent) de Moïse, offrit donc à Dieu des holocaustes et des hosties, et Aaron et tous les anciens d'Israël vinrent participer au repas avec lui devant le Seigneur. (Or) Le lendemain, Moïse s'assit pour rendre justice au peuple, qui se présentait devant lui depuis le matin jusqu'au soir. Et son beau-père, ayant vu tout ce qu'il faisait pour ce peuple, lui dit : D'où vient que tu agisses ainsi à l'égard (Qu'est-ce que tu fais avec) du peuple ? Pourquoi sièges-tu seul, et tout le peuple attend-il ainsi depuis le matin jusqu'au soir ? Moïse lui répondit : Le peuple vient à moi pour consulter Dieu ; et lorsqu'il leur arrive quelque différend, ils viennent à moi afin que j'en sois le juge et que je leur fasse connaître les ordonnances (préceptes) et les lois de Dieu. Tu ne fais pas bien, répondit Jéthro. Et il y a de l'imprudence à te consumer ainsi par un travail inutile (imprudent labeur), toi et le peuple qui est avec toi. Cette entreprise est au-dessus de tes forces, et tu ne pourras la soutenir seul. Mais écoute mes paroles et mes conseils, et Dieu sera avec toi. Donne-toi au peuple pour toutes les choses qui regardent Dieu, pour lui rapporter les demandes et les besoins du peuple, et pour apprendre au peuple les ordonnances, la manière d'honorer Dieu, la voie par laquelle ils doivent marcher et ce qu'ils doivent faire. Mais choisis d'entre tout le peuple des hommes fermes (valeureux) qui craignent Dieu, qui aiment la vérité et qui soient ennemis de l'avarice, et donne la conduite aux uns de mille hommes (tribuns, note), aux autres de cent, aux autres de cinquante, et aux autres de dix. Qu'ils soient occupés à rendre justice au peuple en tout temps ; mais qu'ils réservent pour toi les plus grandes affaires, et qu'ils jugent seulement les plus petites. Ainsi ce fardeau qui t'accable deviendra plus léger, étant partagé avec d'autres. Si tu fais ce que je te dis, tu accompliras le commandement de Dieu, (et) tu pourras suffire à exécuter ses ordres, et tout ce peuple retournera chez lui en paix. Moïse, ayant entendu son beau-père parler de la sorte, fit tout ce qu'il lui avait conseillé. Et ayant choisi d'entre tout le peuple d'Israël des hommes fermes (vaillants), il les établit princes du peuple, (tribuns, chefs) pour commander les uns mille hommes, les autres cent, les autres cinquante, et les autres dix. Ils jugeaient le peuple en tout temps ; mais ils rapportaient à Moïse toutes les affaires les plus difficiles (graves), jugeant seulement les plus aisées. Après cela Moïse laissa partir son beau-père, qui s'en retourna dans son pays. Le troisième mois après leur sortie d'Egypte, les enfants d'Israël vinrent ce jour-là au désert de Sinaï. Etant partis de Raphidim et arrivés au désert de Sinaï, ils campèrent au même lieu, et Israël y dressa ses tentes vis-à-vis de la montagne. Moïse monta ensuite auprès de Dieu, et le Seigneur l'appela du haut de la montagne et lui dit : Voici ce que tu diras à la maison de Jacob et ce que tu annonceras aux enfants d'Israël : Vous avez vu vous-mêmes ce que j'ai fait aux Egyptiens, et de quelle manière je vous ai portés sur des ailes d'aigle(s), et je vous ai pris pour être à moi. Si donc vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m'appartiendrez entre tous les peuples comme mon bien propre ; car toute la terre est à moi. Vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte. C'est là ce que tu diras aux enfants d'Israël. Moïse, étant donc venu vers le peuple, en fit assembler les anciens et leur exposa tout ce que le Seigneur lui avait commandé de leur dire. (Et) Le peuple répondit tout d'une voix : Nous ferons tout ce que le Seigneur a dit. Moïse rapporta au Seigneur les paroles du peuple. Et le Seigneur lui dit : Je vais venir à toi dans une nuée sombre, afin que le peuple m'entende parler et qu'il te croie à tout jamais. Après que Moïse eut rapporté au Seigneur les paroles du peuple, il lui dit : Va trouver le peuple, et sanctifie-le aujourd'hui et demain. Qu'ils lavent leurs vêtements, et qu'ils soient prêts pour le troisième jour ; car dans trois jours le Seigneur descendra devant tout le peuple sur la montagne du (de) Sinaï. Tu marqueras tout autour des limites pour le peuple, et tu leur diras : Prenez bien garde de ne pas monter sur la montagne ni d'en toucher les bords. Quiconque touchera la montagne sera puni (mourra, note) de mort. On ne mettra pas la main sur lui, mais il sera lapidé ou percé de flèches ; que ce soit un animal ou un homme, il perdra la vie. Quand la trompette commencera à sonner, qu'ils montent alors à (sur) la montagne. Moïse étant descendu de la montagne, vint trouver le peuple, et il le sanctifia. Et après qu'ils eurent lavé leurs vêtements, il leur dit : Soyez prêts pour le troisième jour, et ne vous approchez point de vos femmes. Le troisième jour étant (déjà) arrivé, sur le matin, comme le jour était déjà brillant, on commença à entendre des tonnerres et à voir briller des éclairs ; une nuée très épaisse couvrit la montagne, la trompette sonna avec grand bruit, et le peuple qui était dans le camp fut saisi de frayeur. Alors (Lorsque) Moïse le fit sortir du camp pour aller au-devant de Dieu, (et) ils demeurèrent (s'arrêtèrent) au pied de la montagne. Tout le mont(agne de) Sinaï était couvert(e) de fumée, parce que le Seigneur était descendu au milieu du feu. La fumée s'en élevait comme d'une fournaise, et toute la montagne était terrible (inspirait la terreur). Le son de la trompette s'augmentait aussi peu à peu et devenait plus fort et plus perçant. Moïse parlait, et Dieu lui répondait. Et le Seigneur descendit sur la montagne du (de) Sinaï, sur le sommet (même) de la montagne, et il appela Moïse sur la cime. Et lorsqu'il y fut monté, Dieu lui dit : Descends vers le peuple et déclare-lui hautement (adjure-lui) ma volonté, de peur que, dans le désir de voir le Seigneur, il ne (dé)passe les limites, et qu'un grand nombre d'entre eux ne périsse. Que les prêtres aussi qui s'approchent du Seigneur se sanctifient, de peur qu'il ne les frappe de mort. (Et) Moïse répondit au Seigneur : Le peuple ne pourra monter sur la montagne du (de) Sinaï, parce que vous m'avez fait vous-même ce commandement très exprès, en me disant : Mets des limites autour de la montagne, et sanctifie le peuple. Le Seigneur lui dit : Va, descends. Tu monteras ensuite, toi et Aaron avec toi. Mais que les prêtres et le peuple ne passent point les limites, et qu'ils ne montent point où est le Seigneur, de peur qu'il ne les fasse mourir. Moïse descendit donc vers le peuple et lui rapporta tout ce que Dieu lui avait dit. Le Seigneur prononça ensuite toutes ces paroles : Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'ai tiré de l'Egypte, de la maison de servitude. Tu n'auras point d'autres dieux (étrangers) devant moi. Tu ne te feras point d'image taillée, ni aucune figure (représentation) de tout ce qui est en haut dans le ciel, et en bas sur la terre, ni de tout ce qui est dans les eaux sous la terre. Tu ne les adoreras point et tu ne leur rendras point le souverain culte ; car je suis le Seigneur ton Dieu, fort et jaloux, qui venge l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et quatrième génération de ceux qui me haïssent. Et qui fais miséricorde jusqu'à mille générations (des milliers de fois) à ceux qui m'aiment et qui gardent mes préceptes. Tu ne prendras point en vain le nom du Seigneur ton Dieu, car le Seigneur ne tiendra point pour innocent celui qui aura pris en vain le nom du Seigneur son Dieu. Souviens-toi de sanctifier le jour du sabbat. Tu travailleras durant six jours, et tu y feras tous tes travaux (ouvrages) ; mais le septième jour est le jour du repos du Seigneur ton Dieu. Tu ne feras en ce jour aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car le Seigneur a fait en six jours le ciel, la terre et la mer, et tout ce qui y est renfermé, et il s'est reposé le septième jour. C'est pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat et l'a sanctifié. Honore ton père et ta mère, afin que tu vives longtemps sur la terre que le Seigneur ton Dieu te donnera. Tu ne tueras point. Tu ne commettras point d'adultère. Tu ne déroberas point. Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain. Tu ne désireras point la maison de ton prochain ; tu ne désireras point sa femme, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune de toutes les choses qui lui appartiennent. Or tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette, et voyait les lampes ardentes (éclairs) et la montagne toute couverte de fumée. Et dans la crainte et effroi dont ils étaient saisis, ils se tinrent éloignés, et ils dirent (disant) à Moïse : Parle-nous toi-même, et nous t'écouterons ; mais que le Seigneur ne nous parle point, de peur que nous ne mourions. Moïse répondit au peuple : Ne craignez point, car Dieu est venu pour vous éprouver et pour imprimer sa crainte en vous, afin que vous ne péchiez point. Le peuple demeura donc à distance, et Moïse s'approcha de la nuée où était Dieu. Le Seigneur dit encore à Moïse : Tu diras ceci aux enfants d'Israël : Vous avez vu que c'est du (haut du) ciel que je vous ai parlé. Vous ne ferez point de dieux d'argent, ni de dieux d'or. Vous me dresserez un autel de terre sur lequel vous m'offrirez vos holocaustes et vos hosties pacifiques, vos brebis et vos bœufs, en tous les lieux où la mémoire de mon nom sera établie ; je viendrai à vous et je vous bénirai. Que si tu me fais un autel de pierre, tu ne le bâtiras point de pierres taillées ; car si tu emploies le ciseau (lève le couteau dessus), il sera souillé. Tu ne monteras point par des degrés à mon autel, de peur que ta nudité ne soit découverte. Voici les ordonnance de justice que tu proposeras (au peuple) : Si tu achètes un esclave hébreu, il te servira durant six ans, et au septième il sortira libre sans (te) rien donner. Il s'en ira de chez toi avec le même vêtement qu'il y est entré ; et s'il avait une femme, elle sortira aussi avec lui. Mais si son maître lui en a fait épouser une dont il ait eu des fils et des filles, sa femme et ses enfants seront à son maître, et pour lui il sortira avec son vêtement. Que si l'esclave dit : J'aime mon maître, et ma femme et mes enfants ; je ne veux point sortir pour être libre ; son maître le présentera devant les (aux, note) dieux, et ensuite, l'ayant fait approcher des poteaux de la porte, il lui percera l'oreille avec un poinçon (d'une alêne), et il demeurera son esclave à jamais. Si quelqu'un a vendu sa fille pour être esclave, elle ne sortira point comme les autres esclaves ont coutume de sortir. Si elle déplaît au maître à qui elle avait été donnée, il la laissera aller ; mais, l'ayant ainsi méprisée, il n'aura pas le pouvoir de la vendre à un peuple étranger. Que s'il la fait épouser à son fils, il la traitera comme ses filles. Mais, s'il épouse une autre femme (s'il en prend une autre pour son fils), il donnera à l'esclave ce qui lui est dû pour son mariage (il procurera à la jeune fille un autre mariage), des vêtements et le prix de sa virginité. Que s'il ne fait point ces trois choses, elle sortira libre sans qu'il en puisse tirer d'argent. Si quelqu'un frappe un homme avec dessein de le tuer, qu'il soit puni (meure) de mort. Quant à celui qui ne lui a point dressé d'embûches, mais entre les mains duquel Dieu l'a fait tomber, je te marquerai un lieu où il pourra se réfugier. Si quelqu'un tue son prochain de dessein prémédité et lui ayant dressé des embûches, tu l'arracheras même de mon autel pour le faire mourir. Celui qui aura frappé son père ou sa mère sera puni (mourra) de mort. Celui qui aura enlevé un homme et l'aura vendu, s'il est convaincu de ce crime, sera puni (mourra) de mort. Celui qui aura maudit son père ou sa mère sera puni (mourra) de mort. Si deux (des) hommes se querellent, et que l'un frappe l'autre avec une pierre ou avec le poing, et que le blessé n'en meure pas, mais qu'il soit obligé de garder le lit ; s'il se lève ensuite et qu'il marche dehors, s'appuyant sur son bâton, celui qui l'avait blessé sera regardé comme innocent ; mais il sera obligé de le dédommager pour son interruption de travail, et de lui rendre tout ce qu'il aura donné à ses médecins. Si un homme frappe son esclave ou sa servante avec une verge, et qu'ils meurent entre ses mains, il sera coupable de crime. Mais s'ils survivent un ou deux jours, il n'en sera point puni, car c'est son argent. Si des hommes se querellent, et que l'un d'eux ayant frappé une femme enceinte, elle accouche d'un enfant mort, sans qu'elle meure elle-même, il sera obligé de payer ce que le mari de la femme voudra et ce qui aura été ordonné par des arbitres. Mais si la femme en meurt, il rendra vie (âme) pour vie (âme), œil pourœil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, plaie pour plaie, meurtrissure pour meurtrissure. Si un homme frappe l'œil de son esclave ou de sa servante, et qu'il leur fasse perdre l'œil (les rende borgnes), il les renverra libres pour l'œil qu'il leur a fait perdre. S'il fait tomber une dent à son esclave ou à sa servante, il leur rendra pareillement la liberté. Si un bœuf frappe de sa corne un homme ou une femme, et qu'ils en meurent, le bœuf sera lapidé, et on ne mangera point de sa chair ; mais le maître du bœuf sera jugé innocent. S'il y a déjà quelque temps que le bœuf frappait de la corne, et que le maître ne l'ait point renfermé après en avoir été averti, de sorte qu'ensuite il tue un homme ou une femme, le bœuf sera lapidé et le maître puni de mort. Que si on le taxe à une somme d'argent, il donnera, pour racheter sa vie, tout ce qu'on lui demandera. Si son bœuf frappe aussi un fils (garçon) ou une fille, le même jugement sera rendu. Si son bœuf frappe un esclave ou une servante, il payera à leur maître trente sicles d'argent, et (mais) le bœuf sera lapidé. Si quelqu'un a ouvert sa citerne ou en creuse une sans la couvrir, et qu'il y tombe un bœuf ou un âne, le maître de la citerne rendra le prix de ces bêtes, et la bête qui sera morte sera pour lui. Si le bœuf d'un homme blesse le bœuf d'un autre et qu'il en meure, ils vendront le bœuf qui est vivant et ils en partageront le prix entre eux ; ils partageront de même le bœuf mort. Que (Mais) si le maître, sachant qu'il y avait déjà quelque temps que son bœuf frappait de la corne, n'a pas eu soin de le garder, il rendra bœuf pour bœuf, et tout le bœuf mort sera pour lui. Si quelqu'un vole un bœuf ou une brebis, et qu'il les tue ou qu'il les vende, il rendra cinq bœufs pour un bœuf et quatre brebis pour une brebis. Si un voleur est surpris brisant la porte d'une maison ou perçant la muraille pour y entrer, et qu'étant blessé, il en meure, celui qui l'aura blessé ne sera point coupable de sa mort. Que s'il a tué le voleur en plein jour, il a commis un homicide, et il sera puni de mort. Si le voleur n'a pas de quoi rendre ce qu'il a dérobé, il sera vendu lui-même. Si ce qu'il avait dérobé se trouve encore vivant chez lui, que ce soit un bœuf, ou un âne, ou une brebis, il rendra le double. Si un homme fait quelque dégât dans un champ ou dans une vigne, et y laisse aller sa bête pour manger ce qui n'est pas à lui, il donnera ce qu'il aura de meilleur dans son champ ou dans sa vigne pour payer le dommage, selon l'estimation qui en sera faite. Si le feu, gagnant peu à peu, trouve des épines et se prend ensuite à un tas de gerbes, ou aux blés qui sont encore sur pied dans les champs, celui qui aura allumé le feu payera le dommage. Si quelqu'un met en dépôt de l'argent chez son ami ou quelque objet en garde, et qu'on le dérobe chez celui qui en était le dépositaire, si l'on trouve le voleur, il rendra le double. Si le voleur ne se trouve point, le maître de la maison sera obligé de se présenter devant les dieux, et il jurera qu'il n'a point pris ce qui était à son prochain, et qu'il n'a point eu de part à ce vol, que ce soit un bœuf, ou un âne, ou une brebis, ou généralement quelque autre chose qui ait été perdue. Les dieux examineront la cause de l'un et de l'autre, et s'ils condamnent le dépositaire, il rendra le double à son prochain. Si un homme donne à garder à un autre un âne, un bœuf, une brebis ou quelque autre bête, et que ce qu'il avait eu en garde ou meure ou dépérisse, ou soit pris par les ennemis sans que personne l'ait vu, il fera serment devant les juges qu'il n'a point pris le bien de son prochain, et le maître de ce qui aura été perdu s'en tiendra à ce serment, sans qu'il puisse le contraindre de payer la perte. Si ce qu'il avait en garde est dérobé, il dédommagera le propriétaire (maître). Mais, si l'animal est mangé par une bête fauve, il rapportera au propriétaire ce qui en sera resté, sans être obligé à rien rendre. Si quelqu'un emprunte d'un autre quelqu'une de ces choses (bêtes), et qu'elle vienne à dépérir ou à mourir en l'absence du propriétaire, il sera obligé de la rendre. Si le maître est présent, celui qui se servait de la bête ne la restituera point, principalement s'il l'avait louée pour en payer l'usage qu'il en tirerait. Si quelqu'un séduit une vierge qui n'était point encore fiancée et qu'il la corrompe, il payera sa dot et il l'épousera lui-même. Si le père de la jeune fille ne veut pas la lui donner, il payera au père autant d'argent qu'il en faut d'ordinaire aux vierges pour se marier. Tu ne laisseras pas vivre les magiciens (ceux qui usent de maléfices). Celui qui aura commis un crime (abominable) avec une bête sera puni (mourra) de mort. Quiconque sacrifiera à d'autres dieux qu'au seul Seigneur véritable sera puni de mort. Tu n'attristeras point et tu n'affligeras point l'étranger, car vous avez été étrangers vous-mêmes dans le pays d'Egypte. Vous ne ferez aucun tort à la veuve et à l'orphelin. Si vous les offensez en quelque chose, ils crieront (fortement) vers moi, et j'écouterai leurs cris. Et ma fureur s'allumera contre vous ; je vous ferai périr par l'épée, et vos femmes deviendront veuves, et vos enfants orphelins. Si tu prêtes de l'argent à ceux de mon peuple qui sont pauvres parmi vous, tu ne les presseras point comme un exacteur impitoyable, et tu ne les accableras point par des usures. Si ton prochain t'a donné son vêtement pour gage, tu le lui rendras avant le coucher du soleil ; car c'est la seule couverture dont il enveloppe sa chair, et il n'en a point d'autre pour mettre sur lui quand il dort ; s'il crie vers moi, je l'exaucerai, parce que je suis bon et compatissant. Tu ne parleras point mal des dieux, et tu ne maudiras point les princes de ton peuple. Tu ne différeras point à payer les dîmes et les prémices de tes biens, et tu me consacreras le premier-né de tes fils. Tu feras la même chose pour tes bœufs et pour tes brebis : tu les laisseras sept jours avec la mère, et tu me les offriras le huitième. Vous serez pour moi des hommes saints (consacrés). Vous ne mangerez point de la chair dont les bêtes auront mangé avant vous, mais vous la jetterez aux chiens. Tu ne recevras point la parole du mensonge, et tu ne prêteras point la main à l'impie pour porter un faux témoignage en sa faveur. Tu ne suivras point la multitude pour faire le mal, et, dans le jugement, tu ne te rendras point à l'avis du grand nombre pour te détourner de la vérité. Tu ne favoriseras pas le (n'auras point non plus compassion du) pauvre dans tes jugements. Si tu rencontres le bœuf de ton ennemi ou son âne lorsqu'il est égaré, ramène-les-lui. Si tu vois l'âne de celui qui te hait tombé sous sa charge, tu ne passeras point outre, mais tu l'aideras à le relever. Tu ne t'écarteras point de la justice pour condamner le pauvre. Tu fuiras le mensonge ; tu ne feras point mourir l'innocent et le juste, parce que j'abhorre l'impie. Tu ne recevras point de présents, parce qu'ils aveuglent les sages mêmes et qu'ils corrompent les jugements des justes. Tu ne feras point de peine à l'étranger, car vous connaissez l'état des étrangers, puisque vous avez été vous-mêmes étrangers dans l'Egypte. Tu sèmeras ta terre pendant six années, et tu en recueilleras les fruits. Mais tu ne la cultiveras point la septième année, et tu la laisseras reposer, afin que les pauvres de ton peuple trouvent de quoi manger et que ce qui restera soit pour les bêtes des champs. Tu feras la même chose à l'égard de tes vignes et de tes plants d'oliviers. Tu travailleras durant six jours, et le septième tu ne travailleras point, afin que ton bœuf et ton âne se reposent, et que le fils de ta servante et l'étranger aient quelque relâche. Observez toutes les choses que je vous ai commandées. Ne jurez point par le nom des dieux étrangers, et que leur nom ne sorte jamais de votre bouche. Vous célébrerez des fêtes en mon honneur trois fois chaque année. Tu garderas la fête solennelle des pains sans levain. Tu mangeras, comme je te l'ai ordonné, des pains sans levain pendant sept jours dans le mois des fruits nouveaux, temps auquel tu es sorti d'Egypte. Tu ne te présenteras point devant moi les mains vides. Tu célèbreras aussi la fête solennelle de la moisson et des prémices de ton travail, de tout ce que tu auras semé dans les champs, et la troisième fête solennelle à la fin de l'année, lorsque tu auras recueilli tous les fruits de tes champs. Tous les mâles qui sont parmi toi viendront se présenter trois fois l'année devant le Seigneur ton Dieu. Tu ne m'offriras point avec du levain le sang de la victime qui m'est immolée, et la graisse de l'hostie offerte en ma solennité ne demeurera point jusqu'au lendemain. Tu viendras offrir en la maison du Seigneur ton Dieu, les prémices des fruits de ta terre. Tu ne feras point cuire le chevreau dans le lait de sa mère. Voici que j'enverrai mon ange, afin qu'il marche devant toi, qu'il te garde pendant le chemin et qu'il te fasse entrer dans la terre que je t'ai préparée. Respecte-le, écoute sa voix et garde-toi bien de le mépriser, parce qu'il ne te pardonnera point lorsque tu pècheras, et parce que mon nom est en lui. Si tu écoutes sa voix et si tu fais tout ce que je te dis, je serai l'ennemi de tes ennemis et j'affligerai ceux qui t'affligeront. (Et) Mon ange marchera devant toi, et il te fera entrer dans la terre des Amorrhéens, des Héthéens, des Phérézéens, des Chananéens, des Hévéens et des Jébuséens ; car je les exterminerai. Tu ne te prosterneras (n'adoreras) pas (devant) leurs dieux et tu ne les serviras pas. Tu n'imiteras point leursœuvres, mais tu les détruiras et tu briseras leurs statues. Vous servirez le Seigneur votre Dieu, afin que je bénisse ton pain et les (tes) eaux que tu bois, et que je bénisse (enlève) toutes les maladies du milieu de toi. Il n'y aura point dans ta terre de femme stérile et inféconde, et je remplirai le nombre de tes jours. J'enverrai ma terreur devant toi ; j'exterminerai tous les peuples auprès desquels tu entreras, et je ferai fuir tous tes ennemis devant toi. J'enverrai des frelons devant toi, qui mettront en fuite les Hévéens, les Chananéens et les Héthéens, avant que tu entres dans leur pays. Je ne les chasserai pas de devant ta face en une seule année, de peur que la terre ne soit réduite en solitude et que les bêtes ne se multiplient contre toi. Je les chasserai peu à peu de devant toi, jusqu'à ce que tus croisses en nombre et que tu te rendes maître de tout le pays. Les limites que je te marquerai seront depuis la mer Rouge jusqu'à la mer des Philistins, et depuis le désert jusqu'au fleuve. Je livrerai entre vos mains les habitants de cette terre, et je les mettrai en fuite devant vous. Tu ne feras point d'alliance avec eux ni avec les dieux qu'ils adorent. Ils n'habiteront point dans ta terre, de peur qu'ils ne te portent à m'offenser en servant les dieux qu'ils adorent, ce qui sera certainement ta ruine (pour toi un scandale). Dieu dit aussi à Moïse : Monte vers le Seigneur, toi et Aaron, Nadab et Abiu, et les soixante-dix anciens d'Israël, et vous adorerez de loin. Moïse seul montera auprès du Seigneur ; les autres n'approcheront point, et le peuple ne montera pas avec lui. Moïse vint donc rapporter au peuple toutes les paroles et toutes les ordonnances du Seigneur, et le peuple répondit tout d'une voix : Nous ferons tout ce que le Seigneur a dit. (Or) Moïse écrivit toutes les ordonnances du Seigneur, et, se levant dès le point du jour, il dressa un autel au pied de la montagne, et douze pierres (monuments), selon le nombre des douze tribus d'Israël. Et il envoya des jeunes gens d'entre les enfants d'Israël, et ils offrirent des holocaustes et immolèrent des victimes pacifiques au Seigneur, de jeunes taureaux (des veaux). Et Moïse prit la moitié du sang, qu'il mit en des coupes, et il répandit l'autre moitié sur l'autel. Il prit ensuite le livre de l'alliance et il le lut devant le peuple, qui dit, (après l'avoir entendu) : Nous ferons tout ce que le Seigneur a dit, et nous lui seront obéissants. Alors prenant le sang qui était dans les coupes, il le répandit sur le peuple, et il dit : Voici le sang de l'alliance que le Seigneur a faite avec vous, afin que vous accomplissiez toutes ces choses (paroles). Et Moïse, Aaron, Nadab, Abiu et les soixante-dix anciens d'Israël montèrent, et ils virent le Dieu d'Israël ; et son marchepied paraissait être un ouvrage fait de saphir et ressemblait au ciel lorsqu'il est serein. La main de Dieu ne frappa point ces princes qui avaient laissé bien loin derrière eux les enfants d'Israël (sur ceux des enfants d'Israël qui s'étaient retirés au loin) ; mais ils virent Dieu, et ils mangèrent et burent. Or le Seigneur dit à Moïse : monte auprès de moi en haut de la montagne, et tu y demeureras ; je te donnerai des tables de pierre, et la loi et les commandements que j'ai écrits, afin que tu instruises le peuple. Et Moïse se leva avec Josué qui le servait, et, montant sur la montagne de Dieu, il dit aux anciens : Attendez ici jusqu'à ce que nous revenions à vous. Vous avez avec vous Aaron et Hur ; s'il survient quelque difficulté (question), vous vous en rapporterez à eux. Moïse étant monté, la nuée couvrit la montagne. La gloire du Seigneur reposa sur le Sinaï, l'enveloppant d'une nuée pendant six jours, et le septième jour, Dieu appela Moïse du milieu de cette obscurité. Ce qui paraissait de cette gloire du Seigneur était comme un feu ardent au plus haut de la montagne, qui se faisait voir à tous les enfants d'Israël. Et Moïse, passant au travers de la nuée, monta sur la montagne et y demeura quarante jours et quarante nuits. (Mais) Voici ce que tu feras pour consacrer prêtres Aaron et ses fils. Prends dans le troupeau un veau et deux béliers sans tache, des pains sans levain, des gâteaux aussi sans levain arrosés d'huile, des galettes (beignets) sans levain sur lesquelles on aura versé de l'huile. Tu feras toutes ces choses de la plus pure farine de froment. Et, les ayant mises dans une corbeille, tu (me) les offriras. Tu amèneras le veau et les deux béliers. Tu feras (ensuite) approcher Aaron et ses enfants de l'entrée du tabernacle du témoignage, et lorsque tu auras lavé avec de l'eau le père et les enfants, tu revêtiras Aaron de ses vêtements, c'est-à-dire de la tunique de lin, de la robe, de l'éphod et du rational, que tu lieras avec la ceinture. Et tu lui mettras la tiare sur la tête et la lame sainte sur la tiare. Tu répandras ensuite sur sa tête de l'huile de consécration, et il sera sacré de cette sorte. Tu feras approcher aussi ses enfants, tu les revêtiras de leurs tuniques de lin ; tu les ceindras de leurs ceintures ; ce que tu feras (c'est-à-dire) pour Aaron et pour ses enfants. Tu leur mettras la mitre sur la tête, et ils seront mes prêtres pour me rendre un culte perpétuel. Après que tu auras consacré leurs mains, tu amèneras le veau devant le tabernacle du (de) témoignage, et Aaron et ses enfants lui mettront les mains sur la tête. Et tu le sacrifieras devant le Seigneur à l'entrée du tabernacle du (de) témoignage. (Puis) Tu prendras du sang du veau, que tu mettras avec le doigt sur les cornes de l'autel, et tu répandras le reste du sang au pied de l'autel. Tu prendras aussi toute la graisse qui couvre les entrailles et la membrane qui enveloppe le foie, avec les deux reins et la graisse qui les couvre et tu les offriras en les brûlant sur l'autel. Mais tu brûleras dehors et hors du camp toute la chair du veau, sa peau et ses excréments, parce que c'est une hostie pour le péché. Tu prendras aussi un des béliers et Aaron et ses enfants mettront leurs mains (sur sa tête). Et lorsque tu l'auras immolé, tu en prendras du sang et le répandras autour de l'autel. Tu couperas ensuite le bélier par morceaux, et en ayant lavé les intestins et les pieds, tu les mettras sur les parties de son corps que tu auras ainsi coupées et sur sa tête. Et tu offriras le bélier en le brûlant tout entier sur l'autel ; car c'est l'oblation du Seigneur et une hostie dont l'odeur lui est très agréable (suave). Tu prendras aussi l'autre bélier, et Aaron et ses enfants mettront leurs mains sur sa tête. Et l'ayant égorgé, tu prendras de son sang et tu en mettras sur le bas (l'extrémité) de l'oreille droite d'Aaron et de ses enfants, sur le pouce de leur main droite et de leur pied droit, et tu répandras le reste du sang sur l'autel, tout autour. Tu prendras aussi du sang qui est sur l'autel et de l'huile d'onction ; tu en feras l'aspersion sur Aaron et sur ses vêtements, sur ses enfants et sur leurs vêtements, et après les avoir consacrés avec leurs vêtements, tu prendras la graisse du bélier, la queue, la graisse qui couvre les entrailles, la membrane qui enveloppe le foie, les deux reins et la graisse qui est dessus et l'épaule droite, parce que c'est un bélier de consécration. Tu prendras aussi une partie (miche) d'un pain, un des gâteaux (galette) trempés dans l'huile et une galette (beignet) de la corbeille des azymes qui aura été exposée devant le Seigneur. (Et) Tu mettras toutes ces choses sur les mains d'Aaron et de ses fils, et tu les sanctifieras en élevant ces dons devant le Seigneur. Tu reprendras ensuite toutes ces choses de leurs mains et tu les brûleras sur l'autel en holocauste, pour répandre une odeur très agréable (suave) devant le Seigneur, parce que c'est son oblation. Tu prendras aussi la poitrine du bélier qui aura servi à la consécration d'Aaron, et tu la sanctifieras en l'élevant devant le Seigneur, et elle sera réservée pour ta part. Tu sanctifieras aussi la poitrine qui a été consacrée et l'épaule que tu auras séparée du bélier par lequel Aaron et ses enfants auront été consacrés, et elles seront réservées des oblations des enfants d'Israël, pour être la part d'Aaron et de ses enfants par un droit perpétuel, parce qu'elles sont comme les prémices et les premières parties des victimes pacifiques qu'ils offrent au Seigneur. Les enfants d'Aaron porteront après sa mort les saints vêtements qui lui auront servi, afin qu'en étant revêtus, ils reçoivent l'onction sainte et que leurs mains soient consacrées (au Seigneur). Celui d'entre ses enfants qui aura été établi pontife en sa place, et qui entrera dans le tabernacle du témoignage pour exercer ses fonctions dans le sanctuaire, portera ces vêtements pendant sept jours. Tu prendras aussi le bélier qui sera offert à la consécration du pontife, et tu en feras cuire la chair dans le lieu saint. Aaron en mangera avec ses enfants. Ils mangeront aussi, à l'entrée du tabernacle du (de) témoignage, les pains qui seront demeurés dans la corbeille, afin que ce soit un sacrifice (propitiatoire) qui rende Dieu favorable, et que les mains de ceux qui les offrent soient sanctifiées. L'étranger ne mangera point de ces viandes, parce qu'elles sont saintes. S'il demeure quelque chose de cette chair consacrée ou de ces pains jusqu'au matin, tu brûleras au feu tous ces restes ; on n'en mangera point, parce qu'ils sont sanctifiés. Tu auras soin de faire tout ce que je te commande touchant Aaron et ses enfants. Tu consacreras leurs mains pendant sept jours. Et tu offriras chaque jour un veau pour l'expiation du péché. Lorsque tu auras immolé l'hostie de l'expiation, tu purifieras l'autel et tu y feras les onctions saintes pour le sanctifier de nouveau. Tu purifieras et sanctifieras l'autel pendant sept jours, et il sera très saint. Quiconque le touchera se sanctifiera auparavant. Voici ce que tu feras sur l'autel : Tu sacrifieras chaque jour, sans y manquer, deux agneaux d'un an, un le matin, et l'autre le soir. Tu offriras avec le premier agneau la dixième partie de (l'éphi de) la plus pure farine de froment, mêlée avec de l'huile d'olives pilées, plein le quart de la mesure appelée hin, et autant de vin pour la libation (les libations). (Mais) Tu offriras au soir le second agneau comme un sacrifice d'une excellente odeur, d'après le même rite que l'oblation du matin. C'est le (un) sacrifice qui doit être offert au Seigneur par une succession continuée de race en race (générations) à l'entrée du tabernacle du témoignage devant le Seigneur, où j'ai résolu de te parler. C'est de là que je donnerai mes ordres pour les enfants d'Israël, et l'autel sera sanctifié par la présence de ma gloire. Je sanctifierai aussi le tabernacle du (de) témoignage avec l'autel, et Aaron avec ses fils, afin qu'ils exercent les fonctions de mon sacerdoce. J'habiterai au milieu des enfants d'Israël et je serai leur Dieu ; et ils connaîtront (sauront) que je suis leur Seigneur et leur Dieu, qui les ai tirés de l'Egypte afin de demeurer au milieu d'eux, moi qui suis leur Seigneur et leur Dieu. Tu feras aussi un autel de bois de sétim pour y brûler des parfums. Il aura une coudée de long et une coudée de large, de sorte qu'il soit (c'est-à-dire) carré. Il aura deux coudées de haut, et ses cornes lui seront adhérentes. (Or) Tu couvriras d'un or très pur la table de cet autel et les quatre côtés avec ses cornes, et tu y feras une couronne d'or qui régnera tout autour, et deux anneaux d'or de chaque côté sous la couronne, pour y faire entrer les bâtons (leviers) qui serviront à le porter. Tu feras aussi les bâtons (leviers) de bois de sétim et tu les couvriras d'or. Tu mettras cet autel vis-à-vis du voile qui est suspendu devant l'arche du témoignage, devant le propitiatoire qui couvre l'arche du (le) témoignage, où je te parlerai. Et Aaron y brûlera de l'encens d'excellente odeur ; il le brûlera le matin lorsqu'il préparera les lampes, et lorsqu'il les allumera au soir, il brûlera encore de l'encens devant le Seigneur ; ce qui s'observera continuellement parmi vous dans la succession de tous les âges. Vous n'offrirez point sur cet autel des parfums d'une autre composition (que celle que je vous prescrirai) ; vous n'y présenterez point d'oblations ni de victimes, et vous n'y ferez aucune libation de liqueurs. Aaron priera une fois l'an sur les cornes de l'autel en y répandant du sang de l'hostie qui aura été offerte pour le péché, et cette expiation continuera toujours parmi vous de race en race (dans vos générations). Ce sera là un culte très saint pour honorer le Seigneur. Le Seigneur parla aussi (encore) à Moïse et lui dit : Lorsque tu feras le dénombrement des enfants d'Israël, chacun donnera quelque chose au Seigneur pour le prix de son âme, et ils ne seront point frappés de plaies lorsque ce dénombrement aura été fait. Tous ceux qui seront compris dans ce dénombrement donneront un demi-sicle, selon la mesure du temple. Le sicle a vingt oboles. Le demi-sicle sera offert au Seigneur. Celui qui entre dans ce dénombrement, c'est-à-dire qui a vingt ans et au-dessus, donnera ce prix. Le riche ne donnera pas plus d'un demi-sicle, et le pauvre n'en donnera pas moins. Et ayant reçu l'argent qui aura été donné par les enfants d'Israël, tu l'emploieras pour les usages du tabernacle du (de) témoignage, afin que cette oblation porte le Seigneur à se souvenir d'eux, et qu'elle serve (qu'il se montre propice) à l'expiation de leurs âmes. Le Seigneur parla encore à Moïse et lui dit : Tu feras aussi un bassin d'airain élevé sur une base pour qu'on s'y lave, et tu le mettras entre le tabernacle du (de) témoignage et l'autel. Et après que tu y auras mis de l'eau, Aaron et ses fils en (y) laveront leurs mains et leurs pieds Lorsqu'ils devront entrer au tabernacle du témoignage, ou (et) quand ils devront approcher de l'autel pour y offrir des parfums au Seigneur, de peur qu'autrement ils ne soient punis de mort. Cette ordonnance subsistera éternellement pour Aaron et pour tous ceux de sa race (postérité) qui lui doivent succéder. Le Seigneur parla encore à Moïse et lui dit : Prends des aromates, le poids de cinq cents sicles de la première et de la plus excellente myrrhe ; la moitié moins de cinnamome, c'est-à-dire le poids de deux cent cinquante sicles, et de même deux cent cinquante sicles de (la) canne (aromatique) ; cinq cents sicles de cannelle (casse) au poids du sanctuaire, et un hin d'huile d'olive. Tu feras (de toutes ces choses une) l'huile sainte pour servir aux onctions, un parfum composé selon l'art du parfumeur. (Puis) Tu en oindras le tabernacle du (de) témoignage et l'arche du testament, la table avec ses vases, le chandelier et tout ce qui sert à son usage, l'autel (les autels) des parfums et celui des holocaustes, et tout ce qui est nécessaire pour le service (et le culte qui s'y doit rendre). Tu sanctifieras toutes ces choses, et elles deviendront saintes et sacrées. Celui qui y touchera sera sanctifié. Tu en (j)oindras Aaron et ses fils et tu les sanctifieras, afin qu'ils exercent les fonctions de mon sacerdoce. (Et) Tu diras aussi aux enfants d'Israël : Cette huile qui doit servir aux onctions me sera consacrée parmi vous et parmi les enfants qui naîtront de vous. On n'en oindra point la chair de l'homme et tu n'en feras point d'autre de même composition, parce qu'elle est sanctifiée et que vous la considérerez comme sainte. Quiconque en composera de semblable et en donnera à un étranger sera exterminé du milieu de son peuple. Le Seigneur dit encore à Moïse : Prends des aromates, du stacté, de l'onyx, du galbanum odoriférant et de l'encens le plus luisant, et que le tout soit de même poids. (Et) Tu feras un parfum (composé de toutes ces choses) selon l'art du parfumeur, qui, étant mêlé avec soin, sera très pur et très digne de m'être offert (sanctification). Et lorsque tu les auras réduites toutes en une poudre très fine, tu en mettras devant le tabernacle du (de) témoignage, au lieu où je t'apparaîtrai. Ce parfum vous deviendra saint et sacré. Vous n'en composerez point de semblable pour votre usage, parce qu'il est consacré au (c'est une chose sainte pour le) Seigneur. L'homme, quel qu'il soit, qui en fera de pareil pour en sentir l'odeur, périra du milieu de son peuple. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : J'ai appelé nommément Béséléel, fils d'Uri, qui était fils de Hur, de la tribu de Juda. Et je l'ai rempli de l'esprit de Dieu, je l'ai rempli de sagesse, d'intelligence et de science pour toutes sortes d'ouvrages. Pour inventer tout ce que l'art peut faire avec l'or, l'argent, l'airain, le marbre, les pierres précieuses et tous les bois divers. (Et) Je lui ai donné pour auxiliaire Ooliab, fils d'Achisamech, de la tribu de Dan, et j'ai répandu la sagesse dans le cœur de tous les artisans habiles, afin qu'ils fassent tout ce que je t'ai ordonné de faire : Le tabernacle de l'alliance, l'arche du (de) témoignage, le propitiatoire qui est au-dessus, et tout ce qui doit servir dans le (tous les vases du) tabernacle ; la table avec ses vases, le chandelier d'or très pur avec tout ce qui sert à son usage, l'autel des parfums et l'autel des holocaustes avec tous leurs vases, et le bassin avec sa base ; les vêtements saints destinés au ministère du grand prêtre Aaron et de ses fils, afin qu'ils soient revêtus d'ornements sacrés en exerçant les fonctions de leur sacerdoce ; l'huile d'onction et le parfum aromatique qui doit servir au sanctuaire. Ils exécuteront tout ce que je t'ai commandé de faire. Le Seigneur parla encore à Moïse et lui dit : Parle aux enfants d'Israël et dis-leur : Ayez (grand) soin d'observer mon sabbat, parce que c'est la marque que j'ai établie entre moi et vous, et qui doit passer après vous à vos enfants, afin que vous sachiez que c'est moi qui suis le Seigneur qui vous sanctifie. Observez mon sabbat, parce qu'il vous doit être saint. Celui qui l'aura violé sera puni (mourra) de mort. Si quelqu'un travaille ce jour-là, il périra du milieu de son peuple. Vous travaillerez pendant six jours ; mais le septième jour est le sabbat et le repos consacré au (saint pour le) Seigneur. Quiconque travaillera ce jour-là sera puni de mort. Que les enfants d'Israël observent le sabbat et qu'ils le célèbrent d'âge en âge. C'est un pacte éternel entre moi et les enfants d'Israël et une marque qui durera toujours ; car le Seigneur a fait en six jours le ciel et la terre, et il a cessé d'agir (sonœuvre) au septième. (Or) Le Seigneur, ayant achevé de parler en ces termes sur la montagne du (de) Sinaï, donna à Moïse les deux tables du témoignage, qui étaient de pierre et écrites du doigt de Dieu. Mais le peuple, voyant que Moïse différait longtemps à descendre de la montagne, s'assembla en s'élevant contre Aaron, et lui dit : Viens, fais-nous des dieux qui marchent devant nous ; car pour ce qui est de Moïse, cet homme qui nous a tirés de l'Egypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. Aaron leur répondit : Otez les pendants d'(or des) oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi. (Et) Le peuple fit ce qu'Aaron lui avait commandé et lui apporta les pendants d'oreilles. Aaron, les ayant pris, les jeta en fonte, et il en forma un veau. Alors les Israélites dirent : Voici tes dieux, ô Israël, qui t'ont tiré de l'Egypte. Ce qu'Aaron ayant vu, il dressa un autel devant le veau, et il fit crier par un héraut : Demain sera la fête solennelle du Seigneur. (Et) S'étant levés de grand matin, ils offrirent des holocaustes et des hosties pacifiques. Tout le peuple s'assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent ensuite pour jouer. Alors le Seigneur parla à Moïse et lui dit : Va, descends ; car ton peuple, que tu as (re)tiré de l'Egypte, a péché. Ils se sont bientôt retirés de la voie que tu leur avais montrée ; ils se sont fait un veau en fonte, ils l'ont adoré, et, lui immolant des victimes, ils ont dit : Ce sont là tes dieux, ô Israël, qui t'ont tiré de l'Egypte. Le Seigneur dit encore à Moïse : Je vois que ce peuple a la tête dure (d'un cou roide, note). Laisse-moi (faire), afin que la fureur de mon indignation s'allume contre eux et que je les extermine, et je te rendrai le chef d'un grand peuple. Mais Moïse conjurait le Seigneur son Dieu, en disant : Seigneur, pourquoi votre fureur s'allume-t-elle contre votre peuple, que vous avez fait sortir de l'Egypte avec une grande force et une main puissante ? Ne permettez pas, je vous prie, que les Egyptiens disent : Il les a tirés d'Egypte avec ruse pour les tuer sur les montagnes et pour les exterminer de la terre. Que votre colère s'apaise, et laissez-vous fléchir pour pardonner à l'iniquité de votre peuple. Souvenez-vous d'Abraham, d'Isaac et d'Israël vos serviteurs, auxquels vous avez juré par vous-même en disant : Je multiplierai votre race (postérité) comme les étoiles du ciel, et je donnerai à votre postérité toute cette terre dont je vous ai parlé, et vous la posséderez pour jamais. Alors le Seigneur s'apaisa, et il résolut de ne point faire à son peuple le mal qu'il lui voulait faire (avait dit). Moïse revint donc de dessus la montagne, portant en sa main les deux tables du témoignage écrites des deux côtés, qui étaient l'ouvrage du Seigneur ; et l'écriture qui était gravée sur ces tables était aussi de la main de Dieu. Or Josué, entendant le tumulte et les cris du peuple, dit à Moïse : On entend dans le camp comme les cris de personnes qui combattent. Moïse lui répondit : Ce n'est point là le cri de personnes qui s'exhortent au combat, ni les voix confuses d'hommes qui s'excitent à prendre la fuite ; mais j'entends la voix de personnes qui chantent. Et s'étant approché du camp, il vit le veau et les danses. Alors il entra en une grande colère ; il jeta les tables qu'il tenait à la main et les brisa au pied de la montagne. Et prenant le veau qu'ils avaient fait, il le mit dans le feu et le réduisit en poudre ; il jeta cette poudre dans l'eau et il la fit boire aux enfants d'Israël. Moïse dit ensuite à Aaron : Que t'a fait ce peuple pour que tu attires sur lui un si grand péché ? Il lui répondit : Que mon seigneur ne s'irrite point, car tu connais ce peuple, et tu sais combien il est porté au mal. Ils m'ont dit : Fais-nous des dieux qui marchent devant nous ; car nous ne savons ce qui est arrivé à ce Moïse qui nous a tirés de l'Egypte. Je leur ai dit : Qui d'entre vous a de l'or ? Ils l'ont apporté et me l'ont donné ; je l'ai jeté dans le feu, et ce veau en est sorti. Moïse, voyant donc que le peuple était demeuré tout nu (car Aaron l'avait dépouillé par cette abomination honteuse (ignominie d'ordure) et l'avait mis tout nu au milieu de ses ennemis), se mit à la porte du camp et dit : Si quelqu'un est au Seigneur, qu'il se joigne à moi. Et les enfants de Lévi s'étant tous assemblés autour de lui, il leur dit : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d'Israël : Que chaque homme mette son épée à son côté. Passez et repassez au travers du camp d'une porte à l'autre, et que chacun tue son frère, son ami et ses proches (celui qui lui est le plus proche). (Et) Les enfants (fils) de Lévi firent ce que Moïse avait ordonné, et il y eut environ vingt-trois mille hommes de tués en ce jour-là. Alors Moïse leur dit : Vous avez chacun consacré vos mains au Seigneur en tuant votre fils et votre frère, afin que la (une) bénédiction (de Dieu) vous soit donnée. Le lendemain, Moïse dit au peuple : Vous avez commis un très grand péché. Je monterai vers le Seigneur pour voir si je pourrai le fléchir en quelque manière et obtenir le pardon de votre crime. Et étant retourné vers le Seigneur, il lui dit : Ce peuple a commis un très grand péché, et ils se sont fait des dieux d'or ; mais je vous conjure de leur pardonner cette faute ; ou, si vous ne le faites pas, effacez-moi de votre livre que vous avez écrit. Le Seigneur lui répondit : J'effacerai de mon livre celui qui aura péché contre moi. Mais pour toi, va et conduis ce peuple au lieu que je t'ai dit. Mon ange marchera devant toi, et au jour de la vengeance je visiterai (et punirai) ce péché qu'ils ont commis. Le Seigneur frappa donc le peuple pour le crime relatif au veau qu'Aaron leur avait fait. Le Seigneur parla ensuite à Moïse, et lui dit : Va, sors (monte) de ce lieu, toi et ton peuple que tu as tiré de l'Egypte, et va en la terre que j'ai promise avec serment à Abraham, à Isaac et à Jacob, en disant : Je donnerai cette terre à ta race (postérité) ; et j'enverrai un ange pour te servir de précurseur, afin que j'en chasse les Chananéens, les Amorrhéens, les Héthéens, les Phérézéens, les Hévéens et les Jébuséens, et que tu entres dans un pays où coulent le lait et le miel. Car je n'y monterai pas avec toi, de peur que je ne t'extermine pendant le chemin, parce que tu es un peuple d'une tête dure (au cou roide). (Or) Le peuple, entendant ces paroles si fâcheuses se mit à pleurer, et nul d'entre eux ne prit ses ornements accoutumés. (Ainsi) Le Seigneur dit à Moïse : Dis aux enfants d'Israël : Tu es un peuple d'une tête dure (cou roide). Si je viens une fois au milieu de toi, je t'exterminerai. Quitte donc dès à présent tous tes ornements, afin que je sache de quelle manière j'agirai avec toi. Les enfants d'Israël quittèrent donc leur ornement au pied de la montagne d'Horeb. Moïse aussi, prenant sa tente (le tabernacle), la (le) dressa bien loin hors du camp, et l'appela le tabernacle de l'alliance. Et tous ceux du peuple qui avaient quelque difficulté (question) sortaient hors du camp pour aller au tabernacle de l'alliance. (Et) Lorsque Moïse sortait pour aller au tabernacle, tout le peuple se levait, et chacun se tenait à l'entrée de sa tente (son pavillon) et regardait Moïse par derrière, jusqu'à ce qu'il fût entré dans le tabernacle. Quand Moïse était entré dans le tabernacle de l'alliance, la colonne de nuée descendait et se tenait à la porte, et le Seigneur parlait avec Moïse. Tous les enfants d'Israël, voyant que la colonne de nuée se tenait à l'entrée du tabernacle, se tenaient eux-mêmes debout à l'entrée de leurs tentes et y adoraient le Seigneur. Or le Seigneur parlait à Moïse face à face, comme un homme a coutume de parler à son ami. Et lorsqu'il retournait dans le camp, le jeune Josué, fils de Nun, qui le servait, ne sortait (s'éloignait) point du tabernacle. Or Moïse dit au Seigneur : Vous me commandez d'emmener ce peuple, et vous ne me dites pas qui vous devez envoyer avec moi, quoique vous m'ayez dit : Je te connais par ton nom, et tu as trouvé grâce devant moi. Si j'ai donc trouvé grâce devant vous, faites-moi voir votre visage, afin que je vous connaisse et que je trouve grâce devant vos yeux. Regardez (favorablement) cette multitude, qui est votre peuple. Le Seigneur lui dit : Je marcherai en personne devant toi, et je te procurerai le repos. Moïse lui dit : Si vous ne marchez vous-même devant nous, ne nous faites point sortir de ce lieu. Car comment pourrons-nous savoir, moi et votre peuple, que nous avons trouvé grâce devant vous, si vous ne marchez avec nous, afin que nous soyons en honneur et en gloire parmi tous les peuples qui habitent sur la terre ? Le Seigneur dit à Moïse : Je ferai tout ce que tu viens de me demander, car tu as trouvé grâce devant moi, et je te connais par ton nom. Moïse lui dit : Faites-moi voir votre gloire. Le Seigneur lui répondit : Je te ferai voir toute sorte de biens, et je prononcerai devant toi le nom du Seigneur. Je ferai miséricorde à qui je voudrai, et j'userai de clémence envers qui il me plaira. Dieu (Il) dit encore : Tu ne pourras voir mon visage, car nul homme ne me verra sans mourir. Il ajouta : Il y a un endroit auprès de moi, où tu te tiendras sur la pierre ; et lorsque ma gloire passera, je te mettrai dans l'ouverture de la pierre, et je te couvrirai de ma main (droite) jusqu'à ce que je sois passé. J'ôterai ensuite ma main, et tu me verras par derrière ; mais tu ne pourras voir mon visage. Le Seigneur dit ensuite : Fais-toi deux tables de pierre qui soient comme les premières, et j'y écrirai les paroles qui étaient sur les tables que tu as brisées. Sois prêt dès le matin pour monter aussitôt sur la montagne du Sinaï, et tu demeureras avec moi sur le haut de la montagne. Que personne ne monte avec toi, et que nul ne paraisse sur toute la montagne ; que les bœufs mêmes et les brebis ne paissent point vis-à-vis. Moïse tailla donc deux tables de pierre, telles qu'étaient les premières, et, se levant avant le jour, il monta sur la montagne du Sinaï, portant avec lui les tables, selon que le Seigneur le lui avait ordonné. Alors le Seigneur étant descendu au milieu de la nuée, Moïse demeura avec lui, et il invoqua le nom du Seigneur. Et lorsque le Seigneur passait devant Moïse, il dit : Dominateur souverain (, Seigneur), Seigneur Dieu, qui êtes plein de compassion et de clémence (miséricordieux et clément), patient, riche en miséricorde et (très) véritable ; qui conservez votre miséricorde jusqu'à mille générations (pour des milliers de créatures), qui effacez l'iniquité, les crimes et les péchés ; devant lequel nul n'est innocent par lui-même, et qui rendez l'iniquité des pères aux enfants et aux petits-enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération. En cet instant, Moïse se prosterna contre terre, et, adorant Dieu, il dit : Seigneur, si j'ai trouvé grâce devant vous, marchez, je vous supplie, (de marcher) avec nous, puisque ce peuple a la tête dure (d'un cou roide) ; effacez nos iniquités et nos péchés, et possédez-nous comme votre héritage. Le Seigneur lui répondit : Je ferai alliance avec ce peuple à la vue de tout le monde ; je ferai des prodiges (signes) qui n'ont jamais été vus sur la terre ni dans aucune nation, afin que ce peuple au milieu duquel tu es considère l'œuvre terrible que doit faire le Seigneur. Garde toutes les choses que je t'ordonne aujourd'hui. Je chasserai moi-même devant toi les Amorrhéens, les Chananéens, les Héthéens, les Phérézéens, les Hévéens et les Jébuséens. Prends garde de ne jamais faire amitié avec les habitants de ce pays, ce qui causerait ta ruine ; mais détruis tous leurs autels, brise leurs statues, coupe leurs bois (con)sacrés à leurs dieux. N'adore point de dieu étranger. Le Seigneur s'appelle le Dieu jaloux ; Dieu veut être aimé uniquement. Ne fais point d'alliance avec les habitants de ce pays-là, de peur que lorsqu'ils se seront corrompus avec leurs dieux et qu'ils auront adoré leurs statues, quelqu'un d'entre eux ne t'invite à manger des viandes (qu'il leur aura) immolées. Tu ne feras point épouser leurs filles à tes fils, de peur qu'après qu'elles se seront corrompues elles-mêmes, elles ne portent tes fils à se corrompre aussi comme elles avec leurs dieux. Tu ne te feras point de dieux jetés en fonte. Tu observeras la fête solennelle des pains sans levain. Tu mangeras, sept jours durant, des pains sans levain, au mois des nouveaux fruits, comme je te l'ai ordonné ; car tu es sorti de l'Egypte au mois où commence le printemps. Tout mâle qui sort le premier du sein de sa mère sera à moi ; les premiers de tous les animaux, tant des bœufs que des brebis, seront à moi. Tu rachèteras avec une brebis le premier-né de l'âne ; si tu ne le rachètes point, tu le tueras. Tu rachèteras le premier-né de tes fils, et tu ne paraîtras point devant moi les mains vides. Tu travailleras pendant six jours, et le septième jour tu cesseras de labourer la terre et de moissonner. Tu célébreras la fête solennelle des semaines en offrant (à l'époque) des prémices des fruits de la moisson de froment, et tu feras la fête de la récolte des fruits à la fin de l'année, lorsqu'on les aura tous recueillis. Tous tes enfants mâles se présenteront trois fois l'année devant le Seigneur tout-puissant, le Dieu d'Israël. Car lorsque j'aurai chassé les nations de devant ta face et que j'aurai étendu les limites de ton pays, si tu montes et si tu te présentes trois fois l'année devant le Seigneur ton Dieu, nul ne formera des entreprises secrètes contre ton pays (ta terre). Tu ne m'offriras point avec du levain le sang de la victime qui m'est immolée, et il ne restera rien de l'hostie de la fête solennelle de la Pâque jusqu'au (le) matin. Tu offriras les prémices des fruits de ta terre dans la maison du Seigneur ton Dieu. Tu ne feras point cuire le chevreau dans le lait de sa mère. Le Seigneur dit encore à Moïse : Ecris pour toi ces paroles, par lesquelles j'ai fait alliance avec toi et avec Israël. Moïse demeura donc quarante jours et quarante nuits avec le Seigneur sur la montagne. Il ne mangea point de pain et il ne but point d'eau pendant ce temps, et le Seigneur écrivit sur les tables les dix paroles de l'alliance. Après cela, Moïse descendit de la montagne du Sinaï, portant les deux tables du témoignage, et il ne savait pas que de l'entretien qu'il avait eu avec le Seigneur, il était resté des rayons de lumière sur son visage (sa face était rayonnante de lumière). Mais Aaron et les enfants d'Israël, voyant que le visage de Moïse jetait des rayons, craignirent d'approcher de lui. Moïse appela donc Aaron et les princes de la synagogue, qui revinrent le trouver. Et après qu'il leur eut parlé, tous les enfants d'Israël vinrent aussi vers lui, et il leur prescrivit toutes les choses qu'il avait entendues du Seigneur sur la montagne du (de) Sinaï. Quand il eut achevé de leur parler, il mit un voile sur son visage. Lorsqu'il entrait dans le tabernacle et qu'il parlait avec le Seigneur, il ôtait ce voile jusqu'à ce qu'il en sortît, et il rapportait ensuite aux enfants d'Israël toutes les choses que Dieu lui avait commandé de leur dire. Lorsque Moïse sortait du tabernacle, les Israélites voyaient que son visage jetait des rayons ; mais il le voilait de nouveau toutes les fois qu'il (avait à) leur parlait (parler). Moïse, ayant donc assemblé tous les enfants d'Israël, leur dit : Voici les choses que le Seigneur a commandé que l'on fasse. Vous travaillerez pendant six jours, et le septième jour vous sera saint, car il est le sabbat et le repos du Seigneur. Celui qui fera quelque travail en ce jour-là sera puni de mort. Vous n'allumerez point de feu dans toutes vos maisons au jour du sabbat. Moïse dit encore à toute l'assemblée des enfants d'Israël : Voici ce que le Seigneur a ordonné. Il a dit : Mettez à part chez vous les prémices de vos biens pour les offrir au Seigneur. Vous les lui offrirez de bon cœur et avec une pleine volonté : (de) l'or, (de) l'argent, l'airain, l'hyacinthe, la pourpre, l'écarlate teinte deux fois, le fin lin, les poils de chèvres, les peaux de moutons (béliers) teintes en rouge, des peaux violettes, des bois de sétim, de l'huile pour entretenir les lampes et pour composer des onctions et des parfums d'excellente odeur, les pierres d'onyx et les pierres précieuses pour orner l'éphod et le rational. Quiconque parmi vous est habile à travailler (intelligent), qu'il vienne pour faire ce que le Seigneur a commandé : Savoir, le tabernacle avec son toit et sa couverture, les anneaux, les ais et les barres (leviers), les pieux et les bases (soubassements) ; l'arche avec les bâtons pour la porter (leviers), le propitiatoire et le voile qui doit être suspendu devant l'arche ; la table avec les bâtons pour la porter (leviers), et ses vases, et les pains qu'on expose devant le Seigneur (de proposition) ; le chandelier qui doit soutenir les lampes, tout ce qui sert à son usage, (ses vases et) les lampes et l'huile pour entretenir le feu ; l'autel des parfums avec les bâtons (leviers) pour le porter, l'huile pour faire les onctions, le parfum composé d'aromates, le voile suspendu à l'entrée du tabernacle ; l'autel des holocaustes, sa grille d'airain avec ses bâtons pour le porter (leviers), et tout ce qui sert à son usage (ses vases) ; le bassin avec sa base ; les rideaux du parvis avec leurs colonnes et leurs bases, et le voile de l'entrée du vestibule ; les pieux du tabernacle et du parvis avec leurs cordes ; les vêtements qui doivent être employés au culte du sanctuaire et les ornements destinés au pontife Aaron et à ses fils, afin qu'ils exercent les fonctions de mon sacerdoce. Après que tous les enfants d'Israël furent partis de devant Moïse, ils offrirent au Seigneur, avec une volonté prompte et pleine d'affection, les prémices de leurs biens, pour tout ce qu'il y avait à faire au tabernacle du témoignage, et pour tout ce qui était nécessaire pour le culte sacré et pour les ornements sacerdotaux (vêtements saints). Les hommes avec les femmes donnèrent leurs chaînes, leurs pendants d'oreilles, leurs bagues et leurs bracelets ; tous les vases d'or furent mis à part pour être présentés au Seigneur. Ceux qui avaient de l'hyacinthe, de la pourpre, de l'écarlate teinte deux fois, du fin lin, des poils de chèvres, des peaux de moutons (béliers) teintes en rouge, des peaux violettes, de l'argent et de l'airain, les offrirent au Seigneur avec des bois de sétim pour les employer à divers usages. (Or) Les femmes qui étaient habiles donnèrent aussi ce qu'elles avaient filé d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate, de fin lin et de poils de chèvres, et donnèrent tout de grand cœur. (Mais) Les princes offrirent des (les) pierres d'onyx et des (les) pierres précieuses pour l'éphod et le rational, des (les) aromates et (de) l'huile pour entretenir les lampes, et pour préparer l'huile d'onction et composer le parfum (à oindre et le parfum à brûler) d'excellente odeur. Tous les hommes et toutes les femmes firent leurs offrandes de bon cœur pour faire les ouvrages que le Seigneur avait ordonnés par Moïse. Tous les enfants d'Israël firent ces offrandes au Seigneur avec une pleine volonté. Alors Moïse dit aux enfants d'Israël : Le Seigneur a appelé (nommément) Béséléel, fils d'Uri, (qui était) fils de Hur, de la tribu de Juda ; et il l'a rempli de l'esprit de Dieu, de sagesse, d'intelligence, de science et d'une parfaite connaissance, pour inventer et pour exécuter tout ce qui se peut faire en or, en argent et en airain, pour tailler et graver les pierres et (en ouvrage de menuiserie) pour tous les ouvrages d'art. Il lui a mis dans l'esprit tout ce que l'art peut inventer, et il lui a (aussi) associé Ooliab, fils d'Achisamech, de la tribu de Dan. Il les a remplis tous deux de sagesse pour faire tous les ouvrages qui se peuvent faire en bois, en étoffes de différentes couleurs et en broderie, d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate teinte deux fois et de fin lin, afin qu'ils travaillent à tout ce qui se fait avec la tissure et qu'ils fassent toutes sortes d'inventions nouvelles. Béséléel travailla donc à tous ces ouvrages avec Ooliab et tous les hommes habiles (sages) à qui le Seigneur avait donné la sagesse et l'intelligence, afin qu'ils sussent faire excellemment (habilement) ce qui était nécessaire pour l'usage du sanctuaire et tout ce que le Seigneur avait ordonné. Or Moïse les ayant fait venir avec tous les hommes habiles auxquels le Seigneur avait donné la sagesse et ceux qui s'étaient offerts d'eux-mêmes pour travailler à cet ouvrage, il leur mit entre les mains toutes les offrandes des enfants d'Israël. Et comme ils s'appliquaient (avec ardeur) à avancer cet ouvrage, le peuple offrait encore tous les jours au matin de nouveaux dons. C'est pourquoi les ouvriers furent obligés de venir dire à Moïse : Le peuple offre plus qu'il n'est nécessaire. Moïse commanda donc qu'on fît cette déclaration publiquement par la voix d'un héraut : Que nul homme et nulle femme n'offre plus rien à l'avenir pour les ouvrages du sanctuaire. Ainsi on cessa d'offrir des présents à Dieu, parce que ce qu'on avait déjà offert suffisait, et qu'il y en avait même plus qu'il n'en fallait. (Et) Tous ces hommes dont le cœur était rempli de sagesse pour travailler aux ouvrages du tabernacle, firent donc dix rideaux de fin lin retors, d'hyacinthe, de pourpre et d'écarlate teinte deux fois, le tout en broderie d'un ouvrage excellent (travail varié) de différentes couleurs. Chaque rideau avait vingt-huit coudées de long et quatre de large, et tous les rideaux étaient d'une même mesure. Cinq de ces rideaux tenaient l'un à l'autre, et les cinq autres étaient de même joints ensemble. L'un des rideaux avait des cordons (lacs) d'hyacinthe sur le bord (d'un rideau) des deux côtés, et l'autre rideau avait de même des cordons au bord, afin que les cordons (lacs) se trouvant vis-à-vis l'un de l'autre, les rideaux fussent joints ensemble. C'est pourquoi ils firent aussi fondre cinquante anneaux d'or où se pussent attacher les cordons (lacs) des rideaux, afin qu'il ne s'en fît qu'une seule tenture (tabernacle). Ils firent aussi onze couvertures de poils de chèvres pour servir (de couverture et) de toit au tabernacle. Chacune de ces couvertures avait trente coudées de long et quatre de large, et elles étaient toutes de même mesure. Ils en joignirent cinq ensemble et les six autres séparément. Ils firent aussi cinquante cordons (lacs) au bout de l'une des couvertures et cinquante au bord de l'autre, afin qu'elles fussent jointes ensemble. Ils firent encore cinquante boucles d'airain pour les tenir attachées, afin qu'il ne s'en fît qu'un toit et qu'une seule couverture. Ils firent de plus une troisième couverture du tabernacle, de peaux de moutons (béliers) teintes en rouge, et par-dessus encore une quatrième de peaux teintes en bleu céleste (violettes). Ils firent aussi des ais de bois de sétim pour le tabernacle, plantés debout. Chacun de ces ais avait dix coudées de long et une coudée et demie de large. Chaque ais avait un tenon et une mortaise (deux emboîtements), afin qu'ils entrassent l'un dans l'autre. Tous les ais du tabernacle étaient faits de cette sorte. Or il y en avait vingt du côté méridional, qui regarde le (contre le vent du) midi, avec quarante bases d'argent. Chaque ais était porté sur deux bases de chaque côté des angles, à l'endroit où l'enchâssure des côtés se termine dans les angles. Ils firent aussi, pour le côté du tabernacle qui regardait l'aquilon, vingt ais avec quarante bases d'argent, deux bases pour chaque ais. Mais pour le côté du tabernacle qui est à l'occident et qui regarde la mer, ils ne firent que six ais, et deux autres qui étaient dressés aux angles du fond du tabernacle (par derrière). Ils étaient joints depuis le bas jusqu'au haut et ne composaient qu'un corps tous ensemble. Ils gardèrent cette disposition dans les angles des deux côtés. Il y avait huit ais en tout, qui avaient seize bases d'argent, deux bases pour chaque ais. Ils firent aussi de grandes barres (leviers) de bois de sétim, cinq pour traverser et tenir ensemble tous les ais d'un des côtés du tabernacle, (et) cinq autres pour traverser et tenir ensemble les ais de l'autre côté, et outre celles-là, cinq autres encore pour le côté du tabernacle qui est à l'occident et qui regarde la mer. Ils firent aussi une autre barre (levier) qui passait par le milieu des ais, depuis une extrémité jusqu'à l'autre. Ils couvrirent de lames d'or tous (les cloisons de) ces ais soutenus par des bases d'argent qui avaient été jetés en fonte. Ils y mirent de plus des anneaux d'or, pour y faire entrer des barres de bois qu'ils couvrirent aussi de lames d'or. Ils firent un (le) voile d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate, de fin lin retors, le tout en broderie et d'un ouvrage admirable par son excellente variété. Ils firent quatre colonnes de bois de sétim, qu'ils couvrirent de lames d'or avec leurs chapiteaux ; leurs bases étaient d'argent. Ils firent encore, pour l'entrée du tabernacle, le voile qui était d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate, de fin lin retors, le tout en broderie. Ils firent aussi cinq colonnes avec leurs chapiteaux : ils les couvrirent d'or, et leurs bases furent jetées en fonte et faites d'airain. Béséléel fit aussi l'arche de bois de sétim. Elle avait deux coudées et demie de long, une coudée et demie de large et une coudée et demie de haut ; il la couvrit d'un or très pur au dedans et au dehors, et il fit une couronne d'or qui régnait tout autour. Il fit jeter en fonte quatre anneaux d'or qu'il mit aux quatre coins de l'arche, deux d'un côté et deux de l'autre. Il fit aussi des bâtons (leviers) de bois de sétim, qu'il couvrit d'or, et il les fit entrer dans les anneaux qui étaient aux côtés de l'arche, pour la porter. Il fit encore le propitiatoire, c'est-à-dire l'oracle, d'un or très pur ; il avait deux coudées et demie de long et une coudée et demie de large. Comme aussi deux chérubins d'or battu, qu'il mit aux deux côtés du propitiatoire : Un chérubin à l'extrémité d'un des deux côtés, est l'autre chérubin à l'extrémité de l'autre côté. Ainsi chacun des deux chérubins était à l'une des extrémités du propitiatoire. Ils étendaient leurs ailes, dont ils couvraient le propitiatoire, et ils se regardaient l'un l'autre, aussi bien que le propitiatoire. Il fit encore une table de bois de sétim qui avait deux coudées de long, une coudée de large et une coudée et demie de haut. Il la couvrit d'un or très pur, et il y fit tout autour une bordure d'or, et, sur la bordure, une couronne d'or de sculpture à jour, haute de quatre doigts, et il mit encore au-dessus une autre couronne d'or. Il fit fondre aussi quatre anneaux d'or, qu'il mit aux quatre coins de la table, un à chaque pied, au-dessous de la couronne, et il y fit passer les bâtons (leviers), afin qu'ils servissent à porter la table. Les bâtons (leviers) qu'il fit étaient de bois de sétim, et il les couvrit (de lames) d'or. Pour les différents usages de cette table, il fit des plats d'un or très pur, des coupes (patères), des encensoirs et des tasses pour servir aux libations. Il fit aussi le chandelier de l'or le plus pur, battu au marteau. Il y avait des branches, des coupes, des pommes et des lis qui sortaient de sa tige. Six branches sortaient des deux côtés de sa tige, trois d'un côté et trois de l'autre. Il y avait trois coupes en forme de noix (à une branche), avec des pommes et des lis en l'une des branches, et de même trois coupes en forme de noix, avec des pommes et des lis en l'autre branche. Et toutes les six branches qui sortaient de la tige (du chandelier) étaient travaillées de même. Mais la tige (du chandelier) avait quatre coupes en forme de noix, accompagnées chacune de sa pomme et de son lis. Il y avait trois pommes en trois endroits de la tige, et de chaque pomme sortaient deux branches, qui faisaient en tout six branches naissant d'une même tige. Ces pommes et ces branches sortaient donc du chandelier, étant toutes d'un or très pur battu au marteau. Il fit aussi d'un or très pur (les) sept lampes avec leurs mouchettes et les vases destinés pour y éteindre ce qui avait été mouché des lampes (où doivent s'éteindre les lumignons). Le chandelier, avec tout ce qui servait à son usage, pesait un talent d'or. Il fit encore l'autel des parfums de bois de sétim, qui avait une coudée en carré et deux coudées de haut, et d'où sortaient quatre cornes aux quatre angles. Il le couvrit d'un or très pur, avec sa grille, ses quatre côtés et ses quatre cornes. Il fit une couronne d'or qui régnait tout autour, et il y avait des deux côtés, au-dessous de la couronne, deux anneaux d'or pour y faire entrer les bâtons (leviers) qui devaient servir à porter l'autel. Il fit ces bâtons (leviers) de bois de sétim et les couvrit de lames d'or. Il composa aussi l'huile pour en faire les onctions de consécration et les parfums (à brûler) composés d'aromates très exquis, selon l'art des plus habiles parfumeurs. Béséléel fit aussi l'autel des holocaustes de bois de sétim ; il avait cinq coudées en carré et trois de haut. Quatre cornes s'élevaient de ses quatre coins ; et il le couvrit de lames d'airain. Il fit d'airain divers objets pour l'usage de cet autel, (les divers vases d'airain,) des chaudières, des tenailles, des pincettes, des crocs et des brasiers. Une grille d'airain en forme de rets, et au-dessous un foyer au milieu de l'autel. Il jeta en fonte quatre anneaux qu'il mit aux quatre coins de cette grille, pour y passer des bâtons (les leviers) qui pussent servir à porter l'autel. Il fit aussi ces bâtons (leviers) de bois de sétim ; il les couvrit de lames d'airain, et les fit passer dans les anneaux qui sortaient des côtés de l'autel. Or l'autel n'était pas solide (massif), mais il était composé d'ais, étant creux et vide au-dedans. Il fit encore un bassin d'airain et sa base avec les miroirs des femmes qui veillaient à la porte du tabernacle. Il fit aussi le parvis ; au côté du midi il y avait des rideaux de fin lin retors, (dans l'espace) de cent coudées. Il y avait vingt colonnes d'airain avec leurs bases, et les chapiteaux de ces colonnes avec tous leurs ornements étaient d'argent. Du côté du septentrion, il y avait (également) des rideaux qui tenaient le même espace. Les colonnes avec leurs bases et leurs chapiteaux étaient de même mesure, de même métal et travaillés de même. Mais au côté du parvis qui regardait l'occident, les rideaux ne s'étendaient que dans l'espace de cinquante coudées ; il y avait seulement dix colonnes d'airain avec leurs bases, et les chapiteaux des colonnes avec tous leurs ornements étaient d'argent. Du côté de l'orient, il mit (de même) des rideaux qui occupaient cinquante coudées de long, dont il y avait quinze coudées d'un côté avec trois colonnes et leurs bases, et quinze coudées aussi de l'autre côté, avec les rideaux, trois colonnes et leurs bases ; car au milieu, entre les deux, il fit l'entrée du tabernacle. Tous ces rideaux du parvis étaient tissus de fin lin retors. Les bases des colonnes étaient d'airain ; leurs chapiteaux avec tous leurs ornements étaient d'argent, et il couvrit les colonnes mêmes du parvis (de lames) d'argent. Il fit le grand voile qui était à l'entrée du parvis, d'un ouvrage de broderie d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate et de fin lin retors. Il avait vingt coudées de long et cinq coudées de haut, selon la hauteur de tous les rideaux du parvis. (Mais) Il y avait quatre colonnes à l'entrée du tabernacle, avec leurs bases d'airain ; et leurs chapiteaux ainsi que leurs ornements étaient d'argent. Il fit aussi des pieux d'airain pour mettre tout autour du tabernacle et du parvis. Ce sont là toutes les parties qui composaient le tabernacle du témoignage, que Moïse commanda à Ithamar, fils d'Aaron le grand-prêtre, de donner par compte aux Lévites, afin qu'ils en fussent chargés. Béséléel, fils d'Uri, qui était fils de Hur, de la tribu de Juda, acheva tout l'ouvrage, selon l'ordre que le Seigneur en avait donné par la bouche de Moïse. Il eut pour compagnon Ooliab, fils d'Achisamech, de la tribu de Dan, qui savait aussi travailler excellemment en bois, en étoffes tissées de fils de différentes couleurs, et en broderie d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate et de fin lin. Tout l'or qui fut employé pour les ouvrages du sanctuaire, et qui fut offert à Dieu dans les dons volontaires du peuple, était de vingt-neuf talents et de sept cent trente sicles, selon la mesure du sanctuaire. (Or) Ces oblations furent faites par ceux qui entrèrent dans le dénombrement, ayant vingt ans et au-dessus, et qui étaient au nombre de six cent trois mille cinq cent cinquante hommes portant les armes. Il y eut de plus cent talents d'argent, dont furent faites les bases du sanctuaire et l'entrée où le voile était suspendu. Il fit cent bases de cent talents ; chaque base était d'un talent. (Mais) Il employa mille sept cent soixante-quinze sicles d'argent aux chapiteaux des colonnes, et il revêtit ces mêmes colonnes (de lames) d'argent. On offrit aussi soixante-dix talents d'airain et deux mille quatre cents sicles, qui furent employés à faire les bases à l'entrée du tabernacle du témoignage, et l'autel d'airain avec sa grille, et tous les vases qui devaient servir à son usage, et les bases du parvis qui étaient tout autour et à l'entrée, avec les pieux qui s'employaient autour du tabernacle et du parvis. (Or) Béséléel fit aussi d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate et de fin lin, les vêtements dont Aaron devait être revêtu dans son ministère saint, selon l'ordre que Moïse en avait reçu du Seigneur. Il fit donc l'éphod d'or, d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate teinte deux fois et de fin lin retors, le tout étant d'un ouvrage tissé de différentes couleurs. Il coupa (tailla) des feuilles d'or fort minces qu'il réduisit en fils d'or pour les faire entrer dans le tissu de ces autres fils de plusieurs couleurs (précédentes).\line (Et) Ils offrirent le tabernacle avec sa couverture et tout ce qui servait à son usage, les anneaux, les ais, les bâtons (leviers), les colonnes avec leurs bases, Les deux côtés de l'éphod se venaient joindre au bord de l'extrémité d'en haut ; et il fit la ceinture du mélange des mêmes couleurs, selon l'ordre que Moïse en avait reçu du Seigneur. Il tailla (aussi les) deux pierres d'onyx, qu'il (attacha et) enchâssa dans de l'or, sur lesquelles les noms des enfants d'Israël furent écrits selon l'art du lapidaire. (Puis) Il les mit aux deux côtés de l'éphod comme un monument (souvenir) pour les enfants d'Israël, selon que le Seigneur l'avait ordonné à Moïse. Il fit (encore) le rational, tissé du même mélange de fils que l'éphod, d'or, d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate teinte deux fois et de fin lin retors. Sa forme était carrée, l'étoffe double, (la longueur et la largeur) de la mesure d'une palme. (Et) Il mit dessus quatre rangs de pierres précieuses. Au premier rang, il y avait la (une) sardoine, la (une) topaze et l'émeraude ; au second, l'escarboucle, le saphir et le jaspe ; au troisième, le ligure, l'agate et l'améthyste ; au quatrième, la chrysolithe, l'onyx et le béryl ; (après les avoir environnés d'or) et il les enchâssa dans l'or, chacune à son rang. (Et) Les noms des douze tribus d'Israël étaient gravés sur ces douze pierres précieuses, chaque nom sur chaque pierre. Ils firent au rational deux petites chaînes d'un or très pur, dont les chaînons étaient enlacés l'un dans l'autre, deux agrafes et autant d'anneaux d'or. Ils mirent les anneaux aux deux côtés du rational, et ils y suspendirent les deux chaînes d'or, qu'ils attachèrent aux agrafes qui sortaient des angles de l'éphod. Tout cela se rapportait (si) juste devant et derrière, que l'éphod et le rational demeuraient liés l'un avec l'autre, étant resserrés vers la ceinture, et liés étroitement par des anneaux dans lesquels était passé un ruban d'hyacinthe, afin qu'ils ne fussent point lâches et qu'ils ne pussent s'écarter l'un de l'autre, selon que le Seigneur l'avait ordonné à Moïse. Ils firent aussi la tunique de l'éphod, toute d'hyacinthe. Il y avait en haut une ouverture au milieu, et un rebord tissé autour de cette ouverture. (Mais) Au bas de la robe, vers les pieds, il y avait des grenades faites d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate et de fin lin retors, et des sonnettes d'un or (très) pur, qu'ils entremêlèrent avec les grenades, tout autour du bas de la robe. Les sonnettes d'or et les grenades étaient ainsi entremêlées, et le pontife était revêtu de cet ornement lorsqu'il faisait les fonctions de son ministère, selon que le Seigneur l'avait ordonné à Moïse. Ils firent encore pour Aaron et pour ses fils des tuniques tissées de fin lin, des (les) mitres de fin lin avec leurs petites couronnes (de fin lin), et des caleçons qui étaient de fin lin, avec une ceinture d'un mélange de fils différents d'un fin lin retors, d'hyacinthe, de pourpre et d'écarlate teinte deux fois (en broderie), selon que le Seigneur l'avait ordonné (à Moïse). Ils firent (de plus) la lame sacrée et digne de vénération, d'un or très pur, et ils y gravèrent, en la manière qu'on écrit sur les pierres précieuses (en ouvrage de lapidaire) : La sainteté est au (du) Seigneur. Ils l'attachèrent à la mitre avec un ruban d'hyacinthe, comme le Seigneur l'avait ordonné à Moïse. Ainsi tout l'ouvrage du tabernacle et de la tente du (du toit de) témoignage fut achevé. Les enfants d'Israël firent tout ce que le Seigneur avait ordonné à Moïse. la couverture de peaux de moutons (béliers) teinte en rouge, et l'autre couverture de peaux violettes, le voile, l'arche, les bâtons pour la porter (leviers), le propitiatoire, la table avec ses vases et les pains toujours exposés devant le Seigneur (de proposition), le chandelier, les lampes et tout ce qui y devait servir, avec l'huile, l'autel d'or, l'huile destinée aux onctions (le parfum à oindre), les parfums composés d'aromates, et le voile à l'entrée du tabernacle ; l'autel d'airain avec la grille, les bâtons (leviers) pour le porter et toutes les choses qui y servaient ; le bassin avec sa base, les rideaux du parvis et les colonnes avec leurs bases ; le voile à l'entrée du parvis, ses cordons et ses pieux. Il ne manqua rien de tout ce que Dieu avait ordonné de faire pour le ministère du tabernacle et pour la tente (toit) de l'alliance. Les enfants d'Israël offrirent aussi les vêtements dont les prêtres, Aaron et ses fils, devaient se servir (Et aussi les vêtements dont les prêtres se servent dans le sanctuaire, c'est-à-dire Aaron et ses fils,) dans le sanctuaire, selon que le Seigneur l'avait ordonné (les enfants d'Israël les présentèrent, comme avait ordonné le Seigneur). Et Moïse, voyant que toutes ces choses étaient achevées, les bénit. Le Seigneur parla ensuite à Moïse, et lui dit : Tu dresseras le tabernacle du (de) témoignage au premier jour du premier mois. (Et) Tu y mettras l'arche, et tu suspendras le voile par devant. (Puis) Tu apporteras la table, et tu y mettras dessus ce que je t'ai commandé, selon l'ordre qui t'a été prescrit. Tu placeras le chandelier avec ses lampes, et l'autel d'or sur lequel se brûle l'encens, devant l'arche du témoignage. Tu mettras le voile à l'entrée du tabernacle, et au-devant du voile l'autel des holocaustes. Le bassin, que tu rempliras d'eau, sera entre l'autel et le tabernacle. Tu entoureras de rideaux le parvis et son entrée. Et prenant l'huile d'onction, tu en oindras le tabernacle avec ses vases, afin qu'ils soient sanctifiés ; l'autel des holocaustes et tous ses vases, le bassin avec sa base ; tu consacreras toutes choses avec l'huile destinée aux onctions, afin qu'elles soient (très) saintes et sacrées. Tu feras venir Aaron et ses fils à l'entrée du tabernacle du témoignage, et les ayant fait laver dans l'eau, tu les revêtiras des vêtements saints, afin qu'ils me servent, et que leur onction passe pour jamais dans tous les prêtres qui leur succéderont. Et Moïse fit tout ce que le Seigneur lui avait commandé. Ainsi, le tabernacle fut dressé le premier jour du premier mois de la seconde année. Moïse, l'ayant dressé, mit les ais avec les bases et les barres de bois, et il posa les colonnes. (Puis) Il étendit le toit au-dessus du tabernacle et mit dessus la couverture, selon que le Seigneur le lui avait commandé. (De plus) Il mit le témoignage dans l'arche, et au-dessous, des deux côtés, les bâtons pour la porter (leviers), et l'oracle tout au-dessus. Et ayant porté l'arche dans le tabernacle, il suspendit le voile par devant, pour accomplir le commandement du Seigneur. Il mit (aussi) la table dans le tabernacle du (de) témoignage, du côté du septentrion, hors du voile, et il plaça dessus en ordre, devant le Seigneur, les pains qui devaient être toujours exposés (de proposition) (, selon que le Seigneur le lui avait commandé). Il mit aussi le chandelier dans le tabernacle du (de) témoignage, du côté du midi, vis-à-vis de la table, et il y disposa les lampes selon leur rang, comme le Seigneur le lui avait ordonné (selon le précepte du Seigneur). Il mit encore l'autel d'or sous la tente du (le toit de) témoignage devant (contre) le voile, et il brûla dessus l'encens composé (un parfum) d'aromates, selon que le Seigneur le lui avait commandé. Il mit aussi le voile à l'entrée du tabernacle du (de) témoignage, et, dans le vestibule du témoignage l'autel de l'holocauste, sur lequel il offrit l'holocauste et les sacrifices, selon que le Seigneur l'avait commandé. Il posa aussi le bassin entre le tabernacle du (de) témoignage et l'autel, et il le remplit d'eau. Moïse et Aaron et ses fils y lavèrent leurs mains et leurs pieds, avant d'entrer dans le tabernacle de (sous le toit d') l'alliance et de s'approcher de l'autel, comme le Seigneur l'avait ordonné à Moïse. Il dressa aussi le parvis autour du tabernacle et de l'autel, et mit le voile à l'entrée. Après que toutes choses eurent été achevées, la nuée couvrit le tabernacle du (de) témoignage, et il fut rempli de la gloire du Seigneur. Et Moïse ne pouvait entrer dans la tente de (sous le toit d') l'alliance, parce que la nuée couvrait tout, et que la majesté du Seigneur éclatait de toutes parts, tout étant couvert de cette nuée. Quand la nuée se retirait du tabernacle, les enfants d'Israël partaient par diverses troupes (selon leurs bandes) : Si elle s'arrêtait (restait suspendue) au-dessus, ils demeuraient dans le même lieu. Car la nuée du Seigneur se reposait sur le tabernacle durant le jour, et une flamme y paraissait pendant la nuit, tout Israël la voyant dans toutes ses étapes (leurs demeures).
Ce sont-là les fêtes du Seigneur, que vous appellerez très solennelles et très saintes ; et vous y offrirez au Seigneur des oblations, des holocaustes et des offrandes de liqueurs, selon la cérémonie de chaque jour, outre les sacrifices des autres sabbats (le sabbat) du Seigneur, et les dons que vous lui présenterez, ce que vous offrirez par vœu, ou ce que vous donnerez volontairement au Seigneur. Ainsi, depuis le quinzième jour du septième mois, lorsque vous aurez recueilli tous les fruits de votre terre, vous célébrerez une fête en l'honneur du Seigneur pendant sept jours ; le premier jour et le huitième vous seront des jours de sabbat, c'est-à-dire de repos. (Or) Vous prendrez au premier jour des fruits d'un très bel arbre, des branches de palmier, des rameaux d'arbres touffus, et des saules de rivière ; vous vous réjouirez devant le Seigneur votre Dieu, et vous célébrerez chaque année cette fête solennelle pendant sept jours ; cette ordonnance sera observée éternellement dans toute votre postérité. Vous célébrerez cette fête (ces fêtes) au septième mois, et vous demeurerez sous des tentes (ombrages) de feuillage pendant sept jours ; tout homme qui est de la race d'Israël demeurera sous les tentes, afin que vos descendants apprennent que j'ai fait demeurer les enfants d'Israël sous des tentes, lorsque je les ai (re)tirés de l'Egypte, moi qui suis le Seigneur votre Dieu. Moïse parla donc aux enfants d'Israël touchant les fêtes solennelles du Seigneur. Le Seigneur parla de nouveau à Moïse, et lui dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Voici les fêtes du Seigneur que vous appellerez saintes. Vous travaillerez pendant six jours ; le septième s'appellera saint, parce que c'est le repos du sabbat. Vous ne ferez ce jour-là aucun ouvrage ; car c'est le sabbat du Seigneur, qui doit être observé partout où vous demeurerez. Voici donc les fêtes du Seigneur qui seront saintes, que vous devez célébrer chacune en son temps : Au premier mois, le quatorzième jour du mois, sur le soir, c'est la Pâque du Seigneur ; et le quinzième jour du même mois, c'est la fête solennelle des azymes du Seigneur. Vous mangerez des pains sans levain pendant sept jours. Le premier jour vous sera le plus célèbre et le plus saint : vous ne ferez en ce jour-là aucune œuvre servile ; mais vous offrirez au Seigneur pendant sept jours un sacrifice qui se consumera par le feu. Le septième jour sera plus célèbre et plus saint que les autres ; vous ne ferez en ce jour-là aucune œuvre servile. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Lorsque vous serez entrés dans la terre que je vous donnerai, et que vous moissonnerez le blé, vous porterez au prêtre une gerbe d'épis, comme les prémices de votre moisson ; et, le lendemain du sabbat, le prêtre élèvera devant le Seigneur cette gerbe, afin que le Seigneur vous soit favorable en la recevant, et il la consacrera au Seigneur. Le même jour que cette gerbe sera consacrée, on immolera au Seigneur un holocauste d'un agneau sans tache, âgé d'un an. On présentera pour offrande, avec l'agneau, deux dixièmes de (pure) (fleur de) farine mêlés avec l'huile, comme un encens d'une odeur très agréable au Seigneur ; on présentera aussi, pour offrande de vin, la quatrième partie de la mesure appelée hin. Vous ne mangerez point ni pain, ni bouillie, ni farine desséchée des grains nouveaux, jusqu'au jour où vous offrirez les prémices à votre Dieu. Cette loi sera éternellement observée de race en race (en toutes vos générations), dans tous les lieux où vous demeurerez. Vous compterez donc, depuis le lendemain du sabbat où vous aurez offert la gerbe des prémices, sept semaines pleines, jusqu'au lendemain du jour où la septième semaine sera accomplie, c'est-à-dire cinquante jours ; et vous offrirez au Seigneur (comme) un sacrifice nouveau, de tous les lieux où vous demeurerez, deux pains de prémices, de deux dixièmes de (pure) (fleur de) farine avec du levain, que vous ferez cuire pour être les prémices du Seigneur ; et vous offrirez avec les pains sept agneaux sans tache, âgés d'un an, et un veau pris du troupeau et deux béliers qui seront offerts en holocauste avec les offrandes de liqueur (leurs libations pour un holocauste), comme un sacrifice d'une odeur très agréable au Seigneur. Vous offrirez aussi un bouc pour le péché et deux agneaux d'un an comme hosties pacifiques ; et lorsque le prêtre les aura élevés devant le Seigneur avec les pains des prémices, ils lui appartiendront. Vous appellerez ce jour-là très célèbre (solennel) et très saint ; vous ne ferez aucune œuvre servile en ce jour. Cette ordonnance sera observée éternellement dans tous les lieux où vous demeurerez, et dans toute votre postérité. Quand vous moissonnerez les récoltes de votre terre, vous ne les couperez point jusqu'au pied, et vous ne ramasserez point les épis qui seront restés, mais vous les laisserez pour les pauvres et les étrangers. Je suis le Seigneur votre Dieu. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Dis ceci aux enfants d'Israël : Au premier jour du septième mois, vous célébrerez par le son des trompettes un sabbat, pour servir de mémorial (souvenir), et il sera appelé saint. Vous ne ferez en ce jour-là aucune œuvre servile, et vous offrirez un holocauste au Seigneur. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Le dixième jour de ce septième mois sera le jour des expiations ; il sera très solennel, et il s'appellera saint ; vous affligerez vos âmes en ce jour-là, et vous offrirez un holocauste au Seigneur. Vous ne ferez aucune œuvre servile dans tout ce jour, parce que c'est un jour de propitiation, afin que le Seigneur votre Dieu vous devienne favorable. Tout homme qui ne se sera point affligé en ce jour-là périra du milieu de son peuple. J'exterminerai encore du milieu de son peuple celui qui en ce jour fera quelque ouvrage. Vous ne ferez donc aucun ouvrage en ce jour-là ; et cette ordonnance sera éternellement observée dans toute votre postérité et dans tous les lieux où vous demeurerez. Ce jour-là vous sera un repos de sabbat, et vous affligerez vos âmes le neuvième jour du mois. Vous célébrerez vos fêtes d'un soir jusqu'à un autre soir. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Dis ceci aux enfants d'Israël : A partir du quinzième jour de ce septième mois, la fête des tabernacles se célébrera en l'honneur du Seigneur pendant sept jours. Le premier jour sera (appelé) très solennel et très saint ; vous ne ferez aucune œuvre servile en ce jour-là. Et vous offrirez au Seigneur des holocaustes pendant (les) sept jours. Le huitième sera aussi très solennel et très saint, et vous offrirez au Seigneur un holocauste, car c'est le jour d'une assemblée (sainte) (et des réunions) ; vous ne ferez aucuneœuvre servile pendant ce jour. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Ordonne aux enfants d'Israël de t'apporter de l'huile d'olive très pure et très claire, pour en faire toujours brûler dans les lampes, hors du voile du (de) témoignage, dans le tabernacle de l'alliance. Aaron les disposera devant le Seigneur pour qu'elles y soient depuis le soir jusqu'au matin ; et cette cérémonie s'observera par un culte perpétuel dans toute votre postérité. Les lampes se mettront toujours sur le candélabre très pur devant le Seigneur. Tu prendras aussi de la (pure) (fleur de) farine, et tu en feras cuire douze pains, qui seront chacun de deux dixièmes (décimes) de farine ; et tu les exposeras sur la table très pure devant le Seigneur, six d'un côté et six de l'autre. Tu mettras dessus de l'encens très pur, afin que ce (le) pain soit un monument de l'oblation faite au Seigneur. Ces pains seront changés à chaque sabbat devant le Seigneur, et on les recevra des enfants d'Israël par un pacte qui sera éternel ; et ils appartiendront à Aaron et à ses enfants (fils), afin qu'ils les mangent dans le (un) lieu saint ; parce que c'est une chose très sainte, et qu'ils sont à eux comme une part des sacrifices du Seigneur, par un droit perpétuel. Cependant il arriva que le fils d'une femme israélite, qu'elle avait eu d'un Egyptien parmi les enfants d'Israël, eut une dispute dans le camp avec un Israélite ; et qu'ayant blasphémé le nom saint (de Dieu), et l'ayant maudit, il fut amené à Moïse. (Sa mère s'appelait Salumith, et elle était fille de Dabri, de la tribu de Dan.) Cet homme fut mis en prison, jusqu'à ce que l'on sût ce que le Seigneur en ordonnerait. Alors le Seigneur parla à Moïse, et lui dit : Fais sortir hors du camp ce (le) blasphémateur. Que tous ceux qui ont entendu ses blasphèmes lui mettent les mains sur la tête, et qu'il soit lapidé par tout le peuple. (Et) Tu diras (aussi) aux enfants d'Israël : Celui qui aura maudit son Dieu portera (la peine de) son péché. Que celui qui aura blasphémé le nom du Seigneur soit puni (meure) de mort ; tout le peuple le lapidera, qu'il soit un concitoyen ou un étranger. Que celui qui aura blasphémé le nom du Seigneur soit puni de mort. Que celui qui aura frappé et tué un homme soit puni (meure) de mort. Celui qui aura tué un animal en rendra un autre à sa place, c'est-à-dire il rendra un animal pour un autre animal (âme pour âme, note). Celui qui aura outragé quelqu'un de ses concitoyens sera traité comme il a traité l'autre. Il recevra fracture pour fracture, il perdra œil pourœil, dent pour dent ; il sera contraint de souffrir le même mal qu'il aura fait souffrir à l'autre. Celui qui aura tué (frappera, note) un animal domestique en rendra un autre. Celui qui aura tué un homme sera puni (de mort). Que la justice se rende également parmi vous, que ce soit un étranger ou un citoyen qui ait péché, parce que je suis le Seigneur votre Dieu. Moïse ayant déclaré ces choses aux enfants d'Israël, ils firent sortir du camp celui qui avait blasphémé, et ils le lapidèrent. Et les enfants d'Israël firent ce que le Seigneur avait ordonné à Moïse. Le Seigneur parla encore à Moïse sur la montagne du Sinaï, et il lui dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Quand vous serez entrés dans la terre que je vous donnerai, observez (sabbatise(z), note) le sabbat en l'honneur du Seigneur. Tu sèmeras ton champ six ans de suite, et tu tailleras aussi ta vigne et tu en recueilleras les fruits durant six ans ; mais la septième année, ce sera le sabbat de la terre, en l'honneur du repos du Seigneur ; tu ne sèmeras point ton champ, et tu ne tailleras point ta vigne. Tu ne moissonneras point de ce que la terre aura produit d'elle-même ; tu ne recueilleras point les raisins de la vigne, dont tu as coutume d'offrir des prémices, tu ne les recueilleras point sous forme de vendange ; car c'est l'année du repos de la terre. Mais tout ce qui naîtra alors de soi-même servira à vous nourrir, toi, ton esclave et ta servante, ton mercenaire et l'étranger qui demeure parmi vous (chez toi) ; et cela servira encore à nourrir tes bêtes de service et tes troupeaux. Tu compteras aussi sept semaines d'années, c'est-à-dire sept fois sept, qui font en tout quarante-neuf ans ; et au dixième jour du septième mois, qui est le temps de la fête des Expiations (de la propitiation), vous ferez sonner de la trompette dans tout votre pays. (Et) Tu sanctifieras la cinquantième année, et tu publieras la liberté pour tous les habitants du pays, parce que c'est le jubilé. Tout homme rentrera dans le bien qu'il possédait, et chacun retournera à sa famille d'origine, parce que c'est le jubilé la cinquantième année. Vous ne sèmerez point et vous ne moissonnerez point ce que la terre aura produit d'elle-même, et vous ne recueillerez point aussi les fruits de vos vignes, pour en offrir les prémices, afin de sanctifier le (à cause de la sanctification du) jubilé ; mais vous mangerez les premières choses que vous trouverez. En l'année du jubilé tous rentreront dans les biens qu'ils avaient possédés. Quand tu vendras quelque chose à un de tes concitoyens, ou que tu achèteras de lui quelque chose, n'attriste point ton frère ; mais achète de lui à proportion des années qui seront écoulées depuis le jubilé. Et il te vendra à proportion de ce qui reste de temps pour en recueillir le revenu. Plus il restera d'années d'un jubilé jusqu'à l'autre, plus le prix de la chose augmentera ; et moins il restera de temps, moins s'achètera ce qu'on achète ; car celui qui vend te vend le temps des récoltes. N'affligez point ceux qui vous sont unis par une même tribu ; mais que chacun craigne son Dieu, parce que je suis le Seigneur votre Dieu. Exécutez mes préceptes, gardez mes ordonnances, et accomplissez-les, afin que vous puissiez habiter sur la terre (dans le pays) sans aucune crainte, et que la terre vous produise ses fruits, dont vous puissiez manger et vous rassasier, sans appréhender la violence de qui que ce soit. Que si vous dites : Que mangerons-nous la septième année, si nous n'avons point semé, et si nous n'avons point recueilli de fruit de nos terres ? Je répandrai ma bénédiction sur vous en la sixième année, et elle portera autant de fruit que trois autres. (Or) Vous sèmerez à la huitième année, et vous mangerez vos anciens fruits jusqu'à la neuvième année ; vous vivrez des anciens jusqu'à ce qu'il en soit venu de nouveaux. La terre ne se vendra donc point à perpétuité, parce qu'elle est à moi, et que vous y êtes comme des étrangers à qui je la loue (mes colons). C'est pourquoi tous les biens-fonds que vous posséderez se vendront toujours sous condition de rachat. Si ton frère, étant devenu pauvre, vend le petit héritage qu'il possédait, le plus proche parent pourra, s'il le veut, racheter ce que celui-là aura vendu. Que s'il n'a point de proches parents, et qu'il puisse trouver de quoi racheter lui-même son bien, on comptera les récoltes depuis le temps de la vente qu'il a faite ; afin que, rendant le surplus à l'acquéreur, il rentre ainsi dans son bien. Que s'il ne peut point trouver de quoi rendre le prix de son bien, celui qui l'aura acheté en demeurera en possession jusqu'à l'année du jubilé. Car, cette année-là, tout bien vendu retourne(ra) à son propriétaire qui l'avait possédé d'abord. Celui qui aura vendu une maison dans l'enceinte des murs d'une ville aura le pouvoir de la racheter pendant un an. S'il ne la rachète point, et s'il a laissé passer l'année, celui qui l'a achetée la possédera, lui et ses enfants, pour toujours, sans qu'elle puisse être rachetée, même au jubilé. Que (Mais) si cette maison est dans un village qui n'a point de murailles, elle sera vendue d'après les mêmes règles que les terres (d'après le droit rural) ; et si elle n'a point été rachetée auparavant, elle retournera au propriétaire en l'année du jubilé. Les maisons des Lévites qui sont dans les villes peuvent toujours être rachetées. Si elles n'ont point été rachetées, elles retourneront aux propriétaires l'année du jubilé ; parce que les maisons que les Lévites ont dans les villes sont l'héritage qu'ils possèdent parmi les enfants d'Israël. Mais leurs champs situés auprès des villes (faubourgs) ne seront point vendus, parce que c'est un bien qu'ils possèdent pour toujours. Si ton frère est devenu pauvre, et que sa main se soit affaiblie, et si tu l'as reçu comme un étranger qui est venu d'ailleurs, et qu'il ait vécu avec toi, n'exige de lui aucun intérêt, et ne tire point de lui plus que tu ne lui as donné. Crains ton Dieu, afin que ton frère puisse vivre chez toi. Tu ne lui donneras point ton argent à usure, et tu n'exigeras point de lui plus de grains que tu ne lui en auras donné (un surplus de fruits). Je suis le Seigneur votre Dieu, qui vous ai fait sortir de l'Egypte, pour vous donner la terre de Chanaan, et pour être votre Dieu. Si la pauvreté réduit ton frère à se vendre à toi, tu ne l'opprimeras point en le traitant comme les esclaves ; mais tu le traiteras comme un mercenaire et comme un fermier (colon) ; il travaillera chez toi jusqu'à l'année du jubilé ; et il sortira ensuite avec ses enfants, et retournera à la famille et à l'héritage de ses pères. Car ils sont mes esclaves ; c'est moi qui les ai (re)tirés de l'Egypte. Ainsi, qu'on ne les vende point comme les autres esclaves. N'accable donc point ton frère par ta puissance ; mais crains ton Dieu. Ayez des esclaves et des servantes pris parmi les nations qui sont autour de vous. Vous aurez aussi pour esclaves les étrangers qui sont venus parmi vous, ou ceux qui sont nés d'eux dans votre pays (terre). Vous les laisserez à vos descendants par un droit héréditaire, et vous en serez les maîtres pour toujours ; mais n'opprimez point par votre puissance les enfants d'Israël, qui sont vos frères. Si un étranger qui est venu d'ailleurs s'enrichit chez vous par son travail, et qu'un de tes frères, étant devenu pauvre, se vende à lui ou à quelqu'un de sa famille, il pourra être racheté après qu'il aura été vendu. Celui de ses parents qui voudra le racheter, le pourra faire : Son oncle, ou le fils de son oncle, et celui qui lui est uni par le sang ou par alliance. Que s'il peut lui-même se racheter, il le fera, en supputant le nombre des années qui resteront depuis le temps où il aura été vendu, jusqu'à l'année du jubilé, et en rabattant à son maître, sur le prix qu'il avait donné en l'achetant, ce qui lui peut être dû à lui-même pour le temps qu'il l'a servi, en comptant ses journées comme celles d'un mercenaire. S'il reste encore plusieurs (beaucoup d') années jusqu'au jubilé, il payera aussi plus d'argent ; s'il en reste peu, il comptera avec son maître selon le nombre des années qui resteront, et il lui rendra l'argent à proportion du nombre des années, en rabattant sur le prix ce qui lui sera dû à lui-même pour le temps qu'il l'aura servi. Que son maître ne le traite point avec dureté et avec violence devant tes yeux. Que s'il ne peut être racheté en cette manière, il sortira libre l'année du jubilé avec ses enfants. Car les enfants d'Israël sont mes esclaves, eux que j'ai fait sortir de l'Egypte. Je suis le Seigneur votre Dieu : Vous ne vous ferez point d'idoles ni d'image taillée (au ciseau), vous ne dresserez point de colonnes ni de monuments, et vous n'érigerez point dans votre terre de pierre remarquable par quelque superstition, pour l'adorer. Car je suis le Seigneur votre Dieu. Gardez les jours de sabbat, et tremblez devant mon sanctuaire. Je suis le Seigneur. Si vous marchez selon mes préceptes, si vous gardez et pratiquez mes commandements, je vous donnerai les pluies en leur saison. La terre produira ses récoltes, et les arbres seront remplis de fruits. La moisson, avant d'être battue, sera pressée par la vendange ; et la vendange sera elle-même, avant qu'on l'achève, pressée par le temps des semences. Vous mangerez votre pain, et vous serez rassasiés, et vous habiterez dans votre terre sans aucune crainte. J'établirai la paix dans l'étendue de votre pays ; vous dormirez en repos, et il n'y aura personne qui vous inquiète(ra). J'éloignerai (détruirai) de vous les bêtes féroces et l'épée ne passera point sur vos terres. Vous poursuivrez vos ennemis, et ils tomberont (en foule) devant vous. Cinq d'entre vous en poursuivront cent, et cent d'entre vous en poursuivront dix mille ; vos ennemis tomberont sous l'épée devant vos yeux. Je vous regarderai (favorablement,) et je vous ferai croître ; vous vous multiplierez (de plus en plus), et j'affermirai mon alliance avec vous. Vous mangerez les fruits de la terre que vous aviez en réserve depuis longtemps, et vous rejetterez à la fin les anciennes récoltes, dans la grande abondance des nouvelles. J'établirai ma demeure au milieu de vous, et je ne vous rejetterai point. Je marcherai parmi vous, je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple. Je suis le Seigneur votre Dieu, qui vous ai (re)tirés de la terre des Egyptiens, afin que vous ne fussiez point leurs esclaves, et qui ai brisé les chaînes qui vous faisaient baisser le cou, pour vous faire marcher la tête levée. Que si vous ne m'écoutez point, et que vous n'exécutiez pas tous mes commandements ; si vous dédaignez de suivre mes lois, et que vous méprisiez mes ordonnances ; si vous ne faites point ce que je vous ai prescrit, et que vous rendiez mon alliance vaine (et inutile), voici la manière dont j'en userai aussi avec vous. Je vous punirai bientôt par l'indigence, et par une ardeur qui vous desséchera les yeux et qui consumera votre vie (vos âmes). Ce sera en vain que vous sèmerez vos grains, parce que vos ennemis les dévoreront. Je tournerai ma face contre vous ; vous tomberez devant vos ennemis, et vous serez assujettis à ceux qui vous haïssent ; vous fuirez sans que personne ne vous poursuive. Que si, après cela même, vous ne m'obéissez point, je vous châtierai encore sept fois plus, à cause de vos péchés, et je briserai la dureté de votre orgueil. Je ferai que le ciel soit pour vous comme du fer, et la terre comme d'airain. (Tous) Vos travaux seront rendus inutiles ; la terre ne produira point de grains (végétation), et les arbres ne produiront point de fruits. Que si vous vous opposez (encore) à moi, et que vous ne vouliez point m'écouter, je multiplierai vos plaies sept fois plus, à cause de vos péchés. J'enverrai contre vous des bêtes sauvages, qui vous consumeront, vous et vos troupeaux, qui vous réduiront à un petit nombre, et qui de vos chemins feront des déserts. Que si après cela vous ne voulez point encore vous corriger, et que vous continuiez à marcher contre moi, je marcherai aussi moi-même contre vous, et je vous frapperai sept fois plus, à cause de vos péchés. Je ferai venir sur vous l'épée (le glaive vengeur) qui vous punira d'avoir rompu mon alliance ; et quand vous vous serez réfugiés dans les villes, j'enverrai la peste au milieu de vous, et vous serez livrés entre les mains de vos ennemis, après que je vous aurai brisé le bâton du pain ; en sorte que dix femmes cuiront du pain dans un même four, et le rendront au poids, et que vous en mangerez sans être rassasiés. Que (Mais) si, même après cela, vous ne m'écoutez pas encore, et que vous continuiez à marcher contre moi, je marcherai aussi contre vous ; j'opposerai ma fureur à la vôtre, et je vous châtierai de sept plaies (nouvelles) à cause de vos péchés, jusqu'à vous réduire à manger la chair de vos fils et de vos filles. Je détruirai vos hauts lieux, et je briserai vos statues (simulacres). Vous tomberez parmi les ruines de vos idoles, et mon âme vous aura en une telle abomination, que je changerai vos villes en solitude, je ferai de vos sanctuaires des lieux déserts, et je ne recevrai plus de vous l'odeur très agréable (des sacrifices). Je ravagerai votre pays, je le rendrai l'étonnement de vos ennemis (mêmes), lorsqu'ils en seront devenus les maîtres et les habitants. (Mais) Je vous disperserai parmi les nations, je tirerai l'épée derrière vous ; votre pays sera désert, et vos villes ruinées. Alors la terre se plaira dans les jours de son repos (ses sabbats), pendant le temps qu'elle demeurera déserte. Quand vous serez dans une terre ennemie, elle se reposera, et elle trouvera son repos, étant seule et abandonnée ; parce qu'elle ne l'a point trouvé dans vos jours de sabbat lorsque vous l'habitiez. Quant à ceux d'entre vous qui resteront, je frapperai leurs cœurs d'épouvante au milieu de leurs ennemis ; le bruit d'une feuille qui vole les fera trembler, ils fuiront comme s'ils voyaient une épée, et ils tomberont sans que personne ne les poursuive. Ils tomberont chacun sur leurs frères, comme s'ils fuyaient du combat ; nul d'entre vous ne pourra (n'osera) résister à vos ennemis. Vous périrez au milieu des nations, et vous mourrez dans une terre ennemie. Que s'il en demeure encore quelques-uns d'entre ceux-là, ils sécheront au milieu de leurs iniquités dans la terre de leurs ennemis, et ils seront accablés d'affliction à cause des péchés de leurs pères, et de leurs propres fautes, jusqu'à ce qu'ils confessent leurs iniquités et celles de leurs ancêtres, par lesquelles ils ont violé mes ordonnances, et ont marché contre moi. Je marcherai donc aussi moi-même contre eux, et je les ferai aller dans un pays ennemi, jusqu'à ce que leur âme incirconcise rougisse de honte ; ce sera alors qu'ils prieront pour leurs impiétés. Et je me souviendrai de l'alliance que j'ai faite avec Jacob, Isaac et Abraham. Je me souviendrai (aussi) de la terre, qui, ayant été abandonnée par eux, se plaira dans ses jours de sabbat, souffrant (volontiers) d'être seule et délaissée à cause d'eux. (Mais) Ils me demanderont alors pardon (prieront eux-mêmes) pour leurs péchés, parce qu'ils auront rejeté mes ordonnances et méprisé mes lois. Toutefois, alors même qu'ils étaient dans une terre ennemie, je ne les ai pas tout à fait rejetés, et je ne les ai point méprisés jusqu'à les laisser périr entièrement, et rendre vaine l'alliance que j'ai faite avec eux. Car je suis le Seigneur leur Dieu, et je me souviendrai de cette ancienne alliance que j'ai faite avec eux, quand je les ai (re)tirés de l'Egypte à la vue des nations afin d'être leur Dieu. Je suis le Seigneur. Ce sont (là) les ordonnances, les préceptes et les lois que le Seigneur donna par (l'entremise de) Moïse sur la montagne du Sinaï, comme un pacte entre lui et les enfants d'Israël. (Or) Le Seigneur appela Moïse, et, lui parlant du tabernacle du témoignage, il lui dit : Tu parleras aux enfants d'Israël, et tu leur diras : Lorsque quelqu'un d'entre vous offrira au Seigneur une hostie de bêtes à quatre pieds, c'est-à-dire de gros et de petit bétail ; lors, dis-je, qu'il offrira ces victimes, si son oblation est un holocauste, et si elle est de gros bétail, il prendra un mâle sans tache et l'offrira à la porte du tabernacle du témoignage, pour se rendre le Seigneur favorable. Il mettra la main sur la tête de la victime, et elle sera reçue de Dieu et lui servira d'expiation. (Puis) Il immolera le veau devant le Seigneur, et les prêtres, enfants (fils) d'Aaron, en offriront le sang, en le répandant autour de l'autel qui est devant la porte du tabernacle. Ils enlèveront la peau de la victime, et ils en couperont les membres par morceaux. (Ensuite) Ils mettront le feu sous l'autel, après avoir auparavant préparé le bois. (Et) Ils arrangeront dessus les membres qui auront été coupés, savoir : la tête et tout ce qui tient au foie, les intestins et les pieds, lavés auparavant dans l'eau ; et le prêtre les brûlera sur l'autel pour être au Seigneur un holocauste d'agréable odeur. Que si l'offrande est de petit bétail, c'est-à-dire si c'est un holocauste de brebis ou de chèvres, celui qui l'offre choisira un mâle sans tache, et il l'immolera devant le Seigneur, au côté de l'autel qui regarde l'aquilon ; et les enfants (fils) d'Aaron en répandront le sang sur l'autel, tout autour. (Et) Ils en couperont les membres, la tête et tout ce qui tient au foie, qu'ils arrangeront sur le bois au-dessous duquel ils doivent mettre le feu. (Mais) Ils laveront dans l'eau les intestins et les pieds, et le prêtre brûlera le tout sur l'autel après l'avoir offert, pour être au Seigneur un holocauste de très agréable odeur. Si l'on offre en holocauste au Seigneur des oiseaux, savoir : des tourterelles ou des petits de colombe, le prêtre offrira la victime à l'autel ; et lui tournant (avec violence) la tête en arrière sur le cou, il lui fera une plaie, par laquelle il fera couler le sang sur le bord de l'autel. Il jettera la petite vessie (vésicule) du gosier et les plumes auprès de l'autel, du côté de l'orient, au lieu où l'on a coutume de jeter les cendres. Il lui rompra les ailes sans les couper, et sans diviser la victime avec le fer, et il la brûlera sur l'autel après avoir mis le feu sous le bois. C'est un holocauste offert au Seigneur, et une oblation d'une très agréable odeur. Lorsqu'un homme présentera au Seigneur une oblation en (de) sacrifice, son oblation sera de pure (fleur de) farine, sur laquelle il répandra de l'huile et y ajoutera de l'encens. (Puis) Il la portera aux prêtres enfants (fils) d'Aaron ; et l'un d'eux prendra une poignée de (fleur de) farine, et de l'huile, et tout l'encens, et il les fera brûler (posera) sur l'autel comme un mémorial et comme un parfum très agréable au Seigneur. (Mais) Ce qui restera du sacrifice sera pour Aaron et ses fils, et sera très saint parmi les oblations du Seigneur. Mais lorsque tu offriras un sacrifice de farine (d'une chose) cuite au four, ce seront des pains sans levain, dont la farine aura été mêlée d'huile, et de petits gâteaux sans levain arrosés (oints) d'huile par-dessus. Si ton oblation se fait d'une chose frite dans la poêle, elle sera de fleur de farine détrempée dans l'huile et sans levain ; tu la couperas par petits morceaux et tu répandras de l'huile par-dessus. (Mais) Si le sacrifice se fait d'une chose cuite sur le gril, tu mêleras aussi la fleur de farine avec l'huile ; et l'offrant au Seigneur, tu la mettras entre les mains du prêtre, qui, l'ayant offerte, prélèvera (une partie) du sacrifice ce qui doit en être le mémorial, et le brûlera sur l'autel comme un parfum agréable au Seigneur. (Mais) Tout ce qui en restera sera pour Aaron et pour ses fils, comme une chose très sainte parmi les oblations du Seigneur. Toute oblation qui s'offre (sera offerte) au Seigneur se fera sans levain, et tu ne brûleras sur l'autel ni levain ni miel en sacrifice au Seigneur. Vous les offrirez seulement comme des prémices et comme des dons ; mais on ne les mettra point sur l'autel pour être une oblation d'agréable odeur (de suavité). Tu assaisonneras avec le sel tout ce que tu offriras en sacrifice, et tu ne retrancheras point de ton sacrifice le sel de l'alliance de ton Dieu. Tu offriras le (du) sel dans toute(s) (vos) oblation(s). (Mais) Si tu présentes au Seigneur une oblation des prémices de tes grains, des épis encore verts, tu les feras rôtir au feu, tu les broieras comme l'on fait des grains de froment, et tu offriras ainsi tes prémices au Seigneur, répandant l'huile par-dessus et y ajoutant l'encens, parce que c'est l' (une) oblation du Seigneur. Le prêtre brûlera, en mémoire du présent qui aura été fait à Dieu, une partie du froment qui aura été broyé, et de l'huile, et tout l'encens. Si quelqu'un offre une hostie (de sacrifice) pacifique, et s'il veut faire une oblation de bœufs, il offrira au Seigneur un mâle ou une femelle sans tache, et il mettra la main sur la tête de la victime, qui sera immolée à l'entrée du tabernacle du témoignage ; et les prêtres, fils d'Aaron, répandront le sang autour de l'autel. (Et) Ils offriront au Seigneur la graisse qui couvre les entrailles de l'hostie pacifique, et tout ce qu'il y a de graisse au-dedans, les deux reins avec la graisse qui couvre les flancs, et la taie (membrane réticulaire) du foie avec les reins ; et ils feront brûler tout cela sur l'autel en holocauste, après avoir mis le feu sous le bois, pour être une oblation d'une odeur très agréable au Seigneur. (Mais) Si quelqu'un offre une hostie (de sacrifice) pacifique de menu bétail, soit qu'il offre un mâle ou une femelle, ils seront sans tache. S'il offre un agneau devant le Seigneur, il mettra la main sur la tête de sa victime, qui sera immolée à l'entrée (dans le vestibule) du tabernacle du (de) témoignage ; les fils d'Aaron en répandront le sang autour de l'autel. Et ils offriront de cette hostie (des sacrifices) pacifique, en sacrifice au Seigneur, la graisse et la queue entière, avec les reins et la graisse qui couvre le ventre et toutes les entrailles, l'un et l'autre rein avec la graisse qui couvre les flancs, et la membrane (réticulaire) du foie avec les reins ; et le prêtre fera brûler tout cela sur l'autel pour être la pâture du feu, et servir à l'oblation qu'on fait au Seigneur. Si l'offrande consiste en une chèvre, celui qui la présentera au Seigneur lui mettra la main sur la tête, et l'immolera à l'entrée du tabernacle du (de) témoignage ; (et) les fils d'Aaron en répandront le sang autour de l'autel, et ils prendront de la victime, pour entretenir le feu du Seigneur, la graisse qui couvre le ventre et toutes les entrailles, les deux reins avec la taie (membrane réticulaire) qui est dessus, près des flancs, et la graisse du foie avec les reins ; et le prêtre les fera brûler sur l'autel, afin qu'ils soient la nourriture du feu et une oblation d'agréable odeur (très suave). Toute la graisse appartiendra au Seigneur, par un droit perpétuel de race en race (dans vos générations), et dans toutes vos demeures, et vous ne mangerez jamais ni sang ni graisse. Le Seigneur parla encore à Moïse et lui dit : Dis ceci aux enfants d'Israël : Lorsqu'un homme aura péché par ignorance, et violé quelqu'un de tous les commandements du Seigneur, en faisant quelque chose qu'il a défendu de faire ; si c'est le (grand) prêtre, muni de l'onction sainte, qui a(it) péché, faisant ainsi pécher le peuple, il offrira au Seigneur, pour son péché, un veau sans tache ; et l'ayant amené à l'entrée du tabernacle du témoignage, devant le Seigneur, il lui mettra la main sur sa tête, et il l'immolera au Seigneur. Il prendra aussi du sang de ce veau, qu'il portera dans le tabernacle du (de) témoignage ; et ayant trempé son doigt dans le sang, il en fera l'aspersion sept fois en présence du Seigneur devant le voile du sanctuaire. (Ensuite) Il mettra de ce même sang sur les cornes de l'autel, parfum très agréable au Seigneur, lequel est dans le tabernacle du (de) témoignage ; et il répandra tout le reste du sang au pied de l'autel des holocaustes qui est à l'entrée du tabernacle. (Et) Il prendra la graisse du veau offert pour le péché, tant celle qui couvre les entrailles que toute celle qui est au-dedans : Les deux reins, et la taie (membrane réticulaire) qui est sur les reins, près des flancs, et la graisse du foie avec les reins, comme on les ôte du veau de l'hostie pacifique ; et il les brûlera sur l'autel des holocaustes. Et pour ce qui est de la peau et de toutes les chairs, avec la tête, les pieds, les intestins, les excréments, et tout le reste du corps, il les emportera hors du camp, dans un lieu pur, où on a coutume de répandre des cendres ; et il les brûlera sur du bois où il aura mis le feu, afin qu'ils soient consumés au lieu où les cendres sont jetées. Que si c'est tout le peuple d'Israël qui se soit égaré, et qui par ignorance ait commis quelque chose contre les commandements du Seigneur, et qu'il reconnaisse ensuite son péché, il offrira pour son péché un veau qu'il amènera à l'entrée du tabernacle. (Alors) Les plus anciens du peuple mettront leurs mains sur la tête de la victime devant le Seigneur, et, ayant immolé le veau en la présence du Seigneur, le (grand) prêtre qui a reçu l'onction portera du sang du veau dans le tabernacle du (de) témoignage ; et ayant trempé son doigt dans ce sang, il fera sept fois l'aspersion devant (contre) le voile. Il mettra du même sang sur les cornes de l'autel qui est devant le Seigneur, dans le tabernacle du (de) témoignage ; et il répandra tout le reste du sang au pied de l'autel des holocaustes qui est à l'entrée du tabernacle du (de) témoignage. (Et) Il en prendra toute la graisse, et il la brûlera sur l'autel, faisant de ce veau comme il a été dit qu'on ferait de l'autre ; et, le prêtre priant pour eux, le Seigneur leur pardonnera leur péché. (Mais) Le prêtre emportera aussi le veau hors du camp, et le brûlera comme il a été dit du premier, parce que c'est pour le péché de tout le peuple. Si un prince pèche, et qu'ayant fait par ignorance quelqu'une des choses qui sont défendues par la loi du Seigneur, (et qu') il reconnaît ensuite son péché, il offrira ensuite pour hostie au Seigneur un bouc sans tache pris d'entre les chèvres. Il lui mettra la main sur la tête, et lorsqu'il l'aura immolé au lieu où on a coutume de sacrifier les holocaustes devant le Seigneur, parce que c'est un sacrifice pour le péché, le prêtre trempera son doigt dans le sang de la victime offerte pour le péché ; il en touchera les cornes de l'autel des holocaustes, et répandra le reste au pied de l'autel. (Mais) Il fera brûler la graisse sur l'autel, comme on a coutume de faire aux victimes pacifiques ; et le prêtre priera pour lui et pour son péché, et il lui sera pardonné. Que si quelqu'un d'entre le peuple pèche par ignorance et qu'ayant fait quelqu'une des choses qui sont défendues par la loi du Seigneur, étant tombé en faute, il reconnaisse son péché, il offrira une chèvre sans tache ; (et) il mettra la main sur la tête de cette victime offerte pour le péché, et il l'immolera au lieu destiné pour l'holocauste. (Puis) Le prêtre, ayant pris avec son doigt du sang de la chèvre, en touchera les cornes de l'autel des holocaustes, et répandra le reste au pied de l'autel. (Mais) Il ôtera aussi toute la graisse, comme on a coutume de l'ôter aux victimes pacifiques ; il la fera brûler sur l'autel devant le Seigneur, comme une oblation d'agréable odeur ; il priera pour celui qui a commis la faute, et elle lui sera pardonnée. Que s'il offre pour le péché une brebis comme victime, il prendra une brebis qui soit sans tache. Il lui mettra la main sur la tête, et il l'immolera au lieu où l'on a coutume d'égorger les hosties des holocaustes. (Alors) Le prêtre ayant pris avec son doigt du sang de la brebis, en touchera les cornes de l'autel des holocaustes, et répandra le reste au pied de l'autel. Il ôtera aussi toute la graisse, comme on a coutume de l'ôter au bélier offert en hostie (sacrifice) pacifique ; il la brûlera sur l'autel comme un encens offert au (l'holocauste du) Seigneur ; il priera pour celui qui offre et pour son péché, et il lui sera pardonné. Si un homme pèche, en ce qu'ayant entendu quelqu'un qui faisait un serment, et pouvant être témoin de la chose, ou pour l'avoir vue, ou pour en être assuré, il ne veut pas en rendre témoignage, il portera (la peine de, note) son iniquité. Si un homme touche à une chose impure, soit qu'elle (un animal) ait été tuée par une bête, ou qu'elle soit morte de soi-même, ou que ce soit quelque bête qui rampe (reptile), encore qu'il ait oublié cette impureté, il ne laisse pas d'être coupable et il a commis une faute ; et s'il a touché quelque chose d'un homme qui soit impur, selon toutes les impuretés dont l'homme peut être souillé, et que n'y ayant pas pris garde d'abord, il le reconnaisse ensuite, il sera coupable de péché (délit). Si un homme ayant juré et prononcé de ses lèvres, et confirmé par serment et par sa parole qu'il ferait quelque chose de bien ou de mal, l'oublie ensuite, et après cela se ressouvienne de sa faute (son délit), qu'il fasse pénitence pour son péché, et qu'il prenne dans les troupeaux une jeune brebis ou une chèvre qu'il offrira ; et le prêtre priera pour lui et pour son péché. Mais s'il n'a pas le moyen d'offrir une brebis ou une chèvre, qu'il offre au Seigneur deux tourterelles ou deux petits de colombes, l'un pour le péché et l'autre en holocauste. (Et) Il les donnera au prêtre, qui, offrant le premier pour le péché, lui fera retourner la tête du côté des ailes, en sorte néanmoins qu'elle demeure toujours attachée au cou, et qu'elle n'en soit pas tout à fait arrachée. Il fera ensuite l'aspersion du sang de l'hostie sur les côtés de l'autel ; et il en fera distiller tout le reste au pied, parce que c'est pour le péché. Il brûlera l'autre et en fera un holocauste, selon la coutume ; et le prêtre priera pour cet homme et pour son péché, et il lui sera pardonné. Que s'il n'a pas le moyen d'offrir deux tourterelles ou deux petits de colombes, il offrira pour son péché la dixième partie d'un éphi de fleur de farine. Il ne l'arrosera point d'huile et n'y ajoutera point d'encens, parce que c'est pour le péché. (Et) Il la présentera au prêtre, lequel en prendra une (pleine) poignée, la brûlera sur l'autel en mémoire de celui qui l'aura offerte, priant pour lui et expiant sa faute ; et il aura le reste comme un don qui lui appartient. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Si un homme pèche par ignorance contre les cérémonies dans les choses qui sont sanctifiées (consacrées) au Seigneur, il offrira pour sa faute (son délit) un bélier sans tache pris dans les troupeaux, qui peut valoir (être acheté) deux sicles, selon le poids du sanctuaire ; il restituera le dommage qu'il a fait, en y ajoutant une cinquième partie qu'il donnera au prêtre, lequel, offrant le bélier, priera pour lui, et son péché lui sera pardonné. Si un homme pèche par ignorance, en faisant quelqu'une des choses qui sont défendues par la loi du Seigneur, et qu'étant coupable de cette faute, il reconnaisse ensuite son iniquité, il prendra du milieu des troupeaux un bélier sans tache qu'il offrira au prêtre selon la mesure et l'estimation du péché ; le prêtre priera pour lui, parce qu'il a fait cette faute sans la connaître, et elle lui sera pardonnée, parce qu'il a péché par ignorance contre le Seigneur. Le Seigneur parla à Moïse, et lui dit : L'homme qui aura péché en méprisant le Seigneur et en refusant à son prochain ce qui avait été commis à sa bonne foi, ou qui aura par violence ravi quelque chose, ou qui l'aura usurpé par fraude ou par tromperie ; ou qui, ayant trouvé une chose qui était perdue, le nie et y ajoute encore un faux serment ; ou qui aura fait quelque autre faute (de toutes celles de cette nature) que les hommes ont coutume de commettre ; étant convaincu de son péché (délit), il rendra en son entier tout ce qu'il a voulu usurper injustement. Il donnera de plus une cinquième partie à celui qui en était le possesseur, et à qui il avait voulu faire tort (causé le dommage) ; et il offrira pour son péché un bélier sans tache pris dans le troupeau, qu'il donnera au prêtre, selon l'estimation et la qualité de la faute (du délit). Le prêtre priera pour lui devant le Seigneur, et tout le mal qu'il a fait en péchant lui sera pardonné. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Ordonne ceci à Aaron et à ses fils : Voici quelle est la loi de l'holocauste : Il brûlera sur l'autel toute la nuit jusqu'au matin : le feu sera pris de l'autel même. Le prêtre, étant vêtu de sa tunique par-dessus le vêtement (caleçon) de lin qui lui couvre les reins, prendra les cendres qui resteront après que le feu aura tout consumé, et, les mettant près de l'autel, il quittera ses premiers vêtements, en prendra d'autres, portera les cendres hors du camp, et achèvera de les faire entièrement consumer dans un lieu très pur. (Mais) Le feu brûlera toujours sur l'autel, et le prêtre aura soin de l'entretenir, en y mettant, le matin de chaque jour, du bois sur lequel il placera l'holocauste, et fera brûler la graisse des hosties pacifiques. C'est là le feu qui brûlera toujours sur l'autel, sans qu'on le laisse jamais éteindre. Voici la loi du sacrifice et des offrandes de fleur de farine (libations), que les fils d'Aaron offriront devant le Seigneur et devant l'autel : Le prêtre prendra une poignée de (la plus pure) (fleur de) farine mêlée avec l'huile, et tout l'encens qu'on aura mis dessus, et les fera brûler sur l'autel, comme un monument d'une odeur très agréable au Seigneur. Et pour ce qui reste de la (pure) (fleur de) farine, Aaron la mangera sans levain avec ses fils ; et il la mangera dans le lieu saint, dans le parvis du tabernacle. On ne mettra point de levain dans cette farine, parce qu'on en prend une partie qu'on offre comme un encens au (pour l'holocauste du) Seigneur. Ce sera donc une chose très sainte, comme ce qui s'offre pour le péché et pour le délit ; et il n'y aura que les mâles de la race d'Aaron qui en mangeront. Ce sera là une loi éternelle touchant les sacrifices du Seigneur, qui passera parmi vous de race en race (vos générations) : que tous ceux qui toucheront à ces choses soient saints et purs (sanctifiés). Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Voici l'oblation d'Aaron et de ses fils qu'ils doivent offrir au Seigneur le jour de leur onction : Ils offriront en sacrifice perpétuel la dixième partie d'un éphi de fleur de farine, la moitié le matin, et l'autre moitié le soir. Elle sera mêlée avec de l'huile, et se cuira (sera frite) dans la poêle. Le pontife qui aura succédé légitimement à son père (il) l'offrira (toute) chaude pour être d'une odeur très agréable au Seigneur, et elle brûlera tout entière sur l'autel. Car tous les sacrifices des prêtres seront consumés par le feu, et personne n'en mangera. Or le Seigneur parla à Moïse et lui dit : Dis ceci à Aaron et à ses fils : Voici la loi de l'hostie offerte pour le péché : Elle sera immolée devant le Seigneur, au lieu où l'holocauste est offert. C'est une chose très sainte ; et le prêtre qui l'offre la mangera dans le (un) lieu saint, dans le parvis du tabernacle. Tout ce qui en aura touché la chair sera sanctifié. S'il rejaillit du sang de l'hostie sur un vêtement, il sera lavé dans le (un) lieu saint. (Mais) Le vase de terre dans lequel elle aura été cuite sera brisé. Si le vase est d'airain, on le nettoiera avec (grand) soin, et on le lavera avec de l'eau. Tout mâle de la race sacerdotale mangera de la chair de cette victime parce qu'elle est très sainte. Car, quant à l'hostie qui s'immole pour le péché, et dont on porte le sang dans le tabernacle du (de) témoignage pour faire l'expiation dans le sanctuaire, on n'en mangera point, mais elle sera brûlée par le feu. Voici la loi de la victime pour le délit : Cette hostie (elle) est très sainte. C'est pourquoi on sacrifiera la victime pour le délit à l'endroit où l'on immole l'holocauste ; son sang sera répandu autour de l'autel. On en offrira la queue et la graisse qui couvre les entrailles, les deux reins, la graisse qui est près des flancs, et la taie (membrane réticulaire) du foie avec les reins. (Et) Le prêtre les fera brûler sur l'autel ; c'est (comme) l'encens (l'holocauste) du Seigneur qu'on offre pour le péché (délit). Tout mâle de la race sacerdotale mangera de la chair de cette victime dans le (un) lieu saint, parce qu'elle est très sainte. Comme on offre une victime pour le péché, on l'offre de même pour le délit ; il n'y aura qu'une seule loi pour ces deux hosties. L'une et l'autre appartiendra(ont) au prêtre qui l'aura offerte. Le prêtre qui offre la victime de l'holocauste en aura la peau. Toute offrande de fleur de farine qui se cuit dans le four, ou qui se rôtit sur le gril, ou qui s'apprête dans la poêle, appartiendra au prêtre par lequel elle est offerte. Si (Qu') elle est (soit) mêlée avec de l'huile, ou si elle est (qu'elle soit) sèche, elle sera partagée également (dans une même mesure) entre tous les fils d'Aaron. Voici la loi des hosties pacifiques qui s'offrent au Seigneur. Si c'est une oblation pour (l')action de grâces, on offrira des pains sans levain mêlés d'huile, des gâteaux sans levain (beignets azymes) arrosés d'huile par-dessus, de la (plus pure) (fleur de) farine qu'on aura fait cuire, et des tourteaux (galettes) arrosé(e)s et mêlés d'huile. On offrira aussi des pains levés avec l'hostie d'action de grâces, qui s'immole pour le sacrifice pacifique ; l'un d'eux sera offert au Seigneur pour les prémices, et il appartiendra au prêtre qui répandra le sang de la victime (hostie). On mangera la chair de la victime le jour même, et il n'en demeurera rien jusqu'au lendemain. Si quelqu'un offre une victime après avoir fait un vœu, ou spontanément, on la mangera aussi le même jour, et quand il en demeurera quelque chose pour le lendemain, il sera encore permis d'en manger ; mais tout ce qui s'en trouvera de reste au troisième jour sera consumé sur le feu. Si quelqu'un mange de la chair de la victime pacifique le troisième jour, l'oblation deviendra nulle et elle ne servira de rien à celui qui l'aura offerte ; mais, au contraire (bien plus), quiconque se sera souillé en mangeant ainsi de cette hostie sera coupable d'avoir violé la loi. La chair qui aura touché quelque chose d'impur ne se mangera point, mais elle sera consumée par le feu ; celui qui sera pur mangera de la chair de la victime pacifique. L'homme qui, étant souillé, mangera de la chair des hosties pacifiques offertes au Seigneur, périra du milieu de son peuple. (Et) Celui qui, ayant touché à quelque chose d'impur, soit d'un homme ou d'une bête, ou généralement à toute autre chose qui peut souiller, ne laisse pas de manger de cette chair sainte, périra du milieu de son peuple. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Dis aux enfants d'Israël : Vous ne mangerez point la graisse de la brebis, du bœuf, ni de la chèvre ; ni de celle d'une bête qui sera morte d'elle-même, ni de celle qui aura été prise par une autre bête ; mais vous vous en servirez à d'autres usages. Si quelqu'un mange de la graisse qui doit être offerte et brûlée devant le Seigneur comme un encens, il périra du milieu de son peuple. Vous ne prendrez point non plus pour votre nourriture du sang d'aucun animal, tant des oiseaux que des troupeaux. Toute personne qui aura mangé du sang périra du milieu de son peuple. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Que celui qui offre au Seigneur une hostie pacifique lui offre en même temps le sacrifice non sanglant, c'est-à-dire les libations dont elle doit être accompagnée. Il tiendra dans ses mains la graisse et la poitrine de la victime ; et lorsqu'il aura consacré l'une et l'autre au Seigneur en les offrant, il les donnera (remettra) au prêtre, qui fera brûler la graisse sur l'autel ; et (mais) la poitrine sera pour Aaron et pour ses fils. L'épaule droite de la victime pacifique appartiendra aussi au prêtre comme les prémices de l'oblation. Celui d'entre les fils d'Aaron qui aura offert le sang et la graisse, aura aussi l'épaule droite pour la portion du sacrifice. Car j'ai réservé de la chair des hosties pacifiques des enfants d'Israël, la poitrine qu'on élève devant moi, et l'épaule qu'on en a séparée, et je les ai données au prêtre Aaron et à ses fils, par une loi qui sera toujours observée par tout le peuple d'Israël. C'est là le droit de l'onction d'Aaron et de ses fils dans les cérémonies du Seigneur, qu'ils ont acquis au jour où Moïse les présenta devant lui pour exercer les fonctions du sacerdoce ; et c'est ce que le Seigneur a commandé aux enfants d'Israël de leur donner par une observation religieuse, qui doit passer d'âge en âge dans toute leur postérité. C'est là la loi de l'holocauste, du sacrifice pour le péché et pour le délit, et du sacrifice des consécrations et des victimes pacifiques, que le Seigneur donna à Moïse sur la montagne du (de) Sinaï, lorsqu'il ordonna aux enfants d'Israël d'offrir leurs oblations au Seigneur dans le désert du (de) Sinaï. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Prends Aaron avec ses fils, leurs vêtements, l'huile d'onction, le veau qui doit être offert pour le péché, (les) deux béliers et une corbeille de pains sans levain, et assemble tout le peuple à l'entrée du tabernacle. Moïse fit ce que le Seigneur lui avait commandé ; et ayant assemblé tout le peuple devant la porte du tabernacle, il leur dit : Voici ce que le Seigneur a ordonné que l'on fasse. En même temps il présenta Aaron et ses fils ; et les ayant lavés, il revêtit le grand prêtre de la tunique de fin lin (de dessous), et le ceignit avec la ceinture ; il le revêtit par-dessus de la robe d'hyacinthe, mit l'éphod sur sa robe, et le serrant avec la ceinture, il y attacha le rational, sur lequel étaient écrits ces mots : (La) Doctrine et (la) vérité. Il lui mit aussi la tiare sur la tête ; et au bas de la tiare qui couvrait le front, il mit la lame d'or consacrée par le saint nom qu'elle portait (pour la sanctification), selon que le Seigneur le lui avait ordonné. Il prit aussi l'huile d'onction, dont il mit sur le tabernacle et sur toutes les choses qui servaient à son usage ; et ayant fait sept fois les aspersions sur l'autel pour le sanctifier, il y versa l'huile, aussi bien que sur tous ses ustensiles (vases) ; et il sanctifia de même avec l'huile le lavoir (bassin) d'airain avec la base qui le soutenait. Il répandit aussi sur la tête d'Aaron l'huile dont il l'oignit et le consacra ; et ayant de même présenté les fils d'Aaron, il les revêtit de tuniques de lin, les ceignit de leurs ceintures, et leur mit des mitres sur la tête, comme le Seigneur l'avait demandé. Il offrit aussi un veau pour le péché ; et Aaron et ses fils ayant mis leurs mains sur la tête du veau, Moïse l'égorgea et en prit le sang ; il y trempa son doigt et en mit sur les cornes de l'autel tout alentour ; et l'ayant ainsi purifié et sanctifié, il répandit le reste du sang au pied de l'autel. Il fit brûler sur l'autel la graisse qui couvre les entrailles, la taie (membrane réticulaire) du foie, et les deux reins avec la graisse qui y est attachée ; et il brûla le veau hors du camp, avec la peau, la chair et la fiente, comme le Seigneur l'avait ordonné. Il offrit aussi un (le) bélier en holocauste ; et Aaron avec ses fils lui ayant mis les mains sur la tête, il l'égorgea, et en répandit le sang autour de l'autel. Il coupa aussi le bélier en morceaux, et il en fit brûler dans le feu la tête, les membres et la graisse, avec les intestins et les pieds, après les avoir lavés. Il brûla sur l'autel le bélier tout entier, parce que c'était un holocauste d'une odeur très agréable (suave odeur) au Seigneur, comme il le lui avait ordonné. Il offrit encore un (le) second bélier pour la consécration des prêtres ; et Aaron avec ses fils lui ayant mis les mains sur la tête, Moïse l'égorgea, et, prenant de son sang, il en toucha l'extrémité de l'oreille droite d'Aaron, et le pouce de sa main droite et de son pied droit. Ayant aussi présenté les fils d'Aaron, il prit du sang du bélier qui avait été immolé, en toucha l'extrémité de l'oreille droite de chacun d'eux, et les pouces de leur main droite et de leur pied droit, et répandit sur l'autel, tout autour, le reste du sang. Il mit à part la graisse, la queue, et toutes les graisses qui couvrent les intestins, la taie (membrane réticulaire) du foie et les deux reins avec la graisse qui y est attachée, et l'épaule droite. Et prenant de la corbeille des pains sans levain qui étaient devant le Seigneur, un pain sans levain, un tourteau (galette) arrosé(e) d'huile et un gâteau, il les mit sur les graisses de l'hostie et sur l'épaule droite. Il mit toutes ces choses entre les mains d'Aaron et de ses fils, qui les élevèrent devant le Seigneur. Moïse, les ayant prises de nouveau et reçues de leurs mains, les brûla sur l'autel des holocaustes, parce que c'était l'hostie de la consécration et un sacrifice d'une odeur très agréable au Seigneur. Il prit aussi la poitrine du bélier immolé pour la consécration des prêtres, et il l'éleva devant le Seigneur, comme la part qui lui était destinée, selon l'ordre qu'il en avait reçu du Seigneur. Ayant pris ensuite l'huile d'onction et le sang qui était sur l'autel, il fit l'aspersion sur Aaron et sur ses vêtements, sur les fils d'Aaron et sur leurs vêtements ; et après les avoir sanctifiés dans leurs vêtements, il leur donna cet ordre et leur dit : Faites cuire la chair des victimes devant la porte du tabernacle, et mangez-la en ce même lieu. Mangez-y aussi les pains de consécration qui ont été mis dans la corbeille, selon que le Seigneur me l'a ordonné, en disant : Aaron et ses fils mangeront de ces pains, et tout ce qui restera de cette chair et de ces pains sera consumé par le feu. De plus, vous ne sortirez point de l'entrée du tabernacle pendant sept jours, jusqu'au jour où le temps de votre consécration sera accompli ; car la consécration s'achève en sept jours, comme vous venez de le voir présentement, afin que les cérémonies (rites) de ce sacrifice soient accomplies. Vous demeurerez jour et nuit dans le tabernacle en veillant devant le Seigneur, de peur que vous ne mouriez, car il m'a été ainsi commandé. Et Aaron et ses fils firent tout ce que le Seigneur leur avait ordonné par (l'entremise de, note) Moïse. Le huitième jour, Moïse appela Aaron et ses fils, et les anciens d'Israël, et il dit à Aaron : Prends de ton troupeau un veau pour le péché, et un bélier pour en faire un holocauste, l'un et l'autre sans tache, et offre-les devant le Seigneur. Tu diras aussi aux enfants (fils) d'Israël : Prenez un bouc pour le péché, un veau et un agneau d'un an sans tache, pour en faire un holocauste, un bœuf et un bélier pour les hosties pacifiques ; et immolez-les devant le Seigneur, en offrant avec chacun de ces sacrifices de la (pure) (fleur de) farine mêlée d'huile ; car le Seigneur vous apparaîtra aujourd'hui. Ils mirent donc à l'entrée du tabernacle tout ce que Moïse leur avait ordonné, et toute l'assemblée du peuple se tenant là debout, Moïse leur dit : C'est là ce que le Seigneur vous a commandé ; faites-le, et sa gloire vous apparaîtra. Alors il dit à Aaron : Approche-toi de l'autel, et immole pour ton péché ; offre l'holocauste, et prie pour toi et pour le peuple ; et lorsque tu auras sacrifié l'hostie pour le peuple, prie pour lui, selon que le Seigneur l'a ordonné. Aaron aussitôt, s'approchant de l'autel, immola un (le) veau pour son péché ; et ses fils lui en ayant présenté le sang, il y trempa le doigt, dont il toucha les cornes de l'autel, et il répandit le reste du sang au pied de l'autel. Il fit brûler aussi sur l'autel la graisse, les reins et la taie (membrane réticulaire) du foie qui sont pour le péché, selon que le Seigneur l'avait commandé à Moïse ; mais il consuma par le feu hors du camp la chair et la peau. Il immola aussi la victime de l'holocauste, et ses fils lui en ayant présenté le sang, il le répandit autour de l'autel. Ils lui présentèrent aussi la victime coupée par morceaux, avec la tête et tous les membres, et il brûla le tout sur l'autel, après avoir lavé dans l'eau les intestins et les pieds. Il égorgea (immola) aussi un bouc qu'il offrit pour le péché du peuple ; et ayant purifié l'autel, il offrit l'holocauste, et il ajouta à ce sacrifice les oblations non sanglantes qui se présentent en même temps, qu'il fit brûler sur l'autel, outre les cérémonies de l'holocauste qui s'offre tous les matins. Il immola aussi un (le) bœuf et un (le) bélier, qui étaient les hosties pacifiques pour le peuple ; et ses fils lui en présentèrent le sang, qu'il répandit sur l'autel tout autour. Ils mirent aussi sur la poitrine de ces victimes la graisse du bœuf, la queue du bélier, les reins avec leur graisse, et la taie du foie (Mais la graisse du bœuf, la queue du bélier, les reins avec leurs graisses et la membrane réticulaire du foie,). (ils les posèrent sur les poitrines) Et les graisses ayant été brûlées sur l'autel, Aaron mit à part la poitrine et l'épaule droite des victimes, les élevant devant le Seigneur, comme Moïse l'avait ordonné. Il étendit ensuite ses mains vers le peuple et il le bénit. Ayant ainsi achevé les oblations des hosties pour le péché, des holocaustes et des (sacrifices) pacifiques, il descendit. Moïse et Aaron entrèrent alors dans le tabernacle du (de) témoignage, et en étant ensuite sortis, ils bénirent le peuple. En même temps la gloire du Seigneur apparut à toute l'assemblée du peuple ; et voici qu'un feu sorti du Seigneur dévora l'holocauste et les graisses qui étaient sur l'autel. Ce que tout le peuple ayant vu, ils louèrent le Seigneur et se prosternèrent le visage contre terre. Alors Nadab et Abiu, fils d'Aaron, ayant pris leurs encensoirs, y mirent du feu, et de l'encens par-dessus, et ils offrirent devant le Seigneur un feu étranger, ce qui ne leur avait point été commandé ; et aussitôt un feu étant sorti du Seigneur les dévora, et ils moururent devant le Seigneur. Alors Moïse dit à Aaron : Voilà ce que le Seigneur a dit : Je serai sanctifié dans ceux qui m'approchent, et je serai glorifié devant tout le peuple. Aaron, entendant cela, se tut. Et Moïse, ayant appelé Misaël et Elisaphan, fils d'Oziel, qui était oncle d'Aaron, leur dit : Allez, ôtez vos frères de devant le sanctuaire, et emportez-les hors du camp. Ils allèrent aussitôt les prendre couchés et morts comme ils étaient, vêtus de leurs tuniques de lin, et ils les jetèrent dehors, selon qu'il leur avait été commandé. Alors Moïse dit à Aaron, et à Eléazar et Ithamar, ses autres fils : Prenez garde de ne pas découvrir votre tête et de ne pas déchirer vos vêtements, de peur que vous ne mouriez et que la colère du Seigneur ne s'élève contre tout le peuple. Que vos frères et que toute la maison d'Israël pleurent l'embrasement qui est venu du Seigneur ; mais, pour vous, ne sortez point hors des portes du tabernacle ; autrement vous périrez, parce que l'huile de l'onction sainte a été répandue sur vous. Et ils firent tout selon que Moïse le leur avait ordonné. Le Seigneur dit aussi à Aaron : Vous ne boirez point, toi et tes enfants, de vin, ni rien de ce qui peut enivrer, quand vous entrerez dans le tabernacle du (de) témoignage, de peur que vous ne soyez punis de mort (mouriez) ; parce que c'est une ordonnance éternelle pour toute votre postérité ; (et) afin que vous ayez la science de discerner entre ce qui est saint ou profane, entre ce qui est souillé et ce qui est pur, et que vous appreniez aux enfants d'Israël toutes mes lois et mes ordonnances que je leur ai prescrites par (l'entremise de) Moïse. Moïse dit alors à Aaron, et à Eléazar et Ithamar, ses fils qui lui étaient restés : Prenez le sacrifice qui est demeuré de l'oblation du Seigneur, et mangez-le sans levain près de l'autel, parce que c'est une chose très sainte. (Or) Vous le mangerez dans le lieu saint, comme ayant été donné à toi et à tes enfants, des oblations du Seigneur, selon qu'il m'a été commandé. Vous mangerez aussi, toi, tes fils et tes filles avec toi, dans un lieu très pur, la poitrine qui en a été offerte et l'épaule qui a été mise à part. Car c'est ce qui a été réservé pour toi et pour tes enfants, des hosties pacifiques des enfants d'Israël ; parce qu'ils ont élevé devant le Seigneur l'épaule, la poitrine et les graisses de la victime qui se brûlent sur l'autel, et que ces choses t'appartiennent, à toi et à tes enfants, par une ordonnance perpétuelle, selon l'ordre que le Seigneur en a donné. Cependant Moïse, cherchant le bouc qui avait été offert pour le péché, trouva qu'il avait été (entièrement) brûlé ; et s'irritant contre Eléazar et Ithamar, les fils survivants d'Aaron, il leur dit : Pourquoi n'avez-vous pas mangé dans le lieu saint l'hostie qui s'offre pour le péché, dont la chair est très sainte, et qui vous a été donnée afin que vous portiez l'iniquité du peuple, et que vous priiez pour lui devant le Seigneur ; et d'autant plus qu'on n'a point porté du sang de cette hostie dans le sanctuaire, et que vous devriez l'avoir mangée dans le lieu saint, selon qu'il m'avait été ordonné ? Aaron lui répondit : La victime pour le péché a été offerte aujourd'hui, et l'holocauste a été présenté devant le Seigneur ; mais pour moi, il m'est arrivé ce que tu vois. Comment aurais-je pu manger de cette hostie, ou plaire au Seigneur dans ces cérémonies saintes, avec un esprit abattu d'affliction (profondément abattu) ? Ce que Moïse ayant entendu, il reçut l'excuse qu'il lui donnait. Le Seigneur parla ensuite à Moïse et à Aaron, et il leur dit : Déclarez ceci aux enfants d'Israël : Entre tous les animaux de la terre, voici quels sont ceux dont vous mangerez : De toutes les bêtes à quatre pieds, vous pourrez manger celles dont la corne du pied (l'ongle) est fendu(e) et qui ruminent. Quant à celles qui ruminent, mais dont la corne du pied (l'ongle) n'est point fendu(e), comme le chameau et les autres, vous n'en mangerez point, et vous les considérerez comme impures.\line le milan, le vautour et tous ceux de (selon son) son espèce, Le lapin (chérogrylle, note) qui rumine, mais qui n'a point la corne (l'ongle) fendu(e), est impur. Le lièvre aussi est impur, parce que, quoiqu'il rumine, il n'a point la corne (l'ongle) fendu(e).\line l'autruche, le hibou, la mouette (le larus), l'épervier et toute son espèce, Le pourceau aussi est impur, parce que, quoiqu'il ait la corne (l'ongle) fendu(e), il ne rumine point. Vous ne mangerez point de la chair de ces bêtes, et vous ne toucherez point à leurs cadavres, parce que vous les tiendrez comme impurs. Voici celles des bêtes qui naissent dans les eaux dont il vous est permis de manger : Vous mangerez de tout ce qui a des nageoires et des écailles, tant dans la mer que dans les rivières et dans les étangs. Mais tout ce qui se remue et qui vit dans les eaux sans avoir de nageoires ni d'écailles vous sera en abomination et en exécration. Vous ne mangerez point de la chair de ces animaux, et vous n'y toucherez point lorsqu'ils seront morts. Tous ceux qui n'ont point de nageoires ni d'écailles dans les eaux vous seront impurs. Entre les oiseaux, voici quels sont ceux dont vous ne mangerez point, et que vous aurez soin d'éviter : l'aigle, le griffon, le faucon, le corbeau et tout ce qui est de la même espèce, le chat-huant, le cormoran (plongeon), l'ibis, le cygne, le butor (l'onocrotale), le porphyrion, le héron, la cigogne (le pluvier) et tout ce qui est de la même espèce, la huppe et la chauve-souris. Tout ce qui vole et qui marche sur quatre pieds vous sera en abomination. Mais pour tout ce qui marche sur quatre pieds, et qui, ayant les jambes de derrière plus longues, saute sur la terre, vous pouvez (devez) en manger, comme le bruchus selon son espèce, l'attacus, l'ophiomachus et la sauterelle, chacun selon son espèce. (Mais) Tous les animaux qui volent et qui n'ont que quatre pieds vous seront en exécration. (Et) Quiconque y touchera lorsqu'ils seront morts en sera souillé et demeurera impur jusqu'au soir. S'il est nécessaire qu'il porte quelqu'un de ces animaux quand il sera mort, il lavera ses vêtements et il sera impur jusqu'au coucher du soleil. Tout animal qui a de la corne au pied (un ongle), mais dont la corne (l'ongle) n'est point fendu(e), et qui ne rumine point, sera impur ; et celui qui l'aura touché (après sa mort) sera souillé. Entre tous les animaux à quatre pieds, ceux qui ont comme des mains sur lesquelles ils marchent seront impurs : celui qui y touchera lorsqu'ils seront morts sera souillé jusqu'au soir. (Et) Celui qui portera de ces bêtes lorsqu'elles seront mortes lavera ses vêtements, et il sera impur jusqu'au soir ; parce que tous ces animaux vous seront impurs (immondes). Entre les animaux qui se remuent sur la terre, vous considérez encore ceux-ci comme impurs : la belette, la souris (le rat) et le crocodile, chacun selon son espèce, la musaraigne, le caméléon, le stellion, le lézard et la taupe ; tous ces animaux seront impurs. Celui qui y touchera lorsqu'ils seront morts sera impur jusqu'au soir ; et tout objet sur lequel il tombera quelque chose de leurs corps morts sera souillé, que ce soit un vase de bois, ou un vêtement, ou des peaux et des cilices, (et) tout objet dont on fait usage ; ils seront lavés dans l'eau, ils demeureront souillés jusqu'au soir, et après cela ils seront purifiés. Mais le vase de terre dans lequel quelqu'une de ces choses sera tombée en sera souillé, c'est pourquoi il le faut briser. Si on répand de l'eau (de ces vases souillés) sur la viande dont vous mangerez, elle deviendra impure ; et toute liqueur qui se peut boire (sortant de quelqu'un de tous ces vases impurs) sera souillée. Tout objet sur lequel il tombera quelque chose de ces bêtes mortes deviendra impur ; que ce soit des fourneaux ou des marmites, ils seront (censés) impurs et seront brisés. Mais les fontaines, les citernes et tous les réservoirs d'eaux seront purs. Celui qui touchera les cadavres de ces animaux sera impur. S'il en tombe quelque chose sur la semence, elle ne sera point souillée. Mais si quelqu'un répand de l'eau sur la semence, et qu'après cela elle touche à un de ces cadavres, elle en sera aussitôt souillée. Si un animal de ceux qu'il vous est permis de manger meurt de lui-même, celui qui en touchera le cadavre sera impur jusqu'au soir. Celui qui en mangera, ou qui en portera quelque chose, lavera ses vêtements et sera impur jusqu'au soir. Tout ce qui rampe sur la terre sera abominable, et on n'en prendra point pour manger. Vous ne mangerez point de tout ce qui ayant quatre (beaucoup de) pieds marche sur le ventre, ni de ce qui a plusieurs pieds ou qui se traîne sur la terre, parce que ces animaux sont abominables. Prenez garde de ne pas souiller vos âmes, et ne touchez aucune de ces choses, de peur que vous ne soyez impurs. Car je suis le Seigneur votre Dieu ; soyez saints parce que je suis saint. Ne souillez point vos âmes par l'attouchement d'aucun des reptiles qui se remuent sur la terre. Car je suis le Seigneur qui vous ai (re)tirés du pays de l'Egypte pour être votre Dieu. Vous serez donc saints parce que (moi) je suis saint. C'est là la loi pour les bêtes, pour les oiseaux et pour tout animal vivant qui se remue dans l'eau ou qui rampe sur la terre ; afin que vous connaissiez la différence de ce qui est pur ou impur, et que vous sachiez ce que vous devez manger ou rejeter. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Si une femme étant devenue grosse enfante un enfant mâle, elle sera impure pendant sept jours, selon le temps qu'elle demeurera séparée à cause de son indisposition mens(tr)uelle. (Et) L'enfant sera circoncis le huitième jour ; et elle demeurera encore trente-trois jours pour être purifiée de la suite de ses couches. Elle ne touchera à rien qui soit saint, et elle n'entrera point dans le sanctuaire jusqu'à ce que les jours de sa purification soient accomplis. Si elle enfante une fille, elle sera impure pendant deux semaines, comme lorsqu'elle est séparée à cause de son indisposition mensuelle (selon le rite du flux menstruel) ; elle demeurera soixante-six jours pour être purifiée de la suite de ses couches. (Et) Lorsque les jours de sa purification auront été accomplis, ou pour un fils ou pour une fille, elle portera à l'entrée du tabernacle du témoignage un agneau d'un an pour être offert en holocauste, et pour le péché le petit d'une colombe, ou une tourterelle, qu'elle donnera au prêtre, qui les offrira devant le Seigneur et priera pour elle ; et elle sera ainsi purifiée de toute la suite de ses couches (de la perte de son sang). Telle est la loi pour celle qui enfante un enfant mâle ou une fille. (Que) Si elle n'a pas le moyen de se procurer un agneau, elle prendra deux tourterelles ou deux petits de colombes, l'un pour être offert en holocauste, et l'autre pour le péché ; et le prêtre priera pour elle, et elle sera ainsi purifiée. Le Seigneur parla encore à Moïse et à Aaron, et il leur dit : L'homme dans la peau ou dans la chair duquel il se sera formé une diversité de couleur, ou une pustule, ou quelque chose de luisant qui paraisse la plaie de la lèpre, sera amené au prêtre Aaron ou à quelqu'un de ses fils. Et s'il voit que la lèpre paraisse sur (dans) la peau, que le poil ait changé de couleur et soit devenu blanc, que les endroits où la lèpre paraît soient plus enfoncés que la peau et que le reste de la chair, il déclarera que c'est la plaie de la lèpre, et il le fera séparer de la compagnie des autres. Que s'il paraît une blancheur luisante sur la peau, sans que cet endroit soit plus enfoncé que le reste de la chair, et si le poil est de la couleur qu'il a toujours eue, le prêtre le renfermera pendant sept jours ; et il le considérera le septième jour ; et si la lèpre n'a pas crû davantage, et n'a point pénétré dans la peau plus qu'auparavant, il le renfermera encore sept autres jours. Au septième jour il le considérera (regardera attentivement), et si la lèpre paraît plus obscure et ne s'est point plus répandue sur la peau, il le déclarera pur, parce que c'est la gale (une éruption, note), et non la lèpre ; cet homme lavera ses vêtements, et il sera pur. Que si après qu'il aura été vu par le prêtre et déclaré pur, la lèpre croît de nouveau, on le lui ramènera, et il sera condamné comme impur. Si la (une) plaie de la lèpre se trouve en un homme, on l'amènera au prêtre, et il le considérera (verra) ; et lorsqu'il paraîtra sur la peau une couleur blanche, que les cheveux auront changé de couleur, et qu'on verra même paraître la chair vive, on jugera que c'est une lèpre très invétérée (ancienne) et enracinée dans la peau. C'est pourquoi le prêtre le déclarera impur, et il ne le renfermera point, parce que son impureté est toute visible. Que si la lèpre paraît comme en fleur, en sorte qu'elle coure sur la peau, et qu'elle la couvre depuis la tête jusqu'aux pieds, dans tout ce qui en peut paraître à la vue, le prêtre le considérera, et il jugera que la lèpre qu'il a est la plus (très) pure de toutes, parce qu'elle est devenue toute blanche ; c'est pourquoi cet homme sera déclaré pur. Mais quand la chair vive paraîtra sur lui, alors il sera déclaré impur par le jugement du prêtre, et il sera mis au rang des impurs. Car si la chair vive est mêlée de lèpre, elle est impure. Que si elle se change et devient encore toute blanche, et qu'elle couvre l'homme tout entier, le prêtre le considérera et déclarera qu'il est pur. Quand il y aura eu dans la chair ou dans la peau de quelqu'un un ulcère qui aura été guéri, et qu'il paraîtra une cicatrice blanche ou tirant sur le roux au lieu où était l'ulcère, on amènera cet homme au prêtre, qui, voyant que l'endroit de la lèpre est plus enfoncé que le reste de la chair et que le poil s'est changé et est devenu blanc, le déclarera impur ; car c'est la (une) plaie de la lèpre qui s'est formée dans l'ulcère. Que si le poil est de la couleur qu'il a toujours eue et la cicatrice un peu obscure, sans être plus enfoncée que la chair du voisinage, le prêtre le renfermera pendant sept jours. Et si le mal croît, il déclarera que c'est la lèpre. (Au contraire) S'il s'arrête dans le même lieu, c'est (seulement) la cicatrice de l'ulcère, et l'homme sera déclaré pur. Lorsqu'un homme aura été brûlé dans la chair ou sur la peau, et que, la brûlure étant guérie, la cicatrice en deviendra blanche ou rousse, le prêtre la considérera, et s'il voit qu'elle est devenue (toute) blanche, et que cet endroit est plus enfoncé que le reste de la peau, il le déclarera impur, parce que la (une) plaie de (la) lèpre s'est formée dans la cicatrice. Si le poil n'a pas changé de couleur, (et) si l'endroit blessé n'est pas plus enfoncé que le reste de la chair, et si la lèpre même paraît un peu obscure, le prêtre le renfermera pendant sept jours, et il le considérera (regardera attentivement) le septième jour. Si la lèpre s'est étendue sur la peau, il le déclarera impur. Si (au contraire) cette tache blanche s'arrête au même endroit et devient un peu plus sombre, c'est seulement la plaie de la brûlure ; c'est pourquoi il sera déclaré pur, parce que cette cicatrice est l'effet du feu qui l'a brûlé. Si la lèpre paraît et pousse sur la tête ou au menton (la barbe) d'un homme ou d'une femme, le prêtre les considérera ; et si cet endroit est plus enfoncé que le reste de la chair, et le poil tirant sur le jaune, et plus délié qu'à l'ordinaire, il les déclarera impurs, parce que c'est la lèpre de la tête et du menton. Mais s'il voit que l'endroit de la tache est égal à la chair d'auprès (voisine), et que le poil soit noir, il renfermera le malade pendant sept jours, et il le considérera le septième jour. Si la tache ne s'est point agrandie, si le poil a retenu sa couleur, et si l'endroit du mal (de la plaie) est égal à tout le reste de la chair, on rasera tout le poil de l'homme, excepté l'endroit de cette tache, et on le renfermera pendant sept autres jours. Le septième jour, si le mal semble s'être arrêté dans le même endroit, et s'il n'est point plus enfoncé que le reste de la chair, le prêtre le déclarera pur, et après avoir lavé ses vêtements, il sera (tout à fait) pur. Si, après qu'il aura été jugé pur, cette tache croît encore sur la peau, on ne recherchera plus si le poil a changé de couleur et est devenu jaune, parce qu'il est visiblement impur. Mais si la tache demeure dans le même état, et si le poil est noir, que le prêtre reconnaisse par là que l'homme est guéri, et qu'il prononce sans rien craindre qu'il est pur. S'il paraît une blancheur sur la peau d'un homme ou d'une femme, le prêtre les considérera, et s'il reconnaît que cette blancheur qui paraît sur la peau est un peu sombre, qu'il sache que ce n'est point la lèpre, mais seulement une tache d'une couleur blanche, et que l'homme est pur. Lorsque les cheveux tombent de la tête d'un homme, il devient chauve, et il est pur. Si les cheveux tombent du devant de la tête, il est chauve par devant, et il est pur. Que si sur la peau de la tête, ou du devant de la tête qui est sans cheveux, il se forme une tache blanche ou rousse, le prêtre, l'ayant vue, le condamnera indubitablement, comme frappé d'une lèpre qui s'est formée au lieu d'où ses cheveux sont tombés. Tout homme donc qui sera infecté de lèpre, et qui aura été séparé des autres par le jugement du prêtre, aura ses vêtements décousus, la tête nue, le visage couvert de son vêtement, et il criera qu'il est impur et souillé. Pendant tout le temps qu'il sera lépreux et impur, il demeurera seul hors du camp. Si un vêtement de laine ou de lin est infecté de lèpre dans la chaîne ou dans la trame, ou si c'est une peau ou quelque chose fait de peau, quand on y verra des taches blanches ou rousses, on jugera que c'est la lèpre, et on les fera voir au prêtre, qui, les ayant considérés, les tiendra enfermés pendant sept jours. Le septième jour il les considérera encore, et s'il reconnaît que ces taches se sont accrues, ce sera une lèpre enracinée (persévérante) ; il jugera que ces vêtements et toutes les autres choses où ces taches se trouveront sont souillés ; c'est pourquoi on les consumera (entièrement) par le feu. S'il voit que les taches ne se sont point accrues, il ordonnera qu'on lave ce qui paraît infecté de lèpre, et il le tiendra enfermé pendant sept jours. Et voyant qu'il n'a point repris sa première couleur, quoique la lèpre ne soit pas augmentée, il jugera que ce vêtement est impur, et il le brûlera dans le feu, parce que la lèpre s'est répandue sur la surface ou l'a même tout pénétré. Mais si, après que le vêtement aura été lavé, l'endroit de la lèpre est plus sombre, il le déchirera et le séparera du reste. Que si, après cela, il paraît encore une lèpre vague et volante dans les endroits qui étaient sans tache auparavant, le tout (il) doit être brûlé. Si ces taches s'en vont, on lavera une seconde fois avec l'eau les parties pures, et elles seront (entièrement) purifiées. C'est là la loi touchant la lèpre d'un vêtement de laine ou de lin, de la chaîne ou de la trame, et de tout ce qui est fait de peau, afin qu'on sache comment on le doit juger, ou pur ou impur. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Voici ce que vous observerez touchant le lépreux, lorsqu'il doit être déclaré pur. Il sera mené au prêtre ; et le prêtre étant sorti du camp, et ayant reconnu que la lèpre est (bien) guérie, ordonnera à celui qui doit être purifié d'offrir pour lui-même deux passereaux vivants, dont il est permis de manger ; du bois de cèdre, de l'écarlate et de l'hysope. Il ordonnera, de plus, que l'un des passereaux soit immolé dans un vase de terre sur de l'eau vive. Il trempera l'autre passereau, resté vivant, avec le bois de cèdre, l'écarlate, et l'hysope, dans le sang du passereau qui aura été immolé. Il fera sept fois les aspersions avec ce sang sur celui qu'il purifie, afin qu'il soit légitimement purifié. Après cela, il laissera aller le passereau vivant, afin qu'il s'envole dans les champs. Et lorsque cet homme aura lavé ses vêtements, il rasera tout le poil de son corps, et il sera lavé dans l'eau, et étant ainsi purifié, il entrera dans le camp, de telle sorte néanmoins qu'il demeure sept jours hors de sa tente. Le septième jour il rasera les cheveux de sa tête, la barbe et les sourcils, et tout le poil du corps ; et ayant encore lavé ses vêtements et son corps (une seconde fois), le huitième jour il prendra deux agneaux sans tache, et une brebis d'un an qui soit aussi sans tache, et trois dixièmes de fleur de farine mêlée d'huile, pour être employée au sacrifice, et de plus un setier d'huile à part. Et lorsque le prêtre qui purifie cet homme l'aura présenté avec toutes ces choses devant le Seigneur, à l'entrée du tabernacle du (de) témoignage, il prendra un des agneaux, et il l'offrira pour le délit, avec le setier d'huile ; et ayant offert toutes ces choses devant le Seigneur, il immolera l'agneau au lieu où l'hostie pour le péché et la victime de l'holocauste sont habituellement immolées, c'est-à-dire dans le lieu saint. Car l'hostie qui s'offre pour le délit appartient au prêtre, comme celle qui s'offre pour le péché ; et la chair en est très sainte. Alors le prêtre, prenant du sang de la victime qui aura été immolée pour le délit, en mettra sur l'extrémité de l'oreille droite de celui qui se purifie, et sur les pouces de sa main droite et de son pied droit (du pied). Il versera aussi (ensuite) une partie du setier d'huile dans sa main gauche, et il trempera le doigt de sa main droite dans cette huile, et en fera sept fois les aspersions devant le Seigneur ; et il répandra ce qui restera d'huile dans sa main gauche, sur l'extrémité de l'oreille droite de celui qui est purifié, sur les pouces de sa main droite et de son pied droit, et sur le sang qui a été répandu pour le délit, et sur la tête de cet homme. Le prêtre en même temps priera pour lui devant le Seigneur, et il offrira le sacrifice pour le péché. Alors il immolera l'holocauste, et il le mettra sur l'autel avec les libations qui doivent l'accompagner ; et cet homme sera purifié selon la loi. S'il est pauvre, et s'il ne peut pas trouver tout ce qui a été marqué, il prendra un agneau qui sera offert pour le délit, afin que le prêtre prie pour lui, et un dixième de fleur de farine mêlée d'huile pour être offert en sacrifice, avec un setier d'huile, et deux tourterelles ou deux petits de colombe, dont l'un sera pour le péché, et l'autre pour l'holocauste. Et au huitième jour de sa purification il les offrira au prêtre à l'entrée du tabernacle du (de) témoignage, devant le Seigneur. Alors le prêtre, recevant l'agneau pour le délit et le setier d'huile, les élèvera ensemble ; et ayant immolé l'agneau, il en prendra du sang, qu'il mettra sur l'extrémité de l'oreille droite de celui qui se purifie, et sur les pouces de sa main droite et de son pied droit. Il versera aussi une partie de l'huile dans sa main gauche ; et y ayant trempé le doigt de sa main droite, il en fera sept fois les aspersions devant le Seigneur. Il en touchera l'extrémité de l'oreille droite de celui qui se purifie, et les pouces de sa main droite et de son pied droit, au même lieu qui avait été arrosé du sang répandu pour le délit ; et il mettra sur la tête de celui qui est purifié le reste de l'huile qui est dans sa main gauche, afin de lui rendre le Seigneur favorable. Il offrira aussi une tourterelle, ou le petit d'une colombe, l'un pour le délit (l'offense), et l'autre pour servir d'holocauste avec les libations qui l'accompagnent. C'est là le sacrifice du lépreux qui ne peut pas avoir pour sa purification tout ce qui a été ordonné. Le Seigneur parla encore à Moïse et à Aaron, et il leur dit : Lorsque vous serez entrés dans le pays de Chanaan, que je vous donnerai en possession, s'il se trouve une maison frappée de la plaie de la lèpre, celui à qui appartient la maison ira en avertir le prêtre, et il lui dira : Il semble que la lèpre paraisse dans ma maison. Alors le prêtre ordonnera qu'on emporte tout ce qui est dans la maison, avant qu'il y entre et qu'il voie si la lèpre y est, de peur que tout ce qui est dans cette maison ne devienne impur. Il entrera ensuite dans la maison, pour considérer si elle est frappée de lèpre ; et s'il voit dans les murailles comme de petits creux, et des endroits défigurés (hideux) par des taches pâles ou rougeâtres, et plus enfoncés que le reste de la muraille, il sortira hors de la porte de la maison, et la fermera aussitôt, sans l'ouvrir pendant sept jours. Il reviendra le septième jour, et la considérera ; et s'il trouve que la lèpre se soit augmentée, il commandera qu'on arrache les pierres infectées de lèpre, qu'on les jette hors de la ville dans un lieu impur (immonde) ; (mais) qu'on racle au-dedans les murailles de la maison tout autour, qu'on jette toute la poussière qui en sera tombée en les raclant, hors de la ville dans un lieu impur (immonde) ; (puis) qu'on remette d'autres pierres au lieu de celles qu'on aura ôtées, et qu'on crépisse de nouveau avec d'autre terre les murailles de la maison. Mais si, après qu'on aura ôté les pierres des murailles, qu'on aura raclé la poussière, et qu'on les aura crépies avec d'autre terre, le prêtre, y entrant, trouve que la lèpre y est revenue, et que les murailles sont gâtées de ces mêmes taches, il jugera que c'est une lèpre enracinée (persévérante), et que la maison est impure. Elle sera détruite aussitôt, et on en jettera les pierres, le bois, toute la terre ou la poussière hors de la ville en un lieu impur (immonde). Celui qui entrera dans cette maison lorsqu'elle a été fermée, sera impur jusqu'au soir ; et celui qui y dormira et y mangera quelque chose, lavera ses vêtements. Si le prêtre, entrant en cette maison, voit que la lèpre ne s'est pas répandue sur les murailles après qu'elles auront été enduites de nouveau, il la purifiera, comme étant devenue saine ; et il prendra pour la purifier deux passereaux, du bois de cèdre, de l'écarlate et de l'hysope ; et ayant immolé l'un des passereaux dans un vase de terre sur des eaux vives, il trempera dans le sang du passereau qui a été immolé, et dans les eaux vives, le bois de cèdre, l'hysope, l'écarlate, et l'autre passereau qui est vivant. Il fera sept fois les aspersions dans la maison, et il la purifiera, tant par le sang du passereau qui aura été immolé, que par les eaux vives, par le passereau qui sera vivant, par le bois de cèdre, par l'hysope et par l'écarlate. Et lorsqu'il aura laissé aller l'autre passereau, afin qu'il s'envole en liberté dans les champs, il priera pour la maison, et elle sera purifiée selon la loi (légitimement). C'est là la loi qui regarde toutes les espèces de lèpre, et de plaie qui dégénère en lèpre (plaie), comme aussi la lèpre des vêtements et des maisons, les cicatrices, les pustules, les taches luisantes, et les divers changements de couleurs (qui arrivent sur le corps) ; afin que l'on puisse reconnaître quand une chose sera pure ou impure. Le Seigneur parla encore à Moïse et à Aaron, et il leur dit : Parlez aux enfants d'Israël, et dites-leur : L'homme qui est atteint de gonorrhée sera impur. Et on jugera qu'il éprouve cet accident lorsqu'à chaque moment il s'amassera une humeur impure, qui s'attachera à sa personne. Tous les lits où il dormira et tous les endroits où il se sera assis seront impurs. Si quelqu'un touche son lit, il lavera ses vêtements ; et s'étant lui-même lavé dans l'eau, il demeurera impur jusqu'au soir. S'il s'assied où cet homme se sera assis, il lavera aussi ses vêtements ; et s'étant lavé dans l'eau, il demeurera impur jusqu'au soir. Celui qui aura touché la chair de cet homme lavera ses vêtements ; et s'étant lui-même lavé dans l'eau, il demeurera impur jusqu'au soir. Si cet homme jette de sa salive sur celui qui est pur, celui-ci lavera ses vêtements ; et s'étant lavé dans l'eau, il demeurera impur jusqu'au soir. La selle (le bât) sur laquelle il se sera assis sera impure ; et tout ce qui aura été sous celui qui souffre cet accident sera impur jusqu'au soir. Celui qui portera quelqu'une de ces choses lavera ses vêtements ; et après avoir été lui-même lavé avec l'eau, il sera impur jusqu'au soir. Que si un homme en cet état, avant d'avoir lavé ses mains, en touche un autre, celui qui aura été touché lavera ses vêtements ; et après avoir été lui-même lavé avec l'eau, il sera impur jusqu'au soir. Quand un vase aura été touché par cet homme, s'il est de terre, il sera brisé ; s'il est de bois, il sera lavé dans l'eau. Si celui qui souffre cet accident est guéri, il comptera sept jours après en avoir été délivré, et ayant lavé ses habits et tout son corps dans des eaux vives, il sera pur. Le huitième jour il prendra deux tourterelles, ou deux petits de colombe, et, se présentant devant le Seigneur à l'entrée du tabernacle du (de) témoignage, il les donnera au prêtre, qui en immolera l'un pour le péché et offrira l'autre en holocauste, et qui priera pour lui devant le Seigneur, afin qu'il soit purifié de cette impureté (sa gonorrhée). L'homme à qui il arrive une pollution (qui a usé du mariage) lavera d'eau tout son corps, et il sera impur jusqu'au soir. Il lavera dans l'eau la robe et la peau qu'il aura eue sur lui, et elle sera impure jusqu'au soir. La femme dont il se sera approché se lavera, et elle sera impure jusqu'au soir. La femme qui souffre ce qui dans l'ordre de la nature arrive chaque mois, sera séparée pendant sept jours. Quiconque la touchera sera impur jusqu'au soir ; et toutes les choses sur lesquelles elle aura dormi, et où elle se sera assise pendant les jours de sa séparation, seront souillées. Celui qui aura touché à son lit lavera ses vêtements ; et après s'être lui-même lavé dans l'eau, il sera impur jusqu'au soir. Quiconque aura touché à toutes les choses sur lesquelles elle se sera assise lavera ses vêtements ; et s'étant lui-même lavé dans l'eau, il sera souillé jusqu'au soir. Si un homme s'approche d'elle lorsqu'elle sera dans cet état qui vient chaque mois, il sera impur pendant sept jours ; et tous les lits sur lesquels il dormira seront souillés. La femme qui, hors le temps ordinaire, souffre plusieurs jours cet accident qui ne doit arriver qu'à chaque mois, ou pour laquelle cet accident ordinaire continue lors même qu'il aurait dû cesser, demeurera impure, comme elle est chaque mois, tant qu'elle sera sujette à cet accident. Tous les lits sur lesquels elle aura dormi, et toutes les choses sur lesquelles elle se sera assise, seront impures. Quiconque les aura touchées lavera ses vêtements ; et après s'être lui-même lavé dans l'eau, il demeurera impur jusqu'au soir. Si cet accident s'arrête et n'a plus son effet, elle comptera sept jours pour sa purification ; et au huitième jour elle offrira pour elle au prêtre deux tourterelles ou deux petits de colombes, à l'entrée du tabernacle du (de) témoignage. Le prêtre en immolera l'un pour le péché, et offrira l'autre en holocauste ; et il priera devant le Seigneur pour elle, et pour ce qu'elle a souffert d'impur. Vous apprendrez donc aux enfants d'Israël à se garder de l'impureté, afin qu'ils ne meurent point dans leurs souillures, après avoir violé la sainteté de mon tabernacle qui est au milieu d'eux. C'est là la loi qui regarde celui qui souffre de gonorrhée, ou qui se souille en s'approchant d'une femme, et c'est là aussi la loi qui regarde la femme qui est séparée à cause de ce qui lui arrive chaque mois, ou en laquelle ce même accident continue dans la suite ; et qui regarde aussi l'homme qui se sera approché d'elle en cet état. (Or) Le Seigneur parla à Moïse après la mort des deux fils d'Aaron, lorsqu'ils furent tués pour avoir offert (à Dieu) un feu étranger ; et il lui donna cet ordre, et il lui dit : Dis à Aaron ton frère qu'il n'entre pas en tout temps dans le sanctuaire qui est au-dedans du voile, devant le propitiatoire qui couvre l'arche, de peur qu'il ne meure ; car j'apparaîtrai sur l'oracle dans la nuée. Qu'il n'entre qu'après avoir fait ceci : Il offrira un veau pour le péché, et un bélier en holocauste. Il se revêtira de la tunique de lin ; il couvrira sa nudité avec des caleçons de lin ; il se ceindra d'une ceinture de lin ; il mettra sur sa tête une tiare de lin : car ces vêtements sont saints ; et il les prendra tous après s'être lavé. Il recevra de toute la multitude des enfants d'Israël deux boucs pour le péché, et un bélier pour être offert en holocauste. Et lorsqu'il aura offert le veau, et qu'il aura prié pour soi et pour sa maison, il présentera devant le Seigneur les deux boucs à l'entrée du tabernacle du (de) témoignage ; et jetant le sort sur les deux boucs, l'un pour le Seigneur et l'autre pour le bouc émissaire, il offrira pour le péché le bouc sur lequel sera tombé le sort qui le destinait au Seigneur ; et il présentera vivant devant le Seigneur le bouc sur qui sera tombé le sort qui le destinait à être l'émissaire, afin qu'il fasse les prières sur lui, et qu'il l'envoie dans le désert. Ayant fait ces choses selon l'ordre qui lui est prescrit, il offrira le veau, et, priant pour soi et pour sa maison, il l'immolera. Puis il prendra l'encensoir qu'il aura rempli de charbons de l'autel, et prenant avec la main les parfums qui auront été composés pour servir d'encens, il entrera au-dedans du voile dans le Saint des (les lieux) saints ; afin que les parfums (aromatiques) étant mis sur le feu, la fumée et la vapeur qui en sortiront couvrent l'oracle qui est au-dessus du témoignage, et qu'il ne meure point. Il prendra aussi du sang du veau, et y ayant trempé son doigt, il en fera sept fois l'aspersion vers le propitiatoire du côté de l'orient. Et après avoir immolé le bouc pour le péché du peuple, il en portera le sang au-dedans du voile, selon qu'il lui a été ordonné touchant le sang du veau, afin qu'il en fasse l'aspersion devant l'oracle, et qu'il purifie le sanctuaire des impuretés des enfants d'Israël, des violations qu'ils ont commises contre la loi, et de tous leurs péchés. Il fera la même chose au tabernacle du (de) témoignage, qui a été dressé parmi eux au milieu des impuretés qui se commettent dans leurs tentes. Que nul homme ne soit dans le tabernacle, quand le pontife entrera dans le Saint des saints (sanctuaire), pour prier pour lui-même, pour sa maison et pour toute l'assemblée d'Israël, jusqu'à ce qu'il en soit sorti. Et lorsqu'il en sera sorti pour venir à l'autel qui est devant le Seigneur, qu'il prie pour lui-même, et ayant pris du sang du veau et du bouc, qu'il en répande sur les cornes de l'autel tout autour. Ayant aussi trempé son doigt dans le sang, qu'il en fasse sept fois l'aspersion, et qu'il expie l'autel et le sanctifie, le purifiant des impuretés des enfants d'Israël. Après qu'il aura purifié le sanctuaire, le tabernacle et l'autel, il offrira le bouc vivant ; et lui ayant mis les deux mains sur la tête, il confessera toutes les iniquités des enfants d'Israël, toutes leurs offenses et tous leurs péchés : il en chargera avec imprécation la tête de ce bouc, et l'enverra au désert par un homme destiné à cela. Après que le bouc aura porté toutes leurs iniquités dans un lieu solitaire, et qu'on l'aura laissé aller dans le désert, Aaron retournera au tabernacle du (de) témoignage, et ayant quitté les vêtements dont il était auparavant revêtu lorsqu'il entrait dans le sanctuaire, et les ayant laissés là, il lavera son corps (sa chair) dans le lieu saint, et il se revêtira de ses habits ordinaires. Il sortira ensuite, et après avoir offert son holocauste et celui du peuple, il priera tant pour lui-même que pour le peuple ; et il fera brûler sur l'autel la graisse qui a été offerte pour les péchés. Quant à celui qui sera allé conduire le bouc émissaire, il lavera dans l'eau ses vêtements et son corps, et après cela il rentrera dans le camp. (Mais) On emportera hors du camp le veau et le bouc qui avaient été immolés pour le péché et dont le sang avait été porté dans le sanctuaire pour en faire la cérémonie de l'expiation, et on en brûlera dans le feu la peau, la chair et la fiente. Quiconque les aura brûlées lavera dans l'eau ses vêtements et son corps, et après cela il rentrera dans le camp. Cette ordonnance sera gardée éternellement parmi vous. Au dixième jour du septième mois vous affligerez vos âmes ; vous ne ferez aucun travail, soit ceux qui sont nés en votre pays, soit ceux qui sont venus du dehors et qui sont étrangers parmi vous. C'est en ce jour que se fera votre expiation et la purification de tous vos péchés ; vous serez purifiés devant le Seigneur. Car c'est le sabbat et le grand jour du (un sabbat de) repos, et vous y affligerez vos âmes en vertu d'une loi perpétuelle. Cette expiation (purification) se fera par le grand prêtre, qui aura reçu l'onction sainte, dont les mains auront été consacrées pour faire les fonctions du sacerdoce en la place de son père ; et s'étant revêtu de la robe de lin et des vêtements saints, il expiera (purifiera) le sanctuaire, le tabernacle du (de) témoignage et l'autel, les prêtres aussi, et tout le peuple. Et cette ordonnance sera gardée éternellement parmi vous, de prier une fois l'année pour tous les enfants d'Israël et pour tous leurs péchés. Moïse fit donc tout ceci, selon que le Seigneur le lui avait ordonné. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Parle à Aaron, à ses fils, et à tous les enfants d'Israël, et dis-leur : Voici ce que le Seigneur a ordonné, voici ce qu'il a dit : Tout homme de la maison d'Israël qui aura tué un bœuf, ou une brebis, ou une chèvre dans le camp ou hors du camp, et qui ne l'aura pas présenté à l'entrée du tabernacle comme offrande (oblation) au Seigneur, sera coupable de meurtre, et il périra du milieu de son peuple, comme s'il avait répandu le sang. C'est pourquoi les enfants d'Israël doivent présenter les victimes au prêtre au lieu de les égorger dans les champs, afin qu'elles soient consacrées au Seigneur devant la porte du tabernacle du (de) témoignage, et qu'ils les immolent au Seigneur comme des hosties pacifiques. Le prêtre en répandra le sang sur l'autel du Seigneur à l'entrée du tabernacle du (de) témoignage, et il en fera brûler la graisse comme un parfum agréable au Seigneur ; et ainsi ils n'immoleront plus à l'avenir leurs victimes aux démons, au culte desquels ils se sont abandonnés. Cette loi sera éternelle pour eux et pour leur postérité. Et tu leur diras encore : Si un homme de la maison d'Israël, ou de ceux qui sont venus du dehors et qui sont étrangers parmi vous offre un holocauste ou une victime, sans l'amener à l'entrée du tabernacle du (de) témoignage, afin qu'elle soit offerte au Seigneur, il périra du milieu de son peuple. Si un homme, quel qu'il soit, ou de la maison d'Israël, ou des étrangers qui sont venus du dehors parmi eux, mange du sang, j'affermirai ma face contre lui, et je le perdrai (l'exterminerai) du milieu de son peuple. Car la vie (l'âme, note) de la chair est dans le sang ; et je vous l'ai donné afin qu'il vous serve sur l'autel pour l'expiation de vos âmes, et que l'âme soit expiée par le sang. C'est pourquoi j'ai dit aux enfants d'Israël, que nul d'entre vous, ni même des étrangers qui sont venus d'ailleurs parmi vous, ne mange du sang. Si quelque homme d'entre les enfants d'Israël, ou d'entre les étrangers qui sont venus d'ailleurs parmi vous, prend à la chasse et au filet quelqu'une des bêtes ou quelqu'un des oiseaux dont il est permis de manger, qu'il en répande le sang, et qu'il le couvre de terre. Car la vie (l'âme) de toute chair est dans le sang ; c'est pourquoi j'ai dit aux enfants d'Israël : Vous ne mangerez point du sang de toute chair, parce que la vie (l'âme) de la chair est dans le sang ; et quiconque en mangera sera puni de mort. Si quelqu'un, ou du peuple d'Israël ou des étrangers, mange d'une bête qui sera morte d'elle-même, ou qui aura été prise par une autre bête, il lavera ses vêtements, et se lavera lui-même dans l'eau ; il sera impur jusqu'au soir, et il deviendra pur en cette manière. Que s'il ne lave point ses vêtements et son corps, il portera (la peine de) son iniquité. Le Seigneur parla à Moïse, et lui dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Je suis le Seigneur votre Dieu. Vous n'agirez point selon les coutumes du pays d'Egypte, où vous avez habité ; et vous ne vous conduirez point selon les mœurs du pays de Chanaan, dans lequel je vous ferai entrer ; vous ne suivrez point leurs règles. Vous exécuterez mes ordonnances, vous observerez mes préceptes, et vous marcherez selon ce qu'ils vous prescrivent. Je suis le Seigneur votre Dieu. Gardez mes lois et mes ordonnances. L'homme qui les gardera y trouvera la vie. Je suis le Seigneur. Nul homme ne s'approchera de celle qui lui est unie par la proximité du sang, pour découvrir ce que la pudeur veut laisser caché. Je suis le Seigneur. Tu ne découvriras point dans ta mère ce qui doit être caché, en violant le respect dû à ton père ; elle est ta mère, tu ne découvriras rien en elle contre la pudeur. Tu ne découvriras point dans la femme de ton père ce qui doit être caché, parce que tu blesserais le respect dû à ton père. Tu ne découvriras point ce qui doit être caché dans celle qui est ta sœur de père ou ta sœur de mère, qu'elle soit née ou dans la maison ou hors de la maison. Tu ne découvriras point ce qui doit être caché dans la fille de ton fils, ou dans la fille de ta fille, parce que ce serait ta propre confusion (nudité). Tu ne découvriras point ce qui doit être caché dans la fille de la femme de ton père, et qu'elle a enfanté à ton père, car elle est ta sœur. Tu ne découvriras point ce qui doit être caché dans la sœur de ton père, parce que c'est la chair de ton père. Tu ne découvriras point ce qui doit être caché dans la sœur de ta mère, parce que c'est la chair de ta mère. Tu ne découvriras point ce que le respect dû à ton oncle paternel veut laisser caché, et tu ne t'approcheras point de sa femme, parce qu'elle t'est unie par une étroite alliance. Tu ne découvriras point ce qui doit être caché dans ta belle-fille, parce qu'elle est la femme de ton fils, et tu y laisseras couvert ce que le respect veut laisser caché. Tu ne découvriras point ce qui doit être caché dans la femme de ton frère, parce que ce respect est dû à (c'est la nudité de) ton frère. Tu ne découvriras point tout ensemble dans ta femme et dans sa fille ce qui doit être caché. Tu ne prendras point la fille de son fils, ni la fille de sa fille, pour découvrir ce que l'honnêteté veut laisser caché, parce qu'elles sont la chair de ta femme, et qu'une telle alliance est un inceste. Tu ne prendras point la sœur de ta femme pour la rendre sa rivale, et tu ne découvriras point en elle, du vivant de ta femme, ce que la pudeur veut laisser caché. Tu ne t'approcheras point d'une femme qui souffre ce qui arrive tous les mois, et tu ne découvriras point en elle ce qui n'est pas pur. Tu ne t'approcheras point de la femme de ton prochain, et tu ne te souilleras point par cette union honteuse et illégitime. Tu ne donneras point de tes enfants pour être consacrés à l'idole de Moloch, et tu ne souilleras point le nom de ton Dieu. Je suis le Seigneur. Tu ne commettras point cette abomination où l'on se sert d'un homme comme si c'était une femme. Tu ne t'approcheras d'aucune bête, et tu ne te souilleras point avec elle. La femme ne se prostituera point aussi en cette manière à une bête, parce que c'est un crime (abominable). Vous ne vous souillerez point par toutes ces infamies dont se sont souillés tous les peuples que je chasserai (moi-même) devant vous, qui ont déshonoré ce pays-là ; et je punirai moi-même les crimes détestables de cette terre, afin qu'elle rejette avec horreur (vomisse) ses habitants hors de son sein. Gardez mes lois et mes ordonnances, et que ni les Israélites ni les étrangers qui sont venus d'ailleurs demeurer chez vous ne commettent aucune de toutes ces abominations. Car ceux qui ont habité cette terre avant vous ont commis toutes ces infamies exécrables, et l'ont tout à fait souillée. Prenez donc garde que, si vous commettez les mêmes crimes qu'ils ont commis, cette terre ne vous rejette avec horreur hors de son sein (vomisse sous aussi de même), comme elle en a rejeté tous ces peuples qui l'ont habitée avant vous. Tout homme qui aura commis quelqu'une de ces abominations périra du milieu de son peuple. Gardez mes commandements. Ne faites point ce qu'ont fait ceux qui étaient avant vous, et ne vous souillez point par ces infamies. Je suis le Seigneur votre Dieu. Le Seigneur parla à Moïse et lui dit : Parle à toute l'assemblée des enfants d'Israël et dis-leur : Soyez saints, parce que je suis saint, moi qui suis le Seigneur votre Dieu. Que chacun respecte avec crainte son père et sa mère. Gardez mes jours de sabbat. Je suis le Seigneur votre Dieu. Ne vous tournez point vers les idoles, et ne vous faites point de dieux jetés en fonte. Je suis le Seigneur votre Dieu. Si vous immolez au Seigneur une hostie pacifique, afin qu'il vous soit favorable, vous la mangerez le même jour, et le jour d'après qu'elle aura été immolée ; et vous consumerez par le feu tout ce qui en restera le troisième jour. Si quelqu'un en mange après les deux jours, il sera profane et coupable d'impiété ; il portera (la peine de) son iniquité, parce qu'il a souillé ce qui est consacré au (chose sainte du) Seigneur, et cet homme périra du milieu de son peuple. Lorsque tu feras la moisson dans tes champs, tu ne couperas point jusqu'au pied ce qui aura crû sur la terre, et tu ne ramasseras point les épis qui seront restés. Tu ne recueilleras point aussi (non plus) dans ta vigne les grappes qui restent, ni les grains qui sont tombés ; mais tu les laisseras prendre aux pauvres et aux étrangers. Je suis le Seigneur votre Dieu. Vous ne déroberez point. Vous ne mentirez point, et nul ne trompera son prochain. Vous ne jurerez point faussement en mon nom, et vous ne profanerez pas le nom de votre Dieu. Je suis le Seigneur. Tu ne calomnieras pas ton prochain, et tu ne l'opprimeras point par violence. Le salaire du mercenaire qui te donne son travail ne demeurera point chez toi jusqu'au matin. Tu ne maudiras point le sourd, et tu ne mettras rien devant l'aveugle pour le faire tomber ; mais tu craindras le Seigneur ton Dieu, parce que je suis le Seigneur. Tu ne feras rien contre l'équité, et tu ne jugeras point injustement. N'aie point d'égard contre la justice à la personne du pauvre, et ne respecte point contre la justice la personne (le visage) de l'homme puissant. Juge ton prochain selon la justice. Tu ne seras point parmi ton peuple ni un calomniateur public ni un médisant secret. Tu ne feras point d'entreprises contre le sang de ton prochain. Je suis le Seigneur. Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur, mais tu le reprendras publiquement, de peur que tu ne pèches toi-même à son sujet. Ne cherche point à te venger, et ne conserve point le souvenir de l'injure de tes concitoyens. Tu aimeras ton prochain (ami) comme toi-même. Je suis le Seigneur. Gardez mes lois. Tu n'accoupleras point une bête domestique (de somme) avec des animaux d'une autre espèce. Tu ne sèmeras point ton champ de semences différentes. Tu ne te revêtiras point d'un vêtement tissé de fils différents. Si un homme dort avec une femme, et abuse de celle qui était esclave et en âge d'être mariée, mais qui n'a point été rachetée à prix d'argent, et à qui on n'a point donné la liberté, ils seront battus tous deux, mais ils ne mourront pas, parce que ce n'était point une femme libre. (Mais) L'homme offrira au Seigneur pour sa faute un bélier à l'entrée du tabernacle du (de) témoignage ; le prêtre priera pour lui et pour son péché devant le Seigneur, et il rentrera en grâce devant le Seigneur, et son péché lui sera pardonné. Lorsque vous serez entrés dans la terre que je vous ai promise, et que vous y aurez planté des arbres fruitiers, vous aurez soin de les circoncire, c'est-à-dire que les premiers fruits qui en sortiront vous étant impurs, vous n'en mangerez point. (Mais) La quatrième année tout leur fruit sera sanctifié et consacré à la gloire du Seigneur ; et la cinquième année vous en mangerez les fruits, en recueillant ce que chaque arbre aura porté. Je suis le Seigneur votre Dieu. Vous ne mangerez rien avec le sang. Vous n'userez point d'augures, et vous n'observerez point les songes. Vous ne couperez point vos cheveux en rond, et vous ne raserez point (les coins de) votre barbe. Vous ne ferez point d'incisions dans votre chair en pleurant les morts, et vous ne ferez aucune figure ni aucune marque sur votre corps. Je suis le Seigneur. Ne prostitue point ta fille, de peur que la terre ne soit souillée, et qu'elle ne soit remplie d'impiété. Gardez mes (jours de) sabbats, et tremblez devant (craignez) mon sanctuaire. Je suis le Seigneur. Ne vous détournez point de votre Dieu pour aller chercher des magiciens, et ne consultez point les devins, de peur de vous souiller en vous adressant à eux. Le suis le Seigneur votre Dieu. Lève-toi devant ceux qui ont les cheveux blancs, honore la personne du vieillard ; et crains le Seigneur ton Dieu. Je suis le Seigneur. Si un étranger habite dans votre pays et demeure au milieu de vous, ne lui faites aucun reproche ; mais qu'il soit parmi vous comme s'il était né dans votre pays, et aimez-le comme vous-mêmes ; car vous avez été aussi vous-mêmes étrangers dans l'Egypte. Je suis le Seigneur votre Dieu. Ne faites rien contre l'équité, ni dans les jugements, ni dans ce qui sert de règle, ni dans les poids, ni dans les mesures. Que la balance soit juste, et les poids tels qu'ils doivent être (aussi) ; que le boisseau soit juste, et que le setier ait sa mesure. Je suis le Seigneur votre Dieu, qui vous ai (re)tirés de l'Egypte. Gardez tous mes préceptes et toutes mes ordonnances, et exécutez-les. Je suis le Seigneur. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Tu diras ceci aux enfants d'Israël : Si un homme d'entre les enfants d'Israël ou (et) des étrangers qui demeurent dans Israël donne de ses enfants à l'idole de Moloch, qu'il soit puni (meure) de mort, et que le peuple du pays le lapide. Et moi je tournerai ma face contre cet homme, et je le retrancherai du milieu de son peuple, parce qu'il a donné de sa race (ses enfants) à Moloch, qu'il a profané mon sanctuaire, et qu'il a souillé mon saint nom. Que si le peuple du pays, faisant paraître de la négligence et comme du mépris pour mon commandement, laisse aller cet homme qui aura donné de ses enfants à Moloch, et ne veut pas le mettre à mort, je tournerai ma face contre cet homme et contre sa famille, et je le retrancherai du milieu de son peuple, lui et tous ceux qui auront consenti à la fornication par laquelle il s'est prostitué à Moloch. Si un homme se détourne de moi pour aller chercher les magiciens et les devins, et s'abandonne à eux par une espèce de fornication, je tournerai ma face contre lui, et je l'exterminerai du milieu de son peuple. Sanctifiez-vous et soyez saints, parce que je suis le Seigneur votre Dieu. Gardez mes préceptes, et exécutez-les. Je suis le Seigneur qui vous sanctifie. Que celui qui aura maudit son père ou sa mère soit puni (meure) de mort ; son sang retombera sur lui, parce qu'il a maudit son père ou sa mère. Si quelqu'un abuse de la femme d'un autre, et commet un adultère avec la femme de son prochain, que l'homme adultère et la femme adultère meurent (de mort) tous deux. Si un homme abuse de sa belle-mère, et viole à son égard le respect qu'il aurait dû porter à son père, qu'ils soient tous deux punis de mort ; leur sang retombera sur eux. Si quelqu'un abuse de sa belle-fille, qu'ils meurent tous deux, parce qu'ils ont commis un grand crime ; leur sang retombera sur eux. Si quelqu'un abuse d'un homme comme si c'était une femme, qu'ils soient tous deux punis (meurent) de mort, comme ayant commis un crime exécrable ; leur sang retombera sur eux. Celui qui, après avoir épousé la fille, épouse encore la mère, commet un crime énorme ; il sera brûlé tout vif avec elles, et une action si détestable ne demeurera pas impunie au milieu de vous. Celui qui se sera corrompu avec une bête, quelle qu'elle soit, sera puni (meure) de mort ; et vous ferez aussi mourir la bête. La femme qui se sera aussi corrompue avec une bête, quelle qu'elle soit, sera punie de mort avec la bête, et leur sang retombera sur elles. Si un homme approche de sa sœur qui est fille de son père, ou fille de sa mère, et s'il voit en elle, ou (et) si elle voit en lui ce que la pudeur veut être caché, ils ont commis un crime énorme ; et ils seront tués devant le peuple, parce qu'ils ont découvert l'un à l'autre ce qui aurait dû les faire rougir, et ils porteront (la peine due à) leur iniquité. Si un homme s'approche d'une femme qui souffre alors l'accident du sexe (pendant ses mois), et découvre ce que l'honnêteté aurait dû cacher, et si la femme elle-même se fait voir en cet état, ils seront tous deux exterminés du milieu de leur peuple. Tu ne découvriras point ce qui doit être caché dans ta tante maternelle ou dans ta tante paternelle ; celui qui le fait découvre la honte de sa propre chair, et ils porteront tous deux (la peine de) leur iniquité. Si un homme s'approche de la femme de son oncle paternel ou maternel, et découvre ce qu'il aurait dû cacher par le respect qu'il doit à ses proches, ils porteront tous deux la peine de leur péché, et ils mourront sans enfants. Si un homme épouse la femme de son frère, il fait une chose que Dieu défend, il découvre ce qu'il devait cacher pour l'honneur de son frère, et ils n'auront point d'enfants. Gardez mes lois et mes ordonnances, et exécutez-les, de peur que la terre où vous devez entrer et où vous devez demeurer ne vous rejette aussi avec horreur de son sein (vomisse point aussi). Ne vous conduisez point selon les lois et les coutumes des nations que je dois chasser de la terre où je veux vous établir. Car elles ont fait toutes ces choses, et je les ai eues en abomination. Mais, pour vous, voici ce que je vous dis : Possédez la terre de ces peuples, que je vous donnerai en héritage, cette terre où coulent le lait et le miel. Je suis le Seigneur votre Dieu, qui vous ai séparés de tout le reste des peuples. Séparez donc aussi vous-mêmes les bêtes pures d'avec les impures, les oiseaux purs d'avec les impurs ; ne souillez point vos âmes en mangeant des bêtes ou des oiseaux, et de ce qui a mouvement et vie sur la terre, que je vous ai marqué comme impurs. Vous (me) serez (mon peuple) saint, parce que je suis saint, moi qui suis le Seigneur, et que je vous ai séparés de tous les autres peuples afin que vous fussiez (particulièrement) à moi. Si un homme ou une femme a un esprit de python ou un esprit de divination, qu'ils soient punis de mort ; ils seront lapidés, et leur sang retombera sur leurs têtes. Le Seigneur dit aussi à Moïse : Parle aux prêtres, enfants d'Aaron, et dis-leur : Que le prêtre ne se rende pas impur à l'occasion de la mort de ses concitoyens, à moins que ce ne soit pour ceux qui lui sont unis très étroitement par le sang, et qui sont les plus proches ; c'est-à-dire son père et sa mère, son fils et sa fille, son frère et sa sœur vierge et non encore mariée. Même à la mort du prince de son peuple, il ne fera rien de ce qui le peut rendre impur selon la loi. Les prêtres ne raseront point leurs têtes ni leurs barbes ; ils ne feront point d'incisions dans leurs corps. Ils se conserveront saints pour leur Dieu, et ils ne souilleront point son nom ; car ils présentent l'encens du Seigneur, et ils offrent les pains de leur Dieu ; c'est pourquoi ils seront saints. Ils n'épouseront point une femme déshonorée, ou (et) qui ait été prostituée à l'impudicité publique, ni celle qui aura été répudiée par son mari ; parce qu'ils sont consacrés à leur Dieu, et qu'ils offrent les pains qu'on expose devant lui (de proposition). Qu'ils soient donc saints, parce que je suis saint moi-même, moi qui suis le Seigneur qui les sanctifie. Si la fille d'un prêtre est surprise dans un crime contre son honneur (en fornication), et qu'elle ait déshonoré le nom de son père, elle sera brûlée (entièrement). Le pontife, c'est-à-dire celui qui est le grand prêtre parmi ses frères, sur la tête duquel l'huile de l'onction a été répandue, dont les mains ont été consacrées pour faire les fonctions du sacerdoce, et qui est revêtu des vêtements saints, ne se découvrira point la tête, ne déchirera point ses vêtements, et n'ira jamais auprès d'aucun mort, quel qu'il puisse être. Il ne fera rien qui puisse le rendre impur selon la loi, même à la mort de son père ou de sa mère. Il ne sortira point non plus des lieux saints, de crainte qu'il ne viole le sanctuaire du Seigneur ; parce que l'huile de l'onction sainte de son Dieu a été répandue sur lui. Je suis le Seigneur. Il prendra pour femme une vierge. (Mais) Il n'épousera point une veuve, ou une femme qui ait été répudiée, ou qui ait été déshonorée, ou une infâme (prostituée) ; mais il prendra une (jeune) fille du peuple d'Israël. Il ne mêlera point le sang de sa race avec une personne du commun du peuple, parce que je suis le Seigneur qui le sanctifie. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Dis ceci à Aaron : Si un homme d'entre les (tes) familles de ta race a une tache sur le corps, il n'offrira point les pains à son Dieu, et il ne s'approchera point du ministère de son autel : s'il est aveugle, s'il est boiteux, s'il a le nez ou trop petit, ou trop grand, ou tordu, s'il a une fracture au pied ou à la main (rompu), s'il est bossu, s'il est chassieux, s'il a une taie sur l'œil, s'il a une gale qui ne le quitte point, ou une dartre répandue (vive) sur le corps, ou une hernie. Tout homme de la race du prêtre Aaron qui aura quelque tache ne s'approchera point pour offrir des victimes au Seigneur ou des pains à son Dieu. Il mangera néanmoins des pains qui sont offerts dans le sanctuaire ; mais de telle sorte qu'il n'entre point au-dedans du voile, et qu'il ne s'approche point de l'autel, parce qu'il a une tache, et qu'il ne doit point souiller mon sanctuaire. Je suis le Seigneur qui les sanctifie. Moïse dit donc à Aaron, à ses fils et à tout Israël, tout ce qui lui avait été commandé. Le Seigneur parla aussi à Moïse et lui dit : Parle à Aaron et à ses fils, afin qu'ils ne touchent pas en certains cas aux oblations sacrées des enfants d'Israël, pour ne pas souiller ce qu'ils m'offrent, et qui m'est consacré. Je suis le Seigneur. Dis-leur ceci pour eux et pour leur postérité : Tout homme de votre race qui, étant devenu impur, s'approchera des choses qui auront été consacrées, et que les enfants d'Israël auront offertes au Seigneur, périra devant le Seigneur. Je suis le Seigneur. Tout homme de la race d'Aaron qui sera lépreux ou qui souffrira de gonorrhée ne mangera point des choses qui m'ont été sanctifiées, jusqu'à ce qu'il soit guéri. Celui qui touchera un homme devenu impur pour avoir touché à un mort, ou à un homme auquel il sera survenu un accident nocturne (dans l'usage du mariage), ou (et) qui touchera ce qui rampe sur la terre, et généralement tout ce qui est impur, et que l'on ne peut toucher sans être souillé, sera impur jusqu'au soir, et il ne mangera point des choses qui auront été sanctifiées ; mais après qu'il se sera lavé le corps dans l'eau, et que le soleil sera couché, alors, étant purifié, il mangera des choses sanctifiées, parce que c'est sa nourriture. Les enfants d'Aaron ne mangeront point d'une bête qui est morte d'elle-même, ou (et) qui aura été prise par une autre bête, et ils ne se souilleront point par ces viandes. Je suis le Seigneur. Qu'ils gardent mes préceptes, afin qu'ils ne tombent point dans le péché, et qu'ils ne meurent point dans le sanctuaire après qu'ils l'auront souillé. Je suis le Seigneur qui les sanctifie. Nul étranger ne mangera des choses sanctifiées ; celui qui est venu du dehors demeurer avec le prêtre, ou le mercenaire qui est chez lui, n'en mangera(ont) point. Mais celui que le prêtre aura acheté, ou qui sera né dans sa maison (d')un esclave qui est à lui, en mangera. Si la fille d'un prêtre épouse un homme du peuple, elle ne mangera point des choses qui auront été sanctifiées, ni des prémices ; mais si, étant veuve ou répudiée, et sans enfants, elle retourne à la maison de son père, elle mangera des viandes dont mange son père, comme elle le faisait étant jeune fille. Nul étranger n'aura le droit de manger de ces viandes. Celui qui aura mangé sans le savoir des choses qui ont été sanctifiées ajoutera une cinquième partie à ce qu'il aura mangé, et il donnera le tout au prêtre pour le sanctuaire. Que les hommes ne profanent point ce qui aura été sanctifié et offert au Seigneur par les enfants d'Israël, de peur qu'ils ne portent la peine de leur péché (l'iniquité de leur délit), lorsqu'ils auront mangé les choses sanctifiées. Je suis le Seigneur qui les sanctifie. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Parle à Aaron, à ses fils et à tous les enfants d'Israël, et dis-leur : Si un homme de la maison d'Israël, ou des étrangers qui habitent parmi vous, présente son oblation, ou en rendant ses vœux, ou en faisant une offrande volontaire, quoi que ce soit (qu'il offre pour être présenté par les prêtres en holocauste au Seigneur), (afin que ce soit présenté par vous,) si son oblation est de bœufs, ou de brebis, ou de chèvres, il faut que ce soit un mâle sans tache. S'il a une tache, vous ne l'offrirez point, et il ne sera point agréable au Seigneur (acceptable). Si un homme offre au Seigneur une victime pacifique, ou en rendant ses vœux, ou en faisant une offrande volontaire, soit de bœufs, soit de brebis, ce qu'il offrira sera sans tache, afin qu'il soit agréable au Seigneur ; il n'y aura aucune tache dans ce qu'il offrira. Si c'est une bête aveugle, ou qui ait quelque membre rompu, ou une cicatrice en quelque partie, ou des pustules, ou la gale, ou une dartre (le farcin), vous n'offrirez point des bêtes de cette sorte au Seigneur, et vous n'en ferez rien brûler sur l'autel du Seigneur. Tu pourras offrir volontairement un bœuf ou une brebis dont on aura coupé une oreille ou la queue, mais on ne peut pas s'en servir pour s'acquitter d'un vœu. Vous n'offrirez au Seigneur nul animal qui aura les testicules (l'organe générateur) ou froissés, ou écrasés, ou coupés, ou arrachés ; et gardez-vous absolument de faire cela en votre pays. Vous n'offrirez point à votre Dieu des pains de la main d'un étranger, ni quelque autre chose que ce soit qu'il voudra donner ; parce que tous ces dons sont corrompus et souillés, et vous ne les recevrez point. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Lorsqu'un veau, ou une brebis, ou une chèvre seront nés, ils demeureront sept jours à téter sous leurs mères ; mais, le huitième jour et les jours d'après, ils pourront être offerts au Seigneur. On offrira point en un même jour, ou la vache, ou la brebis avec leurs petits. Si vous immolez pour actions de grâces une victime au Seigneur, afin qu'il puisse vous être favorable, vous la mangerez le même jour, et il n'en demeurera rien jusqu'au matin du jour suivant. Je suis le Seigneur. Gardez mes commandements et exécutez-les. Je suis le Seigneur. Ne souillez point mon nom qui est saint, afin que je sois sanctifié au milieu des enfants d'Israël. Je suis le Seigneur qui vous sanctifie, et qui vous ai (re)tirés d'Egypte pour être votre Dieu. Je suis le Seigneur. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : L'homme qui aura fait un vœu et qui aura promis à Dieu de lui consacrer sa vie (son âme), payera pour se décharger de son vœu un certain prix, selon l'estimation suivante (, le prix) : Si c'est un homme, depuis la vingtième année jusqu'à la soixantième, il donnera cinquante sicles d'argent, selon le poids du sanctuaire ; si c'est une femme, elle en donnera trente. Depuis cinq ans jusqu'à vingt, l'homme donnera vingt sicles ; et la femme dix. Depuis un mois jusqu'à cinq ans, on donnera cinq sicles pour un garçon ; et trois pour une fille. Depuis soixante ans et au-dessus, un homme donnera quinze sicles, et une femme dix. Si c'est un pauvre, qui ne puisse payer le prix de son vœu suivant l'estimation ordinaire, il se présentera devant le prêtre, qui en jugera, et il donnera autant que le prêtre le verra capable de payer. (Mais) Si quelqu'un voue au Seigneur une bête qui lui puisse être immolée, elle sera sainte, et elle ne pourra être changée ; c'est-à-dire qu'on n'en pourra donner ni une meilleure pour une mauvaise, ni une pire pour une bonne. Si celui qui l'a vouée la change, et la bête qui aura été changée, et celle qu'on aura substituée à sa place, sera consacrée au Seigneur. Si quelqu'un voue au Seigneur une bête impure qui ne puisse lui être immolée, elle sera amenée devant le prêtre, qui jugera si elle est bonne ou mauvaise, et y mettra le prix. Si celui qui offre la bête en veut payer le prix, il y ajoutera encore un cinquième à l'estimation qui en sera faite. Si un homme voue sa maison et la consacre au Seigneur, le prêtre considérera si elle est bonne ou mauvaise, et elle sera vendue selon le prix qu'il y aura mis. (Mais) Si celui qui a fait le vœu la veut racheter, il ajoutera un cinquième à l'estimation qui en aura été faite, et il aura la maison. Que s'il a voué et consacré au Seigneur le champ qu'il possède, on y mettra le prix à proportion de la quantité de grain qu'on emploie pour l'ensemencer ; s'il faut trente mesures (boisseaux) d'orge pour ensemencer le champ, il sera vendu cinquante sicles d'argent. Si un homme fait vœu de donner son champ dès le commencement de l'année du jubilé, il sera estimé autant qu'il pourra valoir. (Mais) S'il le voue quelque temps après, le prêtre supputera l'argent selon le nombre des années qui restent jusqu'au jubilé, et il en ôtera autant du prix. Si celui qui avait voué son champ veut le racheter, il ajoutera un cinquième à l'estimation qui en aura été faite, et il le possédera de nouveau. (Mais) S'il ne veut pas le racheter, et s'il a été vendu à un autre, il ne sera plus au pouvoir de celui qui l'avait voué de le racheter. Parce que, lorsque le jour du jubilé sera venu, il sera consacré au Seigneur, et qu'un bien consacré appartient aux (au droit des) prêtres. Si le champ qui a été consacré au Seigneur a été acheté, et n'est pas venu, à celui qui le donne, de la succession de ses ancêtres, le prêtre en fixera le prix, en supputant les années qui restent jusqu'au jubilé, et celui qui l'avait voué donnera ce prix au Seigneur ; mais en l'année du jubilé, le champ retournera à l'ancien propriétaire qui l'avait vendu, et qui l'avait possédé comme un bien qui lui était propre. Toute estimation se fera au poids du sicle du sanctuaire. Le sicle a vingt oboles. Personne ne pourra consacrer ni vouer les premiers-nés, parce qu'ils appartiennent au Seigneur ; que ce soit un veau ou une brebis, ils sont au Seigneur. Si la bête est impure, celui qui l'avait offerte la rachètera suivant ton estimation, et il ajoutera encore le cinquième du prix. S'il ne veut pas la racheter, elle sera vendue à un autre au prix que tu l'auras estimée. Tout ce qui est consacré au Seigneur, que ce soit un homme, ou une bête, ou un champ, ne se vendra point, et ne pourra être racheté. Tout ce qui aura été consacré une fois au Seigneur sera pour lui, comme étant une chose très sainte. Tout ce qui aura été offert par un homme, et consacré au Seigneur, ne se rachètera point ; mais il faudra nécessairement qu'il meure (de mort). Toutes les dîmes de la terre, soit des grains, soit des fruits des arbres, appartiennent au Seigneur, et lui sont consacrées. Mais si quelqu'un veut racheter ses dîmes, il donnera un cinquième en sus (du prix qu'elles seront estimées). Tous les dixièmes (dans la dîme) des bœufs, des brebis et des chèvres, et de tout ce qui passe sous la verge du pasteur, seront offerts au Seigneur. On ne choisira ni un bon ni un mauvais, et on ne changera point l'un pour l'autre. Si quelqu'un fait ce changement, ce qui aura été changé, et ce qui aura été mis à sa place, sera consacré au Seigneur, et ne pourra être racheté. Ce sont là les ordonnances que le Seigneur a données à Moïse pour les enfants d'Israël sur la montagne du Sinaï.
Le reste des actions d'Amon est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois de Juda. Il fut enseveli dans son sépulcre, dans le jardin d'Oza, et Josias, son fils, régna à sa place. Manassé avait douze ans lorsqu'il commença à régner, et il régna cinquante-cinq ans dans Jérusalem. Sa mère s'appelait Haphsiba. Il fit le mal devant le Seigneur, et il adora les idoles des nations que le Seigneur avait exterminées à l'entrée (la face) des fils d'Israël. Il rebâtit (en vint à rebâtir) les hauts lieux que son père Ezéchias avait détruits ; il dressa des autels à Baal, et il fit planter des bois sacrés, comme avait fait Achab, roi d'Israël ; il adora tous les astres (toute la milice) du ciel, et il leur sacrifia. Il bâtit aussi des autels dans la maison du Seigneur, de laquelle le Seigneur avait dit : J'établirai mon nom dans Jérusalem. Et il dressa des autels à tous les astres (toute la milice) du ciel dans les deux parvis du temple du Seigneur. Il fit passer son fils par le feu, se livra aux divinations, observa les augures, et institua ceux qu'on appelle pythons (établit des pythoniens, note), et multiplia les enchanteurs (aruspices), pour commettre le mal aux yeux du Seigneur, et pour l'irriter. Il mit aussi l'idole du bois sacré qu'il avait planté dans le temple du Seigneur, duquel le Seigneur avait dit à David et à Salomon son fils : C'est dans ce temple, et dans Jérusalem, que j'ai choisie d'entre toutes les tribus d'Israël, que j'établirai mon nom à jamais ; et je ne ferai plus mouvoir le pied d'Israël hors de la terre que j'ai donnée à leurs pères ; pourvu qu'ils gardent tout ce que je leur ai commandé, et toute la loi que mon serviteur Moïse leur a donnée. Et cependant ils n'ont pas écouté le Seigneur ; mais ils se sont laissé séduire par Manassé, pour faire encore plus de mal que n'en avaient fait les nations exterminées par le Seigneur à l'entrée (la face) des fils d'Israël. Le Seigneur parla ensuite par tous les (l'entremise des) prophètes ses serviteurs, et il dit : Parce que Manassé, roi de Juda, a commis ces abominations encore plus détestables que tout ce que les Amorrhéens avaient fait avant lui, et qu'il a fait pécher Juda par ses infamies (impuretés), voici ce que dit le Seigneur, Dieu d'Israël : Je ferai fondre de tels maux sur Jérusalem et sur Juda, que les oreilles en seront tout étourdies à quiconque les entendra. J'étendrai sur Jérusalem le cordeau de Samarie et le poids de la maison d'Achab ; j'effacerai Jérusalem comme on efface ce qui est écrit sur (a coutume d'effacer) des tablettes ; je passerai et repasserai souvent le style par-dessus (sur sa face), afin qu'il n'en demeure rien. J'abandonnerai les restes de mon héritage, et les livrerai entre les mains de leurs ennemis, et tous ceux qui les haïssent les pilleront et les ravageront ; parce qu'ils ont commis le mal devant moi, et qu'ils ont continué à m'irriter, depuis le jour où leurs pères sont sortis d'Egypte jusqu'à présent. De plus, Manassé répandit des ruisseaux de sang innocent jusqu'à en remplir toute la ville de Jérusalem, outre les autres péchés par lesquels il avait fait pécher Juda, pour commettre le mal devant le Seigneur. Le reste des actions de Manassé, tout ce qu'il a fait et le péché qu'il a commis, tout cela est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois de Juda. Et Manassé s'endormit avec ses pères, et fut enseveli dans le jardin de sa maison, dans le jardin d'Oza ; et Amon son fils régna à sa place. Amon avait vingt-deux ans lorsqu'il commença à régner, et il régna deux ans dans Jérusalem. Sa mère s'appelait Messalémeth ; elle était fille de Harus, de Jétéba. (Et) Il fit le mal devant le Seigneur, comme avait fait Manassé son père. Il marcha dans toutes les voies par lesquelles son père avait marché. Il révéra les mêmes abominations (impuretés) que son père avait révérées, et il les adora. Il abandonna le Dieu de ses pères, et ne marcha pas dans la voie du Seigneur. Et ses serviteurs lui dressèrent des embûches et le tuèrent dans sa maison. Mais le peuple frappa tous ceux qui avaient conspiré contre le roi Amon, et établit Josias, son fils, pour régner à sa place. Josias avait huit ans lorsqu'il commença à régner, et il régna trente et un ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Idida ; elle était fille de Hadaïa, de Bésécath. Il fit ce qui était agréable au Seigneur, et marcha dans toutes les voies de David son père, sans se détourner ni à droite ni à gauche. La dix-huitième année de son règne, il envoya Saphan, fils d'Aslia, fils de Messulam, secrétaire (le scribe) du temple du Seigneur en lui disant : Va trouver le grand prêtre Helcias, afin qu'il fasse amasser (fondre) l'argent qui a été porté au temple du Seigneur, que les portiers du temple ont reçu du peuple ; et que les maîtres (préposés) de la maison du Seigneur le donnent aux entrepreneurs, afin qu'ils le distribuent à ceux qui travaillent aux réparations du temple du Seigneur, aux charpentiers, aux maçons, et à ceux qui rétablissent les brèches des murs, et aussi afin qu'on achète du bois et qu'on tire des pierres des carrières, pour réparer le temple du Seigneur. Néanmoins, qu'on ne leur fasse pas rendre compte de l'argent qu'ils reçoivent ; mais qu'ils en soient les maîtres, et qu'on se repose sur leur bonne foi. Alors le grand prêtre Helcias dit à Saphan, le secrétaire (scribe) : J'ai trouvé le livre de la Loi dans le temple du Seigneur. Et il donna ce livre à Saphan, qui le lut. Saphan, le secrétaire (scribe), revint ensuite trouver le roi pour lui rendre compte de ce qu'il lui avait commandé, et il lui dit : Vos serviteurs ont amassé (fondu) l'argent qui s'est trouvé dans la maison du Seigneur, et ils l'ont donné aux intendants des bâtiments (préposé aux travaux) du temple du Seigneur, pour le distribuer aux ouvriers. Saphan, le secrétaire (scribe), dit encore au roi : Le pontife (prêtre) Helcias m'a donné aussi un livre. Et il le lut devant le roi. Le roi, ayant entendu ces paroles du livre de la loi du Seigneur, déchira ses vêtements, et dit au (grand) prêtre Helcias, à Ahicam, fils de Saphan, à Achobor, fils de Micha, à Saphan le secrétaire (scribe), et à Asaïas, officier (serviteur) du roi : Allez, consultez le Seigneur sur moi et sur le peuple, et sur tout Juda, touchant les paroles de ce livre qui a été trouvé ; car la (grande) colère du Seigneur s'est embrasée contre nous, parce que nos pères n'ont pas écouté les paroles de ce Livre, et n'ont pas fait ce qui nous avait été prescrit. Alors le (grand) prêtre Helcias, Ahicam, Achobor, Saphan et Asaïas allèrent trouver Holda la prophétesse, femme de Sellum, fils de Thécua, fils d'Araas, (le) gardien des vêtements, qui demeurait à Jérusalem dans le second quartier de la ville (la Seconde, note). Et ils lui parlèrent. Holda leur répondit : Voici ce que dit le Seigneur, Dieu d'Israël : Dites à l'homme qui vous a envoyé vers moi : Voici ce que dit le Seigneur : Je vais faire tomber sur ce lieu et sur ses habitants tous les maux que le roi de Juda a lus dans la Loi, parce qu'ils m'ont abandonné, qu'ils ont sacrifié à des dieux étrangers, et qu'ils m'ont irrité par toutes lesœuvres de leurs mains ; et mon indignation s'allumera contre ce lieu, et elle ne s'éteindra pas. Quant (Mais) au roi de Juda, qui vous a envoyé consulter le Seigneur, vous lui direz : Voici ce que dit le Seigneur Dieu d'Israël : Parce que tu as écouté les paroles de ce livre, que ton cœur en a été épouvanté, que tu t'es humilié devant le Seigneur, après avoir appris les maux dont il menace cette ville et ses habitants, qui seront un jour l'étonnement et l'exécration de tous (un objet de stupeur et de malédiction) ; et parce que tu as déchiré tes vêtements et pleuré devant moi, j'ai écouté ta prière, dit le Seigneur. C'est pourquoi je te ferai reposer avec (réunirai à) tes pères, et tu seras enseveli en paix, afin que tes yeux ne voient pas les maux que je dois faire tomber sur cette ville. Ils vinrent donc rapporter au roi ce que la prophétesse leur avait dit ; et le roi fit assembler et venir auprès de lui tous les anciens de Juda et de Jérusalem. Et il monta au temple du Seigneur, accompagné de tous les hommes de Juda, de tous les habitants de Jérusalem, des prêtres, des prophètes et de tout le peuple, depuis le plus petit jusqu'au plus grand ; et il lut devant eux toutes les paroles de ce livre de l'alliance, qui avait été trouvé dans la maison du Seigneur. (Et) Le roi se tint debout sur une estrade, et il fit alliance avec le Seigneur, afin qu'ils marchassent dans la voie du Seigneur, qu'ils observassent ses préceptes, ses ordonnances et ses cérémonies de tout leur cœur et de toute leur âme, et qu'ils accomplissent toutes les paroles de l'alliance qui étaient écrites dans ce livre. Et le peuple consentit à cet accord. Alors le roi ordonna au pontife Helcias, aux prêtres du second ordre, et aux portiers, de jeter hors du temple du Seigneur tous les objets (vases) qui avaient servi à Baal, au bois (con)sacré et à tous les astres (toute l'armée) du ciel, et il les brûla hors de Jérusalem, dans la vallée de Cédron, et en emporta la cendre à Béthel. Il extermina aussi les augures (aruspices), qui avaient été établis par les rois de Juda pour sacrifier sur les hauts lieux, dans les villes de Juda, et autour de Jérusalem ; et ceux qui offraient de l'encens à Baal, au Soleil, à la Lune, aux douze signes, et à toutes les étoiles (la milice) du ciel. Il commanda aussi que l'on ôtât de la maison du Seigneur l'idole du bois sacrilège (le bois sacré), et qu'on la portât hors de Jérusalem, dans la vallée de Cédron, où, après l'avoir brûlée et réduite en cendres (poussière), il en fit jeter les cendres sur les sépulcres du peuple. Il abattit aussi les petites maisons des efféminés qui étaient dans la maison du Seigneur, pour lesquels (dans lesquelles) les femmes tissaient comme de petites tentes, destinées au bois sacré. Et le roi assembla tous les prêtres des villes de Juda, et il profana tous les hauts lieux où les prêtres sacrifiaient, depuis Gabaa jusqu'à Bersabée, et il détruisit les autels des portes, à l'entrée de la porte de Josué, prince de la ville, laquelle était à gauche de la porte de la ville. Cependant les prêtres des hauts lieux ne montèrent pas à l'autel du Seigneur dans la ville de Jérusalem, mais ils mangeaient seulement les azymes au milieu de leurs frères. Le roi souilla aussi le lieu de Topheth, qui est dans la vallée du fils d'Ennom, afin que personne ne sacrifiât son fils ou sa fille à Moloch, en les faisant passer par le feu. Il enleva aussi les chevaux que les rois de Juda avaient donnés au Soleil à l'entrée du temple du Seigneur, près de l'appartement de l'eunuque Nathan-Mélech, qui était à Pharurim ; et il brûla les chars du Soleil. Le roi détruisit aussi les autels qui étaient sur le toit de la chambre d'Achaz et que les rois de Juda avaient faits, et les autels que Manassé avait bâtis dans les deux parvis du temple du Seigneur, et il courut de ce même lieu pour en répandre les cendres dans le torrent de Cédron. Le roi souilla aussi les hauts lieux qui étaient à droite de la montagne du Scandale, et que Salomon, roi d'Israël, avait bâtis à Astaroth, idole des Sidoniens, à Chamos, le scandale de Moab, et à Melchom, l'abomination des fils d'Ammon. Il en brisa les statues et en abattit les bois, et il remplit ces lieux d'ossements de morts. Et pour ce qui est de l'autel qui était à Béthel, et du haut lieu qu'avait bâti Jéroboam, fils de Nabath, qui avait fait pécher Israël, il détruisit et cet autel et ce haut lieu ; il les brûla et les réduisit en cendres, et consuma aussi par le feu le bois sacré. Et Josias, s'étant retourné, vit là des sépulcres qui étaient sur la montagne, et il envoya prendre les ossements de ces sépulcres, et les brûla sur l'autel, et il le souilla, selon la parole du Seigneur qu'avait prononcée l'homme de Dieu qui avait prédit ces choses. Il dit ensuite : Quel est ce tombeau que je vois ? Et les citoyens de cette ville lui dirent : C'est le sépulcre de l'homme de Dieu qui était venu de Juda, et qui avait prédit ce que vous venez de faire sur l'autel de Béthel. Josias dit : Laissez-le, et que personne ne touche à ses ossements. Et ses os demeurèrent intacts, avec les os du prophète qui était venu de Samarie. En outre, Josias détruisit tous les temples des hauts lieux qui étaient dans les villes de Samarie, que les rois d'Israël avaient bâtis pour irriter le Seigneur, et il leur fit tout ce qu'il avait fait à Béthel. Et il tua tous les prêtres des hauts lieux, qui étaient là, (préposés) sur les autels, et il y brûla des ossements humains. Et il retourna à Jérusalem, et il commanda à tout le peuple, en disant : Célébrez la (une) Pâque en l'honneur du Seigneur votre Dieu, selon ce qui est écrit dans ce livre de l'alliance. Car depuis les jours des juges qui jugèrent Israël, et depuis tous les jours des rois d'Israël et de Juda, jamais (une) Pâque ne fut célébrée (23)comme celle qui se fit en l'honneur du Seigneur à Jérusalem, la dix-huitième année du roi Josias. Josias extermina aussi les pythons (ceux qui avaient un esprit de python), les devins et les figures des idoles, les impuretés et les abominations qui avaient été dans la terre de Juda et à Jérusalem, pour accomplir les paroles de la loi qui étaient écrites dans le livre que le prêtre Helcias avait trouvé dans le temple du Seigneur. Il n'y eut pas avant lui de roi semblable, qui soit retourné comme lui au Seigneur de tout son cœur, de toute son âme, et de toute sa force, selon tout ce qui est écrit dans la loi de Moïse, et il n'y en eut pas non plus après lui. Cependant l'extrême colère et la fureur du Seigneur qui s'était allumée (Cependant le Seigneur ne revint pas de la colère de sa grande fureur, dont fut irritée sa fureur) contre Juda, à cause des crimes par lesquels Manassé l'avait irrité, ne fut pas apaisée alors. C'est pourquoi le Seigneur dit : Je rejetterai encore (aussi) Juda de devant ma face, comme j'ai rejeté Israël, et j'abandonnerai Jérusalem, cette ville que j'ai choisie, et cette maison de laquelle j'ai dit : Mon nom sera là. (Mais) Le reste des actions de Josias, et tout ce qu'il a fait, est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois de Juda. En ce temps-là (le) Pharaon Néchao, roi d'Egypte, marcha contre le roi des Assyriens, vers le fleuve d'Euphrate ; et le roi Josias alla à sa rencontre, et lui ayant livré bataille, il fut tué à Mageddo. Ses serviteurs le rapportèrent mort de Mageddo à Jérusalem, et l'ensevelirent dans son sépulcre ; et le peuple prit Joachaz, fils de Josias, et il fut sacré et établi roi à la place de son père. Joachaz avait vingt-trois ans lorsqu'il commença à régner, et il régna trois mois à Jérusalem. Sa mère se nommait Amital, et était fille de Jérémie, de Lobna. Il fit le mal devant le Seigneur et commit tous les mêmes crimes que ses pères. Et (le) Pharaon Néchao l'enchaîna à Rébla, qui est au pays d'Emath, afin qu'il ne régnât pas à Jérusalem. Et il imposa au pays une amende de cent talents d'argent et un talent d'or. Et (le) Pharaon Néchao établit roi Eliacim, fils de Josias, à la place de Josias son père, et changea son nom en Joakim ; et il prit Joachaz, et l'emmena en Egypte, où il mourut. Joakim donna au (à) Pharaon de l'argent et de l'or, après qu'il eut imposé une taxe par tête sur le pays, pour payer la contribution ordonnée par (le) Pharaon ; il tira de l'argent et de l'or de tout le peuple, exigeant de chacun à proportion de son bien, pour donner cet argent au (à) Pharaon Néchao. Joakim avait vingt-cinq ans lorsqu'il commença à régner, et il régna onze ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Zébida, et était fille de Phadaïa, de Ruma. Il fit le mal devant le Seigneur, et commit tous les mêmes crimes que ses pères. Nabuchodonosor, roi de Babylone, marcha contre Juda au temps de Joakim, et Joakim lui fut assujetti pendant trois ans ; et ensuite il se révolta contre lui. Alors le Seigneur envoya des troupes de voleurs de Chaldée, de Syrie, de Moab et des fils (enfants) d'Ammon, et les fit venir contre Juda, pour l'exterminer, selon la parole que le Seigneur avait dite par les prophètes ses serviteurs. Ceci arriva en vertu de la parole du Seigneur contre Juda, afin de le rejeter de devant sa face, à cause de tous les crimes que Manassé avait commis, et à cause du sang innocent qu'il avait répandu, ayant rempli Jérusalem du carnage des innocents. C'est pourquoi le Seigneur ne voulut pas se rendre propice à son peuple. Le reste des actions de Joakim, et tout ce qu'il a fait, est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois de Juda ; et Joakim s'endormit avec ses pères, et Joachin son fils régna à sa place. Le roi d'Egypte, depuis ce temps-là, ne sortit plus de son royaume, parce que le roi de Babylone avait pris tout ce qui était au roi d'Egypte, depuis les frontières d'Egypte jusqu'au fleuve d'Euphrate. Joachin avait dix-huit ans lorsqu'il commença à régner, et il régna trois mois à Jérusalem. Sa mère s'appelait Nohesta, et elle était fille d'Elnathan, de Jérusalem. Il fit le mal devant le Seigneur, et il commit (tous) les mêmes crimes que son père. En ce temps-là, les serviteurs du roi de Babylone vinrent assiéger Jérusalem, et ils firent une circonvallation autour de la ville. Et Nabuchodonosor, roi de Babylone, vint aussi avec ses serviteurs pour prendre la ville (l'attaquer). Et Joachin, roi de Juda, se rendit auprès du roi de Babylone avec sa mère, ses serviteurs, ses princes et ses eunuques ; et le roi de Babylone le reçut la huitième année de son règne. Et il emporta de Jérusalem tous les trésors de la maison du Seigneur et les trésors de la maison du roi, et il brisa tous les vases d'or que Salomon, roi d'Israël, avait faits dans le temple du Seigneur, selon ce que le Seigneur avait prédit. Et il déporta tout Jérusalem, tous les princes, tous les plus vaillants de l'armée, au nombre de dix mille captifs, et aussi tous les artisans (ouvriers) et les serruriers (lapidaires), et il ne laissa que les (plus) pauvres du peuple du pays. Il transféra aussi à Babylone Joachin, la mère du roi, les femmes du roi, et ses eunuques, et il emmena captifs, de Jérusalem à Babylone, les juges du pays. Le roi de Babylone emmena tous les plus vaillants de Juda au nombre de sept mille, les artisans (ouvriers) et les serruriers (lapidaires), au nombre de mille, tous les hommes forts et les guerriers, et il les emmena captifs à Babylone. Il établit roi à la place de Joachin Matthanias, son oncle, et il l'appela Sédécias. Sédécias avait vingt-et-un ans lorsqu'il commença à régner, et il régna onze ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Amital, et elle était fille de Jérémie, de Lobna. Il fit le mal devant le Seigneur, et commit (tous) les mêmes crimes que Joakim. Car le Seigneur était irrité contre Jérusalem et contre Juda, jusqu'à ce qu'il les eût rejetés de devant sa face ; et Sédécias se révolta contre le (détacha du) roi de Babylone. (Or) La neuvième année du règne de Sédécias, le dixième jour du dixième mois, Nabuchodonosor, roi de Babylone, marcha avec toute son armée contre Jérusalem, et mit le siège devant la ville, et y fit des retranchements tout autour ; et la ville fut enfermée et entourée de circonvallations jusqu'à la onzième année du roi Sédécias, et au neuvième jour du mois. Et la famine régna dans la ville, et il n'y avait pas de pain pour le peuple. Et une brèche fut faite, et tous les gens de guerre s'enfuirent la nuit par le chemin de la porte qui est entre les deux murailles, près du jardin du roi, pendant que les Chaldéens étaient occupés au siège tout autour. Sédécias s'enfuit donc par le chemin qui mène aux plaines du désert. Et l'armée des Chaldéens poursuivit le roi et le prit dans la plaine de Jéricho ; et tous les guerriers qui étaient avec lui furent dispersés et l'abandonnèrent. Ayant donc pris le roi, ils le conduisirent au roi de Babylone à Réblatha, et le roi de Babylone prononça son arrêt. Et il tua les fils de Sédécias devant lui, et il lui creva les yeux, le chargea de chaînes, et l'emmena à Babylone. La dix-neuvième année de Nabuchodonosor, roi de Babylone, le septième jour du cinquième mois, Nabuzardan, serviteur du roi de Babylone et général de son (chef d') armée, vint à Jérusalem. Et il brûla la maison du Seigneur, et le palais du roi ; il consuma par le feu tout ce qu'il y avait de maisons dans Jérusalem. Toute l'armée des Chaldéens qui était avec ce général (chef de soldats) abattit les murailles de Jérusalem ; et Nabuzardan, général de l'armée, transporta à Babylone tout le reste du peuple qui était demeuré dans la ville, les transfuges qui avaient fui vers le roi de Babylone, et le reste de la foule (du bas peuple). Il laissa seulement les (plus) pauvres du pays pour labourer les vignes et pour cultiver les champs. Et les Chaldéens brisèrent les colonnes d'airain qui étaient dans le temple du Seigneur (et les bases, et la mer d'airain qui était dans la maison du Seigneur), et ils en transportèrent tout l'airain à Babylone. Ils prirent aussi les chaudières (marmites) d'airain, les coupes, les fourchettes, les tasses (pelles), les (petits) mortiers, et tous les objets d'airain qui servaient au temple. Le général de l'armée (prince de la milice) prit aussi les encensoirs et les coupes (patères) ; tout ce qui était d'or à part, et tout ce qui était d'argent à part, avec les deux colonnes, la mer, et les bases que Salomon avait faites pour le temple du Seigneur ; et le poids de l'airain de tous ces objets était infini (il n'y avait pas de poids pour l'airain de tous ses vases). Chacune de ces colonnes avait dix-huit coudées de haut, et sur elles était un chapiteau d'airain de trois coudées de haut ; et un réseau et des grenades sur le chapiteau, le tout en airain ; la seconde colonne avait les mêmes ornements. Le général de l'armée (prince de la milice) emmena aussi le grand (premier) prêtre Saraïas, et Sophonie le second prêtre, et (les) trois portiers, et un eunuque de la ville, qui commandait les gens de guerre, et cinq de ceux (hommes) qui se tenaient devant le roi, qu'il trouva dans la ville ; et Sopher, l'un des chefs (le prince) de l'armée, qui exerçait les jeunes soldats qu'on avait pris d'entre le peuple, et soixante hommes du (bas) peuple, qui se trouvèrent alors dans la ville. Nabuzardan, général de l'armée (chef des soldats), les prit et les emmena au roi de Babylone à Réblatha. Et le roi de Babylone les fit tous mourir à Réblatha, au pays d'Emath, et (ainsi) Juda fut transféré hors de son pays. Mais Nabuchodonosor, roi de Babylone, mit à la tête du peuple qui était resté en Juda Godolias, fils d'Ahicam, fils de Saphan. Lorsque les chefs des soldats et les hommes qui étaient avec eux eurent appris que le roi de Babylone avait établi Godolias (gouverneur), Ismaël, fils de Nathanias, et Johanan, fils de Carée, et Saraïa, fils de Thanéhumeth, de Nétophath (Nétophathite), et Jézonias, fils de Maachathi, vinrent trouver Godolias à Maspha avec leurs compagnons. Et Godolias prêta serment à eux et à leurs compagnons, en disant : Ne craignez pas de servir les Chaldéens ; demeurez dans le pays, et servez le roi de Babylone, et tout ira bien pour vous. Mais (Or) il arriva que, le septième mois, Ismaël, fils de Nathanias, fils d'Elisama, de la race royale, vint à Maspha, accompagné de dix hommes ; et ils frappèrent Godolias, et le tuèrent, ainsi que les Juifs et les Chaldéens qui étaient avec lui. Et tout le peuple, depuis le plus grand jusqu'au plus petit, et les chefs des soldats, redoutant les Chaldéens, se levèrent et vinrent en Egypte. Mais la trente-septième année de la captivité de Joachin, roi de Juda, le vingt-septième jour du douzième mois, Evil-Mérodach, roi de Babylone, l'année où il commença à régner, releva la tête de Joachin, roi de Juda, et le tira de prison. Et il lui parla avec bonté, et mit son trône au-dessus du trône des rois qui étaient auprès de lui à Babylone. Il lui fit quitter les vêtements qu'il avait eus dans sa prison, et manger (du pain) à sa table tous les jours de sa vie. Et il lui assigna sans interruption une subsistance, qui lui était donnée chaque jour par le roi, tant qu'il vécut. Après la mort d'Achab, Moab se révolta contre Israël. Et Ochozias étant tombé par le treillis (fenêtre) de la chambre haute qu'il avait à Samarie, il en fut malade. Et il envoya de ses gens et leur dit : Allez, consultez Béelzébub le dieu d'Accaron, pour savoir si je pourrai (me ?) relever (réchapper) de cette maladie. En même temps un ange du Seigneur parla à Elie le Thesbite, et lui dit : Va au-devant des gens (messagers) du roi de Samarie, et dis-leur : Est-ce qu'il n'y a pas un Dieu dans Israël, pour que vous consultiez Béelzébub, le dieu d'Accaron ? C'est pourquoi voici ce que dit le Seigneur : Tu ne descendras pas du lit où tu es ; mais tu mourras certainement (de mort). Et Elie se retira. Ceux qu'Ochozias avait envoyés étant revenus, il leur dit : Pourquoi êtes-vous revenus ? Ils lui répondirent : Un homme est venu au-devant de nous et nous a dit : Allez, retournez vers le roi qui vous a envoyés, et dites-lui : voici ce que dit le Seigneur : Est-ce qu'il n'y a pas de Dieu en Israël, pour que tu envoies ainsi consulter Béelzébub, le dieu d'Accaron ? C'est pourquoi tu ne descendras pas du lit où tu es ; mais tu mourras certainement (de mort). Le roi leur dit : Quelle est la figure et l'habit de cet homme qui est venu au-devant de vous, et qui vous a dit ces paroles ? Ils lui répondirent : C'est un homme couvert de poil, ceint sur les reins d'une ceinture de cuir. Il leur dit : C'est Elie le Thesbite. Et il envoya un capitaine de cinquante hommes (soldats), et les cinquante soldats qui étaient sous lui. Ce capitaine monta vers Elie, qui était assis au sommet d'une montagne, et il lui dit : Homme de Dieu, le roi vous commande de descendre. Elie lui répondit : Si je suis homme de Dieu, que le feu descende du ciel, et te dévore avec tes cinquante (hommes). Aussitôt le feu du ciel descendit, et dévora le capitaine avec les cinquante (hommes) qui étaient avec lui. Ochozias envoya encore un autre capitaine avec ses cinquante soldats ; et il dit à Elie : Homme de Dieu, le roi m'a commandé de vous dire : Hâte-toi de descendre. Elie lui répondit : Si (moi) je suis homme de Dieu, que le feu du ciel descende, et te dévore avec tes cinquante (hommes). Et aussitôt le feu du ciel descendit, et dévora le capitaine et les cinquante (hommes) qui étaient avec lui. Ochozias envoya encore un troisième capitaine et les cinquante hommes (soldats) avec lui. Ce capitaine, étant venu devant Elie, se mit à genoux, et lui fit cette prière : Homme de Dieu, sauvez-moi la vie (âme), ainsi qu'à vos serviteurs qui sont avec moi. Le feu est déjà descendu du ciel, et il a dévoré les deux premiers capitaines, et les cinquante hommes (soldats) que commandait chacun d'eux ; mais je vous supplie maintenant de me sauver la vie (d'avoir pitié de mon âme). En même temps l'ange du Seigneur parla à Elie et lui dit : Descends avec lui, et ne crains pas. Elie se leva donc, et descendit avec ce capitaine pour aller trouver le roi, auquel il parla ainsi : Voici ce que dit le Seigneur : Parce que tu as envoyé des messagers pour consulter Béelzébub, le dieu d'Accaron, comme s'il n'y avait pas un Dieu en Israël que tu puisses consulter, tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es couché, mais tu mourras certainement (de mort). Ochozias mourut donc selon la parole que le Seigneur avait dite par Elie, et Joram son frère régna à sa place la seconde année de Joram, fils de Josaphat, roi de Juda, car Ochozias n'avait pas de fils. Le reste des actions d'Ochozias est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois d'Israël. Lorsque le Seigneur voulut enlever Elie au ciel au moyen d'un tourbillon, il arriva qu'Elie et Elisée venaient de Galgala. Et Elie dit à Elisée : Reste ici, car le Seigneur m'a envoyé jusqu'à Béthel. Elisée lui répondit : Vive le Seigneur (vit), et vive votre âme (vit), je ne vous abandonnerai pas. Ils allèrent donc à Béthel, et les fils (enfants) des prophètes qui étaient à Béthel vinrent auprès d'Elisée et lui dirent : Sais-tu que le Seigneur t'enlèvera aujourd'hui ton maître ? Elisée leur répondit : Je le sais aussi ; taisez-vous. Elie dit encore à Elisée : Reste ici, car le Seigneur m'a envoyé à Jéricho. Elisée lui répondit : Vive le Seigneur (vit), et vive votre âme (vit), je ne vous abandonnerai pas. Et lorsqu'ils furent arrivés à Jéricho, les fils des prophètes qui étaient à Jéricho s'approchèrent d'Elisée et lui dirent : Sais-tu que le Seigneur t'enlèvera aujourd'hui ton maître ? Il leur répondit : Je le sais aussi ; taisez-vous. Elie dit encore à Elisée : Reste ici, car le Seigneur m'a envoyé jusqu'au Jourdain. Elisée lui répondit : Vive le Seigneur (vit), et vive votre âme (vit), je ne vous abandonnerai pas. Ils allèrent donc tous deux ensemble, et cinquante des fils des prophètes les suivirent et s'arrêtèrent à distance, vis-à vis. Et ils s'arrêtèrent tous deux au bord du Jourdain. Alors Elie prit son manteau, le roula et en frappa les eaux, qui se divisèrent des deux côtés ; et ils passèrent tous deux à pied sec. Lorsqu'ils furent passés, Elie dit à Elisée : Demande-moi ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois enlevé d'avec toi. Elisée lui répondit : Je vous prie, que votre double esprit repose sur moi. Elie lui dit : Tu me demandes une chose difficile. Néanmoins, si tu me vois lorsque je serai enlevé d'auprès de toi, tu auras ce que tu as demandé ; mais si tu ne me vois pas, tu ne l'auras pas. Tandis qu'ils continuaient leur chemin, et qu'ils marchaient en s'entretenant, un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent tout à coup l'un de l'autre, et Elie monta au ciel au milieu d'un tourbillon (dans le). Et Elisée le voyait, et criait : Mon père, mon père, le char d'Israël et son conducteur. Ensuite il ne le vit plus. Et prenant ses vêtements, il les déchira en deux parts. Puis il leva de terre le manteau qu'Elie avait laissé tomber pour lui. Et Elisée, s'en revenant, s'arrêta sur le bord du Jourdain, et prit le manteau qu'Elie avait laissé tomber pour lui ; il en frappa les eaux, et elles ne furent pas divisées. Alors Elisée dit : Où est maintenant le Dieu d'Elie (maintenant) ? Et il frappa les eaux, et elles se partagèrent d'un côté et d'un autre, et il passa. Les fils des prophètes qui étaient à Jéricho, vis-à-vis, ayant vu cela, s'écrièrent : L'esprit d'Elie s'est reposé sur Elisée ; et, venant au-devant de lui, (ils) se prosternèrent contre terre devant lui, et (ils) dirent : Il y a parmi tes serviteurs cinquante hommes robustes, qui peuvent aller chercher ton maître ; car peut-être l'esprit du Seigneur l'aura-t-il jeté sur une montagne où dans une vallée. Elisée leur répondit : Ne les envoyez pas. Mais ils le contraignirent par leurs instances à consentir, et il leur dit : Envoyez-les. Ils envoyèrent donc cinquante hommes, qui, l'ayant cherché pendant trois jours, ne le trouvèrent pas. Ils revinrent ensuite auprès d'Elisée, qui demeurait à Jéricho ; et il leur dit : Ne vous avais-je pas dit : Ne les envoyez pas ? Les habitants de la ville dirent aussi à Elisée : Seigneur, le séjour de cette ville est excellent, comme vous le voyez vous-même ; mais les eaux sont très mauvaises, et la terre est stérile. Elisée leur répondit : Apportez-moi un vase neuf, et mettez-y du sel. Lorsqu'ils le lui eurent apporté, il alla à la fontaine, et ayant jeté le sel dans l'eau, il dit : Voici ce que dit le Seigneur : J'ai rendu ces eaux saines, et elles ne causeront plus à l'avenir ni mort ni stérilité. Ces eaux devinrent donc saines, comme elles le sont encore aujourd'hui, selon la parole qu'Elisée prononça. (Or) Elisée vint de là à Béthel ; et tandis qu'il montait par le chemin, de petits enfants étant sortis de la ville, se moquaient de lui en disant : Monte, chauve ; monte, chauve. Elisée, ayant levé les yeux, les vit et les maudit au nom du Seigneur. Aussitôt (Et) deux ours sortirent de la forêt et déchirèrent quarante-deux de ces enfants. Elisée alla ensuite sur le mont Carmel d'où il revint à Samarie. La dix-huitième année du règne de Josaphat, roi de Juda, Joram, fils d'Achab, régna sur Israël dans Samarie, et son règne dura douze ans. Il fit le mal devant le Seigneur, mais non pas autant que son père et sa mère ; car il enleva les statues de Baal, que son père avait fait faire. Il demeura néanmoins toujours dans les péchés de Jéroboam, fils de Nabath, qui avait fait pécher Israël, et il ne s'en retira pas. Or Mésa, roi de Moab, nourrissait de grands troupeaux, et payait au roi d'Israël cent mille agneaux et cent mille béliers, avec leur toison. Mais, après la mort d'Achab, il rompit le traité qu'il avait fait avec le roi d'Israël. C'est pourquoi le roi Joram sortit alors de Samarie, et passa en revue tout Israël ; et il envoya dire à Josaphat, roi de Juda : Ce roi de Moab s'est soulevé contre moi ; venez avec moi pour le combattre. Josaphat lui répondit : J'irai avec vous ; quiconque est à moi est à vous, mon peuple est votre peuple, et mes chevaux sont vos chevaux. Et Joram (il, Josaphat) ajouta : Par quel chemin irons-nous ? Josaphat (Joram) répondit : Par le désert de l'Idumée. Le roi d'Israël, le roi de Juda, et le roi d'Edom partirent donc, et ils marchèrent pendant sept jours, et il n'y avait pas d'eau pour l'armée, ni pour les bêtes qui la suivaient. Alors le roi d'Israël dit : Hélas, hélas, hélas ! Le Seigneur nous a réunis trois rois ensemble, pour nous livrer entre les mains de Moab. Josaphat répondit : N'y a-t-il pas ici de prophète du Seigneur, pour implorer le Seigneur par lui ? L'un des serviteurs du roi d'Israël répondit : Il y a ici Elisée, fils de Saphat, qui versait de l'eau sur les mains d'Elie. Et Josaphat dit : La parole du Seigneur est en lui. Alors le roi d'Israël, et Josaphat, roi de Juda, et le roi d'Edom allèrent trouver Elisée. Et (Or) Elisée dit au roi d'Israël : Qu'y a-t-il de commun entre vous et moi ? Allez aux prophètes de votre père et de votre mère. Le roi d'Israël lui dit : D'où vient que le Seigneur a assemblé ces trois rois pour les livrer entre les mains de Moab ? Elisée lui dit : Vive le Seigneur des armées (vit), en la présence duquel je suis ; si je ne respectais la personne de Josaphat, roi de Juda, je n'aurais pas même jeté les yeux sur vous, et je ne vous aurais pas regardé. Mais maintenant amenez-moi un joueur de harpe (psaltérion). Et tandis que cet homme jouait sur sa harpe (son psaltérion), la main du Seigneur fut sur Elisée, et il dit : Voici ce que dit le Seigneur : Faites plusieurs fosses le long du lit de ce torrent. Car voici ce que dit le Seigneur : Vous ne verrez ni vent ni pluie, et néanmoins le lit de ce torrent sera remplit d'eau, et vous boirez, vous, vos serviteurs et vos bêtes. Et cela est peu de chose aux yeux du Seigneur ; car, de plus, il livrera Moab entre vos mains. Vous détruirez (attaquerez vivement) toutes les places fortes et toutes les villes importantes ; vous couperez tous les arbres fruitiers ; vous boucherez toutes les fontaines (sources d'eaux), et vous couvrirez de pierres tous les champs les plus fertiles. Le lendemain matin, à l'heure où l'on a coutume d'offrir le sacrifice, les eaux vinrent le long du chemin d'Edom, et la terre fut remplie d'eaux. Or (tous) les Moabites, ayant appris que ces rois étaient venus pour les combattre, assemblèrent tous ceux qui portaient les armes, et vinrent se poster aux frontières. Ils se levèrent dès le point du jour, et dès que les rayons du soleil brillèrent sur les eaux, elles leur parurent rouges comme du sang ; et ils dirent : C'est du sang versé par le glaive. Les rois se sont battus l'un contre l'autre, et se sont entre-tués. Maintenant, Moabites, marchez au pillage. Ils vinrent donc au camp d'Israël ; mais les Israélites, sortant tout à coup, battirent les Moabites, qui s'enfuirent devant eux. Les vainqueurs, les poursuivant, les taillèrent en pièces, détruisirent leurs villes, remplirent tous les champs les plus fertiles de pierres que chacun y jetait, bouchèrent toutes les fontaines (sources d'eaux), abattirent tous les arbres fruitiers, et ne laissèrent sur pied que les murailles faites de terre. La ville aussi fut investie par les frondeurs, et renversée en grande partie. Le roi de Moab, voyant qu'il ne pouvait plus résister aux ennemis, prit avec lui sept cents hommes de guerre, pour se réfugier auprès du (qu'ils se jetassent sur le) roi d'Edom ; mais ils n'y purent réussir. Il prit alors son fils aîné, qui devait régner après lui, et il l'offrit en holocauste sur la muraille. Les Israélites furent alors saisis d'une grande indignation, et ils se retirèrent d'auprès de lui. Et ils s'en retournèrent dans leur pays. Alors une femme de l'un des prophètes vint crier à Elisée, et lui dit : Mon mari, ton serviteur, est mort, et tu sais que ton serviteur craignait le Seigneur ; et maintenant son créancier vient pour prendre mes deux fils et en faire ses esclaves. Elisée lui dit : Que veux-tu que je fasse ? Dis-moi, qu'as-tu dans ta maison ? Elle répondit : Ta servante n'a dans sa maison qu'un peu d'huile pour s'en oindre. Elisée lui dit : Va, emprunte de tes voisins un grand nombre de vases vides ; puis rentre chez toi et ferme la porte sur toi. Et te tenant au dedans, toi et tes fils, verse de ton huile dans tous ces vases, et quand ils seront pleins, tu les enlèveras. Cette femme alla donc ; elle ferma la porte sur elle et sur ses enfants ; ses enfants lui présentaient les vases, et elle y versait de l'huile. Et lorsque les vases furent remplis, elle dit à son fils : Apporte-moi encore un vase. Il lui répondit : Je n'en ai plus. Et l'huile s'arrêta. Cette femme alla rendre compte de tout à l'homme de Dieu, qui lui dit : Va, vends cette huile, paye ton créancier ; et toi et tes fils vivez du reste. Un jour Elisée passait par Sunam, et il y avait là une femme de distinction (considérable) qui le retint par force pour manger ; et comme il passait souvent par là, il allait loger chez elle pour y manger. Alors cette femme dit à son mari : Je vois que cet homme qui passe souvent chez nous est un homme de Dieu, et un saint. Faisons-lui donc faire une petite chambre, et mettons-y un lit, une table, un siège et un chandelier, afin que, lorsqu'il viendra nous voir, il demeure là. Un jour donc Elisée, étant venu à Sunam, alla loger dans cette chambre, et s'y reposa. Il dit ensuite à Giézi son serviteur : Appelle cette Sunamite. Giézi l'ayant appelée, et elle se tenant devant lui, il dit à son serviteur : Dis-lui : Tu nous as rendu avec soin toutes sortes de services, que veux-tu que je fasse pour toi ? As-tu quelque affaire, et veux-tu que je parle pour toi au roi et au général de l'armée ? Elle lui répondit : Je demeure ici en paix au milieu de mon peuple. Elisée dit à Giézi : Que veut-elle donc que je fasse pour elle ? Giézi lui répondit : Il n'est pas besoin de le lui demander ; car elle n'a pas de fils, et son mari est déjà vieux. Elisée ordonna donc à Giézi d'appeler cette femme ; et elle vint et se tint devant la porte. Et Elisée lui dit : Dans un an en ce même temps et à cette même heure, si Dieu te conserve la vie, tu auras un fils dans ton sein. Elle lui répondit : Non, mon seigneur ; non, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante. Cette femme conçut ensuite, et elle enfanta un fils au même temps et à la même heure qu'Elisée lui avait dit. L'enfant grandit ; et un jour qu'il était allé trouver son père auprès des moissonneurs, il lui dit : La tête me fait mal, la tête me fait mal ! Son père dit à un de ses serviteurs : Prends cet enfant et conduis-le à sa mère. Il le prit et le porta à sa mère ; et celle-ci le tint sur ses genoux jusqu'à midi, et il mourut. Et elle monta et le mit sur le lit de l'homme de Dieu, puis elle ferma la porte et sortit. Et elle appela son mari et lui dit : Envoie avec moi, je te prie, un de tes serviteurs et une ânesse pour que je coure jusqu'à l'homme de Dieu, et que je revienne. Il lui répondit : Pour quel motif vas-tu vers lui ? Ce n'est pas aujourd'hui le premier jour du mois (les calendes, note), ni le sabbat. Elle répondit : J'irai. Et elle fit seller l'ânesse, et dit à son serviteur : Mène-moi et hâte-toi ; ne me retarde pas en chemin, et fais tout ce que je t'ordonne. S'étant donc mise en chemin, elle vint trouver l'homme de Dieu sur le mont Carmel ; et lorsque l'homme de Dieu l'eut aperçue de loin, il dit à Giézi son serviteur : Voilà cette Sunamite. Va au-devant d'elle, et dis-lui : Tout va-t-il bien pour vous, et pour votre mari, et pour votre fils ? Et elle lui répondit : Bien. Et lorsqu'elle fut arrivée auprès de l'homme de Dieu sur la montagne, elle lui saisit les pieds, et Giézi s'approcha pour l'éloigner. Mais l'homme de Dieu lui dit : Laisse-la ; son âme est dans l'amertume, et le Seigneur me l'a caché et ne me l'a pas révélé. Alors cette femme lui dit : T'ai-je demandé un fils, mon seigneur ? Ne t'ai-je pas dit : Ne me trompe pas ? Elisée dit à Giézi : Ceins tes reins, prends mon bâton dans ta main, et pars. Si tu rencontres quelqu'un, ne le salue pas ; et si quelqu'un te salue, ne lui réponds pas, et mets mon bâton sur le visage de l'enfant. Mais la mère de l'enfant dit à Elisée : Vive le Seigneur (vit) et vive votre âme (vit), je ne te quitterai pas. Il alla donc avec elle, et il la suivit. Cependant Giézi les avait précédés, et il avait mis le bâton sur le visage de l'enfant. Mais il n'y avait ni voix ni sentiment. Il revint au-devant de son maître, et lui dit : L'enfant n'est pas ressuscité. Elisée entra donc dans la maison, et il trouva l'enfant mort couché sur son lit. Il ferma aussitôt la porte sur lui et sur l'enfant, et invoqua le Seigneur. Il monta alors sur le lit et se coucha sur l'enfant. Il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, et ses mains sur ses mains, et il se courba sur lui, et la chair de l'enfant fut échauffée. Et Elisée s'éloigna, alla çà et là dans la maison, puis il remonta sur le lit, et se coucha sur l'enfant. Alors l'enfant éternua (bâilla) sept fois, et ouvrit les yeux. Elisée appela Giézi, et lui dit : Fais venir cette Sunamite. Elle vint, et entra dans la chambre. Elisée lui dit : Prends ton fils. Et elle s'approcha de lui, et se jeta à ses pieds, et se prosterna contre terre ; et ayant pris son fils, elle s'en alla. Et Elisée retourna à Galgala. Or la famine était dans le pays, et les fils des prophètes demeuraient avec Elisée. Il dit donc à l'un de ses serviteurs : Prends un grand pot, et prépare à manger pour les fils des prophètes. Et l'un d'eux sortit dans les champs pour cueillir des herbes, et il trouva comme une espèce de vigne sauvage, et il en cueillit des coloquintes sauvages plein son manteau. Puis il revint, les coupa par morceaux, et les mit cuire dans le pot (la marmite), car il ne savait ce que c'était. Ils servirent (Il versa) ensuite à manger aux disciples d'Elisée ; mais dès qu'ils eurent goûté du potage, ils s'écrièrent : Homme de Dieu, la mort est dans le pot (la marmite). Et ils n'en purent manger. Elisée leur dit : Apportez-moi de la farine. Ils lui en apportèrent. Il la mit dans le pot, et leur dit : Servez-en maintenant à tous afin qu'ils en mangent. Et il n'y eut plus ensuite aucune amertume dans le pot. Et il vint un homme de Baal-Salisa, qui portait à l'homme de Dieu des pains des prémices, vingt pains d'orge, et du froment nouveau (blé nouveau) dans son sac. Elisée dit : Donne à manger au peuple (, afin qu'il mange). Son serviteur lui répondit : Qu'est-ce que cela pour servir à cent personnes ? Elisée dit encore : Donne à manger au peuple ; car voici ce que dit le Seigneur : Ils mangeront, et il y en aura de reste. Il servit donc ces pains devant ces gens ; ils en mangèrent, et il y en eut de reste, selon la parole du Seigneur. Or le roi avait placé à la porte de la ville cet officier (le prince) sur la main duquel il s'appuyait, et la foule l'écrasa à l'entrée de la porte, et il mourut, selon que l'homme de Dieu le lui avait prédit lorsque le roi était descendu chez lui. C'est ainsi que s'accomplit ce qu'avait prédit l'homme de Dieu, lorsqu'il dit au roi : Demain, à cette même heure, on aura deux mesures (boisseaux) d'orge pour un sicle (statère), et une mesure de pure (boisseau de fleur de) farine pour un sicle (statère), à la porte de Samarie. Et cet officier ayant dit à l'homme de Dieu : Quand le Seigneur ferait pleuvoir des vivres du (des cataractes dans le) ciel, ce que vous dites ne pourrait pas être (pourrait-il se faire ?) ; l'homme de Dieu lui avait répondu : Tu le verras de tes yeux, et tu n'en mangeras pas. Car ce qu'Elisée avait prédit lui arriva ; et le peuple l'écrasa à la porte, et il mourut. Elisée lui répondit : Ecoutez la parole du Seigneur : Voici ce que dit le Seigneur : Demain à cette même heure, on aura une mesure (boisseau) de pure (fleur de) farine pour un sicle (statère) à la porte de Samarie et deux mesures d'orge pour un sicle (statère). Un des officiers, sur la main duquel le roi s'appuyait, répondit à l'homme de Dieu : Quand le Seigneur ferait pleuvoir des vivres du (même des cataractes dans le) ciel, ce que vous dites pourrait-il être ? Elisée lui répondit : Tu le verras de tes yeux, et tu n'en mangeras pas. Or il y avait à l'entrée de la porte quatre lépreux, qui se dirent l'un à l'autre : Pourquoi demeurons-nous ici jusqu'à ce que nous mourions ? Si nous voulons entrer dans la ville, nous mourons de faim ; si nous demeurons ici, il nous faut mourir. Allons donc nous réfugier au camp des Syriens, et rendons-nous à eux. S'ils ont pitié de nous, nous vivrons ; et s'ils veulent nous tuer, nous mourons (tout de même). Ils partirent donc le soir pour aller au camp des Syriens. Et étant venus à l'entrée du camp, ils n'y trouvèrent personne. Car le Seigneur avait fait entendre dans le camp des Syriens un bruit de chars, de chevaux, et d'une armée nombreuse ; et les Syriens s'étaient dit l'un à l'autre : Le roi d'Israël a pris à sa solde contre nous les rois des Héthéens et des Egyptiens, et les voilà qui viennent sur nous. Ils se levèrent donc et prirent la fuite dans les ténèbres, abandonnant leurs tentes, les chevaux et les ânes dans le camp, et ils s'enfuirent, ne pensant qu'à sauver leur vie (âme). Ces lépreux, étant donc venus à l'entrée du camp, entrèrent dans une tente (un tabernacle), y mangèrent et y burent ; et ils prirent de l'argent, de l'or et des vêtements, et ils s'en allèrent les cacher ; puis revinrent, entrèrent dans une autre tente, et en emportèrent de même des objets qu'ils cachèrent. Alors ils se dirent l'un à l'autre : Nous ne faisons pas bien ; car ce jour est un jour de bonne nouvelle. Si nous gardons le silence, et si nous n'en donnons pas avis avant demain matin, on nous accusera comme d'un crime. Allons donc porter cette nouvelle à la cour du roi. Lorsqu'ils furent venus à la porte de la ville, ils (parlèrent aux gardes et leur) dirent : Nous sommes allés au camp des Syriens, et nous n'y avons pas trouvé un seul homme, mais seulement des chevaux et des ânes attachés, et les tentes dressées. Les gardes de la porte allèrent donc, et ils portèrent cette nouvelle à l'intérieur du palais du roi. Le roi se leva, quoiqu'il fût nuit, et dit à ses serviteurs : Je vais vous dire ce que nous font les Syriens. Comme ils savent que la faim nous presse, ils sont sortis de leur camp et se sont cachés dans les champs, en disant : Ils sortiront de la ville, et nous les prendrons vivants, et alors nous pourrons entrer dans la ville. L'un des serviteurs du roi lui répondit : Prenons les cinq chevaux qui sont restés dans la ville, de tout ce grand nombre qui était dans Israël, tous les autres ayant été mangés (consumés) ; et envoyons reconnaître l'état des choses. On amena donc deux chevaux. Et le roi envoya des messagers dans le camp des Syriens, et leur dit : Allez, et voyez. Ils allèrent donc après les Syriens jusqu'au Jourdain, et voici que toute la route était pleine de vêtements et d'objets que les Syriens avaient jetés dans leur trouble ; et les messagers revinrent l'annoncer au roi. Le peuple sortit, et pilla le camp des Syriens ; et on eut une mesure (un boisseau) de pure (fleur de) farine pour un sicle, et deux mesures d'orge pour un sicle, selon la parole du Seigneur. Or Elisée parla à la femme dont il avait ressuscité le fils, et il lui dit : Lève-toi et va, toi et ta famille, et séjourne partout où tu pourras ; car le Seigneur a appelé la famine, et elle viendra sur la terre pendant sept ans. Elle se leva, et fit ce que l'homme de Dieu lui avait dit ; et s'en allant avec sa famille, elle demeura longtemps dans la terre des Philistins. Après que les sept années furent passées, cette femme revint du pays des Philistins, et elle alla implorer le roi au sujet de sa maison et de ses terres. Le roi parlait alors avec Giézi, serviteur de l'homme de Dieu, et lui disait : Raconte-moi toutes les merveilles (grandesœuvres) qu'a faites Elisée. Et comme Giézi rapportait au roi de quelle manière Elisée avait ressuscité un mort, cette femme dont il avait ressuscité le fils se présenta au roi, le conjurant de lui faire rendre sa maison et ses terres. Alors Giézi dit : Mon seigneur le roi, voici cette femme, et voici son fils qu'Elisée a ressuscité. Le roi interrogea la femme, et elle lui fit (tout) le récit. Et le roi envoya avec elle un eunuque, en disant : Fais-lui rendre tout ce qui est à elle, et tous les revenus de ses terres depuis le jour où elle est sortie du pays jusqu'à maintenant. Elisée vint aussi à Damas, et Bénadad, roi de Syrie, était malade ; et ses gens lui dirent : L'homme de Dieu est venu ici. Et le roi dit à Hazaël : Prends des présents et va au-devant de l'homme de Dieu, et consulte par lui le Seigneur, en disant : Guérirai-je de cette maladie ? Hazaël alla donc au-devant de lui, ayant avec lui des présents, tout ce qu'il y avait de plus précieux à (de toutes les bonnes choses de) Damas, la charge de quarante chameaux. Hazaël, s'étant présenté devant Elisée, lui dit : Bénadad, roi de Syrie, ton fils, m'a envoyé vers toi, en disant : Guérirai-je de cette maladie ? Elisée lui répondit : Va, dis-lui : Vous guérirez ; mais le Seigneur m'a fait voir qu'il mourra certainement (de mort). Et l'homme de Dieu se tint avec Hazaël, et se troubla jusqu'à faire paraître son émotion sur son visage (rougit), et il pleura. Hazaël lui dit : Pourquoi mon seigneur pleure-t-il ? Elisée lui répondit : Parce que je sais combien de maux tu feras aux fils d'Israël. Tu brûleras leurs villes fortes, tu tueras par l'épée leurs jeunes hommes, tu écraseras leurs (petits) enfants, et tu fendras le ventre aux (couperas en deux leurs) femmes enceintes. Et Hazaël lui dit : Qui suis-je, moi ce (un) chien, ton serviteur, pour faire de si grandes choses ? Elisée lui répondit : Le Seigneur m'a fait voir que tu seras roi de Syrie. Hazaël quitta Elisée et revint auprès de son maître, qui lui dit : Que t'a dit Elisée ? Il lui répondit : Il m'a dit que vous recouvrerez la santé. Le lendemain, Hazaël prit une couverture qu'il trempa dans l'eau, et il l'étendit sur le visage du roi ; et le roi étant mort, Hazaël régna à sa place. La cinquième année de Joram, fils d'Achab, roi d'Israël, et de Josaphat, roi de Juda, Joram, fils de Josaphat, régna sur Juda. Il avait trente-deux ans lorsqu'il commença à régner, et il régna huit ans à Jérusalem. Il marcha dans les voies des rois d'Israël, comme la maison d'Achab y avait marché, car sa femme était fille d'Achab ; et il fit le mal devant le Seigneur. Mais le Seigneur ne voulut pas perdre (entièrement) Juda, à cause de David son serviteur, selon la promesse qu'il lui avait faite de lui conserver toujours une lampe dans la suite de ses descendants. Pendant son règne, Edom se retira de Juda pour ne lui être plus assujetti, et il se donna un roi. Mais Joram vint à Séira avec tous ses chars, et il sortit la nuit contre les Iduméens qui l'avaient environné, et il les battit, ainsi que les chefs des chars ; et le peuple s'enfuit dans ses tentes (tabernacles). Edom se retira donc de Juda, ne voulant plus être assujetti ; ce qui a lieu encore aujourd'hui. Lobna se révolta aussi en ce même temps. Le reste des actions de Joram, et tout ce qu'il a fait, est écrit dans les annales (actions des jours) des rois de Juda. Et Joram s'endormit avec ses pères, et il fut enseveli avec eux dans la ville (cité) de David, et son fils Ochozias régna à sa place. La douzième année de Joram, fils d'Achab, roi d'Israël, Ochozias, fils de Joram, roi de Juda, commença à régner. Il avait vingt-deux ans quand il commença à régner, et il régna un an à Jérusalem. Sa mère s'appelait Athalie, et était fille d'Amri, roi d'Israël. Il marcha dans les voies de la maison d'Achab, et il fit le mal devant le Seigneur comme la maison d'Achab, parce qu'il était gendre de la maison d'Achab. Il marcha aussi avec Joram, fils d'Achab, pour combattre contre Hazaël, roi de Syrie, à Ramoth de Galaad ; et Joram fut blessé par les Syriens. Il revint à Jezrahel pour se faire traiter de la blessure qu'il avait reçue à Ramoth, en combattant contre Hazaël, roi de Syrie. Et (Or) Ochozias, fils de Joram, roi de Juda, vint à Jezrahel pour voir Joram, fils d'Achab, parce qu'il y était malade. Le prophète Elisée appela un des fils (enfants) des prophètes, et lui dit : Ceins tes reins, prends dans ta main cette fiole d'huile, et va à Ramoth de (-) Galaad. Quand tu seras là, tu verras Jéhu, fils de Josaphat, fils de Namsi ; et t'approchant de lui, tu le feras lever d'au milieu de ses frères, et tu le conduiras dans une chambre retirée. Et tenant cette fiole d'huile, tu la lui répandras sur la tête, en disant : Voici ce que dit le Seigneur : Je t'ai sacré (oint) roi d'Israël. Aussitôt tu ouvriras la porte, et tu t'enfuiras sans t'arrêter. Le jeune homme, serviteur du prophète, alla donc à Ramoth de (-) Galaad. Il entra au lieu où les principaux officiers de l'armée étaient assis, et il dit : Prince, j'ai un mot à vous dire. Jéhu lui dit : A qui d'entre nous veux-tu parler ? Il lui répondit : A vous, prince. Jéhu se leva donc et entra dans une chambre, et le jeune homme lui répandit l'huile sur la tête, et lui dit : Voici ce que dit le Seigneur Dieu d'Israël : Je t'ai sacré (oint) roi sur Israël, le peuple du Seigneur. (Et) Tu extermineras (frapperas) la maison d'Achab ton maître ; je vengerai ainsi de la main de Jézabel le sang des prophètes mes serviteurs, et le sang de tous les serviteurs du Seigneur. Je perdrai toute la maison d'Achab, et je tuerai de la maison d'Achab tout mâle (celui qui urine contre une muraille), depuis le premier jusqu'au dernier dans Israël. Et je traiterai la maison d'Achab comme j'ai traité la maison de Jéroboam, fils de Nabath, et la maison de Baasa, fils d'Ahia. Jézabel sera aussi (elle-même) mangée par les chiens dans le champ de Jezrahel, et il n'y aura personne pour l'ensevelir. Puis il ouvrit la porte et s'enfuit. Alors Jéhu rentra auprès des serviteurs de son maître, qui lui dirent : Tout va-t-il bien ? Qu'est-ce que cet insensé est venu vous dire ? Jéhu leur dit : Vous savez ce qu'est cet homme, et ce qu'il a pu me dire. Ils lui répondirent : C'est faux ; mais raconte-nous plutôt (au moins) la chose. Jéhu leur dit : Il m'a déclaré ceci et cela, et il a ajouté : Voici ce que dit le Seigneur : Je t'ai sacré (oint) roi d'Israël. Ils se levèrent aussitôt, et chacun d'eux prit son manteau, et ils les mirent sous ses pieds, comme une espèce de trône (pour représenter un tribunal), et sonnant de la trompette, ils crièrent : Jéhu est roi. Jéhu, fils de Josaphat, fils de Namsi, fit (conspira) donc une conjuration contre Joram. Or Joram avait assiégé Ramoth de (-) Galaad avec toute l'armée d'Israël, contre Hazaël, roi de Syrie, et, ayant été blessé par les Syriens tandis qu'il combattait contre Hazaël, roi de Syrie, il était venu à Jezrahel pour se faire guérir. Or Jéhu dit : Si cela vous plaît, personne ne sortira hors de la ville, de crainte qu'il n'aille porter la nouvelle à Jezrahel. Il partit aussitôt, et marcha vers Jezrahel, où Joram était malade ; et Ochozias, roi de Juda, y était allé pour voir Joram. Or la sentinelle qui était sur la tour de Jezrahel vit Jéhu qui venait avec sa troupe, et elle dit : Je vois une troupe. Joram dit : Prends un char(iot), et envoie-le au-devant d'eux, et que celui qui le conduira leur dise : Apportez-vous la paix (Tout va-t-il bien) ? Celui qui était monté sur le char alla donc au-devant de Jéhu, et lui dit : Apportez-vous la paix ? Jéhu lui répondit : Qu'y a-t-il de commun entre toi et la paix ? Passe, et suis-moi. La sentinelle en donna aussitôt avis, et dit : Le messager est allé à eux, mais il ne revient pas. Joram en envoya encore un autre avec un char (second chariot avec des chevaux) ; et il vint vers Jéhu, et lui dit : Voici ce que dit le roi : Est-ce la paix ? Qu'y a-t-il de commun entre toi et la paix ? dit Jéhu. Passe, et suis-moi. (Or) La sentinelle en avertit (aussitôt), et dit : Il les a rejoints, mais il ne revient pas. Celui qui s'avance paraît, à sa démarche, être Jéhu, fils de Namsi ; car il vient avec précipitation. Alors Joram dit : Qu'on attelle mon char. On attela son char, et Joram, roi d'Israël, et Ochozias, roi de Juda, s'avancèrent chacun sur son char, et ils vinrent au-devant de Jéhu, et le trouvèrent dans le champ de Naboth le Jezrahélite. Joram, ayant vu Jéhu, lui dit : Est-ce la paix, Jéhu ? Jéhu lui répondit : Quelle paix, tant que durent les fornications de Jézabel, votre mère, et ses nombreux sortilèges (enchantements) ? Alors Joram tourna bride (sa main, note), et prenant la fuite, il dit à Ochozias : Trahison (C'est un piège), Ochozias ! En même temps Jéhu banda son arc, et frappa Joram d'une flèche entre les épaules. La flèche lui perça le cœur, et il tomba raide mort dans son char. Et Jéhu dit à son officier (chef de l'armée) Badacer : Prends-le, et jette-le dans le champ de Naboth le Jezrahélite. Car je me souviens que lorsque nous suivions Achab son père, et que nous étions toi et moi dans un même char, le Seigneur prononça contre lui cette prophétie (leva sur lui ce fardeau), en disant : Pour le sang de Naboth, et pour le sang de ses fils que j'ai vu hier, dit le Seigneur, (je jure que) je te rendrai la pareille dans ce même champ, dit le Seigneur. Prends-le donc maintenant et jette-le dans le champ, selon la parole du Seigneur. Or Ochozias, roi de Juda, voyant cela, s'enfuit par le chemin de la maison du jardin, et Jéhu le poursuivit, et dit : Frappez-le aussi dans son char. Et ils le frappèrent à la montée de Gaver, qui est près de Jéblaam, et il s'enfuit à Mageddo, où il mourut. Ses serviteurs le mirent sur son char et le portèrent à Jérusalem ; et ils l'ensevelirent avec ses pères dans la ville (cité) de David. La onzième année de Joram, fils d'Achab, Ochozias régna sur Juda. Jéhu vint ensuite à Jezrahel. Or Jézabel, ayant appris son arrivée, se para les yeux avec du fard (noir), mit ses ornements sur sa tête, et regarda par la fenêtre Jéhu qui entrait dans le palais, et elle dit : Peut-on espérer quelque paix de Zambri, qui a tué son maître ? Jéhu, levant la tête vers la fenêtre, dit : Quelle est cette femme ? Et deux ou trois eunuques se penchèrent vers lui. Jéhu leur dit : Jetez-la (Précipitez-la) en bas. Aussitôt ils la jetèrent (précipitèrent), et la muraille fut teinte de son sang, et elle fut foulée aux pieds des chevaux. Après que Jéhu fut entré pour boire et pour manger, il dit : Allez voir cette maudite, et ensevelissez-la, parce qu'elle est fille de roi. Et ils allèrent pour l'ensevelir, mais ils ne trouvèrent que son crâne, ses pieds et l'extrémité de ses mains. Et ils revinrent l'annoncer à Jéhu, qui leur dit : C'est ce que le Seigneur avait déclaré par Elie de Thesbé, son serviteur, en disant : Les chiens mangeront la chair de Jézabel dans le champ (la campagne) de Jezrahel, et la chair de Jézabel sera dans le champ (la campagne) de Jezrahel comme le fumier sur la face de la terre, et tous ceux qui passeront diront : Est-ce là cette Jézabel ? Or Achab avait soixante-dix fils à Samarie ; et Jéhu écrivit une (donc des) lettre(s) qu'il envoya à Samarie, aux chefs, aux anciens, et à ceux qui nourrissaient les enfants d'Achab. Il y disait : Aussitôt que vous aurez reçu cette (ces) lettre(s), vous qui avez entre vos mains les enfants de votre maître, des chars, des chevaux, des villes fortes et des armes, choisissez le meilleur des fils de votre maître, et celui qui vous plaira davantage, et placez-le sur le trône de son père, et combattez pour la maison de votre seigneur (maître). Ils furent saisis d'une grande crainte, et ils dirent : Deux rois n'ont pu se soutenir contre lui, et comment pourrions-nous lui résister ? Ainsi les maîtres du palais (les intendants de la maison du roi), les chefs de la ville, les anciens et ceux qui nourrissaient (élevaient) les princes, envoyèrent dire à Jéhu : Nous sommes vos serviteurs, nous ferons tout ce que vous nous commanderez ; nous ne nous choisirons pas de roi, mais faites tout ce qu'il vous plaira. Il leur écrivit une seconde fois, et leur manda : Si vous êtes à moi, et que vous vouliez m'obéir, prenez les têtes des fils de votre roi, et venez auprès de moi demain à cette même heure à Jezrahel. Or les fils du roi, au nombre de soixante-dix, étaient nourris chez les grands de la ville. Lorsqu'ils eurent reçu la (les) lettre(s) de Jéhu, ils prirent les soixante-dix fils du roi, et les tuèrent ; ils mirent leurs têtes dans des corbeilles, et les envoyèrent à Jezrahel. Le messager vint l'annoncer à Jéhu, en disant : Ils ont apporté les têtes des fils du roi. Et il répondit : Mettez-les en deux tas à l'entrée de la porte jusqu'à demain matin. Et il sortit au point du jour, et, se tenant devant tout le peuple, il dit : Vous êtes justes ; si j'ai conjuré contre mon seigneur, et si je l'ai tué, qui a frappé tous ceux-ci ? Considérez donc qu'il n'est tombé à terre aucune des paroles que le Seigneur avait prononcées contre la maison d'Achab, et que le Seigneur a accompli tout ce qu'il avait prédit par (l'entremise de) son serviteur Elie. Jéhu fit mourir ensuite tout ce qui restait de la maison d'Achab dans Jezrahel, tous ses grands, ses amis (familiers) et ses prêtres, de sorte qu'il ne resta rien de lui. Ensuite il se leva, et vint à Samarie. Et, arrivé près d'une (de la) Cabane de(s) pasteurs, il trouva les frères d'Ochozias, roi de Juda, et il leur dit : Qui êtes-vous ? Ils répondirent : Nous sommes les frères d'Ochozias ; nous sommes venus saluer les fils du roi, et les fils de la reine. Et Jéhu dit : Prenez-les vivants. Ils les prirent donc vivants, et les menèrent à une citerne près de cette (la) Cabane, et ils les égorgèrent, sans en laisser échapper un seul de quarante-deux qu'ils étaient. Etant parti de là, Jéhu trouva Jonadab, fils de Réchab, qui venait au-devant de lui ; et il le salua, et lui dit : As-tu le cœur droit à mon égard, comme le mien l'est à l'égard du tien ? Oui, lui répondit Jonadab. S'il est ainsi, dit Jéhu, donne-moi la main. Et Jonadab lui donna sa main. Alors Jéhu le fit monter (auprès de lui) dans son char, et lui dit : Viens avec moi, et tu verras (vois) mon zèle pour le Seigneur. Et l'ayant fait asseoir dans son char, il le mena à Samarie. Et il frappa tous ceux qui étaient restés à Samarie de la maison d'Achab, sans en épargner un seul, selon la parole que le Seigneur avait prononcée par Elie. Puis Jéhu fit assembler tout le peuple, et il leur dit : Achab a peu servi Baal, mais moi je le servirai davantage. Maintenant donc, convoquez auprès de moi tous les prophètes de Baal, tous ses serviteurs et tous ses prêtres ; qu'il n'en manque pas un seul, car je veux faire un grand sacrifice à Baal, quiconque manquera sera puni de mort. Or Jéhu agissait ainsi avec ruse, pour exterminer (perdre) les adorateurs de Baal. Il dit encore : Qu'on publie une fête solennelle à l'honneur de Baal (; et il y invita). Et il envoya des messagers dans toutes les terres d'Israël, et les serviteurs de Baal vinrent tous, sans qu'il en manquât un seul. Et ils entrèrent dans le temple de Baal, et la maison de Baal en fut remplie d'un bout à l'autre. Il dit ensuite à ceux qui gardaient les vêtements : Donnez des vêtements à tous les serviteurs de Baal. Et ils leur en donnèrent. Et Jéhu étant entré dans le temple de Baal avec Jonadab, fils de Réchab, dit aux adorateurs de Baal : Marchez et regardez, afin qu'il n'y ait parmi vous aucun des serviteurs du Seigneur, mais seulement les adorateurs de Baal. Ils entrèrent donc dans le temple, pour offrir leurs victimes et leurs holocaustes. Or Jéhu avait placé dehors quatre-vingts hommes, et il leur avait dit : S'il échappe un seul homme de tous ceux que je livrerai entre vos mains, votre vie me répondra de la sienne (l'âme de celui-ci sera pour l'âme de celui-là). Après qu'on eut offert l'holocauste, Jéhu donna cet ordre à ses soldats et à ses officiers : Entrez, tuez, (et) que pas un n'échappe. Et les officiers entrèrent avec les soldats, les firent passer au fil de l'épée, et les jetèrent dehors. Ils allèrent ensuite à la ville du (où était le) temple de Baal. Et ils tirèrent (enlevèrent) du temple la statue de Baal, et après l'avoir brisée ils la brûlèrent. Ils détruisirent aussi le temple de Baal, et ils en firent un cloaque (des latrines) qui subsiste(nt) jusqu'à ce jour. (C'est) Ainsi (que) Jéhu extermina Baal d'Israël. Mais il ne se retira pas des péchés de Jéroboam, fils de Nabath, qui avait fait pécher Israël, et il n'abandonna pas les veaux d'or qui étaient à Béthel et à Dan. Le Seigneur dit donc à Jéhu : Parce que tu as accompli avec soin (zèle) ce qui était juste, et ce qui était agréable à mes yeux, et que tu as exécuté contre la maison d'Achab tout ce que j'avais au cœur, tes enfants seront assis sur le trône d'Israël jusqu'à la quatrième génération. Cependant Jéhu n'eut pas soin de marcher de tout son cœur dans la loi du Seigneur, Dieu d'Israël, et il ne se retira pas des péchés de Jéroboam, qui avait fait pécher Israël. En ce temps-là le Seigneur commença à se lasser d'Israël. Et Hazaël les battit sur toutes leurs frontières ; depuis le Jourdain, vers l'orient, il ruina tous les pays de Galaad, de Gad, de Ruben et de Manassé, depuis Aroër qui est le long du torrent d'Arnon, et Galaad, et Basan. Le reste des actions de Jéhu, tout ce qu'il a fait, et sa valeur, a été écrit au livre des annales (actions des jours) des rois d'Israël. Et Jéhu s'endormit avec ses pères, et fut enseveli à Samarie, et son fils Joachaz régna à sa place. Le temps que Jéhu régna sur Israël à Samarie fut de vingt-huit ans. Or Athalie, mère d'Ochozias, voyant que son fils était mort, se leva et fit périr toute la race royale. Mais Josaba, fille du roi Joram, sœur d'Ochozias, prit Joas, fils d'Ochozias, avec sa nourrice qu'elle fit sortir de sa chambre, et le déroba du milieu des fils du roi, lorsqu'on les tuait ; et elle le cacha ainsi aux regards d'Athalie, et l'empêcha d'être tué. Il fut six ans avec sa nourrice en secret dans la maison du Seigneur. Et Athalie régnait dans le pays (terre de Juda). La septième année, Joïada envoya chercher des centurions et des soldats. Il les fit entrer dans le temple du Seigneur, et fit alliance avec eux, et il leur fit prêter serment dans la maison du Seigneur, en leur montrant le fils du roi. Et il leur donna cet ordre : Voici ce que vous devrez faire. Parmi ceux d'entre vous qui entrent en service le jour du sabbat, qu'un tiers monte la garde à la maison du roi, qu'un tiers soit à la porte de Sur, et un tiers à la porte qui est derrière la maison de ceux qui portent les boucliers (l'habitation des scutaires) ; et vous monterez la garde à la maison de Messa. Que vos deux divisions qui sortiront de service le jour du sabbat montent la garde à la maison du Seigneur auprès du roi. Vous l'environnerez, les armes à la main. Si quelqu'un entre dans le temple, qu'il soit tué ; et vous vous tiendrez avec le roi lorsqu'il entrera ou qu'il sortira. Les centurions exécutèrent tout ce que le grand prêtre Joïada leur avait ordonné ; et prenant chacun leurs gens (hommes), ceux qui entraient en semaine et ceux qui en sortaient, ils vinrent trouver le (grand) prêtre Joïada, et il leur donna les lances et les armes du roi David, qui étaient dans le temple (maison du Seigneur). Ils se tinrent donc tous rangés autour du roi, les armes à la main, depuis le côté droit du temple jusqu'au côté gauche de l'autel et du temple. Joïada fit alors avancer le fils du roi, et mit sur sa tête le diadème, et le livre de la loi. Ils l'établirent roi, et l'oignirent, et, battant des mains, ils crièrent : Vive le roi ! Or Athalie entendit le bruit du peuple qui accourait, et entrant parmi la foule dans le temple du Seigneur, elle vit le roi assis sur son trône selon la coutume, et auprès de lui les chanteurs (chantres) et les trompettes, tout le peuple du pays en joie et sonnant de la trompette. Et elle déchira ses vêtements, et s'écria : Trahison, trahison (Conspiration ! Conspiration) ! Alors Joïada donna cet ordre aux centurions qui étaient à la tête de l'armée : Emmenez-la hors du temple, et si quelqu'un la suit, qu'il soit tué par l'épée. Car le prêtre avait dit : Qu'on ne la tue pas dans le temple du Seigneur. Les officiers se saisirent donc de sa personne, et ils l'amenèrent de force, par le chemin de l'entrée des chevaux, auprès du palais ; et elle fut tuée en cet endroit. Alors Joïada fit une alliance entre le Seigneur, le roi et le peuple, afin qu'Israël fût le peuple du Seigneur, et entre le peuple et le roi. Et tout le peuple du pays entra dans le temple de Baal, et ils renversèrent ses autels, mirent ses images en pièces, et tuèrent Mathan (lui-même), prêtre de Baal, devant l'autel. Et le grand prêtre plaça des gardes dans la maison du Seigneur. Puis il prit les centurions et les légions de Céreth et de Phéleth avec tout le peuple ; et ils conduisirent le roi hors de la maison du Seigneur, et pénétrèrent dans le palais par l'entrée de ceux qui portaient les boucliers (par la porte des scutaires). Et le roi s'assit sur le trône royal. Tout le peuple fit une grande réjouissance, et la ville demeura en paix. Athalie avait été tuée par l'épée dans la maison du roi. Joas avait sept ans lorsqu'il commença à régner. Naaman, général de l'armée (prince de la milice) du roi de Syrie, était puissant et en grand honneur auprès de son maître, parce que le Seigneur avait sauvé par lui la Syrie. Il était vaillant et riche, mais lépreux. Or quelques voleurs, sortis de Syrie, avaient emmené captive une petite fille du pays d'Israël, qui fut depuis mise au service de la femme de Naaman. Et elle dit à sa maîtresse : Plût à Dieu que mon seigneur eût été trouver le prophète qui est à Samarie ! Il l'aurait sans doute guéri de sa lèpre. Naaman vint donc trouver son maître, et lui dit : Une jeune fille d'Israël a dit telle et telle chose. Le roi de Syrie lui répondit : Allez, et j'écrirai au roi d'Israël. Il partit, prit avec lui dix talents d'argent, six mille écus (sicles) d'or, et dix vêtements de rechange, et porta au roi d'Israël la lettre, qui était conçue en ces termes : Lorsque vous aurez reçu cette lettre, vous saurez je vous ai envoyé Naaman, mon serviteur, afin que vous le guérissiez de sa lèpre. Lorsque le roi d'Israël eut lu cette lettre, il déchira ses vêtements, et dit : Suis-je (un) Dieu (, moi), pour pouvoir ôter et rendre la vie ? Pourquoi m'a-t-il envoyé un homme afin que je le guérisse de sa lèpre ? Remarquez et voyez qu'il cherche une occasion de dispute contre moi. Elisée, homme de Dieu, ayant appris que le roi d'Israël avait déchiré ainsi ses vêtements, lui envoya dire : Pourquoi avez-vous déchiré vos vêtements ? Que cet homme vienne à moi, et qu'il sache qu'il y a un prophète en Israël. Naaman vint donc avec ses chevaux et ses chars, et s'arrêta à la porte de la maison d'Elisée. Et Elisée lui envoya un messager pour lui dire : Va te laver sept fois dans le Jourdain, et ta chair se guérira, et tu seras purifié. Naaman se retirait irrité, en disant : Je croyais qu'il sortirait vers moi, et que, se tenant debout, il invoquerait le nom du Seigneur son Dieu, qu'il toucherait de sa main ma lèpre, et qu'il me guérirait. Les fleuves d'Abana, et de Pharphar, à Damas, ne sont-ils pas meilleurs que tous ceux d'Israël ? Ne puis-je pas m'y laver, et devenir pur ? Il s'était déjà retourné, et s'en allait (tout) indigné, lorsque ses serviteurs s'approchèrent de lui, et lui dirent : Père, alors même que le prophète vous aurait ordonné une chose difficile (importante), vous auriez dû néanmoins la faire ; combien plus deviez-vous obéir, lorsqu'il vous a dit : Allez vous laver, et vous deviendrez pur ? Il s'en alla donc, et se lava sept fois dans le Jourdain, selon l'ordre de l'homme de Dieu ; et sa chair devint comme la chair d'un petit enfant, et il fut guéri. Et il retourna avec toute sa suite vers l'homme de Dieu ; et il vint se présenter devant lui, et lui dit : Je sais certainement qu'il n'y a pas d'autre Dieu dans toute la terre que celui qui est en Israël. Je te conjure donc d'accepter l'offrande (une bénédiction) de ton serviteur. Elisée lui répondit : Vive (Il vit) le Seigneur devant lequel je me tiens ! Je ne recevrai rien. Et, quelque instance que fît Naaman, il ne voulut jamais céder. Et Naaman lui dit : Comme tu veux ; mais, je te prie, permets-moi d'emporter la charge de deux mulets de la terre de ce pays. Car à l'avenir ton serviteur n'offrira plus d'holocauste ou de victime aux dieux étrangers, mais seulement au Seigneur. Il n'y a qu'une chose au sujet de laquelle tu voudras bien prier le Seigneur pour ton serviteur : lorsque le roi mon seigneur entrera dans le temple de Remmon pour adorer en s'appuyant sur ma main, si je me prosterne dans le temple de Remmon, lorsqu'il se prosternera lui-même, que le Seigneur me le pardonne. Elisée lui répondit : Va en paix. Naaman se sépara ainsi de lui, et il avait déjà fait quelque chemin, lorsque Giézi, serviteur de l'homme de Dieu, dit en lui-même : Mon maître a épargné ce Syrien Naaman, et n'a rien voulu recevoir de lui. Vive le Seigneur (vit) ! je courrai après lui, et j'en recevrai quelque chose. Giézi s'en alla donc après Naaman, et celui-ci, le voyant courir vers lui, descendit promptement de son char, vint au-devant de lui, et lui dit : Tout va-t-il bien ? Giézi lui répondit : Très bien : Mon maître m'a envoyé vous dire : Deux jeunes hommes des fils des prophètes sont arrivés tout à l'heure de la montagne d'Ephraïm ; donne-leur un talent d'argent et deux vêtements de rechange. Naaman lui dit : Il vaut mieux que tu prennes deux talents. Et il le contraignit de les recevoir ; et il mit les deux talents d'argent dans deux sacs, prit deux vêtements, et il en chargea deux de ses serviteurs, qui les portèrent devant Giézi. Lorsque le soir fut venu, Giézi les prit de leurs mains et les serra dans sa maison, et il renvoya ces gens, qui s'en retournèrent. Giézi entra ensuite, et se tint devant son maître. Et Elisée lui dit : D'où viens-tu, Giézi ? Giézi lui répondit : Votre serviteur n'a été nulle part. Mais Elisée lui répondit : Mon cœur (esprit) n'était-il pas présent avec toi lorsque cet homme est descendu de son char pour aller au-devant de toi ? Maintenant donc, tu as reçu de l'argent et des habits pour acheter des plants d'oliviers, des vignes, des bœufs, des brebis, des serviteurs et des servantes. Mais (aussi) la lèpre (même) de Naaman s'attachera à toi et à toute ta race pour jamais. Et Giézi se retira d'avec son maître tout couvert d'une lèpre blanche comme la neige. Un jour, les fils des prophètes dirent à Elisée : Vous voyez que ce lieu où nous demeurons avec vous est trop petit pour nous. Allons jusqu'au Jourdain, et que chacun de nous prenne du bois de la forêt, pour que nous nous bâtissions là un lieu d'habitation. Elisée leur répondit : Allez. L'un d'eux lui dit : Venez donc vous aussi avec vos serviteurs. Il répondit : J'irai. Et il s'en alla avec eux. Et lorsqu'ils furent venus jusqu'au Jourdain, ils commencèrent à couper du bois. Mais il arriva que comme l'un d'eux abattait un arbre, le fer de sa hache (la cognée) tomba dans l'eau. Aussitôt il s'écria, et dit : Hélas, mon seigneur, hélas ! j'avais emprunté cette hache. L'homme de Dieu lui dit : Où le fer est-il tombé ? Et l'autre lui montra l'endroit. Elisée coupa donc un morceau de bois et le jeta au même endroit, et le fer nagea sur l'eau. Elisée lui dit : Prends-le. Il étendit la main, et le prit. (Or) Le roi de Syrie combattait un jour contre Israël, et tenant conseil avec ses officiers, il leur dit : Dressons une embuscade en tel et tel endroit. L'homme de Dieu envoya donc dire au roi d'Israël : Gardez-vous de passer par là, car les Syriens y doivent dresser une embuscade. Le roi d'Israël envoya au lieu que lui avait dit l'homme de Dieu, et il s'en saisit le premier, et il se garda ainsi des Syriens plus d'une et de deux fois (non pas une, ni deux fois, note). Le cœur du roi de Syrie fut troublé de cet incident ; et ayant assemblé ses serviteurs, il leur dit : Pourquoi ne me découvrez-vous pas quel est celui qui me trahit auprès du roi d'Israël ? L'un de ses serviteurs lui répondit : On ne vous trahit nullement, mon seigneur le roi ; mais le prophète Elisée, qui est en Israël, découvre au roi d'Israël tout ce que vous dites en secret dans votre chambre. Il leur répondit : Allez, voyez où il est, afin que je l'envoie prendre. Ils vinrent donc l'avertir, et ils lui dirent : Elisée est à Dothan. Il y envoya donc aussitôt de la cavalerie, des chars, et ses meilleures troupes (une forte armée), et, étant arrivés la nuit, ils investirent la ville. (Or) Le serviteur de l'homme de Dieu, se levant au point du jour, sortit et vit l'armée autour de la ville, la cavalerie et les chars, et il vint avertir son maître, en disant : Hélas ! mon seigneur, hélas ! que ferons-nous ? Elisée lui répondit : Ne crains pas, car il y a plus de monde avec nous qu'il n'y en a avec eux. En même temps, Elisée fit une prière, et dit à Dieu : Seigneur, ouvrez-lui les yeux afin qu'il voie. Le Seigneur ouvrit les yeux du serviteur, et il vit, et voici que la montagne était pleine de chevaux et de chars de feu qui entouraient Elisée. Cependant les ennemis vinrent à lui ; et Elisée pria le Seigneur, et lui dit : Frappez, je vous prie, tout ce peuple d'aveuglement. Et aussitôt le Seigneur les frappa d'aveuglement, selon la prière d'Elisée. Alors Elisée leur dit : Ce n'est pas ici le chemin, ni la ville ; suivez-moi, et je vous montrerai l'homme que vous cherchez. Il les mena donc dans Samarie ; et lorsqu'ils furent entrés dans la ville, Elisée dit : Seigneur, ouvrez-leur les yeux, afin qu'ils voient. Le Seigneur leur ouvrit les yeux, et ils reconnurent qu'ils étaient au milieu de Samarie. Et le roi d'Israël, les ayant vus, dit à Elisée : Mon père, puis-je les tuer ?\line Elisée lui répondit : Vous ne les tuerez pas ; car vous ne les avez pas pris avec l'épée ni avec l'arc, pour avoir droit de les tuer. Mais faites-leur servir du pain et de l'eau, afin qu'ils mangent et qu'ils boivent, et qu'ils s'en retournent vers leur maître. Le roi d'Israël leur fit donc servir une grande quantité de vivres ; et après qu'ils eurent mangé et bu, il les renvoya, et ils retournèrent vers leur maître. Et les Syriens ne vinrent plus par bandes pour piller les terres d'Israël. Quelque temps après, Bénadad, roi de Syrie, assembla toutes ses troupes, et vint assiéger Samarie. Et la ville fut pressée d'une (grande) famine extrême, à ce point que, le siège continuant toujours, la tête d'un âne fut vendue quatre-vingts pièces d'argent, et la quatrième partie d'un cab de fiente de pigeon (colombes), cinq pièces d'argent. Et comme le roi d'Israël passait sur le rempart, une femme cria, et lui dit : O roi mon seigneur, sauvez-moi. Il lui répondit : Le Seigneur ne te sauve pas, d'où prendrais-je de quoi te sauver ? Serait-ce de l'aire ou du pressoir ? Et le roi ajouta : Que veux-tu (dire) ? Elle lui répondit : Voici une femme qui m'a dit : Donne ton fils, afin que nous le mangions aujourd'hui, et demain nous mangerons le mien. Nous avons donc fait cuire mon fils, et nous l'avons mangé. Je lui ai dit le lendemain : Donne ton fils, afin que nous le mangions ; mais elle a caché son fils. Le roi, l'ayant entendu parler de la sorte, déchira ses vêtements. Et il passait sur le rempart, et tout le monde vit le cilice dont il était couvert sur sa chair. Et le roi dit : Que Dieu me traite dans toute la sévérité (me fasse ceci, et qu'il ajoute cela), si la tête d'Elisée, fils de Saphat, reste aujourd'hui sur ses épaules. Cependant Elisée était assis dans sa maison, et les anciens étaient assis avec lui. Le roi envoya donc quelqu'un devant lui, et avant que le messager fût arrivé, Elisée dit aux anciens : Savez-vous que ce fils de (du) meurtrier a envoyé quelqu'un pour me couper la tête ? Voyez donc ! quand le messager arrivera, fermez-lui la porte, et ne le laissez pas entrer ; car j'entends le bruit des pieds de son seigneur qui vient après lui. Tandis qu'Elisée parlait encore, on vit paraître le messager qui venait à lui, et il dit : Voici, ce malheur extrême vient du Seigneur ; que puis-je attendre davantage du Seigneur ? La septième année de Jéhu, Joas commença à régner, et il régna quarante ans dans Jérusalem ; sa mère s'appelait Sébia, et était de Bersabée. Et (Or) il fit ce qui est droit devant le Seigneur tant qu'il fut conduit par le prêtre Joïada. Néanmoins il n'enleva pas les hauts lieux, et le peuple y immolait encore, et y offrait de l'encens. Alors Joas dit aux prêtres : Tout l'argent consacré qui sera apporté dans le temple du Seigneur par les puissants (passants), celui qui est offert pour le prix de l'âme, et celui qu'on apporte spontanément et au gré du cœur dans le temple, que les prêtres le prennent, chacun selon son rang, et qu'ils en fassent les réparations de la maison du Seigneur, lorsqu'ils verront que quelque chose aura besoin d'être réparé. Mais jusqu'à la vingt-troisième année du règne de Joas, les prêtres n'avaient pas fait ces réparations du temple. Le roi fit donc venir le grand prêtre (pontife) Joïada et les prêtres, et il leur dit : Pourquoi ne faites-vous pas les réparations du temple ? Ne recevez donc plus l'argent, selon votre rang, mais rendez-le pour les réparations du temple. Et il fut interdit aux prêtres de recevoir à l'avenir l'argent du peuple, et de s'occuper des réparations de la maison du Seigneur. Alors le grand prêtre Joïada prit un coffre, et y perça une ouverture par-dessus, et il le mit auprès de l'autel, à droite de ceux qui entraient dans la maison du Seigneur ; et les prêtres qui gardaient les portes y mettaient tout l'argent qu'on apportait au temple du Seigneur. Lorsqu'ils voyaient qu'il y avait trop d'argent dans le tronc, le secrétaire (scribe) du roi venait avec le grand prêtre (pontife), et ils en tiraient et comptaient l'argent qui s'était trouvé dans la maison du Seigneur, et ils le donnaient, par compte et par mesure, entre les mains de ceux qui dirigeaient les maçons du temple. Et cet argent était employé pour les charpentiers et pour les maçons qui faisaient les réparations de la maison du Seigneur, et pour les tailleurs de pierres, afin qu'on en achetât du bois et des pierres qu'on faisait polir (taillait) ; et pour toute la dépense de tout ce qui était nécessaire aux réparations et au rétablissement de la maison du Seigneur. Toutefois, de cet argent qui était apporté au temple du Seigneur, on ne faisait pas les amphores (cruches) du temple du Seigneur, les fourchettes, les encensoirs, les trompettes et (ni) tous les vases d'or et d'argent. On donnait cet argent à ceux qui avaient soin de faire faire les réparations du temple du Seigneur, et on n'en demandait pas compte à ceux qui le recevaient pour le distribuer aux ouvriers, mais ils l'employaient de bonne foi. On ne portait pas dans le temple du Seigneur l'argent qui était donné pour les fautes (un délit) et pour les péchés, parce qu'il appartenait aux prêtres. Alors Hazaël, roi de Syrie, vint mettre le siège devant Geth, et il la prit, et il tourna (son) visage pour monter contre Jérusalem. C'est pourquoi Joas, roi de Juda, prit tout l'argent consacré que Josaphat, Joram et Ochozias, ses pères, les rois de Juda, et que lui-même, avaient offert au temple, et tout ce qui se put trouver d'argent dans les trésors du temple du Seigneur, et dans le palais du roi, et il l'envoya à Hazaël roi de Syrie, qui se retira de Jérusalem. Le reste des actions de Joas, et tout ce qu'il a fait, est écrit au livre des annales (des actions des jours) des rois de Juda. Or les serviteurs de Joas firent une conspiration entre eux, et se soulevèrent contre lui, et le tuèrent en sa maison de Mello, à la descente de Sella. Josachar, fils de Sémaath, et Jozabad, fils de Somer, ses serviteurs, le frappèrent et il mourut ; et il fut enseveli avec ses pères dans la ville (cité) de David ; et Amasias, son fils, régna à sa place. La vingt-troisième année de Joas, fils d'Ochozias, roi de Juda, Joachaz, fils de Jéhu, régna sur Israël dans Samarie, pendant dix-sept ans. Il fit le mal devant le Seigneur, et il suivit Jéroboam, fils de Nabath, en commettant les péchés dans lesquels il avait fait tomber Israël ; et il ne s'en retira pas. Alors la fureur du Seigneur s'alluma contre Israël ; et il les livra tout ce temps-là entre les mains d'Hazaël, roi de Syrie, et entre les mains de Bénadad, fils d'Hazaël (durant tous ses jours). Mais (Or) Joachaz implora la face du Seigneur, et le Seigneur l'écouta, parce qu'il vit l'affliction d'Israël, que le roi de Syrie avait réduit à l'extrémité. Le Seigneur donna donc un sauveur à Israël, et il fut délivré de la main du roi de Syrie, et les enfants d'Israël demeurèrent dans leurs tentes comme auparavant (tabernacles comme hier et avant-hier). Néanmoins ils ne se retirèrent pas des péchés de la maison de Jéroboam, qui avait fait pécher Israël, mais ils continuèrent d'y marcher ; car le bois sacré (même) demeura à Samarie. (Et) Il n'était resté à Joachaz, de tout son peuple, que cinquante cavaliers, dix char(iot)s, et dix mille hommes de pied. Car le roi de Syrie les avait fait périr, et les avait réduits en poussière, comme celle que l'on foule dans l'aire. Le reste des actions de Joachaz, tout ce qu'il a fait, et sa vaillance, est écrit au livre des annales des (jours des actions) rois d'Israël. Et Joachaz s'endormit avec ses pères, et il fut enseveli à Samarie ; et Joas, son fils, régna à sa place. La trente-septième année de Joas, roi de Juda, Joas, fils de Joachaz, régna (sur Israël) dans Samarie pendant seize ans. Il fit le mal devant le Seigneur ; il ne se détourna pas de tous les péchés de Jéroboam, fils de Nabath, qui avait fait pécher Israël, mais il y marcha (toujours). Le reste des actions de Joas, tout ce qu'il a fait, son courage et la manière dont il combattit contre Amasias, roi de Juda, tout cela est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois d'Israël. Et Joas s'endormit avec ses pères, et Jéroboam monta sur le trône, après que Joas eut été enseveli dans Samarie avec les rois d'Israël. Or Elisée était malade de la maladie dont il mourut, et Joas, roi d'Israël, vint le voir ; et il pleurait devant lui, en disant : Mon père, mon père ; (vous) le char d'Israël et celui qui le conduit. Elisée lui dit : Apportez(-moi) un arc et des flèches. Et le roi d'Israël lui ayant apporté un arc et des flèches, Elisée lui dit : Mettez votre main sur cet arc. Et lorsqu'il eut mis les mains sur l'arc, Elisée plaça ses mains sur celles du roi, et lui dit : Ouvrez la fenêtre qui regarde l'orient. Le roi l'ayant ouverte, Elisée lui dit : Lancez une flèche. Et lorsqu'il l'eut lancée, Elisée dit : C'est la flèche du salut du Seigneur, c'est la flèche du salut contre la Syrie ; vous frapperez la Syrie à Aphec, jusqu'à ce que vous l'exterminiez. Il dit encore : Prenez des flèches. Le roi en ayant pris, Elisée lui dit : Frappez la terre avec vos flèches (un dard). Il la frappa trois fois, et il s'arrêta. Et l'homme de Dieu s'irrita contre lui, et lui dit : Si vous aviez frappé la terre cinq, six ou sept fois, vous auriez battu la Syrie jusqu'à l'exterminer entièrement ; mais maintenant vous la battrez (frapperez) trois fois. Elisée mourut donc et fut enseveli. Cette même année il vint des voleurs de Moab sur les terres d'Israël. Et il arriva que quelques hommes, enterrant un mort, virent ces voleurs, et jetèrent le cadavre dans le sépulcre d'Elisée. Dès que le corps eut touché les ossements d'Elisée, cet homme ressuscita et se leva sur ses pieds. Hazaël, roi de Syrie, affligea donc Israël pendant tout le règne de Joachaz ; et le Seigneur eut pitié d'eux, et il revint à eux à cause de l'alliance qu'il avait faite avec Abraham, Isaac et Jacob. Il ne voulut pas les perdre, ni les rejeter entièrement, jusqu'au temps actuel (présent). Et Hazaël, roi de Syrie, mourut, et Bénadad son fils régna à sa place. Mais Joas, fils de Joachaz, reprit d'entre les mains de Bénadad, fils d'Hazaël, les villes qu'Hazaël avait prises à son père pendant la guerre. Joas le battit trois fois, et il rendit les villes à Israël. La seconde année de Joas, fils de Joachaz, roi d'Israël, Amasias, fils de Joas, roi de Juda, commença son règne. Il avait vingt-cinq ans lorsqu'il commença à régner, et il en régna vingt-neuf dans Jérusalem. Sa mère était de Jérusalem, et s'appelait Joadan. Il fit ce qui était juste devant le Seigneur, mais non comme David son père. Il se conduisit en tout comme Joas son père s'était conduit ; si ce n'est qu'il ne fit pas disparaître les hauts lieux ; car le peuple y sacrifiait encore, et y brûlait de l'encens. Lorsqu'il eut affermi sa royauté, il fit mourir ceux de ses serviteurs qui avaient tué le roi son père ; mais il ne fit pas mourir leurs enfants, selon ce qui est écrit au livre de la loi de Moïse, et selon cette ordonnance du Seigneur : Les pères ne mourront pas pour les fils, et les fils ne mourront pas pour les pères ; mais chacun mourra pour son péché. C'est lui qui battit dix mille Iduméens dans la vallée des Salines, et qui prit d'assaut une forteresse (le rocher dans cette bataille) qu'il appela Jectéhel, comme elle s'appelle encore aujourd'hui. Alors Amasias envoya des ambassadeurs vers Joas, fils de Joachaz, fils de Jéhu, roi d'Israël, pour lui dire : Venez, et voyons-nous. Joas, roi d'Israël, fit dire à Amasias, roi de Juda : Le chardon du Liban envoya vers le cèdre qui est au Liban et lui fit dire : Donnez votre fille pour femme à mon fils. Mais (Et) les bêtes de la forêt du Liban passèrent et foulèrent aux pieds le chardon. Vous avez frappé les Iduméens, et vous les avez battus, et votre cœur s'est soulevé (vous a élevé). Soyez content de votre gloire, et demeurez dans votre maison. Pourquoi provoquez-vous votre malheur, pour périr vous-même, et Juda avec vous ? Mais Amasias ne l'écouta pas, et Joas, roi d'Israël, marcha contre lui ; et ils se virent, lui et Amasias, roi de Juda, près de Bethsamès, ville de Juda. Et l'armée de Juda fut battue par Israël, et chacun s'enfuit chez soi (dans ses tabernacles). Et (Mais) Joas, roi d'Israël, prit à Bethsamès Amasias, roi de Juda, fils de Joas, fils d'Ochozias, et l'emmena à Jérusalem. Il fit à la muraille de Jérusalem une brèche de quatre cents coudées, depuis la porte d'Ephraïm jusqu'à la porte de l'angle. Il prit tout l'or et l'argent, et tous les vases qui se trouvaient dans la maison du Seigneur et dans les trésors du roi ; il prit aussi des otages, et retourna à Samarie. Le reste des actions de Joas, et le courage avec lequel il combattit contre Amasias, roi de Juda, est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois d'Israël. Et Joas s'endormit enfin avec ses pères, et il fut enseveli à Samarie avec les rois d'Israël ; et Jéroboam son fils régna à sa place. Mais Amasias, fils de Joas, roi de Juda, régna encore quinze ans après la mort de Joas, fils de Joachaz, roi d'Israël. Le reste des actions d'Amasias est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois de Juda. Il se fit une conjuration (conspiration) contre lui à Jérusalem, et il s'enfuit à Lachis. Mais on le poursuivit à Lachis, et on l'y tua. On transporta son corps sur des chevaux, et il fut enseveli à Jérusalem avec ses pères, dans la ville (cité) de David. Tout le peuple de Juda prit ensuite Azarias, qui était âgé de seize ans, et il fut établi roi à la place de son père Amasias. C'est lui qui bâtit Elath, l'ayant reconquis pour Juda après que le roi se fut endormi avec ses pères. La quinzième année d'Amasias, fils de Joas, roi de Juda, Jéroboam, fils de Joas, roi d'Israël, commença à régner à Samarie, et y régna quarante et un ans. Il fit le mal devant le Seigneur. Il ne se retira pas de tous les péchés de Jéroboam, fils de Nabath, qui avait fait pécher Israël. C'est lui qui rétablit les limites d'Israël depuis l'entrée d'Emath jusqu'à la mer du désert, selon la parole que le Seigneur Dieu d'Israël avait prononcée par son serviteur, le prophète Jonas, fils d'Amathi, qui était de Geth en Opher. Car le Seigneur vit l'affliction d'Israël à son comble ; il vit qu'ils étaient tous consumés, jusqu'à ceux qui étaient renfermés en prison, et jusqu'aux derniers du peuple, sans qu'il y eût personne qui secourût Israël. Et le Seigneur ne voulut pas effacer le nom d'Israël de dessous le ciel, mais il les sauva par la main de Jéroboam, fils de Joas. Le reste des actions de Jéroboam, tout ce qu'il a fait, le courage avec lequel il combattit, comment il reconquit pour Israël Damas et Emath, qui avaient été à Juda, tout cela est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois d'Israël. Et Jéroboam s'endormit avec les rois d'Israël, ses pères, et Zacharie, son fils, régna à sa place. La vingt-septième année de Jéroboam, roi d'Israël, Azarias, fils d'Amasias, roi de Juda, commença à régner. Il avait seize ans lorsque son règne commença, et il régna cinquante-deux ans dans Jérusalem. Sa mère était de Jérusalem, et s'appelait Jéchélie. Il fit ce qui était agréable au Seigneur, et il se conduisit en tout comme Amasias son père. Néanmoins il ne détruisit pas les hauts lieux, et le peuple y sacrifiait et y brûlait de l'encens. Mais le Seigneur frappa ce roi, et il demeura lépreux jusqu'au jour de sa mort ; il vivait à part, dans une maison écartée (la maison retirée, note). Cependant Joathan, fils du roi, gouvernait le palais et jugeait le peuple (de la terre). Le reste des actions d'Azarias, et tout ce qu'il a fait, est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois de Juda. Et Azarias s'endormit avec ses pères, et il fut enseveli avec ses ancêtres dans la ville (cité) de David, et Joathan son fils régna à sa place. La trente-huitième année d'Azarias, roi de Juda, Zacharie, fils de Jéroboam, régna sur Israël à Samarie pendant six mois. Il fit le mal devant le Seigneur, comme avaient fait ses pères, et il ne se retira pas des péchés de Jéroboam fils de Nabath, qui avait fait pécher Israël. (Or) Sellum, fils de Jabès, conspira contre lui, l'attaqua et le tua publiquement, et régna à sa place. Le reste des actions de Zacharie est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois d'Israël. Ainsi fut accompli ce que le Seigneur avait dit à Jéhu : Tes fils seront assis sur le trône d'Israël jusqu'à la quatrième génération. La trente-neuvième année d'Azarias, roi de Juda, Sellum, fils de Jabès, commença à régner, et il régna un mois à Samarie. Et (Car) Manahem, fils de Gadi, vint de Thersa à Samarie, attaqua Sellum, fils de Jabès, le tua dans la même ville, et régna à sa place. Le reste des actions de Sellum, et la conspiration qu'il fit pour surprendre le roi, tout cela est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois d'Israël. Alors Manahem frappa Thapsa, et tous ceux qui y étaient, et les frontières du côté de Thersa, car on n'avait pas voulu lui ouvrir ; il tua toutes les femmes enceintes, et il leur fendit le ventre (coupa en deux). La trente-neuvième année d'Azarias, roi de Juda, Manahem, fils de Gadi, commença à régner sur Israël à Samarie, et il régna dix ans. Il fit le mal devant le Seigneur, et il ne se retira pas des péchés de Jéroboam, fils de Nabath, qui avait fait pécher Israël pendant tout son règne (tous ses jours). Phul, roi des Assyriens, vint dans la terre d'Israël, et Manahem lui donna mille talents d'argent, afin qu'il le secourût, et qu'il affermît son règne. Manahem leva cet argent dans Israël sur toutes les personnes puissantes et riches, pour le donner au roi d'Assyrie, et il les taxa à cinquante sicles d'argent par tête. Et le roi d'Assyrie s'en retourna (aussitôt), et ne demeura pas dans le pays. Le reste des actions de Manahem, et tout ce qu'il a fait, est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois d'Israël. Et Manahem s'endormit avec ses pères, et Phacéia, son fils, régna à sa place. La cinquantième année d'Azarias, roi de Juda, Phacéia, fils de Manahem, commença à régner sur Israël à Samarie, et il régna deux ans. Il fit le mal devant le Seigneur, et il ne se retira pas des péchés de Jéroboam, fils de Nabath, qui avait fait pécher Israël. Or Phacée, fils de Romélie, général de ses troupes, fit une conspiration contre lui ; il le frappa à Samarie, dans la tour de la maison royale, aux côtés d'Argob et d'Arie, avec cinquante hommes des Galaadites qui étaient avec lui ; et il le tua, et régna à sa place. Le reste des actions de Phacéia, et tout ce qu'il a fait, est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois d'Israël. La cinquante-deuxième année d'Azarias, roi de Juda, Phacée, fils de Romélie, régna sur Israël à Samarie, pendant vingt ans. Il fit le mal devant le Seigneur, et il ne se retira pas des péchés de Jéroboam, fils de Nabath, qui avait fait pécher Israël. Pendant le règne de Phacée, roi d'Israël, Théglath-Phalasar, roi des Assyriens, vint en Israël, et prit Aïon et Abelmaison de Maacha, et Janoé, Cédès, Asor, Galaad, la Galilée, et tout le pays de Nephtali, et en transporta les habitants en Assyrie. Or (Mais) Osée, fils d'Ella, fit une conspiration contre Phacée, fils de Romélie, et lui tendit des embûches ; il le tua, et régna à sa place la vingtième année de Joatham, fils d'Ozias. Le reste des actions de Phacée, et tout ce qu'il a fait, est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois d'Israël. La seconde année de Phacée, fils de Romélie, roi d'Israël, Joatham, fils d'Ozias, roi de Juda, commença à régner. Il avait vingt-cinq ans lorsque son règne commença, et il régna dans Jérusalem pendant seize ans ; sa mère s'appelait Jérusa, et était fille de Sadoc. Il fit ce qui était agréable au Seigneur, et se conduisit en tout comme avait fait Ozias, son père. Néanmoins il ne détruisit pas les hauts lieux, car le peuple y sacrifiait encore et y brûlait de l'encens. C'est lui qui bâtit la plus haute porte de la maison du Seigneur. Le reste des actions de Joatham, et tout ce qu'il a fait, est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois de Juda. En ce même temps, le Seigneur commença à envoyer contre Juda Rasin, roi de Syrie, et Phacée, fils de Romélie. Et Joatham s'endormit avec ses pères, et fut enseveli avec eux dans la ville (cité) de David son père ; et Achaz, son fils, régna à sa place. La dix-septième année de Phacée, fils de Romélie, Achaz, fils de Joatham, roi de Juda, commença à régner. Il avait vingt ans lorsqu'il commença à régner, et il régna seize ans à Jérusalem ; il ne fit pas ce qui était agréable au Seigneur son Dieu, comme David son père. Mais il marcha dans la voie des rois d'Israël, et consacra même son fils, le faisant passer par le feu, suivant la superstition (le culte des) des idoles des nations que le Seigneur avait détruites à l'entrée des fils d'Israël. Il immolait aussi des victimes et offrait de l'encens sur les hauts lieux, sur les collines, et sous tous les arbres touffus. Alors Rasin, roi de Syrie, et Phacée, fils de Romélie, roi d'Israël, vinrent mettre le siège devant Jérusalem ; et quoiqu'ils tinssent Achaz assiégé, ils ne purent triompher de lui. En ce même temps, Rasin, roi de Syrie, reconquit Elam (Aila) pour les Syriens, et en chassa les Juifs ; et les Iduméens vinrent à Elam (Aila), et y habitèrent, comme ils font encore aujourd'hui. Alors Achaz envoya des ambassadeurs à Théglath-Phalasar, roi des Assyriens, pour lui dire : Je suis votre serviteur et votre fils ; venez me sauver des mains du roi de Syrie, et des mains du roi d'Israël, qui se sont ligués contre moi. Et ayant amassé l'argent et l'or qui se put trouver dans la maison du Seigneur et dans les trésors du roi, il en fit des présents au roi des Assyriens. Le roi des Assyriens se rendit à ses désirs, vint à Damas, ruina la ville, en transféra les habitants à Cyrène, et tua Rasin. Alors le roi Achaz alla à Damas au-devant de Théglath-Phalasar, roi des Assyriens, et ayant vu un autel qui était à Damas, il en envoya au (grand) prêtre Urie un modèle où cet autel était représenté selon sa forme exacte. Et le (grand) prêtre Urie fit construire un autel tout semblable à celui de Damas, selon l'ordre qu'il en avait reçu du roi Achaz, en attendant que ce roi fût revenu de Damas. Lorsque le roi Achaz fut revenu de Damas, il vit l'autel, et il le révéra, et il vint y immoler des holocaustes et son sacrifice. Il y versa des libations, et y répandit le sang des hosties pacifiques qu'il avait offertes sur l'autel. Il transféra l'autel d'airain, qui était devant le Seigneur, de devant la face du temple, du lieu de l'autel et du temple du Seigneur, et il le mit à côté de l'autel vers le nord. Le roi d'Achaz donna aussi cet ordre au (grand) prêtre Urie : Tu offriras (Offre) sur le grand autel l'holocauste du matin et le sacrifice du soir, l'holocauste du roi et son sacrifice, l'holocauste de tout le peuple, leurs sacrifices et leurs libations, et tu répandras sur cet autel tout le sang des holocaustes et tout le sang des victimes ; quant à l'autel d'airain, j'en ordonnerai à ma volonté (il sera préparé selon ma volonté). Le (grand) prêtre Urie exécuta donc en toutes choses les ordres que le roi Achaz lui avait donnés. Le roi Achaz enleva aussi les bases ciselées, et le bassin qui était dessus. Et il ôta la mer de dessus les bœufs d'airain qui la portaient, et il la mit sur le pavé, qui était de pierre. Il changea aussi dans le temple du Seigneur, à cause du roi des Assyriens, la galerie (le Musach, note) du sabbat, qu'il avait bâti(e) dans le temple, et l'entrée extérieure du roi. Le reste des actions d'Achaz est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois de Juda. Achaz s'endormit avec ses pères, et fut enseveli avec eux dans la ville (cité) de David, et Ezéchias, son fils, régna à sa place. La douzième année d'Achaz, roi de Juda, Osée, fils d'Ela, régna sur Israël à Samarie, pendant neuf ans. Et il fit le mal devant le Seigneur, mais non comme les rois d'Israël qui avaient été avant lui. Salmanasar, roi des Assyriens, marcha contre lui, et Osée fut asservi à Salmanasar, roi des Assyriens, et il lui payait le tribut (des tributs). Mais le roi des Assyriens découvrit qu'Osée pensait à se révolter, et qu'il avait envoyé des ambassadeurs à Sua, roi d'Egypte, pour n'être plus obligé de payer le tribut (des tributs) aux Assyriens, comme il faisait tous les ans ; il l'assiégea donc, et l'ayant pris, il l'envoya enchaîné en prison. Salmanasar parcourut ensuite tout le pays ; et étant venu à Samarie, il la tint assiégée pendant trois ans. La neuvième année d'Osée, le roi des Assyriens prit Samarie, et transféra les Israélites au pays des Assyriens, et les fit demeurer dans Hala, et dans Habor, près du fleuve de Gozan, et dans les villes des Mèdes. Car les fils d'Israël avaient péché contre le Seigneur leur Dieu, qui les avait (re)tirés de l'Egypte, et de la main du (de) Pharaon, roi d'Egypte, et ils adoraient des dieux étrangers. Ils vivaient selon les coutumes des nations que le Seigneur avait exterminées à l'entrée des fils (enfants) d'Israël, et selon les coutumes des rois d'Israël, qui avaient imité ces nations. Les fils d'Israël avaient offensé le Seigneur leur Dieu par ces actions criminelles (qui n'étaient pas droites), et s'étaient bâti des hauts lieux dans toutes leurs villes, depuis les tours (la Tour) des gardes jusqu'aux places fortes (à la place fortifiée). Ils avaient aussi dressé des statues et planté des bois sacrés sur toutes les collines élevées, et sous tous les arbres touffus. Et ils brûlaient de l'encens sur les autels, comme les nations que le Seigneur avait exterminées à leur entrée. Ils commettaient des actions très criminelles (mauvaises) par lesquelles ils irritaient le Seigneur. Ils adoraient des abominations (les impuretés), contre la défense expresse que le Seigneur leur en avait faite. Le Seigneur avait fait souvent des protestations dans Israël et dans Juda par tous les prophètes et les voyants, et il leur avait dit : Quittez vos voies corrompues (très mauvaises), et revenez à moi ; gardez mes préceptes et mes cérémonies, selon toutes les lois que j'ai prescrites à vos pères, et selon que je vous l'ai déclaré par les (l'entremise des) prophètes, mes serviteurs, que je vous ai envoyés. Et ils n'avaient pas écouté ; mais leur tête (cou) était devenu inflexible comme celle (celui) de leurs pères, qui n'avaient pas voulu obéir au Seigneur leur Dieu. Ils avaient rejeté (rejetèrent) ses lois, et l'alliance qu'il avait faite avec leurs pères, aussi bien que toutes les remontrances qu'il leur avait fait faire. Ils avaient couru après (suivirent aussi) les vanités, et ils avaient agi (agirent) vainement, en suivant les nations dont ils étaient environnés, quoique le Seigneur leur eût défendu si expressément de faire ce qu'elles faisaient. Ils avaient abandonné (abandonnèrent) toutes les ordonnances du Seigneur leur Dieu ; ils s'étaient fait (se firent) deux veaux de fonte, ils avaient planté (plantèrent) des bois sacrés, adoré (adorèrent) tous les astres du ciel, et ils avaient servi (servirent) Baal. Ils sacrifiaient (sacrifièrent) leurs fils et leurs filles, et les faisaient (firent) passer par le feu. Ils s'étaient attachés aux divinations et aux augures, et ils s'étaient livrés (s'abandonnèrent) au mal pour le commettre devant le Seigneur, de manière à l'irriter (en sorte qu'ils l'irritèrent). Le Seigneur conçut donc une grande indignation contre Israël, et les rejeta (ôta, note) de devant sa face, et il ne demeura plus que la seule tribu de Juda (seulement, note). Et (Or) Juda lui-même ne garda pas les commandements du Seigneur son Dieu, mais marcha dans les égarements d'Israël. Alors le Seigneur abandonna toute la race d'Israël. Il les affligea, et les livra aux mains des pillards, jusqu'à ce qu'il les rejetât de devant sa face. Cela eut lieu dès le temps où Israël se sépara de la maison de David, et où les dix tribus se donnèrent pour roi Jéroboam, fils de Nabath ; car Jéroboam sépara Israël d'avec le Seigneur, et les fit tomber dans un grand péché. Les fils d'Israël marchèrent ensuite dans tous les péchés de Jéroboam, et ils ne s'en retirèrent pas, jusqu'à ce qu'enfin le Seigneur rejetât Israël de devant sa face, comme il l'avait prédit par (l'entremise de) tous les prophètes ses serviteurs ; et alors Israël fut transféré de son pays en Assyrie, où il est encore aujourd'hui. Or le roi des Assyriens fit venir des habitants de Babylone, de Cutha, d'Avah, d'Emath et de Sépharvaïm, et il les établit dans les villes de Samarie à la place des fils d'Israël. Ces peuples possédèrent la Samarie, et habitèrent dans ses villes. Lorsqu'ils eurent commencé à y demeurer, comme ils ne craignaient pas le Seigneur, le Seigneur envoya contre eux des lions qui les tuaient. On l'annonça au roi des Assyriens, et on lui dit : Les peuples que vous avez déportés, et que vous avez fait habiter dans les villes de Samarie, ignorent la religion du Dieu de ce pays, et le Seigneur a envoyé contre eux des lions qui les tuent, parce qu'ils ignorent la manière de servir le Dieu du pays. Alors le roi des Assyriens donna cet ordre, et dit : Envoyez-y l'un des prêtres que vous en avez emmenés captifs ; qu'il y retourne, et demeure avec ces peuples, et qu'il leur apprenne le culte qui doit être rendu au (les lois du) Dieu du pays. Ainsi l'un des prêtres qui avaient été emmenés captifs de Samarie y revint, et demeura à Béthel, et il leur apprenait la manière dont ils devaient honorer le Seigneur. (Mais) Chacun de ces peuples se fit son dieu ; et ils les mirent dans les temples et dans les hauts lieux que les Samaritains avaient bâtis ; chaque nation mit le sien dans les villes où elle habitait. Les Babyloniens se firent Sochoth-Bénoth ; les Cuthéens (hommes de Cutha), Nergel ; ceux d'Emath, Asima ; les Hévéens firent Nébahaz et Tharthac ; mais ceux de Sépharvaïm faisaient passer leurs enfants par le feu, et les brûlaient à Adramélech et à Anamélech, dieux de Sépharvaïm. Et néanmoins ils adoraient le Seigneur. Ils choisissaient les derniers du peuple pour les établir prêtres des hauts lieux, et ils offraient leurs sacrifices dans ces temples. Et quoiqu'ils adorassent le Seigneur, ils servaient en même temps leurs dieux, selon la coutume des nations du milieu desquelles ils avaient été transférés en Samarie. Ces peuples suivent encore aujourd'hui leurs anciennes coutumes. Ils ne craignent pas le Seigneur, ils ne gardent pas ses cérémonies, ni ses ordonnances, ni ses lois, ni les préceptes qu'il donna aux fils de Jacob (qu'il surnomma Israël), avec lesquels il avait fait alliance, en leur donnant ce commandement si exprès : Ne révérez pas les dieux étrangers, ne les adorez pas, et ne leur sacrifiez pas ; mais rendez ces devoirs au Seigneur votre Dieu, qui vous a (re)tirés d'Egypte par une grande puissance, et en déployant la force de son bras. Révérez-le, adorez-le, et offrez-lui vos sacrifices (qu'à lui). Gardez ses cérémonies, ses ordonnances, ses lois, et les préceptes qu'il vous a donnés par écrit ; observez-les tous les jours de votre vie ; et n'ayez aucune crainte des dieux étrangers. N'oubliez jamais l'alliance qu'il a faite avec vous, et n'honorez pas les dieux étrangers ; mais craignez le Seigneur votre Dieu, et c'est lui qui vous délivrera de la puissance de tous vos ennemis. Cependant ils n'ont pas obéi, et ils ont suivi leurs anciennes coutumes. Ainsi ces peuples ont craint le Seigneur ; mais ils ont servi en même temps les idoles. Car leurs fils et leurs petits-fils font encore aujourd'hui ce qu'ont fait leurs pères. La troisième année d'Osée, fils d'Ela, roi d'Israël, Ezéchias, fils d'Achaz, roi de Juda, commença à régner. Il avait vingt-cinq ans lorsqu'il monta sur le trône, et il régna vingt-neuf ans dans Jérusalem. Sa mère s'appelait Abi, et était fille de Zacharie. Il fit ce qui était bon aux yeux du Seigneur, selon tout ce qu'avait fait David son père. Il détruisit les hauts lieux, brisa les statues, abattit les bois sacrés, et mit en pièces le serpent d'airain que Moïse avait fait, parce que les fils d'Israël lui avaient brûlé de l'encens jusqu'alors, et il l'appela Nohestan. Il mit son espérance au (dans le) Seigneur Dieu d'Israël ; c'est pourquoi il n'y en eut pas après lui d'entre tous les rois de Juda qui lui fût semblable, de même qu'il n'y en avait pas eu avant lui. Il demeura attaché au Seigneur, et il ne se retira pas de ses voies, et il observa les commandements que le Seigneur avait donnés à Moïse. C'est pourquoi le Seigneur était avec lui, et il se conduisait avec sagesse dans toutes ses entreprises. Il se révolta aussi contre le roi des Assyriens, et ne voulut plus lui être asservi. Il battit les Philistins jusqu'à Gaza, et il ruina leurs terres, depuis les tours (la Tour) des gardes jusqu'aux villes fortes (à la Cité fortifiée). La quatrième année du roi Ezéchias, qui était la septième d'Osée, fils d'Ela, roi d'Israël, Salmanasar, roi des Assyriens, vint à Samarie et l'assiégea, et la prit ; car Samarie fut prise après un siège de trois ans, la sixième année d'Ezéchias, c'est-à-dire la neuvième année d'Osée, roi d'Israël. Et le roi des Assyriens déporta les Israélites en Assyrie, et les fit habiter à Hala et à Habor, près du fleuve de Gozan, dans les villes des Mèdes, parce qu'ils n'avaient pas écouté la voix du Seigneur leur Dieu, qu'ils avaient violé son alliance, et qu'ils n'avaient ni écouté ni suivi tout ce que Moïse, serviteur du Seigneur, leur avait prescrit. La quatorzième année du roi Ezéchias, Sennachérib, roi des Assyriens, vint attaquer toutes les villes fortes de Juda, et il les prit. Alors Ezéchias, roi de Juda, envoya des ambassadeurs au roi des Assyriens à Lachis, et lui dit : J'ai péché ; éloignez-vous de moi, et je souffrirai tout ce que vous m'imposerez. Le roi des Assyriens ordonna à Ezéchias, roi de Juda, de lui donner trois cents talents d'argent et trente talents d'or. Ezéchias lui donna tout l'argent qui se trouva dans la maison du Seigneur, et dans les trésors du roi. Ce fut alors qu'Ezéchias détacha des battants des portes du temple du Seigneur les lames d'or que lui-même y avait attachées, et les donna au roi des Assyriens. Le roi des Assyriens envoya ensuite de Lachis à Jérusalem, vers le roi Ezéchias, Tharthan, Rabsaris et Rabsacès, avec une forte escorte. Ils montèrent, et arrivèrent à Jérusalem, et s'arrêtèrent près de l'aqueduc de la piscine supérieure, qui est sur le chemin du (voie de) Champ du foulon ; et ils appelèrent le roi. Eliacim, fils d'Helcias, grand maître (intendant) de la maison du roi, Sobna, secrétaire (le scribe), et Joahé, fils d'Asaph, chancelier (qui tenait les registres), sortirent auprès d'eux. Et Rabsacès leur dit : Dites à Ezéchias : Voici ce que dit le grand roi, le roi des Assyriens : Quelle est cette confiance sur laquelle vous vous appuyez ? Vous avez peut-être formé le dessein de vous préparer au combat ; mais en quoi mettez-vous votre confiance, pour oser vous opposer à moi ? Est-ce que vous espérez du soutien du roi d'Egypte ? Ce n'est qu'un roseau brisé ; et si un homme s'appuie dessus, il se brisera et lui entrera dans la main, et la transpercera. Voilà ce qu'est (le) Pharaon, roi d'Egypte, pour tous ceux qui mettent leur confiance en lui. Que si vous me dites : C'est dans le Seigneur notre Dieu que nous avons confiance, n'est-ce pas ce Dieu dont Ezéchias a détruit les autels et les hauts lieux, en donnant cet ordre à Juda et à Jérusalem : Vous n'adorerez plus que dans Jérusalem, devant ce seul autel ? Venez donc maintenant auprès du roi des Assyriens mon maître, et je vous donnerai deux mille chevaux ; et voyez si vous pourrez trouver seulement autant d'hommes qu'il en faut pour les monter. Et comment pourriez-vous tenir ferme devant un seul satrape des derniers serviteurs de mon seigneur ? Est-ce que vous mettez votre confiance dans l'Egypte, à cause de ses chars et de ses cavaliers ? Mais n'est-ce pas par la volonté du Seigneur que je suis venu dans ce pays pour le détruire ? Le Seigneur m'a dit : Entre (Monte) dans cette terre et ravage-la. Alors Eliacim, fils d'Helcias, et Sobna et Joahé dirent à Rabsacès : Nous vous supplions de parler à vos serviteurs en syriaque, car nous comprenons cette langue, et de ne pas nous parler en hébreu devant le peuple, qui écoute de dessus les murailles. Rabsacès leur répondit : Est-ce pour parler à ton maître et à toi, que mon seigneur m'a envoyé ici ? et n'est-ce pas plutôt pour parler à ces hommes qui sont sur la muraille, réduits à manger (pour qu'ils mangent) leurs excréments avec vous et à boire (boivent) leur urine (avec vous) ? Rabsacès, se tenant donc debout, cria à haute voix, en hébreu (langue judaïque) : Ecoutez les paroles du grand roi, du roi des Assyriens. Voici ce que dit le roi : Qu'Ezéchias ne vous séduise pas, car il ne pourra pas vous délivrer de ma main. Ne vous laissez pas aller à cette confiance qu'il veut vous donner dans le Seigneur, en disant : Le Seigneur nous délivrera de ce péril (certainement), et cette ville ne sera pas livrée entre les mains du roi des Assyriens. Gardez-vous d'écouter Ezéchias ; car voici ce que dit le roi des Assyriens : Prenez un conseil utile, et traitez avec moi ; venez vous rendre à moi, et chacun de vous mangera de sa vigne, et de son figuier, et vous boirez des eaux de vos citernes ; jusqu'à ce que je vienne vous transférer en une terre qui est semblable à la vôtre, une terre fertile, abondante en vin et en pain, une terre de vignes et d'oliviers, une terre d'huile et de miel ; et vous vivrez, et vous ne mourrez pas. N'écoutez donc pas Ezéchias, qui vous trompe en disant : Le Seigneur nous délivrera. Les dieux des nations ont-ils délivré leurs terres de la main du roi des Assyriens ? Où est maintenant le dieu d'Emath et le dieu d'Arphad ? Où est le dieu de Sépharvaïm, d'Ana et d'Ava ? Ont-ils délivré de ma main (la ville de) Samarie ? Quels sont parmi tous les dieux des nations ceux qui ont délivré de ma main leur (propre) pays, pour croire que le Seigneur pourra délivrer de ma main la ville de Jérusalem ? Cependant le peuple se tut, et ne répondit pas un seul mot ; car ils avaient reçu ordre du roi de ne rien lui répondre. Alors Eliacim, fils d'Helcias, grand maître (intendant) de la maison, Sobna, secrétaire (le scribe), et Joahé, fils d'Asaph, chancelier (qui tenait les registres), vinrent trouver Ezéchias, les vêtements déchirés, et ils lui rapportèrent les paroles de Rabsacès. Lorsque le roi Ezéchias eut entendu cela, il déchira ses vêtements, se couvrit d'un sac, et entra dans la maison du Seigneur. Et il envoya Eliacim, grand maître (intendant) de sa maison, Sobna, secrétaire (le scribe), et les (plus) anciens des prêtres, couverts de sacs, vers le prophète Isaïe, fils d'Amos ; et ils lui dirent : Voici ce que dit Ezéchias : Ce jour est un jour d'affliction, de reproche et de blasphème. Les enfants sont sur le point de naître, mais celle qui est en travail n'a pas assez de force pour enfanter. Peut-être que le Seigneur ton Dieu aura entendu les paroles de Rabsacès, qui a été envoyé par le roi des Assyriens son maître, pour blasphémer le Dieu vivant, et pour lui (l') insulter par des paroles que le Seigneur ton Dieu a entendues. Fais donc une prière pour le reste qui subsiste encore. Les serviteurs du roi Ezéchias allèrent donc trouver Isaïe. Et Isaïe leur répondit : Vous direz ceci à votre maître : Voici ce que dit le Seigneur : Ne crains pas (à cause de) ces paroles que tu as entendues, par lesquelles les serviteurs du roi des Assyriens m'ont blasphémé. Je vais lui envoyer un esprit, et il apprendra une nouvelle, et il retournera dans son pays, et je l'y ferai périr par l'épée. Rabsacès retourna donc auprès du roi des Assyriens, et il le trouva qui assiégeait Lobna ; car il avait appris qu'il s'était retiré de devant Lachis. Et Sennachérib reçut une nouvelle au sujet de Tharaca, roi d'Ethiopie. On lui dit : Voici qu'il s'est mis en marche pour vous combattre ; et sur le point de s'avancer contre ce roi, il envoya ses ambassadeurs à Ezéchias, avec cet ordre : Vous direz à Ezéchias, roi de Juda : Ne vous laissez pas séduire par votre Dieu, en qui vous mettez votre confiance, et ne dites pas : Jérusalem ne sera pas livrée entre les mains du roi des Assyriens. Car vous avez appris vous-même ce que les rois des Assyriens ont fait à toutes les autres nations, et comment ils les ont ruinées. Pourrez-vous donc, vous seul, être délivré(s) ? Les dieux des nations ont-ils délivré les peuples que mes pères ont ravagés ? Ont-ils délivré Gozan, Haran, Réseph, et les fils d'Eden, qui étaient à Thélassar ? Où est maintenant le roi d'Emath, le roi d'Arphad, le roi de la ville de Sépharvaïm, d'Ana et d'Ava ? Lorsqu'Ezéchias eut reçu la lettre de Sennachérib de la main des ambassadeurs, il la lut, vint dans le temple, et étendit la lettre devant le Seigneur, et il pria devant lui en ces termes : Seigneur, Dieu d'Israël, qui êtes assis sur les chérubins, c'est vous seul qui êtes le Dieu de tous les rois du monde ; c'est vous qui avez fait le ciel et la terre. Prêtez l'oreille et écoutez ; ouvrez les yeux, Seigneur, et considérez ; écoutez toutes les paroles de Sennachérib, qui a envoyé ses ambassadeurs pour blasphémer (incriminer) devant nous le Dieu vivant. Il est vrai, Seigneur, que les rois des Assyriens ont détruit les nations, qu'ils ont ravagé toutes leurs terres, et qu'ils ont jeté leurs dieux dans le feu, et les ont anéantis, car ce n'étaient pas des dieux, mais des images de bois et de pierre faites par la main des hommes. Sauvez-nous donc maintenant, Seigneur notre Dieu, des mains de ce roi, afin que tous les royaumes de la terre sachent que vous êtes seul le Seigneur Dieu. Alors (Or) Isaïe, fils d'Amos, envoya dire à Ezéchias : Voici ce que dit le Seigneur, Dieu d'Israël : J'ai entendu la prière que tu m'as faite touchant Sennachérib, roi des Assyriens. Voici ce que le Seigneur a dit de lui : Elle t'a méprisé, elle t'a insulté, la vierge fille de Sion ; elle a secoué la tête derrière toi, la fille de Jérusalem. Qui as-tu insulté, qui as-tu blasphémé ? contre qui as-tu haussé la voix et élevé tes yeux insolents ? C'est contre le saint d'Israël. Tu as blasphémé le Seigneur par (l'entremise de) tes serviteurs, et tu as dit : J'ai gravi le sommet des montagnes du Liban avec la multitude de mes chars (quadriges) ; j'ai abattu ses beaux cèdres, et les plus grands de ses sapins ; j'ai (même) pénétré jusqu'à ses extrémités, et j'ai abattu la forêt de son Carmel. (C'est moi qui l'ai coupée par le pied.) J'ai bu les eaux étrangères, et j'ai desséché avec la plante de mes pieds toutes celles qui étaient fermées. N'as-tu pas entendu dire ce que j'ai fait dès le commencement ? Dès les jours anciens j'ai formé ce dessein, et maintenant je l'ai exécuté ; les villes fortifiées des combattants restent comme des collines en ruines (collines ruinées, note). Les mains ont tremblé à ceux qui étaient dedans ; ils ont été confondus, et ils sont devenus comme l'herbe des champs, et comme l'herbe verdoyante des toits, qui se sèche avant de venir à maturité. Ta demeure, et ton entrée, et ta sortie, et ta voie, je les ai prévues (sues d'avance), ainsi que ta fureur contre moi. Tu as déliré (as été furieux) contre moi, et ton orgueil est monté jusqu'à mes oreilles. Je te mettrai donc une boucle au nez et un mors à la bouche, et je te ferai retourner par le même chemin par lequel tu es venu. Mais pour toi, (ô) Ezéchias, voici le signe que je te donnerai : Mange cette année ce que tu pourras trouver ; la seconde année, ce qui naîtra de soi-même ; mais, la troisième année, semez et récoltez, plantez des vignes, et mangez-en le fruit. Et tout ce qui restera de la maison de Juda jettera ses racines en bas, et poussera son fruit en haut. Car il sortira de Jérusalem un reste, et il en demeurera de la montagne de Sion, qui seront sauvés. Le zèle du Seigneur des armées fera cela. C'est pourquoi voici ce que le Seigneur dit du roi des Assyriens : Il n'entrera pas dans cette ville, il ne tirera pas de flèche contre ses murailles, elle ne sera pas forcée par les boucliers, et environnée de retranchements. Il retournera par le même chemin par lequel il est venu, et il n'entrera pas dans cette ville, dit le Seigneur. Je protégerai cette ville, et je la sauverai, à cause de moi et de mon serviteur David. En cette nuit, l'ange du Seigneur vint dans le camp des Assyriens, et y tua cent quatre-vingt-cinq mille hommes ; et Sennachérib, roi des Assyriens, s'étant levé au point du jour, vit tous ces cadavres ; et il se retira (aussitôt), et il revint dans son pays, et demeura à Ninive. Et tandis qu'il adorait Nesroch, son dieu, dans son temple, ses deux fils, Adramélech et Sarasar, le tuèrent à coups d'épée, et s'enfuirent en Arménie ; et Asarhaddon, son fils régna à sa place. En ce temps-là, Ezéchias fut malade (jusqu')à la mort, et le prophète Isaïe, fils d'Amos, vint le trouver, et lui dit : Voici ce que dit le Seigneur : Mets ordre à ta maison, car tu ne vivras pas, et tu mourras. Alors Ezéchias tourna le visage vers la muraille, et fit sa prière au Seigneur en disant : Seigneur, souvenez-vous, je vous prie, de quelle manière j'ai marché devant vous dans la vérité et avec un cœur parfait, et que j'ai fait ce qui vous était agréable. Ezéchias versa ensuite d'abondantes larmes. Et avant qu'Isaïe eut dépassé le milieu de la cour (la moitié du vestibule), le Seigneur lui parla et lui dit : Retourne, et dis à Ezéchias, chef de mon peuple : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu de David ton père : J'ai entendu ta prière, et j'ai vu tes larmes, et tu vas être guéri ; tu iras dans trois jours au temple du Seigneur, et j'ajouterai encore quinze années aux jours de ta vie. De plus, je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi des Assyriens, et je la protégerai à cause de moi-même et en considération de David mon serviteur. Alors Isaïe dit : Apportez(-moi) une masse (panerée) de figues. Ils l'apportèrent, et la mirent sur l'ulcère du roi, et il fut guéri. Mais Ezéchias avait dit à Isaïe : Quel signe aurai-je que le Seigneur me guérira, et que j'irai dans trois jours au temple ? Isaïe lui répondit : Voici le signe que le Seigneur te donnera pour t'assurer qu'il accomplira la parole qu'il a dite. Voulez-vous que l'ombre s'avance de dix lignes, ou qu'elle retourne en arrière de dix degrés ? Et Ezéchias dit : Il est aisé que l'ombre s'avance de dix lignes ; et ce n'est pas ce que je désire que le Seigneur fasse ; mais qu'il la fasse retourner en arrière de dix degrés. Le prophète Isaïe invoqua donc le Seigneur, qui fit reculer l'ombre de dix degrés sur l'horloge d'Achaz, le long des lignes par lesquelles elle était déjà descendue. En ce temps-là, Bérodach Baladan, fils de Baladan, roi des Babyloniens, envoya une lettre et des présents à Ezéchias, parce qu'il avait appris qu'il avait été malade. Ezéchias eut une grande joie de leur arrivée, et il leur montra son trésor, son or et son argent, tous ses aromates et ses huiles de senteur, tous ses vases précieux, et tout ce qu'il avait dans tous ses trésors. Il n'y eut rien dans son palais, ni de tout ce qui était à lui, qu'il ne leur fît voir. Le prophète Isaïe vint ensuite trouver le roi Ezéchias, et lui dit : Que vous ont dit ces hommes, et d'où sont-ils venus auprès de vous ? Ezéchias lui répondit : Ils sont venus vers moi d'un pays lointain, de Babylone. Isaïe lui dit : Qu'ont-ils vu dans votre maison ? Ezéchias répondit : Ils ont vu tout ce qu'il y a dans mon palais ; il n'y a rien dans mes trésors que je ne leur aie fait voir. Alors Isaïe dit à Ezéchias : Ecoutez la parole du Seigneur : Il viendra un temps où tout ce qui est dans ta maison, et tout ce que tes pères y ont amassé jusqu'à ce jour sera transporté à Babylone, sans qu'il en demeure rien, dit le Seigneur. Tes fils mêmes (Mais on prendra même tes fils), qui seront sortis de toi, que tu auras engendrés, seront pris pour être eunuques dans le palais du roi de Babylone. Ezéchias répondit à Isaïe : La parole du Seigneur que tu m'as annoncée est bonne ; que la paix et la vérité règnent pendant ma vie. Le reste des actions d'Ezéchias, son grand courage, et la manière dont il fit faire une (la) piscine et un (l')aqueduc, pour donner des eaux à la ville, tout cela est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois de Juda. Et Ezéchias s'endormit avec ses pères, et Manassé son fils régna à sa place.
Adam, Seth, Enos, Caïnan, Malaléel, Jared, Hénoch, Mathusalé, Lamech, Noé, Sem, Cham et Japheth. Fils de Japheth : Gomer, et Magog, et Madaï, et Javan, Thubal, Mosoch, Thiras. Fils de Gomer : Ascénez, et Riphath, et Thogorma. Fils de Javan : Elisa et Tharsis, Céthim et Dodanim. Fils de Cham : Chus, et Mesraïm, et Phut, et Chanaan. Fils de Chus : Saba, et Hévila, Sabatha, et Regma, et Sabathacha. Fils de Regma : Saba et Dadan. Chus engendra Nemrod, et celui-ci commença à être puissant sur la terre. Mesraïm engendra Ludim et Anamim, et Laabim et Nephthuim, Phétrusim et Caslubim, d'où sont sortis les Philistins et Caphthorim. Chanaan engendra Sidon, son aîné (premier-né), et ensuite les Héthéens (ainsi que Heth et), les Jébuséens, les Amorrhéens et les Gergéséens, les Hévéens, les Aracéens, les Sinéens, les Aradiens, les Samaréens, et les Hamathéens. Fils de Sem : Elam, Assur, Arphaxad, Lud, Aram, Hus, Hul, Géther et Mosoch. Arphaxad engendra Salé, qui fut père d'Héber. Héber eut deux fils, dont l'un fut nommé Phaleg, parce que la terre fut divisée de son temps (en ses jours), et le nom de son frère est Jectan. Jectan engendra Elmodad, Saleph, Asarmoth, et Jaré, avec Adoram, Husal et Décla, comme aussi Hébal, Abimaël et Saba (et de plus), et encore Ophir, Hévila, et Jobab : tous ceux-là étaient fils de Jectan. Sem engendra donc Arphaxad, Salé, Héber, Phaleg, Ragaü, Sérug, Nachor, Tharé, Abram ; celui-ci est le même qu'Abraham. Fils d'Abraham : Isaac et Ismaël. Et voici leur postérité (leurs générations). Ismaël eut Nabaïoth, l'aîné de tous, Cédar, Adbéel, Mabsam. Masma, Duma, Massa, Hadad, et Théma, Jétur, Naphis, Cedma ; ce sont là les fils d'Ismaël. Les fils qu'Abraham eut de sa seconde femme (de second rang) Cétura furent Zamran, Jecsan, Madan, Madian, Jesboc et Sué. Les fils de Jecsan furent Saba, et Dadan. Ceux de Dadan, Assurim, Latussim, et Laomim. Les fils de Madian sont Epha, Epher, Hénoch, Abida, Eldaa. Tous ceux-là étaient enfants de Cétura. (Mais) Abraham engendra (donc) Isaac, qui eut deux fils, Esaü et Israël. Fils d'Esaü : Eliphaz, Rahuel, Jéhus, Ihélom, et Coré. Fils d'Eliphaz : Théman, Omar, Séphi, Gatham, Cénez, Thamna, Amalec. Fils de Rahuel : Nahath, Zara, Samma, Méza. Fils de Séir : Lotan, Sobal, Sébéon, Ana, Dison, Eser, Disan. Fils de Lotan : Hori et Homam. Or la sœur de Lotan était Thamna. Fils de Sobal : Alian, Manahath, Ebal, Séphi et Onam. Fils de Sébéon : Aïa et Ana. Fils d'Ana : Dison. Fils de Dison : Hamram, Eséban, Jéthran, et Charan. Fils d'Eser : Balaan, Zavan, Jacan. Fils de Disan : Hus et Aran. Voici les rois qui régnèrent au pays d'Edom, avant qu'il y eût un roi établi sur les enfants d'Israël : Balé, fils de Béor, dont la ville s'appelait Dénaba. Balé étant mort, Jobab, fils de Zaré, de Bosra, régna à sa place. Après la mort de Jobab, Husam, qui était du pays de Théman, régna à sa place. Husam étant mort aussi, Adad, fils de Badad, régna à sa place. Ce fut lui qui défit les Madianites dans le pays de Moab. Sa ville s'appelait Avith. Après la mort d'Adad, Semla, qui était de Masréca, régna à sa place. Semla étant mort aussi, Saül, de Rohoboth, ville située sur le fleuve, régna après lui. Et après la mort de Saül, Balanan, fils d'Achobor, régna à sa place. Celui-ci mourut aussi, et Adad régna à sa place ; sa ville s'appelait Phaü, et sa femme se nommait Méétabel, fille de Matred, qui était fille de Mézaab. Après la mort d'Adad, le pays d'Edom n'eut plus de rois, mais des gouverneurs (chefs) : le gouverneur (chef) Thamna, le gouverneur (chef) Alva, le gouverneur (chef) Jétheth, le gouverneur Oolibama, le gouverneur Ela, le gouverneur Phinon, le gouverneur Cénez, le gouverneur Théman, le gouverneur Mabsar, le gouverneur Magdiel, le gouverneur Hiram ; ce furent là les gouverneurs d'Edom. Or les fils d'Israël furent Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issachar et Zabulon, Dan, Joseph, Benjamin, Nephthali, Gad et Aser. Fils de Juda : Her, Onan et Séla. Il eut ces trois fils d'une Chananéenne fille de Sué. Mais Her, qui était l'aîné de Juda, fut méchant en la présence du Seigneur, et Dieu le frappa de mort. Thamar, belle-fille de Juda, eut de lui Pharès et Zara. Juda eut donc en tout cinq fils. Fils de Pharès : Hesron et Hamul. Les fils de Zara furent au nombre de cinq : Zamri, Ethan, Eman, Chalchal et Dara. Fils de Charmi : Achar, qui troubla Israël, et pécha par un (le) larcin de l'anathème. Fils d'Ethan : Azarias. Fils qui naquirent d'Hesron : Jéraméel, Ram, et Calubi. Ram engendra Aminadab ; Aminadab engendra Nahasson, prince des fils de Juda. Nahasson engendra aussi Salma, duquel est issu Booz. Or Booz engendra Obed, lequel engendra Isaï. Isaï eut pour fils aîné Eliab ; le second fut Abinadab ; le troisième, Simmaa ; le quatrième, Nathanaël ; le cinquième, Rabdaï ; le sixième, Asom ; et le septième, David. Leurs sœurs étaient Sarvia et Abigaïl. Fils de Sarvia : Abisaï, Joab, et Asaël, trois. Abigaïl fut mère d'Amasa, dont le père était Jéther l'Ismaélite. Or Caleb, fils d'Hesron, épousa une femme qui se nommait Azuba, dont il eut Jérioth ; et ses fils furent Jaser, Sobab, et Ardon. Mais, après la mort d'Azuba, Caleb épousa Ephratha, qui lui enfanta Hur. Hur engendra Uri, et Uri engendra Bézéléel. Ensuite Hesron prit pour femme la fille de Machir, père de Galaad. Il avait soixante ans quand il l'épousa, et il eut d'elle Ségub. Ségub, de son côté, eut pour fils Jaïr, et il posséda vingt-trois villes dans la terre de Galaad. Et Gessur et Aram prirent les villes de Jaïr, et Canath avec les villages de son ressort, soixante villes. Tous ceux-là étaient fils de Machir, père de Galaad. Après la mort d'Hesron, Caleb épousa Ephratha. Mais Hesron avait eu encore une femme nommée Abia, de laquelle il eut un fils nommé Ashur, qui fut père de Thécua. Jéraméel, premier-né d'Hesron, eut pour fils aîné Ram, et ensuite Buna, Aram, Asom, et Achia. Et Jéraméel épousa encore une autre femme, nommée Atara, qui fut mère d'Onam. Ram, fils aîné de Jéraméel, eut aussi pour fils Moos, Jamin, et Achar. Onam eut pour fils Séméi et Jada. Fils de Séméi : Nadab et Abisur. Abisur épousa une femme nommée Abigaïl, de laquelle il eut Ahobban et Molid. Nadab fut père de Saled et d'Apphaïm ; mais Saled mourut sans enfants. Apphaïm eut un fils nommé Jési, qui engendra Sésan, et Sésan engendra Oholaï. Fils de Jada, frère de Séméi : Jéther et Jonathan. Jéther mourut aussi sans enfants. Mais Jonathan eut Phaleth, et Ziza. Voilà quels ont été les fils de Jéraméel. Pour Sésan, il n'eut point de fils, mais des filles ; et un esclave égyptien nommé Jéraa, à qui il donna sa fille en mariage, et elle lui enfanta Ethéi. Ethéi engendra Nathan, et Nathan engendra Zabad. Zabad engendra Ophlal, et Ophlal engendra Obed. Obed engendra Jéhu, et Jéhu Azarias. Azarias engendra Hellès, et Hellès Elasa. Elasa engendra Sisamoï, et Sisamoï engendra Sellum. Sellum engendra Icamia, et Icamia Elisama. Fils de Caleb, frère de Jéraméel : Mésa, son aîné, prince (père) de Ziph, et les fils de Marésa, père d'Hébron. Fils d'Hébron : Coré, Thaphua, Récem, et Samma. Samma engendra Raham, père de Jercaam, et Récem engendra Sammaï. Sammaï eut un fils nommé Maon : et Maon fut père de Bethsur. Or Epha, seconde femme (du second rang) de Caleb, enfanta Haran, Mosa et Gézez. Et Haran eut un fils nommé aussi Gézez. Fils de Jahaddaï : Régom, Joathan, Gésan, Phalet, Epha, et Saaph. Maacha, autre femme (du second rang) de Caleb, lui donna Saber et Tharana. Mais Saaph, père de Madména, engendra Sué, père de Machbéna et de Gabaa. Caleb eut aussi une fille nommée Achsa. Ceux-ci furent fils de Caleb, fils de Hur, fils aîné d'Ephratha : Sobal, père de Cariathiarim ; Salma, père de Bethléem ; Hariph, père de Bethgader. Or Sobal, père de Cariathiarim, qui jouissait de la moitié du pays où il demeurait (il voyait la moitié des lieux de repos, note), eut des fils. Et des familles qu'ils établirent dans Cariathiarim sont descendus les Jethréens, les Aphuthéens, les Sémathéens, les Maséréens, desquels sont aussi venus les Saraïtes et les Esthaolites. Les fils de Salma furent Bethéem, et Nétophathi, la gloire (les Couronnes) de la maison de Joab, et la moitié du pays, que l'on nommait le (la Moitié du) lieu de repos, fut habitée par les descendants de Saraï. Il y faut joindre les familles des docteurs de la loi (scribes) qui demeurent à Jabès, et qui vivent sous la tente (des tabernacles), où ils chantent avec la voix et sur les instruments. Ce sont eux qu'on nomme Cinéens, qui sont descendus de Calor, chef de la maison de Réchab. (Or) Voici les fils de David qui lui naquirent à Hébron. L'aîné fut Amnon, fils d'Achinoam de Jezrahel. Le second, Daniel, fils d'Abigaïl du Carmel. Le troisième, Absalom, fils de Maacha, qui était fille de Tholmaï, roi de Gessur. Le quatrième, Adonias, fils d'Aggith. Le cinquième, Saphatias, fils d'Abital. Le sixième, Jéthraham, fils d'Egla, sa femme. Ainsi David eut six fils à Hébron, où il régna sept ans et demi. Mais il régna trente-trois ans à Jérusalem. Et les fils qu'il eut à Jérusalem furent : Simmaa, Sobab, Nathan, Salomon ; tous quatre fils de Bethsabée, fille d'Ammiel. Il eut encore Jébaar, et Elisama, Eliphaleth, Nogé, Népheg et Japhia, comme aussi Elisama, Eliada, Eliphéleth, c'est-à-dire neuf. Ce sont là tous les fils de David, outre les fils de ses concubines (de ses femmes du second rang). Et ils eurent une sœur, nommée Thamar. Or Salomon fut père de Roboam, qui eut pour fils Abia, lequel engendra Asa, duquel est né Josaphat, père de Joram, qui engendra Ochozias, et de celui-ci naquit Joas. Joas eut pour fils Amasias, père d'Azarias ; et le fils d'Azarias fut Joathan, qui engendra Achaz, père d'Ezéchias, qui eut pour fils Manassé. Manassé engendra Amon, père de Josias, dont les fils furent : Johanan, l'aîné ; le second, Joakim ; le troisième, Sédécias ; le quatrième, Sellum. De Joakim sont venus Jéchonias et Sédécias. Les fils de Jéchonias furent : Asir, Salathiel, Melchiram, Phadaïa, Sennéser et Jécémia, Sama, et Nadabia. De Phadaïa sont venus Zorobabel et Séméi, Zorobabel engendra Mosolla et Hanani, et Salomith, leur sœur ; et encore ces cinq autres, Hasaban, Ohol, Barachias, Hasadias, et Josabhésed. Hananias eut pour fils Phaltias, qui fut père de Jéséias, dont le fils, nommé Raphaïa, fut père d'Arman, duquel est venu Obdia, qui eut pour fils Séchénias. Le fils de Séchénias fut Séméia, duquel sont sortis Hattus, Jégaal, Baria, Naaria et Saphat, six en tout. Naarias eut trois fils : Elioénaï, Ezéchias et Ezricam. Elioénaï en eut sept : Oduïa, Eliasub, Phéléia, Accub, Johanan, Dalaïa, et Anani. Fils de Juda : Pharès, Hesron, Charmi, Hur, et Sobal. Raïs, fils de Sobal, engendra Jahath, père d'Ahumaï et de Laad, d'où sont sortis les Sarathites (familles de Sarathi, note). Voici encore la postérité d'Etam : Jezrahel, Jéséma, et Jédébos, qui eurent une sœur nommée Asalelphuni. Phanuel fut père de Gédor, et Ezer père d'Hosa : ce sont là les descendants de Hur, fils aîné d'Ephratha et père de Bethléem. Assur, père de Thécua, eut deux femmes : Halaa et Naara. De Naara il eut Oozam, et Hépher, et les Thémaniens (Thémani), et les Ahasthariens (Ahasthari), qui sont tous descendus de Naara. Fils de Halaa : Séreth, Isaar, et Ethnan. Cos engendra Anob et Soboba, et la famille d'Aharéhel, fils d'Arum. Mais Jabès devint plus illustre que ses frères ; et ce fut sa mère qui lui donna le nom de Jabès, en disant : C'est parce que je l'ai enfanté dans la douleur. Or Jabès invoqua le Dieu d'Israël, en disant : Seigneur, si vous répandez sur moi vos bénédictions (me bénissant, vous me bénissez, note), et si vous étendez mes limites, et si votre main est avec moi, et si vous faites que je ne succombe pas sous la malice des hommes... (!) Et Dieu lui accorda ce qu'il lui avait demandé. Caleb, frère de Sua, engendra Mahir, qui fut père d'Esthon. Esthon engendra Bethrapha, Phessé et Téhinna, qui fut le père de la ville de Naas. Ce sont là les hommes de Récha. Cénez eut pour fils Othoniel et Saraïa. Othoniel fut père d'Hathath et de Maonathi. Maonathi engendra Ophra ; Saraïa engendra Joab, le père de la Vallée des ouvriers. Car il y avait là toutes sortes d' (des) ouvriers. Fils de Caleb, fils de Jéphoné : Hir, Ela, et Naham. Ela fut père de Cénez. Fils de Jaléléel : Ziph, Zipha, Thiria, et Asraël. Fils d'Ezra : Jéther, Méred, Epher, et Jalon. Il eut encore Mariam, Sammaï et Jesba, père d'Esthamo. Sa femme Judaïa enfanta Jared, père de Gédor, et Héber, père de Socho, et Icuthiel, père de Zanoé. Et ceux-là sont les fils de Béthie, fille du (de) Pharaon, qui épousa Méred. Fils de la femme d'Odaïa, sœur de Naham, père de Céila : Garmi, et Esthamo, qui était de Machathi. Fils de Simon : Amnon, et Rinna, fils de Hanan, et Thilon. Fils de Jési : Zoheth et Benzoheth. Fils de Séla, fils de Juda : Her, père de Lécha, et Laada, père de Marésa, et les familles de ceux qui travaillent aux ouvrages de fin lin dans la Maison du serment ; et Joachim, et les habitants de Chozéba, et Joas et Saraph, qui commandèrent dans Moab (Celui qui a fait arrêter le soleil, et les hommes de Mensonge, et le Sur, et l'Incendiaire, qui furent princes dans Moab), et qui revinrent à Lahem. Telle est l'ancienne tradition. Ce sont là les potiers qui demeuraient à Nestahim, et à Gadéra dans les maisons du (des plantations et dans des haies, auprès) roi, où ils travaillaient pour lui, et qui s'y sont établis. Fils de Siméon : Namuel, Jamin, Jarib, Zara, et Saül dont le fils fut Sellum, père de Mapsam, lequel eut Masma pour fils. Le fils de Masma fut Hamuel, celui de Hamuel fut Zachur, et celui de Zachur fut Séméi. Séméi eut seize fils et six (cinq) filles ; mais ses frères n'eurent pas beaucoup d'enfants, et toute leur postérité ne put égaler le nombre des enfants de Juda. Ils s'établirent à Bersabée, à Molada, à Hasarsuhal ; à Bala, à Asom, à Tholad, à Bathuel, à Horma, et à Sicéleg, à Bethmarchaboth, à Hasarsusim, à Bethbéraï, et à Saarim. Ce sont les villes qu'ils possédèrent jusqu'au règne de David. Ils eurent encore des bourgs au nombre de cinq, qui peuvent passer pour villes : Etam, Aën, Remmon, Thochen, et Asan ; et tous les villages qui sont aux environs de ces villes, jusqu'à Baal. Voilà le pays que les descendants de Siméon ont habité, et la distribution de leurs demeures. Mosobab, Jemlech, et Josa, fils d'Amasias ; Joël et Jéhu, fils de Josabia, qui fut fils de Saraïa, fils d'Asiel ; Elioénaï, Jacoba, Isuhaïa, Asaïa, Adiel, Ismiel, et Banaïa, Ziza, fils de Séphéï, fils d'Allon, fils d'Idaïa, fils de Semri, fils de Samaïa : tous ceux-là devinrent les chefs célèbres de plusieurs maisons, et ils se multiplièrent extrêmement dans les familles qui sortirent d'eux. Ils partirent pour aller à Gador, jusqu'à l'orient de la vallée, afin de chercher des pâturages à (pour) leurs troupeaux. Ils en trouvèrent de fertiles et d'excellents, et une terre très spacieuse, paisible et fertile, où des gens de la postérité de Cham s'étaient établis. Ces hommes, que nous avons nommés plus haut, vinrent donc sous le règne d'Ezéchias roi de Juda ; ils renversèrent leurs tentes (attaquèrent leurs tabernacles), et tuèrent ceux qui y habitaient, et ils en sont demeurés jusqu'à présent les maîtres, s'y étant établis à leur place, à cause des pâturages très gras qu'ils y trouvèrent. Quelques autres de la même tribu de Siméon, au nombre de cinq cents, s'en allèrent à la montagne de Séir, sous la conduite de Phaltias, de Naaria, de Raphaïa, et d'Oziel, fils de Jési ; et ayant défait les restes des Amalécites, qui avaient pu échapper jusqu'alors, ils se rendirent maîtres du pays, où ils sont demeurés jusqu'à ce jour. Voici les fils de Ruben, fils aîné d'Israël (car c'est lui qui était son aîné ; mais, parce qu'il déshonora la couche de son père, son droit d'aînesse fut donné aux enfants de Joseph, fils d'Israël ; et Ruben ne fut plus considéré comme l'ainé. Or Juda était le plus vaillant de tous ses frères, et des princes sont sortis de sa race ; mais le droit d'aînesse fut conservé à Joseph). Voici donc quels furent les fils de Ruben, qui était l'aîné d'Israël : Enoch, Phallu, Esron, et Charmi. Joël eut pour fils Samaïa, père de Gog, dont le fils fut Séméi ; Micha fut fils de Séméi ; Réïa, fils de Micha ; et Baal, fils de Réïa ; Beéra, son fils, l'un des chefs de la tribu de Ruben, fut emmené captif par Thelgath-Phalnasar, roi des Assyriens. Ses frères et toute sa parenté, dans le dénombrement qui en fut fait par familles, eurent pour chefs Jéhiel et Zacharie. Bala, fils d'Azaz, qui était fils de Samma, fils de Joël, s'établit dans Aroër, jusqu'à Nébo et Béelméon. Il poussa aussi ses habitations jusqu'au district oriental, jusqu'à l'entrée du désert, et jusqu'au fleuve de l'Euphrate, à cause de la grande quantité de bétail qu'ils possédaient dans la terre de Galaad. Au temps de Saül, ils combattirent contre les Agaréens, et les ayant taillés en pièces, ils habitèrent dans leurs tentes (tabernacles), et s'établirent dans tout le pays qui est à l'orient de Galaad. Les fils de Gad s'établirent vis-à-vis d'eux dans le pays de Basan jusqu'à Selcha. Joël était leur chef, et Saphan tenait le second rang. Janaï et Saphat étaient établis dans Basan. Leurs frères étaient, selon les maisons de leurs familles : Michel, Mosollam, Sébé, Joraï, Jactan, Zié et Héber, sept en tout. Voici les fils d'Abihaïl, fils d'Huri, fils de Jara, fils de Galaad, fils de Michel, fils de Jésési, fils de Jeddo, fils de Buz. Leurs frères furent encore les fils d'Abdiel, fils de Guni, chefs de maison dans leurs familles. Ils s'établirent dans le pays de Galaad, dans Basan et ses bourgades, et dans tous les villages de Saron jusqu'aux frontières. Tous ceux-ci se trouvent dans le dénombrement qui fut fait sous le règne de Joatham, roi de Juda, et de Jéroboam, roi d'Israël. Les fils (enfants) de Ruben, de Gad, et de la demi-tribu de Manassé furent des hommes belliqueux (gens de guerre), qui portaient le bouclier et l'épée, qui bandaient (tenaient) l'arc, et qui étaient très expérimentés à la guerre (formés au combat). Quand ils marchaient en bataille, ils étaient au nombre de quarante-quatre mille sept cent soixante. Ils livrèrent bataille contre les Agaréniens ; mais les Ituréens, avec ceux de Naphis et de Nodab, leur donnèrent du secours. Et Dieu leur livra entre les mains ces Agaréniens, avec tous les gens de leur parti, parce qu'ils eurent soin de l'invoquer dans le combat ; ainsi il les exauça, parce qu'ils avaient cru en lui. Ils s'emparèrent de tout ce que possédaient ces peuples ; de cinquante mille chameaux, de deux cent cinquante mille brebis et de deux mille ânes, et firent cent mille prisonniers (âmes d'hommes) ; sans compter aussi un grand nombre de blessés qui périrent dans le combat ; car ce fut la guerre du Seigneur. Et ils demeurèrent dans ce pays jusqu'à ce qu'ils en furent déportés. La demi-tribu de Manassé occupa aussi toutes les terres qui sont depuis les extrémités de Basan jusqu'à Baal-Hermon, et Sanir, et le mont Hermon ; car ils étaient en (très) grand nombre. Voici ceux qui furent chefs de leurs diverses familles : Epher, Jési, Eliel, Ezriel, Jérémie, Odoïa, et Jédiel, tous hommes vaillants (très braves) et forts, et chefs illustres dans leurs familles. Cependant ils abandonnèrent le Dieu de leurs pères, et ils se prostituèrent en suivant les dieux de ces peuples, que Dieu avait exterminés en leur présence. Alors le Dieu d'Israël suscita l'esprit de Phul, roi des Assyriens, et l'esprit de Thelgath-Phalnasar, roi d'Assur ; et il déporta la tribu de Ruben, avec la tribu de Gad, et la demi-tribu de Manassé, et les emmena à Lahéla, à Habor, et à Ara sur le fleuve de Gozan, où ils sont jusqu'à ce jour. Fils de Lévi : Gerson, Caath et Mérari. Fils de Caath : Amram, Isaar, Hébron et Oziel. Fils d'Amram : Aaron, Moïse, et Marie leur sœur. Fils d'Aaron : Nadab et Abiu, Eléazar et Ithamar. Eléazar engendra Phinées, et Phinées engendra Abisué. Abisué engendra Bocci, et Bocci engendra Ozi. Ozi engendra Zaraïas, et Zaraïas engendra Méraïoth. Méraïoth engendra Amarias, et Amarias engendra Achitob. Achitob engendra Sadoc, et Sadoc engendra Achimaas. Achimaas engendra Azarias, et Azarias engendra Johanan. Johanan engendra Azarias. Ce fut lui qui exerça le sacerdoce dans le temple que Salomon fit bâtir à Jérusalem. Or Azarias engendra Amarias, et Amarias engendra Achitob. Achitob engendra Sadoc, et Sadoc engendra Sellum. Sellum engendra Helcias, et Helcias engendra Azarias. Azarias engendra Saraïas, et Saraïas engendra Josédec. Or Josédec sortit du pays quand le Seigneur transféra Juda et Jérusalem par (l'entremise de) Nabuchodonosor. Les fils de Lévi furent donc : Gerson, Caath, et Mérari. Les fils de Gerson furent : Lobni et Séméi. Fils de Caath : Amram, Isaar, Hébron, et Oziel. Fils de Mérari : Moholi, et Musi. Mais voici la postérité de Lévi selon ses différentes familles. Gerson eut pour fils Lobni ; le fils de Lobni fut Jahath ; le fils de Jahath fut Zamma. Le fils de Zamma fut Joah ; le fils de Joah fut Addo ; le fils d'Addo fut Zara ; le fils de Zara fut Jéthraï. Fils de Caath : Aminadab, fils de Caath ; Coré, fils d'Aminadab ; Asir, fils de Coré. Elcana, fils d'Asir ; Abiasaph, fils d'Elcana ; Asir, fils d'Abiasaph. Thahath, fils d'Asir ; Uriel, fils de Thahath ; Ozias, fils d'Uriel ; Saül, fils d'Ozias. Fils d'Elcana : Amasaï, et Achimoth, et Elcana. Fils d'Elcana : Sophaï, fils d'Elcana ; Nahath, fils de Sophaï. Eliab, fils de Nahath ; Jéroham, fils d'Elia ; Elcana, fils de Jéroham. Fils de Samuel : Vasséni, l'aîné, et Abia. Fils de Mérari : Moholi, son fils Lobni, Séméi fils de Lobni, Oza fils de Séméi ; Sammaa fils d'Oza, Haggia fils de Sammaa, Asaïa fils d'Haggia. Voici ceux auxquels David donna l'intendance sur les chantres de la maison du Seigneur, depuis que l'arche eut été placée à Jérusalem. Ils accomplissaient leur ministère en chantant devant le tabernacle de l'alliance (de témoignage), jusqu'à ce que Salomon eût bâti le temple (maison) du Seigneur dans Jérusalem ; et ils faisaient leur service chacun selon l'ordre qui leur avait été prescrit (suivant leur rang). Or voici ceux qui servaient avec leurs fils. D'entre les fils de Caath, Héman, le chantre, fils de Johel, fils de Samuel, fils d'Elcana, fils de Jéroham, fils d'Eliel, fils de Thohu, fils de Suph, fils d'Elcana, fils de Mahath, fils d'Amasa, fils d'Elcana, fils de Johel, fils d'Azarias, fils de Sophonias, fils de Thahath, fils d'Asir, fils d'Abiasaph, fils de Coré, fils d'Isaar, fils de Caath, fils de Lévi, fils d'Israël. Son frère Asaph était à sa droite : il était fils de Barachias, fils de Samaa, fils de Michel, fils de Basaïa, fils de Melchias, fils d'Athanaï, fils de Zara, fils d'Adaïa, fils d'Ethan, fils de Zamma, fils de Séméi, fils de Jeth, fils de Gerson, fils de Lévi. Les fils de Mérari, leurs frères, étaient à gauche : savoir, Ethan, fils de Cusi, fils d'Abdi, fils de Maloch, fils d'Hasabias, fils d'Amasias, fils d'Helcias, fils d'Amasaï, fils de Boni, fils de Somer, fils de Moholi, fils de Musi, fils de Mérari, fils de Lévi. Les lévites leurs frères étaient chargés de tout le service du tabernacle de la maison du Seigneur. Mais Aaron et ses fils offraient tout ce qui se brûlait sur l'autel des holocaustes, et sur l'autel des parfums, pour toutes les fonctions du sanctuaire (l'œuvre du Saint des Saints); et ils priaient pour Israël, selon tout ce que Moïse, serviteur de Dieu, leur avait prescrit. Or voici quels étaient les fils d'Aaron : Eléazar, son fils ; Phinées, son fils ; Abisué, son fils ; Bocci, son fils ; Ozi, son fils ; Zarahia, son fils ; Méraïoth, son fils ; Amarias, son fils ; Achitob, son fils ; Sadoc, son fils ; Achimaas, son fils. Et voici les lieux où demeuraient ces fils d'Aaron ; savoir, les bourgades et les environs qui leur échurent par le sort, en commençant par les familles de la branche de Caath. On leur donna donc Hébron dans la tribu de Juda, et tous les faubourgs qui l'environnent ; mais les terres qui en relèvent, avec les villages, furent données à Caleb, fils de Jéphoné. On donna donc aux fils d'Aaron les villes de refuge : Hébron, et Lobna avec ses faubourgs, et Jéther et Esthémo avec leurs faubourgs ; et Hélon et Dabir avec leurs faubourgs ; et Asan et Bethsémès avec leurs faubourgs. On leur donna aussi, de la tribu de Benjamin, Gabée avec ses faubourgs, et Almath avec ses faubourgs, et Anathoth avec ses faubourgs : le tout faisant treize villes, partagées entre leurs familles. On donna aussi en partage aux autres membres de la famille de Caath dix villes de la demi-tribu de Manassé. Les fils de Gerson, selon leurs familles, eurent treize villes de la tribu d'Issachar, de la tribu d'Aser, de la tribu de Nephthali, et de la tribu de Manassé dans Basan. On donna aux fils de Mérari, selon leurs familles, douze villes, qui leur échurent par le sort dans la tribu de Ruben, dans la tribu de Gad, et dans la tribu de Zabulon. Les fils d'Israël donnèrent aussi aux Lévites diverses villes avec leurs faubourgs ; et ces villes leur furent données par le sort dans la tribu des enfants de Juda, dans la tribu des fils de Siméon, dans la tribu des fils de Benjamin, et ils les nommèrent chacun de leurs noms. On en donna de même à ceux qui étaient de la famille de Caath ; et il y eut quelques-unes de leurs villes qui étaient de la tribu d'Ephraïm. On leur donna donc pour villes de refuge : Sichem avec ses faubourgs, dans la montagne d'Ephraïm, et Gazer avec ses faubourgs, et Jecmaam avec ses faubourgs, et Béthoron de même, et Hélon avec ses faubourgs, et Gethremmon de la même manière. On donna, dans la demi-tribu de Manassé, Aner avec ses faubourgs, et Baalam avec ses faubourgs, à ceux qui restaient encore de la maison de Caath. Ceux de la branche de Gerson eurent, dans la demi-tribu de Manassé, Gaulon en Basan, avec ses faubourgs, et Astharoth avec ses faubourgs. Dans la tribu d'Issachar, Cédès avec ses faubourgs, et Dabéreth avec ses faubourgs, et Ramoth avec ses faubourgs, et Anem avec ses faubourgs. Dans celle d'Aser, Masal avec ses faubourgs, et Abdon de même, et Hucac avec ses faubourgs, et Rohob avec ses faubourgs. Dans la tribu de Nephthali, Cédès en Galilée et ses faubourgs, Hamon avec ses faubourgs, Cariathaïm et ses faubourgs. Les autres Lévites de la branche de Mérari eurent, dans la tribu de Zabulon, Remmono avec ses faubourgs, et Thabor avec ses faubourgs. Au-delà du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho, à l'orient de ce fleuve, ils eurent, dans la tribu de Ruben, Bosor qui est dans le désert, avec ses faubourgs, et Jassa avec ses faubourgs, et Cadémoth avec ses faubourgs, et Méphaat avec ses faubourgs ; comme aussi, dans la tribu de Gad, Ramoth de Galaad et ses faubourgs, et Manaïm avec ses faubourgs, et de plus, Hésébon avec ses faubourgs, et Jézer avec ses faubourgs. le dix-neuvième à Phétéia, le vingtième à Hézéchiel, le vingt-et-unième à Jachin, le vingt-deuxième à Gamul, le vingt-troisième à Dalaïaü, le vingt-quatrième à Maaziaü. Telles furent leurs classes selon leurs ministères, pour entrer dans la maison du Seigneur, et, suivant leur rite, être sous la main d'Aaron, leur père, comme le Seigneur Dieu d'Israël l'avait commandé. Or des fils de Lévi qui restaient, Subaël était des fils d'Amram, et Jédéia des fils de Subaël. Parmi les fils de Rohobia, le chef (prince) était Jésias. Salémoth était fils d'Isaar, et Jaath était fils de Salémoth. Le fils aîné de Jaath fut Jériaü ; le second, Amarias ; le troisième, Jahaziel ; le quatrième, Jecmaan. Le fils d'Oziel fut Micha ; le fils de Micha fut Samir. Jésia était frère de Micha ; et Zacharie était fils de Jésia. Fils de Mérari : Moholi et Musi. Oziaü eut un fils nommé Benno. Autres fils de Mérari : Oziaü, Soam, Zachur et Hébri. Moholi eut un fils nommé Eléazar, qui n'eut point d'enfants. Jéraméel était fils de Cis. Fils de Musi : Moholi, Eder et Jérimoth. Ce sont là les fils de Lévi, comptés selon leurs diverses (maisons de leurs) familles. Eux aussi avec leurs frères, les fils d'Aaron, tirèrent au sort en présence du roi David, de Sadoc, d'Ahimélech, et des chefs (princes) des familles sacerdotales et lévitiques. Tout se tirait au sort, pour diviser également les offices, (entre les anciens ou les plus jeunes). Voici les classes des fils d'Aaron. Fils d'Aaron : Nadab, Abiu, Eléazar, et Ithamar. Mais Nadab et Abiu moururent avant leur père sans laisser d'enfants ; et Eléazar et Ithamar firent toutes les fonctions sacerdotales. David divisa donc la famille de Sadoc, qui venait d'Eléazar, et celle d'Ahimélech, qui descendait d'Ithamar, afin qu'elles s'acquittassent alternativement du ministère (selon leurs classes et leur ministère). Mais il se trouva beaucoup plus de chefs de familles (princes) issus d'Eléazar que d'Ithamar ; et il distribua les fils d'Eléazar en seize familles, chaque famille ayant son chef (prince) ; et ceux d'Ithamar en huit (seulement). Il distribua encore les fonctions de l'une et de l'autre famille par le sort ; car les chefs (princes) du sanctuaire et les chefs (princes) de Dieu étaient soit des fils d'Eléazar, soit des fils d'Ithamar. Séméias, fils de Nathanaël, secrétaire (scribe) Lévite, en dressa le rôle (les enregistra), en présence du roi et des princes, du prêtre Sadoc, et d'Ahimélech, fils d'Abiathar, et devant les chefs (princes) des familles sacerdotales et lévitiques ; prenant d'abord une maison d'Eléazar, qui commandait à d'autres, puis une maison d'Ithamar, qui en avait plusieurs autres sous elle. Ainsi le premier sort échut à Joïarib, le second à Jédéi, le troisième à Harim, le quatrième à Séorim, le cinquième à Melchia, le sixième à Maïman, le septième à Accos, le huitième à Abia, le neuvième à Jésua, le dixième à Séchénia, le onzième à Eliasib, le douzième à Jacim, le treizième à Hoppha, le quatorzième à Isbaab, le quinzième à Belga, le seizième à Emmer, le dix-septième à Hézir, le dix-huitième à Aphsès, (Ainsi) David et les officiers (chefs) de l'armée mirent à part pour le service les fils d'Asaph, d'Héman et d'Idithun, qui prophétisaient en s'accompagnant de guitares (psaltérions), de harpes et de cymbales, s'employant chacun à remplir les offices qui leur étaient destinés à proportion de leur nombre. Des fils d'Asaph il y avait Zachur, Joseph, Nathania et Asaréla, tous fils d'Asaph, qui prophétisait selon l'ordre du roi. Pour ce qui est d'Idithun, ses fils étaient Godolias, Sori, Jéséias, Hasabias, Mathathias, six sous la direction d'Idithun, leur père, qui prophétisait sur la harpe et conduisait des chantres, lorsqu'ils faisaient retentir les louanges du Seigneur. Quant à Héman, ses fils étaient Bocciaü, Mathaniaü, Oziel, Subuel, Jérimoth, Hananias, Hanani, Eliatha, Geddelthi, Romemthiézer, Jesbacassa, Mellothi, Othir, Mahazioth. Tous ceux-là étaient fils d'Héman, lequel était prophète (Voyant) du roi, chantant les louanges de Dieu pour exalter sa puissance ; et Dieu donna à Héman quatorze fils et trois filles. Ces fils d'Asaph, d'Idithun et d'Héman avaient donc été tous distribués sous la conduite de leur père pour chanter dans le temple du Seigneur, en jouant des cymbales, des harpes et des guitares (psaltérions), et pour les divers ministères de la maison du Seigneur, selon l'ordre (à côté) du roi. Or leur nombre, avec celui de leurs frères qui étaient habiles, et qui montraient aux autres à chanter les louanges du Seigneur, était de deux cent quatre-vingt-huit. Et ils tirèrent au sort par classes, sans faire acception de personnes, soit jeunes ou vieux, soit habiles ou moins habiles. Le premier sort échut à Joseph, qui était de la maison d'Asaph. Le second à Godolias, tant pour lui que pour ses fils et ses frères, qui étaient au nombre de douze. Le troisième à Zachur, pour lui, ses fils et ses frères, qui étaient au nombre de douze. Le quatrième à Isari, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le cinquième à Nathanias, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le sixième à Bocciaü, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le septième à Isrééla, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le huitième à Jésaïa, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le neuvième à Mathanias, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le dixième à Séméia, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le onzième à Azaréel, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le douzième à Hasabias, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le treizième à Subaël, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le quatorzième à Mathathias, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le quinzième à Jérimoth, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le seizième à Hananias, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le dix-septième à Jesbacassa, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le dix-huitième à Hanani, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le dix-neuvième à Mellothi, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le vingtième à Eliatha, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le vingt-et-unième à Othir, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le vingt-deuxième à Geddelthi, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le vingt-troisième à Mahazioth, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. Le vingt-quatrième à Romemthiézer, à ses fils et à ses frères, au nombre de douze. (Voici la distribution) Classes des portiers. Des fils de Coré : Mésélémia, fils de Coré, d'entre les fils d'Asaph. Fils de Mésélémia : Zacharie l'aîné, Jadihel le second, Zabadias le troisième, Jathanaël le quatrième, Elam le cinquième, Johanan le sixième, Elioénaï le septième. Fils d'Obédédom : Séméias l'aîné, Jozabad le second, Joaha le troisième, Sachar le quatrième, Nathanaël le cinquième, Ammiel le sixième, Issachar le septième, et Phollathi le huitième ; car le Seigneur l'avait béni. A Séméi, son fils, naquirent des fils, qui furent chefs de leurs familles, car ils étaient des hommes très forts. Fils de Séméi : Othni, Raphaël, et Obed, Elzabad, ses frères, hommes très forts (pour le service), et Eliu, et Samachias. Tous ceux-là étaient des fils d'Obédédom ; eux, leurs fils et leurs frères étaient pleins de force pour leur service : soixante-deux de la maison d'Obédédom. Les fils de Mésélémia et leurs frères, très forts aussi (robustes), étaient dix-huit. D'Hosa, qui descendait de Mérari, est venu Semri, qui était le chef ; car il n'y avait point d'aîné, et son père lui avait donné le premier rang (l'avait établi prince). Helcias était le second, Tabélias le troisième, Zacharie le quatrième. Tous les fils et les frères d'Hosa étaient au nombre de treize. Voilà quelle était la distribution des portiers, en sorte que les chefs des gardes, comme leurs frères, servaient toujours dans la maison du Seigneur. On tira donc au sort pour chaque porte, avec une égalité entière, grands ou petits, selon leurs familles. La porte d'orient échut à Sélémias. Zacharie, son fils, homme très sage et habile, eut celle du septentrion. Obédédom, avec ses fils, fut chargé de celle du midi où était aussi le conseil des anciens. Séphim et Hosa furent placés à l'occident, près de la porte qui conduit au chemin de la montée. Une garde était vis-à-vis de l'autre. Il y avait à l'orient six Lévites, et au septentrion quatre par jour. Il y en avait aussi quatre par jour au midi ; et là où se tenait le conseil, ils servaient deux à deux. Il y en avait aussi quatre aux cellules des portiers à l'occident, sur le chemin ; deux par cellule. Telle(s) sont les classes des portiers (est la distribution), fils de Coré et de Mérari. Achias avait la garde des trésors de la maison de Dieu et des vases sacrés. Fils de Lédan, fils de Gersonni (du Gersonnien). De Lédan viennent les chefs de familles Lédan, Gersonni (le Gersonnien) et Jéhiéli. Fils de Jéhiéli : Zathan et Joël, son frère, gardaient les trésors de la maison du Seigneur, avec ceux de la famille d'Amram, d'Isaar, d'Hébron et d'Ozihel (Oziélites). Subaël, fils de Gersom, fils de Moïse, était préposé aux trésors. Son frère Eliézer eut pour fils Rahabia, qui fut père d'Isaïe, et Isaïe le fut de Joram, Joram de Zéchri, et Zéchri de Sélémith. Sélémith et ses frères étaient chargés des trésors du sanctuaire (choses saintes), que le roi David, les princes des familles, les tribuns, les centurions et les chefs de l'armée avaient consacrés, c'est-à-dire des dépouilles remportées dans les guerres et les combats, qu'ils avaient consacrées pour la restauration du temple du Seigneur et pour son mobilier. Le prophète (Voyant) Samuel consacra donc toutes ces choses, ainsi que Saül, fils de Cis, Abner, fils de Ner, et Joab, fils de Sarvia. Tous ceux qui offraient des présents les mettaient entre les mains de Sélémith et de ses frères. Ceux de la famille d'Isaar avaient à leur tête Chonénias et ses fils ; et ils étaient chargés des affaires extérieures, c'est-à-dire d'instruire et de juger Israël. Hasabias, de la famille d'Hébron, et ses frères, hommes très forts, au nombre de mille sept cents, gouvernaient les Israélites au-delà du Jourdain vers l'occident, pour toutes les affaires du Seigneur et pour le service du roi. Jéria fut un des chefs (princes) de la postérité d'Hébron, selon ses familles et ses branches. La quarantième année du règne de David, on en fit le dénombrement à Jazer de Galaad, et l'on trouva qu'eux et leurs frères, tous gens de cœur et à la force de l'âge, étaient au nombre de deux mille sept cents chefs (princes) de famille. Or David les établit sur la tribu de Ruben, sur celle de Gad et sur la demi-tribu de Manassé, pour tout ce qui regardait le service de Dieu et du roi. Or le nombre des fils d'Israël qui servaient le roi par brigades, et qu'on relevait tous les mois de l'année, était de vingt-quatre mille hommes à chaque fois : chaque brigade ayant ses chefs (princes) de familles, ses tribuns, ses centurions et ses préfets. La première troupe, pour le premier mois, était commandée par Jesboam, fils de Zabdiel, qui avait sous lui vingt-quatre mille hommes. Il était de la maison de Pharès, et le premier (prince) de tous les chefs de l'armée (princes), au premier mois. Dudia l'Ahohite commandait les troupes (la bande) du second mois, et il avait sous lui Macelloth, qui commandait une partie de cette armée de vingt-quatre mille hommes. Le chef de la troisième troupe (bande) était le prêtre Banaïas, fils de Joïada ; et il avait sous lui vingt-quatre mille hommes. C'est ce même Banaïas qui était très vaillant parmi les trente, et sur les trente. Son fils Amizabad commandait sous lui sa brigade (bande). Le quatrième chef, pour les troupes (bandes) du quatrième mois, était Asahel, frère de Joab ; et Zabadias, son fils, commandait après lui. Sa brigade (bande) était de vingt-quatre mille hommes. Le cinquième chef, pour le cinquième mois, était Samaoth de Jézer ; et son armée (sa bande) était de vingt-quatre mille hommes. Le sixième, pour le sixième mois, était Hira, fils d'Accès, de la ville de Thécua ; et sa brigade (bande) était de vingt-quatre mille hommes. Le septième pour le septième mois, était Hellès le Phallonite, de la tribu d'Ephraïm ; son armée (sa bande) était de vingt-quatre mille hommes. Le huitième, pour le huitième mois, était Sobochaï le Husathite, de la race de Zarahi ; sa brigade (bande) était de vingt-quatre mille hommes. Le neuvième, pour le neuvième mois, était Abiézer d'Anathoth, des fils de Jémini ; sa brigade (bande) était de vingt-quatre mille hommes. Le dixième, pour le dixième mois, était Maraï de Nétophath, qui descendait de Zarahi ; sa brigade (bande) était de vingt-quatre mille hommes. Le onzième, pour le onzième mois, était Banaïas de Pharathon, de la tribu d'Ephraïm ; sa brigade (bande) était de vingt-quatre mille hommes. Le douzième, pour le douzième mois, était Holdaï de Nétophath, qui descendait de Gothoniel ; et sa brigade (bande) était de vingt-quatre mille hommes. Or voici les chefs des tribus d'Israël. Dans la tribu de Ruben, Eliézer, fils de Zéchri. Dans celle de Siméon, Saphatias, fils de Maacha. Dans celle de Lévi, Hasabias, fils de Camuel. Dans la branche d'Aaron, Sadoc. Dans la tribu de Juda, Eliu, frère de David. Dans celle d'Issachar, Amri, fils de Michel. Dans celle de Zabulon, Jesmaïas, fils d'Abdias. Dans celle de Nephthali, Jérimoth, fils d'Ozriel. Dans celle d'Ephraïm, Osée, fils d'Ozaziu. Dans la demi-tribu de Manassé, Joël, fils de Phadaïa ; et dans l'autre moitié de la tribu de Manassé en Galaad, Jaddo, fils de Zacharie. Dans la tribu de Benjamin, Jasiel, fils d'Abner. Dans celle de Dan, Ezrihel, fils de Jéroham. Tels étaient les chefs (princes) des fils d'Israël. Or David ne voulut point compter ceux qui étaient au-dessous de vingt ans, parce que le Seigneur avait dit qu'il multiplierait Israël comme les étoiles du firmament. Joab, fils de Sarvia, avait commencé de faire le dénombrement. Mais il ne l'acheva pas, parce que cette entreprise avait attiré la colère de Dieu sur Israël ; et c'est pour cela que le nombre de ceux qu'on avait déjà comptés n'est pas écrit dans les fastes du roi David. L'intendant des trésors du roi était Azmoth, fils d'Adiel ; celui des trésors qui étaient dans les villes, les villages et les châteaux forts (tours), était Jonathan, fils d'Ozias. Ezri, fils de Chélub, dirigeait le travail de la campagne et les laboureurs qui cultivaient la terre ; Séméias le Romathite, ceux qui travaillaient aux vignes. Zabdias l'Aphonite était préposé aux caves et aux celliers ; Balanan de Géder, aux oliviers et aux figuiers de la campagne ; et Joas aux magasins d'huile. Les troupeaux que l'on faisait paître à Saron étaient sous la charge de Sétraï le Saronite ; et les bœufs qu'on nourrissait dans les vallées, sous celle de Saphat, fils d'Adli. Ubil l'Ismahélite avait la charge des chameaux ; Jadias de Méronath, celle des ânes, et Jaziz l'Agaréen, celle des brebis. Tous ceux-là avaient l'intendance sur les biens du roi David. Jonathan, oncle de David, homme sage et savant, était un de ses conseillers ; lui et Jahiel, fils d'Hachamon, étaient près des enfants du roi. Achitophel était aussi du conseil du roi, et Chusaï l'Arachite était l'ami (favori) du roi. Joïada, fils de Banaïas, et Abiathar furent conseillers après Achitophel. Joab était le généralissime (prince) de l'armée du roi. Issachar eut quatre fils : Thola, Phua, Jasub, et Siméron. Thola eut pour fils : Ozi, Raphaïa, Jériel, Jémaï, Jebsem et Samuel, tous chefs de diverses branches ou maisons. Dans le dénombrement qui fut fait sous David, il se trouva vingt-deux mille six cents vaillants (très braves) guerriers de la maison de Thola. Ozi eut pour fils Izrahia, duquel sont issus Michel, Obadia, Johel, et Jésia, princes tous les cinq. Ils eurent avec eux, selon leurs diverses branches et familles, jusqu'à trente-six mille hommes, très braves et toujours prêts à combattre ; ils avaient eu chacun plusieurs femmes, et beaucoup d'enfants. Et leurs frères d'après toute la parenté d'Issachar, hommes vaillants pour la guerre, furent recensés au nombre de quatre-vingt-sept mille. Fils de Benjamin : Béla, Béchor et Jadihel, au nombre de trois. Fils de Béla : Esbon, Ozi, Oziel, Jérimoth, et Uraï, cinq chefs de familles, très vaillants (vigoureux) pour le combat ; le nombre de leurs guerriers fut de vingt-deux mille trente-quatre. Fils de Béchor : Zamira, Joas, Eliézer, Elioénaï, Amri, Jérimoth, Abia, Anathoth, et Almath ; tous fils de Béchor. Ils furent recensés selon leurs familles comme chefs de leurs parentés, au nombre de vingt mille deux cents, tous vaillants (très braves) pour la guerre. Fils de Jadihel : Balan. Fils de Balan : Jéhus, Benjamin, Aod, Chanana, Zéthan, Tharsis, et Ahisahar. Ils sont tous fils de Jadihel, chefs de leurs maisons, hommes très braves, au nombre de dix-sept mille deux cents, marchant au combat. Sépham aussi et Hapham, fils de Hir, et Hasim, fils d'Aher. Les fils de Nephthali sont Jasiel, Guni, Jéser, et Sellum, fils de Bala. Or Esriel fut fils de Manassé, qui eut encore d'une Syrienne, sa concubine (femme du second rang), Machir, père de Galaad. Machir eut soin de marier ses fils Happhim et Saphan, et il eut une sœur nommée Maacha ; Salphaad fut son second fils, qui n'eut que des filles. Et Maacha, femme de Machir, enfanta un fils, qu'elle nomma Pharès ; celui-ci eut aussi un frère nommé Sarès, père d'Ulam et de Récen. Ulam fut père de Badan ; et tous ceux-là sont fils de Galaad, fils de Machir, fils de Manassé. Sa sœur Régina enfanta Belhomme (Homme-Beau), et Abiézer et Mohola. Et les fils de Sémida furent Ahin, Séchem, Léci et Aniam. Fils d'Ephraïm : Suthala, Bared son fils, Thahath son fils, Elada son fils, Thahat son fils, Zabad son fils, et Suthala fils de Zabad, Ezer et Elad fils de Suthala. Mais les habitants de Geth les tuèrent, parce qu'ils étaient descendus pour envahir leurs possessions. (C'est pourquoi) Ephraïm leur père les pleura donc des jours nombreux, et ses frères vinrent pour le consoler. Et il s'approcha de sa femme, qui conçut et eut un fils, qu'elle nomma Béria, parce qu'il était né dans l'affliction de sa famille. Ephraïm eut aussi une fille nommée Sara, qui bâtit l'inférieur et le supérieur Béthoron (la Basse et la Haute), et Ozensara. Il eut encore pour fils Rapha, Réseph, et Thalé, de qui est né Thaan, qui fut père de Laadan, dont le fils fut Ammiud, lequel engendra Elisama, de qui est issu Nun, dont le fils fut Josué. Leurs possessions et leur demeure furent Béthel avec ses dépendances (et ses filles, note), et Noran du côté de l'orient, et Gazer avec ses dépendances (et ses filles) du côté de l'occident, et Sichem avec ses dépendances (et ses filles), jusqu'à Asa avec ses dépendances (et ses filles). Et près des fils de Manassé, Bethsan et ses dépendances (filles), Thanach et ses dépendances (filles), Mageddo et ses dépendances (filles), Dor et ses dépendances (filles) : ce sont les lieux où habitèrent les fils de Joseph, fils d'Israël. Fils d'Aser : Jemna, Jésua, Jessui et Baria, avec Sara leur sœur. Fils de Baria : Héber et Melchiel ; c'est lui qui est père de Barsaïth. Héber engendra Jéphlat, Somer, et Hotham, avec Suaa leur sœur. Fils de Jéphlat : Phosech, Chamaal et Asoth ; ce sont là les fils de Jéphlat. Fils de Somer : Ahi, Roaga, Hala et Aram. Ceux d'Hélem, son frère, sont Supha et Jemma, Sellès et Amal. Fils de Supha : Sué, Harnapher, Sual, Béri et Jamra, Bosor, Hod, Samma, Salusa, Jéthran et Béra. Fils de Jéther : Jéphoné, Phaspha et Ara. Fils d'Olla : Arée, Haniel et Résia. Tous ceux-là sont les fils d'Aser et chefs (princes) d'autant de familles, (chefs) distingués et les plus braves d'entre ceux qui commandaient les armées. Le nombre de ceux qui étaient en âge de porter les armes montait à vingt-six mille. Or Benjamin engendra Balé son aîné, Asbel le second, Ahara le troisième, Nohaa le quatrième, et Rapha le cinquième. Les fils de Balé furent Addar, Géra et Abiud, Abisué, Naaman et Ahoé ; et aussi Géra, Séphuphan et Huram. Voici les fils d'Ahod, chefs (princes) des familles qui habitaient à Gabaa, et qui furent transportés à Manahath : Naaman et Achia, et Géra lui-même, qui les transporta, et qui engendra Oza et Ahiud. Or Saharaïm eut des enfants au pays de Moab, après qu'il eut renvoyé ses femmes Husim et Bara. Il eut donc de Hodès, sa femme, Joab, Sébia, Mosa, et Molchom, et Jéhus, Séchia et Marma, qui furent ses fils et chefs (princes) d'autant de familles. Méhusim engendra Abitob et Elphaal. Les fils d'Elphaal furent Héber, Misaam, et Samad, qui bâtit Ono, et Lod avec ses dépendances (et ses filles). Baria et Sama, chefs des branches (princes des familles) qui s'établirent à Aïalon, chassèrent les habitants de Geth. Ahio, Sésac, Jérimoth, Zabadia, Arod, Héder, Michel, Jespha et Joha furent fils de Baria. Zabadia, Mosollam, Hézéci et Héber, Jésamari, Jezlia et Jobab furent fils d'Elphaal. Jacim, Zéchri, Zabdi, Elioénaï, Séléthaï, Eliel, Adaïa, Baraïa et Samarath furent fils de Séméi. Jespham, Héber, Eliel, Abdon, Zéchri, Hanan, Hanania, Elam, Anathothia, Jephdaïa et Phanuel furent fils de Sésac. Samsari, Sohoria, Otholia, Jersia, Elia et Zéchri furent fils de Jéroham. Ce sont là les premiers pères (patriarches) et les chefs (princes) des familles qui s'établirent à Jérusalem. Mais Abigabaon s'établit à Gabaon ; sa femme se nommait Maacha. Son fils aîné fut Abdon, et les autres, Sur, Cis, Baal et Nadab, et aussi Gédor, Ahio, Zachar, et Macelloth. Et Macelloth engendra Samaa ; et tous ceux-là s'établirent à Jérusalem avec ceux de la même branche, en face de leurs frères. Or Ner engendra Cis, et Cis engendra Saül. Saül engendra Jonathas, Melchisua, Abinadab et Esbaal. Le fils de Jonathan fut Méribbaal, et Méribbaal fut père de Micha. Fils de Micha : Phithon, Mélech, Tharaa et Ahaz. Ahaz engendra Joada ; Joada engendra Alamath, Azmoth et Zamri ; Zamri engendra Mosa ; Mosa engendra Banaa, dont le fils fut Rapha, duquel est venu Elasa, qui engendra Asel. Asel eut six fils, dont voici les noms : Ezricam, Bocru, Ismaël, Saria, Obdia et Hanan, tous fils d'Asel. Fils d'Esec, son frère : Ulam l'aîné, Jéhus le second, et Eliphaleth le troisième. Les fils d'Ulam furent des hommes très robustes (vigoureux), et qui avaient une grande force pour tirer de l'arc (avec une grande force). Ils eurent un grand nombre de fils et de petits-fils, jusqu'à cent cinquante. Tous ceux-là sont fils de Benjamin. Voilà donc le dénombrement de tout Israël. Et leur nombre a été écrit dans le Livre des rois d'Israël et de Juda. Et ils furent transportés à Babylone à cause de leurs péchés. Or ceux qui s'établirent les premiers dans leurs biens et dans leurs villes furent les Israélites, les prêtres, les Lévites, et les Nathinéens. A Jérusalem habitaient des fils de Juda, des fils de Benjamin, et aussi des fils (enfants) d'Ephraïm et de Manassé. Othéi, fils d'Ammiud, fils d'Amri, fils d'Omraï, fils de Bonni, l'un des fils de Pharès, fils de Juda. Asaïa, fils aîné de Siloni, et ses autres fils. Des fils de Zara : Jéhuel et ses frères, six cent quatre-vingt-dix. De la tribu (Des fils) de Benjamin : Salo, fils de Mosollam, fils d'Oduïa, fils d'Asana ; et Jobania, fils de Jéroboam ; et Ela, fils d'Ozi, fils de Mochori ; et Mosollam, fils de Saphatias, fils de Rahuel, fils de Jébanias ; et leurs frères selon leurs familles, neuf cent cinquante-six. Tous ceux-là étaient chefs (furent princes) de familles dans les maisons de leurs pères. De la famille sacerdotale (Mais d'entre les prêtres), il y eut Jédaïa, Joïarib et Jachin ; et aussi Azarias, fils d'Helcias, fils de Mosollam, fils de Sadoc, fils de Maraïoth, fils d'Achitob, pontife de la maison du Seigneur (de Dieu) ; Adaïa, fils de Jéroham, fils de Phassur, fils de Melchias ; et Maasaï, fils d'Adiel, fils de Jezra, fils de Mosollam, fils de Mosollamith, fils d'Emmer, et leurs frères, chefs des maisons de leurs pères (princes dans leurs familles), mille sept cent soixante, hommes forts et robustes (d'une très grande force) pour s'acquitter du service dans la maison de Dieu. Des Lévites, il y eut Séméia, fils d'Hassub, fils d'Ezricam, fils d'Hasébia, l'un des fils de Mérari ; Bacbacar le charpentier, Galal et Mathania, fils de Micha, fils de Zéchri, fils d'Asaph ; et Obdia fils de Sémëias, fils de Galal, fils d'Idithun ; et Barachia, fils d'Asa, fils d'Elcana, qui habitait dans les faubourgs de Nétophati. Et les portiers : Sellum, Accub, Telmon et Ahimam ; et leur frère Sellum était le(ur) chef. Jusqu'à ce temps-là, des fils de Lévi avaient gardé chacun à leur tour la porte du roi, à l'orient. (Or) Sellum, fils de Coré, fils d'Abiasaph, fils de Coré, était là avec ses frères et la maison de son père ; ce sont là les Corites établis sur les travaux du ministère, ayant la garde des portes (gardiens des vestibules) du tabernacle, leurs familles gardant tour à tour l'entrée du camp du Seigneur. Or Phinées, fils d'Eléazar, était leur chef devant le Seigneur. Et Zacharie, fils de Mosollamia, était chargé de la porte du tabernacle du témoignage. Tous ces Lévites, destinés à la garde des portes, étaient au nombre de deux cent douze, inscrits chacun sur le rôle de leur ville (propre village). David et le Voyant Samuel les établirent à cause de leur fidélité, tant eux que leurs fils, pour garder chacun à leur tour les portes de la maison du Seigneur, et le tabernacle. Les portiers étaient aux quatre vents, c'est-à-dire à l'orient, à l'occident, au septentrion et au midi. Et leurs frères demeuraient dans leurs bourgades ; mais ils venaient pour leurs semaines depuis le temps prescrit (un temps) jusqu'à l'autre (un) temps. Ces quatre Lévites avaient l'intendance sur tous les portiers. Et ils étaient chargés des chambres et des trésors de la maison du Seigneur. Ils demeuraient (même) autour du temple du Seigneur dans leurs lieux de garde, afin qu'au temps voulu ils ouvrissent eux-mêmes les portes (dès) le matin. Quelques-uns de leurs frères étaient chargés de tous les objets (vases) qui servaient au ministère. Car on comptait ces objets en les (r)apportant et en les (r)emportant. C'était d'entre eux et parmi ceux qui avaient la garde des ustensiles du sanctuaire, qu'on en prenait quelques-uns pour avoir soin de la (fleur de) farine, du vin, de l'huile, de l'encens et des aromates. Mais ceux qui étaient de la famille sacerdotale (princes des prêtres composaient les parfums de plusieurs aromates. Le Lévite Mathathias, fils aîné de Sellum, descendant de Coré, avait l'intendance de tout ce qu'on faisait frire dans le (la) poêle. Quelques-uns des fils de Caath, leurs frères, avaient la charge des pains de proposition, afin d'en préparer toujours de nouveaux tous les jours de sabbat. Ce sont là les chefs des chantres, des familles des Lévites qui demeuraient dans les chambres, afin de remplir sans cesse, jour et nuit, les fonctions de leur ministère. Les chefs des Lévites, princes dans leurs familles, demeuraient à Jérusalem. Or Jéhiel, (père de Gabaon,) habitait à Gabaon ; sa femme se nommait Maacha. Abdon, son fils aîné, Sur, Cis, Baal, Ner et Nadab ; puis Gédor, Ahio, Zacharie et Macelloth, qui fut père de Samaan. Tous ceux-là demeurèrent à Jérusalem, avec ceux de leur maison, en face de leurs autres frères. Ner fut père de Cis, et Cis père de Saül. Saül engendra Jonathas, Melchisua, Abinadab et Esbaal. Jonathas eut pour fils Méribbaal, qui fut père de Micha. Fils de Micha : Phithon, Mélech, Tharaa et Ahaz. Ahaz engendra Jara ; et Jara engendra Alamath, Azmoth et Zamri. Zamri engendra Mosa. Mosa engendra Banaa, dont le fils, Raphaïa, engendra Elasa, duquel est sorti Asel. Asel eut six fils, dont voici les noms : Ezricam, Bocru, Ismaël, Saria, Obdia, Hanan. Ce sont là les fils d'Asel. Or les Philistins combattaient contre Israël, et les Israélites furent mis en fuite par les Philistins (Palestiniens, note), et tombèrent blessés sur le mont Gelboé. Et lorsque les Philistins, poursuivant Saül et ses fils, se furent approchés, ils frappèrent Jonathas, Abinadab et Melchisua, fils de Saül. Et tout l'effort du combat tomba sur Saül, et les archers le trouvèrent et le percèrent (blessèrent) de leurs flèches (traits). Saül dit alors à son écuyer : Tire ton épée et tue-moi, de peur que ces incirconcis ne viennent et ne me déshonorent. Mais l'écuyer, saisi de crainte, refusa de le faire. Saül prit donc lui-même son épée, et se jeta dessus. Lorsque l'écuyer eut vu que Saül était mort, il se jeta aussi lui-même sur son épée, et il mourut. Telle fut la mort de Saül et de ses trois fils, et toute sa maison tomba avec lui. Les Israélites qui habitaient la campagne, ayant vu cela, s'enfuirent, et comme Saül était mort aussi bien que ses fils, ils abandonnèrent leurs villes, se dispersant de tous côtés ; et les Philistins vinrent et s'y établirent. Le lendemain, les Philistins, dépouillant les morts, trouvèrent Saül et ses fils étendus sur la montagne de Gelboé. Et après l'avoir dépouillé, ils lui coupèrent la tête, prirent ses armes et les envoyèrent dans leur pays, pour les faire porter de tous côtés et les montrer dans les temples des idoles et aux peuples. (Mais) Ils consacrèrent ses armes dans le temple de leur dieu, et attachèrent sa tête dans le temple de Dagon. Quand les habitants de Jabès-Galaad eurent appris le traitement que les Philistins avaient infligé à Saül, les plus courageux d'entre eux (tous ceux qui étaient forts) se levèrent, prirent les corps de Saül et de ses fils, et les apportèrent à Jabès. Ils enterrèrent leurs os sous le chêne qui était à Jabès, et jeûnèrent pendant sept jours. Saül mourut donc à cause de ses iniquités ; parce qu'au lieu de garder le commandement que le Seigneur lui avait fait, il l'avait violé, et, en outre, parce qu'il avait consulté une (la) pythonisse, et qu'il n'avait point mis son espérance au (dans le) Seigneur. C'est pour cela que Dieu le fit mourir, et qu'il transféra son royaume à David fils d'Isaï. Tout Israël vint donc trouver David à Hébron, et lui dit : Nous sommes vos (votre) os et votre chair. Et autrefois déjà (Hier même et avant-hier), lorsque Saül régnait encore, c'était vous qui meniez Israël au combat et le rameniez. Car c'est à vous que le Seigneur votre Dieu a dit : Tu seras le pasteur de mon peuple Israël, et tu en seras le prince. Tous les anciens d'Israël vinrent donc trouver le roi à Hébron, et le roi fit alliance avec eux devant le Seigneur ; et ils le sacrèrent roi sur Israël, suivant la parole que le Seigneur avait dite par la bouche (l'entremise) de Samuel. David vint ensuite avec tout Israël à Jérusalem, nommée aussi Jébus, où étaient les Jébuséens, habitants du pays. Ceux qui demeuraient dans Jébus dirent alors à David : Vous n'entrerez point ici. Néanmoins David prit la forteresse de Sion ; c'est la cité de David. Et il dit : Quiconque battra le premier les (un) Jébuséen(s), sera fait prince et général (chef de l'armée). Joab, fils de Sarvia, monta donc le premier à l'assaut, et fut fait prince. Et David habita dans la citadelle, et c'est ce qui la fit appeler la Cité de David. Et il bâtit des constructions autour de la ville, depuis Mello jusqu'au tournant (à l'enceinte) ; et Joab construisit (répara) le reste de la ville. Et David allait progressant et croissant, et le Seigneur des armées était avec lui. Voici les chefs (premiers) des vaillants hommes de David, qui l'aidèrent à devenir roi sur tout Israël, suivant la déclaration que le Seigneur avait faite à Israël ; et voici le nombre des héros (hommes vigoureux) de David. Jesbaam, fils d'Hachamoni, chef des trente. C'est lui qui, ayant brandi sa lance, en blessa trois cents en une seule fois. Après lui, Eléazar l'Ahohite, fils de Dodo, était parmi les trois plus vaillants (puissants). C'est lui qui se trouva avec David à Phesdomim, quand les Philistins s'y assemblèrent pour livrer bataille. Et il y avait en ce lieu un champ plein d'orge ; et le peuple s'était enfui de devant les Philistins. Mais ceux-ci tinrent ferme au milieu du champ, et le défendirent ; et après qu'ils eurent battu les Philistins, le Seigneur donna une grande délivrance à son peuple. Trois des trente chefs descendirent auprès de David sur le rocher où il était, près de la caverne d'Odollam, quand les Philistins vinrent camper dans la vallée de Raphaïm. David était donc dans la forteresse, et il y avait un poste de Philistins à Bethléem ; et David eut un désir, et il dit : Oh ! si quelqu'un me donnait de l'eau de la citerne de Bethléem, qui est près de (à) la porte ! Alors ces trois hommes traversèrent le camp des Philistins, puisèrent de l'eau dans la citerne qui était à la porte de Bethléem, et ils l'apportèrent à David, afin qu'il en bût ; mais il refusa, et il préféra l'offrir (volontiers) en libation au Seigneur, en disant : A Dieu ne plaise que je fasse cela en sa présence, et que je boive le sang de ces hommes, qui m'ont apporté cette eau au péril de leur vie (âme) ! C'est pour cela qu'il ne voulut point en boire. Voilà ce que firent ces trois héros. Abisaï, frère de Joab, était le premier des trois (seconds). C'est lui aussi qui brandit sa lance contre trois cents hommes, qu'il tua (blessa). Et il était très renommé entre les trois. Il était le plus illustre de ces trois seconds, et leur chef. Néanmoins il n'égalait pas encore les trois premiers. Banaïas de Cabséel, fils de Joïada, qui fut un homme très vaillant (vigoureux), se signala par plusieurs grandes actions. Il tua les deux Ariel de Moab ; et étant descendu dans une citerne par un temps de neige, il y tua un lion. C'est lui aussi qui tua un Egyptien haut de cinq coudées, qui portait une lance comme une ensuble (ensouple) de tisserand. Il l'attaqua avec un bâton ; et, lui ayant arraché la lance qu'il tenait à la main, il le tua de cette lance même. Voilà ce que fit Banaïas, fils de Joïada. Il était aussi très illustre entre les trois seconds (guerriers vigoureux), et le premier entre les trente ; néanmoins il n'égalait pas encore les trois premiers. David l'admit dans son conseil secret. Mais les guerriers les plus vaillants du reste de l'armée étaient : Asahel, frère de Joab, et Elchanan de Bethléem, fils de l'oncle paternel d'Asahel, Sammoth l'Arorite, et Hellès le Phalonite, Ira de Thécua, fils d'Accès, Abiézer d'Anathoth, Sobbochaï l'Husathite, Ilaï l'Ahohite, Maharaï de Nétophath, Héled, fils de Baana, aussi de Nétophath, Ethaï, fils de Ribaï, de Gabaath, de la tribu de Benjamin, Banaïa de Pharathon, Huraï du torrent de Gaas, Abiel d'Arbath, Azmoth le Bauramite, Eliaba le Salabonite, les fils d'Assem le Gézonite, Jonathan, fils de Sagé, l'Ararite, Ahiam, fils de Sachar, aussi Ararite, Eliphal, fils d'Ur, Epher le Mochérathite, Ahia le Phélonite, Hesro du Carmel, Naaraï, fils d'Asbaï, Joël, frère de Nathan, Mibahar, fils d'Agaraï, Sélec l'Ammonite, Naaraï de Béroth, écuyer de Joab, fils de Sarvia, Ira de Jéther (le Jéthréen), Gared aussi de Jéther (le Jéthréen), Urie l'Héthéen, Zabad, fils d'Oholi, Adina, fils de Siza, de la tribu de Ruben et chef de cette tribu, lequel en avait encore trente avec lui ; Hanan, fils de Maacha, et Josaphat le Mathanite, Ozia d'Astaroth, Samma et Jéhiel, fils d'Hotham, l'Arorite, Jédihel, fils de Samri, et Joha, son frère, de Thosa, Eliel de Mahumi, avec Jéribaï et Josaïa, fils d'Elnaëm, et Jethma de Moab, Eliel et Obel, et Jasiel de Masobia. Ceux-ci vinrent aussi trouver David à Sicéleg, lorsqu'il était encore obligé de fuir Saül, fils de Cis ; c'étaient des guerriers très forts et très vaillants (d'excellents combattants), qui tiraient de l'arc, et qui se servaient des deux mains pour jeter des pierres avec la fronde, ou pour tirer des flèches. Ils étaient frères de Saül, de la tribu de Benjamin. Le chef Ahiézer, et Joas, tous deux fils de Samaa de Gabaath ; Jaziel et Phallet, fils d'Azmoth, Baracha et Jéhu d'Anathoth ; Samaïas de Gabaon, très brave parmi les trente, et chef des trente (qui les commandait) ; Jérémie, Jéhéziel, Johanan, et Jézabad de Gadéroth, Eluzaï, Jérimuth, Baalia, Samaria, et Saphatia l'Haruphite, Elcana, Jésia, Azaréel, Joézer, et Jesbaam de Caréhim, Joéla et Zabadia, fils de Jéroham, qui était de Gédor. De Gad aussi des hommes très forts et d'excellents guerriers accoururent auprès de David, lorsqu'il était caché dans le désert. Ils maniaient le bouclier et la lance ; ils avaient un visage de lion, et ils étaient agiles comme les chèvres des montagnes. Ezer le chef, Obdias le second, Eliab le troisième, Masmana le quatrième, Jérémie le cinquième, Ethi le sixième, Eliel le septième, Johanan le huitième, Elzébad le neuvième, Jérémie le dixième, Machbanaï le onzième. C'étaient des fils de Gad, et les chefs de l'armée. Le moindre commandait cent soldats, et le plus grand en commandait mille. Ce sont eux qui traversèrent le Jourdain au premier mois, lorsqu'il a coutume de déborder sur ses rives ; ils mirent en fuite tous ceux qui demeuraient dans les vallées, tant à l'orient qu'à l'occident. Plusieurs aussi vinrent de Benjamin et de Juda dans la forteresse où David s'était retiré. Et lui, étant sorti au-devant d'eux, leur dit : Si vous venez à moi avec un esprit de paix, pour me secourir, je ne veux avoir qu'un même cœur avec vous ; mais si vous venez de la part de mes ennemis pour me surprendre (tendre un piège), quoique je n'aie fait aucun mal, que le Dieu de nos pères en soit le témoin et le juge. Alors l' (un) esprit revêtit Amasaï, qui était un chef des trente, et il dit : Nous sommes à vous, ô David, et avec vous, fils d'Isaï. Paix, paix à (vous, paix à) ceux qui prennent votre défense ; car votre Dieu vous protège. David les accueillit donc, et en fit les chefs de ses troupes. Il y en eut aussi de Manassé qui se joignirent à David, lorsqu'il marchait avec les Philistins contre Saül. Mais il ne combattit pas avec eux ; car les princes des Philistins ayant tenu conseil, le renvoyèrent, en disant : Il s'en retournera vers Saül son maître, au péril de nos têtes. C'est donc lorsqu'il revient à Sicéleg que quelques hommes de Manassé se joignirent à lui ; savoir : Ednas, Jozabad, Jédihel, Michel, Ednas, Jozabad, Eliu et Salathi, qui avaient mille hommes de cette tribu sous leur conduite. Ce sont eux qui prêtèrent leur secours à David pour arrêter les voleurs. Car ils étaient tous des hommes très vaillants, et ils furent chefs dans l'armée. Mais c'est tous les jours que des gens venaient à David pour lui prêter secours, de manière à former un nombre considérable, comme une armée de Dieu. Voici le nombre des chefs de l'armée, qui vinrent trouver David à Hébron, pour lui transférer la royauté de Saül, suivant la parole du Seigneur. Fils de Juda, portant le bouclier et la lance, six mille huit cents, prêts à combattre. Des fils de Siméon, hommes très vaillants pour le combat, sept mille cent. Des fils de Lévi, quatre mille six cents ; et Joïada, prince de la race d'Aaron, et avec lui trois mille sept cents (hommes) ; et Sadoc, jeune homme d'un naturel excellent, et la maison de son père, vingt-deux chefs. Des fils de Benjamin, frères de Saül, trois mille (hommes) ; car la plupart des autres suivaient encore la maison de ce prince. Des fils d'Ephraïm, vingt mille huit cents, tous gens très robustes (d'une très grande force), renommés dans leurs familles. De la demi-tribu de Manassé, dix-huit mille, qui vinrent, désignés nominativement, afin d'établir David sur le trône. Des fils d'Issachar, hommes sages, qui avaient l'intelligence des temps pour ordonner à Israël ce qu'il devait faire, (les principaux étaient au nombre de) deux cents chefs ; et tout le reste de la tribu suivait leur conseil. De Zabulon, des hommes aguerris, bien armés et prêts à combattre, vinrent au nombre de cinquante mille offrir leur service à David, sans duplicité de cœur. Et de Nephthali, mille princes suivis de trente-sept mille hommes armés de lances et de boucliers. Et vingt-huit mille six cents de la tribu de Dan, tous gens guerriers. Et quarante mille de celle d'Aser, marchant en bataille, et toujours prêts à attaquer (provoquant) l'ennemi. Et cent vingt mille d'au-delà du Jourdain, tant des fils de Ruben et de Gad, que de la demi-tribu de Manassé, tous bien armés. Tous ces braves guerriers, prêts à combattre, vinrent avec un cœur parfait trouver David à Hébron, pour l'établir roi sur tout Israël. Et tout le reste d'Israël était d'un même cœur pour faire régner David. Ils demeurèrent là trois jours auprès de David, mangeant et buvant, car leurs frères leur avaient préparé des vivres. Mais, de plus, ceux qui habitaient auprès d'eux, jusqu'à Issachar, Zabulon et Nephthali, apportaient des aliments sur des ânes, des chameaux, des mulets et des bœufs pour les nourrir ; de la farine, des figues, des raisins secs, du vin et de l'huile, des bœufs et des moutons (béliers) en abondance. Car c'était une réjouissance générale en Israël. Cependant David tint conseil avec les tribuns, les centurions et tous les princes. Et il dit à toute l'assemblée d'Israël : Si vous êtes de l'avis que je vais vous proposer, et s'il vient du Seigneur notre Dieu, envoyons vers nos autres frères dans tout le pays d'Israël, vers les prêtres et les Lévites qui demeurent dans les faubourgs des villes, afin qu'ils s'assemblent avec nous, et ramenons auprès de nous l'arche de notre Dieu, car nous ne nous en sommes pas occupés pendant le règne de Saül. Toute l'assemblée répondit qu'il fallait faire ainsi ; car cette proposition avait plu à tout le peuple. David fit donc assembler tout Israël, depuis Sihor d'Egypte jusqu'à l'entrée d'Emath, afin que l'on ramenât de Cariathiarim l'arche de Dieu. Et David, suivi de tout Israël, gravit la colline de Cariathiarim, dans la tribu de Juda, pour en apporter l'arche du Seigneur Dieu assis sur les chérubins, devant laquelle est invoqué son nom. On mit donc l'arche de Dieu sur un char neuf, pour l'amener de la maison d'Abinadab. Oza et son frère conduisaient le char. Or David et tout Israël témoignaient leur joie (jouaient) devant l'arche de toute leur force, en chantant des cantiques et en jouant des harpes, des lyres (psaltérions), des tambourins, des cymbales et des trompettes. Mais, lorsqu'on fut arrivé près de l'aire de Chidon, Oza étendit sa main pour soutenir l'arche, car un des bœufs l'avait fait un peu pencher en regimbant. Alors le Seigneur s'irrita contre Oza, et le frappa pour avoir touché l'arche, et il tomba mort devant le Seigneur. Et David fut affligé (contristé) de ce que le Seigneur avait frappé Oza, et il appela ce lieu la plaie (division) d'Oza, comme on le nomme encore aujourd'hui. Il eut donc alors une grande crainte du Seigneur, et il dit : Comment pourrais-je faire venir l'arche de Dieu chez moi ? C'est pourquoi il ne l'amena point chez lui, c'est-à-dire dans la ville de David ; mais il la fit conduire dans la maison d'Obédédom le Géthéen. L'arche de Dieu demeura donc trois mois dans la maison d'Obédédom ; et le Seigneur bénit sa maison et tout ce qui lui appartenait. Hiram, roi de Tyr, envoya des ambassadeurs (messagers) à David, avec du bois de cèdre, des maçons et des charpentiers pour lui bâtir une maison. Et David reconnut que Dieu l'avait confirmé roi sur Israël, et qu'il l'avait élevé en autorité sur le peuple d'Israël. Et il épousa encore d'autres femmes à Jérusalem, dont il eut des fils et des filles. Voici les noms des fils qui lui naquirent à Jérusalem : Samua, Sobad, Nathan, et Salomon, Jébahar, Elisua, et Eliphalet, Noga, Napheg, et Japhia, Elisama, Baaliada, et Eliphalet. Or les Philistins, ayant appris que David avait été sacré (oint) roi sur tout Israël, s'assemblèrent tous pour l'attaquer. Dès que David l'apprit, il marcha au-devant d'eux. Les Philistins s'avancèrent et se répandirent dans la vallée de Raphaïm. David consulta alors le Seigneur, en disant : Irai-je contre les Philistins, et me les livrerez-vous entre les mains ? Et le Seigneur lui dit : Va (Monte), et le les livrerai entre tes mains. Les ennemis étant donc venus à Baalpharasim, David les y défit ; et il dit : Le Seigneur s'est servi de moi pour dissiper mes ennemis, comme les eaux se dissipent. C'est pourquoi ce lieu fut appelé Baalpharasim. Les Philistins laissèrent là leurs dieux, et David commanda qu'on les brûlât. Mais les Philistins revinrent encore une autre fois, et se répandirent dans la vallée. Et David consulta Dieu de nouveau, et Dieu lui dit : Ne va (monte) pas directement les attaquer ; éloigne-toi d'eux, et tu marcheras contre eux de l'autre côté (vis-à-vis) des poiriers. Et quand tu entendras comme un bruit de pas au sommet des poiriers, tu t'avanceras pour combattre ; car c'est Dieu qui marche devant toi pour battre l'armée des Philistins. David fit donc ce que Dieu lui avait commandé, et il battit les Philistins depuis Gabaon jusqu'à Gazèra. Et (Ainsi) la renommée de David se répandit dans tous les pays, et le Seigneur le rendit redoutable (inspira la terreur de ce prince) à toutes les nations. Le roi se bâtit aussi des maisons dans la cité de David, et il prépara un lieu pour l'arche du Seigneur, et lui dressa un tabernacle. Il dit ensuite : Il n'est permis à personne de porter l'arche de Dieu, sinon aux Lévites que le Seigneur a choisis pour la porter, et pour les rendre ses ministres à jamais. Et il assembla tout Israël à Jérusalem, afin de faire apporter l'arche de Dieu au lieu qu'il lui avait préparé. Il fit aussi venir les enfants d'Aaron et les Lévites. Des fils de Caath : Uriel, le chef, et vingt de ses frères. Des fils de Mérari : Asaïa, le chef (prince), et deux cent vingt de ses frères. Des fils de Gerson : Joël, le chef (prince), et cent trente de ses frères. Des fils d'Elisaphan : Séméias, le chef (prince), et deux cents de ses frères. Des fils d'Hébron : Eliel, le chef (prince), et quatre-vingts de ses frères. Des fils d'Oziel : Aminadab, le chef (prince), et cent douze de ses frères. David appela les prêtres Sadoc et Abiathar, et les Lévites Uriel, Asaïa, Joël, Séméias, Eliel, et Aminadab ; et il leur dit : Vous qui êtes les chefs des familles de Lévi, purifiez-vous avec vos frères, et portez l'arche du Seigneur Dieu d'Israël au lieu qui lui a été préparé ; de peur que, comme le Seigneur nous a frappés autrefois, parce que vous n'étiez pas présents, il ne nous arrive un même malheur, si nous faisons quelque chose de contraire à ses lois. Les prêtres et les Lévites se purifièrent donc, afin de porter l'arche du Seigneur Dieu d'Israël. Et les fils de Lévi prirent l'arche de Dieu sur leurs épaules avec des bâtons (les leviers), selon l'ordre que Moïse en avait donné, après l'avoir reçu du Seigneur. David dit aussi aux chefs des Lévites d'établir quelques-uns de leurs frères comme chantres, avec des instruments de musique, des guitares (nables, note), des lyres, des cymbales, afin de faire retentir bien haut le bruit de leur joie. Ils choisirent donc plusieurs Lévites : Héman, fils de Joël, et parmi ses frères, Asaph, fils de Barachias ; d'entre les fils de Mérari, leurs frères, Ethan, fils de Casaïa, et leurs frères avec eux ; et au second rang, Zacharie, Ben, Jaziel, Sémiramoth, Jahiel, Ani, Eliab, Banaïas, Maasias, Mathathias, Eliphalu, Macénias, Obédédom et Jéhiel, qui étaient portiers. Or les chantres, Héman, Asaph et Ethan, jouaient des cymbales d'airain. Zacharie, Oziel, Sémiramoth, Jahiel, Ani, Eliab, Maasias et Banaïas chantaient avec des guitares (nables) des airs sacrés et mystérieux (les choses mystérieuses, note). (Et) Mathathias, Eliphalu, Macénias, Obédédom, Jéhiel et Ozaziu chantaient des chants de victoire sur des harpes (à huit cordes). Chonénias, chef des Lévites, présidait à cette musique (la prophétie), pour commencer le premier la symphonie, car il était très habile. Barachias et Elcana étaient portiers de l'arche. Les prêtres Sébénias, Josaphat, Nathanaël, Amasaï, Zacharie, Banaïas et Eliézer sonnaient des trompettes devant l'arche de Dieu ; Obédédom et Jéhias étaient portiers de l'arche. Ainsi David, et tous les anciens d'Israël, et les tribuns allèrent pour transporter l'arche de l'alliance du Seigneur de la maison d'Obédédom, avec des transports de joie. Et comme on vit que Dieu avait assisté les Lévites qui portaient l'arche de l'alliance du Seigneur, on immola sept taureaux et sept béliers. Or David était revêtu d'une robe de fin lin, ainsi que tous les Lévites qui portaient l'arche, et les chantres, et Chonénias qui était le maître de la musique et du chœur (prince de la prophétie au milieu) des chantres ; mais David avait de plus un éphod de (fin) lin. Et tout Israël conduisait l'arche de l'alliance du Seigneur avec des acclamations, au son des clairons, des trompettes, des cymbales, des guitares (nables) et des harpes. Et lorsque l'arche de l'alliance du Seigneur arriva près de la cité de David, Michol, fille de Saül, regardant par la fenêtre, vit le roi David qui sautait et qui dansait (dansant et jouant), et elle le méprisa dans son cœur. L'arche de Dieu fut donc apportée, et placée au milieu du tabernacle que David lui avait fait dresser, et l'on offrit des holocaustes et des sacrifices d'action de grâces en présence de Dieu. Et lorsque David eut achevé d'offrir des holocaustes et les sacrifices d'action de grâces (pacifiques), il bénit le peuple au nom du Seigneur. Et il distribua à chacun en particulier, tant aux hommes qu'aux femmes, un (une miche de) pain et un morceau de bœuf (viande de bubale) rôti(e), avec de la (fleur de) farine frite à l'huile. Et il établit devant l'arche du Seigneur des Lévites pour faire le service, pour célébrer les (rappeler le souvenir des)œuvres divines, glorifier et louer le Seigneur Dieu d'Israël. Asaph était le chef, Zacharie le second ; et ensuite Jahiel, Sémiramoth, Jéhiel, Mathathias, Eliab, Banaïas et Obédédom. Jéhiel fut chargé des psaltérions et des lyres ; Asaph, de jouer des cymbales ; les prêtres Banaïas et Jaziel, de sonner continuellement de la trompette devant l'arche de l'alliance du Seigneur. En ce jour David établit Asaph premier chantre, et ses frères, sous lui, pour chanter les louanges du Seigneur en disant : Louez (Glorifiez) le Seigneur, et invoquez son nom ; publiez ses œuvres parmi les peuples. Chantez-lui et jouez-lui des instruments (du psaltérion en son honneur) ; annoncez toutes ses merveilles. Louez son saint nom ; que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur soit dans la joie. Cherchez le Seigneur et sa force ; cherchez continuellement sa face. Souvenez-vous des merveilles qu'il a faites, de ses prodiges, et des jugements de sa bouche, race (postérité) d'Israël son serviteur, enfants de Jacob son élu. Il est le Seigneur notre Dieu ; il exerce ses jugements dans toute la terre. Souvenez-vous à jamais de son alliance, et de la loi qu'il a prescrite pour mille générations ; de l'accord qu'il a fait avec Abraham, et de son serment à Isaac. Il l'a confirmé à Jacob comme une loi inviolable (Il a fait de ce serment un précepte pour Jacob), et à Israël comme une alliance éternelle, en disant : Je te donnerai la terre de Chanaan pour (corde de) votre héritage ; et ils n'étaient alors qu'un petit nombre, peu considérables, et étrangers dans le pays. Et ils passèrent d'une nation à l'autre, et d'un royaume à un autre peuple. Il ne permit à personne de les insulter ; mais il châtia même des rois à cause d'eux : Ne touchez pas à mes oints, et ne faites point de mal à mes prophètes. Chantez au Seigneur, toute la terre ; annoncez tous les jours son salut. Publiez sa gloire parmi les nations, et ses merveilles parmi tous les peuples. Car le Seigneur est grand, et digne de louanges infinies ; il est plus redoutable que tous les dieux. Car tous les dieux des peuples sont des idoles ; mais le Seigneur a fait les cieux. La gloire et la majesté sont devant lui ; la force et la joie dans sa demeure. Offrez au Seigneur, familles des peuples, offrez au Seigneur la gloire et la puissance. Donnez au Seigneur la gloire due à son nom ; apportez des offrandes, et présentez-vous devant lui ; adorez le Seigneur dans un saint respect (parure). Que toute la terre tremble devant sa face ; car c'est lui qui l'a affermie sur ses fondements. Que les cieux se réjouissent et que la terre tressaille de joie, et que l'on dise parmi les nations : Le Seigneur est roi (règne). Que la mer retentisse avec tout ce qu'elle renferme ; que les campagnes et tout ce qu'elles contiennent soient dans la joie. (Alors) Les arbres des forêts chanteront alors en présence du Seigneur, parce qu'il est venu pour juger la terre. Rendez gloire au Seigneur, parce qu'il est bon, parce que sa miséricorde est éternelle. Et dites-lui : Sauvez-nous, ô Dieu notre Sauveur ; rassemblez-nous, et retirez-nous du milieu des nations, afin que nous rendions gloire à votre saint nom, et que nous témoignions notre joie par des cantiques. Que le Seigneur Dieu d'Israël soit béni dans la suite de tous les siècles ; et que tout le peuple dise : Amen, et louange (un hymne) au Seigneur. David laissa donc en ce lieu, devant l'arche de l'alliance du Seigneur, Asaph et ses frères, afin qu'ils servissent continuellement en présence de l'arche, tous les jours, chacun à leur tour. Il établit Obédédom et ses frères, au nombre de soixante-huit, Obédédom, fils d'Idithun, et Hosa comme portiers. Il établit aussi le grand prêtre Sadoc et les prêtres, ses frères, devant le tabernacle du Seigneur, sur le haut lieu (élevé) qui était à Gabaon ; pour qu'ils offrissent continuellement des holocaustes au Seigneur sur l'autel des holocaustes, matin et soir, suivant tout ce qui est ordonné dans la loi que le Seigneur a prescrite à Israël. Auprès de Sadoc étaient Héman et Idithun, et les autres qui avaient été choisis, chacun par son nom, pour chanter les louanges (glorifier) du Seigneur, en disant : Que sa miséricorde est éternelle. Héman et Idithun jouaient aussi de la trompette, touchaient les cymbales, et tous les (autres) instruments de musique, pour chanter les louanges de Dieu. Quant aux fils d'Idithun, le roi les établit portiers. Tout le peuple s'en retourna chacun dans sa maison, et David alla bénir sa maison. Lorsque David fut établi dans son palais, il dit au prophète Nathan : Voici que j'habite dans une maison de cèdre, et l'arche de l'alliance du Seigneur est sous les peaux d'une tente (des peaux). Et Nathan dit à David : Faites tout ce que vous avez au cœur ; car Dieu est avec vous. Mais la nuit suivante Dieu parla à Nathan, et lui dit : Va dire à David, mon serviteur : Voici ce que dit le Seigneur : Ce n'est pas toi qui me bâtiras une maison pour que j'y fasse ma demeure. Car je n'ai pas habité dans une maison depuis le temps où j'ai (re)tiré Israël de l'Egypte jusqu'à ce jour ; mais j'ai été constamment sous le tabernacle, allant de place en place et demeurant sous la tente, avec tout Israël. Ai-je jamais parlé à aucun des juges d'Israël, auxquels j'avais commandé d'avoir soin de mon peuple, et ai-je dit : Pourquoi ne m'avez-vous point bâti une maison de cèdre ? Tu diras donc maintenant à mon serviteur David : Voici ce que dit le Seigneur des armées : Je t'ai choisi lorsque tu suivais les troupeaux aux pâturages, pour t'établir chef de mon peuple Israël ; et j'ai été avec toi partout où tu marchais ; j'ai exterminé tous tes ennemis devant toi, et j'ai rendu ton nom aussi illustre que celui des grands hommes qui sont célèbres dans le monde. Et j'ai donné un lieu à mon peuple Israël : il y sera affermi (planté), et il y demeurera sans être ébranlé à l'avenir ; et les enfants d'iniquité ne l'humilieront plus, comme ils ont fait auparavant, depuis le temps que j'ai donné des juges à mon peuple Israël, et que j'ai humilié tous tes ennemis. Je te déclare donc que le Seigneur te bâtira une maison. Et lorsque tes jours seront accomplis et que tu iras avec tes pères, j'élèverai ta postérité après toi, l'un de tes fils, et j'affermirai son règne. C'est lui qui me bâtira une maison, et j'établirai son trône à jamais. Je serai son père, et il sera mon fils ; et je ne lui retirerai point ma miséricorde, comme je l'ai retirée à ton prédécesseur. (Et) Je l'établirai dans ma maison et dans mon royaume à jamais, et son trône sera pour toujours affermi. Nathan parla en ces propres termes à David, et selon toute cette vision. Et le roi David, étant venu se présenter devant le Seigneur, lui dit : Qui suis-je, Seigneur Dieu, et quelle est ma maison, pour que vous m'accordiez de telles grâces ? Mais cela vous a encore paru peu de chose ; c'est pourquoi vous avez parlé de la maison de votre serviteur même pour l'avenir ; et vous m'avez rendu plus considérable (considéré) que tous les autres hommes, Seigneur Dieu. Que peut faire encore David, après que vous avez ainsi glorifié votre serviteur, et que vous vous êtes souvenu de lui (à ce point) ? Seigneur, c'est à cause de votre serviteur, et selon votre cœur, que vous avez agi d'une manière si magnifique, et que vous avez voulu faire connaître tant de grandes choses. Seigneur, nul n'est semblable à vous, et il n'y a point d'autre Dieu que vous entre tous ceux dont nous avons entendu parler. En effet, y a-t-il un autre peuple semblable au vôtre, Israël, cette nation unique sur la terre, dont Dieu se soit approché pour le délivrer de captivité, et en faire un peuple qui fût à lui, et pour chasser par sa puissance et par la terreur de son nom toutes les nations devant ce peuple qu'il avait tiré d'Egypte ? Ainsi, Seigneur, vous avez établi votre peuple Israël pour qu'il soit à jamais votre peuple, et vous êtes demeuré son Dieu. Confirmez donc maintenant à jamais, Seigneur, la promesse que vous avez faite à votre serviteur, pour lui et pour sa maison, et accomplissez votre parole. Que votre nom demeure et soit glorifié éternellement, et que l'on dise : Le Seigneur des armées est le Dieu d'Israël ; et la maison de David son serviteur subsiste toujours devant lui. Car c'est vous, Seigneur mon Dieu, qui avez révélé à votre serviteur que vous vouliez lui établir une maison ; et c'est pour cela que votre serviteur est rempli de confiance pour vous offrir sa prière. Maintenant donc, Seigneur, vous êtes Dieu, et c'est à votre serviteur que vous avez fait ces grandes promesses. Et vous avez commencé à bénir la maison de votre serviteur, afin qu'elle subsiste toujours devant vous ; car, puisque vous la bénissez, Seigneur, elle sera bénie à jamais. Après cela, David battit les Philistins et les humilia, et il enleva Geth avec ses dépendances (et ses filles) d'entre leurs mains. Il défit aussi Moab, et les Moabites lui furent assujettis, et lui payèrent le tribut. En ce temps, David battit aussi Adarézer, roi de Soba, dans le pays d'Hémath, lorsqu'il s'avança pour étendre son empire jusqu'au fleuve de l'Euphrate. David lui prit donc mille chars (quadriges), et sept mille cavaliers, et vingt mille hommes d'infanterie. Il coupa les nerfs des jambes à tous les chevaux des char(iot)s excepté cent attelages (quadriges) qu'il se réserva. Les Syriens de Damas vinrent au secours d'Adarézer, roi de Soba ; mais David en défit vingt-deux mille (hommes). Et il mit une garnison dans Damas pour tenir la Syrie soumise, et se la rendre tributaire. Et le Seigneur l'assista dans toutes ses entreprises. David prit aussi les carquois d'or des serviteurs d'Adarézer, et les porta à Jérusalem. Il enleva aussi une grande quantité d'airain de Thébath et de Chun, ville d'Adarézer, et Salomon en fit la mer d'airain, avec les colonnes et les vases de même métal. Thoü, roi d'Hémath, ayant appris que David avait défait toute l'armée d'Adarézer, roi de Soba, envoya Adoram, son fils, au roi David, pour lui demander son alliance (la paix), et le féliciter de ce qu'il avait défait et vaincu entièrement Adarézer ; car Thoü était ennemi d'Adarézer. Le roi David consacra au Seigneur tous les vases d'or, et d'argent, et d'airain, avec ce qu'il avait pris d'or et d'argent sur tous les peuples, tant sur les Iduméens, les Moabites et les Ammonites, que sur les Philistins et les Amalécites. Abisaï, fils de Sarvia, défit aussi dix-huit mille Iduméens dans la vallée des Salines. Il mit des garnisons dans l'Idumée, pour tenir cette province soumise à David ; et le Seigneur conserva toujours David dans toutes ses entreprises. David régna donc sur tout Israël, et il faisait droit et justice à tout son peuple. Or Joab, fils de Sarvia, était général de l'armée, et Josaphat, fils d'Ahilud, était archiviste (tenait les registres). Sadoc, fils d'Achitob, et Ahimélec, fils d'Abiathar, étaient grands prêtres. Susa était secrétaire (scribe). Banaïas, fils de Joïada, commandait les (légions des) Céréthiens et les (des) Phéléthiens. Mais les fils de David étaient les premiers auprès du roi. Il arriva ensuite que Naas, roi des Ammonites, mourut, et son fils régna à sa place. Alors David dit : Je veux témoigner de l'affection (ferai miséricorde) à Hanon, fils de Naas ; car son père en a montré à mon égard. Il envoya donc des ambassadeurs pour le consoler sur la mort de son père. Mais, quand ils furent arrivés sur les terres des Ammonites pour consoler Hanon, les principaux du pays dirent à Hanon : Vous croyez peut-être que c'est pour honorer votre père que David vous a envoyé des consolateurs, et vous ne voyez pas qu'ils ne sont venus que pour reconnaître votre pays, et l'explorer(, et y tout découvrir). Hanon fit donc raser la tête et la barbe aux serviteurs de David, leur fit couper leurs tuniques depuis le haut des cuisses jusqu'aux pieds, et les renvoya ensuite. Lorsqu'ils furent partis, et qu'ils eurent averti David, il envoya au-devant d'eux, à cause de ce grand outrage qu'ils avaient reçu, et leur ordonna de demeurer à Jéricho jusqu'à ce que leur barbe eût repoussé, et de revenir ensuite. Mais les Ammonites, voyant qu'ils avaient offensé David, envoyèrent, tant de la part d'Hanon que de celle de tout le peuple, mille talents d'argent pour prendre à leur solde des chars de guerre et des cavaliers dans la Mésopotamie, dans la Syrie de Maacha et dans Soba. Ils assemblèrent donc trente-deux mille chars, et le roi de Maacha avec son peuple. Tous ces gens vinrent camper en face de Médaba. Et les Ammonites, s'étant aussi assemblés de leurs villes, marchèrent au combat. A cette nouvelle, David envoya Joab avec toutes ses meilleures troupes. Les fils d'Ammon sortirent et se rangèrent en bataille près de la porte de la ville ; et les rois qui étaient venus à leur secours campèrent séparément dans la campagne. Joab, ayant remarqué qu'on se préparait à le combattre et de front et par derrière, prit l'élite (des hommes très braves) de toutes les troupes d'Israël, et marcha contre les Syriens. Il donna le reste de l'armée à Abisaï, son frère, pour marcher contre les Ammonites ; et il lui dit : Si les Syriens ont (de) l'avantage sur moi, tu viendras à mon secours ; et si les Ammonites en ont sur toi, j'irai (aussi) te secourir. Agis en homme de cœur, et combattons généreusement pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu ; et le Seigneur ordonnera de tout comme il lui plaira. Joab marcha donc contre les Syriens avec les troupes qu'il commandait, et il les mit en fuite. Les Ammonites, voyant que les Syriens avaient pris la fuite, s'enfuirent aussi eux-mêmes de devant son frère Abisaï, et se retirèrent dans la ville. Et Joab s'en retourna à Jérusalem. Et lorsque les Syriens eurent vu qu'ils avaient été battus par Israël, ils envoyèrent chercher les autres Syriens qui étaient au-delà du fleuve. Sophach, général de l'armée (prince de la milice) d'Adarézer, les commandait. On l'annonça à David, qui assembla tout Israël, passa le Jourdain et vint fondre sur eux, en les attaquant de front tandis qu'ils luttaient de leur côté. Mais les Syriens prirent la fuite devant Israël ; et David tua sept mille hommes des chars, et quarante mille hommes de pied, et Sophach, général de (cette) l'armée. Alors tous les serviteurs d'Adarézer, se voyant vaincus par les Israélites, passèrent dans le parti de David, et lui furent assujettis. Et les Syriens ne voulurent plus donner de secours aux Ammonites. Un an après, au temps où les rois ont coutume d'aller à la guerre, Joab assembla une armée et l'élite de toutes les troupes, et ravagea le pays des Ammonites ; puis il alla mettre le siège devant Rabba et la détruisit (mais David demeura à Jérusalem pendant que Joab battit Rabba et la détruisit). Alors David prit la couronne de dessus la tête de Melchom, et il la trouva du poids d'un talent d'or et ornée de pierreries très précieuses, et il s'en fit un diadème ; il emporta aussi de la ville plusieurs autres (une grande quantité de) dépouilles. Il en fit sortir le peuple qui y était, et fit passer sur eux des traîneaux et des chars armés de fers et de tranchants, pour les briser et les mettre en pièces. Il traita de même toutes les villes des Ammonites, et il revint ensuite à Jérusalem avec tout son peuple. Après cela, on fit la guerre à Gazer contre les Philistins ; et Sobochaï le Husathite tua Saphaï, qui était de la race des géants ; et il humilia les Philistins. On fit encore une autre guerre contre les Philistins ; et Adéodat, fils de la Forêt (Saltus), Bethléémite, tua un frère du Géthéen Goliat, qui avait une lance dont la hampe était comme (une) l'ensouple des tisserands. Il y eut encore une autre guerre à Geth ; il s'y trouva un homme extrêmement (très) grand, qui avait six doigts aux pieds et aux mains, c'est-à-dire vingt-quatre en tout ; il était aussi lui-même de la race des géants. Il blasphéma les Israélites ; et Jonathan, fils de Samaa, frère de David, le tua. Ce sont là les fils de Rapha, à Geth. Ils furent tués par la main de David et de ses serviteurs. Cependant Satan s'éleva contre Israël, et il excita David à faire le dénombrement d'Israël. David dit donc à Joab et aux chefs du peuple : Allez, et faites le dénombrement de tout Israël, depuis Bersabée jusqu'à Dan, et apportez-m'en le rôle (nombre), afin que je le connaisse. Joab lui répondit : Que le Seigneur daigne multiplier son peuple au centuple de ce qu'il est maintenant. Monseigneur le roi, tous ne sont-ils pas vos serviteurs ? Pourquoi recherchez-vous une chose qui sera imputée à péché à Israël ? Néanmoins le commandement du roi l'emporta. Joab partit donc et parcourut tout Israël, et il revint à Jérusalem. Il donna à David le dénombrement de tous ceux qu'il avait comptés, et il se trouva onze cent mille hommes d'Israël, tous capables de porter les armes ; et quatre cent soixante-dix mille guerriers de Juda. Joab ne fit point le dénombrement de la tribu de Lévi ni de celle de Benjamin, parce qu'il n'exécutait qu'à regret l'ordre du roi. Et cet ordre déplut à Dieu, qui frappa Israël. Mais David dit à Dieu : J'ai commis une grande faute en agissant ainsi. Je vous prie de pardonner cette iniquité à votre serviteur, car j'ai fait une folie. Alors le Seigneur parla à Gad, prophète (le Voyant) de David, et lui dit : Va trouver David, et dis-lui : Voici ce que dit le Seigneur : Je te donne le choix de trois choses ; choisis celle que tu voudras, et je suivrai ton choix. Gad vint donc trouver David, et lui dit : Voici ce que dit le Seigneur : Choisis ce que tu voudras : ou de souffrir la famine durant trois ans ; ou de fuir devant tes ennemis durant trois mois, sans pouvoir éviter leur glaive ; ou d'être sous le glaive du Seigneur durant trois jours, la peste étant dans tes Etats (le pays), et (un) l'ange du Seigneur donnant la mort dans toutes les terres d'Israël. Vois donc ce que je dois répondre à celui qui m'a envoyé. Et David dit à Gad : De tout côté l'angoisse me presse ; cependant il est meilleur pour moi de tomber entre les mains du Seigneur, car il est plein de miséricorde, que dans les mains des hommes. Le Seigneur envoya donc la peste en Israël, et il mourut soixante-dix mille Israélites. Il envoya aussi son (un) ange à Jérusalem pour la frapper ; et comme elle était frappée, le Seigneur la regarda, et fut touché de compassion d'une plaie si terrible. Il dit donc à l'ange exterminateur : C'est assez ; arrête ta main (à l'instant). Or l'ange du Seigneur était près de l'aire d'Ornan le Jébuséen. Et David, levant les yeux, vit l'ange du Seigneur, qui était entre le ciel et la terre, et qui avait à la main une épée nue et tournée contre Jérusalem. Alors David et les anciens qui étaient avec lui, couverts de cilices, se prosternèrent en terre. Et David dit à Dieu : N'est-ce pas moi qui ai commandé de faire ce dénombrement du peuple ? C'est moi qui ai péché ; c'est moi qui ai commis le mal ; quant à ce troupeau, qu'a-t-il mérité ? Tournez donc, je vous prie, Seigneur mon Dieu, votre main contre moi et contre la maison de mon père ; mais épargnez votre peuple. Alors l'ange du Seigneur commanda à Gad de dire à David de venir et de dresser un autel au Seigneur Dieu, dans l'aire d'Ornan le Jébuséen. David y monta donc, suivant l'ordre que Gad lui en avait signifié de la part de Dieu (du Seigneur). Mais Ornan et ses quatre fils, ayant levé les yeux et vu l'ange, se cachèrent, car ils battaient alors leurs grains dans leur aire. Lors donc que David approchait, Ornan l'aperçut, et, sortant de son aire pour aller au-devant de lui, il se prosterna devant lui jusqu'à terre. David lui dit : Donne-moi la place qu'occupe ton aire, afin que j'y dresse un autel au Seigneur, et que je fasse cesser cette plaie de dessus le peuple, et je t'en payerai le prix qu'elle vaut. Ornan dit à David : Le roi mon seigneur n'a qu'à la prendre et à en faire ce qu'il lui plaira. Je lui donnerai aussi les bœufs pour l'holocauste, les traîneaux (herses) en guise de bois, et le blé qui est nécessaire pour le sacrifice. Je donnerai toutes ces choses avec joie. Le roi David lui dit : Il n'en sera pas ainsi, mais je t'en payerai le prix. Car je ne dois pas te dépouiller pour offrir au Seigneur des holocaustes qui ne me coûtent rien. David donna donc à Ornan pour l'emplacement six cents sicles d'or d'un poids très juste. Et il dressa là un autel au Seigneur, et y offrit des holocaustes et des hosties pacifiques. Et il invoqua le Seigneur, qui l'exauça en faisant descendre le feu du ciel sur l'autel de l'holocauste. Alors le Seigneur commanda à l'ange de remettre son épée dans le fourreau ; ce qu'il fit. Et aussitôt David, voyant que le Seigneur l'avait exaucé dans l'aire d'Ornan le Jébuséen, lui immola des victimes en ce lieu. Le tabernacle du Seigneur que Moïse avait construit dans le désert, et l'autel des holocaustes, étaient alors au haut lieu de Gabaon. Et David ne put pas aller jusqu'à cet autel pour y offrir sa prière à Dieu, car il avait été frappé d'une trop grande frayeur, en voyant l'épée de l'ange du Seigneur. Et David dit : C'est (ici) la maison de Dieu, et c'est (ici) l'autel qui doit servir pour les holocaustes d'Israël. Et il commanda qu'on assemblât tous les prosélytes qui étaient dans le pays d'Israël ; et il en prit pour tirer les pierres des carrières, pour les tailler et les polir, en vue de la construction du temple. Il prépara aussi du fer en abondance pour les clous des portes, et pour les crampons et jointures, et de l'airain en poids innombrable. Les Tyriens et les Sidoniens apportèrent aussi à David du bois de cèdre, dont on ne pouvait estimer la quantité. Et David dit : Mon fils Salomon est encore jeune et délicat ; et la maison que je désire qu'on bâtisse au Seigneur doit être telle, qu'on en parle avec admiration dans tous les pays. Je veux donc lui préparer toutes les choses nécessaires. Et c'est pour cela qu'avant sa mort il fit tous les préparatifs (prépara toutes les dépenses). Ensuite il appela Salomon, et lui ordonna de bâtir un temple au Seigneur Dieu d'Israël. Il lui dit donc : Mon fils, j'avais conçu le dessein de bâtir un temple au nom du Seigneur mon Dieu ; mais Dieu m'a parlé en disant : Tu as répandu beaucoup de sang, et tu as fait des guerres nombreuses ; tu ne pourras pas bâtir un temple à mon nom, après tant de sang répandu en ma présence. Tu auras un fils dont la vie sera tout à fait tranquille, et à qui je donnerai le repos du côté de tous ses ennemis d'alentour. C'est pourquoi il sera appelé Pacifique. Je donnerai la paix et le repos en Israël durant tout son règne. C'est lui qui bâtira un temple à mon nom. Il sera mon fils, et moi je serai son père, et j'affermirai à jamais le trône de son règne sur Israël. Que le Seigneur soit donc maintenant avec toi, mon fils, et sois heureux ; et bâtis une maison au Seigneur ton Dieu, comme il l'a prédit de toi. Qu'il te donne aussi la sagesse et le sens (l'intelligence), afin que tu puisses conduire Israël, et garder la loi du Seigneur ton Dieu. Car c'est alors que tu seras heureux, si tu observes les commandements et les lois qu'il a ordonné à Moïse d'enseigner à tout Israël. Sois fort, agis en homme de cœur, et ne crains et ne redoute rien. Voici que dans ma pauvreté j'ai préparé de quoi fournir aux dépenses de la maison du Seigneur : Cent mille talents d'or, et un million de talents d'argent, avec une quantité d'airain et de fer, dont on ne peut dire le poids ni le nombre ; en outre, j'ai préparé du bois et des pierres pour tous les besoins. Tu as aussi de nombreux ouvriers : des tailleurs de pierres, des maçons, des ouvriers sur bois, et des hommes qui excellent (très habiles) dans toutes sortes d'autres ouvrages, soit en or ou en argent, en cuivre ou en fer, dont on ne peut dire le nombre. Lève-toi donc et agis, et le Seigneur sera avec toi. David commanda en même temps à tous les chefs (princes) d'Israël d'aider son fils Salomon. Vous voyez, leur dit-il, que le Seigneur votre Dieu est avec vous, et qu'il vous a donné du repos de tous côtés, qu'il a livré tous vos ennemis entre vos mains, et que le pays est assujetti devant le Seigneur et devant son peuple. Disposez donc vos cœurs et vos âmes, pour chercher le Seigneur votre Dieu. Levez-vous, et bâtissez un sanctuaire au Seigneur Dieu ; afin que l'arche de l'alliance du Seigneur, et les vases qui sont consacrés au Seigneur soient transportés dans cette (la) maison qu'on va bâtir à son nom. David, étant donc âgé et plein de jours, établit son fils Salomon roi sur Israël. Et il assembla tous les princes d'Israël, avec les prêtres et les Lévites. On dénombra les Lévites à partir de trente ans et au-dessus, et on en trouva trente-huit mille. Parmi eux on en choisit vingt-quatre mille, qui furent distribués dans les divers offices de la maison du Seigneur ; et six mille pour être magistrats et juges. Il y eut quatre mille portiers, et autant de chantres (joueurs de psaltérion) qui chantaient les louanges du Seigneur sur les instruments que David avait fait faire à cette fin. Et David les distribua par classes, selon les branches des fils de Lévi : celles de Gerson, de Caath et de Mérari. Fils de Gerson : Léédan et Séméi. Fils de Léédan : Jahiel l'aîné (le prince), Zéthan et Joël, trois. Fils de Séméi : Salomith, Hosiel, et Aran, trois. Ce sont là les chefs (princes) des familles de Léédan. Fils de Séméi : Léheth, Ziza, Jaüs, et Bara. Ce sont là les quatre fils de Séméi. Léheth était donc l'aîné, Ziza le second. Or Jaüs et Baria n'eurent pas beaucoup de fils. C'est pourquoi on les comprit sous une seule famille et une seule maison. Fils de Caath : Amram, Isaar, Hébron, et Oziel ; quatre en tout. Fils d'Amram : Aaron et Moïse. Aaron fut mis à part pour servir à jamais, lui et ses enfants, dans le sanctuaire (Saint des Saints), pour offrir l'encens au Seigneur selon ses rites, et pour bénir éternellement son nom. Or les fils de Moïse, l'homme de Dieu, furent comptés dans la tribu de Lévi. Fils de Moïse : Gersom et Eliézer. Fils de Gersom : Subuel le premier. Eliézer eut pour fils Rohobia, qui fut un chef. Et Eliézer n'eut point d'autres fils ; mais Rohobia eut un très grand nombre de fils. Fils d'Isaar : Salomith le premier. Fils d'Hébron : Jériaü le premier, Amarias le second, Jahaziel le troisième, Jecmaam le quatrième. Fils d'Oziel : Micha le premier, et Jézia le second. Fils de Mérari : Moholi et Musi. Fils de Moholi : Eléazar et Cis. Eléazar mourut sans avoir de fils, et il ne laissa que des filles, qui furent mariées aux fils de Cis, leurs cousins (frères). Fils de Musi : Moholi, Eder, et Jérimoth, au nombre de trois. Ce sont là les fils de Lévi selon leurs branches et leurs familles, les chefs (princes) selon l'ordre et le nombre des individus, qui s'acquittaient des différents ministères dans la maison du Seigneur, depuis l'âge de vingt ans et au-dessus. Car David avait dit : Le Seigneur Dieu d'Israël a donné la paix à son peuple, et l'a établi dans Jérusalem à jamais. Les Lévites ne seront donc plus obligés de transporter le tabernacle avec tous les vases destinés à son service. D'après les dernières ordonnances de David, on comptera à l'avenir le nombre des fils de Lévi depuis l'âge de vingt ans et au-dessus, et ils seront soumis aux fils d'Aaron pour le service (culte) de la maison du Seigneur, soit dans les vestibules ou dans les chambres (du temple), soit dans le lieu de la purification ou dans le sanctuaire, soit dans toutes les fonctions (œuvres) qui regardent le ministère du temple du Seigneur. Mais les prêtres auront l'intendance sur les pains de proposition, sur le sacrifice de farine, sur les beignets de pâte sans levain, sur ce qu'on frit dans les poêles, sur les épis (ce) que l'on rôtit au feu, et sur tous les poids et sur toutes les mesures. Les Lévites devront aussi se trouver dès le matin pour chanter les louanges du Seigneur, et ils le feront aussi le soir, tant aux sacrifices des holocaustes qu'on offre au Seigneur, qu'aux jours de sabbat, aux premiers jours des mois (calendes) et aux autres solennités, selon le nombre et les cérémonies que l'on doit garder en chaque chose, se tenant continuellement en la présence du Seigneur. Et ils observeront les ordonnances relatives au tabernacle de l'alliance et au culte du sanctuaire, et ils rendront une respectueuse obéissance aux prêtres fils d'Aaron, qui sont leurs frères, pour s'acquitter de leur ministère dans la maison du Seigneur. David assembla donc à Jérusalem tous les princes d'Israël, les chefs des tribus et les généraux des brigades (préposés de ses troupes) qui étaient à son service, les tribuns et les centurions, et tous les officiers du domaine du roi, ses fils, les eunuques, avec les plus puissants et les plus braves (vigoureux) de l'armée. Et s'étant levé, et demeurant debout, il leur dit : Ecoutez-moi, mes frères et mon peuple. J'ai eu la pensée de bâtir un temple pour y faire reposer l'arche de l'alliance du Seigneur, le marchepied (l'escabeau des pieds) de notre Dieu, et j'ai tout préparé pour la construction. Mais Dieu m'a dit : Tu ne bâtiras point une maison à mon nom, parce que tu es un homme de guerre, et que tu as répandu le sang. Mais (Cependant) le Seigneur Dieu d'Israël m'a choisi dans toute la maison de mon père, pour me faire roi à jamais sur Israël. Car c'est de la tribu de Juda qu'il a choisi vos princes. Il a choisi la maison de mon père dans cette tribu ; et parmi les fils de mon père, il lui a plu de me choisir pour roi de tout Israël. De plus, le Seigneur m'ayant donné beaucoup de fils, il a aussi choisi parmi eux Salomon, mon fils, pour le faire asseoir sur le trône du royaume du Seigneur, sur Israël ; et il m'a dit : Salomon, ton fils, bâtira ma maison et mes parvis ; car je l'ai choisi pour mon fils, et je serai son père. Et j'affermirai son règne à jamais, pourvu qu'il persévère dans la pratique de mes préceptes et de mes jugements, comme (il fait) aujourd'hui (même). Maintenant donc je vous conjure, en présence de toute l'assemblée d'Israël et devant notre Dieu qui nous entend, de garder et de rechercher tous les commandements du Seigneur notre Dieu, afin que vous possédiez cette terre excellente (la terre qui est remplie de biens), et que vous la laissiez à jamais à vos fils après vous. Et toi, mon fils Salomon, connais le Dieu de ton père, et sers-le avec un cœur parfait et une pleine volonté ; car le Seigneur sonde tous les cœurs, et il pénètre toutes les pensées des esprits. Si tu le cherches, tu le trouveras ; mais si tu l'abandonnes, il te rejettera à jamais. Maintenant donc, puisque le Seigneur t'a choisi pour bâtir la maison de son sanctuaire, fortifie-toi et agis. Or David donna à son fils Salomon le modèle du vestibule (le plan du portique du temple), celui du temple, des garde-meubles (celliers), des chambres hautes (du cénacle), des chambres intérieures (secrètes) et du propitiatoire, et de tous les parvis qu'il voulait faire, et des chambres qui devaient être tout autour pour garder les trésors de la maison du Seigneur et les trésors du sanctuaire. Il lui indiqua aussi les classes sacerdotales et lévitiques pour toutes les fonctions de la maison du Seigneur, et tous les ustensiles (vases consacrés) qui devaient servir dans le temple du Seigneur ; le poids que devaient avoir tous les différents vases d'or (selon le poids voulu, note), et le poids que devaient avoir aussi ceux d'argent, selon leurs divers emplois. Il donna aussi l'or qu'il fallait pour les chandeliers d'or, avec leurs lampes, et l'argent pour les chandeliers d'argent avec leurs lampes, à proportion de leurs différentes grandeurs. Il donna de même de l'or pour les tables de proposition selon leurs diverses mesures, et de l'argent pour faire d'autres tables en argent. De même pour les fourchettes, les coupes (fioles) et les encensoirs d'un or très pur, et pour les petits lions (d'or), proportionnant le poids (de l'or) à la grandeur de chacun de ces petits lions, et donnant aussi de l'argent pour les lions d'argent, selon la mesure de chacun d'eux. Il donna de l'or le plus (très) pur pour faire l'autel des parfums, et les chérubins qui formaient la ressemblance d'un char (pour en faire une représentation du quadrige et des chérubins, note), et qui, étendant leurs ailes, couvraient l'arche de l'alliance du Seigneur. Toutes ces choses, dit le roi, me sont venues écrites de la main de Dieu, afin que j'eusse l'intelligence de tous les ouvrages suivant le modèle. David dit encore à son fils Salomon : Agis en homme de cœur, fortifie-toi, et à l'œuvre ! Ne crains et ne redoute rien, car le Seigneur ton Dieu sera avec toi et ne t'abandonnera pas, que tu n'aies achevé tout ce qui est nécessaire pour le service de la maison du Seigneur. Voici les classes des prêtres et des Lévites qui seront toujours avec toi pour tout le service de la maison du Seigneur ; ils sont prêts ; et les princes aussi bien que le peuple sont disposés à exécuter tous tes ordres. Le roi David dit ensuite à toute l'assemblée : Dieu a choisi mon seul fils Salomon, bien qu'il soit encore jeune et délicat ; l'entreprise (l'œuvre) est grande, car ce n'est pas pour un homme, mais pour Dieu, que nous préparons une maison. Pour moi j'ai préparé de toutes mes forces les dépenses de la maison de mon Dieu : de l'or pour les vases d'or, et de l'argent pour ceux d'argent, de l'airain pour ceux d'airain, du fer pour ceux de fer, et du bois pour ceux de bois, et des pierres d'onyx, et des pierres blanches (d'autres semblables l'antimoine) et de diverses couleurs, toutes sortes de pierres précieuses, et du marbre de Paros en quantité. Et outre ces choses, que j'ai offertes pour la maison de mon Dieu, je donne encore de mon propre bien de l'or et de l'argent pour le temple de mon Dieu, sans compter ce que j'ai préparé pour la maison sainte ; trois mille talents d'or d'Ophir, et sept mille talents d'argent très fin et très pur, pour en revêtir les murailles du temple ; et partout où il faut de l'or et partout où il faut de l'argent, que les travaux se fassent par les mains des ouvriers. Et si quelqu'un veut faire une offrande, qu'il remplisse aujourd'hui sa main, et qu'il offre au Seigneur ce qu'il lui plaira. Les chefs (princes) des maisons et les princes (grands) des tribus d'Israël firent donc des promesses, comme aussi les tribuns, les centurions et les intendants du domaine (des possessions) du roi. Et ils donnèrent pour les ouvrages de la maison de Dieu cinq mille talents d'or et dix mille sols (solides, note), dix mille talents d'argent, dix-huit mille talents de cuivre et cent mille talents de fer. Tous ceux qui avaient quelques pierres précieuses les donnèrent aussi pour les trésors de la maison du Seigneur, par la main (l'entremise) de Jahiel le Gersonite. Et le peuple se réjouit en faisant ces offrandes volontaires, parce qu'ils les offraient de tout leur cœur au Seigneur. Et le roi David aussi se réjouit d'une grande joie. Et il bénit le Seigneur devant toute cette multitude, et il dit : Vous êtes béni, Seigneur Dieu d'Israël, notre père, depuis l'éternité jusqu'à l'éternité (de siècle en siècle). A vous, Seigneur, appartient la magnificence, la puissance, la gloire et la victoire, et à vous la louange ; car tout ce qui est dans le ciel et sur la terre est à vous. A vous, Seigneur, le règne, et vous êtes au-dessus de tous les princes. A vous les richesses et à vous la gloire. C'est vous qui dominez sur toutes choses (les créatures). La force et l'autorité (la puissance) sont dans votre main ; dans votre main sont la grandeur et le pouvoir (l'empire) sur tout. Maintenant donc, ô notre Dieu, nous vous rendons hommage (glorifions), et nous louons votre illustre nom. Qui suis-je, et qu'est mon peuple, pour que nous puissions vous promettre toutes ces choses ? Tout est à vous, et nous avons reçu de votre main ce que nous vous avons donné ; car nous sommes des étrangers devant vous et des voyageurs, comme tous nos pères. Nos jours passent comme l'ombre sur la terre, et nous n'y demeurons qu'un moment. Seigneur notre Dieu, toutes ces richesses que nous avons préparées pour bâtir une maison à votre saint nom, viennent de votre main, et toutes choses sont à vous. Je sais, mon Dieu, que c'est vous qui sondez les cœurs, et que vous aimez la simplicité. C'est pourquoi je vous ai offert toutes ces choses dans la simplicité de mon cœur, et avec joie ; et j'ai été ravi de voir aussi tout ce peuple, qui est assemblé en ce lieu, vous offrir des présents. Seigneur, Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, nos pères, conservez éternellement cette volonté de leur cœur, et que cette disposition de vous vénérer persiste toujours. Donnez aussi à mon fils Salomon un cœur parfait, pour qu'il garde vos commandements, vos témoignages, et observe vos cérémonies, et accomplisse tous vos ordres ; et qu'il bâtisse votre maison, dont j'ai préparé toutes les dépenses. David commanda ensuite à toute l'assemblée : Bénissez le Seigneur notre Dieu. Et toute l'assemblée bénit le Seigneur, le Dieu de leurs pères ; et ils s'inclinèrent et se prosternèrent devant Dieu et devant le roi. Et ils immolèrent des victimes au Seigneur ; et le lendemain ils offrirent en holocauste mille taureaux, mille béliers et mille agneaux, avec leurs libations et tous les rites, en grand abondance pour tout Israël. Et ils mangèrent et burent ce jour-là devant le Seigneur avec une grande joie. Et ils oignirent une seconde fois Salomon, fils de David. Ils l'oignirent comme prince pour le Seigneur, et Sadoc comme pontife. Et Salomon s'assit sur le trône du Seigneur, pour régner à la place de David son père. Et il plut à tous, et tout Israël lui obéit. Et tous les princes et les grands, et tous les fils du roi David lui donnèrent la main, et se soumirent au roi Salomon. Dieu éleva donc Salomon sur tout Israël ; et il combla son règne d'une gloire telle, que nul roi d'Israël n'en avait eu avant lui de semblable. David, fils d'Isaï, régna donc sur tout Israël. Et la durée de son règne sur Israël fut de quarante ans : il régna sept ans à Hébron, et trente-trois ans à Jérusalem. Et il mourut dans une heureuse vieillesse, comblé d'années, de biens et de gloire ; et Salomon son fils régna à sa place. Or les actions du roi David, tant les premières que les dernières, sont écrites dans le livre du prophète (Voyant) Samuel, et dans le livre du prophète (Voyant) Nathan, et dans celui (le volume) du prophète Gad (le Voyant), avec tout son règne, sa vaillance (force) et les événements qui se passèrent sous lui, soit en Israël, soit dans tous les royaumes de la terre.
Pourquoi la vie a-t-elle été donnée (A un) à l'homme dont la voie est cachée, et que Dieu a environné de ténèbres ? Avant de manger je soupire, et mes cris (rugissements) sont comme des eaux qui débordent. Car ce qui faisait le sujet de ma crainte m'est arrivé, et ce que je redoutais est tombé sur moi. Ne me suis-je pas tenu dans la réserve ? N'ai-je pas gardé le silence, le repos ? Et la colère divine (l'indignation de Dieu) est tombée sur moi. Après cela Job ouvrit la bouche, et maudit le jour de sa naissance, et il parla (ainsi) : Périsse le jour où je suis né, et la nuit dans laquelle il a été dit : Un homme est (a été) conçu. Ce jour, qu'il se change en ténèbres ; que Dieu ne le regarde pas du ciel ; qu'il ne soit pas éclairé de la lumière. Que les (des) ténèbres et l'ombre de la mort l'obscurcissent, qu'une noire obscurité l'environne, et qu'il soit plongé dans l'amertume. Cette nuit, qu'un tourbillon ténébreux s'en empare ; qu'elle ne soit pas comptée parmi les jours de l'année, ni mise au nombre des mois. Que cette nuit soit désolée (solitaire) et indigne de louanges. Que ceux qui maudissent le jour le maudissent, ceux qui sont prêts à susciter Léviathan. Que les étoiles soient obscurcies par sa noirceur ; qu'elle attende la lumière, et qu'elle ne la voie pas, non plus que l'aurore, lorsqu'elle commence à poindre, parce qu'elle n'a pas fermé le sein qui m'a porté, ni dérobé les souffrances à (maux de devant de) mes regards (yeux). Pourquoi ne suis-je pas mort dans le sein de ma mère ? Pourquoi n'ai-je pas expiré aussitôt que j'en suis sorti ? Pourquoi ai-je été reçu sur des genoux, allaité par des mamelles ? Car je dormirais maintenant dans le silence, et je me reposerais dans mon sommeil, avec les rois et les consuls de la terre, qui se bâtissent des (de vastes) solitudes ; (ou) avec les princes qui possèdent l'or, et qui remplissent d'argent leurs maisons. Ou, comme un avorton caché (dans le sein de sa mère), je n'existerais plus ; ou comme ceux qui, ayant été conçus, n'ont pas vu la lumière. Là les impies ont cessé leur tumulte ; là se reposent ceux qui sont épuisés, sans force. Et ceux qui étaient autrefois enchaînés ensemble ne souffrent plus aucun mal, et ils n'entendent plus la voix du maître de corvées (d'un exacteur). Là sont le grand et le petit, et l'esclave est affranchi de son maître. Pourquoi la lumière a-t-elle été donnée au misérable, et la vie à ceux qui sont dans l'amertume du cœur ; qui attendent la mort, et elle ne vient pas ; qui la cherchent comme s'ils creusaient pour trouver un trésor, et qui sont ravis de joie lorsqu'ils ont trouvé le tombeau (un sépulcre) ? Alors Eliphaz de Théman prit la parole et dit : Si nous nous mettons à te parler, tu le trouveras peut-être mauvais ; mais qui pourrait retenir la parole qu'il a conçue ? Voici, tu en as instruit un grand nombre, et tu as fortifié les mains fatiguées. Tes paroles ont affermi ceux qui chancelaient, et tu as fortifié les genoux tremblants. Mais maintenant que le malheur est venu sur toi, tu perds courage ; il t'a touché, et tu es dans le trouble (es troublé). Où (donc) est ta crainte de Dieu, ta force, ta patience, et la perfection de tes voies ? Rappelle-toi, je te prie, quel innocent a jamais péri ; ou quand les hommes droits ont-ils été exterminés ? J'ai vu, au contraire, que ceux qui commettent l'iniquité, qui sèment les maux et les moissonnent, sont re(n ?)versés par le souffle de Dieu, et consumés par le vent de sa colère. Le rugissement du lion, et la voix de la lionne, et les dents des lionceaux ont été broyés (brisés). Le tigre a péri parce qu'il n'avait pas de proie, et les petits du lion ont été dispersés (dissipés). (Cependant) Une parole m'a été dite en secret, et mon oreille a recueilli comme à la dérobée ses faibles sons. Dans l'horreur d'une vision de nuit, lorsqu'un profond sommeil a coutume de s'emparer des hommes, je fus saisi de crainte et d'épouvante, et la frayeur pénétra jusque dans mes os. (Et) Un esprit passa devant moi ; les poils de ma chair se hérissèrent. Quelqu'un se tint là, dont je ne connaissais pas le visage ; un spectre parut devant mes yeux, et j'entendis une voix semblable à un souffle léger. L'homme sera-t-il trouvé juste en comparaison de Dieu ? et sera-t-il plus pur que son créateur ? Ceux même qui le servent n'ont pas été stables, et il a trouvé le péché (la dépravation) dans ses anges. Combien plus ceux qui habitent des maisons d'argile (de boue), qui n'ont qu'un fondement de terre, seront-ils consumés comme par les vers ? (!) Du matin au soir ils seront retranchés (moissonnés) ; et, parce que nul n'a d'intelligence, ils périront à jamais. Ceux (même) qui seront restés de leur race seront emportés ; ils mourront, et non dans la sagesse. Appelle donc (à ton secours), s'il y a quelqu'un qui te réponde, et adresse-toi à quelqu'un des saints. Certes, la colère fait mourir l'insensé, et l'envie tue les petits esprits (les enfants). J'ai vu l'insensé aux solides racines, et j'ai maudit aussitôt son éclat. Ses enfants, loin de trouver le salut, seront foulés à la porte, et il n'y aura personne pour les délivrer. L'affamé dévorera sa moisson, l'homme armé l'enlèvera lui-même, et ceux qui séchaient de soif boiront ses richesses. Rien sur la terre ne se fait sans sujet, et ce n'est pas de la terre que germe la douleur. L'homme est né pour la peine (le travail), comme l'oiseau pour voler. C'est pourquoi je supplierai (prierai) le Seigneur, et j'adresserai ma parole à Dieu, qui fait des choses grandes et impénétrables, et des merveilles sans nombre ; qui répand la pluie sur la face de la terre, et qui arrose d'eau tout l'univers (tous les lieux) ; qui exalte ceux qui sont abaissés (les humbles) ; qui relève et guérit (protège) les affligés ; qui dissipe les pensées des méchants, et empêche leurs mains d'achever ce qu'elles avaient commencé ; qui (sur)prend les sages dans leur propre ruse, et qui renverse les desseins (le conseil) des injustes. Durant le jour ils trouveront les ténèbres, et, comme si c'était la nuit, ils tâtonneront en plein midi. Mais Dieu sauvera le pauvre du glaive de leur langue, il le sauvera de la main du violent. Et il y aura de l'espérance pour le pauvre, et l'iniquité fermera sa bouche. Heureux l'homme qui est châtié par Dieu. (!) Ne rejette donc pâs la correction du Seigneur. Car c'est lui qui blesse et qui donne le remède ; il frappe, et ses mains guérissent. Il te délivrera dans six tribulations, et à la septième le mal ne te touchera pas. Pendant la famine, il te sauvera de la mort, et, dans la guerre, du tranchant du glaive. Il te mettra à couvert du fléau de la langue, et si l'affliction (la calamité) survient, tu ne la craindras pas. Tu riras des ravages et de la disette, et tu ne redouteras pas les bêtes de la terre. Mais tu feras alliance avec les pierres des champs, et les bêtes sauvages (de la terre) seront pacifiques pour toi. Tu verras la paix régner dans ta tente (ton tabernacle), et, contemplant ta prospérité, tu la trouveras au complet (beauté, tu ne pécheras pas). Tu verras aussi ta race se multiplier, et ta postérité croître comme l'herbe de la terre. Tu entreras dans le sépulcre comblé de biens, comme un monceau de blé qu'on emporte en son temps. Voila le résultat de nos recherches, il en est ainsi ; écoute-le, et (ce que tu as entendu) repasse-le dans ton esprit. (Or) Job répondit en ces termes : Plût à Dieu que les péchés par lesquels j'ai mérité la colère de Dieu, et les maux que je souffre, fussent pesés dans une balance ! Ceux-ci apparaîtraient plus lourds que le sable de la mer. C'est pourquoi mes paroles sont pleines de douleur, car les flèches du Seigneur m'ont percé. La douleur qu'elles me causent épuise mon esprit, et les terreurs de Dieu (du Seigneur) m'assiègent. L'âne sauvage (L'onagre) crie-t-il lorsqu'il a de l'herbe ? ou le bœuf mugit-il lorsqu'il est devant une auge (crèche) pleine ? Peut-on manger d'un mets fade, qui n'est pas assaisonné avec le sel ? ou quelqu'un peut-il goûter ce qui fait mourir celui qui en goûte ? Ce qu'auparavant je (mon âme) n'eusse pas voulu toucher, c'est là maintenant ma nourriture, à cause de mon angoisse (détresse). Qui m'accordera que ma prière soit reçue, et que Dieu me donne ce que j'attends ; que celui qui a commencé achève de me briser ; qu'il laisse aller sa main (qu'il m'extirpe) et qu'il tranche ma vie ? Qu'il me reste au moins cette consolation, dans ces douleurs dont il m'afflige sans m'épargner, que je ne contredise en rien les ordres du Dieu saint (Saint). Car quelle est ma force pour que je supporte ces maux ? ou quelle est ma fin pour que je conserve la patience ? Ma force n'est pas la force des pierres, et ma chair n'est pas de bronze (d'airain). Voici que je ne trouve en moi aucun secours, et mes amis intimes (mêmes) m'ont abandonné. Celui qui n'a pas compassion de son ami a perdu la crainte du Seigneur. Mes frères ont passé devant moi, comme un torrent qui s'écoule avec rapidité dans les vallées. Ceux qui craignent la gelée seront accablés par la neige. Au temps où ils commenceront à s'écouler (se répandre), ils périront ; dès que la chaleur viendra, ils disparaîtront de leur lieu. Ils vont par des sentiers embarrassés (cachés) ; ils marchent sur le vide, et ils périront. Considérez les sentiers de Théma, les chemins de Saba, et attendez un peu. Ils sont confus, parce que j'ai espéré ; ils sont venus aussi jusqu'à moi, et ils ont été couverts de honte (confusion). Vous ne faites que venir, et aussitôt que vous voyez ma plaie, vous en avez horreur. Ai-je dit : Apportez-moi quelque chose, ou donnez-moi de votre bien ? ou : Délivrez-moi de la main de l'ennemi, et arrachez-moi de la main des forts ? Enseignez-moi, et je me tairai ; et si j'ai ignoré quelque chose, instruisez-moi. Pourquoi attaquez-vous (avez-vous déprimé) des paroles de vérité, puisque nul d'entre vous ne peut m'accuser ? Vous n'étudiez dans vos discours qu'à jeter du blâme, et vous ne faites que parler en l'air. Vous vous précipitez sur un orphelin, et vous vous efforcez d'accabler (de renverser) votre ami. Mais achevez ce que vous avez commencé ; prêtez l'oreille, et voyez si je mens. Répondez, je vous prie, sans contention ; et, en parlant, jugez des choses selon la justice. Alors vous ne trouverez pas d'iniquité sur ma langue, et la folie ne retentira pas dans ma bouche. La vie de l'homme sur la terre est celle du soldat, et ses jours sont comme les jours d'un mercenaire. Comme un esclave soupire après l'ombre, et comme un mercenaire attend la fin de son travail, ainsi je n'ai eu que des mois vides, et je ne compte que des nuits douloureuses (laborieuses). Si je m'endors, je dis : Quand me lèverai-je ? et j'attends de nouveau le soir, et je suis rempli de douleurs jusqu'à la nuit (aux ténèbres). Ma chair est couverte de pourriture et d'une sale poussière ; ma peau est toute sèche et retirée (contractée). Mes jours ont passé plus vite que la toile n'est coupée par le tisserand, et ils se sont consumés sans aucune espérance. Souvenez-vous que ma vie n'est qu'un souffle, et que mes yeux ne verront plus (reviendra pas pour voir) le bonheur. Le regard de l'homme ne m'apercevra plus. Vos yeux s(er)ont sur moi, et je ne pourrai subsister. Comme une nuée se dissipe et passe, ainsi celui qui descend au séjour des morts (dans les enfers) ne remontera plus. Il ne reviendra plus dans sa maison, et le lieu où il était ne le reconnaîtra plus. C'est pourquoi je ne retiendrai pas ma langue (bouche) ; je parlerai dans l'affliction (la tribulation) de mon esprit, je m'entretiendrai dans l'amertume de mon âme. Suis-je une mer, ou un monstre marin, pour que vous m'ayez renfermé dans une prison ? Si je dis : Mon lit me consolera, et en m'entretenant avec moi-même je me reposerai sur ma couche, vous me tourmentez par des songes, et vous me troublez par d'horribles visions. C'est pourquoi mon âme préfère une mort violente, et mes os appellent le trépas. J'ai perdu tout espoir ; la vie m'échappe à jamais. Epargnez-moi, car mes jours ne sont que néant. Qu'est-ce que l'homme (qu'un) pour que vous en fassiez tant de cas ? Et comment daignez-vous appliquer sur lui votre cœur ? Vous le visitez le matin, et aussitôt vous l'éprouvez. Jusques à quand ne m'épargnerez-vous pas, et ne me laisserez-vous pas même avaler ma salive ? J'ai péché, que vous ferai-je, ô gardien des hommes ? Pourquoi m'avez-vous mis en butte à vos coups, et m'avez-vous rendu insupportable à moi-même ? Pourquoi n'enlevez-vous pas mon péché, et ne me pardonnez-vous pas mon iniquité ? Je vais bientôt dormir dans la poussière, et quand vous me chercherez (dès) le matin, je ne serai plus. Alors Baldad le Suhite prit la parole et dit : Jusques à quand tiendras-tu ce langage, et les paroles de ta bouche seront-elles un vent impétueux (qui souffle de tout côté) ? Dieu refuse-t-il la justice ? et le Tout-Puissant renverse-t-il l'équité ? Quand tes enfants auraient péché contre lui, et qu'il les aurait abandonnés au pouvoir de leur iniquité, si néanmoins tu t'empresses d'aller à Dieu, et si tu implores (pries) le Tout-Puissant, si tu marches pur et droit, il sera prompt à te secourir, et il rendra la paix à ton habitation innocente (la demeure de ta justice) ; de sorte que si tes biens étaient autrefois médiocres, ils se multiplieront désormais étonnamment. Interroge (en effet) la génération passée, et consulte avec soin les histoires de nos pères ; (car nous ne sommes que d'hier, et nous ne savons rien, parce (pas) que nos jours s'écoulent sur la terre comme l'ombre ;) et ils t'instruiront ; ils te parleront, et ils puiseront ces leçons dans leur cœur. Le jonc peut-il verdir sans humidité, ou le roseau (carex) peut-il croître sans eau ? Encore en fleur, et sans qu'on le cueille, il sèche avant toutes les herbes. Telle est la voie de tous ceux qui oublient Dieu, et (ainsi) l'espérance de l'hypocrite (l'impie) périra. Il condamnera lui-même sa folie, et sa confiance sera comme une toile (maison) d'araignée. Il s'appuiera sur sa maison, et elle ne tiendra pas ; il l'étayera, et elle ne subsistera pas. C'est une plante qui paraît verte avant que le soleil se lève, et qui pousse sa tige aussitôt qu'il est levé. Ses racines se multiplient sur un monceau de pierres, et elle s'établit (il s'arrêtera, note) parmi les cailloux. Si on l'arrache de sa place, ce lieu la (elle le) reniera, et dira : Je ne te connais pas. Car telle est toute la joie de sa voie, que d'autres germent de terre à sa place. Dieu ne rejettera pas le simple, et il ne tendra pas la main aux méchants, jusqu'à ce que le (un sou)rire remplisse ta bouche, et que la jubilation (un cri de joie) soit sur tes lèvres. Ceux qui te haïssent seront couverts de confusion, et la tente des impies ne subsistera plus. Il y avait dans la terre de Hus un homme qui s'appelait Job. Et cet homme était simple et droit ; et il craignait Dieu, et fuyait le mal. Et il lui naquit sept fils et trois filles. Il possédait sept mille brebis, trois mille chameaux, cinq cents paires de bœufs, et cinq cents ânesses, et un très grand nombre de serviteurs. Et cet homme était grand parmi tous les Orientaux. Et ses fils allaient (les uns chez les autres), et donnaient un festin chacun à leur jour. Et ils envoyaient prier leurs trois sœurs de venir manger et boire avec eux. Et lorsque (ce cercle des) les jours de festin étaient achevés, Job envoyait chercher ses enfants, et les purifiait (sanctifiait) ; et, se levant de grand matin, il offrait des holocaustes pour chacun d'eux. Car il disait : Peut-être mes enfants ont-ils péché, et ont-ils offensé Dieu dans leur cœur. C'est ainsi que Job faisait tous les jours. Or les fils de Dieu étant venus un jour se présenter devant le Seigneur, Satan se trouva aussi parmi eux. Le Seigneur lui dit : D'où viens-tu ? Il lui répondit : J'ai fait le tour de la terre, et je l'ai parcourue tout entière (traversée). Et le Seigneur lui dit : As-tu considéré mon serviteur Job, qui n'a pas d'égal sur la terre, qui est un homme simple et droit, qui craint Dieu et fuit le mal ? Satan lui répondit : Est-ce pour rien (en vain) que Job craint Dieu (le Seigneur) ? N'avez-vous pas protégé de toutes parts sa personne, et sa maison, et tous ses biens ? Vous avez béni lesœuvres de ses mains, et ses possessions se sont multipliées sur la terre. Mais étendez un peu votre main, et touchez tout ce qui est à lui, et vous verrez s'il ne vous maudira pas en face. Le Seigneur répondit à Satan : Va, tout ce qu'il a est en ton pouvoir ; seulement ne porte pas la main sur lui. Et Satan sortit aussitôt de devant le Seigneur. Un jour donc que les fils et les filles de Job mangeaient et buvaient dans la maison de leur frère aîné, un messager vint à Job et lui dit : Les bœufs labouraient, et les ânesses paissaient auprès d'eux, et les Sabéens se sont précipités, ont tout enlevé, et ont passé les serviteurs au fil de l'épée ; et je me suis échappé, moi seul, pour vous en apporter la nouvelle. Il parlait encore, lorsqu'un autre vint et dit : Le (Un) feu de Dieu est tombé du ciel sur les brebis et sur les serviteurs, et les a consumés, et je me suis échappé (, moi) seul pour vous en apporter la nouvelle. Il parlait encore, lorsqu'un autre vint et dit : Les Chaldéens ont formé trois bandes, se sont jetés sur les chameaux et les ont enlevés, et ils ont passé les serviteurs au fil de l'épée, et je me suis échappé seul pour vous en apporter la nouvelle. Il parlait encore, quand un autre se présenta et dit : Vos fils et vos filles mangeaient et buvaient dans la maison de leur frère aîné, lorsqu'un vent impétueux s'est levé tout à coup du côté du désert, et a ébranlé les quatre coins de la maison, qui, s'écroulant, a écrasé vos enfants, et ils sont morts. Et je me suis échappé seul pour vous en apporter la nouvelle. Alors Job se leva et déchira ses vêtements, et, s'étant rasé la tête, il se jeta par terre, et adora, et dit : Je suis sorti nu du sein de ma mère, et j'y retournerai nu. Le Seigneur (m') a donné, le Seigneur (m') a ôté ; il est arrivé ce qui a plu au Seigneur ; que le nom du Seigneur soit béni ! En tout cela Job ne pécha pas par ses lèvres, et il ne dit rien d'insensé contre Dieu. Or il arriva que les fils de Dieu étant venus un (certain) jour se présenter devant le Seigneur, et Satan étant aussi venu parmi eux se présenter devant le Seigneur, le Seigneur lui dit : D'où viens-tu ? Il répondit : J'ai fait le tour de la terre, et je l'ai parcourue tout entière (traversée). Le Seigneur dit encore à Satan : As-tu considéré mon serviteur Job, qui n'a pas d'égal sur la terre, qui est un homme simple et droit, qui craint Dieu et fuit le mal, et qui maintient encore son innocence ? Cependant tu m'as porté à agir (excité) contre lui pour l'affliger sans motif. Satan lui répondit : L'homme donnera peau pour peau, et tout ce qu'il a pour sauver sa vie ; mais étendez votre main, et frappez ses os et sa chair, et vous verrez s'il ne vous maudira pas en face. Le Seigneur dit donc à Satan : Va, (Voilà qu') il est en ta main ; mais ne touche pas à sa vie. Satan, étant sorti de devant le Seigneur, frappa Job d'un ulcère malin (d'une plaie horrible), depuis la plante des pieds jusqu'à la tête. Et Job, assis sur un fumier, ôtait avec un tesson la pourriture de ses ulcères (raclait la sanie). Alors sa femme lui dit : Tu demeures encore dans ta simplicité ? Maudis Dieu, et meurs. Il lui dit : Tu parles comme une femme qui n'a pas de sens. Si nous avons reçu les biens de la main du Seigneur, pourquoi n'en recevrons-nous pas les maux ? Dans toutes ces choses Job ne pécha pas par ses lèvres. Cependant trois amis de Job apprirent tous les maux qui lui étaient arrivés, et ils vinrent chacun de leur pays : Eliphaz de Théman, Baldad de Suha, et Sophar de Naamath. Car ils s'étaient concertés pour venir le voir ensemble, et le consoler. Et ayant levé de loin les yeux, ils ne le reconnurent pas ; et (jetant un grand cri,) ils pleurèrent à haute voix, déchirèrent leurs vêtements, et jetèrent de la poussière en l'air au-dessus de leur tête. Et ils se tinrent assis à terre avec lui sept jours et sept nuits, et nul ne lui dit une parole, car ils voyaient que sa douleur était extrême (violente). Job prit la parole et dit : Assurément je sais qu'il en est ainsi, et que l'homme, si on le compare à Dieu, ne sera pas trouvé juste. S'il veut disputer avec lui, il ne pourra pas lui répondre sur une chose entre mille. Dieu est sage, il est tout-puissant (puissant en force) : qui lui a résisté, et est demeuré en paix ? Il transporte les (des) montagnes, et ceux qu'il renverse dans sa fureur ne s'en aperçoivent pas (sont pas aperçus). Il remue la terre de sa place, et ses colonnes sont ébranlées. Il commande au soleil, et le soleil ne se lève pas, et il tient les étoiles enfermées comme sous le (un) sceau. Il étend seul les cieux, et il marche sur les flots de la mer. Il a créé la Grande-Ourse (Arcturus, note), Orion, les Hyades, et les constellations australes (les astres cachés du midi). Il fait des merveilles incompréhensibles, et des prodiges sans nombre. S'il vient à moi, je ne le verrai pas ; et s'il s'en va, je ne m'en apercevrai pas. S'il interroge tout à coup, qui lui répondra ? ou qui pourra lui dire : Pourquoi faites-vous ainsi ? Dieu, personne ne peut résister à sa colère ; et ceux mêmes qui portent le monde (l'univers) fléchissent sous lui. Qui suis-je donc, moi, pour lui répondre, et pour avoir un entretien avec lui ? Quand même j'aurais quelque justice, je ne répondrais pas, mais j'implorerais mon juge. Et lors même qu'il aurait exaucé ma prière (quand je l'invoquais), je ne croirais pas qu'il eût daigné écouter ma voix. Car il me brisera dans un tourbillon, et il multipliera mes blessures, même sans raison. Il ne me laisse pas respirer (permet pas que mon esprit se repose), et il me remplit d'amertume. Si l'on fait appel à la force, il est tout- (très) puissant ; à la justice du jugement, personne n'osera rendre témoignage en ma faveur. Si j'entreprends de me justifier, ma propre bouche me condamnera ; si je démontre mon innocence, il me convaincra d'être coupable (que je suis pervers). Quand je serais juste, cela même me serait caché, et ma vie me serait à charge à moi-même. Tout ce que j'ai dit se ramène à ceci : Dieu détruit le juste aussi bien que l'impie. S'il frappe, qu'il tue tout d'un coup, et qu'il ne se rie pas des peines des innocents. La terre est (a été) livrée aux mains de l'impie ; Dieu couvre d'un voile la face des juges. Si ce n'est lui, qui est-ce donc ? Mes jours ont passé plus vite qu'un courrier (coureur) ; ils ont fui sans avoir vu le bonheur. Ils ont passé comme des vaisseaux qui portent des fruits, comme un aigle qui fond sur sa proie. Quand je dis : Je ne parlerai plus ainsi, mon visage se change aussitôt, et la douleur me déchire. Je tremblais à chacune de mes œuvres, sachant que vous ne (me) pardonne(rie)z pas au coupable (si je péchais). Que si, après cela, je passe pour impie, pourquoi aurais-je (ai-je) travaillé en vain ? Quand je me laverais dans l'eau de neige, et que la pureté de mes mains éclaterait, vous me plongeriez dans la fange, et mes vêtements m'auraient en horreur. Car ce n'est pas à un homme semblable à moi que j'aurai à répondre, ni à quelqu'un qui puisse d'égal à égal plaider avec moi. Il n'y a personne qui puisse reprendre les deux parties, et mettre sa main sur l'un et l'autre. Qu'il retire sa verge de dessus moi, et que sa terreur ne m'épouvante pas. Alors je parlerai sans le craindre ; car, dans la crainte où je suis, je ne puis répondre. Mon âme est dégoûtée de la vie ; je m'abandonnerai aux plaintes contre moi-même, je parlerai dans l'amertume de mon âme. Je dirai à Dieu : Ne me condamnez pas ; indiquez-moi pourquoi vous me traitez (jugez) ainsi. Vous paraîtrait-il bon de me calomnier et de m'accabler, moi l'œuvre de vos mains ? Favoriserez-vous les desseins des impies ? Avez-vous des yeux de chair, et regardez-vous les choses comme l'homme les regarde ? Vos jours sont-ils comme les jours de l'homme, et vos années comme ses années, pour que vous recherchiez mes iniquités, et que vous scrutiez mon péché, quand vous savez que je n'ai rien fait d'impie, et que personne ne peut me délivrer de votre main ? Vos mains m'ont formé ; elles ont façonné toutes les parties de mon corps, et vous voudriez me perdre en un instant ? Souvenez-vous, je vous prie, que vous m'avez façonné comme de (un vase d') l'argile, et que vous me réduirez en poussière. Ne m'avez-vous pas fait couler comme le lait, et coagulé comme un laitage pressé (le fromage) ? Vous m'avez revêtu de peau et de chairs ; vous m'avez affermi d'os et de nerfs. Vous m'avez donné la vie et comblé de bienfaits ; et c'est votre providence (vos soins) qui a gardé mon âme (conservé mon souffle vital). Quoique vous cachiez ces choses dans votre cœur, je sais néanmoins que vous vous souvenez de tout. Si j'ai péché, et si vous m'avez épargné pour un instant, pourquoi ne permettez-vous pas que je sois purifié de mon iniquité ? Si j'ai été impie, malheur à moi ; et si je suis juste, je n'ose lever la tête, abreuvé (saturé) d'affliction et de misère. A cause de mon orgueil, vous me saisirez comme une lionne, et de nouveau vous me tourmenterez étrangement (prodigieusement). Vous produisez encore contre moi vos témoins, vous multipliez sur moi les effets de votre colère, et les maux m'assiègent comme une armée (vos châtiments combattent contre moi). Pourquoi m'avez-vous tiré du sein de ma mère ? Que n'ai-je péri sans qu'unœil pût me voir ! J'aurais été comme si je n'avais pas existé, n'ayant fait que passer du sein (de ma mère) au tombeau. Les quelques jours qui me restent ne finiront-ils pas bientôt ? Laissez-moi donc pleurer un instant (peu) ma douleur, avant que je m'en aille sans retour dans cette région ténébreuse et couverte de l'obscurité de la mort : région (terre) de misère et de ténèbres, où habite (règne) l'ombre de la mort, où il n'y a pas d'ordre, mais une éternelle horreur. (Or) Sophar de Naama prit la parole et dit : Celui qui parle tant n'écoutera-t-il pas à son tour ? et suffira-t-il d'être un grand parleur pour paraître juste (être absous) ? Les hommes se tairont-ils pour toi seul ? et après t'être moqué des autres, ne seras-tu confondu par personne ? Car tu as dit : Ma doctrine (parole) est pure, et je suis sans tache en votre présence. Qu'il serait à souhaiter que Dieu te parlât, et qu'il ouvrît pour toi sa bouche, pour te découvrir les secrets de sa sagesse, et la multiplicité des préceptes de sa loi, et pour te faire comprendre qu'il exige beaucoup moins de toi que ne mérite ton iniquité ! Prétends-tu sonder (Découvriras-tu) ce qui est caché en Dieu, et connaître parfaitement le Tout-Puissant ? Il est plus élevé que le ciel, que feras-tu ? Il est plus profond que l'enfer, comment (donc) le connaîtras-tu ? Sa mesure dépasse la longueur de la terre et la largeur de la mer. S'il renverse tout, s'il confond toutes choses ensemble, qui pourra s'opposer à lui (le contredira) ? Car il connaît la vanité des hommes, et, voyant l'iniquité, ne la considère-t-il pas ? L'homme vain s'élève jusqu'à l'orgueil, et il se croit né libre comme le poulain de l'âne sauvage (petit d'un onagre). Mais toi, tu as endurci ton cœur, et (cependant) tu as élevé tes mains vers Dieu. Si tu bannis l'iniquité qui est dans tes mains, et que l'injustice ne demeure pas dans ta tente (on tabernacle), alors tu pourras lever ton visage sans tache ; tu seras stable, et tu ne craindras pas. Tu oublieras même ta misère, et tu t'en souviendras comme d'eaux qui se sont écoulées. Sur le soir se lèvera pour toi comme l'éclat du midi ; et lorsque tu te croiras perdu, tu apparaîtras comme l'étoile du matin (Lucifer). L'espérance qui te sera proposée te remplira de confiance ; et, (même) entrant dans le sépulcre, tu dormiras en assurance. Tu te reposeras sans que personne ne te trouble, et plusieurs imploreront tes regards. Mais les yeux des méchants seront consumés ; pour eux pas de refuge, et ce que l'âme a en horreur, voilà leur espérance. Job prit la parole et dit : Etes-vous donc les seuls hommes, et la sagesse mourra-t-elle avec vous ? J'ai du sens aussi bien que (cependant un cœur comme) vous, et je ne vous suis pas inférieur ; car qui donc (en effet) ignore ce que vous savez ? Celui qui est comme moi l'objet des railleries de son ami invoquera Dieu, et Dieu l'exaucera ; car on se moque de la simplicité du juste. C'est une lampe méprisée dans les pensées des riches, mais qui est prête pour le (un) temps marqué. Les tentes des brigands sont dans l'abondance, et ils provoquent Dieu audacieusement, quoiqu'il (quoique que ce soit lui qui) ait tout mis entre leurs mains. Interroge les animaux, et ils t'enseigneront ; les oiseaux du ciel, et ils t'instruiront. Parle à la terre, et elle te répondra, et les poissons de la mer te le raconteront. Qui ignore que c'est la main de Dieu (du Seigneur) qui a fait toutes ces choses ? Lui qui tient dans sa main l'âme de tout ce qui vit, et le souffle (l'esprit) de toute chair d'homme. L'oreille ne juge-t-elle pas des paroles ? et le palais ne savoure-t-il pas les mets ? Dans les vieillards se trouve la sagesse, et la prudence dans une longue vie. En Dieu résident la sagesse et la puissance ; c'est lui qui possède le conseil et l'intelligence (la prudence). S'il détruit, nul ne pourra bâtir ; s'il tient un homme enfermé, nul ne pourra lui ouvrir. S'il retient les eaux, tout se desséchera ; et, s'il les lâche, elles dévasteront la terre. En lui résident la force et la sagesse ; il connaît et celui qui trompe, et celui qui est trompé. Il amène les conseillers à une fin insensée, et les juges à l'étourdissement. Il délie le baudrier des rois, et il ceint leurs reins d'une corde. Il emmène les pontifes (prêtres) sans gloire, et il fait tomber les nobles (grands). Il change le langage des véridiques, et il retire la science aux vieillards. Il répand le mépris sur les princes : Il relève ceux qui avaient été opprimés. Il découvre ce qui était caché dans les ténèbres, et il produit au jour (la lumière) l'ombre de la mort. Il multiplie les nations, et les perd, et il les rétablit entièrement après leur ruine. Il change le cœur des princes du peuple de la terre, et il les trompe pour qu'ils s'avancent vainement en des déserts sans voie. Ils tâtonneront comme dans les ténèbres, loin de la lumière, et il les fera errer comme des gens ivres. Voici, mon œil a vu toutes ces choses ; mon oreille les a entendues, et je les ai toutes comprises. Ce que vous savez ne m'est pas inconnu, et je ne vous suis pas inférieur. Mais je veux parler (parlerai) au Tout-Puissant, et je désire discuter avec Dieu, en montrant d'abord que vous êtes des fabricants de mensonge, et les défenseurs d'une doctrine (de maximes) corrompue(s). Que ne gardez-vous le silence, afin de passer pour des sages ! Ecoutez donc ma réprimande ; soyez attentifs à la sentence de mes lèvres. Dieu a-t-il besoin de votre mensonge, ou que vous disiez des faussetés pour le défendre ? Voulez-vous avoir égard à sa personne, et faites-vous des efforts pour le justifier ? Cela peut-il lui plaire, lui à qui rien n'est caché ? ou se laissera-t-il tromper (sera-t-il trompé), comme un homme, par vos artifices ? Lui-même il vous condamnera, à cause de votre perversité secrète en sa faveur. Aussitôt qu'il s'ébranlera (s'émouvra), il vous troublera, et sa terreur fondra sur vous. Votre mémoire sera semblable à la cendre, et vos têtes superbes deviendront comme de la boue. Taisez-vous un peu, afin que je dise tout ce que mon esprit me suggérera. Pourquoi déchiré-je mes chairs avec mes dents, et pourquoi porté-je mon âme entre mes mains ? Quand même Dieu me tuerait, j'espérerais en lui ; néanmoins je défendrai (j'exposerai donc) mes voies en sa présence. Et il sera lui-même mon sauveur ; car l'hypocrite n'osera paraître devant lui. Ecoutez mes paroles, prêtez oreille à mes sentences (énigmes). Si j'étais jugé, je sais que je serais reconnu innocent. Est-il quelqu'un qui veuille plaider contre moi ? Qu'il vienne ; car pourquoi me laissé-je consumer sans avoir parlé pour ma défense ? Je vous demande seulement deux choses, et ensuite je ne me cacherai pas de devant votre face. Eloignez de moi votre main, et que votre épouvante (crainte) ne m'effraye pas. Appelez-moi, et je vous répondrai ; ou bien je parlerai, et vous, répondez-moi. Combien ai-je commis d'iniquités et de péchés ? Montrez-moi mes crimes et mes offenses. Pourquoi me cachez-vous votre visage, et pourquoi me croyez-vous votre ennemi ? Vous faites éclater votre puissance contre une feuille que le vent emporte, et vous poursuivez une paille sèche (desséchée). Car vous écrivez contre moi des arrêts très sévères ; et vous voulez me consumer pour les péchés de ma jeunesse. Vous avez mis mes pieds dans les ceps ; vous avez observé tous mes sentiers, et vous avez considéré les traces de mes pas (pieds). Et moi je dois me consumer comme la pourriture, et comme un vêtement rongé par les vers. L'homme né de la femme vit peu de temps, et il est rempli de beaucoup de misères. Comme une fleur, il germe et il est foulé aux pieds (brisé) ; il fuit comme l'ombre, et il ne demeure jamais dans le même état. Et vous jugez digne de vous d'ouvrir les yeux sur lui, et de le faire entrer en jugement avec vous ? Qui peut rendre pur celui qui a été conçu dans l'impureté (d'un sang impur) ? N'est-ce pas vous seul qui le pouvez ? Les jours de l'homme sont courts ; vous connaissez le nombre de ses mois ; vous avez marqué les bornes qu'il ne pourra franchir. Retirez-vous un peu de lui, afin qu'il se repose, jusqu'à ce que vienne le jour qu'il désire (désiré) comme le mercenaire. Un arbre n'est pas sans espérance ; si on le coupe, il reverdit encore, et ses branches se multiplient. Que sa racine ait vieilli dans la terre, et que son tronc soit mort dans la poussière, à peine aura-t-il senti l'eau, qu'il repoussera, et il se couvrira de feuilles comme lorsqu'il a été planté. Mais quand l'homme est mort, dépouillé, consumé, dites-le-moi, que devient-il ? Semblable aux eaux qui se retirent de la mer, et à un fleuve qui tarit et se dessèche (il ne coule pas de nouveau), (ainsi) l'homme, lorsqu'il est mort, ne ressuscite pas ; jusqu'à ce que le ciel soit détruit, il ne se réveillera pas, et il ne sortira pas de son sommeil. Qui m'accordera que vous me cachiez dans le séjour des morts (protégiez dans l'enfer) jusqu'à ce que votre fureur soit passée, et que vous me marquiez un temps où vous vous souviendrez de moi ? L'homme, une fois mort, vivra-t-il de nouveau ? Dans cette guerre où je me trouve maintenant, j'attends tous les jours que mon changement arrive. Vous m'appellerez, et je vous répondrai ; vous tendrez votre droite à l'œuvre de vos mains. Vous avez (, à la vérité,) compté tous mes pas ; mais pardonnez-moi mes péchés. Vous avez scellé mes offenses comme dans un sac ; mais vous avez guéri mon iniquité. La (Une) montagne se mine et tombe, et le (un) rocher est arraché de sa place ; les eaux creusent les pierres, et l'eau qui bat contre la terre la consume peu à peu : c'est (donc) ainsi que vous perd(r)ez l'homme. Vous l'avez affermi pour quelque temps, afin qu'il passât ensuite à jamais ; vous changerez son visage, et vous le ferez sortir de ce monde (l'enverrez au loin). Que ses enfants soient dans l'éclat (la gloire) ou qu'ils soient dans l'ignominie, il ne le saura pas. Sa chair, pendant qu'il vivra, sera dans la douleur, et son âme pleurera sur lui. Eliphaz de Théman prit la parole et dit : Le sage doit-il dans ses réponses parler comme en l'air, et remplir sa poitrine d'une chaleur inconsidérée (ardente) ? Tu accuses par tes paroles celui qui n'est pas ton égal, et tu parles d'une manière qui ne t'est pas avantageuse. Tu as détruit, autant qu'il est en toi, la crainte de Dieu, et supprimé les prières qu'on doit lui offrir. Car ton iniquité a instruit ta bouche, et tu imites le langage des blasphémateurs. C'est ta bouche qui te condamnera, et non pas moi ; et tes lèvres déposeront contre toi. Es-tu né le premier des hommes, et as-tu été formé avant les collines ? Es-tu entré dans (As-tu ouï) le conseil de Dieu, et sa sagesse sera-t-elle inférieure à la tienne ? Que sais-tu que nous ignorions ? et quelle lumière as-tu que nous n'ayons également ? Parmi nous aussi il y a des vieillards et des anciens, beaucoup plus âgés que tes pères. Serait-il difficile à Dieu de te consoler ? Mais tu l'en empêches par tes paroles perverses. Pourquoi ton cœur te soulève-t-il ? L'étonnement de tes yeux ne marque-t-il pas l'orgueil de tes pensées (comme si tu pensais de grandes choses) ? Pourquoi ton esprit s'enfle-t-il contre Dieu, jusqu'à faire proférer à ta bouche de si étranges (tels) discours ? Qu'est-ce que l'homme pour qu'il soit pur, et le fils de la femme pour paraître juste ? Entre ses saints même, personne n'est impeccable, et les cieux ne sont pas purs devant ses yeux. Combien plus l'homme, qui boit l'iniquité comme l'eau, est-il abominable et inutile ? Je t'instruirai (te le montrerai), écoute-moi ; je te raconterai ce que j'ai vu. Les (Des) sages le publient, et ils ne cachent pas ce qu'ils ont reçu de leurs pères, auxquels seuls cette terre a été donnée, et nul étranger ne passait parmi eux. Durant tous ses jours, l'impie croît en orgueil, et le nombre des années de sa tyrannie est incertain. Son oreille est toujours frappée de bruits effrayants, et au milieu de la paix il soupçonne toujours des embûches. Il ne croit pas qu'il puisse revenir des ténèbres à la lumière, et il ne voit partout que le glaive. Lorsqu'il se remue pour chercher son pain, il sait que le jour des ténèbres est prêt à ses côtés (en sa main). L'adversité l'épouvante(ra), et l'angoisse l'assiège (l'environnera), comme un roi qui se prépare au combat. Car il a étendu sa main contre Dieu, et il s'est raidi (roidi) contre le Tout-Puissant. Il a couru contre Dieu le cou tendu ; il s'est armé d'un orgueil inflexible. L'embonpoint (La graisse) a couvert tout son visage, et la graisse (l'embonpoint) pend à ses flancs (côtés). Il a mis sa demeure dans des villes désolées, dans des maisons désertes, qui ne sont plus que des monceaux de pierres. Il ne s'enrichira pas, son opulence (bien) ne durera pas, et il ne poussera pas de racine sur la terre. Il ne sortira pas des ténèbres ; la (une) flamme desséchera ses rameaux ; le souffle de sa bouche l'emportera. Il ne croira pas, trompé par une vaine erreur, qu'il puisse être racheté à aucun prix. Il périra avant que ses jours soient accomplis, et ses mains se (des)sécheront. Sa grappe sera frappée comme celle de la vigne à peine fleurie (qui l'est dans sa première fleur), et comme l'olivier qui laisse tomber sa fleur. Car la famille de (tout ce qu'amasse un) l'hypocrite sera inféconde (fruit), et le feu dévorera les maisons (tabernacles) de ceux qui aiment à recevoir des présents. Il conçoit (a conçu) la douleur et il enfante l'iniquité, et son sein (cœur) prépare la déception (des fourberies). Job prit la parole et dit : J'ai entendu souvent de pareils discours ; vous êtes tous des consolateurs importuns. Ces discours en l'air finiront-ils ? Et qu'y a-t-il de plus aisé que de parler (eu dans mes paroles quelque chose d'offensant pour toi, puisque tu parles ainsi) ainsi ? Moi aussi je pourrais en dire autant que vous ; et que ne suis-je à votre place ! Je vous consolerais aussi par mes paroles, et je branlerais la tête à votre sujet. Je vous fortifierais par mon langage (ma bouche), et je remuerais mes lèvres, comme par compassion pour vous (si je vous ménageais). Mais que ferai-je ? Si je parle, ma douleur ne s'apaisera pas ; et si je me tais, elle ne me quittera pas. Mais maintenant ma douleur m'accable, et tous mes membres sont réduits à rien. Mes rides rendent témoignage contre moi ; et il s'élève, devant ma face, un menteur qui m'accuse (un faux raisonneur est suscité devant ma face, me contredisant). Il a ramassé contre moi sa fureur ; il a grincé des dents en me menaçant ; mon ennemi m'a envisagé (regardé) avec un regard terrible. Ils ont ouvert leurs bouches contre moi, et, me couvrant d'opprobre, ils ont frappé ma joue, et se sont rassasiés de mes peines. Dieu m'a mis à la merci du méchant ; il m'a livré entre les mains des impies. Moi qui étais autrefois (si) puissant, j'ai été brisé tout à coup. Il m'a pris par la nuque, il m'a broyé, et il m'a mis comme en butte à ses traits. Il m'a environné de ses lances, il m'en a percé (couvert) les reins (de blessure) ; il ne m'a pas épargné, et il a répandu mes entrailles à terre. Il m'a fait (déchiré en me faisant) blessure sur blessure ; il a fondu sur moi comme un géant. J'ai cousu un cilice (sac) sur ma peau, et j'ai couvert ma chair de cendres. Mon visage s'est gonflé à force de pleurer, et mes paupières se sont obscurcies. J'ai souffert cela sans que l'iniquité fût dans ma main, lorsque j'offrais à Dieu de(s) pures prières (pures). Terre, ne couvre pas mon sang, et que mes cris ne soient nulle part étouffés dans ton sein. Car voici que mon témoin est dans le ciel, et celui qui me connaît à fond (a une connaissance intime de moi) habite les hauts lieux. Mes amis se répandent en paroles, mes yeux fondent en larmes devant Dieu. Que je voudrais que l'homme pût se justifier devant Dieu, comme il peut se justifier devant un de ses semblables ! Car mes années s'écoulent rapides (vite), et je parcours une voie par laquelle je ne reviendrai jamais (pas). Mon souffle (esprit) va s'épuiser, mes jours vont être abrégés, et il ne me reste plus que (un) le tombeau. Je n'ai pas péché, et cependant monœil ne contemple qu'amertumes. Délivrez-moi, Seigneur, et placez-moi auprès de vous, et que la main de qui que ce soit s'arme contre moi. Vous avez éloigné leur cœur de l'intelligence (la science) ; c'est pourquoi ils ne seront pas exaltés. Il promet du butin à ses compagnons ; mais (et) les yeux de ses fils tomberont en défaillance. Il m'a rendu comme la fable du peuple, et je suis à leurs yeux un exemple. L'indignation m'obscurcit les yeux, et mes membres sont comme réduits à rien. Les (Des) justes seront dans la stupeur à ce sujet, et l'innocent (un) s'élèvera contre l'hypocrite. Et (Mais) le juste demeurera dans sa voie, et celui qui a les mains pures en deviendra plus fort. Vous tous, retournez-vous (convertissez-vous) donc et venez, et je ne trouverai pas un sage parmi vous. Mes jours se sont écoulés, mes pensées ont été renversées, et ne servent qu'à me torturer le cœur. Ils (Elles) ont changé la nuit en jour, et après les ténèbres j'espère encore voir la lumière. Quand même j'attendrais (avec patience), le séjour des morts (l'enfer) est ma maison, et je me suis préparé mon lit dans les ténèbres. J'ai dit à la pourriture : Tu es mon père ; et aux vers : Vous êtes ma mère et ma sœur. Où est donc maintenant mon attente ? Et ma patience, qui la considère ? Tout ce que j'ai (en moi) descendra dans le plus profond du tombeau (l'enfer). Croyez-vous qu'au moins là je puisse avoir du repos ? Baldad le Suhite prit la parole et dit : Jusques à quand vous répandrez-vous en paroles ? Comprenez d'abord, et ensuite nous parlerons. Pourquoi passons-nous pour des brutes (animaux stupides), et pourquoi sommes-nous immondes (méprisables) à vos yeux ? Toi qui perds ton âme dans ta fureur, la terre sera-t-elle abandonnée à cause de toi, et les rochers transportés de leur place ? La lumière de l'impie ne s'éteindra-telle pas ? et la flamme de son foyer (feu) ne sera-t-elle pas sans éclat ? La lumière sera obscurcie dans sa tente (son tabernacle), et la lampe qui brille au-dessus de lui s'éteindra. Ses pas robustes seront entravés, et ses conseils le jetteront dans le précipice. Car il a engagé ses pieds dans les (un) rets, et il marche au milieu de leurs mailles. Son pied sera pris dans le filet, et la (une) soif (ardente) le brûlera par ses ardeurs. Le piège est caché pour lui sous la terre, et les lacs (qu'on lui a préparés) sur le sentier. Les terreurs l'assiégeront de toutes parts, et envelopperont ses pieds. La faim exténuera sa force, et la disette envahira ses flancs. La mort la plus terrible (cruelle) dévorera sa beauté, et elle consumera ses bras. Ce en quoi il mettait sa confiance sera arraché de sa tente (son tabernacle), et la mort, comme un roi, le foulera aux pieds. Les compagnons de celui qui n'est plus habiteront dans sa tente (son tabernacle), et on répandra du soufre dans sa demeure (son tabernacle). En bas, (que) ses racines se desséche(ro)nt ; (qu') en haut, ses branches seront (soient) brisées. Sa mémoire périra de dessus la terre, et son nom ne sera plus (pas) célébré dans les places publiques. On (Il, note) le chassera de la lumière dans les ténèbres, et il sera transporté hors de ce monde (l'univers). Il n'aura pas de postérité, pas de descendants parmi son peuple, et il n'en restera rien dans le pays. Ceux qui viendront après lui seront étonnés de sa perte, et ceux de son temps en seront saisis d'horreur. Telles seront les tentes (tabernacles) du méchant, et telle la place (tel est le terme) de celui qui ignore Dieu. Alors Job prit la parole et dit : Jusques à quand affligerez-vous mon âme, et m'écraserez-vous par vos discours ? Voilà déjà dix fois que vous m'insultez (cherchez à me confondre), et que vous ne rougissez pas de m'accabler. Quand je serais dans l'ignorance, mon ignorance ne regarde que moi. Mais vous vous élevez contre moi, et vous tirez de mes humiliations une preuve contre moi. Comprenez au moins maintenant que ce n'est pas par un jugement de justice que Dieu m'a affligé et m'a entouré de ses fléaux (châtiments). Voici, je crie, souffrant violence, et personne ne m'écoute ; j'élève la voix, et on ne me rend pas justice. Il a fermé de toutes parts mon sentier, et je ne puis plus passer ; et il a répandu des ténèbres sur mon chemin. Il m'a dépouillé de ma gloire, et il m'a ôté la couronne de la tête. Il m'a détruit de tous côtés, et je péris ; et comme à un arbre arraché, il m'a ôté toute espérance. Sa fureur s'est allumée contre moi, et il m'a traité comme son ennemi. Ses brigands (soldats) sont venus tous ensemble ; ils se sont frayé une route jusqu'à (au travers de) moi, et ils ont mis le siège autour de ma tente (mon tabernacle). Il a éloigné de moi mes frères, et mes amis se sont détournés de moi comme des étrangers. Mes proches m'ont abandonné, et ceux qui me connaissaient m'ont oublié. Ceux qui demeuraient dans ma maison et mes servantes m'ont regardé comme un étranger (hôte passager). J'ai appelé mon serviteur, et il ne m'a pas répondu ; je le suppliais (priais) de ma propre bouche. Ma femme a eu horreur de mon haleine, et je priais les fils sortis de mon sein. Les (Des) insensés eux-mêmes me méprisaient, et à peine les avais-je quittés, qu'ils médisaient de moi. Mes confidents d'autrefois m'ont eu en exécration, et celui que j'aimais le plus s'est détourné de moi. Mes chairs étant consumées, mes os se sont collés à ma peau, et il ne me reste que les lèvres autour des dents. Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, vous du moins, mes amis, car la main du Seigneur m'a frappé. Pourquoi me persécutez-vous comme Dieu, et vous rassasiez-vous de ma chair ? Qui m'accordera que mes paroles soient écrites ? Qui me donnera qu'elles soient tracées dans un livre ; qu'elles soient gravées sur une lame de plomb avec un style de fer, ou sur la pierre avec un ciseau (burin) ? Car je sais que mon Rédempteur est vivant, et que je ressusciterai de la terre au dernier jour, et que je serai de nouveau revêtu de ma peau, et que dans ma chair je verrai mon Dieu. Je le verrai (dois le voir) moi-même, et non un autre, et mes yeux le contempleront. Cette espérance repose dans mon sein. Pourquoi donc dites-vous maintenant : Persécutons-le, et cherchons contre lui des prétextes pour le décrier ? Fuyez donc de devant le glaive, car il y a un glaive vengeur des iniquités, et sachez qu'il y a un jugement. Sophar de Naamath prit la parole et dit : C'est pour cela que mes pensées diverses se succèdent, et que mon esprit est agité en sens contraires (des sentiments divers). J'écouterai la théorie sur laquelle tu m'attaques (m'accuses) ; mais l'esprit (de mon) d'intelligence qui est en moi répondra pour moi. Je sais que dès l'origine, depuis que l'homme a été placé sur la terre, la gloire des impies est courte, et que la joie de l'hypocrite n'est que d'un moment. Quand son orgueil s'élèverait jusqu'au ciel, et que sa tête toucherait les nues, il périra à la fin, comme un fumier ; et ceux qui l'avaient vu, diront : Où est-il ? Comme un songe qui s'envole, on ne le trouvera plus, et il disparaîtra comme une vision de la nuit. L'œil qui l'avait vu ne le verra plus, et sa place (son lieu) ne l'apercevra plus. Ses fils seront écrasés par la pauvreté, et ses propres mains lui rendront le mal qu'il a fait (aux autres). Les dérèglements de sa jeunesse pénétreront jusque dans ses os, et se reposeront avec lui dans la poussière. Car, parce que le mal a été doux à sa bouche, il le cachera sous sa langue. Il ménage(ra) ce mets, il ne le lâche(ra) pas, et il le retien(dra)t dans sa bouche. Son pain, dans son sein, se changera intérieurement en fiel d'aspic. Il vomira les richesses qu'il avait dévorées, et Dieu les tirera de son ventre (entrailles). Il sucera la tête des aspics, et la langue de la vipère le tuera. Il ne verra pas couler sur lui les fleuves, ni des torrents de miel et de lait (beurre). Il expiera tout ce qu'il a fait, et n'en sera cependant pas consumé ; il souffrira selon la multitude de ses crimes (la multitude de richesses qu'il aura acquises). Car il a brisé et dépouillé les pauvres ; il a ravi la maison qu'il n'avait pas fait bâtir. Son ventre a été insatiable ; et lorsqu'il aura ce qu'il convoitait, il n'en pourra pas jouir. Il n'est rien resté de sa nourriture : c'est pour cela qu'il ne demeurera rien de ses biens. Lorsqu'il aura été rassasié, il sera dans l'angoisse (oppressé et étouffé de chaleur) ; il s'agitera, et toutes les douleurs se précipiteront sur lui. Que son ventre se remplisse donc ; que Dieu lance contre lui la fureur de sa colère (colère de sa fureur), et qu'il fasse pleuvoir sur lui ses traits (foudres) ! Il fuira les armes de fer, et il tombera sur (sera transpercé par) l'arc d'airain. L'épée est dégainée, elle sort du fourreau, elle étincelle et le perce cruellement ; les terreurs (d'horribles spectres) passeront et repasseront sur lui. Toutes les ténèbres sont cachées dans le secret de son âme ; il sera dévoré par un feu que personne n'allume, et, délaissé dans sa tente (son tabernacle), il sera livré à l'affliction. Les cieux révéleront son iniquité, et la terre s'élèvera contre lui. Les enfants de sa maison seront exposés à la violence ; ils seront retranchés (enlevés) au jour de la fureur de Dieu. Tel est le partage que Dieu réserve à l'impie, et l'héritage qu'il recevra du Seigneur pour ses paroles. Job prit la parole et dit : Ecoutez, je vous prie, mes paroles, et changez de sentiment (faites pénitence). Souffrez que je parle, et ensuite riez, si cela vous plaît, de mes discours. Est-ce avec un homme que je dispute ? N'est-ce pas à bon droit que je m'attriste (pour que je ne doive pas être justement contristé, note) ? Jetez les yeux sur moi, et soyez frappés d'étonnement, et mettez le doigt sur votre bouche. Et moi, quand je m'en souviens, j'en suis épouvanté et j'en tremble de tout mon corps. Pourquoi donc les impies vivent-ils ? Pourquoi sont-ils si élevés et rendus puissants par les richesses ? Leur race se perpétue devant eux ; la foule de leurs proches et de leurs petits enfants est en leur présence. Leurs maisons jouissent d'une profonde paix, et la verge de Dieu ne les touche pas. Leur vache (génisse) conçoit et conserve son fruit, leur génisse (vache) met bas et n'avorte pas (n'a pas été privée de son fruit). Leurs (petits) enfants sortent comme des troupeaux, leurs nouveau-nés (enfants) bondissent en se jouant. Ils tiennent le (un) tambour(in) et la (une) harpe, et ils se réjouissent au son de la flûte de Pan (d'un orgue). Ils passent leurs jours dans le bonheur, et soudain ils descendent dans le tombeau (les enfers). Ils ont dit à Dieu : Retire-toi de nous, nous ne voulons pas connaître tes voies. Qu'est le Tout-Puissant pour que nous le servions ? Et quel intérêt avons-nous à le prier ? Mais puisque leurs biens ne sont pas en leur pouvoir, loin de moi le conseil des impies ! Combien de fois voit-on s'éteindre la lumière des impies, et un déluge de maux leur survenir, et Dieu leur partager (distribuer) les douleurs dans sa colère ! Ils s(er)ont comme la paille en face du vent, et comme la poussière que disperse un tourbillon. Dieu réserve à leurs fils la peine du père, Dieu le frappera lui-même (lorsqu'il lui aura rendu selon son mérite), (et) alors il comprendra. Il verra de ses yeux sa propre ruine, et il boira de la fureur du Tout-Puissant. Car que lui importe ce que deviendra sa maison après lui, quand même Dieu lui retrancherait la moitié de ses années (mois) ? Qui entreprendra d'enseigner la science à Dieu, lui qui juge les grands ? L'un meurt robuste et sain, riche et heureux ; ses entrailles sont chargées de graisse, et ses os arrosés de moelle. L'autre meurt dans l'amertume de son âme, sans aucun bien ; et néanmoins ils dorment tous deux dans la poussière, et les vers les recouvrent tous deux. Je connais bien vos pensées, et vos jugements injustes contre moi. Car vous dites : Où est la maison du (d'un) prince, et où sont les tentes (tabernacles) des impies ? Interrogez quelqu'un des voyageurs (le premier des passants), et vous verrez qu'il connaît cette même vérité : que le méchant est réservé pour le jour de la ruine (perdition), et qu'il sera conduit (jusqu')au jour de la fureur. Qui le reprendra, en sa présence, de ses voies ? et qui lui rendra ce qu'il a fait ? Il sera porté lui-même au tombeau, et il veillera parmi la foule des morts. Sa présence a été agréable aux sables (graviers) du Cocyte ; il y entraînera tous les hommes (tout homme) après lui, et une foule innombrable l'a précédé. Pourquoi (Comment) donc me donnez-vous une vaine consolation, puisque j'ai (il a été) montré que votre réponse est contraire à la vérité ? Eliphaz de Théman prit la parole et dit : L'homme peut-il être comparé à Dieu, quand (même) il aurait une science consommée (parfaite) ? Que sert à Dieu que tu sois juste ? ou que lui procures-tu si ta conduite est sans tache ? Est-ce par crainte (en craignant) qu'il t'accusera, et qu'il entrera en jugement avec toi ? Et n'est-ce pas à cause de ta malice multiple (très grande) et de tes iniquités infinies ? (Car) Tu as pris sans raison des gages à tes frères, et tu as dépouillé de leurs vêtements ceux qui étaient nus. Tu n'as pas donné d'eau à celui qui était fatigué (épuisé de lassitude), et tu refusais du pain à l'homme affamé. Tu possédais le pays par la violence (force) de ton bras, et tu t'y établissais par le droit du plus fort (étant le plus puissant, tu la conservais). Tu renvoyais les veuves les mains vides, tu brisais les bras des orphelins. C'est pour cela que tu es environné de pièges, et troublé par une crainte subite. Et tu pensais que tu ne verrais pas les ténèbres, et que tu ne serais pas accablé par le choc des eaux débordées (un impétueux débordement d'eaux). Ne considères-tu pas que Dieu est plus élevé que le ciel, qu'il est bien au-dessus (au sommet) des astres ? Et tu dis : Qu'est-ce que Dieu sait ? Il juge comme à travers (une profonde) l'obscurité. Les nuées sont sa retraite ; il ne s'inquiète pas de nos affaires, et il se promène dans le ciel d'un pôle à l'autre. Désires-tu suivre l'antique route des siècles, foulée de ces hommes impies, qui ont été emportés avant leur temps, et dont le déluge (un fleuve) a renversé le fondement ; qui disaient à Dieu : Retire-toi de nous, et qui s'imaginaient que le Tout-Puissant ne pouvait rien (faire) ; quoique ce fût lui qui avait rempli leurs maisons de biens ? Mais loin de moi leurs pensées impies ! Les justes les verront périr, et s'en réjouiront, et l'innocent leur insultera (se moquera d'eux) : Ce qu'ils avaient élevé n'a-t-il pas été détruit, et le feu n'a-t-il pas dévoré leurs restes ? Soumets-toi donc à Dieu, et demeure en paix ; et par là tu obtiendras d'excellents fruits. Reçois la loi de sa bouche, et mets ses paroles dans ton cœur. Si tu reviens au Tout-Puissant, tu seras rétabli de nouveau, et tu banniras l'iniquité de ta tente (ton tabernacle). Il te donnera, au lieu de la terre, le rocher ; et au lieu de la pierre (d'un rocher), des torrents d'or. Le Tout-Puissant se déclarera contre tes ennemis, et tu auras des monceaux d'argent. Alors tu trouveras tes délices dans le Tout-Puissant, et tu élèveras ton visage vers Dieu. Tu le prieras, et il t'exaucera ; et tu accompliras tes vœux. Tu formeras des desseins, et ils réussiront ; et la lumière brillera sur tes voies. Car celui qui aura été humilié sera dans la gloire ; et celui qui aura baissé les yeux sera sauvé. L'innocent sera délivré, et il le sera par la pureté de ses mains. Or (Mais) Job répondit en ces termes : Maintenant encore ma parole est pleine d'amertume, et la violence de ma plaie est bien au-dessus de (s'est bien plus aggravée que) mes gémissements. Qui me donnera de le connaître (Dieu) et de le trouver, et de parvenir jusqu'à son trône ? J'exposerais ma cause devant lui, et je remplirais ma bouche de preuves (récriminations), pour savoir ce qu'il me répondrait, et pour entendre ce qu'il pourrait me dire. Je ne voudrais (veux) pas qu'il me combattît de toute sa force (lutte contre moi), ni qu'il m'accablât (accable) par le poids de sa grandeur. Qu'il propose contre moi l'équité, et ma cause obtiendra la victoire. Mais si je vais à l'orient, il ne paraît pas ; si je vais à l'occident, je ne l'aperçois pas. Si je me tourne à gauche, que faire ? je ne puis l'atteindre ; si je vais à droite, je ne le verrai pas. Mais il connaît lui-même ma voie, et il m'éprouve comme l'or qui passe par le feu. Mon pied a suivi ses traces ; j'ai gardé sa voie, et je ne m'en suis pas détourné. Je ne me suis pas écarté des commandements de ses lèvres, et j'ai caché dans mon sein les paroles de sa bouche. Car il subsiste lui seul (est Tout-puissant). Nul ne peut empêcher ses desseins, et il fait absolument tout ce qui lui plaît (son âme a voulu, elle l'a fait). Quand il aura accompli sur moi sa volonté, il lui reste encore beaucoup d'autres moyens semblables. C'est pourquoi je me trouble en sa présence, et lorsque je le considère, je suis agité de crainte. Dieu a amolli mon cœur, et le Tout-Puissant m'a épouvanté. Car je ne péris pas à cause des ténèbres qui m'environnent, et ce n'est pas l'obscurité qui a voilé ma face. Les temps ne sont pas cachés au Tout-Puissant ; mais ceux qui le connaissent ignorent ses jours. Il en est qui déplacent les limites, qui ravissent les troupeaux, et les mènent dans leurs pâturages (les ont fait paître). Ils saisissent l'âne des orphelins, et ils emmènent pour gage le bœuf de la veuve. Ils renversent la voie des pauvres, et ils oppriment tous ceux qui sont doux sur la terre. D'autres, comme les onagres du désert, sortent pour leur ouvrage ; ils cherchent leur proie dès le matin, pour donner de quoi vivre à leurs enfants. Ils moissonnent le champ qui n'est pas à eux, et ils vendangent la vigne de celui qu'ils ont opprimé par violence. Ils renvoient les hommes nus, et ils enlèvent les vêtements de ceux qui n'ont pas de quoi se couvrir pendant le froid ; qui sont mouillés par les pluies des montagnes, et qui, n'ayant pas de manteau, se pressent contre les rochers. Ils dépouillent de force les orphelins, et ils pillent le pauvre peuple. Ils arrachent les épis des mains (ont pris des épis) à ceux qui sont nus, sans vêtements et affamés. Ils se reposent à midi parmi les gerbes (tas de fruits) de ceux qui, après avoir foulé les (des) pressoirs, sont dans la soif. Ils font gémir les hommes dans les villes ; les âmes blessées poussent des cris, et Dieu ne laissera pas ces crimes impunis. Ils ont été rebelles à la lumière ; ils n'ont pas connu ses voies (les voies de Dieu), et ils ne sont pas revenus par ses sentiers. Le meurtrier se lève de grand matin ; il tue le faible (l'indigent) et le pauvre, et il rôde la nuit, comme un larron. L'œil de l'adultère épie l'obscurité ; il dit : Personne ne me verra ; et il se couvre le visage. Il perce les maisons dans les ténèbres, à l'heure qu'ils s'étaient donnée pendant le jour ; et ils n'ont pas connu la lumière. Si l'aurore paraît tout à coup, ils croient que c'est l'ombre de la mort, et ils marchent dans les ténèbres comme dans le jour (à la lumière). Il est (plus) léger à (que) la (sur)face de l'eau ; que sa portion soit maudite sur la terre, et qu'il ne marche pas par le chemin des vignes. Qu'il passe des eaux de la neige à une chaleur excessive, et que son péché pénètre (le conduise) jusqu'aux enfers. Que la miséricorde l'oublie, que les vers soient ses délices ; qu'on ne se souvienne pas de lui, mais qu'il soit arraché comme un arbre sans fruit. Car il a dévoré (nourri) la femme stérile, qui n'enfante pas, et il n'a pas fait de bien à la veuve. Il a fait tomber (abattu) les forts par sa puissance ; et lorsqu'il sera debout, il ne sera pas sûr de sa vie. Dieu lui a donné du temps pour faire pénitence, et il en abuse pour l'orgueil ; mais les yeux de Dieu sont sur ses voies. Ils se sont élevés pour un moment, et ils ne subsisteront pas ; ils seront humiliés comme toutes choses, ils seront emportés et retranchés (brisés) comme le haut des épis. Que si cela n'est ainsi, qui pourra me convaincre de mensonge, et porter mes paroles devant Dieu ? Baldad le Suhite parla ensuite en ces termes : La puissance et la terreur appartiennent à Dieu ; il (à celui qui) fait régner la paix dans ses hauts lieux. Peut-on compter le nombre de ses soldats ? et sur qui sa lumière ne se lève-t-elle pas ? L'homme comparé à Dieu peut-il être justifié, et celui qui est né de la femme paraîtra-t-il pur ? La lune même ne brille pas, et les étoiles ne sont pas pures devant ses yeux ; combien moins le sera l'homme qui n'est que pourriture, et le fils de l'homme, qui n'est qu'un ver ? Alors Job répondit en ces termes : De qui es-tu l'auxiliaire ? Est-ce du faible ? et soutiens-tu le bras d'un être dénué de force ? A qui donnes-tu un conseil ? Est-ce à celui qui n'a pas de sagesse ? Vraiment (et) tu as manifesté une immense prudence. Qui veux-tu instruire ? N'est-ce pas celui qui a créé le souffle de la vie ? Les géants mêmes et ceux qui habitent avec eux gémissent sous les eaux. Le séjour des morts (L'enfer) est à nu devant lui, et l'abîme sans aucun voile. Il étend le septentrion sur le vide, et suspend la terre sur le néant. Il lie les eaux dans ses nuées, afin qu'elles ne fondent pas sur la terre toutes ensemble. Il couvre la face de son trône, et il répand sur lui sa nuée. Il a entouré les eaux d'une limite (pour les retenir), jusqu'aux confins de la lumière et des ténèbres. Les colonnes du ciel tremblent, et s'effrayent à son moindre signe (clin d'œil). Sa puissance a rassemblé les mers en un instant, et sa sagesse en a dompté l'orgueil (prudence a frappé le superbe). Son esprit a orné les cieux, et l'adresse de sa main a fait paraître le (un) serpent plein de replis. Ce n'est là qu'une partie de sesœuvres (de ses voies) ; et si nous n'avons entendu qu'un léger murmure de sa voix, qui pourra soutenir le tonnerre de sa grandeur ? Job prit encore la parole sous une forme sentencieuse (prenant encore de nouveau sa parabole), et il dit : Par le Dieu vivant (Vive Dieu) qui refuse de me faire justice, et par le Tout-Puissant qui a rempli mon âme d'amertume, tant que j'aurai ma respiration et que le souffle de Dieu sera dans mes narines, mes lèvres ne prononceront rien d'injuste, et ma langue ne dira rien de faux. Loin de moi la pensée de vous croire équitables ; tant que je vivrai, je ne me désisterai pas de mon innocence. Je n'abandonnerai pas la justification que j'ai commencé de produire ; car mon cœur ne me reproche rien dans toute ma vie. Que mon ennemi soit regardé comme un impie ; et celui qui me combat, comme un homme injuste. Car quelle est l'espérance de l'hypocrite, s'il vole par avarice, et que Dieu ne délivre pas son âme ? Dieu entendra-t-il ses cris, lorsque l'affliction (l'angoisse) viendra sur lui ? Ou (bien) pourra-t-il faire du Tout-Puissant ses délices, et invoquer Dieu en tout temps ? Je vous enseignerai avec le secours de Dieu ; je ne vous cacherai pas les desseins du (ce que fait le) Tout-Puissant. Mais vous le savez déjà tous ; pourquoi donc vous répandre inutilement en de vains discours ? Voici le sort que Dieu réserve à l'homme impie, et l'héritage que les violents recevront du Tout-Puissant. S'il a des fils en grand nombre, ils passeront par le glaive, et ses petits-enfants (descendants) ne seront pas rassasiés de pain. Ceux qui resteront de sa race seront ensevelis dans leur ruine, et ses veuves ne (le) pleureront pas. S'il amoncelle l'argent comme de la terre, s'il amasse des vêtements comme de la boue, il est vrai qu'il les aura amassés ; mais le juste s'en revêtira, et l'innocent partagera son argent. Ce qu'il a bâti sera comme la maison de la teigne (Il a bâti, comme les vers, sa maison), et comme la cabane d'un gardien. Lorsque le riche s'endormira, il n'emportera rien avec lui ; il ouvrira les yeux, et il ne trouvera rien. L'indigence le surprendra comme une inondation (l'au qui déborde) ; la (une) tempête l'emportera pendant la nuit. Un vent brûlant le saisira et l'emportera, et l'enlèvera de sa place comme un tourbillon. Dieu enverra sur lui plaie sur plaie (l'infortune), et ne l'épargnera pas ; et il s'efforcera d'échapper à sa main. On battra des mains sur lui, et on le sifflera en voyant la place qu'il occupait. L'argent a une source de ses veines, et l'or un lieu où on l'épure. Le fer se tire de la terre, et la pierre, fondue par la chaleur, se change en airain. L'homme (Il, note) met fin aux ténèbres ; il considère lui-même la fin de toutes choses, et aussi la pierre ensevelie (cachée) dans l'obscurité et l'ombre de la mort. Le (Un) torrent sépare du (d'un) peuple voyageur (étranger) ceux qu'a oubliés le pied de l'homme pauvre, et qui sont hors de la voie (inaccessibles). La (Une) terre, d'où le pain naissait comme de son lieu, a été bouleversée par le feu. Le saphir se trouve dans ses pierres, et ses mottes (glèbes) sont de l'or. L'oiseau en a ignoré la route, et l'œil du vautour ne l'a pas vue. Les fils des marchands n'y ont pas marché, et la lionne n'y a pas passé. Il a étendu sa main sur les (des) rochers ; il a renversé les (des) montagnes jusque dans leurs racines. Il a taillé des ruisseaux dans les pierres, et son œil a vu tout ce qui est précieux. Il a scruté le fond des fleuves, et il a produit au jour les trésors cachés. Mais la sagesse, où la trouvera-t-on ? et quel est le lieu de l'intelligence ? L'homme en ignore le prix, et elle ne se trouve pas dans la terre de ceux qui vivent délicatement (dans les délices). L'abîme dit : Elle n'est pas en moi ; et la mer aussi : Elle n'est pas avec moi. Elle ne se donne pas pour l'or le plus pur, et elle ne s'achète pas au poids de l'argent (au poids). On ne la mettra pas en comparaison avec les étoffes teintes des Indes, ni avec la sardoine la plus précieuse, ou le saphir. On ne lui égalera ni l'or ni le verre, et on ne la donnera pas en échange pour des vases d'or. Ce qu'il y a de plus grand et de plus élevé ne sera pas même mentionné auprès d'elle ; mais la sagesse se tire d'une source cachée. On ne la comparera pas avec la topaze d'Ethiopie, ni avec les teintures les plus éclatantes. D'où vient donc la sagesse ? et où l'intelligence se trouve-t-elle ? Elle est cachée aux yeux de tous les vivants ; elle est inconnue même aux oiseaux du ciel. La perdition et la mort ont dit : Nous avons entendu parler d'elle (ouï son nom de nos oreilles). C'est Dieu qui connaît (comprend) sa voie ; lui qui sait le lieu où elle habite. Car il contemple les extrémités du monde, et il considère tout ce qui se passe sous le ciel. C'est lui qui a réglé le poids des (aux) vents ; lui qui a pesé et mesuré les eaux (avec mesure). Lorsqu'il prescrivait une loi aux pluies, et un chemin (une voix (voie ?)) aux tempêtes retentissantes (tonnantes), alors il l'a vue, il l'a découverte, il l'a préparée (proclamée) et il l'a fondée (scrutée). Et il a dit à l'homme : La crainte du Seigneur, voilà la sagesse, et se retirer du mal, c'est l'intelligence. Job, reprenant son discours sentencieux (prenant encore de nouveau sa parabole), parla encore en ces termes : Qui me donnera d'être comme au temps d'autrefois, comme aux jours où Dieu me gardait ? Lorsque sa lampe luisait sur ma tête, et qu'à sa lumière je marchais dans les ténèbres ; comme j'étais aux jours de ma jeunesse, lorsque Dieu habitait en secret dans ma tente (tabernacle) ; lorsque le Tout-Puissant était avec moi, et mes enfants (serviteurs) autour de moi ; lorsque je lavais mes pieds dans le lait caillé (beurre), et que (une) la pierre répandait pour moi des ruisseaux d'huile ; lorsque je m'avançais vers la porte de la ville, et que l'on me préparait un siège dans la place publique ? Les jeunes gens me voyaient et se cachaient (retiraient à l'écart) ; et les vieillards, se levant, demeuraient debout. Les princes cessaient de parler, et ils mettaient le doigt sur leur bouche. Les chefs (grands) retenaient leur voix, et leur langue demeurait attachée à leur palais. L'oreille qui m'écoutait me proclamait bienheureux, et l'œil qui me voyait me rendait témoignage, parce que j'avais délivré le pauvre qui criait, et l'orphelin privé de secours. La bénédiction de celui qui allait périr venait sur moi, et je consolais le cœur de la veuve. Je me suis revêtu de la justice, et l'équité (de jugements) me servit (m'a servi) comme d'un manteau (de vêtement) et d'un diadème. J'ai été l'œil de l'aveugle, et le pied du boiteux. J'étais le père des pauvres, et j'examinais avec un soin extrême l'affaire que je ne connaissais pas. Je brisais les mâchoires de l'injuste, et je lui arrachais sa proie d'entre les dents. Je disais : Je mourrai dans mon (petit) nid, et je multiplierai mes jours comme le palmier. Ma racine s'étend le long des eaux, et la rosée se reposera sur mes branches (ma moisson). Ma gloire se renouvellera sans cesse, et mon arc se fortifiera dans ma main. Ceux qui m'écoutaient attendaient mon avis (sentiment), et ils se taisaient, attentifs à mon sentiment (avis). Ils n'osaient rien ajouter à mes paroles, et elles tombaient sur eux comme la rosée. Ils me désiraient comme la pluie, et leur bouche s'ouvrait comme aux ondées de l'arrière-saison. Si parfois je leur souriais, ils ne pouvaient le croire, et la lumière de mon visage ne tombait pas à terre. Quand (Si) je voulais aller parmi eux, je prenais la première place ; et lorsque j'étais assis comme un roi au milieu de ses gardes, je ne laissais pas d'être le consolateur des affligés. Mais maintenant je sers de jouet à de plus jeunes qui moi, dont je ne daignais pas (autrefois) mettre les pères avec les chiens de mon troupeau ; car la force de leurs mains (la main) ne m'eût servi de rien, et ils étaient même regardés (qui me paraissaient) comme indignes de la vie. Desséchés par la faim et la pauvreté, ils rongeaient le désert, défigurés par l'affliction (malheur) et la misère. Ils mangeaient l'herbe et l'écorce des arbres, et se nourrissaient de la racine des genévriers. Ils allaient ravir ces aliments dans les vallées, et, quand ils les découvraient, ils y accouraient avec de grands cris. Ils habitaient dans les creux (déserts auprès) des torrents, dans les cavernes de la terre ou sur le gravier. Ils trouvaient leur joie dans cet état, et ils regardaient comme des délices d'être sous les buissons (des ronces). Fils d'insensés et d'hommes ignobles, mépris et rebut du pays. Je suis devenu le sujet de leurs chansons, je suis l'objet de leurs railleries (passé parmi eux en proverbe). Ils m'ont en horreur, et ils fuient loin de moi, et ils ne craignent pas de me cracher au visage. Car Dieu a ouvert son carquois pour me faire souffrir, et il a mis un frein à ma bouche. Quand je me lève, mes maux se dressent aussitôt à ma droite ; ils ont renversé mes pieds, et ils m'ont accablé de leurs menées comme sous des flots. Ils ont rompu mes sentiers, ils m'ont dressé des pièges et ont eu sur moi l'avantage, et il n'y a eu personne pour me secourir. Ils se sont jetés sur moi, comme par la brèche d'une muraille et par une porte ouverte, et ils sont venus m'accabler dans ma misère. J'ai été réduit au néant. Vous avez emporté comme un tourbillon ce qui m'était cher, et mon salut a passé comme un nuage. (Aussi) Mon âme est maintenant toute languissante en moi-même, et des jours d'affliction me possèdent. Pendant la nuit la douleur transperce mes os, et ceux qui me dévorent ne dorment pas. Leur multitude consume mon vêtement, et ils me serrent comme le haut (m'ont couvert comme le capuchon) d'une tunique. Je suis devenu comme de la boue, et je suis semblable à la poussière (braise) et à la cendre. Je crie vers vous, et vous ne m'écoutez pas ; je me présente à vous, et vous ne me regardez pas. Vous êtes devenu cruel envers moi, et vous me combattez d'une main dure. Vous m'avez élevé, et, me tenant comme suspendu en l'air, vous m'avez brisé entièrement. Je sais que vous me livrerez à la mort, où est marquée la maison de tous les vivants. Toutefois vous n'étendez pas votre main pour les consumer entièrement ; car, lorsqu'ils tombent, vous les sauvez. Je pleurais autrefois sur ce qui était affligé, et mon âme était compatissante envers le pauvre. J'attendais les (des) biens, et les (des) maux me sont venus ; j'espérais la lumière, et les ténèbres se sont précipitées. Un feu brûle sans relâche dans mes entrailles ; les (des) jours de l'affliction m'ont prévenu. Je marchais triste, sans ardeur (fureur) ; je me levais et je poussais des cris dans la foule. J'ai été le frère des dragons, et le compagnon des autruches. Ma peau s'est noircie sur moi, et mes os se sont desséchés par l'ardeur qui me brûle. Ma harpe s'est changée en un chant de deuil (plainte lugubre), et mon hautbois rend des sons lugubres (orgue en voix de pleureurs). J'ai fait un pacte avec mes yeux pour ne pas penser même à une vierge. Car (autrement) quelle union Dieu aurait-il d'en haut avec moi ? et quelle part le Tout-Puissant me donnerait-il à son céleste héritage ? Ne perdra-t-il pas le méchant, et ne rejettera-t-il pas (l'aliénation des héritages pour) ceux qui commettent l'injustice ? Ne considère-t-il pas mes voies, et ne compte-t-il pas toutes mes démarches (tous mes pas) ? Si j'ai marché dans la vanité, et si mon pied s'est empressé vers la fraude (ruse), que Dieu pèse mes actions dans une juste balance, et qu'il connaisse ma simplicité. Si mes pas se sont détournés de la voie, si mon cœur a suivi mes yeux, et si la (quelque) souillure s'est attachée à mes mains, que je sème, et qu'un autre mange, et que ma race soit arrachée (jusqu'à la racine). Si mon cœur a été séduit au sujet d'une femme, et si j'ai dressé des embûches à la porte de mon ami, que ma femme soit déshonorée par un autre, et qu'elle soit exposée à une honteuse prostitution. Car c'est là (l'adultère est) un crime énorme et une très grande iniquité. C'est un feu qui dévore jusqu'à une perte entière, et qui déracine les moindres rejetons. (Si j'ai dédaigné d'entrer en jugement avec mon serviteur et avec ma servante, lorsqu'ils disputaient contre moi ; car que ferai-je, quand Dieu s'élèvera pour juger, et lorsqu'il fera son enquête, que répondrai-je ?) Ce(lui) qui m'a créé dans le sein de ma mère ne l'a-t-il pas créé aussi ? Et n'est-ce pas le même Dieu qui nous a formés ? Si j'ai refusé aux pauvres ce qu'ils voulaient, et si j'ai fait attendre les yeux de la veuve ; si j'ai mangé seul mon pain, et si l'orphelin n'en a pas mangé : (car la compassion a grandi avec moi dès mon enfance, et est sortie avec moi du sein de ma mère ; (.) si j'ai négligé ce qui périssait faute de vêtement, et le pauvre dépourvu de manteau ; si ses membres (flancs) ne m'ont pas béni, et s'il n'a pas été réchauffé par les toisons de mes brebis ; si j'ai levé la main sur l'orphelin, alors même que je me voyais le plus fort (supérieur) à la porte (de la ville), que mon épaule tombe de sa jointure, et que mon bras se brise (entièrement) avec ses os. Car j'ai toujours craint Dieu comme des flots bouillonnant contre moi, et je n'en ai pu supporter le poids (de sa majesté). Si j'ai cru que l'or était ma force, et si j'ai dit à l'or pur : Tu es ma confiance ; si j'ai mis ma joie dans mes richesses nombreuses, et dans les (très) grands biens amassés par ma main ; si j'ai regardé le soleil dans son éclat, et la lune dans sa marche brillante ; si alors mon cœur a ressenti une secrète joie, et si j'ai porté ma main à ma bouche pour la baiser, ce qui est le comble de l'iniquité, et un reniement du Dieu très haut ; si je me suis réjoui de la ruine de celui qui me haïssait, si j'ai été ravi de ce que le malheur l'ait atteint ; car je n'ai pas abandonné ma langue au péché, pour faire des imprécations contre lui (son âme) ; si les gens de ma maison n'ont pas dit : Qui nous donnera de sa chair, afin que nous en soyons rassasiés ? L'étranger n'est pas demeuré dehors, ma porte a (toujours) été ouverte au voyageur. Si j'ai tenu mon péché secret, comme font les hommes, et si j'ai caché mon iniquité dans mon sein ; si la grande multitude m'a épouvanté, ou si le mépris de mes proches m'a effrayé ; si je ne suis pas au contraire demeuré dans le silence, sans franchir ma porte. Qui me donnera quelqu'un qui m'écoute, que le Tout-Puissant entende mon désir, et que le juge écrive lui-même son (un) livre, afin que je le porte sur mon épaule, et que je m'en ceigne comme d'une couronne ? A chacun de mes pas j'en prononcerai les paroles, et je le présenterai comme à mon (un) prince. Si ma terre crie contre moi, et qu'avec elle ses sillons pleurent ; si j'en ai mangé les fruits sans les payer, et si j'ai affligé le cœur (l'âme) de ceux qui l'ont cultivée ; qu'au lieu de froment naissent pour moi des ronces, et des épines au lieu d'orge. Les paroles de Job sont finies. Or ces trois hommes omirent de répondre à Job, parce qu'il se croyait (toujours) juste. Et (Mais) Eliu, fils de Barachel, Buzite de la famille de Ram, s'irrita et s'indigna. Il s'irrita contre Job, parce qu'il se disait juste devant Dieu. (Puis) Il s'irrita aussi contre ses amis, parce qu'ils n'avaient pas trouvé de réponse raisonnable (contre Job), mais qu'ils s'étaient contentés de (le) condamner Job. Eliu attendit donc que Job eût parlé, parce que ceux qui avaient la parole étaient plus âgés. Mais voyant qu'ils n'avaient pu tous trois répondre, il fut transporté de colère. Et Eliu, fils de Barachel, Buzite prit la parole et dit : Je suis plus jeune et vous êtes plus âgés ; c'est pourquoi baissant la tête, j'ai craint de vous indiquer mon avis (sentiment). Car j'espérais que l'âge plus (un âge aussi) avancé parlerait, et que le grand nombre des années enseignerait la sagesse. Mais, à ce que je vois, c'est l'Esprit qui est dans les hommes ; c'est l'inspiration du Tout-Puissant qui donne l'intelligence. Ceux qui ont vécu longtemps ne sont pas les plus sages, et le jugement n'est pas le partage exclusif des vieillards (ce ne sont pas les vieillards qui comprennent la justice). Je dirai donc : Ecoutez-moi ; moi aussi je vous montrerai ma sagesse. (Car) J'ai attendu pendant que vous parliez ; j'ai été attentif à votre sagesse (prudence) aussi longtemps que vous avez discuté. Et tant que j'ai cru que vous diriez quelque chose, j'écoutais avec soin ; mais, à ce que je vois, nul d'entre vous ne peut convaincre Job, ni répondre à ses discours. N'allez pas dire : Nous avons trouvé la sagesse ; c'est Dieu qui l'a rejeté, et non l'homme. Job ne m'a pas adressé la parole ; et ce n'est pas selon vos raisonnements (discours) que je lui répondrai. Les voilà intimidés (épouvantés), ils ne répondent plus rien ; ils se sont enlevé la parole. Puis donc que j'ai attendu et qu'ils n'ont pas parlé, et qu'ils se tiennent là sans pouvoir répondre davantage, je parlerai aussi à mon tour, et je montrerai ma science Car je suis plein de paroles, et mon esprit (une force) est comme en travail et me presse. Ma poitrine (Mon estomac) est comme un vin nouveau qui n'a pas d'air, qui rompt les outres neuves. Je parlerai donc pour respirer un peu ; j'ouvrirai mes lèvres(, et je répondrai). Je ne ferai acception de personne, et je n'égalerai pas l'homme à Dieu. Car je ne sais combien de temps je subsisterai, et si celui qui m'a créé ne m'enlèvera pas bientôt. Ecoute donc, Job, mes paroles, et sois attentif à tous mes discours. J'ai ouvert la bouche, pour que ma langue parle dans ma gorge. Mes discours sortiront d'un cœur simple, et mes lèvres ne prononceront que la pure vérité (un sentiment pur). C'est l'Esprit de Dieu qui m'a créé, et c'est le souffle du Tout-Puissant qui m'a donné la vie. Si tu le peux, réponds-moi, et tiens-toi ferme en face de moi. Dieu m'a fait aussi bien que toi, et moi aussi j'ai été formé de la même boue. Mais il n'y a rien (que ce qu'il y a) de merveilleux en moi pour t'épouvanter (ne t'épouvante pas), et mon éloquence ne t'accablera pas. Tu as (donc) dit à mes oreilles, et j'ai entendu le son de tes paroles : Je suis pur et sans péché ; je suis sans tache, et il n'y a pas d'iniquité en moi. Car Dieu a cherché des sujets de plainte contre moi : c'est pourquoi il a cru que j'étais son ennemi. Il a mis mes pieds dans l'entrave ; il a observé tous mes sentiers. C'est donc en cela même que tu n'es pas juste. Car je te réponds que Dieu est plus grand que l'homme. Disputes-tu contre lui, parce qu'il n'a pas répondu à toutes tes paroles ? Dieu parle une fois, et il ne répète pas une seconde fois ce qu'il a dit. Pendant un songe, dans une vision de la nuit, lorsque le sommeil est tombé sur les hommes et qu'ils dorment dans leur lit alors Dieu leur ouvre l'oreille ; il les avertit et les instruit de ce qu'ils doivent savoir (leur enseigne la science), pour détourner (ainsi) l'homme du mal qu'il fait, et pour le délivrer de l'orgueil ; pour tirer son âme de la corruption, et pour sauver sa vie du glaive. Il le châtie aussi par la douleur sur sa couche, et il fait sécher tous ses os. En cet état (Durant sa vie), il a en horreur le pain, et la nourriture qu'il trouvait auparavant délicieuse (pour son âme). (Toute) Sa chair se consume, et les os, qui étaient recouverts, paraissent à nu. Son âme s'approche du tombeau (de la corruption), et sa vie appartient aux exterminateurs (de tout ce qui pouvait lui donner la mort). Si un ange choisi entre mille parle pour lui, et qu'il annonce l'équité de cet homme, Dieu aura compassion de lui, et dira : Délivre-le, afin qu'il ne descende pas dans la corruption ; j'ai trouvé lieu de lui faire grâce. Sa chair est consumée par les souffrances ; qu'il retourne aux jours de sa jeunesse. Il priera Dieu, et Dieu lui sera propice (se laissera apaiser) ; il verra sa face avec un transport de joie, et Dieu rendra à cet homme sa justice. Il regardera les hommes, et il dira : J'ai péché, j'ai vraiment offensé Dieu, et je n'ai pas été châtié comme je le méritais. Il a ainsi délivré son âme, afin qu'elle ne tombât pas dans la mort, mais qu'en vivant elle jouît de la lumière. Or Dieu fait toutes ces choses trois fois pour chacun des hommes, pour rappeler leurs âmes de la corruption, et pour les éclairer (illuminer) de la lumière des vivants. Job, sois attentif et écoute-moi, et garde le silence pendant que je parle. Mais si tu as quelque chose à dire, réponds-moi, parle ; car je veux te donner lieu de te justifier. Si tu n'as rien à dire, écoute-moi ; garde le silence, et je t'enseignerai la sagesse. Eliu, continuant encore de parler, le fit en ces termes : Sages, écoutez mes paroles ; savants, soyez attentifs. Car l'oreille juge les paroles, comme le palais juge les mets par le goût. Convenons ensemble de ce qui est selon la justice, et voyons entre nous ce qui est le meilleur. Car Job a dit : Je suis juste, et Dieu a renversé mon droit. Car la manière dont j'ai été jugé est mensongère : je suis percé de flèches cuisantes sans avoir péché. Où trouver un homme semblable à Job, qui boit le blasphème (la dérision) comme l'eau ? Il marche avec ceux qui commettent l'iniquité, et il se joint avec les impies. Car il a dit : L'homme ne saurait plaire à Dieu, quand même il courrait avec lui. Vous donc, hommes de sens, écoutez-moi. Loin de Dieu l'impiété, et loin du Tout-Puissant l'injustice. Car il rendra à l'homme selon sesœuvres, et il rétribuera chacun selon ses voies. Non, certes, Dieu ne condamne pas sans sujet, et le Tout-Puissant ne renverse pas la justice. A quel autre a-t-il confié le soin de la terre (Quel autre que lui a-t-il constitué sur la terre) ? Et qui a-t-il établi pour gouverner le monde (l'univers) qu'il a créé ? S'il regardait l'homme dans sa rigueur (dirigeait vers lui son cœur), il attirerait à soi l'esprit qui l'anime (son esprit et son souffle). Toute chair périrait à la fois, et l'homme retournerait en poussière. Si donc tu as de l'intelligence, écoute ce que l'on te dit, et sois attentif à mes paroles. Peut-on guérir ce qui n'aime pas la justice ? et comment condamnes-tu avec tant de hardiesse celui qui est juste ? Lui qui dit à un roi : Apostat ; qui appelle les grands : Impies ; qui n'a pas d'égard à la personne des princes ; qui n'a pas de considération pour le tyran lorsqu'il dispute contre le pauvre ; car tous (les hommes) sont l'œuvre de ses mains. Ils mourront soudain, et au milieu de la nuit les peuples seront remplis de trouble ; ils passeront, et le violent sera emporté par une main invisible. Car les yeux de Dieu sont sur les voies des hommes, et il considère tous leurs pas. Il n'y a pas de ténèbres, il n'y a pas d'ombre de la mort où puissent se cacher ceux qui commettent l'iniquité. Car il n'est plus au pouvoir de l'homme de venir en jugement devant Dieu. Il en brisera une multitude innombrable, et il en établira d'autres à leur place. Car il connaît leurs œuvres, et c'est pour cela qu'il répandra la nuit sur eux, et qu'il les brisera. Il les frappera (a frappés) comme des impies, à la vue de tout le monde : eux qui se sont retirés de lui comme à dessein (de propos délibéré), et qui n'ont pas voulu comprendre toutes ses voies, pour faire monter jusqu'à lui le cri de l'indigent, et pour lui faire entendre la voix des pauvres. Car, s'il donne la paix, quel est celui qui le condamnera ? S'il cache son visage, qui le contemplera, qu'il s'agisse des nations en général, ou de tous les hommes ? C'est lui qui fait régner (un) l'homme hypocrite, à cause des péchés du peuple. Puis donc que j'ai parlé à Dieu, je ne t'empêcherai pas non plus de le faire. Si je me suis trompé, enseigne-moi ; si ce que j'ai dit n'est pas juste, je n'ajouterai rien de plus. Dieu te demandera-t-il ton avis, si une chose t'a déplu (N'est-ce pas à toi que Dieu demande compte de cette iniquité qui t'a déplu) ? car c'est toi qui as commencé à parler, et non pas moi. Si tu sais quelque chose de meilleur, dis-le. Que les (des) hommes intelligents me parlent, et que l'homme sage m'écoute. Mais Job a parlé inconsidérément, et il ne paraît pas de sagesse (science) dans ses discours. Mon père, que Job soit éprouvé jusqu'à la fin ; n'épargnez pas l'homme d'iniquité. Puisqu'il ajoute le blasphème à ses péchés, qu'il soit encore mis dans l'angoisse parmi nous (pressé par nos raisons), et ensuite qu'il appelle Dieu en jugement par ses discours. Eliu parla encore en ces termes : Crois-tu avoir eu une pensée raisonnable (équitable), quand tu as dit : Je suis plus juste que Dieu ? Car tu as dit : Ce qui est juste ne vous plaît pas ; ou quel avantage retirerez-vous si je pèche ? Je répondrai donc à tes discours, et à tes amis aussi bien qu'à toi. Regarde le ciel, considère et contemple combien le firmament est plus haut que vous (toi). Si tu pèches, en quoi nuiras-tu à Dieu ? Et si tes iniquités se multiplient, que feras-tu contre lui ? Et si tu es juste, que lui donneras-tu, ou que recevra-t-il de ta main ? Ton impiété peut nuire à un homme semblable à toi, et ta justice peut servir au fils de (d'un) l'homme. Ils crieront à cause de la multitude des calomniateurs, et ils gémiront à cause de la violence du bras des tyrans. Et nul d'eux ne dit : Où est le Dieu qui m'a créé, qui inspire des chants d'allégresse (cantiques) pendant la nuit ; qui nous instruit plus que les bêtes de la terre, et nous éclaire plus (donne plus d'intelligence) que les oiseaux du ciel ? Ils crieront alors, et il ne les exaucera pas, à cause de l'orgueil des méchants. Dieu n'exauce donc pas sans raison (en vain), et le Tout-Puissant considère avec attention la cause de chacun. Lors même que tu as dit : Il ne considère pas, ta cause est (juge-toi toi-même) devant lui, et attends-le. Car maintenant il ne manifeste pas sa fureur, et il ne punit pas rigoureusement le crime. C'est donc en vain que Job ouvre la bouche, et qu'il multiplie les paroles insensées (que sans science il multiplie des paroles). Eliu ajouta encore, et dit : Supporte-moi (Ecoute-moi) un peu, et je t'enseignerai ; car j'ai encore à parler pour (en faveur de) Dieu. Je prendrai ma science à sa source, et je prouverai que mon créateur est juste. Car il est certain qu'il n'y a pas de mensonge dans mes discours, et je te prouverai que ma science est parfaite. Dieu ne rejette pas les puissants, puisqu'il est puissant lui-même ; mais il ne sauve pas les impies, et il fait justice aux pauvres. Il ne retire pas ses yeux de dessus le juste, et il établit les rois pour toujours sur le trône, et ils y demeurent élevés. Et s'ils sont dans les chaînes et resserrés par les liens de la pauvreté, il leur découvrira leurs œuvres et leurs crimes, parce qu'ils ont été violents. Il leur ouvrira aussi l'oreille pour les reprendre, et il leur parlera, afin qu'ils reviennent de leur iniquité. S'ils écoutent et se soumettent, ils passeront leurs jours dans le bonheur, et leurs années dans la gloire ; mais s'ils n'écoutent pas, ils passeront par le glaive, et ils périront dans leur folie. Ceux qui sont dissimulés et doubles de cœur (astucieux) provoquent la colère de Dieu ; ils ne crieront pas lorsqu'ils seront dans les chaînes. Leur âme mourra dans la tourmente, et leur vie aura le sort des efféminés. Dieu (re)tirera le pauvre de l'angoisse, et il lui ouvrira l'oreille dans la tribulation. Après t'avoir sauvé de l'abîme étroit et sans fond, il te mettra (très) au large, et tu te reposeras à ta table chargée de mets succulents. Ta cause a été jugée comme celle d'un impie ; le châtiment est inséparable de ta cause (tu recevras selon la cause et le jugement, note). Que la colère ne t'entraîne donc pas à opprimer l'innocent, et que la multitude des présents ne te fasse pas dévier (vers l'injustice). Abaisse, sans que l'affliction t'y oblige, ta grandeur et tous tes sentiments présomptueux (abaisse aussi les forts et les puissants). Ne soupire pas après la nuit, dans laquelle les peuples entrent tour à tour. Garde-toi de te livrer à l'iniquité, car tu t'es mis à la suivre après être tombé dans la misère. Vois, Dieu est sublime dans sa puissance, et personne ne lui est semblable parmi les législateurs. Qui pourra approfondir ses voies ? ou qui peut lui dire : Vous avez fait une injustice (iniquité) ? Souviens-toi que tu ne comprends pas (ignores) son œuvre, que les hommes célèbrent par leurs chants. Tous les hommes la voient, chacun la contemple de loin. Certes, Dieu est grand ; il dépasse notre science ; le nombre de ses années est innombrable (incalculable). Il attire en haut les gouttes de pluie, et les fait retomber comme des torrents. Elles se précipitent des nuées qui couvrent toute la face du ciel (voilent toutes les régions d'en-haut). Il étend les nuages quand il veut (S'il veut étendre les nuées), comme sa tente. Il fait briller d'en haut les éclairs, et il couvre (couvrira même) la mer d'une extrémité à l'autre. Par là il juge les peuples, et il distribue la nourriture à un grand nombre d'hommes. Il cache la lumière dans ses mains, et il lui commande ensuite de paraître de nouveau. Il fait connaître à celui qui aime qu'elle est son partage, et qu'il pourra s'élever (peut monter) jusqu'à elle. C'est pour cela que mon cœur est saisi d'effroi, et qu'il bondit hors de sa place. Ecoutez, écoutez (très attentivement) sa voix terrible, et les sons qui sortent de sa bouche. Il contemple toute la voûte des cieux, et sa lumière brille jusqu'aux extrémités de la terre. Puis un rugissement retentit ; il tonne de sa voix majestueuse (grandeur), et on ne peut suivre sa trace lorsque sa voix s'est fait entendre. Dieu tonne avec sa voix d'une façon merveilleuse. Il fait des choses grandes et impénétrables. Il commande à la neige de descendre sur la terre, et aux pluies de l'hiver et aux averses impétueuses (fortes ondées). Il met le sceau sur la main de tous les hommes, afin que chacun reconnaisse ses œuvres. La bête rentre dans sa tanière, et elle demeure dans sa caverne (son antre). La tempête sort de ses retraites, et le froid des régions du nord (d'Arcturus). Au souffle de Dieu la glace se durcit, et (de nouveau) les eaux s'écoulent ensuite abondamment. Le froment (blé) désire les nuées, et les nuées répandent leur lumière. Elles se dirigent en tous sens, partout où les conduit la volonté de celui qui les gouverne, pour accomplir tous ses ordres sur la surface du globe ; soit dans une tribu, soit sur sa propre terre, soit en tout autre lieu, où sa miséricorde (de sa miséricorde que ce soit, où il) leur aura ordonné de se trouver. Job, écoute ces choses ; arrête-toi et considère les merveilles de Dieu. Sais-tu quand Dieu a commandé aux pluies de faire paraître la lumière de ses nuées ? Connais-tu les grandes routes des nuages et la parfaite science (les sciences parfaites) ? Tes vêtements ne sont-ils pas chauds, lorsque le vent du midi souffle sur la terre ? Tu as peut-être créé avec lui les cieux, qui sont aussi solides que l'airain fondu (en bronze). Apprends-nous ce que nous pourrons lui dire ; car, pour nous, nous sommes enveloppés de ténèbres. Qui lui rapportera ce que je dis ? L'homme qui lui parlerait serait anéanti (sera absorbé). Mais maintenant ils ne voient pas la lumière ; l'air s'épaissit tout à coup en nuées, et un vent qui passe les dissipera. L'or vient de l'aquilon, et c'est une chose redoutable que de louer Dieu (la louange qu'on donne à Dieu doit être accompagnée de crainte). Nous ne pouvons le trouver (comprendre) dignement ; il est grand par la force, par l'équité et par la justice, et on ne saurait le décrire. C'est pourquoi les hommes doivent le craindre, et nul de ceux qui se croient sages n'osera contempler sa grandeur. Alors le Seigneur parla à Job du milieu d'un tourbillon, et lui dit : Quel est celui qui obscurcit les pensées par des discours inconsidérés (mêle des sentences à des discours maladroits) ? Ceins tes reins comme un homme (de cœur) ; je t'interrogerai, et tu me répondras. Où étais-tu quand je jetais les fondements de la terre ? Dis-le-moi, si tu as de l'intelligence. Sais-tu qui en a réglé les mesures, ou qui a tendu sur elle le cordeau ? Sur quoi ses bases sont-elles affermies ? ou qui a posé sa pierre angulaire, tandis que les astres du matin me louaient ensemble, et que les fils de Dieu poussaient des cris de joie ? Qui a (r)enfermé la mer avec des portes (digues), lorsqu'elle s'élançait comme (sortant) du (d'un) sein maternel, lorsque je lui donnais les nuées pour vêtement, et que je l'enveloppais d'obscurité comme de langes d'enfant ? Je l'ai resserrée dans mes limites ; je lui ai mis des barrières et des portes (un verrou et une porte à deux battants) ; et j'ai dit : Tu viendras jusqu'ici, et tu ne passeras pas plus loin, et tu briseras là l'orgueil de tes flots. Est-ce toi qui, depuis ta naissance, as donné des ordres à l'étoile du matin, et qui as montré sa place à l'aurore ? As-tu saisi les extrémités de la terre, la secouant pour en rejeter (chasser) les impies ? Elle se transforme alors comme l'argile sous le cachet, et elle se montre comme couverte d'un (demeurera comme un) vêtement. La lumière des impies leur sera enlevée ; et leur bras, qui se lève, sera brisé. Es-tu entré jusqu'au fond de la mer, et t'es-tu promené aux extrémités de l'abîme ? Les portes de la mort t'ont-elles été ouvertes ? et as-tu vu ces (les) portes ténébreuses ? As-tu considéré l'étendue de la terre ? Indique-moi toutes ces choses si tu les connais. Sur quelle route habite la lumière, et quelle est la demeure des ténèbres, afin que tu les conduises toutes deux à leurs limites, et que tu connaisses les sentiers de leur séjour. Savais-tu, alors, que tu devais naître, et connaissais-tu le nombre de tes jours ? Es-tu entré dans les trésors de la neige, ou as-tu contemplé (aperçu) les trésors de la grêle, que j'ai préparés pour le temps de l'ennemi, pour le jour de la guerre et du combat ? Par quelle voie la lumière se divise-t-elle, et la chaleur se répand-elle sur la terre ? Qui a ouvert une route aux pluies impétueuses, et un passage au tonnerre éclatant, pour faire pleuvoir dans une terre sans habitants, dans un désert où aucun mortel ne demeure ; pour inonder les lieux solitaires (inaccessibles) et isolés, et pour y faire germer l'herbe verte ? Qui est le père de la pluie, et qui a engendré les gouttes de rosée ? Du sein de qui la glace est-elle sortie ? et qui a engendré la gelée du ciel ? Les eaux se durcissent comme la pierre, et la surface de l'abîme devient solide. Pourras-tu joindre ensemble les brillantes étoiles des Pléiades, et détourner l'Ours (Arcturus) de son cours ? Est-ce toi qui fais paraître en son temps l'étoile du matin (Lucifer), et qui fais lever l'étoile du soir sur les habitants (fils) de la terre ? Connais-tu l'ordre du ciel, et règles-tu son influence (en rendras-tu raison) sur la terre ? Elèveras-tu ta voix jusqu'aux nuées, et des torrents d'eaux te (re)couvriront-ils ? Lances-tu des tonnerres (foudres), et partent-ils à l'instant ; et, revenant ensuite, te disent-ils : Nous voici ? Qui a mis la sagesse dans le cœur de l'homme, ou qui a donné au coq l'intelligence ? Qui exposera l'arrangement (la conduite) des cieux, et qui fera taire leur harmonie (cesser el concert du ciel) ? Quand la poussière se répand(ait)-elle sur la terre, et quand les mottes (glèbes) se colleront-elles (durcissaient-elles) ensemble ? Prendras-tu la proie pour la lionne, et rassasieras-tu la faim (empliras-tu l'âme, note) de ses petits, lorsqu'ils sont couchés dans leurs antres, et qu'ils sont en embuscade dans leurs cavernes ? Qui prépare au corbeau sa nourriture, lorsque ses petits courent çà et là et crient vers Dieu, parce qu'ils n'ont rien à manger ? Connais-tu le temps où les chèvres sauvages mettent bas dans les rochers, ou as-tu observé l'enfantement des biches ? As-tu compté les mois de leur portée, et sais-tu le temps où elles enfantent ? Elles se courbent pour faire sortir leur faon, et elles le mettent au jour en poussant des gémissements (hurlements). Leurs petits se séparent d'elles et vont aux pâturages ; ils s'éloignent et ne reviennent plus auprès d'elles. Qui a mis en liberté l'âne sauvage (l'onagre), et qui a rompu ses liens ? Je lui ai donné une demeure dans le désert, et des tentes dans la terre salée. Il méprise le tumulte de la ville ; il n'entend pas les cris d'un maître impérieux (exacteur). Il regarde les montagnes où sont ses pâturages, et il cherche partout des herbages verts. Le rhinocéros voudra-t-il te servir, et demeurera-t-il à ton étable ? Lieras-tu le (un) rhinocéros avec une corde pour qu'il laboure, et pour qu'il brise derrière toi les mottes des (glèbes aux) vallons ? Auras-tu confiance en sa grande rigueur (force), et lui abandonneras-tu tes travaux ? Compteras-tu sur lui pour ramener ta récolte (tes semailles) et pour l'amasser dans ton aire ? La plume (L'aile) de l'autruche est semblable à celle de la cigogne (du héron) et de l'épervier. Lorsqu'elle abandonne sesœufs sur la terre, c'est toi peut-être qui les (r)échaufferas dans la poussière ? Elle oublie qu'on les foulera aux pieds, ou que la bête sauvage les écrasera. Elle est dure pour ses petits, comme s'ils n'étaient pas à elle. Elle a travaillé en vain (en les abandonnant) sans qu'aucune crainte l'y forçât. Car Dieu l'a privée de sagesse, et ne lui a pas donné l'intelligence. Quand il le faut, elle élève ses ailes : elle se rit du cheval et de son cavalier. Est-ce toi qui donnes au cheval sa force, et qui lui fais pousser ses hennissements ? Le feras-tu bondir comme les sauterelles ? La fierté de son souffle répand (fait) la terreur. Il creuse du pied la terre, il tressaille d'audace, il s'élance au-devant des hommes armés. Il dédaigne la peur, il ne recule pas devant le glaive. Sur lui retentit le carquois, s'agitent la lance et le bouclier. Il écume, il frémit, il dévore la terre ; il ne se contient pas au bruit du clairon (qui sonne le retour). Dès qu'il entend la trompette, il dit : Allons ! De loin il flaire la bataille, la voix (l'exhortation) des chefs et les cris (confus) des armées. Est-ce par ta sagesse que l'épervier se couvre de plumes, étendant ses ailes vers le midi ? Est-ce par ton ordre que l'aigle s'élève(ra), et qu'il place(ra) son nid sur les hauteurs ? Il demeure dans les rochers, dans les montagnes escarpées et dans les rocs inaccessibles. De là il contemple sa proie, et ses yeux découvrent (voient) au loin. Ses petits sucent le sang, et partout où se trouve un cadavre, il y fond aussitôt. Le Seigneur parla de nouveau à Job, et lui dit : Ce(lui) qui dispute contre Dieu se réduit-il si facilement au silence ? Certes, quiconque reprend Dieu, doit lui répondre. Job, répondant au Seigneur, lui dit : Moi qui ai parlé avec légèreté (légèrement), que puis-je répondre ? Je n'ai qu'à mettre (mettrai) ma main sur ma bouche. J'ai dit une chose, et puissé-je ne l'avoir pas dite, et une autre encore, et je n'ajouterai rien de plus. Le Seigneur, parlant à Job du milieu d'un tourbillon, lui dit : Ceins tes reins comme un homme (de cœur) ; je t'interrogerai, et réponds-moi. Prétends-tu anéantir ma justice, et me condamneras-tu pour te justifier ? As-tu un bras comme celui de Dieu ? et ta voix tonne-t-elle comme la sienne ? Revêts-toi de magnificence (majesté), élève-toi bien haut ; sois glorieux et pare-toi de vêtements magnifiques. Dissipe les superbes dans ta fureur, et d'un regard humilie tout insolent (arrogant). Jette les yeux sur tous les orgueilleux et confonds-les, et écrase sur place les impies. Cache-les tous ensemble dans la poussière, et plonge leurs visages dans la fosse. Et alors je confesserai que ta droite a le pouvoir de te sauver. Voici Béhémoth, que j'ai créé avec toi ; il mange l'herbe (du foin) comme le bœuf. Sa force est dans ses reins, et sa vigueur (vertu) dans le nombril de son ventre. Il dresse sa queue comme un cèdre ; les nerfs de ses testicules (cuisses) sont entrelacés. Ses os sont comme des tubes (tuyaux) d'airain ; ses cartilages, comme des lames de fer. Il est à la tête des œuvres de Dieu ; celui qui l'a fait dirige son glaive. (C'est pour lui que) Les montagnes lui produisent des herbages ; c'est là que se jouent toutes les bêtes des champs. Il dort sous l'ombre, dans le secret des roseaux, et dans des lieux humides. Les ombres couvrent son ombre ; les saules du torrent l'environnent. Il absorbera le fleuve et il ne s'en étonnera pas, et même il se promet que le Jourdain coulera dans sa gueule (bouche). On le prendra en face (par les yeux) comme avec un hameçon, et on lui percera les narines avec des pieux. Pourras-tu enlever Léviathan à l'hameçon, et lui lier la langue avec une corde ? Lui passeras-tu un cercle aux narines, et lui perceras-tu la mâchoire avec un anneau ? Multipliera-t-il devant toi les prières, et te dira-t-il de douces paroles ? Fera-t-il un pacte avec toi, et le recevras-tu comme un esclave perpétuel ? (Te) Joueras-tu avec lui comme avec (d') un oiseau, et l'attacheras-tu pour tes servantes ? Les pêcheurs associés (Des mais) le couperont-ils en morceaux ? et les marchands le diviseront-ils ? Rempliras-tu tes filets de sa peau, et de sa tête le réservoir à poissons ? Mets la main sur lui ; souviens-toi de ce combat (la guerre), et n'en parle plus (ne continue pas à parler). On sera frustré de l'espoir de le prendre, et on sera terrassé à la vue de tous (Voilà que son espoir le trompera, et à la vue de tous il se précipitera). Je ne l'exciterai pas comme par cruauté. Car qui est-ce qui peut résister à mon visage ? Qui m'a donné le premier, afin que je lui rende ? tout ce qui est sous le ciel est à moi. Je ne l'épargnerai pas, malgré les paroles puissantes (ses discours arrogants) et les prières les plus touchantes (ses paroles suppliantes). Qui soulèvera le dessus de son armure (vêtement), et qui entrera au milieu de sa gueule ? Qui ouvrira l'entrée de ses mâchoires ? La terreur habite autour de ses dents. Son corps est semblable à des boucliers d'airain fondu (jetés en fonte), et couvert d'écailles qui se pressent. L'une est jointe à l'autre, et (pas même) le moindre souffle ne passe pas entre elles. Elles adhèrent l'une à l'autre, et elles se tiennent sans se séparer jamais. Son éternuement fait briller la lumière (l'éclat du feu), et ses yeux sont comme la paupière de l'aurore. De sa gueule sortent des lampes, comme des torches ardentes (allumées). Une fumée sort de ses narines comme d'une chaudière qui bout sur un brasier (pot mis au feu et bouillant). Son haleine allume des charbons, et la flamme sort de sa gueule (bouche). Sa force réside dans son cou, la famine marche devant lui. Ses parties charnues tiennent ensemble ; la foudre tombera sur (Dieu lancera des foudres contre) lui sans qu'elles changent de place. Son cœur est dur comme la pierre, et solide comme l'enclume du forgeron (de marteleur). Lorsqu'il s'avance, les (des) anges craignent, et dans leur frayeur ils se purifient. Le glaive qui voudrait le frapper ne résisterait pas, non plus que le dard et la cuirasse ; car il méprise le fer comme de la paille, et l'airain comme du bois pourri. L'archer ne le met pas en fuite ; les pierres de la fronde sont de la paille légère pour lui. Il regarde la massue (le marteau) comme du chaume, et se rit du dard lancé (brandira la lance) contre lui. Sous lui sont les rayons du soleil, et il s'étend sur l'or comme sur la boue. Il fait bouillir le fond de la mer comme une chaudière (un pot), et il la rend semblable à un vase de parfums (des essences) en ébullition. (Un sentier répandra) La lumière brille derrière lui ; on croirait que l'abîme a la chevelure d'un vieillard. Il n'y a pas de puissance sur la terre qui puisse lui être comparée, car il a été créé pour ne rien craindre (personne). Il voit avec dédain tout ce qui est élevé (au-dessous de lui) ; c'est lui qui est le roi de tous les fils de l'orgueil. Job répondit au Seigneur, et dit : Je sais que vous pouvez toutes choses, et qu'aucune pensée ne vous est cachée. Quel est ce qui obscurcit mes desseins sans rien savoir (Quel est celui qui, dans son manque d'intelligence, prétend cacher ses desseins à Dieu) ? En vérité, j'ai parlé follement de choses qui dépassaient de beaucoup ma science. Ecoutez, et je parlerai ; je vous interrogerai, et répondez-moi. Mon oreille avait entendu parler de vous, mais maintenant c'est monœil qui vous voit. C'est pourquoi je m'accuse moi-même, et je fais pénitence dans la poussière et dans la cendre. Lorsque le Seigneur eut adressé à Job ces paroles, il dit à Eliphaz de Théman : Ma fureur s'est allumée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n'avez pas parlé devant moi avec droiture, comme mon serviteur Job. Prenez donc (avec vous) sept taureaux et sept béliers, et allez auprès de mon serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste. (Or) Job mon serviteur priera pour vous ; je le recevrai favorablement, afin que cette folie (votre imprudence) ne vous soit pas imputée ; car vous ne m'avez pas parlé avec droiture comme mon serviteur Job. Eliphaz le Thémanite, Baldad le Suhite et Sophar le Naamathite s'en allèrent donc, et firent ce que le Seigneur leur avait dit, et le Seigneur reçut Job favorablement. Le Seigneur se laissa aussi toucher par la pénitence de Job pendant qu'il priait pour ses amis, et il lui rendit le double de tout ce qu'il possédait auparavant. (Alors) Tous ses frères, toutes ses sœurs et tous ceux qui l'avaient connu autrefois, vinrent auprès de lui et mangèrent avec lui (du pain) dans sa maison. Ils témoignèrent leur compassion pour (secouèrent la tête sur) lui, et ils le consolèrent de tout le mal que le Seigneur lui avait envoyé ; et ils donnèrent chacun une brebis et un pendant d'oreille en or. Quant au Seigneur, il bénit plus encore les dernières années de Job que les premières ; et il eut quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de bœufs et mille ânesses. Il eut aussi sept fils et trois filles. Et il nomma la première (il appela le nom de l'une) Jour, la seconde Casse, et la troisième Corne-d'antimoine (Cornustibie). Il n'y eut pas dans toute la terre de femmes aussi belles que les filles de Job, et leur père leur donna une part d'héritage comme à leurs frères. Job vécut après cela cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils jusqu'à la quatrième génération, et il mourut âgé et plein de jours.
La couronne des sages, ce sont leurs richesses ; la folie (sottise) des insensés n'est qu'imprudence. Le témoin fidèle délivre les âmes, et le trompeur (celui qui est double) profère des mensonges. Celui qui craint le Seigneur est dans une confiance pleine de force (ferme), et il y a de l'espoir (l'espérance sera) pour ses enfants. La crainte du Seigneur est une source de vie, pour faire éviter la ruine de la mort. La multitude du peuple est l'honneur (gloire) du roi, et le petit nombre des sujets est la honte (l'ignominie) du prince. Celui qui est patient se gouverne avec une grande prudence ; mais l'impatient signale sa folie. La vie de la chair, c'est la santé du cœur ; l'envie est la pourriture (carie) des os. Celui qui opprime l'indigent fait injure à celui qui l'a créé ; mais celui qui a pitié du pauvre honore Dieu. L'impie sera renversé (rejeté) par sa malice ; mais le juste espère même en sa mort. La sagesse repose dans le cœur de l'homme prudent, et il (elle) instruira tous les ignorants. La justice élève une nation, mais le péché rend les peuples misérables (malheureux). Le ministre intelligent est agréable au roi ; l'inutile ressentira sa colère. La femme sage bâtit (édifie) sa maison ; l'insensée détruit de ses propres mains celle (même) qui est déjà bâtie. Celui qui marche par le droit chemin et qui craint Dieu, est méprisé par celui qui marche dans une voie infâme. Dans la bouche de l'insensé est une verge d'orgueil ; mais les lèvres des sages les conservent (gardent). Où il n'y a pas de bœufs, la grange (crèche) est vide ; mais les récoltes abondantes manifestent la force du bœuf. Le témoin fidèle ne ment pas ; mais le faux témoin (trompeur) profère le mensonge. Le moqueur (railleur) cherche la sagesse, et il ne la trouve pas ; pour les hommes prudents, la science (doctrine des prudents) est (chose) facile. Marche à l'opposé de l'homme insensé, car il ne connaît pas les paroles (lèvres) de (la) prudence. La sagesse de l'homme habile est de comprendre sa voie, et l'imprudence des insensés s'égare. L'insensé se fait un jeu du péché, et la grâce demeurera parmi les justes. Le cœur connaît l'amertume de son âme ; l'étranger ne se mêlera pas à sa joie. La maison des méchants (impies) sera détruite ; mais les tentes (tabernacles) des justes seront florissant(e)s. Il est une voie qui paraît juste à l'homme ; mais ses issues conduisent à la mort. Le rire sera mêlé de douleur, et la tristesse prend la place (des extrémités) de la joie. L'insensé sera rassasié de ses voies, et l'homme de bien (vertueux) sera au-dessus de lui. L'imprudent (innocent) croit tout ce qu'on lui dit ; l'homme habile (avisé) considère ses pas. Il n'arrive rien de bon au fils trompeur ; mais le serviteur sage prospérera dans ses actes, et réussira dans sa voie (sera dirigée). Le sage craint, et se détourne du mal ; l'insensé passe outre, et se croit en sûreté (a confiance). L'impatient fera des actions de folie, et l'homme dissimulé (artificieux) se rend odieux. Les simples (tout petits) posséderont la folie, et les habiles (hommes avisés) attendront la science. Les méchants seront étendus devant les bons, et les impies devant la (les) porte(s) des justes. Le pauvre sera odieux même à ses proches (prochains) ; mais les riches ont des amis nombreux. Celui qui méprise son prochain pèche ; mais celui qui a compassion du pauvre sera bienheureux. Celui qui croit au Seigneur aime la miséricorde. Ceux qui font le mal se trompent (s'égarent) ; c'est la miséricorde et la vérité qui procurent les biens. Partout où l'on travaille il y a l'abondance ; mais où l'on parle beaucoup l'indigence sera fréquemment. Une réponse douce rompt la colère ; la parole dure excite la fureur. La langue des sages orne (embellit) la science ; la bouche des insensés se répand en folies. En tout lieu les yeux du Seigneur contemplent les bons et les méchants. La langue pacifique est un arbre de vie ; mais celle qui est immodérée brise(ra) l'esprit. L'insensé se rit de la correction (discipline) de son père ; mais celui qui tient compte des (est docile aux) réprimandes deviendra plus habile (sage). Dans l'abondance de la justice (une justice abondante) se trouve une très grande force (vertu) ; mais les pensées des impies (méchants) seront déracinées. La maison du juste est une (grande) force étonnante, et il n'y a que trouble dans les fruits de l'impie. Les lèvres des sages sèmeront la science ; il n'en est pas de même du cœur des insensés (sera tout différent). Les victimes des impies sont abominables au Seigneur ; les vœux des justes l'apaisent (lui sont agréables). La voie de l'impie est en abomination au Seigneur ; celui qui suit la justice est aimé de lui. La doctrine est mauvaise (odieuse) pour celui qui abandonne la voie de la vie ; celui qui hait les réprimandes mourra. L'enfer et la perdition sont à nu devant le Seigneur : combien plus les cœurs des enfants (fils) des hommes ! L'homme corrompu (pernicieux) n'aime pas celui qui le reprend, et il ne va pas vers les sages. Un cœur joyeux rend le visage serein ; la tristesse de l'âme abat l'esprit. Le cœur du sage cherche l'instruction (la doctrine), et la bouche des insensés se repaît d'ignorance. Tous les jours du pauvre sont mauvais ; l'âme tranquille est comme un festin continuel. Peu, avec la crainte de Dieu, vaut mieux que de grands trésors qui ne rassasient pas (inépuisables). Il vaut mieux être invité avec affection à manger des légumes (un repas d'herbe), qu'avec haine à manger le veau gras. L'homme colère excite des querelles ; celui qui est patient apaise celles qui étaient déjà suscitées. Le chemin des paresseux est comme une haie d'épines ; la voie des justes est sans obstacle (pierre d'achoppement). L'enfant (Un fils) sage réjouit son père, et l'homme insensé méprise sa mère. La folie est la joie de l'insensé ; mais l'homme prudent règle ses pas. Les projets échouent (pensées se dissipent) là où il n'y a pas de conseil ; mais lorsque les conseillers sont nombreux, ils (elles) s'affermissent. Chacun (L'homme) se complaît dans le sentiment qu'il a émis, et la parole dite à propos est la meilleure de toutes. Le sentier de la vie mène en haut l'homme instruit, pour lui faire éviter le plus profond de l'enfer (le plus profond). Le Seigneur détruira la maison des superbes, et il affermira les limites (du champ) de la veuve. Les pensées mauvaises sont en abomination au Seigneur, et la parole pure lui sera très agréable (affermie par lui). Celui qui se livre à l'avarice met le trouble dans sa maison ; mais celui qui hait les présents vivra. C'est par la miséricorde et par la foi que les péchés sont purifiés, et (mais) c'est par la crainte du Seigneur que tout homme se détourne du mal. L'âme (esprit) du juste médite l'obéissance ; la bouche des impies se répand en méchancetés (mauvais discours). Le Seigneur est loin des impies, et il exauce(ra) les prières des justes. La lumière des yeux est la joie de l'âme ; la bonne réputation engraisse les os. L'oreille qui écoute les réprimandes salutaires demeurera au milieu des sages. Celui qui rejette la correction (discipline) méprise son âme ; mais celui qui se rend (acquiesce) aux réprimandes possède son (a du) cœur. La crainte du Seigneur enseigne la (est une discipline de) sagesse, et l'humilité précède la gloire. C'est à l'homme de préparer son âme, et au Seigneur de gouverner la langue. Toutes les voies de l'homme sont exposées à ses yeux, mais le Seigneur pèse les esprits. Révèle tes œuvres au Seigneur, et tes projets réussiront (pensées seront dirigées). Le Seigneur a tout fait pour lui-même, et l'impie (même) pour le jour mauvais. Tout arrogant est en abomination au Seigneur, et, la main sur la (lors même qu'une main serait dans une, note) main, il n'est pas innocent. Le commencement de la bonne voie c'est de pratiquer la justice, et elle est plus agréable à Dieu que l'immolation des victimes (hosties). C'est par la miséricorde et la vérité que l'on rachète l'iniquité, et par la crainte du Seigneur qu'on évite le mal. Lorsque les voies de l'homme plairont à Dieu, il réduira à la paix ses ennemis eux-mêmes. Mieux vaut peu avec la justice, que de grands biens avec l'iniquité. Le cœur de l'homme prépare sa voie, mais c'est le (au) Seigneur qui dirige ses pas. Il y a des oracles sur les lèvres du roi ; sa bouche ne se trompera pas dans les jugements. Le poids et la balance sont les jugements du Seigneur, et toutes les pierres du sac(het) sont son œuvre. Ceux qui agissent avec impiété sont abominables au roi, parce que le trône est affermi par la justice. Les lèvres justes sont les délices des rois ; celui qui parle avec droiture sera aimé (d'eux). La colère (L'indignation) du roi est un avant-coureur de mort, et l'homme sage l'apaisera. La sérénité (L'hilarité) du visage du roi c'est la vie, et sa clémence est comme la pluie de l'arrière-saison. Possède la sagesse, car elle est meilleure que l'or ; et acquiers la prudence, car elle est plus précieuse que l'argent. Le sentier des justes s'écarte des maux ; celui qui garde son âme se tient dans (conserve) sa voie. L'orgueil précède la ruine (l'abattement), et avant la chute l'esprit devient superbe. Il vaut mieux être humilié avec les humbles (des hommes doux) que de partager les dépouilles avec les orgueilleux. Celui qui est habile dans les choses (la parole) trouvera le bonheur (des biens), et celui qui espère au Seigneur est bien heureux. Celui qui a la sagesse du cœur sera appelé prudent, et celui qui est doux en paroles recevra de plus grands dons. L'instruction, dans celui qui la possède, est une source de vie ; la science (doctrine) des insensés, c'est la folie. Le cœur du sage instruira (instruit) sa bouche, et il répandra une nouvelle grâce sur ses lèvres. Les paroles agréables (disposées avec art) sont un rayon de miel ; (c'est) la douceur de l'âme e(s)t la santé des os. Il est une voie qui paraît droite à l'homme, et dont les issues conduisent à la mort. L'âme de celui qui travaille travaille pour lui-même, parce que sa bouche l'y a contraint. L'impie creuse (pour trouver) le mal, et le feu brûle sur ses lèvres. L'homme pervers excite (suscite) des querelles (prières), et le grand parleur (verbeux) divise les princes. L'homme inique (injuste) séduit son ami, et il le conduit par une voie qui n'est pas bonne. Celui qui pense à de mauvais desseins (pervers) avec des yeux hagards, exécute le mal en se mordant les lèvres. La vieillesse est une couronne d'honneur (de dignité), lorsqu'elle (qui) se trouve(ra) dans les voies de la justice. L'homme patient vaut mieux que le vaillant, et celui qui domine son esprit l'emporte sur celui qui force les villes (prends des villes d'assaut). On met les pierres du sort dans le pan de la robe ; mais c'est le Seigneur qui en dispose (les dirige). Mieux vaut une bouchée de pain sec avec la joie, qu'une maison pleine de victimes avec la discorde. Le serviteur sage dominera sur les fils insensés, et il partagera l'héritage entre les frères. Comme l'argent est éprouvé par le feu et l'or dans le creuset, ainsi le Seigneur éprouve les cœurs. Le méchant obéit à la langue injuste, et le trompeur écoute les (obtempère à des) lèvres mensongères. Celui qui méprise le pauvre fait injure à (outrage) celui qui l'a créé, et celui qui se réjouit de la ruine d'autrui ne demeurera pas impuni. La couronne des vieillards ce sont les enfants (fils) des enfants (fils), et la gloire des enfants (fils) ce sont leurs pères. Les paroles graves ne conviennent pas à l'insensé, ni au prince la langue (une lèvre) menteuse. L'attente de celui qui espère est une perle très agréable ; de quelque côté qu'il se tourne, il agira avec intelligence (et prudence). Celui qui cache les fautes cherche l'amitié ; celui qui les rappelle sans cesse (une seconde fois) sépare ceux qui étaient unis. Une réprimande est plus utile à un homme prudent que cent coups à l'insensé. Le méchant cherche toujours des querelles ; mais un ange cruel sera envoyé contre lui. Il vaut mieux rencontrer une ourse à qui on a ravi ses petits, qu'un insensé qui se confie en sa folie. Celui qui rend le mal pour le bien ne verra jamais le malheur sortir de sa maison. Celui qui laisse écouler (lâche, note) l'eau occasionne des querelles, et il abandonne le jugement avant même d'avoir souffert quelque injure. Celui qui justifie l'injuste, et celui qui condamne le juste, sont tous deux abominables devant Dieu. Que sert à l'insensé d'avoir des richesses, puisqu'il ne peut pas acheter la sagesse ? Celui qui élève bien haut sa maison (en) cherche la ruine, et celui qui néglige d'apprendre tombera dans les maux. Celui qui est ami aime en tout temps, et c'est dans l'affliction (l'angoisse) qu'il se montre frère (qu'un frère se fait connaître). L'insensé battra des mains après qu'il aura répondu pour son ami. Celui qui médite des dissensions aime les querelles (rixes), et celui qui élève sa porte cherche la ruine. Celui dont le cœur est corrompu (pervers) ne trouvera pas le bien, et celui qui a la langue double (tourne la langue, note) tombera dans le mal. L'insensé est né pour sa honte (son ignominie), et le père d'un fou n'en aura pas de joie (dans un fils stupide). La joie de l'esprit (Un cœur joyeux) rend la santé florissante ; la tristesse du cœur (une âme triste) dessèche les os. Le méchant reçoit des présents en secret, pour pervertir (afin qu'il pervertisse) les voies de la justice. La sagesse brille sur le visage de l'homme prudent ; les yeux des sots sont aux extrémités de la terre. Le fils insensé est l'indignation (la colère) de son père, et la douleur de la mère qui l'a enfanté. Il n'est pas bon de faire tort au juste, ni de frapper le prince qui juge selon la justice. Celui qui est modéré dans ses discours est docte et prudent, et l'homme instruit (savant) a (est d'un) l'esprit précieux. L'insensé lui-même, lorsqu'il se tait, passe pour sage, et pour intelligent s'il tient ses lèvres closes. Celui qui veut s'éloigner de (rompre avec) son ami (en) cherche des occasions ; en tout temps il sera digne (couvert) d'opprobre. L'insensé ne reçoit pas les paroles de prudence, à moins que vous ne lui parliez selon ce qu'il a dans le cœur. Lorsqu'il est tombé dans l'abîme des péchés, l'impie se moque (méprise) ; mais l'ignominie et l'opprobre le suivent. Les paroles qui sortent de la bouche de l'homme sont une eau profonde, et la source de la sagesse est un torrent qui déborde. Il n'est pas bon d'avoir égard à la personne de l'impie, pour se détourner de la vérité du jugement. Les lèvres de l'insensé se mêlent aux disputes, et sa bouche provoque les querelles. La bouche de l'insensé cause sa perte (est sa destruction), et ses lèvres sont la ruine de son âme. Les paroles de (l'homme à) la langue double paraissent simples, et elles pénètrent jusqu'au fond des entrailles. La crainte abat le paresseux ; mais les âmes des efféminés auront faim. Celui qui est mou et lâche dans son ouvrage est frère de celui qui détruit ce qu'il fait. Le nom du Seigneur est une tour très forte ; le juste y court, et y trouve un abri élevé (sera exalté). La fortune du riche est sa ville forte, et comme une puissante muraille (solide) qui l'environne. Avant d'être brisé, le cœur de l'homme s'élève, et avant d'être glorifié, il est humilié. Celui qui répond avant d'écouter montre qu'il est insensé et digne de confusion. L'esprit de l'homme soutient sa faiblesse ; mais qui pourra soutenir un esprit qui s'emporte aisément ? Le cœur prudent possédera la science, et l'oreille des sages cherche la doctrine. Les présents d'un homme élargissent sa voie, ils lui font faire place devant les princes. Le juste s'accuse lui-même le premier ; survient son ami, qui sondera son cœur (et il l'examinera). Le sort apaise les différends, et il est l'arbitre entre les grands eux-mêmes. Le frère qui est aidé par son frère est comme une ville forte, et leurs décisions sont comme les verrous des cités (portes des villes). Les entrailles de l'homme seront remplies du fruit de sa bouche, et il sera rassasié de ce que ses lèvres auront produit. La mort et la vie sont au pouvoir de la langue ; ceux qui l'aiment mangeront de ses fruits. Celui qui a trouvé une femme vertueuse a trouvé le (un) bien, et il a reçu du Seigneur une source de joie. Celui qui chasse une femme vertueuse rejette le bien ; mais celui qui retient une adultère est insensé et impie. Le pauvre parle en suppliant, et le riche répond avec dureté. L'homme dont la société est agréable (aimable à la société) sera plus aimé (ami) qu'un frère. Paraboles de Salomon, fils de David, (et) roi d'Israël, (utiles) pour connaître la sagesse et la discipline ; pour comprendre les paroles de la prudence, et pour recevoir les (l') instruction(s) de la doctrine, la justice, et le jugement, et l'équité ; pour donner de l'habileté (finesse) aux simples (tout petits), la science et l'intelligence au jeune homme (l'adolescent). En les écoutant, le sage deviendra plus sage, et celui qui est intelligent acquerra l'art de gouverner. Il pénétrera les paraboles (le proverbe) et leur sens mystérieux, les paroles des sages et leurs énigmes. La crainte du Seigneur est le principe de la sagesse. Les insensés méprisent la sagesse et la doctrine. Ecoute, mon fils, les instructions (la discipline) de ton père, et n'abandonne (ne rejette) pas la loi de ta mère. Ce sera (Afin que soit ajouté) un ornement pour ta tête, et un collier autour de ton cou. Mon fils, si les (des) pécheurs t'attirent (veulent t'attirer) (par leurs caresses), ne te laisse pas gagner par eux. S'ils disent : Viens avec nous, dressons des embûches pour répandre le (au, note) sang ; cachons des pièges contre l'innocent qui ne nous a fait aucun mal ; dévorons-le tout vivant, comme fait l'enfer, et tout entier comme celui qui descend dans la fosse. Nous trouverons toute(s) sorte(s) de biens précieux ; nous remplirons nos maisons de dépouilles. Entre en société avec nous, n'ayons qu'une même bourse pour nous tous. Mon fils, ne va pas avec eux ; préserve ton pied de leurs sentiers. Car leurs pieds courent au mal, et ils se hâtent de répandre le sang. Mais c'est en vain qu'on jette le filet devant les yeux de ceux qui ont des ailes (oiseaux). Ils dressent eux aussi des embûches à leur propre sang, et ils trament des complots (fraudes) contre leurs âmes. Telles sont les voies de tout homme cupide (avare) ; elles perdent les âmes de ceux qui les suivent. La sagesse crie au (prêche) dehors ; elle fait entendre (élève) sa voix dans les places publiques. Elle pousse des cris à la tête des foules ; elle fait retentir ses paroles aux portes de la ville, et elle dit : Jusques à quand, ô (tout petits) enfants, aimerez-vous l'enfance ? Jusques à quand les insensés désireront-ils ce qui leur est pernicieux, et les imprudents haïront-ils la science ? Convertissez-vous à mes remontrances. Je vais répandre sur vous mon esprit, et je vous ferai entendre (comprendre) mes paroles. Puisque (Parce que) j'ai appelé, et que vous avez refusé d'écouter ; (puis)que j'ai tendu ma main, et que personne n'y a pris garde ; puisque vous avez méprisé tous mes conseils, et que vous avez négligé mes réprimandes : moi aussi (à votre mort) je rirai de votre ruine ; et je me moquerai, lorsque ce que vous redoutiez (vous) sera arrivé. Lorsque soudain se précipitera le malheur (une calamité), et que la ruine (mort) fondra (violemment sur vous) comme la tempête ; lorsque la tribulation et l'angoisse viendront sur vous, alors ils m'invoqueront, et je n'écouterai pas ; ils se lèveront dès le matin, et ils ne me trouveront pas : parce qu'ils ont haï l'instruction (la discipline), et qu'ils n'ont pas accueilli la crainte du Seigneur, et qu'ils ne se sont pas soumis à mes conseils, et qu'ils ont méprisé (déprécié) toutes mes remontrances. Ils mangeront donc les fruits de leur voie, et ils seront rassasiés de leurs conseils. L'égarement des enfants (tout petits) les tuera, et la prospérité des insensés les perdra. Mais celui qui m'écoute reposera en assurance, et il jouira de l'abondance sans craindre aucun mal (la crainte des maux ayant été enlevée). Mon fils, si tu reçois mes paroles, et si tu gardes mes préceptes (commandements) cachés sur (en) toi, de sorte que ton oreille soit attentive à la sagesse, incline ton cœur pour connaître la prudence. Car si tu invoques la sagesse, et que tu inclines ton cœur à la prudence ; si tu la recherches comme l'argent, et que tu creuses pour la trouver, comme on fait pour les trésors ; alors tu comprendras la crainte du Seigneur, et tu trouveras la science de Dieu, car c'est le Seigneur qui donne la sagesse, et c'est de sa bouche que sortent la prudence et la science. Il réservera le (veillera au) salut pour les (des) hommes droits, et il protégera ceux qui marchent dans la simplicité, préservant les sentiers de la justice, et gardant les voies des saints. Alors tu comprendras la justice, et le jugement, et l'équité, et tout bon sentier. Si la sagesse entre dans ton cœur, et que la science plaise à ton âme, le conseil te gardera, et la prudence te conservera, pour que tu sois délivré de la (arraché à une) voie mauvaise, et de l'homme qui tient des discours pervers ; de ceux qui abandonnent le droit chemin, et qui marchent par des voies ténébreuses ; qui se réjouissent lorsqu'ils ont fait le mal, et qui mettent leurs délices dans les choses les plus criminelles (mauvaises) ; leurs voies sont perverses, et leurs démarches infâmes. Pour que tu sois délivré de la femme étrangère (d'autrui), de (et à) l'étrangère qui rend ses paroles doucereuses, et qui abandonne le guide de sa jeunesse, et qui (a) oublie(é) l'alliance de son Dieu. Sa maison penche vers la mort, et ses sentiers mènent aux (vers les) enfers. Aucun de ceux qui entrent auprès d'elle ne reviendra, et ne ressaisira les sentiers de la vie. Pour (Afin) que tu marches dans la bonne voie, et que tu gardes les sentiers des justes. Car ceux qui sont droits habiteront sur la terre, et les simples y demeureront (constamment) ; mais les impies seront exterminés de (dessus) la terre, et ceux qui commettent l'injustice en (les méchants) seront arrachés. Mon fils, n'oublie pas ma loi, et que ton cœur garde mes préceptes ; car c'est la longueur des jours et des années de vie, et la paix qu'ils te procureront. Que la miséricorde et la vérité ne t'abandonnent pas. Lie-les autour de ton cou, et grave-les sur les tables de ton cœur, et tu trouveras grâce et (une) bonne instruction (discipline) devant Dieu et devant les hommes. Aie confiance en Dieu (dans le Seigneur) de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta prudence. Pense à lui dans toutes tes voies, et il conduira lui-même tes pas. Ne sois pas sage à tes propres yeux ; crains Dieu, et éloigne-toi du mal ; car ce sera la santé pour ta chair, et le rafraîchissement de (une irrigation pour) tes os. Honore le Seigneur avec tes biens, et donne-lui les prémices de tous tes fruits ; et tes greniers seront remplis d'abondance, et tes pressoirs regorgeront de vin. Mon fils, ne rejette pas la correction (discipline) du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu'il te châtie ; car le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il se complaît en lui comme un père dans son fils. (Bien)Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse, et qui est riche en prudence. Son acquisition vaut mieux que celle (le commerce) de l'argent, et ses fruits sont préférables à l'or le plus fin (meilleur) et le plus pur. Elle est plus précieuse que toutes les richesses, et tout ce qu'on désire le plus ne mérite pas de lui être comparé. Elle a la longueur des jours dans sa droite, et dans sa gauche les richesses et la gloire. Ses voies sont de belles voies, et tous ses sentiers sont paisibles (pacifiques). Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et celui qui s'attache à elle est bienheureux. Le Seigneur a fondé la terre par la sagesse ; il a établi (affermi) les cieux par la prudence. C'est par sa sagesse que les abîmes ont débordé (paru tout à coup), et que les nuées se chargent de rosée. Mon fils, que ces choses ne s'éloignent pas de tes yeux. Garde la loi et le conseil, et ils seront la vie de ton âme, et un ornement à ton cou. Alors tu marcheras avec confiance (assurance) dans ta voie, et ton pied ne se heurtera pas. Si tu dors, tu ne craindras pas ; tu te reposeras, et ton sommeil sera doux. Ne redoute pas la frayeur (une terreur) soudaine, ni les assauts de la tyrannie (les puissances) des impies. Car le Seigneur sera à ton côté, et il gardera ton pied, pour que tu ne sois pas pris (dans le piège). N'empêche pas de bien faire celui qui le peut ; si cela t'est possible, toi-même fais le bien. Ne dis pas à ton ami : Va et reviens, je te donnerai demain, lorsque tu peux donner à l'instant même. Ne médite pas le mal contre ton ami lorsqu'il (puisqu'il) a confiance en toi. N'entre pas sans sujet en contestation contre un homme, lorsqu'il ne t'a fait aucun mal. Ne porte pas envie à l'injuste, et n'imite pas ses voies, parce que le Seigneur a tout trompeur (moqueur) en abomination, et qu'il converse avec les simples. Le Seigneur frappera d'indigence (de détresse) la maison de l'impie, mais les maisons des justes seront bénies. Il se moquera (jouera lui-même) des moqueurs, et il donnera sa grâce aux doux. Les sages posséderont la gloire ; l'élévation des insensés sera leur confusion (l'ignominie). Écoutez, mes fils, l'instruction (la discipline) de votre père, et soyez attentifs pour connaître la prudence. Je vous ferai un excellent don ; n'abandonnez pas ma loi. Car moi aussi, j'ai été le fils d'un père, le tendre enfant, et comme le (un) fils unique de(vant) ma mère. Et il m'instruisait, et disait : Que ton cœur reçoive mes paroles ; garde mes préceptes, et tu vivras. Acquiers la sagesse, acquiers la prudence. N'oublie pas les paroles de ma bouche, et ne t'en détourne pas. N'abandonne pas la sagesse, et elle te gardera ; aime-la, et elle te conservera. Le commencement de la sagesse, c'est : Acquiers la sagesse, (et) au prix de tous tes biens, acquiers la prudence. Saisis-la (de force), et elle t'exaltera ; elle sera ta gloire, lorsque tu l'auras embrassée. Elle mettra sur ta tête un (des) accroissement(s) de grâces, et elle te couvrira d'une (glorieuse) couronne éclatante. Écoute, mon fils, et reçois mes paroles, afin que les années de ta vie se multiplient. Je te montrerai la voie de la sagesse ; je te conduirai par les sentiers de l'équité. Lorsque tu y seras entré, tes pas ne seront pas gênés, et si tu cours, rien ne te fera tomber (tu ne trouveras pas de pierre d'achoppement). (Re)Tiens-toi à la discipline, ne la quitte pas ; garde-la, parce qu'elle est ta vie. Ne mets pas tes délices dans les sentiers des impies, et que la voie des méchants ne te plaise pas. Fuis-la, n'y passe pas ; détourne-t'en, et quitte-la. Car ils ne dorment pas s'ils n'ont fait du mal, et le sommeil leur est ravi, s'ils n'ont fait tomber quelqu'un dans leurs pièges. Ils mangent le pain de l'impiété, et ils boivent le vin de l'iniquité. Mais le sentier des justes s'avance comme une lumière brillante (éclatante) et qui croît jusqu'au jour parfait. La voie des impies est ténébreuse ; ils ne savent où ils tomberont (se précipitent). Mon fils, écoute mes discours, et prête l'oreille à mes paroles. Qu'elles ne s'éloignent pas de tes yeux ; conserve-les au milieu de ton cœur ; car elles sont la vie de ceux qui les trouvent, et la santé de toute chair. Mets tout le soin possible à garder ton cœur, car il est la source de la vie. Écarte de toi la bouche maligne (perverse), et que les lèvres médisantes soient (bien) loin de toi. Que tes yeux regardent droit devant toi (voient ce qui est droit), et que tes paupières précèdent tes pas. Fais à tes pieds un (droit) sentier, et toutes tes voies seront affermies. Ne te détourne ni à droite ni à gauche, retire ton pied du mal ; car le Seigneur connaît les voies qui sont à droite, mais ce sont les voies perverses qui sont à gauche, lui-même il redressera ta course, et il te conduira en paix sur ton chemin. Mon fils, sois attentif à ma sagesse, et prête l'oreille à ma prudence, afin de retenir mes (tes) pensées, et pour que tes lèvres conservent mon instruction (la discipline). Ne fais pas attention aux artifices (fallacieux) de la femme ; car les lèvres de la prostituée sont comme le rayon d'où coule le miel, et sa gorge (son gosier) est plus douce (brillant) que l'huile ; mais la (sa) fin en est amère comme l'absinthe, et perçante comme un glaive à deux tranchants. Ses pieds descendent à la mort, et ses pas pénètrent (jusqu') aux enfers. Ils ne vont pas par le sentier de la vie. Ses démarches sont vagabondes (incertaines) et impénétrables. Maintenant donc, mon fils, écoute-moi, et ne t'écarte pas des paroles de ma bouche. Eloigne d'elle ta voie, et n'approche pas de la porte de sa maison. Ne livre pas ton honneur à des étrangers, ni tes années à un cruel (vengeur) ; de peur que ces (des) étrangers ne s'enrichissent de tes biens, et que le fruit de tes travaux ne passe dans la maison d'un autre, et que tu ne gémisses à la fin, quand tu auras consumé ta vigueur et ton corps, et que tu ne dises : Pourquoi ai-je détesté la discipline, et pourquoi mon cœur n'a-t-il pas accepté les reproches (remontrances) ? Pourquoi n'ai-je pas écouté la voix de ceux qui m'enseignaient, ni prêté l'oreille à mes maîtres ? J'en suis presque arrivé au comble du malheur (J'ai été presque dans toute sorte de maux), au milieu de l'assemblée du peuple et des anciens (et de la réunion). Bois l'eau de ta citerne, et les eaux (vives) qui s'échappent de ton puits. Que tes sources se déversent dehors, et répands tes eaux sur les places publiques (rues). Possède-les seul, et que les (des) étrangers n'y aient pas de part avec toi. Que ta source soit bénie, et mets ta joie dans la femme de ta jeunesse. Qu'elle te soit (comme) une biche très chère, et comme un faon plein de grâce (très agréable). Que ses mamelles (charmes) t'enivrent en tout temps ; que son amour fasse à jamais tes délices. Pourquoi, mon fils, te laisser séduire par une étrangère, et te reposer dans le sein d'une inconnue (autre) ? Le Seigneur contemple les voies de l'homme, et il considère toutes ses démarches (pas). L'impie est pris dans ses iniquités, et il est lié par les chaînes de ses (propres) péchés. Il mourra, parce qu'il n'a pas reçu l'instruction (eu de discipline), et il sera trompé par l'excès de sa folie. Mon fils, si tu as répondu pour ton ami, si (et que) tu as engagé ta main à un étranger, tu es (as été) enlacé par les paroles de ta bouche, et pris par ton propre langage. Fais donc ce que je te dis, mon fils, et délivre-toi toi-même, car tu es tombé entre les mains de ton prochain. Cours, hâte-toi, excite (réveille) ton ami. N'accorde pas de sommeil à tes yeux, et que tes paupières ne s'assoupissent pas. Dégage-toi, comme un (petit) daim, (qui échappe) de la main du chasseur, et comme un oiseau (qui fuit) de la main de l'oiseleur. Va vers la fourmi, ô paresseux, et considère sa conduite, et apprends la sagesse. N'ayant ni chef, ni maître, ni prince, elle prépare durant l'été sa nourriture, et amasse pendant la moisson de quoi se nourrir (ce qu'elle doit manger). Jusqu'à quand dormiras-tu, paresseux ? Quand te lèveras-tu de ton sommeil ? Tu dormiras un peu, tu sommeilleras un peu, tu croiseras un peu les mains pour dormir, et l'indigence viendra à toi comme un voyageur, et la pauvreté comme un homme armé. Mais si tu es diligent (actif), ta moisson jaillira comme une source (abondante), et l'indigence fuira loin de toi. L'homme apostat est un homme inutile, il s'avance avec (va tenant, note) une bouche perverse. Il fait signe des yeux, il frappe du pied, il parle avec les (un) doigt(s) ; il trame le mal dans son cœur méchant (dépravé), et en tout temps il sème des querelles. Sa ruine (perte) viendra soudain sur lui, et il sera brisé tout d'un coup et il n'aura plus de remède. Il y a six choses que hait le Seigneur, et une (la) septième que son âme (la) déteste : les yeux altiers, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui médite des desseins très coupables, les pieds agiles (prompts) pour courir au mal, le témoin trompeur (fallacieux) qui profère des mensonges, et celui qui sème des dissensions entre les frères. Observe (Conserve), mon fils, les préceptes de ton père, et n'abandonne (ne rejette) pas la loi de ta mère. Tiens-les sans cesse liés dans ton cœur, et attache-les autour de ton cou. Lorsque tu marches, qu'ils t'accompagnent ; lorsque tu dors, qu'ils te gardent, et à ton réveil entretiens-toi avec eux. Car le précepte (un commandement) est une lampe, et la loi une lumière, et la réprimande qui retient dans la (une remontrance de) discipline est la voie de la vie ; pour te préserver de la femme corrompue, et de la langue flatteuse de (d'une) l'étrangère. Que ton cœur ne convoite (se passionne) pas (pour) sa beauté, et ne te laisse pas prendre par ses regards (les signes de ses yeux) ; car le prix de la courtisane (d'une prostituée) est à peine d'un pain, mais la femme rend captive l'âme précieuse de l'homme. Un homme peut-il cacher le feu dans son sein, sans que ses vêtements soient consumés ? ou marcher sur des charbons ardents sans se brûler la (les) plante(s) des pieds ? Ainsi celui qui s'approche de la femme de son prochain ne sera pas pur lorsqu'il l'aura touchée. Ce n'est pas une grande faute qu'un homme dérobe, s'il dérobe pour rassasier sa faim. Et pourtant, s'il est pris, il en rendra sept fois autant, et il donnera tout ce qu'il a dans sa maison. Mais celui qui est adultère perdra son âme par la folie de son (à cause de son manque de) cœur. Il amasse sur lui la honte (turpitude) et l'ignominie, et son opprobre ne s'effacera pas (sera pas effacé) ; car la jalousie et la fureur du mari ne pardonneront pas au jour de la vengeance ; et il ne se rendra aux prières de personne, et il ne recevra pas comme compensation des présents, même très nombreux. Mon fils, garde mes paroles, et cache mes préceptes dans ton cœur. (Mon fils) Mon fils, observe mes commandements, et tu vivras ; (et) garde ma loi comme la prunelle de ton œil. Lie-la à tes doigts ; écris-la sur les tables de ton cœur. Dis à la sagesse : Tu es ma sœur ; et appelle la prudence ton amie, pour qu'elle te préserve de la (d'une) femme étrangère (du dehors), de (d'une) l'étrangère qui rend ses paroles douce(reuse)s. Car de la fenêtre de ma maison je regardais par le treillis (les barreaux), et j'aperçois des insensés (petits enfants), et parmi eux je remarque un jeune homme dépourvu de sens, qui traverse la place, près de l'angle, et se dirige vers la rue qui conduit à la maison de cette femme, dans l'obscurité (profonde), au déclin du jour, dans les ténèbres et les ombres de la nuit. Et voici que vient au-devant de lui cette femme parée comme une courtisane, prête à surprendre les âmes, bruyante, et allant deçà, delà (vagabonde), inquiète (et impatiente,) et ne pouvant demeurer en repos dans sa maison, elle tend ses pièges tantôt dans la rue (dehors), tantôt sur les places publiques, tantôt dans les coins (des rues). Elle saisit ce jeune homme et l'embrasse, et, le caressant avec un visage effronté, elle lui dit : J'avais fait vœu d'offrir des victimes pacifiques (pour ton salut), et aujourd'hui j'ai accompli mes vœux ; c'est pourquoi je suis sortie à ta rencontre, désirant te voir, et je t'ai trouvé. J'ai suspendu mon lit avec des sangles ; je l'ai couvert de courtepointes (des couvertures brodées) d'Egypte en broderie ; j'ai parfumé mon lit de myrrhe, d'aloès et de cinnamome. Viens, enivrons-nous de délices, et jouissons des embrassements (de ce) que nous avons désirés, jusqu'au point du jour. Car le (mon) mari n'est pas à la maison ; il est parti pour un très long voyage. Il a emporté avec lui un sac d'argent ; il ne doit revenir à sa maison qu'au jour de la pleine lune. Elle l'enlaça ainsi par de longs discours, et l'entraîna par les caresses de ses lèvres. Aussitôt il la suit comme un bœuf qu'on mène pour l'immoler, et comme un agneau (qui va à la mort) en bondissant, et ignorant, l'insensé qu'on l'entraîne pour le lier, jusqu'à ce que la (qu'une) flèche lui ait percé le cœur (foie) ; comme un oiseau qui se précipite dans le filet, ne sachant pas qu'il y va pour lui de la vie (s'agit du danger de son âme). Maintenant donc, mon fils, écoute-moi, et sois attentif aux paroles de ma bouche. Que ton esprit ne se laisse pas entraîner dans les voies de cette femme, et ne t'égare pas dans ses sentiers, car il en est beaucoup qu'elle a blessés et renversés, et les plus forts (, quels qu'ils fussent,) ont été tués par elle. Sa maison est le chemin de l'enfer, et il pénètre jusque dans les profondeurs de la mort. La sagesse ne crie-t-elle pas, et la prudence ne fait-elle pas entendre sa voix ? Elle se tient sur les sommets les plus hauts et les plus élevés, sur le chemin, au milieu des sentiers, près des portes de la ville, à l'entrée même (de la ville), et elle parle en ces termes : O hommes, c'est à vous que je crie ; et ma voix s'adresse aux enfants (fils) des hommes. Vous, (tout) petits, apprenez la sagesse (finesse), et vous, insensés, faites attention. Ecoutez, car je vais parler de grandes choses, et mes lèvres s'ouvriront pour annoncer ce qui est droit. Ma bouche publiera la vérité, et mes lèvres détesteront (ce qui est) l'impie. Tous mes discours sont justes ; il n'y a en eux rien de mauvais (dépravé) ni de pervers. Ils sont droits pour ceux qui sont intelligents, et équitables pour ceux qui ont trouvé la science. Recevez mes instructions (ma discipline) de préférence à l'argent ; choisissez la doctrine plutôt que l'or. Car la sagesse vaut mieux que tout ce qu'il y a de plus précieux, et tout ce qu'on désire le plus ne peut lui être comparé. Moi, la sagesse, j'habite dans le conseil, et je suis présente parmi les (savantes) pensées judicieuses. La crainte du Seigneur hait le mal. Je déteste l'insolence (arrogance), et l'orgueil, et la voie mauvaise (dépravée), et la langue double. A moi est le conseil et l'équité ; à moi est la prudence, à moi est la force. C'est par moi que règnent les rois, et que les législateurs ordonnent ce qui est juste. C'est par moi que les princes commandent, et que les puissants rendent la justice. J'aime ceux qui m'aiment, et ceux qui veillent dès le matin pour me chercher me trouveront. Avec moi sont les richesses et la gloire, les (des) biens superbes et la justice. Car mes fruits valent mieux que l'or et les pierres précieuses, et mes produits sont meilleurs que l'argent le plus pur (meilleur). Je marche dans les voies de la justice, au milieu des sentiers de la prudence (du jugement), pour enrichir ceux qui m'aiment, et pour remplir leurs trésors. Le Seigneur m'a possédée au commencement de ses voies, avant de faire quoi que ce soit, dès le principe. J'ai été établie dès l'éternité, et dès les temps anciens, avant que la terre fût créée (bâtie). Les abîmes n'étaient pas encore, et déjà j'étais conçue ; les sources des eaux n'avaient pas encore jailli ; les montagnes ne s'étaient pas encore dressées avec leur pesante masse ; j'étais enfantée avant les collines. Il n'avait pas encore fait la terre, ni les fleuves, ni (et) les bases (pôles) du globe terrestre. Lorsqu'il préparait les cieux, j'étais là ; lorsqu'il environnait les abîmes de leurs bornes (d'un cercle), par une loi inviolable ; lorsqu'il affermissait l'air (la voûte éthérée) dans les régions supérieures, et qu'il équilibrait les sources des eaux ; lorsqu'il entourait la mer de ses limites, et qu'il imposait une loi aux eaux, pour qu'elles ne franchissent pas leurs bornes, lorsqu'il posait (pesait) les fondements de la terre, j'étais avec lui, réglant toutes choses, et j'étais chaque jour dans les délices, me jouant sans cesse devant lui, me jouant sur le globe de la terre, et mes délices sont d'être avec les enfants (fils) des hommes. Maintenant donc, mes fils, écoutez-moi : (Bien)Heureux ceux qui gardent mes voies. Ecoutez mes instructions (la discipline) et soyez sages, et ne les (la) rejetez pas. (Bien)Heureux l'homme qui m'écoute, et qui veille tous les jours à ma porte (l'entrée de ma demeure), et qui se tient (en observation) à la porte de ma maison. Celui qui me trouvera, trouvera la vie, et puisera le salut dans le Seigneur. Mais celui qui péchera contre moi blessera son âme ; tous ceux qui me haïssent aiment la mort. La sagesse s'est bâtie une maison ; elle a taillé sept colonnes. Elle a immolé ses victimes, mêlé son (le) vin, et disposé sa table. Elle a envoyé ses servantes pour appeler (ses conviés) à la citadelle et aux remparts de la ville : Que quiconque est (tout) petit vienne à moi. Et elle a dit aux insensés : Venez, mangez mon pain, et buvez le vin que je vous ai préparé (mêlé). Quittez l'enfance, et vivez, et marchez par les voies de la prudence. Celui qui instruit le moqueur (railleur, note) se fait injure à lui-même, et celui qui reprend l'impie s'attire l'outrage (se créé une tache). Ne reprends pas le moqueur (railleur), de peur qu'il ne te haïsse ; reprends le sage, et il t'aimera. Donne une occasion au sage, et il deviendra encore plus sage ; enseigne le juste, et il recevra l'instruction avec empressement. La crainte du Seigneur est le commencement (principe) de la sagesse, et la science des saints est la prudence. Car par moi se multiplieront tes jours, et les années de ta vie seront augmentées. Si tu es sage, c'est pour toi-même que tu le seras, et si tu es un moqueur (railleur), seul tu en porteras la peine (le mal). La (Une) femme insensée et bruyante, pleine d'attraits, et ne sachant absolument rien, s'est assise à la porte de sa maison, sur un siège, dans un lieu élevé de la ville, pour appeler ceux qui pass(ai)ent par le chemin et qui poursuiv(ai)ent leur route : Que celui qui est petit se détourne (et vienne) vers moi. Et elle a dit à l'insensé (un jeune homme sans cœur) : Les (Des) eaux dérobées sont plus douces, et le pain pris en cachette (caché) est plus agréable (sauve). Mais (Et) il ignore que les (des) géants sont avec elle, et que ses convives sont au fond de l'enfer. Paraboles de Salomon. Le (Un) fils sage réjouit son père, mais le (Un) fils insensé est la tristesse de sa mère. Les trésors de l'impiété ne serviront de rien ; mais la justice délivrera de la mort. Le Seigneur n'affligera pas l'âme du juste par la faim, et il renversera les complots des (pièges dressés par les) méchants. La main lâche produit l'indigence ; mais la main des (du) fort(s) acquiert les richesses. Celui qui s'appuie sur des mensonges se repaît de vents, et il court aussi après des oiseaux qui s'envolent. Celui qui amasse pendant la moisson est un fils sage ; mais celui qui dort (ronfle) pendant l'été est un enfant (fils) de confusion. La bénédiction du Seigneur est sur la tête du juste ; mais l'iniquité couvre la bouche des impies. La mémoire du juste sera accompagnée de louanges ; mais le nom des impies pourrira. Celui qui est (Le) sage de cœur reçoit les préceptes ; l'insensé est châtié par ses (les) lèvres. Celui qui marche simplement marche en assurance (sûrement) ; mais celui qui pervertit ses voies sera découvert. Celui qui fait signe de l'œil causera de la douleur, et l'insensé de lèvres sera frappé. La bouche du juste est une source de vie, et (mais) la bouche des impies cache l'iniquité. La haine excite les querelles, et la charité couvre toutes les fautes. La sagesse se trouve sur les lèvres du sage, et la verge sur le dos de celui qui manque de cœur. Les sages cachent leur (la) science ; mais la bouche de l'insensé est proche de la confusion. La richesse (Le bien) du riche est sa ville forte ; l'indigence des pauvres est leur effroi. L'œuvre du juste est pour (conduit à) la vie ; (mais) les fruits de l'impie, pour le (au) péché. Celui qui garde la discipline est dans le chemin de la vie ; mais celui qui néglige les réprimandes s'égare. Les lèvres menteuses cachent la haine ; celui qui profère l'outrage est un insensé. Celui qui parle beaucoup ne saurait manquer de pécher ; mais celui qui modère ses lèvres est très prudent. La langue du juste est un argent de choix ; mais le cœur des méchants (impies) est de nul prix. Les lèvres du juste en instruisent un grand nombre ; mais les ignorants mourront dans l'indigence (par un manque) de cœur. C'est la bénédiction du Seigneur qui donne la richesse, et l'affliction n'y sera pas mêlée. L'insensé commet le crime comme en se jouant ; mais la sagesse est la prudence de l'homme. Ce que craint l'impie lui arrivera ; les justes obtiendront ce qu'ils désirent. L'impie disparaîtra comme une tempête qui passe ; mais le juste sera (est) comme un fondement éternel. Ce qu'est le vinaigre aux dents et la fumée aux yeux, le paresseux l'est à ceux qui l'ont envoyé. La crainte du Seigneur augmente les jours, et les années des impies seront abrégées. L'attente des justes c'est la joie ; mais l'espérance des méchants périra. La voie (voix) du Seigneur est la force du simple, et (l'effroi de) ceux qui font le mal sont dans l'effroi. Le juste ne sera jamais ébranlé, mais les impies n'habiteront pas sur la terre. La bouche du juste enfantera la sagesse ; la langue des pervers (dépravés) périra. Les lèvres du juste considèrent ce qui plaît, et la bouche des impies n'a que des paroles malignes. La balance trompeuse est en abomination devant le Seigneur ; mais le poids juste lui est agréable. Où sera l'orgueil, là sera aussi la confusion (outrage) ; mais où est l'humilité, là est pareillement la sagesse. La simplicité des justes les dirigera, et les tromperies des méchants causeront leur ruine. Les richesses ne serviront de rien au jour de la vengeance ; mais la justice délivrera de la mort. La justice du simple dirigera sa voie, et l'impie périra par son impiété. La justice des (hommes) justes les délivrera, et les méchants seront pris dans leurs propres pièges. A la mort de l'impie, il ne restera plus d'espérance, et l'attente des ambitieux périra. Le juste a été délivré de l'angoisse, et le méchant (l'impie) sera livré à sa place. L'hypocrite trompe son ami par ses paroles ; mais les justes seront délivrés par la science. Le bonheur des justes mettra la ville dans l'allégresse, et à la ruine des méchants on se félicitera. La ville s'élèvera par la bénédiction des justes, et elle sera renversée par la bouche des méchants. Celui qui méprise son ami manque de sens ; mais l'homme prudent se tiendra en silence. Celui qui agit avec déloyauté (marche frauduleusement) révélera les secrets ; mais celui dont le cœur est fidèle cache ce que son ami lui a confié. Là où il n'y a personne pour gouverner, le peuple périt ; c'est le salut, lorsqu'il y a beaucoup de conseils. Celui qui se fait caution pour un étranger tombera dans le malheur ; mais celui qui évite les pièges sera en sûreté. La femme qui a de la grâce trouvera la gloire, et les forts auront les richesses. L'homme charitable fait du bien à son âme ; mais celui qui est cruel rejette (même) ses proches eux-mêmes. L'œuvre que fait l'impie ne subsistera pas ; mais la récompense est assurée à celui qui sème la justice. La clémence prépare la vie, et la recherche du mal conduit à la mort. Le Seigneur a en abomination le cœur mauvais (dépravé), et il met son affection en ceux qui marchent simplement. La (Lors même qu'un, note) main dans la (serait dans une) main, le méchant ne restera pas impuni (sera pas innocent) ; mais la race des justes sera sauvée. Un anneau d'or aux narines d'une truie, telle est une femme belle et insensée. Le désir des justes se porte à tout ce qui est bien ; l'attente des méchants c'est la fureur. Les uns donnent ce qui est à eux, et deviennent plus riches ; les autres ravissent le bien d'autrui, et sont toujours dans l'indigence. L'âme qui répand les bénédictions sera elle-même engraissée, et celui qui enivre sera lui-même enivré. Celui qui cache le blé sera maudit des peuples ; mais la bénédiction viendra sur la tête de ceux qui le vendent. Il y a avantage à se lever dès l'aurore pour chercher (celui qui chercher) le bien ; mais celui qui poursuit le mal en sera accablé. Celui qui se confie en ses richesses tombera (précipitamment) ; mais les justes germeront comme un feuillage (la feuille) verdoyant(e). Celui qui trouble sa maison ne possédera que du vent, et l'insensé sera assujetti au sage. Le fruit du juste est un arbre de vie, et celui qui assiste les âmes est sage. Si le juste est puni sur la terre, combien plus le sera l'impie et le pécheur ! ( ?) Celui qui aime la correction (discipline) aime la science ; mais celui qui hait les réprimandes est un insensé. Celui qui est bon puisera la grâce du Seigneur ; mais celui qui met sa confiance en ses propres pensées agit en impie. L'homme ne s'affermira pas par l'impiété ; mais (et) la racine des justes sera inébranlable. La femme diligente est la couronne de son mari ; mais celle qui fait des choses dignes de confusion est comme la pourriture (carie) dans ses os. Les pensées des justes ne sont qu'équité (des jugements) ; mais les desseins des impies ne sont que malice (frauduleux). Les paroles des impies sont des embûches pour verser le (au, note) sang ; la bouche des justes les délivrera. Retourne(z) les impies, et ils ne sont plus ; mais la maison des (du) juste(s) demeurera. L'homme sera connu par sa doctrine ; mais celui qui est vain et dénué de sens sera un objet de mépris.\line Tel promet qui est ensuite percé comme d'un glaive par sa conscience ; mais la langue des sages est une source de (la) santé. Mieux vaut le pauvre qui se suffit, que le glorieux qui manque de pain. Le juste se met en peine de la vie de son bétail (connaît l'âme de ses bêtes, note) ; mais les entrailles des impies sont cruelles. Celui qui cultive sa terre sera rassasié de pain ; mais celui qui recherche le repos (l'oisiveté) est très insensé. Celui qui met ses délices dans les réunions où l'on boit du vin, laissera la honte dans ses places fortes. Le désir de l'impie c'est l'affranchissement (l'appui) des méchants ; mais la racine des justes prospérera. Par les péchés de ses lèvres le méchant s'attire la ruine ; mais le juste échappera à l'angoisse. C'est par le fruit de sa bouche que l'homme sera rempli de biens, et il lui sera rendu selon lesœuvres de ses mains. La voie de l'insensé est droite à ses yeux ; mais celui qui est sage écoute les conseils. L'insensé manifeste aussitôt sa colère ; mais celui qui dissimule l'injure est habile. Celui qui parle de ce qu'il sait proclame la justice (rend un témoignage juste) ; mais celui qui ment est un témoin trompeur (frauduleux). La bouche véridique sera toujours ferme ; mais le témoin précipité se fait une langue de mensonge. La fourberie (fraude) est au cœur de ceux qui méditent le mal ; mais ceux qui forment des conseils de paix seront dans la joie. Quoi qu'il lui arrive, le juste n'en est pas attristé, mais les impies seront remplis de maux. Les lèvres menteuses sont en abomination au Seigneur ; mais ceux qui agissent sincèrement lui sont agréables. L'homme habile cache sa science, et le cœur de l'insensé proclame la (sa) folie. La main des forts dominera ; mais celle qui est relâchée sera tributaire. La tristesse qu'il a au cœur humiliera l'homme, et une bonne parole le réjouira. Celui qui, pour son ami, s'inquiète peu d'une perte, est juste ; mais le chemin des impies les égarera. Le trompeur (frauduleux) ne trouvera pas de profit, et les richesses de l'homme juste auront le prix de l'or. Dans le sentier de la justice est la vie ; mais le chemin détourné conduit à la mort. Le fils sage est attentif à (garde) la doctrine de son père ; mais celui qui est moqueur n'écoute pas quand on le reprend. Par le fruit de sa bouche l'homme sera rassasié de biens ; mais l'âme des prévaricateurs est inique. Celui qui garde sa bouche garde son âme ; mais celui qui est inconsidéré dans ses paroles ressentira beaucoup de maux (le mal). Le paresseux veut et ne veut pas, mais l'âme de ceux qui travaillent s'engraissera. Le juste déteste la parole de mensonge ; mais l'impie confond les autres, et sera lui-même confondu. La justice garde la voie de l'innocent ; mais l'impiété cause la ruine du (supplante le) pécheur. Tel paraît riche qui n'a rien, et tel paraît pauvre qui a (quoiqu'il jouisse) de (grandes) richesses. Les richesses de l'homme sont la rançon de son âme ; mais celui qui est pauvre n'entend pas de menaces (ne soutient pas un reproche). La lumière des justes procure la joie ; mais la lampe des impies sera éteinte. Entre les orgueilleux il y a toujours des querelles ; mais ceux qui font tout avec conseil sont conduits par la sagesse. La fortune (Le bien) amassé(e) à la hâte sera amoindri(e) ; mais celle (celui) qui se recueille à la main, peu à peu se multipliera. L'espérance différée afflige l'âme ; le désir qui s'accomplit est un arbre de vie. Celui qui dénigre une chose s'engage (lui-même) pour l'avenir ; mais celui qui craint le précepte demeurera en paix. Les âmes trompeuses errent dans les péchés ; mais les justes sont compatissants et miséricordieux. La loi du sage est une source de vie, pour éviter la ruine de la mort. La bonne doctrine produit la grâce ; mais le précipice est sur le chemin des moqueurs (contempteurs). L'homme habile (avise) fait tout avec conseil ; mais l'insensé étale sa folie. Le messager de l'impie tombera dans le mal(heur) ; mais l'envoyé fidèle est une source de santé. L'indigence et la honte sont le partage de celui qui abandonne la discipline ; mais celui qui reçoit bien les réprimandes sera glorifié. Le désir, lorsqu'il s'accomplit, est la joie de l'âme ; les insensés détestent ceux qui fuient le mal (les choses mauvaises). Celui qui marche avec les sages sera sage ; l'ami des insensés leur deviendra semblable. Le mal(heur) poursuit les pécheurs, et les biens seront la récompense des justes. L'homme vertueux laisse des fils et des petits-fils pour héritiers, et la richesse du pécheur est réservée pour le juste. Les aliments abondent dans les champs paternels (novales des pères) ; dans d'autres ils s'amassent sans justice. Celui qui épargne la verge hait son fils ; mais celui qui l'aime le corrige sans cesse (fortement). Le juste mange, et rassasie son âme ; mais le ventre des méchants (impies) est insatiable. Mieux vaut le pauvre qui marche dans la simplicité que le riche qui a les (tord ses) lèvres perverses et qui est insensé. Lorsque la science manque à l'âme, il n'y a pas de bien, et celui dont les pieds se précipitent tombera. La folie de l'homme pervertit ses démarches, et il brûle en son cœur de colère contre Dieu. Les richesses donnent beaucoup de nouveaux amis ; mais ceux même qu'avait le pauvre se séparent de lui. Le faux témoin ne demeurera pas impuni, et celui qui dit des mensonges n'échappera pas. Beaucoup honorent la personne de l'homme puissant, et sont amis de celui qui donne des présents. Les frères du pauvre le haïssent, et de plus ses amis se retirent loin de lui. Celui qui ne cherche que des paroles n'aura rien ; mais celui qui possède son cœur (de l'intelligence) aime son âme, et celui qui conserve la prudence trouvera le bien. Le faux témoin ne sera pas impuni, et celui qui dit des mensonges périra. Les délices siéent mal à l'insensé, et ce n'est pas à l'esclave à dominer sur les princes. La science (doctrine) d'un homme se connaît par sa patience, et c'est sa gloire de ne pas tenir compte des (laisser de côté les) injustices (choses iniques). La colère du roi est comme le rugissement du lion, et la sérénité de son visage (son hilarité) est comme la rosée sur l'herbe. Un insensé est la douleur de son père, et la femme querelleuse est comme un toit qui dégoutte toujours (continuellement dégoûtant). La maison et les richesses sont données par les parents (pères) ; mais c'est spécialement du Seigneur que vient l'épouse prudente. La paresse produit l'assoupissement, et l'âme lâche (indolent) aura faim. Celui qui garde le commandement garde son âme ; mais celui qui néglige sa voie sera frappé de mort. Celui qui a pitié du pauvre prête (à intérêt) au Seigneur, qui lui rendra ce qu'il lui aura prêté (son bienfait). Corrige ton fils, et n'en désespère pas ; mais ne prends pas de résolution qui aille à sa mort. Celui qui est impatient en subira la peine, et lorsqu'il aura ravi quelque objet, il le rendra au double (prendra encore autre chose, note). Ecoute le conseil et reçois l'instruction, afin d'être sage dans la suite de ta vie (tes derniers moments). Beaucoup de pensées s'agitent dans le cœur de l'homme ; mais la volonté du Seigneur demeure(ra) ferme (à jamais). L'indigent a de la compassion, et le pauvre vaut mieux que le menteur. La crainte du Seigneur conduit à la vie, et elle demeurera dans l'abondance sans recevoir la visite du mal(heur). Le paresseux cache sa main sous son aisselle, et il ne la porte pas (même) à sa bouche. Quand l'homme corrompu (pernicieux) aura été châtié (flagellé), l'insensé deviendra plus sage ; mais si tu reprends le sage, il comprendra la réprimande. Celui qui afflige son père et met en fuite sa mère est infâme (ignominieux) et malheureux. Ne cesse pas, mon fils, d'écouter l'enseignement (la doctrine), et n'ignore pas les paroles de la science. Le témoin injuste se rit de la justice, et la bouche des impies dévore l'iniquité. Les jugements sont préparés pour les moqueurs (railleurs), et les marteaux pour frapper le corps des insensés. Le vin est une source de (chose luxurieuse) luxure, et l'ivrognerie (ivresse) est tumultueuse ; quiconque y met son plaisir ne sera pas sage. La terreur qu'inspire le roi est comme le rugissement du lion ; celui qui le provoque pèche contre son âme. C'est une gloire (un honneur) pour l'homme de s'écarter des contestations ; mais tous les insensés se mêlent aux propos outrageants. A cause du froid le paresseux n'a pas voulu labourer ; il mendiera donc pendant l'été, et on ne lui donnera rien. Le conseil est dans le cœur de l'homme comme une eau profonde ; mais le sage l'y puisera (l'épuisera). Beaucoup d'hommes sont appelés miséricordieux ; mais qui trouvera un homme fidèle ? Le juste qui marche dans sa simplicité laissera après lui ses (des) enfants (bien)heureux. Le roi qui siège sur un trône de justice dissipe tout le mal par son (seul) regard. Qui peut dire : Mon cœur est sans tache ; je suis pur de péché ? Le double (Un poids et un, note) poids et la double mesure sont deux choses abominables devant Dieu. On juge par les inclinations de l'enfant si sesœuvres seront pures et droites. L'oreille qui écoute (entend) et l'œil qui voit : le Seigneur les a faits l'un et l'autre. N'aime pas le sommeil, de peur que la pauvreté (détresse) ne t'accable ; ouvre les yeux, et rassasie-toi de pain. Cela ne vaut rien, cela ne vaut rien, dit tout acheteur ; puis, lorsqu'il se sera retiré, il se glorifiera. Il y a de l'or et beaucoup (une multitude) de perles ; mais les lèvres savantes sont un vase précieux. Prends le vêtement de celui qui s'est fait caution pour autrui (un étranger), et enlève-lui des gages à cause (parce qu'il a répondu pour) des étrangers. Le pain de mensonge est doux à l'homme ; et ensuite sa bouche sera pleine de gravier. Les projets (pensées) s'affermissent par les conseils, et les guerres doivent être conduites avec prudence (de sages directions). Si quelqu'un dévoile les secrets, agit avec duplicité et a les lèvres toujours ouvertes, ne te mêle (lie) pas avec lui. Si quelqu'un maudit son père et sa mère, sa lampe s'éteindra au milieu des ténèbres. L'héritage que l'on se hâte tout d'abord d'acquérir, ne sera pas béni à la fin. Ne dis pas : Je rendrai le mal ; attends le Seigneur, et il te délivrera. Avoir deux (un poids et un) poids est en abomination devant le Seigneur ; la balance trompeuse n'est pas bonne. Le Seigneur dirige les pas de l'homme ; mais quel est l'homme qui puisse comprendre sa voie ? C'est une ruine pour l'homme de dévorer les saints, et de se rétracter après avoir fait des vœux. Le roi sage dissipe les méchants, et il courbe sur eux la roue (un arc de triomphe). Le souffle de l'homme est une lampe divine (du Seigneur), qui (laquelle) découvre tous les secrets (parties intimes) du cœur. La miséricorde et la vérité gardent le roi, et la clémence affermit son trône. La joie des jeunes gens, c'est leur force ; et la gloire (dignité) des vieillards, ce sont les cheveux blancs. Le mal se guérira par les meurtrissures livides et par les plaies les plus profondes. Le cœur du roi est dans la main du Seigneur comme des eaux courantes ; il l'incline partout où il veut. Toutes les voies de l'homme lui paraissent droites (à lui-même) ; mais le Seigneur pèse les cœurs. Faire miséricorde et justice est plus agréable au Seigneur que les victimes. L'orgueil du cœur rend les yeux altiers ; la lampe des impies c'est le péché. Les projets (pensées) de l'homme fort produisent toujours l'abondance ; mais tout paresseux est toujours dans l'indigence (la détresse). Celui qui amasse des trésors avec une langue de mensonge est vain et sans jugement (cœur), et il s'engagera dans les filets de la mort. Les rapines des impies seront leur ruine, parce qu'ils n'ont pas voulu pratiquer la justice. La voie corrompue de l'homme est une voie détournée (étrangère) ; mais quand il (celui qui) est pur, sesœuvres sont droites. Mieux vaut demeurer dans un coin du toit que d'habiter avec une femme querelleuse (et) dans une maison commune. L'âme de l'impie désire le mal, il n'aura pas pitié de son prochain. Si l'on châtie l'homme contagieux, le simple deviendra plus sage ; et s'il s'attache au sage, il acquerra (de) la science. Le juste réfléchit (mûrement) à la maison de l'impie, pour retirer les impies du mal. Celui qui ferme l'oreille au cri du pauvre criera lui-même et ne sera pas exaucé. Un présent secret éteint la colère, et un don caché dans le sein apaise l'indignation la plus vive. C'est une joie pour le juste de pratiquer la justice, et (mais) l'effroi est pour (de) ceux qui commettent l'iniquité. L'homme qui s'écarte de la voie de la doctrine demeurera dans l'assemblée des géants. Celui qui aime les festins sera dans l'indigence (la détresse) ; celui qui aime le vin et la bonne chère ne s'enrichira pas. Le méchant est livré pour le juste, et l'injuste (l'inique) pour les hommes droits. Mieux vaut habiter dans une terre déserte qu'avec une femme querelleuse et colère. Il y a un trésor précieux et de l'huile dans la maison du juste, et (mais) l'homme imprudent (les) dissipera (le tout). Celui qui exerce (recherche) la justice et la miséricorde trouvera la vie, la justice et la gloire. Le sage a pris d'assaut la ville des forts, et il a détruit la force où elle mettait sa confiance. Celui qui garde sa bouche et sa langue préserve son âme des angoisses. On nomme ignorant le superbe et le présomptueux, qui dans sa colère ne produit que (il agit avec) l'orgueil. Les désirs tuent le paresseux, car ses mains ne veulent (n'ont) rien (voulu) faire. Tout le jour il convoite et il désire, mais le juste donne sans cesse. Les victimes (hosties) des impies sont abominables, parce qu'ils les offrent du (comme) fruit de leurs crimes. Le témoin menteur périra ; l'homme obéissant racontera des victoires. L'impie fait paraître sur son visage une assurance effrontée ; mais celui qui est droit corrige sa voie. Il n'y a pas de sagesse, il n'y a pas de prudence, il n'y a pas de conseil contre le Seigneur. On prépare le cheval pour le jour du combat ; mais c'est le Seigneur qui donne le salut (la victoire). Une bonne renommée vaut mieux que de grandes richesses, et la grâce (bonne amitié) est plus estimable que l'argent et l'or. Le riche et le pauvre se sont rencontrés ; c'est le Seigneur qui les a créés l'un et l'autre. L'homme habile voit (a vu) le mal et se (s'est) cache(é), l'imprudent (le simple) (a) passe(é) outre, et (a) souffre (souffert) du dommage. Le fruit (La fin) de la modestie c'est la crainte du Seigneur, les richesses, et la gloire et la vie. Les armes et les glaives sont sur la voie des pervers ; mais celui qui garde son âme se retire (bien) loin d'eux. On dit en proverbe : Le jeune homme suit sa voie ; même lorsqu'il aura vieilli, il ne la quittera pas. Le riche commande aux pauvres, et celui qui emprunte devient l'esclave du prêteur. Celui qui sème l'injustice (iniquité) moissonnera les maux, et il sera brisé (détruit) par la verge de sa colère. Celui qui est porté à la miséricorde sera béni, car il a donné de ses (son) pain(s) aux pauvres. Celui qui fait des présents acquerra la victoire et l'honneur ; mais il ravit l'âme de ceux qui les reçoivent. Chasse le railleur, et la dispute sortira avec lui ; alors les plaintes et les outrages cesseront. Celui qui aime la pureté du cœur, à cause de la grâce de ses lèvres aura le roi pour ami. Les yeux du Seigneur gardent la science, et les paroles du perfide (de l'homme inique) sont confondues. Le paresseux dit : Il y a un lion dehors, je serai tué au milieu des rues. La bouche de l'étrangère est une fosse profonde ; celui contre qui le Seigneur est irrité y tombera. La folie est liée au cœur de l'enfant, et la verge de la discipline l'en chassera. Celui qui calomnie le pauvre pour accroître ses richesses, donnera lui-même à un plus riche que lui, et sera dans l'indigence. Prête l'oreille, et écoute les paroles des sages, et applique ton cœur à ma doctrine. Elle te paraîtra belle, lorsque tu la garderas au fond de ton cœur, et elle se répandra sur tes lèvres, afin que tu mettes ta confiance dans le Seigneur : c'est pour cela que je te l'ai montrée aujourd'hui. Je te l'ai décrite triplement, avec conseils (réflexion) et avec science, pour te faire voir la certitude des (et les) paroles de la vérité, afin qu'elles te servent à répondre à ceux qui t'ont envoyé. Ne fais pas violence au pauvre parce qu'il est pauvre, et n'opprime pas l'indigent à la porte (de la ville), car le Seigneur défendra sa cause, et il (trans)percera ceux qui auront (trans)percé son âme. Ne sois pas l'ami de l'homme emporté, et ne va pas avec le furieux ; de peur que tu n'apprennes à suivre ses sentiers, et que tu ne trouves du scandale pour ton âme. Ne va pas avec ceux qui frappent dans la (engagent leurs) main(s), et qui s'offrent comme garants pour ceux qui doivent (se rendent caution des dettes) ; car si tu n'as pas de quoi restituer, qui empêchera qu'on (quel motif y a-t-il pour qu'il) emporte la couverture de ton lit ? Ne dépasse pas les anciennes bornes qu'ont posées tes pères. As-tu vu un homme prompt en son œuvre ? Il se tiendra devant les rois, et non auprès des hommes obscurs. Lorsque tu seras assis pour manger avec le prince, considère avec attention ce qui est servi devant toi, et mets-toi un couteau à la gorge si toutefois tu es maître de ton âme. Ne désire pas ses mets, car c'est (désire pas des aliments de celui chez qui est) un pain de mensonge. Ne travaille pas à t'enrichir ; mais mets des bornes à ta prudence. Ne lève pas les yeux vers des biens que tu ne peux avoir ; car ils prendront des ailes comme l'aigle, et s'envoleront au ciel. Ne mange pas avec l'homme envieux, et ne désire pas ses mets ; car, à la manière du devin et de celui qui interprète les songes, il conjecture (juge de) ce qu'il ignore. Bois et mange, te dira-t-il ; mais son cœur n'est pas avec toi. Tu rejetteras les mets que tu auras mangés, et tu perdras tes beaux (sages) discours. Ne parle pas aux oreilles des insensés, parce qu'ils mépriseront l'enseignement de tes paroles. Ne touche pas aux bornes des petits, et n'entre pas dans le champ des orphelins ; car leur proche est puissant, et il défendra (jugera) lui-même leur cause contre toi. Que ton cœur pénètre dans la doctrine, et tes oreilles dans les paroles de la science. N'épargne pas la correction à l'enfant ; car si tu le frappes avec la verge, il ne mourra pas. Tu le frapperas avec la verge, et tu délivreras son âme de l'enfer. Mon fils, si ton esprit est sage, mon cœur se réjouira avec toi ; et mes entrailles tressailliront de joie, lorsque tes lèvres auront proféré des paroles droites. Que ton cœur ne porte pas envie aux pécheurs, mais demeure tout le jour dans la crainte du Seigneur ; car tu auras de la confiance (l'espérance) à la dernière heure, et ton attente ne te sera pas ravie (frustrée). Ecoute, mon fils, et sois sage, et dirige ton âme dans la droite (bonne, note) voie. Ne sois pas dans les festins des buveurs, ni dans les débauches (orgies) de ceux qui apportent des viandes pour les manger ensemble ; car ceux qui passent le temps à boire et à se traiter ainsi (qui paient leur écot) se ruineront ; et l'assoupissement sera vêtu de haillons. Ecoute ton père qui t'a engendré, et ne méprise pas ta mère lorsqu'elle aura vieilli. Achète la vérité, et ne vends pas la sagesse, ni la doctrine, ni l'intelligence. Le père du juste tressaille d'allégresse ; celui qui a donné la vie à un sage trouvera sa joie en lui. Que ton père et ta mère se réjouissent, et que celle qui t'a enfanté tressaille d'allégresse. Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux s'attachent à mes voies. Car la courtisane (prostituée) est une fosse profonde, et l'étrangère un puits étroit. Elle dresse des embûches sur le chemin comme un voleur, et elle tue(ra) ceux qu'elle voit (verra ne pas) n'être pas sur leurs gardes. A qui (:) Malheur ? Au père de qui (:) Malheur ? Pour qui les querelles ? pour qui les précipices ? pour qui les blessures sans sujet ? pour qui la rougeur des yeux ? N'est-ce pas pour ceux qui s'attardent auprès du vin, et qui mettent leur plaisir à vider les coupes (pleines) ? Ne regarde pas le vin lorsqu'il se dore (jaunit), lorsque sa couleur brille dans le verre. Il entre agréablement (doucement) ; mais à la fin il mord(ra) comme un serpent, et il répand(ra) son venin comme un basilic. Tes yeux regarderont les étrangères, et ton cœur dira des paroles déréglées (perverses). Et tu seras comme un homme endormi au milieu de la mer, et comme un pilote assoupi qui a perdu le gouvernail. Et tu diras : Ils m'ont battu, mais je n'ai pas souffert ; ils m'ont entraîné, mais je ne l'ai pas senti. Quand me réveillerai-je, et quand trouverai-je encore du vin ? Ne porte pas envie aux méchants, et ne désire pas d'être avec eux, car leur esprit médite les rapines, et leurs lèvres ne profèrent que tromperies. C'est par la sagesse que la maison sera bâtie, et par la prudence qu'elle s'affermira. C'est par la science que les celliers se rempliront de tout ce qu'il y a de (biens) précieux et (de) très beau(x). L'homme sage est fort, et l'homme savant est robuste et puissant ; car c'est par la prudence (avec réflexion) qu'on entreprend la guerre, et le salut sera là où il y a beaucoup de conseils. La sagesse est trop (bien) élevée pour l'insensé (à la porte de la ville), il n'ouvrira pas la bouche à la porte de la ville. Celui qui pense à faire le mal sera appelé insensé. La pensée de l'insensé c'est le péché, et le médisant est l'abomination des hommes. Si tu désespères, sans courage, au jour de l'affliction, ta force en sera affaiblie. Sauve ceux que l'on mène à la mort, et ne cesse pas de délivrer ceux qu'on traîne au supplice (à la destruction). Si tu dis : Les forces me manquent, celui qui voit le fond du cœur le discernera (discerne lui-même) ; car rien n'échappe à l'observateur de ton âme, et il rendra à l'homme selon sesœuvres. Mon fils, mange le miel, car il est bon, et le rayon de miel est très doux à ta bouche (le rayon doux à ton gosier). Telle est pour ton âme la doctrine de la sagesse ; quand tu l'auras trouvée, tu auras de l'espoir pour ta dernière heure, et cette espérance ne périra pas. Ne dresse pas d'embûche (au juste), et ne cherche pas l'impiété dans sa (la) maison (du juste) ; ne trouble pas son repos. Car le juste tombera sept fois et se relèvera ; mais les impies seront précipités dans le mal (abattus dans le malheur). Lorsque ton ennemi sera tombé, ne te réjouis pas, et que ton cœur ne tressaille pas de joie au sujet de sa ruine ; de peur que le Seigneur ne le voie, et que cela ne lui déplaise, et qu'il ne retire de lui sa colère. N'aie pas de jalousie à l'égard des méchants, et ne porte pas envie aux impies ; car les méchants n'ont pas d'espérance pour l'avenir, et la lampe des impies s'éteindra. Mon fils, crains le Seigneur et le roi, et n'aie pas de commerce avec les médisants ; car leur perdition se dressera tout à coup, et qui pourra connaître la ruine de l'un et de l'autre ? Ce qui suit est aussi pour les sages. Il n'est pas bon de faire acception des personnes dans le jugement. Ceux qui disent à l'impie : Tu es juste, seront maudits des peuples et détestés des nations. Ceux qui le condamnent (reprennent) seront loués, et la bénédiction viendra sur eux. Il baise(ra) les lèvres, celui qui répond des paroles justes (droites). Prépare ton ouvrage au dehors, et remue ton champ avec soin : tu bâtiras ensuite ta maison. Ne témoigne pas à la légère contre ton prochain, et ne séduis personne par tes lèvres. Ne dis pas : Ce qu'il m'a fait, je le lui ferai ; je rendrai à chacun selon sesœuvres. J'ai passé par le champ du paresseux, et par la vigne de l'homme insensé ; et voici que les orties avaient tout rempli, et que les épines en couvraient la surface, et le mur de pierres était abattu. A cette vue, j'ai réfléchi dans mon cœur, et je me suis instruit par cet exemple. Tu dormiras un peu, ai-je dit ; tu sommeilleras un peu ; tu croiseras un peu tes mains (mettras faiblement les mains l'une dans l'autre) pour te reposer, et l'indigence viendra sur toi comme un courrier, et la mendicité comme un homme armé. Voici encore des paraboles de Salomon, recueillies par les hommes d'Ezéchias, roi de Juda. La gloire de Dieu est de cacher la parole, (et) la gloire des rois de la découvrir (, de scruter le discours). Le ciel dans sa hauteur, la terre dans sa profondeur, et le cœur des rois, sont impénétrables. Ote la rouille de l'argent, et il en sortira un vase très pur. Ote l'impiété de devant le roi, et son trône s'affermira par la justice. Ne sois pas orgueilleux (parais pas chercher la gloire) devant le roi, et ne te mets pas au rang des grands. Car il vaut mieux que l'on te dise : Monte ici, que d'être humilié devant le prince. Ce que tes yeux ont vu, ne le révèle pas avec précipitation dans une querelle, de peur qu'ensuite tu ne puisses plus réparer le mal, lorsque tu auras déshonoré ton ami. Traite ton affaire avec ton ami, et ne révèle pas le secret à un étranger ; de peur qu'il ne t'insulte après l'avoir entendu, et qu'il ne cesse de te faire des reproches. La grâce (faveur) et l'amitié délivre ; assure-les-toi, de peur d'être en butte au mépris (ne deviennes pas répréhensible). Comme des pommes d'or sur des lits d'argent, ainsi est la (celui qui dit une) parole (dite) en son temps. Comme une boucle d'or avec (et) une perle brillante, ainsi est la réprimande faite à un sage et à une oreille obéissante. Comme la fraîcheur de la neige au jour de la moisson, ainsi est un messager fidèle pour celui qui l'a envoyé ; il donne le repos à son âme. Comme des nuages et le vent qui ne sont pas suivis de pluie, ainsi est l'homme qui se vante et qui ne tient pas ses promesses. La patience fléchit le prince, et la langue douce brise ce qui est dur (la dureté). As-tu trouvé du miel ? n'en mange que ce qui te suffit, de peur qu'en étant rassasié tu ne le vomisses. Retire ton pied de la maison de ton prochain, de peur qu'étant rassasié (de toi) il ne te haïsse. Un dard (trait), et un glaive, et une flèche aiguë, tel est l'homme qui porte un faux témoignage contre son prochain. Comme une dent gâtée et un pied fatigué, ainsi est l'espoir en un perfide (infidèle) au jour de l'angoisse ; c'est perdre son manteau au jour du froid. Comme du vinaigre versé sur du nitre, ainsi sont les cantiques chantés devant un cœur attristé (très mauvais). Comme la teigne au vêtement, et la pourriture (le ver) au bois, ainsi la tristesse de l'homme nuit à son cœur. Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s'il a soif, donne-lui de l'eau à boire ; car tu amasseras ainsi des charbons (ardents) sur sa tête, et le Seigneur te le rendra. Le vent d'aquilon dissipe les pluies, et le visage triste la langue médisante. Mieux vaut habiter en un coin du toit, qu'avec une femme querelleuse, (et) dans une maison commune. Comme de l'eau fraîche à celui qui a soif (une âme altérée), ainsi est une bonne nouvelle qui vient d'un pays (d'une terre) éloigné(e). Comme une fontaine troublée avec le pied et une source corrompue, ainsi est le juste qui tombe devant l'impie. Celui qui mange beaucoup de miel ne s'en trouve pas bien, de même celui qui veut sonder la majesté divine sera accablé de sa gloire. Comme une ville ouverte et sans enceinte de murailles, ainsi est celui qui ne peut retenir son esprit en parlant. Comme la neige (vient mal) en été et la pluie pendant la moisson, ainsi la gloire sied mal à l'insensé. Comme l'oiseau qui s'envole d'un lieu à l'autre, et le passereau qui va de tous côtés (où il lui plaît), ainsi la malédiction prononcée sans sujet (par quelqu'un) retombera sur quelqu'un (lui). Le fouet est pour le cheval, et le mors pour l'âne, et la verge pour le dos des insensés. Ne réponds pas à l'insensé (un fou) selon sa folie, de peur que tu ne lui deviennes semblable. Réponds à l'insensé selon sa folie, de peur qu'il ne s'imagine qu'il est sage. Il se rend boiteux, et il boit l'iniquité, celui qui envoie des messages par un insensé. De même que le boiteux a en vain de belles jambes, ainsi la sentence grave est choquante (sied mal) dans la bouche de l'insensé. Comme celui qui jette une pierre dans le monceau de Mercure, ainsi est celui qui rend honneur à un insensé. Comme une épine qui naîtrait dans la main d'un homme ivre, ainsi est la parabole dans la bouche des insensés. La sentence décide les procès (Le jugement termine les causes), et celui qui impose silence à l'insensé apaise les colères. Comme le chien qui retourne à ce qu'il a vomi, ainsi est l'imprudent qui retombe dans sa folie. As-tu vu un homme qui se croit sage ? Il y a plus à espérer de l'insensé que de lui. Le paresseux dit : Il y a un lion sur la route, et une lionne dans les chemins. Comme une porte roule (tourne) sur ses gonds, ainsi le paresseux dans son lit. Le paresseux cache sa main sous son aisselle, et c'est un travail pour lui (il est fatigué) de la porter à sa bouche. Le paresseux se croit plus sage que sept hommes qui disent des choses sensées (prononcent des sentences). Comme celui qui saisit un chien par les oreilles, ainsi est celui qui en passant se mêle avec impatience à la querelle d'un autre. De même que celui-là est coupable qui lance des flèches et des dards pour donner la mort, ainsi l'est celui qui nuit frauduleusement à son ami, et qui dit, lorsqu'il est surpris : Je l'ai fait en jouant. Quand il n'y aura plus de bois, le feu s'éteindra, et quand il n'y aura plus de rapporteurs (délateurs), les querelles s'apaiseront. Comme le charbon produit un brasier (de la braise) et le bois du feu, ainsi l'homme emporté (colère) suscite des disputes. Les paroles du rapporteur (d'un délateur) paraissent simples, mais elles pénètrent jusqu'au fond des entrailles. Comme de l'argent impur, dont on voudrait orner un vase de terre, telles sont les lèvres superbes jointes à un cœur corrompu. L'ennemi se fait connaître par ses lèvres, lorsqu'au fond du cœur il médite la tromperie. Quand il te parlerait d'une voix humble (abaisse sa voix), ne le crois pas, car il y a sept méchancetés (malices) dans son cœur. Celui qui cache hypocritement la (frauduleusement sa) haine, verra sa malice révélée dans l'assemblée (publique). Celui qui creuse une fosse y tombera, et la pierre reviendra sur celui qui l'a roulée. La langue trompeuse n'aime pas la vérité, et la bouche flatteuse cause des ruines. Ne te glorifie pas au sujet du lendemain ; tu ignores ce qu'enfantera le jour suivant. Qu'un autre te loue, et non ta propre bouche ; un étranger, et non tes lèvres. La pierre est lourde et le sable pesant ; mais la colère de l'insensé pèse plus que l'une et l'autre. La colère et la fureur qui éclate sont sans pitié, et qui pourra soutenir la violence d'un homme emporté ? Une réprimande ouverte (correction manifeste) vaut mieux qu'un amour caché. Les blessures faites par celui qui aime valent mieux que les baisers trompeurs de celui qui hait. Celui qui est rassasié foulera aux pieds le rayon de miel, et celui qui a faim trouvera doux même ce qui est amer. Comme l'oiseau qui émigre de son nid, ainsi est l'homme qui abandonne son lieu. Le parfum et la variété des odeurs réjouissent le cœur, et les bons conseils d'un ami font les délices de l'âme. N'abandonne pas ton ami, ni l'ami de ton père ; et n'entre pas dans la maison de ton frère au jour de ton affliction. Un voisin qui est proche vaut mieux qu'un frère qui est loin. Applique-toi à la sagesse, mon fils, et réjouis mon cœur, afin que tu puisses répondre à celui qui te fera des reproches. L'homme habile a vu le mal, et s'est caché ; les imprudents ont passé outre, et ont souffert le (des) dommage(s). Prends le vêtement de celui qui a répondu pour autrui (un étranger), et enlève-lui le gage qu'il doit (parce qu'il a répondu) pour les (des) étrangers. Celui qui bénit son prochain à haute voix dès le matin (pour cela), sera semblable à celui qui maudit. Un toit d'où l'eau dégoutte sans cesse pendant l'hiver (un jour de froid) et une femme querelleuse se ressemblent. Celui qui la retient (veut la retenir) est comme celui qui voudrait retenir le vent, et sa main saisit de l'huile. Le fer aiguise le fer, et l'homme aiguise la personne (face) de son ami. Celui qui garde le figuier mangera de ses fruits, et celui qui garde son maître sera glorifié. Comme on voit briller dans l'eau le visage de ceux qui y regardent, ainsi les cœurs des hommes sont dévoilés aux sages (manifestes aux prudents). L'enfer et l'abîme de (la) perdition ne sont jamais remplis (rassasiés) ; les yeux des hommes sont de même insatiables. Comme l'argent s'éprouve dans le creuset et l'or dans le fourneau (une fournaise), ainsi l'homme est éprouvé par la bouche de celui qui le loue. Le cœur du méchant recherche le mal (des choses mauvaises), mais le cœur droit cherche la science. Quand tu pilerais l'insensé dans un mortier, comme des grains sur lesquels frappe le pilon, sa folie ne se séparera pas de lui. Reconnais avec soin l'état de tes brebis (ton bétail), et considère tes troupeaux. Car tu n'auras pas toujours la puissance ; mais ta couronne passera de génération en génération (une couronne te sera donnée pour toutes les générations). Les prés sont ouverts, et les herbes verdoyantes ont paru, et on a recueilli le foin des montagnes. Les agneaux sont pour te vêtir, et les chevreaux pour acheter un champ. Que le lait des chèvres te suffise pour ta nourriture, et pour ce qui est nécessaire à ta maison, et (qu'il suffise aussi) pour l'entretien de tes servantes. L'impie prend la fuite sans que personne le poursuive ; mais le juste a l'assurance d'un lion, et ne redoute rien (sera sans crainte). A cause des péchés d'un pays, les princes se multiplient ; mais si (un) l'homme possède la sagesse et la science de ce qui se dit, la vie du chef se prolongera. Le pauvre qui opprime les pauvres est semblable à une pluie violente qui prépare la famine. Ceux qui abandonnent la loi louent l'impie ; ceux qui la gardent s'enflamment contre lui. Les méchants ne pensent pas à ce qui est juste ; mais ceux qui recherchent le Seigneur prennent garde à (remarquent) tout. Mieux vaut le pauvre qui marche dans sa simplicité, que le riche qui va dans des voies dépravées (chemins tortus). Celui qui garde la loi est un fils sage ; mais celui qui nourrit des débauchés (hommes de bonne chère) fait honte à (couvre) son père (de confusion). Celui qui accumule les richesses par l'usure et l'intérêt les amasse pour un homme qui sera libéral envers les pauvres. Si quelqu'un détourne les oreilles pour ne pas écouter la loi, sa prière sera exécrable. Celui qui égare les justes dans la mauvaise voie tombera dans la fosse qu'il avait creusée (succombera à sa propre destruction), et les simples posséderont ses biens. L'homme riche se croit sage ; mais le pauvre qui est intelligent (prudent) le sonde (pénétrera). Il y a une grande gloire dans la prospérité (l'exaltation) des justes ; mais quand règnent les impies, c'est la ruine des hommes. Celui qui cache ses crimes ne réussira pas (sera pas dirigé) ; mais celui qui les confesse et s'en retire, obtiendra miséricorde. (Bien)Heureux l'homme qui est toujours dans la crainte ; mais celui qui a le cœur dur tombera dans le mal. Comme un lion rugissant et un ours affamé, ainsi est (un prince) l'impie qui domine sur un peuple pauvre. Un prince qui manque de prudence opprimera beaucoup d'hommes par ses violences ; mais celui qui hait l'avarice prolongera ses jours. Quand celui qui a versé le sang innocent s'enfuit vers la fosse, personne ne le retient. Celui qui marche simplement sera sauvé ; celui qui va par des voies corrompues tombera sans ressource (tout d'un coup). Celui qui cultive sa terre sera rassasié de pain ; mais celui qui recherche l'oisiveté sera rassasié de misère (dans une détresse complète). L'homme fidèle sera comblé de bénédictions (beaucoup loué) ; mais celui qui se hâte de s'enrichir ne sera pas innocent. Celui qui, en justice, a égard à la personne, ne fait pas bien ; un tel homme, pour une simple bouchée de pain, abandonne la vérité. L'homme qui se hâte de s'enrichir, et qui porte envie aux autres, ignore que la disette (détresse) viendra sur lui. Celui qui reprend quelqu'un trouvera ensuite grâce auprès de lui, plus que celui qui le trompe par des paroles flatteuses. Celui qui dérobe quelque chose à son père et à sa mère, et qui dit que ce n'est pas un péché, est le compagnon (est partisan du crime) de l'homicide. Celui qui se vante et s'enfle d'orgueil excite des querelles ; mais celui qui espère au Seigneur sera guéri. Celui qui se confie en son propre cœur est un insensé ; mais celui qui marche sagement sera sauvé. Celui qui donne au pauvre n'aura besoin de rien ; celui qui dédaigne sa prière (méprise un suppliant) éprouvera la pénurie. Quand les impies sont élevés, les hommes se cachent ; quand ils périssent, les justes se multiplient. L'homme qui méprise avec entêtement (avec un cou roide, note) celui qui le reprend recevra soudain un coup mortel, et il ne guérira jamais. Quand les justes se multiplient, le peuple est dans la joie ; quand les impies prennent le gouvernement, le peuple gémit. L'homme qui aime la sagesse réjouit son père ; mais celui qui nourrit des prostituées perdra sa fortune. Le roi juste fait prospérer le pays ; l'homme avare le détruira. L'homme qui tient à son ami un langage flatteur et hypocrite tend un filet devant ses pieds. Le lacet enveloppera le méchant qui pèche, et le juste louera Dieu (le Seigneur) et se réjouira. Le juste connaît la cause des pauvres ; (mais) l'impie ignore la science. Les hommes corrompus (pernicieux) détruisent la ville ; mais les sages détournent la fureur. Si le sage dispute avec l'insensé, soit qu'il s'irrite, soit qu'il rie, il ne trouvera pas de repos. Les hommes de sang haïssent le simple ; mais les justes cherchent à lui conserver la vie. L'insensé répand (tout de suite) hors (en avant) de lui (tout) son esprit ; le sage attend et se réserve pour l'avenir. Le prince qui écoute favorablement les paroles de mensonge n'a que des impies pour ministres. Le pauvre et le créancier se sont rencontrés ; c'est le Seigneur qui les éclaire l'un et l'autre. Lorsqu'un roi juge les pauvres selon la vérité, son trône s'affermira pour jamais. La verge et la correction donnent la sagesse ; mais l'enfant qui est abandonné à sa volonté fait honte à (couvre de confusion) sa mère. Les crimes se multiplieront dans la multiplication des impies, et les justes (en) verront la (leur) ruine. Instruis ton fils, et il te consolera, et il procurera des délices à ton âme. Lorsque la prophétie disparaîtra, le peuple sera renversé ; mais (bien)heureux celui qui garde la loi. Ce n'est pas par des paroles que l'on peut former un esclave ; car il comprend ce que tu dis, et il néglige d'y répondre. As-tu vu un homme prompt à parler ? Il faut plutôt attendre de lui la folie que sa correction (son amendement). Celui qui nourrit délicatement son serviteur dès l'enfance le verra ensuite se révolter. L'homme emporté excite des querelles, et celui qui s'irrite (s'indigne) facilement sera plus prompt à pécher. L'humiliation suit l'orgueilleux, et la gloire sera le partage de l'humble d'esprit. Celui qui s'associe avec un voleur hait son âme ; il entend l'adjuration, et il ne révèle rien (décèle pas le voleur). Celui qui craint les hommes tombera bientôt ; celui qui espère au Seigneur sera élevé. Beaucoup recherchent le visage du prince, et (mais) c'est du Seigneur que procède le jugement de chacun des hommes. Les justes ont en abomination l'homme impie, et les impies ont en abomination ceux qui sont dans la droite voie. L'enfant (Le fils) qui garde la parole sera préservé de la perdition. Paroles de celui qui assemble, (du) fils de celui qui répand les vérités. Vision racontée par un homme qui est avec Dieu, et qui, fortifié par la présence de Dieu (demeurant avec lui), a dit : Je suis le plus insensé des hommes, et la sagesse des hommes n'est pas en moi. Je n'ai pas appris la sagesse, et je ne connais pas la science des saints. Qui est monté au ciel, et en est descendu ? Qui a retenu le vent dans ses mains ? Qui a lié les eaux comme dans un vêtement ? Qui a affermi toutes les extrémités de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils, si tu le sais ? Toute parole de Dieu est passée au feu ; il est un bouclier pour (tous) ceux qui espèrent en lui. N'ajoute rien à ses paroles, de peur que tu ne sois repris et trouvé menteur.\line L'enfer, la femme stérile (l'impudique), la terre qui ne se rassasie pas d'eau, et le feu qui ne dit jamais : C'est assez. Je vous ai demandé deux choses ; ne me les refusez pas avant que je meure. Eloignez de moi la vanité et les paroles mensongères. Ne me donnez ni la pauvreté ni les richesses ; accordez-moi seulement ce qui m'est nécessaire pour vivre ; de peur qu'étant rassasié, je ne sois tenté de vous renier, et de dire : Qui est le Seigneur ? ou que, pressé par la pauvreté, je ne dérobe, et que je ne parjure le nom de mon Dieu. N'accuse pas le serviteur auprès de son maître, de peur qu'il ne te maudisse et que tu n'en souffres (ne succombes). Il est une race qui maudit son père, et qui ne bénit pas sa mère. Il est une race qui se croit pure, et qui cependant n'a pas été lavée de ses souillures. Il est une race dont les yeux sont altiers et les paupières élevées (relevées). Il est une race qui a des glaives pour dents et qui déchire (mâche) avec ses mâchoires, pour dévorer ceux qui n'ont rien sur la terre, et qui sont pauvres parmi les hommes. La sangsue a deux filles, qui disent : Apporte, apporte. Il y a trois choses insatiables, et une quatrième qui ne dit jamais : C'est assez. Que l'œil de celui qui insulte son père, et qui méprise la mère qui l'a enfanté (l'enfantement de sa mère), soit arraché (percé) par les corbeaux des torrents et dévoré par les petits de l'aigle ! Trois choses me sont difficiles à comprendre, et la quatrième m'est entièrement inconnue : la trace de l'aigle dans le ciel, la trace du serpent sur le rocher, la trace d'un navire au milieu de la mer, et la voie de l'homme dans sa jeunesse (son adolescence). Telle est aussi la voie de la femme adultère, qui mange, et dit en s'essuyant la bouche : Je n'ai pas fait de mal. Trois choses font trembler (troublent) la terre, et elle ne peut supporter la quatrième : un esclave qui vient à régner, un insensé qui (quand il) est rassasié de pain ; une femme digne de haine, qu'un homme a épousée, et une servante qui est devenue l'héritière de sa maîtresse. Il y a sur la terre quatre choses très petites, et qui sont plus sages que les sages mêmes : les fourmis, peuple faible, qui fait sa provision pendant la moisson ; les lapins (le levraut, note), nation sans puissance, qui établit sa demeure dans les roches ; les sauterelles qui n'ont pas de roi, et qui sortent toutes par bandes ; le lézard, qui se soutient avec ses mains, et qui demeure dans le(s) palais du (des) roi(s). Il y a trois choses qui ont une belle allure, et une quatrième qui s'avance magnifiquement (avec succès) : le lion, le plus fort des animaux, qui ne craint rien de tout ce qu'il rencontre ; le coq, dont la démarche est hardie, et le bélier, et le roi à qui rien ne résiste. Tel s'est montré insensé, après avoir été élevé à un rang sublime ; car, s'il avait été intelligent, il aurait mis sa (la) main sur sa bouche. Celui qui presse trop fort les mamelles pour en tirer du lait en fait sortir un suc épais (du beurre) ; celui qui se mouche violemment tire le sang, et celui qui excite la colère produit les querelles. Paroles du roi Lamuel. Vision par laquelle sa mère l'a instruit. Que te dirai-je, mon bien-aimé ? Que te dirai-je, cher fruit de mes entrailles ? Que te dirai-je, tendre objet de mes vœux ? Ne donne pas tes biens aux femmes, ni tes richesses pour perdre les rois. Ce n'est pas aux rois, ô Lamuel, ce n'est pas aux rois qu'il faut donner du vin, car il n'y a pas de secret là où règne l'ivrognerie. Peut-être (De peur que), s'ils buvaient, oublieraient-ils la justice, et méconnaîtraient-ils la cause des enfants (fils) du pauvre. Donnez la liqueur forte aux affligés, et le vin à ceux qui ont de l'amertume au cœur. Qu'ils boivent et qu'ils oublient leur pauvreté (détresse), et qu'ils ne se souviennent plus de leur douleur. Ouvre ta bouche pour le muet, et pour soutenir la cause de tous les fils délaissés (qui passent, note). Ouvre ta bouche, ordonne ce qui est juste, et rends justice au pauvre et à l'indigent. Qui trouvera la femme forte ? C'est au (au-dessus de ce qui vient de) loin et aux extrémités du monde qu'on doit chercher son prix. Le cœur de son mari se confie en elle, et il ne manquera pas de dépouilles. Elle lui rendra le bien, et non le mal, tous les jours de sa vie. Elle a cherché la laine et le lin, et elle a travaillé avec des mains ingénieuses (le conseil de ses mains). Elle est (devenue) comme le vaisseau d'un marchand, qui apporte son pain de loin. Elle se lève lorsqu'il est encore nuit, et elle donne la nourriture à ses domestiques, et les vivres à ses servantes. Elle a considéré un champ, et elle l'a acheté ; du fruit de ses mains elle a planté une vigne. Elle a ceint ses reins de force, et elle a affermi son bras. Elle a goûté, et elle a vu que son trafic (commerce) est bon ; sa lampe ne s'éteindra pas pendant la nuit. Elle a porté sa main à des choses fortes, et ses doigts ont saisi le fuseau. Elle a ouvert sa main à l'indigent, et elle a étendu ses bras vers le pauvre. Elle ne craindra pas pour sa maison le froid de la neige, car tous ses domestiques ont un double vêtement. Elle s'est fait un vêtement de tapisserie ; elle se couvre de (fin) lin et de pourpre. Son mari est illustre aux portes de la ville, lorsqu'il est assis avec les anciens du pays (sénateurs de la terre). Elle a fait une tunique de lin (fin tissu) et elle l'a vendue, et elle a livré une ceinture au Chananéen. Elle est revêtue de force et de beauté, et elle rira au dernier jour (dernier). Elle a ouvert sa bouche à la sagesse, et la loi de la clémence est sur sa langue. Elle a considéré les sentiers de sa maison, et elle n'a pas mangé son (de) pain dans l'oisiveté. Ses fils se sont levés, et l'ont proclamée bienheureuse ; son mari s'est levé aussi, et l'a louée. Beaucoup de filles ont amassé des richesses ; (mais) toi, tu les as toutes surpassées. La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine ; la femme qui craint le Seigneur est celle qui sera louée. Donnez-lui du fruit de ses mains, et que ses œuvres la louent aux portes de la ville.
Ne recherche rien de plus, mon fils. Il n'y a point de fin à multiplier les livres, et la (une) fréquente méditation est une fatigue pour le corps. Ecoutons tous ensemble la fin de ce discours : Crains Dieu et observe ses commandements ; car c'est là tout l'homme. Et Dieu amènera en jugement tout ce qui se fait, au sujet de toute faute, soit le bien soit le mal (pour tout ce qui aura été commis). Souviens-toi de ton Créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que vienne le temps de l'affliction, et que s'approchent les années dont tu diras : Elles ne me plaisent pas ; avant que s'obscurcissent le soleil, la lumière, la lune et les étoiles, et que les nuages (nuées) reviennent après la pluie ; lorsque les gardiens de la maison commenceront à trembler, que les hommes forts chancelleront, que celles qui moulent (son accoutumées de moudre) seront oisives et en petit nombre, et que ceux qui regardent par les ouvertures (trous) seront dans les ténèbres ; quand on fermera les portes sur la rue, quand la voix de celle qui moud sera faible, et qu'on se lèvera au chant de l'oiseau, et que les filles de l'harmonie (du chant) deviendront sourdes. On redoutera aussi les lieux élevés, et l'on aura des terreurs en chemin. L'amandier fleurira, la sauterelle s'engraissera, et la câpre n'aura plus d'effet (le câprier se dissipera) ; car l'homme s'en ira dans la maison de son éternité, et on parcourra les rues (places publiques) en pleurant. (Souviens-toi de ton Créateur) Avant que la chaîne (le cordon) d'argent soit rompue, que la bandelette d'or se retire, que la cruche se brise sur la fontaine, et que la roue se casse sur la citerne, et que la poussière retourne à (dans) la terre d'où elle a été tirée, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné. Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste, et tout est vanité. L'Ecclésiaste, étant très sage, enseigna le peuple, et raconta ce qu'il avait fait ; et après un mûr examen (dans ses recherches) il composa de nombreuses paraboles. Il rechercha des paroles utiles, et il écrivit des discours pleins de droiture et de vérité. Les paroles des sages sont comme des aiguillons, et comme des clous enfoncés profondément, que le pasteur unique a donnés par le conseil des maîtres. Paroles de l'Ecclésiaste, fils de David, roi de Jérusalem. Vanité des vanités, (a) dit l'Ecclésiaste ; vanité des vanités, et tout est vanité. Quel profit revient-il à l'homme de tout le travail qui l'occupe sous le soleil ? Une génération passe, et une génération vient ; mais la terre subsiste à jamais. Le soleil se lève et se couche, et il revient à son point de départ ; et là, renaissant, il tourne vers le midi, et se dirige vers le nord. Parcourant tous les lieux (toutes choses), le vent s'élance en tournant, et il revient sur ses circuits. Tous les fleuves entrent dans la mer, et la mer ne déborde pas ; les fleuves retournent (au lieu d'où ils étaient sortis), pour couler de nouveau. Toutes choses sont difficiles ; l'homme ne peut les expliquer par la parole. L'œil ne se rassasie pas de voir, et l'oreille ne se lasse pas d'entendre. Qu'est-ce qui a été ? C'est ce qui sera plus tard. Qu'est-ce qui s'est fait ? C'est ce qui doit se faire encore. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, et nul ne peut dire : Voici une chose nouvelle ; car elle a déjà existé dans les siècles qui étaient avant nous. On ne se souvient pas des choses anciennes (antérieures), et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas non plus de souvenir chez ceux qui vivront plus tard (en dernier lieu). Moi l'Ecclésiaste, j'ai été roi d'Israël à Jérusalem ; et je résolus en moi-même de chercher et d'examiner avec sagesse tout ce qui se passe sous le soleil. Dieu a donné aux fils des hommes cette fâcheuse occupation (très pénible), afin qu'ils s'y exercent. J'ai vu tout ce qui se fait sous le soleil, et voici que tout est vanité et affliction d'esprit. Les pervers se corrigent difficilement, et le nombre des insensés est infini. J'ai dit dans mon cœur : Voici que je suis devenu grand, et j'ai surpassé en sagesse tous ceux qui ont été avant moi à Jérusalem, et mon esprit a contemplé beaucoup de choses avec sagesse, et je me suis instruit (j'ai beaucoup appris). Et j'ai appliqué mon cœur à connaître la prudence et la doctrine, les erreurs et la folie, et j'ai reconnu qu'en cela aussi il y a peine (un travail) et affliction d'esprit, car avec beaucoup de sagesse il y a beaucoup d'indignation, et celui qui augmente sa science augmente aussi sa peine. J'ai dit en mon cœur : J'irai, et je regorgerai de (nagerai dans les) délices, et je jouirai des biens ; et j'ai vu que cela aussi était une vanité. J'ai regardé le rire comme une folie (erreur), et j'ai dit à la joie : Pourquoi te trompes-tu (séduis-tu) vainement ? Je résolus en mon cœur de retirer ma chair du vin, pour porter mon esprit à la sagesse, et pour éviter la folie, jusqu'à ce que je visse ce qui est utile aux fils des hommes, et ce qu'ils doivent faire sous le soleil pendant les jours de leur vie. J'exécutai (J'ai fait) de grands ouvrages, je me (suis) bâti(s) des maisons, et je plantai (j'ai planté) des vignes ; je fis des jardins et des vergers, et j'y plantai toutes sortes d'arbres, et je me construisis des réservoirs d'eaux, pour arroser la forêt où croissaient les arbres (qui étaient en pleine végétation) ; j'achetai des serviteurs et des servantes, et j'eus de nombreux esclaves nés à la maison (une nombreuse famille), et des troupeaux de bœufs, et de grands troupeaux de brebis, plus que tous ceux qui ont été avant moi dans Jérusalem. Je m'amassai de l'argent et de l'or, et les richesses des rois et des provinces ; je me procurai des chanteurs et des chanteuses, et (tout ce qui fait) les délices des fils des hommes, et des coupes pour servir à verser le vin ; et je surpassai en richesses tous ceux qui ont été avant moi dans Jérusalem ; la sagesse aussi demeura avec moi. Je n'ai rien refusé à mes yeux de tout ce qu'ils ont désiré, et j'ai permis à mon cœur de jouir de tous les plaisirs (toutes sortes de voluptés), et de prendre ses délices dans tout ce que j'avais préparé, et j'ai cru que mon partage était de jouir de mes travaux. Puis, m'étant retourné vers tous les ouvrages que mes mains avaient faits, et vers les travaux où j'avais pris une peine inutile, j'ai vu en tout vanité et affliction d'esprit, et j'ai reconnu que rien n'est stable sous le soleil. J'ai passé à la contemplation de la sagesse, et des erreurs, et de la folie. Qu'est l'homme, dis-je, pour qu'il puisse suivre le roi qui l'a créé ? Et j'ai vu que la sagesse a autant d'avantage sur (surpasse autant) la folie que la lumière diffère des ténèbres. Les yeux du sage sont à sa tête ; l'insensé marche dans les ténèbres ; et j'ai reconnu (appris) qu'ils meurent tous deux l'un comme l'autre. Et j'ai dit en mon cœur : Si moi et l'insensé devons mourir également, que me sert de m'être appliqué davantage à la sagesse ? Et me parlant à moi-même, j'ai reconnu que cela aussi était vanité. Car la mémoire du sage n'est pas plus éternelle que celle de l'insensé, et les temps à venir enseveliront tout pareillement dans l'oubli ; le savant meurt aussi bien que l'ignorant. C'est pourquoi j'ai été las de la vie, en voyant que tout est mauvais (tous les maux qui sont) sous le soleil, et que tout est vanité et affliction d'esprit. J'ai ensuite (de nouveau) détesté toute l'application si grande avec laquelle j'avais tant travaillé sous le soleil, devant laisser après moi un héritier, au sujet duquel j'ignore s'il sera sage ou insensé, et pourtant il sera maître de tous mes travaux auxquels je me suis appliqué avec tant de peine ; et y a-t-il rien de si vain ? C'est pourquoi j'ai cessé (d'agir), et mon cœur a renoncé à travailler davantage sous le soleil. Car après qu'un homme a travaillé avec sagesse, et avec science et sollicitude, il laisse ce qu'il a acquis à un être (homme) oisif. Cela aussi est donc (une) vanité et un grand mal. Car quel profit aura l'homme de tout son travail, et de l'affliction d'esprit dont il a été tourmenté sous le soleil ? Tous ses jours sont pleins de douleurs et de misères (chagrins), et son âme n'a pas même de repos pendant la nuit. Et n'est-ce pas là une vanité ? Ne vaut-il pas mieux manger et boire, et montrer le bonheur à son âme du fruit de ses travaux ? Et cela vient de la main de Dieu. Qui se rassasiera et jouira de toutes sortes de délices autant que moi ? A l'homme qui lui est agréable, Dieu a donné la sagesse, et la science, et la joie ; mais au pécheur il a donné l'affliction et les soins inutiles, afin qu'il amasse et accumule, et qu'il laisse ses biens à celui qui est agréable à Dieu. Mais cela aussi est (une) vanité et un stérile tourment d'esprit. Toutes choses ont leur temps, et tout passe sous le ciel dans les délais qui lui ont été fixés (leurs limites). Il y a un temps pour naître, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté. Il y a un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir. Il y a un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour s'affliger, et un temps pour danser (sauter de joie). Il y a un temps pour jeter des (disperser les) pierres, et un temps pour les ramasser ; un temps pour embrasser, et un temps pour s'éloigner des embrassements. Il y a un temps pour acquérir, et un temps pour perdre ; un temps pour conserver, et un temps pour rejeter. Il y a un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler. Il y a un temps pour aimer, et un temps pour haïr ; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. Quel profit l'homme a-t-il de (tout) son travail ? J'ai vu l'affliction que Dieu a donnée aux fils des hommes, pour qu'ils soient tourmentés par elle. Il a fait toutes choses bonnes en leur temps, et il a livré le monde à leurs disputes, sans que l'homme puisse découvrir l'œuvre que Dieu a faite depuis le commencement jusqu'à la fin. Et j'ai reconnu qu'il n'y a rien de meilleur que de se réjouir et de bien faire (le bien) pendant sa vie ; car tout homme qui mange et qui boit, et qui retire du (voit le) bien de son travail, a cela par un don de Dieu. J'ai appris que toutes lesœuvres que Dieu a créées demeurent à perpétuité ; nous ne pouvons rien y ajouter, ni rien retrancher à ce que Dieu a fait afin qu'on le craigne. Ce qui a été subsiste encore ; ce qui doit être a déjà été, et Dieu ramène (rétablit) ce qui est passé. J'ai vu sous le soleil l'impiété dans le lieu établi pour le jugement, et l'iniquité dans le lieu de la justice ; et j'ai dit en mon cœur : Dieu jugera le juste et l'injuste (impie) ; et alors ce sera le temps de toute chose. J'ai dit en mon cœur touchant les fils des hommes, que Dieu les éprouve, et qu'il montre qu'ils sont semblables aux (à des) bêtes. C'est pourquoi les hommes meurent comme les bêtes, et ils ont les uns et les autres un même sort. Comme l'homme meurt, ainsi meurent les bêtes. Ils (Elles) respirent tou(te)s de la même manière, et l'homme n'a rien de plus que la bête ; tout(es choses sont) est soumis(es) à la vanité, et tout(es) va (vont) dans un même lieu. Ils (Elles) ont été tiré(e)s de la terre, et ils (elles) retournent tou(te)s dans (à) la terre. Qui sait si le souffle (l'esprit) des fils de l'homme (d'Adam) monte en haut, et si le souffle (l'esprit) des bêtes descend en bas ? Et j'ai reconnu qu'il n'y a rien de meilleur pour l'homme que de se réjouir dans ses (son)œuvre(s), et que c'est là sa part. Car qui le mettra en état de connaître ce qui doit arriver après lui ? Je me suis tourné vers d'autres choses, et j'ai vu les oppressions qui se font sous le soleil, et les larmes des innocents, qui n'ont pas de consolateur, et qui ne peuvent résister à la violence (des oppresseurs), abandonnés qu'ils sont de tout secours ; et j'ai félicité (loué) les morts plus que les vivants ; et j'ai estimé plus heureux que les uns et les autres celui qui n'est pas encore né, et qui n'a pas vu les maux qui se font sous le soleil. J'ai aussi (de nouveau) contemplé tous les travaux des hommes, et j'ai reconnu que leur (l') industrie est exposée à l'envie des autres ; cela aussi est donc (une) vanité et (une) inquiétude inutile (soin superflu). L'insensé se croise les mains, et il mange sa propre chair, en disant : Mieux vaut une main pleine avec du repos, que plein les deux mains avec travail et affliction d'esprit. En considérant, j'ai trouvé encore une autre vanité sous le soleil. Tel est seul et n'a personne avec lui, ni fils, ni frère, et cependant il ne cesse pas de travailler, et ses yeux ne sont jamais rassasiés de richesses ; et il ne réfléchit pas, en disant : Pour qui est-ce que je travaille, et que je prive mon âme de biens ? C'est là encore (une) vanité, et une affliction très fâcheuse (malheureuse). Il vaut donc mieux être deux ensemble que d'être seul, car ils retirent du profit de leur société. Si l'un tombe, l'autre le soutient. Malheur à celui qui est seul ; car lorsqu'il sera tombé, il n'a personne pour le relever. Et si deux dorment ensemble, ils s'échauffent l'un l'autre ; mais comment un seul s'échauffera-t-il ? Et si quelqu'un est plus fort qu'un seul, les deux lui résistent ; un triple cordon se rompt difficilement. Mieux vaut un enfant pauvre et sage, qu'un roi vieux et insensé, qui ne sait prévoir (pour) l'avenir. Car parfois tel sort de la prison et des chaînes pour régner, et tel est né roi qui tombe dans une extrême pauvreté. J'ai vu tous les vivants qui marchent sous le soleil avec le second jeune homme qui doit se lever à la place de l'autre. Tous ceux qui ont été avant lui sont un peuple infini en nombre, et ceux qui viendront après ne se réjouiront point en lui ; mais cela aussi est (une) vanité et (une) affliction d'esprit. Prends garde à ton pied, lorsque tu entres dans la maison de Dieu, et approche-toi pour écouter. Car l'obéissance vaut beaucoup mieux que les victimes des insensés, qui ne savent pas le mal qu'ils font. Ne dis rien à la légère, et que ton cœur ne se hâte pas de proférer des paroles devant Dieu. Car Dieu est au ciel, et toi sur la terre ; c'est pourquoi, que tes paroles soient peu nombreuses. La multitude des soucis (soins) produit les songes (rêves), et la folie se trouve dans l'abondance des paroles. Si tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l'accomplir ; car la promesse infidèle et insensée lui déplaît ; mais accomplis tous les vœux que tu as faits. Il vaut beaucoup mieux ne pas faire de vœux, que d'en faire et de ne pas les accomplir. Ne permets pas à ta bouche de faire pécher ta chair, et ne dis pas devant l'ange : Il n'y a point de providence ; de peur que Dieu, irrité contre tes paroles, ne détruise toutes lesœuvres de tes mains. Où il y a beaucoup de songes (rêves), il y a aussi beaucoup de vanités et de discours sans fin ; mais toi, crains Dieu. Si tu vois l'oppression des pauvres, et la violence dans les jugements, et le renversement de la justice dans une province, que cela ne t'étonne pas ; car celui qui est élevé en a un autre au-dessus de lui ; et il y en a encore d'autres qui sont élevés au-dessus d'eux ; et de plus, le (il y a un) roi (qui) commande à tout le pays qui lui est assujetti. L'avare n'est point rassasié par l'argent, et celui qui aime les richesses n'en recueillera pas de fruit ; c'est donc là encore une vanité. Quand le(s) bien(s) abonde(nt), il y a aussi beaucoup de gens pour le(s) manger. De quoi donc sert-il à celui qui le(s) possède(nt), sinon qu'il voit de ses yeux ses richesses ? Le sommeil est doux au travailleur, soit qu'il ait peu ou beaucoup mangé ; mais le rassasiement du riche ne le laisse pas dormir. Il est encore un autre mal (maladie) très fâcheux(se) que j'ai vu(e) sous le soleil : des richesses conservées pour le malheur de celui qui les possède. Car il les voit périr avec une extrême affliction ; il a engendré un fils qui sera réduit à la dernière indigence. Comme il est sorti nu du sein de sa mère, il retournera de même, et il n'emportera rien avec lui de son travail. C'est là un mal tout à fait digne de compassion (Maladie tout à fait misérable) : il (elle) s'en retournera comme il (elle) est venu(e). De quoi lui sert-il donc d'avoir travaillé pour le vent ? Tous les jours de sa vie il a mangé dans les ténèbres, et parmi des soucis nombreux (soins multipliés), dans la misère (tristesse) et le chagrin. Il m'a donc semblé qu'il est bon pour l'homme de manger et de boire, et de se réjouir du fruit de son travail qu'il a fait sous le soleil, pendant le nombre des jours de sa vie que Dieu lui a donnés ; et (car) c'est là sa part. Et quand Dieu a donné à un homme des richesses et des biens, et le pouvoir d'en manger, et de jouir de sa part, et de trouver sa joie dans son travail, c'est là un don de Dieu. Car il ne se souviendra pas beaucoup des jours de sa vie, parce que Dieu occupe son cœur de délices. Il y a encore un autre mal que j'ai vu sous le soleil, et qui est (même) fréquent parmi les hommes : Un homme à qui Dieu a donné des richesses, et des biens, et de l'honneur, et qui ne manque pour son âme d'aucune de toutes les choses qu'il désire ; et Dieu ne lui a pas donné le pouvoir d'en manger, mais c'est un étranger qui dévorera tout : c'est là (une) vanité et (une) grande misère. Quand un homme aurait eu cent fils, qu'il aurait vécu beaucoup d'années, et qu'il aurait de nombreux jours de vie, si son âme n'use point des biens qu'il possède, et s'il est même privé de la sépulture, (moi) j'affirme (hardiment) de cet homme qu'un avorton vaut mieux que lui. Car il est venu au monde en vain, et il s'en va dans les ténèbres, et son nom sera effacé par l'oubli. Il n'a pas vu le soleil, et il n'a pas connu la différence (distance) du bien et du mal. Quand il aurait vécu deux mille ans, s'il n'a pas joui de ses biens, tou(te)s (choses) ne vont-ils (ne se hâtent-elles) pas dans un même (vers un seul) lieu ? Tout le travail de l'homme est pour sa bouche ; mais son âme ne sera pas rassasiée (remplie). Qu'a le sage de plus que l'insensé ? et qu'a le pauvre, sinon qu'il va au lieu (là) où est la vie ? Il vaut mieux voir ce qu'on désire, que de souhaiter ce qu'on ignore. Mais cela même est (une) vanité et (une) présomption d'esprit. Celui qui doit être a déjà été appelé par son nom ; et l'on sait qu'il est homme, et qu'il ne peut disputer en jugement contre un plus puissant que lui. On se répand en beaucoup de paroles de discussion, et (, dans la dispute) il y a là une grande vanité. Qu'est-il nécessaire à l'homme de rechercher ce qui est au-dessus de lui, puisqu'il ignore ce qui lui est avantageux en sa vie, pendant le nombre des jours de sa pérégrination (son pèlerinage), et durant le temps qui passe comme une ombre ? Ou qui pourra lui indiquer ce qui doit être après lui sous le soleil ? La bonne réputation vaut mieux que les parfums précieux, et le jour de la mort que le jour de la naissance. Il vaut mieux aller à une maison de deuil qu'à une maison de festin ; car dans celle-là on est averti de la fin de tous les hommes, et celui qui vit pense à ce qui doit lui arriver. La colère vaut mieux que le rire, car le cœur de celui qui pèche est corrigé par le visage triste. Le cœur des sages est où se trouve la tristesse, et le cœur des insensés où se trouve la joie. Mieux vaut être repris par un sage, que d'être trompé par la (les) flatterie(s) des insensés ; car comme le bruit des épines qui brûlent sous une chaudière (marmite), ainsi est le rire de l'insensé ; mais cela aussi (même) est (une) vanité. La calomnie (L'oppression) trouble le sage, et elle abat(tra) la force de son cœur. Mieux vaut la fin d'un discours que le commencement. Mieux vaut l'homme patient que l'arrogant. Ne sois pas prompt à t'irriter, car la colère repose dans le sein de l'insensé. Ne dis point : D'où vient que les temps passés ont été meilleurs que ceux d'aujourd'hui ? car cette demande est insensée. La sagesse est plus utile avec les richesses, et elle sert davantage à ceux qui voient le soleil. Car comme la sagesse protège, l'argent protège aussi ; mais la science et la sagesse ont cela de plus, qu'elles donnent la vie à celui qui les possède. Considère les œuvres de Dieu, et que personne ne peut corriger celui qu'il méprise. Jouis des biens au jour heureux, et tiens-toi prêt pour le mauvais jour ; car Dieu (il) a fait l'un comme l'autre, afin (sans) que l'homme (ne) trouve (pas) de justes plaintes contre lui. J'ai vu encore ceci aux jours de ma vanité : Le juste périt dans sa justice, et l'impie vit longtemps dans sa malice. Ne sois pas trop juste, et ne sois pas plus sage qu'il n'est nécessaire, de peur que tu ne perdes la raison (deviennes insensible). N'agis point avec trop d'impiété, et ne sois pas insensé, de peur que tu ne meures avant le (dans un) temps (qui ne soit pas le tien). Il est bon que tu soutiennes le juste ; mais (même) ne retire pas (de celui-là) ta main (de celui qui ne l'est point), car celui qui craint Dieu ne néglige rien. La sagesse rend le sage plus fort que dix princes d'une ville ; car il n'y a pas d'homme juste sur la terre qui fasse le bien et ne pèche point. Que ton cœur ne fasse pas attention à toutes les paroles qui se disent, de peur que tu n'entendes ton serviteur te maudire ; car ta conscience sait que toi aussi tu as souvent maudit les autres. J'ai tout tenté avec sagesse. J'ai dit : Je deviendrai sage ; et la sagesse s'est retirée (bien) loin de moi, beaucoup plus qu'elle n'était auparavant. Sa profondeur est grande ; qui la trouvera ? J'ai examiné toutes choses dans mon esprit, pour savoir, et pour considérer, et pour chercher la sagesse et la raison de(s) tout (choses), et pour connaître la malice des insensés et l'erreur des imprudents ; et j'ai trouvé plus amère que la mort la femme, qui est un filet de chasseurs, et dont le cœur est un rets, et dont les mains sont des liens (chaînes). Celui qui est agréable à Dieu lui échappe(ra) ; mais le pécheur sera pris par elle. Voici ce que j'ai trouvé, dit l'Ecclésiaste, après avoir comparé les choses une à une pour en trouver la (une) raison, que mon âme cherche encore sans l'avoir découverte. J'ai trouvé un homme entre mille ; mais parmi toutes les femmes je n'en ai pas trouvé une seule. J'ai trouvé seulement cela, c'est que Dieu a créé l'homme droit, et qu'il s'est lui-même embarrassé dans des questions sans fin. Qui est comme le sage ? et qui connaît l'explication des choses (la solution de la parole) ? La sagesse de l'homme luit sur son visage, et le Tout-Puissant le lui change a son gré. Pour moi j'observe la bouche du roi et les préceptes(, à cause) du serment fait à Dieu. Ne te hâte pas de te retirer d'auprès de lui, et ne persiste pas dans uneœuvre mauvaise, car il fera tout ce qu'il voudra. Sa parole est pleine de puissance, et nul ne peut lui dire : Pourquoi faites-vous ainsi ? Celui qui garde le précepte ne ressentira aucun mal. Le cœur du sage connaît (comprend) le temps et la réponse. Pour toute chose il y a un temps et un moment favorable, et c'est une grande affliction pour l'homme d'ignorer le passé, et d'être dans l'impuissance de recevoir aucune nouvelle de l'avenir. Il n'est pas au pouvoir de l'homme de retenir son souffle vital, et il n'a pas de puissance sur le jour de la mort ; il ne lui est pas permis de se reposer quand la guerre le menace, et l'impiété ne sauvera pas l'impie. J'ai considéré toutes ces choses, et j'ai appliqué mon cœur à toutes les choses qui se font sous le soleil. Quelquefois un homme en domine un autre pour son propre malheur. J'ai vu porter au sépulcre des impies, qui, lorsqu'ils vivaient encore, étaient dans le lieu saint, et qu'on louait dans la cité, comme si leursœuvres eussent été justes. Mais cela aussi est (une) vanité. Car parce qu'une sentence n'est pas immédiatement prononcée contre les méchants, les fils des hommes commettent le crime sans aucune crainte. Cependant, quoique le pécheur fasse cent fois le mal, et qu'il soit supporté avec patience, j'ai reconnu qu'il y aura du bonheur (le bien sera) pour ceux qui craignent Dieu et qui révèrent sa face. Puisse-t-il ne pas y avoir de bonheur pour l'impie, et que ses jours ne soient pas prolongés, et que ceux qui ne craignent point la face du Seigneur passent comme l'ombre ! Il est encore une autre vanité sur la terre. Il y a des justes à qui des malheurs (maux) arrivent, comme s'ils avaient fait les actions des impies ; et il y a des impies qui vivent dans l'assurance comme s'ils avaient fait lesœuvres des justes. Mais j'affirme que c'est encore là une très grande vanité. J'ai donc loué la joie, parce qu'il n'y a de bonheur pour l'homme sous le soleil qu'à manger, et à boire, et à se réjouir, et qu'il n'emporte que cela avec lui de son travail, pendant les jours de sa vie que Dieu lui a donnés sous le soleil. J'ai aussi appliqué mon cœur à connaître la sagesse, et à considérer les occupations (la tension d'esprit) qui ont lieu (règne) sur la terre. Il est des hommes dont les yeux ne goûtent le sommeil ni jour ni nuit. Et j'ai compris que l'homme ne peut trouver aucune raison de toutes lesœuvres de Dieu qui se font sous le soleil ; et que plus il se fatigue à chercher, moins il trouve ; et même quand le sage dit qu'il a cette connaissance, il ne peut pas la trouver. J'ai agité toutes ces choses dans mon cœur, pour en chercher avec soin l'intelligence (tacher de les comprendre). Il y a des justes et des sages, et leursœuvres sont dans la main de Dieu, et néanmoins l'homme ne sait s'il est digne d'amour ou de haine. Mais tout est réservé pour l'avenir et demeure incertain, parce que tout arrive également au juste et à l'impie, au bon et au méchant, au pur et à l'impur, à celui qui immole des victimes et à celui qui méprise les sacrifices. L'innocent (Le bon) est traité comme le pécheur, et le parjure comme celui qui jure dans la vérité. C'est là ce qu'il y a de pire (plus fâcheux) parmi tout ce qui se fait sous le soleil ; les mêmes choses arrivent à tous. Aussi les cœurs des fils des hommes sont-ils remplis de malice et de mépris pendant leur vie, et après cela ils sont conduits au séjour des morts (aux enfers). Il n'y a personne qui vive toujours, ni qui ait cette espérance. Un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort. Les vivants, en effet, savent qu'ils mourront ; mais les morts ne connaissent plus rien, et il n'y a plus pour eux de récompense, car leur mémoire est livrée à l'oubli. Et l'amour, et la haine, et l'envie ont péri avec eux, et ils n'ont plus de part à ce siècle, ni à tout ce (dans l'œuvre) qui se fait sous le soleil. Va donc, et mange ton pain avec joie, et bois ton vin avec allégresse, car tes œuvres sont agréables à Dieu. Qu'en tout temps tes vêtements soient blancs, et que l'huile ne manque point sur (cesse pas de parfumer) ta tête. Jouis (complètement) de la vie avec la femme (l'épouse) que tu aimes, pendant tous les jours de ta vie passagère, qui t'ont été donnés sous le soleil pendant tout le temps de ta vanité ; car c'est là ta part dans la vie et dans le travail que tu fais sous le soleil. Tout ce que ta main peut faire, fais-le promptement, car il n'y a niœuvre, ni raison, ni sagesse, ni science dans le séjour des morts (aux enfers) où tu te précipites. J'ai tourné mes pensées ailleurs, et j'ai vu que, sous le soleil, la course n'est point aux agiles (pour les prompts), ni la guerre aux (pour les) vaillants, ni le pain aux (pour les) sages, ni les richesses aux (pour les) habiles (savants), ni la faveur aux (pour les) meilleurs artisans (ouvriers habiles) ; mais que tout dépend du temps et des circonstances (du hasard). L'homme ignore quelle sera sa fin : mais, (et) comme les poissons sont pris à l'hameçon, et comme les oiseaux sont pris au filet, ainsi les hommes sont saisis au temps du malheur (par un temps mauvais), lorsque tout d'un coup il fond sur eux. J'ai vu aussi sous le soleil une action qui m'a paru d'une très grande sagesse : Il y avait une petite ville, et peu d'hommes dans ses murs ; un grand roi vint contre elle, et l'investit, et dressa des forts tout autour, et l'assiégea de tous côtés. Or il s'y trouvait un homme pauvre et sage, qui délivra la ville par sa sagesse, et ensuite personne ne s'est souvenu de cet homme pauvre. Et j'ai dit que la sagesse vaut mieux que la force. Comment donc la sagesse du pauvre a-t-elle été méprisée, et comment ses paroles n'ont-elles pas été écoutées ? Les paroles des sages s'entendent dans le calme (silence), plus que les cris du prince parmi les insensés. La sagesse vaut mieux que les armes de guerre, et celui qui pèche en une seul(e) chose (point) perdra de grands biens. Les mouches mortes (mourant) gâtent la bonne odeur (suavité) du (d'un) parfum ; une folie légère et de peu de durée l'emporte sur la sagesse et sur la gloire. Le cœur du sage est dans sa (main) droite, et le cœur de l'insensé dans sa (main) gauche. Quand l'insensé marche dans un chemin, (comme il est lui-même dépourvu de sagesse) il croit que tous les autres sont fous comme il l'est lui-même. Si l'esprit de celui qui a la puissance s'élève contre toi, ne quitte pas ta place, car cette précaution arrêtera (le remède fera cesser) de très grands péchés. Il est un mal que j'ai vu sous le soleil, et qui semble provenir de l'erreur (de la face) du prince : l'insensé élevé à une sublime dignité et les riches assis en bas. J'ai vu des esclaves à cheval, et des princes marcher à pied comme des esclaves. Celui qui creuse une fosse y tombera, et celui qui renverse (détruit) une haie sera mordu par le (un) serpent. Celui qui transporte des pierres en sera meurtri, et celui qui fend du bois en sera blessé. Si le fer s'est émoussé et n'a plus son premier mordant, on aura beaucoup de peine à l'aiguiser ; ainsi la sagesse ne s'acquiert que par un long travail. Comme (Si) un serpent qui mord sans bruit, tel est celui qui médit en secret (n'a rien de moins que ce serpent). Les paroles de la bouche du sage sont pleines de grâce, mais les lèvres de l'insensé le feront tomber dans le précipice(ront) ; le commencement de ses paroles est folie, et la fin de son discours est une erreur très maligne (funeste). L'insensé multiplie les paroles. L'homme ignore ce qui a été avant lui, et qui pourra lui indiquer ce qui doit arriver après lui ? Le travail des insensés les accablera, eux qui ne savent pas aller à la ville. Malheur à toi, terre dont le roi est un enfant, et dont les princes mangent dès le matin. (Bien)Heureuse est la terre dont le roi est de race illustre, et dont les princes mangent au temps convenable, pour se nourrir, et non pour se livrer à la débauche (sensualité). Par la paresse la charpente s'affaissera, et à cause (de la faiblesse) des mains lâches la maison aura des gouttières. Les hommes (vivants) emploient le pain et le vin (à se divertir et à faire des) (pour leur) festins, et tout obéit à l'argent. Ne médis pas du roi, même dans ta pensée, et ne maudis pas le riche dans le secret de ta chambre ; car (même) les oiseaux du ciel emporteront ta voix, et ceux qui ont des ailes publieront tes paroles (ton sentiment). Jette (Répands) ton pain sur les eaux qui passent, car après un long temps tu le retrouveras. Donnes-en une part à sept et même à huit (personnes), car tu ignores quel mal(heur) peut arriver sur la terre. Lorsque (Si) les nuées se seront remplies (sont pleines), elles répandront la pluie sur la terre. Si l'arbre tombe au midi ou au nord, en quelque lieu qu'il sera tombé il y demeurera (sera). Celui qui observe le vent ne sème pas, et celui qui considère les nuages (nuées) ne moissonnera jamais. Comme tu ignores quel est le chemin du vent, et de quelle manière les os se lient dans le sein d'une femme grosse (enceinte), tu ne connais pas non plus lesœuvres de Dieu, qui est le créateur de toutes choses. Dès le matin sème ton grain, et que le soir ta main ne cesse pas (de semer) ; car tu ne sais pas lequel des deux lèvera, celui-ci ou celui-là ; que si l'un et l'autre lèvent, ce sera mieux (encore). La lumière est douce, et il est délicieux (délectable) pour les yeux de voir le soleil. Si un homme vit beaucoup d'années, et qu'il se réjouisse pendant toutes ces années, il doit se souvenir du temps de ténèbres, et des jours nombreux qui, lorsqu'ils seront venus, convaincront de vanité tout le passé. Réjouis-toi donc, jeune homme, dans ta jeunesse (ton adolescence), et que ton cœur soit dans la joie pendant les jours de ta jeunesse ; marche dans les voies de ton cœur et selon (dans) les regards de tes yeux, et (mais) sache que pour tout cela (ces choses) Dieu t'amènera en jugement. Bannis la colère de ton cœur, et éloigne le mal (la malice) de ta chair ; car la jeunesse (l'adolescence) et le plaisir (la volupté) sont vanité(s).
L'EPOUSE. Qu'il me donne un baiser de sa bouche ; car tes mamelles sont meilleures que le vin, suaves comme les parfums les plus exquis. Ton nom est une huile répandue ; c'est pourquoi les jeunes filles t'aiment. Entraîne-moi après toi ; nous courrons à l'odeur de tes parfums. Le roi m'a introduite dans ses celliers. Nous tressaillirons, et nous serons ravies de joie en toi, nous souvenant de tes mamelles meilleures que le vin. Les cœurs droits te chérissent. Je suis noire, mais je suis belle, (ô) filles de Jérusalem, comme les tentes (tabernacles) de Cédar, comme les pavillons de Salomon. Ne considérez pas que je suis devenue brune (hâlée) ; c'est le soleil qui m'a ôté mon éclat (m'a décolorée). Les fils de ma mère se sont élevés contre moi ; ils m'ont établie gardienne dans les vignes ; je n'ai pas gardé ma (propre) vigne. Apprends-moi, ô toi qu'aime (que chérit) mon âme, où tu fais paître (tes brebis), où tu te reposes à midi, de peur que je ne m'égare en suivant les troupeaux de tes compagnons. L'EPOUX. Si tu ne te connais pas, ô la plus belle d'entre les femmes, sors, et va à la suite des troupeaux, et fais paître tes chevreaux près des tentes (tabernacles) des pasteurs. Je t'ai comparée, ô mon amie, à mes coursiers attelés aux chars du (de) Pharaon. Tes joues ont la beauté (du plumage) de la tourterelle ; ton cou brille comme un (est comme des) collier(s). Nous te (vous) ferons des chaînes d'or, marquetées d'argent. L'EPOUSE. Tandis que le roi était sur son lit de table, mon nard a exhalé son parfum. Mon bien-aimé est pour moi un bouquet (paquet) de myrrhe ; il demeurera entre mes mamelles. Mon bien-aimé est pour moi une grappe de (raisin de) cypre dans les vignes d'Engaddi. L'EPOUX. (Vois) Que tu es belle, mon amie ! (vois) que tu es belle ! Tes yeux sont (comme) ceux des colombes. L'EPOUSE. (Vois) Que tu es beau, mon bien-aimé ! que tu as de charmes (plein de grâce) ! Notre lit est couvert de fleurs ; les solives (poutres) de nos maisons sont de cèdre, nos lambris de cyprès. L'EPOUX. Je suis la fleur des champs, et le lis des vallées. Comme un (le) lis parmi les épines, telle est ma bien-aimée parmi les jeunes filles. L'EPOUSE. Comme un (le) pommier parmi (est entre) les arbres des forêts, tel est mon bien-aimé parmi les jeunes (est entre les fils des) hommes. Je me suis assise à l'ombre de celui que j'avais désiré, et son fruit est doux à ma bouche. Il m'a introduite dans le (son) cellier à vin ; il a réglé en moi l'amour (la charité). Soutenez-moi avec des fleurs, fortifiez-moi avec des fruits, car je languis d'amour. Sa main gauche est (sera) sous ma tête, et il m'embrasse(ra) de sa main droite. L'EPOUX. Je vous conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles (chevreuils) et les cerfs des champs (campagnes), ne troublez (dérangez) pas, n'éveillez pas la bien-aimée, jusqu'à ce qu'elle-même le veuille. L'EPOUSE. C'est la voix de mon bien-aimé ; le voici qui vient, bondissant sur les montagnes, franchissant les collines. Mon bien-aimé est semblable à une gazelle (au chevreuil) et au faon des biches. Le voici qui se tient derrière notre muraille, regardant par les fenêtres, observant à travers les treillis (barreaux). Voilà mon bien-aimé qui me parle : Lève-toi, hâte-toi, mon amie, ma colombe, ma (toute) belle, et viens. Car l'hiver est déjà passé ; la pluie a cessé et s'en est allée. Les fleurs ont paru sur notre terre, le temps de tailler la vigne est venu ; la voix de la tourterelle s'est faite entendre dans notre terre ; le figuier a poussé ses premiers fruits (figues vertes) ; les vignes en fleur ont répandu leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle (mon éclatante beauté), et viens ; ma colombe, toi qui te retires dans les creux de la pierre et dans les enfoncements de la muraille, montre-moi ton visage, que ta voix résonne à mes oreilles ; car ta voix est douce, et ton visage est agréable. Prenez-nous les petits renards qui ravagent les vignes ; car notre vigne est en fleur. Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui, et (il (qui se re)paît parmi les lis, note), jusqu'à ce que le jour se rafraîchisse, et que les ombres se dissipent. Reviens ; sois semblable, mon bien-aimé, à une gazelle (au chevreuil), et au faon des biches sur les montagnes de Béther. Sur ma couche, pendant les nuits, j'ai cherché celui qu'aime (que chérit) mon âme ; je l'ai cherché, et je ne l'ai pas trouvé. Je me lèverai, et je ferai le tour de la ville ; dans les rues (bourgs) et sur les places publiques je chercherai celui qu'aime (que chérit) mon âme ; je l'ai cherché, et je ne l'ai pas trouvé. Les sentinelles qui gardent la ville m'ont rencontrée : N'avez-vous pas vu celui qu'aime (que chérit) mon âme ? Lorsque je les eus un peu dépassés, j'ai trouvé celui qu'aime (que chérit) mon âme ; je l'ai saisi, et je ne le laisserai pas aller, jusqu'à ce que je l'introduise dans la maison de ma mère, et dans la chambre de celle qui m'a donné le jour. L'EPOUX. Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles (chevreuils) et par les cerfs des campagnes, ne troublez pas, n'éveillez pas la bien-aimée, jusqu'à ce qu'elle le veuille. LES FILLES DE JERUSALEM. Quelle est celle-ci, qui monte du désert comme une fumée légère (colonne de fumée) des (d') aromates de myrrhe, d'encens, et de toutes sortes de (poudres de) parfums ? Voici le lit de Salomon : soixante héros (vaillants guerriers) l'environnent, choisis parmi les plus vaillants d'Israël ; tous tiennent des glaives, et sont très exercés (habiles) au combat ; chacun d'eux a l'épée au côté, à cause des alarmes nocturnes (craintes de la nuit). Le roi Salomon s'est fait une litière de bois du Liban. Il en a fait les colonnes d'argent, le dossier d'or, les degrés (le siège) de pourpre ; au milieu il a tendu des tapis (couvert de ce qu'il y a de plus) précieux, en faveur (à cause) des filles de Jérusalem. Sortez, filles de Sion, et voyez le roi Salomon paré du diadème dont sa mère l'a couronné au jour de ses noces, et au jour de la joie de son cœur. L'EPOUX. Que tu es belle, ô mon amie ! que tu es belle ! Tes yeux sont (comme) ceux des colombes, sans ce qui est caché au dedans. Tes cheveux sont comme des troupeaux de chèvres qui sont montées de la montagne de Galaad. Tes dents sont comme des troupeaux de brebis tondues, qui sont montées du lavoir ; toutes portent un double fruit, et il n'y en a pas de stérile parmi elles. Tes lèvres sont comme une bandelette d'écarlate, et ta parole est suave. Tes joues sont comme une moitié (un quartier) de grenade, sans ce qui est caché au dedans. Ton cou est comme la tour de David, qui est bâtie avec des créneaux, mille boucliers y sont suspendus, (et) toute l'armure des héros (vaillants guerriers). Tes deux mamelles sont comme deux faons jumeaux d'une gazelle (de chevreuil), qui paissent parmi les lis. Jusqu'à ce que le jour se rafraîchisse et que les ombres se dissipent, j'irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l'encens. Tu es toute belle, mon amie, et il n'y a pas de (aucune) tache en toi. Viens du Liban, mon épouse, viens du Liban ; viens, tu seras couronnée ; du sommet d'Amana, de la cime du (de) Sanir et de l'Hermon, des tanières (antres) des lions, (et) des montagnes des léopards. Tu as blessé mon cœur, ma sœur, mon épouse, tu as blessé mon cœur par (l')un de tes yeux et par un cheveu de ton cou. Que tes mamelles sont belles, ma sœur, mon épouse ! Tes seins sont plus agréables que le vin, (?) et l'odeur de tes parfums surpasse tous les aromates. Tes lèvres, ô mon épouse, sont un rayon qui distille le miel ; le miel et le lait sont sous ta langue, et l'odeur de tes vêtements est comme l'odeur de l'encens. Ma sœur, mon épouse est un jardin fermé ; elle est un jardin fermé, une fontaine scellée. Tes plants (rejetons) sont un jardin de délices(, rempli de grenades,) et de (avec) toutes sortes de fruits, de cypre (cyprès) et de nard. Le nard et le safran, la canne (aromatique) et le cinnamome, et tous les arbres (odoriférants) du Liban, (s'y trouvent) avec la myrrhe et l'aloès, et tous les (premiers, note) parfums les plus exquis. La (Tu es une) fontaine des jardins et le (un) puits des eaux vives coulent avec impétuosité du Liban. L'EPOUSE. Lève-toi, aquilon, et viens, vent du midi ; souffle dans mon jardin, et qu'il exhale ses parfums. Que mon bien-aimé vienne dans son jardin, et qu'il mange du fruit de ses arbres. L'EPOUX. Je suis venu dans mon jardin, ma sœur, mon épouse ; j'ai recueilli ma myrrhe avec mes parfums (aromates) ; j'ai mangé le rayon avec mon (le) miel ; j'ai bu mon vin avec mon lait. Mangez, mes amis, et buvez, et enivrez-vous, mes bien-aimés. Je dors, et (mais) mon cœur veille. Voix de mon bien-aimé qui frappe : (. L'EPOUX.) Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, mon immaculée, car ma tête est couverte de rosée, et mes boucles (les boucles de mes cheveux) sont pleines des gouttes de la nuit. L'EPOUSE. Je me suis dépouillée de ma tunique, comment la (m'en) revêtirais-je ? J'ai lavé mes pieds, comment les salirais-je ? Mon bien-aimé a passé sa main par l'ouverture de la porte, et mes entrailles se sont émues au bruit qu'il a fait. Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé ; (de) mes mains a dégoutté (distillaient) la myrrhe, et mes doigts étaient pleins de la myrrhe la plus précieuse (pure). J'ai levé le verrou de ma porte pour mon bien-aimé ; mais il s'était retiré, et il avait passé ailleurs. Mon âme s'était fondue au son de sa voix ; je l'ai cherché, et je ne l'ai pas trouvé ; je l'ai appelé, et il ne m'a pas répondu. Les gardes qui font la ronde dans la ville m'ont rencontrée ; ils m'ont frappée et ils m'ont blessée. Les gardes des murs m'ont enlevé mon manteau. Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, annoncez-lui que je languis d'amour. LES FILLES DE JERUSALEM. Quel est-il (Qu'est-ce qui distingue) ton bien-aimé entre les bien-aimés, ô la plus belle des femmes ? Quel est-il (Qu'est-ce qui distingue) ton bien-aimé entre les bien-aimés, pour que tu nous conjures ainsi ? L'EPOUSE. Mon bien-aimé est blanc et vermeil ; il est choisi entre mille. Sa tête est un or très pur (excellent). Ses cheveux sont comme les rameaux des palmiers, noirs comme le corbeau. Ses yeux sont comme des colombes qui reposent (qu'on voit) au bord des ruisseaux, qui ont été lavées dans le lait, et qui se tiennent près des grands cours d'eau (fleuves les plus abondants). Ses joues sont comme des parterres de plantes aromatiques (d'aromates), plantées par les parfumeurs. Ses lèvres sont des lis qui distillent la (première, note) myrrhe la plus pure. Ses mains, faites au tour, sont d'or et pleines d'hyacinthes. Son sein est d'ivoire enrichi de saphirs. Ses jambes sont des colonnes de marbre posées sur des bases d'or. Son aspect est comme celui du Liban, distingué comme les cèdres. Sa voix (Son gosier) est très suave, et il (lui) est tout désirable (aimable). Tel est mon bien-aimé, et il est mon ami, ô filles de Jérusalem. LES FILLES DE JERUSALEM. Où est allé ton bien-aimé, ô la plus belle des femmes ? Où s'est retiré ton bien-aimé ? et nous le chercherons avec toi. L'EPOUSE. Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, dans le parterre des plantes aromatiques (des aromates), pour se nourrir dans les jardins et pour cueillir des lis. Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi, lui qui se nourrit parmi les lis. L'EPOUX. Tu es belle, (ô) mon amie, suave, et belle (gracieuse) comme Jérusalem, terrible comme une armée rangée en bataille. Détourne de moi tes yeux, car ce sont eux qui m'ont fait fuir (partir) en toute hâte. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres que l'on voit venir de Galaad. Tes dents sont comme un troupeau de brebis qui sont montées du lavoir, toutes portent un double fruit, et il n'y en a pas de stérile parmi elles. Tes joues sont comme l'écorce d'une grenade, sans ce qui est caché en toi. Il y a soixante reines, et quatre-vingts femmes du second rang, et des (les) jeunes filles (sont) sans nombre. Elle est unique, ma colombe, ma parfaite ; elle est (l')unique de (pour) sa mère, la préférée de celle qui lui a donné le jour. Les jeunes filles l'ont vue, et elles l'ont proclamée bienheureuse (la plus heureuse) ; les reines et les autres femmes (du second rang) l'ont vue, et l'ont comblée de louanges. Quelle est celle-ci qui s'avance comme l'aurore à son lever, belle comme la lune, éclatante (pure) comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille ? Je suis descendu dans le jardin des noyers, pour voir les fruits des vallées, et pour considérer si la vigne avait fleuri, et si les grenades avaient germé. Je n'ai plus su où j'étais ; mon âme a été toute troublée, à cause des chars (quadriges) d'Aminadab. Reviens, reviens, ô Sulamite ! reviens, reviens, afin que nous te contemplions. Que verrez-vous dans la Sulamite, sinon les chœurs (de danse) d'un camp (des camps) ? Que tes pieds (pas) sont beaux dans ta (les) chaussure(s), ô fille du prince ! Les jointures de tes hanches (jambes) sont comme des (ces) colliers travaillés par la main d'un artiste (habile ouvrier). Ton nombril est une coupe faite au tour, où des liqueurs (exquises) ne manquent jamais. Ton sein est comme un monceau de froment entouré de lis. Tes deux mamelles sont comme les deux faons jumeaux d'une gazelle (chevreuil). Ton cou est comme une tour d'ivoire. Tes yeux sont comme les piscines d'Hésébon, situées près de la porte où s'assemble la foule (de la fille de la multitude). Ton nez est comme la tour du Liban, qui regarde vers (contre) Damas. Ta tête est comme le Carmel, et les cheveux de ta tête sont comme la pourpre du (d'un) roi, liée et teinte dans les canaux de(s) teinturiers. Que tu es belle et charmante (gracieuse), ô ma bien-aimée, parmi les délices ! Ta taille ressemble à un palmier, et tes mamelles à des grappes de raisin. J'ai dit : Je monterai sur le (un) palmier, et je cueillerai ses (les) fruits, et tes mamelles seront comme les grappes de la vigne, et les parfums (l'odeur) de ta bouche comme celui des pommes. Ta gorge (Ton gosier) est comme un vin excellent, digne d'être bu par mon bien-aimé, et (longtemps) savouré entre ses lèvres et ses dents. L'EPOUSE. Je suis à mon bien-aimé, et son cœur se tourne vers moi. Viens, mon bien-aimé, sortons dans les champs, demeurons dans les villages. Levons-nous dès le matin pour aller dans les vignes ; voyons si la vigne a fleuri, si ses (les) fleurs produisent des fruits, si les grenadiers sont en fleur ; c'est là que je te donnerai mon amour (je t'offrirai mes mamelles). Les mandragores ont exhalé leur odeur (parfum). A nos portes sont toutes sortes de fruits : nouveaux et anciens, ô mon bien-aimé, je te les ai gardés. Qui me donnera de t'avoir pour frère, suçant les mamelles de ma mère, afin que je te trouve dehors, que je t'embrasse, et que désormais personne ne me méprise ? Je te prendrai, et je te conduirai dans la maison de ma mère ; là tu m'instruiras, et je te donnerai une coupe de vin parfumé (aromatique), et le suc (nouveau) de mes grenades. Sa main gauche est (sera) sous ma tête, et de sa droite il m'embrassera. L'EPOUX. Je vous en conjure, filles de Jérusalem, ne troublez pas, et n'éveillez pas la bien-aimée, jusqu'à ce qu'elle-même le veuille. LES FILLES DE JERUSALEM. Quelle est celle-ci qui monte du désert, enivrée (comblée) de délices, appuyée sur son bien-aimé ? Je t'ai (r)éveillée sous le pommier ; c'est là que (qu'a été corrompue) ta mère t'a conçue, là (a été violée) que celle qui t'a donné le jour t'a enfantée. Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras, car l'amour est fort comme la mort, et le zèle de l'amour inflexible comme l'enfer ; ses lampes sont des lampes de feu et de flamme. Les (De) grandes eaux n'ont pu éteindre l'amour, et les (des) fleuves ne le submergeront pas. Quand un homme donnerait toutes les richesses de sa maison pour l'amour, il les mépriserait comme un rien. LES FRERES DE L'EPOUX. Notre sœur est petite, et elle n'a pas de mamelles ; que ferons-nous à notre sœur au jour où il faudra lui parler ? L'EPOUX. Si elle est un mur, bâtissons sur lui des créneaux (forts) d'argent ; si elle est une porte, fermons-la avec (appliquons dessus) des ais de cèdre. L'EPOUSE. Je suis un mur, et mes mamelles sont comme une tour, depuis que j'ai paru devant lui, comme ayant trouvé (en lui) la paix. Le pacifique a eu une vigne dans celle qui contient des peuples (nombreux) ; il l'a livrée à des gardiens ; chacun doit rendre mille pièces d'argent pour ses fruits. Ma vigne est devant moi. Les mille (pièces d'argent) sont pour toi, (ô) pacifique, et il y en a deux cents pour ceux qui gardent ses (les) fruits. L'EPOUX. O toi qui habites dans les jardins, nos (des) amis écoutent ; fais-moi entendre ta voix. L'EPOUSE. Fuis, ô mon bien-aimé, et sois semblable à la gazelle (au chevreuil) et au faon des cerfs (biches) sur les montagnes des aromates.
Vision d'Isaïe, fils d'Amos, qu'il a vue sur Juda et Jérusalem, aux jours d'Ozias, de Joathan, d'Achaz et d'Ezéchias, rois de Juda. Cieux, écoutez, et terre, prête l'oreille, car le Seigneur a parlé. J'ai nourri des enfants (fils), et je les ai élevés ; mais ils m'ont méprisé. Le (Un) bœuf connaît son possesseur, et (un) l'âne l'étable de son maître ; mais Israël ne m'a pas connu, et mon peuple n'a pas eu d'intelligence. Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé d'iniquité(s oublié je pense), à la race corrompue (perverse), aux enfants scélérats. Ils ont abandonné le Seigneur, ils ont blasphémé le saint d'Israël, ils se sont tournés en arrière. Où vous frapperai-je encore, vous qui multipliez les prévarications ? Toute tête est languissante, et tout cœur est abattu. Depuis la plante des pieds jusqu'au sommet de la tête il n'y a rien de sain en lui ; ce n'est que blessure, et contusion (meurtrissure), et plaie enflammée, qui n'a pas été bandée, à qui l'on n'a pas appliqué de remède (pansée), et qu'on n'a pas adoucie avec l'huile. Votre terre est déserte, vos villes sont brûlées par le feu, les étrangers dévorent votre pays devant vous, et il sera désolé comme une terre ravagée par l'ennemi. Et la fille de Sion demeurera comme une cabane (un berceau) dans une vigne, et comme une hutte dans un champ de concombres, et comme une ville livrée au pillage. Si le Seigneur des armées ne nous avait laissé un reste, nous aurions été comme Sodome, et nous serions semblables à Gomorrhe. Écoutez la parole du Seigneur, princes de Sodome ; prêtez l'oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe. Qu'ai-je affaire (à faire) de la multitude de vos victimes ? dit le Seigneur. J'en suis rassasié. Je ne veux ni des holocaustes de béliers, ni de la graisse des troupeaux (animaux gras), ni du sang des veaux, des agneaux et des boucs. Lorsque vous veniez (êtes venu) devant moi pour vous promener dans mes parvis (en ma présence), qui a demandé ces offrandes à vos mains (afin que vous vous promeniez dans mes parvis) ? Ne m'offrez plus de vain sacrifice ; l'encens m'est en abomination. Je ne puis souffrir les (ma) néoménie(s), le(s) sabbat(s) et les autres fêtes ; l'iniquité règne dans vos assemblées. Mon âme hait vos nouvelles lunes (calendes) et vos fêtes ; elles me sont devenues à charge, je suis las de les supporter (j'ai peine à les souffrir). (Et) Lorsque vous étendrez vos mains, je détournerai mes yeux de vous ; et lorsque vous multiplierez les prières, je n'écouterai pas, parce que vos mains sont pleines de sang. Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la malice de vos pensées, cessez de faire le mal (d'agir avec perversité), apprenez à faire le bien, (re)cherchez la justice, assistez l'opprimé, faites droit à (jugez) l'orphelin, défendez la veuve. Et venez et (accusez) attaquez-moi, dit le Seigneur ; et si vos péchés sont comme l'écarlate, ils deviendront blancs comme la neige ; et s'ils sont rouges comme le vermillon, ils seront blancs comme la laine. Si vous voulez et si vous m'écoutez, vous mangerez les biens de la terre. Que si vous ne voulez pas, et si vous provoquez ma colère, l'épée vous dévorera, car c'est la bouche du Seigneur qui a parlé. Comment la cité fidèle, pleine d'équité, est-elle devenue une prostituée ? La justice habitait en elle, et (mais) maintenant il y a des meurtriers. Ton argent s'est changé en scories, ton vin a été mêlé d'eau. Tes princes sont infidèles, complices des voleurs. Tous ils aiment les présents, ils recherchent les récompenses. Ils ne font pas droit (rendent pas la justice) à l'orphelin, et la cause de la veuve n'a pas d'accès auprès d'eux. C'est pourquoi voici ce que dit le Seigneur, le Dieu des armées, le fort d'Israël : Ah ! Je me consolerai par la perte de (sur) mes adversaires, et je me vengerai de mes ennemis (ceux qui me sont opposés). Et j'étendrai ma main sur (vers) toi, et je (te) purifierai par le feu (de) tes scories, et j'enlèverai tout l'étain (l'alliage) qui est en toi. Et je rétablirai tes juges comme ils étaient autrefois, et tes conseillers comme ils étaient à l'origine ; après cela tu seras appelée (la) cité du juste, ville fidèle. Sion sera rachetée par le jugement, et on la rétablira (ramènera) par la justice. Mais (le Seigneur brisera) les scélérats et les pécheurs (périront) tous ensemble, et ceux qui auront abandonné le Seigneur seront consumés. Car ils seront confondus par les idoles auxquelles ils ont sacrifié, et vous rougirez à cause des jardins que vous aviez choisis ; lorsque vous serez devenus comme un chêne dont les feuilles tombent, et comme un jardin sans eau. Votre force sera comme de (la cendre chaude de) l'étoupe (sèche), et votreœuvre comme une étincelle ; et l'un(e) et l'autre s'embrasera(ont), et il n'y aura personne pour l'éteindre. Vision d'Isaïe, fils d'Amos, sur Juda et Jérusalem. Il arrivera, dans les derniers temps, que la montagne de la maison du Seigneur sera fondée sur le sommet des montagnes, et qu'elle s'élèvera (sera élevée) au-dessus des collines ; et toutes les nations y afflueront, et (beaucoup) des peuples (nombreux) y viendront, et diront : Venez, et montons à la montagne du Seigneur, et à la maison du Dieu de Jacob ; et il nous enseignera ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers, car de Sion sortira la loi, et la parole du Seigneur de Jérusalem. Et il jugera les nations, et il convaincra (d'erreur) des (beaucoup de) peuples (nombreux) ; et ils forgeront de leurs glaives des socs de charrue, et de leurs lances des faux. Un peuple ne tirera plus l'épée contre un autre, et on ne s'exercera plus au combat. Maison de Jacob, venez, et marchons à la lumière du Seigneur. Car vous avez rejeté votre peuple, la maison de Jacob, parce qu'ils ont été remplis (de superstitions) comme autrefois, qu'ils ont eu des augures comme les Philistins, et qu'ils se sont attachés aux fils des (à des enfants) étrangers. Leur (Sa) terre est remplie d'or et d'argent, et il n'y a pas de fin à leurs trésors. Leur (Son) pays est plein de chevaux, et leurs chars (ses quadriges) sont innombrables. Et leur (son) pays est rempli d'idoles ; ils ont adoré l'œuvre de leurs mains, qu'ils avaient formée de leurs doigts. L'homme du peuple s'est abaissé, et les grands se sont humiliés : ne leur pardonnez donc pas. Entre dans les rochers, et cache-toi dans les creux de la terre, pour éviter la terreur (par la crainte) du Seigneur et (de) la gloire de sa majesté. Les yeux altiers de l'homme (du peuple) seront humiliés, la hauteur (fierté) des grands sera abaissée, et (mais) le Seigneur seul sera élevé en ce jour-là. Car voici le jour du Seigneur des armées contre (éclatera sur) tous les superbes, sur les hautains, et sur tous les insolents (tout arrogant), et ils seront humiliés ; contre tous les cèdres du Liban, hauts et élevés, contre tous les chênes de Basan, contre toutes les hautes montagnes (les plus hautes), et contre toutes les collines (les plus) élevées, contre toutes les hautes tours, et contre toute muraille fortifiée, contre tous les vaisseaux de Tharsis, et contre tout ce qui est beau et plaît à la vue. Et l'élévation (orgueil) des hommes sera abaissée, la hauteur des grands sera humiliée, et le Seigneur seul sera élevé en ce jour-là ; et les idoles seront entièrement brisées : Et on entrera dans les cavernes des rochers, et dans les gouffres (autres) de la terre, pour éviter la terreur (frayeur) du Seigneur et la gloire de sa majesté, lorsqu'il se lèvera pour frapper la terre. En ce jour-là l'homme (re)jettera ses idoles d'argent et ses statues (simulacres) d'or, qu'il s'était fait(e)s pour les adorer, les (images des) taupes et des (les) chauves-souris ; et il entrera dans les fentes des rochers et dans les creux (cavernes) des pierres, pour éviter la terreur (frayeur) du Seigneur et la gloire de sa majesté, lorsqu'il se lèvera pour frapper la terre. Cessez donc de vous confier en l'homme, dans les narines duquel il n'y a qu'un souffle, car c'est Dieu seul qui est le Très-Haut (Laissez donc l'homme dont le souffle est dans ses narines, parce qu'il a été réputé pour le Très-Haut). (Car) Voici que le dominateur, le Seigneur des armées, va ôter de Jérusalem et de Juda l'homme valide (le robuste) et l'homme (le) fort, toute la force du (tout soutien de) pain et toute la force de (tout soutien d') l'eau, l'homme (le) fort et l'homme de guerre, le juge et le prophète, le devin et le vieillard, le chef de cinquante et l'homme au visage vénérable, le conseiller, les plus sages (l'habile) d'entre les architectes, et ceux qui ont l'intelligence des paroles (du langage) mystique(s). Je leur donnerai des enfants pour princes, et des efféminés domineront sur eux. Et le peuple se précipitera, homme contre homme, et l'ami contre l'ami (et chacun sur son prochain) ; l'enfant se soulèvera contre le vieillard, et l'homme de rien contre le noble. Et l'on saisira son frère, né dans la maison paternelle : Tu as un vêtement, sois notre prince, et que cette ruine soit sous ta main. En ce jour il répondra : Je ne suis pas médecin, et dans ma maison il n'y a ni pain ni vêtement ; ne m'établissez pas prince du peuple. Car Jérusalem chancelle (s'est écroulée) et Juda va tomber (est renversé), parce que leurs paroles et leursœuvres (inventions) sont contre le Seigneur, pour provoquer les yeux de sa majesté. L'aspect de leur visage témoigne contre eux (leur a répondu), et ils ont publié (hautement) leur péché comme Sodome, et ils ne l'ont pas caché. Malheur à leur âme, parce que des maux (les maux qu'ils avaient faits) sont tombés sur eux (leur ont été rendus) ! (.) Dites au juste qu'il prospérera (est heureux), (parce) qu'il se nourrira du fruit de sesœuvres (inventions). Malheur à l'impie (livré au mal), pour sa ruine, car il lui sera fait (recevra le salaire) selon l'œuvre de ses mains. Mon peuple a été dépouillé par ses oppresseurs, et des femmes ont dominé sur lui. Mon peuple, ceux qui te disent (bien)heureux te trompent, et ils détruisent le chemin par où tu dois marcher. Le Seigneur se tient debout pour juger, il se tient debout pour juger les peuples. Le Seigneur entrera en jugement avec les anciens et les princes de son peuple, car vous avez dévoré (ravagé) la (ma) vigne, et la dépouille du pauvre est dans vos maisons. Pourquoi foulez-vous aux pieds mon peuple et (meurtrissez) broyez-vous le visage des pauvres ? dit le Seigneur, le Dieu des armées. Et le Seigneur dit : Parce que les filles de Sion se sont élevées, qu'elles ont marché le cou tendu, en faisant des signes des yeux et en s'applaudissant (qu'elles faisaient du bruit avec leurs pieds), et qu'elles ont mesuré leurs pas et étudié leur démarche, le Seigneur rendra chauve la tête des filles de Sion, et il découvrira leur nudité (les dépouillera de leur chevelure). En ce jour, le Seigneur ôtera l'ornement de leurs chaussures, et les croissants, et les colliers, et les filets de perles (carcans), et les bracelets, et les mitres, les rubans de cheveux, et les chaînettes des pieds (périscélides, note), et les chaînes d'or (petits colliers, note), et les boîtes de senteur (parfum, note), et les pendants d'oreilles, et les anneaux (bagues), et les pierreries qui leur pendent sur le front, et les vêtements précieux (de rechange), et les écharpes, et les voiles (lignes précieuses), et les riches épingles (aiguilles), et les miroirs, et les chemises de prix (fins tissus), et les bandeaux, et les voiles légers (vêtements d'été). Et au lieu de parfum il y aura la puanteur ; au lieu de ceinture, une corde ; au lieu de cheveux frisés, une tête chauve, et au lieu de riches corps de jupes (bandelettes qui soutient leur gorge), un cilice. Tes hommes les plus beaux tomberont (aussi) sous le glaive, et tes héros (forts) dans le combat. Les portes de Sion seront dans le deuil (la tristesse) et dans les larmes, et elle s'assiéra à terre, désolée. Et sept femmes saisiront un même homme en ce jour-là, et elles lui diront : Nous mangerons notre pain, et nous nous couvrirons de vêtements (à nos frais) ; (agrée(z)) seulement que nous portions ton (votre) nom, enlève (enlevez) notre opprobre. En ce jour-là, le germe du Seigneur sera dans la magnificence et dans la gloire, et le fruit de la terre sera élevé (en honneur), et une cause d'allégresse sera pour ceux d'Israël qui auront été sauvés. (Et voici qui arrivera :) (Alors) tous ceux qui seront restés dans Sion et qui seront demeurés dans Jérusalem seront appelés saints, tous ceux qui auront été écrits dans Jérusalem au nombre des vivants. Alors le Seigneur purifiera les souillures des filles de Sion, et il lavera Jérusalem du sang qui est au milieu d'elle, par un esprit de justice et par un esprit d'ardeur. Et le Seigneur établira sur toute l'étendue de la montagne de Sion, et au lieu où il aura été invoqué, une nuée obscure (un nuage et une fumée) pendant le jour, et l'éclat d'une flamme ardente pendant la nuit ; car tout ce qui est glorieux sera protégé (sa protection). Et il y aura une tente (un tabernacle) pour donner de l'ombre contre la chaleur pendant le jour, et pour servir de retraite assurée et d'asile contre l'orage (la tempête) et la pluie. Je chanterai à mon bien-aimé le cantique de mon proche parent pour (à) sa vigne. Mon bien-aimé avait (s'est acquis) une vigne sur une colline fertile (abondant en huile). Il l'entoura d'une haie, il en ôta les pierres, et y mit un plant excellent (choisi) ; il (y) bâtit une tour au milieu, et il y construisit un pressoir ; et il attendit (espéra) qu'elle produisît de bons raisins, et elle en a produit de(s grappes) sauvages. Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, soyez juges entre moi et ma vigne. Qu'ai-je dû faire de plus à ma vigne que je n'aie pas fait ? Ai-je eu tort d'attendre qu'elle portât (N'espérai-je pas qu'elle produirait) de bons raisins, tandis qu'elle en a produit de(s grappes) sauvages ? Et maintenant je vous montrerai ce que je vais faire à ma vigne. J'en arracherai la haie, et elle sera exposée au pillage ; je détruirai son mur, et elle sera foulée aux pieds. Je la rendrai déserte ; elle ne sera ni taillée ni labourée ; les ronces et les épines y grandiront, et je commanderai aux nuées de ne plus pleuvoir sur elle. (Car) La vigne du Seigneur des armées c'est la maison d'Israël, et les hommes de Juda sont le plant auquel il prenait ses délices ; et j'ai attendu (espéré) qu'ils pratiquassent la droiture, et je ne vois qu'iniquité ; et qu'ils portassent des fruits de justice, et je n'entends que des cris de détresse (le cri de l'opprimé). Malheur à vous qui joignez maison à maison, et qui ajoutez terres à terres, jusqu'à ce que l'espace vous manque ! Serez-vous donc les seuls à habiter sur la terre ? J'ai appris ce que vous faites, dit (Voici ce qui a été révélé à mes oreilles. Le) le Seigneur des armées ; (dit J'ai juré) certainement ces (si des, note) maisons nombreuses, grandes et belles, (ne) seront (pas) désertes, sans habitant. Car dix arpents de vignes ne rempliront qu'une petite bouteille, et trente boisseaux (mesures) de semence n'en rendront que trois. Malheur à vous, qui vous levez dès le matin pour vous livrer à l'orgie (l'ivresse) et pour boire jusqu'au soir (à la nuit), jusqu'à ce que vous soyez échauffés par le vin. La harpe et le luth (la lyre), le tambour(in) et la flûte, et le vin, se trouvent dans vos festins ; et vous ne prenez pas garde à l'œuvre du Seigneur, et vous ne considérez pas les ouvrages de ses mains. C'est pour cela que mon peuple a été emmené captif, parce qu'il n'a pas eu de science (d'intelligence) ; ses nobles sont morts de faim, et sa multitude (de son peuple) a séché de soif. C'est pour cela que le séjour des morts (l'enfer) a dilaté son âme, et qu'il a ouvert sa bouche sans mesure, et les héros (puissants) d'Israël, et son (bas) peuple, et ses hommes illustres (grands) et glorieux y descendront. Et l'homme du peuple devra se courber, et les grands seront humiliés, et les yeux des superbes seront abaissés. Et le Seigneur (Dieu) des armées sera exalté par le jugement, et le Dieu saint sera sanctifié par la justice. Alors les agneaux paîtront selon leur coutume, et les étrangers viendront se nourrir dans les déserts devenus fertiles. Malheur à vous, qui traînez l'iniquité avec les cordes du mensonge (de la vanité), et le péché avec (comme) les traits d'un chariot ; vous qui dites : Qu'il se hâte, et que sonœuvre arrive bientôt, afin que nous la voy(i)ons ; que le décret du saint d'Israël s'approche (et s'accomplisse), afin que nous le connaissions. Malheur à vous, qui dites que le mal est bien, et que le bien est mal ; qui changez (donnez) les ténèbres en (pour la) lumière, et la lumière en (pour les) ténèbres ; qui changez (donnez) l'amertume en (pour la) douceur, et la douceur en (pour l') amertume. Malheur à vous, qui êtes sages à vos propres yeux, et qui êtes prudents selon vous-mêmes. Malheur à vous, qui êtes puissants à boire le vin, et vaillants pour faire des mélanges enivrants ; qui justifiez l'impie pour des présents, et qui ravissez au juste sa (propre) justice. (!) C'est pourquoi, comme la langue du feu dévore la paille, et comme la chaleur de la flamme la consume (brûle entièrement), ainsi leur racine sera comme de la cendre (embrasée), et leur tige (germe) se dissipera (s'élèvera) comme de la poussière, car ils ont rejeté la loi du Seigneur des armées, et ils ont blasphémé la parole du saint d'Israël. C'est pourquoi la fureur du Seigneur s'est allumée contre son peuple, et (qu') il a étendu sa main sur lui, et (qu') il l'a frappé ; et (que) les montagnes ont été ébranlées, et (que) les cadavres ont été comme de l'ordure (la boue) au milieu des places publiques. Malgré tout cela, sa fureur n'est pas apaisée, et sa main est encore étendue. Il élèvera un (son) étendard pour (parmi) les peuples lointains ; il (en) (l') appellera (un) d'un coup de sifflet des extrémités de la terre, et il accourra aussitôt avec une vitesse prodigieuse (promptement). Nul, dans ses rangs, ne sentira la lassitude et la fatigue ; personne ne sommeillera ni ne dormira ; aucun n'aura la ceinture de ses reins détachée, ni la courroie de ses chaussures rompue. Ses flèches sont acérées, et tous ses arcs bandés. Les sabots (La corne) de ses (leurs) chevaux sont comme des cailloux, et les roues de ses chars ont la rapidité (l'impétuosité) de la tempête. Son rugissement est comme celui d'un lion, il rugira comme des lionceaux ; il frémira et saisira sa proie, et il l'emportera (étreindra), et personne ne viendra (pourra) la lui enlever. En ce jour, un bruit semblable à celui de la mer retentira sur lui ; nous regarderons sur la terre, et il n'y aura que les ténèbres de la tribulation, et la lumière disparaîtra (a été couverte de ténèbres) dans cette (par sa) profonde obscurité. L'année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône sublime (haut) et élevé, et le bas de ses vêtements remplissait le temple. Les (Des) séraphins se tenaient au-dessus du trône ; ils avaient chacun six ailes : deux dont ils voilaient leur face, deux dont ils voilaient leurs pieds, et deux dont ils se servaient pour voler. Ils criaient l'un à l'autre et disaient : Saint, Saint, Saint est le Seigneur, le Dieu des armées ; toute la terre est remplie de sa gloire. Les linteaux des portes (gonds) furent ébranlés par la voix (des anges) qui retentissait, et la maison fut remplie de fumée. Alors je dis : Malheur à moi de ce que je me suis tu, car je suis un homme aux lèvres impures (souillées), et j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures (souillées), et j'ai vu de mes yeux le roi, le Seigneur des armées. (!) Mais (Et) un des séraphins vola vers moi, tenant dans sa main un charbon ardent (caillou) qu'il avait pris avec des pincettes de dessus l'autel ; et il (en) toucha ma bouche, et dit : Ceci a touché tes lèvres ; ton iniquité sera enlevée (effacée), et ton péché sera purifié. Et j'entendis la voix du Seigneur disant : Qui enverrai-je ? et qui ira pour nous ? Je répondis : Me voici ; envoyez-moi. Et il dit : Va, et dis à ce peuple : Ecoutez ce que je vous dis (Ecoutant, écoutez, note), et ne (le) comprenez pas ; voyez ce que je vous fais voir, et ne le discernez pas. Aveugle le cœur de ce peuple, et rends ses oreilles dures, et bouche-lui les yeux, de peur qu'il ne voie de ses yeux, et qu'il n'entende de ses oreilles, et qu'il ne comprenne de son cœur, et qu'il ne se convertisse, et que je ne le guérisse. Et je dis : Jusques à quand, Seigneur ? Et il dit : Jusqu'à ce que les villes soient désolées et sans citoyens, les maisons sans habitant, et que la terre demeure déserte. Le Seigneur éloignera les hommes, et celle qui avait été délaissée au milieu du pays se multipliera. Et elle sera encore décimée, et elle reviendra au Seigneur, et elle paraîtra dans sa grandeur comme un (le) térébinthe, et comme un (le) chêne qui étend ses rameaux ; la race qui demeurera en elle sera sainte. Il arriva au temps d'Achaz, fils de Joathan, fils d'Ozias, roi de Juda, que Rasin, roi de Syrie, et Phacée, fils de Romélie, roi d'Israël, montèrent contre Jérusalem pour l'assiéger ; et ils ne purent s'en emparer. Et l'on vint dire à la maison de David : La Syrie a fait sa jonction avec (trouvé un appui dans) Ephraïm. Et le cœur d'Achaz et le cœur de son peuple furent agités, comme les arbres des forêts sont agités par le vent. Alors le Seigneur dit à Isaïe : Va au-devant d'Achaz, toi et Jasub, ton fils qui t'est resté, vers l'extrémité de l'aqueduc de la piscine supérieure, sur le chemin (la voie) du champ du foulon ; et dis-lui : Aie (Ayez) soin de demeurer en paix (vous tenir en repos) ; ne crains (craignez) pas, et que ton (votre) cœur ne se trouble (tremble) pas devant ces deux bouts de tisons fumants, devant la colère (et la fureur) de Rasin, roi de Syrie, et du fils de Romélie ; de ce que la Syrie, Ephraïm et le fils de Romélie ont conspiré ensemble contre toi (vous), en disant : Montons contre Juda, faisons-lui la guerre, et rendons-nous-en les maîtres (faisons-le venir à nous), et établissons-y pour roi le fils de Tabéel. Voici ce que dit le Seigneur Dieu : Cela ne subsistera pas, et (cela) ne sera (même) pas ; mais Damas sera (est) la tête (capitale) de la Syrie, et Rasin la tête (le chef) de Damas ; et dans soixante-cinq ans Ephraïm cessera d'être un peuple ; et Samarie sera la tête (est la capitale) d'Ephraïm, et le fils de Romélie la tête (le chef) de Samarie. Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez (persévérerez) pas. Le Seigneur continua de parler à Achaz et lui dit : Demande pour toi un signe (miracle) au Seigneur ton Dieu, soit au fond de la terre (enfer), soit au plus haut du ciel. Et Achaz répondit : Je ne demanderai rien, et je ne tenterai pas le Seigneur. Et Isaïe (le prophète) dit : Ecoutez donc, maison de David. Ne vous suffit-il pas de lasser la patience des hommes, que vous lassiez encore celle de mon Dieu ? C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Une vierge concevra, et elle enfantera un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel. Il mangera du beurre et du miel, en sorte qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien. Car avant que l'enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, le pays que tu détestes à cause de leurs deux rois sera abandonné (de ses deux rois). Le Seigneur fera venir sur toi, sur ton peuple et sur la maison de ton père, par le roi des Assyriens, des jours tels qu'il n'y en a pas eu depuis le temps où Ephraïm s'est séparé de Juda. En ce jour-là, le Seigneur appellera d'un coup de sifflet la mouche qui est à l'extrémité des fleuves de l'Egypte, et l'abeille qui est au pays d'Assur ; et elles viendront, et elles se (re)poseront dans les torrents des vallées, et dans les creux des rochers, sur tous les arbrisseaux, et dans tous les trous. En ce jour-là le Seigneur rasera, avec un rasoir pris à louage, avec ceux qui sont au-delà du fleuve, avec le roi des Assyriens, la tête, le poil des pieds, et toute la barbe. En ce jour-là, chacun nourrira une vache et deux brebis, et le lait sera si abondant qu'on mangera du beurre ; car quiconque sera demeuré dans le pays se nourrira de beurre et de miel. En ce jour-là, tout lieu où il y avait eu mille pieds de vigne, valant mille pièces d'argent, sera livré aux (ces pieds de vigne seront changés en) ronces et aux (en) épines. On y entrera avec les flèches et l'arc, car les ronces et les épines couvriront tout le pays. Et toutes les montagnes qui étaient (seront bien) sarclées et cultivées n'inspireront plus de crainte par leurs ronces et leurs épines (ne les atteindra pas), mais elles serviront de pâturages aux bœufs, et les troupeaux (le menu bétail) les fouleront. (Et) Le Seigneur me dit : Prends un grand livre, et écris dedans, en caractères lisibles (style d'homme) : Hâtez-vous de saisir (Enlève promptement) les dépouilles, pille(z) promptement. Et je pris des témoins fidèles, le prêtre Urie, et Zacharie, fils de Barachie ; et je m'approchai de la prophétesse, et elle conçut et enfanta un fils. Alors le Seigneur me dit : Donne-lui pour nom : Hâtez-vous (Hâte-toi) de saisir les dépouilles, pille(z) promptement ; car avant que l'enfant sache nommer son père et sa mère, la puissance de Damas et les dépouilles de Samarie seront emportées devant le roi des Assyriens. Le Seigneur me parla encore, et me dit : Parce que ce peuple a rejeté les eaux de Siloé, qui coulent en silence, et qu'il a préféré s'appuyer sur Rasin et sur le fils de Romélie, le Seigneur amènera sur lui les puissantes et grandes (abondantes) eaux du fleuve, le roi des Assyriens avec toute sa gloire ; il montera de tous côtés au-dessus de son lit, et il débordera sur toutes ses rives, et il pénétrera dans Juda, inondant et se répandant, jusqu'à ce qu'on ait de l'eau jusqu'au cou. Il déploiera ses ailes et remplira l'étendue de votre (ton) pays, ô Emmanuel. (R)Assemblez-vous, peuples, et vous serez vaincus ; écoutez, vous tous, pays éloignés ; réunissez vos forces, et vous serez vaincus ; prenez vos armes, et vous serez vaincus ; formez des desseins, et ils seront dissipés ; donnez des ordres (dites une parole), et ils (elle) ne s'exécuteront(a) pas, car Dieu est avec nous. Car ainsi m'a parlé le Seigneur me tenant de sa main puissante, et m'avertissant de ne pas marcher dans la voie de ce peuple, en disant : Ne dites pas : Conjuration ; car tout ce que dit ce peuple est conjuration ; ne craignez pas ce qu'il craint, et ne vous épouvantez pas ; mais sanctifiez le Seigneur des armées ; qu'il soit lui-même votre crainte (frayeur) et votre terreur, et il deviendra votre sanctification ; et (mais) il sera une (en) pierre d'achoppement et une (en) pierre de scandale pour les deux maisons d'Israël, un (en) piège et un (en) sujet de ruine pour les habitants de Jérusalem. Et beaucoup d'entre eux trébucheront ; ils tomberont et se briseront, ils s'engageront dans le filet et seront pris. Lie cet oracle (le témoignage), scelle cette révélation (la loi) parmi mes disciples. J'attendrai donc le Seigneur qui cache son visage à la maison de Jacob, et je demeurerai dans l'attente. Me voici, moi et les enfants que le Seigneur m'a donnés ; nous sommes (pour être un signe et) un présage pour (dans) Israël par l'ordre du Seigneur des armées qui habite sur la montagne de Sion. Et lorsqu'ils vous diront : Consultez les magiciens (pythoniens, note) et les devins qui parlent tout bas (bruissent) dans leurs enchantements, répondez : Le peuple ne consultera-t-il pas son Dieu ? parle-t-on aux morts en faveur des (pour les) vivants ? Allons (Recourez) plutôt à la loi et au témoignage. S'ils ne tiennent pas ce langage, la lumière du matin ne luira pas pour eux. Ils seront errants sur la terre, ils tomberont, ils souffriront la faim, et lorsqu'ils auront faim ils s'irriteront, et ils maudiront leur roi et leur Dieu, ils tourneront les yeux en haut, et ils regarderont la terre, et ils ne verront qu'affliction et ténèbres, qu'abattement et angoisse, et que (une) nuée sombre les poursuivant, et ils ne pourront pas échapper à leur angoisse. Au temps passé (Dans le premier temps) le pays de Zabulon et le pays de Nephthali ont été humiliés (a été allégés), et au temps à venir, la route de la mer, au-delà du Jourdain, la (voie de la) Galilée des nations, seront couvertes de gloire (a été aggravée). Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; sur (pour) ceux qui habitaient dans la région de l'ombre de la mort, une lumière s'est levée. Vous avez multiplié le peuple dont (et) vous n'av(i)ez pas augmenté la (sa) joie. Ils se réjouiront devant vous, comme on se réjouit à la moisson, et comme les vainqueurs tressaillent d'allégresse lorsqu'ils ont pillé l'ennemi, et qu'ils partagent le butin (les dépouilles). Car le joug qui pesait sur lui, la verge qui déchirait son dos (épaule), et le sceptre de celui qui l'opprimait, vous les avez brisés, comme à la journée de Madian. Car toutes les dépouilles (tout pillage) remporté(es) (avec violence et) dans le tumulte, et les vêtements souillés de sang seront mis au feu, et deviendront la pâture de la flamme. Car un petit enfant nous est né, et un fils nous a été donné ; il portera sur son épaule la marque de sa principauté ; et il sera appelé Admirable, Conseiller, Dieu, Fort, Père du siècle futur, Prince de la paix. Son empire s'étendra de plus en plus, et la paix n'aura pas de fin ; il s'assiéra sur le trône de David, et il possédera (s'assiéra sur) son royaume pour l'affermir et le fortifier par (dans) le droit (jugement) et par (dans) la justice, dès maintenant et à jamais ; le zèle du Seigneur des armées fera ces choses. Le Seigneur a envoyé une parole à Jacob, et elle est tombée sur (dans) Israël. Tout le peuple le saura, (de même) Ephraïm et les habitants de Samarie, qui disent dans l'orgueil et dans l'arrogance (enflure) de leur cœur : Les briques sont tombées, mais nous bâtirons en pierres de taille ; ils ont coupé les (nos) sycomores, mais nous mettrons des cèdres à leur place. Le Seigneur suscitera contre Israël (sur lui, note) les ennemis de Rasin, et il fera venir en foule ses ennemis, les Syriens à l'orient, et les Philistins à l'occident, et ils dévoreront Israël à pleine bouche. Malgré tout cela, sa fureur n'est pas apaisée, et sa main est encore étendue. Le peuple n'est pas revenu vers celui qui le frappait, et ils n'ont pas recherché le Seigneur des armées. Aussi le Seigneur retranchera en un seul jour la tête et la queue, celui qui s'abaisse et celui qui s'élève (plie et celui qui réfrène, note). Le vieillard et le personnage vénérable sont la tête, et le prophète qui enseigne le mensonge est la queue. Ceux qui appellent ce peuple heureux se trouveront être des séducteurs, et ceux qu'on proclame (bien)heureux se trouveront précipités (dans la ruine). C'est pourquoi le Seigneur ne mettra pas sa joie dans les jeunes gens d'Israël, il n'aura pas pitié des orphelins et des veuves, car ils sont tous des hypocrites et des méchants, et toutes les bouches profèrent la folie. Malgré tout cela sa fureur n'est pas apaisée, et sa main est encore étendue. Car l'impiété s'est allumée comme un feu : elle dévorera les ronces et les épines ; elle s'embrasera dans l'épaisseur de la (d'une, note) forêt ; et des tourbillons de fumée s'élèveront en haut. Par la colère du Seigneur des armées le pays a été épouvanté (bouleversé), et le peuple sera comme la pâture du feu ; le frère n'épargnera pas son frère. On ira à droite, et on aura faim ; on dévorera (en allant) à gauche, et on ne sera pas rassasié ; chacun dévorera la chair de son bras : Manassé dévorera Ephraïm, et Ephraïm, Manassé ; et ensemble ils se soulèveront contre Juda. Malgré tout cela sa fureur n'est pas apaisée, et sa main est encore étendue. Malheur à ceux qui décrètent des lois iniques, et qui écrivent des ordonnances injustes, pour opprimer les pauvres dans le jugement, et pour violer le droit des faibles de mon peuple, pour faire des veuves leur proie et pour piller l'orphelin. (!) Que ferez-vous au jour de la visite (divine), au jour de la calamité qui viendra de loin ? Vers qui fuirez-vous pour avoir du secours ? et où laisserez-vous votre gloire, pour n'être pas courbés sous les chaînes, et pour ne pas tomber parmi les morts ? Malgré tout cela sa fureur n'est pas apaisée, et sa main est encore étendue. Malheur à Assur ! Il est la verge et le bâton de ma fureur ; mon indignation est dans sa main. Je l'enverrai contre une nation perfide, et je lui donnerai des ordres contre le peuple de ma fureur, afin qu'il en emporte les dépouilles, qu'il le mette au pillage, et qu'il le foule aux pieds comme la boue des rues. Mais il (lui-même) ne jugera pas ainsi, et son cœur n'aura pas cette pensée (un pareil sentiment) ; mais il ne songera qu'à détruire, et à exterminer des peuples nombreux. Car il dira : Mes princes ne sont-ils pas autant de rois ? N'en a-t-il pas été de Calano comme de Charchamis, d'Emath comme d'Arphad, de Samarie comme de Damas ? De même que ma main atteint les royaumes des idoles, ainsi j'emporterai leurs statues (atteindrai les simulacres) de Jérusalem et de Samarie. Ce que j'ai fait à Samarie et à ses idoles, ne ferai-je pas aussi à Jérusalem et à ses images (simulacres) ? Mais, lorsque le Seigneur aura accompli toutes ses œuvres sur la montagne de Sion et dans Jérusalem (, ou :) Je visiterai, (dit-il,) le fruit du cœur insolent du roi d'Assur, et l'arrogance de ses yeux altiers. Car il a dit : C'est par la force de mon bras que j'ai agi, et c'est par ma sagesse que j'ai compris ; et j'ai enlevé les limites des peuples, j'ai pillé les trésors de leurs (spolié les) princes, et comme un héros (puissant), j'ai arraché (fait descendre) les rois de leurs trônes. Ma main est descendue sur la richesse (puissance) des peuples comme sur un nid, et comme on ramasse des œufs abandonnés, ainsi j'ai ramassé toute la terre, et nul n'a remué l'aile, ni ouvert la bouche, ni poussé le moindre cri. La cognée (hache) se glorifie-t-elle contre celui qui s'en sert (pour fendre) ? la scie se soulève-t-elle contre celui qui la tire ? Comme si la verge s'élevait contre celui qui la lève, et comme si le bâton se glorifiait, lui qui n'est (absolument) que du bois ! (.) C'est pourquoi le dominateur, le Seigneur des armées enverra la maigreur parmi les guerriers robustes d'Assur (ses gras) ; et sous sa magnificence s'enflammera comme l'embrasement d'un feu (ardent). La lumière d'Israël sera un (le) feu, et le Saint d'Israël une flamme, qui embrasera et dévorera ses (les) ronces et ses (les) épines (d'Assur) en un seul jour. La gloire de sa forêt et de ses champs délicieux (son Carmel) sera consumée, depuis l'âme jusqu'au corps ; et ils (Assur) seront(a) fugitif(s) de terreur. Et le reste des arbres de sa forêt pourra être compté (aisément), tant il sera faible, et un enfant en écrira le nombre. En ce jour-là le reste d'Israël, et ceux de la maison de Jacob qui auront échappé ne s'appuieront plus sur celui qui les frappait (frappe) ; mais ils s'appuieront sur le Seigneur, le saint d'Israël, avec sincérité. Les restes reviendront ; les restes, dis-je, de Jacob reviendront au Dieu fort. Car quand (lors-même que) ton peuple, ô Israël, serait comme le sable de la mer, un reste seulement reviendra (se convertiront) ; la destruction qui est résolue fera déborder la justice (ces restes, réduits à un petit nombre, abonderont en justice). Car cette destruction qui a été résolue, le Seigneur, le Dieu des armées l'accomplira au milieu de tout le pays. C'est pourquoi voici ce que dit le Seigneur, le Dieu des armées : Mon peuple, qui habites dans Sion, ne crains pas Assur ; il te frappera de la verge, et il lèvera son bâton sur toi, à la manière des Egyptiens (dans la voie de l'Egypte, note). Mais encore un peu, encore un moment, et je punirai leur crime dans toute l'étendue de mon indignation et de ma fureur. Et le Seigneur des armées agitera le fouet contre lui, comme il frappa Madian à la pierre d'Oreb, et (comme il leva) sa verge (sur la mer,) il la lèvera encore, comme en (dans la voie de l') Egypte. En ce jour-là son (le) fardeau (d'Assur) sera enlevé de dessus ton épaule, et son joug de dessus ton cou, et ce joug pourrira par l'abondance (à cause, note) de l'huile. Il viendra à Aïath, il passera par Magron ; il laissera son bagage à Machmas. Ils passeront (ont passé) en courant, (ils camperont) à Gaba (notre campement) ; Rama est dans l'épouvante (a été frappé de stupeur) ; Gabaath de Saül prend (a pris) la fuite. Fais retentir ta voix, fille de Gallim ; prends garde, Laïsa ; (, et toi aussi) pauvre Anathoth ! (.) Médeména a émigré : habitants de Gabim, ralliez-vous (rassurez-vous). Encore un jour, et il sera (Il est encore jour pour s'arrêter) à Nobé ; il menacera de la main la montagne de Sion, (et) la colline de Jérusalem. Voici que le dominateur, le Seigneur des armées va briser le vase de terre (la petite bouteille) par son bras terrible : ceux qui étaient les plus hauts seront coupés, et les grands seront humiliés. Et les taillis (parties épaisses) de la forêt seront abattus par le fer, et le Liban tombera avec ses hauts cèdres. Il sortira un rejeton de la tige (racine) de Jessé, et une fleur naîtra de sa racine. Et l'Esprit du Seigneur (se) reposera sur lui ; l'esprit de sagesse et d'intelligence, l'esprit de conseil et de force, l'esprit de science et de piété ; et il sera rempli de l'esprit de la crainte du Seigneur. Il ne jugera pas sur le rapport des yeux, et il ne condamnera pas par un ouï-dire ;\line La jalousie d'Ephraïm sera détruite, et les ennemis de Juda périront ; Ephraïm ne sera plus envieux de Juda, et Juda ne combattra plus contre Ephraïm. mais il jugera les pauvres avec justice, et il se déclarera le juste vengeur des (se prononcera avec équité pour les) humbles (hommes paisibles) de la terre ; il frappera la terre avec la verge de sa bouche, et il tuera l'impie par le souffle de ses lèvres. La justice sera la ceinture de ses reins, et la fidélité le baudrier dont il sera ceint. Le loup habitera avec l'agneau, et le léopard se couchera auprès du chevreau ; le veau (jaune taureau), le lion et la brebis demeureront ensemble, et un petit enfant les conduira. Le veau et l'ours iront dans les mêmes pâturages, leurs petits se reposeront ensemble, et le lion mangera la paille comme le bœuf. L'enfant encore à la mamelle se jouera sur le trou de l'aspic, et celui qui aura été sevré mettra sa main dans la caverne du basilic. Ils ne nuiront pas, et ils ne tueront pas sur toute ma montagne sainte, parce que la terre est remplie de la connaissance du Seigneur, comme la mer des eaux qui la couvrent. En ce jour, (viendra) le rejeton (racine) de Jessé sera comme un (l') étendard pour les peuples ; les nations lui offriront leurs prières, et son sépulcre sera glorieux. En ce jour-là, le Seigneur étendra une seconde fois sa main pour prendre possession du reste de son peuple, qui aura échappé aux Assyriens, à l'Egypte, à Phétros, à l'Ethiopie, à Elam, à Sennaar, à Emath et aux îles de la mer. Il (é)lèvera son étendard parmi les nations, et il réunira les exilés d'Israël, et il rassemblera des quatre coins de la terre les dispersés de Juda. Ils voleront sur (les) l'épaule(s) des Philistins, du côté de la mer ; ils pilleront ensemble les fils de l'Orient ; l'Idumée et Moab seront dociles à l'ordre (la première capture) de leur main, et les fils d'Ammon leur obéiront. Le Seigneur rendra déserte (mettra à sec) la langue de la mer d'Egypte, et il lèvera sa main sur le fleuve, qu'il agitera par son souffle puissant ; il le frappera et le divisera en (frappera dans ses) sept ruisseaux, de sorte qu'on le traversera avec des chaussures ; et il y aura une route pour le reste de mon peuple qui sera échappé des Assyriens, comme il y en eut une pour le jour où Israël sortit (monta) de la terre d'Egypte. Et tu diras en ce jour-là : Je vous rends grâces, Seigneur, de ce que vous vous êtes irrité contre moi ; (mais) votre fureur s'est apaisée, et vous m'avez consolé. Voici que mon Dieu est mon Sauveur ; j'agirai avec confiance, et je ne craindrai pas, car le Seigneur est ma force et ma gloire, et il est devenu mon salut. Vous puiserez de l'eau avec joie aux fontaines du Sauveur. Et vous direz en ce jour-là : Louez le Seigneur, et invoquez son nom ; faites connaître ses œuvres parmi les peuples ; souvenez-vous que son nom est grand (sublime). Chantez au Seigneur, car il a fait des choses magnifiques ; annoncez-les dans toute la terre.\line Tressaille de joie et bénis Dieu, maison de Sion, car il est grand au milieu de toi, le saint d'Israël. Prophétie contre (Malheur accablant de) Babylone, révélé(e) à Isaïe, fils d'Amos. Sur une montagne couverte de nuages dressez un étendard, élevez la voix, agitez (levez) la main, et que les princes (chefs) entrent dans ses portes. J'ai donné des ordres à ceux que j'ai consacrés (pour cetteœuvre) (mes sanctifiés) ; j'ai appelé mes guerriers (forts) dans ma colère, ils travaillent avec joie pour (exultent dans) ma gloire. Bruit (La voix) d'une multitude dans les montagnes, (est) semblable à celui de peuples nombreux ; bruit confus (voix retentissante) de rois et de nations rassemblées. Le Seigneur des armées a donné des ordres à ses troupes (la milice de guerre) (à ceux) qui viennent (venaient) d'un pays lointain, de l'extrémité des cieux ; le Seigneur et les instruments de sa fureur vont (s'avancer pour) détruire toute (entièrement) la terre. Poussez des cris (hurlements), car le jour du Seigneur est proche ; il viendra comme un ravage (une dévastation) du Seigneur. C'est pourquoi toutes les mains seront languissantes (affaiblies), et tout cœur d'homme se fondra et sera brisé (se desséchera). (et sera brisé) Ils seront saisis de convulsions (tourments) et de douleurs ; ils souffriront comme une femme en travail ; ils se regarderont l'un l'autre avec stupeur, et leurs visages seront enflammés (comme des faces brûlées par le feu). Voici que vient le jour du Seigneur, jour cruel, plein d'indignation, de colère et de fureur, pour transformer la terre en désert, et pour en exterminer les pécheurs. Car les étoiles du ciel et leur splendeur ne répandront plus (pas) leur lumière ; le soleil à son lever se couvrira de ténèbres, et la lune ne fera plus (pas) luire sa clarté. Je viendrai châtier (visiterai) les crimes du monde (de l'univers) et l'iniquité des impies ; je ferai cesser l'orgueil des infidèles, et j'humilierai l'arrogance des forts. L'homme (de haute condition) sera plus rare que l'or, il (et l'homme de basse condition) sera plus précieux que l'or le plus pur. C'est pourquoi (De plus) j'ébranlerai le ciel, et la terre sortira de sa place, à cause de l'indignation du Seigneur des armées, et du jour de sa colère et de sa fureur. Alors Babylone (Et elle, note) sera comme un daim qui s'enfuit, et comme des (une) brebis que personne ne rassemble. Chacun retournera vers son peuple, et ils fuiront tous dans leur pays. Quiconque sera trouvé sera tué, et tous ceux que l'on rencontrera tomberont par le glaive ; leurs enfants seront écrasés sous leurs yeux ; leurs maisons seront pillées, et leur femmes violées. Je vais susciter contre eux les Mèdes, qui ne chercheront pas d'argent, et qui ne voudront pas d'or ; mais de leurs flèches ils perceront (tueront) les petits enfants, ils n'auront pas compassion du fruit des entrailles (du sein qui allaite), et leurœil n'épargnera pas les enfants (fils). Et cette Babylone, glorieuse parmi les royaumes, orgueil éclatant des Chaldéens, sera (renversée) comme Sodome et Gomorrhe, que le Seigneur a renversées. Elle ne sera (plus) jamais habitée, et elle ne sera pas rebâtie dans la suite des siècles ; les Arabes n'y dresseront pas leurs tentes, et les pasteurs ne s'y reposeront pas. Mais les bêtes sauvages s'y retireront, ses maisons seront remplies de dragons, les autruches y viendront habiter, et les satyres (boucs, note) y danseront (bondiront) ; les hiboux hurleront à l'envi dans ses palais (édifices), et les sirènes dans ses maisons de délices (palais voluptueux). Son temps est proche, et ses jours ne seront pas prolongés (différés) ; car le Seigneur aura pitié de Jacob, il se choisira encore des amis dans (fera encore choix d') Israël, et il les fera reposer dans leur pays ; les étrangers se joindront à eux, et s'attacheront à la maison de Jacob. Les peuples les prendront, et les reconduiront dans leur pays ; et la maison d'Israël les possédera dans la terre du Seigneur comme serviteurs et comme servantes ; (ainsi) ceux qui les avaient pris seront leurs captifs, et ils s'assujettiront leurs oppresseurs. En ce temps-là, lorsque le Seigneur t'aura donné du repos après ta fatigue (ton travail) et ton agitation (oppression), et après la dure servitude qui t'avait été imposée, tu prononceras ce discours figuré contre le roi de Babylone, et tu diras : Qu'est devenu le tyran (l'exacteur) ? Comment le tribut a-t-il cessé ? Le Seigneur a brisé le bâton des impies, la verge des dominateurs, celui qui dans son indignation frappait les peuples d'une plaie incurable, celui qui s'assujettissait les nations dans sa fureur, et qui les persécutait cruellement. Toute la terre est dans le repos et dans la paix (le silence), elle est dans la joie et dans l'allégresse (exultation) ; les sapins mêmes et les cèdres du Liban se sont réjouis de ta perte : Depuis que tu es mort (dors), disent-ils, il ne monte personne pour nous abattre. Le séjour des morts (L'enfer au-dessous) s'est ému pour t'accueillir à (a été tout troublé au moment de) ton arrivée ; il a fait lever (t'a suscité) les géants (pour toi). Tous les princes de la terre, tous les princes des nations se sont levés de leurs trônes. Tous prennent (élèveront) la parole ; pour te dire : Toi aussi, tu as été blessé comme nous, tu es devenu semblable à nous ! (.) Ton orgueil a été précipité dans les enfers ; ton cadavre est tombé à terre ; sous toi est une couche de vers (la teigne), et les vers seront ton vêtement (ta couverture). Comment es-tu tombé du ciel, lucifer, toi qui te levais (si brillant) (dès) le matin ? comment as-tu été renversé sur la terre, toi qui frappais les nations ? qui disais en ton cœur : Je monterai au ciel, j'établirai mon trône au-dessus des astres de Dieu, je m'assiérai sur la montagne de l'alliance (du Testament), aux côtés de l'aquilon ; je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut ? (.) Mais tu as été précipité dans l'enfer, jusqu'au plus profond des abîmes (de la fosse). Ceux qui te verront se pencheront vers toi, et t'envisageront : Est-ce là cet homme qui a fait trembler la terre, qui a ébranlé les royaumes, qui a fait du monde (de l'univers) un désert, qui en a détruit les villes, et qui n'a pas ouvert la prison à ceux qu'il avait enchaînés ? Tous les rois des nations sont morts avec gloire, et chacun d'eux a son tombeau (maison) ; mais toi, tu as été jeté loin de ton sépulcre comme un tronc inutile et tout souillé tu as été enveloppé dans la foule de ceux qui ont été tués par l'épée et qu'on fait descendre au fond de la fosse, comme un cadavre pourri (putréfié). Tu ne leur seras pas uni dans le sépulcre, car tu as ruiné ton royaume ; et tu as fait périr ton peuple. On ne parlera plus jamais de la race des scélérats (n'existera pas éternellement). Préparez ses fils (enfants) pour le massacre, à cause de l'iniquité de leurs pères ; ils ne s'élèveront pas, ils ne posséderont pas la terre, et ils ne rempliront pas de villes la face du monde (globe). Je m'élèverai contre eux, dit le Seigneur des armées ; je perdrai le nom de Babylone, et ses rejetons, et ses descendants (le germe), et toute sa race, dit le Seigneur ; J'en ferai la demeure des hérissons, et des marais pleins d'eau, et je la balayerai avec le balai (de la destruction) (en la raclant), dit le Seigneur des armées. Le Seigneur des armées a juré ; en disant : Oui, ce que j'ai pensé arrivera, et ce que j'ai arrêté dans mon esprit s'exécutera ; je briserai l'Assyrien dans mon pays, et je le foulerai aux pieds sur mes montagnes ; et son joug leur sera enlevé, et son fardeau sera enlevé de leurs épaules. C'est là le dessein que j'ai formé au sujet de toute la terre ; et voilà la main qui est étendue sur toutes les nations. Car le Seigneur des armées l'a ordonné (décrété) ; qui pourra s'y opposer ? Sa main est étendue ; qui la détournera ? (En) L'année de la mort du roi Achaz, cet oracle (cette prophétie accablante) fut prononcé(e). Ne te réjouis pas, (toi) terre (entière) des Philistins, de ce que la verge de celui qui te frappait a été brisée ; car de la racine du serpent il sortira un basilic, et ce qui en naîtra dévorera les oiseaux. Alors les plus pauvres seront nourris, et les indigents se reposeront en sécurité (confiance) ; et je ferai mourir ta racine par la faim, et je perdrai ce qui restera de toi. Porte, pousse des hurlements ; ville, fais retentir des cris : tout le pays des Philistins est renversé ; car (c'est) de l'aquilon vient une (que viendra la) fumée, et nul ne pourra échapper à ses bataillons. Et que répondra-t-on aux envoyés de la nation ? Que (c'est) le Seigneur (qui) a fondé Sion, et que les pauvres de son peuple espéreront en lui. Oracle contre (Malheur accablant de) Moab. En une nuit, Ar de Moab a été saccagée, elle est anéantie (Moab s'est tu) ; en une nuit la muraille de Moab a été renversée, elle est anéantie (Moab s'est tu). La maison royale et Dibon sont montées sur les hauts lieux, pour pleurer la perte de Nabo et de Médaba. Moab pousse des cris ; toutes les têtes sont rasées et toutes les barbes sont coupées. Ils sont revêtus de sacs dans les rues ; sur les toits et dans les places tout se lamente et fond en larmes. Hésébon et Eléalé poussent des cris, leur voix se fait entendre jusqu'à Jasa ; les vaillants de Moab se lamentent sur cela ; son âme gémit sur elle-même. Mon cœur poussera des cris sur Moab ; ses défenseurs vont jusqu'à Segor, génisse de trois ans. On monte en pleurant par la colline de Luith, et on jette(ra) des cris de détresse sur le chemin d'Oronaïm. (Car) Les eaux de Nemrim se changeront en un désert ; l'herbe est desséchée, le gazon est détruit, et toute verdure a disparu (péri). La grandeur de leurs châtiments égale celle de leurs crimes ; les ennemis les mèneront au torrent des saules. Les cris font le tour des confins de Moab ; ses plaintes retentissent jusqu'à Gallion, et ses hurlements jusqu'au Puits d'Elim. Car les eaux de Dibon sont remplies de sang, et j'enverrai à Dibon de nouveaux malheurs ; un lion contre les échappés de Moab et contre les restes du pays. Seigneur, envoyez l'agneau dominateur de la terre, de la Pierre du désert à la montagne de la fille de Sion. Et alors, comme un oiseau qui s'enfuit, et comme les petits qui s'envolent de leur nid, telles seront, au passage de l'Arnon, les filles de Moab. Prends conseil, réunis des assemblées ; rends ton ombre, en plein midi, aussi sombre que la nuit ; cache les fugitifs et ne trahis pas ceux qui sont errants. Mes exilés habiteront auprès de toi ; pour Moab, sois un refuge contre le dévastateur ; car la poussière a trouvé sa fin, ce misérable n'est plus, celui qui foulait le pays sous ses pieds a disparu (défailli). Et le (un) trône s'affermira par (sera préparé dans) la miséricorde, et on y verra siéger avec fidélité (il s'y assiéra dans la vérité), dans la tente (le tabernacle) de David, un (roi) juge(ant) qui cherchera le droit, et qui rendra promptement la justice. Nous avons appris l'orgueil de Moab, il est étrangement superbe (très orgueilleux) ; son orgueil, son arrogance et sa fureur dépassent sa force. C'est pourquoi Moab criera sur (à) Moab, il criera tout entier ; à ceux qui se réjouissent sur leurs murailles de briques (cuites au feu), annoncez leurs malheurs (plaies). Car les environs (faubourgs) d'Hésébon sont déserts ; les princes des nations ont coupé la vigne de Sabama ; ses (jeunes) branches se sont étendues jusqu'à Jazer, elles ont couru (se sont répandues çà et là) dans le désert, et (ce qui est resté de) ses rejetons a (ont) passé au-delà de la mer. C'est pourquoi je pleurerai la vigne de Sabama (Jazer,) (avec) les pleurs de Jazer ; (Sabama, pas de ;) je vous arroserai de mes larmes, Hésébon et Eléalé, parce que l'ennemi s'est jeté avec de grands cris sur vos vignes et sur vos moissons, et les a foulées aux pieds (parce que sur votre vendange et sur votre moisson est tombée la voix de ceux qui les ont foulées aux pieds). La joie et l'allégresse disparaîtront des campagnes (du Carmel, note), et dans les vignes il n'y aura plus d'allégresse ni de jubilation. Ceux qui avaient coutume de fouler le vin dans le pressoir ne le fouleront plus ; j'ai fait taire (ôté) la voix de ceux qui pressuraient. C'est pourquoi (le fond de) mon cœur frémit sur Moab comme une harpe, et mes entrailles gémissent sur les murailles de briques (cuites au feu). Et il arriv(er)a que Moab, après s'être fatigué sur ses hauts lieux, entrera dans ses sanctuaires pour prier (instamment), et il ne pourra rien (obtenir). Telle est la parole que le Seigneur a prononcée sur Moab depuis longtemps (anciennement). Et maintenant voici ce que (a) dit le Seigneur : Dans trois années (comptées) comme les années d'un mercenaire, la gloire de Moab sera détruite (enlevée) avec tout son peuple nombreux, et ce qui restera sera faible, peu de chose, nullement considérable (nombreux). Oracle contre (Malheur accablant de) Damas. Voici que Damas va cesser d'être une ville, et elle sera comme un monceau de pierres en ruines. Les villes d'Aroër seront abandonnées aux troupeaux, et ils s'y reposeront sans que personne ne les effraye. Tout appui sera enlevé à Ephraïm, et le royaume à Damas ; et les restes de la Syrie seront comme la gloire des fils d'Israël, dit le Seigneur des armées. En ce jour, la gloire de Jacob sera affaiblie, et la graisse de sa chair disparaîtra (se desséchera).\line Le soir c'était l'épouvante, et au point du jour ils ne seront plus. Voilà le partage de ceux qui nous ont dévastés, et le sort de ceux qui nous pillent (ont pillés). Il sera comme celui qui recueille dans la moisson ce qui est resté, et dont le bras ramasse les épis, et comme celui qui cherche des épis dans la vallée de Raphaïm. Ce qui restera d'Israël sera comme une grappe de raisin, et comme un olivier qu'on secoue et dont il reste deux ou trois olives au bout d'une branche, ou quatre ou cinq au haut de l'arbre, dit le Seigneur, le Dieu d'Israël. En ce jour-là l'homme s'abaissera devant son Créateur, et ses yeux regarderont vers le saint d'Israël ; et il ne s'abaissera plus devant les autels qu'avaient construits ses mains ; il ne regardera plus les bois et les temples des idoles, que ses doigts avaient préparés (façonnés). En ce jour-là ses villes (les plus) fortes seront abandonnées comme les charrues et les moissons qui furent laissées à l'approche des fils d'Israël, et tu seras un pays désert. Parce que tu as oublié le Dieu de ton salut (sauveur), et que tu ne t'es pas souvenue de ton puissant protecteur (secours), tu planteras de (du) bon plant, et tu sèmeras des graines étrangères ; et ce que tu auras planté ne produira que des fruits sauvages (Au jour de ta plantation c'était une vigne sauvage) ; ta semence fleurira dès le matin, mais la récolte a disparu au moment d'en jouir (au jour de l'héritage), et la (tu éprouveras une) douleur est grande (grave). Malheur à cette (la) multitude de peuples nombreux qui retentit comme le bruit de la (d'une) mer (mugissante) ; (et le) tumulte de foule (des troupes), semblable au bruit des eaux puissantes. Les peuples retentiront comme retentissent des eaux qui débordent, Dieu les (il le) menacera, et ils fuiront au loin ; il(s) seront(a) emporté(s) comme la poussière des montagnes au souffle du vent, et comme un tourbillon enlevé par la tempête. Malheur à la terre où retentit le bruit des (la cymbale de ses) ailes, qui est au-delà des fleuves d'Ethiopie, qui envoie des messagers sur la mer et dans des barques de jonc (vaisseaux de papyrus) sur les eaux. Allez, messagers (anges) rapides, vers une nation divisée (arrachée) et déchirée ; vers un peuple terrible, le plus terrible de tous ; vers une nation qui attend et qui est foulée aux pieds, dont la terre est ravagée par des fleuves. Vous tous, habitants du monde (de l'univers), vous qui demeurez sur la terre, lorsque l'étendard sera élevé sur les montagnes, vous le verrez, et vous entendrez le bruit (éclatant) de la trompette. Car voici ce que me dit le Seigneur : Je me tiendrai en repos, et je contemplerai de ma demeure, comme une (la) lumière aussi brillante que le soleil en plein midi (de midi qui est claire), et comme un nuage de rosée au temps de la moisson. Car la vigne fleurira toute (il a fleuri) avant le temps ; elle germera sans pouvoir mûrir (son germe le plus avancé ne mûrira pas) ; ses rejetons (petites branches) seront coupés avec la faux, et ce qui en restera sera retranché et (ou) rejeté. Il(s) seront(a) (tous) abandonné(s) aux oiseaux des montagnes et aux bêtes de la terre ; les oiseaux y demeureront pendant tout l'été, et toutes les bêtes de la terre y passeront l'hiver. En ce temps-là des offrandes (un présent) seront(a) apporté(es) au Seigneur des armées de la part d'un peuple divisé (arraché) et déchiré, d'un peuple terrible, le plus terrible de tous, d'une nation qui attend et qui est foulée aux pieds, dont la terre est ravagée par des fleuves ; elles (il) seront(a) apporté(es) au lieu où réside le nom du Seigneur des armées, à la montagne de Sion. Oracle contre (Malheur accablant de) l'Egypte. Le Seigneur montera sur un léger nuage, et il entrera en Egypte, et les idoles (simulacres) de l'Egypte seront ébranlé(e)s devant lui, et le cœur de l'Egypte se fondra au milieu d'elle. Je lancerai (ferai courir) les Egyptiens contre les Egyptiens ; et le frère (un homme) combattra contre son frère, l'ami (un homme) contre son (un) ami, la (une) ville contre la (une) ville, et le (un) royaume contre le (un) royaume. L'esprit de l'Egypte se brisera au milieu d'elle, et j'anéantirai son conseil ; alors ils consulteront leurs idoles (simulacres), leurs devins, le(ur)s sorciers (pythoniens) et le(ur)s magiciens. Et je livrerai l'Egypte entre les mains de maîtres cruels, et un roi violent (puissant) dominera sur eux, dit le Seigneur, le Dieu des armées. La mer se desséchera, et le fleuve deviendra sec (sera détruit) et aride. Les rivières tariront, les ruisseaux de l'Egypte (, retenus par des digues,) baisseront et se sécheront, les roseaux et les joncs se faneront. Le lit des ruisseaux sera sec à sa source même, et tous les grains semés le long de ses eaux se sécheront et périront (et l'eau dont on arrosait toute semence desséchera, deviendra aride, et ne sera plus). (Et) Les pêcheurs seront désolés, tous ceux qui jettent l'hameçon dans le fleuve pleureront, et ceux qui étendent le filet sur la surface de ses eaux tomberont en défaillance (dépériront). Ceux qui travaillaient le lin, qui le peignaient (cardaient), et qui en tissaient des étoffes fines, seront dans la confusion. Les (Ses) lieux arrosés d'eaux sécheront, et tous ceux qui faisaient des fosses pour y prendre du poisson seront confondus. Les princes de Tanis sont fous, ces (les) sages conseillers du (de) Pharaon ont donné un conseil insensé. Comment dites-(direz)vous au (à) Pharaon : Je suis (le) fils des sages, (le) fils des anciens rois ? Où sont maintenant tes sages ? Qu'ils t'annoncent et qu'ils te prédisent ce que le Seigneur des armées a résolu sur l'Egypte. Les princes de Tanis sont devenus insensés, les princes de Memphis ont perdu leur force (se sont amoindris) ; ils ont séduit l'Egypte, l'angle (soutien) de ses peuples. Le Seigneur a répandu au milieu d'elle un esprit de vertige, et ils ont fait errer l'Egypte dans toutes sesœuvres, comme erre un homme ivre et qui vomit. L'Egypte sera dans l'incertitude de ce qu'elle doit faire : (Il n'y aura pour l'Egypte rien à faire à, note) la tête et la queue, (à) celui qui commande (plie) et (à) celui qui obéit (réfrène). En ce jour-là les Egyptiens deviendront comme des femmes ; ils s'étonneront, et ils trembleront, en voyant s'agiter la main du Seigneur des armées, qu'il agitera (produira) sur eux. Alors le pays de Juda deviendra l'effroi de l'Egypte, et quiconque se souviendra de lui tremblera, à la vue des desseins que le Seigneur des armées a formés contre l'Egypte (elle, note). En ce jour-là il y aura cinq villes dans l'Egypte qui parleront la langue de Chanaan, et qui jureront par le Seigneur des armées. L'une d'elles sera appelée la ville du soleil. En ce jour-là il y aura un autel du Seigneur au milieu de (la terre d') l'Egypte, et un monument au Seigneur à la (près de sa) frontière. Ce sera un signe et un témoignage pour le Seigneur des armées dans la terre d'Egypte ; car ils crieront au Seigneur en face de l'oppresseur, et il leur enverra un sauveur et un défenseur qui les délivrera. Alors le Seigneur sera connu de l'Egypte, et les Egyptiens connaîtront le Seigneur en ce jour-là ; ils l'honoreront par des sacrifices (hosties) et des oblations (offrandes) ; ils feront des vœux au Seigneur, et ils les accompliront. Le Seigneur frappera l'Egypte d'une plaie, et il la guérira ; et ils reviendront au Seigneur, et il leur deviendra favorable (s'apaisera pour eux), et il les guérira. En ce jour-là il y aura une route d'Egypte en Assyrie : les Assyriens entreront en Egypte, et les Egyptiens en Assyrie, et les Egyptiens serviront les Assyriens (Assur). En ce jour-là Israël sera, lui troisième, uni aux Egyptiens et aux Assyriens ; la bénédiction sera au milieu de la terre que le Seigneur a bénie, en disant : Mon peuple d'Egypte est béni, et l'Assyrien est l'œuvre de mes mains ; mais Israël est mon héritage. L'année où Tharthan, envoyé par Sargon, roi des Assyriens, vint à Azot, l'assiégea et la prit ; cette année-là, le Seigneur parla à Isaïe, fils d'Amos, et lui dit : Va, détache le sac de tes reins, et ôte tes souliers de tes pieds. Il fit ainsi, et il alla nu et déchaussé. Alors le Seigneur dit : De même que mon serviteur Isaïe a marché nu et déchaussé, pour être un signe et un présage de trois ans pour l'Egypte et pour l'Ethiopie, ainsi le roi des Assyriens emmènera d'Egypte et d'Ethiopie, captifs et exilés, les jeunes gens et les vieillards, nus et déchaussés, les reins découverts, à la honte (ce qui doit être caché dans le corps ayant été découvert pour l'ignominie) de l'Egypte. Alors les Juifs seront dans l'effroi (ils craindront), et ils rougiront (seront confondus par l'Ethiopie dans leur espoir, note) d'avoir mis leur espérance dans l'Ethiopie, et leur gloire dans l'Egypte.\line Et les habitants de cette île diront en ce jour-là : C'était donc là notre espérance ? (,) Voilà ceux dont nous implorions le secours pour être délivrés du roi des Assyriens ! Et comment pourrons-nous échapper nous-mêmes ? Oracle contre le (Malheur accablant du) désert de la mer. Comme s'avancent les tourbillons du midi (de l'Africus), il vient du désert, d'une terre épouvantable. Une terrible vision (pénible) m'a été révélée : Le perfide (celui qui est incrédule) agit avec perfidie, (infidèlement) et le dévastateur (celui qui dépeuple) dévaste. Monte, Elam ; Mède, assiège ; je vais mettre fin à (j'ai fait cesser tous) ses gémissements. C'est pourquoi mes reins sont saisis de douleur ; l'angoisse me saisit, comme l'angoisse d'une femme en travail ; ce que j'entends m'effraye (me trouble), et ce que je vois m'épouvante (tout troublé). Mon cœur a défailli (s'est flétri) ; les (des) ténèbres m'ont stupéfié : Babylone, ma bien-aimée, devient (m'est devenue) un sujet d'effroi (étonnement). Dresse la table, contemple d'un poste élevé ceux qui mangent et qui boivent. Levez-vous, princes, prenez le bouclier. Car voici ce que m'a dit le Seigneur : Va, et place une sentinelle qui t'annoncera tout ce qu'elle verra. Et elle vit un char conduit par deux cavaliers, des hommes montés sur des ânes, et des hommes montés sur des chameaux ; et elle contempla soigneusement, avec grande attention. Puis elle cria comme un lion : Je suis au poste où m'a placé le Seigneur, et j'y demeure tout le jour ; je monte ma garde, et j'y demeure les nuits. Et voici, l'homme qui conduisait le char s'approcha, et il prit la parole, et dit : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone, et toutes les images de ses dieux (, taillées au ciseau) ont été brisées à terre. O mon grain trituré et les fils de mon aire, ce que j'ai appris du Seigneur des armées, du Dieu d'Israël, je vous l'ai annoncé. Oracle sur (Malheur accablant de) Duma. On (Il) me crie de Séir : Sentinelle (Garde), où en est-on (qu'annonces-tu) de la nuit ? Sentinelle (garde), où en est-on (qu'annonces-tu) de la nuit ? La sentinelle (Le garde) répond (dit) : Le matin vient (est venu), et la nuit (aussi) ; si vous cherchez, cherchez ; convertissez-vous, venez. Oracle sur (Malheur accablant dans) l'Arabie. Vous dormirez le soir dans la forêt, dans les sentiers de Dédanim. Venez (Venant) au-devant de ceux (celui) qui ont (a) soif, et portez-leur (lui) de l'eau, vous qui habitez la terre du midi ; venez avec des pains au-devant des fugitifs (de celui qui fuit) ; car ils fuient devant les glaives, devant le glaive menaçant, devant l'arc tendu et devant un rude (grave) combat. Car ainsi m'a parlé le Seigneur : Encore une année, comme une année de mercenaire, et toute (la) gloire de Cédar sera détruite (enlevée). Et le nombre des robustes archers de Cédar qui seront restés diminuera, car le Seigneur, le Dieu d'Israël, a parlé. Oracle sur (Malheur accablant de) la vallée de la Vision. Qu'as-tu donc, (toi aussi,) que tu montes tout entière sur les toits, ville tumultueuse, pleine de peuple, cité joyeuse ? Tes morts n'ont pas péri par l'épée, et ils ne sont pas morts à la guerre. Tous tes (les) princes ont fui ensemble, ils ont été durement enchaînés ; tous ceux que l'ennemi a trouvés ont été liés ensemble, quoiqu'ils se fussent enfuis au (cependant ils ont fui bien) loin. C'est pourquoi j'ai dit : Eloignez-vous de moi, je pleurerai amèrement ; n'insistez pas pour me consoler sur la ruine (dévastation) de la fille de mon peuple ; car c'est un jour de carnage, et d'écrasement, et de pleurs, que le Seigneur, le Dieu des armées, envoie dans la vallée de la Vision ; il perce (examinant) la muraille et manifeste sa gloire (fier) sur la montagne. Elam a pris son (un) carquois, ses chars pour ses (le chariot du) cavalier(s), et il a détaché ses boucliers de (le bouclier a laissé) la muraille (nue). Tes (Les) plus belles vallées seront remplies de chars de guerre (quadriges), et les cavaliers iront camper à tes (les) portes. Le voile de Juda sera enlevé, et tu visiteras en ce jour-là l'arsenal du palais et (de la maison) de la forêt. Vous examinerez (verrez) les brèches nombreuses de la cité de David, et vous recueillerez (avez rassemblé) les eaux de la piscine inférieure ; vous compterez (avez fait) les maisons de Jérusalem, et vous détruirez des (avez détruit les) maisons pour fortifier la muraille. Vous ferez (avez fait) un réservoir entre les deux murs, auprès des eaux de la piscine ancienne ; et vous ne lèverez pas (n'avez pas levé) les yeux vers celui qui a fait cela, et vous ne regarderez pas (n'avez pas vu) celui qui l'a préparé (même) de loin. Et le Seigneur, le Dieu des armées, vous invitera (appellera) en ce jour-là aux larmes et aux gémissements, à vous raser la tête et à vous revêtir de sacs ; et au lieu de cela voici la gaieté et la joie, on tue des veaux et on égorge des moutons (béliers). On mange de la viande et on boit du vin : Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. Et la voix du Seigneur des armées s'est fait entendre à mes oreilles : Non, cette iniquité ne vous sera pas pardonnée jusqu'à la mort (ce que vous mouriez), dit le Seigneur, le Dieu des armées. Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu des armées : Va trouver celui qui habite dans le tabernacle, Sobna, préfet (le préposé) du temple, et tu lui diras : Que fais-tu ici, ou qui (à quel titre) es-tu ici, toi qui t'es creusé ici un sépulcre, qui t'es creusé un monument avec tant de soin, sur un lieu élevé, et qui t'es taillé une demeure (, un tabernacle) dans la pierre ? Voici que le Seigneur te fera emporter comme on emporte un coq, et il t'enlèvera comme un manteau. Il te couronnera d'une couronne de tribulation, il te jettera comme une balle sur (dans) une terre large et spacieuse ; tu mourras là, et là sera ton char magnifique (le char de ta gloire), ô honte (l'ignominie) de la maison de ton maître. Je te chasserai de ton poste (rang), et je te déposerai de ton ministère. Et en ce jour-là j'appellerai mon serviteur Eliacim, fils d'Helcias ; je le revêtirai de ta tunique, je le ceindrai (fortement) de ta ceinture, et je remettrai ta puissance entre ses mains, et il sera comme un père pour les habitants de Jérusalem et pour la maison de Juda. Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David ; il ouvrira, et personne ne fermera, et il fermera, et personne n'ouvrira. Je l'enfoncerai comme un pieu dans un lieu solide, et il sera comme un trône de gloire pour la maison de son père. Et toute la gloire de la maison de son père sera suspendue sur lui : on y mettra des vases de divers genres, toute sorte de petits instruments (vases), depuis les coupes (vases cratères) jusqu'aux instruments de musique. En ce jour-là, dit le Seigneur des armées, le pieu qui avait été enfoncé dans un lieu solide sera arraché (enlevé) ; il sera brisé et il tombera, et tout ce qui y était suspendu périra, car le Seigneur a parlé. Oracle sur (Malheur accablant de) Tyr. Hurlez, vaisseaux de la mer, car le lieu d'où les navires avaient coutume de venir a été détruit, c'est du pays de Céthim que la nouvelle leur en est venue. Soyez muets, habitants de l'île ; les marchands de Sidon, qui parcourent la mer, te remplissaient (t'ont remplie). Sur les vastes eaux la semence du Nil, les moissons du fleuve étaient sa nourriture (ses fruits) ; et elle était devenue le marché des nations. Rougis de honte, Sidon, car ainsi parle la mer, la force de la mer : Je n'ai pas conçu, je n'ai pas enfanté, je n'ai pas nourri de jeunes gens (hommes), et je n'ai pas élevé de jeunes filles (vierges). Lorsque la nouvelle aura passé en Egypte, on sera saisi de douleur en apprenant la ruine de Tyr. Traversez les mers, poussez des hurlements, habitants de l'île. N'est-ce pas là votre ville, qui se glorifiait de son antiquité depuis les anciens jours ? Ses pieds la conduisent (conduiront) au loin sur la terre étrangère. Qui a pensé cela contre Tyr, autrefois couronnée, dont les marchands étaient des princes, dont les trafiquants étaient les nobles (des personnages illustres) de la terre ? C'est le Seigneur des armées qui a pensé cela, pour renverser l'orgueil de toute gloire, et pour faire tomber dans l'ignominie tous les nobles (illustres) de la terre. Parcours ton pays comme un fleuve, fille de la mer ; tu n'as plus de ceinture. Le Seigneur a étendu sa main sur la mer, il a ébranlé les (des) royaumes ; il a donné ses ordres contre Chanaan, pour détruire ses héros (vaillants guerriers) ; et il a dit : Tu ne te glorifieras plus à l'avenir, (souffrant violence,) vierge déshonorée, fille de Sidon ; lève-toi, passe à Céthim ; même là tu ne trouveras pas de repos. Vois le pays des Chaldéens ; il n'y eut jamais un tel peuple. Les Assyriens (Assur) l'avai(en)t fondé ; (cependant) on a emmené captifs ses plus robustes, on a renversé ses maisons, et on a fait d'elle une ruine. Hurlez, vaisseaux de la mer, parce que votre force a été (est) détruite. En ce jour-là, ô Tyr, tu seras dans l'oubli pendant soixante-dix ans, comme les jours d'un même roi ; et après soixante-dix ans, Tyr sera comme la courtisane dont parle la chanson (chantera comme un prostituée) : Prends la (ta) harpe, parcours la ville, courtisane (prostituée) qu'on oublie ; chante bien, répète tes chants, afin qu'on se souvienne (il y ait un souvenir) de toi. Après soixante-dix ans, le Seigneur visitera Tyr, et il la ramènera à son trafic (commerce), et elle se prostituera (forniquera) de nouveau à tous les royaumes de la terre, sur la face du globe. Mais son gain (ses affaires) et ses bénéfices seront consacrés au Seigneur ; ils ne seront pas enfouis ni mis en réserve, mais son gain (commerce) sera pour ceux qui habitent devant le Seigneur, afin qu'ils en soient nourris jusqu'à satiété, et qu'ils en soient revêtus jusqu'à leur vieillesse. Voici que le Seigneur dévastera la terre ; il la dépouillera, il en affligera la face, et il en dispersera les habitants. Alors le prêtre sera comme le peuple, le maître comme son esclave, la maîtresse comme sa servante, celui qui vend comme celui qui achète, celui qui emprunte comme celui qui prête, et celui qui doit comme celui qui redemande ce qu'il a prêté. La terre sera entièrement dévastée (par la dévastation) et livrée au pillage ; car c'est le Seigneur qui l'a décrété. La terre est dans les larmes (a pleuré), elle fond (s'est dissoute), elle tombe en défaillance (s'est affaiblie) ; le monde périt (l'univers s'est dissous), la grandeur (hauteur) du peuple de la terre est abaissée. La terre a été infectée par ses habitants, car ils ont violé les lois, ils ont changé le droit, ils ont rompu l'alliance éternelle. C'est pourquoi la malédiction dévorera la terre, ses habitants s'abandonneront au péché, (et à cause de cela) ceux qui la cultivent seront insensés, et il n'y demeurera que (très) peu d'hommes. La vendange (a) pleure(é), la vigne (a) langui(t), tous ceux qui avaient le cœur joyeux sont dans les larmes (ont gémi). La joie des tambour(in)s a cessé, les cris de réjouissance ont pris fin, la harpe a fait taire ses doux accords. On ne boira plus le vin en chantant ; les liqueurs seront amères aux buveurs. La ville de vanité est détruite, toutes les maisons sont fermées, personne n'y entre plus (entrant). On criera dans les rues (places publiques), parce que le vin manque (au sujet de vin, note) ; toute joie a cessé, l'allégresse de la terre a été bannie. La solitude est restée dans la ville et la calamité pressera ses (pèsera sur les) portes. Et il en sera (Car ce qui restera) au milieu de la terre, au milieu des peuples, comme lorsqu'on secoue quelques olives qui sont restées sur un olivier, et comme quelques (grappes de) raisins après qu'on a fini la vendange. Ceux-là élèveront leur voix, et ils chanteront des cantiques de louange : lorsque le Seigneur aura été glorifié, ils pousseront des cris du côté de la mer. C'est pourquoi glorifiez le Seigneur par vos (de bonnes) doctrines ; célébrez le nom du Seigneur, du Dieu d'Israël, dans les îles de la mer. Des extrémités de la terre nous avons entendu des louanges, la gloire du juste. Et j'ai dit : Mon secret est à (pour) moi, mon secret est à (pour) moi. Malheur à moi ! Les prévaricateurs ont prévariqué, ils ont prévariqué comme des transgresseurs. L'effroi, la fosse et le filet sont sur (pour) toi, habitant de la terre. Et voici, celui qui fuira (aura fui) devant (la voix de) l'effroi tombera dans la fosse, et celui qui (se) sera sauvé de la fosse sera saisi par le filet ; car les cataractes d'en haut s'ouvriront, et les fondements de la terre seront ébranlés. La terre sera déchirée par des déchirements, des renversements (brisements) la briseront, des secousses (ébranlements) l'ébranleront ; elle sera agitée et chancellera comme un homme ivre ; elle sera enlevée comme une tente dressée pour une (seule) nuit ; son iniquité l'écrasera (accablera), et elle tombera et ne se relèvera plus. En ce jour-là le Seigneur visitera l'armée d'en haut qui est dans le ciel, et les rois du monde qui sont sur la terre ; et ils seront assemblés (dans la fosse) et liés comme un faisceau, (puis jetés dans l'abîme,) où Dieu les tiendra en prison, et il les visitera longtemps après. La lune rougira, et le soleil sera obscurci (confondu), lorsque le Seigneur des armées aura établi son règne sur la montagne de Sion et dans Jérusalem, et qu'il aura signalé sa gloire devant ses anciens. Seigneur, vous êtes mon Dieu ; je vous exalterai, et je célébrerai votre nom, parce que vous avez fait des merveilles, réalisant (fidèlement) vos desseins antiques et fidèles. Amen. Car vous avez réduit la (une) ville en un monceau ; la (une) ville forte (puissante) n'est plus qu'une ruine, la demeure des étrangers, afin qu'elle cesse d'être une ville, et qu'elle ne soit jamais rebâtie. C'est pourquoi un peuple puissant vous louera, et la (une) cité de(s) nations redoutables vous révérera (craindra) ; parce que vous êtes devenu la force du pauvre, la force du faible dans sa tribulation, un refuge (espoir) contre la tempête, un rafraîchissement (ombrage) contre la chaleur ; car la colère des puissants (l'esprit des violents) est comme un ouragan qui frappe une muraille. Vous humilierez l'insolence (tumultueuse) des étrangers, comme l'ardeur du soleil dans un lieu aride (la soif) ; et vous ferez sécher les rejetons (la race) des violents (puissants), comme la chaleur brûlante (du soleil) est étouffée par un nuage. Et le Seigneur des armées préparera à tous les peuples sur cette montagne un festin de mets délicieux, un festin de vin, un festin de viandes pleines de suc et de moelle (moelleuses), d'un vin clarifié (pur de toute lie). Et sur cette montagne il anéantira (jettera) la chaîne (même) qui tenait liés tous les peuples, et la toile qu'on avait ourdie sur (pour envelopper) toutes les nations. Il anéantira la mort à jamais ; et le Seigneur Dieu enlèvera les larmes de tous les visages, et il enlèvera de dessus la terre (entière) l'opprobre de son peuple ; car c'est le Seigneur qui a parlé. Et l'on dira en ce jour : voici, c'est notre Dieu ; nous l'avons attendu, et il nous sauvera ; c'est lui qui est le Seigneur, nous l'avons attendu (patiemment) ; nous serons dans l'allégresse, nous nous réjouirons dans son salut. Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne ; et Moab sera brisé sous lui, comme le sont les pailles par la roue d'un char(iot). Et il étendra ses mains sous lui comme un nageur les étend pour nager ; et Dieu humiliera son orgueil (sa gloire) en lui brisant les mains. Les fortifications de tes murailles élevées tomberont, elles seront renversées à terre, et réduites en (jusque dans la) poussière. En ce jour, on chantera ce cantique dans la terre de Juda : Sion est notre ville forte ; le sauveur en sera la muraille et le boulevard (avant-mur). Ouvrez les portes, et qu'un peuple juste y entre, observateur de la vérité. L'erreur ancienne a disparu ; vous (nous) conserverez la paix, la paix, car nous avons espéré en vous. Vous avez éternellement espéré dans le Seigneur, dans le Seigneur, le Dieu fort (puissant), à jamais. Car il abaissera ceux qui habitent dans les hauteurs, il humiliera la ville superbe (élevée) ; il l'humiliera jusqu'à terre, il la fera descendre jusque dans la poussière. Elle sera foulée aux pieds, aux pieds du pauvre, sous les pas des indigents. Le sentier du juste est droit, (droit est) le chemin du juste le conduira droit dans sa voie (où le juste doit marcher). Aussi nous vous avons attendu (patiemment), Seigneur, dans le sentier de vos jugements ; votre nom et votre souvenir sont le désir de l'âme. Mon âme vous a désiré pendant la nuit, et je m'éveillerai (veillerai) dès le matin, pour vous chercher de mon esprit et de mon cœur. Lorsque vous aurez exercé vos jugements sur la terre, les habitants du monde apprendront la justice. Faisons grâce à l'impie, et il n'apprendra pas la justice ; il a commis l'iniquité dans la terre des saints, et il ne verra pas la gloire du Seigneur. Seigneur, que votre main s'élève, et qu'ils ne voient pas ; que les peuples jaloux voient, et qu'ils soient confondus, et que le feu dévore vos ennemis ! Seigneur, vous nous donnerez la paix ; car c'est vous qui avez fait pour nous toutes nosœuvres. Seigneur, notre Dieu, d'autres maîtres (étrangers) que vous nous ont possédés ; faites qu'en vous seul nous nous souvenions de votre nom. Que les morts ne revivent pas, que les géants ne ressuscitent pas ; car c'est pour cela que vous les avez visités et anéantis, et que vous avez détruit tout leur souvenir. Vous favorisez (avez été indulgent envers) cette nation, Seigneur, vous la favorisez (avez été indulgent envers cette nation) ; n'avez-vous pas été glorifié ? Vous avez reculé toutes les limites de la (sa) terre. Seigneur, ils vous ont (re)cherché dans l'angoisse, vous les instruisez par l'affliction qui les fait gémir auprès de vous (dans la tribulation du murmure votre enseignement était avec eux). Comme une femme qui a conçu, et qui, sur le point d'enfanter, pousse de grands cris dans ses douleurs, ainsi avons-nous été loin de (nous sommes devenus à) votre face, Seigneur. Nous avons conçu, nous avons été comme en travail, et nous n'avons enfanté que du vent, nous n'avons pas produit le (fait desœuvres de) salut sur la terre ; c'est pourquoi les habitants de la terre ne sont pas nés (tombés). Vos morts (re)vivront, mes enfants (ceux qui m'ont été) tués ressusciteront. Réveillez-vous, et louez Dieu, vous qui habitez (dans) la poussière, car votre rosée est une rosée de lumière, et vous ruinerez la terre des géants. Va, mon peuple, entre dans ta (tes) chambre(s) ; ferme tes portes sur toi, et cache-toi pour un moment, jusqu'à ce que la colère (l'indignation) soit passée. Car voici que le Seigneur sortira de sa demeure, pour visiter l'iniquité que les (de l') habitant(s) de la terre (ont commise contre lui) ; et la terre révélera son (le) sang (qu'elle a reçu) ; et ne cachera plus ses morts (ceux qui avaient été tués sur elle). En ce jour-là le Seigneur visitera, avec son glaive dur, grand et fort, Léviathan, (ce) serpent robuste (levier, note), Léviathan, ce serpent tortueux, et il tuera le monstre de (grand poisson qui est dans) la mer. En ce jour-là, la vigne au (du) vin pur (le) chantera pour lui. Je suis (Moi,) le Seigneur qui la garde ; je l'arroserai à tout instant (soudain) ; de peur qu'on ne lui nuise, je la garde nuit et jour. Je n'ai pas de colère (d'indignation). Qui me donnera des ronces et des épines qui m'attaquent (dans le combat) ? Je marcherai contre elles, je les consumerai (aussi) toutes ensemble. (?) Est-ce qu'elles pourront retenir (Ou plutôt retiendra-t-il) ma puissance ? Qu'elles fassent (Fera-t-il) la paix avec moi ; qu'elles fassent (fera-t-il) la paix avec moi. (?) Qui que ce soit qui se précipite sur Jacob, Israël fleurira et germera (pour eux), et ils rempliront de fruit (semence) la face du monde. Est-ce que Dieu (le Seigneur) l'a frappé (d'une plaie semblable) comme il a frappé ses tyrans (à celle dont l'a frappé l'ennemi) ? et le massacre de ceux qu'il a tués a-t-il égalé celui des persécuteurs (ou Israël a-t-il été tué, comme le Seigneur a tué ceux qu'il a tués à l'ennemi) ? Lors même qu'Israël (elle) sera rejeté(e), vous le (la) jugerez avec modération et avec (mesure contre) mesure ; il méditera, dans son esprit irrité, au jour de sa colère brûlante. C'est pour cela que (pourquoi de cette manière) l'iniquité de la maison de Jacob sera remise, et tout le fruit (de ce châtiment) sera l'expiation de son péché, lorsqu'Israël aura brisé toutes les pierres de l'autel, comme des pierres réduites en cendres (de chaux), et qu'il n'y aura plus de bois sacrés ni de temples. Car la ville forte sera désolée ; la ville (si) belle (ville) sera dépeuplée (délaissée), et elle sera abandonnée comme un désert ; là paîtra le veau et il s'y reposera, et il broutera les herbes (sommités de ses rameaux). Leurs moissons desséchées seront foulées aux pieds. Des femmes viendront les instruire, car ce peuple n'a pas de sagesse ; c'est pourquoi celui qui l'a fait n'en aura pas pitié, et celui qui l'a formé ne l'épargnera pas. En ce jour-là, le Seigneur frappera depuis le lit du fleuve jusqu'au torrent d'Egypte ; et vous serez rassemblés un à un, fils d'Israël. En ce jour-là, on sonnera de la (d'une) grande trompette, et alors reviendront ceux qui étaient perdus dans le pays des Assyriens, et ceux qui avaient été bannis dans (jetés sur) le pays d'Egypte, et ils adoreront le Seigneur sur la montagne sainte, à Jérusalem. Malheur à la couronne d'orgueil, aux ivrognes d'Ephraïm, à la fleur passagère qui fait leur faste et leur joie (qui) tombe, à la gloire de son exultation ; à ceux qui habit(ai)ent en haut de la très fertile vallée (très grasse), et que le vin fait chanceler. Voici que le Seigneur fort et puissant sera comme une (l'impétuosité de la) grêle impétueuse, comme un tourbillon destructeur, comme un déluge (l'impétuosité des grandes) d'eaux qui débordent et qui se précipitent sur une terre étendue. Elle sera foulée aux pieds, la couronne d'orgueil des ivrognes d'Ephraïm. Et la fleur passagère qui fait le faste et la joie (de la gloire et de l'exultation) de ceux qui habitent en haut de la très fertile vallée, sera (tombera) comme un fruit qui mûrit avant les autres fruits de l'automne ; dès que quelqu'un l'aperçoit, il le prend de la main, et le mange(ra) (aussitôt). En ce jour-là le Seigneur des armées sera une couronne de gloire, et un diadème d'allégresse (bouquet d'exultation) pour le reste de son peuple, et un esprit de justice (jugement) pour celui qui est assis sur le tribunal du jugement et la (une) force de (pour) ceux qui retourneront du combat (de la guerre) à la porte de la ville. Mais ceux-ci également sont si pleins de vin, qu'ils ne savent ce qu'ils font ; tellement ivres, qu'ils chancellent ; le prêtre et le prophète sont tellement ivres, qu'ils ne savent ce qu'ils font ; ils sont absorbés par le vin, ils chancellent dans l'ivresse ; ils n'ont pas reconnu le voyant, ils ont ignoré la justice. Toutes les tables sont pleines de vomissements et d'ordure, il n'y reste plus de place (sans souillure). A qui enseignera-t-il la science ? à qui donnera-t-il l'intelligence de sa parole (ce qui aura été entendu) ? A des enfants qu'on ne fait que (vient de) sevrer, qu'on vient d'arracher à la mamelle. (Parce qu'ils disent) Instruis, instruis (Commande, commande) encore ; instruis, instruis (commande, commande) encore ; attends, attends encore ; attends, attends encore ; un peu ici, un peu là. Mais le Seigneur parlera d'une autre manière (dans un autre langage de lèvres, note) à ce peuple, il ne lui tiendra plus le même langage (et une autre langue). Il lui avait dit : C'est ici mon repos, soulagez ma lassitude (celui qui est fatigué) ; voici le lieu de mon rafraîchissement ; et ils n'ont pas voulu (l')entendre. C'est pourquoi le Seigneur leur dira : Instruis, instruis (Commande, commande) encore ; instruis, instruis (commande, commande) encore ; attends, attends encore ; attends, attends encore ; un peu ici, un peu là ; afin qu'ils aillent, qu'ils tombent à la renverse et qu'ils soient brisés, qu'ils tombent dans le piège et qu'ils soient pris. C'est pourquoi écoutez la parole du Seigneur, hommes moqueurs, qui dominez sur mon peuple à Jérusalem. Car vous avez dit : Nous avons contracté une alliance avec la mort et nous avons fait un pacte avec l'enfer. Lorsque le fléau débordant passera, il ne viendra pas sur nous, car nous avons mis notre confiance dans le mensonge, et le mensonge nous a protégés. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Je mettrai dans les fondements de Sion une pierre, une pierre éprouvée, angulaire, précieuse, qui sera un ferme fondement. Que celui qui croit ne se hâte pas. J'établirai (avec) un poids de justice (le jugement) et (la justice avec) une mesure (d'équité), et la grêle détruira l'espérance mensongère, et les eaux emporteront (inonderont) la protection. Et votre alliance avec la mort sera rompue, et votre pacte avec l'enfer ne tiendra pas ; lorsque le fléau débordant passera, vous serez foulés aux pieds par lui (en serez accablés). Toutes les fois qu'il passera, il vous emportera, car il passera dès le matin, jour et nuit ; et l'affliction (le tourment) seul(e) vous donnera l'intelligence de ce que vous entendrez (à l'ouïe). Car le lit (la couche, note) est si étroit(e) (a été resserrée), que, si deux personnes s'y mettent, l'une tombera ; et la couverture, trop courte, ne pourra pas les couvrir l'un et l'autre. Le Seigneur va se lever comme sur la montagne des divisions ; il va s'irriter comme dans la vallée de Gabaon ; et il fera sonœuvre, sonœuvre étrange ; il fera sonœuvre, sonœuvre étonnante (qui lui est étrangère). Et maintenant, ne vous moquez plus, de peur que vos chaînes (liens) ne se resserrent ; car le Seigneur, le Dieu des armées, m'a fait entendre qu'il va opérer une destruction entière et un retranchement sur toute la terre. Prêtez l'oreille et écoutez ma voix ; soyez attentifs, et écoutez ma parole. Celui qui laboure pour semer labourera-t-il toujours (tout le jour) ? Ouvre-t-il (Fendra-t-il les mottes) et sarcle(ra)-t-il (toujours) la (sa) terre ? N'est-ce pas après en avoir aplani la surface qu'il sème du gith (nigelle, note) et du cumin, et qu'il y met du blé par rangées, de l'orge, du millet et de la vesce sur les bords ? Son Dieu lui a donné (donnera) du sens, et lui a appris ce qu'il doit faire (l'instruira). Le gith (Car la nigelle) ne se foule pas (sera pas triturée) avec les (des traîneaux à) pointes de fer, et on ne fait pas passer la roue du char sur le cumin ; mais le gith (nigelle) se bat avec la verge (un fléau), et le cumin avec le bâton. On bat le blé dont on fait le pain (Mais le pain sera brisé) ; mais (cependant) celui qui le triture ne le triture(ra) pas toujours, il ne le presse(ra) pas toujours sous la roue du char, et il ne le bat(tra) pas toujours sous les sabots de ses chevaux (avec ses ongles). Cela aussi vient (est venu) du Seigneur, du Dieu des armées, qui a voulu faire admirer ses conseils, et signaler la grandeur de sa sagesse (sa justice). Malheur à Ariel, à la ville d'Ariel, prise d'assaut par David ! (Une) L'année s'ajoutera (s'est jointe) à (une) l'année, les fêtes accompliront leur cycle (des solennités se sont écoulées). Puis (Et) j'environnerai Ariel de tranchées, et elle sera triste et désolée, et elle sera pour moi comme Ariel. J'établirai autour de toi comme un cercle, j'élèverai des retranchements contre toi, et je ferai des fortifications pour t'assiéger. Tu seras humiliée, tu parleras (comme) de dessous (du sein) la terre, et on entendra tes paroles venir (comme) du sol (de la poussière) ; et ta voix sortira de terre comme celle d'un(e) python(isse), et c'est de la poussière que tu murmureras tes discours. La multitude de tes oppresseurs (qui t'ont agitée) sera comme une fine poussière, et la multitude de ceux qui te tiendront sous leur puissance sera comme la balle (cendre brûlante) qui vole (se dissipe). Et cela arrivera tout à coup, en un moment (sur-le-champ). C'est du Seigneur des armées que viendra le châtiment, (qu'elle sera visitée) au milieu des tonnerres, des tremblements de terre, de la grande voix de l'ouragan (d'un tourbillon) et de la (d'une) tempête, et parmi les flammes d'un feu dévorant. Et la multitude des peuples qui auront pris les armes contre Ariel, et tous ceux qui l'auront combattue, qui l'auront assiégée, et qui s'en seront rendus les maîtres, sera comme le songe d'une vision de nuit. Et comme celui qui a faim rêve (songe) qu'il mange, puis, (mais) lorsqu'il est éveillé, a l'estomac vide, et comme celui qui a soif rêve (songe) qu'il boit, puis, (mais) lorsqu'il est éveillé, se sent encore fatigué et altéré, et a l'estomac (son âme est) vide : ainsi sera la multitude de toutes les nations qui auront combattu contre la montagne de Sion. Soyez dans l'étonnement et dans la surprise ; soyez dans l'agitation et le tremblement ; soyez ivres, mais pas de vin ; soyez chancelants, mais non par (suite de) l'ivresse. Car le Seigneur a répandu sur vous un esprit d'assoupissement, il fermera vos yeux ; il couvrira d'un voile vos prophètes et vos princes qui voient des visions. Et toutes les visions (d'eux tous) vous seront comme les paroles d'un livre fermé avec des sceaux, qu'on donnera à un homme qui sait lire, en lui disant : Lis ce livre ; et il répondra : Je ne le puis, parce qu'il est scellé. Et on donnera le livre à un homme qui ne sait pas lire, et on lui dira : Lis, et il répondra : Je ne sais pas lire. Et le Seigneur a dit : Parce que ce peuple s'approche de bouche et me glorifie des lèvres, tandis que son cœur est éloigné de moi, et que le culte qu'il me rend vient de (m'ont craint par les) préceptes (commandements) et (les) d'enseignements humains. Je ferai encore une merveille pour ce peuple un prodige (miracle) étrange, surprenant ; car la sagesse de ses sages périra, et la prudence de ses hommes intelligents disparaîtra (sera obscurcie). Malheur à vous qui vous faites profonds de cœur, pour cacher au Seigneur vos desseins ; qui accomplissez vosœuvres dans les ténèbres, et qui dites : Qui nous voit, et qui nous connaît ? Cette pensée (que vous avez) est perverse ; comme si l'argile s'élevait contre le potier, et si le vase disait à celui qui l'a formé : Ce n'est pas toi qui m'as fait ; et comme si l'ouvrage disait à l'ouvrier : Tu n'as pas d'intelligence (ne comprends pas). Ne verra-t-on pas, dans très (un) peu de temps, le Liban devenir un Carmel, et le Carmel se changer en forêt ? En ce jour-là les sourds entendront les paroles du (d'un) livre, et sortant des ténèbres et de l'obscurité, les yeux des aveugles verront. Ceux qui sont doux se réjouiront de plus en plus dans le Seigneur, et les pauvres feront du saint d'Israël un sujet d'allégresse ; car l'oppresseur a disparu, le moqueur n'est plus, et on a retranché tous ceux qui veillaient pour faire le mal, ceux qui faisaient pécher les hommes par leurs paroles, qui tendaient des pièges à quiconque défendait sa cause (les réfutait) à la porte, et qui s'éloignaient sans motif du juste. C'est pourquoi le Seigneur, qui a racheté Abraham, dit à la maison de Jacob : Jacob ne sera plus confondu, et son visage ne rougira plus ; mais lorsqu'il verra ses enfants (fils), qui sont l'œuvre de mes mains, rendre gloire à mon nom, ils béniront ensemble le saint de Jacob, et ils glorifieront (annonceront) le Dieu d'Israël ; et ceux dont l'esprit s'égarait acquerront de (recevront) l'intelligence, et les murmurateurs apprendront la loi. Tu ne m'as pas offert de bélier en holocauste, et tu ne m'as pas glorifié par tes victimes ; je ne t'ai pas contraint en esclavage pour les oblations, et je ne t'ai pas donné de peine pour (m'offrir de) l'encens. Tu n'as pas acheté pour moi à prix d'argent des roseaux (de canne) odorants(e), et tu ne m'as pas rassasié par la graisse de tes victimes ; mais tu m'as rendu comme esclave par tes péchés, et tu m'as donné de la peine (du mal) par tes iniquités. C'est moi, c'est moi-même qui efface tes iniquités pour l'amour (à cause) de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés. Réveille ma mémoire et plaidons ensemble ; si tu as quelque chose pour te justifier, expose-le. Ton père a péché le premier, et tes interprètes m'ont désobéi (ont prévariqué contre moi) ; c'est pourquoi j'ai traité en profanes (déclaré souillés) les princes du sanctuaire ; j'ai livré Jacob à la boucherie (tuerie), et Israël à l'opprobre. Et maintenant voici ce que dit le Seigneur qui t'a créé, ô Jacob, et qui t'a formé, ô Israël : Ne crains pas, car je t'ai racheté, et je t'ai appelé par ton nom ; tu es à moi. Lorsque tu traverseras les eaux, je serai avec toi, et les fleuves ne te submergeront pas ; lorsque tu marcheras dans le feu, tu ne seras pas brûlé, et la flamme ne t'embrasera pas. Car je suis le Seigneur ton Dieu, le saint d'Israël, ton Sauveur ; j'ai donné l'Egypte pour ta rançon, l'Ethiopie et Saba à ta place. Depuis que tu es devenu précieux et glorieux à mes yeux, je t'aime, et je donnerai des hommes à ta place et des peuples pour ta vie (ton âme). Ne crains pas, car je suis avec toi ; je ramènerai ta race de l'Orient, et je te rassemblerai de l'Occident. Je dirai à l'aquilon : Donne ; et au midi : Ne retiens pas ; amène mes fils des pays lointains, et mes filles des extrémités de la terre. Tous ceux qui invoquent mon nom, je les ai créés pour ma gloire, je les ai formés et je les ai faits. Fais sortir le (un) peuple aveugle, qui a des yeux ; le peuple sourd, qui a des oreilles. (Que) toutes les nations se rassemblent (se sont réunies ensemble), et (que) tous les peuples se réunissent (sont liés). Qui de vous annonce ces choses et qui nous racontera ce qui est arrivé autrefois ? Qu'ils produisent leurs témoins ; qu'ils se justifient, et on les écoutera (qu'ils entendent), et on dira (qu'ils disent) : C'est vrai. Vous êtes mes témoins, dit le Seigneur, vous et mon serviteur que j'ai choisi ; afin que vous sachiez, que vous me croyiez, et que vous compreniez que c'est moi-même qui suis ; avant moi il n'a pas été formé de Dieu, et après moi il n'y en aura pas. C'est moi, c'est moi qui suis le Seigneur, et hors de moi il n'y a pas de sauveur. C'est moi qui ai annoncé et qui ai sauvé, je vous ai fait entendre l'avenir, et il n'y a pas eu parmi vous de dieu (d') étranger : vous êtes mes témoins, dit le Seigneur, et c'est moi qui suis Dieu. C'est moi qui suis dès le commencement, et nul ne délivre de ma main. J'agirai, et qui s'y opposera (m'en détournera, note) ? Voici ce que dit le Seigneur qui vous a rachetés (votre rédempteur), le saint d'Israël : J'ai envoyé à cause de vous à Babylone, j'ai fait tomber tous ses appuis et renversé les Chaldéens qui se glorifiaient de leurs vaisseaux. Je suis le Seigneur, votre saint, le Créateur d'Israël, votre roi. Voici ce que dit le Seigneur qui a ouvert un chemin dans la mer, et un sentier dans les eaux bouillonnantes (impétueuses) ; qui mit en campagne (a fait sortir) les chars et les chevaux, l'armée et le héros (fort) ; ils se sont endormis ensemble, et ils ne se réveilleront (relèveront) pas ; ils furent étouffés (ont été brisés) et éteints comme une mèche de lin. Ne vous souvenez plus des choses passées, ne considérez plus ce qui est ancien. Voici que je vais faire (fais) des choses nouvelles, elles vont paraître, et (certainement) vous les connaîtrez ; je mettrai un chemin dans le désert, et des fleuves dans un(e) contrée (chemin) inaccessible (impraticable). Les bêtes sauvages (des champs), les dragons et les autruches me glorifieront, parce que j'ai mis des eaux dans le désert, et des fleuves dans un(e) contrée (chemin) inaccessible (impraticable), pour donner à boire à mon peuple, à mon élu. Je me suis formé ce peuple, et il publiera ma louange. (Cependant) Tu ne m'as pas invoqué, Jacob ; tu ne t'es pas fatigué (n'as pas travaillé) pour moi, Israël. Et maintenant écoute, Jacob mon serviteur, et toi Israël que j'ai choisi. Voici ce que dit le Seigneur qui t'a fait, qui t'a formé, et qui est ton soutien depuis le sein de ta mère : Ne crains pas, mon serviteur Jacob, mon (et toi le très) juste que j'ai choisi. Car je répandrai des eaux sur le (un) sol altéré, et des fleuves sur la terre desséchée ; je répandrai mon esprit sur ta race et ma bénédiction sur ta postérité ; et ils (elles) germeront parmi les herbes, comme les saules auprès des eaux courantes. L'un dira : Je suis au Seigneur ; l'autre (celui-là) se réclamera du nom de Jacob ; un autre écrira de sa main : Au Seigneur, et il se glorifiera du (sera assimilé, par le) nom (, à) d'Israël. Voici ce que dit le Seigneur, le roi d'Israël, et son rédempteur, le Seigneur des armées : Je suis le premier, et je suis le dernier, et il n'y a pas de Dieu hors de moi. Qui est semblable à moi ? Qu'il parle et qu'il prophétise, et qu'il m'expose par ordre ce que j'ai fait depuis que j'ai établi ce peuple antique ; qu'il prédise l'avenir et ce qui doit arriver. Ne craignez pas, et ne vous troublez pas : depuis longtemps je te l'ai fait savoir (entendre), et je te l'ai annoncé ; vous êtes mes témoins. Y a-t-il un autre Dieu que moi, et un créateur que je ne connaisse pas ? Tous les fabricants d'idoles ne sont rien, et leursœuvres si chères ne leur serviront de rien. Ils sont eux-mêmes témoins qu'elles ne voient pas et ne comprennent pas, afin qu'ils soient confondus. Qui est-ce qui forme un dieu, et qui fond une statue qui n'est bonne à rien ? Tous ceux qui ont part à ce travail seront confondus, car ces artisans ne sont que des hommes ; (qu')ils s'assemble(ro)nt tous, et (qu')ils se présente(ro)nt, et tous ensemble ils seront effrayés et seront couverts de honte. Le forgeron (a) travaille(é) avec sa (une) lime, il façonne le fer (a formé l'idole) avec le charbon(s) (ardents) et le marteau ; il travaille de (toute la force de) son bras (vigoureux) : il aura faim jusqu'à n'en pouvoir plus, il aura soif et il sera épuisé. Le charpentier étend sa (sculpteur en bois a étendu la) règle, il façonne le bois (a formé l'idole) avec le rabot, il le dresse à l'équerre, il lui donne ses traits avec le compas, et il fait l'image d'un homme, comme (représentant) un bel homme qu'il placera (habitant) dans une maison. Il abat des cèdres, il prend une yeuse ou (un chêne vert et) un chêne, qui était debout parmi les arbres de la forêt, il (a) plante(é) un pin que la pluie fait croître. Ces arbres servent à l'homme pour brûler (le feu) ; il en prend (lui-même) et il se chauffe, il en met au feu pour cuire du pain ; et de ce qui reste il fait un dieu, et l'adore ; il en fait une image (taillée au ciseau) devant laquelle il se prosterne. Il brûle au feu la moitié de ce bois, et de l'autre moitié il fait cuire sa viande, il prépare ses aliments, et se rassasie ; il se chauffe et dit : Bon, (Ah !) j'ai chaud (je me suis chauffé), je vois la flamme ; et avec le reste il se fait un dieu et une idole devant laquelle il se prosterne, qu'il adore et qu'il prie, en disant : Délivre-moi, car tu es mon dieu. Ils ne connaissent (n'ont pas su) et ne comprennent rien (n'ont pas compris) ; leurs yeux sont couverts, de sorte qu'ils ne voient pas, et que leur cœur ne comprend pas. Ils ne rentrent pas en eux-mêmes, ils ne réfléchissent pas, et ils n'ont pas le bon (assez de) sens de (pour) dire : J'en ai brûlé la moitié au feu, et j'ai cuit des pains sur ses charbons ; j'ai fait cuire de la viande, que j'ai mangée, et avec le reste je ferais(-je) une idole ! (?) Je me prostern(er)ais(-je) devant un tronc d'arbre ! (?) Une partie est réduite en cendre ; son (un) cœur insensé adore l'autre (idole), et il ne sauve(ra) pas son âme, en disant : C'est sans doute un mensonge qui est dans ma main. Souviens-toi de ceci, Jacob et Israël, parce que tu es mon serviteur, je t'ai formé ; tu es mon serviteur, Israël, ne m'oublie pas. J'ai effacé tes iniquités comme une nuée, et tes péchés comme un nuage (une vapeur) : reviens à moi, car je t'ai racheté. Cieux, louez le Seigneur, parce qu'il a fait miséricorde ; extrémités de la terre, soyez dans l'allégresse ; montagnes, forêts avec tous vos arbres, faites retentir des louanges, parce que le Seigneur a racheté Jacob, et qu'il a manifesté sa gloire en Israël (se glorifiera). Voici ce que dit le Seigneur qui t'a racheté (ton rédempteur), et qui t'a formé dès le sein de ta mère : Je suis le Seigneur qui fais tout, qui ai étendu seul les cieux, qui ai affermi la terre sans que personne ne m'aidât (est avec moi); j'annule les prodiges des devins, je rends les augures insensés (jetant les magiciens dans la fureur), je renverse l'esprit des sages, et je change leur science en folie ; je confirme (suscitant) la parole de mon (son) serviteur, et j'accomplis les oracles (conseils) de mes envoyés ; je dis à Jérusalem : Tu seras habitée ; et aux villes de Juda : Vous serez rebâties, et je relèverai leurs ruines (et à ses déserts, je donnerai la vie). Je dis à l'abîme : Dessèche-toi, (Sois détruit, et) je tarirai tes fleuves. Je dis à Cyrus : Tu es mon pasteur, et tu accompliras toute ma volonté. Je dis à Jérusalem : Tu seras rebâtie (édifiée) ; et au temple : Tu seras fondé. Voici ce que dit le Seigneur à mon christ Cyrus, que j'ai pris par la main (droite) pour lui assujettir (devant sa face) les nations, pour mettre les rois en fuite, pour ouvrir devant lui les portes (de ses villes) sans qu'aucune lui soit fermée : J'irai devant toi (lui), et j'humilierai les grands (glorieux) de la terre ; je romprai les portes d'airain, et je briserai les gonds (barres) de fer ; et je te donnerai des trésors cachés et des richesses enfouies dans le (des lieux souterrains et) secret(s), afin que tu saches que je suis le Seigneur, qui t'ai appelé par (appelle) ton nom, le Dieu d'Israël ; à cause de Jacob mon serviteur, et d'Israël mon élu, je t'ai appelé par ton nom ; j'ai tracé ton portrait (je t'ai assimilé à mon christ), et tu ne m'as pas connu. Je suis le Seigneur, et il n'y en a pas d'autre ; hors de moi il n'y a pas de Dieu. Je t'ai ceint, et tu ne m'as pas connu ; afin que l'on sache, du lever du soleil au couchant, qu'il n'y a pas de Dieu hors de moi. Je suis le Seigneur, et il n'y en a pas d'autre. Je forme la lumière et je crée les ténèbres, je fais la paix et je crée les maux : Je suis le Seigneur qui fais toutes ces choses. Cieux, répandez d'en haut votre rosée, et que les nuées fassent pleuvoir le (un) juste ; que la terre s'ouvre, et qu'elle germe le (un) sauveur, et que la justice naisse en même temps. Moi, le Seigneur, je l'ai créé. Malheur à celui qui dispute contre son créateur, lui qui n'est qu'un tesson d'argile et de terre. L'argile dit-elle au potier : Que fais-tu ? Ton ouvrage n'est pas d'une main habile (est sans mains, note). Malheur à celui qui dit à son (un) père : Pourquoi engendres-tu ? et à sa mère (une femme) : Pourquoi enfantes-tu ? Voici ce que dit le Seigneur, le saint d'Israël, et celui qui l'a formé : Interrogez-moi sur l'avenir ; (donnez-moi des ordres) au sujet de (sur) mes fils et de l'œuvre de mes mains. C'est moi qui ai fait la terre, et qui ai créé l'homme sur elle ; mes mains ont étendu les cieux, et j'ai imposé des lois à toute leur milice. C'est moi qui l'ai suscité pour la justice, et qui aplanirai (dirigerai) toutes ses voies ; il rebâtira ma ville, et libérera mes captifs, sans rançon ni présents, dit le Seigneur, le Dieu des armées. Voici ce que dit le Seigneur : Le travail de l'Egypte, le trafic de l'Ethiopie, et les Sabéens (, hommes) à la taille élevée passeront chez toi, et ils seront à toi ; ils marcheront à ta suite, ils viendront les fers aux mains, ils se prosterneront devant toi, et ils te supplieront en disant : Il n'y a de Dieu que chez toi (vous), et hors de toi (vous) il n'y a pas de Dieu. Vous êtes vraiment un Dieu caché, le Dieu d'Israël, le (un) sauveur. Ils ont été confondus, ils rougissent tous de honte, et ils sont tous couverts de confusion, les fabricants d'erreurs. Israël a reçu du Seigneur un salut éternel ; vous ne serez pas confondus, et vous ne rougirez pas de honte dans les siècles des siècles. Car voici ce que dit le Seigneur qui a créé les cieux, le Dieu (même) qui a formé la terre et qui l'a faite, qui l'a façonnée et qui ne l'a pas créée en vain, mais qui l'a formée pour qu'elle fût habitée : Je suis le Seigneur, et il n'y en a pas d'autre. Je n'ai pas parlé en cachette, dans un lieu ténébreux de la terre ; je n'ai pas dit en vain à la race de Jacob : Recherchez-moi ; je suis le Seigneur qui profère la justice et qui annonce la droiture. Rassemblez-vous et venez ; approchez-vous ensemble, vous qui avez été sauvés des nations ; ils sont dans l'ignorance ceux qui portent un bois sculpté par eux, et qui prient un dieu qui ne peut sauver. Enseignez-les et venez, et délibérez ensemble. Qui a annoncé ces choses dès le commencement ? qui les a prédites depuis longtemps ? N'est-ce pas moi, le Seigneur, et y a-t-il d'autre Dieu que moi ? Je suis le (un) Dieu juste, et personne ne sauve si ce n'est moi. Convertissez-vous à moi, et vous serez sauvés, peuples de toute la terre, car je suis Dieu, et il n'y en a pas d'autre. J'ai juré par moi-même ; une parole de justice est sortie de ma bouche, et elle ne sera pas révoquée (ne reviendra pas, note) : Tout genou fléchira devant moi, et toute langue jurera par mon nom. Et l'on dira : Ma justice et ma force résident dans le Seigneur ; à (vers) lui viendront, pour être confondus, tous ceux qui s'opposaient à lui. Par (Dans) le Seigneur sera justifiée et glorifiée toute la race (postérité) d'Israël. Bel a été brisé, Nabo a été mis en pièces ; leurs idoles (simulacres) ont été placées sur des bêtes et sur des animaux (de service) ; vos (ces) fardeaux les fatiguent (que vous portiez allaient jusqu'à vous lasser) par leur grand poids. Elles se sont pourries (Ils ont péri), et (elles) ont été mises en pièces (brisés) ; elles (ils) n'ont pu sauver ceux qui les portaient, et elles (ils) s'en iront (eux-) elles-mêmes en captivité. Ecoutez-moi, maison de Jacob, et vous tous, restes de la maison d'Israël ; vous que je porte dans mon sein, que je renferme dans mes entrailles. Jusqu'à la vieillesse et jusqu'aux cheveux blancs je vous porterai moi-même ; je vous ai faits, et je vous soutiendrai ; je vous porterai et je vous sauverai. A qui m'avez-vous assimilé, et égalé, et comparé, et fait semblable, (?) vous qui tirez l'or de votre (la) bourse, et qui pesez l'argent dans la balance, et qui payez (louez) un orfèvre pour qu'il fasse un dieu devant lequel on se prosterne et qu'on l'adore ? Ils le portent (chargent) sur leurs épaules (pour le porter), et ils le mettent à sa place, et il y demeure(ra) et il ne bouge(ra) pas de sa place ; (mais) lorsqu'on criera vers lui, il n'entendra pas, et il ne sauvera pas de l'affliction. Souvenez-vous de ces choses, et rougissez-en ; rentrez en vous-mêmes, prévaricateurs. Souvenez-vous du temps (siècle) passé, car je suis Dieu, et il n'y a pas d'autre Dieu, et nul n'est semblable à moi. J'annonce dès le commencement la fin, et dès le principe, ce qui n'existe pas encore, et je dis : ma résolution sera immuable (inébranlable), et toute ma volonté s'exécutera. J'appelle de l'orient un oiseau, et d'une terre éloignée l'homme de ma volonté. Je l'ai dit, et je l'accomplirai ; je l'ai décidé et je le ferai. Ecoutez-moi, hommes au cœur dur, qui êtes loin de la justice : J'ai fait approcher (le temps de) ma justice, je ne la différerai pas, et mon salut ne tardera pas. Je mettrai le salut dans Sion, et ma gloire dans Israël. Descends, assieds-toi dans la poussière, vierge fille de Babylone ; assieds-toi à terre ; il n'y a plus de trône pour la fille des Chaldéens, on ne l'appellera plus molle (tendre) et délicate. Prends (Tourne) la meule, et mouds la farine ; dévoile ta honte, découvre ton épaule, montre tes jambes (relève ta robe), passe les fleuves. Ton ignominie sera découverte, et ton opprobre paraîtra ; je me vengerai et personne ne me résistera. Notre rédempteur, c'est celui qui a pour nom le Seigneur des armées, le saint d'Israël. Assieds-toi en silence, et entre dans les ténèbres, fille des Chaldéens, car tu ne seras plus appelée la souveraine (dominatrice) des royaumes. J'étais (ai été) irrité contre mon peuple, j'avais profané (j'ai traité comme une chose souillée) mon héritage, et je les a(va)is livrés entre tes mains, et tu n'as pas eu de compassion pour eux, mais tu as appesanti cruellement ton joug sur le vieillard. Et tu as dit : Je serai à jamais souveraine. Tu n'as pas mis ceci dans ton cœur, et tu ne t'es pas souvenue de ta fin. Ecoute maintenant ceci, délicate (voluptueuse), toi qui demeures dans la sécurité (en assurance), qui dis dans ton cœur : C'est moi (Moi je suis), et il n'y en a pas d'autre que moi ; je ne deviendrai (resterai) pas veuve, et je ne connaîtrai pas la stérilité. Ces deux choses viendront tout à coup sur toi en un seul jour, la stérilité et le veuvage (viduité) ; tous ces malheurs viendront sur toi, à cause de la multitude de tes maléfices et de l'extrême dureté de tes enchanteurs. Tu avais confiance dans ta méchanceté, et tu as dit : Il n'y a personne qui me vois. Ta sagesse et ta science même t'ont séduite. Et tu as dit dans ton cœur : C'est moi (Moi je suis), et il n'y en a pas d'autre que moi. Le (Un) mal(heur) viendra sur toi, et tu ne sauras pas d'où il vient ; la (une) calamité fondra sur toi, et tu ne pourras t'en défendre ; il viendra tout à coup sur toi une misère que tu n'auras pas prévue. Reste (Parais) avec tes enchanteurs, et avec la multitude de tes maléfices auxquels tu t'es appliquée depuis ta jeunesse, et vois (par hasard) si tu en tireras quelque avantage, ou si tu peux (pourras) devenir plus forte. Tu t'es fatiguée par la multitude de tes conseillers. Qu'ils se lèvent et qu'ils te sauvent, ces augures du ciel qui contemplent les astres, et qui comptent les mois pour t'annoncer d'après cela ce qui doit t'arriver. Ils sont devenus comme la paille, le feu les a dévorés ; ils ne délivreront pas leur vie (âme) de la (main de la) flamme ; ce ne sera (seront) pas du (des) charbon(s ardents) dont on se chauffe, ni un feu auprès duquel on s'assied. Voilà ce que deviendront (sont devenues) toutes ces choses auxquelles tu t'étais fatiguée (appliquée). Ceux avec qui tu as trafiqué depuis ta jeunesse se disperseront (ont erré,) chacun de son côté, et il n'y aura (a) personne pour te sauver. Ecoutez ceci, maison de Jacob, vous qui portez le nom d'Israël, qui êtes sortis des eaux de Juda, qui jurez au nom du Seigneur, qui vous souvenez du Dieu d'Israël, mais sans (non dans la) vérité et sans (la) justice. Car ils prennent leur nom de la ville sainte, et ils s'appuient sur le Dieu d'Israël, qui a pour nom le Seigneur des armées. Je vous ai annoncé longtemps d'avance les premiers événements, ils sont sortis de ma bouche, et je les ai publiés ; soudain j'ai agi, et ils ont eu lieu. Car je savais que tu es endurci, que ton cou est une barre (chaîne) de fer, et que tu as un front d'airain. Je t'ai prédit ces faits longtemps d'avance ; je te les ai indiqués avant leur accomplissement, de peur que tu ne dises : Ce sont mes idoles qui ont fait cela, ce sont mes images taillées (au ciseau) et coulées en fonte qui l'ont (ainsi) ordonné. Tout ce que tu as entendu, vois-le ; mais vous, l'avez-vous annoncé ? Je t'apprends maintenant (t'ai fait entendre dès lors) des choses nouvelles, (que j'ai réservées,) et (il en est des réservées) qui te sont inconnues. C'est maintenant qu'elles sont créées et non d'autrefois, et avant ce (un) jour (seulement) tu n'en as pas entendu parler, de peur que tu ne dises : Je les connaissais. Tu ne les as (n'as) ni entendu(es) ni connu(es), et ton oreille (même) n'a pas été (était pas) ouverte (depuis longtemps à leur sujet) ; car je sais que tu seras certainement un prévaricateur, et dès le sein de ta mère je t'ai appelé transgresseur. A cause de mon nom j'éloignerai de toi ma fureur, et pour ma gloire je te réfrénerai, pour que tu ne périsses pas. Je t'ai purifié par le feu, mais non comme l'argent ; je t'ai choisi dans (j'ai choisi pour toi) la fournaise de la pauvreté. C'est pour moi-même, pour moi-même, que j'agirai, afin que je ne sois pas blasphémé, et je ne donnerai pas ma gloire à un autre. Ecoute-moi, Jacob, et toi, Israël, que j'appelle ; c'est moi, moi-même, qui suis le premier et qui suis le dernier. C'est ma main (aussi) qui a fondé la terre, et ma droite qui a mesuré (étendu) les cieux ; je les appellerai, et ils se présenteront (tous) ensemble. Rassemblez-vous tous, et écoutez : Qui d'entre eux a annoncé ces choses ? Le Seigneur l'a aimé, il exécutera sa volonté dans Babylone, et son bras frappera sur (sera son bras parmi, note) les Chaldéens. C'est moi, c'est moi qui a parlé ; je l'ai appelé, je l'ai amené, et j'ai aplani sa voie. Approchez-vous de moi, et écoutez ceci : Dès le commencement je n'ai pas parlé en cachette, dès l'origine (dans le temps même), avant que ces choses se fissent, j'étais là ; et maintenant le Seigneur Dieu (et son esprit) m'a (ont) envoyé avec son esprit. Voici ce que dit le Seigneur qui t'a racheté, le saint d'Israël : Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'enseigne ce qui est utile, et qui te conduit dans la voie par laquelle tu marches. Oh ! si tu avais été attentif à mes préceptes (commandements), ta paix serait comme un fleuve, et ta justice comme les flots de la mer ; ta postérité serait comme le sable, et les fruits (rejetons) de ton sein comme les grains de sable (les petites pierres de ses bords) ; ton (le) nom (de ta race) n'aurait pas péri, et n'aurait pas été effacé de devant mes yeux. Sortez de Babylone, fuyez du milieu des Chaldéens ; faites entendre cette nouvelle (avec la voix de l'exultation), et publiez-la jusqu'aux extrémités de la terre. Dites : Le Seigneur a racheté son serviteur Jacob. Ils n'ont pas souffert la soif dans le désert lorsqu'il les a conduits ; il leur a tiré l'eau du rocher ; il a ouvert la pierre, et les eaux ont coulé. Il n'y a pas de paix pour les impies, dit le Seigneur. Malheur à vous, enfants rebelles (fils déserteurs), dit le Seigneur, qui formez des desseins sans moi, et qui ourdissez des entreprises qui ne viennent pas de mon esprit, pour accumuler péché sur péché ; qui marchez pour descendre en Egypte sans me consulter, espérant trouver du secours dans la force du (de) Pharaon, et mettant votre confiance dans l'ombre de l'Egypte. Et cette force du (de) Pharaon sera pour vous une honte, et votre confiance dans l'ombre de l'Egypte, une ignominie. Tes princes sont allés jusqu'à Tanis, et tes ambassadeurs ont atteint Hanès. Ils ont tous été confondus en voyant un peuple qui ne pouvait leur être utile ; qui loin de les secourir et de leur rendre quelque service, est devenu leur honte et leur opprobre. Oracle sur les (Malheur accablant des) bêtes (de somme) du midi. Ils (Elles) vont dans une terre de tribulation et d'angoisse, d'où sortent la lionne et le lion, la vipère et le basilic volant ; ils portent leurs richesses sur les épaules des bêtes de somme (ânes), et leurs trésors sur le dos des chameaux, à un peuple qui ne pourra pas leur être utile. Car le secours de l'Egypte n'est que néant (inutile) et vanité. C'est pourquoi je crie à ce sujet : Ce n'est que de l'orgueil ; demeure(z) en paix. Maintenant donc, (entre,) va graver cela sur du buis (en leur présence), et écris(grave)-le avec soin dans un livre, afin qu'au dernier jour ce soit un témoignage éternel. Car ce peuple provoque ma colère ; ce sont des enfants (fils) menteurs, des enfants (fils) qui ne veulent pas écouter la loi de Dieu ; qui disent aux voyants : Ne voyez pas ; et aux prophètes : Ne regardez pas pour nous ce qui est droit ; dites-nous des choses flatteuses (qui nous plaisent) ; voyez pour nous des erreurs. Eloignez de moi la (cette) voie ; détournez de moi le (ce) sentier ; que le saint d'Israël disparaisse devant nous. C'est pourquoi voici ce que dit le saint d'Israël : Parce que vous avez rejeté cette parole, et que vous avez mis votre confiance dans la calomnie et le tumulte, et que vous les avez pris pour appuis, ce crime (cette iniquité) sera pour vous comme une lézarde menaçant ruine, qui s'avance sur (est recherchée dans) un mur élevé, et qui s'écroule tout à coup, lorsqu'on n'y pense (ne s'y attend) pas. Il (Elle) sera brisé comme un vase de terre (potiers) que l'on casse avec efforts, sans qu'on trouve parmi ses fragments un tesson (têt) pour porter un charbon pris au (un peu de) feu (pris d'un incendie), ou pour puiser un peu d'eau dans (à) une fosse. Car ainsi parle le Seigneur Dieu, le saint d'Israël : Si vous revenez, et si vous demeurez en paix, vous serez sauvés ; votre force sera dans le silence et dans l'espérance. Et vous n'avez pas voulu ; et vous avez dit : Non, mais nous nous enfuirons sur (vers) des chevaux ; c'est pour cela que vous fuirez. Nous monterons sur des coursiers rapides ; c'est pour cela que ceux qui vous poursuivront seront plus rapides. Mille hommes fuiront épouvantés par (Vous fuirez au nombre de mille hommes par la terreur d') un seul ; épouvantés par cinq ennemis, vous fuirez, jusqu'à ce que vous restiez comme le mât d'un vaisseau au sommet d'une montagne, ou comme un étendard sur une colline. C'est pourquoi le Seigneur attend le moment où il aura pitié de vous, et il signalera sa gloire en vous pardonnant (épargnant), car le Seigneur est un Dieu d'équité (de justice) ; (bien)heureux tous ceux qui l'attendent ! (.) Car le peuple de Sion habitera dans Jérusalem ; tu cesseras de pleurer ; il aura certainement pitié de toi ; lorsque tu crieras, dès qu'il aura entendu ta voix, il te répondra. Le Seigneur vous donnera le pain de l'angoisse (un pain restreint) et l'eau de l'affliction (une eau peu abondante) ; il n'éloignera plus de toi ton docteur, mais tes yeux verront celui qui t'enseigne. Tes oreilles entendront sa parole lorsqu'il criera derrière toi : C'est ici la voie, marchez-y sans vous détourner ni à droite ni à gauche. Tu regarderas comme profanes (choses souillées) les lames d'argent de tes idoles (images taillées au ciseau) et les vêtements de tes (ta) statue(s) d'or (jetée en fonte) ; et tu les rejetteras comme un linge souillé. Hors d'ici, leur diras-tu. La pluie sera donnée (accordée) à tes grains partout où tu auras semé ; et le fruit (pain) que la terre produira sera abondant et excellent ; en ce jour-là les agneaux paîtront au large dans tes champs, et tes (les) taureaux et tes (les) ânons, qui labourent la terre, mangeront un mélange de grains tel qu'il aura été vanné dans l'aire. Sur toute haute montagne et sur toute colline élevée il y aura des ruisseaux d'eaux courantes, au jour du grand carnage, lorsque les tours seront tombées. La lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera sept fois plus grande, comme (égale à) la lumière de sept jours, lorsque le Seigneur aura bandé la blessure de son peuple, et qu'il aura guéri la plaie de ses coups (le coup de sa plaie). Voici que le nom du Seigneur vient de loin ; sa fureur est ardente et lourde à (sup)porter ; ses lèvres sont pleines d'indignation, et sa langue est comme un feu dévorant. Son souffle est (comme) un torrent débordé qui atteint jusqu'au cou, pour perdre et anéantir les nations, et briser le frein de l'erreur qui était dans les mâchoires des peuples. Vous chanterez des cantiques, comme la nuit de la fête solennelle (sainte solennité), et votre cœur sera dans (comme) la joie, comme (de) celui qui marche au son de la flûte, pour aller à la montagne du Seigneur, du fort d'Israël. Et le Seigneur fera entendre sa voix majestueuse (la majesté de sa voix, note) ; il montrera son bras terrible, dans les menaces de sa fureur et dans la flamme d'un feu dévorant ; il brisera tout dans la tempête (par un tourbillon) et par des pierres de grêle. A la voix du Seigneur, Assur, frappé de la verge, tremblera. Le passage de cette verge deviendra permanent (sera affermi) ; le Seigneur la fera reposer sur lui au son des tambour(in)s et de harpes, et il vaincra ses ennemis dans de grands combats. Car depuis longtemps (hier) Topheth a été préparée, préparée par le roi, profonde et vaste. Sa nourriture, c'est le feu et le (du) bois en abondance, et le souffle du Seigneur est comme un torrent de soufre qui l'embrase. Malheur à ceux qui descendent(ront) en Egypte pour (y) chercher du secours, qui espèrent dans les (des) chevaux, qui mettent leur confiance dans les (des) chars, parce qu'ils sont nombreux, et dans les (des) cavaliers, parce qu'ils sont très forts, et qui ne s'appuient pas sur le saint d'Israël et ne recherchent pas (n'ont pas recherché) le Seigneur. Mais lui, qui est sage, a fait venir le malheur, et il n'a pas retiré ses paroles ; il s'élèvera contre la maison des méchants, et contre le secours de ceux qui commettent l'iniquité. L'Egypte est un homme, et non un dieu ; ses chevaux sont chair, et non esprit ; le Seigneur étendra sa main, et celui qui donnait du secours sera renversé, et celui à qui le secours était donné tombera, et tous ensemble ils périront. Car voici ce que (m'a) dit le Seigneur : Comme lorsqu'un lion ou un lionceau rugi(ssen)t sur sa (leur) proie, si une troupe de bergers se présente devant lui, leur voix ne l'effraye pas, et leur multitude ne (les) l'épouvante pas, ainsi le Seigneur des armées descendra pour combattre sur la montagne de Sion et sur sa colline. Comme les oiseaux qui volent sur leur couvée (au secours de leurs petits), ainsi le Seigneur des armées protégera Jérusalem ; il (la) protégera et (la) délivrera, il passera et (la) sauvera. Revenez, autant que vous vous étiez profondément éloignés, fils d'Israël. En ce jour-là chacun rejettera ses idoles d'argent et ses idoles d'or, que vous vous étiez faites de vos mains criminelles (pour le péché). Et Assur tombera sous un (le) glaive qui n'est pas celui d'un homme, et un (le) glaive qui n'est pas celui d'un homme le dévorera ; il fuira, mais non devant le glaive, et ses jeunes hommes seront tributaires. Sa force disparaîtra devant sa frayeur, et ses princes fuiront pleins d'effroi : ainsi dit le Seigneur qui a son feu dans Sion, et sa fournaise (le foyer) dans Jérusalem. Voici que le (un) roi régnera selon la justice, et que les (des) princes gouverneront selon le droit. Et chacun d'eux sera comme un refuge contre le vent, et un abri contre la tempête ; comme des eaux courantes dans une terre altérée (la soif), et comme l'ombre d'une roche avancée dans une terre aride (déserte). Les yeux de ceux qui voient (verront) ne seront pas troublés, et les oreilles de ceux qui entendent (entendront) écouteront avec soin. Le cœur des insensés comprendra la science, et la langue de ceux qui balbutient (des bègues) parlera promptement et distinctement. On ne donnera plus à l'insensé le nom de prince, ni au fourbe (frauduleux) celui de grand ; car l'insensé dira des folies, et son cœur s'adonnera à l'iniquité, pour compléter sa dissimulation, pour parler à Dieu avec fourberie (frauduleusement), pour faire le vide dans l'âme de celui qui a faim, et pour enlever le breuvage à celui qui a soif. Les armes du fourbe (frauduleux) sont malignes (très cruelles), car il invente des plans pour perdre les petits (des hommes doux) par un discours mensonger, lorsque le pauvre parle (parlait) selon la justice. Mais le (un) prince aura des pensées dignes d'un prince, et il s'élèvera (ferme) au-dessus des chefs. Femmes opulentes, levez-vous, et écoutez ma voix ; filles (si) confiantes, prêtez l'oreille à mes paroles. Dans (Car après) quelques jours et (dans) un an vous serez troublées, vous (si) confiantes ; car c'en est fait de la vendange, et la récolte ne viendra plus. Tremblez, opulentes ; soyez troublées, vous si (filles) confiantes ; dépouillez-vous et soyez couvertes de confusion, revêtez-vous de sacs (ceignez vos reins). Frappez-vous les seins (Pleurez sur des enfants à la mamelle), au sujet de votre (sur une) contrée délicieuse, au sujet de vos (sur une) vigne(s) fertile(s). Les ronces et les épines monteront sur la terre de mon peuple ; combien plus sur toutes les maisons de plaisir de la (d'une) cité joyeuse ! ( ?) Car le palais (la maison) sera (a été) abandonné(e), la ville si peuplée sera (la multitude de la ville a été) délaissée, (ses maisons changées en) (des) cavernes seront à jamais couvertes d'épaisses ténèbres ; les ânes sauvages s'y joueront, les troupeaux y paîtront (La joie des onagres, ce sont les pâturages des troupeaux), jusqu'à ce que l'esprit (du haut du ciel) soit répandu sur nous d'en haut, et que le (qu'un) désert se change en Carmel, et le Carmel en forêt. L'équité habitera dans le désert, et la justice aura sa demeure dans le Carmel. La paix sera l'œuvre de la justice, et le fruit (l'observation) de la justice sera le repos, et la sécurité à jamais. Mon peuple se reposera dans la beauté de la paix, dans des tabernacles de confiance et dans un repos opulent. Mais la grêle tombera sur la forêt, et la ville sera profondément humiliée. Vous êtes (bien)heureux, vous qui semez sur toutes les eaux, et qui laissez sans entraves (en y envoyant) le pied du bœuf et de l'âne. Malheur à toi qui ravages (pilles) ; ne seras-tu pas toi-même ravagé (pillé) ? et toi qui méprises, ne seras-tu pas toi-même méprisé ? Lorsque tu auras fini de ravager (piller) tu seras ravagé (pillé), et lorsque tu seras las de mépriser tu seras méprisé. Seigneur, ayez pitié de nous, car nous vous avons attendu ; soyez notre bras dès le matin, et notre salut au temps de la tribulation. A la voix de votre (l') ange, les (des) peuples ont fui, et devant votre grandeur les (des) nations seront (ont été) dispersées. On amassera vos dépouilles comme on amasse les sauterelles, dont on remplit des fosses entières. Le Seigneur a été exalté, car il réside en haut (dans un lieu élevé) ; il a rempli Sion d'équité (de jugement) et de justice. La foi (fidélité) régnera dans votre (ton) temps ; la sagesse et la science seront les richesses du salut ; la crainte du Seigneur en sera le (est son) trésor. Ceux qui voient (Voilà que voyant ils) crieront au dehors ; les messagers (des anges) de paix pleureront amèrement. Les chemins sont abandonnés (ont été détruits), personne ne passe dans les sentiers ; il a rompu l'alliance (est devenu sans effet), il a rejeté les (des) villes, il n'a pas eu d'égard pour les hommes. La terre (a) pleure(é) et languit ; le Liban est (a été) confus et souillé ; (le) Saron a été changé en désert ; Basan et le Carmel ont été dépouillés (ébranlés). Maintenant je me lèverai, dit le Seigneur ; maintenant je serai exalté, maintenant je serai élevé. Vous concevrez des flammes, vous enfanterez de la paille ; votre esprit, comme un feu, vous dévorera. Et les peuples seront comme la cendre qui reste d'un incendie, et comme un fagot d'épines que le feu brûlera. Ecoutez, vous qui êtes loin, ce que j'ai fait, et vous qui êtes près, connaissez ma puissance. Les méchants (pécheurs) ont été épouvantés à Sion, la frayeur a saisi les hypocrites. Qui de vous pourra demeurer dans le feu dévorant ? qui de vous habitera dans les (des) flammes éternelles ? Celui qui marche dans la justice et qui parle selon la vérité, qui rejette un gain acquis par extorsion (fruit de la calomnie) et qui secoue ses mains pour ne recevoir aucun présent, qui bouche ses oreilles pour ne pas entendre de propos sanguinaire, et qui ferme ses yeux pour ne pas voir le mal. Celui-là habitera dans des lieux élevés, les hauts rochers fortifiés seront sa retraite ; du pain lui sera donné, et ses eaux ne tariront pas. Ses yeux contempleront le (un) roi dans sa beauté (son éclat), et verront le pays au (une terre de) loin. Ton cœur s'occupera de ce qui faisait sa (méditera la) crainte. Où est le savant ? Où est celui qui pèse les paroles de la loi ? Où est le docteur (maître) des petits enfants ? Tu ne verras plus le (pas un) peuple impudent, le (un) peuple aux discours obscurs, dont tu ne pouvais comprendre le (son) langage étudié, et qui n'a aucune sagesse. Regarde Sion, la ville de nos fêtes : tes yeux verront Jérusalem, habitation opulente, tente (tabernacle) qui ne pourra plus être transportée ; ses pieux ne seront jamais arrachés, et aucun de ses cordages ne se rompra. Car c'est là seulement que notre Seigneur est magnifique ; les fleuves y auront un canal très large et spacieux ; le vaisseau à rames n'y passera pas, et la grande galère (trirème) ne le traversera pas, car le Seigneur est notre juge, le Seigneur est notre législateur, le Seigneur est notre roi ; c'est lui qui nous sauvera. Tes cordages (se) sont relâchés, et ils ne résisteront pas ; (tel sera) ton mât sera dans un tel état, que tu ne pourras pas étendre tes voiles. Alors on partagera les dépouilles d'un butin considérable ; les boiteux même prendront part au pillage. Le voisin ne dira pas : Je suis malade (las) ; le peuple qui y habitera recevra le pardon de ses péchés (l'iniquité lui sera ôtée). Approchez-vous, nations, et écoutez ; peuples, soyez attentifs ; que la terre écoute, et ce qui la remplit ; le monde et tout ce qu'il produit. Car l'indignation du Seigneur va fondre sur toutes les nations, et la (sa) fureur sur toute leur armée ; il les tuera (a tués) et il les livrera (a livrés) au carnage. Leurs morts seront jetés, et la puanteur (une odeur fétide) s'élèvera de leurs cadavres ; les montagnes dégoutteront de (se liquéfieront par) leur sang. Et toute la milice des cieux se dissoudra (liquéfiera), et les cieux s'enrouleront comme un livre ; et toute leur milice en tombera, comme les feuilles tombent de la vigne et du figuier. Car mon glaive s'est enivré (de sang) dans le ciel ; voici qu'il va descendre sur l'Idumée, et sur le (un) peuple que j'ai voué au carnage (à la mort), pour en faire justice (le juger). Le glaive du Seigneur est plein de sang ; il est tout couvert de graisse, du sang des agneaux et des boucs, du sang des béliers engraissés (les plus gras) ; car il y a des (une) victime(s) du Seigneur à Bosra, et il fera un grand carnage dans la terre d'Edom. Les (Et des) licornes descendront avec eux, et les (des) taureaux avec les plus puissants d'entre eux ; la terre s'enivrera de leur sang, et le sol sera imprégné de leur (la) graisse (des gras). Car c'est le jour de la vengeance du Seigneur, l'année des représailles pour faire justice à (dans le jugement de) Sion. Les torrents de l'Idumée se changeront en poix, et son sol en soufre, et sa terre deviendra une poix brûlante. Son feu ne s'éteindra ni jour ni nuit, sa fumée montera à jamais ; de génération en génération elle sera désolée, et il n'y passera personne dans la suite des siècles. Le pélican (L'onocrotale) et le hérisson la posséderont, l'ibis et le corbeau y habiteront ; Dieu étendra la ligne (le cordeau) sur elle pour la réduire à néant, et le niveau pour la détruire entièrement. Ses nobles n'y demeureront plus ; mais ils invoqueront le (un) roi, et tous ses princes seront anéantis. Les épines et les orties croîtront dans ses maisons, les chardons (le paliure) dans ses forteresses, et elle deviendra le repaire des dragons et le pâturage des autruches. Les démons et les onocentaures s'y rencontreront, et les satyres (le bouc) s'y jetteront des cris (criera) l'un à l'autre ; la sirène (lamie) s'y retire (est couchée), et y (a) trouve(é) son repos. Le hérisson y fait son trou et y nourrit ses petits, il creuse tout autour, il les fait croître à (a réchauffés sous) son ombre ; les milans s'y assemblent (sont assemblées) l'un près de l'autre. (Re)Cherchez avec soin dans le livre du Seigneur, et lisez : rien de tout cela ne manquera, aucune de ces choses ne fera défaut (l'un n'a pas cherché l'autre) ; car ce qui sort de ma bouche Dieu l'a ordonné, et c'est son esprit qui les rassemblera. C'est lui qui leur fera le partage ; sa main la divisera entre eux au cordeau ; ils la posséderont éternellement ; ils y habiteront de génération en génération. Le pays désert et sans chemin se réjouira, la solitude sera dans l'allégresse et fleurira comme un lis. Elle poussera et germera, elle tressaillira de joie et de louanges ; la gloire du Liban lui sera donnée, la beauté du Carmel et de (du) Saron ; ils verront eux-mêmes la gloire du Seigneur, et la beauté (majesté) de notre Dieu. Fortifiez les mains languissantes, et affermissez les genoux qui chancellent. Dites aux pusillanimes : Prenez courage et ne craignez pas ; voici votre Dieu qui apporte(ra) la vengeance et les représailles ; Dieu lui-même viendra, et il vous sauvera. Alors les yeux des aveugles verront, et les oreilles des sourds seront ouvertes (entendront). Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la langue des muets sera déliée ; car des eaux jailliront (se sont répandues) dans le désert, et des torrents dans la solitude. La terre aride se changera en étang, et la terre desséchée, en (comme des) fontaines d'eaux. Dans les tanières où les dragons habitaient auparavant, naîtra la verdure des roseaux et des joncs. Il y aura là un sentier et une voie, qui sera appelée la voie sainte ; nul impur n'y passera, et ce sera pour vous une voie droite, de sorte que les insensés (ignorants) ne pourront s'y égarer. Il n'y aura pas là de lion, la (mauvaise) bête (fauve) n'y montera pas et ne s'y trouvera pas ; ceux qui auront été délivrés y marcheront. Et les rachetés du Seigneur retourneront, et viendront à Sion en chantant des louanges ; une joie éternelle couronnera leur tête ; le ravissement de la joie ne les quittera pas, la douleur et les gémissements s'enfuiront. La quatorzième année du règne d'Ezéchias, Sennachérib, roi des Assyriens, vint assiéger toutes les villes fortes de Juda, et il les prit. Et le roi des Assyriens envoya Rabsacès de Lachis à Jérusalem vers le roi Ezéchias, avec une forte escorte (armée considérable), et il s'arrêta près de l'aqueduc de la piscine supérieure, sur le chemin du Champ du foulon. Eliacim, fils d'Helcias, qui était grand maître (intendant) de la maison (du roi), Sobna, secrétaire (le scribe), et Joahé, fils d'Asaph, chancelier (qui tenait les registres), sortirent auprès de lui. Et Rabsacès leur dit : Dites à Ezéchias : Voici ce que dit le grand roi, le roi des Assyriens : Quelle est cette confiance dont tu te flattes (vous êtes animés) ? Par quel dessein (conseil) et avec quelle force prétends-tu (prétendez-vous) te (vous) révolter ? sur qui t'appuies-tu (vous appuyez-vous), pour refuser de m'obéir (que vous vous soyez retirés de moi) ? Tu t'appuies (Vous vous appuyez) sur l'Egypte, ce roseau brisé, (bâton) qui entrera dans la main de celui qui s'appuiera dessus, et qui la transpercera : c'est ce que sera (le) Pharaon, roi d'Egypte, pour tous ceux qui espèrent en lui. Que si tu (vous) me réponds (répondez) : Nous avons confiance dans le Seigneur notre Dieu, n'est-ce pas lui dont Ezéchias a détruit les hauts lieux et les autels, en disant à Juda et à Jérusalem : Vous adorerez devant cet autel ? Rends-toi (Rendez-vous) donc maintenant à mon maître, le roi des Assyriens, et je te (vous) donnerai deux mille chevaux, et tu (vous) ne pourras (pourrez) trouver assez d'hommes pour les monter. Et comment soutiendras-tu (soutiendrez-vous) l'aspect d'un seul gouverneur pris parmi les moindres serviteurs (officiers) de mon maître ? Que si tu as (vous avez) confiance dans l'Egypte, dans ses chars et dans ses cavaliers, est-ce que je suis monté sans le Seigneur dans cette terre pour la perdre (entièrement) ? C'est le Seigneur qui m'a dit : Monte contre cette terre, et détruis-là (entièrement). Alors Eliacim, Sobna et Joahé dirent à Rabsacès : Parle(z) à tes (vos) serviteurs en langue syriaque, car nous la comprenons ; mais ne nous parle(z) pas en hébreu (langue juive) aux oreilles du peuple qui est sur la muraille. Et Rabsacès leur dit : Est-ce à ton maître et à toi que mon maître m'a envoyé dire ces paroles ? et n'est-ce pas plutôt à ces hommes assis sur la muraille, pour manger leurs excréments et pour boire leur urine avec vous ? Rabsacès se tenant donc debout, et criant de toute sa force, dit en langue judaïque (hébreu) : Ecoutez les paroles du grand roi, du roi des Assyriens. Voici ce que dit le roi : Qu'Ezéchias ne vous séduise pas, car il ne pourra pas vous délivrer (de ma main). Et qu'Ezéchias ne vous fasse pas mettre votre confiance dans le Seigneur, en disant : Le Seigneur nous délivrera certainement ; cette ville ne sera pas livrée entre les mains du roi des Assyriens. N'écoutez pas Ezéchias ; car voici ce que dit le roi des Assyriens : Faites alliance avec moi, et venez vous rendre à moi, et chacun mangera du fruit de sa vigne et du fruit de son figuier, et boira l'eau de la citerne, jusqu'à ce que je vienne, et que je vous emmène dans une terre semblable à la vôtre, une terre de blé et de vin, une terre abondante en pains et en vignes. Qu'Ezéchias ne vous trouble pas, en disant : Le Seigneur nous délivrera. Est-ce que les dieux des nations ont délivré chacun sa terre de la puissance (main) du roi des Assyriens ? Où est le dieu d'Emath et d'Arphad ? où est le dieu de Sepharvaïm ? Ont-ils délivré Samarie de ma main (puissante) ? Quel est, entre tous les dieux de ces pays, celui qui ait pu délivrer son pays de ma main, pour que le Seigneur puisse sauver Jérusalem de ma main ? Ils se turent, et ils ne lui répondirent pas un mot. Car le roi leur avait donné cet ordre : Ne lui répondez pas. Eliacim, fils d'Helcias, grand maître (intendant) de la maison (du roi), Sobna secrétaire (le scribe), et Joahé, fils d'Asaph, chancelier (qui tenait les registres), vinrent auprès d'Ezéchias, ayant les vêtements déchirés, et ils lui rapportèrent les paroles de Rabsacès. Et lorsque le roi Ezéchias eut entendu cela, il déchira ses vêtements, se couvrit d'un sac, et entra dans la maison du Seigneur. Et il envoya Eliacim, grand maître (intendant) de sa (la) maison, et Sobna, secrétaire (le scribe), et les plus anciens d'entre les prêtres, couverts de sacs, vers le prophète Isaïe, fils d'Amos, et ils lui dirent : Voici ce que (qu'a) dit Ezéchias : Ce jour est un jour de tribulation, de reproche et de blasphème ; car les enfants sont sur le point de naître, mais la mère n'a pas assez de force pour enfanter. Peut-être que le Seigneur ton Dieu aura entendu (entendra) les paroles de Rabsacès, qui a été envoyé par le roi des Assyriens, son maître, pour blasphémer le Dieu vivant, et pour l'insulter par les paroles que le Seigneur ton Dieu a entendues. Fais donc monter une prière pour les restes qui subsistent encore. Les serviteurs du roi Ezéchias vinrent (donc) trouver Isaïe. Et Isaïe leur dit : Vous direz à votre maître : Voici ce que dit le Seigneur : Ne crains pas ces paroles que tu as entendues, et par lesquelles les serviteurs du roi des Assyriens m'ont blasphémé. Je lui enverrai un esprit (de frayeur), et il apprendra une nouvelle, et il retournera dans son pays, et je le ferai mourir par le glaive dans son pays. Or Rabsacès s'en retourna, et il trouva le roi d'Assyrie qui assiégeait Lobna ; car il avait appris qu'il avait quitté Lachis. Alors le roi d'Assyrie reçut une nouvelle au sujet de Tharaca, roi d'Ethiopie ; on lui dit : Il s'est mis en marche pour vous combattre. Ayant appris cela, il envoya des ambassadeurs à Ezéchias, avec cet ordre : Vous direz à Ezéchias, roi de Juda : Que ton (votre) Dieu auquel tu as (vous avez) confiance ne te (vous) séduise pas, en disant : Jérusalem ne sera pas livrée entre les mains du roi des Assyriens. Tu as (Vous avez) appris tout ce que les rois des Assyriens ont fait à tous les pays qu'ils ont ruinés ; et toi, (vous) pourrais-tu (vous pourriez) être délivré ? Est-ce que les dieux des nations ont délivré les peuples que mes pères ont détruits, Gozam, Haram, Réseph et les fils d'Eden qui étaient à Thalassar ? Où est le roi d'Emath, et le roi d'Arphad, et le roi de la ville de Sepharvaïm, d'Ana et d'Ava ? Ezéchias prit la lettre (les livres, note) de la main des ambassadeurs, et (les) l'ayant lue (lus), il monta à la maison du Seigneur, et la déploya devant le Seigneur ; et Ezéchias pria le Seigneur en disant : Seigneur des armées, Dieu d'Israël, qui êtes assis sur les chérubins, vous êtes seul Dieu de tous les royaumes de la terre ; c'est vous qui avez fait le ciel et la terre. Penchez, Seigneur, votre oreille et écoutez ; ouvrez les yeux, Seigneur, et voyez, et écoutez toutes les paroles que Sennachérib a envoyées pour blasphémer le Dieu vivant. Il est vrai, Seigneur, que les rois des Assyriens ont ruiné les pays et leurs provinces (contrées), et qu'ils ont livré leurs dieux au feu ; car ce n'étaient pas des dieux, mais l'œuvre de la main des hommes, du bois et de la pierre, qu'ils ont détruits. Et maintenant, Seigneur notre Dieu, délivrez-nous de sa main, afin que tous les royaumes de la terre sachent que vous êtes le seul Seigneur. Alors Isaïe, fils d'Amos, envoya dire à Ezéchias : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d'Israël : Quant à ce que tu m'as demandé au sujet de Sennachérib, roi d'Assyrie, voici la parole que le Seigneur a prononcée sur lui : Elle t'a méprisé et elle t'a insulté (raillé), la vierge (,) fille de Sion : la fille de Jérusalem a secoué la tête derrière toi. Qui as-tu insulté (, qui as-tu blasphémé) ? contre qui as-tu haussé la voix et élevé tes yeux insolents ? Contre le saint d'Israël. Par tes serviteurs tu as outragé (insulté) le Seigneur, et tu as dit : Avec la multitude de mes chars, j'ai gravi le sommet des montagnes, les cimes (chaînes) du Liban ; j'ai coupé ses cèdres élevés et ses sapins de choix ; je suis monté jusqu'à la pointe de son sommet, dans la forêt de son Carmel. J'ai creusé et j'ai bu les eaux, et j'ai desséché avec la plante de mes pieds toutes les rivières retenues par des digues. N'as-tu pas appris ce que j'ai fait autrefois ? Dès les jours (temps) anciens, j'ai formé ce dessein, et maintenant je l'ai exécuté (amené), et cela a été accompli pour la ruine des collines qui s'entrebattent et des villes fortes. Leurs habitants aux mains débiles ont tremblé et ont été confondus ; ils sont devenus comme l'herbe (le foin) des (d'un) champ(s), comme le gazon qui sert de pâture, et comme l'herbe des toits, qui sèche avant de venir à maturité. Ta demeure, et ta sortie, et ton entrée, je les connais, ainsi que ta fureur insensée contre moi. Tandis que ta fureur éclatait contre moi, ton orgueil est monté jusqu'à mes oreilles. Je te mettrai donc une boucle (un cercle) aux narines et un mors à la bouche, et je te ramènerai sur le chemin par lequel tu es venu. Mais pour toi, Ezéchias, tu auras ce signe : Mange cette année ce qui naîtra de soi-même, et vis de fruits la seconde année ; mais la troisième année semez et moissonnez, plantez des vignes et recueillez-en le fruit. Et ce qui aura été sauvé de la maison de Juda et ce qui sera resté poussera des racines en bas, et produira des fruits en haut ; car de Jérusalem il sortira un reste, et des sauvés du mont (de la montagne de) Sion ; le zèle du Seigneur des armées fera cela. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur sur le roi des Assyriens : Il n'entrera pas dans cette ville et il n'y lancera pas de flèches, il ne l'attaquera pas avec le bouclier, et il n'élèvera pas de retranchements (terrasse) autour d'elle. Il s'en retournera par le chemin par lequel il est venu, et il n'entrera pas dans cette ville, dit le Seigneur. Je protégerai cette ville pour la sauver, à cause de moi, et à cause de David mon serviteur. Or (un) l'ange du Seigneur sortit et frappa cent quatre-vingt-cinq mille hommes dans le camp des Assyriens. Et quand on se leva le matin, c'étaient tous des cadavres sans vie. Alors Sennachérib, roi des Assyriens, partit et s'en alla, et s'en retourna, et il demeura à Ninive. Or comme il était prosterné dans le temple de Nesroch son dieu, Adramélech et Sarasar, ses fils, le frappèrent de leur (du) glaive, et s'enfuirent dans le pays d'Ararat ; et Asarhaddon son fils régna à sa place. En ce temps-là, Ezéchias fut malade jusqu'à la mort, et le prophète Isaïe, fils d'Amos, vint auprès de lui et lui dit : Voici ce que dit le Seigneur : Mets ordre aux affaires de ta maison, car tu mourras, et tu ne vivras plus. Alors Ezéchias tourna son visage contre le mur, et pria le Seigneur en disant : Souvenez-vous, Seigneur, je vous prie, que (comment) j'ai marché devant vous dans la vérité et avec un cœur parfait, et que j'ai fait ce qui était bon à vos yeux. Et Ezéchias versa des larmes abondantes. Alors le Seigneur parla à Isaïe, et lui dit : Va, et dis à Ezéchias : Ainsi parle le Seigneur, le Dieu de David ton (votre) père : J'ai entendu ta prière et j'ai vu tes larmes ; j'ajouterai encore quinze années à tes jours, et je te délivrerai de la main du roi des Assyriens ; cette ville (aussi), et je la protégerai. Et voici le signe que le Seigneur te donnera, pour t'assurer qu'il accomplira la parole qu'il a prononcée : Je ferai reculer de dix degrés en arrière, avec le soleil, l'ombre des degrés qui est descendue sur le cadran d'Achaz. Et le soleil recula de dix degrés, sur les degrés où il était descendu. Cantique (Ecrit) d'Ezéchias, roi de Juda, lorsque après avoir été malade, il fut guéri de sa maladie. J'ai dit : Au milieu de mes jours, j'irai aux portes du tombeau (de l'enfer). Je cherche en vain (J'ai cherché) le reste de mes années. J'ai dit : Je ne verrai plus (pas) le Seigneur Dieu dans la terre des vivants ; je ne verrai plus aucun homme, ni d'habitant du repos. Le temps de ma vie (Ma génération, note) m'est (m'a été) enlevé(e), et il est roulé loin de moi, (pliée) comme une tente (tabernacle) de berger. Ma vie a été coupée comme par le tisserand ; il m'a retranché tandis que j'ourdissais encore. Du matin au soir vous en finirez avec moi. J'espérais jusqu'au matin ; comme un lion il a brisé tous mes os. Du matin au soir vous en finirez avec moi. Je criais (crierai) comme le petit de l'hirondelle, je gémissais (méditerai) comme la colombe. Mes yeux se sont lassés à force de regarder en haut. Seigneur, je souffre violence, répondez pour moi. Que dirai-je, et que me répondra-t-il, puisque c'est lui qui a fait cela ? Je repasserai devant vous toutes mes années, dans l'amertume de mon âme. Seigneur, si c'est ainsi que l'on vit, si la vie de mon esprit consiste en ces choses, vous me châtierez, et vous me rendrez la vie. Je trouverai la paix dans mon affliction la plus amère. Mais vous, vous avez délivré mon âme, pour l'empêcher de périr ; vous avez jeté derrière vous tous mes péchés. Car le séjour des morts (l'enfer) ne vous bénira pas, et la mort ne vous louera pas ; ceux qui descendent dans la fosse n'espéreront plus en (n'attendront pas) votre fidélité. C'est le vivant, c'est le vivant qui vous louera (glorifiera), comme je le fais aujourd'hui ; le père fera connaître à ses fils votre vérité. Seigneur, sauvez-moi, et nous chanterons nos cantiques (psaumes) tous les jours de notre vie dans la maison du Seigneur. Et Isaïe ordonna qu'on prît une masse (panerée) de figues, et qu'on en fît un cataplasme sur la blessure (du roi), afin qu'il fût guéri. Et Ezéchias dit : A quel signe saurai-je que j'irai à la maison du Seigneur ? En ce temps-là, Mérodach Baladan, fils de Baladan, roi de Babylone, envoya des lettres (livres) et des présents à Ezéchias, car il avait appris sa maladie et sa guérison. Ezéchias en éprouva de la joie (à l'arrivée des députés), et il (leur) montra aux envoyés le lieu où étaient les aromates, l'or et l'argent, les parfums et l'huile précieuse (les essences les meilleures), tout ce qu'il avait de meubles, et tout ce qui se trouvait dans ses trésors. Il n'y eut rien dans son palais, ni dans tout son domaine (sa puissance), qu'Ezéchias ne leur montrât. Alors le prophète (Isaïe) vint auprès du roi Ezéchias, et lui dit : Que (vous) t'ont dit ces hommes, et d'où sont-ils venus vers toi (vous) ? Ezéchias répondit : Ils sont venus vers moi d'un pays lointain, de Babylone. Isaïe dit encore : Qu'ont-ils vu dans ta (votre) maison ? Ezéchias répondit : Ils ont vu tout ce qui est dans ma maison ; il n'y a rien dans mes trésors que je ne leur aie montré. Isaïe dit à Ezéchias : Ecoute la parole du Seigneur des armées. Voici, il viendra un temps où tout ce qui est dans ta maison, et ce que tes pères ont amassé jusqu'à ce jour sera emporté à Babylone ; il n'en restera rien, dit le Seigneur. Et ils prendront de tes fils, qui seront sortis de toi, et que tu auras engendrés, et ils seront eunuques dans le palais du roi de Babylone. Ezéchias répondit à Isaïe : La parole que le (du) Seigneur a (que tu as) dite est bonne. Et il ajouta : Que la paix et la vérité seulement durent pendant mes jours. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem, et dites-lui que ses maux sont finis (parce que sa malice est arrivée au terme), que son iniquité est pardonnée, et qu'elle a reçu de la main du Seigneur le (une) double (peine) pour tous ses péchés. Voix de quelqu'un qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits dans la solitude les sentiers de notre Dieu. Toute vallée sera exhaussée (comblée), toute montagne et toute colline sera abaissée ; les chemins tortueux seront redressés, et les raboteux aplanis ; et la gloire du Seigneur sera révélée, et toute chair verra en même temps que la bouche du Seigneur a parlé. Une voix dit : Crie. Et j'ai dit : Que crierai-je ? Toute chair est de l'herbe, et toute sa gloire est comme la fleur des champs. L'herbe s'est desséchée, et la fleur est tombée, parce que le souffle du Seigneur a soufflé dessus. Le peuple est vraiment de l'herbe ; l'herbe s'est desséchée, et la fleur est tombée ; mais la parole de notre Seigneur demeure éternellement. Monte sur une haute montagne, toi qui annonces la bonne nouvelle à (évangélises) Sion ; élève ta voix avec force, toi qui annonces la bonne nouvelle à (évangélises) Jérusalem ; élève-la, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu, voici que le Seigneur Dieu vient avec (viendra dans sa) puissance, et son bras dominera ; sa récompense est avec lui, et son œuvre est devant lui. Comme un pasteur il fera paître son troupeau ; il réunira les agneaux dans ses bras, et il les prendra dans son sein ; il portera lui-même les brebis pleines. Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main (sa poignée), et qui a pesé les cieux dans sa paume ? qui soutient (a soutenu) de trois doigts la masse de la terre ? qui a pesé (équilibré) les montagnes avec un (au) poids et les collines dans la balance ? Qui a aidé l'esprit du Seigneur ? Qui a été son conseiller et lui a montré ce qu'il devait faire (l'a enseigné) ? Qui a-t-il consulté pour en recevoir de l'instruction ? Qui lui a appris le sentier de la justice ? Qui lui a enseigné la science ? Qui lui a montré le chemin de la sagesse (prudence) ? Voici, les nations sont comme la goutte (coulant) d'un seau, et comme un grain dans (ce qui donne un mouvement à) la balance ; les îles sont comme une fine poussière. Le Liban ne suffirait pas pour le bûcher (allumer le feu de son autel), et ses animaux ne suffiraient pas pour l'holocauste. Tous les peuples sont devant lui comme s'ils n'étaient pas, et il les regarde comme un rien et un néant. A qui donc ferez-vous ressembler Dieu, et quelle image (forme) en tracerez-vous ? L'ouvrier ne coule-il pas une statue en fonte ? L'orfèvre ne la couvre-t-il pas d'or, et celui qui travaille l'argent ne la (re)couvre-t-il pas de lames d'argent ? L'ouvrier habile (Il) choisit un bois fort, qui ne pourrisse pas ; il (l'ouvrier habile) cherche comment il placera la statue, de sorte qu'elle ne branle pas. Ne le savez-vous pas ? Ne l'avez-vous pas appris ? Cela ne vous a-t-il pas été annoncé dès le commencement ? n'avez-vous pas compris comment la terre a été fondée (les fondements de la terre) ? (N'avez-vous pas compris que) C'est lui qui est assis au-dessus du cercle de la terre, et ceux qui l'habitent sont comme des sauterelles ; il étend les cieux comme un rideau (rien), et il les déploie comme une tente (tabernacle) dressé(e) pour y habiter. Il anéantit ceux qui recherchent les secrets, et il réduit à rien les (a fait des) juges de la terre (une chose vaine). (A la vérité) Ils n'avaient pas (leur tronc n'avait) été (ni) planté(s) ni semé(s), et leur tronc n'avait pas jeté de racines en (ni enracine dans la) terre ; tout à coup il a soufflé sur eux, et ils se sont desséchés, le tourbillon les a emportés (emportera) comme le chaume. A qui m'avez-vous assimilé et égalé ? dit le saint. Levez vos yeux en haut, et voyez qui a créé ces choses, qui fait marcher en ordre l'armée des astres, et qui les appelle tous par leur nom ; il excelle tellement en grandeur, en vertu et en puissance, que pas un d'eux ne fait défaut (une seule ne manque). Pourquoi dis-tu, (ô) Jacob, pourquoi dis-tu, (ô) Israël : Ma voie est (a été) cachée au Seigneur, et mon droit passe inaperçu (jugement a été mis de côté) devant mon Dieu ? Ne le sais-tu pas, ou ne l'as-tu pas appris ? Dieu est le Seigneur éternel qui a créé les extrémités de la terre ; il ne se lasse pas, il ne se fatigue pas, et sa sagesse est impénétrable. Il donne de la force à celui qui est fatigué (las), et il multiplie la force et la vigueur de ceux qui sont en défaillance. Les adolescents (enfants) se lasse(ro)nt et se fatigue(ro)nt, et les jeunes gens tombe(ro)nt de faiblesse ; mais ceux qui espèrent au Seigneur renouvellent leur force ; ils prendront des ailes comme l'aigle, ils courront sans se fatiguer, et ils marcheront sans se lasser (et ne défailliront pas). Que les îles se taisent devant moi, et que les peuples renouvellent leur force ; qu'ils s'approchent, et qu'ensuite ils parlent ; allons (entrons) ensemble devant un juge (en jugement). Qui a fait sortir le juste de l'orient, et qui l'a appelé pour le suivre ? Il lui livrera les (mettra en sa présence des) nations, et il lui soumettra les rois ; il les donnera à son glaive comme de la poussière, et à son arc comme le chaume (la paille) que le vent emporte. Il les poursuivra, il passera en paix, la trace de ses pas ne paraîtra pas. Qui a fait et opéré ces choses ? qui appelle (appelant) les générations dès le commencement ? Moi, le Seigneur, moi qui suis le premier et le dernier. Les îles ont vu, et elles ont eu peur ; les extrémités de la terre ont été frappées de stupeur ; elles se sont approchées et elles sont venues. Ils s'entraideront l'un et l'autre, et chacun dira à son frère : Prends courage. L'ouvrier en airain, frappant du marteau, a encouragé celui qui forgeait alors, en disant : Cela est bon pour souder, et il a fixé l'idole (l'a assuré) avec des clous, pour qu'elle (il) ne branlât pas. Mais toi, Israël, mon serviteur, Jacob que j'ai choisi, race de mon ami Abraham ; en qui (dans lequel, note) je t'ai pris aux extrémités de la terre et je t'ai appelé d'un pays lointain, et je t'ai dit : Tu es mon serviteur, je t'ai choisi, et je ne t'ai pas rejeté. Ne crains pas, car je suis avec toi ; ne te détourne pas, car je suis ton Dieu ; je t'ai fortifié, je t'ai secouru, et la droite de mon juste t'a soutenu. Voici, tous ceux qui te combattent seront confondus et rougiront de honte, et ceux qui te contredisent seront réduits au néant et périront. Tu les chercheras, ces hommes qui s'opposaient à toi, et tu ne les trouveras plus ; ceux qui te faisaient la guerre seront comme s'ils n'étaient pas, et disparaîtront (seront consumés). Car je suis le Seigneur ton Dieu, qui te prends par la main, et qui te dis : Ne crains pas, c'est moi qui t'aide. Ne crains pas, vermisseau de Jacob, ni vous qui êtes morts d'Israël ; c'est moi qui viens te secourir, dit le Seigneur, et le saint d'Israël est ton rédempteur. Je ferai de toi (Je t'ai posé comme) un char neuf à triturer le blé, garni de pointes et de scies ; tu écraseras et briseras les montagnes, et tu réduiras les collines en poussière. Tu les vanneras, et le vent les emportera, et la tempête les dissipera ; mais toi, tu te réjouiras (exulteras) dans le Seigneur, et tu trouveras tes délices (te réjouiras) dans le saint d'Israël. Les pauvres et les indigents cherchent de l'eau, et il n'y en a pas ; leur langue est desséchée par la soif. Moi, le Seigneur, je les exaucerai ; moi, le Dieu d'Israël, je ne les abandonnerai pas. Je ferai jaillir (découvrirai) des fleuves au sommet (dans) des collines (en pente), et des fontaines au milieu des champs ; je changerai le (en un) désert en (des) étangs (pleins d'eau), et la terre sans chemin en courants d'eaux. je mettrai dans le désert le cèdre, l'épine (acacia), le myrte et l'olivier ; je ferai croître ensemble dans la solitude le sapin, l'orme et le buis ; afin que tous voient, sachent, considèrent et comprennent que c'est la main du Seigneur qui a fait cela, et que le saint d'Israël l'a créé. Venez plaider votre cause, dit le Seigneur ; si vous avez quelque chose à dire, produisez-le, (apportez vos preuves, si par hasard vous en avez quelqu'une,) dit le roi de Jacob. Qu'ils s'approchent et qu'ils nous annoncent tout ce qui doit arriver ; annoncez les choses passées, et nous y mettrons notre cœur, et nous saurons quelle doit être leur fin ; indiquez-nous ce(lles) qui doi(ven)t arriver. Annoncez ce qui doit arriver à l'avenir, et nous saurons que vous êtes dieux ; faites bien ou mal, si vous le pouvez, afin que nous le disions et que nous le voyions ensemble. Mais vous venez du néant et votre œuvre vient de ce qui n'est pas ; celui (c'est l'abomination) qui vous a choisis est une abomination. Je l'ai suscité du septentrion, et il viendra de l'orient (du levant) ; il invoquera mon nom ; il traitera les grands (magistrats) comme (de la) boue, et comme l'argile que foule le potier. Qui l'a annoncé dès le commencement, pour que nous le sachions, et dès le début (principe), pour que nous disions : Tu es juste ? Mais il n'y a personne qui annonce et qui prédise l'avenir, et qui entende vos paroles. Le Seigneur (Le premier, note) dira (le premier) à Sion : Les voici, et je donnerai à Jérusalem un messager de la bonne nouvelle (évangéliste). J'ai regardé, et il n'y avait parmi eux personne qui prît une résolution, ni qui répondît un mot si on l'interrogeait. Ils sont tous injustes et leurs œuvres sont vaines ; leurs idoles (simulacres) sont du vent et un néant. Voici mon serviteur, je le soutiendrai ; mon élu en qui mon âme s'est complue : J'ai mis mon esprit sur lui, il apportera la justice aux nations. Il ne criera pas, il n'aura pas d'égard aux personnes, et on n'entendra pas sa voix dans les rues (au dehors). Il ne brisera pas le roseau cassé, et il n'éteindra pas la mèche qui fume encore ; il produira la justice (jugera) selon la vérité. Il ne sera pas triste, ni précipité, jusqu'à ce qu'il établisse la justice sur la terre ; et les îles attendront sa loi. Voici ce que dit le Seigneur Dieu, qui a créé les cieux et qui les a étendus, qui a affermi la terre avec ce qui en germe ; qui (a) donne(é) le souffle au peuple qui vit sur elle, et la respiration à ceux qui y marchent. Moi, le Seigneur, je t'ai appelé dans la justice, et je t'ai pris par la main, et je t'ai gardé, et je t'ai établi pour l'alliance du peuple et la lumière des nations, pour ouvrir les yeux des aveugles, pour tirer des fers celui qui est enchaîné, et (du fond) de la prison ceux qui sont assis dans les ténèbres. Je suis le Seigneur, c'est là mon nom ; je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni mes louanges aux idoles (images taillées au ciseau). Les premières choses se sont accomplies, j'en annonce encore de nouvelles ; avant qu'elles arrivent je vous les fais entendre (ferai connaître). Chantez au Seigneur un cantique nouveau, chantez sa louange aux extrémités de la terre, vous qui descendez sur la mer et tout ce qui la remplit, vous ses îles et ceux qui les habitent. Que le désert et ses villes élèvent la voix (se lèvent). Cédar habitera dans des maisons ; habitants des rochers (de Pétra), louez (le Seigneur) ; que l'on crie (ils crieront) du sommet des montagnes. Ils publieront la gloire du Seigneur, ils annonceront sa louange dans les îles. Le Seigneur sortira comme un héros (brave), il excitera son ardeur (le zèle) comme un guerrier ; il élèvera la voix et il poussera des cris ; il triomphera de (se fortifiera contre) ses ennemis. Longtemps je me suis (toujours) tu, j'ai gardé le silence, je me suis contenu (j'ai été patient) ; je me ferai entendre (parlerai) comme une femme en travail ; je détruirai et j'anéantirai tout (à la fois). Je rendrai désertes les montagnes et les collines, je dessécherai (toute) leur verdure ; je changerai les fleuves en îles, et je dessécherai (tarirai) tous les étangs. Je conduirai les aveugles sur un chemin qu'ils ne connaissent pas, et je les ferai marcher dans des sentiers qu'ils ignorent ; je changerai devant eux les ténèbres en lumière, et les chemins tortueux en voies droites : Je ferai (J'ai fait) cela pour eux, et je ne les abandonnerai pas. Ils retourneront (sont retournés) en arrière, ils seront (qu'ils soient entièrement) couverts de confusion ceux qui se confient aux idoles taillées (dans leur image taillée au ciseau), qui disent à des images (une statue jetée) de fonte : Vous êtes nos dieux. Sourds, écoutez ; aveugles, regardez et voyez. Qui est aveugle, sinon mon serviteur ? et qui est sourd, sinon celui à qui j'ai envoyé mes messagers ? Qui est aveugle, sinon celui qui a été vendu ? et qui est aveugle, sinon le serviteur du Seigneur ? Toi qui vois beaucoup de choses, ne les garderas-tu pas ? toi qui as les oreilles ouvertes, n'entendras-tu pas ? Le Seigneur a(vait) voulu sanctifier son peuple, rendre sa loi célèbre et la glorifier. Et pourtant c'est un peuple pillé et dépouillé ; ils sont tous tombés dans les filets des soldats (tous sont devenus un lacs pour les jeunes hommes), et ils ont été cachés au fond des prisons ; ils ont été mis au pillage (sont devenus la proie de l'ennemi), et personne ne les délivre ; ils ont été dépouillés et personne ne dit : Restitue (Rends). Quel est celui d'entre vous qui écoute ces choses, qui s'y rende attentif, et qui écoute à l'avenir (ait foi aux choses futures) ? Qui a livré Jacob au pillage, et Israël à ceux qui le dévastent ? N'est-ce pas le Seigneur lui-même que nous avons offensé ? car ils n'ont pas voulu marcher dans ses voies, ni obéir à sa loi. Aussi a-t-il répandu sur lui (eux) l'indignation de sa fureur et la violence de la (une forte) guerre ; il a allumé un feu autour de lui sans qu'il le sût ; il l'a brûlé sans qu'il le comprit. Ecoutez, îles, et vous, peuples lointains, soyez attentifs. Le Seigneur m'a appelé dès le sein de ma mère ; lorsque j'étais encore dans ses entrailles, il s'est souvenu de mon nom. Il a rendu ma bouche semblable à un glaive acéré, il m'a protégé à l'ombre de sa main ; il a fait de moi comme une flèche choisie, il m'a caché dans son carquois. Et il m'a dit : Tu es mon serviteur, Israël, et (parce que) je me glorifierai en toi. Et moi j'ai dit : C'est en vain que j'ai travaillé, c'est inutilement et sans fruit que j'ai consumé ma force ; mais mon droit (jugement) est auprès du Seigneur, et ma récompense auprès (travail au pouvoir) de mon Dieu. Et maintenant le Seigneur dit, lui qui m'a formé dès le sein de ma mère pour être son serviteur, pour ramener à lui Jacob, et (quoique) Israël ne se réunisse pas à lui (ne sera pas rassemblé), je serai (j'ai été) glorifié aux yeux du Seigneur, et mon Dieu deviendra ma force. Il (a donc) dit : C'est peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob, et pour convertir les restes d'Israël ; je t'ai établi pour être la lumière des nations, et mon salut jusqu'à l'extrémité de la terre. Voici ce que dit le Seigneur, le rédempteur, le saint d'Israël, à (une) l'âme méprisée (méprisable), à la (une) nation détestée, à l'esclave des puissants : Les rois verront et les princes se lèveront, et ils (l') adoreront, à cause du Seigneur qui a été (est) fidèle, et du saint d'Israël qui t'a choisi. Voici ce que dit le Seigneur : Au (En) temps favorable je t'ai exaucé, et au jour du salut je t'ai secouru ; je t'ai conservé, et je t'ai établi pour (faire) (l')alliance du (avec un) peuple, pour relever le pays, pour posséder les héritages dissipés ; pour dire (que tu dises) à ceux qui sont dans les chaînes : Sortez ; et à ceux qui sont dans les ténèbres : paraissez. Ils paîtront sur les chemins, et toutes les plaines leur serviront de pâturages. Ils n'auront plus ni faim ni soif ; la chaleur et le soleil ne les frapperont plus, car celui qui a pitié d'eux les conduira et les mènera boire aux (à des) sources des (d') eaux. Alors je changerai toutes mes montagnes en chemin, et mes sentiers seront exhaussés (relevés). Voici, ceux-là viennent de loin, et ceux-ci (viendront) du septentrion et du couchant, et les autres de la terre du midi. Cieux, louez-le ; terre, sois dans l'allégresse ; montagnes, faites retentir sa (la) louange, car le Seigneur consolera son peuple, et il aura pitié de ses pauvres. Cependant Sion a dit : Le Seigneur m'a abandonnée, et le Seigneur m'a oubliée. Une femme (mère) peut-elle oublier son enfant, et n'avoir pas pitié du fils de ses entrailles ? Mais quand (même) elle l'oublierait, moi je ne t'oublierai pas. Voici, je t'ai gravée sur mes mains ; tes murs sont toujours devant mes yeux. Ceux qui doivent te rebâtir sont venus ; ceux qui t'ont détruite et dévastée sortiront du milieu de toi. Lève les yeux tout autour, et vois : tous ceux-ci se sont rassemblés et sont venus pour (à) toi. Par ma vie (Je vis, moi), dit le Seigneur, tu te revêtiras d'eux tous comme d'une parure, et tu t'en ceindras comme une épouse ; car tes déserts, tes solitudes et ton pays ruiné seront désormais trop étroits pour leurs habitants, et ceux qui te dévoraient seront chassés (mis en fuite) loin de toi. Les enfants de ta stérilité diront à tes oreilles : L'espace est trop étroit pour moi ; fais-moi de la place pour que j'y habite. Et tu diras dans ton cœur : Qui me les a engendrés ? car j'étais stérile et je n'enfantais pas, j'étais exilée et captive. Et qui les a nourris ? car j'étais seule et abandonnée ; et ceux-ci, où étaient-ils ? Voici ce que dit le Seigneur Dieu : Je lèverai la main vers les (des) nations, et je dresserai mon étendard vers les (des) peuples. Et ils ramèneront tes fils entre leurs bras, et ils porteront tes filles sur leurs épaules. Les rois seront tes nourriciers, et les reines tes nourrices ; ils t'adoreront en baisant le visage contre terre, et ils lécheront la poussière de tes pieds. Et tu sauras que je suis le Seigneur, et que ceux qui m'attendent ne seront pas confondus. Peut-on ravir au puissant sa proie, et enlever à un homme robuste ceux qu'il a rendus captifs ? Mais voici ce que dit le Seigneur : Oui, (Certainement) les captifs du (à un homme) puissant lui seront ravis ; et ceux que l'homme robuste avait pris lui seront enlevés. Je jugerai ceux qui t'avaient jugée, et je sauverai tes fils. Je ferai manger à tes ennemis leur propre chair ; ils seront enivrés de leur sang comme d'un vin nouveau ; et toute chair saura que je suis (c'est moi) le Seigneur qui te sauve, et que le fort de Jacob est ton rédempteur. Voici ce que dit le Seigneur : Quel est cet acte de divorce, par lequel j'ai répudié votre mère ? où quel est ce créancier auquel je vous ai vendue (vendus) ? Voici, c'est à cause de vos iniquités que vous avez été vendus, et c'est à cause de vos crimes que j'ai répudié (renvoyé) votre mère. Car je suis venu, et il n'y avait personne ; j'ai appelé, et personne n'entendait. Ma main est-elle devenue trop courte et trop petite pour pouvoir racheter ? ou n'ai-je pas assez de force pour vous délivrer ? par une seule menace je tarirai la mer, je mettrai les fleuves à sec ; les poissons, n'ayant plus d'eau, pourriront et mourront de soif. J'envelopperai les cieux de ténèbres, et je les couvrirai d'un sac. Le Seigneur m'a donné une langue savante, afin que je puisse soutenir par la parole celui qui est abattu. Il éveille (prépare dès) le matin, le matin il éveille (prépare dès le matin) mon oreille, afin que je l'écoute comme un maître. Le Seigneur Dieu m'a ouvert l'oreille, et je ne le contredis pas ; je ne me suis pas retiré en arrière. J'ai abandonné mon corps a ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe ; je n'ai pas détourné mon visage de ceux qui me couvraient d'injures et de crachats. Le Seigneur Dieu est mon protecteur ; c'est pourquoi je n'ai pas été confondu ; c'est pourquoi j'ai rendu mon visage semblable à une pierre très dure, et je sais que je ne serai pas confondu. Celui qui me justifie est proche (près de moi) ; qui se déclarera contre moi (me contredira) ? Comparaissons ensemble ; qui est mon adversaire ? qu'il s'approche de moi. Le Seigneur Dieu est mon protecteur ; quel est celui qui me condamnera ? Voici, ils s'useront (seront mis en pièces) tous comme un vêtement ; ils seront mangés des vers (par la teigne). Qui d'entre vous craint le Seigneur, et entend la voix de son serviteur ? que celui qui marche dans les ténèbres, et qui n'a pas de lumière, espère au nom du Seigneur, et qu'il s'appuie sur son Dieu. Mais vous tous qui allumez un feu, et qui êtes environnés de flammes, marchez à la lumière de votre feu, et dans les flammes que vous avez allumées : C'est par ma main que cela vous est arrivé ; vous dormirez dans les douleurs. Ecoutez-moi, vous qui suivez la justice, et qui cherchez le Seigneur ; regardez le rocher dont vous avez été taillés, et la carrière profonde (cavité de la citerne) dont vous avez été tirés. Regardez Abraham votre père, et Sara qui vous a enfantés ; je l'ai appelé (lorsqu'il était) seul, je l'ai béni et multiplié. Le Seigneur consolera donc Sion et il consolera toutes ses ruines ; il changera son désert en (lieu de) délices, et sa solitude en un jardin du Seigneur. La joie et l'allégresse se trouveront en elle, l'action de grâces et la voix des cantiques (de la louange). Regardez-moi, mon peuple ; ma nation (tribu), écoutez-moi ; car la (une) loi sortira de moi, et ma justice (mon jugement) se reposera parmi mon peuple et sera leur lumière. Mon juste est proche, mon sauveur va paraître, et mes bras jugeront les peuples ; les îles m'attendront, elles attendront mon bras. Levez les yeux au ciel, et regardez en bas sur la terre ; car le ciel se dissoudra comme la fumée, la terre sera usée comme un vêtement, et ceux qui l'habitent périront avec (comme) elle ; mais mon salut sera éternel, et ma justice ne fera pas défaut (ne périra pas). Ecoutez-moi, vous qui connaissez le (savez ce qui est) juste, mon peuple, qui avez ma loi dans vos cœurs ; ne craignez pas l'opprobre des hommes, et ne redoutez pas leurs blasphèmes ; car les vers les dévoreront comme un vêtement, et la teigne les rongera comme la laine ; mais mon salut sera éternel, et ma justice subsistera de génération en génération. Elevez-vous, élevez-vous, revêtez-vous (Lève-toi, lève-toi, revêts-toi) de force, bras du Seigneur ; élevez-vous (lève-toi) comme aux anciens jours, dans les siècles passés (générations des siècles, note). N'est-ce pas vous qui avez frappé le (un) superbe, qui avez blessé le (un) dragon ? N'est-ce pas vous qui avez (des)séché la mer, l'eau de l'impétueux (du grand) abîme ; qui avez fait au fond de la mer un chemin pour faire passer vos affranchis (ceux qui avaient été délivrés) ? C'est ainsi que (Et maintenant) les rachetés du Seigneur reviendront ; ils viendront à Sion avec des chants de louange, et une joie éternelle couronnera leurs têtes ; ils seront dans la joie et le ravissement ; la douleur et les gémissements s'enfuiront. C'est moi, c'est moi-même qui vous consolerai. Qui es-tu pour avoir peur d'un homme mortel, et du fils de l'homme qui séchera comme l'herbe ? Et tu as oublié le Seigneur qui t'a créé, qui a étendu les cieux et fondé la terre, et tu as tremblé sans cesse tout le jour devant la fureur de celui qui t'affligeait, et qui était prêt à te perdre ! Où est maintenant la furie (fureur) de celui qui t'affligeait ? Bientôt celui qui doit ouvrir (les prisons) arrivera ; il ne détruira pas jusqu'à l'extermination, et son pain ne manquera pas. C'est moi qui suis le Seigneur ton Dieu, qui trouble la mer et qui fais soulever ses flots ; mon nom est le Seigneur des armées. J'ai mis mes paroles dans ta bouche, et je t'ai mis à couvert sous l'ombre de ma main, pour établir les (des) cieux et fonder la (une) terre, et pour dire à Sion : Tu es mon peuple. Réveille-toi, réveille-toi, lève-toi, Jérusalem, qui as bu de la main du Seigneur la coupe (le calice) de sa colère ; tu as bu jusqu'au fond la coupe d'assoupissement, et tu l'as vidée jusqu'à la lie. De tous les fils qu'elle a enfantés il n'en est aucun qui la soutienne, et de tous les fils qu'elle a nourris aucun ne lui prend la main. Ces deux choses (maux) te sont arrivé(e)s ; qui s'attristera sur toi ? Le ravage et la ruine (destruction), la faim et le glaive ; qui te consolera ? Tes fils ont été jetés à terre ; ils se sont endormis à la tête de toutes les rues (dans tous les carrefours) comme un oryx pris au filet, pleins de l'indignation du Seigneur, des menaces de ton Dieu. C'est pourquoi écoute ceci, pauvre petite, qui es enivrée, mais (pauvre et ivre,) non de vin. Voici ce que dit ton dominateur, ton Seigneur et ton Dieu, qui combattra pour son peuple : Voici, j'enlève (j'ai pris) de ta main la coupe d'assoupissement, le fond de la coupe (du calice) de mon indignation ; tu n'en boiras plus à l'avenir. Je la (le) mettrai dans la main de ceux qui t'ont humiliée, et qui ont dit à ton âme : Courbe-toi, afin que nous passions ; et tu as fait de ton corps comme une terre, et comme un chemin pour les passants. Lève-toi, lève-toi, revêts-toi de ta force, Sion ; revêts-toi des vêtements de ta gloire, Jérusalem, ville du saint, car à l'avenir l'incirconcis et l'impur ne te traversera(ont) plus. Secoue (Sors de) la poussière, lève-toi, assieds-toi, Jérusalem, détache les chaînes de ton cou, captive, fille de Sion, car voici ce que dit le Seigneur : Vous avez été vendus pour rien, et vous serez rachetés sans argent. Car voici ce que dit le Seigneur Dieu : Mon peuple descendit autrefois (dans le principe) en Egypte pour y habiter, et Assur l'a opprimé sans aucun sujet. Et maintenant qu'ai-je à faire ici, dit le Seigneur, puisque mon peuple a été enlevé sans raison ? Ses oppresseurs agissent injustement, et mon nom est sans cesse blasphémé tout le jour. C'est pourquoi mon peuple connaîtra mon nom en ce jour-là, car moi(-même) qui parlais (autrefois), me voici. Qu'ils sont beaux sur les montagnes les pieds de celui qui annonce et prêche la paix, qui annonce la bonne nouvelle (bonheur), qui prêche le salut, qui dit à Sion : Ton Dieu va régner ! La voix de tes sentinelles retentit, elles élèvent la voix, elles chantent ensemble des (cantiques de) louanges, car elles voient de leurs yeux (œil àœil, note) que le Seigneur ramène (convertira) Sion. Réjouissez-vous et louez ensemble le Seigneur, déserts de Jérusalem, parce qu'il a consolé son peuple et qu'il a racheté Jérusalem. Le Seigneur a fait voir (préparé) son bras saint aux yeux de toutes les nations, et toutes les extrémités de la terre verront le salut de notre Dieu. Retirez-vous, retirez-vous ; sortez de là, ne touchez rien d'impur ; sortez du milieu d'elle ; purifiez-vous, vous qui portez les vases du Seigneur. (Parce que) Vous ne sortirez pas en tumulte, ni par une fuite précipitée, car le Seigneur marchera devant vous, et le Dieu d'Israël vous rassemblera. Voici, mon serviteur agira avec intelligence, il sera grand (exalté) et élevé, et au comble de la gloire. De même que (Comme) beaucoup ont été stupéfaits à ton sujet, ainsi son aspect sera sans gloire parmi les hommes, et sa forme (méprisable) parmi les fils des hommes. Il arrosera (aspergera) des nations nombreuses, devant lui les (des) rois fermeront la bouche ; car ceux auxquels il n'avait pas été annoncé le verront (l'ont vu), et ceux qui n'avaient pas entendu parler de lui le contempleront (l'ont contemplé). Qui a cru à ce que nous avons entendu ? et à qui le bras du Seigneur a-t-il été révélé ? Il s'élèvera devant lui comme un arbrisseau, et comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée (altérée), il n'a ni beauté ni éclat ; nous l'avons vu, et il n'avait pas d'apparence, et nous l'avons méconnu (désiré). Il était méprisé, le dernier des hommes, un homme de douleurs, qui connaît la souffrance (l'infirmité) ; son visage était (comme) caché ; il était méprisé, et nous n'avons fait aucun cas de lui. Vraiment il a porté nos langueurs, et il s'est chargé lui-même de nos douleurs ; et nous l'avons considéré comme un lépreux, comme un homme frappé de Dieu et humilié. Et cependant il a été (lui-même) blessé pour (à cause de) nos iniquités, il a été brisé pour (à cause de) nos crimes ; le châtiment qui nous procure la paix est tombé sur lui, et nous avons été guéris par ses meurtrissures. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun s'était (s'est) détourné sur sa propre voie, et le Seigneur a placé sur lui l'iniquité de nous tous. Il a été offert parce que lui-même l'a voulu, et il n'a pas ouvert la bouche ; comme une brebis qu'on mène (il sera conduit) à la boucherie, comme un agneau devant celui qui le tond, il a gardé le silence et il n'a pas ouvert (n'ouvrira pas) la bouche. Il a été enlevé par (à la suite des) l'angoisse(s) et le (d'un) jugement. Qui racontera sa génération ? car il a été retranché de la terre des vivants. Je l'ai frappé pour les (à cause des) crimes de mon peuple. Et il donnera les (des) impies pour (prix de) sa sépulture, et les (un) riche(s) pour (prix de) sa mort, parce qu'il n'a pas commis d'iniquité, et que le mensonge (la tromperie) n'a pas été dans sa bouche. Mais le Seigneur a voulu le briser par la souffrance (dans son infirmité) ; s'il livre son âme pour le péché, il verra une longue postérité, et la volonté du Seigneur sera dirigée (heureusement) par sa main. Parce que son âme aura souffert, il verra (le fruit) et sera rassasié. Par sa science, mon juste serviteur justifiera (lui-même) beaucoup d'hommes, et il portera sur lui leurs iniquités. C'est pourquoi je lui donnerai une grande multitude pour partage, et il distribuera les dépouilles des forts, parce qu'il a livré son âme à la mort, et qu'il a été mis au nombre des scélérats, qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes et qu'il a prié pour les pécheurs (transgresseurs). Réjouis-toi (Loue le Seigneur), stérile qui n'enfantes pas ; chante des cantiques de louanges, et pousse des cris de joie, toi qui n'avais pas d'enfants, car la délaissée a(ura) plus d'enfants que celle qui avait un mari, dit le Seigneur. Elargis l'espace (l'enceinte) de ta tente ; étends les peaux de tes tabernacles, ne les épargne pas ; allonge tes cordages, et affermis tes pieux. Car tu t'étendras à droite et à gauche ; ta postérité aura les nations pour héritage, et elle habitera les (des) villes (auparavant) désertes. Ne crains pas, car tu ne seras pas confondue, et tu ne rougiras pas ; tu n'auras plus de honte, car tu oublieras la confusion de ta jeunesse, et tu ne te souviendras plus de l'opprobre de ton veuvage (ta viduité). Car celui qui t'a créée sera ton maître, son nom est le Seigneur des armées ; et ton rédempteur, le saint d'Israël, s'appellera le Dieu de toute la terre. Car le Seigneur t'a appelée comme une femme délaissée et à l'esprit désolé, et comme une femme répudiée dès sa jeunesse, dit ton Dieu. Je t'ai abandonnée pour un peu de temps, pour un moment, et je te rassemblerai avec (dans mes) d'immenses miséricordes. Dans un moment d'indignation j'ai détourné mon visage de toi pour un instant, mais j'ai eu pitié de toi par une (dans ma) miséricorde éternelle, dit le Seigneur qui t'a rachetée (ton rédempteur). J'ai fait pour toi comme aux jours de Noé auquel j'avais juré de ne plus répandre sur la terre les eaux du déluge (de Noé, note) ; (ainsi) j'ai juré (de même) de ne plus m'irriter contre toi, et de ne plus te faire de reproches (réprimandes). Car les montagnes seront ébranlées, et les collines trembleront (frémiront) ; mais ma miséricorde ne se retirera pas de toi, et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, dit le Seigneur, qui a compassion de toi. Pauvre petite, qui as été (Tu es pauvre,) battue de la tempête sans aucune consolation, voici que je placerai moi-même tes pierres dans leur rang, et je te donnerai des fondements de saphirs ; je bâtirai tes remparts (tours) de jaspe, et tes portes de pierres sculptées (ciselées), et toute ton enceinte sera de pierres choisies (précieuses) ; tous tes enfants seront instruits par le Seigneur, et il y aura abondance de paix (est réservée) pour tes fils. Tu seras fondée sur la justice ; éloigne-toi de l'oppression (la violence), car tu n'auras plus peur (pas à craindre), et de la frayeur, car elle ne s'approchera plus de toi. Il te viendra des habitants qui n'étaient pas avec moi, et celui qui autrefois t'était étranger se joindra à toi. C'est moi qui ai créé l'ouvrier qui souffle les (dans le feu des) charbons au fer (ardents) et qui forme l'instrument pour son travail ; c'est moi aussi qui ai créé le meurtrier qui ne pense qu'à détruire. Toute arme préparée contre toi manquera le but ; et toute langue qui te résistera devant le tribunal (dans le jugement) tu la jugeras. Tel est l'héritage des serviteurs du Seigneur, et leur justice est (qu'ils trouvent) auprès de moi, dit le Seigneur. Vous tous qui avez soif, venez aux (vers les) eaux, et vous qui n'avez pas d'argent, hâtez-vous, achetez et mangez ; venez, achetez sans argent et sans aucun échange le (du) vin et le (du) lait. Pourquoi employez-vous votre argent à ce qui ne peut nourrir n'est pas du pain), et votre travail à ce qui ne peut rassasier ? Ecoutez-moi bien, et mangez ce qui est bon, et votre âme se délectera de mets savoureux. Prêtez l'oreille, et venez à moi ; écoutez-moi, et votre âme vivra ; et je conclurai avec vous une alliance éternelle, pour rendre stable la miséricorde promise à David. Voici que je l'ai donné comme témoin aux peuples, comme maître et comme chef aux nations. Tu appelleras une nation que tu ne connaissais pas, et les (des) peuples qui ne te connaissaient pas accourront à toi, à cause du Seigneur ton Dieu et du saint d'Israël, qui t'a glorifié. Cherchez le Seigneur pendant qu'on peut le trouver ; invoquez-le pendant qu'il est proche. Que l'impie abandonne sa voie et l'homme d'iniquité ses pensées, et qu'il(s) revienne(nt) au Seigneur, car il aura pitié de lui ; et à notre Dieu, parce qu'il est large pour pardonner. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes voies ne sont pas vos voies, dit le Seigneur. Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. Et comme la pluie et la neige descendent du ciel et n'y retournent plus, mais qu'elles abreuvent la terre, la fécondent (pénètrent) et la font germer, et qu'elle donne la semence au semeur, et le pain à celui qui (le) mange ; ainsi ma parole qui sort de ma bouche ne retournera pas à moi sans fruit (effet) ; mais elle fera tout ce que je veux, et elle produira les effets (choses) pour lesquels je l'ai envoyée. Car vous sortirez avec joie, et vous serez conduits (ramenés) en paix ; les montagnes et les collines chanteront devant vous des louanges, et tous les arbres du pays battront des mains. Au lieu des broussailles (du nard sauvage) le sapin s'élèvera, le myrte croîtra au lieu de l'ortie, et le Seigneur sera nommé comme un signe éternel qui ne sera pas enlevé. Voici ce que dit le Seigneur : Gardez l'équité (le jugement), et pratiquez la justice, car mon salut ne tardera pas à venir, et ma justice à être manifestée. (Bien)Heureux l'homme qui fait (observe) cela, et le fils de l'homme qui s'y applique(ra), qui observe le sabbat pour ne pas le violer (profaner), qui veille sur ses mains pour ne faire aucun mal. Que le fils de l'étranger, qui s'est attaché au Seigneur, ne dise pas : Le Seigneur me divisera et me séparera de son peuple ; et que l'eunuque ne dise pas : Je suis un arbre desséché (aride). Car voici ce que le Seigneur dit aux eunuques : A ceux qui garde(ro)nt mes sabbats, qui choisiront (choisissent) ce qui me plaît, et qui persévéreront dans (observent) mon alliance, je (leur) donnerai dans ma maison et dans mes murs une place, et un nom meilleur (plus avantageux) que des fils et des filles ; je leur donnerai un nom éternel, qui ne périra pas. Et les fils de l'étranger qui s'attachent au Seigneur pour le servir (l'adorer), pour aimer son nom, pour être ses serviteurs, tous ceux qui observeront mes sabbats pour ne pas les profaner et qui observeront mon alliance, je les amènerai sur ma montagne sainte, et je les réjouirai dans ma maison de prière ; leurs holocaustes et leurs victimes me seront agréables (offerts) sur mon autel, car ma maison sera appelée (une) maison de prière pour tous les peuples. Voici ce que dit le Seigneur Dieu, qui rassemble les dispersés d'Israël : Je lui réunirai encore ceux qui se joindront à lui. (Vous toutes) Bêtes des champs, (vous toutes) bêtes des forêts, venez (toutes) pour dévorer. Ses sentinelles sont toutes aveugles, elles sont toutes dans l'ignorance ; ce sont des chiens muets, qui ne peuvent aboyer, qui voient des choses vaines, qui dorment et aiment à rêver (les songes). Et ces chiens impudents ne peuvent se rassasier ; les pasteurs eux-mêmes n'ont aucune intelligence ; chacun se détourne pour suivre sa voie ; chacun va à son avarice, depuis le plus grand jusqu'au plus petit. Venez, (disent-ils,) prenons du vin, remplissons-nous-en jusqu'à l'ivresse ; et ce (il en) sera demain comme aujourd'hui, et encore beaucoup plus. Le juste périt, et personne n'y fait réflexion dans son cœur ; les hommes de miséricorde sont enlevés (du monde), parce qu'il n'y a personne qui comprenne ; car c'est pour être délivré de la malice que le juste a été enlevé. Que la paix vienne ; que celui qui a marché dans la droiture se repose dans son lit. Mais vous, approchez ici, fils de sorcière (d'une devineresse), race d'un adultère et d'une prostituée. De qui vous êtes-vous joués ? contre qui avez-vous ouvert une large bouche, et tiré la langue ? n'êtes-vous pas des scélérats (fils criminels), une race bâtarde (mensongère), vous qui cherchez votre consolation dans vos dieux sous tout arbre touffu, qui sacrifiez vos petits enfants dans les torrents, sous les roches avancées ? C'est dans les pierres (parties) du torrent qu'est ton partage, voilà ton lot (sort) ; tu leur as versé des libations, offert des sacrifices. Est-ce que je ne m'indignerai pas de ces choses ? Tu as mis ton lit sur une montagne haute et élevée, et tu y es montée pour immoler des victimes (hosties). Tu as placé derrière la porte, derrière les poteaux, ton mémorial. (Parce que) Près de moi, tu t'es découverte et tu as reçu un (des) adultère(s), tu as élargi ton lit ; tu as conclu une alliance avec eux, et tu as aimé ouvertement (à main ouverte, note) leur couche. Tu t'es parfumée pour plaire au roi (d'un parfum royal), et tu as multiplié tes aromates. Tu as envoyé tes ambassadeurs au loin, et tu t'es abaissée jusqu'au séjour des morts (enfers). Tu t'es fatiguée de la longueur de ta route (dans la multitude de tes voies), et tu n'as pas dit : Je me reposerai. Tu as trouvé de quoi vivre avec tes mains (la vie de ta main, note) ; c'est pourquoi tu n'as (ne m'as) pas prié. Qui as-tu redouté, qui as-tu craint pour me mentir (après que tu as menti), pour m'effacer de ta mémoire, pour ne pas rentrer dans ton cœur ? Parce que je me suis tu et que je semblais ne pas voir, tu m'as oublié. Je vais proclamer ta justice, et tes œuvres ne te serviront de rien. Quand tu crieras, que (qu'ils te délivrent) tous ceux que tu as assemblés te délivrent ! Le (et un) vent les emportera tous, un souffle (une brise) les enlèvera. Mais celui qui a confiance en moi aura la terre pour héritage et possédera ma montagne sainte. Et je dirai : Faites place, laissez le chemin libre, détournez-vous du sentier, ôtez les obstacles de la voie de mon peuple. Voici ce que dit le Très-Haut, le Dieu sublime, qui habite l'éternité, dont le nom est saint, qui réside dans le (un) lieu saint et (très) élevé, et avec l'esprit (un cœur) contrit et (un esprit) humble, pour ranimer l'esprit des humbles et pour ranimer les cœurs (des) contrits. Car je ne disputerai pas éternellement, et ma colère ne durera pas toujours, parce que (un) l'esprit est sorti (sortira) de moi, et que j'ai créé les âmes (créerai des souffles de vie). A cause de son avarice coupable je me suis irrité contre lui, et je l'ai frappé. Je t'ai caché ma face et je me suis indigné, et il s'en est allé vagabond sur le chemin de son cœur. J'ai vu ses voies, et je l'ai guéri ; je l'ai ramené et je l'ai consolé, lui et ceux qui (le) pleuraient avec lui. J'ai créé (un fruit de lèvres,) (la) paix, qui est le fruit des lèvres ; (la) paix pour celui qui est loin et pour celui qui est près, dit le Seigneur, et je (les) l'ai guéri(s). Mais les impies sont comme une mer agitée qui ne peut se calmer, et dont les flots se soulèvent pour produire la vase (rejettent de l'écume) et le (du) limon. Il n'y a pas de paix pour les impies, dit le Seigneur Dieu. Crie, ne t'arrête pas, fais retentir ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses crimes, et à la maison de Jacob ses péchés. Car ils me cherchent chaque jour, et ils veulent connaître mes voies, comme un peuple qui aurait pratiqué la justice, et qui n'aurait pas abandonné la loi de son Dieu. Ils me demandent des arrêts (jugements) de justice, ils veulent s'approcher de Dieu. Pourquoi (, disent-ils,) avons-nous jeûné, et ne l'avez-vous pas regardé ? pourquoi avons-nous humilié nos âmes et ne l'avez-vous pas su ? C'est qu'au jour de votre jeûne on trouve votre volonté (propre), et que vous pressez (tous) vos débiteurs. Vous jeûnez pour faire des procès et des querelles, et vous frappez du poing sans pitié. Ne jeûnez plus comme vous l'avez fait jusqu'à ce jour, pour faire entendre en haut vos cris. Est-ce là le jeûne que je demande, qui fait qu'un homme afflige son âme pendant un jour, lui fait tourner la tête comme un cercle, et se coucher sur le sac et la cendre ? Est-ce là ce que tu appelles un jeûne, et un jour agréable au Seigneur ? Le jeûne que j'approuve n'est-il pas plutôt celui-ci ? Détache les chaînes de l'impiété, décharge les fardeaux accablants, renvoie libres ceux qui sont opprimés, et brise tout fardeau ; partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les pauvres et ceux qui n'ont pas d'asile ; lorsque tu verras un homme nu, couvre-le, et ne méprise pas ta (propre) chair. Alors ta lumière éclatera comme l'aurore, et ta santé reviendra (guérison se montrera) bientôt ; ta justice marchera devant toi, et la gloire du Seigneur te protégera (recueillera). Alors tu invoqueras, et le Seigneur t'exaucera ; tu crieras, et il dira : Me voici. Si tu éloignes la chaîne du milieu de toi, si tu cesses d'étendre le doigt et de dire ce qui n'est pas utile ; si tu répands ton âme sur l'affamé, et si tu rassasies (rempli de consolation) l'âme affligée, ta lumière se lèvera dans les ténèbres, et tes ténèbres seront comme le midi. Le Seigneur te donnera (toujours) du repos (sans interruption) ; il remplira ton âme de splendeurs, et il délivrera tes os ; et tu deviendras comme un jardin arrosé, et comme une fontaine dont les eaux ne tarissent pas. Les déserts séculaires seront rebâtis par toi, tu relèveras les fondements (abandonnés) des générations anciennes, et tu seras appelé (le) réparateur (constructeur) des haies, et celui qui rétablit les chemins et les rend sûrs (mettant les entiers en repos). Si tu éloignes ton pied du sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour ; si tu appelles le sabbat tes délices, et le jour saint et glorieux du Seigneur ; si tu l'honores en ne suivant pas tes voies, en ne faisant pas ta volonté, et en ne disant pas des paroles vaines : alors tu te réjouiras dans le Seigneur, je t'élèverai au-dessus des hauteurs de la terre, et je te donnerai pour nourriture l'héritage de Jacob ton père ; car la bouche du Seigneur a parlé. La main du Seigneur n'est pas raccourcie de manière à ne pouvoir plus sauver, et son oreille n'est pas devenue dure (appesantie) de manière à ne pouvoir plus entendre. Mais ce sont vos iniquités qui ont mis une séparation entre vous et votre Dieu, et ce sont vos péchés qui lui ont fait cacher sa face pour ne plus vous exaucer. Car vos mains sont souillées de sang, et vos doigts d'iniquité ; vos lèvres ont proféré le mensonge, et votre langue dit l'iniquité. Personne n'invoque la justice, et personne ne juge selon la vérité ; mais ils se confient dans le néant et disent des vanités ; ils conçoivent l'affliction (ne font entendre que des paroles vaines), et ils enfantent l'iniquité. Ils ont fait éclore des œufs d'aspics, et ils ont tissé des toiles d'araignées. Celui qui mangera de ces (leurs)œufs en mourra, et de ceux qu'on fait couver il sortira un basilic. Leurs toiles ne serviront pas de vêtement, et ils ne se couvriront pas de leur ouvrage ; car leurs œuvres sont desœuvres inutiles, et uneœuvre d'iniquité est dans leurs mains. Leurs pieds courent au mal, et ils se hâtent pour répandre le (un) sang innocent ; leurs pensées sont des pensées inutiles ; le ravage et la ruine (destruction) sont sur leurs voies. Ils ne connaissent pas (n'ont pas connu) le chemin de la paix, et il n'y a pas de justice sur (dans) leurs pas (démarches) ; leurs sentiers sont (devenus) tortueux (pour eux) ; quiconque y marche ne connaît pas la paix. C'est pour cela que l'équité (le jugement) s'est éloignée de nous, et que la justice ne nous atteint (atteindra) pas. Nous attendions la lumière, et voici les ténèbres ; la clarté (splendeur du jour), et nous marchons (avons marché) dans l'obscurité. Nous tâtonnons (nous sommes attachés à la muraille) comme des aveugles le long des murs, nous marchons (avons marché) à tâtons comme ceux qui n'ont pas (privés de nos) d'yeux ; nous nous heurtons (sommes heurtés) en plein midi comme dans les ténèbres, nous sommes dans l'obscurité comme les morts. Nous rugissons (rugirons) tous comme des (les) ours, nous soupirons et (méditant) nous gémissons (gémirons) comme des colombes ; nous attendions le jugement, et il n'est pas venu ; le salut et il est loin (s'est éloigné) de nous. Car nos iniquités se sont multipliées devant vous, et nos péchés témoignent contre nous (nous ont répondu, note), parce que nos crimes nous sont présents, et nous connaissons (avons connu) nos iniquités : nous avons péché et nous avons menti contre le Seigneur ; nous nous sommes détournés pour ne pas marcher à la suite de notre Dieu, pour proférer la calomnie et la violence (révolte) ; nous avons conçu et fait sortir de notre cœur des paroles de mensonge. Et la justice (le jugement) (s')est retourné(e) en arrière, et la justice se tient éloignée (s'est tenue au loin), parce que la vérité a été renversée sur la place publique, et que l'équité n'y a pu entrer. La vérité a été en oubli, et celui qui s'est retiré du mal a été dépouillé. Le Seigneur l'a vu, et ses yeux ont été blessés de ce qu'il n'y avait plus de justice. Il a vu qu'il n'y a(vait) pas d'homme, et il a été étonné que personne n'intervînt (ne s'opposât à ces maux) ; alors son bras l'a sauvé, et sa propre justice l'a soutenu. Il s'est revêtu de la justice comme d'une cuirasse, et il a mis sur sa tête le casque du (de) salut ; il s'est revêtu de la (des vêtements de la) vengeance comme d'un vêtement, et il s'est couvert (de sa colère) comme d'un manteau (d'un zèle). Il se vengera (Comme pour exercer sa vengeance), il punira dans sa colère (comme pour imposer le salaire de son indignation à) ses ennemis, il rendra (et payer) à ses adversaires ce qu'ils méritent ; il rendra la pareille aux îles. Ceux de l'occident craindront le nom du Seigneur et ceux de l'orient révéreront sa gloire, lorsqu'il viendra comme un fleuve impétueux qu'agite le souffle de Dieu ; lorsqu'un rédempteur sera venu à Sion, et à (pour) ceux de Jacob qui abandonneront l'iniquité, dit le Seigneur. Voici (mon, note) l'alliance que je ferai avec eux, dit le Seigneur : Mon esprit qui est en toi, et mes paroles que j'ai mises dans ta bouche ne sortiront (s'éloigneront) pas de ta bouche, ni de la bouche de tes enfants, ni de la bouche des enfants de tes enfants, dit le Seigneur, dès maintenant jusque dans l'éternité. Lève-toi, sois éclairée, Jérusalem, car ta lumière est venue, et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi. Car les ténèbres couvriront la terre, et l'obscurité les peuples ; mais sur toi se lèvera le Seigneur, et l'on verra sa gloire en toi. Les (Et des) nations marcheront à ta lumière, et les (des) rois à la splendeur de ton aurore (lever). Lève les (autour de toit tes) yeux et regarde (autour de toi) : tous ceux-ci sont assemblés, ils viennent à toi ; tes fils viendront de loin, et tes filles surgiront (se lèveront) de tous (à ton) côté(s). Alors tu verras et tu seras dans l'abondance, ton cœur s'étonnera (admirera) et se dilatera, lorsque les (la) richesse(s) de la mer se tourneront (se sera tournée) vers toi, et que la force des nations viendra (sera venue) à toi. Tu seras couverte d'une foule de chameaux, des dromadaires de Madian et d'Epha ; tous viendront de Saba, apportant de l'or et de l'encens, et publiant les (des) louanges (en l'honneur) du Seigneur. Tous les troupeaux de Cédar se rassembleront pour toi ; les béliers de Nabajoth seront à ton service : on les offrira sur mon autel qui me sera agréable (d'expiation), et je remplirai de gloire (glorifierai) la maison de ma majesté. Quels sont ceux-ci qui volent comme des nuées, et comme des colombes vers leurs colombiers (demeures) ? Car les îles m'attendent, et les vaisseaux de la mer sont prêts depuis longtemps (dès le principe) pour ramener tes enfants de loin, avec leur argent et leur or, pour le(s) consacrer au nom du Seigneur ton Dieu, et du saint d'Israël qui (parce qu'il) t'a glorifiée. Les fils des étrangers bâtiront tes murs, et leurs rois seront tes serviteurs ; car je t'ai frappée dans mon indignation, et dans ma miséricorde je me suis réconcilié avec toi. Tes portes seront toujours ouvertes ; elles ne seront fermées ni jour ni nuit, afin qu'on t'apporte la richesse des nations, et qu'on t'amène leurs rois. Car le peuple et le royaume qui ne te serviront pas périront, et ses (ces) nations seront transformées en désert. La gloire du Liban viendra à toi, le sapin, le buis et le pin tous ensemble, pour orner le lieu de mon sanctuaire (ma sanctification), et je glorifierai l'endroit où reposent mes pieds. Les fils de ceux qui t'ont humiliée viendront à toi en s'inclinant, et tous ceux qui te décriaient adoreront les traces de tes pas, et ils t'appelleront la cité du Seigneur, la Sion du saint d'Israël. Parce que tu as été abandonnée et en butte à la haine, et qu'il n'y avait personne qui passât par toi, je ferai de toi l'orgueil des siècles, et un sujet de joie de génération en génération (toutes les générations, note) ; et tu suceras le lait des nations, tu seras allaitée à la mamelle des rois : et tu sauras que je suis le Seigneur qui te sauve, et le fort de Jacob qui te rachète. Au lieu d'airain je ferai venir de l'or, et de l'argent au lieu de fer, et de l'airain au lieu de bois, et du fer au lieu de pierres ; et je ferai régner sur toi la paix, et la justice te gouvernera. On n'entendra plus parler de violence (d'iniquité) sur ton territoire, ni de destruction et de ruine dans tes frontières ; le salut environnera tes murailles, et la louange tes portes. Tu n'auras plus le soleil pour t'éclairer pendant le jour, et la clarté de la lune ne luira plus sur toi ; mais le Seigneur sera pour toi une lumière éternelle, et ton Dieu sera ta gloire. Ton soleil ne se couchera plus, et ta lune ne sera plus diminuée, car le Seigneur sera ta lumière éternelle, et les jours de ton deuil seront finis. Tout ton peuple sera un peuple de justes ; ils posséderont le pays pour toujours ; c'est le rejeton que j'ai planté, l'œuvre de ma main pour me glorifier. Mille sortiront du moindre d'entre eux (Le moindre de tes citoyens en produira mille), et du (le) plus petit une nation puissante. Moi, le Seigneur, je ferai tout à coup ces choses en leur temps (soudain cela). L'esprit du Seigneur est sur moi, parce que le Seigneur m'a donné son onction ; il m'a envoyé pour annoncer sa parole aux doux, pour guérir ceux qui ont le cœur brisé (contrit), pour prêcher la grâce aux captifs, et la liberté aux prisonniers ; pour publier l'année de la réconciliation du Seigneur, et le jour de la vengeance de notre Dieu, pour consoler tous ceux qui pleurent, pour accorder et pour donner à ceux de Sion qui pleurent une couronne au lieu de la cendre, l'huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d'un esprit affligé (de tristesse) ; et il y aura en elle des hommes puissants en (les héros de la) justice, une plantation du Seigneur pour le glorifier. Ils rempliront d'édifices les déserts séculaires, ils relèveront les (d') anciennes ruines, et ils rétabliront les (des) villes abandonnées, dévastées pendant plusieurs générations. Des étrangers seront là et feront paître vos troupeaux, et les fils des étrangers seront vos laboureurs et vos vignerons. Mais vous, vous serez appelés les prêtres du Seigneur ; on vous nommera les ministres de notre Dieu ; vous mangerez la richesse des nations, et vous vous glorifierez de leur gloire. Au lieu de la (votre) double confusion dont vous rougissiez (et honte), ils loueront leur partage, et ils posséderont ainsi le double dans leur pays, et leur joie sera éternelle. Car je suis le Seigneur qui aime la justice, et qui hais la rapine dans l'holocauste ; j'établirai leurœuvre dans la vérité, et je contracterai avec eux une alliance éternelle. Leur postérité (Sa race) sera connue parmi les nations, et leur race (ses rejetons) au milieu des peuples ; tous ceux qui les verront connaîtront qu'ils sont la race que le Seigneur a bénie. Je me réjouirai avec effusion (Me réjouissant, je me réjouirai, note) dans le Seigneur, et mon âme sera ravie d'allégresse en mon Dieu ; car il m'a revêtu des vêtements du salut, et il m'a entouré des ornements (du manteau) de la justice, comme un époux orné d'une couronne, et comme une épouse parée de ses bijoux (colliers). Car comme la terre fait éclore son germe, et comme un jardin fait pousser sa semence, ainsi le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange en présence de toutes les nations. A cause de Sion je ne me tairai pas, et à cause de Jérusalem je ne prendrai pas de repos, jusqu'à ce que son juste paraisse comme une vive (éclatante) lumière, et son sauveur comme une lampe allumée (un flambeau, répande sa clarté). Les nations verront ton juste, et tous les rois ton prince (roi) illustre, et on t'appellera d'un nom nouveau, que la bouche du Seigneur désignera. Tu seras une couronne de gloire dans la main du Seigneur, et un diadème royal dans la main de ton Dieu. On ne t'appellera plus Délaissée, et ta terre ne sera plus appelée Désolée ; mais tu seras appelée : Ma volonté est en elle, et ta terre : Habitée, car le Seigneur a mis son plaisir en toi, et ta terre sera habitée. Car le jeune homme habitera avec la vierge, et tes enfants habiteront en toi ; l'époux trouvera sa joie dans son épouse, et ton Dieu se réjouira en toi. Sur tes murs, Jérusalem, j'ai placé des gardes ; ils ne se tairont jamais, ni le jour ni la nuit. Vous qui vous souvenez du Seigneur, ne vous taisez pas, et ne lui donnez pas de repos (gardez pas le silence envers lui), jusqu'à ce qu'il affermisse Jérusalem, et qu'il la rende glorieuse (un objet de louange) sur la terre. Le Seigneur a juré par sa droite, et par son bras puissant (fort) : Je ne donnerai plus (Si je donne encore) ton blé pour nourriture à tes ennemis, et (si) les fils des étrangers ne boiront plus ton (boivent le) vin, produit de ton travail. Mais ceux qui auront recueilli le blé le mangeront, et loueront le Seigneur, et ceux qui auront récolté (transportent) le vin le boiront dans mes saints parvis (sacrés). Franchissez, franchissez les portes, préparez la voie au (à mon) peuple, aplanissez le chemin, ôtez(-en) les pierres, élevez l'étendard pour les peuples. Voici ce que le Seigneur a fait entendre aux extrémités de la terre : Dites à la fille de Sion : Ton sauveur vient, il porte avec lui sa récompense et son salaire (œuvre) le précède. Et on les appellera Peuple saint, rachetés du Seigneur ; et toi, on t'appellera Ville recherchée, (et) non délaissée. Quel est celui qui vient d'Edom, de Bosra, avec ses vêtements teints ? Il est beau dans sa robe, et il s'avance avec une force toute-puissante (dans la grandeur de sa puissance). Je suis celui qui parle (la) justice, et je viens pour défendre et (combattre) pour sauver. Pourquoi donc votre robe est-elle rouge, et pourquoi vos vêtements sont-ils comme les habits de ceux qui foulent dans la cuve (un pressoir) ? J'ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d'entre les peuples n'était avec moi ; je les ai foulés dans ma fureur, et je les ai écrasés dans ma colère, et leur sang a rejailli sur ma robe (mes vêtements), et j'ai taché (il a souillé) tous mes vêtements. Car le jour de la vengeance était dans mon cœur, l'année de ma rédemption est venue. J'ai regardé autour de moi, et il n'y avait personne pour m'aider (pas d'auxiliaire) ; j'ai cherché, et je n'ai pas trouvé de secours (qui m'aidât) ; alors mon bras m'a sauvé, et ma colère (mon indignation) même m'est venue en aide. J'ai foulé les peuples dans ma fureur ; je les ai enivrés dans (de) mon indignation, et j'ai renversé leur force à terre. Je me souviendrai des miséricordes du Seigneur ; je louerai le (chanterai la louange du) Seigneur pour tout ce qu'il nous a fait, pour tous ses bien(fait)s envers la maison d'Israël, bienfaits qu'il a répandus sur elle selon sa bonté et selon la multitude de ses miséricordes. Il a(vait) dit : Ils sont vraiment mon peuple, des fils qui ne renient pas leur père, et il est devenu leur sauveur. Dans toutes leurs afflictions il ne s'est pas lassé (tourmenté), et (car) l'ange de sa face les a sauvés. Dans son amour et dans sa miséricorde, il les a rachetés lui-même, il les a portés et il les a soutenus tous les jours du temps (des siècles) passé(s). Mais ils ont (eux-mêmes) provoqué sa colère, ils ont affligé l'esprit de son saint ; et il est devenu leur ennemi, et il les a lui-même combattus (défaits). Puis il s'est souvenu des (anciens) jours (du siècle) de Moïse et de son peuple. Où est celui qui les a (re)tirés de la mer avec les pasteurs de son troupeau ? où est celui qui a mis au milieu d'eux l'esprit de son saint ; qui a pris Moïse par la droite (a conduit à droite), (et l'a soutenu) par le bras de sa majesté ; qui a fendu les eaux devant eux pour s'acquérir un nom éternel ; qui les a conduits à travers les abîmes, comme un (le) cheval qu'on mène au désert sans qu'il bronche (ne se heurte pas) ? Comme un (l') animal qui descend dans la vallée (campagne), l'esprit du Seigneur les a conduits. C'est ainsi que vous avez conduit votre peuple, pour vous faire un nom glorieux. Regardez (du haut) du ciel, et voyez de votre demeure sainte et (du trône) de votre gloire. Où sont maintenant votre zèle et votre force (puissance) ? où est la tendresse de vos entrailles et de vos miséricordes ? Elles se contiennent envers moi. Car c'est vous qui êtes notre père ; Abraham ne nous connaît pas, et Israël ignore qui nous sommes (nous a ignorés) ; mais vous, Seigneur, vous êtes notre père, notre libérateur (rédempteur), vous dont le nom est éternel (dès les temps anciens). Pourquoi, Seigneur, nous avez-vous fait (laissés) errer loin de vos voies ? pourquoi avez-vous laissé endurci(r) notre cœur de sorte qu'il cessât de vous craindre ? Revenez à cause de vos serviteurs, (à cause des) tribus de votre héritage. Ils (Nos ennemis) se sont rendus maîtres de votre peuple saint, comme s'il n'était rien ; nos ennemis (ils) ont foulé aux pieds votre sanctuaire (sanctification). Nous sommes devenus comme au commencement, lorsque vous n'étiez pas notre Roi (ne dominiez pas sur nous), et que votre nom n'était pas invoqué sur nous. Oh ! si vous déchiriez (ouvriez) les cieux, et si vous descendiez, (! D) devant vous les montagnes s'écouleraient. Elles fondraient comme brûlées par le feu (un embrasement), les eaux deviendraient embrasées, afin que votre nom fût connu à vos ennemis, et que les nations tremblassent (fussent troublées) devant votre face. Lorsque vous ferez éclater vos (des) merveilles, nous ne pourrons les supporter. Vous êtes descendu, et les montagnes se sont écoulées devant vous. Jamais on n'a entendu, l'oreille n'a pas ouï, et l'œil n'a pas vu, hors vous seul, ô Dieu, ce que vous avez préparé pour ceux qui vous attendent. Vous êtes allé au-devant de celui qui se réjouit et qui pratique (pratiquait) la justice ; ils se souviendront de vous dans vos voies. Vous vous êtes irrité, parce que nous avons péché. Nous avons toujours été dans le péché, mais nous serons sauvés. Nous sommes tous devenus comme un homme impur, et toutes les œuvres de notre justice sont comme un linge souillé ; nous sommes tous tombés comme une feuille, et nos iniquités nous ont emportés comme le vent. Il n'y a personne qui invoque votre nom, qui se lève et qui s'attache à vous. Vous avez détourné de nous votre visage, et vous nous avez brisés sous le poids (dans la main) de notre iniquité. Cependant, Seigneur, vous êtes notre père, et nous sommes de l'argile ; c'est vous qui nous avez formés, et nous sommes tous l'œuvre de vos mains. Ne vous irritez pas sans mesure, Seigneur, et ne vous souvenez plus de notre iniquité ; regardez, nous sommes tous votre peuple. La ville de votre saint a été changée en désert, Sion est devenue déserte, Jérusalem est désolée. Le temple (La maison) de notre sanctification et de notre gloire, où nos pères vous ont loué, a été entièrement consumé, et toutes nos splendeurs (tous nos bâtiments précieux) ne sont plus que des ruines. Après cela, Seigneur, vous contiendrez-vous encore ? Vous tairez-vous, et nous affligerez-vous à l'excès ? Ceux qui auparavant ne m'interrogeaient pas m'ont recherché, ceux qui ne me cherchaient pas m'ont trouvé. J'ai dit à une nation qui n'invoquait pas mon nom : Me voici, me voici ! (.) J'ai étendu mes mains tout le jour vers un peuple incrédule, qui marche dans une voie qui n'est pas bonne, en suivant ses pensées. C'est un peuple qui, en face, provoque constamment ma colère, qui immole des victimes dans les jardins, et qui sacrifie sur des briques ; qui habite dans les sépulcres, et qui dort dans les temples des idoles, qui mange de la chair de pourceau (porc), et qui met dans ses vases une liqueur (un jus) profane ; qui dit : Retire-toi de moi, ne t'approche pas de moi, car tu n'es pas pur. Ils deviendront une fumée dans ma fureur, un feu qui brûlera toujours (brûlant tout le jour). Cela est écrit devant moi ; je ne me tairai plus (pas), mais je le leur rendrai, et je le verserai dans leur sein. Je punirai vos iniquités, dit le Seigneur, et en même temps les iniquités de vos pères, qui ont sacrifié sur les montagnes et qui m'ont outragé sur les collines ; je verserai dans leur sein une peine proportionnée à leursœuvres. Voici ce que dit le Seigneur : Comme lorsqu'on trouve un grain dans une grappe, et que l'on (Sion) dit : Ne le détruis pas, car c'est une bénédiction, ainsi agirai-je en faveur de mes serviteurs, et je n'exterminerai pas tout (Israël). Je ferai sortir de Jacob une postérité, et de Juda le possesseur de mes montagnes ; et mes élus en hériteront (de cette terre), et mes serviteurs y habiteront. Les campagnes serviront de parcs aux troupeaux (de menu bétail), et la vallée d'Achor servira de gîte aux bœufs (troupeaux de gros bétail), pour ceux de mon peuple qui m'(aur)ont recherché. Mais vous qui avez abandonné le Seigneur, qui avez oublié ma montagne sainte, qui dressez une table pour (à, note) la Fortune, et qui y offrez des libations, je vous compterai avec le glaive, et vous périrez tous dans le carnage ; car j'ai appelé, et vous n'avez pas répondu ; j'ai parlé, et vous n'avez pas entendu (écouté) ; vous avez fait le mal devant mes yeux, et vous avez choisi ce que je ne voulais pas. C'est pourquoi voici ce que dit le Seigneur Dieu : Mes serviteurs mangeront, et vous aurez faim ; mes serviteurs boiront, et vous aurez soif ; mes serviteurs se réjouiront, et vous serez confondus ; mes serviteurs me loueront dans l'allégresse de leur cœur, et vous crierez dans la douleur de votre cœur, et vous hurlerez dans le déchirement de votre esprit ; et vous laisserez votre nom à mes élus en imprécation ; le Seigneur Dieu vous fera périr, et il donnera à ses serviteurs un autre nom. Celui qui sera béni en ce nom sur la terre sera béni du Dieu de vérité, et celui qui jurera sur la terre jurera au nom du Dieu de vérité ; car les anciennes angoisses seront (ont été) mises en oubli, et elles seront (ont été) cachées à mes yeux. Car je vais créer de nouveaux cieux et une terre nouvelle, et les choses anciennes s'effaceront de la mémoire, et elles ne reviendront plus à l'esprit. Mais vous vous réjouirez et vous serez éternellement dans l'allégresse à cause des choses que je vais créer (crée), car je vais faire de Jérusalem une ville d'allégresse, et de son peuple un peuple de joie. Je mettrai mon allégresse (J'exulterai) dans Jérusalem, et ma joie (me réjouirai) dans mon peuple, et on n'y entendra plus le bruit des pleurs ni le bruit des cris. On n'y verra plus d'enfant(s) qui ne vive que peu de jours, ni de vieillard qui n'accomplisse le temps de sa vie ; car l'enfant mourra à cent ans, et le pécheur de cent ans sera maudit. Ils bâtiront des maisons, et ils les habiteront ; ils planteront des vignes, et ils en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas des maisons qu'un autre habitera, ils ne planteront pas pour qu'un autre mange le fruit, car les jours de mon peuple seront comme les jours des arbres, et lesœuvres de leurs mains seront de longue durée. Mes élus ne travailleront pas en vain, et ils n'engendreront pas pour le trouble ; car ils s(er)ont une race bénie du Seigneur, et leurs petits enfants seront (bénis) avec eux. Avant qu'ils crient, je les exaucerai, et lorsqu'ils parleront encore, je les aurai écoutés (écouterai). Le loup et l'agneau paîtront ensemble, le lion et le bœuf mangeront de la paille, et la poussière sera la nourriture du serpent. Ils ne nuiront pas et ne tueront pas sur toute ma montagne sainte, dit le Seigneur. Voici ce que dit le Seigneur : Le ciel est mon trône, et la terre l'escabeau de mes pieds. Quelle est cette maison que vous me bâtirez, et quel est ce lieu de mon repos ? C'est ma main qui a fait tout cela, et toutes ces choses ont été créées, dit le Seigneur ; mais qui regarderai-je, sinon le pauvre, et celui qui a le cœur brisé (l'esprit contrit), et qui craint mes paroles ? Celui qui immole un bœuf est comme celui qui tuerait un homme ; celui qui sacrifie un agneau (une bête de menu bétail) est comme celui qui assommerait (ôterait la cervelle à) un chien ; celui qui présente une offrande (oblation) est comme celui qui offrirait le sang d'un pourceau, et celui qui se souvient de (brûler de) l'encens est comme celui qui révérerait une idole. Ils ont pris plaisir et se sont habitués à toutes ces choses (ont choisi toutes ces choses dans leurs voies), et leur âme a fait ses délices de ces abominations. Moi aussi, je prendrai plaisir à me moquer d'eux, et je ferai venir sur eux ce qu'ils craignaient ; car j'ai appelé, et personne n'a répondu ; j'ai parlé, et ils n'ont pas entendu (écouté) ; (mais) ils ont fait le mal devant mes yeux, et ils ont choisi ce que je ne voulais pas. Ecoutez la parole du Seigneur, vous qui l'écoutez avec tremblement. Vos frères qui vous haïssent et qui vous rejettent à cause de mon nom ont dit : Que le Seigneur montre sa gloire, et nous (le) verrons (à) votre joie ; mais ils seront eux-mêmes confondus. Voix du peuple qui retentit de la ville, voix qui vient du temple, voix du Seigneur qui rend à ses ennemis ce qu'ils méritent. Avant d'être en travail elle a enfanté ; avant le temps de l'enfantement, elle a mis au monde un enfant mâle. Qui a jamais entendu pareille chose ? qui a jamais rien vu de semblable ? La terre produit-elle son fruit (engendrera-t-elle) en un seul jour, un peuple est-il engendré en même temps ? Car Sion, à peine en travail, a enfanté (tous) ses fils. Moi qui fais enfanter les autres n'enfanterai-je pas aussi ? dit le Seigneur ; moi qui donne aux autres la fécondité (génération), demeurerai-je stérile ? dit le Seigneur ton Dieu. Réjouissez-vous avec Jérusalem, et soyez dans l'allégresse avec elle, vous tous qui l'aimez ; joignez votre joie à la sienne, vous tous qui pleurez sur elle ; afin que vous suciez et que vous tiriez de ses mamelles le lait de ses consolations, (afin que vous tétiez) et que vous savouriez avec délices la plénitude de sa gloire (infinie). Car voici ce que dit le Seigneur : Je ferai couler sur elle comme un fleuve de paix, et la gloire des nations comme un torrent qui déborde ; (laquelle) vous sucerez (;) (son lait,) on vous portera à la mamelle, et on vous caressera sur les genoux. Comme quelqu'un que sa mère caresse, ainsi je vous consolerai, et vous serez consolés dans Jérusalem. Vous le verrez, et votre cœur sera dans la joie, et vos os reprendront de la vigueur (germeront) comme l'herbe ; et le Seigneur fera connaître sa main puissante à (et l'on connaîtra que la main du Seigneur est avec) ses serviteurs, et il s'irritera (sera indigné) contre ses ennemis. Car le Seigneur viendra dans un (le) feu, et son char sera comme un tourbillon (la tempête), pour répandre son indignation, sa fureur et ses menaces (reproches) en flammes de feu ; car c'est par le feu que le Seigneur jugera, et par son glaive qu'il châtiera toute chair ; et ceux que le Seigneur tuera seront (bien) nombreux. Ceux qui se sanctifiaient et qui croyaient se purifier dans le(ur)s jardins, la porte fermée, qui mangeaient de la chair de porc, des choses abominables et des souris (rats), périront tous ensemble, dit le Seigneur. Mais moi, je viens recueillir leurs œuvres et leurs pensées, et les assembler avec toutes les nations et toutes les langues ; ils viendront, et ils verront ma gloire. Je mettrai un signe (poserai un étendard) parmi eux, et j'enverrai de ceux d'entre eux qui auront été sauvés vers les nations, du côté de la mer, dans l'Afrique et la Lydie, chez ceux qui sont armés de flèches, dans l'Italie et la Grèce, dans les îles lointaines, vers ceux qui n'ont jamais (pas) entendu parler de moi, et qui n'ont pas vu ma gloire. Ils annonceront ma gloire aux gentils (nations) ; et ils amèneront tous vos frères du milieu de toutes les nations, comme un présent pour le Seigneur, sur des chevaux, sur des chars, sur des litières, sur des mulets et sur des chariots, à ma montagne sainte de Jérusalem, dit le Seigneur ; comme lorsque (si) les enfants d'Israël apport(ai)ent une offrande au temple (dans la maison) du Seigneur dans un vase pur. Et j'en choisirai parmi eux pour prêtres et lévites, dit le Seigneur. Car comme les cieux nouveaux et la terre nouvelle que je vais créer subsisteront toujours devant moi, dit le Seigneur, ainsi subsisteront votre race et votre nom. Et de mois en mois, et de sabbat en sabbat, toute chair viendra se prosterner devant moi, dit le Seigneur. Et ils sortiront, et ils verront les cadavres de ceux qui se sont révoltés (ont prévariqués) contre moi : leur ver ne mourra pas, et leur feu ne s'éteindra pas, et leur vue sera un objet de dégoût (regard jusqu'à satiété) pour toute chair.
Or il arriva que, lorsque Jésus eut achevé Ses paroles, les foules étaient dans l'admiration de Sa doctrine ; car Il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes et les pharisiens. Ne jugez point, afin que vous ne soyez pas jugés. Car vous serez jugés selon que vous aurez jugé, et on se servira envers vous de la même mesure dont vous vous serez servis. Pourquoi vois-tu le fétu dans l'œil de ton frère, et ne vois-tu pas la poutre qui est dans tonœil ? Ou comment dis-tu à ton frère : Laisse-moi ôter le fétu de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte d'abord la poutre de tonœil, et ensuite tu verras comment ôter le fétu de l'œil de ton frère. Ne donnez pas la chose sainte aux chiens, et ne jetez point vos perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les foulent aux pieds, et que, se retournant, ils ne vous déchirent. Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande, reçoit, et qui cherche, trouve, et l'on ouvrira à celui qui frappe. Quel est parmi vous l'homme qui, si son fils lui demande du pain, lui présentera une pierre ? Ou s'il lui demande un poisson, lui présentera-t-il un serpent ? Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est dans les Cieux donnera-t-Il ce qui est bon à ceux qui le Lui demandent ! Ainsi, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux ; car c'est là la loi et les prophètes. Entrez par la porte étroite ; car large est la porte, et spacieuse la voie qui conduit à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par elle. Qu'étroite est la porte et resserrée la voie qui conduit à la vie, et qu'il y en a peu qui la trouvent ! Gardez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous sous des vêtements de brebis, et qui au dedans sont des loups ravisseurs. Vous les connaîtrez par leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des ronces ? Ainsi, tout bon arbre produit de bons fruits ; mais le mauvais arbre produit de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut produire de mauvais fruits, ni un mauvais arbre produire de bons fruits. Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. Vous les reconnaîtrez donc à leurs fruits. Ce ne sont pas tous ceux qui Me disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des Cieux ; mais celui qui fait la volonté de Mon Père qui est dans les Cieux, celui-là entrera dans le royaume des Cieux. Beaucoup Me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé en Votre nom, et chassé les démons en Votre nom, et fait de nombreux miracles en Votre nom ? Et alors Je leur dirai hautement : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de Moi, vous qui commettez l'iniquité. Ainsi donc, quiconque entend ces paroles que Je dis et les met en pratique, sera comparé à un homme sage, qui a bâti sa maison sur la pierre. Et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé et se sont précipités sur cette maison, et elle ne s'est point écroulée ; car elle était fondée sur la pierre. Et quiconque entend ces paroles que Je dis et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé, qui a bâti sa maison sur le sable. Et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé et se sont précipités sur cette maison, et elle s'est écroulée, et sa ruine a été grande. Lorsqu'Il fut descendu de la montagne, des foules nombreuses Le suivirent. Et voici qu'un lépreux vint à (Lui) et L'adora, en disant : Seigneur, si Vous voulez, Vous pouvez me purifier. Jésus, étendant la main, le toucha, en disant : Je le veux, sois purifié. Et aussitôt sa lèpre fut guérie. Et Jésus lui dit : Garde-toi d'en parler à personne ; mais va, montre-toi au prêtre, et offre le don que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage. Lorsque Jésus fut entré dans Capharnaüm, un centurion s'approcha de Lui, Le priant, et disant : Seigneur, mon serviteur est couché dans ma maison, atteint de paralysie, et il souffre extrêmement. Jésus lui dit : J'irai et je le guérirai. Mais le centurion répondit : Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit ; mais dites seulement une parole, et mon serviteur sera guéri. Car moi, qui suis un homme soumis à la puissance d'un autre, ayant sous moi des soldats, je dis à l'un : Va, et il va ; et à l'autre : Viens, et il vient ; et à mon serviteur : Fais cela, et il le fait. En l'entendant, Jésus fut dans l'admiration, et dit à ceux qui Le suivaient : En vérité, Je vous le dis, je n'ai pas trouvé une si grande foi dans Israël. Aussi Je vous dis que beaucoup viendront de l'orient et de l'occident, et auront place au festin avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des Cieux ; mais les enfants du royaume seront jetés dans les ténèbres extérieures. Là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors Jésus dit au centurion : Va, et qu'il te soit fait selon que tu as cru. Et le serviteur fut guéri à l'heure même. Jésus, étant venu dans la maison de Pierre, vit sa belle-mère, qui était couchée, et qui avait la fièvre. Il lui toucha la main, et la fièvre la quitta ; et elle se leva, et elle les servait. Quand le soir fut venu, on Lui présenta de nombreux possédés, et Il chassait les (malins) esprits par Sa parole, et Il guérit tous ceux qui étaient malades ; afin que s'accomplît ce qui avait été dit par le prophète Isaïe : Il a pris Lui-même nos infirmités, et S'est chargé de nos maladies. Or Jésus, voyant des foules nombreuses autour de Lui, ordonna de passer à l'autre bord du lac. Alors un scribe, s'approchant, Lui dit : Maître, je Vous suivrai partout où Vous irez. Jésus lui dit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer Sa tête. Un autre de Ses disciples Lui dit : Seigneur, permettez-moi d'aller d'abord ensevelir mon père. Mais Jésus lui dit : Suis-Moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts. Puis Il monta dans une barque, et Ses disciples Le suivirent. Et voici qu'il s'éleva sur la mer une si grande tempête, que la barque était couverte par les flots ; et Lui, Il dormait. Ses disciples s'approchèrent de Lui, et L'éveillèrent, en disant : Seigneur, sauvez-nous, nous périssons. Et Jésus leur dit : Pourquoi êtes-vous effrayés, hommes de peu de foi ? Alors Se levant, Il commanda aux vents et à la mer, et il se fit un grand calme. Ces hommes furent dans l'admiration, et ils disaient : Quel est Celui-ci, à qui les vents et la mer obéissent ? Lorsqu'ils furent arrivés à l'autre bord, au pays des Géraséniens, deux possédés vinrent au-devant de Lui, sortant des sépulcres, si furieux que personne ne pouvait passer par ce chemin. Et voici qu'ils se mirent à crier, en disant : Qu'y a-t-il entre Vous et nous, Jésus, Fils de Dieu ? Etes-Vous venu ici pour nous tourmenter avant le temps ? Or, il y avait non loin d'eux un grand troupeau de porcs qui paissaient. Et les démons Le priaient, en disant : Si Vous nous chassez d'ici, envoyez-nous dans ce troupeau de porcs. Il leur dit : Allez. Et étant sortis, ils entrèrent dans les pourceaux ; et voici que tout le troupeau alla se précipiter avec impétuosité dans la mer, et ils moururent dans les eaux. Alors les gardiens s'enfuirent ; et venant dans la ville, ils racontèrent tout cela, et ce qui était arrivé aux possédés. Et voici que toute la ville sortit au-devant de Jésus, et, L'ayant vu, ils Le priaient de S'éloigner de leur territoire. Montant alors dans une barque, Il repassa le lac, et revint dans Sa ville. Et voici qu'on Lui présenta un paralytique couché sur un lit. Et Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Aie confiance, Mon fils ; tes péchés te sont remis. Et voici que quelques-uns des scribes dirent en eux-mêmes : Cet homme blasphème. Et Jésus, ayant vu leurs pensées, dit : Pourquoi pensez-vous le mal dans vos cœurs ? Lequel est le plus aisé, de dire : Tes péchés te sont remis ; ou de dire : Lève-toi et marche ? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de remettre les péchés : Lève-toi, dit-Il au paralytique ; prends ton lit, et va dans ta maison. Et il se leva, et s'en alla dans sa maison. Les foules, voyant cela, furent remplies de crainte, et glorifièrent Dieu, qui avait donné un tel pouvoir aux hommes. Jésus, sortant de là, vit un homme, appelé Matthieu, assis au bureau des impots. Et Il lui dit : Suis-Moi. Et se levant, il Le suivit. Or, il arriva que, Jésus étant à table dans la maison, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent se mettre à table avec Lui et Ses disciples. Et voyant cela, les pharisiens disaient à Ses disciples : Pourquoi votre Maître mange-t-Il avec les publicains et les pécheurs ? Mais Jésus les ayant entendus, dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien, mais les malades, qui ont besoin de médecin. Allez, et apprenez ce que signifie cette parole : Je veux la miséricorde et non le sacrifice. Car Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. Alors les disciples de Jean s'approchèrent de Lui, et dirent : Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous souvent, tandis que Vos disciples ne jeûnent point ? Et Jésus leur dit : Les amis (fils) de l'époux peuvent-ils être dans le deuil pendant que l'époux est avec eux ? Mais les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. Personne ne met une pièce de drap neuf à un vieux vêtement ; car elle emporterait une partie du vêtement, et la déchirure serait pire. On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et tous deux se conservent. Tandis qu'Il leur disait cela, voici qu'un chef de synagogue s'approcha, et se prosterna devant Lui, en disant : Seigneur, ma fille est morte il y a un instant ; mais venez, imposez Votre main sur elle, et elle vivra. Jésus, Se levant, le suivait avec Ses disciples. Et voici qu'une femme, qui souffrait d'une perte de sang depuis douze ans, s'approcha par derrière, et toucha la frange de Son vêtement. Car elle disait en elle-même : Si je puis seulement toucher Son vêtement, je serai guérie. Jésus, Se retournant et la voyant, dit : Aie confiance, ma fille, ta foi t'a sauvée. Et la femme fut guérie à l'heure même. Lorsque Jésus fut arrivé à la maison du chef de synagogue, et qu'Il eut vu les joueurs de flûte et une foule bruyante, Il dit : Retirez-vous ; car cette jeune fille n'est pas morte, mais elle dort. Et ils se moquaient de Lui. Lorsque la foule eut été renvoyée, Il entra, et prit la main de la jeune fille. Et la jeune fille se leva. Et le bruit s'en répandit dans tout le pays. Comme Jésus sortait de là, deux aveugles Le suivirent, criant et disant : Ayez pitié de nous, Fils de David. Et lorsqu'Il fut venu dans la maison, les aveugles s'approchèrent de Lui. Et Jésus leur dit : Croyez-vous que Je puisse vous faire cela ? Ils Lui dirent : Oui, Seigneur. Alors Il toucha leurs yeux, en disant : Qu'il vous soit fait selon votre foi. Et leurs yeux s'ouvrirent. Et Jésus les menaça, en disant : Prenez garde que personne ne le sache. Mais eux, s'en allant, répandirent Sa renommée dans tout ce pays-là. Lorsqu'ils furent sortis, voici qu'on Lui présenta un homme muet, possédé du démon. Le démon ayant été chassé, le muet parla, et les foules furent dans l'admiration, disant : Jamais rien de semblable n'a été vu en Israël. Mais les pharisiens disaient : C'est par le prince des démons qu'Il chasse les démons. Or, Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l'Evangile du royaume, et guérissant toute langueur et toute infirmité. Et voyant les foules, Il en eut compassion ; car elles étaient accablées, et gisaient comme des brebis qui n'ont point de pasteur. Alors Il dit à Ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans Sa moisson. Et ayant appelé Ses douze disciples, Il leur donna puissance sur les esprits impurs, pour les chasser et pour guérir toute langueur et toute infirmité. Or, voici les noms des douze apôtres : Le premier, Simon, qui est appelé Pierre, et André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ; Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ; Simon le Cananéen, et Judas Iscariote, qui Le trahit. Jésus envoya ces douze, en leur donnant ces instructions : N'allez pas vers les gentils, et n'entrez pas dans les villes des Samaritains ; mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël. Et en y allant, prêchez, et dites : Le royaume des Cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons ; vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Ne possédez ni or, ni argent, ni monnaie dans vos ceintures ; ni sac pour le chemin, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton : car l'ouvrier est digne de sa nourriture. En quelque ville ou en quelque village que vous entriez, demandez qui y est digne, et demeurez chez lui jusqu'à ce que vous partiez. En entrant dans la maison, saluez-la, en disant : Paix à cette maison. Et si cette maison en est digne, votre paix viendra sur elle ; et si elle n'en est pas digne, votre paix reviendra à vous. Et si quelqu'un ne vous reçoit pas et n'écoute pas vos paroles, en sortant de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds. En vérité, Je vous le dis, il y aura moins de rigueur pour Sodome et Gomorrhe, au jour du jugement, que pour cette ville. Voici que Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme des serpents, et simples comme des colombes. Mais mettez-vous en garde contre les hommes : car ils vous livreront aux tribunaux, et ils vous flagelleront dans leurs synagogues ; et vous serez traduits, à cause de Moi, devant les gouverneurs et devant les rois, pour servir de témoignage à eux et aux nations. Mais, lorsqu'ils vous livreront, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous parlerez, ni de ce que vous direz ; car ce que vous devrez dire vous sera donné à l'heure même. En effet, ce n'est pas vous qui parlez, mais c'est l'Esprit de votre Père qui parle en vous. Or, le frère livrera son frère à la mort, et le père son fils ; les enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir. Et vous serez haïs de tous, à cause de Mon nom ; mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. Lors donc qu'ils vous persécuteront dans une ville, fuyez dans une autre. En vérité, Je vous le dis, vous n'aurez pas achevé de parcourir les villes d'Israël, avant que le Fils de l'homme ne vienne. Le disciple n'est pas au-dessus du maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur. Il suffit au disciple d'être comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. S'ils ont appelé le Père de famille Béelzébub, combien plus ceux de Sa maison ! Ne les craignez donc point ; car il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni rien de secret qui ne doive être connu. Ce que Je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière, et ce qui vous est dit à l'oreille, prêchez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et qui ne peuvent tuer l'âme ; mais craignez plutôt celui qui peut perdre et l'âme et le corps dans la géhenne. Deux passereaux ne se vendent-ils pas un as ? Cependant il n'en tombent pas un à terre sans la volonté de votre Père. Les cheveux mêmes de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc point ; vous valez mieux que beaucoup de passereaux. C'est pourquoi, quiconque Me confessera devant les hommes, Je le confesserai aussi Moi-même devant Mon Père qui est dans les Cieux. Mais quiconque Me reniera devant les hommes, Je le renierai aussi Moi-même devant Mon Père qui est dans les Cieux. Ne pensez pas que Je sois venu apporter la paix sur la terre ; Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Car Je suis venu séparer l'homme d'avec son père, et la fille d'avec sa mère, et la belle-fille d'avec sa belle-mère ; et l'homme aura pour ennemis ceux de sa propre maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que Moi, n'est pas digne de Moi ; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que Moi, n'est pas digne de Moi. Celui qui ne prend pas sa croix et ne Me suit pas, n'est pas digne de Moi. Celui qui conserve sa vie, la perdra ; et celui qui aura perdu sa vie à cause de Moi, la trouvera. Celui qui vous reçoit, Me reçoit ; et celui qui Me reçoit, reçoit Celui qui M'a envoyé. Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète, recevra une récompense de prophète ; et celui qui reçoit un juste en qualité de juste, recevra une récompense de juste. Et quiconque aura donné à boire seulement un verre d'eau froide à l'un de ces tout petits, parce qu'il est Mon disciple, en vérité, Je vous le dis, il ne perdra pas sa récompense. Il arriva que, lorsque Jésus eut achevé de donner Ses instructions à Ses douze disciples, Il partit de là, pour enseigner et prêcher dans les villes. Or Jean, ayant appris dans sa prison les oeuvres du Christ, envoya deux de ses disciples Lui dire : Etes-Vous Celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? Jésus leur répondit et dit : Allez raconter à Jean ce que vous avez entendu et ce que vous avez vu. Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres sont évangélisés. Et bienheureux est celui pour qui Je ne serai pas une occasion de scandale. Lorsqu'ils s'en allaient, Jésus Se mit à dire aux foules, au sujet de Jean : Qu'êtes-vous allés voir dans le désert ? Un roseau agité par le vent ? Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu avec mollesse ? Voici, ceux qui sont vêtus avec mollesse habitent dans les maisons des rois. Qu'êtes-vous donc allés voir ? Un prophète ? Oui, Je vous le dis, et plus qu'un prophète. Car c'est de lui qu'il a été écrit : Voici que devant Ta face J'envoie Mon Ange, qui préparera la voie devant Toi. En vérité, Je vous le dis, parmi les enfants des femmes, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean-Baptiste ; mais celui qui est le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. Or, depuis les jours de Jean-Baptiste jusqu'à maintenant, le royaume des Cieux se prend par violence, et ce sont les violents qui s'en emparent. Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu'à Jean ; et si vous voulez comprendre, il est lui-même cet Elie qui doit venir. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. Mais à qui comparerai-Je cette génération ? Elle est semblable à des enfants assis sur la place publique, et qui, criant à leurs compagnons, leur disent : Nous avons chanté pour vous, et vous n'avez pas dansé ; nous avons poussé des lamentations, et vous n'avez pas pleuré. Car Jean est venu, ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il est possédé du démon. Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant, et ils disent : Voici un homme vorace et un buveur de vin, un ami des publicains et des pécheurs. Mais la sagesse a été justifiée par ses enfants. Alors Il Se mit à adresser des reproches aux villes dans lesquelles avaient été opérés beaucoup de Ses miracles, parce qu'elles n'avaient pas fait pénitence. Malheur à toi, Corozaïn ; malheur à toi, Bethsaïde ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles auraient fait pénitence dans le sac et la cendre. C'est pourquoi, Je vous le dis, au jour du jugement Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. Et toi, Capharnaüm, t'élèveras-tu jusqu'au ciel ? Tu descendras jusqu'à l'enfer ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi avaient été faits dans Sodome, elle subsisterait peut-être encore aujourd'hui. C'est pourquoi, Je vous le dis, au jour du jugement le pays de Sodome sera traité moins vigoureusement que toi. En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : Je Vous rends grâce, Père, Seigneur du Ciel et de la terre, de ce que Vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et de ce que Vous les avez révélées aux petits. Oui, Père, Je Vous rends grâce parce qu'il Vous a plu ainsi. Toutes choses M'ont été données par Mon Père. Et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils aura voulu Le révéler. Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués et qui êtes chargés, et Je vous soulagerai. Prenez Mon joug sur vous, et recevez Mes leçons, parce que Je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Car Mon joug est doux, et Mon fardeau léger. Livre de la généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d'Abraham. Abraham engendra Isaac ; Isaac engendra Jacob ; Jacob engendra Juda et ses frères ; Juda engendra Pharès et Zara, de Thamar ; Pharès engendra Esron ; Esron engendra Aram ; Aram engendra Aminadab ; Aminadab engendra Naasson ; Naasson engendra Salmon ; Salmon engendra Booz, de Rahab ; Booz engendra Obed, de Ruth ; Obed engendra Jessé ; Jessé engendra David, qui fut roi. Le roi David engendra Salomon, de celle qui avait été femme d'Urie ; Salomon engendra Roboam ; Roboam engendra Abias ; Abias engendra Asa ; Asa engendra Josaphat ; Josaphat engendra Joram ; Joram engendra Ozias ; Ozias engendra Joatham ; Joatham engendra Achaz ; Achaz engendra Ezéchias ; Ezéchias engendra Manassé ; Manassé engendra Amon ; Amon engendra Josias ; Josias engendra Jéchonias et ses frères, au temps de la déportation à Babylone. Et après la déportation à Babylone, Jéchonias engendra Salathiel ; Salathiel engendra Zorobabel ; Zorobabel engendra Abiud ; Abiud engendra Eliacim ; Eliacim engendra Azor ; Azor engendra Sadoc ; Sadoc engendra Achim ; Achim engendra Eliud ; Eliud engendra Eléazar ; Eléazar engendra Mathan ; Mathan engendra Jacob ; Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ. En tout donc, depuis Abraham jusqu'à David, quatorze générations ; et depuis David jusqu'à la déportation à Babylone, quatorze générations ; et depuis la déportation à Babylone jusqu'au Christ, quatorze générations. Or la naissance du Christ eut lieu ainsi. Marie, Sa Mère, étant fiancée à Joseph, avant qu'ils habitassent ensemble, il se trouva qu'Elle avait conçu de l'Esprit-Saint. Mais Joseph, Son époux, étant un homme juste, et ne voulant pas La diffamer, résolut de La renvoyer secrètement. Et comme il y pensait, voici qu'un Ange du Seigneur lui apparut en songe, disant : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ton Epouse ; car ce qui est né en Elle vient du Saint-Esprit. Elle enfantera un fils, et tu Lui donneras le nom de Jésus ; car Il sauvera Son peuple de ses péchés. Or tout cela arriva pour que s'accomplît ce que le Seigneur avait dit par le prophète, en ces termes : Voici, la Vierge concevra, et Elle enfantera un Fils, et on Lui donnera le nom d'Emmanuel ; ce qui signifie : Dieu avec nous. Joseph, réveillé de son sommeil, fit ce que l'Ange du Seigneur lui avait ordonné, et prit son Epouse avec lui. Et il ne L'avait point connue quand Elle enfanta Son Fils premier-né, auquel il donna le nom de Jésus. Jésus étant donc né à Bethléem de Juda, aux jours du roi Hérode, voici que des Mages d'Orient vinrent à Jérusalem, disant : Où est le Roi des Juifs, qui vient de naître ? car nous avons vu Son étoile en Orient, et nous sommes venus L'adorer. Or le roi Hérode, l'apprenant, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. Et rassemblant tous les princes des prêtres et les scribes du peuple, il s'enquit d'eux où devait naître le Christ. Et ils lui dirent : A Bethléem de Juda ; car il a été ainsi écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es certainement pas le plus petit des chefs-lieux de Juda, car c'est de toi que sortira le chef qui régira Israël Mon peuple. Alors Hérode, ayant appelé secrètement les Mages, s'informa d'eux avec soin du temps où l'étoile leur était apparue. Puis, les envoyant à Bethléem, il dit : Allez, informez-vous avec soin de l'Enfant ; et lorsque vous L'aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que moi aussi j'aille L'adorer. Lorsqu'ils eurent entendu le roi, ils partirent. Et voici que l'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux, jusqu'à ce que, arrivée au-dessus du lieu où était l'Enfant, elle s'arrêta. Or, en voyant l'étoile, ils se réjouirent d'une très grande joie. Et, entrant dans la maison, ils trouvèrent l'Enfant, avec Marie Sa Mère, et, se prosternant, ils L'adorèrent ; puis, ayant ouvert leurs trésors, ils Lui offrirent pour présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Et ayant reçu en songe l'avertissement de ne pas retourner auprès d'Hérode, ils revinrent par un autre chemin dans leur pays. Lorsqu'ils furent partis, voici qu'un Ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, disant : Lève-toi, prends l'Enfant et Sa Mère, et fuis en Egypte, et restes-y jusqu'à ce que je te parle ; car il arrivera qu'Hérode cherchera l'Enfant pour Le faire mourir. Joseph s'étant levé, prit l'Enfant et Sa Mère durant la nuit, et se retira en Egypte. Et il y resta jusqu'à la mort d'Hérode, afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait dit par le prophète, en ces termes : J'ai rappelé Mon Fils d'Egypte. Alors Hérode, voyant qu'il avait été joué par les Mages, entra dans une grande colère ; et il envoya tuer tous les enfants qui étaient à Bethléem et dans tous ses environs, depuis l'âge de deux ans et au-dessous, selon le temps dont il s'était enquis auprès des Mages. Alors s'accomplit ce qui avait été dit par le prophète Jérémie, en ces termes : Une voix a été entendue à Rama, des pleurs et de grandes lamentations ; c'est Rachel pleurant ses enfants, et elle n'a pas voulu être consolée, parce qu'ils ne sont plus. Mais Hérode étant mort, voici qu'un Ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, en Egypte, et dit : Lève-toi, prends l'Enfant et Sa Mère, et va dans le pays d'Israël ; car ceux qui en voulait à la vie de l'Enfant sont morts. Joseph, s'étant levé, prit l'Enfant et Sa Mère, et vint dans le pays d'Israël. Mais ayant appris qu'Archélaüs régnait en Judée, à la place d'Hérode son père, il craignit d'y aller ; et, averti en songe, il se retira dans la province de Galilée. Et il vint habiter dans une ville appelée Nazareth, afin que s'accomplît ce qui avait été dit par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen. En ces jours-là, Jean-Baptiste vint, prêchant dans le désert de Judée, et disant : Faites pénitence, car le royaume des Cieux est proche. C'est lui qui a été désigné par le prophète Isaïe, lorsqu'il dit : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droit Ses sentiers. Or Jean avait un vêtement de poils de chameau et une ceinture de cuir autour de ses reins ; et sa nourriture était des sauterelles et du miel sauvage. Alors Jérusalem, et toute la Judée, et tout le pays des environs du Jourdain, venaient à lui ; et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, confessant leurs péchés. Mais voyant beaucoup de pharisiens et de saduccéens qui venaient à son baptême, il leur dit : Race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère qui va venir ? Faites donc de dignes fruits de pénitence. Et ne prétendez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père. Car je vous déclare que Dieu peut susciter de ces pierres des enfants à Abraham. Car déjà la cognée est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise dans l'eau, pour la pénitence ; mais Celui qui doit venir après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter Ses sandales. Lui, Il vous baptisera dans l'Esprit-Saint et dans le feu. Il a Son van dans Sa main, et Il nettoiera Son aire ; et Il amassera Son blé dans le grenier, mais Il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteindra pas. Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain, auprès de Jean, pour être baptisé par lui. Mais Jean L'écartait, en disant : C'est moi qui dois être baptisé par Vous, et Vous venez à moi ! Mais Jésus, répondant, lui dit : Laisse faire maintenant ; car c'est ainsi qu'il convient que nous accomplissions toute justice. Alors Jean Le laissa faire. Or Jésus, ayant été baptisé, sortit aussitôt hors de l'eau. Et voici que les cieux Lui furent ouverts, et il vit l'Esprit de Dieu qui descendait comme une colombe, et qui vint sur Lui. Et voici qu'une voix du Ciel disait : Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en qui Je Me suis complu. Alors Jésus fut conduit dans le désert par l'Esprit, pour être tenté par le diable. Et lorsqu'Il eut jeûné quarante jours et quarante nuits, Il eut faim. Et le tentateur, s'approchant, Lui dit : Si Vous êtes le Fils de Dieu, dites que ces pierres deviennent des pains. Jésus répondit : Il est écrit : L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Alors le diable Le transporta dans la cité sainte, et Le plaça sur le haut du temple ; et il Lui dit : Si Vous êtes le Fils de Dieu, jetez-Vous en bas ; car il est écrit : Il a donné des ordres à Ses Anges à ton sujet, et ils te porteront dans leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre. Jésus lui dit : Il est aussi écrit : Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu. Le diable Le transporta encore sur une montagne tout à fait élevée, et Lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire ; et Lui dit : Je Vous donnerai toutes ces choses, si, Vous prosternant, Vous m'adorez. Alors Jésus lui dit : Retire-toi, Satan ; car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu Le serviras Lui seul. Alors le diable Le laissa, et voici que les Anges s'approchèrent, et ils Le servaient. Quand Jésus eut appris que Jean avait été mis en prison, Il Se retira en Galilée ; et ayant quitté la ville de Nazareth, Il vint habiter à Capharnaüm, ville maritime, sur les confins de Zabulon et de Nephtali, afin que s'accomplît ce qui avait été dit par le prophète Isaïe : Le pays de Zabulon et le pays de Nephtali, la voie de la mer, le pays qui est au delà du Jourdain, la Galilée des nations : ce peuple qui était assis dans les ténèbres a vu une grande lumière, et sur ceux qui étaient assis dans la région de l'ombre de la mort la lumière s'est levée. Dès lors Jésus commença à prêcher, et à dire : Faites pénitence, car le royaume des Cieux est proche. Or Jésus, marchant le long de la mer de Galilée, vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André son frére, qui jetaient leurs filets dans la mer, car ils étaient pêcheurs. Et Il leur dit : Suivez-Moi, et Je vous ferez devenir pêcheurs d'hommes. Et eux aussitôt, laissant leurs filets, Le suivirent. Et de là, S'avançant plus loin, Il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère, dans une barque avec Zébédée leur père, réparant leurs filets ; et Il les appela. Et eux aussitôt, laissant leurs filets et leur père, Le suivirent. Et Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, prêchant l'Evangile du royaume, et guérissant toute langueur et toute infirmité parmi le peuple. Et Sa renommée se répandit dans toute la Syrie ; et on Lui présenta tous ceux qui étaient malades, atteints de langueurs et de diverses souffrances, et les possédés du démon, et les lunatiques, et les paralytiques ; et Il les guérit. Et des foules nombreuses Le suivirent de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d'au delà du Jourdain. Or Jésus, voyant les foules, monta sur une montagne, et, lorsqu'Il Se fut assis, Ses disciples s'approchèrent de Lui. Et, ouvrant Sa bouche, Il les enseignait, en disant : Bienheureux les pauvres en esprit, car le royaume des Cieux est à eux. Bienheureux ceux qui sont doux, car ils possèderont la terre. Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront eux-mêmes miséricorde. Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu. Bienheureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu. Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. Bienheureux serez-vous lorsqu'on vous maudira, et qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de Moi. Réjouissez-vous alors, et tressaillez de joie, parce que votre récompense sera grande dans les Cieux ; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous. Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel s'affadit, avec quoi le salera-t-on ? Il n'est plus bon qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le candélabre, afin qu'elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les Cieux. Ne pensez pas que Je sois venu abolir la loi ou les prophètes ; Je ne suis pas venu les abolir, mais les accomplir. Car en vérité, Je vous le dis, jusqu'à ce que passent le ciel et la terre, un seul iota ou un seul trait ne disparaîtra pas de la loi, que tout ne soit accompli. Celui donc qui violera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera les hommes à le faire, sera appelé le plus petit dans le royaume des Cieux ; mais celui qui fera et enseignera, celui-là sera appelé grand dans le royaume des Cieux. Car Je vous dis que si votre justice n'est pas plus abondante que celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des Cieux. Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; et celui qui tuera méritera d'être condamné en jugement. Mais Moi Je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère, méritera d'être condamné en jugement ; et celui qui dira à son frère : Raca, méritera d'être condamné par le conseil ; et celui qui lui dira : Fou, méritera d'être condamné au feu de la géhenne. Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite tu reviendras présenter ton offrande. Accorde-toi au plus tôt avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur que ton adversaire ne te livre au juge, et que le juge ne te livre au ministre de la justice, et que tu ne sois mis en prison. En vérité, Je te le dis, tu ne sortiras pas de là que tu n'aies payé jusqu'à la dernière obole (quart d'un as, note). Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras point d'adultère. Mais Moi Je vous dis que quiconque aura regardé une femme pour la convoiter, a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit te scandalise, arrache-le, et jette-le loin de toi ; car il vaut mieux pour toi qu'un de tes membres périsse, que si tout ton corps était jeté dans la géhenne. Et si ta main droite te scandalise, coupe-la, et jette-la loin de toi ; car il vaut mieux pour toi qu'un de tes membres périsse, que si tout ton corps allait dans la géhenne. Il a été dit encore : Que quiconque renverra sa femme lui donne un acte de répudiation. Mais Moi Je vous dis que quiconque renverra sa femme, si ce n'est en cas d'infidélité, la fait devenir adultère ; et celui qui épouse une femme renvoyée commet un adultère. Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne te parjureras pas, mais tu t'acquitteras envers le Seigneur de tes serments. Mais Moi Je vous dis de ne pas jurer du tout : ni par le Ciel, parce que c'est le trône de Dieu ; ni par la terre, parce qu'elle est l'escabeau de Ses pieds ; ni par Jérusalem, parce que c'est la ville du grand Roi. Tu ne jureras pas non plus par ta tête, parce que tu ne peux rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. Mais que votre langage soit : Oui, oui ; Non, non ; car ce qu'on y ajoute vient du mal. Vous avez appris qu'il a été dit : Oil pourœil, et dent pour dent. Mais Moi Je vous dis de ne point résister au méchant ; mais si quelqu'un t'a frappé sur ta joue droite, présente-lui encore l'autre. Et si quelqu'un veut t'appeler en jugement pour te prendre ta tunique, abandonne-lui encore ton manteau. Et si quelqu'un veut te contraindre de faire mille pas, va avec lui pendant deux autres mille. Donne à celui qui te demande, et si quelqu'un veut emprunter de toi ne te détourne pas. Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais Moi Je vous dis : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous persécutent et qui vous calomnient ; afin que vous soyez les enfants de votre Père qui est dans les Cieux, qui fait lever Son soleil sur les bons et sur les méchants, et qui fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains ne le font-ils pas aussi ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens ne le font-ils pas aussi ? Soyez donc parfaits, vous, comme votre Père céleste est parfait. Gardez-vous de faire vos oeuvres de justice devant les hommes pour en être vus ; autrement, vous n'aurez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les Cieux. Lors donc que tu fais l'aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, pour être honorés des hommes. En vérité, Je vous le dis, ils ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache point ce que fait ta main droite, afin que ton aumône soit dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des places publiques, pour être vus des hommes. En vérité, Je vous le dis, ils ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et, après avoir fermé la porte, prie ton Père dans le secret : et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. Quand vous priez, ne multipliez pas les paroles, comme les païens, qui s'imaginent que c'est par la multitude de leurs paroles qu'ils seront exaucés. Ne leur ressemblez donc pas ; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous Le lui demandiez. C'est donc ainsi que vous prierez : Notre Père, qui êtes aux Cieux, que Votre nom soit sanctifié ; que Votre règne arrive ; que Votre volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. Donnez-nous aujourd'hui le pain qui nous est nécessaire, et remettez-nous nos dettes, comme nous les remettons nous-mêmes à ceux qui nous doivent ; et ne nous abandonnez pas à la tentation, mais délivrez-nous du mal. Ainsi soit-il. Car si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi vos péchés. Mais si vous ne pardonnez point aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos péchés. Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites ; car ils exténuent leur visage, pour faire voir aux hommes qu'ils jeûnent. En vérité, Je vous le dis, ils ont reçu leur récompense. Mais toi, lorsque tu jeûnes, parfume ta tête, et lave ton visage afin de ne pas faire voir aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père, qui est présent dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te le rendra. Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la rouille et les vers détruisent, et où les voleurs percent et dérobent. Mais amassez-vous des trésors dans le Ciel, où ni la rouille ni les vers ne détruisent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là est aussi ton cœur. La lampe de ton corps, c'est tonœil. Si tonœil est simple, tout ton corps sera lumineux ; mais si ton œil est mauvais, tout ton corps sera ténébreux. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres mêmes ! Nul ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon (l'argent). C'est pourquoi Je vous dis : Ne vous inquiétez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez ; ni pour votre corps, de ce dont vous serez vêtus. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent pas dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. N'êtes-vous pas beaucoup plus qu'eux ? Qui de vous, en se tourmentant, peut ajouter une coudée à sa taille ? Et au sujet du vêtement, pourquoi vous inquiéter ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent. Cependant Je vous dis que Salomon lui-même dans toute sa gloire n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. Mais si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui, et qui demain sera jetée dans le four, combien plus vous-mêmes, hommes de peu de foi ! Ne vous inquiétez donc pas, en disant : que mangerons-nous, ou que boirons-nous, ou de quoi nous couvrirons-nous ? Car ce sont les païens qui se préoccupent de toutes ces choses ; mais votre Père sait que vous avez besoin de tout cela. Cherchez donc premièrement le royaume de Dieu et Sa justice, et toutes ces choses vous seront données par surcroît. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit son mal. En ce temps-là, Jésus passait le long des blés un jour de sabbat, et Ses disciples, ayant faim, se mirent à arracher des épis, et à les manger. Les pharisiens, voyant cela, Lui dirent : Voici que Vos disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire aux jours de sabbat. Mais Il leur dit : N'avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu'il eut faim, ainsi que ceux qui étaient avec lui ; comment il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains de proposition, qu'il ne lui était pas permis de manger, non plus qu'à ceux qui étaient avec lui, mais aux prêtres seuls ? Ou n'avez-vous pas lu dans la loi que les prêtres, aux jours de sabbat, violent le sabbat dans le temple, et ne sont pas coupables ? Or Je vous le dis, il y a ici Quelqu'un plus grand que le temple. Si vous saviez ce que signifie cette parole : Je veux la miséricorde et non le sacrifice, vous n'auriez jamais condamné des innocents. Car le Fils de l'homme est maître même du sabbat. Etant parti de là, Il vint dans leur synagogue. Et voici qu'il se trouva là un homme qui avait une main desséchée. Et ils L'interrogeaient, en disant : Est-il permis de guérir au jour de sabbat ? afin de pouvoir L'accuser. Mais Il leur dit : Quel est l'homme d'entre vous qui, ayant une brebis, si elle tombe dans une fosse le jour du sabbat, ne la prendra pas pour l'en retirer ? Combien un homme ne vaut-il pas plus qu'une brebis ! Il est donc permis de faire du bien les jours de sabbat. Alors Il dit à l'homme : Etends ta main. Il l'étendit, et elle devint saine comme l'autre. Les pharisiens, étant sortis, tinrent conseil contre Lui, sur les moyens de Le perdre. Mais Jésus, le sachant, S'éloigna de là ; et beaucoup Le suivirent, et Il les guérit tous. Et Il leur ordonna de ne pas le faire connaître, afin que s'accomplît ce qui avait été dit par le prophète Isaïe : Voici Mon Serviteur, que J'ai choisi ; Mon Bien-aimé, en qui Mon âme a mis toutes ses complaisances. Je ferai reposer sur Lui Mon Esprit, et Il annoncera la justice aux nations. Il ne disputera point, Il ne criera point, et personne n'entendra Sa voix dans les places publiques. Il ne brisera pas le roseau cassé, et Il n'éteindra pas la mèche qui fume encore, jusqu'à ce qu'Il ait amené le triomphe de la justice. Et les nations espéreront en Son nom. Alors on Lui présenta un possédé aveugle et muet, et Il le guérit, de sorte qu'il parlait et voyait. Et toutes les foules étaient dans l'admiration, et disaient : N'est-ce point là le Fils de David ? Mais les pharisiens, entendant cela, dirent : Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébub, prince des démons. Or Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera dévasté, et toute ville ou maison qui est divisée contre elle-même ne pourra subsister. Si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même ; comment donc son royaume subsistera-t-il ? Et si c'est par Béelzébub que Je chasse les démons, par qui vos fils les chassent-ils ? C'est pourquoi ils seront vos juges. Mais si Je chasse les démons par l'Esprit de Dieu, le royaume de Dieu est donc venu au milieu de vous. Ou, comment quelqu'un peut-il entrer dans la maison de l'homme fort, et piller ses meubles, si auparavant il n'a lié cet homme fort ? Et ensuite il pillera sa maison. Celui qui n'est point avec Moi est contre Moi, et celui qui n'amasse point avec Moi disperse. C'est pourquoi Je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera remis aux hommes ; mais le blasphème contre l'Esprit ne sera pas remis. Et quiconque aura parlé contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné ; mais si quelqu'un aura parlé contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans le siècle à venir. Ou bien, dites que l'arbre est bon, et que son fruit est bon ; ou dites que l'arbre est mauvais, et que son fruit est mauvais : car c'est par le fruit qu'on connaît l'arbre. Race de vipères, comment pouvez-vous dire de bonnes choses, vous qui êtes méchants ? Car c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle. L'homme bon tire de bonnes choses de son bon trésor, et l'homme méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor. Or Je vous dis que les hommes rendront compte, au jour du jugement, de toute parole inutile qu'ils auront dite. Car tu seras justifié par tes paroles, et tu seras condamné par tes paroles. Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens prirent la parole et Lui dirent : Maître, nous voulons voir un signe de Vous. Il leur répondit : Cette génération méchante et adultère demande un signe, et il ne lui sera donné d'autre signe que le signe du prophète Jonas. Car de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, ainsi le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le cœur de la terre. Les hommes de Ninive se lèveront au jour du jugement contre cette génération, et la condamneront, parce qu'ils ont fait pénitence à la prédication de Jonas ; et voici qu'il y a ici plus que Jonas. La reine du Midi se lèvera au jour du jugement contre cette génération, et la condamnera ; car elle est venue des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon ; et voici qu'il y a ici plus que Salomon. Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il erre dans des lieux arides, cherchant du repos, et il n'en trouve point. Alors il dit : Je retournerai dans ma maison, d'où je suis sorti. Et, y revenant, il la trouve vide, balayée et ornée. Alors il va, et prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui, et entrant dans la maison, ils y habitent, et le dernier état de cet homme devient pire que le premier. C'est ce qui arrivera à cette génération très mauvaise. Comme Il parlait encore aux foules, voici que Sa Mère et Ses frères, se tenant dehors, cherchaient à Lui parler. Quelqu'un Lui dit : Voici que Votre Mère et Vos frères sont dehors, et Vous cherchent. Mais Il répondit à celui qui Lui avait dit cela : Qui est Ma Mère, et qui sont Mes frères ? Et étendant Sa main sur Ses disciples, Il dit : Voici Ma mère et Mes frères. Car quiconque fait la volonté de Mon Père qui est dans les cieux, celui-là est Mon frère, et Ma soeur, et Ma mère. Ce même jour, Jésus, étant sorti de la maison, S'assit au bord de la mer. Et des foules nombreuses s'assemblèrent autour de Lui, de sorte qu'Il monta dans une barque, et S'assit ; et toute la foule se tenait sur le rivage. Et Il leur dit beaucoup de choses en paraboles, et ces termes : Voici que le semeur est sorti pour semer. Et pendant qu'il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin ; et les oiseaux du ciel vinrent, et la mangèrent. Une autre partie tomba dans des endroits pierreux, où elle n'avait pas beaucoup de terre ; et elle leva aussitôt, parce que la terre n'avait pas de profondeur ; mais, le soleil s'étant levé, elle fut brûlée, et comme elle n'avait pas de racine, elle sécha. Une autre partie tomba dans des épines, et les épines grandirent et l'étouffèrent. Une autre partie tomba dans une bonne terre, et elle donna du fruit, quelques grains rendant cent pour un, d'autres soixante, d'autres trente. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. Et les disciples, s'approchant, Lui dirent : Pourquoi leur parlez-Vous en paraboles ? Il leur répondit : C'est parce qu'à vous il a été donné de connaître les mystères du royaume des Cieux ; mais à eux, cela n'a pas été donné. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance ; mais à celui qui n'a pas, on enlèvera même ce qu'il a. C'est pourquoi Je leur parle en paraboles, parce qu'en regardant ils ne voient point, et qu'en écoutant, ils n'entendent et ne comprennent pas. Et en eux s'accomplit la prophétie d'Isaïe, qui dit : Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez pas ; vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez pas. Car le cœur de ce peuple s'est épaissi, et ils ont péniblement entendu de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu'ils ne voient de leurs yeux, et qu'ils n'entendent de leurs oreilles, et qu'ils ne comprennent de leur cœur, et qu'ils ne se convertissent, et que Je ne les guérisse. Mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent. Car en vérité, Je vous le dis, beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, et entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. Vous donc, écoutez la parabole du semeur. Si quelqu'un entend la parole du royaume, et ne s'en pénètre pas, l'esprit malin vient, et enlève ce qui avait été semé dans son cœur ; c'est celui qui a reçu la semence le long du chemin. Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c'est celui qui entend la parole, et qui la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n'a pas de racine en lui-même, et il ne tient que pour un temps ; et lorsque viennent la tribulation et la persécution à cause de la parole, il est aussitôt scandalisé. Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c'est celui qui entend la parole ; mais les sollicitudes de ce siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse. Quant à celui qui a reçu la semence dans une bonne terre, c'est celui qui entend la parole et la comprend, et qui porte du fruit, et donne cent, ou soixante, ou trente pour un. Il leur proposa une autre parabole, en disant : Le royaume des cieux est semblable à un homme qui avait semé du bon grain dans son champ. Mais, pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint, et sema de l'ivraie au milieu du blé, et s'en alla. Lorsque l'herbe eut poussé, et produit son fruit, alors l'ivraie parut aussi. Et les serviteurs du père de famille, s'approchant, lui dirent : Seigneur, n'avez-vous pas semé du bon grain dans votre champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? Il leur répondit : C'est l'homme ennemi qui a fait cela. Ses serviteurs lui dirent : Voulez-vous que nous allions l'arracher ? Et il dit : Non, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. Laissez-les croître l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en bottes pour la brûler ; mais amassez le blé dans mon grenier. Il leur proposa une autre parabole, en disant : Le royaume des Cieux est semblable à un grain de sénevé, qu'un homme a pris et semé dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences ; mais lorsqu'elle a crû, elle est plus grande que tous les autres légumes, et elle devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter sur ses branches. Il leur dit une autre parabole : Le royaume des Cieux est semblable au levain qu'une femme a pris et mêlé dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte soit levée. Jésus dit toutes ces choses au peuple en paraboles ; et Il ne leur parlait pas sans paraboles, afin que s'accomplît ce qui avait été dit par le prophète : J'ouvrirai Ma bouche en paraboles, Je publierai des choses cachées depuis la création du monde. Alors Jésus, ayant renvoyé les foules, vint dans la maison ; et Ses disciples s'approchèrent de Lui, en disant : Expliquez-nous la parabole de l'ivraie du champ. Et leur répondant, il leur dit : Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme. Le champ est le monde ; le bon grain, ce sont les enfants du royaume ; l'ivraie, ce sont les enfants d'iniquité. L'ennemi qui l'a semée, c'est le diable ; la moisson, c'est la fin du monde, les moissonneurs, ce sont les Anges. Or, comme on arrache l'ivraie et qu'on la brûle dans le feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra Ses Anges, qui enlèveront de Son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise de feu. Là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes brilleront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. Le royaume des Cieux est semblable à un trésor caché dans un champ. L'homme qui l'a trouvé le cache, et dans sa joie il va, vend tout ce qu'il a, et achète ce champ. Le royaume des Cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de bonnes perles. Ayant trouvé une perle de grand prix, il s'en est allé, a vendu tout ce qu'il avait, et l'a achetée. Le royaume des Cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer, et ramassant des poissons de toute espèce. Lorsqu'il est plein, les pêcheurs le tirent, et s'étant assis sur le bord du rivage, ils choisissent les bons et les mettent dans des vases, et rejettent les mauvais. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les Anges viendront, et sépareront les méchants du milieu des justes, et ils les jetteront dans la fournaise de feu. Là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Avez-vous compris tout cela ? Ils Lui dirent : Oui. Il leur dit : C'est pourquoi tout scribe instruit de ce qui regarde le royaume des Cieux est semblable à un père de famille qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes. Il arriva que, lorsque Jésus eut achevé ces paraboles, Il partit de là. Et étant venu dans Son pays, Il les instruisait dans leurs synagogues, de sorte qu'ils étaient dans l'admiration et disaient : D'où viennent à Celui-ci cette sagesse et ces miracles ? N'est-ce pas là le fils du charpentier ? Sa mère ne s'appelle-t-Elle pas Marie ? Et Jacques, Joseph, Simon et Jude ne sont-ils pas Ses frères ? Et Ses soeurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? D'où Lui viennent donc toutes ces choses ? Et ils prenaient de Lui un sujet de scandale. Mais Jésus leur dit : Un prophète n'est sans honneur que dans son pays et dans sa maison. Et il ne fit pas là beaucoup de miracles, à cause de leur incrédulité. En ce temps-là, Hérode le tétraque apprit ce qui se publiait de Jésus, et il dit à ses serviteurs : C'est Jean-Baptiste ; il est ressuscité d'entre les morts, et c'est pour cela que des miracles se font par lui. Car Hérode s'était saisi de Jean, et l'avait fait lier et mettre en prison, à cause d'Hérodiade, femme de son frère, parce que Jean lui disait : il ne t'est pas permis d'avoir cette femme. Et voulant le faire mourir, il craignit le peuple, qui regardait Jean comme un prophète. Or, le jour de la naissance d'Hérode, la fille d'Hérodiade dansa au milieu des convives, et elle plut à Hérode ; aussi lui promit-il avec serment de lui donner tout ce qu'elle lui demanderait. Avertie d'abord par sa mère, elle lui dit : Donne-moi ici sur un plat la tête de Jean-Baptiste. Le roi fut attristé ; mais, à cause de son serment et de ceux qui étaient à table avec lui, il ordonna qu'on la lui donnât. Et il envoya décapiter Jean dans la prison. Et sa tête fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l'apporta à sa mère. Alors ses disciples vinrent, prirent son corps et l'ensevelirent ; puis ils allèrent l'annoncer à Jésus. Jésus, l'ayant appris, partit de là dans une barque, pour Se retirer à l'écart dans un lieu désert ; et les foules, l'ayant appris, Le suivirent à pied des villes voisines. En sortant de la barque, Il vit une foule nombreuse, et Il en eut compassion, et Il guérit leurs malades. Le soir étant venu, Ses disciples s'approchèrent de Lui, en disant : Ce lieu est désert, et l'heure est déjà avancée ; renvoyez les foules, afin qu'elles aillent dans les villages pour s'acheter des vivres. Mais Jésus leur dit : Il n'est pas nécessaire qu'ils s'en aillent, donnez-leur vous-mêmes à manger. Ils Lui répondirent : Nous n'avons ici que cinq pains et deux poissons. Il leur dit : Apportez-les-Moi ici. Et après avoir ordonné à la foule de s'asseoir sur l'herbe, Il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au Ciel, Il les bénit ; puis, rompant les pains, Il les donna à Ses disciples, et les disciples les donnèrent aux foules. Et tous mangèrent, et furent rassasiés ; et on emporta les restes, douze corbeilles pleines de morceaux. Or le nombre de ceux qui mangèrent fut de cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants. Aussitôt Jésus pressa Ses disciples de monter dans la barque, et de Le précéder sur l'autre rive, pendant qu'Il renverrait les foules. Et lorsqu'Il eut renvoyé la foule, Il monta seul sur une montagne, pour prier ; et, le soir étant venu, Il était là seul. Cependant la barque était battue par les flots au milieu de la mer, car le vent était contraire. Mais, à la quatrième veille de la nuit, Jésus vint à eux, marchant sur la mer. Et Le voyant marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent : C'est un fantôme. Et ils poussèrent des cris d'effroi. Aussitôt Jésus leur parla, en disant : Ayez confiance ; c'est Moi, ne craignez point. Pierre Lui répondit : Seigneur, si c'est Vous, ordonnez que j'aille à Vous sur les eaux. Jésus lui dit : Viens. Et Pierre, descendant de la barque, marchait sur l'eau pour aller à Jésus. Mais, voyant la violence du vent, il eut peur ; et comme il commençait à enfoncer, il s'écria : Seigneur, sauvez-moi ! Et aussitôt Jésus, étendant la main, le saisit, et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Et lorsqu'ils furent montés dans la barque, le vent cessa. Alors ceux qui étaient dans la barque vinrent et L'adorèrent, en disant : Vous êtes vraiment le Fils de Dieu. Lorsqu'ils eurent traversé la mer, ils vinrent dans le pays de Génésar. Et les hommes de ce lieu, L'ayant reconnu, envoyèrent (chercher) dans toute cette région, et Lui présentèrent tous ceux qui étaient malades. Et ils Le priaient de leur laisser seulement toucher la frange de Son vêtement. Et tous ceux qui la touchèrent furent guéris. Alors des scribes et des pharisiens de Jérusalem s'approchèrent de Jésus, en disant : Pourquoi Vos disciples violent-ils la tradition des anciens ? Car ils ne lavent pas leurs mains lorsqu'ils mangent du pain. Mais Jésus leur répondit : Et vous, pourquoi violez-vous le commandement de Dieu, à cause de votre tradition ? Car Dieu a dit : Honore ton père et ta mère ; et : Que celui qui maudira son père ou sa mère soit puni de mort. Mais vous, vous dites : Quiconque aura dit à son père ou à sa mère : Tout don que je fais à Dieu vous profitera, (satisfait à la loi) ne sera pas tenu d'honorer son père ou sa mère (Et cependant il n'honore point son père et sa mère). Ainsi, vous avez annulé le commandement de Dieu par votre tradition. Hypocrites, Isaïe a bien prophétisé de vous, quand il a dit : Ce peuple M'honore des lèvres, mais son cœur est loin de Moi ; ils Me rendent un culte inutile, enseignant des doctrines et des ordonnances humaines. Puis, ayant appelé à Lui les foules, Il leur dit : Ecoutez et comprenez. Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui souille l'homme. Alors les disciples, s'approchant, Lui dirent : Savez-vous que les pharisiens, en entendant cette parole, se sont scandalisés ? Mais Il répondit : Toute plante que mon Père céleste n'a pas plantée sera déracinée. Laissez-les : ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles ; or, si un aveugle conduit un aveugle, ils tombent tous deux dans la fosse. Pierre, prenant la parole, Lui dit : Expliquez-nous cette parabole. Et Jésus dit : Vous aussi, êtes-vous sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, et est jeté dans un lieu secret ? Mais ce qui sort de la bouche part du cœur, et c'est là ce qui souille l'homme. Car c'est du cœur que sortent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les vols, les faux témoignages, les blasphèmes. Voilà les choses qui souillent l'homme ; mais manger sans s'être lavé les mains ne souille pas l'homme. Etant parti de là, Jésus Se retira du côté de Tyr et de Sidon. Et voici qu'une femme chananéenne, venue de ces contrées, s'écria, en Lui disant : Ayez pitié de moi, Seigneur, Fils de David ; ma fille est affreusement tourmentée par le démon. Mais Il ne lui répondit pas un mot. Et les disciples, s'approchant de Lui, Le priaient, en disant : Renvoyez-la, car elle crie derrière nous. Il répondit : Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël. Mais elle vint, et L'adora, en disant : Seigneur, secourez-moi. Il répondit : Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. Mais elle dit : Oui, Seigneur ; mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. Alors Jésus lui répondit : O femme, ta foi est grande ; qu'il te soit fait comme tu le veux. Et sa fille fut guérie à l'heure même. Etant parti de là, Jésus vint près de la mer de Galilée ; et montant sur une montagne, Il S'y assit. Alors des foules nombreuses s'approchèrent de Lui, ayant avec elles des muets, des aveugles, des boiteux, des estropiés et beaucoup d'autres malades ; et elles les jetèrent à Ses pieds, et Il les guérit : de sorte que les foules étaient dans l'admiration, voyant les muets parler, les boiteux marcher, les aveugles voir ; et elles glorifiaient le Dieu d'Israël. Or Jésus, ayant appelé Ses disciples, leur dit : J'ai pitié de cette foule ; car il y a déjà trois jours qu'ils restent avec Moi, et ils n'ont rien à manger ; et Je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur qu'ils ne défaillent en chemin. Les disciples Lui dirent : Comment donc trouverons-nous, dans ce lieu désert, assez de pains pour rassasier une si grande foule ? Et Jésus leur dit : Combien avez-vous de pains ? Ils Lui dirent : Sept, et quelques petits poissons. Alors Il ordonna à la foule de s'asseoir par terre. Et prenant les sept pains et les poissons, et rendant grâces, Il les rompit, et les donna à Ses disciples ; et les disciples les donnèrent au peuple. Tous mangèrent, et furent rassasiés ; et on emporta sept corbeilles, pleines des morceaux qui étaient restés. Or ceux qui mangèrent étaient au nombre de quatre mille hommes, sans compter les enfants et les femmes. Ayant ensuite renvoyé la foule, il monta sur une barque, et vint sur les confins de Magédan. Alors les pharisiens et les saduccéens s'approchèrent de Lui pour Le tenter, et ils Le prièrent de leur faire voir un signe qui vînt du Ciel. Mais Il leur répondit : Le soir venu, vous dites : Il fera beau, car le ciel est rouge. Et le matin : Il y aura aujourd'hui de l'orage, car le ciel est sombre et rougeâtre. Vous savez donc discerner l'aspect du ciel, et vous ne pouvez pas connaître les signes des temps ! Cette génération mauvaise et adultère demande un signe, et il ne lui sera pas donné d'autre signe que celui du prophète Jonas. Et les laissant, Il s'en alla. Or Ses disciples, étant passés sur l'autre rive, avaient oublié de prendre des pains. Il leur dit : Voyez, et gardez-vous du levain des pharisiens et des saduccéens. Mais ils pensaient et se disaient entre eux : C'est parce que nous n'avons pas pris de pains. Jésus, le sachant, dit : Hommes de peu de foi, pourquoi pensez-vous en vous-mêmes que vous n'avez pas de pains ? Ne comprenez-vous pas encore, et ne vous souvenez-vous pas des cinq pains distribués à cinq mille hommes, et du nombre des paniers que vous avez emportés ? ni des sept pains distribués à quatre mille hommes, et du nombre de corbeilles que vous avez emportées ? Comment ne comprenez-vous pas que ce n'est point au sujet du pain que Je vous ai dit : Gardez-vous du levain des pharisiens et des saduccéens ? Alors ils comprirent qu'Il ne leur avait pas dit de se garder du levain qu'on met dans le pain, mais de la doctrine des pharisiens et des saduccéens. Jésus vint aux environs de Césarée de Philippe, et Il interrogeait Ses disciples, en disant : Que disent les hommes touchant le Fils de l'homme ? Ils Lui répondirent : Les uns, qu'Il est Jean-Baptiste ; les autres, Elie ; les autres, Jérémie, ou quelqu'un des prophètes. Jésus leur dit : Et vous, qui dites-vous que Je suis ? Simon Pierre, prenant la parole, dit : Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus lui répondit : Tu es bienheureux, Simon, fils de Jonas, parce que ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais Mon Père qui est dans les Cieux. Et Moi, Je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre Je bâtirai Mon église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. Et Je te donnerai les clefs du royaume des Cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans les Cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aussi dans les Cieux. En même temps Il ordonna à Ses disciples de ne dire à personne qu'Il était Jésus, le Christ. Dès lors Jésus commença à montrer à Ses disciples qu'il fallait qu'Il allât à Jérusalem, qu'Il souffrît beaucoup de la part des anciens, et des scribes, et des princes des prêtres, et qu'Il fût mis à mort, et qu'Il ressuscitât le troisième jour. Et Pierre, Le prenant à part, commença à Le reprendre, en disant : A Dieu ne plaise, Seigneur ; cela ne Vous arrivera point. Mais Jésus, Se retournant, dit à Pierre : Va-t'en derrière Moi, Satan ; tu m'es un sujet de scandale, car tu n'as pas le goût des choses de Dieu, mais des choses des hommes. Alors Jésus dit à Ses disciples : Si quelqu'un veut venir après Moi, qu'il renonce à lui-même, et qu'il porte sa croix, et qu'il Me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie, la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de Moi, la trouvera. Que sert à l'homme de gagner le monde entier, s'il perd son âme ? ou qu'est-ce que l'homme donnera en échange de son âme ? Car le Fils de l'homme viendra dans la gloire de Son Père avec Ses Anges, et alors Il rendra à chacun selon ses oeuvres. En vérité, Je vous le dis. il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront pas la mort avant d'avoir vu le Fils de l'homme venant en Son règne. Six jours après, Jésus prit avec Lui Pierre, Jacques, et Jean son frère, et les conduisit à l'écart sur une haute montagne. Et Il fut transfiguré devant eux : Son visage resplendit comme le soleil, et Ses vêtements devinrent blancs comme la neige. Et voici que Moïse et Elie leur apparurent, s'entretenant avec Lui. Alors Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, il nous est bon d'être ici ; si Vous le voulez, faisons-y trois tentes, une pour Vous, une pour Moïse, et une pour Elie. Comme il parlait encore, voici qu'une nuée lumineuse les couvrit ; et voici qu'une voix sortit de la nuée, disant : Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en qui J'ai mis toutes Mes complaisances ; écoutez-Le. Les disciples, l'entendant, tombèrent le visage contre terre, et furent saisis d'une grande crainte. Mais Jésus, S'approchant, les toucha, et leur dit : Levez-vous, et ne craignez point. Alors, levant les yeux, ils ne virent plus que Jésus seul. Lorsqu'ils descendaient de la montagne, Jésus leur donna cette ordre : Ne parlez à personne de ce que vous avez vu, jusqu'à ce que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts. Ses disciples L'interrogèrent alors, en disant : Pourquoi donc les scribes disent-ils qu'il faut qu'Elie vienne auparavant ? Mais Jésus leur répondit : Il est vrai qu'Elie doit venir, et qu'il rétablira toutes choses. Mais Je vous dis qu'Elie est déjà venu, et ils ne l'ont point connu, mais ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu. C'est ainsi que le Fils de l'homme doit souffrir par eux. Alors les disciples comprirent que c'était de Jean-Baptiste qu'Il leur avait parlé. Lorsqu'Il fut venu vers la foule, un homme s'approcha de Lui, et se mit à genoux devant Lui, et Lui dit : Seigneur, ayez pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre beaucoup ; car il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l'eau. Je l'ai présenté à Vos disciples, et ils n'ont pu le guérir. Jésus répondit : O génération incrédule et perverse, jusqu'à quand serai-Je avec vous ? jusqu'à quand vous souffrirai-Je ? Amenez-le-Moi ici. Et Jésus le menaça, et le démon sortit de l'enfant, qui fut guéri à l'heure même. Alors les disciples s'approchèrent de Jésus en particulier, et Lui dirent : Pourquoi n'avons-nous pas pu le chasser ? Jésus leur dit : A cause de votre incrédulité. Car en vérité, Je vous le dis, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d'ici là, et elle s'y transporterait ; et rien ne vous serait impossible. Mais cette sorte de démon ne se chasse que par la prière et le jeûne. Pendant qu'il se trouvait en Galilée, Jésus leur dit : Le Fils de l'homme doit être livré entre les mains des hommes, et ils Le feront mourir, et le troisième jour Il ressuscitera. Et ils furent vivement attristés. Lorsqu'ils furent venus à Capharnaüm, ceux qui recevaient les didrachmes s'approchèrent de Pierre, et lui dirent : Votre maître ne paye-t-Il pas le tribut ? Il dit : Oui. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint, en disant : Que t'en semble, Simon ? De qui les rois de la terre reçoivent-ils le tribut ou le cens ? de leurs fils, ou des étrangers ? Pierre répondit : Des étrangers. Jésus lui dit : Les fils en sont donc exempts. Mais, pour que nous ne les scandalisions point, va à la mer, et jette l'hameçon, et tire le premier poisson qui montera, et en lui ouvrant la bouche tu trouveras un statère ; prends-le, et donne-le-leur pour Moi et pour toi. A cet instant les disciples s'approchèrent de Jésus, et Lui dirent : Qui est le plus grand dans le royaume des Cieux ? Jésus ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d'eux, et dit : En vérité, Je vous le dis, à moins que vous ne vous convertissiez, et que vous ne deveniez comme de petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des Cieux. C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme cet enfant, sera le plus grand dans le royaume des Cieux. Et quiconque reçoit en Mon nom un enfant comme celui-ci, Me reçoit Moi-même. Mais si quelqu'un scandalise un de ces petits qui croient en Moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendit à son cou une de ces meules qu'un âne tourne, et qu'on le plongeât au fond de la mer. Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales ; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive ! Si ta main ou ton pied te scandalise, coupe-le, et jette-le loin de toi ; il vaut mieux pour toi entrer dans la vie manchot ou boiteux, que d'avoir deux mains ou deux pieds, et d'être jeté dans le feu éternel. Et si ton œil te scandalise, arrache-le, et jette-le loin de toi ; il vaut mieux pour toi entrer dans la vie n'ayant qu'unœil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans la géhenne de feu. Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits ; car Je vous dis que leurs Anges dans le Ciel voient sans cesse la face de Mon Père qui est dans les Cieux. Car le Fils de l'homme est venu sauver ce qui était perdu. Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et qu'une d'elles s'égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes, pour aller chercher celle qui s'est égarée ? Et s'il arrive qu'il la trouve, en vérité, Je vous le dis, elle lui cause plus de joie que les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont point égarées. De même, ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les Cieux qu'un seul de ces petits périsse. Si ton frère a péché contre toi, va, et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu auras gagné ton frère. Mais, s'il ne t'écoute pas, prends encore avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire soit réglée par l'autorité de deux ou trois témoins. S'il ne les écoute pas, dis-le à l'Eglise ; et s'il n'écoute pas l'Eglise, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain. En vérité, Je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié aussi dans le Ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié aussi dans le Ciel. Je vous dis encore que si deux d'entre vous s'accordent sur la terre, quelque chose qu'ils demandent, ils l'obtiendront de Mon Père qui est dans les Cieux. Car là où deux ou trois sont assemblés en Mon nom, Je suis au milieu d'eux. Alors Pierre, S'approchant de Lui, dit : Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu'il aura péché contre moi ? Sera-ce jusqu'à sept fois ? Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois. C'est pourquoi le royaume des Cieux a été comparé à un roi, qui voulut faire rendre leurs comptes à ses serviteurs. Et lorsqu'il eut commencé à faire rendre compte, on lui en présenta un qui lui devait dix mille talents. Mais, comme il n'avait pas de quoi les rendre, son maître ordonna qu'on le vendit, lui, sa femme et ses enfants, et tout ce qu'il avait, pour acquitter la dette. Ce serviteur, se jetant à ses pieds, le priait, en disant : Ayez patience envers moi, et je vous rendrai tout. Touché de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit sa dette. Mais ce serviteur, étant sorti, trouva un de ses compagnons qui lui devait cent deniers, et le saisissant, il l'étouffait en disant : Rends-moi ce que tu me dois. Et son compagnon, se jetant à ses pieds, le priait, en disant : Aie patience envers moi, et je te rendrai tout. Mais il ne voulut pas ; et il s'en alla, et le fit mettre en prison, jusqu'à ce qu'il lui rendît ce qu'il devait. Les autres serviteurs, ayant vu ce qui était arrivé, en furent vivement attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s'était passé. Alors son maître le fit appeler, et lui dit : Méchant serviteur, je t'ai remis toute ta dette, parce que tu m'en avais prié ; ne fallait-il donc pas avoir pitié, toi aussi, de ton compagnon, comme j'avais eu pitié de toi ? Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux, jusqu'à ce qu'il payât tout ce qu'il devait. C'est ainsi que Mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. Et il arriva que, lorsque Jésus eut achevé ces discours, Il partit de Galilée et vint aux confins de la Judée, au delà du Jourdain. Des foules nombreuses Le suivirent, et il y fit des guérisons. Alors les pharisiens s'approchèrent de Lui pour Le tenter ; et ils Lui dirent : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour quelque cause que ce soit ? Il leur répondit : N'avez-vous pas lu que Celui qui créa l'homme dès le commencement, créa un homme et une femme, et qu'Il dit : A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, et il s'attachera à sa femme, et ils seront deux dans une seule chair ? Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l'homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni. Ils Lui dirent : Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme un acte de divorce et de la renvoyer ? Il leur dit : C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes ; mais au commencement, il n'en était pas ainsi. Or Je vous dis que quiconque renvoie sa femme, si ce n'est pour infidélité, et en épouse une autre, commet un adultère, et que celui qui épouse une femme renvoyée commet un adultère. Ses disciples Lui dirent : Si telle est la condition de l'homme à l'égard de la femme, il n'est pas avantageux de se marier. Il leur dit : Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela a été donné. Car il y a des eunuques qui sont nés tels dès le sein de leur mère, et il y a des eunuques qui ont été faits tels par les hommes, et il y a des eunuques qui se sont eux-mêmes rendus tels à cause du royaume des Cieux. Que celui qui peut comprendre, comprenne. On Lui présenta alors de petits enfants, afin qu'Il leur imposât les mains et pria pour eux. Et les disciples les repoussaient. Mais Jésus leur dit : Laissez ces petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à Moi ; car le royaume des Cieux est pour ceux qui leur ressemblent. Et leur ayant imposé les mains, Il partit de là. Et voici qu'un homme s'approcha, et Lui dit : Bon Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? Jésus lui dit : Pourquoi M'interroges-tu sur ce qui est bon ? Dieu seul est bon. Si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements. Lesquels ? Lui dit-il. Jésus dit : Tu ne commettras pas d'homicide ; Tu ne seras point adultère ; Tu ne déroberas point ; Tu ne diras pas de faux témoignage ; Honore ton père et ta mère ; et, Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Le jeune homme lui dit : J'ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse ; que me manque-t-il encore ? Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le Ciel ; puis viens, et suis-Moi. Lorsque le jeune homme eut entendu cette parole, il s'en alla tout triste, car il avait de grands biens. Et Jésus dit à Ses disciples : En vérité, Je vous le dis, un riche entrera difficilement dans le royaume des Cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau d'entrer par le trou d'une aiguille, qu'à un riche d'entrer dans le royaume des Cieux. Les disciples, ayant entendu cela, furent très étonnés ; et ils disaient : Qui donc pourra être sauvé ? Jésus, les regardant, leur dit : Cela est impossible aux hommes, mais tout est possible à Dieu. Alors Pierre, prenant la parole, Lui dit : Nous, voici que nous avons tout quitté, et que nous Vous avons suivi ; qu'y aura-il-donc pour nous ? Jésus leur dit : En vérité, Je vous le dis, vous qui M'avez suivi, lorsque, au temps de la régénération, le Fils de l'homme siégera sur le trône de Sa gloire, vous siégerez, vous aussi, sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d'Israël. Et quiconque aura quitté sa maison, ou ses frères, ou ses soeurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses champs, à cause de Mon nom, recevra le centuple, et possédera la vie éternelle. Mais beaucoup des premiers seront les derniers, et beaucoup des derniers seront les premiers. Le royaume des Cieux est semblable à un père de famille, qui sortit de grand matin afin de louer des ouvriers pour sa vigne. Et étant convenu avec les ouvriers d'un denier par jour, il les envoya à sa vigne. En sortant vers la troisième heure, il en vit d'autres qui se tenaient oisifs sur la place publique. Et il leur dit : Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera juste. Et ils y allèrent. Il sortit encore vers la sixième et vers la neuvième heure, et il fit de même. Et étant sorti vers la onzième heure, il en trouva d'autres qui se tenaient là, et il leur dit : Pourquoi vous tenez-vous ici tout le jour sans rien faire ? Ils lui dirent : Parce que personne ne nous a loués. Il leur dit : Allez, vous aussi, à ma vigne. Lorsque le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelle les ouvriers, et paye-leur le salaire, en commençant par les derniers, et en finissant par les premiers. Ceux qui étaient venus vers la onzième heure vinrent donc, et reçurent chacun un denier. Les premiers, venant ensuite, crurent qu'ils recevraient davantage ; mais ils reçurent, eux aussi, chacun un denier. Et en le recevant, ils murmuraient contre le père de famille, disant : Ces derniers n'ont travaillé qu'une heure, et vous les avez traités comme nous, qui avons porté le poids du jour et de la chaleur. Mais il répondit à l'un d'eux : Mon ami, je ne te fais point de tort ; n'es-tu pas convenu avec moi d'un denier ? Prends ce qui t'appartient, et va-t-en ; je veux donner à ce dernier autant qu'à toi. Ne m'est-il pas permis de faire ce que je veux ? ou tonœil est-il méchant parce que je suis bon ? Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers ; car il y en a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus. Or Jésus, montant à Jérusalem, prit à part les douze disciples, et leur dit : Voici que nous montons à Jérusalem, et le Fils de l'homme sera livré aux princes des prêtres et aux scribes, et ils Le condamneront à mort ; et ils Le livreront aux gentils, pour qu'ils se moquent de Lui, Le flagellent et Le crucifient ; et Il ressuscitera le troisième jour. Alors la mère des fils de Zébédée s'approcha de Lui avec ses deux fils, et se prosterna en Lui demandant quelque chose. Il lui dit : Que veux-tu ? Ordonnez, Lui dit-elle, que mes deux fils, que voici, soient assis l'un à Votre droite, et l'autre à Votre gauche, dans Votre royaume. Mais Jésus répondit : Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire le calice que Je dois boire ? Ils Lui dirent : Nous le pouvons. Il leur dit : Oui, vous boirez Mon calice ; quant à être assis à Ma droite ou à Ma gauche, il ne M'appartient pas de vous le donner ; ce sera pour ceux auxquels Mon Père l'a préparé. Les dix, ayant entendu cela, s'indignèrent contre les deux frères. Mais Jésus les appela à Lui, et leur dit : Vous savez que les princes des nations les dominent ; et que les grands exercent la puissance sur elles. Il n'en sera pas ainsi parmi vous ; mais que celui qui voudra devenir le plus grand parmi vous soit votre serviteur, et que celui qui voudra être le premier parmi vous soit votre esclave ; de même que le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et pour donner Sa vie comme la rançon d'un grand nombre. Lorsqu'ils sortaient de Jéricho, une grande foule Le suivit. Et voici que deux aveugles, assis au bord du chemin, apprirent que Jésus passait ; et ils crièrent, en disant : Seigneur, Fils de David, ayez pitié de nous. Et la foule les reprenait, pour les faire taire ; mais ils criaient plus fort, en disant : Seigneur, Fils de David, ayez pitié de nous. Jésus S'arrêta, et Il les appela, et leur dit : Que voulez-vous que Je vous fasse ? Ils Lui dirent : Seigneur, que nos yeux soient ouverts. Ayant pitié d'eux, Jésus toucha leurs yeux ; et aussitôt ils recouvrirent la vue, et Le suivirent. Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem, et qu'ils furent arrivés à Bethphagé, près de la montagne des Oliviers, Jésus envoya deux de Ses disciples, en leur disant : Allez au village qui est devant vous, et aussitôt vous trouverez une ânesse liée, et son ânon avec elle ; déliez-la (les) et amenez-la (les) Moi, et si quelqu'un vous dit quelque chose, dites que le Seigneur en a besoin, et aussitôt il les laissera emmener. Or tout cela s'est fait, afin que s'accomplît ce qui avait été dit par le prophète : Dites à la fille de Sion : voici que ton Roi vient à toi plein de douceur, monté sur une ânesse et sur l'ânon de celle qui porte le joug. Les disciples allèrent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, mirent sur eux leurs vêtements et Le firent asseoir dessus. Or, une foule nombreuse étendit leurs vêtements sur le chemin ; d'autres coupaient des branches d'arbres, et en jonchaient le chemin. Et les foules qui précédaient Jésus, et celles qui Le suivaient, criaient : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! Et lorsqu'Il fut entré dans Jérusalem, toute la ville fut émue, et disait : Quel est Celui-ci ? Et le peuple disait : C'est Jésus, le prophète de Nazareth en Galilée. Jésus entra dans le temple de Dieu, et Il chassa tous ceux qui vendaient et achetaient dans le temple, et Il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient des colombes. Et Il leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. Alors des aveugles et des boiteux s'approchèrent de Lui dans le temple, et Il les guérit. Mais les princes des prêtres et les scribes, voyant les merveilles qu'Il avait faites, et les enfants qui criaient dans le temple, et qui disaient : Hosanna au Fils de David ! s'indignèrent, et ils Lui dirent : Entendez-vous ce qu'ils disent ? Jésus leur dit : Oui. N'avez-vous jamais lu cette parole : De la bouche des enfants, et de ceux qui sont à la mamelle, Vous avez tiré une louange parfaite ? Et les ayant laissés, Il S'en alla hors de la ville, à Béthanie, où Il demeura. Le matin, en revenant à la ville, Il eut faim. Et voyant un figuier près du chemin, Il S'en approcha ; mais Il n'y trouva que des feuilles. Et Il lui dit : Qu'à jamais il ne naisse de toi aucun fruit. Et aussitôt le figuier se déssécha. Voyant cela, les disciples s'étonnèrent, et dirent : Comment s'est-il desséché en un instant ? Jésus leur répondit : En vérité, Je vous le dis, si vous avez la foi et que vous n'hésitiez point, non seulement vous feriez ce que J'ai fait à ce figuier, mais quand même vous diriez à cette montagne : Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, cela se ferait. Et quoi que ce soit que vous demandiez avec foi dans la prière, vous le recevrez. Lorsqu'Il fut arrivé dans le temple, les princes des prêtres et les anciens du peuple s'approchèrent de Lui pendant qu'Il enseignait, et Lui dirent : Par quelle autorité faites-Vous ces choses ? et qui Vous a donné ce pouvoir ? Jésus leur répondit : Je vous adresserai Moi aussi, une question ; si vous M'y répondez, Je vous dirai, Moi aussi, par quelle autorité Je fais ces choses. Le baptême de Jean, d'où était-il ? du Ciel ou des hommes ? Mais ils raisonnaient entre eux, et disaient : Si nous répondons : Du Ciel, Il nous dira : Pourquoi donc n'avez-vous pas cru en lui ? Et si nous répondons : Des hommes, nous avons à craindre la foule ; car tous regardaient Jean comme un prophète. Ils répondirent donc à Jésus : Nous ne savons. Et Il leur répondit, lui aussi : Je ne vous dirai pas non plus par quelle autorité Je fais ces choses. Que vous en semble ? Un homme avait deux fils ; et s'approchant du premier, il lui dit : Mon fils, va aujourd'hui travailler à ma vigne. Celui-ci répondit : Je ne veux pas. Mais ensuite, touché de repentir, il y alla. S'approchant ensuite de l'autre, il lui dit la même chose. Celui-ci répondit : J'y vais, Seigneur. Et il n'y alla point. Lequel des deux a fait la volonté de son père ? Ils lui dirent : Le premier. Jésus leur dit : En vérité, Je vous le dis, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu. Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous n'avez pas cru en lui. Mais les publicains et les prostituées ont cru en lui ; et vous, voyant cela, vous ne vous êtes pas repentis ensuite, pour croire en lui. Ecoutez une autre parabole. Il y avait un père de famille, qui planta une vigne, l'entoura d'une haie, y creusa un pressoir, et y bâtit une tour ; puis il la loua à des vignerons, et partit pour un pays lointain. Or, lorsque le temps des fruits approcha, il envoya ses serviteurs aux vignerons, pour recueillir les fruits de sa vigne. Mais les vignerons, s'étant saisis de ses serviteurs, battirent l'un, tuèrent l'autre, et en lapidèrent un autre. Il leur envoya encore d'autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers, et ils les traitèrent de même. Enfin il leur envoya son fils, en disant : Ils auront du respect pour mon fils. Mais les vignerons, voyant le fils, dirent entre eux : Voici l'héritier ; venez, tuons-le, et nous aurons son héritage. Et s'étant saisis de lui, ils le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. Lors donc que le maître de la vigne sera venu, que fera-t-il à ces vignerons ? Ils lui dirent : Il fera périr misérablement ces misérables, et il louera sa vigne à d'autres vignerons, qui en rendront les fruits en leur temps. Jésus leur dit : N'avez-vous jamais lu dans les Ecritures : La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient, celle-là même est devenue la tête de l'angle ; c'est le Seigneur qui a fait cela, et c'est une chose admirable à nos yeux ? C'est pourquoi, Je vous dis que le royaume de Dieu vous sera enlevé, et qu'il sera donné à une nation qui en produira les fruits. Et celui qui tombera sur cette pierre, s'y brisera, et celui sur qui elle tombera, elle l'écrasera. Lorsque les princes des prêtres et les pharisiens eurent entendu ces paraboles, ils comprirent que Jésus parlait d'eux. Et, cherchant à se saisir de Lui, ils craignirent les foules, parce qu'elles Le regardaient comme un prophète. Jésus, prenant la parole, parla de nouveau en paraboles, disant : Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit faire les noces de son fils. Et il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces, mais ils ne voulaient pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs, en disant : Dites aux invités : J'ai préparé mon festin, mes boeufs et mes animaux engraissés sont tués ; tout est prêt, venez aux noces. Mais ils ne s'en inquiétèrent point, et s'en allèrent, l'un à sa ferme et l'autre à son négoce ; les autres se saisirent de ses serviteurs, et les tuèrent, après les avoir accablés d'outrages. Lorsque le roi l'apprit, il fut irrité ; et ayant envoyé ses armées, il extermina ces meurtriers, et brûla leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : Les noces sont prêtes, mais ceux qui avaient été invités n'en étaient pas dignes. Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. Ses serviteurs, s'en allant par les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, mauvais et bons, et la salle des noces fut remplie de convives. Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n'était pas revêtu de la robe nuptiale. Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir la robe nuptiale ? Et cet homme demeura muet. Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les mains et les pieds, et jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus. Alors les pharisiens, s'étant retirés, tinrent conseil sur le moyen de Le surprendre dans Ses paroles. Et ils Lui envoyèrent leurs disciples avec les hérodiens, qui Lui dirent : Maître, nous savons que Vous êtes véridique, et que Vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité, sans Vous inquiéter de personne, car Vous ne regardez pas la condition des hommes. Dites-nous ce qu'il Vous en semble : Est-il permis de payer le tribut à César ou non ? Mais Jésus, connaissant leur malice, dit : Pourquoi Me tentez-vous, hypocrites ? Montrez-moi la monnaie du tribut. Et ils Lui présentèrent un denier. Et Jésus leur dit : De qui est cette image et cette inscription ? Ils Lui dirent : De César. Alors Il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Ayant entendu cela, ils furent dans l'admiration, et Le laissant, ils s'en allèrent. Ce même jour, les saduccéens, qui disent qu'il n'y a pas de résurrection, s'approchèrent de Lui et L'interrogèrent, en disant : Maître, Moïse a dit : Si quelqu'un meurt sans enfant, son frère épousera sa femme, et suscitera une postérité à son frère. Or il y avait parmi nous sept frères. Le premier, ayant épousé une femme, mourut ; et n'ayant pas eu de postérité, il laissa sa femme à son frère. Il en fut de même du second, et du troisième, jusqu'au septième. Enfin, après eux tous, la femme mourut aussi. A la résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc la femme, puisque tous l'ont eue ? Jésus leur répondit : Vous êtes dans l'erreur, ne comprenant ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu. Car, à la résurrection, les hommes ne prendront pas de femmes, ni les femmes de maris ; mais ils seront comme les Anges de Dieu dans le Ciel. Et pour ce qui est de la résurrection des morts, n'avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit : Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob ? Or Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Et les foules, entendant cela, étaient dans l'admiration de Sa doctrine. Mais les pharisiens, ayant appris qu'Il avait réduit les saduccéens au silence, se rassemblèrent ; et l'un d'eux, docteur de la loi, Lui fit cette question pour Le tenter : Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Jésus lui dit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, et de tout ton esprit. C'est là le plus grand et le premier commandement. Mais le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Dans ces deux commandements sont renfermés la loi et les prophètes. Les pharisiens étant rassemblés, Jésus les interrogea, en disant : Que vous semble du Christ ? de qui est-Il fils ? Ils lui répondirent : de David. Il leur dit : Comment donc David L'appelle-t-il en esprit son Seigneur, en disant : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-Toi à Ma droite, jusqu'à ce que J'aie fait de Tes ennemis l'escabeau de Tes pieds ? Si donc David L'appelle son Seigneur, comment est-Il son fils ? Et personne ne pouvait rien Lui répondre, et, depuis ce jour, nul n'osa plus Lui poser des questions. Alors Jésus parla aux foules et à Ses disciples, en disant : Les scribes et les pharisiens sont assis sur la chaire de Moïse. Observez donc et faites tout ce qu'ils vous disent ; mais n'agissez pas selon leurs oeuvres, car ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants et insupportables, et ils les mettent sur les épaules des hommes ; mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes ; c'est pourquoi ils portent de larges phylactères et de longues franges. Ils aiment les premières places dans les festins, et les premières chaires dans les synagogues, et à être salués dans les places publiques, et à être appelés Rabbi par les hommes. Mais vous, ne vous faites point appeler Rabbi, car vous n'avez qu'un seul Maître, et vous êtes tous frères. Et ne donnez à personne sur la terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père qui est dans les Cieux. Et qu'on ne vous appelle point maîtres, car vous n'avez qu'un seul Maître, le Christ. Celui qui est le plus grand parmi vous, sera votre serviteur. Quiconque s'élèvera, sera humilié, et quiconque s'humiliera, sera élevé. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez le royaume des Cieux devant les hommes ; car vous n'y entrez pas vous-mêmes, et vous ne laissez pas entrer ceux qui désirent entrer. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous dévorez les maisons des veuves, en faisant de longues prières ; c'est pourquoi vous recevrez un jugement plus rigoureux. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un prosélyte, et, après qu'il l'est devenu, vous faites de lui un fils de la géhenne deux fois pire que vous. Malheur à vous, guides aveugles, qui dites : Si quelqu'un jure par le temple, ce n'est rien ; mais si quelqu'un jure par l'or du temple, il doit. Insensés et aveugles ! Car lequel est le plus grand ? l'or, ou le temple qui sanctifie l'or ? Et si quelqu'un jure par l'autel, ce n'est rien ; mais si quelqu'un jure par le don qui est sur l'autel, il doit. Aveugles ! Car lequel est le plus grand ? le don, ou l'autel qui sanctifie le don ? Celui donc qui jure par l'autel, jure par l'autel et par tout ce qui est dessus. Et quiconque jure par le temple, jure par le temple et par Celui qui y habite. Et celui qui jure par le Ciel, jure par le trône de Dieu, et par Celui qui y est assis. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et qui avez abandonné ce qu'il y a de plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité (foi). Il fallait faire ceci, et ne pas omettre cela. Guides aveugles, qui filtrez le moucheron, et qui avalez le chameau. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et qu'au dedans, vous êtes pleins de rapines et d'impureté. Pharisien aveugle, nettoie d'abord le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors devienne pur aussi. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous êtes semblables à des sépulcres blanchis, qui, au dehors, paraissent beaux aux hommes, mais qui, au dedans, sont pleins d'ossements de morts et de toute sorte de pourriture. Vous de même, au dehors, vous paraissez justes aux hommes ; mais, au dedans, vous êtes pleins d'hypocrisie et d'iniquité. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui bâtissez des tombeaux aux prophètes, et qui ornez les monuments des justes. et qui dites : Si nous avions vécu du temps de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour répandre le sang des prophètes. Par là, vous témoignez contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes. Comblez donc aussi la mesure de vos pères. Serpents, race de vipères, comment échapperez-vous au jugement de la géhenne ? C'est pourquoi, voici que Je vous envoie des prophètes, et des sages, et des scribes ; et vous tuerez et crucifierez les uns, et vous flagellerez les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, afin que retombe sur vous tout le sang innocent qui a été répandu sur la terre, depuis le sang d'Abel le juste, jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l'autel. En vérité, Je vous le dis, toutes ces choses retomberont sur cette génération. Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-Je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses petits sous ses ailes, et tu ne l'as pas voulu ! Voici que votre maison vous sera laissée déserte. Car Je vous le dis, vous ne Me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez : Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur. Jésus, étant sorti du temple, S'en allait. Alors Ses disciples s'approchèrent, pour Lui faire remarquer les constructions du temple. Mais Il leur répondit : Voyez-vous tout cela ? En vérité, Je vous le dis, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. Et comme Il était assis sur le mont des Oliviers, Ses disciples s'approchèrent de Lui en particulier, et Lui dirent : Dites-nous quand ces choses arriveront, et quel signe il y aura de Votre avènement et de la consommation du siècle. Et Jésus leur répondit : Prenez garde que personne ne vous séduise. Car beaucoup viendront sous Mon nom, disant : Je suis le Christ, et ils en séduiront beaucoup. Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres. Gardez-vous de vous troubler ; car il faut que ces choses arrivent, mais ce ne sera pas encore la fin. Car on verra se soulever peuple contre peuple, et royaume contre royaume ; et il y aura des pestes et des famines, et des tremblements de terre en divers lieux. Et tout cela ne sera que le commencement des douleurs. Alors on vous livrera aux tourments, et on vous fera mourir ; et vous serez en haine à toutes les nations, à cause de Mon nom. Alors aussi beaucoup seront scandalisés, et ils se trahiront et se haïront les uns les autres. Et de nombreux faux prophètes surgiront, et séduiront beaucoup de monde. Et parce que l'iniquité abondera, la charité d'un grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. Et cet Evangile du royaume sera prêché dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors viendra la fin. Quand donc vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie dans le lieu saint, que celui qui lit comprenne. Alors que ceux qui sont en Judée s'enfuient dans les montagnes, et que celui qui sera sur le toit n'en descende pas pour emporter quelque chose de sa maison, et que celui qui sera dans les champs ne retourne point pour reprendre sa tunique. Malheur aux femmes qui seront enceintes ou qui allaiteront en ces jours-là ! Priez pour que votre fuite n'ait pas lieu en hiver, ou un jour de sabbat. Car il y aura alors une grande tribulation, telle qu'il n'y en a pas eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais. Et si ces jours n'avaient été abrégés, nulle chair n'aurait été sauvée ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. Alors si quelqu'un vous dit : Voici, le Christ est ici ; ou : Il est là, ne le croyez pas. Car il s'élèvera de faux christs et de faux prophètes, qui feront de grands signes et des prodiges, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. Voici que Je vous l'ai prédit. Si donc on vous dit : Le voici dans le désert, ne sortez pas ; Le voici dans le lieu le plus retiré de la maison, ne le croyez pas. Car comme l'éclair part de l'orient et se montre jusqu'à l'occident, ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme. Partout où sera le corps, là s'assembleront les aigles. Aussitôt après la tribulation de ces jours, le soleil s'obscurcira, et la lune ne donnera plus sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. Alors le signe du Fils de l'homme apparaîtra dans le ciel, et alors toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel, avec une grande puissance et une grande majesté. Et Il enverra Ses Anges, avec la trompette et une voix éclatante, et ils rassembleront Ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre. Apprenez une comparaison prise du figuier. Quand ses branches sont déjà tendres, et que ses feuilles naissent, vous savez que l'été est proche ; de même, lorsque vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, et qu'Il est aux portes. En vérité, Je vous le dis, cette génération ne passera point que toutes ces choses n'arrivent. Le ciel et la terre passeront, mais Mes paroles ne passeront point. Quant à ce jour et à cette heure, personne ne les connaît, pas même les Anges des Cieux, mais le Père seul. Ce qui arriva aux jours de Noé arrivera aussi à l'avènement du Fils de l'homme. Car de même que, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche, et qu'ils ne surent rien, jusqu'à ce que le déluge vint et les emporta tous, ainsi en sera-t-il à l'avènement du Fils de l'homme. Alors deux hommes seront dans un champ : l'un sera pris, et l'autre laissé. Deux femmes moudront à la meule : l'une sera prise, et l'autre laissée. Veillez donc, parce que vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le père de famille savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait certainement, et ne laisserait pas percer sa maison. C'est pourquoi, vous aussi, soyez prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure que vous ne savez pas. Quel est, pensez-vous, le serviteur fidèle et prudent que son maître a établi sur ses gens, pour leur distribuer leur nourriture en temps convenable ? Heureux ce serviteur, si son maître, à son arrivée, le trouve agissant ainsi ! En vérité, Je vous le dis, il l'établira sur tous ses biens. Mais si ce serviteur est méchant, et dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et s'il se met à battre ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes, le maître de ce serviteur viendra au jour où il ne s'y attend pas, et à l'heure qu'il ne connaît pas, et il le séparera, et lui assignera sa part avec les hypocrites ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors le royaume des Cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent au-devant de l'époux et de l'épouse. Or, cinq d'entre elles étaient folles, et cinq étaient sages. Les cinq folles, ayant pris leurs lampes, ne prirent pas d'huile avec elles ; mais les sages prirent de l'huile dans leurs vases avec leurs lampes. L'époux tardant à venir, elles s'assoupirent toutes, et s'endormirent. Mais, au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : Voici l'époux qui vient ; allez au-devant de lui. Alors toutes ces vierges se levèrent, et préparèrent leurs lampes. Mais les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. Les sages leur répondirent : De peur qu'il n'y en ait pas assez pour nous et pour vous, allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. Mais pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux vint, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces, et la porte fut fermée. Enfin les autres vierges viennent aussi, en disant : Seigneur, Seigneur, ouvrez-nous. Mais il leur répondit : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais point. Veillez donc, parce que vous ne savez ni le jour ni l'heure. Car il en sera comme d'un homme qui, partant pour un long voyage, appela ses serviteurs et leur remit ses biens. Il donna à l'un cinq talents, et à un autre deux, et à un autre un seul, à chacun selon sa capacité ; puis il partit aussitôt. Celui qui avait reçu cinq talents s'en alla, les fit valoir, et en gagna cinq autres. De même, celui qui en avait reçu deux, en gagna deux autres. Mais celui qui n'en avait reçu qu'un, s'en alla, creusa dans la terre et cacha l'argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte. Et celui qui avait reçu cinq talents s'approcha, et présenta cinq autres talents, en disant : Seigneur, vous m'avez remis cinq talents ; voici que j'en ai gagné cinq autres. Son maître lui dit : C'est bien, bon et fidèle serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t'établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. Celui qui avait reçu deux talents s'approcha aussi, et dit : Seigneur, vous m'avez remis deux talents ; voici que j'en ai gagné deux autres. Son maître lui dit : C'est bien, bon et fidèle serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t'établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. Celui qui n'avait reçu qu'un talent s'approcha aussi, et dit : Seigneur, Je sais que vous êtes un homme dur, qui moissonnez où vous n'avez pas semé, et qui ramassez où vous n'avez pas répandu ; c'est pourquoi j'ai eu peur, et j'ai caché votre talent dans la terre ; le voici, vous avez ce qui est à vous. Mais son maître lui répondit : Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que je ramasse où je n'ai pas répandu ; il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j'aurais retiré avec usure ce qui est à moi. Enlevez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a dix talents. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance ; mais, à celui qui n'a pas, on enlèvera même ce qu'il semble avoir. Quant à ce serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Or, lorsque le Fils de l'homme viendra dans Sa majesté, avec tous les Anges, Il S'assiéra sur le trône de Sa majesté. Toutes les nations seront assemblées devant Lui ; et Il séparera les uns d'avec les autres, comme le berger sépare les brebis d'avec les boucs ; et Il placera les brebis à Sa droite, et les boucs à Sa gauche. Alors le Roi dira à ceux qui sont à Sa droite : Venez, les bénis de Mon Père, possédez le royaume qui vous a été préparé dès l'établissement du monde. Car J'ai eu faim, et vous M'avez donné à manger ; J'ai eu soif, et vous M'avez donné à boire ; J'étais sans asile, et vous M'avez recueilli ; J'étais nu, et vous M'avez vêtu ; J'étais malade, et vous M'avez visité ; J'étais en prison, et vous êtes venu à Moi. Alors les justes Lui répondront : Seigneur, quand est-ce que nous Vous avons vu avoir faim, et que nous Vous avons donné à manger ; avoir soif, et que nous Vous avons donné à boire ? Quand est-ce que nous Vous avons vu sans asile, et que nous Vous avons recueilli ; ou nu, et que nous Vous avons vêtu ? Ou quand est-ce que nous Vous avons vu malade ou en prison, et que nous sommes venus à Vous ? Et le Roi leur dira : En vérité, Je vous le dis, toutes les fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits d'entre Mes frères, c'est à Moi que vous l'avez fait. Il dira ensuite à ceux qui seront à gauche : Retirez-vous de Moi, maudits, allez au feu éternel, qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car J'ai eu faim, et vous ne M'avez pas donné à manger ; J'ai eu soif, et vous ne M'avez pas donné à boire ; J'étais sans asile, et vous ne M'avez pas recueilli ; J'étais nu, et vous ne M'avez pas vêtu ; J'étais malade et en prison, et vous ne M'avez pas visité. Alors ils Lui répondront, eux aussi : Seigneur, quand est-ce que nous Vous avons vu avoir faim, ou avoir soif, ou sans asile, ou nu, ou malade, ou en prison, et que nous ne Vous avons pas assisté ? Alors Il leur répondra : En vérité, Je vous le dis, toutes les fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces plus petits, c'est à Moi que vous ne l'avez pas fait. Et ceux-ci iront au supplice éternel, mais les justes à la vie éternelle. Et il arriva que, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, Il dit à Ses disciples : Vous savez que la Pâque se fera dans deux jours, et le Fils de l'homme sera livré pour être crucifié. Alors les princes des prêtres et les anciens du peuple s'assemblèrent dans la cour du grand prêtre, appelé Caïphe ; et ils tinrent conseil pour se saisir de Jésus par ruse, et Le faire mourir. Mais ils disaient : Que ce ne soit pas pendant la fête, de peur qu'il n'y ait du tumulte parmi le peuple. Or, comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme s'approcha de Lui avec un vase d'albâtre, plein d'un parfum de grand prix, et elle le répandit sur Sa tête, pendant qu'Il était à table. Les disciples, voyant cela, s'indignèrent et dirent : A quoi bon cette perte ? Car on aurait pu vendre ce parfum très cher, et en donner le prix aux pauvres. Mais Jésus, sachant ce qu'ils disaient, leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? car elle a fait une bonne oeuvre à Mon égard. En effet, vous avez toujours des pauvres avec vous ; mais Moi, vous ne M'aurez pas toujours. Cette femme, en répandant ce parfum sur Mon corps, l'a fait en vue de Ma sépulture. En vérité, Je vous le dis, partout où sera prêché cet Evangile, dans le monde entier, on racontera aussi, en souvenir d'elle, ce qu'elle vient de faire. Alors un des douze, appelé Judas Iscariote, alla trouver les princes des prêtres et leur dit : Que voulez-vous me donner, et je vous Le livrerai ? Et ils convinrent de lui donner trente pièces d'argent. Depuis ce moment, il cherchait une occasion favorable pour Le livrer. Or, le premier jour des azymes, les disciples s'approchèrent de Jésus et Lui dirent : Où voulez-Vous que nous Vous préparions ce qu'il faut pour manger la pâque ? Jésus leur répondit : Allez dans la ville, chez un tel, et dites-lui : Le Maître dit : Mon temps est proche ; Je ferai la pâque chez toi avec Mes disciples. Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné, et préparèrent la pâque. Le soir étant venu, Il Se mit à table avec Ses douze disciples. Et pendant qu'ils mangeaient, Il dit : En vérité, Je vous le dis, l'un de vous Me trahira. Vivement attristés, ils commencèrent chacun à Lui dire : Est-ce moi, Seigneur ? Il leur répondit : Celui qui met avec Moi la main au plat est celui qui Me trahira. Pour ce qui est du Fils de l'homme, Il S'en va, selon ce qui a été écrit de Lui ; mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme sera trahi ! Il aurait mieux valu pour cet homme de n'être jamais né. Judas, celui qui Le trahit, prenant la parole, Lui dit : Est-ce moi, Maître ? Jésus lui répondit : Tu l'as dit. Or, pendant qu'ils soupaient, Jésus prit du pain, le bénit, le rompit, et le donna à Ses disciples, en disant : Prenez et mangez ; ceci est Mon corps. Et, prenant le calice, il rendit grâces, et le leur donna, en disant : Buvez-en tous ; car ceci est Mon sang, le sang de la nouvelle alliance (testament), qui sera répandu pour beaucoup, pour la rémission des péchés. Or, Je vous le dis, Je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'à ce jour où Je le boirai de nouveau avec vous, dans le royaume de Mon Père. Et, après avoir dit l'hymne, ils allèrent à la montagne des Oliviers. Alors Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés cette nuit à Mon sujet. Car il est écrit : Je frapperai le pasteur, et les brebis du troupeau seront dispersées. Mais, après que Je serai ressuscité, Je vous précéderai en Galilée. Pierre, prenant la parole, Lui dit : Quand même tous seraient scandalisés à Votre sujet, moi je ne serai jamais scandalisé. Jésus lui dit : En vérité, Je te le dis, cette nuit même, avant que le coq chante, tu Me renieras trois fois. Pierre Lui dit : Quand il me faudrait mourir avec Vous, je ne Vous renierai point. Et tous les disciples parlèrent de même. Alors Jésus vint avec eux dans un domaine appelé Gethsémani ; Il dit à Ses disciples : Asseyez-vous ici, pendant que J'irai là pour prier. Et ayant pris avec Lui Pierre et les deux fils de Zébédée, Il commença à être attristé et affligé. Alors Il leur dit : Mon âme est triste jusqu'à la mort ; demeurez ici, et veillez avec Moi. Et S'étant avancé un peu plus loin, Il Se prosterna le visage contre terre, priant et disant : Mon Père, s'il est possible, que ce calice s'éloigne de Moi ; cependant, qu'il en soit non pas comme Je veux, mais comme Vous voulez. Et Il vint vers Ses disciples, et les trouva endormis ; et Il dit à Pierre : Ainsi, vous n'avez pas pu veiller une heure avec Moi ? Veillez et priez, afin que vous ne tombiez point dans la tentation. L'esprit est prompt, mais la chair est faible. Il S'en alla encore une seconde fois, et Il pria, en disant : Mon Père, si ce calice ne peut passer sans que Je le boive, que Votre volonté soit faite. Il revint de nouveau, et Il les trouva endormis ; car leurs yeux étaient appesantis. Et les quittant, Il S'en alla encore, et Il pria pour la troisième fois, en disant les mêmes paroles. Puis Il vint à Ses disciples, et leur dit : Dormez maintenant et reposez-vous ; voici que l'heure approche, et le Fils de l'homme sera livré aux mains des pécheurs. Levez-vous, allons ; voici que celui qui doit Me trahir approche. Comme Il parlait encore, voici que Judas, l'un des douze, arriva, et avec Lui une foule nombreuse, armée d'épées et de bâtons, envoyée par les princes des prêtres et par les anciens du peuple. Or, celui qui Le trahissait leur avait donné un signe, en disant : Celui que je baiserai, c'est Lui ; saisissez-Le. Et aussitôt, s'approchant de Jésus, il dit : Je Vous salue, Maître. Et il Le baisa. Jésus lui dit : Mon ami, pourquoi es-tu venu ? Alors ils s'avancèrent, mirent les mains sur Jésus, et Le saisirent. Et voici qu'un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main, tira son épée, frappa le serviteur du grand prêtre, et lui coupa l'oreille. Alors Jésus lui dit : Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée. Penses-tu que Je ne puisse pas prier Mon Père, qui M'enverrait à l'instant plus de douze légions d'Anges ? Comment donc s'accompliront les Ecritures, qui annoncent qu'il en doit être ainsi ? En même temps, Jésus dit à la foule : Vous êtes venus comme après un voleur, armés d'épées et de bâtons, pour vous emparer de Moi ; tous les jours J'étais assis au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne M'avez pas arrêté. Mais tout cela s'est fait afin que ce que les prophètes ont écrit fût accompli. Alors tous les disciples, L'abandonnant, s'enfuirent. Mais ceux qui avaient arrêté Jésus Le conduisirent chez Caïphe, le grand prêtre, où les scribes et les anciens s'étaient rassemblés. Or, Pierre Le suivait de loin, jusqu'à la cour du grand prêtre ; et étant entré, il s'assit avec les serviteurs, pour voir la fin. Cependant les princes des prêtres et tout le conseil cherchaient un faux témoignage contre Jésus, pour Le faire mourir ; et ils n'en trouvèrent point, quoique beaucoup de faux témoins se fussent présentés. Enfin il vint deux faux témoins, qui dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et le rebâtir en trois jours. Alors le grand prêtre, se levant, Lui dit : Tu ne réponds rien à ce que ces hommes déposent contre Toi ? Mais Jésus Se taisait. Et le grand prêtre Lui dit : Je T'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si Tu es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus lui répondit : Tu l'as dit. Car Je vous le dis, désormais vous verrez (un jour) le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant : Il a blasphémé ; qu'avons-nous encore de témoins ? Voici que vous venez d'entendre le blasphème. Que vous en semble ? Ils répondirent : Il mérite la mort. Alors ils Lui crachèrent au visage, et ils Le frappèrent à coup de poing ; d'autres Lui donnèrent des soufflets, en disant : Prophétise-nous, Christ ; qui est-ce qui T'a frappé ? Cependant Pierre était assis dehors, dans la cour ; et une servante s'approcha de lui, en disant : Toi aussi, Tu étais avec Jésus de Galilée. Mais il le nia devant tous, en disant : Je ne sais ce que tu dis. Et comme il franchissait la porte, une autre servante le vit, et dit à ceux qui étaient là : Celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth. Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais point cet homme. Peu après, ceux qui étaient là s'approchèrent, et dirent à Pierre : Certainement tu es aussi de ces gens-là ; car ton langage te fait reconnaître. Alors il se mit à faire des imprécations, et à jurer qu'il ne connaissait pas cet homme. Et aussitôt le coq chanta. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus avait dite : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti dehors, il pleura amèrement. Le matin étant venu, tous les princes des prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus, pour Le faire mourir. Et L'ayant lié, ils L'emmenèrent et Le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur. Alors Judas, qui L'avait trahi, voyant qu'Il était condamné, poussé par le repentir, rapporta les pièces d'argent aux princes des prêtres et aux anciens, en disant : J'ai péché, en livrant le sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe ? c'est ton affaire. Ayant jeté les pièces d'argent dans le temple, il se retira, et alla se pendre. Mais les princes des prêtres, ayant pris les pièces d'argent, dirent : Il ne nous est pas permis de les mettre dans le trésor, parce que c'est le prix du sang. Et ayant tenu conseil, ils en achetèrent le champ d'un potier, pour la sépulture des étrangers. C'est pourquoi ce champ a été appelé jusqu'à ce jour Haceldama, c'est-à-dire champ du sang. Alors s'accomplit ce qui avait été prédit par le prophète Jérémie : Ils ont reçu les trente pièces d'argent, prix de Celui qui a été évalué, qu'on a évalué de la part des enfants d'Israël, et ils les ont données pour le champ d'un potier, comme le Seigneur me l'a ordonné. Or Jésus comparut devant le gouverneur, et le gouverneur L'interrogea en ces termes : Es-Tu le Roi des Juifs ? Jésus lui répondit : Tu le dis. Et comme Il était accusé par les princes des prêtres et les anciens, Il ne répondit rien. Alors Pilate Lui dit : N'entends-Tu pas quels graves témoignages ils portent contre Toi ? Mais Il ne lui répondit pas un seul mot, de sorte que le gouverneur en fut très étonné. Or, le jour de la fête, le gouverneur avait coutume de délivrer un prisonnier, celui que le peuple demandait. Il avait alors un prisonnier insigne, nommé Barabbas. Comme ils étaient donc assemblés, Pilate leur dit : Qui voulez-vous que je vous délivre ? Barabbas, ou Jésus, qui est appelé Christ ? Car il savait que c'était par envie qu'ils L'avaient livré. Pendant qu'il était assis sur son tribunal, sa femme lui envoya dire : Qu'il n'y ait rien entre toi et ce juste ; car j'ai beaucoup souffert aujourd'hui en songe, à cause de Lui. Mais les princes des prêtres et les anciens persuadèrent au peuple de demander Barabbas et de faire périr Jésus. Le gouverneur, prenant la parole, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous délivre ? Ils dirent : Barabbas. Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus, qui est appelé Christ ? Ils répondirent tous : Qu'il soit crucifié ! Le gouverneur leur dit : Mais quel mal a-t-Il fait ? Et ils crièrent encore plus fort, en disant : Qu'Il soit crucifié ! Pilate, voyant qu'il ne gagnait rien, mais que le tumulte allait croissant, prit de l'eau, et se lava les mains devant le peuple, en disant : Je suis innocent du sang de ce juste ; c'est à vous de voir. Et tout le peuple répondit : Que Son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! Alors il leur délivra Barabbas, et après avoir fait flageller Jésus, il Le leur livra pour être crucifié. Alors les soldats du gouverneur, emmenant Jésus dans le prétoire, rassemblèrent autour de Lui toute la cohorte. Et L'ayant dépouillé, ils Le revêtirent d'une chlamyde écarlate ; puis, tressant une couronne d'épines, ils la mirent sur Sa tête, et un roseau dans Sa main droite ; et fléchissant le genou devant Lui, ils se moquaient de Lui, en disant : Salut, Roi des Juifs ! Et crachant sur Lui, ils prenaient le roseau, et Lui frappaient la tête. Lorsqu'ils se furent moqués de Lui, ils Lui ôtèrent la chlamyde, Lui remirent Ses vêtements, et L'emmenèrent pour Le crucifier. Comme ils sortaient, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu'ils contraignirent de porter la croix de Jésus. Et ils vinrent au lieu appelé Golgotha, c'est-à-dire, lieu du Calvaire. Et ils Lui donnèrent du vin mêlé de fiel ; mais, quand Il l'eut goûté, Il ne voulut pas boire. Après qu'ils L'eurent crucifié, ils partagèrent entre eux Ses vêtements, les tirant au sort, afin que s'accomplît ce qui avait été prédit par le prophète : Ils se sont partagés Mes vêtements, et ils ont tiré Ma tunique au sort. Et s'étant assis, ils Le gardaient. Ils mirent au-dessus de Sa tête une inscription, indiquant le sujet de Sa condamnation : Celui-ci est Jésus, le Roi des Juifs. En même temps, on crucifia avec Lui deux voleurs, l'un à Sa droite, et l'autre à Sa gauche. Et les passants Le blasphémaient, branlant la tête, et disant : Allons, Toi qui détruis le temple de Dieu, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-Toi Toi-même ; si Tu es le Fils de Dieu, descends de la croix. Les princes des prêtres se moquaient aussi de Lui, avec les scribes et les anciens, et disaient : Il a sauvé les autres, et Il ne peut Se sauver Lui-même ; s'Il est le Roi d'Israël, qu'Il descende maintenant de la croix, et nous croirons en Lui. Il a confiance en Dieu : que Dieu Le délivre maintenant, s'Il L'aime ; car Il a dit : Je suis le Fils de Dieu. Les voleurs qui avaient été crucifiés avec Lui, Lui adressèrent les mêmes outrages. Or, depuis la sixième heure jusqu'à la neuvième heure, il y eut des ténèbres sur toute la terre. Et vers la neuvième heure, Jésus cria d'une voix forte : Eli, Eli, lamma sabacthani ? C'est-à-dire : Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi M'avez-vous abandonné ? Quelques-uns de ceux qui étaient présents, L'ayant entendu, disaient : Il appelle Elie. Et aussitôt l'un d'eux, accourant, prit une éponge et la remplit de vinaigre ; et l'ayant attachée à un roseau, il Lui donnait à boire. Mais les autres disaient : Laisse, voyons si Elie viendra Le délivrer. Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l'esprit. Et voici que le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas, et la terre trembla, et les pierres se fendirent, et les sépulcres s'ouvrirent, et beaucoup de corps des saints qui s'étaient endormis ressuscitèrent, et sortant de leurs tombeaux après Sa résurrection, ils vinrent dans la ville sainte, et apparurent à beaucoup de personnes. Le centurion et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, ayant vu le tremblement de terre et tout ce qui se passait, furent saisis d'une grande frayeur, et dirent : Vraiment cet homme était le Fils de Dieu. Il y avait là aussi, à quelque distance, des femmes nombreuses, qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée, pour Le servir ; parmi elles était Marie Madeleine, Marie mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. Lorsque le soir fut venu, il vint un homme riche d'Arimathie, nommé Joseph, qui était aussi disciple de Jésus. Cet homme alla trouver Pilate, et demanda le corps de Jésus. Pilate ordonna qu'on rendît le corps. Et ayant pris le corps, Joseph l'enveloppa d'un linceul blanc. Et le déposa dans son sépulcre neuf, qu'il avait fait tailler dans le roc ; puis il roula une grande pierre à l'entrée du sépulcre, et il s'en alla. Or, Marie Madeleine et l'autre Marie étaient là, assises en face du sépulcre. Le lendemain, qui était le jour après la Préparation, les princes des prêtres et les pharisiens allèrent ensemble trouver Pilate, en disant : Seigneur, nous nous sommes souvenus que cet imposteur a dit, lorsqu'Il vivait encore : Après trois jours Je ressusciterai. Ordonnez donc que le sépulcre soit gardé jusqu'au troisième jour, de peur que Ses disciples ne viennent dérober Son corps, et ne disent au peuple : Il est ressuscité d'entre les morts ; dernière imposture qui serait pire que la première. Pilate leur dit : Vous avez des gardes ; allez, gardez-le comme vous l'entendez. Ils s'en allèrent donc, et pour s'assurer du sépulcre, ils en scellèrent la pierre et y mirent des gardes. Le sabbat passé, lorsque le premier jour de la semaine commençait à luire, Marie-Madeleine et l'autre Marie vinrent pour voir le sépulcre. Et voici qu'il se fit un grand tremblement de terre ; car un Ange du Seigneur descendit du Ciel, et s'approchant, il renversa la pierre et s'assit dessus. Son visage était comme l'éclair, et son vêtement comme la neige. A cause de lui les gardes furent atterrés d'effroi, et devinrent comme morts. Mais l'Ange, prenant la parole, dit aux femmes : Ne craignez point, vous ; car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. Il n'est point ici ; car Il est ressuscité, comme Il l'avait dit. Venez, et voyez le lieu où le Seigneur avait été mis. Et hâtez-vous d'aller dire à Ses disciples qu'Il est ressuscité, et voici qu'Il vous précède en Galilée ; c'est là que vous Le verrez. Voici, je vous l'ai prédit. Elles sortirent aussitôt du sépulcre, avec crainte et avec une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à Ses disciples. Et voici que Jésus vint au-devant d'elles, en disant : Je vous salue. Elles s'approchèrent, et embrassèrent Ses pieds et L'adorèrent. Alors Jésus leur dit : Ne craignez point ; allez, dites à Mes frères de partir pour la Galilée ; c'est là qu'ils Me verront. Lorsqu'elles furent parties, quelques-uns des gardes vinrent à la ville, et annoncèrent aux princes des prêtres tout ce qui s'était passé. Ceux-ci s'étant assemblés avec les anciens, et ayant tenu conseil, donnèrent une forte somme d'argent aux soldats, en leur disant : Dites : Ses disciples sont venus pendant la nuit, et ils L'ont enlevé tandis que nous dormions. Et si le gouverneur l'apprend, nous le persuaderons, et nous vous mettrons à couvert. Les soldats, ayant reçu l'argent, agirent d'après ces instructions ; et ce bruit s'est répandu parmi les Juifs jusqu'à ce jour. Or, les onze disciples s'en allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait indiquée. Et Le voyant, ils L'adorèrent ; cependant, quelques-uns eurent des doutes. Et Jésus, S'approchant, leur parla ainsi : Toute puissance M'a été donnée dans le Ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et leur enseignant à observer tout ce que Je vous ai commandé. Et voici que Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la consommation des siècles.
La seconde année après la sortie des enfants d'Israël hors de l'Egypte, le premier jour du second mois, le Seigneur parla à Moïse au désert du (de) Sinaï, dans le tabernacle de l'alliance, et lui dit : Faites un (le) dénombrement de toute l'assemblée des enfants d'Israël selon leurs familles (leur parenté), leurs maisons et leurs noms ; faites-le de tous les mâles (tout ce qui est du sexe masculin) depuis vingt ans et au-dessus, de tous les hommes forts d'Israël ; vous les compterez tous selon leurs bataillons (bandes), toi et Aaron, et avec vous seront ceux qui sont, dans leurs familles (leur parenté), les princes de leurs tribus et de leurs maisons. Voici leurs noms : De (la tribu de) Ruben, Elisur fils de Sédéur. De (la tribu de) Siméon, Salamiel fils de Surisaddaï. De (la tribu de) Juda, Nahasson fils d'Aminadab. De (la tribu) d'Issachar, Nathanaël fils de Suar. De (la tribu de) Zabulon, Eliab fils d'Hélon. Et pour les enfants de Joseph : D'Ephraïm, Elisama fils d'Ammiud ; de Manassé, Gamaliel fils de Phadassur. De Benjamin, Abidan fils de Gédéon. De Dan, Ahiézer fils d'Ammisaddaï. D'Aser, Phégiel fils d'Ochran. De Gad, Eliasaph fils de Duel. De Nephtali, Ahira fils d'Enan. C'étaient là les princes du peuple les plus illustres dans leurs tribus et dans leurs familles (leur parenté), et les principaux chefs de l'armée d'Israël. Moïse et Aaron, les ayant pris avec toute la multitude du peuple, les assemblèrent au premier jour du second mois, et en firent le dénombrement d'après les généalogies (la parenté), les maisons et les familles, en comptant chaque personne et prenant le nom de chacun, depuis vingt ans et au-dessus, selon que le Seigneur l'avait ordonné à Moïse. Le dénombrement se fit dans le désert du (de) Sinaï. On fit le dénombrement de la tribu de Ruben, fils aîné d'Israël. Tous les mâles (Tout ce qui est du sexe masculin) depuis vingt ans et au-dessus, qui pouvaient aller à la guerre, furent comptés selon leur généalogie (les générations), leurs (les) familles et leurs (les) maisons, et tous ayant été inscrits par leurs noms, il s'en trouva quarante-six mille cinq cents. On fit le dénombrement des enfants de Siméon. Tous les mâles (Tout ce qui est du sexe masculin) depuis vingt ans et au-dessus, qui pouvaient aller à la guerre, furent comptés selon leur généalogie (les générations), leurs (les) familles et leurs (les) maisons, et étant tous inscrits par leurs noms, il s'en trouva cinquante-neuf mille trois cents. On fit le dénombrement des enfants de Gad. Tous les mâles (Tout ce qui est du sexe masculin) depuis vingt ans et au-dessus, qui pouvaient aller à la guerre, furent comptés selon leur généalogie (les générations), leurs (les) familles et leurs (les) maisons, et étant tous inscrits par leurs noms, il s'en trouva quarante-cinq mille six cent cinquante. On fit le dénombrement des enfants de Juda. Tous les mâles (Tout ce qui est du sexe masculin) depuis vingt ans et au-dessus, qui pouvaient aller à la guerre, furent comptés selon leur généalogie (les générations), leurs (les) familles et leurs (les) maisons, et étant tous inscrits par leurs noms, il s'en trouva soixante-quatorze mille six cents. On fit le dénombrement des enfants d'Issachar. Tous les mâles (Tout ce qui est du sexe masculin) depuis vingt ans et au-dessus, qui pouvaient aller à la guerre, furent comptés selon leur généalogie (les générations), leurs (les) familles et leurs (les) maisons, et étant tous inscrits par leurs noms, il s'en trouva cinquante-quatre mille quatre cents. On fit le dénombrement des enfants de Zabulon. Tous les mâles (Tout ce qui est du sexe masculin) depuis vingt ans et au-dessus, qui pouvaient aller à la guerre, furent comptés selon leur généalogie (les générations), leurs (les) familles et leurs (les) maisons, et étant tous inscrits par leurs noms, il s'en trouva cinquante-sept mille quatre cents. On fit le dénombrement des enfants de Joseph, et premièrement des enfants d'Ephraïm. Tous ceux de cette tribu qui avaient vingt ans et au-dessus, et qui pouvaient aller à la guerre, ayant été comptés (par tiges,) par familles et par maisons, et étant tous marqués par leur propre nom, il s'en trouva quarante mille cinq cents. On fit ensuite le dénombrement des enfants de Manassé ; et tous ceux qui avaient vingt ans et au-dessus, et qui pouvaient aller à la guerre, ayant été comptés selon leur généalogie (les générations), leurs familles et leurs maisons, et étant tous marqués par leur propre nom, il s'en trouva trente-deux mille deux cents. On fit le dénombrement des enfants de Benjamin ; et tous ceux qui avaient vingt ans et au-dessus, et qui pouvaient aller à la guerre, ayant été (par tiges,) par familles et par maisons, et étant tous marqués par leur propre nom, il s'en trouva trente-cinq mille quatre cents. On fit le dénombrement des enfants de Dan ; et tous ceux qui avaient vingt ans et au-dessus, et qui pouvaient aller à la guerre, ayant été comptés (par tiges,) par familles et par maisons, et étant tous marqués par leur propre nom, il s'en trouva soixante-deux mille sept cents. On fit le dénombrement des enfants d'Aser ; et tous ceux qui avaient vingt ans et au-dessus, et qui pouvaient aller à la guerre, ayant été comptés (par tiges,) par familles et par maisons, et étant tous marqués par leur propre nom, il s'en trouva quarante-et-un mille cinq cents. On fit le dénombrement des enfants de Nephtali ; et tous ceux qui avaient vingt ans et au-dessus, et qui pouvaient aller à la guerre, ayant été comptés (par tiges,) par familles et par maisons, et étant tous marqués par leur propre nom, il s'en trouva cinquante-trois mille quatre cents. C'est là le dénombrement des enfants d'Israël, qui fut fait par Moïse, par Aaron et par les douze princes d'Israël, chacun étant marqué d'après sa maison et d'après sa famille (les maisons de sa parenté). Et le compte des enfants d'Israël, qui avaient vingt ans et au-dessus, et qui pouvaient aller à la guerre, ayant été fait par maisons et par familles, il s'en trouva en tout six cent trois mille cinq cent cinquante (hommes). Mais (Pour) les Lévites ne furent point comptés parmi eux selon les familles de leur tribu. Car le Seigneur parla à Moïse, et lui dit : Ne fais point le dénombrement de la tribu de Lévi, et n'en marque point le nombre avec celui des enfants d'Israël ; mais établis-les pour avoir soin du tabernacle du témoignage, de tous ses vases et de tout ce qui regarde les cérémonies. Ils porteront eux-mêmes le tabernacle et tout ce qui sert à son usage ; ils s'emploieront au ministère du Seigneur, et ils camperont autour du tabernacle. Lorsqu'il faudra partir, les Lévites démonteront (enlèveront) le tabernacle ; lorsqu'il faudra camper, ils le dresseront. Si quelque étranger se joint à eux, il sera puni de mort. (Mais) Les enfants d'Israël camperont tous selon les diverses compagnies et les divers bataillons dont leurs troupes seront composées. Mais (Et) les Lévites dresseront leurs tentes autour du tabernacle, de peur que l'indignation ne tombe sur la multitude des enfants d'Israël, et ils veilleront à la garde du tabernacle du témoignage. Les enfants d'Israël exécutèrent donc toutes les choses que le Seigneur avait ordonnées à Moïse. Le Seigneur parla encore à Moïse et à Aaron, et il leur dit : Les enfants d'Israël camperont autour du tabernacle de l'alliance, par divers corps, chacun sous ses drapeaux et sous ses enseignes, et selon leurs familles et leurs maisons. Juda dressera ses tentes vers l'orient, selon les troupes de son armée, et Naasson, fils d'Aminadab, sera prince de sa tribu. Le nombre (total) des combattants de cette tribu est de soixante-quatorze mille six cents. Ceux de la tribu d'Issachar camperont auprès de Juda ; leur prince est (fut) Nathanaël fils de Suar ; et le nombre de tous ses combattants est de cinquante-quatre mille quatre cents. Eliab fils d'Hélon est (fut) le prince de la tribu de Zabulon ; et tout le corps des combattants de sa tribu est de cinquante-sept mille quatre cents. Tous ceux que l'on a comptés comme devant être du camp de Juda sont au nombre de cent quatre-vingt-six mille quatre cents, et ils marcheront les premiers, chacun selon ses troupes (bandes). Du côté du midi, Elisur fils de Sédéur sera le prince dans le camp des enfants de Ruben ; et tout le corps de ses combattants, dont on a fait le dénombrement, est de quarante-six mille cinq cents. Ceux de la tribu de Siméon camperont auprès de Ruben, et leur prince est (fut) Salamiel fils de Surisaddaï. Tout le corps de ses combattants, dont on a fait le dénombrement, est de cinquante-neuf mille trois cents. Eliasaph, fils de Duel est (fut) le prince dans la tribu de Gad ; et tout le corps de ses combattants dont on a fait le dénombrement, est de quarante-cinq mille six cent cinquante. Tous ceux dont on a fait le dénombrement pour être du camp de Ruben sont au nombre de cent cinquante-et-un mille quatre cent cinquante, distingués tous selon leurs troupes (bandes) ; ils marcheront au second rang. Puis (Alors) le tabernacle du témoignage sera porté par le ministère (enlevé par le soin) des Lévites, qui marcheront selon leurs troupes (bandes). On le démontera, et on le dressera de nouveau dans le même ordre, et les Lévites marcheront chacun en sa place et en son rang. Les enfants d'Ephraïm camperont du côté de l'occident ; Elisama fils d'Ammiud en est (fut) le prince ; tout le corps de ses combattants, dont on a fait le dénombrement, est de quarante mille cinq cents. La tribu des enfants de Manassé sera auprès d'eux ; Gamaliel fils de Phadassur en est (fut) le prince ; et tout le corps de ses combattants, dont on a fait le dénombrement, est de trente-deux mille deux cents. Abidan fils de Gédéon est (fut) le prince de la tribu des enfants de Benjamin ; et tout le corps de ses combattants, dont on a fait le dénombrement, est de trente-cinq mille quatre cents. Tous ceux dont on a fait le dénombrement pour être du camp d'Ephraïm sont au nombre de cent huit mille cent hommes, distingués tous selon leurs troupes (bandes) ; ils marcheront au troisième rang. Les enfants de Dan camperont du côté de l'aquilon, et Ahiézer fils d'Ammisaddaï en est (fut) le prince. Tout le corps de ses combattants, dont on a fait le dénombrement, est de soixante-deux mille sept cents. Ceux de la tribu d'Aser dresseront (plantèrent) leurs tentes près de Dan, et leur prince est (fut) Phégiel fils d'Ochran ; tout le corps de ses combattants, dont on a fait le dénombrement, est de quarante-et-un mille cinq cents. Ahira fils d'Enan est (fut) le prince de la tribu des enfants de Nephtali ; tout le corps de ses combattants est de cinquante-trois mille quatre cents. Le dénombrement de ceux qui seront dans le camp de Dan est (fut) de cent cinquante-sept mille six cents, et ils marcheront au dernier rang. Toute l'armée des enfants d'Israël étant divisée en diverses troupes, selon leurs maisons et leurs familles (parenté et les bandes de leur armée), était donc au nombre de six cent trois mille cinq cent cinquante. Mais les Lévites n'ont point été comptés dans ce dénombrement des enfants d'Israël ; car le Seigneur l'avait ordonné à Moïse. Et les enfants d'Israël exécutèrent tout ce que le Seigneur leur avait commandé. Ils campèrent en divers corps (selon leurs bandes), et ils marchèrent selon (le rang des) les familles et des (les) maisons de leurs pères. Voici la postérité (les générations) d'Aaron et de Moïse, au temps où le Seigneur parla à Moïse sur la montagne du (de) Sinaï. Et voici les noms des enfants d'Aaron : Nadab l'aîné, puis Abiu, Eléazar et Ithamar. Ce sont les noms des enfants d'Aaron qui furent prêtres, qui reçurent l'onction, et dont les mains furent remplies et consacrées pour exercer les fonctions du sacerdoce. Or Nadab et Abiu, ayant offert un feu étranger devant le Seigneur au désert du (de) Sinaï, moururent sans enfants ; et Eléazar et Ithamar exercèrent les fonctions du sacerdoce du vivant de leur père Aaron. Le Seigneur parla (donc) à Moïse, et lui dit : Fais approcher la tribu de Lévi, et fais que ceux de cette tribu se tiennent devant le prêtre Aaron, afin qu'ils le servent et qu'ils veillent, qu'ils observent tout ce qui regarde le culte que le peuple doit me rendre devant le tabernacle du (de) témoignage, qu'ils aient en garde les ustensiles (vases) du tabernacle, et qu'ils rendent tous les services qui regardent le saint ministère. (Et) Tu donneras (en dons) les Lévites à Aaron et à ses fils, auxquels ils ont été livrés (accordés) par les enfants d'Israël. Mais tu établiras Aaron et ses enfants pour les fonctions du sacerdoce. Tout étranger qui s'approchera du saint ministère sera puni de mort. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : J'ai pris les Lévites d'entre les enfants d'Israël à la place de tous les premiers-nés, qui sortent les premiers du sein de leur mère d'entre les enfants d'Israël ; c'est pourquoi les Lévites seront à moi, car tous les premiers-nés sont à moi. Depuis que j'ai frappé dans l'Egypte les premiers-nés, j'ai consacré pour moi tout ce qui naît le premier en Israël, depuis les hommes jusqu'aux bêtes ; (ils sont tous à moi). Je suis le Seigneur. Le Seigneur parla de nouveau à Moïse au désert du (de) Sinaï, et lui dit : Fais le dénombrement des enfants de Lévi selon toutes les maisons de leurs pères et selon leurs familles, et compte tous les mâles depuis un mois et au-dessus. Moïse en fit donc le dénombrement comme le Seigneur l'avait ordonné. Et il trouva comme fils de Lévi ceux dont voici les noms : Gerson, Caath et Mérari. Les fils de Gerson sont Lebni et Séméi. Les fils de Caath sont Amram, Jésaar, Hébron et Oziel. Les fils de Mérari sont Moholi et Musi. De Gerson sont sorties deux familles, celle de Lebni et celle de Séméi, dont tous les mâles ayant été comptés depuis un mois et au-dessus, il s'en trouva sept mille cinq cents. Ceux-ci doivent camper (camperont) derrière le tabernacle, vers l'occident, ayant pour prince Eliasaph, fils de Laël. Et ils veilleront dans le tabernacle de l'alliance, ayant en leur garde le tabernacle même, sa couverture, le voile qu'on tire devant la porte du tabernacle de l'alliance, et les rideaux du parvis ; comme aussi le voile qui est suspendu à l'entrée du parvis du tabernacle, tout ce qui appartient au ministère de l'autel, les cordages du tabernacle, et tout ce qui est employé à son usage. De Caath sont sorties les familles des Amramites, des Jésaarites, des Hébronites et des Oziélites. Ce sont là les familles des Caathites, dont on a fait le dénombrement selon leurs noms. Tous les mâles (ceux du genre masculin) depuis un mois et au-dessus sont au nombre de huit mille six cents. Ils veilleront à la garde du sanctuaire, et ils camperont vers le midi. Leur prince sera Elisaphan, fils d'Oziel. (Ainsi) Ils garderont l'arche, la table, le chandelier, les autels et les vases du sanctuaire qui servent au saint ministère, le voile et toutes les choses de cette nature. (Mais) Eléazar, fils du prêtre Aaron et prince des princes des Lévites, sera préposé à (au-dessus de) ceux qui veilleront à la garde du sanctuaire. Les familles sorties de Mérari sont les Moholites et les Musites, dont on a fait le dénombrement selon leurs noms. Tous les mâles depuis un mois et au-dessus sont au nombre de six mille deux cents. Leur prince est Suriel, fils d'Abihaïel ; ils camperont vers le septentrion. Ils auront en garde les ais du tabernacle, les barres (leviers), les colonnes avec leurs bases, et tout ce qui en dépend ; les colonnes qui environnent le parvis avec leurs bases, et les pieux avec leurs cordages. Moïse et Aaron avec ses fils, qui ont la garde du sanctuaire au milieu des enfants d'Israël, camperont devant le tabernacle de l'alliance, c'est-à-dire du côté de l'orient. Tout étranger qui s'en approchera sera puni de mort. Tous les mâles d'entre les Lévites, depuis un mois et au-dessus, dont Moïse et Aaron firent le dénombrement selon leurs familles, comme le Seigneur le leur avait commandé, se trouvèrent au nombre de vingt-deux mille. Le Seigneur dit encore à Moïse : Dénombre tous les premiers-nés mâles des enfants d'Israël, depuis un mois et au-dessus, et tu en tiendras (le) compte. Tu prendras pour moi les Lévites à la place des premiers-nés des enfants d'Israël. Je suis le Seigneur ; et les troupeaux des Lévites seront pour tous les premiers-nés des troupeaux des enfants d'Israël. Moïse fit donc le dénombrement des premiers-nés des enfants d'Israël, comme le Seigneur l'avait ordonné ; et tous les mâles ayant été marqués par leurs noms depuis un mois et au-dessus, il s'en trouva vingt-deux mille deux cent soixante-treize. Le Seigneur parla de nouveau à Moïse, et lui dit : Prends les Lévites pour les (à la place des) premiers-nés des enfants d'Israël, et les troupeaux des Lévites pour leurs troupeaux ; et les Lévites seront à moi. Je suis le Seigneur. Et pour le prix des deux cent soixante-treize aînés des enfants d'Israël qui dépassent le nombre des Lévites, tu prendras cinq sicles par tête au poids du sanctuaire. Le sicle est de (a) vingt oboles. Et tu donneras cet argent à Aaron et à ses fils pour le prix de ceux qui dépassent le nombre des Lévites. Moïse prit donc l'argent de ceux qui dépassaient ce nombre, et qu'ils avaient racheté des Lévites : ce qu'il reçut pour les premiers-nés des enfants d'Israël forma la somme de mille trois cent soixante-cinq sicles au poids du sanctuaire ; et il donna cet argent à Aaron et à ses fils, selon l'ordre que le Seigneur le lui avait donné. Le Seigneur parla encore à Moïse et à Aaron, et il leur dit : Fais le dénombrement des fils de Caath séparément des autres Lévites, par maisons et par familles, depuis trente ans et au-dessus jusqu'à cinquante ans, de tous ceux qui entrent dans le tabernacle de l'alliance pour y assister et pour y servir. Voici quelles seront les fonctions des fils de Caath : elles concernent le tabernacle de l'alliance et le Saint des saints. Lorsqu'il faudra lever le camp, Aaron et ses fils entreront dans le tabernacle. Ils détendront le voile qui est suspendu devant l'entrée du sanctuaire, et ils en couvriront l'arche du témoignage ; (et) ils mettront encore par-dessus une couverture de peaux de couleur violette, et étendront sur cette couverture un drap de couleur d'hyacinthe, et ils feront passer les bâtons dans les anneaux de l'arche (les leviers). Ils envelopperont aussi dans un drap d'hyacinthe la table des pains de proposition, et ils mettront avec elle les encensoirs, les petits mortiers, les petits vases (tasses) et les coupes pour les oblations de liqueurs ; et les pains seront toujours sur la table. (Et) Ils étendront par-dessus un drap d'écarlate, qu'ils couvriront encore d'une couverture de peaux violettes, et ils feront passer les bâtons dans les anneaux de la table (leviers). Ils prendront aussi un drap d'hyacinthe, dont ils couvriront le chandelier avec ses lampes, ses pincettes, ses mouchettes, et tous les vases à huile, (c'est-à-dire tout ce) qui est nécessaire pour entretenir les lampes. Ils couvriront toutes ces choses avec des peaux violettes, et feront passer les bâtons dans les anneaux (leviers). Ils envelopperont aussi l'autel d'or d'un drap d'hyacinthe ; ils étendront par-dessus une couverture de peaux violettes, et ils feront passer les bâtons dans les anneaux (leviers). Ils envelopperont de même d'un drap d'hyacinthe tous les vases dont on se sert dans le sanctuaire. Ils étendront par-dessus une couverture de peaux violettes, et ils feront passer les bâtons dans les anneaux (leviers). (Mais) Ils ôteront aussi les cendres de l'autel des holocaustes, et ils l'envelopperont dans un drap de pourpre. (Et) Ils mettront avec l'autel tous les vases qui sont employés au ministère de l'autel, les brasiers, les pincettes, les fourchettes (tridents), les crochets (crocs) et les pelles. Ils couvriront les vases de l'autel tous ensemble d'une couverture de peaux violettes, et ils feront passer les bâtons dans les anneaux (leviers). Après qu'Aaron et ses fils auront recouvert le sanctuaire avec tous les ustensiles, quand le camp se mettra en marche, les fils de Caath s'avanceront pour porter toutes ces choses enveloppées ; et ils ne toucheront point les vases du sanctuaire, de peur qu'ils ne meurent. C'est là ce que les fils de Caath doivent porter du tabernacle de l'alliance. Eléazar, fils du prêtre Aaron, leur sera préposé, et c'est lui qui aura soin de l'huile pour entretenir les lampes, de l'encens mélangé, du sacrifice perpétuel, de l'huile d'onction, de tout ce qui appartient au culte du tabernacle, et de tous les ustensiles qui sont dans le sanctuaire. Le Seigneur parla donc à Moïse et à Aaron, et leur dit : N'exposez pas le peuple de Caath à être exterminé du milieu des Lévites ; mais prenez garde qu'ils ne touchent point aux objets très saints, afin qu'ils vivent, et qu'ils ne meurent pas. Aaron et ses fils entreront ; ils disposeront ce que chacun des fils de Caath doit faire, et ils partageront la charge que chacun devra porter. Que les autres cependant n'aient aucune curiosité, pour voir les choses qui sont dans le sanctuaire avant qu'elles soient enveloppées ; autrement ils seront punis de mort. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Fais aussi un (le) dénombrement des fils (enfants) de Gerson, selon leurs maisons, leurs familles et leur généalogie (parenté), depuis trente ans et au-dessus jusqu'à cinquante ans. Compte tous ceux qui entrent et qui servent dans le tabernacle de l'alliance. Voici quelle sera la charge de la famille des Gersonites : Ils porteront les rideaux du tabernacle, le toit (- du tabernacle, note) de l'alliance, la seconde couverture, et la couverture de peaux violettes qui se met sur ces deux autres, avec le voile qui est tendu à l'entrée du tabernacle de l'alliance, les rideaux du parvis, et le voile qui est à l'entrée devant le tabernacle. (Les fils de Gerson porteront) tout ce qui appartient à l'autel, les cordages et les vases du ministère, selon l'ordre qu'ils en recevront d'Aaron et de ses fils (les fils de Gerson le porteront) ; et chacun saura quelle est la charge qu'il doit porter. C'est là l'emploi de la famille des Gersonites à l'égard du tabernacle de l'alliance ; et ils seront soumis à Ithamar, fils du prêtre Aaron. Tu feras aussi le dénombrement des fils de Mérari, par familles et par les maisons de leurs pères, en comptant, depuis trente ans et au-dessus jusqu'à cinquante, tous ceux qui viennent faire les fonctions de leur ministère, et qui s'appliquent (au culte de) l'alliance du témoignage. Voici la charge qui leur sera destinée. Ils porteront les ais du tabernacle et les barres (leviers), les colonnes avec leurs bases, comme aussi les colonnes qui sont tout autour du parvis avec leurs bases, les pieux et les cordages. Ils prendront par compte tous les vases, et tout ce qui sert au tabernacle, et ils le porteront ensuite. C'est là l'emploi de la famille des Mérarites, et le service qu'ils rendront au tabernacle de l'alliance ; ils seront soumis à Ithamar, fils du prêtre Aaron. Moïse et Aaron firent donc avec les princes de la synagogue le dénombrement des fils de Caath, par familles et par les maisons de leurs pères, en comptant, depuis trente ans et au-dessus jusqu'à cinquante, tous ceux qui sont employés au ministère du tabernacle de l'alliance ; et il s'en trouva deux mille sept cent cinquante. C'est là le nombre du peuple de Caath qui entre dans le tabernacle de l'alliance. Moïse et Aaron en firent le dénombrement, selon que le Seigneur l'avait ordonné par (l'entremise de) Moïse. On fit aussi le dénombrement des fils de Gerson, par familles et par les maisons de leurs pères ; et tous ceux qui sont employés au ministère du tabernacle de l'alliance ayant été comptés depuis trente ans et au-dessus jusqu'à cinquante, il s'en trouva deux mille six cent trente. C'est là le peuple des Gersonites, dont Moïse et Aaron prirent le nombre, selon l'ordonnance du Seigneur. On fit aussi le dénombrement des fils de Mérari, par familles et par les maisons de leurs pères (leurs parentés) ; et tous ceux qui sont employés au culte et aux cérémonies du tabernacle de l'alliance ayant été comptés depuis trente ans et au-dessus jusqu'à cinquante, il s'en trouva trois mille deux cents. C'est là le nombre des fils de Mérari, qui furent comptés par Moïse et Aaron, selon que le Seigneur l'avait commandé à Moïse. Tous ceux d'entre les Lévites dont on fit le dénombrement, et que Moïse, Aaron et les princes d'Israël firent marquer chacun par leur nom, par familles et par les maisons de leurs pères, depuis trente ans et au-dessus jusqu'à cinquante, et qui étaient employés au ministère du tabernacle et à porter les fardeaux, se trouvèrent en tout au nombre de huit mille cinq cent quatre-vingt. Moïse en fit le dénombrement par l'ordre du Seigneur, marquant chacun d'eux selon son emploi et selon la charge qu'il devait porter, comme le Seigneur le lui avait ordonné. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Ordonne aux enfants d'Israël de chasser du camp tout lépreux, et celui qui aura une gonorrhée, ou (et) qui sera devenu impur pour avoir touché un mort. Chassez-les du camp, que ce soit un homme ou une femme, de peur qu'ils ne souillent le lieu dans lequel je demeure au milieu de vous. (Et) Les enfants d'Israël firent ce qui leur avait été commandé, et ils chassèrent ces personnes hors du camp, selon que le Seigneur l'avait ordonné à Moïse. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Dis ceci aux enfants d'Israël : Lorsqu'un homme ou une femme auront commis quelqu'un des péchés qui arrivent d'ordinaire aux hommes et qu'ils auront violé par négligence le commandement du Seigneur, et seront tombés en faute, ils confesseront leur péché, et ils rendront à celui contre qui ils ont péché le juste prix du tort qu'ils lui auront fait, en y ajoutant encore un cinquième. (Mais) S'il ne se trouve personne à qui cette restitution ne puisse (se) faire, ils la donneront au Seigneur, et elle appartiendra au prêtre, outre le bélier qui s'offre pour l'expiation, afin que l'hostie soit reçue favorablement du Seigneur. Toutes les prémices qui s'offrent par les enfants d'Israël appartiennent aussi au prêtre ; et tout ce qui est offert au sanctuaire par les particuliers, et (re)mis entre les mains du prêtre, appartiendra au prêtre. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Lorsqu'une femme sera tombée en faute et que, méprisant son mari, elle se sera approchée d'un autre homme, en sorte que son mari n'ait pu découvrir la chose, et que son adultère demeure caché, sans qu'elle en puisse être convaincue par des témoins, parce qu'elle n'a point été surprise dans ce crime ; si le mari est transporté de l'esprit de jalousie contre sa femme qui aura été souillée véritablement, ou qui en est accusée par un faux soupçon, il la mènera devant le prêtre, et présentera pour elle en offrande la dixième partie d'une mesure de farine d'orge. Il ne répandra point d'huile par-dessus, et il n'y mettra pas d'encens ; parce que c'est un sacrifice de jalousie, et une oblation pour découvrir l'adultère. Le prêtre la présentera donc et la fera tenir debout devant le Seigneur ; et ayant pris de l'eau sainte dans un vase de terre, il y mettra un peu de terre prise sur le pavé du tabernacle. Alors la femme se tenant debout devant le Seigneur, le prêtre lui découvrira la tête, et il lui mettra sur les mains le sacrifice destiné à renouveler le souvenir de son crime, et l'oblation de la jalousie ; et il tiendra lui-même entre ses mains les eaux très amères sur lesquelles il aura prononcé les malédictions avec exécration. Il adjurera la femme, et lui dira : Si un homme étranger ne s'est point approché de toi, et que tu ne te sois point souillée en quittant le lit de ton mari, ces eaux très amères, que j'ai chargées de malédictions, ne te nuiront point. Mais si tu t'es retirée de ton mari, et que tu te sois souillée en t'approchant d'un autre homme, ces malédictions tomberont sur toi. Que le Seigneur te rende un objet de malédiction et un exemple pour tout son peuple ; qu'il fasse pourrir ta cuisse, et que ton ventre (sein) s'enfle, et qu'il éclate enfin ; que ces eaux de malédiction entrent dans ton ventre, et qu'après qu'il aura enflé (ton sein), ta cuisse se pourrisse. Et la femme répondra : Qu'il en soit ainsi, qu'il en soit ainsi (Amen, amen). Alors le prêtre écrira ces malédictions sur un livre, et il les effacera ensuite avec ces eaux très amères qu'il aura chargées de malédictions, et il les lui donnera à boire. Lorsqu'elle les aura prises, le prêtre lui retirera des mains le sacrifice de jalousie, il l'élèvera devant le Seigneur, et il le mettra sur l'autel ; en sorte néanmoins qu'il ait séparé auparavant une poignée de ce qui est offert en sacrifice, afin de la faire brûler sur l'autel, et qu'alors il donne à boire à la femme les eaux très amères. Lorsqu'elle les aura bues, si elle a été souillée, et qu'elle ait méprisé son mari en se rendant coupable d'adultère, elle sera pénétrée par ces eaux de malédiction, son ventre s'enflera, et sa cuisse pourrira ; et cette femme deviendra un objet de malédiction et un exemple pour tout le peuple. Que si elle n'a point été souillée, elle n'en ressentira aucun mal, et elle aura des enfants. C'est là la loi de jalousie. Si, la (une) femme s'étant retirée d'auprès de son mari et s'étant souillée, le (son) mari, poussé par un esprit de jalousie, l'amène devant le Seigneur, et si le prêtre fait tout ce qui a été écrit ici, le mari sera exempt de faute, et la femme recevra la peine de son crime (châtiment de son iniquité). Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Lorsqu'un homme ou une femme auront fait un vœu de se sanctifier, et qu'ils auront voulu se consacrer au Seigneur, ils s'abstiendront de vin et de tout ce qui peut enivrer ; ils ne boiront point de vinaigre fait avec du vin, ou avec tout autre breuvage, ni rien de ce qui se tire des raisins ; ils ne mangeront point de raisins nouvellement cueillis, ni de raisins secs. Pendant tout le temps qu'ils seront consacrés au Seigneur, selon le vœu qu'ils lui auront fait, ils ne mangeront rien de tout ce qui peut sortir de la vigne, depuis le raisin sec jusqu'à un pépin. Pendant tout le temps de la séparation (du Nazaréen), le rasoir ne passera point sur sa tête, jusqu'à ce que les jours de sa consécration au Seigneur soient accomplis. Il sera saint, laissant croître les cheveux de sa tête. Tant que durera le temps de sa consécration il ne s'approchera point d'un mort, et il ne se souillera point en assistant aux funérailles même de son père, ou de sa mère, ou de son frère, ou de sa sœur, parce que la consécration de son Dieu est sur sa tête. Pendant tout le temps de sa séparation il sera (saint et) consacré au Seigneur. Que (Mais) si quelqu'un meurt subitement devant lui, la consécration de sa tête sera souillée ; il se (la) fera raser aussitôt, ce jour même de sa purification, et se rasera encore le septième. Le huitième jour il offrira au prêtre, à l'entrée du tabernacle de l'alliance, deux tourterelles, ou deux petits de colombe. Et le prêtre en immolera l'un pour le péché, et l'autre en holocauste, et il priera pour lui, parce qu'il a péché et s'est souillé par la vue de ce mort ; il sanctifiera de nouveau sa tête en ce jour-là ; et il consacrera au Seigneur les jours de sa séparation, offrant un agneau d'un an pour son péché ; en sorte néanmoins que les jours précédents soient annulés, parce que sa consécration a été souillée. Telle est la loi pour la consécration (du Nazaréen). Lorsque les jours pour lesquels il s'est obligé par son vœu seront accomplis, le prêtre l'amènera à l'entrée du tabernacle de l'alliance, et il présentera au Seigneur son oblation : un agneau d'un an et sans tache pour l'holocauste ; une brebis d'un an et sans tache pour le péché, et un bélier sans tache pour l'hostie pacifique. Il offrira aussi une corbeille de pains sans levain pétris avec de l'huile, et des tourteaux (beignets) sans levain arrosés d'huile par-dessus, accompagnés de leurs offrandes de liquide (libations de chacune de ces choses). Le prêtre les offrira devant le Seigneur, et il sacrifiera l'hostie pour le péché, aussi bien que celle de l'holocauste. Il immolera encore au Seigneur le bélier pour l'hostie pacifique, et il offrira en même temps la corbeille de pains sans levain, avec les offrandes de liquide (libations) qui doivent s'y joindre selon la coutume. Alors la chevelure du nazaréen consacrée à Dieu sera rasée devant la porte du tabernacle de l'alliance ; le prêtre prendra ses cheveux et les brûlera sur le feu qui aura été mis sous le sacrifice des pacifiques, et il mettra entre les mains du nazaréen, après que sa tête aura été rasée, l'épaule cuite du bélier, un tourteau (beignet) sans levain pris dans la corbeille, et un gâteau également sans levain. Et le nazaréen (il) les remettra entre les mains du prêtre, qui les élèvera devant le Seigneur ; et ayant été sanctifiés, ils appartiendront au prêtre, comme la poitrine qu'on a commandé de séparer, et la cuisse. Le nazaréen peut (pourra) ensuite boire du vin. C'est là la loi du nazaréen lorsqu'il aura voué son oblation au Seigneur pour le temps de sa consécration, sans compter les autres sacrifices qu'il pourra faire de lui-même (ce que sa main trouvera, note). Il exécutera, pour achever (la perfection de) sa sanctification, ce qu'il avait arrêté dans son esprit lorsqu'il fit son vœu. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Dis à Aaron et à ses fils : C'est ainsi que vous bénirez les enfants d'Israël, et vous leur direz : Que le Seigneur te bénisse, et qu'il te conserve. Que le Seigneur te montre son visage, et qu'il ait pitié de toi. Que le Seigneur tourne son visage vers toi, et qu'il te donne la paix. C'est ainsi qu'ils invoqueront mon nom sur les enfants d'Israël, et je les bénirai. Lorsque Moïse eut achevé le tabernacle, et qu'il l'eut dressé, qu'il l'eut oint et sanctifié avec tous ces ustensiles, ainsi que l'autel avec tous ses ustensiles, les princes d'Israël, chefs des familles dans chaque tribu, qui commandaient à tous ceux dont on avait fait le dénombrement, (offrirent) (offrirent) leurs présents devant le Seigneur, (d'abord) six chars couverts, avec douze bœufs. Deux chefs offrirent un char, et chacun d'eux un bœuf, et ils les présentèrent devant le tabernacle. Alors le Seigneur dit à Moïse : Reçois d'eux ces choses pour les employer au service du tabernacle, et tu les donneras aux Lévites, afin qu'ils s'en servent selon les fonctions (le rang) de leur ministère. Moïse, ayant donc reçu les chars et les bœufs, les donna aux Lévites. Il donna aux fils de Gerson deux chars et quatre bœufs, selon le besoin qu'ils en avaient. Il donna aux fils de Mérari les quatre autres chars et les huit bœufs, pour s'en servir à toutes les fonctions de leur charge, sous les ordres d'Ithamar, fils du prêtre Aaron. Mais aux fils de Caath il ne donna point de chars ni de bœufs, parce qu'ils s'occupent de ce qui regarde le sanctuaire, et qu'ils portent eux-mêmes leurs charges sur leurs épaules. Les chefs firent (offrirent) donc leurs oblations devant l'autel pour la dédicace de l'autel, au jour où il fut consacré par l'onction. Et le Seigneur dit à Moïse : Que chacun des chefs offre chaque jour ses présents pour la dédicace de l'autel. Le premier jour, Nahasson, fils d'Aminadab, de la tribu de Juda, offrit son oblation : et son présent fut un plat d'argent du poids de cent trente sicles, et un vase (une patère) d'argent de soixante-dix sicles au poids du sanctuaire, tous deux pleins de (fleur de) farine mêlée d'huile pour le sacrifice ; un petit vase (mortier) d'or du poids de dix sicles, plein d'encens ; un bœuf pris du (d'un) troupeau, un bélier, et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le péché, et, pour le sacrifice des pacifiques, deux bœufs, cinq béliers, cinq boucs, et cinq agneaux d'un an. Ce fut là l'offrande (l'oblation) de Nahasson, fils d'Aminadab. Le second jour, Nathanaël, fils de Suar, chef de la tribu d'Issachar (offrit), (offrit) un plat d'argent de cent trente sicles, et un vase (une patère) d'argent de soixante-dix sicles au poids du sanctuaire, tous deux pleins de (fleur de) farine mêlées d'huile pour le sacrifice ; un petit vase (mortier) d'or du poids de dix sicles, plein d'encens ; un bœuf du (d'un) troupeau, un bélier, et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le péché, et, pour le sacrifice des pacifiques, deux bœufs, cinq béliers, cinq boucs, et cinq agneaux d'un an. Ce fut là l'offrande (l'oblation) de Nathanaël, fils de Suar. Le troisième jour, Eliab, fils d'Hélon, prince des enfants de Zabulon (offrit), (offrit) un plat d'argent pesant cent trente sicles, et un vase (une patère) d'argent de soixante-dix sicles au poids du sanctuaire, tous deux pleins de (fleur de) farine mêlée d'huile pour le sacrifice ; un petit vase (mortier) d'or du poids de dix sicles, plein d'encens : un bœuf du (d'un) troupeau, un bélier, et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le péché, et, pour le sacrifice des pacifiques, deux bœufs, cinq béliers, cinq boucs, et cinq agneaux d'un an. Ce fut là l'offrande (l'oblation) d'Eliab, fils d'Hélon. Le quatrième jour, Elisur, fils de Sédéur, prince des enfants de Ruben (offrit), (offrit) un plat d'argent qui pesait cent trente sicles, et un vase (une patère) d'argent de soixante-dix sicles au poids du sanctuaire, tous deux pleins de (fleur de) farine mêlée d'huile pour le sacrifice ; un petit vase (mortier) d'or du poids de dix sicles, plein d'encens ; un bœuf du (d'un) troupeau, un bélier, et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le péché, et, pour le sacrifice des pacifiques, deux bœufs, cinq béliers, cinq boucs, et cinq agneaux d'un an. Ce fut là l'offrande (l'oblation) d'Elisur, fils de Sédéur. Le cinquième jour, Salamiel, fils de Surisaddaï, prince des enfants de Siméon (offrit), (offrit) un plat d'argent qui pesait cent trente sicles, et un vase d'argent (une patère) de soixante-dix sicles au poids du sanctuaire, tous deux plein de (fleur de) farine mêlée d'huile pour le sacrifice ; un petit vase (mortier) d'or du poids de dix sicles, plein d'encens ; un bœuf du troupeau, un bélier, et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le péché, et, pour les hosties des pacifiques, deux bœufs, cinq béliers, cinq boucs, et cinq agneaux d'un an. Ce fut là l'offrande (l'oblation) de Salamiel, fils de Surisaddaï. Le sixième jour, Eliasaph, fils de Duel, prince des enfants de Gad (offrit), (offrit) un plat d'argent qui pesait cent trente sicles, et un vase (une patère) d'argent de soixante-dix sicles au poids du sanctuaire, tous deux pleins de (fleur de) farine mêlée d'huile pour le sacrifice ; un petit vase (mortier) d'or du poids de dix sicles, plein d'encens ; un bœuf du (d'un) troupeau, un bélier, un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le péché, et, pour les hosties des pacifiques, deux bœufs, cinq béliers, cinq boucs, et cinq agneaux d'un an. Ce fut là l'offrande (l'oblation) d'Eliasaph, fils de Duel. Le septième jour, Elisama, fils d'Ammiud, prince des enfants d'Ephraïm (offrit), (offrit) un plat d'argent qui pesait cent trente sicles, et un vase (une patère) d'argent de soixante-dix sicles au poids du sanctuaire, tous deux pleins de (fleur de) farine mêlée d'huile pour le sacrifice ; un petit vase (mortier) d'or du poids de dix sicles, plein d'encens ; un bœuf du (d'un) troupeau, un bélier, et un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le péché, et, pour les hosties des pacifiques, deux bœufs, cinq béliers, cinq boucs, et cinq agneaux d'un an. Ce fut là l'offrande (l'oblation) d'Elisama, fils d'Ammiud. Le huitième jour, Gamaliel, fils de Phadassur, prince des enfants de Manassé (offrit), (offrit) un plat d'argent qui pesait cent trente sicles, et un vase (une patère) d'argent de soixante-dix sicles au poids du sanctuaire, tous deux pleins de (fleur de) farine mêlée d'huile pour le sacrifice ; un petit vase (mortier) d'or du poids de dix sicles, pleins d'encens ; un bœuf du (d'un) troupeau, un bélier, un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le péché, et, pour les hosties des pacifiques, deux bœufs, cinq béliers, cinq boucs, et cinq agneaux d'un an. Ce fut là l'offrande (l'oblation) de Gamaliel, fils de Phadassur. Le neuvième jour, Abidan, fils de Gédéon, prince des enfants de Benjamin (offrit), (offrit) un plat d'argent qui pesait cent trente sicles, et un vase (une patère) d'argent de soixante-dix sicles au poids du sanctuaire, tous deux pleins de (fleur de) farine mêlée d'huile pour le sacrifice ; un petit vase (mortier) d'or du poids de dix sicles, plein d'encens ; un bœuf du (d'un) troupeau, un bélier, un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le péché, et, pour les hosties des pacifiques, deux bœufs, cinq béliers, cinq boucs, et cinq agneaux d'un an. Ce fut là l'offrande (l'oblation) d'Abidan, fils de Gédéon. Le dixième jour, Ahiézer, fils d'Ammisaddaï, prince des enfants de Dan (offrit), (offrit) un plat d'argent qui pesait cent trente sicles, et un vase (une patère) d'argent de soixante-dix sicles au poids du sanctuaire, tous deux pleins de (fleur de) farine mêlée d'huile pour le sacrifice ; un petit vase (mortier) d'or du poids de dix sicles, pleins d'encens ; un bœuf du (d'un) troupeau, un bélier, un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le péché, et, pour les hosties des pacifiques, deux bœufs, cinq béliers, cinq boucs, et cinq agneaux d'un an. Ce fut là l'offrande (l'oblation) d'Ahiézer, fils d'Ammisaddaï. Le onzième jour, Phégiel, fils d'Ochran, prince des enfants d'Aser (offrit), (offrit) un plat d'argent qui pesait cent trente sicles, et un vase (une patère) d'argent de soixante-dix sicles au poids du sanctuaire, tous deux pleins de (fleur de) farine mêlée d'huile pour le sanctuaire ; un petit vase (mortier) d'or du poids de dix sicles, pleins d'encens ; un bœuf du (d'un) troupeau, un bélier, un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le péché, et pour les hosties des pacifiques, deux bœufs, cinq béliers, cinq boucs, et cinq agneaux d'un an. Ce fut là l'offrande (l'oblation) de Phégiel, fils d'Ochran. Le douzième jour, Ahira, fils d'Enan, prince des enfants de Nephtali (offrit), (offrit) un plat d'argent qui pesait cent trente sicles, et un vase (une patère) d'argent de soixante-dix sicles au poids du sanctuaire, tous pleins de (fleur de) farine mêlée d'huile pour le sacrifice ; un petit vase (mortier) d'or du poids de dix sicles, plein d'encens ; un bœuf du (d'un) troupeau, un bélier, un agneau d'un an pour l'holocauste, un bouc pour le péché, et, pour les hosties des pacifiques, deux bœufs, cinq béliers, cinq boucs, et cinq agneaux d'un an. Ce fut là l'offrande (l'oblation) d'Ahira, fils d'Enan. Voilà donc tout ce qui fut offert par les princes d'Israël à la dédicace de l'autel, au jour qu'il fut consacré : douze plats d'argent, douze vases (patères) d'argent et douze petits vases (mortiers) d'or ; chaque plat d'argent pesant cent trente sicles, et chaque vase (patère) soixante-dix, en sorte que tous les vases d'argent pesaient ensemble deux mille quatre cents sicles au poids du sanctuaire ; douze petits vases (mortiers) d'or pleins d'encens, dont chacun pesait dix sicles au poids du sanctuaire, et qui faisaient tous ensemble cent vingt sicles d'or ; douze bœufs du troupeau pour l'holocauste, douze béliers, douze agneaux d'un an, avec leurs oblations de liqueurs (libations), et douze boucs pour le péché ; et, pour les hosties des pacifiques, vingt-quatre bœufs, soixante béliers, soixante boucs, soixante agneaux d'un an. Ce sont là les offrandes qui furent faites à la dédicace de l'autel, lorsqu'il fut oint et sacré. Et (Or,) quand Moïse entrait dans le tabernacle de l'alliance pour consulter l'oracle, il entendait la voix (de Dieu,) qui lui parlait du propitiatoire placé au-dessus de l'arche du témoignage, entre les deux chérubins, d'où (aussi) il parlait à Moïse. Le Seigneur parla à Moïse, et lui dit : Parle à Aaron, et dis-lui : Lorsque tu auras placé les sept lampes, que le chandelier soit dressé du côté du midi. Ordonne donc que les lampes (du côté opposé) regardent le septentrion, vers la table des pains de proposition ; car elles doivent (toujours) jeter leur lumière vers cette partie qui est vis-à-vis du chandelier. (Et) Aaron exécuta ce qui lui avait été dit, et il mit les lampes sur le chandelier, selon que le Seigneur l'avait ordonné à Moïse. Or voici de quelle manière ce chandelier était fait : il était tout d'or battu au marteau (ductile), tant la tige du milieu, que les branches qui en naissaient des deux côtés ; et Moïse l'avait fait selon le modèle que le Seigneur lui avait fait voir. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Prends les Lévites du milieu des enfants d'Israël, et purifie-les (d'après ce rite). (selon ce rite :) Tu répandras sur eux de l'eau d'expiation, et ils raseront tout le poil de leur corps. Et après qu'ils auront lavé leurs vêtements, et qu'ils se seront purifiés, ils prendront un bœuf du (des) troupeau(x), avec l'offrande de (fleur de) farine mêlée d'huile qui doit l'accompagner. Tu prendras aussi un autre bœuf du troupeau pour le péché, et tu feras approcher les Lévites devant le tabernacle de l'alliance, après que tu auras fait assembler tous les enfants d'Israël. Lorsque les Lévites seront devant le Seigneur, les enfants d'Israël mettront leurs mains sur eux, et Aaron offrira les Lévites comme un présent que les enfants d'Israël font au Seigneur afin qu'ils lui rendent service dans les fonctions de son ministère. Les Lévites mettront aussi leurs mains sur la tête des deux bœufs, dont tu sacrifieras l'un pour le péché, et tu offriras l'autre au Seigneur en holocauste, afin d'obtenir par tes prières que Dieu leur soit favorable (que tu pries pour eux). Tu présenteras ensuite les Lévites devant Aaron et ses fils, et tu les consacreras après les avoir offerts au Seigneur. Tu les sépareras du milieu des enfants d'Israël, afin qu'ils soient à moi ; et après cela ils entreront dans le tabernacle de l'alliance pour me servir. Voilà la manière dont tu les purifieras, et dont tu les consacreras en les offrant au Seigneur ; parce qu'ils m'ont été donnés par les enfants d'Israël. Je les ai reçus à la place de tous les premiers-nés d'Israël, qui sortent les premiers du sein de la mère ; car tous les premiers-nés des enfants d'Israël, tant des hommes que des bêtes, sont à moi. Je me les suis consacrés le jour où je frappai en Egypte tous les premiers-nés ; et j'ai pris les Lévites pour (au lieu de) tous les premiers-nés des enfants d'Israël, et j'en ai fait don à Aaron et à ses fils, après les avoir tirés du milieu du peuple, afin qu'ils me servent dans le tabernacle de l'alliance à la place des enfants d'Israël, et qu'ils prient pour eux, de peur que le peuple ne soit frappé de quelque plaie, s'il osait s'approcher du sanctuaire. Moïse et Aaron et toute l'assemblée des enfants d'Israël firent donc à l'égard des Lévites ce que le Seigneur avait ordonné à Moïse. Ils furent purifiés, et ils lavèrent leurs vêtements, et Aaron les présenta en offrande devant le Seigneur, et pria pour eux, afin qu'ayant été purifiés, ils entrassent dans le tabernacle de l'alliance, pour y faire leurs fonctions en présence d'Aaron et de ses fils. Tout ce que le Seigneur avait ordonné à Moïse touchant les Lévites fut exécuté. Le Seigneur parla de nouveau à Moïse, et lui dit : Voici la loi pour les Lévites : Depuis vingt-cinq ans et au-dessus ils entreront dans le tabernacle de l'alliance, pour s'employer à leur ministère ; et, lorsqu'ils auront cinquante ans accomplis, ils ne serviront plus ; ils aideront seulement leurs frères dans le tabernacle de l'alliance, pour garder ce qui leur a été confié ; mais ils ne feront plus leurs offices ordinaires. C'est ainsi que vous réglerez les Lévites, touchant les fonctions de leurs charges. La seconde année après la sortie du peuple hors de l'Egypte, au premier mois, le Seigneur parla à Moïse dans le désert du Sinaï, et lui dit : Que les enfants d'Israël fassent la Pâque au temps prescrit, c'est-à-dire le quatorzième jour de ce mois sur le soir, selon toutes les cérémonies et les ordonnances qui leur ont été marquées. Moïse ordonna donc aux enfants d'Israël de faire la Pâque ; et ils la firent au temps qui avait été prescrit ; le quatorzième jour du mois au soir, près de la montagne du Sinaï. Les enfants d'Israël firent toutes choses selon que le Seigneur l'avait ordonné à Moïse. Or il arriva que quelques-uns, qui étaient devenus impurs pour s'être approchés d'un mort et qui ne pouvaient faire la Pâque en ce jour-là, vinrent trouver Moïse et Aaron, et leur dirent : Nous sommes devenus impurs, parce que nous nous sommes approchés d'un mort ; pourquoi serons-nous privés pour cela d'offrir en son temps l'oblation au Seigneur, comme tout le reste des enfants d'Israël ? Moïse leur répondit : Attendez que je consulte le Seigneur, pour savoir ce qu'il ordonnera de vous. Le Seigneur parla ensuite à Moïse, et lui dit : Dis aux enfants d'Israël : Si un homme de votre peuple est devenu impur pour s'être approché d'un mort, ou s'il est en voyage au loin, qu'il fasse la Pâque du Seigneur au second mois, le quatorzième jour du mois, sur le soir ; il mangera la Pâque avec des pains sans levain et des laitues sauvages. Il n'en laissera rien jusqu'au matin, et il n'en rompra point les os, et il observera toutes les cérémonies de la Pâque. Mais si quelqu'un étant pur, et n'étant pas en voyage, ne fait point néanmoins la Pâque, il sera exterminé du milieu de son (ses, note) peuple(s), parce qu'il n'a pas offert en son temps le sacrifice au Seigneur ; il portera lui-même la peine de son péché. S'il se trouve parmi vous des étrangers et des gens venus d'ailleurs, ils feront aussi la Pâque en l'honneur du Seigneur, selon toutes ses cérémonies et ses ordonnances. Le même précepte sera gardé parmi vous, tant par ceux du dehors que par ceux du pays. Le jour donc que le tabernacle fut dressé, il fut couvert d'une nuée. Mais, depuis le soir jusqu'au matin, on vit paraître comme un feu sur la tente. Et ceci continua toujours. Une nuée couvrait le tabernacle pendant le jour, et pendant la nuit c'était comme une espèce de feu qui le couvrait. Lorsque la nuée qui recouvrait le tabernacle se retirait de dessus (et s'avançait), les enfants d'Israël partaient ; et lorsque la nuée s'arrêtait, ils campaient en ce même lieu. Ils partaient au commandement du Seigneur, et à son commandement ils dressaient le tabernacle. Pendant tous les jours que la nuée s'arrêtait sur le tabernacle, ils demeuraient au même lieu ; et si elle s'arrêtait longtemps, les enfants d'Israël veillaient dans l'attente du Seigneur, et ils ne partaient point pendant tous les jours que la nuée demeurait sur le tabernacle. Ils dressaient leurs tentes au commandement du Seigneur, et à son commandement ils les détendaient. Si la nuée, étant demeurée sur le tabernacle depuis le soir jusqu'au matin, le quittait au point du jour, ils partaient aussitôt ; et si elle se retirait après un jour et une nuit, ils détendaient (aussitôt) leurs tentes. (Mais) Si elle demeurait sur le tabernacle pendant deux jours ou un mois, ou encore plus longtemps, les enfants d'Israël demeuraient aussi au même lieu et n'en partaient point ; mais aussitôt (dès) que la nuée se retirait, ils décampaient (levaient le camp). Ils dressaient leurs tentes au commandement du Seigneur, ils partaient à son commandement, et ils demeuraient dans l'attente et dans le service du Seigneur, selon l'ordre qu'il leur en avait donné par (l'entremise de) Moïse. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Fais-toi deux trompettes d'argent, battues au marteau (ductiles), afin que tu puisses t'en servir pour assembler tout le peuple lorsqu'il faudra lever le camp. Et quand tu auras sonné de ces trompettes, tout le peuple s'assemblera près de toi, à l'entrée du tabernacle de l'alliance. Si tu ne sonnes qu'une fois, les princes et les chefs du peuple d'Israël viendront auprès de toi. Mais si tu sonnes plus longtemps de la trompette, et d'un son plus serré et entrecoupé, ceux qui sont du côté de l'orient décamperont les premiers. Au second son de la trompette, avec un bruit semblable au premier, ceux qui sont vers le midi détendront leurs tentes ; et les autres feront de même au bruit des trompettes qui sonneront la levée du camp. Mais lorsqu'il faudra seulement assembler le peuple, les trompettes sonneront d'un son plus uni, et non de ce son entrecoupé et serré (seront sans interruption). Les prêtres enfants (fils) d'Aaron sonneront des trompettes ; et cette ordonnance sera toujours gardée dans toute votre postérité. Si vous sortez de votre pays pour aller à la guerre contre vos ennemis qui vous combattent, vous ferez un bruit éclatant avec ces trompettes, et le Seigneur votre Dieu se souviendra de vous, pour vous délivrer des mains de vos ennemis. Lorsque vous ferez un festin, que vous célébrerez les jours de fêtes et les premiers jours des mois (calendes), vous sonnerez des trompettes en offrant vos holocaustes et vos hosties pacifiques, afin que votre Dieu se ressouvienne de vous. Je suis le Seigneur votre Dieu. Le vingtième jour du second mois de la seconde année, la nuée se leva de dessus le tabernacle de l'alliance, et (alors) les enfants d'Israël partirent du désert du (de) Sinaï rangés selon leurs divers groupes (bandes), et la nuée se reposa dans le désert de Pharan. Les premiers qui décampèrent par l'ordre du Seigneur, qu'ils reçurent de (l'entremise de) Moïse, furent les enfants de Juda, selon leurs groupes (bandes), dont Nahasson, fils d'Aminadab, était le prince. Nathanaël, fils de Suar, était le prince de la tribu des enfants d'Issachar. Eliab, fils d'Hélon, était le prince de la tribu de Zabulon. (Ainsi) Le tabernacle ayant été détendu, les enfants de Gerson et de Mérari le portèrent, et se mirent en chemin. Les enfants de Ruben partirent ensuite, chacun d'après son groupe (bandes) et selon son rang ; Elisur, fils de Sédéur, en était le prince. Salamiel, fils de Surisaddaï, était le prince de la tribu des enfants de Siméon. Eliasaph, fils de Duel, était le prince de la tribu de Gad. Les Caathites, qui portaient le sanctuaire, partirent après ; et on portait toujours le tabernacle jusqu'à ce qu'on fût arrivé au lieu où il devait être dressé. Les enfants d'Ephraïm décampèrent aussi chacun selon son groupe, et Elisama, fils d'Ammiud, était le prince de leur corps. Gamaliel, fils de Phadassur, était le prince de la tribu des enfants de Manassé ; et Abidan, fils de Gédéon, était chef de la tribu de Benjamin. Ceux qui partirent les derniers de tout le camp furent les enfants de Dan, qui marchaient chacun selon son groupe (leurs bandes) ; Ahiézer, fils d'Ammisaddaï, était le prince de leur corps. Phégiel, fils d'Ochran, était le prince de la tribu des enfants d'Aser ; et Ahira, fils d'Enan, était le prince de la tribu des enfants de Nephtali. C'est là l'ordre du camp, et la manière dont les enfants d'Israël devaient marcher selon leurs divers groupes (bandes) lorsqu'ils décampaient. Alors (Or) Moïse dit à Hobab, fils de Raguel le Madianite, son allié : Nous allons au lieu que le Seigneur doit nous donner ; viens avec nous, afin que nous te comblions de biens ; car le Seigneur en a promis (de très grands) à Israël. Hobab lui répondit : Je n'irai point avec toi, mais je retournerai dans mon pays où je suis né. Ne nous abandonne pas, répondit Moïse, parce que tu sais en quels lieux nous devons camper dans le désert, et tu seras notre guide. Et quand tu seras venu avec nous, nous te donnerons ce qu'il y aura de plus excellent dans toutes les richesses que le Seigneur doit nous donner. Ils partirent donc de la montagne du Seigneur, et marchèrent pendant trois jours. L'arche de l'alliance du Seigneur allait devant eux, marquant le lieu où ils devaient camper pendant ces trois jours. La nuée du Seigneur les couvrait aussi durant le jour lorsqu'ils marchaient. Et lorsqu'on élevait l'arche, Moïse disait : Levez-vous, Seigneur, et que vos ennemis soient dissipés, et que ceux qui vous haïssent fuient devant votre face. Et lorsqu'on déposait l'arche, il disait : Revenez, Seigneur, à (la multitude de) l'armée de votre peuple Israël. Cependant il s'éleva contre le Seigneur un murmure du peuple, se plaignant de la fatigue qu'il endurait. Le Seigneur, l'ayant entendu, s'irrita, et une flamme (le feu) qui venait du Seigneur, s'étant allumée contre eux, dévora l'extrémité du camp. Alors, le peuple ayant crié à Moïse, Moïse pria le Seigneur, et le feu s'éteignit. Et il appela ce lieu l'Incendie (du nom d'Embrasement), parce que le feu du Seigneur s'y était allumé contre eux. Car une troupe de petit peuple qui était venu d'Egypte avec eux, éprouva de vives convoitises ; et s'étant assis et pleurant, et ayant aussi attiré à eux les enfants d'Israël, ils commencèrent à dire : Qui nous donnera de la chair à manger ? Nous nous souvenons des poissons que nous mangions pour rien en Egypte ; les concombres, les melons, les poireaux, les oignons et l'ail nous reviennent à l'esprit. Notre âme est desséchée, nos yeux ne voient rien que la manne. Or la manne était comme la graine de la coriandre, de la couleur du bdellium. Le peuple l'allait chercher autour du camp, et l'ayant ramassée, il la broyait sous la meule, ou il la pilait dans un mortier ; ensuite il la cuisait au pot (dans la marmite), et il en faisait des tourteaux (petites miches) qui avai(en)t le goût du pain pétri avec de l'huile. Quand la rosée tombait sur le camp durant la nuit, la manne y tombait aussi en même temps. Moïse entendit donc le peuple, qui pleurait chacun dans sa famille, et à l'entrée de sa tente. Alors le Seigneur entra dans une grande fureur, et la chose parut aussi insupportable à Moïse ; et il dit au Seigneur : Pourquoi avez-vous affligé votre serviteur ? Pourquoi ne trouvai-je point grâce devant vous ? et pourquoi m'avez-vous chargé du poids de tout ce peuple ? Est-ce moi qui ai conçu toute cette grande multitude, ou qui l'ai engendrée, pour que vous me disiez : Porte-les dans ton sein, comme une nourrice a coutume de porter son petit enfant, et mène-les au pays que j'ai promis à leurs pères avec serment ? Où trouverai-je de la chair pour en donner à un si grand peuple ? Ils pleurent et crient contre moi, en disant : Donne-nous de la viande, afin que nous en mangions. Je ne puis porter seul tout ce peuple, parce qu'il est devenu trop lourd pour moi. Si votre volonté s'oppose en cela à mon désir, je vous conjure de me faire plutôt mourir et trouver grâce à vos yeux, pour que je ne sois point accablé de tant de maux. Le Seigneur répondit à Moïse : Assemble-moi soixante-dix des anciens d'Israël, que tu sauras (sais) être les plus expérimentés et les plus propres à gouverner, et mène-les à l'entrée du tabernacle de l'alliance, où ils se tiendront debout avec toi. Je descendrai là pour te parler ; je prendrai de l'esprit qui est en toi, et je leur en donnerai, afin qu'ils soutiennent avec toi le fardeau de ce peuple, et que tu ne sois point trop chargé en le portant seul. Tu diras aussi au peuple : Purifiez-vous, vous mangerez demain de la chair ; car je vous ai entendu dire : Qui nous donnera de la viande à manger ? Nous étions bien dans l'Egypte (en). Le Seigneur vous donnera donc de la chair, afin que vous en mangiez, non un seul jour, ni deux jours, ni cinq, ni dix, ni vingt, mais pendant un mois entier, jusqu'à ce qu'elle vous sorte par les narines, et qu'elle vous fasse soulever le cœur ; parce que vous avez rejeté le Seigneur qui est au milieu de vous, et que vous avez pleuré devant lui, en disant : Pourquoi sommes-nous sortis d'Egypte ? Moïse lui dit : Il y a six cent mille hommes de pied dans ce peuple, et vous dites : Je leur donnerai de la viande à manger pendant tout un mois ! (.) Ferez-vous égorger une multitude de brebis ou de bœufs, afin qu'elle puisse suffire à leur nourriture ? ou rassemblerez-vous tous les poissons de la mer afin de les rassasier ? Le Seigneur lui répondit : La main du Seigneur est-elle impuissante ? Tu vas voir présentement si l'effet suivra ma parole. Moïse, étant donc venu vers le peuple, lui rapporta les paroles du Seigneur ; et ayant rassemblé soixante-dix hommes (choisis) parmi les anciens d'Israël, il les plaça près du tabernacle. Alors le Seigneur étant descendu dans la nuée, parla à Moïse, prit de l'esprit qui était en lui, et le donna à ces soixante-dix hommes. L'Esprit s'étant donc reposé sur eux, ils commencèrent à prophétiser, et continuèrent toujours depuis. Or deux de ces hommes, dont l'un se nommait Eldad, et l'autre Médad, étant demeurés dans le camp, l'esprit se reposa sur eux ; car ils étaient aussi parmi les inscrits, mais ils n'étaient point sortis pour aller au tabernacle. Et tandis qu'ils prophétisaient dans le camp, un jeune homme (enfant) courut à Moïse, et lui dit : Eldad et Médad prophétisent dans le camp. Aussitôt Josué, fils de Nun, qui excellait entre tous les serviteurs de Moïse, lui dit : Moïse, mon seigneur, empêchez-les. Mais Moïse lui répondit : Pourquoi es-tu jaloux à mon sujet ? Plût à Dieu que tout le peuple prophétisât, et que le Seigneur répandît son esprit sur eux ! Après cela Moïse revint au camp avec les anciens d'Israël. En même temps un vent soulevé par le Seigneur, saisissant des cailles au-delà de la mer, les amena, et les fit tomber dans le camp et autour du camp, en un espace aussi grand qu'est le chemin que l'on peut faire en un jour ; et elles volaient en l'air, n'étant élevées au-dessus de la terre que de deux coudées. Le peuple, se levant donc, amassa durant tout ce jour, et la nuit suivante, et le lendemain, une si grande quantité de cailles, que ceux qui en avaient le moins en avaient dix mesures, et ils les firent sécher tout autour du camp. Ils avaient encore de la chair entre les dents, et ils n'avaient pas achevé de manger cette viande, que la fureur du Seigneur s'alluma contre le peuple, et le frappa d'une très grande plaie. C'est pourquoi ce lieu fut appelé les Sépulcres de (la, note) concupiscence, parce qu'ils ensevelirent le peuple qui avait désiré de la chair. Et étant sortis des Sépulcres de (la) concupiscence, ils vinrent à Haséroth, où ils demeurèrent. Alors Marie et Aaron parlèrent contre Moïse, à cause de sa femme, qui était Ethiopienne, et ils dirent : Le Seigneur n'a-t-il parlé que par le seul Moïse ? Ne nous a-t-il pas aussi parlé comme à lui ? Ce que le Seigneur ayant entendu (car Moïse était le plus doux de tous les hommes qui demeuraient sur la terre), il parla aussitôt à Moïse, à Aaron et à Marie, et il leur dit : Allez, vous trois seulement, au tabernacle de l'alliance. Et lorsqu'ils y firent allés, le Seigneur descendit dans la colonne de nuée, et, se tenant à l'entrée du tabernacle, il appela Aaron et Marie. Ils s'avancèrent, et il leur dit : Ecoutez mes paroles. S'il se trouve parmi vous un prophète du Seigneur, je lui apparais en vision, ou je lui parle en songe. Mais il n'en est pas ainsi de Moïse, qui est mon serviteur très fidèle dans toute ma maison ; car je lui parle bouche à bouche, et il voit le Seigneur clairement, et non sous des énigmes et sous des figures. Pourquoi donc n'avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur Moïse ? Et s'étant irrité contre eux, il se retira. La nuée se retira en même temps du tabernacle, et Marie parut aussitôt toute blanche de lèpre comme de la neige. Aaron ayant jeté les yeux sur elle, et la voyant toute couverte de lèpre, dit à Moïse : Seigneur, je vous conjure de ne pas nous imputer ce péché que nous avons commis follement ; et que celle-ci ne devienne pas comme morte, et comme un fruit avorté qu'on jette hors du sein de sa mère. Vous voyez que la lèpre lui a déjà mangé la moitié du corps. Alors Moïse cria au Seigneur, et lui dit : Mon Dieu, je vous prie, guérissez-la. Le Seigneur lui répondit : Si son père lui avait craché au visage, n'aurait-elle pas dû demeurer au moins pendant sept jours couverte de honte ? Qu'elle soit hors du camp pendant sept jours ; après quoi on la rappellera. Marie fut donc exclue du camp pendant sept jours ; et le peuple ne sortit point de ce lieu jusqu'à ce que Marie fût rappelée dans le camp. Après cela le peuple partit de Haséroth, et dressa ses tentes dans le désert de Pharan. Le Seigneur parla à Moïse en ce lieu-là, et lui dit : Envoie des hommes pour considérer le pays de Chanaan, que je dois donner aux enfants d'Israël : choisis-les d'entre les principaux (princes) de chaque tribu. Moïse fit ce que le Seigneur lui avait commandé ; et il envoya du désert de Pharan des hommes d'entre les princes, dont voici les noms : De la tribu de Ruben, Sammua, fils de Zéchur. De la tribu de Siméon, Saphat, fils d'Huri. De la tribu de Juda, Caleb, fils de Jéphoné. De la tribu d'Issachar, Igal, fils de Joseph. De la tribu d'Ephraïm, Osée, fils de Nun. De la tribu de Benjamin, Phalti, fils de Raphu. De la tribu de Zabulon, Geddiel, fils de Sodi. De la tribu de Joseph, c'est-à-dire de la tribu de (du sceptre de) Manassé, Gaddi, fils de Susi. De la tribu de Dan, Ammiel, fils de Gémalli. De la tribu d'Aser, Sthur, fils de Michaël. De la tribu de Nephtali, Nahabi, fils de Vapsi. De la tribu de Gad, Guel, fils de Machi. Ce sont là les noms des hommes que Moïse envoya considérer le pays ; et il donna à Osée, fils de Nun, le nom de Josué. Moïse les envoya donc pour considérer le pays de Chanaan, et il leur dit : Montez par le midi ; et lorsque vous serez arrivés aux montagnes, considérez quelle est cette terre, et quel est le peuple qui l'habite, s'il est fort ou faible, s'il y a peu ou beaucoup d'habitants. Considérez aussi quelle est la terre, si elle est bonne ou mauvaise ; quelles sont les villes, si elles ont des murs, ou si elles n'en ont point ; si le terroir (sol) en est gras ou stérile ; s'il est planté de bois ou s'il est sans arbres. Soyez courageux, et apportez-nous des fruits du pays (de la terre). Or c'était alors le temps auquel on pouvait manger les premiers raisins. Ces hommes étant donc partis, explorèrent depuis le désert de Sin jusqu'à Rohob sur la route d'Emath. Ils montèrent vers le midi et vinrent à Hébron, où était Achiman, Sisaï et Tholmaï, fils d'Enac : car Hébron a été bâti sept ans avant Tanim (note), ville d'Egypte. Et étant allés jusqu'au Torrent de la grappe (de raisin), ils coupèrent une branche de vigne avec la grappe, que deux hommes portèrent au moyen d'une perche (levier). Ils prirent aussi des grenades et des figues de ce lieu-là, qui fut appelé depuis Néhelescol, c'est-à-dire le Torrent de la grappe (de raisin), parce que les enfants d'Israël emportèrent de là cette (une) grappe de raisin. Ceux qui étaient allés considérer le pays revinrent quarante jours après, en ayant fait tout le tour. Ils vinrent trouver Moïse et Aaron, et toute l'assemblée des enfants d'Israël dans le désert de Pharan, c'est-à-dire à Cadès ; et leur ayant fait le rapport ainsi qu'à tout le peuple, ils leur montrèrent des fruits du pays, et ils leur dirent : Nous avons été dans le pays où vous nous avez envoyés, et où coulent véritablement le lait et le miel, comme on le peut connaître par ces fruits. Mais elle a des habitants très forts, et de grandes villes (et) fermées de murailles. Nous y avons vu la race d'Enac. Amalec habite vers le midi ; les Héthéens, les Jébuséens et les Amorrhéens dans le pays des montagnes ; et les Chananéens sont établis le long de la mer et le long du cours du Jourdain. Cependant un murmure commençant à s'élever contre Moïse, Caleb fit ce qu'il put pour l'apaiser, en disant : Allons (Montons) et assujettissons-nous ce pays, car nous pouvons nous en rendre maîtres. Mais les autres qui y avaient été avec lui disaient au contraire : Nous ne pouvons pas combattre ce peuple, parce qu'il est plus fort que nous. Et ils décrièrent devant les enfants d'Israël le pays qu'ils avaient vu, en disant : La terre que nous avons été considérer dévore ses habitants ; le peuple que nous y avons trouvé est d'une taille extraordinaire (haute stature). Nous avons vu là des hommes qui étaient comme des monstres, des fils d'Enac de la race des géants, auprès desquels nous paraissions que comme des sauterelles. Tout le peuple se mit donc à crier, et pleura toute la nuit, et tous les enfants d'Israël murmurèrent contre Moïse et Aaron, en disant : Plût à Dieu que nous fussions morts en Egypte ! Et puissions-nous périr dans cette vaste solitude, plutôt que d'être introduits par le Seigneur dans ce pays-là, de peur que nous ne mourions par l'épée, et que nos femmes et nos enfants ne soient emmenés captifs ! Ne vaut-il pas mieux que nous retournions en Egypte ? Ils commencèrent donc à se dire l'un à l'autre : Nommons-nous un chef, et retournons en Egypte. Moïse et Aaron, ayant entendu cela, se prosternèrent en terre à la vue de toute la multitude des enfants d'Israël. Mais Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jéphoné, qui avaient aussi eux-mêmes exploré le pays, déchirèrent leurs vêtements, et dirent à toute l'assemblée des enfants d'Israël : Le pays dont nous avons fait le tour est très bon. Si le Seigneur nous est favorable, il nous y fera entrer, et il nous donnera cette terre où coulent le lait et le miel. Ne vous rendez point rebelles contre le Seigneur ; et ne craignez pas le peuple de ce pays-là, parce que nous pouvons le dévorer comme un morceau de (du) pain. Ils sont destitués de tout secours ; le Seigneur est avec nous, ne craignez point. Alors tout le peuple jetant de grands cris et voulant les lapider, la gloire du Seigneur parut à tous les enfants d'Israël sur le tabernacle de l'alliance. Et le Seigneur dit à Moïse : Jusqu'à quand ce peuple m'outragera-t-il (par ses paroles) ? Jusqu'à quand ne me croira-t-il point, après tous les miracles que j'ai faits devant leurs yeux ? Je les frapperai donc de peste, et je les exterminerai ; et pour toi, je t'établirai prince sur un autre peuple plus grand et plus fort que n'est celui-ci. Moïse répondit au Seigneur : Vous voulez donc que les Egyptiens, du milieu desquels vous avez (re)tiré ce peuple, et que les habitants de ce pays, qui ont entendu dire, Seigneur, que vous habitiez au milieu de ce peuple, que vous y êtes vu face à face, que vous les couvrez de votre nuée, et que vous marchez devant eux pendant le jour dans une colonne de nuée, et pendant la nuit dans une colonne de feu ; vous voulez qu'ils apprennent que vous avez fait mourir une si grande multitude comme un seul homme, et qu'ils disent : Il ne pouvait faire entrer ce peuple dans le pays qu'il leur avait promis avec serment ; c'est pourquoi il les a fait tous mourir dans le désert. Que le Seigneur fasse donc éclater la grandeur de sa puissance, selon que vous l'avez juré, en disant : Le Seigneur est patient et plein de miséricorde ; il efface les iniquités et les crimes, et il ne laisse impuni aucun coupable (ne délaissant aucun innocent), visitant les péchés des pères dans les enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération. Pardonnez, je vous supplie, le péché de ce peuple selon la grandeur de votre miséricorde, de même que vous leur avez été favorable depuis leur sortie d'Egypte jusqu'en ce lieu. Le Seigneur lui répondit : Je leur ai pardonné, selon que tu me l'as demandé. Je jure par moi-même que (Je vis, moi, note) toute la terre sera remplie de la gloire du Seigneur. Mais tous les hommes qui ont vu l'éclat de ma majesté, et les miracles que j'ai faits en Egypte et dans le désert, et qui m'ont déjà tenté (par) dix fois différentes, et n'ont point obéi à ma voix, ne verront pas la terre que j'ai promise à leurs pères avec serment ; et nul de ceux qui m'ont outragé (par leurs paroles) ne la verra. Quant à Caleb mon serviteur, qui, étant plein d'un autre esprit, m'a suivi, je le ferai entrer dans cette terre qu'il a parcourue, et sa race (postérité) la possédera. Comme les Amalécites et les Chananéens habitent dans les vallées voisines, décampez demain, et retournez dans le désert par le chemin de la mer Rouge. Le Seigneur parla encore à Moïse et à Aaron, et leur dit : Jusqu'à quand ce peuple impie et ingrat murmurera-t-il contre moi ? J'ai entendu les plaintes des enfants d'Israël. Dis-leur donc : Je jure par moi-même (Je vis, moi), dit le Seigneur, que je vous traiterai selon le souhait que je vous ai entendu faire. Vos cadavres seront étendus dans ce désert. Vous tous qui avez été dénombrés depuis l'âge de vingt ans et au-dessus, et qui avez murmuré contre moi, vous n'entrerez point dans cette terre, dans laquelle j'avais juré (sur laquelle j'ai levé la main, note) que je vous ferais habiter, excepté Caleb, fils de Jéphoné, et Josué, fils de Nun. Mais j'y ferai entrer vos petits enfants, dont vous avez dit qu'ils seraient la proie de vos ennemis, afin qu'ils voient cette terre qui vous a déplu. Vos cadavres seront étendus dans ce désert. Vos enfants seront errants dans ce désert pendant quarante ans, et ils porteront la peine de votre révolte contre moi, jusqu'à ce que les cadavres de leurs pères soient consumés dans le désert, selon le nombre des quarante jours pendant lesquels vous avez exploré cette terre, en comptant une année pour chaque jour. Vous recevrez donc pendant quarante ans la peine de vos iniquités, et vous saurez quelle est ma vengeance ; car je traiterai en la manière que je le dis tout ce méchant peuple qui s'est soulevé contre moi : il sera consumé dans ce désert, et il y mourra. (Ainsi,) Tous ces hommes que Moïse avait envoyés pour explorer la terre promise, et qui à leur retour avaient fait murmurer tous le peuple contre lui, en décriant cette terre comme mauvaise, moururent donc, frappés par le Seigneur. Et il n'y eut que Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jéphoné, qui survécurent de tous ceux qui avaient été reconnaître la terre promise. (Or) Moïse rapporta toutes les paroles du Seigneur à tous les enfants d'Israël, et il y eut un grand deuil parmi le peuple (se lamenta beaucoup). Mais, le lendemain, s'étant levés de grand matin, ils montèrent sur le haut de la montagne, et ils dirent : Nous sommes prêts à monter au lieu dont le Seigneur nous a parlé, car nous avons péché. Moïse leur dit : Pourquoi voulez-vous transgresser l'ordre du Seigneur ? Ce dessein ne vous réussira pas. Cessez donc de vouloir monter, car le Seigneur n'est point avec vous, de peur que vous ne soyez renversés devant vos ennemis. Les Amalécites et les Chananéens sont devant vous, et vous tomberez sous leur épée, parce que vous n'avez pas voulu obéir au Seigneur, et le Seigneur ne sera point avec vous. Néanmoins, frappés d'aveuglement, ils montèrent sur le haut de la montagne. Cependant l'arche de l'alliance du Seigneur et Moïse ne sortirent point du camp. Les Amalécites et les Chananéens qui habitaient sur la montagne descendirent donc contre eux ; et, les ayant battus et taillés en pièces, ils les poursuivirent jusqu'à Horma. Le Seigneur parla à Moïse, et lui dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Lorsque vous serez entrés dans le pays que je vous donnerai pour y habiter, et que vous offrirez au Seigneur ou un holocauste, ou une victime en vous acquittant de vos vœux, ou en lui offrant volontairement vos dons, ou en faisant brûler dans vos fêtes solennelles des offrandes d'une odeur agréable au Seigneur, soit de bœufs ou de brebis ; quiconque aura immolé l'hostie offrira pour le sacrifice (de fleur) de farine la dixième partie d'un éphi, mêlée avec une mesure d'huile qui tiendra la quatrième partie du hin ; et il donnera, soit pour l'holocauste, soit pour la victime, la même mesure de vin pour l'oblation de liqueur. (Pour chaque agneau,) (Pour chaque agneau) et pour chaque bélier, il offrira en sacrifice deux dixièmes de farine mêlée avec une mesure d'huile de la troisième partie du hin ; et il offrira en oblation de liqueur (du vin pour les libations,) la troisième partie de la même mesure comme un sacrifice d'une odeur agréable au Seigneur. Mais lorsque tu offriras des bœufs, ou en holocauste, ou en sacrifice, pour accomplir ton vœu, ou pour offrir des victimes pacifiques, tu donneras pour chaque bœuf trois dixièmes de (fleur de) farine mêlée avec une mesure d'huile de la moitié du hin ; et tu y joindras pour offrande de liqueur (les libations) la même mesure de vin, comme une oblation d'une odeur très agréable au Seigneur. Tu en useras de même pour tous les bœufs, les béliers, les agneaux et les chevreaux que tu offriras. Les indigènes et les étrangers offriront les sacrifices avec les mêmes cérémonies. Il n'y aura qu'une même loi et une même ordonnance, soit pour vous, soit pour ceux qui sont étrangers dans votre pays. Le Seigneur parla à Moïse, et lui dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Lorsque vous serez arrivés dans la terre que je vous donnerai, et que vous mangerez des pains de ce pays-là, vous mettrez à part pour le Seigneur les prémices (d'aires) de vos mets. Comme vous mettez à part les prémices des grains de l'aire ; vous donnerez aussi au Seigneur les prémices de la farine (vos pâtes) que vous pétrirez. Que si vous oubliez par ignorance de faire quelqu'une des choses que le Seigneur a dites à Moïse, et qu'il vous a ordonnées par lui depuis le jour où il a commencé à vous faire des commandements, et plus tard ; et si toute la multitude du peuple est tombée dans cet oubli, ils offriront un veau du troupeau en holocauste d'une odeur très agréable au Seigneur, avec l'oblation de la farine et des liqueurs (et son sacrifice et les libations), comme le prescrivent les cérémonies, et un bouc pour le péché. Et le prêtre priera pour toute la multitude des enfants d'Israël, et il leur sera pardonné, parce qu'ils n'ont pas péché volontairement ; et ils ne laisseront pas néanmoins d'offrir l'holocauste au Seigneur, pour eux-mêmes, pour leur péché et leur ignorance ; et il sera pardonné ainsi à tout le peuple des enfants d'Israël, et aux étrangers qui seront venus demeurer parmi eux ; parce que c'est une faute que tout le peuple a faite par ignorance. Que si une personne privée (en particulier) a péché par ignorance, elle offrira une chèvre d'un an pour son péché ; et le prêtre priera pour elle, parce qu'elle a péché devant le Seigneur sans le savoir ; et il obtiendra le pardon (grâce) pour elle, et sa faute lui sera remise. La même loi sera gardée pour tous ceux qui auront péché par ignorance, qu'ils soient du pays ou étrangers. Mais celui qui aura commis quelque péché par orgueil périra du milieu de son peuple, qu'il soit citoyen ou étranger, parce qu'il a été rebelle contre le Seigneur. Car il a méprisé la parole du Seigneur, et il a rendu vaine son ordonnance ; c'est pourquoi il sera exterminé, et il portera la peine de son iniquité. Or, tandis que les enfants d'Israël étaient dans le désert, il arriva qu'ils trouvèrent un homme qui ramassait du bois le jour du sabbat ; et l'ayant présenté à Moïse, à Aaron et à tout le peuple, ils le firent mettre en prison, ne sachant ce qu'ils en devaient faire. Alors le Seigneur dit à Moïse : Que cet homme soit puni (meure) de mort, et que tout le peuple le lapide hors du camp. Ils le firent donc sortir dehors, et le lapidèrent ; et il mourut selon que le Seigneur l'avait commandé. Le Seigneur dit aussi à Moïse : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur de mettre des franges aux coins de leurs manteaux, et d'y joindre des bandes (bandelettes) de couleur d'hyacinthe, afin que, les voyant, ils se souviennent de tous les commandements du Seigneur, et qu'ils ne suivent point leurs pensées ni l'égarement de leurs yeux, qui se prostituent à divers objets ; mais que, se souvenant au contraire des ordonnances du Seigneur, ils les accomplissent, et qu'ils se conservent saints pour leur Dieu. Je suis le Seigneur votre Dieu, qui vous ai (re)tirés de l'Egypte, afin que je fusse votre Dieu. En ce même temps, Corée, fils d'Isaar, qui était fils de Caath, comme Caath était fils de Lévi, Dathan et Abiron, fils d'Eliab, et Hon, fils de Phéleth, qui était l'un des fils de Ruben, se soulevèrent contre Moïse, avec deux cent cinquante hommes des enfants d'Israël, qui étaient des principaux (princes) de la synagogue, et qui au temps des assemblées étaient appelés et distingués d'entre les autres par leur nom. S'étant donc soulevés contre Moïse et contre Aaron, ils leur dirent : Que cela vous suffise ! car tout le peuple est un peuple de saints, et le Seigneur est avec eux. Pourquoi vous élevez-vous au-dessus du peuple du Seigneur ? Ce que Moïse ayant entendu, il se jeta le visage contre terre (tomba incliné sur sa face), et dit à Coré et à toute sa troupe : Demain matin, le Seigneur fera connaître quels sont ceux qui lui appartiennent. Il joindra à lui ceux qui sont saints, et ceux qu'il a élus s'approcheront de lui. Faites donc ceci : Que chacun prenne son encensoir, toi, Coré, et toute ta troupe (ton conseil) ; et demain, ayant pris du feu, vous offrirez de l'encens devant le Seigneur ; et celui-là sera saint que le Seigneur aura lui-même choisi. Vous vous élevez beaucoup, enfants (fils) de Lévi. Il dit encore à Coré : Ecoutez, enfants (fils) de Lévi. Est-ce peu de chose pour vous, que le Dieu d'Israël vous ait séparés de tout le peuple, et vous ait joints à lui pour le servir dans le culte du tabernacle, et pour que vous vous teniez devant tout le peuple, en faisant les fonctions de votre ministère (pour le Seigneur) ? Est-ce pour cela qu'il t'a fait approcher de lui, toi et tous tes frères les enfants de Lévi, afin que vous usurpiez même le sacerdoce, et que toute ta troupe se soulève contre le Seigneur ? Car qui est Aaron pour être l'objet de vos murmures ? Moïse envoya donc appeler Dathan et Abiron, fils d'Eliab, qui répondirent : Nous n'irons point. Ne vous doit-il pas suffire que vous nous ayez fait sortir d'une terre où coulaient le lait et le miel, pour nous faire périr dans ce désert, sans vouloir encore nous commander avec empire ? En vérité, vous nous avez tenu parole, en nous faisant entrer dans une terre où coulent le lait et le miel, en nous donnant des champs et des vignes pour les posséder ? (.) Voudriez-vous encore nous arracher les yeux ? Nous n'irons point. Moïse, entrant donc dans une grande colère, dit au Seigneur : Ne regardez point leurs sacrifices. Vous savez que je n'ai jamais rien reçu d'eux, pas même un ânon, et que je n'ai jamais fait tort à aucun d'eux. Et il dit à Coré : Présentez-vous demain, toi et toute ta troupe, d'un côté, devant le Seigneur, et Aaron s'y présentera de l'autre. Prenez chacun vos encensoirs, et mettez-y de l'encens, offrant au Seigneur deux cent cinquante encensoirs ; et qu'Aaron tienne aussi son encensoir. Ce que Coré et sa troupe ayant fait, le lendemain, en présence de Moïse et d'Aaron, et ayant assemblé tout le peuple contre eux à l'entrée du tabernacle, la gloire du Seigneur apparut à tous. (Et) Le Seigneur parla à Moïse et à Aaron, et leur dit : Séparez-vous du milieu de cette assemblée, afin que je les perde tout d'un coup. Moïse et Aaron se jetèrent le visage contre terre (tombèrent inclinés sur leur face), et ils dirent : O (Tout-Puissant, ô) Dieu (très fort) des esprits qui animent toute chair (de toute chair, note), votre colère éclatera-t-elle contre tous pour le péché d'un seul homme ? Le Seigneur dit à Moïse : Commande à tout le peuple de se séparer des tentes de Coré, de Dathan et d'Abiron. Moïse se leva donc, et s'en alla donc aux tentes de Dathan et d'Abiron, suivi des anciens d'Israël ; et il dit au peuple : Retirez-vous des tentes des (de ces) hommes impies, et prenez garde de ne pas toucher à aucune chose qui leur appartienne, de peur que vous ne soyez enveloppés dans leurs péchés. (Or) Lorsqu'ils se furent retirés de tous les environs de leurs tentes, Dathan et Abiron, sortant dehors, se tenaient à l'entrée de leurs pavillons avec leurs femmes et leurs enfants, et toute leur troupe (les leurs). Alors Moïse dit au peuple : Vous reconnaîtrez à ceci que c'est le Seigneur qui m'a envoyé pour faire tout ce que vous voyez, et que ce n'est point moi qui l'ai tiré de mon propre cœur (esprit). Si ces gens meurent d'une mort ordinaire aux hommes, et s'ils sont frappés d'une plaie dont les autres ont coutume d'être aussi frappés, ce n'est point le Seigneur qui m'a envoyé ; mais si le Seigneur, par un prodige (chose) nouveau(elle), fait que la terre, s'entrouvrant, les engloutisse avec tout ce qui est à eux, et qu'ils descendent tout vivants en enfer, vous saurez alors qu'ils ont blasphémé contre le Seigneur. Aussitôt donc qu'il eut cessé de parler, la terre se fendit sous leurs pieds, et, s'entrouvrant, elle les dévora avec leurs tentes, et tout ce qui était à eux. Ils descendirent tout vivants dans l'enfer, recouverts de (par la) terre, et ils périrent du milieu du peuple. (Cependant) Tout Israël, qui était là autour, s'enfuit au cri des mourants, en disant : Craignons que la terre ne nous engloutisse aussi. En même temps, le Seigneur fit sortir un feu qui tua les deux cent cinquante hommes qui offraient de l'encens. Et le Seigneur parla à Moïse, et lui dit : Ordonne au prêtre Eléazar, fils d'Aaron de prendre les encensoirs qui sont demeurés au milieu de l'embrasement, et d'en jeter le feu de côté et d'autre, parce qu'ils ont été sanctifiés dans (par) la mort des pécheurs ; et après qu'il les aura réduits en lames, qu'il les attache à l'autel, parce qu'on y a offert de l'encens au Seigneur, et qu'ils ont été sanctifiés ; afin qu'ils soient comme un signe et un monument exposé (sans cesse) aux yeux des enfants d'Israël. Le prêtre Eléazar prit donc les encensoirs d'airain dans lesquels ceux qui furent dévorés par l'embrasement avaient offert de l'encens, et, les ayant fait réduire en lames, il les attacha à l'autel, pour servir désormais d'avertissement aux enfants d'Israël ; afin que nul étranger ou tout autre n'appartenant pas à la race d'Aaron n'entreprenne de s'approcher du Seigneur pour lui offrir de l'encens, de peur qu'il ne souffre la même peine qu'a soufferte Coré et toute sa troupe, selon que le Seigneur l'avait prédit à Moïse. (Or) Le lendemain, toute la multitude des enfants d'Israël murmura contre Moïse et Aaron, en disant : C'est vous qui avez tué le peuple du Seigneur. Et comme la sédition se formait, et que le tumulte s'augmentait, Moïse et Aaron s'enfuirent au tabernacle de l'alliance. Lorsqu'ils y furent entrés, la nuée les couvrit, et la gloire du Seigneur apparut. Et le Seigneur dit à Moïse : Retirez-vous du milieu de cette multitude ; je vais les exterminer immédiatement. Et tandis qu'ils étaient prosternés contre terre, Moïse dit à Aaron : Prends ton encensoir, mets-y du feu de l'autel et l'encens par-dessus, et va vite vers le peuple, afin de prier pour lui ; car la colère est déjà sortie du trône de Dieu, et la plaie commence à éclater. Aaron fit ce que Moïse lui commandait ; il courut au milieu du peuple que le feu embrasait déjà, il offrit l'encens, et se tenant debout entre les morts et les vivants, il pria pour le peuple, et la plaie cessa. (Or) Le nombre de ceux qui furent frappés de cette plaie fut de quatorze mille sept cents hommes, sans compter ceux qui avaient péri dans la sédition de Coré. Et Aaron revint trouver Moïse à l'entrée du tabernacle de l'alliance, après que la mort se fut arrêtée. Le Seigneur parla ensuite à Moïse, et lui dit : Parle aux enfants d'Israël, et prends d'eux une verge pour (la race de) chaque tribu (selon leur parenté), douze verges pour tous les princes des tribus ; et tu écriras le nom de chaque prince sur sa verge. Mais le nom d'Aaron sera sur la verge de la tribu de Lévi, et toutes les tribus seront écrites chacune séparément sur sa verge. Tu mettras ces verges dans le tabernacle de l'alliance devant l'arche du témoignage, où je te parlerai. La verge de celui d'entre eux que j'aurai élu fleurira ; et j'arrêterai ainsi les plaintes des enfants d'Israël, et les murmures qu'ils excitent contre vous. Moïse parla donc aux enfants d'Israël ; tous les princes de chaque tribu ayant chacun donné leurs verges, il s'en trouva douze sans compter la verge d'Aaron. Moïse les ayant mises devant le Seigneur dans le tabernacle du témoignage, trouva le jour suivant, lorsqu'il revint, que la verge d'Aaron, qui représentait la famille de Lévi, avait fleuri, et qu'ayant poussé des boutons, il en était sorti des fleurs, d'où, après l'épanouissement des feuilles, il s'était formé des amandes. Moïse, ayant donc pris toutes les verges de devant le Seigneur, les porta à tous les enfants d'Israël ; et chaque tribu vit et reçut sa verge. Et le Seigneur dit à Moïse : Reporte la verge d'Aaron dans le tabernacle du témoignage, afin qu'elle y soit bien gardée comme un signe de la rébellion des enfants d'Israël, et qu'ils cessent de former des plaintes contre moi, de peur qu'ils ne soient punis de mort. Moïse fit ce que le Seigneur lui avait commandé. Mais les enfants d'Israël dirent à Moïse : Vous voyez que nous sommes tous consumés, et que nous périssons tous ; quiconque s'approche du tabernacle du Seigneur est frappé de mort. Serons-nous donc tous exterminés sans qu'il en demeure un seul ? Le Seigneur dit à Aaron : Tu seras responsable des fautes qui se commettront contre le sanctuaire, toi et tes fils, et la maison de ton père avec toi ; et vous répondrez des péchés de votre sacerdoce, toi et tes fils avec toi. Prends aussi avec toi tes frères de la tribu de Lévi, et toute la famille de ton père, et qu'ils t'assistent et te servent ; mais, toi et tes fils, vous exercerez votre ministère dans le tabernacle du témoignage. Les Lévites seront toujours prêts pour exécuter tes ordres, et tout ce qu'il y aura à faire dans le tabernacle ; sans qu'ils s'approchent néanmoins ni des vases du sanctuaire, ni de l'autel, de peur qu'ils ne meurent et que vous ne périssiez avec eux. Qu'ils soient avec toi, et qu'ils veillent à la garde du tabernacle et à l'accomplissement de toutes les cérémonies. Nul étranger ne se mêlera avec vous. Veillez à la garde du sanctuaire, et servez au ministère de l'autel, de peur que mon indignation n'éclate contre les enfants d'Israël. Je vous ai donné les Lévites qui sont vos frères, en les séparant du milieu des enfants d'Israël, et j'en ai fait un don au Seigneur, afin qu'ils le servent dans le ministère de son tabernacle. Mais, toi et tes fils, conservez votre sacerdoce ; et que tout ce qui appartient au culte de l'autel, et qui est au dedans du voile, se fasse par le ministère des prêtres. Si quelque étranger s'en approche, il sera puni de mort. Le Seigneur parla encore à Aaron en ces termes : (Voilà que) Je t'ai donné la garde des prémices qui me sont offertes. Je t'ai donné à toi et à tes fils, pour les fonctions sacerdotales, tout ce qui m'est consacré par les enfants d'Israël ; et cette loi sera observée à perpétuité. Voici donc ce que tu prendras des choses qui auront été sanctifiées et offertes au Seigneur. Toute oblation, tout sacrifice, et tout ce qui m'est rendu pour le péché et pour le délit, et qui devient une chose très sainte, sera pour toi et pour tes fils. Tu le mangeras dans le lieu saint (sanctuaire) ; et il n'y aura que les mâles qui en mangeront, parce qu'il t'est destiné comme une chose consacrée. Mais pour ce qui regarde les prémices que les enfants d'Israël m'offriront après en avoir fait vœu, je te les ai données, et à tes fils et à tes filles, par un droit perpétuel ; celui qui est pur dans ta maison en mangera. Je t'ai donné tout ce qu'il y a (de plus excellent) dans l'huile, dans le vin et dans le blé, tout ce qu'on offre de prémices au Seigneur. Toutes les prémices des biens que la terre produit, et qui sont présentées au Seigneur, seront réservées pour ton usage ; celui qui est pur dans ta maison en mangera. Tout ce que les enfants d'Israël me donneront pour s'acquitter de leurs vœux sera à toi. Tout ce qui sort le premier du sein de toute chair, soit des hommes, soit des bêtes, et qui est offert au Seigneur, t'appartiendra (de plein droit) ; en sorte néanmoins que tu reçoives le prix pour le premier-né de l'homme, et que tu fasses racheter tous les animaux qui sont impurs, lesquels se rachèteront, un mois après, pour cinq sicles d'argent, au poids du sanctuaire. Le sicle a vingt oboles. Mais tu ne feras point racheter les premiers-nés du bœuf, de la brebis et de la chèvre, parce qu'ils sont sanctifiés et consacrés au Seigneur. Tu en répandras seulement le sang sur l'autel, et tu en feras brûler les graisses (comme une oblation) d'une odeur très agréable au Seigneur. Mais leur chair sera réservée pour ton usage, de même que la poitrine consacrée et l'épaule droite seront pour toi. Je t'ai donné à toi, à tes fils et à tes filles, par un droit perpétuel, toutes les prémices du sanctuaire que les enfants d'Israël offrent au Seigneur. C'est un pacte inviolable (de sel, note) et perpétuel devant le Seigneur, pour toi et pour tes enfants. Le Seigneur dit encore à Aaron : Vous ne posséderez rien dans la terre des enfants d'Israël, et vous ne la partagerez point avec eux. C'est moi qui suis ta part et ton héritage au milieu des enfants d'Israël. Pour ce qui est des enfants de Lévi, je leur ai donné en possession toutes les dîmes d'Israël pour les services qu'ils me rendent dans leur ministère au tabernacle de l'alliance ; afin que les enfants d'Israël n'approchent plus du tabernacle, et qu'ils ne commettent point un péché mortel, mais que les seuls fils de Lévi me rendent service dans le tabernacle, et qu'ils portent les péchés du peuple. Cette loi sera observée à perpétuité dans toute votre postérité. Les Lévites ne posséderont rien autre chose, et ils se contenteront des oblations des dîmes que j'ai séparées pour leur usage et pour tout ce qui leur est nécessaire. Le Seigneur parla aussi à Moïse, et lui dit : Ordonne et déclare aux Lévites : Lorsque vous aurez reçu des enfants d'Israël les dîmes que je vous ai données, offrez-en les prémices au Seigneur, c'est-à-dire la dixième partie de la dîme ; afin que cela vous tienne lieu de l'oblation des prémices, tant des grains de la terre que du vin ; et offrez au Seigneur les prémices de toutes les choses que vous aurez reçues, et donnez-les au prêtre Aaron. Tout ce que vous offrirez des dîmes, et que vous mettrez à part pour être offert en don au Seigneur, sera (toujours) le meilleur et le plus excellent. Tu leur diras encore : Si vous offrez ce qu'il y aura dans les dîmes de plus précieux et de meilleur, ce sera considéré comme les prémices que vous auriez données de vos grains et de votre vin. Et vous mangerez de ces dîmes, vous et vos familles, dans tous les lieux où vous habiterez ; parce que c'est le prix du service que vous rendrez au tabernacle du témoignage. Vous prendrez donc garde de ne pas tomber dans le péché, en réservant pour vous ce qu'il y aura de meilleur et de plus gras, de peur que vous ne souillez les oblations des enfants d'Israël, et que vous ne soyez punis de mort. Le Seigneur parla encore à Moïse et à Aaron, et leur dit : Voici la cérémonie de la victime qui a été ordonnée par le Seigneur. Commande aux enfants d'Israël de t'amener une vache rousse qui soit dans la force de son âge et sans tache, et qui n'ait point porté le joug ; et vous la donnerez au prêtre Eléazar, qui, l'ayant menée hors du camp, l'immolera devant tout le peuple ; et trempant son doigt dans le sang de cette vache, il en fera sept fois les aspersions vers la porte du tabernacle, et (puis) il la brûlera à la vue de tous, en consumant par la flamme tant la peau et la chair que le sang et les excréments de la victime. Le prêtre jettera aussi du bois de cèdre, de l'hysope et de l'écarlate teinte deux fois dans les flammes qui consumeront la vache. Et alors enfin, ayant lavé ses vêtements et son corps, il reviendra au camp, et il sera impur jusqu'au soir. (Mais) Celui qui aura brûlé la vache lavera aussi ses vêtements et son corps, et il sera impur jusqu'au soir. Un homme qui sera pur recueillera les cendres de la vache, et les déposera hors du camp en un lieu très pur (net), afin qu'elles soient gardées avec soin par tous les enfants d'Israël, et qu'elles leur servent à faire une eau d'aspersion : parce que la vache a été brûlée pour le péché. Et lorsque celui qui aura porté les cendres de la vache aura lavé ses vêtements, il sera impur jusqu'au soir. Cette ordonnance sera sainte et inviolable par un droit perpétuel aux enfants d'Israël et aux étrangers qui habitent parmi eux. Celui qui, pour avoir touché le cadavre d'un homme, en demeurera impur durant sept jours, recevra l'aspersion de cette eau le troisième et le septième jour, et il sera ainsi purifié. S'il ne reçoit point cette aspersion le troisième jour, il ne pourra être purifié le septième. Quiconque, ayant le touché le cadavre d'un homme (le corps mort d'une âme humaine), n'aura point reçu l'aspersion de cette eau ainsi mêlée souillera le tabernacle du Seigneur, et il périra du milieu d'Israël ; il sera impur, parce qu'il n'a point été purifié par l'eau d'expiation, et son impureté demeurera sur lui. Voici la loi pour un homme qui meure dans sa tente. Tous ceux qui seront entrés dans sa tente, et tous les vases qui s'y trouveront, seront impurs pendant sept jours. Le vase qui n'aura point de couvercle, ou qui ne sera point lié par-dessus, sera impur. Si quelqu'un touche dans un champ le corps d'un homme qui aura été tué, ou qui sera mort de lui-même, ou s'il en touche un os ou le sépulcre, il sera impur pendant sept jours. Ils prendront des cendres de la vache brûlée pour le péché, et ils mettront de l'eau vive par-dessus ces cendres dans un vase ; et un homme pur y ayant trempé de l'hysope, il en fera les aspersions sur toute la tente, sur tous les meubles, et sur toutes les personnes qui auront été souillées de cette sorte d'impureté (par un tel contact) ; et ainsi le pur purifiera l'impur le troisième et le septième jour ; et celui qui aura été purifié de la sorte le septième jour se lavera lui-même et ses vêtements, et il sera impur jusqu'au soir. Si quelqu'un n'est point purifié en cette manière, il périra du milieu de l'assemblée ; parce qu'il a souillé le sanctuaire du Seigneur, et que l'eau d'expiation n'a point été répandue sur lui. Cette ordonnance vous sera une loi qui se gardera éternellement. Celui qui aura fait les aspersions de l'eau lavera aussi ses vêtements. Quiconque aura touché l'eau d'expiation sera impur jusqu'au soir. Celui qui est impur rendra impur tout ce qu'il touchera ; et celui qui aura touché à quelqu'une de ces choses sera impur jusqu'au soir. Au premier mois (- de la quarantième année, note), toute la multitude des enfants d'Israël vint au désert de Sin ; et le peuple demeura à Cadès. Là mourut Marie, et elle fut ensevelie au même lieu. Et comme le peuple manquait d'eau, ils s'assemblèrent contre Moïse et Aaron ; et ayant excité une sédition, ils leur dirent : Plût à Dieu que nous eussions péri avec nos frères devant le Seigneur ! Pourquoi avez-vous fait venir le peuple du Seigneur dans ce désert, afin que nous mourions, nous et nos bêtes ? Pourquoi nous avez-vous fait sortir de l'Egypte, et nous avez-vous amenés en ce lieu affreux, où l'on ne peut semer ; où ni les figuiers, ni les vignes, ni les grenadiers ne peuvent venir, et où l'on ne trouve pas même d'eau pour boire ? (Alors) Moïse et Aaron, ayant quitté le peuple, entrèrent dans le tabernacle de l'alliance, et, s'étant jetés le visage contre terre, ils crièrent au Seigneur, et lui dirent : Seigneur Dieu, écoutez le cri de ce peuple, et ouvrez-leur votre trésor, ouvrez-leur la source d'eau vive, afin qu'étant désaltérés, ils cessent de murmurer. Alors la gloire du Seigneur parut au-dessus d'eux. Et le Seigneur parla à Moïse, et lui dit : Prends ta verge, et assemble le peuple, toi et ton frère Aaron ; et parlez à la pierre devant eux, et elle vous donnera des eaux. Et lorsque tu auras fait sortir l'eau de la pierre, tout le peuple boira et ses bêtes aussi. Moïse prit donc la verge qui était devant le Seigneur, selon qu'il le lui avait ordonné, et ayant assemblé le peuple devant la pierre, il leur dit : Ecoutez, rebelles et incrédules. Pourrons-nous nous faire sortir de l'eau de cette pierre ? Moïse leva ensuite la main, et ayant frappé deux fois la pierre avec sa verge, il en sortit une grande abondance d'eau, en sorte que le peuple eut à boire, et les bêtes aussi. En même temps, le Seigneur dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous ne m'avez pas cru, et que vous ne m'avez pas sanctifié devant les enfants d'Israël, vous ne ferez point entrer ce peuple dans la terre que je leur donnerai. C'est là l'eau de contradiction, où les enfants d'Israël murmurèrent contre le Seigneur, et où il fit paraître sa puissance et sa sainteté au milieu d'eux. Cependant Moïse envoya de Cadès des ambassadeurs (messagers) au roi d'Edom pour lui dire : Voici ce que te mande ton frère Israël. Tu sais tous les maux que nous avons soufferts ; comment nos pères étant descendus en Egypte, nous y avons habité longtemps, et les Egyptiens nous ont affligés, nous et nos pères ; et comment enfin ayant crié au Seigneur, il nous a exaucés et a envoyé son ange, qui nous a fait sortir de l'Egypte. Nous sommes maintenant dans la ville de Cadès, qui est à l'extrémité de ton royaume. Nous te conjurons de nous permettre de passer par ton pays. Nous n'irons point à travers les champs ni dans les vignes, et nous ne boirons point des eaux de tes puits ; mais nous marcherons par le chemin public, sans nous détourner ni à droite ni à gauche, jusqu'à ce que nous soyons passés hors de tes terres. Edom leur répondit : Tu ne passeras point sur mes terres, autrement j'irai en armes au-devant de toi. Les enfants d'Israël lui répondirent : Nous marcherons par le chemin ordinaire ; et si nous buvons de tes eaux, nous et nos troupeaux, nous payerons ce qui sera juste ; il n'y aura point de difficulté pour le prix ; souffre seulement que nous passions sans nous arrêter. Mais il répondit : Tu ne passeras point. Et aussitôt il marcha au-devant d'eux avec une multitude infinie et une puissante armée ; et quelques prières qu'on lui fît, il ne voulut point les écouter, ni accorder le passage par son pays ; c'est pourquoi Israël se détourna de ses terres. Et ayant décampés de Cadès, ils vinrent à la montagne de Hor, qui est sur les confins du pays d'Edom. Le Seigneur parla en ce lieu à Moïse, et lui dit : Qu'Aaron aille se joindre à son peuple (aille vers ses peuples, note) ; car il n'entrera point dans la terre que j'ai donnée aux enfants d'Israël, parce qu'il a été incrédule aux paroles de ma bouche, (au lieu nommé les) (aux) Eaux de contradiction. Prends donc Aaron, et son fils avec lui, et mène-les sur la montagne de Hor. Et ayant dépouillé le père de sa robe, tu en revêtiras Eléazar, son fils ; et Aaron sera réuni à ses pères, et mourra en ce lieu. Moïse fit ce que le Seigneur lui avait commandé ; ils montèrent sur la montagne de Hor devant tout le peuple. Et après qu'il eut dépouillé Aaron de ses vêtements, il en revêtit Eléazar, son fils. Aaron étant mort sur le haut de la montagne, Moïse descendit avec Eléazar. Et tout le peuple voyant qu'Aaron était mort, le pleura dans toutes ses familles pendant trente jours. Arad, roi des Chananéens, qui habitait vers le midi, ayant appris qu'Israël était venu par le chemin des espions, combattit contre Israël, et l'ayant vaincu, il emporta des dépouilles. Mais Israël s'engagea par un vœu au Seigneur, en disant : Si vous livrez ce peuple entre mes mains, je ruinerai ses villes. (Et) Le Seigneur exauça les prières d'Israël, et lui livra les Chananéens, qu'il fit passer au fil de l'épée, ayant détruit leurs villes ; et il appela ce lieu Horma, c'est-à-dire anathème. Ensuite ils partirent de la montagne de Hor par le chemin qui mène à la mer Rouge, pour contourner le pays d'Edom. Et le peuple commença à s'ennuyer du chemin et du travail (de la fatigue) ; il parla contre Dieu et contre Moïse, auquel il dit : Pourquoi nous avez-vous (re)tirés de l'Egypte, afin de nous faire mourir dans ce désert ? Le pain nous manque, nous n'avons point d'eau ; notre âme n'a plus que du dégoût pour cette nourriture si légère. C'est pourquoi le Seigneur envoya contre le peuple des serpents brûlants, par lesquels un grand nombre furent blessés ou tués. Ils vinrent alors à Moïse, et lui dirent : Nous avons péché, en parlant contre le Seigneur et contre toi ; prie-le qu'il ôte ces serpents du milieu de nous. Moïse pria donc pour le peuple. Et le Seigneur lui dit : Fais un serpent d'airain, et mets-le pour servir de signe ; celui qui, ayant été blessé des serpents, le regardera, sera guéri. Moïse fit donc un serpent d'airain, et il le mit pour servir de signe ; et les blessés qui le regardaient étaient guéris. (Or) Les enfants d'Israël, étant partis de ce lieu, campèrent à Oboth, d'où, étant sortis, ils dressèrent leurs tentes à Jéabarim, dans le désert qui regarde Moab vers l'orient. Ayant décampé de ce lieu, ils vinrent au torrent de Zared, qu'ils laissèrent ; et ils campèrent vis-à-vis de l'Arnon, qui est dans le désert, et qui est situé près de la frontière des Amorrhéens. Car l'Arnon est à l'extrémité de Moab, et sépare les Moabites des Amorrhéens. C'est pourquoi il est écrit dans le livre des guerres du Seigneur : Il fera dans les torrents de l'Arnon ce qu'il a fait dans la mer Rouge. Les rochers des torrents se sont abaissés pour descendre vers Ar, et se reposer sur les confins des Moabites. Au sortir de ce lieu parut le puits dont le Seigneur parla à Moïse, en lui disant : Assemble le peuple, et je lui donnerai de l'eau. Alors Israël chanta ce cantique : Que le puits monte. Et ils chantaient tous ensemble : C'est le puits que les princes ont creusé, que les chefs du peuple ont préparé, par l'ordre de celui qui a donné la loi, et avec leurs bâtons. De ce désert le peuple vint à Matthana ; de Matthana à Nahaliel, de Nahaliel à Bamoth. De (Après) Bamoth, on vint à (est) une vallée dans le pays de Moab, près de la montagne de Phasga, qui regarde (contre) le désert. Israël envoya de là des ambassadeurs à Séhon, roi des Amorrhéens, pour lui dire : Nous te supplions de nous permettre de passer par ton pays. Nous ne nous détournerons point ni dans les champs mi dans les vignes ; nous ne boirons point des eaux de tes puits ; mais nous marcherons par la voie publique, jusqu'à ce que nous soyons passés hors de tes terres. Séhon ne voulut point permettre qu'Israël passât par son pays ; et ayant même assemblé son armée, il marcha au-devant de lui dans le désert, vint à Jasa, et lui donna la bataille. Mais il fut taillé en pièces par Israël, qui se rendit maître de son royaume, depuis l'Arnon jusqu'au Jeboc, et jusqu'aux enfants d'Ammon ; car la frontière des Ammonites étaient défendue par de fortes garnisons. Israël prit donc toutes les villes de ce prince ; et il habita dans les villes des Amorrhéens, c'est-à-dire dans Hésébon et dans les bourgs de son territoire. Car la ville d'Hésébon appartenait à Séhon, roi des Amorrhéens, qui avait combattu contre le roi de Moab, et lui avait pris toutes les terres qu'il possédait jusqu'à l'Arnon. C'est pourquoi on dit en proverbe : Venez à Hésébon ; que la ville de Séhon s'élève et se rebâtisse (bâtie et construite). Le (Un) feu est sorti d'Hésébon, la flamme est sortie de (la ville de) Séhon, et elle a dévoré Ar des Moabites, et les habitants des hauts lieux de l'Arnon. Malheur à toi, Moab ! tu es perdu (as péri), peuple de Chamos. Chamos a laissé fuir ses enfants (fils), et a livré ses filles captives à Séhon, roi des Amorrhéens. Le joug dont ils opprimaient Hésébon a été brisé jusqu'à Dibon. Ils sont venus, tout lassés de leur fuite, à Nophé, et jusqu'à Médaba. Israël habita donc dans le pays des Amorrhéens. Moïse envoya ensuite reconnaître Jazer, et ils prirent les villages qui en dépendaient, et se rendirent maîtres des habitants. Ils changèrent ensuite de direction, et montèrent par le chemin de Basan. Og, roi de Basan, vint au devant d'eux (avec tout son peuple,) pour les combattre à Edraï. Et le Seigneur dit à Moïse : Ne le crains point, parce que je l'ai livré entre tes mains avec tout son peuple et son pays ; et tu le traiteras comme tu as traité Séhon, roi des Amorrhéens, qui habitait à Hésébon. Ils taillèrent donc en pièces ce roi, avec ses enfants et tout son peuple, sans qu'il en restât un seul, et ils se rendirent maîtres de son pays. (Et) Etant partis de ce lieu, ils campèrent dans les plaines de Moab, près du Jourdain, au-delà duquel est situé Jéricho. Mais Balac, fils de Séphor, considérant tout ce qu'Israël avait fait aux Amorrhéens, et voyant que les Moabites en avaient une grande frayeur, et qu'ils n'en pourraient soutenir les attaques, dit aux anciens de Madian : Ce peuple exterminera tous ceux qui demeurent autour de nous, comme le bœuf a coutume de brouter les herbes jusqu'à la racine. Balac, en ce temps-là, était roi de Moab. Il envoya donc des ambassadeurs à Balaam, fils de Béor, qui était un devin, et qui demeurait près du fleuve du pays des enfants d'Ammon, afin qu'ils le fissent venir, et qu'ils lui dissent : Voilà un peuple sorti d'Egypte qui couvre toute la face de la terre, et qui s'est établi près de moi. Viens donc pour maudire ce peuple, parce qu'il est plus fort que moi ; afin que je tente si je pourrai par quelque moyen le battre et le chasser de mes terres. Car je sais que celui que tu béniras sera béni, et que celui sur qui tu auras jeté la malédiction sera maudit. Les vieillards de Moab et les anciens de Madian s'en allèrent donc, portant avec eux de quoi payer le devin ; et étant venu trouver Balaam, ils lui exposèrent tout ce que Balac leur avait commandé de lui dire. Balaam leur répondit : Demeurez ici cette nuit, et je vous dirai tout ce que le Seigneur m'aura déclaré. Ils demeurèrent donc chez Balaam, et Dieu, étant venu à lui, lui dit : Que te veulent ces hommes qui sont chez toi ? Balaam répondit : Balac, fils de Séphor, roi des Moabites, m'a envoyé dire : Voici un peuple sorti d'Egypte, qui couvre toute la face de la terre ; viens le maudire, afin que je tente si je pourrai par quelque moyen le combattre et le chasser. Dieu dit à Balaam : Ne va pas avec eux, et ne maudis point ce peuple, parce qu'il est béni. Balaam, s'étant levé le matin, dit aux princes : Retournez dans votre pays, parce que le Seigneur m'a défendu d'aller avec vous. Ces princes s'en retournèrent, et dirent à Balac : Balaam n'a pas voulu venir avec nous. Alors Balac lui envoya de nouveau d'autres ambassadeurs en plus grand nombre (beaucoup plus nombreux), et de plus grande qualité que ceux qu'il avait envoyés d'abord ; lesquels, étant arrivés chez Balaam, lui dirent : Voici ce que dit Balac, fils de Séphor : Ne diffère plus de venir auprès de moi ; je suis prêt à t'honorer, et je te donnerai tout ce que tu voudras ; viens, et maudis ce peuple. Balaam répondit : Quand Balac me donnerait plein sa maison d'or et d'argent, je ne pourrais pas pour cela changer la parole du Seigneur mon Dieu, pour dire ou plus ou moins qu'il ne m'a dit. Je vous prie de demeurer ici encore cette nuit, afin que je puisse savoir ce que le Seigneur me répondra de nouveau. Dieu vint donc la nuit à Balaam, et lui dit : Si ces hommes sont venus te chercher, lève-toi, va avec eux ; mais à condition que tu fasses ce que je te commanderai. Balaam, s'étant levé le matin, sella son ânesse, et se mit en chemin avec eux. Alors Dieu s'irrita, et un (l') ange du Seigneur se présenta dans le chemin devant Balaam, qui était sur son ânesse, et qui avait deux serviteurs avec lui. L'ânesse, voyant l'ange qui se tenait dans le chemin, ayant à la main une épée nue, se détourna du chemin, et allait à travers champs. Tandis que Balaam la battait et voulait la ramener dans le chemin, l'ange se tint dans un lieu étroit, entre deux murailles qui enfermaient des vignes. L'ânesse, le voyant, se serra contre le mur, et pressa le pied de celui qu'elle portait. Il continua à la battre ; mais l'ange, passant en un lieu encore plus étroit, où il n'y avait pas moyen de se détourner ni à droite ni à gauche, s'arrêta (devant l'ânesse) (à sa rencontre). Celle-ci voyant l'ange arrêté devant elle, tomba sous les pieds de celui qu'elle portait. Balaam tout transporté de colère, se mit à battre encore plus fort avec un bâton les flancs de l'ânesse. Alors le Seigneur ouvrit la bouche de l'ânesse, et elle dit à Balaam : Que vous ai-je fait ? Pourquoi m'avez-vous frappée déjà trois fois ? Balaam lui répondit : Parce que tu l'as mérité, et que tu t'es moquée de moi. Que n'ai-je une épée pour te tuer ! L'ânesse lui dit : Ne suis-je pas votre bête, sur laquelle vous avez toujours eu coutume de monter jusqu'à ce jour ? Dites-moi si je vous ai jamais rien fait de semblable ? Jamais, lui répondit-il. Aussitôt le Seigneur ouvrit les yeux de Balaam, et il vit l'ange qui se tenait dans le chemin avec une épée nue ; et il l'adora, s'étant prosterné à terre. L'ange lui dit : Pourquoi as-tu battu ton ânesse par trois fois ? Je suis venu pour m'opposer à toi, parce que ta voie est corrompue, et qu'elle m'est contraire ; et si l'ânesse ne se fût détournée du chemin en me cédant, lorsque je m'opposais à son passage, je t'aurais tué, et elle serait demeurée en vie. Balaam lui répondit : J'ai péché, ne sachant pas que vous vous opposiez à moi ; mais maintenant, s'il ne vous plaît pas que j'aille là, je m'en retournerai. L'ange lui dit : Va avec eux ; mais prends bien garde de ne rien dire que ce que je te commanderai. Il s'en alla donc avec ces princes. Balac, ayant appris sa venue, alla au-devant de lui, jusqu'à une ville des Moabites qui est située sur les dernières limites de l'Arnon. Et il dit à Balaam : J'ai envoyé des ambassadeurs (messagers) pour te faire venir ; pourquoi n'es-tu pas venu me trouver aussitôt ? Est-ce que je ne puis pas te récompenser pour ta peine ? Balaam lui répondit : Me voilà venu. Mais pourrais-je dire autre chose que ce que Dieu me mettra dans la bouche ? Ils s'en allèrent donc ensemble, et ils vinrent en une ville qui était à l'extrémité de son royaume. Et Balac, ayant fait tuer des bœufs et des brebis, envoya des présents à Balaam et aux princes qui étaient avec lui. Le lendemain, dès le matin, il le mena sur les hauts lieux de Baal, et il lui fit voir de là l'extrémité du camp du peuple d'Israël. Alors Balaam dit à Balac : Fais-moi dresser ici sept autels, et prépare autant de veaux et autant de béliers. Et Balac ayant fait ce que Balaam avait demandé, ils mirent ensemble un veau et un bélier sur chaque (l') autel. Et Balaam dit à Balac : Demeure un peu auprès de ton holocauste, jusqu'à ce que j'aille voir si le Seigneur (par hasard) se présentera à moi, afin que je te dise tout ce qu'il me commandera. Il s'en alla promptement, et Dieu se présenta à lui. Et Balaam dit au Seigneur : J'ai dressé sept autels, et j'ai mis un veau et un bélier sur chacun. Mais le Seigneur lui mit la (une) parole dans la bouche, et lui dit : Retourne à Balac, et tu lui diras ces choses. Etant revenu, il trouva Balac debout auprès de son holocauste, avec tous les princes des Moabites ; et commençant à prophétiser (employant sa parabole, note), il dit : Balac, roi des Moabites, m'a fait venir d'Aram, des montagnes de l'orient. Viens, m'a-t-il dit, et maudis Jacob ; hâte-toi de (et) détester Israël. Comment maudirai-je celui que Dieu n'a point maudit ? Comment détesterai-je celui que le Seigneur ne déteste point ? Je le verrai du sommet des rochers, je le considérerai du haut des collines. Ce peuple habitera tout seul, et il ne sera point mis au nombre des nations. Qui pourra compter la multitude des descendants de Jacob, innombrable comme la poussière, et connaître le nombre des enfants d'Israël ? Que je meure de la mort des justes, et que la fin de ma vie ressemble à la leur. Alors Balac dit à Balaam : Qu'est-ce que tu fais ? Je t'ai fait venir pour maudire mes ennemis, et au contraire tu les bénis. Balaam lui répondit : Puis-je dire autre chose que ce que le Seigneur m'aura commandé ? Balac lui dit donc : Viens avec moi en un autre lieu, d'où tu aperçoives une partie d'Israël sans que tu le puisses voir tout entier, afin que de là tu le maudisses. Et lorsqu'il l'eut mené en un lieu fort élevé, sur la cime du mont Phasga, Balaam y dressa sept autels, mit sur chaque autel un veau et un bélier, et dit à Balac : Demeure auprès de ton holocauste, jusqu'à ce que j'aille voir si je rencontrerai le Seigneur. Le Seigneur, s'étant présenté devant Balaam, lui mit la (une) parole dans la bouche, et lui dit : Retourne à Balac, et tu lui diras ces choses. Balaam, étant revenu, trouva Balac debout auprès de son holocauste, avec les princes des Moabites. Alors Balac lui demanda : Que t'a dit le Seigneur ? Mais (Or,) Balaam, commençant à prophétiser (employant sa parabole), lui dit : Lève-toi, Balac, et écoute ; prête l'oreille, fils de Séphor. Dieu n'est point comme l'homme pour être capable de mentir, ni comme le fils de l'homme pour être sujet au changement. Quand il a dit une chose, ne la fera-t-il pas ? Quand il a parlé, n'accomplira-t-il pas sa parole ? J'ai été amené ici pour bénir ce peuple ; je ne puis m'empêcher de le bénir. Il n'y a point d'idole dans Jacob, et on ne voit pas de statue (simulacre) dans Israël. Le Seigneur son Dieu est avec lui, et on entend parmi eux le son des trompettes, pour marquer la victoire de leur roi. Dieu l'a fait sortir de l'Egypte, et sa force est semblable à celle du rhinocéros. Il n'y a point d'augures dans Jacob, ni de devins dans Israël. On dira en son temps à Jacob et à Israël ce que Dieu a fait (parmi eux). Ce peuple s'élèvera comme une lionne, il se dressera comme un lion ; il ne se reposera point jusqu'à ce qu'il dévore sa proie, et qu'il boive le sang de ceux qu'il aura tués. Balac dit alors à Balaam : Ne le maudis point, mais ne le bénis pas non plus. Balaam lui répondit : Ne t'ai-je pas dit que je ferais tout ce que Dieu me commanderait ? Viens, lui dit Balac, et je tes mènerai en un autre lieu, pour voir s'il ne plairait pas à Dieu que tu le maudisses de cet endroit-là. Et après qu'il l'eut mené sur le sommet du mont Phogor, qui regarde vers le désert, Balaam lui dit : Fais-moi dresser ici sept autels, et préparez autant de veaux et autant de béliers. Balac fit ce que Balaam lui avait dit, et il mit un veau et un bélier sur chaque autel. Balaam, voyant que le Seigneur voulait qu'il bénît Israël, n'alla plus comme auparavant pour chercher des augures ; mais, tournant le visage vers le désert, et élevant les yeux, il vit Israël campé dans ses tentes, et distingué par chaque tribu. Alors l'esprit de Dieu s'étant saisi de lui, il commença à prophétiser (employant sa parabole), et à dire : Voici ce que dit Balaam, fils de Béor ; voici ce que dit l'homme qui a l'œil fermé ; voici ce que dit celui qui entend les paroles de Dieu, qui a vu les visions du Tout-Puissant, qui tombe, et qui en tombant a les yeux ouverts : Que vos pavillons (tabernacles) sont beaux, ô Jacob ! que vos tentes sont belles, ô Israël ! Elles sont comme des vallées couvertes de grands arbres ; comme des jardins le long des fleuves, (toujours) arrosés d'eau ; comme des tentes que le Seigneur même a affermies ; comme des cèdres plantés sur le bord des eaux. L'eau coulera (toujours) de son sceau, et sa postérité se multipliera comme l'eau des fleuves (des eaux abondantes). Son roi sera rejeté à cause d'Agag, et le royaume lui sera enlevé. Dieu l'a fait sortir de l'Egypte, et sa force est semblable à celle du rhinocéros. Ils dévoreront les peuples qui seront leurs ennemis, ils briseront leurs os, et les perceront (d'outre en outre) avec leurs flèches. Quand il se couche, il dort comme un lion, et comme une lionne que personne n'oserait éveiller. Celui qui te bénira sera béni lui-même (aussi), et celui qui te maudira sera regardé comme maudit. Balac, s'irritant contre Balaam, frappa des mains, et lui dit : Je t'avais fait venir pour maudire mes ennemis, et tu les as au contraire bénis par trois fois. Retourne en ta maison. J'avais résolu de te faire des présents magnifiques ; mais le Seigneur t'a privé de la récompense que je t'avais destinée. Balaam répondit à Balac : N'ai-je pas dit à tes ambassadeurs que tu m'as envoyés : Quand Balac me donnerait plein sa maison d'or et d'argent, je ne pourrais pas outrepasser les ordres du Seigneur mon Dieu, pour inventer la moindre chose de mon propre esprit ou en bien ou en mal ; mais que je dirais tout ce que le Seigneur m'aurait dit ? Néanmoins, en m'en retournant dans mon pays, je te donnerai un conseil, afin que tu saches ce que ton peuple pourra faire enfin contre celui-ci (dans le dernier temps). Il recommença donc à prophétiser (Employant sa parabole) de nouveau, en disant : Voici ce que dit Balaam, fils de Béor ; voici ce que dit l'homme dont l'œil est fermé ; voici ce que dit celui qui entend les paroles de Dieu, qui connaît la doctrine du Très-Haut, qui voit les visions du Tout-Puissant, et qui en tombant a les yeux ouverts : Je le verrai, mais non maintenant : je le considérerai, mais non pas de près. Une étoile sortira de Jacob, un sceptre (une vierge) s'élèvera d'Israël ; et il (elle) frappera les chefs de Moab, et ruinera tous les enfants de Seth. (De plus) Il possédera l'Idumée, l'héritage de Séïr passera à ses ennemis, et Israël agira avec grand courage. Il sortira de Jacob un dominateur, qui perdra les restes de la cité. Et ayant vu Amalec, il fut saisi de l'esprit prophétique (employant sa parabole), et il dit : Amalec a été le premier des peuples (ennemis d'Israël), et à la fin il périra. Il vit aussi les Cinéens, et, prophétisant (employant sa parabole), il dit : Le lieu où vous demeurez est fort ; mais quoique vous ayez établi votre nid dans la pierre, et que vous ayez été choisis de la race de Cin, combien de temps pourrez-vous subsister ? Car l'Assyrien s'emparera de toi. Il prophétisa encore en disant : Hélas ! qui vivra quand Dieu fera ces choses ? Ils viendront d'Italie dans des vaisseaux (trirèmes) ; ils vaincront les Assyriens, ils ruineront les Hébreux, et à la fin ils périront aussi eux-mêmes. Après cela, Balaam se leva et s'en retourna dans son pays. Balac aussi s'en retourna par le même chemin qu'il était venu. (Or) En ce temps-là, Israël demeurait à Settim, et le peuple tomba dans la fornication avec les filles de Moab. Elles appelèrent les Israélites à leurs sacrifices, et ils en mangèrent, et ils adorèrent leurs dieux, et Israël se consacra (s'initia) au culte de Béelphégor. C'est pourquoi le Seigneur, irrité, dit à Moïse : Prends tous les princes du peuple, et pends-les à des potences en plein jour, afin que ma fureur ne tombe point sur Israël. Moïse dit donc aux juges d'Israël : Que chacun tue ceux de ses proches qui se sont consacrés au culte de Béelphégor. En ce même temps, il arriva qu'un des enfants d'Israël entra dans la tente d'une Madianite, femme débauchée, à la vue de Moïse et de tous les enfants d'Israël, qui pleuraient devant la porte du tabernacle. Ce que Phinées, fils d'Eléazar, qui était fils du grand-prêtre Aaron, ayant vu, il se leva du milieu du peuple ; et ayant pris un poignard, il entra après l'Israélite dans ce lieu infâme (la tente de prostitution) ; et il les perça tous deux, l'homme et la femme, d'un même coup dans les parties cachées ; et la plaie dont les enfants d'Israël avaient été frappés cessa (aussitôt). Il y eut alors vingt-quatre mille hommes qui furent tués. Et le Seigneur dit à Moïse : Phinées, fils d'Eléazar, fils (du grand-prêtre) d'Aaron, a détourné ma colère des enfants d'Israël ; parce qu'il a été animé de mon zèle contre eux, pour m'empêcher d'exterminer moi-même les enfants d'Israël dans la fureur de mon zèle. C'est pourquoi dis-lui que je lui donne la paix de mon alliance, et que le sacerdoce lui sera donné, à lui et à sa race (postérité), par un pacte éternel, parce qu'il a été zélé pour son Dieu, et qu'il a expié le crime des enfants d'Israël. Or l'Israélite qui fut tué avec la Madianite s'appelait Zambri, fils de Salu, et il était chef d'une des familles de la tribu de Siméon. Et la femme madianite qui fut tuée avec lui se nommait Cozbi, et était fille de Sur, l'un des plus grands princes parmi les Madianites. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Faites sentir aux Madianites que vous êtes leurs ennemis, et faites-les passer au fil de l'épée (frappez-les), parce qu'ils vous ont aussi traités vous-mêmes en ennemis, et vous ont séduits artificieusement par l'idole de Phogor et par Cozbi, leur sœur, fille du prince de Madian, qui fut frappée au jour de la plaie à cause du sacrilège de Phogor. Après que le sang des criminels eut été répandu, le Seigneur dit à Moïse et à Eléazar, (grand-)prêtre, fils d'Aaron : Faites un (le) dénombrement (complet) de tous les enfants d'Israël, depuis vingt ans et au-dessus, en comptant par maisons et par familles tous ceux qui peuvent aller à la guerre. Moïse donc et le grand-prêtre Eléazar étant dans les plaines de Moab, le long du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho, parlèrent à ceux qui avaient vingt ans et au-dessus, selon que le Seigneur l'avait commandé. Voici leur nombre. Ruben fut l'aînée d'Israël : ses fils furent Hénoch, de qui sortit la famille des Hénochites ; Phallu, de qui sortit la famille des Phalluites ; Hesron, de qui sortit la famille des Hesronites ; et Charmi, de qui sortit la famille des Charmites. Ce sont là les familles de la race de Ruben ; et il se trouva le nombre de quarante-trois mille sept cent trente hommes. Eliab fut fils de Phallu, et eut pour fils Namuel, Dathan et Abiron. Ce Dathan et cet Abiron, qui étaient des premiers d'Israël (princes du peuple), furent ceux qui s'élevèrent contre Moïse et contre Aaron dans la sédition de Coré, lorsqu'ils se révoltèrent contre le Seigneur, et que la terre s'entrouvrant dévora Coré, un grand nombre étant mort en même temps, lorsque le feu brûla deux cent cinquante hommes. Il arriva alors un grand miracle, qui est que Coré, périssant, ses fils ne périrent point avec lui. Les fils de Siméon furent comptés aussi selon leurs familles, savoir : Namuel, chef de la famille des Namuélites ; Jamin, chef de la famille des Jaminites ; Jachin, chef de la famille des Jachinites ; Zaré, chef de la famille des Zaréites ; Saül, chef de la famille des Saülites. Ce sont là les familles de la race de Siméon, qui faisaient en tout le nombre de vingt-deux mille deux cents hommes. Les fils de Gad furent comptés par leurs familles, savoir : Séphon, chef de la famille des Séphonites ; Aggi, chef de la famille des Aggites ; Suni, chef de la famille des Sunites ; Ozni, chef de la famille des Oznites ; Her, chef de la famille des Hérites ; Arod, chef de la famille des Arodites ; Ariel, chef de la famille des Ariélites. Ce sont là les familles de Gad, qui faisaient en tout le nombre de quarante mille cinq cents hommes. Les fils de Juda furent Her et Onan, qui moururent tout deux dans le pays de Chanaan. Et (Or) les (autres) fils de Juda, distingués par leurs familles, furent Séla, chef de la famille des Sélaïtes ; Pharès, chef de la famille des Pharésites ; Zaré, chef de la famille des Zaréites. Les fils de Pharès furent Hesron, chef de la famille des Hesronites ; Hamul, chef de la famille des Hamulites. Ce sont là les familles de Juda, qui se trouvèrent au nombre de soixante-seize mille cinq cents hommes. Les fils d'Issachar, distingués par leurs familles, furent Thola, chef de la famille des Tholaïtes ; Phua, chef de la famille des Phuaïtes ; Jasub, chef de la famille des Jasubites ; Semran, chef de la famille des Semranites. Ce sont là les familles d'Issachar, qui se trouvèrent au nombre de soixante-quatre mille trois cents hommes. Les fils de Zabulon, distingués par leurs familles, furent Sared, chef de la famille des Sarédites ; Elon, chef de la famille des Elonites ; Jalel, chef de la famille des Jalélites. Ce sont là les familles de Zabulon, qui se trouvèrent au nombre de soixante mille cinq cents hommes. Les fils de Joseph, distingués par familles (parentés), furent Manassé et Ephraïm. De Manassé sortit Machir, chef de la famille des Machirites. Machir engendra Galaad, chef de la famille des Galaadites. Les fils de Galaad furent Jézer, chef de la famille des Jézérites ; Hélec, chef de la famille des Hélécites ; Asriel, chef de la famille des Asriélites ; Séchem, chef de la famille des Séchémites ; Sémida, chef de la famille des Sémidaïtes ; et Hépher, chef de la famille des Héphérites. Hépher fut père de Salphaad, qui n'eut point de fils, mais seulement des filles, dont voici les noms : Maala, Noa, Hégla, Melcha et Thersa. Ce sont là les familles de Manassé, qui se trouvèrent au nombre de cinquante-deux mille sept cents hommes. Les fils d'Ephraïm, distingués par leurs familles (parentés), furent ceux-ci : Suthala, chef de la famille des Suthalaïtes ; Bécher, chef de la famille des Béchérites ; Théhen, chef de la famille des Théhénites. Or le fils de Suthala fut Héran, chef de la famille des Héranites. Ce sont là les familles des fils d'Ephraïm, qui se trouvèrent au nombre de trente-deux mille cinq cents hommes. Ce sont là les fils de Joseph, distingués par leurs familles. Les fils de Benjamin, distingués par leurs familles (parentés), furent : Béla, chef de la famille des Bélaïtes ; Asbel, chef de la famille des Asbélites ; Ahiram, chef de la famille des Ahiramites ; Supham, chef de la famille des Suphamites ; Hupham, chef de la famille des Huphamites. Les fils de Béla furent Héred et Noéman. Héred fut chef de la famille des Hérédites ; Noéman fut chef de la famille des Noémanites. Ce sont là les enfants de Benjamin divisés par leurs familles, qui se trouvèrent au nombre de quarante-cinq mille six cents hommes. Les fils de Dan, divisés par leurs familles (parentés), furent Suham, chef de la famille des Suhamites. Voilà les enfants de Dan divisés par familles. Ils furent tous Suhamites, et se trouvèrent au nombre de soixante-quatre mille quatre cents hommes. Les fils d'Aser, distingués par leurs familles, furent : Jemna, chef de la famille des Jemnaïtes ; Jessui, chef de la famille des Jessuites ; Brié, chef de la famille des Briéites. Les fils de Brié furent Héber, chef de la famille des Hébérites, et Melchiel, chef de la famille des Melchiélites. Le nom de la fille d'Aser fut Sara. Ce sont là les familles (la parenté) des fils d'Aser, qui se trouvèrent au nombre de cinquante-trois mille quatre cents hommes. Les fils de Nephtali, distingués par leurs familles (leur parenté), furent : Jésiel, chef de la famille des Jésiélites ; Guni, chef de la famille des Gunites ; Jéser, chef de la famille des Jésérites ; Sellem, chef de la famille des Sellémites. Ce sont là les familles de Nephtali distinguées par leurs maisons, qui se trouvèrent au nombre de quarante-cinq mille quatre cents hommes. Et le dénombrement de tous les enfants d'Israël ayant été achevé, il se trouva six cent un mille sept cent trente hommes. Le Seigneur parla ensuite à Moïse, et lui dit : La terre sera partagée entre tous ceux qui ont été dénombrés, afin qu'ils la possèdent selon la désignation de leurs noms et de leurs familles. Tu en donneras une plus grande partie à ceux qui seront en plus grand nombre, et une moindre à ceux qui seront en plus petit nombre ; et l'héritage sera donné à chacun selon le dénombrement qui vient d'être fait ; mais en sorte (seulement) que la terre soit partagée au sort entre les tribus et les familles. Et tout ce qui sera échu par le sort sera le partage ou du plus grand nombre, ou du plus petit nombre. Voici aussi le nombre des fils de Lévi, distingués par leurs familles : Gerson, chef de la famille des Gersonites ; Caath, chef de la famille des Caathites ; Mérari, chef de la famille des Mérarites. Voici les familles de Lévi : la famille de Lobni, la famille d'Hébroni, la famille de Moholi, la famille de Musi, la famille de Coré. Caath engendra Amram, qui eut pour femme Jochabed, fille de Lévi, qui lui naquit en Egypte. Jochabed eut d'Amram, son mari, deux fils, Aaron et Moïse, et Marie, leur sœur. Aaron eut pour fils Nadab et Abiu, Eléazar et Ithamar. Nadab et Abiu, ayant offert un feu étranger devant le Seigneur, furent punis de mort (moururent). Et tous ceux qui furent comptés de la famille de Lévi se trouvèrent au nombre de vingt-trois mille hommes, depuis un mois et au-dessus ; parce qu'on n'en fit point le dénombrement avec les enfants d'Israël, et qu'on ne leur donna point d'héritage avec les autres. C'est là le nombre des enfants d'Israël, qui furent comptés par Moïse et par le grand-prêtre Eléazar dans la plaine de Moab, le long du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. Parmi eux, il ne s'en trouva aucun de ceux qui avaient été dénombrés auparavant par Moïse et par Aaron dans le désert du (de) Sinaï. Car le Seigneur avait prédit qu'ils mourraient tous dans le désert. C'est pourquoi il n'en demeura pas un seul, hormis Caleb, fils de Jéphoné, et Josué, fils de Nun. Or les filles de Salphaad, fils d'Hépher, fils de Galaad, fils de Machir, fils de Manassé, fils de Joseph, nommées Maala, Noa, Hégla, Melcha et Thersa, se présentèrent à Moïse, au grand-prêtre Eléazar et à tous les princes du peuple, à l'entrée du tabernacle de l'alliance, et elles dirent : Notre père est mort dans le désert ; il n'avait point eu de part à la sédition qui fut suscitée par Coré contre le Seigneur, mais il est mort dans son péché comme les autres, et il n'a point eu d'enfants mâles. Pourquoi donc son nom périra-t-il de sa famille parce qu'il n'a point eu de fils ? Donnez-nous un héritage entre les parents de notre père. Moïse rapporta leur affaire au jugement du Seigneur, qui lui dit : Les filles de Salphaad demandent une chose juste. Donne-leur des terres à posséder entre les parents de leur père, et qu'elles lui succèdent en qualité d'héritières. Et voici ce que tu diras aux enfants d'Israël : Lorsqu'un homme sera mort sans avoir de fils, son bien passera à sa fille, qui en héritera. S'il n'a point de fille, il aura ses frères pour héritiers. Que s'il n'a pas même de frères, vous donnerez sa succession aux frères de son père ; et s'il n'a pas non plus d'oncles paternels, sa succession sera donnée à ses plus proches. Cette loi (sainte) sera toujours gardée inviolablement par les enfants d'Israël, selon que le Seigneur l'a ordonné à Moïse. Le Seigneur dit aussi à Moïse : Monte sur cette montagne d'Abarim, et contemple de là la terre que je dois donner aux enfants d'Israël ; et après que tu l'auras regardée, tu iras aussi à ton peuple, comme Aaron, ton frère, y est allé ; parce que vous m'avez offensé tous deux dans le désert de Sin, au temps de la contradiction du peuple, et que vous n'avez point voulu manifester ma sainteté devant Israël au sujet des eaux ; de ces eaux de la contradiction que je fis sortir à Cadès, au désert de Sin. Moïse lui répondit : Que le Seigneur, le Dieu des esprits de tous les hommes (toute chair), choisisse lui-même un homme qui soit préposé à tout ce peuple ; qui puisse sortir et entrer devant eux, les mener et les ramener ; de peur que le peuple du Seigneur ne soit comme des brebis qui sont sans pasteur. (Or) Le Seigneur lui dit : Prends Josué, fils de Nun, cet homme en qui l'esprit (mon Esprit) réside, et impose-lui les mains, en le présentant devant le grand-prêtre Eléazar et devant tout le peuple. Donne-lui des préceptes à la vue de tous, et une partie de ta gloire, afin que toute l'assemblée des enfants d'Israël l'écoute (et lui obéisse). C'est pour cela que lorsqu'il faudra entreprendre quelque chose, le grand-prêtre Eléazar consultera le Seigneur. Et, à la parole d'Eléazar, Josué sortira et marchera le premier, et tous les enfants d'Israël après lui, avec tout le reste du peuple. Moïse fit donc ce que le Seigneur lui avait ordonné. Et ayant pris Josué, il le présenta devant le grand-prêtre Eléazar et devant toute l'assemblée du peuple. Et après lui avoir imposé les mains sur la tête, il lui déclara ce que le Seigneur avait commandé. Le Seigneur dit aussi à Moïse : Ordonne ceci aux enfants d'Israël, et dis-leur : Offrez-moi, aux temps que je vous ai marqués, les oblations qui me doivent être offertes, les pains et les hosties qui se brûlent devant moi, et dont l'odeur m'est très agréable. Voici les sacrifices que vous devez offrir. Vous offrirez tous les jours deux agneaux d'un an, sans tache, comme un holocauste perpétuel ; l'un le matin, et l'autre le soir ; avec un dixième d'éphi de (fleur de) farine, qui soit mêlée avec une mesure d'huile très pure, (et) de la quatrième partie du hin. C'est l'holocauste perpétuel que vous avez offert sur le mont Sinaï, comme un sacrifice d'une odeur très agréable au Seigneur, et qui était consumé par le feu. Et vous offrirez, pour offrande de liqueur (libation), une mesure de vin de la quatrième partie du hin pour chaque agneau, dans le sanctuaire du Seigneur. Vous offrirez pareillement, le soir, l'autre agneau avec les mêmes cérémonies qu'au sacrifice du matin, et ses offrandes de liqueur, comme une oblation d'une odeur très agréable au Seigneur. (Mais) Le jour du sabbat, vous offrirez deux agneaux d'un an, sans tache, avec deux dixièmes de (fleur de) farine mêlée d'huile pour le sacrifice, et les libations qui se répandent chaque jour de la semaine (chaque sabbat), selon qu'il est prescrit, pour servir à l'holocauste perpétuel. Au premier jour du mois, vous offrirez au Seigneur en holocauste deux veaux du troupeau, un bélier, sept agneaux d'un an sans tache, et trois dixièmes de farine mêlée d'huile pour le sacrifice de chaque veau, et deux dixièmes de (fleur de) farine mêlée d'huile pour chaque bélier. Vous offrirez aussi la dixième partie d'un dixième de (fleur de) farine mêlée d'huile pour le sacrifice de chaque agneau. C'est un holocauste d'une odeur très agréable et d'une oblation consumée par le feu (à la gloire du) (au) Seigneur. Voici les offrandes (libations) de vin qu'on doit répandre sur chaque victime : une moitié du hin pour chaque veau, un tiers pour le bélier, et un quart pour l'agneau. Ce sera là l'holocauste qui s'offrira tous les mois qui se succèdent (l'un à l'autre) dans tout le cours de l'année. On offrira aussi au Seigneur un bouc pour les péchés, (outre l'holocauste perpétuel,) qui s'offre avec ses oblations (de farine et de liqueur). Le quatorzième jour du premier mois sera la Pâque du Seigneur, et, le quinzième, la fête solennelle. On mangera pendant sept jours des pains sans levain ; le premier jour sera particulièrement vénérable et saint ; vous ne ferez point en ce jour-là d'œuvre servile. Vous offrirez au Seigneur en holocauste deux veaux du (d'un) troupeau, un bélier, et sept agneaux d'un an qui soient sans tache. Les offrandes de farine pour chacun seront de (fleur de) farine mêlée d'huile, trois dixièmes pour chaque veau, deux dixièmes pour le bélier, et une dixième partie du dixième pour chaque agneau, c'est-à-dire pour chacun des sept agneaux, avec un bouc pour le péché, afin que vous en obteniez l'expiation, sans compter l'holocauste du matin, que vous offrirez toujours. Vous ferez chaque jour ces oblations pendant ces sept jours, pour entretenir le feu de l'autel et l'odeur très agréable au Seigneur qui s'élèvera de l'holocauste, et des oblations (libations) qui accompagneront chaque victime. Le septième jour vous sera aussi très célèbre et saint ; vous ne ferez point en ce jour-là d'œuvre servile. Le jour des prémices, lorsqu'après l'accomplissement des sept semaines, vous offrirez au Seigneur les nouveaux grains, vous sera aussi vénérable et saint ; vous ne ferez aucuneœuvre servile en ce jour-là. Et vous offrirez au Seigneur, en holocauste d'une odeur très agréable, deux veaux du (d'un) troupeau, un bélier, et sept agneaux d'un an, qui soient sans tache, avec les oblations qui doivent les accompagner dans le sacrifice, savoir : trois dixièmes de (fleur de) farine mêlée d'huile pour chaque veau, deux pour les béliers, et la dixième partie d'un dixième pour les agneaux, c'est-à-dire pour chacun des sept agneaux. Vous offrirez aussi le bouc qui est immolé pour l'expiation du péché, outre l'holocauste perpétuel accompagné de ses oblations (libations). Toutes ces victimes que vous offrirez avec leurs oblations (libations) seront sans tache. Le premier jour du septième mois vous sera aussi vénérable et saint ; vous ne ferez aucune œuvre servile en ce jour-là, parce que c'est le jour du son éclatant et (du bruit) des trompettes. Vous offrirez au Seigneur un holocauste d'une odeur très agréable, un veau du (d'un) troupeau, un bélier, et sept agneaux d'un an, qui soient sans tache, avec les oblations qui doivent les accompagner dans le sacrifice, savoir : trois dixièmes de (fleur de) farine mêlée d'huile pour chaque veau, deux dixièmes pour le bélier, un dixième pour chaque agneau, c'est-à-dire pour chacun des sept agneaux, et le bouc pour le péché, qui est offert pour l'expiation des péchés du peuple, sans compter l'holocauste des premiers jours du mois avec ses oblations, et l'holocauste perpétuel avec les offrandes de liqueurs (libations) accoutumées, que vous offrirez (toujours) avec les mêmes cérémonies, comme une odeur très agréable (, un holocauste) qui se brûle devant le Seigneur. Le dixième jour de ce septième mois vous sera aussi saint et vénérable ; vous affligerez vos âmes en ce jour-là, et vous n'y ferez aucuneœuvre servile. Vous offrirez au Seigneur, en holocauste d'une odeur très agréable, un veau du (d'un) troupeau, un bélier, et sept agneaux d'un an, qui soient sans tache, avec les oblations qui doivent les accompagner dans le sacrifice, savoir : trois dixièmes de (fleur de) farine mêlée d'huile pour chaque veau, deux dixièmes pour le bélier, la dixième partie d'un dixième pour chaque agneau, c'est-à-dire pour chacun des sept agneaux, avec le bouc pour le péché, outre les choses qu'on a coutume d'offrir pour l'expiation du délit, et sans compter l'holocauste perpétuel avec ses oblations (de farine) et ses offrandes de liqueur (libations). (Mais) Au quinzième jour du septième mois, qui vous sera saint et vénérable, vous ne ferez aucune œuvre servile ; mais vous célébrerez en l'honneur du Seigneur une fête solennelle pendant sept jours. Vous offrirez au Seigneur, en holocauste d'une odeur très agréable, treize veaux du (d'un) troupeau, deux béliers, et quatorze agneaux d'un an qui soient sans tache ; avec les oblations qui doivent les accompagner, savoir : trois dixièmes de (fleur de) farine mêlée d'huile pour chaque veau, c'est-à-dire pour chacun des treize veaux ; deux dixièmes pour un bélier, c'est-à-dire pour chacun des deux béliers ; la dixième partie d'un dixième pour chaque agneau, c'est-à-dire pour chacun des quatorze agneaux, et le bouc qui s'offre pour le péché, sans compter l'holocauste perpétuel et ses oblations de farine et de liqueur (libations). Le second jour, vous offrirez douze veaux du (d'un) troupeau, deux béliers, quatorze agneaux d'un an, qui soient sans tache. Vous y joindrez aussi, selon qu'il vous est prescrit, les oblations de farine et de liqueur (libations) pour chacun des veaux, des béliers et des agneaux, avec le bouc pour le péché, sans compter l'holocauste perpétuel et ses oblations de farine et de liqueur (libations). Le troisième jour, vous offrirez onze veaux, deux béliers, quatorze agneaux d'un an, qui soient sans tache, Vous y joindrez aussi, selon qu'il vous est prescrit, les oblations (de farine) et de liqueur (libations), pour chacun des veaux, des béliers et des agneaux, avec le bouc pour le péché, sans compter l'holocauste perpétuel et ses oblations (de farine) et de liqueur (libations). Le quatrième jour, vous offrirez dix veaux, deux béliers et quatorze agneaux d'un an, qui soient sans tache. Vous y joindrez aussi, selon qu'il vous est prescrit, les oblations (de farine) et de liqueur (libations), pour chacun des veaux, des béliers et des agneaux, et le (un) bouc pour le péché, sans compter l'holocauste perpétuel et ses oblations (de farine) et de liqueur (libations). Le cinquième jour, vous offrirez neuf veaux, deux béliers et quatorze agneaux d'un an qui soient sans tache. Vous y joindrez aussi, selon qu'il vous est prescrit, les oblations (de farine) et de liqueur (libations), pour chacun des veaux, des béliers et des agneaux, et le (un) bouc pour le péché, sans compter l'holocauste perpétuel et ses oblations (de farine) et de liqueur (libations). Le sixième jour, vous offrirez huit veaux, deux béliers et quatorze agneaux d'un an, qui soient sans tache. Vous y joindrez aussi, selon qu'il vous est prescrit, les oblations (de farine) et de liqueur (libations), pour chacun des veaux, des béliers et des agneaux, et le (un) bouc pour le péché, sans compter l'holocauste perpétuel et ses oblations (de farine) et de liqueur (libations). Le septième jour, vous offrirez sept veaux, deux béliers et quatorze agneaux d'un an, qui soient sans tache. Vous y joindrez aussi, selon qu'il vous est prescrit, les oblations (de farine) et de liqueur (libations), pour chacun des veaux, des béliers et des agneaux, et le (un) bouc pour le péché, sans compter l'holocauste perpétuel et ses oblations (de farine) et de liqueur (libations). Le huitième jour, qui sera le plus célèbre, vous ne ferez aucune œuvre servile, et vous offrirez au Seigneur, en holocauste d'une odeur très agréable, un veau, un bélier et sept agneaux d'un an, qui soient sans tache. Vous y joindrez aussi, selon qu'il vous est prescrit, les oblations (de farine) et de liqueur (libations), pour chacun des veaux, des béliers et des agneaux, et le (un) bouc pour le péché, sans compter l'holocauste perpétuel et ses oblations (de farine) et de liqueur (libations). Voilà ce que vous offrirez au Seigneur dans vos fêtes solennelles ; sans compter les holocaustes, les oblations de farine et de liqueur et les hosties pacifiques que vous offrirez à Dieu, soit pour vous acquitter de vos vœux, soit volontairement. Moïse rapporta aux enfants d'Israël tout ce que le Seigneur lui avait commandé ; et il dit aux princes des tribus des enfants d'Israël : Voici ce que le Seigneur a ordonné : Si un homme a fait un vœu au Seigneur, ou s'est lié par un serment, il ne manquera point à sa parole, mais il accomplira tout ce qu'il aura promis. Lorsqu'une femme aura fait un vœu, et se sera liée par un serment, si c'est une jeune fille qui soit encore dans la maison de son père, et que le père, ayant connu le vœu qu'elle a fait et le serment par lequel elle a lié son âme, n'en ait rien dit, elle sera tenue à son vœu ; et elle accomplira effectivement tout ce qu'elle aura promis et juré. Mais si le père s'est opposé à son vœu aussitôt qu'il lui a été connu, ses vœux et ses serments seront nuls, et elle ne sera point obligée à ce qu'elle aura promis, parce que le père s'y est opposé. Si c'est une femme mariée qui ait fait un vœu, et si la parole, étant une fois sortie de sa bouche, a obligé son âme par serment, et que son mari ne l'ait point désavouée le jour même qu'il l'a su, elle sera obligée à son vœu, et elle accomplira tout ce qu'elle aura promis. Que si son mari l'ayant su la désavoue aussitôt, et rend vaines ses promesses et les paroles par lesquelles elle aura lié son âme, le Seigneur lui pardonnera (sera propice). La femme veuve et la femme répudiée accompliront tous les vœux qu'elles auront faits. Si une femme étant dans la maison de son mari s'est liée par un vœu et par un serment, et que le mari l'ayant su n'en dise mot et ne désavoue point la promesse qu'elle aura faite, elle accomplira tout ce qu'elle avait promis. Mais si le mari la désavoue aussitôt, elle ne sera point tenue à sa promesse, parce que son mari l'a désavouée, et le Seigneur lui pardonnera (sera propice). Si elle a fait un vœu, et si elle s'est obligée par serment d'affliger son âme ou par le jeûne ou par d'autres sortes d'abstinences, il dépendra de la volonté de son mari qu'elle le fasse ou qu'elle ne le fasse pas. Que si son mari l'ayant su n'en a rien dit, et a différé au lendemain à en dire son sentiment, elle accomplira tous les vœux et toutes les promesses qu'elle avait faites, parce que le mari n'en a rien dit aussitôt qu'il l'a appris. Que (Mais) si, aussitôt qu'il a connu le vœu de sa femme, il l'a désavouée, il sera lui seul chargé de toute sa faute (l'iniquité de sa femme). Ce sont là les lois que le Seigneur a données à Moïse pour qu'elles fussent observées entre le mari et la femme, entre le père et la fille qui est encore toute jeune, ou qui demeure dans la maison de son père. Le Seigneur parla ensuite à Moïse, et lui dit : Venge d'abord les enfants d'Israël des Madianites, et après cela tu seras réuni à ton peuple. Aussitôt Moïse dit au peuple : Faites prendre les armes à quelques-uns d'entre vous, et préparez-les au combat, afin qu'ils puissent exécuter la vengeance que le Seigneur veut tirer des Madianites. Choisissez mille hommes de chaque tribu d'Israël pour les envoyer à la guerre. Ils donnèrent donc mille soldats de chaque tribu, c'est-à-dire douze mille hommes prêts à combattre, qui furent envoyés par Moïse avec Phinées, fils du grand-prêtre Eléazar, auquel il donna encore les vases saints, et les trompettes pour en sonner. Ils combattirent donc contre les Madianites ; et, les ayant vaincus, ils passèrent tous les mâles au fil de l'épée, et tuèrent leurs rois Evi, Récem, Sur, Hur et Rébé, cinq princes de la nation, avec Balaam, fils de Béor ; et ils prirent leurs femmes, leurs petits enfants, tous leurs troupeaux et tous leurs biens (meubles). Ils pillèrent tout ce qu'ils avaient. Ils pillèrent (La flamme consuma) toutes leurs villes, tous leurs villages et tous leurs postes fortifiés (châteaux). Et ayant emmené leur butin et tout ce qu'ils avaient pris, tant les hommes que les animaux, (et) ils les présentèrent à Moïse, au grand-prêtre Eléazar et à toute la multitude des enfants d'Israël, et ils portèrent au camp, dans la plaine de Moab, le long du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho, tout le reste de ce qu'ils avaient pris qui pouvait servir à quelque usage. Moïse, le grand-prêtre Eléazar, et tous les princes de la synagogue sortirent donc au-devant d'eux hors du camp. Et Moïse s'irrita contre les principaux officiers de l'armée, contre les tribuns et les centurions qui venaient du combat, et il leur dit : Pourquoi avez-vous sauvé les femmes ? Ne sont-ce pas elles qui ont séduit les enfants d'Israël, selon le conseil de Balaam, et qui vous ont fait violer la loi du Seigneur par le péché commis à Phogor, qui attira la plaie dont le peuple fut frappé ? Tuez donc tous les mâles, d'entre les enfants même, et faites mourir les femmes dont les hommes se sont approchés ; mais réservez pour vous toutes les jeunes filles et toutes les autres qui sont vierges, et demeurez sept jours hors du camp. Celui qui aura tué un homme, ou qui aura touché à un homme qu'on aura tué, se purifiera le troisième et le septième jour. (Et) Vous purifierez aussi tout le butin, les vêtements, les vases, et tout ce qui peut être à quelque usage, soit qu'il soit fait de peaux, ou de poils de chèvre, ou de bois. Le grand-prêtre Eléazar parla aussi en ces termes aux gens de l'armée qui avaient combattu : Voici ce qu'ordonne la loi que le Seigneur a donnée à Moïse. Que l'or, l'argent, l'airain, le fer, le plomb et l'étain, et tout ce qui peut passer par les flammes, soit purifié par le feu ; et que tout ce qui ne peut souffrir le feu soit sanctifié par l'eau d'expiation. Vous laverez vos vêtements le septième jour, et, après avoir été purifiés, vous rentrerez (ensuite) dans le camp. Le Seigneur dit aussi à Moïse : Faites un (le) dénombrement de tout ce qui a été pris, depuis les hommes jusqu'aux bêtes, toi, le grand-prêtre Eléazar et les princes du peuple ; et partage le butin également entre ceux qui ont combattu, et qui ont été à la guerre, et tout le reste du peuple. Tu sépareras aussi la part du Seigneur, prise sur le butin de ceux qui ont combattu et qui ont été à la guerre. De cinq cents hommes, ou bœufs, ou ânes, ou brebis, tu en prendras un, que tu donneras au grand-prêtre Eléazar, parce que ce sont les prémices du Seigneur. Quant à l'autre moitié du butin, qui appartiendra aux enfants d'Israël, de cinquante hommes, ou bœufs, ou ânes, ou brebis, ou autres animaux, quels qu'ils soient, vous en prendrez un que vous donnerez aux lévites qui veillent à la garde et aux fonctions du tabernacle du Seigneur. (Et) Moïse et Eléazar firent donc ce que le Seigneur avait ordonné. Et on trouva que le butin que l'armée avait pris était de six cent soixante-quinze mille brebis, de soixante-douze mille bœufs, de soixante et un mille ânes, et de trente-deux mille personnes de sexe féminin, qui étaient demeurées vierges. La moitié fut donnée à ceux qui avaient combattu, savoir : trois cent trente-sept mille cinq cents brebis, dont on réserva pour la part du Seigneur six cent soixante-quinze brebis ; trente-six mille bœufs, dont soixante-douze furent réservés ; trente mille cinq cents ânes, dont soixante et un furent réservés ; et seize mille personnes, dont trente-deux furent réservées pour la part du Seigneur. (Et) Moïse donna au grand-prêtre Eléazar, selon qu'il lui avait été commandé, le nombre des prémices du Seigneur, qu'il tira de la moitié du butin des enfants d'Israël, mise à part pour ceux qui avaient combattu. Quant à l'autre moitié du butin qui fut donnée au reste du peuple, et qui se montait à trois cent trente-sept mille cinq cents brebis, trente-six mille bœufs, trente mille cinq cents ânes, et seize mille personnes, Moïse en prit la cinquantième partie, qu'il donna aux Lévites qui veillaient à la garde et aux fonctions du tabernacle du Seigneur, selon que le Seigneur l'avait ordonné. Alors les principaux officiers de l'armée, les tribuns et les centurions vinrent trouver Moïse, et lui dirent : Nous avons compté, nous qui sommes tes serviteurs, tous les soldats que nous commandions, et il s'en est pas trouvé un seul qui manquât. C'est pourquoi nous apportons chacun en offrande au Seigneur ce que nous avons pu trouver d'or dans le butin, chaînettes (périscélides), (bagues,) (anneaux,) bracelets et colliers, afin que tu offres pour nous tes prières au Seigneur. Moïse et le grand-prêtre Eléazar reçurent donc des tribuns et des centurions tout l'or en diverses espèces, qui pesait seize mille sept cent cinquante sicles. Car chacun avait eu pour soi le butin qu'il avait pris. Et ayant reçu cet or, ils le mirent dans le tabernacle du témoignage, pour être un monument des enfants d'Israël devant le Seigneur. Or les enfants de Ruben et de Gad avaient un grand nombre de troupeaux, et ils possédaient en bétail des richesses infinies. Voyant donc que les terres de Jazer et de Galaad étaient propres à nourrir des bestiaux, ils vinrent trouver Moïse, et Eléazar le grand-prêtre, et les princes du peuple, et ils leur dirent : Ataroth, Dibon, Jazer, Nemra, Hésébon, (Eléalé,) Saban, Nébo et Béon, toutes terres que le Seigneur a réduites sous la domination des enfants d'Israël, sont un pays très fertile et propre à nourrir le bétail ; et nous avons, nous tes serviteurs, beaucoup de troupeaux. Si nous avons donc trouvé grâce devant toi, nous te supplions de nous donner la possession de cette terre, à nous tes serviteurs, sans que tu nous fasses passer le Jourdain. Moïse leur répondit : Vos frères iront-ils au combat pendant que vous demeurerez ici (en repos) ? Pourquoi découragez-vous les esprits des enfants d'Israël, afin qu'ils n'osent passer dans le pays que le Seigneur doit leur donner ? N'est-ce pas ainsi qu'ont agi vos pères, lorsque je les envoyai de Cadèsbarné pour considérer ce pays ? Car étant venus jusqu'à la vallée de la Grappe de raisin, après avoir considéré tout le pays, ils jetèrent la frayeur dans (bouleversèrent) le cœur des enfants d'Israël, pour les empêcher d'entrer dans la terre que le Seigneur leur avait donnée. Et le Seigneur fit ce serment dans sa colère : Ces hommes, dit-il, qui sont sortis de l'Egypte depuis l'âge de vingt ans et au-dessus, ne verront point la terre que j'ai promise avec serment à Abraham, à Isaac et à Jacob, parce qu'ils n'ont point voulu me suivre ; excepté Caleb, fils de Jéphoné le Cénézéen, et Josué, fils de Nun, qui ont accompli ma volonté. Et le Seigneur, s'étant irrité contre Israël, l'a fait errer par le désert pendant quarante ans, jusqu'à ce que toute cette race (génération) d'hommes, qui avait ainsi péché en sa présence, fût entièrement éteinte. Et maintenant, ajouta Moïse, vous avez succédé à vos pères comme des enfants et des rejetons d'hommes pécheurs, pour augmenter encore la fureur du Seigneur contre Israël. Que si vous ne voulez point suivre le Seigneur, il abandonnera le peuple dans ce désert, et vous serez la cause de la mort de tout ce peuple. Mais les enfants de Ruben et de Gad, s'approchant de Moïse, lui dirent : Nous ferons des parcs pour nos brebis et des étables pour nos troupeaux, et nous bâtirons des villes fortes pour y mettre nos petits enfants ; mais, pour nous, nous marcherons armés et prêts à combattre à la tête des enfants d'Israël, jusqu'à ce que nous les ayons mis en possession des lieux où ils doivent s'établir. Cependant nos petits enfants demeureront dans les villes ceintes de murailles, avec tout ce que nous pouvons avoir de bien, afin qu'ils ne soient point exposés aux embûches des gens du pays. Nous ne retournerons point dans nos maisons, jusqu'à ce que les enfants d'Israël possèdent la terre qui doit être leur héritage ; et nous ne demanderons point de part au-delà du Jourdain, parce que nous possédons déjà la nôtre dans le pays qui est à l'orient de ce fleuve. Moïse leur répondit : Si vous êtes résolus à faire ce que vous promettez, marchez devant le Seigneur tout prêts à combattre ; que tous ceux d'entre vous qui peuvent aller à la guerre passent le Jourdain en armes, jusqu'à ce que le Seigneur ait détruit ses ennemis, et que tout le pays lui soit assujetti ; et alors vous serez irréprochables devant le Seigneur et devant Israël, et vous posséderez, avec l'assistance du Seigneur, les terres que vous désirez. Mais si vous ne faites point ce que vous dites, il est indubitable que vous pécherez contre Dieu, et ne doutez pas que votre péché ne retombe sur (s'emparera de) vous. Bâtissez donc des villes pour vos petits enfants, et faites des parcs et des étables pour vos brebis et pour vos troupeaux, et accomplissez ce que vous avez promis. (Alors) Les enfants de Gad et de Ruben répondirent à Moïse : Nous sommes tes serviteurs, nous ferons ce que notre seigneur nous commande. Nous laisserons dans les villes de Galaad nos petits enfants, nos femmes, nos troupeaux et nos bestiaux ; et quant à nous, tes serviteurs, nous irons tous à la guerre, prêts à combattre, comme toi, seigneur, nous le commandes (dis). Moïse donna donc cet ordre au grand-prêtre Eléazar, à Josué, fils de Nun, et aux princes des familles dans chaque tribu d'Israël, et leur dit : Si les enfants de Gad et les enfants de Ruben passent tous le Jourdain, et vont en armes avec vous pour combattre devant le Seigneur, après que le pays vous aura été assujetti, donnez-leur Galaad, afin qu'ils le possèdent comme leur propre héritage. Mais s'ils ne veulent pas passer avec vous en armes dans la terre de Chanaan, qu'ils soient obligés de prendre au milieu de vous le lieu de leur demeure (des lieux d'habitation). Les enfants de Gad et les enfants de Ruben répondirent : Nous ferons ce que le Seigneur a dit à ses serviteurs. Nous marcherons en armes devant le Seigneur dans le pays de Chanaan ; et nous reconnaissons avoir déjà reçu de ce côté du Jourdain la terre que nous devions posséder. Moïse donna donc en enfants de Gad et de Ruben, et à la moitié de la tribu de Manassé, fils de Joseph, le royaume de Séhon, roi des Amorrhéens, et le royaume d'Og, roi de Basan, et leur pays, avec toutes les villes qui y sont comprises. Les enfants de Gad rebâtirent ensuite les villes de Dibon, d'Ataroth, d'Aroër, d'Etroth, de Sophan, de Jaser, de Jegbaa, de Bethnemra et de Betharan, villes fortifiées ; et ils firent des étables pour leurs troupeaux. (Mais) Les enfants de Ruben rebâtirent (aussi) Hésébon, Eléalé, Cariathaïm, Nabo, Baalméon et Sabama, en changeant leurs noms, et donnant des noms nouveaux aux villes qu'ils avaient bâties. Et les enfants de Machir, fils de Manassé, entrèrent dans le pays de Galaad et le ravagèrent, après avoir tué les Amorrhéens qui l'habitaient. Moïse donna donc le pays de Galaad à Machir, fils de Manassé, et Machir y demeura. (Mais) Jaïr, fils de Manassé, étant entré ensuite dans le pays, se rendit maître de plusieurs bourgs, qu'il appela Havoth Jaïr, c'est-à-dire les Bourgs de Jaïr. Nobé y entra aussi, et prit Canath, avec tous les villages qui en dépendaient ; et il lui donna son nom, l'appelant Nobé. Voici les stations (demeures) des enfants d'Israël, après qu'ils furent sortis de l'Egypte en plusieurs troupes (selon leurs bandes), sous la conduite de Moïse et d'Aaron ; Moïse les nota selon les lieux de campement des Hébreux, qu'ils changeaient par le commandement du Seigneur. Les enfants d'Israël étant donc partis de Ramessès, le quinzième jour du premier mois, le lendemain de la Pâque, par un effet de la main puissante du Seigneur, à la vue de tous les Egyptiens qui ensevelissaient leur premiers-nés, que le Seigneur avait frappés (car il avait exercé sa vengeance sur leurs dieux mêmes), allèrent camper à Soccoth. De Soccoth ils vinrent à Etham, qui est à l'extrémité du désert. Etant sortis de là, ils vinrent vis-à-vis de Phihahiroth, qui regarde Béelséphon, et ils campèrent devant Magdalum. De Phihahiroth, ils passèrent par le milieu de la mer dans le désert ; et, ayant marché trois jours par le désert d'Etham, ils campèrent à Mara. De Mara ils vinrent à Elim, où il y avait douze sources d'eaux et soixante-dix palmiers ; et ils y campèrent. Etant partis de là, ils allèrent dresser leurs tentes près de la mer Rouge. Et étant partis de la mer Rouge, ils campèrent dans le désert de Sin. De Sin, ils vinrent à Daphca. De Daphca, ils vinrent camper à Alus. Et étant sortis d'Alus, ils vinrent dresser leurs tentes à Raphidim, où le peuple ne trouva point d'eau pour boire. De Raphidim, ils vinrent camper au désert du (de) Sinaï. Etant sortis du désert de Sinaï, ils vinrent aux Sépulcres de (la) concupiscence. Des Sépulcres de (la) concupiscence, ils vinrent camper à Haséroth. De Haséroth, ils vinrent à Rethma. De Rethma, ils vinrent camper à Remmonpharès, d'où, étant sortis, ils vinrent à Lebna. De Lebna, ils allèrent camper à Ressa. Et étant partis de Ressa, ils vinrent à Céélatha. De là, ils vinrent camper au mont Sépher. Et ayant quitté le mont Sépher, ils vinrent à Arada. D'Arada, ils vinrent camper à Macéloth. Et étant sortis de Macéloth, ils vinrent à Thahath. De Thahath, ils allèrent camper à Tharé ; d'où ils vinrent dresser leurs tentes à Methca. De Methca, ils allèrent camper à Hesmona. Et étant partis de Hesmona, ils vinrent à Moséroth. De Moséroth, ils allèrent camper à Bénéjaacan. De Bénéjaacan, ils vinrent à la montagne de Gadgad ; d'où ils allèrent camper à Jétébatha. De Jétébatha, ils vinrent à Hébrona. D'Hébrona, ils allèrent camper à Asiongaber ; d'où, étant partis, ils vinrent au désert de Sin, qui est Cadès. De Cadès, ils vinrent camper sous la montagne de Hor, à l'extrémité du pays d'Edom. Et (Or) le grand prêtre Aaron, étant monté sur la montagne de Hor par l'ordre du Seigneur, y mourut le premier jour du cinquième mois de la quarantième année après la sortie des enfants d'Israël du pays d'Egypte, étant âgé de cent vingt-trois ans. Alors (Cependant) Arad, roi des Chananéens qui habitaient vers le midi, apprit que les enfants d'Israël étaient venus dans le pays de Chanaan. Etant partis de la montagne de Hor, ils vinrent camper à Salmona ; d'où ils vinrent à Phunon. De Phunon, ils allèrent camper à Oboth. D'Oboth, ils vinrent à Jiéabarim, qui est sur la frontière des Moabites. Etant partis de Jiéabarim, ils vinrent dresser leurs tentes à Dibongad ; d'où ils allèrent camper à Helmondéblathaïm. Ils partirent de Helmondéblathaïm, et vinrent aux montagnes d'Abarim, vis-à-vis de Nabo. Et ayant quittés les montagnes d'Abarim, ils passèrent dans les plaines de Moab, sur le bord du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho, où ils campèrent dans les lieux les plus plats du pays des Moabites, depuis Bethsimoth jusqu'à Abelsatim. Ce fut là que le Seigneur parla à Moïse, et lui dit : Ordonne ceci aux enfants d'Israël, et dis-leur : Quand vous aurez passé le Jourdain, et que vous serez entrés dans le pays de Chanaan, exterminez tous les habitants de ce pays-là ; brisez les pierres érigées en l'honneur des fausses divinités ; mettez en pièces leurs statues, et renversez tous leurs hauts lieux pour purifier ainsi la terre, afin que vous y habitiez ; car je vous l'ai donnée afin que vous la possédiez ; et vous la partagerez entre vous par le sort. Vous en donnerez une plus grande partie à ceux qui seront en plus grand nombre, et une moindre à ceux qui seront moins nombreux. Chacun recevra son héritage selon qu'il lui sera échu par le sort, et le partage s'en fera par tribus et par familles. (Mais) Si vous ne voulez pas exterminer les habitants du pays, ceux qui y seront restés seront comme des clous dans vos yeux, et comme des lances dans vos côtés, et ils vous combattront (seront contraires) dans le pays où vous devez habiter ; et je vous ferai à vous-mêmes tout le mal que j'avais résolu de leur faire. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Ordonne ceci aux enfants d'Israël, et dis-leur : Lorsque vous serez entrés dans le pays de Chanaan, et que vous y posséderez chacun ce qui vous sera échu par le sort, voici quelles seront vos limites. Le côté du midi commencera au désert de Sin, qui est près d'Edom ; et il aura pour limites vers l'orient la mer Salée. Ces limites du midi seront le long du circuit que fait la montée du Scorpion, elles passeront par Senna, et s'étendront depuis le midi jusqu'à Cadèsbarné. De là elles iront jusqu'au village nommé Adar, et s'étendront jusqu'à Asémona. D'Asémona, elles iront en tournant jusqu'au torrent d'Egypte, et elles finiront au bord de la grande mer. (Mais) Le côté de l'occident commencera à la grande mer, et s'y terminera pareillement. Les limites du côté du septentrion commenceront à la grande mer, et s'étendront jusqu'à la (très) haute montagne. De là elles iront vers Emath, jusqu'aux confins de Sédada ; et elles s'étendront jusqu'à Zéphrona et au village d'Enan. Ce seront là les limites du côté du septentrion (l'aquilon). Les limites du côté de l'orient se mesureront depuis ce même village d'Enan jusqu'à Séphama. (Et) De Séphama, elles descendront à Rébla, vis-à-vis de la fontaine de Daphnim. De là elles descendront le long de l'orient jusqu'à la mer de Cénéreth, et passeront jusqu'au Jourdain ; et elles se termineront enfin à la mer (très) salée. Voilà quelles seront les limites et l'étendue du pays que vous devez posséder. Moïse donna donc cet ordre aux enfants d'Israël, et leur dit : Ce sera là la terre que vous posséderez par le sort, et que le Seigneur a commandé que l'on donnât aux neuf tribus et à la moitié de la tribu (de Manassé). Car la tribu des enfants de Ruben avec toutes ses familles, la tribu des enfants de Gad, distinguée aussi selon le nombre de ses familles, et la moitié de la tribu de Manassé, c'est-à-dire deux tribus et demie, ont déjà reçu leur partage en deçà du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho, du côté de l'orient. Le Seigneur dit aussi à Moïse : Voici les noms de ceux qui partageront la terre entre vous : le grand prêtre Eléazar et Josué, fils de Nun, avec un prince de chaque tribu, dont voici les noms. De la tribu de Juda, Caleb, fils de Jéphoné. De la tribu de Siméon ; Samuel, fils d'Ammiud. De la tribu de Benjamin, Elidad, fils de Chasélon. De la tribu des enfants de Dan, Bocci, fils de Jogli. Des enfants de Joseph : de la tribu de Manassé, Hanniel, fils d'Ephod ; et de la tribu d'Ephraïm, Camuel, fils de Sephtan. De la tribu de Zabulon, Elisaphan, fils de Pharnach. De la tribu d'Issachar, le prince (chef) Phaltiel, fils d'Osan. De la tribu d'Aser, Ahiud, fils de Salomi. De la tribu de Nephtali, Phédaël, fils d'Ammiud. Ce sont là ceux à qui le Seigneur a commandé de partager aux enfants d'Israël le pays de Chanaan. Le Seigneur dit encore à Moïse dans les plaines de Moab, le long du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho : Ordonne aux enfants d'Israël que, des terres qu'ils posséderont, ils donnent aux Lévites des villes pour y habiter, et les faubourgs qui les environnent ; afin qu'ils demeurent dans les villes, et que les faubourgs soient pour leurs troupeaux et pour leurs bêtes. Ces faubourgs, qui seront en dehors des murailles de leurs villes, s'étendront tout autour, l'espace de mille pas. Leur étendue sera de deux mille coudées du côté de l'orient, et aussi de deux mille du côté du midi. Ils auront la même mesure vers la mer qui regarde l'occident, et le côté du septentrion sera terminé par de semblables limites. Les villes seront au milieu, et les faubourgs seront tout autour au dehors des villes. (Or) De ces villes que vous donnerez aux Lévites, il y en aura six de séparées pour servir de refuge aux fugitifs, afin que celui qui aura répandu le sang d'un homme s'y puisse retirer. Outre ces six villes, il y en aura quarante-deux autres ; c'est-à-dire qu'il y en aura en tout quarante-huit, avec leurs faubourgs. Ceux d'entre les enfants d'Israël qui posséderont plus de terre donneront aussi plus de ces villes ; ceux qui en posséderont moins en donneront moins ; et chacun donnera des villes aux Lévites à proportion de ce qu'il possède. Le Seigneur dit aussi à Moïse : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Lorsque vous aurez passé le Jourdain, et que vous serez entrés dans le pays de Chanaan, marquez les villes qui devront servir de refuge aux fugitifs qui auront répandu contre leur volonté le sang d'un homme, afin que le parent de celui qui aura été mis à mort ne puisse tuer le fugitif lorsqu'il s'y sera retiré, jusqu'à ce qu'il se présente devant le peuple, et que son affaire soit jugée. (Or) De ces villes qu'on séparera des autres pour être l'asile des fugitifs, il y en aura trois en deçà du Jourdain, et trois dans le pays de Chanaan, qui serviront et aux enfants d'Israël, et aux étrangers qui seront venus du dehors, afin que celui qui aura répandu contre sa volonté le sang d'un homme y trouve un refuge. Si quelqu'un frappe avec le fer, et que celui qui aura été frappé meure, il sera coupable d'homicide, et il sera lui-même puni de mort. S'il jette une pierre, et que celui qu'il aura frappé en meure, il sera puni de même. Si celui qui aura été frappé avec du bois meurt, sa mort sera vengée par l'effusion du sang de celui qui l'aura frappé. Le parent de celui qui aura été mis à mort tuera l'homicide ; il le tuera aussitôt qu'il l'aura saisi. Si (par haine) un homme pousse (rudement) celui qu'il hait, ou s'il jette quelque chose contre lui par un mauvais dessein ; ou si, étant son ennemi, il le frappe de la main et qu'il en meure, celui qui aura frappé sera coupable d'homicide ; et le parent de celui qui aura été mis à mort pourra le tuer aussitôt qu'il l'aura trouvé. Que si c'est par hasard et sans haine, et sans aucun mouvement d'inimitié qu'il a fait quelqu'une de ces choses, et que cela se prouve devant le peuple ; après que la cause du meurtre aura été agitée entre celui qui aura frappé et le parent du mort, il sera délivré, comme étant innocent, des mains de celui qui voulait venger le sang répandu, et il sera ramené par sentence dans la ville où il s'était réfugié, et y demeurera jusqu'à la mort du grand prêtre qui a été sacré de l'huile sainte. Si l'homicide est trouvé hors des limites des villes qui ont été destinées pour les bannis, et qu'il soit tué par celui qui voulait venger le sang répandu, celui qui l'aura tué ne sera point (censé) coupable ; car le fugitif devait demeurer dans la ville jusqu'à la mort du pontife ; mais, après sa mort, le meurtrier retournera dans son pays. Cela sera observé comme une loi perpétuelle dans tous les lieux où vous pourrez habiter. On ne punira l'homicide qu'après avoir entendu les témoins. Nul ne sera condamné sur le témoignage d'un seul. Vous ne recevrez point d'argent de celui qui veut se racheter de la mort qu'il a méritée pour avoir répandu le sang, mais il mourra lui-même aussitôt. Les bannis et les fugitifs ne pourront nullement revenir dans leur ville avant la mort du pontife, de peur que vous ne souilliez la terre où vous habiterez, et qu'elle ne demeure impure par le sang (impuni) des innocents qu'on a répandu ; car elle ne peut être autrement purifiée que par l'effusion du sang de celui qui aura versé le sang. (Or) C'est ainsi que votre terre deviendra pure, et que je demeurerai parmi vous. Car c'est moi qui suis le Seigneur, qui habite au milieu des enfants d'Israël. Alors (Or,) les princes des familles de Galaad, fils de Machir, fils de Manassé, de la race des enfants de Joseph, vinrent parler à Moïse devant les princes d'Israël, et lui dirent : Le Seigneur t'a ordonné, à toi qui es notre seigneur, de partager la terre de Chanaan par le sort entre les enfants d'Israël, et de donner aux filles de Salphaad, notre frère, l'héritage qui était dû à leur père. Mais si elles épousent maintenant des hommes d'une autre tribu, leur bien les suivra ; et étant transféré à une autre tribu, il sera retranché de l'héritage qui nous appartient. (Et) Ainsi il arrivera que lorsque l'année du jubilé, c'est-à-dire la cinquantième, qui est celle de la remise de toutes choses, sera venue, les partages qui avaient été faits par le sort seront confondus, et le bien des uns passera aux autres. Moïse répondit aux enfants d'Israël, et il leur dit, selon l'ordre qu'il en reçut du Seigneur : Ce que la tribu des enfants de Joseph a représenté est très raisonnable (sage) ; et voici la loi qui a été établie par le Seigneur au sujet des filles de Salphaad. Elles se marieront à qui elles voudront, pourvu que ce soit à des hommes de leur tribu ; afin que l'héritage des enfants d'Israël ne se confonde point en passant d'une tribu à une autre. Car tous les hommes prendront des femmes de leur tribu et de leur famille (parenté) ; et toutes les femmes prendront des maris de leur tribu ; afin que les mêmes héritages demeurent toujours dans les familles, et que les tribus ne soient point mêlées les unes avec les autres, mais qu'elles demeurent (ainsi) (toujours) séparées entre elles, comme elles l'ont été par le Seigneur. Les filles de Salphaad firent ce qui leur avait été commandé. Ainsi Maala, Thersa, Hégla, Melcha et Noa épousèrent les fils de leur oncle paternel, de la famille de Manassé, fils de Joseph ; et le bien qui leur avait été donné demeura de la sorte dans la tribu et dans la famille de leur père. Ce sont là les lois et les ordonnances que le Seigneur donna par Moïse aux enfants d'Israël, dans la plaine de Moab, le long du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho.
Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël au deçà (au-delà, note) du Jourdain, dans la plaine du désert, vis-à-vis de la mer Rouge, entre Pharan et Thophel, Laban et Haséroth, où il y a beaucoup d'or. Il y avait (A) onze journées de chemin depuis l'Horeb jusqu'à Cadèsbarné, par la montagne de Séir. En la quarantième année depuis la sortie d'Egypte, le premier jour du onzième mois, Moïse dit aux enfants d'Israël tout ce que le Seigneur lui avait ordonné de leur dire ; après la défaite de Séhon, roi des Amorrhéens, qui habitait à Hésébon, et d'Og, roi de Basan, qui demeurait à Astaroth et à Edraï, les Israélites étant au deçà (au-delà) du Jourdain, dans le pays de Moab. Et il commença à leur expliquer la loi, et à leur dire : Le Seigneur notre Dieu nous parla sur l'Horeb, et il nous dit : Vous êtes assez (suffisamment) restés près de cette montagne ; mettez-vous en chemin (retournez), et venez vers la montagne des Amorrhéens, et dans tous les lieux voisins : dans les campagnes (plaines), les montagnes et les vallées vers le midi et le long de la côte de la mer ; passez dans le pays des Chananéens et du Liban, jusqu'au grand fleuve de l'Euphrate. Voilà, dit-il, que je vous ai livré ce pays : entrez-y et mettez-vous en possession de la terre que le Seigneur avait promis avec serment de donner à vos pères, Abraham, Isaac et Jacob, et à leur postérité après eux. Et moi en ce même temps je vous dis : Je ne puis seul vous porter, parce que le Seigneur votre Dieu vous a tellement multipliés, que vous êtes aujourd'hui comme les étoiles du ciel. (Que le Seigneur, le Dieu de vos pères, ajoute encore à ce nombre plusieurs milliers, et qu'il vous bénisse selon qu'il l'a promis.) Je ne puis porter seul le poids de vos affaires et de vos différends. Choisissez d'entre vous des hommes sages et habiles, qui soient d'une vie exemplaire et d'une probité reconnue parmi vos tribus, afin que je les établisse pour être vos juges et vos chefs. Vous me répondîtes alors : C'est une excellente chose que tu veux faire. Et je pris dans vos tribus des hommes sages et nobles, et je les établis pour être vos princes, vos tribuns, vos chefs de cent hommes, de cinquante et de dix, pour vous instruire de toutes (ces) choses. Je leur donnai cet avis en même temps, et je leur dis : Ecoutez ceux qui viendront à vous, citoyens ou étrangers, et jugez-les selon la justice. Vous ne mettrez aucune différence entre les personnes ; vous écouterez le petit comme le grand, et vous n'aurez aucun égard à la condition de qui que ce soit, parce que le jugement appartient à Dieu. Si vous trouvez quelque chose (de plus) difficile, vous me le rapporterez, et je l'écouterai. Et je vous ordonnai alors tout ce que vous deviez faire. Ayant quitté l'Horeb, nous passâmes par ce grand et effroyable désert que vous avez vu, par le chemin qui conduit à la montagne des Amorrhéens, selon que le Seigneur notre Dieu nous l'avait commandé. Et étant venus à Cadèsbarné, je vous dis : Vous voilà arrivés vers la montagne des Amorrhéens, que le Seigneur notre Dieu doit nous donner. Considère (Vois) la terre que le Seigneur ton Dieu te donne ; montes-y, et rends-toi-en maître, selon que le Seigneur notre Dieu l'a promise à tes pères ; ne crains point, et que rien ne t'étonne (t'effraie). Alors vous vîntes tous me trouver, et vous me dîtes : Envoyons des hommes qui explorent le pays, et qui nous marquent le chemin par où nous devons entrer, et les villes où nous devons aller. Ayant approuvé cet avis, j'envoyai douze hommes d'entre vous, un de chaque tribu, qui, s'étant mis en route, et ayant passé les montagnes, vinrent jusqu'à la vallée de la Grappe de raisin ; et, après avoir exploré le pays, ils prirent des fruits qu'il produit, pour nous faire voir combien il était fertile ; et nous les ayant apportés, ils nous dirent : La terre que le Seigneur notre Dieu veut nous donner est (très) bonne. Mais vous ne voulûtes point y aller ; et étant incrédules à la parole du Seigneur notre Dieu, vous murmurâtes dans vos tentes, en disant : Le Seigneur nous hait, et il nous a fait sortir de l'Egypte pour nous livrer entre les mains des Amorrhéens, et pour nous exterminer. Où monterons-nous ? Ceux que nous avons envoyés nous ont jeté l'épouvante dans le cœur, en nous disant : Ce pays est extrêmement peuplé ; les hommes y sont d'une taille (beaucoup) plus haute que nous ; leurs villes sont grandes et fortifiées de murs qui vont jusqu'au ciel ; nous avons vu là des gens de la race d'Enac. Et je vous dis alors : N'ayez pas peur, et ne les craignez point. Le Seigneur (votre) Dieu, qui est votre guide, combattra lui-même pour vous, ainsi qu'il a fait en Egypte à la vue de tous les peuples. Et tu as vu toi-même dans ce désert que le Seigneur ton Dieu t'a portés dans tout le chemin par où vous avez passé, comme un homme a coutume de porter son petit enfant entre ses bras, jusqu'à ce que vous soyez arrivés en ce lieu. Mais (même) tout ce que je vous dis alors ne put vous engager à croire au Seigneur votre Dieu, qui a marché devant vous le long du chemin, qui vous a marqué le lieu où vous deviez dresser vos tentes, qui vous a montré le chemin, la nuit par la colonne de feu, et le jour par la colonne de nuée. Le Seigneur, ayant donc entendu vos murmures, s'irrita et dit avec serment : Nul des hommes de cette race criminelle ne verra l'excellente terre que j'avais juré de donner un jour à vos pères ; excepté Caleb, fils de Jéphoné. Car celui-là la verra, et je lui donnerai, à lui et à ses enfants, la terre où il a marché, parce qu'il a suivi le Seigneur. Et on ne doit pas s'étonner de cette indignation du Seigneur contre le peuple, puisque, s'étant irrité contre moi-même à cause de vous, il me dit : Toi non plus, tu n'y entreras point ; mais Josué, fils de Nun, ton ministre (serviteur), y entrera à ta place. Exhorte-le et fortifie-le, car ce sera lui qui divisera la terre par le sort à tout Israël. Vos petits enfants, dont vous avez dit qu'ils seraient emmenés captifs, et vos enfants, qui ne savent pas encore discerner le bien et le mal, seront ceux qui entreront dans cette terre. Je la leur donnerai, et ils la posséderont. Mais pour vous, retournez, et allez-vous-en dans le désert par le chemin qui conduit vers la mer Rouge. Vous me répondîtes alors : Nous avons péché contre le Seigneur. Nous monterons, et nous combattrons comme le Seigneur notre Dieu nous l'a ordonné. Et lorsque (comme) vous marchiez les armes à la main vers la montagne, le Seigneur me dit : Dis-leur : N'entreprenez point de monter et de combattre, parce que je ne suis pas avec vous, et que vous succomberez devant vos ennemis. Je vous le dis, et vous ne m'écoutâtes point ; mais, vous opposant au commandement du Seigneur, et étant enflés d'orgueil, vous montâtes sur la montagne. Alors les Amorrhéens qui habitaient sur les montagnes ayant paru, et étant venus au-devant de vous, vous poursuivirent comme les abeilles poursuivent celui qui les irrite, et vous taillèrent en pièces depuis Séir jusqu'à Horma. A votre retour, vous vous mîtes à pleurer devant le Seigneur ; mais il ne vous écouta point, et il ne voulut point se rendre à vos prières. Ainsi vous demeurâtes longtemps à Cadèsbarné. Nous partîmes de ce lieu-là, et nous vînmes au désert qui mène à la mer Rouge, selon que le Seigneur me l'avait ordonné ; et nous tournâmes longtemps autour du mont Séir. Le Seigneur me dit alors : Vous avez assez tourné autour de cette montagne, allez maintenant vers le septentrion ; et ordonne ceci au peuple, et dis-lui : vous passerez sur les limites des terres des enfants d'Esaü vos frères, qui habitent à Séir, et ils vous craindront. Gardez-vous donc bien de les attaquer. Car je ne vous donnerai pas un seul pied de terre dans leur pays, parce que j'ai abandonné à Esaü le mont Séir, afin qu'il le possédât. Vous achèterez d'eux à prix d'argent tout ce que vous mangerez, et vous achèterez aussi l'eau que vous puiserez et que vous boirez. Le Seigneur ton Dieu t'a bénis dans toutes lesœuvres de tes mains ; le Seigneur ton Dieu a eu soin de toi dans ton chemin, lorsque tu as passé par ce grand désert ; il a habité avec toi pendant quarante ans, et tu n'as manqué de rien. Après que nous eûmes passé les terres des enfants d'Esaü nos frères, qui habitaient à Séir, marchant par le chemin de la plaine d'Elath et d'Asiongaber, nous vînmes au chemin qui mène au désert de Moab. Alors le Seigneur me dit : Ne combats point les Moabites, et ne leur fais pas la guerre, car je ne te donnerai rien de leur pays, parce que j'ai donné Ar aux enfants de Lot, afin qu'ils la possèdent. Les Emim, qui ont habité les premiers ce pays, étaient un peuple grand et puissant, et d'une si haute taille, qu'on les croyait de la race d'Enac, comme les géants, car ils étaient semblables aux enfants d'Enac. Enfin les Moabites les appellent Emim. Quant au pays de Séir, les Horrhéens y ont habité autrefois ; mais après qu'ils en eurent été chassés et exterminés, les enfants d'Esaü y habitèrent, comme le peuple d'Israël s'est établi dans la terre que le Seigneur lui a donnée pour la posséder. Nous nous disposâmes donc à passer le torrent de Zared, et nous vînmes près de ce torrent. Or le temps que nous mîmes à marcher depuis Cadèsbarné jusqu'au passage du torrent de Zared fut de trente-huit ans, jusqu'à ce que toute la race (générations) des (premiers) guerriers eût été exterminée du camp, selon que le Seigneur l'avait juré ; car sa main a été sur eux, pour les faire (tous) périr du milieu du camp. (Or) Après la mort de tous ces hommes de guerre, le Seigneur me parla, et me dit : Tu passeras aujourd'hui les confins de Moab et la ville d'Ar ; et lorsque tu approcheras des frontières des enfants d'Ammon, garde-toi bien de les combattre et de leur faire la guerre ; car je ne te donnerai rien du pays des enfants d'Ammon, parce que je l'ai donné aux enfants de Lot, afin qu'ils le possèdent. Ce pays a été considéré (réputé) autrefois comme le pays des géants, parce que les géants y ont habité, ceux que les Ammonites appellent Zomzommim. C'était un peuple grand et nombreux, et d'une taille fort élevée, comme les Enacim. Le Seigneur les a exterminés par les Ammonites, qu'il a fait habiter dans leur pays à leur place, comme il avait fait à l'égard des enfants d'Esaü qui habitent à Séir, ayant exterminé les Horrhéens, et donné leur pays à ces enfants d'Esaü, qui le possèdent encore aujourd'hui. Les Hévéens de même, qui habitaient à Hasérim jusqu'à Gaza, en furent chassés par les Cappadociens, qui, étant sortis de la Cappadoce, les exterminèrent, et s'établirent à leur place en ce pays-là. Levez-vous donc, vous dit alors le Seigneur, et passez le torrent de l'Arnon ; car je t'ai livré Séhon l'Amorrhéen, roi d'Hésébon ; commence à entrer en possession de son pays, et combats contre lui. Je commencerai aujourd'hui à jeter la terreur et l'effroi de tes armes dans tous les peuples qui habitent sous le ciel ; afin qu'au seul bruit de ton nom ils tremblent, et qu'ils soient pénétrés de frayeur et de douleur comme les femmes qui sont dans le travail de l'enfantement. J'envoyai donc du désert de Cadémoth des ambassadeurs vers Séhon, roi d'Hésébon, pour lui porter des paroles de paix, en lui disant : Nous ne demandons qu'à passer par tes terres ; nous marcherons par le grand chemin, nous ne nous détournerons ni à droite ni à gauche. Vends-nous tout ce qui nous sera nécessaire pour manger ; donne-nous aussi de l'eau pour de l'argent, afin que nous puissions boire ; et permets-nous seulement de passer par ton pays, comme ont bien voulu nous le permettre les enfants d'Esaü qui habitent en Séir, et les Moabites qui demeurent à Ar ; jusqu'à ce que nous soyons arrivés au bord du Jourdain, et que nous passions dans la terre que le Seigneur notre Dieu doit nous donner. Mais Séhon, roi d'Hésébon, ne voulut point nous accorder le passage ; parce que le Seigneur ton Dieu lui avait raidi l'esprit et endurci le cœur, afin qu'il fût livré entre tes mains, comme tu vois maintenant qu'il l'a été. Alors le Seigneur me dit : J'ai déjà commencé à te livrer Séhon avec son pays ; commence aussi à entrer en possession de cette terre. Séhon marcha donc au-devant de nous avec tout son peuple, pour nous livrer bataille à Jasa, et le Seigneur notre Dieu nous le livra ; et nous le défîmes avec ses enfants (fils) et tout son peuple. Nous prîmes en même temps toutes ses villes, nous en tuâmes tous les habitants, hommes, femmes et petits enfants, et nous n'y laissâmes rien, excepté les troupeaux, qui furent le partage de ceux qui les pillèrent, et les dépouilles des villes que nous prîmes. Depuis Aroër, qui est sur le bord du torrent de l'Arnon, ville située dans la vallée, jusqu'à Galaad, il n'y eut ni village ni ville qui pût échapper de nos mains ; mais le Seigneur notre Dieu nous livra tout, si ce n'est le pays des enfants d'Ammon, dont nous n'avons point approché, et tout ce qui est aux environs du torrent de Jeboc, et les villes situées sur les montagnes, avec tous les lieux où le Seigneur notre Dieu nous a défendu d'aller. Ayant donc pris un autre chemin, nous allâmes vers Basan ; et Og, roi de Basan, marcha au-devant de nous avec tout son peuple, pour nous livrer bataille à Edraï. Alors le Seigneur me dit : Ne (le) crains point, parce qu'il t'a été livré avec tout son peuple et son pays ; et tu les traiteras comme tu as traité Séhon, roi des Amorrhéens, qui habitait à Hésébon. Le Seigneur notre Dieu nous livra donc aussi Og, roi de Basan, et tout son peuple ; nous les tuâmes tous sans en épargner aucun, et nous ravageâmes toutes leurs villes en un même temps. (Il n'y eut point de ville qui pût nous échapper, note) ; nous en prîmes soixante, tout le pays d'Argob, qui était du royaume d'Og en Basan. Toutes les villes étaient fortifiées de murailles très hautes, avec des portes et des barres, outre un très grand nombre de bourgs (villes) qui n'avaient point de murailles. Nous exterminâmes ces peuples comme nous avions fait à Séhon, roi d'Hésébon, ruinant toutes leurs villes, tuant les hommes, les femmes et les petits enfants ; et nous prîmes (enlevâmes) leurs troupeaux, avec les dépouilles de leurs villes. Nous nous rendîmes donc maîtres en ce temps-là du pays des deux rois des Amorrhéens qui étaient au deçà (au-delà) du Jourdain, depuis le torrent de l'Arnon jusqu'au mont Hermon, que les Sidoniens appellent Sarion, et les Amorrhéens Sanir ; et nous prîmes toutes les villes qui sont situées dans la plaine, et tout le pays de Galaad et de Basan jusqu'à Selcha et Edraï, qui sont des villes du royaume d'Og en Basan. Car Og, roi de Basan, était resté seul de la race des géants. On montre encore son lit de fer dans Rabbath, qui est une ville des enfants d'Ammon ; il a neuf coudées de long et quatre de large, selon la mesure d'une coudée ordinaire. Nous entrâmes donc alors en possession de ce pays-là, depuis Aroër, qui est sur le bord du torrent de l'Arnon, jusqu'au milieu de la montagne de Galaad ; et j'en donnai les villes aux tribus de Ruben et de Gad. (Mais) Je donnai l'autre moitié de Galaad et tout le pays de Basan, qui était du royaume d'Og, et le pays d'Argob, à la moitié de la tribu de Manassé. Tout ce pays de Basan est appelé la Terre de(s) géants. Jaïr, fils de Manassé, est entré en possession de tout le pays d'Argob, jusqu'aux confins de Gessuri et de Machati ; et il a appelé de son nom les bourgs de Basan, Havoth-Jaïr, c'est-à-dire les bourgs de Jaïr, comme ils se nomment encore aujourd'hui. Je donnai aussi Galaad à Machir. Mais je donnai aux tribus de Ruben et de Gad la partie de ce même pays de Galaad qui s'étend jusqu'au torrent de l'Arnon, jusqu'au milieu du torrent, et ses confins jusqu'au torrent de Jeboc, qui est la frontière des enfants d'Ammon, avec la plaine du désert, le long du Jourdain, et depuis Cénéreth jusqu'à la mer du désert, appelée la mer (très) salée, et jusqu'au pied de la montagne de Phasga, qui est vers l'orient. Je donnai en ce même temps cet ordre aux trois tribus, et je leur dis : Le Seigneur votre Dieu vous donne ce pays pour votre héritage. Marchez donc en armes devant les enfants d'Israël vos frères, vous tous qui êtes des hommes robustes et courageux, en laissant chez vous vos femmes, vos petits enfants et vos troupeaux. Car je sais que vous avez un grand nombre de troupeaux, et qu'ils doivent demeurer dans les villes que je vous ai données, jusqu'à ce que le Seigneur mette vos frères dans le repos où il vous a mis vous-mêmes, et qu'ils possèdent aussi la terre qu'il leur doit donner au-delà du Jourdain ; alors chacun de vous reviendra pour jouir des terres que je vous ai données. Je donnai aussi alors cet avis à Josué : Tes yeux ont vu de quelle manière le Seigneur votre Dieu a traité ces deux rois ; il traitera de même tous les royaumes dans lesquels tu dois entrer. Ne les crains donc point, car le Seigneur votre Dieu combattra pour vous. En même temps je fis cette prière au Seigneur, et je lui dis : Seigneur mon Dieu, vous avez commencé à signaler votre grandeur et votre main toute-puissante devant votre serviteur ; car il n'y a point d'autre Dieu, soit dans le ciel, soit sur la terre, qui puisse faire lesœuvres que vous faites, ni dont la force puisse être comparée à la vôtre. Permettez donc que je passe (Je passerai donc) au-delà du Jourdain, et que je voie cette terre si fertile, cette excellente montagne, et le Liban. Mais le Seigneur, étant irrité contre moi à cause de vous, ne m'exauça point, et il me dit : C'est assez, ne me parle plus (jamais) de cela. Monte sur le haut de la montagne de Phasga, et porte tes yeux de tous côtés, et regarde vers l'occident, vers le septentrion, vers le midi et vers l'orient ; car tu ne passeras point ce fleuve du Jourdain. Donne mes ordres à Josué, affermis-le et fortifie-le, parce que c'est lui qui marchera devant ce peuple, et qui lui partagera la terre que tu contempleras. Nous demeurâmes donc en cette vallée, vis-à-vis du temple de Phogor. Maintenant, ô Israël, écoute les lois et les ordonnances que je t'enseigne ; afin que tu trouves la vie en les observant, et qu'étant entrés dans la terre que le Seigneur le Dieu de vos pères doit vous donner, tu la possèdes comme ton héritage. Vous n'ajouterez ni n'ôterez rien aux paroles que je vous dis. Gardez les commandements du Seigneur votre Dieu que je vous annonce de sa part. Vos yeux ont vu tout ce que le Seigneur a fait contre Béelphégor, et de quelle manière il a exterminé du milieu de vous tous les adorateurs de cette idole ; mais vous, qui vous êtes attachés au Seigneur votre Dieu, vous avez tous été conservés vivants jusqu'à ce jour. Vous savez que je vous ai enseigné les lois et les ordonnances, selon que le Seigneur mon Dieu me l'a commandé ; vous les pratiquerez donc dans la terre que vous devez posséder ; vous les observerez et vous les accomplirez effectivement (par vos œuvres). Car c'est en cela que vous ferez paraître votre sagesse et votre intelligence devant les peuples, afin qu'entendant parler de toutes ces lois, ils disent : Voilà un peuple (vraiment) sage et intelligent, voilà une nation grande (et illustre). Il n'y a point en effet d'autre nation, quelque puissante qu'elle soit, qui ait des dieux aussi proches d'elle que notre Dieu est proche de nous et présent à toutes nos prières. Car où trouver un(e) autre peuple (nation) aussi célèbre, qui ait comme celui(le)-ci des cérémonies, des ordonnances pleines de justice, et toute une loi semblable à celle que j'exposerai aujourd'hui devant vos yeux ? Conserve-toi donc toi-même, et garde soigneusement ton âme. N'oublie point les grandes choses que tes yeux ont vues, et qu'elles ne s'effacent point de ton cœur tous les jours de ta vie. Enseigne-les à tes enfants (fils) et à tes petits-enfants (fils), toutes ces choses qui se sont passées depuis le jour où tu te présentas devant le Seigneur ton Dieu, près de l'Horeb, lorsque le Seigneur me parla, et me dit : Fais assembler tout le peuple devant moi, afin qu'il entende mes paroles, et qu'il apprenne à me craindre tout le temps qu'il vivra sur la terre, et qu'il donne les mêmes instructions à ses enfants. Vous approchâtes alors du pied de cette montagne, dont la flamme montait (qui brûlait) jusqu'au ciel, et qui était environnée de ténèbres, de nuages et d'obscurités. (Et) Le Seigneur vous parla du milieu de cette flamme. Vous entendîtes la voix qui proférait ces paroles ; mais vous ne vîtes en lui aucune forme. Il vous fit connaître son alliance, qu'il vous ordonna d'observer, et les dix commandements, qu'il écrivit sur les deux tables de pierre. Il m'ordonna en ce même temps de vous apprendre les cérémonies et les ordonnances que vous deviez observer dans la terre que vous allez posséder. Appliquez-vous donc avec grand soin à la garde de vos âmes. Vous n'avez vu aucune figure extérieure au jour où le Seigneur vous parla sur l'Horeb du milieu du feu ; de peur qu'étant séduits, vous ne vous fassiez quelque image de sculpture, quelque figure d'homme ou de femme, ou de quelqu'une des bêtes qui sont sur la terre, ou des oiseaux qui volent sous le ciel, ou des animaux qui rampent et se remuent sur la terre, ou des poissons qui sont sous la terre dans les eaux ; ou (de peur) qu'élevant tes yeux au ciel, et y voyant le soleil, la lune et tous les astres, tu ne tombes dans l'illusion et dans l'erreur, et que tu ne rendes un culte d'adoration à des créatures que le Seigneur ton Dieu a faites pour le service de toutes les nations qui sont sous le ciel. Car, pour vous, le Seigneur vous a tirés et fait sortir de l'Egypte comme d'une fournaise où l'on fond le fer, pour avoir (en vous) un peuple où il établit son héritage, comme on le voit aujourd'hui. Et le Seigneur, irrité contre moi à cause de vos murmures, a juré que je ne passerai pas le Jourdain, et que je n'entrerai point dans cet excellent pays qu'il doit vous donner. Je vais donc mourir en ce lieu-ci, et je ne passerai point le Jourdain ; mais vous, vous le passerez, et vous posséderez ce beau pays. Garde-toi d'oublier jamais l'alliance que le Seigneur ton Dieu a faite avec toi, et de te faire en sculpture l'image d'aucune des choses dont le Seigneur a défendu d'en faire ; parce que le Seigneur ton Dieu est un feu dévorant et un Dieu jaloux. Si, après avoir eu des enfants et des petits-enfants, et être demeurés dans ce pays, vous vous laissiez séduire jusqu'à vous fabriquer quelque image sculptée, en commettant devant le Seigneur votre Dieu un crime qui attire sur vous sa colère, j'atteste aujourd'hui le ciel et la terre, que vous serez bientôt exterminés de ce pays que vous devez posséder après avoir passé le Jourdain. Vous n'y demeurerez pas longtemps, mais le Seigneur vous détruira ; il vous dispersera dans tous les peuples, et vous ne resterez qu'en petit nombre parmi les nations où le Seigneur vous aura conduits. (Et) Vous adorerez là des dieux qui ont été faits par la main des hommes : du bois et de la pierre, qui ne voient point, qui n'entendent point, qui ne mangent point, et qui ne sentent point. Si, dans ces lieux-là, tu cherches le Seigneur ton Dieu, tu le trouveras, pourvu toutefois que tu le cherches de tout ton cœur, et dans toute l'amertume et l'affliction de ton âme. Après que tu te seras trouvé accablé de tous ces maux qui t'avaient été prédits, tu reviendras enfin (dans le dernier temps) au Seigneur ton Dieu, et tu écouteras sa voix ; parce que le Seigneur ton Dieu est un Dieu plein de miséricorde : Il ne t'abandonnera point, et ne t'exterminera point entièrement, et n'oubliera pas l'alliance qu'il a jurée, et qu'il a faite avec tes pères. Interroge les siècles les plus reculés qui ont été avant toi, et considère d'une extrémité du ciel jusqu'à l'autre, depuis le jour où le Seigneur créa l'homme sur la terre, s'il s'est jamais rien fait de semblable, et si jamais on a ouï dire qu'un peuple ait entendu la voix de Dieu qui lui parlait du milieu des flammes, comme tu l'as entendue sans avoir perdu la vie ; qu'un (que) Dieu soit venu prendre pour lui un peuple au milieu des nations, en faisant éclater sa puissance par des miracles, par des prodiges, par des combats où il s'est signalé avec une main forte et un bras étendu, et par des visions horribles, selon tout ce que le Seigneur votre Dieu a fait pour vous dans l'Egypte, comme tu l'as vu de tes yeux ; afin que tu reconnaisses que le Seigneur est le véritable Dieu, et qu'il n'y en a point d'autre que lui. Il t'a fait entendre sa voix du haut du ciel pour t'instruire, et il t'a fait voir son feu sur la terre, un feu effroyable (très ardent), et tu as entendu sortir ces paroles du milieu du feu ; parce qu'il a aimé tes pères, et qu'après eux il a choisi pour lui leur postérité. Il t'a (re)tiré de l'Egypte en marchant devant toi avec sa grande puissance, pour exterminer à ton entrée de très grandes nations, qui étaient plus fortes que toi ; pour te faire entrer dans leur pays, et te faire posséder leur terre comme tu le vois toi-même aujourd'hui. Reconnais donc en ce jour, et que cette pensée soit toujours gravée dans ton cœur, que le Seigneur est l'unique Dieu, depuis le haut du ciel jusqu'au plus profond de la terre (sur terre en bas), et qu'il n'y en a point d'autre que lui. Garde ses préceptes et ses commandements que je te prescris aujourd'hui, afin que tu sois heureux, toi et tes enfants après toi, et que tu demeures longtemps dans la terre que le Seigneur ton Dieu te donnera. Alors Moïse désigna trois villes au deçà (au-delà) du Jourdain vers l'orient, afin que celui qui aurait tué son prochain contre sa volonté, sans qu'il eût été son ennemi un ou deux jours auparavant, pût se retirer en quelqu'une de ces villes (, et y être en sureté). Ces villes furent Bosor, dans le désert, située dans la plaine (plate campagne) qui appartient à la tribu de Ruben ; Ramoth de Galaad, qui est de la tribu de Gad ; et Golan de Basan, qui est de la tribu de Manassé. C'est là la loi que Moïse proposa aux enfants d'Israël. Ce sont là les préceptes, les cérémonies et les ordonnances qu'il prescrivit aux enfants d'Israël après qu'ils furent sortis d'Egypte, au deçà (au-delà) du Jourdain, dans la vallée qui est vis-à-vis du temple de Phogor, au pays de Séhon, roi des Amorrhéens, qui habita à Hésébon, et qui fut défait par Moïse. Car les enfants d'Israël, après être sortis d'Egypte, possédèrent ses terres et les terres d'Og, roi de Basan : c'étaient là les deux rois des Amorrhéens qui régnaient au deçà (au-delà) du Jourdain vers le levant, depuis Aroër, qui est située sur le bord du torrent de l'Arnon, jusqu'au mont Sion, qui s'appelle aussi Hermon, c'est-à-dire toute la plaine au deçà (au-delà) du Jourdain vers l'orient, jusqu'à la mer du désert, et jusqu'au pied du mont Phasga. Moïse, ayant donc fait venir tout le peuple d'Israël, lui dit : Ecoute, Israël, les cérémonies et les ordonnances que je te fais entendre aujourd'hui ; apprenez-les, et pratiquez-les : Le Seigneur notre Dieu a fait alliance avec nous à l'Horeb. Il n'a point fait alliance avec nos pères, mais avec nous qui sommes et qui vivons aujourd'hui. Il nous a parlé face à face sur la montagne, du milieu du feu. Je fus alors l'entremetteur (l'interprète) et le médiateur entre le Seigneur et vous, pour vous annoncer ses paroles. Car vous appréhendiez ce grand feu, et vous n'êtes point montés sur la montagne ; et il dit : Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'ai (re)tiré de l'Egypte, de la maison de servitude. Tu n'auras point de dieux étrangers en ma présence. Tu ne te feras point d'image sculptée, ni de représentations de tout ce qui est ou en haut dans le ciel, ou en bas sur la terre, ou qui vit sous terre dans les eaux. Tu ne les adoreras et ne les serviras point. Car je suis le Seigneur ton Dieu, un Dieu jaloux, qui punit l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent ; et qui fait miséricorde jusqu'à mille et mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes préceptes. Tu ne prendras point le nom du Seigneur ton Dieu en vain ; car celui qui aura attesté la sainteté de son nom sur une chose vaine ne sera point impuni. Observe le jour du sabbat, et aie soin de le sanctifier, selon que le Seigneur ton Dieu te l'a ordonné. Tu travailleras pendant six jours, et tu feras alors tous tes ouvrages. Mais le septième jour est le jour du sabbat, c'est-à-dire le jour du repos du Seigneur ton Dieu. Tu ne feras aucuneœuvre servile en ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l'étranger qui est au milieu de toi ; afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi. Souviens-toi que tu as toi-même été esclave dans l'Egypte, et que le Seigneur ton Dieu t'en a (re)tiré par sa main toute-puissante, et en déployant (toute la force de) son bras. C'est pourquoi il t'a ordonné d'observer le jour du sabbat. Honore ton père et ta mère, selon que le Seigneur ton Dieu te l'a ordonné, afin que tu vives longtemps, et que tu sois heureux dans la terre que le Seigneur ton Dieu te donnera. Tu ne tueras point. Tu ne commettras point d'adultère. Tu ne déroberas point. Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain. Tu ne désireras pas la femme de ton prochain, ni sa maison, ni son champ, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui lui appartienne. Le Seigneur prononça ces paroles avec une voix forte, devant vous tous, sur la montagne, du milieu du feu, de la nuée et de l'obscurité, sans y ajouter rien de plus ; et il les écrivit sur les deux tables de pierre qu'il me donna. Mais après que vous eûtes entendu sa voix du milieu des ténèbres, et que vous eûtes vu la montagne tout en feu, vous m'envoyâtes tous les princes de vos tribus et vos anciens, et vous me dites : Le Seigneur notre Dieu nous a fait voir sa majesté et sa grandeur ; nous avons entendu sa voix du milieu du feu, et nous avons éprouvé aujourd'hui que Dieu a parlé à un homme, sans que l'homme en soit mort. Pourquoi donc mourrons-nous, et serons-nous dévorés par ce grand feu ? Car si nous entendons davantage la voix du Seigneur notre Dieu, nous mourrons. Qu'est tout homme revêtu de chair, pour pouvoir entendre la voix du Dieu vivant, et parlant du milieu du feu, comme nous l'avons entendue, sans qu'il en perde la vie ? Approche-toi donc plutôt toi-même de lui ; et écoute tout ce que le Seigneur notre Dieu te dira : tu nous le rapporteras ensuite, et quand nous l'aurons appris, nous le ferons. Le Seigneur, ayant entendu cela, me dit : J'ai entendu les (la voix des) paroles que ce peuple t'a dites ; il a bien parlé dans tout ce qu'il a dit. Qui leur donnera un tel esprit et un tel cœur, qu'ils me craignent, et qu'ils gardent en tout temps tous mes préceptes, afin qu'ils soient heureux à jamais, eux et leurs enfants ? Va, et dis-leur : Retournez dans vos tentes. Et pour toi, demeure ici avec moi, et je te dirai tous mes commandements, mes cérémonies et mes ordonnances ; et tu les leur enseigneras, afin qu'ils les observent dans la terre que le leur donnerai en héritage. Observez donc et exécutez ce que le Seigneur votre Dieu vous a commandé. Vous ne vous détournerez ni à droite ni à gauche ; mais vous marcherez par la voie que le Seigneur votre Dieu vous a prescrite, afin que vous viviez, que vous soyez heureux, et que vos jours se multiplient dans la terre que vous allez posséder. Voici les préceptes, les cérémonies et les ordonnances que le Seigneur votre Dieu m'a commandé de vous enseigner, afin que vous les observiez dans la terre dont vous allez vous mettre en possession ; afin que tu craignes le Seigneur ton Dieu, et que, tous les jours de ta vie, tu gardes tous ses commandements et ses préceptes que je te donne, à toi, à tes enfants (fils), et aux enfants de tes enfants (petits-fils), et que tu vives longtemps sur la terre. Ecoute, Israël, et aie grand soin de faire ce que le Seigneur t'a commandé, afin que tu sois heureux, et que tu te multiplies de plus en plus, selon la promesse que le Seigneur, le Dieu de tes pères, t'a faite de te donner une terre où couleraient le lait et le miel. Ecoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est le seul et unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces. Ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront gravés dans ton cœur. Tu en instruiras tes enfants ; tu les méditeras quand tu seras assis dans ta maison, et que tu marcheras dans le chemin, la nuit dans les intervalles du sommeil, le matin à ton réveil. (De plus) Tu les lieras comme un signe dans ta main ; tu les porteras sur le front (et elles mouvront) entre tes yeux ; tu les écriras sur le seuil et sur les poteaux de la porte de ta maison. Et lorsque le Seigneur ton Dieu t'aura fait entrer dans la terre qu'il a promise avec serment à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob, et qu'il t'aura donné de grandes et de très bonnes villes que tu n'auras point fait bâtir, des maisons pleines de toutes sortes de biens, que tu n'auras point construites, des citernes que tu n'auras point creusées, des vignes et des plants d'oliviers que tu n'auras pas plantés, et que tu seras nourri et rassasié de toutes ces choses ; prends bien garde de ne pas oublier le Seigneur, qui t'a tiré du pays d'Egypte (et) de la maison de servitude. Tu craindras le Seigneur ton Dieu ; tu ne serviras que lui seul, et tu ne jureras que par son nom. Vous ne suivrez point les dieux étrangers d'aucune des nations qui sont autour de vous ; parce que le Seigneur ton Dieu, qui est au milieu de toi, est un Dieu jaloux ; de peur que la fureur du Seigneur ton Dieu ne s'allume contre toi, et qu'il ne t'extermine (enlève) de dessus la terre. Tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu, comme tu l'as tenté au lieu de la tentation. Garde les préceptes du Seigneur ton Dieu, les ordonnances et les cérémonies qu'il t'a prescrites. (Et) Fais ce qui est bon et agréable aux yeux du Seigneur, afin que tu sois heureux, et que tu possèdes cet excellent pays où tu vas entrer, que le Seigneur a juré de donner à tes pères, en leur promettant d'exterminer devant toi tous tes ennemis. Et lorsque tes enfants (ton fils) t'interrogeront à l'avenir, et te diront : Que signifient ces commandements, ces cérémonies et ces ordonnances que le Seigneur notre Dieu nous a prescrites ? Tu leur diras : Nous étions esclaves du (de) Pharaon en Egypte, et le Seigneur nous a (re)tirés de l'Egypte avec une main forte ; il a fait devant nos yeux en Egypte de grands miracles et des prodiges terribles contre (le) Pharaon et contre toute sa maison ; et il nous a (re)tirés de ce pays-là pour nous faire entrer dans cette terre, qu'il avait promis avec serment à nos pères de nous donner ; et le Seigneur nous a commandé ensuite d'observer toutes ces lois, et de craindre le Seigneur notre Dieu, afin que nous soyons heureux tous les jours de notre vie, comme nous le sommes aujourd'hui. Le Seigneur notre Dieu nous fera miséricorde, si nous observons et si nous pratiquons devant lui tous ses préceptes, selon qu'il nous l'a commandé. Lorsque le Seigneur ton Dieu t'aura fait entrer dans cette terre que tu vas posséder, et qu'il aura exterminé devant toi de nombreuses nations, les Héthéens, les Gergézéens, les Amorrhéens, les Chananéens, les Phérézéens, les Hévéens et les Jébuséens, qui sont sept peuples beaucoup plus nombreux et plus puissants que toi ; lorsque le Seigneur ton Dieu te les aura livrés, tu les feras tous passer au fil de l'épée, sans qu'il en demeure un seul. Tu ne feras point d'alliance avec eux, et tu n'auras aucune compassion d'eux. Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples. Tu ne donneras point tes filles à leurs fils, et tes fils n'épouseront point leurs filles ; parce qu'elles séduiront tes fils, et leur persuaderont de m'abandonner, et d'adorer des dieux étrangers plutôt que moi. Ainsi la fureur du Seigneur s'allumera contre toi, et t'exterminera dans peu de temps. Voici, au contraire, la manière dont vous agirez avec eux. Renversez leurs autels, brisez leurs statues, abattez leurs bois profanes, et brûlez toutes leurs sculptures idolâtriques, parce que tu es un peuple saint et consacré au Seigneur ton Dieu. Le Seigneur ton Dieu t'a choisi, afin que tu fusses le peuple qui lui appartînt en propre d'entre tous les peuples qui sont sur la terre. Ce n'est point parce que vous surpassez en nombre toutes les nations, que le Seigneur s'est uni à vous et vous a choisis pour lui, puisqu'au contraire vous êtes en plus petit nombre que tous les autres peuples ; mais c'est parce que le Seigneur vous a aimés, et qu'il a gardé le serment qu'il avait fait à vos pères, en vous faisant sortir de l'Egypte par sa main toute-puissante, en vous rachetant de cette maison de servitude, et en vous tirant des mains du (de) Pharaon, roi d'Egypte. Tu sauras donc que le Seigneur ton Dieu est lui-même le Dieu fort et fidèle, qui garde son alliance et sa miséricorde jusqu'à mille générations envers ceux qui l'aiment et qui gardent ses préceptes ; et qui au contraire punit promptement ceux qui le haïssent, sans différer de les perdre entièrement, mais leur rendant sur-le-champ ce qu'ils méritent. Garde donc les préceptes, les cérémonies et les ordonnances que je te commande aujourd'hui d'observer. Si après avoir entendu ses ordonnances, tu les gardes et les pratiques, le Seigneur ton Dieu gardera aussi à ton égard l'alliance et la miséricorde qu'il a promises à tes pères avec serment. Il t'aimera et te multipliera ; il bénira le fruit de ton sein et le fruit de ta terre, ton blé, tes vignes, ton huile, tes bœufs et tes troupeaux de brebis, dans la terre qu'il a promis avec serment à tes pères de te donner. (Car) Tu seras béni entre tous les peuples. Il n'y aura point parmi toi de stérile de l'un ou de l'autre sexe, ni parmi les hommes, ni dans tes troupeaux. Le Seigneur éloignera de toi toutes les langueurs, et il ne te frappera point des plaies très malignes (infirmités terribles) de l'Egypte, que tu connais ; mais il en frappera (au contraire) tous tes ennemis. Tu extermineras tous les peuples que le Seigneur ton Dieu doit te livrer. Ton œil ne sera touché d'aucune compassion pour eux en les voyant, et tu n'adoreras point leurs dieux, de peur qu'ils ne deviennent le sujet de ta ruine. Si tu dis en ton cœur : Ces nations sont plus nombreuses que nous ; comment pourrons-nous les exterminer ? Ne crains point, mais souviens-toi de la manière dont le Seigneur ton Dieu a traité (le) Pharaon et tous les Egyptiens, de ces (très) grandes plaies dont tes yeux ont été témoins, de ces miracles et de ces prodiges, de cette main forte et de ce bras étendu que le Seigneur ton Dieu a fait paraître pour te (re)tirer de l'Egypte. C'est ainsi qu'il traitera tous les peuples que tu peux craindre (redoutes). (De plus) Le Seigneur ton Dieu enverra même contre eux des frelons, jusqu'à ce qu'il ait détruit et perdu entièrement tous ceux qui auront pu t'échapper et se cacher. Tu ne les craindras donc point, parce que le Seigneur ton Dieu est au milieu de toi, lui le Dieu grand et terrible. Ce sera lui-même qui perdra devant toi ces nations peu à peu et par parties. Tu ne pourras les exterminer toutes ensemble, de peur que les bêtes de la terre ne se multiplient et ne s'élèvent contre toi. Mais le Seigneur ton Dieu t'abandonnera ces peuples, et il les fera mourir jusqu'à ce qu'ils soient détruits entièrement. Il te livrera leurs rois entre les mains, et tu extermineras leur nom de dessous le ciel. Nul ne pourra te résister, jusqu'à ce que tu les aies écrasés. Tu jetteras dans le feu les images taillées de leurs dieux ; tu ne désireras ni l'argent ni l'or dont elles sont faites, et tu n'en prendras rien pour toi ; de peur que ce ne te soit un sujet de ruine (tu ne tombes dans un piège), parce qu'elles sont l'abomination du Seigneur ton Dieu. (Et) Il n'entrera rien dans ta maison qui vienne de l'idole, de peur que tu ne deviennes anathème comme l'idole même. Tu la détesteras comme de l'ordure, tu l'auras en abomination comme les choses souillées et qui font le plus d'horreur, parce que c'est un anathème. Prends bien garde d'observer tous les préceptes que je te prescris aujourd'hui, afin que vous puissiez vivre, que vous vous multipliiez de plus en plus, et que vous possédiez le pays où vous allez entrer, promis à vos pères avec serment par le Seigneur. (Et) Tu te souviendras de tout le chemin par où le Seigneur ton Dieu t'a conduit dans le désert pendant quarante ans, pour te punir et t'éprouver, afin que ce qui était caché dans ton cœur fût découvert, et que l'on connût si tu serais fidèle ou infidèle à observer ses commandements. Il t'a affligé de la faim, et il t'a donné pour nourriture la manne qui était inconnue à toi et à tes pères, pour te faire voir que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Voici la quarantième année que tu es en chemin, et cependant les habits dont tu étais couvert ne sont point rompus par la longueur de ce temps, et les souliers que tu avais à tes pieds ne se sont point usés (déchirés en dessous). Pense donc en toi-même que le Seigneur ton Dieu s'est appliqué à t'instruire, comme un homme s'applique à instruire son fils ; afin que tu observes les commandements du Seigneur ton Dieu, que tu marches dans ses voies, et que tu sois pénétré de sa crainte. Car le Seigneur ton Dieu va t'introduire dans une bonne terre, dans une terre (pleine) de ruisseaux, d'étangs et de fontaines, où les sources des fleuves répandent leurs eaux en abondance dans les plaines (champs) et le long des montagnes ; dans une terre qui produit du froment, de l'orge et des vignes ; où naissent les figuiers, les grenadiers, les oliviers ; dans une terre d'huile et de miel, où tu mangeras ton pain sans que tu en manques jamais, où tu seras dans une abondance de toutes choses ; une terre, dont les pierres sont du fer, et des montagnes desquelles on tire les métaux d'airain ; afin qu'après avoir mangé et t'être rassasié, tu bénisses le Seigneur ton Dieu qui t'aura donné une si excellente terre. Prends garde avec grand soin de n'oublier jamais le Seigneur ton Dieu, et de ne point négliger ses préceptes, ses lois et ses cérémonies, que je te prescris aujourd'hui ; de peur qu'après que tu auras mangé et que tu te seras rassasié, que tu auras bâti de belles maisons, et que tu t'y seras établi, (et) que tu auras eu des troupeaux de bœufs et des troupeaux de brebis, et une abondance d'or et d'argent et de toutes choses, ton cœur ne s'élève, et que tu ne te souviennes plus du Seigneur ton Dieu, qui t'a (re)tiré du pays d'Egypte, de la maison de servitude ; qui a été ton conducteur (guide) dans un désert vaste et affreux, où il y avait des serpents qui brûlaient par leur souffle, des scorpions et des dipsas (note), et où il n'y avait aucune eau ; qui a fait sortir des ruisseaux de la pierre la plus dure ; (et) qui t'a nourri dans cette solitude de la manne inconnue à tes pères, et qui, après t'avoir puni et t'avoir éprouvé, a eu enfin pitié de toi ; afin que tu ne dises point dans ton cœur : C'est par ma propre puissance et par la force de mon bras que je me suis acquis toutes ces choses ; mais que tu te souviennes que c'est le Seigneur ton Dieu qui t'a donné lui-même toute ta force, pour accomplir ainsi l'alliance qu'il a jurée avec tes pères, comme tu le vois aujourd'hui. Mais si, oubliant le Seigneur ton Dieu, tu suives des dieux étrangers, et que tu les serves et les adores, je te prédis dès maintenant que tu seras tout à fait détruit. Tu périras misérablement, comme les nations que le Seigneur a détruites à ton entrée, si vous êtes désobéissants à la voix du Seigneur votre Dieu. Ecoute, Israël. Tu passeras aujourd'hui le Jourdain pour te rendre maître de ces nations qui sont plus nombreuses et plus puissantes que toi ; de ces grandes villes dont les murailles s'élèvent jusqu'au ciel ; de ce peuple d'une taille haute et surprenante, de ces enfants d'Enac que tu as vus toi-même, et dont tu as entendu parler, et à qui nul homme ne peut résister. Tu sauras donc aujourd'hui que le Seigneur ton Dieu passera lui-même devant toi comme un feu dévorant et consumant, qui les réduira en poussière, qui les perdra, qui les exterminera en peu de temps devant ta face, selon qu'il te l'a promis. Après que le Seigneur ton Dieu les aura détruits devant tes yeux, ne dis pas dans ton cœur : C'est à cause de ma justice que le Seigneur m'a fait entrer dans cette terre et qu'il m'en a mis en possession ; puisque ces nations ont été détruites à cause de leurs impiétés. Car ce n'est ni ta justice ni la droiture de ton cœur qui sera cause que tu entreras dans leur pays pour le posséder ; mais elles seront détruites à ton entrée, parce qu'elles ont agi d'une manière impie, et que le Seigneur voulait accomplir ce qu'il a promis avec serment à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. Sache donc que ce ne sera point pour ta justice que le Seigneur ton Dieu te fera posséder cette terre si excellente, puisque tu es un peuple d'une tête très dure (cour très roide, note). Souviens-toi et n'oublie jamais de quelle manière tu as excité contre toi la colère du Seigneur ton Dieu dans le désert. Depuis le jour que tu es sorti de l'Egypte jusqu'à ce lieu où nous sommes, tu as toujours murmuré contre le Seigneur. Car à l'Horeb même tu l'as provoqué ; aussi, s'étant irrité contre toi, il voulut dès lors te perdre, quand je montai sur la montagne pour y recevoir les tables de pierre, les tables de l'alliance que le Seigneur fit avec vous ; et je demeurai sur cette montagne pendant quarante jours et quarante nuits, sans boire ni manger. Le Seigneur me donna alors deux tables de pierre, écrites du doigt de Dieu, qui contenaient toutes les paroles qu'il vous avait dites du haut de la montagne, du milieu du feu, lorsque tout le peuple était assemblé. Après que les quarante jours et les quarante nuits furent passés, le Seigneur me donna les deux tables de pierre, les tables de l'alliance ; et il me dit : Lève-toi, descends vite de cette montagne, parce que ton peuple, que tu as (re)tiré de l'Egypte, a abandonné aussitôt la voie que tu lui avais montrée : ils se sont fait une idole (coulée en) fonte. Le Seigneur me dit encore : Je vois que ce peuple a la tête dure (cou roide) ; laisse-moi (faire), et je le détruirai ; j'effacerai son nom de dessous le ciel, et je t'établirai sur un autre peuple qui sera plus grand et plus puissant que celui-ci. (Lorsque) Je descendis donc de cette montagne qui était tout ardente, tenant dans mes deux mains les deux tables de l'alliance. Et voyant que vous aviez péché contre le Seigneur votre Dieu, que vous vous étiez fait un veau de fonte, et que vous aviez abandonné si promptement sa voie qu'il vous avait montrée, je jetai de mes mains les tables, et les brisai sous vos yeux ; je me prosternai devant le Seigneur comme j'avais fait auparavant, et je demeurai quarante jours et quarante nuits sans boire ni manger, à cause de tous les péchés que vous aviez commis contre le Seigneur, et par lesquels vous avez excité sa colère (contre vous). Car j'appréhendais l'indignation et la fureur qu'il avait conçue contre vous, et qui le portait à vouloir vous exterminer. Et (Mais) le Seigneur m'exauça encore pour cette fois. Il fut aussi extrêmement irrité contre Aaron, et il voulait le perdre ; mais j'intercédai aussi pour lui. Je pris alors votre péché, c'est-à-dire le veau que vous aviez fait ; et l'ayant brûlé dans le feu, je le rompis en morceaux, je le réduisis tout à fait en poudre, et je le jetai dans le torrent qui descend de la montagne. Vous avez aussi irrité le Seigneur à la station de l'Embrasement, à celle de la Tentation et aux Sépulcres de la concupiscence. Et lorsque le Seigneur vous renvoya de Cadèsbarné, en disant : Montez, et allez prendre possession de la terre que je vous ai donnée, vous méprisâtes le commandement du Seigneur votre Dieu, vous ne crûtes point ce qu'il vous disait, et vous ne voulûtes point écouter sa voix ; mais vous lui avez toujours été rebelles depuis le jour où j'ai commencé à vous connaître. Je me prosternai donc devant le Seigneur quarante jours et quarante nuits, le priant et le conjurant de ne point vous perdre selon la menace qu'il en avait faite ; et je lui dis dans ma prière : Seigneur Dieu, ne perdez point votre peuple et votre héritage, ne perdez point ceux que vous avez rachetés par votre grande puissance, que vous avez (re)tirés de l'Egypte par la force de votre bras. Souvenez-vous de vos serviteurs Abraham, Isaac et Jacob ; ne considérez point la dureté de ce peuple, ni leur impiété et (ni) leur péché ; de peur que les habitants du pays d'où vous nous avez (re)tirés ne disent : Le Seigneur ne pouvait pas les faire entrer dans le pays qu'il leur avait promis, et il les haïssait ; c'est pourquoi il les a (re)tirés de l'Egypte pour les faire mourir dans le désert. Ils sont votre peuple et votre héritage, et ce sont eux que vous avez fait sortir d'Egypte par votre grande puissance, et en déployant toute la force de votre bras. En ce temps-là, le Seigneur me dit : Taille-toi deux tables de pierre, comme étaient les premières ; et monte vers moi sur la montagne, et fais-toi une arche de bois. J'écrirai sur ces tables les paroles qui étaient sur celles que tu as brisées auparavant, et tu les mettras dans l'arche. Je fis donc une arche de bois de sétim, et ayant taillé deux tables de pierre comme les premières, je gravis la montagne, les tenant entre mes mains. Et le Seigneur écrivit sur ces tables, comme il avait fait sur les premières, les dix commandements (paroles) qu'il vous fit entendre en vous parlant du haut de la montagne, du milieu du feu, lorsque le peuple était assemblé ; et il me les donna. Je revins ensuite et descendis de la montagne, et je mis les tables dans l'arche que j'avais faite, où elles sont demeurées jusqu'à ce jour, selon que le Seigneur me l'avait commandé. Or les enfants d'Israël décampèrent de Béroth, qui appartenait aux enfants de Jacan, et ils allèrent à Moséra, où Aaron est mort, et où il a été enseveli ; Eléazar, son fils, lui succéda dans les fonctions de son sacerdoce. Ils vinrent de là à Gadgad, d'où étant partis ils campèrent à Jétébatha, qui est une terre d'eaux et de torrents. En ce temps-là, le Seigneur sépara la tribu de Lévi des autres tribus afin qu'elle portât l'arche d'alliance du Seigneur, qu'elle assistât devant lui dans les fonctions de son ministère, et qu'elle donna la bénédiction au peuple en son nom, comme elle fait encore jusqu'à ce jour. C'est pourquoi Lévi n'a point eu part avec ses frères au pays qu'ils possèdent, parce que le Seigneur est lui-même son partage, selon que le Seigneur ton Dieu le lui a promis. Pour moi, je demeurai encore sur la montagne quarante jours et quarante nuits, comme j'avais fait la première fois, et le Seigneur m'exauça encore cette fois et ne voulut pas te perdre. Il me dit ensuite : Va et marche à la tête de ce peuple, afin qu'ils entrent en possession de la terre que j'ai promise avec serment à leurs pères de leur donner. Maintenant donc, Israël, qu'est-ce que le Seigneur ton Dieu demande de toi, sinon que tu craignes le Seigneur ton Dieu, que tu marches dans ses voies, que tu l'aimes, que tu serves le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, et que tu observes les commandements et les cérémonies du Seigneur que je te prescris aujourd'hui, afin que tu sois heureux ? Tu vois que le ciel et le ciel des cieux, la terre et tout ce qu'elle contient appartiennent au Seigneur ton Dieu. Et cependant le Seigneur a fait une étroite alliance avec tes pères, les a aimés, et a choisi leur postérité après eux, c'est-à-dire vous-mêmes, d'entre toutes les nations, comme il paraît visiblement en ce jour. Ayez donc soin de circoncire (la chair de) votre cœur, et n'endurcissez pas davantage votre tête ; parce que le Seigneur votre Dieu est lui-même le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs ; le Dieu grand, puissant et terrible, qui n'a point égard à la qualité des personnes, qu'on ne gagne point par les présents, qui fait justice à l'orphelin et à la veuve, qui aime l'étranger, et qui lui donne de quoi vivre et de quoi se vêtir. Aimez donc aussi les étrangers, parce que vous l'avez été vous-mêmes en Egypte. Tu craindras le Seigneur ton Dieu, et tu ne serviras que lui seul. Tu lui demeureras attaché et tu ne jureras que par son nom. C'est lui-même qui est ta gloire et ton Dieu. C'est lui qui a fait en ta faveur ces merveilles si grandes et si terribles, dont tes yeux ont été témoins. Tes pères n'étaient qu'au nombre de soixante-dix personnes lorsqu'ils descendirent en Egypte ; et tu vois maintenant que le Seigneur ton Dieu t'a multiplié comme les étoiles du ciel. Aime donc le Seigneur ton Dieu, et garde en tout temps ses préceptes et ses cérémonies, ses lois et ses ordonnances. Reconnaissez aujourd'hui ce que vos enfants (fils) ignorent, eux qui n'ont point vu les châtiments du Seigneur votre Dieu, ses merveilles, et les effets de sa main toute-puissante et de la force de son bras (étendu), les miracles et les œuvres qu'il a accomplis au milieu de l'Egypte sur le roi Pharaon et sur tout son pays, sur toute l'armée des Egyptiens, sur leurs chevaux et leurs chariots ; de quelle manière les eaux de la mer Rouge les ont enveloppés lorsqu'ils vous poursuivaient, le Seigneur les ayant exterminés, comme on le voit encore aujourd'hui. Souvenez-vous aussi de tout ce qu'il a fait à votre égard dans ce désert, jusqu'à ce que vous soyez arrivés en ce lieu-ci ; et comment il punit Dathan et Abiron, fils d'Eliab, qui était fils de Ruben, la terre s'étant entr'ouverte et les ayant engloutis avec leurs maisons, leurs tentes, et tout ce qu'ils possédaient au milieu d'Israël. Vous avez vu de vos yeux toutes ces œuvres merveilleuses que le Seigneur a faites, afin que vous gardiez tous ses préceptes que je vous prescris aujourd'hui, que vous puissiez vous mettre en possession de la terre dans laquelle vous allez entrer, et que vous viviez longtemps en cette terre où coulent des ruisseaux de lait et de miel, et que le Seigneur avait promise avec serment à vos pères et à leur postérité. Car la terre dont tu vas entrer en possession n'est pas comme la terre d'Egypte d'où tu es sorti, où, après qu'on a jeté la semence, on fait venir l'eau par les canaux pour l'arroser, comme on fait dans les jardins ; mais c'est une terre de montagnes et de plaines, qui attend les pluies du ciel : le Seigneur ton Dieu l'a toujours visitée, et il jette sur elle des regards (favorables) depuis le commencement de l'année jusqu'à la fin. Si donc vous obéissez aux commandements que je vous fais aujourd'hui d'aimer le Seigneur votre Dieu, et de le servir de tout votre cœur et de toute votre âme, il donnera à votre terre les premières et les dernières pluies, afin que vous recueilliez de vos champs le froment (blé), le vin et l'huile, et du foin pour nourrir vos bêtes, et que vous ayez vous-mêmes de quoi manger et vous rassasier. Prenez bien garde que votre cœur ne se laisse pas séduire, et que vous n'abandonniez pas le Seigneur pour servir et adorer des dieux étrangers ; de peur que le Seigneur, irrité, ne ferme le ciel, que les pluies ne tombent plus, que la terre ne produise plus son fruit, et que vous ne soyez exterminés en peu de temps de cette terre excellente que le Seigneur va vous donner. Gravez ces paroles que je vous dis dans vos cœurs et dans vos esprits, tenez-les suspendues comme un signe dans vos mains, et placez-les entre vos yeux ; apprenez-les à vos enfants, afin qu'ils les méditent ; instruis-les lorsque tu es assis en ta maison, ou que tu marches, lorsque tu te couches, ou que tu te lèves. Ecris-les sur les poteaux et sur les portes de ta maison ; afin que tes jours et ceux de tes enfants se multiplient dans la terre que le Seigneur a promis avec serment de donner à tes pères, pour la posséder aussi longtemps que le ciel couvrira la terre. Car si vous observez et si vous pratiquez les commandements que je vous prescris, d'aimer le Seigneur votre Dieu, de marcher dans toutes ses voies, et de demeurer très étroitement unis à lui ; le Seigneur exterminera sous vos yeux toutes ces nations qui sont plus grandes et plus puissantes que vous, et vous posséderez leur pays. Tout lieu où vous aurez mis le pied sera à vous. Les confins de votre pays seront depuis le désert, depuis le Liban, depuis le grand fleuve d'Euphrate, jusqu'à la mer occidentale. Nul ne pourra subsister devant vous. Le Seigneur votre Dieu répandra la terreur et l'effroi (de votre nom) sur toute la terre où vous devez mettre le pied, selon qu'il vous l'a promis. Vous voyez que je mets aujourd'hui sous vos yeux la bénédiction et la malédiction : la bénédiction, si vous obéissez aux commandements du Seigneur votre Dieu, que je vous prescris aujourd'hui ; et la malédiction, si vous n'obéissez point aux ordonnances du Seigneur votre Dieu, et si vous vous retirez de la voie que je vous montre maintenant, pour courir après des dieux étrangers que vous ne connaissez pas. Et lorsque le Seigneur ton Dieu t'aura fait entrer dans la terre que tu vas habiter, tu mettras la bénédiction sur le mont Garizim, et la malédiction sur le mont Hébal, montagnes situées au-delà du Jourdain, à côté du chemin qui mène vers l'occident, dans le pays des Chananéens qui habitent les plaines opposées à Galgala, près d'une vallée qui s'étend et s'avance bien loin. Car vous passerez le Jourdain pour posséder la terre que le Seigneur votre Dieu doit vous donner, afin que vous en soyez les maîtres et qu'elle soit votre héritage. Prenez donc bien garde d'accomplir les cérémonies et les ordonnances que je vous proposerai aujourd'hui. Voici les préceptes et les ordonnances que vous devez observer dans le pays que le Seigneur, le Dieu de tes pères, te donnera, afin que tu le possèdes pendant tout le temps que tu seras sur la terre. Renversez tous les lieux où les nations dont vous posséderez le pays ont adoré leurs dieux, sur les hautes montagnes, et sur les collines, et sous tous les arbres touffus. Détruisez leurs autels, brisez leurs statues, brûlez leurs bois profanes (lieux sacrés), réduisez leurs idoles en poussière, et effacez de tous ces lieux la mémoire de leur nom. Vous ne vous conduirez pas comme ces nations à l'égard du Seigneur votre Dieu ; mais vous viendrez au lieu que le Seigneur votre Dieu aura choisi d'entre toutes vos tribus pour y établir son nom, et pour y habiter : et vous offrirez en ce lieu-là vos holocaustes et vos victimes, les dîmes, les prémices des œuvres de vos mains, vos vœux et vos dons, les premiers-nés de vos bœufs et de vos brebis. Vous mangerez là en la présence du Seigneur votre Dieu ; et vous y goûterez avec joie, vous et vos familles, de tous les fruits des travaux de vos mains, que le Seigneur votre Dieu aura bénis. Vous n'agirez plus alors comme nous le faisons aujourd'hui, où chacun fait ce qui paraît droit à ses yeux. Car vous n'êtes point encore entrés jusqu'à ce jour dans le repos et l'héritage que le Seigneur votre Dieu doit vous donner. Vous passerez le Jourdain, et vous habiterez dans le pays que le Seigneur votre Dieu vous donnera, afin que vous y soyez en repos du côté de tous les ennemis qui vous environnent, et que vous demeuriez sans aucune crainte dans le lieu que le Seigneur votre Dieu aura choisi pour y établir (sa gloire et) son nom. C'est là que vous apporterez, selon l'ordre que je vous prescris, vos holocaustes, vos hosties, vos dîmes, et les prémices desœuvres de vos mains, et tout ce qu'il y aura de meilleur dans les dons que vous aurez fait vœu d'offrir au Seigneur. C'est là que vous ferez des festins de réjouissance devant le Seigneur votre Dieu, vous, vos fils et vos filles, vos serviteurs et vos servantes, et les Lévites qui demeurent dans vos villes ; car ils n'ont point d'autre part, et ils ne possèdent point autre chose parmi vous. Prends (bien) garde de ne point offrir tes holocaustes dans tous les lieux que tu verras ; mais offre tes victimes dans celui que le Seigneur aura choisi chez l'une de tes tribus, et observes-y tout ce que je t'ordonne. (Mais) Si tu veux manger de la viande, si tu aimes à te nourrir de chair, tue des bêtes, et manges-en selon la bénédiction que le Seigneur ton Dieu t'aura donnée dans tes villes ; soit que ces bêtes soient impures, c'est-à-dire quelles aient quelque tache ou quelque défaut dans les membres du corps ; soit quelles soient pures, c'est-à-dire entières et sans tache, comme celles qui peuvent être offertes à Dieu ; manges-en, ainsi que tu manges de la biche ou du cerf. Abstiens-toi seulement de manger le sang, et aie soin de le répandre à terre comme de l'eau. Tu ne pourras manger dans tes villes la dîme de ton froment (blé), de ton vin et de ton huile, ni les premiers-nés des bœufs et des autres bestiaux, ni rien de ce que tu auras voué, ou que tu voudras de toi-même offrir à Dieu, ni les prémices (desœuvres) de tes mains ; mais tu mangeras de ces choses devant le Seigneur ton Dieu, dans le lieu que le Seigneur ton Dieu aura choisi : toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, et les Lévites qui demeurent dans tes villes ; et tu prendras ta nourriture avec joie devant le Seigneur ton Dieu, en recueillant le fruit de tous les travaux de tes mains. Prends (bien) garde de ne pas abandonner le Lévite, pendant tout le temps que tu seras sur la terre. Quand le Seigneur ton Dieu aura étendu tes limites, selon qu'il te l'a promis, et que tu voudras manger de la chair dont tu auras envie, si le lieu que le Seigneur ton Dieu aura choisi pour y établir son nom est éloigné, tu pourras tuer des bœufs et des brebis que tu auras, selon que je te l'ai ordonné, et tu en mangeras dans tes villes comme tu le désireras. Tu mangeras de cette chair comme tu manges de celle des chèvres sauvages et des cerfs ; et le pur et l'impur en mangeront indifféremment. Garde-toi seulement de manger du sang de ces bêtes ; car leur sang (leur) tient lieu d'âme ; tu ne dois pas manger avec leur chair ce qui est comme leur âme. Mais tu répandras ce sang à terre comme de l'eau, afin que tu sois heureux, toi et tes enfants après toi, ayant fait ce qui est agréable aux yeux du Seigneur. Quant aux choses que tu auras consacrées, et que tu auras vouées au Seigneur, tu les prendras, et étant venu au lieu que le Seigneur aura choisi, tu présenteras en oblation la chair et le sang sur l'autel du Seigneur ton Dieu. Tu répandras le sang des victimes autour de l'autel, et tu te nourriras toi-même de leur chair. Observe et écoute bien toutes les choses que je t'ordonne, afin que tu sois heureux pour jamais, toi et tes enfants après toi, lorsque tu auras fait ce qui est bon et agréable aux yeux du Seigneur ton Dieu. Quand le Seigneur ton Dieu aura exterminé devant toi les nations dont tu vas posséder le pays, que tu en seras actuellement en possession, et que tu habiteras dans leurs terres, prends (bien) garde d' (de ne pas) imiter ces nations, après qu'elles auront été détruites à ton entrée, et de t'informer de leurs cérémonies, en disant : Je veux suivre moi-même le culte dont ces nations ont honoré leurs dieux. Tu ne rendras point de semblable culte au Seigneur ton Dieu. Car elles ont fait, pour honorer leurs dieux, toutes les abominations que le Seigneur a en horreur, leur offrant en sacrifice leurs fils et leurs filles, et les brûlant dans le feu. Fais seulement en l'honneur du Seigneur ce que je t'ordonne, sans y rien ajouter ni en rien enlever. S'il s'élève au milieu de toi un prophète, ou quelqu'un qui dise qu'il a eu une vision en songe, et qui prédise quelque chose d'extraordinaire et de prodigieux (un signe ou un prodige), et que ce qu'il avait prédit soit arrivé, et qu'il te dise en même temps : Allons, suivons des dieux étrangers qui t'étaient inconnus, et servons-les ; tu n'écouteras point les paroles de ce prophète ou de cet inventeur de visions et de songes ; parce que le Seigneur votre Dieu vous tente, afin qu'il paraisse clairement si, oui ou non, vous l'aimez de tout votre cœur et de toute votre âme. Suivez le Seigneur votre Dieu, craignez-le, gardez ses commandements, écoutez sa voix, servez-le, et attachez-vous à lui seul ; mais que ce prophète et cet inventeur de songes soit puni de mort, parce qu'il vous a parlé pour vous détourner du Seigneur votre Dieu, qui vous a (re)tirés de l'Egypte, et qui vous a rachetés du séjour de servitude ; et pour te détourner de la voie que le Seigneur ton Dieu t'a prescrite ; et tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. Si ton frère, fils de ta mère, ou ton fils, ou ta fille, ou ta femme qui t'est si chère, ou ton ami que tu aimes comme ton âme, veut te persuader et vient te dire en secret : Allons, et servons les dieux étrangers qui te sont inconnus comme ils l'ont été à tes pères, les dieux de toutes les nations dont nous sommes environnés, soit de près, soit de loin, depuis une extrémité de la terre jusqu'à l'autre ; ne te rends point à ses persuasions, et ne l'écoute pas ; et ne sois pas d'aucune compassion à son sujet ; ne l'épargne point, et ne tiens point secret ce qu'il aura dit : mais tue-le aussitôt. Que ta main lui donne le premier coup, et que tout le peuple le frappe ensuite. Qu'il périsse accablé de pierres, parce qu'il a voulu te détourner du Seigneur ton Dieu, qui t'a (re)tiré de l'Egypte et de la maison de servitude ; afin que tout Israël, entendant cet exemple, soit saisi de crainte, et qu'il ne se trouve plus personne qui ose entreprendre rien de semblable. Si dans quelqu'une de tes villes, que le Seigneur ton Dieu t'aura données pour les habiter, tu entends dire à quelques-uns : Des enfants (fils) de Bélial sont sortis du milieu de toi, et ont perverti les habitants de leur ville, en leur disant : Allons, et servons les dieux étrangers qui vous sont inconnus, informe-toi avec tout le soin possible de la vérité de la chose, et après l'avoir connue, si tu trouves que ce qu'on t'avait dit est certain, et que cette abomination a été commise effectivement, tu feras passer aussitôt au fil de l'épée les habitants de cette ville, et tu la détruiras avec tout ce qui s'y rencontrera, même les animaux. Tu amasseras aussi au milieu des rues tous les meubles qui s'y trouveront, et tu les brûleras avec la ville, consumant tout en l'honneur du Seigneur ton Dieu, en sorte que cette ville devienne comme un tombeau (monceau de ruines) éternel. (Ainsi) Elle ne sera jamais bâtie, et il ne demeurera rien dans tes mains de cet anathème, afin que le Seigneur apaise sa colère et sa fureur, qu'il ait pitié de toi, et qu'il te multiplie comme il l'a juré à tes pères, tant que tu écouteras la voix du Seigneur ton Dieu, et que tu observeras toutes ses ordonnances que je te prescris aujourd'hui, afin que tu fasses ce qui est agréable aux yeux du Seigneur ton Dieu. Soyez les (dignes) enfants du Seigneur votre Dieu. Ne vous faites point d'incisions, et ne vous rasez point à propos des morts, parce que tu es un peuple saint et consacré au Seigneur ton Dieu, et qu'il t'a choisi de toutes les nations qui sont sur la terre, afin que tu fusses particulièrement son peuple. Ne mangez point de ce qui est impur. Voici les animaux que vous devez manger : le bœuf, la brebis, la chèvre, le cerf, la biche, le bubale, le mouflon (tragélaphe), le chevreuil (pygargue, note), l'oryx, la girafe. Vous mangerez de tous les animaux qui ont la corne (l'ongle) divisé(e) en deux et qui ruminent. Mais vous ne devez point manger de ceux qui ruminent et dont la corne (l'ongle) n'est point fendu(e), comme du chameau, du lièvre, du chœrogrylle. Ces animaux vous seront impurs, parce que, bien qu'ils ruminent, ils n'ont point la corne (l'ongle) fendu(e). Le pourceau aussi vous sera impur, parce que, bien qu'il ait la corne (l'ongle) fendu(e), il ne rumine point. Vous ne mangerez point la chair de ces animaux, et vous n'y toucherez point lorsqu'ils seront morts. Entre tous les animaux qui vivent dans les eaux, vous mangerez de ceux qui ont des nageoires et des écailles. Vous ne mangerez point de ceux qui n'ont point de nageoires ni d'écailles, parce qu'ils sont impurs. Mangez de tous les oiseaux qui sont purs ; mais ne mangez point de ceux qui sont impurs tels que l'aigle, le griffon, l'aigle de mer, l'ixion, le vautour et le milan, selon ses espèces ; le corbeau, et tout ce qui est de son espèce ; l'autruche, la chouette (le hibou), le larus avec l'épervier, et tout ce qui est de la même espèce ; le héron, le cygne, l'ibis, le plongeon, le porphyrion, le hibou (la chouette), l'onocrotale et le charadius (pluvier), chacun selon son espèce, la huppe et la chauve-souris. Tout ce qui rampe sur la terre, et qui a des ailes, sera impur, et on n'en mangera point. Mangez de tout ce qui est pur. Ne mangez d'aucune bête qui sera morte d'elle-même ; mais donne-la, ou vends-la à l'étranger qui est dans l'enceinte de tes murailles, afin qu'il en mange, parce que, pour toi, tu es le peuple saint du Seigneur ton Dieu. Tu ne feras point cuire le chevreau dans le lait de sa mère. Tu mettras à part chaque année la dîme de tous tes fruits qui naissent de la terre ; et tu mangeras en la présence du Seigneur ton Dieu, au lieu qu'il aura choisi pour que son nom y soit invoqué, la dîme (dixième) de ton froment (blé), de ton vin et de ton huile, et les premiers-nés de tes bœufs et de tes brebis ; afin que tu apprennes à craindre le Seigneur ton Dieu en tout temps. Mais lorsque tu auras un trop long chemin à faire jusqu'au lieu que le Seigneur ton Dieu aura choisi, et que le Seigneur ton Dieu t'ayant béni, tu ne pourras lui apporter toutes ces dîmes, tu vendras tout, et tu l'échangeras pour de l'argent que tu porteras en ta main, et tu iras au lieu que le Seigneur ton Dieu aura choisi. Tu achèteras de ce même argent tout ce que tu voudras, soit des bœufs, soit des brebis, du vin aussi et des liqueurs fortes (de la cervoise), et tout ce que tu désireras ; et tu mangeras devant le Seigneur ton Dieu, (te réjouissant,) toi et ta famille, avec le Lévite qui est dans l'enceinte de tes murailles ; prends (bien) garde de ne pas l'abandonner, parce qu'il n'a point d'autre part dans la terre que tu possèdes. Tous les trois ans tu sépareras encore une autre dîme de tous les biens qui te seront venus en ce temps-là, et tu les mettras en réserve dans tes maisons ; et le Lévite qui n'a point d'autre part dans la terre que tu possèdes, l'étranger, l'orphelin et la veuve qui sont dans tes villes, viendront en manger et se rassasier, afin que le Seigneur ton Dieu te bénisse dans tout le travail que tu feras de tes mains. La septième année sera l'année de la remise (rémission), qui se fera en cette manière : Un homme à qui il sera dû quelque chose par son ami, ou son prochain et son frère, ne pourra le redemander, parce que c'est l'année de la remise (rémission) du Seigneur. Tu (pourras) l'exiger(as) de l'étranger et de celui qui est venu du dehors dans ton pays ; mais tu n'auras point le pouvoir de le redemander à tes concitoyens et à (un de) tes proches ; et il ne se trouvera parmi vous aucun pauvre ni aucun mendiant, afin que le Seigneur ton Dieu te bénisse dans le pays qu'il doit te donner pour le posséder. Si toutefois tu écoutes la voix du Seigneur ton Dieu, et que tu observes ce qu'il t'a commandé et ce que je te prescris aujourd'hui, c'est alors qu'il te bénira, comme il te l'a promis. Tu prêteras à beaucoup de peuples, et tu n'emprunteras rien toi-même de personne ; tu domineras sur plusieurs nations, et nul ne te dominera. Si, quand tu seras dans le pays que le Seigneur ton Dieu doit te donner, un de tes frères qui demeurera dans ta ville tombe dans la pauvreté, tu n'endurciras point ton cœur, et tu ne resserreras point ta main ; mais tu l'ouvriras au pauvre, et tu lui prêteras ce dont tu verras qu'il aura besoin. Prends garde de ne pas te laisser surprendre par cette pensée impie, et de ne pas dire dans ton cœur : La septième année, qui est l'année de la remise (rémission), est proche ; et de détourner ainsi tes yeux de ton frère qui est pauvre, sans vouloir lui prêter ce qu'il te demande ; de peur qu'il ne crie contre toi au Seigneur, et que cela ne te soit imputé à péché ; mais tu lui donneras ce qu'il désire, et tu n'useras d'aucune finesse (ruse) lorsqu'il s'agit de le soulager dans sa nécessité, afin que le Seigneur ton Dieu te bénisse en tout temps et dans toutes les choses que tu entreprendras. Il y aura toujours des pauvres dans le pays où tu habiteras. C'est pourquoi je t'ordonne d'ouvrir ta main aux besoins de ton frère qui est pauvre et sans secours, et qui demeure avec toi dans ton pays. Lorsque ton frère ou ta sœur, Hébreux d'origine, t'ayant été vendus, t'auront servi six ans, tu les renverras libres la septième année, et tu ne laisseras pas aller les mains vides celui à qui tu donneras la liberté ; mais tu lui donneras pour subsister en chemin quelque chose (un viatique) de tes troupeaux, de ta grange et de ton pressoir, comme des biens que tu as reçus par la bénédiction du Seigneur ton Dieu. Souviens-toi que tu as été esclave toi-même dans l'Egypte, et que le Seigneur ton Dieu t'a mis en liberté ; c'est pour cela que je te donne maintenant cet ordre. Mais si ton serviteur te dit qu'il ne veut pas sortir, parce qu'il t'aime, toi et ta maison, et qu'il trouve son avantage à être avec toi, tu prendras une alène, et tu lui perceras l'oreille à la porte de ta maison, et il te servira à jamais. Tu feras de même à ta servante. Ne détourne point tes yeux de dessus eux, après que tu les auras renvoyés libres, puisqu'ils t'ont servi pendant six ans comme t'aurait servi un mercenaire ; afin que le Seigneur ton Dieu te bénisse dans toutes les choses que tu feras. Tu consacreras au Seigneur ton Dieu tous les mâles d'entre les premiers-nés de tes bœufs et de tes brebis. Tu ne laboureras point avec le premier-né du bœuf, et tu ne tondras point les premiers-nés de tes moutons ; mais tu les mangeras chaque année, toi et ta maison, en la présence du Seigneur ton Dieu, au lieu que le Seigneur aura choisi. Mais si le premier-né a une tache, s'il est boiteux ou aveugle, s'il a quelque difformité ou quelque défaut en quelque partie de son corps, il ne sera point immolé au Seigneur ton Dieu ; mais tu le mangeras dans l'enceinte des murailles de ta ville ; le pur et l'impur en mangeront indifféremment, comme on mange de la chèvre sauvage et du cerf. Tu prendras garde seulement de ne pas manger de leur sang ; mais tu le répandras sur la terre comme de l'eau. Observe le mois des grains nouveaux, qui est au commencement (le premier) du printemps, en célébrant la Pâque en l'honneur du Seigneur ton Dieu ; car c'est le mois où le Seigneur ton Dieu t'a fait sortir de l'Egypte pendant la nuit. (Ainsi) Tu immoleras la Pâque au Seigneur ton Dieu, en lui sacrifiant des brebis et des bœufs, dans le lieu que le Seigneur ton Dieu aura choisi pour y établir la gloire de son nom. Tu ne mangeras pas de pain levé durant cette fête ; mais pendant sept jours tu mangeras du pain d'affliction, où il n'y ait pas de levain ; parce que tu es sorti de l'Egypte dans une grande (la) frayeur, afin que tu te souviennes du jour de ta sortie d'Egypte tous les jours de ta vie. Il ne paraîtra point de levain dans toute l'étendue de ton pays pendant sept jours, et il ne devra rien rester de la chair de la victime qui aura été immolée au soir du premier jour, jusqu'au matin. Tu ne pourras pas immoler la Pâque (indifféremment) dans toutes les villes que le Seigneur ton Dieu te donnera, mais seulement dans le lieu que le Seigneur ton Dieu aura choisi pour y établir son nom ; et tu immoleras la Pâque le soir au soleil couchant, car c'est le temps où tu es sorti d'Egypte. Tu feras cuire la victime et tu la mangeras au lieu que le Seigneur ton Dieu aura choisi ; et, te levant le matin, tu retourneras dans tes maisons (tabernacles, note). Tu mangeras des pains sans levain pendant six jours ; et, le septième jour, tu ne feras point d'œuvre servile, parce que ce sera le jour de l'assemblée solennelle instituée en l'honneur du Seigneur ton Dieu. Tu compteras sept semaines depuis le jour où tu auras mis la faucille (faux) dans les blés (la moisson), et tu célébreras la fête des semaines en l'honneur du Seigneur ton Dieu, en lui présentant l'oblation volontaire du travail de tes mains, que tu lui offriras, selon que le Seigneur ton Dieu y aura donné sa bénédiction. Et tu feras devant le Seigneur ton Dieu des festins (de réjouissance), toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, le Lévite qui est dans l'enceinte de tes murailles, l'étranger, l'orphelin et la veuve qui demeurent avec toi, dans le lieu que le Seigneur ton Dieu aura choisi pour établir son nom. (Et) Tu te souviendras que tu as été toi-même esclave en Egypte, et tu auras soin d'observer et de faire ce qui t'a été commandé. Tu célébreras aussi la fête solennelle des Tabernacles pendant sept jours, lorsque tu auras recueilli de l'aire et du pressoir les fruits de tes champs ; et tu feras des festins (de réjouissance) en cette fête, toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, avec le Lévite, l'étranger, l'orphelin et la veuve qui sont dans tes villes. Tu célébreras cette fête pendant sept jours en l'honneur du Seigneur ton Dieu, dans le lieu que le Seigneur aura choisi ; et le Seigneur ton Dieu te bénira dans tous les fruits de tes champs et dans tout le travail de tes mains, et tu seras dans la joie. Tous les (tes enfants) mâles paraîtront trois fois l'année devant le Seigneur ton Dieu dans le lieu qu'il aura choisi : à la fête solennelle des pains sans levain, à la fête solennelle des semaines et à la fête solennelle des Tabernacles. Ils ne paraîtront point les mains vides devant le Seigneur ; mais chacun offrira à proportion de ce qu'il aura, selon que le Seigneur son Dieu lui aura donné sa bénédiction. Tu établiras des juges et des magistrats à toutes les portes des villes que le Seigneur ton Dieu t'aura données dans chacune de tes tribus, afin qu'ils jugent le peuple selon la justice, sans se détourner ni d'un côté ni de l'autre. Tu n'auras point d'égard à la qualité des personnes, et tu ne recevras point de présents, parce que les présents aveuglent les yeux des sages, et corrompent les sentiments (paroles) des justes. Tu t'attacheras à ce qui est juste, dans la vue de la justice ; afin que tu vives et que tu possèdes la terre que le Seigneur ton Dieu t'aura donnée. Tu ne planteras ni de grands bois ni aucun arbre auprès de l'autel du Seigneur ton Dieu. Tu ne te feras et ne te dresseras point de statue, parce que le Seigneur ton Dieu hait toutes ces choses. Tu n'immoleras point au Seigneur ton Dieu une brebis ou un bœuf qui ait quelque tache ou quelque défaut, parce que c'est une abomination devant le Seigneur ton Dieu. Lorsque l'on aura trouvé parmi toi, dans une des villes que le Seigneur ton Dieu te donnera, un homme ou une femme qui commettent le mal devant le Seigneur ton Dieu, et qui viole son alliance en servant les dieux étrangers et les adorant, par exemple le soleil et la lune, et toutes les étoiles du ciel, contrairement à mes ordres, et que l'on t'en aura fait rapport : si, après l'avoir appris, tu t'en es informé très exactement, et que tu aies reconnu que la chose est véritable, et que cette abomination a été commise dans Israël, tu amèneras à la porte de ta ville l'homme ou la femme qui auront fait une chose si détestable (criminelle), et ils seront lapidés. Celui qui sera puni de mort sera condamné sur la déposition de deux ou trois témoins ; et nul ne mourra sur le témoignage d'un seul. Les témoins lui jetteront les premiers la pierre de leur propre main, et ensuite tout le reste du peuple le lapidera, afin que tu enlèves le mal du milieu de toi. Lorsqu'il se trouvera une affaire embrouillée, et où il soit difficile de juger et de discerner entre le sang et le sang, entre une cause et une cause, entre la lèpre et la lèpre ; si tu vois que dans les assemblées qui se tiennent à tes portes les avis des juges sont partagés, va au lieu que le Seigneur ton Dieu aura choisi et adresse-toi aux prêtres de la race de Lévi, et à celui qui aura été établi en ce temps-là le juge du peuple : tu les consulteras, et ils te découvriront la vérité du jugement que tu dois en porter. (Or) Tu feras tout ce qu'auront dit ceux qui président au lieu que le Seigneur aura choisi, et tout ce qu'ils t'auront enseigné selon sa loi ; et tu suivras leurs avis, sans te détourner ni à droite ni à gauche. Mais celui qui, s'enflant d'orgueil, ne voudra point obéir au commandement du pontife qui en ce temps-là sera le ministre du Seigneur ton Dieu, ni à l'arrêt du juge, sera puni de mort, et tu enlèveras le mal du milieu d'Israël, afin que tout le peuple, entendant ce jugement, soit saisi de crainte, et qu'à l'avenir nul se s'enfle d'orgueil. Quand tu seras entré dans le pays que le Seigneur ton Dieu te donnera, que tu en seras en possession, et que tu y demeureras, si tu viens à dire : Je choisirai un roi pour me commander, comme en ont toutes les nations qui nous environnent ; tu établiras celui que le Seigneur ton Dieu aura choisi du nombre de tes frères. Tu ne pourras prendre pour roi un homme d'une autre nation et qui ne soit point ton frère. Et lorsqu'il sera établi roi, il n'amassera point un grand nombre de chevaux, et il ne ramènera point le peuple en Egypte, s'appuyant sur cette (une) grande quantité de cavalerie, surtout après que le Seigneur vous a commandé de ne plus retourner à l'avenir par cette même voie. Il n'aura point une multitude de femmes qui attirent son esprit (par leurs caresses), ni une quantité immense d'or et d'argent. Après qu'il se sera assis sur le trône, il fera transcrire dans un livre ce (le) Deutéronome et (de) cette loi du Seigneur dont il recevra une copie des mains des prêtres de la tribu de Lévi. Il l'aura avec lui, et il en (le) lira tous les jours de sa vie, pour apprendre à craindre le Seigneur son Dieu, et à garder ses paroles et ses cérémonies qui sont prescrites dans la loi. Que son cœur ne s'élève point par orgueil au-dessus de ses frères, et qu'il ne se détourne ni à droite ni à gauche, afin qu'il règne longtemps, lui et ses fils, sur le peuple d'Israël. Les prêtres, les Lévites, et tous ceux qui sont de cette même tribu, n'auront point de part ni d'héritage avec le reste d'Israël, mais (parce qu') ils mangeront des sacrifices du Seigneur et des oblations qui lui seront faites ; et ils ne prendront rien autre chose de ce que leurs frères posséderont, parce que le Seigneur est lui-même leur héritage, selon qu'il le leur a dit. Voici ce que les prêtres auront droit de prendre du peuple et de ceux qui offrent des victimes. Quand ils immoleront soit un bœuf, soit une brebis, ils donneront au prêtre l'épaule et la poitrine. Ils lui donneront aussi les prémices du froment (blé), du vin et de l'huile, et une partie des laines lorsqu'ils feront tondre leurs brebis. Car le Seigneur ton Dieu l'a choisi d'entre toutes tes tribus, afin qu'il se tienne devant le Seigneur, et qu'il serve à la gloire de son nom, lui et ses enfants, à jamais. Si un Lévite sort de l'une de vos villes répandues dans tout Israël, dans laquelle il habite, et qu'il veuille demeurer au lieu que le Seigneur aura choisi, il sera employé au ministère du Seigneur ton (son) Dieu, comme tous Les lévites, ses frères, qui se tiendront pendant ce temps-là devant le Seigneur. Il recevra la même part que les autres des viandes qui seront offertes, outre la part qui lui est acquise dans sa ville par la succession aux droits de son père. Lorsque tu seras entré dans le pays que le Seigneur ton Dieu te donnera, prends (bien) garde de ne pas vouloir imiter les abominations de ces peuples ; et qu'il ne se trouve personne parmi toi qui (prétende) purifier son fils ou sa fille en les faisant passer par le feu, ou qui consulte les devins, ou qui observe les songes et les augures, ou qui use de maléfices, de sortilèges et d'enchantements, ou qui consulte ceux qui ont l'esprit de python et qui s'occupent de divination, ou qui interroge les morts pour apprendre d'eux la vérité. Car le Seigneur a en abomination toutes ces choses, et il exterminera tous ces peuples à ton entrée, à cause de ces sortes de crimes qu'ils ont commis. Tu seras parfait et sans tache avec le Seigneur ton Dieu. Ces nations dont tu vas posséder le pays écoutent les augures et les devins ; mais, pour toi, tu as été instruit autrement par le Seigneur ton Dieu. Le Seigneur ton Dieu te suscitera un Prophète comme moi, de ta nation et d'entre tes frères ; c'est lui que tu écouteras, selon la demande que tu fis au Seigneur ton Dieu près du mont Horeb, où tout le peuple était assemblé, en lui disant : Que je n'entende plus la voix du Seigneur mon Dieu, et que je ne vois plus ce feu effroyable, de peur que je ne meure. Et le Seigneur me dit : Tout ce que ce peuple vient de dire est raisonnable (ont bien dit). Je leur susciterai du milieu de leurs frères un Prophète semblable à toi ; je lui mettrai mes paroles dans la bouche, et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai. Si quelqu'un ne veut pas entendre les paroles que ce Prophète prononcera en mon nom, c'est moi qui en ferai la vengeance. (Mais) Si un prophète corrompu par son orgueil entreprend de parler en mon nom, et de dire des choses que je ne lui ai point commandé de dire, ou s'il parle au nom des dieux étrangers, il sera puni de mort. Que si tu dis secrètement en toi-même : Comment puis-je discerner une parole que le Seigneur n'a point dite ? voici le signe que tu auras pour le connaître : Si ce que ce prophète a prédit au nom du Seigneur n'arrive point, c'est une marque que ce n'était pas le Seigneur qui l'avait dit, mais que ce prophète l'avait inventé par l'orgueil et l'enflure de son esprit. C'est pourquoi tu n'auras aucun respect pour ce prophète. Quand le Seigneur ton Dieu aura exterminé les peuples dont il doit te donner la terre, que tu seras en possession du pays, et que tu demeureras dans ses villes et dans ses maisons, tu te destineras trois villes au milieu du pays dont le Seigneur ton Dieu doit te mettre en possession. Tu auras soin d'en rendre le chemin aisé, et de séparer en trois parties égales toute l'étendue du pays que tu posséderas, afin que celui qui sera obligé de s'enfuir pour avoir tué un homme ait un lieu rapproché où il puisse se retirer en sûreté. Voici la loi que vous garderez à l'égard de l'homicide en fuite à qui on devra conserver la vie. Si quelqu'un a frappé son prochain par mégarde, et qu'il soit prouvé qu'il n'avait aucune haine contre lui quelques jours auparavant, mais qu'il s'en était allé simplement en une forêt pour couper du bois, et que le fer (la cognée) de sa hache, lorsqu'il en voulait couper un arbre, s'est échappé(e) de sa main, et, sortant du manche où il était attaché, a frappé son ami et l'a tué, il se retirera dans l'une de ces trois villes, et sa vie y sera en sûreté ; de peur que le plus proche parent de celui dont le sang a été répandu, étant emporté par sa douleur, ne poursuive l'homicide et ne l'atteigne si le chemin est trop long, et ne tue celui qui n'a point mérité la mort, parce qu'il ne paraît point qu'il ait eu auparavant de haine contre celui qui a été tué. C'est pourquoi je t'ordonne de mettre ces trois villes à une égale distance de l'une à l'autre. Mais lorsque le Seigneur ton Dieu aura étendu tes limites, selon qu'il en a assuré tes pères avec serment, et qu'il t'aura donné toute la terre qu'il leur a promise (au cas néanmoins que tu gardes ses ordonnances, et que tu fasses ce que je te prescris aujourd'hui, qui est d'aimer le Seigneur ton Dieu, et de marcher dans ses voies en tout temps), tu ajouteras trois autres villes à ces premières, et tu en doubleras ainsi le nombre ; afin qu'on ne répande pas le sang innocent au milieu du pays que le Seigneur ton Dieu doit te faire posséder, et que tu ne deviennes pas toi-même coupable de l'effusion du sang. Mais si quelqu'un, haïssant son prochain, a cherché l'occasion de le surprendre et lui ôter la vie, et que l'attaquant, il le frappe et le tue, et qu'il s'enfuie dans l'une de ces villes, les anciens de cette (sa) ville l'enverront prendre, et, l'ayant tiré du lieu où il s'était mis en sûreté, ils le livreront entre les mains du parent de celui dont le sang aura été répandu, et il sera puni de mort. Tu n'auras point pitié de lui, et tu ôteras du milieu d'Israël le crime commis par l'effusion du sang innocent, afin que tu sois heureux. Tu ne (en)lèveras pas, et tu ne transporteras (déplaceras) pas les bornes de ton prochain placées par tes prédécesseurs dans l'héritage que le Seigneur ton Dieu te donnera dans le pays que tu dois posséder. Un seul témoin ne s'élèvera point contre quelqu'un, quelle que soit la faute ou le crime dont il l'accuse ; mais tout sera vérifié par la bouche de deux ou de trois témoins. Si un faux témoin entreprend d'accuser un homme d'avoir violé la loi, dans ce démêlé qu'ils auront ensemble, ils se présenteront tous deux devant le Seigneur en la présence des prêtres et des juges qui seront en charge en ce temps-là. Et lorsqu'après une très exacte recherche ils auront reconnu que le faux témoin a avancé une calomnie (un mensonge) contre son frère, ils le traiteront comme il avait dessein de traiter son frère, et tu ôteras le mal d'au milieu de toi ; afin que les autres, l'apprenant, soient dans la crainte, et qu'ils n'osent entreprendre rien de semblable. Tu n'auras point compassion du coupable ; mais tu feras rendre vie pour vie,œil pourœil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied. Lorsque tu iras faire la guerre contre tes ennemis, et qu'ayant vu leur cavalerie et leurs chars, tu trouveras que leur armée sera plus nombreuse que la tienne, tu ne les craindras point, parce que le Seigneur ton Dieu qui t'a (re)tiré de l'Egypte est avec toi. Et quand l'heure du combat sera proche, le prêtre se présentera à la tête de l'armée, et il parlera ainsi au peuple : Ecoute, Israël ; vous devez aujourd'hui combattre contre vos ennemis ; que votre cœur ne s'étonne point, ne craignez point, ne reculez point devant eux, et n'en ayez aucune peur ; car le Seigneur votre Dieu est au milieu de vous, et il combattra pour vous contre vos ennemis, afin de vous délivrer du péril. Les officiers (chefs) aussi crieront chacun à la tête de son corps, en sorte que l'armée l'entende : Y a-t-il quelqu'un qui ait bâti une maison neuve, et qui ne l'ait pas encore habitée ? Qu'il s'en aille et retourne en sa maison, de peur qu'il ne meure dans le combat, et qu'un autre ne loge le premier dans sa maison. Y a-t-il quelqu'un qui ait planté une vigne, laquelle ne soit pas encore en un tel état que tout le monde ait la liberté d'en manger ? Qu'il s'en aille, et qu'il retourne en sa maison, de peur que, s'il vient à mourir dans le combat, un autre ne fasse ce qu'il devait faire. Y a-t-il quelqu'un qui ait été fiancé à une femme, et qui ne l'ait pas encore épousée ? Qu'il s'en aille et qu'il s'en retourne en sa maison, de peur qu'il ne meure dans le combat et qu'un autre ne l'épouse. Après avoir dit ces choses, ils ajouteront encore ce qui suit, et ils diront au peuple : Y a-t-il quelqu'un qui soit timide, et dont le cœur soit frappé de frayeur ? Qu'il s'en aille, et qu'il retourne en sa maison, de peur qu'il ne jette l'épouvante dans le cœur de ses frères, comme il est déjà lui-même tout saisi de crainte. Et après que les officiers (chefs) de l'armée auront cessé de parler, chacun préparera ses bataillons pour le combat. Quand tu t'approcheras d'une ville pour l'assiéger, tu lui offriras d'abord la paix. Si elle l'accepte, et qu'elle t'ouvre ses portes, tout le peuple qui s'y trouvera sera sauvé, et te sera assujetti moyennant un tribut. Mais si elle ne veut point recevoir les conditions de paix, et qu'elle commence à te déclarer la guerre, tu l'assiégeras. Et lorsque le Seigneur ton Dieu te l'aura livrée entre les mains, tu feras passer tous les mâles au fil de l'épée, en réservant les femmes, les enfants, le bétail et tout le reste de ce qui se trouvera dans la ville. Tu distribueras le butin à toute l'armée, et tu te nourriras des dépouilles de tes ennemis que le Seigneur ton Dieu t'aura données. C'est ainsi que vous en userez à l'égard de toutes les villes qui seront très éloignées de toi, et qui ne sont pas de celles que tu dois recevoir pour les posséder. Mais quant aux villes qui te seront données, tu ne laisseras la vie à aucun de leurs habitants ; mais tu les feras tous passer au fil de l'épée, c'est-à-dire les Héthéens, les Amorrhéens, les Chananéens, les Phéréséens, les Hévéens et les Jébuséens, comme le Seigneur ton Dieu te l'a commandé ; de peur qu'ils ne vous apprennent à commettre toutes les abominations qu'ils ont commises eux-mêmes dans le culte de leurs dieux, et que vous ne péchiez contre le Seigneur votre Dieu. Lorsque tu assiégeras longtemps une ville, et que tu élèveras tout autour des forts et des remparts afin de la prendre, tu n'abattras point les arbres qui portent du fruit dont on peut manger, et tu ne renverseras point à coups de hache tous les arbres du pays d'alentour, parce que ce n'est que du bois, et non pas des hommes qui puissent accroître le nombre de tes ennemis. Si ce ne sont point des arbres fruitiers, mais des arbres sauvages qui servent aux autres usages de la vie, tu les abattras pour en faire des machines, jusqu'à ce que tu aies pris la ville qui se défend contre toi. Lorsque, dans le pays que le Seigneur ton Dieu doit te donner, on trouvera le cadavre d'un homme qui aura été tué, sans qu'on sache qui a commis ce meurtre, les anciens et ceux que vous aurez comme juges viendront et mesureront l'espace qu'il y aura depuis le cadavre jusqu'à toutes les villes d'alentour ; et ayant reconnu celle qui en sera la plus rapprochée, les anciens de cette ville(-là) prendront dans le troupeau une génisse qui n'aura point encore porté le joug ni labouré la terre ; ils la mèneront dans une vallée toute raboteuse et pleine de cailloux, qui n'ait jamais été labourée ni ensemencée, et là ils couperont le cou à la génisse. Les prêtres, enfants de Lévi, que le Seigneur ton Dieu aura choisis pour exercer les fonctions de leur ministère, afin qu'ils donnent la bénédiction en son nom, et que toute affaire qui survient, tout ce qui est pur ou impur, se juge par leur avis, s'approcheront ; et les anciens de cette ville viendront près du corps de celui qui aura été tué ; ils laveront leurs mains sur la génisse qu'on aura fait mourir dans la vallée, et ils diront : Nos mains n'ont pas répandu ce sang, et nos yeux ne l'ont point vu répandre. Seigneur, soyez favorable (propice) à votre peuple d'Israël que vous avez racheté, et ne lui imputez pas le sang innocent qui a été répandu au milieu de votre peuple. Ainsi le crime de ce meurtre ne tombera point sur eux, et tu n'auras aucune part à cette effusion du sang innocent, lorsque tu auras fait ce que le Seigneur t'a commandé. Lorsque tu seras allé combattre tes ennemis, si le Seigneur ton Dieu te les livre entre les mains, et que, les emmenant captifs, vous voyiez parmi les prisonniers de guerre une femme qui soit belle, que tu conçoives pour elle de l'affection, et que tu veuilles l'épouser, tu la feras entrer dans ta maison, où elle se rasera les cheveux et se coupera les ongles ; elle quittera la robe avec laquelle elle a été prise, et, se tenant assise en ta maison, elle pleurera son père et sa mère un mois durant ; après cela, tu la prendras pour toi, tu dormiras avec elle, et elle sera ta femme. Mais si elle cesse plus tard de te plaire, tu la renverras libre, et tu ne pourras point la vendre pour de l'argent, ni l'opprimer par ta puissance, parce que tu l'as humiliée. Si un homme a deux femmes, dont il aime l'une et n'aime pas l'autre, et que ces deux femmes ayant eu des enfants de lui, le fils de celle qu'il n'aime pas (femme odieuse) soit l'aîné, lorsqu'il voudra partager son bien entre ses enfants, il ne pourra pas faire son aîné le fils de celle qu'il aime, ni le préférer au fils de celle qu'il n'aime pas (femme odieuse) ; mais il reconnaîtra pour l'aîné le fils de celle qu'il n'aime pas (femme odieuse), et lui donnera une portion double de tout ce qu'il possède ; parce que c'est lui qui est le premier de ses enfants, et que le droit d'aînesse lui est dû. Si un homme a un fils rebelle et insolent, qui ne se rende pas au commandement de son père ni de sa mère, et qui, en ayant été réprimandé, refuse avec mépris de leur obéir, ils le prendront et le mèneront aux anciens de la ville, et à la porte où se rendent les jugements, et ils leur diront : Voici notre fils qui est un rebelle et un insolent ; il méprise et refuse d'écouter nos remontrances, et il passe sa vie dans les débauches, dans la dissolution et dans la bonne chère ; alors le peuple de cette ville le lapidera, et il sera puni de mort, afin que vous ôtiez le mal du milieu de vous, et que tout Israël, entendant cet exemple, soit saisi de crainte. Lorsqu'un homme aura commis un crime digne de mort, et qu'ayant été condamné à mourir, il aura été attaché à une potence, son cadavre ne demeurera point à cette potence, mais il sera enseveli le même jour, parce que celui qui est pendu au bois est maudit de Dieu. Et tu prendras garde de ne pas souiller la terre que le Seigneur ton Dieu t'aura donnée pour la posséder. Lorsque tu verras le bœuf ou la brebis de ton frère égarés, tu ne passeras point ton chemin, mais tu les ramèneras à ton frère, quand même il ne serait point ton parent, et ne le connusses-tu pas : tu les mèneras à ta maison, et ils y demeureront jusqu'à ce que ton frère les cherche et les reçoive de toi. Tu feras de même à l'égard de l'âne, ou du vêtement, ou de quoi que ce soit que ton frère ait perdu ; et quand tu l'auras trouvé, tu ne le négligeras point sous prétexte que cela ne t'appartient point, mais à un autre. Si tu vois l'âne ou le bœuf de ton frère tombé dans le chemin, tu ne seras point indifférent, mais tu l'aideras à se (le) relever (avec lui). Une femme ne prendra point un vêtement d'homme, et un homme ne prendra point un vêtement de femme ; car celui qui le fait est abominable devant Dieu. Si, marchant dans un chemin, tu trouves sur un arbre ou à terre le nid d'un oiseau, et la mère sur ses petits ou sur sesœufs, tu ne retiendras point la mère avec ses petits ; mais, ayant pris les petits, tu la laisseras aller, afin que tu sois heureux, et que tu vives longtemps. Lorsque tu auras bâti une maison neuve, tu feras un petit mur tout autour du toit ; de peur que le sang ne soit répandu dans ta maison, et que, quelqu'un tombant de ce lieu élevé, tu ne sois coupable de sa mort. Tu ne sèmeras point d'autre semence dans ta vigne, de peur que la graine que tu auras semée et ce qui naîtra de la vigne ne se corrompent l'un l'autre (ne soient pareillement sanctifiés, note). Tu ne laboureras point avec un bœuf et un âne attelés ensemble. Tu ne te revêtiras pas d'un habit qui soit tissé de laine et de lin. Tu feras (avec) de(s) (petits) cordons des (aux) franges que tu mettras aux quatre coins de ton manteau dont tu te couvres (couvriras). Si un homme, ayant épousé une femme, en conçoit ensuite de l'aversion, et que, cherchant un prétexte pour la répudier, il lui impute un crime honteux (reprochant une réputation très mauvaise), en disant : J'ai épousé cette femme ; mais m'étant approché d'elle, j'ai reconnu qu'elle n'était pas vierge, son père et sa mère la prendront, et ils présenteront aux anciens de la ville, qui se tiennent à la porte, les preuves de la virginité de leur fille ; et le père dira : J'ai donné ma fille à cet homme pour femme ; mais, parce qu'il en a maintenant de l'aversion, il lui impute un crime honteux, en disant : Je n'ai pas trouvé que ta fille fût vierge. Et cependant voici les preuves de la virginité de ma fille. Ils présenteront en même temps le linge (vêtement) devant les anciens de la ville ; et ces anciens de la ville, prenant cet homme, lui feront souffrir la peine du fouet (le flagelleront), et le condamneront de plus à payer cent sicles d'argent, qu'il donnera au père de la jeune fille, parce qu'il a déshonoré par une accusation d'infamie une vierge d'Israël ; elle demeurera sa femme, sans qu'il puisse la répudier tant qu'il vivra. Mais si ce qu'il objecte est véritable, et s'il se trouve que la jeune femme, quand il l'épousa, n'était pas vierge, on la chassera hors de la porte de la maison de son père, et les habitants de cette ville la lapideront, et elle mourra, parce qu'elle a commis un crime détestable dans Israël, étant tombée en fornication dans la maison de son père ; tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. Si un homme dort avec la femme d'un autre, ils mourront tous deux, l'homme adultère et la femme adultère ; et tu ôteras le mal du milieu d'Israël. Si, après qu'une jeune fille vierge a été fiancée, quelqu'un la trouve dans la ville et la corrompt, tu les feras sortir l'un et l'autre à la porte de la ville, et ils seront tous deux lapidés : la jeune fille, parce qu'étant dans la ville, elle n'a pas crié ; et l'homme, parce qu'il a abusé de la femme de son prochain ; et tu ôteras le mal du milieu de toi. Mais si un homme trouve dans un champ une jeune fille qui est fiancée, et que, lui faisant violence, il la déshonore, il sera seul puni de mort ; la jeune fille ne souffrira rien, et elle n'est point digne de mort, parce que, de même qu'un voleur s'élevant tout à coup contre son frère lui ôte la vie, ainsi cette jeune fille a souffert une semblable violence. Elle était seule dans un champ, elle a crié, et personne n'est venu pour la délivrer. Si un homme trouve une jeune fille vierge qui n'a point été fiancée, et que, lui faisant violence, il la déshonore, les juges, après avoir pris connaissance de cette affaire, condamneront celui qui l'a déshonorée à donner au père de la jeune fille cinquante sicles d'argent, et il la prendra pour femme, parce qu'il a abusé d'elle, et jamais il ne pourra la répudier. Un homme n'épousera pas la femme de son père, et il ne découvrira point ce que la pudeur doit cacher. L'eunuque, dans lequel ce que Dieu a destiné à la conservation de l'espèce aura été ou retranché ou blessé d'une blessure incurable, n'entrera point dans l'assemblée du Seigneur. Celui qui est bâtard, c'est-à-dire qui est né d'une femme prostituée, n'entrera point dans l'assemblée du Seigneur jusqu'à la dixième génération. L'Ammonite et le Moabite n'entreront jamais dans l'assemblée du Seigneur, pas même après la dixième génération, parce qu'ils n'ont pas voulu venir au-devant de vous avec du pain et de l'eau, lorsque vous étiez en chemin, après votre sortie d'Egypte ; et parce qu'ils ont gagné et fait venir contre toi Balaam, fils de Béor, de la Mésopotamie de Syrie, afin qu'il te maudît. Mais le Seigneur ton Dieu ne voulut point écouter Balaam ; et, parce qu'il t'aimait, il obligea Balaam de te donner des bénédictions au lieu des malédictions (qu'il voulait te donner). Tu ne feras point de paix avec ces peuples, et tu ne leur procureras jamais aucun bien tant que tu vivras. Tu n'auras pas l'Iduméen en abomination, parce qu'il est ton frère ; ni l'Egyptien, parce que tu as été étranger en son pays. Ceux qui seront nés de ces deux peuples entreront à la troisième génération dans l'assemblée du Seigneur. Lorsque tu marcheras contre tes ennemis pour les combattre, tu auras soin de t'abstenir de toute action mauvaise. Si un homme d'entre vous a souffert quelque chose d'impur dans un songe pendant la nuit, il sortira hors du camp, et il n'y reviendra point jusqu'à ce qu'au soir il se soit lavé dans l'eau ; et, après le coucher du soleil, il reviendra dans le camp. Tu auras un lieu hors du camp où tu iras pour tes besoins naturels. Et portant un bâton pointu à ta ceinture, lorsque tu voudras te soulager (t'asseoir), tu feras un creux en rond, et tu recouvriras les excréments de terre (ce qui est sorti de toi) après t'être soulagé (relevé de là). (Car le Seigneur ton Dieu marche au milieu de ton camp pour te délivrer de tout péril, et pour te livrer tes ennemis.) Ainsi tu auras soin que ton camp soit pur et saint, et qu'il n'y paraisse rien qui le souille (aucune saleté), de peur que le Seigneur ne t'abandonne. Tu ne livreras point entre les mains de son maître l'esclave qui s'est réfugié chez toi. Il demeurera parmi toi au lieu où il lui plaira, et il trouvera le repos et la sûreté dans quelqu'une de tes villes, sans que tu lui fasses aucune peine. Il n'y aura point de femme prostituée (publique) d'entre les filles d'Israël, ni de fornicateur (prostitué) d'entre les enfants d'Israël. Tu n'offriras point dans la maison du Seigneur ton Dieu la récompense de la prostituée, ni le prix du chien, quelque vœu que tu aies fait : parce que l'un et l'autre sont abominables devant le Seigneur ton Dieu. Tu ne prêteras à usure à ton frère ni de l'argent, ni du grain, ni quelque autre chose que ce soit, mais seulement aux étrangers. Tu prêteras à ton frère ce dont il aura besoin, sans en tirer aucun intérêt ; afin que le Seigneur ton Dieu te bénisse en tout ce que tu feras dans le pays dont tu dois entrer en possession. Lorsque tu auras fait un vœu au Seigneur ton Dieu, tu ne différeras point de l'accomplir, parce que le Seigneur ton Dieu t'en demandera compte, et que si tu diffères, cela te sera imputé à péché. Tu seras exempt de péché si tu ne veux faire aucune promesse ; mais, lorsqu'une fois la parole sera sortie de ta bouche, tu l'accompliras, et tu feras selon ce que tu as promis au Seigneur ton Dieu, l'ayant fait de ta propre volonté, et l'ayant déclaré par ta bouche. Quand tu entreras dans la vigne de ton prochain, tu pourras manger des raisins autant que tu voudras ; mais tu n'en apporteras point dehors avec toi. Si tu entres dans les blés de ton ami, tu en pourras cueillir des épis et les froisser (broyer) avec la main ; mais tu n'en pourras pas couper avec la faucille (faux). Si un homme, ayant épousé une femme et ayant vécu avec elle, en conçoit ensuite du dégoût à cause de quelque défaut honteux, il fera un écrit de divorce (acte de répudiation), et, l'ayant mis entre les mains de cette femme, il la renverra hors de sa maison. Et si, après qu'elle est sortie, elle épouse un second mari, qui conçoive de l'aversion pour elle, et qui la renvoie encore hors de sa maison après lui avoir donné un écrit de divorce (acte de répudiation), ou s'il vient simplement à mourir, le premier mari ne pourra plus la reprendre pour sa femme, parce qu'elle a été souillée, et qu'elle est devenue abominable devant le Seigneur ; ne souffre pas qu'un tel péché se commette dans la terre dont le Seigneur ton Dieu doit te mettre en possession. Lorsqu'un homme aura épousé une femme depuis peu, il n'ira point à la guerre, et on ne lui imposera aucune charge publique ; mais il pourra (s'occupera) sans aucune faute s'appliquer à sa maison, et passer (se réjouir) une année en joie avec sa femme. Tu ne recevras point pour gage la meule inférieure ou supérieure du moulin, parce que celui qui te l'offre t'engage sa propre vie (âme). Si un homme est surpris tendant un piège à (embauchant) son frère d'entre les enfants d'Israël, et que, l'ayant vendu comme esclave, il en ait reçu le prix, il sera puni de mort ; et tu ôteras le mal du milieu de toi. Evite avec un soin extrême tout ce qui pourrait te faire tomber dans la plaie de la lèpre ; fais pour cela tout ce que les prêtres de la race de Lévi t'enseigneront, selon ce que je leur ai commandé, et accomplis-le exactement. Souvenez-vous de la manière dont le Seigneur votre Dieu a traité Marie durant le voyage, après votre sortie de l'Egypte. Lorsque tu redemanderas à ton prochain quelque chose qu'il te doit, tu n'entreras point dans sa maison pour en apporter un gage, mais tu te tiendras dehors, et il te donnera lui-même ce qu'il aura ; et s'il est pauvre, le gage qu'il t'aura donné ne passera pas la nuit chez toi ; mais tu le lui rendras aussitôt avant le coucher du soleil, afin que, dormant dans son vêtement, il te bénisse, et que tu sois trouvé juste devant le Seigneur ton Dieu. Tu ne refuseras point à l'indigent et au pauvre ce que tu lui dois, soit qu'il soit ton frère, ou qu'étant venu du dehors (étranger), il demeure avec toi dans ton pays et dans ta ville ; mais tu lui rendras le même jour le prix de son travail avant le coucher du soleil, parce qu'il est pauvre et qu'il n'a que cela pour vivre ; de peur qu'il ne crie contre toi au Seigneur, et que cela ne te soit imputé à péché. On ne fera pas mourir les pères pour les enfants, ni les enfants pour les pères ; mais chacun mourra pour son péché. Tu ne renverseras pas la justice dans la cause de (Tu ne pervertiras le jugement) l'étranger ni de l'orphelin, et tu n'ôteras point à la veuve son vêtement pour qu'il te tienne lieu de gage. Souviens-toi que tu as été esclave en Egypte, et que le Seigneur ton Dieu t'en a (re)tiré. C'est pourquoi voici ce que je te commande de faire : Lorsque tu auras coupé tes grains dans ton champ, et que tu y auras laissé une javelle (gerbe) par oubli, tu n'y retourneras point pour l'emporter ; mais tu la laisseras prendre à l'étranger, à l'orphelin, et à la veuve, afin que le Seigneur ton Dieu te bénisse dans toutes lesœuvres de tes mains. Quand tu auras recueilli les fruits des oliviers, tu ne reviendras point reprendre ceux qui seront restés sur les arbres ; mais tu les laisseras à l'étranger, à l'orphelin et à la veuve. Quand tu auras vendangé ta vigne, tu n'iras point cueillir les raisins qui y seront demeurés ; mais ils seront pour l'étranger, pour l'orphelin et pour la veuve. Souviens-toi que tu as été toi-même esclave en Egypte ; car c'est pour cela que je te fais ce commandement. S'il s'excite un différend entre deux hommes, et qu'ils portent l'affaire devant les juges, celui qu'ils reconnaîtront avoir la justice de son côté sera purifié par eux et gagnera sa cause ; et ils condamneront d'impiété celui qu'ils auront jugé impie. Et s'ils trouvent que le coupable mérite d'être battu, ils ordonneront qu'il soit couché par terre (le renverseront, note), et qu'il soit battu devant eux. Le nombre des coups se règlera d'après la nature du péché ; en sorte, néanmoins, qu'ils ne dépassent point celui de quarante, de peur que ton frère ne s'en aille après en avoir été déchiré misérablement devant tes yeux. Tu ne lieras pas la bouche du bœuf qui foule tes grains dans l'aire. Lorsque deux frères demeurent ensemble, et que l'un d'eux sera mort sans enfants, la femme du mort n'en épousera point un autre, mais le frère de son mari l'épousera, et suscitera des enfants à son frère et il donnera le nom de son frère à l'aîné des fils qu'il aura d'elle, afin que le nom de son frère ne se perde point dans Israël. Mais s'il ne veut pas épouser la femme de son frère, qui lui est due selon la loi, cette femme ira à la porte de la ville, et elle s'adressera aux anciens, et leur dira : Le frère de mon mari ne veut pas (res)susciter dans Israël le nom de son frère, ni me prendre pour sa femme, et aussitôt ils le feront appeler et ils l'interrogeront. S'il répond : Je ne veux point épouser cette femme, la femme s'approchera de lui devant les anciens, et lui ôtera sa chaussure du pied, et lui crachera au visage, en disant : C'est ainsi que sera traité celui qui ne veut pas établir la maison de son frère ; et sa maison sera appelée dans Israël la Maison du déchaussé. S'il arrive un démêlé entre deux hommes, et qu'ils commencent à se quereller l'un l'autre, et que la femme de l'un, voulant tirer son mari d'entre les mains de l'autre qui sera plus fort que lui, étende la main et le prenne par un endroit que la pudeur défend de nommer, tu lui couperas la main, sans te laisser fléchir d'aucune compassion pour elle. Tu n'auras point en réserve plusieurs poids, l'un plus fort et l'autre plus faible ; et il n'y aura pas dans ta maison une mesure (un boisseau) plus grande et une plus petite. Tu n'auras qu'un poids juste et véritable ; et il n'y aura chez toi qu'une mesure (un boisseau), qui sera la véritable et toujours la même ; afin que tu vives longtemps sur la terre que le Seigneur ton Dieu t'aura donnée. Car le Seigneur ton Dieu a en abomination celui qui fait ces choses, et il a horreur de toute injustice. Souviens-toi de ce que t'a fait Amalec dans le chemin, lorsque tu sortais d'Egypte ; de quelle manière il fondit sur toi, et tailla en pièces la queue (les derniers) de ton armée, que la lassitude avait obligé de s'arrêter lorsque tu étais toi-même tout épuisé de faim et de travail, sans qu'il ait eu aucune crainte de Dieu. Lors donc que le Seigneur ton Dieu t'aura donné du repos, et qu'il t'aura assujetti toutes les nations situées tout autour de toi dans la terre qu'il t'a promise, tu extermineras de dessous le ciel le nom d'Amalec. Prends (bien) garde de l'oublier. Lorsque tu seras entré dans le pays dont le Seigneur ton Dieu doit te mettre en possession, que tu en seras devenu le maître, et que tu y seras établi, tu prendras les prémices de tous les fruits de ta terre, et, les ayant mis dans une (la, note) corbeille, tu iras au lieu que le Seigneur ton Dieu aura choisi afin que son nom y soit invoqué. Là, t'approchant du prêtre qui sera (qu'il y aura) en ce temps-là, tu lui diras : Je reconnais aujourd'hui publiquement devant le Seigneur ton Dieu que je suis entré dans la terre qu'il avait promis(e ?) avec serment à nos pères de nous donner. Et (Alors) le prêtre, prenant la corbeille de ta main, la mettra devant l'autel du Seigneur ton Dieu ; et tu diras en la présence du Seigneur ton Dieu : Le (Un, note) Syrien poursuivait mon père, qui descendit en Egypte, et il y demeura comme étranger, ayant très peu de personnes avec lui ; mais il s'accrut depuis, jusqu'à former un peuple grand et puissant, qui se multiplia jusqu'à l'infini. Cependant les Egyptiens nous affligèrent et nous persécutèrent, nous accablant de charges (fardeaux) insupportables (très lourds) ; mais nous criâmes au Seigneur, le Dieu de nos pères, qui nous exauça, et qui, regardant favorablement notre affliction, nos travaux, et l'extrémité où nous étions réduits (et notre angoisse), nous (re)tira d'Egypte par sa main toute-puissante et en déployant toute la force de son bras, après avoir jeté une frayeur extraordinaire dans ces peuples par des miracles et des prodiges (inouïs) ; et il nous a fait entrer dans ce pays, et nous a donné cette terre où coulent le lait et le miel. C'est pourquoi j'offre maintenant les prémices des fruits de la terre que le Seigneur m'a donnée. (Et) Tu laisseras ces prémices devant le Seigneur ton Dieu, et après avoir adoré le Seigneur ton Dieu, tu feras un festin (de réjouissance) en mangeant de tous les biens que le Seigneur ton Dieu t'aura donnés et à toute ta maison, toi, le Lévite et l'étranger qui sont avec toi. Lorsque tu auras achevé de donner la dîme de tous tes fruits, tu donneras, la troisième année, les dîmes aux Lévites, à l'étranger, à l'orphelin et à la veuve, afin qu'ils mangent au milieu de toi et qu'ils soient rassasiés ; et tu diras ceci devant le Seigneur ton Dieu : J'ai ôté de ma maison ce qui vous était consacré, et je l'ai donné au Lévite, à l'étranger, à l'orphelin et à la veuve, comme vous me l'avez commandé ; je n'ai point négligé vos ordonnances, ni oublié ce que vous m'avez commandé. Je n'ai pas mangé de ces choses lorsque j'étais dans le deuil ; je ne les ai point mises à part pour m'en servir à des usages profanes, et je n'en ai rien employé dans les funérailles des morts ; j'ai obéi à la voix du Seigneur mon Dieu, et j'ai fait tout ce que vous m'avez ordonné. Regardez(-nous) donc de votre sanctuaire et de ce lieu où vous demeurez au plus haut des cieux, et bénissez votre peuple d'Israël, et la terre que vous nous avez donnée selon le serment que vous en avez fait à nos pères, cette terre où coulent le lait et le miel. Le Seigneur ton Dieu te commande aujourd'hui d'observer ces ordonnances et ces lois, de les garder et de les accomplir de tout ton cœur et de toute ton âme. Tu as aujourd'hui choisi le Seigneur, afin qu'il soit ton Dieu, afin que tu marches dans ses voies, que tu gardes ses cérémonies, ses ordonnances et ses lois, et que tu obéisses à ses commandements. Et le Seigneur t'a aussi choisi aujourd'hui, afin que tu sois son peuple particulier, selon qu'il te l'a déclaré, afin que tu observes ses préceptes, et qu'il te rende le peuple le plus illustre de toutes les nations qu'il a créées pour sa louange, pour son nom et pour sa gloire ; et que tu sois le peuple saint du Seigneur ton Dieu, selon sa parole. (Or) Moïse et les anciens d'Israël ordonnèrent encore ceci au peuple, et lui dirent : Observez toutes les ordonnances que je vous prescris aujourd'hui. Et lorsqu'ayant passé le Jourdain, vous serez entrés dans le pays que le Seigneur ton Dieu te donnera, tu élèveras de grandes pierres que tu enduiras de chaux, pour y pouvoir écrire toutes les paroles de cette loi quand vous aurez passé le Jourdain ; afin que tu entres dans la terre que le Seigneur ton Dieu te donnera, cette terre où coulent le lait et le miel, selon que le Seigneur l'a juré à tes pères. Lors donc que vous aurez passé le Jourdain, vous élèverez ces pierres sur le mont Hébal, selon que je vous l'ordonne aujourd'hui, et tu les enduiras de chaux. Tu dresseras là aussi au Seigneur ton Dieu un autel de pierres, auxquelles le fer n'aura pas touché, de pierres brutes et non polies ; et tu offriras sur cet autel des holocaustes au Seigneur ton Dieu. (Et) Tu immoleras en ce lieu des hosties pacifiques, dont tu mangeras (avec joie) devant le Seigneur ton Dieu. Et tu écriras (distinctement et nettement) sur les pierres toutes les paroles de cette loi que je te propose. Alors Moïse et les prêtres de la race de Lévi dirent à tout Israël : Sois attentif, ô Israël, et écoute. Tu es devenu aujourd'hui le peuple du Seigneur ton Dieu. Ecoute donc sa voix, et observe les préceptes et les ordonnances que (moi) je te prescris. Ce jour-là même, Moïse fit ce commandement au peuple, et lui dit : Après que vous aurez passé le Jourdain, Siméon, Lévi, Juda, Issachar, Joseph et Benjamin se tiendront sur la montagne de Garizim pour bénir le peuple ; et Ruben, Gad, Aser, Zabulon, Dan et Nephtali se tiendront de l'autre côté, sur le mont Hébal, pour le maudire. Et les Lévites prononceront ces paroles à haute voix, et diront devant tout le peuple d'Israël : Maudit est l'homme qui fait une image sculptée ou coulée en fonte (taillée au ciseau), (l') abomination du Seigneur etœuvre de la main d'un artisan, et qui la met dans un lieu secret. (!) Et tout le peuple répondra, et dira : Amen. Maudit celui qui change les bornes (de l'héritage) de son prochain (!). Et tout le peuple répondra : Amen. Maudit celui qui fait égarer l'aveugle dans le chemin. (!) Et tout le peuple répondra : Amen. Maudit celui qui viole la justice dans la cause de l'étranger, de l'orphelin et de la veuve. (!) Et tout le peuple répondra : Amen. Maudit celui qui dort avec la femme de son père, et qui découvre la couverture de son lit. (!) Et tout le peuple répondra : Amen. Maudit celui qui dort avec toutes sortes de bêtes (une bête quelconque). (!) Et tout le peuple répondra : Amen. Maudit celui qui dort avec sa sœur, qui est la fille de son père ou de sa mère. (!) Et tout le peuple répondra : Amen. Maudit celui qui dort avec sa belle-mère. (!) Et tout le peuple répondra : Amen. Maudit celui qui frappe son prochain en secret. (!) Et tout le peuple répondra : Amen. Maudit celui qui reçoit des présents pour répandre le (un) sang innocent. (!) Et tout le peuple répondra : Amen. Maudit celui qui ne demeure pas ferme dans les ordonnances de cette loi, et qui ne les accomplit pas effectivement (par ses œuvres). (!) Et tout le peuple répondra : Amen. Mais si tu écoutes la voix du Seigneur ton Dieu, en gardant et en observant toutes ses ordonnances que je te prescris aujourd'hui, le Seigneur ton Dieu t'élèvera au-dessus de toutes les nations qui vivent sur la terre. Toutes ces bénédictions se répandront sur toi, et tu en seras comblé ; pourvu néanmoins que tu obéisses à ses préceptes. Tu seras béni dans la ville, tu seras béni dans les champs. Le fruit de ton sein, le fruit de ta terre, et le fruit de ton bétail sera béni ; tes troupeaux de bœufs et tes troupeaux de brebis seront bénis. Tes greniers seront bénis, et les fruits que tu mettras en réserve seront bénis. A l'entrée et à la fin de toutes tes actions, tu seras béni. Le Seigneur fera que tes ennemis qui s'élèveront contre toi tomberont sous tes yeux. Ils viendront t'attaquer par un chemin, et ils s'enfuiront par sept routes devant toi. Le Seigneur répandra sa bénédiction sur tes celliers et sur tous les travaux de tes mains ; et il te bénira dans le pays que tu auras reçu de lui. Le Seigneur se suscitera et se formera en toi un peuple saint, selon qu'il te l'a juré ; pourvu que tu observes les commandements du Seigneur ton Dieu, et que tu marches dans ses voies. Tous les peuples de la terre verront que le nom de Dieu a été invoqué sur toi, et ils te craindront. Le Seigneur te mettra dans l'abondance de toutes sortes de biens, en multipliant le fruit de ton ventre, le fruit de ton bétail, et le fruit de ta terre, qu'il a juré à tes pères de te donner. Le Seigneur ouvrira le ciel, qui est son riche (excellent) trésor, pour répandre sur ta terre la pluie en son temps ; et il bénira tous les travaux de tes mains. Tu prêteras à plusieurs (beaucoup de) peuples, et tu n'emprunteras de personne. Le Seigneur te mettra à la tête des peuples, et non derrière eux ; et tu seras toujours au-dessus, et non au-dessous ; pourvu néanmoins que tu écoutes les ordonnances du Seigneur ton Dieu que je te prescris aujourd'hui, que tu te les gardes et les pratiques, sans t'en détourner ni à droite ni à gauche, et que tu ne suives ni n'adores les dieux étrangers. Que si tu ne veux point écouter la voix du Seigneur ton Dieu, et que tu ne gardes et ne pratiques pas toutes ses ordonnances et les cérémonies que (moi) je te prescris aujourd'hui, toutes ces malédictions fondront sur toi, et te saisiront. Tu seras maudit dans la ville, et maudit dans les champs. Ton grenier sera maudit, et les fruits que tu auras mis en réserve seront maudits. Le fruit de ton sein (ventre) et le fruit de ta terre sera(ont) maudit(s), aussi bien que tes troupeaux de bœufs et tes troupeaux de brebis. Tu seras maudit à l'entrée et à la fin de toutes tes actions. Le Seigneur enverra parmi toi l'indigence et la famine, et il répandra sa malédiction sur tous tes travaux, jusqu'à ce qu'il t'écrase et qu'il t'extermine en peu de temps, à cause des actions (de tes inventions) pleines de malice par lesquelles tu l'auras abandonné. Le Seigneur t'affligera par la peste, jusqu'à ce qu'il t'ait fait périr dans le pays où tu vas entrer pour le posséder. Le Seigneur te frappera de misère et de pauvreté, de fièvre, de froid, d'une chaleur brûlante, de corruption d'air et de nielle, et il te poursuivra jusqu'à ce que tu périsses (entièrement). Le ciel qui est au-dessus de toi sera d'airain, et la terre sur laquelle tu marcheras sera de fer. Le Seigneur répandra sur ta terre des nuées de poussière au lieu de pluie, et il fera tomber du ciel sur toi de la cendre, jusqu'à ce que tu sois écrasé. Le Seigneur te fera tomber devant tes ennemis ; tu marcheras par un seul chemin contre eux, et tu fuiras par sept ; et tu seras dispersé dans tous les royaumes de la terre. Ton cadavre servira de nourriture à tous les oiseaux du ciel et à toutes les bêtes de la terre, sans que personne ne se mette en peine de les chasser. Le Seigneur te frappera d'ulcères, comme il en frappa autrefois l'Egypte ; et il frappera aussi d'une gale et d'une démangeaison incurable la partie du corps par laquelle la nature rejette ce qui lui est resté de sa nourriture. Le Seigneur te frappera de frénésie, d'aveuglement et de fureur ; en sorte que tu marcheras à tâtons en plein midi, comme fait l'aveugle, étant tout enseveli dans les ténèbres, et que tu ne réussiras point en ce que tu auras entrepris. Tu seras noirci en tout temps par des calomnies, et opprimé par des violences, sans que tu aies personne pour te délivrer. Tu épouseras une femme, et un autre la prendra pour lui. Tu bâtiras une maison, et tu ne l'habiteras point. Tu planteras une vigne, et tu n'en recueilleras pas le fruit. Ton bœuf sera immolé devant toi, et tu n'en mangeras point. Ton âne te sera ravi sous tes yeux, et on ne te le rendra point. Tes brebis seront livrées à tes ennemis, et personne ne se mettra en peine de te secourir. Tes fils et tes filles seront livrés à un peuple étranger ; tes yeux le verront, et seront tout desséchés par la vue continuelle de leur misère ; et tes mains se trouveront sans aucune force (pour les délivrer). Un peuple qui te sera inconnu dévorera tout ce que ta terre avait produit, et tout le fruit de tes travaux ; tu seras toujours abandonné à la calomnie et exposé à l'oppression tous les jours de ta vie ; et tu demeureras comme interdit et hors de toi par la frayeur des choses que tu verras de tes yeux. Le Seigneur te frappera d'un ulcère très malin dans les genoux et dans (le gras des) jambes, et d'un mal incurable depuis la plante des pieds jusqu'au sommet de la tête. Le Seigneur t'emmènera, toi et ton roi que tu auras établi sur toi, parmi un peuple que tu auras ignoré toi et tes peuples (pères) ; et tu adoreras là des dieux étrangers, du bois et de la pierre ; et tu seras dans la dernière misère (perdu), et comme le jouet et la fable de tous les peuples parmi lesquels le Seigneur t'aura conduit. Tu sèmeras beaucoup de grain dans ta terre, et tu en recueilleras peu, parce que les sauterelles mangeront tout. Tu planteras une vigne, et tu la laboureras ; mais tu n'en boiras point de vin, et tu n'en recueilleras rien, parce qu'elle sera gâtée par les vers. Tu auras des oliviers dans toutes tes terres, et tu ne pourras en avoir d'huile pour tes onctions, parce que tout coulera et périra. Tu mettras au monde des fils et des filles, et tu n'auras pas la joie de les posséder (n'en jouiras pas), parce qu'ils seront emmenés captifs. La nielle (rouille) consumera tous tes arbres et les fruits de ta terre. L'étranger qui est avec toi dans ton pays s'élèvera au-dessus de toi, et il deviendra plus puissant ; et pour toi, tu descendras et tu seras au-dessous de lui. Ce sera lui qui te prêtera de l'argent (à usure), et tu ne lui en prêteras point. Il sera lui-même à la tête, et tu ne marcheras qu'après lui. Toutes les (ces) malédictions fondront sur toi, et elles t'accableront jusqu'à ce que tu périsses (entièrement) ; parce que tu n'as point écouté la voix du Seigneur ton Dieu, ni observé ses ordonnances et les cérémonies qu'il t'a prescrites. Ces malédictions demeureront à jamais et sur toi et sur ta postérité, comme une marque étonnante de la colère de Dieu sur toi ; parce que tu n'auras point servi le Seigneur ton Dieu avec la reconnaissance et la joie du cœur (que demandait cette) (dans l') abondance de toutes choses. Tu deviendras l'esclave d'un ennemi que le Seigneur t'enverra ; tu le serviras dans la faim, dans la soif, dans la nudité, et dans le besoin de toutes choses ; et il te fera porter un joug de fer, jusqu'à ce que tu en sois écrasé. Le Seigneur fera venir d'un pays reculé et des extrémités de la terre un peuple qui fondra sur toi comme un aigle fond sur sa proie, et dont tu ne pourras entendre la langue ; un peuple tout à fait insolent, qui ne sera touché ni de respect pour les vieillards, ni de pitié pour les plus petits enfants. Il dévorera tout ce qui naîtra de ton bétail, et tous les fruits de ta terre, jusqu'à ce que tu périsses ; il ne te laissera ni blé, ni vin, ni huile, ni troupeaux de bœufs, ni troupeaux de brebis, jusqu'à ce qu'il te détruise entièrement. (Et) Il t'écrasera dans toutes tes villes ; et tes murailles si fortes et si élevées, dans lesquelles tu as mis ta confiance, tomberont dans toute l'étendue de ton pays. Tu seras assiégé dans toutes les villes du pays que le Seigneur ton Dieu te donnera ; et tu mangeras le fruit de ton sein, et la chair de tes fils et de tes filles que le Seigneur ton Dieu t'aura donnés, tant sera grande l'extrémité de la misère où tes ennemis t'auront réduit. L'homme d'entre (chez) toi le plus délicat et le plus plongé dans ses plaisirs refusera à son frère et à sa femme qui dort auprès de lui, et il ne voudra pas leur donner de la chair de ses fils dont il mangera, parce qu'il n'aura rien autre chose à manger pendant le siège, et dans le besoin extrême où te réduiront tes ennemis par leur violence dans l'enceinte de toutes tes villes. La femme délicate, habituée à une vie molle, qui ne pouvait pas seulement marcher, et qui avait peine à poser un pied sur la terre à cause de son extrême mollesse et délicatesse, refusera à son mari, qui dort auprès d'elle, de lui donner de la chair de son fils et de sa fille, de cette masse d'ordures qu'elle a rejetée de son sein en se délivrant de son fruit, et de la chair de son enfant qui ne venait que de naître ; car ils mangeront en cachette leurs propres enfants, n'ayant plus de quoi se nourrir dans cette cruelle famine, à laquelle, pendant le siège, tes ennemis te réduiront par leur violence dans l'enceinte de tes villes. Si tu ne gardes et n'accomplis pas toutes les paroles de cette loi qui sont écrites dans ce livre, et si tu ne crains son nom glorieux et terrible, c'est-à-dire le Seigneur ton Dieu, le Seigneur augmentera (de plus en plus tes plaies), et les plaies de tes enfants, plaies grandes et opiniâtres, langueurs (infirmités) malignes et incurables (perpétuelles). (Et) Il fera retomber sur toi toutes ces plaies dont il a affligé l'Egypte, et dont tu as été effrayés ; et elles s'attacheront (inséparablement) à toi. Le Seigneur fera encore fondre sur toi toutes les langueurs et toutes les plaies qui ne sont point écrites dans le livre de cette loi, jusqu'à ce qu'il t'écrase ; et vous demeurerez en très petit nombre, vous qui vous étiez multipliés auparavant comme les étoiles du ciel, parce que tu n'auras point écouté la voix du Seigneur ton Dieu. Et de même (comme auparavant) que le Seigneur avait pris plaisir auparavant à vous combler de biens et à vous multiplier de plus en plus, ainsi il prendra plaisir à vous perdre, à vous détruire, et à vous extirper de la terre où tu vas entrer pour la posséder. Le Seigneur te dispersera parmi tous les peuples, depuis une extrémité de la terre jusqu'à l'autre ; et tu adoreras (serviras) là des dieux étrangers que tu ignorais, toi et tes pères, des dieux de bois et de pierre. Même parmi ces peuples tu ne trouveras aucun repos, et tu ne trouveras pas seulement où appuyer (en paix) la plante de ton pied. Car le Seigneur te donnera un cœur toujours agité de crainte, des yeux languissants, et une âme tout(e ?) abîmée dans la douleur. (Et) Ta vie sera comme en suspens devant toi ; tu trembleras nuit et jour, et tu ne croiras pas à ta vie. Tu diras le matin : Qui me donnera de voir le soir ? et le soir : Qui me donnera le voir le matin ? tant ton cœur sera saisi d'épouvante, et tant la vue des choses qui se passeront devant tes yeux t'effrayera. Le Seigneur te ramènera en Egypte sur des vaisseaux, par un chemin dont il t'avait dit que tu ne le reverrais jamais. Vous serez vendus là à vos ennemis comme esclaves et comme servantes ; et il n'y aura personne pour vous acheter. Voici les paroles de l'alliance que le Seigneur commanda à Moïse de faire avec les enfants d'Israël dans le pays de Moab, outre la première alliance qu'il avait faite avec eux sur le mont Horeb. Moïse fit donc assembler tout le peuple d'Israël, et il leur dit : Vous avez vu tout ce que le Seigneur a fait devant vous en Egypte, de quelle manière il a traité (le) Pharaon, tous ses serviteurs et tout son royaume (sa terre). Vos yeux ont vu les grandes plaies par lesquelles il les a éprouvés, ces miracles (signes) et ces prodiges épouvantables (considérables) ; et le Seigneur ne vous a pas donné jusqu'à ce jour un cœur qui eût de l'intelligence, des yeux qui pussent voir, et des oreilles qui pussent entendre. Il vous a conduits jusqu'ici à travers le désert pendant quarante ans ; vos vêtements se sont conservés, et les chaussures de vos pieds n'ont point été usées pendant tout ce temps. Vous n'avez ni mangé de pain, ni bu de vin ou de liqueur fermentée (cervoise), afin que vous sussiez que c'est moi (qui suis) le Seigneur votre Dieu. Lorsque vous êtes venus en ce lieu, Séhon, roi d'Hésébon, et Og, roi de Basan, ont marché au-devant de nous pour nous combattre, et nous les avons taillés en pièces (battus). (Et) Nous avons pris leur pays, et nous l'avons donné en possession à Ruben, à Gad et à la moitié de la tribu de Manassé. Gardez donc les paroles de cette alliance, et accomplissez-les ; afin que vous compreniez tout ce que vous faites. Nous voilà tous aujourd'hui présents devant le Seigneur votre Dieu, les princes de (vos princes,) vos tribus, les anciens et les docteurs, et tout le peuple d'Israël, vos enfants, vos femmes, et l'étranger qui demeure avec vous dans le camp, outre ceux qui coupent le bois et ceux qui apportent l'eau : (vous êtes tous ici,) afin que tu entres dans l'alliance du Seigneur ton Dieu, cette alliance que le Seigneur ton Dieu contracte et jure aujourd'hui avec toi ; afin qu'il fasse de toi son propre peuple, et qu'il soit lui-même ton Dieu, selon qu'il te l'a promis, et selon qu'il l'a juré à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. Cette alliance que je fais aujourd'hui, ce serment que je confirme de nouveau, n'est pas pour vous seuls, mais pour tous ceux qui sont présents et qui sont absents. Car vous savez de quelle manière nous avons séjourné en Egypte, et comment nous avons passé au milieu des nations, et qu'en passant (les traversant), vous y avez vu des abominations et des ordures ; c'est-à-dire leurs idoles, le bois et la pierre, l'argent et l'or qu'ils adoraient. Qu'il ne se trouve donc pas aujourd'hui parmi vous un homme ou une femme, une famille ou une tribu, dont le cœur, se détournant du Seigneur notre Dieu, aille adorer les dieux de ces nations ; qu'il ne se produise pas (qui ne produise) parmi vous une racine et un germe de fiel et d'amertume ; et que personne, après avoir entendu les paroles de cette alliance que Dieu a jurée avec vous, ne se flatte en son propre cœur et ne dise : Je vivrai en paix, je m'abandonnerai à la dépravation de mon cœur ; de peur qu'enivré de cette erreur, il n'entraîne avec lui les innocents (alors que la racine bien abreuvée consume celle qui a soif). Le Seigneur ne pardonnera point à cet homme ; mais sa fureur s'allumera alors d'une terrible manière, et sa colère éclatera contre lui (jettent la fumée la plus épaisse) ; il se trouvera accablé de toutes les malédictions qui sont écrites dans ce livre ; le Seigneur effacera la mémoire de son nom de dessous le ciel ; il l'exterminera à jamais de toutes les tribus d'Israël, selon les malédictions qui sont contenues dans ce livre de la loi et de l'alliance. La postérité qui viendra après nous, les enfants qui naîtront dans la suite d'âge en âge, et les étrangers qui seront venus de loin, voyant les plaies de ce pays et les langueurs dont le Seigneur l'aura affligé, voyant qu'il l'aura consumé par le soufre et par un sel brûlant, de sorte qu'on n'y jette plus aucune semence, et qu'il n'y puisse plus pousser aucune verdure, et qu'il y renouvelle une image (à l'exemple) de la ruine de Sodome et de Gomorrhe, d'Adama et de Séboïm, que le Seigneur a détruites dans sa colère et dans sa fureur ; (la postérité) et tous les peuples diront, en voyant ces choses : Pourquoi le Seigneur a-t-il traité ainsi ce pays ? D'où vient qu'il a fait éclater sa fureur avec tant de violence ? Et on leur répondra : Parce qu'ils ont abandonné l'alliance que le Seigneur avait faite avec leurs pères, lorsqu'il les (re)tira d'Egypte, et qu'ils ont servi et adoré des dieux étrangers, qui leur étaient inconnus, et au culte desquels ils n'avaient point été destinés. C'est pour cela que la fureur du Seigneur s'est allumée contre le peuple de ce pays, qu'il a fait fondre sur eux toutes les malédictions qui sont écrites dans ce livre, qu'il les a chassés de leur pays dans sa colère, dans sa fureur et dans son extrême indignation, et qu'il les a envoyés bien loin dans une terre étrangère, comme on le voit aujourd'hui. Ces secrets étaient cachés dans le Seigneur notre Dieu, et maintenant il nous les a découverts à nous et à nos enfants pour jamais, afin que nous accomplissions toutes les paroles de cette loi. Lors donc que tout ce que je viens de dire te sera arrivé, et que les bénédictions ou les malédictions que je viens de te représenter seront venues sur toi, et qu'étant touché de repentir au fond du cœur, parmi les nations chez lesquelles le Seigneur ton Dieu t'aura dispersés, tu reviendras à lui avec tes enfants, et que tu obéiras à ses commandements de tout ton cœur et de toute ton âme, selon que je te l'ordonne (prescris) aujourd'hui, le Seigneur te fera revenir de ta captivité, il aura pitié de toi et il te rassemblera encore en te retirant du milieu de tous les peuples où il t'avait auparavant dispersés. Quand tu aurais été dispersé jusqu'aux extrémités du monde (pôles du ciel), le Seigneur Dieu t'en retirera ; (et) il te reprendra à lui, et il te ramènera dans le pays que tes pères auront possédé, et tu le possèderas de nouveau ; et, te bénissant, il te fera croître en plus grand nombre que n'avaient été tes pères. Le Seigneur ton Dieu circoncira ton cœur et le cœur de tes enfants, afin que tu aimes le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, et que tu puisses vivre. (Mais) Il fera retomber toutes ses malédictions sur tes ennemis, sur ceux qui te haïssent et te persécutent. Et pour toi, tu reviendras, et tu écouteras la voix du Seigneur ton Dieu, et tu observeras toutes les ordonnances que je te prescris aujourd'hui ; et le Seigneur ton Dieu te comblera de biens dans tous les travaux de tes mains, dans les enfants qui sortiront de ton sein, dans tout ce qui naîtra de tes troupeaux, dans la fécondité de ta terre, et dans une abondance de toutes choses. Car le Seigneur reviendra à toi, pour mettre sa joie à te combler de biens, comme il avait fait à l'égard de tes pères ; pourvu néanmoins que tu écoutes la voix du Seigneur ton Dieu, que tu observes ses préceptes et les cérémonies qui sont écrites dans la loi que je te propose, et que tu retournes au Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme. Ce commandement que je te prescris aujourd'hui n'est ni au-dessus de toi, ni loin de toi. Il n'est point dans le ciel, pour te donner lieu de dire : Qui de nous peut monter au ciel, pour nous apporter ce commandement, afin que, l'ayant entendu, nous l'accomplissions par nosœuvres ? Il n'est pas non plus au-delà de la mer, pour te donner lieu de t'excuser, en disant : Qui de nous pourra passer la mer, pour l'apporter jusqu'à nous, afin que, l'ayant entendu, nous puissions faire ce qu'on nous ordonne ? Mais ce commandement est tout près de toi ; il est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu l'accomplisses. Considère que j'ai proposé aujourd'hui devant tes yeux d'un côté la vie et les biens, et de l'autre la mort et les maux ; afin que tu aimes le Seigneur ton Dieu, et que tu marches dans ses voies, que tu observes ses préceptes, ses cérémonies et ses ordonnances, et que tu vives, qu'il te multiplie et te bénisse dans la terre où tu entreras pour la posséder. Mais si ton cœur se détourne de lui, si tu ne veux pas l'écouter, et que, te laissant séduire par l'erreur, tu adores et serves des idoles étrangères, je te déclare (prédis) aujourd'hui par avance que tu périras, et que tu ne demeureras pas longtemps dans la terre où, après avoir passé le Jourdain, tu dois entrer pour la posséder. Je prends aujourd'hui à témoin le ciel et la terre que je vous ai proposé la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité ; que tu aimes le Seigneur ton Dieu, que tu obéisses à sa voix, et que tu demeures attaché à lui (car il est (lui-même) ta vie, et celui qui doit te donner une longue suite de jours), afin que tu habites dans le pays que le Seigneur a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. Moïse alla donc déclarer toutes ces choses à tout le peuple d'Israël, et il leur dit : J'ai actuellement cent vingt ans ; je ne puis plus te conduire, principalement après que le Seigneur m'a dit : Tu ne passeras point ce Jourdain. Le Seigneur ton Dieu passera donc devant toi ; c'est lui-même qui exterminera devant toi toutes ces nations dont tu posséderas le pays ; et (ce) Josué, que tu vois, marchera à ta tête, selon que le Seigneur l'a ordonné. Le Seigneur traitera ces peuples comme il a traité Séhon et Og, rois des Amorrhéens, avec tout leur pays, et il les extermina. Lors donc que le Seigneur vous aura livré aussi ces peuples, vous les traiterez comme vous avez traité les autres, selon que je vous l'ai ordonné. Soyez courageux et ayez de la fermeté ; ne craignez pas, et ne vous laissez pas saisir de frayeur en les voyant, parce que le Seigneur ton Dieu est lui-même ton guide, et qu'il ne te délaissera et ne t'abandonnera pas. Moïse appela donc Josué, et lui dit devant tout le peuple d'Israël : Sois ferme et courageux, car c'est toi qui feras entrer ce peuple dans la terre que le Seigneur a juré à leurs pères de leur donner, et c'est toi aussi qui la leur partageras au sort. Le Seigneur, qui est votre guide, sera lui-même avec toi ; il ne te délaissera pas et ne t'abandonnera pas ; ne crains point, et ne te laisse pas intimider. Moïse écrivit donc cette loi, et il la donna aux prêtres, enfants de Lévi, qui portaient l'arche de l'alliance du Seigneur, et à tous les anciens d'Israël. Et il leur donna cet ordre, et leur dit : Tous les (Après) sept ans, lorsque l'année de la remise sera venue, et au temps de la fête des tabernacles, quand tous les enfants d'Israël s'assembleront pour paraître devant le Seigneur ton Dieu, au lieu que le Seigneur aura choisi, tu liras les paroles de cette loi devant tout Israël, qui l'écoutera attentivement, (et) tout le peuple étant assemblé, tant les hommes que les femmes, les petits enfants que les étrangers qui se trouveront dans tes villes ; afin que l'écoutant, ils l'apprennent, (et) qu'ils craignent le Seigneur ton Dieu, et qu'ils observent et accomplissent toutes les ordonnances de cette loi, et que leurs enfants mêmes (aussi), qui n'en ont encore aucune connaissance, puissent les entendre, et qu'ils craignent le Seigneur leur Dieu pendant tout le temps qu'ils demeureront dans la terre que vous allez posséder, quand vous aurez passé le Jourdain. Alors le Seigneur dit à Moïse : Le jour de ta mort approche ; fais venir Josué, et présentez-vous tous deux devant le tabernacle du témoignage, afin que je lui donne mes ordres. Moïse et Josué allèrent donc se présenter devant le tabernacle du témoignage ; et le Seigneur y parut en même temps dans la colonne de nuée, qui s'arrêta à l'entrée du tabernacle. Le Seigneur dit alors à Moïse : (Voilà que toi) Tu vas te reposer avec tes pères, et ce peuple s'abandonnera et se prostituera à des dieux étrangers dans le pays où il va entrer pour y habiter. Il se séparera de moi lorsqu'il y sera, et il violera l'alliance que j'avais faite avec lui. Et ma fureur s'allumera contre lui en ce temps-là ; je l'abandonnerai et lui cacherai mon visage, et il sera exposé comme une proie. Tous les maux et toutes les afflictions viendront sur lui, et le contraindront de dire en ce jour-là : vraiment c'est parce que Dieu n'est point avec moi, que je suis tombé dans tous ces maux. Cependant je me cacherai et je (lui) couvrirai ma face, à cause de tous les maux qu'il aura faits en suivant des dieux étrangers. Maintenant donc écrivez pour vous ce cantique, et apprenez-le aux enfants d'Israël, afin qu'ils le sachent par cœur, qu'ils l'aient dans la bouche et qu'ils le chantent, et que ce cantique (chant) me serve de témoignage au milieu des enfants d'Israël. Car je les ferai entrer dans la terre que j'ai juré de donner à leurs pères, où coulent le lait et le miel. Et lorsqu'ils auront mangé et qu'ils se seront rassasiés et engraissés, ils se détourneront de moi pour aller après des dieux étrangers ; ils les adoreront, ils parleront contre moi, et ils violeront mon alliance. Et lorsque les maux et les afflictions (Après qu'une foule de maux) seront tombés sur eux, ce cantique portera contre eux un témoignage qui vivra dans la bouche de leurs enfants, sans qu'ils puissent jamais être effacé. Car je connais leurs pensées, et je sais ce qu'ils doivent faire aujourd'hui avant que je les fasse entrer dans la terre que je leur ai promise. Moïse écrivit donc le cantique, et il l'apprit aux enfants d'Israël. Alors le Seigneur donna cet ordre à Josué, fils de Nun, et il lui dit : Sois ferme et courageux, car c'est toi qui feras entrer les enfants d'Israël dans la terre que je leur ai promise, et je serai avec toi. Après donc que Moïse eut achevé d'écrire dans un livre les ordonnances de cette loi, il donna cet ordre aux Lévites qui portaient l'arche d'alliance du Seigneur, et il leur dit : Prenez ce livre, et mettez-le à côté de l'arche d'alliance du Seigneur votre Dieu, afin qu'il y serve de témoignage contre vous (toi). Car je sais quelle est ton obstination, et combien tu es dur et inflexible (d'un cou très roide). Pendant tout le temps que j'ai vécu et que j'ai agi parmi vous, vous avez toujours disputé et murmuré contre le Seigneur, combien plus le ferez-vous quand je serai mort ? Assemblez devant moi tous les anciens de vos tribus et tous vos docteurs, et je prononcerai devant eux les paroles de ce cantique, et j'appellerai à témoin contre eux le ciel et la terre. Car je sais qu'après ma mort vous vous conduirez fort mal, que vous vous détournerez promptement de la voie que je vous ai prescrite ; et le mal finira par vous atteindre quand vous ferez ce qui est mal devant le Seigneur, au point de l'irriter par lesœuvres de vos mains. Moïse prononça donc les paroles de ce cantique, et il le récita jusqu'à la fin devant tout le peuple d'Israël qui l'écoutait. Cieux, écoutez ce que je vais dire ; que la terre entende les paroles de ma bouche. Que mes instructions (ma doctrine) soi(en)t comme la pluie qui s'épaissit dans les nuées ; que mes paroles se répandent comme la rosée, comme la pluie sur l'herbe, et comme les gouttes d'eau sur le gazon. Car je proclamerai le nom du Seigneur. Rendez gloire à notre Dieu. Les œuvres de Dieu sont parfaites, et toutes ses voies sont pleines d'équité ; Dieu est fidèle à ses promesses, il est éloigné de toute iniquité, et il est rempli de justice et de droiture. Ceux qui portaient si indignement le nom de ses enfants l'ont offensé ; ils se sont souillés : c'est une race (génération) pervertie et corrompue. Est-ce là, peuple fou et insensé, ce que tu rends au Seigneur ? N'est-ce pas lui qui est ton père, qui t'a possédé comme son héritage, qui t'a fait, et qui t'a créé ? Consulte les siècles anciens, considère la suite de toutes les races (générations) ; interroge ton père, et il t'instruira : tes aïeux, et ils te diront ces choses. Quand le Très-Haut a fait la division des peuples, quand il a séparé les enfants d'Adam, il a marqué les limites des peuples selon le nombre des enfants d'Israël ; mais la portion du Seigneur, c'est son peuple, et Jacob est la part (corde, note) de son héritage. Il l'a trouvé dans une terre déserte, dans un lieu affreux, et dans une vaste solitude ; il l'a conduit par divers chemins, il l'a instruit, et il l'a conservé comme la prunelle de sonœil. Comme un(e) aigle qui excite ses petits à voler, et voltige doucement sur eux, il a de même étendu ses ailes, il a pris son peuple sur lui, et il l'a porté sur ses épaules. Le Seigneur a été seul son conducteur, et il n'y avait point avec lui de dieu étranger. Il l'a établi dans une terre élevée, pour lui faire manger les fruits des champs, lui faire sucer le miel de la pierre, et tirer l'huile des plus durs rochers ; pour qu'il s'y nourrit du beurre des troupeaux et du lait des brebis, de la graisse des agneaux, des moutons (béliers) du pays de Basan, des chevreaux (boucs) et de la fleur (moelle) du froment, et pour qu'il y bût le vin (sang du raisin) le plus pur. Le bien-aimé, étant devenu gras, a regimbé ; étant devenu gras, épais, replet, il a abandonné Dieu son Créateur ; il s'est éloigné du Dieu qui l'avait sauvé. Ces rebelles (Ils) l'ont irrité en adorant des dieux étrangers ; ils ont attiré sa colère par leurs abominations. Ils ont offert leurs sacrifices aux démons, point à Dieu ; à des dieux qui leur étaient inconnus, à des dieux nouveaux venus, que leurs pères n'avaient jamais révérés (adorés). (Peuple ingrat,) tu as abandonné le Dieu qui t'a donné la vie ; tu as oublié ton Seigneur qui t'a créé. Le Seigneur l'a vu, et s'est irrité ; parce que ce sont ses fils et ses filles qui l'ont provoqué. Alors il a dit : Je leur cacherai mon visage, et je considérerai leur fin (malheureuse) ; car ce peuple est une race (génération) corrompue, ce sont des enfants infidèles. Ils ont voulu me piquer de jalousie en adorant ceux qui n'étaient point dieux, et ils m'ont irrité par leurs vanités (sacrilèges). Et moi je les piquerai aussi de jalousie, en aimant ceux qui n'étaient point mon peuple, et je les irriterai en leur substituant une nation insensée. Ma fureur s'est allumée comme un feu (Un feu s'est allumé dans ma fureur) ; elle pénétrera (il brûlera) jusqu'au fond des enfers ; elle dévorera la terre et ses produits ; elle embrasera (entièrement) les montagnes jusque dans leurs fondements. Je les accablerai de maux ; je tirerai contre eux toutes mes flèches. La famine les consumera, et les oiseaux les déchireront par leurs morsures (les plus) cruelles. J'armerai (enverrai) contre eux les dents des bêtes fauves, et la fureur de celles qui se traînent et qui rampent sur la terre. L'épée les désolera au dehors, et la frayeur (l'épouvante) au dedans : les jeunes hommes avec les vierges, les vieillards avec les enfants qui tètent encore. J'ai dit (alors) : Où sont-ils (maintenant) ? Je veux effacer leur mémoire de l'esprit des hommes. Mais j'ai différé ma vengeance, pour ne pas satisfaire la fureur des ennemis de mon peuple ; de peur que leurs ennemis ne s'élevassent d'orgueil et ne dissent : Ce n'a point été le Seigneur, mais c'est notre main très puissante (levée) qui a fait toutes ces merveilles. Ce peuple n'a pas de sens ; il n'a aucune sagesse (sans conseil et sans prudence). Ah ! s'ils avaient de la sagesse ! s'ils comprenaient et s'ils prévoyaient quelle sera leur fin ! Comment peut-il se faire qu'un seul ennemi batte mille d'entre eux, et que deux en fassent fuir dix mille ? N'est-ce point parce que Dieu les a vendus, et parce que le Seigneur les a livrés ? Car notre dieu n'est point comme leurs dieux, et j'en prends pour juges nos ennemis eux-mêmes. Leurs vignes sont des vignes de Sodome, des vignes des faubourgs de Gomorrhe : leurs raisins sont des raisins de fiel, et leurs grappes ne sont qu'amertume. Leur vin est un fiel de dragons, c'est un venin d'aspics qui est incurable. Ces choses ne sont-elles pas cachées auprès de moi, et scellées dans mes trésors ? A moi la vengeance, et c'est moi qui leur rendrai en son temps ce qui leur est dû ; leurs pieds ne trouveront que des pièges ; le jour de leur perte s'approche, et les moments s'en avancent. Le Seigneur jugera son peuple, et il aura pitié de ses serviteurs, lorsqu'il verra que la main de ceux qui les défendaient sera sans force, que ceux mêmes qui étaient renfermés dans les citadelles auront péri, et que les autres auront été de même consumés. Et il dira : Où sont leurs dieux, dans lesquels ils avaient mis leur confiance ; ces dieux dont ils mangeaient la graisse des victimes, et dont ils buvaient le vin des sacrifices (libations) ? Qu'ils viennent maintenant vous secourir, et qu'ils vous protègent dans l'extrémité où vous êtes. Considérez que je suis le Dieu unique, qu'il n'y en a point d'autre que moi seul. C'est moi qui fais mourir, et c'est moi qui fais vivre ; c'est moi qui blesse, et c'est moi qui guéris, et nul ne peut délivrer de ma main. Je lèverai ma main au ciel, et je dirai : C'est moi qui vis (Je vis, moi, note) éternellement. Si j'aiguise mon glaive comme la foudre, et si ma main saisit la justice, je me vengerai de mes ennemis ; je traiterai (ferai la rétribution à) ceux qui me haïssent comme ils m'ont traité. J'enivrerai mes flèches de sang, et mon épée dévorera les chairs ; mes armes seront teintes du sang des morts, mes ennemis perdront la liberté avec la vie (à cause du sang de ceux qui ont été tués, et à cause de la captivité des ennemis à la tête nue). Nations, louez son peuple, parce qu'il vengera le sang de ses serviteurs ; il tirera vengeance de leurs ennemis, et il sera propice au pays de son peuple. Moïse prononça donc avec Josué, fils de Nun, toutes les paroles de ce cantique devant le peuple. Et après qu'il eut achevé de les réciter devant tout Israël, il leur dit : Gravez dans votre cœur toutes les instructions que je vous donne (certifie) aujourd'hui, afin de recommander à vos enfants de garder, de pratiquer et d'accomplir tout ce qui est écrit dans cette loi. Car ce n'est pas en vain que ces ordonnances vous ont été prescrites ; mais c'est afin que chacun de vous y trouve la vie, et que, les gardant, vous demeuriez longtemps dans le pays que vous allez posséder après que vous aurez passé le Jourdain. (Or) Le même jour, le Seigneur parla à Moïse, et il lui dit : Monte sur cette montagne d'Abarim, c'est-à-dire des passages, sur le mont Nébo, qui est au pays de Moab, vis-à-vis de Jéricho, et contemple la terre de Chanaan, que je donnerai en possession aux enfants d'Israël ; et meurs sur cette montagne. (Et) Quand tu y seras monté, tu seras réuni à ton peuple, comme Aaron ton frère est mort sur la montagne de Hor, et a été réuni à son peuple ; parce que vous avez péché contre moi au milieu des enfants d'Israël, aux Eaux de contradiction, à Cadès, au désert de Sin, et que vous n'avez pas rendu gloire à ma sainteté devant les enfants d'Israël. Tu verras devant toi le pays que je donnerai aux enfants d'Israël, et tu n'y entreras point. Voici la bénédiction que Moïse, homme de Dieu, donna aux enfants d'Israël avant sa mort. Il dit (donc) : Le Seigneur est venu du Sinaï, il s'est levé sur nous de Séir ; il a (ap)paru sur le mont Pharan, et des milliers de saints avec lui. Dans sa main droite était la (une) loi de feu. Il a aimé les peuples, tous les saints sont dans sa main, et ceux qui se tiennent à ses pieds recevront (de) sa doctrine. Moïse nous a donné la loi, héritage de tout le peuple de Jacob. Dieu sera roi de Jacob (chez le peuple très juste), tant qu'il aura le cœur droit, les princes du peuple étant unis avec les tribus d'Israël. Que Ruben vive, et qu'il ne meure pas ; mais qu'il soit en petit nombre. Voici la bénédiction de Juda : Seigneur, écoutez la voix de Juda, et donnez-lui parmi son peuple (la part que vous lui avez destinée) ; ses mains combattront pour Israël, et il sera son protecteur contre ceux qui l'attaqueront. Il dit aussi à Lévi : O Dieu, votre perfection et votre doctrine a été donnée au saint homme que vous avez choisi, que vous avez éprouvé dans la tentation, et que vous avez jugé auprès des eaux de contradiction ; qui a dit à son père et à sa mère : Je ne vous connais point ; et à ses frères : Je ne sais qui vous êtes ; et ils n'ont point connu leurs propres enfants. Voila ceux qui ont exécuté votre parole, et qui ont gardé votre alliance, qui ont observé vos ordonnances, ô Jacob, et votre loi, ô Israël. Voilà, Seigneur, ceux qui offriront de l'encens au temps de votre colère, et qui mettront l'holocauste sur votre autel. Bénissez sa force, Seigneur, et recevez les œuvres de ses mains. Frappez le dos de ses ennemis, et que ceux qui le haïssent tombent sans pouvoir se relever. Moïse dit aussi à Benjamin : Celui qui est le bien-aimé du Seigneur habitera auprès de lui avec confiance. Le Seigneur habitera au milieu de lui tout le jour comme dans la (une) chambre nuptiale, et il se reposera entre ses bras. Moïse dit aussi à Joseph : Que la terre de Joseph soit remplie des bénédictions du Seigneur, des fruits du ciel, de la rosée et des sources d'eaux cachées sous la terre des fruits produits par l'influence du soleil et de la lune ; des fruits qui croissent au sommet des montagnes anciennes et sur les collines éternelles ; de tous les grains et de toute l'abondance de la terre. Que la bénédiction de celui qui a (ap)paru dans le buisson ardent vienne sur la tête de Joseph, sur le haut de la tête de celui qui a été comme un (est) nazaréen entre ses frères. Par sa beauté il ressemble au premier-né du taureau ; ses cornes sont comme celles du rhinocéros : avec elles, il lancera en l'air tous les peuples jusqu'aux extrémités de la terre. Telles seront les troupes innombrables d'Ephraïm et les milliers de Manassé. Moïse dit ensuite à Zabulon : Réjouis-toi, Zabulon, dans ta sortie, et toi, Issachar, dans tes tentes (tabernacles). Vos enfants (Ils) appelleront les (des) peuples sur la montagne, où ils immoleront des victimes de justice. Ils suceront comme le lait les richesses de la mer, et les trésors cachés dans le sable. Moïse dit à Gad : Gad a été comblé de bénédictions ; il s'est reposé comme un lion, il a saisi le bras et la tête de sa proie. (Et) Il a reconnu sa principauté (primauté) en ce que le docteur d'Israël devait être déposé dans sa terre. Il a marché avec les princes de son peuple, et a observé à l'égard (avec) d'Israël les lois du Seigneur et les ordres qu'on lui avait prescrits. Moïse dit ensuite à Dan : Dan est comme un jeune lion ; il se répandra de Basan, et il s'étendra au loin. Moïse dit aussi à Nephtali : Nephtali jouira de tout en abondance, il sera comblé des bénédictions du Seigneur ; il possédera la mer et le midi. Il dit ensuite à Aser : Qu'Aser soit béni entre tous les enfants d'Israël, qu'il soit agréable à ses frères, et qu'il trempe son pied dans l'huile. Sa chaussure sera de fer et d'airain. Les jours de ta vieillesse, ô Aser, seront comme ceux de ta jeunesse. Il n'y a pas d'autre Dieu semblable au Dieu du peuple très droit. Votre protecteur est celui qui monte au plus haut des cieux. C'est par sa toute-puissance (magnificence) qu'il règle le cours des nuées. Sa demeure est au plus (en) haut (des cieux), et au-dessous il fait sentir les effets de son bras éternel. Il fera fuir devant toi tes ennemis, et il leur dira : Soyez réduits en poudre (Sois écrasé). Israël habitera seul, dans une pleine assurance. L'œil de Jacob verra sa (une) terre pleine de blé et de vin, et l'air sera (les cieux seront) obscurci(s) par la rosée. Tu es heureux, ô Israël. Qui est semblable à toi, ô peuple qui trouves ton salut dans le Seigneur ? Il te sert de bouclier pour te défendre, et d'épée pour te procurer une glorieuse victoire. Tes ennemis refuseront de te reconnaître, mais tu fouleras leurs têtes (cous) sous tes pieds. Moïse monta donc de la plaine de Moab sur la montagne de Nébo, au sommet du Phasga, vis-à-vis de Jéricho ; et le Seigneur lui fit voir de là tout le pays de Galaad jusqu'à Dan, tout Nephtali, toute la terre d'Ephraïm et de Manassé, et tout le pays de Juda jusqu'à la (dernière) mer occidentale, (et) tout le côté du midi, toute l'étendue de la campagne de Jéricho, qui est la ville des palmes, jusqu'à Ségor. Et le Seigneur lui dit : Voilà le pays pour lequel j'ai fait serment à Abraham, à Isaac et à Jacob, en leur disant : Je donnerai ce pays à ta postérité. Tu l'as vu de tes yeux, et tu n'y passeras point. (Et) Moïse, serviteur du Seigneur, mourut donc en ce lieu, dans le pays de Moab, par l'ordre du Seigneur, qui l'ensevelit dans la vallée du pays de Moab, en face de Phogor ; et personne jusqu'à ce jour n'a connu (le lieu de) sa sépulture. Moïse avait cent vingt ans lorsqu'il mourut ; sa vue n'avait pas baissé, et ses dents ne s'étaient pas ébranlées. Les enfants d'Israël le pleurèrent dans la plaine de Moab pendant trente jours, et alors le deuil de ceux qui le pleuraient fut achevé. Quant à Josué fils de Nun, il fut rempli de l'Esprit de sagesse, parce que Moïse lui avait imposé les mains ; et les enfants d'Israël lui obéirent en faisant ce que le Seigneur avait commandé à Moïse. Il ne s'éleva plus dans Israël de prophète semblable à Moïse, à qui le Seigneur parlât comme à lui face à face ; ni qui ait fait des miracles et des prodiges comme ceux que le Seigneur a opérés par Moïse dans l'Egypte, aux yeux du (de) Pharaon, de ses serviteurs, et de tout son royaume ; ni qui ait agi avec un bras si puissant, et qui ait exécuté des œuvres aussi grandes et aussi merveilleuses que celles que Moïse a faites devant tout Israël.
Après la mort de Moïse, serviteur du Seigneur, le Seigneur parla à Josué, fils de Nun, ministre de Moïse, et lui dit : Moïse, mon serviteur, est mort ; lève-toi, et passe ce Jourdain, toi et tout le peuple avec toi, pour entrer dans la terre que je donnerai aux enfants d'Israël. Je vous livrerai tout lieu où vous aurez mis le pied, selon que je l'ai dit à Moïse. Vos limites seront depuis le désert et le Liban jusqu'au grand fleuve d'Euphrate, tout le pays des Héthéens, jusqu'à la grande mer qui regarde le soleil couchant. Nul ne pourra te résister et à mon peuple, tant que vous vivrez. Je serai avec toi, comme j'ai été avec Moïse ; je ne te délaisserai point, je ne t'abandonnerai pas. Sois ferme et courageux ; car tu partageras au sort à tout ce peuple la terre que j'ai promis avec serment à leurs pères de leur donner. Prends donc courage, et arme-toi d'une grande fermeté, pour observer et accomplir toute la loi que mon serviteur Moïse t'a prescrite. Ne t'en détourne ni à droite ni à gauche, afin que tu fasses avec intelligence tout ce que tu as à faire. Que le livre de cette loi soit continuellement en ta bouche ; aie soin aussi de la méditer jour et nuit, afin que tu observes et que tu fasses tout ce qui est écrit. C'est alors que tu rendras ta voie droite, et que tu t'y conduiras avec intelligence. C'est moi qui te l'ordonne ; sois ferme et courageux. Ne crains point, et ne t'épouvante pas ; car, en quelque part que tu ailles, le Seigneur ton Dieu sera avec toi. Josué fit donc ce commandement aux princes du peuple, et leur dit : Passez par le milieu du camp, et donnez cet ordre au peuple, et dites-leur : Faites provision de vivres ; car dans trois jours vous passerez le Jourdain, et vous irez prendre possession de la terre que le Seigneur votre Dieu vous donnera. Il dit aussi à ceux de la tribu de Ruben, à ceux de la tribu de Gad, et à la demi-tribu de Manassé : Souvenez-vous de ce que vous a ordonné Moïse, serviteur du Seigneur, lorsqu'il vous a dit : Le Seigneur votre Dieu vous a mis en repos, et vous a donné tout ce pays-ci. Vos femmes, vos enfants et vos troupeaux demeureront dans la terre que Moïse vous a donnée au (en) deçà du Jourdain. Mais pour vous, passez en armes à la tête de vos frères, tous tant que vous êtes de vaillants hommes, et combattez pour eux, jusqu'à ce que le Seigneur mette vos frères en repos, comme il vous y a mis, et qu'ils possèdent aussi eux-mêmes la terre que le Seigneur votre Dieu doit leur donner ; et après cela, vous reviendrez dans le pays que vous possédez, pour y habiter, comme dans le lieu que Moïse, serviteur du Seigneur, vous a donné au (en) deçà du Jourdain vers le soleil levant. Ils répondirent à Josué, et lui dirent : Nous ferons tout ce que tu nous as ordonné ; et nous irons partout où tu nous enverras. Comme nous avons obéi à Moïse en toutes choses, nous t'obéirons aussi. Seulement, que le Seigneur ton Dieu soit avec toi, comme il a été avec Moïse. Que celui qui contredira aux paroles de ta bouche, et qui n'obéira pas à tout ce que tu lui ordonneras, soit puni de mort. Seulement, sois ferme, et agis avec un grand courage. Josué, fils de Nun, envoya donc secrètement de Sétim deux espions, et il leur dit : Allez, et reconnaissez bien le pays et la ville de Jéricho. Etant partis, ils entrèrent dans la maison d'une femme débauchée (de mauvaise vie) nommée Rahab, et se reposèrent chez elle. Le roi de Jéricho en fut averti, et on lui dit : Des hommes d'entre les enfants d'Israël sont entrés ici la nuit, pour reconnaître le pays. Le roi de Jéricho envoya donc chez Rahab, et lui fit dire : Fais sortir les hommes qui sont venus te trouver, et qui sont entrés dans ta maison ; car ce sont des espions qui sont venus reconnaître tout le pays. (Mais) Cette femme, prenant ces hommes, les cacha et répondit : Il est vrai qu'ils sont venus chez moi ; mais je ne savais pas d'où ils étaient. Et lorsqu'on fermait la porte pendant la nuit, ils sont sortis en même temps, et je ne sais où ils sont allés ; poursuivez-les vite, et vous les atteindrez. Or (Mais) elle fit monter ces hommes sur la terrasse de sa maison, et les cacha sous des tiges (de la paille) de lin qui y étaient (là). Ceux donc qui avaient été envoyés de la part du roi les poursuivirent par le chemin qui mène au gué du Jourdain ; et aussitôt qu'ils furent sortis, les portes furent fermées. Ces hommes qu'elle avait cachés n'étaient pas encore endormis, lorsqu'elle monta où ils étaient ; et elle leur dit : Je sais que le Seigneur a livré entre vos mains tout ce pays ; car la terreur de votre nom nous a tous saisis, et tous les habitants de ce pays sont tombés dans le découragement. Nous avons appris qu'à votre sortie d'Egypte, le Seigneur (des)sécha les eaux de la mer Rouge dès que vous y fûtes entrés, et de quelle manière vous avez traité les deux rois des Amorrhéens qui étaient au-delà du Jourdain, Séhon et Og, que vous avez fait mourir. Ces nouvelles nous ont rempli de frayeur ; nous avons été saisis jusqu'au fond du cœur, et il ne nous est demeuré aucune force à votre arrivée ; car le Seigneur votre Dieu est le Dieu même qui règne en haut du ciel, et ici-bas sur la terre. Jurez-moi donc maintenant, par le Seigneur, que vous userez envers la maison de mon père de la même miséricorde dont j'ai usé envers vous, et que vous me donnerez un signal assuré, pour sauver mon père et ma mère, mes frères et mes sœurs, et tout ce qui est à eux, et pour nous délivrer de la mort. Ils lui répondirent : Notre vie (âme, note) répondra de la tienne, pourvu néanmoins que tu ne nous trahisses point ; et lorsque le Seigneur nous aura livré ce pays, nous userons envers toi de miséricorde, et nous exécuterons avec fidélité nos promesses. Elle les fit donc descendre par une corde qu'elle attacha à sa fenêtre ; car sa maison tenait aux murs de la ville ; et elle leur dit : Allez du côté des montagnes, de peur qu'ils ne vous rencontrent quand ils reviendront ; et demeurez là cachés pendant trois jours jusqu'à ce qu'ils soient de retour ; et après cela vous reprendrez votre chemin. Ils lui répondirent : Nous nous acquitterons du serment que tu as exigé de nous, si, lorsque nous entrerons dans ce pays, tu mettes pour signal ce cordon d'écarlate ; si tu l'attaches à la fenêtre par laquelle tu nous as fait descendre ; et que tu aies soin en même temps de réunir dans ta maison ton père et ta mère, tes frères et tous tes parents. Si quelqu'un est trouvé hors la porte de ta maison, son sang retombera sur sa tête, et nous n'en serons pas responsables ; mais si l'on touche à quelqu'un de ceux qui seront avec toi dans ta maison, leur sang retombera sur notre tête. Que si tu veux nous trahir, et publier ce que nous te disons, nous serons quittes de ce serment que tu as exigé de nous. Et elle leur répondit : Qu'il soit fait comme vous le dites. Et, les laissant partir, elle pendit le cordon d'écarlate à sa fenêtre. Quant à eux, s'étant mis en chemin, ils marchèrent jusqu'aux montagnes, et y demeurèrent trois jours, jusqu'à ce que ceux qui les poursuivaient fussent retirés ; car, les ayant cherchés tout le long du chemin, ils ne les trouvèrent point. Et après qu'ils furent entrés dans la ville, les espions, étant descendus de la montagne, s'en retournèrent ; et, ayant repassé le Jourdain, ils vinrent trouver Josué, fils de Nun, et lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé. Ils lui dirent : Le Seigneur a livré tout ce pays entre nos mains, et tous les habitants sont consternés par la frayeur qui les a saisis. Josué, s'étant donc levé avant le jour, décampa ; et étant sortis de Sétim, lui et tous les enfants d'Israël, ils vinrent jusqu'au Jourdain, où ils demeurèrent trois jours. (Et) Ce temps expiré, les hérauts passèrent par le milieu du camp, et commencèrent à crier : Quand vous verrez l'arche de l'alliance du Seigneur votre Dieu, et les prêtres de la race de Lévi qui la porteront, levez-vous aussi, marchez à leur suite, et qu'il y ait entre vous et l'arche un espace de deux mille coudées, afin que vous la puissiez voir de loin, et connaître le chemin par où vous irez ; car vous n'avez jamais passé ; et prenez garde de ne point vous approcher de l'arche. Josué dit aussi au peuple : Sanctifiez-vous, car le Seigneur fera demain des choses merveilleuses parmi vous. Et (Puis) il dit aux prêtres : Prenez l'arche d'alliance, et marchez devant le peuple. Ils firent ce qu'il leur avait demandé ; et, ayant pris l'arche, ils marchèrent devant le peuple. Alors le Seigneur dit à Josué : Je commencerai aujourd'hui à t'exalter devant tout Israël ; afin qu'ils sachent que je suis avec toi comme je l'ai été avec Moïse. Donne donc cet ordre aux prêtres qui portent l'arche d'alliance, et dis-leur : Lorsque vous serez au milieu (dans une partie) de l'eau du Jourdain, arrêtez-vous là. Alors Josué dit aux enfants d'Israël : Approchez-vous, et écoutez la parole du Seigneur votre Dieu. Puis il ajouta : Vous reconnaîtrez à ceci que le Seigneur, le Dieu vivant, est au milieu de vous, et qu'il exterminera à vos yeux les Chananéens, les Héthéens, les Hévéens, les Phérézéens, les Gergéséens, les Jébuséens et les Amorrhéens. (Voilà que) L'arche de l'alliance du Seigneur de toute la terre marchera devant vous à travers le Jourdain. Tenez prêts douze hommes des douze tribus d'Israël, un de chaque tribu. Et lorsque les prêtres qui portent l'arche du Seigneur, le Dieu de toute la terre, auront mis le pied dans les eaux du Jourdain, les eaux d'en bas s'écouleront et laisseront le fleuve à sec ; mais celles qui viennent d'en haut s'arrêteront et demeureront suspendues. Le peuple sortit donc de ses tentes pour passer le Jourdain : et les prêtres qui portaient l'arche d'alliance marchaient devant lui. Et aussitôt que ces prêtres furent entrés dans le Jourdain, et que l'eau commença à mouiller leurs pieds (c'était au temps de la moisson, où le Jourdain regorgeait par-dessus ses bords), les eaux qui venaient d'en haut s'arrêtèrent en un même lieu, et, s'élevant comme une montagne, elles paraissaient de bien loin, depuis la ville qui s'appelle Adom, jusqu'au lieu appelé Sarthan ; mais les eaux d'en bas s'écoulèrent dans la mer du désert, qui est appelée maintenant la mer Morte, jusqu'à ce qu'il n'en resta plus du tout. Cependant le peuple marchait vis-à-vis de Jéricho ; et les prêtres qui portaient l'arche de l'alliance du Seigneur se tenaient toujours dans le même état sur la terre sèche au milieu du Jourdain, et tout le peuple passait à travers le canal (lit du fleuve) qui était à sec. Après qu'ils furent passés, le Seigneur dit à Josué : Choisis douze hommes, un de chaque tribu, et commande-leur d'emporter du milieu du lit du Jourdain, où les pieds des prêtres se sont arrêtés, douze pierres très dures, que vous mettrez dans le camp au lieu où vous aurez dressé vos tentes cette nuit. Josué appela donc (les) douze hommes qu'il avait choisis d'entre les enfants d'Israël, un de chaque tribu, et il leur dit : Allez devant l'arche du Seigneur votre Dieu au milieu du Jourdain, et que chacun de vous emporte de là une pierre sur ses épaules, selon le nombre des enfants d'Israël, afin qu'elles servent de signe (et de monument) parmi vous ; et à l'avenir, quand vos enfants vous demanderont : Que signifient ces pierres ? vous leur répondrez : Les eaux du Jourdain se sont desséchées devant l'arche d'alliance du Seigneur, lorsqu'elle passait à travers ce fleuve ; c'est pourquoi ces pierres ont été mises en ce lieu, pour servir aux enfants d'Israël de monument éternel. Les enfants d'Israël firent donc ce que Josué leur avait demandé. Ils prirent du milieu du lit du Jourdain douze pierres, selon le nombre des enfants d'Israël, comme le Seigneur le leur avait commandé ; et les portant jusqu'au lieu où ils campèrent, ils les posèrent là. Josué mit aussi douze autres pierres au milieu du lit du Jourdain où les prêtres qui portaient l'arche d'alliance s'étaient arrêtés, et elles y sont demeurées jusqu'à ce jour. Or les prêtres qui portaient l'arche se tenaient au milieu du Jourdain, jusqu'à ce que fût accompli tout ce que le Seigneur avait commandé à Josué de dire au peuple, et que Moïse lui avait dit. Et le peuple se hâta, et passa le fleuve. Et après que tous furent passés, l'arche du Seigneur passa aussi, et les prêtres allèrent se placer devant le peuple. Les enfants de Ruben et de Gad, et la demi-tribu de Manassé allaient aussi en armes devant les enfants d'Israël, selon que Moïse le leur avait ordonné ; et (leurs) quarante mille combattants marchaient sous leurs enseignes en plusieurs troupes (par bandes et par bataillons) à travers la plaine et les campagnes de la ville de Jéricho. En ce jour-là, le Seigneur exalta Josué devant tout Israël, afin qu'ils le respectassent (craignissent) comme ils avaient respecté Moïse pendant qu'il vivait. Et il dit à Josué : Ordonne aux prêtres qui portent l'arche d'alliance de sortir du Jourdain. Josué leur donna cet ordre, et leur dit : Sortez du Jourdain. Et les prêtres qui portaient l'arche d'alliance du Seigneur étant sortis du fleuve et ayant commencé à marcher sur la terre sèche, les eaux du Jourdain revinrent dans leur lit, et coulèrent comme auparavant. Or le peuple sortit du Jourdain le dixième jour du premier mois, et ils campèrent à Galgala vers le côté de l'orient de la ville de Jéricho. Josué mit aussi à Galgala les douze pierres qui avaient été prises au fond du Jourdain, et il dit aux enfants d'Israël : Quand vos enfants interrogeront un jour leurs pères, et leur diront : Que signifient ces pierres ? vous leur apprendrez, et vous leur direz : Israël a passé à pied sec à travers le lit du Jourdain, le Seigneur votre Dieu ayant desséché les eaux devant vous, jusqu'à ce que vous fussiez passés, comme il avait fait auparavant pour la mer Rouge, dont il dessécha les eaux, jusqu'à ce que nous fussions passés ; afin que tous les peuples de la terre reconnaissent la main toute-puissante du Seigneur, et que vous appreniez vous-mêmes à craindre en tout temps le Seigneur votre Dieu. Tous les rois des Amorrhéens qui habitaient au-delà du Jourdain du côté de l'occident, et tous les rois de Chanaan qui possédaient le pays le plus rapproché de la grande mer, ayant appris que le Seigneur avait desséché les eaux du Jourdain devant les enfants d'Israël jusqu'à ce qu'ils fussent passés, leur cœur fut tout abattu, et il ne demeura plus en eux aucune force, tant ils craignaient que les enfants d'Israël n'entrassent chez eux. En ce temps-là, le Seigneur dit à Josué : Fais-toi des couteaux de pierre, et pratique une seconde fois la circoncision sur les enfants d'Israël. Josué fit ce que le Seigneur lui avait commandé, et il circoncit les enfants d'Israël sur la colline de la circoncision. Et (Or) voici la cause de cette seconde circoncision. Tous les mâles d'entre le peuple, qui étaient sortis d'Egypte, qui étaient tous hommes de guerre, moururent dans le désert pendant les (très) longs circuits de (détours du) chemin qu'ils (y) firent. Ils avaient tous été circoncis. Mais le peuple qui était né dans le désert pendant les quarante années de marche dans cette vaste solitude, n'avait pas été circoncis ; jusqu'à ce qu'eussent disparu ceux qui n'avaient point écouté la voix du Seigneur, et auxquels il avait juré auparavant qu'il ne leur ferait pas voir la terre où coulaient le lait et le miel. Les enfants de ces hommes prirent la place de leurs pères, et furent circoncis par Josué ; car ils étaient demeurés incirconcis et tels qu'ils étaient nés, et pendant le chemin personne ne les avait circoncis. Or, après qu'ils eurent tous été circoncis, ils demeurèrent au même lieu sans décamper, jusqu'à leur guérison. Alors le Seigneur dit à Josué : J'ai levé aujourd'hui de dessus vous l'opprobre de l'Egypte. Et ce lieu fut appelé Galgala, comme on l'appelle encore aujourd'hui. Les enfants d'Israël demeurèrent à Galgala, et ils y firent la Pâque le quatorzième jour du mois, sur le soir, dans la plaine de Jéricho. Le lendemain ils mangèrent des fruits de la terre, des pains sans levain, de la farine (d'orge) de la même année, séchée au feu. Et après qu'ils eurent mangé des fruits du pays, la manne cessa, et les enfants d'Israël n'usèrent plus de cette nourriture ; mais ils mangèrent des fruits que la terre de Chanaan avaient portés l'année même. Or, comme Josué était sur le territoire de la ville de Jéricho, il leva les yeux ; et ayant vu devant lui un homme qui était debout, et qui tenait en sa main une épée nue, il alla à lui, et lui dit : Es-tu des nôtres, ou des (nos) ennemis ? Il lui répondit : Non (Nullement) ; mais je suis le prince de l'armée du Seigneur, et je viens maintenant. Josué se jeta le visage contre terre, et, l'adorant, il dit : Qu'est-ce que mon Seigneur veut ordonner à son serviteur ? Ote, lui dit-il, tes chaussures de tes pieds, parce que le lieu où tu es est saint. Et Josué fit ce qu'il lui avait commandé. Cependant Jéricho était fermée et barricadée, dans la crainte où l'on y était des enfants d'Israël ; et nul n'osait y entrer ni en sortir. Alors le Seigneur dit à Josué : (Voici que) Je t'ai livré entre les mains Jéricho et son roi, et tous ses vaillants hommes. Faites le tour de la ville, tous tant que vous êtes de gens de guerre, une fois par jour. Vous ferez la même chose pendant six jours. Mais qu'au septième jour les prêtres prennent les sept trompettes dont on se sert dans l'année du jubilé, et qu'elles (ils) marchent devant l'arche d'alliance. Vous ferez sept fois le tour de la ville, et les prêtres sonneront de la trompette. Et lorsque les trompettes sonneront d'un son plus long et plus coupé, et que ce bruit aura frappé vos oreilles, tout le peuple poussera de (les plus) grands cris ; et alors les murailles de la ville tomberont jusqu'aux fondements, et chacun entrera par l'endroit qui se trouvera vis-à-vis de lui. En même temps Josué, fils de Nun, appela les prêtres, et leur dit : Prenez l'arche d'alliance, et que sept autres prêtres prennent les sept trompettes du jubilé, et qu'ils marchent devant l'arche du Seigneur. Il dit aussi au peuple : Allez, et faites le tour de la ville, marchant les armes à la main devant l'arche du Seigneur. Josué ayant fini ces paroles, les sept prêtres commencèrent à sonner des sept trompettes devant l'arche de l'alliance du Seigneur ; toute l'armée marcha devant l'arche, et le reste du peuple la suivit, et le bruit des trompettes retentit de toutes parts. Or Josué avait donné cet ordre au peuple : Vous ne jetterez aucun cri, on entendra aucune voix, et il ne sortira aucune parole de votre bouche, jusqu'à ce que le jour soit venu où je vous dirai : Criez et faites un grand bruit. Ainsi l'arche du Seigneur fit le premier jour une fois le tour de la ville ; et elle retourna au camp, et y demeura. Et (Mais) Josué s'étant levé avant le jour, les prêtres prirent l'arche du Seigneur, et sept d'entre eux prirent les sept trompettes dont on se sert l'année du jubilé ; et ils marchèrent devant l'arche du Seigneur, et sonnèrent de la trompette en marchant. Toute l'armée marchait devant eux, et le reste du peuple suivait l'arche, et les trompettes retentissaient. Et, ayant fait une fois le tour de la ville au second jour, ils revinrent dans le camp. Ils firent la même chose pendant six jours. Mais le septième jour, s'étant levés de grand matin, ils firent sept fois le tour de la ville, comme il leur avait été ordonné ; et pendant que les prêtres sonnaient de la trompette au septième jour, Josué dit à tout Israël : Jetez (Poussez) un grand cri ; car le Seigneur vous a livré Jéricho. Que cette ville soit en anathème, et que tout ce qui s'y trouvera soit consacré au Seigneur. Que seule Rahab la courtisane (femme de mauvaise vie) ait la vie sauve, avec tous ceux qui se trouveront dans sa maison, parce qu'elle a caché ceux que nous avions envoyés pour reconnaître le pays. Mais pour vous, prenez bien garde de toucher à quoi que ce soit contre l'ordre qui vous en a été donné ; de peur de vous rendre coupables de prévarication, et d'attirer ainsi le trouble (la disgrâce) et le péché sur toute l'armée d'Israël. (Ainsi) Que tout ce qui se trouvera d'or et d'argent, et d'objets d'airain et de fer, soit consacré au Seigneur, et mis en réserve dans ses trésors. Tout le peuple ayant donc poussé un grand cri, et les trompettes sonnant, la voix et le son n'eurent pas plus tôt frappé les oreilles de la multitude, que les murailles tombèrent ; et chacun monta par l'endroit qui était vis-à-vis de lui. Ils prirent ainsi la ville ; et ils tuèrent tout ce qui s'y rencontra, depuis les hommes jusqu'aux femmes, depuis les enfants jusqu'aux vieillards. Ils firent passer aussi au fil de l'épée les bœufs, les brebis et les ânes. Alors Josué dit aux deux hommes qui avaient été envoyés pour reconnaître le pays : Entrez dans la maison de la courtisane (femme de mauvaise vie), et faites-la sortir avec tout ce qui est à elle, comme vous le lui avez promis sous le sceau du serment. Les deux jeunes hommes, étant entrés dans la maison, en firent sortir Rahab, son père et sa mère, ses frères et ses parents, et tout ce qui était à elle, et les firent demeurer hors du camp d'Israël. Ils brûlèrent la ville et tout ce qui s'y trouva, excepté l'or et l'argent, les objets d'airain et de fer, qu'ils consacrèrent pour (le) trésor du Seigneur. Mais Josué sauva Rahab la courtisane, et la maison de son père avec tout ce qu'elle avait ; et ils demeurèrent au milieu du peuple d'Israël, comme ils y sont encore aujourd'hui ; parce qu'elle avait caché les deux hommes qu'il avait envoyés pour reconnaître Jéricho. Alors Josué fit cette imprécation, et il dit : Maudit soit devant le Seigneur l'homme qui relèvera et rebâtira la ville de Jéricho. (!) Que son premier-né meure lorsqu'il en jettera les fondements, et qu'il perde le dernier de ses enfants lorsqu'il en mettra les portes. Le Seigneur fut donc avec Josué, et son nom devint célèbre dans tout le pays (sur toute la terre). Or les enfants d'Israël violèrent la défense qui leur avait été faite, et ils prirent pour eux de ce qui avait mis sous l'anathème. Car Achan, fils de Charmi, fils de Zabdi, fils de Zaré, de la tribu de Juda, déroba quelque chose de l'anathème ; et le Seigneur s'irrita contre les enfants d'Israël. En même temps, Josué envoya de Jéricho des hommes contre Haï qui est près de Béthaven, à l'orient de la ville de Béthel ; et il leur dit : Allez, et reconnaissez le pays. Ils firent ce qui leur avait été commandé, et reconnurent la ville de Haï. Et, étant revenus, ils lui dirent : Qu'on ne fasse pas marcher tout le peuple ; mais qu'on envoie deux ou trois mille hommes pour détruire cette ville. Qu'est-il nécessaire de fatiguer inutilement tout le peuple contre un si petit nombre d'ennemis ? Trois mille hommes marchèrent donc en armes contre Haï. Mais ayant tourné le dos aussitôt, ils furent chargés par ceux de la ville de Haï, et il y en eut trente-six de tués. Les ennemis les poursuivirent depuis leur porte jusqu'à Sabarim, et tuèrent ceux qui s'enfuyaient vers la descente. Alors le cœur du peuple fut saisi de crainte, et devint comme de l'eau qui s'écoule. Mais Josué déchira ses vêtements, se jeta (le) visage contre terre devant l'arche du Seigneur, et demeura prosterné jusqu'au soir, avec tous les anciens d'Israël ; et ils se mirent de la poussière sur la tête. Et Josué dit : Hélas, Seigneur (mon) Dieu ! avez-vous donc voulu faire passer à ce peuple le fleuve du Jourdain pour nous livrer entre les mains des Amorrhéens, et pour nous perdre ? Il eût été à souhaiter que nous fussions demeurés au-delà du Jourdain, comme nous avions commencé de le faire. Que dirai-je ? ô Dieu mon Seigneur, en voyant Israël prendre la fuite devant ses ennemis ? Les Chananéens et tous les habitants du pays l'entendront dire ; et, s'unissant ensemble, ils nous envelopperont et extermineront notre nom de dessus la terre ; et alors que deviendra (la gloire de) votre grand nom ? Le Seigneur dit à Josué : Lève-toi ; pourquoi te tiens-tu couché par terre ? Israël a péché, et il a traité que j'avais fait avec lui (transgressé mon alliance). Ils ont pris de ce qui était sous l'anathème ; ils en ont dérobé, ils ont menti, et ils ont caché leur vol parmi les bagages. Israël ne pourra plus tenir contre ses ennemis, et il fuira devant eux, parce qu'il s'est souillé de l'anathème. Je ne serai plus avec vous, jusqu'à ce que vous ayez exterminé celui qui est coupable de ce crime. Lève-toi, sanctifie le peuple, et dis-leur : Sanctifiez-vous pour demain ; car voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d'Israël : L'anathème est au milieu de toi, Israël. Tu ne pourras soutenir l'effort de tes ennemis, jusqu'à ce que celui qui est souillé de ce crime ait été exterminé d'au milieu de toi. Vous vous présenterez demain matin chacun dans votre tribu ; et le sort étant tombé sur l'une des tribus, on passera de cette tribu aux familles qui la composent, des familles aux maisons, et de la maison à chaque particulier. Et quiconque sera trouvé coupable de ce crime, sera brûlé avec tout ce qui lui appartient, parce qu'il a violé l'alliance du Seigneur, et qu'il a fait une chose détestable (commis un forfait) dans Israël. Josué, se levant donc de grand matin, fit assembler Israël par tribus ; et le sort tomba sur la tribu de Juda. Lorsqu'elle se fut présentée avec toutes ses familles, le sort tomba sur la famille de Zaré. Cette famille s'étant présentée par maisons, le sort tomba sur la maison de Zabdi, dont tous les membres s'étant présentés séparément, le sort tomba sur Achan, fils de Charmi, fils de Zabdi, fils de Zaré de la tribu de Juda. Et Josué dit à Achan : Mon fils, rends gloire au Seigneur, Dieu d'Israël. Confesse ta faute, et déclare-moi ce que tu as fait, sans en rien cacher. Et Achan répondit à Josué : Il est vrai que j'ai péché contre le Seigneur, Dieu d'Israël ; et voici tout ce que j'ai fait. Ayant vu parmi les dépouilles un manteau d'écarlate qui était fort bon (beau), et deux cents sicles d'argent, avec une règle d'or de cinquante sicles, je les convoitai, et, les ayant pris, je les cachai en terre au milieu de ma tente, et je cachai aussi l'argent dans une fosse (que je fis). Josué envoya donc des gens qui coururent à la tente d'Achan, et trouvèrent tout ce qui était caché, avec l'argent, à l'endroit qu'il avait indiqué. Et, ayant tiré toutes ces choses hors de sa tente, ils les portèrent à Josué et à tous les enfants d'Israël, et les jetèrent devant le Seigneur. Or Josué, et tout Israël qui était avec lui, ayant pris Achan, fils de Zaré, et l'argent, le manteau et la règle d'or, avec ses fils et ses filles, ses bœufs, ses ânes et ses brebis, et sa tente même et tout ce qui était à lui, les menèrent dans la vallée d'Achor, où Josué lui dit : Parce que tu nous as tous troublés, que le Seigneur te trouble et t'extermine en ce jour-ci. Et tout Israël le lapida ; et tout ce qui avait été à lui fut consumé par le feu. Et ils amassèrent sur lui un grand monceau de pierres, qui est demeuré jusqu'à ce jour. Ainsi la fureur du Seigneur se détourna de dessus eux ; et ce lieu fut appelé et s'appelle encore la vallée d'Achor. Le Seigneur dit alors à Josué : Ne crains point, et ne t'effraie point. Va, conduis toute l'armée, et marche contre la ville de Haï. Je t'en ai livré le roi et le peuple, la ville et tout le pays. Et tu traiteras la ville de Haï et son roi comme tu as traité Jéricho et son roi ; mais vous prendrez pour vous tout le butin et tout le bétail. Dresse une embuscade derrière la ville. Josué se leva donc, et toute l'armée avec lui, pour marcher contre Haï, et il envoya la nuit trente mille hommes choisis parmi les plus vaillants ; et il leur donna cet ordre : Dressez une embuscade derrière la ville ; ne vous éloignez pas beaucoup, et tenez-vous tous prêts. Et pour moi, j'irai attaquer la ville d'un autre côté avec tout le reste du peuple qui est avec moi ; et lorsqu'ils sortiront contre nous, nous tournerons le dos pour fuir comme nous avons fait auparavant, jusqu'à ce que ceux qui nous poursuivront aient été attirés plus loin (hors) de la ville ; car ils croiront que nous fuirons en effet, comme nous avons fait la première fois. Lors donc que nous fuirons et qu'ils nous poursuivront, vous sortirez de votre embuscade, et vous détruirez la ville ; car le Seigneur votre Dieu vous la livrera entre vos mains. Quand vous l'aurez prise, brûlez-la, et faites tout selon l'ordre que je vous donne. Josué les fit donc partir, et ils allèrent au lieu de l'embuscade, et se placèrent entre Béthel et Haï, à l'occident de la ville de Haï ; mais Josué demeura cette nuit-là au milieu du peuple. Et le lendemain, s'étant levé le (au point du) jour, il fit la revue de ses gens, et marcha avec les anciens à la tête de l'armée, soutenu du gros de ses troupes. Et lorsqu'ils furent arrivés et qu'ils furent montés devant la ville, ils s'arrêtèrent du côté du septentrion ; il y avait une vallée entre eux et la ville. Josué avait choisi cinq mille hommes, qu'il avait mis en embuscade entre Béthel et Haï, à l'occident de cette même ville ; et tout le reste de l'armée marchait en bataille du côté du septentrion, en sorte que les derniers rangs s'étendaient jusqu'à l'occident de la ville. Josué, ayant donc marché cette nuit-là, s'arrêta au milieu de la vallée. Le roi de Haï, l'ayant vu, sortit en grande hâte dès la pointe du jour avec toute l'armée qui était dans la ville, et il conduisit (toutes) ses troupes du côté du désert, ne sachant pas qu'il y avait des gens en embuscade derrière lui. En même temps, Josué et tout Israël lâchèrent pied, faisant semblant d'être épouvantés, et fuyant par le chemin qui mène au désert. Mais ceux de Haï, jetant tous ensemble un grand cri et s'encourageant mutuellement, les poursuivirent. Lorsqu'ils furent tous sortis (éloignés) de la ville, sans qu'il en demeura un seul dans Haï et dans Béthel qui ne poursuivit Israël (car ils étaient sortis en foule, ayant laissé leurs villes ouvertes), le Seigneur dit à Josué : Lève contre la ville de Haï le bouclier que tu tiens à la main, parce que je te la livrerai. Et après qu'il eut levé son bouclier contre la ville, ceux qui étaient cachés en embuscade se levèrent aussitôt, et marchèrent vers la ville, la prirent et la brûlèrent. Mais les guerriers de la ville qui poursuivaient Josué regardant derrière eux et voyant la fumée de la ville qui s'élevait jusqu'au ciel, ne purent plus fuir ni d'un côté ni d'un autre ; surtout parce que ceux qui avaient fait semblant de fuir et qui marchaient du côté du désert, se retournèrent contre eux, et attaquèrent vivement ceux qui les avaient poursuivis jusqu'alors. Or Josué et tout Israël, voyant que la ville était prise et que la fumée montait en haut, se retournèrent contre ceux de Haï, et les taillèrent en pièces. Car, en même temps, ceux qui avaient pris et brûlé la ville, en étant sortis pour venir au-devant des leurs, commencèrent à charger et à envelopper les ennemis, qui se trouvèrent tellement battus par devant et par derrière, qu'il ne s'en sauva pas un seul d'un si grand nombre. Ils prirent aussi vivant le roi de la ville de Haï, et le présentèrent à Josué. Tous ceux donc qui avaient poursuivi les Israélites lorsqu'ils fuyaient vers le désert, ayant été tués, et un grand carnage s'en étant fait en ce même lieu, les enfants d'Israël entrèrent dans la ville, et tuèrent tout ce qui s'y rencontra (ravagèrent la ville). (Or) Ceux qui furent tués ce jour-là, tant hommes que femmes, furent au nombre de douze mille, tous de la ville de Haï. Et Josué, tenant son bouclier, ne baissa point la main qu'il avait élevée en haut, jusqu'à ce que tous les habitants de Haï eussent été tués. Les enfants d'Israël partagèrent entre eux le bétail et tout le butin de la ville, selon l'ordre que Josué en avait reçu du Seigneur. Josué brûla ensuite la ville, et il en fit un tombeau (monceau de ruines) éternel. Il fit attacher à une potence le roi de Haï, qui y demeura jusqu'au soir et jusqu'au soleil couché ; et alors Josué commanda qu'on descendit le corps de la potence (croix), ce qui fut fait ; ils le jetèrent à l'entrée de la ville, et ils mirent sur lui un grand monceau de pierres, qui y est demeuré jusqu'à ce jour. Alors Josué éleva un autel au Seigneur Dieu d'Israël sur le mont Hébal, selon que Moïse, serviteur du Seigneur, l'avait ordonné aux enfants d'Israël, ainsi qu'il est écrit dans le livre de la loi de Moïse. Il fit cet autel de pierres non polies que le fer n'avait point touchées ; et il offrit dessus des holocaustes au Seigneur, et immola des victimes pacifiques. Il écrivit aussi sur des pierres le Deutéronome de la loi de Moïse, que Moïse avait exposée devant les enfants d'Israël. (Or) Tout le peuple et les anciens, les officiers et les juges étaient debout des deux côtés de l'arche, devant les prêtres qui portaient l'arche d'alliance du Seigneur, les étrangers y étant en leur rang comme les Hébreux (l'étranger comme l'indigène). La (Une) moitié était près du mont Garizim, et l'autre moitié près du mont Hébal, selon que Moïse, serviteur du Seigneur, l'avait ordonné. Josué bénit d'abord le peuple d'Israël ; et ensuite il lut toutes les paroles de bénédiction et de malédiction, et tout ce qui était écrit dans le livre de la loi. Il n'omit rien de tout ce que Moïse avait ordonné de dire ; mais il répéta de nouveau toutes choses devant tout le peuple d'Israël, devant les femmes, les petits enfants, et les étrangers qui demeuraient parmi eux. A la nouvelle de ces événements, tous les rois d'au-delà du Jourdain, qui demeuraient dans les montagnes et dans les plaines, dans les lieux maritimes et sur le rivage de la grande mer, et ceux qui habitaient près du Liban, les Héthéens, les Amorrhéens, les Chananéens, les Phérézéens, les Hévéens et les Jébuséens, s'unirent tous ensemble pour combattre contre Josué et contre Israël, d'un même cœur et d'un même esprit. Mais les habitants de Gabaon ayant appris tout ce que Josué avait fait à Jéricho et à Haï, et usant d'adresse, prirent des vivres avec eux, et mirent de vieux sacs sur leurs ânes, des outres pour mettre le vin, toutes rompues et recousues, de vieux souliers rapiécés pour les faire paraître encore plus vieux ; ils étaient aussi couverts de vieux habits ; et les pains qu'ils portaient pour leur nourriture durant le chemin étaient fort durs, et rompus par morceaux. Ils se présentèrent dans cet état à Josué, qui était alors dans le camp de Galgala, et ils lui dirent, ainsi qu'à tout Israël : Nous venons d'un pays très éloigné, dans le désir de faire la paix avec vous. Les enfants d'Israël leur répondirent : Peut-être demeurez-vous dans ce pays-ci, qui nous a été réservé comme notre partage, et dans ce cas nous ne pourr(i)ons faire alliance avec vous. Mais ils dirent à Josué : Nous sommes vos serviteurs. Qui êtes-vous, leur dit Josué, et d'où venez-vous ? Ils lui répondirent : Vos serviteurs sont venus d'un pays très éloigné, au nom du Seigneur votre Dieu. Car le bruit de sa puissance est venu jusqu'à nous ; nous avons été informés de toutes les choses qu'il a faites en Egypte, et de quelle manière il a traité les deux rois des Amorrhéens qui étaient au-delà du Jourdain : Séhon, roi d'Hésébon, et Og, roi de Basan, qui était à Astaroth. Nos anciens et tous les habitants de notre pays nous ont dit : Prenez avec vous des vivres pour un si long voyage, et allez au-devant d'eux, et dites-leur : Nous sommes vos serviteurs ; faites alliance avec nous. Voilà les pains que nous avons pris tout chauds quand nous partîmes de chez nous pour venir vous trouver ; et maintenant ils sont tout secs, et ils le rompent en pièces (réduits en poudre) tant ils sont vieux. Ces outres étaient neuves quand nous les avons remplies de vin, et maintenant elles sont toutes rompues ; nos habits et les souliers que nous avons aux pieds se sont tout usés dans un si long voyage, et ils ne valent plus rien. Les notables d'Israël (Ils) prirent donc de leurs vivres, et ils ne consultèrent point le Seigneur. Et Josué, ayant pour eux des pensées de paix, fit alliance avec eux ; il leur promit qu'on leur sauverait la vie : ce que les princes du peuple leur jurèrent aussi. Mais, trois jours après que l'alliance eut été faite, ils apprirent que ces peuples habitaient dans le pays voisin, et qu'ils allaient entrer sur leurs terres. Et les enfants d'Israël, ayant décampé, vinrent trois jours plus tard dans les villes des Gabaonites, dont voici les noms : Gabaon, Caphira, Béroth, et Cariathiarim. Cependant ils ne les tuèrent point, parce que les princes du peuple avaient juré l'alliance avec eux au nom du Seigneur Dieu d'Israël. Mais tout le peuple murmura contre les princes ; et les princes leur répondirent : Nous leur avons juré au nom du Seigneur Dieu d'Israël. Ainsi nous ne pouvons leur faire aucun mal. Mais voici comment nous les traiterons : ils auront, à la vérité, la vie sauve, de peur que la colère du Seigneur ne s'élève contre nous si nous nous parjurons ; mais ils vivront de telle sorte, qu'ils seront employés à couper du bois et à porter de l'eau pour le service de tout le peuple. Lorsque les princes parlaient ainsi, Josué appela les Gabaonites, et leur dit : Pourquoi avez-vous voulu nous surprendre par votre mensonge, en disant : Nous demeurons fort loin de vous, puisqu'au contraire vous êtes au milieu de nous ? C'est pour cela que vous serez sous la malédiction de la servitude, et qu'il y aura toujours dans votre race des gens qui couperont le bois, et qui porteront l'eau dans la maison de mon Dieu. Ils lui répondirent : Le bruit était venu jusqu'à nous, qui sommes vos serviteurs, que le Seigneur votre Dieu avait promis à Moïse son serviteur de vous donner tout ce pays, et d'en exterminer tous les habitants ; ce qui nous jeta dans une grande crainte, et nous obligea, par la terreur dont nous nous trouvâmes frappés, à former ce dessein pour mettre nos vies en sûreté. Mais maintenant nous sommes dans ta main ; fais de nous tout ce que tu jugeras bon et selon l'équité. Josué fit donc ce qu'il avait dit, et il les délivra des mains des enfants d'Israël, en ne permettant pas qu'on les tuât. Et il arrêta dès ce jour-là qu'ils seraient employés au service de tout le peuple et de l'autel du Seigneur, coupant le bois et portant l'eau au lieu que le Seigneur aurait choisi, comme ils font encore jusqu'à présent. Mais Adonisédec, roi de Jérusalem, ayant appris que Josué avait pris et détruit la ville de Haï (car il avait traité Haï et le roi de Haï comme il avait traité Jéricho et le roi de Jéricho), et voyant aussi que les Gabaonites avaient passé du côté des enfants d'Israël et avaient fait alliance avec eux, fut saisi d'une crainte violente. Car Gabaon était une grande ville, une des villes royales, et plus grande que la ville de Haï, et tous les gens de guerre de cette ville étaient très vaillants. Alors donc Adonisédec, roi de Jérusalem, envoya vers Oham, roi d'Hébron ; vers Pharam, roi de Jérimoth ; vers Japhia, roi de Lachis ; vers Dabir, roi d'Eglon, et leur fit dire : Venez avec moi, et donnez-moi du secours, afin que nous prenions Gabaon et que nous nous en rendions les maîtres, parce qu'elle a passé du côté de Josué et des enfants d'Israël. Ainsi ces cinq rois des Amorrhéens s'unirent ensemble, le roi de Jérusalem, le roi d'Hébron, le roi de Jérimoth, le roi de Lachis, le roi d'Eglon ; ils marchèrent avec toutes leurs troupes, et, ayant campé près de Gabaon, ils l'assiégèrent. Or les habitants de Gabaon, voyant leur ville assiégée, envoyèrent à Josué, qui était alors dans le camp près de Galgala, et lui dirent : Ne refuse pas ton secours à tes serviteurs ; viens vite, et délivre-nous par l'assistance que tu nous donneras, car tous les rois des Amorrhéens qui habitent dans les montagnes se sont unis contre nous. Josué monta de Galgala, et avec lui tous les gens de guerre de son armée, tous très vaillants. Et le Seigneur dit à Josué : Ne les crains point ; car je les ai livrés entre tes mains, et nul d'entre eux ne pourra te résister. Josué tomba sur eux à l'improviste, après avoir monté toute la nuit depuis Galgala ; et le Seigneur les épouvanta et les mit tous en désordre à la vue d'Israël ; et il leur fit éprouver une grande défaite près de Gabaon. Josué les poursuivit par le chemin qui monte vers Béthoron, et les tailla en pièces jusqu'à Azéca et à Macéda. Et tandis qu'ils fuyaient devant les enfants d'Israël, et qu'ils étaient à la descente de Béthoron, le Seigneur fit tomber du ciel de grosses pierres sur eux jusqu'à Azéca ; et cette grêle de pierres qui tomba sur eux en tua beaucoup plus que les enfants d'Israël n'en avaient tué avec l'épée. Alors Josué parla au Seigneur, en ce jour où il avait livré les Amorrhéens entre les mains des enfants d'Israël, et il dit en présence d'Israël : Soleil, arrête-toi sur Gabaon ; lune, n'avance pas sur la vallée d'Aïalon. Et le soleil et la lune s'arrêtèrent jusqu'à ce que le peuple se fût vengé de ses ennemis. N'est-ce pas ce qui est écrit au livre des Justes ? Le soleil s'arrêta donc au milieu du ciel, et ne se hâta point de se coucher durant l'espace d'un jour. Jamais jour, soit avant, soit après, ne fut si long que celui-là, le Seigneur obéissant alors à la voix d'un homme, et combattant pour Israël. Josué revint ensuite au camp de Galgala avec tout Israël. Car les cinq rois s'étaient enfuis, et s'étaient cachés dans une (la) caverne de la ville de Macéda. Et l'on vint dire à Josué qu'on avait trouvé les cinq rois cachés dans une (la) caverne de la ville de Macéda. Alors Josué donna cet ordre à ceux qui l'accompagnaient : Roulez de grandes pierres à l'entrée de la caverne, et laissez des hommes intelligents pour garder ceux qui y sont cachés. Quant à vous, ne vous arrêtez point : poursuivez l'ennemi, tuez tous les derniers des fuyards, et ne souffrez pas qu'ils se sauvent dans (les forteresses de) leurs villes, puisque le Seigneur votre Dieu les a livrés entre vos mains. Les ennemis ayant donc été tous défaits et taillés en pièces, sans qu'il en demeurât presque un seul, ceux qui purent échapper des mains d'Israël se retirèrent dans les villes fortes ; et toute l'armée revint sans aucune perte et en même nombre auprès de Josué à Macéda, où le camp était alors ; et nul n'osa ouvrir seulement la bouche contre les enfants d'Israël. Alors Josué fit ce commandement : Ouvrez la caverne, et amenez devant moi les cinq rois qui y sont cachés. Ses gens firent ce qui leur avait été commandé ; et faisant sortir de la caverne les cinq rois, ils les lui amenèrent, le roi de Jérusalem, le roi d'Hébron, le roi de Jérimoth, le roi de Lachis, le roi d'Eglon. Et après qu'ils eurent été amenés en sa présence, il convoqua tout le peuple d'Israël, et, s'adressant aux principaux officiers (princes) de l'armée qui étaient avec lui, il leur dit : Allez, et mettez le pied sur le cou de ces rois. Ils y allèrent, et pendant qu'ils leur tenaient le pied sur la gorge, Josué ajouta : N'ayez point de peur ; bannissez toute crainte, ayez de la fermeté, et armez-vous de courage ; car c'est ainsi que le Seigneur traitera tous les ennemis que vous avez à combattre. Après cela, Josué frappa ces rois et les tua, et il les fit ensuite attacher à cinq potences, où ils demeurèrent pendus jusqu'au soir. Et lorsque le soleil se couchait, il commanda à ceux qui l'accompagnaient de les descendre de la potence ; et, les ayant descendus, ils les jetèrent dans la caverne où ils avaient été cachés, et mirent à l'entrée de grosses pierres qui y sont demeurées jusqu'à ce jour. Josué prit aussi la ville de Macéda le même jour et y fit passer tout au fil de l'épée. Il en fit mourir le roi et tous les habitants, sans qu'il en restât aucun, et il traita le roi de Macéda comme il avait traité le roi de Jéricho. (Or) De Macéda il passa avec tout Israël à Lebna, qu'il attaqua ; et le Seigneur livra la ville et le roi entre les mains d'Israël. Ils firent passer au fil de l'épée tout ce qui se trouva d'habitants dans cette ville, sans y rien épargner ; et ils traitèrent le roi de Lebna comme ils avaient traité le roi de Jéricho. De Lebna, Josué passa à Lachis avec tout Israël ; et, ayant posté toute son armée autour de la ville, il commença à l'assiéger (l'attaquer). Et le Seigneur livra Lachis entre les mains d'Israël. Josué la prit le deuxième jour, et fit passer au fil de l'épée tout ce qui s'y trouva, comme il avait fait à Lebna. En ce même temps, Horam, roi de Gazer, marcha pour secourir Lachis ; mais Josué le défit avec tout son peuple, sans qu'il en demeurât un seul. Il passa de Lachis à Eglon, et y mit le siège. Il la prit le même jour, fit passer au fil de l'épée tout ce qui s'y trouva, et la traita comme il avait traité Lachis. Il marcha ensuite avec tout Israël d'Eglon à Hébron ; et, l'ayant attaquée, il la prit, et tailla tout en pièces ; il tua le roi et tout ce qui se trouva dans la place et dans toutes les autres villes de ce pays-là, sans y rien épargner. Il traita Hébron comme il avait fait d'Eglon, et fit main basse sur tout ce qui s'y rencontra. De là il retourna à Dabir, qu'il prit et ravagea ; et il en fit aussi passer le roi au fil de l'épée avec tout ce qui se trouva dans la place et dans les villes d'alentour, sans y rien épargner ; et il traita Dabir et le roi de cette ville comme il avait traité Hébron et Lebna et les rois de ces deux villes. Josué détruisit donc tout le pays, tant du côté des montagnes et du midi que de la plaine, comme aussi Asédoth, avec leurs rois, sans y laisser les moindres restes ; il tua tout ce qui avait vie (comme le Seigneur Dieu d'Israël le lui avait commandé), depuis Cadèsbarné jusqu'à Gaza. Il fit de même dans tout le pays de Gosen jusqu'à Gabaon, qu'il prit et ruina en même temps avec tous leurs rois et toutes leurs terres ; parce que le Seigneur Dieu d'Israël combattit pour lui. Et il revint avec tout Israël à Galgala, où était son camp. Mais lorsque Jabin, roi d'Asor, eut appris ces nouvelles, il envoya vers Jobab, roi de Madon, vers le roi de Séméron, vers le roi d'Achsaph, et vers les rois du septentrion, qui habitaient dans les montagnes et dans la plaine du côté du midi de Cénéroth. Il envoya aussi vers ceux qui habitaient dans les plaines (campagnes) et dans le pays de Dor, le long de la mer ; vers les Chananéens à l'orient et à l'occident, vers les Amorrhéens, les Héthéens, les Phérézéens, les Jébuséens, dans les montagnes, et vers les Hévéens qui habitaient au pied du mont Hermon dans la terre de Maspha. Ils se mirent tous en campagne avec leurs troupes, qui consistaient en une multitude de gens de pied aussi nombreuse que le sable qui est sur le rivage de la mer et en un très grand nombre de chevaux et de chariots. Et tous ces rois se joignirent vers les eaux de Mérom, pour combattre contre Israël. Alors le Seigneur dit à Josué : Ne les crains point ; car demain à cette même heure je te les livrerai tous, et tu les battras à la vue d'Israël. Tu feras couper les nerfs des jambes de leurs chevaux, et tu réduiras en cendres leurs chariots. Josué marcha donc contre eux avec toute l'armée jusqu'aux eaux de Mérom, et il les chargea à l'improviste, et le Seigneur les livra entre les mains des enfants d'Israël, qui les défirent et les poursuivirent jusqu'à la grande Sidon, jusqu'aux eaux de Maséréphoth et jusqu'à la plaine de Masphé, qui est vers l'orient. Josué massacra tout sans en rien laisser échapper. Il coupa le nerf des jambes de leurs chevaux, et fit mettre le feu à leurs chariots, comme le Seigneur le lui avait commandé. Et étant aussitôt revenu, il prit Asor et en tua le roi ; car Asor avait été de tout temps la première et la capitale de tous ces royaumes. Il en passa au fil de l'épée tous les habitants ; il ravagea et extermina tout, sans y laisser rien sur pied, et il réduisit la ville en cendres. Il prit aussi et ruina de même toutes les villes d'alentour avec leurs rois, qu'il fit mourir comme Moïse, serviteur du Seigneur, le lui avait commandé. Israël brûla toutes les villes, excepté celles qui étaient situées sur des collines et sur des hauteurs : il n'y eut qu'Asor qui, étant très forte, fut entièrement brûlée. (Mais) Les enfants d'Israël partagèrent entre eux tous le butin et le bétail de ces villes, après en avoir tué tous les habitants. Les ordres que le Seigneur avait donnés à Moïse son serviteur, Moïse les donna à son tour à Josué, qui les exécuta tous, sans omettre la moindre chose de tout ce que le Seigneur avait commandé à Moïse. Josué prit donc tout le pays des montagnes et du midi, toute la terre de Gosen, et la plaine, et la contrée occidentale, la montagne d'Israël et les (ses) campagnes, une partie de la montagne qui s'élève vers Séir jusqu'à Baalgad le long de la plaine du Liban, au-dessous du mont Hermon. Il prit tous leurs rois, les frappa, et les fit mettre à mort. Josué combattit longtemps contre ces (ses) rois. Il n'y eut point de ville qui se rendit aux enfants d'Israël, excepté les Hévéens qui demeuraient à Gabaon, et il les prit toutes de force. Car ç'avait été la volonté du Seigneur que leurs cœurs s'endurcissent, qu'ils combattissent contre Israël, qu'ils fussent défaits, qu'ils ne méritassent aucune clémence, et qu'enfin ils fussent exterminés, selon que le Seigneur l'avait ordonné à Moïse. En ce temps-là, Josué marcha contre les Enacim du pays des montagnes, les tua et les extermina d'Hébron, de Dabir, d'Anab, et de toute la montagne de Juda et d'Israël, et ruina toutes leurs villes. Il ne laissa personne de la race des Enacim dans la terre des enfants d'Israël ; il n'en resta que dans les villes de Gaza, de Geth et d'Azot. Josué prit donc tout le pays, selon que le Seigneur l'avait promis à Moïse, et il le donna aux enfants d'Israël, afin qu'ils le possédassent selon la part qui était échue à chacun dans sa tribu ; et la guerre cessa dans tout le pays. Voici les rois que les enfants d'Israël défirent, et dont ils possédèrent le pays au-delà du Jourdain vers l'orient, depuis le torrent d'Arnon jusqu'au mont Hermon, et toute la contrée orientale qui regarde le désert. Séhon, roi des Amorrhéens, demeurait à Hésébon. Il régnait depuis Aroër, qui est située sur le bord du torrent de l'Arnon, et depuis le milieu de la vallée, sur la moitié de Galaad, jusqu'au torrent de Jaboc, limite des enfants d'Ammon ; et depuis le désert jusqu'à la mer de Cénéroth vers l'orient, et jusqu'à la mer du désert, qui est la mer (très) salée, vers l'orient, le long du chemin qui mène à Bethsimoth, et depuis le côté du midi qui est au-dessous d'Asédoth, jusqu'à Phasga. Le royaume d'Og, roi de Basan, qui était des restes des Géants (Raphaïm), et qui demeurait à Astaroth et à Edraï, s'étendait depuis le mont Hermon, et depuis Salécha et tout le territoire de Basan, jusqu'aux confins de Gessuri, de Machati et de la moitié de Galaad, limite de Séhon, roi d'Hésébon. Moïse, serviteur du Seigneur, et les enfants d'Israël battirent ces rois ; et Moïse donna leur pays à la tribu de Ruben, à la tribu de Gad et à la demi-tribu de Manassé, pour qu'elles s'y établissent. Voici les rois que Josué et les enfants d'Israël défirent dans le pays situé au-delà du Jourdain, du côté de l'occident, depuis Baalgad dans la plaine du Liban, jusqu'à la montagne dont une partie s'élève vers Séir ; pays que Josué donna aux tribus d'Israël, afin que chacun en possédât la part qui lui serait échue, tant dans le district des montagnes, que dans la plaine et dans la campagne. Les Héthéens, les Amorrhéens, les Chananéens, les Phérézéens, les Hévéens et les Jébuséens habitaient dans Asédoth, dans le désert, et vers le midi. Il y avait un roi de Jéricho ; un roi de Haï, ville située à côté de Béthel, un roi de Jérusalem, un roi d'Hébron, un roi de Jérimoth, un roi de Lachis, un roi d'Eglon, un roi de Gazer, un roi de Dabir, un roi de Gader, un roi d'Herma, un roi d'Héred, un roi de Lebna, un roi d'Odullam, un roi de Macéda, un roi de Béthel, un roi de Taphua, un roi d'Opher, un roi d'Aphec, un roi de Saron, un roi de Madon, un roi d'Asor, un roi de Séméron, un roi d'Achsaph, un roi de Thénac, un roi de Mageddo, un roi de Cadès, un roi de Jachanan du Carmel, un roi de Dor et de la province de Dor, un roi des nations de Galgal, un roi de Thersa : en tout trente-et-un rois. Josué étant vieux et fort avancé en âge, le Seigneur lui dit : Tu es (devenu) vieux et tu es avancé en âge, et il reste une région considérable qui n'a point encore été divisée par le sort : savoir, toute la Galilée (, la terre) des Philistins, et toute la terre de Gessuri, depuis le fleuve aux eaux troubles qui arrose l'Egypte, jusqu'aux confins d'Accaron vers le nord ; la terre de Chanaan, qui est partagée entre les cinq princes des Philistins, savoir : celui de Gaza, celui d'Azot, celui d'Ascalon, celui de Geth, et celui d'Accaron. (Mais) Au midi sont les Hévéens, toute la terre de Chanaan, Maara des Sidoniens, jusqu'à Aphéca et jusqu'aux frontières des Amorrhéens, jusqu'aux terres qui les avoisinent ; le pays du Liban vers l'orient, depuis Baalgad au pied du mont Hermon, jusqu'à l'entrée d'Emath ; tous ceux qui habitent sur la montagne, depuis le Liban jusqu'aux eaux de Maséréphoth, et tous les Sidoniens. C'est moi qui les exterminerai devant la face des enfants d'Israël. Que ces pays tombent donc dans la portion de l'héritage d'Israël, comme je te l'ai ordonné. Et maintenant partage la terre que les neuf tribus et la moitié de la tribu de Manassé doivent posséder ; l'autre moitié de cette tribu étant déjà en possession, avec les tribus de Ruben et de Gad, de la terre que Moïse, serviteur du Seigneur, leur a donnée au-delà du Jourdain du côté de l'orient, depuis Aroër, qui est sur le bord du torrent de l'Arnon, et au milieu de la vallée, et toute la campagne de Médaba, jusqu'à Dibon ; et toutes les villes de Séhon, roi des Amorrhéens, qui régnait depuis Hésébon jusqu'aux frontières des enfants d'Ammon ; Galaad, les confins de Gessuri et de Machati, tout le mont Hermon et tout Basan jusqu'à Salécha ; tout le royaume d'Og au pays de Basan, qui régnait à Astaroth et à Edraï, et qui était des restes des Géants (Raphaïm). Moïse défit ces peuples et les détruisit. Et les enfants d'Israël ne voulurent point exterminer ceux de Gessuri et de Machati ; et ils sont demeurés au milieu d'Israël jusqu'à ce jour. Mais Moïse ne donna point de terre en partage à la tribu de Lévi, parce que les sacrifices et les victimes du Seigneur Dieu d'Israël sont son héritage, comme le Seigneur le lui a dit. Moïse donna donc la contrée en possession à la tribu des enfants de Ruben, selon ses familles ; et leur territoire fut depuis Aroër, qui est sur le bord du torrent de l'Arnon, et au milieu de la vallée où est ce même torrent, toute la plaine qui conduit à Médaba, Hésébon avec tous ses villages qui sont dans la plaine, Dibon, Bamothbaal, la ville de Baalméon, Jassa, Cédimoth, Méphaath, Cariathaïm, Sabama, et Sarathasar dans (sur) la montagne de la vallée, Bethphogor, Asédoth, Phasga, Bethiésimoth, (et) toutes les villes de la plaine, tous les royaumes de Séhon, roi des Amorrhéens, qui régna à Hésébon ; Moïse le défit avec les princes de Madian, Evi, Résem, Sur, Hur, Rébé, qui étaient les chefs de Séhon et qui habitaient dans le pays. (Et) Les enfants d'Israël firent aussi mourir par l'épée le devin Balaam, fils de Béor, avec les autres qui furent tués. Et le pays des enfants de Ruben se termina au fleuve du Jourdain. C'est là la terre, les villes et les villages que posséda la tribu de Ruben, selon ses familles. Moïse donna aussi à la tribu de Gad et à ses enfants la terre qu'elle devait posséder selon ses familles ; en voici la division : Elle possédait Jaser, toutes les villes de Galaad, la moitié de la terre des enfants d'Ammon jusqu'à Aroër, qui est vers Rabba ; depuis Hésébon jusqu'à Ramoth, Masphé et Betonim, et depuis Manaïm jusqu'aux confins de Dabir. Elle possédait aussi dans la vallée Betharan, Bethnemra, Socoth et Saphon, (et) le reste du royaume de Séhon, roi d'Hésébon ; son pays se terminait aussi au Jourdain jusqu'à l'extrémité de la mer de Cénéreth au-delà du Jourdain vers l'orient. C'est là la terre, les villes et les villages que possèdent les enfants de Gad selon leurs familles. Moïse donna aussi à la moitié de la tribu de Manassé et à ses enfants la terre qu'elle devait posséder selon ses familles. Elle comprenait depuis Manaïm tout Basan, tous les royaumes d'Og, roi de Basan, tous les bourgs de Jaïr qui sont en Basan, au nombre de soixante villes ; la moitié de Galaad, Astaroth et Edraï, villes du royaume d'Og en Basan ; tout cela fut donné aux enfants de Machir, fils de Manassé, c'est-à-dire à la moitié des enfants de Machir, selon leurs familles (parentés). Moïse fit ce partage dans la plaine de Moab au-delà du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho vers l'orient. Mais il ne donna point de terre en partage à la tribu de Lévi, parce que le Seigneur Dieu d'Israël est son partage, selon qu'il le lui a dit. Voici ce que les enfants d'Israël ont possédé dans la terre de Chanaan, que le grand prêtre Eléazar, Josué, fils de Nun, et les princes des familles de chaque tribu d'Israël distribuèrent aux neuf tribus et à la moitié de la tribu de Manassé, en faisant tout le partage au sort, comme le Seigneur l'avait ordonné à (par l'entremise de) Moïse. Car Moïse avait donné aux deux autres tribus et à une moitié de la tribu de Manassé des terres au-delà du Jourdain, sans compter les Lévites qui ne reçurent point de terre comme tous leurs frères. Mais les enfants de Joseph, Manassé et Ephraïm, divisés en deux tribus, succédèrent en leur place ; et les Lévites n'eurent point d'autre part dans la terre de Chanaan, que des villes pour y habiter, avec leurs faubourgs pour nourrir leurs bêtes et leurs troupeaux. Les enfants d'Israël exécutèrent ce que le Seigneur avait ordonné à Moïse, et ils partagèrent le pays. Alors (C'est pourquoi) les enfants de Juda vinrent trouver Josué à Galgala ; et Caleb, fils de Jéphoné, (le) Cénézéen, lui parla de cette sorte : Tu sais ce que le Seigneur (a) dit de moi et de toi à Moïse, homme de Dieu, lorsque nous étions à Cadèsbarné. J'avais quarante ans lorsque Moïse, serviteur du Seigneur, m'envoya de Cadèsbarné pour reconnaître la contrée, et je lui fis mon rapport tel que je le croyais véritable. Mais mes frères qui y étaient allés avec moi jetèrent l'épouvante dans le cœur du peuple ; et je ne laissai pas néanmoins de suivre le Seigneur mon Dieu. En ce jour-là Moïse me jura et me dit : La terre où tu as mis le pied sera ton héritage et l'héritage de tes enfants à jamais, parce que tu as suivi le Seigneur mon Dieu. Le Seigneur m'a donc conservé la vie jusqu'à ce jour, comme il le promit alors. Il y a quarante-cinq ans que le Seigneur dit cette parole à Moïse lorsqu'Israël allait par le désert. J'ai maintenant quatre-vingt-cinq ans, et je suis aussi fort que j'étais au temps où je fus envoyé pour reconnaître le pays. La même vigueur que j'avais alors m'est demeurée jusqu'à ce jour, soit pour combattre, soit pour marcher. Donne-moi donc cette montagne que le Seigneur m'a promise, comme tu l'as entendu toi-même, sur laquelle il y a des Géants (Enacim) et des villes grandes et fortes ; afin que j'éprouve si le Seigneur sera avec moi, et si je pourrai les exterminer ainsi qu'il me l'a promis. Josué bénit donc Caleb, et il lui donna Hébron pour son héritage ; et depuis ce temps-là Hébron a été à Caleb, fils de Jéphoné, Cénézéen, jusqu'à ce jour, parce qu'il suivit le Seigneur Dieu d'Israël. Hébron s'appelait auparavant Cariatharbé. Et il y avait en ce lieu-là un grand homme célèbre parmi les Géants (Enacim) mêmes. Toutes les guerres cessèrent alors dans le pays de Chanaan. Voici la part qui échut par le sort aux enfants de Juda selon leurs familles (parenté). Les limites de leur territoire sont depuis Edom, le désert de Sin vers le midi, jusqu'à l'extrémité de la contrée méridionale. Il commence à l'extrémité de la mer (très) salée, et à cette langue de mer qui regarde le midi. Il s'étend vers la montée du Scorpion et passe jusqu'à Sina. Il monte vers Cadèsbarné, vient jusqu'à Esron, monte vers Addar, et tourne vers Carcaa ; et, passant de là jusqu'à Asémona, il arrive jusqu'au torrent d'Egypte, et se termine à la grande mer. Ce sont là ses limites du côté du midi. (Mais) Du côté de l'orient la tribu de Juda commence à la mer (très) salée, et s'étend jusqu'à l'extrémité du Jourdain ; et du côté de l'aquilon, depuis la langue de mer jusqu'au même fleuve du Jourdain. Sa frontière monte à Beth-Hagla, passe de l'aquilon à Beth-Araba, monte à la pierre de Boën, fils de Ruben, et s'étend jusqu'à Débéra, de la vallée d'Achor. Vers le septentrion elle regarde Galgala, qui est vis-à-vis de la montée d'Adommim, au sud du torrent ; elle passe les eaux qui s'appellent la fontaine du Soleil, et vient se terminer à la fontaine de Rogel. Elle monte (aussi) par la vallée du fils d'Ennom au côté méridional du pays des Jébuséens, où est la ville de Jérusalem ; et de là, montant jusqu'en haut de la montagne qui est vis-à-vis de Géennom à l'occident, à l'extrémité de la vallée des Géants (Raphaïm) vers l'aquilon, elle passe depuis le haut de la montagne jusqu'à la fontaine de Nephtoa, et s'étend jusqu'aux villages du mont Ephron. Elle descend ensuite vers Baala, qui est Cariathiarim, c'est-à-dire la ville des forêts ; et de Baala tourne vers l'occident jusqu'à la montagne de Séir, passe à côté du mont Jarim au septentrion vers Cheslon, descend vers Bethsamès, passe jusqu'à Thamna, vient vers le côté septentrional d'Accaron, descend vers Séchrona, passe le mont Baala, s'étend jusqu'à Jebnéel, et se termine enfin du côté de l'occident par la grande mer. Telles sont les limites des enfants de Juda de tous côtés selon leurs familles. Mais Josué, suivant l'ordonnance du Seigneur, donna à Caleb, fils de Jéphoné, pour son partage au milieu des enfants de Juda, Cariath-Arbé, ville du père d'Enac, qui est la ville d'Hébron. Et Caleb extermina de cette ville les trois enfants d'Enac, Sésaï, Ahiman et Tholmaï, de la race d'Enac ; et, montant de ce lieu, il marcha vers les habitants de Dabir, qui s'appelait auparavant Cariath-Sépher, c'est-à-dire (la) Ville des lettres. Et Caleb dit : Je donnerai ma fille Axa en mariage à quiconque prendra et détruira Cariath-Sépher. Othoniel, fils de Cénez et jeune frère de Caleb, la prit, et il lui donna sa fille Axa pour femme. Et tandis qu'ils marchaient ensemble, son mari lui conseilla de demander un champ à son père. Axa, étant donc montée sur un âne, se mit à soupirer : et Caleb lui dit : Qu'as-tu ? (Et) Elle lui répondit : Donne-moi une bénédiction (Accorde-moi une grâce). Tu m'as donné une terre exposée au midi et toute sèche ; ajoutes-en une autre où il y ait des eaux en abondance. Caleb lui donna donc en haut et en bas des lieux arrosés d'eau. C'est là l'héritage de la tribu des enfants de Juda divisé selon ses familles. Vers l'extrémité de la terre des enfants de Juda, le long des frontières d'Edom, du côté du midi, les villes sont (étaient) Cabséel, Eder et Jagur, Cina, Dimona, Adada, Cadès, Asor, Jethnam, Ziph, Télem, Baloth, Asor la nouvelle et Carioth-Hesron (Carioth, Hesron) qui est la même qu'Asor, Amam, Sama, Molada, Asergadda, Hassémon, Bethphélet, Hasersual, Bersabée, Baziothia, Baala, Jim, Esem, Eltholad, Césil, Harma, Sicéleg, Médéména, Sensenna, Lébaoth, Sélim, Aen, Remmon ; qui toutes font vingt-neuf (vérifier) villes avec leurs villages. Et dans la plaine, Estaol, Saréa, Aséna, Zanoé, et Engannim, Taphua, Enaïm, Jérimoth, Adullam, Socho, Azéca, Saraïm, Adithaïm, Gédéra, Gédérothaïm ; qui font en tout quatorze villes avec leurs villages. Sanan, Hadassa, Magdalgad, Déléan, Masépha, Jecthel, Lachis, Bascath, Eglon, Chebbon, Léhéman, Céthlis, Gidéroth, Bethdagon, Naama et Macéda ; qui en tout font seize villes avec leurs villages. Labana, Ether, Asan, Jephtha, Esna, Nésib, Céïla, Achzib, Marésa ; qui en tout font neuf villes avec leurs villages. Accaron avec ses bourgs et ses (petits) villages. Depuis Accaron jusqu'à la mer, tout le pays des environs, Azot (Asor ?) et ses villages. Azot avec ses bourgs et ses villages, Gaza avec ses bourgs et ses (petits) villages jusqu'au torrent d'Egypte ; et la grande mer en est le terme. Et, dans la montagne : Samir, Jéther, Socoth, Danna, Chariathsenna, qui est la même que Dabir, Anab, Istémo, Anim, Gosen, Olon, Gilo ; qui toutes font onze villes avec leurs villages. Arab, Ruma, Esaan, Janum, Beththaphua, Aphéca, Athmatha, Cariath-Arbé, qui est la même qu'Hébron, et Sior ; qui font en tout neuf villes avec leurs villages. Mahon, Carmel, Ziph, Jota, Jezraël, Jucadam, Zanoë, Accaïn, Gabaa, Thamna ; qui font en tout dix villes avec leurs villages. Halhul, Bessur, Gédor, Mareth, Béthanoth, Eltécon ; six villes avec leurs villages. Cariathbaal, qui est la même que Cariathiarim, (la) ville des Forêts, et Arebba ; deux villes et leurs villages. Dans le désert : Betharaba, Meddin, Sachacha, Nebsan, (et) la ville du (de) sel, et Engaddi ; six villes et leurs villages. Mais les enfants de Juda ne purent exterminer les Jébuséens qui habitaient dans Jérusalem, et les Jébuséens ont habité dans Jérusalem avec les enfants de Juda jusqu'à ce jour. La part que le sort attribua aux fils de Joseph commençait au Jourdain, vis-à-vis de Jéricho et des eaux de cette ville vers l'orient. La limite suivait le désert qui monte de Jéricho à la montagne de Béthel. Elle va de Béthel vers Luza, passe le long des confins d'Archi vers Ataroth, descend à l'occident jusqu'aux confins de Jéphlet, et aux confins de Béth-horon inférieur (la basse), et jusqu'à Gaser (Gazer ?) ; et elle finit à la grande mer. C'est ce que les enfants de Joseph, Manassé et Ephraïm, ont possédé. Voici la frontière des enfants d'Ephraïm, selon leurs familles ; leur possession était, vers l'orient, Ataroth-Addar, jusqu'à Béth-horon supérieur (la haute). La limite se dirige vers la mer, du côté de Machméthath, qui regarde le septentrion, et elle tourne à l'orient vers Thanathsélo, passe de l'orient jusqu'à Janoë, de Janoë descend jusqu'à Ataroth et à Naaratha, vient jusqu'à Jéricho, et se termine au Jourdain. De Taphua elle passe vers la mer jusqu'à la vallée des Roseaux, et se termine à la mer (très) salée. C'est là l'héritage de la tribu des enfants d'Ephraïm divisés selon leurs familles. Et (Mais) il y eut des villes avec les villages de leur dépendance, que l'on sépara du milieu de l'héritage des enfants de Manassé, pour les donner aux enfants d'Ephraïm. Les enfants d'Ephraïm n'exterminèrent point les Chananéens qui habitaient dans Gazer ; mais les Chananéens ont habité jusqu'à présent au milieu d'Ephraïm, ayant été rendus tributaires. Voici le partage échu par le sort à la tribu de Manassé, qui fut le fils aîné de Joseph ; à Machir, fils aîné de Manassé et père de Galaad, qui fut un vaillant homme, et qui eut le pays de Galaad et de Basan, et au reste des enfants de Manassé divisés selon leurs familles, aux enfants d'Abiézer, aux enfants d'Hélec, aux enfants d'Esriel, aux enfants de Séchem, aux enfants d'Hépher, et aux enfants de Sémida. Ce sont là les enfants mâles de Manassé, fils de Joseph, divisés selon leurs familles. Mais Salphaad, fils d'Hépher, fils de Galaad, fils de Machir, fils de Manassé, n'avait point eu de fils, mais des filles seulement, dont voici les noms : Maala, Noa, Hégla, Melcha et Thersa. Ces filles vinrent se présenter devant le grand prêtre Eléazar, devant Josué fils de Nun, et les princes du peuple, et leur dirent : Le Seigneur a ordonné par Moïse qu'on nous donnât des terres en partage au milieu de nos frères. Josué leur donna donc des terres en partage au milieu des frères de leur père, selon que le Seigneur l'avait commandé. Ainsi la tribu de Manassé eut dix portions dans la contrée, outre le pays de Galaad et de Basan qui lui fut donné au-delà du Jourdain. Car les filles de Manassé eurent des terres pour leur héritage parmi les enfants de Manassé, et le pays de Galaad échut en partage aux autres enfants de Manassé. La frontière de Manassé depuis Aser fut Machméthath, qui regarde vers Sichem, et elle s'étendait à (main) droite le long (près) des habitants de la fontaine de Taphua, Car le territoire de Taphua était échu par le sort à Manassé ; mais la ville de Taphua, qui est aux confins de Manassé, fut donnée aux enfants d'Ephraïm. Cette frontière descendait à la vallée des Roseaux, vers le midi du torrent des villes d'Ephraïm, qui sont au milieu des villes de Manassé. La frontière de Manassé est au nord du torrent, et elle va se terminer à la mer. Ainsi, ce qui est du côté du midi est à Ephraïm, et ce qui est du côté du nord est à Manassé, et la mer est la limite de l'un et de l'autre ; en sorte que, du côté du nord, ils s'unissent à la tribu d'Aser, et du côté du levant à la tribu d'Issachar. Manassé eut pour héritage, dans la tribu d'Issachar et d'Aser, Betsan (Bethsan ?) avec ses villages, Jéblaam avec ses villages, les habitants de Dor avec leurs bourgs, les habitants d'Endor avec leurs villages, les habitants de Thénac avec leurs villages, les habitants de Mageddo avec leurs villages, et la troisième partie de la ville de Nopheth. Les enfants de Manassé ne purent détruire ces villes, mais les Chananéens commencèrent à habiter dans ce district (son pays). Et (Mais) après que les enfants d'Israël se furent fortifiés, ils s'assujettirent les Chananéens et se les rendirent tributaires, mais ils ne les mirent pas à mort. (Or) Les enfants de Joseph s'adressèrent à Josué et lui dirent : Pourquoi ne m'as-tu donné qu'une part pour héritage, à moi qui suis un peuple si nombreux et que le Seigneur a béni ? Josué leur répondit : Si tu es un peuple (si) nombreux, monte à la forêt, et fais-toi de la place en coupant le bois dans le pays des Phérézéens et des Raphaïm, puisque la montagne d'Ephraïm est trop étroite pour vous. Les enfants de Joseph lui répondirent : Nous ne pourrons gagner le pays des montagnes, parce que les Chananéens qui habitent dans la plaine où est Bethsan avec ses villages, et Jezraël qui est au milieu de la vallée, ont des chars (armés) de fer. Josué répondit à la maison de Joseph, Ephraïm et Manassé : Tu es un peuple nombreux et ta force est grande. Tu ne te contenteras pas d'une seule part ; mais tu passeras à la montagne, et tu couperas les arbres et tu te feras de la place pour y habiter ; et tu pourras passer encore plus loin, lorsque tu auras exterminé les Chananéens que tu dis avoir des chars (armés) de fer et être un peuple très fort. Tous les enfants d'Israël s'assemblèrent à Silo, et y dressèrent le tabernacle du témoignage ; et le pays leur était soumis. Or il était resté sept tribus des enfants d'Israël, qui n'avaient pas encore reçu leur héritage. Josué leur dit donc : Jusqu'à quand demeurerez-vous lâches et paresseux, sans vous mettre en possession de la terre que le Seigneur, le Dieu de vos pères, vous a donnée ? Choisissez trois hommes de chaque tribu, afin que je les envoie, pour qu'ils aillent faire le tour du pays, et qu'ils en tracent le plan selon le nombre de ceux qui doivent la posséder (chaque multitude), et qu'ils me rendent compte de ce plan. Divisez entre vous la terre en sept parts : que Juda demeure dans ses limites du côté du midi, et la maison de Joseph du côté du nord. Décrivez le reste de la terre qui n'est point à eux, et faites-en sept parts, et venez me trouver ici, afin que je jette pour vous le sort devant le Seigneur votre Dieu. Mais il n'y aura point de part au milieu de vous pour les Lévites, car le sacerdoce du Seigneur est leur héritage. Quant à la tribu de Gad, à la tribu de Ruben, et à la moitié de la tribu de Manassé, elles ont déjà reçu les terres qu'elles devaient posséder au-delà du Jourdain à l'orient, Moïse, serviteur du Seigneur, les leur ayant données. Ces hommes se préparant donc à partir pour aller faire la description de tout le pays, Josué leur donna cet ordre : Faites le tour et la description de la contrée, et revenez me trouver, afin que je jette ici à Silo le sort pour vous devant le Seigneur. Etant partis, ils reconnurent avec soin la contrée, et la divisèrent en sept parts, qu'ils écrivirent dans un livre ; et ils revinrent au camp à Silo trouver Josué, lequel jeta le sort devant le Seigneur à Silo, et divisa la contrée en sept parts pour les enfants d'Israël. (Or) Le premier lot qui sortit fut celui des enfants de Benjamin selon leurs familles, qui eurent pour leur part le pays situé entre les enfants de Juda et les enfants de Joseph. Leur frontière vers le septentrion est le bord du Jourdain, d'où elle s'étend au nord de Jéricho. De là elle monte sur les côtes des montagnes vers l'occident, et vient jusqu'au désert de Bethaven. Elle passe ensuite vers le midi le long de Luza, qui s'appelle aussi Béthel. Elle descend à Ataroth-Addar, près de la montagne qui est au midi de Beth-horon inférieur (la basse) ; puis elle tourne en descendant vers la mer, au midi de la montagne qui regarde Beth-horon du côté du midi (contre l'Africus), et elle se termine à Cariath-Baal, qui s'appelle aussi Cariathiarim, ville des enfants de Juda. C'est là son étendue vers la mer du côté de l'occident. (Mais) Du côté du midi sa frontière s'étend depuis Cariathiarim vers la mer, et vient jusqu'à la fontaine des eaux de Nephtoa. Elle descend jusqu'à la partie de la montagne qui regarde la vallée des enfants d'Ennom, et qui est du côté du septentrion, à l'extrémité de la vallée des Géants (Raphaïm). Elle descend (aussi) vers Géennom, c'est-à-dire vers la vallée d'Ennon, au côté des Jébuséens au midi, et elle vient jusqu'à la fontaine de Rogel. Elle passe vers le septentrion, s'étend jusqu'à Ensemès, c'est-à-dire la Fontaine du soleil. Elle passe jusqu'aux terres élevées (tertres) qui sont vis-à-vis de la montée d'Adommim. Elle descend jusqu'à Abenboen (- ?), c'est-à-dire la pierre de Boen, fils de Ruben, et elle passe du côté du septentrion jusqu'aux campagnes, et descend dans la plaine. Elle s'étend vers le septentrion au-delà de Beth-Hagla, et elle se termine à la pointe septentrionale de la mer (très) salée, vers l'embouchure du Jourdain au midi. Ce fleuve sert de limite du côté de l'orient. Ce sont là les limites et l'étendue de l'héritage des enfants de Benjamin, selon leurs familles. Ses villes sont (étaient) Jéricho, Beth-Hagla (hagla), la vallée de Casis, Beth-Araba, Samaraïm, Béthel, Avim, Aphara, Ophéra, la ville (le village) d'Emona, Ophni et Gabée : douze villes avec leurs villages. Gabaon, Rama, Béroth, Mesphé, Caphara, Amosa, Récem, Jaréphel, Taréla, Sala, Elaph, Jébus, qui est la même que Jérusalem, Gabaath et Cariath : quatorze villes avec leurs villages. C'est là ce que possèdent les enfants de Benjamin selon leurs familles. Le second lot qui sortit fut celui des enfants de Siméon, selon leurs familles ; et pour leur héritage, qui se trouve au milieu de celui des enfants de Juda, ils eurent Bersabée, Sabée, Molada, Hasersual, Bala, Asem, Eltholad, Béthul, Harma, Sicéleg, Bethmarchaboth, Hasersusa, Béthlébaoth, Sarohen : treize villes avec leurs villages. Aïn, Remmon, Athar, Azan : quatre villes avec leurs villages. Tous les villages des environs de ces villes jusqu'à Baalath-Béer-Ramath (Baalath, Béer, Ramath) du côté du midi. C'est là le partage des enfants de Siméon selon leurs familles ; il fut pris sur le territoire que possédaient les enfants de Juda, parce qu'il était trop grand pour eux. C'est pourquoi les enfants de Siméon prirent leur part au milieu de l'héritage de Juda. Le troisième lot qui sortit fut celui des enfants de Zabulon, selon leurs familles. Leur frontière s'étendait jusqu'à Sarid, montait de la mer et de Mérala, et venait jusqu'à Debbaseth, jusqu'au torrent qui est vers Jéconam. Elle retournait de Sared vers l'orient aux confins de Césélethabor, s'avançait vers Dabéreth, et montait vers Japhié. De là elle passait jusqu'à l'orient de Géthhépher et Thacasin, s'étendait vers Remmon, Amthar et Noa, tournait au septentrion vers Hanaton, se terminait à la vallée de Jephtahel, à Cathed, Naalel, Séméron, Jédala, Bethléem : douze villes avec leurs villages. C'est là l'héritage de la tribu des enfants de Zabulon selon leurs familles, avec leurs villes et leurs villages. Le quatrième lot qui sortit fut celui d'Issachar selon ses familles ; et il comprenait Jezraël, Casaloth, Sunem, Hapharaïm, Séhon, Anaharat, Rabboth, Césion, Abès, Rameth, Engannim, Enhadda, Bethphésès, et sa frontière venait jusqu'à Thabor, Séhésima et Bethsamès, et se terminait au Jourdain ; et tout son territoire comprenait seize villes avec leurs villages. C'est là l'héritage des enfants d'Issachar, selon leurs familles, avec leurs villes et leurs villages. Le cinquième lot qui sortit fut celui de la tribu des enfants d'Aser, selon leurs familles. Leur frontière fut Halcath, Chali, Béthen, Axaph, Elmélech, Amaad, et Messal ; et elle s'étendait jusqu'au Carmel vers (de) la mer, et jusqu'à Sihor et Labanath ; et elle retournait du côté de l'orient vers Bethdagon, passait jusqu'à Zabulon et à la vallée de Jephthael vers l'aquilon, et jusqu'à Bethémec et Néhiel. Elle s'étendait à main gauche vers Cabul, Abran, Rohob, Hamon, Cana, et jusqu'à la grande Sidon. Elle retournait vers Horma jusqu'à la (puissante) ville (très fortifiée) de Tyr, et jusqu'à Hosa, et elle se terminait à la mer par le district d'Achziba ; et comprenait Amma, Aphec et Rohob ; ce qui faisait en tout vingt-deux villes (cités) avec leurs villages. C'est là l'héritage des enfants d'Aser, selon leurs familles, avec leurs villes et leurs villages (bourgades). Le sixième lot qui sortit fut celui des enfants de Nephtali, selon leurs familles. Leur frontière s'étendait depuis Héleph, et Elon, par Saananim et Adami, nommée aussi Néceb, et par Jebnaël, jusqu'à Lécum, et se terminait au Jourdain ; elle retournait du côté de l'occident vers Azanoth-Thabor. Elle allait de là vers Hucuca, passait vers Zabulon du côté du midi, vers Aser du côté de l'occident, et vers Juda du côté du Jourdain au soleil levant. Ses villes, qui sont très fortes (fortifiées), étaient (sont) Assédim, Ser, Emath, Reccath, Cénéreth, Edéma, Arama, Asor, Cédès, Edraï, Enhasor, Jéron, Magdalel, Horem, Bethanath, et Bethsamès, qui font en tout dix-neuf villes avec leurs villages. C'est là l'héritage de la tribu des enfants de Nephtali, selon leurs familles, avec leurs villes et leurs villages (bourgades). Le septième lot qui sortit fut celui de la tribu des enfants de Dan selon leurs familles. Le territoire de cette tribu contenait (La frontière de sa possession fut) Saraa, Esthaol, Hirsémès, c'est-à-dire la ville du soleil, Sélébin, Aïalon, Jéthéla, Elon, Themna, Acron, Elthécé, Gebbéthon, Balaath, Jud, Bané, Barach, Gethremmon, Méjarchon, et Arecon, avec ses confins qui regardent Joppé ; et c'est là que se termine cet héritage. Mais les enfants de Dan, ayant marché contre Lésem, l'assiégèrent et la prirent ; ils passèrent au fil de l'épée tout ce qui s'y rencontra, ils s'en rendirent maîtres et y habitèrent, l'appelant Lésem-Dan, du nom de Dan leur père. C'est là l'héritage que posséda la tribu des enfants de Dan, selon leurs familles, avec leurs villes et leurs villages (bourgades). Josué ayant achevé de faire le partage du pays, en donnant à chaque tribu la part qui lui était échue par le sort, les enfants d'Israël donnèrent à Josué, fils de Nun, pour héritage au milieu d'eux, selon que le Seigneur l'avait ordonné, la ville qu'il leur demanda, qui fut Thamnath-Saraa sur la montagne d'Ephraïm, et il y bâtit une ville où il demeura. Tels sont les héritages que partagèrent au sort le grand prêtre Eléazar, Josué, fils de Nun, et les princes des familles et des tribus des enfants d'Israël, à Silo, devant le Seigneur, à la porte du tabernacle du témoignage. C'est ainsi qu'ils partagèrent le pays. Après cela, le Seigneur parla à Josué en ces termes : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Séparez les villes dont je vous ai parlé par (l'entremise de) Moïse, pour ceux qui cherchent un lieu de refuge (les fugitifs) ; afin que quiconque aura tué un homme sans y penser, s'y retire pour y être en sûreté, et pour éviter la colère du (plus) proche parent du mort, qui veut venger son sang. Et lorsqu'il se sera réfugié dans une de ces villes, il se présentera à la porte de la ville, et il exposera aux anciens tout ce qui peut justifier son innocence ; et après cela ils le recevront, et lui donneront un lieu pour y demeurer. Et si celui qui veut venger le mort vient le poursuivre, ils ne le livreront point entre ses mains, parce qu'il a tué son prochain sans y penser, et qu'on ne saurait prouver que deux ou trois jours auparavant il ait été son ennemi. (Et) Il demeurera dans cette même ville jusqu'à ce qu'il puisse se présenter devant les juges et leur rendre compte de son action, et jusqu'à la mort du grand prêtre qui sera en ce temps-là. Alors l'homicide reviendra, et rentrera dans sa ville et dans sa maison, d'où il s'était retiré dans sa fuite. Ils marquèrent donc pour villes de refuge : Cédès en Galilée sur la montagne de Nephtali, Sichem sur la montagne d'Ephraïm, et Cariatharbé, qui se nomme aussi Hébron, et qui est sur la montagne de Juda. Et au-delà du Jourdain, vers l'orient (de Jéricho,) ils choisirent Bosor, qui est dans la plaine du désert de la tribu de Ruben, Ramoth en Galaad, de la tribu de Gad, et Gaulon en Basan, de la tribu de Manassé. Ces villes furent établies pour tous les enfants d'Israël, et pour (tous) les étrangers qui habitaient parmi eux, afin que celui qui aurait tué un homme sans y penser, pût s'y réfugier, et qu'il ne fût point tué par le parent du mort qui voudrait venger son sang, jusqu'à ce qu'il pût se présenter et défendre sa cause devant le peuple. Alors les princes des familles de Lévi vinrent trouver le grand prêtre Eléazar, Josué, fils de Nun, et les chefs des familles de chaque tribu des enfants d'Israël ; et ils lui parlèrent à Silo dans le pays de Chanaan, et leur dirent : Le Seigneur a commandé par Moïse qu'on nous donnât des villes où nous puissions demeurer, avec leurs faubourgs pour y nourrir nos bêtes. Alors les enfants d'Israël détachèrent des héritages dont ils étaient en possession, des villes avec leurs faubourgs, et les donnèrent aux Lévites, selon que le Seigneur l'avait commandé. Et le sort ayant été jeté pour la famille de Caath, treize villes des tribus de Juda, de Siméon et de Benjamin, échurent aux enfants du grand prêtre Aaron. Dix villes des tribus d'Ephraïm, de Dan, et de la demi-tribu de Manassé, échurent aux autres enfants de Caath, c'est-à-dire aux Lévites. (Mais) Le sort ayant été jeté pour les enfants de Gerson, treize villes des tribus d'Issachar, d'Aser, de Nephtali et de la demi-tribu de Manassé (en Basan,) leur échurent en partage. Et douze villes des tribus de Ruben, de Gad et de Zabulon, furent données aux enfants de Mérari selon leurs familles. Les enfants d'Israël donnèrent aux Lévites ces villes et leurs faubourgs, comme le Seigneur l'avait ordonné par (l'entremise de) Moïse, les partageant entre eux selon qu'elles leur étaient échues par le sort. Josué donna les villes des tribus de Juda et de Siméon, dont voici les noms, aux enfants d'Aaron de la famille de Caath, de la race de Lévi, parce que le premier lot leur échut : Cariatharbé, ville du père d'Enac, qui s'appelle maintenant Hébron, sur la montagne de Juda, avec les faubourgs dont elle est environnée. Car il en avait donné les champs et les villages à Caleb, fils de Jéphoné, comme l'héritage qu'il devait posséder. Il donna donc pour ville de refuge aux fils du grand prêtre Aaron la ville d'Hébron, avec ses faubourgs, Lobna avec ses faubourgs, Jéther, Estémo, Holon, Dabir, Aïn, Jéta et Bethsamès avec leurs faubourgs : neuf villes appartenant à deux tribus, comme il a été dit. Et de la tribu des enfants de Benjamin, Gabaon, Gabaé, Anathoth et Almon, quatre villes avec leurs faubourgs. Ainsi, treize villes en tout furent données avec leurs faubourgs aux enfants du grand prêtre Aaron. Voici celles qui furent données aux autres familles des enfants de Caath de la race de Lévi. Ils eurent de la tribu d'Ephraïm, Sichem, l'une des villes de refuge avec ses faubourgs, sur la montagne d'Ephraïm, Gazer, Cibsaïm et Beth-horon avec leurs faubourgs : quatre villes. De la tribu de Dan, ils eurent aussi Elthéco, Gabathon, Aïalon et Gethremmon : quatre villes avec leurs faubourgs. Et de la demi-tribu de Manassé ils eurent deux villes avec leurs faubourgs, Thanach et Gethremmon. Ainsi, dix villes en tout avec leurs faubourgs furent données aux enfants de Caath, qui étaient dans un degré inférieur aux prêtres. Il donna aussi aux enfants de Gerson, de la race de Lévi, deux villes de la demi-tribu de Manassé : Gaulon en Basan, l'une des villes de refuge, et Bosra, avec leurs faubourgs. De la tribu d'Issachar, Césion, Dabéreth, Jaramoth et Engannim : quatre villes avec leurs faubourgs. De la tribu d'Aser, Masal, Abdon, Helcath, et Rohob : quatre villes avec leurs faubourgs. Il donna aussi de la tribu de Nephtali, Cédès en Galilée, l'une des villes de refuge, Hammoth-Dor et Carthan : trois villes avec leurs faubourgs. Ainsi, toutes les villes qui furent données aux familles de Gerson furent au nombre de treize, avec leurs faubourgs. Il donna aussi aux enfants de Mérari, Lévites d'un degré inférieur, selon leurs familles, de la tribu de Zabulon, Jecnan, Cartha, Damna et Naalol : quatre villes avec leurs faubourgs. De la tribu de Ruben au-delà du Jourdain vis-à-vis de Jéricho, Bosor dans le désert, l'une des villes de refuge, et Misor, Jaser, Jethson et Méphaath : quatre villes avec leurs faubourgs. De la tribu de Gad il leur donna Ramoth en Galaad, l'une des villes de refuge, Manaïm, Hésébon et Jazer : quatre villes avec leurs faubourgs. Les enfants de Mérari, selon leurs familles et leurs maisons, reçurent en tout douze villes. Ainsi toutes les villes qu'eurent les Lévites au milieu de l'héritage des enfants d'Israël furent au nombre de quarante-huit, avec leurs faubourgs, et elles furent toutes distribuées selon l'ordre des familles. Le Seigneur Dieu donna à Israël toute la terre qu'il avait promis(e ?) avec serment à leurs pères de leur donner, et ils la possédèrent et l'habitèrent. (Et) Il leur donna la paix avec tous les peuples qui les environnaient, et nul d'entre leurs ennemis n'osa leur résister ; mais ils furent tous assujettis à leur puissance. Il n'y eut pas une seule parole de tout ce que Dieu avait promis de donner aux Israélites qui demeura sans effet ; mais tout fut accompli très exactement. En ce même temps, Josué fit venir ceux des tribus de Ruben et de Gad, et la demi-tribu de Manassé, et il leur dit : Vous avez fait tout ce que Moïse, serviteur du Seigneur, avait ordonné. Vous m'avez aussi obéi en toutes choses ; et, durant ce long intervalle, vous n'avez point abandonné vos frères jusqu'à ce jour ; mais vous avez observé tout ce que le Seigneur votre Dieu vous a commandé. Puis donc que le Seigneur votre Dieu a donné la paix et le repos à vos frères selon qu'il l'avait promis, allez-vous-en et retournez dans vos tentes (tabernacles), et dans le pays d'héritage que Moïse, serviteur du Seigneur, vous a donné au-delà du Jourdain. Ayez soin seulement d'observer et d'accomplir enœuvre les commandements et la loi que Moïse, serviteur du Seigneur, vous a prescrite ; savoir, d'aimer le Seigneur votre Dieu, de marcher dans toutes ses voies, d'observer ses commandements, et de vous attacher à lui, et de le servir de tout votre cœur et de toute votre âme. Josué les bénit ensuite et les renvoya ; et ils retournèrent à leurs tentes (tabernacles). Or Moïse avait donné à la demi-tribu de Manassé les terres qu'elle devait posséder dans le pays de Basan ; et Josué avait donné à l'autre moitié de cette tribu sa part de la terre promise, parmi ses frères, en deçà (au-delà) du Jourdain, vers l'occident. Josué les renvoyant donc dans leurs tentes (tabernacles), après les avoir bénis, leur dit : Vous retournez dans vos maisons avec beaucoup de biens et de grandes richesses, ayant de l'argent, de l'or, de l'airain, du fer et des vêtements de toutes sortes. Partagez avec vos frères le butin que vous avez remporté sur vos (les) ennemis. Ainsi les enfants de Ruben et les enfants de Gad, avec la demi-tribu de Manassé, se retirèrent d'auprès des enfants d'Israël qui étaient à Silo au pays de Chanaan, et se mirent en chemin pour retourner en Galaad, pays qu'ils possédaient et qui leur avait été accordé par (l'entremise de) Moïse, selon le commandement du Seigneur. Et étant arrivés aux digues du Jourdain, dans le pays de Chanaan, ils bâtirent auprès du Jourdain un autel d'une grandeur immense. Les enfants d'Israël l'ayant appris, et ayant su par des nouvelles certaines que les enfants de Ruben et de Gad, et de la demi-tribu de Manassé avaient bâti un autel au pays de Chanaan sur les digues du Jourdain, par opposition aux (vis-à-vis des) enfants d'Israël, ils s'assemblèrent tous à Silo, pour marcher contre eux et les combattre. Et cependant ils envoyèrent vers eux au pays de Galaad Phinées, fils du grand prêtre Eléazar, et dix des principaux (princes) du peuple avec lui, un de chaque tribu, lesquels, étant venus trouver les enfants de Ruben, de Gad et de la demi-tribu de Manassé au pays de Galaad, leur parlèrent en ces termes : Voici ce que tout le peuple du Seigneur nous a ordonné de vous dire : D'où vient que vous violez ainsi la loi du Seigneur ? Pourquoi avez-vous abandonné le Seigneur Dieu d'Israël en dressant un autel sacrilège, et vous retirant du culte qui lui est dû ? N'est-ce pas assez que vous ayez péché à Béelphégor et que la tache de ce crime ne soit pas encore aujourd'hui effacée de dessus nous, après qu'il en a coûté la vie à tant de personnes du peuple ? Vous aussi, vous avez abandonné aujourd'hui le Seigneur, et demain sa colère éclatera sur tout Israël. Que si vous croyez que la terre qui vous a été donnée en partage soit impure, passez à celle où est le tabernacle du Seigneur, et demeurez parmi nous ; pourvu seulement que vous ne vous sépariez point du Seigneur, et que vous ne vous divisiez point d'avec nous, en bâtissant un autel contre l'autel du Seigneur notre Dieu. N'est-ce pas ainsi qu'Achan, fils de Zaré, viola le commandement du Seigneur, dont la colère tomba ensuite sur tout le peuple d'Israël ? Et cependant il avait péché tout seul. Et plût à Dieu qu'après son crime il eût péri seul aussi ! Les enfants de Ruben et de Gad et de la demi-tribu de Manassé répondirent aux principaux (princes) d'Israël qui avaient été envoyés vers eux : Le Seigneur le Dieu très fort sait notre intention ; il la sait, ce Seigneur, ce Dieu très fort, et Israël la comprendra aussi. Si nous avons érigé cet autel par un esprit de désobéissance et de révolte, que le Seigneur cesse de nous protéger, et qu'il nous punisse en cet instant même. Si nous l'avons dressé dans le dessein d'y offrir des holocaustes, des sacrifices et des victimes pacifiques, que Dieu nous en redemande compte (instruise) et que lui-même se fasse justice. Mais la pensée qui nous est venue à l'esprit a été que vos enfants pourraient bien dire un jour à nos enfants : Qu'y a-t-il de commun entre (Qu'importe à) vous et le Seigneur Dieu d'Israël ? ô enfants de Ruben et de Gad, le Seigneur a mis le fleuve du Jourdain entre vous et nous, comme les bornes qui nous divisent, et vous n'avez point de part avec le Seigneur ; qu'ainsi ce pourrait être là un jour pour vos enfants une occasion de détourner les nôtres de la crainte du Seigneur. Nous avons donc cru qu'il était meilleur d'en user ainsi, et nous nous sommes dit : Erigeons un autel, non pour y offrir des holocaustes et des victimes, mais afin que ce soit un témoignage entre nous et vous, et entre nos enfants et vos enfants, que nous voulons servir le Seigneur, et que nous avons droit de lui offrir des holocaustes, des victimes et des hosties pacifiques ; et qu'à l'avenir vos enfants ne disent pas à nos enfants : Vous n'avez point de part avec le Seigneur. Que s'ils veulent leur tenir ce langage, ils leur répondront : Voici l'autel du Seigneur qu'ont dressé nos pères, non pour y offrir des holocaustes ou des sacrifices, mais pour qu'il soit un témoignage entre vous et nous. Dieu nous préserve d'un si grand crime, d'abandonner le Seigneur et de ne plus marcher sur ses traces, en érigeant, pour y offrir des holocaustes, des sacrifices et des victimes, un autel différent de celui du Seigneur notre Dieu, qui a été dressé devant son tabernacle. Le prêtre Phinées, et les principaux (princes) du peuple que les Israélites avaient envoyés avec lui, ayant entendu ces paroles, s'apaisèrent ; et ils furent parfaitement satisfaits de cette réponse des enfants de Ruben, de Gad et de la demi-tribu de Manassé. Alors le prêtre Phinées, fils d'Eléazar, leur dit : Nous savons maintenant que le Seigneur est avec nous, puisque vous êtes si éloignés de commettre cette perfidie d'exposer les enfants d'Israël à la vengeance de Dieu. Après cela, ayant quitté les enfants de Ruben et de Gad, il revint avec les principaux (princes) du peuple, du pays de Galaad au pays de Chanaan, vers les enfants d'Israël, et leur fit son rapport. Tous ceux qui l'entendirent en furent très satisfaits. Les enfants d'Israël louèrent Dieu, et ils ne pensèrent plus à marcher contre leurs frères pour les combattre, ni à ruiner le pays qu'ils possédaient. Les enfants de Ruben et les enfants de Gad appelèrent l'autel qu'ils avaient bâti : l'autel qui nous rendra témoignage que le Seigneur est le vrai Dieu. Or longtemps après que le Seigneur eut donné la paix à Israël, et qu'il lui eut assujetti toutes les nations qui l'environnaient, Josué, étant déjà (très) vieux et très avancé en âge, fit assembler tout Israël, les anciens, les princes, les chefs et les magistrats, et il leur dit : J'ai vieilli, et mon âge est fort avancé. Vous voyez tout ce que le Seigneur votre Dieu a fait à toutes les nations qui vous environnent, de quelle manière il a lui-même combattu pour vous, et comment il vous a distribué par le sort toute cette terre, depuis la partie orientale du Jourdain jusqu'à la grande mer. Et quoique plusieurs (beaucoup de) nations restent encore à vaincre, le Seigneur votre Dieu les exterminera et les détruira devant vous, et vous posséderez cette terre, selon qu'il vous l'a promis. Fortifiez-vous seulement de plus en plus ; et prenez soin d'observer tout ce qui est écrit dans le livre de la loi de Moïse, sans vous en détourner ni à droite ni à gauche ; de peur que, vous mêlant à ces peuples qui demeureront parmi vous, vous ne juriez au nom de leurs dieux, et que vous ne les serviez et ne les adoriez. Mais attachez-vous au Seigneur votre Dieu, ainsi que vous l'avez fait jusqu'à ce jour. (Et) Alors le Seigneur votre Dieu exterminera devant vous ces nations grandes et puissantes (très fortes), et nul ne pourra vous résister. Un seul d'entre vous poursuivra mille de vos ennemis, parce que le Seigneur votre Dieu combattra lui-même pour vous, ainsi qu'il l'a promis. Seulement, ayez soin sur toutes choses d'aimer le Seigneur votre Dieu. Que si vous voulez vous attacher aux erreurs de ces peuples qui demeurent parmi vous, et vous mêler avec eux par le lien du mariage et par une union d'amitié, sachez dès maintenant que le Seigneur votre Dieu ne les exterminera pas devant vous, mais qu'ils deviendront à votre égard comme un piège (une fosse) et comme un filet, comme des pointes qui vous perceront les côtés, et comme des épines dans vos yeux, jusqu'à ce qu'il vous enlève et vous extermine de cette terre excellente qu'il vous a donnée. Pour moi, je suis aujourd'hui sur le point d'entrer dans la voie de toute la terre ; et vous devez considérer avec une parfaite reconnaissance que tout ce que le Seigneur avait promis de vous donner est arrivé effectivement, sans qu'aucune de ses paroles soit tombée à terre. Comme donc Dieu a accompli tout ce qu'il vous avait promis, et que tout vous a réussi très heureusement, ainsi il fera tomber sur vous tous les maux dont il vous a menacés, jusqu'à ce qu'il vous chasse de cette excellente terre qu'il vous a donnée, et qu'il vous fasse périr, si vous violez l'alliance que le Seigneur votre Dieu a faite avec vous, si vous servez et adorez des dieux étrangers ; car alors la fureur du Seigneur s'élèvera tout d'un coup contre vous, et vous serez promptement enlevés de cette excellente terre qu'il vous a donnée. Josué, ayant assemblé toutes les tribus d'Israël à Sichem, fit venir les anciens, les princes, les juges et les magistrats, qui se présentèrent devant le Seigneur. Et il parla ainsi au peuple : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d'Israël : Vos pères, Tharé, père d'Abraham et de Nachor, ont habité dès le commencement au-delà du fleuve d'Euphrate, et ils ont servi des dieux étrangers. Mais je tirai Abraham votre père de la Mésopotamie, et je l'amenai au pays de Chanaan. Je multipliai sa race. Je lui donnai Isaac, et à Isaac je donnai Jacob et Esaü. Je donnai à Esaü le mont de Séir en possession ; mais Jacob et ses enfants descendirent en Egypte. J'envoyai ensuite Moïse et Aaron, et je frappai l'Egypte par un grand nombre de miracles (signes) et de prodiges. Puis je vous fis sortir, vous et vos pères, de l'Egypte, et vous vîntes à la mer ; et les Egyptiens poursuivirent vos pères avec des chars et de la cavalerie jusqu'à la mer Rouge. Et alors (Mais) les enfants d'Israël crièrent au Seigneur ; et il mit des ténèbres épaisses entre vous et les Egyptiens ; il fit revenir la mer sur eux, et il les enveloppa dans les eaux. Vos yeux ont vu tout ce que j'ai fait dans l'Egypte. Vous êtes restés longtemps dans le désert. Après cela je vous ai fait entrer dans le pays des Amorrhéens qui habitaient au-delà du Jourdain. Lorsqu'ils combattaient contre vous, je les ai livrés entre vos mains ; et, les ayant fait passer au fil de l'épée, vous vous êtes rendus maîtres de leurs pays. Balac, fils de Séphor, roi de Moab, s'éleva alors et combattit contre Israël. Il envoya Balaam, fils de Béor, et il le fit venir pour vous maudire. Mais je ne voulus point l'écouter ; je vous bénis au contraire par lui, et je vous délivrai d'entre ses mains. Vous avez passé le Jourdain, et vous êtes venus à Jéricho. (Alors) Les habitants de cette ville ont combattu contre vous : les Amorrhéens, les Phérézéens, les Chananéens, les Héthéens, les Gergéséens, les Hévéens et les Jébuséens, et je les ai livrés entre vos mains. J'ai envoyé devant vous des frelons, et je les ai chassés de leur pays. J'ai chassé deux rois des Amorrhéens, et ce n'a été ni par votre épée ni par votre arc. Je vous ai donné une terre que vous n'aviez point cultivée ; comme habitation, des villes que vous n'aviez point bâties ; des vignes et des plants d'oliviers que vous n'aviez point plantés. Maintenant donc craignez le Seigneur, et servez-le avec un cœur parfait et vraiment sincère. Otez du milieu de vous les dieux que vos pères ont adorés en Mésopotamie et en Egypte, et servez le Seigneur. Mais si vous croyez que ce soit un malheur pour vous de servir le Seigneur, vous êtes libres de choisir. Choisissez aujourd'hui ce qu'il vous plaira ; et voyez qui vous devez plutôt adorer, ou les dieux auxquels ont servi vos pères en Mésopotamie, ou les dieux des Amorrhéens au pays desquels vous habitez ; mais quant à moi et à ma maison, nous servirons le Seigneur. Le peuple lui répondit : A Dieu ne plaise que nous abandonnions le Seigneur, et que nous servions des dieux étrangers ! C'est le Seigneur notre Dieu qui nous a tirés lui-même, nous et nos pères du pays d'Egypte, de la maison de servitude ; qui a fait de très grands prodiges devant nos yeux, qui nous a gardés dans tout le chemin par où nous avons marché, et parmi tous les peuples par où nous avons passé. C'est lui qui a chassé toutes ces nations, et les Amorrhéens qui habitaient le pays où nous sommes entrés. Nous servirons donc le Seigneur, parce que c'est lui-même qui est notre Dieu. Josué répondit au peuple : Vous ne pourrez servir le Seigneur, parce que c'est un Dieu saint, un Dieu fort et jaloux, et il ne vous pardonnera point vos crimes et vos péchés. Si vous abandonnez le Seigneur et si vous servez des dieux étrangers, il se tournera contre vous ; il vous affligera et vous ruinera après tous les biens qu'il vous a faits. Le peuple dit à Josué : Ces maux dont tu nous menaces n'arriveront point ; mais nous servirons le Seigneur. Josué répondit au peuple : Vous êtes témoins que vous avez choisi vous-mêmes le Seigneur pour le servir. Ils lui répondirent : Nous en sommes témoins. Otez donc maintenant du milieu de vous, ajouta-t-il, les dieux étrangers, et inclinez vos cœurs vers le Seigneur Dieu d'Israël. Le peuple dit à Josué : Nous servirons le Seigneur notre Dieu, et nous obéirons à ses commandements. Josué renouvela donc l'alliance ce jour-là, et il représenta au peuple les préceptes et les ordonnances du Seigneur, à Sichem. Il écrivit aussi toutes ces choses dans le livre de la loi du Seigneur, et il prit une très grande pierre, qu'il plaça sous un chêne qui était dans le sanctuaire du Seigneur ; et il dit à tout le peuple : Cette pierre sera témoin pour vous qu'elle a entendu toutes les paroles que le Seigneur vous a dites, de peur qu'à l'avenir vous ne vouliez le nier, et mentir au Seigneur votre Dieu. Il renvoya ensuite le peuple, chacun dans ses terres. Après cela, Josué, fils de Nun, serviteur du Seigneur, mourut âgé de cent dix ans ; et ils l'ensevelirent dans sa propriété de Thamnathsaré, située sur la montagne d'Ephraïm, au nord du mont Gaas. (Ainsi) Israël suivit le Seigneur pendant toute la vie de Josué et des anciens qui vécurent longtemps après Josué, et qui savaient toutes les œuvres merveilleuses que le Seigneur avait faites dans Israël. Ils prirent aussi les os de Joseph, que les enfants d'Israël avaient emportés d'Egypte, et ils les ensevelirent à Sichem, dans cet endroit du champ que Jacob avait acheté des enfants d'Hémor, père de Sichem, pour cent jeunes brebis, et qui appartint depuis aux enfants de Joseph. Eléazar, fils d'Aaron, mourut aussi, et ils l'ensevelirent à Gabaath, qui était à Phinées son fils, et qui lui avait été donnée dans la montagne d'Ephraïm.
Après la mort de Josué, les enfants d'Israël consultèrent le Seigneur et lui dirent : Qui marchera à notre tête pour combattre les Chananéens, et qui sera notre chef dans cette guerre ? Le Seigneur répondit : Juda marchera devant vous. Je lui ai livré le pays. Alors Juda dit à Siméon son frère : Viens m'aider à me rendre maître de la part qui m'est échue par le sort, et à combattre les Chananéens ; et ensuite j'irai t'aider à acquérir ce qui t'est échu. Et Siméon s'en alla donc avec Juda. Et Juda ayant marché contre l'ennemi, le Seigneur livra entre leurs mains les Chananéens et les Phérézéens ; ils taillèrent en pièces dix mille hommes à Bézec. A Bézec ils trouvèrent Adonibézec. Ils le combattirent et taillèrent en pièces les Chananéens et les Phérézéens. Adonibézec ayant pris la fuite, ils le poursuivirent, le prirent et lui coupèrent les extrémités des mains et des pieds. Adonibézec dit alors : J'ai fait couper l'extrémité des mains et des pieds à soixante-dix rois qui mangeaient sous ma table les restes de ce qu'on me servait. Dieu m'a traité comme j'ai traité les autres. Ensuite ils l'emmenèrent à Jérusalem, où il mourut. Car (Or) les enfants de Juda, ayant mis le siège devant Jérusalem, la prirent, passèrent au fil de l'épée tout ce qu'ils y trouvèrent, et mirent le feu dans toute la ville. Ils descendirent ensuite pour combattre les Chananéens dans le pays des montagnes, dans le district du midi et dans la plaine. Et Juda, ayant marché contre les Chananéens qui habitaient à Hébron, dont le nom était autrefois Cariath-Arbé, défit Sésaï, Ahiman et Tholmaï. Et étant parti de là, il marcha contre les habitants de Dabir, qui s'appelait autrefois Cariath-Sépher, c'est-à-dire (la) Ville des lettres. Et Caleb dit alors : Je donnerai ma fille Axa pour femme à celui qui prendra et ruinera Cariath-Sépher. Et (Or) Othoniel, fils de Cénez, frère puîné de Caleb, l'ayant prise, il lui donna pour femme sa fille Axa. Et tandis qu'Axa était en chemin, Othoniel son mari l'avertit de demander un champ à son père. Axa, étant donc montée sur un âne, commença à soupirer. Et Caleb lui dit : Qu'as-tu ? Elle lui répondit : Donne-moi (Accorde-moi) une bénédiction (grâce). Tu m'as donné une terre desséchée, donne-m'en une aussi où il y ait des eaux en abondance. Caleb lui donna donc une terre dont le haut et le bas étaient arrosés d'eau. Or les enfants de Jéthro le (d'un) Cinéen, allié de Moïse, montèrent de la Ville des palmes avec les enfants de Juda, au désert qui était échu en partage à cette tribu, et qui est vers le midi d'Arad ; et ils habitèrent avec eux. Juda s'en étant allé aussi avec son frère Siméon, ils défirent ensemble les Chananéens qui habitaient à Séphaath, et les passèrent au fil de l'épée. Et cette ville fut appelée Horma, c'est-à-dire anathème. Juda prit aussi Gaza avec ses confins, Ascalon et Accaron avec leurs confins. Le Seigneur fut avec Juda, et il se rendit maître des montagnes ; mais il ne put défaire ceux des ennemis qui habitaient dans la vallée, parce qu'ils avaient une grande quantité de chars armés de faux. Et ils donnèrent, selon que Moïse l'avait ordonné, Hébron à Caleb, qui y extermina les trois fils d'Enac. Mais les enfants de Benjamin n'exterminèrent point les Jébuséens qui demeuraient à Jérusalem ; et les Jébuséens demeurèrent à Jérusalem avec les enfants de Benjamin, comme ils y sont encore aujourd'hui. La maison de Joseph marcha aussi contre Béthel, et le Seigneur était (fut) avec eux. Car lorsqu'ils (comme) assiégeaient la ville, qui s'appelait auparavant Luza, ayant vu un homme qui en sortait, ils lui dirent : Montre-nous par où l'on peut entrer dans la ville, et nous te ferons miséricorde. Cet homme le leur ayant montré, ils passèrent au fil de l'épée tout ce qui se trouva dans la ville ; et ils conservèrent (renvoyèrent) cet homme avec toute sa famille. Cet homme, ayant été congédié, s'en alla au pays des Hetthim, où il bâtit une ville qu'il appela Luza, nom qu'elle porte encore aujourd'hui. Manassé non plus ne détruisit pas Bethsan et Thanac avec les villages qui en dépendent, ni les habitants de Dor, de Jéblaam et de Mageddo avec les villages voisins ; et les Chananéens commencèrent à demeurer avec eux. Lorsqu'Israël fut devenu plus fort, il les rendit tributaires ; mais il ne voulut point les exterminer. Ephraïm ne tua point non plus les Chananéens qui habitaient à Gazer ; mais il demeura avec eux. Zabulon n'extermina point les habitants de Cétron et de Naalol ; mais les Chananéens demeurèrent au milieu d'eux, et ils devinrent leurs tributaires. Aser n'extermina point non plus les habitants d'Accho, de Sidon, d'Ahalab, d'Achazib, d'Helba, d'Aphec et de Rohob ; et ils demeurèrent au milieu des Chananéens qui habitaient dans ce pays-là, et ils ne les exterminèrent point. Nephtali n'extermina point non plus les habitants de Bethsamès et de Béthanath ; mais il demeura au milieu des Chananéens qui habitaient en ce pays-là, et ceux de Bethsamès et de Béthanath lui devinrent tributaires. Les Amorrhéens tinrent les enfants de Dan fort resserrés dans la montagne, sans leur permettre de s'étendre en descendant dans la plaine ; et ils habitèrent sur la montagne d'Harès, c'est-à-dire la montagne de l'argile (têts), dans Aïalon et dans Salébim ; mais la maison de Joseph étant devenue plus puissante, se rendit les Amorrhéens tributaires. Et le pays des Amorrhéens eut pour limites la montée du Scorpion, Pétra et les lieux plus élevés. Alors (Or) l'ange du Seigneur vint de Galgala au lieu appelé le Lieu des pleurants, et il dit : Je vous ai (re)tirés de l'Egypte, je vous ai fait entrer dans la terre que j'avais juré de donner à vos pères, et je vous ai promis de garder à jamais l'alliance que j'avais faite avec vous ; mais à la condition que vous ne feriez point d'alliance avec les habitants du pays de Chanaan, et que vous renverseriez leurs autels ; et cependant vous n'avez point voulu écouter ma voix. Pourquoi avez-vous agi ainsi ? C'est pour cette raison que je n'ai pas voulu exterminer ces peuples devant vous ; en sorte que vous les ayez pour ennemis, et que leurs dieux vous soient un sujet de ruine. Tandis (Lorsque) que l'ange du Seigneur tenait ce langage à tous les enfants d'Israël, ils élevèrent leurs voix et se mirent à pleurer. Et ce lieu fut appelé le Lieu des pleurants, ou le Lieu des larmes ; et ils y immolèrent des victimes au Seigneur. Josué renvoya donc le peuple, et les enfants d'Israël s'en allèrent chacun dans son territoire pour s'en rendre maîtres, et ils servirent le Seigneur tout le temps de la vie de Josué et des anciens qui vécurent longtemps après lui, et qui savaient toutes les œuvres merveilleuses que le Seigneur avait faites en faveur d'Israël. Cependant Josué, fils de Nun, serviteur du Seigneur, mourut âgé de cent dix ans, et on l'ensevelit dans son héritage de Thamnathsaré, sur la montagne d'Ephraïm, vers le septentrion du mont Gaas. Toute cette ancienne génération ayant donc été réunie à ses pères, il s'en éleva une autre à sa place, qui ne connaissait point le Seigneur, ni les merveilles qu'il avait faites en faveur d'Israël. Alors les enfants d'Israël firent le mal en présence du Seigneur, et ils servirent les Baalim (Baals). Ils abandonnèrent le Seigneur, le Dieu de leurs pères, qui les avait (re)tirés du pays d'Egypte ; et ils servirent des dieux étrangers, les dieux des peuples qui demeuraient autour d'eux. Ils les adorèrent, et ils irritèrent la colère du Seigneur, l'ayant quitté pour servir Baal et Astaroth. Le Seigneur, étant donc irrité contre les Israélites, les livra entre les mains de pillards, qui les prirent et les vendirent aux nations ennemies qui demeuraient autour d'eux, et ils ne purent résister à leurs adversaires ; mais de quelque côté qu'ils allassent, la main du Seigneur était sur eux, comme le Seigneur le leur avait dit avec serment ; et ils tombèrent en des misères extrêmes. Dieu leur suscita ensuite des juges, pour les délivrer des mains de ceux qui les opprimaient ; mais ils ne voulurent pas même les écouter. Ils se prostituèrent aux dieux étrangers en les adorant. Ils abandonnèrent bientôt la voie par laquelle leurs pères avaient marché, et, ayant entendu les ordonnances du Seigneur, ils firent tout le contraire. Lorsque Dieu leur avait suscité des juges, il se laissait toucher de pitié pendant que ces juges vivaient ; il écoutait les gémissements des affligés, et les délivrait du massacre des pillards. Mais après que le juge était mort, ils retournaient aussitôt à leurs péchés, et faisaient des actions encore plus criminelles que leurs pères, en suivant des dieux étrangers, en les servant et les adorant. Ils ne quittaient point leurs malheureuses habitudes (inventions, note), ni la voie très dure par laquelle ils avaient coutume de marcher. La fureur du Seigneur s'alluma donc contre Israël, et il dit : Puisque ce peuple a violé l'alliance que j'avais contractée avec ses pères, et qu'il a négligé avec mépris d'entendre ma voix, de mon côté je n'exterminerai point les nations que Josué a laissées lorsqu'il est mort ; afin que j'expérimente par là si les enfants d'Israël garderont la voie du Seigneur, et s'ils y marcheront comme leurs pères y ont marché. C'est pour cette raison que le Seigneur laissa subsister toutes ces nations, qu'il ne voulut pas les détruire immédiatement, et qu'il ne les livra point entre les mains de Josué. Voici les peuples que le Seigneur laissa vivre, pour servir d'exercice et d'instruction aux Israélites, et à tous ceux qui ne connaissaient point les guerres des Chananéens ; afin que (dans la suite) leurs enfants apprissent après eux à combattre contre leurs ennemis, et qu'ils s'accoutumassent à la guerre : les cinq princes (satrapes, note) des Philistins, tous les Chananéens, les Sidoniens et les Hévéens, qui habitaient sur le mont Liban, depuis la montagne de Baal-Hermon jusqu'à l'entrée d'Emath. Le Seigneur laissa ces peuples pour éprouver ainsi Israël, et pour voir s'il obéirait ou s'il n'obéirait pas aux commandements du Seigneur, qu'il avait donnés à leurs pères par (l'entremise de) Moïse. Les enfants d'Israël habitèrent donc au milieu des Chananéens, des Héthéens, des Amorrhéens, des Phérézéens, des Hévéens et des Jébuséens. Ils épousèrent leurs filles, et donnèrent leurs filles en mariage à leurs fils, et ils adorèrent leurs dieux. Et ils firent le mal aux yeux du Seigneur ; et ils oublièrent leur Dieu, adorant les Baalim (Baals) et les Astaroth. Le Seigneur, étant donc irrité contre Israël, les livra entre les mains de Chusan Rasathaïm, roi de Mésopotamie, auquel ils furent assujettis pendant huit ans. Et ils crièrent au Seigneur, et il leur suscita un sauveur qui les délivra : Othoniel, fils de Cénez, frère puîné de Caleb. L'esprit du Seigneur fut en lui, et il jugea Israël. Et il se mit en campagne, et le Seigneur livra entre ses mains Chusan Rasathaïm, roi de Syrie, qu'il défit. (Et) Le pays demeura en paix durant quarante ans, et Othoniel, fils de Cénez, mourut. Alors les enfants d'Israël recommencèrent à faire le mal aux yeux du Seigneur, qui fortifia contre eux Eglon, roi de Moab, parce qu'ils avaient péché devant lui. Il joignit les enfants d'Ammon et d'Amalec à Eglon, qui, s'étant avancé avec eux, défit Israël et se rendit maître de la ville des Palmes. Les enfants d'Israël furent assujettis à Eglon, roi de Moab, pendant dix-huit ans. Après cela ils crièrent au Seigneur, et il leur suscita un sauveur nommé Aod, fils de Géra, fils de Jémini, qui se servait de la main gauche comme de la droite. Les enfants d'Israël envoyèrent par lui des présents à Eglon, roi de Moab. Aod se fit faire une dague (glaive) à deux tranchants, qui avait une garde de la longueur de la paume de la main, et il s'en ceignit sous sa tunique (son sayon) au côté (sur la cuisse) droit(e). Et il offrit les présents à Eglon, roi de Moab. Or Eglon était extrêmement gros. Et Aod, lui ayant offert les présents, s'en retourna vers ses compagnons qui étaient venus avec lui. Puis étant revenu de Galgala, où étaient les idoles, il dit au roi : J'ai un mot à vous dire en secret, ô prince. Le roi fit signe qu'on se tût ; et tous ceux qui étaient auprès de lui étant sortis, Aod s'approcha de lui. Il était alors seul assis dans sa chambre d'été. Et il lui dit : J'ai à vous dire une parole de la part de Dieu. Aussitôt le roi se leva de son trône. Et Aod étendit sa main gauche, tira la dague (le glaive) qu'il avait à son côté (de sa cuisse) droit(e), et la (le) lui enfonça si avant dans le ventre, que la poignée y entra tout entière avec le fer, et se trouva serrée par la grande épaisseur de graisse. Aod ne retira donc point sa dague ; mais, après avoir donné le coup, il la laissa dans le corps, et aussitôt les excréments qui étaient dans le ventre s'écoulèrent par les conduits naturels. Puis Aod, ayant fermé avec grand soin les portes de la chambre, sortit par la porte de derrière. Cependant les serviteurs du roi, étant venus, trouvèrent la porte fermée, et ils dirent : Peut-être se soulage-t-il dans sa chambre d'été. Et après avoir longtemps attendu jusqu'à en devenir tout honteux (troublés), voyant que personne n'ouvrait, ils prirent la clef, ouvrirent la chambre, et trouvèrent leur seigneur étendu mort sur la place. Pendant ce grand trouble où ils étaient, Aod s'échappa, et ayant passé le lieu des idoles, d'où il était revenu, il vint à Séirath. Aussitôt il sonna de la trompette sur la montagne d'Ephraïm, et les enfants d'Israël descendirent avec Aod, qui marchait à leur tête. Il leur dit : Suivez-moi, car le Seigneur a livré entre nos mains les Moabites nos ennemis. Les Israélites suivirent Aod, se saisirent des gués du Jourdain par où l'on passe au pays de Moab, et ne laissèrent passer personne. Ils tuèrent environ dix mille Moabites, qui étaient tous des hommes forts et vaillants. Nul d'entre eux ne put échapper. (Ainsi) Moab fut humilié en ce jour-là sous la main d'Israël, et le pays demeura en paix pendant quatre-vingts ans. Après Aod il y eut Samgar, fils d'Anath. Il tua six cents Philistins avec un soc de charrue, et il fut aussi le défenseur d'Israël. (Et) Les enfants d'Israël recommencèrent encore à faire le mal aux yeux du Seigneur après la mort d'Aod ; et le Seigneur les livra entre les mains de Jabin, roi des Chananéens, qui régna dans Asor. Le chef (général) de son armée se nommait Sisara, et il demeurait à Haroseth des Gentils (nations). Les enfants d'Israël crièrent donc au Seigneur. Car, Jabin ayant neuf cents chars armés de faux, les avait violemment opprimés pendant vingt ans. Or il y avait là une prophétesse nommée Debbora, femme de Lapidoth, laquelle jugeait le peuple en ce temps-là. Elle s'asseyait sous un palmier qu'on avait appelé de son nom, entre Rama et Béthel, sur la montagne d'Ephraïm ; et les enfants d'Israël venaient à elle pour tous leurs différends (jugements). Elle envoya donc chercher Barac, fils d'Abinoëm, de Cédès de Nephtali ; et elle lui dit : Le Seigneur Dieu d'Israël te donne cet ordre : Va et mène l'armée sur la montagne de Thabor. Prends avec toi dix mille combattants des enfants de Nephtali et des enfants de Zabulon. Quand tu seras au torrent de Cison, je t'amènerai Sisara, chef de l'armée de Jabin, avec ses chars et toutes ses troupes (sa multitude), et je te les livrerai entre les mains. Barac lui répondit : Si vous venez avec moi, j'irai ; si vous ne voulez point venir avec moi, je n'irai pas. Debbora lui dit : J'irai (assurément) avec toi ; mais la victoire pour cette fois ne te sera point attribuée, parce que Sisara sera livré entre les mains d'une femme. Debbora partit donc (aussitôt), et s'en alla à Cédès avec Barac. Celui-ci, ayant fait venir les hommes de Zabulon et de Nephtali, marcha avec dix mille combattants, et Debbora était avec lui. Or Haber le Cinéen s'était séparé depuis quelque temps des Cinéens ses frères, fils d'Hobab, allié de Moïse, et il avait dressé ses tentes (tabernacles) jusqu'à la vallée appelée Sennim, et il était près de Cédès. Alors Sisara fut averti que Barac, fils d'Abinoëm, avait gravi la montagne du Thabor. Et il fit assembler ses neuf cents chars armés de faux, et fit marcher toute son armée de Haroseth des Gentils (nations) au torrent de Cison. Alors Debbora dit à Barac : Lève-toi ; car voici le jour où le Seigneur a livré Sisara entre tes mains ; c'est le Seigneur lui-même qui te conduit. Barac descendit donc du mont Thabor, et ses dix mille combattants avec lui. En même temps le Seigneur frappa de terreur Sisara, tous ses chars et toutes ses troupes (sa multitude), et les fit passer au fil de l'épée aux yeux de Barac ; de sorte que Sisara, sautant à bas de son char, s'enfuit à pied. Barac poursuivit les chars qui s'enfuyaient et toutes les troupes jusqu'à Haroseth des Gentils (nations), et toute cette multitude si nombreuse d'ennemis fut taillée en pièces sans qu'il en restât un seul. Or Sisara, dans sa fuite, vint à la tente de Jahel, femme du Cinéen Haber. Car il y avait alors la paix entre Jabin, roi d'Asor, et la maison d'Haber le Cinéen. Jahel, étant donc sortie au-devant de Sisara, lui dit : Entre chez moi, mon seigneur ; entre, ne crains point. Il entra donc dans la tente, et elle le couvrit d'un manteau. Et Sisara lui dit : Donnez-moi, je vous prie, un peu d'eau, parce que j'ai une soif extrême. Elle lui apporta une outre pleine de lait, et elle lui en donna à boire, et remit le manteau sur lui. Alors Sisara lui dit : Tenez-vous à l'entrée de la tente (votre tabernacle) ; et si quelqu'un vous interroge et vous dit : N'y a-t-il personne ici ? vous lui répondrez : Il n'y a personne. Jahel, femme d'Haber, prit donc un des pieux de la tente (tabernacle) ; elle prit aussi un marteau, entra doucement sans faire aucun bruit, et, ayant mis le pieu sur la tempe de Sisara, elle le frappa avec son marteau, et lui en transperça le cerveau, l'enfonçant jusqu'en terre ; et Sisara, passant du sommeil à la mort, expira. Et voici que Barac arriva, poursuivant Sisara ; et Jahel, étant sortie au devant de lui, lui dit : Viens, je te montrerai l'homme que tu cherches. Il entra chez elle, et il vit Sisara étendu mort, et le pieu enfoncé dans sa tempe. Dieu humilia donc en ce jour-là Jabin, roi de Chanaan, devant les enfants d'Israël, qui, croissant tous les jours en vigueur, opprimèrent d'une main forte Jabin, roi de Chanaan, jusqu'à ce qu'il fût entièrement ruiné. En ce jour-là Debbora et Barac, fils d'Abinoëm, chantèrent (ce cantique) : Vous qui, parmi les enfants d'Israël, avez exposé spontanément votre vie au péril, bénissez le Seigneur. Ecoutez, rois ; princes, prêtez l'oreille. C'est moi, c'est moi qui chanterai au (le) Seigneur, qui consacrerai un hymne au Seigneur, le Dieu d'Israël. Seigneur, lorsque vous êtes sorti de Séir, et que vous passiez par le pays d'Edom, la terre a tremblé ; les cieux et les nuées se sont fondus en eau. Les montagnes se sont écoulées comme l'eau devant la face du Seigneur, aussi bien que le Sinaï en la présence du Seigneur Dieu d'Israël. Au temps de Samgar, fils d'Anath, au temps de Jahel, les routes étaient abandonnées, et ceux qui voyageaient marchaient par des sentiers détournés. On a cessé de voir de vaillants hommes dans Israël. Il ne s'en trouvait plus, jusqu'à ce que Debbora se fût élevée, jusqu'à ce qu'il se fût élevé une mère en Israël. Le Seigneur a choisi de nouveaux combats, et il renverse lui-même les portes des ennemis ; tandis qu'auparavant on ne voyait ni bouclier ni lance parmi quarante mille Israélites. Mon cœur aime les princes d'Israël. Vous qui vous êtes exposés volontairement au péril, bénissez le Seigneur. Parlez, vous qui montez sur des ânes brillants ; vous qui êtes assis sur le siège de la justice, vous qui marchez sur les chemins. Qu'au lieu où les chars ont été brisés, l'armée des ennemis taillée en pièces, on publie la justice du Seigneur et sa clémence envers les braves d'Israël. Alors le peuple du Seigneur a paru aux portes des villes, et il s'est acquis la principauté. Lève-toi, lève-toi, Debbora ; lève-toi, lève-toi, et chante un cantique. Lève-toi, Barac ; saisis tes captifs, fils d'Abinoëm. Les restes du peuple ont été sauvés ; c'est le Seigneur qui a combattu par les héros (forts). Il s'est servi (d'un héros sorti) d'Ephraïm pour exterminer les Chananéens dans Amalec et il s'est servi (d'un autre) aussi de Benjamin contre tes peuples, ô Amalec. Les princes de Machir sont descendus, et il en est venu de Zabulon pour mener l'armée au combat. Les chefs d'Issachar ont été avec Debbora ; ils ont suivi les traces de Barac, qui s'est jeté dans le péril comme s'il se fût précipité dans un abîme. Ruben alors était divisé contre lui-même, et les plus vaillants (magnanimes) de cette tribu n'ont fait autre chose que disputer. Pourquoi donc demeure-tu entre deux limites à entendre les cris des troupeaux ? Ainsi, Ruben étant divisé contre lui-même, les plus vaillants (magnanimes) de cette tribu ne se sont occupés qu'à contester. Pendant que Galaad était en repos au-delà du Jourdain, et que Dan s'occupait à ses vaisseaux, qu'Aser demeurait sur le rivage de la mer et se tenait dans ses ports, Zabulon et Nephtali se sont exposés à la mort au pays de Méromé. Les (Des) rois sont venus et ont combattu, les rois de Chanaan ont combattu à Thanach, près des eaux de Mageddo, mais (butinant) ils n'ont pas emporté de butin. On a combattu contre eux du haut du ciel ; les étoiles, demeurant dans leur rang et dans leur course ordinaire, ont combattu contre Sisara. Le torrent de Cison a entraîné leurs cadavres, le torrent de Cadumim, le torrent de Cison. O mon âme, foule aux pieds les corps de ces braves (les forts). Leurs chevaux se sont rompu la corne du pied dans l'impétuosité de leur course (La corne des chevaux est tombée,) ; les plus vaillants des ennemis ont fui à toute bride, se renversant les uns sur les autres. Malheur à (Maudissez) la terre de Méroz, dit l'ange du Seigneur ; malheur à (maudissez) ceux qui l'habitent, parce qu'ils ne sont point venus au secours du Seigneur, au secours des plus vaillants d'entre ses guerriers. Bénie soit entre les femmes Jahel, femme d'Haber le Cinéen, et qu'elle soit bénie dans sa tente (son tabernacle). Il (Sisara) demandait de l'eau, elle lui donna du lait ; elle lui présenta de la crème (du beurre) dans la coupe des princes. Elle prit le clou de la main gauche, et de la droite le marteau des ouvriers ; et choisissant l'endroit de la tête de Sisara où elle donnerait son coup, elle lui enfonça (fortement) le clou dans la tempe. Il tomba à ses pieds, il s'affaissa, et il mourut ; après s'être roulé à ses pieds, il demeura étendu sans vie, dans un état misérable (digne de pitié). Cependant sa mère regardait par la fenêtre, et, parlant de sa chambre, elle criait (poussait des cris perçants) : Pourquoi son char ne revient-il pas encore ? Pourquoi ses chars (quadriges) tardent-ils tant ? Et la plus sage d'entre (que) les (autres) femmes de Sisara répondit ainsi à sa belle-mère : Peut-être que maintenant on partage le butin, et qu'on choisit pour lui la plus belle des captives ; on choisit parmi toutes les dépouilles des vêtements de diverses couleurs pour les donner à Sisara, et on lui destine quelque écharpe précieuse brodée à l'aiguille, qu'il puisse porter sur son cou comme un ornement. (Qu') Ainsi périssent, Seigneur, tous vos ennemis ; mais que ceux qui vous aiment brillent comme le soleil, lorsque ses rayons éclatent au matin. Or (Et) tout le pays demeura en paix pendant quarante ans. (Mais) Les enfants d'Israël firent encore le mal aux yeux du Seigneur, et il les livra pendant sept ans entre les mains des Madianites. Ce peuple les tint dans une si grande oppression, qu'ils furent obligés de se retirer dans les antres et dans les cavernes des montagnes, et dans les lieux les plus fortifiés propres à la résistance. Après que les Israélites avaient semé, les Madianites, les Amalécites et les autres peuples de l'orient venaient sur leurs terres, y dressaient leurs tentes, ruinaient tous les grains en herbes jusqu'à l'entrée de Gaza, et ne laissaient aux Israélites (absolument) rien de tout ce qui était nécessaire à la vie, ni brebis, ni bœufs, ni ânes. Car ils venaient avec tous leurs troupeaux et avec leurs tentes (tabernacles) ; et comme ils étaient une multitude innombrable d'hommes et de chameaux, semblables à un nuage de sauterelles, ils remplissaient tout et gâtaient tout par où ils passaient. Israël fut donc extrêmement humilié sous Madian. Et ils crièrent au Seigneur, lui demandant du secours contre les Madianites. Alors le Seigneur leur envoya un (homme) prophète, qui leur dit : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d'Israël : Je vous ai fait sortir d'Egypte, et je vous ai (re)tirés d'un séjour de servitude ; je vous ai délivrés de la main des Egyptiens, et de tous les ennemis qui vous affligeaient ; j'ai (les) chassé (les Amorrhéens) de cette terre à votre entrée, et je vous ai livré le pays qui était à eux. Et je vous ai dit : Je suis le Seigneur votre Dieu. Ne craignez point les dieux des Amorrhéens dans le pays desquels vous habitez. Cependant vous n'avez point voulu écouter ma voix. Or l'ange du Seigneur vint s'asseoir sous un chêne qui était à Ephra, et qui appartenait à Joas, père de la famille d'Ezri. Et Gédéon, son fils, était occupé alors à battre le blé dans le pressoir et à le vanner, pour échapper aux Madianites. L'ange du Seigneur apparut donc à Gédéon, et lui dit : Le Seigneur est avec toi, ô le plus fort d'entre les hommes. (!) Gédéon lui répondit : D'où vient donc, mon seigneur, je vous prie, que tous ces maux sont tombés sur nous, si le Seigneur est avec nous ? Où sont ses merveilles que nos pères nous ont rapportées, en nous disant : Le Seigneur nous a (re)tirés de l'Egypte ? Et maintenant le Seigneur nous a abandonnés, et nous a livrés entre les mains des Madianites. Alors le Seigneur, le regardant, lui dit : Va, avec cette (tienne) force dont tu es rempli, et tu délivreras Israël de la puissance des Madianites. Sache que c'est moi qui t'ai envoyé. Gédéon lui répondit : Hélas ! mon Seigneur, comment, je vous prie, délivrerais-je Israël ? Vous savez que ma famille est la dernière de Manassé, et que je suis le dernier dans la maison de mon père. (Et) Le Seigneur lui dit : Je serai avec toi, et tu battras les Madianites, comme s'ils n'étaient qu'un seul homme. Sur quoi Gédéon repartit : Si j'ai trouvé grâce devant vous, faites-moi connaître par un signe que c'est vous qui me parlez. Et ne vous retirez point d'ici jusqu'à ce que je revienne auprès de vous, et que j'apporte un sacrifice pour vous l'offrir. L'ange lui répondit : (Oui) J'attendrai ton retour. Gédéon, étant donc entré chez lui, fit cuire un chevreau, et fit d'une mesure de farine des pains sans levain ; et ayant mis la viande (chair) dans une corbeille et le jus de la viande dans un pot, il apporta le tout sous le chêne, et il le lui offrit. L'ange du Seigneur lui dit : Prends la viande (chair) et les pains sans levain, mets-les sur cette pierre, et verse dessus le jus de viande. Ce que Gédéon ayant fait, l'ange du Seigneur étendit le bout du bâton qu'il tenait dans sa main, et en toucha la viande et les pains sans levain ; et aussitôt il sortit de la pierre un feu qui consuma la viande et les pains sans levain ; et (mais) en même temps l'ange du Seigneur disparut de devant ses yeux. (Et) Gédéon, voyant que c'était l'ange du Seigneur, s'écria : Hélas ! Seigneur mon Dieu, j'ai vu l'ange du Seigneur face à face. Le Seigneur lui dit : La paix soit avec toi. Ne crains point : tu ne mourras pas. Gédéon éleva donc en ce même lieu un autel au Seigneur, et l'appela la paix du Seigneur ; nom qu'il garde encore aujourd'hui. Et lorsqu'il était encore à Ephra, qui appartient à la famille d'Ezri, le Seigneur lui dit la nuit suivante : Prends un taureau de ton père, et un autre taureau de sept ans, et renverse (tu détruiras) l'autel de Baal qui appartient à ton père, et coupe le bois qui est autour de l'autel. Dresse aussi un autel au Seigneur ton Dieu sur le haut de cette pierre, sur laquelle tu as offert ton sacrifice, et prends le second taureau, que tu offriras en holocauste sur un bûcher fait de branches d'arbres que tu auras coupées de ce bois. Gédéon, ayant donc pris dix de ses serviteurs, fit ce que le Seigneur lui avait commandé. Il ne voulut pas néanmoins le faire de jour, parce qu'il craignait ceux de la maison de son père, et les hommes de cette ville-là ; mais il fit tout pendant la nuit. Et les habitants de cette ville, étant venus le matin, virent l'autel de Baal détruit, le bois coupé, et le second taureau mis sur l'autel qui venait d'être élevé. Alors ils se dirent les uns aux autres : Qui est-ce qui a fait cela ? Et comme ils cherchaient partout quel était l'auteur de cette action, on leur dit : C'est Gédéon, fils de Joas ; qui a fait toutes ces choses. Ils dirent donc à Joas : Fais venir ici ton fils, afin qu'il meure ; parce qu'il a détruit l'autel de Baal, et qu'il en a coupé le bois. Joas répondit : Est-ce à vous de venger Baal et de combattre pour lui ? Que celui qui est son ennemi meure avant que le jour de demain soit venu. Si Baal est Dieu, qu'il se venge de celui qui a détruit son autel. Depuis ce jour Gédéon fut appelé Jérobaal, à cause de cette parole que Joas avait dite : Que Baal se venge de celui qui a renversé (démoli) son autel. Cependant tous les Madianites, les Amalécites et les peuples d'Orient se joignirent ensemble ; et ayant passé le Jourdain, ils vinrent camper dans la vallée de Jezraël. En même temps (Mais) l'esprit du Seigneur revêtit Gédéon, qui, sonnant de la trompette, assembla toute la maison d'Abiézer, afin qu'elle le suivit. Il envoya aussi des courriers dans toute la tribu de Manassé, qui le suivit aussi, et il en envoya d'autres dans les tribus d'Aser, de Zabulon et de Nephtali ; et les hommes de ces tribus vinrent au-devant de lui. Alors Gédéon dit à Dieu : Si vous voulez vous servir de ma main pour sauver Israël, comme vous l'avez dit, je mettrai dans l'aire cette toison ; et si, toute la terre demeurant sèche, la rosée ne tombe que sur la toison, je reconnaîtrai par là que vous vous servirez de ma main, selon que vous l'avez promis, pour délivrer Israël. Ce que Gédéon avait proposé arriva. Car, s'étant levé de grand matin, il pressa la toison, et remplit une coupe de la rosée qui en sortit. Gédéon dit encore à Dieu : Que votre colère ne s'allume pas contre moi, si je fais encore une fois une épreuve, en demandant un second signe dans la toison. Je vous prie, Seigneur, que toute la terre soit trempée de rosée, et que la toison seule demeure sèche. Le Seigneur fit cette nuit-là même ce que Gédéon avait demandé. La rosée tomba sur toute la terre, et la toison seule demeura sèche. Jérobaal, qui s'appelait aussi (c'est-à-dire) Gédéon, se leva donc avant le jour et vint, accompagné de tout le peuple, à la fontaine nommée Harad. Or les Madianites étaient campés dans la vallée, vers le côté septentrional d'une colline fort élevée. Alors le Seigneur dit à Gédéon : Tu as avec toi un peuple considérable. Madian ne sera point livré entre ses mains, de peur qu'Israël ne se glorifie contre moi et qu'il ne dise : C'est par mes propres forces que j'ai été délivré. Parle au peuple, et fais publier ceci devant tous : Que celui qui est effrayé et timide s'en retourne. Et vingt-deux mille hommes du peuple se retirèrent de la montagne de Galaad, et s'en retournèrent, et il n'en demeura que dix mille. Alors le Seigneur dit à Gédéon : Le peuple est encore en trop grand nombre. Mène-les près des eaux, et là je les éprouverai. Celui que je te désignerai pour qu'il aille avec toi te suivra, et celui que j'en empêcherai s'en retournera. Le peuple étant venu en un lieu où il y avait des eaux, le Seigneur dit encore à Gédéon : Mets d'un côté ceux qui auront pris de l'eau avec la langue comme les chiens ont coutume de faire ; et mets de l'autre ceux qui auront mis les genoux en terre pour boire. Il s'en trouva donc trois cents qui prenant l'eau avec la main, la portèrent à leur bouche ; mais tout le reste du peuple avait mis les genoux en terre pour boire. Alors le Seigneur dit à Gédéon : C'est par ces trois cents hommes qui ont pris l'eau avec la langue que je vous délivrerai, et que je ferai tomber Madian entre vos mains. Que tout le reste du peuple s'en retourne donc chacun chez soi. Gédéon, leur ayant commandé à tous de se retirer dans leurs tentes (tabernacles), prit des vivres avec des trompettes, selon le nombre des gens qu'il avait, et marcha avec ses trois cents hommes pour combattre les ennemis. Or le camp de Madian était en bas, dans la vallée. La nuit suivante le Seigneur dit à Gédéon : Lève-toi, et descends dans le camp, parce que j'ai livré les Madianites entre tes mains. Mais, si tu crains d'y aller seul, que Phara ton serviteur y aille avec toi. Et lorsque tu auras entendu ce que diront les Madianites, tes mains en seront fortifiées, et tu descendras ensuite avec plus d'assurance contre le camp des ennemis. Gédéon descendit donc avec son serviteur Phara à l'endroit du camp où étaient les sentinelles de l'armée. Or les Madianites, les Amalécites et tous les peuples de l'Orient étaient étendus dans la vallée comme une multitude de sauterelles, avec des chameaux sans nombre, comme le sable qui est sur le rivage de la mer. Et lorsque Gédéon se fut approché, il entendit l'un d'eux qui contait un songe à un autre, et qui lui rapportait ainsi ce qu'il avait vu : J'ai eu un songe, disait-il, et il me semblait que je voyais comme un pain d'orge cuit sous la cendre, qui roulait en bas et descendait dans le camp des Madianites ; et, ayant rencontré une tente, il l'a frappée, renversée et complètement jetée à terre. Celui à qui il parlait lui répondit : Tout cela n'est autre chose que l'épée de Gédéon, fils de Joas l'Israélite ; parce que le Seigneur lui a livré entre les mains les Madianites avec toute leur armée. Gédéon, ayant entendu ce songe et l'interprétation qui lui en avait été donnée, adora Dieu. Et étant retourné au camp d'Israël, il dit aux siens : Levez-vous, car le Seigneur a livré entre nos mains le camp de Madian. Et il divisa ses trois cents hommes en trois bandes, et leur donna des trompettes à la main et des pots de terre (cruches) vides, avec des lampes au milieu des pots ; et il leur dit : Faites ce que vous me verrez faire. J'entrerai par un endroit du camp ; faites tout ce que je ferai. Quand vous me verrez sonner de la trompette que j'ai à la main, sonnez de même de la trompette tout autour du camp ; et criez ensemble : Pour le (Au) Seigneur et pour (à) Gédéon ! Gédéon, suivi de ses trois cents hommes, entra donc par un endroit du camp vers le commencement de la veille de minuit. Et ayant réveillé les gardes, ils commencèrent à sonner de la trompette et à heurter leurs pots de terre (cruches) l'un contre l'autre. Et faisant un grand bruit autour du camp, en trois endroits différents, après qu'ils eurent brisé leurs pots de terre (cruches), ils tinrent leurs lampes de la main gauche, et de la droite les trompettes dont ils sonnaient, et ils crièrent : L'épée du Seigneur et de Gédéon ! Chacun demeura à son poste autour du camp des ennemis. Aussitôt, le camp des Madianites se trouva tout en désordre, et ils s'enfuirent en poussant de grands cris. Les trois cents hommes continuèrent à sonner de la trompette, et le Seigneur tourna les épées de tous ceux du camp les unes contre les autres, et ils se tuèrent mutuellement. Et ceux qui échappèrent s'enfuirent jusqu'à Bethsetta, et jusqu'au bord d'Abelméhula à Tebbath. Mais les enfants d'Israël, des tribus de Nephtali et d'Aser, et tous ceux de la tribu de Manassé poursuivirent les Madianites en criant. Et Gédéon envoya des courriers sur toute la montagne d'Ephraïm, pour dire au peuple : Marchez au-devant des Madianites, et emparez-vous des eaux jusqu'à Bethbéra, et de tous les passages du Jourdain. Tous ceux d'Ephraïm, criant donc aux armes, se saisirent des bords de l'eau, et des passages du Jourdain jusqu'à Bethbéra. Et ayant pris deux chefs (hommes) des Madianites, Oreb et Zeb, ils tuèrent Oreb au rocher d'Oreb, et Zeb au pressoir de Zeb ; et ils poursuivirent les Madianites, ayant à la main les têtes d'Oreb et de Zeb, qu'ils portèrent à Gédéon au-delà du Jourdain. Alors les enfants d'Ephraïm lui dirent : Pourquoi nous as-tu traités ainsi, et pourquoi ne nous as-tu pas fait avertir lorsque tu allais combattre les Madianites ? Et ils le querellèrent fort aigrement, jusqu'à en venir presque à la violence. Gédéon leur répondit : Que pouvais-je faire qui égalât ce que vous avez fait ? Est-ce qu'une grappe de raisin d'Ephraïm ne vaut pas mieux que toutes les vendanges d'Abiézer ? Le Seigneur a livré entre vos mains les princes de Madian, Oreb et Zeb. Qu'ai-je pu faire qui approchât de ce que vous avez fait ? En leur parlant ainsi, il apaisa leur colère, qui était prête à éclater contre lui. Gédéon, étant venu ensuite sur le bord du Jourdain, le passa avec ses trois cents hommes qui le suivaient, et ils étaient si las, qu'ils ne pouvaient plus poursuivre les fuyards. (Et) Il dit donc aux habitants de Soccoth : Donnez, je vous prie, du pain à ceux qui sont avec moi, parce qu'ils n'en peuvent plus ; afin que nous puissions poursuivre les rois des Madianites, Zébée et Salmana. Mais les notables (princes) de Soccoth lui répondirent : Peut-être la paume des mains de Zébée et de Salmana est-elle déjà en ton pouvoir ; et c'est pour cela que tu demandes que nous donnions du pain à tes gens ? Gédéon leur répondit : Lorsque le Seigneur aura livré entre mes mains Zébée et Salmana, je vous ferai briser le corps (je déchirerai votre chair) avec les épines et les ronces du désert. Etant allé plus loin, il vint à Phanuel et il fit la même demande aux habitants de cette localité, et ils lui firent la même réponse que ceux de Soccoth. Gédéon lui répliqua de même : Lorsque je serai revenu en paix et victorieux, j'abattrai cette tour-là. Or Zébée et Salmana prenaient du repos avec le reste de leur armée ; car il n'était resté à ces peuples d'Orient que quinze mille hommes de toutes leurs troupes, cent vingt mille hommes, tous gens de guerre et portant les armes, ayant péri. Gédéon, se dirigeant donc du côté de ceux qui habitaient sous la tente, à l'orient de Nobé et de Jegbaa, défit l'armée des ennemis, qui se croyaient en sûreté, s'imaginant qu'ils n'avaient plus rien à craindre. Zébée et Salmana s'enfuirent (aussitôt), toutes leurs troupes étant en désordre ; Gédéon les poursuivit et les prit tous deux. Etant revenu du combat avant le lever du soleil, il prit un jeune homme (garçon) de Soccoth, et lui demanda les noms des notables et des anciens de Soccoth ; cet homme lui en marqua soixante-dix-sept. Gédéon vint ensuite à Soccoth et dit aux notables : Voici Zébée et Salmana au sujet desquels vous m'avez insulté, en disant : Peut-être les mains de Zébée et de Salmana sont-elles en ton pouvoir, et c'est pour cela que tu demandes que nous donnions du pain à tes gens, qui sont si las qu'ils n'en peuvent plus. Il prit donc les anciens de la ville, et il leur brisa le corps avec (il en déchira et mit en pièces) les épines et les ronces du désert. Il abattit aussi la tour de Phanuel, après avoir tué les habitants de la ville. Il dit ensuite à Zébée et à Salmana : Comment étaient (faits) ceux que vous avez tués au mont Thabor ? Ils lui répondirent : Ils étaient comme vous, et l'un d'eux paraissait un fils de roi. Gédéon ajouta : C'étaient mes frères et les enfants de ma mère. Vive le Seigneur (le Seigneur vit) ! si vous leur aviez sauvé la vie, je ne vous tuerais pas (maintenant). Il dit ensuite à Jéther, son fils aîné : Va, tue-les. Mais Jéther ne tira point son épée, parce qu'il était effrayé, n'étant encore qu'un enfant. Zébée et Salmana dirent donc à Gédéon : Viens toi-même, et tue-nous ; car c'est l'âge qui rend l'homme fort. Gédéon, s'étant avancé, tua Zébée et Salmana. Il prit ensuite tous les ornements et les bossettes qu'on met d'ordinaire au cou des chameaux des rois. Alors tous les enfants d'Israël dirent à Gédéon : Sois notre prince et commande-nous, toi, ton fils, et le fils de ton fils, parce que tu nous as délivrés de la main des Madianites. Gédéon leur répondit : Je ne serai point votre prince, et je ne vous commanderai point, ni moi ni mes fils ; mais c'est le Seigneur qui sera votre prince, et qui vous commandera. Et il ajouta : Je ne vous demande qu'une chose. Donnez-moi les pendants d'oreilles que vous avez eus de votre butin. Car les Ismaélites (Israélites ?) avaient coutume de porter des pendants d'oreilles d'or. Ils lui répondirent : Nous (te) les donnerons très volontiers. Et étendant un manteau à terre, ils y jetèrent les pendants d'oreilles qu'ils avaient eus de leur butin. Ces pendants d'oreilles que Gédéon avait demandés pesaient mille sept cents sicles d'or, sans compter les ornements, les colliers précieux et les vêtements d'écarlate (de pourpre) que les rois de Madian avaient coutume de porter, et sans compter les colliers (carcans) d'or des chameaux. (Et) Gédéon fit de toutes ces choses précieuses un éphod, qu'il mit dans sa ville d'Ephra. Et cet éphod fit tomber les Israélites dans la prostitution de l'idolâtrie, et causa la ruine de Gédéon et de toute sa maison. Les Madianites furent donc humiliés devant les enfants d'Israël, et ils ne purent plus lever la tête ; mais tout le pays demeura en paix pendant les quarante années du gouvernement de Gédéon. Après cela Jérobaal (, fils de Joas,) s'en retourna et demeura dans sa maison ; et il eut soixante-dix fils issus de lui, car il avait plusieurs femmes. Et sa concubine (seconde femme) qu'il avait à Sichem lui donna un fils nommé Abimélech. Gédéon, fils de Joas, mourut enfin dans une heureuse vieillesse, et il fut enseveli dans le sépulcre de Joas, son père, à Ephra, qui appartenait à la famille d'Ezri. (Mais) Après la mort de Gédéon, les enfants d'Israël se détournèrent du culte de Dieu, et ils se prostituèrent à l'idolâtrie des Baals (à Baal). Ils firent alliance avec Baal, afin qu'il fût leur dieu ; et ils oublièrent le Seigneur leur Dieu, qui les avait délivrés des mains de tous leurs ennemis dont ils étaient environnés. Et ils n'usèrent point de miséricorde envers la maison de Gédéon Jérobaal (Gédéon), pour reconnaître tout le bien qu'il avait fait à Israël. Alors (Or) Abimélech, fils de Jérobaal, s'en alla à Sichem trouver les frères de sa mère, et tous ceux de la famille du père de sa mère, et il leur parla en ces termes : Représentez ceci, leur dit-il, à tous les habitants de Sichem : Lequel est le meilleur pour vous, ou être dominé par soixante-dix hommes, tous enfants de Jérobaal, ou de n'avoir qu'un seul homme qui vous commande ? Et de plus, considérez que je suis votre os et votre chair. Les frères de sa mère parlèrent de lui en ces termes à tous les habitants de Sichem, dont ils inclinèrent les cœurs en faveur d'Abimélech, en disant : C'est notre frère. Et ils lui donnèrent soixante-dix sicles d'argent, qu'ils enlevèrent du temple de Baalberith. Abimélech, avec cet argent, leva une troupe de gens misérables et vagabonds qui le suivirent. Il vint donc dans la maison de son père à Ephra, et il tua sur une même pierre les soixante-dix fils de Jérobaal, ses frères ; et de tous les enfants de Jérobaal, il ne resta que Joatham, le plus jeune de tous, qui se cacha. Alors tous les habitants de Sichem s'assemblèrent avec toutes les familles de la ville de Mello, et allèrent établir roi Abimélech près du chêne qui était à Sichem. Joatham, en ayant reçu la nouvelle, s'en alla au sommet du mont Garizim, où, se tenant debout, il cria à haute voix et dit : Ecoutez-moi, habitants de Sichem, comme vous voulez que (et qu'ainsi) Dieu vous écoute. Les arbres allèrent un jour pour s'élire un roi, et ils dirent à l'olivier : Sois notre roi (Commande-nous). L'olivier leur répondit : Puis-je abandonner mon suc et mon huile dont les dieux et les hommes se servent, pour venir m'établir au-dessus des arbres ? Les arbres dirent ensuite au figuier : Viens, et règne sur nous. Le figuier leur répondit : Puis-je abandonner la douceur de mon suc et l'excellence de mon fruit, pour venir m'établir au-dessus des arbres ? Les arbres s'adressèrent aussi à la vigne, et lui dirent : Viens, et règne sur nous. La vigne leur répondit : Puis-je abandonner mon vin, qui est la joie de Dieu et des hommes pour venir m'établir au-dessus des arbres ? Enfin tous les arbres vinrent au buisson : Viens, et règne sur nous. Le buisson leur répondit : Si vous m'établissez véritablement votre roi, venez vous reposer sous mon ombre ; mais si vous ne le voulez pas, que le feu sorte du buisson, et qu'il dévore les cèdres du Liban. Considérez donc maintenant si ç'a été pour vous une action juste et innocente de proclamer roi Abimélech ; si vous avez bien traité Jérobaal et sa maison ; si vous avez reconnu, comme vous deviez, les grands services de celui qui a combattu pour vous, et qui a exposé sa vie (son âme) à tant de périls pour vous délivrer des mains des Madianites ; et si vous auriez dû vous élever, comme vous l'avez fait, contre la maison de mon père, en tuant sur une même pierre ses soixante-dix fils, et en proclamant Abimélech, fils de sa servante, roi des habitants de Sichem, parce qu'il est votre frère. Si donc vous aviez traité comme vous deviez Jérobaal et sa maison, et que vous ne lui ayez point fait d'injustice, qu'Abimélech soit votre bonheur, et puissiez-vous être aussi le bonheur d'Abimélech. Mais, si vous avez agi contre toute justice, que le feu sorte d'Abimélech, qu'il consume les habitants de Sichem et de la ville de Mello, et que le feu sorte des habitants de Sichem et de la ville de Mello, et qu'il dévore Abimélech. Ayant ainsi parlé, il s'enfuit et il s'en alla à Béra, où il demeura, parce qu'il craignait Abimélech, son frère. Abimélech fut donc prince d'Israël pendant trois ans. Mais le Seigneur envoya un (très) mauvais esprit entre Abimélech et les habitants de Sichem, qui commencèrent à le détester, et à imputer à Abimélech leur frère, et aux principaux des Sichémites qui l'avaient soutenu, le crime du meurtre des soixante-dix fils de Jérobaal, et de la (cruelle) effusion de leur sang. Ils lui dressèrent donc des embûches au haut des montagnes ; et, en attendant qu'il vînt, ils s'exerçaient à des brigandages et volaient les passants. Mais Abimélech en fut averti. Cependant Gaal, fils d'Obed, vint avec ses frères, et passa à Sichem ; et les Sichémites, à son arrivée, ayant pris une nouvelle confiance, sortirent dans la campagne, ravagèrent les vignes, foulèrent aux pieds les raisins ; et, dansant et chantant, ils entrèrent dans le temple de leur dieu, où, en mangeant et en buvant, ils faisaient des imprécations contre (maudissaient) Abimélech ; et Gaal, fils d'Obed, criait à haute voix : Qui est Abimélech et qu'est Sichem, pour que nous servions Abimélech ? N'est-ce pas le fils de Jérobaal ? et n'a-t-il pas établi Zébul, son serviteur, pour gouverner sous lui les hommes de la maison d'Hémor, père de Sichem ? Pourquoi donc serions-nous assujettis à Abimélech ? Plût à Dieu que quelqu'un me donnât l'autorité sur ce peuple pour exterminer Abimélech ! Cependant on vint dire à Abimélech : Assemble une grande armée, et viens. Zébul, gouverneur de la ville, ayant entendu ces discours de Gaal, fils d'Obed, entra dans une grande colère, et envoya en secret des courriers à Abimélech pour lui dire : Gaal, fils d'Obed, est venu à Sichem avec ses frères, et il excite la ville contre toi. Viens donc de nuit avec les troupes qui t'accompagnent, et tiens-toi caché dans les champs ; et au point du jour, lorsque le soleil se lèvera, viens fondre sur la ville. Quand Gaal sortira contre toi avec ses gens, profite de tes chances contre lui. Abimélech, ayant donc marché la nuit avec toute son armée, dressa des embuscades en quatre endroits près de Sichem. (Or) Gaal, fils d'Obed, sortit de la ville, et se tint à l'entrée de la porte, et Abimélech sortit de l'embuscade avec toute son armée. Gaal, ayant aperçu les gens d'Abimélech, dit à Zébul : Voilà bien du monde qui descend des montagnes. Zébul lui répondit : Les ombres des montagnes que tu vois te paraissent des têtes d'hommes, et c'est là ce qui te trompe. Gaal lui dit encore : Voilà un grand peuple qui sort du milieu de la terre, et j'en voie venir une colonne par le chemin qui regarde le chêne. Zébul lui répondit : Où est maintenant cette audace (ta bouche) avec laquelle tu disais : Qui est Abimélech pour nous tenir assujettis à lui ? Ne sont-ce pas là les gens que tu méprisais ? Sors donc et combats contre eux. Gaal sortit alors à la vue de tout le peuple de Sichem, et combattit contre Abimélech. Mais Abimélech le contraignit de fuir, le poursuivit et le chassa dans la ville ; et plusieurs de ses gens (nombres des siens) furent tués jusqu'à la porte de Sichem. Abimélech se tint ensuite à Ruma, et Zébul chassa de la ville Gaal avec ses gens, et ne souffrit plus qu'il y demeurât. (Or) Le lendemain le peuple de Sichem sortit dans les champs, et Abimélech, l'ayant appris, amena son armée, la divisa en trois bandes, et dressa des embuscades dans les champs. Lorsqu'il vit que les habitants sortaient de la ville, il se leva de l'embuscade, et les chargea vivement avec ses troupes, et il vint assiéger la ville. Cependant les deux autres corps de son armée poursuivaient les ennemis, qui fuyaient ça et là dans la campagne. (Or) Abimélech attaqua la ville pendant tout ce jour ; et l'ayant prise, il en tua tous les habitants, et la détruisit au point de semer du sel là où elle avait été. Ceux qui habitaient dans la tour de Sichem, ayant appris ces faits, entrèrent dans le temple de leur dieu Berith, où ils avaient fait alliance avec lui : ce qui avait valu à ce lieu le nom de Berith ; et il était extrêmement fortifié. Abimélech, ayant appris de son côté que les habitants de la tour de Sichem s'étaient réunis tous ensemble, monta sur la montagne de Selmon avec tous ses gens, coupa une branche d'arbre avec une hache, la mit sur son épaule, et dit à ses compagnons : Faites promptement ce que vous m'avez vu faire. Ils coupèrent donc tous à l'envi des branches d'arbres, et suivirent leur chef ; et environnant la forteresse, ils y mirent le feu, et il arriva ainsi que mille personnes, tant hommes que femmes, qui demeuraient dans cette tour de Sichem, y furent tués par le feu ou par la fumée. Abimélech marcha (ensuite) de là vers la ville de Thébès, qu'il investit et assiégea avec son armée. (Or) Il y avait au milieu de la ville une haute tour, où les hommes et les femmes, et tous les principaux de la ville s'étaient réfugiés ; ils avaient barricadé solidement la porte, et étaient montés sur le haut de la tour pour se défendre par les créneaux (derrière les parapets). Abimélech était au pied de la tour combattant vaillamment, et, s'approchant de la porte, il tâchait d'y mettre le feu. En même temps une femme, jetant d'en haut un morceau d'une meule de moulin, brisa la tête à Abimélech, et en fit sortir la cervelle (brisa son crâne). Aussitôt il appela son écuyer et lui dit : Tire ton épée et tue-moi, de peur qu'on ne dise que j'ai été tué par une femme. L'écuyer, obéissant à ses ordres, le tua. Abimélech étant mort, tous ceux d'Israël qui étaient avec lui retournèrent chacun dans sa maison. Et Dieu rendit à Abimélech le mal qu'il avait commis contre son père en tuant ses soixante-dix frères. Les Sichémites aussi reçurent la punition de ce qu'ils avaient fait ; et la malédiction que Joatham, fils de Jérobaal, avait prononcée, tomba sur eux. Après Abimélech, Thola, fils de Phua, oncle paternel d'Abimélech, qui était de la tribu d'Issachar, et qui demeurait à Samir en la montagne d'Ephraïm, se leva comme chef d'Israël. Et il jugea Israël pendant vingt-trois ans ; et il mourut, et fut enseveli à Samir. Jaïr de Galaad lui succéda, et il fut juge dans Israël pendant vingt-deux ans. Ils avaient (Ayant) trente fils qui montaient sur trente poulains d'ânesses, et qui étaient princes de trente villes, au pays de Galaad. Jusqu'à ce jour elles sont nommées de son nom, Havoth-Jaïr, c'est-à-dire les villes de Jaïr. Jaïr mourut ensuite, et fut enseveli au lieu appelé Camon. Mais les enfants d'Israël, joignant de nouveaux crimes aux anciens, firent le mal aux yeux du Seigneur, et adorèrent les idoles des Baalim et des Astaroth, et les dieux de Syrie et de Sidon, de Moab, des enfants d'Ammon et des Philistins : ils abandonnèrent le Seigneur et cessèrent de l'adorer. Le Seigneur, irrité contre eux, les livra entre les mains des Philistins et des enfants d'Ammon. Et tous ceux qui habitaient au-delà du Jourdain, au pays des Amorrhéens qui est en Galaad, furent affligés et opprimés cruellement pendant dix-huit ans ; à tel point que les enfants d'Ammon, ayant passé le Jourdain, ravagèrent les tribus de Juda, de Benjamin et d'Ephraïm ; et Israël se trouva dans une extrême affliction. Les Israélites crièrent donc au Seigneur, et ils dirent : Nous avons péché contre vous, parce que nous avons abandonné le Seigneur notre Dieu, et que nous avons servi les Baalim. Et le Seigneur leur dit : les Egyptiens, les Amorrhéens, les enfants d'Ammon, les Philistins, les Sidoniens, les Amalécites et les Chananéens ne vous ont-ils pas autrefois opprimés ; et quand vous avez crié vers moi, ne vous ai-je pas délivrés d'entre leurs mains ? Après cela néanmoins vous m'avez abandonné, et vous avez adoré des dieux étrangers. C'est pourquoi je ne penserai plus désormais à vous délivrer. Allez, et invoquez les dieux que vous vous êtes choisis ; et qu'ils vous délivrent eux-mêmes de l'affliction qui vous accable. Les enfants d'Israël répondirent au Seigneur : Nous avons péché. Faites-nous vous-même tout le mal (ce) qu'il vous plaira ; du moins pour cette heure délivrez-nous. Après avoir ainsi prié, ils jetèrent hors de leur territoire toutes les idoles des dieux étrangers, et ils adorèrent le Seigneur Dieu, qui se laissa toucher de leur misère. Cependant les enfants d'Ammon, poussant de grands cris, dressèrent leurs tentes dans le pays de Galaad, et les enfants d'Israël, s'étant assemblés pour les combattre, campèrent à Maspha. Alors les princes de Galaad se dirent les uns aux autres : Le premier d'entre nous qui commencera à combattre contre les enfants d'Ammon sera le chef du peuple de Galaad. En ce temps-là, il y avait un homme de Galaad, nommé Jephté, homme de guerre et fort vaillant, fils d'une courtisane (femme de mauvaise vie) ; il avait pour père Galaad. Or Galaad son père avait sa femme légitime, dont il eut des enfants, lesquels, étant devenus grands, chassèrent Jephté de la maison, en lui disant : Tu ne peux pas être héritier dans la maison de notre père, parce que tu es né d'une autre mère. Jephté, les fuyant donc et les évitant, demeura au pays de Tob ; et des gens qui n'avaient rien et qui vivaient de brigandage s'assemblèrent près de lui, et le suivaient comme leur chef. En ce même temps, les enfants d'Ammon combattaient contre Israël. Et comme ils pressaient vivement les Hébreux, les anciens de Galaad allèrent trouver Jephté au pays de Tob, pour le faire venir à leur secours. Ils lui dirent donc : Viens, et sois notre prince (chef) pour combattre contre les enfants d'Ammon. Jephté leur répondit : N'est-ce pas vous qui me haïssez, et qui m'avez chassé de la maison de mon père ? Et maintenant vous venez à moi, parce que la nécessité vous y contraint. Les notables (princes) de Galaad lui répondirent : Nous venons te trouver, afin que tu marches avec nous, que tu combattes contre les enfants d'Ammon, et que tu sois le chef de tous ceux qui habitent en Galaad. Jephté leur répondit : Si c'est avec un désir sincère que vous venez m'engager à combattre pour vous contre les enfants d'Ammon, en cas que le Seigneur me les livre entre les mains, serai-je votre chef ? Ils lui répondirent : Que le Seigneur, qui nous entend, soit entre toi et nous, et soit témoin que nous voulons accomplir nos promesses. Jephté s'en alla donc avec les notables de Galaad, et tout le peuple l'élut pour son chef. Jephté, ayant fait d'abord toutes ces protestations devant le Seigneur à Maspha, envoya ensuite des ambassadeurs au roi des enfants d'Ammon, pour lui dire de sa part : Qu'y a-t-il de commun entre toi et moi ? Pourquoi es-tu venu m'attaquer et ravager mon pays ? Le roi des Ammonites leur répondit : C'est parce qu'Israël, lorsqu'il venait d'Egypte, m'a pris mon pays depuis les confins de l'Arnon jusqu'au Jaboc et jusqu'au Jourdain. Rends-le-moi donc maintenant de toi-même, et demeurons en paix. Jephté donna de nouveau ses ordres aux ambassadeurs, et leur commanda de dire au roi des Ammonites : Voici ce que dit Jephté : Les Israélites n'ont pris ni le pays de Moab ni le pays des enfants d'Ammon ; mais, lorsqu'ils sortirent d'Egypte, ils marchèrent par le désert jusqu'à la mer Rouge ; et étant venus à Cadès, ils envoyèrent des ambassadeurs au roi d'Edom, et lui firent dire : Laisse-nous passer par ton pays ; et le roi d'Edom ne voulut point accéder à leur demande. Ils envoyèrent aussi des ambassadeurs au roi de Moab, qui dédaigna de leur accorder le passage. Ils demeurèrent donc à Cadès, et ayant côtoyé le pays d'Edom et le pays de Moab, ils vinrent sur le côté oriental du pays de Moab, et ils campèrent au-delà de l'Arnon, sans vouloir entrer dans le pays de Moab ; car l'Arnon est la frontière de la terre de Moab. Les Israélites envoyèrent ensuite des ambassadeurs vers Séhon, roi des Amorrhéens, qui habitait dans Hésébon, pour lui dire : Laisse-nous passer par tes terres jusqu'au Jourdain. Séhon, méprisant comme les autres la demande des Israélites, leur refusa le passage par ses terres ; et ayant assemblé une armée innombrable, il marcha contre les Israélites à Jasa, et il leur résista de toutes ses forces. Mais le Seigneur le livra entre les mains d'Israël avec toute son armée, et Israël le défit et se rendit maître de toutes les terres des Amorrhéens qui habitaient en ce pays-là, et de tout ce qui était renfermé dans leurs limites, depuis l'Armon jusqu'au Jaboc, et depuis le désert jusqu'au Jourdain. Ainsi le Seigneur, le Dieu d'Israël, ruina les Amorrhéens, lorsque les Israélites, son peuple, combattaient contre eux, et tu prétends maintenant que ses terres t'appartiennent ? Ne crois-tu pas avoir droit de posséder ce qui appartient à Chamos ton dieu ? Il est donc bien plus juste que nous possédions ce que le Seigneur notre Dieu s'est acquis par ses victoires. Est-ce que tu es plus grand que Balac, fils de Séphor, roi de Moab ? ou peux-tu faire voir qu'il ait formulé des plaintes contre les Israélites, ou qu'il leur ait pour cela déclaré la guerre, tant qu'Israël a habité dans Hésébon et dans ses villages, dans Aroër et dans les villages qui en dépendent, ou dans toutes les villes qui sont le long du Jourdain, pendant trois cents ans ? D'où vient que pendant tout ce temps-là tu n'as fait aucune démarche pour entrer dans ces droits prétendus ? Ce n'est donc point moi qui te fais injure ; mais c'est toi qui me la fais, en me déclarant une guerre inique. Que le Seigneur soit notre arbitre, et qu'il décide aujourd'hui ce différend entre Israël et les enfants d'Ammon. Mais le roi des enfants d'Ammon ne voulut point se rendre à ce que Jephté lui avait fait dire par ses ambassadeurs. L'esprit du Seigneur vint donc sur Jephté, et, parcourant tout le pays de Galaad, de Manassé, et de Maspha de Galaad, il passa ensuite chez les enfants d'Ammon, et il fit ce vœu au Seigneur : Seigneur, si vous livrez entre mes mains les enfants d'Ammon, le premier qui sortira de la porte de ma maison, et qui viendra au-devant de moi, lorsque je retournerai victorieux du pays des enfants d'Ammon, je vous l'offrirai en holocauste. Jephté passa donc chez les enfants d'Ammon pour les combattre, et le Seigneur les livra entre ses mains. Il prit et ravagea vingt villes, depuis Aroër jusqu'à Mennith, et jusqu'à Abel qui est plantée de vignes. Les enfants d'Ammon (perdirent dans cette défaite un grand nombre d'hommes, et ils) furent humiliés par les enfants d'Israël. Lorsque Jephté revenait à Maspha dans sa maison, sa fille unique vint au-devant de lui avec des tambourins et des chœurs de danse : il n'avait pas d'autres enfants. Jephté, l'ayant vue, déchira ses vêtements, et dit : Ah ! malheureux que je suis ! ma fille, tu m'as trompé, et tu (t')es trompée toi-même ; car j'ai fait un vœu au Seigneur, et je ne puis faire autre chose que ce que j'ai promis. Sa fille lui répondit : Mon père, si vous avez fait vœu au Seigneur, faites de moi tout ce que vous avez promis, Dieu vous ayant accordé vengeance et victoire sur vos ennemis. Et elle ajouta : Accordez-moi seulement cette requête : laissez-moi aller sur les montagnes pendant deux mois, afin que je pleure ma virginité avec mes compagnes. Jephté lui répondit : Va ; et il la laissa libre pendant ces deux mois. Elle alla donc avec ses compagnes et ses amies, et elle pleurait (pleura) sa virginité sur les montagnes. Les deux mois écoulés, elle revint auprès de son père, et il accomplit ce qu'il avait voué à l'égard de sa fille ; or elle n'avait pas connu d'homme. De là vint la coutume, qui s'est toujours depuis observée en Israël, que toutes les jeunes filles d'Israël s'assemblent une fois l'année, pour pleurer la fille de Jephté de Galaad pendant quatre jours. Cependant il s'excita une sédition dans Ephraïm ; car les hommes de cette tribu, passant vers le nord, dirent à Jephté : Pourquoi, lorsque tu allais combattre les enfants d'Ammon, n'as-tu pas voulu nous appeler, pour que nous y allassions avec toi ? Nous allons donc mettre le feu à ta maison. Jephté leur répondit : Nous avions une grande guerre (débat), mon peuple et moi, contre les enfants d'Ammon ; je vous ai prié de nous secourir, et vous ne l'avez pas voulu faire. Ce qu'ayant vu, j'ai exposé ma vie, et j'ai marché contre les enfants d'Ammon, et le Seigneur les a livrés entre mes mains. En quoi ai-je mérité que vous vous souleviez contre moi pour me combattre ? Jephté, ayant donc appelé à lui tous les hommes de Galaad, combattit ceux d'Ephraïm, et les hommes de Galaad battirent ceux d'Ephraïm, qui disaient (parce qu'il avait dit) par mépris : Galaad est un échappé d'Ephraïm, qui demeure au milieu d'Ephraïm et de Manassé. (Et) Les hommes de Galaad se saisirent des gués du Jourdain par où Ephraïm devait entrer chez lui ; et lorsque quelque fuyard d'Ephraïm se présentait et disait : Je vous prie de me laisser passer ; ils lui demandaient : N'es-tu pas Ephrathéen ? et comme il lui répondait que non, ils lui répliquaient : Dis donc Schibboleth, c'est-à-dire un épi. Mais comme il prononçait Sibboleth, parce qu'il ne pouvait pas bien exprimer la première lettre de ce nom, ils le prenaient aussitôt et le tuaient au passage du Jourdain ; de sorte qu'il y eut quarante-deux mille hommes de la tribu d'Ephraïm qui furent tués en ce jour-là. Jephté de Galaad jugea donc le peuple d'Israël pendant six ans ; et il mourut ensuite, et fut enseveli dans sa ville de Galaad. Abésan de Bethléhem fut après lui juge d'Israël. Il avait trente fils et autant de filles. Il fit sortir celles-ci de la maison en les mariant, et il fit venir autant de jeunes filles, qu'il donna pour femmes à ses fils ; et après avoir jugé Israël pendant sept ans, il mourut, et fut enseveli à Bethléhem. Ahialon de Zabulon lui succéda, et jugea Israël pendant dix ans ; et, étant mort, il fut enseveli dans Zabulon. Abdon, fils d'Illel, de Pharathon, fut après lui juge d'Israël. Il eut quarante fils, et de ces fils trente petits-fils, qui montaient tous sur soixante-dix poulains d'ânesses. Il jugea Israël pendant huit ans ; et, étant mort, il fut enseveli à Pharathon, au pays d'Ephraïm, sur la montagne d'Amalec. Les enfants d'Israël commirent encore (de nouveau) le mal aux yeux du Seigneur, qui les livra entre les mains des Philistins pendant quarante ans. Or il y avait un homme de Saraa, de la race de Dan, nommé Manué, dont la femme était stérile. Et l'ange du Seigneur apparut à sa femme, et lui dit : Tu es stérile et sans enfants ; mais tu concevras et tu enfanteras un fils. Prends donc garde de ne pas boire de vin, ni rien de ce qui peut enivrer (cervoise), et de ne rien manger d'impur ; parce que tu concevras et tu enfanteras un fils, sur la tête duquel le rasoir ne passera point ; car il sera nazaréen, consacré à (de, note) Dieu dès son enfance et dès le sein de sa mère, et c'est lui qui commencera à délivrer Israël de la main des Philistins. Et elle vint auprès de son mari, et lui dit : Il est venu à moi un homme de Dieu, qui avait un visage d'ange, et qui était terrible à voir. Je lui ai demandé qui il était, d'où il venait, et comment il s'appelait ; et il ne me l'a pas voulu dire. Mais voici ce qu'il m'a dit : Tu concevras et tu enfanteras un fils. Prends bien garde de ne point boire de vin, ni rien de ce qui peut enivrer (cervoise), et de ne rien manger d'impur, car l'enfant sera nazaréen, consacré à (de) Dieu dès son enfance et dès le sein de sa mère jusqu'au jour de sa mort. Manué pria donc le Seigneur, et lui dit : Je vous en prie, Seigneur, que l'homme de Dieu que vous avez envoyé vienne encore, afin qu'il nous apprenne ce que nous devons faire de cet enfant qui doit naître. Le Seigneur exauça la prière de Manué ; et l'ange de Dieu apparut encore à sa femme, tandis qu'elle était assise dans les champs. Manué son mari n'était pas alors avec elle. Ayant donc vu l'ange, elle courut vite auprès de son mari, et lui dit : Voilà ce même homme, que j'avais vu auparavant, qui m'est encore apparu. Manué se leva aussitôt et suivit sa femme. Et étant venu vers cet homme, il lui dit : Est-ce vous qui avez parlé à cette femme ? Il lui répondit : C'est moi. Manué lui dit : Quand ce que vous avez prédit sera accompli, que voulez-vous que fasse l'enfant, et de quoi devra-t-il s'abstenir ? L'ange du Seigneur répondit à Manué : Qu'il (Que ta femme, note) s'abstienne de tout ce que j'ai indiqué (à ta femme). Qu'il (Qu'elle) ne mange rien de ce qui naît de la vigne, ni de ce qui peut enivrer (cervoise). Qu'il (Qu'elle) ne mange rien d'impur, et qu'il (qu'elle) accomplisse et observe ce que j'ai ordonné à son sujet. Manué dit ensuite à l'ange du Seigneur : Je vous prie de m'accorder ce que je vous demande, et de permettre que nous vous préparions un chevreau. L'ange lui répondit : Quelque instance que tu me fasses, je ne mangerai point de ton pain ; mais, si tu veux faire un holocauste, offre-le au Seigneur. Or Manué ne savait pas que ce fût l'ange du Seigneur. Et il dit à l'ange : Comment vous appelez-vous ? afin que nous puissions vous honorer si vos paroles s'accomplissent. L'ange lui répondit : Pourquoi demandes-tu à savoir mon nom, qui est admirable ? Manué prit donc le chevreau avec du vin ; il les mit sur une pierre et les offrit au Seigneur, qui opère des merveilles, et il considérait, lui et sa femme, ce qui arriverait. Alors la flamme de l'autel monta vers le ciel, et l'ange du Seigneur y monta aussi au milieu des flammes : ce que Manué et sa femme ayant vu, ils tombèrent la face contre terre ; et l'ange du Seigneur disparut de devant leurs yeux. Manué reconnut aussitôt que c'était l'ange du Seigneur, et il dit à sa femme : Nous mourrons (de mort) certainement, parce que nous avons vu Dieu. Sa femme lui répondit : Si le Seigneur voulait nous faire mourir, il n'aurait pas reçu de nos mains l'holocauste et le vin (libation) que nous lui avons offerts ; il ne nous aurait pas fait voir toutes ces choses, ni prédit ce qui doit arriver. Elle enfanta donc un fils, et elle l'appela Samson. L'enfant crût, et le Seigneur le bénit. Et l'esprit du Seigneur commença à être avec lui, lorsqu'il était dans le camp de Dan, entre Saraa et Esthaol. Samson descendit donc (ensuite) à Thamnatha, et, ayant vu là une femme d'entre les filles des Philistins, il (re)monta et l'annonça à son père et à sa mère en disant : J'ai vu à Thamnatha une femme d'entre les filles des Philistins ; je vous prie de me l'obtenir (d'accepter) pour femme. Son père et sa mère lui dirent : N'y a-t-il point de femme parmi les filles de tes frères et parmi tout notre peuple, pour que tu veuilles prendre une femme d'entre les Philistins, qui sont incirconcis ? Samson dit à son père : Donnez-moi (Acceptez) celle-là, parce qu'elle a plu à mes yeux. Or ses parents ne savaient pas que cela venait du Seigneur, et qu'il cherchait une occasion pour perdre les Philistins ; car, en ce temps-là, les Philistins dominaient sur Israël. Samson descendit donc avec son père et sa mère à Thamnatha. Et lorsqu'ils furent arrivés aux vignes qui sont près de la ville, il parut tout à coup un jeune lion furieux et rugissant, qui vint au-devant de Samson. Mais l'esprit du Seigneur se saisit de Samson, qui déchira le lion comme il aurait fait d'un chevreau, et le mit en pièces sans avoir quoi que ce soit dans la main. Et il ne voulut point le raconter à son père ni à sa mère. Il alla ensuite parler à la femme qui lui avait plu. Et quelques jours après, tandis qu'il revenait pour épouser cette femme, il se détourna du chemin pour voir le corps du lion ; et il trouva un essaim d'abeilles dans la gueule du lion, et un rayon de miel. Il prit ce rayon de miel entre ses mains, et il en mangeait en marchant. Et rejoignant son père et sa mère, il leur en donna une partie, qu'ils mangèrent. Mais il ne voulut point leur découvrir qu'il avait pris le miel dans le corps (la gueule) du lion. Son père vint donc chez cette femme ; et il fit un festin pour son fils Samson, selon la coutume que les jeunes gens avaient alors. Les habitants de ce lieu, l'ayant vu, lui donnèrent trente jeunes hommes pour l'accompagner ; et Samson leur dit : Je vous proposerai une énigme ; et si vous pouvez me l'expliquer pendant les sept jours du festin, je vous donnerai trente robes (vêtements de dessous) et autant de tuniques. Mais si vous ne pouvez l'expliquer, vous me donnerez trente robes (vêtements de dessous) et trente tuniques. Ils lui répondirent : Propose ton énigme, afin que nous sachions ce que c'est. (Alors) Samson leur dit : De celui qui mange est sortie la nourriture, et du fort est sortie la douceur. Ils ne purent pendant trois jours expliquer cette énigme. Mais, le septième jour s'approchant, ils dirent à la femme de Samson : Gagne ton mari par tes caresses, et fais qu'il te découvre ce que signifie son énigme. Mais, si tu ne veux pas le faire, nous te brûlerons, toi et toute la maison de ton père. Est-ce que tu nous as conviés à tes noces pour nous dépouiller ? Cette femme pleurait donc auprès de Samson, et se plaignait en disant : Tu me hais et tu ne m'aimes point ; et c'est pour cela que tu ne veux pas m'expliquer l'énigme que tu as proposée aux jeunes gens de mon peuple. Samson lui répondit : Je n'ai pas voulu le dire à mon père ni à ma mère ; comment pourrais-je te le dire à toi ? Elle pleura ainsi auprès de lui pendant les sept jours du festin. Enfin le septième jour, à force d'être importuné d'elle, il lui découvrit l'énigme ; et elle l'indiqua aussitôt à ses concitoyens, qui vinrent le même jour, avant que le soleil fût couché, dire à Samson : Qu'y a-t-il de plus doux que le miel, et de plus fort que le lion ? Samson leur répondit : Si vous n'aviez pas labouré avec ma génisse, vous n'auriez pas trouvé l'explication de mon énigme. (C'est pourquoi) En même temps l'Esprit du Seigneur saisit Samson, qui descendit à Ascalon et y tua trente hommes, dont il prit les vêtements, et les donna à ceux qui avaient expliqué son énigme. Et étant dans une très grande colère, il monta à la maison de son père. Cependant la (sa) femme épousa un de ces jeunes hommes et de ses amis qui l'avaient accompagné(e) à ses noces. (Mais) Peu de temps après, vers le temps de la moisson des blés, Samson, voulant voir sa femme, vint lui apporter un chevreau ; et comme il voulait entrer dans sa chambre selon sa (la) coutume, le père l'en empêcha en disant : J'ai cru que tu avais de l'aversion pour elle ; c'est pourquoi je l'ai donné à un de tes amis. Mais elle a une sœur qui est plus jeune et plus belle qu'elle ; prends-la pour ta femme à sa place. Samson lui répondit : Désormais les Philistins n'auront pas à se plaindre de moi si je leur fais du mal. Il s'en alla et prit trois cents renards, qu'il lia queue à queue, et attacha des torches entre les queues, et, y ayant mis le feu, il lâcha les renards afin qu'ils courussent de tous côtés. Les renards allèrent aussitôt dans les blés (moissons) des Philistins, qui s'embrasèrent, de sorte que les blés, qui étaient déjà en gerbe, et ceux qui étaient encore sur pied furent brûlés ; et le feu consuma jusqu'aux vignes et aux plants d'oliviers. Alors les Philistins dirent : Qui a fait cela ? On leur répondit : C'est Samson, gendre du Thamnathéen, qui a fait tout ce mal, parce que son beau-père lui a ôté sa femme et l'a donnée à un autre. Les Philistins montèrent donc et brûlèrent la femme de Samson avec son père. Alors Samson leur dit : Quoique vous ayez agi ainsi, je veux néanmoins me venger encore de vous ; et après cela je me tiendrai en repos. Et il les battit et en fit un grand carnage, de sorte que, mettant la jambe sur la cuisse, ils demeuraient tout interdits. Descendant ensuite, il habita dans la caverne du rocher d'Etam. Les Philistins, montant dans le pays de Juda, campèrent au lieu qui depuis fut appelé Léchi, c'est-à-dire (la) Mâchoire, où leur troupe se dispersa (fut dissipée). Et les hommes de la tribu de Juda leur dirent : Pourquoi êtes-vous montés contre nous ? Les Philistins leur répondirent : Nous sommes venus pour lier Samson, afin de lui rendre le mal (ce) qu'il nous a fait. Alors trois mille hommes de la tribu de Juda vinrent à la caverne du rocher d'Etam, et dirent à Samson : Ne sais-tu pas que nous sommes assujettis aux Philistins ? Pourquoi les as-tu traités de la sorte ? Il leur répondit : Je leur ai rendu le mal qu'ils m'ont fait. Nous sommes venus, dirent-ils pour te lier et pour te livrer entre les mains des Philistins. Jurez-moi, repartit Samson, et promettez-moi que vous ne me tuerez point. Ils lui répondirent : Nous ne te tuerons point ; mais après t'avoir lié, nous te livrerons aux Philistins. Ils le lièrent avec deux cordes neuves, et ils l'enlevèrent du rocher d'Etam. Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé la Mâchoire, les Philistins vinrent à sa rencontre avec de grands cris ; et l'Esprit du Seigneur saisit tout à coup Samson, qui rompit et brisa les cordes dont il était lié, de même que le lin se consume lorsqu'il sent le feu ; et ayant trouvé là une mâchoire d'âne (, c'est-à-dire une mandibule d'âne) qui était à terre, il la prit et en tua mille hommes. Et il dit : Je les ai défaits avec une mâchoire d'âne, avec la mâchoire (mandibule) d'un poulain d'ânesse, et j'en ai tué (frappé) mille hommes. Et après qu'il eut dit ces paroles en chantant, il jeta de sa main la mâchoire, et appela ce lieu-là Ramathléchi, c'est-à-dire (l')Elévation de la mâchoire. Et pressé d'une grande soif, il cria au Seigneur et il dit : C'est vous qui avez sauvé votre serviteur et qui lui avez donné cette grande victoire ; et maintenant je meurs de soif, et je tomberai entre les mains de ces incirconcis. Le Seigneur ouvrit donc une des grosses dents (molaire) de cette mâchoire d'âne et il en sortit de l'eau ; Samson, en ayant bu, revint de sa défaillance et reprit ses forces. C'est pourquoi ce lieu a été appelé jusqu'à ce jour la Fontaine sortie de la mâchoire par l'invocation de Dieu. Et Samson jugea Israël pendant vingt ans, au temps des Philistins. Samson alla ensuite à Gaza, et y ayant vu une courtisane (femme de mauvaise vie), il entra chez elle. Les Philistins l'ayant appris, et le bruit s'étant répandu parmi eux que Samson était entré dans la ville, ils l'environnèrent, et mirent des gardes aux portes de la ville, où ils l'attendirent en silence toute la nuit pour le tuer le matin lorsqu'il sortirait. Samson dormit jusque vers minuit (milieu de la nuit). Et s'étant levé alors, il alla prendre les deux battants d'une (de la) porte avec leurs poteaux et la barre, les mit sur ses épaules, et les porta sur le haut de la montagne qui regarde Hébron. Après cela, il aima une femme qui demeurait dans la vallée de Sorec, et qui s'appelait Dalila. Et les princes des Philistins vinrent trouver cette femme et lui dirent : Trompe Samson et sache de lui d'où lui vient une si grande force, et comment nous pourrions le vaincre et le tourmenter après l'avoir lié. Si tu fais cela, nous te donnerons chacun onze cents pièces d'argent. Dalila dit donc à Samson : Dis-moi, je te prie, d'où vient ta si (très) grande force, et avec quoi il faudrait te lier pour t'empêcher de fuir. Samson lui dit : Si on me liait avec sept cordes à (de) boyaux qui ne fussent pas sèches, mais qui eussent encore leur humidité, je deviendrais faible comme les autres hommes. Les princes (satrapes) des Philistins lui apportèrent donc sept cordes, comme il avait dit, dont elle le lia ; et ayant fait cacher dans sa chambre des hommes qui attendaient l'issue de cette action, elle lui cria : (Voilà) les Philistins sur toi, Samson ! Et aussitôt il rompit les cordes comme se romprait un fil d'étoupe lorsqu'il sent le feu ; et on ne connut point d'où lui venait cette grande (sa) force. Et Dalila lui dit : Tu t'es joué de moi et tu m'as dit un mensonge. Découvre-moi donc au moins maintenant avec quoi il faudrait te lier. Samson lui répondit : Si on me liait avec des cordes neuves dont on ne se serait jamais servi, je deviendrais faible et semblable aux autres hommes. Dalila l'en ayant encore lié, après avoir fait caché des gens dans sa chambre, elle lui cria : (Voilà) les Philistins sur toi, Samson ! Et aussitôt il rompit ses cordes comme on romprait des fils (de toile). Dalila lui dit encore : Jusqu'à quand me tromperas-tu, et me diras-tu des choses fausses ? Dis-moi donc avec quoi il faudrait te lier. Samson lui dit : Si tu entortilles sept cheveux de ma tête avec la chaîne du tissu (fil de la trame), et qu'ayant fait passer un clou par dedans, tu l'enfonces dans la terre, je deviendrai faible. Ce que Dalila ayant fait, elle lui dit : (Voilà) les Philistins sur toi, Samson ! Et s'éveillant tout à coup, il arracha le clou avec ses cheveux et la chaîne de tissu (fil de la trame). Alors Dalila lui dit : Comment dis-tu que tu m'aimes, puisque ton cœur n'est pas avec moi ? Tu m'as menti par trois fois, et tu n'as pas voulu me dire d'où vient ta (très) grande force. Et comme elle l'importunait sans cesse, se tenant plusieurs jours attachée auprès de lui, sans lui donner aucun temps pour se reposer, son âme tomba dans la défaillance et se lassa jusqu'à la mort. Alors, lui découvrant toute la vérité de la chose, il lui dit : La rasoir n'a jamais passé sur ma tête, parce que je suis nazaréen, c'est-à-dire consacré à Dieu dès le sein de ma mère. Si l'on me rase la tête, (toute) ma force m'abandonnera, et je deviendrai faible comme les autres hommes. Dalila, voyant qu'il lui avait confessé tout ce qu'il avait au cœur, envoya vers les princes des Philistins, et leur fit dire : Venez encore cette fois, parce qu'il m'a maintenant ouvert son cœur. Ils vinrent donc chez elle, portant avec eux l'argent qu'ils lui avaient promis. (Ainsi) Dalila fit dormir Samson sur ses genoux et lui fit reposer la tête dans son sein ; et ayant mandé un barbier, elle lui fit raser les sept touffes (tresses) de ses cheveux ; après quoi elle commença à le chasser et à le repousser d'auprès d'elle, car sa force l'abandonna au même moment. Et elle lui dit : (Voilà) les Philistins sur toi, Samson ! Samson, s'éveillant, dit en lui-même : J'en sortirai comme j'ai fait auparavant, et je me dégagerai d'eux ; car il ne savait pas que le Seigneur s'était retiré de lui. Les Philistins, l'ayant donc pris, lui arrachèrent aussitôt les yeux, et ils le conduisirent à Gaza chargé de chaînes ; ils l'enfermèrent dans une prison, où ils lui firent tourner la meule (d'un moulin). Or ses cheveux commençaient déjà à revenir, lorsque les princes des Philistins s'assemblèrent tous pour immoler des victimes solennelles à leur dieu Dagon, et pour faire des festins de réjouissance, en disant : Notre dieu nous a livré entre les mains Samson notre ennemi. Et le peuple, voyant cela, louait aussi son dieu, en disant comme eux : Notre dieu a livré entre nos mains notre ennemi, qui a ruiné notre pays et qui a fait tant de victimes (tué un grand nombre de Philistins). Ils firent donc des festins avec de grandes réjouissances ; et après le repas ils commandèrent que l'on fit venir Samson, afin qu'il jouât devant eux. Samson, ayant été amené de la prison, jouait devant les Philistins, et ils le firent tenir debout entre (les) deux colonnes. Alors Samson dit au jeune homme (à l'enfant) qui le conduisait : Laisse-moi toucher les colonnes qui soutiennent toute la maison, afin que je m'appuie dessus et que je prenne un peu de repos. Or la maison était pleine d'hommes et de femmes. Tous les princes des Philistins y étaient, et il y avait environ trois mille personnes de l'un et de l'autre sexe, qui du haut de la maison regardaient jouer Samson. Samson, ayant alors invoqué le Seigneur, lui dit : Seigneur Dieu, souvenez-vous de moi, mon Dieu ; rendez-moi maintenant ma première force, afin que je me venge (tire une seule vengeance, note) de mes ennemis, et que je leur rende (en une seule fois) ce qui leur est dû pour la perte de mes deux yeux. Et prenant les deux colonnes sur lesquelles la maison était appuyée, tenant l'une de la main droite et l'autre de la gauche, il dit : Que je meure avec les Philistins ! Et les colonnes ayant été violemment ébranlées, la maison tomba sur tous les princes et sur le reste du peuple qui était là ; et Samson en tua beaucoup plus en mourant qu'il n'en avait tué pendant sa vie. (Or) Ses frères et tous ses parents, étant venus en ce lieu, prirent son corps et l'ensevelirent entre Saraa et Esthaol, dans le sépulcre de son père Manué. Il avait été juge d'Israël pendant vingt ans. En ce temps-là, il y eut un homme de la montagne d'Ephraïm nommé Michas, qui dit à sa mère : Les onze cents pièces d'argent que vous aviez mises à part pour vous, et au sujet desquelles vous aviez fait devant moi des imprécations pour qu'on vous les rendit (avez juré), sont entre mes mains, et je les ai sur moi. Sa mère lui répondit : Que le Seigneur comble mon fils de ses bénédictions. Michas rendit donc ces pièces d'argent à sa mère, qui lui dit : J'ai consacré et voué cet argent au Seigneur, afin que mon fils le reçoive de ma main, et qu'il en fasse une image taillée (au ciseau) et une image coulée en fonte ; et je te le donne maintenant. Après donc qu'il eut rendu cet argent à sa mère, elle en prit deux cents pièces d'argent qu'elle donna à un ouvrier (orfèvre) pour qu'il en fît une image taillée (au ciseau), et une autre coulée en fonte, qui demeurèrent dans la maison de Michas. Michas fit aussi dans sa maison un petit édifice pour le dieu, avec un éphod et des théraphim, c'est-à-dire le (un) vêtement sacerdotal et les idoles ; et il remplit (d'offrandes) la main de l'un de ses fils, qui fut établi son prêtre. En ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël ; mais chacun faisait tout ce qu'il jugeait à propos (semblait juste). Il y avait aussi un autre jeune homme, de Bethléhem de Juda, de cette même famille ; il était Lévite et il demeurait là. Il était sorti de Bethléhem dans le dessein d'aller ailleurs, partout où il trouverait son avantage. Et étant venu dans la montagne d'Ephraïm, il se détourna un peu de son chemin pour aller dans la maison de Michas. Michas lui demanda d'où il venait. Il lui répondit : Je suis un Lévite de Bethléem de Juda ; je cherche à m'établir où je pourrai, et où je verrai qu'il me sera le plus utile. (Et) Michas lui dit : Demeure chez moi ; tu me tiendras lieu de père et de prêtre. Je te donnerai chaque année dix pièces d'argent, deux (un double) vêtements et ce qui est nécessaire pour la vie. Le Lévite y consentit et il demeura chez lui, et il fut traité comme l'un de ses enfants. Michas lui remplit la main d'offrandes, et il retint ce jeune homme chez lui en qualité de prêtre. Je sais maintenant disait-il, que Dieu me fera du bien, puisque j'ai chez moi un prêtre de la race de Lévi. En ce temps-là, il n'y avait point de roi dans Israël, et la tribu de Dan cherchait des terres pour y habiter ; car jusqu'alors elle n'avait point reçu sa part de territoire avec les autres tribus. Les enfants de Dan choisirent donc, de Saraa et d'Esthaol, cinq hommes de leur race et de leur famille qui étaient très vaillants, et ils les envoyèrent pour reconnaître le pays et pour l'explorer avec grand soin ; et ils leur dirent : Allez et reconnaissez le pays. S'étant donc mis en chemin, ils vinrent à la montagne d'Ephraïm et entrèrent chez Michas, où ils se reposèrent. Ils reconnurent la voix du jeune Lévite, et, demeurant avec lui, ils lui dirent : Qui t'a amené ici ? Qu'y fais-tu ? Et quel est le motif qui t'a porté à y venir ? Il leur répondit : Michas a fait pour moi telle et telle chose, et il m'a donné des gages (loué moyennant finance) afin que je lui tienne lieu de prêtre. Ils le prièrent donc de consulter le Seigneur, afin qu'ils pussent savoir si leur voyage serait heureux et s'ils viendraient à bout de leur entreprise. Il leur répondit : Allez en paix ; le Seigneur regarde votre voyage (voie et le chemin par lequel vous allez). Ces cinq hommes s'en allèrent donc et vinrent à Laïs ; et ils trouvèrent le peuple de cette ville sans aucune crainte, à la manière des Sidoniens, en paix et en assurance, personne ne les troublant, extrêmement riche, fort éloigné de Sidon, et séparé de tous les autres hommes. Ils revinrent ensuite trouver leurs frères à Saraa et à Esthaol ; et lorsque ceux-ci leur demandèrent ce qu'ils avaient fait, ils leur répondirent : Levez-vous, allons à eux ; car le pays que nous avons vu est très riche et très fertile ; ne négligez pas, ne différez pas. Allons, mettons-nous en possession de cette terre ; nous n'y aurons aucune peine. Nous trouverons des gens en une pleine assurance, une contrée fort étendue ; et le Seigneur nous donnera ce pays, où il ne manque rien de tout ce qui croît sur la terre. Six (cents) hommes en armes partirent donc de la tribu (famille) de Dan, c'est-à-dire de Saraa et d'Esthaol. Et étant venus (montant) à Cariathiarim de Juda, ils s'y arrêtèrent ; et ce lieu, depuis ce temps-là, fut appelé (le) Camp de Dan ; il est derrière Cariathiarim. De là ils passèrent dans la montagne d'Ephraïm ; et lorsqu'ils furent venus à la maison de Michas, les cinq hommes qui avaient été envoyés auparavant pour reconnaître le pays de Laïs dirent à leurs frères : Vous savez qu'il y a dans cette maison un éphod, des théraphim, une image taillée (au ciseau) et une autre coulée en fonte. Voyez ce qu'il vous plaît (de faire). S'étant donc un peu détournés, ils entrèrent chez le jeune Lévite qui était dans la maison de Michas, et le saluèrent par des paroles de paix. Cependant les six cents hommes demeurèrent à la porte sous les armes, et ceux qui étaient entrés dans l'appartement du jeune homme tâchaient d'emporter l'image taillée (au ciseau), l'éphod, les théraphim et l'image coulée en fonte ; et le prêtre se tenait à la porte pendant que les six cents hommes vaillants attendaient non loin de là les cinq autres. Ceux qui étaient entrés emportèrent l'image taillée (au ciseau), l'éphod, les idoles et l'image coulée en fonte. Le prêtre leur dit : Que faites-vous ? Ils lui répondirent : Tais-toi, et mets ton doigt sur ta bouche ; viens avec nous, afin que tu nous tiennes lieu de père et de prêtre. Lequel t'est le plus avantageux, d'être prêtre dans la maison d'un particulier ou de l'être dans une tribu et dans toute une famille d'Israël ? Le Lévite, les ayant entendu parler ainsi, se rendit à ce qu'ils disaient ; et prenant l'éphod, les idoles et l'image taillée (au ciseau), il s'en alla avec eux. Tandis qu'ils étaient en chemin, ayant fait marcher devant eux les petits enfants, le bétail et tout ce qu'ils avaient de plus précieux, et comme ils étaient déjà loin de la maison de Michas, ceux qui demeuraient chez Michas les suivirent avec grand bruit, et commencèrent à crier après eux : Ils se retournèrent et dirent à Michas : Que demandes-tu ? Pourquoi cries-tu ? Il leur répondit : Vous m'emportez mes dieux que je me suis faits, et vous m'emmenez mon prêtre et tout ce que j'avais ; et ensuite vous me dites : Qu'as-tu ? (Et) Les enfants de Dan lui dirent : Garde-toi de nous parler davantage de peur qu'il ne t'arrive des gens qui s'emportent de colère, et que tu ne périsses avec toute ta maison. Ils continuèrent ensuite leur chemin, et Michas, voyant qu'ils étaient plus forts que lui, s'en retourna à sa maison. Cependant les six cents hommes emmenèrent le prêtre avec ce que nous avons dit auparavant, et, étant venus à Laïs, ils trouvèrent un peuple qui se tenait en assurance et dans un plein repos. Ils firent passer au fil de l'épée tout ce qui se trouva dans la ville ; ils y mirent le feu et la brûlèrent, sans qu'il se trouvât personne pour les secourir, parce qu'ils demeuraient loin de Sidon, et qu'ils n'avaient aucune société ni aucun commerce avec qui que ce soit. Or la ville était située au pays de Rohob ; et, l'ayant rebâtie, ils y demeurèrent. Ils l'appelèrent Dan, du nom de leur père, qui était fils d'Israël ; tandis qu'auparavant elle s'appelait Laïs. Ils se dressèrent l'image taillée (au ciseau), et ils établirent Jonathan, fils de Gersam, qui était fils de Moïse, et ses fils, en qualité de prêtres dans la tribu de Dan, jusqu'au jour où ils furent emmenés captifs ; et l'idole de Michas demeura parmi eux pendant tout le temps que la maison de Dieu fut à Silo. En ce temps-là il n'y avait pas de roi dans Israël. Un Lévite qui demeurait à l'extrémité de la montagne d'Ephraïm, ayant épousé une femme de Bethléhem de Juda, celle-ci le quitta ; et elle revint à Bethléhem dans la maison de son père, et elle demeura chez lui pendant quatre mois. (Mais) Son mari vint la trouver, désireux de se réconcilier avec elle par de bonnes paroles (ses caresses) et de la ramener chez lui ; il avait avec lui un serviteur et deux ânes. Sa femme le reçut (bien), et le fit entrer dans la maison de son père. Son beau-père l'ayant appris, et le voyant venir, alla au-devant de lui avec joie, et l'embrassa. (Or) Le gendre demeura dans la maison du beau-père pendant trois jours, mangeant et buvant familièrement avec lui. Le quatrième jour, le Lévite, se levant de bon matin, voulut partir ; mais son beau-père le retint et lui dit : Prends un peu de pain auparavant pour te fortifier, et après cela tu te mettras en chemin. Ils s'assirent donc, et mangèrent et burent ensemble. Le beau-père dit ensuite à son gendre : Je te prie de demeurer encore ici aujourd'hui, afin que nous nous réjouissions ensemble. Le Lévite, se levant, voulut partir ; mais son beau-père le conjura avec tant d'instance, qu'il le fit demeurer chez lui. Le lendemain matin, le Lévite se préparait à partir ; mais son beau-père lui dit de nouveau : Je te prie de prendre d'abord un peu de nourriture, afin qu'ayant pris des forces, tu partes quand le jour sera plus avancé. Ils mangèrent donc ensemble ; et le jeune homme se leva pour partir avec sa femme et son serviteur ; mais son beau-père lui dit encore : Considère que le jour baisse beaucoup, et que le soir approche ; demeure encore chez moi pour aujourd'hui, et réjouissons-nous : tu partiras demain pour retourner dans ta maison. Son gendre ne voulut point se rendre à ses paroles ; mais il partit aussitôt, et vint près de Jébus, qui s'appelle aussi Jérusalem, menant avec lui ses deux ânes chargés et sa (seconde) femme. Et comme ils étaient près de Jébus, et que le jour finissant, la nuit commençait, le serviteur dit à son maître : Allons, je vous prie, à la ville des Jébuséens, et demeurons-y. Son maître lui répondit : Je n'entrerai pas dans la ville d'un peuple étranger qui ne fait point partie des enfants d'Israël, mais je passerai jusqu'à Gabaa ; et quand je serai arrivé là, nous y séjournerons, ou du moins dans la ville de Rama. Ils dépassèrent donc Jébus, et, continuant leur chemin, ils se trouvèrent au coucher du soleil près de Gabaa, qui est dans la tribu de Benjamin. Ils y allèrent pour y demeurer, et étant entrés, ils s'assirent dans la place de la ville, sans que personne voulût les loger chez lui. Mais sur le soir on vit venir un vieillard qui rentrait des champs après son travail ; il était lui-même de la montagne d'Ephraïm, et il demeurait comme étranger dans la ville de Gabaa. Or les hommes de ce pays-là étaient enfants de Jémini. Le vieillard, levant les yeux, vit le Lévite assis dans la place de la ville avec son bagage ; et s'adressant à lui, il lui dit : D'où viens-tu et où vas-tu ? Le Lévite lui répondit : Nous sommes partis de Bethléhem de Juda, et nous retournons dans notre maison, qui est à l'extrémité de la montagne d'Ephraïm, d'où nous étions allés à Bethléhem ; nous allons maintenant à la maison de Dieu et personne ne veut nous recevoir chez lui. (Quoique) Nous avons (ayons) de la paille et du foin pour les ânes, du pain et du vin pour moi et pour votre servante et pour le serviteur qui est avec moi. Nous n'avons besoin de rien, sinon qu'on nous loge. Le vieillard lui répondit : La paix soit avec vous. Je te donnerai tout ce qui t'est nécessaire ; je te prie seulement de ne pas demeurer sur cette place. Les ayant donc fait entrer dans sa maison, il donna à manger aux ânes ; et pour eux, après qu'ils eurent lavé leurs pieds, il leur servit un festin (donna un repas). Tandis qu'ils faisaient bonne chère, et que, mangeant et buvant, ils donnaient quelque soulagement à leurs corps lassés par le travail du chemin, il vint des hommes de cette ville, qui étaient des enfants de Bélial, c'est-à-dire sans joug ; et environnant la maison du vieillard, ils commencèrent à frapper à la porte, criant au maître de la maison, et lui disant : Fais sortir cet homme qui est entré chez toi, afin que nous en abusions. (Alors) Le vieillard sortit dehors pour leur parler, et leur dit : Gardez-vous, mes frères, gardez-vous de faire un si grand mal ; car j'ai reçu cet homme comme mon hôte, et cessez de penser à cette folie. J'ai une fille vierge, et cet homme a sa concubine ; je les amènerai vers vous, et vous les aurez pour satisfaire votre passion ; (seulement) je vous prie de ne pas commettre à l'égard d'un homme ce crime contre nature. Mais le Lévite, voyant qu'ils ne voulaient point se rendre à ses paroles, leur amena lui-même sa femme, et l'abandonna à leurs outrages ; et ayant abusé d'elle toute la nuit, quand le matin fut venu, ils la laissèrent. Lorsque les ténèbres de la nuit se dissipaient, cette femme vint à la porte de la maison où demeurait son mari, et y tomba étendue par terre. Le matin, son mari se leva et ouvrit la porte pour continuer son chemin, et il y trouva sa femme couchée par terre, ayant les mains étendues sur le seuil de la porte. Il crut d'abord qu'elle était endormie, et il lui dit : Lève-toi, et allons-nous-en. Mais, comme elle ne répondait pas, il reconnut qu'elle était morte ; et l'ayant prise, il la mit sur son âne, et s'en retourna dans sa maison. Et lorsqu'il fut arrivé chez lui, il prit un couteau (le glaive, note), et divisa le corps de sa femme avec ses os en douze parts, et il envoya une part dans chacune des tribus d'Israël. Quand chacun eut vu cela, ils crièrent tous d'une voix : Jamais rien de tel n'est arrivé dans Israël, depuis le jour que nos pères sortirent de l'Egypte jusqu'à présent ; prononcez là-dessus, et ordonnez ensemble ce qu'il faut faire. Alors tous les enfants d'Israël sortirent, et s'assemblèrent comme un seul homme, depuis Dan jusqu'à Bersabée, et ceux de la terre de Galaad, à Maspha, auprès du Seigneur. Tous les chefs du peuple et toutes les tribus d'Israël se trouvèrent dans l'assemblée du peuple de Dieu, au nombre de quatre cent mille hommes de pied, tous hommes de guerre. Et les enfants de Benjamin surent bientôt que les enfants d'Israël étaient montés à Maspha. (Et) Le lévite, mari de la femme qui avait été tuée, étant interrogé de quelle manière un si grand crime s'était commis, répondit : J'étais allé dans la ville de Gabaa de la tribu de Benjamin avec ma femme pour y passer la nuit (et j'y logeai) ; et voici que les hommes de cette ville entourèrent tout à coup pendant la nuit la maison où j'étais, pour me tuer, et ils ont outragé (tourmentant) ma femme avec une brutalité et une fureur si incroyables, qu'enfin elle en est morte. Ayant pris ensuite son corps, je l'ai coupé en morceaux, et j'en ai envoyé les parts dans tout le pays que vous possédez, parce qu'il ne s'est jamais commis un si grand crime ni un excès si abominable en Israël. Vous êtes tous ici présents, ô enfants d'Israël ; ordonnez ce que vous devez faire. Et tout le peuple, debout, répondit comme un seul homme : Nous ne retournerons point à nos tentes (tabernacles), et personne ne retournera dans sa maison, jusqu'à ce que nous ayons exécuté ceci en commun contre Gabaa : Qu'on choisisse d'entre toutes les tribus d'Israël dix hommes sur cent, cent sur mille, et mille sur dix mille, afin qu'ils portent des vivres à l'armée, et que nous puissions combattre contre Gabaa de Benjamin, et rendre la punition que nous en ferons égale au crime qu'elle a commis. Alors tout Israël se rendit près de cette ville, comme un seul homme, n'ayant qu'un même esprit et une même résolution. Et ils envoyèrent des ambassadeurs vers toute la tribu de Benjamin pour leur dire : Pourquoi une action si détestable s'est-elle commise parmi vous ? Donnez-nous les hommes de Gabaa qui sont coupables de ce crime infâme, afin qu'ils meurent, et que le mal soit banni d'Israël. Les Benjamites ne voulurent point se rendre à cet ordre des enfants d'Israël leurs frères ; mais, étant sortis de toutes les villes de leur tribu, ils s'assemblèrent à Gabaa pour secourir ceux de cette ville, et pour combattre contre tout le peuple d'Israël. Il se trouva dans la tribu de Benjamin vingt-cinq mille hommes portant les armes, outre les habitants de Gabaa, qui étaient sept cents hommes très vaillants, combattant de la main gauche comme de la droite, et si adroits à lancer des pierres avec la fronde, qu'ils auraient pu même frapper un cheveu, sans que la pierre qu'ils auraient lancée se fût détournée de part ou d'autre. Il se trouva aussi parmi les enfants d'Israël, sans compter ceux de Benjamin, quatre cent mille hommes tirant l'épée et prêts à combattre. S'étant donc mis en campagne, ils vinrent à la maison de Dieu à Silo, où ils consultèrent Dieu, et lui dirent : Qui sera le chef de notre armée pour combattre les enfants de Benjamin ? Le Seigneur leur répondit : Que Juda soit votre chef. Aussitôt les enfants d'Israël, marchant dès la pointe du jour, vinrent camper près de Gabaa. Et s'avançant de là pour combattre les enfants de Benjamin, ils commencèrent à assiéger la ville. Mais les enfants de Benjamin, étant sortis de Gabaa, tuèrent en ce jour vingt-deux mille hommes de l'armée des enfants d'Israël. Les enfants d'Israël, s'appuyant sur leurs forces et sur leur grand nombre, se remirent encore en bataille dans le même lieu où ils avaient combattu (auparavant). Néanmoins, auparavant, ils allèrent pleurer jusqu'à la nuit devant le Seigneur, et ils le consultèrent, en disant : Devons-nous combattre encore les enfants de Benjamin qui sont nos frères, ou en demeurer là ? Le Seigneur leur répondit : Marchez contre eux, et donnez la bataille. (Et) Le lendemain les enfants d'Israël s'étant présentés encore pour combattre les enfants de Benjamin, ceux de Benjamin sortirent avec impétuosité des portes de Gabaa, et, les ayant rencontrés, ils en firent un si grand carnage, qu'ils tuèrent sur place dix-huit mille hommes de guerre. C'est pourquoi tous les enfants d'Israël vinrent à la maison de Dieu, et, s'étant assis, ils pleuraient devant le Seigneur. Ils jeûnèrent ce jour-là jusqu'au soir, et ils offrirent au Seigneur des holocaustes et des victimes pacifiques, et ils le consultèrent sur l'état où ils se trouvaient. En ce temps-là, l'arche d'alliance du Seigneur était en ce lieu ; et Phinées, fils d'Eléazar, fils d'Aaron, tenait le premier rang dans la maison de Dieu. Ils consultèrent donc le Seigneur, et ils lui dirent : Devons-nous encore combattre les enfants de Benjamin, nos frères, ou demeurer en paix ? Le Seigneur leur dit : Marchez contre eux ; car demain je les livrerai entre vos mains. Les enfants d'Israël dressèrent alors des embuscades autour de la ville de Gabaa, et marchèrent en bataille pour la troisième fois contre Benjamin, comme ils avaient déjà fait la première et la seconde fois. Les enfants de Benjamin sortirent aussi de la ville avec une grande audace, et, voyant fuir leurs ennemis, ils les poursuivirent au (très) loin, et ils en blessèrent quelques-uns, comme ils avaient fait le premier et le second jour, et taillèrent en pièces ceux qui fuyaient par deux chemins, dont l'un va à Béthel et l'autre à Gabaa, et ils tuèrent environ trente hommes ; car ils pensaient qu'ils lâchaient pied comme auparavant. Mais ceux d'Israël feignaient adroitement de fuir, à dessein de les entraîner loin de la ville, et de les attirer sur ces chemins dont nous venons de parler. Tous les enfants d'Israël, se levant donc du lieu où ils étaient, se mirent en bataille à l'endroit appelé Baalthamar. Les embuscades dressées autour de la ville commencèrent aussi à paraître peu à peu, et à s'avancer du côté de la ville qui regarde l'occident. Et il y avait encore dix mille hommes de l'armée d'Israël qui provoquaient au combat les habitants de la ville. Ainsi les enfants de Benjamin se trouvèrent attaqués rudement, et ils ne comprirent point que la mort les pressait de toutes parts. Le Seigneur les tailla en pièces aux yeux des enfants d'Israël, qui tuèrent en ce jour vingt-cinq mille cent hommes, tous gens de guerre et de combat. (Or) Les enfants de Benjamin, se voyant trop faibles, commencèrent à fuir. Les enfants d'Israël, s'en étant aperçus, leur firent place, afin qu'en s'enfuyant ils tombassent dans les embuscades qu'ils leur avaient dressées auprès de la ville. Alors ceux qui étaient en embuscade, étant sortis tout à coup, taillèrent en pièces les Benjaminites (Benjamites ?) qui fuyaient devant eux, entrèrent ensuite dans la ville, et y passèrent tout au fil de l'épée. Or les enfants d'Israël avaient donné pour signal à ceux qu'ils avaient mis en embuscade, d'allumer un grand feu après avoir pris la ville, afin que la fumée qui s'élèverait en haut indiquât la prise de la ville. Les Israélites, en plein combat, s'aperçurent de ce qui était arrivé. Car les enfants de Benjamin, s'étant imaginés d'abord que ceux d'Israël fuyaient, les avaient poursuivis vivement, après avoir tué trente hommes de leurs troupes. Mais lorsqu'on vit comme une colonne de fumée qui s'élevait au-dessus des maisons, les Benjaminites (Benjamites ?), regardant aussi derrière eux, s'aperçurent que la ville était prise, et que les flammes s'élevaient en haut. Et alors les Israélites, qui auparavant faisaient semblant de fuir, commencèrent à tourner visage contre eux, et à les charger vivement. Les enfants de Benjamin, l'ayant vu, se mirent à fuir, et à gagner le chemin du désert ; mais leurs ennemis les y poursuivirent. Et ceux qui avaient mis le feu à la ville vinrent à leur rencontre. Aussi les Benjaminites (ils), trouvant leurs ennemis en tête et en queue, furent taillés en pièces devant et derrière, sans que rien n'arrêtât un si grand carnage. Ils tombèrent morts sur la place, du côté de la ville de Gabaa qui regarde l'orient. Dix-huit mille hommes furent tués en ce même endroit, tous très vaillants guerriers. Ceux qui étaient restés de(s) Benjamin(ites), voyant cette défaite, s'enfuirent dans le désert pour gagner le rocher appelé Remmon. Mais comme ils étaient tous dispersés dans cette fuite, l'un d'un côté et l'autre d'un autre, il y en eut cinq mille de tués. Et comme ils passaient plus loin, ceux d'Israël les poursuivirent et en tuèrent encore deux mille. Ainsi, il y eut en tout vingt-cinq mille hommes de la tribu de Benjamin qui furent tués en cette journée en divers endroits, tous très vaillants guerriers. De sorte qu'il ne resta de toute cette tribu que six cents hommes qui purent se sauver et s'enfuir dans le désert ; et ils demeurèrent au rocher de Remmon pendant quatre mois. Les enfants d'Israël, étant revenus du combat, firent passer au fil de l'épée tout ce qui se trouva de reste dans la ville, depuis les hommes jusqu'aux bêtes ; et toutes les villes et les villages de Benjamin furent consumés par les flammes. Les enfants d'Israël firent aussi un serment à Maspha, et ils dirent : Nul d'entre nous ne donnera sa fille en mariage aux enfants de Benjamin. Et ils vinrent tous à la maison de Dieu, à Silo, et, se tenant assis en sa présence jusqu'au soir, ils élevèrent la voix, et commencèrent à pleurer en jetant de grands cris et en disant : Seigneur Dieu d'Israël, pourquoi est-il arrivé un si grand malheur à votre peuple, qu'aujourd'hui une des tribus ait été retranchée d'entre nous ? (Mais) Le lendemain, ils se levèrent au point du jour, dressèrent un autel, et y offrirent des holocaustes et des victimes pacifiques, et dirent : Qui d'entre toutes les tribus d'Israël n'a point marché avec l'armée du Seigneur ? Car, étant à Maspha, ils s'étaient engagés par un grand serment à tuer tous ceux qui auraient manqué de s'y trouver. Et les enfants d'Israël, touchés de repentir et de ce qui était arrivé à leurs frères de Benjamin, commencèrent à dire : Une des tribus a été retranchée d'Israël ; où prendront-ils des femmes ? Car nous avons juré tous ensemble que nous ne leur donnerions pas nos filles. Ils s'entredirent donc : Quels sont ceux de toutes les tribus d'Israël qui ne sont point venus en la présence du Seigneur à Maspha ? Et il se trouva que les habitants de Jabès-Galaad n'avaient point paru dans l'armée. Et en effet, au temps où les enfants d'Israël étaient à Silo, il ne se trouva parmi eux aucun homme de Jabès. Ils envoyèrent donc dix mille hommes très vaillants, avec cet ordre : Allez et faites passer au fil de l'épée tous les habitants de Jabès-Galaad, sans épargner ni les femmes ni les petits enfants. Et vous observerez ceci en même temps : Tuez tous les mâles et toutes les femmes mariées ; mais réservez les vierges. Il se trouva dans Jabès-Galaad quatre cents vierges qui étaient demeurées toujours pures ; et ils les amenèrent au camp, à Silo, au pays de Chanaan. Ils envoyèrent ensuite des messagers aux enfants de Benjamin qui étaient au rocher de Remmon, avec ordre de leur dire qu'on voulait vivre en paix avec eux. Alors les enfants de Benjamin revinrent chez eux, et on leur donna pour femmes ces jeunes filles de Jabès-Galaad ; mais on n'en trouva pas d'autres qu'on pût leur donner de la même manière. Tout Israël fut alors touché d'une grande douleur, et ils eurent un extrême regret qu'une (du meurtre) des tribus d'Israël eût péri de la sorte. Et les anciens du peuple dirent : Que ferons-nous aux autres à qui on n'a pas donné de femmes ? Car toutes les femmes de la tribu de Benjamin ont été tuées. Et il n'est rien que nous ne devions faire pour empêcher, autant qu'il est en notre pouvoir, qu'une des tribus d'Israël ne périsse. Cependant nous ne pouvons leur donner nos filles, étant liés par notre serment et par les imprécations (la malédiction) que nous avons faites en disant : Maudit soit celui qui donnera sa fille en mariage aux enfants de Benjamin. Ils prirent donc la résolution suivante, et ils dirent : Voici la fête solennelle du Seigneur qui se célèbre tous les sept ans à Silo, localité située au nord de la ville de Béthel, et à l'est du chemin qui va de Béthel à Sichem, et au midi de la ville de Lébona. Puis ils donnèrent cet ordre aux enfants de Benjamin : Allez, leur dirent-ils, et cachez-vous dans les vignes. Et lorsque vous verrez les jeunes filles de Silo s'avancer pour former des chœurs de danse selon la coutume, sortez tout à coup des vignes, et que chacun de vous en prenne une pour sa femme ; et retournez au pays de Benjamin. Et lorsque leur père et leurs frères viendront se plaindre de vous et vous accuser, nous leur dirons : Ayez compassion d'eux ; car ils ne les ont pas prises comme des vainqueurs par le droit de la guerre ; mais, après qu'ils vous ont suppliés de leur donner vos filles, vous les leur avez refusées, et ainsi la faute est venue de vous. Les enfants de Benjamin firent ce qui leur avait été commandé, et, selon leur nombre, chacun d'eux enleva pour en faire sa femme une des jeunes filles qui dansaient. Etant ensuite retournés chez eux, ils bâtirent des villes et y habitèrent. Les enfants d'Israël retournèrent aussi dans leurs tentes (tabernacles), chacun dans sa tribu et dans sa famille. En ce temps-là il n'y avait point de roi dans Israël ; mais chacun faisait ce qu'il jugeait à propos (lui paraissait juste).
Au temps où les juges gouvernaient, sous l'un d'entre eux il arriva une famine dans le pays (sur la terre). Et un homme partit de Bethléhem de Juda, et s'en alla avec sa femme et ses deux fils au pays des Moabites (pour y passer quelque temps). Il s'appelait Elimélech, et sa femme Noémi. L'un de ses fils s'appelait Mahalon et l'autre Chélion ; et ils étaient Ephrathéens de Bethléhem de Juda. Etant donc venus au pays des Moabites, ils y demeurèrent. Elimélech, mari de Noémi, mourut ensuite, et elle resta avec ses (deux) fils, qui épousèrent des filles de Moab, dont l'une s'appelait Orpha et l'autre Ruth. Après avoir passé dix ans dans ce pays-là, ils moururent tous deux, savoir Mahalon et Chélion ; et Noémi demeura seule, ayant perdu son mari et ses deux enfants. Elle se leva donc pour retourner dans sa patrie avec ses deux belles-filles, qui étaient de Moab ; car elle avait appris que le Seigneur avait regardé son peuple, et qu'il leur avait donné de quoi manger. Elle sortit donc avec ses deux brus de cette terre étrangère ; et, étant déjà en chemin pour retourner au pays de Juda, elle leur dit : Allez dans la maison de votre mère ; que le Seigneur use de sa bonté envers vous, comme vous en avez usé envers ceux qui sont morts et envers moi. Qu'il vous fasse trouver votre repos dans la maison des maris que vous prendrez. Elle les baisa ensuite ; et ses deux brus se mirent à pleurer, et élevant la voix, elles lui dirent : Nous irons avec vous vers votre peuple. Noémi leur répondit : Retournez, mes filles ; pourquoi venez-vous avec moi ? Ai-je encore des enfants dans mon sein pour vous donner lieu d'attendre de moi des maris ? Retournez, mes filles, et allez-vous-en ; car je suis déjà usée de vieillesse, et hors d'état de rentrer dans les liens du mariage. Quand même je pourrais concevoir cette nuit et enfanter des fils, si vous vouliez attendre qu'ils fussent grands et en âge de se marier, vous seriez devenues vieilles avant de les pouvoir épouser. Non, mes filles, ne faites point cela, je vous prie ; car votre affliction ne fait qu'accroître la mienne, et la main du Seigneur s'est appesantie sur moi. Elles élevèrent donc encore leur voix, et recommencèrent à pleurer. Orpha baisa sa belle-mère, et s'en retourna ; mais Ruth s'attacha à Noémi (sans vouloir la quitter). Noémi lui dit : Voilà ta (belle-)sœur qui est retournée à son peuple et à ses dieux ; va-t'en avec elle. Ruth lui répondit : Ne vous opposez point à moi en me portant à vous quitter et à m'en aller ; car en quelque lieu que vous alliez, j'irai ; et partout où vous demeurerez, j'y demeurerai aussi : votre peuple sera mon peuple, et votre Dieu sera mon Dieu. La terre où vous mourrez me verra mourir, et je serai ensevelie où vous le serez. Que (le Seigneur, note) Dieu me traite dans toute sa rigueur, si jamais rien me sépare de vous, que la mort seule. Noémi, voyant donc Ruth dans une résolution si déterminée d'aller avec elle, ne voulut plus s'y opposer ni lui persuader d'aller retrouver les siens. Alors elles partirent ensemble, et elles arrivèrent à Bethléhem. Dès qu'elles y furent entrées, le bruit en courut de toutes parts, et les femmes disaient : Voilà cette Noémi. Noémi leur dit : Ne m'appelez plus Noémi, c'est-à-dire belle ; mais appelez-moi Mara, c'est-à-dire amère ; parce que le Tout-Puissant m'a toute remplie d'amertume. Je suis sortie d'ici pleine, et le Seigneur m'y ramène vide. Pourquoi donc m'appelez-vous Noémi, puisque le Seigneur m'a humiliée, et que le Tout-Puissant m'a comblée d'affliction ? Noémi quitta donc avec Ruth la Moabite, sa belle-fille, la terre étrangère où elle avait demeuré, et elle revint à Bethléhem lorsqu'on commençait à couper les orges. Or Elimélech (, mari de Noémi,) avait un parent, homme puissant et extrêmement riche, appelé Booz. Et Ruth la Moabite dit à sa belle-mère : Si vous l'agréez (ordonnez), j'irai dans quelque champ, et je ramasserai les épis qui seront échappés aux moissonneurs, partout où je trouverai quelque père de famille qui me témoigne de la bonté. Noémi lui répondit : Va, ma fille. Elle s'en alla donc, et elle recueillait les épis derrière les moissonneurs. Or il arriva que le champ où elle était appartenait à Booz, le parent d'Elimélech. Et étant venu lui-même de Bethléhem, il dit à ses moissonneurs : Que le Seigneur soit avec vous ! Ils lui répondirent : Que le Seigneur vous bénisse ! Alors Booz dit au jeune homme qui veillait sur les moissonneurs : A qui est cette jeune fille ? Il lui répondit : C'est cette Moabite qui est venue avec Noémi du pays de Moab. Elle nous a demandé de pouvoir recueillir les épis qui seraient demeurés, en suivant les pas des moissonneurs ; et elle est dans le champ depuis le matin jusqu'à cette heure, sans être retournée un moment chez elle. Booz dit à Ruth : Ecoute, ma fille ; ne va point dans un autre champ pour glaner, et ne pars point de ce lieu ; mais joins-toi à mes jeunes filles, et suis partout où l'on fera la moisson, car j'ai commandé à mes gens que nul ne te fasse aucune peine ; et quand tu auras soif, va où sont les vases, et bois de l'eau dont boivent mes serviteurs. Ruth, se prosternant le visage contre terre, (adora,) et dit à Booz : D'où me vient que j'aie trouvé grâce à vos yeux, et que vous daigniez me connaître, moi qui suis une femme étrangère ? Il lui répondit : On m'a rapporté tout ce que tu as fait à l'égard de ta belle-mère après la mort de ton mari, et comment tu as quitté tes parents et le pays où tu es née, pour venir chez un peuple qui t'était inconnu auparavant. Que le Seigneur te rende le bien que tu as fait, et puisses-tu recevoir une pleine récompense du Seigneur, le Dieu d'Israël, vers lequel tu es venue, et sous les ailes duquel tu as cherché ton refuge. Elle lui répondit : J'ai trouvé grâce à vos yeux, mon seigneur, qui m'avez consolée, et qui avez parlé au cœur de votre servante, bien qu'elle ne soit pas comme (ne suis pas semblable à) l'une de vos servantes. Booz lui dit (encore) : Quand l'heure du repas sera venue, viens ici, et mange du pain, et trempe ton morceau dans le vinaigre. Elle s'assit donc à côté des moissonneurs, et se versa de la bouillie ; elle en mangea, se rassasia, et garda le reste. Elle se leva (ensuite) de là pour (continuer à) recueillir des épis. Or Booz donna cet ordre à ses gens (serviteurs) : Quand même elle voudrait couper l'orge avec vous, ne l'empêchez pas. Jetez même exprès des épis de vos javelles, et laissez-en debout, afin qu'elle n'ait point de honte de les recueillir, et qu'on ne la reprenne jamais de ce qu'elle aura ramassé. Elle glana donc dans le champ jusqu'au soir ; et ayant battu avec une baguette les épis qu'elle avait recueillis, et en ayant tiré le grain, elle trouva environ la mesure d'un éphi d'orge, c'est-à-dire trois boisseaux. S'en étant chargée, elle revint à la ville, et les montra à sa belle-mère ; elle lui présenta aussi et lui donna les restes de ce qu'elle avait mangé, et dont elle avait été rassasiée. Sa belle-mère lui dit : Où as-tu glané aujourd'hui, et où as-tu travaillé ? Béni soit celui qui a eu pitié de toi. Ruth lui indiqua celui dans le champ duquel elle avait travaillé, et lui dit que cet homme s'appelait Booz. Noémi lui répondit : Qu'il soit béni du Seigneur ; car il a gardé la même bonne volonté pour les morts qu'il a eue pour les vivants. Et elle ajouta : Cet homme est notre proche parent. Ruth lui dit : Il m'a donné ordre encore de me joindre à ses moissonneurs jusqu'à ce qu'il ait recueilli tous ses grains. Sa belle-mère lui répondit : Il vaut mieux, ma fille, que tu ailles moissonner avec les servantes de cet homme, de peur que quelqu'un ne te fasse de la peine dans le champ d'un autre. Elle se joignit donc aux filles de Booz, et elle moissonna constamment avec elles jusqu'à ce que les orges et les blés eussent été mis dans les greniers. (Or,) Après que Ruth fut revenue auprès de sa belle-mère, celle-ci lui dit : Ma fille, je pense à te mettre en repos, et je pourvoirai à ton bonheur. Booz, aux filles duquel tu t'es jointe dans le champ, est notre proche parent, et il vannera cette nuit son orge dans son aire. Lave-toi donc, parfume-toi d'huile, et prends tes plus beaux vêtements, et va à son aire. Que Booz ne te voie point jusqu'à ce qu'il ait fini de boire et de manger. Quand il s'en ira dormir, remarque le lieu où il dormira ; tu y viendras, et tu découvriras la couverture dont il sera couvert du côté des pieds, et tu te jetteras (coucheras) là et y dormiras. Il te dira lui-même ensuite ce que tu dois faire. Ruth lui répondit : Je ferai tout ce que vous me commanderez. Elle alla donc à l'aire de Booz, et fit tout ce que sa belle-mère lui avait commandé. Et lorsque Booz, après avoir bu et mangé, et être devenu plus gai, s'en alla dormir près d'un (du) tas de gerbes, elle vint doucement, et, ayant découvert sa couverture du côté des pieds, elle se coucha là. Tout à coup, vers minuit, Booz fut effrayé et se troubla voyant une femme couchée à ses pieds ; et il lui dit : Qui es-tu ? Elle lui répondit : Je suis Ruth, votre servante ; étendez votre couverture sur votre servante, parce que vous êtes mon proche parent. Booz lui dit : Ma fille, que le Seigneur te bénisse (tu es bénie du Seigneur) ; cette dernière bonté (miséricorde) que tu témoignes dépasse encore la première, parce que tu n'es pas allée chercher de jeunes gens, pauvres ou riches. Ne crains donc point, je ferai (pour toi) tout ce que tu me diras ; car tout le peuple de cette ville sait que tu es une femme vertueuse. Pour moi, je ne désavoue pas que je sois ton parent ; mais il y en a un autre plus proche que moi. Repose-toi cette nuit ; et aussitôt que le matin sera venu, s'il veut te retenir par son droit de parenté, tout sera bien ; s'il ne le veut pas, je te jure par le Seigneur qu'indubitablement (le Seigneur vit !) je te prendrai. Dors là jusqu'au matin. Elle dormit donc à ses pieds jusqu'à ce que la nuit fût passée ; et elle se leva le matin, avant que les hommes se pussent entre-connaître. Booz lui dit encore : Prends bien garde que personne ne sache que tu es venue ici. Et il ajouta : Etends le manteau que tu as sur toi, et tiens-le bien des deux mains. Ruth l'ayant étendu et le tenant, il lui mesura six boisseaux d'orge et les chargea sur elle. Elle rentra à la ville en les portant, et vint trouver sa belle-mère, qui lui dit : Ma fille, qu'as-tu fait ? Elle lui raconta tout ce que Booz avait fait pour elle, et elle lui dit : Voilà six boisseaux d'orge qu'il m'a donnés, en me disant : Je ne veux pas que tu retournes vers ta belle-mère les mains vides. Noémi lui dit : Attends, ma fille, jusqu'à ce que nous voyons l'issue de cette affaire. Car c'est un homme à n'avoir aucun repos qu'il n'ait accompli tout ce qu'il a dit. Booz alla donc à la porte de la ville, et s'y assit ; et voyant passer ce parent dont il a été parlé auparavant, il lui dit en l'appelant par son nom : Viens un peu ici, et assois-toi. Ce parent vint donc et il s'assit. Et Booz, ayant pris dix hommes des anciens de la ville, leur dit : Asseyez-vous ici. Après qu'ils furent assis, il dit à son parent : Noémi, qui est revenue du pays de Moab, doit vendre une (la) partie du champ d'Elimélech notre parent (frère, note). J'ai désiré te l'apprendre, et te le dire devant tous ceux qui sont assis en ce lieu et devant les anciens de mon peuple. Si tu veux l'acquérir par le droit que tu as de plus proche parent, achète-le et possède-le. Mais, si cela te déplaît, déclare-le-moi, afin que je sache ce que j'ai à faire. Car il n'y a point d'autre parent que toi, qui es le premier, et moi, qui suis le second. Il lui répondit : J'achèterai le champ. Booz ajouta : Quand tu auras acheté le champ de Noémi, il faudra aussi que tu épouses Ruth la Moabite, qui a été la femme du défunt ; afin que tu fasses revivre le nom de ton parent dans son héritage. Il lui répondit : Je (te) cède mon droit de parenté ; car je ne dois pas éteindre moi-même la postérité de ma famille. Use toi-même de mon privilège, dont je déclare que je me prive volontiers (volontairement). Or c'était une ancienne coutume en Israël entre parents que s'il arrivait que l'un cédât son droit à l'autre, afin que la cession fût valide, celui qui se démettait de son droit ôtait son soulier et le donnait à son parent : c'était là le témoignage de la cession en Israël. Booz dit donc à son parent : Ote ton soulier. Et il l'enleva aussitôt de son pied. Booz dit alors devant les anciens et devant tout le peuple : Vous êtes témoins aujourd'hui que j'acquiers tout ce qui a appartenu à Elimélech, à Chélion et à Mahalon, l'ayant acheté de Noémi, et que je prends pour femme Ruth la Moabite, femme de Mahalon, afin que je fasse revivre le nom du défunt dans son héritage ; et (pour) que son nom ne s'éteigne pas dans sa famille parmi ses frères et parmi son peuple. Vous êtes, dis-je, témoins de ce fait. Tout le peuple qui était à la porte et les anciens répondirent : Nous en sommes témoins. Que le Seigneur rende cette femme qui entre dans ta maison, comme Rachel et Lia, qui ont établi la maison d'Israël, afin qu'elle soit un exemple de vertu dans Ephrata, et que son nom soit célèbre dans Bethléhem ; que ta maison devienne comme la maison de Pharès, que Thamar enfanta à Juda, par la postérité que le Seigneur te donnera de cette jeune femme (fille). Booz prit donc Ruth et l'épousa ; et après qu'elle fut mariée, le Seigneur lui fit la grâce de concevoir et d'enfanter un fils. Et les femmes dirent à Noémi : Béni soit le Seigneur, qui n'a point permis que ta famille fût sans successeur, et qui a voulu que son nom se conservât dans Israël ; afin que tu aies un enfant qui console ton âme, et qui te nourrisse dans ta vieillesse, car il t'est né de ta belle-fille qui t'aime, et qui te vaut beaucoup mieux que si tu avais sept fils. Noémi, ayant pris l'enfant, le mit dans son sein, et elle le portait, et lui tenait lieu de nourrice. (Or) Les femmes ses voisines s'en réjouissaient avec elle, en disant : Il est né un fils à Noémi ; et elles l'appelèrent Obed. C'est lui qui fut père d'Isaï, père de David. Voici les générations de Pharès : Pharès fut père d'Esron ; Esron, d'Aram ; Aram, d'Aminadab ; Aminadab, de Nahasson ; Nahasson, de Salmon ; Salmon, de Booz ; Booz, d'Obed ; Obed, d'Isaï ; et Isaï fut père de David.
Il y avait un homme de Ramathaïm-Sophim, dans la montagne d'Ephraïm, qui s'appelait Elcana ; il était fils de Jéroam, fils d'Eliu, fils de Thohu, fils de Suph, Ephraïmite (Ephrathéen, note). Il avait deux femmes, dont l'une s'appelait Anne, et la seconde Phénenna. (Or) Phénenna avait (eut) des enfants et Anne n'en avait pas. Cet homme allait de sa ville à Silo aux jours ordonnés, pour adorer le Seigneur des armées, et pour lui offrir des sacrifices. Les deux fils d'Héli, Ophni et Phinées, y faisaient la fonction de prêtres du Seigneur. Un jour donc, Elcana, ayant offert son sacrifice, donna à Phénenna sa femme, et à tous ses fils et à toutes ses filles leur part de la victime. Il n'en donna qu'une à Anne, tout triste, parce qu'il l'aimait. Mais (Or) le Seigneur l'avait rendue stérile. Phénenna, qui avait de la jalousie contre elle, l'affligeait aussi et la tourmentait extrêmement, jusqu'à l'insulter de ce que le Seigneur l'avait rendue stérile. Elle la traitait ainsi tous les ans lorsque le temps était venu de monter au temple du Seigneur (et la provoquait) ; et Anne se mettait à pleurer, et ne mangeait point. Elcana, son mari, lui dit donc : Anne, pourquoi pleures-tu ? Pourquoi ne manges-tu pas et pourquoi ton cœur s'afflige-t-il ? Ne suis-je pas pour toi plus que ne te seraient dix enfants ? Après donc qu'Anne eut mangé et bu à Silo, elle se leva, et tandis que le grand prêtre Héli était assis sur son siège devant la porte du temple du Seigneur, Anne, qui avait le cœur plein d'amertume, pria le Seigneur en répandant beaucoup de larmes, et elle fit un vœu en ces termes : Seigneur des armées, si vous daignez regarder l'affliction de votre servante, si vous vous souvenez de moi, si vous n'oubliez point votre servante, et, si vous donnez à votre esclave un enfant mâle, je le donnerai à mon Seigneur pour tous les jours de sa vie, et le rasoir ne passera point sur sa tête. Comme Anne demeurait ainsi longtemps en prière devant le Seigneur, Héli jeta les yeux sur sa bouche. Or Anne parlait dans son cœur, et l'on voyait seulement remuer ses lèvres, sans qu'on entendît aucune parole. Héli crut qu'elle avait bu avec excès ; et il lui dit : Jusqu'à quand seras-tu ivre ? Laisse un peu reposer le vin qui te trouble. Anne lui répondit : Pardonnez-moi (Nullement), mon seigneur, je suis une femme comblée d'affliction ; je n'ai bu ni vin, ni rien qui puisse enivrer ; mais j'ai répandu mon âme en la présence du Seigneur. Ne croyez pas que votre servante soit comme l'une des filles de Bélial ; car il n'y a que l'excès de ma douleur et de mon affliction qui m'ait fait parler jusqu'à cet instant. Alors Héli lui dit : Va en paix ; et que le Dieu d'Israël t'accorde la demande que tu lui as faite. (Et) Anne lui répondit : Plaise à Dieu que votre servante trouve grâce devant vos yeux ! Elle s'en alla ensuite, elle mangea, et elle ne changea plus de visage comme auparavant. S'étant ensuite levés dès le matin, ils adorèrent le Seigneur, s'en retournèrent et arrivèrent à leur maison à Ramatha. Or Elcana fut avec sa femme, et le Seigneur se souvint d'elle. Quelque temps après (une révolution de jours) elle conçut, et enfanta un fils, qu'elle appela Samuel, parce qu'elle l'avait demandé au Seigneur. (Or) Elcana son mari vint ensuite avec toute sa maison, pour immoler au Seigneur la victime accoutumée, et pour lui rendre son vœu. Mais Anne n'y alla point, et elle dit à son mari : Je n'irai pas au sanctuaire jusqu'à ce que l'enfant soit sevré, et je le mènerai afin qu'il soit présenté au Seigneur, et qu'il demeure toujours devant lui. Elcana son mari lui dit : Fais ce qui te semblera bon ; et reste jusqu'à ce que tu aies sevré l'enfant. Je prie le Seigneur d'accomplir sa parole. Anne demeura donc, et elle nourrit son fils de son lait, jusqu'à ce qu'elle l'eut sevré. Et lorsqu'elle l'eut sevré, elle prit avec elle trois veaux, trois boisseaux de farine, et un vase plein (cruche) de vin, et (ainsi) elle amena son fils à Silo dans la maison du Seigneur. Or l'enfant était encore tout petit. Ils le présentèrent à Héli, après avoir immolé un veau. Et Anne lui dit : Je vous en prie, mon seigneur ; aussi vrai que votre âme vit, je suis cette femme que vous avez vu ici prier le Seigneur. Je le suppliais pour cet enfant, et le Seigneur m'a accordé la demande que je lui ai faite. C'est pourquoi je le lui prête pour tous les jours où il sera prêté au Seigneur. Ils adorèrent donc le Seigneur en ce lieu, et Anne pria en ces termes : Mon cœur a tressailli d'allégresse dans le Seigneur, et (ma force s'est exaltée en) mon Dieu (m'a comblée de gloire). Ma bouche s'est ouverte contre mes ennemis, parce que je me suis réjouie dans le salut que j'ai reçu de vous. Nul n'est saint comme le Seigneur ; car il n'y en a point, Seigneur, d'autre que vous, et nul n'est fort comme notre Dieu. Cessez donc de vous glorifier avec des paroles insolentes. Que votre ancien langage ne sorte plus de votre bouche ; parce que le Seigneur est le Dieu de toute science, et qu'il pénètre le fond des pensées. L'arc des forts à été brisé, et les faibles ont été remplis de force. Ceux qui étaient auparavant comblés de biens se sont loués pour avoir du pain, et ceux qui étaient pressés de la faim ont été rassasiés. Celle qui était stérile est devenue mère de beaucoup d'enfants ; et celle qui avait des fils nombreux a été affaiblie. C'est le Seigneur qui ôte et qui donne la vie ; qui conduit aux enfers et qui en retire. C'est le Seigneur qui fait le pauvre et qui fait le riche (enrichit) ; c'est lui qui abaisse et qui élève. Il tire le pauvre de la poussière et l'indigent du fumier, pour le faire asseoir entre les princes, et lui donner un trône de gloire. C'est au Seigneur qu'appartiennent les fondements de la terre, et il a posé le monde sur eux (l'univers). Il gardera les pieds de ses saints, et les impies seront réduits au silence dans leurs ténèbres ; car l'homme ne sera point affermi par sa propre force. Les ennemis du Seigneur trembleront devant lui ; il tonnera sur eux du haut des cieux. Le Seigneur jugera toute la terre ; il donnera l'empire à celui qu'il a fait roi, et il comblera de gloire le règne (élèvera la puissance) de son Christ. Après cela Elcana s'en retourna à sa maison à Ramatha. Et (Mais) l'enfant servait en la présence du Seigneur devant le (grand) prêtre Héli. Or les enfants (fils) d'Héli étaient des enfants de Bélial, qui ne connaissaient point le Seigneur, ni le devoir des prêtres à l'égard du peuple ; car lorsque quelqu'un avait immolé une victime, le serviteur du prêtre venait pendant qu'on en faisait cuire la chair, et tenant à la main une (la) fourchette à trois dents, il la mettait dans la chaudière ou dans le chaudron, dans la marmite ou dans le pot, et tout ce qu'il pouvait enlever avec la fourchette était pour le prêtre. Ils traitaient ainsi tout le peuple d'Israël qui venait à Silo. Avant qu'on fît aussi brûler la graisse de la victime, le serviteur du prêtre venait, et disait à celui qui immolait : Donne-moi de la chair, afin que je la fasse cuire pour le prêtre ; car je ne recevrai point de toi de chair cuite, mais j'en veux de la crue. Celui qui immolait lui disait : Qu'on fasse auparavant brûler la graisse selon la coutume, et après cela prenez de la chair autant que vous en voudrez. Mais le serviteur lui répondait : Non ; (car) tu en donneras immédiatement, ou j'en prendrai par force. Et ainsi le péché de ces fils d'Héli était très grand devant le Seigneur, parce qu'ils détournaient les hommes du sacrifice du Seigneur. Cependant l'enfant Samuel servait devant le Seigneur, vêtu d'un éphod de lin. Et sa mère lui faisait une petite tunique qu'elle apportait aux jours solennels, lorsqu'elle venait avec son mari pour offrir le sacrifice accoutumé. Et Héli bénit Elcana et sa femme, et il dit à Elcana : Que le Seigneur te rende des enfants de cette femme pour le dépôt que tu as mis entre les mains du Seigneur. Et ils s'en retournèrent chez eux. Le Seigneur visita donc Anne ; et elle conçut, et enfanta trois fils et deux filles ; et l'enfant Samuel grandit devant le Seigneur. Or Héli était extrêmement (fort) vieux, et ayant appris la manière dont ses fils se conduisaient envers tout Israël, et qu'ils dormaient avec les femmes qui veillaient à l'entrée du tabernacle, il leur dit : Pourquoi faites-vous toutes ces choses que j'entends, ces crimes détestables que j'apprends de tout le peuple ? Ne faites plus cela, mes enfants ; car c'est un bruit très triste qui court à votre sujet, que vous portez le peuple du Seigneur à violer ses commandements. Si un homme pèche contre un homme, on peut lui rendre Dieu favorable ; mais si un homme pèche contre le Seigneur, qui priera pour lui ? Et les fils d'Héli n'écoutèrent point la voix de leur père, parce que le Seigneur voulait les perdre. Cependant l'enfant Samuel s'avançait et croissait, et il plaisait à Dieu et aux hommes. Or un homme de Dieu vint trouver Héli, et lui dit : Voici ce que dit le Seigneur : Ne me suis-je pas révélé visiblement à la maison de ton père lorsqu'ils étaient en Egypte dans la maison du (de) Pharaon ? Je l'ai choisi de toutes les tribus d'Israël pour être mon prêtre, pour monter à mon autel, pour m'offrir des parfums et porter l'éphod en ma présence ; et j'ai fait participer la maison de ton père à tous les sacrifices des enfants d'Israël. Pourquoi avez-vous foulé aux pieds mes victimes et les dons (présents) que j'ai ordonné qu'on m'offrit dans le temple ? et pourquoi as-tu plus honoré tes enfants que moi, pour manger avec eux les prémices de tous les sacrifices de mon peuple Israël ? C'est pourquoi voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d'Israël : J'ai dit et j'ai certifié autrefois (Parlé, j'ai parlé, afin, note) que ta maison et la maison de ton père servirait à jamais devant ma face. Mais maintenant je suis bien éloigné de cette pensée, dit le Seigneur ; car je glorifierai quiconque m'aura rendu gloire, et ceux qui me méprisent tomberont dans le mépris (seront avilis). (Voici qu') Il va venir un temps où je couperai ton bras, et le bras de la maison de ton père, de sorte qu'il n'y aura point de vieillard dans ta maison. Et lorsque tout Israël sera dans la prospérité, tu verras dans le temple un homme qui sera l'objet de ton envie : et il n'y aura jamais de vieillard dans ta maison. Néanmoins je n'éloignerai pas entièrement de mon autel ceux de ta race ; mais je ferai que tes yeux soient obscurcis, et que ton âme sèche de langueur ; et une grande partie de ceux de ta maison mourront lorsqu'ils seront venus en âge d'homme. (Or) Le signe que tu en auras, est ce qui arrivera à tes deux fils Ophni et Phinées, qui mourront tous deux en un même jour. Et je me susciterai un prêtre fidèle, qui agira selon mon cœur et selon mon âme. Je lui établirai une maison stable, et il marchera toujours devant mon christ. Alors quiconque restera de ta maison viendra, afin que l'on prie pour lui et il offrira une pièce d'argent et un morceau de pain, en disant : Donnez-moi (Admettez-moi), je vous prie, (à) une portion sacerdotale, afin que j'aie une bouchée de pain à manger. Or le jeune Samuel servait le Seigneur en présence d'Héli. La parole du Seigneur était alors rare et précieuse, et Dieu ne se découvrait point clairement (n'y avait pas de vision manifeste). Il arriva donc un (certain) jour qu'Héli était couché en son lieu ordinaire ; [(or) ses yeux s'étaient obscurcis et il ne pouvait voir]. La lampe de Dieu n'était pas encore éteinte, et Samuel dormait dans le temple du Seigneur, où était l'arche de Dieu. Et le Seigneur appela Samuel, qui répondit et dit : Me voici. Il courut aussitôt à Héli, et lui dit : Me voici, car vous m'avez appelé. Héli lui dit : Je ne t'ai point appelé ; retourne et dors. Et il s'en alla, et il dormit. Le Seigneur appela encore Samuel. Et Samuel, s'étant levé, alla auprès d'Héli, et lui dit : Me voici, car vous m'avez appelé. Héli lui répondit : Mon fils, je ne t'ai pas appelé ; retourne, et dors. Or Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur, et la parole du Seigneur ne lui avait pas été révélée. Le Seigneur appela donc encore pour la troisième fois Samuel, lequel, se levant, alla auprès d'Héli, et lui dit : Me voici, car vous m'avez appelé. Héli reconnut alors que le Seigneur appelait l'enfant ; et il dit à Samuel : Va, et dors ; et si l'on t'appelle encore une fois, réponds : Parlez, Seigneur, parce que votre serviteur écoute. Samuel s'en retourna donc en son lieu et s'endormit. Le Seigneur vint encore, et se présenta, et il appela comme il avait fait, en le nommant par deux fois : Samuel, Samuel. Samuel lui répondit : Parlez, Seigneur, parce que votre serviteur vous écoute. Et le Seigneur dit à Samuel : Je vais faire en Israël une chose que nul ne pourra entendre sans que ses oreilles ne lui tintent (quiconque l'entendra, ses deux oreilles lui tinteront). En ce jour-là j'exécuterai tout ce que j'ai dit contre Héli et contre sa maison ; je commencerai et j'achèverai. Car je lui ai prédit que je punirais à jamais sa maison à cause de son iniquité ; parce que sachant que ses fils se conduisaient d'une manière indigne, il ne les a pas repris. C'est pourquoi j'ai juré à la maison d'Héli que l'iniquité de cette maison ne sera jamais expiée, ni par des victimes, ni par des présents. Or Samuel ayant dormi jusqu'au matin, alla ouvrir les portes de la maison du Seigneur, et il craignait de dire à Héli la vision qu'il avait eue. Héli appela donc Samuel, et lui dit : Samuel, mon fils. Il lui répondit : Me voici. Héli lui demanda : Qu'est-ce que le Seigneur t'a dit ? Ne me le cache pas, je te prie. Que le Seigneur te traite dans toute sa sévérité (Dieu te fasse ceci, et ajoute cela, note), si tu me caches une seule de toutes les paroles qui t'ont été dites. Samuel lui dit donc tout ce qu'il avait entendu, et il ne lui cacha rien. Héli répondit : Il est le Seigneur ; qu'il fasse ce qui est agréable à ses yeux. Or Samuel croissait en âge ; le Seigneur était avec lui, et nulle de ses paroles ne tomba par terre. Et tout Israël connut, depuis Dan jusqu'à Bersabée, que Samuel était le (un) fidèle prophète du Seigneur. Le Seigneur continua à apparaître dans Silo ; car ce fut à Silo qu'il se découvrit à Samuel, et qu'il lui fit connaître sa parole. Et ce que Samuel dit à tout Israël fut accompli. Or il arriva en ce temps-là que les Philistins s'assemblèrent pour faire la guerre. Le peuple d'Israël s'avança aussi contre les Philistins, et l'armée campa contre la pierre du Secours. Les Philistins vinrent à Aphec, et rangèrent leurs troupes contre Israël. (Or) La bataille s'étant donnée, les Israélites furent mis en fuite par les Philistins, qui, courant partout à travers champs, en tuèrent environ quatre mille dans ce combat. Lorsque le peuple fut revenu dans le camp, les anciens d'Israël dirent : Pourquoi le Seigneur nous a-t-il frappés aujourd'hui de cette plaie devant les Philistins ? Amenons ici de Silo l'arche de l'alliance du Seigneur, et qu'elle vienne au milieu de nous, pour nous sauver de la main de nos ennemis. Le peuple ayant donc envoyé à Silo, on en fit venir l'arche de l'alliance du Seigneur des armées, assis sur les chérubins ; et les deux fils d'Héli, Ophni et Phinées, étaient avec l'arche de l'alliance de Dieu. (Et) Lorsque l'arche de l'alliance du Seigneur fut venue dans le camp, tout le peuple d'Israël jeta un grand cri, qui retentit au loin. Les Philistins l'ayant entendu s'entredisaient : Quel est ce grand bruit de voix qui vient du camp des Hébreux ? Et ils apprirent que l'arche du Seigneur était venue dans le camp. Les Philistins eurent donc peur, et ils dirent : Dieu est venu dans leur camp. Et ils gémirent en disant : Malheur à nous ! car ils n'étaient pas dans une si grande joie hier et avant-hier. Malheur à nous ! Qui nous sauvera de la main de ces dieux si puissants (suprêmes) ? Ce sont ces dieux qui frappèrent l'Egypte de toute sorte de plaies dans le désert. Mais prenez courage, Philistins, et agissez en hommes de cœur. Ne devenez point les esclaves des Hébreux, comme ils ont été les vôtres. Prenez courage et combattez (vaillamment). Les Philistins donnèrent donc la bataille, et Israël fut défait. Tous s'enfuirent dans leurs tentes (tabernacles) ; et la perte fut si grande du côté des Israélites, qu'il demeura trente mille hommes de pied sur la place. (De plus) L'arche de Dieu fut prise, et les deux fils d'Héli, Ophni et Phinées, furent tués. (Or) Le jour même, un homme de Benjamin échappé du combat vint en courant à Silo. Il avait ses vêtements déchirés, et sa tête couverte de poussière. Au moment où il arrivait, Héli était assis sur son siège et tourné vers le chemin ; car son cœur tremblait de crainte pour l'arche de Dieu. Cet homme, étant donc entré dans la ville, donna les nouvelles, et il s'éleva de grands cris dans toute la ville. Héli, ayant entendu le bruit de ces clameurs, demanda : Qu'est-ce que ce bruit confus (le bruit de ce tumulte) ? Alors le messager vint à Héli en grande hâte, et lui dit la nouvelle. Héli avait alors quatre-vingt-dix-huit ans ; ses yeux s'étaient obscurcis, et il ne pouvait plus (pas) voir. Et l'homme dit à Héli : C'est moi qui reviens de la bataille, et qui me suis échappé aujourd'hui du combat. Héli lui dit : Qu'est-il arrivé, mon fils ? Le messager lui répondit : Israël a fui devant les Philistins ; une grande partie du peuple a été taillée en pièces ; et même vos deux fils, Ophni et Phinées, ont été tués ; et l'arche de Dieu a été prise. Lorsqu'il (cet homme) eut nommé l'arche de Dieu, Héli tomba de son siège à la renverse près de la porte, et s'étant fracassé la tête, il mourut. Il était vieux et très avancé en âge, et il avait jugé Israël pendant quarante ans. La femme de Phinées, belle-fille d'Héli, était alors enceinte et sur le point d'enfanter ; et ayant appris que l'arche de Dieu avait été prise, et que son beau-père et son mari étaient morts, se trouvant surprise tout d'un coup par la douleur, elle se baissa et accoucha. Et comme elle allait mourir, les femmes qui étaient auprès d'elle lui dirent : Ne crains point, car tu as enfanté un fils. Elle ne leur répondit rien, et ne fit pas attention. Mais (Et) elle nomma son fils Ichabod, en disant : Israël a perdu sa gloire (La gloire d'Israël a été transférée). En effet, l'arche de Dieu avait été prise, et son beau-père et son mari étaient morts ; et elle dit qu'Israël avait perdu sa gloire, puisque (la gloire d'Israël a été transférée, car) l'arche de Dieu avait été prise. Les Philistins ayant donc pris l'arche de Dieu, l'emmenèrent de la pierre du Secours à Azot. (Ainsi) Ils mirent l'arche de Dieu, qu'ils avaient prise, dans le temple de Dagon, et la placèrent auprès de Dagon. Le lendemain, les habitants d'Azot s'étant levés dès le point du jour, trouvèrent Dagon tombé le visage contre terre devant l'arche du Seigneur ; et ils le relevèrent et le remirent à sa place. Le jour suivant, s'étant encore levés dès le matin, ils trouvèrent Dagon étendu la face contre terre, devant l'arche du Seigneur : la tête et les deux (paumes de ses) mains avaient été brisées et gisaient sur le seuil ; et le tronc seul de Dagon était demeuré en sa place. C'est pour cette raison que jusqu'à ce jour les prêtres de Dagon et tous ceux qui entrent dans son temple à Azot ne marchent point sur le seuil de la porte. Or la main du Seigneur s'appesantit sur les habitants d'Azot, et il ruina leur pays. Il frappa ceux de la ville et de la campagne (de maladies) dans les parties secrètes (la partie la plus secrète) du corps. Et il sortit tout à coup des champs et des villages une multitude de rats, et l'on vit dans toute la ville une confusion de mourants et de morts. Les habitants d'Azot, voyant une telle plaie, s'entredirent : Que l'arche du Seigneur d'Israël ne demeure point parmi nous, parce que sa main pèse sur nous et sur Dagon notre dieu. Et ayant envoyé chercher tous les princes (satrapes) des Philistins, ils leur dirent : Que ferons-nous de l'arche du Dieu d'Israël ? Les habitants de Geth répondirent : Qu'on mène l'arche du Dieu d'Israël de ville en ville (autour du pays). Ils commencèrent donc à mener l'arche du Dieu d'Israël d'un lieu dans un autre (autour du pays). Et pendant qu'ils la menaient ainsi, le Seigneur étendait sa main sur chaque ville, et y tuait un grand nombre d'hommes. Il frappait tous les habitants, depuis le plus petit jusqu'au plus grand ; et les intestins, sortant hors du conduit naturel, se pourrissaient. C'est pourquoi les habitants de Geth ayant tenu conseil, se firent des sièges de peaux. Ils envoyèrent ensuite l'arche de Dieu à Accaron. Et lorsque l'arche de Dieu fut venue à Accaron, les habitants de la ville se mirent à crier et à dire : Ils nous ont amené l'arche du Dieu d'Israël, pour qu'elle nous tue, nous et notre peuple. Ils envoyèrent donc chercher tous les princes (satrapes) des Philistins, qui, s'étant assemblés, leur dirent : Renvoyez l'arche du Dieu d'Israël, et qu'elle retourne au lieu où elle était, afin qu'elle ne nous tue plus, nous et notre peuple. Car chaque ville était remplie de la frayeur de la mort, et la main de Dieu s'appesantissait lourdement. Ceux qui n'en mourraient pas étaient frappés dans les secrètes parties (la partie la plus secrète) du corps, et les cris de chaque ville montaient jusqu'au ciel. L'arche du Seigneur demeura donc dans le pays des Philistins pendant sept mois. Alors les Philistins firent venir leurs prêtres et leurs devins, et leur dirent : Que ferons-nous de l'arche du Seigneur ? Dites-nous comment nous la renverrons au lieu où elle était. Ils leur répondirent : Si vous renvoyez l'arche du Dieu d'Israël, ne la renvoyez pas vide ; mais rendez-lui ce que vous lui devez pour votre péché, et alors vous serez guéris, et vous saurez pourquoi sa main ne se retire point de dessus vous. Ils leur demandèrent ensuite : Qu'est-ce que nous devons lui rendre pour notre péché ? Les prêtres répondirent : Faites cinq anus d'or, et cinq rats d'or selon le nombre des provinces des Philistins ; parce que vous avez tous été frappés, vous et vos princes (satrapes), d'une même plaie. Vous ferez dons des figures de la partie qui a été malade, et des figures des rats qui ont ravagé la terre ; et vous rendrez gloire au Dieu d'Israël, pour voir s'il retirera sa main de dessus vous, de dessus vos dieux, et de dessus votre terre. Pourquoi appesantissez-vous vos cœurs comme l'Egypte, et comme Pharaon appesantit son cœur ? Ne renvoya-t-il pas enfin les Israélites après avoir été frappé, et ne les laissa-t-il point partir ? (Maintenant) Prenez donc un chariot que vous ferez faire tout neuf, et attelez-y deux vaches qui nourrissent leur veau, auxquelles on n'aura pas encore imposé le joug, et renfermez leurs veaux dans l'étable. Prenez l'arche du Seigneur et placez-la sur le chariot, et ayant mis à côté dans une cassette (le coffret) les figures d'or que vous lui aurez payées pour votre péché, laissez-la aller. Et vous regarderez. Si elle va par le chemin qui mène en son pays vers Bethsamès, ce sera le Dieu d'Israël qui nous a fait tous ces grands maux. Et si elle n'y va pas, nous reconnaîtrons que ce n'est point sa main qui nous a frappés, mais que ces maux sont arrivés par hasard. Ils firent donc ce que leurs prêtres leur avaient conseillé ; et prenant deux vaches qui nourrissaient leurs veaux de leur lait, ils les attelèrent au chariot, après avoir renfermé leurs veaux dans l'étable ; et ils mirent l'arche de Dieu sur le chariot avec la cassette où étaient les rats d'or et les figures (représentations) des anus. Les vaches, ayant commencé de marcher, allèrent tout droit par le chemin qui mène à Bethsamès, et elles avançaient toujours d'un même pas en beuglant, sans se détourner ni à droite ni à gauche. Les princes (satrapes) des Philistins les suivirent jusque sur les terres de Bethsamès. Les Bethsamites moissonnaient alors le blé (froment) dans une (la) vallée ; et, levant les yeux, ils aperçurent l'arche, et eurent une grande joie en la voyant. Le chariot vint dans le champ du Bethsamite Josué, et s'arrêta là. Il y avait en ce lieu une grande pierre ; et les Bethsamites, ayant mis en pièces le bois du chariot, placèrent les vaches dessus et les offrirent au Seigneur en holocauste. (Mais) Les lévites descendirent l'arche de Dieu avec la cassette qui était auprès, contenant les figures d'or, et ils les mirent sur cette grande pierre. Les Bethsamites offrirent alors des holocaustes, et immolèrent des victimes au Seigneur (ce jour-là). Les cinq princes (satrapes) des Philistins ayant vu cela, retournèrent le même jour à Accaron. (Or) Voici les cinq anus d'or que les Philistins rendirent au Seigneur pour leur péché : Azot, Gaza, Ascalon, Geth et Accaron en donnèrent chacun un, et avec autant de rats d'or qu'il y avait de villes dans les cinq provinces des Philistins, depuis les villes murées jusqu'aux villages sans murs, jusqu'à la (pierre nommée le) grand(e) Abel, sur laquelle ils mirent l'arche du Seigneur, et qui est encore aujourd'hui dans le champ du Bethsamite Josué. Or le Seigneur punit de mort les habitants de Bethsamès, parce qu'ils avaient regardé l'arche du Seigneur ; et il fit mourir soixante-dix personnes et cinquante mille hommes du (bas) peuple ; et ils pleurèrent tous de ce que le Seigneur avait frappé le peuple d'une si grande plaie. Alors les Bethsamites dirent : Qui pourra subsister en la présence de ce (du) Seigneur, de ce Dieu si saint ? Et chez lequel d'entre nous pourra-t-il demeurer ? Ils envoyèrent donc des messagers aux habitants de Cariathiarim et leur firent dire : Les Philistins ont ramené l'arche du Seigneur ; venez et emmenez-la chez vous. Les habitants (hommes) de Cariathiarim, étant venus, emmenèrent l'arche du Seigneur ; ils la mirent dans la maison d'Abinadab à Gabaa, et consacrèrent (mais ils sanctifièrent) son fils Eléazar, afin qu'il gardât l'arche du Seigneur. Il s'était écoulé des jours nombreux depuis que l'arche du Seigneur demeurait à Cariathiarim, et c'était déjà la vingtième année, lorsque toute la maison d'Israël commença à chercher son repos dans le Seigneur. Alors Samuel dit à toute la maison d'Israël : Si vous revenez au Seigneur de tout votre cœur, ôtez du milieu de vous les dieux étrangers, les Baalim et les Astaroth ; tenez vos cœurs prêts à obéir au Seigneur, et ne servez que lui seul ; et il vous délivrera de la main des Philistins. Les enfants d'Israël rejetèrent donc les Baalim et les Astaroth, et ne servirent que le Seigneur. Et Samuel leur dit : Assemblez tout Israël à Masphath, afin que je prie le Seigneur pour vous. Et ils s'assemblèrent à Masphath, et ils puisèrent de l'eau qu'ils répandirent devant le Seigneur ; ils jeûnèrent ce jour-là, et dirent : Nous avons péché devant le Seigneur. Or Samuel jugea les enfants d'Israël à Masphath. Quand les Philistins surent que les enfants d'Israël s'étaient assemblés à Masphath, leurs princes (satrapes) marchèrent contre Israël ; les enfants d'Israël, l'ayant appris, eurent peur des Philistins. Et ils dirent à Samuel : Ne cessez point de crier pour nous au Seigneur notre Dieu, afin qu'il nous sauve de la main des Philistins. Samuel prit donc un agneau qui tétait encore, et il l'offrit tout entier en holocauste au Seigneur. Samuel cria au Seigneur pour Israël, et le Seigneur l'exauça. Tandis que Samuel offrait son holocauste, les Philistins commencèrent le combat contre Israël, et le Seigneur fit éclater ce jour-là son tonnerre avec un bruit épouvantable sur les Philistins, et il les frappa de terreur. Ainsi ils furent défaits par Israël. (Et) Les Israélites, étant sortis de Masphath, poursuivirent les Philistins en les taillant en pièces jusqu'au lieu qui est au-dessous de Bethchar. Et Samuel prit une pierre qu'il mit entre Masphath et Sen ; et il appela ce lieu la Pierre du secours, en disant : Le Seigneur est venu jusqu'ici à notre secours. Les Philistins furent alors humiliés, et ils n'osèrent plus venir sur les terres d'Israël. Car la main du Seigneur fut sur les Philistins tant que Samuel gouverna le peuple. (Et) Les villes que les Philistins avaient prises sur Israël, depuis Accaron jusqu'à Geth, furent rendues avec toutes leurs terres au peuple d'Israël. Ainsi Samuel délivra les Israélites de la main des Philistins ; et il y avait paix entre Israël et les Amorrhéens. Samuel jugeait (aussi) Israël pendant tous les jours de sa vie. Il allait tous les ans à Béthel, à Galgala, et à Masphath, et il y jugeait Israël. Il retournait ensuite à Ramatha, qui était le lieu de sa demeure, et où il jugeait aussi le peuple. Il y bâtit même (aussi) un autel au Seigneur. Samuel, étant devenu vieux, établit ses enfants (ils) pour juges sur Israël. Son fils aîné s'appelait Joël, et le second Abia. Ils exerçaient la fonction de juges à Bersabée. Mais ils ne marchèrent point dans ses voies ; ils se laissèrent corrompre par l'avarice, reçurent des présents, et rendirent des jugements injustes. Tous les anciens d'Israël s'étant donc assemblés, vinrent trouver Samuel à Ramatha, et ils lui dirent : Voici que vous avez vieilli, et vos enfants ne marchent point dans vos voies. Etablissez donc sur nous un roi, comme en ont toutes les nations, afin qu'il nous juge. Cette proposition déplut à Samuel, quand il vit qu'ils lui disaient : Donnez-nous un roi, afin qu'il nous juge. Il pria donc le Seigneur. Et le Seigneur lui dit : Ecoute la voix de ce peuple dans tout ce qu'ils te disent ; car ce n'est point toi, mais c'est moi qu'ils rejettent, afin que je ne règne point sur eux. C'est ainsi qu'ils ont toujours fait depuis le jour où je les ai (re)tirés d'Egypte jusqu'à présent. Comme ils m'ont abandonné, et qu'ils ont servi des dieux étrangers, ils te traitent aussi de même. Ecoute donc maintenant ce qu'ils te disent ; mais proteste-leur de ma part (avertis-les), et déclare-leur quel sera le droit du roi qui doit régner sur eux. Samuel rapporta au peuple, qui lui avait demandé un roi, tout ce que le Seigneur lui avait dit ; et il ajouta : Voici quel sera le droit du roi qui vous gouvernera : Il prendra vos enfants pour conduire ses chariots ; il s'en fera des cavaliers, et il les fera courir devant son char (ses quadriges) ; il en fera ses officiers (tribuns), pour commander, les uns mille hommes et les autres cent (centurions) ; il prendra les uns pour labourer ses champs et pour recueillir ses blés, et les autres pour lui faire des armes et des chariots. Il se fera de vos filles des parfumeuses, des cuisinières, et des boulangères. Il prendra aussi vos champs, vos vignes, et vos meilleures oliveraies, et il les donnera à ses serviteurs. Il vous fera payer la dîme de vos blés et du revenu de vos vignes, pour avoir de quoi donner à ses eunuques et à ses officiers. Il prendra (enlèvera) (aussi) vos serviteurs, vos servantes, et les jeunes gens les plus forts, avec vos ânes, et il les fera travailler pour lui. Il prendra aussi la dîme de vos troupeaux, et vous serez ses serviteurs. Vous crierez alors contre votre roi que vous vous serez élu ; et le Seigneur ne vous exaucera point, parce que c'est vous-mêmes qui avez demandé d'avoir un roi. Le peuple ne voulut point écouter ce discours de Samuel : Non, lui dirent-ils, nous aurons un roi qui nous gouverne(ra). Nous serons (, nous aussi) comme toutes les autres nations. Notre roi nous jugera, il marchera à notre tête, et il combattra pour nous dans toutes nos guerres. Samuel, ayant entendu toutes ces paroles du peuple, les rapporta au Seigneur. Et le Seigneur dit à Samuel : Fais ce qu'ils te disent, et établis un roi pour les gouverner. Samuel dit donc au peuple d'Israël : Que chacun retourne dans sa ville. (Or) Il y avait un homme de la tribu de Benjamin qui s'appelait Cis. Il était fils d'Abiel, fils de Séror, fils de Béchorath, fils d'Aphia, fils d'un Benjaminite (d'un homme de Jémini, note). C'était un homme puissant et fort (courageux et robuste). Il avait un fils appelé Saül, qui était parfaitement bien fait ; et de tous les enfants d'Israël il n'y en avait pas de mieux fait que lui. Il était plus grand que tout le peuple de toute la tête. Cis, père de Saül, avait des ânesses qui s'étaient égarées ; et il dit à son fils Saül : Prends avec toi un des serviteurs, et va chercher ces ânesses. Ayant donc passé par (la montagne d'Ephraïm, et par) le pays de Salisa sans les avoir trouvées, ils parcoururent encore le pays de Salim sans les rencontrer, et le pays de Jémini sans en avoir de nouvelles. (Mais) Lorsqu'ils furent venus sur la terre de Suph, Saül dit au serviteur qui était avec lui : Allons, retournons-nous-en, de peur que mon père, oubliant ses ânesses, ne soit trop inquiet à notre sujet. Le serviteur lui dit : Voici qu'il y a dans cette ville un homme de Dieu qui est très célèbre ; tout ce qu'il dit arrive infailliblement. Allons donc le trouver maintenant ; peut-être nous donnera-t-il quelque indication sur le sujet qui nous a fait venir ici. Saül dit à son serviteur : Allons-y ; mais que porterons-nous à l'homme de Dieu ? Il n'y a plus de pain dans notre sac, et nous n'avons ni argent ni quoi que ce soit pour donner à l'homme de Dieu. Le serviteur répliqua à Saül : Voici le quart d'un sicle (statère, note) d'argent que j'ai trouvé sur moi ; donne-le à l'homme de Dieu, afin qu'il nous découvre ce que nous devons faire. (Autrefois, dans Israël, tous ceux qui allait consulter Dieu s'entredisaient : Venez, allons au voyant ; car celui qui s'appelle aujourd'hui prophète, s'appelait alors le voyant.) (Alors) Saül répondit à son serviteur : Ce que tu dis est très bien. Viens, allons-y. Et ils allèrent dans la ville où était l'homme de Dieu. Comme ils montaient par le coteau qui mène à la ville, ils trouvèrent des jeunes filles qui en sortaient pour aller puiser de l'eau ; et ils leur dirent : Le voyant est-il ici ? Elles leur répondirent : Il y est, le voilà devant vous. Hâtez-vous, car il est venu aujourd'hui dans la ville, parce que le peuple doit offrir un sacrifice sur le haut lieu. Vous ne serez pas plus tôt entrés dans la ville que vous le trouverez avant qu'il monte au haut lieu pour le repas du sacrifice ; et le peuple ne mangera point jusqu'à ce qu'il soit venu ; car c'est lui qui bénit la victime (l'hostie) ; et après cela, ceux qui ont été invités commencent à manger. Montez donc maintenant ; car aujourd'hui vous le trouverez. Ils montèrent donc à la ville ; et, étant arrivés au milieu de la ville, ils virent Samuel qui venait au-devant d'eux, prêt à monter au haut lieu. Or le Seigneur avait révélé à Samuel la venue de Saül un jour avant qu'il arrivât, en lui disant : Demain à cette même heure je t'enverrai un homme de la tribu de Benjamin, et tu l'oindras comme chef de mon peuple Israël ; et il sauvera mon peuple de la main des Philistins : car j'ai regardé mon peuple, et leurs cris sont venus jusqu'à moi. Et tandis que Samuel regardait Saül, le Seigneur lui dit : Voici l'homme dont je t'ai parlé ; c'est lui qui règnera sur mon peuple. Saül s'approcha de Samuel au milieu de la porte, et il lui dit : Je te prie de m'indiquer où est la maison du voyant. Samuel répondit à Saül : C'est moi qui suis le voyant. Monte avec moi au haut lieu, afin que vous mangiez aujourd'hui avec moi ; et demain matin je te renverrai. Je te dirai tout ce que tu as au (dans le) cœur. Quant aux ânesses que tu as perdues il y a trois jours, n'en sois point en peine, parce qu'elles sont retrouvées. Et à qui sera tout ce qu'il y a de meilleur dans Israël, sinon à toi et à toute la maison de ton père ? (Mais) Saül lui répondit : Ne suis-je pas de la tribu de Benjamin (fils de Jémini), qui est la plus petite d'Israël ? et ma famille n'est-elle point la moindre de toutes celles de cette tribu (la tribu de Benjamin) ? Pourquoi donc me tenez-vous ce langage ? Samuel ayant prit Saül et son serviteur, les mena dans la salle, et les fit asseoir au-dessus (à la tête) des conviés, qui étaient environ trente personnes ; puis il dit au cuisinier : Sers le morceau de viande que je t'ai donné, et que je t'ai commandé de mettre à part. (Or) Le cuisinier prit une épaule et la servit devant Saül. Et Samuel lui dit : Voilà ce qui est demeuré ; mets-le devant toi et mange, parce que je l'ai fait garder exprès pour toi lorsque j'ai invité le peuple. Et Saül mangea ce jour-là avec Samuel. Ils descendirent ensuite du haut lieu dans la ville, et Samuel parla à Saül sur la terrasse de la maison, et il y fit préparer un lit où Saül dormit. Après qu'ils se furent levés le matin lorsqu'il faisait déjà jour, Samuel appela Saül qui était sur la terrasse, et lui dit : Lève-toi, afin que je te congédie. Saül se leva, et ils sortirent tous deux, lui et Samuel. Et tandis qu'ils descendaient au bas de la ville, Samuel dit à Saül : Dis à votre serviteur de passer et d'aller devant nous. Pour toi demeure un peu, afin que je te fasse savoir ce que le Seigneur m'a dit (la parole de Dieu). En même temps (Or), Samuel prit une petite fiole d'huile, qu'il répandit sur la tête de Saül, et il le baisa, et lui dit : C'est le Seigneur qui par cette onction te sacre pour prince sur son héritage ; et tu délivreras son peuple de la main de ses ennemis qui l'environnent. Voici la marque que tu auras que c'est Dieu qui t'a sacré pour prince : Lorsque tu m'auras quitté aujourd'hui, tu trouveras deux hommes près du sépulcre de Rachel, sur la frontière de Benjamin, vers le midi, et ils te diront : Les ânesses que tu étais allé chercher sont retrouvées ; ton père n'y pense plus, mais il est en peine de vous ; il dit : Que ferai-je pour retrouver mon fils ? Lorsque tu seras sorti de là, et qu'ayant passé outre tu seras arrivé au chêne de Thabor, tu seras rencontré par trois hommes qui iront adorer Dieu à Béthel ; l'un portera trois chevreaux, l'autre trois tourtes de pain, et l'autre une bouteille de vin. Après qu'ils t'auront salué, ils te donneront deux pains, et tu les recevras de leurs mains. Tu viendras ensuite à la colline de Dieu, où il y a une garnison de Philistins ; et lorsque tu seras entré dans la ville, tu rencontreras une troupe de prophètes qui descendront du haut lieu précédés de lyres (psaltérions), de tambours, de flûtes et de harpes, et ces prophètes prophétiseront. En même temps l'Esprit du Seigneur se saisira de toi ; tu prophétiseras avec eux, et tu seras changé en un autre homme. Lors donc que tous ces signes te seront arrivés, fais tout ce qui se présentera à faire, car le Seigneur sera avec toi. (Et) Tu descendras avant moi à Galgala, où j'irai te rejoindre, afin que tu offres un sacrifice et que tu immoles des victimes pacifiques. Tu (m')attendras pendant sept jours, jusqu'à ce que je vienne te trouver, et que je te déclare ce que tu auras à faire. Aussitôt que Saül se fut détourné pour quitter Samuel, Dieu lui changea le cœur, et tous ces signes se réalisèrent le même jour. Lorsqu'il fut venu avec son serviteur à la colline qui lui avait été marquée, il fut rencontré par une troupe de prophètes. L'Esprit du Seigneur se saisit de lui, et il prophétisa au milieu d'eux. Et tous ceux qui l'avaient connu peu auparavant, voyant qu'il était avec les prophètes, et qu'il prophétisait, s'entredisaient : Qu'est-il donc arrivé au fils de Cis ? Saül est-il aussi parmi les prophètes ? Et d'autres leur répondirent : Et qui est le père de ces prophètes ? C'est pourquoi cette parole passa en proverbe : Saül est-il aussi parmi les prophètes ? (Mais) Saül, ayant cessé de prophétiser, vint au haut lieu ; et son oncle lui dit, à lui et à son serviteur : Où avez-vous donc été ? Ils lui répondirent : Nous avons été chercher des ânesses ; et, ne les ayant point trouvées, nous nous sommes adressés à Samuel. Son oncle lui dit : dis-moi ce que Samuel t'a dit. Saül répondit à son oncle : Il nous a appris que les ânesses étaient retrouvées. Mais il ne découvrit rien à son oncle de ce que Samuel lui avait dit touchant sa royauté. Après cela, Samuel fit assembler tout le peuple devant le Seigneur à Maspha ; et il dit aux enfants d'Israël : Voici ce que dit le Seigneur Dieu d'Israël : C'est moi qui ai (re)tiré Israël de l'Egypte, et qui vous ai délivrés de la main des Egyptiens, et de la main de tous les rois qui vous affligeaient. Mais vous avez aujourd'hui rejeté votre Dieu, qui seul vous a sauvés de tous les maux et de toutes les misères qui vous accablaient. Nous ne vous écouterons point, m'avez-vous répondu ; mais établissez un roi sur nous. Maintenant donc présentez-vous devant le Seigneur, selon vos tribus et vos familles. Et Samuel ayant jeté le sort pour toutes les tribus d'Israël, le sort tomba sur la tribu de Benjamin. Il jeta ensuite le sort pour la tribu de Benjamin et pour ses familles ; et il tomba sur la famille de Métri, et enfin jusque sur la personne de Saül, fils de Cis. On le chercha donc ; mais on ne le trouva pas. Ils consultèrent ensuite le Seigneur pour savoir s'il viendrait en ce lieu-là ; et le Seigneur leur répondit : Vous le trouverez caché dans sa maison. Ils y coururent donc, le prirent et l'amenèrent ; et lorsqu'il fut au milieu du peuple, il parut plus grand que tous les autres de (l'épaule et de) toute la tête. Samuel dit alors à tout le peuple : Vous voyez quel est celui que le Seigneur a choisi, et qu'il n'y en a pas dans tout le peuple qui lui soit semblable. Et tout le peuple s'écria : Vive le roi ! (Or) Samuel prononça ensuite devant le peuple la loi du royaume, et il l'écrivit dans un livre, qu'il mit en dépôt devant le Seigneur. Après cela, Samuel renvoya tout le peuple chacun chez soi. Saül s'en retourna aussi chez lui à Gabaa, accompagné d'une partie de l'armée ; c'étaient ceux dont Dieu avait touché le cœur. Mais les enfants de Bélial commencèrent à dire : Comment celui-ci pourrait-il nous sauver ? Et ils le méprisèrent, et ne lui firent point de présents ; mais Saül faisait semblant de ne les pas entendre. Environ un mois après, Naas, roi des Ammonites, se mit en campagne, et attaqua Jabès de Galaad. Et tous les habitants de Jabès dirent à Naas : Recevez-nous à composition (comme alliés), et nous vous serons assujettis. Naas, roi des Ammonites, leur répondit : La composition (L'alliance) que je ferai avec vous, sera de vous arracher à tous l'œil droit, et de faire de vous l'opprobre de tout Israël. (Et) Les anciens de Jabès lui répondirent : Accordez-nous sept jours, afin que nous envoyions des messagers dans tout Israël ; et s'il ne se trouve personne pour nous défendre, nous nous rendrons à vous. Les messagers, étant venus à Gabaa, où Saül demeurait, firent ce rapport devant le peuple ; et tout le peuple, élevant la voix, se mit à pleurer. Saül revenait alors des champs en suivant ses bœufs ; et il dit : Qu'a le peuple pour pleurer ainsi ? On lui raconta ce que les habitants de Jabès avaient envoyé dire. Aussitôt que Saül eut entendu ces paroles, l'Esprit du Seigneur se saisit de lui, et il entra dans une très grande colère. Il prit ses deux bœufs, les coupa en morceaux, et les envoya par des messagers dans toutes les terres d'Israël, en disant : c'est ainsi qu'on traitera les bœufs de quiconque ne se mettra pas en campagne à la suite de Saül et de Samuel. Alors le peuple fut frappé de la crainte du Seigneur, et ils sortirent tous en armes comme un seul homme. Saül en ayant fait la revue à Bézech, il se trouva dans son armée trois cent mille hommes des enfants d'Israël, et trente mille de la tribu de Juda. Et ils dirent aux messagers qui étaient venus de Jabès : Vous direz ceci aux habitants de Jabès-Galaad : Vous serez sauvés demain, lorsque le soleil sera dans sa force. Les messagers portèrent donc cette nouvelle aux habitants de Jabès, qui la reçurent avec joie. Et ils dirent aux Ammonites : Demain matin nous nous rendrons à vous, et vous nous traiterez comme il vous plaira. Le lendemain étant venu, Saül divisa son armée en trois corps, et étant entré à la pointe du jour au milieu du camp ennemi, il tailla en pièces les Ammonites jusqu'à ce que le soleil fût dans sa force. Ceux qui échappèrent furent dispersés, sans qu'il en demeurât seulement deux ensemble. Alors le peuple dit à Samuel : Quels sont ceux qui ont dit : Saül sera-t-il notre roi ? Livrez-nous ces gens-là, et nous les ferons mourir. Mais (Et) Saül leur dit : On ne fera mourir personne en ce jour, parce que c'est le jour où le Seigneur a sauvé Israël. Or (Mais) Samuel dit au peuple : Venez, allons à Galgala, et renouvelons-y l'élection du roi. Tout le peuple alla donc à Galgala, et il y reconnut de nouveau Saül pour roi en présence du Seigneur. Ils immolèrent au Seigneur des victimes pacifiques ; et Saül et tous les Israélites firent là de très grandes réjouissances. Alors (Or) Samuel dit à tout Israël : Vous voyez que je me suis rendu à tout ce que vous m'avez demandé, et que j'ai établi un roi sur vous. Votre roi maintenant marche devant vous. Pour moi, j'ai vieilli et blanchi, et mes enfants sont avec vous. Ayant donc vécu parmi vous depuis ma jeunesse jusqu'à ce jour, me voici prêt à répondre de toute ma vie (en votre présence). Déclarez devant le Seigneur et devant son christ, si j'ai pris le bœuf ou l'âme de personne ; si j'ai imputé à quelqu'un de faux crimes ; si j'ai opprimé (quelqu'un) (par violence) ; si j'ai reçu des présents de qui que ce soit ; et je ferai connaître le peu d'attache que j'y ai en le restituant aujourd'hui. Ils lui répondirent : Vous ne nous avez ni calomniés ni opprimés, et vous n'avez rien pris de personne. Samuel ajouta : Le Seigneur m'est aujourd'hui témoin contre vous, et son christ aussi m'est témoin, que vous n'avez rien trouvé dans mes mains qui vous appartînt. Le peuple répondit : Ils en sont témoins. Alors Samuel dit au peuple : Le Seigneur qui a fait Moïse et Aaron, et qui a (re)tiré nos pères de la terre d'Egypte, m'est donc témoin. Venez maintenant en sa présence, afin que je vous appelle en jugement devant lui touchant toutes les miséricordes que le Seigneur a faites à vous et à vos pères. Vous savez de quelle manière Jacob entra en Egypte, que vos pères crièrent au Seigneur, que le Seigneur envoya Moïse et Aaron, qu'il (re)tira vos pères de l'Egypte, et qu'il les établit en ce pays-ci. Mais ils oublièrent le Seigneur leur Dieu ; et il les livra entre les mains de Sisara, général de l'armée d'Hasor, entre les mains des Philistins, et entre les mains du roi de Moab, qui combattirent contre eux. Ils crièrent ensuite au Seigneur et ils lui dirent : Nous avons péché, parce que nous avons abandonné le Seigneur, et servi les Baalim et les Astaroth ; mais délivrez-nous maintenant de la main de nos ennemis, et nous vous servirons. (Et) Le Seigneur envoya alors Jérobaal, Badan, Jephté et Samuel ; il vous délivra de la main des ennemis qui vous environnaient, et vous avez habité (cette terre) en une pleine assurance. Cependant, voyant que Naas, roi des enfants d'Ammon, marchait contre vous, vous êtes venus me dire : Non, nous ne ferons point ce que vous dites, mais nous aurons un roi pour nous commander ; quoique alors le Seigneur votre Dieu fût votre roi. Maintenant donc, vous avez votre roi que vous avez choisi et demandé. Vous voyez que le Seigneur vous a donné un roi. Si vous craignez le Seigneur, si vous le servez, si vous écoutez sa voix, et que vous ne vous rendiez point rebelles à sa parole (n'exaspériez point la bouche du Seigneur, note), vous serez, vous et le roi qui vous commande, à la suite du Seigneur votre Dieu, comme son peuple. Mais si vous n'écoutez point la voix du Seigneur, et que vous vous rendiez rebelles (exaspériez) à sa parole, la main du Seigneur sera sur vous, comme elle a été sur vos pères. Et maintenant prenez garde, et considérez bien cette grande chose que le Seigneur va faire sous vos yeux. Ne fait-on pas aujourd'hui la moisson du froment ? Et cependant je vais invoquer le Seigneur, et il fera éclater les tonnerres et tomber les pluies, afin que vous sachiez et que vous voyiez combien est grand devant le Seigneur le mal que vous avez fait en demandant un roi. Samuel cria donc au Seigneur, et le Seigneur en ce jour-là fit éclater les tonnerres et tomber les pluies. Et tout le peuple fut saisi de la crainte du Seigneur et de Samuel. Et ils dirent tous ensemble à Samuel : Priez le Seigneur votre Dieu pour vos serviteurs, afin que nous ne mourions pas ; car nous avons encore ajouté ce péché à tous les autres, de demander un roi pour nous commander. (Mais) Samuel répondit au peuple : Ne craignez point. Il est vrai que vous avez fait tout ce mal ; néanmoins ne quittez point le Seigneur, et servez-le de tout votre cœur. Ne vous détournez pas de lui pour suivre des choses vaines, qui ne vous serviront point, et qui ne vous délivreront point, parce qu'elles sont vaines. (Et) Le Seigneur n'abandonnera pas son peuple, à cause de son grand nom ; parce qu'il a juré qu'il ferait de vous son peuple. Pour moi, Dieu me garde de commettre ce péché contre lui, que je cesse jamais de prier pour vous. Je vous enseignerai toujours la bonne et la droite voie. Craignez donc le Seigneur, et servez-le dans la vérité et de tout votre cœur ; car vous avez vu les merveilles qu'il a faites parmi vous. Que si vous persévérez à faire le mal, vous périrez tous ensemble, vous et votre roi. Saül était comme un enfant d'un an lorsqu'il commença de régner, et il régna deux ans sur Israël. (Et) Il (se) choisit trois mille hommes du peuple d'Israël : deux mille étaient avec lui à Machmas et sur la montagne de Béthel, et mille avec Jonathas à Gabaa de Benjamin ; et il renvoya le reste du peuple chacun chez soi. Or Jonathas battit la garnison des Philistins qui étaient à Gabaa, et les Philistins l'apprirent aussitôt ; et Saül le fit publier à son de trompe dans tout le pays en disant : Que les Hébreux entendent ! Ainsi ce bruit se répandit dans tout Israël : Saül a battu la garnison des Philistins. Et Israël se leva contre les Philistins. Et le peuple s'assembla avec de grands cris auprès de Saül à Galgala. Les Philistins s'assemblèrent aussi pour combattre contre Israël ; ils avaient trente mille chars, six mille chevaux, et une multitude de fantassins aussi nombreuse que le sable qui est sur le rivage de la mer. Et ils vinrent camper à Machmas, à l'orient de Béthaven. Les Israélites, ayant vu qu'ils étaient comme à l'extrémité (car le peuple était tout abattu), allèrent se cacher dans les cavernes, dans les lieux les plus secrets, dans les rochers, dans les antres et dans les citernes. (Mais) Les autres Hébreux passèrent le Jourdain, et vinrent au pays de Gad et de Galaad. Saül était encore à Galgala ; mais tout le peuple qui le suivait était dans l'effroi. Il attendit sept jours, comme Samuel le lui avait ordonné. Cependant Samuel ne venait point à Galgala ; et peu à peu tout le peuple abandonnait le roi. Saül dit donc : Amenez-moi l'holocauste et les victimes pacifiques. Et il offrit l'holocauste. Lorsqu'il achevait d'offrir l'holocauste, Samuel arriva. Et Saül alla au-devant de lui pour le saluer. Samuel lui dit : Qu'avez-vous fait ? Saül lui répondit : Voyant que le peuple me quittait l'un après l'autre, que vous n'étiez point venu au jour que vous aviez dit, et que les Philistins s'étaient assemblés à Machmas, j'ai dit en moi-même : Les Philistins vont venir m'attaquer à Galgala, et je n'ai point encore apaisé le Seigneur. Etant donc contraint par cette nécessité, j'ai offert l'holocauste. Samuel dit à Saül : Vous avez agi follement, et vous n'avez point observé les ordres que le Seigneur votre Dieu vous avait donnés. Si vous n'aviez pas fait cette faute, le Seigneur aurait maintenant affermi à jamais votre règne sur Israël ; mais votre règne ne subsistera pas à l'avenir. Le Seigneur s'est cherché un homme selon son cœur, et il lui a commandé d'être chef de son peuple, parce que vous n'avez point observé ce qu'il vous a ordonné. (Or) Samuel s'en alla ensuite, et passa de Galgala à Gabaa de Benjamin ; et le reste du peuple, marchant avec Saül contre les troupes qui les attaquaient, passa aussi de Galgala à Gabaa, sur la colline de Benjamin. Saül, ayant fait la revue du peuple qui était demeuré avec lui, trouva environ six cents hommes. Saül et Jonathas son fils étaient donc à Gabaa de Benjamin avec ceux qui les avaient suivis ; et les Philistins étaient campés à Machmas. Il sortit alors trois bandes du camp des Philistins pour aller piller. L'une prit le chemin d'Ephra vers le pays de Sual ; l'autre marcha comme pour aller à Béthoron ; et la troisième tourna vers le chemin du coteau qui domine la vallée de Séboïm du côté du désert. Or il ne se trouvait point de forgeron dans toutes les terres d'Israël. Car les Philistins avaient pris cette précaution, de peur que les Hébreux ne pussent forger des épées ou des lances. Et tous les Israélites étaient obligés d'aller chez les Philistins pour faire aiguiser le soc de leurs charrues, leurs hoyaux, leurs haches et leurs sarcloirs. C'est pourquoi le tranchant des socs de charrues, des hoyaux, des fourches et des haches était émoussé, sans qu'on pût redresser la pointe d'un aiguillon. Et lorsque le jour du combat fut venu, il ne se trouva, excepté Saül et Jonathas, son fils, personne de tous ceux qui les avaient suivis, qui eût une lance ou une épée à la main. Or un poste de (la garnison des) Philistins sortit et vint s'établir à Machmas. Un jour il arriva que Jonathas, fils de Saül, dit au jeune homme qui était son écuyer : Viens, et passons jusqu'à ce poste des Philistins qui est au-delà de ce lieu. Et il ne dit point cela à son père. Cependant Saül se tenait à l'extrémité de Gabaa, sous le grenadier de Magron ; et il avait environ six cents hommes avec lui. Achias, fils d'Achitob, frère d'Ichabod, fils de Phinées, fils d'Héli, (grand) prêtre du Seigneur à Silo, portait l'éphod. Et le peuple ne savait pas non plus où était allé Jonathas. (Or) Le lieu par où Jonathas essayait de monter au poste des Philistins, était bordé de côté et d'autre de (deux) rochers élevés et escarpés, qui se dressaient en pointe comme des dents. L'un s'appelait Bosès, et l'autre Séné. L'un de ces rochers était situé du côté du septentrion vis-à-vis de Machmas, et l'autre du côté du midi vis-à-vis de Gabaa. Jonathas dit donc au jeune homme son écuyer : Viens, passons jusqu'au poste de ces incirconcis ; peut-être que le Seigneur combattra pour nous ; car il ne lui est pas difficile de sauver soit avec un grand nombre, soit avec un petit nombre. Son écuyer lui répondit : Faites tout ce qu'il vous plaira ; allez où vous voudrez, et je vous suivrai partout. Jonathas lui dit : Nous allons vers ces gens-là. Lors donc qu'ils nous auront aperçus, s'ils nous tiennent ce langage : Demeurez là jusqu'à ce que nous allions à vous ; demeurons à notre place, et n'allons point à eux. Mais s'ils nous disent : Montez vers nous ; montons-y, car ce sera la marque que le Seigneur les aura livrés entre nos mains. Or, lorsque la garde des Philistins les eut aperçus tous deux, les Philistins dirent : Voilà les Hébreux qui sortent des cavernes où ils s'étaient cachés. Et les hommes du poste, s'adressant à Jonathas et à son écuyer, leur dirent : Montez ici, et nous vous ferons voir quelque chose. Jonathas dit alors à son écuyer : Montons, suis-moi ; car le Seigneur les a livrés entre les mains d'Israël. Jonathas monta donc, grimpant avec les mains et avec les pieds, et son écuyer derrière lui ; aussitôt on vit les uns tomber sous la main de Jonathas, et son écuyer, qui le suivait, tuait les autres. Telle fut la première défaite des Philistins, où Jonathas et son écuyer tuèrent environ vingt hommes, dans la moitié d'autant de terre (d'un arpent) qu'une paire de bœufs en peut labourer en un jour. Et l'effroi (un miracle) se répandit au camp des Philistins à travers la campagne. Et tous ceux du poste qui étaient allés pour piller furent frappés d'étonnement, tout le pays fut en trouble, et ce fut comme une terreur envoyée par Dieu. Or les sentinelles de Saül qui étaient à Gabaa de Benjamin, jetant les yeux de ce côté-là, virent une multitude d'hommes étendus à terre, et d'autres qui fuyaient çà et là. Alors Saül dit à ceux qui étaient avec lui : Cherchez et voyez qui est sorti de notre camp. Et quand on eut fait cette recherche, on trouva que Jonathas et son écuyer étaient absents. Saül dit donc à Achias : Consultez (Approchez) l'arche de Dieu. Car l'arche de Dieu était alors là avec les enfants d'Israël. Et pendant que Saül parlait au prêtre, on entendit un bruit tumultueux, qui, venant du camp des Philistins, s'augmentait peu à peu, et qui retentissait de plus en plus. Saül dit donc au prêtre : C'est assez (Retirez votre main). Et aussitôt il jeta un grand cri, que répéta tout le peuple qui était avec lui ; et étant venus au lieu du combat, ils trouvèrent que les Philistins s'étaient percés l'un l'autre de leurs épées, et qu'il s'en était fait un (très) grand carnage. Et (Mais) les Hébreux qui avaient été auparavant avec les Philistins, et qui étaient allés dans leur camp avec eux, vinrent se joindre aux Israélites qui étaient avec Saül et Jonathas. De plus, tous les Israélites qui s'étaient cachés dans la montagne d'Ephraïm, ayant appris que les Philistins fuyaient, se réunirent avec leurs compatriotes pour les combattre ; et il y eut alors environ dix mille hommes avec Saül. En ce jour-là le Seigneur sauva Israël, et le combat se prolongea jusqu'à Béthaven. Et les Israélites se réunirent en ce jour-là ; et Saül engagea alors tout le peuple par ce serment : Maudit soit celui qui mangera avant le soir, jusqu'à ce que je me sois vengé de mes ennemis. C'est pourquoi tout le peuple s'abstint de manger. Or ils vinrent tous dans un bois où la terre était couverte de miel. Le peuple, étant entré dans le bois, vit paraître ce miel qui découlait, et personne n'osa en porter à sa bouche, parce qu'ils craignaient le serment du roi. Mais Jonathas n'avait pas entendu cette adjuration que son père avait faite devant le peuple ; c'est pourquoi, étendant le bout d'une (de la) baguette qu'il tenait à la main, il le trempa dans un rayon de miel ; il porta ensuite la main à sa bouche, et ses yeux reprirent une nouvelle vigueur. Et (Mais) quelqu'un du peuple lui dit : Votre père a engagé tout le peuple par serment, en disant : Maudit soit celui qui mangera aujourd'hui. Or le peuple était épuisé. Et Jonathas répondit : Mon père a troublé tout le monde ; vous avez vu vous-mêmes que mes yeux ont repris une nouvelle vigueur, parce que j'ai goûté un peu de ce miel. Combien plus le peuple se serait-il fortifié, s'il eût mangé de ce qu'il a rencontré dans le butin des ennemis ? La défaite des Philistins n'en aurait-elle pas été plus grande ? Les Hébreux battirent les Philistins en ce jour-là, et les poursuivirent depuis Machmas jusqu'à Aïalon. Et le peuple, étant extrêmement las, se jeta sur le butin, prit des brebis, des bœufs et des veaux, et les tua sur place ; et le peuple mangea la chair avec le sang. Saül en fut averti, et on lui dit que le peuple avait péché contre le Seigneur en mangeant de la chair avec le sang. Saül leur dit : Vous avez violé la loi ; qu'on me roule ici une grande pierre. Et il ajouta : Allez à travers tout le peuple, et dites-leur : Que chacun amène ici son bœuf et son bélier ; égorgez-les sur cette pierre, et ensuite mangez-en, et vous ne pécherez pas contre le Seigneur en mangeant de la chair avec le sang. Chacun vint donc amener là son bœuf jusqu'à la nuit, et ils immolèrent sur la pierre. Alors (Or) Saül bâtit un autel au Seigneur ; et ce fut là la première fois qu'il lui éleva un autel. Saül dit ensuite : Jetons-nous cette nuit sur les Philistins, et taillons-les en pièces jusqu'au point du jour sans qu'il en reste un seul d'entre eux. Le peuple lui répondit : Faites tout ce qu'il vous plaira. Alors le prêtre lui dit : Allons ici consulter (Approchons-nous de) Dieu. Saül consulta donc le Seigneur, et lui dit : Poursuivrai-je les Philistins ? Les livrerez-vous entre les mains d'Israël ? Mais le Seigneur ne lui répondit pas cette fois. Alors Saül dit : Faites venir ici tous les principaux du peuple ; qu'on s'informe, et qu'on sache quel est celui par qui ce péché a été commis aujourd'hui. Vive le Seigneur, sauveur d'Israël (vit, note) ! Si Jonathas mon fils se trouve coupable de ce péché, il mourra sans rémission. Et nul du peuple ne le contredit lorsqu'il parla ainsi. Saül dit donc à tout Israël : Mettez-vous tous d'un côté ; et je me tiendrai de l'autre avec mon fils Jonathas. Le peuple répondit à Saül : Faites tout ce qu'il vous plaira. Et Saül dit au Seigneur Dieu d'Israël : Seigneur Dieu d'Israël, donnez un signe : d'où vient que vous n'avez pas répondu aujourd'hui à votre serviteur ? Si cette iniquité est en moi ou en mon fils Jonathas, découvrez-le-nous ; ou si elle est dans votre peuple, sanctifiez-le (montrez votre sainteté). Le sort tomba sur Jonathas et sur Saül, et le peuple fut hors de cause. Saül dit alors : Jetez le sort entre moi et Jonathas mon fils. Et le sort tomba sur Jonathas. Saül dit donc à Jonathas : Découvre-moi ce que tu as fait. Jonathas avoua tout, et lui dit : J'ai pris un peu de miel au bout d'une baguette que je tenais à la main, et j'en ai goûté ; et voici que je meurs. (Et) Saül lui dit : Que Dieu me traite avec toute sa sévérité (me fasse ceci et qu'il ajoute cela, note) si tu ne meurs très certainement (de mort), Jonathas. Le peuple dit à Saül : Quoi donc ! Jonathas mourra-t-il, lui qui a sauvé Israël d'une manière si merveilleuse ? Cela ne se peut. (Vive) le Seigneur (vit) ! il ne tombera pas sur la terre un seul cheveu de sa tête ; car il a agi aujourd'hui visiblement avec Dieu. Le peuple délivra donc Jonathas, et le sauva de la mort. Or (Après cela) Saül se retira, sans poursuivre davantage les Philistins ; et les Philistins s'en retournèrent aussi chez eux. Saül ayant affermi sa royauté sur Israël combattait de tous côtés contre tous ses ennemis : contre Moab, et les enfants d'Ammon, contre Edom, et les rois de Soba, et les Philistins. Et de quelque côté qu'il se tournât, il triomphait. Et ayant réuni son armée, il défit les Amalécites, et délivra Israël de la main de ceux qui le pillaient (ses dévastateurs). Or les fils de Saül étaient Jonathas, Jessui et Melchisua. Ses deux filles s'appelaient, l'aînée Mérob, et la plus jeune Michol. La femme de Saül se nommait Achinoam, et était fille d'Achimaas. Le général de son armée (prince de sa milice) était Abner, fils de Ner, cousin germain de Saül ; car Cis, père de Saül, et Ner, père d'Abner, étaient fils d'Abiel. Pendant tout le règne de Saül il y eut une guerre acharnée contre les Philistins. Et aussitôt que Saül avait reconnu qu'un homme était vaillant, et propre à la guerre, il le prenait auprès de lui. Et Samuel dit à Saül : Le Seigneur m'a envoyé pour vous oindre roi sur son peuple Israël. Ecoutez donc maintenant ce que dit le Seigneur. Voici ce que dit le Seigneur des armées : Je me suis souvenu de tout ce que Amalec a fait à Israël, et de la manière dont il s'opposa à lui dans son chemin lorsqu'il sortait d'Egypte. C'est pourquoi va, et frappe Amalec, et détruis tout ce qui est à lui. Ne l'épargne pas, et ne désire rien de ce qui lui appartient ; mais tue tout, depuis l'homme jusqu'à la femme, jusqu'aux petits enfants, aux nourrissons, jusqu'aux bœufs, aux brebis, aux chameaux et aux ânes. Saül convoqua donc le peuple, et il en fit la revue comme s'ils en avaient été des agneaux ; il y avait deux cent mille hommes de pied, et dix mille hommes de Juda. Il marcha ensuite jusqu'à la ville d'Amalec et dressa des embuscades dans le (sur le bord du) torrent. Et il dit aux Cinéens : Allez, retirez-vous, séparez-vous des Amalécites, de peur que je ne vous enveloppe avec eux. Car vous avez usé de miséricorde envers tous les enfants d'Israël lorsqu'ils venaient d'Egypte. Les Cinéens se retirèrent donc du milieu des Amalécites. Et Saül tailla en pièces les Amalécites, depuis Hévila jusqu'à Sur, qui est vis-à-vis de l'Egypte. Et il prit vivant Agag, roi des Amalécites, et fit passer tout le peuple au fil de l'épée. Mais Saül et le peuple épargnèrent Agag, et ce qu'il y avait de meilleur dans les troupeaux de brebis et de bœufs, dans les béliers, dans les vêtements, habits, et tout ce qui était beau, et ils ne voulurent point le perdre ; mais ils détruisirent tout ce qui se trouva de vil et de méprisable. Le Seigneur adressa alors la parole à Samuel, et lui dit : Je me repens d'avoir fait Saül roi, parce qu'il m'a abandonné, et qu'il n'a point exécuté mes ordres. Samuel en fut attristé, et il cria au Seigneur toute la nuit. Et comme (lorsqu') il s'était levé avant le jour pour aller trouver Saül au matin, on vint lui dire que Saül était venu à Carmel, où il s'était dressé un arc de triomphe, et qu'au sortir de là il était descendu à Galgala. Samuel vint donc trouver Saül, qui offrait au Seigneur un holocauste des prémices du butin qu'il avait amené d'Amalec. Samuel s'étant approché de Saül, Saül lui dit : Soyez béni du Seigneur. J'ai accompli la parole du Seigneur. Samuel lui dit : D'où vient donc ce bruit des troupeaux de brebis et de bœufs que j'entends, et qui retentit à mes oreilles ? Saül lui dit : On les a amenés d'Amalec ; car le peuple a épargné ce qu'il y avait de meilleur parmi les brebis et les bœufs, pour les immoler au Seigneur votre Dieu ; et nous avons tué tout le reste. Samuel dit à Saül : Laissez-moi, et je vous indiquerai ce que le Seigneur m'a dit cette nuit. Et Saül lui dit : Parlez. Samuel ajouta : Lorsque vous étiez petit à vos yeux, n'êtes-vous pas devenu le chef de toutes les tribus d'Israël ? Et le Seigneur vous a oint roi sur Israël ; et il vous a envoyé à cette guerre, et il vous a dit : Va, et massacre ces pécheurs d'Amalec ; combats contre eux jusqu'à ce que tu aies tout tué. Pourquoi donc n'avez-vous pas écouté la voix du Seigneur ? Pourquoi vous êtes-vous jeté sur le butin, et avez-vous fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur ? Et Saül dit à Samuel : Au contraire, j'ai écouté la voix du Seigneur et j'ai suivi la voie par laquelle il m'avait envoyé : j'ai amené Agag, roi d'Amalec, et j'ai tué les Amalécites. Mais le peuple a pris sur le butin des brebis et des bœufs, comme prémices de ce qui a été tué, pour les immoler au Seigneur son Dieu à Galgala. Samuel lui répondit : Le Seigneur demande-t-il des holocaustes et des victimes, et ne veut-il pas plutôt que l'on obéisse à sa voix ? Car l'obéissance est meilleure que les victimes, et il vaut mieux écouter sa voix, que de lui offrir la graisse de(s) béliers. Car la désobéissance est un péché aussi grave que la magie, et ne se rendre pas à sa volonté, c'est comme le crime d'idolâtrie. Puis donc que vous avez rejeté la parole du Seigneur, le Seigneur vous a rejeté, afin que vous ne soyez plus roi. Et Saül dit à Samuel : J'ai péché, parce que j'ai agi contre la parole du Seigneur, et contre vos ordres ; je craignais le peuple, et j'ai écouté sa voix. Mais portez, je vous prie, mon péché, et venez avec moi, afin que j'adore le Seigneur. Samuel répondit à Saül : Je n'irai point avec vous, parce que vous avez rejeté la parole du Seigneur, et que le Seigneur vous a rejeté, et ne veut plus que vous soyez roi d'Israël. En même temps Samuel se retourna pour s'en aller ; mais Saül le prit par le coin de son manteau, qui se déchira. Alors Samuel lui dit : Le Seigneur a déchiré aujourd'hui le royaume d'Israël, et vous l'a arraché des mains pour le donner à un autre (votre prochain, note), qui vaut mieux que vous. Celui qui triomphe dans Israël ne pardonnera point, et il ne se repentira pas de ce qu'il a fait ; car il n'est point un homme pour se repentir. Saül lui dit : J'ai péché ; mais honorez-moi maintenant devant les anciens de mon peuple et devant Israël ; et revenez avec moi, afin que j'adore le Seigneur votre Dieu. Samuel retourna donc, et suivit Saül, et Saül adora le Seigneur. Alors Samuel dit : Amenez-moi Agag, roi d'Amalec. Et on lui présenta Agag, qui était très gras, et tout tremblant. Et Agag dit : Faut-il (Est-ce) qu'une mort amère me sépare ainsi de tout ? Samuel lui dit : comme ton épée a ravi les enfants à tant de mères, ainsi ta mère parmi les femmes sera sans enfants. Et il le coupa en morceaux devant le Seigneur à Galgala. Samuel partit ensuite pour Ramatha, et Saül s'en alla dans sa maison à Gabaa. Et Samuel ne vit plus Saül jusqu'au jour de sa mort ; mais il le pleurait sans cesse, parce que le Seigneur se repentait de l'avoir établi roi sur Israël. Enfin (Et) le Seigneur dit à Samuel : Jusqu'à quand pleureras-tu Saül, puisque je l'ai rejeté, et que je ne veux plus qu'il règne sur Israël ? Remplis d'huile ta corne, et viens, afin que je t'envoie chez Isaï le Bethléhémite, car je me suis choisi un roi parmi ses fils. Et Samuel lui répondit : Comment irai-je ; car Saül l'apprendra et il me fera mourir. Et le Seigneur lui dit : Prends avec toi un veau du troupeau, et tu diras : Je suis venu sacrifier au Seigneur. Tu appelleras Isaï au sacrifice, et je t'indiquerai ce que tu auras à faire, et tu oindras celui que je t'aurai montré. Samuel fit donc ce que le Seigneur lui avait dit. Il vint à Bethléhem, et les anciens de la ville en furent tout surpris ; ils allèrent au-devant de lui, et ils lui dirent : Nous apportez-vous la paix ? Il leur répondit : Je vous apporte la paix ; je suis venu pour sacrifier au Seigneur. Purifiez-vous, et venez avec moi, afin que j'offre la victime. Samuel purifia donc Isaï et ses fils, et les appela au sacrifice. Et lorsqu'ils furent entrés, Samuel dit en voyant Eliab : Est-ce là celui que le Seigneur a choisi pour être son christ ? (Et) Le Seigneur dit à Samuel : N'aie égard ni à sa bonne mine ni à sa taille avantageuse, parce que je l'ai rejeté, et que je ne juge pas avec les yeux des hommes ; car l'homme ne voit que ce qui paraît au dehors, mais le Seigneur regarde le cœur. Isaï appela ensuite Abinadab, et le présenta à Samuel. Et Samuel lui dit : Ce n'est point lui non plus que le Seigneur a choisi. (Or) Il lui présenta Samma ; et Samuel lui dit : Le Seigneur n'a pas non plus choisi celui-là. Isaï fit donc venir ses sept fils devant Samuel ; et Samuel lui dit : Dieu n'a choisi aucun de ceux-ci. Alors Samuel dit à Isaï : Sont-ce là tous tes fils ? Isaï lui répondit : Il reste encore le plus jeune, qui garde les brebis. Envoie-le chercher, dit Samuel ; car nous ne nous mettrons point à table qu'il ne soit venu. Isaï l'envoya donc chercher et le présenta à Samuel. Or il était blond (roux), beau à contempler, et d'une physionomie agréable. Le Seigneur lui dit : Lève-toi, oins-le, car c'est lui. Samuel prit donc la corne (pleine) d'huile, et il l'oignit au milieu de ses frères. Et dès lors l'Esprit du Seigneur fut toujours en David. Et se levant, Samuel retourna à Ramatha. Or (Mais) l'Esprit du Seigneur se retira de Saül, qui était agité par un esprit mauvais envoyé par le Seigneur. Alors les officiers (serviteurs) de Saül lui dirent : Voici qu'un mauvais esprit envoyé de Dieu vous agite. Que notre seigneur commande, et vos serviteurs, qui sont auprès de vous, chercheront un homme qui sache toucher la harpe, afin qu'il en joue lorsque le mauvais esprit envoyé par le Seigneur vous agitera, et que vous en receviez du soulagement. Saül dit à ses officiers : Cherchez-moi donc quelqu'un qui sache bien jouer de la harpe, et amenez-le moi. Et l'un d'entre eux répondit : J'ai vu l'un des fils d'Isaï le Bethléémite, qui sait jouer de la harpe. C'est aussi un jeune homme très robuste (grande force), propre à la guerre, sage dans ses paroles, et plein de beauté ; et le Seigneur est avec lui. Saül fit donc dire à Isaï : Envoie-moi ton fils David, qui est avec tes troupeaux. Isaï prit (aussitôt) un âne qu'il chargea de pain, d'une amphore de vin et d'un chevreau, et il les envoya à Saül par (l'entremise de) son fils David. David vint trouver Saül, et se présenta devant lui. Et Saül l'aima extrêmement, et le fit son écuyer. Il envoya ensuite dire à Isaï : Que David demeure auprès de moi, car il a trouvé grâce à mes yeux. Ainsi toutes les fois que le mauvais esprit envoyé par le Seigneur se saisissait de Saül, David prenait sa harpe et en jouait ; et Saül en était soulagé, et se trouvait mieux, car l'esprit malin se retirait de lui. Or les Philistins, assemblant de nouveau leurs troupes pour combattre Israël, se réunirent à Socho de Juda, et campèrent entre Socho et Azéca, sur les confins de Dommim. De leur côté, Saül et les enfants d'Israël s'étant aussi assemblés, vinrent dans la vallée du Térébinthe, et mirent leur armée en bataille pour combattre les Philistins. Les Philistins étaient d'un côté, sur une montagne ; Israël était de l'autre côté, sur une autre montagne ; et il y avait une vallée entre eux. Or un homme qui était bâtard (de père inconnu) sortit du camp des Philistins. Il s'appelait Goliath ; il était de Geth, et il avait six coudées et un(e ?) palme de haut. Il avait un casque d'airain sur la tête ; il était revêtu d'une cuirasse à écailles, qui pesait cinq mille sicles d'airain. Il avait aux cuisses (jambes) des cuissards (bottes) d'airain, et un bouclier d'airain lui couvrait les épaules. La hampe de sa lance était comme l'ensouple des tisserands, et le fer de sa lance pesait six cents sicles de fer ; et son écuyer marchait devant lui. Et se tenant debout en face des bataillons d'Israël, il leur criait : Pourquoi venez-vous combattre en bataille rangée ? Ne suis-je pas Philistin, et vous serviteurs de Saül ? Choisissez un homme d'entre vous, et qu'il vienne se battre seul à seul. S'il ose se battre contre moi et qu'il m'ôte la vie, nous serons vos esclaves ; mais si j'ai l'avantage sur lui, et si je le tue, vous serez nos esclaves, et vous nous serez assujettis. Et ce Philistin disait : J'ai défié aujourd'hui toute l'armée d'Israël, et je leur ai dit : Donnez-moi un homme, et qu'il vienne se battre contre moi. (Mais) Saül et tous les Israélites, entendant ce Philistin parler de la sorte, étaient frappés de stupeur, et tremblaient extrêmement. Or David était fils de cet Ephrathéen de Bethléhem de Juda, nommé Isaï, dont il a été parlé auparavant, qui avait huit fils, et qui était vieux et avancé en âge au temps de Saül. (Mais) Les trois plus grands de ses fils avaient suivi Saül à l'armée ; l'aîné de ces trois, qui étaient allés à la guerre, s'appelait Eliab, le second Abinadab, et le troisième Samma. (Or) David était le plus jeune de tous. Et lorsque les trois aînés eurent suivi Saül, il était revenu d'auprès de Saül, et était allé à Bethléhem pour mener paître le troupeau de son père. Cependant ce (le) Philistin se présentait au combat le matin et le soir, et cela dura pendant quarante jours. Or Isaï dit à David son fils : Prends pour tes frères un éphi de farine (grains rôtis) et ces dix pains, et cours à eux jusqu'au camp. Porte aussi ces dix fromages pour leur maître de camp (au tribun). Vois comment tes frères se portent, et sache en quelle compagnie ils sont. Or Saül et ces (les) fils d'Isaï, et tous les enfants d'Israël combattaient contre les Philistins dans la vallée du Térébinthe. David, s'étant donc levé dès la pointe du jour, laissa à un homme (gardien) le soin de son troupeau, et s'en alla portant son fardeau, selon l'ordre qu'Isaï lui avait donné. Il vint au lieu appelé Magala, où l'armée s'était avancée pour livrer la bataille ; et l'on entendait les cris pour signal du combat. Car Israël avait rangé en bataille toutes ses troupes ; et les Philistins étaient en ligne de l'autre côté. David, ayant donc laissé ce qu'il avait apporté entre les mains du gardien des bagages, courut au lieu du combat, et s'enquit de l'état de ses frères, et s'ils se portaient bien. Tandis qu'il parlait encore, ce Philistin de Geth, appelé Goliath, qui était bâtard (de père inconnu), sortit du camp des Philistins ; et David lui entendit proférer ses mêmes paroles. (Or) Tous les Israélites, ayant vu Goliath, s'enfuirent devant lui tremblants de peur. Et quelqu'un d'Israël se mit à dire : Voyez-vous cet homme qui se présente au combat ? Il vient pour insulter (défier) Israël. Si quelqu'un le tue, le roi le comblera de richesses, lui donnera sa fille en mariage, et rendra la maison de son père exempte de tribut dans Israël. Et David dit à ceux qui étaient auprès de lui : Que donnera-t-on à celui qui tuera ce Philistin, et qui ôtera l'opprobre d'Israël ? Car qui est ce Philistin incirconcis, pour insulter ainsi l'armée du Dieu vivant ? Et le peuple lui répétait les mêmes choses, en disant : On donnera telle récompense à celui qui l'aura tué. Mais Eliab, frère aîné de David, l'ayant entendu parler ainsi avec d'autres, s'irrita contre lui, et lui dit : Pourquoi es-tu venu, et pourquoi as-tu abandonné dans le désert ce peu de brebis ? Je sais quel est ton orgueil et la malignité de ton cœur, et que tu n'es venu ici que pour voir le combat. David lui dit : Qu'ai-je fait ? N'est-il pas permis de parler ? Et il se détourna un peu de lui, pour aller vers un autre, et il dit la même chose ; et le peuple lui répondit comme auparavant. Or ces paroles de David furent entendues, et on les répéta devant Saül. Et Saül l'ayant fait venir en sa présence, David lui dit : Que personne n'aie peur de ce Philistin ; moi votre serviteur, j'irai et je le combattrai. (Et) Saül lui dit : Tu ne saurais résister à ce Philistin, ni combattre contre lui ; parce que tu es un enfant, tandis qu'il est un homme de guerre depuis sa jeunesse. David répondit à Saül : Lorsque votre serviteur conduisait le troupeau de son père, il venait quelquefois un lion ou un ours, qui emportait un bélier du milieu du troupeau ; et alors je courais après eux, je les battais, et j'arrachais la proie de leur gueule ; et lorsqu'ils se jetaient sur moi, je les prenais à la gorge, je les étranglais et les tuais. C'est ainsi que votre serviteur a tué un lion et un ours, et ce Philistin incirconcis sera comme l'un deux. J'irai contre lui, et je ferai cesser l'opprobre du peuple. Car qu'est ce Philistin incirconcis, pour oser maudire l'armée du Dieu vivant ? Et David ajouta : Le Seigneur qui m'a délivré de la griffe du lion et de la patte (des griffes) de l'ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. Saül dit donc à David : Va, et que le Seigneur soit avec toi. Il le revêtit ensuite de ses armes, lui mit sur la tête un casque d'airain, et l'arma d'une cuirasse. Et David, ayant ceint l'épée de Saül par-dessus ses vêtements, se mit à essayer s'il pourrait marcher avec ces armes, car il ne l'avait pas fait jusqu'alors. Et il dit à Saül : Je ne saurais marcher ainsi, parce que je n'y suis pas accoutumé. Ayant donc quitté ces armes, il prit le bâton qu'il avait toujours à la main ; il choisit dans le torrent cinq pierres très polies, et les mit dans sa panetière de berger ; et tenant à la main sa fronde, il marcha contre le Philistin. (Or) Le Philistin s'avança aussi, et s'approcha de David, ayant devant lui son écuyer. Et lorsqu'il eut aperçu David, et qu'il l'eut envisagé (regardé), voyant que c'était un jeune homme, blond (roux) et fort beau, il le méprisa, et lui dit : Suis-je un chien, pour que tu viennes à moi avec un bâton ? Et ayant maudit David en jurant par ses dieux, il ajouta : Viens à moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux du ciel, et aux bêtes de la terre. Mais David dit au Philistin : Tu viens à moi avec l'épée, la lance, et le bouclier ; mais moi je viens à toi au nom du Seigneur des armées, du Dieu des troupes d'Israël, auxquelles (que) tu as insulté (défiées) aujourd'hui. (Aujourd'hui) Le Seigneur te livrera entre mes mains ; je te tuerai, et je te couperai la tête ; et je donnerai aujourd'hui les cadavres des Philistins aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre ; afin que toute la terre sache qu'il y a un Dieu dans Israël, et que toute cette multitude d'hommes reconnaisse que ce n'est point par l'épée ni par la lance que le Seigneur sauve ; car il est l'arbitre de la guerre, et c'est lui qui vous livrera entre nos mains. Le Philistin s'avança donc et marcha contre David. Et lorsqu'il s'en fut rapproché, David se hâta, et courut contre lui pour le combattre. Il mit la main dans sa panetière, il en prit une pierre, la lança avec sa fronde, et en frappa le Philistin au front. La pierre s'enfonça dans le front du Philistin, et il tomba le visage contre terre. Ainsi David remporta la victoire sur le Philistin, avec une fronde et une pierre ; il le renversa par terre et le tua. Et comme il n'avait point d'épée à la main, il courut, et se jeta sur le Philistin ; il prit son épée, la tira du fourreau, et acheva de lui ôter la vie en lui coupant la tête. Et les Philistins voyant que le plus vaillant d'entre eux était mort, s'enfuirent. Et les Israélites et ceux de Juda se levant avec un grand cri, les poursuivirent jusqu'à la vallée et aux portes d'Accaron. Et plusieurs des Philistins tombèrent percés de coups dans le chemin de Saraïm jusqu'à Geth et Accaron. Les enfants d'Israël, étant revenus après avoir poursuivi les Philistins, pillèrent leur camp. Et David prit la tête du Philistin et la porta à Jérusalem, mais il mit ses armes dans sa tente (son tabernacle). Lorsque Saül vit David qui marchait pour combattre le Philistin, il dit à Abner, général de son armée : Abner, de quelle famille est ce jeune homme ? Abner lui répondit : Seigneur, je vous jure que (Votre âme vit !, note) je n'en sais rien. Et le roi lui dit : Informe-toi de qui ce jeune homme est fils. Et lorsque David fut revenu du combat, après avoir tué le Philistin, Abner l'amena et le présenta à Saül ; David avait à la main la tête du Philistin. Et Saül dit à David : Jeune homme, de quelle famille es-tu ? David lui répondit : Je suis fils de votre serviteur Isaï, le Bethléhémite. Lorsque David achevait de parler à Saül, l'âme de Jonathas s'attacha étroitement à celle de David, et il l'aima comme lui-même. Saül, depuis ce jour-là, voulut toujours avoir David auprès de lui, et il ne lui permit plus de retourner dans la maison de son père. (Or) David et Jonathas firent aussi alliance ensemble ; car Jonathas l'aimait comme lui-même. C'est pourquoi il se dépouilla de la tunique dont il était revêtu, et la donna à David avec le reste de ses vêtements, jusqu'à son épée, son arc, et son baudrier. David allait partout où Saül l'envoyait, et il se conduisait avec beaucoup de prudence ; et Saül lui donna le commandement sur des gens de guerre. Il était très aimé du peuple, et surtout des officiers (serviteurs) de Saül. Or, quand David revint après avoir tué le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d'Israël au-devant du roi Saül, en chantant et en dansant, au son des joyeux tambourins (tambours de réjouissance) et des fifres (sistres, note). Et les femmes chantaient et jouaient en disant : Saül en a tué mille, et David dix mille. (Mais) Saül s'irrita vivement et cette parole déplut à ses yeux. Ils (Elles) ont donné, dit-il, dix mille hommes à David, et à moi mille ; que lui reste-t-il après cela que d'être roi ? (Ainsi,) Depuis ce jour-là, Saül ne regarda jamais David de bon œil. Le lendemain, l'esprit malin envoyé de Dieu se saisit de Saül, qui eut des transports (qui prophétisait) au milieu de sa maison. Et David jouait de la harpe devant lui, comme il avait coutume de faire. Or Saül, ayant sa lance à la main, la poussa contre David, dans le dessein de le percer d'outre en outre avec la muraille ; mais David se détourna, et évita le coup par deux fois. Or Saül se mit à redouter David, voyant que le Seigneur était avec David, et qu'il s'était retiré de lui. C'est pourquoi il l'éloigna d'auprès de sa personne, et lui donna le commandement (le fit tribun) de mille hommes. Ainsi David sortait et rentrait à la tête du peuple. Et David se conduisait dans tous ses actes avec une grande prudence, et le Seigneur était avec lui. Saül voyant donc qu'il était extraordinairement prudent, commença à s'en défier. Mais tout Israël et tout Juda aimait David, parce qu'il sortait et rentrait à leur tête. Alors Saül dit à David : Voici Mérob, ma fille aînée ; je te la donnerai en mariage ; (seulement) sois (seulement) courageux, et combats les guerres du Seigneur. En même temps il disait en lui-même : Je ne veux point le tuer de ma main, mais je veux qu'il meure par la main des Philistins. David répondit à Saül : Qui suis-je ? et qu'est ma vie ? et quelle est dans Israël la famille de mon père, pour que je devienne gendre du roi ? Mais lorsque le temps fut venu où Mérob, fille de Saül, devait être donnée à David, elle fut donnée en mariage à Hadriel le Molathite. Or (Mais) Michol, la seconde fille de Saül, avait de l'affection pour David ; on l'apprit à Saül, qui s'en réjouit. Et il dit : Je donnerai celle-ci à David, afin qu'elle soit la cause de sa ruine, et qu'il tombe entre les mains des Philistins. C'est pourquoi il lui dit : Tu seras aujourd'hui mon gendre, à deux conditions. Et Saül donna cet ordre à ses serviteurs : Parlez à David comme de vous-mêmes, et dites-lui : Voici que tu plais au roi, et que tous ses officiers t'aiment. Sois donc maintenant gendre du roi. Les officiers de Saül dirent toutes ces choses à David. Et David leur répondit : Croyez-vous que ce soit peu de choses que d'être gendre du roi ? Pour moi je suis pauvre et sans biens (nulle considération). Les serviteurs de Saül lui rapportèrent cela et lui dirent : David nous a fait cette réponse. Mais Saül leur dit : Voici ce que vous direz à David : Le roi n'a pas besoin de douaire pour sa fille ; il ne te demande que cent prépuces de Philistins, afin que le roi soit vengé de ses ennemis. Mais le dessein de Saül était de faire tomber David entre les mains des Philistins. Les serviteurs de Saül ayant rapporté à David ce que Saül leur avait dit, il agréa (à ?) la proposition qu'ils lui firent, pour devenir gendre du roi. Peu de jours après il marcha avec les hommes qu'il commandait ; et ayant tué deux cents Philistins, il en apporta et en compta les prépuces au roi, afin de devenir son gendre. Saül lui donna donc en mariage sa fille Michol. Et il comprit clairement que le Seigneur était avec David. Quant à Michol sa fille, elle avait beaucoup d'affection pour David. Saül commença donc à le craindre de plus en plus, et son aversion pour lui croissait tous les jours. Or les princes des Philistins se mirent encore en campagne. Et dès qu'ils parurent, David fit paraître plus de sagesse que tous les officiers (serviteurs) de Saül ; de sorte que son nom devint très célèbre. Or Saül parla à Jonathas son fils et à tous ses officiers (serviteurs) pour les porter à tuer David ; mais Jonathas son fils aimait extrêmement David. Et (Aussi) Jonathas avertit David, et lui dit : Saül mon père cherche le moyen de te tuer ; c'est pourquoi tiens-toi sur tes gardes, je te prie, demain matin : retire-toi en un lieu secret, où tu te tiendras caché. Pour moi je sortirai avec mon père, et je me tiendrai auprès de lui dans le champ (partout) où tu seras. Je parlerai de toi à mon père, et je viendrai te dire tout ce que j'aurai pu apprendre. Jonathas parla donc favorablement de David à Saül son père, et lui dit : Seigneur roi, ne faites pas de mal à David votre serviteur, car il ne vous en a pas fait, et il vous a rendu des services très importants. Il a exposé sa vie à un extrême péril (mis son âme en sa main, note) ; il a tué le Philistin, et le Seigneur a sauvé tout Israël d'une manière merveilleuse. Vous l'avez vu, et vous en avez eu de la joie. Pourquoi donc voulez-vous maintenant faire une faute en répandant le sang innocent, et en tuant David, qui n'est point coupable ? Saül, ayant entendu ce discours, fut apaisé par la voix de Jonathas, et jura : Vive le Seigneur, (Le Seigneur vit !) je te promets qu'il ne mourra point. Jonathas appela aussitôt David, lui rapporta tout ce qui s'était passé, et le présenta de nouveau à Saül ; et David demeura auprès de Saül, comme il y avait été auparavant (hier et avant-hier, note). (Mais) La guerre recommença ensuite ; et David marcha contre les Philistins, les combattit, en tailla en pièces un grand nombre, et mit le reste en fuite. Et le malin esprit envoyé par le Seigneur se saisit encore de Saül. Il était assis dans sa maison une lance à la main ; et comme David jouait de la harpe, Saül tâcha de le percer avec sa lance contre la muraille ; mais David se détourna, et la lance, sans l'avoir blessé, pénétra dans la muraille. Il s'enfuit aussitôt, et se sauva ainsi pour cette nuit-là. Saül envoya donc ses gardes dans la maison de David pour s'assurer de lui et le tuer le lendemain matin. Michol, femme de David l'en avertit, et lui dit : Si tu ne te sauves cette nuit, tu es (seras) mort demain matin. Elle le descendit (aussitôt) par une (la) fenêtre. David s'échappa, s'enfuit et se sauva. (Cependant) Michol prit ensuite une (la) statue qu'elle coucha sur le lit de David. Elle lui mit autour de la tête une peau (velue) de chèvre avec le poil, et couvrit le corps de vêtements. Or Saül envoya des gardes (archers) pour prendre David, et on leur dit qu'il était malade. Il envoya encore d'autres gens avec ordre de le voir, et il leur dit : Apportez-le-moi dans son lit, afin qu'il meure. Ces messagers étant venus, on ne trouva sur le lit qu'une statue, qui avait la tête couverte d'une peau de chèvre. Alors Saül dit à Michol : Pourquoi m'as-tu trompé ainsi, et pourquoi as-tu laissé échapper mon ennemi ? Michol répondit à Saül : C'est qu'il m'a dit : Laisse-moi aller, ou je te tuerai. C'est ainsi que David se sauva en prenant la fuite ; et étant venu trouver Samuel à Ramatha, il lui rapporta la manière dont Saül l'avait traité, et ils s'en allèrent ensemble à Naïoth, où ils demeurèrent quelque temps. Et on vint en avertir Saül, en disant : David est à Naïoth de Ramatha. Saül envoya donc des gardes (archers) pour prendre David ; mais les gardes, ayant vu une (la) troupe de prophètes qui prophétisaient, et Samuel qui présidait parmi eux, furent saisis eux-mêmes de l'Esprit du Seigneur, et ils commencèrent à prophétiser eux-mêmes. Saül, en ayant été averti, envoya d'autres messagers, qui prophétisèrent aussi comme les premiers. Il en envoya pour la troisième fois, qui prophétisèrent pour la troisième fois (encore). Et entrant dans une grande colère, il s'en alla lui-même à Ramatha, s'avança jusqu'à la grande citerne qui est à Socho, et il demanda en quel lieu étaient Samuel et David. On lui répondit : Ils sont à Naïoth de Ramatha. Aussitôt il y alla, et fut saisi lui-même de l'Esprit du Seigneur ; et il prophétisait durant tout le chemin, jusqu'à ce qu'il fût arrivé à Naïoth près de Ramatha. Il se dépouilla aussi lui-même de ses vêtements, prophétisa avec les autres devant Samuel, et demeura nu à terre tout le jour et toute la nuit ; ce qui donna lieu à ce proverbe : Saül est-il donc aussi devenu prophète ? Or David s'enfuit de Naïoth de Ramatha, et il vint dire à Jonathas : Qu'ai-je fait ? Quel est mon crime (iniquité) ? Quelle faute ai-je commise contre ton père, pour qu'il en veuille à ma vie ? Jonathas lui dit : Non, tu ne mourras point ; car mon père ne fait aucune chose, ni grande ni petite, sans m'en parler. N'y aurait-il donc que cela seul qu'il eût voulu me cacher ? Non, cela ne sera point. Et il se lia de nouveau à David par serment. Mais David lui dit : Ton père sait très bien que j'ai trouvé grâce à tes yeux ; c'est pourquoi il aura dit en lui-même : Il ne faut pas que Jonathas sache cela, de crainte qu'il ne s'en afflige ; car je jure par le Seigneur, et par ta vie, qu'il n'a, pour ainsi dire, qu'un point (pas) entre ma vie et ma mort. (Et) Jonathas lui répondit : Je ferai pour toi tout ce que tu me diras. C'est demain, dit David, le premier jour du mois (les calendes, note), et j'ai coutume de m'asseoir auprès du roi pour manger ; laisse-moi donc me cacher dans un champ jusqu'au soir du troisième jour. Si ton père, regardant à côté de lui, me réclame, tu lui répondras : David m'a prié de le laisser aller promptement à Bethléhem, sa patrie, parce qu'il y a là un sacrifice solennel pour tous ceux de sa tribu. S'il dit : Bien ! il n'y a rien à craindre pour ton serviteur ; mais s'il s'irrite, sache que sa mauvaise volonté est arrivée à son comble. Aie donc pitié de ton serviteur, puisque tu as voulu que ton serviteur contractât avec toi une alliance devant le Seigneur. (Mais) S'il y a en moi quelque crime (iniquité), ôte-moi toi-même la vie ; mais ne m'oblige pas de paraître devant ton père. Jonathas lui dit : Dieu t'en garde ! car il n'est pas possible que, si j'apprends avec certitude que la haine de mon père contre toi est sans remède, je ne t'en avertisse pas. David dit à Jonathas : S'il arrive que ton père te donne une réponse fâcheuse à mon sujet, par qui le saurai-je ? Jonathas lui répondit : Viens, et sortons à la campagne. Quand ils furent tous deux sortis dans les champs, Jonathas dit à David : Seigneur Dieu d'Israël, si je puis découvrir le dessein de mon père demain ou après-demain, et si voyant quelque chose de favorable pour David, je ne le lui envoie pas dire aussitôt, traitez, Seigneur, Jonathas avec toute votre sévérité (que le Seigneur fasse ceci). Mais si la mauvaise volonté de mon père continue toujours contre toi, je t'en avertirai, et je te renverrai, afin que tu ailles en paix, et que le Seigneur soit avec toi comme il a été avec mon père. Et si je vis, tu me traiteras avec la bonté du Seigneur ; mais si je meurs, tu ne cesseras jamais d'en user avec bonté envers ma maison, quand le Seigneur aura exterminé les ennemis de David de dessus la terre jusqu'au dernier. Si je te manque de parole, que Dieu retranche Jonathas de sa maison, et que le Seigneur venge David de ses ennemis. Jonathas fit donc alliance avec la maison de David, en disant : Que le Seigneur se venge (et le Seigneur tira vengeance) des ennemis de David. Jonathas conjura encore David par l'amour qu'il lui portait ; car il l'aimait comme sa vie. Et il dit à David : C'est demain le premier jour du mois (Demain sont les calendes, note), et on s'informera de toi ; car on verra ta place vide ces deux jours-ci. Tu viendras donc promptement le jour d'après la fête (au jour où il est permis de travailler), et tu te rendras au lieu où tu dois te cacher, et tu te tiendras près de la pierre nommée Ezel. Je tirerai trois flèches près de cette pierre, comme si je m'exerçais à tirer au blanc. J'enverrai aussi un jeune enfant (mon serviteur), et je lui dirai : Va et apporte-moi mes flèches. Si je lui dis : Les flèches sont en deçà de toi, ramasse-les ; alors viens, car tout sera en paix pour toi, et tu n'auras rien à craindre, aussi vrai que le Seigneur vit. (Mais) Si je dis à l'enfant : Les flèches sont au-delà de toi ; va-t'en en paix, parce que le Seigneur te renvoie (laisse aller). Mais pour la parole que nous nous sommes donnée l'un à l'autre, que le Seigneur en soit à jamais témoin entre toi et moi. David se cacha donc dans le champ. Et le premier jour du mois étant venu, le roi se mit à table pour manger ; et lorsqu'il se fut assis, selon la coutume, sur son siège qui était contre la muraille, Jonathas se leva, et Abner s'assit à côté de Saül, et la place de David demeura vide. Saül n'en parla point ce jour-là, ayant cru que peut-être David ne se serait pas trouvé pur. Le second jour de la fête étant venu, la place de David se trouva encore vide. Alors Saül dit à Jonathas son fils : Pourquoi le fils d'Isaï n'est-il venu manger ni hier ni aujourd'hui ? Jonathas répondit à Saül : Il m'a prié avec beaucoup d'instance d'agréer qu'il allât à Bethléhem, en me disant : Laissez-moi aller, je te prie, parce qu'il y a un sacrifice solennel dans notre (ma) ville, et l'un de mes frères est venu me chercher ; si donc j'ai trouvé grâce à vos yeux, permettez-moi d'y aller promptement pour voir mes frères. C'est pour cela qu'il n'est pas venu manger avec le roi. Alors Saül, s'irritant contre Jonathas, lui dit : Fils de femme prostituée (qui ravit volontiers), est-ce que j'ignore que tu aimes le fils d'Isaï à ta honte et à la honte de ta mère infâme ? Car tant que le fils d'Isaï vivra sur la terre, il n'y aura de sûreté, ni pour toi, ni pour ta royauté. Envoie-le donc chercher dès maintenant et amène-le-moi ; car il faut qu'il meure (un fils de mort, note). (Mais) Jonathas répondit à Saül son père : Pourquoi mourra-t-il ? Qu'a-t-il fait ? Saül prit une lance pour l'en percer. Jonathas reconnut donc que son père était résolu de faire mourir David, et il se leva de table dans une violente colère, et ne mangea point ce second jour de la fête ; car il était affligé à cause de David, parce que son père l'avait outragé. Le lendemain, dès le point du jour, Jonathas vint dans le champ, selon qu'il en était convenu avec David, et il amena avec lui un petit garçon (serviteur), auquel il dit : Va, et rapporte-moi les flèches que je tirerai. L'enfant ayant couru, Jonathas tira une autre flèche plus loin. L'enfant étant donc venu au lieu où était la première flèche que Jonathas avait tirée, Jonathas cria derrière lui, et lui dit : Voilà que la flèche est au-delà de toi. Il lui cria encore, et il lui dit : Hâte-toi, ne t'arrête pas. L'enfant, ayant ramassé les flèches de Jonathas, les rapporta à son maître, sans rien comprendre à ce qui se passait ; car Jonathas et David étaient seuls à le savoir. Jonathas donna ensuite ses armes à l'enfant, et lui dit : Va, (re)porte-les à la ville. Quand l'enfant fut parti, David sortit du lieu où il était, qui regardait le midi ; et, se baissant jusqu'à terre, il se prosterna trois fois ; et s'embrassant, ils pleurèrent tous deux, mais David encore plus. Jonathas dit donc à David : Va en paix ; que ce que nous avons juré tous deux au nom du Seigneur demeure ferme ; et que le Seigneur, comme nous avons dit, en soit témoin entre toi et moi, et entre ta race et ma race à jamais. Et David se leva et s'en alla, et Jonathas rentra dans la ville. Or David alla à Nobé, vers le (grand) prêtre Achimélech. Et Achimélech fut tout surpris de sa venue, et il lui dit : Pourquoi es-tu seul, et n'y a-t-il personne avec toi ? David répondit au (grand) prêtre Achimélech : Le roi m'a donné un ordre, et m'a dit : Que personne ne sache pourquoi je t'envoie, ni ce que je t'ai commandé. J'ai même donné rendez-vous à mes gens en tel et tel lieu. Si donc vous avez quelque chose à manger, quand ce ne serait que cinq pains, ou quoi que ce soit, donnez-les-moi. (Et) Le (grand) prêtre répondit à David : Je n'ai point ici de pains ordinaires ; je n'ai que du pain consacré. Tes hommes sont-ils purs, surtout à l'égard des femmes ? David répondit au prêtre, et lui dit : S'il s'agit des femmes, depuis hier et avant-hier que nous sommes partis, nous nous en sommes abstenus, et nos corps ont été saints. Cette voie est profane ; mais elle sera elle-même sanctifiée aujourd'hui dans nos corps. Le (grand) prêtre lui donna donc du pain sanctifié ; car il n'y en avait pas d'autre là, excepté les pains de proposition, qui avaient été ôtés de devant le Seigneur, pour être remplacés par des pains chauds. Or il y avait là, en ce même jour, un certain homme des officiers de Saül, au-dedans du tabernacle du Seigneur. C'était un Iduméen nommé Doëg, le chef (plus puissant) des bergers de Saül. David dit encore à Achimélech : N'avez-vous point ici une lance ou une épée ? Car je n'ai pas apporté avec moi mon épée ni mes armes, parce que l'ordre du roi était pressant. Le (grand) prêtre lui répondit : Il y a ici l'épée du Philistin Goliath, que tu as tué dans la vallée du Térébinthe. Elle est enveloppée dans un drap derrière l'éphod. Si tu la veux, prends-la, parce qu'il n'y en a pas d'autre ici. David lui dit : Il n'y en a point qui vaille celle-là ; donnez-la-moi. David partit donc alors, et s'enfuit de devant Saül, et il se réfugia chez Achis, roi de Geth. (Et) Les officiers (serviteurs) d'Achis ayant vu David, dirent à Achis : N'est-ce pas là ce David qui est comme roi dans son pays ? N'est-ce pas pour lui qu'on a chanté en chœur : Saül en a tué mille, et David dix mille ? David fut frappé de ces paroles jusqu'au cœur ; et il eut une grande crainte d'Achis, roi de Geth. C'est pourquoi il se contrefit le visage devant les Philistins, il se laissait tomber entre leurs mains, il se heurtait contre les poteaux de la porte, et sa salive découlait sur sa barbe. Achis dit donc à ses officiers (serviteurs) : Vous voyiez bien que cet homme était fou ; pourquoi me l'avez-vous amené ? Est-ce que nous manquons de fous, pour que vous ameniez celui-ci, afin qu'il fasse des folies (qu'il délire) en ma présence ? Doit-on laisser entrer un tel homme dans ma maison ? David sortit donc de Geth, et se retira dans la caverne d'Odollam. Ses frères et toute la maison de son père l'ayant appris, vinrent l'y trouver. Et tous ceux qui se trouvaient dans la détresse, et ceux qui étaient accablés de dettes, et mécontents, s'assemblèrent auprès de lui. Il devint leur chef, et il se trouva avec lui environ quatre cents hommes. Il s'en alla de là à Maspha, qui est au pays de Moab ; et il dit au roi de Moab : Permets, je te prie, que mon père et ma mère demeurent avec toi, jusqu'à ce que je sache ce que Dieu ordonnera de moi. Il les laissa auprès du roi de Moab, et ils y demeurèrent tout le temps que David fut dans la forteresse. Ensuite le prophète Gad dit à David : Ne demeure pas dans ce fort ; sors-en, et va dans la terre de Juda. David partit donc de ce lieu-là, et vint dans la forêt de Haret. (Et) Saül fut (aussitôt) averti que David avait paru avec les hommes qui l'accompagnaient. Or, pendant qu'il demeurait à Gabaa, un jour qu'il était dans un bois près de Rama, ayant sa lance à la main, et étant environné de tous ses officiers, il dit à ceux qui étaient auprès de lui : Ecoutez-moi, enfants de Benjamin (Jémini). Le fils d'Isaï vous donnera-t-il à tous des champs et des vignes, et vous fera-t-il tous tribuns et centeniers (centurions), pour que vous ayez tous conjuré contre moi, comme vous avez fait, sans qu'il y ait personne pour m'avertir ; à ce point que mon fils a fait alliance avec le fils d'Isaï ? Il n'y en a pas un d'entre vous qui soit touché de mon malheur, ni qui m'avertisse que mon propre fils a soulevé contre moi l'un de mes serviteurs, lequel ne cesse jusqu'à ce jour de me tendre des pièges. (Mais) Doëg l'Iduméen, qui était alors présent et le premier d'entre les officiers (serviteurs) de Saül, lui répondit : J'ai vu le fils d'Isaï à Nobé, chez le (grand) prêtre Achimélech, fils d'Achitob. Celui-ci a consulté le Seigneur pour lui, et lui a donné des vivres, et même l'épée du Philistin Goliath. Le roi envoya donc chercher le (grand) prêtre Achimélech, fils d'Achitob, avec tous les prêtres de la maison de son père qui étaient à Nobé ; et ils vinrent tous auprès du roi. Saül dit alors à Achimélech : Ecoute, fils d'Achitob. Achimélech lui répondit : Me voici, seigneur ? (.) Saül ajouta : Pourquoi as-tu conjuré contre moi, toi et le fils d'Isaï ? Pourquoi lui as-tu donné des pains et une épée, et pourquoi as-tu consulté Dieu pour lui afin qu'il s'élevât contre moi, lui qui ne cesse jusqu'à ce jour de me tendre des embûches ? Achimélech répondit au roi : Y a-t-il quelqu'un parmi tous vos serviteurs qui vous soit aussi fidèle que David, lui qui est le gendre du roi, qui marche pour exécuter vos ordres, et qui est honoré dans votre maison ? Est-ce aujourd'hui que j'ai commencé à consulter le Seigneur pour lui ? Loin de moi ! et que le roi ne conçoive pas un soupçon si désavantageux de moi, ni de toute la maison de mon père ; car votre serviteur n'a su quoi que ce soit de cette affaire. Le roi lui dit : Tu mourras (de mort), Achimélech, toi et toute la maison de ton père. Il dit ensuite aux gardes qui l'environnaient : Tournez-vous et tuez les prêtres du Seigneur ; car ils sont d'intelligence avec David. Ils savaient qu'il s'enfuyait, et ils ne m'ont point averti. Mais les officiers (serviteurs) du roi ne voulurent pas porter leurs mains sur les prêtres du Seigneur. Alors le roi dit à Doëg : Toi, tourne-toi et jette-toi sur ces prêtres. Et Doëg l'Iduméen, se tournant contre les prêtres, se jeta sur eux, et tua en ce jour-là quatre-vingt-cinq hommes qui portaient l'éphod de lin. Il alla ensuite à Nobé, qui était une ville des prêtres, et il fit passer au fil de l'épée les hommes et les femmes, sans épargner les petits enfants, ni ceux même qui étaient à la mamelle, ni les bœufs, ni les ânes, ni les brebis. Mais l'un des fils d'Achimélech, fils d'Achitob, qui s'appelait Abiathar, s'échappa et s'enfuit vers David ; et il vint lui dire que Saül avait tué les prêtres du Seigneur. (Et) David répondit à Abiathar : Je savais bien, ce jour-là, que Doëg l'Iduméen, qui était présent, ne manquerait pas d'avertir Saül. Je suis cause de la mort de toute la maison de ton père. Demeure avec moi, et ne crains rien. Si quelqu'un cherche ma vie, il cherchera aussi la tienne, et tu seras sauvé avec moi. Et l'on vint dire à David : Voilà que les Philistins attaquent Céila, et pillent les aires. David consulta (donc) le Seigneur, et lui dit : Marcherai-je contre les Philistins, et pourrai-je les défaire ? Le Seigneur répondit à David : Va, tu battras les Philistins, et tu sauveras Céila. Les hommes qui étaient avec David lui dirent alors : Vous voyez qu'étant ici en Judée nous n'y sommes pas sans crainte ; combien serons-nous plus en danger si nous allons à Céila attaquer les troupes des Philistins ? David consulta encore le Seigneur, qui lui répondit : Va, marche à Céila ; car je livrerai les Philistins entre tes mains. David s'en alla donc avec ses hommes à Céila ; il combattit contre les Philistins, en fit un grand carnage, emmena leurs troupeaux, et sauva les habitants de Céila. Or, quand Abiathar fils d'Achimélech se réfugia auprès de David à Céila, il apporta avec lui l'éphod. Lorsque Saül eut appris que David était venu à Céila, il dit : Dieu l'a livré entre mes mains. Il est pris, puisqu'il est entré dans une ville où il y a des portes et des serrures. Il ordonna donc à tout le peuple de marcher contre Céila, et d'y assiéger David et ses hommes. Mais David fut averti que Saül se préparait secrètement à le perdre ; et il dit au prêtre Abiathar : Prenez l'éphod. Et David dit : Seigneur Dieu d'Israël, Votre serviteur a entendu dire que Saül se prépare à venir à Céila pour détruire cette ville à cause de moi. Les habitants de Céila me livreront-ils entre ses mains ? Et Saül y viendra-t-il comme votre serviteur l'a entendu dire ? Seigneur Dieu d'Israël, faites-le connaître à votre serviteur. Le Seigneur répondit : Saül viendra. David dit encore : Les habitants de Céila me livreront-ils avec mes hommes entre les mains de Saül ? Le Seigneur lui répondit : Ils vous livreront. David s'en alla donc avec ses hommes, qui étaient environ six cents ; et, étant partis de Céila, ils erraient çà et là, sans savoir où s'arrêter. (Or) Saül, ayant appris que David s'était retiré de Céila, et s'était sauvé, ne parla plus (feignit) d'y aller. Or David demeurait dans le désert, en des lieux très forts (sûrs) ; et il se retira sur la montagne du désert de Ziph, qui était couverte d'arbres. Saül le cherchait sans cesse, mais Dieu ne le livra pas entre ses mains. Et David vit que Saül s'était mis en campagne pour attenter à sa vie (chercher son âme) ; il demeura donc au désert de Ziph dans la forêt. Et Jonathas, fils de Saül, vint l'y trouver, et il le réconforta en Dieu, et lui dit : Ne crains point ; car la main de Saül, mon père, ne te trouvera pas. Tu seras roi d'Israël, et je serai le second après toi ; et mon père lui-même le sait bien. Ils firent donc tous deux alliance devant le Seigneur. Et David demeura dans la forêt, et Jonathas retourna dans sa maison. Cependant les habitants de Ziph vinrent trouver Saül à Gabaa, et lui dirent : Ne savez-vous pas que David est caché parmi nous, dans l'endroit le plus fort de la forêt, vers la colline d'Hachila, qui est à droite du désert ? Maintenant donc, puisque vous désirez le trouver, vous n'avez qu'à venir, et à nous de le livrer entre les mains du roi. Saül leur répondit : Bénis soyez-vous du Seigneur, vous qui avez été touchés de mes maux. Allez donc, je vous prie ; faites toutes sortes de diligences, cherchez avec tout le soin possible ; considérez bien où il peut être, ou qui peut l'avoir vu ; car il se doute que je l'observe pour le surprendre (il pense de moi, que je lui tends adroitement des pièges). Examinez et remarquez tous les lieux où il a coutume de se cacher ; et lorsque vous vous serez bien assurés de tout, revenez me trouver, afin que j'aille avec vous. Quand il se serait caché au fond de (serait enfoncé dans) la terre, j'irai l'y chercher avec tout ce qu'il y a d'hommes dans Juda. Les habitants de Ziph s'en retournèrent ensuite chez eux avant Saül. Or David et ses hommes étaient alors dans le désert de Maon, dans la plaine, à la droite de Jésimon. Saül, accompagné de tous ses hommes, alla donc l'y chercher. David, en ayant été averti, se retira aussitôt au rocher du désert de Maon, dans lequel il demeurait. Saül l'apprit, et entra dans le désert de Maon pour l'y poursuivre. Saül côtoyait la montagne d'un côté, et David avec ses hommes la côtoyait de l'autre. Et David désespérait de pouvoir échapper des mains de Saül ; car Saül et ses hommes tenaient David, et ceux qui étaient avec lui, cernés comme dans un cercle (une couronne), pour les prendre. Mais un courrier vint dire à Saül : Hâtez-vous de venir ; car les Philistins sont entrés (en grand nombre) sur les terres d'Israël. Saül cessa donc de poursuivre David, pour aller à la rencontre des Philistins. C'est pourquoi l'on appela ce lieu : le Rocher de séparation (qui divise). De là David monta vers les lieux très forts (les plus sûrs) d'Engaddi, où il demeura. Et lorsque Saül fut revenu, après avoir poursuivi les Philistins, on vint lui dire que David était dans le désert d'Engaddi. Il prit donc avec lui trois mille hommes choisis de tout Israël, et il s'avança pour chercher David et ses hommes jusque sur les rochers les plus escarpés, accessibles seulement aux chèvres sauvages (chamois). Et il vint à des parcs de brebis qu'il rencontra dans son chemin ; et il y avait là une caverne, où il entra pour une nécessité naturelle. Or David et ses hommes s'étaient cachés dans le fond de cette caverne. Les hommes de David lui dirent : Voici le jour dont le Seigneur vous a dit : Je te livrerai ton ennemi, afin que tu le traites comme il te plaira. David, s'étant donc avancé, coupa doucement le pan (bord) du manteau de Saül. Et aussitôt le cœur lui battit (frappa sa poitrine), parce qu'il avait coupé le pan (bord) du manteau de Saül. Et il dit à ses gens : Dieu me garde de commettre contre mon maître et l'oint du Seigneur cet excès de porter la main sur lui ; car il est le christ du Seigneur. David, par ses paroles, arrêta la violence de ses hommes, et les empêcha de se jeter sur Saül. Or Saül sortit de la caverne et continua son chemin. David le suivit, et, étant sorti de la caverne, il cria après lui, et lui dit : Monseigneur le roi ! Saül regarda derrière lui ; et David s'inclina le visage contre terre et se prosterna ; et il lui dit : Pourquoi écoutez-vous les paroles de ceux qui vous disent : David ne cherche qu'une occasion de vous perdre ? Vous voyez aujourd'hui de vos yeux que le Seigneur vous a livré entre mes mains dans la caverne. On a voulu me porter (j'ai pensé) à vous tuer, mais je vous ai (monœil vous a) épargné. Car j'ai dit : Je ne porterai pas la main sur mon maître, parce qu'il est le christ du Seigneur. Voyez vous-même, mon père, et reconnaissez le pan de votre manteau dans ma main ; car, en coupant le pan de votre manteau, je n'ai pas voulu porter la main sur vous. Considérez et voyez que je ne suis coupable d'aucun mal ni d'aucune injustice (iniquité), et que je n'ai point péché contre vous. Et cependant vous cherchez tous les moyens de m'ôter la vie (vous tendez des embûches à mon âme, pour la détruire). Que le Seigneur soit juge entre vous et moi. Que le Seigneur me venge lui-même de vous ; mais pour moi je ne porterai jamais la main sur vous. C'est aux impies à faire des actions impies, selon l'ancien proverbe. Ainsi il ne m'arrivera jamais de porter la main sur vous. Qui poursuivez-vous, ô roi d'Israël ? qui poursuivez-vous ? C'est un chien mort, et une puce que vous poursuivez. Que le Seigneur soit juge, et qu'il juge entre vous et moi ; qu'il considère et qu'il prenne la défense de ma cause, et me délivre de vos mains. Lorsque David eut fini d'adresser ces paroles à Saül, Saül lui dit : N'est-ce pas là ta voix, ô mon fils David ? Et Saül éleva la voix et pleura. Et il ajouta : Tu es plus juste que moi ; car tu ne m'as fait que du bien, et je ne t'ai rendu que du mal. Et tu m'as (même) montré aujourd'hui ta bonté à mon égard, puisque, le Seigneur m'ayant livré entre tes mains, tu m'as conservé la vie. Car qui est celui qui, ayant rencontré son ennemi, le laisse aller sans lui faire aucun mal ? Que le Seigneur récompense cette bonté que tu m'as témoignée aujourd'hui. Et comme je sais que tu régneras très certainement, et que tu posséderas le royaume d'Israël, jure-moi par le Seigneur, que tu ne détruiras point ma race après moi, et que tu n'extermineras pas mon nom de la maison de mon père. Et David le jura à Saül. Ainsi Saül retourna dans sa maison ; et David et ses gens se retirèrent (montèrent) en des lieux plus sûrs. Or Samuel mourut ; et tout Israël, s'étant assemblé, le pleura ; et il fut enterré dans sa maison de Ramatha. Alors David descendit dans le désert de Pharan. Or il y avait dans le désert de Maon un homme dont les biens étaient à Carmel. Cet homme était extrêmement riche. Il avait trois mille brebis et mille chèvres. Et il arriva qu'il faisait tondre ses brebis à Carmel. Il s'appelait Nabal, et sa femme, Abigaïl. Abigaïl était très prudente et fort belle ; mais son mari était un homme dur, brutal, et très méchant. Il était de la race de Caleb. David, ayant donc appris dans le désert que Nabal faisait tondre ses brebis, lui envoya dix jeunes hommes, auxquels il dit : Montez à Carmel et allez trouver Nabal. Saluez-le de ma part civilement (pacifiquement), et dites-lui : Que la paix soit à mes frères et à toi ; que la paix soit sur ta maison ; que la paix soit sur tout ce que tu possèdes. J'ai su que tes pasteurs, qui étaient avec nous dans le désert, tondent tes brebis ; nous ne leur avons jamais été a charge, et ils n'ont rien perdu de leur troupeau pendant tout le temps qu'ils ont été avec nous à Carmel. Interroge tes serviteurs, et ils te le diront. Maintenant donc que tes serviteurs trouvent grâce devant tes yeux ; car nous venons dans un jour de joie. Donne à tes serviteurs et à David ton fils tout ce qu'il te plaira (ta main trouvera). Les gens de David, étant venus trouver Nabal, lui dirent toutes ces paroles de la part de David ; puis ils se turent. Mais Nabal leur répondit : Qui est David, et qui est le fils d'Isaï ? On ne voit autre chose aujourd'hui que des serviteurs qui fuient leurs maîtres. Quoi donc ! j'irai prendre mon pain et mon eau, et la chair du bétail que j'ai tué pour mes tondeurs, et je les donnerai à des gens que je ne connais pas ! Les serviteurs de David, étant retournés sur leurs pas, vinrent le trouver, et lui rapportèrent tout ce que Nabal avait dit. Alors David dit à ses gens : Que chacun prenne son épée. Tous prirent leurs épées ; et David prit aussi la sienne, et marcha suivi d'environ quatre cents hommes, et deux cents demeurèrent pour garder les bagages. Alors un des serviteurs de Nabal dit à sa femme Abigaïl : David a envoyé du désert des messagers pour bénir notre maître, qui les a traités avec rudesse. Ces hommes nous ont été très utiles, et ils ne nous ont fait aucune peine. Tant que nous avons été avec eux dans le désert, nous n'avons éprouvé aucune perte. Ils nous servaient comme de muraille la nuit et le jour, tout le temps que nous avons fait paître nos troupeaux au milieu d'eux. C'est pourquoi voyez et pensez à ce que vous avez à faire ; car quelque grand malheur s'apprête à tomber sur votre maison, parce que cet homme-là est un fils de Bélial, et personne ne saurait lui parler. Alors Abigaïl prit en grande hâte deux cents pains, deux outres de vin, cinq moutons (béliers) tout cuits, cinq boisseaux de farine d'orge (mesures de grains rôtis), cent masses de raisins secs, et deux cents de figues sèches. Elle mit le tout sur des ânes ; et elle dit à ses gens : Allez devant moi, je marcherai derrière vous. Et elle ne dit rien de tout cela à Nabal son mari. Etant donc montée sur un âne, comme elle descendait au pied de la montagne, elle rencontra David et ses hommes (alla au-devant d'eux), qui venaient dans le même chemin. David disait alors : C'est bien en vain que j'ai conservé dans le désert tout ce qui était à cet homme, sans qu'il s'en soit rien perdu ; puisqu'il me rend le mal pour le bien. Que Dieu traite les (fasse ceci aux, note) ennemis de David dans toute sa sévérité, si je laisse en vie demain matin qui que ce soit de ce qui appartient à Nabal (un seul urinant contre une muraille, note). Or Abigaïl n'eut pas plus tôt aperçu David, qu'elle descendit de dessus son âne. Elle tomba sur sa face devant lui, en se prosternant jusqu'à terre et elle se jeta à ses pieds, et lui dit : Que cette iniquité, mon seigneur, tombe sur moi. Permettez, je vous prie, à votre servante de vous parler ; et écoutez les paroles de votre servante. Que le cœur de mon seigneur le roi ne soit pas sensible à l'injustice de Nabal ; parce qu'il est insensé, et son nom même marque sa folie. Car pour moi, mon seigneur, je n'ai pas vu les gens que vous avez envoyés. Maintenant donc, mon seigneur, aussi vrai que le Seigneur est vivant et que votre âme est vivante (le Seigneur vit, et votre âme vit, note), c'est le Seigneur qui vous a empêché de venir répandre le sang, et qui a conservé vos mains innocentes. Et maintenant, que vos ennemis, qui cherchent à vous nuire, deviennent semblables à Nabal. Mais recevez ce présent (cette bénédiction) que votre servante vous apporte, mon seigneur, et faites-en part aux gens qui vous suivent. Remettez l'iniquité de votre servante ; car le Seigneur établira certainement votre maison, parce que vous combattez pour lui. Qu'il ne se trouve donc en vous aucune iniquité pendant tous les jours de votre vie. Que s'il s'élève un jour quelqu'un, mon seigneur, qui vous persécute, et qui cherche à vous ôter la vie, votre âme sera conservée auprès du Seigneur votre Dieu, comme étant liée dans le faisceau des vivants ; mais l'âme de vos ennemis sera agitée, comme une pierre qui est lancée d'une fronde avec grand effort (comme du tournoiement rapide d'une fronde). Lors donc que le Seigneur vous aura fait tous les (grands) biens qu'il a prédits de vous, et qu'il vous aura établi chef sur Israël, le cœur de mon seigneur n'aura point ce scrupule ni ce remords, d'avoir répandu le sang innocent, et de s'être vengé lui-même. Et quand Dieu vous aura comblé de biens, vous vous souviendrez, mon seigneur, de votre servante. David répondit à Abigaïl : Que le Seigneur Dieu d'Israël soit béni, de vous avoir envoyée aujourd'hui au-devant de moi. Que votre parole soit bénie, et soyez bénie vous-même, de ce que vous m'avez empêché de répandre le sang, et de me venger de ma propre main. Car sans cela, je jure par le Seigneur Dieu d'Israël, qui m'a empêché de vous faire du mal, que si vous ne fussiez venue promptement au-devant de moi, il ne serait resté qui que ce soit en vie demain matin dans la maison de Nabal (un seul urinant contre une muraille). David reçut donc de sa main tout ce qu'elle avait apporté, et il lui dit : Allez en paix dans votre maison ; j'ai fait ce que vous m'avez demandé, et je vous ai accueillie favorablement (honoré votre face). Abigaïl vint ensuite auprès de Nabal ; et voici qu'il donnait dans sa maison un festin comme un (le) festin de (du) roi. Il avait le cœur joyeux, et était tout à fait ivre. Abigaïl ne lui parla de rien jusqu'au matin. Mais le lendemain (au point du jour), lorsqu'il eut un peu dissipé les vapeurs du vin, sa femme lui rapporta tout ce qui s'était passé ; et son cœur devint en lui-même comme mort et semblable à une pierre. Dix jours s'étant passés, le Seigneur frappa Nabal, et il mourut. Lorsque David eut appris la mort de Nabal, il dit : Béni soit le Seigneur qui m'a vengé de l'outrage de Nabal, et qui a préservé son serviteur du mal, et qui a fait que l'iniquité de Nabal est retombée sur sa tête. David envoya donc vers Abigaïl, et lui fit parler pour la demander en mariage. Les serviteurs de David vinrent la trouver à Carmel, et lui dirent : David nous a envoyés vers vous, pour vous témoigner qu'il souhaite de vous épouser. Abigaïl se prosterna aussitôt jusqu'à terre, et elle dit : Que (Voici) ta servante (; qu'elle) soit employée à servir et à laver les pieds des serviteurs de mon seigneur. Abigaïl se leva ensuite promptement, et monta sur un âne ; et cinq jeunes filles qui la servaient allèrent avec elle. Elle suivit les gens de David, et elle l'épousa. David épousa aussi Achinoam qui était de Jezraël, et l'une et l'autre fut sa (furent ses) femme(s). Mais Saül donna Michol, sa fille, femme de David, à Phalti, fils de Laïs, qui était de Gallim. Cependant les habitants de Ziph vinrent trouver Saül à Gabaa, et lui dirent : David est caché dans la colline d'Hachila, qui est vis-à-vis du désert. Saül prit aussitôt avec lui trois mille hommes choisis (d'élite) de tout Israël, et alla chercher David dans le désert de Ziph. Il campa sur la colline d'Hachila, qui est vis-à-vis du désert sur le chemin. David demeurait alors dans ce désert. Comme on lui dit que Saül l'y venait chercher il envoya des espions, et il apprit qu'il était venu très certainement. Il partit donc sans bruit, et s'en vint au lieu où était Saül ; il remarqua l'endroit où était la tente (dormaient) de Saül et d'Abner, fils de Ner, général de son armée. Et voyant que Saül dormait dans sa tente, et tous ses gens autour de lui, il dit à Achimélech l'Héthéen, et à Abisaï, fils de Sarvia, frère de Joab : Qui veut venir avec moi dans le camp de Saül ? Abisaï lui dit : J'irai avec toi. David et Abisaï allèrent donc la nuit parmi les gens de Saül, et ils trouvèrent Saül couché et dormant dans sa tente ; sa lance était à son chevet fichée en terre, et Abner avec tous ses gens dormaient autour de lui. Alors Abisaï dit à David : Dieu te livre aujourd'hui ton ennemi entre les mains ; je vais donc, avec ma (la) lance, le percer jusqu'en terre d'un seul coup, et il n'en faudra pas un second. David répondit à Abisaï : Ne le tue pas ; car qui étendra la main sur l'oint du Seigneur, et sera innocent ? Et il ajouta : Vive le Seigneur ! à moins que le Seigneur ne frappe lui-même Saül, ou que le jour de sa mort n'arrive, ou qu'il ne soit tué dans une bataille, il ne mourra point. Dieu me garde de porter la main sur l'oint du Seigneur. Prends seulement (maintenant donc) sa lance qui est à son chevet, et sa coupe, et allons-nous-en. David prit donc la lance, et la coupe qui était au chevet de Saül, et ils s'en allèrent. Il n'y eut personne qui les vit, ni qui sût ce qui se passait, ou qui s'éveillât ; mais tous dormaient, parce que le Seigneur les avait assoupis d'un profond sommeil. David étant passé de l'autre côté, s'arrêta au loin sur le sommet de la montagne, à un grand intervalle du camp. De là il appela à haute voix les gens de Saül, et Abner, fils de Ner, et lui cria : Abner, ne répondras-tu pas ? Abner répondit : Qui es-tu qui cries de la sorte, et qui troubles le roi ? David dit à Abner : N'es-tu pas un homme (de cœur) ? et y a-t-il quelqu'un dans Israël qui te soit égal ? Pourquoi donc n'as-tu pas gardé le roi ton seigneur ? Car il est venu quelqu'un d'entre le peuple pour tuer le roi ton seigneur. Tu n'as pas bien agi en cette rencontre. Je jure par le Seigneur que vous méritez tous la (vous êtes des fils de) mort, pour avoir si mal gardé votre maître, qui est l'oint du Seigneur. Vois donc maintenant où est la lance du roi, et sa coupe qui était à son chevet. (?) (Or) Saül reconnut la voix de David, et lui dit : N'est-ce pas là ta voix que j'entends, mon fils David ? David lui dit : C'est ma voix, mon seigneur le roi. Et il ajouta : Pourquoi mon seigneur persécute-t-il son serviteur ? Qu'ai-je fait ? De quel crime ma main est-elle souillée ? Souffrez donc, mon seigneur le roi, que votre serviteur vous dise cette parole : Si c'est le Seigneur qui vous pousse contre moi, qu'il aspire le parfum de mon (d'un) sacrifice ; mais si ce sont les hommes, ils sont maudits devant le Seigneur, eux qui m'ont chassé aujourd'hui, afin que je n'habite point dans l'héritage du Seigneur, en me disant : Va, sers les (des) dieux étrangers. Que (maintenant) mon sang ne soit donc pas répandu sur la terre en face du Seigneur. Le roi d'Israël s'est mis en campagne pour courir après une puce, ou comme on court par les montagnes après une perdrix ? (.) Saül lui répondit : J'ai péché ; reviens, mon fils David ; je ne te ferai plus de mal à l'avenir, puisque ma vie a été aujourd'hui précieuse à tes yeux. Car il paraît que j'ai agi comme un insensé, et que j'ai été mal informé de (ignoré) beaucoup de choses. David dit ensuite : Voici la lance du roi ; que l'un de ses serviteurs passe ici, et qu'il l'emporte. Au reste le Seigneur rendra à chacun selon sa justice, et selon sa fidélité ; car le Seigneur vous a livré aujourd'hui entre mes mains, et je n'ai pas voulu porter la main sur l'oint du Seigneur. Et comme votre âme a été aujourd'hui précieuse à mes yeux, qu'ainsi mon âme soit précieuse aux yeux du Seigneur, et qu'il me délivre de tous les maux (toute angoisse). Saül répondit à David : Béni sois-tu, mon fils David ; tu réussiras certainement dans tes entreprises, et ta puissance sera grande (tu pourras beaucoup). David s'en alla ensuite, et Saül s'en retourna chez lui. Or David dit en lui-même : Je tomberai quelque jour entre les mains de Saül. Ne vaut-il pas mieux que je m'enfuie, et que je me sauve au pays des Philistins ; afin que Saül désespère de me trouver et qu'il cesse de me chercher, comme il fait, dans toutes les terres d'Israël ? Je me tirerai donc d'entre ses mains. Ainsi David partit, et s'en alla avec ses six cents hommes chez Achis, fils de Maoch, roi de Geth. Il y demeura avec ses gens, dont chacun avait sa famille ; et il y amena ses deux femmes, Achinoam de Jezraël et Abigaïl, femme de Nabal, de Carmel. Et Saül fut averti que David s'était retiré à Geth, et il ne se mit plus en peine de le chercher. Or David dit à Achis : Si j'ai trouvé grâce à vos yeux, donnez-moi un lieu dans une des villes de ce pays, où je puisse demeurer ; car pourquoi votre serviteur demeurera-t-il avec vous dans la ville royale ? Achis lui donna donc alors Siceleg ; et c'est ainsi que Siceleg est venue aux rois de Juda, qui la possèdent encore aujourd'hui. (Or) David demeura dans le pays des Philistins pendant quatre mois. Il faisait des incursions avec ses hommes, et pillait Gessuri, Gerzi et les Amalécites ; car ces bourgs étaient autrefois habités dans la direction de Sur jusqu'au pays d'Egypte. Et il ravageait toute la contrée, et il ne laissait en vie ni homme ni femme ; et après qu'il avait enlevé les brebis, les bœufs, les ânes, les chameaux et les vêtements, il revenait trouver Achis. Et lorsqu'Achis lui disait : Contre qui as-tu fait une incursion aujourd'hui ? David lui répondait : Vers la partie méridionale de Juda, vers le midi de Jéraméel et le midi de Céni. David ne laissait en vie ni homme ni femme, et il n'en amenait pas un à Geth ; de peur, disait-il, que ces gens-là ne parlent contre nous. C'est ainsi que David se conduisait ; et c'est ce qu'il avait coutume de faire pendant tout le temps qu'il demeura parmi les Philistins. Achis se fiait donc tout à fait à David, et il disait en lui-même : Il a fait de grands maux à Israël son peuple : c'est pourquoi il demeurera toujours attaché à mon service. En ce temps-là les Philistins rassemblèrent leurs troupes, et se préparèrent à combattre contre Israël. Alors Achis dit à David : Sache bien que je vous mènerai avec moi à la guerre, toi et tes gens. David lui répondit : Vous saurez maintenant ce que fera votre serviteur. Et moi, lui dit Achis, je te confierai toujours la garde de ma personne. Or Samuel était mort ; tout Israël l'avait pleuré, et il avait été enterré dans la ville de Ramatha, où il était né. Et Saül avait chassé les magiciens et les devins de son royaume. Les Philistins s'étant donc assemblés, vinrent camper à Sunam. Saül, de son côté, assembla toutes les troupes d'Israël, et vint à Gelboé. Et ayant vu l'armée des Philistins, il fut frappé de crainte, et l'angoisse le saisit jusqu'au fond du cœur. Il consulta le Seigneur ; mais le Seigneur ne lui répondit ni par les songes, ni par les prêtres, ni par les prophètes. Alors Saül dit à ses officiers (serviteurs) : Cherchez-moi une femme qui ait un esprit de python ; j'irai la trouver, et je saurai par elle ce qui doit nous arriver. Ses serviteurs lui dirent : Il y a à Endor une femme qui a l'esprit de python. Saül se déguisa donc, prit d'autres vêtements, et s'en alla accompagné de deux hommes seulement. Ils vinrent la nuit chez cette femme, et il lui dit : Découvre-moi l'avenir par l'esprit de python, et évoque-moi celui que je te dirai. Cette femme lui répondit : Tu sais tout ce qu'a fait Saül, et comment il a exterminé les magiciens et les devins de tout le pays ; pourquoi donc me dresses-tu un piège pour me faire mourir ? Saül lui jura par le Seigneur, et lui dit : Vive le Seigneur (vit !), il ne t'arrivera aucun mal pour cela. La femme lui dit : Qui veux-tu que je t'évoque ? Il lui répondit : Fais-moi venir Samuel. La femme ayant vu paraître Samuel, jeta un grand cri, et dit à Saül : Pourquoi m'avez-vous trompée ? Car vous êtes Saül. Le roi lui dit (alors) : Ne crains pas ; qu'as-tu vu ? J'ai vu, lui dit-elle, un dieu (Ce sont des dieux, note) qui sortai(en)t de la terre. Saül lui dit : Comment est-il fait ? C'est, dit-elle, un vieillard couvert d'un manteau. Saül reconnut que c'était Samuel, et il s'inclina le visage contre terre et se prosterna. Samuel dit à Saül : Pourquoi m'avez-vous troublé, en me faisant venir ici ? Saül lui répondit : Je suis dans une grande détresse ; car les Philistins me font la guerre, et Dieu s'est retiré de moi. Il n'a pas voulu me répondre, ni par les prophètes, ni par les songes ; c'est pourquoi je vous ai fait venir, afin que vous m'appreniez ce que je dois faire. Samuel lui dit : Pourquoi vous adressez-vous à moi, puisque le Seigneur vous a abandonné, et qu'il est passé vers votre rival ? Car le Seigneur vous traitera comme je vous l'ai dit de sa part ; il déchirera votre royaume d'entre vos mains, pour le donner à un autre, à (votre parent) David, parce que vous n'avez pas obéi à la voix du Seigneur, et que vous n'avez pas exécuté l'arrêt de sa colère contre Amalec : C'est pour cela que le Seigneur vous envoie aujourd'hui ce que vous souffrez. Le Seigneur livrera aussi Israël avec vous entre les mains des Philistins ; demain vous serez avec moi, vous et vos fils ; et le Seigneur abandonnera aux Philistins le camp même d'Israël. Saül tomba aussitôt, et demeura étendu à terre ; car les paroles de Samuel l'avaient épouvanté, et les forces lui manquaient, parce qu'il n'avait pas mangé de tout ce jour-là. La magicienne s'approcha de Saül qui était très effrayé, et elle lui dit : Vous voyez que votre servante vous a obéi, que j'ai exposé ma vie pour vous, et que je me suis rendue à ce que vous avez désiré de moi. Ecoutez donc aussi maintenant votre servante, et souffrez que je vous serve un peu de pain, afin qu'ayant mangé vous repreniez vos forces, et que vous puissiez vous mettre en chemin. Il refusa, et dit : Je ne mangerai pas. Mais ses serviteurs et cette femme le contraignirent de manger ; et s'étant enfin rendu à leurs prières, il se leva de terre, et s'assit sur le lit. Or cette femme avait dans sa maison un veau gras, qu'elle alla tuer aussitôt ; elle prit de la farine, la pétrit, et elle en fit des pains sans levain, qu'elle servit devant Saül et ses serviteurs. Après qu'ils eurent mangé, ils s'en allèrent et marchèrent toute la nuit. Toutes les troupes des Philistins s'assemblèrent donc à Aphec, et Israël vint camper près de la fontaine de Jezraël. Les princes des Philistins marchaient avec leurs bataillons (des compagnies) de cent hommes et de mille hommes ; et David, accompagné de ses gens, était à l'arrière-garde avec Achis. Alors les princes des Philistins dirent à Achis : Que font ici (veulent dire) ces Hébreux ? Achis répondit aux princes des Philistins : Ne connaissez-vous pas David, qui a été serviteur de Saül, roi d'Israël ? Il est avec moi depuis plus d'un an, et je n'ai rien trouvé à redire en lui depuis le jour où il s'est réfugié chez moi jusqu'à présent. Mais les princes des Philistins s'irritèrent contre lui, et lui dirent : Que cet homme-là s'en retourne, qu'il demeure au lieu où vous l'avez mis, et qu'il ne se trouve point avec nous à la bataille, de peur qu'il ne se tourne contre nous quand nous aurons commencé à combattre. Car comment pourra-t-il apaiser autrement son maître que par notre sang (nos têtes) ? N'est-ce pas là ce David, auquel on chantait en chœurs : Saül en a tué mille, et David dix mille ? Achis appela donc David, et lui dit : Je te jure par le Seigneur (le Seigneur vit !, note) qu'à mes yeux tu es droit et bon, et que j'approuve toutes tes démarches dans mon camp ; je n'ai rien trouvé de mauvais en toi, depuis le jour où tu es venu auprès de moi jusqu'à maintenant ; mais tu n'agrées (plais) pas aux princes (satrapes). Retourne-t'en donc, et va en paix ; afin que tu ne blesses point les yeux des princes (satrapes) des Philistins. (Et) David dit à Achis : Qu'ai-je donc fait, et qu'avez-vous trouvé en moi, votre serviteur, depuis le temps où j'ai paru devant vous jusqu'à ce jour, pour m'interdire d'aller avec vous, et de combattre contre les ennemis de mon seigneur le roi ? Achis répondit à David : Il est vrai que pour moi je t'estime comme un ange de Dieu ; mais les princes des Philistins ont dit : Il n'ira pas avec nous au combat. C'est pourquoi tiens-toi prêt dès le matin, toi et les serviteurs de ton maître qui sont venus avec toi ; levez-vous la nuit, et partez dès que le jour commencera à paraître. Ainsi David se leva avec ses gens pendant la nuit, pour partir dès le matin, et pour retourner au pays des Philistins ; et (mais) les Philistins montèrent à Jezraël. (Or,) Lorsque David arriva le troisième jour à Siceleg avec ses hommes, les Amalécites avaient fait une incursion du sud à Siceleg, l'avaient prise, et y avaient mis le feu. (Et) Ils en avaient emmené les femmes captives, et tous les autres, depuis le plus petit jusqu'au plus grand. Ils n'avaient tué personne ; mais ils avaient tout emmené avec eux, et ils s'en retournaient. David et ses gens étant arrivés à Siceleg, et ayant trouvé la ville brûlée, et leurs femmes, leurs fils et leurs filles emmenés captifs, commencèrent tous à crier et à pleurer jusqu'à ce que leurs larmes fussent épuisées. Les deux femmes de David, Achinoam de Jezraël, et Abigaïl, veuve de Nabal, de Carmel, avaient aussi (même) été emmenées captives. (Et) David fut saisi d'une extrême affliction ; car le peuple voulait le lapider, tous étant dans une douleur amère pour avoir perdu leurs fils et leurs filles. Mais il mit sa force dans le Seigneur son Dieu. Et il dit au (grand) prêtre Abiathar, fils d'Achimélech : Approchez de moi l'éphod. Et Abiathar approcha l'éphod de David. Et David consulta le Seigneur, en lui disant : Poursuivrai-je ces brigands, et les atteindrai-je, oui ou non ? Le Seigneur lui répondit : Poursuis-les ; car tu les atteindras certainement, et tu reprendras le butin. David marcha donc avec les six cents hommes qui l'accompagnaient, et ils vinrent jusqu'au torrent de Bésor, où quelques-uns s'arrêtèrent, fatigués. Et (Mais) David poursuivit les Amalécites avec quatre cents hommes ; car deux cents s'étaient arrêtés, n'ayant pu passer le torrent de Bésor parce qu'ils étaient las. (Et) Ils trouvèrent dans la campagne un Egyptien qu'ils amenèrent à David, et ils lui donnèrent du pain à manger et de l'eau à boire, avec une partie d'une masse (panerée) de figues et deux gâteaux (grappes) de raisins secs. L'Egyptien, ayant mangé, reprit ses esprits et revint à lui ; car il y avait déjà trois jours et trois nuits qu'il n'avait ni mangé de pain, ni bu d'eau. David lui dit : A qui es-tu ? d'où viens-tu ? et où vas-tu ? Il lui répondit : Je suis un esclave égyptien, au service d'un Amalécite. Mon maître m'a laissé là, parce que je tombai malade avant-hier. Car nous avons fait une irruption vers la partie méridionale des Céréthiens, vers Juda et vers le midi de Caleb, et nous avons brûlé Siceleg. David lui dit : Pourras-tu me guider vers cette troupe ? L'Egyptien lui répondit : Jurez-moi par (le nom de) Dieu, que vous ne me tuerez pas, et que vous ne me livrerez pas entre les mains de mon maître, et je vous conduirai vers cette troupe. Et David le lui jura. L'Egyptien l'ayant donc conduit, ils trouvèrent les Amalécites étendus à terre par toute la campagne (sur la face de toute la terre), mangeant et buvant, et faisant une grande fête, pour tout le butin et les dépouilles qu'ils avaient pris sur les terres des Philistins et de Juda. (Et) David les battit depuis ce soir-là jusqu'au soir du lendemain, et il ne s'en échappa aucun, hormis quatre cents jeunes hommes, qui montèrent sur des chameaux et s'enfuirent. David recouvra donc tout ce que les Amalécites avaient pris, et il délivra ses deux femmes. Il ne leur manqua rien, ni petit ni grand, ni fils, ni fille, ni butin, et David ramena tout ce qu'ils avaient enlevé. Il reprit tous les troupeaux de moutons et de bœufs, et les fit marcher devant lui. Et l'on disait : Voilà le butin de David. David rejoignit ensuite les deux cents hommes, qui, étant las, s'étaient arrêtés et n'avaient pu le suivre, et auxquels il avait ordonné de demeurer sur le bord du torrent de Bésor. Ils vinrent au-devant de lui, et de ceux qui l'accompagnaient. David, s'approchant d'eux, les salua gracieusement (pacifiquement). Mais tous les hommes méchants et corrompus qui avaient suivi David, commencèrent à dire : Puisqu'ils ne sont point venus avec nous, nous ne leur donnerons rien du butin que nous avons (re)pris. Que chacun se contente de sa femme et de ses enfants, et après cela qu'il s'en aille. Mais David leur dit : Ce n'est pas ainsi, mes frères, que vous devez disposer de ce que le Seigneur nous a mis entre les mains ; c'est lui qui nous a conservés, et qui a livré entre nos mains ces brigands qui étaient venus nous piller. Personne n'écoutera cette proposition. Car celui qui aura combattu et celui qui sera demeuré au bagage auront la même part du butin, et ils partageront également. (Or) C'est ce qui s'est pratiqué depuis ce temps-là, et il s'en est fait ensuite une règle stable dans Israël, et comme une loi qui dure encore aujourd'hui. David, étant arrivé à Siceleg, envoya une part du butin aux anciens de Juda qui étaient ses proches, en leur faisant dire : Recevez cette bénédiction des dépouilles des ennemis du Seigneur. Il en envoya à ceux qui étaient à Béthel, à ceux de Ramoth vers le midi, à ceux de Jéther, à ceux d'Aroer, de Séphamoth, d'Esthamo, et de Rachal, à ceux qui étaient dans les villes de Jéraméel et dans les villes de Céni, à ceux d'Arama, à ceux du lac d'Asan, à ceux d'Athach, à ceux d'Hébron, et à tous les autres qui étaient dans les lieux où David avait demeuré avec ses gens. Cependant les Philistins livrèrent bataille aux Israélites. Les Israélites prirent la fuite devant les Philistins, et tombèrent morts sur la montagne de Gelboé. Et les Philistins vinrent fondre sur Saül et sur ses enfants ; et ils tuèrent Jonathas, Abinadab, et Melchisua, fils de Saül ; et tout l'effort du combat tomba sur Saül. Les archers le joignirent (poursuivirent), et le blessèrent grièvement. Alors Saül dit à son écuyer : Tire ton glaive et tue-moi, de peur que ces incirconcis ne m'insultent avant de m'ôter la vie. Mais l'écuyer ne voulut pas, car il était saisi d'une crainte violente. Saül prit donc son épée, et se jeta dessus. Et son écuyer, voyant qu'il était mort, se jeta lui-même sur son épée, et mourut avec lui. Ainsi Saül mourut en ce jour-là, et avec lui trois de ses fils, son écuyer, et tous ses gens. Or les Israélites qui étaient au-delà de la vallée, et au-delà du Jourdain, ayant appris la défaite de l'armée d'Israël, et la mort de Saül et de ses fils, abandonnèrent leurs villes et s'enfuirent ; et les Philistins y vinrent, et s'y établirent. (Mais) Le lendemain, les Philistins vinrent dépouiller les morts, et ils trouvèrent Saül avec ses trois fils, étendus sur la montagne de Gelboé. (Et) Ils coupèrent la tête de Saül, et lui enlevèrent ses armes, et ils envoyèrent des courriers par tout le pays des Philistins, pour publier cette nouvelle dans le temple des idoles, et parmi les peuples. Puis ils mirent les armes de Saül dans le temple d'Astaroth, et ils pendirent son corps sur la muraille de Bethsan. Lorsque les habitants de Jabès de Galaad eurent appris comment les Philistins avaient traité Saül, tous les plus vaillants sortirent, marchèrent toute la nuit, et ayant enlevé les corps de Saül et de ses fils du mur de Bethsan, ils revinrent à Jabès de Galaad, où ils les brûlèrent. Ils prirent leurs os et les ensevelirent dans le bois de Jabès ; et ils jeûnèrent pendant sept jours.
(Or) Après la mort de Saül, David, qui avait battu les Amalécites, était revenu à Sicéleg, et y avait passé deux jours. Le troisième jour il parut un homme qui venait du camp de Saül ; ses habits étaient déchirés, et sa tête couverte de poussière. S'étant approché de David, il le salua en se prosternant jusqu'à terre. Et David lui dit : D'où viens-tu ? Et il répondit : Je me suis enfui du camp d'Israël. David ajouta : Qu'est-il arrivé ? dis-le-moi. Il lui répondit : Le peuple a fui du champ de bataille, et un grand nombre sont tombés et ont péri, et Saül même et Jonathas son fils ont été tués. David dit au jeune homme qui lui apportait cette nouvelle : Comment sais-tu que Saül et son fils Jonathas sont morts ? (Et) Ce jeune homme lui répondit : J'étais venu par hasard sur la montagne de Gelboé, et Saül s'appuyait sur sa lance. Et comme des chars et des cavaliers s'approchaient, il m'aperçut en se retournant, et m'appela. Je lui ai répondu : Me voici. Et il me dit : Qui es-tu ? Et je lui répondis : Je suis Amalécite. Et il me dit : Appuie-toi (Jette-toi) sur moi, et tue-moi ; car je suis dans l'angoisse, quoique toute ma vie (âme) soit encore en moi. M'étant donc approché (jetant donc) de lui, je le tuai ; car je savais bien qu'il ne survivrait pas à cette ruine. Et j'enlevai le diadème qui était sur sa tête, et le bracelet qu'il avait au bras ; et je les ai apportés ici à vous, mon seigneur. Alors (Mais) David saisit ses vêtements et les déchira, et tous ceux qui étaient auprès de lui l'imitèrent. Et ils se frappèrent la poitrine et pleurèrent, et ils jeûnèrent jusqu'au soir, à cause de Saül et de Jonathas son fils, et du peuple du Seigneur et de la maison d'Israël, qui avaient péri par l'épée. Et David dit au jeune homme qui lui avait apporté cette nouvelle : D'où es-tu ? Il lui répondit : Je suis fils d'un étranger Amalécite. Et David lui dit : Comment n'as-tu pas craint de porter la main sur le christ du Seigneur et de le tuer ? Et David, appelant un de ses hommes, lui dit : (Approche-toi) Jette-toi sur lui et tue-le. Aussitôt il le frappa, et il mourut. Et David ajouta : Que ton sang retombe sur ta tête ; car ta bouche a déposé contre toi, en disant : C'est moi qui ai tué le christ du Seigneur. Or David fit cette élégie sur la mort de Saül et de Jonathas son fils, et il ordonna d'enseigner (ce chant de) l'arc aux enfants de Juda, ainsi qu'il est écrit au Livre des Justes. Et il dit : Considère, (ô) Israël, ceux qui sont morts sur tes coteaux, percés de coups. L'élite (Les illustres ô) d'Israël a (ont) été tuée sur tes montagnes. Comment les vaillants (forts) sont-ils tombés ? Ne l'annoncez point dans Geth ; ne le publiez pas dans les places publiques (carrefours) d'Ascalon, de peur que les filles des Philistins ne s'en réjouissent (ne se livrent à joie), (et) que les filles des incirconcis n'en tressaillent d'allégresse. Montagnes de Gelboé, que la rosée et la pluie ne tombent (jamais) sur vous. Qu'il n'y ait point (sur vous) de champs à prémices ; parce que c'est là qu'a été jeté le (un) bouclier des héros (de forts), et le bouclier de Saül, comme s'il n'eût point été sacré de l'huile (sainte). La flèche de Jonathas n'est jamais retournée en arrière, sans avoir du sang de ceux qui ont été tués, et de la graisse des forts, et le glaive de Saül n'est pas revenu en vain. (verset oublié) Saül et Jonathas, aimables et gracieux (beaux) pendant leur vie, n'ont pas été séparés (dans leur mort même). Ils étaient plus agiles (rapides) que les aigles, et plus forts que les lions. Filles d'Israël, pleurez sur Saül, qui vous revêtait d'écarlate avec (au milieu des) délices, et qui vous donnait des ornements d'or pour vous parer. Comment les (des) forts sont-ils tombés dans le combat ? Comment Jonathas a-t-il été tué sur vos montagnes ? Je suis dans la douleur (pleure) à cause de toi, Jonathas mon frère, si beau, digne d'être aimé d'un amour plus grand que celui (qu'on a pour les) (des) femmes. Je t'aimais comme une mère aime son fils unique. Comment les (des) forts sont-ils tombés ? Comment les armes de guerre ont-elles péri ? (Et) Après cela David consulta le Seigneur, et lui dit : Irai-je dans quelqu'une des villes de Juda ? Le Seigneur lui dit : Va. David lui demanda : Où irai-je ? Le Seigneur lui répondit : A Hébron. David y alla donc avec ses deux femmes, Achinoam de Jezraël, et Abigaïl, veuve de Nabal, de Carmel. (Mais) David y mena aussi les gens qui étaient avec lui ; chacun vint avec sa famille, et ils demeurèrent dans les villes d'Hébron. Alors les hommes de la tribu de Juda vinrent à Hébron, et y oignirent David, afin qu'il régnât sur la maison de Juda. En même temps, on rapporta à David que les habitants de Jabès-Galaad avaient enseveli Saül. Et il leur envoya (donc) des messagers, et il leur fit dire : Soyez bénis du Seigneur, vous qui avez usé de cette humanité envers Saül votre seigneur, et qui l'avez enseveli. Le Seigneur vous le rendra bientôt, selon sa miséricorde et sa vérité ; et moi aussi je vous récompenserai (rendrai grâces) de cette action que vous avez faite. Ne vous laissez point abattre, et soyez des hommes de cœur ; car, bien que Saül votre roi soit mort, néanmoins la maison de Juda m'a sacré pour être son roi. Cependant Abner, fils de Ner, général de l'armée de Saül, prit Isboseth, fils de Saül, et l'ayant fait mener dans tout le camp, l'établit roi sur Galaad, sur Gessuri, sur Jezraël, sur Ephraïm, sur Benjamin et sur tout Israël. Isboseth, fils de Saül, avait quarante ans lorsqu'il commença à régner sur Israël, et il régna deux ans. La maison de Juda suivait seule David. Et David demeura à Hébron sept ans et demi, n'étant roi que de la tribu de Juda. Alors Abner, fils de Ner, sortit de son camp, et vint à Gabaon avec les gens d'Isboseth, fils de Saül. Joab, fils de Sarvia, marcha contre lui avec les troupes de David, et ils se rencontrèrent près de (la piscine de) Gabaon. Les armées, s'étant approchées, s'arrêtèrent l'une devant l'autre : l'une était d'un côté de la piscine, et l'autre de l'autre. Alors Abner dit à Joab : Que quelques jeunes gens s'avancent, et qu'ils s'exercent devant nous. Joab répondit : Qu'ils s'avancent. Aussitôt douze hommes de Benjamin du côté d'Isboseth, fils de Saül, se levèrent, et se présentèrent ; il en vint aussi douze du côté de David. Et chacun d'eux ayant pris par la tête celui qui se présenta devant lui, ils se passèrent tous l'épée au travers du corps, et tombèrent morts tous ensemble ; et ce lieu s'appela le Champ des vaillants (forts) à Gabaon. Il se donna aussitôt un rude combat ; et Abner fut défait avec ceux d'Israël par les troupes de David. Or les trois fils de Sarvia, Joab, Abisaï et Asaël étaient là. Asaël était extrêmement agile à la course, comme les chevreuils qui sont dans les bois. Il s'attacha donc à poursuivre Abner, sans se détourner ni à droite ni à gauche, et sans le quitter jamais. Abner, regardant derrière lui, lui dit : Es-tu Asaël ? (Et) Il lui répondit : Je le suis. Abner lui dit : Va à droite ou à gauche, et attaque quelqu'un de ces jeunes gens, et prends ses dépouilles. Mais Asaël ne voulut point cesser de le poursuivre. Abner parla donc encore à Asaël, et lui dit : Retire-toi, ne me suis pas davantage, de peur que je ne sois obligé de te percer de ma lance ; et qu'après cela je ne puisse plus paraître devant Joab, ton frère. Mais Asaël méprisa ce qu'il lui disait, et il ne voulut pas se détourner. Abner, ayant retourné sa lance, le frappa dans l'aine et le transperça ; et il mourut sur place. Et tous ceux qui passaient par ce lieu où Asaël était tombé mort s'arrêtaient. Or tandis que Joab et Abisaï poursuivaient Abner qui s'enfuyait, le soleil se coucha, et ils arrivèrent à la colline de l'aqueduc, qui est vis-à-vis de la vallée, au chemin du désert de Gabaon. Et les fils (enfants) de Benjamin se rallièrent auprès d'Abner ; et, ayant formé une troupe serrée, ils s'arrêtèrent sur le sommet d'une hauteur. Alors Abner cria à Joab : Est-ce que ton glaive sévira jusqu'au carnage ? Ignores-tu que le désespoir est dangereux ? N'est-il pas temps enfin de dire au peuple qu'il cesse de poursuivre ses frères ? Joab lui répondit : Vive le Seigneur (vit !), si tu eusses (avais) parlé, le peuple se serait retiré dès le matin, et il eût cessé de poursuivre ses frères. Joab sonna donc de la trompette, et toute l'armée s'arrêta, et cessa de poursuivre Israël et de le combattre. (Or) Abner avec ses gens marchèrent par la campagne toute cette nuit ; ils passèrent le Jourdain, et après avoir traversé tout Béthoron, ils arrivèrent au camp. Joab, ayant cessé de poursuivre Abner, et étant revenu, assembla toute l'armée ; et on ne trouva de morts, du côté de David, que dix-neuf hommes, sans compter Asaël. Mais les gens de David frappèrent parmi Benjamin et ceux qui étaient avec Abner, trois cent soixante hommes, qui moururent. Et ils emportèrent le corps d'Asaël ; et on le mit dans le sépulcre de son père à Bethléem. Et Joab, ayant marché toute la nuit avec les hommes qui étaient avec lui, arriva à Hébron au point du jour. Il se fit donc une longue guerre entre la maison de Saül et la maison de David ; David s'avançant toujours et se fortifiant de plus en plus, et la maison de Saül, au contraire, s'affaiblissant de jour en jour. Et il naquit à David des fils à Hébron. L'aîné fut Amnon, qu'il eut d'Achinoam, de Jezraël. Le second, Chéléab, qu'il eut d'Abigaïl, veuve de Nabal, de Carmel. Le troisième, Absalom, qu'il eut de Maacha, fille de Tholmaï, roi de Gessur. Le quatrième, Adonias, fils d'Haggith. Le cinquième, Saphathia, fils d'Abital. Le sixième, Jéthraam, d'Egla, femme de David. David eut ces enfants à Hébron. La maison de Saül était donc en guerre avec la maison de David, et Abner, fils de Ner, était le chef de la maison de Saül. Or Saül avait eu une concubine nommée Respha, fille d'Aïa. Et Isboseth dit à Abner : Pourquoi t'es-tu approché de la concubine de mon père ? Abner, vivement irrité de ce reproche, lui répondit : Suis-je aujourd'hui une tête de chien, après ce que j'ai fait contre Juda ? J'ai rendu toute sorte de services (fait miséricorde) à la maison de Saül ton père, à ses frères et à ses proches, et je ne t'ai point livré entre les mains de David. Et après cela tu viens aujourd'hui chercher des prétextes de m'accuser à propos d'une femme ? Que Dieu traite (fasse ceci à) Abner avec toute sa sévérité, si je ne procure à David ce que le Seigneur a juré en sa faveur, en faisant que le royaume soit transféré de la maison de Saül en la sienne, et que le trône de David soit élevé sur Israël et sur Juda, depuis Dan jusqu'à Bersabée. Et Isboseth n'osa rien lui répondre, parce qu'il le craignait. Abner envoya donc des messagers à David pour lui dire de sa part : A qui appartient tout ce pays ? Fais alliance avec moi, et je prendrai ton parti, et je ferai que tout Israël se réunisse à toi. David lui répondit : Je le veux (Très) bien, je ferai alliance avec toi ; mais je te demande une chose : Tu ne me verras point que tu ne m'aies envoyé auparavant Michol, fille de Saül ; après cela tu viendras et tu me verras. David envoya ensuite des messagers à Isboseth, fils de Saül, et lui fit dire : Rends-moi Michol, ma femme, que j'ai épousée pour cent prépuces de Philistins. Isboseth l'envoya donc chercher, et l'enleva à son mari, Phaltiel, fils de Laïs. Son mari la suivait en pleurant jusqu'à Bahurim. Et Abner lui dit : Va, retourne-t'en ; et il s'en retourna. Après cela Abner parla aux anciens d'Israël, et leur dit : Il y a déjà longtemps que (Tant hier qu'avant-hier) vous souhaitiez d'avoir David pour roi. Faites-le donc maintenant ; puisque le Seigneur a parlé à David, et dit de lui : C'est par la main de David mon serviteur que je sauverai mon peuple Israël de la main des Philistins, et de tous ses ennemis. Abner parla aussi à Benjamin ; et il alla à Hébron, pour dire à David tout ce (qui avait paru bon à) qu'Israël et tous ceux de la tribu de Benjamin avaient résolu. Il y arriva accompagné de vingt hommes. David lui fit un festin, et à ceux qui étaient venus avec lui. Alors Abner dit à David : Je vais assembler tout Israël, afin qu'il reconnaisse mon seigneur et mon roi, et je ferai alliance avec vous, afin que vous régniez sur tous, comme vous le désirez. Après que David eut congédié Abner, et que celui-ci s'en fut allé en paix, les gens de David arrivèrent aussitôt avec Joab, revenant de tailler en pièces des brigands, et en apportant un (très) grand butin. (Mais) Abner n'était plus à Hébron avec David, parce qu'il avait déjà pris congé de lui, et s'en était retourné, lorsque Joab arriva avec toute son armée. On fit donc ce rapport à Joab : Abner, fils de Ner, est venu auprès du roi, qui l'a congédié, et il s'en est allé en paix. Et Joab alla trouver le roi, et lui dit : Qu'avez-vous fait ? Voici qu'Abner est venu auprès de vous ; pourquoi l'avez-vous renvoyé, et l'avez-vous laissé aller ? Ignorez-vous quel est Abner, fils de Ner, et qu'il n'est venu ici que pour vous tromper, pour reconnaître toutes vos démarches, et pour savoir tout ce que vous faites ? Et (C'est pourquoi) Joab, après avoir quitté David, envoya des courriers après Abner, et le fit revenir de la citerne de Sira, sans que David le sût. Et lorsqu'il fut de retour à Hébron, Joab le tira à l'écart au milieu de la porte pour lui parler traîtreusement, et il le frappa dans l'aine et le tua, pour venger la mort de son frère Asaël. Or David ayant appris ce qui s'était passé, s'écria : Je suis innocent à jamais devant le Seigneur, moi et mon royaume, du sang d'Abner, fils de Ner. (Mais) Que son sang retombe sur Joab et sur la maison de son père ; et qu'il y ait à jamais dans la maison de Joab des gens qui souffrent d'un flux honteux (ayant la gonorrhée), ou de la lèpre, qui tiennent le fuseau, qui tombent sous l'épée, et qui manquent de pain. (Ainsi) Joab et Abisaï, son frère, tuèrent donc Abner, parce qu'il avait tué Asaël, leur frère, à Gabaon, dans le combat. Alors David dit à Joab, et à tout le peuple qui était avec lui : Déchirez vos vêtements, couvrez-vous de sacs, et pleurez aux funérailles d'Abner. Et le roi David marchait derrière le cercueil. Après qu'Abner eut été enseveli à Hébron, le roi éleva la voix et pleura sur son tombeau, et tout le peuple pleura aussi. Et le roi, témoignant son deuil et pleurant, dit ces paroles : Abner n'est point mort comme les lâches ont coutume de mourir. Tes mains n'ont pas été liées, et tes pieds n'ont pas été chargés de fers ; mais tu es mort comme les hommes de cœur, qui tombent devant les enfants d'iniquité. Tout le peuple, à ces mots, redoubla ses larmes. Et tous étant revenus pour manger avec David, tandis qu'il était encore grand jour, David jura et dit : Que Dieu me traite avec toute sa sévérité (me fasse ceci, et qu'il ajoute cela), si je prends une bouchée de pain ou quoi que ce soit, avant le coucher du soleil. Tout le peuple entendit ces paroles, et tout ce que le roi avait fait lui plut. Et le peuple et tout Israël furent persuadés ce jour-là, que le roi n'avait eu aucune part à l'assassinat d'Abner, fils de Ner. Le roi dit aussi à ses serviteurs : Ignorez-vous que c'est un prince et un grand homme qui est mort aujourd'hui dans Israël ? Pour moi je ne suis roi que par l'onction, et encore peu affermi ; et ces gens, les fils de Sarvia, sont trop violents pour moi. Que le Seigneur traite selon sa malice celui qui fait le mal. Lorsqu'Isboseth, fils de Saül, apprit qu'Abner avait été tué à Hébron, il perdit courage : et tout Israël fut troublé. Isboseth avait à son service deux chefs de voleurs, dont l'un s'appelait Baana, et l'autre Réchab, tous deux fils de Remmon de Béroth, de la tribu de Benjamin ; car Béroth avait été autrefois rattachée à Benjamin ; mais les habitants de cette ville s'enfuirent à Géthaïm, où ils sont demeurés comme étrangers jusqu'à présent. Or Jonathas, fils de Saül, avait un fils, qui était perclus des deux pieds. Car il n'avait que cinq ans, lorsque (quand) arriva de Jezraël la nouvelle de la mort de Saül et de Jonathas. Sa nourrice le prit et s'enfuit ; et comme elle fuyait avec précipitation, l'enfant tomba, et devint boiteux. Il s'appelait Miphiboseth. Réchab et Baana, fils de Remmon de Béroth, entrèrent donc dans la maison d'Isboseth, tandis qu'il dormait sur son lit, vers midi, durant la plus grande chaleur du jour. La femme qui gardait la porte de la maison s'était endormie en nettoyant du blé. Ils vinrent donc secrètement dans la maison, en prenant des épis de blé, et ils frappèrent Isboseth dans l'aine, et s'enfuirent. Car, lorsqu'ils entrèrent dans la maison, il dormait sur son lit dans sa chambre ; ils le frappèrent et le tuèrent ; ils prirent sa tête, puis ayant marché toute la nuit par le chemin du désert, ils l'apportèrent à David dans Hébron, et lui dirent : Voici la tête d'Isboseth, fils de Saül, votre ennemi, qui cherchait à vous ôter la vie ; et le Seigneur venge aujourd'hui mon seigneur le roi de Saül et de sa race. (Mais) David répondit à Réchab et à Baana, son frère, fils de Remmon de Béroth : Vive le Seigneur (vit !), qui délivre mon âme de toute angoisse ! Si j'ai fait arrêter et tuer à Siceleg celui qui vint me dire que Saül était mort, croyant m'apporter une bonne nouvelle, et qui en attendait une grande récompense ; combien plus, maintenant que des méchants (hommes impies) ont tué un homme innocent dans sa maison, sur son lit, vengerai-je son sang sur vous qui l'avez répandu de vos mains, et vous exterminerai-je de dessus la terre ! David ordonna donc à ses gens de les tuer, et ils les tuèrent ; et, leur ayant coupé les mains et les pieds, ils les pendirent près de la piscine d'Hébron ; ils prirent aussi la tête d'Isboseth, et l'ensevelirent dans le sépulcre d'Abner à Hébron. Alors toutes les tribus l'Israël vinrent trouver David à Hébron, et lui dirent : Nous sommes vos (votre) os et votre chair. Autrefois déjà (Mais hier et avant-hier), lorsque Saül était notre roi, vous meniez Israël au combat et vous l'en rameniez ; et c'est à vous que le Seigneur a dit : Tu seras le pasteur de mon peuple Israël, et tu en seras le chef. Les anciens d'Israël vinrent aussi trouver David à Hébron. David y fit alliance avec eux devant le Seigneur ; et ils le sacrèrent roi sur Israël. David avait trente ans lorsqu'il commença à régner, et il régna quarante ans. Il régna sept ans et demi à Hébron sur Juda ; et trente-trois ans à Jérusalem sur Juda et tout Israël. Alors le roi, accompagné de tous ceux qui étaient avec lui, marcha vers Jérusalem contre les Jébuséens qui y habitaient. Les assiégés disaient à David : Vous n'entrerez point ici que vous n'en ayez chassé les aveugles et les boiteux ; comme pour lui dire qu'il n'y entrerait jamais. Néanmoins David prit la forteresse de Sion, qui est appelée aujourd'hui la ville de David. Car David avait alors proposé une récompense pour celui qui battrait les Jébuséens, qui pourrait gagner le haut de la forteresse, et qui chasserait les aveugles et les boiteux ennemis (, haïssant l'âme) de David. C'est pourquoi l'on dit en proverbe : Les (Un) aveugle(s) et les (un) boiteux n'entreront pas dans le temple. Et David s'établit dans la forteresse, et il l'appela la ville (Cité) de David ; il la fit entourer de murs, depuis Mello, et en-dedans. Et David allait toujours croissant de plus en plus ; et le Seigneur Dieu des armées était avec lui. Hiram, roi de Tyr, envoya aussi des ambassadeurs à David, avec du bois de cèdre, des charpentiers, et des tailleurs de pierres pour les murs ; et ils bâtirent la (une) maison de (à) David. Et David reconnut que le Seigneur l'avait confirmé roi sur Israël, et qu'il l'avait élevé au gouvernement de son peuple. Il prit donc encore des concubines et des femmes de Jérusalem, après qu'il y fut venu d'Hébron ; et il en eut d'autres fils et d'autres filles. Voici le nom des fils qu'il eut à Jérusalem : Samua, Sobab, Nathan, Salomon, Jébahar, Elisua, Népheg, Japhia, Elisama, Elioda et Eliphaleth. Or les Philistins, ayant appris que David avait été sacré roi sur Israël, s'assemblèrent tous pour lui faire la guerre. David le sut, et descendit dans la forteresse. Les Philistins vinrent se répandre dans la vallée de Raphaïm. Et David consulta le Seigneur, et lui dit : Marcherai-je contre les Philistins, et les livrerez-vous entre mes mains ? Le Seigneur lui dit : Va ; car je les livrerai assurément entre tes mains (les livrant, je mettrai les Philistins en ta main). David vint donc à Baal-Pharasim, où il défit les Philistins ; et il dit : Le Seigneur a dispersé mes ennemis (de) devant moi, comme les eaux qui se dispersent. C'est pour cette raison que ce lieu fut appelé Baal-Pharasim. Les Philistins laissèrent là leurs idoles (images taillées au ciseau), que David et ses gens emportèrent. (Et) Les Philistins revinrent encore une autre fois, et ils se répandirent dans la vallée de Raphaïm. David consulta le Seigneur, et lui dit : Irai-je contre les Philistins, et les livrerez-vous entre mes mains ? Le Seigneur lui répondit : Ne va pas droit à eux ; mais tourne derrière leur camp, jusqu'à ce que tu sois venu vis-à-vis des poiriers. Et lorsque tu entendras au sommet des poiriers comme le bruit de quelqu'un qui marche, tu commenceras à combattre ; parce que le Seigneur marchera alors devant toi pour combattre l'armée des Philistins. David fit donc ce que le Seigneur lui avait commandé ; et il battit et poursuivit les Philistins depuis Gabaa jusqu'à Gézer. David assembla encore toute l'élite d'Israël, au nombre de trente mille hommes ; et s'en alla, accompagné de tous ceux de la tribu de Juda qui se trouvèrent avec lui, pour amener l'arche de Dieu, sur laquelle est invoqué le nom du Seigneur des armées, qui est assis au-dessus d'elle sur les chérubins. Ils mirent l'arche de Dieu sur un char neuf, et l'emmenèrent de la maison d'Abinadab, habitant de Gabaa. (Or) Oza et Ahio, fils d'Abinadab, conduisaient le char neuf. Et lorsqu'ils eurent sorti l'arche de la maison d'Abinadab qui la gardait à Gabaa, Ahio marchait devant elle. Cependant David et tout Israël jouaient devant le Seigneur de toutes sortes d'instruments de musique : de la harpe, de la lyre, du tambourin, des sistres et des cymbales. Mais lorsqu'on fut arrivé près de l'aire de Nachon, Oza porta la main sur l'arche de Dieu, et la retint, parce que les bœufs regimbaient, et l'avaient fait pencher. Alors la colère du Seigneur s'alluma contre Oza, et il le frappa de mort à cause de sa témérité ; et Oza tomba mort sur la place devant l'arche de Dieu. (Or) David fut affligé de ce que le Seigneur avait frappé Oza ; et ce lieu fut appelé : la Plaie (Châtiment) d'Oza, nom qu'il garde encore aujourd'hui. Alors David eut une grande crainte du Seigneur (ce jour-là), et il dit : Comment l'arche du Seigneur viendra-t-elle chez moi ? Et il ne voulut pas que l'on amenât l'arche du Seigneur chez lui, dans la cité de David ; mais il la fit entrer dans la maison d'Obédédom le Géthéen. (Et) L'arche du Seigneur demeura donc trois mois dans la maison d'Obédédom le Géthéen, et le Seigneur le bénit avec toute sa maison. On vint dire ensuite au roi David que le Seigneur avait béni Obédédom et tout ce qui lui appartenait, à cause de l'arche de Dieu. David s'en alla donc à la maison d'Obédédom, et il amena l'arche de Dieu dans la ville de David avec une grande joie. Et il y avait auprès de David sept chœurs, et un veau pour servir de victime. Et lorsque ceux qui portaient l'arche avaient fait six pas, il immolait un bœuf et un bélier. Et David, revêtu d'un éphod de lin, dansait devant le Seigneur de toute sa force ; et accompagné de toute la maison d'Israël, il conduisait l'arche de l'alliance (du testament) du Seigneur, avec des cris de joie, et au son des trompettes. Et lorsque l'arche du Seigneur fut entrée dans la ville de David, Michol, fille de Saül, regardant par une fenêtre, vit le roi David qui dansait et qui sautait (sautillait) devant le Seigneur ; et elle le méprisa dans son cœur. Les lévites firent donc entrer l'arche du Seigneur dans la tente (tabernacle) que David avait fait dresser, et ils la mirent au milieu, à la place qui lui avait été destinée ; et David offrit des holocaustes et des sacrifices d'action de grâces devant l'arche du Seigneur. Lorsqu'il eut achevé d'offrir les holocaustes et les sacrifices d'action de grâces, il bénit le peuple au nom du Seigneur des armées. Et il donna à toute cette multitude d'Israélites, tant hommes que femmes, à chacun une tourte (galette) de pain, un morceau (de viande) de bœuf rôti, et de la (fleur de) farine frite dans l'huile, et chacun s'en retourna chez soi. David revint aussi chez lui pour bénir sa maison. Et Michol, fille de Saül, étant venue au-devant de David, lui dit : Que le roi d'Israël a eu de gloire aujourd'hui, en se découvrant devant les servantes de ses sujets, et paraissant nu comme ferait un de ses, note) bouffon(s) ! (Et) David répondit à Michol : (Oui,) devant le Seigneur qui m'a choisi plutôt que ton père et que toute sa maison, et qui m'a ordonné d'être chef de son peuple dans Israël, je danserai, et je paraîtrai plus vil encore que je n'ai paru ; je serai petit à mes yeux, et par là j'aurai plus de gloire devant les servantes dont tu parles. C'est pour cette raison que Michol, fille de Saül, n'eut point d'enfants jusqu'à sa mort. Or, lorsque le roi se fut établi dans sa maison, et que le Seigneur lui eut donné la paix de tous côtés avec tous ses ennemis, il dit au prophète Nathan : Ne vois-tu pas que je demeure dans une maison de cèdre, et que l'arche de Dieu habite sous des peaux ? Et Nathan dit au roi : Allez, faites tout ce que vous avez dans le cœur, parce que le Seigneur est avec vous. Mais, la nuit suivante, le Seigneur parla à Nathan, et lui dit : Parle à mon serviteur David, et dis-lui : Voici ce que dit le Seigneur : Me bâtiras-tu une maison afin que j'y habite ? Car depuis que j'ai (re)tiré de l'Egypte les enfants d'Israël jusqu'à ce jour, je n'ai eu aucune maison, mais j'ai toujours été sous un tabernacle et sous une tente. Dans tous les lieux où j'ai passé avec tous les enfants d'Israël, quand j'ai donné ordre à quelqu'une des tribus de conduire mon peuple, lui ai-je dit : Pourquoi ne m'avez-vous pas bâti une maison de cèdre ? (Et) Maintenant, tu diras donc ceci à mon serviteur David : Voici ce que dit le Seigneur des armées : Je t'ai tiré des pâturages lorsque tu suivais les troupeaux, afin que tu fusses le chef de mon peuple Israël. J'ai été avec toi partout où tu as été ; j'ai exterminé tous tes ennemis devant toi, et j'ai rendu ton nom illustre comme est celui des grands de la terre. Je mettrai mon peuple Israël dans un lieu stable ; je l'y affermirai, et il y demeurera sans être jamais troublé ; et les enfants d'iniquité n'entreprendront plus de l'affliger comme ils ont fait auparavant, depuis le temps où j'ai établi des juges sur mon peuple Israël ; et je vous donnerai la paix avec tous vos ennemis. De plus, le Seigneur te promet qu'il te fera lui-même une maison. Et lorsque tes jours seront accomplis, et que tu te seras endormi avec tes pères, je mettrai sur ton trône après toi ton fils qui sortira de toi, et j'affermirai son règne. C'est lui qui bâtira une maison à mon nom ; et j'établirai à jamais le trône de son royaume. Je serai son père, et il sera mon fils ; et s'il commet quelque chose d'injuste, je le châtierai avec la verge des hommes et par les coups dont on punit les enfants des hommes. Mais je ne retirerai pas ma miséricorde de lui, comme je l'ai retirée de Saül, que j'ai rejeté de devant ma face. Ta maison sera stable ; tu verras ton royaume subsister éternellement (devant ta face), et ton trône s'affermira pour (à) jamais. Nathan parla donc à David, et lui rapporta tout ce que Dieu lui avait dit, et tout ce qu'il lui avait fait voir. Alors le roi David, étant entré auprès de l'arche, s'assit devant le Seigneur et dit : Qui suis-je, Seigneur Dieu, et quelle est ma maison, pour que vous m'ayez fait venir jusqu'à ce point ? Mais cela même a paru peu de chose à vos yeux, Seigneur Dieu, si vous n'assuriez encore votre serviteur de l'établissement de sa maison pour les siècles à venir ; car c'est là la loi des enfants d'Adam, Seigneur Dieu. Après cela que peut vous dire David pour vous exprimer sa reconnaissance (parler) ? Car vous connaissez votre serviteur, Seigneur Dieu. C'est selon votre parole et votre cœur que vous avez fait toutes ces merveilles ; et vous les avez même fait connaître à votre serviteur. Vous êtes apparu grand, Seigneur Dieu, par toutes les choses que nous avons entendues de nos oreilles ; car personne ne vous est semblable, et hors de vous il n'y a pas de Dieu. Y a-t-il sur la terre une nation comme votre peuple Israël, que Dieu est allé lui-même racheter pour en faire son peuple, pour se faire un nom célèbre et pour accomplir en sa faveur des prodiges si terribles, (à la face de votre peuple) afin de le tirer de la servitude d'Egypte, et afin de punir la terre, son peuple et son dieu ! Car vous avez choisi Israël pour être éternellement votre peuple ; et vous êtes devenu leur Dieu, Seigneur Dieu. Maintenant donc, Seigneur Dieu, accomplissez à jamais la parole que vous avez prononcée sur votre serviteur et sur sa maison, et exécutez ce que vous avez dit ; afin que votre nom soit éternellement glorifié, et que l'on dise : Le Seigneur des armées est le Dieu d'Israël. Et la maison de votre serviteur David demeurera stable devant le Seigneur. (Parce que) Vous avez révélé à votre serviteur, ô Seigneur des armées, ô Dieu d'Israël, que vous vouliez lui établir sa maison ; c'est pour cela que votre serviteur a trouvé son cœur, pour vous adresser cette prière. (Maintenant donc) Seigneur Dieu, vous (qui) êtes Dieu, vos paroles seront véritables ; et c'est vous qui avez fait à votre serviteur ces grandes promesses. Commencez donc, et bénissez la maison de votre serviteur, afin qu'elle subsiste éternellement devant vous ; parce que c'est vous, Seigneur Dieu, qui avez parlé, et qui répandez à jamais votre bénédiction sur la maison de votre serviteur. Après cela David battit les Philistins, les humilia, et reçut de leurs mains le prix du tribut (ôta le frein du tribut de la main des Philistins). Il défit aussi les Moabites, et il les mesura au cordeau après les avoir étendus à terre ; et il en mesura deux cordeaux, dont il destina l'un à la mort, et l'autre à la vie. Et Moab fut assujetti à David et lui paya le tribut. David défit aussi Adarézer, fils de Rohob, roi de Soba, lorsqu'il allait pour étendre sa domination jusque sur l'Euphrate. (Et) David lui prit dix-sept cents chevaux et vingt mille hommes de pied ; il coupa les nerfs des jambes à tous les chevaux des chars, et ne réserva que cent chars. Les Syriens de Damas vinrent au secours d'Adarézer, roi de Soba ; et David en tua vingt-deux mille. Il mit des garnisons dans la Syrie de Damas ; la Syrie lui fut assujettie, et lui paya le tribut ; et le Seigneur conserva David dans toutes les guerres qu'il entreprit (lieux où il alla). Et David prit les armes d'or des serviteurs d'Adarézer, et les porta à Jérusalem. Il enleva aussi une prodigieuse quantité d'airain des villes de Beté et de Béroth, qui appartenaient à Adarézer. (Or) Thoü, roi d'Emath, ayant appris que David avait défait toutes les troupes d'Adarézer, envoya Joram, son fils, le complimenter et lui rendre grâces de ce qu'il avait vaincu Adarézer, et avait taillé son armée en pièces. Car Thoü était ennemi d'Adarézer. Joram apporta avec lui des vases d'or, d'argent et d'airain, que le roi David consacra au Seigneur, avec ce qu'il lui avait déjà consacré d'argent et d'or pris sur toutes les nations qu'il s'était assujetties : sur la Syrie, sur Moab, sur les Ammonites, sur les Philistins, sur Amalec, avec les dépouilles d'Adarézer, fils de Rohob et roi de Soba. David s'acquit aussi un grand nom dans la vallée des Salines, où il tailla en pièces dix-huit mille hommes, lorsqu'il revenait après avoir pris la Syrie. Il mit des officiers (gardes) et des garnisons (une garnison) dans l'Idumée, et toute l'Idumée lui fut assujettie. Le Seigneur le conserva dans toutes les guerres qu'il entreprit (lieux où il alla). David régna donc sur tout Israël ; et dans les jugements qu'il rendait il faisait justice à tout son peuple. (Mais) Joab, fils de Sarvia, était général de ses armées, et Josaphat, fils d'Ahilud, avait la charge des archives (tenait les registres). Sadoc, fils d'Achitob, et Achimélech, fils d'Abiathar, étaient (grands) prêtres ; Saraïas était secrétaire. Banaïas, fils de Joïada, commandait les Céréthiens et les Phéléthiens, et les enfants de David étaient prêtres. David dit alors : N'est-il pas resté quelqu'un de la maison de Saül, à qui je puisse faire du bien à cause de Jonathas ? Or il y avait un serviteur de la maison de Saül, qui s'appelait Siba. Et le roi l'ayant fait venir, lui dit : Es-tu Siba ? Il lui répondit : Je le suis, pour vous obéir. Le roi lui dit : Est-il resté quelqu'un de la maison de Saül, que je puisse combler de grâces (use envers lui de la miséricorde de Dieu) ? Siba dit au roi : Il reste encore un fils de Jonathas, qui est perclus des pieds. Où est-il ? dit David. Il est, dit Siba, à Lodabar, dans la maison de Machir, fils d'Ammiel. Le roi David l'envoya donc chercher à Lodabar, dans la maison de Machir, fils d'Ammiel. Et (Mais) lorsque Miphiboseth, fils de Jonathas, fils de Saül, fut venu devant David, il se prosterna le visage contre terre. David lui dit : Miphiboseth ? Il lui répondit : Me voici, pour vous obéir. David lui dit : Ne crains point, car je veux te faire du bien (ferai entièrement miséricorde), à cause de Jonathas, ton père. Je te rendrai toutes les terres de Saül, ton aïeul, et tu mangeras toujours (du pain) à ma table. Miphiboseth, se prosternant devant lui, lui dit : Qui suis-je, moi votre serviteur, pour avoir mérité que vous regardiez un chien mort tel que je suis ? Le roi fit donc venir Siba, serviteur de Saül, et lui dit : J'ai donné au fils de ton maître tout ce qui était à Saül, et toute sa maison. Fais donc valoir (Laboure donc) ses terres pour lui, toi et tes fils et tes serviteurs, afin que le fils de ton maître ait de quoi subsister ; mais Miphiboseth, fils de ton maître, mangera toujours (du pain) à ma table. Or Siba avait quinze fils et vingt serviteurs. Et il dit au roi : Monseigneur le roi, votre serviteur fera comme vous lui avez commandé. Et Miphiboseth mangera à ma table comme l'un des enfants (fils) du roi. Or Miphiboseth avait un fils encore enfant, appelé Micha. Et toute la famille de Siba servait Miphiboseth. Or Miphiboseth demeurait à Jérusalem, parce qu'il mangeait toujours à la table du roi ; et il était boiteux des deux jambes. Or il arriva que, quelque temps après, le roi des Ammonites vint à mourir, et Hanon, son fils, régna à sa place. Alors David dit : Je veux témoigner de l'affection envers Hanon, fils de Naas, comme son père m'en a témoigné. Il lui envoya donc des ambassadeurs pour le consoler de la mort de son père. Et lorsqu'ils furent arrivés sur les terres des Ammonites, les princes du pays dirent à Hanon leur maître : Croyez-vous que ce soit pour honorer votre père, que David vous a envoyé des consolateurs ? N'est-ce pas pour reconnaître et explorer la ville, et pour la détruire un jour que David envoie ses serviteurs auprès de vous ? Hanon fit donc prendre les serviteurs de David, leur fit raser la moitié de la barbe, et leur fit couper la moitié de leurs habits, jusqu'au haut des cuisses, et les renvoya. David, l'ayant appris, envoya des messagers au-devant d'eux, car ils étaient couverts de confusion (très honteusement confus), et leur donna cet ordre : Demeurez à Jéricho jusqu'à ce que votre barbe ait repoussé, et revenez ensuite. Or les Ammonites, voyant qu'ils avaient offensé David, envoyèrent vers les Syriens de Rohob et les Syriens de Soba, et ils enrôlèrent à leur solde vingt mille hommes de pied. Ils prirent aussi mille hommes du roi de Maacha, et douze mille d'Istob. Quand David en eut été averti, il envoya contre eux Joab avec toutes ses troupes. Les Ammonites s'avancèrent alors, et rangèrent leur armée en bataille à l'entrée (même) de la porte de la ville ; (mais) les Syriens de Soba et de Rohob, d'Istob et de Maacha étaient à part dans la plaine. Joab, voyant donc les ennemis préparés à le combattre de front et par derrière, fit un choix parmi toutes les meilleures troupes d'Israël, et marcha en bataille contre les Syriens. Il donna le reste de l'armée à Abisaï, son frère, qui s'avança contre les Ammonites. Et Joab dit à Abisaï : Si les Syriens ont l'avantage sur moi, tu viendras à mon secours ; et si les Ammonites en ont sur toi, je viendrai aussi te secourir. Agis en homme de cœur, et combattons pour notre peuple et pour la cité de notre Dieu ; et le Seigneur ordonnera de tout comme il lui plaira. Joab attaqua donc les Syriens avec les troupes qu'il commandait, et aussitôt les Syriens s'enfuirent devant lui. Les Ammonites (enfants d'Ammon) voyant la fuite des Syriens, s'enfuirent aussi eux-mêmes devant Abisaï, et se retirèrent dans la ville. Et Joab, après avoir battu les Ammonites, s'en retourna, et revint à Jérusalem. Or les Syriens, voyant qu'ils avaient été défaits par Israël, s'assemblèrent tous. Adarézer envoya chercher les Syriens qui étaient au-delà du fleuve, et amena leurs troupes, que Sobach, général de l'armée d'Adarézer, commandait. On l'annonça à David, qui assembla toutes les troupes d'Israël, passa le Jourdain, et vint à Hélam. Les Syriens marchèrent contre David, et lui livrèrent bataille. Mais ils s'enfuirent dès qu'ils furent en présence d'Israël, et David tailla en pièces sept cents (hommes qui étaient sur les) chariots de leurs troupes, et quarante mille chevaux, et il frappa Sobach, général de l'armée, qui mourut sur-le-champ. Tous les rois qui étaient venus au secours d'Adarézer, se voyant vaincus par les Israélites, furent saisis de frayeurs, et s'enfuirent devant eux avec cinquante-huit mille hommes. Ils firent ensuite la paix avec les Israélites, et leur furent assujettis. Depuis ce temps les Syriens n'osèrent plus prêter secours aux fils d'Ammon. L'année suivante, au temps où les rois ont coutume d'aller à la guerre, David envoya Joab avec ses officiers et toutes les troupes d'Israël, qui ravagèrent le pays des Ammonites, et assiégèrent Rabba. Mais David demeura à Jérusalem. Pendant que ces choses se passaient, il arriva que David se leva de dessus son lit dans l'après-midi, et tandis qu'il se promenait sur la terrasse de son palais, il vit une femme vis-à-vis de lui, qui se baignait sur la terrasse de sa maison ; et cette femme était très belle. Le roi envoya donc savoir qui elle était. On vint lui dire que c'était Bethsabée, fille d'Eliam, femme d'Urie l'Héthéen. David, ayant envoyé des messagers, la fit venir ; et quand elle fut venue vers lui, il dormit avec elle, et aussitôt elle se purifia de son impureté, et retourna chez elle, ayant conçu. Et elle envoya dire à David : J'ai conçu. Et David envoya dire à Joab : Envoie-moi Urie l'Héthéen. Joab le lui envoya. Et quand il fut venu, David lui demanda en quel état était Joab et le peuple, et ce qui se passait à la guerre. Et David dit à Urie : Va-t'en chez toi et lave-toi les pieds. Urie sortit du palais, et le roi lui envoya des mets de sa table. Il passa la nuit suivante devant la porte du palais du roi avec les autres officiers (serviteurs de son seigneur), et il n'alla pas dans sa maison. David, en ayant été averti, dit à Urie : D'où vient que, revenant de voyage, tu n'es pas allé chez toi ? Urie répondit à David : L'arche de Dieu, Israël et Juda demeurent sous des tentes ; et Joab, mon seigneur, et les serviteurs de mon seigneur couchent à terre ; et moi cependant j'irais en ma maison manger et boire, et dormir avec ma femme ? Je jure par la vie et par le salut de mon roi que je ne le ferai jamais. David dit donc à Urie : Demeure ici aujourd'hui encore, et je te renverrai demain. Urie demeura donc à Jérusalem ce jour-là, et jusqu'au lendemain. Et David le fit venir pour manger et pour boire à sa table et il l'enivra. Mais, étant sorti le soir, Urie dormit dan son lit avec les officiers du roi (serviteurs de son seigneur) ; et il n'alla pas chez lui. Le lendemain matin, David envoya une lettre à Joab, par Urie même. Il lui mandait dans cette lettre : Mets Urie à la tête de tes gens, là où le combat sera le plus rude ; et fais en sorte qu'il soit abandonné, et qu'il y périsse. Joab, continuant donc le siège de la ville, mit Urie en face du lieu où il savait qu'étaient les meilleures troupes ennemies. Les assiégés, ayant fait une sortie, chargèrent Joab, et tuèrent quelques-uns des soldats de David, parmi lesquels périt Urie l'Héthéen. Aussitôt Joab envoya un courrier à David, pour l'instruire de tout ce qui s'était passé dans le combat ; et il donna cet ordre au messager : Lorsque tu auras achevé de dire au roi tout ce qui s'est fait à l'attaque de la ville, si tu vois qu'il se fâche, et qu'il dise : Pourquoi êtes-vous allés combattre si près des murs ? Ignorez-vous combien on lance de traits de dessus un rempart ? Qui a tué Abimélech, fils de Jérobaal ? N'est-ce pas une femme qui a jeté sur lui du haut de la muraille un morceau d'une meule et qui l'a tué à Thébès ? Pourquoi vous êtes-vous approchés si près des murs ? tu lui diras : Urie l'Héthéen, votre serviteur, a aussi été tué. Le courrier partit donc, et vint dire à David ce que Joab lui avait commandé. Et il lui parla en ces termes : Les assiégés ont eu de l'avantage sur nous ; ils sont sortis hors de la ville pour nous charger, et nous les avons poursuivis avec vigueur jusqu'à la porte de la ville. Mais les archers ont lancé leurs traits contre nous du haut des murailles. Quelques-uns de vos serviteurs y ont été tués ; et Urie l'Héthéen votre serviteur est mort parmi les autres. David répondit au courrier : Tu diras ceci à Joab : Que cela ne t'étonne (abatte) point ; car les chances de la guerre sont variées, et tantôt l'un, tantôt l'autre périt par l'épée. Relève le courage de tes soldats, et anime-les contre la ville, afin que tu puisses la détruire. Or la femme d'Urie apprit que son mari était mort, et elle le pleura. Et après que le temps du deuil fut passé, David la fit venir dans sa maison, et l'épousa. Et elle lui enfanta un fils. Et cette action qu'avait faite David déplut au Seigneur. Le Seigneur envoya donc Nathan vers David. Et Nathan, étant venu le trouver, lui dit : Il y avait deux hommes dans une ville ; l'un riche, et l'autre pauvre. Le riche avait un (très) grand nombre de brebis et de bœufs ; mais le pauvre n'avait rien du tout qu'une petite brebis, qu'il avait achetée et nourrie, qui avait grandi parmi ses enfants, en mangeant de son pain, buvant de sa coupe, et dormant dans (sur) son sein ; et elle était pour lui comme une fille. (Mais) Un étranger étant venu voir le riche, celui-ci ne voulut pas toucher à ses brebis ni à ses bœufs pour lui faire un festin ; mais il prit la brebis de ce pauvre homme, et la donna à son hôte. (Or) David entra dans une grande indignation contre cet homme, et il dit à Nathan : Vive le Seigneur (vit) ! celui qui a fait cette action est digne (un fils) de mort. Il rendra la brebis au quadruple, pour avoir agi de la sorte, et pour n'avoir pas épargné ce pauvre. Alors Nathan dit à David : Cet homme, c'est vous-même. Voici ce que dit le Seigneur Dieu d'Israël : Je t'ai sacré roi sur Israël, et t'ai délivré de la main de Saül. J'ai mis entre tes mains la maison et les femmes de ton seigneur, et je t'ai rendu (aussi) maître de toute la maison d'Israël et de Juda. Que si cela paraît peu de chose, je suis prêt à faire (de) beaucoup plus (grandes) encore. Pourquoi donc as-tu méprisé ma parole, jusqu'à commettre le mal devant mes yeux ? Tu as frappé du glaive Urie l'Héthéen ; tu lui as enlevé sa femme, et l'as prise pour toi, et tu l'as tué par l'épée des enfants d'Ammon. C'est pourquoi l'épée ne sortira jamais de ta maison ; parce que tu m'as méprisé, et que tu as pris pour toi la femme d'Urie l'Héthéen. Voici donc ce que dit le Seigneur : Je vais te susciter des maux qui naîtront de ta propre maison. Je prendrai tes femmes sous tes yeux, et je les donnerai à celui qui t'est le plus proche, et il dormira avec elles aux yeux de ce soleil. Car toi, tu as fait cette action en secret ; mais moi, je la ferai à la vue de tout Israël, et à la vue du soleil. Alors David dit à Nathan : J'ai péché contre le Seigneur. Et Nathan lui répondit : Le Seigneur aussi a transféré votre péché, et vous ne mourrez point. Néanmoins, parce que vous avez été cause que les ennemis du Seigneur ont blasphémé contre lui, le fils qui vous est né mourra. Nathan retourna ensuite à sa maison. Et le Seigneur frappa l'enfant que la femme d'Urie avait eu de David, et son état (il) fut désespéré. Et David pria le Seigneur pour l'enfant ; il jeûna, et, s'étant retiré, il demeura couché à terre. (Mais) Les anciens de la maison vinrent le trouver, et insistèrent pour le faire lever de terre ; mais il refusa, et il ne mangea point avec eux. (Or) Le septième jour l'enfant mourut, et les serviteurs de David n'osaient lui dire qu'il était mort ; car ils s'entredisaient : Lorsque l'enfant vivait encore, et que nous lui parlions, il ne voulait pas nous écouter ; combien s'affligera-t-il davantage encore, si nous lui disons qu'il est mort ? David voyant que ses officiers (serviteurs) parlaient tout bas entre eux, comprit que l'enfant était mort ; et il leur dit : L'enfant est-il mort ? Et ils répondirent : Il est mort. Aussitôt il se leva de terre, se lava, s'oignit, changea de vêtements, entra dans la maison du Seigneur, et l'adora. Il revint ensuite dans sa maison, demanda qu'on lui servît à manger, et il prit de la nourriture. Alors ses officiers (serviteurs) lui dirent : D'où vient cette conduite ? Vous jeûniez et vous pleuriez pour l'enfant lorsqu'il vivait encore ; et après qu'il est mort, vous vous êtes levé et vous avez mangé. David leur répondit : J'ai jeûné et j'ai pleuré pour l'enfant tant qu'il a vécu, parce que je disais : Qui sait si le Seigneur ne me le donnera point, et s'il ne lui sauvera pas la vie ? Mais maintenant qu'il est mort, pourquoi jeûnerais-je ? Est-ce que je puis encore le faire revivre ? C'est moi plutôt qui irai à lui ; et il ne reviendra jamais à moi. David ensuite consola sa femme Bethsabée ; il dormit avec elle, et elle eut un fils, qu'il appela Salomon. Et le Seigneur aima cet enfant. Et ayant envoyé le prophète Nathan, il donna à l'enfant le nom d'Aimable au Seigneur, parce que le Seigneur l'aimait. Joab luttait donc contre Rabbath-Ammon, et, étant sur le point de prendre cette (il attaquait vivement la) ville royale, il envoya des courriers à David, avec ordre de lui dire : J'ai lutté contre Rabbath, et la ville des eaux va être prise. Rassemblez donc maintenant le reste du peuple, et venez assiéger la ville, et prenez-la, de peur que, si c'est moi qui la détruis, on ne m'attribue l'honneur de cette victoire. David assembla donc tout le peuple, et marcha contre Rabbath ; et après quelques combats il la prit. Il ôta de dessus la tête du roi des Ammonites sa couronne, qui pesait un talent d'or et était enrichie de pierres très précieuses ; et elle fut placée sur la tête de David. Il remporta aussi de la ville un fort grand butin. Et ayant fait sortir les habitants, il les coupa avec des scies, fit passer sur eux des traîneaux bardés de fer, les tailla en pièces avec des couteaux, et les jeta dans des fours à (le moule des) briques. C'est ainsi qu'il traita toutes les villes des Ammonites. David revint ensuite à Jérusalem avec toute son armée. Après cela, Amnon, fils de David, conçut une passion violente pour la sœur d'Absalom, autre fils de David, qui était très belle, et qui s'appelait Thamar ; et la passion qu'il avait pour elle devint si excessive, que cet amour le rendit malade, parce que, comme elle était vierge, il paraissait difficile à Amnon de rien faire avec elle contre l'honnêteté. Or Amnon avait un ami fort prudent, qui s'appelait Jonadab, fils de Semmaa, frère de David. Jonadab dit donc à Amnon : D'où vient, fils du roi, que tu maigrisses ainsi de jour en jour ? Pourquoi ne m'en dis-tu pas la cause ? Amnon lui répondit : J'aime Thamar, sœur de mon frère Absalom. Jonadab lui dit : Couche-toi sur ton lit, et fais semblant d'être malade ; et lorsque ton père viendra te voir, dis-lui : Que ma sœur Thamar vienne, je vous prie, pour m'apprêter à manger, et qu'elle me prépare quelque chose que je reçoive de sa main. Amnon se mit donc au lit, et commença à faire le malade. Et lorsque le roi fut venu le voir, Amnon lui dit : Que ma sœur Thamar vienne, je vous prie, et qu'elle fasse devant moi deux petits gâteaux (bouillons), afin que je prenne à manger de sa main. David envoya donc chez Thamar, et lui fit dire : Allez à la maison de votre frère Amnon, et préparez-lui à manger. Thamar vint donc chez son frère Amnon, qui était couché. Elle prit de la farine, la pétrit et la délaya, et fit cuire deux gâteaux (bouillons) devant lui. Et prenant ce qu'elle avait fait cuire, elle le versa, et le lui présenta. Mais Amnon n'en voulut pas manger, et il dit : Qu'on fasse sortir tout le monde. Lorsque tout le monde fut sorti, Amnon dit à Thamar : Porte ce mets dans mon cabinet (ma chambre), afin que je le reçoive de ta main. Thamar prit donc les petits gâteaux (bouillons) qu'elle avait faits, et les porta à Amnon, son frère, dans le cabinet (la chambre). Et après qu'elle les lui eut présentés, Amnon se saisit d'elle, et lui dit : Viens, ma sœur, couche avec moi. Elle lui répondit : Non, mon frère, ne me fais pas violence, cela n'est pas permis dans Israël ; ne faites pas cette folie. Car je ne pourrai supporter mon opprobre, et tu passeras dans Israël pour un insensé. Mais demande-moi plutôt au roi en mariage, et il ne refusera pas de me donner à toi. Mais Amnon ne voulut point se rendre à ses prières ; et, étant plus fort qu'elle, il lui fit violence, et abusa d'elle. Aussitôt il conçut pour elle une étrange aversion (très grande haine), de sorte que la haine qu'il lui portait était encore plus excessive que la passion qu'il avait eue pour elle auparavant. Il lui dit donc : Lève-toi, et va-t'en. Thamar lui répondit : L'outrage (Le mal) que tu me fais maintenant est encore plus grand que celui que tu viens de me faire. Amnon ne voulut point l'écouter ; mais, ayant appelé le jeune homme qui le servait, il lui dit : Mets-la dehors, et ferme la porte derrière elle. Or Thamar était vêtue d'une robe qui traînait en bas, car les filles du roi qui étaient encore vierges avaient coutume de s'habiller ainsi. Le serviteur d'Amnon la mit donc hors de la chambre, et ferma la porte derrière elle. Alors Thamar ayant mis de la cendre sur sa tête, et déchiré sa robe, s'en alla en jetant de grands cris, et tenant sa tête couverte de ses deux mains. (Or) Absalom, son frère, lui dit : Est-ce que ton frère Amnon a abusé de toi ? Maintenant, ma sœur, tais-toi, car c'est ton frère ; et n'afflige pas ton cœur pour cela. Thamar demeura donc dans la maison d'Absalom, son frère, désolée. Lorsque le roi David apprit ce qui s'était passé, il s'en affligea fort ; mais (et) il ne voulut point attrister Amnon, son fils, car il l'aimait beaucoup, parce qu'il était son aîné. (Or) Absalom ne parla en aucune sorte de tout cela à Amnon ; mais il conçut contre lui une grande haine de ce qu'il avait outragé (violé) sa sœur Thamar. (Mais) Deux ans après, il arriva qu'Absalom fit tondre ses brebis à Baalhasor, qui est près d'Ephraïm ; et il invita tous les fils du roi. Et il vint trouver le roi, et lui dit : Votre serviteur fait tondre ses brebis ; je supplie le roi de venir avec ses princes chez son serviteur. (Et) Le roi dit à Absalom : Non, mon fils, ne nous invite pas tous à venir, de crainte que nous ne te soyons à charge. Et Absalom le pressa, mais David refusa d'y aller, et il le bénit. Alors Absalom lui dit : Si vous ne voulez pas venir, je vous supplie au moins que mon frère Amnon vienne avec nous. Le roi lui répondit : Il n'est point nécessaire qu'il y aille. Néanmoins Absalom le pressa tellement, qu'il laissa aller avec lui Amnon et tous ses frères. Or Absalom avait fait préparer un festin de roi. Et il avait donné cet ordre à ses serviteurs : Remarquez lorsqu'Amnon commencera à être troublé par le vin, et que je vous dirai : Frappez-le, et tuez-le. Ne craignez point, car c'est moi qui vous commande. Soyez résolus, et agissez en hommes de cœur. Les serviteurs d'Absalom exécutèrent donc à l'égard d'Amnon le commandement de leur maître ; et aussitôt tous les fils du roi, se levant de table, montèrent chacun sur sa mule, et s'enfuirent. (Et) Comme ils étaient encore en chemin, le bruit parvint jusqu'à David qu'Absalom avait tué tous les fils du roi, sans qu'il en restât un seul. Le roi se leva aussitôt, déchira ses vêtements, et se coucha par terre ; et tous ses officiers (serviteurs) qui se tenaient près de lui déchirèrent leurs vêtements. Alors Jonadab, fils de Semmaa, frère de David, prenant la parole, dit : Que le roi, mon seigneur, ne suppose pas que tous les fils du roi ont été tués. Amnon seul est mort, parce qu'Absalom avait résolu de le perdre, depuis le jour qu'il avait fait violence à sa sœur Thamar. Que le roi, mon seigneur, ne se mette donc pas cela dans l'esprit ; et qu'il ne croie pas que tous ses fils aient été tués, car Amnon seul est mort. Cependant Absalom s'enfuit. Et celui qui était en sentinelle, levant les yeux, vit une grande troupe qui venait par un chemin détourné à côté de la montagne. Et Jonadab dit au roi : Voilà les fils du roi qui viennent ; ce qu'avait dit votre serviteur se confirme. Comme il achevait ces mots, on vit paraître les fils du roi. Et lorsqu'ils furent arrivés, ils élevèrent la voix et pleurèrent. Et le roi et tous ses serviteurs fondirent aussi en larmes (pleurèrent d'un très grand pleur). Absalom, ayant donc pris la fuite, se retira chez Tholomaï, fils d'Ammiud, roi de Gessur. Et David pleurait son fils (Amnon) tous les jours. Absalom demeura trois ans à Gessur, où il était venu se réfugier. Et le roi David cessa de le poursuivre, parce qu'il s'était enfin consolé de la mort d'Amnon. (Mais) Joab, fils de Sarvia, ayant reconnu que le cœur du roi se rapprochait d'Absalom, fit venir de Thécua une femme habile, et il lui dit : Fais semblant d'être dans l'affliction ; prends un vêtement de deuil, et ne te parfume point, afin que tu paraisses comme une femme qui pleure un mort depuis longtemps. Ensuite tu te présenteras au roi, et tu lui tiendras tels et tels discours. Et Joab lui mit dans la bouche les paroles qu'elle devait dire. Cette femme de Thécua s'étant donc présentée au roi, se jeta à terre devant lui, se prosterna, et lui dit : O roi, sauvez-moi. (!) Le roi lui dit : Que demandes-tu (as-tu) ? Elle lui répondit : Hélas ! je suis une femme veuve ; car mon mari est mort. (Or) Votre servante avait deux fils, et ils se sont querellés dans les champs, où il n'y avait personne qui pût les séparer ; et l'un d'eux a frappé l'autre, et l'a tué. Et maintenant tous les parents se soulèvent contre votre servante, et disent : Donne-nous celui qui a tué son frère, afin que nous le fassions périr pour la vie de son frère qu'il a tué, et que nous détruisions l'héritier. Ainsi ils veulent éteindre l'étincelle qui me reste, pour ne laisser à mon mari ni nom ni survivant sur la terre. Le roi dit à cette femme : Retourne chez toi ; je donnerai des ordres à ton sujet. Elle lui répondit : Seigneur roi, s'il y a en ceci de l'injustice, qu'elle retombe sur moi et sur la maison de mon père ; mais que le roi et son trône soit innocent. Et le roi dit : Si quelqu'un parle contre toi, amène-le-moi, et sois sûre qu'il ne te troublera plus. Elle dit encore : Je vous conjure par le Seigneur votre Dieu d'empêcher que les parents ne s'élèvent l'un après l'autre, pour venger par la mort de mon fils le sang de celui qui a été tué. Le roi lui répondit : Vive le Seigneur (vit) ! il ne tombera pas à terre un seul cheveu de la tête de ton fils. Et la femme ajouta : Permettez à votre servante de dire encore un mot. Parle, dit le roi. La femme lui dit : Pourquoi pensez-vous de la sorte à l'égard du peuple de Dieu, et pourquoi le roi a-t-il prononcé cette parole, de manière à pécher en ne rappelant pas son fils qu'il a banni ? Nous mourons tous, et nous nous écoulons sur la terre comme des eaux qui ne reviennent plus ; et Dieu ne veut pas qu'une âme périsse, mais il diffère l'exécution de son arrêt, de peur que celui qui a été rejeté ne se perde entièrement. C'est pourquoi je suis venue dire cette parole à mon seigneur le roi devant le peuple, et votre servante a dit : Je parlerai au roi, pour voir si le roi exaucera en quelque manière la prière de sa servante. Le roi a déjà écouté sa servante, pour la délivrer elle et son fils de la main de tous ceux qui voulaient les exterminer de l'héritage du Seigneur. Permettez donc à votre servante de parler encore, afin que ce que le roi mon seigneur a ordonné, s'exécute comme un sacrifice promis à Dieu. Car le roi mon seigneur est comme un ange de Dieu, qui n'est touché ni des bénédictions ni des malédictions. C'est pourquoi le Seigneur votre Dieu est avec vous. Alors le roi dit à cette femme : Je te demande une chose ; avoue-moi la vérité (ne me cache point la chose que je te demande). La femme lui répondit : Parlez, mon seigneur le roi. Et le roi dit : La main de Joab n'est-elle pas en tout cela ? La femme répondit : Mon seigneur le roi, je vous jure par votre vie, que Dieu conserve, que rien n'est plus véritable que ce que vous dites ; car c'est votre serviteur Joab qui m'a donné cet ordre, et qui a mis dans la bouche de votre servante tout ce que je viens de dire. C'est lui qui m'a commandé de vous parler ainsi en parabole. Mais vous, monseigneur le roi, vous êtes sage comme l'est un ange de Dieu, et vous pénétrez tout ce qui se fait sur la terre. Le roi dit donc à Joab : Je t'accorde la grâce que tu me demandes ; va, et fais revenir mon fils Absalom. Alors Joab, tombant le visage contre terre, se prosterna, bénit le roi, et lui dit : Monseigneur le roi, votre serviteur reconnaît aujourd'hui qu'il a trouvé grâce devant vous ; car vous avez accompli sa parole. Joab partit donc, et s'en alla à Gessur, d'où il amena Absalom à Jérusalem. Mais le roi dit : Qu'il retourne dans sa maison, mais il ne me verra point. Absalom revint donc dans sa maison, et il ne vit point le roi. Or il n'y avait pas d'homme dans tout Israël qui fût si bien fait ni si beau qu'Absalom ; depuis la plante des pieds jusqu'à la tête il n'y avait pas en lui le moindre défaut. Lorsqu'il se rasait la tête, ce qu'il faisait une fois tous les ans, parce que sa chevelure lui pesait, le poids de ses cheveux était de deux cents sicles, selon le poids ordinaire. Il avait trois fils, et une fille appelée Thamar, qui était très belle (d'une élégante beauté). Absalom demeura deux ans à Jérusalem, sans voir le roi. Ensuite il manda Joab pour l'envoyer vers David. Mais Joab ne voulut pas venir chez lui. Après qu'il l'eut mandé une seconde fois, Joab ayant encore refusé de venir, il dit à ses serviteurs : Vous savez que Joab a un champ (une moisson) d'orge qui est auprès du mien (de mon champ) ; allez donc, et mettez-y le feu. Ses gens brûlèrent donc l'orge de Joab (la moisson). Les serviteurs de Joab vinrent alors trouver leur maître, après avoir déchiré leurs vêtements, et ils lui dirent : Les serviteurs d'Absalom ont brûlé une partie de votre champ. Joab alla donc trouver Absalom dans sa maison, et lui dit : Pourquoi tes gens (serviteurs) ont-ils mis le feu à ma moisson ? Absalom répondit à Joab : Je t'ai fait prier de venir me voir, afin de t'envoyer vers le roi pour lui dire de ma part : Pourquoi suis-je revenu de Gessur ? Il vaudrait mieux que j'y fusse encore. Je demande donc la grâce de voir le roi ; que s'il se souvient encore de ma faute, qu'il me fasse mourir. Joab étant allé trouver le roi, lui rapporta toutes ces choses. Absalom fut alors appelé ; il se présenta devant le roi, et se prosterna jusqu'à terre devant lui, et le roi le baisa. (Ainsi) Après cela, Absalom se fit faire des chars, prit avec lui des cavaliers, et cinquante hommes qui marchaient devant lui. Et, se levant dès le matin, il se tenait à l'entrée du palais ; il appelait tous ceux qui avaient des affaires, et qui venaient demander justice au roi. Et il disait à chacun d'eux : D'où (De quelle ville) es-tu ? Et on lui répondait : Votre serviteur est de telle tribu d'Israël. Et Absalom disait : Ton affaire me paraît bien juste ; mais il n'y a personne qui ait ordre du roi de t'écouter. Et il ajoutait : Qui m'établira juge sur le pays, afin que tous ceux qui ont des affaires viennent à moi, et que je les juge selon la justice ? Et lorsque quelqu'un venait le saluer, il lui tendait la main, le prenait et le baisait. Il traitait ainsi ceux qui venaient de toutes les villes d'Israël demander justice au roi, et il s'insinuait dans l'affection du peuple. Quarante ans après, Absalom dit au roi David : Permettez-moi d'aller à Hébron, pour y accomplir les vœux que j'ai faits au Seigneur. Car lorsque j'étais à Gessur, en Syrie, j'ai fait ce vœu à Dieu : Si le Seigneur me ramène à Jérusalem, je lui offrirai un sacrifice. Le roi David lui dit : Va en paix. Et il partit, et s'en alla à Hébron. En même temps (Mais) Absalom envoya des espions dans toutes les tribus d'Israël avec cet ordre : Aussitôt que vous entendrez sonner la trompette, publiez qu'Absalom règne dans Hébron. Or Absalom emmena avec lui de Jérusalem deux cents hommes, qui le suivirent simplement (d'un cœur simple), sans savoir en aucune sorte le dessein de ce voyage. Absalom fit aussi venir de Gilo Achitophel, conseiller de David, qui était originaire de la même ville. Et tandis qu'on offrait des victimes, il se forma une puissante conspiration, et la foule du peuple qui accourait pour suivre Absalom croissait de plus en plus. Un courrier vint aussitôt à David, et lui dit : Tout Israël suit Absalom de tout son cœur. David dit à ses serviteurs qui étaient avec lui à Jérusalem : Levez-vous, fuyons ; car il n'y aura pas de salut pour nous devant Absalom. Hâtons-nous de sortir, de peur qu'il ne nous prévienne, qu'il ne précipite sur nous la ruine, et qu'il ne fasse passer la ville au fil de l'épée. Les serviteurs (officiers) du roi lui dirent : Nous exécuterons de grand cœur tout ce que notre seigneur le roi nous commandera. Le roi sortit donc à pied avec toute sa maison ; et il laissa dix femmes de ses concubines (du second rang) pour garder le palais. Etant donc sorti à pied avec tout Israël, il s'arrêta lorsqu'il était déjà loin de sa maison. (Et) Tous ses serviteurs marchaient auprès de lui ; les légions des Céréthiens et des Phéléthiens, et les six cents fantassins de la ville de Geth qui avaient suivi David, et qui étaient très vaillants, marchaient tous devant lui. Alors le roi dit à Ethaï le Géthéen : Pourquoi viens-tu avec nous ? Retourne, et va (demeure) avec le nouveau roi ; parce que tu es étranger, et que tu es sorti de ton pays. Tu n'es que d'(depuis) hier à Jérusalem, et tu en sortirais aujourd'hui à cause de moi ? Pour moi j'irai où je dois aller ; mais toi, retourne, et emmène tes hommes avec toi, et le Seigneur usera envers toi de bonté et de fidélité, parce que tu m'as témoigné toi-même de la bonté et de la fidélité. Ethaï lui répondit : Vive le Seigneur (vit), et vive le roi mon maître (vit) ; en quelque état que vous soyez, monseigneur le roi, votre serviteur y sera, soit à la mort, soit à la vie. David lui répondit : Viens et passe. Ainsi Ethaï le Géthéen passa avec tous les hommes qui le suivaient, et tout le reste du peuple. Et tous pleuraient à haute voix, et tout le peuple passait. Le roi passa aussi le torrent de Cédron, et tout le peuple allait le long du chemin qui regarde vers le désert. En même temps, le prêtre Sadoc vint, accompagné de tous les Lévites qui portaient l'arche de l'alliance de Dieu ; et ils la déposèrent. Et Abiathar monta jusqu'à ce que tout le peuple qui sortait de la ville fût passé. Alors le roi dit à Sadoc : Reporte à la ville l'arche de Dieu. Si je trouve grâce aux yeux du Seigneur, il me ramènera, et il me fera revoir son arche et son tabernacle. Mais s'il me dit : Tu ne m'agrées point, je suis tout prêt ; qu'il fasse de moi ce qu'il lui plaira. Le roi dit encore au prêtre Sadoc : O voyant, retourne en paix à la ville avec tes deux fils : Achimaas, ton fils, et Jonathas, fils d'Abiathar. Je vais me cacher dans les plaines du désert, jusqu'à ce qu'il m'arrive des nouvelles de votre part. Sadoc et Abiathar reportèrent donc l'arche de Dieu à Jérusalem, et ils y demeurèrent. Cependant David montait la colline des Oliviers, et pleurait en montant. Il allait nu-pieds et la tête couverte ; et tout le peuple qui était avec lui montait la tête couverte et en pleurant. Or on annonça à David qu'Achitophel aussi était dans la conjuration d'Absalom ; et il dit à Dieu : Seigneur, renversez (rendez insensés), je vous prie, les conseils d'Achitophel. Et comme David arrivait au sommet de la montagne où il devait adorer le Seigneur, Chusaï d'Arach vint au-devant de lui, ayant ses vêtements déchirés, et la tête couverte de terre. David lui dit : Si tu viens avec moi, tu me seras à charge ; mais si tu retournes à la ville, et si tu dis à Absalom : Je suis ton serviteur, ô roi, je te servirai comme j'ai servi ton père, tu dissiperas le conseil d'Achitophel. (Or) Tu as avec toi les prêtres Sadoc et Abiathar, auxquels tu diras tout ce que tu auras appris chez le roi. Ils ont leurs deux fils, Achimaas, fils de Sadoc, et Jonathas, fils d'Abiathar ; tu m'enverras dire par eux tout ce que tu auras appris. Chusaï, ami de David, retourna donc à Jérusalem ; et Absalom y entrait en même temps. Car j'ai gardé les voies du Seigneur, et je n'ai pas été impie envers (en m'éloignant de) mon Dieu. Toutes ses ordonnances (jugements) ont été devant moi, et je ne me suis pas détourné de ses préceptes. Je serai parfait avec lui ; je me tiendrai sur mes gardes contre mon iniquité. Et le Seigneur me rendra selon ma justice, et selon que mes mains seront pures devant ses yeux. Vous serez saint avec les saints, et parfait avec les forts. Vous serez pur (excellent) avec les purs (hommes excellents), et vous paraîtrez méchant avec les méchants. Vous sauverez le pauvre peuple, et de vos regards vous humilierez les superbes. Seigneur, vous êtes ma lampe, c'est vous, Seigneur, qui éclairez mes ténèbres. Par (Car avec) vous je cours tout prêt à combattre ; avec mon Dieu je franchis la muraille. La voie de Dieu est irrépréhensible (sans tache) ; la parole du Seigneur est éprouvée par le feu ; il est le bouclier de tous ceux qui espèrent en lui. Qui est Dieu si ce n'est le Seigneur ? qui est fort si ce n'est notre Dieu ? C'est lui qui m'a revêtu de force, qui a aplani la voie parfaite où je marche ; qui a rendu mes pieds aussi agiles que ceux des cerfs, et qui m'a placé sur mes lieux élevés ; qui instruit mes mains à combattre, et qui rend mes bras (fermes) comme un arc d'airain. Vous m'avez donné le bouclier de votre protection (salut), et votre bonté m'a grandi (multiplié). Vous avez élargi le chemin sous mes pas (agrandirez mes pas sous moi), et mes pieds (talons) n'ont point chancelé (ne chancelleront point). Je poursuivrai mes ennemis, et je les détruirai ; (et) je ne reviendrai pas sans les avoir anéantis. Je les anéantirai, et je les briserai, sans qu'ils puissent se relever ; ils tomberont sous mes pieds. Vous m'avez revêtu de force pour le combat ; vous avez fait plier sous moi ceux qui me résistaient. Vous avez fait tourner le dos à mes ennemis (m'avez livré mes ennemis par derrière), à ceux qui me haïssaient et je les exterminerai. Ils crieront, et personne ne les sauvera ; ils crieront au Seigneur, et il ne les écoutera point. Je les broierai (dissiperai) comme la poussière de la terre ; je les écraserai, et je les foulerai comme la boue des rues. Vous me délivrerez des contradictions de mon peuple ; vous me conserverez pour être le chef des nations ; un peuple que j'ignore me sera asservi. Des enfants étrangers me résisteront ; mais ils m'obéiront en entendant ma voix. Les (Des) enfants étrangers se fondront comme la cire, et ils trembleront de peur (seront resserrés) dans leurs retraites cachées (défilés). Vive le Seigneur, et que mon Dieu soit béni ; que le Dieu fort, le Dieu qui me sauve soit (sera) glorifié. C'est vous, mon Dieu, qui me vengez, et qui abattez les peuples sous moi ; qui me délivrez de mes ennemis, qui m'élevez au-dessus de ceux qui me résistent ; vous me sauverez de l'homme injuste. C'est pourquoi je vous louerai, Seigneur, parmi les nations, et je chanterai en l'honneur de votre nom ; vous qui accordez de grandes délivrances à votre (exalte les victoires de son) roi, qui faites miséricorde à David votre oint (christ), et à sa race à tout jamais. (Or) David adressa au Seigneur les paroles de ce cantique, quand le Seigneur l'eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül. Et il dit : Le Seigneur est mon rocher, ma force et mon sauveur. C'est mon Dieu fort, j'espérerai en lui ; il est mon bouclier et mon salut ; il m'élève en haut, il est mon refuge. Mon Sauveur, vous me délivrerez de l'iniquité. J'invoquerai le Seigneur digne de (toute) louange(s), et je serai délivré de mes ennemis. Les douleurs (brisements) de la mort m'ont entouré ; les torrents de Bélial m'ont épouvanté. Les liens de l'enfer m'ont environné, les filets (lacs) de la mort m'ont enveloppé. Dans ma tribulation j'invoquerai le Seigneur, et je crierai vers mon Dieu ; et de son temple il entendra ma voix, et mes cris viendront à ses oreilles. La terre s'est émue, et a tremblé, les fondements des montagnes ont été agités et ébranlés, parce que le Seigneur était irrité contre eux. La (Une) fumée est montée de ses narines, un feu dévorant est sorti de sa bouche, et des charbons en ont été embrasés (allumés). Il a abaissé les cieux, et il est descendu ; une épaisse nuée était sous ses pieds. Il est monté sur les (des) chérubins et a pris son vol ; il a volé sur les ailes des vents. Il s'est caché dans les ténèbres qui l'environnaient ; il a fait distiller les eaux des nuées du ciel. L'éclat (La lumière) qui brille devant lui a allumé des charbons de feu. Le Seigneur a tonné (tonnera) du ciel, le Très-Haut a fait retentir (élèvera) sa voix. Il a lancé des flèches, et il a dispersé mes ennemis (les a dissipés) ; ses foudres (la foudre), et il les a consumés. (Alors) La mer s'est ouverte jusqu'aux abîmes, et les fondements du monde ont été découverts, à cause des menaces du Seigneur, et du souffle des tempêtes (du vent) de sa colère. Il a étendu sa main des hauteurs du ciel (a envoyé d'en haut) ; il m'a saisi, et m'a retiré du milieu des eaux. Il m'a délivré d'un (de mon) ennemi très puissant, et de ceux qui me haïssaient ; car ils étaient plus forts que moi. Il m'a prévenu au jour de mon affliction, et le Seigneur a été mon (ferme) appui. Il m'a mis au large ; il m'a délivré, parce que je lui ai plu. Le Seigneur me rendra selon ma justice, et il me traitera selon la pureté de mes mains. Voici les dernières paroles de David. Paroles de David fils d'Isaï, paroles de l'homme établi pour être l'oint (le christ) du Dieu de Jacob, le chantre célèbre d'Israël. L'Esprit du Seigneur s'est fait entendre par moi ; sa parole a été sur ma langue. Le Dieu d'Israël m'a parlé ; le Fort d'Israël m'a dit : Que celui qui est le dominateur des hommes soit juste, et (qu')il règne(ra) dans la crainte de Dieu. Il sera comme la lumière de l'aurore, lorsque le soleil, se levant au matin, brille sans aucun nuage, et comme l'herbe qui germe de la terre, (arrosée) par les pluies. Ma maison sans doute n'était pas telle devant Dieu qu'il dût faire avec moi une alliance éternelle, ferme et entièrement inébranlable. C'est tout mon salut et tout mon désir, et il n'y a rien en elle qui ne doive germer. Mais les prévaricateurs seront arrachés comme des épines auxquelles on ne touche point avec la main ; mais on s'arme pour cela du fer et du bois d'une lance, et on les consume avec le feu pour les réduire à néant. Voici le nom des héros (braves) de David : (Jesbaam l'Hachamonite) fut le premier d'entre les trois les plus signalés. Il s'assit dans la chaire comme très sage, et il tua huit cents hommes en une seule fois. (Après lui) Eléazar l'Ahohite, fils de Dodo (son oncle paternel), était l'un des trois héros (braves) qui se trouvèrent avec David lorsqu'on insulta les Philistins, et qu'ils s'assemblèrent en un certain lieu pour combattre. Les Israélites ayant fui, il tint bon, et battit les Philistins, jusqu'à ce que sa main se lassât de tuer, et qu'il (elle) demeurât attaché(e) à son épée. Le Seigneur opéra en ce jour une grande délivrance ; et ceux qui avaient fui retournèrent pour prendre les dépouilles des morts. Après lui il y eut Semma, fils d'Agé, d'Arari. Les Philistins s'étant assemblés près d'une station (un poste) où il y avait un champ plein de lentilles, et ayant fait fuir le peuple devant eux, il demeura ferme au milieu du champ, le défendit et frappa les Philistins ; et Dieu opéra une grande délivrance (victoire). (Et) Auparavant les trois qui étaient les premiers entre les trente étaient venus trouver David dans la caverne d'Odollam ; c'était au temps de la moisson, et les Philistins étaient campés dans la Vallée des Géants. David était alors dans la forteresse, et les (l'armée des) Philistins avaient alors un poste à Bethléhem. Et David eut un désir (donc fit un souhait), et il s'écria : Oh ! si quelqu'un me donnait à boire de l'eau de la citerne qui est à Bethléhem, auprès de la porte ! Les trois héros (braves) s'élancèrent donc à travers le camp des Philistins, et allèrent puiser de l'eau dans la citerne de Bethléhem qui est auprès de la porte, et l'apportèrent à David. Mais David n'en voulut point boire, et il l'offrit (en libation) au Seigneur, en disant : Dieu me garde de faire cela ! Boirais-je le sang de ces hommes (et ce) qu'ils sont allés chercher au péril de leur vie (âme) ? Ainsi il ne voulut point boire de cette eau. Voilà ce que firent ces trois héros. Abisaï, frère de Joab, et fils de Sarvia, était le premier entre trois. C'est lui qui leva sa lance contre trois cents hommes et les tua. Il s'était acquis un grand nom parmi les trois seconds. C'était le plus estimé d'entre eux, et il en était le chef ; mais il n'égalait pas néanmoins les trois premiers. Banaïas de Cabséel, fils de Joïada, qui fut un homme très vaillant, fit aussi de très grandes actions ; il tua les deux lions de Moab ; et lorsque la terre était couverte de neige, il descendit dans une citerne où il tua un lion. C'est lui (aussi) qui tua un (l') Egyptien d'une grandeur extraordinaire (digne d'être en spectacle). L'Egyptien vint la lance à la main, et Banaïas la lui arracha, (n'ayant qu'une baguette seulement), et le tua de sa propre lance. Voilà ce que fit Banaïas, fils de Joïada. Il était illustre entre les trois qui étaient les plus estimés des trente ; mais il n'égalait pas les trois premiers. David le nomma son conseiller secret (intime). Entre les trente étaient Asaël, frère de Joab ; Eléhanan de Bethléhem, fils de l'oncle paternel d'Asaël ; Semma de Harodi ; Elica de Harodi ; Hélès de Phalti ; Hira de Thécua, fils d'Accès ; Abiézer d'Anathoth ; Mobonnaï de Husati ; Selmon d'Ahod ; Maharaï de Nétophath ; Héled, fils de Baana, qui était aussi de Nétophath ; Ithaï, fils de Ribaï, de Gabaath dans la tribu de Benjamin ; Banaïa de Pharathon ; Heddaï du torrent de Gaas ; Abialbon d'Arbath ; Azmaveth de Béromi ; Eliaba de Salaboni ; Jonathan des enfants de Jassen (les fils de Jassen, Jonathan) ; Semma d'Orori ; Ahiam d'Aror, fils de Sarar. Eliphélet, fils d'Aasbaï, qui était fils de Machati ; Eliam de Gélon, fils d'Achitophel ; Hesraï de (du) Carmel ; Pharaï d'Arbi ; Igaal (de Soba,) fils de Nathan (de Soba) ; Bonni de Gadi ; Sélec d'Ammoni ; Naharaï de Béroth, écuyer de Joab, fils de Sarvia. Ira de Jéthri ; Gareb, qui était aussi de Jéthri ; Urie l'Héthéen. Trente-sept en tout. (Et) La colère du Seigneur s'alluma encore contre Israël ; et il excita David à donner cet ordre : Va et dénombre Israël et Juda. Le roi dit donc à Joab, général de son armée : Va dans toutes les tribus d'Israël, depuis Dan jusqu'à Bersabée ; et faites le recensement du peuple, afin que j'en connaisse le nombre. Joab répondit au roi : Que le Seigneur votre Dieu multiplie votre peuple, et le fasse croître au centuple de ce qu'il est, aux yeux du roi mon seigneur ; mais que prétend faire mon seigneur par cet ordre ? Néanmoins la volonté du roi l'emporta sur les remontrances (paroles) de Joab et des chefs de l'armée. Joab partit donc avec eux d'auprès du roi, pour faire le dénombrement du peuple d'Israël. Après avoir passé le Jourdain, ils vinrent à Aroër, à droite de la ville qui est dans la vallée de Gad, puis à Jazer ; ils allèrent de là à Galaad, et au bas pays d'Hodsi. Ils vinrent à (dans les forêts de) Dan la Sylvestre ; puis, ayant tourné du côté de Sidon, ils passèrent près des murailles de Tyr, traversèrent tout le pays des Hévéens et des Chananéens, et vinrent à Bersabée, au sud de Juda. Enfin, après avoir parcouru toutes les terres d'Israël, ils rentrèrent à Jérusalem après neuf mois et vingt jours. Joab donna au roi le chiffre du dénombrement du peuple, et il se trouva en Israël huit cent mille hommes vaillants (forts) et propres à faire la guerre, et cinq cent mille dans Juda. Après ce dénombrement du peuple, David sentit battre son cœur (fut pris de remords) ; et il dit au Seigneur : J'ai commis un grand péché dans cette action ; mais je vous prie, Seigneur, de détourner l'iniquité de votre serviteur ; car j'ai fait une très grande folie. (C'est pourquoi) Le lendemain matin, lorsque David se fut levé, le Seigneur adressa sa parole à Gad, prophète et voyant de David, et lui dit : Va dire à David : Voici ce que dit le Seigneur : Je te donne le choix entre trois fléaux ; choisis celui dont tu voudras que je te frappe. Gad vint donc auprès de David et lui dit : Ou votre pays sera affligé de la famine pendant sept ans ; ou vous fuirez durant trois mois devant vos ennemis qui vous poursuivront ; ou la peste sera dans vos Etats (votre terre) pendant trois jours. Délibérez donc maintenant, et voyez ce que vous voulez que je réponde à celui qui m'a envoyé. David répondit à Gad : Je suis dans une (très) grande angoisse ; mais il vaut mieux que je tombe entre les mains du Seigneur, puisqu'il est plein de miséricorde, que dans les mains des hommes. Le Seigneur envoya donc la peste dans Israël, depuis le matin de ce jour-là jusqu'au temps arrêté ; et depuis Dan jusqu'à Bersabée, il mourut du peuple soixante-dix mille personnes. Et comme l'ange du Seigneur étendait déjà sa main sur Jérusalem pour la ravager, Dieu eut compassion de tant de maux, et il dit à l'ange exterminateur : C'est assez ; retiens ta main. L'ange du Seigneur était alors près de l'aire d'Aréuna le Jébuséen. Et David, voyant l'ange qui frappait le peuple, dit au Seigneur : C'est moi qui ai péché, c'est moi qui suis le coupable (ai agi iniquement) ; ceux-ci, qui ne sont que des brebis, qu'ont-ils fait ? Que votre main, je vous prie, se tourne contre moi et contre la maison de mon père. Alors Gad vint dire à David : Montez, et dressez un autel au Seigneur dans l'aire d'Aréuna le Jébuséen. David monta suivant l'ordre que Gad lui donnait de la part de Dieu. Aréuna, levant les yeux, aperçut le roi et ses officiers qui venaient à lui. Il sortit donc, et se prosterna devant le roi la face contre terre ; et il lui dit : Pourquoi mon seigneur le roi vient-il trouver son serviteur ? David lui répondit : C'est pour acheter ton aire, et y dresser un autel au Seigneur, afin qu'il fasse cesser cette peste qui tue tant de peuple. Aréuna dit à David : Le roi mon seigneur peut prendre tout ce qu'il lui plaira pour l'offrir à Dieu. Voilà les bœufs pour l'holocauste, le char et les jougs serviront de bois. Le roi Aréuna (Le roi en trop ?, erreur de copiste ?) donna tout au roi, et il ajouta : Que le Seigneur votre Dieu agrée votre vœu. Le roi lui répondit : Je ne puis recevoir ce que vous m'offrez, mais je l'achèterai de vous, et je n'offrirai point des holocaustes gratuits au Seigneur mon Dieu. David acheta donc l'aire et les bœufs pour cinquante sicles d'argent. Et il dressa là au Seigneur un autel sur lequel il offrit des holocaustes et des hosties pacifiques. Alors le Seigneur fut réconcilié avec le pays, et la plaie se retira d'Israël. Après que David eut un peu dépassé le haut de la montagne, Siba, serviteur de Miphiboseth, vint au-devant de lui avec deux ânes chargés de deux cents pains, de cent paquets (grappes) de raisins secs, de cent gâteaux (panerées) de figues, et d'une outre de vin. (Et) Le roi lui dit : Que veux-tu faire de (dire) cela ? Siba lui répondit : Les ânes sont pour les officiers (serviteurs) du roi ; les pains et les figues pour donner à ceux qui vous suivent ; et le vin, afin que si quelqu'un se trouve faible dans le désert, il en puisse boire. Le roi lui dit : Où est le fils de ton maître ? Il est demeuré, dit Siba, à Jérusalem, en disant : La maison d'Israël me rendra aujourd'hui le royaume de mon père. Le roi dit à Siba : Je te donne tout ce qui était à Miphiboseth. Siba lui répondit : Ce que je souhaite, monseigneur le roi, c'est de trouver grâce devant vous. Le roi David vint donc jusqu'à Bahurim, et il en sortit un homme de la maison de Saül, appelé Séméi, fils de Géra, qui, s'avançant et marchant, maudissait David, et il lui jetait des pierres ainsi qu'à tous ses gens. Cependant tout le peuple et tous les hommes de guerre marchaient à droite et à gauche à côté du roi. Et il maudissait le roi en ces termes : Sors, sors, homme de sang, homme de Bélial. Le Seigneur a fait retomber sur toi tout le sang de la maison de Saül, parce que tu as usurpé le royaume, pour te mettre à sa place. Et maintenant le Seigneur fait passer le royaume aux mains d'Absalom, ton fils ; et tu te vois accablé des maux que tu as faits, parce que tu es un homme de sang. Alors Abisaï, fils de Sarvia, dit au roi : Faut-il que ce chien mort maudisse le roi mon seigneur ? Je m'en vais lui couper la tête. Le roi dit à Abisaï : Qu'y a-t-il de commun entre vous et moi, fils de Sarvia ? Laissez-le maudire ; car le Seigneur lui a ordonné de maudire David, et qui osera lui demander pourquoi il l'a fait ? Le roi dit encore à Abisaï, et à tous ses serviteurs : Vous voyez que mon fils, qui est sorti de mon sein, cherche à m'ôter la vie : combien plus un fils de Jémini. Laissez-le maudire, selon l'ordre qu'il en a reçu du Seigneur. Et peut-être que le Seigneur regardera mon affliction, et qu'il me fera du bien pour ces malédictions que je reçois aujourd'hui. David continuait donc son chemin, accompagné de ses gens, et Séméi, qui le suivait, marchant vis-à-vis de lui sur le haut de la montagne, le maudissait, lui jetait des pierres, et faisait voler la poussière. Le roi arriva enfin, et avec lui tout le peuple qui l'accompagnait, fort fatigués, et ils prirent là un peu de repos. Cependant Absalom entra dans Jérusalem, suivi de tout son peuple, et accompagné d'Achitophel. Chusaï d'Arach, ami de David, vint à lui, et lui dit : Salut, roi ! salut, roi ! Absalom lui répondit : Est-ce là ta reconnaissance pour ton ami ? Pourquoi n'es-tu pas allé avec ton ami ? Non, dit Chusaï, car je serai à celui qui a été élu par le Seigneur, par tout ce peuple, et par tout Israël, et je demeurerai avec lui. Et de plus, qui est celui que je viens servir ? N'est-ce pas le fils du roi ? Je vous obéirai comme j'ai obéi à votre père. Absalom dit alors à Achitophel : Consultez ensemble pour voir ce que nous avons à faire. Achitophel dit à Absalom : Entrez auprès des concubines de votre père, qu'il a laissées pour garder son palais ; afin que, lorsque tout Israël saura que vous avez déshonoré votre père, ils s'attachent plus fortement à votre parti. On fit donc dresser une tente pour Absalom sur la terrasse du palais du roi ; et il entra, devant tout Israël, auprès des concubines de son père. Or les conseils que donnait alors Achitophel étaient regardés comme des oracles de Dieu même ; et on les considérait toujours ainsi, soit lorsqu'il était avec David, soit lorsqu'il était avec Absalom. Achitophel dit donc à Absalom : Je vais prendre douze mille hommes d'élite, et j'irai poursuivre David cette nuit même ; et fondant sur lui maintenant qu'il est las et hors de défense, je le battrai. Et lorsque tout le peuple qui est avec lui aura pris la fuite, je frapperai le roi abandonné. (Et) Je ramènerai tout ce peuple comme si ce n'était qu'un seul homme ; car vous ne cherchez qu'une personne, et après cela tout sera en paix. Cet avis plut à Absalom, et à tous les anciens d'Israël. Absalom dit cependant : Faites venir Chusaï d'Arach, afin que nous entendions aussi son avis. Chusaï étant venu devant Absalom, Absalom lui dit : Voici le conseil qu'Achitophel nous a donné : devons-nous le suivre ? Que nous conseilles-tu ? Chusaï répondit à Absalom : Le conseil qu'a donné Achitophel ne me paraît pas bon cette fois. Et il ajouta : Vous savez que votre père et les hommes qui sont avec lui sont très vaillants, et qu'ils ont le cœur outré comme une ourse qui est en furie dans un bois, parce qu'on lui a ravi ses petits. Votre père, qui connaît parfaitement la guerre, ne demeurera point avec ses gens. Il est peut-être maintenant caché dans une caverne, ou dans quelque autre lieu qu'il aura choisi. Si quelqu'un de vos hommes est tué d'abord, on publiera aussitôt partout que le parti d'Absalom a été battu. En même temps les plus hardis de ceux qui vous suivent, et qui ont des cœurs de lion, seront saisis d'effroi ; car tout le peuple d'Israël sait que votre père et tous ceux qui sont avec lui sont (très) vaillants. Voici donc, ce me semble, le meilleur (un bon) conseil à suivre : Faites assembler tout Israël, depuis Dan jusqu'à Bersabée, comme le sable de la mer qui est innombrable, et vous serez au milieu d'eux. Et en quelque lieu qu'il puisse être, nous irons nous jeter sur lui ; nous l'accablerons par notre nombre, comme quand la rosée tombe sur la terre ; et nous ne laisserons pas un seul de tous ceux qui sont avec lui. Que s'il se retire dans quelque ville, tout Israël en environnera les murailles de cordes, et nous l'entraînerons dans le torrent, sans qu'il en reste seulement une petite pierre. Alors Absalom, et tous les principaux d'Israël dirent : L'avis (Le conseil) de Chusaï d'Arach est meilleur que celui d'Achitophel. Mais ce fut par la volonté du Seigneur que le conseil d'Achitophel, qui était le plus utile, fut ainsi détruit, afin que le Seigneur fît tomber Absalom dans le malheur. Alors Chusaï dit aux prêtres Sadoc et Abiathar : Voici l'avis qu'Achitophel a donné à Absalom et aux anciens d'Israël ; et voici celui que j'ai donné. Faites donc porter promptement à David cette nouvelle : Ne demeurez pas cette nuit dans les plaines du désert ; mais passez au plus tôt le Jourdain, de peur qu'il ne périsse lui et tous ses gens. Or Jonathas et Achimaas étaient près de la fontaine de Rogel, n'osant se montrer ni entrer dans la ville ; et une (la) servante alla les avertir de tout cela. Ils partirent donc pour en porter la nouvelle au roi David. Il arriva néanmoins qu'un jeune homme les vit, et en avertit Absalom ; mais ils entrèrent aussitôt chez un homme de Bahurim, qui avait un puits à l'entrée de sa maison ; et ils descendirent dans le puits. Et la femme (de cet homme) étendit une couverture sur la bouche du puits, comme si elle eût fait sécher des grains pilés (de l'orge mondé) ; ainsi la chose demeura cachée. Les serviteurs d'Absalom étant venus dans cette maison, dirent à la femme : Où sont Achimaas et Jonathas ? Elle leur répondit : Ils ont pris un peu d'eau, et ont passé bien vite. Ainsi ceux qui les cherchaient, ne les ayant point trouvés, revinrent à Jérusalem. Après qu'ils furent partis, Achimaas et Jonathas sortirent du puits, continuèrent leur chemin, et vinrent dire à David : Levez-vous, et passez le fleuve (au plus tôt), parce qu'Achitophel a donné tel conseil contre vous. David se leva donc avec tous ses gens, et passa le Jourdain avant la pointe du jour, sans qu'il en demeurât un seul au-delà du fleuve. Or (Mais) Achitophel, voyant qu'on n'avait pas suivi le conseil qu'il avait donné, fit seller son âne et s'en alla à la maison qu'il avait dans sa ville de Gilo ; et ayant disposé de toutes ses affaires, il se pendit, et fut enseveli dans le sépulcre de son père. David vint ensuite au camp, et Absalom, suivi de tout Israël, passa aussi le Jourdain. Absalom fit général de son armée, au lieu de Joab, Amasa, fils d'un homme de Jezraël, nommé Jétra, qui avait épousé Abigaïl, fille de Naas, et sœur de Sarvia, mère de Joab. Or Israël campa avec Absalom dans le pays de Galaad. David étant venu au camp, Sobi, fils de Naas, de Rabbath, ville des Ammonites, Machir, fils d'Ammihel, de Lodabar, (et) Berzellaï, de Rogelim en Galaad, lui offrirent des lits, des tapis, des vases de terre, du blé, de l'orge, de la farine, du blé séché au feu (grains rôtis), des fèves, des lentilles et des pois frits (grillés), du miel, du beurre, des brebis et des veaux gras. Ils apportèrent tout cela à David, et à ceux qui le suivaient ; car ils soupçonnèrent que le peuple, après avoir traversé le désert, était abattu de faim, de soif et de lassitude. (Ainsi) David, ayant fait la revue de son armée, établit des tribuns et des centeniers (centurions). (Et) Il donna le tiers de ses troupes à commander à Joab, le tiers à Abisaï, fils de Sarvia et frère de Joab, et le tiers à Ethaï, de Geth. Le roi dit ensuite au peuple : Je veux aller au combat avec vous. Mais le peuple répondit : Vous ne viendrez pas ; car alors même que les ennemis nous auraient fait fuir, ils ne croiraient pas avoir fait grand chose ; et quand ils auraient taillé en pièces la moitié d'entre nous, ils n'en seraient pas plus satisfaits, parce que vous êtes considéré, vous seul, comme dix mille hommes. Il vaut donc mieux que vous restiez dans la ville, afin que vous soyez en état de nous secourir. Le roi leur dit : Je ferai ce que vous voudrez (qui vous semble bon). Il se tint donc à la porte (de la ville), pendant que toute l'armée sortait par groupes de cent hommes et de mille hommes. En même temps il donna cet ordre à Joab, à Abisaï et à Ethaï : Conservez-moi mon fils Absalom. Et tout le peuple entendit le roi, quand il recommandait Absalom à tous ses généraux. L'armée marcha donc en bataille contre Israël, et le combat fut livré dans la forêt d'Ephraïm. L'armée d'Israël fut taillée en pièces par celle de David, et la défaite fut grande : vingt mille hommes périrent. (Or) Le combat s'étendit dans toute la contrée, et il y en eut beaucoup plus qui périrent dans la forêt, qu'il n'y en eut qui moururent par l'épée en ce jour-là. Or (Mais) il arriva qu'Absalom, monté sur son mulet, se trouva en face des gens de David. Le mulet pénétra sous un chêne grand et touffu, et la tête d'Absalom s'embarrassa dans les branches du chêne ; et, son mulet passant outre, il demeura suspendu entre le ciel et la terre. Un soldat le vit en cet état, et vint dire à Joab : J'ai vu Absalom suspendu à un chêne. Joab dit à celui qui lui avait apporté cette nouvelle : Si tu l'as vu, pourquoi ne l'as-tu pas abattu à terre en le perçant ? Et je t'aurais donné dix sicles d'argent et un baudrier. Il répondit à Joab : Quand même vous pèseriez mille pièces d'argent entre mes mains, je ne porterais pas pour cela la main sur le fils du roi ; car nous avons tous entendu l'ordre que le roi vous a donné, à vous, à Abisaï, et à Ethaï, lorsqu'il vous a dit : Conservez-moi mon fils Absalom. Et si je m'étais hasardé à faire au péril de ma vie une action si hardie, elle n'aurait pu être cachée au roi, et vous seriez vous-même contre moi. Joab lui dit : Je ne m'en rapporterai pas à toi ; mais je l'attaquerai moi-même en ta présence. Il prit donc en sa main trois dards, dont il perça le cœur d'Absalom. Et comme il palpitait encore, toujours suspendu au chêne, dix jeunes écuyers de Joab accoururent, le percèrent de coups (le frappant), et l'achevèrent. Aussitôt (Or) Joab fit sonner la retraite, et, voulant épargner le peuple (la multitude), il empêcha ses gens de poursuivre davantage Israël qui fuyait. On emporta Absalom, et on le jeta dans une (la) grande fosse qui était dans le bois, et sur cette fosse on éleva un (très) grand monceau de pierres. Or tout Israël s'enfuit dans ses tentes (tabernacle). Absalom, lorsqu'il vivait encore, s'était fait dresser une colonne dans la vallée du roi. Je n'ai point de fils, disait-il, et ce sera là un monument qui fera vivre mon nom. Il donna donc son nom à cette colonne, et on l'appelle encore aujourd'hui : La main d'Absalom. Or Achimaas, fils de Sadoc, dit à Joab : Je vais courir vers le roi, et lui dire que Dieu lui a fait justice, et l'a vengé de ses ennemis. Joab lui dit : Tu ne porteras pas les nouvelles aujourd'hui, mais une autre fois ; je ne veux pas que ce soit toi aujourd'hui, parce que le fils du roi est mort. Joab dit donc à Chusi : Va, toi, et annonce au roi ce que tu as vu. Chusi se prosterna devant Joab, et se mit à courir. Achimaas, fils de Sadoc, dit encore à Joab : Mais si je courais encore après Chusi ? Mon fils, dit Joab, pourquoi veux-tu courir ? Tu seras le porteur d'une nouvelle fâcheuse. Achimaas répliqua : Mais enfin si je courais ? Cours (donc), lui dit Joab. Ainsi Achimaas, courant par un chemin plus court, dépassa Chusi. Cependant David était assis entre les deux portes de la ville ; et la sentinelle qui était sur la muraille au haut de la porte, levant les yeux, vit un homme qui courait tout seul, et il en avertit le roi en criant. Le roi lui dit : S'il est seul, il porte une bonne nouvelle. Lorsque ce messager s'avançait à grande hâte et était déjà proche, la sentinelle en vit un second qui courait (seul) aussi ; et criant d'en haut, elle dit : Je vois courir encore un autre homme, qui est seul. Le roi lui dit : Il porte aussi une bonne nouvelle. La sentinelle ajouta : A voir courir le premier, il me semble que c'est Achimaas, fils de Sadoc. Le roi lui dit : C'est un homme de bien, et il nous apporte de bonnes nouvelles. Achimaas, criant de loin, dit au roi : Salut, ô roi ! Et se prosternant jusqu'à terre devant lui, il ajouta : Béni soit le Seigneur votre Dieu, qui a livré entre vos mains ceux qui avaient levé leurs mains contre le roi mon seigneur ! Le roi lui dit : Mon fils Absalom est-il en vie ? Achimaas lui répondit : Lorsque Joab votre serviteur m'a envoyé vers vous, j'ai vu s'élever un grand tumulte ; c'est tout ce que je sais. Passe, lui dit le roi, et tiens-toi là (attends ici). Lorsqu'il fut passé, et qu'il se tenait de côté, Chusi parut, et il dit en arrivant : Mon seigneur le roi, je vous apporte une bonne nouvelle ; car le Seigneur a jugé aujourd'hui en votre faveur, et vous a délivré de la main de tous ceux qui s'étaient soulevés contre vous. (Et) Le roi dit à Chusi : Mon fils Absalom est-il en vie ? Chusi lui répondit : Que les ennemis de mon roi, et tous ceux qui se soulèvent contre lui pour le perdre soient traités comme ce jeune homme (prince) l'a été. Alors le roi, saisi de douleur, monta à la chambre qui était au-dessus de la porte, et se mit à pleurer. Et il disait en marchant : Mon fils Absalom ! Absalom, mon fils ! qui m'accordera de mourir à ta place, mon fils Absalom ! Absalom, mon fils ! (Or) On avertit alors Joab que le roi pleurait et se lamentait sur son fils ; et ce jour-là la victoire fut changée en deuil pour toute l'armée, parce que tout le peuple sut que le roi était affligé de la mort d'Absalom. Les troupes entrèrent (le peuple entra) ce jour-là dans la ville sans oser presque se montrer, comme une armée défaite, et qui aurait fui le combat. Le roi cependant, ayant la tête couverte, criait à haute voix : Mon fils Absalom ! Absalom, mon fils, mon fils ! Joab entra donc au lieu où était le roi, et lui dit : Vous avez aujourd'hui couvert de confusion tous les serviteurs qui ont sauvé votre vie (âme), et la vie de vos fils et de vos filles, la vie (l'âme) de vos femmes et de vos concubines. Vous aimez ceux qui vous haïssent, et vous haïssez ceux qui vous aiment. Vous avez fait voir aujourd'hui que vous ne vous mettez en peine ni de vos officiers ni de vos soldats (serviteurs) ; et je vois bien (en vérité) que si Absalom vivait, et que nous eussions tous été tués, vous seriez satisfait. Venez donc maintenant vous montrer à vos serviteurs ; faites-leur plaisir en leur parlant ; car je vous jure par le Seigneur que si vous ne le faites, vous n'aurez pas cette nuit un seul homme auprès de vous, et vous vous trouverez dans un plus grand péril que vous n'avez jamais été depuis votre jeunesse jusqu'à ce jour. Le roi alla donc s'asseoir à la porte de la ville ; et le peuple ayant été averti qu'il était là, tout le monde vint se présenter devant lui. Cependant Israël s'était enfui dans ses tentes (tabernacles). Or tout le peuple dans toutes les tribus s'entredisait à l'envi : Le roi nous a délivrés de nos ennemis ; il nous a sauvés de la main des Philistins ; et il a dû fuir hors du pays à cause d'Absalom. D'autre part, Absalom que nous avions sacré pour roi est mort dans le combat : qu'attendez-vous donc, et pourquoi ne ramenez-vous point le roi ? Or le roi David envoya dire aux grands prêtres Sadoc et Abiathar : Parlez aux anciens de Juda, et dites-leur : Pourquoi êtes-vous les derniers à ramener le roi en sa maison ? (Car ce que disait tout Israël était parvenu jusqu'au roi (en sa maison).) Vous êtes mes frères, vous êtes mes os et ma chair ; pourquoi êtes-vous les derniers à ramener le roi ? Dites aussi à Amasa : N'es-tu pas mes os et ma chair ? Que Dieu me traite avec toute sa sévérité (me fasse ceci, et qu'il ajoute cela, note), si je ne te fais pas pour toujours général de mon armée à la place de Joab. Il gagna ainsi le cœur de tous les hommes de Juda, qui lui envoyèrent dire : Revenez avec tous vos serviteurs. Le roi revint donc, et s'avança jusqu'au Jourdain ; et tout Juda vint au-devant de lui jusqu'à Galgala, pour lui faire passer le fleuve. Or Séméi de Bahurim, fils de Géra, de la tribu de Benjamin, vint en grande hâte avec ceux de Juda au-devant du roi David, suivi de mille hommes de Benjamin. Siba, serviteur de la maison de Saül, vint aussi avec ses quinze fils et vingt serviteurs. Se précipitant dans le Jourdain en face du roi, ils le traversèrent à gué pour faire passer toute la maison du roi, et pour agir selon ses ordres. Lorsque le roi eut passé le Jourdain, Séméi, fils de Géra, se prosternant devant lui, lui dit : Ne me traitez pas, mon seigneur, selon mon iniquité ; oubliez les injures que vous avez reçues de votre serviteur le jour où vous sortiez de Jérusalem ; et que votre cœur, mon seigneur le roi, n'en conserve pas de ressentiment. Car je reconnais le crime que j'ai commis : c'est pourquoi je suis venu aujourd'hui le premier de toute la maison de Joseph au-devant de mon seigneur le roi. Abisaï, fils de Sarvia, dit alors : Ces paroles suffiront-elles pour sauver la vie à Séméi, lui qui a maudit l'oint du Seigneur ? Mais David répondit à Abisaï : Qu'y a-t-il entre vous et moi, enfants de Sarvia ? Pourquoi me devenez-vous aujourd'hui des tentateurs (ennemis) ? Est-ce ici un jour à faire mourir un Israélite ? Et puis-je ignorer que je devi(e)ns aujourd'hui roi d'Israël ? Alors il dit à Séméi : Tu ne mourras point ; et il le lui jura. Miphiboseth, fils de Saül, vint aussi au-devant du roi. Depuis le jour où David était sorti de Jérusalem jusqu'à celui-ci où il revenait en paix, il n'avait ni lavé ses pieds, ni fait (rasé) sa barbe, ni pris aucun soin de ses vêtements. Lorsqu'il vint au-devant du roi à Jérusalem, le roi lui dit : Miphiboseth, pourquoi n'es-tu pas venu avec moi ? Miphiboseth lui répondit : Monseigneur le roi, mon serviteur n'a pas voulu m'obéir (m'a méprisé) ; car, étant boiteux, je lui avais dit de préparer un âne à votre serviteur pour vous suivre. Et au lieu de le faire, il est allé m'accuser devant mon seigneur. Mais pour vous, monseigneur le roi, vous êtes comme un ange de Dieu ; faites tout ce qu'il vous plaira. Car, tandis que vous pouviez traiter toute la maison de mon père comme digne de mort, vous m'avez donné place à votre table. De quoi donc me pourrais-je plaindre avec quelque justice, et quel sujet aurais-je de vous importuner encore ? Le roi lui répondit : Pourquoi tant de paroles ! Ce que j'ai ordonné subsistera. Toi et Siba partage(re)z le bien. Miphiboseth répondit au roi : Qu'il prenne même (le) tout, puisque monseigneur le roi est revenu heureusement dans sa maison. Berzellaï, de Galaad, descendit de Rogelim, et accompagna aussi le roi jusqu'au Jourdain ; et il était prêt à le conduire encore au-delà du fleuve. C'était un homme très âgé, qui avait quatre-vingts ans. Il avait fourni des vivres au roi lorsqu'il était au camp ; car il était extrêmement riche. Le roi lui dit donc : Viens avec moi, afin que tu vives en repos auprès de moi à Jérusalem. Berzellaï dit au roi : Combien d'années ai-je encore à vivre, pour que j'aille avec le roi à Jérusalem ? J'ai aujourd'hui quatre-vingts ans ; mes sens ont-ils assez de vigueur pour discerner le doux d'avec l'amer ? Puis-je trouver quelque plaisir à boire et à manger, ou à entendre la voix des chanteurs et des chanteuses ? Pourquoi votre serviteur serait-il à charge à monseigneur le roi ? Je vous suivrai encore un peu après avoir passé le Jourdain ; mais je n'ai point mérité la faveur que vous voulez me faire. Permettez-moi donc de m'en retourner, afin que je meure dans ma ville, et que je sois enseveli auprès de mon père et de ma mère. Mais, monseigneur le roi, voici Chamaam, votre serviteur, que vous pouvez emmener avec vous, pour lui faire du bien comme il vous plaira. Le roi dit à Berzellaï : Que Chamaam passe avec moi ; je ferai pour lui tout ce que tu voudras (qu'il te plaira), et je t'accorderai tout ce que tu me demanderas. Le roi passa ensuite le Jourdain avec tout le peuple ; il baisa Berzellaï, et le bénit, et Berzellaï retourna dans sa maison. Le roi passa donc à Galgala, et Chamaam avec lui. Lorsque le roi passa le Jourdain, il fut accompagné de toute la tribu de Juda, et il ne s'y trouva que la moitié des autres tribus. Tous ceux d'Israël s'adressèrent donc en foule au roi, et lui dirent : Pourquoi nos frères de Juda nous ont-ils enlevé le roi, et lui ont-ils fait passer le Jourdain avec sa maison et toute sa suite ? Tous ceux de Juda leur répondirent : C'est que le roi nous touche de plus près ; quel sujet avez-vous de vous fâcher ? Avons-nous vécu aux dépens du roi, ou nous a-t-on fait quelques présents ? Ceux (Et un homme) d'Israël leur répondirent : Le roi nous considère comme étant dix fois plus que vous ; et ainsi David nous appartient plus qu'à vous. Pourquoi nous avez-vous fait cette injure, et pourquoi n'avons-nous pas été avertis les premiers pour ramener notre roi ? Mais ceux de Juda répondirent un peu (plus) durement à ceux d'Israël. En même temps il se trouva là un homme de Bélial, nommé Séba, fils de Bochri, de la tribu de Benjamin (homme de Jémini) ; et il sonna de la trompette, en disant : Nous n'avons point de part avec David, et nous n'attendons rien du fils d'Isaï ; Israël, retourne chacun dans tes tentes (tabernacles). Ainsi tout Israël se sépara de David, et suivit Séba, fils de Bochri. Mais ceux de Juda adhérèrent à leur roi, et l'accompagnèrent depuis le Jourdain jusqu'à Jérusalem. Lorsque le roi fut venu dans son palais à Jérusalem, il prit les dix concubines qu'il avait laissées pour le garder, et les renferma dans une maison, où il pourvoyait à leur entretien ; mais il ne s'approcha plus d'elles, et elles demeurèrent enfermées, vivant comme veuves jusqu'au jour de leur mort. Le roi dit alors à Amasa : Convoque-moi dans trois jours tous les hommes de Juda, et trouve-toi présent avec eux. Amasa partit (aussitôt) pour convoquer Juda ; mais il tarda au-delà du temps que le roi lui avait marqué. David dit donc à Abisaï : Séba, fils de Bochri, nous fera maintenant plus de mal qu'Absalom. Prends donc ce que j'ai de troupes, et poursuis-le de peur qu'il ne s'empare des places fortes, et qu'il ne nous échappe. Il partit donc de Jérusalem avec les hommes de Joab, les Céréthiens et les Phéléthiens, et tous les vaillants hommes afin de poursuivre Séba, fils de Bochri. Lorsqu'ils furent près de la grande pierre qui est à Gabaon, ils rencontrèrent Amasa, qui venait trouver le roi. Joab était revêtu d'une tunique étroite qui lui était juste sur le corps, et par-dessus il avait son épée pendue au côté, dans un fourreau fait de telle sorte, qu'on pouvait la tirer et en frapper en un moment (par un léger mouvement). Joab dit donc à Amasa : Salut, mon frère ; et il prit de sa main droite le menton d'Amasa (comme) pour le baiser. Et comme Amasa ne prenait pas garde à l'épée qu'avait Joab, Joab l'en frappa dans le côté ; les entrailles lui sortirent du corps, et, sans qu'il fût besoin d'un second coup, il tomba mort. Or Joab et Abisaï son frère continuèrent à poursuivre Séba, fils de Bochri. Cependant quelques-uns des gens de Joab, s'étant arrêtés près du cadavre d'Amasa, disaient : Voilà celui qui voulait être général de David à la place de Joab. Or Amasa, tout couvert de sang, était étendu au milieu du chemin. Mais quelqu'un voyant que tout le peuple s'arrêtait pour le voir, le tira hors du chemin dans un champ, et le couvrit d'un manteau, afin que ceux qui passaient ne s'arrêtassent plus à cause de lui. Lors donc qu'on l'eut ôté du chemin, tout le monde marcha derrière Joab, et poursuivit Séba, fils de Bochri. Or Séba était venu, à travers toutes les tribus d'Israël, à Abéla et (à) Beth-Maacha ; et tous les hommes choisis d'Israël s'étaient ralliés auprès de lui. Joab et ses hommes vinrent donc l'assiéger à Abéla et à Beth-Maacha ; ils élevèrent des terrasses autour de la ville, et ils l'investirent ; et tous les gens de Joab travaillaient à saper la muraille. Alors une femme de la ville, qui était (très) sage, s'écria : Ecoutez, écoutez ; dites à Joab qu'il s'approche, et que je veux lui parler. Joab s'étant approché, elle lui dit : Es-tu Joab ? Il lui répondit : Je le suis. Ecoute, lui dit-elle, les paroles de ta servante. Il lui répondit : Je t'écoute. Elle ajouta : Autrefois on disait en proverbe : Que ceux qui demandent conseil, le demandent à Abéla ; et ils terminaient ainsi leurs affaires. N'est-ce pas moi qui dis la vérité dans Israël ? Et cependant vous voulez ruiner cette ville, et détruire une mère en Israël ? Pourquoi renversez-vous l'héritage du Seigneur ? Joab lui répondit : A Dieu ne plaise ! je ne viens point pour ruiner ni pour détruire. Ce n'est point là mon intention ; mais je cherche Séba, fils de Bochri, de la montagne d'Ephraïm, qui s'est soulevé contre le roi David. Rendez (Livrez)-nous seulement cet homme, et nous nous retirerons. Cette femme dit à Joab : On te jettera sa tête par dessus la muraille. Elle alla ensuite trouver tout le peuple ; et elle leur parla (si) sagement, qu' (et) ils prirent la tête de Séba, fils de Bochri, et la jetèrent à Joab. Il sonna de la trompette, et s'éloigna de la ville, et chacun s'en retourna chez soi, et Joab revint trouver le roi à Jérusalem. Joab était donc général de toute l'armée d'Israël. Banaïas, fils de Joïada, commandait les Céréthiens et les Phéléthiens. Aduram était surintendant des tribus. Josaphat, fils d'Ahilud, avait la garde des requêtes. Siva était secrétaire ; Sadoc et Abiathar (grands) prêtres ; et Ira, de Jaïr, était prêtre de David. Du temps de David, il y eut aussi une famine qui dura trois ans. Alors David consulta l'oracle du Seigneur, et le Seigneur lui répondit : Cette famine est arrivée à cause de Saül et de sa maison de sang, parce qu'il a tué les Gabaonites. David fit donc venir les Gabaonites et leur dit (or les Gabaonites n'étaient point des enfants d'Israël, mais un reste des Amorrhéens ; les Israélites leur avaient juré qu'ils ne les feraient pas mourir ; cependant Saül avait voulu les frapper par (un faux) zèle pour les fils d'Israël et de Juda), David leur dit donc : Que ferai-je pour réparer l'injure que vous avez reçue, afin que vous bénissiez l'héritage du Seigneur ? Les Gabaonites répondirent : Nous ne voulons ni or ni argent ; nous demandons justice contre Saül et contre sa maison ; à part cela, nous ne voulons la mort d'aucun Israélite. Que voulez-vous donc, dit David, que je fasse pour vous ? Ils lui répondirent : Nous devons tellement exterminer la race de celui qui nous a tourmentés et opprimés injustement, qu'il n'en reste pas un seul dans toutes les terres d'Israël. Qu'on nous donne sept de ses enfants, afin que nous les mettions en croix devant le (crucifiions au Seigneur) Seigneur à Gabaa, d'où était Saül, qui fut autrefois l'élu du Seigneur. Le roi leur dit : Je vous les donnerai. Il épargna Miphiboseth, fils de Jonathas, fils de Saül, à cause de l'alliance que Jonathas et lui s'étaient jurée au nom du Seigneur. Mais il prit les deux fils de Respha, fille d'Aïa, Armoni et Miphiboseth, qu'elle avait eus de Saül ; et (les) cinq fils que Michol, fille de Saül, avait eus d'Hadriel, fils d'Hadriel, fils de Berzellaï, qui était de Molath ; et il les mit entre les mains des Gabaonites, qui les crucifièrent sur une montagne devant le Seigneur. Et ces sept hommes moururent ensemble aux premiers jours de la moisson, lorsqu'on commençait à couper les orges. (Or) Respha, fille d'Aïa, prenant un cilice, l'étendit sur une pierre, et demeura là depuis le commencement de la moisson jusqu'à ce que l'eau du ciel tombât sur eux ; et elle empêcha les oiseaux pendant le jour, et les bêtes pendant la nuit de déchirer leurs corps. Cette action de Respha, fille d'Aïa, concubine de Saül, fut rapportée à David. Alors David alla prendre les os de Saül et de Jonathas son fils, à Jabès en Galaad, dont les habitants les avaient enlevés (furtivement) de la place de Bethsan, où les Philistins les avaient suspendus après que Saül eut été tué à Gelboé. David transporta donc de là les os de Saül et de Jonathas son fils. On reçut aussi les os de ceux qui avaient été crucifiés à Gabaon, et on les ensevelit avec ceux de Saül et de Jonathas son fils (sur un côté) dans le sépulcre de Cis, père de Saül, à Séla, sur le territoire de Benjamin. Et l'on fit tout ce que le roi avait ordonné. Et après cela Dieu redevint propice au pays. Les Philistins firent encore la guerre à Israël. David marcha contre eux avec son armée, et leur livra bataille. Or David était fatigué ; et Jesbibénob, de la race d'Arapha, qui avait une lance dont le fer pesait trois cents sicles (onces, note), et une épée qui n'avait point encore servi, était prêt de le tuer ; mais Abisaï, fils de Sarvia, vint au-devant de David et tua le Philistin. Alors les gens de David lui dirent avec serment : Vous ne sortirez plus avec nous pour combattre, de peur que vous n'éteigniez la lampe d'Israël. Il y eut une seconde guerre à Gob contre les Philistins, où Sobochaï de Husathi tua Saph, issu d'Arapha, de la race des géants. Il y eut aussi une troisième guerre à Gob contre les Philistins, en laquelle Elhanan (Adéodatus), fils de Jaaré (Saltus), (surnommé Orgim) de Bethléhem, tua Goliath de Geth, qui avait une lance dont la hampe était comme le grand bois dont se servent les tisserands. Il se fit une quatrième guerre à Geth, où il se trouva un homme de haute taille qui avait six doigts aux pieds et aux mains, c'est-à-dire vingt-quatre doigts, et qui était de la race d'Arapha. Il vint outrager insolemment Israël ; mais Jonathan, fils de Samaa, frère de David, le tua. Ces quatre hommes étaient de Geth, de la race d'Arapha, et ils furent tués par David, ou par ses gens.
(Or) Le roi David avait vieilli, et atteint un âge très avancé ; et quoiqu'on le couvrît beaucoup, il ne se réchauffait pas. Ses serviteurs lui dirent donc : Nous chercherons pour le roi notre seigneur une jeune fille vierge, afin qu'elle se tienne devant le roi, qu'elle l'échauffe (le soigne), et que, dormant auprès de lui, elle remédie à ce grand froid du roi notre seigneur. Ils cherchèrent donc dans toutes les terres d'Israël une belle jeune fille, et ayant trouvé Abisag de Sunam (la Sunamite), ils l'amenèrent au roi. (Or) C'était une jeune fille d'une grande beauté ; elle dormait auprès du roi, et elle le servait, et le roi la laissa toujours vierge. Cependant Adonias, fils d'Haggith s'élevait, en disant : C'est moi qui régnerai. Et il se fit faire des chars, prit des cavaliers, et cinquante hommes qui couraient devant lui. Jamais son père ne l'en reprit, en lui disant : Pourquoi agis-tu ainsi ? Il était parfaitement beau, et le second après Absalom. Il s'était lié avec Joab fils de Sarvia, et avec le (grand) prêtre Abiathar, qui soutenaient son parti. Mais le (grand) prêtre Sadoc, Banaïas, fils de Joïada, le prophète Nathan, Séméi et Réi, et toute la force de l'armée de David n'étaient point pour Adonias. Adonias ayant donc immolé des béliers, des veaux et toute sorte de victimes grasses auprès de la Pierre de Zohéleth, qui était près de la fontaine de Rogel, convia tous ses frères, les fils du roi, et tous ceux de Juda qui étaient au service du roi. Mais il n'invita pas le prophète Nathan, ni Banaïas, ni tous les plus vaillants de l'armée, ni Salomon son frère. Alors (C'est pourquoi) Nathan dit à Bethsabée, mère de Salomon : Savez-vous qu'Adonias, fils d'Haggith s'est fait roi, sans que David notre seigneur le sache ? Venez donc, et suivez mon conseil ; sauvez votre vie et celle de votre fils Salomon. Allez vous présenter au roi David, et dites-lui : O roi mon seigneur, ne m'avez-vous pas juré, à moi votre servante, en disant : Salomon ton fils régnera après moi, et c'est lui qui sera assis sur mon trône ? Pourquoi donc Adonias règne-t-il ? (Et) Pendant que vous parlerez encore avec le roi, je viendrai après vous, et je compléterai vos paroles. Bethsabée alla donc trouver le roi dans sa chambre. Or le roi était fort vieux, et Abisag de Sunam (la Sunamite) le servait. Bethsabée s'inclina profondément, et adora le roi. Et le roi lui dit : Que désires-tu (veux-tu) ? Elle lui répondit : Mon seigneur, vous avez juré à votre servante par le Seigneur votre Dieu, et vous m'avez dit : Salomon ton fils régnera après moi, et c'est lui qui sera assis sur mon trône. Cependant voilà qu'Adonias s'est fait roi, sans que vous le sachiez, ô roi mon seigneur. Il a immolé des bœufs, toute sorte de victimes grasses, et un grand nombre de béliers ; il a invité tous les enfants du roi, avec (même) le (grand) prêtre Abiathar, et Joab, général de l'armée ; mais il n'a point convié Salomon votre serviteur. Or tout Israël a maintenant les yeux sur vous, ô roi mon seigneur, afin que vous leur déclariez, mon seigneur le roi, qui doit être assis après vous sur votre trône. Car après que le roi mon seigneur se sera endormi avec ses pères, nous serons traités comme des criminels, moi et mon fils Salomon. Elle parlait encore au roi, lorsque le prophète Nathan arriva. Et l'on dit au roi : Voilà le prophète Nathan. Nathan s'étant présenté devant le roi, l'adora en s'inclinant jusqu'à terre, et (il) lui dit : O roi mon seigneur, avez-vous dit : Qu'Adonias règne après moi, et que ce soit lui qui soit assis sur mon trône ? Car il est descendu aujourd'hui, il a immolé des bœufs, des victimes grasses et de nombreux béliers, et il a convié tous les fils du roi, les généraux de l'armée, et (même) le (grand) prêtre Abiathar, qui ont mangé et bu avec lui, en disant : Vive le roi Adonias ! Mais pour moi, votre serviteur, il ne m'a pas invité, ni le (grand) prêtre Sadoc, ni Banaïas, fils de Joïada, non plus que Salomon votre serviteur. Cet ordre est-il venu de la part du roi mon seigneur, sans que vous ayez déclaré à votre serviteur qui devait être assis après le roi mon seigneur sur son trône ? Le roi David répondit : Appelez-moi Bethsabée. Bethsabée s'étant présentée devant le roi, et se tenant devant lui, le roi lui jura, et lui dit : Vive le Seigneur (vit), qui a délivré mon âme de toute angoisse ! Ce que je t'ai juré par le Seigneur, le Dieu d'Israël, en disant : Salomon ton fils règnera après moi, et c'est lui qui sera assis à ma place sur mon trône, je le ferai dès aujourd'hui. Bethsabée, inclinant profondément son visage jusqu'à terre, adora le roi et lui dit : Que David mon seigneur vive à jamais ! Le roi David dit encore : Faites-moi venir le (grand) prêtre Sadoc, le prophète Nathan et Banaïas, fils de Joïada. Lorsqu'ils se furent présentés devant le roi, il leur dit : Prenez avec vous les serviteurs de votre maître, faites monter sur ma mule mon fils Salomon, et menez-le à Gihon, et que le (grand) prêtre Sadoc et le prophète Nathan le sacrent en ce lieu comme roi d'Israël ; et vous sonnerez de la trompette, et vous crierez : Vive le roi Salomon ! Et vous monterez après lui, et il viendra s'asseoir sur mon trône, il règnera à ma place, et je lui ordonnerai d'être chef d'Israël et de Juda. Banaïas, fils de Joïada répondit au roi : Amen. Que le Seigneur, le Dieu du roi mon seigneur, l'ordonne (le roi parle) ainsi. Comme le Seigneur a été avec le roi mon seigneur, qu'il soit de même avec Salomon, et qu'il élève son trône encore plus que ne l'a été le trône de David, mon roi et mon seigneur. Alors le (grand) prêtre Sadoc descendit avec le prophète Nathan, Banaïas, fils de Joïada, les Céréthiens et les Phéléthiens, et ils firent monter Salomon sur la mule du roi David, et le menèrent à Gihon. Et le (grand) prêtre Sadoc prit du tu tabernacle une (la) corne (pleine) d'huile, et sacra (oignit) Salomon. Ils sonnèrent de la trompette, et tout le peuple s'écria : Vive le roi Salomon ! Une immense multitude monta après lui ; beaucoup jouaient de la flûte, et donnaient les marques d'une grande joie, et la terre retentissait de leurs acclamations. (Or) Adonias et tous ceux qu'il avait invités entendirent ce bruit, et le festin venait de s'achever, et Joab, ayant reconnu le son de la trompette, dit : Que signifient ces cris et ce tumulte de la ville ? Tandis qu'il parlait encore, Jonathas, fils du (grand) prêtre Abiathar, arriva, et Adonias lui dit : Entre, car tu es un vaillant homme, et tu nous apportes de bonnes nouvelles. Jonathas répondit à Adonias : Nullement, car le roi David notre seigneur a fait Salomon roi. Il a envoyé avec lui le (grand) prêtre Sadoc, le prophète Nathan, Banaïas, fils de Joïada, les Céréthiens et les Phéléthiens, et ils l'ont fait monter sur la mule du roi. Et le (grand) prêtre Sadoc, et le prophète Nathan l'ont sacré (oint) roi à Gihon, d'où ils sont revenus avec des cris de joie dont a retenti la ville ; c'est là le bruit que vous avez entendu. De plus, Salomon est assis sur le trône du royaume. Et les serviteurs du roi sont venus bénir le roi David notre seigneur, en disant : Que Dieu rende le nom de Salomon encore plus illustre que le vôtre, et qu'il élève son trône au-dessus de votre trône. Et le roi, adorant Dieu dans son lit, a dit : Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, qui m'a fait voir aujourd'hui de mes propres yeux mon fils assis sur mon trône ! Alors tous ceux qu'Adonias avait invités se levèrent saisis de frayeur, et chacun s'en alla de son côté. Mais Adonias, craignant Salomon, se leva, et s'en alla saisir la corne de l'autel. Alors on vint dire à Salomon : Voilà qu'Adonias, craignant le roi Salomon, a saisi la corne de l'autel ; et il dit : Que le roi Salomon me jure aujourd'hui qu'il ne fera pas mourir son serviteur par l'épée. Salomon répondit : S'il est homme de bien, il ne tombera pas à terre un seul cheveu de sa tête ; mais, s'il est coupable, il mourra. Le roi Salomon envoya donc vers Adonias, et le fit tirer de l'autel ; et Adonias, s'étant présenté devant le roi Salomon, l'adora ; et Salomon lui dit : Va dans ta maison. Or le jour de la mort de David étant proche, il donna cet avis à Salomon son fils, et lui dit : Me voici près d'entrer dans la voie de toute la terre. Fortifie-toi et sois un homme. Observe les commandements du Seigneur ton Dieu. Marche dans ses voies, garde ses cérémonies, ses préceptes, ses ordonnances et ses lois, selon qu'il est écrit dans la loi de Moïse ; afin que tu te conduises sagement en tout ce que tu feras, et de quelque côté que tu te tournes. Et alors le Seigneur réalisera la parole qu'il m'a donnée, lorsqu'il m'a dit : Si tes enfants prennent garde à leurs voies, et s'ils marchent devant moi dans la vérité, de tout leur cœur et de toute leur âme, tu auras toujours un successeur sur le trône d'Israël. Tu sais aussi de quelle manière m'a traité Joab fils de Sarvia, et ce qu'il a fait à deux chefs de l'armée d'Israël, à Abner, fils de Ner, et à Amasa, fils de Jéther, qu'il a assassinés, versant durant la paix le sang de la guerre, et en ayant ensanglanté (du sang de combat) le baudrier qui était sur ses reins, et les souliers qu'il avait aux pieds. Tu feras donc selon ta sagesse, et tu ne permettras pas à ses cheveux blancs de descendre en paix dans le tombeau (les enfers). Mais tu témoigneras ta reconnaissance (rendras grâce) aux fils de Berzellaï de Galaad, et ils mangeront à ta table, parce qu'ils sont venus au-devant de moi lorsque je fuyais devant Absalom ton frère. Tu as de plus auprès de toi Séméi, fils de Géra, fils de Jémini, de Bahurim, qui prononça les plus affreuses malédictions contre moi, lorsque je m'en allais au camp ; mais, parce qu'il vint au-devant de moi quand je passai le Jourdain, je lui jurai par le Seigneur que je ne le ferais point mourir par l'épée ; ne laisse pas néanmoins son crime impuni. (Mais) Tu es sage pour savoir comment tu dois le traiter, et tu feras descendre ensanglantés (avec du sang, note) ses cheveux blancs au séjour des morts (dans les enfers). David s'endormit donc avec ses pères, et il fut enseveli dans la ville (cité) de David. Le temps du règne de David sur Israël fut de quarante ans. Il régna sept ans à Hébron, et trente-trois à Jérusalem. Salomon prit possession du royaume de David son père, et son règne s'affermit puissamment. Alors Adonias, fils d'Haggith vint trouver Bethsabée, mère de Salomon. Elle lui dit : Venez-vous avec un esprit de paix ? Il lui répondit : Je viens avec des pensées de paix. Et il ajouta : J'ai un mot à vous dire. Parle, répondit-elle. Vous savez, dit Adonias, que la couronne m'appartenait, et que tout Israël m'avait choisi par préférence pour être son roi ; mais le royaume a été transféré, et il est passé à mon frère, parce que c'est le Seigneur qui le lui a donné. Maintenant donc je n'ai qu'une prière à vous faire ; ne m'humiliez point par un refus. Bethsabée ajouta : Que demandes-tu ? (Parle) Adonias lui dit : Je vous prie de demander au roi Salomon (car il ne peut rien vous refuser) qu'il m'accorde Abisag de Sunam (la Sunamite) en qualité d'épouse. Bethsabée lui dit : Bien, je parlerai (moi-même) pour toi au roi. Bethsabée vint donc trouver le roi Salomon, afin de lui parler pour Adonias. Le roi se leva, vint au-devant d'elle, la salua profondément, et s'assit sur son trône ; et l'on mit un trône pour la mère du roi, laquelle s'assit à sa droite. Elle lui dit : Je n'ai qu'une petite prière à te faire ; ne me donne pas la confusion d'être refusée. Le roi lui dit : Ma mère, dites ce que vous demandez ; car il ne serait pas juste de vous affliger par un refus. Et elle dit : Donne Abisag de Sunam (la Sunamite) pour épouse à ton frère Adonias. Le roi Salomon répondit à sa mère, et lui dit : Pourquoi demandez-vous Abisag de Sunam (la Sunamite) pour Adonias ? Demandez donc aussi pour lui le royaume ; car il est mon frère aîné, et il a déjà pour lui le (grand) prêtre Abiathar et Joab fils de Sarvia. Salomon jura donc par le Seigneur, et dit : Que Dieu me traite dans toute sa sévérité (me fasse ceci, et qu'il ajoute cela), s'il n'est vrai qu'Adonias, par cette demande, a parlé contre sa propre vie (son âme) ! Et maintenant je jure par le Seigneur qui m'a assuré la couronne, qui m'a fait asseoir sur le trône de David mon père, et qui a établi ma maison comme il l'avait dit, qu'Adonias sera mis à mort aujourd'hui. Et le roi Salomon envoya Banaïas, fils de Joïada, qui frappa Adonias, et le tua. Le roi dit aussi au (grand) prêtre Abiathar : Va à Anathoth dans ta terre ; tu mériterais la mort (tu es un homme de mort), mais je ne te ferai pas mourir, parce que tu as porté l'arche du Seigneur Dieu devant David, mon père, et que tu as eu part à toutes les souffrances qu'a endurées mon père. Salomon relégua donc Abiathar, afin qu'il ne fît plus les fonctions de (grand) prêtre du Seigneur, et que la parole que le Seigneur avait prononcée dans Silo, touchant la maison d'Héli, fût ainsi accomplie. (Or) Cette nouvelle étant venue à Joab qui avait suivi le parti d'Adonias, et non celui de Salomon, il s'enfuit dans le tabernacle du Seigneur, et saisit la corne de l'autel. On vint dire au roi Salomon que Joab s'était enfui dans le tabernacle du Seigneur, et qu'il se tenait près de l'autel ; et Salomon envoya Banaïas, fils de Joïada, et lui dit : Va, et tue-le. Banaïas vint au tabernacle du Seigneur, et dit à Joab : Le roi te commande de sortir. Joab lui répondit : Je ne sortirai point, mais je mourrai en ce lieu. Banaïas fit son rapport au roi, et lui dit : Voilà la réponse que Joab m'a faite. Le roi lui dit : Fais comme il t'a dit ; tue-le, et ensevelis-le ; et tu éloigneras de moi et de la maison de mon père le sang innocent répandu par Joab. Et le Seigneur fera retomber son sang sur sa tête, parce qu'il a assassiné deux hommes justes qui valaient mieux que lui, et qu'il a tué par l'épée, à l'insu de David, mon père, Abner, fils de Ner, chef de l'armée (prince de la milice) d'Israël, et Amasa, fils de Jéther, chef (prince) de l'armée de Juda. Et leur sang retombera à jamais sur la tête de Joab et sur sa postérité. Mais que le Seigneur donne une éternelle paix à David et à sa race, à sa maison et à son trône. Banaïas, fils de Joïada, monta donc, frappa Joab, et le tua ; et on l'ensevelit chez lui dans le désert. Alors le roi mit à la place de Joab, Banaïas, fils de Joïada, à la tête de l'armée, et il établit Sadoc, comme (grand) prêtre, à la place d'Abiathar. Le roi fit aussi appeler Séméi, et lui dit : Bâtis-toi une maison à Jérusalem, et demeures-y, et n'en sors point pour aller de côté ou d'autre. Le jour où tu en sortiras, et où tu passeras le torrent de Cédron, sache que tu seras mis à mort, et ton sang retombera sur ta tête. Séméi dit au roi : Cet ordre (Cette parole) est (très) juste. Ce que le roi mon seigneur a dit sera exécuté par son serviteur. Séméi demeura donc longtemps à Jérusalem. Mais trois ans s'étant passés, il arriva que les esclaves de Séméi s'enfuirent vers Achis, fils de Maacha, roi de Geth ; et on vint dire à Séméi que ses esclaves étaient allés à Geth. Séméi fit donc (aussitôt) seller son âne, et s'en alla vers Achis, à Geth, pour redemander ses esclaves, et il les ramena de Geth. Salomon, ayant été averti que Séméi était allé de Jérusalem à Geth, et en était revenu, l'envoya chercher, et lui dit : Ne t'ai-je pas averti d'avance, et ne t'ai-je pas juré par le Seigneur, en te disant : Le jour où tu sortiras pour aller de côté ou d'autre, sache que tu seras puni de mort ? Et tu m'avais répondu : Rien n'est plus juste que cette parole. Pourquoi donc n'as-tu pas gardé le serment que tu avais fait au Seigneur, et l'ordre que je t'avais donné ? Et le roi dit à Séméi : Tu sais tout le mal que ta conscience te reproche d'avoir fait à David mon père. Le Seigneur a fait retomber ta méchanceté (malice) sur ta tête. Mais le roi Salomon sera béni, et le trône de David sera stable éternellement devant le Seigneur. Le roi donna donc ses ordres à Banaïas, fils de Joïada, qui sortit, frappa Séméi, et le tua. Le règne de Salomon s'étant ainsi affermi, il s'allia avec (le) Pharaon, roi d'Egypte ; car il épousa sa fille, qu'il amena dans la ville de David, jusqu'à ce qu'il eût achevé de bâtir son palais, la maison du Seigneur, et les murs qu'il faisait faire tout autour de Jérusalem. Le peuple, cependant, immolait toujours sur les hauts lieux, parce que jusqu'alors on n'avait point encore bâti de temple au (nom du) Seigneur. Or Salomon aima le Seigneur, et il se conduisit selon les préceptes de David son père, excepté qu'il sacrifia et qu'il brûlait de l'encens sur les hauts lieux. Il s'en alla donc à Gabaon pour y sacrifier, parce que c'était là le plus considérable (grand) de tous les hauts lieux ; et il offrit mille hosties en holocauste sur l'autel qui était à Gabaon. Or le Seigneur apparut en songe à Salomon pendant la nuit, et lui dit : Demande-moi ce que tu veux que je te donne. Salomon lui répondit : Vous avez usé d'une grande miséricorde envers David mon père, votre serviteur, selon qu'il a marché devant vous dans la vérité et dans la justice, et que son cœur a été droit à vos yeux ; vous lui avez conservé cette grande miséricorde, et vous lui avez donné un fils qui est assis sur son trône, comme il paraît aujourd'hui. Maintenant donc, Seigneur Dieu, vous m'avez fait régner, moi votre serviteur, à la place de David mon père ; mais je ne suis encore qu'un jeune enfant, qui ne sait de quelle manière il doit se conduire (ignorant mon entrée et ma sortie, note). Et votre serviteur se trouve au milieu du peuple que vous avez choisi, d'un peuple infini, qui est innombrable à cause de sa multitude. Donnez donc à votre serviteur un cœur docile, afin qu'il puisse juger votre peuple, et discerner entre le bien et le mal ; car qui pourra rendre la justice à votre peuple, à ce peuple si nombreux ? Le Seigneur agréa donc que Salomon lui eût fait cette demande. Et il dit à Salomon : Parce que tu m'as fait cette demande, et que tu n'as point désiré un grand nombre d'années, ou de grandes richesses, ou la vie (les âmes) de tes ennemis, mais la sagesse pour discerner ce qui est juste, j'ai (déjà) fait ce que tu m'avais demandé, et je t'ai donné un cœur si plein de sagesse et d'intelligence, qu'il n'y a jamais eu d'homme avant toi qui t'ait égalé, et qu'il n'y en aura point après toi qui t'égale. Mais je t'ai en outre donné ce que tu ne m'as point demandé, savoir, les richesses et la gloire, de sorte qu'aucun roi ne t'aura jamais égalé en ce point dans tous les siècles (jours) passés. Que si tu marches dans mes voies, et que tu gardes mes préceptes et mes ordonnances, comme ton père les a gardés, je te donnerai encore une longue vie. Salomon, s'étant réveillé, comprit que c'était un songe ; et étant venu à Jérusalem, il se présenta devant l'arche de l'alliance du Seigneur, offrit des holocaustes et des victimes pacifiques, et fit à tous ses serviteurs un grand festin. Alors deux femmes de mauvaise vie vinrent trouver le roi, et se présentèrent devant lui. L'une d'elles lui dit : Je vous prie, mon seigneur, faites-moi justice. Nous demeurions, cette femme et moi, dans une même maison, et je suis (j'ai) accouché(e) près d'elle dans la même chambre. Elle est (a) accouché(e) aussi trois jours après moi ; nous étions ensemble dans cette maison, et il n'y avait personne autre que nous deux. (Or) Le fils de cette femme est mort pendant la nuit, car elle l'a étouffé en dormant ; et se levant dans le silence d'une nuit profonde, pendant que je dormais, moi, votre servante, elle m'a ôté mon fils que j'avais à mon côté ; et l'ayant pris auprès d'elle, elle a mis auprès de moi son fils qui était mort. Quand je me levai le matin pour allaiter mon fils, je vis qu'il était mort ; et, le considérant avec plus d'attention au grand jour, j'ai reconnu que ce n'était pas le mien, celui que j'avais enfanté. L'autre femme lui répondit : Ce que tu dis n'est pas vrai ; mais c'est ton fils qui est mort, et le mien est vivant. La première, au contraire, répliquait : Tu mens, car c'est mon fils qui est vivant, et le tien est mort ; et elles disputaient ainsi devant le roi. Alors le roi dit : Celle-ci dit : Mon fils est vivant, et le tien est mort. Et l'autre répond : Non ; mais c'est ton fils qui est mort, et le mien est vivant. Le roi ajouta : Apportez-moi une épée. Lorsqu'on eut apporté une épée devant le roi, il dit (à ses gardes) : Coupez en deux cet enfant qui est vivant, et donnez-en la moitié à l'une, et la moitié à l'autre. Alors la femme dont le fils était vivant dit au roi (car ses entrailles furent émues pour son fils) : Seigneur donnez-lui, je vous supplie, l'enfant vivant, et ne le tuez point. L'autre disait au contraire : Qu'il ne soit ni à moi ni à toi ; mais qu'on le divise en deux. Alors le roi prononça cette sentence (répondit et dit) : Donnez à celle-ci l'enfant vivant, et qu'on ne le tue point ; car c'est elle qui est sa mère. Tout Israël apprit donc la manière dont le roi avait jugé cette affaire, et ils conçurent tous de la crainte pour lui, voyant que la sagesse de Dieu était en lui pour rendre la justice. Et l'ange du Seigneur revint une seconde fois et le toucha, et lui dit : Lève-toi et mange, car il te reste un grand chemin à faire. S'étant donc levé, il mangea et il but, et fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu'à Horeb, la montagne de Dieu. Lorsqu'il y fut arrivé, il demeura dans une caverne ; et le Seigneur lui adressa la parole et lui dit : Que fais-tu ici, Elie ? Elie lui répondit : Je brûle de (d'un grand) zèle pour vous, Seigneur, Dieu des armées, parce que les fils d'Israël ont abandonné votre alliance, qu'ils ont détruit vos autels, qu'ils ont tué vos prophètes par l'épée, et je suis demeuré seul et ils cherchent encore à m'ôter la vie (mon âme pour la détruire). Le Seigneur lui dit : Sors, et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur, car (. Et voilà) voici que le Seigneur passe (passa). Et il y eut devant le Seigneur un vent violent et impétueux, qui renversait les montagnes et brisait les rochers ; et le Seigneur n'était point dans ce vent. Après le vent, il y eut un tremblement de terre ; et le Seigneur n'était point dans ce (le) tremblement. Après le tremblement il s'alluma un feu ; et le Seigneur n'était point dans ce feu. Et après le feu, on entendit le souffle d'une brise légère. Quand Elie l'entendit, il se couvrit le visage de son manteau, et étant sorti, il se tint à l'entrée de la caverne ; et voici qu'une voix lui dit : Que fais-tu ici, Elie ? Il répondit : Je brûle de (d'un grand) zèle pour vous, Seigneur Dieu des armées, parce que les fils d'Israël ont abandonné votre alliance, qu'ils ont détruit vos autels, qu'ils ont tué vos prophètes par le fer (glaive), et je suis demeuré seul, et ils cherchent à m'ôter la vie (mon âme pour la détruire). Et le Seigneur lui dit : Va, retourne par ton chemin le long du désert, vers Damas, et lorsque tu y seras arrivé, tu oindras Hazaël pour roi de Syrie ; tu oindras aussi Jéhu, fils de Namsi, pour roi d'Israël ; et tu oindras Elisée, fils de Saphat, d'Abelméhula, pour prophète à ta place. Quiconque aura échappé à l'épée d'Hazaël sera tué par Jéhu ; et quiconque aura échappé à l'épée de Jéhu sera tué par Elisée. Et je me suis réservé (réserverai) dans Israël sept mille hommes qui n'ont pas fléchi le genou devant Baal, et qui ne l'ont point adoré en portant la main à leur bouche pour la baiser (toute bouche qui ne l'a pas adoré en baisant ses mains, note). Elie, étant donc parti de là, trouva Elisée, fils de Saphat, qui labourait avec douze paires de bœufs, et conduisait lui-même une des charrues des douze paires de bœufs. Et Elie s'approcha d'Elisée, et mit son manteau sur lui. Aussitôt Elisée quitta ses bœufs, courut après Elie, et lui dit : Permettez-moi, je vous prie, d'aller embrasser mon père et ma mère, et ensuite je vous suivrai. Elie lui répondit : Va, et reviens ; car j'ai fait pour toi ce qui dépendait de moi. Elisée, après s'être éloigné d'Elie, prit une paire de bœufs, qu'il tua, et il fit cuire leur chair avec le bois de la charrue, et la donna au peuple, qui en mangea ; et se levant, il s'en alla, et il suivit Elie et le servait. (Or) Achab rapporta à Jézabel tout ce que Elie avait fait, et de quelle manière il avait tué par l'épée tous les prophètes de Baal. Et Jézabel envoya un messager à Elie pour lui dire : Que les dieux me traitent dans toute leur sévérité (me fassent ceci et rajoutent cela), si demain, à cette même heure, je ne fais de ta vie ce que tu as fait de la vie de (je ne mets ton âme, note) chacun d'eux. Elie eut donc peur, et se levant, il s'en alla partout où son désir le portait. Et il vint à Bersabée de Juda, et il y laissa (renvoya) son serviteur. Il fit dans ce désert une journée de chemin ; et étant venu sous un genévrier (genièvre), il s'y assit, et il souhaita la mort, et dit à Dieu : Seigneur, c'est assez ; retirez mon âme de mon corps, car je ne suis pas meilleur que mes pères. Et il se jeta à terre, et s'endormit à l'ombre du genévrier (genièvre). Et voici qu'un ange du Seigneur le toucha et lui dit : Lève-toi et mange. Elie regarda, et vit auprès de sa tête un pain cuit sous la cendre et un vase d'eau. Il mangea donc et but, et il s'endormit encore. Or Bénadad, roi de Syrie, ayant assemblé toute son armée, sa cavalerie et ses chars, et trente-deux rois avec lui, vint pour combattre Samarie, et il l'assiégea. En même temps il envoya dans la ville des ambassadeurs à Achab, roi d'Israël, pour lui dire de sa part : Voici ce que dit Bénadad : Votre argent et votre or est à moi, vos femmes et vos enfants les mieux faits (meilleurs) sont à moi. Le roi d'Israël lui répondit : O roi mon seigneur, je suis à vous comme vous le dites, et tout ce que j'ai est à vous. Les ambassadeurs, revenant encore vers Achab, lui dirent : Voici ce que dit Bénadad qui nous avait envoyés vers vous : Vous me donnerez votre argent, votre or, vos femmes et vos fils. Demain donc, à cette même heure, j'enverrai mes serviteurs vers vous ; ils visiteront votre maison et la maison de vos serviteurs, et ils prendront tout ce qui leur plaira, et l'emporteront. Alors le roi d'Israël fit venir tous les anciens de son peuple, et leur dit : Considérez et voyez qu'il nous tend un piège. Car il m'a déjà envoyé ses messagers pour mes femmes, pour mes fils, pour mon argent et mon or, et je ne lui ai rien (pas) refusé. Tous les anciens et tout le peuple lui répondirent : Ne l'écoutez pas, et ne vous rendez point à ses désirs. Achab répondit aux ambassadeurs de Bénadad : Dites au roi mon seigneur : Je ferai toutes les choses que vous m'avez fait demander en premier lieu, comme à votre serviteur ; mais pour cette dernière chose, je ne puis la faire. Les ambassadeurs, étant revenus, firent leur rapport à Bénadad, qui les renvoya encore, et fit dire à Achab : Que les dieux me traitent dans toute leur sévérité (me fassent ceci, et qu'ils ajoutent cela), si toute la poussière de Samarie suffit pour remplir (seulement) le creux de la main de tous les gens qui me suivent. Le roi d'Israël leur répondit : Dites à votre maître : Ce n'est pas lorsqu'on prend les armes qu'on doit se vanter, c'est quand on les quitte (Que celui qui a mis sa ceinture ne se glorifie point comme celui qui l'a ôtée). Bénadad reçut cette réponse tandis qu'il buvait avec les rois sous des tentes (pavillons) ; et il dit à ses serviteurs : Investissez la ville. Et ils l'investirent. Et voici qu'un prophète vint trouver Achab, roi d'Israël, et lui dit : Ainsi parle le Seigneur : Tu as (sans doute) vu toute cette multitude innombrable ; je te déclare que je la livrerai aujourd'hui entre tes mains, afin que tu saches que je suis le Seigneur. Achab lui demanda : Par qui ? Il lui répondit : Voici ce que dit le Seigneur : Ce sera par les valets de pied (serviteurs) des princes des provinces. Achab ajouta : qui commencera le combat ? Toi, dit le prophète. Achab fit donc la revue des valets de pied (serviteurs) des princes des provinces, et il en trouva deux cent trente-deux. Il fit ensuite la revue du peuple, de tous les fils d'Israël, et il en trouva sept mille. Et ils sortirent de la ville à midi. Cependant Bénadad était dans sa tente, qui buvait et qui était ivre ; et les trente-deux rois qui étaient venus à son secours étaient avec lui. (Or) Les valets de pied (serviteurs) des princes des provinces sortirent donc à la tête de l'armée. Bénadad envoya pour les reconnaître, et on lui vint dire : Ce sont des gens qui sont sortis de Samarie. Et il dit : Soit qu'ils viennent pour traiter de la paix, soit qu'ils viennent pour combattre, prenez-les vifs (vivants). Les valets de pied (serviteurs) des princes des provinces s'avancèrent donc, et le reste de l'armée après eux ; et chacun d'eux tua ceux qui se présentèrent devant lui ; et aussitôt les Syriens s'enfuirent et l'armée d'Israël les poursuivit. Bénadad, roi de Syrie, s'enfuit aussi à cheval avec les cavaliers qui l'accompagnaient. Et le roi d'Israël, étant sorti de Samarie, tua les chevaux, renversa les chars, et frappa la Syrie d'une grande plaie. Alors le prophète s'approcha du roi d'Israël, et lui dit : Allez, fortifiez-vous et voyez ce que vous avez à faire. Car le roi de Syrie viendra encore l'an prochain pour vous combattre. Mais les serviteurs du roi, de Syrie lui dirent : Leurs dieux sont des dieux de montagnes, et c'est pour cela qu'ils nous ont vaincus ; il faut que nous combattions contre eux en pleine campagne (dans les plaines), et nous les vaincrons. Voici donc ce que vous avez à faire : Eloignez tous les rois de votre armée, et mettez à leur place vos principaux officiers ; rétablissez vos troupes, en y remettant autant de soldats qu'il en a été tué, autant de chevaux qu'il y en avait dans votre armée, et autant de chars que vous en avez eus auparavant ; et nous combattrons contre eux en pleine campagne (dans les plaines), et vous verrez que nous les battrons. Il crut leur conseil et il s'y conforma. (Ainsi) Un an après, Bénadad fit la revue des Syriens, et vint à Aphec pour combattre contre Israël. Les enfants d'Israël firent aussi la revue de leurs troupes, et ayant pris des vivres, ils marchèrent contre les Syriens, et campèrent vis-à-vis d'eux, comme deux petits troupeaux de chèvres, tandis que les Syriens couvraient toute la terre. Alors un homme de Dieu vint trouver le roi d'Israël, et lui dit : Voici ce que dit le Seigneur : Parce que les Syriens ont dit : Le Seigneur est le Dieu des montagnes, mais il n'est pas le Dieu des vallées, je vous livrerai toute cette grande multitude, et vous saurez que je suis le Seigneur. Les deux armées furent rangées en bataille l'une devant l'autre pendant sept jours. Le septième jour, la bataille se donna et les fils d'Israël tuèrent en un jour cent mille fantassins syriens. Ceux qui échappèrent s'enfuirent dans la ville d'Aphec, et une muraille tomba sur vingt-sept mille hommes qui restaient. Or Bénadad, s'enfuyant, entra dans la ville, et se retira dans le lieu le plus secret d'une chambre (une chambre, qui était dans sa chambre, note). Alors ses serviteurs lui dirent : Nous avons entendu dire que les rois de la maison d'Israël sont cléments. Mettons donc des sacs sur nos reins et des cordes à notre cou (nos têtes), et allons trouver le roi d'Israël ; peut-être qu'il nous donnera la vie. Ainsi ils se mirent des sacs sur les reins et la corde au cou, et vinrent trouver le roi d'Israël ; et ils lui dirent : Bénadad votre serviteur vous fait cette supplication : Accordez-moi la vie (Je vous prie, que mon âme vive). Il leur répondit : S'il est encore vivant, il est mon frère. Les Syriens tirèrent de là un bon présage, et prenant aussitôt ce mot de sa bouche, ils lui dirent : Bénadad est votre frère. Il leur répondit : Allez, et amenez-le-moi. Bénadad vint donc se présenter à Achab, qui le fit monter sur son char. Et Bénadad lui dit : Je vous rendrai les villes que mon père a prises sur votre père ; et faites-vous des places publiques dans Damas, comme mon père en avait fait dans Samarie. Et quand nous aurons fait cette alliance, je me retirerai. Achab fit donc cette alliance avec lui et le laissa aller. Alors un des fils des prophètes dit de la part du Seigneur à un de ses compagnons : Frappe-moi. Et comme il ne voulut pas le frapper, il lui dit : Parce que tu n'as pas voulu me frapper, aussitôt que tu m'auras quitté, un lion te tuera. Lorsqu'il se fut un peu éloigné de lui, un lion le trouva et le tua. Ayant rencontré un autre homme, il lui dit : Frappe-moi. Cet homme le frappa et le blessa. Le prophète s'en alla donc, et vint au-devant du roi sur le chemin, et il se rendit méconnaissable, en mettant de la poussière sur son visage et sur ses yeux. Et lorsque le roi fut passé, il cria après lui et lui dit : Votre serviteur s'était avancé pour combattre les ennemis de près ; et l'un d'eux s'étant enfui, quelqu'un me l'amené et m'a dit : Garde cet homme ; et s'il s'échappe, ta vie (ton âme) répondra de la sienne, ou tu payeras (pèseras) un talent d'argent. Et comme, tout troublé, je me tournais de côté et d'autre, cet homme a disparu tout à coup. Le roi d'Israël lui dit : Tu as toi-même prononcé ton arrêt (jugement). Aussitôt il essuya la poussière de dessus son visage ; et le roi d'Israël reconnut qu'il était du nombre des prophètes. Il dit au roi : Voici ce que dit le Seigneur : Parce que tu as laissé échapper de tes mains un homme digne de mort, ta vie répondra pour la sienne, et ton peuple pour son peuple. Mais le roi d'Israël revint dans sa maison, ne faisant pas de cas de ce que le prophète lui avait dit ; et il entra furieux dans Samarie. (Or) Après ces choses, voici ce qui arriva. En ce même temps, Naboth le Jezrahélite possédait dans Jezrahel une vigne près du palais d'Achab, roi de Samarie. Et Achab lui dit : Donne-moi ta vigne, afin que je puisse faire un jardin potager, car elle est près de ma maison ; et je t'en donnerai une meilleure, ou, si cela t'accommode mieux, je te la payerai en argent au prix qu'elle vaut. Naboth lui répondit : Dieu me garde de vous donner l'héritage de mes pères. Achab revint donc chez lui indigné et plein de fureur, à cause de cette parole que Naboth le Jezrahélite lui avait dite : Je ne vous donnerai pas l'héritage de mes pères ; et se jetant sur son lit, il se tourna du côté de la muraille et ne mangea point (du pain, note). Jézabel sa femme vint auprès de lui et lui dit : Qu'est-ce que cela ? D'où vous vient cette tristesse ? Et pourquoi ne mangez-vous point (de pain) ? Il lui répondit : J'ai parlé à Naboth de Jezrahel, et je lui ai dit : Donne-moi ta vigne, et je t'en donnerai l'argent ; ou, si tu le préfères, je t'en donnerai une meilleure pour celle-là. Et il m'a répondu : Je ne vous donnerai pas ma vigne. Jézabel sa femme lui dit : Votre autorité est grande, et vous gouvernez bien le royaume d'Israël. Levez-vous, mangez (du pain), et ayez l'esprit en repos ; c'est moi qui vous donnerai la vigne de Naboth le Jezrahélite. Aussitôt elle écrivit, au nom d'Achab, une (des) lettre(s) qu'elle scella du sceau du roi, et qu'elle envoya aux anciens et aux premiers de la ville de Naboth qui demeuraient avec lui. (Or) Cette (Ces) lettre(s) étai(en)t conçue(s) en ces termes : Publiez un jeûne, et faites asseoir Naboth entre les premiers du peuple, et subornez deux hommes sans conscience contre lui (fils de Bélial), et qu'ils portent un faux témoignage, en disant : Naboth a blasphémé contre Dieu et contre le roi ; qu'on le mène hors de la ville, et ensuite qu'il soit lapidé et mis à mort. Les anciens et les premiers de la ville de Naboth, qui demeuraient avec lui, firent ce que Jézabel leur avait commandé, et ce que portait la lettre qu'elle leur avait envoyée. Ils publièrent un jeûne, et firent asseoir Naboth entre les premiers du peuple ; et ayant fait venir deux hommes sans conscience (fils du diable), ils les firent asseoir vis-à-vis de lui. Et ces deux hommes diaboliques portèrent témoignage contre lui devant l'assemblée, en disant : Naboth a blasphémé Dieu et le roi. Ils le menèrent donc hors de la ville et le lapidèrent. Ils envoyèrent aussitôt à Jézabel, pour lui dire : Naboth a été lapidé, et il est mort. Lorsque Jézabel eut appris que Naboth avait été lapidé et qu'il était mort, elle vint dire à Achab : Allez, et prenez pour vous la vigne de Naboth le Jezrahélite, qui n'a pas voulu se rendre à votre désir, ni vous la donner pour le prix qu'elle valait (de l'argent). Car Naboth n'est plus en vie, mais il est mort. Quand Achab eut appris la mort de Naboth, il s'en alla (aussitôt) dans la vigne de Naboth le Jezrahélite pour en prendre possession. En même temps le Seigneur adressa sa parole à Elie le Thesbite, et lui dit : Lève-toi et descends au-devant d'Achab, roi d'Israël, qui est dans Samarie ; car le voilà qui va dans la vigne de Naboth pour en prendre possession. Et tu lui parleras en ces termes : Voici ce que dit le Seigneur : Tu as tué Naboth, et de plus tu t'es emparé de sa vigne (tu as pris possession). Et tu lui diras ensuite : Voici ce que dit le Seigneur : En ce même lieu où les chiens ont léché le sang de Naboth, ils lécheront aussi ton sang. Et Achab dit à Elie : En quoi (Est-ce que tu) m'as-tu trouvé ton ennemi ? Elie lui répondit : En ce que vous vous êtes vendu pour faire le mal aux yeux du Seigneur. (Voilà que) Je vais faire fondre des maux sur toi. Je te retrancherai, toi et ta postérité, de dessus la terre ; et je tuerai tous les mâles de la maison d'Achab (celui qui urine contre une muraille), et depuis le premier jusqu'au dernier dans Israël. (Et) Je traiterai ta maison comme la maison de Jéroboam, fils de Nabath, et comme la maison de Baasa, fils d'Ahia, parce que tes actions ont irrité ma colère, et que tu as fait pécher Israël. Le Seigneur a prononcé aussi cet arrêt contre Jézabel : Les chiens mangeront Jézabel dans le champ de Jezrahel. Si Achab meurt dans la ville, il sera mangé par les chiens ; et s'il meurt dans les champs, il sera mangé par les oiseaux du ciel. Achab n'eut donc point son semblable en méchanceté, ayant été vendu pour faire le mal aux yeux du Seigneur ; car il y fut excité par Jézabel sa femme. Et il devint tellement abominable qu'il suivait les idoles des Amorrhéens, que le Seigneur avait exterminés de devant la face des fils d'Israël. Lorsque Achab eut entendu ces paroles, il déchira ses vêtements, couvrit sa chair d'un cilice, jeûna et dormit vêtu d'un sac, et marcha la tête baissée. Alors le Seigneur adressa sa parole à Elie le Thesbite, et lui dit : N'as-tu pas vu Achab humilié devant moi ? Puis donc qu'il s'est humilié à cause de moi, je ne ferai point tomber pendant qu'il vivra les maux dont je l'ai menacé ; mais je les ferai tomber sur sa maison, sous le règne de son fils. Ainsi trois ans se passèrent sans qu'il y eût guerre entre la Syrie et Israël. Mais, la troisième année, Josaphat, roi de Juda, vint trouver le roi d'Israël. Et le roi d'Israël dit à ses serviteurs : Ignorez-vous que la ville de Ramoth-Galaad est à nous ? et cependant nous négligeons de la retirer des mains du roi de Syrie ? Et le roi d'Israël dit à Josaphat : Viendrez-vous attaquer avec moi Ramoth-Galaad ? Josaphat répondit au roi d'Israël : Disposez de moi comme de vous-même (Comme je suis, ainsi vous êtes vous-même :, note). Mon peuple et votre peuple n'en font qu'un, et ma cavalerie est votre cavalerie. Et il dit encore au roi d'Israël : Consultez aujourd'hui, je vous prie, la volonté (parole) du Seigneur. Le roi d'Israël assembla donc ses prophètes, qui se trouvèrent environ quatre cents, et il leur dit : Dois-je aller attaquer Ramoth-Galaad, ou me tenir en paix ? Ils lui répondirent : Montez, et le Seigneur livrera la ville entre les mains du roi. Josaphat lui dit : N'y a-t-il pas ici quelque prophète du Seigneur, afin que nous le consultions par lui ? Le roi d'Israël répondit à Josaphat : Il est demeuré un homme par qui nous pouvons consulter le Seigneur ; mais je hais cet homme, parce qu'il ne me prophétise jamais rien de bon, mais toujours du mal. C'est Michée, fils de Jemla. Josaphat lui répondit : O roi, ne parlez point ainsi. Le roi d'Israël appela un eunuque, et lui dit : Hâte-toi d'amener Michée fils de Jemla. Le roi d'Israël et Josaphat, roi de Juda, étaient dans l' (une) aire, près de la porte de Samarie, assis chacun sur leur trône, revêtus de leurs habits royaux (avec une magnificence royale), et tous les prophètes prophétisaient devant eux. Or Sédécias, fils de Chanaana, se fit des cornes de fer, et il dit : Voici ce que dit le Seigneur : Avec ces cornes tu agiteras la Syrie jusqu'à ce que tu l'aies détruite. Tous les prophètes prophétisaient de même et disaient : Montez contre Ramoth-Galaad, et marchez heureusement, et le Seigneur la livrera entre les mains du roi. Celui qu'on avait envoyé pour faire venir Michée lui dit : Voici que les prophètes prédisent d'une voix unanime un bon succès au roi ; que vos paroles soient donc semblables aux leurs, et annoncez du bien. Michée lui répondit : Vive le Seigneur f6 ‘vit !), je ne dirai que ce que le Seigneur m'aura dit (tout ce que m'aura dit le Seigneur, c'est ce que je dirai). Michée se présenta donc devant le roi, et le roi lui dit : Michée, devons-nous aller attaquer Ramoth-Galaad, ou demeurer en paix ? Michée lui répondit : Allez, marchez heureusement, et le Seigneur la livrera entre les mains du roi. (Mais) Le roi ajouta : Je te conjure (t'adjure) encore et encore, au nom du Seigneur, de ne me parler que selon la vérité. Michée lui dit : J'ai vu tout Israël dispersé dans les montagnes comme des brebis qui n'ont point de pasteur ; et le Seigneur (m') a dit : Ils n'ont point de chef ; que chacun retourne en paix dans sa maison. (Aussitôt) le roi d'Israël dit à Josaphat : Ne vous ai-je pas dit que cet homme ne me prophétise jamais rien de bon, mais toujours du mal ? Et Michée ajouta : Ecoutez la parole du Seigneur. J'ai vu le Seigneur assis sur son trône, et toute l'armée du ciel debout autour de lui et à droite et à gauche. Et le Seigneur a dit : Qui séduira (trompera) Achab, roi d'Israël, afin qu'il marche contre Ramoth-Galaad, et qu'il y périsse ? Et l'un fit cette réponse, et l'autre cette autre. Mais l'esprit (malin) s'avança, et se présentant devant le Seigneur, il lui dit : C'est moi qui séduirai Achab. Le Seigneur lui dit : Et comment ? Il répondit : J'irai, et je serai un esprit menteur dans la bouche de tous ses prophètes. Et le Seigneur lui dit : Tu le séduiras (tromperas), et tu auras l'avantage sur lui. Va, et fais comme tu dis. Maintenant donc, le Seigneur a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous vos prophètes qui sont ici, et le Seigneur a prononcé votre arrêt (contre vous le malheur). Alors Sédécias, fils de Chanaana, s'approcha de Michée, et lui donna un soufflet sur la joue, et lui dit : L'esprit du Seigneur m'a-t-il donc quitté, et n'a-t-il parlé qu'à toi ? Michée lui dit : Vous le verrez au jour où vous passerez d'une chambre dans une autre chambre (qui est dans une chambre) pour vous cacher. Alors le roi d'Israël dit à ses gens : Prenez Michée, et qu'on le mène chez Amon, gouverneur de la ville, et chez Joas, fils d'Amélech ; et dites-leur : Voici ce que le roi a ordonné : Renfermez cet homme dans la prison, et qu'on le nourrisse de pain de douleur (tribulation) et d'eau d'affliction, jusqu'à ce que je revienne en paix. Michée lui dit : Si vous revenez en paix, le Seigneur n'a point parlé par moi. Et il ajouta : Que tout le monde entende ! Le roi d'Israël et Josaphat, roi de Juda, marchèrent donc contre Ramoth-Galaad. Et le roi d'Israël dit à Josaphat : Prenez vos armes, et combattez avec vos vêtements ordinaires. Mais le roi d'Israël se déguisa avant de marcher au combat. Or le roi de Syrie avait donné cet ordre aux trente-deux capitaines (commandants) de ses chars : Ne combattez contre qui que ce soi, petit ou grand ; n'attaquez que le seul roi d'Israël. Lors donc que les capitaines (commandants) des chars eurent vu Josaphat, ils s'imaginèrent que c'était le roi d'Israël, et ayant fondu sur lui, ils le combattaient. Alors Josaphat jeta un grand cri. Et les capitaines (commandants) des chars reconnurent que ce n'était pas le roi d'Israël, et ne le pressèrent pas davantage. Il arriva cependant qu'un homme, ayant tendu son arc, tira une flèche au hasard, et elle vit percer le roi d'Israël entre le poumon et l'estomac. Il dit aussitôt à son cocher : Tourne bride et retire-moi du milieu des troupes, car je suis grièvement blessé. Or le combat dura tout le jour (fut donc engagé ce jour-là), et le roi d'Israël demeura dans son char en face des Syriens. Le sang coulait de sa plaie dans l'intérieur de son char ; et il mourut le soir. Avant que le soleil fût couché, un (le) héraut sonna de la trompette dans toute l'armée, et dit : Que chacun retourne dans sa ville et dans son pays. Le roi mourut donc et fut porté à Samarie, où il fut enseveli. On lava son char et les rênes dans la piscine de Samarie, et les chiens léchèrent son sang, selon la parole que le Seigneur avait prononcée. Le reste des actions d'Achab, et tout ce qu'il fit, la maison d'ivoire qu'il bâtit, et toutes les villes qu'il construisit, tout cela est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois d'Israël. Achab s'endormit donc avec ses pères, et Ochozias son fils régna à sa place. Or Josaphat, fils d'Asa, avait commencé à régner sur Juda la quatrième année d'Achab, roi d'Israël. Il avait trente-cinq ans lorsqu'il commença à régner, et il régna vingt-cinq ans dans Jérusalem ; sa mère s'appelait Azuba, fille de Salaï. Il marcha dans toutes les voies d'Asa son père, sans se détourner, et il fit ce qui était droit devant le Seigneur. Néanmoins il ne détruisit pas les hauts lieux ; car le peuple y sacrifiait encore et y brûlait de l'encens. Josaphat eut la paix avec le roi d'Israël. Le reste des actions de Josaphat, tout ce qu'il fit, avec ses combats, est écrit au livre des annales (ces actions des jours) des rois de Juda. Il extermina aussi du pays les restes des efféminés qui y étaient demeurés pendant le règne d'Asa son père. Et il n'y avait point alors de roi établi dans Edom. (Or) Le roi Josaphat avait fait faire une flotte sur la mer, afin qu'elle fît voile vers Ophir pour en apporter de l'or. Mais ses vaisseaux ne purent y aller, parce qu'ils furent brisés à Asiongaber. Alors Ochozias, fils d'Achab, dit à Josaphat : Que mes serviteurs aillent en mer avec les vôtres. Mais Josaphat ne voulut pas. Josaphat s'endormit avec ses pères, et il fut enseveli avec eux dans la ville (cité) de David son père ; et Joram son fils régna à sa place. Ochozias, fils d'Achab, avait commencé à régner sur Israël dans Samarie la dix-septième année de Josaphat, roi de Juda, et il régna deux ans sur Israël. Et il fit le mal devant le Seigneur, et il marcha dans la voie de son père et de sa mère, et dans la voie de Jéroboam, fils de Nabath, qui avait fait pécher Israël. Il servit aussi Baal et l'adora ; et il irrita le Seigneur Dieu d'Israël par toutes les choses que son père avait faites. Or le roi Salomon régnait sur tout Israël. Et voici quels étaient ses princes : Azarias, fils du (grand) prêtre Sadoc, Elihoreph et Ahia, fils de Sisa, étaient secrétaires (scribes). Josaphat, fils d'Ahilud, était chancelier (tenait les registres). Banaïas, fils de Joïada, était général de l'armée. Sadoc et Abiathar étaient (grands) prêtres. Azarias, fils de Nathan, avait l'intendance sur ceux qui étaient toujours auprès du roi. Zabud, prêtre, fils de Nathan, était ami du roi. Ahisar était grand maître de la maison, et Adoniram, fils d'Abda, était surintendant des tributs. Salomon avait établi sur tout Israël douze préfets, qui avaient soin d'entretenir la table du roi et de sa maison ; chacun fournissait pendant un mois de l'année tout ce qui était nécessaire à la maison du roi. Voici leurs noms : Benhur avait l'intendance sur la montagne d'Ephraïm. Bendécar à Maccès, Salébim, Bethsamès, Elon et Béthanan. Benhésed à Aruboth ; il avait aussi Socho et toute la terre d'Hépher. Bénabinadab, qui avait l'intendance de tout le pays de Néphat-Dor, avait épousé Tapheth, fille de Salomon. Bana, fils d'Ahilud, était gouverneur de Thanac, de Mageddo, de tout le pays de Bethsan qui est près de Sarthana au-dessous de Jezraël, depuis Bethsan jusqu'à Abelméhula vis-à-vis de Jecmaan. Bengaber était intendant de Ramoth-Galaad ; et il avait les bourgs de Jaïr, fils de Manassé, qui sont en Galaad. Il commandait dans tout le pays d'Argob, qui est en Basan, à soixante villes qui étaient fort grandes et fermées de murailles, et avaient des portes de bronze (verrous d'airain). Ahinadab, fils d'Addo, était intendant à Manaïm. Achimaas était préfet de Nephtali ; et il avait aussi épousé une fille de Salomon, nommée Basémath. Baana, fils d'Husi, était préfet d'Aser et de Baloth. Josaphat, fils de Pharué, l'était d'Issachar. Séméi, fils d'Ela, de Benjamin. Gaber, fils d'Uri, dans la province de Galaad, dans le pays de Séhon, roi des Amorrhéens, et d'Og, roi de Basan, et sur tout ce qui était en cette région. Le peuple de Juda et d'Israël était innombrable comme le sable de la mer ; et tous mangeaient et buvaient avec une grande joie. (Or) Salomon avait sous sa domination tous les royaumes situés entre le fleuve de l'Euphrate (de la terre, note) et le pays des Philistins, et jusqu'à la frontière d'Egypte. Ils lui offraient tous des présents, et lui demeurèrent assujettis tous les jours de sa vie. Les vivres pour la table de Salomon se composaient chaque jour de trente mesures (cors) de fleur de farine, et de soixante de farine ordinaire, de dix bœufs gras, de vingt bœufs de pâturages, de cent béliers, outre la (viande de) venaison (, les) (des) cerfs, les (des) chevreuils, les bœufs sauvages (des bubales) et (de) la volaille. Car il dominait sur tous les pays qui étaient de l'autre côté du fleuve de l'Euphrate, depuis Taphsa jusqu'à Gaza, et tous les rois de ces provinces lui étaient assujettis ; et il avait la paix de toutes parts aux alentours. Dans tout Juda et tout Israël chacun demeurait sans aucune crainte, sous sa vigne et sous son figuier, depuis Dan jusqu'à Bersabée, pendant tout le règne de Salomon. Et Salomon avait dans ses (quarante-mille, note) écuries (quarante mille) (pour les) chevaux pour les (des) chars, et douze mille chevaux de selle (cavaliers). Ces officiers du roi, dont on a parlé plus haut, avaient la charge de les nourrir, et ils fournissaient au (en) temps voulu, avec un soin extrême, tout ce qui était nécessaire pour la table du roi Salomon. Ils faisaient aussi porter l'orge et la paille pour les chevaux et les autres bêtes au lieu où était le roi, selon l'ordre qu'ils avaient reçu. Dieu donna de plus à Salomon une sagesse et une prudence prodigieuse, et une étendue de cœur aussi grande que celle du sable qui est sur le rivage de la mer. Et la sagesse de Salomon surpassait la sagesse de tous les Orientaux et de tous les Egyptiens. Il était plus sage que tous les hommes, plus sage qu'Ethan l'Ezrahite, qu'Héman, Chalcol et Dorda, fils de Mahol ; et sa réputation était répandue dans toutes les nations voisines. Salomon composa aussi trois mille paraboles, et il fit cinq mille (mille et cinq) cantiques. Il traita aussi de tous les arbres, depuis le cèdre qui est sur le Liban, jusqu'à l'hysope qui sort de la muraille ; et il traita de même des animaux de la terre, des oiseaux, des reptiles, et des poissons. Et l'on venait de tous les pays pour entendre la sagesse de Salomon, et tous les rois de la terre envoyaient vers lui, pour être instruits par sa sagesse. Hiram, roi de Tyr, envoya aussi ses serviteurs vers Salomon, ayant appris qu'il avait été sacré roi à la place de son père ; car Hiram avait toujours été ami de David. Or Salomon envoya vers Hiram, et lui fit dire : Vous savez quel a été le désir de David mon père, et qu'il n'a pu bâtir une maison au Seigneur son Dieu, à cause des guerres qui le menaçaient de toutes parts, jusqu'à ce que le Seigneur eut mis ses ennemis sous (la plante de) ses pieds. Mais maintenant le Seigneur mon Dieu m'a donné la paix avec tous les peuples qui m'environnent, et il n'y a plus d'ennemi, ni de calamité fâcheuse. C'est pourquoi j'ai dessein de bâtir un temple au Seigneur mon Dieu, selon que le Seigneur l'a ordonné à David mon père, en lui disant : Ton fils, que je mettrai à ta place sur ton trône, sera celui qui bâtira une maison à mon nom. Donnez donc ordre à vos serviteurs, qu'ils coupent pour moi des cèdres du Liban, et mes serviteurs seront avec les vôtres, et je donnerai à vos serviteurs telle récompense que vous me demanderez ; car vous savez que je n'ai personne parmi mon peuple qui sache couper le bois comme les Sidoniens. Hiram, ayant entendu ces paroles de Salomon, en eut une grande joie, et il dit : Béni soit le Seigneur Dieu, qui donne aujourd'hui à David un fils très sage pour gouverner un si (ce très) grand peuple. Et il envoya dire à Salomon : J'ai appris (entendu) la proposition que vous m'avez fait faire ; j'exécuterai tout ce que vous désirerez pour les bois de cèdre et de sapin. Mes serviteurs les porteront du Liban à la mer, et je les arrangerai en radeaux sur la mer jusqu'au lieu que vous m'aurez marqué, et je les y ferai débarquer, et vous les ferez prendre ; et pour cela vous me donnerez ce qui me sera nécessaire pour nourrir ma maison. Hiram donna donc à Salomon des bois de cèdre et de sapin autant qu'il en désirait. Et Salomon donnait à Hiram pour l'entretien de sa maison vingt mille mesures (cors) de froment, et vingt mesures (cors) d'huile très pure ; et c'est là ce que Salomon fournissait chaque année à Hiram. Le Seigneur donna aussi la sagesse à Salomon selon qu'il le lui avait promis. Il y avait paix entre Hiram et Salomon, et ils firent alliance l'un avec l'autre. Et le roi Salomon choisit des ouvriers dans tout Israël ; et il ordonna que l'on prendrait pour cet ouvrage trente mille hommes. Il les envoyait au Liban tour à tour, dix mille chaque mois, de sorte qu'ils demeuraient deux mois dans leurs maisons ; et Adoniram avait l'intendance sur eux tous. Salomon avait encore soixante-dix mille hommes qui portaient les fardeaux, et quatre-vingt mille qui taillaient des pierres dans la montagne ; sans compter ceux qui avaient l'intendance sur chaque ouvrage, au nombre de trois mille trois cents, qui donnaient les ordres au peuple et à ceux qui travaillaient. Et le roi ordonna de prendre de grandes pierres, de grand prix, pour les fondements du temple, et de les préparer ; et les maçons de Salomon et ceux d'Hiram eurent soin de les tailler ; et les Gibliens (ceux de Giblos) apprêtèrent les bois et les pierres pour bâtir la maison du Seigneur. On commença donc à bâtir la maison du Seigneur quatre cent quatre-vingts ans après la sortie des enfants d'Israël hors de l'Egypte, la quatrième année du règne de Salomon sur Israël, au mois de Zio, qui est le second mois de l'année. La maison que le roi Salomon bâtissait au Seigneur avait soixante coudées de long, vingt coudées de large, et trente coudées de haut. Il y avait en avant du temple un vestibule (portique) de vingt coudées de long, autant que le temple avait de largeur ; et il avait dix coudées de large, et il était en avant du temple. Et Salomon fit au temple des fenêtres obliques. Et il bâtit des étages sur les murailles du temple autour de l'enceinte du temple et de l'oracle, et il fit des bas-côtés tout à l'entour. L'étage d'en bas avait cinq coudées de large ; celui du milieu avait six coudées de large, et le troisième en avait sept. Il mit des poutres autour de la maison par le dehors, afin que ces étages ne fussent point appuyés sur les murs du temple. Lorsque la maison se construisait, elle fut bâtie de pierres qui étaient toutes taillées et achevées ; on n'entendit dans la maison ni marteau ni hache, ni le bruit d'aucun instrument (de fer) pendant qu'elle se bâtit. La porte du bas-côté intermédiaire était à droite de la maison, et l'on montait par un escalier tournant à l'étage du milieu, et de celui du milieu au troisième. Il bâtit ainsi, et acheva la maison, et il la revêtit de lambris de cèdre. Et il fit au-dessus de tout l'édifice un plancher de cinq coudées de haut, et il couvrit cette maison de bois de cèdre. Alors le Seigneur parla à Salomon, et lui dit : J'ai vu cette maison que tu bâtis. Si tu marches dans mes préceptes, si tu exécutes mes ordonnances, et que tu gardes tous mes commandements sans t'en détourner d'un pas, je vérifierai en ta personne la parole que j'ai dite à David ton père ; et j'habiterai au milieu des enfants d'Israël, et je n'abandonnerai point mon peuple d'Israël. Salomon bâtit donc la maison, et l'acheva. Il lambrissa d'ais de cèdre l'intérieur des murailles du temple. Depuis le pavé du temple jusqu'au sommet des murailles et jusqu'au plafond, il le couvrit intérieurement de lambris de cèdre ; et il planchéia le temple de bois de sapin. Il fit aussi une séparation d'ais de cèdre à vingt coudées au fond du temple, depuis le plancher jusqu'au sommet ; et il fit en cet espace le lieu intérieur de l'oracle, qui est (pour) le Saint des saints. (Or) Le temple, depuis l'entrée de l'oracle, avait quarante coudées. Et tout le temple (la maison) était au dedans lambrissé(e) de cèdre, et les jointures du bois étaient faites avec grand art, et ornées de sculptures et de moulures (saillantes). Tout était revêtu de lambris de cèdre, et il ne paraissait point de pierres dans la muraille. Il fit l'oracle au milieu du temple, dans la partie la plus intérieure, pour y mettre l'arche de l'alliance du Seigneur. (Or) L'oracle avait vingt coudées de long, vingt coudées de large, et vingt coudées de haut, et il le couvrit et revêtit d'or très pur ; il couvrit aussi l'autel de bois de cèdre. Il couvrit encore d'un or très pur la partie du temple qui était devant l'oracle, et il attacha les lames d'or avec des clous d'or. Et il n'y avait rien dans le temple qui ne fût couvert d'or. Il couvrit aussi d'or tout l'autel qui était devant l'oracle. Il fit dans l'oracle deux chérubins de bois d'olivier, qui avaient dix coudées de haut. L'une des ailes du chérubin avait cinq coudées, et l'autre avait aussi cinq coudées ; ainsi, il y avait dix coudées depuis l'extrémité d'une des ailes jusqu'à l'extrémité de l'autre. Le second chérubin avait aussi dix coudées. Les dimensions et la forme étaient les mêmes pour les deux chérubins ; c'est-à-dire que le premier chérubin avait dix coudées de haut, et le second avait aussi la même hauteur. Il mit les chérubins au milieu du temple intérieur, et ils avaient leurs ailes étendues. L'une des ailes du premier chérubin touchait l'une des murailles, et l'aile du second chérubin touchait l'autre muraille, et leurs secondes ailes se joignaient au milieu du temple. Il couvrit aussi d'or les chérubins. Il orna toutes les murailles du temple tout alentour de moulures (d'un contour) et de sculptures, où il fit des chérubins et des palmes (en bas-relief), et diverses peintures qui semblaient se détacher de leur fond et sortir de la muraille. Il couvrit aussi d'or le pavé du temple, au dedans et au dehors. Il fit à l'entrée de l'oracle de petites portes de bois d'olivier, et des poteaux qui étaient à cinq pans (angles). Il fit ces deux portes de bois d'olivier ; et il y fit tailler des figures de chérubins et des palmes, et des sculptures avec beaucoup de relief (bas reliefs très saillants) ; et il couvrit d'or tant les chérubins que les palmes, et tout le reste. Il mit à l'entrée du temple des poteaux de bois d'olivier qui étaient taillés à quatre faces (quadrangulaires) ; et il y mit deux portes de bois de sapin, l'une d'un côté, et l'autre de l'autre ; chaque porte était brisée, et elle s'ouvrait tout en ayant ses deux parties unies ensemble. Il fit sculpter des chérubins, des palmes, et d'autres ornements avec beaucoup de saillie (moulures très saillantes), et il couvrit de lames d'or le tout, bien dressé à la règle et à l'équerre. Il bâtit aussi le parvis intérieur de trois assises (rangs) de pierres polies, avec un rang de bois de cèdre. Les fondements de la maison du Seigneur furent posés la quatrième année, au mois de Zio ; et la onzième année, au mois de Bul, qui est le huitième mois, elle fut entièrement achevée, dans toutes ses parties et dans tout ce qui devait servir au culte ; et Salomon mit sept ans à la bâtir. Salomon bâtit et acheva entièrement son palais en treize ans. Il bâtit aussi la maison de la forêt du Liban, qui avait cent coudées de long, cinquante coudées de large, trente coudées de haut, et quatre galeries entre des colonnes de bois de cèdre ; car il avait fait tailler les colonnes en bois de cèdre. Et il revêtit de lambris de bois de cèdre tout le plafond, qui était soutenu par quarante-cinq colonnes. Chaque rang avait quinze colonnes, qui étaient posées l'une vis-à-vis de l'autre, et se regardaient l'une l'autre, étant placées à égale distance ; et il y avait sur les colonnes des poutres carrées toutes d'une même grosseur. Il fit aussi le portique des colonnes, qui avait cinquante coudées de long, et trente coudées de large ; et encore un(e) autre galerie (portique) en avant de la plus grande, avec des colonnes et des architraves sur les colonnes. Il fit aussi le portique du trône, où était le tribunal, et il le lambrissa de bois de cèdre depuis le plancher jusqu'au sommet. La maison où était son lit de justice était au milieu du portique et de même travail. Salomon fit aussi pour la fille du (de) Pharaon, qu'il avait épousée, un palais d'une même architecture que ce portique. Tous ces édifices, depuis les fondements jusqu'au haut des murs, et par dehors jusqu'au grand parvis, étaient construits de pierres d'un grand prix, dont les deux parements, tant l'intérieur que l'extérieur, avaient été sciés tout d'une même forme et d'une même mesure. Les fondements étaient aussi en pierres précieuses et très grandes, de dix à (ou de) huit coudées. Il y avait au-dessus de(s) (très belles) pierres (de prix), taillées d'une même grandeur, couvertes aussi de lambris de cèdre. Le grand parvis était rond, et avait trois rangs de pierres taillées, et un rang (lambrissé) de cèdre (dolé), ce qui était observé aussi dans le parvis intérieur de la maison du Seigneur, et dans le vestibule du temple (portique de la maison). Le roi Salomon fit aussi venir de Tyr Hiram, qui était fils d'une femme veuve, de la tribu de Nephtali, et dont le père était de Tyr. Il travaillait sur le bronze, et il était rempli de sagesse, d'intelligence et de science pour faire toutes sortes d'ouvrages de bronze. Hiram, étant donc venu auprès du roi Salomon, fit tous les ouvrages qu'il lui confia. Il fit deux colonnes de bronze (d'airain), dont chacune avait dix-huit coudées de haut, et une ligne de douze coudées mesurait chaque colonne. Il fit aussi deux chapiteaux de bronze (d'airain) qu'il coula en fonte, pour mettre en haut de chaque colonne ; l'un des chapiteaux avait cinq coudées de haut, et l'autre avait aussi la même hauteur de cinq coudées ; et on y voyait une espèce de rets et de chaînes entrelacées l'une dans l'autre avec un art admirable. Chaque (Les deux) chapiteau(x) de ces colonnes étai(en)t coulé(s) en fonte ; il y avait sept rangs de mailles dans le réseau de l'un des chapiteaux, et autant dans l'autre. Il fit pour ces colonnes deux rangs de grenades autour des treillis (de chacun des réseaux), pour couvrir les chapiteaux qui étaient au-dessus ; il fit le second chapiteau comme le premier. (Mais) Les chapiteaux qui étaient en haut des colonnes dans le parvis étaient faits en forme de lis, et avaient quatre coudées de haut. Et il y avait encore au sommet des colonnes, au-dessus (des rets), d'autres chapiteaux proportionnés à la colonne (contre les réseaux) ; et autour de ce second chapiteau, il y avait deux cents grenades disposées en deux rangs. Il mit les deux colonnes au vestibule (dans le portique) du temple ; et ayant dressé la colonne droite, il l'appela Jachin ; il dressa de même la seconde colonne, qu'il appela Booz. Il mit au-dessus des colonnes ce travail en forme de lis, et l'ouvrage des colonnes fut ainsi entièrement achevé. Il fit aussi la mer d'airain (jetée de fonte), de dix coudées d'un bord à l'autre, et toute ronde ; elle avait cinq coudées de haut, et une corde de trente coudées mesurait sa circonférence (l'entourait tout autour). Et sous le bord, une sculpture de dix coudées environnait cette mer ; c'étaient deux rangs de sculptures striées, en airain (jetées en fonte). Cette mer reposait sur douze bœufs, dont trois regardaient le septentrion, trois l'occident, trois le midi, et trois l'orient ; et la mer était posée sur eux, et toutes leurs parties postérieures étaient cachées en dedans. Le bassin avait trois pouces d'épaisseur, et son bord était comme le bord d'une coupe, et comme la feuille d'un lis épanoui ; et il contenait deux mille bats. Il fit aussi dix bases d'airain, dont chacune avait quatre coudées de long, quatre coudées de large, et trois coudées de haut. Et cet ouvrage des bases était ciselé (à jour), et il y avait des sculptures entre les jointures. Là, entre des couronnements et des bordures (entrelacs), il y avait des lions, des bœufs, et des chérubins ; et de même dans les jointures, par-dessus, et, au-dessus des lions et des bœufs, pendaient comme des courroies d'airain. Chaque base avait quatre roues d'airain, et des essieux d'airain ; aux quatre angles (côtés au-dessous du bassin) il y avait comme des jantes (épaules jetées) en fonte, qui se regardaient l'une l'autre. En haut de la base, il y avait une ouverture pour le bassin, et ce qui en paraissait au dehors était entièrement rond, d'une coudée ; la largeur avait une coudée et demie. Aux angles des colonnes étaient diverses ciselures, et ce qui était entre les colonnes n'était pas rond, mais carré. Et les quatre roues qui étaient aux quatre angles de la base étaient jointes ensemble par-dessous la base, et chaque roue avait une coudée et demie de haut. Ces roues étaient semblables à celles d'un char ; leurs essieux, leurs rayons (rais), leurs jantes et leurs moyeux étaient tous (jetés) en fonte. Et les quatre consoles (petites épaules), qui étaient aux angles de chaque base, faisaient une même pièce avec elle, et étaient de même fonte. Au sommet de la base il y avait un rebord (certain) rond, d'une demi-coudée, travaillé de telle sorte, qu'un bassin pouvait être placé dessus ; il était orné de ciselures et de sculptures variées (, formant une seule pièce avec la base). Il (Hiram) sculpta aussi sur les surfaces, qui étaient d'airain, et aux angles, des chérubins, des lions et des palmes ; ces chérubins représentaient comme un homme debout, en sorte qu'ils paraissaient non pas ciselés, mais ajoutés tout alentour. Il fit ainsi dix bases fondues d'une même manière, de même grandeur, et de sculpture pareille. Il fit aussi dix bassins d'airain, chacun desquels contenait quarante bats, et avait quatre coudées ; et il posa chaque bassin sur chacune des dix bases. Et il plaça ces dix socles (bases), cinq au côté droit du temple, et cinq au côté gauche ; et il mit la mer (d'airain) au côté droit du temple, entre (contre) l'orient et (vers) le midi. Hiram fit aussi des marmites (les chaudières), des chaudrons et des bassins (les écuelles et les petits seaux) ; et il acheva tout l'ouvrage que le roi Salomon voulait faire dans le temple du Seigneur : (il fit) les deux colonnes et les deux cordons sur les chapiteaux, avec deux réseaux pour couvrir les deux cordons qui étaient aux chapiteaux des colonnes ; et quatre cents grenades pour les deux réseaux, savoir, deux rangs de grenades dans chaque réseau dont étaient couverts (pour couvrir) les deux cordons des chapiteaux qui étaient au sommet des colonnes ; et les dix bases et les dix bassins sur les bases ; et la mer (unique), et les douze bœufs sous cette mer ; et des marmites (les chaudières), des chaudrons et des bassins (les écuelles et les petits seaux). Tous ces objets (les vases), que fit Hiram par ordre du roi Salomon pour la maison du Seigneur, étaient d'airain (fin). Le roi les fit fondre dans la plaine (le pays plat) du Jourdain, dans un sol argileux, entre Sochoth et Sarthan. Salomon mit dans le temple tous ces objets (les vases) ; et il y en avait une si grande quantité, qu'on ne pouvait marquer le poids de l'airain employé. Salomon fit aussi tout ce qui devait servir dans (les vases pour) la maison du Seigneur : l'autel d'or, et la table d'or sur laquelle on devait mettre les pains de proposition ; et les chandeliers d'or, cinq à droite et cinq à gauche, devant l'oracle, qui était de (fin) or (pur), et au-dessus d'eux, des fleurs de lis et des lampes d'or. Il fit aussi des pincettes d'or, des aiguières (les cruches), des fourchettes, des coupes (les patères), des (petits) mortiers, et des encensoirs d'un or très pur. Les gonds des portes de la maison intérieure du Saint des saints, et des portes de la maison du temple, étaient aussi d'or. Ainsi Salomon acheva tous les ouvrages qu'il faisait pour la maison du Seigneur, et il porta dans le temple l'argent, l'or, et les ustensiles (vases) que David son père avait consacrés à Dieu, et il les mit en réserve dans les trésors de la maison du Seigneur. Alors tous les anciens d'Israël, avec les princes des tribus, et tous les chefs des familles des enfants d'Israël, s'assemblèrent, et vinrent trouver le roi Salomon à Jérusalem, pour transporter l'arche de l'alliance du Seigneur de la ville (cité) de David, c'est-à-dire de Sion. Tout Israël s'assembla aussi auprès du roi Salomon en un jour solennel du mois d'Ethanim, qui est le septième mois. Tous les anciens d'Israël étant venus, les prêtres prirent l'arche du Seigneur, et la portèrent avec le tabernacle de l'alliance, et tous les ustensiles (les vases) du sanctuaire qui étaient dans le tabernacle ; et les prêtres et les lévites les portèrent. (Or) Le roi Salomon, et tout le peuple qui s'était assemblé auprès de lui, marchaient devant l'arche, et ils immolaient une multitude de brebis et de bœufs, sans prix et sans nombre. Les prêtres portèrent l'arche de l'alliance du Seigneur au lieu qui lui était destiné, dans l'oracle du temple, dans le Saint des saints, sous les ailes des chérubins. Car les chérubins étendaient leurs ailes au-dessus du lieu où était l'arche, et ils couvraient l'arche et ses barres (leviers). Et ils retirèrent les barres (leviers) en avant, de sorte qu'on en voyait les extrémités dès l'entrée du sanctuaire devant l'oracle, mais elles ne paraissaient point au-dehors ; et elles sont demeurées là jusqu'à ce jour. Or il n'y avait dans l'arche que les deux tables de pierre que Moïse y avait mises sur l'Horeb, lorsque le Seigneur fit alliance avec les enfants d'Israël, aussitôt après leur sortie d'Egypte. Lorsque les prêtres furent sortis du sanctuaire, une nuée remplit la maison du Seigneur ; et les prêtres ne pouvaient plus s'y tenir, ni y accomplir leurs fonctions à cause de la nuée, car la gloire du Seigneur avait rempli la maison du Seigneur. Alors Salomon dit : Le Seigneur a dit qu'il habiterait dans une (la) nuée. J'ai bâti une maison qui sera votre demeure, et votre trône très solide à tout jamais. Et le roi tourna son visage, et bénit toute l'assemblée d'Israël. Car tout Israël était là, debout. Et Salomon dit : Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, qui a parlé de sa bouche à David mon père, et qui par sa puissance a exécuté ce qu'il avait promis en disant : Depuis le jour où j'ai (re)tiré d'Egypte Israël mon peuple, je n'ai point choisi de ville dans toutes les tribus d'Israël, afin qu'on m'y bâtît une maison, et que mon nom y fût établi ; mais j'ai choisi David, afin qu'il fût chef de mon peuple Israël. Et David, mon père, avait voulu bâtir une maison au nom du Seigneur Dieu d'Israël. Mais le Seigneur dit à David mon père : Quand tu as pensé dans ton cœur à bâtir une maison à mon nom, tu as bien fait de prendre en toi-même cette résolution. Néanmoins ce n'est pas toi qui me bâtiras une maison ; mais ton fils qui sortira de ton sein (tes flancs) bâtira, lui, une maison à mon nom. Le Seigneur a réalisé la parole qu'il avait dite ; j'ai succédé à David mon père, je me suis assis sur le trône d'Israël, comme l'avait dit le Seigneur, et j'ai bâti une maison au nom du Seigneur Dieu d'Israël. J'ai établi ici le lieu de l'arche, où est l'alliance que le Seigneur fit avec nos pères, lorsqu'ils sortirent du pays d'Egypte. Salomon se tint ensuite devant l'autel du Seigneur, à la vue de toute l'assemblée d'Israël ; et il étendit ses mains vers le ciel, et il dit : Seigneur Dieu d'Israël, il n'y a pas de Dieu qui vous ressemble, ni là-haut dans le ciel, ni ici-bas sur la terre ; à vous, qui gardez l'alliance et la miséricorde envers vos serviteurs qui marchent devant vous de tout leur cœur ; qui avez gardé à votre serviteur David, mon père, ce que vous lui avez promis : Votre bouche l'a prononcé, et vos mains l'ont accompli, comme ce jour le prouve. Maintenant donc Seigneur Dieu d'Israël, conservez à votre serviteur David, mon père, ce que vous lui avez promis, en disant : Tu ne manqueras point d'héritiers qui soient assis devant moi sur le trône d'Israël, pourvu néanmoins qu'ils veillent sur leurs voies, de manière à marcher en ma présence comme tu as marché devant moi. Accomplissez donc, Seigneur Dieu d'Israël, les paroles que vous avez dites à votre serviteur David, mon père. Mais est-il croyable que Dieu habite véritablement sur la terre ? Car si les cieux et les cieux des cieux ne peuvent vous contenir, combien moins cette maison que j'ai bâtie ! Mais ayez égard, Seigneur mon Dieu, à l'oraison de votre serviteur et à ses prières ; écoutez l'hymne et l'oraison que votre serviteur profère devant vous aujourd'hui ; afin que vos yeux soient ouverts jour et nuit sur cette maison, sur cette maison dont vous avez dit : Mon nom sera là ; afin que vous exauciez la prière que votre serviteur vous adresse en ce lieu ; afin que vous exauciez la prière de votre serviteur et toutes celles que votre peuple Israël vous offrira en ce lieu ; et vous les exaucerez du lieu de votre demeure dans le ciel, et, les ayant exaucées, vous leur ferez miséricorde. Si un homme pèche contre son prochain, et s'il a quelque serment par lequel il soit lié, et s'il vient dans votre maison, devant votre autel, à cause du serment, vous écouterez du ciel et vous ferez justice à vos serviteurs, condamnant le coupable (l'impie), et faisant retomber sa perfidie (voie) sur sa tête, et justifiant le juste en lui rendant selon sa justice. Si votre peuple Israël fuit devant ses ennemis parce qu'il aura péché contre vous, et si, faisant pénitence et rendant gloire à votre nom, ils viennent vous prier et vous implorer dans cette maison, exaucez-les du ciel, et pardonnez le péché de votre peuple Israël, et ramenez-les dans la terre que vous avez donnée à leurs pères. Si le ciel est fermé, et s'il ne pleut pas à cause de leurs péchés, et que, priant en ce lieu, ils fassent pénitence en (pour honorer) votre nom, et se convertissent de leurs péchés à cause de leur affliction, exaucez-les du ciel, et pardonnez les péchés de vos serviteurs et de votre peuple Israël et montrez-leur la voie droite par laquelle ils doivent marcher ; et répandez la pluie sur votre terre que vous avez donnée en possession à votre peuple. S'il survient dans le pays ou famine, ou peste, ou corruption de l'air, ou la nielle (rouille), ou la sauterelle, ou la rouille ; ou si l'ennemi de votre peuple l'afflige en assiégeant ses portes ; ou s'il est frappé de quelque plaie et de quelque infirmité ; pour toute malédiction (anathème) ou imprécation qui arrivera à tout homme de votre peuple Israël ; si quelqu'un connaît la plaie de son cœur, et étend ses mains vers vous dans cette maison, vous l'exaucerez du ciel, du lieu de votre demeure, vous lui serez de nouveau propice, et vous agirez de manière à donner à chacun selon toutes ses voies, selon que vous verrez son cœur, car vous seul connaissez le cœur de tous les enfants des hommes, afin que vos serviteurs vous craignent tant qu'ils vivront sur la face de la terre que vous avez donnée à nos pères. De plus, lorsqu'un étranger qui ne sera point de votre peuple Israël viendra d'un pays lointain, à cause de votre nom, car la grandeur de votre nom, la force de votre main, de votre bras étendu seront connus partout ; lors donc qu'il viendra prier en ce lieu, vous l'exaucerez du ciel, du firmament où vous demeurez (dans votre demeure stable), et vous ferez tout ce que l'étranger vous aura demandé ; afin que tous les peuples de la terre apprennent à craindre votre nom comme votre peuple Israël, et qu'ils éprouvent que votre nom a été invoqué sur cette maison que j'ai bâtie. Lorsque votre peuple ira au combat contre ses ennemis, par quelque chemin que vous les ayez envoyés, ils vous prieront, tournés vers la ville que vous avez choisie, et vers la maison que j'ai bâtie à votre nom ; vous exaucerez du ciel leurs supplications et leurs prières, et vous leur rendrez justice. Que s'ils pèchent contre vous, car il n'y a point d'homme qui ne pèche, et qu'étant irrité vous les livriez à leurs ennemis, et qu'ils soient emmenés captifs dans le pays de leurs ennemis, au loin ou tout près ; s'ils font pénitence du fond du (en leur) cœur dans le lieu de leur captivité, et s'ils se convertissent et vous prient dans leur captivité, en disant : Nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, nous avons fait des actions impies ; s'ils reviennent à vous de tout leur cœur et de toute leur âme dans le pays de leurs ennemis où ils auront été emmenés captifs, et s'ils vous prient tournés vers le chemin de la terre que vous avez donnée à leurs pères, et de la ville que vous avez choisie, et du temple que j'ai bâti à votre nom, vous exaucerez du ciel, du firmament où est (dans le lieu stable de) votre trône, leurs supplications et leurs prières, et vous leur ferez justice ; et vous serez propice à votre peuple qui a péché contre vous, et à toutes les iniquités par lesquelles ils ont prévariqué contre votre loi (vous), et vous inspirerez de la pitié à ceux qui les auront emmenés captifs, afin qu'ils aient compassion d'eux ; car c'est votre peuple et votre héritage, que vous avez (re)tirés du pays d'Egypte, du milieu d'une fournaise de fer. Que vos yeux soient donc ouverts aux prières de votre serviteur et de votre peuple Israël, afin que vous les exauciez dans toutes les demandes qu'ils vous feront. Car c'est vous, Seigneur Dieu, qui les avez séparés de tous les peuples de la terre pour en faire votre héritage, selon que vous l'avez déclaré par Moïse votre serviteur, lorsque vous avez (re)tiré nos pères d'Egypte. Or, quand Salomon eut achevé d'offrir au Seigneur cette prière et cette supplication, il se leva de devant l'autel du Seigneur ; car il avait mis les deux genoux en terre, et il avait étendu ses mains vers le ciel. Il se tint donc debout, et bénit toute l'assemblée d'Israël en disant à haute voix : Béni soit le Seigneur, qui a donné la paix à son peuple Israël, selon tout ce qu'il avait promis. Il n'est pas tombé une seule parole de tous les biens qu'il (nous) avait promis par Moïse son serviteur. Que le Seigneur notre Dieu soit avec nous comme il a été avec nos pères, ne nous abandonnant pas et ne nous rejetant pas ; mais qu'il incline nos cœurs vers lui, afin que nous marchions dans toutes ses voies, et que nous gardions ses préceptes et ses cérémonies, et toutes les ordonnances qu'il a prescrites à nos pères. Et que les paroles par lesquelles j'ai prié devant le Seigneur soient présentes jour et nuit au Seigneur notre Dieu, afin que chaque jour il fasse justice à son serviteur et à son peuple Israël ; afin que tous les peuples de la terre sachent que le Seigneur est Dieu, et qu'il n'y en a point d'autre que lui. Que notre cœur aussi soit parfait avec le Seigneur notre Dieu, afin que nous marchions selon ses préceptes (décrets), et que nous gardions ses commandements, comme en ce jour. Le roi donc, et tout Israël avec lui, immolèrent des victimes devant le Seigneur. Et Salomon égorgea et immola au Seigneur comme hosties pacifiques vingt-deux mille bœufs, et cent vingt mille brebis, et le roi avec les enfants d'Israël dédièrent le temple du Seigneur. En ce jour-là le roi consacra le milieu du parvis qui était devant la maison du Seigneur ; car il y offrit des holocaustes, des sacrifices et la graisse des hosties pacifiques, car l'autel d'airain qui était devant le Seigneur était trop petit, et ne pouvait suffire pour les holocaustes, les sacrifices et les graisses des hosties pacifiques. Salomon fit donc alors une (la) fête célèbre, et tout Israël la fit aussi avec lui, multitude immense venue depuis l'entrée d'Emath jusqu'au fleuve d'Egypte, devant le Seigneur notre Dieu, pendant sept jours et sept jours, c'est-à-dire, quatorze jours. Et le huitième jour il renvoya le peuple, et bénissant le roi, ils s'en retournèrent dans leurs maisons (tabernacles), joyeux et le cœur plein d'allégresse pour tous les biens que le Seigneur avait faits à David son serviteur et à son peuple Israël. Or il arriva que Salomon ayant achevé de bâtir la maison du Seigneur, le palais du roi, et tout ce qu'il avait souhaité et voulu faire, le Seigneur lui apparut une seconde fois, comme il lui avait apparu à Gabaon. Et le Seigneur lui dit : J'ai exaucé ta prière et la supplication que tu m'as adressée. J'ai sanctifié cette maison que tu as bâtie, pour y mettre mon nom à jamais ; et mes yeux et mon cœur y seront toujours. Et toi, si tu marches devant moi comme a marché ton père, dans la simplicité du cœur et la droiture (l'équité), si tu fais tout ce que je t'ai commandé, et si tu gardes mes lois et mes commandements, j'établirai à jamais ton trône et ton règne sur Israël, selon que je l'ai promis à David ton père, en disant : Il y aura toujours de ta race quelque héritier assis sur le trône d'Israël. Mais si vous vous détournez de moi, toi et tes enfants, si vous cessez de me suivre et de garder mes préceptes et les cérémonies que je vous ai prescrites, et que vous alliez servir et adorer les dieux étrangers, j'enlèverai Israël de la surface de la terre que je leur ai donnée, je rejetterai loin de moi ce temple que j'ai consacré à mon nom, et Israël deviendra le proverbe (brocard) et la fable de tous les peuples, et cette maison sera un (en) exemple, et quiconque passera devant elle sera dans la stupeur, et sifflera, et dira : Pourquoi le Seigneur a-t-il ainsi traité cette terre et cette maison ? Et on répondra : Parce qu'ils ont abandonné le Seigneur leur Dieu, qui avait (re)tiré leurs pères de l'Egypte, et qu'ils ont suivi des dieux étrangers, auxquels ils ont rendu l'adoration et le culte ; c'est pour cela que le Seigneur a amené sur eux tous ces maux. (Or) Vingt ans s'étant passés, pendant lesquels Salomon bâtit les deux maisons, c'est-à-dire la maison du Seigneur et la maison du roi, Hiram, roi de Tyr, lui fournissant tous les bois de cèdre et de sapin, et l'or selon le besoin qu'il en avait, Salomon donna à Hiram vingt villes dans le pays de Galilée. Et Hiram vint de Tyr pour voir ces villes que Salomon lui avait données, mais elles ne lui plurent pas ; et il dit : Sont-ce là, mon frère, les villes que vous m'avez données ? Et il appela cette contrée la Terre de Chabul, comme elle s'appelle encore aujourd'hui. Hiram envoya aussi au roi Salomon cent vingt talents d'or. Et la raison qu'eut le roi Salomon de mettre un tribut sur son peuple fut la grande dépense qu'il fut obligé de faire pour bâtir la maison du Seigneur et sa maison, pour bâtir Mello, les murailles de Jérusalem, Héser, Mageddo et Gazer. (Le) Pharaon, roi d'Egypte, était venu prendre Gazer et l'avait brûlée, et il avait détruit les Chananéens qui habitaient dans la ville, et il l'avait donnée pour dot à sa fille, que Salomon avait épousée. Salomon rebâtit donc Gazer et la basse Béthoron, Baalath, et Palmyre dans le pays du désert. Il fortifia aussi toutes les bourgades qui étaient à lui, et qui n'avaient point de murailles, les villes pour les (des) chars, et les villes pour les cavaliers, et bâtit tout ce qu'il lui plut à Jérusalem, sur le Liban, et dans toute l'étendue de son royaume. Quant au peuple qui restait des Amorrhéens, des Héthéens, des Phérézéens, des Hévéens et des Jébuséens, lesquels ne faisaient point partie des fils d'Israël, Salomon rendit tributaires leurs enfants, qui étaient demeurés dans le pays, et que les Israélites n'avaient pu exterminer, et ils sont restés tributaires jusqu'à ce jour. Il ne voulut point qu'aucun des enfants d'Israël servit comme esclave, mais il en fit ses hommes de guerre, ses ministres, ses principaux officiers, et les chefs de ses armées, et ils commandaient les chars et la cavalerie. Les chefs préposés à tous les travaux de Salomon étaient au nombre de cinq cent cinquante ; le peuple leur était soumis, et ils avaient l'intendance de tous les ouvrages qu'il avait entrepris. Après cela, la fille de Pharaon vint de la ville de David dans sa maison que Salomon lui avait bâtie. Ce fut alors que le roi bâtit Mello. Salomon offrait aussi trois fois l'année des holocaustes et des victimes pacifiques sur l'autel qu'il avait élevé au Seigneur, et il brûlait du parfum devant le Seigneur après que le temple eut été achevé. Le roi Salomon construisit aussi une flotte à Asiongaber, qui est près d'Elath (Ailath), sur le rivage de la mer Rouge, au pays d'Idumée. (Et) Hiram envoya sur cette flotte, avec les serviteurs de Salomon ses propres serviteurs, gens de mer, habiles dans la navigation. Ils allèrent à Ophir, et y prirent quatre cent vingt talents d'or, qu'ils apportèrent au roi Salomon. (Mais) La reine de Saba, ayant appris la réputation que Salomon s'était acquise par tout ce qu'il faisait au nom du Seigneur, vint pour l'éprouver par des énigmes. Et étant entrée dans Jérusalem avec une grande suite et de riches présents, avec des chameaux qui portaient des aromates, et une quantité infinie d'or et de pierres précieuses, elle se présenta devant le roi Salomon, et lui découvrit tout ce qu'elle avait dans son cœur. Et Salomon l'instruisit sur toutes les choses qu'elle lui avait proposées ; et il n'y en eut aucune que le roi ignorât, et sur laquelle il ne lui pût répondre. Or la reine de Saba, voyant toute la sagesse de Salomon, la maison qu'il avait bâtie, les mets de sa table, la demeure de ses officiers (serviteurs), le bel ordre avec lequel ils le servaient, la magnificence de leurs vêtements, ses échansons et les holocaustes qu'il offrait dans la maison du Seigneur, était tout hors d'elle-même (n'avait plus son esprit, note) ; et elle dit au roi : C'était bien vrai, ce qu'on m'avait rapporté dans mon royaume sur vos paroles et votre sagesse ; et je ne croyais pas néanmoins ce qu'on m'en disait, jusqu'à ce que je fusse venue moi-même, et que je l'eusse vu de mes propres yeux ; et j'ai reconnu qu'on ne m'en avait pas dit la moitié. Votre sagesse et vosœuvres dépassent tout ce que la renommée m'en avait appris. Heureux vos gens, heureux vos serviteurs, qui jouissent toujours de votre présence, et qui entendent votre sagesse ! Béni soit le Seigneur votre Dieu, qui s'est complu en vous, et qui vous a fait asseoir sur le trône d'Israël, parce qu'il a aimé Israël pour jamais, et qu'il vous a établi roi pour régner avec équité et justice. Elle donna ensuite au roi cent vingt talents d'or, une quantité infinie (très grande quantité) de parfums et de pierres précieuses. On n'a jamais apporté depuis à Jérusalem tant de parfums que la reine de Saba en donna au roi Salomon. La flotte d'Hiram, qui apportait l'or d'Ophir, apporta aussi une grande quantité de bois (très rares) (odorants), et des pierres précieuses. Et le roi fit faire de ces bois rares les balustrades (balustres) de la maison du Seigneur et de la maison du roi, des harpes et des lyres pour les musiciens (chantres). On n'apporta et on ne vit jamais de cette sorte de bois jusqu'à ce jour. Or le roi Salomon donna à la reine de Saba tout ce qu'elle désira et ce qu'elle lui demanda, outre les présents qu'il lui fit de lui-même avec une magnificence (munificence) royale ; et la reine s'en retourna et s'en alla dans son royaume avec ses serviteurs. (Or) Le poids de l'or qu'on apportait à Salomon chaque année était de six cent soixante-six talents d'or, sans compter ce que lui apportaient ceux qui avaient l'intendance des tributs, les gens de trafic, les marchands de choses curieuses (recherchées), tous les rois d'Arabie, et tous les gouverneurs du pays. Le roi Salomon fit aussi deux cents grands boucliers d'un or très pur ; il donna pour chaque bouclier six cents sicles d'or. Il fit aussi trois cents boucliers plus petits de fin or (épuré) ; chacun de ces boucliers était revêtu de trois cents mines d'or, et le roi les mit dans la maison du bois du Liban. Le roi Salomon fit aussi un grand trône d'ivoire, qu'il revêtit d'un or très pur. Ce trône avait six degrés. Le haut était rond par derrière, et il avait deux mains, l'une d'un côté, et l'autre de l'autre, qui tenaient le siège, et deux lions auprès des deux mains. Il y avait douze lionceaux sur les six degrés, six d'un côté et six de l'autre ; il ne s'est jamais fait un si bel ouvrage dans tous les royaumes du monde. Tous les vases où le roi Salomon buvait étaient aussi d'or, et toute la vaisselle de la maison du bois du Liban était d'un or très pur. L'argent n'était plus (pas) considéré, et on n'en tenait aucun compte sous le règne de Salomon, parce que sa flotte avec celle d'Hiram faisait voile de trois ans en trois ans, et allait à Tharsis, d'où elle rapportait de l'or, de l'argent, des dents d'éléphant, des singes et des paons. Le roi Salomon surpassa donc tous les rois du monde en richesses et en sagesse, et toute la terre désirait voir le visage de Salomon, pour écouter la sagesse que Dieu lui avait répandue dans le cœur. Et chacun lui envoyait tous les ans des présents, des vases d'argent et d'or, des vêtements, des armes, des parfums, des chevaux et des mulets ; et Salomon réunit un grand nombre de chars et de cavaliers. Il eut mille quatre cents chars et douze mille cavaliers, et il les distribua dans les villes fortes et à Jérusalem auprès de sa personne. Il rendit l'argent aussi commun à Jérusalem que les pierres, et les cèdres aussi nombreux que les sycomores qui naissent dans la campagne. On faisait venir aussi d'Egypte et de Coa des chevaux pour Salomon. Car ceux qui trafiquaient (achetaient) pour le roi les achetaient à Coa, et les lui amenaient pour un prix déterminé. On lui amenait un char d'Egypte pour six cents sicles d'argent, et un cheval pour cent cinquante ; et tous les rois des Héthéens et de Syrie lui vendaient ainsi des chevaux. Or le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères, entre autres la fille du (de) Pharaon, des femmes de Moab et d'Ammon, des femmes d'Idumée, des Sidoniennes et des Héthéennes, appartenant aux nations dont le Seigneur avait dit aux enfants d'Israël : Vous n'en prendrez point les femmes, et vos filles n'en épouseront point les hommes ; car ils (elles) vous pervertiront très certainement le cœur, pour vous faire adorer leurs dieux. Salomon s'attacha donc à ces femmes avec une passion très ardente ; et il eut sept cents femmes qui étaient comme des reines, et trois cents qui étaient ses concubines (de second rang) ; et ces (ses) femmes lui pervertirent le cœur. Et lorsqu'il était déjà vieux, les femmes lui corrompirent le cœur, pour lui faire suivre des dieux étrangers ; et son cœur n'était point parfait devant le Seigneur son Dieu, comme avait été le cœur de David son père. Mais Salomon adorait Astarthé, déesse des Sidoniens, et Moloch, l'idole des Ammonites ; et Salomon fit ce qui n'était point agréable au Seigneur, et ne suivit point le Seigneur (parfaitement), comme avait fait David son père. Salomon bâtit alors un temple à Chamos, idole des Moabites, sur la montagne qui est vis-à-vis de Jérusalem et à Moloch, l'idole des enfants d'Ammon. Et il fit de même pour toutes ses femmes étrangères, qui brûlaient de l'encens et sacrifiaient à leurs dieux. Le Seigneur s'irrita donc contre Salomon, de ce que son esprit s'était détourné du Seigneur Dieu d'Israël, qui lui était (avait) apparu une seconde fois, et qui lui avait défendu expressément d'adorer les dieux étrangers ; et de ce qu'il n'avait point gardé ce que le Seigneur lui avait commandé. Le Seigneur dit donc à Salomon : Parce que tu as agi ainsi, et que tu n'as point gardé mon alliance, ni les commandements que je t'avais faits, je déchirerai et diviserai ton royaume, et je le donnerai à l'un de tes serviteurs. Néanmoins je ne le ferai pas pendant ta vie, à cause de David ton père ; c'est de la main de ton fils que je ferai cette division. Je ne lui ôterai cependant pas le royaume tout entier ; mais j'en donnerai une tribu à ton fils, à cause de David mon serviteur, et de Jérusalem que j'ai choisie. Or le Seigneur suscita pour ennemi à Salomon, Adad l'Iduméen, de la race royale, qui était dans Edom. Car lorsque David était dans l'Idumée, Joab, général de son armée (prince de la milice), y vint pour ensevelir ceux qui avaient été tués, et pour mettre à mort tous les mâles dans l'Idumée. Et il y demeura pendant six mois avec toute l'armée d'Israël, pendant qu'il tuait tous les mâles de l'Idumée. Alors Adad s'enfuit du pays avec des Iduméens serviteurs de son père pour se retirer en Egypte ; et Adad n'était alors qu'un petit enfant. De Madian ils allèrent à Pharan, et ayant pris avec eux des gens de Pharan, ils entrèrent en Egypte, et se présentèrent au (à) Pharaon roi d'Egypte, qui donna une maison à Adad, pourvut à sa subsistance, et lui octroya des terres. Et Adad s'acquit tellement l'affection du (de) Pharaon, que celui-ci lui fit épouser la propre sœur (germaine) de la reine Taphnès sa femme. Et de cette sœur de la reine, il eut un fils nommé Génubath, que Taphnès nourrit dans la maison du (de) Pharaon ; et Génubath demeurait dans le palais du (de) Pharaon avec les enfants du roi. Adad ayant ensuite appris en Egypte que David s'était endormi avec ses pères, et que Joab, général de son armée, était mort, il dit au (à) Pharaon : Laissez-moi aller dans mon pays. Le (Et) Pharaon lui dit : Que te manque-t-il chez moi, pour que tu désires retourner dans ton pays ? Adad lui répondit : Rien ne me manque ; mais je vous supplie de me laisser aller. Dieu suscita aussi à Salomon pour ennemi Razon, fils d'Eliada, qui s'était enfui d'auprès d'Adarézer, roi de Soba, son seigneur. Il assembla des gens contre lui (David), et devint prince de voleurs lorsque David leur faisait la guerre. Ils vinrent à Damas, et y habitèrent, et ils l'établirent roi à Damas. Il fut ennemi d'Israël pendant tout le règne de Salomon. Voilà d'où vint la mauvaise volonté (le mal que fit Adad) et la (sa) haine d'Adad contre Israël ; et Razon régna en Syrie. Jéroboam, fils de Nabath, Ephrathéen de Saréda, serviteur de Salomon, dont la mère était une veuve nommée Sarva, se souleva aussi contre le roi. Et le sujet de sa révolte contre ce prince vint de ce que Salomon avait bâti Mello, et avait rempli l'abîme qui était dans la ville (cité) de David son père. Or Jéroboam était un homme fort et puissant ; et Salomon, voyant que c'était un jeune homme intelligent et très capable en affaires, lui avait donné l'intendance des tributs de toute la maison de Joseph. Il arriva en ce même temps que Jéroboam sortit de Jérusalem, et que le prophète Ahias, Silonite, ayant sur lui un manteau neuf, rencontra Jéroboam sur le chemin. Ils n'étaient qu'eux deux dans les champs. Et Ahias, prenant le manteau neuf qu'il avait sur lui, le coupa en douze parts, et dit à Jéroboam : Prenez dix parts pour vous ; car voici ce que dit le Seigneur Dieu d'Israël : Je déchirerai et diviserai le royaume des mains de Salomon, et je t'en donnerai dix tribus. Il lui demeurera néanmoins une tribu, à cause de David mon serviteur, et de la ville de Jérusalem, que j'ai choisie d'entre toutes les tribus d'Israël. Car Salomon m'a abandonné et a adoré Astarthé, déesse des Sidoniens, Chamos, dieu de Moab, et Moloch, dieu des enfants d'Ammon, et il n'a point marché dans mes voies pour faire ce qui était juste devant moi, et pour accomplir mes préceptes et mes ordonnances, comme David son père. Cependant je n'ôterai pas le royaume d'entre ses mains ; mais je l'établirai chef sur mon peuple pendant tous les jours de sa vie, à cause de David mon serviteur, que j'ai choisi, qui a gardé mes ordonnances et mes préceptes. Mais j'ôterai le royaume d'entre les mains de son fils, et je t'en donnerai dix tribus, et je donnerai une tribu à son fils, afin qu'il demeure toujours à mon serviteur David une lampe qui luise devant moi dans la ville de Jérusalem, que j'ai choisie pour y établir mon nom. Mais pour toi, je te prendrai, et tu régneras sur tout ce que ton âme désire, et tu seras roi sur Israël. Si donc tu écoutes tout ce que je t'ordonne, si tu marches dans mes voies, et que tu fasses ce qui est juste et droit devant mes yeux, en gardant mes ordonnances et mes préceptes, comme a fait David mon serviteur, je serai avec toi, je te bâtirai une maison stable, comme j'en ai bâti une à mon serviteur David, et je te mettrai en possession d'Israël. Et j'affligerai de cette manière la race de David, mais non pour toujours. Salomon voulut donc faire mourir Jéroboam ; mais il s'enfuit en Egypte, vers Sésac, roi d'Egypte, et il y demeura jusqu'à la mort de Salomon. Tout le (Quant au) reste des actions de Salomon, tout ce qu'il a fait, et tout ce qui regarde sa sagesse, est écrit dans le livre du règne de Salomon. (Or) Le temps pendant lequel il régna dans Jérusalem sur tout Israël fut de quarante ans. Et Salomon s'endormit avec ses pères, et il fut enseveli dans la ville (cité) de David son père ; et Roboam son fils régna à sa place. Alors Roboam vint à Sichem, car tout Israël s'y était assemblé pour l'établir roi. Mais Jéroboam fils de Nabath, qui était encore en Egypte, où il s'était réfugié loin du roi Salomon, ayant appris sa mort, revint de l'Egypte. Et on envoya vers lui et on le rappela. Jéroboam vint donc avec tout le peuple d'Israël trouver Roboam, et ils lui dirent : Votre père nous a imposé un joug très dur ; diminuez donc maintenant un peu le commandement très dur de votre père, et le joug très pesant qu'il nous a imposé, et nous vous servirons. Roboam leur répondit : Allez, et dans trois jours revenez me trouver. Le peuple s'étant retiré, le roi Roboam tint conseil avec les vieillards qui assistaient Salomon son père lorsqu'il vivait encore, et il leur dit : Quelle réponse me conseillez-vous de faire à ce peuple ? Ils lui répondirent : Si vous obéissez maintenant à ce peuple, si vous vous soumettez à eux, et si vous vous rendez à leur demande en leur parlant avec douceur, ils s'attacheront pour toujours à votre service. Mais Roboam, n'approuvant pas le conseil que les vieillards lui avaient donné, voulut consulter les jeunes gens qui avaient été nourris avec lui, et qui l'assistaient ; et il leur dit : Quelle réponse me conseillez-vous de faire à ce peuple qui est venu me dire : Adoucissez (un peu) le joug que votre père a imposé sur nous ? Ces jeunes gens, qui avaient été nourris avec lui, lui répondirent : Voici la réponse que vous ferez à ce peuple qui est venu vous dire : Votre père a rendu notre joug très pesant ; vous, allégez-le. Vous lui parlerez en ces termes : Le plus petit de mes doigts est plus gros que le dos de mon père. Si donc mon père vous a imposé un joug pesant, moi je le rendrai encore plus lourd. Mon père vous a battus avec des fouets (verges), et moi je vous châtierai avec des verges de fer (scorpions, note). Jéroboam vint donc avec tout le peuple trouver Roboam le troisième jour, selon la parole que le roi leur avait dite : Revenez me trouver dans trois jours. Et le roi répondit durement au peuple, et abandonnant le conseil que les vieillards lui avaient donné, il leur parla selon le conseil des jeunes gens, et il leur dit : Mon père vous a imposé un joug pesant ; mais moi je le rendrai encore plus lourd. Mon père vous a châtiés avec des fouets (verges) ; mais moi je vous châtierai avec des verges de fer (scorpions). Et le roi ne se rendit point à la volonté du peuple, parce que le Seigneur s'était détourné de lui dans sa colère ; pour vérifier la parole qu'il avait dite à Jéroboam, fils de Nabath, par Ahias le Silonite. Le peuple, voyant donc que le roi n'avait point voulu les écouter, lui répondit : Quelle part avons-nous avec David ? Quel est notre héritage avec le fils d'Isaï ? Israël, retire-toi dans tes tentes (tabernacles) ; et vous, David, pourvoyez maintenant à (voyez, note) votre maison. Israël se retira donc dans ses tentes. Mais Roboam régna sur tous les fils d'Israël qui demeuraient dans les villes de Juda. Le roi Roboam envoya ensuite Aduram, qui avait la surintendance des tribus ; mais tout le peuple le lapida, et il mourut. Le roi Roboam monta aussitôt sur son char et s'enfuit à Jérusalem. Et Israël se sépara de la maison de David, jusqu'à ce jour. Alors tout Israël ayant appris que Jéroboam était revenu, ils l'envoyèrent chercher, et le firent venir dans une assemblée où ils l'établirent roi sur tout Israël ; et nul ne suivit la maison de David que la seule tribu de Juda. Roboam, lorsqu'il fut à Jérusalem, assembla toute la tribu de Juda et la tribu de Benjamin, et vint avec cent quatre-vingt mille hommes de guerre choisis, pour combattre contre la maison d'Israël, et pour réduire le royaume sous l'obéissance de Roboam, fils de Salomon. Alors le Seigneur adressa la parole à Séméias, homme de Dieu, et lui dit : Parle à Roboam, fils de Salomon, roi de Juda, à toute la maison de Juda et de Benjamin, et à tout le reste du peuple, et dis-leur : Voici ce que dit le Seigneur : Vous ne monterez pas, et vous ne ferez pas la guerre aux fils (enfants) d'Israël, vos frères. Que chacun retourne en sa maison ; car c'est moi qui ai fait ces choses. Ils écoutèrent la parole du Seigneur, et ils s'en retournèrent selon que le Seigneur le leur avait commandé. Or Jéroboam rebâtit Sichem sur la montagne d'Ephraïm, et il y demeura ; et étant sorti de là, il bâtit Phanuel. Mais Jéroboam dit en lui-même : Le royaume retournera bientôt à la maison de David, si ce peuple monte à Jérusalem pour y offrir des sacrifices dans la maison du Seigneur ; et le cœur de ce peuple se tournera aussitôt vers Roboam, roi de Juda, son seigneur, et ils me tueront et retourneront à lui. Et après y avoir bien pensé, il fit deux veaux d'or, et dit au peuple : N'allez plus désormais à Jérusalem. Israël, voici tes dieux qui t'ont (re)tiré de l'Egypte. Il les mit, l'un à Béthel, et l'autre à Dan ; ce qui devint un sujet de péché, car le peuple allait jusqu'à Dan pour y adorer le veau. Il fit aussi des temples sur les hauts lieux, et il établit pour prêtres les derniers du peuple, qui n'étaient point fils (d'entre les enfants) de Lévi. Il établit (ordonna) aussi une fête au huitième mois, le quinzième jour du mois, à la ressemblance de celle qui se célébrait alors en Juda ; et il monta lui-même à l'autel. Il fit la même chose à Béthel, sacrifiant aux veaux qu'il avait faits, et il établit dans Béthel des prêtres pour les hauts lieux qu'il avait bâtis. Il monta à l'autel qu'il avait bâti à Béthel, le quinzième jour du huitième mois, jour qu'il avait fixé de son propre gré, et il fit faire une fête solennelle aux enfants d'Israël, et monta à l'autel pour y offrir de l'encens. Et voici qu'un homme de Dieu vint de Juda à Béthel, lorsque Jéroboam se tenait à l'autel et qu'il encensait ; et il cria contre l'autel, en parlant ainsi de la part du Seigneur : Autel, autel, voici ce que dit le Seigneur : Il naîtra dans la maison de David un fils qui s'appellera Josias, et il immolera sur toi les prêtres des hauts lieux qui t'encensent maintenant, et il brûlera sur toi des ossements humains. Et le même jour il leur donna un signe, en disant : Voici le signe que le Seigneur a parlé : L'autel se fendra, et la cendre qui est dessus sera répandue. Lorsque le roi eut entendu la parole que l'homme de Dieu avait criée contre l'autel de Béthel, il étendit sa main de dessus l'autel, en disant : Qu'on l'arrête. Et en même temps la main qu'il avait étendue contre le prophète se sécha, et il ne put la retirer à lui. L'autel aussi se fendit, et la cendre qui était dessus se répandit, selon le signe que l'homme de Dieu avait prédit par le commandement du Seigneur. Alors le roi dit à l'homme de Dieu : Implore le Seigneur ton Dieu, et prie-le pour moi, afin qu'il me rende l'usage de ma main. Et l'homme de Dieu pria le Seigneur, et le roi retira sa main à lui, et elle devint telle qu'auparavant. Le roi dit encore à l'homme de Dieu : Viens dîner avec moi dans ma maison, et je te ferai des présents. L'homme de Dieu dit au roi : Quand vous me donneriez la moitié de votre maison, je n'irai point avec vous, et je ne mangerai pas de pain, et ne boirai pas d'eau en ce lieu. Car cet ordre m'a été donné par la parole du Seigneur : Tu ne mangeras pas de pain, et ne boiras pas d'eau, et tu ne t'en retourneras point par le chemin par lequel tu es venu. Il s'en alla donc par un autre chemin, et il ne s'en retourna point par le chemin par lequel il était venu à Béthel. Or il y avait un vieux prophète qui demeurait à Béthel ; ses fils vinrent lui raconter toutes les choses que l'homme de Dieu avait faites ce jour-là à Béthel, et ils rapportèrent à leur père les paroles qu'il avait dites au roi. Leur père leur dit : Par où s'en est-il allé ? Ses fils lui montrèrent le chemin par où l'homme de Dieu, qui était venu de Juda, s'en était allé ; et il dit à ses fils : Sellez-moi mon âne. Et après qu'ils l'eurent sellé, il monta dessus, et s'en alla après l'homme de Dieu, qu'il trouva assis sous un térébinthe ; et il lui dit : Es-tu l'homme de Dieu qui es venu de Juda ? Il lui répondit : Je le suis. Viens, lui dit-il, avec moi dans ma maison, pour manger un peu de pain. L'homme de Dieu lui répondit : Je ne puis retourner, ni aller avec toi, et je ne mangerai pas de pain, et ne boirai pas d'eau en ce lieu-ci ; car le Seigneur m'a dit expressément, et m'a donné cet ordre : Tu ne mangeras pas de pain et ne boiras pas d'eau en ce lieu-ci, et tu ne retourneras point par le chemin par lequel tu seras allé. Cet homme lui répondit : Je suis moi-même prophète comme toi, et un ange est venu me dire de la part du Seigneur : Ramène-le avec toi dans ta maison, afin qu'il mange du pain et qu'il boive de l'eau. Et il le trompa, et l'emmena avec lui. L'homme de Dieu mangea (donc) du pain dans sa maison, et but de l'eau. Et comme ils étaient assis à table, le Seigneur fit entendre sa parole au prophète qui l'avait ramené ; et il cria à l'homme de Dieu, qui était venu de Juda, et dit : Voici ce que dit le Seigneur : Parce que tu n'as pas obéi à la parole du Seigneur, et que tu n'as point gardé le commandement que le Seigneur ton Dieu t'avait fait, et que tu es revenu en ce lieu, où tu as mangé du pain et bu de l'eau, quoique Dieu t'eût commandé de n'y pas manger de pain, et de n'y pas boire d'eau, ton cadavre ne sera point porté au sépulcre de tes pères. Après que le prophète qu'il avait amené eut bu et mangé, le vieux prophète sella son âne pour lui. Et comme l'homme de Dieu était en chemin pour s'en retourner, un lion le rencontra et le tua, et son cadavre demeura étendu sur le chemin ; l'âne resta auprès de lui, et le lion se tint auprès du cadavre. Et voici que des gens qui passaient par là virent son corps étendu dans le chemin, et le lion qui se tenait près du corps, et ils vinrent publier ce qu'ils avaient vu, dans la ville où demeurait ce vieux prophète. Lorsque celui-ci, qui avait fait revenir l'homme de Dieu de son chemin, l'eut appris, il dit : C'est l'homme de Dieu, qui a été désobéissant à la parole du Seigneur, et le Seigneur l'a livré à un lion qui l'a mis en pièces, et l'a tué selon la parole qu'il lui avait dite. Et il dit à ses fils : Sellez-moi mon âne. Après qu'ils l'eurent sellé, il s'en alla, et il trouva le cadavre étendu dans le chemin, et l'âne et le lion qui se tenaient près du corps. Le lion ne mangea point du cadavre, et ne fit pas de mal à l'âne. Le prophète prit donc le cadavre de l'homme de Dieu, le mit sur son âne, et le ramena dans la ville où il demeurait, pour le pleurer. Il mit le cadavre dans son sépulcre, et ils le pleurèrent en disant : Hélas, hélas, mon frère ! Après qu'ils eurent pleuré, il dit à ses fils : Quand je serai mort, ensevelissez-moi dans le sépulcre où repose l'homme de Dieu ; mettez mes os auprès de ses os. Car ce qu'il a prédit de la part du Seigneur contre l'autel qui est à Béthel, et contre tous les temples des hauts lieux qui sont dans les villes de Samarie, arrivera très certainement. Après ces choses, Jéroboam ne revint point de sa voie toute corrompue (très mauvaise), mais il prit au contraire des derniers du peuple pour les faire les prêtres des hauts lieux. Quiconque le voulait remplissait sa main, et devenait prêtre des hauts lieux. Ce fut là le péché de la maison de Jéroboam, et c'est pour cela qu'elle a été détruite et exterminée de dessus la terre. En ce temps-là, Abia, fils de Jéroboam, tomba malade. Et Jéroboam dit à sa femme : Lève-toi, et change de vêtement, afin qu'on ne connaisse pas que tu es la femme de Jéroboam ; et va à Silo, où est le prophète Ahias, qui m'a prédit que je règnerais sur ce peuple. Prends dans ta main dix pains, un gâteau et un vase de miel, et va le trouver ; car il te fera savoir ce qui doit arriver à cet enfant. La femme de Jéroboam fit ce qu'il lui avait dit ; elle se leva, s'en alla à Silo, et vint dans la maison d'Ahias. Mais lui ne pouvait plus voir, parce que ses yeux s'étaient obscurcis à cause de son grand âge. (Or) Le Seigneur dit donc à Ahias : Voici la femme de Jéroboam, qui vient te consulter sur son fils qui est malade ; tu lui diras telle et telle chose. Comme la femme de Jéroboam entrait, en dissimulant qui elle était, Ahias entendit le bruit de ses pas lorsqu'elle entrait par la porte, et il lui dit : Entrez, femme de Jéroboam ; pourquoi feignez-vous d'être une autre ? Pour moi, j'ai été envoyé vers vous comme un dur messager (funeste). Allez, et dites à Jéroboam : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d'Israël : Je t'ai élevé du milieu du peuple, je t'ai établi chef de mon peuple Israël, j'ai divisé le royaume de la maison de David, et je te l'ai donné ; et tu n'as pas été comme mon serviteur David, qui a gardé mes commandements, et m'a suivi de tout son cœur en faisant ce qui était agréable à mes yeux ; mais tu as fait plus de mal que tous ceux qui ont été avant toi, et tu t'es fait des dieux étrangers, en métal fondu, pour irriter ma colère, et tu m'as rejeté derrière toi. C'est pourquoi je ferai tomber toutes sortes de maux sur la maison de Jéroboam, et je frapperai de Jéroboam les mâles (celui qui urine contre une muraille) et celui que l'on conservait précieusement, et le dernier en Israël ; et je nettoierai les restes de la maison de Jéroboam, comme on a coutume de nettoyer le fumier, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Ceux de Jéroboam qui mourront dans la ville seront mangés par les chiens, et ceux qui mourront à la campagne seront mangés par les oiseaux du ciel ; car c'est le Seigneur qui a parlé. Levez-vous donc, et allez dans votre maison ; et à l'instant même où vous mettrez le pied dans la ville, l'enfant mourra. Et tout Israël le pleurera et l'ensevelira. (Car) C'est le seul de la maison de Jéroboam qui sera mis dans le tombeau, parce que l'arrêt du Seigneur Dieu d'Israël touchant la maison de Jéroboam s'est trouvé favorable pour lui (parce qu'il a été trouvé en lui quelque chose de bon par le Seigneur Dieu d'Israël dans la maison de Jéroboam). Mais le Seigneur s'est établi sur Israël un roi qui ruinera la maison de Jéroboam en ce jour, et en ce temps. Le Seigneur Dieu frappera Israël et le rendra comme le roseau qui est agité dans les eaux ; et il arrachera Israël de cette terre excellente qu'il a donnée à leurs pères, et il les dispersera au-delà du fleuve, parce qu'ils se sont fait des bois sacrés pour irriter le Seigneur. Et le Seigneur livrera Israël, à cause des péchés de Jéroboam, qui a péché et qui a fait pécher Israël. La femme de Jéroboam se leva donc et vint à Thersa, et lorsqu'elle mettait le pied sur le seuil de sa maison, l'enfant mourut. Il fut ensuite enseveli ; et tout Israël le pleura, selon ce que le Seigneur avait prédit par le (l'entremise du) prophète Ahias, son serviteur. Le reste des actions de Jéroboam, ses combats, et la manière dont il régna, sont écrits dans le livre des annales (actions des jours) des rois d'Israël. Le temps du règne de Jéroboam fut de vingt-deux années ; il s'endormit ensuite avec ses pères, et Nadab son fils régna à sa place. Cependant Roboam, fils de Salomon, régnait sur Juda ; il avait quarante et un ans lorsqu'il commença à régner, et il régna dix-sept ans dans la ville de Jérusalem, que le Seigneur avait choisie dans toutes les tribus d'Israël pour y établir son nom. Sa mère, une Ammanite (note), s'appelait Naama. Et Juda fit le mal devant le Seigneur, et ils l'irritèrent par les péchés qu'ils commirent, plus que leurs pères ne l'avaient irrité par tous leurs crimes. Car ils s'élevèrent aussi des autels, et se firent des statues et des bois sacrés sur toute colline élevée, et sous tout arbre touffu. Il y eut aussi des efféminés dans le pays, et ils commirent toutes les abominations de ces peuples que le Seigneur avait broyés à la vue des enfants d'Israël. La cinquième année du règne de Roboam, Sésac, roi d'Egypte, monta à Jérusalem ; et il enleva les trésors de la maison du Seigneur, et les trésors du roi, et pilla tout. Il prit aussi les boucliers d'or que Salomon avait faits. A leur place le roi Roboam en fit faire d'airain et les mit entre les mains de ceux qui avaient soin des boucliers (chefs des scutaires), et de ceux qui veillaient devant la porte de la maison du roi ; et lorsque le roi entrait dans la maison du Seigneur, ceux qui avaient pour office de marcher devant lui portaient ces boucliers, et ils les reportaient ensuite au lieu destiné à garder les armes (l'arsenal des scutaires). Le reste des actions de Roboam, et tout ce qu'il a fait, est écrit dans le livre des annales (actions des jours) des rois de Juda. Et il y eut toujours guerre entre Roboam et Jéroboam (tous les jours). Et Roboam s'endormit avec ses pères, et il fut enseveli avec eux dans la cité de David. Sa mère, qui était Ammanite, s'appelait Naama ; et Abiam son fils régna à sa place. (Ainsi) La dix-huitième année du règne de Jéroboam, fils de Nabath, Abiam régna sur Juda. Il régna trois ans dans Jérusalem. Sa mère se nommait Maacha, et était fille d'Abessalom. Il marcha dans tous les péchés que son père avait commis avant lui, et son cœur n'était point parfait avec le Seigneur son Dieu, comme l'était le cœur de David son père. Mais néanmoins le Seigneur son Dieu lui donna, à cause de David, une lampe dans Jérusalem, en suscitant son fils après lui et en rendant stable Jérusalem, parce que David avait fait ce qui était droit et juste aux yeux du Seigneur, et qu'il ne s'était point détourné, tous les jours de sa vie, de tout ce qu'il lui avait commandé, excepté en ce qui se passa à l'égard d'Urie l'Héthéen. Il y eut néanmoins toujours guerre entre Roboam et Jéroboam, tant que Roboam vécut. Le reste des actions d'Abiam, et tout ce qu'il fit, est écrit au livre des annales des (actions des jours des) rois de Juda ; et il y eut une guerre entre Abiam et Jéroboam. Après cela Abiam s'endormit avec ses pères, et on l'ensevelit dans la cité de David ; et son fils Asa régna à sa place. La vingtième année de Jéroboam, roi d'Israël, Asa roi de Juda commença son règne ; il régna quarante et un ans dans Jérusalem. Sa mère s'appelait Maacha, et était fille d'Abessalom. Et Asa fit ce qui était droit et juste aux yeux du Seigneur, comme avait fait David son père. Il chassa du pays les efféminés, et il le purgea de toutes les infamies des idoles que ses pères avaient dressées. Il ôta aussi l'autorité à sa mère Maacha, afin qu'elle n'eût plus l'intendance du culte (aux sacrifices) de Priape et du bois qu'elle lui avait consacré. Il détruisit la caverne où il était honoré ; il brisa cette idole infâme (le simulacre très obscène), et la brûla dans le torrent de Cédron. Cependant il n'abolit (ne détruisit) pas les hauts lieux ; et toutefois le cœur d'Asa était parfait avec le Seigneur pendant tous les jours de sa vie. Il porta aussi dans la maison du Seigneur ce que son père avait consacré à Dieu, et l'or, et l'argent et les vases qu'il avait fait vœu de donner. Or il y eut guerre entre Asa et Baasa, roi d'Israël, tant qu'ils vécurent. Et Baasa roi d'Israël monta en Juda, et bâtit Rama, afin que personne ne pût sortir ni entrer du côté d'Asa, roi de Juda. Alors Asa, prenant tout l'argent et l'or qui étaient restés dans les trésors de la maison du Seigneur et dans les trésors du palais du roi, les mit entre les mains de ses serviteurs, et les envoya à Bénadad, fils de Tabremon, fils d'Hézion, roi de Syrie, qui demeurait à Damas, et lui fit dire : Il y a alliance entre vous et moi, comme entre mon père et le vôtre. C'est pourquoi je vous ai envoyé des présents, de l'argent et de l'or ; et je vous prie de venir et de rompre l'alliance que vous avez avec Baasa roi d'Israël, afin qu'il se retire de dessus mes terres. Bénadad, s'étant rendu à la prière du roi Asa, envoya les généraux de son armée contre les villes d'Israël, et ils prirent Ahion, Dan, Abel maison de Maacha, et toute la contrée de Cennéroth, c'est-à-dire toutes les terres de Nephtali. Lorsque Baasa l'eut appris, il cessa de bâtir Rama, et s'en revint à Thersa. Alors le roi Asa fit publier ceci par des courriers dans toute l'étendue de Juda : Que personne ne s'excuse (ne soit exempté). Et toutes les pierres et tout le bois que Baasa avait employés à bâtir Rama furent emportés, et le roi Asa les employa à bâtir Gabaa de Benjamin et Maspha. Le reste des actions d'Asa, et toute sa valeur, tout ce qu'il fit, et les villes qu'il bâtit, tout cela est écrit au livre des annales des (action des jours des) rois de Juda. Cependant, au temps de sa vieillesse, il eut mal aux pieds. Et il s'endormit avec ses pères, et il fut enseveli avec eux dans la ville (cité) de David son père, et Josaphat son fils régna à sa place. La seconde année d'Asa, roi de Juda, Nadab, fils de Jéroboam, commença à régner sur Israël, et il régna deux ans sur Israël. Il fit le mal devant le Seigneur, et il marcha dans les voies de son père, et dans les péchés qu'il fit commettre à Israël. Mais Baasa, fils d'Ahias, de la maison d'Issachar, lui tendit des embûches, et le tua près de Gebbethon, ville des Philistins, que Nadab et tout Israël assiégeaient alors. Baasa tua donc Nadab et régna à sa place, la troisième année du règne d'Asa, roi de Juda. Et lorsqu'il fut roi, il tua tous ceux de la maison de Jéroboam. Il n'en laissa pas vivre un(e) seul(e) (âme) de sa race, jusqu'à ce qu'il l'eût exterminée entièrement, selon que le Seigneur l'avait prédit par (l'entremise d') Ahias le Silonite, son serviteur ; à cause des péchés que Jéroboam avait commis et qu'il avait fait commettre à Israël, et à cause du péché par lequel il avait irrité le Seigneur Dieu d'Israël. Le reste des actions de Nadab, et tout ce qu'il fit, est écrit au livre des annales (des actions des jours) des rois d'Israël. Et il y eut guerre entre Asa et Baasa, roi d'Israël, tant qu'ils vécurent. La troisième année d'Asa, roi de Juda, Baasa, fils d'Ahias, régna sur tout Israël (à Thersa), et son règne dura vingt-quatre ans. Il fit le mal devant le Seigneur, et il marcha dans la voie de Jéroboam et dans les péchés qu'il avait fait commettre à Israël. Or le Seigneur adressa la parole à Jéhu, fils d'Hanani, contre Baasa, et il lui dit : Je t'ai élevé de la poussière, et je t'ai établi chef sur mon peuple Israël, et cependant (toi au contraire) tu as marché dans la voie de Jéroboam, et tu as fait pécher mon peuple Israël pour m'irriter par leurs péchés. C'est pourquoi je retrancherai de dessus la terre la postérité de Baasa et la postérité de sa maison, et je traiterai ta maison comme la maison de Jéroboam, fils de Nabath. Celui de la race de Baasa qui mourra dans la ville sera mangé par les chiens, et celui qui mourra à la campagne sera mangé par les oiseaux du ciel. Le reste des actions de Baasa, et tout ce qu'il a fait, et ses combats, tout cela est écrit au livre des annales (action des jours des) rois d'Israël. Baasa s'endormit donc avec ses pères, et il fut enseveli à Thersa ; et Ela, son fils, régna à sa place. Mais le prophète Jéhu, fils d'Hanani, ayant déclaré à Baasa ce que le Seigneur avait prononcé contre lui et contre sa maison, à cause de tous les maux qu'il avait faits devant le Seigneur pour l'irriter par lesœuvres de ses mains, et que le Seigneur traiterait sa maison comme celle de Jéroboam, Baasa, pour ce motif, tua ce prophète Jéhu, fils d'Hanani. La vingt-sixième année d'Asa, roi de Juda, Ela, fils de Baasa, régna sur Israël à Thersa, et son règne dura deux ans. Car Zambri son serviteur, qui commandait la moitié de sa cavalerie, se révolta contre lui ; et pendant qu'il buvait à Thersa, et qu'il était ivre dans la maison d'Arsa, gouverneur de Thersa, Zambri, se jetant sur lui, le frappa et le tua, la vingt-septième année du règne d'Asa, roi de Juda, et il régna à sa place. Lorsqu'il fut établi roi, et qu'il fut assis sur son trône, il extermina toute la maison de Baasa, sans en laisser aucun reste (aucun urinant contre une muraille), et sans épargner aucun de ses proches ou de ses amis. Zambri détruisit ainsi toute la maison de Baasa, selon la parole que le Seigneur avait fait dire à Baasa par le (l'entremise du) prophète Jéhu, à cause de tous les péchés que Baasa et son fils Ela avaient commis et fait commettre à Israël, en irritant le Seigneur Dieu d'Israël par leurs vanités. Le reste des actions d'Ela et tout ce qu'il fit est écrit au livre des annales (actions des jours) des rois d'Israël. La vingt-septième année d'Asa, roi de Juda, Zambri régna à Thersa pendant sept jours. L'armée assiégeait alors Gebbethon, ville des Philistins ; et ayant appris que Zambri s'était révolté et avait tué le roi, tout Israël établit roi Amri, général de l'armée d'Israël, qui était alors dans le camp. Amri quitta donc Gebbethon et marcha avec l'armée d'Israël, et vint assiéger Thersa. Zambri, voyant que la ville allait être prise, entra dans le palais et se brûla avec la maison royale ; et il mourut dans les (se) péchés qu'il avait commis en faisant le mal devant le Seigneur, et en marchant dans la voie de Jéroboam, et dans le péché par lequel il avait fait pécher Israël. Le reste des actions de Zambri, de sa conjuration (ses embûches) et de sa tyrannie, est écrit au livre des annales (action des jours) des rois d'Israël. Alors le peuple d'Israël se divisa en deux parties. La moitié du peuple suivait Thebni, fils de Gineth, pour l'établir roi, et l'autre moitié suivait Amri. Mais le peuple qui était avec Amri eut l'avantage sur le peuple qui était avec Thebni, fils de Gineth, et Thebni étant mort, Amri régna seul. La trente et unième année d'Asa, roi de Juda, Amri régna sur Israël. Son règne dura douze ans, dont il en régna six à Thersa. Il acheta de Somer la montagne de Samarie pour deux talents d'argent, et il y bâtit une ville qu'il appela Samarie, du nom de Somer, à qui avait appartenu la montagne. Amri fit le mal devant le Seigneur, et les crimes qu'il commit surpassèrent encore ceux de tous ses prédécesseurs. Il marcha dans toute la voie de Jéroboam, fils de Nabath, et dans les péchés par lesquels il avait fait pécher Israël, pour irriter le Seigneur Dieu d'Israël par ses vanités. Le reste des actions d'Amri, avec les combats qu'il livra, est écrit au livre des annales des (actions des jours des) rois d'Israël. Amri dormit avec ses pères et fut enseveli à Samarie, et Achab son fils régna à sa place. La trente-huitième année du règne d'Asa, roi de Juda, Achab, fils d'Amri, régna sur Israël. Il régna sur Israël à Samarie, et son règne dura vingt-deux ans. Achab, fils d'Amri, fit le mal devant le Seigneur, et dépassa en impiété tous ceux qui avaient été avant lui. Il ne se contenta pas de marcher dans les péchés de Jéroboam fils de Nabath, mais, de plus, il épousa Jézabel, fille d'Ethbaal, roi des Sidoniens, et il alla servir Baal, et l'adora. Il mit l'autel de Baal dans le temple de Baal qu'il avait bâti à Samarie, et il planta un (le) bois sacré, et ajoutant toujours crime sur crime, il irrita le Seigneur le Dieu d'Israël plus que tous les rois d'Israël qui avaient été avant lui. Pendant son règne, Hiel, qui était de Béthel, bâtit Jéricho. Il perdit Abiram, son fils aîné, lorsqu'il en jeta les fondements, et Ségub, le dernier de ses fils, lorsqu'il posa les portes, selon que le Seigneur l'avait prédit par Josué, fils de Nun. En ce temps-là, Elie de Thesbé (le Thesbite), qui était un des habitants de Galaad, dit à Achab : Vive (Il vit,) le Seigneur, le Dieu d'Israël, devant lequel je me tiens debout ! Pendant ces années(-ci) il ne tombera ni rosée ni pluie, si ce n'est sur les paroles de ma bouche. Le Seigneur s'adressa ensuite à Elie, et lui dit : Retire-toi d'ici ; va vers l'Orient, et cache-toi sur le bord du torrent de Carith, qui est en face du Jourdain. Tu boiras là de l'eau du torrent ; et j'ai commandé aux corbeaux de te nourrir en ce lieu. Elie partit donc selon l'ordre du Seigneur, et alla s'établir près du torrent de Carith, qui est en face du Jourdain. (Et) Les corbeaux lui apportaient le matin du pain et de la chair, et le soir encore du pain et de la chair, et il buvait de l'eau du torrent. (Mais) Quelque temps (jours) après le torrent se dessécha, car il n'avait point plu sur la terre ; et alors le Seigneur parla à Elie en ces termes : Va à Sarepta (, ville) des Sidoniens, et demeures-y ; car j'ai commandé à une femme veuve de t'y nourrir. Elie se leva et s'en alla à Sarepta. Lorsqu'il fut venu à la porte de la ville, il aperçut une femme veuve qui ramassait du bois ; il l'appela et lui dit : Donne-moi un peu d'eau dans un vase afin que je boive. Tandis qu'elle allait lui en chercher, il lui cria derrière elle : Apporte-moi aussi, je te prie, une bouchée de pain dans ta main. Elle lui répondit : Vive le Seigneur ton Dieu (vit !), je n'ai point de pain ; j'ai seulement dans un pot autant de farine qu'on en peut prendre avec trois doigts (qu'une main peut en contenir), et un peu d'huile dans un petit vase (le flacon). Je viens ramasser ici deux morceaux de bois pour aller apprêter à manger à moi et à mon fils, afin que nous mourions ensuite. Elie lui dit : Ne crains point, et fais comme tu as dit ; mais fais d'abord pour moi, de ce petit reste de farine, un petit pain cuit sous la cendre, et apporte-le-moi, et tu en feras après cela pour toi et pour ton fils. Car voici ce que dit le Seigneur, Dieu d'Israël : La farine qui est dans ce pot (cruche de la farine) ne manquera point, et l'huile qui est dans ce petit vase (flacon de l'huile) ne diminuera pas, jusqu'au jour où le Seigneur doit faire tomber (donner) la pluie sur la terre. Cette femme s'en alla donc, et fit ce qu'Elie lui avait dit. Et Elie mangea, et elle, et sa maison ; et depuis ce jour, la farine du pot (cruche de farine) ne manqua point, et l'huile du petit vase (l'huile du flacon) ne diminua pas, selon que le Seigneur l'avait prédit par (l'entremise d') Elie. (Or) Il arriva ensuite que le fils de cette femme mère de famille devint malade, et sa maladie fut si violente qu'il ne resta plus en lui de respiration. Cette femme dit donc à Elie : Qu'y a-t-il de commun entre toi et moi, homme de Dieu ? es-tu venu chez moi pour renouveler la mémoire de mes péchés, et pour faire mourir mon fils ? Elie lui dit : Donne-moi ton fils. Et l'ayant pris d'entre ses bras, il le porta dans la chambre où il demeurait, et il le mit sur son lit. Il cria ensuite au Seigneur, et il lui dit : Seigneur mon Dieu, avez-vous aussi affligé cette veuve, qui a soin de me nourrir comme elle peut, jusqu'à faire mourir son fils ? Après cela il s'étendit sur l'enfant par trois fois en se mesurant à son petit corps, et il cria au Seigneur et lui dit : Seigneur mon Dieu, faites, je vous prie, que l'âme de cet enfant rentre dans son corps. Et le Seigneur exauça la voix d'Elie ; l'âme de l'enfant rentra en lui, et il recouvra la vie. Et (Alors) Elie prit l'enfant, le descendit de sa chambre au bas de la maison, le mit entre les mains de sa mère et lui dit : Voici que (Vois,) ton fils est vivant. (Et) La femme répondit à Elie : Je reconnais maintenant à cette action que tu es un homme de Dieu, et que la parole du Seigneur est véritable dans ta bouche. Longtemps après, le Seigneur adressa la parole à Elie, durant la troisième année, et il lui dit : Va, présente-toi devant Achab, afin que je fasse tomber la pluie sur la terre. Elie s'en alla donc pour se présenter devant Achab. Cependant la famine était extrême dans Samarie ; et Achab fit venir Abdias, intendant de sa maison. Or Abdias craignait beaucoup le Seigneur ; car, lorsque Jézabel faisait mourir les prophètes du Seigneur, il en prit cent qu'il cacha dans des cavernes, cinquante par cinquante, et il les nourrit de pain et d'eau. Achab dit donc à Abdias : Va par le pays, à toutes les fontaines (sources d'eaux) et à toutes les vallées, pour voir si nous pourrons trouver de l'herbe, afin de sauver les chevaux et les mulets, et que toutes les bêtes ne meurent pas (entièrement). Ils se partagèrent donc le pays pour aller chercher de tous côtés. Achab allait par un chemin, et Abdias séparément allait par un autre. Et tandis qu'Abdias était en route, Elie vint au-devant de lui. Abdias, l'ayant reconnu, se prosterna le visage contre terre, et lui dit : Est-ce vous, Elie, mon seigneur ? Il lui répondit : C'est moi. Va, et dis à ton maître : Voici Elie (est là). Quel péché ai-je commis, dit Abdias, pour que vous me livriez entre les mains d'Achab, moi, votre serviteur, afin qu'il me fasse mourir ? Vive le Seigneur votre Dieu (vit !), il n'y a point de nation ni de royaume où mon seigneur n'ait envoyé vous chercher ; et, tous lui disant que vous n'y étiez pas, il a adjuré les rois et les peuples, parce qu'on ne vous trouvait point. Et maintenant vous me dites : Va, et dis à ton maître : voici Elie (est là). Et après que je vous aurai quitté, l'esprit du Seigneur vous transportera en quelque lieu qui me sera inconnu ; et quand j'aurai averti Achab, s'il ne vous trouve pas, il me fera mourir. Cependant (Or) votre serviteur craint le Seigneur depuis son enfance. Ne vous a-t-on pas dit, à vous mon seigneur, ce que je fis lorsque Jézabel tuait les prophètes du Seigneur, et que je cachai cent de ces prophètes dans des cavernes, cinquante par cinquante, et que je les nourris de pain et d'eau ? Et après cela, vous me dites : Va, et dis à ton maître : Voici Elie (est là) ; afin qu'il me tue ! Elie lui dit : Vive (Il vit) le Seigneur des armées, en la présence duquel je suis ; je me présenterai aujourd'hui devant Achab. Abdias alla donc trouver Achab, et lui fit son rapport ; et Achab vint (aussitôt) au devant d'Elie. Et le voyant, il lui dit : N'es-tu pas celui qui trouble Israël ? Elie lui répondit : Ce n'est pas moi qui ai troublé Israël, mais c'est vous-même et la maison de votre père, parce que vous avez abandonné les commandements du Seigneur, et que vous avez suivi Baal. Néanmoins envoyez maintenant vers Israël, et faites assembler tout le peuple sur le mont Carmel, et les quatre cent cinquante prophètes de Baal, avec les quatre cents prophètes des bois sacrés, que Jézabel nourrit de sa table. Achab envoya donc avertir tous les fils d'Israël, et il assembla les prophètes sur le mont Carmel. Alors Elie s'approcha de tout le peuple, et dit : Jusqu'à quand serez-vous comme un homme qui boite des deux côtés ? Si le Seigneur est Dieu, suivez-le ; si Baal est Dieu, suivez-le aussi. Et le peuple ne lui répondit pas un (seul) mot. Elie dit encore au peuple : Je suis demeuré seul d'entre les prophètes du Seigneur ; tandis que les prophètes de Baal sont au nombre de quatre cent cinquante. Qu'on nous donne deux bœufs ; et qu'ils en choisissent un pour eux, et que, l'ayant coupé par morceaux, ils le placent sur le bois sans mettre de feu par-dessous, et moi je prendrai (sacrifierai) l'autre bœuf, et, le mettant aussi sur le bois, je ne mettrai pas non plus de feu au-dessus. Invoquez le nom de vos dieux, et moi j'invoquerai le nom de mon Seigneur, et que le Dieu qui répondra par le feu soit reconnu pour Dieu. Tout le peuple répondit : Excellente proposition. Elie dit donc aux prophètes de Baal : Choisissez un bœuf pour vous, et commencez les premiers, parce que vous êtes en plus grand nombre, et invoquez les noms de vos dieux, sans mettre le feu au bois. Ayant donc pris le bœuf qui leur fut donné, ils préparèrent leur sacrifice, et ils invoquaient le nom de Baal depuis le matin jusqu'à midi, en disant : Baal, exaucez-nous. Mais Baal ne disait mot, et personne ne leur répondait. Et ils sautaient par-dessus l'autel qu'ils avaient fait. (Et Comme) Il était déjà midi, (et) Elie se moquait d'eux, en disant : Criez plus haut ; car votre dieu parle peut-être à quelqu'un, ou bien il est en chemin, ou dans une hôtellerie ; ou encore il dort, et il a besoin qu'on le réveille. Ils se mirent donc à crier encore plus haut, et ils se faisaient des incisions, selon leur rite, avec des couteaux et des lancettes, jusqu'à ce qu'ils fussent couverts de sang. Midi étant passé, et le temps étant venu auquel on avait coutume d'offrir le sacrifice, les prophètes avaient beau crier et invoquer, il n'y avait personne pour leur répondre, ni pour exaucer leurs prières. (Alors) Elie dit à tout le peuple : Venez avec moi. Et le peuple s'étant approché de lui, il rétablit l'autel du Seigneur qui avait été détruit. Il prit aussi douze pierres, selon le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel le Seigneur avait adressé sa parole en lui disant : Israël sera ton nom ; et il bâtit de ces pierres un autel au nom du Seigneur. Il fit une rigole et comme deux petits sillons autour de l'autel ; il prépara le bois, coupa le bœuf par morceaux, et le mit sur le bois ; et il dit : Emplissez d'eau quatre cruches, et répandez-les sur l'holocauste et sur le bois. Il ajouta : Faites encore la même chose une seconde fois. Et quand ils l'eurent fait une seconde fois, il leur dit : Faites encore la même chose une troisième fois ; et ils répandirent de l'eau pour la troisième fois, en sorte que les eaux couraient autour de l'autel, et que la rigole en était toute pleine. Le temps étant venu d'offrir l'holocauste, le prophète Elie s'approcha, et dit : Seigneur Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, faites voir aujourd'hui que vous êtes le Dieu d'Israël, et que je suis votre serviteur, et que c'est par votre ordre que j'ai fait toutes ces choses. Exaucez-moi, Seigneur, exaucez-moi, afin que ce peuple apprenne que vous êtes le Seigneur Dieu, et que vous avez de nouveau converti leur cœur. En même temps le feu du Seigneur tomba, et dévora l'holocauste, le bois et les pierres, la poussière même, et l'eau qui était dans la rigole (autour de l'autel). Lorsque tout le peuple eut vu cela, il se prosterna le visage contre terre, et il dit : C'est le Seigneur qui est Dieu, c'est le Seigneur qui est Dieu. Alors Elie leur dit : Prenez les prophètes de Baal, et qu'il n'en échappe pas un seul (d'entre eux) ; et le peuple s'étant saisi d'eux, Elie les mena au torrent de Cison où il les fit mourir. Elie dit ensuite à Achab : Montez, mangez et buvez ; car j'entends le bruit d'une grande pluie. Achab monta pour manger et pour boire, et Elie monta au sommet du Carmel, où, se prosternant jusqu'à terre, il mit son visage entre ses genoux ; et il dit à son serviteur : Va et regarde du côté de la mer. Ce serviteur, étant allé regarder, vint lui dire : Il n'y a rien. Elie lui dit encore : Retournes-y par sept fois. Et la septième fois il parut un petit nuage, comme le pied d'un homme, qui s'élevait de la mer. Elie dit : Va dire à Achab : Faites atteler votre char, et descendez, de peur que la pluie ne vous surprenne. Et tandis qu'il se tournait d'un côté et d'autre, le ciel fut tout à coup obscurci, il y eut des nuées, et du vent, et il tomba une grande pluie. Achab montant donc sur son char s'en alla à Jezrahel. Et en même temps la main du Seigneur fut sur Elie, qui, s'étant ceint les reins, courut devant Achab jusqu'à ce qu'il arrivât à Jezrahel.
Salomon, fils de David, fut donc affermi dans son règne, et le Seigneur son Dieu était avec lui ; et il l'éleva à un (très) haut degré. Et Salomon donna ses ordres à tout Israël, aux tribuns, aux centurions, aux chefs, aux juges (magistrats) de tout Israël, et aux chefs (princes) des familles ; et il s'en alla avec toute cette (la) multitude au haut lieu de Gabaon, où était le tabernacle de l'alliance de Dieu, que Moïse, serviteur de Dieu, avait dressé dans le désert. Or David avait transporté l'arche de Dieu de Cariathiarim, au lieu qu'il lui avait préparé, et où il lui avait élevé un tabernacle, c'est-à-dire à Jérusalem. L'autel d'airain qu'avait fait Béséléel, fils d'Uri, fils de Hur, était là devant le tabernacle du Seigneur ; et Salomon vint le visiter (chercher) avec toute l'assemblée. Et Salomon monta à l'autel d'airain, devant le tabernacle de l'alliance, et il immola dessus mille victimes (hosties). Cette nuit même Dieu lui apparut, et lui dit : Demande ce que tu veux que je te donne. Et Salomon dit à Dieu : Vous avez fait une grande miséricorde envers David mon père, et vous m'avez établi roi à sa place. Maintenant donc, Seigneur Dieu, que s'accomplisse la promesse que vous avez faite à David mon père ; car vous m'avez établi roi sur votre (grand) peuple, qui est aussi innombrable que la poussière de la terre. Donnez-moi (de) la sagesse et (de) l'intelligence, afin que je sache comment je dois me conduire à l'égard de (que j'entre et sorte devant) votre peuple. Car qui peut gouverner (juger) dignement un si grand peuple ? Or Dieu dit à Salomon : Puisque c'est là ce qui a plu à ton cœur et que tu n'as pas demandé les richesses et les biens, ni la gloire, ni la vie (les âmes) de ceux qui te haïssent, ni une longue vie, mais que tu as demandé (de) la sagesse et (de) la science, afin que tu puisses gouverner mon peuple sur lequel je t'ai établi roi, la sagesse et la science te sont accordées ; et je te donnerai de plus tant de biens, de richesses et de gloire, que nul roi avant et après toi ne t'égalera. Salomon vint donc du haut lieu de Gabaon à Jérusalem, devant le tabernacle de l'alliance, et il régna sur Israël. Et il rassembla des chars et des cavaliers ; et il eut quatorze cents char(iot)s et douze mille cavaliers, et il les plaça dans les villes destinées à recevoir les chars (des quadriges, note), et à Jérusalem auprès du roi. Et il rendit l'or et l'argent aussi communs à Jérusalem que les pierres, et les cèdres aussi nombreux que les sycomores qui naissent dans la campagne. Les marchands du roi lui amenaient des chevaux d'Egypte et de Coa ; ils y allaient et en (les) achetaient (à certains prix). L'attelage de quatre chevaux revenait à six cents sicles d'argent, et un cheval à cent cinquante. Et l'on en achetait aussi de tous les rois des Héthéens et de ceux de Syrie. Or Salomon résolut de bâtir un temple au nom du Seigneur, et un palais pour lui-même. Et il fit compter soixante-dix mille hommes pour porter les fardeaux sur leurs épaules, et quatre-vingt mille pour tailler les pierres dans les montagnes ; et trois mille six cents pour être inspecteurs (préposés). Et Salomon envoya dire à Hiram, roi de Tyr : Faites pour moi ce que (Comme) vous avez fait pour David mon père, à qui vous avez envoyé des bois de cèdre pour bâtir le palais qu'il a habité, afin (ainsi faites) que je puisse bâtir un temple (une maison) au nom du Seigneur mon Dieu, et le lui dédier pour y brûler de l'encens en sa présence, y consumer des parfums (aromates), et y exposer toujours des pains, et aussi pour offrir des holocaustes le matin et le soir, les jours de sabbat, les premiers jours des mois (aux néoménies) et aux solennités du Seigneur, ainsi qu'il a été ordonné pour toujours à Israël. Car le temple (la maison) que je désire bâtir sera grand(e), parce que notre Dieu est grand au-dessus de tous les dieux. Qui donc pourra se croire capable de lui bâtir une maison digne de lui ? Si le ciel et les cieux des cieux ne peuvent le contenir, qui suis-je, moi, pour entreprendre de lui bâtir une maison ? Aussi, n'est-ce que pour faire brûler de l'encens devant lui. Envoyez-moi donc un homme habile, qui sache travailler l'or, l'argent, le cuivre (l'airain), le fer, le (la) pourpre, l'écarlate et l'hyacinthe, et qui sache faire toutes sortes de sculptures (ciselure), avec les ouvriers que j'ai auprès de moi dans la Judée et à Jérusalem, et que David mon père avait choisis (a préparés). Envoyez-moi aussi des bois de cèdre, de sapin (genièvre), et des pins du Liban ; car je sais que vos serviteurs sont habiles à couper les arbres du Liban, et les miens travailleront avec les vôtres, afin que l'on me prépare du bois en abondance ; car la maison que je désire bâtir doit être grande et magnifique. Je donnerai, pour la nourriture de vos gens qui couperont ces bois, vingt mille mesures (cors) de froment (blé) et autant d'orge, avec vingt mille barils (métrètes) de vin et vingt mille barriques (mesures) d'huile. (Or) Hiram, roi de Tyr, écrivit à Salomon, et lui manda : Parce que le Seigneur a aimé son peuple, il vous en a établi roi. Et il ajouta : Que le Seigneur Dieu d'Israël, qui a fait le ciel et la terre, soit béni d'avoir donné au roi David un fils sage et habile, plein d'esprit et de prudence, pour bâtir un temple (une maison) au Seigneur, et un palais pour lui-même. Je vous envoie donc Hiram, mon père, homme intelligent (prudent) et très habile (d'un très grand savoir). Sa mère est de la tribu de Dan, et son père Tyrien. Il sait travailler sur l'or, l'argent, le cuivre (l'airain), le fer, le marbre, le bois, et aussi la pourpre, l'hyacinthe, le fin lin et l'écarlate. Il sait encore graver toutes sortes de figures, et invente(r) habilement ce qui est nécessaire pour toute sorte d'ouvrages. Il travaillera avec vos ouvriers et avec ceux de mon seigneur David, votre père. Envoyez donc, mon seigneur, à vos serviteurs le blé, l'orge, l'huile et le vin que vous leur avez promis. Et nous, nous ferons couper dans le Liban tout le(s) bois dont vous aurez besoin, et nous les (l') expédierons par mer en radeaux jusqu'à Joppé, d'où vous les ferez transporter à Jérusalem. Salomon compta donc tous les prosélytes qui étaient dans les terres d'Israël, depuis le dénombrement qu'en avait fait David son père ; et il s'en trouva cent cinquante trois mille six cents. Il en prit soixante-dix mille pour porter les fardeaux sur leurs épaules, et quatre-vingt mille pour tailler les pierres dans les montagnes, et trois mille six cents pour conduire les travaux du peuple. Et Salomon commença à bâtir le temple du Seigneur à Jérusalem, sur le mont Moria, qui avait été montré à David son père, au lieu même que David avait disposé dans l'aire d'Ornan le Jébuséen. Il commença cet édifice au second mois de la quatrième année de son règne. Et voici les dimensions que suivit Salomon pour construire la maison de Dieu. La longueur était de soixante coudées, d'après l'ancienne mesure ; la largeur, de vingt coudées. Le vestibule, sur le devant, dont la longueur répondait à la largeur du temple, était aussi de vingt coudées ; sa hauteur était de cent vingt coudées. Et Salomon le fit dorer par dedans d'un or très pur. Il fit aussi lambrisser la partie la plus grande du temple (d'ais) de bois de sapin, et fit appliquer sur tous ces lambris des lames de l'or le plus pur (fin). Et il y fit graver des palmes, et comme de petites chaînes entrelacées les unes dans les autres. Il fit aussi paver le temple d'un marbre très précieux, d'un très bel effet. L'or des lames dont il fit couvrir cet édifice, les poutres, les pilastres (poteaux), les murailles et les portes, était très fin. Et il fit aussi représenter des chérubins sur les murailles. Il fit encore le (la maison du) Saint des saints : sa longueur, qui répondait à la largeur du temple (de la maison), était de vingt coudées ; sa largeur avait pareillement vingt coudées. Il le couvrit de lames d'or, qui pouvaient monter à (d'environ) six cents talents. Il fit aussi les clous d'or, et chacun d'eux pesait cinquante sicles. Il couvrit aussi d'or les chambres hautes (d'en haut). Outre cela, il fit faire dans le (la maison du) Saint des saints deux statues de chérubins, qu'il couvrit d'or. L'étendue des ailes de ces chérubins était de vingt coudées ; de sorte qu'une de ces ailes avait cinq coudées et touchait la muraille du temple, et que l'autre, qui avait aussi cinq coudées, touchait l'aile du second chérubin. De même, une des ailes de ce second chérubin, de cinq coudées d'étendue, touchait la muraille ; et son autre aile, qui était aussi de cinq coudées, venait joindre l'aile du premier. Les ailes de ces deux chérubins étaient donc déployées, et avaient vingt coudées d'étendue. Et ces chérubins étaient debout sur leurs pieds, et leurs faces tournées vers le temple (la maison) extérieur(e). Il fit aussi un (le) voile d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate et de fin lin, sur lequel il fit représenter des chérubins. Il fit de plus, devant la porte du temple, deux colonnes de trente-cinq coudées de haut ; et leurs chapiteaux étaient de cinq coudées. Il fit aussi des (petites) chaînes semblables à celles du sanctuaire, et il les mit sur les chapiteaux des colonnes ; et cent grenades, qui étaient entrelacées dans ces chaînes. Il fit mettre ces colonnes dans le vestibule du temple : l'une à droite, l'autre à gauche. Il appela celle qui était du côté droit, Jachin ; et celle qui était du côté gauche, Booz. Salomon fit aussi un autel d'airain de vingt coudées de long, de vingt coudées de large et de dix coudées de haut, et une mer de fonte (la mer d'airain jetée en fonte) qui avait dix coudées d'un bord à l'autre, et qui était toute ronde. Elle avait cinq coudées de haut, et un cordon de trente coudées entourait sa circonférence. Au-dessous du bord de cette mer, il y avait des figures de bœufs, et elle était environnée au dehors de deux rangées de sculptures (certaines ciselures au dehors entouraient comme en deux rangs la partie la plus large de la mer dans un espace de dix coudées), dont il y avait dix par coudée. Or ces bœufs avaient été jetés en fonte. La mer reposait sur douze bœufs, dont trois regardaient le septentrion, trois l'occident, trois le midi, et les trois autres l'orient. La mer était posée sur eux, et la partie postérieure de leur corps était cachée sous la mer. L'épaisseur de cette mer était d'un palme ; et son bord était fait comme celui d'une coupe, ou comme la lèvre d'un lis courbée en dehors (un lis épanoui) ; et elle contenait trois mille mesures (métrètes). Il fit aussi dix bassins (conques), et il en mit cinq à droite et cinq à gauche, pour laver tout ce qui devait être offert en holocauste. Les prêtres se lavaient dans la mer d'airain. Il fit encore dix chandeliers d'or, selon la forme qui avait été prescrite pour eux et il les mit dans le temple, cinq d'un côté et cinq de l'autre. Il fit aussi dix tables, et les mit dans le temple, cinq à droite et cinq à gauche, et cent coupes (fioles) d'or. Il fit aussi le parvis des prêtres et le grand parvis (la grande basilique), dont les portes furent couvertes d'airain. Il mit la mer au côté droit, vis-à-vis de l'orient vers le midi. Hiram fit aussi des chaudières, des fourchettes et des coupes. Et il acheva tout l'ouvrage que le roi avait entrepris de faire dans la maison de Dieu ; c'est-à-dire les deux colonnes, les cordons qui étaient dessus (architraves), et leurs chapiteaux, avec une espèce de rets qui couvrait les chapiteaux par-dessus les cordons (architraves). Il fit encore (les) quatre cents grenades et (les) deux rets (réseaux) ; de sorte qu'il y avait deux rangs de grenades réunis par chacun de ces rets (réseaux), qui couvraient les cordons (architraves) et les chapiteaux des colonnes. Il fit aussi les socles (bases) d'airain et les bassins (conques) qu'il mit dessus ; une (la) mer (unique), douze bœufs qui la soutenaient ; les chaudières, les (grandes) fourchettes et les coupes. Tous ces ustensiles (les vases), Hiram le maître (son père) les fit à Salomon, pour la maison du Seigneur, de l'airain le plus (très) pur. Le roi les fit jeter en fonte dans de la terre d'argile, dans le district du Jourdain, entre Socoth et Sarédatha. (Or) La multitude de ces objets (vases) était innombrable, et l'on ne peut savoir le poids du métal (de l'airain) qui y entra. (Ainsi) Salomon fit faire aussi tous les autres ustensiles du temple (vases de la maison) du Seigneur ; l'autel d'or, et les tables sur lesquelles on mettait (et sur elles) les pains de proposition ; les chandeliers d'un or très pur, avec leurs lampes pour les faire brûler devant l'oracle selon l'ordonnance ; et les fleur(on)s, les lampes, et les pincettes, le tout d'un or très pur ; les cassolettes, les encensoirs, les coupes (fioles), les (petits) mortiers, d'un or très pur. Les portes du temple intérieur, c'est-à-dire du Saint des saints, étaient ciselées ; et les portes du temple au dehors étaient d'or. Et ainsi Salomon acheva tous les ouvrages qu'il avait entrepris de faire pour la maison du Seigneur. Salomon apporta donc dans le temple tout ce que David son père avait voué, (et mit) l'or, l'argent et tous les ustensiles (vases et les mit) dans les trésors de la maison de Dieu. Après cela il assembla à Jérusalem tous les anciens d'Israël, tous les princes des tribus et les chefs des familles des fils d'Israël, pour transporter l'arche de l'alliance du Seigneur de la ville de David, c'est-à-dire de Sion. Ainsi tous les hommes d'Israël vinrent auprès du roi le jour solennel du septième mois. Et lorsque tous les anciens d'Israël furent arrivés, les Lévites prirent l'arche, et ils la portèrent dans le temple, avec tout le mobilier du tabernacle. Or les prêtres et les Lévites portèrent tous les ustensiles (vases) du sanctuaire qui étaient dans le tabernacle. Le roi Salomon et toute l'assemblée d'Israël, et tous ceux qui s'étaient réunis devant l'arche immolaient des béliers et des bœufs sans nombre, tant était grande la multitude des victimes. Et les prêtres portèrent l'arche de l'alliance du Seigneur à sa place, c'est-à-dire près de l'oracle du temple, dans le Saint des saints, sous les ailes des chérubins ; de sorte que les chérubins étendaient leurs ailes sur le lieu où l'arche avait été placée, et couvraient l'arche, ainsi que ses bâtons (leviers). Et comme ces bâtons (leviers) avec lesquels on portait l'arche étaient un peu longs, on en voyait l'extrémité de devant le sanctuaire ; mais, si l'on était un peu en dehors, on ne pouvait plus les voir. Et l'arche a toujours été là jusqu'à présent. Il n'y avait dans l'arche que les deux tables que Moïse y plaça près de l'Horeb, lorsque le Seigneur donna sa loi aux fils d'Israël, à leur sortie d'Egypte. Lors donc que les prêtres furent sortis du sanctuaire (car tous les prêtres que l'on put trouver là furent sanctifiés, et jusqu'alors les fonctions et l'ordre du ministère n'avaient pas encore été distribués entre eux), tant les Lévites que les chantres, c'est-à-dire ceux qui étaient sous Asaph, sous Héman et sous Idithun, avec leurs fils et leurs frères, revêtus de lin, faisaient retentir leurs cymbales, leurs psaltérions et leurs guitares (harpes), et se tenaient à l'orient de l'autel, avec cent vingt prêtres qui sonnaient de leurs trompettes. Tous chantant donc (en même temps), avec les trompettes, les voix, les cymbales, les orgues et des instruments de divers genres, et faisant retentir leur voix bien haut, ce bruit s'entendait de (très) loin. Et quand ils eurent commencé à louer le Seigneur et à entonner ce cantique : Rendez gloire au Seigneur, parce qu'il est bon et parce que sa miséricorde est éternelle, la maison de Dieu fut remplie d'une nuée ; en sorte que les prêtres ne pouvaient y demeurer, ni faire les fonctions de leur ministère à cause de la nuée ; car la gloire du Seigneur avait rempli la maison de Dieu. Alors Salomon dit : Le Seigneur a promis d'habiter dans une nuée. Et moi j'ai élevé une maison à son nom, afin qu'il y demeure à jamais. Et le roi se tourna vers toute l'assemblée d'Israël et la bénit ; car toute cette multitude était debout, attentive ; et il dit : Béni soit le Seigneur Dieu d'Israël, qui a accompli ce qu'il avait déclaré à David mon père, lorsqu'il lui dit : Depuis le jour où j'ai fait sortir mon peuple de la terre d'Egypte, je n'ai pas choisi de ville dans toutes les tribus d'Israël, pour y élever une maison à mon nom, et je n'ai pas non plus choisi d'autre homme pour lui donner la conduite de mon peuple Israël ; mais j'ai choisi Jérusalem pour que mon nom y réside, et j'ai élu David pour l'établir roi sur mon peuple Israël. Et lorsque David mon père eut formé le dessein d'élever une maison à la gloire du Seigneur Dieu d'Israël, le Seigneur lui dit : Quand tu as eu la volonté d'élever une maison à mon nom, tu as (certainement) bien fait de prendre cette résolution ; mais ce n'est pas toi qui bâtiras cette maison. Ton fils, qui sortira de toi, sera celui qui élèvera une maison à mon nom. Ainsi le Seigneur a accompli la parole qu'il avait dite. C'est moi qui ai succédé à David mon père. Je suis assis sur le trône d'Israël comme le Seigneur l'avait dit, et j'ai bâti une maison au nom du Seigneur Dieu d'Israël. Et j'y ai placé l'arche, où est l'alliance que le Seigneur a faite avec les enfants d'Israël. Salomon se tint donc devant l'autel du Seigneur à la vue de toute l'assemblée (la multitude) d'Israël, et il étendit ses mains. Car il avait fait faire une estrade d'airain de cinq coudées de long, d'autant de large et de trois de haut, qu'il avait fait mettre au milieu de la cour (basilique). Il s'y tint debout ; puis il se mit à genoux, tourné vers toute cette multitude, et les mains élevées au ciel, et il dit : Seigneur Dieu d'Israël, il n'y a pas de Dieu semblable à vous au ciel ni sur la terre ; vous qui conservez l'alliance et la miséricorde avec ceux de vos serviteurs qui marchent devant vous de tout leur cœur ; qui avez exécuté tout ce que vous aviez promis à David mon père, votre serviteur, et qui avez accompli en œuvre ce que vous aviez déclaré de bouche, comme nous le voyons aujourd'hui. Accomplissez donc maintenant, Seigneur Dieu d'Israël, en faveur de David mon père, votre serviteur, tout ce que vous lui avez promis, en disant : Tu ne manqueras pas d'héritiers, qui soient assis devant moi sur le trône d'Israël ; pourvu toutefois que tes fils veillent sur leurs voies, et qu'ils marchent dans l'observance de ma loi, comme tu as marché en ma présence. Et maintenant, Seigneur Dieu d'Israël, que s'accomplisse la parole que vous avez donnée à David, votre serviteur. Est-il donc croyable que Dieu habite avec les hommes sur la terre ? Si le ciel et les cieux des cieux ne peuvent vous contenir, combien moins cette maison que j'ai bâtie ! Aussi n'a-t-elle été faite que pour vous porter, Seigneur mon Dieu, à regarder favorablement la prière de votre serviteur et ses supplications, et à exaucer les prières qu'il fera en votre présence ; afin que jour et nuit vous ayez les yeux ouverts sur cette maison, sur ce lieu où vous avez promis qu'on invoquerait votre nom, que vous écouteriez la prière qu'y ferait votre serviteur, et que vous exauceriez ses supplications et celles de votre peuple Israël. Ecoutez, Seigneur, de votre demeure qui est dans le ciel, tous ceux qui prient en ce lieu, et soyez-leur propice. Lorsque quelqu'un aura péché contre son prochain, et qu'il viendra pour prêter serment contre lui, et qu'il se sera dévoué à la malédiction en jurant dans cette maison, devant votre autel, vous écouterez du ciel, et vous ferez justice à vos serviteurs ; vous ferez retomber la perfidie du coupable sur sa tête, et vous vengerez le juste, et le traiterez selon sa justice. Lorsque votre peuple Israël, après avoir péché contre vous, sera vaincu par ses ennemis, et que, rentrant en lui-même, il fera pénitence, invoquera votre nom et viendra (vous) supplier en ce lieu, vous l'exaucerez du ciel, vous pardonnerez à votre peuple Israël son péché, et vous le ramènerez dans la terre que vous leur avez donnée à eux et à leurs pères. Lorsque le ciel sera fermé, et qu'il ne tombera pas de pluie à cause des péchés du peuple, s'ils prient dans ce lieu et rendent gloire à votre nom, se convertissant de leurs péchés, à cause de l'affliction à laquelle vous les aurez réduits, exaucez-les du ciel, Seigneur, et pardonnez les péchés de vos serviteurs et de votre peuple Israël ; et enseignez-leur une voie droite par laquelle ils marchent, et répandez la pluie sur la terre que vous avez donnée en possession à votre peuple. Lorsqu'il viendra dans le pays la famine, la peste, la nielle (l'aridité) ou la rouille, des sauterelles ou des chenilles, ou que l'ennemi, après avoir ravagé le pays, assiégera les portes de la ville, et que le peuple se trouvera pressé de toutes sortes de maux et de maladies (infirmités) ; si quelqu'un de votre peuple Israël, considérant ses plaies et ses maladies (infirmité), vient à lever ses mains vers vous dans cette maison, vous l'exaucerez du ciel, ce lieu élevé de votre demeure, et vous lui serez favorable, et vous rendrez à chacun selon sesœuvres, et selon les dispositions que vous voyez dans son cœur (car vous seul vous connaissez les cœurs des enfants des hommes), afin qu'ils vous craignent et qu'ils marchent dans vos voies, tant qu'ils vivront sur la terre que vous avez donnée à nos pères. Si même un étranger qui ne sera pas de votre peuple vient d'un pays éloigné, à cause de la grandeur de votre nom, de la force de votre main et de la puissance de votre bras, et qu'il vous adore dans ce temple, vous l'exaucerez du ciel, qui est votre demeure ferme et inébranlable, et vous accorderez à cet étranger tout ce qu'il vous aura demandé, afin que tous les peuples de la terre connaissent votre nom, et qu'ils vous craignent comme fait votre peuple Israël, et qu'ils reconnaissent que votre nom a été invoqué sur cette maison que j'ai bâtie. Si votre peuple sort pour faire la guerre à ses ennemis, et que, suivant la route par laquelle vous l'aurez envoyé, il vous adore la face tournée vers la ville que vous avez choisie, et vers la maison que j'ai bâtie à votre nom, vous exaucerez du ciel leurs supplications et leurs prières, et vous les vengerez (veuillez les venger). Mais s'ils pèchent contre vous (car il n'y a pas d'homme qui ne pèche), et qu'étant irrité contre eux vous les livriez à leurs ennemis, et que ceux-ci les emmènent captifs dans un pays éloigné ou dans un autre plus rapproché, et qu'étant convertis du fond du cœur, ils fassent pénitence dans le pays où ils auront été emmenés captifs, et que, dans cette captivité, ils aient recours à vous et vous disent : Nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, et nous avons fait des actions injustes ; s'ils reviennent à vous de tout leur cœur et de toute leur âme dans le lieu de leur captivité où ils ont été emmenés, et qu'ils vous adorent la face tournée vers la terre que vous avez donnée à leurs pères, vers la ville que vous avez choisie et le temple (la maison) que j'ai bâti(e) à votre nom, vous exaucerez du ciel, c'est-à-dire de votre demeure stable, leurs prières ; vous leur ferez justice, et vous pardonnerez à votre peuple, quoiqu'il ait péché ; car vous êtes mon Dieu. Que vos yeux soient ouverts, je vous en conjure, et vos oreilles attentives à la prière qui se fait en ce lieu. Levez-vous donc maintenant, Seigneur Dieu, pour établir ici votre repos, vous et l'arche de votre puissance. Que vos prêtres, Seigneur Dieu, soient revêtus de salut, et que vos saints se réjouissent de vos biens. Seigneur Dieu, ne rejetez pas la prière de votre christ ; souvenez-vous de vos miséricordes envers David votre serviteur. Lorsque Salomon eut achevé sa prière, le feu descendit du ciel et consuma les holocaustes et les victimes, et la majesté du Seigneur remplit la maison. Et les prêtres (mêmes) ne pouvaient pas entrer dans le temple du Seigneur, parce que sa majesté avait rempli son temple. Tous les enfants d'Israël virent descendre le feu et la gloire du Seigneur sur le temple ; et, se prosternant la face contre terre sur le pavé de pierres, ils adorèrent le Seigneur et le louèrent, en disant : Parce qu'il est bon, et que sa miséricorde est éternelle. Le roi et tout le peuple immolaient donc des victimes devant le Seigneur. Le roi Salomon sacrifia vingt-deux mille bœufs et cent vingt mille moutons (béliers) ; et le roi avec tout le peuple fit la dédicace de la maison de Dieu (du Seigneur). (Or) Les prêtres se tenaient chacun à leurs postes, ainsi que les Lévites, avec les instruments de louanges que le roi David avait faits pour louer le Seigneur, en disant : Que sa miséricorde est éternelle. Ils chantaient aussi les hymnes de David sur les instruments qu'ils touchaient. Or les prêtres, qui se tenaient devant eux, sonnaient de la trompette, et tout le peuple était debout. Le roi consacra aussi le milieu du parvis, devant le temple du Seigneur ; car il avait offert en ce lieu les holocaustes et la graisse des victimes (hosties) pacifiques, parce que l'autel d'airain qu'il avait fait ne pouvait suffire pour les holocaustes, les sacrifices et les graisses. Salomon fit en ce temps-là une fête solennelle pendant sept jours, et tout Israël avec lui ; cette assemblée fut immense, car on y vint depuis l'entrée d'Emath jusqu'au torrent d'Egypte. Le huitième jour, il célébra l'assemblée solennelle, parce qu'il avait employé sept jours à la dédicace de l'autel, et (célébré la solennité) sept jours (à la fête des Tabernacles). Ainsi, le vingt-troisième jour du septième mois, il renvoya le peuple à ses tentes (tabernacles) : tous joyeux et contents des grâces que le Seigneur avait faites à David, à Salomon et à Israël son peuple. Salomon acheva donc la maison du Seigneur et le palais du roi ; et il réussit dans tout ce qu'il s'était proposé de faire, tant dans la maison du Seigneur que dans son palais. Et le Seigneur lui apparut la nuit, et lui dit : J'ai exaucé ta prière, et j'ai choisi pour moi ce lieu comme maison de sacrifice. Si je ferme le ciel, et qu'il ne tombe pas de pluie, ou que j'ordonne et que je commande aux sauterelles de ravager le pays, et que j'envoie la peste parmi mon peuple, et que mon peuple, sur qui mon nom a été invoqué, me supplie, recherche mon visage et fasse pénitence de ses mauvaises voies, je l'exaucerai du ciel, et je lui pardonnerai ses péchés, et je guérirai son pays. Mes yeux (aussi) seront ouverts, et mes oreilles attentives à la prière de celui qui priera en ce lieu ; car j'ai choisi et sanctifié ce lieu pour que mon nom y soit à jamais, et que mes yeux et mon cœur y soient toujours attachés. Et toi-même, si tu marches en ma présence, ainsi que David ton père y a marché ; si tu agis en tout selon ce que je t'ai prescrit, et que tu gardes mes préceptes et mes ordonnances ; je conserverai (j'élèverai) le trône de ton règne, ainsi que je l'ai promis à David ton père, en disant : Tu auras toujours des successeurs de ta race, qui seront princes d'Israël. Mais si vous vous détournez de moi, si vous abandonnez les lois et les ordonnances que je vous ai proposées, si vous allez servir les dieux étrangers et que vous les adoriez ; je vous arracherai de ma terre que je vous ai donnée, et je rejetterai loin de moi ce temple que j'ai consacré à mon nom, et j'en ferai une fable (un proverbe) et un exemple à tous les peuples. Et cette maison deviendra un proverbe (sera en dérision) pour tous les passants, et, frappés d'étonnement, ils diront : Pourquoi le Seigneur a-t-il traité ainsi cette terre et cette maison ? Et on répondra : C'est qu'ils ont abandonné le Seigneur, le Dieu de leurs pères, qui les avait (re)tirés de la terre d'Egypte, qu'ils ont pris des dieux étrangers, et qu'ils les ont adorés et révérés (servis). Voilà ce qui a attiré sur eux tous ces maux. Après vingt années, que Salomon employa à bâtir le temple du Seigneur et son palais, il fit bâtir et fortifier les villes qu'Hiram lui avait données, et y établit des enfants d'Israël. Il alla aussi à Emath de Suba, et en prit possession. Puis il bâtit Palmyre dans le désert, et encore plusieurs autres villes (très fortifiées) dans le pays d'Emath. Il bâtit aussi Béthoron, tant la haute que la basse, villes murées, qui avaient des portes, des barres (verrous) et des serrures ; et encore Balaath, et toutes les places très fortes qui lui appartenaient, et toutes les villes des chars (quadrige) et de(s) cavaliers (la cavalerie). Enfin Salomon bâtit tout ce qu'il lui plut, tant dans Jérusalem que sur le Liban, et dans toute l'étendue de ses Etats. Tout le peuple qui était resté des Héthéens, des Amorrhéens, des Phérézéens, des Hévéens et des Jébuséens, qui n'étaient pas de la race d'Israël, mais qui étaient les enfants ou les descendants de ceux que les Israélites n'avaient pas fait mourir, Salomon se les rendit tributaires, comme ils le sont encore aujourd'hui. Il n'employa aucun des fils d'Israël comme esclaves pour les travaux du roi ; mais ils furent des hommes de guerre, et commandants des armées, des chars (ses quadriges) et des cavaliers. Or tous les principaux officiers (princes) de l'armée du roi Salomon montaient un nombre de deux cent cinquante ; ils avaient à instruire le peuple. Salomon fit passer la fille du (de) Pharaon de la ville (cité) de David dans la maison qu'il lui avait bâtie ; car il dit : Ma femme n'habitera pas dans la maison de David, roi d'Israël, parce qu'elle a été sanctifiée par le séjour de l'arche du Seigneur. Alors Salomon offrit des holocaustes au Seigneur sur l'autel qu'il lui avait élevé devant le vestibule (portique), pour y offrir chaque jour des sacrifices selon l'ordonnance de Moïse, les jours de sabbat, les premiers jours du mois (aux calendes), les trois grandes fêtes de l'année, savoir : celle (la solennité) des azymes, celle des semaines et celle des tabernacles. Et il établit, selon l'ordre prescrit par David son père, les traditions et le ministère des prêtres ; et les Lévites suivant leur ordre, pour louer Dieu et pour servir devant les prêtres, observant les cérémonies propres à chaque jour ; et les portiers placés à chaque porte suivant leurs classes ; car c'est ainsi que l'avait réglé David, (l') homme de Dieu. Les prêtres et les Lévites n'omirent rien, et ne firent aussi rien au-delà de tout ce que le roi avait ordonné, et de ce qui regardait la garde du trésor. Salomon avait préparé (eut) toutes les dépenses (préparées), depuis le jour où il commença à jeter les fondements du temple, jusqu'au jour où il l'acheva. Ensuite il alla à Asiongaber et à Aïlath, sur le bord de la mer Rouge, dans le pays d'Edom. Hiram lui avait envoyé par ses serviteurs des vaisseaux et des marins expérimentés, qui s'en allèrent avec les serviteurs de Salomon à Ophir, d'où ils rapportèrent au roi Salomon quatre cent cinquante talents d'or. La reine de Saba, ayant appris la grande renommée de Salomon, vint à Jérusalem pour l'éprouver par des énigmes. Elle avait avec elle de grandes richesses et des chameaux qui portaient des aromates, et beaucoup d'or, et des pierres précieuses. Elle vint trouver Salomon, et lui exposa tout ce qu'elle avait dans le cœur. Et Salomon lui expliqua tout ce qu'elle lui avait proposé ; et il n'y eut rien qu'il ne lui éclaircît (entièrement). Après qu'elle eut vu la sagesse de Salomon, et la maison qu'il avait bâtie, les mets de sa table, les appartements de ses serviteurs, les diverses classes (emplois) de ceux qui le servaient et leurs vêtements, ses échansons (, leurs habits), les victimes qu'il immolait dans la maison du Seigneur, elle en fut tellement étonnée, qu'elle était toute hors d'elle-même (son esprit n'était plus en elle, à cause de son étonnement, note). Et elle dit au roi : Ce qu'on m'avait dit dans mon royaume de votre mérite et de votre sagesse est bien vrai. Je ne croyais pas ce qu'on m'en rapportait, avant d'être venue moi-même, et d'avoir vu de mes propres yeux, et d'avoir reconnu qu'on ne m'avait pas raconté la moitié de votre sagesse. Vos vertus dépassent la (votre) renommée. Heureux vos gens, et heureux vos serviteurs qui sont sans cesse devant vous, et qui écoutent votre sagesse ! Béni soit le Seigneur votre Dieu, qui a voulu vous faire asseoir sur son trône, comme roi pour le Seigneur votre Dieu. C'est parce que Dieu aime Israël et qu'il veut le conserver à jamais, qu'il vous a établi roi sur lui pour que vous fassiez droit et justice. Ensuite la reine de Saba présenta au roi cent vingt talents d'or, et une énorme quantité de parfums, et des pierres (très) précieuses. Il n'y eut plus de parfums si excellents que ceux dont la reine de Saba fit présent à Salomon. Les serviteurs d'Hiram, avec les serviteurs de Salomon, apportèrent aussi de l'or d'Ophir, et du bois très rare (odorants), et des pierres très précieuses. Et le roi fit faire de ce bois les degrés de la maison du Seigneur, et ceux de la maison du roi, et des harpes et des lyres (psaltérions) pour les musiciens. On n'avait jamais vu jusqu'alors de ces sortes de bois dans le pays de Juda. (Or) Le roi Salomon, de son côté, donna à la reine de Saba tout ce qu'elle put désirer, et ce qu'elle demanda, et beaucoup plus qu'elle ne lui avait apporté. Et elle s'en retourna dans son royaume avec sa suite. Le poids de l'or qu'on apportait tous les ans à Salomon était de six cent soixante-six talents d'or ; sans compter ce qu'avaient coutume de lui apporter les députés de diverses nations, les marchands, tous les rois de l'Arabie et tous les gouverneurs des provinces, qui apportaient (tous) de l'or et de l'argent à Salomon. Le roi Salomon fit donc faire deux cents piques (lances) d'or du poids de six cents sicles, qui étaient employés pour chacune. Il fit faire aussi trois cents boucliers d'or, chacun de trois cents sicles d'or, que l'on employait à les couvrir. Et le roi les mit dans son arsenal, qui était planté d'arbres (d'un bois). Le roi fit de plus un grand trône d'ivoire, qu'il revêtit d'un or très pur. Les six degrés par lesquels on montait au trône et le marchepied étaient d'or, avec deux bras de chaque côté, et deux lions près de ces (deux petits) bras et douze autres petits lions posés sur les degrés de côté et d'autre. Il n'y a jamais eu de trône semblable dans tous les royaumes du monde. Tous les vases de la table du roi étaient d'or, et toute la vaisselle de la maison du bois du Liban était aussi d'un or très pur. Car l'argent était alors regardé comme rien ; parce que la flotte du roi allait tous les trois ans à Tharsis, avec les serviteurs d'Hiram ; et elle en apportait de l'or, de l'argent, de l'ivoire, des singes et des paons. Ainsi le roi Salomon surpassa tous les rois du monde en richesses et en gloire. Et tous les rois de la terre désiraient voir le visage de Salomon, et entendre la sagesse que Dieu avait répandue dans son cœur ; et ils lui apportaient tous les ans des vases d'or et d'argent, des étoffes précieuses (vêtements), des armes, des parfums, des chevaux et des mulets. Salomon eut aussi quarante mille chevaux dans ses écuries et douze mille chars et cavaliers ; et il les distribua dans les villes des chars (quadriges), et à Jérusalem auprès de lui. Et sa puissance s'étendit sur tous les rois qui étaient depuis l'Euphrate jusqu'au pays des Philistins et jusqu'aux frontières d'Egypte. Et il fit que l'argent devint aussi commun à Jérusalem que les pierres, et qu'on y vit autant de cèdres qu'il y a de sycomores qui naissent dans la campagne (les plaines). On lui amenait des chevaux d'Egypte et de tous les autres pays. Quant aux autres actions de Salomon, tant les premières que les dernières, elles sont écrites dans les livres du prophète Nathan, dans ceux du prophète Ahias le Silonite, et dans les prédictions du prophète Addo (le Voyant) contre Jéroboam, fils de Nabath. Et Salomon régna quarante ans à Jérusalem, sur tout Israël. Et il s'endormit avec ses pères, et fut enseveli dans la ville (cité) de David ; et Roboam, son fils, régna à sa place. Roboam vint alors à Sichem, car tout Israël s'y était assemblé pour le faire roi. Mais Jéroboam, fils de Nabat, qui s'était enfui en Egypte par crainte de Salomon, ayant appris cette nouvelle, revint aussitôt.\line On députa vers lui, et il vint avec tout Israël, et ils parlèrent à Roboam et lui dirent : Votre père nous a tenus opprimés sous un joug très dur : traitez-nous plus doucement que votre père, qui nous a imposé une lourde servitude, et diminuez quelque chose de ce poids, afin que nous puissions vous servir. Il leur dit : Revenez me trouver dans trois jours. Et après que le peuple se fut retiré, Roboam tint conseil avec les vieillards qui avaient été auprès de Salomon, son père, pendant sa vie, et il leur dit : Quelle réponse me conseillez-vous de faire à ce peuple ? Ils lui dirent : Si vous témoignez de la bonté à ce peuple, et que vous l'apaisiez par des paroles douces, ils seront toujours vos serviteurs. Mais Roboam laissa le conseil des vieillards, et il consulta les jeunes gens qui avaient été nourris avec lui et qui l'accompagnaient toujours ; et il leur dit : Que vous en semble ? Que dois-je répondre à ce peuple, qui m'a dit : Adoucissez le joug dont votre père nous a chargés (imposés) ? Ils lui répondirent comme des jeunes gens qui avaient été nourris avec lui dans les délices, et ils lui dirent : Vous parlerez ainsi à ce peuple qui vous a dit : Votre père a rendu notre joug pesant, allégez-le ; et vous lui répondrez ainsi : Le plus petit de mes doigts est plus gros que le dos de mon père. Mon père vous a imposé un joug pesant, et moi j'y ajouterai un poids encore plus pesant. Mon père vous a frappés avec des fouets ; et moi je vous frapperai avec des scorpions. Jéroboam et tout le peuple vinrent donc trouver Roboam le troisième jour, selon qu'il le leur avait ordonné. Et le roi négligea le conseil des vieillards, et fit une réponse dure. Et il parla selon le conseil des jeunes gens : Mon père vous a imposé un joug pesant ; et moi je l'appesantirai davantage. Mon père vous a frappés avec des fouets ; et moi je vous frapperai avec des scorpions. Ainsi il ne se rendit pas aux prières du peuple, parce que Dieu avait résolu d'accomplir la parole qu'il avait dite à Jéroboam, fils de Nabat, par le ministère d'Ahias le Silonite. Mais tout le peuple, entendant ces dures paroles du roi, lui répondit : Nous n'avons aucune part avec David, ni d'héritage avec le fils d'Isaï. Israël, rentre dans tes tentes (tabernacles) ; et vous, David, prenez soin de votre maison. Et Israël se retira dans ses tentes (tabernacles). Roboam régna donc sur les fils d'Israël qui demeuraient dans les villes de Juda. Le roi Roboam envoya ensuite Adura, surintendant des tributs ; mais les fils d'Israël le lapidèrent, et il mourut. Roboam monta aussitôt sur son char, et s'enfuit à Jérusalem. Ainsi Israël se sépara de la maison de David jusqu'à ce jour. Roboam, étant arrivé à Jérusalem, rassembla toute la maison de Juda et de Benjamin, cent quatre-vingt mille hommes de guerre choisis, pour combattre contre Israël et pour le remettre sous sa domination. Mais le Seigneur adressa la parole à Séméias, homme de Dieu, et lui dit : Parle (Dis) à Roboam, fils de Salomon, roi de Juda, et à tout le peuple d'Israël qui est dans Juda et dans Benjamin. Voici ce que dit le Seigneur : Vous ne vous mettrez pas en campagne, et vous ne combattrez pas contre vos frères. Que chacun s'en retourne en sa maison ; car cela s'est fait par ma volonté. Après qu'ils eurent entendu la parole du Seigneur, ils s'en retournèrent et ne marchèrent pas contre Jéroboam. Or Roboam établit sa demeure à Jérusalem, et bâtit des villes fortes dans Juda. Il bâtit Bethléem, et Etam, et Thécué, et Bethsur, Socho, Odollam, et Geth, Marésa, et Ziph, et aussi Aduram, Lachis et Azécha, Saraa, Aïalon, Hébron, qui étaient dans Juda et Benjamin, et il en fit des places très fortes. Et quand il les eut fermées de murailles, il y mit des gouverneurs et y fit des magasins de vivres, c'est-à-dire d'huile et de vin. (Mais) Il établit dans chaque ville un arsenal qu'il remplit de boucliers et de piques (lances), et il fortifia ces places avec grand soin. Ainsi, il régna sur Juda et sur Benjamin. Les prêtres et les Lévites qui étaient dans tout Israël quittèrent leurs demeures, et vinrent auprès de lui. Ils abandonnèrent leurs banlieues et leurs propriétés, et se retirèrent dans Juda et à Jérusalem, parce que Jéroboam et ses fils (enfants) les avaient chassés, pour qu'ils n'exerçassent aucune fonction du sacerdoce du Seigneur. Il se fit lui-même des prêtres pour les hauts lieux, pour les démons et pour les veaux d'or qu'il avait faits. Ceux de toutes les tribus d'Israël qui s'étaient appliqués de tout leur cœur à chercher le Seigneur Dieu d'Israël, vinrent aussi à Jérusalem pour immoler leurs victimes en présence du Seigneur, le Dieu de leurs pères. Ainsi ils affermirent le royaume de Juda, et ils soutinrent Roboam, fils de Salomon, durant trois ans. Car ils ne marchèrent dans les voies de David et de Salomon que durant trois ans. Or Roboam épousa Mahalath, fille de Jérimoth, fils de David ; et aussi Abihaïl, fille d'Eliab, fils d'Isaï, de laquelle il eut Jéhus, et Somoria, et Zoom. Après celle-ci, il épousa encore Maacha, fille d'Absalom, dont il eut Abia, Ethaï, Ziza et Salomith. Or Roboam aima Maacha, fille d'Absalom, plus que toutes ses autres femmes et concubines (du premier et du second rang). Car il eut dix-huit femmes (du premier rang) et soixante concubines (du second), et il engendra vingt-huit fils et soixante filles. Il éleva Abia, fils de Maacha, au-dessus de tous ses frères, car il voulait le faire régner après lui, parce qu'il était plus sage et plus puissant que tous ses autres fils dans toute l'étendue de Juda et de Benjamin, et dans toutes les villes murées ; il leur fournit des vivres en abondance, et obtint pour eux des femmes nombreuses. Lorsque le royaume de Roboam se fut fortifié et affermi, ce prince abandonna la loi du Seigneur, et tout Israël suivit son exemple. Mais, la cinquième année du règne de Roboam, Sésac, roi d'Egypte, marcha contre Jérusalem, parce que les Israélites avaient péché contre le Seigneur. Il avait douze cents chars de guerre et soixante mille cavaliers, et la multitude qui était venue d'Egypte avec lui ne pouvait se compter ; c'étaient des Libyens, des Troglodytes et des Ethiopiens. Et il prit les places (les plus) fortes de Juda, et s'avança jusqu'à Jérusalem. Alors le prophète Séméias vint trouver le roi et les princes de Juda, qui s'étaient rassemblés à Jérusalem fuyant Sésac, et il leur dit : Voici ce que dit le Seigneur : Vous m'avez abandonné, et (moi) je vous ai aussi abandonnés dans la main de Sésac. Alors les princes d'Israël et le roi, consternés, s'écrièrent : Le Seigneur est juste. Et lorsque le Seigneur les vit humiliés, il fit entendre sa parole à Séméias, et lui dit : Puisqu'ils se sont humiliés, je ne les détruirai pas ; je leur donnerai quelque secours, et ma fureur ne se répandra pas sur Jérusalem par la main de Sésac. Mais ils lui seront assujettis, afin qu'ils sachent quelle différence il y a entre me servir et servir les rois de la terre. Sésac, roi d'Egypte, se retira donc de Jérusalem, après avoir enlevé les trésors de la maison du Seigneur et du palais du roi ; et il emporta tout avec lui, et même les boucliers d'or que Salomon avait faits. A leur place, le roi en fit d'autres d'airain, et les confia aux officiers de ceux qui les portaient (chefs des scutaires) et qui gardaient la porte (le vestibule) du palais. Et lorsque le roi entrait dans la maison du Seigneur, ceux qui portaient les boucliers (les scutaires) venaient les prendre, et les reportaient ensuite dans le magasin (leur arsenal). Et parce qu'ils étaient humiliés, Dieu détourna d'eux sa colère ; et ils ne furent pas entièrement exterminés, parce qu'il trouva encore quelques bonnesœuvres dans Juda. Ainsi le roi Roboam se fortifia dans Jérusalem, et y régna. Il avait quarante et un ans quand il commença à régner, et il régna dix-sept ans à Jérusalem, ville que le Seigneur avait choisie entre toutes les tribus d'Israël pour y établir son nom. Sa mère s'appelait Naama, et elle était Ammonite. Il fit le mal, et ne prépara pas son cœur pour chercher le Seigneur. Or les actions de Roboam, tant les premières que les dernières, sont écrites dans les livres du prophète Séméias et du Voyant Addo, où elles sont rapportées avec soin. Roboam et Jéroboam se firent la guerre durant toute leur vie. Et Roboam s'endormit avec ses pères. Il fut enseveli dans la ville de David. Et son fils Abia régna à sa place. La dix-huitième année du règne de Jéroboam, Abia régna sur Juda. Il régna trois ans dans Jérusalem. Sa mère s'appelait Michaïa, et était fille d'Uriel de Babaa. Et il y eut guerre entre Abia et Jéroboam. Abia se mit en état d'ouvrir la lutte : il avait de très braves guerriers et quatre cent mille hommes choisis. Jéroboam mit aussi son armée en bataille : elle était de huit cent mille hommes, tous choisis et très vaillants. Abia se tint sur le mont Séméron qui était dans la tribu d'Ephraïm, et il dit : Ecoutez, Jéroboam et tout Israël. Ignorez-vous que le Seigneur, le Dieu d'Israël, a donné à David et à ses descendants la souveraineté pour toujours sur Israël, par un pacte inviolable (de sel, note) ? Et Jéroboam, fils de Nabat, sujet de Salomon, fils de David, s'est élevé et révolté contre son seigneur ; et une multitude de gens de néant, fils de Bélial, se sont joints à lui, et se sont rendus plus forts que Roboam, fils de Salomon, parce qu'il était homme sans expérience et au cœur timide, et incapable de leur résister. Et vous dites aujourd'hui que vous pourrez résister au royaume du Seigneur, qu'il possède par les fils de David ; et vous avez une grande multitude de peuple, et des veaux d'or que Jéroboam vous a faits pour dieux. Et vous avez chassé les prêtres du Seigneur, fils d'Aaron, et les Lévites ; et vous vous êtes fait vous-mêmes des prêtres, comme les autres peuples de la terre. Quiconque vient, et consacre sa main par l'immolation d'un jeune taureau et de sept béliers, est fait prêtre de ceux qui ne sont pas dieux. Mais notre Dieu à nous, c'est le Seigneur, et nous ne l'avons pas abandonné. Les prêtres qui le servent sont de la race d'Aaron, et les Lévites servent chacun à leur rang. On offre chaque jour soir et matin des holocaustes au Seigneur, et des parfums composés selon les prescriptions de la loi. On expose aussi les pains sur une (la) table très pure. Nous avons le chandelier d'or, garni de lampes qu'on doit toujours allumer le soir. Car nous gardons fidèlement les ordonnances du Seigneur notre Dieu, que vous avez abandonné. Ainsi le chef de notre armée, c'est Dieu même ; et les prêtres sonnent des trompettes, qui retentissent contre vous. Fils (Enfants) d'Israël, ne combattez pas contre le Seigneur, le Dieu de vos pères, car cela n'est pas avantageux pour vous. Tandis qu'il parlait ainsi, Jéroboam tâchait de le surprendre par derrière ; et comme il était campé vis-à-vis des ennemis, il enfermait Juda avec son armée, sans qu'il s'en aperçût. Mais Juda, s'étant tourné, vit qu'on allait fondre sur lui par devant et par derrière ; et il cria au Seigneur, et les prêtres commencèrent à sonner de la trompette. Toute l'armée de Juda poussa de grands cris, et pendant qu'ils criaient, Dieu épouvanta Jéroboam et tout Israël, qui était en face d'Abia et de Juda. Ainsi les fils d'Israël prirent la fuite devant Juda, et Dieu les livra entre ses mains. Abia et son peuple leur firent donc subir une grande défaite, et il y eut cinq cent mille hommes des plus braves (tués ou) blessés du côté d'Israël. Les fils d'Israël furent humiliés en ce temps, et les fils de Juda furent vivement réconfortés, parce qu'ils avaient mis leur confiance dans le Seigneur, le Dieu de leurs pères. Abia poursuivit Jéroboam dans sa fuite, et lui prit des villes, Béthel et ses dépendances (filles), Jésana et ses dépendances (filles), Ephron (aussi) et ses dépendances (filles). Et depuis lors Jéroboam ne fut plus en état de faire aucune résistance pendant le règne d'Abia. Et Dieu le frappa, et il mourut. Mais Abia vit son règne affermi ; et il épousa quatorze femmes, dont il eut vingt-deux fils et seize filles. Le reste des paroles (actions), des démarches (voies) et des actions (œuvres) d'Abia a été très exactement écrit dans le livre du prophète Addo. Or Abia s'endormit avec ses pères ; et on l'ensevelit dans la ville (cité) de David, et son fils Asa régna à sa place, et sous son règne la terre fut en paix pendant dix ans. Asa fit ce qui était juste et agréable aux yeux de son Dieu ; il détruisit les autels des cultes étrangers et les hauts lieux, il brisa les statues, abattit les bois sacrés, et ordonna à Juda de chercher le Seigneur, le Dieu de ses pères, et d'observer la loi et tous les commandements. Il enleva aussi les autels et les temples de toutes les villes de Juda ; et il régna en paix. Il bâtit des villes fortes dans Juda, parce qu'il était tranquille et qu'il n'avait pas de guerre pendant ce temps-là, le Seigneur lui donnant (accordant) la paix. Il dit donc à Juda : Construisons ces villes, entourons-les de murs, et ajoutons-y des tours, des portes et des serrures, pendant que nous n'avons pas de guerre, parce que nous avons cherché le Seigneur, le Dieu de nos pères, et qu'il nous a donné la paix avec tous nos voisins. Ils bâtirent donc, et ils n'eurent aucun obstacle dans leurs constructions. Or Asa leva dans Juda une armée de trois cent mille hommes qui portaient des boucliers et des piques, et dans Benjamin deux cent quatre-vingt mille hommes qui portaient des boucliers (scutaires) et qui tiraient de l'arc, tous gens très vaillants. (Cependant) Zara, roi d'Ethiopie, sortit contre eux avec une armée d'un million d'hommes et trois cents chars, et il s'avança jusqu'à Marésa. Asa marcha au-devant de lui, et rangea son armée en bataille dans la vallée de Séphata, près de Marésa. Et il invoqua le Seigneur Dieu, et dit : Seigneur, quand vous voulez secourir, le petit nombre et le grand nombre sont la même chose devant vous. Secourez-nous, Seigneur notre Dieu ; car c'est parce que nous nous confions en vous et en votre nom, que nous sommes venus contre cette multitude. Seigneur notre Dieu, ne permettez pas que l'homme l'emporte sur vous. Le Seigneur jeta donc l'épouvante parmi les Ethiopiens, en face d'Asa et de Juda ; et les Ethiopiens prirent la fuite. Asa et le peuple qui était avec lui les poursuivirent jusqu'à Gérara ; et les Ethiopiens tombèrent sans qu'il en restât un seul, parce que c'était le Seigneur qui les taillait en pièces pendant que son armée combattait. Ainsi les Juifs remportèrent de grandes dépouilles. Ils ravagèrent toutes les villes des environs de Gérara, car l'épouvante avait saisi tout le monde ; de sorte qu'ils pillèrent les villes et en emportèrent un grand butin. Ils ravagèrent aussi les bergeries des troupeaux, et ils emmenèrent une grande multitude de moutons et de chameaux, et ils rentrèrent à Jérusalem. Alors Azarias, fils d'Oded, fut rempli de l'esprit de Dieu. Il alla au-devant d'Asa, et lui dit : Ecoutez-moi, Asa, et vous tous, hommes de Juda et de Benjamin. Le Seigneur a été avec vous, parce que vous étiez avec lui. Si vous le cherchez, vous le trouverez ; mais, si vous l'abandonnez, il vous abandonnera. Il se passera des jours nombreux, pendant lesquels Israël sera sans vrai Dieu, sans prêtre, sans docteur et sans loi. Si, dans leur affliction, ils reviennent au Seigneur Dieu d'Israël et le cherchent, ils le trouveront. En ce temps-là ils ne pourront aller et venir sûrement (pour l'entrant et le sortant, note). La terreur viendra de tous côtés sur tous les habitants de la terre. On combattra, nation contre nation, et ville contre ville, parce que le Seigneur les troublera par toutes les angoisses. Prenez donc courage et que vos mains ne s'affaiblissent pas, car il y aura une récompense pour vosœuvres. Asa, après avoir entendu ce discours et cette prédiction du prophète Azarias, fils d'Oded, se sentit fortifié, et il enleva les idoles de toute la terre de Juda et de Benjamin, et des villes du mont Ephraïm qu'il avait prises, et il rétablit et dédia l'autel du Seigneur, qui était devant le portique du Seigneur. Il rassembla tout Juda et Benjamin, et avec eux des étrangers d'Ephraïm, de Manassé et de Siméon ; car beaucoup d'Israélites s'étaient réfugiés auprès de lui, voyant que le Seigneur son Dieu était avec lui. Et étant venus à Jérusalem le troisième mois, et la quinzième année du règne d'Asa, ils immolèrent au Seigneur en ce jour-là sept cents bœufs et sept mille moutons, des dépouilles et du butin qu'ils avaient emmenés. Et le roi entra selon la coutume pour confirmer l'alliance, et promettre de chercher le Seigneur Dieu de leurs pères, de tout leur cœur et de toute leur âme. Et si quelqu'un, ajouta-t-il, ne cherche pas le Seigneur Dieu d'Israël, qu'il soit puni de mort, petit ou grand, homme ou femme. Ils firent donc serment au Seigneur à voix haute, avec des cris de joie, au son des trompettes et des cors (clairons). Tous ceux qui étaient en Judée accompagnèrent ce serment d'exécration ; car ils jurèrent de tout leur cœur et cherchèrent Dieu de toute leur volonté ; aussi le trouvèrent-ils, et le Seigneur leur donna du repos tout à l'entour. Asa ôta aussi l'autorité souveraine à Maacha sa mère, parce qu'elle avait élevé dans un bois une idole à (simulacre de) Priape, qu'il détruisit entièrement et brûla dans le torrent de Cédron après l'avoir mise en pièces. Cependant il y eut encore quelques hauts lieux dans Israël, quoique le cœur d'Asa fût parfait tous les jours de sa vie. Et il porta dans la maison du Seigneur ce que son père et lui avaient fait vœu d'y donner : l'argent, l'or et les vases de différentes sortes. Et il n'y eut pas de guerre jusqu'à la trente-cinquième année du règne d'Asa. Mais, l'an trente-six de son règne, Baasa, roi d'Israël, monta contre Juda, et entoura Rama d'un rempart, afin que nul du royaume d'Asa ne pût sûrement entrer ou sortir. Alors Asa prit l'or et l'argent qui étaient dans les trésors de la maison du Seigneur et dans les trésors du roi, et les envoya à Bénadad, roi de Syrie, qui demeurait à Damas, et il lui fit dire : Il y a une alliance entre vous et moi ; mon père et le vôtre ont aussi toujours été en bonne harmonie. C'est pourquoi je vous ai envoyé de l'argent et de l'or, afin que vous rompiez l'alliance que vous avez faite avec Baasa, roi d'Israël, et que vous l'obligiez de se retirer de mes Etats. Dès que Bénadad eut reçu cette nouvelle, il envoya les généraux de ses armées contre les villes d'Israël, et ils prirent Ahion, Dan, Abelmaïm, et toutes les villes murées de Nephthali. Lorsque Baasa l'eut appris, il cessa de bâtir Rama et interrompit ses travaux. Alors le roi Asa prit tout Juda, et fit enlever de Rama les pierres et le bois que Baasa avait préparés pour la bâtir, et il les employa à construire Gabaa et Maspha. En ce temps-là le prophète Hanani vint trouver le roi Asa, et lui dit : Parce que vous avez mis votre confiance dans le roi de Syrie, et non dans le Seigneur votre Dieu, pour ce motif l'armée du roi de Syrie s'est échappée de vos mains. Les Ethiopiens et les Libyens n'avaient-ils pas une armée plus nombreuse en chars (quadriges), en cavalerie, et en une multitude prodigieuse ? Et parce que vous avez cru au Seigneur, Dieu les a livrés entre vos mains. Car les yeux du Seigneur contemplent toute la terre, et ils inspirent de la force à ceux qui croient en lui d'un cœur parfait. Vous avez donc agi follement, et pour cela il va s'allumer des guerres contre vous. (Mais) Asa, irrité contre le prophète (Voyant), ordonna qu'on le mît en prison ; car la remontrance de ce prophète l'avait indigné. Et en ce temps même il en fit mourir plusieurs (un grand nombre de personnes) d'entre le peuple. Quant aux actions d'Asa, depuis les premières jusqu'aux dernières, elles sont écrites dans le Livre des rois de Juda et d'Israël. Asa tomba aussi malade la trente-neuvième année de son règne, d'une très violente douleur aux pieds ; et cependant il n'eut pas recours au Seigneur dans son mal, mais il mit plutôt sa confiance dans la science des médecins. Et il s'endormit avec ses pères, et mourut la quarante et unième année de son règne. On l'ensevelit dans le sépulcre qu'il s'était creusé dans la ville (cité) de David, et on le mit sur son lit tout rempli d'aromates et de parfums excellents (essences de femme de mauvaise vie), auxquels les parfumeurs avaient mis tout leur art ; et ils les brûlèrent sur lui avec beaucoup de faste et de vanité. Josaphat, son fils, régna à sa place, et il se fortifia (prévalut) contre Israël. Il mit des troupes dans toutes les villes de Juda fermées de murailles, et il distribua des garnisons dans le pays de Juda, et dans les villes d'Ephraïm qu'Asa, son père, avait prises. Et le Seigneur fut avec Josaphat, parce qu'il marcha dans les premières voies de David son aïeul, et qu'il ne mit pas sa confiance dans Baal (les Baalim), mais dans le Dieu de son père ; et il marcha selon ses préceptes, et non suivant les dérèglements (péchés) d'Israël. Ainsi Dieu affermit la royauté dans sa main, et tout Juda lui apporta des présents, et il eut une infinité de richesses et une très grande (beaucoup de) gloire. Son cœur s'étant rempli de zèle pour les préceptes du Seigneur, il enleva de Juda les hauts lieux et les bois sacrés. La troisième année de son règne, il envoya plusieurs de ses princes, Benhaïl, Obdias, Zacharie, Nathanaël et Michée, enseigner dans les villes de Juda et avec eux les Lévites Séméias, Nathanias et Zabadias, Asaël, Sémiramoth, et Jonathan, Adonias, Tobias, et Tob-Adonias, tous Lévites, et les prêtres Elisama et Joram. Et ils instruisaient le peuple de Juda, et portaient avec eux le livre de la loi du Seigneur ; et ils parcouraient toutes les villes de Juda, et enseignaient le peuple. Ainsi la terreur du Seigneur se répandit dans tous les royaumes qui étaient aux environs de Juda, et ils n'osaient pas prendre les armes contre Josaphat. Les Philistins eux-mêmes apportaient des présents à Josaphat, et ils lui payaient un tribut d'argent. Les Arabes lui amenaient des troupeaux, sept mille sept cents moutons (béliers) et autant de boucs. Josaphat devint donc puissant, et s'éleva jusqu'à un très haut point de grandeur ; et il bâtit dans Juda des forteresses en forme de tours, et des villes murées. Et il fit de grands travaux dans les villes de Juda. Et il (y) avait aussi dans Jérusalem des gens aguerris et vaillants, dont voici le dénombrement, selon les maisons et les familles de chacun. Dans Juda, les principaux officiers de l'armée étaient : Ednas, le chef, qui avait avec lui trois cent mille hommes très vaillants. Après lui, le premier était Johanan (le prince), qui avait avec lui deux cent quatre-vingt mille hommes. Après celui-ci était Amasias, fils de Zéchri, consacré au Seigneur, et avec lui deux cent mille hommes vaillants. Il était suivi d'Eliada, redoutable dans les combats, qui commandait deux cent mille hommes armés d'arcs et de boucliers. Après lui était aussi Jozabad, qui était à la tête de cent quatre-vingt mille hommes prêts à combattre. Toutes ces troupes étaient sous la main du roi, sans compter les autres qu'il avait placées dans les villes murées, dans tout le royaume de Juda. Josaphat fut donc très riche et très célèbre ; et il s'allia par mariage avec Achab. Quelques années après, il descendit auprès de lui à Samarie ; et, à son arrivée, Achab fit immoler beaucoup de bœufs et de moutons (béliers) pour lui et pour le peuple qui était venu avec lui ; et il lui persuada de marcher contre Ramoth-Galaad. Achab, roi d'Israël, dit donc à Josaphat, roi de Juda : Venez avec moi à Ramoth-Galaad. Josaphat lui répondit : Disposez de moi comme de vous ; mon peuple est votre peuple, et nous irons à la guerre avec vous. Et Josaphat dit au roi d'Israël : Consultez maintenant, je vous prie (conjure), la volonté du Seigneur. Le roi d'Israël assembla donc quatre cents prophètes, et il leur dit : Devons-nous aller attaquer Ramoth-Galaad, ou demeurer en paix ? Allez (Montez), dirent-ils, et Dieu la livrera entre les mains du roi. Et Josaphat dit : N'y a-t-il pas ici quelque prophète du Seigneur, afin que nous le consultions aussi ? Et le roi d'Israël dit à Josaphat : Il y a un homme par qui nous pouvons consulter la volonté du Seigneur ; mais je le hais, parce qu'il ne me prophétise jamais rien de bon, mais toujours du mal. C'est Michée, fils de Jemla. Josaphat répondit : O roi, ne parlez pas ainsi. Le roi d'Israël appela donc un de ses eunuques, et lui dit : Fais-moi venir tout de suite Michée, fils de Jemla. Cependant le roi d'Israël et Josaphat, roi de Juda, étaient assis chacun sur un trône, vêtus de leurs habits royaux ; et ils étaient assis dans la place qui est près de la porte de Samarie, et tous les prophètes prophétisaient devant eux. Alors Sédécias, fils de Chanaana, se fit des cornes de fer, et dit : Voici ce que dit le Seigneur : Avec ces cornes tu frapperas la Syrie, jusqu'à ce que tu l'aies détruite. Tous les autres prophètes prophétisaient de même, et disaient : Marchez contre (Montez à) Ramoth-Galaad, et vous aurez du succès, et le Seigneur la livrera entre les mains du roi. Le messager qui était allé appeler Michée lui dit : Voici que tous les prophètes prédisent d'une seule voix le succès au roi ; je vous en prie, que vos paroles ne soient pas différentes des leurs, et que votre prédiction soit favorable. Michée lui répondit : Vive le Seigneur (vit) ! je dirai tout ce que mon Dieu m'aura ordonné de dire. Il vint donc auprès du roi, et le roi lui dit : Michée, devons-nous marcher contre Ramoth-Galaad pour l'assiéger, ou demeurer en paix ? Michée lui répondit : Allez ; (Montez car) toutes choses réussiront, et les ennemis seront livrés entre vos mains. Le roi reprit : Je te conjure (t'adjure) instamment de ne me parler que selon la vérité, au nom du Seigneur. Et Michée dit : J'ai vu tout Israël dispersé dans les montagnes comme des brebis sans pasteur ; et le Seigneur a dit : Ces gens-là n'ont pas de chef ; que chacun retourne en paix dans sa maison. Alors le roi dit à Josaphat : Ne vous ai-je pas dit que cet homme ne me prophétise jamais rien de bon, mais seulement des malheurs ? Et Michée répliqua : Ecoutez donc la parole du Seigneur. J'ai vu le Seigneur assis sur son trône, et toute l'armée du ciel autour de lui à droite et à gauche. Et le Seigneur dit : Qui séduira Achab, roi d'Israël, afin qu'il marche contre Ramoth-Galaad et qu'il y périsse ? Comme l'un répondait d'une façon, et l'autre d'une autre, un (l') esprit (malin) s'avança, et se tint devant le Seigneur, et dit : C'est moi qui le séduirai. Le Seigneur ajouta : Comment le séduiras-tu ? J'irai, répondit-il, et je serai un esprit menteur dans la bouche de tous ses prophètes. Le Seigneur dit : Tu le séduiras et tu y parviendras ; va, et fais ce que tu dis. Et maintenant voici que le Seigneur a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous vos prophètes ; et le Seigneur a prononcé des malheurs contre vous. Alors Sédécias, fils de Chanaana, s'approcha de Michée, et le frappa sur la joue, et dit : Par quel chemin l'Esprit du Seigneur s'en est-il allé de moi pour te parler ? Michée répondit : Vous le verrez vous-même le jour où vous passerez de chambre en chambre pour vous cacher. (Alors) Le roi d'Israël commanda, et dit : Prenez Michée, et conduisez-le à Amon, gouverneur de la ville, et à Joas, fils d'Amélech, et dites-leur : Voici ce que dit le roi : Mettez cet homme en prison, et qu'on ne lui donne qu'un peu de pain et un peu d'eau, jusqu'à ce que je revienne en paix. Et Michée dit : Si vous revenez en paix, le Seigneur n'a pas parlé par ma bouche. Et il ajouta : Peuples, écoutez tous. Le roi d'Israël, et Josaphat, roi de Juda, marchèrent donc contre Ramoth-Galaad. Et le roi d'Israël dit à Josaphat : Je vais me déguiser pour aller au combat. Mais, pour vous, prenez vos vêtements ordinaires. Ainsi le roi d'Israël se déguisa, et vint au combat. Mais le roi de Syrie avait donné cet ordre aux chefs de ses chars (cavaliers) : N'attaquez ni petit ni grand, mais seulement le roi d'Israël. Ainsi lorsque les chefs des chars (de la cavalerie) aperçurent Josaphat, ils dirent : C'est le roi d'Israël. Et ils l'environnèrent et le chargèrent. Mais ce prince poussa des cris au Seigneur, qui le secourut et les écarta de lui. Car, les chefs des chars (de la cavalerie) ayant vu que ce n'était pas le roi d'Israël, ils le laissèrent. Or il arriva qu'un homme du peuple tira une flèche au hasard, et qu'il en frappa le roi d'Israël entre le cou et les épaules. Et le roi dit à son cocher : Tourne bride, et retire-moi du combat, car je suis blessé. Ainsi la guerre fut terminée en ce jour-là. Cependant le roi d'Israël demeura dans son char jusqu'au soir, en face des Syriens, et il mourut au coucher du soleil. Josaphat s'en revint en paix dans son palais, à Jérusalem. Le prophète (Voyant) Jéhu, fils d'Hanani, vint au-devant de lui et lui dit : Vous donnez du secours à un (l') impie, et vous faites alliance avec ceux qui haïssent le Seigneur ; vous méritez pour cela la colère de Dieu ; mais il s'est trouvé de bonnesœuvres en vous, parce que vous avez enlevé de la terre de Juda les bois idolâtriques, et que vous avez porté votre cœur à chercher le Seigneur, le Dieu de vos pères. Josaphat demeura donc à Jérusalem, et il fit de nouveau la visite de son peuple, depuis Bersabée jusqu'aux montagnes d'Ephraïm ; et il les fit rentrer dans le culte du Seigneur, le Dieu de leurs pères. Il établit aussi des juges dans toutes les places fortes de Juda, dans chaque ville. Et il donna ses ordres à ces juges, et leur dit : Prenez garde à ce que vous ferez ; car ce n'est pas la justice des hommes que vous exercez, mais celle du Seigneur, et tout ce que vous aurez jugé retombera sur vous. Que la crainte du Seigneur soit avec vous, et faites toutes choses avec soin. Car il n'y a pas d'injustice dans le Seigneur notre Dieu, ni d'acception de personnes, ni aucun désir de présents. Il établit aussi à Jérusalem des Lévites, des prêtres et des chefs (princes) des familles d'Israël, pour y rendre la justice à ceux qui y demeuraient, dans les affaires qui regardaient soit le Seigneur, soit les particuliers. Il leur donna ses ordres, et leur dit : Voici comment vous agirez dans la crainte du Seigneur avec fidélité et avec un cœur parfait. Quand quelque affaire de vos frères qui habitent dans leurs villes viendra à vous (qui vous viendra, note), qu'il s'agisse de quelque intérêt de famille ou de quelque question de la loi, des commandements, des cérémonies et des préceptes, instruisez-les, de peur qu'ils ne pêchent contre le Seigneur, et que sa colère ne tombe sur vous et sur vos frères. Si vous vous conduisez de la sorte, vous ne pécherez pas. (Or) Amarias, votre pontife, présidera dans les choses qui regardent Dieu ; et Zabédias, fils d'Ismahel, chef de la maison de Juda, présidera dans les affaires qui regardent le roi. Vous avez aussi parmi vous les Lévites, qui vous serviront de maîtres. Soyez pleins de force, et agissez soigneusement, et le Seigneur vous traitera avec bonté. Aussi la colère de Dieu s'est-elle enflammée contre Juda et Jérusalem ; il les a livrés à la destruction (commotion), à la ruine et à la moquerie (au sifflement), comme vous le voyez vous-mêmes de vos propres yeux. Voici que nos pères ont péri par l'épée, et nos fils, nos filles et nos femmes ont été emmenés captifs en punition de ce crime. Je désire donc que nous renouvelions l'alliance avec le Seigneur Dieu d'Israël, et il détournera de dessus nous la fureur de sa colère. Mes fils (enfants), ne soyez pas négligents. Dieu vous a choisis pour paraître devant lui, pour le servir, pour lui rendre le culte qui lui est dû, et pour lui brûler de l'encens. Alors plusieurs Lévites se levèrent : d'entre les descendants de Caath, Mahath, fils d'Amasaï, et Joël, fils d'Azarias ; des descendants de Mérari, Cis, fils d'Abdi, et Azarias, fils de Jalaléel ; des descendants de Gerson, Joah, fils de Zemma, et Eden, fils de Joah ; des descendants d'Elisaphan, Samri et Jahiel ; des descendants d'Asaph, Zacharie et Mathanias ; des descendants d'Héman, Jahiel et Séméi ; des descendants d'Idithun, Séméias et Oziel. Ils assemblèrent leurs frères, et s'étant sanctifiés, ils entrèrent dans le temple (la maison du Seigneur), suivant l'ordre du roi et le commandement du Seigneur, pour le (la) purifier. Les prêtres entrèrent aussi dans le temple du Seigneur pour le sanctifier, et ils ôtèrent tout ce qu'ils trouvèrent d'impur au-dedans, et le portèrent dans le vestibule de la maison du Seigneur, où les Lévites le prirent pour le jeter dans le torrent de Cédron. Ils commencèrent le premier jour du premier mois à nettoyer (purifier) ; et le huitième jour du même mois, ils entrèrent dans le portique du temple du Seigneur. Ils employèrent encore huit jours à purifier le temple. Et le seizième jour du même mois, ils achevèrent ce qu'ils avaient commencé. Ils vinrent ensuite auprès du roi Ezéchias, et lui dirent : Nous avons sanctifié toute la maison du Seigneur, l'autel de l'holocauste et ses ustensiles (vases), la table de proposition avec tous ses ustensiles (vases), et tous les ustensiles (meubles) du temple, que le roi Achaz avait souillés durant son règne, depuis qu'il eut abandonné Dieu : et l'on a tout exposé devant l'autel du Seigneur. Et le roi Ezéchias, se levant de grand matin, assembla tous les princes de la ville, et monta à la maison du Seigneur. Et ils offrirent ensemble sept taureaux et sept béliers, sept agneaux et sept boucs, pour l'expiation des péchés, pour le royaume, pour le sanctuaire et pour Juda ; et il dit aux prêtres, fils (descendants) d'Aaron, d'offrir tout cela (ces victimes) sur l'autel du Seigneur. Les prêtres immolèrent donc les taureaux, et ils en prirent le sang, qu'ils répandirent sur l'autel. Ils immolèrent aussi les béliers, et en répandirent le sang sur l'autel. Ils immolèrent de même les agneaux, et en répandirent le sang sur l'autel. Ils firent amener devant le roi et devant toute la multitude les boucs qui étaient pour le péché, et ils leur imposèrent les mains (posèrent leurs mains sur eux). Les prêtres les immolèrent, et en répandirent le sang devant l'autel pour l'expiation des péchés de tout Israël. Car le roi avait commandé qu'on offrît l'holocauste pour tout Israël et pour le péché. Il établit aussi les Lévites dans la maison du Seigneur, avec les cymbales, les harpes (psaltérions) et les guitares (harpes), selon ce que le roi David avait réglé par l'avis des prophètes Gad et Nathan ; car c'était un ordre du Seigneur, transmis par ses prophètes. Les Lévites se tinrent donc debout, tenant les instruments de David, et les prêtres avaient des trompettes. Et Ezéchias ordonna qu'on offrît les holocaustes sur l'autel ; et pendant qu'on offrait les holocaustes, ils se mirent (commencèrent) à chanter les louanges du Seigneur, et à sonner des trompettes, et à jouer des diverses sortes d'instruments que David, roi d'Israël, avait inventés (préparés). Et tandis que le peuple adorait, les chantres et ceux qui tenaient des trompettes s'acquittaient de leur devoir, jusqu'à ce que l'holocauste fût achevé. (Et) L'oblation finie, le roi se prosterna avec tous ceux qui étaient auprès de lui, et ils adorèrent. Ezéchias et les princes ordonnèrent aux Lévites de louer le Seigneur en employant les paroles de David et du prophète (Voyant) Asaph. Ils le firent avec une grande joie, et s'étant mis à genoux, ils adorèrent. Ezéchias ajouta encore ces paroles : Vous avez rempli vos mains pour faire des offrandes au Seigneur ; approchez-vous, et offrez des victimes et des louanges dans la maison du Seigneur. Toute la multitude offrit donc des victimes, des louanges et des holocaustes, avec un esprit rempli de dévotion. Voici le nombre des holocaustes qui furent offerts : soixante-dix taureaux, cent béliers et deux cents agneaux. Ils sanctifièrent (consacrèrent) encore au Seigneur six cents bœufs et trois mille moutons. Or il y avait alors peu de prêtres, et ils ne pouvaient suffire à enlever la peau des (victimes destinées aux, note) holocaustes. C'est pourquoi leurs frères les Lévites les aidèrent, jusqu'à ce que tout fût achevé et que l'on eût purifié (sanctifié) des prêtres ; car les Lévites sont sanctifiés par un rite plus facile que les prêtres. Ainsi l'on offrit beaucoup d'holocaustes, de graisses des hosties pacifiques, et de libations des holocaustes, et l'on rétablit entièrement le culte de la maison du Seigneur. Et Ezéchias se réjouit avec tout son peuple de ce que le culte du Seigneur était rétabli ; car il avait résolu subitement qu'il en serait ainsi. Ezéchias commença donc à régner à l'âge de vingt-cinq ans, et il en régna vingt-neuf à Jérusalem. Sa mère s'appelait Abie, et était fille de Zacharie. Il fit ce qui était agréable aux yeux du Seigneur, selon tout ce qu'avait fait David, son père. Au premier mois de la première année de son règne, il ouvrit les portes de la maison du Seigneur, et il les répara. Et il fit venir les prêtres et les Lévites, et les assembla dans la place orientale, et il leur dit : Ecoutez-moi, Lévites, (sanctifiez-vous) et purifiez-vous ; nettoyez la maison du Seigneur, le Dieu de vos pères, et ôtez toutes les immondices du sanctuaire. Nos pères ont péché, et ils ont commis le mal devant le Seigneur notre Dieu, en l'abandonnant. Ils ont détourné leur visage de son tabernacle, et lui ont tourné le dos. Ils ont fermé les portes du vestibule (portique), et ont éteint les lampes ; ils n'ont plus brûlé d'encens, et n'ont plus offert de victimes dans le sanctuaire au Dieu d'Israël. Ezéchias envoya aussi avertir tout Israël et Juda, et il écrivit à ceux d'Ephraïm et de Manassé, pour qu'ils vinssent au temple de Jérusalem célébrer la Pâque du Seigneur Dieu d'Israël. En effet, le roi et les princes, et tout le peuple, assemblés à Jérusalem, avaient arrêté qu'on la ferait au second mois ; car ils n'avaient pu le faire en son temps, n'ayant pas assez de prêtres sanctifiés, et le peuple ne s'étant pas encore réuni à Jérusalem. Cette résolution plut au roi et à tout le peuple. Et ils ordonnèrent qu'on enverrait des courriers dans tout Israël, depuis Bersabée jusqu'à Dan, pour qu'on vînt célébrer la Pâque du Seigneur Dieu d'Israël à Jérusalem ; car plusieurs ne l'avaient pas célébrée, comme il est ordonné par la loi. Les courriers allèrent avec des lettres, par ordre du roi et des princes, à travers tout Israël et Juda, publiant ce que le roi avait prescrit : Fils (Enfants) d'Israël, revenez au Seigneur, au Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël ; et il reviendra aux restes qui ont échappé à la main du roi des Assyriens. Ne faites pas comme vos pères et vos frères, qui se sont retirés du Seigneur, du Dieu de leurs pères, et qui ont été livrés par lui à la mort, comme vous voyez. N'endurcissez pas vos cœurs comme vos pères ; donnez les mains au Seigneur, et venez à son sanctuaire, qu'il a sanctifié à jamais. Servez le Seigneur, le Dieu de vos pères, et il détournera sa colère et sa fureur de dessus vous. Car, si vous revenez au Seigneur, vos frères et vos fils trouveront miséricorde auprès des maîtres qui les ont emmenés captifs, et ils reviendront dans ce pays ; car le Seigneur votre Dieu est bon et miséricordieux, et il ne détournera pas son visage de vous, si vous revenez à lui. Les courriers allaient ainsi rapidement de ville en ville dans le pays d'Ephraïm, de Manassé et de Zabulon ; mais on (ces peuples) se moquait d'eux et on les insultait. Néanmoins quelques hommes d'Aser, de Manassé et de Zabulon suivirent leur conseil, et vinrent à Jérusalem. Quant à Juda, la main du Seigneur s'y déploya pour leur donner un même cœur et leur faire entendre la parole du Seigneur, selon l'ordre du roi et des princes. Un peuple nombreux s'assembla à Jérusalem pour y célébrer la solennité des azymes le second mois. Et, se levant, ils détruisirent les autels qui étaient à Jérusalem. Ils mirent en pièces tout ce qui servait à offrir de l'encens aux idoles, et le jetèrent dans le torrent du Cédron. Ils immolèrent donc la Pâque le quatorzième jour du second mois. Et les prêtres et les Lévites, qui s'étaient enfin sanctifiés, offrirent des holocaustes dans la maison du Seigneur. Et ils se tinrent en leur rang, selon l'ordonnance et la loi de Moïse, l'homme de Dieu ; et les prêtres recevaient de la main des Lévites le sang que l'on devait répandre ; car une grande partie du peuple ne s'était pas encore sanctifiée, et c'est pour cela que les Lévites immolèrent la Pâque pour ceux qui n'avaient pas assez pris de soin de se sanctifier au Seigneur. Une grande partie du peuple d'Ephraïm, de Manassé, d'Issachar et de Zabulon, qui ne s'était pas non plus sanctifiée, mangea cependant la Pâque, ne suivant pas en cela ce qui est écrit. Ezéchias pria pour eux et dit : Le Seigneur est bon, il fera miséricorde (se montrera propice) à tous ceux qui cherchent de tout leur cœur le Seigneur, le Dieu de leurs pères, et il ne leur imputera pas ce défaut de sanctification. Le Seigneur l'exauça et pardonna au peuple. Ainsi les fils (enfants) d'Israël qui se trouvèrent à Jérusalem célébrèrent la solennité des azymes durant sept jours avec une grande joie, chantant tous les jours les louanges du Seigneur. Les Lévites et les prêtres firent de même, en jouant des instruments conformes à leur fonction. Ezéchias parla au cœur de tous les Lévites qui entendaient le mieux le culte du Seigneur, et ils mangèrent la Pâque durant les sept jours que dura cette fête, immolant des victimes d'action de grâces, et louant le Seigneur, le Dieu de leurs pères. Et il plut à toute la multitude de célébrer encore sept autres jours de fête : ce qu'ils firent avec grande joie. Car Ezéchias, roi de Juda, avait donné à la multitude mille taureaux et sept mille moutons (brebis) ; et les princes donnèrent au peuple mille taureaux et dix mille moutons (brebis). Et il y eut une (très) grande quantité de prêtres qui se purifièrent. Et tout le peuple de Juda fut comblé de joie, tant les prêtres et les Lévites, que toute la multitude qui était venue d'Israël ; et aussi les prosélytes de la terre d'Israël, et ceux qui demeuraient dans Juda. Et il se fit une grand solennité à Jérusalem, telle qu'il n'y en avait pas eu de semblable dans cette ville depuis le temps de Salomon, fils de David (roi d'Israël). Enfin les prêtres et les Lévites se levèrent pour bénir le peuple ; et leur voix fut exaucée, et leur prière pénétra jusque dans le sanctuaire (la demeure sainte) du ciel. Lorsque ces fêtes (choses) eurent été célébrées d'après les rites, tous les Israélites qui se trouvaient dans les villes de Juda sortirent et brisèrent les idoles (tous les simulacres), abattirent les bois profanes, ruinèrent les hauts lieux et renversèrent les autels, non seulement dans tout Juda et Benjamin, mais aussi dans Ephraïm et Manassé, jusqu'à ce qu'ils eussent tout détruit. Puis tous les fils (enfants) d'Israël retournèrent dans leurs héritages et dans leurs villes. Et (Or) Ezéchias rétablit les classes des prêtres et des Lévites selon leurs divisions, chacun dans son office propre, prêtres et Lévites, pour les holocaustes et les sacrifices pacifiques, pour servir, louer Dieu et chanter aux portes du camp du Seigneur. Et le roi, pour sa part, voulut que l'on prît sur son domaine de quoi offrir l'holocauste du matin et du soir, et aussi les sacrifices du sabbat, des premiers jours (calendes), (des mois) et des autres solennités, ainsi qu'il est marqué dans la loi de Moïse. Il ordonna aussi au peuple qui demeurait à Jérusalem de donner la part des prêtres et des Lévites, afin qu'ils pussent vaquer à la loi du Seigneur. Lorsque cela fut parvenu aux oreilles du peuple, les fils (enfants) d'Israël offrirent en abondance les prémices du blé, du vin, de l'huile et (même) du miel ; et ils donnèrent aussi la dîme de tout ce que produit la terre. Les fils (enfants) d'Israël et de Juda, qui demeuraient dans les villes de Juda, offrirent également la dîme des bœufs et des moutons (brebis), avec la dîme des choses sanctifiées qu'ils avaient vouées au Seigneur leur Dieu ; et, apportant tout cela, ils en firent plusieurs (un très grand nombre de) monceaux. Ils commencèrent à faire ces monceaux le troisième mois, et ils les achevèrent le septième mois. Le roi et les princes, étant entrés, virent ces monceaux, et ils bénirent le Seigneur et le peuple d'Israël. Ezéchias demanda aux prêtres et aux Lévites pourquoi ces monceaux demeuraient ainsi exposés (déposés). Le grand prêtre Azarias, qui était de la race de Sadoc, lui répondit : Depuis que l'on a commencé à offrir ces prémices dans la maison du Seigneur, nous en avons mangé et nous nous en sommes rassasiés ; cependant il en est encore resté abondamment, parce que le Seigneur a béni son peuple, et cette grande quantité que vous voyez n'en est que le reste. Ezéchias ordonna donc que l'on préparât des greniers dans la maison du Seigneur. Quand on l'eut fait, on y porta fidèlement tant les prémices que les dîmes, et tout ce qui avait été voué. Le Lévite Chonénias en eut l'intendance, et son frère Séméi était en second ; et après venaient Jahiel, Azarias, Nahath, Asaël, Jérimoth, Jozabad, Eliel, Jesmachias, Mahath et Banaïas, sous l'autorité de Chonénias et de Séméi, son frère, par l'ordre du roi Ezéchias et d'Azarias, pontife de la maison de Dieu, auxquels on rendait compte de tout. Le Lévite Coré, fils de Jemma, et gardien de la porte orientale, était préposé aux dons qu'on offrait volontairement au Seigneur, et aux prémices et aux autres choses que l'on offrait dans le sanctuaire. Sous lui étaient Eden, Benjamin, Jésué, Séméias, Amarias et Séchénias, dans les villes des prêtres, pour distribuer fidèlement leurs parts à leurs frères, tant aux grands qu'aux petits, et même aux enfants mâles, depuis l'âge de trois ans et au-dessus, et à tous ceux qui entraient dans le temple du Seigneur ; et tout ce que l'on distribuerait chaque jour à ceux qui étaient en service et remplissaient leurs fonctions, selon leurs divisions, et aux prêtres selon leurs familles, et aux Lévites depuis vingt ans et au-dessus d'après leurs rangs et leurs classes. Et à toute la multitude, aux femmes et aux enfants des deux sexes on fournissait fidèlement des vivres avec ce qui avait été consacré. Il y avait aussi des fils d'Aaron dans la campagne et dans les faubourgs de toutes les villes, pour distribuer leurs parts à tous les enfants mâles des prêtres et des Lévites. Ezéchias fit donc dans tout Juda tout ce que nous venons de dire ; et il accomplit ce qui était bon, droit et vrai devant le Seigneur son Dieu, dans tout ce qui concerne le service de la maison du Seigneur, selon la loi et les cérémonies, cherchant Dieu de tout son cœur. Il le fit et prospéra. Après que tout cela eut été fidèlement exécuté, Sennachérib, roi des Assyriens vint, et pénétrant dans Juda, il assiégea les places fortes pour s'en rendre maître. Quand Ezéchias vit que Sennachérib s'avançait, et que tout l'effort de la guerre allait tomber sur Jérusalem, il tint conseil avec les princes et les plus braves officiers, en vue de boucher les sources des fontaines qui étaient hors de la ville ; et tous en ayant été d'avis, il assembla beaucoup de monde, et ils bouchèrent toutes les fontaines, et le ruisseau qui coulait au milieu du pays ; afin, disaient-ils, que si les rois des Assyriens viennent, ils ne trouvent pas de l'eau en abondance. Il rebâtit aussi avec grand soin tout le rempart qui était en ruines, et il construisit des tours par dessus, et une autre muraille en dehors. Il rétablit la forteresse de Mello dans la ville (cité) de David, et prépara toutes sortes d'armes et des boucliers. Il nomma ensuite des officiers pour commander l'armée ; puis, assemblant tout le monde sur la place de la porte de la ville, il leur parla au cœur, en disant : Agissez virilement et ayez du courage ; ne craignez pas et ne redoutez pas le roi des Assyriens, ni toute cette multitude qui l'accompagne ; car il y a beaucoup plus de monde avec nous qu'avec lui. Avec lui est un bras de chair ; mais nous avons avec nous le Seigneur notre Dieu, qui nous secourt et combat pour nous. Le peuple fut encouragé par ces paroles d'Ezéchias, roi de Juda. Après cela, Sennachérib, roi des Assyriens, qui assiégeait Lachis avec toute son armée, envoya ses serviteurs à Jérusalem vers Ezéchias, roi de Juda, et à tout le peuple qui était dans la ville et il leur dit : Ainsi parle Sennachérib, roi des Assyriens : Sur qu(o)i repose votre confiance, pour que vous demeuriez (en repos,) assiégés dans Jérusalem ? Est-ce qu'Ezéchias ne vous trompe pas, pour vous faire mourir de faim et de soif, affirmant que le Seigneur votre Dieu vous délivrera de la main du roi des Assyriens ? N'est-ce pas cet Ezéchias qui a renversé ses hauts lieux et ses autels, et qui a publié cet ordre dans Juda et dans Jérusalem : Vous n'adorerez que devant un seul autel, et c'est sur lui que vous brûlerez vos (de l') encens ? Ignorez-vous ce que nous avons (j'ai) fait, moi et mes pères, à tous les peuples de la terre ? Les dieux des nations et de toutes les provinces ont-ils été assez forts pour les délivrer de ma main ? Lequel de tous les dieux des nations que mes pères ont ravagées a pu tirer son peuple de ma main, pour que votre Dieu puisse vous sauver de cette (ma) main ? Prenez donc garde qu'Ezéchias ne vous trompe, et qu'il ne vous joue par une vaine persuasion. Ne le croyez pas. Si aucun dieu de toutes les nations et des royaumes n'a pu délivrer son peuple de ma main ni de celle de mes pères, votre Dieu, par conséquent, ne pourra non plus vous tirer de ma main. Ces officiers de Sennachérib dirent encore beaucoup d'autres choses contre le Seigneur Dieu, et contre Ezéchias son serviteur. Il écrivit aussi des lettres pleines de blasphèmes contre le Seigneur, le Dieu d'Israël, et il parla ainsi contre lui : Comme les dieux des autres nations n'ont pu délivrer leur peuple de ma main, de même le Dieu d'Ezéchias ne pourra pas non plus sauver son peuple de cette main. De plus, élevant sa voix de toutes ses forces, il parla en langue judaïque au peuple qui était sur les murs de Jérusalem, pour l'épouvanter et se rendre maître de la ville. (Ainsi) Il parla contre le Dieu de Jérusalem, comme il avait fait contre les dieux des peuples de la terre, qui sont l'ouvrage de la main des hommes. Mais le roi Ezéchias et le prophète Isaïe, fils d'Amos, opposèrent leurs prières à ces blasphèmes, et poussèrent des cris jusqu'au ciel. Et le Seigneur envoya un ange, qui frappa tous les vaillants guerriers et le chef de l'armée du roi des Assyriens ; de sorte que Sennachérib s'en retourna avec ignominie dans son pays. Et étant entré dans le temple de son dieu, ses fils qui étaient sortis de son sein le tuèrent avec le glaive. Le Seigneur délivra ainsi Ezéchias et les habitants de Jérusalem de la main de Sennachérib, roi des Assyriens, et de la main de tous, et il leur donna la paix tout autour. Et beaucoup apportèrent des victimes et des offrandes à Jérusalem pour le Seigneur, et des présents pour Ezéchias, roi de Juda, qui fut exalté depuis parmi toutes les nations. En ce temps-là Ezéchias fut malade d'une maladie mortelle, et il pria le Seigneur, qui l'exauça, et lui en donna un signe. Mais Ezéchias ne rendit pas à Dieu ce qu'il lui devait pour les biens qu'il en avait reçus ; car son cœur s'éleva, et la colère de Dieu s'alluma contre lui, et contre Juda et Jérusalem. Ensuite il s'humilia, avec tous les habitants de Jérusalem, de ce que son cœur s'était élevé ; c'est pourquoi la colère du Seigneur ne vint pas sur eux durant la vie d'Ezéchias. Or Ezéchias fut très riche et très glorieux ; il amassa de grands trésors d'argent, d'or et de pierreries (pierres précieuses), d'aromates, de toutes sortes d'armes et de vases de grand prix. Il avait aussi des magasins de blé, de vin et d'huile, des étables (écuries) pour toute sorte de gros bétail, et des bergeries (parcs) pour ses petits troupeaux. Et il se bâtit des villes ; car il avait une infinité de troupeaux de brebis et de gros bétail ; et (car) le Seigneur lui avait donné une abondance extraordinaire de biens. C'est ce même Ezéchias qui boucha la fontaine supérieure des eaux de Gihon, et les fit couler sous terre à l'occident de la ville de David ; et il réussit heureusement en toutes ses entreprises. Néanmoins Dieu, pour le tenter et pour faire voir tout ce qu'il avait dans son cœur, se retira de lui dans cette ambassade des princes de Babylone, qui avaient été envoyés vers lui pour s'informer du prodige qui était arrivé dans le pays. Le reste des actions d'Ezéchias et toutes ses bonnesœuvres (miséricordes), tout cela est écrit dans la vision du prophète Isaïe, fils d'Amos, et dans le Livre des rois de Juda et d'Israël. Et Ezéchias s'endormit avec ses pères, et on l'ensevelit au-dessus des (du) sépulcre(s) des fils de David. Tout Juda et tous les habitants de Jérusalem célébrèrent ses funérailles ; et Manassé, son fils, régna à sa place. Après cela, les Moabites et les Ammonites avec leurs alliés s'assemblèrent contre Josaphat pour lui faire la guerre. Des courriers vinrent l'annoncer à Josaphat, en disant : Une grande multitude s'avance contre vous des lieux qui sont au-delà de la mer, et de la Syrie ; et ils sont campés à Asasonthamar, qui est Engaddi. Alors Josaphat, saisi de crainte, s'appliqua entièrement à prier le Seigneur, et publia un jeûne dans tout Juda. Et Juda s'assembla pour implorer le Seigneur, et tous vinrent de leurs villes pour l'invoquer (implorer). (Lorsque) Josaphat se tint debout au milieu de l'assemblée dans la maison du Seigneur, devant le nouveau vestibule, (et) il dit : Seigneur, Dieu de nos pères, vous êtes le Dieu du ciel, et vous dominez sur tous les royaumes des nations ; la force et la puissance sont dans vos mains, et nul ne peut vous résister. N'est-ce pas vous, ô notre Dieu, qui avez fait mourir tous les habitants de cette terre, à la face de votre peuple Israël, et qui l'avez donnée à la postérité d'Abraham, votre ami, pour toujours ? Ils l'ont habitée et y ont bâti un sanctuaire à votre nom, et ils ont dit : Si les maux fondent sur nous, le glaive du jugement, la peste, la famine, nous nous présenterons devant vous dans cette maison où votre nom a été invoqué, et nous crierons vers vous dans nos afflictions ; et vous nous exaucerez, et vous nous délivrerez. Voici donc maintenant que les fils d'Ammon et de Moab, et ceux de la montagne de Séir, chez lesquels vous n'avez pas permis à votre peuple Israël de passer lorsqu'il sortait d'Egypte, l'obligeant de prendre une autre route, et de ne les pas détruire ; voici qu'ils tiennent une conduite bien différente, s'efforçant de nous chasser des terres que vous nous avez données en possession. O notre Dieu, ne les jugerez-vous pas ? Car nous n'avons pas assez de force pour résister à cette multitude qui se précipite sur nous. Mais, ignorant ce que nous devons faire, il ne nous reste autre chose que de tourner les yeux vers vous. Or tout Juda se tenait debout devant le Seigneur, avec le(ur)s petits enfants, le(ur)s femmes et leurs fils. Là se trouva aussi Jahaziel, fils de Zacharie, fils de Banaïas, fils de Jéhiel, fils de Mathanias, Lévite de la famille d'Asaph ; et l'Esprit de Dieu descendit sur lui au milieu de la foule, et il dit : Ecoutez, tout Juda, et vous habitants de Jérusalem, et vous aussi, roi Josaphat. Voici ce que le Seigneur vous dit : Ne craignez rien, et ne redoutez pas cette multitude. Ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu. Demain vous irez (descendrez) au-devant d'eux, car ils monteront par le coteau du mont appelé Sis, et vous les rencontrerez à l'extrémité du torrent qui regarde le désert de Jéruel. Ce ne sera pas vous qui combattrez ; demeurez seulement fermes, et vous verrez le secours du Seigneur sur vous, ô Juda et Jérusalem. Ne craignez pas, et ne vous effrayez pas ; vous marcherez demain contre eux, et le Seigneur sera avec vous. Alors Josaphat et Juda, et tous les habitants de Jérusalem se prosternèrent jusqu'à terre devant le Seigneur, et l'adorèrent. Et en même temps les Lévites de la famille de Caath et de celle de Coré louèrent hautement et de toute la force de leurs voix le Seigneur, le Dieu d'Israël. Le lendemain matin ils se levèrent, et s'avancèrent par le désert de Thécué. Et comme ils étaient en chemin, Josaphat se tint debout au milieu d'eux, et dit : Ecoutez-moi, hommes de Juda, et vous tous qui demeurez à Jérusalem. Confiez-vous au Seigneur votre Dieu, et vous n'aurez rien à craindre. Croyez à ses prophètes, et tout vous réussira. Après avoir donné ses avis au peuple, il établit par troupes des chantres pour louer le Seigneur. Ils marchaient devant l'armée, et tous ne faisant qu'un chœur, ils chantaient : Louez le Seigneur, parce que sa miséricorde est éternelle. Tandis qu'ils commençaient à chanter ces louanges, le Seigneur tourna les embuscades des ennemis contre eux-mêmes, c'est-à-dire des fils d'Ammon et de Moab, et des habitants du mont Séir, qui s'étaient mis en marche pour battre Juda, et qui furent défaits. Car les fils d'Ammon et de Moab se mirent à combattre ceux du mont Séir, les tuèrent et les exterminèrent. Et cela fait, ils tournèrent aussi leurs armes contre eux-mêmes, et ils s'entre-tuèrent les uns les autres. Lorsque l'armée de Juda fut arrivée sur la hauteur, d'où l'on découvre le désert, elle vit de loin toute la région couverte de cadavres, sans qu'il fût resté un seul homme qui eût pu s'échapper. Josaphat s'avança donc avec tout son monde, pour prendre les dépouilles des morts ; ils trouvèrent parmi les cadavres divers ustensiles, des vêtements et des vases très précieux dont ils s'emparèrent ; de sorte qu'ils ne purent tout emporter, ni enlever pendant trois jours ces dépouilles, tant le butin fut grand. (Or) Le quatrième jour ils s'assemblèrent dans la vallée de (la) Bénédiction ; car, parce qu'ils y avaient béni le Seigneur, ils nommèrent ce lieu la vallée de Bénédiction, et ce nom lui est demeuré jusqu'à ce jour. (Ensuite) Tous les habitants de Juda et les hommes de Jérusalem, ayant Josaphat devant eux, revinrent à Jérusalem avec une grande joie, car le Seigneur les avait fait triompher de leurs ennemis. Ils entrèrent donc à Jérusalem et dans le temple au son des luths (psaltérions), des guitares (harpes) et des trompettes. Et la terreur du Seigneur se répandit sur tous les royaumes voisins, lorsqu'ils eurent appris que le Seigneur avait combattu contre les ennemis d'Israël. Et le royaume de Josaphat fut tranquille, et Dieu lui donna la paix avec ses voisins. Josaphat régna donc sur Juda. Il commença à régner à l'âge de trente-cinq ans, et il en régna vingt-cinq à Jérusalem. Sa mère se nommait Azuba, et était fille de Sélahi. (Et) Il marcha dans les voies de son père Asa, et ne s'en détourna pas ; et il fit ce qui était agréable aux yeux du Seigneur. Néanmoins il ne détruisit pas les hauts lieux, et le peuple n'avait pas encore tourné son cœur vers le Seigneur, le Dieu de ses pères. Le reste des actions de Josaphat, tant les premières que les dernières, est écrit dans l'histoire de Jéhu, fils d'Hanani, laquelle a été insérée dans le livre des rois d'Israël. Après cela, Josaphat, roi de Juda, fit amitié avec Ochozias, roi d'Israël, dont les actions furent très impies. Et il convint avec lui qu'ils équiperaient une flotte pour aller à Tharsis. Ils firent donc bâtir des vaisseaux à Asiongaber. (Mais) Eliézer, fils de Dodaü de Marésa, prophétisa à Josaphat, et lui dit : Parce que vous avez fait alliance avec Ochozias, Dieu a renversé vos desseins. Les vaisseaux furent donc brisés, et ils ne purent aller à Tharsis. Josaphat s'endormit avec ses pères, et il fut enseveli avec eux dans la ville (cité) de David ; et son fils Joram régna à sa place. Joram eut pour frères Azarias, Jahiel, Zacharie, Azarias, Michel et Saphatias, tous fils de Josaphat, roi de Juda. Leur père leur donna des présents considérables en argent et en or, avec des pensions, et des villes très fortes dans le royaume de Juda ; mais il donna le royaume à Joram, parce qu'il était l'aîné. Joram prit donc possession du royaume de son père, et, lorsqu'il s'y fut affermi, il fit mourir par l'épée tous ses frères et quelques-uns des princes d'Israël. Joram avait trente-deux ans lorsqu'il commença à régner, et il régna huit ans à Jérusalem. Il marcha dans les voies des rois d'Israël, comme avait fait la maison d'Achab ; car sa femme était (la) fille d'Achab ; et il fit le mal en la présence du Seigneur. Cependant le Seigneur ne voulut pas perdre la maison de David, à cause de l'alliance qu'il avait faite avec lui, et parce qu'il lui avait promis qu'il lui donnerait toujours une lampe, à lui et à ses fils. Edom se révolta alors pour n'être plus assujetti à Juda, et se donna un roi. Joram partit avec ses princes, et toute sa cavalerie qui le suivait, et, s'étant levé la nuit, il attaqua et défit Edom, qui l'avait environné, et tous les chefs de la cavalerie ennemie. Edom a continué néanmoins de se révolter jusqu'à ce jour, pour n'être plus sous la puissance de Juda. En ce même temps, Lobna se retira aussi de l'obéissance de Joram, parce qu'il avait abandonné le Seigneur, le Dieu de ses pères. Il fit faire outre cela des hauts lieux dans les villes de Juda ; et il engagea les habitants de Jérusalem dans la fornication, et rendit Juda prévaricateur. Or on lui apporta des lettres du prophète Elie, où il était écrit : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu de votre père David : Parce que tu n'as pas marché dans les voies de ton père Josaphat, ni dans celle d'Asa, roi de Juda, mais que tu as suivi l'exemple des rois d'Israël, et que tu as fait tomber Juda et les habitants de Jérusalem dans la fornication, imitant la fornication de la maison d'Achab, et que de plus tu as tué tes frères, qui étaient de la maison de ton père, et meilleurs que toi : le Seigneur va aussi te frapper d'une grande plaie, toi et ton peuple, tes enfants (fils), tes femmes, et tout ce qui t'appartient. (Mais toi) Tu seras frappé d'une hideuse maladie d'entrailles, qui te fera rejeter tous les jours peu à peu tes entrailles. Le Seigneur excita donc contre Joram l'esprit des Philistins, et des Arabes voisins des Ethiopiens. Et ils entrèrent dans la terre de Juda, la ravagèrent, et pillèrent tout ce qu'ils trouvèrent dans le palais du roi, et emmenèrent ses fils et ses femmes ; de sorte qu'il ne lui resta d'autre fils que Joachaz, le plus jeune de tous. Et par-dessus tout cela, Dieu le frappa d'une maladie d'entrailles (intestins) incurable. Ainsi les jours et les temps se succédant les uns les autres, deux années se passèrent, de sorte qu'étant consumé et pourri par la longueur du mal, il rejetait même ses entrailles. Il ne trouva la fin de son mal que dans celle de sa vie. Il mourut donc d'une très horrible maladie (infirmité très cruelle) ; et le peuple ne brûla pas de parfums en son honneur (en le brûlant) selon la coutume, comme il avait fait pour ses aïeux. Joram avait trente-deux ans quand il commença à régner, et il régna huit ans à Jérusalem ; mais il ne marcha pas avec un cœur droit. On l'enterra dans la ville (cité) de David, mais non dans le sépulcre des rois. Les habitants de Jérusalem établirent roi à sa place Ochozias, le plus jeune de ses fils ; car la troupe de voleurs arabes qui avait fait irruption dans le camp avait tué tous ses frères, plus âgés que lui. Ainsi régna Ochozias, fils de Joram, roi de Juda. Il avait quarante-deux ans quand il commença à régner, et il ne régna qu'un an à Jérusalem. Sa mère se nommait Athalie, fille d'Amri. Lui aussi suivit les voies de la maison d'Achab ; car sa mère le porta à l'impiété. Il fit donc le mal en présence du Seigneur, comme la maison d'Achab, qui lui servit de conseil après la mort de son père, pour sa (propre) perte. Il marcha selon leurs conseils, et il alla à Ramoth-Galaad, avec Joram, fils d'Achab, roi d'Israël, faire la guerre à Hazaël, roi de Syrie ; et Joram fut blessé par les Syriens. Ayant reçu beaucoup de blessures dans ce combat, il s'en revint à Jezrahel pour s'y faire soigner. Ochozias, fils de Joram, roi de Juda, vint donc à Jezrahel pour voir Joram, qui y était malade. Car ce fut la volonté de Dieu contre Ochozias qu'il vînt auprès de Joram, et qu'il marchât avec lui à la rencontre de Jéhu, fils de Namsi, que le Seigneur avait oint pour exterminer la maison d'Achab. Et comme Jéhu renversait la maison d'Achab, il trouva les princes de Juda, et les fils des frères d'Ochozias, qui le servaient, et il les tua. Et il chercha aussi Ochozias, et il le surprit caché dans Samarie, et après qu'on le lui eut amené, il le fit mourir. On lui rendit l'honneur de la sépulture, parce qu'il était fils de Josaphat, qui avait cherché le Seigneur de tout son cœur ; mais il n'y avait plus d'espérance qu'aucun de la race d'Ochozias pût régner. Car Athalie, sa mère, voyant que son fils était mort, fit tuer tout ce qui restait de la maison royale de Joram. Néanmoins Josabeth, fille du roi, prit Joas, fils d'Ochozias, et le déroba du milieu des fils (enfants) du roi, lorsqu'on les massacrait ; et elle le cacha, lui et sa nourrice, dans la chambre des lits. Or Josabeth, qui l'avait ainsi caché, était fille de Joram, femme du pontife Joïada et sœur d'Ochozias ; c'est pourquoi Athalie ne put pas le faire mourir. Joas fut donc caché avec eux dans la maison de Dieu, durant les six années qu'Athalie régna sur le pays. La septième année, Joïada s'anima de courage et choisit les centurions Azarias, fils de Jéroham, Ismahel, fils de Johanan, Azarias, fils d'Obed, Maasias, fils d'Adaïa, et Elisaphat, fils de Zéchri, et fit un traité avec eux. Ils parcoururent Juda, et assemblèrent les Lévites de toutes les villes de Juda et les chefs (princes) des familles d'Israël, qui vinrent à Jérusalem. Toute cette multitude fit donc un traité dans le temple (la maison de Dieu) avec le roi ; et Joïada leur dit : Voilà, le fils du roi régnera, comme le Seigneur l'a déclaré au sujet des fils de David. Voici ce que vous devez faire : Un tiers d'entre vous, prêtres, Lévites et portiers, qui venez pour faire votre semaine (le jour du sabbat), gardera les portes ; le second tiers se placera près du palais du roi ; et le troisième, à la porte qui est appelée du Fondement. Le reste du peuple se tiendra dans le parvis de la maison du Seigneur. Et que personne autre n'entre dans la maison du Seigneur, si ce n'est les prêtres et les Lévites qui sont en fonction. Eux seuls entreront, parce qu'ils sont sanctifiés. Le reste du peuple gardera la maison (observe les veilles) du Seigneur. Que les Lévites entourent le roi, ayant chacun leurs armes ; et si quelque autre entrait dans le temple, qu'on le tue. Et qu'ils soient avec le roi, qu'il entre ou qu'il sorte. Les Lévites et tout Juda exécutèrent tout ce que le pontife Joïada leur avait ordonné. Et ils prirent chacun les gens qui étaient sous eux, soit ceux qui venaient à leur rang faire leur semaine (l'ordre du sabbat), soit ceux qui l'avaient faite (accompli le sabbat) et qui sortaient du service ; car le pontife Joïada n'avait pas permis aux troupes (bandes), qui devaient se succéder chaque semaine, de se retirer. Le grand prêtre Joïada donna aux centurions les lances et les boucliers, grands et petits (et les peltes), du roi David, qu'il avait consacrés dans la maison du Seigneur ; et il rangea tout le peuple, muni de glaives (sabres), devant l'autel, depuis le côté droit du temple jusqu'au côté gauche, tout autour du roi. Puis ils amenèrent le fils du roi, et lui mirent sur la tête la couronne (diadème) et le témoignage ; ils placèrent dans sa main le livre de la loi, et le déclarèrent roi. Le grand prêtre Joïada, assisté de ses fils, lui conféra l'onction. Et ils lui offrirent leurs souhaits (souhaitèrent du bien), en disant : Vive le roi ! Lorsque Athalie eut entendu la voix de ceux qui couraient et louaient le roi, elle vint vers le peuple dans le temple du Seigneur. Et dès qu'elle eut vu, à l'entrée, le roi sur une estrade, les princes et les troupes autour de lui, et tout le peuple (de la terre) dans la joie, sonnant de la trompette, et jouant de toutes sortes d'instruments, et chantant les louanges du roi, elle déchira ses vêtements, et s'écria : Trahison ! trahison ! Alors le pontife Joïada s'avança vers les centurions et les chefs de l'armée, et leur dit : Conduisez-la hors de l'enceinte du temple, et qu'on la tue au dehors avec le glaive. Mais il leur commanda de ne pas la tuer dans la maison du Seigneur. Ils la prirent donc par le cou, et, lorsqu'elle fut entrée par la porte des chevaux de la maison du roi, ils la tuèrent en cet endroit. Et Joïada fit une alliance entre lui, tout le peuple et le roi, afin qu'ils fussent le peuple du Seigneur. Aussitôt tout le peuple entra dans le temple de Baal, et le détruisit ; il brisa et ses autels et ses images (simulacres), et tua Mathan (lui-même), prêtre de Baal, devant l'autel. Joïada établit aussi des officiers (préposés) dans la maison du Seigneur, sous la direction des prêtres et des Lévites, que David avait distribués dans la maison du Seigneur, afin que l'on offrit des holocaustes au Seigneur, comme il est écrit dans la loi de Moïse, avec joie et avec des cantiques, ainsi que David l'avait ordonné. Il mit aussi des portiers aux portes de la maison du Seigneur, afin que nul, souillé de quelque impureté que ce fût, ne pût y entrer. Ensuite il prit les centurions, et les plus vaillants hommes, et les chefs (princes) du peuple, et toute la multitude (le bas peuple du pays), et ils firent descendre le roi de la maison du Seigneur, le conduisirent dans son palais par le milieu de la grande porte (supérieure), et le placèrent sur le trône royal. Et tout le peuple fut dans la joie, et la ville en paix, après que l'on eut fait mourir Athalie par l'épée. Joas n'avait que sept ans quand il commença à régner, et il régna quarante ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Sébia, et elle était de Bersabée. Et il fit ce qui était bon devant le Seigneur, tant que vécut le pontife (prêtre) Joïada. Joïada lui fit épouser deux femmes, dont il eut des fils et des filles. Après cela il plut à Joas de réparer la maison du Seigneur. Et il assembla les prêtres et les Lévites, et il leur dit : Allez par les villes de Juda, et recueillez de tout Israël de l'argent, chaque année, pour les réparations du temple, et faites cela promptement. Mais les Lévites agirent avec (beaucoup de) négligence. Le roi appela donc le pontife Joïada, et lui dit : Pourquoi n'as-tu pas eu soin d'obliger les Lévites d'apporter de Juda et de Jérusalem l'argent qui a été fixé par Moïse, serviteur de Dieu, afin que tout le peuple d'Israël l'apporte dans le tabernacle de l'alliance ? Car la très impie Athalie et ses fils ont ruiné la maison de Dieu, et ont orné le temple des Baalim avec tout ce qui avait été consacré au temple du Seigneur. Et le roi ordonna de faire un tronc (coffre), que l'on plaça près de la porte de la maison du Seigneur, en dehors. Puis on fit publier, dans Juda et à Jérusalem, que chacun vînt apporter au Seigneur l'argent que Moïse, son serviteur, avait imposé à tout Israël dans le désert. Tous les chefs (princes) et le peuple entier se réjouirent. Ils vinrent et mirent dans le tronc (coffre) du Seigneur, et ils y jetèrent tant, qu'il fut rempli. Et lorsqu'il était temps de faire porter le tronc (coffre) devant le roi par les mains des Lévites, parce qu'ils voyaient qu'il y avait beaucoup d'argent, le secrétaire du roi venait avec celui que le grand prêtre avait choisi, et ils vidaient l'argent de ce tronc (coffre), puis ils reportaient le tronc (coffre) à sa place ; ce qu'ils faisaient tous les jours. Et ils amassèrent une somme immense d'argent, que le roi et le pontife donnèrent aux officiers qui conduisaient les travaux de la maison du Seigneur ; et ils en payaient (louaient) les tailleurs de pierres et tous les ouvriers qui travaillaient aux réparations de la maison du Seigneur, et aussi les ouvriers (travaillaient le) sur fer et sur cuivre, afin qu'ils rétablissent ce qui menaçait ruine. (Ainsi) Ces ouvriers travaillèrent avec industrie, et ils réparèrent toutes les brèches des murs. Ils rétablirent la maison du Seigneur dans son premier état, et l'affermirent solidement. Après avoir terminé tous ces ouvrages, ils portèrent au roi et au pontife Joïada l'argent qui restait, et l'on en fit des vases pour le ministère du temple et pour les holocaustes, des coupes (fioles) et d'autres vases d'or et d'argent ; et l'on offrit continuellement des holocaustes dans le temple du Seigneur, durant toute la vie de Joïada. Or Joïada devint vieux et plein de jours, et il mourut âgé de cent trente ans. On l'ensevelit avec les rois dans la ville (cité) de David, parce qu'il avait fait du bien à Israël et à sa maison. Après que Joïada fut mort, les princes de Juda vinrent et se prosternèrent devant le roi, qui, gagné par leurs hommages, accéda à leurs désirs. Et ils abandonnèrent le temple du Seigneur, Dieu de leurs pères, et s'attachèrent au culte des idoles et des bois sacrés. Et ce péché attira la colère du Seigneur sur Juda et sur Jérusalem. (Et) Il leur envoyait des prophètes pour les ramener au Seigneur ; mais ils ne voulaient pas les écouter, malgré leurs protestations. L'Esprit de Dieu remplit donc le prêtre Zacharie, fils de Joïada, et il se tint debout devant le peuple, et leur dit : Voici ce que dit le Seigneur Dieu : Pourquoi violez-vous les préceptes du Seigneur ? Cela ne vous sera pas avantageux. Et pourquoi avez-vous abandonné le Seigneur, pour qu'il vous abandonnât aussi ? Et ils s'attroupèrent contre lui, et le lapidèrent dans le vestibule du temple (parvis de la maison du Seigneur), d'après l'ordre du roi. Ainsi Joas ne se souvint pas de la bienveillance (miséricorde) que Joïada, père de Zacharie, lui avait témoignée ; mais il tua son fils. Celui-ci dit en mourant : Que le Seigneur voie, et qu'il venge ! Quand l'année fut révolue, l'armée de Syrie vint contre Joas ; elle entra dans Juda et dans Jérusalem, et mit à mort tous les princes du peuple, et elle envoya au roi, à Damas, tout le butin qu'elle fit. Et quoique ces Syriens fussent venus en très petit nombre, Dieu livra entre leurs mains une multitude infinie, parce qu'ils avaient abandonné le Seigneur, Dieu de leurs pères. Et ils traitèrent Joas lui-même avec la dernière ignominie (ils exercèrent d'ignominieux châtiments). En se retirant, ils le laissèrent dans d'extrêmes langueurs. Alors ses serviteurs s'élevèrent contre lui, pour venger le sang du fils du grand prêtre Joïada, et ils le tuèrent dans son lit. Il fut enseveli dans la ville (cité) de David, mais non dans le tombeau des rois. (Or) Ceux qui avaient conspiré contre lui étaient Zabad, fils de Semmaath l'Ammonite, et Josabad, fils de Sémarith le (la) Moabite. Ce qui regarde ses fils, la somme d'argent qu'on avait amassée sous lui, et la réparation de la maison de Dieu, est écrit avec plus de soin dans le livre des Rois ; et Amasias son fils régna à sa place. Amasias avait vingt-cinq ans lorsqu'il commença à régner, et il en régna vingt-neuf à Jérusalem. Sa mère s'appelait Joadan, et était de Jérusalem.\line Mais Joas lui fit répondre par ses ambassadeurs : Le chardon qui est sur le Liban a envoyé vers le cèdre du Liban, et lui a dit : Donnez votre fille en mariage à mon fils ; et voilà que les bêtes qui étaient dans la forêt du Liban ont passé et ont foulé aux pieds le chardon. Il fit le bien devant le Seigneur, mais non d'un cœur parfait. Lorsqu'il vit son empire affermi, il fit mourir (égorger) les serviteurs qui avaient tué le roi son père ; mais il ne fit pas mourir leurs enfants, selon qu'il est écrit dans le Livre de la loi de Moïse, où le Seigneur donne cet ordre et dit : Vous ne ferez pas mourir les pères pour les enfants, ni les enfants pour les pères ; mais chacun mourra pour son propre péché. Amasias assembla donc Juda et les organisa par familles, tribus et centurions, dans tout Juda et Benjamin. Et dans le dénombrement qu'il en fit depuis l'âge de vingt ans et au-dessus, il trouva trois cent mille jeunes hommes qui pouvaient aller à la guerre et porter la lance et le bouclier. Il prit aussi à sa solde cent mille hommes robustes d'Israël, pour cent talents d'argent. Alors un prophète vint le trouver et dit : O roi, que l'armée d'Israël ne marche pas avec vous ; car le Seigneur n'est pas avec Israël ni avec les fils d'Ephraïm. Que si vous supposez que le succès de la guerre dépende de la force de l'armée, Dieu fera que vous soyez vaincu par vos ennemis. Car c'est Dieu qui aide et qui met en fuite. Amasias répondit à l'homme de Dieu : Que deviendront donc les cent talents que j'ai donnés aux soldats d'Israël ? Et l'homme de Dieu répliqua : Dieu est assez riche pour vous en rendre beaucoup plus. Ainsi Amasias sépara l'armée qui lui était venue d'Ephraïm, et la renvoya dans son pays. Et ils s'en retournèrent chez eux, mais vivement irrités contre Juda. Amasias fit donc marcher son peuple avec confiance, et alla dans la vallée des Salines, où il défit dix mille des fils (enfants) de Séir. Les fils de Juda prirent aussi dix mille prisonniers (hommes) ; ils les menèrent sur la pointe d'un rocher et les précipitèrent du haut en bas, et ils furent tous brisés. Mais l'armée qu'Amasias avait congédiée, pour qu'elle ne vînt pas à la guerre avec lui, se répandit par toutes les villes de Juda, depuis Samarie jusqu'à Béthoron, et, après avoir tué trois mille hommes, elle fit un grand butin. Et Amasias, après avoir taillé les Iduméens en pièces et avoir emporté les dieux des fils (enfants) de Séir, en fit ses propres dieux, les adora et leur offrit de l'encens. Cette action irrita le Seigneur contre Amasias, et il lui envoya un prophète pour lui dire : Pourquoi avez-vous adoré des dieux qui n'ont pu délivrer leur peuple de vos mains ? Comme le prophète parlait ainsi, Amasias répondit : Es-tu le conseiller du roi ? Tais-toi, ou je te tue. Le prophète dit en se retirant : Je sais que Dieu a résolu de vous perdre, parce que vous avez commis ce crime, et que de plus vous n'avez pas suivi mon conseil. (Ainsi) Amasias, roi de Juda, prit donc une résolution très funeste, et envoya dire à Joas, fils de Joachaz, fils de Jéhu, roi d'Israël : Venez, et voyons-nous l'un l'autre. Vous avez dit : J'ai défait Edom ; et alors votre cœur s'est enflé d'orgueil. Demeurez chez vous ; pourquoi cherchez-vous votre malheur, pour périr vous-même, et Juda avec vous ? Amasias ne voulut pas l'écouter, parce que le Seigneur avait résolu de le livrer entre les mains de ses ennemis, à cause des dieux d'Edom. Joas, roi d'Israël, s'avança donc, et les deux armées se mirent en présence. Amasias, roi de Juda, était à Bethsamès de Juda. Et Juda plia devant Israël, et s'enfuit dans ses tentes (tabernacles). Or Joas, roi d'Israël, prit Amasias, roi de Juda, fils de Joas, fils de Joachaz, dans Bethsamès, et l'emmena à Jérusalem, et fit abattre quatre cents coudées des murailles, depuis la porte d'Ephraïm jusqu'à la porte de l'angle. Puis il emporta à Samarie tout l'or et l'argent, et tous les vases qu'il trouva dans la maison de Dieu, chez Obédédom et dans les trésors du palais royal. Il ramena aussi à Samarie les fils des otages. (Or) Amasias, fils de Joas, roi de Juda, vécut quinze ans après la mort de Joas, fils de Joachaz, roi d'Israël. (Mais) Le reste des actions d'Amasias, les premières et les dernières, est écrit dans le Livre des rois de Juda et d'Israël. Après qu'il eut abandonné le Seigneur, on fit une conspiration contre lui à Jérusalem. Et comme il s'était enfui à Lachis, les conjurés y envoyèrent et l'y firent assassiner. Ils le rapportèrent sur des chevaux, et l'enterrèrent avec ses ancêtres dans la ville (cité) de David. Tout le peuple de Juda prit Ozias, âgé de seize ans, et le déclara roi à la place d'Amasias son père. C'est lui qui bâtit Elath, et la remit sous l'empire de Juda après que le roi se fut endormi avec ses pères. Ozias avait seize ans quand il commença à régner, et il en régna cinquante-deux à Jérusalem. Sa mère était de Jérusalem, et s'appelait Jéchélie. Il fit ce qui était droit aux yeux du Seigneur, et il se conduisit en tout comme Amasias son père. Il chercha le Seigneur tant que vécut Zacharie, qui avait le don d'intelligence et qui voyait Dieu. Et parce qu'il cherchait Dieu, Dieu le conduisit en toutes choses. Enfin il sortit pour faire la guerre aux Philistins, et il ruina les murs de Geth, de Jabnia et d'Azot, et il bâtit des places fortes (villes) sur le territoire d'Azot et chez les Philistins. Et Dieu le soutint contre les Philistins, et contre les Arabes qui demeuraient dans Gurbaal, et contre les Ammonites. (Or) Les Ammonites apportaient des présents à Ozias, et son nom se répandit jusqu'en Egypte, à cause de ses fréquentes victoires. Et Ozias éleva des tours à Jérusalem sur la porte de l'angle et sur la porte de la vallée, et d'autres encore dans le même côté de la muraille, et il fortifia ces tours. Il bâtit d'autres tours dans le désert, et il creusa plusieurs citernes, parce qu'il avait beaucoup de troupeaux, tant dans la campagne que dans l' (la vaste) étendue du désert. Il avait aussi des vignes et des vignerons sur les montagnes et dans le Carmel, parce qu'il se plaisait à l'agriculture. Les troupes qui composaient son armée et qui marchaient au combat étaient commandées par Jéhiel le secrétaire (scribe), par Maasia le docteur, et par Hananias, l'un des généraux (chefs de l'armée) du roi. Et le nombre total des chefs (princes) dans les familles des hommes vaillants montait à deux mille six cents. Et toute l'armée qu'ils avaient sous eux était de trois cent sept mille cinq cents hommes (soldats), tous aguerris, et qui combattaient pour le roi contre ses (les) ennemis. Ozias prépara pour eux, c'est-à-dire pour toute l'armée, des boucliers, des piques (lances), des casques, des cuirasses, des arcs, et des frondes pour jeter des pierres. Et il fit dans Jérusalem toutes sortes de machines, qu'il plaça dans les tours et dans les angles des murailles, pour lancer des flèches et de grosses pierres. Et son nom se répandit au loin, parce que le Seigneur était son secours et sa force. Mais, après qu'il se fut affermi, son cœur s'éleva d'orgueil pour sa perte, et il négligea le Seigneur son Dieu. Et étant entré dans le temple du Seigneur, il voulut offrir de l'encens sur l'autel des (du) parfum(s). Le pontife Azarias entra aussitôt après lui, accompagné de quatre-vingts prêtres du Seigneur, hommes très robustes. Ils résistèrent au roi, et lui dirent : Ce n'est pas votre fonction, Ozias, de brûler de l'encens devant le Seigneur ; c'est celle des prêtres, c'est-à-dire des fils d'Aaron, qui ont été consacrés pour ce ministère. Sortez du sanctuaire, et ne nous méprisez pas, car cette action ne vous sera pas imputée à gloire par le Seigneur Dieu. Ozias, irrité, et tenant l'encensoir à la main pour brûler de l'encens, menaçait les prêtres. Et aussitôt la lèpre parut sur son front en présence des prêtres, dans le temple du Seigneur, auprès de l'autel des (du) parfum(s). Et le pontife Azarias et tous les autres prêtres ayant jeté les yeux sur lui, ils aperçurent la lèpre sur son front, et ils le chassèrent promptement. Et lui-même, saisi de frayeur (épouvanté), se hâta de sortir, parce qu'il sentit tout à coup que le Seigneur l'avait frappé. Le roi Ozias fut donc lépreux jusqu'au jour de sa mort ; et il demeura dans une maison séparée, à cause de cette lèpre qui le couvrait, et qui l'avait fait chasser de la maison du Seigneur. Joatham, son fils, gouverna la maison du roi, et rendait la justice au peuple du pays. (Mais) Le reste des actions d'Ozias, les premières et les dernières, a été écrit par le prophète Isaïe, fils d'Amos. Et Ozias s'endormit avec ses pères, et on l'enterra dans le champ où étaient les tombeaux des rois (des sépulcres royaux), parce qu'il était lépreux ; et Joatham, son fils, régna à sa place. Joatham avait vingt-cinq ans quand il commença à régner, et il régna seize ans dans Jérusalem. Sa mère s'appelait Jérusa, et était fille de Sadoc. Il fit ce qui était droit devant le Seigneur ; et il se conduisit en tout comme avait fait Ozias son père, si ce n'est qu'il n'entra pas dans le temple du Seigneur ; et (mais) le peuple continuait encore de pécher. C'est lui qui bâtit la grande porte de la maison du Seigneur, et qui fit beaucoup de constructions sur la muraille d'Ophel. Il fit aussi bâtir des villes sur les montagnes de Juda, et des châteaux et des tours dans les bois. Il fit la guerre au roi des Ammonites, et il les vainquit ; et ils lui donnèrent en ce temps-là cent talents d'argent, dix mille mesures (cors) de froment et autant d'orge. C'est là ce que les fils d'Ammon lui donnèrent la seconde et la troisième année. Et Joatham devint puissant, parce qu'il avait réglé ses voies en la présence du Seigneur son Dieu. (Mais) Le reste des actions de Joatham, tous ses combats, et ce qu'il a fait de grand (sesœuvres), est écrit dans le livre des rois d'Israël et de Juda. Il avait vingt-cinq ans quand il commença à régner, et il en régna seize dans Jérusalem. Et Joatham s'endormit avec ses pères, et on l'ensevelit dans la ville (cité) de David ; et Achaz, son fils, régna à sa place. Achaz avait vingt ans quand il commença à régner, et il régna seize ans à Jérusalem. Il ne fit pas ce qui était droit en la présence du Seigneur, comme David son père ; mais il marcha dans les voies des rois d'Israël, et fit même fondre des statues à Baal. C'est lui qui brûla de l'encens dans la vallée de Bénennom, et qui fit passer ses enfants par le feu, selon la superstition des nations que le Seigneur avait fait mourir à l'arrivée des enfants d'Israël. Il sacrifiait aussi et brûlait des parfums sur les hauts lieux, sur les collines, et sous tout arbre touffu. Et le Seigneur son Dieu le livra entre les mains du roi de Syrie, qui le défit, pilla ses Etats et emmena un grand butin à Damas. Dieu le livra aussi entre les mains du roi d'Israël, et il fut frappé d'une grande plaie. Et (Car) Phacée, fils de Romélie, tua cent vingt mille hommes de Juda en un seul jour, tous hommes vaillants ; parce qu'ils avaient abandonné le Seigneur Dieu de leurs pères. En même temps Zéchri, homme (très) puissant d'Ephraïm, tua Maasias, fils du roi, et Ezrica, maître de la maison du roi, et (même) Elcana, qui tenait le second rang après le roi. Et les fils d'Israël firent captifs deux cent mille de leurs frères, tant femmes que jeunes gens et jeunes filles, avec un butin infini, et ils les emmenèrent à Samarie. A cette époque, il y a avait là un prophète du Seigneur, nommé Oded, lequel alla au-devant de l'armée qui venait à Samarie, et leur dit : Voici que le Seigneur, le Dieu de vos pères, irrité contre Juda, l'a livré entre vos mains ; et vous les avez tués inhumainement (cruellement), de sorte que votre cruauté est montée jusqu'au ciel. Mais en outre vous voulez vous assujettir les enfants de Juda et de Jérusalem, comme des esclaves et des servantes : ce que vous ne devez pas faire, car vous avez en cela même péché contre le Seigneur votre Dieu. Mais écoutez mon conseil, et reconduisez ces captifs que vous avez amenés d'entre vos frères ; car Dieu est sur le point de faire éclater sur vous sa (grande) fureur. Alors (C'est pourquoi) quelques princes des fils d'Ephraïm, Azarias, fils de Johanam, Barachias, fils de Mosollamoth, Ezéchias, fils de Sellum, et Amasa, fils d'Adali, se tinrent debout devant ceux qui venaient du combat, et leur dirent : Vous ne ferez pas entrer ici vos captifs, de peur que nous ne péchions contre le Seigneur. Pourquoi voulez-vous ajouter à nos péchés, et mettre le comble à nos anciens crimes ? Car ce péché est grand, et le Seigneur est sur le point de faire tomber toute sa (la colère de la) fureur (du Seigneur) sur Israël. Les guerriers abandonnèrent donc les captifs et tout ce qu'ils avaient pris, en présence des princes et de toute la multitude. Et les hommes que nous avons nommés plus haut prirent les captifs et tous ceux qui étaient nus, les vêtirent des dépouilles, et après les avoir vêtus et chaussés, (ranimés,) leur donnèrent à boire et à manger, les oignirent, parce qu'ils étaient fatigués, et en prirent (grand) soin ; puis ils mirent sur des chevaux ceux qui ne pouvaient marcher, et dont les corps étaient exténués, et ils les menèrent à Jéricho, ville des palmes, auprès de leurs frères ; et ils s'en retournèrent à Samarie. En ce temps-là le roi Achaz envoya demander du secours au roi des Assyriens. Et les Iduméens vinrent, tuèrent beaucoup de monde de Juda, et firent un grand butin. Les Philistins se répandirent aussi dans les villes de la campagne et au midi de Juda ; ils prirent Bethsamès, Aïalon, Gadéroth, Socho, Thamna et Gamzo, avec leurs bourgades, et ils s'y établirent. Car Dieu avait humilié Juda à cause de son roi Achaz, parce qu'il (l'avait réduit à être dénué de tout secours, et qu'il) avait méprisé le Seigneur. Le Seigneur fit aussi venir contre lui Thelgath-Phalnasar, roi des Assyriens, qui le désola et ravagea son pays, sans trouver de résistance. Achaz dépouilla donc la maison du Seigneur et le palais du roi et des princes, et fit des présents au roi des Assyriens. Ce qui néanmoins ne lui servit de rien. Mais, de plus, le roi Achaz, au temps même de son angoisse, fit paraître encore un plus grand mépris du Seigneur. Il immola des victimes aux dieux de Damas, auteurs de ses maux, et il dit : Ce sont les dieux des rois de Syrie qui les aident ; je les apaiserai par mes sacrifices, et ils m'assisteront ; tandis qu'au contraire ils furent cause de sa (qu'ils m'ont été à) ruine et de celle de (à) tout Israël. Achaz, après avoir pris tous les vases de la maison de Dieu, et les avoir brisés, ferma les portes du temple de Dieu ; puis il dressa des autels dans tous les coins de Jérusalem. Il éleva aussi des autels dans toutes les villes de Juda pour y brûler de l'encens, et il provoqua la colère du Seigneur, le Dieu de ses pères. Le reste de ses actions et de toute sa conduite, depuis le commencement jusqu'à la fin, est écrit dans le(s) Livre(s) des rois de Juda et d'Israël. Et Achaz s'endormit avec ses pères, et il fut enseveli dans la ville (cité) de Jérusalem ; mais on ne le mit pas dans les tombeaux des rois d'Israël. Et Ezéchias, son fils, régna à sa place. Manassé avait douze ans quand il commença à régner, et il en régna cinquante-cinq à Jérusalem. Il fit le mal devant le Seigneur, suivant les abominations des peuples que le Seigneur avait exterminés devant les fils (enfants) d'Israël. Il rebâtit les hauts lieux que son père Ezéchias avait détruits ; il dressa des autels à Baal (aux Baalim), il planta des bois profanes, et il adora toute la milice du ciel et lui sacrifia. Il bâtit aussi des autels dans la maison du Seigneur, de laquelle le Seigneur avait dit : Mon nom demeurera éternellement dans Jérusalem. Il les érigea en l'honneur de toute l'armée du ciel, dans les deux vestibules du temple du Seigneur. Il fit aussi passer ses fils par le feu dans la vallée de Bénennom ; il observait les songes, il suivait les augures, il s'adonnait à l'art de magie, il avait auprès de lui des magiciens et des (en)chanteurs, et il fit beaucoup de mal devant le Seigneur, qui en fut irrité. Il mit aussi une idole et une statue de fonte dans la maison du Seigneur, de laquelle Dieu avait dit, parlant à David et à Salomon, son fils : J'établirai mon nom à jamais dans cette maison, et dans Jérusalem, que j'ai choisie entre toutes les tribus d'Israël. Et je ne ferai plus sortir Israël de la terre que j'ai donnée à leurs pères ; pourvu seulement qu'ils aient soin d'accomplir ce que je leur ai commandé, toute la loi, les cérémonies et les préceptes que je leur ai donnés par l'entremise de Moïse. Manassé séduisit donc Juda et les habitants de Jérusalem, et les porta à faire plus de mal que toutes les nations que le Seigneur avait détruites à la face des fils (enfants) d'Israël. Et Dieu lui parla, à lui et à son peuple, et ils ne voulurent pas l'écouter. C'est pourquoi Dieu fit venir sur eux les princes de l'armée du roi des Assyriens, qui prirent Manassé, lui mirent les fers aux pieds et aux mains et l'emmenèrent à Babylone. Manassé, réduit à cette extrémité, pria le Seigneur son Dieu, et conçut un très vif repentir devant le Dieu de ses pères. Il lui adressa ses prières et ses instantes supplications ; et le Seigneur exauça sa prière, et le ramena à Jérusalem dans son royaume ; et Manassé reconnut que le Seigneur était le vrai Dieu. Après cela il bâtit la muraille qui est hors de la ville (cité) de David, à l'occident de Gihon dans la vallée, depuis l'entrée de la porte des Poissons, continuant l'enceinte jusqu'à Ophel ; et il éleva très haut cette muraille. Il mit aussi des officiers de l'armée dans toutes les places fortes de Juda. Il ôta les dieux étrangers et l'idole de la maison du Seigneur. Il détruisit les autels qu'il avait fait faire sur la montagne de la maison du Seigneur et dans Jérusalem, et il fit tout jeter hors de la ville. Il rétablit aussi l'autel du Seigneur, et il y immola des victimes et des hosties pacifiques et d'action de grâces ; et il ordonna à Juda de servir le Seigneur, le Dieu d'Israël. Cependant le peuple immolait encore sur les hauts lieux au Seigneur son Dieu. Le reste des actions de Manassé, la prière qu'il fit à son Dieu, et les remontrances des prophètes (Voyants) qui lui parlaient de la part du Seigneur, le Dieu d'Israël, tout cela est rapporté dans le(s) Livre(s) des rois d'Israël. Sa prière, et la manière dont Dieu l'exauça, tous ses crimes et son mépris de Dieu, les hauts lieux qu'il érigea avant sa pénitence, tout cela est écrit dans le livre (les paroles) d'Hozaï. Manassé s'endormit donc avec ses pères, et il fut enseveli dans sa maison ; et son fils Amon régna à sa place. Amon avait vingt-deux ans quand il commença à régner, et il régna deux ans à Jérusalem. Il fit le mal en présence du Seigneur, comme Manassé son père, et il sacrifia à toutes les idoles que Manassé avait fait faire, et il les adora. Et il ne craignit pas le Seigneur, comme son père Manassé l'avait craint ; mais il commit des crimes beaucoup plus grands. (Or) Ses serviteurs conspirèrent contre lui, et le tuèrent dans sa maison. Mais le reste du peuple, ayant mis à mort ceux qui avaient tué Amon, établit roi à sa place Josias, son fils. Josias avait huit ans quand il commença à régner, et il régna trente et un ans à Jérusalem. Il fit ce qui était bon en présence du Seigneur, et marcha dans les voies de David son père, sans se détourner ni à droite ni à gauche. Dès la huitième année de son règne, n'étant encore qu'un enfant, il commença à chercher le Dieu de David son père. Et la douzième année après qu'il eut commencé à régner, il purifia Juda et Jérusalem des hauts lieux, des bois profanes, des idoles et des sculptures idolâtriques. Il fit détruire en sa présence les autels de Baal (des Baalim), et briser les idoles qu'on y avait placées (dessus). Il fit aussi abattre les bois profanes, et mit en pièces les idoles, et en jeta les fragments sur les tombeaux de ceux qui avaient coutume de leur offrir des sacrifices. De plus il brûla les os des prêtres sur leurs autels, et il purifia Juda et Jérusalem. Il renversa tout aussi dans les villes de Manassé, d'Ephraïm et de Siméon, jusqu'à Nephthali. Et après qu'il eut renversé les autels et les bois profanes, et qu'il eut mis en pièces les idoles et ruiné tous leurs temples dans toute la terre d'Israël, il revint à Jérusalem. La dix-huitième année de son règne, après avoir purifié le pays et le temple du Seigneur, il envoya Saphan, fils d'Esélias, et Maasias, gouverneur (prince) de la ville, et Joha, fil de Joachaz, son secrétaire, pour réparer la maison du Seigneur son Dieu. Ils vinrent trouver le grand prêtre Helcias, et ayant reçu de lui l'argent qui avait été porté dans la maison du Seigneur, et que les Lévites et les portiers avaient recueilli de Manassé et d'Ephraïm, et de tout ce qui était resté d'Israël, et aussi de tout Juda et Benjamin, et des habitants de Jérusalem, ils les mirent entre les mains de ceux qui étaient préposés aux ouvriers dans le temple (la maison) du Seigneur, pour le restaurer et pour en réparer toutes les brèches. Et ceux-ci donnèrent cet argent à des ouvriers et à des tailleurs de pierres, afin qu'ils en achetassent des pierres des carrières, et du bois pour la charpente, et pour faire les planchers des maisons que les rois de Juda avaient détruites. Et ils faisaient tout avec fidélité. Or ceux qui étaient préposés aux ouvriers, (et qui pressaient l'ouvrage,) étaient Jahath et Abdias, des fils de Mérari, Zacharie et Mosolla, des fils de Caath ; tous Lévites qui savaient jouer des instruments. Ceux qui portaient les fardeaux pour divers usages étaient commandés par des scribes, (des juges) et des (maîtres) portiers de l'ordre des Lévites. Or, comme l'on sortait l'argent qui avait été apporté au temple du Seigneur, le pontife Helcias trouva le livre de la loi du Seigneur donnée par (écrit de la main de) Moïse. Et il dit au secrétaire Saphan : J'ai trouvé le livre de la loi (du Seigneur) dans le temple (la maison du Seigneur). Et il le lui remit. Et Saphan porta ce livre au roi ; et, lui rendant ses comptes, il lui dit : Tout ce que vous avez commandé à vos serviteurs s'exécute. Ils ont ramassé tout l'argent qu'ils ont trouvé dans la maison du Seigneur, et ils l'ont donné à ceux qui surveillent les ouvriers et les artisans de divers genre. En outre, le pontife Helcias m'a remis ce livre. Et il le lut devant le roi. Lorsque Josias eut entendu les paroles de la loi, il déchira ses vêtements, et il donna ses ordres à Helcias, à Ahicam, fils de Saphan, à Abdon, fils de Micha, à Saphan le secrétaire (scribe), et à Asaas, officier (serviteur) du roi, et leur dit : Allez, et priez le Seigneur pour moi, et pour les restes d'Israël et de Juda, au sujet de tout ce qui est écrit dans (des paroles de) ce livre qui a été trouvé ; car la colère du Seigneur s'est répandue sur nous, parce que nos pères n'ont pas observé les paroles du Seigneur, ni accompli ce qui a été écrit dans ce livre (volume). Helcias et les autres qui avaient été envoyés par le roi, allèrent auprès de la prophétesse Olda, femme de Sellum, fils de Thécuath, fils de Hasra, gardien des vêtements. Elle demeurait à Jérusalem dans la Seconde (partie de la ville, note) ; et ils lui dirent ce que nous avons rapporté plus haut. Elle leur répondit : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d'Israël : Dites à l'homme qui vous a envoyés vers moi : Le Seigneur (a) dit (ceci) : Je vais faire tomber sur ce lieu et sur ses habitants les maux et toutes les malédictions qui sont écrites dans ce livre qui a été lu devant le roi de Juda, parce qu'ils m'ont abandonné, qu'ils ont sacrifié aux dieux étrangers, et qu'ils m'ont provoqué (au courroux) par toutes lesœuvres de leurs mains. C'est pourquoi ma fureur se répandra sur ce lieu, et elle ne s'éteindra pas. Quant au roi de Juda, qui vous a envoyés pour implorer le Seigneur, vous lui direz : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d'Israël : Parce que tu as écouté les paroles de ce livre (volume), que ton cœur en a été attendri, et que tu t'es humilié devant Dieu, en entendant les maux dont Dieu menace ce lieu et les habitants de Jérusalem, et parce que tu as été touché de ma crainte (révéré ma face), que tu as déchiré tes vêtements, et que tu as pleuré devant moi, de mon côté, je t'ai exaucé, dit le Seigneur. C'est pourquoi je te ferai (bientôt) reposer avec tes pères. Tu seras mis en paix dans ton tombeau, et tes yeux ne verront pas tous les maux que je dois faire tomber sur cette ville et sur ses habitants. Ils rapportèrent donc au roi tout ce que la prophétesse avait dit. Et le roi, ayant fait assembler tous les anciens de Juda et de Jérusalem, monta à la maison du Seigneur, accompagné de tous les hommes de Juda et des habitants de Jérusalem, des prêtres, des Lévites, et de tout le peuple, depuis le plus petit jusqu'au plus grand. Tandis qu'ils écoutaient dans la maison du Seigneur, le roi leur lut toutes les paroles de ce livre (du volume) ; et, se tenant debout sur son tribunal, il fit alliance avec le Seigneur, pour marcher après lui dans ses voies et pour garder ses préceptes, ses ordonnances et ses cérémonies, de tout son cœur et de toute son âme, et pour accomplir tout ce qui était écrit dans ce livre qu'il avait lu. Et il fit promettre la même chose avec serment à tous ceux qui s'étaient trouvés à Jérusalem et dans Benjamin. Et les habitants de Jérusalem agirent selon l'alliance du Seigneur, le Dieu de leurs pères. Ainsi Josias bannit toutes les abominations de toutes les terres des fils (enfants) d'Israël ; et il obligea tous ceux qui restaient encore dans Israël de servir le Seigneur, leur Dieu. Et tant qu'il vécut, ils ne se séparèrent pas du Seigneur, le Dieu de leurs pères. Josias fit ensuite célébrer à Jérusalem la Pâque du Seigneur, et elle fut immolée le quatorzième jour du premier mois. (Et) Il établit les prêtres dans leurs fonctions, et les exhorta de servir dans la maison du Seigneur. Il parla aussi aux Lévites, par les instructions desquelles tout Israël était sanctifié au Seigneur : Remettez l'arche dans le sanctuaire du temple que Salomon, fils de David, roi d'Israël, a fait bâtir ; car vous ne la porterez plus (du tout). Et maintenant servez le Seigneur votre Dieu, et son peuple Israël. Préparez-vous donc par maisons et par familles, selon la distribution de chacun de vous, ainsi que l'a ordonné David, roi d'Israël, et que l'a écrit Salomon son fils. Et servez dans le sanctuaire par familles et par groupes lévitiques. Après avoir été sanctifiés, immolez la Pâque, et disposez aussi vos frères à pouvoir faire ce que le Seigneur a commandé par le ministère (l'entremise) de Moïse. Josias donna à tout le peuple qui se trouva là pour la solennité de la Pâque, des agneaux et des chevreaux de ses troupeaux, et du reste de son bétail, jusqu'à trente mille, et trois mille bœufs. Tous ces animaux étaient de son propre bien. Ses chefs (officiers) offrirent aussi ce qu'ils avaient promis, tant au peuple qu'aux prêtres et aux Lévites. En outre, Helcias, Zacharie et Jahiel, princes de la maison du Seigneur, donnèrent aux prêtres, pour célébrer cette Pâque, deux mille six cents bêtes de menu bétail, avec trois cents bœufs. (Mais) Chonénias, avec Séméias et Nathanaël, ses frères, comme aussi Hasabias, et Jéhiel, et Jozabad, chefs (princes) des Lévites, donnèrent aux autres Lévites, pour célébrer la Pâque, cinq mille menues bêtes (têtes de menu bétail) et cinq cents bœufs. Après que tout fut préparé pour ce ministère, les prêtres se rendirent à leurs fonctions, et les Lévites aussi, par classes, selon le commandement du roi. On immola donc la Pâque, et les prêtres en répandirent eux-mêmes le sang, et les Lévites écorchèrent les (victimes des) holocaustes ; et ils les séparèrent, pour les distribuer par maisons et par familles, et pour les offrir au Seigneur, selon ce qui est écrit dans le livre de Moïse ; et ils firent la même chose pour les bœufs. Ensuite ils firent rôtir la Pâque sur le feu, comme il est écrit dans la loi ; ils firent cuire les victimes pacifiques dans des marmites, des chaudrons (chaudières) et des pots, et les distribuèrent promptement à tout le peuple. Après quoi ils en préparèrent pour eux et pour les prêtres : car les prêtres furent occupés jusqu'à la nuit à offrir les holocaustes et les graisses ; ce qui fut cause que les Lévites n'en purent préparer pour eux, et pour les prêtres, fils d'Aaron, qu'en dernier lieu. Les chantres, fils d'Asaph, étaient aussi à leur rang, selon l'ordre de David et d'Asaph, d'Héman et d'Idithun, prophètes du roi. Les portiers gardaient toutes les portes, sans s'éloigner un seul moment de leur office : c'est pourquoi les Lévites leurs frères leur préparèrent leurs mets sacrés (aliments). Tout le culte du Seigneur fut donc exactement accompli ce jour-là dans la célébration de la Pâque et dans l'oblation des holocaustes sur l'autel du Seigneur, selon que le roi Josias l'avait ordonné. Et les fils d'Israël qui se trouvèrent là firent la Pâque en ce temps, et célébrèrent les (la solennité des) azymes durant sept jours. Il n'y eut pas de Pâque semblable à celle-ci dans Israël, depuis le temps du prophète Samuel ; et aucun de tous les rois d'Israël n'a fait une Pâque comme celle que Josias fit avec les prêtres, les Lévites, tout le peuple de Juda et ce qui se trouva d'Israël, et les habitants de Jérusalem. Cette Pâque fut célébrée la dix-huitième année du règne de Josias. Après que Josias eut réparé le temple, Néchao, roi d'Egypte, alla porter la guerre (monta pour combattre) à Charcamis, sur l'Euphrate ; et Josias marcha à sa rencontre. Mais Néchao lui envoya des messagers, qui lui dirent : Qu'avez-vous à démêler avec moi, roi de Juda ? Ce n'est pas contre vous que je viens aujourd'hui ; mais je viens faire la guerre à une autre maison, contre laquelle Dieu m'a commandé de marcher promptement. Cessez donc de vous opposer à Dieu, qui est avec moi, de peur qu'il ne vous tue. Josias ne voulut pas s'en retourner ; mais il se prépara à le combattre, et il ne se rendit pas à ce que lui avait dit Néchao de la part de Dieu ; mais il s'avança pour lui livrer bataille dans la plaine (le champ) de Mageddo. Et là il fut blessé par des archers, et il dit à ses gens : Retirez-moi de la mêlée (bataille), car je suis grièvement blessé. Ils le transportèrent de son char dans un autre char qui le suivait, selon la coutume des rois, et ils le portèrent à Jérusalem. Il mourut, et fut enseveli dans le tombeau (mausolée) de ses pères, et tout Juda et Jérusalem le pleurèrent, particulièrement Jérémie, dont les Lamentations sur Josias se chantent jusqu'à ce jour par les musiciens (chantres) et par les musiciennes (chanteuses) ; et c'est ce qui a passé comme une loi dans Israël. On les trouve écrites parmi les Lamentations. (Mais) Le reste des actions de Josias et toutes ses bonnes œuvres, conformes à ce qui est ordonné par la loi de Dieu, et tout ce qu'il a fait au commencement et à la fin de son règne, tout cela est écrit dans le Livre des rois de Juda et d'Israël. Le peuple du pays prit donc Joachaz, fils de Josias, et l'établit roi à la place de son père dans Jérusalem. Joachaz avait vingt-trois ans quand il commença à régner, et il régna trois mois à Jérusalem. Mais le roi d'Egypte, étant venu à Jérusalem, le déposa, et condamna le pays à payer cent talents d'argent et un talent d'or. Et il établit Eliakim, son frère, roi à sa place sur Juda et sur Jérusalem, et l'appela Joakim. Et après s'être saisi de Joachaz, il l'emmena en Egypte avec lui. Joakim avait vingt-cinq ans quand il commença à régner, et il régna onze ans à Jérusalem ; et il fit le mal devant le Seigneur son Dieu. Nabuchodonosor, roi des Chaldéens, marcha contre lui, et, l'ayant chargé de chaînes, il l'emmena à Babylone, où il transporta aussi les vases du Seigneur, et les mit dans son temple. Le reste des actions de Joakim, et des abominations qu'il commit et qui se trouvèrent en lui, est contenu dans le Livre des rois de Juda et d'Israël. Et son fils Joachin régna à sa place. Joachin avait huit ans quand il commença à régner, et il régna trois mois et dix jours à Jérusalem ; et il commit le mal en présence du Seigneur. Et l'année suivante, le roi Nabuchodonosor envoya des troupes qui l'emmenèrent à Babylone, et emportèrent aussi les vases les plus précieux de la maison du Seigneur. Et il établit roi à sa place, sur Juda et Jérusalem, son oncle Sédécias. Sédécias avait vingt et un ans quand il commença à régner, et il régna onze ans à Jérusalem. Il fit le mal en présence du Seigneur son Dieu, et il ne rougit pas devant le prophète Jérémie, qui lui parlait de la part (l'ordre, note) du Seigneur. Il se révolta aussi contre le roi Nabuchodonosor, à qui il avait juré fidélité au nom de Dieu. Il endurcit donc sa tête et son cœur pour ne plus retourner au Seigneur Dieu d'Israël. Bien plus, tous les princes des prêtres et le peuple s'abandonnèrent à toutes les abominations des Gentils (nations), et profanèrent la maison du Seigneur, qu'il s'était (avait) sanctifiée à Jérusalem. Or le Seigneur, le Dieu de leurs pères, leur adressait souvent sa parole par (l'entremise de) ses envoyés ; et il ne cessait de leur donner nuit et jour des avertissements, parce qu'il avait pitié de son peuple et de sa maison. Mais ils se moquaient des envoyés de Dieu, méprisaient ses paroles et se raillaient de ses prophètes, jusqu'à ce que la fureur du Seigneur s'élevât contre son peuple, et que le mal fût sans remède. Car il fit venir contre eux le roi des Chaldéens, qui égorgea leurs enfants (jeunes hommes) dans la maison de son sanctuaire, sans avoir pitié ni des jeunes gens, ni des jeunes filles (de la vierge), ni des vieillards, ni même de ceux qui étaient dans la dernière vieillesse. Dieu les livra tous entre ses mains, comme aussi tous les vases du temple (maison du Seigneur), grands et petits, tous les trésors de la maison de Dieu, et de celle du roi et des princes, qu'il fit emporter à Babylone. Les ennemis brûlèrent (ensuite) la maison du Seigneur, et ruinèrent les murs de Jérusalem ; ils mirent le feu à toutes les tours, et détruisirent tout ce qu'il y avait de précieux. Si quelqu'un avait échappé au glaive, il était emmené à Babylone, pour être esclave du roi et de ses fils, jusqu'à ce que le roi de Perse montât sur le trône, et que s'accomplit la parole du Seigneur, prononcée par la bouche de Jérémie, et que la terre célébrât ses jours de sabbat ; car elle se reposa durant tous les jours de la désolation, jusqu'à ce que les soixante-dix ans fussent accomplis. Mais dans la première année de Cyrus, roi des Perses, le Seigneur, pour accomplir la parole qu'il avait dite par la bouche du prophète Jérémie, toucha le cœur de Cyrus, roi des Perses, qui fit faire de vive voix et par écrit cette proclamation (un édit) dans tout son royaume : Voici ce que dit Cyrus, roi des Perses : Le Seigneur, le Dieu du ciel, m'a donné tous les royaumes de la terre, et il m'a lui-même ordonné de lui bâtir une maison à Jérusalem, qui est dans la Judée. Qui d'entre vous fait partie de son peuple ? Que le Seigneur son Dieu soit avec lui, et qu'il monte !
La première année de Cyrus, roi de Perse, le Seigneur, pour accomplir la parole qu'il avait prononcée par la bouche de Jérémie, toucha le cœur de Cyrus, roi de Perse, qui fit publier dans tout son royaume cette ordonnance (édit), même par écrit : Voici ce que dit Cyrus, roi de Perse : Le Seigneur, le Dieu du ciel, m'a donné tous les royaumes de la terre, et m'a lui-même commandé de lui bâtir une maison à Jérusalem, qui est en Judée. Qui d'entre vous est de son peuple ? Que son Dieu soit avec lui. Qu'il aille à Jérusalem, qui est en Judée, et qu'il rebâtisse la maison du Seigneur, le Dieu d'Israël. C'est le Dieu qui est à Jérusalem. Et que tous les autres, en quelques lieux qu'ils habitent, les (l') assistent du lieu où ils sont, en argent, et en or, et en autres biens, et en bétail, outre ce qu'ils offrent volontairement au temple de Dieu, qui est à Jérusalem. Alors les chefs de famille (princes des pères) de Juda et de Benjamin, les prêtres et les Lévites, et tous ceux dont Dieu toucha le cœur (suscita l'esprit), se préparèrent à s'en retourner (se levèrent) pour bâtir le temple du Seigneur, qui était dans Jérusalem. Et tous ceux qui demeuraient aux environs les assistèrent en objets d'argent et d'or, en autres biens, en bétail et en meubles, outre ce qu'ils avaient offert volontairement. Le roi Cyrus leur remit aussi les vases du temple du Seigneur, que Nabuchodonosor avait emportés de Jérusalem, et qu'il avait mis dans le temple de son dieu. Cyrus, roi de(s) Perse(s), les leur fit rendre par Mithridate, fils de Gazabar, qui les donna par compte à Sassabasar, prince de Juda. Voici leur nombre : trente bassins (fioles) d'or, mille bassins (fioles) d'argent, vingt-neuf couteaux, trente coupes d'or, quatre cent dix coupes d'argent du second ordre, et mille autres vases. Il y avait en tout cinq mille quatre cents vases d'or et d'argent. Sassabasar les emporta tous, lorsque ceux qui avaient été captifs à Babylone retournèrent à Jérusalem. Voici le dénombrement des fils d'Israël (fils de la province, note) qui, ayant été emmenés captifs à Babylone par Nabuchodonosor, roi de Babylone, revinrent à Jérusalem et en Juda, chacun dans sa ville. Ils (Ceux qui) partirent avec Zorobabel, Josué (sont :), Néhémie, Saraïa, Rahélaïa, Mardochaï, Belsan, Mesphar, Réguaï, Réhum et Baana. Nombre des hommes du peuple d'Israël : Les fils de Pharos, deux mille cent soixante-douze. Les fils de Séphatia, trois cent soixante-douze. Les fils d'Aréa, sept cent soixante-quinze. Les fils de Phahath-Moab, fils de Josué et de Joab, deux mille huit cent douze. Les fils d'Elam, mille deux cent cinquante-quatre. Les fils de Zéthua, neuf cent quarante-cinq. Les fils de Zachaï, sept cent soixante. Les fils de Bani, six cent quarante-deux. Les fils de Bébaï, six cent vingt-trois. Les fils d'Azgad, mille deux cent vingt-deux. Les fils d'Adonicam, six cent soixante-six. Les fils de Béguaï, deux mille cinquante-six. Les fils d'Adin, quatre cent cinquante-quatre. Les fils d'Ather, issus d'Ezéchias, quatre-vingt-dix-huit. Les fils de Bésaï, trois cent vingt-trois. Les fils de Jora, cent douze. Les fils d'Hasum, deux cent vingt-trois. Les fils de Gebbar, quatre-vingt-quinze. Les fils de Bethléem, cent vingt-trois. Les hommes de Nétupha, cinquante-six. Les hommes d'Anathoth, cent vingt-huit. Les fils d'Azmaveth, quarante-deux. Les fils de Cariathiarim, de Céphira et de Béroth, sept cent quarante-trois. Les fils de Rama et de Gabaa, six cent vingt-et-un. Les hommes de Machmas, cent vingt-deux. Les hommes de Béthel et de Haï, deux cent vingt-trois. Les fils de Nébo, cinquante-deux. Les fils de Megbis, cent cinquante-six. Les fils de l' (d'un) autre Elam, douze cent cinquante-quatre. Les fils d'Harim, trois cent vingt. Les fils de Lod, d'Hadid et d'Ono, sept cent vingt-cinq. Les fils de Jéricho, trois cent quarante-cinq. Les fils de Sénaa, trois mille six cent trente. Prêtres : les fils de Jadaïa dans la maison de Josué, neuf cent soixante-treize. Les fils d'Emmer, mille cinquante-deux. Les fils de Phéshur, douze cent quarante-sept. Les fils d'Harim, mille dix-sept. Lévites : les fils de Josué et de Cedmihel, fils d'Odovia, soixante-quatorze. Chantres : les fils d'Asaph, cent vingt-huit. Fils des portiers : les fils de Sellum, les fils d'Ater, les fils de Telmon, les fils d'Accub, les fils d'Hatita, les fils de Sobaï, qui tous ensemble font cent trente-neuf. Nathinéens : les fils de Siha, les fils d'Hasupha, les fils de Tabbaoth, les fils de Céros, les fils de Siaa, les fils de Phadon, les fils de Lébana, les fils d'Hagaba, les fils d'Accub, les fils d'Hagab, les fils de Semlaï, les fils d'Hanan, les fils de Gaddel, les fils de Gaher, les fils de Raaïa, les fils de Rasin, les fils de Nécoda, les fils de Gazam, les fils d'Aza, les fils de Phaséa, les fils de Bésée, les fils d'Aséna, les fils de Munim, les fils de Néphusim, les fils de Bacbuc, les fils de Hacupha, les fils de Harhur, les fils de Besluth, les fils de Mahida, les fils de Harsa, les fils de Bercos, les fils de Sisara, les fils de Théma, les fils de Nasia, les fils d'Hatipha. Fils des serviteurs de Salomon : les fils de Sotaï, les fils de Sophéreth, les fils de Pharuda, les fils de Jala, les fils de Dercon, les fils de Geddel, les fils de Saphatia, les fils de Hatil, les fils de Phochéreth qui étaient d'Asébaïm, les fils d'Ami. Tous les Nathinéens et les fils des serviteurs de Salomon étaient au nombre de trois cent quatre-vingt-douze. Voici ceux qui vinrent de Thelmala, de Thelharsa, de Chérub, d'Adon et d'Emer, et qui ne purent faire connaître la maison de leurs pères, ni s'ils étaient de la race d'Israël : les fils de Dalaïa, les fils de Tobie, les fils de Nécoda ; six cent cinquante-deux en tout. Et des fils des prêtres : les fils d'Hobia, les fils d'Accos, les fils de Berzellaï, qui épousa l'une des filles de Berzellaï de Galaad, et qui fut appelé de leur nom. Ils cherchèrent l'écrit où était leur généalogie ; et ne l'ayant pas trouvé, ils furent rejetés du sacerdoce. Et Athersatha leur dit de ne pas manger des viandes sacrées (de ce qui est très saint), jusqu'à ce qu'il s'élevât un pontife docte (prêtre instruit) et parfait. Toute cette multitude était comme un seul homme, et comprenait quarante-deux mille trois cent soixante personnes sans les serviteurs et les servantes, qui étaient sept mille trois cent trente-sept ; et parmi eux il y avait deux cents chanteurs (chantre) et chanteuses. Ils avaient sept cent trente-six chevaux, deux cent quarante-cinq mulets, quatre cent trente-cinq chameaux, six mille sept cent vingt ânes. Plusieurs des chefs de famille (princes des pères), à leur arrivée à Jérusalem, au lieu où avait été le temple du Seigneur, offrirent d'eux-mêmes de quoi rebâtir la maison de Dieu au lieu où elle était autrefois (en son lieu, note). Ils donnèrent selon leurs forces (facultés), pour faire la dépense de cet ouvrage, soixante et un mille drachmes (solides) d'or, cinq mille mines d'argent et cent vêtements sacerdotaux. Les prêtres et les Lévites, et les hommes du peuple, les chantres, les portiers et les Nathinéens s'établirent donc dans leurs villes, et tout Israël habita dans ses villes (cités). Le septième mois était venu, et les fils d'Israël étaient dans leurs villes. Et tout le peuple s'assembla comme un seul homme à Jérusalem. Et Josué, fils de Josédec, et ses frères les prêtres, avec Zorobabel, fils de Salathiel, et ses frères, commencèrent à bâtir l'autel du Dieu d'Israël pour y offrir des holocaustes, selon qu'il est écrit dans la loi de Moïse, homme de Dieu. Ils posèrent l'autel de Dieu sur ses bases, pendant que les peuples dont ils étaient environnés s'efforçaient de les effrayer. Et ils offrirent au Seigneur l'holocauste sur cet autel le matin et le soir. Et ils célébrèrent la fête des Tabernacles, selon qu'il est prescrit, et ils offrirent l'holocauste chaque jour, selon l'ordre, ainsi qu'il est prescrit de le faire jour par jour. Ils offrirent ensuite l'holocauste perpétuel, tant aux nouvelles lunes que dans toutes les solennités consacrées au Seigneur, et dans toutes celles où l'on offrait volontairement des présents au Seigneur. Ils commencèrent le premier jour du septième mois à offrir des holocaustes au Seigneur. Or on n'avait pas encore jeté les fondements du temple de Dieu. Ils donnèrent donc de l'argent aux tailleurs de pierres et aux maçons, et des vivres, et du breuvage et de l'huile aux Sidoniens et aux Tyriens, afin qu'ils portassent des bois de cèdre du Liban à la mer de Joppé, selon l'ordre que Cyrus, roi de Perse, leur en avait donné. Mais la seconde année de leur arrivée auprès du temple de Dieu à Jérusalem, au second mois, Zorobabel, fils de Salathiel, Josué, fils de Josédec, et leurs autres frères prêtres et Lévites, et tous ceux qui étaient venus de la captivité à Jérusalem, commencèrent à établir des Lévites, depuis vingt ans et au-dessus, pour presser l'œuvre du Seigneur. Et Josué, et ses fils et ses frères, Cedmihel et ses fils, et les fils de Juda, comme un seul homme, furent là pour presser ceux qui travaillaient au temple de Dieu ; de même les fils de Hénadad, et leurs fils, et leurs frères les Lévites. Les fondements du temple du Seigneur ayant donc été posés par les maçons, les prêtres, revêtus de leurs ornements, se tinrent debout avec leurs trompettes, et les Lévites, fils d'Asaph, avec leurs cymbales, pour louer Dieu, selon les ordonnances de David, roi d'Israël. Et ils chantaient ensemble des hymnes et les louanges du Seigneur, en disant : Qu'il est bon, et que sa miséricorde sur Israël est éternelle. Et tout le peuple poussait de grands cris en louant le Seigneur, parce que les fondements du temple du Seigneur étaient posés. Mais plusieurs (le plus grand nombre) des prêtres et des Lévites, des chefs de famille (princes des pères) et des anciens, qui avaient vu le premier temple, considérant les fondements de celui-ci, qui était devant leurs yeux, pleurèrent à haute voix, et plusieurs aussi élevaient la voix en poussant des cris de joie. Et on ne pouvait discerner les cris de joie d'avec les plaintes de ceux qui pleuraient, parce que tout était confus dans cette grande clameur du peuple, et le bruit en retentissait bien loin. Or les ennemis de Juda et de Benjamin apprirent que les Israélites, revenus de la captivité, bâtissaient un temple au Seigneur Dieu d'Israël. Et s'approchant de Zorobabel et des chefs de familles (princes des pères), ils leur dirent : Laissez-nous bâtir avec vous, parce que nous cherchons votre Dieu comme vous, et nous lui avons immolé des victimes depuis les jours d'Asor-Haddan, roi d'Assyrie, qui nous a amenés ici. Et Zorobabel, Josué et les autres chefs des familles (princes des pères) d'Israël leur répondirent : Nous ne bâtirons pas avec vous une maison à notre Dieu, mais nous bâtirons nous seuls un temple au Seigneur notre Dieu, comme nous l'a ordonné Cyrus, roi des Perses. Il arriva donc que le peuple du pays empêcha le peuple de Juda de travailler et le troubla dans sa construction. Et ils gagnèrent contre eux des ministres du roi, pour ruiner leur dessein, pendant tout le règne de Cyrus, roi des Perses, jusqu'au règne de Darius, roi des Perses. Mais, au commencement du règne d'Assuérus, ils écrivirent une accusation contre les habitants de Juda et de Jérusalem. Et aux jours d'Artaxerxès, Bésélam, Mithridate, Thabéel, et les autres qui étaient de leur conseil, écrivirent à Artaxerxès, roi des Perses. La lettre d'accusation était écrite en syriaque, et se lisait en (la) langue syriaque (de Syrie). Réum (-) Béeltéem et le scribe Samsaï écrivirent de Jérusalem au roi Artaxerxès une lettre en ces termes : Réum (-) Béeltéem, et le scribe Samsaï, et leurs autres conseillers, les Dinéens, les Apharsathachéens, les Terphaléens, les Apharséens, les Erchuéens, les Babyloniens, les Susanéchéens, les Diévéens et les Elamites, et les autres d'entre les peuples, que le grand et glorieux Asénaphat a transférés, et qu'il a fait habiter en paix dans les villes de Samarie, et dans les autres provinces au-delà du fleuve. (Voici la copie de la lettre qu'ils lui envoyèrent :) Au roi Artaxercès, vos serviteurs, les hommes qui sont au-delà du fleuve, souhaitent le (disent) salut. Que le roi sache que les Juifs qui sont montés d'Assyrie chez nous sont venus à Jérusalem, ville rebelle et mutine (très méchante), la bâtissent, et travaillent à en rétablir les murailles et les maisons. Maintenant donc, que le roi sache que si cette ville est rebâtie et ses murs restaurés, ils ne payeront plus le tribut, ni l'impôt, ni les revenus annuels, et cette perte atteindra jusqu'au(x) roi(s). Or, nous souvenant du sel que nous avons mangé dans le palais, et ne pouvant souffrir qu'on blesse les intérêts du roi, nous avons cru devoir donner cet avis au roi ; afin que vous recherchiez dans le livre des histoires de vos pères, où vous trouverez écrit et où vous reconnaîtrez que cette ville est une ville rebelle, ennemie des rois et des provinces, qui a excité des guerres depuis les jours antiques, et c'est pour cela même qu'elle a été détruite. Nous déclarons au roi que si cette ville est rebâtie et ses murs restaurés, vous n'aurez plus de possessions au-delà du fleuve. Le roi répondit à Réum (-) Béeltéem et au scribe Samsaï, et aux autres habitants de Samarie qui étaient dans leur conseil, et aux autres au-delà du fleuve, souhaitant le (disant) salut et (la) paix : L'accusation que vous nous avez envoyée a été lue (clairement) devant moi. Et j'ai commandé, et on a cherché, et on a trouvé que cette ville, depuis les jours antiques, se révolte contre les rois, et qu'il s'y excite des séditions et des troubles. Car il y a eu à Jérusalem des rois très vaillants (puissants), qui ont (même) été maîtres de tout le pays qui est au-delà du fleuve ; et ils en recevaient les tributs, et l'impôt, et les revenus. Maintenant donc écoutez ma sentence : Empêchez ces hommes de rebâtir cette ville jusqu'à ce que je l'ordonne. Prenez garde de ne pas accomplir négligemment cet ordre, et que le mal contre les rois ne croisse peu à peu. La copie de l'édit du roi Artaxerxès fut donc lue devant Réum (-) Béeltéem et le scribe Samsaï, et leurs conseillers. Et ils allèrent en grande hâte à Jérusalem, auprès des Juifs, et ils les empêchèrent de toute la force de leurs bras (repoussèrent avec un bras fort). Alors l'œuvre de la maison du Seigneur fut interrompue à Jérusalem, et on n'y travailla pas jusqu'à la seconde année du règne de Darius, roi de Perse. Mais le prophète Aggée et Zacharie, fils d'Addo, prophétisèrent, au nom du Dieu d'Israël, aux Juifs qui étaient en Judée et à Jérusalem. Alors Zorobabel, fils de Salathiel, et Josué, fils de Josédec, se levèrent et commencèrent à bâtir le temple de Dieu à Jérusalem. Et les prophètes de Dieu étaient avec eux et les aidèrent. Or, en ce même temps, Thathanaï, chef de ceux qui étaient au-delà du fleuve, et Stharbuzanaï, et leurs conseillers vinrent les trouver, et leur dirent : Qui vous a conseillé de bâtir ce temple et de rétablir ses murs ? Nous leur répondîmes en leur déclarant les noms des auteurs de cette reconstruction. Or l'œil de Dieu regarda favorablement les anciens des Juifs, et on ne put les arrêter. On convint que l'affaire serait portée à Darius, et qu'alors ils répondraient à cette accusation. Voici la copie de la lettre que Thathanaï, chef de la province d'au-delà du fleuve, et Stharbuzanaï, et leurs conseillers les Arphasachéens, qui étaient au-delà du fleuve, envoyèrent au roi Darius. La lettre qu'ils lui envoyèrent était écrite en ces termes : Au roi Darius, toute paix. Que le roi sache que nous sommes allés dans la province de Judée, à la maison du grand Dieu, qui se bâtit de pierres non polies, et où la charpente se pose sur les murs ; et cet ouvrage se construit avec soin et croît entre leurs mains. Nous avons donc interrogé ces vieillards, et nous leur avons dit : Qui vous a donné le pouvoir de bâtir cette maison et de rétablir ces murs ? Nous leur avons aussi demandé leurs noms pour vous les rapporter, et nous avons écrit les noms de ceux qui sont les chefs (princes) parmi eux. Ils nous ont répondu en ces termes, et nous ont dit : Nous sommes les serviteurs du Dieu du ciel et de la terre, et nous bâtissons le temple qui subsistait il y a nombre d'années, et qu'un (le) grand roi d'Israël avait bâti et construit. Mais nos pères ayant provoqué la colère du Dieu du ciel, il les livra aux mains de Nabuchodonosor, roi de Babylone, qui détruisit cette maison, et déporta le peuple à Babylone. Mais Cyrus, roi de Babylone, publia, la première année de son règne, un édit pour que cette maison de Dieu fût rebâtie. Et il retira du temple de Babylone les vases d'or et d'argent du temple de Dieu, que Nabuchodonosor avait fait transporter du temple de Jérusalem au temple de Babylone, et ces vases furent donnés à Sassabasar, qu'il établit prince. Et il lui dit : Prends ces vases, et va, et mets-les dans le temple qui était à Jérusalem, et que la maison de Dieu soit rebâtie au lieu où elle était. Alors Sassabasar vint à Jérusalem, et il y jeta les fondements du temple de Dieu. Depuis ce temps-là jusqu'à présent on le bâtit, et il n'est pas encore achevé. Maintenant donc, si le roi le trouve bon, qu'il recherche dans la bibliothèque du roi, qui est à Babylone, s'il est vrai que le roi Cyrus a ordonné que la maison de Dieu soit rebâtie à Jérusalem, et qu'il plaise au roi de nous envoyer sur ce point sa volonté. Alors le roi Darius ordonna qu'on allât consulter les livres de la bibliothèque qui était à Babylone. Et il se trouva à Ecbatane, qui est un château fort de la province de Médie, un livre où il (l'édit suivant y) était écrit (ce qui suit) : La première année du roi Cyrus, le roi Cyrus a ordonné que la maison de Dieu qui est à Jérusalem fût rebâtie pour être un lieu où l'on offrît des victimes, et qu'on en posât les fondements, qui pussent porter un édifice de soixante coudées de haut et de soixante coudées de large ; qu'il y eût trois rangées de pierres non polies, et aussi une rangée de bois neuf. Les frais seront payés par la maison du roi. De plus, les vases d'or et d'argent du temple de Dieu, que Nabuchodonosor avait transportés du temple de Jérusalem à Babylone, seront (soient) restitués et reportés dans ce temple, au lieu où ils avaient été placés dans le temple de Dieu. Maintenant donc, Thathanaï, gouverneur du pays qui est au delà du fleuve, Stharbuzanaï, et vous, Apharsachéens, qui êtes leurs conseillers, et qui demeurez au-delà du fleuve, retirez-vous loin des Juifs, et n'empêchez pas le chef de ces Juifs et leurs anciens de travailler au temple de Dieu, et de bâtir sa maison dans le lieu où elle était. J'ai ordonné aussi de quelle manière on doit en user envers les anciens des Juifs pour rebâtir la maison de Dieu, et je veux que du trésor du roi et des tributs qui se lèvent sur le pays d'au-delà du fleuve, on leur fournisse avec soin tous les frais, afin qu'il n'y ait pas d'interruption dans le travail. Si cela est nécessaire, on leur donnera (qu'on leur donne, note) chaque jour les veaux, les agneaux et les chevreaux requis pour l'holocauste du Dieu du ciel, le froment, le sel, le vin et l'huile, selon les cérémonies des prêtres qui sont à Jérusalem, sans qu'on leur laisse aucun sujet de se plaindre ; afin qu'ils offrent des sacrifices au Dieu du ciel, et qu'ils prient pour la vie du roi et de ses fils. C'est pourquoi j'ordonne que si quelqu'un contrevient à cet édit (ce décret), on tire une pièce de bois de sa maison, qu'on la plante en terre, (qu'il soit élevé et) qu'on l'y attache, et que sa maison soit confisquée. Et que le Dieu qui a établi son nom en ce lieu-là dissipe tout royaume et tout peuple qui étendrait sa main pour lui contredire, et pour ruiner cette maison qu'il a dans Jérusalem. Moi, Darius, j'ai fait cet édit (ce décret), et je veux qu'il soit présentement exécuté. Thathanaï, gouverneur des provinces d'au-delà du fleuve, Stharbuzanaï et leurs conseillers exécutèrent donc avec soin ce que le roi Darius avait ordonné. Cependant les anciens des Juifs bâtissaient heureusement le temple, selon la prophétie d'Aggée et de Zacharie, fils d'Addo. Ils travaillaient à cet édifice par le commandement du Dieu d'Israël, et par l'ordre de Cyrus, de Darius et d'Artaxerxès, rois de Perse. Et la maison de Dieu fut achevée le troisième jour du mois d'Adar, la sixième année du règne du roi Darius. Alors les fils d'Israël, les prêtres et les Lévites, et tous les autres qui étaient revenus de captivité, firent la dédicace de la maison de Dieu avec de grandes réjouissances. Et ils offrirent pour cette dédicace de la maison de Dieu cent veaux, deux cents béliers, quatre cents agneaux, douze boucs (de chèvres) pour le péché de tout Israël, selon le nombre des tribus d'Israël. Et les prêtres furent établis en leurs ordres, et les Lévites en leurs classes, pour faire l'œuvre de Dieu dans Jérusalem, selon qu'il est écrit dans le livre de Moïse. Les fils d'Israël qui étaient revenus de captivité célébrèrent la Pâque le quatorzième jour du premier mois. Car les prêtres et les Lévites avaient été purifiés comme un seul homme ; et, étant tous purs, ils immolèrent la Pâque pour tous les Israélites revenus de captivité, pour les prêtres leurs frères, et pour eux-mêmes. Les fils d'Israël qui étaient revenus de captivité mangèrent la Pâque, avec tous ceux qui, s'étant séparés de la corruption des peuples du pays (nations de la terre), s'étaient joints à eux, afin de chercher le Seigneur, le Dieu d'Israël. Et ils célébrèrent avec joie la solennité des (pains) azymes pendant sept jours, parce que le Seigneur les avait comblés de joie, et avait tourné le cœur du roi d'Assyrie (du roi d'Assur), afin qu'il les aidât dans l'œuvre de la maison du Seigneur, le Dieu d'Israël. Après ces choses, sous le règne d'Artaxerxès, roi de Perse, Esdras, fils de Saraïas, fils d'Azarias, fils d'Helcias, fils de Sellum, fils de Sadoc, fils d'Achitob, fils d'Amarias, fils d'Azarias, fils de Maraïoth, fils de Zarahias, fils d'Ozi, fils de Bocci, fils d'Abisué, fils de Phinées, fils d'Eléazar, fils d'Aaron, le premier grand prêtre (prêtre dès le commencement) ; Esdras, dis-je (lui-même), vint de Babylone ; c'était un docteur (scribe) habile dans la loi de Moïse, que le Seigneur Dieu avait donnée à Israël ; et le roi lui accorda tout ce qu'il lui avait demandé, car la main favorable du Seigneur son Dieu était sur lui. Et plusieurs des fils d'Israël, des fils des prêtres, des fils des Lévites, des chantres, des portiers et des Nathinéens, vinrent avec lui à Jérusalem, la septième année du roi Artaxerxès. Et ils arrivèrent à Jérusalem au cinquième mois, la septième année du roi. Il partit de Babylone le premier jour du premier mois, et arriva à Jérusalem le premier jour du cinquième mois, la main favorable de son Dieu étant sur lui. Car Esdras avait préparé son cœur pour étudier la loi du Seigneur, et pour exécuter et enseigner dans Israël ses préceptes et ses ordonnances. (Or) Voici la copie de la lettre, en forme d'édit, que le roi Artaxerxès donna à Esdras, prêtre (, et docteur) instruit dans la parole et dans les préceptes du Seigneur, et dans les cérémonies données à Israël. Artaxerxès, roi des rois, à Esdras, prêtre et docteur (scribe) (très savant) dans la loi du Dieu du ciel, salut. J'ai ordonné que quiconque se trouvera dans mon royaume du peuple d'Israël, de ses prêtres et de ses Lévites, qui voudra aller à Jérusalem, y aille avec toi. Car tu es envoyé par le roi et par ses sept conseillers pour inspecter la Judée et Jérusalem selon la loi de ton Dieu, dont tu es très instruit ; et pour porter l'argent et l'or que le roi et ses conseillers offrent volontairement au Dieu d'Israël, qui a établi son tabernacle à Jérusalem. Tout l'or et tout l'argent que tu trouveras dans toute la province de Babylone, ce que le peuple aura voulu offrir, et ce que les prêtres auront offert d'eux-mêmes au temple de leur Dieu, qui est à Jérusalem, accepte-le librement, et aie soin d'acheter de cet argent des veaux, des béliers, des agneaux et des offrandes (sacrifices) avec leurs libations, pour les offrir sur l'autel du temple de votre Dieu, qui est à Jérusalem. Que si tu trouves bon, toi et tes frères, de disposer en quelque autre sorte du reste de l'argent et de l'or qui t'aura été donné, usez-en selon la volonté de votre Dieu. Expose devant ton Dieu à Jérusalem les vases qui t'ont été donnés pour servir au ministère du temple de ton Dieu. S'il est nécessaire de faire quelque autre dépense pour la maison de ton Dieu, quelque grande qu'elle puisse être, on te fournira de quoi la faire, du trésor et du fisc du roi (, et de ce que je te donnerai en particulier). Moi, Artaxerxès, roi, j'ordonne et je commande (j'ai ordonné) à tous les trésoriers du fisc qui sont au-delà du fleuve, de donner sans délai à Esdras, prêtre et docteur de la loi du Dieu du ciel, tout ce qu'il leur demandera, jusqu'à cent talents d'argent, cent mesures (cors) de froment, cent mesures (bats) de vin, cent barils (bats) d'huile et du sel à discrétion (sans mesure). Qu'on ait soin de fournir au temple du Dieu du ciel tout ce qui sert à son culte, de peur que sa colère ne s'allume contre le royaume du roi et de ses fils. Nous vous déclarons aussi que vous n'aurez pas le pouvoir d'imposer ni taille (des impôts), ni tribut, ni d'autre charge sur aucun des prêtres, des Lévites, des chantres, des portiers, des Nathinéens et des ministres du temple du Dieu d'Israël. Et toi, Esdras, établis des juges et des magistrats (présidents), selon la sagesse que ton Dieu t'a donnée, afin qu'ils jugent tout le peuple qui est au-delà du fleuve, c'est-à-dire tous ceux qui connaissent la loi de ton Dieu ; et enseigne aussi avec liberté les ignorants. Quiconque n'observera pas exactement la loi de ton Dieu et cette ordonnance du roi, sera condamné à la mort, ou à l'exil, ou à une amende sur (confiscation de) son bien (ses biens), ou à la prison. Béni soit le Seigneur, le Dieu de nos pères, qui a mis au cœur du roi cette pensée de relever la gloire du temple du Seigneur, qui est à Jérusalem, et qui, par sa miséricorde, m'a fait trouver grâce devant le roi et ses conseillers, et devant tous les plus puissants princes de la cour. C'est pourquoi, étant soutenu par la main du Seigneur mon Dieu qui était sur moi, j'ai assemblé les chefs d'Israël, afin qu'ils partissent avec moi. Voici les noms des chefs (princes) de familles, et le dénombrement de ceux qui sont venus avec moi de Babylone sous le règne du roi Artaxerxès : Des fils de Phinées, Gersom. Des fils d'Ithamar, Daniel. Des fils de David, Hattus. Des fils de Séchénias, des fils de Pharos, Zacharie ; et on compta avec lui cent cinquante hommes. Des fils de Phahath-Moab, Elioénaï, fils de Zaréhé, et avec lui deux cents hommes. Des fils de Séchénias, le fils d'Ezéchiel, et avec lui trois cents hommes. Des fils d'Adan, Abed, fils de Jonathan, et avec lui cinquante hommes. Des fils d'Alam, Isaïe, fils d'Athalias, et avec lui soixante-dix hommes. Des fils de Saphatias, Zébédia, fils de Michaël, et avec lui quatre-vingts hommes. Des fils de Joab, Obédia, fils de Jahiel, et avec lui deux cent dix-huit hommes. Des fils de Sélomith, le fils de Josphias, et avec lui cent soixante hommes. Des fils de Bébaï, Zacharie, fils de Bébaï, et avec lui vingt-huit hommes. Des fils d'Azgad, Johanan, fils d'Eccétan, et avec lui cent dix hommes. Des fils d'Adonicam, les derniers, dont voici les noms : Eliphéleth, Jéhiel, Samaïas, et avec eux soixante hommes. Des fils de Béguï, Uthaï et Zachur, et avec eux soixante-dix hommes. Je les assemblai près du fleuve qui coule vers Ahava, et nous demeurâmes là trois jours ; et ayant cherché des fils de Lévi parmi le peuple et les prêtres, je n'en trouvai aucun. J'envoyai donc les chefs (princes) Eliézer, Ariel, Séméïa, Elnathan, Jarib, et un autre Elnathan, Nathan, Zacharie, et Mosollé, et les docteurs (sages) Joïarib et Elnathan. Je les envoyai vers Eddo, qui était le chef de ceux qui demeuraient au lieu nommé Casphia, et je leur marquai les paroles qu'ils devaient dire à Eddo et aux Nathinéens ses frères, afin qu'ils nous amenassent des ministres du temple de notre Dieu. Et ils nous amenèrent, grâce à la main favorable de notre Dieu, qui était sur nous, un homme très savant des enfants de Moholi, fils de Lévi, fils d'Israël et Sarabia avec ses fils et ses frères, au nombre de dix-huit ; et Hasabia, et avec lui Isaïe, des fils de Mérari, avec ses frères et ses fils, au nombre de vingt ; et deux cent vingt Nathinéens de ceux que David et les princes avaient mis au service des Lévites. Tous étaient désignés par leurs noms. Là, près du fleuve Ahava, je publiai un jeûne, pour nous affliger devant le Seigneur notre Dieu, et pour lui demander un heureux voyage (la voie droite) pour nous, pour nos fils, et pour tout ce qui nous appartenait. Car j'eus honte de demander au roi une escorte de cavaliers pour nous défendre de l'ennemi pendant le chemin ; parce que nous avions dit au roi : La main de notre Dieu est sur tous ceux qui le cherchent sincèrement, et son empire (, sa puissance) et sa fureur éclatent sur tous ceux qui l'abandonnent. (Or) Nous jeûnâmes donc et nous priâmes notre Dieu dans ce dessein, et tout se passa pour nous heureusement. Et je choisis douze chefs des prêtres, Sarabias, Hasabias, et dix d'entre leurs frères, et je pesai devant eux l'argent et l'or, et les vases sacrés de la maison de notre Dieu, que le roi, ses conseillers et ses princes, et tous ceux qui s'étaient trouvés dans Israël, avaient offerts au Seigneur. Je pesai entre leurs mains six cent cinquante talents d'argent, cent vases d'argent, cent talents d'or, vingt coupes d'or du poids de mille drachmes, et deux vases d'un airain brillant (excellents), aussi beaux que s'ils eussent été d'or. Et je leur dis : Vous êtes les saints du Seigneur, et ces vases sont saints, comme tout cet or et cet argent, qui a été offert volontairement au Seigneur le Dieu de nos pères. (Veillez et) Gardez ce dépôt avec soin, jusqu'à ce que vous le rendiez dans le même poids à Jérusalem aux princes des prêtres, aux Lévites et aux chefs des familles d'Israël, pour le trésor de la maison du Seigneur. Les prêtres et les Lévites reçurent au poids cet argent, cet or et ces vases, pour les porter à Jérusalem dans la maison de notre Dieu. Nous partîmes donc du bord du fleuve Ahava, le douzième jour du premier mois, pour aller à Jérusalem ; et la main de notre Dieu fut sur nous, et il nous délivra des mains de l'ennemi, et de toute embûche pendant le voyage. Nous arrivâmes à Jérusalem, et nous y demeurâmes trois jours. (Mais) Le quatrième jour, on pesa dans la maison de notre Dieu l'argent, l'or et les vases, que nous remîmes à Mérémoth, fils du prêtre Urie, qui était accompagné d'Eléazar, fils de Phinées ; et Jozabed, fils de Josué, et Noadaïa, fils de Bennoï, Lévites, étaient avec eux. Tout fut livré par compte et par poids, et on écrivit alors ce que pesait chaque chose. Les fils d'Israël qui étaient revenus de captivité offrirent aussi en holocauste au Dieu d'Israël douze veaux pour tout le peuple d'Israël, quatre-vingt-seize béliers, soixante-dix-sept agneaux et douze boucs pour le péché ; le tout en holocauste au Seigneur. Ils donnèrent les édits du roi aux satrapes qui étaient de sa cour, et aux gouverneurs au-delà du fleuve, lesquels favorisèrent (exaltèrent) le peuple et la maison de Dieu. Après que cela fut terminé, les chefs (princes) s'approchèrent de moi en disant : Le peuple d'Israël, les prêtres et les Lévites ne se sont pas séparés des (peuples de la terre et de leurs) abominations (des peuples de ce pays), des Chananéens, des Héthéens, des Phérézéens, des Jébuséens, des Ammonites, des Moabites, des Egyptiens et des Amorrhéens ; car ils ont pris de leurs filles pour eux et pour leurs fils, et ils ont mêlé la race sainte avec les nations (peuples de la terre) ; et les chefs (princes) et les magistrats ont été les premiers dans cette transgression. Lorsque j'eus entendu cela, je déchirai mon manteau et ma tunique, je m'arrachai les cheveux de la tête et les poils de la barbe, et je m'assis désolé. Tous ceux qui craignaient la parole du Dieu d'Israël s'assemblèrent auprès de moi, au sujet de cette transgression de ceux qui étaient revenus de captivité, et je demeurai assis et désolé (triste) jusqu'au sacrifice du soir. Puis, au moment du sacrifice du soir, je me relevai de mon affliction, et ayant mon manteau et ma tunique déchirés, je me mis à genoux, et j'étendis mes mains vers le Seigneur mon Dieu, et je dis : Mon Dieu, je suis dans la confusion, et j'ai honte de lever les yeux vers vous, car nos iniquités se sont accumulées sur nos têtes, et nos péchés se sont accrus et sont montés jusqu'au ciel depuis le temps de nos pères. Mais nous aussi, nous avons beaucoup péché jusqu'à ce jour, et à cause de nos iniquités nous avons été livrés, nous, nos rois et nos prêtres, entre les mains des rois des nations, et à l'épée, à la servitude, au pillage, et à la confusion qui recouvre notre visage jusqu'à (comme on le voit encore en) ce jour. Et maintenant le Seigneur notre Dieu a écouté un peu nos prières et nous a fait une grâce, comme d'un moment, pour laisser des restes parmi nous, pour nous donner un abri (pieu, note) dans son lieu saint, pour éclairer nos yeux, et pour nous laisser un peu de vie dans notre esclavage. Car nous sommes esclaves, et notre Dieu ne nous a pas abandonnés dans notre captivité ; mais il nous a fait trouver miséricorde devant le roi des Perses, afin qu'il nous donnât la vie, qu'il élevât la maison de notre Dieu, qu'il en rebâtît les ruines, et qu'il nous laissât un lieu de retraite dans Juda et dans Jérusalem. Et maintenant, ô notre Dieu, que dirons-nous après cela, (?) puisque nous avons violé vos commandements, que vous nous avez donnés par les prophètes vos serviteurs, en nous disant : La terre dans laquelle vous entrez est une terre impure, comme le sont celles de tous les autres peuples, et elle est remplie des ordures et des abominations dont ils l'ont couverte d'un bout à l'autre ? (.) C'est pourquoi ne donnez pas vos filles à leurs fils, ne prenez pas leurs filles pour vos fils, et ne recherchez jamais ni leur paix ni leur prospérité, afin que vous deveniez puissants, et que vous mangiez les biens de cette terre, et qu'après vous vos enfants en héritent à jamais. Après tous ces maux qui nous sont arrivés, à cause de nos œuvres très mauvaises et de nos grands péchés, vous nous avez délivrés de nos iniquités, ô notre Dieu, et vous nous avez sauvés, comme nous le voyons aujourd'hui, pour nous empêcher de retourner en arrière, de violer (rendre vains) vos commandements, et de nous allier avec ces peuples abominables. Vous irriterez-vous contre nous jusqu'à nous perdre entièrement, sans laisser aucun reste de votre peuple pour le sauver ? O Seigneur, Dieu d'Israël, vous êtes juste. Nous sommes aujourd'hui les seuls restes de votre peuple, qui attendons le salut de vous. Vous nous voyez devant vous, dans notre péché ; car nous ne pourrions ainsi subsister devant vous. Tandis qu'Esdras priait ainsi, qu'il implorait, qu'il pleurait et qu'il était étendu par terre devant le temple de Dieu, une (très) grande foule du peuple d'Israël, d'hommes, et de femmes, et d'enfants, s'assembla autour de lui, et le peuple versa une grande abondance de larmes. Alors Séchénias, fils de Jéhiel, des fils d'Elam, dit à Esdras : Nous avons violé la loi de notre Dieu, et nous avons épousé des femmes des nations étrangères. Et maintenant, si Israël se repent de ce péché, faisons alliance avec le Seigneur notre Dieu ; chassons toutes ces femmes et ceux qui en sont nés, nous conformant à la volonté du Seigneur et de ceux qui révèrent les préceptes du Seigneur notre Dieu ; et que tout se fasse selon la loi. Lève-toi ; c'est à toi de commander. Nous serons avec toi ; revêts-toi de force, et agis. Esdras se leva, et il fit (ad)jurer aux princes des prêtres et des Lévites, et à tout Israël, qu'ils feraient ce qu'on venait de dire ; et ils le lui jurèrent. Et Esdras se leva de devant la maison de Dieu, et s'en alla à la chambre de Johannan, fils d'Eliasib ; quand il y fut entré, il ne mangea pas de pain et ne but pas d'eau, parce qu'il pleurait le péché de ceux qui étaient revenus de captivité. Alors on (une voix) fit publier dans Juda et dans Jérusalem que tous ceux qui étaient revenus de captivité s'assemblassent à Jérusalem ; et que quiconque ne s'y trouverait pas dans trois jours, selon l'ordre des princes et des anciens, perdrait tout son bien, et serait chassé de l'assemblée de ceux qui étaient revenus de captivité. Ainsi tous les hommes de Juda et de Benjamin s'assemblèrent en trois jours à Jérusalem, le vingtième jour du neuvième mois ; et tout le peuple se tint sur la place devant le temple de Dieu, tremblant à cause de leurs péchés et de la pluie. Et Esdras le prêtre, se levant, leur dit : Vous avez violé la loi, et vous avez épousé des femmes étrangères, pour ajouter aux péchés d'Israël. Rendez donc maintenant gloire au Seigneur, le Dieu de vos pères ; faites ce qui lui est agréable, et séparez-vous des nations et des femmes étrangères. Tout le peuple répondit à haute voix : Que ce que vous nous avez dit soit exécuté. Mais parce que le peuple est nombreux, et que c'est le temps des pluies et que nous ne pouvons rester dehors, et que d'ailleurs ce n'est pas ici l'œuvre d'un jour ou deux, notre péché étant considérable en cette affaire, qu'on établisse des chefs (princes) dans tout le peuple, que tous ceux qui ont épousé des femmes étrangères viennent au jour qu'on leur marquera, et que les anciens et les magistrats de chaque ville viennent avec eux, jusqu'à ce que se soit détournée de dessus nous la colère de notre Dieu, que nous nous sommes attirée par ce péché. Jonathan, fils d'Azahel, et Jaasia, fils de Thécué, furent donc établis pour cette affaire, et les Lévites Mésollam et Sébéthaï les y aidèrent. Et ceux qui étaient revenus de captivité firent ce qui était ordonné. Esdras le prêtre et les chefs (princes) des familles allèrent dans les maisons de leurs pères, chacun selon son nom, et ils commencèrent au premier jour du dixième mois de faire leurs informations. Et le dénombrement de ceux qui avaient épousé des femmes étrangères fut achevé le premier jour du premier mois. Parmi les fils des prêtres, on en trouva qui avaient épousé des femmes étrangères. Des fils de Josué : les fils de Josédec et ses frères, Maasia et Eliézer, Jarib et Godolia. Et ils s'engagèrent à renvoyer leurs femmes et à offrir un bélier du troupeau pour leur péché. Des fils d'Emmer : Hanani et Zébédia. Des fils d'Harim : Maasia et Elia, Séméia, Jéhiel et Ozias. Des fils de Phéshur : Elioénaï, Maasia, Ismaël, Nathanaël, Jozabed et Elasa. Des fils des Lévites : Jozabed, Séméi, Célaïa nommé aussi Calita, Phataïa, Juda et Eliézer. Des chantres : Eliasib. Des portiers : Sellum, Télem et Uri. D'Israël : des fils de Pharos, Réméia, Jézia, Melchia, Miamin, Eliézer, Melchia et Banéa. Des fils d'Elam : Mathania, Zacharias, Jéhiel, Abdi, Jérimoth et Elia. Des fils de Zéthua : Elioénaï, Eliasib, Mathania, Jérimuth, Zabad et Aziza. Des fils de Bébaï : Johanan, Hanania, Zabbaï et Athalaï. Des fils de Bani : Mosollam, Melluch, Adaïa, Jasub, Saal et Ramoth. Des fils de Phahath-Moab : Edna, Chalal, Banaïas, Maasias, Mathanias, Béséléel, Bennui et Manassé. Des fils de Hérem : Eliézer, Josué, Melchias, Séméias et Siméon, Benjamin, Maloch, Samarias. Des fils d'Hasom : Mathanaï, Mathatha, Zabad, Eliphélet, Jermaï, Manassé et Séméi. Des fils de Bani : Maaddi, Amram et Vel, Banéas, Badaïas, Chéliaü, Vania, Marimuth, Eliasib, Mathanias, Mathanaï, Jasi, Bani, Bennui, Séméi, Salmias, Nathan, Adaïas, Mechnédébaï, Sisaï, Saraï, Ezrel, Sélémiaü, Séméria, Sellum, Amaria et Joseph. Des fils de Nébo : Jéhiel, Mathathias, Zabad, Zabina, Jeddu, Joël et Banaïa. Tous ceux-là avaient pris des femmes étrangères, et plusieurs d'entre elles avaient eu des enfants.
Paroles de Néhémie, fils d'Helcias. La vingtième année, au mois de Casleu, j'étais dans le château (fort) de Suse. Et Hanani, l'un de mes frères, vint me trouver avec quelques hommes de Juda ; et je les questionnai au sujet des Juifs qui étaient restés de la captivité, et qui vivaient encore, et au sujet de Jérusalem. Ils me répondirent : Ceux qui sont restés de la captivité, et qui ont été laissés dans la province, sont dans une grande affliction et dans l'opprobre, et les murailles de Jérusalem sont en ruines, et ses portes ont été consumées par le feu. Lorsque j'eus entendu ces (de telles) paroles, je m'assis, je pleurai, et je fus (gémis durant) plusieurs jours (dans la désolation). Je jeûnai et je priai en la présence du Dieu du ciel. Et je dis : Seigneur, Dieu du ciel, qui êtes fort, grand et terrible, qui gardez votre alliance, et qui faites miséricorde à ceux qui vous aiment et qui observent vos commandements, que vos oreilles soient attentives, et vos yeux ouverts pour écouter la prière que votre serviteur vous offre maintenant nuit et jour pour les fils d'Israël, vos serviteurs. Je vous confesse les péchés que les fils d'Israël ont commis contre vous. Nous avons péché, moi et la maison de mon père. Nous avons été séduits par la vanité, et nous n'avons pas observé vos (votre) commandement(s), vos lois (cérémonies) et vos ordonnances que vous aviez prescrites à Moïse, votre serviteur. Souvenez-vous de la parole que vous avez dite à votre serviteur Moïse : Lorsque vous aurez péché, je vous disperserai parmi les peuples ; et si vous revenez à moi, si vous observez et accomplissez mes préceptes, quand vous auriez été déportés jusqu'aux extrémités du ciel, je vous rassemblerai de ces pays-là, et je vous ramènerai au lieu que j'ai choisi pour y établir mon nom. Et ils sont vos serviteurs et votre peuple, que vous avez rachetés par votre force souveraine, et par votre main puissante. Que votre oreille, Seigneur, soit attentive à la prière de votre serviteur, et aux prières de vos serviteurs qui veulent craindre votre nom. Conduisez aujourd'hui votre serviteur, et faites-lui trouver grâce devant cet homme. Or (Car) j'étais l'échanson du roi. La vingtième année du règne d'Artaxerxès, au mois de Nisan, on apporta du vin devant le roi. Je le pris et le lui servis. Et j'étais tout abattu (comme languissant) en sa présence. Et le roi me dit : Pourquoi as-tu le visage triste, quoique tu ne me paraisses pas malade ? Ce n'est pas sans raison, mais tu as quelque chagrin de cœur. Et je fus saisi d'une (très) grande crainte, et je dis au roi : O roi, que votre vie soit éternelle. Pourquoi mon visage ne serait-il pas abattu, puisque la ville où sont les tombeaux de mes pères est déserte, et que ses portes ont été brûlées ? Le roi me dit : Que (me) demandes-tu ? Je priai le Dieu du ciel, et je dis au roi : Si le roi le trouve bon, et si votre serviteur vous est agréable, envoyez-moi en Judée, à la ville du sépulcre de mes (mon) père(s), afin que je la rebâtisse. Le roi, et la reine qui était assise auprès de lui, me dirent : Combien durera ton voyage, et quand reviendras-tu ? Je leur marquai le temps, et le roi l'agréa et me permit de m'en aller. Et (Puis) je dis au roi : Si le roi le trouve bon, qu'on me donne des lettres pour les gouverneurs du pays d'au-delà du fleuve, afin qu'ils me laissent passer jusqu'à ce que j'arrive en Judée, et une lettre pour Asaph, garde de la forêt du roi, afin qu'il me fournisse du bois pour que je puisse couvrir les tours du temple, les murailles de la ville, et la maison où je me retirerai. Le roi m'accorda ma demande, parce que la main favorable de mon Dieu était sur moi. J'allai trouver les gouverneurs du pays d'au-delà du fleuve, et je leur présentai les lettres du roi. Or le roi avait envoyé avec moi des officiers de guerre (princes de la milice) et des cavaliers. Sanaballat l'Horonite, et Tobie, le serviteur Ammonite, l'ayant appris, furent saisis d'une extrême affliction, parce qu'il était venu un homme qui cherchait le bien (la prospérité) des fils d'Israël. J'arrivai à Jérusalem, et j'y passai trois jours. Et je me levai pendant la nuit, ayant peu de gens avec moi. Je ne dis à personne ce que Dieu m'avait inspiré de faire dans Jérusalem. Il n'y avait pas avec moi d'autre cheval (de bête) que celui (l'animal) sur lequel j'étais monté. (Or) Je sortis la nuit par la porte de la vallée, je vins devant la fontaine du dragon et à la porte du fumier ; et je considérais les murs en ruines de Jérusalem, et ses portes consumées par le feu. Je passai de là à la porte de la fontaine et à l'aqueduc du roi, et il n'y avait pas de place par où pût passer le cheval (la bête) sur lequel j'étais monté. Je montai de nuit par le torrent, et je considérais les murailles, et je rentrai par la porte de la vallée et m'en revins. Cependant les magistrats ignoraient où j'étais allé et ce que je faisais, et jusqu'alors je n'avais rien dit aux Juifs, ni aux prêtres, ni aux grands, ni aux magistrats, ni à aucun de ceux qui avaient le soin des travaux. Je leur dis alors : Vous voyez l'affliction où nous sommes. Jérusalem est déserte, et ses portes ont été brûlées. Venez, rebâtissons les murs de Jérusalem, afin que nous ne soyons plus (désormais) dans (un) l'opprobre. Et je leur rapportai comment (que) Dieu avait étendu sa main favorable sur moi, et les paroles que le roi m'avait dites, et je leur dis : Venez, et bâtissons. Et ils se fortifièrent dans cette bonne résolution. Mais Sanaballat l'Horonite, Tobie le serviteur Ammonite, et Gosem l'Arabe, ayant été avertis, se raillèrent de nous avec mépris, et dirent : Que faites-vous là ? Cette entreprise n'est-elle pas une révolte contre le roi ? Je répondis à cette parole, et je leur dis : C'est le Dieu du ciel lui-même qui nous assiste, et nous sommes ses serviteurs. Nous nous lèverons et nous bâtirons : mais vous, vous n'avez ni part, ni droit, ni souvenir dans Jérusalem. Alors le grand prêtre Eliasib se leva avec les prêtres, ses frères, et ils bâtirent la porte du troupeau. Ils la consacrèrent, et ils en posèrent les battants, et ils la consacrèrent (sanctifièrent) jusqu'à la tour de cent coudées, jusqu'à la tour Hananéel. A côté d'Eliasib bâtirent les hommes de Jéricho, et à côté de lui bâtit aussi Zachur, fils d'Amri. Les fils d'Asnaa bâtirent la porte des Poissons. Ils la couvrirent, et y mirent les battants, les serrures et les barres (verrous). (Et) Marimuth, fils d'Urie, (et les) fils d'Accus, bâtit (bâtirent) auprès d'eux. Mosollam, fils de Barachias, fils de Mésézébel, bâtit auprès de lui ; et Sadoc, fils de Baana, bâtit auprès d'eux. Auprès d'eux bâtirent les gens de Thécua. Mais les principaux d'entre eux ne voulurent pas s'abaisser au service dans l'ouvrage) de leur Seigneur. Joïada, fils de Phaséa, et Mosollam, fils de Bésodia, bâtirent la Vieille porte (ancienne), la couvrirent, et en posèrent les deux battants, les serrures et les barres (verrous). Et près d'eux bâtirent Meltias le Gabaonite, et Jadon le Méronathite, et les hommes de Gabaon et de Maspha, devant la maison du gouverneur (pour le chef qui était) du pays de (au-) delà le fleuve. Eziel l'orfèvre, fils d'Araïa, (orfèvre) bâtit auprès de lui, et auprès d'Eziel Ananias fils d'un (du) parfumeur ; et ils laissèrent cette partie de Jérusalem jusqu'au mur de la grande rue (large). Raphaïa, fils de Hur, chef d'un quartier (prince d'un bourg) de Jérusalem, bâtit auprès de lui. Jédaïa, fils d'Haromath, bâtit auprès de Raphaïa vis-à-vis de sa maison, et Hattus, fils d'Hasébonias, bâtit auprès de lui. Melchias, fils d'Hérem, et Hasub, fils de Phahath-Moab, bâtirent la moitié d'un quartier et la tour des fours. Sellum, fils d'Alohès, chef (prince) de la moitié d'un quartier (bourg) de Jérusalem, bâtit auprès d'eux, lui et ses filles. Hanun et les habitants de Zanoé réparèrent (bâtirent) la porte de la vallée. Ils la bâtirent et en posèrent les battants, les serrures et les barres (verrous), et refirent mille coudées du mur jusqu'à la porte du fumier. Melchias, fils de Réchab, chef du district (prince du bourg) de Bethacharam, bâtit la porte du fumier. Il la bâtit et en posa les battants, les serrures et les barres (verrous). Sellum, fils de Cholhoza, chef du district (prince du bourg) de Maspha, bâtit la porte de la fontaine. Il la bâtit, la couvrit, en posa les battants, les serrures et les barres (verrous), et il refit les murs de la piscine de Siloé, jusqu'au jardin du roi et aux degrés par où on descend de la ville (cité) de David. Néhémias, fils d'Azboc, chef (prince) de la moitié du district (bourg) de Bethsur, bâtit (près de Sellum,) jusqu'en face du sépulcre de David et jusqu'à la piscine qui avait été bâtie avec (un) grand travail, et jusqu'à la maison des forts. Les Lévites bâtirent auprès de (après) lui, avec Réhum, fils de Benni, et (auprès de Réhem) (après), Hasébias, chef (prince) de la moitié du district (bourg) de Céila, bâtit le long de sa rue (son bourg). Ses frères bâtirent auprès de lui, avec Bavaï, fils d'Enadad, chef (prince) de la moitié du district (bourg) de Méila. Azer, fils de Josué, chef (prince) de Maspha, travailla auprès de lui et bâtit un double espace vis-à-vis (la seconde mesure contre) de la montée de l'angle très (le plus) fort. Baruch, fils de Zachaï, rebâtit auprès de lui sur la montagne un double espace (la seconde mesure), depuis l'angle jusqu'à la porte de la maison du grand prêtre Eliasib. Mérimuth, fils d'Urie, fils d'Haccus, bâtit auprès de lui un double espace (la seconde mesure), depuis la porte de la maison d'Eliasib jusqu'au lieu où se terminait cette maison. Les prêtres qui habitaient les plaines du Jourdain bâtirent auprès de (après) lui. Benjamin et Hasub bâtirent ensuite vis-à-vis de leur (sa) maison ; et auprès d'eux Azarias, fils de Maasias, fils d'Ananias, bâtit vis-à-vis de sa maison. Bennui, fils d'Hénadad, bâtit auprès de lui un double espace (la seconde mesure), depuis la maison d'Azarias jusqu'au tournant et jusqu'à l'angle. Phalel, fils d'Ozi, bâtit vis-à-vis du tournant et de la tour qui (élevée) s'avance (hors) de la (haute) maison du roi, c'est-à-dire le long du vestibule (parvis) de la prison ; et auprès de lui Phadaïa, fils de Pharos. Or les Nathinéens demeuraient à Ophel, jusque en face de la porte des eaux vers l'orient, et jusqu'à la tour en saillie (qui avançait au dehors). Les gens de Thécua bâtirent auprès de lui un double espace vis-à-vis, depuis la grande tour (en saillie) jusqu'au mur du temple. (Mais) Les prêtres bâtirent en haut depuis la porte des chevaux, chacun en face de sa maison. Sadoc, fils d'Emmer, bâtit auprès d'eux (après eux) en face de sa maison ; et auprès de (après) lui Sémaïa, fils de Séchénias, qui gardait la porte d'orient. Hanania, fils de Sélémias, et Hanun, sixième fils de Séleph, bâtirent auprès de (après lui un double (second) espace ; et auprès de lui Mosollam, fils de Barachias, bâtit le mur vis-à-vis de ses chambres. Melchias, fils d'un (de l') orfèvre, bâtit auprès de (après) lui jusqu'à la maison des Nathinéens et des merciers (ceux qui vendaient des hardes), vers la porte des juges et jusqu'à la chambre de l'angle. Les orfèvres et les marchands bâtirent à la porte du troupeau, le long de (entre) la chambre de l'angle. Mais Sanaballat, ayant appris que nous rebâtissions les murailles, entra dans une grande colère ; et dans sa violente émotion il se moqua des Juifs, et dit devant ses frères et devant un grand nombre de Samaritains : Que font ces Juifs impuissants (imbéciles) ? Les peuples (nations) les laisseront-ils faire ? Sacrifieront-ils, et achèveront-ils leur ouvrage en un jour ? Pourront-ils bâtir avec des pierres que le feu a réduites en monceaux de poussière (Est-ce qu'ils pourront bâtir en tirant d'entre des monceaux de poussière les pierres qui ont été brûlées) ? Tobie l'Ammonite, qui était à ses côtés, disait aussi : Laissez-les bâtir ; s'il vient un renard, il passera par-dessus leur mur de pierre. Ecoutez, (ô) notre Dieu, comme nous sommes méprisés. Faites retomber leurs insultes sur leurs têtes, rendez-les un objet de mépris sur une terre où ils seront captifs. Ne couvrez pas leur iniquité, et que leur péché ne s'efface pas de devant vos yeux (votre face), car ils se sont raillés de ceux qui bâtissaient. Nous rebâtîmes donc la muraille, et nous la réparâmes jusqu'à la moitié ; et le cœur du peuple fut excité au travail. Mais Sanaballat, Tobie, les Arabes, les Ammonites et ceux d'Azot, ayant appris que la plaie (les crevasses) des murs de Jérusalem se refermait, et qu'on commençait à en réparer les brèches, entrèrent dans une grande colère, et ils s'assemblèrent tous ensemble pour venir attaquer Jérusalem et nous dresser des embûches. Et nous priâmes notre Dieu, et nous mîmes des gardes contre eux jour et nuit sur la muraille. Cependant Juda disait : Ceux qui portent les fardeaux sont fatigués ; il y a beaucoup de terre (à ôter), et nous ne pourrons bâtir la muraille. Et nos ennemis disaient (ont dit) : Qu'ils ne sachent pas notre dessein, afin que nous venions tout à coup au milieu d'eux pour les tailler en pièces et faire cesser l'ouvrage. Mais les Juifs qui habitaient près d'eux vinrent et nous avertirent par dix fois, de tous les lieux d'où ils venaient nous trouver. Je mis alors le peuple (en haie) derrière le mur, tout le long des remparts, avec leurs épées, leurs lances et leurs arcs. (Alors) Je considérai, et m'étant levé, je dis aux grands, aux magistrats et au reste du peuple : Ne les craignez pas ; souvenez-vous du Seigneur grand et terrible, et combattez pour vos frères, pour vos fils et vos filles, pour vos femmes et pour vos maisons. Mais lorsque nos ennemis surent que nous avions été avertis, Dieu dissipa leur dessein ; et nous revînmes tous aux murailles, et chacun reprit son ouvrage. Depuis ce jour, la moitié des jeunes gens travaillait, et l'autre moitié se tenait prête à combattre, munie de lances, de boucliers, d'arcs et de cuirasses ; et les chefs étaient derrière eux dans toute la maison de Juda. (La moitié de) Ceux qui bâtissaient les murs et ceux qui portaient ou chargeaient les fardeaux faisaient leur ouvrage d'une main et tenaient leur épée de l'autre. Car tous ceux qui bâtissaient avaient l'épée au côté. Ils bâtissaient et ils sonnaient de la trompette auprès de moi. Alors je dis aux grands, aux magistrats et au reste du peuple : Cet ouvrage est grand et étendu, et nous sommes dispersés le long des murs, loin les uns des autres. Partout où vous entendrez sonner la trompette, accourez-y aussitôt auprès de nous ; notre Dieu combattra pour nous. Mais continuons à faire notre ouvrage, et que la moitié d'entre nous ait la lance à la main, depuis le point du jour jusqu'à ce que les étoiles paraissent. Je dis aussi au peuple en ce même temps : Que chacun demeure avec son serviteur au milieu de Jérusalem, afin que nous puissions travailler jour et nuit chacun à son tour. Mais moi, mes frères, mes gens et les gardes qui m'accompagnaient, nous ne quittions pas nos vêtements, et on ne les ôtait que pour se purifier (laver). Alors il s'éleva un grand cri du peuple et de leurs femmes contre les Juifs leurs frères (note). Et il y en avait qui disaient : Nous avons trop de fils et de filles ; vendons-les, et achetons-en du blé pour nous nourrir et pour vivre. D'autres disaient : Engageons nos champs, nos vignes et nos maisons, afin d'en avoir du blé pour la faim. D'autres disaient encore : Empruntons de l'argent pour payer les tributs du roi, et abandonnons (engageons) nos champs et nos vignes. Notre chair est comme la chair de nos frères, et nos fils sont comme leurs fils ; et voici que nous devons réduire en servitude nos fils et nos filles, et nous n'avons rien pour racheter celles de nos filles qui sont esclaves. Nos champs et nos vignes sont possédés par des étrangers. Lorsque je les entendis se plaindre de la sorte, j'entrai dans une grande colère. Je réfléchis en moi-même au fond de mon cœur, et je réprimandai les grands et les magistrats, et je leur dis : Exigez-vous donc de vos frères l'usure (de ce que vous leur donnez) ? Et je réunis contre eux une grande assemblée, et je leur dis : Nous, comme vous le savez, nous avons racheté, autant que nous l'avons pu, les Juifs nos frères qui avaient été vendus aux nations (Gentils) ; et vous, vous vendrez vos frères, et il faudra que nous les rachetions ? Et ils se turent et ne surent que répondre. Je leur dis ensuite : Ce que vous faites n'est pas bien ; pourquoi ne marchez-vous pas dans la crainte de notre Dieu, pour ne pas nous exposer aux reproches des peuples nos ennemis ? Moi aussi, mes frères et mes serviteurs, nous avons prêté à plusieurs de l'argent et du blé ; accordons-nous tous à ne leur rien redemander, et à leur abandonner ce qu'ils nous doivent (concédons l'argent étranger qui nous est dû). Rendez-leur aujourd'hui leurs champs et leurs vignes, leurs (plants) oliviers et leurs maisons. (Bien plus) Payez (donnez) même pour eux le centième de l'argent, du blé, du vin et de l'huile, que vous avez coutume d'exiger d'eux. Et ils dirent : Nous les rendrons et nous ne leur demanderons rien, et nous ferons ce que vous nous avez dit. Alors j'appelai les prêtres, et je leur fis promettre avec serment qu'ils agiraient comme j'avais dit. Après cela, je secouai les plis de ma tunique (mon vêtement), et je dis : Que Dieu secoue ainsi hors de sa maison et de ses biens (travaux) tout homme qui n'accomplira pas ce que j'ai dit ; qu'il soit ainsi secoué et réduit à l'indigence. Tout le peuple répondit : Amen, et ils louèrent Dieu. Le peuple fit donc ce qui avait été proposé. (Or) Depuis le jour où le roi m'avait commandé d'être gouverneur dans le pays de Juda, c'est-à-dire depuis la vingtième année du règne d'Artaxerxès jusqu'à la trente-deuxième, pendant douze ans, nous n'avons rien pris, mes frères ni moi, des revenus (vivres) qui étaient dus aux gouverneurs. (Mais) Avant moi les premiers gouverneurs avaient accablé le peuple, en recevant de lui du pain et du vin et de l'argent, quarante sicles par jour ; et leurs officiers (serviteurs) le surchargeaient encore. Mais pour moi je ne l'ai pas fait, par crainte de Dieu. Bien plus, j'ai travaillé aux réparations des murs et je n'ai acheté aucun champ, et mes serviteurs étaient tous ensemble au travail. En outre, les Juifs et les magistrats, au nombre de cent cinquante, et ceux qui venaient à nous des peuples d'alentour, mangeaient à ma table. On m'apprêtait tous les jours un bœuf et six moutons (béliers) choisis, sans compter les volailles. De dix en dix jours je distribuais différents vins et beaucoup d'autres choses. Et pourtant (De plus) je n'ai pas réclamé les revenus du gouverneur ; car le peuple était très appauvri. Souvenez-vous favorablement de moi (en bien), mon Dieu, selon tout ce que j'ai fait à ce peuple. Alors Sanaballat, Tobie, Gossem l'Arabe et (tous) nos autres ennemis apprirent que j'avais rebâti la muraille, et qu'il n'y avait plus aucune brèche, quoique jusqu'alors je n'eusse pas fait mettre les battants aux portes. Et Sanaballat et Gossem m'envoyèrent dire : Viens, afin que nous fassions alliance avec toi en quelque village, dans la vallée d'Ono. Mais leur dessein était de me faire du mal. Je leur envoyai des messagers, et leur fis dire : Je travaille à un grand ouvrage, et je ne puis descendre, de peur qu'il ne soit négligé pendant mon absence, lorsque je serai allé près de vous. Ils me renvoyèrent dire la même chose par quatre fois, et je leur fis la même réponse. (Alors) Sanaballat m'envoya ce message une cinquième fois par un de ses serviteurs, qui tenait à la main une lettre écrite en ces termes : Le bruit court parmi les peuples (NATIONS), et Gossem affirme que tu penses à te révolter avec les Juifs, et que c'est dans ce but que tu rebâtis la muraille, et que tu veux te faire roi des Juifs ; c'est dans cette même pensée que tu aurais aposté des prophètes, afin qu'ils relèvent ton nom dans Jérusalem, et qu'ils disent : C'est lui qui est le roi de Judée. Or le roi sera informé de ces choses ; viens donc avec nous, afin que nous en délibérions ensemble. Je lui envoyai cette réponse : Rien de ce que tu dis là n'est vrai ; mais c'est toi qui l'inventes de ta tête (ton cœur). Tous ces gens voulaient nous effrayer, s'imaginant que nous cesserions de bâtir, et que nous quitterions notre travail. Mais je m'y appliquai avec plus de courage encore. J'entrai ensuite en secret dans la maison de Sémaïas, fils de Dalaïas, fils de Métabéel, et il me dit : Délibérons ensemble dans la maison de Dieu au milieu du temple, et fermons-en les portes ; car ils doivent venir pour te faire violence, et ils viendront la nuit pour te tuer. Je répondis : Un homme comme moi prend-il la fuite ? Et quel homme tel que moi pourrait entrer dans le temple, et vivre ? Je n'irai pas. Et je reconnus que ce n'était pas Dieu qui l'avait envoyé, mais qu'il m'avait parlé en feignant d'être prophète, et qu'il avait été gagné par Tobie et par Sanaballat ; car il avait été payé par eux pour m'intimider, afin que je tombasse dans le péché, et qu'ils eussent à me faire ce reproche. Souvenez-vous de moi, Seigneur, en considérant toutes ces œuvres de Tobie et de Sanaballat. Et souvenez-vous aussi du prophète Noadia, et des autres prophètes qui voulaient m'effrayer (épouvanter). Cependant la muraille fut achevée le vingt-cinquième jour du mois d'Elul, en cinquante-deux jours. Et nos ennemis l'ayant appris, tous les peuples (toutes les nations) qui étaient autour de nous furent saisis de crainte et consternés au-dedans d'eux (elles)-mêmes ; et ils reconnurent que cetteœuvre venait de Dieu. Dans ce temps-là quelques Juifs du premier rang envoyaient des lettres nombreuses à Tobie, et Tobie leur en envoyait aussi. Car plusieurs, en Judée, étaient liés à lui par serment, parce qu'il était gendre de Séchénias, fils d'Aréa, et que Johanan son fils avait épousé la fille de Mosollam, fils de Barachias. Ils venaient même le louer devant moi, et ils lui rapportaient mes paroles, et Tobie envoyait des lettres pour m'effrayer (épouvanter). Lorsque la muraille fut achevée, que j'eus posé les portes et fait le dénombrement des portiers, des chantres et des Lévites, je donnai mes ordres touchant Jérusalem à mon frère Hanani et à Hananias, chef (prince) de la citadelle (maison de Jérusalem), qui paraissait être un homme sincère et craignant Dieu plus que tous les autres, et je leur dis : Qu'on n'ouvre pas les portes de Jérusalem, jusqu'à ce que la chaleur du soleil soit venue. Et tandis qu'ils étaient encore devant moi, les portes furent fermées et barrées. Et je mis de garde les habitants de Jérusalem chacun à son tour, et chacun devant sa maison. Or la ville était très grande et spacieuse, et il n'y avait dedans que fort peu de peuple, et les maisons n'étaient pas bâties. Mais Dieu me mit au cœur d'assembler les grands, les magistrats et le peuple pour en faire le dénombrement. Et je trouvai un registre où étaient inscrits ceux qui étaient venus les premiers, et on y lisait ce qui suit : Voici ceux de la province qui sont revenus d'exil ; ceux que Nabuchodonosor, roi de Babylone, avait déportés et qui sont revenus à Jérusalem et en Judée, chacun dans sa ville. Ceux qui vinrent avec Zorobabel furent Josué, Néhémie, Azarias, Raamias, Nahamani, Mardochée, Belsam, Mespharath, Bégoaï, Nahum, Baana. Nombre des hommes du peuple d'Israël : Les fils de Pharos, deux mille cent soixante-douze. Les fils de Saphatia, trois cent soixante-douze. Les fils d'Aréa, six cent cinquante-deux. Les fils de Phahath-Moab, des fils de Josué et de Joab, deux mille huit cent dix-huit. Les fils d'Elam, mille deux cent cinquante-quatre. Les fils de Zéthua, huit cent quarante-cinq. Les fils de Zachaï, sept cent soixante. Les fils de Bannui, six cent quarante-huit. Les fils de Bébaï, six cent vingt-huit. Les fils d'Azgad, deux mille trois cent vingt-deux. Les fils d'Adonicam, six cent soixante-sept. Les fils de Béguaï, deux mille soixante-sept. Les fils d'Adin, six cent cinquante-cinq. Les fils d'Ater, fils d'Hézécias, quatre-vingt-dix-huit. Les fils d'Hasem, trois cent vingt-huit. Les fils de Bésaï, trois cent vingt-quatre. Les fils d'Hareph, cent douze. Les fils de Gabaon, quatre-vingt-quinze. Les fils de Bethléem et de Nétupha, cent quatre-vingt-huit. Les hommes d'Anathoth, cent vingt-huit. Les hommes de Bethazmoth, quarante-deux. Les hommes de Cariathiarim, de Céphira et de Béroth, sept cent quarante-trois. Les hommes de Rama et de Géba, six cent vingt et un. Les hommes de Machmas, cent vingt-deux. Les hommes de Béthel et de Haï, cent vingt-trois. Les hommes de l' (d'un) autre Nébo, cinquante-deux. Les hommes de l' (d'un) autre Elam, mille deux cent cinquante-quatre. Les fils d'Harem, trois cent vingt. Les fils de Jéricho, trois cent quarante-cinq. Les fils de Lod, d'Hadid et d'Ono, sept cent vingt et un. Les fils de Sénaa, trois mille neuf cent trente. Prêtres : Les fils d'Idaïa, de la maison de Josué, neuf cent soixante-treize. Les fils d'Emmer, mille cinquante-deux. Les fils de Phashur, mille deux cent quarante-sept. Les fils d'Arem, mille dix-sept. Lévites : Les fils de Josué et de Cedmihel, fils d'Oduïa, soixante-quatorze. Chantres : Les fils d'Asaph, cent quarante-huit. Portiers : Les fils de Sellum, les fils d'Ater, les fils de Telmon, les fils d'Accub, les fils d'Hatita, les fils de Sobaï, cent trente-huit. Nathinéens : Les fils de Soha, les fils d'Hasupha, les fils de Tebbaoth, les fils de Céros, les fils de Siaa, les fils de Phadon, les fils de Lébana, les fils d'Hagaba, les fils de Selmaï, les fils d'Hanan, les fils de Geddel, les fils de Gaher, les fils de Raaïa, les fils de Rasin, les fils de Nécoda, les fils de Gézem, les fils d'Aza, les fils de Phaséa, les fils de Bésaï, les fils de Munim, les fils de Néphussim, les fils de Bacbuc, les fils d'Hacupha, les fils d'Harhur, les fils de Besloth, les fils de Mahida, les fils d'Harsa, les fils de Bercos, les fils de Sisara, les fils de Théma, les fils de Nasia, les fils d'Hatipha. Fils des serviteurs de Salomon : Les fils de Sothaï, les fils de Sophéreth, les fils de Pharida, les fils de Jahala, les fils de Darcon, les fils de Jeddel, les fils de Saphatia, les fils d'Hatil, les fils de Phochéreth, qui était né de Sabaïm, fils d'Amon. Tous les Nathinéens et les fils des serviteurs de Salomon étaient au nombre de trois cent quatre-vingt-douze. Or voici ceux qui vinrent de Thelméla, de Thelharsa, de Chérub, d'Addon et d'Emmer, et qui ne purent faire connaître la maison de leurs pères ni leur race, et s'ils étaient d'Israël : Les fils de Dalaïa, les fils de Tobie et les fils de Nécoda, six cent quarante-deux. Et parmi les prêtres : les fils d'Habia, les fils d'Accos, les fils de Berzellaï, qui épousa l'une des filles de Berzellaï de Galaad, et qui fut appelé de leur nom. Ils cherchèrent leurs titres généalogiques, mais ils ne les trouvèrent pas, et ils furent exclus du sacerdoce. Et Athersatha leur dit de ne pas manger des viandes très saintes, jusqu'à ce qu'il y eût un pontife docte et éclairé. Toute cette multitude dans son ensemble était de quarante-deux mille trois cent soixante personnes, sans compter leurs serviteurs et leurs servantes, qui étaient sept mille trois cent trente-sept ; et parmi eux il y avait deux cent quarante-cinq chantres et chanteuses. Ils avaient sept cent trente-six chevaux, deux cent quarante-cinq mulets, quatre cent trente-cinq chameaux et six mille sept cent vingt ânes. (Jusqu'ici sont les paroles qui étaient écrites dans le livre du dénombrement. Ce qui suit est l'histoire de Néhémie) Or quelques-uns des chefs (princes) des familles firent des dons pour l'œuvre. Athersatha donna au trésor mille drachmes d'or, cinquante coupes (fioles) et cinq cent trente tuniques sacerdotales. Et quelques chefs (princes) des familles donnèrent au trésor de l'œuvre vingt mille drachmes d'or, et deux mille deux cents mines d'argent. Le reste du peuple donna vingt mille drachmes d'or, deux mille mines d'argent et soixante-sept tuniques sacerdotales. Les prêtres et les Lévites, les portiers et les chantres, tout le reste du peuple, les Nathinéens et tout Israël demeurèrent dans leurs villes. Le septième mois arriva, et les enfants d'Israël étaient dans leurs villes. Alors tout le peuple s'assembla comme un seul homme sur la place qui est devant la porte des eaux. Et ils prièrent Esdras, le scribe, d'apporter le livre de la loi de Moïse, que le Seigneur avait prescrite à Israël. Et le prêtre Esdras apporta la loi devant l'assemblée des hommes et des femmes, et de tous ceux qui pouvaient l'entendre, le premier jour du septième mois. Et il lut distinctement dans ce livre sur la place qui était devant la porte des eaux, depuis le matin jusqu'à midi, en présence des hommes, des femmes et de ceux qui étaient capables de l'entendre (des sages), et tout le peuple avait les oreilles attentives à la lecture de ce livre. Esdras, le scribe, se tint debout sur une estrade de bois qu'il avait faite pour parler au peuple. Mathathias, Séméia, Ania, Uria, Helcia et Maasia, étaient à sa droite ; et Phadaïa, Misaël, Melchia, Hasum, Hasbadana, Zacharie et Mosollam, étaient à sa gauche. Esdras ouvrit le livre devant tout le peuple, car il était élevé au-dessus de tous ; et après qu'il l'eut ouvert, tout le peuple se tint debout. Et Esdras bénit le Seigneur, le grand Dieu ; et tout le peuple, levant les mains, répondit : Amen, amen. Et ils s'inclinèrent, et adorèrent Dieu prosternés jusqu'à terre. Cependant les Lévites Josué, Bani, Sérébia, Jamin, Accub, Sebthaï, Odia, Maasia, Célita, Azarias, Jozabed, Hanan, Phalaïa, faisaient faire silence au peuple, afin qu'il écoutât la loi. Or le peuple se tenait debout, chacun à sa place. Et ils lurent dans le livre de la loi de Dieu distinctement et d'une manière très intelligible, et le peuple entendit (comprit) ce qu'on lui lisait. Or Néhémie, qui avait la dignité d'Athersatha, Esdras, prêtre et scribe, et les Lévites qui interprétaient la loi dirent à tout le peuple : Ce jour est consacré au Seigneur notre Dieu ; ne vous attristez pas et ne pleurez pas. Car tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la loi. Et il leur dit : Allez, mangez des viandes grasses et buvez de douces liqueurs (du vin mêlé de miel), et faites-en part à ceux qui n'ont rien préparé, car ce jour est consacré au Seigneur ; et ne vous attristez pas, car la joie du Seigneur est notre force. Or les Lévites faisaient faire silence à tout le peuple, en leur disant : Taisez-vous et ne vous affligez pas, car ce jour est saint. Tout le peuple s'en alla donc manger et boire, et envoya des provisions et fit grande réjouissance ; car ils avaient compris les paroles qu'on leur avait enseignées. Le lendemain, les chefs (princes) des familles de tout le peuple, les prêtres et les Lévites vinrent trouver Esdras le scribe, pour qu'il leur expliquât les paroles de la loi. Et ils trouvèrent écrit dans la loi que le Seigneur avait ordonné, par le ministère de Moïse, que les enfants d'Israël devaient habiter sous des tentes pendant la fête du septième mois, et faire publier cette proclamation dans toutes les villes et dans Jérusalem, en disant : Allez sur la montagne, et apportez des branches d'olivier et des rameaux (feuilles) des plus beaux arbres, des branches de myrte, des rameaux de palmiers et des arbres les plus (feuilles de bois) touffus, pour en faire des tentes, selon qu'il est écrit. Tout le peuple alla donc, et ils apportèrent des rameaux, et ils se firent des tentes (tabernacles), chacun sur le haut de sa maison, dans leurs cours (son vestibule), dans les parvis de la maison de Dieu, sur la place de la porte des eaux et sur la place de la porte d'Ephraïm. Et toute l'assemblée de ceux qui étaient revenus de captivité se fit (donc) des tentes (tabernacles), et ils habitaient sous ces tentes (tabernacles). Les fils d'Israël n'avaient pas célébré ainsi cette fête depuis le temps de Josué, fils de Nun, jusqu'à ce jour ; et il y eut de très grandes réjouissances. Or on (Esdras) lut chaque jour dans le livre de la loi de Dieu, depuis le premier jour jusqu'au dernier. On célébra la fête pendant sept jours, et le huitième jour ils firent l'assemblée du peuple, selon la coutume. Le vingt-quatrième jour de ce même mois, les fils d'Israël s'assemblèrent pour un jeûne, revêtus de sacs et couverts de terre. Ceux de la race des fils d'Israël se séparèrent de tous les étrangers et se présentèrent devant le Seigneur, et ils confessaient leurs péchés et les iniquités de leurs pères. Et se tenant debout, ils lurent dans le volume de la loi du Seigneur leur Dieu quatre fois pendant ce jour, et ils bénirent et adorèrent quatre fois le Seigneur leur Dieu. Or Josué, Bani, Cedmihel, Sabania, Bonni, Sarébias, Bani et Chanani montèrent sur l'estrade des Lévites, et ils crièrent à haute voix vers le Seigneur leur Dieu. Et les Lévites Josué, Cedmihel, Bonni, Hasebnia, Sérébia, Odaïa, Sebnia, Phathahia, dirent : Levez-vous, bénissez le Seigneur votre Dieu à jamais et à jamais (depuis l'éternité jusqu'à l'éternité, note). Et que l'on bénisse de toute bénédiction et de toute louange votre nom élevé et glorieux. Car c'est vous qui êtes le seul Seigneur, vous qui avez fait le ciel, et le ciel des cieux et toute l'armée céleste (leur milice), la terre et tout ce qu'elle contient, les mers et tout ce qu'elles renferment. C'est vous qui donnez la vie à toutes ces choses, et l'armée du ciel vous adore. C'est vous-même, Seigneur Dieu, qui avez choisi Abram, qui l'avez tiré du feu des Chaldéens et qui lui avez donné le nom d'Abraham. Vous avez trouvé son cœur fidèle à vos yeux (devant vous), et vous avez fait alliance avec lui, en lui promettant de lui donner, pour sa race, le pays des Chananéens, des Héthéens, des Amorrhéens et des Phérézéens, des Jébuséens et des Gergéséens ; et vous avez tenu votre parole, car vous êtes juste. Vous avez vu en Egypte l'affliction de nos pères, et vous avez entendu leurs cris près de la mer Rouge. Vous avez opéré des miracles et des prodiges contre (le) Pharaon, contre tous ses serviteurs et contre tout le peuple de ce pays, parce que vous saviez qu'ils avaient traité les Israélites avec orgueil (agi insolemment contre eux), et vous vous êtes fait un grand nom, tel qu'il est encore aujourd'hui. Vous avez divisé la mer devant eux, et ils ont passé à sec au milieu de la mer ; mais vous avez précipité leurs persécuteurs dans l'abîme (au fond), comme une pierre qui tombe au fond des eaux. Vous avez été leur guide pendant le jour par la colonne de nuée, et pendant la nuit par la colonne de feu, pour leur montrer le chemin par où ils devaient marcher. Vous êtes descendu sur le mont Sinaï, vous leur avez parlé du haut du ciel, vous leur avez donné des ordonnances justes, une loi de vérité, des cérémonies et d'excellents (de bons) préceptes. Vous leur avez fait connaître votre saint sabbat (sanctifié), et vous leur avez prescrit par (l'entremise de) Moïse votre serviteur, vos commandements, vos cérémonies et votre loi. Vous leur avez aussi donné un pain du ciel lorsqu'ils avaient faim, et vous leur avez fait sortir l'eau de la pierre lorsqu'ils avaient soif ; vous leur avez dit d'entrer en possession du pays que vous aviez juré de leur donner. Mais eux, (et) nos pères, ont agi avec orgueil ; ils ont raidi leur cou, et ils n'ont pas écouté vos commandements. Ils n'ont pas voulu entendre, et ils ont perdu le souvenir des merveilles que vous aviez faites en leur faveur. Ils ont raidi leur cou, et par un esprit de révolte ils se sont opiniâtrés à vouloir retourner à leur servitude. Mais vous, ô Dieu favorable, clément et miséricordieux, toujours patient et plein de miséricorde, vous ne les avez pas abandonnés, lors même qu'ils se furent fait un veau en fonte, et qu'ils dirent : C'est là ton (votre) Dieu qui t' (vous) a (re)tiré de l'Egypte, et qu'ils commirent de si grands blasphèmes. Dans votre immense miséricorde, vous ne les avez pas abandonnés dans le désert. La colonne de nuée ne les a pas quittés, et n'a pas cessé de les conduire pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit, pour leur montrer le chemin par où ils devaient marcher. Vous leur avez donné votre bon esprit pour les instruire. Vous n'avez pas retiré votre manne de leur bouche, et vous leur avez donné de l'eau dans leur soif. Vous les avez nourris pendant quarante ans dans le désert. Rien ne leur a manqué ; leurs vêtements ne sont pas devenus vieux, et leurs pieds n'ont pas eu à souffrir (ne furent pas déchirés). Vous leur avez donné les royaumes et les peuples, que vous leur avez partagés par le sort ; et ils ont possédé le pays de Séhon, le pays du roi d'Hésébon et le pays d'Og, roi de Basan. Vous avez multiplié leurs fils comme les étoiles du ciel, et vous les avez conduits dans le pays dont vous aviez dit à leurs pères qu'ils en prendraient possession. Leurs fils y sont venus, et ils l'ont possédé. Vous avez humilié devant eux les Chananéens, habitants de cette contrée, et vous avez livré entre leurs mains les rois et les peuples de ce pays, afin qu'ils les traitassent à leur gré. Ils se sont donc emparés des villes fortes et d'une terre fertile, et ils ont possédé des maisons pleines de toutes sortes de biens, des citernes que d'autres avaient bâties, des vignes, des oliviers et beaucoup d'arbres fruitiers. Ils ont mangé, ils se sont rassasiés, ils se sont engraissés, et votre grande bonté les a mis dans l'abondance et les délices. Mais ils ont excité votre colère, ils se sont retirés de vous, ils ont rejeté votre loi derrière eux, ils ont tué vos prophètes qui les conjuraient de revenir à vous, et ils se sont livrés à de grands blasphèmes. Alors vous les avez livrés entre les mains de leurs ennemis, qui les ont opprimés. Et au temps de leur affliction (tribulation) ils ont crié vers vous, et vous les avez écoutés du ciel, et, selon la multitude de vos miséricordes, vous leur avez donné des sauveurs pour les délivrer des mains de leurs ennemis. Et lorsqu'ils ont été en repos, ils ont commis de nouveau le mal devant vous, et vous les avez abandonnés entre les mains de leurs ennemis, qui s'en sont rendus maîtres. Et ils se sont tournés vers vous, et ils vous ont adressé leurs cris, et vous les avez exaucés du ciel et les avez délivrés souvent et en divers temps, selon la multitude de vos miséricordes. Et vous les avez sollicités de revenir à votre loi ; mais ils ont agi avec orgueil, ils n'ont pas écouté vos ordres, ils ont péché contre vos préceptes, que l'homme n'a qu'à observer pour y trouver la vie. Ils ont tourné le dos, ils ont raidi leur cou et ils n'ont pas écouté. Vous les avez supportés pendant plusieurs années, vous les avez exhortés par votre esprit, par la bouche (l'entremise) de vos prophètes ; et ils n'ont pas écouté, et vous les avez livrés entre les mains des nations. Mais, dans la multitude de vos bontés, vous ne les avez pas anéantis, et vous ne les avez pas abandonnés, car vous êtes un Dieu de miséricorde et de clémence. Maintenant donc, ô notre Dieu, grand, fort et terrible, qui conservez votre alliance et votre miséricorde, ne détournez pas vos yeux de tous les maux qui nous ont accablés, nous, nos rois, nos princes, nos prêtres, nos prophètes, nos pères et tout votre peuple, depuis le temps du roi d'Assyrie jusqu'à ce jour. Vous êtes juste dans tout ce qui nous est arrivé, car vous nous avez traités selon la vérité, et nous avons agi comme des impies. Nos rois, nos princes, nos prêtres et nos pères n'ont pas observé votre loi, ils n'ont pas été attentifs à vos commandements, ni à la voix de ceux qui leur déclaraient votre volonté (vos décrets que vous leur avez intimés). Tandis qu'ils jouissaient de leurs royaumes et des bienfaits nombreux que vous leur accordiez dans le pays spacieux et fertile que vous leur aviez donné, ils ne vous ont pas servi, et ils ne sont pas revenus de leurs inclinations corrompues (très mauvaises). Et aujourd'hui voici que nous sommes nous-mêmes esclaves, aussi bien que la terre que vous avez donnée à nos pères, afin qu'ils en mangent le pain et les biens. Nous sommes nous-mêmes devenus esclaves comme elle (dans cette terre). Ses fruits se multiplient pour les rois que vous avez établis sur nous à cause de nos péchés. Ils dominent sur nos corps et sur notre bétail comme il leur plaît, et nous sommes dans une grande affliction (tribulation). Pour tout cela, nous faisons donc nous-mêmes alliance avec vous ; nous en dressons l'acte, et nos princes, nos Lévites et nos prêtres le signeront. Ceux qui signèrent furent Néhémie (l')Athersatha, fils d'Hachélaï, et Sédécias, Saraïas, Azarias, Jérémie, Pheshur, Amarias, Melchias, Hattus, Sébénia, Melluch, Harem, Mérimuth, Obdias, Daniel, Genthon, Baruch, Mosollam, Abia, Miamin, Maazia, Belgaï, Séméia, prêtres. Lévites : Josué, fils d'Azanias, Bennui, des fils d'Hénadad, Cedmihel, et leurs frères, Sébénia, Odaïa, Célita, Phalaïa, Hanan, Micha, Rohob, Hasébia, Zachur, Sérébia, Sabania, Odaïa, Bani, Baninu. Chefs du peuple : Pharos, Phahath-Moab, Elam, Zéthu, Bani, Bonni, Azgad, Bébaï, Adonia, Bégoaï, Adin, Ater, Hézécia, Azur, Odaïa, Hasum, Bésaï, Hareph, Anathoth, Nébaï, Megphias, Mosollam, Hazir, Mésizabel, Sadoc, Jeddua, Pheltia, Hanan, Anaïa, Osée, Hanania, Hassub, Alohès, Phaléa, Sobec, Rehum, Hasebua, Maasia, Echaïa, Hanan, Anan, Melluch, Haran, Baana ; et le reste du peuple, les prêtres, les Lévites, les portiers, les chantres, les Nathinéens et tous ceux qui s'étaient séparés des nations (peuples de la terre) pour suivre la loi de Dieu, leurs femmes, leurs fils et leurs filles. Tous ceux qui avaient le discernement s'engagèrent pour leurs frères, et les principaux d'entre eux (aussi ; enfin) vinrent promettre et jurer qu'ils marcheraient dans la loi de Dieu, donnée par Moïse, serviteur de Dieu, pour garder et observer tous les commandements du Seigneur notre Dieu, ses ordonnances et ses cérémonies, et pour ne pas donner nos filles à aucun d'entre les nations (au peuple du pays), et pour ne pas prendre leurs filles pour nos fils. Nous promîmes aussi de ne pas acheter, aux jours de (du) Sabbat et aux jours consacrés (sanctifiés), ce que les nations nous apporteraient à vendre, ni rien de ce qui peut servir à l'usage de la vie. Nous laisserons la terre libre la septième année, et nous n'exigerons aucune dette. Nous nous imposerons aussi l'obligation de donner chaque année la troisième partie d'un sicle, pour l'œuvre de la maison de notre Dieu, pour les pains de proposition, pour le sacrifice perpétuel, et pour l'holocauste éternel des sabbats, des néoménies (calendes), des fêtes solennelles, pour les choses consacrées (sanctifiées) et pour les sacrifices d'expiation (le péché), afin que des prières soient offertes pour Israël, et qu'il ne manque rien au ministère de la maison de notre Dieu. Nous jetâmes aussi le sort sur les prêtres, les Lévites et le peuple pour l'offrande du bois, afin que les maisons de nos pères en portassent chaque année à la maison de notre Dieu, aux temps marqués, pour le faire brûler sur l'autel du Seigneur notre Dieu, comme il est écrit dans la loi de Moïse. Nous promîmes aussi (et nous jurâmes) d'apporter tous les ans dans la maison du Seigneur les premiers-nés des bêtes de notre terre, les prémices des fruits de tous les arbres, les premiers-nés de nos fils et de nos troupeaux, comme il est écrit dans la loi, et les premiers-nés de nos bœufs et de nos brebis, pour les offrir dans la maison de notre Dieu aux prêtres qui servent dans la maison de notre Dieu. Nous promîmes encore d'apporter aux prêtres, au trésor de notre Dieu, les prémices de nos aliments et de nos liqueurs (libations), des fruits de tous les arbres, de la vigne et des oliviers, de payer la dîme de notre terre aux Lévites. Les Lévites recevront de toutes les villes les dîmes de tous les fruits de nos travaux. (Et) Le prêtre, fils d'Aaron, aura part avec les Lévites aux dîmes qu'ils recevront, et les Lévites offriront la dîme de la (dixième partie de leur) dîme à la maison de notre Dieu, dans les chambres de la maison du trésor. Car les fils d'Israël et les fils de Lévi porteront les prémices du blé (froment), du vin et de l'huile dans la maison du trésor ; et c'est là que seront les vases consacrés (sanctifiés), les prêtres, les chantres, les portiers et les ministres ; et nous n'abandonnerons pas la maison de notre Dieu. Or les chefs (princes) du peuple s'établirent à Jérusalem ; mais le reste du peuple tira au sort, pour qu'un(e partie) sur dix vînt habiter à Jérusalem, la ville sainte, et que les neuf autres parties demeurassent dans les villes. Et le peuple bénit tous ceux qui s'offrirent volontairement pour résider à Jérusalem. Voici (donc) les chefs (princes) de la province qui s'établirent à Jérusalem et dans les villes de Juda. Chacun habita sur sa propriété et dans ses villes, Israël, les prêtres, les Lévites, les Nathinéens et les fils des serviteurs de Salomon. Il y eut des fils de Juda et des fils de Benjamin qui s'établirent à Jérusalem. Des fils de Juda : Athaïas, fils d'Aziam, fils de Zacharie, fils d'Amarias, fils de Saphatias, fils de Malaléel. Des fils de Pharès : Maasia, fils de Baruch, fils de Cholhoza, fils d'Hazia, fils d'Adaïa, fils de Joïarib, fils de Zacharie, fils de (du) Silonite. Tous les (ces) fils de Pharès qui s'établirent à Jérusalem étaient au nombre de quatre cent soixante-huit, tous hommes vaillants. (Or) Voici les fils de Benjamin : Sellum, fils de Mosollam, fils de Joëd, fils de Phadaïa, fils de Colaïa, fils de Masia, fils d'Ethéel, (le) fils d'Isaïe, et après lui Gebbaï, Sellaï ; neuf cent vingt-huit. Joël, fils de Zéchri, était leur chef, et Juda, fils de Sénua, était le second (chef) de (sur) la ville. Parmi les prêtres : Idaïa, fils de Joiarib, Jachin, Saraïa, fils d'Helcias, fils de Mosollam, fils de Sadoc, fils de Méraïoth, fils d'Achitob, prince de la maison de Dieu, et leurs frères occupés aux fonctions du temple, huit cent vingt-deux. Et Adaïa, fils de Jéroham, fils de Phélélia, fils d'Amsi, fils de Zacharie, fils de Phéshur, fils de Melchias, et ses frères, chefs des familles (les princes des pères), deux cent quarante-deux. Et Amassaï, fils d'Azréel, fils d'Ahazi, fils de Mosollamoth, fils d'Emmer, et leurs frères, hommes très vaillants (puissants), cent vingt-huit. Leur chef était Zabdiel, l'un des puissants d'Israël (fils des puissants). Parmi les Lévites : Séméia, fils d'Hasub, fils d'Azaricam, fils d'Hasabia, fils de Boni, et Sabathaï, et Jozabed, chargés des affaires extérieures de la maison de Dieu, et les chefs des Lévites ; et Mathania, fils de Micha, fils de Zébédéi, fils d'Asaph, chef (prince) de ceux qui chantaient les louanges divines à la prière ; et Becbécia, le second d'entre ses frères, et Abda, fils de Samua, fils de Galal, fils d'Idithun. Tous les Lévites dans la ville sainte étaient au nombre de deux cent quatre-vingt-quatre. (Et) Les portiers : Accub, Telmon et leurs frères qui gardaient les portes : cent soixante-douze. Le reste d'Israël, et les prêtres et les Lévites s'établirent dans toutes les villes de Juda, chacun dans sa propriété. Les Nathinéens demeurèrent aussi dans Ophel ; et Siaha et Gaspha étaient chefs des (d'entre les) Nathinéens. Le chef des Lévites à Jérusalem était Azzi, fils de Bani, fils d'Hasabia, fils de Mathanias, fils de Micha. Des fils d'Asaph, il y avait des chantres pour le service de la maison de Dieu. Car le roi avait prescrit ce qui les concernait, et l'ordre qui devait être observé chaque jour parmi les chantres. Et (Mais) Phathahia, fils de Mésézébel, des fils de Zara, fils de Juda, était commissaire (sous la main) du roi pour toutes les affaires du peuple, et pour ce qui est de leurs autres demeures dans tout le pays. Les fils de Juda s'établirent à Cariatharbé et dans ses dépendances (filles), à Dibon et dans ses dépendances (filles), à Cabséel et dans ses villages, à Jésué, à Molada et à Bethphaleth, à Hasersual, à Bersabée et dans ses dépendances (filles), à Sicéleg, à Mochona et dans ses dépendances (filles), à Remmon, à Saraa, à Jérimuth, à Zanoa, à Odollam et dans leurs villages, à Lachis et dans ses dépendances (contrées), à Azéca et dans ses dépendances (filles). Et ils habitèrent depuis Bersabée jusqu'à la vallée d'Ennom. Les fils de Benjamin s'établirent depuis Géba, (à) Mechmas, (à) Haï, (à) Béthel et dans ses dépendances (filles), (à) Anathoth, Nob, Anania, Asor, Rama, Géthaïm, Hadid, Séboïm, Neballat, Lod, et (à) Ono, la vallée des Ouvriers. Et les Lévites avaient leur demeure sur les territoires (des portions) de Juda et de Benjamin. (Or) Voici les prêtres et les Lévites qui revinrent avec Zorobabel, fils de Salathiel, et avec Josué : Saraïa, Jérémie, Esdras, Amarias, Melluch, Hattus, Sébénias, Rhéum, Mérimuth, Addo, Genthon, Abia, Miamin, Madia, Belga, Séméia et Joïarib, Idaïa, Sellum, Amoc, Helcias, Idaïa. C'était là les chefs (princes) des prêtres et leurs frères du temps de Josué. Lévites : Jésua, Bennui, Cedmihel, Sarébia, Juda, Mathanias, qui présidaient avec leurs frères aux saints cantiques (hymnes) ; et Becbécia, et Hanni, qui, avec leurs frères, étaient appliqués chacun à leur emploi. Or Josué engendra Joacim ; Joacim engendra Eliasib ; Eliasib engendra Joïada ; Joïada engendra Jonathan, et Jonathan engendra Jeddoa. Voici, du temps de Joacim, les prêtres et les chefs (princes) de familles : pour Saraïa, Maraïa ; pour Jérémie, Hananias ; pour Esdras, Mosollam ; pour Amarias, Johanan ; pour Milicho, Jonathan ; pour Sébénias, Joseph ; pour Haram, Edna ; pour Maraïoth, Helci ; pour Adaïa, Zacharie ; pour Genthon, Mosollam ; pour Abia, Zéchri ; pour Miamin et Moadia, Phelti ; pour Belga, Sammua ; pour Sémaïa, Jonathan ; pour Joïarib, Mathanaï ; pour Joïada, Azzi ; pour Sellaï, Célaï ; pour Amoc, Héber ; pour Helcias, Hasébia ; pour Idaïa, Nathanaël. Quant aux Lévites du temps d'Eliasib, de Joïada, de Johanan et de Jeddoa, les chefs (princes) de familles et les prêtres furent inscrits sous le règne de Darius, roi de (le) Perse. Les fils de Lévi, chefs (princes) de familles, furent inscrits dans le Livre les annales (actions des jours), jusqu'à l'époque de Jonathan, fils d'Eliasib. Or les chefs des Lévites étaient Hasébia, Sérébia et Josué, fils de Cedmihel ; et leurs frères, devaient, chacun en leur rang, louer et célébrer le Seigneur selon l'ordre de David, homme de Dieu, et observer également, chacun à son tour, les devoirs de leur ministère. Mathania, Becbécia, Obédia, Mosollam, Telmon, Accub, étaient les gardes des portes et des vestibules devant les portes. Ceux-là vivaient au temps de Joacim, fils de Josué, fils de Josédec, (de Néhémias le chef,) et d'Esdras, prêtre et scribe. Lors de la dédicace du mur de Jérusalem, on rechercha les Lévites dans toutes leurs résidences pour les faire venir à Jérusalem, afin qu'ils fissent cette dédicace avec joie et action de grâces, en chantant des cantiques, et au son des cymbales, des lyres (psaltérions) et des harpes. Les fils des chantres s'assemblèrent donc de la campagne des environs de Jérusalem et des villages de Néthuphati, et de la maison de Galgal, et des districts de Géba et d'Azmaveth ; car les chantres s'étaient bâti des villages tout autour de Jérusalem. Et les prêtres se purifièrent avec les Lévites ; puis ils purifièrent le peuple, les portes et la muraille. Je fis monter les princes de Juda sur la muraille, et j'établis deux grands chœurs qui chantaient les louanges du Seigneur. Ils marchèrent à main droite sur le mur, vers la porte du fumier. Derrière eux marchait Osaïas, avec la moitié des princes de Juda, Azarias, Esdras, Mosollam, Judas, Benjamin, Séméia et Jérémie, et parmi les fils des prêtres avec leurs trompettes, Zacharie, fils de Jonathan, fils de Séméia, fils de Mathanias, fils de Michaïa, fils de Zéchur, fils d'Asaph, et ses frères, Séméia, Azarél, Malalaï, Galalaï, Maaï, Nathanaël, Judas et Hanani, avec les instruments ordonnés par David, (l') homme de Dieu(, pour chanter les saints cantiques) ; et Esdras, le scribe, était devant eux à la porte de la Fontaine. Ils montèrent vis à vis d'eux sur les degrés de la ville (cité) de David, à l'endroit où le mur s'élève au-dessus de la maison de David, et jusqu'à la porte les eaux, vers l'orient. Le second chœur de ceux qui rendaient grâces à Dieu marchait à l'opposé (opposite), et je le suivais avec la moitié du peuple sur le mur, et sur la tour des fourneaux, jusqu'au mur très large, et sur la porte d'Ephraïm, et sur la porte ancienne, et sur la porte des poissons, et sur la tour d'Hananéel, et sur la tour d'Emath, et jusqu'à la porte du troupeau ; et ils s'arrêtèrent à la porte de la prison. Et les deux chœurs de ceux qui chantaient les louanges du Seigneur s'arrêtèrent devant (dans) la maison de Dieu, et moi aussi, et la moitié des magistrats avec moi ; et les prêtres Eliachim, Maasia, Miamin, Michéa, Elioénaï, Zacharie et Hanania, avec leurs trompettes, et Maasia, Séméia, Eléazar, Azzi, Johanan, Melchias, Elam et Ezer. Et les chantres firent retentir bien haut leurs voix avec Jezraïa leur chef (préposé). Ils immolèrent en ce jour-là de nombreuses victimes dans des transports de joie ; car Dieu les avait remplis d'une joie (très) grande. Leurs femmes aussi et leurs enfants se réjouirent, et la joie de Jérusalem se fit entendre au loin. On établit aussi, ce jour là, des prêtres et des Lévites (hommes) sur les chambres du trésor, afin que les chefs (princes) de la ville (cité) se servissent d'eux pour recueillir avec de dignes actions de grâces les offrandes de liqueurs, les prémices et les dîmes ; car Juda se réjouissait de voir les prêtres et les Lévites à leur poste. Car ils observèrent l'ordonnance de leur Dieu et celle de l'expiation ; et de même les chantres et les portiers, suivant les prescriptions de David et de Salomon, son fils ; car dès le commencement, au temps de David et d'Asaph, il y avait des chefs (princes) établis sur les chantres, qui louaient Dieu par des cantiques et des hymnes (louaient et glorifiaient Dieu). Et tout Israël, au temps de Zorobabel et de Néhémie, donnait aux chantres et aux portiers leur portion chaque jour. Ils donnaient aux Lévites ce qui leur était dû des choses saintes, et les Lévites faisaient de même pour les fils d'Aaron. En ce jour-là on lut dans le volume de Moïse en présence du peuple, et on y trouva écrit que les Ammonites et les Moabites ne devaient jamais entrer dans l'église (l'assemblée) de Dieu, parce qu'ils n'étaient pas venus au-devant des fils d'Israël avec du pain et de l'eau, et qu'ils avaient appelé contre eux (, à prix d'argent,) Balaam pour les maudire ; mais notre Dieu changea la malédiction en bénédiction. Et lorsqu'ils eurent entendu la loi ils séparèrent d'Israël tous les étrangers. Le pontife Eliasib (fut chargé de cette affaire. Il) avait été préposé au trésor de la maison de notre Dieu, et il était allié de Tobie. Or il lui avait préparé une grand(e) chambre (trésor), où l'on portait devant lui les offrandes, l'encens, les vases, les dîmes du blé, du vin et de l'huile, la part des Lévites, des chantres et des portiers, et les prémices sacerdotales. Quand tout cela eut lieu, je n'étais pas à Jérusalem ; car, la trente-deuxième année d'Artaxerxès, roi de Babylone, j'étais retourné auprès du roi, et j'obtins enfin mon congé du roi. Et je revins à Jérusalem, et je reconnus le mal qu'Eliasib avait fait au sujet de Tobie, en lui préparant un trésor dans le vestibule de la maison de Dieu. Le mal me parut extrêmement grand. Je jetai donc les meubles de la maison de Tobie hors du trésor ; et j'ordonnai qu'on purifiât le trésor, ce qui fut fait ; et j'y rapportai les vases de la maison de Dieu, le sacrifice et l'encens. Je (re)connus aussi que la part des Lévites ne leur avait pas été donnée, et que chacun d'eux, des chantres et de ceux qui servaient au temple, s'était retiré dans son district (avait fui en sa contrée). Alors je parlai avec force aux (plaidai la cause contre les) magistrats, et je leur dis : Pourquoi abandonnons-nous la maison de Dieu ? Et je (les) rassemblai les Lévites, et je les rétablis à leur poste. Et tout Juda apportait dans les greniers les dîmes du blé (froment), du vin et de l'huile. Et nous établîmes, pour (avoir soin) des (les) greniers, Sélémias le prêtre, Sadoc, docteur de la loi, et Phadaïas d'entre les Lévites, et avec eux Hanan, fils de Zachur, fils de Mathanias ; car ils avaient été reconnus fidèles, et la part de leurs frères leur fut confiée. Souvenez-vous de moi, mon Dieu, à cause de cela, et n'effacez pas de votre souvenir les bonnesœuvres que j'ai faites dans la maison de mon Dieu et à l'égard de ses cérémonies. En ce temps-là, je vis dans Juda des hommes qui foulaient le pressoir au jour du sabbat, qui portaient des gerbes et qui chargeaient sur des ânes du vin, des raisins, des figues et toutes sortes de choses (fardeaux), et les apportaient à Jérusalem le jour du sabbat. Et je leur ordonnai de ne vendre qu'au jour où il était permis de vendre. Il y avait aussi des Tyriens domiciliés dans la ville, qui apportaient du poisson et toutes sortes de marchandises, et qui les vendaient dans Jérusalem aux fils de Juda les jours de (du) Sabbat. Et je fis des reproches aux grands de Juda, et je leur dis : Quelle est cette (chose) mauvaise action que vous faites, et pourquoi profanez-vous le jour du sabbat ? N'est-ce pas ainsi qu'ont agi nos pères ? Et alors notre Dieu a fait tomber tous ces maux sur nous et sur cette ville. Et vous attirez encore sa colère sur Israël en violant le sabbat. Et lorsque les portes de Jérusalem commencèrent à être en repos le jour du sabbat, j'ordonnai qu'on les fermât, et qu'on ne les ouvrît pas jusqu'après le sabbat ; et j'établis quelques-uns de mes serviteurs auprès des portes, afin que personne n'introduisît de fardeau le jour du sabbat. Alors les marchands et ceux qui vendaient toutes sortes de choses demeurèrent une fois ou deux hors de Jérusalem. Et je les réprimandai (leur déclarai), et leur dis : Pourquoi demeurez-vous devant la muraille ? Si cela vous arrive encore, je mettrai la main sur vous. Depuis ce temps ils ne vinrent plus (pendant) le jour du sabbat. J'ordonnai aussi aux Lévites de se purifier, et de venir garder les portes, et de sanctifier le jour du sabbat. Souvenez-vous de moi, mon Dieu, pour ces choses aussi, et pardonnez-moi, selon la multitude de vos miséricordes. En ce (Mais) même (en ce) temps(-là) je vis des Juifs qui épousaient des femmes d'Azot, d'Ammon et de Moab. Et leurs enfants parlaient à demi de langue d'Azot et ne pouvaient parler juif, et leur langage tenait de la langue de ces deux peuples. Je les repris fortement, et je les maudis. J'en frappai quelques-uns, je leur rasai le tête, et je les fis jurer au nom de Dieu qu'ils ne donneraient pas leurs filles aux fils des étrangers, et qu'ils ne prendraient pas de leurs filles pour eux-mêmes ou pour leurs fils ; et je leur dis : N'est-ce pas ainsi que pécha Salomon, roi d'Israël ? Cependant il n'y avait pas de roi qui pût l'égaler dans tous les peuples. Il était aimé de son Dieu, et Dieu l'avait établi roi sur tout Israël ; et néanmoins des femmes étrangères le firent tomber dans le péché. Serons-nous donc aussi désobéissants, et commettrons-nous un si grand crime, et pécherons-nous contre notre Dieu en épousant des femmes étrangères ? Or parmi les fils de Joïada, fils d'Eliasib le grand prêtre, il y en avait un qui était gendre de Sanaballat l'Horonite, et je le chassai (d'auprès de moi). Seigneur mon Dieu, souvenez-vous de ceux qui violent le sacerdoce et la loi des prêtres et des Lévites. Je les purifiai donc de tous les étrangers, et je rétablis les prêtres et les Lévites chacun (dans son ordre et) dans son ministère, et ce qui concernait l'offrande des bois aux temps marqués, et les prémices. Souvenez-vous favorablement de moi (en bien), mon Dieu. Amen.
\cf2[1 La seconde année du règne du très grand Artaxerxès, le premier jour du mois de Nisan, Mardochée, fils de Jaïr, fils de Séméi, fils de Cis, de la tribu de Benjamin, eut un songe. 3 C'était un Juif qui demeurait dans la ville de Suse, homme puissant et des premiers de la cour du roi. 3 (Or) Il était du nombre des captifs que Nabuchodonosor, roi de Babylone, avait transportés de Jérusalem avec Jéchonias, roi de Juda. 4 Et voici le songe qu'il eut. Il apparut des voix, et du tumulte, et des tonnerres, et des tremblements de terre, et des (un) trouble(s) sur la terre. 5 Et voici deux grands dragons, prêts à combattre l'un contre l'autre. 6 A leur cri, toutes les nations se soulevèrent pour combattre contre la nation des justes. 7 Et ce jour fut un jour de ténèbres et de périls, d'affliction et d'angoisses, et de grande épouvante sur la terre. 8 Et la nation des justes fut troublée, redoutant ses malheurs (maux), et se disposant à la mort. Et ils crièrent vers Dieu, 9 et, au bruit de ces cris, une petite fontaine devint un (très) grand fleuve, et répandit une (très) grande abondance d'eaux. 10 La lumière et le soleil parurent, et ceux qui étaient humiliés furent élevés, et ils dévorèrent ceux qui étaient dans l'éclat. 11 Mardochée ayant eu cette vision, et s'étant levé de son lit, pensait en lui-même ce que Dieu voulait faire ; et elle lui demeura gravée dans son esprit, et il désirait savoir ce que ce songe signifiait. 12 Or, en ce temps-là, Mardochée était à la cour du roi avec Bagatha et Thara, eunuques du roi, qui étaient les gardes de la porte du palais. 13 Et ayant compris leurs pensées, et reconnu par une exacte recherche ce qu'ils machinaient, il découvrit qu'ils avaient entrepris de porter la main sur le roi Artaxerxès, et il en donna avis au roi. 14 Celui-ci, les ayant fait interroger tous deux (qu'ils eurent été mis l'un et l'autre à la question, note), après qu'ils eurent confessé leur crime, les fit mener au supplice (à la mort). 15 Or le roi fit écrire dans les annales ce qui s'était passé, et Mardochée le mit aussi par écrit pour en conserver le souvenir. 16 Et le roi lui ordonna de demeurer dans son palais, et il lui fit des présents pour sa dénonciation. 17 Mais Aman, fils d'Amadathi, Bugée, avait été élevé par le roi à une grande gloire, et il voulut perdre Mardochée et son peuple, à cause des deux eunuques du roi qui avaient été mis à mort.] Au temps d'Assuérus, qui régna depuis les Indes jusqu'à l'Ethiopie, sur cent vingt-sept provinces, lorsqu'il s'assit sur le trône de son royaume, Suse était la capitale (première ville) de son empire. La troisième année de son règne il fit un festin magnifique à tous les princes et à ses serviteurs, aux plus braves d'entre les Perses et les (aux illustres des) Mèdes, et aux gouverneurs des provinces, étant lui-même présent, pour montrer la gloire et les richesses de son empire, et la grandeur et l'éclat (le faste) de sa puissance. Ce festin dura longtemps, pendant cent quatre-vingts jours. Et lorsque les jours de ce festin s'achevaient, le roi invita tout le peuple qui se trouva dans Suse, depuis le plus grand jusqu'au plus petit ; et il ordonna qu'on préparât un festin pendant sept jours dans le vestibule de son jardin, et d'un parc qui avait été planté de la main des rois, avec une magnificence royale. On avait tendu de tous côtés des tapisseries de fin lin, de couleur (de) bleu céleste et d'hyacinthe, qui étaient soutenues par des cordons de lin et de pourpre, passés dans des anneaux d'ivoire, et attachés à des colonnes de marbre. Des lits d'or et d'argent étaient rangés en ordre sur un pavé de porphyre (d'émeraude) et de marbre blanc (de Paros), qui était embelli de plusieurs figures avec une admirable variété. Ceux qui avaient été invités buvaient dans des coupes d'or, et les mets étaient servis dans des vases (plats) de différentes formes. On y présentait aussi d'excellents vins, et en grande abondance, comme il convenait à la magnificence royale. Nul ne contraignait à boire ceux qui ne le voulaient pas, mais le roi avait ordonné que l'un des grands de sa cour présidât à chaque table, afin que chacun prît ce qu'il lui plairait (voudrait). La reine Vasthi fit aussi un festin aux femmes dans le palais que le roi Assuérus avait coutume d'habiter. (Ainsi) Le septième jour, lorsque le roi était plus gai qu'à l'ordinaire, et dans la chaleur du vin qu'il avait bu avec excès, il commanda à Maümam, Bazatha, Harbona, Bagatha, Abgatha, Zéthar et Charchas, les sept eunuques qui servaient en sa présence, de faire venir devant le roi la reine Vasthi, avec le diadème sur sa tête, pour montrer sa beauté à tous ses peuples et aux princes, car elle était extrêmement (très) belle. Mais elle refusa, et dédaigna de venir selon le commandement que le roi lui en avait fait par ses eunuques. Alors le roi, irrité et tout transporté de fureur, consulta les sages qui étaient toujours auprès de lui, selon la coutume royale, et par le conseil desquels il faisait toutes choses, parce qu'ils savaient les lois et les ordonnances anciennes. (Or) Les premiers et les plus proches du roi étaient Charséna, Séthar, Admatha, Tharsis, Marés, Marsana et Mamuchan, (les) sept princes (chefs) des Perses et des Mèdes, qui voyaient la face du roi, et qui avaient coutume de s'asseoir les premiers après lui. Il leur demanda quelle peine méritait la reine Vasthi, qui n'avait pas obéi à l'ordre que le roi lui avait transmis par ses eunuques. Et Mamuchan répondit en présence du roi et des princes : La reine Vasthi n'a pas seulement offensé le roi, mais encore tous les peuples, et tous les princes (grands) qui sont dans toutes les provinces du roi Assuérus. Car cette conduite (parole) de la reine sera connue de toutes les femmes, qui mépriseront leurs maris, en disant : Le roi Assuérus a commandé à la reine Vasthi de se présenter devant lui, et elle s'y est refusée. Et à son imitation les femmes de tous les princes des Perses et des Mèdes mépriseront les ordres de leurs maris. Ainsi la colère du roi est juste. Si donc vous l'agréez, qu'il se fasse un édit par votre ordre, et qu'il soit écrit, selon la loi des Perses et des Mèdes, qu'il n'est pas permis de violer, que la reine Vasthi ne paraîtra plus devant le roi ; mais qu'une autre, qui en sera plus digne qu'elle, recevra sa dignité de reine. Et que cet édit soit publié dans toute l'étendue des provinces de votre empire, afin que toutes les femmes, tant des grands que des petits, rendent honneur à leurs maris. Ce conseil plut au roi et aux princes ; et le roi se conforma à l'avis de Mamuchan. Et il envoya des lettres à toutes les provinces de son royaume en diverses langues et écritures, selon que les divers peuples pouvaient les comprendre et les lire, ordonnant que les maris fussent les maîtres et les chefs dans leurs maisons, et que cet édit fût publié parmi tous les peuples. Ces choses s'étant ainsi passées, lorsque la colère du roi Assuérus se fut calmée, il se ressouvint de Vasthi, et de ce qu'elle avait fait, et de ce qu'elle avait souffert. Alors les serviteurs et les ministres du roi lui dirent : Qu'on cherche pour le roi des jeunes filles, vierges et belles, et qu'on envoie dans toutes les provinces des officiers qui découvriront les plus belles d'entre les jeunes filles vierges, pour les amener dans la ville de Suse, et les mettre dans le palais (la maison) des femmes sous la conduite de l'eunuque Egée, qui est chargé de garder les femmes du roi ; là elles recevront tout ce qui leur est nécessaire, tant pour leur parure que pour leurs autres besoins ; et celle qui plaira davantage aux yeux du roi sera reine à la place de Vasthi. Cet avis plut au roi, et il leur ordonna de faire ce qu'ils lui avaient conseillé. Il y avait alors dans la ville de Suse un Juif, nommé Mardochée, fils de Jaïr, fils de Séméi, fils de Cis, de la race de Jémini, qui avait été emmené de Jérusalem au temps où Nabuchodonosor, roi de Babylone, avait déporté Jéchonias, roi de Juda. Il avait élevé auprès de lui la fille de son frère, Edissa, qui portait aussi le nom d'Esther. Elle avait perdu son père et sa mère. Elle était parfaitement (très) belle et avait un visage très gracieux. Après la mort de son père et de sa mère, Mardochée l'avait adoptée pour sa fille. Lorsqu'on eut publié cette ordonnance du roi, et que, d'après cet édit, beaucoup de belles jeunes filles (vierges) eussent été amenées à Suse et confiées à l'eunuque Egée, Esther lui fut aussi confiée avec les autres jeunes filles, afin qu'elle fût mise au nombre des femmes (destinées au roi). Elle lui plut, et trouva grâce devant lui. Et il ordonna à l'eunuque de lui préparer promptement sa parure, et de lui donner sa part d'aliments et sept jeunes filles très belles de la maison du roi, et de la parer et de la soigner, elle et ses suivantes. Elle ne voulut pas lui indiquer son pays et sa patrie, parce que Mardochée lui avait ordonné de tenir ces détails très secrets (garder entièrement le silence sur cela). Il se promenait tous les jours devant le vestibule de la maison où étaient gardées les vierges choisies, se mettant en peine de l'état (du salut) d'Esther, et voulant savoir ce qui lui arriverait. Or, lorsque le temps de ces jeunes filles était venu, elles étaient présentées au roi chacune à son tour, après avoir accompli, pendant l'espace de douze mois, tout ce qui concernait leur parure ; durant les six premiers mois elles employaient une onction d'huile de myrrhe, et pendant les six autres, divers parfums et aromates. Et lorsqu'elles entraient auprès du roi, on leur donnait tout ce qu'elles demandaient pour se parer, et elles passaient de l'appartement des femmes à la chambre du roi ornées comme elles l'avaient désiré. Celle qui y était entrée le soir en sortait le matin, et, de là, elle était conduite dans d'autres appartements, ou demeuraient les concubines du roi, sous la surveillance de l'eunuque Susagazi ; et elle ne pouvait plus revenir auprès du roi, à moins que lui-même ne le voulût, et qu'il ne l'eût demandée nommément. Après donc qu'il se fut écoulé quelque temps, le jour vint où Esther, fille d'Abihaïl, frère de Mardochée, que celui-ci avait adoptée pour sa fille, devait être à son tour présentée au roi. Elle ne demanda rien (d'extraordinaire) pour se parer ; mais l'eunuque Egée, gardien des jeunes filles, lui donna comme parure tout ce qu'il voulut. Car elle était très bien faite, et son incroyable beauté la rendait aimable et agréable aux yeux de tous. Elle fut donc conduite à la chambre du roi Assuérus, au dixième mois, nommé Tébeth, la septième année de son règne. Et (Or) le roi l'aima plus que toutes ses femmes, et elle obtient grâce et faveur devant lui plus que toutes ses femmes. Et il mit sur sa tête le diadème royal, et il la fit reine à la place de Vasthi. Et le roi ordonna qu'on fît un festin très magnifique à tous les princes et à tous ses serviteurs pour le mariage et les noces d'Esther. Et il accorda du repos à toutes ses provinces, et il fit des présents (largesses) d'une magnificence princière. Et lorsqu'on chercha et qu'on rassembla pour la seconde fois des jeunes filles (vierges), Mardochée était encore à la porte du roi. Et Esther n'avait (encore) révélé ni son pays ni son peuple, selon l'ordre de Mardochée. Car Esther observait tout ce qu'il lui ordonnait, et elle agissait en tout comme elle avait coutume de faire au temps où il la nourrissait petite enfant. Au temps donc où Mardochée demeurait à la porte du roi, Bagathan et Tharès, deux eunuques du roi, gardiens des portes et qui commandaient à la première entrée du palais, voulurent dans un mouvement de colère, s'insurger contre le roi et le tuer. Mardochée en eut connaissance, et il l'annonça aussitôt à la reine Esther, et celle-ci au roi, au nom de Mardochée, de qui elle l'avait appris. On fit l'instruction, et la chose fut prouvée ; et ils furent l'un et l'autre pendus à la potence, et ceci fut écrit dans les histoires et marqué dans les annales en présence du roi. Après cela le roi Assuérus éleva Aman, fils d'Amadathi, qui était de la race d'Agag ; et il plaça son trône au-dessus de tous ceux des princes qu'il avait auprès de lui. Et tous les serviteurs du roi qui se tenaient à la porte du palais fléchissaient les genoux et adoraient Aman, car le roi le leur avait commandé. Seul, Mardochée ne fléchissait pas le genou et ne l'adorait pas. Et les serviteurs du roi qui commandaient à la porte du palais lui dirent : Pourquoi n'observes-tu pas l'ordre du roi comme les autres ? Et comme ils lui disaient cela souvent, et qu'il ne voulait pas les écouter, ils en avertirent Aman, voulant savoir s'il persévérerait dans sa résolution ; car il leur avait dit qu'il était Juif. Lorsqu'Aman eut entendu cela, et qu'il eut reconnu par expérience que Mardochée ne fléchissait pas le genou devant lui et ne l'adorait pas, il entra dans une violente colère (fut très irrité) ; mais il compta pour rien de porter la main seulement sur Mardochée ; et ayant su qu'il était Juif, il aima mieux perdre la nation entière des Juifs qui étaient dans le royaume d'Assuérus. La douzième année du règne d'Assuérus, au premier mois nommé Nisan, le sort, qui s'appelle en hébreu phur, fut jeté dans l'urne en présence d'Aman, pour tirer le mois et le jour où l'on devait faire périr la nation juive ; et c'est le douzième mois appelé Adar qui sortit. Et Aman dit au roi Assuérus : Il y a un peuple dispersé par toutes les provinces de votre royaume, et divisé lui-même, usant de lois et de cérémonies nouvelles, et, de plus, méprisant les ordres du roi. Et vous savez très bien qu'il est de l'intérêt de votre royaume que la licence ne le rende pas plus insolent encore. Ordonnez donc, s'il vous plaît, qu'il périsse, et je payerai (pèserai) dix mille talents aux officiers de votre trésor. Alors le roi tira de son doigt l'anneau dont il se servait, et il le donna à Aman, fils d'Amadathi, de la race d'Agag, ennemi des Juifs, et il lui dit : Que l'argent que tu (me) promets soit pour toi ; fais du (de ce) peuple ce qu'il te plaira. Au premier mois, appelé Nisan, le treizième jour de ce même mois, on fit venir les secrétaires (scribes) du roi, et l'on écrivit au nom du roi Assuérus, selon qu'Aman l'avait ordonné, à tous les satrapes du roi et aux juges des provinces et des diverses nations, de sorte que chaque peuple pût lire et comprendre selon la variété de son langage ; et les lettres furent scellées de l'anneau du roi, et envoyées par les courriers du roi dans toutes les provinces, afin qu'on tuât et qu'on exterminât tous les Juifs, depuis l'enfant jusqu'au vieillard, les petits enfants et les femmes, en un même jour, c'est-à-dire le treizième jour du douzième mois, appelé Adar, et qu'on pillât leurs biens. \cf2[1 Or voici la teneur de la lettre : Le (très) grand roi Artaxerxès, qui règne depuis les Indes jusqu'en Ethiopie, aux princes et aux gouverneurs des cent vingt-sept provinces qui sont soumises à son empire, salut. 2 Quoique je commandasse à tant (très grand nombre) de nations, et que j'eusse soumis tout l'univers à mon empire, je n'ai pas voulu abuser de la grandeur de ma puissance, mais j'ai gouverné mes sujets avec clémence et avec bonté, afin que, passant leur vie doucement et sans aucune crainte, ils jouissent de la paix qui est désirée de tous les hommes (mortels). 3 Et ayant demandé à mes conseillers de quelle manière je pourrais accomplir ce dessein, l'un d'eux, nommé Aman, élevé par sa sagesse et sa fidélité au-dessus des (de tous les) autres, et le second après le roi, 4 m'a informé qu'il y a un peuple dispersé dans toute la terre, qui suit de nouvelles lois, et qui, s'opposant aux coutumes des autres nations, méprise les commandements du roi, et trouble par la contrariété de ses sentiments (son dissentiment) la concorde de tous les peuples. 5 Ce qu'ayant appris, et voyant qu'une seule nation se révolte contre tout le genre humain, suit des lois perverses, désobéit à nos ordonnances, et trouble la paix et la concorde des provinces qui nous sont soumises, 6 nous avons ordonné que tous ceux qu'Aman, qui commande à toutes les provinces, qui est le second après le roi, et que nous honorons comme un père, aura désignés, soient tués par leurs ennemis, avec leurs femmes et leurs enfants, le quatorzième jour d'Adar, douzième mois de cette année, sans que personne en ait compassion ; 7 afin que ces scélérats (hommes criminels), descendant tous aux enfers en un même jour, rendent à notre empire la paix qu'ils avaient troublée.] C'est ce que contenaient ces lettres, afin que toutes les provinces fussent averties, et qu'elles se tinssent prêtes pour ce jour-là. Les courriers qui avaient été envoyés allaient en toute hâte pour exécuter les ordres du roi. Et aussitôt l'édit fut affiché dans Suse ; et le roi et Aman étaient en festin, et tous les Juifs qui étaient dans la ville pleuraient. Mardochée, ayant appris ces choses, déchira ses vêtements, se revêtit d'un sac, et se couvrit la tête de cendres ; et il poussait de grands cris dans la place du milieu de la ville, manifestant l'amertume de son cœur (âme). Il vint donc, en se lamentant ainsi, jusqu'à la porte du palais ; car il n'était pas permis d'entrer revêtu d'un sac dans le palais du roi. Dans toutes les provinces (aussi) et les villes, et dans tous les lieux où était parvenu le cruel édit du roi, il y avait aussi, chez les Juifs, un deuil extrême et des jeûnes, des lamentations et des pleurs, et beaucoup se servaient de sac et de cendre au lieu de lit. Or les suivantes d'Esther et ses eunuques vinrent lui apporter ces nouvelles. Elle fut consternée en les apprenant, et elle envoya un vêtement à Mardochée, afin qu'il ôtât son sac et s'en revêtit ; mais il ne voulut pas le recevoir. Et elle appela Athach, l'eunuque que le roi lui avait donné pour la servir, et elle lui commanda d'aller auprès de Mardochée, et de savoir de lui pourquoi il agissait ainsi. Et Athach alla (aussitôt) vers Mardochée, qui était sur la place de la ville, devant la porte du palais. Mardochée lui indiqua tout ce qui était arrivé, et comment Aman avait promis de livrer beaucoup d'argent au trésor du roi pour le (par le moyen du) massacre des Juifs. Il lui donna aussi une copie de l'édit qui était affiché dans Suse, pour qu'il la fît voir à la reine ; et pour qu'il l'avertît d'entrer chez le roi, et d'intercéder pour son peuple. Et il lui manda (c'était évidemment Mardochée) d'entrer chez le roi, et de prier pour son peuple et pour sa patrie. \cf2[1 Souvenez-vous, lui dit-il des jours de votre abaissement (humiliation), et comment vous avez été nourrie par mes mains ; 2 car Aman, qui est le second après le roi, a parlé contre nous pour nous perdre. 3 Et vous, invoquez le Seigneur ; parlez pour nous au roi, et délivrez-nous de la mort.] Athach revint, et rapporta à Esther tout ce qu'avait dit Mardochée. Elle lui répondit et lui ordonna de dire à Mardochée : Tous les serviteurs du roi et toutes les provinces de son empire savent que qui que ce soit, homme ou femme, qui entre dans la cour intérieure du roi sans y avoir été appelé, est aussitôt mis à mort sans aucun délai, à moins que le roi n'étende vers lui son sceptre d'or en signe de clémence, et qu'il ne lui sauve ainsi la vie. Comment donc pourrais-je entrer chez le roi, moi qui, depuis déjà trente jours, n'ai pas été appelée auprès de lui ? Lorsque Mardochée eut entendu cette réponse, il envoya dire encore à Esther : Ne croyez pas que vous sauverez seule votre vie d'entre tous les Juifs, parce que vous êtes dans la maison du roi. Car si vous vous taisez maintenant, les Juifs seront délivrés par quelque autre moyen, et vous périrez, vous et la maison de votre père. Et qui sait si ce n'est pas pour cela même que vous êtes parvenue à la royauté, afin de pouvoir agir en de tels temps que celui-ci ? Alors Esther fit faire de nouveau cette réponse à Mardochée : Allez, assemblez tous les Juifs que vous trouverez dans Suse, et priez pour moi. Ne mangez pas et ne buvez pas pendant trois jours et trois nuits, et je jeûnerai de même avec mes servantes, et ensuite j'entrerai chez le roi malgré la loi et sans être appelée, m'abandonnant au péril et à la mort. Mardochée s'en alla donc, et il fit tout ce qu'Esther lui avait ordonné. \cf2[1 Or Mardochée pria le Seigneur, se souvenant de toutes sesœuvres, 2 et il dit : Seigneur, Seigneur, roi tout-puissant, toutes choses sont soumises à votre pouvoir, et nul ne peut résister à votre volonté, si vous avez résolu de sauver Israël. 3 Vous avez fait le ciel et la terre, et tout ce qui est contenu dans l'enceinte du ciel. Vous êtes le Seigneur de toutes choses, et nul ne peut résister à votre majesté. 4 Vous connaissez tout, et vous savez que si je n'ai pas adoré le (très) superbe Aman, ce n'a été ni par orgueil, ni par mépris, ni par quelque désir de gloire ; car volontiers, pour le salut d'Israël, j'aurais été disposé à baiser les traces mêmes de ses pieds. 5 Mais j'ai craint de transférer à un homme l'honneur de mon Dieu, et d'adorer quelqu'un en dehors de mon Dieu. 6 Maintenant donc, Seigneur roi, Dieu d'Abraham, ayez pitié de votre peuple, parce que nos ennemis veulent nous perdre et détruire votre héritage. 7 Ne méprisez pas (ce peuple) qui est votre partage (portion), que vous avez racheté de l'Egypte pour vous. 8 Exaucez ma prière, et soyez propice à une nation qui est votre part et votre héritage, et changez, Seigneur, notre deuil en joie, afin que pendant notre vie nous glorifiions votre nom, et ne fermez pas la bouche de ceux qui vous louent. 9 Tout Israël cria aussi au Seigneur, dans un même esprit et une même supplication, parce qu'une mort certaine les menaçait. 10 La reine Esther eut aussi recours au Seigneur, épouvantée du péril qui était proche (imminent) ; et ayant quitté tous ses vêtements royaux, elle en prit de conformes à son affliction ; et elle se couvrit la tête de cendres et d'ordure (de boue), au lieu de parfums variés, et elle humilia son corps par les jeûnes ; et elle remplit de ses cheveux, qu'elle s'arrachait, tous les endroits où elle avait coutume de se réjouir auparavant. Et elle suppliait le Seigneur, le Dieu d'Israël, en disant : 11 Mon Seigneur, qui êtes seul notre roi, assistez-moi dans l'abandon où je suis, puisque vous êtes le seul qui puissiez me secourir. Mon péril est présent et inévitable (entre mes mains). 12 J'ai appris de mon père, Seigneur, que vous avez pris Israël d'entre toutes les nations, et nos pères d'entre tous leurs ancêtres qui les avaient devancés, pour les posséder comme un héritage éternel ; et vous leur avez fait ce que vous leur aviez promis. 13 Nous avons péché devant vous, et c'est pour cela que vous nous avez livrés entre les mains de nos ennemis : car nous avons adoré leurs dieux. Vous êtes juste, Seigneur ; 14 et maintenant ils ne se contentent pas de nous opprimer par une très (la plus) dure servitude ; mais, attribuant la force de leurs mains à la puissance de leurs idoles, ils veulent renverser vos promesses, détruire votre héritage, fermer la bouche à ceux qui vous louent, et éteindre la gloire de votre temple et de votre autel, 15 pour ouvrir la bouche des nations, pour louer la puissance des idoles, et pour célébrer à jamais un roi de chair. 16 Seigneur, ne livrez pas votre sceptre à ceux qui ne sont rien, de peur qu'ils ne se rient de notre ruine : mais faites retomber sur eux leurs desseins, et perdez celui qui a commencé à sévir contre nous. 17 Souvenez-vous (de nous), Seigneur, et montrez-vous à nous dans le temps de notre affliction ; et donnez-moi de la fermeté (l'assurance), Seigneur, roi des dieux et de toute puissance. 18 Mettez dans ma bouche des paroles habiles en présence du lion, et portez son cœur à haïr notre ennemi, afin qu'il périsse lui-même, avec tous ceux qui conspirent avec lui. 19 Pour nous, délivrez-nous par votre main, et aidez-moi, Seigneur, vous qui êtes mon unique secours, 20 vous qui connaissez toutes choses, et qui savez que je hais la gloire des impies, et que je déteste la couche des incirconcis et de tout étranger. 21 Vous savez la nécessité où je me trouve, et que j'ai en abomination la marque superbe de ma gloire qui est sur ma tête aux jours de ma magnificence, et que je la déteste comme un linge souillé, et que je ne la porte pas aux jours de mon silence ; 22 et que je n'ai pas mangé à la table d'Aman, ni pris plaisir au festin du roi ; que je n'ai pas bu le vin des libations, 23 et que depuis l'instant où j'ai été amenée ici au palais jusqu'a ce jour, jamais votre servante ne s'est réjouie qu'en vous seul, Seigneur, Dieu d'Abraham. 24 Dieu fort au-dessus de tous, exaucez la voix de ceux qui n'ont aucune autre espérance, sauvez-nous de la main des méchants, et délivrez-moi de ma crainte.] \cf2[1 (Or) Le troisième jour, Esther quitta les habits de deuil dont elle s'était revêtue, et s'environna de sa gloire. Et lorsqu'elle brilla dans cette parure royale, ayant invoqué Dieu, qui est le guide et le sauveur de tous (qui régit toutes choses), elle prit deux de ses suivantes ; et elle s'appuyait sur l'une d'elles, comme ayant peine à soutenir son corps, à cause de sa délicatesse (attitude nonchalante) et de sa faiblesse (délicatesse) extrême ; l'autre servante suivait sa maîtresse, portant ses vêtements qui traînaient par terre. 2 Elle cependant, une couleur de rose répandue sur son visage, et les yeux pleins d'agréments et d'éclats (gracieux et brillants), cachait la tristesse de son âme qui était toute contractée par une crainte violente (excessive). 3 Et ayant passé toutes les portes l'une après l'autre, elle se présenta devant le roi au lieu où il était assis sur son trône, couvert de ses vêtements royaux, tout brillant d'or et de pierres précieuses ; et il était terrible à voir. 4 Et lorsqu'il eut levé la tête, et que par ses yeux étincelants il eut manifesté la fureur de son cœur, la reine s'affaissa, et la couleur de son teint se changeant en pâleur, elle laissa tomber sa tête fatiguée sur sa jeune servante. 5 Et Dieu changea le cœur du roi et l'adoucit. Et aussitôt, tremblant, il s'élança de son trône, et la soutenant entre ses bras jusqu'à ce qu'elle fût revenue à elle, il la caressait en lui disant : 6 Qu'avez-vous, Esther ? Je suis votre frère, ne craignez pas. Vous ne mourrez pas, car cette loi n'a pas été faite pour vous, mais pour tous les autres. Approchez-vous donc, et touchez mon sceptre. 7 Et comme elle se taisait, il prit son sceptre d'or, et le lui posa sur le cou, et il la baisa et lui dit : Pourquoi ne me parlez-vous pas ? 8 Elle lui répondit : Seigneur, je vous ai vu comme un ange de Dieu, et mon cœur a été troublé par la crainte de votre gloire. Car, Seigneur, vous êtes admirable, et votre visage est plein de grâces. 9 En disant ces paroles, elle retomba encore, et elle était sur le pas de s'évanouir. Le roi en était (tout) troublé, et ses ministres la consolaient.] Et le troisième jour, Esther se revêtit de ses habits royaux et se présenta dans la cour intérieure de la maison du roi, en face de la chambre du roi. Il était assis sur son trône dans la salle d'audience du palais, en face de la porte de la maison. Et lorsqu'il vit la reine Esther debout, elle plut à ses yeux, et il étendit vers elle le sceptre d'or qu'il avait à la main. Esther, s'approchant, baisa l'extrémité du sceptre. Et le roi lui dit : Que voulez-vous, reine Esther ? que demandez-vous ? Quand vous me demanderiez la moitié de mon royaume, je vous la donnerais, et elle répondit : S'il plaît au roi, je le supplie de venir aujourd'hui au festin que je lui ai préparé, et Aman avec lui. Et le roi dit aussitôt : Qu'on appelle Aman, afin qu'il obéisse à la volonté d'Esther. Le roi et Aman vinrent donc au festin que la reine leur avait préparé. Et le roi lui dit après avoir bu beaucoup de vin : Que désirez-vous que je vous donne, et que demandez-vous ? Quand vous me demanderiez la moitié de mon royaume, je vous le donnerais. Esther lui répondit : Voici ma demande et ma prière : Si j'ai trouvé grâce devant le roi, et s'il lui plaît de m'accorder ce que je demande, et de réaliser ma prière, que le roi et Aman viennent au festin que je leur ai préparé, et demain je déclarerai au roi ce que je souhaite. Aman sortit donc ce jour-là content et plein de joie. Mais lorsqu'il vit que Mardochée, qui était assis devant la porte du palais, non seulement ne s'était pas levé devant lui, mais ne s'était pas même remué de la place où il était, il en fut vivement indigné ; et, dissimulant sa colère, il retourna chez lui, et convoqua auprès de lui ses amis et Zarès, sa femme. Et il leur exposa la grandeur de ses richesses, le grand nombre de ses enfants, et la haute gloire à laquelle le roi l'avait élevé au-dessus de tous ses princes (les grands de sa cour) et de ses serviteurs ; et il dit ensuite : La reine Esther n'a invité personne autre que moi au festin qu'elle a fait au roi, et je dois encore dîner demain chez elle avec le roi. Mais, quoique j'aie tout cela, je croirai n'avoir rien tant que je verrai le Juif Mardochée assis devant la porte du roi. Zarès, sa femme, et tous ses amis lui répondirent : Ordonne qu'on dresse une potence (fort) élevée de cinquante coudées de haut, et demande demain matin au roi que Mardochée y soit pendu, et tu iras ainsi plein de joie au festin avec le roi. Ce conseil lui plut, et il ordonna de préparer une croix gigantesque (fort élevée). Le roi passa cette nuit-là sans dormir, et il ordonna qu'on lui apportât les histoires et les annales des temps précédents. Et comme on les lisait devant lui, on en vint à ce passage où il était écrit de quelle manière Mardochée avait révélé la conspiration des eunuques Bagathan et Tharès, qui avaient voulu assassiner le roi Assuérus. Lorsque le roi eut entendu ces choses, il dit : Quel honneur et quelle récompense Mardochée a-t-il reçus pour cette fidélité ? Ses serviteurs et ses officiers lui dirent : Il n'a reçu absolument aucune récompense. Et le roi dit aussitôt : Qui est dans le parvis ? Or Aman était entré dans la cour intérieure de la maison royale, pour suggérer au roi d'ordonner que Mardochée fût attaché à la potence qui lui avait été préparée. Les serviteurs répondirent : Aman est dans le parvis (vestibule). Et le roi dit : Qu'il entre. Et, lorsqu'il fut entré, le roi lui dit : Que doit-on faire à un homme que le roi désire honorer ? Aman, pensant en lui-même et s'imaginant que le roi n'en voulait pas honorer d'autre que lui, répondit : L'homme que le roi veut honorer doit être revêtu des habits royaux, placé sur le cheval que le roi monte, et recevoir le (un) diadème royal sur sa tête, et il faut que le premier des princes et des dignitaires royaux tienne son cheval, et que, marchant (devant lui) à travers la place de la ville, il crie : Ainsi sera honoré celui qu'il plaira au roi d'honorer. Et le roi lui dit : Hâte-toi, prends le vêtement royal (la robe) et le cheval, et ce que tu as dit, fais-le au Juif Mardochée qui est assis à la porte du palais. Prends (bien) garde de ne rien omettre de tout ce que tu viens de dire. Aman prit donc le vêtement (la robe) et le cheval. Et ayant revêtu Mardochée dans la place de la ville, et l'ayant fait monter sur le cheval, il marchait devant lui, et criait : C'est ainsi que mérite d'être honoré celui qu'il plaira au roi d'honorer. Et Mardochée revint à la porte du palais, et Aman se hâta d'aller à sa maison, désolé et la tête voilée (couverte). Et il raconta à Zarès, sa femme, et à ses amis tout ce qui lui était arrivé. Les sages dont il prenait conseil et sa femme lui répondirent : Si ce Mardochée devant lequel tu as commencé de tomber est de la race des Juifs, tu ne pourras lui résister ; mais tu tomberas devant lui. Tandis qu'ils parlaient encore, les eunuques du roi survinrent, et l'obligèrent d'aller aussitôt au festin que la reine avait préparé. Le roi et Aman entrèrent donc pour boire avec la reine. Et le roi lui dit encore ce second jour, dans la chaleur du vin : Que me demandez-vous, Esther, et que voulez-vous que je fasse ? Quand vous me demanderiez la moitié de mon royaume, je vous la donnerais. Esther lui répondit : Si j'ai trouvé grâce à vos yeux, ô roi, accordez-moi, s'il vous plaît, ma propre vie, pour laquelle je vous supplie, et celle de mon peuple, pour lequel j'intercède. Car nous avons été livrés, moi et mon peuple, pour être foulés aux pieds, pour être égorgés et exterminés. Et plût à Dieu qu'on nous vendît comme esclaves et servantes ! ce serait un mal supportable, et je me tairais en gémissant ; mais maintenant nous avons un ennemi dont la cruauté retombe sur le roi (même). Et le roi Assuérus lui répondit : Qui est celui-là, et quelle est sa puissance pour qu'il ose faire cela ? Et Esther dit : Notre adversaire et notre ennemi, c'est ce cruel (méchant) Aman. En entendant cela Aman fut tout interdit, ne pouvant supporter les regards du roi et de la reine. Mais le roi se leva irrité, et il alla du lieu du festin dans le jardin planté d'arbres. Aman se leva aussi pour supplier la reine Esther de lui sauver la vie ; car il avait compris que le roi était résolu de le perdre. Lorsqu'Assuérus revint du jardin planté d'arbres, et rentra dans le lieu du festin, il trouva qu'Aman s'était jeté sur le lit où était Esther, et il dit : Comment ! il veut faire violence à la reine elle-même, en ma présence, dans ma maison ! (?) A peine cette parole était-elle sortie de la bouche du roi, qu'on couvrit aussitôt le visage d'Aman. Et Harbona, l'un des eunuques qui étaient au service du roi, lui dit : Voici, le bois qu'il avait préparé pour Mardochée, qui a donné un avis salutaire au roi, est dans la maison d'Aman, haut de cinquante coudées. Le roi lui dit : Qu'il y soit pendu. Aman fut donc pendu à la potence qu'il avait préparée pour Mardochée. Et la colère du roi s'apaisa. Le même jour, le roi Assuérus donna à la reine Esther la maison d'Aman, ennemi des Juifs, et Mardochée fut présenté au roi. Car Esther lui avait avoué qu'il était son oncle. Et le roi ôta son anneau, qu'il avait fait reprendre à Aman, et le donna à Mardochée. Esther, de son côté, fit Mardochée intendant de sa maison. Et non contente de cela, elle se jeta aux pieds du roi, et le conjura avec larmes d'arrêter les effets de la malice d'Aman l'Agagite, et de ses machinations odieuses (très mauvaises) qu'il avait ourdies contre les Juifs. Et le roi lui tendit de sa main son sceptre d'or, pour lui donner, selon la coutume, son signe de clémence. Et elle, se levant, se tint devant lui et dit : S'il plaît au roi, et si j'ai trouvé grâce devant ses yeux, et si ma prière ne lui paraît pas inconvenante, je le conjure de révoquer par de nouvelles lettres les anciennes lettres d'Aman, persécuteur et (l'insidieux et l') ennemi des Juifs, par lesquelles il avait ordonné de les faire périr dans toutes les provinces du roi. Car comment pourrais-je souffrir la mort et le carnage de mon peuple ? Et le roi Assuérus répondit à la reine Esther et au Juif Mardochée : J'ai donné à Esther la maison d'Aman, et je l'ai fait attacher lui-même à une croix, parce qu'il avait osé porter la main sur les Juifs. Ecrivez donc aux Juifs comme il vous plaira, au nom du roi, et scellez les lettres de mon anneau. Car c'était la coutume que nul n'osait s'opposer aux lettres qui étaient envoyées au nom du roi, et scellées de son anneau. On fit donc venir les scribes et les écrivains (copistes) du roi (c'était alors le troisième mois, appel Siban) ; le vingt-troisième jour de ce même mois les lettres furent écrites, comme Mardochée le voulut, aux Juifs, aux princes, aux gouverneurs et aux juges qui commandaient aux cent vingt-sept provinces du royaume, depuis les Indes jusqu'en Ethiopie ; à chaque province et à chaque peuple dans sa langue et dans son écriture, et aux Juifs, afin qu'ils pussent lire et comprendre. Ces lettres, qui étaient envoyées au nom du roi, furent scellées de son anneau et expédiées par les courriers, afin que, parcourant toutes les provinces, ils prévinssent les anciennes lettres par ces nouveaux messages. Le roi leur ordonna d'aller trouver les Juifs en chaque ville, et de leur prescrire de s'assembler pour défendre leur vie, et pour tuer et exterminer tous leurs ennemis, avec leurs femmes, leurs enfants et toutes leurs maisons, et pour piller leurs dépouilles. Et dans toutes les provinces un même jour fut fixé pour la vengeance, savoir le treizième jour du douzième mois, appelé Adar. \cf2[1 Or Voici la lettre : 2 Le grand roi Artaxerxès, qui règne depuis les Indes jusqu'en Ethiopie, aux chefs et aux gouverneurs des cent vingt-sept provinces qui sont soumises à notre empire (commandement), salut. 3 Plusieurs (Beaucoup) ont abusé insolemment de la bonté des princes, et de l'honneur qu'ils en ont reçu ; et non seulement ils s'efforcent d'opprimer les sujets des rois, mais, ne pouvant supporter la gloire dont ils ont été comblés, ils tendent des pièges à ceux mêmes qui la leur ont accordée. 4 Et ils ne se contentent pas de méconnaître les grâces qu'on leur a faites, et de violer eux-mêmes les droits de l'humanité ; mais ils s'imaginent aussi qu'ils pourront se soustraire à la justice (sentence) de Dieu qui voit tout. 5 Et leur présomption passe à un tel excès, que, s'élevant contre ceux qui s'acquittent avec soin de leurs fonctions, et se conduisent de telle sorte qu'ils méritent la louange de tous, ils tâchent de les perdre par les artifices de leurs mensonges, 6 surprenant par leurs déguisements et par leur adresse la bonté (les oreilles) des princes, qui (lesquelles sont simples et) jugent les autres d'après leur propre nature. 7 Ceci est confirmé par les anciennes histoires, et on voit encore tous les jours combien les bonnes inclinations des rois sont souvent altérées par de faux rapports. 8 C'est pourquoi nous devons pourvoir à la paix de toutes les provinces. 9 Et, si nous ordonnons des choses différentes, vous ne devez pas croire que cela vienne de la légèreté de notre esprit ; mais plutôt que nous formulons nos ordonnances selon la diversité et la nécessité des temps, suivant que le demande le bien public (l'exige de l'utilité de l'Etat). 10 Et pour vous faire connaître ceci plus clairement, nous avions auprès de nous l'étranger Aman, fils d'Amadathi, Macédonien d'inclination et d'origine, qui n'avait rien de commun avec le sang des Perses, et qui a voulu déshonorer notre clémence par sa cruauté ; 11 et après que nous lui avions donné tant de marques de notre bienveillance, jusqu'à le faire appeler notre père et à le faire adorer de tous, comme le second après le roi, 12 il s'est élevé à un tel excès d'insolence (arrogance), qu'il a tâché de nous faire perdre la couronne et la vie. 13 Car, par des machinations nouvelles et inouïes, il avait tenté de perdre Mardochée, grâce à la fidélité et aux bons services duquel nous vivons, et Esther, la compagne de notre royaume, avec tout leur peuple, 14 pensant qu'après les avoir tués, il nous tendrait des embûches dans notre isolement, et ferait passer aux Macédoniens l'empire des Perses. 15 Mais nous avons reconnu que les Juifs, qui étaient destinés à la mort par le plus méchant des hommes (mortels), n'étaient coupables d'aucune faute ; mais qu'au contraire ils se conduisent par des lois justes, 16 et qu'ils sont les enfants du Dieu très haut, très puissant et éternel, par la grâce duquel ce royaume a été donné à nos pères et à nous-mêmes, et se conserve encore aujourd'hui. 17 C'est pourquoi sachez que les lettres qu'il vous avait envoyées en notre (mon) nom sont nulles. A cause de ce crime dont il a été l'instigateur, il a été pendu avec tous ses proches, devant la porte de cette ville, c'est-à-dire de Suse, Dieu lui-même, et non pas nous, l'ayant traité comme il l'a mérité. 18 Que cet édit, que nous vous envoyons maintenant, soit affiché dans toutes les villes, afin qu'il soit permis aux Juifs de garder leurs lois. Et vous devrez leur prêter secours, afin qu'ils puissent tuer ceux qui se préparaient à les perdre le treizième jour du douzième mois, appelé Adar. 19 Car le Dieu tout-puissant a changé pour eux ce jour de tristesse (d'affliction) et de deuil en un jour de joie. 20 C'est pourquoi mettez aussi ce jour au rang des jours de fêtes, et célébrez-le avec toute sorte de réjouissances, afin que l'on sache à l'avenir que tous ceux qui obéissent fidèlement aux Perses reçoivent une récompense digne de leur fidélité, mais que ceux qui conspirent contre le royaume périssent pour leurs crimes. 21 Et que toute province et toute ville qui refuserait de prendre part à cette solennité périsse par le glaive et par le feu, et qu'elle soit tellement détruite, qu'elle demeure (devienne, note) inaccessible à jamais, non seulement aux hommes, mais aux bêtes même, comme un exemple de désobéissance et de mépris.] La substance de cette lettre était qu'on fît savoir, dans toutes les provinces et aux peuples qui étaient soumis à l'empire du roi Assuérus, que les Juifs étaient prêts à se venger de leurs ennemis. Et les courriers partirent en grande hâte, portant la nouvelle, et l'édit fut affiché dans Suse. Et Mardochée, sortant du palais et de la présence du roi, parut avec éclat, dans ses (des) vêtements royaux de couleur d'hyacinthe et de blanc (bleu céleste), portant une couronne d'or sur la tête, et couvert d'un manteau de soie et de pourpre. Et toute la ville fut transportée d'allégresse et de joie. Et sur les Juifs sembla se lever une nouvelle lumière, la joie, l'honneur et les transports (l'allégresse). Parmi toutes les nations, dans les villes et les provinces où l'ordonnance du roi était portée, il y avait une joie extraordinaire, des banquets, des festins et des jours de fêtes ; à ce point que plusieurs des autres nations, et d'autres cultes, embrassèrent leur religion et leurs cérémonies. Car une grande terreur du nom juif s'était répandue sur tous. Ainsi, le treizième jour du douzième mois, que nous avons déjà dit auparavant se nommer Adar, lorsqu'on se préparait à tuer tous les Juifs, et que leurs ennemis aspiraient à verser leur sang, les Juifs, au contraire, commencèrent à être les plus forts, et à se venger de leurs adversaires. Ils s'assemblèrent dans toutes les villes, les bourgs et les autres lieux, pour étendre la main sur leurs ennemis et leurs persécuteurs ; et nul n'osa résister, parce que la crainte de leur puissance avait pénétré dans tous les peuples. Car les juges des provinces, les gouverneurs et les intendants, et tous les dignitaires qui présidaient à chaque localité et aux affaires, soutenaient (élevaient) les Juifs par crainte de Mardochée, qu'ils savaient être prince du palais et avoir beaucoup de pouvoir. La renommée de son nom croissait aussi de jour en jour, et volait par toutes les bouches. Les Juifs firent donc un grand carnage de leurs ennemis, et ils les tuèrent, leur rendant le mal qu'ils s'étaient préparés à leur faire (eux-mêmes) ; à ce point, qu'ils tuèrent dans Suse même jusqu'à cinq cents hommes, outre les dix fils d'Aman l'Agagite, ennemi des Juifs, dont voici les noms : (verset 6 sans doute incomplet dans DFT) Pharsandatha, Delphon, Esphatha, Phoratha, Adalia, Aridatha, Phermestha, Arisaï, Aridaï, et Jézatha. Lorsqu'ils les eurent tués, ils ne voulurent pas toucher à leurs dépouilles et à leurs biens. On rapporta aussitôt au roi le nombre de ceux qui avaient été tués dans Suse. Et il dit à la reine : Les Juifs ont tué cinq cents hommes dans la ville de Suse, outre les dix fils d'Aman. Combien grand, croyez-vous, sera le carnage qu'ils font dans toutes les provinces ? Que demandez-vous encore, et que voulez-vous que j'ordonne ? Elle lui répondit : S'il plaît au roi, que les Juifs reçoivent le pouvoir de faire encore demain dans Suse ce qu'ils ont fait aujourd'hui, et que les dix fils d'Aman soient pendus à des gibets (aux potences). Et le roi ordonna que cela fût fait, et aussitôt l'édit fut affiché dans Suse, et les dix fils d'Aman furent pendus. Les Juifs, s'étant assemblés le quatorzième jour du mois d'Adar, ils tuèrent trois cents hommes dans Suse, sans vouloir piller leur bien. Les Juifs se tinrent aussi prêts pour la défense de leur vie dans toutes les provinces qui étaient soumises à l'empire du roi, et ils tuèrent leurs ennemis et leurs persécuteurs, de sorte qu'il y eut soixante quinze mille morts, et personne ne toucha à leurs biens. Or le treizième jour du mois d'Adar fut pour tous le premier du massacre, et ils cessèrent le quatorzième jour ; ils ordonnèrent que celui-ci serait un jour de fête où on se livrerait désormais en tout temps aux banquets, à la joie et aux festins. Mais ceux qui étaient dans la ville de Suse avaient fait le carnage pendant le treizième et le quatorzième jour de ce même mois, et n'avaient cessé qu'au quinzième. C'est pourquoi ils le choisirent pour en faire une fête solennelle de festins (banquets) et de réjouissances. Les Juifs qui demeuraient dans les bourgs sans murailles et dans les villages choisirent le quatorzième jour du mois d'Adar, comme jour de festins et de joie, où ils se livrent à l'allégresse, et s'envoient mutuellement des portions de leurs repas et de leurs mets. Mardochée écrivit donc toutes ces choses, et il les envoya sous forme de lettres aux Juifs qui demeuraient dans toutes les provinces du roi, dans les plus proches et dans les plus éloignées, afin qu'ils acceptassent comme jours de fête le quatorzième et le quinzième jour du mois d'Adar et qu'ils les célébrassent tous les ans à perpétuité par des honneurs solennels. Parce que, en ces jours-là, les Juifs s'étaient vengés de leurs ennemis, et que leur deuil et leur tristesse avaient été changés en allégresse et en joie, ces jours devaient être à la joie et aux festins, et on devait s'envoyer mutuellement des portions de mets et donner aux pauvres de petits présents. Les Juifs établirent donc comme un rite solennel tout ce qu'ils avaient commencé de faire en ce temps-là, et ce que Mardochée leur avait ordonné de faire par ses lettres. Car Aman, fils d'Amadathi, de la race d'Agag, ennemi déclaré des Juifs, avait médité du mal contre eux, pour les tuer et les exterminer ; et il avait jeté le phur, ce qui, dans notre langue, se traduit par le sort. Mais Esther entra ensuite auprès du roi, le suppliant de rendre inutiles les efforts d'Aman par une nouvelle lettre, et de faire retomber sur sa tête le mal qu'il avait résolu de faire aux Juifs. En effet, on l'attacha à une (la) croix, lui et ses fils. Et, depuis ce temps-là, ces jours ont été appelés phurim, c'est-à-dire les (des) sorts, parce que le phur, c'est-à-dire le sort, avait été jeté dans l'urne. Et tout ce qui se passa alors est contenu dans (le rouleau de) cette lettre, c'est-à-dire dans ce livre (du livre de Mardochée). Les Juifs donc, en mémoire de ce qu'ils avaient souffert, et des changements survenus ensuite, s'obligèrent, eux et leurs enfants, et tous ceux qui voudraient se joindre à leur religion, à ne permettre à personne de passer ces deux jours sans solennité, selon ce qui est adressé dans cet écrit, et ce qui s'observe exactement chaque année aux temps destinés à cette fête. Ce sont ces jours que n'effacera jamais l'oubli, et que toutes les provinces, d'âge en âge, célébreront par toute la terre. Et il n'y a pas de ville en laquelle les jours de(s) phurim, c'est-à-dire des sorts, ne soient observés par les Juifs, et par leurs enfants qui sont obligés de pratiquer ces cérémonies. La reine Esther, fille d'Abihaïl, et le Juif Mardochée écrivirent encore une seconde lettre, afin qu'on eût tout le soin (zèle) possible d'établir ce jour comme une fête solennelle à l'avenir. Et ils l'envoyèrent à tous les Juifs qui demeuraient dans les cent vingt sept provinces du roi Assuérus, afin qu'ils eussent la paix et qu'ils reçussent la vérité, en observant ces jours des sorts, et en les célébrant en leur temps avec joie. Les Juifs s'engagèrent donc, selon que Mardochée et Esther l'avaient ordonné, à observer, eux et leur postérité, les jeûnes, les cris et les jours des sorts, et tout ce qui est contenu dans (l'histoire de) ce livre, qui porte le nom d'Esther. Or le roi Assuérus se rendit toute la terre et toutes les îles de la mer tributaires. Et sa puissance (force) et son empire, et le haut point de grandeur auquel il avait élevé Mardochée, sont écrits dans les livres des Mèdes et des Perses, et comment Mardochée, Juif de nation, devint le second après le roi Assuérus, et comment il fut grand parmi les Juifs, et aimé généralement (agréable à la foule) de ses frères, cherchant le bien de sa nation et ne parlant que pour procurer la paix de son peuple. \cf2[1 Alors Mardochée dit : C'est Dieu qui a fait ces choses. 2 Je me souviens d'un songe que j'avais vu, qui signifiait toutes ces choses, dont rien n'est resté sans accomplissement. 3 La petite fontaine (source) qui s'accrut et devint un fleuve, et qui se changea en lumière et en soleil, et se répandit en eaux (très) abondantes, c'est Esther, que le roi épousa, et qu'il voulut faire reine. 4 Et (Mais) les deux dragons, c'est moi et Aman. 5 Les peuples qui s'assemblèrent, ce sont ceux qui ont tâché d'exterminer le nom des Juifs. 6 Israël est mon peuple, qui cria au Seigneur, et le Seigneur sauva son peuple, et il nous délivra de tous nos maux, et il fit des miracles et de grands prodiges parmi les nations ; 7 et il ordonna qu'il y eût deux sorts, l'un du peuple de Dieu, et l'autre de toutes les nations. 8 Et ce double sort vint au jour marqué dès ce temps-là devant Dieu pour toutes les nations. 9 Et le Seigneur se ressouvint de son peuple, et il eut compassion de son héritage. 10 Et ces jours seront célébrés au mois d'Adar, le quatorzième et le quinzième jour de ce même mois, avec zèle et avec joie, par le peuple réuni en (une seule) assemblée, dans toutes les générations futures du peuple d'Israël. 11 La quatrième année du règne de Ptolémée et de Cléopâtre, Dosithée, qui se disait prêtre et de la race de Lévi, et Ptolémée, son fils, apportèrent cette lettre (épître) des phurim, qu'ils disaient avoir été traduite (interprétée) à Jérusalem par Lysimaque, fils de Ptolémée.]
(Pour moi,) Je me suis endormi, et j'ai été assoupi ; et je me suis levé, parce que le Seigneur a été mon soutien (m'a pris sous sa protection). Je ne craindrai point les milliers d'hommes du peuple qui m'environnent. Levez-vous, Seigneur ; sauvez-moi, mon Dieu. Car vous avez frappé tous ceux qui s'opposaient à moi sans raison ; vous avez brisé les dents des pécheurs. Le salut vient du Seigneur ; et c'est vous qui bénissez votre peuple. Psaume de David lorsqu'il fuyait devant Absalom son fils. Seigneur, pourquoi ceux qui me persécutent se sont-ils multipliés ? Une multitude s'élève contre moi. Beaucoup disent à mon âme : Il n'y a pas de salut pour elle dans son Dieu. Mais vous, Seigneur, vous êtes mon protecteur (soutien) et ma gloire, et vous relevez (élevez) ma tête. De ma voix j'ai crié vers le Seigneur, et il m'a exaucé du haut de sa montagne sainte. Pour la fin, parmi les cantiques, psaume de David. Lorsque je l'ai invoqué, le Dieu de ma justice m'a exaucé ; vous m'avez mis au large dans la tribulation. Ayez pitié de moi, et exaucez ma prière. Enfants des hommes, jusqu'à quand aurez-vous le cœur appesanti ? Pourquoi aimez-vous la vanité, et cherchez-vous le mensonge ? Sachez donc que le Seigneur a (merveilleusement) glorifié son saint. Le Seigneur m'exaucera quand j'aurai crié vers lui. Irritez-vous, mais ne péchez point. (Et) Ce que vous dites contre moi au fond de vos cœurs, répétez-le avec componction sur vos couches. Offrez un sacrifice de justice, et espérez au Seigneur. Beaucoup disent : Qui nous fera voir le bonheur (les biens qu'on nous promet) ? La lumière de votre visage est (a été) gravée sur nous, Seigneur ; vous avez mis la joie dans mon cœur. Ils se sont multipliés par (Ils ont eu en) l'abondance (le fruit) de leur froment, de leur vin et de leur huile. Et moi je dormirai et me reposerai en paix ; parce que vous, Seigneur, m'avez affermi dans une espérance singulière. Pour la fin, pour celle qui obtient l'héritage, psaume de David. Seigneur, prêtez l'oreille à mes paroles, comprenez (entendez) mon cri. Soyez attentif à la voix de ma prière, mon roi et mon Dieu. Car c'est vous que je prierai, Seigneur ; dès le matin vous exaucerez (entendrez) ma voix. Dès le matin je me tiendrai devant vous, et je verrai que vous n'êtes pas un Dieu qui aime (veut) l'iniquité. Le méchant n'habitera pas auprès de vous, et les injustes ne subsisteront point devant vos yeux. Vous haïssez tous ceux qui commettent l'iniquité ; vous perdrez tous ceux qui profèrent le mensonge. Le Seigneur aura en abomination l'homme sanguinaire et trompeur ; mais moi, grâce à l'abondance (la multitude) de votre (vos) miséricorde(s), j'entrerai dans votre maison ; j'adorerai dans (en approchant de) votre saint temple, pénétré de votre crainte. Seigneur, conduisez-moi dans votre justice ; à cause de mes ennemis, rendez droite (dirigez) ma voie en votre présence. Car la vérité n'est point dans leur bouche ; leur cœur est vain. Leur gosier est un sépulcre ouvert ; ils se sont servis de leurs langues pour tromper : jugez-les, ô Dieu ! Qu'ils échouent dans leurs desseins ; repoussez-les selon la multitude de leurs impiétés, parce qu'ils vous ont irrité, Seigneur. Mais que tous ceux qui espèrent en vous se réjouissent ; ils seront éternellement dans l'allégresse, et vous habiterez en eux. Et tous ceux qui aiment votre nom se glorifieront en vous, parce que vous bénirez le juste. Seigneur, vous nous avez entourés de votre amour (bonne volonté) comme d'un bouclier. Pour la fin, parmi les cantiques, psaume de David, pour l'octave. Seigneur, ne me reprenez pas dans votre fureur, et ne me châtiez pas dans votre colère. Ayez pitié de moi, Seigneur, car je suis sans force ; guérissez-moi, Seigneur, car mes os sont ébranlés. Et mon âme est toute troublée ; mais vous, Seigneur, jusqu'à quand... ? Revenez, Seigneur, et délivrez mon âme : sauvez-moi à cause de votre miséricorde. Car il n'y a personne qui se souvienne de vous dans la mort ; et qui donc vous louera dans le séjour des morts (l'enfer) ? Je suis épuisé à force de gémir ; je laverai toutes les nuits mon lit de mes pleurs ; j'arroserai ma couche de mes larmes. Mon œil a été troublé par la fureur (l'indignation) ; j'ai vieilli au milieu de tous mes ennemis. Eloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l'iniquité, car le Seigneur a exaucé la voix de mes larmes (mon pleur). Le Seigneur a exaucé ma supplication ; le Seigneur a agréé ma prière. Que tous mes ennemis rougissent et soient saisis d'une vive épouvante (trouble) ; qu'ils reculent promptement, et qu'ils soient bientôt confondus (rougissent). Psaume de David, qu'il chanta au Seigneur à cause des paroles de Chus, fils de Jémini. Seigneur mon Dieu, j'ai espéré en vous ; sauvez-moi de tous ceux qui me persécutent, et délivrez-moi ; de peur qu'il ne ravisse mon âme comme un lion, s'il n'y a personne pour me délivrer et me sauver. Seigneur mon Dieu, si j'ai fait cela, s'il y a de l'iniquité dans mes mains, si j'ai rendu le mal à ceux qui m'en avaient fait, que je succombe, justement et dénué de tout, devant mes ennemis. Que l'ennemi poursuive mon âme et s'en rende maître ; qu'il foule à terre ma vie, et qu'il traîne (ensevelisse) ma gloire dans la poussière. Levez-vous, Seigneur, dans votre colère, et soyez exalté (paraissez dans votre grandeur) au milieu de mes ennemis. Levez-vous, Seigneur mon Dieu, suivant le précepte que vous avez établi ; et l'assemblée des peuples vous environnera. A cause d'elle remontez (retournez) en haut. Le Seigneur juge les peuples. Jugez-moi, Seigneur, selon ma justice, et selon l'innocence qui est en moi. La malice des pécheurs prendra fin, et vous conduirez le juste, ô Dieu, qui sondez les cœurs et les reins. Mon légitime secours me viendra du Seigneur, qui sauve ceux qui ont le cœur droit. Dieu est un juge équitable, fort et patient ; est-ce qu'il s'irrite tous les jours ? Si vous ne vous convertissez, il brandira (fera vibrer) son glaive ; il a déjà tendu son arc, et le tient tout prêt. Et il y a préparé des instruments de mort ; il a rendu ses flèches brûlantes (préparé ses flèches contre les ardents persécuteurs). Voici que l'ennemi a mis au monde l'injustice ; il a conçu la douleur, et a enfanté l'iniquité. Il a ouvert une fosse (un abîme), et l'a creusée ; et il est tombé dans cette fosse qu'il avait faite. La douleur qu'il a causée (voulait me causer) reviendra sur sa tête, et son iniquité retombera sur son front. Je rendrai gloire au Seigneur selon sa justice, et je chanterai le nom du Seigneur (Dieu) très haut. Pour la fin, pour les pressoirs, psaume de David. Seigneur, notre Maître (Seigneur), que votre nom est admirable dans toute la terre ! Car (Puisque) votre magnificence est élevée au-dessus des cieux. De la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle vous avez tiré une louange parfaite contre vos adversaires, pour détruire l'ennemi, et celui qui veut se venger (son vengeur). Quand je considère (Je considérerai) vos cieux, qui sont l'ouvrage de vos doigts, la lune et les étoiles que vous avez créées (affermies), je m'écrie : Qu'est-ce que l'homme, pour que vous vous souveniez de lui ? ou le fils de l'homme, pour que vous le visitiez ? Vous ne l'avez mis qu'un peu au-dessous des anges ; vous l'avez couronné de gloire et d'honneur, et vous l'avez établi sur les ouvrages de vos mains. Vous avez mis toutes choses sous ses pieds, toutes les brebis, et tous les bœufs, et même les animaux des champs, les oiseaux du ciel, et les poissons de la mer, qui parcourent les sentiers de l'océan. Seigneur, notre Maître (Seigneur), que votre nom est admirable dans toute la terre ! Pour la fin, pour les secrets (mystères) du fils, psaume de David. Je vous louerai, Seigneur, de tout mon cœur ; je raconterai toutes vos merveilles. En vous je me réjouirai, et me livrerai à l'allégresse ; je chanterai votre nom, ô Très-Haut ; parce que (quand) vous avez (aurez) fait retourner mon ennemi en arrière. Ils vont être épuisés (seront sans force), et ils périront devant votre face. Car vous m'avez rendu justice, et vous avez soutenu ma cause ; vous vous êtes assis sur votre trône, vous qui jugez selon le droit (la justice). Vous avez châtié les nations, et l'impie a péri ; vous avez effacé leur nom à jamais, et pour les siècles des siècles. Les glaives (armes) de l'ennemi ont perdu leur force pour toujours, et vous avez détruit leurs villes. Leur mémoire a péri avec fracas ; mais (et) le Seigneur demeure éternellement. Il a préparé son trône pour le jugement ; et il jugera lui-même l'univers (le globe de la terre) avec équité ; il jugera les peuples avec justice. Le Seigneur est devenu le refuge du pauvre, et son secours au temps du besoin et de l'affliction. Qu'ils espèrent (donc) en vous, ceux qui connaissent votre nom ; car vous n'avez pas abandonné ceux qui vous cherchent, Seigneur. Chantez au Seigneur qui habite dans Sion : annoncez parmi les nations ses desseins ; car celui qui recherche le (demande compte du) sang (versé) s'est souvenu de ses serviteurs ; il n'a pas oublié le cri des pauvres. Ayez pitié de moi, Seigneur ; voyez l'humiliation (l'abaissement) où mes ennemis m'ont réduit, vous qui me retirez des portes de la mort, pour que j'annonce toutes vos louanges aux portes de la fille de Sion. Je serai transporté de joie à cause du salut que vous m'aurez procuré. Les nations se sont enfoncées dans la fosse (le gouffre) qu'elles avaient faite. Leur pied a été pris dans le piège (même lacet) qu'elles avaient caché. On reconnaîtra le Seigneur qui rend justice ; le pécheur a été pris dans les œuvres de ses mains. Que les pécheurs soient précipités dans l'enfer, et toutes les nations qui oublient Dieu. Car le pauvre ne sera pas en oubli pour toujours ; la patience des pauvres ne périra pas à jamais (sera pas toujours vaine). Levez-vous, Seigneur ; que l'homme ne triomphe pas ; que les nations soient jugées devant votre face. Seigneur, imposez-leur un maître (législateur), afin que les peuples sachent qu'ils sont hommes. Pourquoi, Seigneur, vous êtes-vous retiré au loin, et dédaignez-vous de me regarder au temps du besoin et de l'affliction ? Tandis que l'impie s'enorgueillit, le pauvre est consumé. Ils sont pris dans les desseins qu'ils méditent. Car le pécheur se glorifie des (est loué dans les) désirs de son âme, et le méchant est félicité (béni). Le pécheur a irrité le Seigneur ; à cause (il ne se mettra pas en peine) de la grandeur de sa colère, il ne se soucie de rien. Dieu n'est point devant ses yeux ; ses voies sont souillées en tout temps. Vos jugements sont ôtés de devant sa face ; il dominera sur tous ses ennemis. Car il a dit en son cœur : Je ne serai point ébranlé ( ;) de génération en génération, je suis (serai) à l'abri du mal. Sa bouche est pleine de malédiction, d'amertume et de tromperie ; sous sa langue sont la peine (le travail) et la douleur. Il est assis en embuscade avec les riches dans des lieux cachés, afin de tuer l'innocent. Ses yeux guettent le pauvre ; il dresse des embûches en secret, comme un lion dans son repaire (sa caverne). Il se tient en embuscade pour enlever le pauvre, pour enlever le pauvre en l'attirant (tandis qu'il l'attire). Il le terrassera (renversera) dans son filet ; il se baissera, et il tombera lorsqu'il se sera rendu maître des pauvres. Car il a dit en son cœur : Dieu a oublié ; il a détourné son visage, pour ne jamais voir. Levez-vous, Seigneur Dieu ; que votre main s'élève : n'oubliez pas les pauvres. Pourquoi l'impie a-t-il irrité Dieu ? C'est qu'il a dit en son cœur : Il ne s'en souciera pas (n'en recherchera pas la vengeance). Vous le voyez ; car vous considérez la peine (le travail) et la douleur, pour les livrer entre vos mains. C'est à vous qu'a été laissé le soin du pauvre ; vous serez le protecteur de l'orphelin. Brisez le bras du pécheur et du méchant ; on cherchera son péché, et on ne le trouvera pas. Le Seigneur régnera éternellement et dans les siècles des siècles ; et vous, nations, vous disparaîtrez de sa (serez exterminées de la) terre. Le Seigneur a exaucé le désir des pauvres ; votre oreille a entendu la prière (préparation) de leur cœur, pour rendre justice à l'orphelin et à l'opprimé (au faible), afin que l'homme n'entreprenne plus de s'élever sur la terre. Pour la fin, psaume de David. Je me confie au Seigneur ; comment dites-vous à mon âme : Emigre sur la montagne comme un passereau ? Car voici que les pécheurs ont tendu leur (un) arc ; ils ont préparé leurs flèches dans leur (un) carquois, pour tirer dans l'ombre (les ténèbres) contre ceux qui ont le cœur droit. Car ce que vous aviez établi, ils l'ont détruit ; mais le juste, qu'a-t-il fait ? Le Seigneur est dans son saint temple ; le Seigneur a son trône dans le ciel. Ses yeux regardent le pauvre ; ses paupières examinent (interrogent) les enfants des hommes. Le Seigneur examine le juste et l'impie ; or (mais) celui qui aime l'iniquité hait son âme. Il fera pleuvoir des pièges sur les pécheurs ; le feu, et le soufre, et le vent des tempêtes, sont la part de leur calice. Car le Seigneur est juste, et il aime la justice ; son visage contemple (a vu) l'équité. Pour la fin, pour l'octave, psaume de David. Sauvez-moi, Seigneur, car il n'y a plus de saint, car les vérités ont été diminuées par les enfants (fils) des hommes. Chacun ne dit à son prochain que des choses vaines ; leurs lèvres sont trompeuses, et ils parlent avec un cœur double (et un cœur, note). Que le Seigneur (Dieu) détruise toutes les lèvres trompeuses, et la langue qui se vante avec jactance (profère des discours superbes). Ils ont dit : Nous ferons de grandes choses par (éclater la puissance de) notre langue ; nos lèvres ne dépendent que de nous. Qui est notre maître ? A cause de la misère des malheureux et du gémissement des pauvres, je me lèverai maintenant, dit le Seigneur. Je procurerai leur salut ; j'agirai en cela avec une entière puissance (liberté). Les paroles du Seigneur sont des paroles pures : c'est un argent éprouvé au feu, purifié dans la terre, et raffiné (jusqu'à) sept fois. C'est vous, Seigneur, qui nous garderez (sauverez), et qui nous préserverez à jamais de cette génération. Les impies vont et viennent à l'entour. Selon la profondeur de votre sagesse (vos desseins), vous avez multiplié les enfants des hommes. Pour la fin, psaume de David. (Jusques à quand, Seigneur, m'oublierez-vous sans cesse ?) Jusques à quand détournerez-vous de moi votre face ? Jusques à quand remplirai-je mon âme de projets, et mon cœur chaque (pendant le) jour de chagrin (tourment) ? Jusques à quand mon ennemi sera-t-il élevé au-dessus de moi ? Regardez, et exaucez-moi, Seigneur mon Dieu. Eclairez mes yeux, afin que je ne m'endorme jamais dans la mort ; de peur que mon ennemi me dise : J'ai eu l'avantage contre lui. Ceux qui me persécutent seront dans l'allégresse si je suis ébranlé ; mais (moi) j'ai espéré en votre miséricorde. Mon cœur sera transporté de joie à cause de votre salut. Je chanterai le Seigneur qui m'a comblé de biens, et je célébrerai le nom du Seigneur Très-Haut. Pour la fin, psaume de David. L'insensé a dit dans son cœur : Il n'y a point de Dieu. Ils se sont corrompus, et sont devenus abominables dans leurs tendances. Il n'y en a point qui fasse le bien, il n'y en a pas (même) un seul. Le Seigneur a regardé du haut du ciel sur les enfants des hommes, pour voir s'il y a quelqu'un qui soit intelligent (ait de l'intelligence) ou qui cherche Dieu. Tous se sont détournés, ils sont tous devenus inutiles. Il n'y en a point qui fasse le bien, il n'y en a pas un seul. Leur gosier est un sépulcre ouvert ; ils se servent de leurs langues pour tromper ; le venin des aspics est sous leurs lèvres. Leur bouche est remplie de malédiction et d'amertume ; leurs pieds sont agiles pour répandre le sang. L'affliction (La désolation) et le malheur sont dans leurs voies, et ils n'ont pas connu la voie de la paix ; la crainte de Dieu n'est pas devant leurs yeux. Ne comprendront-ils pas, tous ces hommes qui commettent l'iniquité, qui dévorent mon peuple comme un morceau de pain ? Ils n'ont pas invoqué le Seigneur ; ils ont tremblé de frayeur là où il n'y avait rien à craindre. Car le Seigneur est avec la race (génération) des justes ; vous vous êtes moqué (avez confondu) du dessein du pauvre, parce que le Seigneur est son espérance. Qui procurera (fera sortir) de Sion le salut d'Israël ? Quand le Seigneur aura mis fin à la captivité de son peuple, Jacob sera dans l'allégresse, et Israël dans la joie. Psaume de David. Seigneur, qui habitera dans votre tabernacle ? ou qui (se) reposera sur votre montagne sainte ? Celui qui vit sans tache, et qui pratique la justice ; qui dit la vérité dans son cœur ; qui n'a point usé de tromperie dans ses paroles ; qui n'a pas fait de mal à son prochain, et qui n'a point accueilli de calomnie (d'injure) contre ses frères. Le méchant est compté pour rien à ses yeux ; mais il honore (glorifie) ceux qui craignent le Seigneur. Il fait serment à son prochain et ne le trompe pas ; il ne donne point son argent à usure, et ne reçoit pas de présents contre l'innocent. Celui qui se conduit ainsi ne sera jamais ébranlé. Inscription du titre, de David (lui-même). Conservez-moi, Seigneur, car j'ai espéré en vous. J'ai dit au Seigneur : Vous êtes mon Dieu, et vous n'avez nul besoin de mes biens. Il a fait éclater toutes mes dispositions bienveillantes envers les saints qui sont sur sa terre. Leurs infirmités se sont multipliées, et ensuite ils ont couru avec vitesse (accéléré leur course). Je ne les réunirai point dans des assemblées de sang (offrir des victimes sanglantes), et je ne me souviendrai plus de leurs noms pour les prononcer. Le Seigneur est la part de mon héritage et de ma coupe (mon calice) ; c'est vous, Seigneur, qui me rendrez mon héritage. Le cordeau est tombé pour moi en des lieux magnifiques (excellents), car mon héritage est excellent (pour moi). Je bénirai le Seigneur qui m'a donné l'intelligence ; de plus, jusque dans la nuit même mes reins m'y ont excité (m'ont repris). Je prenais soin d'avoir (voyais) toujours le Seigneur devant mes yeux ; car il est à ma droite, pour que je ne sois pas ébranlé. C'est pourquoi mon cœur s'est réjoui, et ma langue a tressailli d'allégresse ; de plus, ma chair même se reposera dans l'espérance. Car vous n'abandonnerez pas mon âme dans l'enfer, et vous ne souffrirez pas que votre saint voie la corruption. Vous m'avez fait connaître les voies de la vie ; vous me comblerez de joie par votre visage : il y a des délices sans fin à votre droite. Prière de David. Exaucez, Seigneur, ma justice ; soyez attentif à ma supplication. Prêtez l'oreille à ma prière, qui ne part point de lèvres trompeuses. Que mon jugement procède de votre visage ; que vos yeux regardent l'équité. Vous avez éprouvé mon cœur, et vous l'avez visité durant la nuit ; vous m'avez éprouvé (en me faisant passer) par le feu, et l'iniquité ne s'est point trouvée en moi. Afin que ma bouche ne célèbre point les œuvres des hommes, j'ai eu soin, à cause des paroles de vos lèvres, de marcher par des voies rudes. Affermissez mes pas dans vos sentiers, afin que mes pieds ne soient point ébranlés. J'ai crié, mon Dieu, parce que vous m'avez exaucé : inclinez vers moi votre oreille, et exaucez mes paroles. Faites éclater vos miséricordes, vous qui sauvez ceux qui espèrent en vous. Contre ceux qui résistent à votre droite, défendez-moi comme la prunelle de l'œil. Protégez-moi à l'ombre de (sous) vos ailes, contre les impies qui m'affligent. Mes ennemis ont environné mon âme ; ils ont fermé leurs entrailles ; leur bouche a parlé avec orgueil. Après m'avoir repoussé, maintenant ils m'assaillent ; ils fixent leurs yeux sur moi pour me renverser à terre (ils ont résolu d'incliner leurs yeux vers la terre). Ils m'ont saisi comme un lion prêt à ravir sa proie, et comme un lionceau qui habite dans les fourrés (des lieux cachés). Levez-vous, Seigneur ; prévenez-le, et faites-le tomber ; délivrez mon âme de l'impie, et arrachez votre glaive aux ennemis de votre main. Seigneur, séparez-les dès leur vie même du petit nombre de vos fidèles qui sont sur la terre ; leur ventre est rempli de vos trésors. Ils sont rassasiés d'enfants, et ils laissent le reste de leurs biens à leurs petits enfants. Pour moi, c'est par la justice que je serai admis en votre présence ; je serai rassasié lorsque (m') apparaîtra votre gloire. Pour la fin, de David, serviteur du Seigneur, qui adressa au (à la gloire du) Seigneur les paroles de ce cantique, au jour où le Seigneur le délivra de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül ; et il dit : Je vous aimerai, Seigneur, vous qui êtes ma force. Le Seigneur est mon ferme appui, mon refuge et mon libérateur. Mon Dieu est mon secours, et j'espérerai en lui. Il est mon protecteur, et la corne de mon salut, et mon défenseur. J'invoquerai le Seigneur en le louant, et je serai délivré de mes ennemis. Les douleurs de la mort m'ont environné, et les torrents de l'iniquité m'ont rempli de trouble. Les douleurs de l'enfer m'ont entouré, les filets de la mort m'ont saisi (prévenu).\line Alors les sources des eaux ont paru, et les fondements de la erre ont été mis à nu à votre menace, Seigneur, et par le souffle (impétueux) de votre colère. Dans mon affliction j'ai invoqué le Seigneur, et j'ai crié vers mon Dieu. Et de son saint temple il a entendu ma voix ; et mon cri a pénétré en sa présence jusqu'à ses oreilles. La terre a été ébranlée (émue) et a tremblé ; les fondements des montagnes ont été secoués et agités, parce qu'il s'est irrité contre elles (eux). La fumée a monté à cause de sa colère, et le (un) feu (ardent) s'est allumé par ses regards ; des charbons en ont été embrasés. Il a abaissé les cieux, et est descendu ; un nuage obscur était sous ses pieds. Et il est monté sur les chérubins, et il s'est envolé ; il a volé sur les ailes des vents. Et il a fait des ténèbres le lieu de sa retraite ; sa tente était tout autour de lui, l'eau (une) ténébreuse des (est dans les) nuées de l'air. Devant l'éclat de sa présence, les nuées se sont élancées (dissipées) ; (il en est sorti) de la grêle et des charbons de feu. Et le Seigneur a tonné du haut du ciel, et le Très-Haut a fait entendre sa voix ; (il est tombé) de la grêle et des charbons de feu. Et il a tiré ses flèches, et il les a dispersés ; il a multiplié les éclairs, et il les a mis en déroute (troublés). Il a tendu (a envoyé) d'en haut (sa main et) il m'a pris, et il m'a tiré de l'inondation des (d'un gouffre d') eaux. Il m'a arraché à mes très puissant ennemis, et à ceux qui me haïssaient, car ils étaient (devenus) plus forts que moi. Ils m'ont attaqué les premiers (prévenu) au jour de mon affliction, et le Seigneur s'est fait mon protecteur. Il m'a retiré et mis au large ; il m'a sauvé parce qu'il m'aimait. Et le Seigneur me rendra (rétribuera) selon ma justice ; il me récompensera selon la pureté de mes mains. Car j'ai gardé les voies du Seigneur, et (je) n'ai rien fait d'impie qui m'éloignât de mon Dieu. Car (Puisque) tous ses jugements sont présents devant moi, et je n'ai point rejeté ses préceptes (justices) loin de moi. Et je serai sans tache envers lui, et je me garderai de mon iniquité. Et le Seigneur me rendra (rétribuera) selon ma justice, et selon la pureté de mes mains qui est présente à ses yeux. Avec celui qui est saint vous serez saint, et avec l'homme qui est innocent vous serez innocent. Avec celui qui est pur (excellent) vous serez pur (excellent), et avec le pervers vous agirez avec détours (selon sa perversité). Car (Parce que c'est) vous sauverez le peuple qui est humble, et vous humilierez les yeux des superbes. Car c'est vous, Seigneur, qui allumez ma lampe ; mon Dieu, éclairez mes ténèbres. Car par vous je serai arraché à la tentation, et par mon Dieu je franchirai le (un) mur. La voie de mon Dieu est pure ; les paroles du Seigneur sont éprouvées au feu ; il est le protecteur de tous ceux qui espèrent en lui. Car qui est Dieu, si ce n'est le Seigneur ? et qui est Dieu, si ce n'est notre Dieu ? Le Dieu qui m'a ceint de force, et qui a rendu ma voie immaculée ; qui a fait mes pieds agiles comme ceux des cerfs, et m'a établi sur les hauts lieux ; qui enseigne à mes mains le combat, et c'est vous qui avez fait de (rendu) mes bras comme un arc d'airain ; et vous m'avez donné votre protection pour me sauver (de votre salut), et votre droite m'a soutenu ; et vos leçons m'ont corrigé jusqu'à la fin, et ces leçons continuent (votre discipline continuera) de m'instruire. Vous avez élargi la voie sous mes pas, et mes pieds ne se sont point affaiblis. Je poursuivrai mes ennemis, et je les atteindrai ; et je ne m'en retournerai pas qu'ils ne soient anéantis. Je les briserai, et ils ne pourront se tenir debout ; ils tomberont sous mes pieds. Car vous m'avez ceint de force pour la guerre, et vous avez abattu sous moi ceux qui s'élevaient contre moi. Et vous avez fait tourner le dos à (m'avez livré) mes ennemis devant moi (par derrière), et vous avez exterminé ceux qui me haïssaient. Ils ont crié, et il n'y avait personne pour les sauver ; ils ont appelé le Seigneur, et il ne les a pas exaucés. Et je les briserai comme la poussière que le vent emporte ; je les écraserai comme la boue des rues. Vous me délivrerez des dissensions (contradictions) du peuple ; vous m'établirez chef des nations. Un peuple que je ne connaissais pas m'a été assujetti ; (en écoutant de ses oreilles) il m'a obéi (au premier ordre). Les fils de l'étranger m'ont menti ; les fils de l'étranger sont en défaillance, et ils sont sortis en chancelant de leurs sentiers. (Vive) le Seigneur (vit !), et béni soit mon Dieu ! et que le Dieu de mon salut soit exalté ! O Dieu, qui prenez soin de me venger, et qui me soumettez les peuples ; vous qui me délivrez de mes ennemis furieux. Et vous m'élèverez au-dessus de ceux qui se dressent contre moi ; vous m'arracherez des mains de l'homme inique. C'est pourquoi je vous louerai, Seigneur, parmi les nations, et je chanterai un cantique (psaume) à la gloire de votre nom ; à la gloire d'un Dieu qui procure de merveilleuses délivrances à (qui exalte les victoires de) son roi, et qui fait miséricorde à David son oint (christ), et à sa postérité jusqu'à la fin des siècles. Pour la fin, psaume de David. Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament publie les œuvres de ses mains. Le jour proclame ce message au jour, et la nuit en donne connaissance à la nuit. Ce ne sont point des paroles, ce n'est pas un langage dont la voix ne soit pas entendue. Leur bruit s'est répandu dans toute la terre, et leurs accents jusqu'aux extrémités du monde (confins du globe de la terre). Il a établi sa tente dans le soleil, qui est lui-même semblable à un époux sortant de sa chambre nuptiale. Il s'est élancé comme un géant pour fournir (parcourir) sa carrière. Il sort de l'extrémité du ciel, et sa course va jusqu'à l'autre extrémité, et il n'y a personne qui se dérobe à sa chaleur. La loi du Seigneur est sans tache, elle restaure les âmes ; le témoignage du Seigneur est fidèle, il donne la sagesse aux (plus) petits. Les justices du Seigneur sont droites, elles réjouissent les cœurs ; le précepte du Seigneur est lumineux, il éclaire les yeux. La crainte du Seigneur est sainte, elle subsiste à jamais ; les jugements du Seigneur sont vrais, ils se justifient par eux-mêmes. Ils sont plus désirables que l'or et que beaucoup de pierres précieuses ; ils sont plus doux que le miel, et qu'un rayon (plein) de miel. Aussi votre serviteur les observe ; à les garder, on (il) trouve une grande récompense. Qui connaît (comprend) ses fautes ? Purifiez-moi de celles qui sont cachées en moi, et préservez votre serviteur de la corruption des étrangers. S'ils ne me dominent point, alors je serai sans tache, et purifié d'un très grand péché. Et alors les paroles de ma bouche pourront vous plaire, et la méditation de mon cœur sera toujours en votre présence. Seigneur, vous êtes mon secours et mon rédempteur. Heureux l'homme qui n'a point marché dans le conseil des impies, qui ne s'est pas arrêté dans la voie des pécheurs, et qui ne s'est point assis dans la chaire de pestilence ; mais qui a ses affections dans la loi du Seigneur, et qui médite cette loi jour et nuit. Il sera comme un arbre planté près d'un cours d'eau, et qui donne(ra) son fruit en son temps, et son feuillage ne tombera pas ; et tout ce qu'il fera réussira (prospérera). Il n'en est pas ainsi des impies, (non) il n'en est pas ainsi ; (mais) ils sont comme la poussière que le vent disperse de dessus la surface du sol (de la terre). C'est pourquoi les impies ne ressusciteront point dans le jugement, ni les pécheurs dans l'assemblée des justes. Car le Seigneur connaît la voie des justes, et le chemin des impies périra. Pourquoi les nations ont-elles frémi, et les peuples ont-ils formé de vains desseins ? Les rois de la terre se sont levés, et les princes se sont assemblés contre le Seigneur et contre son Christ. Rompons leurs liens (ont-ils dit), et jetons loin de nous leur joug. Celui qui habite dans les cieux se rira d'eux, et le Seigneur se moquera d'eux. Alors il leur parlera dans sa colère, et il les épouvantera dans sa fureur (il les confondra). Pour moi, j'ai été établi roi par lui sur Sion, sa montagne sainte, afin d'annoncer son décret (ses préceptes). Le Seigneur m'a dit : Tu es (Vous êtes) mon Fils ; je t'ai (c'est moi qui vous ai) engendré aujourd'hui. Demande(z)-moi et je te (vous) donnerai les nations pour ton (votre) héritage, et pour ton (votre) domaine les extrémités de la terre. Tu (Vous) les gouverneras(rez) avec une verge de fer, et tu (vous) les briseras(rez) comme le vase du potier. Et maintenant, ô rois, comprenez ; instruisez-vous, juges de la terre. Servez le Seigneur avec crainte, et réjouissez-vous en lui avec tremblement. Attachez-vous à la doctrine, de peur que (quelque jour) le Seigneur ne s'irrite, et que vous ne périssiez hors de la voie droite (de la justice). Lorsque bientôt (en un instant) s'enflammera sa colère, heureux tous ceux qui ont confiance en lui. Pour la fin, psaume de David. Que le Seigneur vous exauce au jour de l'affliction (la tribulation) ; que le nom du Dieu de Jacob vous protège. Qu'il vous envoie du secours de son sanctuaire, et que de Sion il vous défende. Qu'il se souvienne de tous vos sacrifices, et que votre holocauste lui soit agréable. Qu'il vous donne ce que votre cœur désire, et qu'il accomplisse tous vos desseins. Nous nous réjouirons de votre salut, et nous nous glorifierons au nom de notre Dieu. Que le Seigneur exauce toutes vos demandes. J'ai reconnu maintenant que le Seigneur a sauvé son oint (Christ). Il l'exaucera du ciel, sa sainte demeure ; sa droite toute-puissante produira le salut (de sa droite est puissant). Ceux-là se confient dans leurs chars, et ceux-ci dans leurs chevaux ; mais nous, nous invoquerons le nom du Seigneur notre Dieu. Eux ils ont été comme liés (pris dans des lacs), et ils sont tombés ; mais nous, nous nous sommes relevés, et nous restons debout. Seigneur, sauvez le roi, et exaucez-nous au jour où nous vous invoquerons. Pour la fin, psaume de David. Seigneur, le roi se réjouira dans votre force, et il tressaillira d'une (de la plus) vive allégresse, parce que vous l'aurez sauvé. Vous lui avez accordé le désir de son cœur, et vous ne l'avez point frustré de la demande (du vœu) de ses lèvres. Car vous l'avez prévenu des plus douces bénédictions ; vous avez mis sur sa tête une couronne de pierres précieuses. Il vous a demandé la vie, et vous lui avez accordé des jours qui dureront dans les siècles des siècles. Sa gloire est grande, grâce à votre salut ; vous le couvrirez de gloire et d'un honneur immense (de beauté). Car vous ferez de lui une source (un objet) de bénédictions perpétuelles ; vous le comblerez de joie en lui montrant votre visage. Car le roi espère au Seigneur, et la miséricorde du Très-Haut le rendra inébranlable. Que votre main atteigne tous vos ennemis ; que votre droite trouve tous ceux qui vous haïssent. Vous en ferez comme une fournaise ardente, au temps où vous montrerez votre visage (irrité) ; le Seigneur dans sa colère les remplira de trouble, et le feu les dévorera. Vous exterminerez leur (son) fruit de dessus la terre, et leur race (sa semence) d'entre les enfants (fils) des hommes. Car ils ont fait (voulu faire) tomber des maux sur vous ; ils ont formé des desseins qu'ils n'ont pu exécuter. Car vous leur ferez tourner le dos ; (quant à ceux que vous laisserez survivre) vous préparerez leur visage à recevoir les traits qui vous restent. Levez-vous, Seigneur, dans votre force ; nous chanterons et nous célébrerons vos actions d'éclat (merveilles de votre puissance). Pour la fin, pour le secours du matin, psaume de David. O Dieu, mon Dieu, regardez-moi ; pourquoi m'avez-vous abandonné ? La voix de mes péchés éloigne de moi le salut. Mon Dieu, je crierai pendant le jour, et vous ne m'exaucerez pas ; et pendant la nuit, et l'on ne me l'imputera point à folie. Mais vous, vous habitez dans le (un) sanctuaire ; vous qui êtes la louange d'Israël. Nos pères ont espéré en vous ; ils ont espéré, et vous les avez délivrés. Ils ont crié vers vous, et ils ont été sauvés ; ils ont espéré en vous, et ils n'ont point été confondus. Mais moi, je suis un ver, et non un homme ; l'opprobre des hommes, et le rebut (l'abjection) du peuple. Tous ceux qui m'ont vu se sont moqués de moi ; de leurs lèvres ils ont proféré l'outrage (ils m'ont parlé du bout des lèvres, note), et ils ont branlé la tête. Il a espéré au Seigneur, qu'il le délivre ; qu'il le sauve, puisqu'il l'aime. Oui, c'est vous qui m'avez tiré du ventre de ma mère ; vous êtes mon espérance depuis le temps où je suçais ses mamelles. Au sortir de son sein, j'ai été jeté sur vos genoux (vous) ; depuis que j'ai quitté (j'étais dans) ses entrailles, c'est vous qui êtes mon Dieu. Ne vous retirez pas de moi, car la tentation (tribulation) est proche, et il n'y a personne qui me secoure. Des jeunes taureaux nombreux m'ont environné ; des taureaux gras m'ont assiégé. Ils ont ouvert leur bouche (gueule) sur moi, comme un lion ravisseur et rugissant. Je me suis répandu comme (de) l'eau, et tous mes os se sont disloqués. Mon cœur est devenu comme de la cire fondue au milieu de mes entrailles. Ma force s'est desséchée comme un tesson (têt), et ma langue s'est attachée à mon palais ; et vous m'avez conduit à la poussière du tombeau (de la mort). Car des chiens nombreux m'ont environné ; une bande de scélérats m'a assiégé. Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os. Ils m'ont (eux-mêmes) considéré et contemplé. Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont jeté le sort sur ma tunique (robe). Mais vous, Seigneur, n'éloignez pas de moi votre secours ; prenez soin de ma défense. Délivrez, ô Dieu, mon âme du glaive, et mon unique du pouvoir (de la main) du chien. Sauvez-moi de la gueule du lion, et sauvez ma faiblesse des cornes des licornes. J'annoncerai votre nom à mes frères ; je vous louerai au milieu de l'assemblée. Vous qui craignez le Seigneur, louez-le ; toute la race de Jacob, glorifiez-le. Que toute la race d'Israël le craigne, parce qu'il n'a pas méprisé ni dédaigné la supplication du pauvre, et qu'il n'a point détourné de moi son visage ; mais qu'il m'a exaucé lorsque je criais vers lui. Je vous adresserai ma louange dans une grande assemblée ; j'acquitterai mes vœux en présence de ceux qui le craignent. Les pauvres mangeront et seront rassasiés, et ceux qui cherchent le Seigneur le loueront ; leurs cœurs vivront dans les siècles des siècles. Toutes les extrémités de la terre se souviendront du Seigneur et se convertiront à lui ; et toutes les familles des nations l'adoreront en sa présence ; car le règne appartient au Seigneur, et il dominera sur les nations. Tous les riches de la terre ont mangé et adoré ; tous ceux qui descendent dans la terre se prosterneront (tomberont) devant lui. Et mon âme vivra pour lui, et ma race (postérité) le servira. La postérité (génération) qui doit venir sera annoncée au Seigneur, et les cieux annonceront sa justice au peuple qui doit naître, et que le Seigneur a fait. Psaume de David. C'est le Seigneur qui me conduit, et rien ne pourra me manquer. Il m'a établi dans un lieu de pâturages. Il m'a amené (élevé) près d'une eau fortifiante, Il a fait revenir mon âme. Il m'a conduit par les sentiers de la justice, à cause de son nom. Aussi, quand même je marcherais au milieu de l'ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal, car vous êtes avec moi. Votre houlette (verge) et votre bâton m'ont consolé. Vous avez préparé devant moi une table contre ceux qui me persécutent. Vous avez oint ma tête d'huile, et que mon calice enivrant est admirable (magnifique) ! Et votre miséricorde me suivra tous les jours de ma vie, pour que j'habite dans la maison du Seigneur durant de longs jours. Pour le premier (jour) de la semaine, psaume de David. Au Seigneur est la terre et tout ce qu'elle renferme, le (globe du) monde et tous ceux qui l'habitent. Car c'est lui qui l'a fondé sur les (au-dessus des) mers, et qui l'a établi sur les fleuves. Qui montera sur la montagne du Seigneur ? ou qui se tiendra dans son lieu saint ? Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur, qui n'a pas livré son âme à la vanité (n'a pas reçu en vain son âme, note), ni fait à son prochain un serment trompeur. Celui-là recevra la bénédiction du Seigneur, et la miséricorde de Dieu, son sauveur (salut). Telle est la race (génération) de ceux qui le cherchent, de ceux qui cherchent la face du Dieu de Jacob. Levez vos portes, ô princes, et élevez-vous, portes éternelles, et le roi de gloire entrera. Qui est ce roi de gloire ? C'est le Seigneur fort et puissant, le Seigneur puissant dans les combats. Levez vos portes, ô princes, et élevez-vous, portes éternelles, et le roi de gloire entrera. Quel est ce roi de gloire ? Le Seigneur des armées est lui-même ce roi de gloire. Pour la fin, psaume de David. Vers vous, Seigneur, j'ai élevé mon âme ; mon Dieu, je mets ma confiance en vous ; que je n'aie pas à rougir. Et que mes ennemis ne se moquent point de moi ; car tous ceux qui espèrent en vous (avec constance) ne seront pas confondus. Qu'ils soient confondus, tous ceux qui commettent l'iniquité sans raison (gratuitement). Seigneur, montrez-moi vos voies, et enseignez-moi vos sentiers. Conduisez-moi dans votre vérité, et instruisez-moi, car vous êtes (le Dieu) mon Sauveur, et j'ai espéré (avec constance) en vous tout le jour. Souvenez-vous de vos bontés, Seigneur, et de vos miséricordes qui datent des siècles passés (temps les plus anciens). Ne vous souvenez pas des fautes de ma jeunesse, ni de mes ignorances. Souvenez-vous de moi selon votre miséricorde, à cause de votre bonté, Seigneur. Le Seigneur est doux et droit ; c'est pour cela qu'il montrera aux pécheurs leur voie (la loi à suivre dans la voie). Il conduira dans la justice ceux qui sont dociles ; il enseignera ses voies à ceux qui sont doux. Toutes les voies du Seigneur sont miséricorde et vérité, pour ceux qui recherchent son testament et ses préceptes (son témoignage). A cause de votre nom, Seigneur, vous me pardonnerez mon péché ; car il est grand. Quel est l'homme qui craint le Seigneur ? Il (Dieu) lui fixe une loi dans la voie qu'il a choisie. Son âme se reposera parmi les biens, et sa race aura la terre en héritage. Le Seigneur est le ferme appui de ceux qui le craignent, et il leur manifestera son alliance (testament). Mes yeux sont constamment tournés (élevés) vers le Seigneur ; car c'est lui qui retirera mes pieds du filet (qu'on m'aura tendu). Regardez-moi, et ayez pitié de moi ; car je suis délaissé et pauvre. Les tribulations de mon cœur se sont multipliées ; tirez-moi de mes angoisses (nécessités pressantes). Voyez mon humiliation et ma peine, et remettez-moi tous mes péchés (fautes). Voyez combien mes ennemis se sont multipliés, et de quelle haine injuste ils me haïssent. Gardez mon âme, et délivrez-moi ; que je n'ai pas à rougir pour avoir espéré en vous. Les hommes innocents et droits se sont attachés à moi, parce que j'ai eu confiance en vous (je vous ai attendu avec constance). O Dieu, délivrez Israël de toutes ses tribulations. Eprouvez-moi, Seigneur, et sondez-moi ; passez au feu (brûlez) mes reins et mon cœur. Car votre miséricorde est devant mes yeux, et je me suis complu dans votre vérité. Je ne me suis point assis dans l'assemblée de la vanité, et je n'entrerai pas avec les artisans d'iniquité. Je hais l'assemblée des méchants, et je ne m'assoirai point avec les (des) impies. Je laverai mes mains parmi les (des) innocents ; et je me tiendrai autour de votre autel, Seigneur, pour entendre la voix de vos louanges, et pour raconter toutes vos merveilles. Seigneur, j'ai aimé la beauté de votre maison, et le lieu où habite votre gloire. Ne perdez pas, ô Dieu, mon âme avec les (des) impies, ni ma vie avec les (des) hommes de sang ; qui ont l'iniquité dans les mains, et dont la droite est remplie de présents. Pour moi j'ai marché dans mon innocence ; délivrez-moi (rachetez-moi) et ayez pitié de moi. Mon pied s'est tenu (est demeuré ferme) dans le droit chemin ; je vous bénirai, Seigneur, dans les assemblées. Pour la fin, psaume de David. Jugez-moi, Seigneur, parce que j'ai marché dans mon innocence ; et comme j'espère au Seigneur, je ne serai point affaibli. Psaume de David, avant qu'il fût oint. Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; qui craindrai-je ? Le Seigneur est le défenseur de ma vie ; devant qui tremblerai-je ? Lorsque les méchants s'approchent de (malfaiteurs s'apprêtent à fondre sur) moi pour dévorer ma chair, ces ennemis qui me persécutent ont été eux-mêmes affaiblis et sont tombés. Qu'une armée campe (des camps s'établissent) contre moi, mon cœur ne craindra pas. Que le combat s'engage contre moi, c'est alors même que j'espérerai. Il est une chose que j'ai demandée au Seigneur, et je la rechercherai uniquement ; c'est d'habiter dans la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour contempler les délices du Seigneur et visiter son temple. Car il m'a caché dans son tabernacle ; au jour de l'affliction (des malheurs) il m'a protégé dans le secret de son tabernacle. Il m'a élevé sur la pierre (un rocher), et maintenant il a élevé ma tête au-dessus de mes ennemis. J'ai entouré (tourné autour de son) l'autel et j'ai immolé dans son tabernacle une victime (hostie) avec des cris de joie ; je chanterai et je dirai une hymne (un psaume) au Seigneur. Exaucez, Seigneur, ma voix, qui a crié vers vous ; ayez pitié de moi, et exaucez-moi. Mon cœur vous a dit : (,) Mes yeux vous ont cherché ; (:) votre visage, Seigneur, je le chercherai. Ne détournez pas de moi votre face ; ne vous retirez pas de votre serviteur, dans votre colère. Soyez mon aide ; ne m'abandonnez pas, et ne me méprisez pas, ô Dieu mon Sauveur. Car mon père et ma mère m'ont abandonné ; mais le Seigneur m'a recueilli. Seigneur, enseignez-moi (une loi à suivre dans) votre voie, et conduisez-moi dans le droit sentier à cause de mes ennemis. Ne me livrez pas à la merci (aux âmes) de ceux qui me persécutent (m'affligent) ; des témoins iniques se sont élevés contre moi, et l'iniquité a menti contre elle-même. Je crois que je verrai les biens du Seigneur dans la terre des vivants. Attends le Seigneur, agis avec courage ; que ton cœur soit ferme, et espère au Seigneur. ( Psaume de David lui-même. note) Je crierai vers vous, Seigneur ; mon Dieu, ne gardez pas le silence à mon égard, de peur que, si vous ne me répondez pas, je ne sois semblable à ceux qui descendent dans la fosse. Exaucez, Seigneur, la voix de ma supplication, quand je vous prie, quand je lève mes mains vers votre saint temple. Ne m'entraînez pas avec les (des) pécheurs ; et ne me perdez pas avec ceux qui commettent l'iniquité ; qui parlent de paix avec leur prochain, et qui ont la méchanceté dans leurs cœurs. Rendez-leur selon leurs œuvres, et selon la malignité de leurs desseins (la méchanceté de leurs inventions). Traitez-les selon lesœuvres de leurs mains ; donnez-leur le salaire qu'ils méritent. Car ils n'ont pas compris les (appliqué leur esprit aux)œuvres du Seigneur et lesœuvres de ses mains ; vous les détruirez, et ne les rétablirez pas. Béni soit le Seigneur, car il a exaucé la voix de ma supplication. Le Seigneur est mon aide et mon protecteur ; mon cœur a espéré en lui, et j'ai été secouru. Et ma chair a refleuri ; aussi le louerai-je de tout mon cœur (âme). Le Seigneur est la force de son peuple, et le protecteur qui ménage les délivrances à son oint (Christ). Sauvez votre peuple, Seigneur, et bénissez votre héritage ; conduisez-les, et exaltez-les à jamais. (Psaume de David.) Pour la fin (consommation) de la fête des tabernacles. Offrez au Seigneur, enfants de Dieu, offrez au Seigneur les (des) petits des béliers. Offrez au Seigneur la gloire et l'honneur ; offrez au Seigneur la gloire due à son nom ; adorez le Seigneur dans son saint parvis. La voix du Seigneur est au-dessus des (a retenti sur les) eaux ; le Dieu de majesté a tonné ; le Seigneur est au-dessus (s'est fait entendre sur) des grandes eaux (abondantes). La voix du Seigneur est puissante ; la voix du Seigneur est majestueuse. La voix du Seigneur brise les (des) cèdres, et le Seigneur brisera les cèdres du Liban. Il les mettra en pièces comme un jeune taureau du Liban, et le bien-aimé est (sera) comme le (un) petit de(s) licorne(s). La voix du Seigneur fait jaillir des (fend une) flamme(s) de feu. La voix du Seigneur ébranle le désert, et le Seigneur fera tressaillir (agitera) le désert de Cadès. La voix du Seigneur prépare les (des) cerfs, et découvre(ira) les (des) lieux sombres (et épais) ; et dans son temple, tous publieront sa gloire ( : Gloire !). Le Seigneur fait persister (habiter) le déluge (sur la terre), et le Seigneur (roi) siège (siégera) en roi à jamais. Le Seigneur donnera (de) la force à son peuple ; le Seigneur bénira son peuple dans la paix. Pour (A) la dédicace de la maison de David. Je vous exalterai, Seigneur, parce que vous m'avez relevé, et que vous n'avez pas réjoui mes ennemis à mon sujet. Seigneur mon Dieu, j'ai crié vers vous, et vous m'avez guéri. Seigneur, vous avez retiré mon âme du séjour des morts (de l'enfer) ; vous m'avez sauvé (en me séparant) du milieu de ceux qui descendent dans la fosse. Chantez (des hymnes) au Seigneur, vous qui êtes ses saints, et célébrez sa sainte mémoire (la mémoire de sa sainteté, note). Car le châtiment provient de son indignation, et la vie de sa bienveillance (de sa bonne volonté). Les pleurs se répandent le soir, et le matin viendra la joie. Pour moi j'ai dit dans ma prospérité : Je ne serai jamais ébranlé. Seigneur, c'est par votre volonté que vous m'avez affermi dans ma gloire (mon état florissant). Vous avez détourné de moi votre visage, et j'ai été tout troublé (je suis tombé dans le trouble). Je crierai vers vous, Seigneur, et j'implorerai mon Dieu. Quelle utilité retirerez-vous de ma mort (mon sang), lorsque je descendrai dans la pourriture (corruption) ? Est-ce que la poussière chantera vos louanges ? ou publiera-t-elle votre vérité ? Le Seigneur a entendu, et il a eu pitié de moi ; le Seigneur s'est fait mon protecteur. Vous avez changé mes lamentations en allégresse ; vous avez déchiré mon sac, et vous m'avez environné de joie, afin que mon âme (ma gloire) vous chante, et que je ne ressente plus la douleur (ne sois plus tourmenté). Seigneur mon Dieu, je vous louerai éternellement. Pour la fin, psaume de David, pour l'extase. J'ai espéré en vous, Seigneur ; que je ne sois jamais confondu ; dans votre justice délivrez-moi. Inclinez vers moi votre oreille ; hâtez-vous de me délivrer (de mes maux). Soyez-moi un Dieu protecteur et une maison de refuge, afin que vous me sauviez. Car vous êtes ma force et mon refuge, et à cause de votre nom, vous me conduirez et me nourrirez. Vous me tirerez de ce piège qu'ils ont caché contre moi, car vous êtes mon protecteur. Je remets mon âme (esprit) entre vos mains ; vous m'avez racheté, Seigneur, Dieu de vérité. Vous haïssez ceux qui s'attachent sans aucun fruit à des choses vaines. Pour moi, j'ai mis mon espérance dans le Seigneur. Je tressaillirai de joie et d'allégresse dans votre miséricorde. Car vous avez regardé mon état humilié ; vous avez sauvé mon âme des angoisses (de ses nécessités pressantes). Et vous ne m'avez pas livré aux mains de l'ennemi ; vous avez mis mes pieds au large (dans un lieu spacieux). Ayez pitié de moi, Seigneur, car je suis très affligé ; mon œil, mon âme et mes entrailles sont troublés par la colère. Car ma vie se consume (a défailli) dans la douleur, et mes années dans les gémissements. Ma force s'est affaiblie par la pauvreté, et mes os sont ébranlés. Plus que (A cause de) tous mes ennemis, je suis devenu un objet (de très grand) (d')opprobre, (surtout) à mes voisins, et l'effroi de ceux qui me connaissent. Ceux qui me voyaient dehors fuyaient loin de moi. J'ai été oublié des cœurs, comme un mort. J'ai été comme un vase brisé (une chose perdue) ; car j'ai entendu les propos injurieux de ceux qui demeurent alentour. Quand ils se réunissaient ensemble contre moi, ils ont tenu conseil pour m'ôter la vie (perdre mon âme). Mais j'ai espéré en vous, Seigneur. J'ai dit : Vous êtes mon Dieu ; mes destinées sont entre vos mains. Arrachez-moi de la main de mes ennemis et de mes persécuteurs. Faites luire votre visage sur votre serviteur ; sauvez-moi par votre miséricorde. Seigneur, que je ne sois pas confondu, car je vous ai invoqué. Que les impies rougissent, et qu'ils soient conduits dans l'enfer ; que les lèvres trompeuses deviennent muettes, elles qui profèrent l'iniquité contre le juste, avec orgueil et insolence (mépris). Qu'elle est grande, Seigneur, l'abondance de votre douceur, que vous avez mise en réserve (secret) pour ceux qui vous craignent ! Vous l'exercez envers ceux qui espèrent en vous, à la vue des enfants des hommes. Vous les cacherez dans le secret de votre face, à l'abri du tumulte (de la persécution) des hommes. Vous les protégerez dans votre tabernacle contre les langues qui les attaquent. Béni soit le Seigneur, car il a signalé envers moi sa miséricorde dans une ville fortifiée. Pour moi j'ai dit dans le transport de mon esprit : J'ai été rejeté de devant vos yeux. C'est pour cela que vous avez exaucé la voix de ma prière, lorsque je criais vers vous. Aimez le Seigneur, vous tous ses saints ; car le Seigneur recherchera la vérité, et il châtiera (rendra) largement ceux qui se livrent à l'orgueil (selon leur mérite). Agissez avec courage, et que votre cœur s'affermisse, vous tous qui espérez au Seigneur. De David (lui-même), instruction (intelligence) : (Bien)Heureux ceux dont les iniquités ont été remises, et dont les péchés sont (ont été) couverts. (Bien)Heureux l'homme à qui le Seigneur n'a pas imputé de péché, et dont l'esprit est exempt de fraude. Parce que je me suis tu, mes os ont vieilli, tandis que je criais tout le jour. Car jour et nuit votre main s'est appesantie sur moi ; je me suis retourné dans ma douleur, pendant que (une) l'épine s'enfonçait (dans mon cœur). Je vous ai fait connaître mon péché, et je n'ai (ne vous ai) pas caché mon injustice. J'ai dit : Je confesserai au Seigneur contre moi-même mon injustice ; et vous m'avez remis l'impiété de mon péché. C'est pour cela que tout homme saint vous priera au temps favorable. Et quand les grandes eaux fondront comme un déluge, elles n'approcheront pas de lui. Vous êtes mon refuge dans la tribulation qui m'a entouré ; vous qui êtes ma joie (mon exultation), délivrez-moi de ceux qui m'environnent. Je te donnerai l'intelligence, et je t'enseignerai la voie par où tu dois marcher ; j'arrêterai mes yeux sur toi. Ne soyez pas comme le cheval et le mulet, qui n'ont pas d'intelligence. Resserre leur bouche avec le mors et le frein, quand ils (ceux qui) ne (veulent point) s'approcher(ent) de toi. Le pécheur sera exposé à des peines nombreuses (châtiments) ; mais celui qui espère au Seigneur sera environné de miséricorde. Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur, et soyez dans l'allégresse ; et glorifiez-vous (en lui,) vous tous qui avez le cœur droit. Psaume de David : Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur ; c'est aux hommes droits que sied la (sa) louange. Célébrez le Seigneur avec la harpe ; chantez sa gloire sur la lyre (du psaltérion) à dix cordes. Chantez-lui un cantique nouveau ; (par un heureux concert) louez-le avec art par vos instruments (le psaltérion) et vos acclamations. Car la parole du Seigneur est droite, et dans toutes ses œuvres éclate sa fidélité. Il aime la miséricorde et la justice ; la terre est remplie de la miséricorde du Seigneur. Les cieux ont été affermis par la parole du Seigneur, et toute leur armée (vertu) par le souffle de sa bouche. Il rassemble les eaux de la mer comme dans une outre ; il renferme les océans (abîmes comme) dans ses trésors. Que toute la terre craigne le Seigneur ; et (aussi) que tous ceux qui habitent l'univers tremblent devant lui. Car il a dit, et tout a été fait ; il a commandé, et tout a été créé. Le Seigneur dissipe les desseins (conseils) des nations ; il renverse (réprouve aussi) les pensées des peuples, et il renverse (réprouve) les conseils des princes. Mais le conseil du Seigneur demeure éternellement, et les pensées de son cœur subsistent de race en race (toutes les générations). (Bien)Heureuse la nation qui a le Seigneur pour son Dieu ; (bien)heureux le peuple qu'il a choisi pour son héritage. Le Seigneur a regardé du haut du ciel ; il a vu tous les enfants des hommes. De la demeure qu'il s'est préparée il a jeté les yeux sur tous ceux qui habitent la terre ; lui qui a formé le cœur de chacun d'eux, et qui connaît toutes leursœuvres. Ce n'est point dans sa grande puissance qu'un roi trouve le salut, et le (un) géant ne se sauvera point par (la grandeur de) sa force extraordinaire. Le cheval trompe celui qui attend de lui son salut ; et sa force, quelque grande qu'elle soit, ne le sauvera pas. Voici ! les yeux du Seigneur sont sur ceux qui le craignent, et sur ceux qui espèrent en sa miséricorde : pour délivrer leurs âmes de la mort, et les nourrir dans la famine. Notre âme attend le Seigneur ; car il est notre secours et notre protecteur. Car c'est en lui que notre cœur se réjouira, et c'est en son saint nom que nous avons espéré. Faites paraître votre miséricorde sur nous, Seigneur, selon l'espérance que nous avons eue en vous. De David, lorsqu'il changea son visage devant Achimélech, qui le renvoya, et qu'il s'en alla. Je bénirai le Seigneur en tout temps ; toujours sa louange sera dans ma bouche. Mon âme mettra sa gloire dans le Seigneur. Que ceux qui sont doux (m') entendent et se réjouissent. Célébrez le Seigneur avec moi, et exaltons tous ensemble (pareillement) son nom. J'ai (re)cherché le Seigneur, et il m'a exaucé ; et il m'a (re)tiré de toutes mes tribulations. Approchez-vous de lui, et vous serez éclairés ; et vos visages ne seront pas couverts de confusion. Ce pauvre a crié, et le Seigneur l'a exaucé ; et il l'a sauvé de toutes ses tribulations. (Un) L'ange du Seigneur environnera ceux qui le craignent, et il les délivrera. Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux. Heureux est l'homme qui espère en lui. Craignez le Seigneur, vous tous ses saints, car il n'y a pas d'indigence pour ceux qui le craignent. Les (Des) riches ont été dans le besoin, et ont eu faim ; mais ceux qui cherchent le Seigneur ne seront privés d'aucun bien. Venez, mes fils (enfants), écoutez-moi ; je vous enseignerai la crainte du Seigneur. Quel est l'homme qui désire la (une) vie (heureuse), et qui aime à voir d'heureux jours ? Préserve ta langue du mal, et que tes lèvres ne profèrent pas la tromperie. Détourne-toi du mal, et fais le bien ; (re)cherche la paix et poursuis-la. Les yeux du Seigneur sont sur les justes, et ses oreilles sont ouvertes à leurs prières. Mais le visage du Seigneur est sur ceux qui font le mal, pour exterminer leur mémoire de dessus la terre. Les justes ont crié, et le Seigneur les a exaucés ; et il les a délivrés de toutes leurs tribulations. Le Seigneur est près de ceux qui ont le cœur affligé, et il sauvera les humbles d'esprit. Les tribulations des justes sont nombreuses, et le Seigneur les délivrera de toutes ces peines. Le Seigneur préserve tous leurs os ; il n'y en aura pas un seul de brisé. La mort des pécheurs est affreuse, et ceux qui haïssent le juste sont (seront traités comme) coupables. Le Seigneur rachètera les âmes de ses serviteurs, et tous ceux qui mettent leur espérance en lui ne seront point frustrés (sera traité comme coupable). De David (lui-même). Jugez, Seigneur, ceux qui me font du mal (des iniquités) ; combattez ceux qui me combattent. Prenez vos (des) armes et votre (un) bouclier, et levez-vous pour me secourir. Tirez votre épée (à deux tranchants) et barrez le passage à ceux qui me persécutent ; dites à mon âme : Je suis ton salut. Qu'ils soient couverts de honte et de confusion, ceux qui en veulent à ma vie (cherchent mon âme, note). Qu'ils reculent et soient confondus, ceux qui méditent le mal contre moi. Qu'ils deviennent comme la poussière emportée par le vent, et que l'ange (qu'un) du Seigneur les serre de près. Que leur chemin soit (très) ténébreux et glissant, et que l'ange (qu'un) du Seigneur les poursuive. Car sans raison ils ont caché un piège pour me perdre ; ils ont sans motif outragé mon âme. Qu'un piège dont il ne se doute pas tombe sur lui ; que le rets qu'il a caché le saisisse, et qu'il tombe dans son propre filet. Mais mon âme se réjouira (exultera) dans le Seigneur, et mettra ses délices (se réjouira) dans son Sauveur (du salut qu'il lui aura procuré). Tous mes os diront : Seigneur, qui vous est semblable, à vous, qui arrachez le pauvre des mains de ceux qui sont plus forts que lui ; l'indigent et le pauvre à ceux qui le dépouillent ? Des témoins iniques se sont élevés ; ils m'ont interrogé sur ce que j'ignorais. Ils n'ont rendu le mal pour le bien ; c'était (ils ont causé) la stérilité pour mon âme. Mais moi, quand ils me tourmentaient, je me revêtais d'un cilice. J'humiliais mon âme par le jeûne, et ma prière retournait dans mon sein. J'avais pour (chacun d') eux la même compassion que pour un proche ou un frère ; je me courbais (étais humilié) comme (un homme) dans le deuil et la tristesse. Et ils se sont réjouis, et se sont assemblés contre moi ; les malheurs se sont réunis sur moi, sans que j'en connusse la raison. Ils ont été dispersés ; mais, sans componction, ils m'ont de nouveau mis à l'épreuve ; ils m'ont accablé d'insultes ; ils ont grincé des dents contre moi. Seigneur, quand regarderez-vous ? Sauvez mon âme de leur malignité ; arrachez mon unique à ces lions. Je vous célébrerai dans une grande assemblée ; je vous louerai au milieu d'un peuple nombreux. Qu'ils ne se réjouissent point à mon sujet, ceux qui m'attaquent injustement, qui me haïssent sans raison et qui clignent des (les) yeux. Car (à la vérité) ils me disaient des paroles de paix ; mais, parlant dans le pays avec colère, ils méditaient des tromperies. Et ils ont ouvert au grand large leur bouche contre moi, et ils ont dit : Courage, courage (Triomphe ! triomphe ) ! nos yeux ont vu (sa ruine). Vous (l') avez vu, Seigneur ; ne restez pas en silence ; Seigneur, ne vous éloignez pas de moi. Levez-vous et prenez soin de mon droit (procédez à mon jugement) ; mon Dieu et mon Seigneur, défendez ma cause. Jugez-moi selon votre justice, Seigneur mon Dieu, et qu'ils ne se réjouissent pas à mon sujet. Qu'ils ne disent pas dans leur cœurs : Courage, courage (Triomphe ! triomphe ) ! réjouissons-nous (pour notre âme). Qu'ils ne disent pas (non plus) : Nous l'avons dévoré. Qu'ils rougissent et soient confondus (tremblent de frayeur), ceux qui se félicitent (réjouissent) de mes maux. Qu'ils soient couverts de confusion et de honte (frayeur), ceux qui parlent avec orgueil contre moi. Qu'il soient dans l'allégresse et la joie, ceux qui veulent ma justification ; et qu'ils disent sans cesse : Gloire au Seigneur, ceux qui désirent la paix de son serviteur. Et ma langue célébrera (s'exercer à chanter) votre justice, et votre louange tout le jour. Pour la fin, de David, (au) serviteur du Seigneur (, par David lui-même). L'injuste (impie) a dit en lui-même qu'il voulait pécher ; la crainte de Dieu n'est point devant ses yeux. Car il a agi avec tromperie en sa présence, afin que son iniquité se trouvât digne de haine. Les paroles de sa bouche sont iniquité et tromperie ; il n'a point voulu devenir intelligent pour faire le bien. Il a médité l'iniquité sur sa couche ; il s'est arrêté sur toute voie mauvaise, et il n'a pas eu de haine pour la malice. Seigneur, votre miséricorde est dans le ciel, et votre vérité s'élève jusqu'aux nues. Votre justice est comme les montagnes de Dieu ; vos jugements sont un profond abîme. Vous sauverez, Seigneur, les hommes et les bêtes (animaux). Comme (Puisque) vous avez multiplié votre miséricorde, ô Dieu ! (.) Mais les enfants des hommes espéreront, à couvert sous vos ailes. Ils seront enivrés de l'abondance de votre maison, et vous les ferez boire au torrent de vos délices. Car en vous est la (un) source de la vie, et dans votre lumière nous verrons la lumière. Etendez votre miséricorde sur ceux qui vous connaissent, et votre justice sur ceux qui ont le cœur droit. Que le pied du superbe ne vienne point jusqu'à moi, et que la (qu'une) main du pécheur ne m'ébranle pas. C'est là que sont tombés ceux qui commettent l'iniquité ; ils ont été chassés, et ils n'ont pu se tenir debout. Psaume de David. Ne porte pas envie aux (rivalise pas avec les) méchants, et ne sois pas jaloux de (zélé pour) ceux qui commettent l'iniquité ; car ils se dessécheront aussi vite que l'herbe (le foin), et, comme les tiges des plantes (herbes légumineuses), ils se faneront (tomberont) promptement. Espère au Seigneur, et fais le bien ; alors tu habiteras la terre, et tu te nourriras de ses richesses. Mets tes délices dans le Seigneur, et il t'accordera ce que ton cœur demande. Découvre au Seigneur ta voie, et espère en lui, et lui-même il agira. Et il fera éclater ta justice comme la (une) lumière, et ton droit comme le soleil à son (les splendeurs du) midi. Sois soumis au Seigneur, et prie-le. Ne porte pas envie à (rivalise pas avec) celui qui réussit dans sa voie, à (avec) l'homme qui commet des injustices. Laisse (Renonce à) la colère, et abandonne (laisse) la fureur ; n'aie pas d'envie, ce serait mal faire (ne rivalise pas avec les méchants pour faire le mal). Car les méchants seront exterminés ; mais ceux qui attendent patiemment le Seigneur auront la terre en héritage. Encore un peu de temps, et le pécheur ne sera plus ; et tu chercheras sa place, et tu ne la trouveras pas. Mais les doux posséderont la terre, et ils se délecteront dans l'abondance de la paix. Le pécheur observera le juste, et il grincera des dents contre lui. Mais le Seigneur se rira de lui, parce qu'il voit que son jour viendra. Les pécheurs ont tiré le glaive, ils ont tendu leur arc, pour renverser le (un) pauvre et l'indigent (un), pour égorger (tuer) ceux qui ont le cœur droit. Que leur glaive perce leur propre cœur, et que leur arc soit brisé. Mieux vaut le peu du juste que les grandes richesses des pécheurs ; car les bras des pécheurs (impies) seront brisés, mais le Seigneur affermit les justes. Le Seigneur connaît les jours des hommes sans tache, et leur héritage sera éternel. Ils ne seront pas confondus au temps du malheur, et aux jours de famine ils seront rassasiés, parce que les pécheurs périront. Mais les ennemis du Seigneur n'auront pas plus tôt été honorés et élevés, qu'ils tomberont et s'évanouiront (entièrement) comme la fumée. Le pécheur empruntera et ne payera point ; mais le juste est compatissant et il donne(ra). Car ceux qui bénissent Dieu (le Seigneur) posséderont la terre ; mais ceux qui le maudissent périront (sans ressource). Les pas de l'homme seront dirigés par le Seigneur, et il prendra plaisir à (favorisera) sa voie. Lorsqu'il tombera, il ne se brisera pas, car le Seigneur le soutient de sa main (met sa main sous lui). J'ai été jeune, et j'ai vieilli ; mais je n'ai pas vu le juste abandonné, ni sa race mendiant du pain. Tout le jour il est compatissant et il prête, et sa race sera en bénédiction. Détourne-toi du mal et fais le bien, et possède (tu auras) une demeure éternelle. Car le Seigneur aime l'équité (la justice), et il n'abandonnera pas ses saints ; ils seront gardés éternellement. Les méchants (injustes) seront punis, et la race des impies périra. Mais les justes posséderont la terre, et ils y habiteront à jamais. La bouche du juste méditera (s'exercera à célébrer) la sagesse, et sa langue proférera l'équité (la justice). La loi de (son) Dieu est dans son cœur, et on ne le renversera point. Le pécheur observe le juste, et il cherche à le mettre à mort. Mais le Seigneur ne l'abandonnera point entre ses mains, et ne le condamnera pas lorsqu'il sera jugé. Attends le Seigneur et garde sa voie ; et il t'élèvera (exaltera), pour que tu possèdes la terre en héritage. Quand les pécheurs périront, tu (le) verras. J'ai vu l'impie grandement exalté, et élevé comme les cèdres du Liban. Et j'ai passé, et (déjà) il n'était plus ; et je l'ai cherché, mais on n'a pu trouver sa place. Garde l'innocence, et n'aie en vue que l'équité, car des biens resteront (une postérité est réservée) à l'homme pacifique. Mais les injustes périront tous ensemble ; ce que les (la postérité des) impies auront laissé disparaîtra. Mais le salut des justes vient du Seigneur, et il est leur protecteur au temps de la tribulation. Le Seigneur les assistera, et les délivrera ; il les arrachera des mains des pécheurs, et il les sauvera, parce qu'ils ont espéré en lui. Psaume de David, pour faire (en) souvenir, pour le sabbat. Seigneur, ne me reprenez dans votre fureur, et ne me punissez (châtiez) pas dans votre colère. Car j'ai été percé de vos flèches, et vous avez appesanti sur moi votre main. Il n'est rien resté de sain dans ma chair à la vue de votre colère ; il n'y a plus de paix dans mes os à la vue de mes péchés. Car mes iniquités se sont élevées au-dessus de ma tête, et comme un lourd fardeau elles se sont appesanties sur moi. Mes plaies ont été remplies de corruption et de pourriture, par l'effet de ma folie. Je suis devenu misérable (malheureux), et continuellement tout (entièrement) courbé ; je marchais triste tout le jour. Car mes reins ont été remplis d'illusions, et il n'y a rien de sain dans ma chair. J'ai été affligé et humilié outre mesure, et le gémissement de mon cœur m'arrachait des rugissements. Seigneur, tout mon désir est devant vous, et mon gémissement ne vous est point caché. Mon cœur est troublé, ma force m'a quitté, et la lumière même de mes yeux n'est plus avec moi. Mes amis et mes proches se sont avancés jusqu'à moi, et se sont arrêtés. Ceux qui étaient près de moi se sont arrêtés à distance. Et ceux qui en voulaient à ma vie (mon âme) usaient de violence (envers moi). Ceux qui cherchaient à me faire du mal ont proféré des mensonges (choses vaines), et tout le jour ils méditaient la tromperie. Mais moi, comme si j'eusse été sourd, je n'entendais pas ; et comme si j'eusse été muet, je n'ouvrais pas la bouche. Je suis (donc) devenu comme un homme qui n'entend pas, et qui n'a pas de répliques dans sa bouche. Car c'est en vous, Seigneur, que j'ai espéré ; vous m'exaucerez, Seigneur mon Dieu. Car j'ai dit : Que mes ennemis ne se réjouissent pas (jamais) à mon sujet, eux qui, ayant vu mes pieds ébranlés, ont parlé insolemment (avec orgueil) de moi. Car je suis préparé aux châtiments, et ma douleur est toujours devant mes yeux. Car je proclamerai mon iniquité, et je serai toujours occupé de la pensée de mon péché. Cependant mes ennemis vivent, et sont devenus plus puissants que (se sont fortifiés contre) moi, et ceux qui me haïssent injustement se sont multipliés. Ceux qui rendent le mal pour le bien me décriaient (déchiraient), parce que je m'attachais au bien. Ne m'abandonnez pas, Seigneur mon Dieu ; ne vous éloignez pas de moi. Hâtez-vous de (Songez à) me secourir, Seigneur, Dieu de mon salut. Pour la fin, à Idithun lui-même, cantique de David. J'ai dit : je veillerai sur mes voies, pour ne point pécher par ma langue. J'ai mis une garde à ma bouche, pendant que le pécheur s'élevait devant moi. Je me suis tu, et je me suis humilié, et je me suis abstenu de dire même de bonnes choses ; et ma douleur a été renouvelée. Mon cœur s'est échauffé au-dedans de moi, et tandis que je méditais, un feu s'est embrasé. La parole est venue sur ma langue : Faites-moi connaître ma fin, Seigneur, et quel est le nombre de mes jours, afin que je sache combien peu il m'en reste (ce qui me manque). Voici que vous avez soumis mes jours à une mesure bornée, et mon être est comme un néant devant vous. Oui, tout homme vivant n'est qu'entière vanité (universelle). Oui, l'homme passe comme un fantôme (une ombre), et c'est en vain qu'il se tourmente. Il amasse des trésors, et il ignore pour qui il les aura entassés. Et maintenant quelle est mon attente ? N'est-ce pas le Seigneur ? (Oui, mon Dieu) Tous mes biens sont en vous. Délivrez-moi de toutes mes iniquités. Vous m'avez rendu (un objet d') l'opprobre de l'insensé. Je me suis tu, et je n'ai pas ouvert la bouche, parce que c'est vous qui l'avez fait. Détournez de moi vos coups. Sous la puissance de votre main, j'ai défailli, quand vous m'avez repris. Vous avez puni l'homme (un) à cause de son iniquité. Et vous avez fait dessécher son âme comme l'araignée. Oui, c'est en vain que tout homme s'inquiète. Exaucez, Seigneur, ma prière et ma supplication ; soyez attentif à mes larmes. Ne gardez pas le silence, car je suis auprès de vous un étranger et un voyageur, comme tous mes pères. Accordez-moi quelque relâche, afin que je sois rafraîchi (reprenne des forces) avant de partir et de disparaître. Pour la fin, psaume de David lui-même. (Attendant) J'ai attendu (, et encore attendu) le Seigneur, et il a fait attention à moi. Il a exaucé mes prières, et il m'a (re)tiré de l'abîme (d'un lac) de misère et de la boue profonde. Et il a placé mes pieds sur la pierre, et il a conduit mes pas. Et il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, un hymne à (en l'honneur de) notre Dieu. Beaucoup le verront, et craindront, et espéreront dans le Seigneur. (Bien)Heureux l'homme qui a mis son espérance dans le nom du Seigneur, et qui n'a point arrêté son regard sur des vanités et des folies mensongères. Vous avez fait, Seigneur mon Dieu, un grand nombre d'œuvres admirables, et il n'y a personne qui vous soit semblable dans vos pensées. J'ai voulu les annoncer et en parler, mais leur multitude est (elles ont été multipliées) sans nombre. Vous n'avez voulu ni sacrifice ni oblation, mais vous m'avez façonné des (parfaitement disposé les) oreilles. Vous n'avez pas demandé d'holocauste ni de sacrifice pour le péché ; alors j'ai dit : Voici que je viens. En tête de son (d'un) livre il est écrit de moi que je dois faire votre volonté. Mon Dieu, je l'ai voulu, et votre loi est au fond de mon cœur. J'ai publié votre justice dans une grande assemblée : je ne fermerai pas mes lèvres, Seigneur, vous le savez. Je n'ai pas caché votre justice dans mon cœur ; j'ai proclamé votre vérité et votre salut. Je n'ai point caché votre miséricorde et votre vérité devant l'assemblée nombreuse. Pour vous, Seigneur, n'éloignez pas de moi vos miséricordes (bontés) ; votre bonté (miséricorde) et votre vérité m'ont toujours soutenu. Car des maux sans nombre m'environnent ; mes iniquités m'ont saisi, et je n'ai pu les voir toutes (en soutenir la vue). Elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et mon cœur m'a manqué. Qu'il vous plaise, Seigneur, de me délivrer ; Seigneur, regardez vers moi pour me secourir. Qu'ils soient confondus et couverts de honte, ceux qui cherchent ma vie (mon âme) pour me l'ôter. Qu'ils reculent en arrière et soient dans la confusion, ceux qui me veulent du mal. Qu'ils soient à l'instant couverts de honte, ceux qui me disent (par insulte) : Va ! va (Triomphe ! triomphe) ! Mais que tous ceux qui vous cherchent tressaillent en vous d'allégresse et de joie, et que ceux qui aiment votre salut disent sans cesse : Que le Seigneur soit glorifié ! Pour moi, je suis pauvre et indigent (mendiant) ; mais le Seigneur prend soin de moi. Vous êtes mon aide et mon protecteur. Mon Dieu, ne tardez pas. Pour la fin, psaume de David (lui-même). (Bien)Heureux celui qui a l'intelligence de (porte ses soins sur) l'indigent et du (le) pauvre : le Seigneur le délivrera au jour mauvais. Que le Seigneur le conserve, et le fasse vivre, et qu'il le rende heureux sur la terre, et qu'il ne le livre pas au désir (à l'âme) de ses ennemis. Que le Seigneur lui porte secours sur son lit de douleur. Vous avez retourné toute sa couche dans sa maladie (son infirmité). J'ai dit : Seigneur, ayez pitié de moi ; guérissez mon âme, car j'ai péché contre vous. Mes ennemis ont dit du mal contre moi : Quand mourra-t-il, et quand périra son nom ? Si l'un d'eux entrait pour me voir, il me tenait de vains discours ; son cœur amassait (de) l'iniquité en lui-même. Il sortait dehors, et parlait. (De même). Tous mes ennemis ensemble chuchotaient contre moi ; ils tramaient des maux (de mauvais desseins) contre moi. Ils se sont arrêtés contre moi à une parole inique : Est-ce que celui qui dort ne pourra jamais se lever ? Même l'homme de mon intimité (ma paix), en qui je me suis confié, et qui mangeait mon pain, a fait éclater sa trahison contre moi. Mais vous, Seigneur, ayez compassion de moi, et ressuscitez-moi ; et je leur rendrai ce qu'ils méritent. J'ai connu quel a été votre amour pour moi, en ce que mon ennemi ne se réjouira point à mon sujet. Vous m'avez accueilli à cause de mon innocence, et vous m'avez affermi pour toujours en votre présence. Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. Ainsi soit-il. Pour la fin, instruction des (instruction aux) fils de Coré. Comme le cerf soupire après les sources des eaux, ainsi mon âme soupire vers vous, (ô) mon Dieu. Mon âme a soif du Dieu fort et vivant. Quand viendrai-je, et paraîtrai-je devant la face de Dieu ? Mes larmes ont été ma nourriture le jour et la nuit, pendant qu'on me dit tous les jours : Où est ton Dieu ? Je me suis souvenu de ces choses, et j'ai répandu (en moi, note) mon âme (au-dedans de moi-même) ; car je passerai dans le lieu du tabernacle admirable jusqu'à la maison de Dieu, parmi les chants d'allégresse et de louange, pareils au bruit d'un (de celui qui assiste à un) festin. Pourquoi es-tu triste, mon âme ? et pourquoi me troubles-tu ? Espère en Dieu, car je le louerai encore, lui le salut de mon visage et mon Dieu. Mon âme a été toute troublée en moi-même ; c'est pourquoi je me souviendrai de vous, du pays du Jourdain, de l'Hermon, et de la (sur une) petite montagne. L'abîme (Un) appelle l'abîme (un autre), au bruit (à la voix) de vos cataractes. Toutes vos vagues amoncelées (Tout ce que vous envoyez d'en haut) et vos flots ont passé sur moi. Pendant le jour le Seigneur a envoyé (commandé à) sa miséricorde de m'environner), et la nuit son (un) cantique (à sa louange a été dans ma bouche). Au dedans de moi est une prière pour le Dieu de ma vie. Je dirai à Dieu : Vous êtes mon défenseur ; pourquoi m'avez-vous oublié ? et pourquoi faut-il que je marche attristé, tandis que l'ennemi m'afflige ? Pendant que mes os sont brisés, mes ennemis qui me persécutent m'accablent par leurs reproches, me disant tous les jours : Où est son (ton) Dieu ? Pourquoi es-tu triste, mon âme ? et pourquoi me troubles-tu ? Espère en Dieu, car je le louerai encore, lui le salut de mon visage et mon Dieu. Psaume de David. Jugez-moi, ô Dieu, et séparez ma cause de celle d'une nation qui n'est pas sainte ; délivrez-moi de (d'un) l'homme méchant et trompeur. Car vous êtes ma force, ô Dieu ; pourquoi m'avez-vous repoussé (, et pourquoi dois-je marcher attristé, pendant que l'ennemi m'afflige) ? Envoyez votre lumière et votre vérité : elles me conduiront (m'ont conduit) et m'amèneront (m'ont amené) à votre montagne sainte et à vos tabernacles. Et j'entrerai à l'autel de Dieu, au Dieu qui réjouit ma jeunesse. Je vous louerai sur la harpe, ô Dieu, mon Dieu. Pourquoi es-tu triste, mon âme ? et pourquoi me troubles-tu ? Espère en Dieu, car je le louerai encore, lui, le salut de mon visage et mon Dieu. Pour la fin, des (aux) fils de Coré, pour l'instruction (l'intelligence). O Dieu, nous avons entendu de nos oreilles ; nos pères nous ont annoncé l'œuvre que vous avez faite en leurs jours, et aux jours anciens. Votre main a exterminé les nations, et vous les avez établis (nos pères) à leur place ; vous avez affligé les (des) peuples, et vous les avez chassés. Car ce n'est point par leur glaive qu'ils ont conquis ce pays, et ce n'est pas leur bras qui les a sauvés, mais c'est votre droite et votre bras, et la lumière de votre visage, parce que vous les aimiez (vous vous êtes complu en eux). Vous êtes mon roi et mon Dieu, vous qui ordonnez (décrétez) le salut de Jacob. Par vous nous renverserons (dissiperons) nos ennemis (par la force), et en votre nom nous mépriserons ceux qui se lèvent contre nous. Car ce n'est pas dans mon arc que je me confierai, et ce n'est pas mon glaive qui me sauvera. Mais c'est vous qui nous avez sauvés de ceux qui nous affligeaient, et qui avez confondu ceux qui nous haïssaient. En Dieu nous nous glorifierons tout le jour, et nous célébrerons à jamais votre nom. Mais maintenant vous nous avez repoussés et couverts de honte, et vous ne sortez plus (pas), ô Dieu, avec nos armées. Vous nous avez fait tourner le dos à nos ennemis, et ceux qui nous haïssaient nous mettaient au pillage (arrachaient nos dépouilles). Vous nous avez livrés comme des brebis de boucherie (que l'on mange), et vous nous avez dispersés parmi les nations. Vous avez vendu votre peuple à vil prix (pour rien), et il n'y a pas eu foule dans l'achat qui s'en est fait. Vous nous avez rendus (un sujet d') l'opprobre de (à) nos voisins, et un objet d'insulte et de moquerie pour ceux qui nous entourent. Vous nous avez rendus la fable des nations ; les peuples branlent la tête à notre sujet. Tout le jour ma honte est devant mes yeux, et la confusion de mon visage me couvre tout entier, à la voix de celui qui m'outrage et m'injurie, à la vue (face) de (mon) l'ennemi et du persécuteur. Tous ces maux sont venus sur nous ; et pourtant nous ne vous avons pas oublié, et nous n'avons pas agi avec iniquité contre votre alliance. Et notre cœur ne s'est point retiré en arrière ; et vous avez détourné nos pas de votre voie. Car vous nous avez humiliés dans un lieu d'affliction, et l'ombre de la mort nous a recouverts. Si nous avons oublié le nom de notre Dieu, et si nous avons étendu nos mains vers un Dieu étranger, Dieu n'en redemandera-t-il pas compte ? Car il connaît (, lui,) les secrets du cœur. Car c'est à cause de vous que nous sommes tous les jours livrés à la mort, et qu'on nous regarde comme des brebis de boucherie (tuerie). Levez-vous ; pourquoi dormez-vous, Seigneur ? Levez-vous, et ne nous repoussez pas à jamais. Pourquoi détournez-vous votre visage ? (Pourquoi) oubliez-vous notre misère et notre tribulation ? Car notre âme est humiliée dans la poussière, et notre sein (ventre) est comme collé à la terre. Levez-vous, Seigneur ; secourez-nous, et rachetez-nous à cause de votre nom. Pour la fin, pour ceux qui seront changés, instruction des (aux) fils de Coré (, pour l'intelligence), cantique pour le Bien-aimé. De mon cœur a jailli une excellente (bonne) parole ; c'est que j'adresse mesœuvres à un roi. Ma langue est comme le roseau du scribe (une plume d'écrivain) qui écrit rapidement. Vous surpassez en beauté les enfants des hommes ; la grâce est répandue sur vos lèvres ; c'est pourquoi Dieu vous a béni à jamais. Ceignez-vous de votre glaive sur votre hanche (cuisse), ô (roi) très puissant. Avec votre gloire et votre majesté (beauté), avancez, marchez victorieusement, et régnez, pour la vérité, la douceur et la justice ; et votre droite vous conduira merveilleusement. Vos flèches sont aiguës ; les (des) peuples tomberont sous vous ; elles perceront (pénétreront) le cœur des ennemis du roi. Votre trône, ô Dieu, est (sera) éternel ; le sceptre de votre règne est un sceptre d'équité. Vous avez aimé la justice, et haï l'iniquité ; c'est pourquoi, ô (que) Dieu, votre Dieu vous a oint d'une huile d'allégresse d'une manière plus excellente que tous vos compagnons (ceux qui participent à l'onction avec vous). La myrrhe, l'aloès et la casse (cannelle) s'exhalent de vos vêtements, des palais (de vos maisons) d'ivoire ; de là vous réjouissent (dont vous ont fait présent) (des) les filles de(s) rois dans votre gloire (pour vous honorer). La reine se tient (s'est tenue) à votre droite, en vêtements tissus d'or, couverte de broderies (vêtements variés). Ecoutez, ma fille, voyez, et prêtez l'oreille, ( : et) oubliez votre peuple et la maison de votre père. Et le roi sera épris de votre (sa (ta ?)) beauté ; car il est le Seigneur votre Dieu, et on l'adorera. Et les filles de Tyr, (viendront) avec des présents, (vous offriront leurs humbles prières, ainsi que) tous les riches d'entre le peuple (imploreront votre visage). Toute la gloire de la fille du roi est au-dedans, quand elle est ornée de franges d'or, couverte de broderies (d'ornements variés). Des vierges seront amenées au roi après elle ; ses compagnes (plus proches) vous seront présentées. Elles seront présentées au milieu de la joie (exultation) et de l'allégresse ; on les conduira au temple du roi. A la place de vos pères, des fils vous sont nés ; vous les établirez princes sur toute la terre. Ils se souviendront de votre nom de génération en génération. C'est pourquoi les peuples vous loueront éternellement, et dans les siècles des siècles. Pour la fin, des fils de Coré, sur les mystères, psaume. Dieu est notre refuge et notre force ; notre secours dans les tribulations qui nous ont enveloppés de toutes parts (assaillis très violemment). C'est pourquoi nous ne craindrons point quand la terre sera ébranlée (bouleversée), et que les (des) montagnes seront transportées au cœur de la mer. Ses eaux (Leurs flots) ont fait un grand bruit (mugi), et ont été agitées ; les montagnes ont été ébranlées par sa (la) puissance (de Dieu). Un fleuve réjouit la cité de Dieu par ses flots abondants ; le Très-Haut (y) a sanctifié son tabernacle. Dieu est au milieu d'elle (de cette cité), elle ne sera pas ébranlée ; Dieu la protégera le matin dès l'aurore. Les (Des) nations ont été troublées, et les (des) royaumes se sont affaissés (ont chancelé) ; il a fait entendre sa voix, la terre a été ébranlée. Le Seigneur des armées est avec nous ; le Dieu de Jacob est notre défenseur. Venez, et voyez les œuvres du Seigneur, les (vrais) prodiges qu'il a opérés sur la terre, en faisant cesser la guerre jusqu'à l'extrémité du monde (de la terre). Il brisera l'arc, (et) mettra les armes en pièces, et il brûlera les boucliers par le feu. Arrêtez, et considérez que c'est moi qui suis Dieu. Je serai exalté parmi les nations, et je serai exalté sur (par toute) la terre. Le Seigneur des armées est avec nous ; le Dieu de Jacob est notre défenseur. Pour la fin, des (pour les) fils de Coré, psaume. Nations, frappez toutes des mains ; célébrez Dieu par des cris d'allégresse. Car le Seigneur est très haut et terrible, (c'est un grand) Roi suprême sur toute la terre. Il nous a assujetti les (des) peuples, et a mis les (des) nations sous nos pieds. Il nous a choisis pour son héritage ; la beauté de Jacob qu'il a aimée. Dieu est monté au milieu des cris de joie, et le Seigneur au son de la trompette. Chantez à notre Dieu, chantez ; chantez à notre roi, chantez. Car Dieu est le roi de toute la terre ; chantez avec sagesse. Dieu régnera sur les nations ; Dieu est assis sur son saint trône. Les (Des) princes des peuples se sont unis au Dieu d'Abraham ; car les dieux puissants de la terre ont été extraordinairement élevés. Psaume, (du) cantique des fils de Coré, pour le second jour de la semaine. Le Seigneur est grand et (très) digne de (toute) louange, dans la cité de notre Dieu, sur sa sainte montagne. C'est pour l'allégresse de toute la terre qu'a été fondé le mont Sion, le (du) côté de l'aquilon, (est) la cité du grand Roi. Dieu se fera connaître dans ses maisons, lorsqu'il les défendra. Car voici que les rois de la terre se sont ligués et se sont avancés ensemble. Eux-mêmes, en la voyant, ont été dans la stupeur, troublés et vivement émus ; un tremblement les a saisis. Il y a eu là des douleurs comme celles de la femme qui enfante. (Ainsi) Par un vent impétueux vous briserez les vaisseaux de Tharsis. Ce que nous avions entendu dire, nous l'avons vu dans la cité du Seigneur des armées, dans la cité de notre Dieu. Dieu l'a établie à jamais. Nous avons reçu, ô Dieu, votre miséricorde au milieu de votre temple. Comme votre nom, ô Dieu, ainsi votre louange s'étend jusqu'aux extrémités de la terre. Votre droite est pleine de justice. Que le mont Sion se réjouisse, et que les filles de Juda soient dans l'allégresse, à cause de vos jugements, Seigneur. Faites le tour de Sion, et environnez-la ; racontez ces merveilles (toutes ces choses) (du haut) de ses tours. Appliquez-vous à considérer sa force, et faites le dénombrement de ses maisons, pour en faire le récit à la (une autre) génération future. Car c'est là notre Dieu, notre Dieu pour l'éternité et les siècles des siècles ; il régnera sur nous à jamais. Pour la fin, des (aux) fils de Coré, psaume. Ecoutez tous ceci, ô peuples ; prêtez l'oreille, vous (tous) qui habitez l'univers ; et vous, enfants de la terre et fils des hommes, (ensemble et de concert,) le riche aussi bien que le pauvre. Ma bouche proférera la sagesse, et de la méditation de mon cœur sortira la prudence. J'inclinerai mon oreille à la (une) parabole ; je révélerai au son de la harpe (sur le psaltérion) ce que j'ai à proposer. Pourquoi craindrais-je au jour mauvais ? L'iniquité de ceux qui me talonnent m'environnera (Je craindrai si l'iniquité de ma voix m'environne). Ils (Qu'ils craignent, ceux qui) se confient dans leur force, et (ils) se glorifient dans l'abondance de leurs richesses. Le (Un) frère ne rachète point (son frère), un homme (étranger le) rachètera-t-il ? Il ne pourra pas donner à Dieu de quoi l'apaiser (pour lui-même), ni un prix capable de racheter son âme. Il sera (travaillera) éternellement dans la peine ; et il vivra encore jusqu'à la fin. Il ne verra pas la mort, lorsqu'il (aura vu) verra les sages mourir. Ensemble l'insensé et le fou périront ; et ils abandonneront leurs richesses à des étrangers ; et leurs sépulcres seront à jamais leurs demeures. Leurs demeures (tabernacles) subsisteront de génération en génération ; ils ont (quoiqu'ils aient) donné leurs noms à leurs domaines. Et l'homme, quoique élevé (lorsqu'il était) en honneur, n'a pas compris. Il a été comparé aux bêtes (animaux) sans raison, et il leur est devenu semblable. Telle est leur voie, qui leur est une occasion de chute ; et néanmoins (dans la suite) ils se complaisent(ront) dans leurs discours. Ils ont été mis dans l'enfer comme un troupeau de brebis ; la mort les dévorera. Et, au matin, les justes auront l'empire sur eux ; et leur appui sera détruit dans l'enfer, après (qu'ils auront été dépouillés de) leur gloire. Mais Dieu rachètera mon âme de la puissance (main) de l'enfer, lorsqu'il m'aura pris auprès de lui (sous sa protection). Ne crains (craignez) pas, quand un homme sera devenu riche, et quand la gloire de sa maison se sera agrandie ; car, lorsqu'il sera mort, il n'emportera pas tout (tous ses biens), et sa gloire ne descendra point avec lui. Car, pendant sa vie, son âme sera bénie ; il te (vous) louera quand tu (vous) lui auras(ez) fait du bien. Il entrera jusqu'auprès des générations de ses pères ; et durant toute l'éternité il ne verra pas la lumière. L'homme, quoique élevé (lorsqu'il était) en honneur, n'a point compris ; il a été comparé aux bêtes (animaux) sans raison, et il leur est devenu semblable. Psaume d'Asaph. Le Dieu des dieux, le Seigneur a parlé, et il a appelé la terre du lever du soleil au couchant (jusqu'à son coucher). De Sion apparaît l'éclat de sa beauté (splendeur). Dieu viendra visiblement ; lui, notre Dieu, et il ne se taira point (gardera pas le silence). Le (Un) feu s'enflammera (s'allumera) en sa présence, et une tempête violente l'environnera. Il appellera d'en haut le ciel et la terre, pour faire le discernement de (juger) son peuple. Rassemblez devant lui des saints, qui scellent son alliance par des sacrifices. Et les cieux annonceront sa justice, car c'est Dieu (lui-même) qui est juge. Ecoute, mon peuple, et je parlerai ; Israël, et je te rendrai témoignage (prendrai à témoin). C'est moi qui suis Dieu, ton Dieu. Ce n'est pas pour tes sacrifices que je te reprendrai, car tes holocaustes sont toujours devant moi. Je ne prendrai pas les (des) veaux de ta maison, ni les (des) boucs de tes troupeaux ; car toutes les bêtes des forêts sont à moi, ainsi que les animaux des (qui paissent sur les) montagnes, et les bœufs. Je connais tous les oiseaux (volatiles) du ciel, et la beauté des champs est en ma présence (mon pouvoir). Si j'ai faim, je ne te le dirai pas ; car l'univers (le globe de la terre) est à moi, avec tout ce qu'il renferme. Est-ce que je mangerai (de) la chair des taureaux ? ou boirai-je le (du) sang des boucs ? Immole à Dieu un sacrifice de louange, et rends tes vœux au Très-Haut. Puis invoque-moi au jour de la tribulation ; je te délivrerai, et tu me glorifieras (m'honoreras). Mais Dieu a dit au pécheur : Pourquoi énumères-tu mes lois (racontes-tu mes justices), et pourquoi as-tu constamment mon alliance à la bouche ? Toi qui hais la discipline, et qui as rejeté derrière toi mes (ma) parole(s). Si tu voyais un voleur, tu courais avec lui, et tu mettais ta part avec les adultères. Ta bouche a été remplie de malice, et ta langue ourdissait la fraude. Tu t'asseyais pour parler contre ton frère, et tu tendais des pièges (une pierre d'achoppement) contre le fils de ta mère. Voilà ce que tu as fait, et je me suis tu. Tu as cru d'une manière impie (homme inique,) que je te serais semblable. Je te reprendrai (sévèrement), et je mettrai tout sous tes yeux. Comprenez ces choses, vous qui oubliez Dieu ; de peur qu'il ne déchire (qu'un jour il ne vous enlève), sans que personne puisse (vous) délivrer. Le sacrifice de louange est celui qui m'honorera, et là est la voie par laquelle je montrerai à l'homme le salut de Dieu. \i Pour la fin, psaume de David, lorsque le prophète Nathan vint le trouver après qu'il eut été (péché) avec Bethsabée. Ayez pitié de moi, ô Dieu, selon votre grande miséricorde ; et selon la multitude de vos bontés, effacez mon iniquité. Lavez-moi de plus en (encore) plus de mon iniquité, et purifiez-moi de mon péché. Car (moi aussi) je connais mon iniquité, et mon péché est toujours devant moi. J'ai péché contre vous seul, et j'ai fait ce qui est mal à vos yeux, (je fais cet aveu,) afin que vous soyez trouvé juste dans vos paroles, et victorieux lorsqu'on vous jugera. Car j'ai été conçu dans (des) l'iniquité(s), et ma mère m'a conçu dans le (des) péché(s). Car vous avez aimé la vérité ; vous m'avez révélé les secrets et les mystères de votre sagesse. Vous m'arroserez (aspergerez) avec l'hysope, et je serai purifié ; vous me laverez, et je deviendrai plus blanc que la neige. Vous me ferez entendre une parole de joie et de bonheur (d'allégresse), et mes os (, qui sont brisés et) humiliés, tressailliront d'allégresse. Détournez votre face de mes péchés, et effacez toutes mes iniquités. O Dieu, créez en moi un cœur pur, et renouvelez un esprit droit dans mon sein. Ne me rejetez pas de devant votre face, et ne retirez pas de moi votre esprit saint. Rendez-moi la joie de votre salut, et affermissez-moi par un esprit généreux (votre esprit souverain). J'enseignerai vos voies aux méchants, et les impies se convertiront à vous. Délivrez-moi du sang que j'ai versé (d'un sang versé), ô Dieu, Dieu de mon salut, et ma langue célébrera avec joie votre justice. Seigneur, vous ouvrirez mes lèvres, et ma bouche publiera vos louanges. Car si vous aviez désiré un sacrifice, je vous l'aurais offert (certainement) ; mais vous ne prenez pas plaisir aux holocaustes. Le sacrifice digne de Dieu, c'est un esprit brisé (de douleur) ; vous ne mépriserez pas, ô Dieu, un cœur contrit et humilié. Seigneur, traitez favorablement (bénignement) Sion dans votre bonté, afin que les murs de Jérusalem soient bâtis. Alors vous agréerez un sacrifice de justice, les (des) oblations et les (des) holocaustes ; alors on offrira de jeunes taureaux (des veaux) sur votre autel. \i Pour la fin, instruction de (intelligence à) David, lorsque Doëg l'Iduméen vint annoncer (cette nouvelle) à Saül : (que) David est (était) venu dans la maison d'Achimélech. Pourquoi te glorifies-tu dans le mal, toi qui est vaillant pour commettre (puissant en) l'iniquité ? Tout le jour ta langue a médité l'injustice ; comme un rasoir affilé tu pratiques la tromperie (as trompé). Tu as plus aimé la malice que la bonté, l'iniquité plus que les paroles de justice. Tu as aimé toutes les paroles de ruine (perdition), ô langue trompeuse. C'est pourquoi Dieu te détruira pour toujours ; il t'arrachera et te fera sortir de ta tente (ton tabernacle), et il enlèvera ta racine de la terre des vivants. Les justes le verront, et craindront ; et ils se riront de lui, en disant : Voilà l'homme (un) qui n'a point pris Dieu pour son protecteur, mais qui s'est confié dans la multitude de ses richesses, et qui s'est prévalu de sa vanité. Mais moi, je suis comme un olivier fertile dans la maison de Dieu. J'espère en la miséricorde de Dieu éternellement et à jamais. Je vous louerai sans fin, parce que vous avez fait cela ; et j'attendrai votre nom, parce qu'il est bon, en présence de vos saints. Pour la fin, sur Maéleth, instruction de (intelligence à) David. L'insensé a dit dans son cœur : Il n'y a point de Dieu. Ils se sont corrompus et sont devenus abominables dans leurs iniquités : il n'y en a point qui fasse le bien. Dieu a regardé du haut du ciel sur les enfants (fils) des hommes, pour voir s'il y a quelqu'un qui soit intelligent et (ou) qui cherche Dieu. Tous se sont détournés, ils sont tous devenus inutiles ; il n'y en a point qui fasse le bien, il n'y en a pas (même) un seul. Ne comprendront-ils pas, tous ces hommes qui commettent l'iniquité, qui dévorent mon peuple comme un morceau de pain ? Ils n'ont pas invoqué Dieu ; ils ont tremblé de frayeur là où il n'y avait rien à craindre. Car Dieu a brisé les os de ceux qui cherchent à plaire (plaisent) aux hommes ; ils ont été confondus, parce que Dieu les a méprisés. Qui procurera (fera sortir) de Sion le salut d'Israël ? Quand Dieu aura mis fin à la captivité de son peuple, Jacob sera dans l'allégresse et Israël dans la joie. \i Pour la fin, parmi les cantiques, instruction de (intelligence à) David, lorsque les habitants de Ziph vinrent dire à Saül : David n'est-il pas caché parmi nous ? O Dieu, sauvez-moi par votre nom, et rendez-moi justice (jugez-moi) par votre puissance. O Dieu, exaucez ma prière ; prêtez l'oreille aux paroles de ma bouche. Car des étrangers se sont élevés contre moi, et des hommes (ennemis) puissants ont cherché à m'ôter la vie (mon âme) ; et ils n'ont point placé Dieu devant leurs yeux. Mais voici que Dieu vient à mon aide, et que le Seigneur est le protecteur de ma vie (soutien de mon âme). Faites retomber les maux sur mes ennemis, et exterminez-les dans votre vérité (fidélité dans les promesses). Je vous offrirai volontairement des (un) sacrifice(s) ; et je célébrerai votre nom, Seigneur, parce qu'il est bon. Car vous m'avez délivré de toute affliction (tribulation), et monœil a regardé mes ennemis avec assurance (mépris). Pour la fin, parmi les cantiques, instruction de (intelligence à) David. Exaucez, ô Dieu, ma prière, et ne méprisez pas ma supplication. Ecoutez-moi, et exaucez-moi. J'ai été rempli de tristesse dans mon épreuve (ma méditation), et le trouble m'a saisi à la voix de l'ennemi, et devant l'oppression du pécheur. Car ils m'ont accusé de crimes, et dans leur colère ils m'ont affligé (tourmenté). Mon cœur s'est troublé au-dedans de moi, et les terreurs (la frayeur) de la mort sont tombées sur moi. La crainte et le tremblement m'ont saisi, et les (des) ténèbres m'ont enveloppé. Et j'ai dit : Qui me donnera des ailes comme à la colombe, pour que je puisse m'envoler et me reposer ? Voici que je me suis éloigné en fuyant, et j'ai demeuré au désert. J'attendais là celui qui m'a sauvé de l'abattement de l'esprit et de la (d'une) tempête. Perdez-les (Précipitez-les), Seigneur, divisez leurs langues ; car j'ai vu l'iniquité et la contradiction (discorde) dans la ville. Jour et nuit l'iniquité fait le tour de ses murs ; au milieu d'elle sont le travail et l'injustice. L'usure et la tromperie ne quittent point ses places publiques. Car, si mon ennemi m'avait maudit, je l'aurais supporté (certainement). Et si celui qui me haïssait avait parlé de moi avec insolence, peut-être me serais-je caché de lui. Mais toi, qui ne faisais qu'un avec moi, mon conseiller et mon ami ; toi qui avec moi partageais les doux mets de ma table : nous marchions avec tant d'union dans la maison de Dieu (du Seigneur) ! Que la mort fonde sur eux, et qu'ils descendent tout vivants dans l'enfer. Car l'iniquité est dans leurs demeures, en eux-mêmes. Mais moi j'ai crié vers Dieu, et le Seigneur me sauvera. Le soir, le matin et à midi, je raconterai et j'annoncerai mes misères (ses miséricordes), et il exaucera ma voix. Il délivrera en paix mon âme de ceux qui s'approchent (pour me perdre) ; car ils étaient en grand nombre contre (avec) moi. Dieu m'exaucera, et il les humiliera, lui qui est avant tous les siècles. Car il n'y a point de changement en eux, et ils ne craignent pas Dieu. Il a étendu sa main pour leur rendre ce qu'ils méritaient. Ils ont souillé son alliance ; ils ont été dissipés par la colère de son visage, et son cœur s'est approché (contre eux). Ses discours sont plus doux que l'huile ; mais ils sont en même temps comme des flèches (javelots). Jette ton souci sur le (Déposez vos soins dans le sein du) Seigneur, et lui-même il te (vous) nourrira ; il ne laissera pas le juste dans une éternelle agitation. Mais vous, ô Dieu, vous les conduirez jusque dans l'abîme de la mort (un puits de destruction). Les hommes sanguinaires et trompeurs n'arriveront point à la moitié de leurs jours ; mais moi, j'espérerai en vous, Seigneur. Pour le peuple qui a été éloigné des saints (ou des chose saintes), de David, (pour une) inscription du (de) titre, lorsque les Philistins (Allophyles (étrangers)) l'eurent arrêté à Geth. Ayez pitié de moi, ô Dieu, car l'homme (un) m'a foulé aux pieds ; m'attaquant tout le jour, il m'a tourmenté. Mes ennemis m'ont foulé aux pieds tout le jour ; car il y en a beaucoup qui me font la guerre. (Dès) La hauteur du jour me donnera de la crainte (je viendrai) ; mais j'espérerai en vous. Je louerai en Dieu les paroles qu'il m'a fait entendre ; j'espère en Dieu ; je ne craindrai point ce que la chair peut me faire. Tout le jour ils avaient mes paroles en exécration ; toutes leurs pensées tendaient à me faire du mal. Ils s'assembleront (habiteront près de moi) et se cacheront ; ils observeront mes démarches. De même qu'ils en ont voulu à ma vie (mon âme pour la perdre), vous ne les sauverez nullement ; dans votre colère vous briserez les (des) peuples. O Dieu, je vous ai exposé toute ma vie ; vous avez mis mes larmes devant vous, selon votre promesse. Alors mes ennemis devront retourner en arrière. En quelque jour que je vous (aie) invoque(é), je connais (j'ai connu) que vous êtes mon Dieu. Je louerai en Dieu la (une) parole (qu'il m'a donnée) ; je louerai dans le Seigneur sa promesse (un discours). J'espère (ai espéré) en Dieu ; je ne craindrai point ce que l'homme (un) peut me faire. Je connais (vous dois), ô Dieu, les vœux que je vous ai faits, et les louanges, dont j'ai à m'acquitter envers vous. Car vous avez délivré mon âme de la mort, et mes pieds de (à) la chute, afin que je me rende agréable devant Dieu à la lumière des vivants. N'exterminez pas (Ne perdez pas entièrement) ; de David, inscription du (de) titre, lorsqu'il s'enfuit de devant Saül dans une (la) caverne. Ayez pitié de moi, ô Dieu, ayez pitié de moi, car mon âme a confiance en vous. Et j'espérerai à l'ombre de vos ailes, jusqu'à ce que l'iniquité ait passé. Je crierai vers le Dieu très haut, le Dieu qui m'a fait du bien. Il a envoyé du ciel (son secours,) et il m'a délivré ; il a couvert d'opprobre ceux qui me foulaient aux pieds. Dieu a envoyé sa miséricorde et sa vérité, et il a arraché mon âme du milieu des petits des lions ; j'ai dormi plein de trouble. Les enfants (fils) des hommes ont pour dents des armes et des flèches, et leur langue est un glaive acéré. Soyez exalté au-dessus des cieux, ô Dieu, et que votre gloire brille par toute la terre. Ils ont préparé un filet pour mes pieds, et ils ont courbé mon âme. Ils ont creusé une fosse devant moi, et ils y sont eux-mêmes tombés. Mon cœur est préparé, ô Dieu, mon cœur est préparé ; je chanterai, et je psalmodierai. Lève-toi, ma gloire ; lève-toi, mon luth (psaltérion) et ma (toi) harpe ; je me lèverai dès l'aurore. Je vous célébrerai, Seigneur, au milieu des peuples, et je vous chanterai (dirai un psaume en votre honneur) parmi les nations ; car votre miséricorde s'est élevée jusqu'aux cieux, et votre vérité jusqu'aux nues. Soyez exalté, ô Dieu, au-dessus des cieux, et que votre gloire brille (éclate) par toute la terre. N'exterminez pas (Ne perdez pas entièrement) ; de David, inscription du (de) titre. Parlez-vous vraiment selon la justice ? Jugez avec droiture, fils des hommes. Mais (Car) dans votre cœur vous formez des desseins (opérez) d'iniquité ; dans le pays vos mains ourdissent des injustices (avec art). Les pécheurs sont pervertis (se sont égarés) dès le sein maternel, ils se sont égarés dès leur naissance ; ils ont dit des choses fausses. Leur fureur est semblable à celle du serpent, et de l'aspic sourd, qui ferme ses oreilles, et qui n'entend (n'écoutera) pas la voix des enchanteurs, et du magicien qui use d'adresse pour le charmer. Dieu brisera leurs dents dans leur bouche ; le Seigneur mettra en pièces les mâchoires (molaires) des lions. Ils seront réduits à rien, comme une eau qui s'écoule ; il a tendu son arc jusqu'à ce qu'ils devinssent impuissants. Comme la cire qui coule, ils seront enlevés ; le feu est tombé d'en haut sur eux, et ils n'ont plus vu le soleil. Avant qu'ils connaissent (sentent) que leurs épines sont devenues un buisson, il les engloutit comme tout vivants dans sa colère. Le juste se réjouira en voyant la vengeance ; il lavera ses mains dans le sang du pécheur. Et les (l') homme(s) diront(a) : Oui, il y a une récompense pour le juste ; oui, il y a un Dieu qui les juge sur la terre. N'exterminez pas (Ne perdez pas entièrement) ; de David, pour l'inscription du (de) titre, quand Saül envoya garder sa maison pour le tuer (voir 1 Rois, 19, 11). Sauvez-moi des mains de mes ennemis, ô mon Dieu, et délivrez-moi de ceux qui se lèvent (s'insurgent) contre moi. Délivrez-moi de ceux qui commettent l'iniquité, et sauvez-moi des hommes de sang. Car voici qu'ils se sont rendus maîtres de ma vie (ont pris mon âme) ; des hommes puissants se sont précipités sur moi. Il n'y a eu ni faute ni péché de ma part, Seigneur ; j'ai couru et j'ai conduit mes pas sans injustice (iniquité). Levez-vous au-devant de moi, et voyez(. Et vous), Seigneur, Dieu des armées, Seigneur (Dieu) d'Israël, appliquez-vous à visiter toutes les nations ; n'ayez pas pitié de tous ceux qui commettent l'iniquité. Ils reviendront le soir, et ils seront affamés comme des chiens, et ils feront le tour de la ville. Voici qu'ils parleront de leur bouche, et un glaive sera sur leurs lèvres ; car (en disant :) qui est-ce qui a (nous a) entendu(s) ? Et vous, Seigneur, vous vous rirez d'eux ; vous réduirez à néant toutes les nations. C'est en vous que je conserverai ma force ; car, ô Dieu, vous êtes mon défenseur (soutien). La miséricorde de mon Dieu me préviendra. Dieu me fera regarder par-dessus (me montrera le sort de) mes ennemis. Ne les tuez pas, de peur qu'on n'oublie, mon peuple (que mon peuple n'oublie son châtiment). Dispersez-les par votre puissance, et renversez-les, Seigneur, vous qui êtes mon protecteur, à cause du crime de leur bouche, des paroles de leurs lèvres ; et qu'ils soient pris dans leur orgueil. Et l'on publiera (publiquement) leurs malédictions et leurs mensonges, au jour de la (à leur) consommation, dans la colère de la (leur) consommation ; et ils ne seront plus. Et ils sauront que Dieu règnera sur Jacob et jusqu'aux extrémités de la terre. Ils reviendront le soir, et ils seront affamés comme des chiens, et ils feront le tour de la ville. Ils se disperseront pour manger ; mais, s'ils ne sont point rassasiés, ils murmureront. Mais moi, je chanterai votre puissance, et le matin je célébrerai avec (des transports de) joie votre miséricorde. Car vous vous êtes fait mon protecteur (soutien) et mon refuge au jour de ma tribulation. O mon défenseur (aide), je vous célébrerai, parce que vous êtes le (mon) Dieu qui me protégez, (mon soutien ;) mon Dieu, ma miséricorde. \i Pour ceux qui seront changés, inscription du (de) titre, instruction de David (lui-même pour la doctrine), lorsqu'il brûla la Mésopotamie de Syrie et Sobal, et que Joab revint et frappa l'Idumée dans la vallée des Salines, tuant douze mille hommes. O Dieu, vous nous avez repoussés et vous nous avez détruits ; vous vous êtes irrité, et (ensuite) vous avez eu pitié de nous. Vous avez ébranlé la terre, et vous l'avez troublée (bouleversée). Guérissez ses brisures, car elle est (a été) ébranlée. Vous avez fait voir à votre peuple des choses dures (châtiments rigoureux) ; vous nous avez abreuvés d'un vin de douleur (componction). Vous avez donné à ceux qui vous craignent un signal, afin qu'ils fuient de devant l'arc. Pour que vos bien-aimés soient délivrés, sauvez-nous (-moi) par votre droite, et exaucez-moi. Dieu a parlé dans son sanctuaire : Je me réjouirai, et je partagerai Sichem, et je mesurerai la vallée des Tentes (tabernacles). (A moi est) Galaad est à moi, et à moi Manassé ; et Ephraïm est la force de ma tête. Juda est mon roi. Moab est comme le vase de mon espérance. J'étendrai ma chaussure (mes pas) sur l'Idumée ; les (des) étrangers me sont assujettis (devenus amis). Qui me conduira à la (dans une) ville fortifiée ? Qui me conduira jusqu'en Idumée ? N'est-ce (sera-ce) pas vous, ô Dieu, qui nous avez repoussés ? et ne sortirez-vous pas, ô Dieu, à la tête de nos armées ? Donnez-nous du secours contre (pour nous tirer de) la tribulation, car la protection de l'homme est vaine. Avec (En) Dieu nous ferons des actes de courage, et lui-même réduira à néant ceux qui nous persécutent. Sur (Dans) les cantiques (hymnes), de David. Exaucez, ô Dieu, ma supplication ; soyez attentif à ma prière. Des extrémités de la terre j'ai crié vers vous, lorsque mon cœur était dans l'angoisse ; vous m'avez élevé sur la (une) pierre. Vous m'avez conduit, parce que vous êtes devenu mon espérance, une tour solide contre (forte face à) l'ennemi. J'habiterai à jamais dans vos (votre) tabernacle(s durant des siècles) ; je trouverai un abri à l'ombre de vos ailes. Car vous, mon Dieu, vous avez exaucé ma prière ; vous avez donné un héritage à ceux qui craignent votre nom. Vous ajouterez des jours aux jours du roi ; vous étendrez ses (lui donnerez des) années de génération en génération. Il demeure(ra) éternellement en présence de Dieu. Qui scrutera sa (la) miséricorde et sa (la) vérité (de Dieu) ? Ainsi je chanterai un cantique à (la gloire de) votre nom dans les siècles des siècles, pour m'acquitter chaque jour de mes vœux. Pour Idithun, psaume de David. Mon âme ne sera-t-elle pas soumise à Dieu ? car c'est de lui(-même) que vient mon salut. Car c'est lui qui est mon Dieu et mon sauveur ; il est mon protecteur (soutien), je ne serai plus ébranlé. Jusques à quand vous jetterez-vous sur un homme ? Vous le tuez (Chercherez-vous) tous ensemble (à le détruire), comme (vous feriez à) une muraille qui penche, et une masure (mur sec) tout ébranlé(e). (qui s'écroule ?) Cependant (Car) ils ont entrepris de me dépouiller de ma dignité ; j'ai couru altéré ; de leur bouche ils (me) bénissaient, et dans leur cœur ils (me) maudissaient. Cependant sois soumise à Dieu, mon âme, car c'est de lui que vient ma patience. Car c'est lui qui est mon Dieu et mon sauveur ; il est mon protecteur, et je ne fuirai (n'émigrerai) point. En Dieu est mon salut et ma gloire ; il est le Dieu qui me secourt, et mon espérance est en Dieu. Espérez en lui, vous tous qui composez le (l'assemblée de son) peuple ; répandez devant lui vos cœurs ; Dieu est notre défenseur (aide) à jamais. Mais les fils des hommes sont vains ; les fils des hommes sont des menteurs (faux) dans leurs balances, afin de tromper ensemble pour des choses vaines (par vanité). Ne mettez pas votre espérance dans l'iniquité, et ne désirez point les rapines. Si les richesses affluent, n'y attachez pas (gardez-vous bien d'y attacher) votre cœur. Dieu a parlé une fois ; j'ai entendu ces deux choses : la puissance est à Dieu, et à vous, Seigneur, la miséricorde ; car vous rendrez à chacun selon ses œuvres. Psaume de David, lorsqu'il était dans le désert d'Idumée (voir 1 Rois, 22, 5). O Dieu, mon Dieu, je veille aspirant à vous dès l'aurore. Mon âme a soif de vous. Et combien ma chair aussi est altérée de vous (en combien de manières ma chair est pour vous) ! Dans cette (une) terre déserte, et sans chemin, et sans eau, c'est ainsi que je me suis présenté devant vous (comme) dans le sanctuaire, pour contempler votre puissance (vertu) et votre gloire. Car votre miséricorde est meilleure que toutes les vies (la vie) ; mes lèvres vous loueront. Ainsi je vous bénirai toute ma vie, et je lèverai mes mains en votre nom. Que mon âme soit comme rassasiée et engraissée, et ma bouche vous louera avec des lèvres d'allégresse (d'exultation). Si je me souviens de vous sur ma couche, dès le matin je méditerai (les matins) sur vous. Car vous avez été mon défenseur (aide), et je me réjouirai à l'ombre de vos ailes. Mon âme s'est attachée à votre suite, et votre droite m'a soutenu. Quant à eux, c'est en vain qu'ils ont cherché à m'ôter la vie (mon âme). Ils entreront dans les profondeurs (parties inférieures) de la terre ; ils seront livrés au pouvoir (aux mains) du glaive ; ils deviendront la proie des renards. Mais le roi se réjouira en Dieu ; (on félicitera) tous ceux qui jurent par lui se féliciteront, car la bouche de ceux qui profèrent (proféraient) l'iniquité a été fermée. Pour la fin, psaume de David. Exaucez, ô Dieu, ma prière lorsque je vous implore ; délivrez mon âme de la crainte de (d'un) l'ennemi. Vous m'avez protégé contre l'assemblée des méchants, contre la multitude de ceux qui commettent l'iniquité. Car ils ont aiguisé leurs langues comme un glaive, et ils ont tendu leur arc, chose amère, pour percer de flèches l'innocent dans l'obscurité (les ténèbres). Ils le perceront (les lanceront) soudain(ement), et ils n'éprouveront aucune crainte ; ils se sont affermis dans leur résolution (discours) pervers(e). Ils se sont concertés pour cacher des pièges ; ils ont dit : Qui les verra ? Ils ont inventé (cherché avec soin) des crimes (contre moi) ; ils se sont épuisés dans une profonde recherche. L'homme pénétrera au fond de son cœur, et (mais) Dieu sera exalté. Les blessures qu'ils font sont comme celles des flèches des petits enfants, et leurs langues ont perdu leur force en se tournant contre eux-mêmes. Tous ceux qui les voyaient ont été remplis de trouble, et tout homme a été saisi de frayeur. Et ils ont annoncé les œuvres de Dieu, et ils ont compris ses actes. Le juste se réjouira dans le Seigneur, et espérera en lui ; et tous ceux qui ont le cœur droit se féliciteront (seront loués). Cantique de Jérémie et d'Ezéchiel, pour le peuple de la captivité, lorsqu'il commençait à partir (sortir). L'hymne (de louange) vous est du, ô Dieu, dans Sion, et on vous rendra des vœux dans Jérusalem. Exaucez ma prière ; à vous viendra toute chair. Les (Des) paroles des méchants (d'hommes iniques) ont prévalu sur nous, mais vous nous pardonnerez nos impiétés (iniquités). (Bien)Heureux celui que vous avez choisi et pris avec vous (à votre service) ; il habitera dans vos parvis. Nous serons remplis de biens de votre maison ; votre temple est saint, il est admirable en équité (par l'équité qui y règne). Exaucez-nous, ô Dieu, notre sauveur (salut), espérance de tous les confins de la terre et des lointains rivages de la mer. Vous affermissez les montagnes par votre force, vous qui êtes ceint (armé) de puissance, qui troublez les profondeurs de la mer, et qui faites retentir le bruit de ses flots. Les nations seront troublées, et ceux qui habitent les extrémités de la terre seront effrayés par vos prodiges (miracles) ; vous réjouirez les contrées de l'orient et de l'occident (le matin naissant et le soir). Vous avez visité la terre, et vous l'avez enivrée (de vos pluies) ; vous l'avez comblée de richesses. Le fleuve de Dieu a été rempli d'eaux ; vous avez préparé la nourriture de votre peuple (des hommes) ; car c'est ainsi que vous préparez la terre. Enivrez (d'eau) ses ruisseaux, multipliez ses germes (productions) ; sous ses ondées elle se réjouira, donnant ses fruits. Vous bénirez la couronne de l'année (, objet) de votre bonté, et vos champs seront remplis d'abondantes récoltes. Les gracieux pâturages (lieux riants) du désert seront engraissés, et les collines seront ceintes d'allégresse (exultation). Les béliers des brebis se revêtiront (ont été revêtus d'une riche toison), et les vallées seront pleines de blé (froment) ; tout chantera et fera entendre (elles crieront et diront) des hymnes. Cantique, (d'un) psaume de (la) résurrection. Poussez vers Dieu des cris de joie, ô terre (tout) entière ; chantez un hymne à (dites un psaume à l'honneur de) son nom ; rendez glorieuse (gloire) sa louange. Dites à Dieu : Que vos œuvres sont terribles (redoutables), Seigneur ! A cause (la vue) de la grandeur de votre puissance, vos ennemis vous adressent des hommages menteurs (mentiront). Que (toute) la terre vous adore et chante en votre honneur, qu'elle dise un hymne à (psaume à la gloire de) votre nom. Venez et voyez les œuvres de Dieu ; il est terrible dans ses desseins sur les enfants des hommes. Il a changé la mer en une terre sèche (aride) ; ils ont passé (passeront dans) le fleuve à pied (sec), c'est là que nous nous réjouirons (en lui). Il règne à jamais par sa puissance, ses yeux contemplent les nations ; que ceux-là qui l'irritent ne s'élèvent point en eux-mêmes. Nations, bénissez notre Dieu, et faites entendre les accents (la voix) de sa louange. C'est lui qui a conservé la vie à mon âme, et qui n'a point permis que mes pieds soient ébranlés. Car vous nous avez éprouvés, ô Dieu ; vous nous avez fait passer (épurés) par le feu, comme on y fait passer (épure) l'argent. Vous nous avez fait tomber dans le piège ; vous avez chargé nos épaules de tribulations ; vous avez mis (imposé) des hommes sur nos têtes. Nous avons passé par le feu et par l'eau ; et vous nous en avez tirés pour nous mettre en un lieu de rafraîchissement. J'entrerai dans votre maison avec des holocaustes ; je m'acquitterai envers vous de mes vœux que mes lèvres ont proférés, et que ma bouche a prononcés pendant ma tribulation. Je vous offrirai de gras holocaustes, avec la fumée des béliers ; je vous offrirai des bœufs avec des boucs. Venez, entendez, vous tous qui craignez Dieu, et je vous raconterai tout ce (les grandes choses) qu'il a fait(es) à (pour) mon âme. Ma bouche a crié vers lui, et ma langue l'a exalté. Si j'avais vu (j'ai regardé) l'iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m'aurait pas exaucé (m'exaucera pas). C'est pourquoi Dieu m'a exaucé, et a été attentif à la voix de ma supplication. Béni soit Dieu, qui n'a pas rejeté ma prière, ni éloigné de moi sa miséricorde. (!) Parmi (Dans) les hymnes, psaume, (d'un) cantique de David. Que Dieu ait pitié de nous, et nous bénisse ; qu'il fasse briller son visage sur nous, et qu'il ait pitié de nous. Afin que nous connaissions votre voie sur la terre, et votre salut parmi toutes les nations. Que les peuples vous glorifient, ô Dieu ; que tous les peuples vous glorifient ! (.) Que les nations soient dans la joie et l'allégresse, parce que vous jugez les peuples dans l'équité, et que vous dirigez les nations sur la terre. Que les peuples vous glorifient, ô Dieu ; que tous les peuples vous glorifient ! La terre a donné son fruit. Que Dieu, notre Dieu, nous bénisse !(,) Que Dieu nous bénisse, et que tous les confins de la terre le craignent ! (redoutent.) Psaume, (d'un) cantique de David lui-même. Que Dieu se lève, et que ses ennemis soient dissipés : et que ceux qui le haïssent fuient devant sa face. Comme la fumée disparaît, qu'ils disparaissent ; comme la cire se fond devant le feu, qu'ainsi périssent les pécheurs devant la face de Dieu. Mais que les justes soient comme dans un (fassent des) festin(s), et qu'ils tressaillent en la présence de Dieu, et qu'ils soient dans des transports de joie. Chantez à Dieu, célébrez son nom par un cantique ; frayez le chemin à celui qui monte vers (sur) le couchant. Le Seigneur est son nom. Tressaillez de joie en sa présence. On tremblera (Les pécheur seront troublés) devant lui. Il est le père des orphelins et le juge des veuves. Dieu est dans son lieu saint. C'est le Dieu qui fait habiter dans une même (sa) maison ceux qui ont un même esprit ; qui délivre les captifs par sa puissance, aussi bien que ceux qui l'irritent, qui habitent dans les (des) sépulcres. O Dieu, quand vous marchiez à la tête de votre peuple, quand vous traversiez le désert, la terre fut ébranlée, les cieux (eux-mêmes) se fondirent (en eaux) devant le Dieu du Sinaï, devant le Dieu d'Israël. Vous avez mis en réserve une pluie toute volontaire, ô Dieu, pour votre héritage ; et lorsqu'il a été affaibli, vous l'avez réconforté. Vos animaux y habiteront : Vous avez dans votre bonté, ô Dieu, préparé de la (une) nourriture pour le pauvre. Le Seigneur donne ses ordres (donnera la parole) à ses messagers (ceux qui annonceront la bonne nouvelle) avec une grande puissance. Le roi des armées est (sera soumis) au pouvoir du bien-aimé, du bien-aimé ; et celle qui est l'ornement (ce sera à la beauté) de la maison (de) partage(r) les dépouilles. Quand (Si) vous dormez au milieu de vos héritages, les ailes de la colombe sont argentées (vous serez comme des ailes argentées d'une colombe), et (dont) l'extrémité de son dos a le pâle éclat de l'or. Lorsque le Très-Haut (roi du ciel) disperse les (des) rois dans le pays, tout est blanchi (sur elle, ils deviendront blancs) par les (la) neige(s) (qui est) sur (le) Selmon. La montagne de Dieu est une grasse montagne. C'est une montagne massive (fertile), une grasse montagne. Pourquoi regardez-vous avec admiration (envie) les (des) montagnes massives (fertiles) ? Il est une montagne où il a plu à Dieu d'habiter ; et le Seigneur y habitera à jamais. Le char de Dieu est environné de plus de dix mille ; ce sont des milliers d'Anges (de saints) qui se réjouissent ; le Seigneur est au milieu d'eux dans son sanctuaire, comme au Sinaï. Vous êtes monté en haut ; vous avez emmené des captifs ; vous avez reçu des présents parmi les hommes, et même de ceux (car vous avez pris ceux) qui ne croient pas que le Seigneur Dieu habite avec nous (au milieu de son peuple). Que le Seigneur soit béni chaque jour ! Le Dieu qui nous a si souvent sauvés rendra notre voie prospère (il nous fera un chemin prospère, le Dieu de nos victoires). Notre Dieu est le Dieu qui a la vertu de sauver ; (et) au Seigneur, au Seigneur appartiennent les issues de la mort. Mais Dieu brisera la (les) tête(s) de ses ennemis, le front superbe (sommet chevelu) de ceux qui marchent dans leurs iniquités (iniquités). Le Seigneur a dit : Je les (r)amènerai de Basan, et je les (r)amènerai du (pro)fond de la mer ; afin que ton pied trempe dans le sang, et que la langue de tes chiens ait aussi sa part des (le soit du sang de tes) ennemis. Ils ont vu votre entrée (vos marches), ô Dieu, l'entrée (les marches) de mon Dieu, de mon roi, qui réside dans le sanctuaire. En avant marchaient les princes, associés aux chanteurs, au milieu des jeunes filles qui jouaient du tambourin. Bénissez le Seigneur Dieu dans les (des) assemblées, vous qui sortez des sources d'Israël. Là est (était) Benjamin, le plus jeune, en de saints transports (dans l'extase de son esprit) ; là sont les princes de Juda, leurs chefs ; les princes de Zabulon, les princes de Nephthali. O Dieu, commandez à votre puissance ; affermissez, ô Dieu, ce que vous avez fait parmi nous. Dans (Du milieu de) votre temple de Jérusalem, les (du) rois vous offriront des présents. Réprimez les bêtes (sauvages) des (du) roseau(x), la troupe des (assemblée de) taureaux et les troupeaux des (au milieu des vaches du) peuple(s), pour chasser ceux qui ont été éprouvés comme (par) l'argent. Dissipez les (des) nations qui veulent la guerre. Des ambassadeurs viendront de l'Egypte ; l'Ethiopie s'empressera de tendre (la première) ses mains vers Dieu. Royaumes de la terre, chantez (à) Dieu ; célébrez le Seigneur, célébrez (jouez du psaltérion en l'honneur de) Dieu, qui s'élève au plus haut des cieux (est monté sur le ciel du ciel), vers l'Orient. Voici qu'il va donner à sa voix un puissant éclat (une voix de puissance). Rendez gloire à Dieu au sujet d'Israël. Sa magnificence et sa force (puissance) paraissent dans les nuées. Dieu est admirable dans ses saints ; le Dieu d'Israël donnera lui-même à son peuple la puissance et la force. Dieu soit béni ! Pour la fin, pour ceux qui seront changés, Psaume de David. Sauvez-moi, ô Dieu, car les (des) eaux sont entrées jusqu'à (dans) mon âme. Je suis enfoncé dans une boue profonde, où il n'y a pas de consistance. Je suis descendu au fond de la mer, et la (une) tempête m'a submergé. Je me suis fatigué à crier, ma gorge en a été enrouée ; mes yeux se sont épuisés, tandis que j'attends (j'espère en) mon Dieu. Ils sont devenus plus nombreux que les cheveux de ma tête, ceux qui me haïssent sans cause. Ils sont devenus forts, mes ennemis qui me persécutent injustement ; j'ai dû payer ce que je n'avais pas pris. O Dieu, vous connaissez ma folie, et mes péchés ne vous sont point cachés. Que ceux qui espèrent en vous ne rougissent pas à cause de moi, Seigneur, Seigneur des armées. Qu'ils ne soient pas confondus à mon sujet, ceux qui vous cherchent, (ô) Dieu d'Israël. Car c'est à cause de vous que j'ai souffert l'opprobre, et que la confusion a couvert mon visage. Je suis devenu un étranger pour mes frères, et un inconnu pour les fils de ma mère. Car le zèle de votre maison m'a dévoré, et les outrages de ceux qui vous insultaient sont tombés sur moi. J'ai affligé (couvert) mon âme par (dans) le jeûne, et l'on m'en a fait un sujet d'opprobre. J'ai pris pour vêtement un cilice, et je suis devenu leur fable (pour eux un proverbe). Ceux qui étaient assis à la porte (de la ville) parlaient contre moi, et ceux qui buvaient du vin me raillaient par leurs chansons. Mais (Pour) moi je vous adresse, Seigneur, ma prière. Voici le temps favorable (de votre bienveillance), ô Dieu. Selon la grandeur de votre miséricorde exaucez-moi, selon la vérité de (vos promesses de) (votre) salut. Retirez-moi de la boue, afin que je n'y (demeure pas) enfonce(é) pas ; délivrez-moi de ceux qui me haïssent et (du fond) des eaux profondes. Que les flots en fureur ne me submergent point ; que l'abîme ne m'engloutisse pas, et que le (qu'un) puits ne (re)ferme pas sa bouche sur moi. Exaucez-moi, Seigneur, car votre miséricorde est toute suave ; regardez- moi selon l'abondance de vos bontés. Et ne détournez pas votre visage de votre serviteur ; parce que je suis dans l'angoisse (tourmenté), exaucez-moi promptement. Soyez attentif sur mon âme, et délivrez-la à cause de mes ennemis. Vous connaissez mon opprobre, et ma confusion, et ma honte (retenue). Tous ceux qui me persécutent sont devant vous ; mon cœur s'attend à (a attendu) l'insulte et (à) la misère. Et j'ai attendu (avec constance) que quelqu'un s'attristât avec moi, mais nul ne l'a fait ; et que quelqu'un me consolât, mais je n'ai trouvé personne. Et ils m'ont donné du fiel pour nourriture, et dans ma soif ils m'ont abreuvé de vinaigre. Que leur table soit devant eux comme un filet, un juste châtiment et une pierre de scandale (d'achoppement). Que leurs yeux soient obscurcis, pour qu'ils cessent de voir, et courbez à jamais leur dos. Déversez sur eux votre colère, et que la fureur de votre courroux les saisisse. Que leur demeure devienne déserte, et qu'il n'y ait personne qui habite dans leurs tentes (tabernacles). Parce qu'ils ont persécuté celui que vous avez frappé, et qu'ils ont ajouté à la douleur de mes blessures. Ajoutez l'iniquité à leur iniquité, et qu'ils n'entrent pas dans votre justice. Qu'ils soient effacés du livre des vivants, et qu'ils ne soient point inscrits avec les justes. Pour moi, je suis pauvre et dans la douleur ; votre salut (secours), ô Dieu, m'a relevé (soutenu). Je louerai le nom de Dieu par des (un) cantique(s), et je le glorifierai par des (ma) louange(s) ; et ce sera plus agréable à Dieu que le jeune veau, à qui poussent les (ses) cornes et les (ses) ongles. Que les pauvres le voient et se réjouissent. Cherchez Dieu, et votre âme vivra ; car le Seigneur a exaucé les pauvres, et il n'a pas méprisé ses captifs (ceux qui sont dans les liens). Que les cieux et la terre le louent ; la mer, et tout ce qui s'y meut. Car Dieu sauvera Sion, et les villes de Juda seront (re)bâties. Ils (Ses citoyens) y habiteront, et ils l'acquerront en héritage. Et la race de ses serviteurs (de Dieu) la possédera, et ceux qui aiment son nom y habiteront. En souvenir de ce que Dieu (le Seigneur) l'avait sauvé. O Dieu, venez (songez à venir) à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. Qu'ils soient confondus et couverts de honte, ceux qui cherchent à m'ôter la vie (mon âme). Qu'ils reculent en arrière et soient dans la confusion, ceux qui me veulent du mal. Qu'ils reculent aussitôt, rougissant de honte, ceux qui me disent : Va ! va (Triomphe, triomphe) ! Mais que tous ceux qui vous cherchent tressaillent d'allégresse et de joie ; et que ceux qui aiment votre salut disent sans cesse : Que le Seigneur soit glorifié ! Pour moi, je suis pauvre et indigent ; ô Dieu, aidez-moi. Vous êtes mon aide et mon libérateur. Seigneur, ne tardez pas. Psaume de David, des fils de Jonadab, et des premiers captifs. C'est en vous, Seigneur, que j'ai espéré ; que je ne sois pas à jamais confondu. Dans votre justice, délivrez-moi et secourez-moi (arrachez-moi à la persécution). Inclinez vers moi votre oreille, et sauvez-moi. Soyez-moi un Dieu protecteur et un asile fortifié, afin de me sauver ; car vous êtes ma force (mon ferme appui) et mon refuge. Mon Dieu, tirez-moi de la main du (d'un) pécheur, et de la main de celui qui agit contre la loi, et du pervers ; car vous êtes mon attente, Seigneur ; Seigneur, vous êtes mon espérance depuis ma jeunesse. Sur vous je me suis appuyé dès ma naissance ; dès le sein de ma mère vous êtes mon protecteur. Vous serez (avez) toujours (été) le sujet de mes chants. Je suis devenu pour beaucoup comme un prodige ; et vous, vous êtes un puissant secours. Que ma bouche soit remplie de louanges, pour que je chante votre gloire, et chaque (tout le) jour votre grandeur. Ne me rejetez pas au temps de la vieillesse ; lorsque ma force se sera épuisée, ne m'abandonnez pas. Car mes ennemis ont parlé contre (de) moi, et ceux qui épiaient ma vie (mon âme) ont tenu conseil ensemble, disant : Dieu l'a abandonné ; poursuivez-le et saisissez-le ; il n'y a personne pour le délivrer. O Dieu, ne vous éloignez pas de moi ; mon Dieu, voyez à me secourir. Qu'ils soient confondus et réduits à néant (qu'ils périssent), ceux qui en veulent à ma vie (disent du mal de mon âme) ; qu'ils soient couverts de confusion et de honte, ceux qui (me) cherchent mon mal (des maux). Mais moi, j'espérerai toujours, et j'ajouterai à toutes vos louanges. Ma bouche publiera votre justice, et tout le jour votre assistance salutaire. Ne connaissant pas la science humaine (une science vaine), je contemplerai les œuvres puissantes du Seigneur ; Seigneur, je me rappellerai votre justice, la vôtre seule. O Dieu, vous m'avez instruit dès ma jeunesse, et je publierai vos merveilles que j'ai éprouvées (opérées) jusqu'à présent (ce jour). Et jusqu'à la (dans ma) vieillesse et aux cheveux blancs (ma décrépitude), ô Dieu, ne m'abandonnez pas, jusqu'à ce que j'aie annoncé la force de votre bras à toutes les générations à venir ; votre puissance et votre justice qui atteint, ô Dieu, jusqu'aux cieux. Dans les grandes choses que vous avez faites, ô Dieu, qui est semblable à vous ? Que de tribulations nombreuses et cruelles vous m'avez fait éprouver (montré) ! Et vous retournant (revenant), vous m'avez rendu la vie, et vous m'avez retiré des abîmes de la terre. Vous avez fait éclater (multiplié) votre magnificence, et, vous retournant (revenant), vous m'avez consolé. Car je célébrerai encore, ô Dieu, votre vérité au son des instruments ; je vous chanterai sur la harpe, ô Saint d'Israël. L'allégresse sera sur mes lèvres lorsque je vous chanterai, et dans (ainsi que) mon âme, que vous avez rachetée. Et ma langue annoncera (s'exercera) tout le jour (à chanter) votre justice, lorsque ceux qui (me) cherchent mon mal (des maux) seront couverts de confusion et de honte. Psaume sur (pour) Salomon. O Dieu, donnez au roi votre jugement, et au fils du roi votre justice ; pour qu'il juge votre peuple avec justice, et vos pauvres selon l'équité. Que les montagnes reçoivent la paix pour le peuple, et les collines la justice ! Il jugera les pauvres du peuple, et sauvera les enfants (fils) des pauvres, et humiliera le calomniateur. Et il durera autant que (subsistera devant) le soleil et (que) la lune, de génération en génération. Il descendra comme la pluie sur une toison, et comme les eaux qui tombent goutte à goutte sur la terre. En ses jours apparaîtra la justice et l'abondance (une) de (la) paix, jusqu'à ce que la lune soit détruite (disparaisse entièrement). Et il dominera de la (d'une) mer à la (jusqu'à une autre) mer, et depuis le (un) fleuve jusqu'aux extrémités de la terre. Devant lui se prosterneront les Ethiopiens, et ses ennemis lécheront la terre (la poussière). Les rois de Tharsis et les îles lui offriront des présents ; les rois d'Arabie et de Saba (lui) apporteront des dons ; et tous les rois de la terre l'adoreront, toutes les nations lui seront assujetties. Car il délivrera le pauvre des mains du puissant, et l'indigent qui n'avait personne pour l'assister. Il aura compassion du pauvre et de l'indigent, et il sauvera les âmes des pauvres. Il affranchira leurs âmes de l'usure et de l'iniquité, et leur nom sera en honneur devant lui. Et il vivra, et on lui donnera de l'or d'Arabie ; on l'adorera sans cesse, tout le jour on le bénira. Et le blé (froment) sera sur la terre au sommet des montagnes ; son fruit s'élèvera plus haut que le Liban, et on (les habitants de la cité) fleurira(ont) dans la cité comme l'herbe des champs. Que son nom soit béni dans tous les siècles : Son nom durera autant que le soleil (; avant le soleil subsiste son nom). Et toutes les tribus de la terre seront bénies en lui ; toutes les nations (de la terre) le glorifieront. Béni soit le Seigneur, Dieu d'Israël, qui opère seul des merveilles. Et béni soit éternellement le nom de sa majesté, et que toute la terre soit remplie de sa majesté. Ainsi soit-il, ainsi soit-il. Ici finissent les louanges de David, fils de Jessé. Psaume d'Asaph. Que Dieu est bon pour Israël, pour ceux qui ont le cœur droit ! Mes pieds ont été presque ébranlés, mes pas presque renversés (déviés), parce que j'ai porté envie aux méchants, en voyant la paix des pécheurs. Car la (leur) mort paraît les oublier, et leurs blessures ne durent pas. Ils n'ont point de part au labeur des mortels, et ils ne sont pas frappés comme les autres hommes. Aussi l'orgueil les a-t-il saisis ; ils sont couverts de leur iniquité et de leur impiété. L'iniquité sort comme de leur graisse ; ils se sont abandonnés aux passions de leur cœur. Leurs pensées et leurs paroles n'ont été que malice ; ils ont proféré hautement l'iniquité. Ils ont ouvert leur bouche contre le ciel, et leur langue a parcouru la terre. C'est pourquoi mon peuple se tourne de ce côté, et on (les impies) trouve(ront) en eux des jours pleins. Et ils ont dit : Comment Dieu le sait-il ? et le Très-Haut en a-t-il connaissance ? Voyez ces pécheurs qui abondent en tout en ce monde : ils ont acquis de nouvelles richesses. Et j'ai dit : C'est (donc) en vain que j'ai purifié mon cœur, et que j'ai lavé mes mains parmi les innocents, puisque j'ai été affligé tout le jour, et châtié dès le matin. Si j'avais dit : Je parlerai en ce sens, j'aurais condamné la race de vos enfants. Je songeais à pénétrer ce secret (mystère) ; la difficulté fut grande (un pénible travail se trouve) devant moi, jusqu'à ce que je fusse entré dans le sanctuaire de Dieu, et que j'eusse compris ce que sera leur fin (dernière). En vérité, (à cause de leurs tromperies) ce sont des pièges (maux) que vous avez placés devant eux ; vous les avez renversés au moment même où (tandis qu') ils s'élevaient. Comment sont-ils tombés dans la désolation ? Ils ont disparu soudain ; ils ont péri à cause de leur iniquité. Comme le (un) songe de ceux qui s'éveillent, Seigneur, vous réduirez au néant dans votre cité leur image. Parce que mon cœur s'est enflammé, et que mes reins ont été altérés (bouleversés), j'ai été réduit au néant, et plongé dans l'ignorance (et je n'ai pas su pourquoi). Je suis devenu devant vous comme une bête de somme (un animal stupide), et cependant je suis toujours avec vous. Vous avez (sou)tenu ma main droite, et vous m'avez conduit selon votre volonté, et vous m'avez reçu avec gloire. Car qu'y a-t-il pour moi dans le ciel ? et qu'ai-je désiré (hors) de vous sur la terre ? Ma chair et mon cœur ont défailli, ô Dieu, qui êtes le Dieu de mon cœur, et mon partage pour l'éternité. Car voici que ceux qui s'éloignent de vous périront ; vous avez résolu de perdre tous ceux qui se prostituent en s'éloignant de vous. Pour moi, c'est mon bonheur (bien) de m'attacher à Dieu, de mettre mon espérance dans le Seigneur Dieu ; afin de publier toutes vos louanges aux portes de la fille (ville) de Sion. Instruction (Intelligence) d'Asaph. Pourquoi, ô Dieu, nous avez-vous rejetés pour toujours ? pourquoi votre fureur s'est-elle allumée contre les brebis de votre pâturage ? Souvenez-vous de votre famille (assemblée), que vous avez possédé dès le commencement. Vous avez racheté le sceptre de votre héritage : c'est le mont Sion, où vous avez habité. Levez vos mains (à jamais) contre leur insolence (orgueil) (sans bornes). Que de forfaits l'ennemi a commis dans le (votre) sanctuaire ! Ceux qui vous haïssent ont fait leur gloire de vous insulter (ont signalé leur orgueil) au milieu de votre solennité. Ils ont placé leurs étendards comme étendards (en grand nombre), et ils n'ont pas plus respecté le sommet que les issues (compris ce qu'ils faisaient). Comme dans une forêt d'arbres, à coups de hache (cognée), ils ont brisé les portes à l'envi. Avec la hache (à double tranchant) et la cognée ils (l') ont (tout) renversé. Ils ont mis le feu à votre sanctuaire ; ils ont renversé et profané (sur terre) le tabernacle de votre nom. Ils ont dit dans leur cœur, eux et toute leur bande : Faisons cesser dans le pays tous les jours de fête consacrés à Dieu. Nous ne voyons plus nos étendards (signes) ; il n'y a plus de prophète, et on ne nous connaîtra plus. Jusques à quand, ô Dieu, l'ennemi insultera-t-il ? L'adversaire (Notre) outragera-t-il sans fin votre nom ? Pourquoi retirez-vous sans cesse (pour toujours) votre main et votre droite de votre sein ? Cependant Dieu est notre roi depuis des siècles ; il a opéré notre (le) salut au milieu de la terre. C'est vous qui avez affermi la mer par votre puissance, qui avez brisé les têtes des dragons dans les eaux. C'est vous qui avez écrasé les têtes (la tête) du dragon, qui l'avez donné en nourriture aux peuples d'Ethiopie. C'est vous qui avez fait jaillir (de la pierre) des fontaines et des torrents, qui avez desséché les fleuves intarissables (d'Ethan). A vous est le jour, et à vous est la nuit ; c'est vous qui avez créé (formé) l'aurore et le soleil. C'est vous qui avez établi toutes les limites de la terre, vous qui avez formé (créé) l'été et le printemps. Souvenez-vous-en : l'ennemi a outragé le Seigneur, et un peuple insensé a irrité votre nom. Ne livrez pas aux bêtes (féroces) les (des) âmes qui vous louent, et n'oubliez pas pour toujours les âmes de vos pauvres. Ayez égard à (Jetez les yeux sur) votre alliance, car les lieux sombres du pays sont remplis (parce ceux qui sont avilis sur la terre ont été comblés) de repaires d'iniquité. Que l'humble (celui qui est dans l'humiliation) ne s'en retourne pas couvert de confusion ; le pauvre et l'indigent loueront votre nom. Levez-vous, ô Dieu, jugez votre cause ; souvenez-vous des outrages qui vous viennent tout le jour de l'insensé. N'oubliez pas les clameurs de vos ennemis. L'orgueil de ceux qui vous haïssent monte toujours. Pour la fin. Ne détruis (corrompez) pas. Psaume (d'un) cantique d'Asaph. Nous vous louerons, ô Dieu, nous (vous) louerons, et nous invoquerons votre nom ; nous raconterons vos merveilles. Au temps que j'aurai fixé (Lorsque j'aurai pris mon temps), je ferai parfaite justice (c'est moi qui jugerai les justices). La terre s'est dissoute, avec tous ceux qui l'habitent. Moi j'ai affermi ses colonnes. J'ai dit aux méchants : Ne commettez plus l'iniquité ; et aux pécheurs : N'élevez plus un front superbe (pas votre corne). Ne levez plus si haut la tête (pas en haut votre corne) ; cessez de proférer des blasphèmes (ne dites pas) contre Dieu (d'iniquité). Car ce n'est ni de l'orient, ni de l'occident, ni des montagnes désertes, que vous viendra le (des) secours, parce que c'est Dieu qui est juge. Il humilie celui-ci, et il élève (exalte) celui-là ; car il y a dans la main du Seigneur une coupe (un calice) de vin pur, plein(e) d'aromates (d'un mélange). Il en verse (l'a penché) de côté et d'autre, et pourtant la lie n'en est pas encore épuisée ; tous les pécheurs de la terre en boiront. Pour moi, j'annoncerai ces choses à jamais ; je chanterai (à la gloire du) (le) Dieu de Jacob. Et je briserai toutes les cornes des pécheurs, et les cornes du juste se redresseront. Pour la fin, parmi (dans) les louanges, psaume d'Asaph, cantique sur les (à l'occasion des) Assyriens. Dieu s'est fait connaître (est connu) en Judée ; son nom est grand dans Israël. Il a fixé son séjour (lieu) dans la ville de paix, et sa demeure dans Sion. C'est là qu'il a brisé toute la force (la puissance) des arcs, le bouclier, le glaive et la guerre. Vous projetez (avez fait briller) un merveilleux éclat (une lumière d'une manière admirable) du haut des montagnes éternelles ; tous ceux dont le cœur était rempli de folie (insensé) ont été consternés. Ils ont dormi leur sommeil, et tous ces (les) hommes de richesses n'ont rien trouvé dans leurs mains. A votre menace (réprimande), ô Dieu de Jacob, se sont endormis ceux qui étaient montés sur des chevaux. Vous êtes terrible, et qui pourra vous résister au moment de (où éclatera) votre colère ? Du (haut du) ciel, vous avez fait entendre la sentence ; la terre a tremblé et s'est tue, lorsque Dieu s'est levé pour rendre justice, afin de sauver tous ceux qui sont doux sur la terre. Aussi la pensée de l'homme vous louera, et le souvenir qui lui restera vous fera fête (il célébrera un jour de fête en votre honneur). Faites des vœux (au Seigneur votre Dieu), et acquittez-les au Seigneur votre Dieu, vous tous qui des alentours apportez des présents à ce Dieu terrible, qui ôte la vie (le souffle vital) aux princes, qui est terrible aux rois de la terre. Pour la fin, à (pour) Idithun, psaume d'Asaph. J'ai élevé ma voix, et j'ai crié vers le Seigneur ; j'ai élevé ma voix vers Dieu, et il m'a entendu. Au jour de ma tribulation, j'ai cherché Dieu ; la nuit, j'ai tendu mes mains vers lui, et je n'ai pas été déçu. Mon âme a refusé toute consolation ; je me suis souvenu de Dieu, et j'en ai été ravi (de joie) ; je me suis troublé (exercé à méditer), et mon esprit a défailli. Mes yeux ont devancé les veilles de la nuit ; j'ai été dans le trouble, et je ne pouvais parler. Je pensais aux jours anciens, et j'avais dans l'esprit les années éternelles. Et je méditais la nuit dans mon cœur, et je réfléchissais (m'exerçais à prier), et je tourmentais (sondais) mon esprit. Dieu nous rejettera-t-il pour toujours ? ou ne pourra-t-il plus nous être (de nouveau) favorable ? Nous privera-t-il à jamais de sa miséricorde, de génération en génération ? Dieu oubliera-t-il d'avoir pitié ? et, (ou) dans sa colère, arrêtera-t-il (contiendra-t-il) ses miséricordes ? Et j'ai dit : Maintenant je commence. Ce changement vient (est l'œuvre) de la droite du Très-Haut. Je me suis souvenu des œuvres du Seigneur ; car je me souviendrai de vos merveilles d'autrefois (depuis le commencement). Et je méditerai sur toutes vos œuvres, et je réfléchirai sur vos desseins. O Dieu, votre voie est sainte. Quel Dieu est grand comme notre Dieu ? Vous êtes le Dieu qui opérez des merveilles. Vous avez fait connaître parmi les peuples votre puissance. Vous avez racheté par votre bras votre peuple, les fils de Jacob et de Joseph. Les eaux vous ont vu, ô Dieu ; les eaux vous ont vu, et elles ont eu peur, et les abîmes ont été troublés. Redoublement du fracas des eaux ; les nuées ont fait retentir leur voix. (Car) Vos flèches aussi ont été lancées (traversaient les airs) ; (la) voix de votre tonnerre tout autour (a éclaté sur la roue). Vos éclairs ont illuminé le monde ; la terre a été émue et a tremblé. (Dans) La mer fut votre chemin, les grandes eaux furent vos sentiers, et vos traces ne seront point connues. Vous avez conduit votre peuple comme des brebis, par la main de Moïse et d'Aaron. Instruction (Intelligence) d'Asaph. Mon peuple, écoutez ma loi ; prêtez l'oreille aux paroles de ma bouche. Je vais ouvrir la (ma) bouche pour parler en paraboles ; je dirai ce qui s'est fait (des choses cachées) dès le commencement ; ce que (combien de grandes choses) nous avons entendu et appris, et ce que nos pères nous ont raconté. Ils ne l'ont point caché (Elles n'ont pas été cachées) à leurs enfants, ni à leur postérité. Ils ont publié les louanges du Seigneur, les actes de sa puissance, et les merveilles qu'il a accomplies. Il a fait une ordonnance (suscité un témoignage) dans Jacob, et établi une loi dans Israël ; c'est ce qu' (combien de grandes choses) il a commandé à nos pères de faire connaître à leurs enfants, afin que la (une autre) génération suivante l'apprît ; les enfants (fils) qui naîtront, et s'élèveront après eux, le raconteront aussi à leurs enfants (fils), pour qu'ils mettent en Dieu leur espérance, qu'ils n'oublient pas lesœuvres de Dieu, et qu'ils recherchent ses commandements ; de peur qu'ils ne deviennent, comme leurs pères, une race mauvaise (génération perverse) et exaspérant(e) (Dieu) ; une race (génération) qui n'a pas gardé son cœur droit, et dont l'esprit n'est pas resté fidèle à (ne s'est point confié en) Dieu. Les fils d'Ephraïm, habiles à tendre l'arc et à en tirer, ont tourné le dos au jour du combat. Ils n'ont point gardé l'alliance faite avec Dieu, et n'ont pas voulu marcher dans sa loi. Ils ont oublié ses bienfaits, et les merveilles qu'il leur a(vait) manifestées. Devant leurs pères il a fait des merveilles dans la terre d'Egypte, dans la plaine de Tanis. Il divisa la mer et les fit passer, et il tint les eaux immobiles (fixa les eaux) comme dans une outre. Il les conduisit le jour avec la (au moyen d'une) nuée, et toute la nuit avec un feu brillant. Il fendit le rocher (une pierre) dans le désert, et il les abreuva, comme s'il y avait eu là des abîmes d'eaux (un abîme abondant). Il fit sortir l'eau du rocher (de la pierre), et la fit couler comme des fleuves. Et ils continuèrent de pécher encore contre lui, et ils excitèrent la colère du Très-Haut dans ce (un) lieu aride. Et ils tentèrent Dieu dans leurs cœurs, en lui demandant des viandes selon leur convoitise (nourriture pour leurs âmes). Et ils parlèrent mal de Dieu, et ils dirent : Dieu pourra-t-il bien préparer une table dans le désert ? Sans doute (parce qu') il a frappé la (une) pierre, et les eaux ont coulé, et des torrents ont inondé la terre. Pourra-t-il aussi donner du pain, ou préparer une table à son peuple ? Lorsque le Seigneur eut entendu, il attendit ; et un feu s'alluma contre Jacob, et la (sa) colère monta contre Israël ; parce qu'ils n'avaient pas eu foi en Dieu, et qu'ils n'avaient pas espéré en son secours (salut). Et il commanda aux nuées d'en haut, et il ouvrit les portes du ciel. Et il fit pleuvoir sur eux la manne pour les nourrir (manger), et il leur donna un (du) pain du ciel. L'homme mangea le pain des anges ; il leur envoya des vivres en abondance. Il fit tourner (disparaître) dans le ciel le vent du midi, et il envoya par sa puissance le vent d'Afrique. Et il fit pleuvoir sur eux des viandes comme la poussière, et les (des) oiseaux (ailés) comme le sable de la mer. Ils tombèrent au milieu de leur camp, autour de leurs tentes (tabernacles). Et ils mangèrent, et furent rassasiés à l'excès, et il (Dieu) leur accorda ce qu'ils désiraient : ils ne furent point frustrés de (dans) leur désir. Les viandes étaient encore dans leur bouche, lorsque la colère de Dieu s'éleva contre eux. Et il tua les plus robustes (gras) d'entre eux, et il fit tomber (rejeta) l'élite d'Israël. Après tout cela (milieu de tous ces prodiges) ils péchèrent encore, et ils n'eurent pas foi en ses merveilles. Alors leurs jours passèrent comme un souffle (se terminèrent vainement), et leurs années précipitèrent leur cours. Lorsqu'il les faisait mourir, ils le cherchaient, et ils se retournaient, et ils se hâtaient de revenir (venaient) à lui. (Et) Ils se souvenaient que Dieu était leur défenseur, et que le Dieu très haut était leur sauveur (rédempteur). Mais ils ne l'aimaient que de bouche, et de leur langue ils lui mentaient. Car leur cœur n'était pas droit avec lui, et ils ne furent pas (trouvés) fidèles à son alliance. Mais il est miséricordieux ; il pardonnait (pardonnera) leurs péchés, et ne les anéantissait (perdra) pas (entièrement). Et très souvent il détourna son courroux, et n'alluma point toute sa colère. Il se souvint qu'ils n'étaient que chair, un souffle qui passe et ne revient plus. Combien de fois ils l'irritèrent dans le désert, et excitèrent son courroux dans la plaine aride ! (?) Et ils recommençaient à tenter Dieu, et à irriter (ils ont aigri) le saint d'Israël. Ils ne se souvinrent point de ce que sa main avait fait au jour où il les délivra des mains de (d'un) l'oppresseur, lorsqu'il (comment il) fit éclater ses signes (miracles) en Egypte, et ses prodiges dans la plaine de Tanis. Il changea en sang leurs fleuves et leurs eaux (pluies), afin qu'ils n'en pussent boire. Il envoya contre eux des (une multitude de) mouches qui les dévorèrent, et des grenouilles qui les détruisirent (les ravagea). Il livra leurs récoltes à la rouille, et leurs travaux aux sauterelles. Il fit périr leurs vignes par la grêle, et leurs mûriers par le givre (la gelée). Il livra leur bétail (leurs bêtes) à la grêle, et leurs possessions au feu. Il lança contre eux la fureur de sa colère (la colère de son indignation :), l'indignation, et le courroux, et les (la) tribulation(s), (les fléaux) envoyés par des anges de malheur (mauvais). Il ouvrit un large chemin à (fit une voie au sentier de, note) sa colère ; il n'épargna pas leur vie (la mort à leurs âmes), et il enveloppa leurs troupeaux (bêtes) dans une mort commune. Il frappa tous les premiers-nés dans la terre d'Egypte, et les prémices de toute leur peine dans les tentes (tabernacles) de Cham. Et il enleva son peuple comme des brebis, et il les conduisit comme un troupeau dans le désert, et il les mena (fit sortir) pleins d'espérance et leur ôta toute crainte, et la mer engloutit (couvrit) leurs ennemis. Et il les amena sur la montagne de sa sainteté (sanctification), sur la montagne que sa droite avait acquise. Et il chassa les nations devant eux, et il leur distribua au sort la terre promise, après l'avoir partagée avec le cordeau (une terre avec un cordeau de partage) ; et il fit habiter dans leurs tentes (tabernacles) les tribus d'Israël. Mais ils tentèrent et irritèrent (aigrirent) le Dieu très haut, et ils ne gardèrent point ses préceptes (témoignages). (Et) Ils se détournèrent (de lui), et n'observèrent point l'alliance ; comme leurs pères, ils devinrent un arc mauvais (qui porte à faux). Ils irritèrent sa colère sur leurs collines, et ils provoquèrent sa jalousie par leurs idoles (images taillées au ciseau).\line Dieu entendit, et il méprisa Israël, et il le réduisit à la dernière humiliation (entièrement au néant Israël). Et il rejeta le tabernacle de Silo, son tabernacle où il avait habité parmi les hommes. Et il livra (l'arche,) leur force à la captivité, et leur gloire (beauté) aux mains de l'ennemi. Et il livra son peuple au glaive, et il méprisa son héritage. Le feu dévora leurs jeunes hommes, et leurs vierges ne furent point pleurées. Leurs prêtres tombèrent par le glaive, et on ne versa pas de larmes sur leurs veuves. Et (Mais) le Seigneur se réveilla comme un homme endormi, et comme un héros surexcité par le (qui a été ivre de) vin. Il frappa ses ennemis par derrière, et les couvrit d'une honte éternelle. Et il rejeta le tabernacle de Joseph, et ne choisit point la tribu d'Ephraïm. Mais il choisit la tribu de Juda, la montagne de Sion qu'il a aimée. Et il bâtit son sanctuaire pareil à la (une corne de) licorne(s), dans la terre qu'il a affermie (fondée) pour toujours. Il a choisi (choisit) David son serviteur, et l'a tiré (le tira) du milieu des troupeaux de brebis ; il l'a pris de derrière les brebis mères (le prit à la suite de celles qui étaient pleines), pour qu'il fût le pasteur de son serviteur Jacob, et d'Israël son héritage. Et il (David) les fit paître dans l'innocence de son cœur, et les conduisit avec des mains intelligentes (habiles). Psaume d'Asaph. O Dieu, les (des) nations sont venues dans votre héritage ; elles ont souillé votre saint temple ; elles ont fait de Jérusalem une cabane à garder les fruits. Elles ont exposé les cadavres de vos serviteurs en pâture aux oiseaux du ciel, les chairs de vos saints aux bêtes de la terre. Elles ont répandu leur sang comme l'eau autour de Jérusalem, et il n'y avait personne pour les ensevelir. Nous sommes devenus un sujet d'opprobre pour nos voisins, la risée et la moquerie (le jouet) de ceux qui nous environnent. Jusques à quand, Seigneur, serez-vous irrité pour toujours ? jusques à quand votre fureur (zèle) s'allumera-t-elle (il) comme un feu ? Répandez votre colère sur les (des) nations qui ne vous connaissent pas, et sur les (des) royaumes qui n'invoquent point votre nom ; car ils ont dévoré Jacob, et désolé sa demeure. Ne vous souvenez plus (pas) de nos anciennes iniquités ; que vos miséricordes viennent en hâte au-devant de nous, car nous sommes réduits à la dernière misère. Aidez-nous, ô Dieu, notre sauveur, et pour la gloire de votre nom, Seigneur, délivrez-nous, et pardonnez-nous nos péchés, à cause de votre nom. De peur qu'on (que par hasard on) ne dise parmi les nations : Où est leur Dieu ? Faites éclater parmi les nations, sous nos yeux, la vengeance pour le sang de vos serviteurs qui a été répandu. Que le gémissement des captifs pénètre jusqu'à vous. Selon la puissance (grandeur) de votre bras, gardez les enfants de ceux qu'on a fait mourir. Et faites retomber dans le sein de nos voisins sept fois l'opprobre qu'ils vous ont fait (ont prétendu vous couvrir), Seigneur. Mais (Pour) nous, votre peuple et les brebis de votre pâturage, nous vous louerons à jamais ; nous publierons vos louanges de génération en génération. Pour la fin, pour ceux qui seront changés, témoignage d'Asaph, psaume. Vous qui conduisez Israël, prêtez l'oreille ; vous qui menez Joseph comme une brebis. Vous qui êtes assis sur les Chérubins, manifestez-vous devant Ephraïm, Benjamin et Manassé. Excitez votre puissance, et venez pour (afin de) nous sauver. O Dieu, rétablissez-nous (convertissez-nous) ; montrez votre visage, et nous serons sauvés. Seigneur, Dieu des armées, jusques à quand serez-vous irrité contre (au sujet de) la prière de votre serviteur ? Jusques à quand nous nourrirez-vous d'un pain de larmes, et nous abreuverez-vous de pleurs à pleine (dans une) mesure ? Vous avez fait de nous un sujet de dispute (objet de contradiction) pour nos voisins, et nos ennemis se sont moqués de nous (ont insultés). Dieu des armées, rétablissez-nous (convertissez-nous) ; montrez-nous votre visage, et nous serons sauvés. Vous avez transporté votre (une) vigne de l'Egypte ; vous avez chassé les (des) nations, et vous l'avez plantée. Vous avez été un guide devant elle dans le chemin ; vous avez planté ses racines, et elle a rempli la terre. Son ombre a couvert les montagnes, et ses rameaux les cèdres de Dieu. Elle a étendu ses branches jusqu'à la mer, et ses rejetons (rameaux) jusqu'au fleuve. Pourquoi avez-vous détruit sa (son mur de) clôture, de sorte que tous ceux qui passent dans le chemin la pillent (vendangent) ? Le (Un) sanglier de la forêt l'a (entièrement) ravagée, et la bête sauvage l'a dévorée (broutée). Dieu des armées, retournez-vous (revenez) ; regardez du haut du ciel, et voyez, et visitez cette vigne, et protégez (faites-la prospérer) celle que votre droite a plantée, et (portez vos regards sur) le fils de l'homme que vous avez établi (fermement) pour vous. Elle a été brûlée par le feu, et arrachée (déchaussée) ; devant votre visage menaçant l'on va périr (par la réprimande de votre visage ils périront). Etendez votre main sur l'homme de votre droite, et sur le fils de l'homme que vous avez établi (fermement) pour vous. Et nous ne nous éloignerons plus de vous ; vous nous rendrez la vie, et nous invoquerons votre nom. Seigneur, Dieu des armées, rétablissez-nous (convertissez-nous), et montrez-nous votre visage, et nous serons sauvés. Pour les pressoirs, psaume d'Asaph (lui-même). Tressaillez d'allégresse en Dieu notre protecteur ; chantez avec transport en l'honneur du (vers le) Dieu de Jacob. Entonnez le cantique (un psaume), et faites résonner le (un) tambour(in), le (un) psaltérion harmonieux, avec la (une) harpe. Sonnez de la trompette à la néoménie, au jour insigne de votre solennité. Car c'est un précepte pour (dans) Israël, et une ordonnance (en l'honneur) du Dieu de Jacob. Il en fit un statut (l'établit comme un monument) pour Joseph, lorsqu'il sort(a)it de la terre d'Egypte ; (et qu') il entendit une langue qu'il ne connaissait pas. Il a déchargé ses épaules des fardeaux ; (et) ses mains portèrent (qui servaient à porter) la corbeille. Dans la tribulation tu m'as invoqué, et je t'ai délivré. Je t'ai exaucé du sein (fond) de la tempête ; je t'ai éprouvé auprès des eaux (de l'eau) de contradiction. Ecoute, mon peuple, et je t'avertirai (prendrai à témoin). Israël, si tu m'écoutes, il n'y aura pas chez toi de dieu nouveau, et tu n'adoreras pas de dieu étranger. Car je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'ai fait sortir de la terre d'Egypte. Elargis ta (la) bouche, et je la remplirai. Mais mon peuple n'a pas écouté ma voix, et Israël ne m'a point obéi (prêté attention). Et je les ai abandonnés aux désirs de leur cœur ; ils marcheront au gré de leurs conseils (inventions). Si mon peuple m'avait écouté, si Israël avait marché dans mes voies, (en un moment) j'aurais (pu facilement) humilier(é) leurs (ses) ennemis, et j'aurais appesanti (lancé) ma main sur leurs oppresseurs. Les ennemis du Seigneur lui ont menti, et le(ur) temps (de leur misère) durera sans fin. Et cependant il les a nourris de la fleur (moelle) du froment, et il les a rassasiés du miel sorti du rocher (d'une pierre). Psaume d'Asaph. Dieu s'est tenu dans l'assemblée des dieux, et (mais) au milieu d'eux il juge les (des) dieux. Jusques à quand jugerez-vous injustement, et aurez-vous égard à (acception de) la personne des pécheurs ? Faites droit à l'indigent et à l'orphelin (pupille) ; rendez justice au petit (à l'humble) et au pauvre. Arrachez le pauvre, et délivrez l'indigent des mains du pécheur. Ils n'ont ni savoir ni intelligence ; ils marchent dans les ténèbres ; tous les fondements de la terre seront ébranlés. (Moi) J'ai dit : Vous êtes des dieux ; vous êtes tous fils du Très-Haut. Cependant vous mourrez comme des hommes, et vous tomberez comme un prince quelconque (l'un des princes). Levez-vous, ô Dieu, jugez la terre ; car vous devez avoir (hériterez parmi) toutes les nations pour héritage. Cantique (du) psaume d'Asaph. O Dieu, qui sera semblable à vous ? Ne vous taisez pas, ô Dieu, et ne vous reposez pas (soyez pas retenu). Car voici que vos ennemis (se sont assemblés en tumulte,) font un grand bruit, et ceux qui vous haïssent ont levé la tête. Ils ont formé un dessein plein de malice contre votre peuple, et ils ont conspiré contre vos saints. Ils ont dit : Venez et exterminons-les (du milieu des nations) (entièrement), et qu'on ne se souvienne plus jamais du nom d'Israël. (Parce qu') Ils ont comploté d'un même cœur, et ensemble ils ont fait alliance contre vous : les tentes (tabernacles) des Iduméens et les Ismaélites ; Moab et les Agaréniens ; Gébal, et Ammon, et Amalec ; les (des) étrangers avec les habitants de Tyr. Assur aussi est venu avec eux, et s'est fait l'auxiliaire des (ils ont prêté secours aux) fils de Lot. Traitez-les comme Madian et Sisara, comme Jabin au torrent de Cisson. Ils ont été détruits (périrent entièrement) à Endor, ils sont devenus comme le fumier de la terre. Traitez leurs princes comme Oreb, et Zeb, et Zébée, et Salama ; tous leurs princes qui avaient dit : Emparons-nous du sanctuaire de Dieu comme de notre héritage. Mon Dieu, rendez-les semblables à une roue, et à la paille emportée par le vent. Comme le (un) feu qui brûle la (entièrement une) forêt, et comme la (une) flamme qui consume (brûlant entièrement) les (des) montagnes, ainsi vous les poursuivrez par votre tempête, et vous les épouvanterez (troublerez) dans votre colère. Couvrez leurs visages de confusion (d'ignominie), et ils chercheront votre nom, (ô) Seigneur. Qu'ils rougissent et soient dans le trouble à jamais ; qu'ils soient confondus et qu'ils périssent. Et qu'ils connaissent que votre nom est le Seigneur, et que vous êtes seul (êtes) le Très-Haut dans toute la terre. Pour les pressoirs, psaume des (aux) fils de Coré (psaume). Que vos tabernacles sont aimables, Seigneur des armées ! Mon âme soupire (désire avec ardeur) et languit après les parvis du Seigneur. Mon cœur et ma chair tressaillent d'amour (ont exulté) pour le Dieu vivant. Car le (un) passereau se trouve une maison, et la (une) tourterelle un nid pour y placer ses petits. Vos autels, Seigneur des armées, mon roi et mon Dieu ! (.) (Bien)Heureux ceux qui habitent dans votre maison, Seigneur ; ils vous loueront dans les siècles des siècles. (Bien)Heureux l'homme qui attend de vous son secours (dont le secours vient de vous) ; en son cœur il a disposé des ascensions (degrés pour s'élever), dans la vallée de(s) larmes, jusqu'au lieu qu'il a déterminé. Car le (divin) législateur donnera sa bénédiction ; ils iront de vertu en vertu, et ils verront le Dieu des dieux dans Sion. Seigneur, Dieu des armées, exaucez ma prière ; prêtez l'oreille, (ô) Dieu de Jacob. Vous qui êtes notre protecteur, regardez, (ô Dieu,) et jetez les yeux sur le visage de votre Christ. Car un seul jour passé dans vos tabernacles vaut mieux que mille (dans d'autres). J'ai choisi d'être des derniers (abject) dans la maison de mon Dieu, plutôt que d'habiter dans les tentes (tabernacles) des pécheurs. Car Dieu aime la miséricorde et la vérité ; le Seigneur donnera la grâce et la gloire. Il ne privera pas de ses biens ceux qui marchent dans l'innocence. Seigneur des armées, (bien)heureux l'homme qui espère en vous. Pour la fin, psaume des (aux) fils de Coré (psaume). Vous avez béni, Seigneur, votre terre ; vous avez délivré (détourné) Jacob de la captivité. Vous avez remis l'iniquité de votre peuple ; vous avez couvert tous leurs péchés. Vous avez adouci toute votre colère, vous êtes revenu de l'ardeur (vous avez détourné votre peuple de la colère) de votre indignation. Rétablissez-nous (Convertissez-nous), ô Dieu, notre sauveur, et détournez de nous votre colère. Serez-vous éternellement irrité contre nous ? ou étendrez-vous votre colère de génération en génération ? O Dieu, (revenez à nous,) vous nous donnerez de nouveau la vie, et votre peuple se réjouira en vous. Montrez-nous, Seigneur, votre miséricorde, et accordez-nous votre salut. J'écouterai ce que dira au-dedans de moi le Seigneur Dieu ; car il annoncera la paix pour son peuple et pour ses saints, et pour ceux qui rentrent au fond de (tournent vers) leur cœur. Oui, son salut est près de ceux qui le craignent, et (afin que) la gloire habite(ra) dans notre terre. La miséricorde et la vérité se sont rencontrées ; la justice et la paix se sont donné le (un) baiser. La vérité a germé de la terre, et la justice a regardé du haut du ciel. Car le Seigneur donnera sa faveur (accordera sa bonté), et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui, et il imprimera ses pas sur le chemin. Prière de David : (lui-même.) Penchez, Seigneur, votre oreille, et exaucez-moi, car je suis indigent et pauvre. Gardez mon âme, car je suis saint ; sauvez, mon Dieu, votre serviteur qui espère en vous. Ayez pitié de moi, Seigneur, car j'ai crié vers vous tout le jour ; réjouissez l'âme de votre serviteur, car j'ai élevé mon âme vers vous, Seigneur. Car vous êtes, Seigneur, suave (bienveillant) et doux, et plein de miséricorde pour tous ceux qui vous invoquent. Prêtez l'oreille, Seigneur, à ma prière, et soyez attentif à la voix de ma supplication. Au jour de ma tribulation j'ai crié vers vous, parce que vous m'avez exaucé. Seigneur, parmi les dieux nul ne vous est semblable, et rien n'est comparable à vosœuvres. Toutes les nations que vous avez créées viendront, et se prosterneront devant vous, Seigneur, et elles rendront gloire à votre nom. Car vous êtes grand, et vous faites des prodiges (merveilles) ; vous seul êtes (seul) Dieu. Conduisez-moi, Seigneur, dans votre voie, et faites que j'entre (je marche) dans votre vérité ; que mon cœur mette sa joie à craindre (se réjouisse, afin qu'il craigne) votre nom. Je vous louerai, Seigneur mon Dieu, de tout mon cœur, et je glorifierai éternellement votre nom ; car votre miséricorde est grande envers moi, et vous avez retiré mon âme de l'enfer le plus profond. O Dieu, les méchants (des hommes iniques) se sont élevés contre moi, et une troupe (assemblée) d'hommes puissants en a voulu à ma vie (a cherché mon âme), sans qu'ils vous aient eu présent devant leurs yeux. Mais vous, Seigneur (, le) Dieu, (vous êtes) compatissant et clément, patient, plein de miséricorde, et fidèle. Regardez-moi, et ayez pitié de moi ; donnez (votre force à) votre serviteur, et sauvez le fils de votre servante. Opérez (pour moi) un signe en ma faveur (favorable), afin que ceux qui me haïssent le voient et soient confondus ; car c'est vous, Seigneur, qui m'avez aidé et consolé. Des (Aux) fils de Coré, psaume (de) cantique. Ses fondements sont sur les saintes montagnes. Le Seigneur aime les portes de Sion plus que toutes (tous) les tentes (tabernacles) de Jacob. On a dit de toi des choses glorieuses, ô cité de Dieu. Je me souviendrai de Rahab et de Babylone, qui me connaissent. Voici que les (des) étrangers, et Tyr, et le (un) peuple d'Ethiopie sont là, eux aussi (ont été là). Ne dira-t-on pas à Sion : Un grand nombre d'hommes sont nés (un homme et un homme est né) en elle, et le Très-Haut lui-même l'a fondée ? Le Seigneur notera (le racontera) dans la description (les écritures) des peuples et des princes ceux qui auront été en (furent dans) elle. Ils sont tous dans la joie, ceux qui habitent en toi. Des fils de Coré, pour la fin, sur Mahéleth, pour répondre, instruction (intelligence) d'Eman l'Ezrahite. Seigneur, Dieu de mon salut, devant vous, (le jour et) la nuit, j'ai crié. Que ma prière pénètre jusqu'à vous ; prêtez l'oreille à ma supplication. Car mon âme est remplie de maux, et ma vie s'approche du séjour des morts (de l'enfer). On me compte parmi ceux qui descendent dans la (une) fosse ; je suis devenu comme un homme dénué de tout secours, abandonné parmi les (libre entre des) morts ; comme les (des) blessés (mortellement) qui dorment dans les sépulcres, dont vous ne vous souvenez plus, et qui ont été repoussés de votre main. Ils m'ont mis dans une fosse profonde, dans des lieux ténébreux et à (dans) l'ombre de la mort. Votre fureur s'est appesantie sur moi, et vous avez fait passer sur moi tous vos flots. Vous avez éloigné de moi ceux qui me connaissaient ; ils ont fait de moi l'objet de leur abomination. J'ai été livré, et sans pouvoir sortir ; mes yeux se sont affaiblis par l'affliction. J'ai crié vers vous, Seigneur, tout le jour ; j'ai étendu vers vous mes mains. Ferez-vous des miracles pour les morts ? ou les (des) médecins les ressusciteront-ils, afin qu'ils vous louent ? Quelqu'un racontera-t-il dans le sépulcre votre miséricorde, et votre vérité dans le tombeau (lieu de la destruction) ? Vos merveilles seront-elles connues dans les ténèbres, et votre justice dans la terre de l'oubli ? Et moi, Seigneur, je crie (j'ai crié) vers vous, et (dès) le matin ma prière va au-devant de vous. Pourquoi, Seigneur, rejetez-vous ma prière, et détournez-vous de moi votre visage ? Je suis pauvre (, moi,) et dans les travaux depuis ma jeunesse ; et, après avoir été exalté, j'ai été humilié et troublé. (Les flots de) Votre colère a (ont) passé sur moi, et vos terreurs m'ont épouvanté (troublé). Elles m'ont environné comme l'eau tout le jour ; elles m'ont environné toutes ensemble. Vous avez éloigné de moi mes (un) ami(s) et mes (un) proche(s), et ceux qui me connaissaient, à cause de ma misère. Instruction (Intelligence) d'Ethan l'Ezrahite. Je chanterai éternellement les miséricordes du Seigneur ; de génération en génération ma bouche annoncera votre vérité. Car vous avez dit : La miséricorde s'élèvera comme un édifice éternel (fondée éternellement) dans les cieux ; votre vérité y sera solidement établie. J'ai contracté une alliance avec mes élus ; j'ai fait ce serment (juré) à David, mon serviteur : Je conserverai éternellement ta race, et j'affermirai (fonderai) ton trône pour toutes les générations. Les cieux publieront vos merveilles, Seigneur, et votre vérité dans l'assemblée des saints. Car qui, dans les cieux (nues), sera égal au Seigneur ? et qui sera semblable à Dieu parmi les fils de Dieu ? (Le) Dieu, qui est glorifié dans l'assemblée des saints, est plus grand et plus redoutable que tous ceux qui l'environnent. Seigneur, Dieu des armées, qui est semblable à vous ? Vous êtes puissant, Seigneur, et votre (la) vérité vous environne (est autour de vous). Vous dominez sur la puissance de la mer, et vous apaisez le mouvement de ses flots. Vous avez humilié l'orgueilleux (un superbe), comme un blessé (mortellement) ; vous avez, par la force de votre bras, dispersé vos ennemis. A vous sont les cieux, et à vous la terre ; c'est vous qui avez fondé l'univers (le globe de la terre) et tout ce qu'il contient ; vous avez créé l'aquilon et la mer. Le Thabor et l'Hermon tressaille(ero)nt d'allégresse à votre nom ; votre bras est armé de puissance (puissant). Que votre main s'affermisse, et que votre droite s'élève (soit exaltée). La justice et l'équité (le jugement) sont l'appui de votre trône. La miséricorde et la vérité marcheront devant votre face. (Bien)Heureux le peuple qui connaît les acclamations joyeuses (sait se réjouir en vous). Seigneur, ils marcheront à la lumière de votre visage ; ils se réjouiront tout le jour en votre nom, et ils seront élevés (exaltés) par votre justice. Car vous êtes la gloire de leur force (puissance), et c'est sur votre bonté que s'élèvera notre puissance (bienveillance que notre corne sera exaltée). Car c'est le Seigneur qui nous soutient (nous a pris sous sa protection) ; c'est le saint d'Israël, notre roi. Alors vous avez parlé dans une vision à vos saints, et vous avez dit : J'ai prêté mon secours à un homme puissant, et j'ai élevé (exalté) celui que j'ai choisi du milieu de mon peuple. J'ai trouvé David, mon serviteur ; je l'ai oint de mon huile sainte. Car ma main l'assistera, et mon bras le fortifiera. L'ennemi (Un) n'aura jamais l'avantage sur (ne pourra rien contre) lui, et le (un) fils d'iniquité ne pourra lui nuire. Et je taillerai ses ennemis en pièces devant lui, et je mettrai en fuite ceux qui le haïssent. Ma vérité et ma miséricorde seront avec lui, et par mon nom s'élèvera sa puissance (sera exaltée sa corne). Et j'étendrai sa main sur la mer, et sa droite sur les fleuves. Il m'invoquera : Vous êtes mon père, mon Dieu, et l'auteur (le garant) de mon salut. Et moi, je ferai de lui le (mon) premier-né, le (et) plus élevé des (que les) rois de la terre. Je lui conserverai éternellement ma miséricorde, et mon alliance avec lui sera inviolable (fidèle). Et je ferai subsister sa race durant tous les siècles, et son trône autant que les cieux (comme les jours du ciel). Que (Mais) si ses enfants (fils) abandonnent ma loi, et s'ils ne marchent point dans mes préceptes (jugements) ; s'ils violent mes (justes) ordonnances, et ne gardent point mes commandements, je visiterai avec la verge leurs iniquités, et leurs péchés par des coups (fléaux) ; mais je ne lui retirerai pas ma miséricorde, et je ne trahirai pas ma vérité. Et je ne violerai pas mon alliance, et je ne rendrai pas vaines les paroles sorties de mes lèvres (ma bouche). Je l'ai une fois juré par ma sainteté, et (que) je ne mentirai point à David : Sa race demeurera éternellement. Et son trône sera comme le soleil en ma présence, et comme la (pleine) lune qui subsistera à jamais, et (comme) le témoin qui est au ciel est fidèle. Et pourtant vous avez rejeté et méprisé ; vous avez repoussé votre oint (Christ). Vous avez détruit l'alliance faite avec votre serviteur ; vous avez profané en le jetant à terre son diadème sacré (sur la terre son sanctuaire). Vous avez abattu toutes ses clôtures (haies) ; vous avez rempli de frayeur ses forteresses. Tous ceux qui passaient par le chemin l'ont pillé, et il est devenu l'opprobre de ses voisins. Vous avez élevé la droite de ses oppresseurs ; vous avez réjoui tous ses ennemis. Vous avez enlevé toute force à (détourné l'aide de) son glaive, et vous ne l'avez pas secouru dans la guerre. Vous l'avez dépouillé de son éclat, et vous avez brisé son trône contre la terre. Vous avez abrégé les jours de son règne ; vous l'avez couvert d'ignominie. Jusques à quand, Seigneur, vous détournerez-vous à jamais (détournerez-vous entièrement votre face) ? Jusques à quand votre colère s'embrasera-t-elle comme le (un) feu ? Rappelez-vous ce qu'est ma vie (mon être) ; car est-ce pour le néant (en vain) que vous avez créé tous les enfants (fils) des hommes ? Quel est l'homme qui pourra vivre sans voir la mort, et qui arrachera son âme à la puissance (de la main) de l'enfer ? Où sont, Seigneur, vos anciennes miséricordes, que vous avez jurées à David au nom de votre vérité ? Souvenez-vous, Seigneur, de l'opprobre de vos serviteurs ; je l'ai tenu caché (j'ai gardé) dans mon sein ; il venait de nations nombreuses. Souvenez-vous au reproche de (ce que) vos ennemis (ont reproché), Seigneur, du reproche qu'ils ont fait au sujet de votre changement à l'égard de votre oint (Christ). Béni soit le Seigneur à jamais. Ainsi soit-il, ainsi soit-il. Prière de Moïse, (l')homme de Dieu. Seigneur, vous avez été (êtes devenu) pour nous un refuge, de génération en génération. Avant que les montagnes eussent été faites, ou que la terre et le monde (l'univers) eussent été formés, vous êtes Dieu de toute éternité, et dans tous les siècles (d'un siècle jusqu'à un autre siècle). Ne réduisez (détournez) pas l'homme à l'abaissement (vers l'abjection), vous qui avez dit : Revenez, enfants (vers moi, fils) des hommes. Car mille ans sont à vos yeux comme le jour d'hier qui n'est plus, et comme une veille de la nuit ; on les compte pour rien ; tel est le cas que l'on fait de leurs années. Comme l'herbe, il passe en un matin ; le matin elle fleurit, et elle passe ; le soir elle tombe, se durcit et se dessèche. Car nous sommes consumés (avons défailli) par votre colère, et nous avons été troublés par votre fureur. Vous avez mis nos iniquités en votre présence, et notre vie à la lumière de votre visage. C'est pourquoi tous nos jours se sont évanouis, et nous avons été consumés (avons défailli) par votre colère. Nos années se passent en de vains soucis, comme pour (s'exercent comme) l'araignée. Les jours de nos années sont en tout (elles-mêmes) de soixante-dix ans ; pour les plus forts (robustes), de quatre-vingts ans. Le surplus n'est que peine et que douleur ; car alors survient la faiblesse (votre mansuétude), et nous sommes affligés (emportés). Qui connaît la puissance de votre colère, et qui (, à cause de la colère qu'il a de vous,) comprend combien votre colère est redoutable ? Apprenez-nous à reconnaître (Faites ainsi connaître) votre droite, et instruisez notre cœur dans la sagesse. Revenez, Seigneur ; jusques à quand nous rejetterez-vous ? Laissez-vous fléchir en faveur de vos serviteurs. Nous avons été comblés, dès le matin, de votre miséricorde ; nous avons tressailli d'allégresse et de bonheur tous les jours de notre vie (dans les délices). Nous nous sommes réjouis à proportion des jours où vous nous avez humiliés, et des années où nous avons vu le malheur. Jetez un regard sur vos serviteurs et sur vos œuvres, et guidez leurs enfants (fils). Que la lumière (splendeur) du Seigneur notre Dieu brille sur nous ; dirigez (d'en haut) les ouvrages (œuvres) de nos mains ; oui, dirigez l'œuvre de nos mains. Cantique de louange (Louange de cantique) de David. Celui qui habite sous l'assistance du Très-Haut demeurera sous la protection du Dieu du ciel. Il dira au Seigneur : Vous êtes mon défenseur et mon refuge. Il est mon Dieu ; j'espérerai en lui. Car c'est lui qui m'a délivré du piège du chasseur, et de la parole âpre et piquante (meurtrière). Il te mettra à l'ombre sous ses épaules, et sous ses ailes tu seras plein d'espoir (espéreras). Sa vérité t'environnera comme un (de son) bouclier ; tu ne craindras pas les frayeurs de la nuit, ni la (d'une) flèche qui vole pendant le jour, ni les maux (d'une affaire) qui s'avance(nt) dans les ténèbres, ni les (de l') attaque(s) du (d'un) démon de midi. Mille tomberont à ton côté, et dix mille à ta droite ; mais la mort (nul) n'approchera pas de toi. Et même tu contempleras de tes yeux, et tu verras le châtiment (la punition méritée) des pécheurs. Car tu as dit : Vous êtes, Seigneur, mon espérance. Tu as fait du (choisi le) Très-Haut (pour) ton refuge. Le mal ne viendra pas jusqu'à toi, et les fléaux ne s'approcheront pas de ta tente (ton tabernacle). Car il a commandé pour toi à ses anges de te garder dans toutes tes voies. Ils te porteront dans leurs mains, de peur que tu heurtes le pied contre la pierre. Tu marcheras sur l'aspic et sur le basilic, et tu fouleras aux pieds le lion et le dragon. Parce qu'il a espéré en moi, je le délivrerai ; je le protégerai, parce qu'il a connu mon nom. Il criera vers moi, et je l'exaucerai ; je suis (serai) avec lui dans la tribulation ; je le sauverai et je le glorifierai. Je le comblerai (d'une longue suite) de jours, et je lui ferai voir mon salut. Pour le (Au) jour du sabbat. Il est bon de louer le Seigneur et de chanter votre nom, ô Très-Haut ; pour annoncer le matin votre miséricorde, et votre vérité durant la nuit, sur l'instrument (le psaltérion) à dix cordes, joint au chant, et (aces un cantique) sur la harpe. Car vous m'avez réjoui, Seigneur, par vosœuvres, et je tressaille d'allégresse au sujet des ouvrages de vos mains. Que vos œuvres sont magnifiques, Seigneur ! que vos pensées sont profondes et impénétrables (infiniment profondes) ! L'homme (Un) stupide ne les connaîtra pas, et l'insensé (un fou) ne les comprendra pas. Lorsque les pécheurs auront germé comme l'herbe, et que tous ceux qui commettent l'iniquité se seront manifestés, (ce sera) pour périr à jamais. (,) (Mais) Vous, (ô) Seigneur, vous êtes éternellement le Très-Haut. Car voici, Seigneur, que vos ennemis, voici que vos ennemis vont périr, et tous ceux qui commettent l'iniquité seront dispersés. Et ma corne s'élèvera comme celle de la licorne, et ma vieillesse se renouvellera (sera comblée) par votre abondante miséricorde. Et mon œil a regardé mes ennemis (d'en haut) avec mépris, et mon oreille entendra (avec complaisance) les cris d'angoisse (la ruine) des méchants qui s'élèvent contre moi. Le juste fleurira comme le (un) palmier, et il se multipliera comme le (un) cèdre du Liban. Plantés dans la maison du Seigneur, ils fleuriront dans les parvis de la maison de notre Dieu. Ils se multiplieront de nouveau dans une vieillesse comblée de biens, et ils seront remplis de vigueur (montreront une patience persévérante), pour publier que le Seigneur notre Dieu est juste (droit), et qu'il n'y a point d'iniquité en lui. Le Seigneur a régné (établi son règne), et a été revêtu de gloire (force) ; le Seigneur a été revêtu et (il) s'est ceint (de force). Car il a affermi le globe de la terre, qui ne sera point ébranlé. Votre trône, ô Dieu, est (établi) établi depuis longtemps ; vous êtes de toute éternité. Les fleuves, Seigneur, ont élevé, les fleuves ont élevé leur voix. Les fleuves ont élevé leurs flots, plus retentissants que la voix (à cause du mugissement) des grandes eaux. Les soulèvements de la mer sont admirables ; (plus) admirable est le Seigneur dans les (hauteurs des) cieux. Vos témoignages sont tout à fait (infiniment) dignes de créance. La sainteté convient à votre maison, Seigneur, dans toute la (longue) durée des jours. Le Seigneur est le Dieu des vengeances ; le Dieu des vengeances a agi avec (une entière) liberté. Levez-vous, ô Dieu, qui jugez la terre ; rendez aux superbes ce qui leur est dû. Jusqu'à quand, Seigneur, les pécheurs, jusqu'à quand les pécheurs se glorifieront-ils ? Jusqu'à quand tous ceux qui commettent des injustices se répandront-ils en des discours insolents, et proféreront-ils l'iniquité ? Ils ont humilié votre peuple, Seigneur ; ils ont opprimé (ravagé) votre héritage. Ils ont mis à mort (massacré) la veuve et l'étranger, et ils ont tué les (l') orphelin(s). Et ils ont dit : Le Seigneur ne le verra pas, et le Dieu de Jacob n'en saura rien. Comprenez, vous qui êtes stupides parmi le peuple ; insensés, apprenez enfin la sagesse. Celui qui a planté (fait) l'oreille n'entendrait-il pas ? ou celui qui a formé l'œil ne verrait-il pas ? Celui qui reprend les nations ne vous convaincra-t-il pas de péché, lui qui enseigne la science à l'homme ? Le Seigneur connaît les pensées des hommes ; il sait qu'elles sont vaines. (Bien)Heureux l'homme que vous avez vous-même instruit, Seigneur, et à qui vous avez enseigné votre loi, pour lui adoucir (que vous lui accordiez quelque douceur) les jours mauvais, jusqu'à ce qu'on ait creusé une fosse pour le pécheur. Car le Seigneur ne rejettera pas son peuple, et il n'abandonnera pas son héritage ; jusqu'à ce que la justice fasse éclater son (se convertisse en) jugement, et que tous ceux qui ont le cœur droit se tiennent auprès d'elle. Qui se lèvera pour moi contre les (des) méchants ? ou qui se tiendra auprès de moi contre ceux qui commettent l'iniquité ? Si Dieu (le Seigneur) ne m'eût assisté, il s'en serait peu fallu que mon âme n'habitât (dans) le séjour des morts (l'enfer). Si je disais : Mon pied a été ébranlé, votre miséricorde, Seigneur, me soutenait (venait en aide). Selon la multitude des douleurs de mon cœur, vos consolations ont rempli de joie mon âme. Le trône (Un tribunal d') de l'iniquité vous est-il attaché, à vous qui rendez vos (faites d'un précepte un travail) commandements pénible(s) ? Les méchants tendront des pièges à l'âme du juste, et condamneront le (un) sang innocent. Mais le Seigneur s'est fait mon refuge, et mon Dieu l'appui (l'aide) de mon espérance. Et il fera retomber sur eux leur iniquité, et il les perdra (entièrement) par leur propre malice ; le Seigneur notre Dieu les perdra (entièrement). Venez, réjouissons-nous devant le Seigneur ; poussons des cris de joie vers Dieu, notre Sauveur (salut). Allons au-devant de lui avec des louanges, et chantons des cantiques à sa gloire (dans des psaumes poussons des cris d'allégresse vers lui). Car le Seigneur est le grand Dieu, et le grand roi au-dessus de tous les dieux. Dans sa main sont tous les confins de la terre, et les sommets des montagnes lui appartiennent. A lui est la mer, et c'est lui(-même) qui l'a faite, et ses mains ont formé le continent. Venez, adorons et prosternons-nous, et pleurons devant le Seigneur qui nous a faits ; car il est (lui-même) le Seigneur notre Dieu, et (que) nous, nous sommes le peuple de son pâturage, et les brebis de sa main. Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, gardez-vous d'endurcir vos cœurs, comme lorsqu'ils excitèrent ma colère, au jour de la tentation dans le désert, où vos pères m'ont tenté (me tentèrent), m'ont mis (me mirent) à l'épreuve, et ont vu (virent) mesœuvres. Pendant quarante ans je fus irrité contre cette génération ; et je dis : Leur cœur ne cesse de s'égarer. Et ils n'ont point connu mes voies ; de sorte que j'ai juré dans ma colère : Ils n'entreront point dans mon repos. Lorsqu'on bâtissait la maison après la captivité. Chantez au Seigneur un cantique nouveau ; chantez au Seigneur, (habitants de) toute la terre. Chantez au Seigneur, et bénissez son nom, annoncez de jour en jour son salut. Annoncez sa gloire parmi les nations, ses merveilles parmi (au milieu de) tous les peuples. Car le Seigneur est grand et infiniment louable ; il est plus redoutable que tous les dieux. Car tous les dieux des nations sont des démons ; mais le Seigneur a fait les cieux. La louange et la splendeur (beauté) sont devant lui ; la sainteté et la magnificence dans son sanctuaire (lieu de sa sanctification, note). Offrez au Seigneur, familles des nations, offrez au Seigneur la gloire et l'honneur ; offrez au Seigneur la gloire due à son nom. Prenez des victimes et entrez dans ses parvis ; adorez le Seigneur dans son saint tabernacle (parvis). Que toute la terre tremble devant sa face. Dites parmi les nations que le Seigneur a établi son règne. Car il a affermi toute (le globe de toute) la terre, qui ne sera point ébranlée ; il jugera les peuples selon l'équité. Que les cieux se réjouissent, et que la terre tressaille d'allégresse ; que la mer s'agite avec ce qu'elle renferme (et sa plénitude). Les champs seront dans la joie avec tout ce qu'ils contiennent. Alors tous les arbres des forêts tressailliront en présence du Seigneur, car il vient ; il vient pour juger la terre. Il jugera toute (le globe de) la terre avec équité et les peuples selon sa vérité. De (A) David, quand sa terre lui fut rendue. Le Seigneur est roi (a établi son règne) : que la terre tressaille de joie, que toutes les îles se réjouissent. La (Une) nuée et (une) l'obscurité sont autour de lui ; la justice et l'équité sont le soutien (la base) de son trône. Le (Un) feu marche(ra) devant lui, et embrase(ra tout) autour de lui ses ennemis. Ses éclairs ont brillé sur le monde (illuminé le globe de la terre) ; la terre a vu, et a tremblé. Les montagnes se sont fondues comme la cire à la face du Seigneur ; à la face du Seigneur, toute la terre (s'est fondue). Les cieux ont proclamé sa justice, et tous les peuples ont vu sa gloire. Qu'ils soient confondus tous ceux qui adorent les (des) images sculptées (taillées au ciseau), et qui se glorifient dans leurs idoles (simulacres). Adorez-le, vous tous ses anges. Sion a entendu et s'est réjouie, et les filles de Juda ont tressailli de joie, à cause de vos jugements, Seigneur. Car vous êtes le Seigneur Très-Haut sur toute la terre ; vous êtes infiniment élevé au-dessus de tous les dieux. Vous qui aimez le Seigneur, haïssez le mal ; le Seigneur garde les âmes de ses saints ; il les délivrera de la main du pécheur. La (Une) lumière s'est levée pour le juste, et la (une) joie pour ceux qui ont le cœur droit. Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur, et célébrez la mémoire de sa sainteté (sanctification). Psaume (à) de David (lui-même). Chantez au Seigneur un cantique nouveau, car il a opéré des merveilles. Sa droite et son saint bras l'ont fait triompher (sauvé lui-même). Le Seigneur a fait connaître son salut ; il a révélé sa justice aux yeux des nations. Il s'est souvenu de sa miséricorde et de sa fidélité envers la maison d'Israël. Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu. Acclamez Dieu, (ô) terre entière ; chantez, et tressaillez de joie, et jouez des instruments (du psaltérion). Jouez sur la (une) harpe au Seigneur ; sur la (une) harpe, et en chantant des hymnes (y mêlant un chant de psaume) ; avec les (sur des) trompettes de métal (battues au marteau), et avec la (au son d'une) trompette de corne. Poussez des cris de joie en présence du (roi, le) Seigneur votre roi. Que la mer se soulève avec ce qu'elle renferme ; le globe de la terre, et ceux qui l'habitent. Les fleuves battront des mains ; en même temps les montagnes tressailliront de joie à la présence du Seigneur, parce qu'il vient juger la terre. Il jugera toute (le globe de) la terre avec (selon la) justice, et les peuples avec équité. Psaume de (à) David (lui-même). Le Seigneur règne (a établi son règne) : que les peuples s'irritent (frémissent de colère). Il est assis sur les chérubins : que la terre soit ébranlée. Le Seigneur est grand dans Sion, et il est élevé au-dessus de tous les peuples. Qu'on (ils) rende(nt) gloire à votre grand nom, car il est terrible et saint, et (que) l'honneur du (d'un) roi est d'aimer la justice. Vous avez marqué les directions à suivre ; vous avez exercé la justice et le jugement dans Jacob. Exaltez le Seigneur notre Dieu, et adorez l'escabeau de ses pieds, car il est saint. Moïse et Aaron étaient parmi ses prêtres, et Samuel parmi ceux qui invoquent son nom. Ils invoquaient le Seigneur, et il les exauçait ; il leur parlait dans la (du milieu d'une) colonne de nuée. Ils gardaient ses ordonnances (témoignages), et le précepte qu'il leur avait donné. Seigneur notre Dieu, vous les exauciez ; ô Dieu, vous leur avez été propice, et vous punissiez toutes leurs fautes (mais en vous vengeant de toutes leurs inventions). Exaltez le Seigneur notre Dieu, et adorez-le sur sa montagne sainte, car le Seigneur notre Dieu est saint. Psaume pour la (de) louange (ou d'actions de grâces). Acclamez Dieu, toute la terre ; servez le Seigneur avec joie. Entrez en sa présence avec allégresse (exultation). Sachez que c'est le Seigneur qui est Dieu ; c'est lui(-même) qui nous a faits, et non pas nous-mêmes. Nous sommes (Vous) son peuple, et les brebis de son pâturage. (,) Franchissez (entrez par) ses portes avec des louanges, ses parvis en chantant des hymnes ; célébrez-le (publiez ses louanges). Louez son nom, car le Seigneur est suave (bienveillant) ; sa miséricorde est éternelle, et sa vérité demeure de génération en génération. Psaume à David (ou de David lui-même). Je chanterai, Seigneur, devant vous votre miséricorde et votre justice. Je les chanterai au son des instruments (sur le psaltérion), et je m'appliquerai à connaître la (comprendre une) voie sans tache. Quand viendrez-vous à moi ? (.) Je marchais dans l'innocence de mon cœur, au milieu de ma maison. Je ne plaçais devant mes yeux rien d'injuste ; je haïssais ceux qui commettaient la prévarication. J'éloignais de moi le cœur corrompu ; le méchant s'écartait de moi, et je ne le connaissais pas. Celui qui médisait en secret de son prochain, je le poursuivais. Celui dont l'œil est superbe et le cœur insatiable, je ne mangeais pas avec lui. Mes yeux se tournaient vers les hommes fidèles de la terre, pour les faire asseoir près de moi ; celui qui marchait dans une voie innocente était mon serviteur. Celui qui agit avec orgueil n'habitera point dans ma maison. Celui qui profère des choses injustes n'a pu se rendre agréable à (dirigé sa voie devant) mes yeux. Je mettais à mort dès le matin tous les pécheurs de la terre, afin d'extirper (exterminer) de la ville du Seigneur (cité de Dieu) tous ceux qui commettent l'iniquité. Prière (Oraison) du pauvre. Lorsqu'il sera (est) dans l'affliction (l'anxiété), et qu'il (quand il) répand(ra) sa supplication en présence du Seigneur. Seigneur, exaucez ma prière, et que mon cri aille jusqu'à vous. Ne détournez pas de moi votre visage ; en quelque jour que je sois affligé (dans la tribulation), inclinez vers moi votre oreille. En quelque jour que je vous invoque, exaucez-moi promptement. Car mes jours se sont évanouis comme la fumée, et mes os se sont desséchés comme le bois du foyer (une broutille). J'ai été frappé comme (une) l'herbe, et mon cœur s'est desséché (flétri), parce que j'ai oublié de manger mon pain. A force de pousser des (la voix de mes) gémissements, mes os se sont attachés à ma peau. Je suis devenu semblable au pélican du désert ; je suis devenu comme le hibou des maisons (dans sa demeure). J'ai veillé, et je suis devenu comme le passereau qui se tient seul sur le toit. Tout le jour mes ennemis me faisaient des reproches (m'outrageaient), et ceux qui me louaient (auparavant) conspiraient avec serment (faisaient des imprécations) contre moi. Parce que je mangeais (de) la cendre comme du pain, et que je mêlais mon breuvage avec mes larmes (pleurs) ; à cause (l'aspect) de votre colère et de votre indignation, car après m'avoir élevé vous m'avez écrasé (brisé). Mes jours se sont évanouis comme l'ombre, et je me suis desséché comme l'herbe. Mais vous, Seigneur, vous subsistez éternellement, et la mémoire de votre nom s'étend de race en race. Vous vous lèverez, et vous aurez pitié de Sion, car il est (le temps est venu, le) temps d'avoir pitié d'elle, et le temps est venu. Car ses pierres sont aimées de vos serviteurs, et (la vue de) sa terre les attendrit. Et les nations craindront (révéreront) votre nom, Seigneur, et tous les rois de la terre votre gloire, parce que le Seigneur a bâti Sion, et qu'il sera vu dans sa gloire. Il a regardé la prière des humbles, et il n'a point méprisé leur prière (demande). Que ces choses soient écrites pour la génération future, et le peuple qui sera créé (naîtra) louera le Seigneur parce qu'il a regardé du haut de son lieu saint. Le Seigneur a regardé du ciel sur la terre, pour entendre les gémissements des captifs (détenus dans les fers), pour délivrer les fils de ceux qui avaient été tués, afin qu'ils annoncent dans Sion le nom du Seigneur, et sa louange dans Jérusalem, lorsque les (des) peuples et les (des) rois s'assembleront pour servir (conjointement) le Seigneur. Il lui (a) dit dans (le temps de) sa force : Faites-moi connaître le petit nombre de mes jours. Ne me rappelez pas au milieu de mes jours ; vos années durent d'âge en âge. Dès le (Au) commencement, Seigneur, vous avez fondé la terre, et les cieux sont l'œuvre de vos mains. Ils périront, mais vous, vous demeurez (toujours), et ils vieilliront tous comme un vêtement. Vous les changerez comme un manteau (un habit dont on se couvre), et ils seront changés ; mais vous, vous êtes toujours le même, et vos années ne passeront point. Les fils de vos serviteurs auront une demeure permanente, et leur postérité sera stable (dirigée) à jamais. De David lui-même. Mon âme, bénis le Seigneur, et que tout ce qui est au-dedans de moi bénisse son saint nom. Mon âme, bénis le Seigneur, et n'oublie jamais tous ses bienfaits. C'est lui qui pardonne toutes tes iniquités, et qui guérit toutes tes maladies. C'est lui qui rachète ta vie de la mort, qui te couronne de miséricorde et de grâces (bontés). C'est lui qui remplit tes désirs en te comblant de biens ; ta jeunesse sera renouvelée comme celle de l'aigle. Le Seigneur fait miséricorde, et il rend justice à tous ceux qui souffrent la violence (une injustice). Il a fait connaître ses voies à Moïse, (et) ses volontés aux enfants d'Israël. Le Seigneur est compatissant et miséricordieux, patient (lent à punir) et très (bien) miséricordieux. Il ne s'irritera pas perpétuellement, et ne menacera pas sans fin. Il ne nous a pas traités selon nos péchés, et il ne nous a pas punis (rétribués) selon nos iniquités. Car autant le ciel est élevé (selon la hauteur des cieux) au-dessus de la terre, autant il a affermi (corroboré) sa miséricorde sur ceux qui le craignent. Autant l'orient est éloigné du couchant (de l'occident), autant il a éloigné de nous nos iniquités. Comme un père a compassion de ses enfants, ainsi le Seigneur a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait (lui-même) de quoi nous sommes formés ; il s'est souvenu que nous ne sommes que poussière. Les jours de l'homme passent comme l'herbe ; il fleurit(ra) comme la fleur des champs. Qu'un souffle passe sur lui (elle), et il (elle) n'est (ne sera) plus, et le lieu qu'il (elle) occupait (on ?) ne le reconnaît plus. Mais la miséricorde du Seigneur s'étend de l'éternité à l'éternité sur ceux qui le craignent. Et sa justice se répand sur les enfants des enfants (fils des fils) de ceux qui gardent son alliance, et qui se souviennent de ses préceptes (commandements), pour les accomplir. Le Seigneur a préparé son trône dans le ciel, et tout sera assujetti à son empire. Bénissez le Seigneur, vous tous, ses anges, qui êtes puissants et forts (puissants en force) ; qui exécutez sa parole, pour obéir à la voix de ses ordres. Bénissez le Seigneur, vous toutes, ses armées (célestes) ; vous, ses ministres, qui faites sa volonté. Bénissez le Seigneur, vous toutes, ses œuvres, dans tous les lieux de sa domination. Mon âme, bénis le Seigneur. De David (lui-même). Mon âme, bénis le Seigneur. Seigneur mon Dieu, vous avez fait paraître magnifiquement votre grandeur. Vous vous êtes revêtu de majesté et de splendeur (avez revêtu la louange et l'honneur), enveloppé de lumière comme d'un vêtement. Vous étendez le ciel comme une tente ; vous couvrez d'eaux les parties supérieures ; vous montez sur les nuées, et vous marchez sur les ailes des vents ; vous faites de vos anges des vents (rapides), et de vos ministres un feu brûlant. Vous avez fondé la terre sur sa base (solide), elle ne sera jamais renversée. L'abîme l'enveloppe comme un vêtement ; les (des) eaux s'élève(ro)nt au-dessus des montagnes. Mais devant votre menace (réprimande) elles fuiront ; la voix de votre tonnerre les épouvantera. Les (Des) montagnes s'élèvent, et les (des) vallées descendent au lieu que vous leur avez fixé. Vous leur avez prescrit des bornes qu'elles ne passeront point, et elles ne reviendront pas couvrir la terre. Vous faites jaillir les (des) sources (fontaines) dans les vallées ; les eaux s'écoule(ro)nt entre les montagnes. Toutes les bêtes des champs s'y abreuve(ro)nt ; les ânes sauvages soupire(ro)nt après elles dans leur soif. Au-dessus d'elles habite(ro)nt les oiseaux du ciel ; ils f(er)ont entendre leurs voix du milieu des rochers. Vous arrosez les montagnes des eaux qui tombent d'en haut (avec les eaux supérieures du ciel) ; la terre sera rassasiée du fruit de vosœuvres. Vous faites croître l'herbe (du foin) pour les bêtes, et les plantes (de l'herbe) pour l'usage de l'homme. Vous faites sortir le pain de la terre, et le vin qui réjouit le cœur de l'homme. Vous lui donnez l'huile, pour qu'elle répande la joie sur son visage ; et le pain, pour qu'il fortifie son cœur. Les arbres de la campagne se rassasient, aussi bien que les cèdres du Liban, qu'il a plantés. C'est là que les oiseaux font leurs nids. La demeure (nid) du héron domine les autres (est le premier de tous). Les hautes montagnes sont (servent de retraite) pour les cerfs, et les rochers pour les hérissons. Il a fait la lune pour marquer les temps ; le soleil connaît l'heure de son coucher. Vous avez répandu les ténèbres, et la nuit est venue ; c'est alors (durant la nuit) que toutes les bêtes de la forêt se mettent en mouvement. Les petits des lions rugisse(ro)nt après leur proie, et demande(a)nt à Dieu leur nourriture. Le soleil se lève (s'est levé), et ils se rassemblent (sont rassemblés), et vont se coucher dans leurs tanières. L'homme sort pour son ouvrage et pour son travail jusqu'au soir. Que vos œuvres sont grandes (magnifiques), Seigneur ! Vous avez fait toutes choses avec sagesse ; la terre est toute remplie de vos biens. Voici la vaste mer, aux bras immenses (et spacieuse des deux côtés) : là sont les reptiles sans nombre, les (des) animaux grands et petits. C'est là que passent les navires, ce monstre (dragon) que vous avez formé pour s'y jouer. Tous attendent de vous que vous leur donniez leur nourriture en son (au) temps (voulu). Lorsque vous la leur donnez, ils la recueille(ro)nt ; lorsque vous ouvrez votre main, ils s(er)ont tous remplis de vos biens. Mais si vous détournez votre visage, ils seront troublés ; vous leur retirerez le souffle, et ils tomberont en défaillance (périront) et retourneront dans leur poussière. Vous enverrez votre souffle (esprit), et ils seront créés, et vous renouvellerez la face de la terre. Que la gloire du Seigneur soit célébrée à jamais ; le Seigneur se réjouira dans ses œuvres. Il (Lui qui) regarde la terre et la fait trembler ; il touche les montagnes et elles fument. Je chanterai le Seigneur toute ma vie ; je célébrerai (jouerai du psaltérion en l'honneur de) mon Dieu tant que je serai. Puissent mes paroles lui être agréables ; pour moi je me délecterai (mettrai mes délices) dans le Seigneur. Que les pécheurs et les impies (hommes iniques) disparaissent de la terre, en sorte qu'ils ne soient plus. Mon âme, bénis le Seigneur. (Alleluia). Célébrez (Louez) le Seigneur et invoquez son nom ; annoncez ses œuvres parmi les nations. Chantez et jouez des instruments (du psaltérion) en son honneur ; racontez toutes ses merveilles. Glorifiez-vous dans son saint nom ; que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur se réjouisse. Cherchez le Seigneur, et soyez remplis de force, cherchez sans cesse son visage. Souvenez-vous des merveilles qu'il a accomplies, de ses prodiges et des jugements (sortis) de sa bouche ; ô vous, race (postérité) d'Abraham, son serviteur ; vous, enfants de Jacob, ses élus. C'est lui qui est le Seigneur notre Dieu ; ses jugements s'exercent dans toute la terre. Il s'est souvenu pour toujours de son alliance, de la parole qu'il a prononcée pour mille générations ; de ce qu'il a promis à Abraham, et de son serment à Isaac ; et il en a fait une loi pour Jacob, et une alliance éternelle pour Israël, en disant : Je te donnerai la terre de Chanaan, pour la part (cordeau) de ton (votre) héritage. Et ils étaient alors en petit nombre, (très peu nombreux,) et étrangers dans le pays. Et ils voyageaient de nation en nation, et d'un royaume à un autre peuple. Il ne permit point qu'aucun homme leur fît du mal, et il réprimanda (châtia même) des rois à cause d'eux. Gardez-vous de toucher à mes oints, et ne maltraitez pas mes prophètes. Et il appela la famine sur la terre, et il brisa toute la force que procure le (tout soutien de) pain. Il envoya devant eux un homme ; Joseph (qui) fut vendu comme esclave. On l'humilia en enchaînant ses pieds ; le (un) fer transperça son âme, jusqu'à ce que sa parole fût accomplie. La parole du Seigneur l'enflamma. Le roi envoya et le délia ; le prince des peuples le renvoya libre. Il l'établit le maître de sa maison, et le prince de tout ce qu'il possédait, afin qu'il instruisît ses princes comme lui-même, et qu'il apprît la sagesse à ses vieillards. Et Israël entra en Egypte, et Jacob séjourna (comme étranger) dans la terre de Cham. Et Dieu (y) multiplia extraordinairement son peuple, et le rendit plus puissant que ses ennemis. Il changea leur cœur, de sorte qu'ils haïrent son peuple, et qu'ils usèrent de perfidie (employèrent la fraude) envers ses serviteurs. Il envoya Moïse son serviteur, et Aaron qu'il avait (aussi) choisi. Il mit en eux sa puissance, pour accomplir (leur donna l'ordre) des signes et des prodiges dans la terre de Cham. Il envoya les (des) ténèbres, et fit l'obscurité ; et ils ne résistèrent point à ses ordres (rétracta pas ses paroles). Il changea leurs eaux en sang, et fit périr leurs poissons. Leur terre produisit des grenouilles (qui pénétrèrent) jusque dans les chambres des rois eux-mêmes. Il parla, et les (des myriades de) mouches et les (des) moucherons envahirent tout leur territoire. Il leur donna pour pluies de la grêle, et (envoya) un feu qui brûlait tout dans leur pays. Et il frappa leurs vignes et leurs figuiers, et il brisa tous les arbres de leurs contrées. Il parla, et la sauterelle arriva, des sauterelles (la chenille qui était) sans nombre ; et elles mangèrent toute l'herbe de leur terre, et elles dévorèrent tous les fruits de leur pays. Et il frappa tous les premiers-nés de leur contrée, (et) les prémices de tout leur travail. Et il fit sortir les Hébreux avec de l'argent et de l'or, et il n'y avait pas de (un seul) malade(s) dans leurs tribus. L'Egypte fut réjouie de leur départ, car la frayeur qu'elle avait d'eux l'avait saisie. Il étendit une nuée pour les mettre à couvert, et un feu pour les éclairer pendant la nuit. Ils demandèrent, et les cailles arrivèrent (la caille vint), et il les rassasia du pain du ciel. Il fendit la pierre (un rocher), et les (des) eaux jaillirent ; des fleuves se répandirent dans le désert (lieu sec). Car il se souvint de sa sainte parole, qu'il avait donnée à Abraham son serviteur. Et il fit sortir son peuple avec allégresse, et ses élus avec des transports de joie. Il leur donna les pays des nations, et ils possédèrent les travaux des peuples, afin qu'ils gardassent ses préceptes, et qu'ils recherchassent sa loi. Célébrez (Louez) le Seigneur, parce qu'il est bon et que sa miséricorde est éternelle. Qui racontera les œuvres de puissance du Seigneur ? Qui fera entendre toutes ses louanges ? (Bien)Heureux ceux qui gardent l'équité, et qui pratiquent la justice en tout temps. Souvenez-vous de nous, Seigneur, dans votre bienveillance pour votre peuple ; visitez-nous par votre salut (pour nous sauver) : afin que nous voyions le bonheur (avec joie les biens) de vos élus, que nous nous réjouissions de la joie de votre peuple, et que vous soyez loué avec votre héritage. Nous avons péché avec nos pères, nous avons agi injustement, nous avons commis l'iniquité. Nos pères n'ont pas compris vos merveilles en Egypte ; ils ne se sont pas souvenus de la multitude (grandeur) de vos (votre) miséricorde(s). Et ils vous ont irrité lorsqu'ils montèrent vers la mer, la mer Rouge. Mais Dieu les sauva à cause de son nom, afin de faire connaître sa puissance. Il menaça (réprimanda) la mer Rouge, et elle se dessécha ; il les fit marcher au milieu des abîmes, comme dans le désert. Et il les sauva des mains de ceux qui les haïssaient, et il les délivra (racheta) des mains de (d'un) l'ennemi. Et l'eau engloutit leurs oppresseurs, il n'en resta pas un seul. Alors ils crurent à ses paroles, et ils firent retentir (chantèrent) sa louange. Mais bientôt ils oublièrent ses œuvres, et ils n'attendirent pas l'accomplissement de ses desseins. Ils se livrèrent à la convoitise (conçurent un désir violent) dans le désert, et tentèrent Dieu dans la contrée (un lieu) sans eau. Il leur accorda leur demande, et envoya de quoi se rassasier (le rassasiement de leurs âmes). Et ils irritèrent Moïse dans le camp, et Aaron, le saint du Seigneur. La terre s'(entr)ouvrit et engloutit Dathan, et couvrit la troupe d'Abiron. Un feu s'alluma contre leur bande (au milieu de leur assemblée) ; la (une) flamme consuma les méchants (entièrement ces pécheurs). Et ils firent un veau à Horeb, et adorèrent une image sculptée (taillée au ciseau). Et ils échangèrent leur gloire contre la figure d'un veau qui broute (de) l'herbe. Ils oublièrent le Dieu qui les avait sauvés, qui avait fait de grandes choses en Egypte, des prodiges (choses merveilleuses) dans la terre de Cham, des choses terribles dans la mer Rouge. Et il parlait de les exterminer, si Moïse, son élu, ne se fût tenu sur la brèche, devant lui, pour détourner sa colère, et empêcher qu'il ne les exterminât. Et ils n'eurent que du mépris pour sa terre si désirable. Ils ne crurent point à sa parole. Ils murmurèrent dans leurs tentes (tabernacles), et n'écoutèrent point la voix du Seigneur. Et il leva sa main sur eux, pour les exterminer (terrasser) dans le désert, pour rejeter leur race parmi les nations, et les disperser en divers pays. Ils se consacrèrent à Béelphegor, et mangèrent des sacrifices offerts à des dieux sans vie des sacrifices des morts). Et ils irritèrent le Seigneur par leurs œuvres criminelles, et la ruine s'accumula parmi eux. (Mais) Phinées se leva et apaisa le Seigneur, et le fléau (désastre) cessa. Et ce (zèle) lui a été imputé à justice, de génération en génération à jamais. Ils irritèrent (encore) le Seigneur aux eaux de contradiction, et Moïse fut affligé (puni) à cause d'eux, car ils aigrirent son esprit, et il fit paraître de la défiance dans ses paroles. (Et) Ils n'exterminèrent pas les peuples que le Seigneur leur avait marqués ; mais ils se mêlèrent aux nations, et ils apprirent leurs œuvres. Et ils adorèrent leurs idoles sculptées (images taillées au ciseau), qui leur devinrent une occasion de chute (scandale). Ils immolèrent leurs fils et leurs filles aux démons. Ils répandirent le (un) sang innocent, le sang de leurs fils et de leurs filles, qu'ils sacrifièrent aux idoles (images taillées au ciseau) de Chanaan. Et la terre fut infectée de meurtres (sang), et elle fut souillée par leurs œuvres, et ils se prostituèrent à leurs passions (forniquèrent avec leurs inventions). Et (Aussi) le Seigneur entra dans une violente colère contre son peuple, et il eut en abomination son héritage. Et il les livra aux mains des nations, et ceux qui les haïssaient les assujettirent. Leurs ennemis les tourmentèrent, et ils furent humiliés sous (tous) leurs mains. Souvent Dieu les délivra ; mais ils l'irritèrent par l'impiété de leurs desseins (leurs sentiments), et ils furent humiliés par (à cause de) leurs iniquités (mêmes). Et il les vit dans leur détresse, et il écouta leur prière. Il se souvint de son alliance, et se repentit selon la grandeur de sa miséricorde, et il fit d'eux l'objet de ses miséricordes, à la vue de tous ceux qui les avaient asservis. Sauvez-nous, Seigneur notre Dieu, et rassemblez-nous du milieu des nations, afin que nous célébrions votre saint nom, et que nous mettions notre gloire à vous louer. Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, dans les siècles des siècles. Et tout le peuple dira : Ainsi soit-il, ainsi soit-il. Célébrez (Louez) le Seigneur, parce qu'il est bon et parce que sa miséricorde est éternelle. Qu'ils le disent ceux qui ont été rachetés par le Seigneur, ceux qu'il a rachetés de la main (d'un) de l'ennemi et rassemblés de tous les (en les retirant des) pays, de l'orient et du couchant, du nord et de la mer. Ils ont erré dans le désert, dans les lieux arides (un lieu sans eau), sans trouver (de voie vers) une ville où ils pourraient habiter (habitée). Souffrant de la faim et de la soif, leur âme était tombée en défaillance. Ils crièrent au Seigneur dans leurs tribulations, et il les tira de leurs nécessités (pressantes), et il les conduisit dans le droit chemin (une voie droite), pour les faire arriver à une ville qu'ils pussent habiter. Qu'ils célèbrent (elles louent) le Seigneur pour sa (ses) miséricorde(s), et (pour) ses merveilles en faveur des enfants (fils) des hommes, car il a rassasié l'âme épuisée (vide), et il a rempli de biens l'âme affamée. Ils étaient assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, captifs, dans l'indigence et dans les fers, parce qu'ils s'étaient révoltés contre les ordres (paroles) de Dieu, et avaient méprisé (irritèrent) le conseil du Très-Haut. Leur cœur fut humilié par les travaux ; ils furent épuisés, et il n'y avait personne qui les secourût. Ils crièrent au Seigneur dans leur tribulation, et il les tira de leurs nécessités (pressantes), et il les fit sortir des ténèbres et de l'ombre de la mort, et il rompit leurs liens. Qu'ils célèbrent (elles louent) le Seigneur pour sa (ses) miséricorde(s), et (pour) ses merveilles en faveur des enfants (fils) des hommes ; car il a brisé les (des) portes d'airain, et rompu les (des) verrous de fer. Il les a retirés (recueillis en les tirant) de la voie de leur iniquité ; car ils avaient été humiliés à cause de leurs injustices. Leur âme avait en (eu) horreur toute nourriture, et (aussi) ils étaient près des portes de la mort. Et ils crièrent au Seigneur dans leur tribulation, et il les tira de leurs nécessités (pressantes). Il envoya sa parole, et il les guérit, et les arracha à la mort (leur destruction). Qu'ils célèbrent (elles louent) le Seigneur pour sa (ses) miséricorde(s), et (pour) ses merveilles en faveur des enfants (fils) des hommes. Qu'ils lui offrent (sacrifient) un sacrifice de louange, et qu'ils publient sesœuvres avec allégresse (dans l'exultation). Ceux qui descendent sur la mer dans des navires, et qui travaillent (font la manœuvre) sur les vastes (grandes) eaux,\line Qu'ils l'exaltent dans l'assemblée du peuple, et qu'ils le louent dans le conseil des vieillards (chaire des anciens). ceux-là (même) ont vu les œuvres du Seigneur, et ses merveilles au milieu (profond) de l'abîme. Il (a) dit, et le souffle de la tempête se leva (s'est levé), et les flots de la mer furent soulevés (sont soulevés). Ils montent jusqu'au(x) ciel (cieux), et descendent jusqu'aux abîmes ; leur âme défaillait parmi leurs maux. Ils étaient troublés et agités comme un homme ivre, et toute leur sagesse était anéantie (absorbée). Et ils crièrent au Seigneur dans leur tribulation, et il les tira de leurs nécessités (pressantes). Il changea la tempête en un vent léger, et les flots de la mer s'apaisèrent (se sont tenus en silence). Ils se réjouirent de les voir apaisés, et Dieu les conduisit au port où ils voulaient arriver. Qu'ils célèbrent (elles louent) le Seigneur pour sa (ses) miséricorde(s), et (pour) ses merveilles en faveur des enfants (fils) des hommes. Il a changé les fleuves en désert, et les sources d'eaux en un sol desséché (aride), et la (une) terre fertile en plaine (un champ) de sel, à cause de la malice de ses habitants. Il a changé les (un) désert(s) en nappes d'eaux, et la terre aride en eaux courantes. Et il y a établi les affamés, et ils y ont bâti une ville pour y habiter ; ils ont semé des champs et planté des vignes, et recueilli des fruits abondants (du fruit). Il les a bénis, et ils se sont multipliés extrêmement ; il n'a pas laissé amoindrir leurs troupeaux. Puis ils ont été réduits à un petit nombre, et accablés par l'affliction de leurs maux et la douleur. Le mépris a été répandu sur le(ur)s princes, et il les a fait errer hors de la voie et en des lieux sans chemin. Et il a secouru le pauvre dans (en le délivrant de) son indigence et multiplié les (ses) familles comme des troupeaux. Les justes le verront et se réjouiront, et l'iniquité devra fermer la (sa) bouche. Qui est sage pour prendre garde à ces choses, et pour comprendre les miséricordes du Seigneur ? Cantique (de) psaume, de David (lui-même). Mon cœur est préparé (prêt), ô Dieu, mon cœur est préparé (prêt) ; je chanterai et je psalmodierai dans (je jouerai du psaltérion au milieu de) ma gloire. Lève-toi, ma gloire ; levez-vous, mon luth (psaltérion) et ma harpe ; je me lèverai dès l'aurore. Je vous célébrerai, Seigneur, au milieu des peuples, et je vous chanterai (dirai un psaume en votre honneur) parmi les nations ; car votre miséricorde s'est élevée plus haut que les cieux, et votre vérité jusqu'aux nues. Soyez exalté, ô Dieu, au-dessus des cieux, et que votre gloire brille (éclate) sur toute la terre ; pour que vos bien-aimés soient délivrés, sauvez-moi par votre droite et exaucez-moi. Dieu a parlé dans son sanctuaire : Je me réjouirai (tressaillirai d'allégresse), et je partagerai Sichem, et je mesurerai la vallée des tentes (tabernacles). Galaad est à moi, et à moi Manassé, et Ephraïm est le soutien de ma tête. Juda est mon roi ; Moab est (comme) le vase de mon espérance. J'étendrai ma chaussure sur l'Idumée ; les (des) étrangers (me) sont devenus (mes) amis. Qui me conduira à la (dans une) ville fortifiée ? qui me conduira jusqu'en Idumée ? N'est-ce (Ne sera-ce) pas vous, ô Dieu, qui nous avez repoussés ? et ne sortirez-vous pas, ô Dieu, à la tête de nos armées ? Donnez-nous du secours contre (pour nous tirer de) la tribulation, car la protection (le salut) de l'homme est vain(e). Avec (En) Dieu nous ferons des actes de courage (preuve de valeur), et lui-même réduira à néant nos ennemis. Pour la fin, psaume de David. O Dieu, ne (vous) taisez pas (sur) ma louange, car la bouche du pécheur et la bouche de l'homme fourbe (d'un trompeur) sont ouvertes contre moi. Ils ont parlé contre moi avec une langue perfide (trompeuse), ils m'ont (comme) assiégé par leurs discours haineux, et ils m'ont fait la guerre sans sujet (gratuitement). Au lieu de m'aimer, ils me calomniaient ; mais moi, je demeurais en prière. Ils m'ont rendu le mal (des maux) pour le (des) bien(s), et (de) la haine pour mon amour. Livrez-le au pouvoir du pécheur, et que le démon (diable) se tienne à sa droite. Lorsqu'on le jugera, qu'il sorte condamné, et que sa prière même soit imputée à péché. Que ses jours soient abrégés, et qu'un autre reçoive sa charge (son épiscopat). Que ses enfants (fils) deviennent orphelins, et que sa femme devienne veuve. Que ses enfants errent vagabonds (fils ballottés soient transférés d'un autre dans un autre) et qu'ils mendient, et qu'ils soient chassés de leurs demeures (habitations). Que (Qu'un) l'usurier recherche et enlève (scrute) tout son bien, et que les étrangers ravissent le fruit de ses travaux. Que personne ne l'assiste, et que nul n'ait compassion de ses orphelins. Que tous ses enfants périssent, et que son nom soit effacé au cours d'une seule génération. Que l'iniquité de ses pères revive dans le souvenir du Seigneur, et que le péché de sa mère ne soit point effacé. Qu'ils soient toujours présents devant le Seigneur, et que leur mémoire disparaisse (entièrement) de dessus la terre ; parce qu'il ne s'est point souvenu de faire miséricorde, qu'il a poursuivi l'homme pauvre et indigent, et l'homme au cœur brisé, pour le faire mourir. Il a aimé la malédiction, et elle tombera sur lui ; il n'a pas voulu de la bénédiction, et elle sera éloignée de lui. Et il s'est revêtu de la malédiction comme d'un vêtement ; elle a pénétré comme l'eau au-dedans de lui, et comme l'huile dans ses os. Qu'elle lui soit comme le vêtement qui le couvre, et comme la ceinture dont il est toujours ceint. C'est ainsi que le Seigneur punira (Telle est, auprès du Seigneur, l'œuvre de) ceux qui me calomnient, et qui profèrent le mal contre mon âme. Et vous, Seigneur, Seigneur, prenez ma défense à cause de votre nom, parce que votre miséricorde est pleine de douceur (douce). Délivrez-moi, car je suis pauvre et indigent, et mon cœur est tout troublé au-dedans de moi. Je disparais comme l'ombre à son déclin, et je suis secoué (chassé) comme les sauterelles. Mes genoux se sont affaiblis par le jeûne, et ma chair est toute changée, parce qu'elle est privée d'huile. Je suis devenu pour eux un sujet d'opprobre ; ils m'ont vu, et ils ont branlé (secoué) la tête. Secourez-moi, Seigneur mon Dieu ; sauvez-moi selon votre miséricorde. Et qu'ils sachent que c'est votre main, et que c'est vous, Seigneur, qui faites ces choses. Ils (me) maudiront, mais vous, vous (me) bénirez. Que ceux qui se lèvent contre moi soient confondus, tandis que votre serviteur se réjouira (sera dans l'allégresse). Que ceux qui me calomnient soient couverts de honte, et qu'ils soient revêtus de leur confusion comme d'un manteau (double). Ma bouche célébrera le Seigneur de toute sa force, et je le louerai (chanterai ses louanges) au milieu d'une grande assemblée (multitude), parce qu'il s'est tenu à la droite du pauvre, pour sauver mon âme de ceux qui la persécutent. Psaume de David. Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Asseyez-vous à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de vos ennemis l'escabeau de vos pieds. Le Seigneur fera sortir de Sion le sceptre de votre puissance ; dominez au milieu de vos ennemis. Avec vous sera l'empire souverain (est le principe) au jour de votre puissance, parmi les splendeurs des saints. Je vous ai engendré de mon sein avant l'aurore (que lucifer existât). Le Seigneur a juré, et il ne s'en repentira point : Vous êtes prêtre à jamais selon l'ordre de Melchisédech. Le Seigneur est à votre droite ; il a brisé les (des) rois au jour de sa colère. Il jugera les nations ; (qu') il remplira (tout) de ruines ; il écrasera sur la terre les têtes d'un grand nombre. Il boira (de l'eau) du torrent dans le chemin ; c'est pourquoi il relèvera la tête. Seigneur, je vous célébrerai (louerai) de tout mon cœur dans la réunion et dans l'assemblée des justes. Les œuvres du Seigneur sont grandes, proportionnées (parfaitement conformées) à toutes ses volontés. Son œuvre est splendeur (louange) et magnificence, et sa justice demeure dans tous les siècles. Le Seigneur a institué un mémorial de ses merveilles, lui qui est miséricordieux et compatissant ; il a donné une nourriture à ceux qui le craignent. Il se souviendra éternellement de son alliance. Il fera connaître à son peuple la puissance de ses œuvres, en leur donnant l'héritage des nations. Lesœuvres de ses mains sont vérité et justice. Tous ses préceptes (commandements) sont immuables, affermis pour les siècles des siècles, fondés sur la vérité et l'équité. Il a envoyé la délivrance (rédemption) à son peuple ; il a établi pour toujours son alliance. Son nom est saint et terrible. La crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse. La vraie (bonne) intelligence est en tous ceux qui agissent selon cette crainte. Sa louange subsiste dans les siècles des siècles. (Bien)Heureux l'homme qui craint le Seigneur, et qui met (il mettra) ses délices dans ses commandements. Sa race (postérité) sera puissante sur la terre ; la postérité (génération) des justes sera bénie. La gloire et les richesses sont dans sa maison, et sa justice demeure dans tous les siècles. Une lumière s'est levée dans les ténèbres pour les hommes droits ; il (le Seigneur) est miséricordieux, et compatissant, et juste. Heureux (Agréable est) l'homme qui compatit et qui prête, qui règle (il règlera) ses discours avec jugement, car il ne sera jamais ébranlé. Le souvenir du juste sera éternel ; il ne craindra pas d'entendre rien d'affligeant (mal parler de lui). Son cœur est disposé à espérer au Seigneur. Son cœur est affermi ; il ne sera point ébranlé, jusqu'à ce qu'il contemple ses ennemis avec mépris (qu'il méprise ses ennemis). Il (a) répand(u) ses largesses, il (a) donne(é) aux pauvres. Sa justice demeure dans tous les siècles. Sa puissance (corne) sera élevée (exaltée) dans la gloire. Le pécheur le verra et s'irritera ; il grincera des dents et séchera de dépit ; le désir des pécheurs périra. Louez le Seigneur, vous ses serviteurs (enfants), louez le nom du Seigneur. Que le nom du Seigneur soit béni, dès maintenant et dans tous les siècles. Du lever du soleil à son couchant, le nom du Seigneur est digne de louange. Le Seigneur est élevé au-dessus de toutes les nations, et sa gloire est au-dessus des cieux. Qui est semblable au Seigneur notre Dieu, qui habite dans les hauteurs (lieux les plus élevés), et qui regarde ce qui est humble (les choses basse) au ciel et sur la terre ? Il tire l'indigent de la poussière, et relève le pauvre du fumier, pour le placer avec les (des) princes, avec les princes de son peuple. Il fait habiter celle qui était stérile dans la (une) maison, comme une mère joyeuse au milieu de ses (où il lui donne la joie d'être mère de plusieurs) enfants. Lorsque Israël sortit d'Egypte, et la maison de Jacob du milieu d'un peuple barbare, Dieu consacra Juda à son service (La Judée devint sa sanctification), et établit son empire dans Israël (son empire). La mer le vit et s'enfuit ; le Jourdain retourna en arrière. Les montagnes bondirent comme des béliers, et les collines comme des agneaux (de brebis). Qu'as-tu, ô mer, pour t'enfuir ? Et toi, Jourdain, pour retourner en arrière ? Pourquoi, montagnes, avez-vous bondi comme des béliers ? et vous, collines, comme des agneaux (de brebis) ? La terre a été ébranlée devant la face du Seigneur, devant la face du Dieu de Jacob, qui a changé la pierre en des torrents d'eaux, et la roche en fontaines abondantes (d'eaux). Que ce ne soit pas à nous, Seigneur, que ce ne soit pas à nous ; que ce soit à votre nom que vous donniez la gloire, pour faire éclater (à cause de) votre miséricorde et votre vérité ; de peur que les nations ne disent : Où est leur Dieu ? Notre Dieu est dans le ciel ; tout ce qu'il a voulu, il l'a fait. Les idoles (simulacres) des nations sont de l'argent et de l'or, et l'ouvrage de(s) mains des hommes. Elles (Ils) ont une bouche, et ne parle(ro)nt point ; elles (ils) ont des yeux, et ne voient point (verront pas). Elles (Ils) ont des oreilles, et n'entende(ro)nt pas ; elles (ils) ont des narines, et ne sentent (sentiront) pas. Elles (Ils) ont des mains, et ne touche(ro)nt pas ; elles (ils) ont des pieds, et ne marche(ro)nt pas ; avec leur gorge (gosier), elles (ils) ne peuvent crier (crieront pas). Que ceux qui les font leur deviennent semblables, avec tous ceux qui mettent en elles leur confiance. La maison d'Israël a espéré au Seigneur ; il est leur secours (aide) et leur protecteur. La maison d'Aaron a espéré au Seigneur ; il est leur secours (aide) et leur protecteur. Ceux qui craignent le Seigneur ont mis en lui leur espérance ; il est leur secours (aide) et leur protecteur. Le Seigneur s'est souvenu de nous, et il nous a bénis. Il a béni la maison d'Israël ; il a béni la maison d'Aaron. Il a béni tous ceux qui craignent le Seigneur, les (plus) petits et (avec) les (plus) grands. Que le Seigneur vous comble (accorde) de nouveaux biens, (à) vous et (à) vos enfants. Soyez bénis du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre. Le ciel des cieux (du ciel) est au Seigneur, mais il a donné la terre aux enfants (fils) des hommes. Les morts ne vous loueront point, Seigneur, ni tous ceux qui descendent dans l'enfer. Mais nous qui vivons, nous bénissons le Seigneur, dès maintenant et dans tous les siècles. J'aime (ai aimé) le Seigneur, parce qu'il exaucera la voix de ma prière. Parce qu'il a incliné vers moi son oreille, je l'invoquerai tous les jours de ma vie. Les douleurs de la mort m'ont environné, et les périls de l'enfer m'ont surpris (atteint). J'ai trouvé l'affliction et la douleur, et j'ai invoqué le nom du Seigneur : O Seigneur, délivrez mon âme. Le Seigneur est miséricordieux et juste, et notre Dieu est compatissant (a pitié). Le Seigneur garde les petits ; j'ai été humilié et il m'a délivré. Rentre, ô mon âme, dans ton repos, car le Seigneur t'a comblée de biens. Car il a délivré (arraché) mon âme de la mort, mes yeux des larmes, mes pieds de la chute. Je plairai au Seigneur dans la terre des vivants. J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé ; mais j'ai été dans une profonde humiliation (humilié jusqu'à l'excès). J'ai dit dans mon abattement extrême (transport) : Tout homme est menteur. Que rendrai-je au Seigneur pour tous les biens qu'il m'a faits ? Je prendrai le calice du salut, et j'invoquerai le nom du Seigneur. Je rendrai mes vœux au Seigneur devant tout son peuple. La mort de ses saints est précieuse aux yeux du Seigneur. O Seigneur, (parce que) je suis votre serviteur ; je suis votre serviteur, et le fils de votre servante. Vous avez rompu mes liens ; je vous sacrifierai une hostie de louanges, et j'invoquerai le nom du Seigneur. Je rendrai mes vœux au Seigneur en présence de tout son peuple, dans les parvis de la maison du Seigneur, au milieu de toi, Jérusalem. Nations, louez toutes le Seigneur ; peuples, louez-le tous. Car sa miséricorde a été affermie sur nous, et la vérité du Seigneur demeure éternellement. Célébrez (Louez) le Seigneur, parce qu'il est bon, parce que sa miséricorde est éternelle. Qu'Israël (Que la maison d'Aaron (?)) dise maintenant qu'il est bon, et que sa miséricorde est éternelle. Que la maison d'Aaron dise maintenant que sa miséricorde est éternelle. Que ceux qui craignent le Seigneur disent maintenant que sa miséricorde est éternelle. Du sein de la tribulation j'ai invoqué le Seigneur, et le Seigneur m'a exaucé et mis (en me mettant) au large. Le Seigneur est mon secours (aide) ; je ne craindrai pas ce que (qu'un) l'homme pourra me faire. Le Seigneur est mon secours (aide), et (moi) je mépriserai mes ennemis. Il vaut mieux se confier au Seigneur que de se confier dans (un) l'homme. Il vaut mieux espérer au Seigneur, plutôt que d'espérer dans les (des) princes. Toutes les nations m'ont entouré, et (c'est) au nom du Seigneur (que) je me suis vengé d'elles. Elles m'ont environné et assiégé (Environnant, elles m'ont environné, note), et (c'est) au nom du Seigneur (que) je me suis vengé d'elles. Elles m'ont environné comme (des abeilles, et elles se sont embrasées) comme un feu d'épines ; et (c'est) au nom du Seigneur (que) je me suis vengé d'elles. J'ai été poussé, heurté (Violemment heurté, j'ai été ébranlé) et prêt à tomber, et (mais) le Seigneur m'a soutenu. Le Seigneur est ma force et ma gloire, et il s'est fait (est devenu) mon salut. Le cri de l'allégresse et de la délivrance (a) retenti(t) dans les tentes (tabernacles) des justes. La droite du Seigneur a fait éclater sa puissance, la droite du Seigneur m'a exalté ; la droite du Seigneur a fait éclater sa puissance. Je ne mourrai point, mais je vivrai, et je raconterai les œuvres du Seigneur. Le Seigneur m'a rudement (Me châtiant, il m'a) châtié, mais il ne m'a pas livré à la mort. Ouvrez-moi les portes de la justice, afin que j'y entre et que je célèbre le Seigneur. C'est là la porte du Seigneur, et les justes entreront par elle. Je vous rendrai grâces (louerai) de ce que vous m'avez exaucé, et que vous vous êtes fait mon salut. La pierre rejetée par ceux qui bâtissaient est devenue la pierre angulaire (un sommet d'angle). C'est le Seigneur qui a fait cela, et c'est une chose merveilleuse (admirable) à nos yeux. Voici le jour que le Seigneur a fait ; passons-le dans l'allégresse (réjouissons-nous) et dans la joie (tressaillons d'allégresse en ce jour). O Seigneur, sauvez-moi ; ô Seigneur, faites-nous (-moi bien) prospérer. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Nous vous bénissons (avons béni) de la maison du Seigneur. Le Seigneur est Dieu, et il a fait briller sur nous sa lumière. Rendez ce jour solennel en couvrant tout de feuillage, jusqu'à la corne du l'autel. Vous êtes mon Dieu, et je vous célébrerai ; vous êtes mon Dieu, et je vous exalterai. Je vous célébrerai (louerai) parce que vous m'avez exaucé, et que vous vous êtes fait mon salut. Louez le Seigneur, parce qu'il est bon, parce que sa miséricorde est éternelle. ALEPH : (Bien)Heureux ceux qui sont immaculés dans la voie, qui marchent dans la loi du (le) Seigneur. (Bien)Heureux ceux qui étudient ses ordonnances (témoignages), et qui le cherchent de tout leur cœur. Car ceux qui commettent l'iniquité ne marchent pas (n'ont pas marché) dans ses voies. Vous avez ordonné que vos commandements soient très exactement gardés. Puissent mes voies être dirigées de telle sorte, que je garde vos ordonnances (pour garder vos justifications) ! (Alors) Je ne serai point confondu, lorsque j'aurai sous les yeux tous vos préceptes (commandements). Je vous louerai dans la droiture de mon cœur, de ce que j'ai appris les préceptes (jugements) de votre justice. Je garderai vos ordonnances ; (justifications :) ne m'abandonnez pas entièrement. BETH : Comment le (un) jeune homme corrigera-t-il sa voie ? En accomplissant (gardant) vos paroles. Je vous ai cherché de tout mon cœur ; ne me rejetez pas de (la voie de) vos préceptes (commandements). J'ai caché vos paroles dans mon cœur, pour ne pas pécher contre vous. Vous êtes béni, Seigneur ; enseignez-moi vos commandements (justifications). J'ai prononcé de mes lèvres tous les préceptes (jugements) de votre bouche. Je me suis complu dans la voie de vos ordres (témoignages), autant que dans toutes les richesses. Je m'exercerai dans vos commandements, et je considérerai vos voies. Je méditerai sur vos ordonnances ; (justifications,) je n'oublierai point vos paroles. GHIMEL : Bénissez (Donnez son salaire à) votre serviteur ; faites-moi vivre (rendez-moi la vie), et je garderai vos paroles. Dévoilez mes yeux, et je considérerai les merveilles de votre loi. (Moi) Je suis étranger sur la terre ; ne me cachez pas (point) vos commandements. Mon âme a désiré en tout temps vos ordonnances (justifications) avec une grande ardeur. Vous avez menacé les (réprimandé des) superbes ; (maudits) ceux qui se détournent de vos préceptes (commandements) sont maudits. Eloignez (Otez) de moi l'opprobre et le mépris, car j'ai recherché vos commandements (témoignages). Car les (des) princes se sont assis et ont parlé contre moi ; mais votre serviteur méditait sur vos lois (justices). Car vos préceptes (témoignages) sont (le sujet de) ma méditation, et vos ordonnances (justifications) me servent de conseil. DALETH : Mon âme est prosternée contre (s'est collée à la) terre ; rendez-moi la vie (vivifiez-moi) selon votre parole. Je vous ai exposé (dénoncé) mes voies, et vous m'avez exaucé ; enseignez-moi vos préceptes (justifications). Instruisez-moi de la voie de vos ordonnances (commandements), et je m'exercerai dans vos merveilles. Mon âme s'est assoupie d'ennui ; fortifiez-moi par vos paroles. Eloignez de moi la voie de l'iniquité, et faites-moi miséricorde selon (en vertu de) votre loi. J'ai choisi la voie de la vérité ; je n'ai point oublié vos jugements. Seigneur, je me suis attaché à vos préceptes (témoignages) ; ne permettez pas que je sois confondu (ne me confondez point). J'ai couru dans la voie de vos commandements, lorsque vous avez dilaté mon cœur. HE : Imposez-moi pour (une) loi, Seigneur, la voie de vos ordonnances (justifications), et je la rechercherai sans cesse. Donnez-moi l'intelligence, et j'étudierai votre loi, et je la garderai de tout mon cœur. Conduisez-moi dans le sentier de vos commandements, car j'y ai mis mon affection (c'est ce que j'ai voulu). Faites pencher mon cœur vers vos préceptes (témoignages), et non vers l'avarice. Détournez mes yeux, pour qu'ils ne voient pas la vanité ; faites-moi vivre dans votre voie (vos sentiers). Etablissez fortement votre parole dans votre serviteur par votre crainte. Eloignez de moi (Détruisez mon) l'opprobre que j'appréhende, car vos jugements sont pleins de douceur. J'ai beaucoup désiré vos commandements, faites-moi vivre (vivifiez-moi) dans votre justice. VAV : Que votre miséricorde vienne sur moi, Seigneur, et votre assistance salutaire (salut), selon votre parole. Et je pourrai répondre à ceux qui m'insultent que j'espère en vos promesses. Et n'ôtez pas entièrement de ma bouche la parole de la vérité, car j'espère (ai beaucoup espéré) en vos jugements. Et je garderai toujours votre loi, dans les siècles et dans les siècles des siècles. Je marchais au large, car j'ai cherché vos commandements. Je parlais de vos préceptes (témoignages) devant les (des) rois, et je n'en avais pas de confusion (n'étais pas confondu). Et je méditais sur vos commandements, car je les aime (que j'ai toujours aimés). J'ai levé mes mains vers vos commandements que j'aime (j'ai toujours aimés), et je m'exerçais dans vos ordonnances (justifications). ZAIN : Souvenez-vous de la parole que vous avez dite à votre serviteur ; par elle vous m'avez donné de l'espérance. C'est ce qui m'a consolé dans mon humiliation, parce que votre parole m'a donné la vie. Les (Des) superbes agissaient constamment avec injustice (une extrême iniquité) ; mais je ne me suis point détourné de votre loi. Seigneur, je me suis souvenu de vos jugements antiques (qui sont dès avant les siècles), et j'ai été consolé. Je suis tombé en défaillance, à cause des pécheurs qui abandonnent votre loi. Vos préceptes (justifications) sont le sujet de mes cantiques (chants) dans le lieu de mon exil (pèlerinage). La nuit je me suis souvenu de votre nom, Seigneur, et j'ai gardé votre loi. Cela m'est arrivé, parce que j'ai recherché vos préceptes (justifications). HETH : Vous êtes mon partage, Seigneur (, je l'ai dit) ; j'ai résolu (c'est) de garder votre loi. J'ai imploré votre face de tout mon cœur ; ayez pitié de moi selon votre parole. J'ai réfléchi (songé) à mes voies, et j'ai tourné mes pas vers vos préceptes (témoignages). Je suis prêt, sans que rien puisse me troubler (et je ne suis pas troublé), à (en sorte que je) garder(ai) vos commandements. Les filets des pécheurs m'ont enveloppé, mais je n'ai pas oublié votre loi. Au milieu de la nuit je me levais pour vous louer sur les jugements de votre justice (justification). Je suis l'associé de tous ceux qui vous craignent, et qui gardent vos commandements. La terre, Seigneur, est pleine de votre miséricorde ; enseignez-moi vos ordonnances (justifications). TETH : Seigneur, vous avez usé de bonté envers votre serviteur, selon votre parole. Enseignez-moi la bonté, la discipline et la science, parce que j'ai cru à vos commandements. Avant d'être humilié, j'ai péché ; c'est pour cela que j'ai gardé votre parole. Vous êtes bon, (vous,) et dans votre bonté enseignez-moi vos préceptes (justifications). L'iniquité des superbes s'est multipliée contre moi ; et (mais) moi, j'étudie de tout mon cœur vos commandements. Leur cœur s'est épaissi (coagulé) comme le (du) lait ; mais moi, je me suis appliqué à méditer votre loi. Il m'est bon que vous m'ayez humilié, afin que j'apprenne vos préceptes (justifications). Mieux vaut pour moi la loi sortie de votre bouche, que des millions (milliers) d'or et d'argent. JOD : Vos mains m'ont fait et m'ont formé ; donnez-moi l'intelligence, afin que j'apprenne vos commandements. Ceux qui vous craignent me verront et se réjouiront, parce que j'ai mis mon espérance dans vos paroles. J'ai reconnu, Seigneur, que vos jugements sont équitables (équité), et que vous m'avez humilié selon (dans) votre justice (vérité). Que (Qu'elle se montre) votre miséricorde soit (afin qu'elle soit) ma consolation, selon la parole que vous avez donnée à votre serviteur. Que vos compassions (bontés) viennent sur moi, afin que je vive ; car votre loi est ma méditation. Que les superbes soient confondus, pour m'avoir maltraité injustement ; mais (pour) moi, je m'exercerai dans vos commandements. Que ceux qui vous craignent se tournent vers moi, et ceux qui connaissent vos préceptes (témoignages). Que mon cœur soit pur envers vos lois (sans tache dans vos justifications), afin que je ne sois pas confondu. CAPH : Mon âme languit (a défailli) dans l'attente de votre salut, et j'espère fermement (j'ai beaucoup espéré) en votre parole. Mes yeux languissent (ont défailli) après votre parole, vous disant : Quand me consolerez-vous ? Car je suis devenu comme une outre exposée à la gelée ; je n'ai point oublié vos ordonnances (justifications). Quel est le nombre des jours de votre serviteur ? Quand ferez-vous justice de ceux qui me persécutent ? Les méchants (Des hommes iniques) m'ont entretenu de choses vaines (raconté des choses fabuleuses) ; mais ce n'était (n'est) pas comme votre loi. Tous vos commandements sont (la) vérité (même). Ils m'ont persécuté injustement ; secourez-moi. Peu s'en est fallu qu'ils ne m'anéantissent dans le pays (sur la terre) ; mais je n'ai pas abandonné vos commandements. Faites-moi vivre (Rendez-moi la vie) selon votre miséricorde, et je garderai les témoignages de votre bouche. LAMED : Votre parole, Seigneur, subsiste éternellement dans le ciel. Votre vérité se transmet de génération en génération ; vous avez affermi (formé) la terre, et elle demeure (stable). Le jour subsiste par votre ordre, car toutes choses vous obéissent (sont assujetties). Si je n'avais fait ma méditation de votre loi, j'aurais peut-être péri dans mon humiliation. Je n'oublierai jamais vos préceptes (justifications), car c'est par eux (elles-mêmes) que vous m'avez donné (rendu) la vie.\line Je suis à vous (C'est à vous que j'appartiens) ; sauvez-moi, parce que j'ai recherché vos préceptes (justifications). Les (Des) pécheurs m'ont attendu pour me perdre ; mais j'ai compris vos enseignements (témoignages). J'ai vu la fin de toute perfection ; votre loi (commandement) a une étendue infinie. MEM : Que j'aime (Comme j'ai toujours aimé) votre loi, Seigneur (! Elle est) tout le jour (elle est) le sujet de ma méditation. Vous m'avez rendu plus sage (prudent) que mes ennemis par vos commandements, car ils sont perpétuellement avec moi. J'ai eu plus d'intelligence que tous ceux qui m'instruisaient, car vos témoignages sont ma méditation. J'ai été plus intelligent que les vieillards, parce que j'ai recherché vos commandements. J'ai détourné mes pieds de toute voie mauvaise, afin de garder vos (votre) parole(s). Je ne me suis point écarté de vos jugements, parce que c'est vous qui m'avez prescrit une loi. Que vos paroles sont douces à mon palais (ma gorge) ! Elles le sont plus que le miel ne l'est à ma bouche. Vos préceptes (commandements) m'ont donné l'intelligence ; c'est pourquoi je hais toute voie d'iniquité. NUN : Votre parole est une lampe devant mes pas (yeux), et une lumière sur mon (dans mes) sentier(s). J'ai juré et résolu de garder les jugements de votre justice. J'ai été profondément (extrêmement) humilié, Seigneur ; faites-moi vivre (rendez-moi la vie) selon votre parole. Agréez, Seigneur, l'offrande (les hommages) volontaire(s) de ma bouche, et enseignez-moi vos jugements. Mon âme est toujours entre mes mains, et je n'ai pas oublié votre loi. Les (Des) pécheurs m'ont tendu un piège, et je ne me suis point écarté de vos commandements. J'ai acquis vos enseignements (témoignages) comme un éternel héritage, car ils sont l'allégresse de mon cœur. J'ai porté mon cœur à pratiquer toujours vos lois (justifications), à cause de la récompense. SAMECH : J'ai haï les hommes injustes, et j'ai aimé votre loi. Vous êtes mon défenseur (aide) (et mon soutien), et j'ai mis toute mon espérance en votre parole. Eloignez-vous de moi, méchants, et j'étudierai les commandements de mon Dieu. Soutenez-moi selon votre parole, et je vivrai ; ne permettez pas que je sois confondu dans mon attente. Aidez-moi, et je serai sauvé, et je méditerai sans cesse vos lois (justifications).\line Vous méprisez tous ceux qui s'éloignent de vos jugements, car leur pensée est injuste. J'ai regardé comme des prévaricateurs tous les pécheurs de la terre ; c'est pourquoi j'ai aimé vos témoignages. Transpercez ma chair par votre crainte ; je redoute (j'ai craint à la vue de) vos jugements. AIN : J'ai accompli le droit et la (fait jugement et) justice ; ne me livrez pas à ceux qui me calomnient. Prenez votre serviteur sous votre garde pour son bien ; que les superbes cessent de me calomnier. Mes yeux languissent (ont défailli) dans l'attente de votre salut, et après les promesses (dans l'attente de la parole) de votre justice. Traitez votre serviteur selon votre miséricorde, et enseignez-moi vos préceptes (justifications). Je suis votre serviteur (, moi) ; donnez-moi l'intelligence, afin que je connaisse vos témoignages. Il est temps que vous agissiez, Seigneur ; ils ont renversé (dissipé) votre loi. C'est pourquoi j'ai aimé vos commandements (votre loi) plus que l'or et la topaze. C'est pourquoi je me suis conformé à tous vos commandements ; j'ai haï toute voie injuste. PHE : Vos témoignages sont admirables ; aussi mon âme les étudie (avec soin). L'explication (La manifestation) de vos paroles éclaire et donne l'intelligence aux petits. J'ai ouvert la bouche, et j'ai attiré l'air, parce que je désirais vos commandements. Regardez-moi, et ayez pitié de moi ; c'est justice envers (selon votre équité à l'égard de) ceux qui aiment votre nom. Conduisez mes pas selon votre parole, et que nulle injustice ne domine sur moi. Délivrez-moi des calomnies des hommes, afin que je garde vos commandements (justifications). Faites luire (la lumière de) votre visage sur votre serviteur, et enseignez-moi vos préceptes (justifications). Mes yeux ont répandu des ruisseaux de larmes, parce qu'on n'observe pas votre loi. TSADE : Vous êtes juste, Seigneur, et votre jugement est droit. Les lois que vous avez prescrites sont remplies de justice et de votre vérité (Vous avez établi la justice, vos témoignages et votre vérité très solidement). Mon zèle m'a fait sécher (de douleur), parce que mes ennemis ont oublié vos paroles. Votre parole est tout enflammée (a été très éprouvée par le feu), et votre serviteur l'aime uniquement (l'a aimé). Je suis jeune et méprisé, mais je n'ai point oublié vos ordonnances (justifications). Votre justice est la justice éternelle, et votre loi est la vérité (même). La tribulation et l'angoisse m'ont saisi ; vos commandements sont ma méditation. Vos préceptes sont éternellement justes ; donnez-moi l'intelligence, et je vivrai. COPH : J'ai crié de tout mon cœur ; exaucez-moi, Seigneur ; je rechercherai vos ordres (justifications). J'ai crié vers vous ; sauvez-moi, afin que je garde vos commandements. J'ai devancé l'aurore (Je me suis hâté de bonne heure), et j'ai crié vers vous, parce que j'ai beaucoup espéré en vos promesses (paroles). Mes yeux ont devancé l'aurore, se tournant vers vous (dès le point du jour), afin de méditer vos paroles. Ecoutez ma voix, Seigneur, selon votre miséricorde, et faites-moi vivre (donnez-moi la vie) selon votre justice (jugement). Mes persécuteurs se sont approchés de l'iniquité, et ils se sont éloignés de votre loi. Vous êtes proche, Seigneur, et toutes vos voies sont (la) vérité (même). J'ai reconnu dès le commencement que vous avez établi à jamais vos témoignages. RES : Voyez mon humiliation, et délivrez-moi, car je n'ai point oublié votre loi. Jugez ma cause (mon jugement), et rachetez-moi ; rendez-moi la vie selon (à cause de) votre parole. Le salut est loin des pécheurs, parce qu'ils n'ont pas recherché vos lois (justifications). Vos miséricordes sont nombreuses, Seigneur ; rendez-moi la vie selon votre jugement. Ceux qui me persécutent et qui m'affligent sont nombreux ; mais je ne me suis pas détourné de vos témoignages. J'ai vu les prévaricateurs, et je séchais de douleur (j'ai séché), parce qu'ils n'ont point gardé vos paroles. Voyez, Seigneur, combien (que) j'ai aimé vos préceptes ; rendez-moi la vie par votre miséricorde. La vérité est le principe de vos paroles ; tous les jugements de votre justice sont éternels. SIN : Les (Des) princes m'ont persécuté sans raison, et mon cœur (n')a été effrayé (que) de vos paroles. Je mets ma joie dans vos ordres (paroles), comme celui qui a trouvé de riches (grandes) dépouilles. J'ai haï l'iniquité, et je l'ai eue en horreur (abomination) ; mais j'ai aimé votre loi. Sept fois le jour j'ai dit votre (je vous ai adressé une) louange, au sujet des jugements de votre justice. Il y a une grande paix (abondante) pour ceux qui aiment votre loi, et rien n'est pour eux une occasion de chute (scandale). J'attendais votre salut, Seigneur, et j'ai aimé vos commandements. Mon âme a gardé vos témoignages, et les a aimés ardemment. J'ai observé vos commandements et vos témoignages, car toutes mes voies sont devant vous. TAU : Que ma prière (supplication) s'approche jusqu'à vous, Seigneur ; donnez-moi l'intelligence selon votre parole. Que ma demande pénètre en votre présence ; délivrez-moi selon votre promesse (parole). Mes lèvres feront retentir un hymne (à votre gloire), lorsque vous m'aurez enseigné vos préceptes (justifications). Ma langue publiera votre parole, car tous vos commandements sont équitables (équité). Que votre main s'étende pour me sauver, car j'ai choisi vos commandements. J'ai désiré votre salut, Seigneur, et votre loi est ma méditation. Mon âme vivra et vous louera, et vos jugements seront mon secours (me viendront en aide). J'ai erré comme une brebis qui s'est perdue ; cherchez votre serviteur, car je n'ai point oublié vos commandements. Cantique des degrés. (Lorsque que j'étais) Dans ma (la) tribulation j'ai crié vers le Seigneur, et il m'a exaucé. Seigneur, délivrez mon âme des lèvres injustes (iniques) et de la (d'une) langue trompeuse. Que te sera-t-il donné, et (ou) quel fruit te reviendra-t-il pour ta langue trompeuse ? Les flèches aiguës du puissant (d'un archer vigoureux), avec des charbons dévorants (destructeurs). Hélas ! mon exil (dans une terre étrangère) s'est prolongé. J'ai demeuré avec les habitants de Cédar ; mon âme a été longtemps exilée (dans une terre étrangère). Avec ceux qui haïssaient la paix, j'étais pacifique ; quand je leur parlais, ils m'attaquaient sans sujet. J'ai élevé mes yeux vers les montagnes, d'où me viendra le secours. Mon secours vient du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre. Qu'il ne permette pas que ton pied chancelle (soit ébranlé), et que celui qui te garde ne s'endorme point. Non (Vois), il ne sommeille ni ne dort, celui qui garde Israël. Le Seigneur te garde, le Seigneur te protège, se tenant à ta droite. Pendant le jour le soleil ne te brûlera pas, ni la lune pendant la nuit. Le Seigneur te garde de tout mal ; que le Seigneur garde ton âme. Que le Seigneur garde ton entrée et ta sortie, dès maintenant et à jamais. Cantique des degrés. Je me suis réjoui de ce qui m'a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur. Nos pieds se sont arrêtés à tes portes (se tenaient dans tes parvis), ô Jérusalem. Jérusalem, qui est bâtie comme une ville, dont toutes les parties se tiennent ensemble. Car c'est là que montaient (sont montées) les tribus, les tribus du Seigneur, selon le précepte donné à (le témoignage d') Israël, pour célébrer (y louer) le nom du Seigneur. Là ont été établis les trônes de la justice (des tribunaux pour le jugement), les (des) trônes de (pour) la maison de David. Demandez des grâces de paix pour Jérusalem, et que ceux qui t'aiment, ô cité sainte, soient dans l'abondance. Que la paix soit dans tes forteresses (ta force), et l'abondance dans tes tours. A cause de mes frères et de mes proches, j'ai demandé pour toi la paix (je parlais paix à ton sujet). A cause de la maison du Seigneur notre Dieu, j'ai cherché (des biens) pour toi le bonheur. J'ai (é)levé mes yeux vers vous, ô Dieu, qui habitez dans les cieux. (Voyez,) Comme les yeux des serviteurs (esclaves) sont fixés sur les mains de leurs maîtres, et comme les yeux de la (d'une) servante sont fixés sur les mains de sa maîtresse, ainsi nos yeux sont tournés vers le Seigneur notre Dieu, jusqu'à ce qu'il ait pitié de nous. Ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous, car nous sommes rassasiés de mépris (avons été entièrement remplis de dédain) ; car notre âme n'est que trop rassasiée d'être (en a été entièrement remplie : nous sommes) un (sujet d')opprobre pour les riches (ceux qui sont dans l'abondance), et de mépris pour les superbes. Cantique des degrés. Si le Seigneur n'avait été avec (au milieu de) nous, qu'Israël maintenant le dise, si le Seigneur n'avait été avec (au milieu de) nous, lorsque les hommes s'élevaient contre nous, ils auraient pu nous dévorer tout vivants ; lorsque leur fureur s'est irritée (irritait) contre nous, les eaux auraient pu nous engloutir. Notre âme a traversé le (un) torrent ; mais notre âme aurait pu pénétrer dans une eau infranchissable (sans fond). Béni soit le Seigneur, qui ne nous a point donnés en proie à leurs dents. Notre âme s'est échappée, comme un passereau, du filet des chasseurs ; le filet a été brisé, et nous avons été délivrés. Notre secours est dans le nom du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre. Cantique des degrés. Ceux qui se confient dans le Seigneur sont comme la montagne de Sion. Il ne sera jamais ébranlé, celui qui habite dans Jérusalem. Des montagnes sont autour d'elle ; et le Seigneur est autour de son peuple, dès maintenant et à jamais. Car le Seigneur ne laissera pas (toujours) la verge des pécheurs sur l'héritage des justes, de peur que les justes n'étendent leurs mains vers l'iniquité. Faites du bien aux bons, Seigneur, et à ceux dont le cœur est droit. Quant à ceux qui se détournent en des voies tortueuses, le Seigneur les emmènera avec ceux qui commettent l'iniquité. Que la paix soit sur Israël ! Cantique des degrés. Quand le Seigneur ramena les captifs de Sion, nous fûmes tout à fait (comme des, note) consolés. Alors notre bouche fut remplie de chants de joie, et notre langue de cris d'allégresse (d'exultation). Alors on disait (dira) parmi les nations : Le Seigneur a fait de grandes choses pour (agi magnifiquement pour) eux. Le Seigneur a fait pour nous de grandes choses (magnifiquement agi pour nous) ; nous en avons été remplis de joie. Ramenez, Seigneur, nos captifs, comme un torrent dans le pays du midi (le torrent au midi, note). Ceux qui sèment dans les larmes moissonneront dans l'allégresse (l'exultation). Ils allaient et venaient (Allant, ils allaient, note) en pleurant, tandis qu'ils jetaient leurs semences. Mais ils reviendront avec allégresse (exultation), chargés de leurs gerbes. Cantique des degrés(,) de Salomon. Si le Seigneur ne bâtit la (une) maison, c'est en vain que travaillent ceux qui la bâtissent. Si le Seigneur ne garde la (une) cité, c'est en vain que veille celui qui la garde. C'est en vain que vous vous levez avant le jour. Levez-vous après vous être reposés, vous qui mangez le pain de la douleur, car c'est Dieu qui donne(ra) le sommeil à ses bien-aimés. C'est un héritage du Seigneur que des enfants (fils) ; le fruit des entrailles est une récompense. Comme les flèches dans la main d'un homme vaillant (archer vigoureux), ainsi sont les fils des hommes opprimés (exilés). (Bien)Heureux l'homme qui en (par eux) a rempli son désir. Il ne sera point confondu lorsqu'il parlera à ses ennemis à la porte de la ville. Cantique des degrés. (Bien)Heureux tous ceux qui craignent le Seigneur, et qui marchent dans ses voies. Parce que tu te nourriras des travaux de tes mains, tu es (bien) heureux et tu prospéreras. Ta femme sera comme une vigne féconde dans l'intérieur de ta maison. Tes enfants seront autour de ta table comme de jeunes plants d'olivier. C'est ainsi que sera béni l'homme qui craint le Seigneur. Que le Seigneur te bénisse de Sion, et puisses-tu voir la prospérité (les biens) de Jérusalem tous les jours de ta vie ! Et puisses-tu voir les enfants (fils) de tes enfants (fils), et la paix en Israël ! Cantique des degrés. Ils m'ont souvent attaqué depuis ma jeunesse, qu'Israël le dise maintenant ; ils m'ont souvent attaqué depuis ma jeunesse, mais ils n'ont pas prévalu (rien pu) contre moi. Les pécheurs ont travaillé sur mon dos ; ils m'ont fait sentir longtemps leur injustice (prolongé leur iniquité). Le Seigneur est juste, il tranchera (a abattu) la tête des pécheurs. Qu'ils soient confondus et qu'ils reculent en arrière, tous ceux qui haïssent Sion. Qu'ils deviennent comme l'herbe des toits, qui se sèche avant qu'on l'arrache ; le moissonneur n'en remplit pas sa main, et celui qui ramasse les gerbes n'en remplit pas son sein. Et les passants n'ont point dit : Que la bénédiction du Seigneur soit sur nous (vous). Nous vous bénissons au nom du Seigneur. Cantique des degrés. Du fond des (Des profondeurs de l') abîme(s) je crie vers vous, Seigneur ; Seigneur, exaucez ma voix. Que vos oreilles soient (deviennent) attentives à la voix de ma supplication. Si vous examinez nos (observez les) iniquités, Seigneur, Seigneur, qui subsistera devant vous (résistera à votre jugement) ? Mais auprès de (en) vous est la miséricorde (propitiation), et à cause de votre loi j'ai espéré en vous (je vous ai attendu avec patience, Seigneur). Mon âme s'est soutenue par sa parole ; mon âme a espéré au (dans le) Seigneur. Depuis la veille du matin jusqu'à la nuit, qu'Israël espère au (dans le) Seigneur ; car auprès du (dans le) Seigneur est la miséricorde, et on trouve en lui une rédemption abondante. Il rachètera lui-même Israël de toutes ses iniquités. Cantique des degrés(,) de David. Seigneur, mon cœur ne s'est pas enorgueilli (exalté), et mes yeux ne se sont point élevés. Je n'ai pas non plus recherché de grandes choses (marché dans les grandeurs), ni ce qui est placé (dans les choses merveilleuses) au-dessus de moi. Si je n'avais pas d'humbles sentiments, et si au contraire j'ai élevé (exalté) mon âme, que mon âme soit traitée comme l'enfant que sa mère a sevré. Qu'Israël espère au (dans le) Seigneur, dès maintenant et dans tous les siècles. Cantique des degrés. Souvenez-vous, Seigneur, de David et de toute sa douceur. Souvenez-vous qu'il (Comme il a) fait ce serment (juré) au Seigneur, ce vœu au Dieu de Jacob : Je n'entrerai pas (Si j'entre) dans ma maison, je ne monterai pas (si je monte) sur ma couche, je n'accorderai pas de (si j'accorde du) sommeil à mes yeux, ni (et l') d'assoupissement à mes paupières, ni de (et le) repos à mes tempes, jusqu'à ce que je trouve un lieu pour le Seigneur, un tabernacle pour le Dieu de Jacob. Nous avons entendu dire que l'arche (qu'il) était à Ephrata ; nous l'avons trouvé(e) dans les champs de la forêt. Nous entrerons dans son tabernacle ; nous (l') adorerons au lieu où il a posé (se sont arrêtés) ses pieds. Levez-vous, Seigneur, pour entrer dans votre repos, vous et l'arche de votre sainteté (sanctification). Que vos prêtres soient revêtus de justice, et que vos saints tressaillent de joie. En considération de David votre serviteur, ne repoussez (détournez) pas la face de votre Christ. Le Seigneur a fait à David un serment véridique (Dieu a juré la vérité à David, note), et il ne le trompera point (l'éludera pas) : J'établirai sur ton trône le (un fils du) fruit de ton sein. Si tes fils gardent mon alliance et les préceptes (mes témoignages) que je leur enseignerai, (et si leurs fils gardent aussi) à tout jamais (aussi) leurs enfants seront assis sur ton trône. Car (Puisque) le Seigneur a choisi Sion ; il l'a choisie pour sa demeure. C'est là pour toujours le lieu de mon repos ; j'y habiterai, car je l'ai choisie. Je donnerai à sa (Bénissant, je bénirai la, note) veuve une bénédiction abondante ; je rassasierai de pain ses pauvres. Je revêtirai ses prêtres de (du) salut, et ses saints seront ravis de joie (exulteront d'exultation). Là je ferai paraître la puissance (produirai la corne) de David ; j'ai préparé une lampe pour mon Christ. Je couvrirai ses ennemis de confusion ; mais ma sainteté (sanctification) fleurira sur lui. Cantique des degrés(,) de David. Ah ! (Voyez) qu'il est bon et agréable pour des frères d'habiter ensemble ! C'est comme le (un) parfum répandu sur la (une) tête, qui descend sur la (une) barbe, la barbe d'Aaron ; qui descend sur le bord de son vêtement. C'est comme la rosée de (d') l'Hermon, qui descend sur la montagne de Sion. Car (Puisque) c'est là que le Seigneur a envoyé sa (établi la) bénédiction et la vie à jamais. Cantique des degrés. Maintenant (donc) bénissez le Seigneur, vous tous, (les) serviteurs du Seigneur, qui demeurez dans la maison du Seigneur, dans les parvis de la maison de notre Dieu. Pendant les nuits (é)levez vos mains vers le sanctuaire (les choses saintes), et bénissez le Seigneur. Que le Seigneur te bénisse de Sion, lui qui a fait le ciel et la terre. Alleluia. Louez le nom du Seigneur ; louez le Seigneur, vous ses serviteurs, qui demeurez dans la maison du Seigneur, dans les parvis de la maison de notre Dieu. Louez le Seigneur, car le Seigneur est bon ; chantez à la gloire de son nom, car il est doux. Car le Seigneur s'est choisi Jacob, et Israël pour sa possession. Pour (Car) moi, j'ai (re)connu que le Seigneur est grand, et que notre Dieu est au-dessus de tous les dieux. Tout ce qu'il a voulu, le Seigneur l'a fait, au ciel et sur la terre, dans la mer et dans tous les abîmes. Il fait venir les nuées de l'extrémité de la terre ; il change les foudres (a changé des éclairs) en pluie. Il fait sortir (C'est lui qui tire) les vents de ses trésors. Il (C'est lui qui) a frappé les premiers-nés de l'Egypte, depuis l'homme jusqu'à la bête. Et il a envoyé ses (des) signes et ses (des) prodiges au milieu de toi, ô Egypte, contre (le) Pharaon et contre tous ses serviteurs. Il (C'est lui qui) a frappé des nations nombreuses, et (il) a tué des rois puissants : Séhon, roi des Amorrhéens, et Og, roi de Basan, et tous les royaumes de Chanaan. Et il a donné leur terre en héritage, en héritage à Israël son peuple. Seigneur, votre nom subsistera éternellement ; Seigneur, votre souvenir s'étendra de génération en génération. Car le Seigneur jugera son peuple, et il aura pitié de (sera imploré par) ses serviteurs. Les idoles (simulacres) des nations sont de l'argent et de l'or, et l'ouvrage des mains des hommes. Elles (Ils) ont une bouche, et ne parle(ro)nt pas ; elles (ils) ont des yeux, et elles ne voient point (ils ne parleront pas). Elles (Ils) ont des oreilles, et elles n'entendent (ils n'entendront) pas ; car il n'y a point de souffle dans leur bouche. Que ceux qui les font leur deviennent semblables, et tous ceux aussi qui se confient en elles. Maison d'Israël, bénissez le Seigneur ; maison d'Aaron, bénissez le Seigneur. Maison de Lévi, bénissez le Seigneur ; vous qui craignez le Seigneur, bénissez le Seigneur. Que le Seigneur soit béni (du haut) de Sion, lui qui habite à (dans) Jérusalem. Alleluia. Célébrez (Glorifiez) le Seigneur, car il est bon, car sa miséricorde est éternelle. Célébrez (Glorifiez) le Dieu des dieux, car sa miséricorde est éternelle. Célébrez (Glorifiez) le Seigneur des seigneurs, car sa miséricorde est éternelle. 4C'est lui qui fait seul de grand(e)s prodiges (merveilles), car sa miséricorde est éternelle. Il a fait les cieux avec intelligence, car sa miséricorde est éternelle. Il a affermi la terre sur les eaux, car sa miséricorde est éternelle. Il a fait les (de) grands luminaires, car sa miséricorde est éternelle : le soleil pour présider au jour, car sa miséricorde est éternelle ; la lune et les étoiles, pour présider à la nuit, car sa miséricorde est éternelle. Il a frappé l'Egypte avec ses premiers-nés, car sa miséricorde est éternelle. Il a fait sortir Israël du milieu d'eux, car sa miséricorde est éternelle ; avec une main puissante et un bras élevé (étendu), car sa miséricorde est éternelle. Il a divisé en deux la mer Rouge, car sa miséricorde est éternelle. Il a fait passer Israël par le milieu (au milieu d'elle), car sa miséricorde est éternelle. Il a renversé (le) Pharaon et son armée dans la mer Rouge, car sa miséricorde est éternelle. Il a conduit son peuple à travers le désert, car sa miséricorde est éternelle. Il a frappé les (de) grands rois, car sa miséricorde est éternelle. Il a fait mourir les (des) rois puissants, car sa miséricorde est éternelle : Séhon, roi des Amorrhéens, car sa miséricorde est éternelle ; et Og, roi de Basan, car sa miséricorde est éternelle. Et il a donné leur terre en héritage, car sa miséricorde est éternelle, en héritage à Israël son serviteur, car sa miséricorde est éternelle. (Parce qu') Il s'est souvenu de nous dans notre humiliation, car sa miséricorde est éternelle ; et il nous a délivrés (rachetés) de nos ennemis, car sa miséricorde est éternelle. Il donne la nourriture à toute chair, car sa miséricorde est éternelle. Célébrez (Glorifiez) le Dieu du ciel, car sa miséricorde est éternelle. Célébrez (Glorifiez) le Seigneur des seigneurs, car sa miséricorde est éternelle. Psaume de David, par (à) Jérémie. Au bord des fleuves de Babylone nous nous sommes assis, et nous avons pleuré, en nous souvenant de Sion. Aux saules qui étaient là nous avons suspendu nos instruments. Car ceux qui nous avaient emmenés captifs nous demandaient de chanter des cantiques (les paroles de nos chants) ; ceux qui nous avaient enlevés disaient : Chantez-nous quelqu'un des hymnes (un hymne des cantiques) de Sion. Comment chanterons-nous le (un) cantique du Seigneur dans une terre étrangère ? Si je t'oublie, ô Jérusalem, que ma main droite soit mise en oubli. Que ma langue s'attache à mon palais (gosier), si je ne me souviens point de toi, si je ne place pas Jérusalem au premier rang (principe) de mes joies. Souvenez-vous, Seigneur, des enfants d'Edom, qui, au jour de (la ruine de) Jérusalem, disaient : Exterminez, exterminez (Réduisez à néant, réduisez à néant en elle) jusqu'à ses fondements. Malheur à toi, (Malheureuse) fille de Babylone ! Heureux celui qui te rendra le mal (la rétribution) que tu nous as fait. (Bien)Heureux celui qui saisira tes petits enfants, et les brisera contre la pierre. De (A) David (ou de David lui-même). Je vous célébrerai (glorifierai), Seigneur, de tout mon cœur, parce que vous avez écouté les paroles de ma bouche. Je vous chanterai des hymnes en présence des anges ; j'adorerai dans (en me tournant vers) votre saint temple, et je célébrerai (glorifierai) votre nom, à cause de votre miséricorde et de votre vérité, car vous avez glorifié (élevé) votre saint nom au-dessus de tout. En quelque jour que je vous invoque, exaucez-moi ; vous augmenterez la force de (en) mon âme. Que tous les rois de la terre vous célèbrent (glorifient), Seigneur, parce qu'ils ont entendu toutes les paroles de votre bouche. Et qu'ils chantent (dans) les voies du Seigneur, car la gloire du Seigneur est grande. Car le Seigneur est (très) élevé, et il regarde les choses basses, et (c'est) de loin (qu') il connaît les choses hautes. Si je marche au milieu de la tribulation, vous me rendrez (donnerez) la vie ; vous avez étendu votre main contre la fureur de mes ennemis, et votre droite m'a sauvé. Le Seigneur me vengera (rétribuera pour moi). Seigneur, votre miséricorde est éternelle ; ne méprisez pas les œuvres de vos mains. Pour la fin, psaume de David. Seigneur, vous m'avez sondé (éprouvé) et vous me connaissez (m'avez connu) ; vous savez quand je m'assieds et quand je me lève (mon coucher et mon lever). Vous avez discerné (compris) de loin mes pensées ; vous avez remarqué mon (observé mes) sentier(s) et mes démarches (le cours de ma vie), et vous avez prévu toutes mes voies ; et avant même qu'une parole soit sur ma langue, vous la savez (car il n'y a point de parole sur ma langue). Voici, Seigneur, que vous connaissez toutes choses, les nouvelles et les anciennes. C'est vous qui m'avez formé, et vous avez mis votre main sur moi. Votre science merveilleuse est au-dessus de (est devenue admirable pour) moi ; elle me surpasse (est affermie), et je ne saurais l'atteindre. Où irai-je pour me dérober à votre esprit, et où m'enfuirai-je de devant votre face ? Si je monte au ciel, vous y êtes ; si je descends dans l'enfer, vous y êtes présent. Si je prends des (mes) ailes dès l'aurore, et que j'aille habiter aux extrémités de la mer, c'est (là encore) votre main qui m'y conduira, et votre droite me saisira. Et j'ai dit : Peut-être que les ténèbres me couvriront ; mais la nuit (même) devient ma (est une) lumière dans mes délices (plaisirs). Car les ténèbres n'ont pas d'obscurité pour vous ; la nuit brille comme le jour, et ses ténèbres sont comme la lumière du jour. Car vous avez formé (qui êtes en possession de) mes reins ; vous m'avez reçu dès le sein de ma mère. Je vous louerai de ce que (glorifierai parce que vous avez montré) votre grandeur (a éclaté) d'une manière étonnante ; vosœuvres sont admirables, et mon âme en est toute pénétrée (le reconnaît parfaitement). Mes os ne vous sont point cachés, à vous qui les avez faits dans le secret ; non plus que ma substance, formée comme au fond (dans les parties inférieures) de la terre. Vos yeux m'ont vu lorsque j'étais (ont vu mon corps) encore informe, et tous les hommes s(er)ont écrits dans votre livre. Vous déterminez leurs jours avant qu'aucun d'eux n'existe (il se formera des jours dans lesquels il n'y aura personne). O Dieu, que vos amis sont singulièrement honorés à mes yeux (extrêmement honorables) ! Leur empire s'est extraordinairement affermi. Si j'entreprends de les (Je les) compter(ai), leur nombre surpasse celui du sable de la mer. Et quand je m'éveille, je suis encore avec vous. O Dieu, si vous tuez les pécheurs, hommes de sang, éloignez-vous de moi ; vous qui dites dans votre pensée : C'est en vain, Seigneur, que les justes (qu'ils) posséderont vos villes. Seigneur, n'ai-je pas haï ceux qui vous haïssaient ? et n'ai-je pas séché d'horreur à cause de vos ennemis ? Je les haïssais d'une haine parfaite, et ils sont devenus mes ennemis. O Dieu, éprouvez-moi, et connaissez (comprenez) mon cœur ; interrogez-moi, et connaissez mes sentiers. Voyez si la (une) voie de l'iniquité se trouve en moi, et conduisez-moi dans la voie éternelle. Pour la fin, psaume de David. Délivrez-moi (Arrachez-moi) Seigneur, de l'homme méchant ; délivrez-moi (Arrachez-moi) de l'homme injuste (inique). Ils méditent l'iniquité dans leur cœur ; tous les jours ils entreprennent des combats. Ils ont aiguisé leur langue comme celle du serpent ; le venin des (d'un) aspic(s) est sous leurs lèvres. Seigneur, préservez-moi de la main du (d'un) pécheur, et délivrez-moi (arrachez-moi) des hommes injustes, qui (ne) pensent (qu') à me renverser. Les (Des) superbes m'ont dressé (devant moi) des pièges en secret, et ils ont tendu des filets pour me prendre (et ils ont tendu des cordes en lacs) ; près (le long) du chemin ils ont mis de quoi me faire tomber (une pierre d'achoppement devant moi). J'ai dit au Seigneur : Vous êtes mon Dieu ; exaucez, Seigneur, la voix de ma supplication. Seigneur, Seigneur, qui êtes la force de mon salut, vous avez mis ma tête à couvert (avez couvert ma tête de votre ombre) au jour du combat. Seigneur, ne me livrez pas au pécheur contre mon désir ; ils ont formé des desseins contre moi ; ne m'abandonnez pas, de peur qu'ils ne s'en glorifient (triomphent). Sur la tête de ceux qui m'environnent retombera l'iniquité de leurs lèvres (La tête de leur circuit, le travail de leurs lèvres les couvrira eux-mêmes). Des charbons (ardents) tomberont sur eux ; vous les précipiterez dans le feu ; ils ne pourront subsister dans leurs misères. L'homme qui se laisse emporter par sa langue (Un homme à la langue méchante) ne prospérera point sur la terre ; les maux accableront l'homme injuste, de manière à le perdre (à la mort). Je sais que le Seigneur fera justice à l'indigent, et qu'il vengera les pauvres. Mais les justes célébreront (glorifieront) votre nom, et les hommes droits habiteront devant votre visage (vivront devant vous). Psaume de David. Seigneur, j'ai crié vers vous, exaucez-moi ; écoutez ma prière (voix), lorsque je crierai vers vous. Que ma prière s'élève devant vous comme l'encens (un encens en votre présence) ; que l'élévation de mes mains (vous) soit comme le sacrifice du soir. Mettez, Seigneur, une garde à ma bouche, et une porte de défense à (autour de) mes lèvres. Ne laissez pas mon cœur se livrer à des paroles de malice, pour chercher des excuses au péché (à mes péchés), comme les (avec des) hommes qui commettent l'iniquité ; et je n'aurai aucune part à leurs délices (à ce qu'ils recherchent le plus). (Que) le juste me reprenne (reprendra) et me corrige(ra) avec charité (dans sa bonté) ; mais l'huile du (d'un) pécheur ne parfumera point ma tête, car j'opposerai encore ma prière à tout ce qui flatte leur cupidité (contre les choses dans lesquelles ils se plaisent). Leurs juges ont été précipités le long du rocher (attachés à une pierre). Ils écouteront enfin mes paroles, car elles sont puissantes. De même que la motte de terre est renversée sur le sol (Comme une terre compacte, rompue par le soc, se répand sur la terre), nos os ont été dispersés auprès du sépulcre (de l'enfer). Mais (Parce que vous), Seigneur, Seigneur, mes yeux s'élèvent vers vous ; j'ai espéré en vous, ne m'ôtez pas la vie (mon âme). Gardez-moi du piège qu'ils m'ont dressé, et des embûches (pierres d'achoppement) de ceux qui commettent l'iniquité. Les pécheurs tomberont dans le (son) filet ; pour moi, je suis seul, jusqu'à ce que je passe. Instruction de David, lorsqu'il était dans la caverne, prière. De ma voix j'ai crié vers le Seigneur ; de ma voix j'ai supplié le Seigneur. Je répands ma prière en sa présence, et j'expose devant lui ma tribulation. Quand mon espoir est défaillant en (esprit se retire de) moi, vous connaissez mes voies, Seigneur. Dans la (cette) voie où je marchais ils m'ont tendu un piège en secret. Je considérais à ma droite, et je regardais, et il n'y avait personne qui me connût. Tout moyen de m'enfuir m'est ôté, et nul ne cherche à sauver ma vie (qui s'enquière de mon âme). J'ai crié vers vous, Seigneur ; j'ai dit : Vous êtes mon espérance, et mon partage dans la terre des vivants. Soyez attentif à ma prière, car je suis extrêmement humilié. Délivrez-moi de ceux qui me persécutent, parce qu'ils sont devenus plus forts que moi. Tirez mon âme de cette (la) prison, afin que je célèbre (pour qu'elle glorifie) votre nom. Les (Des) justes sont dans l'attente (m'attendent), jusqu'à ce que vous me rendiez justice. Psaume de David, lorsque son fils Absalon le poursuivait. Seigneur, exaucez ma prière ; prêtez l'oreille à ma (mon instante) supplication selon votre vérité ; exaucez-moi selon votre justice. Et n'entrez pas en jugement avec votre serviteur, parce que nul homme vivant ne sera trouvé juste devant vous. Car l'ennemi a poursuivi mon âme ; il a humilié ma vie jusqu'à terre. Il m'a placé dans les (des) lieux obscurs, comme ceux qui sont morts depuis longtemps (d'un siècle). Mon esprit s'est replié sur moi dans son angoisse (a été dans l'anxiété sur mon sort) ; mon cœur a été troublé au-dedans de moi. Je me suis souvenu des jours anciens ; j'ai médité sur toutes vosœuvres ; j'ai médité sur les ouvrages de vos mains. J'ai étendu mes mains vers vous ; mon âme est devant vous comme une terre sans eau. Hâtez-vous, Seigneur, de m'exaucer ; mon esprit est tombé en défaillance. Ne détournez pas de moi votre visage, de peur que je ne sois semblable à ceux qui descendent dans la fosse. Faites-moi sentir (entendre) dès le matin (la voix de) votre miséricorde, parce que j'ai espéré en vous. Faites-moi connaître la voie où je dois marcher, parce que j'ai élevé mon âme vers vous. Délivrez-moi de (Arrachez-moi à) mes ennemis, Seigneur, je me (suis) réfugie(é) auprès de vous. Enseignez-moi à faire votre volonté, parce que vous êtes mon Dieu. Votre bon esprit me conduira dans une terre droite (et unie). Seigneur, à cause de votre nom vous me ferez vivre (rendrez la vie) dans votre justice (équité). Vous ferez sortir mon âme de la tribulation, et, dans votre miséricorde, vous détruirez mes ennemis. et (Et) vous perdrez tous ceux qui persécutent mon âme, car je suis votre serviteur. Psaume de David, contre (.Contre) Goliath. Béni soit le Seigneur mon Dieu, qui enseigne à mes mains le combat, et à mes doigts la guerre. Il est ma miséricorde et mon refuge, mon défenseur et mon libérateur. Il est mon protecteur, et (aussi) c'est en lui que j'espère (j'ai espéré) ; c'est lui qui assujettit mon peuple sous moi. Seigneur, qu'est-ce que l'homme, pour que vous vous soyez fait connaître à lui ? ou le fils de l'homme, pour que vous preniez garde à lui (en teniez compte) ? L'homme est devenu semblable au néant (ressemble à la vanité) ; ses jours passent comme (une) l'ombre. Seigneur, abaissez vos cieux et descendez ; touchez les montagnes, et elles seront fumantes. Faites briller vos éclairs, et vous les disperserez ; lancez vos flèches, et vous les mettrez en déroute (jetterez dans le trouble). Etendez (Envoyez) votre main d'en haut, délivrez-moi, et sauvez-moi des grandes eaux, de la main des fils des (de l') étranger(s), dont la bouche a proféré la vanité, et dont la droite est une droite d'iniquité. O Dieu, je vous chanterai un cantique nouveau ; je vous célébrerai sur la lyre (jouerai du psaltérion) à dix cordes (pour vous). O vous qui procurez le salut aux (des) rois, qui avez sauvé (racheté) David, votre serviteur, du (d'un) glaive meurtrier. Délivrez-moi et retirez-moi d'entre les (arrachez-moi à la) main(s) des fils des (de l') étranger(s), dont la bouche a proféré la vanité, et dont la droite est une droite d'iniquité. Leurs fils sont comme de nouvelles plantes dans leur jeunesse. Leurs filles sont parées et ornées à la manière d'un temple. Leurs greniers sont remplis, et débordent de l'un dans l'autre. Leurs brebis sont fécondes et innombrables quand elles vont aux pâturages (à leur sortie des étables). Leurs génisses (vaches) sont grasses. Il n'y a pas de brèche ni d'ouverture dans leurs murailles (à leur mur de clôture), et jamais un cri sur leurs places publiques (ni d'entrées, ni de clameur dans leurs rues). Ils ont (On a) proclamé (bien)heureux le peuple qui jouit de ces biens ; (mais plutôt bien)heureux le peuple qui a le Seigneur pour son Dieu. Louange de (à) David (ou de David lui-même). Je vous exalterai, ô (mon) Dieu mon roi, et je bénirai votre nom à jamais et dans les siècles des siècles. Chaque jour je vous bénirai, et je louerai votre nom à jamais, et dans les siècles des siècles. Le Seigneur est grand et très digne de louange (infiniment louable), et sa grandeur n'a pas de bornes.\line Votre règne est un règne de tous les siècles, et votre empire s'étend de génération en génération. Le Seigneur est fidèle dans toutes ses paroles, et saint dans toutes sesœuvres. Chaque (Toutes les) génération(s) louera(ont) vos œuvres et publiera(ont) votre puissance. On parlera de (Elles publieront) la magnificence glorieuse de votre sainteté, et on (elles) racontera(ont) vos merveilles. On (Et elles) dira(ont) quelle est la puissance (vertu) de vos œuvres terribles (prodiges), et on (elles) racontera(ont) votre grandeur. On (Elles) proclamera(ont) le souvenir de votre immense bonté, et on se réjouira de (elles tressailliront de joie à cause de) votre justice. Le Seigneur est clément (compatissant) et miséricordieux, patient et tout à fait miséricordieux.\line Le Seigneur est près de tous ceux qui l'invoquent, de tous ceux qui l'invoquent avec sincérité (dans la vérité). Le Seigneur est bon (doux) envers tous, et ses miséricordes (commisérations) s'étendent sur toutes sesœuvres. Que toutes vos œuvres vous célèbrent (glorifient), Seigneur, et que vos saints vous bénissent. Ils diront la gloire de votre règne, et ils parleront de (publieront) votre puissance ; afin de faire connaître aux enfants (fils) des hommes votre puissance, et la glorieuse magnificence de votre règne. Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent (sont près de tomber), et il relève tous ceux qui sont brisés (ont été renversés). Les yeux de tous, Seigneur, attendent tournés vers vous, et vous leur donnez (à tous) leur nourriture en son temps. Vous ouvrez votre main, et vous comblez de bénédictions tout ce qui a vie (animal). Le Seigneur est juste dans toutes ses voies, et saint dans toutes ses œuvres. Il fera la volonté de ceux qui (le) craignent ; il exaucera leur(s) prières (supplication), et il les sauvera. Le Seigneur garde tous ceux qui l'aiment, et (mais) il perdra (entièrement) tous les pécheurs. Ma bouche publiera la (les) louange(s) du Seigneur. Et que toute chair bénisse son saint nom à jamais, et dans les siècles des siècles. Alleluia, d'Aggée et de Zacharie. O mon âme, loue le Seigneur. Je louerai le Seigneur pendant ma vie ; je chanterai (jouerai du psaltérion en l'honneur de) mon Dieu tant que je serai. Ne mettez pas votre confiance dans les princes, ni dans les enfants (fils) des hommes, qui ne peuvent sauver (dans lesquels il n'y a pas de salut). Leur âme se retirera (Son esprit sortira de son corps), et il(s) retourneront(a) à leur poussière (dans sa terre) ; en ce jour toutes leurs pensées périront. (Bien)Heureux celui dont le Dieu de Jacob est le protecteur (porte-secours), et dont l'espérance est dans le Seigneur son Dieu, qui a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent (existe en eux). Il garde à jamais la vérité (de ses promesses), il fait justice aux opprimés (à ceux qui souffrent injure), il donne la nourriture à ceux qui ont faim. Le Seigneur délivre les captifs ; le Seigneur éclaire les aveugles. Le Seigneur relève ceux qui sont brisés (ont été renversés) ; le Seigneur aime les justes. Le Seigneur protège les étrangers ; il soutient l'orphelin et la veuve, et il détruira (entièrement) les voies des pécheurs. Le Seigneur règnera à jamais ; ton Dieu, (ô) Sion, régnera de génération en génération. Alleluia. Louez le Seigneur, car il est bon de le (lui) chanter (un psaume) ; que la louange soit agréable à notre Dieu et digne de lui. C'est le Seigneur qui bâtit Jérusalem, et qui doit rassembler (rassemblera) les dispersés d'Israël. Il guérit ceux dont le cœur est brisé, et il bande leurs plaies ; il compte la multitude des étoiles, et il leur donne des noms à toutes. Notre Seigneur est grand, et sa puissance est grande, et sa sagesse n'a point de bornes. Le Seigneur protège ceux qui sont doux ; mais il abaisse les pécheurs jusqu'à terre. Chantez au Seigneur une action de grâces (louange) ; célébrez notre Dieu sur la harpe. C'est lui qui couvre le ciel de nuages, et qui prépare la pluie pour la terre ; qui fait croître l'herbe (du foin) sur les montagnes, et les plantes (des herbes) pour l'usage des hommes ; qui donne leur nourriture aux bêtes, et aux petits des corbeaux qui crient vers lui (l'invoquent). Ce n'est pas dans la force du cheval qu'il se complaît(ra), et il ne met(tra) pas son plaisir dans les jambes de l'homme. Le Seigneur met son plaisir en ceux qui le craignent, et en ceux qui espèrent en sa miséricorde. Jérusalem, loue le Seigneur ; loue ton Dieu, ô Sion. Car il a consolidé les verrous (serrures) de tes portes ; il a béni tes fils au milieu de toi. Il a établi la paix sur tes frontières, et il te rassasie de la fleur du (moelle de) froment. Il envoie ses ordres (sa parole) à la terre, et sa parole court avec vitesse. Il fait tomber la neige comme de la laine ; il répand la gelée blanche (brouillard) comme de la cendre. Il lance (envoie) sa glace par morceaux (comme des petits morceaux de pain) ; qui peut résister devant son froid ? Il envoie (enverra) sa parole et il fond (fera fondre) ces glaces ; son vent souffle(ra), et les eaux coulent(ront). Il annonce sa parole à Jacob, ses jugements (justices) et ses préceptes (jugements) à Israël. Il n'a pas agi de même pour toutes les nations, et il ne leur a pas manifesté ses préceptes (jugements). (Alleluia.) Alleluia. Louez le Seigneur du haut des cieux ; louez-le dans les hauteurs (lieux les plus élevés). Louez-le tous, vous ses anges ; louez-le, (vous) toutes ses puissances. Louez-le, soleil et lune ; louez-le (vous) toutes, étoiles (de la nuit) et lumière (du jour). Louez-le, cieux des cieux, et que toutes les eaux qui sont au-dessus des cieux louent le nom du Seigneur. Car il a parlé, et ces (les) choses ont été faites ; il a commandé, et elles ont été créées. Il les a établies à jamais dans les siècles des siècles ; il leur a prescrit (donné) une loi qui ne sera pas violée (détruite). Louez le Seigneur de dessus (, habitants de) la terre : dragons, et vous tous, abîmes, feu, grêle, neige, glace, vents des tempêtes, qui exécutez (accomplissez) sa parole ; montagnes avec (et vous) toutes (les) collines, arbres à fruit et tous les (vous tous) cèdres, bêtes sauvages et tous les (vous tous) troupeaux, serpents et oiseaux ailés. Que les rois (Rois) de la terre et tous les (vous tous) peuples, (que les) princes et tous les (vous tous) juges de la terre, que les jeunes gens hommes) et les jeunes filles (vierges), les vieillards et les enfants (ceux qui sont plus jeunes) louent le nom du Seigneur, parce qu'il n'y a que lui dont le nom est élevé (a été exalté). Sa louange est au-dessus du ciel et de la terre ; il a élevé la puissance (exalté la corne) de son peuple. Qu'il soit loué (Qu'un hymne soit chanté) par tous ses saints, par les enfants (fils) d'Israël, (par) le peuple qui s'approche de lui. Alleluia. Alleluia. Chantez au Seigneur un cantique nouveau ; que sa louange retentisse dans l'assemblée des saints. Qu'Israël se réjouisse en celui qui l'a créé, et que les enfants de Sion tressaillent de joie (d'allégresse) en leur roi. Qu'ils louent son nom avec des danses (en chœurs) ; qu'ils le célèbrent avec (sur) le tambour et la harpe (sur le psaltérion). Car le Seigneur se complaît dans son peuple, et il exaltera ceux qui sont doux et les sauvera. Les saints tressailliront (d'allégresse) dans la gloire ; ils se réjouiront sur leurs couches (lits). Les louanges de Dieu seront dans leur bouche, et des glaives à deux tranchants dans leurs mains, pour exercer la vengeance parmi les nations, le châtiment parmi les peuples ; pour lier leurs rois avec des entraves (chaînes), et leurs princes avec des (chaînes de) fer(s), et pour exécuter contre eux l'arrêt qui est écrit. Telle est la gloire réservée à tous ses saints. Alleluia. Alleluia. Louez le Seigneur dans son sanctuaire ; louez-le dans le firmament de sa puissance. Louez-le pour ses actes éclatants ; louez-le selon l'immensité (la multitude) de sa (ses) grandeur(s). Louez-le au son de la trompette ; louez-le sur le luth (psaltérion) et (sur) la harpe. Louez-le avec (sur) le tambour(in) et en chœur ; louez-le avec (sur) les instruments à cordes et avec (sur) l'orgue. Louez-le avec des (sur les) cymbales retentissantes ; louez-le avec des (sur les) cymbales d'allégresse. Que tout ce qui respire (esprit) loue le Seigneur. Alleluia.
Va, et crie aux oreilles de Jérusalem ; dis-lui : Voici ce que dit le Seigneur : Je me suis souvenu de toi, ayant compassion de ta jeunesse ; je me suis souvenu de ton amour pour moi, lorsque tu m'étais fiancée, quand tu me suivis au désert, dans une terre où l'on ne sème pas. Israël a été consacré au Seigneur, il est les prémices de ses fruits : tous ceux qui le dévorent sont (se rendent) coupables ; les maux viendront sur eux, dit le Seigneur. Ecoutez la parole du Seigneur, maison de Jacob, et (vous) toutes les familles de la maison d'Israël. Voici ce que dit le Seigneur : Quelle iniquité vos pères ont-ils trouvée en moi pour s'éloigner de moi, et pour aller après la vanité, et devenir vains eux-mêmes ? Et ils n'ont pas dit : Où est le Seigneur qui nous a fait monter de la terre d'Egypte, qui nous a conduits par le désert, à travers une terre inhabitée(able) et inaccessible, une terre où l'on a soif, image de la mort, une terre par où aucun homme n'a passé, et où aucun homme n'a habité ? Je vous ai fait entrer dans une terre fertile (de carmel, note), pour que vous en mangiez les fruits et les meilleurs produits (que vous jouissiez de ses biens) ; et après y être entrés, vous avez souillé ma terre, et vous avez fait de mon héritage une abomination. Les prêtres n'ont pas dit : Où est le Seigneur ? Les dépositaires de la loi ne m'ont pas connu ; les pasteurs ont prévariqué envers moi ; les prophètes ont prophétisé au nom de Baal, et ils ont suivi les idoles. C'est pourquoi j'entrerai encore en jugement avec vous, dit le Seigneur, et je contesterai (disputerai) avec vos enfants (fils). Passez aux îles de Céthim, et regardez ; envoyez à Cédar, et considérez avec (le plus grand) soin, et voyez s'il s'y est fait quelque chose de semblable : s'il est une nation qui ait changé ses dieux, quoiqu'ils ne soient pas (certainement pas) des dieux ; et cependant mon peuple a changé sa gloire contre (en) une idole. Cieux, soyez étonnés de cela ; portes du ciel, soyez inconsolables (dans la plus grande désolation), dit le Seigneur. Car mon peuple a fait deux maux : ils m'ont abandonné, moi qui suis une source d'eau vive, et ils se sont creusé des citernes, des citernes crevassées, qui ne peuvent retenir l'eau. Israël est-il un esclave, ou un enfant d'esclave ? Pourquoi donc est-il devenu une proie ? Les lions ont rugi contre lui, ils ont poussé leurs cris ; on a réduit son pays en désert, ses villes ont été brûlées, et il n'y a personne qui y demeure. Les enfants (fils) mêmes de Memphis et de Taphnès t'ont souillée (déshonorée) (des pieds) jusqu'à la tête. Et cela ne t'est-il pas arrivé parce que tu as abandonné le Seigneur ton Dieu, lorsqu'il te conduisait par le chemin (gardait dans la droite voie) ? Et maintenant qu'as-tu à faire sur le chemin de l'Egypte, pour boire de l'eau bourbeuse ? et qu'as-tu à faire sur le chemin des Assyriens, (est-ce) pour boire l'eau du fleuve ? Ta malice t'accusera, et ton apostasie te châtiera. Sache et vois que (combien) c'est une chose mauvaise et amère d'avoir abandonné le Seigneur ton Dieu, et de n'avoir plus ma crainte devant les yeux, dit le Seigneur, le Dieu des armées. Dès le commencement (les temps anciens) tu as brisé mon joug, tu as rompu mes liens, et tu as dit : Je ne servirai pas. Car sur toute colline élevée et sous tout arbre touffu tu t'es prostituée comme une femme impudique (de mauvaise vie). Et moi je t'avais plantée comme une vigne de choix, tout à fait de bon plant ; comment donc es-tu devenue pour moi un plant bâtard, ô vigne étrangère ? Quand tu te laverais avec du nitre, et que tu emploierais avec profusion l'herbe de (le) borith, tu demeurerais souillée devant moi dans ton iniquité, dit le Seigneur Dieu. Comment dis-tu : Je ne suis pas souillée, je ne suis pas allée après les Baal(im, note) ? Vois les traces de tes pas dans la vallée, reconnais (sache) ce que tu as fait. Juda est (comme) un coursier léger qui dévore la route. (C'est une) ânesse sauvage accoutumée au désert, qui, dans le désir ardent de sa passion, aspire l'air (le vent de sa passion) : rien ne l'arrêtera. Tous ceux qui la cherchent n'auront pas à se fatiguer ; ils la trouveront dans son mois (ses souillures). Epargne à ton pied la nudité, et la soif à ta gorge. Mais tu as dit : J'ai perdu l'espérance, je n'en ferai rien ; car j'aime les étrangers, et je veux aller (marcherai) après eux. Comme un voleur est confus lorsqu'il est surpris, ainsi (ceux de) la maison d'Israël, ses rois, ses princes, ses prêtres et ses prophètes ont été confus, eux qui disent au bois : Tu es mon père ; et à la pierre : Tu m'as donné la vie. Ils m'ont tourné le dos et non le visage, et au temps de leur affliction ils diront : (Seigneur,) Levez-vous et délivrez-nous. Où sont tes dieux que tu t'es faits ? Qu'ils se lèvent et qu'ils te délivrent au temps de ton affliction ; car tes dieux étaient aussi nombreux que tes villes, ô Juda ! (.) Pourquoi voulez-vous entrer en jugement avec moi ? Vous m'avez tous abandonné, dit le Seigneur. C'est en vain que j'ai frappé vos enfants, ils n'ont pas reçu la correction ; votre glaive a dévoré vos prophètes : (votre race est) comme un lion destructeur. (est) (votre génération.) Considérez la parole du Seigneur : Suis-je devenu pour Israël un désert ou une terre de ténèbres ? Pourquoi donc mon peuple a-t-il dit : Nous nous retirons, nous ne viendrons plus à vous ? Une jeune fille oublie-t-elle sa parure, ou une épouse l'écharpe qui orne son sein ? Et cependant mon peuple m'a oublié durant des jours sans nombre. Pourquoi essayes-tu de justifier ta conduite pour rentrer en grâces avec moi, toi qui as enseigné le mal à tes propres (comme étant tes) voies, et puisqu'on a trouvé sur le bord de ta robe le sang des âmes pauvres et innocentes ? Je les ai trouvées, non dans les fosses, mais dans tous les lieux dont j'ai parlé (que j'ai rappelés) plus haut. Et tu as dit : Je suis sans péché, je suis innocente ; que votre fureur s'éloigne donc de moi. Voici que je vais entrer en jugement avec toi, puisque tu dis : Je n'ai pas péché. Que tu es devenue méprisable en reprenant (renouvelant) tes voies ! (Ainsi) Tu seras confondue par l'Egypte, comme tu l'as été par l'Assyrie. Car de là aussi tu sortiras, tenant tes mains sur ta tête, car le Seigneur brisera l'objet de ta confiance, et tu n'en retireras aucun avantage. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : On dit d'ordinaire : Si un homme répudie sa femme, et que celle-ci, après l'avoir quitté, en épouse un autre, son mari la reprendra-t-il encore ? Cette femme n'est-elle pas impure et souillée ? Mais toi, tu as fait le mal avec de nombreux amants, et néanmoins reviens à moi, dit le Seigneur, et je te recevrai. Lève les yeux en haut, et vois où tu ne t'es (te sois) pas prostituée. Tu étais assise sur les chemins, (les) attendant comme un voleur (attend les passants), et tu as souillé le pays par tes fornications et par tes méchancetés. C'est pour cela que les eaux des pluies ont été retenues, et que la pluie de l'arrière-saison a manqué. Tu as pris le front d'une femme débauchée, tu n'as pas voulu rougir. Appelle-moi donc au moins maintenant, dis-moi : Vous êtes mon père, vous êtes le guide de ma virginité ; serez-vous à jamais irrité, et votre colère durera-t-elle toujours ? Voilà comment (que) tu as parlé, et tu as commis le mal autant que tu as pu (et tu as prévalu). Le Seigneur me dit, au temps du roi Josias : As-tu vu ce qu'a fait la rebelle Israël ? Elle s'en est allée sur toute montagne élevée et sous tout arbre touffu, et là elle s'est prostituée (a forniqué). Et après qu'elle eut fait tous ces crimes, j'ai dit : Reviens à moi ; et elle n'est pas revenue. Et la perfide Juda, sa sœur, a vu que j'avais répudié la rebelle Israël (parce qu'elle avait été adultère), et que je lui avais donné l'acte de divorce ; or la perfide (prévaricatrice) Juda, sa sœur, n'a pas eu de crainte, mais elle s'en est allée, et elle s'est prostituée (a forniqué), elle aussi ; elle a souillé le pays par le débordement (la facilité, note) de sa prostitution, et elle a commis l'adultère avec la pierre et le bois. Et après tout cela, la perfide (prévaricatrice) Juda, sa sœur, n'est pas revenue à moi de tout son cœur, mais d'une manière mensongère, dit le Seigneur. Et le Seigneur me dit : La rebelle Israël a paru juste (justifié son âme), en comparaison de la perfide (prévaricatrice) Juda. Va, et crie ces discours du côté de l'aquilon, et dis : Reviens, rebelle Israël, dit le Seigneur, et je ne détournerai pas de vous mon visage ; car (moi) je suis saint, dit le Seigneur, et ma colère ne dure pas éternellement. Cependant reconnais ton iniquité, car tu as péché (prévariqué) envers le Seigneur ton Dieu, et tu as dirigé çà et là tes pas vers les étrangers sous tout arbre touffu, et tu n'as pas écouté ma voix, dit le Seigneur. Convertissez-vous, enfants rebelles (mes fils), dit le Seigneur, car je suis votre époux, et je vous prendrai, un d'une ville et deux d'une famille, et je vous introduirai dans Sion. Et je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur, qui vous paîtront (nourriront) avec science et doctrine. Et lorsque vous serez multipliés, et que vous vous serez accrus dans le pays, en ces jours-là, dit le Seigneur, on ne dira plus : L'arche de l'alliance du Seigneur ; elle ne viendra plus à la pensée (montera plus sur le cœur, note), on ne s'en souviendra plus, on ne la visitera plus, et on n'en fera pas une autre. En ce temps-là on appellera Jérusalem le trône du Seigneur ; toutes les nations se rassembleront à Jérusalem au nom du Seigneur, et elles ne suivront plus les égarements (la perversité) de leur cœur très mauvais. En ces jours, la maison de Juda ira à la maison d'Israël, et elles viendront ensemble de la terre de l'aquilon à la terre que j'ai donnée à vos pères. Et moi j'avais dit : Comment te mettrai-je parmi mes enfants, et te donnerai-je une terre désirable, le magnifique héritage des armées des nations ? Et j'ai dit : Tu m'appelleras ton père, et tu ne cesseras jamais de me suivre. Mais comme une femme qui dédaigne (méprise) celui qui l'aime, ainsi la maison de Jacob m'a dédaigné (méprisé), dit le Seigneur. Une voix a été entendue dans les chemins, les pleurs et les hurlements des enfants d'Israël, parce qu'ils ont rendu leur voie criminelle (inique), et qu'ils ont oublié le Seigneur leur Dieu. Convertissez-vous, enfants rebelles (mes fils, en revenant vers moi), et je guérirai (réparerai) vos infidélités (défections). Voici que nous revenons à vous ; car vous êtes le Seigneur notre Dieu. En vérité les collines et la multitude des montagnes n'étaient que mensonge ; le salut d'Israël est vraiment dans le Seigneur notre Dieu. Dès notre jeunesse les idoles ont (la confusion a) dévoré le fruit des travaux de nos pères, leurs troupeaux de brebis (menu bétail) et de bœufs (gros bétails), leurs fils et leurs filles. Nous dormirons dans notre confusion, et notre honte (ignominie) nous couvrira, parce que nous avons péché contre le Seigneur notre Dieu, nous et nos pères, depuis notre jeunesse jusqu'à ce jour, et que nous n'avons pas entendu la voix du Seigneur notre Dieu. Si tu reviens, Israël, dit le Seigneur, convertis-toi à moi ; si tu ôtes de devant ma face ce qui te fait tomber (tes pierres d'achoppement), tu ne seras pas ébranlé. Tu jureras : Vive le Seigneur (vit, note) ! dans la vérité, l'équité et la justice, et les nations le béniront et le loueront. Car ainsi parle le Seigneur aux (à l') homme(s) de Juda et de Jérusalem : Préparez (Défrichez)-vous une terre nouvelle (novale), et ne semez pas sur les (des) épines. Soyez circoncis pour le (au) Seigneur, et enlevez les prépuces de vos cœurs, hommes de Juda et habitants de Jérusalem, de peur que mon indignation n'éclate et ne s'embrase comme un (le) feu, et que personne ne puisse l'éteindre, à cause de la malignité (malice) de vos pensées. Annoncez dans Juda et faites entendre dans Jérusalem ; parlez et sonnez de la trompette dans le pays, criez à haute voix, et dites : Rassemblez-vous, et entrons dans les villes fortes. Levez (un) l'étendard dans Sion, fortifiez-vous, ne vous arrêtez pas, car je ferai venir de l'aquilon le malheur et une grande ruine (destruction). Le lion s'élance de sa tanière, le brigand des nations s'est levé : il est sorti de son lieu pour réduire ton pays en désert ; tes villes seront détruites, et elles resteront sans habitant. C'est pourquoi ceignez-vous de cilices, pleurez et poussez des cris (hurlez), car la colère et (de) la fureur du Seigneur ne se sont (s'est) pas détournée(s) de nous. En ce jour-là, dit le Seigneur, le cœur du roi (dé)périra, et aussi le cœur des princes ; les prêtres seront stupéfaits, et les prophètes consternés. Et je dis (j'ai dit) : Hélas ! hélas ! hélas ! Seigneur Dieu ; vous avez donc trompé ce peuple et Jérusalem, en disant : Vous aurez la paix ; et voici que le glaive va les percer jusqu'à l'âme. En ce temps-là, on dira à ce peuple et à Jérusalem : Un vent brûlant souffle (s'élève) dans les routes (voies) du désert, dans la route (voie) de la fille de mon peuple, non pour vanner et pour nettoyer (le blé). Un vent violent me vient de là (plein viendra d'elles vers moi), et maintenant je prononcerai mes jugements (mon arrêt) contre eux. Voici, il montera comme les (une) nuée(s), et ses chars seront comme la tempête, ses chevaux plus agiles (rapides) que les aigles. Malheur à nous, car nous sommes dévastés ! Purifie ton cœur du (de sa) mal(ice), Jérusalem, afin d'être sauvée ; jusques à quand les pensées nuisibles (funestes) demeureront-elles en toi ? Car une (la) voix de (celui qui annonce de) Dan l'annonce, et fait connaître l'idole depuis la montagne d'Ephraïm. Dites aux nations : Voici qu'on a appris à Jérusalem qu'il vient des gardiens (gardes) d'une terre éloignée, qui f(er)ont entendre leurs cris (voix) contre les villes de Juda. Comme les gardiens des (d'un) champ(s), ils l'entoureront en cercle, parce qu'elle a excité ma colère, dit le Seigneur. Tes voies et tes pensées t'ont attiré cela (ces maux) ; c'est là (le fruit de) ta malice, car elle est amère et (parce qu') elle t'a atteint au cœur. Mes entrailles, mes entrailles sont percées de douleur, mon cœur est troublé au-dedans de moi ; je ne puis me taire, car j'ai entendu le bruit de la trompette, le cri du combat. On annonce ruine sur ruine, tout le pays a été ravagé, mes tentes (tabernacles) ont été abattues tout à coup, et mes pavillons renversés. Jusques à quand verrai-je des fuyards, et entendrai-je le bruit de la trompette ? Car mon peuple est fou (insensé), et ne m'a pas connu. Ce sont des enfants (fils) insensés et sans intelligence ; ils sont sages (intelligents) pour faire le mal, et ils ne savent pas faire le bien. J'ai regardé la terre, et voies (voici) qu'elle était vide et comme un néant (de nulle valeur) ; (j'ai regardé) les cieux, et ils étaient sans lumière. J'ai vu les montagnes, et voici qu'elles tremblaient (étaient ébranlées) ; et toutes les collines étaient ébranlées (ont été bouleversées). J'ai regardé, et il n'y avait pas d'hommes ; et tous les oiseaux du ciel s'étaient retirés. J'ai regardé, et voici que le Carmel est un (était) désert, et que toutes ses villes ont été détruites devant la face du Seigneur, et par le souffle de sa colère (devant la face de la colère de sa fureur). Car voici ce que dit le Seigneur : Toute la terre sera déserte, mais je ne ferai pas une entière destruction (je n'achèverai pas sa ruine). La terre sera en deuil, et les cieux en haut se désoleront (s'affligeront), parce que j'ai parlé. J'ai formé mon dessein, et je ne m'en suis pas repenti, et je ne le rétracterai pas. Toute la ville est en fuite, au bruit des cavaliers et de ceux qui lancent les flèches ; ils se retirent aux lieux escarpés, et ils montent sur les rochers ; toutes les villes sont abandonnées, et il n'y a plus d'homme qui les habite. Mais toi, dévastée, que feras-tu ? Quand tu te revêtirais de pourpre, quand tu te parerais de bijoux (d'un collier) d'or, et que tu te peindrais les yeux avec du fard (de l'antimoine), tu travaillerais en vain à t'embellir ; tes amants te méprisent (ils t'ont méprisée, ceux qui t'aimaient), ils en veulent à ta vie (ton âme). Car j'entends une (j'ai entendu la) voix comme d'une femme en travail, des cris d'angoisse comme d'une femme qui enfante ; c'est la voix de la fille de Sion mourante, et qui étend les mains : Malheur à moi, car mon âme m'abandonne à cause de ceux qui ont été tués. Parcourez les rues de Jérusalem, voyez et considérez, et cherchez dans ses places si vous trouverez un homme pratiquant la justice et cherchant la vérité, et je pardonnerai à la ville (je lui serai propice, note). Même quand ils disent : Vive le Seigneur (vit !), c'est faussement qu'ils jurent. Seigneur, vos yeux regardent la vérité (bonne foi) ; vous les avez frappés, et ils n'ont rien senti (pas éprouvé de douleur) ; vous les avez brisés de coups, et ils n'ont pas voulu recevoir l'instruction (la correction) ; ils ont rendu leur front plus dur que la pierre, et ils n'ont pas voulu revenir (à vous). Et moi je disais : Il n'y a peut-être que les pauvres qui sont sans sagesse (des insensés), qui ignorent la voie du Seigneur et la loi (le jugement) de leur Dieu. J'irai donc auprès des grands, et je leur parlerai, car eux ils connaissent (ont connu) la voie du Seigneur et la loi (le jugement) de leur Dieu ; mais voici que tous ensemble ils ont encore plus brisé le joug et rompu les liens. C'est pourquoi le lion de la forêt les a frappés, le loup au (un) soir les a détruits, le léopard est aux aguets (a veillé) devant leurs villes ; tous ceux qui en sortiront seront pris, car leurs iniquités (prévarications) se sont multipliées, et leurs désobéissances (défections) se sont accumulées (fortifiées). Comment pourrais-je te pardonner (vous être propice) ? Tes enfants (vos fils) m'ont abandonné, et ils jurent par ceux qui ne sont pas des dieux. Je les ai rassasiés, et ils sont devenus (ont commis l') adultère(s), et ils se sont livrés à leurs passions (dans la débauche) dans la maison de la prostituée (d'une femme de mauvaise vie). Ils sont devenus comme des chevaux emportés par l'amour (ardents, lâchés après des cavales) ; chacun hennissait (a henni) après la femme de son prochain. Est-ce que je ne punirai (visiterai, note) pas ces excès, dit le Seigneur, et ne me vengerai-je pas d'une telle nation ? Montez sur ses murailles, et renversez-les, mais ne détruisez pas entièrement ; enlevez ses rejetons, car ils ne sont pas au Seigneur. Car (par la prévarication ont prévariqué contre moi, note) la maison d'Israël et la maison de Juda (m'ont été gravement infidèles), dit le Seigneur. Ils ont renié le Seigneur, et ils ont dit : Ce n'est pas lui, et il ne nous arrivera aucun mal ; nous ne verrons ni le glaive, ni la famine. Les prophètes ont prophétisé (parlé) en l'air, et n'ont pas reçu de réponse divine (de Dieu). Voici donc ce qui leur arrivera. Ainsi parle le Seigneur, le Dieu des armées : Parce que vous avez parlé ainsi, je ferai que mes paroles soient du feu dans ta bouche, et ce peuple sera du bois, et le feu les dévorera. Voici que je ferai venir de loin un peuple contre vous, maison d'Israël, dit le Seigneur, un peuple puissant, un peuple ancien, un peuple dont tu ne connaîtras pas la langue, de sorte que tu ne comprendras pas ce qu'il dira. Son carquois sera comme un sépulcre ouvert ; ils sont tous des héros (vaillants). Il mangera tes moissons et ton pain, il dévorera tes fils et tes filles ; il mangera tes moutons et tes bœufs (troupeaux de menu et de gros bétail) ; il dévorera tes vignes et tes figuiers, et il détruira par le glaive tes villes fortes, dans lesquelles tu te confies. Et pourtant en ces jours mêmes, dit le Seigneur, je ne vous exterminerai pas entièrement. Que si vous dites : Pourquoi le Seigneur notre Dieu nous a-t-il fait tout cela (tous ces maux) ? tu leur diras : Comme vous m'avez abandonné pour servir un dieu étranger dans votre pays, ainsi vous servirez des étrangers dans un pays qui n'est pas le vôtre. Annoncez ceci à la maison de Jacob, faites-le entendre dans Juda, et dites : Ecoute, peuple insensé, qui n'as pas de cœur ; vous qui avez des yeux et qui ne voyez pas ; des oreilles, et qui n'entendez pas. Ne me craindrez-vous donc pas, dit le Seigneur, et ne serez-vous pas saisis (de douleurs) (et effrayés) devant ma face ? C'est moi qui ai mis le sable pour borne à la mer, loi éternelle qu'elle ne violera pas ; ses vagues s'agiteront, et elles seront impuissantes ; elles s'élèveront furieuses, et elles ne pourront franchir cette limite. Mais le cœur de ce peuple est devenu incrédule et rebelle ; ils se sont retirés et s'en sont allés. Ils n'ont pas dit en eux-mêmes : Craignons le Seigneur notre Dieu, qui nous donne en son temps la pluie de la première et de l'arrière-saison, et qui nous conserve l'abondance de la moisson annuelle. Vos iniquités ont détourné ces choses, et vos péchés ont écarté de vous le(s) bien(s), parce qu'il s'est trouvé parmi mon peuple des impies qui dressent des pièges comme les oiseleurs, et qui tendent des filets et des lacets pour prendre les hommes. Comme une cage est (un trébuchet) rempli(e) d'oiseaux, ainsi leurs maisons s(er)ont pleines de fraude (tromperie) : c'est ainsi qu'ils deviennent (sont devenus) grands et riches. Ils sont devenus gras et replets, et ils violent affreusement mes préceptes. Ils ne défendent pas la cause de la veuve, ils ne soutiennent pas la cause de l'orphelin, et ils ne font pas justice aux pauvres. Est-ce que je ne punirai (visiterai) pas ces choses, dit le Seigneur, et ne me vengerai-je pas d'une nation pareille ? Des choses étranges et étonnantes ont eu lieu dans ce pays : les prophètes prophétisaient (ont prophétisé) le mensonge, et les prêtres applaudissaient (ont applaudi) de leurs mains, et mon peuple prenait (a pris) plaisir à cela. Qu'arrivera-t-il donc au temps de sa fin ? Paroles de Jérémie, fils d'Helcias, l'un des prêtres qui étaient à Anathoth, dans la terre de Benjamin. La parole du Seigneur lui fut adressée au temps de Josias, fils d'Amon, roi de Juda, la treizième année de son règne. Elle lui fut encore adressée au temps de Joakim, fils de Josias, roi de Juda, jusqu'à la fin de la onzième année de Sédécias, fils de Josias, roi de Juda, jusqu'au temps de la transmigration de Jérusalem, au cinquième mois. La parole du Seigneur me fut (donc) adressée en ces termes : Avant que je t'eusse formé dans les entrailles de ta mère, je t'ai connu ; avant que tu fusses sorti de son sein, je t'ai sanctifié, et je t'ai établi prophète parmi les nations. Je répondis : A(h), a(h), a(h), Seigneur Dieu, (voyez,) je ne sais pas parler, car je suis un enfant. Et le Seigneur me dit : Ne dis pas : Je suis un enfant ; car tu iras partout où je t'enverrai, et tu diras tout ce que je te commanderai. Ne les crains pas (à cause d'eux, note), car je suis avec toi pour te délivrer, dit le Seigneur. Alors le Seigneur étendit sa main et toucha ma bouche, et le Seigneur me dit : Voici que je mets (j'ai mis) mes paroles dans ta bouche ; voici que je t'établis aujourd'hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu détruises, et pour que tu perdes, et pour que tu dissipes, et pour que tu bâtisses, et pour que tu plantes. La parole du Seigneur me fut (encore) adressée en ces termes : Que vois-tu, Jérémie ? Je répondis : Je vois une branche (verge) qui veille. Et le Seigneur me dit : Tu as bien vu, car je veillerai sur ma parole pour l'accomplir. La parole du Seigneur me fut adressée une seconde fois en ces termes : Que vois-tu ? Je répondis : Je vois une chaudière (marmite) bouillante, qui (sa face, note) vient du côté (de la face) de l'aquilon. Et le Seigneur me dit : C'est de l'aquilon que le malheur fondra sur tous les habitants du pays ; car voici que je vais appeler tous les peuples (familles) des royaumes de l'aquilon, dit le Seigneur ; et ils (elles) viendront, et ils (elles) établiront chacun(e) leur siège (trône) à l'entrée des portes de Jérusalem, et tout autour de ses murailles, et dans toutes les villes de Juda ; et je prononcerai mes jugements contre eux, à cause de toute la malice de ceux qui m'ont abandonné, qui ont offert des libations aux (à des) dieux étrangers, et qui ont adoré l'œuvre de leurs mains. Toi donc, ceins tes reins, et lève-toi, et dis-leur tout ce que (moi) je t'ordonne. Ne redoute pas de paraître devant eux, car je ferai que tu ne craignes pas leur présence (visage). Car je t'établis (je t'ai établi) aujourd'hui comme une ville forte, comme une colonne de fer et un mur d'airain sur tout le pays, à l'égard des (contre les) rois de Juda, (de) ses princes, (de) ses prêtres et (de) son peuple. Ils combattront contre toi, mais ils n'auront pas l'avantage, car je suis avec toi pour te délivrer, dit le Seigneur. Fortifiez-vous, enfants de Benjamin, au milieu de Jérusalem ; sonnez de la trompette à Thécua, et levez l'étendard sur Béthcarem, car on voit venir (a vu) du côté de l'aquilon le (un) mal(heur) et une grande ruine (destruction). J'ai comparé la fille de Sion à une femme belle et délicate. Vers elle viendront les pasteurs avec leurs troupeaux, ils dresseront (ont dressé) leurs tentes autour d'elle, et chacun fera paître ceux qui seront sous sa charge. Préparez la guerre contre elle ; levez-vous, et montons en plein midi ; malheur à nous, car le jour baisse, et les ombres du soir se sont allongées. Levez-vous et montons pendant la nuit, et renversons ses maisons. Car voici ce que dit le Seigneur des armées : Abattez ses arbres, et dressez un retranchement (rempart) autour de Jérusalem. C'est la ville du châtiment (de la visitation, note), toutes sortes de calomnies (violence) sont (est) au milieu d'elle. Comme la citerne rafraîchit son eau, ainsi elle (cette cité) a rafraîchi (commis froidement) sa malice. On n'entend(ra) parler en elle que d'injustice et de ruine, sans cesse devant moi je vois la douleur et les plaies (elle est toujours infirmité et plaie). Instruis-toi, Jérusalem, de peur que je ne me (mon âme ne se) retire de toi, et que je ne te réduise en un désert, en une terre inhabitée. Voici ce que dit le Seigneur des armées : Comme on cueille dans une vigne jusqu'à la dernière grappe, ainsi recueillera-t-on les restes d'Israël. Portez-y de nouveau la (Reporte ta) main, comme le vendangeur à son panier (dans sa corbeille). A qui parlerai-je, et qui conjurerai-je de m'écouter ? Leurs oreilles sont incirconcises, et ils ne peuvent écouter (entendre), la parole du Seigneur est devenue pour eux un opprobre, et ils ne la reçoivent plus (recevront pas). C'est pourquoi je suis plein de la fureur du Seigneur, je me suis fatigué à la contenir. Versez-la sur le petit enfant qui est dans la rue, et sur l'assemblée (le conseil) des jeunes gens (assemblés) ; car l'homme sera pris avec la femme, le vieillard avec celui qui est plein de jours. Leurs maisons passeront à des étrangers, leurs champs et leurs femmes aussi ; car j'étendrai ma main sur les habitants du pays, dit le Seigneur. Car depuis le plus petit jusqu'au plus grand, tous se livrent à l'avarice, et depuis le prophète jusqu'au prêtre tous s'appliquent à la fraude (tromperie). Ils soignaient (guérissaient) d'une manière honteuse les plaies de la fille de mon peuple, en disant : La paix, la paix, lorsqu'il n'y avait pas de paix. Ils ont été confus, parce qu'ils ont fait des choses abominables ; puis alors la confusion même n'a pu les confondre, et ils n'ont pas su rougir. C'est pourquoi ils tomberont parmi les mourants (ceux qui sont renversés) ; (tous ensemble) ils seront renversés au temps de leur punition, dit le Seigneur. Voici ce que dit le Seigneur : Tenez-vous sur les chemins et regardez, et demandez quels sont les anciens sentiers, quelle est la bonne voie, et marchez-y, et vous trouverez le (un) rafraîchissement de (pour) vos âmes. Mais ils ont dit : Nous n'y marcherons pas. J'ai établi des sentinelles auprès de vous : Ecoutez le son de la trompette. Et ils ont dit : Nous ne l'écouterons pas. C'est pourquoi écoutez, nations ; et sache(z), assemblée des peuples, tout ce (les grandes choses) que je (leur) ferai (contre eux). Ecoute, terre : Je vais amener des malheurs sur ce peuple, le fruit de leurs (ses) pensées, parce qu'ils n'ont pas écouté ma parole, et qu'ils ont rejeté ma loi. Pourquoi m'apportez-vous l'encens de Saba, et le roseau (de la canne) au suave parfum (suave), qui vient d'un pays lointain ? Vos holocaustes ne me sont pas agréables, et vos victimes ne me plaisent pas (m'ont pas plu). C'est pourquoi voici ce que dit le Seigneur : Je mettrai devant ce peuple des (pierres de) ruine(s) ; les pères et les fils tomberont ensemble sur elles, le voisin et l'ami (y) périront. Voici ce que dit le Seigneur : Un peuple vient du pays de l'aquilon, et une grande nation s'élève(ra) des extrémités de la terre. Il saisira la flèche et le bouclier ; il est cruel et impitoyable ; sa voix retentira comme la mer ; ils monteront sur des (leurs) chevaux, prêts à combattre comme un seul homme contre toi, fille de Sion. Nous avons appris sa renommée (la nouvelle de son dessein), et nos mains ont perdu leur force ; l'affliction (la tribulation) nous saisit, et la douleur comme une (la) femme en travail. Ne sortez pas dans les champs et n'allez pas sur les chemins, car là est le glaive de l'ennemi, et l'épouvante est en tout lieu (sont à l'entour). Fille de mon peuple, revêts-toi d'un cilice et couvre-toi de cendre ; prends le deuil comme pour un fils unique, gémis amèrement, car le dévastateur viendra tout à coup sur nous. Je t'ai établi sur mon peuple comme un essayeur habile (fondeur robuste), tu connaîtras et tu sonderas (éprouveras) leur voie. Ce sont tous de grands rebelles, aux démarches frauduleuses (Tous ses princes ont dévié, marchant frauduleusement) ; c(e n)'est (que) de l'airain et du fer, ils sont tous corrompus. Le soufflet s'est usé (a manqué), le plomb s'est consumé dans le feu ; en vain le fondeur les a mis dans le four(neau), (car) leurs malices n'ont pas été consumées. Appelez-les (un) argent de rebut (réprouvé), car le Seigneur les a rejetés. Parole que le Seigneur adressa à Jérémie (en ces temps) : Tiens-toi à la porte de la maison du Seigneur, et là proclame cette parole, et dis : Ecoutez la parole du Seigneur, vous tous, habitants de Juda, qui entrez par ces portes pour adorer le Seigneur. Voici ce que dit le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Redressez (Rendez bonnes) vos voies et vos penchants (œuvres), et j'habiterai avec vous dans ce lieu. Ne vous fiez pas à des paroles de mensonge, en disant : C'est ici le temple du Seigneur, le temple du Seigneur, le temple du Seigneur ! Car si vous dirigez bien vos voies et vos penchants (œuvres), si vous rendez justice à l'un comme à l'autre, si vous ne faites pas violence à l'étranger, à l'orphelin et à la veuve, si vous ne répandez pas en ce lieu le sang innocent, et si vous n'allez pas après les dieux étrangers, pour votre (propre) malheur, je demeurerai avec vous de siècle en siècle dans ce lieu, sur cette terre que j'ai donnée à vos pères. Mais voici que vous vous fiez à des paroles de mensonge, qui ne vous serviront de rien : voler, tuer, commettre l'adultère, jurer faussement (en mentant), sacrifier à (aux) Baal(im), aller après des dieux étrangers qui vous étaient inconnus ; puis vous venez vous présenter devant moi, dans cette maison où mon nom a été invoqué, et vous dites : Nous sommes délivrés, quoique nous ayons commis toutes ces abominations. Est-elle donc devenue une caverne de voleurs, cette maison où mon nom a été invoqué sous vos yeux ? Moi, moi qui suis, j'ai vu, dit le Seigneur. Allez à mon sanctuaire, à Silo, où mon nom a résidé depuis le commencement, et voyez comment je l'ai traité à cause de la méchanceté de mon peuple Israël. Et maintenant, parce que vous avez fait toutes ces choses, dit le Seigneur ; parce que je vous ai parlé dès le matin sans que vous ayez entendu, parce que je vous ai appelés sans que vous ayez répondu, je traiterai cette maison, où mon nom a été invoqué et en laquelle vous mettez votre confiance, et ce lieu que j'ai donné à vous et à vos pères, comme j'ai traité Silo ; et je vous rejetterai (loin) de ma face, comme j'ai rejeté tous vos frères, toute la race d'Ephraïm. Toi donc, n'intercède pas pour ce peuple, n'entreprends pour eux ni supplication (louange) ni prière, et ne t'oppose pas à moi, car je ne t'exaucerai pas. Ne vois-tu pas ce qu'ils font dans les villes de Juda et dans les places publiques de Jérusalem ? Les enfants (fils) ramassent le bois, les pères allument le feu, et les femmes pétrissent de la graisse pour faire des gâteaux à la reine du ciel, pour faire des libations à des dieux étrangers, et pour exciter ma colère. Est-ce moi qu'ils irritent ? dit le Seigneur ; n'est-ce pas eux-mêmes, pour la confusion de leur visage ? C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que ma fureur et mon indignation s'embrasent (se sont embrasés) contre ce lieu, contre les hommes, et contre les animaux, et contre les arbres des champs, et contre les fruits de la terre ; et elle (un feu) brûlera, et ne s'éteindra pas. Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Ajoutez vos holocaustes à vos victimes, et mangez-en les chairs ; car je n'ai pas parlé à vos pères, et je ne leur ai donné aucun ordre, le jour où je les ai tirés du pays d'Egypte, au sujet des holocaustes et des victimes ; mais voici l'ordre que je leur ai donné : Ecoutez ma voix, et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple ; et marchez dans toutes les voies que je vous ai prescrites, afin que vous soyez heureux (bien vous soit). Et ils n'ont pas écouté, et ils n'ont pas prêté l'oreille ; mais ils ont suivi leurs désirs et la dépravation de leur mauvais cœur ; ils ont été en arrière et non en avant, depuis le jour où leurs pères sont sortis du pays d'Egypte jusqu'à ce jour. Et je vous ai envoyé tous mes serviteurs, les prophètes, (jour par jour,) les envoyant de grand matin ; et ils ne m'ont pas écouté, et ils n'ont pas prêté l'oreille ; mais ils ont raidi (rendu) leur cou (inflexible), et ils ont fait le mal plus que leurs pères. Tu leur diras toutes ces choses, et ils ne t'écouteront pas ; tu les appelleras, et ils ne te répondront pas. Alors tu leur diras : C'est ici le peuple qui n'a pas écouté la voix du Seigneur son Dieu, et qui n'a pas reçu ses instructions (sa correction). La (bonne) foi a disparu, et elle est bannie (a été enlevée) de leur bouche. Coupe tes cheveux et jette-les ; pousse tes cris vers le ciel, car le Seigneur a rejeté et abandonné la génération qui a excité (de) sa fureur ; car les enfants (fils) de Juda ont fait ce qui est mal à mes yeux, dit le Seigneur. Ils ont placé leurs abominations (pierres d'achoppement, note) dans la maison où mon nom a été invoqué, afin de la souiller ; et ils ont bâti des hauts lieux à Topheth, dans la vallée du fils d'Ennom, pour y consumer dans le feu leurs fils et leurs filles, ce (choses) que je n'ai pas ordonné, et qui ne m'est pas (me sont pas) venu(es) à la pensée. C'est pourquoi, voici que les jours viennent (viendront), dit le Seigneur, où l'on ne dira plus Topheth, ni (la) vallée du fils d'Ennom, mais (la) vallée du carnage, et on ensevelira les morts à Topheth, parce qu'il n'y aura plus de place ailleurs (pour ensevelir). Et les cadavres de ce peuple seront la pâture des oiseaux du ciel et des bêtes de la terre, et il n'y aura personne pour les chasser. Et je ferai cesser dans les villes de Juda et dans les places publiques de Jérusalem, les cris de joie et les cris d'allégresse, la voix de l'époux et la voix de l'épouse ; car le pays sera désolé. En ce temps-là, dit le Seigneur, on tirera de leurs sépulcres les os des rois de Juda, les os des (de ses) princes, les os des prêtres, les os des prophètes, et les os des habitants de Jérusalem, et on les exposera au soleil, à la lune et à toute la milice du ciel, qu'ils ont aimés, qu'ils ont honorés (servis), qu'ils ont suivis, qu'ils ont recherchés, et qu'ils ont adorés. On ne les recueillera pas et on ne les ensevelira pas ; ils seront sur la (face de la) terre comme du (un) fumier. Et tous ceux qui seront restés de cette race très méchante, dans tous les lieux où je les aurai chassés (ai jetés), dit le Seigneur des armées, en quelque lieu qu'ils soient, préféreront la mort à la vie. Tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur : Est-ce que celui qui est tombé ne se relève(ra) pas ? et celui qui s'est détourné ne (reviendra-t) revient-il pas ? Pourquoi donc ce peuple de Jérusalem s'est-il détourné de moi avec une aversion (détournement) opiniâtre ? Ils se sont attachés au mensonge, et ils ne veulent pas (n'ont pas voulu) revenir. J'ai été attentif et j'ai écouté : il n'y en a pas un qui parle comme il devrait ; il n'y en a pas un qui fasse pénitence de son péché, en disant : Qu'ai-je fait ? Ils reprennent tous (ont tous suivi) leur course, comme un cheval qui s'élance (avec impétuosité) au combat. Le milan connaît dans le ciel sa saison ; la tourterelle, l'hirondelle et la cigogne observent le temps de leur arrivée ; mais mon peuple n'a pas connu le jugement du Seigneur. Comment dites-vous : Nous sommes sages, et la loi du Seigneur (de Dieu) est avec nous ? La plume mensongère des scribes n'a vraiment écrit que le mensonge. Les sages sont confondus (ont été confus), ils sont (ont été) épouvantés, ils sont (ont été) pris ; car ils ont rejeté la parole du Seigneur, et ils n'ont plus aucune sagesse. C'est pourquoi je donnerai leurs femmes à des étrangers, et leurs champs à d'autres héritiers, parce que, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, ils se livrent tous à l'avarice ; depuis le prophète jusqu'au prêtre ils font tous le mensonge. Et ils entreprenaient à leur confusion de guérir (guérissaient) la blessure de la fille de mon peuple (en ignominie), en disant : La paix, la paix, lorsqu'il n'y avait pas de paix. Ils sont (ont été) confus, parce qu'ils ont commis des abominations, ou plutôt la confusion même n'a pu les confondre, et ils n'ont pas su rougir. C'est pourquoi ils tomberont avec les mourants (ceux qui sont renversés), ils tomberont au temps de leur châtiment (visitation), dit le Seigneur. Je les réunirai tous (Les rassemblant, je les rassemblerai, note), dit le Seigneur ; il n'y a pas de raisin sur les vignes, ni de figues sur le figuier ; les feuilles sont tombées, et ce que je leur avais donné leur a échappé. Pourquoi restons-nous assis ? Rassemblez-vous, et entrons dans les villes fortes, et demeurons-y en silence, car le Seigneur notre Dieu nous a réduits au silence, et il nous a donné à boire de l'eau de fiel, parce que nous avons péché contre le Seigneur. Nous attendions (avons attendu) la paix, et il n'est venu rien de bon ; (le temps de) la guérison, et voici la frayeur (l'épouvante). Depuis Dan on entend le frémissement (roulement) de ses coursiers (chevaux) ; tout le pays est ébranlé par les hennissements de ses chevaux de guerre (combattants) ; ils sont venus, et ils ont dévoré le pays et ce qu'il renferme, la ville et ses habitants. Car j'enverrai contre vous des serpents, des basilics, contre lesquels il n'y aura pas d'enchantement, et ils vous mordront, dit le Seigneur. Ma douleur est au-dessus de toute douleur ; mon cœur est languissant (triste) au-dedans de moi. Voici que la voix de la fille de mon peuple retentit (me crie) d'une terre lointaine : Le Seigneur n'est-il pas dans Sion ? (ou) Son roi n'est-il plus en elle ? Pourquoi donc m'ont-ils irrité par leurs images sculptées (taillées au ciseau) et par leurs dieux (des vanités) étrangers(ères) ? La moisson est passée, l'été est fini, et nous n'avons pas été sauvés. A cause de la plaie (du brisement) de la fille de mon peuple je suis brisé et attristé ; l'épouvante (la stupeur) m'a saisi. N'y a-t-il pas de baume (résine, note) en Galaad ? ne s'y trouve-t-il pas de médecin ? Pourquoi donc la blessure de la fille de mon peuple n'a-t-elle pas été pansée (fermée) ? Qui donnera de l'eau à ma tête, et à mes yeux une fontaine de larmes, (?) pour que je pleure jour et nuit les morts de la fille de mon peuple ? (.) Qui me donnera dans le désert un abri de voyageurs, et j'abandonnerai mon peuple, et je me retirerai du milieu d'eux ? Car ils sont tous adultères ; c'est une troupe de prévaricateurs. Ils se servent de leur langue comme d'un arc, pour lancer le mensonge et non la vérité. Ils se sont fortifiés sur la terre, car ils passent (ont passé) d'un crime à un autre, et ils ne me connaissent (m'ont) pas (connu), dit le Seigneur. Que chacun se garde de son prochain, et que nul ne se fie à son frère ; parce que le frère ne pense qu'à perdre (supplantant supplantera, note) son frère, et que tout ami marche avec fourberie (frauduleusement). Chacun se rit (rira) de son frère, et ils ne disent (diront) pas la vérité ; car ils ont instruit leur langue à dire le mensonge ; ils se sont étudiés à faire le mal (iniquement agir). Ta demeure est au milieu de la fourberie. C'est par fourberie qu'ils ont refusé de me connaître, dit le Seigneur. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur des armées : Voici, je les ferai passer par le feu et je les éprouverai ; car quelle autre chose puis-je faire à l'égard de la fille de mon peuple ? Leur langue est une flèche qui blesse ; elle (a) parle(é) pour tromper. De leur bouche ils parlent de paix avec leur ami, et ils lui tendent des pièges en secret. Ne punirai-(visiterai-) je pas ces choses, dit le Seigneur, et (ou) (mon âme) ne me vengerai-je pas d'une telle nation ? Sur les montagnes je pleurerai et me lamenterai ; sur les beautés du désert je gémirai, parce que tout a été brûlé, parce que personne n'y passe plus et qu'on n'y entend plus la voix de celui qui les possédait ; depuis l'oiseau du ciel jusqu'aux troupeaux, tout a émigré et s'est retiré. Je ferai de Jérusalem des monceaux de sable et un repaire de dragons ; je changerai les villes de Juda en un désert, et (pour que) personne n'y habite(ra) plus. Quel est l'homme sage qui comprenne ceci, et à qui la parole de la bouche du Seigneur soit révélée, afin qu'il annonce (, comprenne) pourquoi le pays a été détruit et brûlé comme un désert, où (pour que) personne ne (n'y) passe ? Et le Seigneur dit : C'est parce qu'ils ont abandonné la (ma) loi que je leur ai donnée, et parce qu'ils n'ont pas écouté ma voix, et qu'ils ne l'ont pas suivie ; mais (et) qu'ils ont suivi la dépravation de leur cœur, et les Baal(im)s, selon qu'ils l'avaient appris de leurs pères. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Voici, je nourrirai ce peuple d'absinthe, et je lui ferai boire de l'eau de fiel (pour breuvage). Je les disperserai parmi des nations que n'ont connues ni eux ni leurs pères, et j'enverrai derrière eux le glaive, jusqu'à ce qu'ils soient exterminés (consumés). Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Cherchez, et appelez les pleureuses, et qu'elles viennent ; envoyez vers celles qui sont habiles (sages), et qu'elles accourent ; qu'elles se hâtent de dire sur nous une complainte (des lamentations) ; que nos yeux répandent des larmes, et que nos paupières se fondent en (coulent des) eaux. Car des cris lugubres se font entendre (une voix de lamentation a été entendue) de Sion : Comme(nt) nous avons (avons-nous) été ravagés et couverts de confusions ! (?) car nous abandonnons (avons abandonné) notre pays, et nos habitations (tabernacles) ont été renversé(e)s. Ecoutez donc, femmes, la parole du Seigneur, et que vos oreilles saisissent la parole de sa voix ; apprenez à vos filles des chants lugubres (les lamentations), et enseignez-vous les unes aux autres des complaintes (les cris plaintifs), parce que la mort est montée par nos fenêtres, et qu'elle est entrée dans nos maisons, pour exterminer les (petits) enfants dans les rues (au dehors), et les jeunes gens (hommes) dans les places publiques. Dis : Ainsi parle le Seigneur : Le(s) cadavre(s) des (de l') homme(s) tomberont (tombera) sur la face de la terre comme du (le) fumier, et comme les javelles (l'herbe) derrière le moissonneur, et il n'y a(ura) personne pour les relever (qui la recueille). Voici ce que dit le Seigneur : Que le sage ne se glorifie pas dans sa sagesse, que le fort ne se glorifie pas dans sa force, et que le riche ne se glorifie pas dans ses richesses ; mais que celui qui se glorifie, se glorifie de me connaître, et de savoir que je suis le Seigneur qui exerce la miséricorde, et l'équité (le jugement), et la justice sur la terre ; car c'est là ce qui me plaît, dit le Seigneur. Voici que les jours viennent, dit le Seigneur, où je visiterai tous ceux qui sont circoncis, l'Egypte, et Juda, et Edom, et les enfants d'Ammon, et Moab, et tous ceux qui se rasent les cheveux (dont la chevelure est coupée) et qui habitent le désert ; car toutes les nations sont incirconcises (de corps), mais (et) toute la maison d'Israël est incirconcise de cœur. Ecoutez la parole que le Seigneur a prononcée sur vous, maison d'Israël. Voici ce que dit le Seigneur : Ne soyez pas les disciples des voies des nations, et ne craignez pas les signes du ciel que craignent les nations, car les lois des peuples ne sont que vanité. La main de l'ouvrier coupe un arbre dans la forêt avec la hache ; il en fait une œuvre décorée d'or et d'argent ; il la fixe avec des clous et des marteaux, afin qu'elle ne tombe pas en pièces. Ces statues sont fabriquées à la ressemblance d'un tronc (en forme, note) de palmier, et elles ne parle(ro)nt pas ; on les lève(ra) et on les porte(ra), parce qu'elles ne peuvent marcher. Ne les craignez donc pas, car elles ne peuvent faire ni bien ni mal. Nul n'est semblable à vous, Seigneur ; vous êtes grand, et votre nom est grand en puissance. Qui ne vous craindra, ô roi des nations ? car la gloire vous appartient ; parmi tous les sages des nations, et dans tous leurs royaumes, nul n'est semblable à vous. On les convaincra tous qu'ils sont fous et insensés (stupides) ; leur doctrine de vanité (n') est (qu') un morceau de bois. On apporte le meilleur (l') argent de Tharsis, et l'or d'Ophaz ; l'ouvrier et la main de l'orfèvre les mettent enœuvre ; l'hyacinthe et la pourpre leur servent de vêtements : tout cela est l'œuvre des artisans. Mais le Seigneur est le vrai Dieu ; il est le Dieu vivant et le roi éternel. Son indignation fait (fera) trembler la terre, et les nations ne supportent (soutiendront) pas ses (sa) menace(s). Vous leur parlerez donc ainsi : Que les dieux qui n'ont pas fait le ciel et la terre disparaissent de la terre et de dessous le ciel. C'est Dieu (le Seigneur) qui a créé (fait) la terre par sa puissance, qui a préparé (prépare) le monde par sa sagesse, et qui a étendu (étend) les cieux par son intelligence (sa prudence). A sa voix il met une masse d'eau dans le ciel, et il élève les nuées des extrémités de la terre ; il fait fondre en pluie les éclairs, et il fait sortir les vents de ses trésors. Tout homme devient (est devenu) insensé par sa (propre) science, tout artiste (artisan) est couvert de honte par sa statue (son image taillée au ciseau) ; car ce qu'il a fondu est une fausseté et un corps sans âme (la vie n'y est pas). Ce sont des choses vaines et une œuvre dont on doit rire (digne de risée) ; elles périront lorsque viendra leur châtiment (au temps de sa visite). Celui qui est la part de Jacob ne leur ressemble pas, car c'est lui qui a tout créé, et Israël est le sceptre (la verge, note) de son héritage ; son nom est le Dieu (Seigneur) des armées. Ramasse à terre ton ignominie (ta confusion), toi qui habites en plein siège ; car ainsi parle le Seigneur : Voici que, cette fois, je jetterai au loin les habitants de ce pays, et je les affligerai de telle sorte que pas un ne m'échappera (qu'on les saisira). Malheur à moi, à cause de ma ruine et de ma plaie maligne (est très grave). Mais j'ai dit : C'est de moi que vient mon mal(heur), et je le supporterai. Ma tente (Mon tabernacle) a été détruite (dévasté), tous mes cordages ont été rompus ; mes enfants (fils) sont sortis de mon enceinte, et ne sont plus. Il n'y a plus personne pour dresser ma tente, ni pour relever mes pavillons. Car les pasteurs ont agi d'une manière insensée, et ils n'ont pas cherché le Seigneur ; c'est pourquoi ils ont été sans intelligence, et tout leur troupeau a été dispersé. Voici qu'une rumeur (une voix retentissante) se fait entendre, et un grand tumulte qui vient de la terre de l'aquilon, pour réduire les villes de Juda en un désert et en un repaire de dragons. Seigneur, je sais que la voie de l'homme n'est pas en son pouvoir, et que l'homme ne peut pas marcher et diriger ses pas par lui-même. Châtiez-moi, Seigneur, mais avec justice, et non dans votre fureur, de peur que vous ne me réduisiez au néant. Répandez votre indignation sur les nations qui ne vous connaissent (ont) pas (connu), et sur les provinces qui n'ont pas invoqué votre nom, car elles ont dévoré Jacob, elles l'ont consumé (entièrement), et ont détruit (toute) sa gloire. Parole que le Seigneur adressa à Jérémie, en ces termes : Ecoutez les paroles de cette alliance, et parlez aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem, et dites-leur : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d'Israël : Maudit (soit) l'homme qui n'écoutera pas les paroles de cette alliance, que j'ai prescrite (je prescrivis) à vos pères le jour où je les tirai de la terre d'Egypte, de la fournaise de fer, en disant : Ecoutez ma voix, et faites tout ce que je vous ordonne, et vous serez mon peuple et je serai votre Dieu ; afin que j'accomplisse le serment que j'ai fait à vos pères, de leur donner une terre où coule(raie)nt le lait et le miel, comme vous le voyez aujourd'hui. Je répondis et je dis : Qu'il en soit ainsi, Seigneur. Et le Seigneur me dit : Crie (toutes) ces paroles dans (toutes) les villes de Juda, et hors de Jérusalem, en disant : Ecoutez les paroles de cette alliance et observez-les, car j'ai conjuré vos pères avec instance (prenant à témoin, j'ai pris à témoin), depuis le jour où je les ai tirés de la terre d'Egypte jusqu'à aujourd'hui ; je les ai conjurés (pris à témoin) en me levant dès le matin, et je leur ai dit : Ecoutez ma voix. Et ils n'ont pas écouté, et ils n'ont pas prêté l'oreille, mais chacun a suivi la dépravation de son mauvais cœur ; et j'ai accompli sur eux toutes les paroles de cette alliance, que je leur avais ordonné d'observer et qu'ils n'ont pas observée. Et le Seigneur me dit : Il y a une conjuration chez les hommes de Juda et chez les habitants de Jérusalem. Ils sont retournés aux anciennes iniquités de leurs pères, qui n'ont pas voulu écouter mes paroles. Ceux-ci (donc) ont couru aussi après des dieux étrangers, pour les servir ; la maison d'Israël et la maison de Juda ont rompu (rendu vaine) l'alliance que j'avais conclue avec leurs pères. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur : Voici que je ferai venir sur eux des maux dont ils ne pourront sortir ; et ils crieront vers moi, et je ne les exaucerai pas. Et les villes de Juda et les habitants de Jérusalem iront crier vers les dieux auxquels ils font des libations, et ils ne les sauveront pas au temps de leur affliction. Car tu as eu autant de dieux que de villes, ô Juda ; et dans chacune des rues de (selon le nombre de tes rues) Jérusalem vous avez (tu as) placé des autels de confusion, des autels pour faire des libations à Baal (aux Baalim). Toi donc, n'intercède (ne prie) pas pour ce peuple, et n'entreprends pour eux ni supplication (louange) ni prière, car je ne les écouterai pas au temps où ils crieront vers moi, au temps de leur affliction. D'où vient que mon bien-aimé a commis des crimes nombreux dans ma maison ? Les chairs saintes des victimes enlèveront-elles tes malices, dans lesquelles tu te glorifies (t'es glorifiée) ? Olivier fertile, beau, chargé de fruits, gracieux, tel est le nom que le Seigneur t'a donné ; au bruit de sa parole un grand feu s'est mis dans cet arbre, et ses branches (rameaux) ont été brûlé(e)s. Le Seigneur des armées, qui t'a(vait) planté, a prononcé l'arrêt de malheur contre toi, à cause des maux que la maison d'Israël et la maison de Juda ont commis pour m'irriter, en faisant des libations à (aux) Baal(im). Mais vous, Seigneur, vous m'avez instruit (fait voir leurs pensées), et j'ai (je les ai) connu(es) ; vous m'avez découvert leurs desseins. Et moi j'étais (j'ai été) comme un agneau plein de douceur, qu'on porte à la boucherie (en faire une victime), et je ne connaissais pas les projets qu'ils avaient formés contre moi, en disant : Mettons du bois dans son pain, exterminons-le de la terre des vivants, et qu'on ne se souvienne plus de son nom. Mais vous, Seigneur des armées (Sabaoth, note), qui jugez justement, et qui sondez les reins et les cœurs, faites-moi voir votre vengeance sur eux ; car je vous ai confié (révélé) ma cause. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur aux habitants d'Anathoth, qui en veulent à ma vie (cherchent mon âme), et qui disent : (Tu) Ne prophétise(ras) pas au nom du Seigneur, ou (et) tu (ne) mourras (pas) de notre main ; c'est pourquoi ainsi parle le Seigneur des armées : Je les châtierai (visiterai) ; les jeunes gens mourront par le glaive, leurs fils et leurs filles mourront de faim. Et il ne restera rien d'eux, car je ferai venir le malheur sur les habitants d'Anathoth, l'année où je les châtierai (de leur visite). Seigneur, vous êtes vraiment (certainement) juste, quoique (si) je dispute avec vous ; cependant je vous dirai des choses justes : Pourquoi la voie des méchants (impies) est-elle prospère ? Pourquoi tous les prévaricateurs et les impies sont-ils heureux ? Vous les avez plantés, et ils ont pris racine ; ils croissent et portent du fruit ; vous êtes près de leur bouche, et loin de leurs reins. Et vous, Seigneur, vous me connaissez (m'avez connu), vous m'avez vu, et vous avez éprouvé que mon cœur est à vous ; rassemblez-les comme un troupeau pour la boucherie (destiné au sacrifice), et (conservez-) préparez-les pour le jour du carnage. Jusques à quand la terre sera-t-elle en deuil, et toute l'herbe des champs sera-t-elle desséchée, à cause de la méchanceté des habitants ? Les bêtes et les oiseaux ont péri, parce qu'ils ont dit : Il (Dieu) ne verra pas notre fin. Si tu t'es fatigué à suivre des (en courant avec les) piétons, comment pourras-tu lutter (en vitesse) avec des chevaux ? Après avoir été en sûreté dans une terre de paix, que feras-tu dans l'orgueil du Jourdain ? Car tes frères (eux-mêmes) et la maison de ton père combattent (ont combattu) contre toi, et ils crient à pleine voix derrière toi. Ne les crois pas lorsqu'ils te parleront avec douceur. J'ai quitté ma maison, j'ai abandonné mon héritage ; j'ai exposé l'âme qui m'était chère entre les mains de ses ennemis. Mon héritage est devenu pour moi comme un lion de la forêt ; il a poussé des cris contre moi, c'est pourquoi je l'ai haï. Mon héritage est-il pour moi un oiseau bigarré ? Est-il (N'est-ce pas) un oiseau peint partout (entièrement coloré) ? Venez, (r)assemblez-vous toutes, bêtes des champs, accourez pour dévorer. De nombreux pasteurs ont détruit (ravagé) ma vigne ; ils ont foulé aux pieds ma propriété, ils ont changé ma part délicieuse (mon partage précieux) en une affreuse solitude (un désert solitaire). Ils l'ont dévastée, et elle est en deuil à cause de moi ; (par la désolation a été désolée, note) tout le pays est dans une extrême désolation, parce qu'il n'y a personne qui ait le cœur attentif (qui réfléchisse en son cœur). Par toutes les routes du désert arrivent les (des) dévastateurs, car le glaive du Seigneur dévorera le pays d'une extrémité à l'autre ; il n'y a de paix pour aucune chair. Ils ont semé du froment, et ils ont moissonné des épines ; ils ont reçu un héritage, et ils n'en tireront rien ; vous serez confondus par vos récoltes (la perte de vos fruits), à cause de la colère (et) de la fureur du Seigneur. Ainsi parle le Seigneur contre tous mes voisins très méchants, qui touchent à l'héritage que j'ai distribué à mon peuple d'Israël : Voici, je les arracherai de leur pays, et j'arracherai la maison de Juda du milieu d'eux. Et lorsque je les aurai arrachés (ainsi déracinés), je me tournerai, et j'aurai pitié d'eux, et je les ramènerai chacun à son héritage et chacun à sa terre. Alors s'ils s'instruisent et s'ils apprennent les voies de mon peuple, s'ils jurent par mon nom en disant : Vive le Seigneur (vit) ! comme ils ont appris à mon peuple à jurer par Baal, ils seront établis au milieu de mon peuple. Mais s'ils n'écoutent pas, je détruirai cette nation-là jusqu'à la racine, et je la perdrai (je les extirperai par l'extirpation et par la ruine), dit le Seigneur. Voici ce que le Seigneur m'a (me) dit : Va, et achète-toi une ceinture de lin, et tu la placeras sur tes reins, et tu ne la mettras (laveras) pas dans l'eau. J'achetai la ceinture selon la parole du Seigneur, et je me la mis sur les reins. Et la parole du Seigneur me fut adressée une seconde fois, en ces termes : Prends la ceinture que tu as achetée et qui est sur tes reins ; puis lève-toi, et va vers l'Euphrate, et cache-la dans le trou d'une pierre. J'allai et je la cachai près de l'Euphrate, comme le Seigneur me l'avait ordonné. Et après des jours nombreux, le Seigneur me dit : Lève-toi et va vers l'Euphrate, et là prends la ceinture que je t'ai ordonné d'y cacher. J'allai vers l'Euphrate, je creusai et je tirai la ceinture du lieu où je l'avais cachée, et voici que la ceinture était si pourrie, qu'elle n'était plus propre à aucun usage. Alors la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Voici ce que dit le Seigneur : C'est ainsi que je ferai pourrir l'orgueil de Juda, et l'orgueil immense (excessif) de Jérusalem, et tout ce peuple très méchant, qui ne veut pas écouter mes paroles, qui marche dans la dépravation de son cœur et qui va après des dieux étrangers pour les servir et les adorer ; et ils deviendront comme cette ceinture, qui n'est plus propre à aucun usage. Car comme une ceinture adhère aux reins d'un homme, ainsi j'avais uni étroitement à moi toute la maison d'Israël et toute la maison de Juda, dit le Seigneur, afin qu'elles fussent mon peuple et mon nom, ma louange et ma gloire, et elles n'ont pas écouté. Tu leur diras donc cette parole : Ainsi parle le Seigneur, le Dieu d'Israël : Toute (petite) bouteille sera remplie de vin. Et ils te diront : Est-ce que nous ignorons que toute (petite) bouteille sera remplie de vin ? Et tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur : Voici, je remplirai d'ivresse tous les habitants de ce pays, et les rois de la race de David qui sont assis sur son trône, et les prêtres, et les prophètes, et tous les habitants de Jérusalem. Et je les disperserai, séparant le frère d'avec le frère, et aussi les enfants (fils) d'avec les pères, dit le Seigneur. Je n'épargnerai pas, je n'aurai pas d'indulgence ni de miséricorde, mais je les perdrai (entièrement). Ecoutez et prêtez l'oreille ; ne vous élevez pas, car (parce que c'est) le Seigneur (qui) a parlé. Rendez gloire au Seigneur votre Dieu, avant que les ténèbres arrivent, et avant que vos pieds se heurtent contre les montagnes sombres. Vous attendrez la lumière, et il la changera en une ombre de mort et en obscurité. Que si vous n'écoutez pas cela, mon âme pleurera en secret sur votre orgueil ; mes yeux (pleurant) pleureront et se fondront en larmes, parce que le troupeau du Seigneur sera (a été) pris. Dis au roi et à la reine : Humiliez-vous, asseyez-vous (à terre), car la couronne de votre gloire est tombée de votre tête. Les villes du midi sont fermées, et il n'y a personne qui les ouvre. Tout Juda a été transporté, la (par une) déportation (est) complète. Levez vos yeux, et voyez, vous qui venez de l'aquilon : où est le troupeau qui t'avait été donné, ton troupeau si excellent (glorieux) ? Que diras-tu lorsqu'il (Dieu) te visitera ? Car c'est toi-même qui (les) as instruit(s) (tes ennemis) contre toi, et qui leur as appris à devenir tes maîtres (en exposant ta tête). Les douleurs ne te saisiront-elles pas, comme une femme en travail ? Si tu dis dans ton cœur : Pourquoi cela m'est-il arrivé ? C'est à cause de la multitude de tes iniquités que ta honte a été découverte, et que (les plantes) tes pieds ont été souillés. Si un Ethiopien peut changer sa peau, ou un léopard ses taches variées, vous aussi vous pourr(i)ez faire le bien, après (n')avoir appris (que) le mal. Je les disperserai comme la paille que le vent emporte dans le désert. C'est là ton sort, et la part que je te (t'ai) mesure(ée), dit le Seigneur, parce que tu m'as oublié, et que tu as mis ta confiance dans le mensonge. C'est pour cela que j'ai relevé tes vêtements sur ton visage, et on a vu ta honte (a paru ton ignominie), tes adultères, tes débordements (hennissements), le crime de tes fornications. Sur les collines, dans les champs, j'ai vu tes abominations. Malheur à toi, Jérusalem ! Ne deviendras-tu pas pure en me suivant ? (tu ne purifieras pas en marchant à ma suite ; note) Jusques à quand encore ? Parole du Seigneur qui fut adressée à Jérémie, à l'occasion de la sécheresse. La Judée est en deuil ; ses portes sont tombées, elles sont à terre dans les ténèbres, et le cri de Jérusalem s'est élevé. Les grands ont envoyé les petits chercher de l'eau ; ils sont venus pour puiser, ils n'ont pas trouvé d'eau, ils ont remporté leurs vases vides ; ils ont été conf(ond)us et affligés, et ils se sont couvert la tête. A cause de la stérilité de la terre, parce qu'il ne vient pas de pluie dans le pays, les laboureurs ont été conf(ond)us et se sont couvert la tête. La biche même dans la campagne a mis bas et a abandonné son faon, parce qu'il n'y a(vait) pas d'herbe. Les ânes sauvages se tiennent sur les rochers, ils aspirent l'air comme les dragons, leurs yeux sont languissants (ont défailli), parce qu'il n'y a pas d'herbe. Si nos iniquités témoignent contre nous, Seigneur, agissez à cause (en faveur) de votre nom ; car nos révoltes sont nombreuses, nous avons péché contre vous. Attente d'Israël, son sauveur au temps de la tribulation, pourquoi seriez-vous comme un étranger dans le pays, ou comme un voyageur qui y entre pour y demeurer peu de temps (passer la nuit) ? Pourquoi ser(i)ez-vous comme un homme vagabond, ou comme un héros (homme fort) qui ne peut pas sauver ? Mais vous, Seigneur, vous êtes parmi nous, et votre nom a été invoqué sur nous ; ne nous abandonnez pas. Ainsi parle le Seigneur à ce peuple qui aime à remuer ses pieds, qui ne reste pas en repos, et qui ne plaît (n'a) pas (plu) au Seigneur : Maintenant il va se souvenir de leurs iniquités, et il visitera leurs péchés. Et le Seigneur me dit : Ne prie pas en faveur (pour le bien) de ce peuple. Lorsqu'ils jeûneront, je n'exaucerai pas leurs prières ; et s'ils m'offrent des holocaustes et des sacrifices, je ne les recevrai pas, car je (veux) les exterminer(ai) par le glaive, et par la famine, et par la peste. Alors je dis : A(h), a(h), a(h), Seigneur Dieu, les prophètes leur disent : Vous ne verrez pas le glaive, et la famine ne sera pas parmi vous ; mais Dieu vous donnera dans ce lieu une paix véritable. Et le Seigneur me dit : Les prophètes prophétisent faussement en mon nom ; je ne les ai pas envoyés, je ne leur ai pas donné d'ordres, et je ne leur ai pas parlé. Ce sont des visions mensongères, des divinations, des fourberies et les séductions de leur cœur qu'ils vous prophétisent. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur touchant les prophètes qui prophétisent en mon nom, quoique je ne les aie pas envoyés, et qui disent : Le glaive et la famine ne viendront pas dans ce pays : Ces prophètes périront (seront consumés) par le glaive et par la famine. Et ceux (les peuples) à qui ils prophétisent seront jetés dans les rues de Jérusalem par la famine et par le glaive, et il n'y aura personne pour les ensevelir : eux et leurs femmes, leurs fils et leurs filles ; et je ferai retomber sur eux leur méchanceté. Tu leur diras cette parole : Que mes yeux versent des larmes jour et nuit et qu'ils ne se taisent pas, parce que la vierge, fille de mon peuple, a été brisée par une grande ruine, sa pluie est tout à fait mauvaise (extrêmement grave). Si je sors dans les champs, voici des hommes transpercés par le glaive, et si j'entre dans la ville, j'en vois d'autres que consume la famine. Le prophète même et le prêtre sont allés dans une terre qu'ils ne connaissaient pas. Avez-vous entièrement (Est-ce que rejetant, vous avez) rejeté Juda ? ou Sion est-elle devenue l'horreur de votre âme ? Pourquoi donc nous avez-vous frappés de telle sorte que nous ne puissions guérir ? Nous attendions la paix, et il ne vient rien de bon ; (le temps de) la guérison, et c'est (voici) le trouble. Seigneur, nous reconnaissons (avons connu) nos impiétés et l'iniquité de nos pères, car nous avons péché contre vous. Ne nous livrez pas à l'opprobre, à cause de votre nom, et ne couvrez pas de confusion à cause de nous le trône de votre gloire ; n'oubliez pas, ne rompez pas l'alliance que vous avez faite avec nous. Parmi les idoles des nations en est-il qui fassent pleuvoir, ou qui puissent donner les eaux du ciel ? N'est-ce pas vous qui êtes le Seigneur notre Dieu, celui que nous attendons ? C'est vous qui avez fait toutes ces choses. Le Seigneur me dit encore : Quand Moïse et Samuel se présenteraient devant moi, mon âme n'est pas tournée vers (ne serait pas pour) ce peuple ; chasse-les de devant ma face, et qu'ils se retirent. Que s'ils te disent : Où irons-nous ? tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur : A la mort, ceux qui sont pour (destinés à) la mort ; et au glaive ceux qui sont pour le (destinés au) glaive ; et à la famine ceux qui sont pour (destinés à) la famine ; et à la captivité ceux qui sont pour (destinés à) la captivité. J'enverrai contre eux quatre sortes de fléaux, dit le Seigneur : le glaive pour tuer, les chiens pour déchirer, les oiseaux du ciel et les bêtes de la terre pour dévorer et mettre en pièces. Et je les livrerai à la fureur de tous les royaumes de la terre, à cause de Manassé, fils d'Ezéchias, roi de Juda, pour tout ce qu'il a fait dans Jérusalem. Qui aura pitié de toi, Jérusalem ? ou qui s'attristera sur toi ? ou qui ira prier pour ta paix ? Tu m'as abandonné, dit le Seigneur, tu es allée en arrière ; aussi j'étendrai ma main sur toi et je te détruirai ; je suis las de te supplier (prier). Je les disperserai avec le van aux portes du pays ; j'ai tué et j'ai détruit (entièrement) mon peuple, et néanmoins ils ne sont pas revenus de leurs voies. J'ai multiplié ses veuves au-delà du (plus que le) sable de la mer ; j'ai fait venir contre eux un ennemi qui a tué (dévastateur) en plein midi le jeune homme et sa mère (contre la mère du jeune homme) ; j'ai envoyé soudain(ement) la terreur sur les villes. Celle qui avait enfanté sept fils a été sans force, son âme a défailli ; le soleil s'est couché pour elle, lorsqu'il était encore jour ; elle est couverte de confusion et de honte, et ceux qui lui restent, je les livrerai au glaive à la vue de leurs ennemis, dit le Seigneur. Malheur à moi, ma mère ! Pourquoi m'as-tu (avez-vous) enfanté, pour être un homme de contradiction, un homme de discorde dans tout le pays ? Je n'ai pas prêté d'argent (à usure), et personne ne m'(en) a prêté (à intérêt) ; et cependant tous me maudissent. Le Seigneur dit : Je te jure que ta fin sera bonne, et que je t'assisterai au temps de l'affliction, et au temps de la tribulation, contre l'ennemi. (Si tes débris n'arrivent pas au bonheur, si je ne vais pas au devant de toi au temps de la tribulation contre ton ennemi,) Est-ce que le fer et l'airain s'allieront avec le fer (et l'airain) qui vient (viennent) de l'aquilon ? Je livrerai gratuitement au pillage tes richesses et tes trésors, à cause de tous tes péchés, sur tout ton territoire. Je ferai venir tes ennemis d'un pays qui te ne connais pas ; car le feu de ma fureur s'est allumé, et il brûlera sur vous. Vous savez tout (mon affliction), Seigneur, souvenez-vous de moi, et visitez-moi, et protégez-moi contre ceux qui me persécutent ; ne me défendez pas dans votre patience (ne soyez pas lent à me défendre) ; sachez que j'ai supporté l'opprobre à cause de vous. J'ai trouvé vos paroles, et je m'en suis nourri ; et votre parole est devenue la joie et l'allégresse de mon cœur, car votre nom a été invoqué sur moi, Seigneur, Dieu des armées. Je ne me suis pas assis dans l'assemblée des rieurs, et je ne me suis glorifié qu'à cause de votre main ; je me suis assis solitaire, parce que vous m'avez rempli de menaces. Pourquoi ma douleur est-elle devenue perpétuelle (continuelle) ? et pourquoi ma plaie désespérée refuse-t-elle de se guérir ? Elle est pour moi comme le mensonge des eaux trompeuses (infidèles). C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur : Si tu te tournes (convertis), je te tournerai (convertirai), et tu te tiendras devant moi ; et si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras comme ma bouche ; ce seront eux qui se tourneront vers toi, ce n'est pas toi qui te tourneras vers eux. Et je te rendrai pour (donnerai à) ce peuple comme un mur d'airain, inébranlable (solide) ; ils te feront la guerre, et ils ne te vaincront pas, car je suis avec toi pour te sauver et pour te délivrer, dit le Seigneur. Et je te délivrerai de la main des méchants, et je te préserverai de (t'arracherai à) la main des forts. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Tu ne prendras pas de femme, et tu n'auras pas de fils ni de filles en ce lieu. Car ainsi parle le Seigneur sur les fils et les filles qui naîtront (sont enfantés) en ce lieu, sur le(ur)s mères qui les ont enfantés, et sur leurs pères qui les ont engendrés dans ce pays : Ils mourront de diverses maladies ; ils ne seront ni pleurés, ni ensevelis ; ils seront comme du fumier sur la face de la terre ; ils seront consumés par le glaive et par la famine, et leurs cadavres seront la pâture des oiseaux du ciel et des bêtes de la terre. Car ainsi parle le Seigneur : N'entre pas dans une maison de festin, et n'y va pas pour pleurer ou pour les consoler ; car j'ai retiré ma paix de ce peuple, dit le Seigneur, ma bonté et mes miséricordes. Grands et petits mourront dans ce pays ; ils ne seront ni ensevelis ni pleurés ; on ne se fera pas d'incisions, et on ne se rasera pas (la tête) pour eux. On ne rompra pas le pain parmi eux à celui qui pleure un mort, pour le consoler, et on ne lui (leur) donnera pas à boire la coupe de consolation au sujet de (la perte de) son père et de sa mère. N'entre pas dans une maison de festin pour t'asseoir avec eux, et pour manger et pour boire ; car ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Voici que je ferai cesser dans ce lieu, sous vos yeux et de vos jours, les cris de joie et les cris d'allégresse, les chants (la voix) de l'époux et les chants (la voix) de l'épouse. Et lorsque tu annonceras toutes ces paroles à ce peuple et qu'ils te diront : Pourquoi le Seigneur a-t-il prononcé contre nous tous ces grands maux ? quelle est notre iniquité ? et quel est le péché que nous avons commis contre le Seigneur notre Dieu ? Tu leur diras : C'est parce que vos pères m'ont abandonné, dit le Seigneur, parce qu'ils sont allés (ont couru) après les (des) dieux étrangers, qu'ils les ont servis et adorés, et qu'ils m'ont abandonné et n'ont pas observé ma loi. Mais vous, vous avez fait encore plus mal que vos pères ; car chacun de vous suit la corruption de son mauvais cœur pour ne pas m'écouter. Je vous chasserai de ce pays dans une terre que vous ne connaissez pas, vous et vos pères ; et vous servirez là, jour et nuit, des dieux étrangers qui ne vous donneront aucun repos. C'est pourquoi voici que les jours viennent, dit le Seigneur, où l'on ne dira plus : Vive le Seigneur (vit !), qui a (re)tiré les enfants d'Israël du pays d'Egypte, mais : Vive le Seigneur qui a tiré les enfants d'Israël de la terre de l'aquilon, et de tous les pays où je les aurai (ai) chassés, et je les ramènerai dans ce pays que j'ai donné à leurs pères. Voici que j'enverrai des pêcheurs nombreux, dit le Seigneur, et ils (les) pêcheront ; et ensuite je leur enverrai des chasseurs nombreux, et ils les chasseront de toutes les montagnes, et de toutes les collines, et des (dans toutes les) cavernes des rochers. Car mes yeux sont sur toutes leurs voies ; elles ne me sont pas cachées, et leur iniquité ne s'est pas dérobée à mes regards. Je leur rendrai d'abord le double de leurs iniquités et de leurs péchés, parce qu'ils ont souillé ma terre par les cadavres de (de morts pour) leurs idoles, et qu'ils ont rempli mon héritage de leurs abominations. Seigneur, qui êtes ma force et mon appui, et mon refuge au jour de la tribulation, les nations viendront à vous des extrémités de la terre, et elles diront : En vérité, nos pères n'ont possédé que le mensonge, qu'un néant (et la vanité) qui leur a été inutile. L'homme se ferait-il des dieux, qui ne sont pas des dieux ? C'est pourquoi voici que je leur montrerai, cette fois, je leur montrerai ma main et ma puissance (force), et ils sauront que mon nom est le Seigneur. Le péché de Juda est écrit avec un stylet (une plume) de fer et une pointe de diamant ; il est gravé sur la table (l'étendue) de leur cœur et sur les cornes de leurs autels. Puisque leurs enfants (fils) se souviennent de leurs autels, de leurs bois sacrés et de leurs arbres touffus sur les hautes montagnes, et des sacrifices qu'ils offraient dans les champs, je livrerai au pillage ta puissance (force), tous tes trésors et tes hauts lieux, à cause des péchés que tu as commis sur tout ton territoire. Tu demeureras seule, dépouillée de l'héritage que je t'ai donné, et je t'assujettirai à tes ennemis dans un pays que tu ne connais pas, car tu as allumé le feu de ma colère, et il brûlera éternellement. Ainsi parle le Seigneur : Maudit soit l'homme qui se confie dans l'homme, qui se fait un bras de chair, et dont le cœur se retire du Seigneur. Il sera comme les bruyères (le tamaris) dans le désert, et il ne verra pas arriver le bonheur ; mais il habitera au désert dans la sécheresse, dans une terre de sel et inhabitable. Béni soit l'homme qui se confie dans le Seigneur, et dont le Seigneur est (sera) l'espérance. Il sera comme un arbre transplanté près des eaux, qui étend ses racines vers l'humidité (l'eau qui l'humecte), et qui ne craint pas la chaleur lorsqu'elle est venue. Son feuillage sera toujours vert ; il ne sera pas en peine au temps de la sécheresse, et il ne cessera jamais de porter du fruit. Le cœur de tous les hommes est mauvais et impénétrable ; qui pourra le connaître ? Moi, le Seigneur, je (qui) sonde le cœur, et (qui) j'éprouve les reins ; je (qui) rends à chacun selon sa voie et selon le fruit de ses pensées. La perdrix (a) couve(é) des œufs qu'elle n'a pas pondus ; tel est celui qui acquiert des richesses par l'injustice ; au milieu de ses jours il devra les quitter, et à sa fin il ne sera qu'un (sera reconnu) insensé. Il est un trône de gloire élevé dès le commencement, c'est le lieu de notre sanctification. Seigneur, qui êtes l'attente d'Israël, tous ceux qui vous abandonnent seront confondus ; ceux qui se retirent de vous seront écrits sur la terre, parce qu'ils ont abandonné le Seigneur, la source des eaux vives. Guérissez-moi, Seigneur, et je serai guéri ; sauvez-moi, et je serai sauvé, car vous êtes ma gloire (louange). Voici qu'ils me disent : Où est la parole du Seigneur ? Qu'elle s'accomplisse (vienne). Et moi je n'ai pas été troublé en vous suivant comme mon pasteur, et je n'ai pas désiré le jour de l'homme, vous le savez : ce qui est sorti de mes lèvres a été droit devant vous. Ne soyez pas pour moi un sujet d'effroi, vous qui êtes mon espérance au jour de l'affliction. Que ceux qui me persécutent soient confondus, et que je ne sois pas confondu moi-même ; qu'ils aient peur, et que je n'aie pas peur ; faites venir sur eux le (un) jour du malheur (d'affliction), et brisez-les d'un double brisement. Ainsi m'a parlé le Seigneur : Va, et tiens-toi à la porte des enfants (fils) du peuple, par laquelle entrent et sortent les rois de Juda, et à toutes les portes de Jérusalem ; et tu leur diras : Ecoutez la parole du Seigneur, rois de Juda, et tout Juda, et vous tous habitants de Jérusalem, qui entrez par ces portes. Voici ce que dit le Seigneur : Gardez vos âmes, et ne portez pas de fardeau le jour du sabbat, et n'en introduisez pas par les portes de Jérusalem, et ne faites pas sortir de fardeaux hors de vos maisons le jour du sabbat ; ne faites aucun travail, et sanctifiez le jour du sabbat comme je l'ai ordonnée à vos pères. Mais (Et) ils n'ont pas écouté, et ils n'ont pas prêté l'oreille, mais ils ont raidi leur cou pour ne pas m'écouter, et pour ne pas recevoir (mes) d'instruction(s). Et voici : Si vous m'écoutez, dit le Seigneur, et si vous n'introduisez pas de fardeaux par les portes de cette ville le (au) jour du sabbat, et si vous sanctifiez le jour du sabbat sans y faire aucun travail, alors entreront par les portes de cette ville des rois et des princes, assis (qui s'assiéront) sur le trône de David, montés sur des (leurs) chars et sur des (leurs) chevaux, eux et leurs princes, les hommes de Juda et les habitants de Jérusalem, et cette ville sera habitée à jamais. Ils viendront des villes de Juda, et des environs de Jérusalem, et de la terre de Benjamin, et des plaines, et des montagnes, et du midi, portant des holocaustes et des victimes, des sacrifices et de l'encens, et ils les offriront dans la maison du Seigneur. Mais si vous ne m'écoutez pas, et si vous ne sanctifiez pas le jour du sabbat, en ne portant pas de fardeaux et en n'en faisant pas entrer par les portes de Jérusalem le jour de sabbat, je mettrai le feu à ses portes, et il dévorera les maisons de Jérusalem, et il ne s'éteindra pas. Parole qui fut adressée à Jérémie par le Seigneur (, en ces temps) : Lève-toi, et descends dans la maison du potier, et là tu entendras mes paroles. Et je descendis à la maison du potier, et voici, il travaillait sur sa roue. Et le vase qu'il faisait de ses mains avec l'argile fut manqué (se brisa dans ses mains) et il se mit à en faire un autre vase, comme il plut à ses yeux de le faire. Et la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Ne pourrai-je pas agir envers vous comme ce potier (a fait à son argile), maison d'Israël ? dit le Seigneur ; car comme l'argile est dans la main du potier, ainsi vous êtes dans ma main, maison d'Israël. Soudain je parlerai contre un peuple et contre un royaume, pour l'arracher, et pour le détruire, et pour le perdre (entièrement) ; si cette nation fait pénitence de sa méchanceté pour laquelle je l'avais condamnée (que je lui ai reproché), moi aussi je me repentirai du mal que j'avais résolu de lui faire. Et soudain (aussi) je parlerai en faveur d'un peuple et d'un royaume, pour le bâtir et pour le planter (l'affermir) ; s'il fait ce qui est mal à mes yeux et n'écoute pas ma voix, je me repentirai du bien que j'avais résolu de lui faire. Maintenant donc parle aux habitants de Juda et de Jérusalem en ces termes : Voici ce que dit le Seigneur : Je prépare contre vous un malheur, et je forme contre vous des projets (une résolution) ; que chacun revienne de sa voie mauvaise ; rendez droites vos voies et vos intentions. Et ils ont dit : Nous n'avons plus d'espoir ; nous suivrons nos pensées, et nous agirons chacun selon la dépravation de son cœur (mauvais). C'est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : Interrogez les nations ; qui a entendu des choses aussi horribles que celles qu'a commises (à l'excès) la vierge d'Israël ? La neige du Liban disparaîtra-t-elle des rochers des champs (le sentier de la campagne) ? ou peut-on faire tarir les eaux qui s'élancent (jaillissent) fraîches et courantes ? Cependant (Parce que) mon peuple m'a oublié, faisant de vaines libations, trébuchant dans ses (leurs) voies, dans les sentiers du siècle, et y marchant (afin de marcher) par un chemin qui n'était pas battu, pour (afin de) réduire leur pays à la désolation et à un opprobre (sifflement, note) éternel : quiconque y passera sera stupéfait et branlera la (sa) tête. Comme un vent brûlant, je les disperserai devant l'ennemi ; je leur tournerai le dos et non le visage, au jour de leur perte. Et ils ont dit : Venez, et formons des desseins contre Jérémie ; car la loi ne périra pas faute de (ne manquera pas au) prêtre, ni le conseil faute de (au) sage, ni la parole faute de (au) prophète ; venez, frappons-le avec la (notre) langue, et ne prenons pas garde (n'ayons aucun égard) à tous (aucun de) ses discours. Jetez les yeux sur moi, Seigneur, et écoutez (entendez) la voix de mes adversaires. Est-ce qu'on rend le mal pour le bien, puisqu'ils creusent une fosse pour m'ôter la vie (mon âme) ? Souvenez-vous que je me suis tenu devant vous, pour vous parler en leur faveur, et pour détourner d'eux votre indignation (imagination (?)). C'est pourquoi livrez leurs enfants (fils) à la famine, et faites-les passer au fil de l'épée ; que leurs femmes perdent leurs enfants et deviennent veuves, et que leurs maris soient mis à mort ; que leurs jeunes gens soient percés par le glaive dans le combat ; qu'on entende des cris sortir de leurs maisons ; car vous ferez fondre soudain sur eux le (un) brigand, parce qu'ils ont creusé une fosse pour me prendre, et qu'ils ont caché des filets sous mes pieds. Mais vous, Seigneur, vous connaissez tous leurs desseins de mort contre moi ; ne leur pardonnez pas leur iniquité, et que leur péché ne s'efface pas de devant vous ; qu'ils tombent en votre présence ; au temps de votre fureur traitez-les sévèrement (consumez-les). Ainsi parle le Seigneur : Va, et reçois des anciens du peuple et des anciens des prêtres un vase (une petite bouteille) de terre fait par un (de) potier et sors dans la vallée du fils d'Ennom, qui est à l'entrée de la porte d'argile, et là tu publieras les paroles que (moi) je te dirai. Et tu diras : Ecoutez la parole du Seigneur, rois de Juda et habitants de Jérusalem ; ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Voici, je vais amener une telle affliction sur ce lieu, que les oreilles tinteront à quiconque en entendra parler, car ils m'ont abandonné et ils ont rendu ce lieu profane (étranger), en y sacrifiant à des dieux étrangers, qui leur étaient inconnus, ainsi qu'à leurs pères et aux rois de Juda, et ils ont rempli ce lieu du sang des innocents ; et ils ont bâti des hauts lieux à (de) Baal(im) pour brûler leurs enfants dans le feu, comme un holocauste à (aux) Baal(im) : ce que je n'ai pas ordonné ni prescrit, et qui ne m'est pas venu à la pensée. C'est pourquoi voici que les (des) jours viennent, dit le Seigneur, où ce lieu ne sera plus appelé Topheth, ni la vallée du fils d'Ennom, mais la Vallée du carnage. Je renverserai (dissiperai) en ce lieu le conseil (les desseins) de Juda et de Jérusalem, et je les perdrai par le glaive à la vue de leurs ennemis, et par la main de ceux qui en veulent à leur(s) vie (âmes) ; et je donnerai leurs cadavres en pâture aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. Je ferai de cette ville un objet d'étonnement et de raillerie (sifflement, note) ; quiconque y passera sera stupéfait, et sifflera sur toutes ses plaies. Je les nourrirai de la chair de leurs fils et de la chair de leurs filles ; l'ami mangera la chair de son ami pendant le siège, dans l'extrémité où les réduiront leurs ennemis et ceux qui en veulent à leur(s) vie (âmes). Tu briseras alors le vase (la petite bouteille) sous les yeux des hommes qui iront avec toi, et tu leur diras : Voici ce que dit le Seigneur des armées : Je briserai ce peuple et cette ville, comme on brise un (ce) vase de potier, sans qu'il puisse être rétabli ; et les morts seront enterrés à Topheth, parce qu'il n'y aura plus d'autre lieu pour enterrer. C'est ainsi que je traiterai ce lieu et ses habitants, dit le Seigneur, et je rendrai cette ville semblable à Topheth. Et les maisons de Jérusalem et les maisons des rois de Juda seront impures comme ce lieu de Topheth ; toutes ces maisons sur les terrasses desquelles ils ont sacrifié à toute la milice du ciel, et où ils ont fait des (de nombreuses) libations à des dieux étrangers. (Or) Jérémie revint de Topheth, où le Seigneur l'avait envoyé prophétiser, et il se tint dans le parvis de la maison du Seigneur, et il dit à tout le peuple : Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Voici, je ferai venir sur cette ville et sur toutes les villes qui en dépendent tous les maux que j'ai prédits contre elle, parce qu'ils ont raidi leur cou pour ne pas écouter mes paroles. Phassur, fils d'Emmer, (le) prêtre, qui avait été établi chef dans la maison du Seigneur, entendit Jérémie prophétiser ces choses. Et Phassur frappa le prophète Jérémie, et le mit dans les ceps qui étaient à la porte supérieure (haute) de Benjamin, dans la maison du Seigneur. Le lendemain, au point du jour, Phassur fit sortir Jérémie des ceps, et Jérémie lui dit : Le Seigneur ne t'appelle plus Phassur, mais frayeur (l'épouvante) de toutes parts. Car ainsi parle le Seigneur : Voici je te livrerai à la frayeur (l'épouvante), toi et tous tes amis ; ils périront par le glaive de leurs ennemis, et tes yeux le verront, et je livrerai tout Juda entre les mains du roi de Babylone, et il les transportera à Babylone, et les frappera du glaive. Je livrerai toutes les richesses de cette ville, tout le fruit de son travail, et tout ce qu'elle a de précieux, et je livrerai tous les trésors des rois de Juda aux mains de leurs ennemis ; et ils les pilleront (arracheront), ils s'en empareront et ils les porteront à Babylone. Et toi, Phassur, et tous ceux qui demeurent dans ta maison, vous irez en captivité ; tu iras à Babylone, et tu y mourras, et tu y seras enseveli, toi et tous tes amis à qui tu as prophétisé le mensonge. Vous m'avez séduit, Seigneur, et j'ai été séduit ; vous avez été plus fort que moi, et vous avez vaincu ; je suis devenu un objet de risée tout le jour, tous m'insultent (me raillent). Car il y a déjà longtemps que je parle, que je crie contre l'iniquité, et que je prédis la ruine ; et la parole du Seigneur est devenue pour moi un sujet d'opprobre et de risée tout le jour. Et j'ai dit : Je ne me souviendrai plus de lui, et je ne parlerai plus en son nom ; mais il s'est allumé dans mon cœur comme un feu brûlant (ardent), qui s'est renfermé dans mes os, et j'ai défailli, ne pouvant le supporter. Car j'ai entendu les injures (outrages) d'un grand nombre, et la frayeur (terreur) de toutes parts : Persécutez-le (Poursuivez-le), et persécutons-le (nous le poursuivrons). Tous les hommes qui étaient en paix avec moi, et qui étaient sans cesse à mes côtés, (qui) s'entredisent : Si on peut le tromper de quelque manière, ayons l'avantage sur lui, et tirons vengeance de lui. Mais le Seigneur est avec moi comme un guerrier puissant (vaillant) ; c'est pourquoi ceux qui me persécutent tomberont et seront sans force ; ils seront couverts de confusion, parce qu'ils n'ont pas compris (un) l'opprobre éternel qui ne s'effacera jamais. Et vous, Seigneur des armées, qui éprouvez le juste, qui voyez les reins et les cœurs, faites-moi voir, je vous prie, votre vengeance sur eux ; car c'est à vous que j'ai remis (révélé) ma cause. Chantez au Seigneur, louez le Seigneur, parce qu'il a délivré l'âme du (d'un) pauvre de la main des méchants. Maudit soit le jour où je suis né ! que le jour où ma mère m'a enfanté ne soit pas béni ! Maudit soit l'homme qui porta cette nouvelle à mon père, en disant : Il t'est né un enfant mâle, et qui crut le combler de joie ! Que cet homme devienne comme les villes que le Seigneur a détruites par un arrêt irrévocable ; qu'il entende des cris (clameurs) le matin et des hurlements à midi ; parce qu'il ne m'a pas tué avant ma naissance, de sorte que ma mère serait devenue mon sépulcre, et que son sein m'aurait gardé à jamais ! Pourquoi suis-je sorti du sein maternel, pour voir le travail et la douleur, et pour consumer mes jours dans la honte (confusion) ? Parole qui fut adressée à Jérémie par le Seigneur, lorsque le roi Sédécias lui envoya Phassur, fils de Melchias, et Sophonias, fils de Maasias, (le) prêtre, pour lui dire : Consulte pour nous le Seigneur, car Nabuchodonosor, roi de Babylone, combat contre nous ; peut-être le Seigneur agira-t-il envers nous selon toutes ses merveilles, et l'ennemi se retirera. Et Jérémie leur dit : Vous direz à Sédécias : Ainsi parle le Seigneur, le Dieu d'Israël : Voici, je retournerai contre vous (j'enlèverai) les armes qui sont dans vos mains, et avec lesquelles vous combattez contre le roi de Babylone, et contre les Chaldéens qui vous assiègent tout autour de vos murs, et je les réunirai au milieu de cette ville. Puis je vous combattrai moi-même, la (avec une) main étendue et avec un bras fort, et avec fureur, et avec indignation, et avec une grande colère. Et je frapperai les habitants de cette ville, les hommes et les bêtes mourront d'une grande peste. Le Seigneur dit ensuite : Je livrerai Sédécias, roi de Juda, et ses serviteurs, et son peuple, et ceux qui auront échappé dans cette ville à la peste, au glaive et à la famine, entre les mains de Nabuchodonosor, roi de Babylone, entre les mains de leurs ennemis, et entre les mains de ceux qui en veulent à leur vie (cherchent leur âme), et il les frappera du tranchant du glaive, et il ne se laissera pas fléchir, et il ne pardonnera pas, et il n'aura pas de compassion (pitié). Et tu diras à ce peuple : Ainsi parle le Seigneur : Voici que je mets devant vous le chemin de la vie et le chemin de la mort. Celui qui demeurera dans cette ville mourra par le glaive, par la famine et par la peste ; mais celui qui en sortira et qui se rendra aux (fuira chez les) Chaldéens qui vous assiègent vivra, et son âme sera pour lui comme un butin (une dépouille qu'il aura sauvée). Car j'ai dirigé mes regards sur cette ville pour faire du mal et non pas du bien, dit le Seigneur ; elle sera livrée entre les mains du roi de Babylone, et il la brûlera (entièrement) par le feu. Tu diras aussi à la maison du roi de Juda : Ecoutez la parole du Seigneur, maison de David. Voici ce que dit le Seigneur : Rendez la justice dès le matin, et arrachez des mains du calomniateur (de l'oppresseur) celui qui est opprimé par violence, de peur que mon indignation ne s'allume comme un feu, et qu'elle ne s'embrase sans qu'on puisse l'éteindre, à cause de la malice de vos penchants (œuvres). Voici que je viens à toi, habitante de la vallée forte (solide) et champêtre (de la plaine), dit le Seigneur ; à vous qui dites : Qui pourra nous frapper ? et qui entrera dans nos maisons ? Je vous visiterai selon le fruit de vos œuvres, dit le Seigneur ; et j'allumerai du (un) feu dans son bois (sa forêt), et il dévorera tout autour d'elle. Ainsi parle le Seigneur : Descends dans la maison du roi de Juda, et là tu prononceras cette parole, et tu diras : Ecoute la parole du Seigneur, roi de Juda, qui es assis sur le trône de David ; toi et tes serviteurs, et ton peuple, qui entrez par ces portes. Voici ce que dit le Seigneur : Pratiquez la justice et l'équité (Rendez le jugement et la justice), et délivrez de la main du calomniateur (de l'oppresseur) celui qui est opprimé par violence ; n'affligez pas l'étranger, l'orphelin et la veuve, et ne les opprimez pas injustement, et ne répandez pas en ce lieu le sang innocent. Car si vous agissez selon (observant, vous observez) cette parole, il entrera par les portes de cette maison des rois de la race de David, qui s'assiéront sur son trône, et qui monteront sur des chars et sur des chevaux ; eux et leurs serviteurs, et leur peuple. Que si vous n'écoutez pas ces paroles, je jure (j'ai juré) par moi-même, dit le Seigneur, que cette maison deviendra un désert. Car ainsi parle le Seigneur sur la maison du roi de Juda : Galaad, (toi) qui es pour moi comme le sommet du Liban, je jure (néanmoins) que je te réduirai en un désert, et que tes villes seront inhabitables. Je consacrerai contre toi (un) l'homme qui tue(ra) et ses armes ; ils abattront tes cèdres de choix, et les précipiteront dans le feu. Des nations nombreuses passeront par cette ville, et elles se diront l'une à l'autre : Pourquoi le Seigneur a-t-il ainsi traité cette grande ville ? Et on répondra : Parce qu'ils ont abandonné l'alliance du Seigneur leur Dieu, et qu'ils ont adoré et servi des dieux étrangers. Ne pleurez pas celui qui est (un) mort, et ne vous lamentez pas (ne faites pas deuil) sur lui (par votre pleur) ; pleurez celui qui sort, car il ne reviendra plus, et il ne reverra pas le pays de sa naissance. Car voici ce que dit le Seigneur à Sellum, fils de Josias, roi de Juda, qui a régné à la place de Josias son père, et qui est sorti de ce lieu : Il ne reviendra pas (plus) ici, mais il mourra dans le lieu où je l'ai transporté, et il ne verra plus ce pays. Malheur à celui qui bâtit sa maison par (dans) l'injustice, et ses chambres par (cénacles dans) l'iniquité ; qui (il) opprime(ra) son prochain sans sujet, et ne lui donne(ra) pas son salaire ; qui dit : Je me bâtirai une maison vaste et des chambres (cénacles) spacieuses(x) ; qui y ouvre des fenêtres et y fait des lambris de cèdre, et les peint en rouge (avec de la terre de Sinope, note) ! Est-ce que tu régneras, parce que tu te compares au cèdre ? Ton père n'a-t-il pas mangé et bu en pratiquant la justice et l'équité ? tout ne lui a-t-il pas réussi (alors que tout allait bien pour lui) ? Il a jugé la cause du pauvre et de l'indigent, et s'en est bien trouvé ; et n'est-ce pas parce qu'il m'a connu ? dit le Seigneur. Mais tes yeux et ton cœur sont tout (portés seulement) à l'avarice, et à répandre le sang innocent, et à la calomnie, et à courir après le mal (les mauvaisesœuvres). C'est pourquoi voici ce que dit le Seigneur à Joakim, fils de Josias, (et) roi de Juda : On ne le pleurera pas en disant : Hélas (Malheur), (mon) frère ! hélas (Malheur), (ma) sœur ! On ne le plaindra pas en criant : Hélas, Seigneur (Malheur, maître) ! hélas (Malheur), (prince) illustre ! Il aura la sépulture d'un âne ; on le jettera (tout) pourri hors des portes de Jérusalem. Monte sur le Liban, et crie ; fais retentir ta voix en Basan, et crie à ceux qui passent, car tous ceux qui t'aimaient ont été brisés. Je t'ai parlé au temps de ton abondance, et tu as dit : Je n'écouterai pas ; telle a été ta conduite depuis ta jeunesse, car tu n'as (que de ne) pas écouté(er) ma voix. Tous tes pasteurs se repaîtront de vent, et ceux qui t'aimaient iront en captivité ; et alors tu seras confondue, et tu rougiras de toute ta méchanceté. Toi qui es assise sur le Liban, et qui fais ton nid dans les cèdres, comme(nt) tu as (as-tu) gémi lorsque tu as été atteinte de douleurs semblables à celles d'une femme en travail ! (?) Je jure par ma vie (Je vis, moi, note), dit le Seigneur, (que) quand Jéchonias, fils de Joakim, roi de Juda, serait un anneau à ma main droite, je l'en arracherai, et je te livrerai entre les mains de ceux qui en veulent à ta vie (cherchent ton âme), entre les mains de ceux dont tu redoutes le visage, entre les mains de Nabuchodonosor, roi de Babylone, et entre les mains des Chaldéens ; et je t'enverrai, toi et ta mère qui t'a enfanté, dans une terre étrangère où vous n'êtes pas nés, et vous y mourrez. Et ce pays vers lequel ils élèvent leur âme, désireux d'y revenir, ils n'y reviendront pas. (N') Est-il donc (pas) un vase d'argile brisé, (que) cet homme, (ce) Jéchonias ? (n') est-il (pas) un vase auquel on ne prend aucun plaisir ? Pourquoi ont-ils été rejetés, lui et sa race, et lancés dans un pays qu'ils ne connaissaient pas ? Terre, terre, terre, écoute la parole du Seigneur. Voici ce que dit le Seigneur : Ecris (que) cet homme sera (comme) stérile, et que rien ne lui réussira durant sa vie (comme un homme qui durant ses jours ne prospérera pas) ; car personne de sa race ne sera assis sur le trône de David, et n'aura jamais (à l'avenir) de puissance dans Juda. Malheur aux pasteurs qui font périr et qui déchirent les brebis de mon pâturage, dit le Seigneur. (!) C'est pourquoi voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d'Israël, aux pasteurs qui paissent mon peuple : Vous avez dispersé mes brebis (mon troupeau), vous les avez chassées, et vous ne les avez pas visitées ; et moi je vous visiterai pour punir le dérèglement de vos penchants (la malice de vosœuvres), dit le Seigneur. (Et moi-même) Je rassemblerai le reste de mes brebis, de tous les pays où je les aurai chassées ; je les ramènerai à leurs champs, et elles croîtront et se multiplieront. Et j'établirai sur elles des pasteurs qui les feront paître ; elles ne seront plus dans la crainte et l'épouvante (l'effroi), et il ne s'en perdra pas une seule, dit le Seigneur. Voici, les (que des) jours viennent, dit le Seigneur, et je susciterai un germe juste ; un roi régnera et sera sage, et il pratiquera l'équité (rendra le jugement) et la justice dans le pays. En ces jours-là Juda sera sauvé, et Israël habitera en sécurité ; et voici le nom dont on l'appellera : Le Seigneur notre juste. C'est pourquoi les (voilà que des) jours viennent, dit le Seigneur, où on ne dira plus : Vive le Seigneur (vit,) qui a tiré les enfants d'Israël du pays d'Egypte, mais : Vive le Seigneur (vit,) qui a tiré et ramené la race de la maison (postérité) d'Israël de la terre de l'aquilon, et de tous les pays où je les avais chassés, et ils habiteront dans leur pays. Aux prophètes. Mon cœur s'est brisé au dedans de moi, tous mes os ont tremblé ; je suis devenu comme un homme ivre, et comme un homme rempli de vin, en face du Seigneur et en face de ses paroles saintes. Car le pays est rempli d'adultères, le pays pleure à cause de la malédiction, les champs du désert se sont desséchés ; ils s'élancent vers le mal (leur carrière est devenue mauvaise), et leur force n'est plus la même (puissance changeante). Car le prophète et le prêtre (se) sont corrompus (souillés), et dans ma maison j'ai trouvé leur malice, dit le Seigneur. C'est pourquoi leur voie sera comme un chemin glissant dans les ténèbres ; on les poussera, et ils y tomberont ; car je ferai venir des maux sur eux, l'année où je les visiterai, dit le Seigneur. J'ai vu de l'extravagance (de la sottise) dans les prophètes de Samarie ; ils prophétisaient par Baal, et ils égaraient (trompaient) mon peuple d'Israël. Et dans les prophètes de Jérusalem j'ai vu la ressemblance de l'adultère et la voie du mensonge ; ils ont fortifié les mains des (plus) méchants, afin qu'aucun ne se convertît de sa méchanceté ; ils sont tous devenus pour moi comme Sodome, et les (ses, note) habitants (de Jérusalem) comme Gomorrhe. C'est pourquoi voici ce que le Seigneur des armées dit aux prophètes : Je les nourrirai d'absinthe, et je les abreuverai de fiel, car c'est par les prophètes de Jérusalem que la corruption s'est répandue sur toute la terre. Ainsi parle le Seigneur des armées : N'écoutez pas les paroles des (de ces) prophètes qui vous prophétisent et qui vous trompent ; ils profèrent les visions de leur cœur, et non ce qui vient de la bouche du Seigneur. Ils disent à ceux qui me blasphèment : Le Seigneur a dit : Vous aurez la paix ; et ils disent à tous ceux qui marchent dans la corruption de leur cœur : Il ne vous arrivera aucun (pas de) mal. Mais qui d'entre eux a assisté au conseil du Seigneur ? qui l'a vu et qui a entendu sa parole ? qui a considéré sa parole et l'a entendue ? Voici que le tourbillon de la colère (l'indignation) du Seigneur va venir, et la tempête déchaînée tombera sur la tête des impies. La fureur du Seigneur ne se relâchera pas, jusqu'à ce qu'elle exécute et qu'elle accomplisse la pensée de son cœur ; aux derniers jours vous comprendrez son dessein. Je n'envoyais pas ces prophètes, et ils couraient d'eux-mêmes ; je ne leur parlais pas, et ils prophétisaient (d'eux-mêmes). S'ils s'étaient conformés (avaient assisté) à mes desseins (mon conseil), et s'ils avaient fait connaître mes paroles à mon peuple, je les aurais retirés de leur voie mauvaise et de leurs pensées perverses (très mauvaises). Ne suis-je Dieu que de près, dit le Seigneur, et ne suis-je pas Dieu de loin ? Si quelqu'un se cache dans des lieux secrets, ne le verrai-je pas ? dit le Seigneur. Est-ce que je ne remplis pas le ciel et la terre ? dit le Seigneur. J'ai entendu ce qu'ont dit les prophètes qui prédisent le (un) mensonge en mon nom, et qui disent : J'ai eu un songe, j'ai eu un songe. Jusques à quand cette imagination sera-t-elle dans le cœur des (de ces) prophètes qui prédisent le mensonge, et qui prophétisent les séductions de leur cœur ; ( ?) (Ceux) qui veulent faire que mon peuple oublie mon nom, à cause de leurs songes que chacun d'eux raconte à son prochain, comme leurs pères ont oublié mon nom à cause de Baal ? (.) Que le prophète qui a eu un songe raconte ce songe, et que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Qu'y a-t-il de commun entre la paille et le blé (froment) ? dit le Seigneur. Mes paroles ne sont-elles pas comme du (le) feu, dit le Seigneur, et comme un marteau qui brise la (une) pierre ? C'est pourquoi voici que je viens aux prophètes, dit le Seigneur, qui dérobent mes paroles chacun à son prochain. Voici que je viens aux prophètes, dit le Seigneur, qui se servent de leur langue, et qui disent : Ainsi parle le Seigneur. Voici que je viens aux prophètes qui ont des visions (rêvé) de(s) mensonge(s), dit le Seigneur, qui les racontent et qui séduisent mon peuple par leurs mensonges et par leurs miracles, quoique je ne les aie pas envoyés, et que je ne leur aie donné aucun ordre, et qu'ils ne servent de rien à ce peuple, dit le Seigneur. Si donc ce peuple, ou un prophète, ou un prêtre t'interroge et te dit : Quel est le fardeau du Seigneur ? tu leur diras : C'est vous qui êtes le (ce) fardeau, car je vous (re)jetterai, dit le Seigneur. Et si un (Quant au) prophète, ou un (et au) prêtre, ou le (et à ce) peuple dit : Fardeau du Seigneur, je visiterai cet homme-là et sa maison. (Voici que) Vous direz chacun à son prochain et à son frère : Qu'a répondu le Seigneur ? et qu'a dit le Seigneur ? Et on ne mentionnera plus le fardeau du Seigneur ; car la parole de chacun sera son propre fardeau, parce que vous avez perverti les paroles du Dieu vivant, du Seigneur des armées, notre Dieu. Tu diras au prophète : Que t'a répondu le Seigneur ? et qu'est-ce que le Seigneur a dit ? Si vous dites encore : (Le) fardeau du Seigneur, alors ainsi parle le Seigneur : Parce que vous avez dit ce mot : (Le) fardeau du Seigneur, quoique je vous eusse envoyé dire : Ne dites pas : (Le) fardeau du Seigneur, à cause de cela, voici que je vous prendrai moi-même, et je vous emporterai (comme un fardeau), et je vous abandonnerai loin de ma face, vous et la ville que j'ai donnée à vous et à vos pères ; et je vous couvrirai (livrerai à) d'un opprobre éternel et (à) d'une ignominie éternelle, dont la mémoire ne s'effacera jamais. Le Seigneur me montra une vision, et voici que deux paniers pleins de figues étaient placés devant le temple du Seigneur, après que Nabuchodonosor, roi de Babylone, eut emmené Jéchonias, fils de Joakim, roi de Juda, avec ses princes, et les architectes (l'artisan) et les ingénieurs (le lapidaire), et qu'il les eut conduits (loin) de Jérusalem (,) à Babylone. L'un des paniers contenait d'excellentes figues, comme sont d'ordinaire les figues de la première saison, et l'autre panier contenait des figues très mauvaises, qu'on ne pouvait pas manger, parce qu'elles ne valaient rien. Et le Seigneur me dit : Que vois-tu, Jérémie ? Je répondis : Des figues, des figues bonnes, très bonnes, et des mauvaises, très mauvaises, qu'on ne peut pas manger, parce qu'elles ne valent rien. Et la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d'Israël : De même que ces figues sont bonnes, ainsi je distinguerai pour leur (traiterai) bien les captifs de Juda (fils de la transmigration, note), que j'ai envoyés de ce lieu dans le pays des Chaldéens. Je les regarderai d'unœil favorable, et je les ramènerai dans ce pays ; je les bâtirai (rétablirai), et je ne les détruirai pas ; je les planterai, et je ne les arracherai pas. Je leur donnerai un cœur pour qu'ils connaissent que je suis le Seigneur ; ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu, parce qu'ils reviendront à moi de tout leur cœur. Et de même que ces figues sont très mauvaises, et qu'on ne peut les manger parce qu'elles ne valent rien, ainsi, dit le Seigneur, j'abandonnerai (je traiterai) Sédécias, roi de Juda, et ses princes, et les restes de Jérusalem qui sont demeurés dans cette ville, et qui habitent dans le pays (la terre) d'Egypte. Je les livrerai aux (en) vexation(s) et à l'affliction (en affliction) dans tous les royaumes de la terre, et ils seront un objet (en) d'opprobre, de raillerie (en parabole), de fable (en proverbe) et de (en) malédiction dans tous les lieux où je les aurai chassés. Et j'enverrai contre eux le glaive, la famine et la peste, jusqu'à ce qu'ils soient exterminés de la terre que j'ai donnée à eux et à leurs pères. Parole qui fut adressée à Jérémie touchant tout le peuple de Juda, la quatrième année de Joakim, fils de Josias, roi de Juda (c'était la première année de Nabuchodonosor, roi de Babylone), et que le prophète Jérémie annonça à tout le peuple de Juda, et à tous les habitants de Jérusalem, en disant : Depuis la treizième année de Josias, fils d'Ammon, roi de Juda, jusqu'à ce jour, il y a de cela vingt-trois ans, la parole du Seigneur m'a été adressée, et je vous l'ai annoncée, me levant (durant, note) la nuit, et parlant, et vous n'avez pas écouté. Et le Seigneur vous a envoyé tous ses serviteurs, les prophètes, il les a envoyés dès le matin ; et vous n'avez pas écouté, et vous n'avez pas prêté l'oreille pour entendre (écouter) lorsqu'il disait : Revenez chacun de votre voie mauvaise et de vos (très mauvaises) pensées (criminelles), et vous habiterez de siècle en siècle dans la terre que le Seigneur a donnée à vous et à vos pères ; n'allez pas après les dieux étrangers pour les servir et les adorer, et ne provoquez pas ma colère (au courroux) par lesœuvres de vos mains, et je ne vous affligerai pas. Et vous ne m'avez pas écouté, dit le Seigneur ; mais vous avez provoqué ma colère (mon courroux) par lesœuvres de vos mains, pour votre malheur. C'est pourquoi, ainsi parle le Seigneur des armées : Parce que vous n'avez pas écouté mes paroles, j'enverrai et je prendrai tou(te)s les peuples (familles) de l'aquilon, dit le Seigneur, et Nabuchodonosor, roi de Babylone, mon serviteur, et je les amènerai contre ce pays, et contre ses habitants, et contre toutes les nations qui l'environnent ; je les exterminerai (perdrai), et j'en ferai un objet d'étonnement, et de mépris (sifflement), et des solitudes éternelles. Je ferai cesser parmi eux les cris de joie et les cris d'allégresse, les chants (la voix) de l'époux et les chants (la voix) de l'épouse, le bruit (la voix) de la meule et la lumière de la lampe. Et tout ce pays deviendra un désert et un objet d'épouvante (de stupeur) ; et toutes ces nations seront assujetties au roi de Babylone pendant soixante-dix (soixante et dix) ans. Et lorsque ces (les) soixante-dix (et dix) ans seront accomplis, je visiterai le roi de Babylone et son peuple, dit le Seigneur, leur iniquité, et la terre des Chaldéens, et je la (les) réduirai en (une) solitude(s) éternelle(s). Et je réaliserai sur ce pays toutes mes paroles que j'ai prononcées contre lui, tout ce qui est écrit dans ce livre, et tout ce que Jérémie a prophétisé contre toutes les nations, parce que, quoique ce fussent des peuples nombreux et de grands rois, ils leur ont été assujettis ; et je leur rendrai selon leurs œuvres et selon les actions (ouvrages) de leurs mains. Car ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Prends de ma main cette coupe (ce calice) du (de) vin de ma fureur, et tu en feras boire à tous les peuples vers lesquels je t'enverrai. Ils en boiront, et ils seront troublés, et ils deviendront fous en face du glaive que j'enverrai contre eux. Et je pris la coupe (le calice) de la main du Seigneur, et j'en fis boire à tous les peuples vers lesquels le Seigneur m'avait envoyé : à Jérusalem et aux villes de Juda, à ses rois et à ses princes, pour en faire un désert, et un objet d'étonnement, et de mépris (sifflement), et de malédiction, comme on le voit aujourd'hui ; au (à) pharaon (Pharaon), roi d'Egypte, à ses serviteurs, à ses princes, et à tout son peuple, et (tous) généralement (:) à tous les rois du pays d'Ausite, et à tous les rois du pays des Philistins, à Ascalon, à Gaza, à Accaron, et à ce qui reste d'Azot, à l'Idumée, à Moab, et aux enfants d'Ammon ; à tous les rois de Tyr et à tous les rois de Sidon, et aux rois du pays des îles qui sont au-delà de la mer ; à Dédan, à Théma, et à Buz, et à tous ceux qui se coupent la chevelure (est coupée), à tous les rois d'Arabie, à tous les rois d'Occident qui habitent dans le désert ; à tous les rois de Zambri, et à tous les rois d'Elam, et à tous les rois des Mèdes, à tous les rois de l'aquilon, proches ou éloignés, à chacun pour l'exciter contre son frère, à tous les royaumes du monde, qui sont sur la face de la terre ; et le roi (de, note) Sésach boira après eux. Et tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Buvez, et enivrez-vous, et vomissez, et tombez sans vous relever, à la vue du glaive que j'enverrai contre (parmi) vous. Et s'ils ne veulent pas recevoir de ta main cette coupe (ce calice) pour boire, tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur des armées : Vous boirez certainement (Buvant, vous boirez, note) ; car voici, dans la ville où mon nom est invoqué je vais commencer à châtier, et vous seriez exemptés comme si vous étiez innocents ! Vous ne serez pas exemptés, car j'appellerai le glaive contre tous les habitants de la terre, dit le Seigneur des armées. Et toi, tu leur prophétiseras toutes ces choses, et tu leur diras : Le Seigneur rugira d'en haut, et il fera entendre sa voix de sa demeure sainte ; (rugissant) il rugira contre le lieu (même) de sa gloire, (et) un chant (cri) semblable à celui de ceux qui foulent le raisin sera chanté contre tous les habitants de la terre. Le bruit en retentira (est parvenu) jusqu'aux extrémités de la terre, car c'est le jugement du Seigneur contre les nations ; il entre en jugement contre toute chair. J'ai livré les impies au glaive, dit le Seigneur. Ainsi parle le Seigneur des armées : Voici que l'affliction va passer d'un peuple à l'autre, et une grande tempête sortira des extrémités de la terre. Et ceux que le Seigneur aura tués ce jour-là seront étendus d'une extrémité de la terre à l'autre ; on ne les pleurera pas, on ne les relèvera pas, et on ne les ensevelira pas ; mais ils seront gisants sur la face de la terre, comme du fumier. Hurlez, pasteurs, et criez ; couvrez-vous de cendre, chefs du troupeau ; car le temps est accompli où vous serez tués ; vous serez dispersés, et vous tomberez comme des vases de prix. La fuite sera impossible pour les (enlevée aux) pasteurs, et le salut pour les chefs de troupeau. On entend(ra) les cris des pasteurs et les hurlements (la clameur) des chefs du troupeau, car le Seigneur a ravagé leurs pâturages. Les champs de la paix sont en silence devant la colère et la fureur du Seigneur. Il a abandonné comme un lion sa tanière, parce que la terre a été désolée par la colère de la colombe, et par l'indignation et (la colère de) la fureur du Seigneur. Au commencement du règne de Joakim, fils de Josias, roi de Juda, cette parole fut prononcée par le Seigneur en ces termes : Ainsi parle le Seigneur : Tiens-toi dans le parvis de la maison du Seigneur, et dis à toutes les villes de Juda d'où l'on vient pour adorer dans la maison du Seigneur, toutes les paroles que je t'ai ordonné de leur dire ; n'en retranche pas un mot ; peut-être écouteront-ils, et reviendront-ils chacun de sa mauvaise voie, et je me repentirai du mal que j'ai résolu de leur faire, à cause de la malice de leurs penchants (œuvres). Et tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur : Si vous ne m'écoutez pas, et si vous ne marchez pas (quand j'ordonne que vous marchiez) dans la (ma) loi que je vous ai donnée, en écoutant les paroles de mes serviteurs les prophètes, que je vous ai envoyés, me levant dès le matin, et que vous n'avez pas écoutés, je traiterai cette maison comme Silo, et je rendrai (livrerai) cette ville l'exécration de (en malédiction à) tous les peuples de la terre. Les prêtres, les prophètes et tout le peuple entendirent Jérémie qui disait ces paroles dans la maison du Seigneur. Et lorsque Jérémie eut achevé de dire tout ce que le Seigneur lui avait ordonné de dire à tout le peuple, les prêtres, les prophètes et tout le peuple se saisirent de lui, en disant : Il faut qu'il meure (de mort, note). Pourquoi a-t-il prophétisé au nom du Seigneur, en disant : Cette maison sera comme Silo, et cette ville sera dévastée sans qu'il reste d'habitants ? Alors tout le peuple s'attroupa contre Jérémie dans la maison du Seigneur. Les princes de Juda ayant appris (entendirent) ces choses (paroles), montèrent de la maison du roi à la maison du Seigneur, et s'assirent à l'entrée de la porte neuve de la maison du Seigneur. Les prêtres et les prophètes parlèrent aux princes et à tout le peuple, en disant : Cet homme mérite la mort (un jugement de mort), car il a prophétisé contre cette ville, comme vous l'avez entendu de vos oreilles. Jérémie dit à tous les princes et à tout le peuple : Le Seigneur m'a envoyé pour prédire à cette maison et à cette ville toutes les choses que vous avez entendues. Améliorez (Rendez) donc maintenant (droites) vos voies et vos penchants (œuvres), et écoutez la parole du Seigneur votre Dieu, et le Seigneur se repentira du mal qu'il a proféré (annoncé) contre vous. Pour moi, me voici entre vos mains, faites-moi ce qui est bon et juste à vos yeux. Cependant sachez et apprenez que si vous me faites mourir, vous livrerez le (un) sang innocent, contre vous-mêmes, et contre cette ville et ses habitants, car le Seigneur m'a véritablement envoyé vers vous, pour prononcer toutes ces paroles à vos oreilles. Et les princes et tout le peuple dirent aux prêtres et aux prophètes : Cet homme n'a pas mérité la mort (un jugement de mort), car il nous a parlé au nom du Seigneur notre Dieu. Alors quelques-uns des plus anciens du pays se levèrent, et dirent à toute l'assemblée du peuple : Michée de Morasthi prophétisa au temps d'Ezéchias, roi de Juda, et il parla à tout le peuple de Juda, en ces termes : Voici ce que dit le Seigneur des armées : Sion sera labourée comme un champ, Jérusalem deviendra un monceau de pierres, et la montagne de la maison du Seigneur une haute forêt. Ezéchias, roi de Juda, et tout le peuple le condamnèrent-ils à mort ? Ne craignirent-ils pas le Seigneur et n'implorèrent-ils pas la face du Seigneur, et le Seigneur ne s'est-il pas repenti du mal qu'il avait prononcé contre eux ? Aussi nous faisons un grand mal contre nos âmes. Il y eut aussi un homme qui prophétisait au nom du Seigneur, Urie, fils de Séméi, de Cariathiarim, et il prophétisa contre cette ville et contre ce pays toutes les mêmes choses que Jérémie. Et le roi Joakim, et tous les puissants de sa cour et ses princes entendirent ces paroles, et le roi chercha à le faire mourir ; Urie l'apprit, et il eut peur, et il s'enfuit, et alla en Egypte. Et le roi Joakim envoya des hommes en Egypte, Elnathan, fils d'Achobor, et des hommes avec lui en Egypte, et ils firent sortir Urie d'Egypte, et ils l'amenèrent au roi Joakim, qui le frappa du glaive, et jeta son cadavre dans les sépulcres des derniers du peuple. Cependant la main d'Ahicam, fils de Saphan, fut avec Jérémie, et empêcha qu'il ne fût livré aux mains du peuple et qu'on ne le mît à mort. Au commencement du règne de Joakim, fils de Josias, roi de Juda, cette parole fut adressée à Jérémie par le Seigneur, en ces termes : Voici ce que m'a (me) dit le Seigneur : Fais-toi des liens et des chaînes, et mets-les (tu les mettras) à ton cou, et tu les enverras au roi d'Edom, au roi de Moab, au roi des enfants d'Ammon, au roi de Tyr et au roi de Sidon, par les ambassadeurs qui sont venus à Jérusalem, auprès de Sédécias, roi de Juda, et tu leur ordonneras de parler ainsi à leurs maîtres : Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Vous direz ceci à vos maîtres : C'est moi qui ai fait la terre, les hommes et les animaux qui sont sur la face de la terre, par ma grande puissance et par mon bras étendu, et j'ai donné la terre à celui qui a plu à mes yeux. J'ai donc livré maintenant toutes ces terres entre les mains (dans la maison) de Nabuchodonosor, roi de Babylone, mon serviteur ; je lui ai donné aussi les bêtes des champs, pour qu'elles lui soient assujetties ; et tous les peuples lui seront soumis, ainsi qu'à son fils et au fils de son fils, jusqu'à ce que vienne le temps de son pays et le sien ; et des (beaucoup de) nations et de grands rois lui seront soumis. Si une nation et un royaume ne se soumet pas à Nabuchodonosor, roi de Babylone, et ne baisse pas le cou sous le joug du roi de Babylone, je visiterai cette nation par le glaive, par la famine et par la peste, dit le Seigneur, jusqu'à ce que je les aie consumés par sa main. Vous donc n'écoutez pas vos prophètes, ni vos devins, ni vos inventeurs de songes (rêveurs), ni vos augures, ni vos magiciens qui vous disent : Vous ne serez pas assujettis au roi de Babylone. Car ils vous prophétisent le mensonge, pour vous envoyer loin de votre pays, pour vous chasser et vous faire périr. Mais la nation qui baissera son cou sous le joug du roi de Babylone et lui sera soumise, je la laisserai dans son pays, dit le Seigneur, et elle le cultivera et y habitera. Je parlai entièrement de la même manière à Sédécias, roi de Juda, en disant : Baissez vos cous sous le joug du roi de Babylone, et soyez-lui soumis, ainsi qu'à son peuple, et vous vivrez. Pourquoi mourr(i)ez-vous, toi et ton peuple, par le glaive, par la famine et par la peste, comme le Seigneur l'a dit au sujet de la nation qui ne voudra pas se soumettre au roi de Babylone ? N'écoutez pas les paroles des prophètes qui vous disent : Vous ne serez pas assujettis au roi de Babylone ; car c'est le mensonge qu'ils vous disent. Je ne les ai pas envoyés, dit le Seigneur ; et ils prophétisent faussement en mon nom, pour vous chasser (de votre terre), et pour vous faire périr, vous et les prophètes qui vous prophétisent (l'avenir). Je parlai aussi aux prêtres et à ce peuple, en disant : Ainsi parle le Seigneur : N'écoutez pas les paroles de vos prophètes, qui vous prophétisent, en disant : Voici, les vases de la maison du Seigneur reviendront bientôt de Babylone ; car c'est le (un) mensonge qu'ils vous prophétisent. Ne les écoutez donc pas ; mais soyez soumis au roi de Babylone, afin que vous viviez ; pourquoi cette ville deviendrait-elle un désert ? S'ils sont prophètes, et si la parole du Seigneur est en eux, qu'ils s'opposent au Seigneur des armées, afin que les vases qui ont été laissés dans la maison du Seigneur, et dans la maison du roi de Juda, et dans Jérusalem, ne s'en aillent pas à Babylone. Car voici ce que dit le Seigneur des armées au sujet des colonnes, de la mer, des bases et des autres vases qui sont restés dans cette ville que Nabuchodonosor, roi de Babylone, n'a pas emportés lorsqu'il emmenait Jéchonias, fils de Joakim, roi de Juda, de Jérusalem à Babylone, avec tous les grands de Juda et de Jérusalem ; voici ce que dit le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël, au sujet des vases qui ont été laissés dans la maison du Seigneur, et dans la maison du roi de Juda et dans Jérusalem : Ils seront transportés à Babylone, et ils y seront jusqu'au jour où je les visiterai, dit le Seigneur, et où je les ferai rapporter et remettre à leur place (en ce lieu). Il arriva cette même année, au commencement du règne de Sédécias, roi de Juda, le cinquième mois de la quatrième année, qu'Hananias, fils d'Azur, prophète de Gabaon, me dit dans la maison du Seigneur, en présence des prêtres et de tout le peuple : Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : J'ai brisé le joug du roi de Babylone. Encore deux années pleines, et je ferai rapporter dans ce lieu tous les vases de la maison du Seigneur, que Nabuchodonosor, roi de Babylone, a enlevés de ce lieu, et qu'il a transférés à Babylone. Et je ferai revenir en ce lieu, dit le Seigneur, Jéchonias, fils de Joakim, roi de Juda, et tous les captifs (fils de la transmigration, note) qui sont allés de Juda à Babylone ; car je briserai le joug du roi de Babylone. Le prophète Jérémie répondit au prophète Hananias, devant les prêtres et devant tout le peuple qui se tenait dans la maison du Seigneur ; et le prophète Jérémie dit (donc) : Amen ! (,) que le Seigneur fasse ainsi ! (,) que le Seigneur réalise les paroles que tu as prophétisées, et que les vases (sacrés) soient rapportés dans la maison du Seigneur, et que tous les captifs (fils de la transmigration) reviennent de Babylone en ce lieu ! (.) Seulement, écoute cette parole que je prononce à tes oreilles et aux oreilles de tout le peuple : Les prophètes qui ont existé avant moi et avant toi dès le commencement, ont prédit à des pays nombreux et à de grands royaumes la guerre, la désolation (l'affliction) et la famine ; si un prophète prédit la paix, lorsque sa prédiction sera accomplie, on saura (sera reconnu pour le prophète) que le Seigneur (l')a vraiment envoyé (comme prophète). Alors le prophète Hananias enleva la chaîne qui était au cou du prophète Jérémie, et il la brisa ; et Hananias dit en présence de tout le peuple : Ainsi parle le Seigneur : C'est ainsi que dans deux années pleines, je briserai le joug de Nabuchodonosor, roi de Babylone, de dessus le cou de tous les peuples. Et le prophète Jérémie s'en alla dans (reprit) son chemin. Et après que le prophète Hananias eut brisé la chaîne qui était au cou du prophète Jérémie, la parole du Seigneur fut adressée à Jérémie en ces termes : Va, et dis à Hananias : Ainsi parle le Seigneur : Tu as brisé des chaînes de bois ; mais tu feras à leur place des chaînes de fer. Car ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : J'ai mis un joug de fer sur le cou de tous ces peuples, afin qu'ils soient assujettis à Nabuchodonosor, roi de Babylone, et ils lui seront assujettis ; je lui ai aussi donné les bêtes de la campagne (terre). Et le prophète Jérémie dit au prophète Hananias : Ecoute, Hananias ; le Seigneur ne t'a pas envoyé, et tu es cause que ce peuple a mis sa confiance dans le mensonge. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur : Je te chasserai du pays (de la face de la terre), et tu mourras cette année, parce que tu as parlé contre le Seigneur. Et le prophète Hananias mourut cette année-là, le septième mois. Jérémie donna ensuite cet ordre à Baruch : Je suis enfermé, et je ne puis pas entrer dans la maison du Seigneur. Entres-y donc, toi, et lis, dans le livre (rouleau) où tu as écrit sous ma dictée, les paroles du Seigneur aux oreilles du peuple, dans la maison du Seigneur, au jour du (de) jeûne ; tu les liras aussi aux oreilles de tous les habitants de Juda, qui viennent de leurs villes ; peut-être leur prière tombera-t-elle devant le Seigneur, et reviendront-ils chacun de sa voie (très) mauvaise, car grande est la fureur, l'indignation dont le Seigneur a menacé ce peuple. Baruch, fils de Nérias, fit tout ce que le prophète Jérémie lui avait ordonné, et il lut dans le livre (rouleau) les paroles du Seigneur, dans la maison du Seigneur. (Or) La cinquième année de Joakim, fils de Josias, roi de Juda, au neuvième mois, on publia un jeûne devant le Seigneur à tout le peuple qui était à Jérusalem, et à toute la multitude qui avait afflué des villes de Juda à Jérusalem. Et Baruch lut dans le livre (rouleau) les paroles de Jérémie dans la maison du Seigneur, dans la chambre (du trésor) de Gamarias, fils de Saphan, le secrétaire (scribe), dans le vestibule supérieur, à l'entrée de la porte neuve de la maison du Seigneur, aux oreilles de tout le peuple. Et lorsque Michée, fils de Gamarias, fils de Saphan, eut entendu toutes les paroles du Seigneur écrites dans le livre, il descendit à la maison du roi, dans la chambre du secrétaire (trésor du scribe), où tous les princes étaient assis : Elisama le secrétaire (Scribe) ; Dalaïas, fils de Séméïas ; Elnathan, fils d'Achobor ; Gamarias, fils de Saphan ; Sédécias, fils d'Hananias, et tous les princes ; et Michée leur rapporta toutes les paroles qu'il avait entendues lorsque Baruch lisait dans le livre (rouleau) aux oreilles du peuple. Tous les princes envoyèrent donc vers Baruch Judi, fils de Nathanias, fils de Sélémias, fils de Chusi, pour lui dire : Prends dans ta main le livre (rouleau) dans lequel tu as lu aux oreilles du peuple, et viens. Baruch, fils de Nérias, prit donc le livre (rouleau) dans sa main, et il vint auprès d'eux. Et ils lui dirent : Assieds-toi, et lis ces choses à nos oreilles. Et Baruch lut à leurs oreilles. Lors donc qu'ils eurent entendu toutes ces paroles, ils s'entre-regardèrent tous avec stupéfaction (étonnement), et ils dirent à Baruch : Il faut que nous rapportions au roi toutes ces paroles. Et ils l'interrogèrent, en disant : Indique-nous comment tu as écrit toutes ces paroles sous sa dictée. Baruch leur répondit : Il dictait de sa bouche toutes ces paroles comme s'il me les eût lues, et moi je les écrivais dans ce livre (le rouleau) avec de l'encre. Les princes dirent à Baruch : Va, et cache-toi, ainsi que Jérémie, et que personne ne sache où vous serez. Ils allèrent ensuite auprès du roi, dans la cour (vestibule), laissant le livre (rouleau) en dépôt dans la chambre (du trésor) d'Elisama, le secrétaire (scribe), et ils rapportèrent toutes les paroles aux oreilles du roi. Alors le roi envoya Judi pour prendre le livre (rouleau) ; Judi l'ayant pris dans la chambre (du trésor) d'Elisama, le secrétaire (scribe), le lut aux oreilles du roi et de tous les princes qui se tenaient autour du roi. Or le roi était assis dans la maison d'hiver, au neuvième mois, et un brasier plein de charbons ardents était placé devant lui. Lorsque Judi eut lu trois ou quatre pages le roi coupa le livre (rouleau) avec le canif du secrétaire (scribe), et le jeta dans le feu du brasier, jusqu'à ce que tout le volume fût consumé dans le feu du brasier. Le roi et tous ses serviteurs, qui entendirent toutes ces paroles ne furent pas effrayés et ne déchirèrent pas leurs vêtements. Cependant Elnathan, Dalaïas et Gamarias avaient prié le roi de ne pas brûler le livre ; mais il ne les écouta pas. Et le roi ordonna à Jérémie, fils d'Amélech, à Saraïas, fils d'Ezriel, et à Sélémias, fils d'Abdéel, d'arrêter Baruch, le secrétaire (scribe), et le prophète Jérémie ; mais le Seigneur les cacha. Et la parole du Seigneur fut adressée au prophète Jérémie, après que le roi eut brûlé le livre (rouleau) où étaient les paroles que Baruch avait écrites sous la dictée de Jérémie, et il lui dit : Prends un autre livre (rouleau), et écris-y toutes les paroles qui étaient dans le premier livre (rouleau), qu'a brûlé Joakim, roi de Juda. Et tu diras à Joakim, roi de Juda : Ainsi parle le Seigneur : Tu as brûlé ce livre (rouleau), en disant : Pourquoi y as-tu écrit et annoncé que le roi de Babylone viendra en toute hâte (soudain) pour ravager ce pays, et pour en faire disparaître les hommes et les bêtes ? C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur contre Joakim, roi de Juda : Aucun prince issu de lui ne sera assis sur le trône de David, et son cadavre sera jeté à la chaleur pendant le (du) jour, et à la gelée pendant (de) la nuit. Je visiterai en lui, et dans sa race, et dans ses serviteurs, leurs iniquités, et je ferai venir sur eux, sur les habitants de Jérusalem et sur les hommes de Juda, tous les maux que je leur ai prédits (annoncés), sans qu'ils m'aient écouté. Jérémie prit donc un autre livre (rouleau) et le donna à Baruch, fils de Nérias, le secrétaire La quatrième année de Joakim, fils de Josias, roi de Juda, la parole du Seigneur fut adressée à Jérémie, en ces termes : Prends un (rouleau de, note) livre, et tu y écriras toutes les paroles que je t'ai dites contre Israël et Juda, et contre tous les peuples, depuis le jour où je t'ai parlé, au temps de Josias, jusqu'à ce jour ; peut-être, quand la maison de Juda entendra tous les maux que je pense lui faire, reviendront-ils chacun de ses voies criminelles (très mauvaises), et je pardonnerai leur (son) iniquité et leurs (ses) péchés. Jérémie appela donc Baruch, fils de Nérias, et Baruch écrivit dans un livre, sous la dictée de Jérémie, toutes les paroles que le Seigneur lui avait dites. Le roi Sédécias, fils de Josias, régna à la place de Jéchonias, fils de Joakim ; Nabuchodonosor, roi de Babylone, l'établit (ayant établi) roi dans le pays de Juda ; mais il n'obéit pas, ni lui, ni ses serviteurs, ni le peuple de Juda, aux paroles que le Seigneur avait dites par la bouche (l'entremise) du prophète Jérémie. Et le roi Sédécias envoya Juchal, fils de Sélémias, et Sophonie, fils de Maasias, prêtre, dire au prophète Jérémie : Prie(z) pour nous le Seigneur notre Dieu. Jérémie allait alors librement parmi le peuple, car on ne l'avait pas encore mis en (dans la garde de la) prison. Cependant l'armée du pharaon (de Pharaon) sortit d'Egypte, et les Chaldéens qui assiégeaient Jérusalem, apprenant cette nouvelle, se retirèrent de devant la ville. Alors la parole du Seigneur fut adressée au prophète Jérémie en ces termes : Ainsi parle le Seigneur, le Dieu d'Israël : Vous direz ceci au roi de Juda, qui vous a envoyés pour me consulter : Voici, l'armée du pharaon (de Pharaon), qui est sortie pour vous secourir, retournera dans son pays, en Egypte ; et les Chaldéens reviendront, et ils attaqueront cette ville, et ils la prendront, et la brûleront par le feu. Ainsi parle le Seigneur : Ne vous trompez pas vous-mêmes (vos âmes), en disant : Les Chaldéens s'en iront et s'éloigneront de nous ; car ils ne s'en iront pas. Mais quand même vous auriez taillé en pièces (battu) toute l'armée des Chaldéens qui combattent contre vous, et qu'il ne resterait d'eux que quelques blessés, ils se lèveraient (sortiraient) chacun de sa (leur) tente, et ils brûleraient cette ville par le feu. Lors donc que l'armée des Chaldéens se fut éloignée de Jérusalem, à cause de l'armée du pharaon (de Pharaon), Jérémie sortit de Jérusalem pour aller dans le pays de Benjamin, et pour y diviser son bien en présence des habitants (citoyens). Lorsqu'il arriva à la porte de Benjamin, celui qui gardait la porte à son tour, nommé Jérias, fils de Sélémias, fils d'Hananias, se trouvait là, et il arrêta le prophète Jérémie, et lui dit : Tu fuis vers les Chaldéens. Jérémie répondit : C'est faux, je ne fuis pas vers les Chaldéens. Et Jérias n'écouta pas Jérémie, mais il l'arrêta et l'amena devant les princes. C'est pourquoi les princes, irrités contre Jérémie, le firent battre, et l'envoyèrent dans la prison qui était dans la maison de Jonathan, le secrétaire (scribe) ; car c'est lui qui était préposé sur la prison. Jérémie entra donc dans la citerne (maison de la fosse) et dans le cachot (des esclaves), et il y demeura des jours nombreux. Mais le roi Sédécias l'en fit tirer, et il l'interrogea en secret dans sa maison, et il lui dit : Y a-t-il une parole de la part du Seigneur ? Jérémie répondit et dit : Oui, et tu seras (vous serez) livré entre les mains du roi de Babylone. Et Jérémie dit au roi Sédécias : En quoi ai-je péché contre toi (vous), et contre tes (vos) serviteurs, et contre ton (votre) peuple, pour que tu m'aies (vous m'ayez) mis en prison ? Où sont vos prophètes, qui vous prophétisaient, et qui disaient : Le roi de Babylone ne viendra pas contre vous et contre ce pays ? Maintenant donc écoute(z), je te (vous) supplie, ô roi, mon seigneur ; que ma prière (instante) ait quelque valeur (soit puissante) devant toi (vous), et ne me renvoie (renvoyez) pas dans la maison de Jonathan, le secrétaire (scribe), de peur que je n'y meure. Le roi Sédécias ordonna donc que Jérémie fût mis dans le vestibule de la prison, et qu'on lui donnât tous les jours un (une miche de) pain, outre les aliments ordinaires, jusqu'à ce que tout le pain de la ville fût consommé ; et Jérémie demeura dans le vestibule de la prison. Or Saphatias, fils de Mathan, Gédélias, fils de Phassur, Juchal, fils de Sélémias, et Phassur, fils de Melchias, entendirent les paroles que Jérémie adressait à tout le peuple en disant : Ainsi parle le Seigneur : Quiconque demeurera dans cette ville mourra par le glaive, par la famine et par la peste ; mais celui qui se réfugiera chez les Chaldéens vivra, et son âme sera (saine et) sauve (et vivante). Ainsi parle le Seigneur : Cette ville sera certainement livrée (En étant livrée, cette cité sera livrée, note) aux mains de l'armée du roi de Babylone, qui la prendra. Et les princes dirent au roi : Nous demandons (vous prions) que cet homme soit mis à mort ; car il affaiblit à dessein les mains des hommes de guerre qui sont restés dans cette ville, et les mains de tout le peuple, en leur redisant ces paroles ; car cet homme ne cherche pas le bien (la paix) de ce peuple, mais son malheur. Le roi Sédécias répondit : Voici, il est entre vos mains ; car il n'est pas possible (juste) que le roi vous refuse quoi que ce soit. Ils prirent donc Jérémie, et ils le jetèrent dans la citerne (fosse) de Melchias, fils d'Amélech, qui était dans le vestibule de la prison, et ils firent descendre Jérémie avec des cordes dans cette citerne (fosse), où il n'y avait pas d'eau, mais de la boue ; et Jérémie enfonça dans la boue. Or (Mais) Abdémélech l'Ethiopien, eunuque qui était dans la maison du roi, apprit qu'on avait fait descendre Jérémie dans la citerne (fosse). Le roi était alors assis à la porte de Benjamin. Et Abdémélech sortit de la maison du roi, et il parla au roi en ces termes : O roi mon seigneur, ces hommes ont mal agi dans tout ce qu'ils ont fait contre le prophète Jérémie, qu'ils ont jeté dans une citerne (la fosse), pour qu'il y meure de faim, puisqu'il n'y a plus de pain dans la ville. Le roi donna donc cet ordre à Abdémélech l'Ethiopien : Prends ici avec toi trente hommes, et tire le prophète Jérémie de la citerne (fosse), avant qu'il meure. Abdémélech prit (donc) ces hommes avec lui, entra dans (une pièce de) la maison du roi qui était sous le trésor (cellier), et en tira de vieux haillons et de vieilles étoffes usées (qui étaient pourris), et il les fit descendre à Jérémie, (dans la citerne,) avec des cordes. Et Abdémélech l'Ethiopien dit à Jérémie : Mets ces vieux haillons et ces morceaux d'étoffes usées (et pourris) sous tes aisselles et sur les cordes. Jérémie fit ainsi ; et ils tirèrent Jérémie avec les cordes, et (mais) ils le firent sortir de la fosse ; et Jérémie demeura dans le vestibule de la prison. Le roi Sédécias envoya chercher le prophète Jérémie, et le fit venir auprès de lui, à la troisième porte qui était dans la maison du Seigneur ; et le roi dit à Jérémie : J'ai une chose à te demander ; ne me cache rien. Jérémie dit à Sédécias : Si je te (vous) l'annonce, ne me feras-tu (ferez-vous) pas mourir ? et si je te (vous) donne un conseil, tu (vous) ne m'écouteras (écouterez) pas. Le roi Sédécias jura donc en secret à Jérémie, en disant : Le Seigneur est vivant, (vit !) lui qui nous a donné cette âme ; je ne te ferai pas mourir, et je ne te livrerai pas entre les mains de ces hommes qui en veulent à ta vie (cherchent ton âme). Jérémie dit alors à Sédécias : Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Si tu vas te rendre aux princes du roi de Babylone, ton âme vivra, et cette ville ne sera pas brûlée par le feu ; et tu vivras (seras sauvé), toi et ta maison. Mais si tu ne te rends pas aux princes du roi de Babylone, cette ville sera livrée entre les mains des Chaldéens, et ils la brûleront par le feu, et toi tu n'échapperas pas à leurs mains. Le roi Sédécias dit à Jérémie : Je suis inquiet à cause des Juifs qui se sont réfugiés auprès des Chaldéens ; peut-être serai-je livré entre leurs mains, et ils m'outrageront (qu'ils ne se jouent de moi). Jérémie répondit : On ne te (vous) livrera pas. Ecoute(z), je te (vous) prie, la parole du Seigneur que je (vous) t'annonce ; tu (vous vous) t'en trouveras (trouverez) bien, et ton (votre) âme vivra. Mais si tu (vous) ne veux (voulez) pas sortir, voici la parole que le Seigneur m'a révélée : Toutes les femmes qui sont restées dans la maison du roi de Juda seront conduites aux princes du roi de Babylone, et elles diront : Ils (vous) t'ont séduit, et ils ont prévalu contre toi (vous), ces hommes qui se disaient tes amis (vivaient en paix avec vous) ; ils ont enfoncé tes (vos) pieds dans la boue et dans un lieu glissant, puis ils se sont éloignés de toi (vous). Et toutes tes (vos) femmes et tes (vos) enfants seront menés aux Chaldéens ; et tu (vous) n'échapperas (échapperez) pas à leurs mains, mais tu (vous) seras (serez) pris par la main du roi de Babylone, et il brûlera cette ville par le feu. Sédécias dit donc à Jérémie : Que personne ne connaisse ces paroles (que tu m'as dites), et tu ne mourras pas. Mais si les princes apprennent que je t'ai parlé, s'ils viennent auprès de toi, et s'ils te disent : Indique-nous ce que tu as dit au roi, et ce que le roi t'a dit ; ne nous cache rien, et nous ne te ferons pas mourir ; tu leur répondras : J'ai fait tomber mes prières devant le roi, pour qu'il ne me fît pas conduire dans la maison de Jonathan, où je serais mort. Tous les princes vinrent donc auprès de Jérémie, et ils l'interrogèrent, et il leur parla tout à fait selon que le roi le lui avait ordonné ; et ils le laissèrent en paix, car rien n'avait été entendu. Or Jérémie resta dans le vestibule de la prison jusqu'au jour où Jérusalem fut prise ; et (car) il arriva que Jérusalem fut prise. La neuvième année de Sédécias, roi de Juda, au dixième mois, Nabuchodonosor, roi de Babylone, vint avec toute son armée devant Jérusalem, et ils l'assiégèrent. (Mais) La onzième année de Sédécias, le cinquième jour du quatrième mois, la (une) brèche fut faite à la ville ;\line et tous les princes du roi de Babylone entrèrent, et se tinrent à la porte du milieu : Nérégel, Séréser, Sémégarnabu, Sarsachim, Rabsarès, Nérégel, Séréser, Rebmag, et tous les autres princes du roi de Babylone. Lorsque Sédécias, roi de Juda, et tous les hommes de guerre les eurent vus (aperçus), ils s'enfuirent ; et ils sortirent la nuit de la ville par le chemin du jardin du roi, et par la porte qui était entre les deux murs, et ils gagnèrent (se dirigèrent vers) le chemin du désert. Mais l'armée des Chaldéens les poursuivit, et ils prirent Sédécias dans la campagne du désert de Jéricho, et ils l'amenèrent prisonnier à Nabuchodonosor, roi de Babylone, à Réblatha, qui est dans le pays d'Emath ; et Nabuchodonosor lui prononça son arrêt. Et le roi de Babylone mit à mort à Réblatha les deux fils de Sédécias sous ses yeux ; et le roi de Babylone fit aussi mourir tous les nobles de Juda. Puis il fit arracher les yeux à Sédécias, et le fit lier avec des chaînes, pour qu'on l'emmenât à Babylone. Les Chaldéens brûlèrent aussi par le feu le palais du roi et les maisons du peuple, et ils renversèrent le(s) mur(s) de Jérusalem. Et Nabuzardan, chef de l'armée (la milice), transporta à Babylone les restes du peuple, qui étaient demeurés dans la ville, les fugitifs (transfuges) qui s'étaient réfugiés auprès de lui, et le reste du peuple qui était resté. Quant aux plus (à la foule des) pauvres du peuple, qui n'avaient absolument rien, Nabuzardan, chef de l'armée (la milice), les laissa dans le pays de Juda, et il leur donna des vignes et des citernes en ce jour-là. Mais Nabuchodonosor, roi de Babylone, avait donné à Nabuzardan, chef de l'armée, cet ordre concernant Jérémie, en disant : Prends-le et aie les yeux sur lui, et ne lui fais aucun mal, et agis envers lui selon ce qu'il voudra. Nabuzardan, chef de l'armée (la milice), Nabusezban, Rabsarès, Nérégel, Séréser, Rebmag, et tous les grands du roi de Babylone, envoyèrent donc chercher Jérémie, et ils le firent sortir du vestibule de la prison, et ils le remirent à Godolias, fils d'Ahicam, fils de Saphan, afin qu'il entrât dans une maison, et qu'il habitât au milieu du peuple. Mais la parole du Seigneur avait été adressée à Jérémie en ces termes, lorsqu'il était enfermé dans le vestibule de la prison : Va, et dis à Abdémélech l'Ethiopien : Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Voici, je vais accomplir mes prédictions sur cette ville, pour son mal et non pour son bien ; et elles arriveront en ce jour-là devant toi. En ce jour je te délivrerai, dit le Seigneur, et tu ne seras pas livré entre les mains des hommes que tu redoutes ; mais je t'en tirerai et te délivrerai, et tu ne tomberas pas sous le glaive ; mais tu sauveras ta vie, parce que tu as été confiant en moi, dit le Seigneur. Paroles qui furent adressées à Jérémie par le Seigneur, lorsque Nabuzardan, chef de l'armée (la milice), l'eut renvoyé de Rama, après l'avoir retiré (mis en liberté), (quand il le prit) chargé de chaînes, du milieu de tous ceux qu'on faisait sortir (qui émigraient) de Jérusalem et de Juda, pour les conduire à Babylone. Le chef de l'armée (la milice) prit donc Jérémie à part, et lui dit : Le Seigneur ton Dieu a annoncé ce mal(heur) contre ce lieu, et il l'a fait venir ; et le Seigneur a réalisé ce qu'il avait dit, parce que vous avez péché contre le Seigneur, et que vous n'avez pas écouté sa voix ; et ces choses vous sont arrivées. Maintenant donc, voici que je t'ai délivré aujourd'hui des chaînes qui liaient tes mains ; s'il te plaît de venir avec moi à Babylone, viens, et je mettrai (tiendrai) mes yeux sur toi ; mais s'il te déplaît de venir avec moi à Babylone, demeure ici ; toute la terre est devant toi ; va au lieu que tu auras choisi et où il te plaira d'aller. Alors (Et) ne viens pas avec moi (tu le peux), mais demeure chez Godolias, fils d'Ahicam, fils de Saphan, que le roi de Babylone a établi sur les villes de Juda ; demeure donc avec lui au milieu du peuple, ou va partout où il te plaira d'aller. Le chef de l'armée (la milice) lui donna aussi des vivres et des présents, et le renvoya. (Or) Jérémie vint (donc) chez Godolias, fils d'Ahicam, à Masphath, et il demeura avec lui au milieu du peuple qui avait été laissé dans le pays. Lorsque tous les chefs de l'armée (des Juifs) qui avaient été dispersés dans la contrée eurent appris, eux et leurs compagnons, que le roi de Babylone avait donné à Godolias, fils d'Ahicam, le commandement sur le pays, et qu'il lui avait recommandé les hommes, les femmes, et les petits enfants, et les pauvres du peuple, qui n'avaient pas été déportés à Babylone, ils vinrent trouver Godolias à Masphath, savoir : Ismahel, fils de Nathanias, Johanan et Jonathan, fils de Carée, Saréas, fils de Thanéhuneth, et les fils (enfants) d'Ophi, qui étaient de Nétophath, et Jézonias, fils de Maachathi, eux et leurs hommes ; et Godolias, fils d'Ahicam, fils de Saphan, leur jura à eux et à leurs compagnons, en disant : Ne craignez pas de servir les Chaldéens ; demeurez dans le pays, et servez le roi de Babylone, et vous vous en trouverez bien. Pour moi je demeure à Masphath, pour répondre aux ordres des Chaldéens qui nous sont envoyés ; et (mais) vous, recueillez la vendange, la moisson et l'huile et déposez-les dans vos (des) vases, et demeurez dans les villes que vous occupez. (Mais) Tous les Juifs aussi qui étaient dans Moab, chez les enfants d'Ammon, dans l'Idumée et dans tous les pays, ayant appris que le roi de Babylone avait laissé un reste dans Juda, et qu'il en avait donné le commandement à Godolias, fils d'Ahicam, fils de Saphan, tous ces Juifs, dis-je, revinrent de tous les lieux où ils s'étaient réfugiés, et ils vinrent dans le pays de Juda auprès de Godolias à Masphath, et ils recueillirent du vin et du blé en grande abondance. Mais Johanan, fils de Carée, et tous les chefs de l'armée, qui avaient été dispersés dans le pays (en diverses contrées), vinrent trouver Godolias à Masphath, et ils lui dirent : Sache(z) que Baalis, roi des fils d'Ammon, a envoyé Ismahel, fils de Nathanias, pour (vous) t'ôter la vie. Mais Godolias, fils d'Ahicam, ne le crut pas. Et Johanan, fils de Carée, dit en secret à Godolias à Masphath : J'irai et je frapperai Ismahel, fils de Nathanias, sans que personne le sache, de peur qu'il ne t'ôte la vie (ne tue votre âme), et que tous les Juifs qui se sont rassemblés auprès de toi (vous) ne soient dispersés, et que les restes de Juda ne périssent. Mais Godolias, fils d'Ahicam, répondit à Johanan, fils de Carée : Ne fais pas cela ; car ce que tu dis sur Ismahel est faux. Il arriva au septième mois qu'Ismahel, fils de Nathanias, fils d'Elisama, de la race royale, vint avec des grands du roi et avec dix hommes auprès de Godolias, fils d'Ahicam, à Masphath, et ils mangèrent (là des pains) ensemble à Masphath. Et (Or) Ismahel, fils de Nathanias, se leva avec les dix hommes qui l'accompagnaient, et ils frappèrent avec le glaive Godolias, fils d'Ahicam, fils de Saphan, et ils tuèrent celui que le roi de Babylone avait mis à la tête du pays. Ismahel tua aussi tous les Juifs qui étaient avec Godolias à Masphath, et les Chaldéens qui se trouvèrent là, et les gens de guerre. Le second jour après le meurtre de Godolias, personne ne le sachant encore, des hommes de Sichem, de Silo et de Samarie, au nombre de quatre-vingts, vinrent, ayant la barbe rasée, les vêtements déchirés et l'extérieur négligé ; et ils portaient dans leurs mains des offrandes et de l'encens pour les présenter dans la maison du Seigneur. Ismahel, fils de Nathanias, sortit de Masphath au-devant d'eux, et il marchait en pleurant ; et lorsqu'il les eut rencontrés, il leur dit : Venez auprès de Godolias, fils d'Ahicam. Et quand ils furent arrivés au milieu de la ville, Ismahel, fils de Nathanias, les tua vers le milieu de la citerne (fosse), aidé des hommes qui l'accompagnaient. Mais il s'en trouva dix parmi eux qui dirent à Ismahel : Ne nous tue(z) pas, car nous avons des trésors dans les champs, du blé, de l'orge, de l'huile et du miel. Alors il s'arrêta, et il ne les tua pas avec leurs frères. (Or) La citerne (fosse) dans laquelle Ismahel jeta tous les cadavres des hommes qu'il avait tués à cause de Godolias est celle qu'avait faite le roi Asa à cause de Baasa, roi d'Israël ; Ismahel, fils de Nathanias, la remplit des corps de ceux qu'il avait tués. Et Ismahel emmena prisonniers tous les restes du peuple qui étaient à Masphath, les filles du roi, et tout le peuple qui était resté à Masphath, et que Nabuzardan, chef de l'armée (prince de la milice), avait confiés à Godolias, fils d'Ahicam ; Ismahel, fils de Nathanias, les prit et partit pour passer chez les enfants d'Ammon. Mais Johanan, fils de Carée, et tous les chefs des guerriers qui étaient avec lui, apprirent tout le mal qu'avait fait Ismahel, fils de Nathanias ; et ayant pris tous les hommes (de guerre), ils partirent pour attaquer Ismahel, fils de Nathanias, et ils le trouvèrent auprès des grandes eaux qui sont à Gabaon. Quand tout le peuple qui était avec Ismahel vit Johanan, fils de Carée, et tous les chefs des guerriers qui étaient avec lui, il(s) s'en réjoui(ren)t ; et tout le peuple qu'Ismahel avait pris à Masphath se retourna et vint auprès de Johanan, fils de Carée. Mais Ismahel, fils de Nathanias, s'enfuit avec huit hommes de devant Johanan, et il alla chez les enfants d'Ammon. Johanan, fils de Carée, et tous les chefs des guerriers qui étaient avec lui, prirent donc tous les restes du peuple qu'Ismahel, fils de Nathanias, avait ramenés de Masphath, après avoir tué Godolias, fils d'Ahicam : les vaillants hommes de guerre, les femmes, les enfants et les eunuques, qu'il avait ramenés de Gabaon. Ils partirent, et ils s'arrêtèrent en passant à Chamaam, qui est près de Bethléem, pour se mettre en route et entrer en Egypte, à l'abri des Chaldéens ; car ils les redoutaient, parce qu'Ismahel, fils de Nathanias, avait tué Godolias, fils d'Ahicam, que le roi de Babylone avait mis à la tête du pays de Juda. et brûla la maison du Seigneur, la maison du roi et toutes les maisons de Jérusalem, et il mit le feu à toutes les grandes maisons ; et toute l'armée des Chaldéens qui était avec le général abattit toute la muraille qui entourait Jérusalem. Et Nabuzardan, chef de l'armée, emmena une partie des (plus) pauvres du peuple et du reste de la foule, qui étaient demeurés dans la ville, et les fugitifs (transfuges) qui s'étaient rendus au roi de Babylone, et le reste de la multitude. Cependant Nabuzardan, chef de l'armée (la milice), laissa une partie des (plus) pauvres du pays comme vignerons et comme laboureurs. Les Chaldéens brisèrent aussi les colonnes d'airain qui étaient dans la maison du Seigneur, et les bases, et la mer d'airain qui était dans la maison du Seigneur, et ils en emportèrent tout l'airain à Babylone. Ils emportèrent encore les bassins (chaudières), les poêles (grandes fourchettes), les instruments de musique (psaltérions), les coupes (tasses), les (petits) mortiers, et tous les vases d'airain qui étaient au service du temple. Le chef de l'armée (la milice) prit aussi les vases (urnes), les encensoirs, les bassins, les aiguières (cruches), les chandeliers, les mortiers et les tasses (coupes) ; une partie de ces vases était d'or, et l'autre d'argent. Il prit de même les deux colonnes, la mer, et les douze bœufs d'airain qui étaient sous les bases que le roi Salomon avait fait faire dans la maison du Seigneur. Le poids de l'airain de tous ces vases ne se pouvait estimer. Quant aux colonnes, chacune avait dix-huit coudées de haut, et un cordon de douze coudées l'entourait ; son épaisseur était de quatre doigts, et elle était creuse au dedans. Des chapiteaux d'airain étaient sur toutes les deux : la hauteur d'un chapiteau était de cinq coudées, et des réseaux et des grenades le couvraient tout autour, le tout d'airain ; de même pour la seconde colonne, avec (qui avait aussi) des grenades. Il y avait quatre-vingt-seize grenades ainsi suspendues, et cent grenades en tout, entourées de réseaux. Le chef de l'armée (maître de la milice) prit aussi Saraïas, le premier prêtre, et Sophonias, le second prêtre, et les trois gardiens du vestibule (du temple) ; il enleva encore de la ville un eunuque qui commandait les gens de guerre, et sept de ceux qui étaient toujours devant le roi, qui se trouvèrent dans la ville, et le secrétaire-intendant de l'armée (scribe, prince des soldats), qui exerçait (éprouvait) les nouveaux soldats, et soixante hommes du peuple du pays, qui se trouvèrent au milieu de la ville. Nabuzardan, chef de l'armée (la milice), les prit, et les conduisit au roi de Babylone à Réblatha. Et le roi de Babylone les frappa et fit mourir à Réblatha, au pays d'Emath, et Juda fut transféré hors de son pays. Voici le peuple que Nabuchodonosor déporta : la septième année, trois mille vingt-trois Juifs ; la dix-huitième année de Nabuchodonosor, huit cent trente-deux personnes (âmes) de Jérusalem ; la vingt-troisième année de Nabuchodonosor, Nabuzardan, chef de l'armée (maître de la milice), déporta sept cent quarante-cinq (âmes de) Juifs. En tout, quatre mille six cents personnes (âmes). La trente-septième année après que Joachin, roi de Juda, eut été déporté, le vingt-cinquième jour du douzième mois, Evilmérodach, roi de Babylone, la première année de son règne, releva la tête de Joachin, roi de Juda, et le fit sortir de (la maison de la) prison. Il lui parla avec bonté, et il éleva son trône au-dessus des trônes des rois qui étaient avec (au-dessous de) lui à Babylone. Il lui fit changer ses vêtements de prison, et Joachin mangea toujours devant lui tous les jours de sa vie. Le roi de Babylone régla ce qui lui serait donné pour sa nourriture, perpétuellement, chaque jour, jusqu'au jour de sa mort, tous les jours de sa vie. Sédécias avait vingt-et-un ans lorsqu'il commença à régner, et il régna onze ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Amital, et était fille de Jérémie, de Lobna. Et il fit ce qui était mal aux yeux du Seigneur, selon tout ce qu'avait fait Joakim ; car la fureur du Seigneur était sur Jérusalem et sur Juda, jusqu'à ce qu'il les eût rejetés de sa face. Et Sédécias se révolta contre le roi de Babylone. Or la neuvième année de son règne, le dixième mois, le dixième jour, Nabuchodonosor, roi de Babylone, vint avec toute son armée contre Jérusalem ; ils l'assiégèrent, et ils élevèrent des retranchements contre elle (tout) autour. Et la ville fut assiégée jusqu'à la onzième année du règne de Sédécias. Mais le neuvième jour du quatrième mois, la famine fut universelle dans la ville, et il n'y avait plus de vivres pour le peuple du pays. Alors la (une) brèche fut faite à la ville, et tous ses hommes de guerre s'enfuirent et sortirent de la ville pendant la nuit, par le chemin de la porte qui est entre les deux murs et qui conduit au jardin du roi, pendant que les Chaldéens assiégeaient la ville de toutes parts, et ils s'en allèrent par le chemin qui mène au désert. Mais, l'armée des Chaldéens poursuivit le roi, et ils prirent Sédécias dans le désert qui est près de Jéricho ; et tous ceux qui l'accompagnaient s'enfuirent loin de lui. Après avoir pris le roi, ils l'amenèrent au roi de Babylone, à Réblatha, dans le pays d'Emath, et il (lui) prononça son arrêt. Le roi de Babylone fit tuer les (deux) fils de Sédécias sous ses yeux, et il fit égorger aussi tous les princes de Juda à Réblatha. Puis il fit arracher les yeux à Sédécias, le fit lier avec des chaînes (aux pieds), et le roi de Babylone l'emmena à Babylone, et le mit en prison jusqu'au jour de sa mort. (Mais) Le dixième jour du cinquième mois, la dix-neuvième année du règne de Nabuchodonosor, roi de Babylone, Nabuzardan, chef de l'armée (la milice), qui se tenait devant le roi de Babylone, vint à Jérusalem Voici les paroles de la lettre que le prophète Jérémie envoya de Jérusalem au reste des anciens qui étaient en captivité (de la transmigration), et aux prêtres, et aux prophètes, et à tout le peuple que Nabuchodonosor avait déporté de Jérusalem à Babylone, après que le roi Jéchonias, la reine, les eunuques, les princes de Juda et de Jérusalem, les forgerons (l'artisan) et les charpentiers (le lapidaire), eurent été emmenés de Jérusalem, par (l'entremise d') Elasa, fils de Saphan, et par Gamarias, fils de Helcias, envoyés à Babylone par Sédécias, roi de Juda, auprès de Nabuchodonosor, roi de Babylone ; il (Jérémie) disait : Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël, à tous les captifs (fils de la transmigration) que j'ai emmenés de Jérusalem à Babylone : Bâtissez des maisons, et habitez-les ; plantez des jardins, et mangez-en les fruits. Prenez des femmes, et engendrez des fils et des filles ; donnez des femmes à vos fils et des maris à vos filles, afin qu'elles enfantent des fils et des filles ; et multipliez-vous là où vous êtes, et ne laissez pas diminuer votre nombre (soyez pas en petit nombre). Recherchez la paix de la ville dans laquelle je vous ai fait déporter, et priez le Seigneur pour elle, car votre paix se trouvera dans la sienne. Car ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Ne vous laissez pas séduire par vos prophètes qui sont au milieu de vous, ni par vos devins, et ne faites pas attention aux songes que vous avez ; car ils vous prophétisent faussement en mon nom, et je ne les ai pas envoyés, dit le Seigneur. Car ainsi parle le Seigneur : Lorsque soixante-dix ans se seront écoulés à Babylone, je vous visiterai, et je réaliserai pour vous ma bonne parole, en vous ramenant dans ce pays. Car je connais les pensées que j'ai sur vous, dit le Seigneur, pensées de paix et non d'affliction, afin de vous donner la fin de vos maux et la patience. Vous m'invoquerez, et vous partirez ; vous me prierez, et je vous exaucerai. Vous me chercherez, et vous me trouverez, lorsque vous m'aurez cherché de tout votre cœur. Alors je serai trouvé par vous, dit le Seigneur, et je ramènerai vos captifs, et je vous rassemblerai du milieu de tous les peuples et de tous les lieux où je vous aurai chassés, dit le Seigneur, et je vous ferai revenir du lieu où je vous aurai fait déporter. (,) Cependant (parce que) vous avez dit : Le Seigneur nous a suscité des prophètes à Babylone. Car ainsi parle le Seigneur au roi qui est assis sur le trône de David, et à tout le peuple qui habite cette ville, à vos frères qui ne sont pas allés comme vous en captivité ; ainsi parle le Seigneur des armées : Voici, j'enverrai contre eux le glaive, la famine et la peste, et je les rendrai semblables à de mauvaises figues, qu'on ne peut manger, parce qu'elles ne valent rien (très mauvaises) ; je les poursuivrai par le glaive, la famine et la peste ; je les ferai tourmenter dans (livrerai en vexation à) tous les royaumes de la terre ; ils seront la (en) malédiction et (en) l'étonnement, l'objet des insultes (en sifflement) et des (en) opprobre(s) de tous les peuples auprès desquels je les aurai chassés, parce qu'ils n'ont pas écouté, dit le Seigneur, mes paroles que je leur ai envoyées par mes serviteurs, les prophètes, me levant de grand matin (durant la nuit,) et les envoyant ; et vous n'avez pas écouté, dit le Seigneur. Vous donc, écoutez la parole du Seigneur, vous tous captifs (fils de la transmigration), que j'ai envoyés de Jérusalem à Babylone. Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël, à Achab, fils de Colias, et à Sédécias, fils de Maasias, qui vous prophétisent faussement en mon nom : Voici, je les livrerai entre les mains de Nabuchodonosor, roi de Babylone, et il les frappera devant vos yeux. Et tous ceux qui ont été déportés de (fils de la transmigration) Juda à Babylone se serviront d'eux pour maudire, en disant : Que le Seigneur te traite comme Sédécias et comme Achab, que le roi de Babylone a fait rôtir dans le (griller au) feu ; parce qu'ils ont agi follement dans Israël, qu'ils ont commis l'adultère avec les femmes de leurs amis, et qu'ils ont parlé faussement en mon nom, lorsque je ne leur avais pas donné d'ordres. Je suis le juge et le témoin, dit le Seigneur. Tu diras aussi à Séméias, le Néhélamite : Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Parce que tu as envoyé en ton nom des lettres à tout le peuple qui est à Jérusalem, et à Sophonias, fils de Maasias, le prêtre, et à tous les prêtres, en disant : Le Seigneur t'a établi prêtre à la place du prêtre (pontife) Joïada, afin que tu sois chef dans la maison du Seigneur, sur tout homme qui prophétise avec une fureur fanatique (prophétique), et que tu le mettes dans les fers et en prison ; pourquoi donc n'as-tu pas repris Jérémie d'Anathoth, qui vous prophétise ? Car il nous a même envoyé dire à Babylone : Ce sera (C'est, note) long ; bâtissez des maisons et habitez-les ; plantez des jardins et mangez-en les fruits. Le prêtre Sophonias lut donc cette lettre aux oreilles du prophète Jérémie. Et la parole du Seigneur fut adressée à Jérémie en ces termes : Envoie dire à tous les déportés (fils de la transmigration) : Ainsi parle le Seigneur à Séméias le Néhélamite : Parce que Séméias vous a prophétisé, quoique je ne l'eusse pas envoyé, et qu'il vous a fait mettre votre confiance dans le (un) mensonge, à cause de cela, ainsi parle le Seigneur : Je visiterai Séméias le Néhélamite, et sa postérité ; aucun des siens n'habitera au milieu de ce peuple, et il ne verra pas le bien que je ferai à mon peuple, dit le Seigneur, parce qu'il a proféré la révolte (des paroles de prévarication) contre le Seigneur. Parole qui fut adressée à Jérémie par le Seigneur, en ces termes : Ainsi parle le Seigneur, le Dieu d'Israël : Ecris dans un livre toutes les paroles que je t'ai dites. Car les (des) jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai revenir certainement) les captifs de mon peuple d'Israël et de Juda, dit le Seigneur, et je les ramènerai dans le pays que j'ai donné à leurs pères, et ils le posséderont. Ce sont ici les paroles que le Seigneur a adressées à Israël et à Juda : Ainsi parle le Seigneur : Nous avons entendu des cris d'effroi (une voix de terreur) ; c'est l'épouvante, et il n'y a pas de paix. Interrogez, et voyez si les hommes enfantent : pourquoi donc vois-je tout homme tenant la main sur ses reins comme une femme qui enfante, et pourquoi tous les visages sont-ils devenus pâles ? Malheur ! car ce jour est grand, et il n'y en a pas de semblable ; c'est un temps d'affliction pour Jacob, et cependant (mais) il en sera délivré. Car en ce jour-là, dit le Seigneur des armées, je briserai son joug (et je l'ôterai) de dessus ton cou, et je romprai ses chaînes, et les étrangers ne domineront plus sur lui, mais ils serviront le Seigneur leur Dieu, et David, leur roi, que je leur susciterai. Toi donc, ne crains pas, Jacob, mon serviteur, dit le Seigneur, et ne t'effraye pas, Israël, car je te délivrerai de ce pays lointain, et je ramènerai tes enfants de la terre où ils sont captifs ; et Jacob reviendra, il jouira du repos, et il sera dans l'abondance de tous les biens, et il n'aura personne à redouter ; car je suis avec toi, dit le Seigneur, pour te sauver. J'exterminerai toutes les nations parmi lesquelles je t'ai dispersé ; quant à toi, je ne t'exterminerai pas, mais je te châtierai avec équité (selon la justice), afin que tu ne te croies pas innocent (irréprochable). Ainsi parle le Seigneur ; ta blessure est incurable, ta plaie est très maligne ; personne ne juge ta cause pour (te) bander (ta plaie) ; les remèdes qu'on t'applique sont inutiles. Tous ceux qui t'aimaient t'ont oubliée, et ils ne te recherchent plus ; car je t'ai frappée en ennemi, je t'ai châtiée cruellement, à cause de la multitude de tes iniquités et de ton endurcissement dans le péché (tes péchés sont devenus graves). Pourquoi cries-tu au sujet de ta blessure (d'avoir été brisée) ? Ta douleur est incurable ; c'est à cause de la multitude de tes iniquités, et de ton endurcissement dans le péché (tes péchés graves), que je t'ai traitée ainsi. Mais tous ceux qui te dévorent seront dévorés, et tous tes ennemis seront amenés (emmenés) en captivité ; ceux qui te dévastent seront dévastés, et j'abandonnerai au pillage tous ceux qui te pillent. Car je refermerai ta cicatrice, et je te guérirai de tes blessures, dit le Seigneur. (Parce qu') Ils t'ont appelée la répudiée, ô Sion. C'est là celle que personne ne recherchait ! Ainsi parle le Seigneur : Voici, je ferai (certainement) revenir les captifs des tentes (les tabernacles) de Jacob ; j'aurai compassion de ses toits (demeures, note) ; la ville sera rebâtie sur sa colline (hauteur), et le temple sera rétabli tel qu'il était ; du milieu d'eux sortiront les louanges et les cris de joie (la voix de ceux qui formeront des chœurs). Je les multiplierai, et ils ne diminueront pas ; je les glorifierai, et ils ne seront plus humiliés (amoindris). Ses fils seront comme dans (dès) le commencement, son assemblée demeurera ferme devant moi, et je châtierai (visiterai) tous ceux qui le persécutent. Son chef sera tiré de son sein, et un prince sortira du milieu de lui ; je l'appliquerai moi-même (le ferai approcher), et il s'approchera de (s'avancera vers) moi. Car quel est celui qui appliquera(it) son cœur à s'approcher de moi ? dit le Seigneur. Vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu. Voici que le tourbillon du Seigneur, sa fureur impétueuse, sa tempête prête à fondre, va se reposer sur la tête des impies. Le Seigneur ne détournera pas sa (la) colère et (de) son indignation, jusqu'à ce qu'il ait exécuté et accompli les pensées de son cœur ; au dernier jour vous (les) comprendrez (ces choses). En ce temps-là, dit le Seigneur, je serai le Dieu de toutes les familles d'Israël, et ils (elles) seront mon peuple. Ainsi parle le Seigneur : Mon (Un) peuple, qui avait échappé au glaive, a trouvé grâce dans le désert ; Israël ira à son repos. De loin le Seigneur m'est apparu. Je t'ai aimé(e) d'un amour éternel ; c'est pourquoi je t'ai attiré(e) par compassion. Je te bâtirai (t'édifierai) encore, et tu seras bâtie (édifiée), vierge d'Israël ; tu seras encore parée (au milieu) de tes tambour(in)s, et tu sortiras (au milieu) de danses joyeuses. Tu planteras encore des vignes sur les montagnes de Samarie ; les (des) planteurs planteront, et jusqu'à ce que le temps soit venu, ils ne vendangeront pas. Car il viendra un jour où les gardes crieront sur la montagne d'Ephraïm : Levez-vous, et montons à Sion vers le Seigneur notre Dieu. Car ainsi parle le Seigneur : Tressaillez de joie, Jacob, et poussez des cris d'allégresse à la tête des nations ; faites du bruit, chantez et dites : Sauvez, Seigneur, votre peuple, les restes d'Israël. Voici, je les amènerai de la terre d'aquilon, et je les rassemblerai des extrémités du monde ; parmi eux seront l'aveugle et le boiteux, la femme enceinte et celle en travail (qui a enfanté), mêlés ensemble, et ils reviendront ici en grande foule (grande assemblée d'hommes revenant ici). Ils viendront en pleurant, et je les ramènerai avec miséricorde ; je les conduirai à travers les torrents d'eau par un chemin droit, où ils ne trébucheront pas, car je suis devenu le père d'Israël, et Ephraïm est mon premier-né. Nations, écoutez la parole du Seigneur, et annoncez-la aux îles lointaines, et dites : Celui qui a dispersé Israël (le) rassemblera, et il le gardera comme un pasteur garde son troupeau. Car le Seigneur a racheté Jacob, et il l'a délivré de la main d'un plus fort (puissant) que lui. Ils viendront, et ils loueront sur la montagne de Sion ; et ils accourront (en foule) vers les biens du Seigneur, vers le blé, le vin, l'huile, et le fruit des brebis et des bœufs (troupeaux de menu et de gros bétail) ; leur âme sera comme un jardin arrosé, et ils ne souffriront plus de la faim. Alors la vierge se réjouira dans les chœurs de danse, et les jeunes gens et les vieillards se réjouiront ensemble ; et je changerai leur deuil en joie ; je les consolerai, et après leur douleur je les comblerai de joie. J'enivrerai et engraisserai l'âme des prêtres, et mon peuple sera rempli de mes biens, dit le Seigneur. Ainsi parle le Seigneur : On a entendu des cris sur la hauteur, ce sont les lamentations, le deuil et les larmes de Rachel, qui pleure ses enfants, et qui refuse de se consoler à leur sujet, parce qu'ils ne sont plus. Ainsi parle le Seigneur : Que ta bouche cesse de se plaindre et tes yeux de pleurer, car tes œuvres auront leur récompense, dit le Seigneur, et ils reviendront du pays de l'ennemi ; et il y a de l'espérance pour tes derniers jours, dit le Seigneur, et tes enfants (fils) reviendront sur leur territoire. J'ai entendu Ephraïm lorsqu'il allait en exil : Vous m'avez châtié, et j'ai été instruit comme un jeune taureau indompté ; convertissez-moi, et je me convertirai (serai converti), parce que vous êtes le Seigneur mon Dieu. Car après que vous m'avez converti, j'ai fait pénitence ; et après que vous m'avez éclairé (montré mon état), j'ai frappé (sur) ma cuisse. J'ai été confus (confondu) et j'ai rougi, parce que j'ai (sup)porté l'opprobre de ma jeunesse. Ephraïm n'est-il pas pour moi un fils honoré, un enfant élevé avec tendresse (de délices) ? Aussi, quoique j'aie parlé contre lui, je me souviens(drai) encore de lui. C'est pourquoi mes entrailles se sont émues à son sujet ; j'aurai certainement (ayant pitié, j'aurai, note) pitié de lui, dit le Seigneur. Fais-toi un poste d'observation, abandonne-toi à l'amertume ; dirige ton cœur vers la voie droite sur laquelle tu as marché ; reviens, vierge d'Israël, reviens dans ces villes qui sont à toi. Jusques à quand seras-tu dissolue (énervée) par les délices, fille vagabonde ? Car le Seigneur a créé une chose nouvelle (un nouveau prodige, note) sur ta terre : Une femme environnera un homme. Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : On dira encore cette parole dans le pays de Juda et dans ses villes, lorsque j'aurai ramené leurs captifs : Que le Seigneur te bénisse, beauté de (la) justice, montagne sainte ; et là habiteront Juda et toutes ses villes, les laboureurs et ceux qui conduisent les troupeaux. Car j'ai enivré l'âme fatiguée, et j'ai rassasié toute âme affamée. Sur cela, je me suis éveillé comme d'un sommeil ; j'ai regardé, et mon sommeil m'a été doux. Voici que les jours viennent, dit le Seigneur, où j'ensemencerai la maison d'Israël et la maison de Juda d'une semence d'hommes et d'une semence d'animaux (de bêtes). Et comme j'ai veillé sur eux pour (les) arracher, et pour (les) détruire, et pour (les) dissiper, et pour (les) perdre, et pour (les) affliger, ainsi je veillerai sur eux pour bâtir (les édifier) et pour (les) planter, dit le Seigneur. En ces jours-là on ne dira plus : Les pères ont mangé des raisins verts, et les dents des enfants (fils) en ont été agacées. Mais chacun mourra pour son iniquité ; si quelqu'un mange des raisins verts, il aura lui-même les dents agacées. Les jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai une nouvelle alliance avec la maison d'Israël et la maison de Juda, non selon l'alliance que j'ai contractée avec leurs pères, le jour où je les pris par la main pour les faire sortir du pays d'Egypte, alliance qu'ils ont violée ; aussi leur ai-je fait sentir mon pouvoir, (les ai maîtrisés) dit le Seigneur. Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai ma loi dans leurs entrailles, et je l'écrirai dans leur cœur, et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple ; et personne n'enseignera plus son prochain et son frère, en disant : Connais le Seigneur ; car tous me connaîtront, depuis le plus petit d'entre eux jusqu'au plus grand, dit le Seigneur ; car je leur pardonnerai leur iniquité, et je ne le souviendrai plus de leurs péchés. Ainsi parle le Seigneur, qui donne le soleil pour la lumière du jour, et le cours de la lune et des étoiles pour la lumière de la nuit ; qui agite la mer et fait retenir ses flots ; son nom est le Seigneur des armées : Si ces lois viennent à cesser devant moi, dit le Seigneur, alors la race d'Israël cessera aussi d'être un peuple devant moi pour toujours. Ainsi parle le Seigneur : Si l'on peut mesurer les cieux en haut, et sonder (dans leur profondeur) les fondements de la terre en bas, alors je rejetterai toute la race d'Israël, à cause de tout ce qu'ils ont fait, dit le Seigneur. Voici que les jours viennent, dit le Seigneur, où cette ville sera rebâtie pour le Seigneur, depuis la tour d'Hananéel jusqu'à la porte de l'angle. Et le cordeau sera porté encore plus loin vis-à-vis, sur la colline de Gareb, et il tournera autour de Goatha, et de toute la vallée des cadavres, et des cendres, et de toute la région de mort, jusqu'au torrent de Cédron, et jusqu'à l'angle de la porte des chevaux à l'orient : ce lieu sera consacré au Seigneur ; il ne sera plus jamais renversé, ni détruit. Parole qui fut adressée à Jérémie par le Seigneur, la dixième année de Sédécias, roi de Juda, qui est la dix-huitième année de Nabuchodonosor. Alors l'armée du roi de Babylone assiégeait Jérusalem, et le prophète Jérémie était enfermé dans le vestibule de la prison qui était dans la maison du roi de Juda. Car Sédécias, roi de Juda, l'avait fait enfermer, en disant : Pourquoi prophétises-tu en disant : Ainsi parle le Seigneur : Voici, je livrerai cette ville entre les mains du roi de Babylone, et il la prendra ; (?) et (Et) Sédécias, roi de Juda, n'échappera pas à la main des Chaldéens, mais il sera livré entre les mains du roi de Babylone ; sa bouche parlera à sa bouche, et ses yeux verront ses yeux ; (.) et (Et) Sédécias sera mené à Babylone, et il y demeurera jusqu'à ce que je le visite, dit le Seigneur ; si vous combattez contre les Chaldéens vous n'aurez aucun succès ? (.) Jérémie (répon)dit : la parole du Seigneur m'a été adressée en ces termes : Voici qu'Hanaméel, ton cousin germain, fils de Sellum, viendra auprès de toi, pour te dire : Achète mon champ qui est à Anathoth, car c'est toi qui as le droit de l'acheter en vertu de la (ta) parenté. Et Hanaméel, fils de mon oncle, vint auprès de moi dans le vestibule de la prison, selon la parole du Seigneur, et il me dit : Achète mon champ qui est à Anathoth, dans la terre de Benjamin, car l'héritage t'appartient, et tu as le droit de l'acheter, comme proche parent. Or je compris que c'était la parole du Seigneur. J'achetai donc d'Hanaméel, fils de mon oncle, le champ qui est à Anathoth, et je lui pesai l'argent : sept sicles (statères), et dix pièces d'argent. Et j'écrivis le contrat, que je cachetai, et je pris des témoins, et je pesai l'argent dans une balance. Je pris ensuite le contrat d'acquisition cacheté, avec les dispositions et les clauses, et les sceaux extérieurs ; et je donnai ce contrat d'acquisition à Baruch, fils de Néri, fils de Maasias, en présence d'Hanaméel, mon cousin germain, en présence des témoins qui avaient signé le contrat d'acquisition, et en présence de tous les Juifs qui étaient assis dans le vestibule de la prison ; et je donnai devant eux cet ordre à Baruch, en disant : Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Prends ces contrats, ce contrat d'acquisition qui est cacheté, et cet autre qui est ouvert, et mets-les dans un vase de terre ; afin qu'ils puissent se conserver longtemps ; car ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : On achètera encore des maisons, des champs et des vignes dans ce pays. Et après que j'eus remis le contrat d'acquisition à Baruch, fils de Néri, je priai le Seigneur, en disant : Hélas, hélas, hélas, Seigneur (, mon) Dieu ! c'est vous qui avez fait le ciel et la terre par votre grande puissance et par votre bras étendu ; rien ne vous est (sera) difficile ; vous (qui) faites miséricorde à des milliers, et vous (qui) rendez l'iniquité des pères dans le sein de leurs enfants (fils) qui viennent après eux ; ô très fort, grand et puissant, le Seigneur des armées est votre nom. Vous êtes grand en conseil, et incompréhensible dans vos pensées ; vos yeux sont ouverts sur toutes les voies des enfants d'Adam, pour rendre à chacun selon ses voies et selon le fruit de sesœuvres (inventions). Vous avez fait des miracles et des prodiges dans le pays d'Egypte jusqu'à ce jour, et dans Israël, et parmi les hommes, et vous vous êtes fait un nom tel qu'il est aujourd'hui. Vous avez fait sortir votre peuple Israël de la terre d'Egypte par des miracles (signes) et des prodiges, avec une main forte et un bras étendu, et avec une grande terreur. Et vous leur avez donné ce pays, que vous aviez juré à leurs pères de leur donner, (un) pays où coulent le lait et le miel. Ils y sont entrés, et ils l'ont possédé, et ils n'ont pas obéi à votre voix, et ils n'ont pas marché dans votre loi ; ils n'ont pas fait tout ce que vous leur aviez ordonné de faire, et tous ces maux leur sont arrivés. Voici que des retranchements ont été élevés contre la ville pour la prendre, et elle a été livrée entre les mains des Chaldéens qui l'assiègent, au glaive, à la famine et à la peste, et tout ce que vous avez dit est arrivé, comme vous le voyez vous-même. Et vous me dites, Seigneur Dieu : Achète un champ à prix d'argent, et prends des témoins, et (quoique) la ville a(it) été livrée entre les mains des Chaldéens. Alors la parole du Seigneur fut adressée à Jérémie en ces termes : C'est moi qui suis le Seigneur, le Dieu de toute chair ; y a-t-il rien qui me soit (sera) difficile ? C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur : Voici, je livrerai cette ville entre les mains des Chaldéens et entre les mains du roi de Babylone, et ils la prendront. Et les Chaldéens viendront attaquer cette ville ; ils y mettront le feu et ils la brûleront, avec les maisons sur les toits desquelles on sacrifiait à Baal, et on faisait des libations à des dieux étrangers, pour m'irriter. Car les enfants d'Israël et les enfants de Juda ont toujours fait, depuis leur jeunesse, ce qui est mal à mes yeux ; ces enfants d'Israël, qui jusqu'à maintenant m'irritent (me révoltaient) par lesœuvres de leurs mains, dit le Seigneur. Car cette ville est devenue l'objet de ma fureur et de mon indignation, depuis le jour où elle a été bâtie jusqu'au jour où je l'enlèverai (elle disparaîtra) de devant ma face, à cause du mal que les enfants d'Israël et les enfants de Juda ont commis pour exciter ma colère, eux et leurs rois, leurs princes, et leurs prêtres, et leurs prophètes, les hommes de Juda et les habitants de Jérusalem. Ils m'ont tourné le dos et non le visage, lorsque je les enseignais et les instruisais de grand matin ; et ils n'ont pas voulu écouter, ni recevoir l'instruction. Et ils ont mis leurs idoles dans la maison où mon nom a été invoqué, pour la profaner. Et ils ont bâti à Baal les hauts lieux qui sont dans la vallée du fils d'Ennom, pour sacrifier (consacrer) à Moloch leurs fils et leurs filles, ce que je ne leur ai pas commandé, et il ne m'est pas venu à la pensée qu'ils commettraient cette abomination, et qu'ils porteraient Juda au péché. Après cela néanmoins, ainsi parle le Seigneur, le Dieu d'Israël, à cette ville, dont vous dites qu'elle sera livrée entre les mains du roi de Babylone, par le glaive, par la famine et par la peste : Voici, je les rassemblerai de tous les pays où je les aurai chassés dans ma fureur, et dans ma colère, et dans ma grande indignation ; et je les ramènerai en ce lieu, et je les y ferai habiter en sûreté (assurance). Ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu. Je leur donnerai un même (seul) cœur et une même (seule) voie, afin qu'ils me craignent tous les jours (de leur vie), et qu'ils soient heureux, eux et leurs enfants après eux. Je ferai avec eux une alliance éternelle, et je ne cesserai pas de leur faire du bien, et je mettrai ma crainte dans leur cœur, afin qu'ils ne se retirent pas de moi. Et je me réjouirai à leur sujet, lorsque je leur aurai fait du bien ; je les planterai dans ce pays, de tout mon cœur et de toute mon âme. Car ainsi parle le Seigneur : De même que j'ai amené sur ce peuple tous ces grands maux, de même j'amènerai sur eux tout le bien que je leur promets, et l'on achètera des champs (auprès des possesseurs) dans ce pays, dont vous dites qu'il est désert, parce qu'il n'y reste ni homme bi bête, et parce qu'il a été livré entre les mains des Chaldéens. On y achètera des champs à prix d'argent, on en écrira les contrats, et on y mettra le sceau, et on emploiera des témoins, dans la terre de Benjamin et aux environs de Jérusalem, dans les villes de Juda, dans les villes des montagnes, dans les villes de la plaine et dans les villes du midi, car je ramènerai leurs captifs, dit le Seigneur. La parole du Seigneur fut adressée une seconde fois à Jérémie, en ces termes, lorsqu'il était encore enfermé dans le vestibule de la prison : Ainsi parle le Seigneur, qui fera ces choses, qui les formera et les préparera ; son nom est le Seigneur : (.) Crie vers moi, et je t'exaucerai, et je t'annoncerai des choses grandes et certaines, que tu ne connais pas. Car ainsi parle le Seigneur, le Dieu d'Israël, aux maisons de cette ville, et aux maisons du roi de Juda, qui ont été détruites, et aux fortifications, et au glaive de ceux qui viennent combattre contre les Chaldéens, pour remplir ces maisons des cadavres de ceux que j'ai frappés dans ma fureur et dans mon indignation, détournant mon visage de cette ville, à cause de toute leur malice : Voici, je refermerai leur(s) plaies (cicatrice), je les guérirai, et je les soignerai, et je leur révélerai la paix et la vérité qu'ils (me) demandent. Je ferai revenir (certainement) (les captifs de) Juda et (les captifs de) Jérusalem, et je les rétablirai comme au commencement. Je les purifierai de toutes les iniquités qu'ils ont commises contre moi, et je leur pardonnerai tous les péchés par lesquels ils m'ont offensé et m'ont méprisé. Et ce sera pour moi le (un) renom, la (une) joie, la (une) louange et (une) l'allégresse parmi toutes les nations de la terre qui entendront parler de tous les biens que je leur ferai ; elles seront effrayées et épouvantés de tous les biens et de toute la paix que je leur accorderai. Ainsi parle le Seigneur : Dans ce lieu, que vous dites être désert, parce qu'il n'y a plus ni homme ni bête dans les villes de Juda et dans les environs de Jérusalem, qui sont désolés, sans hommes, sans habitants et sans troupeaux, on entendra encore des cris de joie et des cris d'allégresse, les chants de l'époux et les chants de l'épouse, la voix de ceux qui diront : Louez le Seigneur des armées, parce que le Seigneur est bon, parce que sa miséricorde est éternelle, et la voix de ceux qui porteront leurs offrandes (qui portent des vœux) dans la maison du Seigneur ; car je ramènerai les captifs du pays, et je les rétablirai comme au commencement, dit le Seigneur. Ainsi parle le Seigneur des armées : Dans ce lieu qui est désert, sans homme et sans bête, et dans toutes ses villes, il y aura encore des cabanes (une demeure) de pasteurs faisant reposer leurs troupeaux. Dans les villes de la montagne, et dans les villes de la plaine, et dans les villes du midi, et dans la terre de Benjamin, et aux environs de Jérusalem, et dans les villes de Juda, les troupeaux passeront encore sous la main de celui qui les compte, dit le Seigneur. Voici que les jours viennent, dit le Seigneur, où j'accomplirai la bonne parole que j'ai donnée à la maison d'Israël et à la maison de Juda. En ces jours-là et en ce temps-là, je ferai germer à David un germe de justice, et il pratiquera l'équité (il pratiquera le jugement) et la justice dans le pays ; en ces jours-là Juda sera sauvé, et Jérusalem habitera en sécurité (assurance) ; et voici le nom qu'on lui donnera : Le Seigneur notre juste. Car ainsi parle le Seigneur : Il ne manquera jamais à David un homme qui soit assis sur le trône de la maison d'Israël ; et les prêtres et les Lévites ne manqueront jamais d'un homme qui offre des holocaustes en ma présence, et qui consume le sacrifice, et qui immole des victimes tous les jours. La parole du Seigneur fut adressée à Jérémie, en ces termes : Ainsi parle le Seigneur : Si l'on peut rompre mon alliance avec le jour, et mon alliance avec la nuit, de sorte que le jour et la nuit ne soient plus en leur temps, on pourra rompre aussi mon alliance avec David, mon serviteur, de sorte qu'il n'aura pas de fils qui règne sur son trône, et que les Lévites et les prêtres ne soient plus mes ministres. De même qu'on ne peut compter les étoiles, ni mesurer le sable de la mer, ainsi je multiplierai la race de David, mon serviteur, et les Lévites, mes ministres. La parole du Seigneur fut adressée à Jérémie en ces termes : N'as-tu pas vu de quelle manière parle ce peuple, lorsqu'il dit : Les deux familles que le Seigneur avait choisies ont été rejetées ? Ainsi ils méprisent (ont méprisé) mon peuple, et ne le considèrent plus comme (parce qu'il n'est plus) une nation (devant eux). Ainsi parle le Seigneur : Si je n'ai pas fait mon alliance avec le jour et avec la nuit, et donné des lois au ciel et à la terre, alors aussi je rejetterai (certainement) la postérité de Jacob et de David, mon serviteur, et je ne prendrai pas, de sa race, des princes de la postérité d'Abraham, d'Isaac et de Jacob ; car je ramènerai leurs captifs, et j'aurai compassion d'eux. Parole qui fut adressée à Jérémie par le Seigneur, en ces termes, lorsque Nabuchodonosor, roi de Babylone, et toute son armée, et tous les royaumes de la terre qui étaient sous la puissance de sa main, et tous les peuples, combattaient contre Jérusalem, et contre toutes les villes qui en dépendaient : Ainsi parle le Seigneur, le Dieu d'Israël : Va, et parle à Sédécias, roi de Juda, et dis-lui : Ainsi parle le Seigneur : Voici, je livrerai cette ville entre les mains du roi de Babylone, et il la brûlera par le feu ; et toi, tu n'échapperas pas à ses mains, mais tu seras pris certainement et livré entre ses mains, et tes yeux verront les yeux du roi de Babylone, et il te parlera bouche à bouche, et tu entreras dans Babylone. Cependant écoute la parole du Seigneur, Sédécias, roi de Juda. Voici ce que te dit le Seigneur : Tu ne mourras pas par le glaive, mais tu mourras en paix ; et comme on a brûlé des parfums pour les anciens rois, tes prédécesseurs, ainsi on en brûlera pour toi, et on se lamentera sur toi en criant : Hélas, seigneur ! car j'ai prononcé cet arrêt, dit le Seigneur. Et le prophète Jérémie dit toutes ces paroles à Sédécias, roi de Juda, dans Jérusalem. Cependant (Et) le roi de Babylone combattait contre Jérusalem et contre toutes les villes de Juda qui étaient restées, contre Lachis et Azécha ; car c'étaient des (les) villes fortes qui étaient restées parmi les filles de Juda. Parole qui fut adressée par le Seigneur à Jérémie, après que Sédécias, roi de Juda, eût fait un pacte avec tout le peuple à Jérusalem, en publiant que chacun renvoyât libre son serviteur et sa servante qui étaient du peuple hébreu, et qu'ils n'exerçassent pas sur eux leur domination, puisqu'ils étaient Juifs et leurs frères. Tous les princes et tout le peuple écoutèrent donc le roi, et s'obligèrent à renvoyer livres chacun son serviteur et sa servante, et à ne plus exercer de domination sur eux. Ils obéirent, et ils les renvoyèrent. Mais ils changèrent ensuite ; ils reprirent leurs serviteurs et leurs servantes qu'ils avaient mis en liberté, et ils les obligèrent de redevenir serviteurs et esclaves (de servantes). Alors la parole du Seigneur fut adressée à Jérémie, en ces termes : Ainsi parle le Seigneur, le Dieu d'Israël : J'ai fait alliance avec vos pères, le jour où je les ai retirés de la terre d'Egypte, de la maison de servitude et je leur ai dit : Lorsque sept ans seront accomplis, que chacun renvoie son frère hébreu qui lui aura été vendu ; il te servira pendant six ans, et tu le renverras libre ; mais vos pères ne m'ont pas écouté, et ils n'ont pas prêté l'oreille. Et vous, vous vous étiez tournés vers moi aujourd'hui, et vous aviez fait ce qui est droit à mes yeux, en publiant la liberté chacun pour son prochain ; et vous avez fait ce pacte devant moi, dans la maison sur laquelle mon nom a été invoqué ; mais vous êtes revenus en arrière, et vous avez déshonoré mon nom, et vous avez repris chacun votre serviteur (esclave) et votre servante, que vous aviez renvoyés pour être libres et maîtres d'eux-mêmes, et vous les avez obligés de redevenir vos esclaves (serviteurs) et vos servantes. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur : Vous ne m'avez pas écouté, en publiant la liberté chacun pour son frère et chacun pour son ami ; voici que moi je publie, dit le Seigneur, votre liberté pour le (d'être abandonnés au) glaive, pour (à) la famine, et pour (à) la peste, et je vous rendrai errants par (livrerai à la vexation dans) tous les royaumes de la terre. Je livrerai (traiterai, note) les hommes qui ont violé mon alliance, et qui n'ont pas observé les paroles du pacte qu'ils avaient fait en ma présence, en coupant un (comme le) veau (qu'ils ont coupé) en deux, et en passant entre ses morceaux (et entre les parties duquel ils ont passé), je livrerai (ces hommes) les princes de Juda et les princes de Jérusalem, les eunuques et les prêtres, et tout le peuple du pays, qui ont passé entre les morceaux du veau, je les livrerai (donc) entre les mains de leurs ennemis et entre les mains de ceux qui en veulent à leur vie (cherchent leur âme), et leurs cadavres seront la pâture des oiseaux du ciel et des bêtes de la terre. Et je livrerai Sédécias, roi de Juda, et ses princes, entre les mains de leurs ennemis, entre les mains de ceux qui en veulent à (cherchent) leur vie (âme), et entre les mains des armées du roi de Babylone, qui se sont éloignées de vous. C'est moi qui l'ordonne, dit le Seigneur, et je les ramènerai devant (dans) cette ville ; ils l'attaqueront, ils la prendront et ils la brûleront par le feu ; et je ferai des villes de Juda un désert où il n'y aura plus d'habitant. Parole qui fut adressée à Jérémie par le Seigneur au temps de Joakim, fils de Josias, roi de Juda, en ces termes : Va à la maison des Réchabites, et parle-leur ; tu les feras entrer dans la maison du Seigneur, dans l'une des chambres (salles) du trésor, et tu leur donneras du vin à boire. Alors je pris Jézonias, fils de Jérémie, fils d'Habsanias, ses frères, et tous ses fils, et toute la maison des Réchabites, et je les fis entrer dans la maison du Seigneur, dans la chambre (du trésor) des fils d'Hanan, fils de Jégédélias, homme de Dieu, près de la chambre (du trésor) des princes, au-dessus de la chambre (du trésor) de Maasias, fils de Sellum, qui était le gardien (garde) du vestibule ; et je mis devant les fils de la maison des Réchabites des coupes (tasses) pleines de vin et des calices, et je leur dis : Buvez du vin. Ils répondirent : Nous ne boirons pas de vin, car Jonadab, notre père, fils de Réchab, nous a donné cet ordre : Vous ne boirez jamais de vin, (ni) vous et (ni) vos enfants ; et vous ne bâtirez pas de maisons, vous ne sèmerez pas de grains, vous ne planterez pas de vignes, et vous n'en aurez pas à vous ; mais vous habiterez sous des tentes (tabernacles) tous les jours de votre vie, afin que vous viviez longtemps dans le pays où vous êtes (comme) des étrangers. Nous avons donc obéi à la voix de Jonadab, notre père, fils de Réchab, dans toutes les choses qu'il nous a ordonnées, et nous n'avons pas bu de vin tous les jours de notre vie, ni nous, ni nos femmes, ni nos fils, ni nos filles, et nous n'avons pas bâti de maisons pour y habiter, et nous n'avons pas eu de vignes, ni de champs, ni de blés (grains) ; mais nous avons habité sous des tentes (tabernacles), et nous avons obéi en tout à ce que Jonadab, notre père, nous a ordonné. Mais lorsque Nabuchodonosor, roi de Babylone, est monté contre notre pays, nous avons dit : Allons, entrons dans Jérusalem, à l'abri (cause) de l'armée des Chaldéens et de l'armée de Syrie ; et nous sommes restés à Jérusalem. Alors la parole du Seigneur fut adressée à Jérémie en ces termes : Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Va, et dis aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem : Ne recevrez-vous pas d'instruction (jamais la correction), et n'obéirez-vous pas (afin d'obéir) à mes paroles ? dit le Seigneur. Les paroles de Jonadab, fils de Réchab, par lesquelles il a ordonné à ses enfants de ne pas boire de vin, ont été efficaces (prévalu), et ils n'en ont pas bu jusqu'à ce jour, car ils ont obéi à l'ordre (au précepte) de leur père ; mais moi, je vous ai parlé, me levant dès le matin pour vous parler, et vous ne m'avez pas obéi. Et je vous ai envoyé tous mes serviteurs les prophètes, me levant dès le matin pour les envoyer, et disant : Revenez chacun de sa (vos) voie(s) mauvaise(s), et améliorez vos penchants (rendez bonnes vos œuvres) ; ne suivez pas les dieux étrangers, et ne les adorez pas, et vous habiterez dans le pays que j'ai donné à vous et à vos pères ; et vous n'avez pas écouté. Ainsi les enfants de Jonadab, fils de Réchab, ont exécuté (gardé fermement) l'ordre que leur père leur avait donné ; mais ce peuple ne m'a pas obéi. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Voici, je ferai venir sur Juda, et sur tous les habitants de Jérusalem, tous les maux (toute l'affliction) que j'ai prédits (annoncée) contre eux, parce que je leur ai parlé, et ils n'ont pas écouté ; je les ai appelés, et ils ne m'ont pas répondu. Mais Jérémie dit à la maison des Réchabites : Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Parce que vous avez obéi au précepte de Jonadab, votre père, parce que vous avez gardé tous ses ordres (commandements), et fait tout ce qu'il vous a commandé, à cause de cela, ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Il ne manquera jamais à Jonadab, fils de Réchab, d'hommes de sa race qui se tiennent (tous les jours) en ma présence. Tous les chefs (princes) des guerriers, et Johanan, fils de Carée, et Jézonias, fils d'Osaïas, et tout le reste du peuple, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, s'approchèrent alors, et dirent au prophète Jérémie : Que notre supplication tombe devant toi, et prie pour nous le Seigneur ton Dieu, pour tous ces restes, car nous demeurons bien peu après avoir été nombreux, comme tes yeux le voient ; et que le Seigneur ton Dieu nous montre la voie par laquelle nous devons marcher, et ce que nous avons à faire (la parole que nous devons accomplir). Le prophète Jérémie leur dit : J'ai entendu. Voici, je vais prier le Seigneur votre Dieu, selon vos paroles ; et je vous rapporterai tout ce qu'il me répondra, sans vous rien cacher. Et ils dirent à Jérémie : Que le Seigneur soit entre nous un témoin de vérité et de sincérité, si nous ne faisons pas tout ce que le Seigneur ton Dieu t'aura ordonné de nous dire ; que ce soit du bien ou du mal, nous obéirons à la voix du Seigneur notre Dieu, vers lequel nous t'envoyons, afin que nous soyons heureux après que nous aurons entendu la voix du Seigneur notre Dieu. Après que dix jours se furent écoulés, la parole du Seigneur fut adressée à Jérémie ; et il appela Johanan, fils de Carée, tous les chefs (princes) des guerriers qui étaient avec lui, et tout le peuple, depuis le plus petit jusqu'au plus grand ; et il leur dit : Ainsi parle le Seigneur, le Dieu d'Israël, auquel vous m'avez envoyé pour présenter vos prières devant sa face : Si vous demeurez en repos dans ce pays, je vous bâtirai et ne vous détruirai pas, je vous planterai et ne vous arracherai pas, car je suis (déjà) apaisé au sujet du mal que je vous ai fait. Ne craignez pas le roi de Babylone, que vous redoutez tout tremblants ; ne le craignez pas, dit le Seigneur, car je suis avec vous pour vous sauver, et pour vous délivrer de sa main ; je vous donnerai mes miséricordes, et j'aurai pitié de vous, et je vous ferai habiter dans votre pays. Mais si vous dites : Nous n'habiterons pas dans ce pays, et nous n'écouterons pas la voix du Seigneur notre Dieu ; si vous dites : Non, mais nous irons au pays d'Egypte, où nous ne verrons pas la guerre, où nous n'entendrons pas le bruit de la trompette, où nous ne souffrirons pas de la faim, et c'est là que nous habiterons ; maintenant écoutez dans ce cas la parole du Seigneur, restes de Juda. Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Si vous tournez votre visage pour entrer en Egypte, et si vous y pénétrez pour y habiter, l'épée que vous redoutez vous atteindra là, dans le pays d'Egypte, et la famine qui vous inquiète s'attachera à vous en Egypte, et vous (y) mourrez (là). Tous ceux qui tourneront leur visage pour entrer en Egypte, afin d'y habiter, mourront par le glaive, par la famine et par la peste ; il n'en demeurera pas un seul, et nul n'échappera devant les maux que je ferai venir sur eux. Car ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : De même que ma fureur et mon indignation s'est (se sont) allumée(s) contre les habitants de Jérusalem, ainsi mon indignation s'allumera contre vous lorsque vous serez entrés en Egypte ; et vous deviendrez un objet d'exécration, d'étonnement, de malédiction et d'opprobre, et vous ne verrez plus ce lieu. Parole du Seigneur à votre sujet, restes de Juda : N'entrez pas en Egypte ; sachez bien, selon que je vous le proteste (ai protesté) aujourd'hui, que vous avez trompé vos âmes. Car vous m'avez envoyé vers le Seigneur notre Dieu, en disant : Prie pour nous le Seigneur notre Dieu, et tout ce que le Seigneur notre Dieu t'aura dit, annonce-le-nous, et nous le ferons. Et je vous l'ai annoncé aujourd'hui, et vous n'avez pas écouté la voix du Seigneur votre Dieu, dans toutes les choses pour lesquelles il m'a envoyé vers vous. Sachez donc bien (Sachant, vous saurez, note), maintenant, que vous mourrez par le glaive, par la famine et par la peste, dans ce lieu où vous voulez aller pour y habiter. Or il arriva, après que Jérémie eut achevé de dire au peuple toutes les paroles du Seigneur leur Dieu, toutes les paroles pour lesquelles le Seigneur leur Dieu l'avait envoyé auprès d'eux, qu'Azarias, fils d'Osaïas, Johanan, fils de Carée, et tous les hommes orgueilleux, dirent à Jérémie : Tu dis un mensonge ; le Seigneur notre Dieu ne t'a pas envoyé pour nous dire : N'entrez pas en Egypte pour y habiter. Mais c'est Baruch, fils de Nérias, qui t'excite contre nous, pour nous livrer entre les mains des Chaldéens, pour nous faire mourir et pour nous faire conduire à Babylone. Et Johanan, fils de Carée, et tous les chefs (princes) des guerriers, et tout le peuple, n'écoutèrent pas la voix du Seigneur, de manière à rester dans le pays de Juda. Mais Johanan, fils de Carée, et tous les chefs (princes) des guerriers, prirent tous les restes de Juda qui, après avoir été dispersés parmi toutes les nations, en étaient revenus pour habiter dans le pays de Juda, les hommes, les femmes, les petits enfants, et les filles du roi, et tous ceux que Nabuzardan, chef de l'armée (prince de la milice), avait laissés avec Godolias, fils d'Ahicam, fils de Saphan, et aussi le prophète Jérémie, et Baruch, fils de Nérias ; et ils entrèrent dans le pays d'Egypte, car ils n'obéirent pas à la voix du Seigneur, et ils vinrent jusqu'à Taphnis. Alors la parole du Seigneur fut adressée à Jérémie à Taphnis, en ces termes : Prends de grandes pierres dans ta main, et cache-les dans la crypte (voûte) qui est sous le mur de briques, à la porte de la maison du pharaon (de Pharaon), à Taphnis, en présence des Juifs (hommes de Juda) et tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Voici, je vais envoyer prendre (j'en verrai et je prendrai) Nabuchodonosor, roi de Babylone, mon serviteur ; et je placerai son trône sur ces pierres que j'ai cachées, et il y établira son siège ; il viendra, et il frappera le pays d'Egypte : à la mort ceux qui sont pour (voués à) la mort, à la captivité ceux qui sont pour (voués à) la captivité, et au glaive ceux qui sont pour le (voués au) glaive ; il mettra le feu dans les temples des dieux de l'Egypte, et il les brûlera, et il emmènera les dieux captifs ; il se revêtira du pays d'Egypte comme un berger se couvre de son manteau, et il s'en retournera en paix ; et il brisera les statues de la maison du soleil qui sont dans le pays d'Egypte, et il consumera par le feu les temples des dieux de l'Egypte. Parole qui fut adressée par Jérémie à tous les Juifs qui habitaient dans le pays d'Egypte, à Magdalo, à Taphnis, à Memphis, et dans le pays (la terre) de Phaturès, en ces termes : Ainsi parle le Seigneur des armées, (le) Dieu d'Israël : Vous avez vu tous les maux que j'ai fait venir sur Jérusalem et sur toutes les villes de Juda ; et voici qu'elles sont désertes aujourd'hui, et sans aucun habitant, à cause de la malice avec laquelle ils ont agi pour exciter ma colère, en allant sacrifier et rendre hommage à (en adorant) des dieux étrangers, qui n'étaient connus ni d'eux, ni de vous, ni de vos pères. Je vous ai envoyé tous mes serviteurs, les prophètes, me levant dans la nuit, et les envoyant pour vous dire : Ne commettez pas ces abominations que je hais. Et ils n'ont pas écouté, et ils n'ont pas prêté l'oreille, de manière à se convertir de leur méchanceté, et à ne plus sacrifier aux dieux étrangers. Ainsi ma colère (mon indignation) et ma fureur se sont allumées, et elles ont embrasé les villes de Juda et les places de Jérusalem, qui ont été changées en solitude et en désert (ruine), comme on le(s) voit aujourd'hui. Et maintenant ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Pourquoi commettez-vous un si grand mal contre vous-mêmes (vos âmes), pour faire mourir parmi vous et du milieu de Juda l'homme, la femme, le petit enfant et le nourrisson, de sorte qu'il ne reste plus rien de vous ? Pourquoi me provoquez-vous par les œuvres de vos mains, en sacrifiant aux (à des) dieux étrangers, dans le pays d'Egypte, où vous êtes entrés pour y habiter et pour périr (entièrement), et pour être la malédiction et l'opprobre de toutes les nations de la terre ? Avez-vous oublié les crimes de vos pères, les crimes des rois de Juda, les crimes de leurs femmes, vos propres crimes, et les crimes de vos femmes, commis dans le pays de Juda, et dans les quartiers de Jérusalem ? (.) Ils ne se sont pas purifiés jusqu'à ce jour, et ils n'ont pas eu de crainte, et ils n'ont pas marché dans la loi du Seigneur, ni dans les préceptes que j'ai mis devant vous et devant vos pères. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur des armées, (le) Dieu d'Israël : Voici, je tournerai ma face sur (vers) vous pour votre malheur, et je perdrai tout Juda. Et je prendrai les restes de Juda, qui ont tourné leur visage pour entrer dans le pays d'Egypte, afin d'y habiter, et ils périront tous dans le pays d'Egypte ; ils tomberont par le glaive et par la famine ; ils seront consumés depuis le plus petit jusqu'au plus grand ; ils mourront par le glaive et par la famine, et ils seront un objet d'exécration, d'étonnement, de malédiction et d'opprobre. Et je visiterai les habitants du pays d'Egypte comme j'ai visité Jérusalem, par le glaive, par la famine et par la peste. Et nul n'échappera et ne restera des restes des Juifs, qui sont venus pour demeurer au pays d'Egypte, avec la pensée de retourner au pays de Juda, vers lequel ils élèvent leur(s) âme(s), pour y retourner et y habiter ; ils n'y retourneront pas, sinon ceux qui auront fui (de l'Egypte). Tous les hommes (qui écoutaient Jérémie et) qui savaient que leurs femmes sacrifiaient aux (à des) dieux étrangers, et toutes les femmes qui étaient là en grand nombre, et tout le peuple qui demeurait au pays d'Egypte, à Phaturès, répondirent à Jérémie : Nous ne recevrons pas de toi les paroles que tu nous as adressées au nom du Seigneur ; mais nous exécuterons toute parole qui sera sortie de notre bouche, en sacrifiant à la reine du ciel et en lui offrant des (de nombreuses) oblations, comme nous avons fait, nous et nos pères, nos rois et nos princes, dans les villes de Juda et sur les places de Jérusalem ; alors nous pouvions nous rassasier de pain, nous étions heureux, et nous n'avons pas vu le mal(heur). Mais depuis le temps où nous avons cessé de sacrifier à la reine du ciel, et de lui faire des (de nombreuses) libations, nous avons manqué de tout, et nous avons été consumés par le glaive et par la famine. Si nous sacrifions à la reine du ciel, et si nous lui faisons des (de nombreuses) libations, est-ce sans nos maris (époux) que nous lui faisons des gâteaux pour l'honorer, et que nous lui faisons des (de nombreuses) libations ? Jérémie dit alors à tout le peuple, aux hommes, aux femmes, et à toute l'assemblée qui lui avait fait cette réponse : Le Seigneur ne s'est-il pas souvenu des sacrifices que vous avez offerts dans les villes de Juda et dans les places de Jérusalem, vous et vos pères, vos rois et vos princes, et le peuple du pays, et cela n'est-il pas monté à son cœur ? Le Seigneur ne pouvait plus les (vous) supporter, à cause de la malice de vos inclinations (œuvres), et à cause des abominations que vous avez commises ; et votre pays est devenu un désert, un objet de stupeur et de malédiction, sans qu'il n'y ait plus personne qui y demeure, comme on le voit aujourd'hui. C'est parce que vous avez sacrifié aux idoles, et que vous avez péché contre le Seigneur, et que vous n'avez pas écouté sa voix, et que vous n'avez pas marché dans sa loi, dans ses préceptes et dans ses ordonnances (témoignages), c'est pour cela que ces maux vous sont arrivés, comme on le voit aujourd'hui. Jérémie dit encore à tout le peuple et à toutes les femmes : Ecoutez la parole du Seigneur, vous tous (enfants) de Juda qui êtes en Egypte. Ainsi parle le Seigneur des armées, (le) Dieu d'Israël : Vous et vos femmes, vous avez déclaré de votre bouche et vous avez accompli de vos mains vos paroles : Exécutons les vœux que nous avons faits ; sacrifions à la reine du ciel, et offrons-lui des libations. Vous avez accompli vos vœux, et vous les avez réalisés par desœuvres. C'est pourquoi écoutez la parole du Seigneur, vous tous (enfants) de Juda, qui habitez dans le pays d'Egypte : Voici : J'ai juré par mon grand nom, dit le Seigneur, que mon nom ne sera plus nommé par la bouche d'aucun homme juif disant, dans tout le pays d'Egypte : Vive le Seigneur Dieu (vit) ! Voici, je veillerai sur eux pour leur malheur, et non pour leur bonheur (bien), et tous les hommes de Juda qui sont dans le pays d'Egypte périront par le glaive et par la famine, jusqu'à ce qu'ils soient entièrement exterminés (détruits). Et ceux qui échapperont au glaive retourneront du pays d'Egypte dans le pays de Juda en petit nombre : et tous les restes de Juda qui sont entrés dans le pays d'Egypte pour y habiter sauront quelle parole sera accomplie, si c'est la mienne ou la leur. Et voici pour vous, dit le Seigneur, le signe que je vous visiterai en ce lieu, afin que vous sachiez que mes paroles s'accompliront sur vous pour votre malheur. Ainsi parle le Seigneur : Voici, je livrerai le pharaon (Pharaon) Ephrée, roi d'Egypte entre les mains de ses ennemis et entre les mains de ceux qui en veulent à sa vie (son âme), comme j'ai livré Sédécias, roi de Juda, entre les mains de Nabuchodonosor, roi de Babylone, son ennemi, qui en voulait à sa vie (cherchait son âme). Parole que le prophète Jérémie adressa à Baruch, fils de Nérias, lorsqu'il eut écrit dans un livre ces paroles sous la dictée de Jérémie, la quatrième année de Joakim, fils de Josias, roi de Juda, en ces termes : Voici ce que te dit le Seigneur, le Dieu d'Israël, ô (à toi,) Baruch : Tu as dit : Malheur à moi, misérable (infortuné) ! car le Seigneur a ajouté la (une) douleur à ma douleur ; je me suis fatigué à gémir, et je n'ai pas trouvé de repos. Ainsi parle le Seigneur : Voici ce que tu lui diras : Ceux que j'ai bâtis, je vais les détruire (c'est moi qui les détruis) ; ceux que j'ai plantés, je vais les arracher (c'est moi qui les arrache, eux) avec tout ce pays ; et toi, tu cherches pour toi de grandes choses ? N'en cherche pas, car voici que je vais faire venir le malheur sur toute chair, dit le Seigneur ; et je te donnerai la vie (ton âme) sauve dans tous les lieux où tu iras. Parole du Seigneur qui fut adressée au prophète Jérémie contre les nations. A l'Egypte. (,) Contre l'armée du pharaon (de Pharaon) Néchao, roi d'Egypte, qui était près du fleuve de l'Euphrate, à Charcamis, et qui fut battue par Nabuchodonosor, roi de Babylone, la quatrième année de Joakim, fils de Josias, roi de Juda. Préparez l'écu (le grand bouclier) et le (petit) bouclier, et marchez au combat. Attelez les chevaux, et montez, cavaliers ; mettez vos casques, polissez les (vos) lances, revêtez-vous de vos cuirasses. Mais quoi ! Je les ai vus effrayés et tournant le dos, leurs héros sont taillés en pièces ; ils fuient à la hâte, sans se retourner ; la terreur est partout, dit le Seigneur. Que le plus agile ne fuie pas, et que le robuste n'espère (ne croie) pas être sauvé : vers l'aquilon, sur le bord de l'Euphrate, ils ont été vaincus et renversés. Quel est celui qui monte comme un fleuve, et dont les flots (eaux profondes) se gonflent comme ceux des grandes rivières ? L'Egypte monte comme un fleuve et ses vagues (flots) s'agitent comme (celles) des grandes rivières (fleuves) ; et elle dit : Je monterai, je couvrirai la terre ; je détruirai la ville et ses habitants. Montez à cheval, élancez-vous sur vos chars ; que les héros (braves d'Ethiopie) s'avancent, l'Ethiopie et la Libye (les Libyens) armé(e)s de boucliers, et les Lydiens qui manient et lancent des flèches. C'est le jour du Seigneur, du Dieu des armées ; c'est le jour de la vengeance, où il se vengera de ses ennemis ; le glaive dévorera et se rassasiera, et s'enivrera de leur sang ; car c'est la victime du Seigneur, du Dieu des armées, au pays de l'aquilon, sur le bord de l'Euphrate. Monte à Galaad, et prends du baume (de la résine), vierge, fille de l'Egypte ; c'est en vain que tu multiplies les remèdes ; il n'y aura pas de guérison pour toi. Les nations ont appris ta honte, et tes hurlements ont rempli la terre, car le héros (fort) s'est heurté contre le héros (fort), et ils sont tombés tous deux ensemble. Parole que le Seigneur adressa au prophète Jérémie, pour prédire que Nabuchodonosor, roi de Babylone, viendrait, et qu'il frapperait le pays d'Egypte : Annoncez-le en Egypte, et publiez-le à Magdalo, faites(-le) retentir (votre voix) à Memphis et à Taphnis ; dites : Lève-toi et prépare-toi, car le glaive va dévorer ce qui est autour de toi. Pourquoi ton héros (brave) (s')est-il pourri ? Il n'est pas resté (ne s'est pas tenu) debout, parce que le Seigneur l'a renversé. Il a multiplié ceux qui tombaient, ils ont été terrassés l'un sur l'autre, et ils ont dit : Allons, retournons vers notre peuple, et au pays de notre naissance, devant le (à cause du) glaive de la colombe. Appelez le (nom de) pharaon (Pharaon), roi d'Egypte, de ce nom : Le temps a apporté le tumulte. Par ma vie (Je vis, moi), dit le roi qui a pour nom le Seigneur des armées, comme le Thabor parmi les montagnes, et comme le Carmel près de la mer, (ainsi) il viendra. Prépare ce qu'il te faut pour l'exil, (fille) habitante fille de l'Egypte ; car Memphis deviendra un désert, elle sera abandonnée et inhabitable. L'Egypte est une génisse belle et agréable ; celui qui doit l'aiguillonner viendra de l'aquilon. (Ses) Les mercenaires, qui étaient au milieu d'elle comme des veaux engraissés, se sont retournés et ont tous pris la fuite sans pouvoir résister (n'ont pu demeure debout), car le jour de leur massacre était venu, le temps où Dieu devait les visiter (de leur visite). Sa voix retentira comme celle de (le bruit de) l'airain ; car ils s'élanceront avec une armée, et ils viendront sur elle avec des haches, comme ceux qui abattent des arbres. Ils ont coupé (par le pied), dit le Seigneur, sa forêt, dont on ne peut compter les arbres ; ils se sont multipliés plus que les sauterelles, et ils sont innombrables. La fille de (d') l'Egypte est confuse (a été couverte de confusion), et elle a été livrée entre les mains du peuple de l'aquilon. Le Seigneur des armées, (le) Dieu d'Israël a dit : Voici que je vais visiter le tumulte d'Alexandrie, et le pharaon (Pharaon) et l'Egypte, ses dieux et ses rois, et le pharaon (Pharaon), et ceux qui ont confiance en lui. Je les livrerai entre les mains de ceux qui en veulent à leur vie (cherchent leur âme), entre les mains de Nabuchodonosor, roi de Babylone, et entre les mains de ses serviteurs. Et après cela l'Egypte sera habitée comme aux jours d'autrefois, dit le Seigneur. Et toi ne crains pas, mon serviteur Jacob, et ne t'effraye pas, Israël, car je te sauverai (en te ramenant) de loin, et je tirerai ta race du pays où tu es captif ; Jacob reviendra et se reposera ; il sera prospère, et il n'y aura personne qui l'épouvante. Et toi ne crains pas, mon serviteur Jacob, dit le Seigneur, car je suis avec toi, et je détruirai toutes les nations parmi lesquelles je t'ai banni (jeté) ; pour toi, je ne te détruirai pas, mais je te châtierai avec équité, sans t'épargner comme si tu étais innocent. Parole du Seigneur qui fut adressée au prophète Jérémie contre les Philistins, avant que le pharaon (Pharaon) frappât Gaza. Ainsi parle le Seigneur : Voici que des eaux montent de l'aquilon, et elles seront comme un torrent qui déborde ; elles couvriront le pays et tout ce qu'il contient, la ville et ses habitants. Les hommes crieront, et tous les habitants du pays hurleront, à cause du bruit éclatant des (de ses) armes et de ses guerriers, de l'agitation de ses chars (quadriges) et de la multitude de ses roues. Les pères ne regardent pas leurs enfants (les fils), tant le(ur)s bras sont affaiblis, parce que le jour arrive où tous les Philistins seront ruinés, où Tyr et Sidon seront détruites avec tous leurs autres auxiliaires ; car le Seigneur a ravagé les Philistins, les restes de l'île de Cappadoce. Gaza est devenue chauve, Ascalon est dans le silence (s'est tué (tu ?)), avec le reste de leur vallée. Jusques à quand vous ferez-vous (te feras-tu) des incisions ? O glaive du Seigneur, ne te reposeras-tu jamais (jusques à quand ne te reposeras-tu pas) ? Rentre dans ton fourreau, refroidis-toi et tais-toi (reste tranquille). Comment se reposerait-il, puisque le Seigneur lui a donné des ordres contre Ascalon et contre ses (les) régions maritimes, et qu'il lui a prescrit ce qu'il y doit faire (ces lieux) ? A Moab. Ainsi parle le Seigneur des armées, (le) Dieu d'Israël : Malheur à Nabo, car elle est ravagée et confuse ! Cariathaïm a été prise ; la ville forte est confuse, et elle a tremblé. Moab ne se glorifiera plus (contre) d'Hésébon ; on a (ses ennemis ont) médité sa perte : Venez, et exterminons-la du nombre des peuples (comme nation). Tu seras donc réduite au silence (absolu), et le glaive te poursuivra. Un grand cri sort d'Oronaïm ; c'est un ravage et une grande défaite (destruction). Moab est brisé ; annoncez cette nouvelle (un cri) à ses petits enfants. Par la montée de Luith on monte tout en pleurs, parce que les ennemis ont entendu à la descente d'Oronaïm des hurlements de détresse (destruction). Fuyez, sauvez votre vie (vos âmes), et soyez comme des bruyères dans le désert ; car, parce que tu t'es confié dans tes fortifications et dans tes trésors, tu seras pris(e), toi aussi ; et Chamos ira en captivité (émigrera), avec ses prêtres et avec ses princes. Le pillard (Un spoliateur) viendra contre toutes les villes, et aucune ville n'échappera ; les vallées périront, et les campagnes seront ravagées, parce que le Seigneur l'a dit. Donnez des fleurs à Moab, car tout (parce qu'elle sortira) florissant(e) (il sera emmené captif) ; ses villes seront désertes et inhabitées (inhabitable). Maudit celui qui fait l'œuvre du Seigneur avec fraude, et maudit celui qui empêche son glaive de verser le sang ! (.) Moab a été fertile dès sa jeunesse, il s'est reposé sur sa lie ; on ne l'a pas fait passer d'un vase dans un autre, et il n'est pas allé en captivité ; c'est pourquoi son goût lui est resté, et son odeur (parfum) ne s'est pas changée. Mais voici que les (des) jours viennent, dit le Seigneur, où je lui enverrai ceux qui range(ro)nt et renverse(ro)nt les bouteilles ; ils le renverseront, ils videront ses vases et ils briseront ses bouteilles. Et Moab sera couvert de confusion par Chamos, de même que la maison d'Israël a été couverte de confusion par Béthel, en qui elle se confiait. Comment dites-vous : Nous sommes forts, et des hommes vaillants pour combattre ? Moab a été dévasté, ses villes se sont écroulées (ont été renversées), et ses jeunes gens d'élite ont été égorgés (a succombé dans le carnage), dit le roi qui a pour nom le Dieu (Seigneur) des armées. La ruine (destruction) de Moab est proche, et son malheur (sa ruine) accourra très promptement. Consolez-le, vous tous qui êtes autour de lui ; et vous tous qui connaissez son nom, dites : Comment ce sceptre (une verge) puissant(e), ce sceptre (un bâton) de gloire a-t-il été brisé ? Descends de ta gloire, et assieds-toi dans la soif, habitation (habitante, note) de la fille de Dibon, car celui qui a ravagé Moab est monté contre toi, il a renversé (détruit) tes remparts. Tiens-toi sur le chemin, habitante d'Aroër, et regarde ; interroge le fuyard et dis à celui qui s'est échappé (sauvé) : Qu'est-il arrivé ? Moab est confus, parce qu'il a été vaincu. Hurlez et criez, annoncez sur l'Arnon que Moab a été dévasté(e). Le jugement de Dieu (du Seigneur) est venu sur le (jusqu'au) pays de la plaine, sur Hélon, sur Jasa, sur Méphaath, sur Dibon, sur Nabo, sur la maison de Déblathaïm, sur Cariathaïm, sur Bethgamul, sur Bethmaon, sur Carioth, sur Bosra, et sur toutes les villes du pays de Moab, celles qui sont loin et celles qui sont proches. La corne de Moab a été coupée (arrachée), et son bras a été brisé, dit le Seigneur. Enivrez-le, car il s'est élevé contre le Seigneur ; Moab se brisera (heurtera) la main en tombant sur ce qu'il avait vomi, et il sera lui aussi un objet de moquerie. Car Israël a été pour toi un objet de moquerie, comme si tu l'avais trouvé parmi les voleurs ; aussi, à cause des paroles que tu as proférées contre lui, tu seras conduit en captivité. Abandonnez les villes, et demeurez dans les rochers, habitants de Moab ; soyez comme la colombe qui fait son nid au sommet de l'orifice d'une fissure (rocher). Nous avons appris l'orgueil de Moab ; il est tout à fait orgueilleux ; nous connaissons sa hauteur, son arrogance, son orgueil et la fierté de son cœur. Je connais, dit le Seigneur, sa présomption, à laquelle ne répond pas sa force, et je sais que ses efforts ont dépassé son pouvoir. C'est pourquoi je gémirai sur Moab, je crierai sur tout Moab, sur les habitants du (aux hommes de) mur de briques qui se lamentent. Je te pleurerai avec les larmes (du pleur) de Jazer, vigne de Sabama. Tes rejetons ont passé la mer ; ils se sont étendus jusqu'à la mer de Jazer ; le pillard (un voleur) s'est précipité sur ta moisson et sur ta vendange. La joie et l'allégresse ont disparu du Carmel et de la terre de Moab ; j'ai enlevé le vin des pressoirs, et celui qui foule les raisins ne chantera plus ses chants accoutumés. Les cris d'Hésébon ont retenti jusqu'à Eléalé et jusqu'à Jasa ; ils ont fait entendre leur voix depuis Ségor (génisse de trois ans) jusqu'à Oronaïm, génisse de trois ans ; les eaux mêmes de Nemrim deviendront très mauvaises. Et j'enlèverai de Moab, dit le Seigneur, celui qui offre sur les hauts lieux, et qui sacrifie à ses dieux. C'est pourquoi mon cœur retentira comme une flûte sur Moab, mon cœur imitera le son de la flûte sur les habitants du (hommes de) mur de briques ; parce qu'ils ont fait plus qu'ils ne pouvaient, ils se sont perdus (ont péri). Toutes les têtes seront chauves et toutes les barbes rasées ; dans toutes les mains il y aura des liens, et un cilice sur tous les dos. Sur tous les toits de Moab et dans toutes ses places tout se lamente, parce que j'ai brisé Moab comme un vase inutile, dit le Seigneur. Comment a-t-il (elle) été vaincu(e), et comment ont-ils hurlé ? comment Moab a-t-il baissé la tête et a-t-il été confus ? Moab sera un sujet de raillerie, et un exemple pour tous ceux qui l'environnent. Ainsi parle le Seigneur : Voici, il volera comme l'aigle, et il étendra ses ailes sur (vers) Moab. Carioth est prise, les fortifications sont emportées ; et le cœur des héros (forts) de Moab sera en ce jour-là comme le cœur d'une femme en travail. Et Moab cessera d'être un peuple, parce qu'il s'est glorifié contre le Seigneur. La frayeur, la fosse et le filet sont sur toi, ô habitant de Moab, dit le Seigneur. Celui qui aura fui devant la frayeur tombera dans la fosse, et celui qui se sera tiré de la fosse sera pris par le filet ; car je ferai venir sur Moab l'année où je le visiterai, dit le Seigneur. Ceux qui fuyaient le filet se sont arrêtés à l'ombre d'Hésébon ; mais un feu est sorti d'Hésébon, et une flamme du milieu de Séon, et elle a dévoré une partie de Moab, et le sommet (de la tête) des fils du tumulte. Malheur à toi, Moab ! Tu es perdu (as péri), peuple de Chamos, car tes fils ont été saisis, et tes filles emmenées en captivité. Mais je ramènerai les captifs de Moab aux derniers jours, dit le Seigneur. Jusqu'ici (vont) les jugements contre Moab. Aux fils d'Ammon. (,) Ainsi parle le Seigneur : Israël n'a-t-il pas d'enfants, ou n'a-t-il pas d'héritier(s) ? Pourquoi donc Melchom possède-t-il (s'est-il emparé de) Gad comme un (de son) héritage ? et pourquoi son peuple habite-t-il dans ses villes ? C'est pourquoi voici, les (des) jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai entendre le bruit du (frémissement d'un) combat contre Rabbath, capitale des enfants d'Ammon, et elle deviendra un monceau de ruines, et ses filles seront consumées par le feu, et Israël se rendra maître de (possédera) ceux qui l'avaient maîtrisé (possédaient), dit le Seigneur. Hurle, Hésébon, parce que Haï a été dévastée ; criez, filles de Rabbath, revêtez-vous de cilices, lamentez-vous et courez autour des haies, parce que Melchom sera emmené en captivité avec ses prêtres et ses princes (en même temps). Pourquoi te glorifies-tu de tes vallées ? Ta vallée s'est écoulée comme l'eau, fille délicate, qui te confiais dans tes trésors, et qui disais : Qui viendra contre (vers, note) moi ? Voici, je ferai venir sur toi la terreur, dit le Seigneur, (le) Dieu des armées ; tu trembleras devant tous ceux qui t'environnent ; et vous serez dispersés, chacun devant soi, et il n'y aura personne pour rassembler les fuyards. Après cela je ferai revenir les captifs des fils d'Ammon, dit le Seigneur. A l'Idumée. Ainsi parle le Seigneur des armées ; N'y a-t-il plus de sagesse dans Théman ? Ses fils sont sans conseil, leur sagesse est devenue inutile. Fuyez et tournez le dos, descendez dans l'abîme (le gouffre), habitants de Dédan, car j'ai fait venir la ruine sur Esaü, le temps où je dois le visiter. Si des vendangeurs étaient venus sur toi, n'auraient-ils pas laissé quelques raisins ? Si des voleurs étaient venus la nuit, ils n'auraient pris que ce qui leur eût suffi. Mais moi j'ai découvert Esaü ; j'ai mis au jour ses abris secrets, et il ne pourra plus se cacher ; sa postérité a été ruinée, ses frères et ses voisins aussi, et il ne sera plus. Laisse tes orphelins, je les ferai vivre, et tes veuves espéreront en moi. Car ainsi parle le Seigneur : Voici, ceux qui n'étaient pas condamnés à (jugés comme devant) boire la coupe la boiront, et toi, tu demeurerais impuni comme si tu étais innocent ? Tu ne seras pas traité comme innocent, mais tu boiras certainement (buvant, tu boiras, note). Car je jure (j'ai juré) par moi-même, dit le Seigneur, que Bosra sera une solitude, un opprobre, un désert et un objet de malédiction, et que toutes ses villes seront des solitudes éternelles. J'ai appris du Seigneur une nouvelle, et un messager a été envoyé vers les nations : Rassemblez-vous et venez contre elle, et marchons au combat. (Car) Voici, je t'ai rendu petit parmi les peuples, méprisable parmi les hommes. Ton arrogance t'a trompé, ainsi que l'orgueil de ton cœur, toi qui habites dans les creux des rochers, et qui t'efforces d'occuper le sommet des collines : quand tu aurais élevé ton nid comme l'aigle, je t'arracherai de là, dit le Seigneur. Et l'Idumée sera déserte : quiconque y passera sera dans la stupeur, et sifflera sur (toutes) ses plaies. Comme Sodome et Gomorrhe et les villes voisines ont été renversées, dit le Seigneur, personne n'y habitera plus (pas), et le fils de l'homme n'y résidera plus. Voici, l'ennemi montera de l'orgueil du Jourdain comme un lion contre la puissante beauté ; car je le ferai courir soudain sur elle. Et quel sera l'élu que je mettrai à sa tête ? Car qui est semblable à moi ? qui subsistera devant (tiendra devant) moi ? et quel est le pasteur qui supportera (résistera à) l'éclat de mon visage ? C'est pourquoi, écoutez le dessein que le Seigneur a formé contre Edom, et les pensées qu'il a conçues (méditées) contre les habitants de Théman : Je jure que (si, note) les plus petits du troupeau les renverseront (ne les chassent pas), et détruiront (ne détruisent pas) avec eux leur demeure. Au bruit de leur ruine la terre a été ébranlée (agitée), leurs cris se sont fait entendre jusqu'à la mer Rouge. Voici qu'il montera comme l'aigle, il volera, et il étendra ses ailes sur Bosra ; et le cœur des héros (forts) de l'Idumée sera en ce jour-là comme le cœur d'une femme en travail. A Damas. Emath et Arphad sont confuses, parce qu'elles ont appris une nouvelle très mauvaise ; sur la mer on a (elles sont été) été troublé(es), à cause de l'inquiétude on (elle) n'a pu trouver de repos. Damas a perdu courage, elle a été mise en fuite ; la frayeur s'est emparée d'elle, l'angoisse et la douleur l'ont saisie comme une femme en travail. Comment ont-ils abandonné la ville admirable, la ville de la joie (l'allégresse) ? C'est pourquoi ses jeunes gens tomberont dans ses places, et tous ses hommes de guerre se tairont en ce jour-là, dit le Seigneur des armées. Je mettrai le feu aux murs de Damas, et il dévorera les murailles (remparts) de Bénadad. A Cédar, et aux royaumes d'Asor, que frappa Nabuchodonosor, roi de Babylone. Ainsi parle le Seigneur : Levez-vous, et marchez contre Cédar, et ravagez les fils de l'Orient. Ils prendront leurs tentes (tabernacles) et leurs troupeaux ; ils enlèveront pour eux leurs pavillons, tous leurs bagages (vases), avec leurs chameaux, et ils appelleront sur eux la terreur tout autour. Fuyez, partez au plus vite, cachez-vous dans les creux de la terre (des antres), habitants d'Asor, dit le Seigneur ; car Nabuchodonosor, roi de Babylone, a formé un dessein contre vous, et il a conçu (médité) des projets contre vous. Levez-vous (tous ensemble), et montez contre une nation tranquille, et qui habite en sécurité (assurance), dit le Seigneur ; ils n'ont ni portes ni verrous, ils habitent solitaires (seuls). Leurs chameaux seront mis au pillage, et la multitude de leurs troupeaux sera une proie ; je les disperserai à tous les vents, ces hommes à la chevelure rasée, et de toutes leurs frontières je ferai venir sur eux la ruine, dit le Seigneur. Et Asor sera le repaire des dragons, il sera à jamais désert ; personne n'y demeurera, et le fils de l'homme n'y résidera (séjournera) pas. Parole qui fut adressée par le Seigneur au prophète Jérémie contre Elam, au commencement du règne de Sédécias, roi de Juda, en ces termes : Ainsi parle le Seigneur des armées : Voici, je vais briser l'arc d'Elam, et leur principale (toute leur) force. Et je ferai venir contre Elam quatre vents, des quatre coins (plages) du ciel, et je les disperserai à tous ces vents, et il n'y aura pas une nation où n'arrivent les fugitifs d'Elam. Je ferai trembler Elam devant ses ennemis, devant ceux qui en veulent à leur vie (cherchent leur âme) ; et j'amènerai sur eux le (un) malheur, l'indignation de ma fureur, dit le Seigneur, et j'enverrai derrière eux le glaive, jusqu'à ce que je les aie exterminés. Et j'établirai mon trône dans Elam, et j'en détruirai (exterminerai) les rois et les princes, dit le Seigneur. Mais dans les derniers jours je ferai revenir les captifs d'Elam, dit le Seigneur. Paroles que le Seigneur prononça sur Babylone et sur le pays des (les) Chaldéens, par le prophète Jérémie. Annoncez-le parmi les nations, et faites-le entendre ; levez l'étendard, publiez-le et ne le cachez pas ; dites : Babylone a été prise ; Bel est confondu (couvert de confusion), Mérodach est battu ; ses statues (images tailéles au ciseau) sont brisées (couvertes de confusion), ses idoles vaincues. Car une nation monte (est montée) contre elle de l'aquilon, et elle réduira son pays en désert, et il n'y aura plus (personne qui habitera en elle) ni homme ni bête (qui y habite) ; ils se sont mis en mouvement (ont été troublés), et ils sont partis. En ces jours, et en ce temps-là, dit le Seigneur, les enfants (fils) d'Israël et les enfants (fils) de Juda viendront ensemble ; ils marcheront et ils accourront en pleurant, et ils chercheront le Seigneur leur Dieu ; ils demanderont le chemin de Sion, c'est de ce côté que sera tourné leur visage ; ils viendront, et ils se réuniront au Seigneur par une alliance éternelle, dont la mémoire ne s'effacera jamais. Mon peuple est devenu un troupeau (de brebis) perdu(es) ; leurs pasteurs les ont séduits, et les ont fait errer par les montagnes ; ils ont passé des montagnes sur les collines, ils ont oublié leur demeure (le lieu de leur repos). Tous ceux qui les ont trouvés les ont dévorés, et leurs ennemis ont dit : Nous ne sommes pas coupables, puisqu'ils ont offensé le Seigneur, la beauté (splendeur) de la justice ; le Seigneur, l'attente de leurs pères. Retirez-vous du milieu de Babylone, sortez du pays des Chaldéens, et soyez comme les boucs (des béliers) à la tête du troupeau. Car voici que je vais susciter et amener contre Babylone une multitude (assemblée) de grandes nations du pays de l'Aquilon ; elles se prépareront contre elle, et elles la prendront ; leurs flèches seront meurtrières comme celles d'un héros (d'un homme fort), elles ne reviendront pas à vide. Et la Chaldée sera livrée au pillage (en proie) ; tous ceux qui la dévasteront s'enrichiront, dit le Seigneur. Parce que vous êtes dans l'allégresse, et que vous parlez insolemment (dites de grandes choses) en pillant mon héritage ; parce que vous avez bondi (vous êtes répandus) comme des veaux sur l'herbe, et que vous avez mugi comme des taureaux ; votre mère a été couverte de confusion (extrêmement), celle qui vous a enfantés a été égalée à la poussière ; voici qu'elle sera la dernière des nations, déserte, sans chemin et sans eau (aride). A cause de la colère du Seigneur, elle ne sera plus (pas) habitée, mais elle sera réduite tout entière en un désert ; quiconque passera par Babylone sera dans la stupeur, et sifflera sur toutes ses plaies. Préparez-vous contre Babylone de tous côtés, vous tous qui lancez (tendez) l'arc ; combattez-la, n'épargnez pas les flèches, car elle a péché contre le Seigneur. Criez contre elle ; elle (a) tend(u) les mains de toutes parts ; ses fondements se sont écroulés, ses murs sont renversés, car c'est la vengeance du Seigneur ; vengez-vous d'elle, faites-lui comme elle a fait. Exterminez de Babylone celui qui sème, et celui qui tient la faucille au temps de la moisson ; devant le (la force du) glaive de la colombe chacun retournera à son peuple, et ils fuiront tous (les uns après les autres) dans leur pays. Israël est un troupeau dispersé, les (des) lions l'ont chassé ; le roi d'Assur l'a dévoré le premier ; ce dernier, Nabuchodonosor, roi de Babylone, lui a brisé les os. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Voici, je visiterai le roi de Babylone et son pays, comme j'ai visité le roi d'Assur ; et je ramènerai Israël dans sa demeure ; il paîtra sur le Carmel et dans Basan, et son âme se rassasiera sur la montagne d'Ephraïm et dans (de) Galaad. En ces jours et en ce temps-là, dit le Seigneur, on cherchera l'iniquité d'Israël, et elle ne sera plus (pas) ; le péché de Juda, et on ne le trouvera pas, car je serai propice à ceux que j'aurai laissés. Monte contre le pays des dominateurs, et visite ses habitants ; disperse et tue ceux qui les suivent (ce qui est derrière eux), dit le Seigneur, et fais tout ce que je t'ai ordonné. Bruit de guerre dans le pays, et grand(e) désastre (destruction). Comment le marteau de toute la terre a-t-il été brisé et broyé ? comment Babylone a-t-elle été changée en (un) désert parmi les nations ? Je t'ai tendu un piège (enlacée), et tu as été prise, Babylone, sans t'en être aperçue ; tu as été atteinte (troublée) et saisie, parce que tu as provoqué le Seigneur. Le Seigneur a ouvert son trésor, et il en a tiré les armes de sa colère, car le Seigneur, (le) Dieu des armées, a une œuvre à accomplir (en a besoin) dans le pays des Chaldéens. Venez contre elle des extrémités du monde, ouvrez pour faire sortir ceux qui la fouleront aux pieds ; ôtez les pierres des chemins et faites-en des monceaux ; (tuez-) massacrez-la, et qu'il ne reste rien. Exterminez tous ses héros (braves), qu'ils descendent pour être égorgés (à la tuerie) ; malheur à eux, car leur jour est venu, le temps où Dieu doit les visiter ! Bruit des fuyards, et de ceux qui se sont échappés du pays de Babylone, pour annoncer dans Sion la vengeance du Seigneur notre Dieu, la vengeance de son temple. Appelez en grand nombre contre Babylone tous ceux qui tendent l'arc ; tenez-vous autour d'elle en cercle, et que personne n'échappe ; rendez-lui selon sesœuvres ; faites-lui tout ce qu'elle a fait, car elle s'est élevée contre le Seigneur, contre le saint d'Israël. C'est pourquoi ses jeunes gens tomberont dans ses places, et tous ses hommes de guerre se tairont en ce jour-là, dit le Seigneur. Voici que (moi-même) je viens à toi, orgueilleux (superbe, note), dit le Seigneur, (le) Dieu des armées, car ton jour est venu, le temps où je dois te visiter. Et l'orgueilleux sera renversé, et tombera, et il n'y aura personne pour le relever ; et je mettrai le feu à ses villes, et il dévorera tous ses alentours. Ainsi parle le Seigneur des armées : Les enfants (fils) d'Israël et les enfants (fils) de Juda souffrent ensemble la calomnie (l'oppression) : tous ceux qui les ont pris les retiennent, et ne veulent pas les relâcher. Leur rédempteur est fort, son nom est le Seigneur des armées ; il prendra en justice la défense de leur cause, pour épouvanter la terre, et pour faire trembler (agiter) les habitants de Babylone. Le glaive contre les Chaldéens, dit le Seigneur, et contre les habitants de Babylone, et contre ses princes, et contre ses sages. Le glaive contre ses devins, qui deviendront insensés ; le glaive contre ses héros (braves), qui auront peur (seront dans l'effroi). Le glaive contre ses chevaux, et contre ses chars, et contre tout le peuple qui est au milieu d'elle, et ils deviendront comme des femmes ; le glaive contre ses trésors, qui seront pillés. La sécheresse viendra sur ses eaux, et elles se dessécheront (tariront), car c'est un pays d'idoles (la terre des images taillées au ciseau), et ils se glorifient en des monstres. C'est pourquoi les dragons y habiteront avec les faunes des figuiers (qui recherchent les figues), les autruches y habiteront ; elle ne sera plus habitée à jamais, et elle ne sera pas rebâtie dans la suite de tous les siècles. De même que le Seigneur a renversé Sodome et Gomorrhe, et les villes voisines, dit le Seigneur, personne n'y habitera plus, et le fils de (d'un) l'homme n'y résidera pas. Voici qu'un peuple vient de l'Aquilon ; une grande nation et des rois nombreux s'élèveront des extrémités de la terre. Ils prendront l'arc et le bouclier ; ils sont cruels et impitoyables, leur voix retentira comme la mer ; ils monteront sur leurs chevaux, comme un homme prêt à combattre contre toi, fille de Babylone. Le roi de Babylone a appris leur renommée (la nouvelle de leur dessein), et ses mains sont demeurées sans force ; l'angoisse l'a saisi, et la douleur comme une femme en travail. Voici, comme un lion il montera de l'orgueil du Jourdain contre la (vers une) puissante beauté, car je le ferai accourir soudain sur elle. Et quel sera l'élu que je mettrai à sa tête ? Car qui est semblable à moi ? qui subsistera devant (tiendra contre) moi ? et quel est le pasteur qui pourra soutenir l'éclat de ma face (résistera à mon visage) ? C'est pourquoi écoutez le dessein du Seigneur, qu'il a formé dans son esprit contre Babylone, et les pensées qu'il a conçues contre le pays des Chaldéens : Je jure que (si) les plus petits du troupeau (ne) les renverseront (pas), et que (si) leur demeure (ne) sera (pas) ruinée avec eux. Au bruit de la prise (la voix de la captivité) de Babylone la terre a été ébranlée, et des cris se sont fait entendre parmi les nations. Ainsi parle le Seigneur : Voici, je susciterai contre Babylone et contre ses habitants, qui ont élevé leur cœur contre moi, comme un vent pestilentiel ; et j'enverrai contre Babylone des vanneurs qui la vanneront et qui ravageront son pays, car ils viendront (sont venus) de toutes parts sur elle au jour de son affliction. Que celui qui tend l'arc ne le tende pas, que l'homme muni de la cuirasse ne monte pas ; n'épargnez pas ses jeunes hommes, exterminez toute son armée (tuez toute sa milice). Les morts (tués) tomberont dans le pays des Chaldéens, et les blessés dans ses provinces. Car Israël et Juda n'ont pas été abandonnés de leur Dieu, le Seigneur des armées ; mais le pays des Chaldéens (leur terre, note) est (a été) rempli(e) de crimes contre le saint d'Israël. Fuyez du milieu de Babylone, et que chacun sauve sa vie (son âme) ; ne taisez pas son iniquité, car c'est le temps de la vengeance du Seigneur, et il lui rendra lui-même ce qu'elle mérite. Babylone est dans la main du Seigneur une coupe d'or, qui a enivré toute la terre ; les nations ont bu de son vin, et c'est pour cela qu'elles ont été agitées (chancelé). Babylone est tombée tout à coup, et elle a été brisée. Poussez des cris (hurlements) sur elle ; prenez du baume (de la résine) pour sa douleur, peut-être guérira-t-elle. Nous avons soigné Babylone, et elle n'a pas été guérie ; abandonnons-la, et allons chacun dans notre pays, car sa condamnation (son jugement) est monté(e) jusqu'au ciel et s'est élevée jusqu'aux nues. Le Seigneur nous a fait publiquement (a fait ressortir notre) justice ; venez, et racontons dans Sion l'œuvre du Seigneur (,) notre Dieu. Aiguisez les flèches, remplissez les carquois ; le Seigneur a excité l'esprit des rois des Mèdes : Sa pensée est contre Babylone, pour la perdre, car c'est la vengeance du Seigneur, la vengeance de son temple. Levez l'étendard sur les murs de Babylone, augmentez la garde, placez des sentinelles, préparez des (les) embuscades, car le Seigneur a pris une résolution, et il va exécuter (a accompli) tout ce qu'il a prédit contre les habitants de Babylone. Toi qui habites sur les (de) grandes eaux, riche en trésors, ta fin est venue (proche), tu es sur le pas d'être détruite (c'est le fondement de ta destruction, note). Le Seigneur des armées a juré par lui-même (son âme) : Je te remplirai d'hommes comme de sauterelles (bruchus, note), et on chantera (entonnera) sur toi un chant de joie. C'est lui qui a fait la terre par sa puissance, qui a préparé le monde (l'univers) par sa sagesse, et qui par sa prudence a étendu les cieux. Au bruit de sa voix, les eaux se multiplient (s'amassent) dans le ciel ; il élève les nuées des extrémités de la terre, il fait résoudre (a converti) les éclairs en pluie, et il tire le vent de ses trésors. Tout homme est devenu insensé par sa (propre) science, tout fondeur a été confondu par sa statue (son image taillée au ciseau), car leur œuvre est mensongère et n'a pas de vie. Ce sont des ouvrages vains et dignes de risée ; ils périront au temps où Dieu les visitera. Celui qui est la part de Jacob n'est pas comme ces idoles, car c'est lui qui a tout créé ; Israël est le sceptre de son héritage, et son nom est le Seigneur des armées. Tu brises pour moi les (des) instruments de guerre ; et moi je briserai par toi les (des) nations, et je détruirai par toi les (des) royaumes ; je briserai par toi le cheval et son cavalier ; je briserai par toi le char et celui qui le monte ; je briserai par toi l'homme et la femme ; je briserai par toi le vieillard et l'enfant ; je briserai par toi le jeune homme et la jeune fille (vierge) ; je briserai par toi le pasteur et son troupeau ; je briserai par toi le laboureur et ses bœufs (attachés au joug) ; je briserai par toi les chefs et les magistrats ; et je rendrai à Babylone et à tous les habitants de la Chaldée tout le mal qu'ils ont fait à Sion, sous vos yeux, dit le Seigneur. Voici que je vais à toi, montagne pestilentielle (pernicieuse, note), dit le Seigneur, à toi qui corromps toute la terre ; j'étendrai ma main sur toi, et je t'arracherai d'entre les rochers, et je ferai de toi une montagne embrasée ; et on ne tirera de toi ni pierre angulaire, ni pierre pour les fondements ; mais tu seras à jamais détruite, dit le Seigneur. Levez l'étendard dans le pays, sonnez de la trompette parmi les nations, consacrez les (des) nations contre Babylone ; appelez contre elle les rois d'Ararat, de Menni et d'Ascénez ; assemblez (les soldats du) Taphsar contre elle, faites venir les chevaux comme des sauterelles hérissées (bruchus armé d'un aiguillon). Consacrez contre elle les (des) nations, les rois de Médie, ses chefs et tous ses magistrats, et tout le pays soumis à sa puissance. La terre sera ébranlée (agitée) et tremblera (troublée), parce que la pensée du Seigneur s'éveillera contre Babylone, pour rendre le pays de Babylone désert et inhabité. Les héros (forts) de Babylone ont cessé de combattre, ils sont demeurés dans les forteresses ; leur force s'est anéantie (a été dévorée), et ils sont devenus comme des femmes ; ses maisons (leurs tabernacles) ont été brûlées, et ses (leurs) verrous ont été brisés. Le (Un) courrier rencontre le (viendra au-devant d'un) courrier, et le (un) messager (à la) rencontre le (d'un) messager, pour annoncer au roi de Babylone que sa ville a été prise d'une extrémité à l'autre. Les gués ont été envahis (sont occupés), et les marais incendiés, et les guerriers sont épouvantés (ont été bouleversés). Car ainsi parle le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : La fille de Babylone est comme une aire, le temps où elle sera foulée (de son battage) est venu ; encore un instant, et le temps de la moisson sera venu pour elle. Nabuchodonosor, roi de Babylone, m'a mangée, il m'a dévorée, il a fait de moi comme un vase vide ; il m'a absorbée (engloutie) comme un dragon, il a rempli son ventre de ce que j'avais de (plus) délicieux, et il m'a chassée. La violence (L'iniquité) qu'on m'a faite et (commise contre moi et) ma chair sont (retombées) sur Babylone, dit l'habitante de Sion, et mon sang est sur les habitants de la Chaldée, dit Jérusalem. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur : Voici, je jugerai ta cause, et je te vengerai (j'exercerai ta vengeance), et je mettrai sa mer à sec, et je tarirai ses eaux. Et Babylone sera réduite en (un) monceau(x) (de pierres) ; elle deviendra la demeure des dragons, un objet de stupeur et de raillerie (sifflement, note), parce qu'elle n'aura plus d'habitants. Ils rugiront (tous) ensemble comme des lions, ils secoueront leurs crinières comme des lionceaux. Quand ils auront chaud, je les ferai boire (donnerai leurs boissons) et je les enivrerai, afin qu'ils s'assoupissent, et qu'ils dorment d'un sommeil éternel, et qu'ils ne se relèvent pas, dit le Seigneur. Je les conduirai comme des agneaux à la boucherie (pour servir de victimes), et comme des béliers qu'on mène avec des boucs (chevreaux). Comment Sésach a-t-elle été prise ? comment l'orgueil de toute la terre (la ville illustre dans toute la terre) a-t-il été conquis ? comment Babylone est-elle devenue un objet de stupeur parmi les nations ? La mer est montée sur Babylone, qui a été couverte par la multitude de ses flots (efforts). Ses villes sont devenues un objet de stupeur, une terre inhabitable et déserte, une terre où personne n'habite (plus), et où le fils de (d'un) l'homme ne passe pas. Je visiterai Bel à Babylone, et je ferai sortir de sa bouche ce qu'il avait absorbé ; et les nations n'afflueront plus vers lui, car le mur même de Babylone tombera. Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que chacun sauve sa vie (son âme) de l'ardente fureur du Seigneur. Que votre cœur ne s'amollisse pas, et ne craignez pas les bruits qu'on entendra dans le pays ; une année il viendra un bruit (nouvelle), et un autre bruit (nouvelle) l'année suivante ; l'oppression (l'iniquité) régnera dans le pays, et le dominateur succèdera au dominateur. C'est pourquoi voici, les jours viennent où je visiterai les idoles de (images taillées au ciseau) Babylone, et tout son pays sera couvert de confusion, et tous ses morts (tués) tomberont au milieu d'elle. Alors les cieux et la terre, et tout ce qu'ils contiennent, loueront Dieu au sujet de Babylone, parce que les pillards (ses spoliateurs) viendront de l'aquilon contre elle, dit le Seigneur. Et comme Babylone a fait tomber les morts (des tués) dans Israël, ainsi les morts (tués) de Babylone tomberont sur toute la terre. Vous qui avez fui le glaive, venez, ne vous arrêtez pas ; de loin souvenez-vous du Seigneur, et que Jérusalem soit l'objet de vos pensées. Nous avons été conf(ond)us, parce que nous avons entendu l'opprobre ; la honte (l'ignominie) a couvert nos visages, parce que des étrangers sont venus dans (contre) le sanctuaire de la maison du Seigneur. C'est pourquoi voici, les (des) jours viennent, dit le Seigneur, où je visiterai ses idoles (images taillées au ciseau), et où les blessés gémiront sur tout son territoire. Quand Babylone serait montée au ciel, et qu'elle aurait affermi sa force sur les hauteurs, je lui enverrais des dévastateurs, dit le Seigneur. Un bruit de cris vient de Babylone, et la ruine est grande au pays des Chaldéens ; car le Seigneur a ravagé Babylone, et il en a fait cesser le (une) grand bruit (voix) ; leurs flots retentiront comme des eaux nombreuses, et leur voix s'est fait entendre ; car le pillard (un spoliateur) est venu contre elle, c'est-à-dire contre Babylone ; ses héros (braves) ont été pris, et leur arc a été brisé ; parce que le Seigneur, puissant dans sa vengeance, lui rendra (très certainement) ce qu'elle mérite. J'enivrerai ses princes, et ses sages, et ses chefs, et ses magistrats, et ses héros (braves), et ils dormiront d'un sommeil éternel, et ils ne se réveilleront pas, dit le roi qui a pour nom le Seigneur des armées. Ainsi parle le Seigneur des armées : Ce mur très large de Babylone sera entièrement renversé (sapé), ses hautes portes seront brûlées par le feu, et les travaux des peuples seront réduits à néant, et ceux des nations, livrés au feu, périront (entièrement). Ordre donné par le prophète Jérémie à Saraïas, fils de Nérias, fils de Maasias, lorsqu'il allait avec le roi Sédécias à Babylone, la quatrième année de son règne ; Saraïas était prince de la prophétie. Jérémie écrivit dans un (son) livre tous les maux qui devaient tomber sur Babylone, toutes ces paroles qui ont été écrites contre Babylone. Et Jérémie dit à Saraïas : Lorsque tu seras venu à Babylone, et que tu auras vu, et que tu auras lu toutes ces paroles, tu diras : Seigneur, c'est vous qui avez parlé contre ce lieu, pour le perdre (entièrement), de sorte que personne n'y habite, ni homme ni bête, et qu'il soit une éternelle solitude. Et quand tu auras achevé de lire ce livre, tu y attacheras une pierre, et tu le jetteras au milieu de l'Euphrate, et tu diras : C'est ainsi que Babylone sera submergée, et elle ne se relèvera pas de l'affliction que je vais amener (j'amène) sur elle, et elle sera détruite. Jusqu'ici ce sont les paroles de Jérémie.
Aleph. Comment est-elle assise solitaire, cette (la) ville pleine de peuple ? Elle est devenue comme veuve, la maîtresse des nations ; la souveraine des provinces est devenue tributaire. Beth. Elle n'a pas cessé de pleurer (Pleurant elle a pleuré, note) pendant la nuit, et ses larmes coulent sur ses joues ; il n'y a personne qui la console parmi tous ceux qui lui étaient chers ; tous ses amis l'ont méprisée et sont devenus ses ennemis. Ghimel. Juda est allé en exil, à cause de (son) l'affliction et de la grande servitude (grandeur de son esclavage) ; il a habité parmi les nations, et il n'a pas trouvé de repos ; tous ses persécuteurs l'ont saisi dans ses angoisses. Daleth. Les chemins de Sion sont en deuil, parce qu'il n'y a plus personne qui vienne aux solennités ; toutes ses portes sont détruites, ses prêtres gémissent ; ses vierges sont défigurées, et elle est elle-même accablée d'amertume. Hé. Ses ennemis sont devenus (les) maîtres, ses adversaires se sont enrichis, car le Seigneur a parlé contre elle, à cause de la multitude de ses iniquités ; ses petits enfants ont été conduits en captivité devant l'oppresseur. Vav. La fille de Sion a perdu toute sa beauté : ses princes sont devenus comme des béliers qui ne trouvent point de pâturages, et ils sont allés sans force devant celui qui les poursuivait. Zaïn. Jérusalem s'est souvenue des jours de son affliction et de sa prévarication, de tous les objets désirables (précieuses) qu'elle avait eus depuis les jours anciens, lorsque son peuple tombait sous la (une) main de l'ennemi (ennemie), sans qu'il y eût personne pour le secourir. Ses ennemis l'ont vue, et ils se sont moqués de ses sabbats. Heth. Jérusalem a grandement péché, c'est pourquoi elle est devenue chancelante (errante) ; tous ceux qui l'honoraient l'ont méprisée, parce qu'ils ont vu son ignominie ; elle-même, gémissante, s'est tournée en arrière. Teth. Ses souillures sont sur ses pieds, et elle ne s'est pas souvenue de sa fin ; elle a été étonnamment abaissée, et elle n'a pas eu de consolateur. Voyez, Seigneur, mon affliction, parce que l'ennemi s'est élevé avec orgueil. Jod. L'ennemi a étendu sa main sur tout ce qu'elle avait de précieux, car elle a vu entrer dans son sanctuaire les nations, au sujet desquelles vous aviez ordonné qu'elles n'entreraient pas dans votre assemblée. Caph. Tout son peuple gémit et cherche du pain ; ils ont donné toutes leurs choses précieuses pour soutenir (une nourriture qui ranimât) leur vie (âme, note). Voyez, Seigneur, et considérez comme je suis devenue vile. Lamed. O vous tous qui passez par le chemin, regardez et voyez s'il est une douleur comme ma douleur ; car le Seigneur m'a vendangée, comme il l'avait dit, au jour de (la colère de) sa fureur. Mem. D'en haut il a envoyé un feu dans mes os, et il m'a châtiée ; il a tendu un filet sous mes pieds, il m'a fait tomber en arrière ; il m'a rendue désolée, accablée de tristesse tout le jour. Nun. Le joug de mes iniquités m'a accablé soudain (s'est éveillé) ; elles ont été enlacées dans sa main, et il les a mises (imposées) sur mon cou ; ma force a été affaiblie ; le Seigneur m'a livré à une main dont je ne pourrai pas sortir. Samech. Le Seigneur a enlevé du milieu de moi tous mes hommes de cœur (illustres) ; il a appelé contre moi le temps où il devait détruire mes soldats de choix (élus, note). Le Seigneur a foulé le pressoir pour la vierge fille de Juda. Aïn. C'est pour cela que je pleure et que mes yeux fondent en larmes, car le consolateur, qui devait me rendre la vie (me faire revenir mon âme), a été éloigné de moi. Mes enfants ont été détruits (fils sont perdus), parce que l'ennemi est devenu le plus fort. Phé. Sion a étendu ses mains, il n'y a personne qui la console. Le Seigneur a ordonné aux ennemis de Jacob de l'attaquer de tous côtés ; Jérusalem est devenue parmi eux comme une femme souillée de ses impuretés (par ses mois). Sadé. Le Seigneur est juste, car j'ai provoqué sa bouche à la colère. Ecoutez, je vous prie, vous tous peuples, et voyez ma douleur ; mes vierges et mes jeunes gens (hommes) sont allés en captivité. Coph. J'ai appelé mes amis, et ils m'ont trompée ; mes prêtres et mes vieillards ont péri dans la ville, lorsqu'ils cherchaient de la nourriture pour soutenir (ranimer) leur vie (âme). Res. Seigneur, voyez que je suis dans l'affliction ; mes entrailles sont émues, mon cœur est renversé en moi-même, car je suis remplie d'amertume. Au-dehors le glaive tue, et au-dedans c'est une mort semblable. Sin. Ils ont appris que je gémis, et qu'il n'y a personne qui me console ; tous mes ennemis ont appris mon malheur, et ils se sont réjouis de ce que c'est vous qui l'avez causé ; vous amènerez le jour de la (ma) consolation, et ils deviendront semblables à moi. Thau. Que toute leur méchanceté se présente devant vous ; vendangez-les comme vous m'avez vendangée à cause de toutes mes iniquités, car mes gémissements sont nombreux, et mon cœur est triste. Aleph. Comment le Seigneur a-t-il couvert de ténèbres, dans sa fureur, la fille de Sion ? Comment a-t-il (Il a) précipité du ciel sur la terre la gloire (l'illustre Israël) d'Israël, et ne s'est-il pas souvenu de l'escabeau de ses pieds au jour de sa fureur ? (.) Beth. Le Seigneur a (tout) renversé, sans rien épargner, (tout) ce qu'il y avait de beau dans Jacob ; il a détruit dans sa fureur les forteresses de la vierge de Juda, et il les a jetées à terre ; il a profané son royaume et ses princes. Ghimel. Il a brisé dans le transport (la colère) de sa fureur toute la force d'Israël ; il a retiré sa main droite de devant l'ennemi, et il a allumé dans Jacob comme un feu dont la flamme dévore tout autour. Daleth. Il a tendu son arc comme un ennemi, il a affermi sa main droite comme un assaillant, et il a tué tout ce qu'il y avait de beau à voir dans la tente (le tabernacle) de la fille de Sion ; il a répandu son indignation comme un feu. Hé. Le Seigneur est devenu comme un ennemi ; il a renversé Israël, il a renversé tous ses remparts, il a détruit ses forteresses, et il a rempli la fille de Juda d'hommes et de femmes humiliés. Vav. Il a dévasté sa tente comme un jardin, il a détruit son tabernacle (sa tente). Le Seigneur a livré à l'oubli dans Sion les fêtes et le sabbat ; il a livré à l'opprobre et à l'indignation de sa fureur le roi et le prêtre. Zaïn. Le Seigneur a rejeté son autel, il a maudit son sanctuaire (sa sanctification) ; il a livré aux mains de l'ennemi les murs de ses tours ; ils ont poussé des cris dans la maison du Seigneur, comme dans une fête (un jour) solennel(le). Heth. Le Seigneur a résolu de détruire la muraille de la fille de Sion ; il a tendu son cordeau, et il n'a pas retiré sa main que tout ne fût ruiné ; l'avant-mur a été en deuil (gémi, note), et le mur aussi a été détruit. Teth. Ses portes sont enfoncées en terre, il en a ruiné et brisé les barres (ses verrous) ; son roi et ses princes sont (il les a dispersés) parmi les nations ; il n'y a plus de loi, et ses prophètes n'ont reçu aucune vision du Seigneur. Jod. Les vieillards de la fille de Sion se sont assis à terre, et ont gardé le silence ; ils ont couvert leur tête de cendre, ils se sont revêtus de cilices ; les vierges de Jérusalem tiennent leur tête penchée vers la terre. Caph. Mes yeux se sont consumés dans les larmes, mes entrailles se sont émues ; mon foie s'est répandu sur la terre, à cause de la ruine de la fille de mon peuple, lorsque le petit enfant et le nourrisson (petit enfant à la mamelle) tombaient en défaillance dans les places de la ville. Lamed. Ils disaient à leurs mères : Où est le blé et le vin ? lorsqu'ils tombaient comme des blessées dans les places de la ville, et qu'ils rendaient (exhalaient) leurs âmes sur le sein de leur mère. Mem. A qui te comparerai-je, et (ou) à qui t'assimilerai-je, fille de Jérusalem ? A qui t'égalerai-je, et comment te consolerai-je, vierge fille de Sion ? Ta ruine est grande comme la mer ; qui pourra te guérir ? Nun. Tes prophètes ont vu pour toi des visions fausses et insensées ; ils ne te découvraient pas ton iniquité pour t'exciter à la pénitence, mais ils ont vu pour toi des rêveries mensongères et des fuites (prophéties de malheur fausses, et pour tes ennemis l'expulsion de la Judée). Samech. Tous ceux qui passaient par le chemin ont battu des mains sur toi ; ils ont sifflé et branlé la tête sur la fille de Jérusalem : Est-ce là, disaient-ils, cette ville d'une beauté parfaite, la joie de toute la terre ? Phé. Tous tes ennemis ont ouvert la bouche sur toi ; ils ont sifflé et grincé des dents, et ils ont dit : Nous la dévorerons ; voici le jour que nous attendions ; nous l'avons trouvé, nous l'avons vu. Aïn. Le Seigneur a fait ce qu'il avait résolu ; il a accompli la parole qu'il avait arrêtée depuis les jours (temps) anciens ; il a détruit et il n'a pas épargné ; il a réjoui l'ennemi à ton sujet, et il a relevé (exalté) la force (corne) de tes adversaires. Sadé. Leur cœur a crié au Seigneur à cause des (sur les) murs de la ville de Sion : Fais couler les larmes comme un torrent le jour et la nuit ; ne te donne pas de relâche, et que la prunelle de tonœil ne se repose (taise) pas. Coph. Lève-toi, loue Dieu (le Seigneur) pendant la nuit, au commencement des veilles ; répands ton cœur comme de l'eau devant le Seigneur ; élève vers lui tes mains pour l'âme de tes petits enfants, qui sont morts de faim à l'angle de toutes les rues. Res. Voyez, Seigneur, et considérez quel est celui que vous avez ravagé ainsi. Les mères devaient-elles (mangeront-elles) donc manger leur fruit, de(s) petits enfants qui ne sont pas plus grands que la main (de la hauteur d'un palme) ? Est-il possible (Est-ce) que le prêtre et le prophète soient (seront) tués dans le sanctuaire du Seigneur ? Sin. L'enfant et le vieillard ont été étendus à terre dans les rues ; mes vierges et mes jeunes gens (hommes) sont tombés sous le glaive ; vous les avez tués au jour de votre fureur ; vous avez frappé, vous n'avez pas eu de pitié. Thau. Vous avez appelé comme à un jour de fête (solennel) ceux qui devaient m'effrayer (épouvanter) de toutes parts ; il n'y a eu personne, au jour de la fureur du Seigneur, qui échappât et qui fût épargné ; ceux que j'ai nourris et élevés, mon ennemi les a consumés. Aleph. Je suis (un) l'homme qui vois ma misère sous la verge de son indignation. Aleph. Il m'a conduit, et il m'a mené dans les ténèbres, et non dans la lumière. Aleph. Il n'a fait que tourner et retourner sa main contre moi tout le jour. Beth. Il a fait vieillir ma peau et ma chair ; il a brisé mes os. Beth. Il a bâti autour de moi, et il m'a environné de fiel et de peine. Beth. Il m'a placé dans des lieux ténébreux, comme ceux qui sont morts à jamais (les morts éternels, note). Ghimel. Il a bâti tout autour de moi pour m'empêcher de sortir ; il a appesanti mes fers (aux pieds). Ghimel. (Lors) Même si (que) je crie(rai) vers lui, et si (que) je le prie(rai), il (a) rejette(é) ma prière. Ghimel. Il a fermé mon chemin avec des pierres de taille, il a renversé mes sentiers. Daleth. Il a été pour moi comme un ours en embuscade, comme un lion dans un lieu caché. Daleth. Il a renversé mes sentiers, et il m'a brisé ; il m'a mis dans la désolation. Daleth. Il a tendu son arc, et il a fait de moi comme un (le) but pour ses flèches. Hé. Il a lancé dans mes reins les filles de son carquois. Hé. Je suis devenu la risée de tout mon peuple, le sujet de leurs chansons tout le jour. Hé. Il m'a rempli d'amertumes, il m'a enivré d'absinthe. Vav. Il a brisé mes dents sans m'en laisser une seule, il m'a nourri de cendre. Vav. La paix a été bannie de mon âme ; j'ai oublié le bonheur. Vav. Et j'ai dit : C'en est fait de ma vie (Elle a péri, note), et de mon espérance dans le Seigneur. Zaïn. Souvenez-vous de ma pauvreté et de ma transgression (l'excès contre moi), de l'absinthe et du fiel. Zaïn. Je me souviendrai dans ma mémoire, et mon âme (se des)séchera en moi (de douleur). Zaïn. Je repasserai ces choses dans mon cœur, c'est pourquoi j'espérerai. Heth. C'est grâce aux miséricordes du Seigneur que nous n'avons pas été perdus entièrement, parce que ses compassions ne sont pas épuisées. Heth. Elles se renouvellent chaque matin ; votre fidélité est grande. Heth. Le Seigneur est mon partage, a dit mon âme ; c'est pour cela que je l'attendrai. Teth. Le Seigneur est bon pour ceux qui espèrent en lui, pour l'âme qui le cherche. Teth. Il est bon d'attendre en silence le salut de Dieu. Teth. Il est bon à l'homme de porter le (un) joug dès sa jeunesse. Jod. Il s'assiéra solitaire, et il se taira, parce que Dieu a mis ce joug sur lui. Jod. Il mettra sa bouche dans la poussière, pour voir (par hasard) s'il y a quelque espérance. Jod. Il tendra la joue à celui qui le frappera, il se rassasiera d'opprobres. Caph. Car le Seigneur ne rejettera pas à jamais. Caph. Car s'il a rejeté, il aura aussi compassion, selon la multitude de ses miséricordes. Caph. Car ce n'est pas volontiers (d'après son cœur, note) qu'il a humilié et rejeté les enfants des hommes. Lamed. (Afin de) Fouler sous ses pieds tous les captifs de la terre ; Lamed. refuser la justice à un (afin de faire incliner le droit de l') homme sous les regards (devant la face) du Très-Haut ; Lamed. faire tort à un homme dans sa cause : le Seigneur ignore tout cela (ne le sait pas). Mem. Quel est celui qui a dit qu'une chose aurait lieu, sans que le Seigneur l'ait commandé ? Mem. Est-ce que les maux et les biens ne sortent pas de la bouche du Très-Haut ? Mem. Pourquoi l'homme vivant murmure-t-il, l'homme qui souffre pour (de la punition de, note) ses péchés ? Nun. Examinons nos voies, et cherchons (interrogeons-les), et revenons au Seigneur. Nun. Elevons nos cœurs avec nos mains vers le Seigneur, (qui est) dans le ciel. Nun. Nous avons agi injustement, nous avons excité votre colère ; c'est pourquoi vous êtes inexorable. Samech. Vous vous êtes caché dans votre fureur, et vous nous avez frappés ; vous avez tué sans épargner. Samech. Vous avez mis un nuage devant vous, afin que la prière ne passe point. Samech. Vous m'avez placé au milieu des peuples comme une plante arrachée et de rebut. Phé. Tous nos ennemis ont ouvert la bouche contre nous. Phé. La prophétie est devenue pour nous un effroi, un filet, et une ruine. Phé. Mon œil a répandu des ruisseaux de larmes, à cause de la ruine de la fille de mon peuple. Aïn. Mon œil s'est affligé et ne s'est pas tu, parce qu'il n'y avait point de repos Aïn. jusqu'à ce que le Seigneur jetât les yeux et regardât du ciel. Aïn. Mon œil a ravagé (tourmenté) mon âme, à cause de toutes les filles de ma ville. Sadé. Ceux qui me haïssent sans sujet m'ont pris à la chasse comme un oiseau. Sadé. Mon âme est tombée dans la fosse, et ils ont mis une pierre sur moi. Sadé. Les (Des) eaux ont débordé sur ma tête ; j'ai dit : Je suis perdu. Coph. J'ai invoqué votre nom, Seigneur, du plus profond de la fosse (du lac). Coph. Vous avez entendu ma voix ; ne détournez pas votre oreille de mes gémissements (sanglots) et de mes cris. Coph. Vous vous êtes approché au (un) jour où je vous ai invoqué ; vous avez dit : Ne crains pas. Res. Seigneur, vous avez jugé la cause de mon âme, vous qui êtes le rédempteur de ma vie. Res. Vous avez vu, Seigneur, leur iniquité contre moi ; rendez-moi justice. Res. Vous avez vu toute leur fureur, tous leurs desseins contre moi. Sin. Vous avez entendu leurs outrages, Seigneur, tous leurs desseins contre moi. Sin. Les lèvres de ceux qui m'assaillent et leurs projets sont contre moi tout le jour. Sin. Voyez-les, quand ils sont assis et quand ils sont debout ; je suis le sujet de leurs chansons. Thau. Vous leur rendrez ce qu'ils méritent, Seigneur, selon lesœuvres de leurs mains. Thau. Vous leur mettrez (comme) un bouclier sur le cœur, votre châtiment (la peine dont vous les accablerez). Thau. Vous les poursuivrez avec (dans votre) fureur, et vous les exterminerez de dessous les cieux, Seigneur. Aleph. Comment l'or s'est-il obscurci ? comment sa belle couleur (éclatante) a-t-elle été changée ? comment les pierres du sanctuaire ont-elles été dispersées aux coins de toutes les rues ? Beth. Comment les nobles fils de Sion (illustres), couverts de l'or le plus pur, ont-ils été regardés (traités) comme des vases de terre, ouvrage des mains du (d'un) potier ? Ghimel. Les lamies elles-mêmes ont découvert leur mamelle, et allaité leurs petits ; la fille de mon peuple est cruelle comme (une) l'autruche du désert. Daleth. La langue du nourrisson (de l'enfant à la mamelle) s'est attachée à son palais dans sa soif ; les petits enfants ont demandé du pain, et il n'y avait personne pour leur en donner. Hé. Ceux qui se nourrissaient délicatement sont morts dans les rues ; ceux qui étaient élevés dans la pourpre ont embrassé les fumiers (des immondices). Vav. L'iniquité de la fille de mon peuple est devenue plus grande que le péché de Sodome, qui fut renversé en un moment, sans que les hommes aient porté la main sur elle (n'y ont pas mis les mains). Zaïn. Ses Nazaréens étaient plus blancs que la neige, plus purs (éclatants) que le lait, plus rouges (vermeils) que l'ivoire antique, plus beaux que le saphir. Heth. Leur visage est (devenu) plus noir que les charbons, et on ne les a pas reconnus dans les rues ; leur peau (s')est collée sur leurs os, elle s'est desséchée, et elle est devenue comme du bois. Teth. Ceux qui ont été tués par le glaive ont été plus heureux que ceux qui sont morts de faim, car ceux-ci ont été consumés (lentement) par la stérilité de la terre. Jod. De leurs propres mains les femmes compatissantes ont fait cuire leurs enfants ; ils sont devenus leur nourriture dans la ruine de la fille de mon peuple. Caph. Le Seigneur a épuisé sa fureur, il a répandu sa (la) colère et (de) son indignation, il a allumé dans Sion un feu qui a dévoré ses fondements. Lamed. Les rois de la terre et tous les habitants du monde (de l'univers) n'auraient jamais cru que l'ennemi et l'adversaire entreraient par les portes de Jérusalem. Mem. Cela est arrivé à cause des péchés de ses prophètes et des iniquités de ses prêtres, qui ont répandu au milieu d'elle le sang des justes. Nun. Ils ont erré dans les rues comme des (en) aveugles, ils se sont souillés de sang, et ne pouvant faire autrement, ils relevaient (relevèrent) leurs robes. Samech. Retirez-vous, impurs, leur criait-on ; retirez-vous, allez-vous-en, ne nous touchez pas ; car ils se sont querellés et troublés ; ils ont dit parmi les nations : Il (Le Seigneur) ne continuera plus d'habiter parmi eux. Phé. Le visage (irrité) du Seigneur les a dispersés, il ne les regardera plus ; ils n'ont pas eu de respect pour les prêtres, ni de compassion pour les vieillards. Aïn. Lorsque nous subsistions encore, nos yeux se sont lassés dans l'attente d'un (de notre) vain secours, tandis que nous tenions nos regards attachés sur une nation qui ne pouvait pas nous sauver. Sadé. Nos pas ont glissé lorsque nous marchions dans nos rues (places publiques) ; notre fin s'est approchée, nos jours se sont accomplis, (car) notre fin est arrivée. Coph. Nos persécuteurs ont été plus agiles que les aigles du ciel ; ils nous ont poursuivis sur les montagnes, ils nous ont tendu des pièges dans le désert. Res. Le souffle (L'esprit, note) de notre bouche, l'oint (le Christ), le Seigneur, a été pris à cause de nos péchés, lui à qui nous avions dit : Nous vivrons sous ton (votre) ombre parmi les nations. Sin. Réjouis-toi et sois dans la joie, fille d'Edom, toi qui habites dans le pays de Hus ; la coupe (le calice) viendra aussi jusqu'à toi, tu t'enivreras (seras enivrée) et (tu seras) mise à nu. Thau. (La peine de) Ton iniquité est expiée, fille de Sion ; il (le Seigneur) ne te fera plus déporter. Il a visité ton iniquité, fille d'Edom, il a mis ton péché à découvert. Souvenez-vous, Seigneur, de ce qui nous est arrivé ; regardez et voyez notre opprobre. Notre héritage a (est) passé à des étrangers (ennemis), nos maisons à des gens du dehors (des étrangers). Nous sommes (devenus comme) des orphelins qui n'ont plus de père (sans pères) ; nos mères sont comme des veuves. Nous avons bu notre eau à prix d'argent, nous avons acheté chèrement notre bois. On nous a entraînés la corde (par des chaînes attachées) au cou, on ne donnait aucun repos à ceux qui étaient las. Nous avons tendu la main à l'Egypte et aux Assyriens, pour nous rassasier de pain. Nos pères ont péché, et ils ne sont plus, et nous avons porté leurs iniquités. Des esclaves ont dominé sur nous, personne ne nous a délivrés de leurs mains. Nous allions chercher du pain, au péril de notre vie (nos âmes), devant le glaive du désert. Notre peau a été brûlée comme un four, à cause des tempêtes (par les ardeurs) de la faim. Ils ont déshonoré les (humilié des) femmes dans Sion, et les (des) vierges dans les villes de Juda. Ils ont pendu les princes de leur propre (par la) main, ils n'ont pas respecté le visage des vieillards. Ils ont abusé impudiquement (indignement) des jeunes gens, et les enfants sont tombés sous des fardeaux de (le, note) bois. Les (Des) vieillards ont disparu des portes, les (des) jeunes gens des chœurs de musique (des joueurs de psaltérion). La joie de notre cœur (âme) a cessé, nos concerts sont changés en deuil. La couronne de notre tête est tombée ; malheur à nous, parce que nous avons péché ! C'est pourquoi notre cœur est devenu triste, c'est pourquoi nos yeux ont été obscurcis (couverts de ténèbres), à cause du mont Sion qui a été détruit, et où les renards se promènent (s'y sont promenés). Mais vous, Seigneur, vous demeurerez éternellement ; votre trône subsistera de génération en génération. Pourquoi nous oublier(i)ez-vous à jamais ? pourquoi nous abandonner(i)ez-vous pour toujours (dans la longueur des jours, note) ? Convertissez-nous à vous, Seigneur, et nous nous convertirons (serons convertis) ; renouvelez nos jours, comme (ils étaient) au commencement. Mais vous nous avez rejetés et (nous rejetant, vous nous avez, note) repoussés ; vous vous êtes violemment (extrêmement) irrité contre nous.
La trentième année, le cinquième jour du quatrième mois, comme j'étais au milieu des captifs près du fleuve (de) Chobar, les cieux s'ouvrirent, et je vis des visions divines. Le cinquième jour du mois, la cinquième année de la déportation du roi Joachim, la parole du Seigneur fut adressée à Ezéchiel, fils de Buzi, (le) prêtre, dans le pays des Chaldéens, près du fleuve (de) Chobar, et là, la main du Seigneur fut sur lui. Et je vis, et voici qu'un tourbillon de vent venait de l'aquilon, et une grosse nuée, et un globe de feu, et une lumière qui éclatait tout autour ; et au milieu, c'est-à-dire au milieu du feu, il y avait une espèce de métal brillant (succin). Et au milieu de ce feu apparaissaient quatre animaux, dont l'aspect avait la ressemblance de l'homme. Chacun d'eux avait quatre faces, et chacun (d'eux) quatre ailes. Leurs pieds étaient droits, et la plante de leurs pieds était comme la plante du pied d'un veau, et ils étincelaient comme l'airain incandescent (le plus brillant). Il y avait des mains d'hommes sous leurs ailes aux quatre côtés, et ils avaient aux quatre côtés des faces et des ailes. Les ailes de l'un étaient jointes à celles de l'autre ; ils ne se (re)tournaient pas en marchant, mais chacun d'eux allait devant soi. Quant à l'apparence de leurs visages, ils avaient tous les quatre une face d'homme, une face de lion à leur droite, et une face de bœuf à leur gauche, et une face d'aigle au-dessus d'eux (des) quatre. Leurs faces et leurs ailes s'étendaient en haut ; deux de leurs ailes se joignaient, et (les) deux (autres) couvraient leurs corps. Chacun d'eux marchait devant soi ; ils allaient où (l'impétuosité de) l'esprit les poussait, et ils ne se retournaient pas en marchant. Et l'aspect des animaux ressemblait à celui de charbons de feu ardents et à celui de lampes allumées. On voyait courir au milieu des animaux des flammes de feu, et de ce feu sortaient des éclairs (la foudre). Et les animaux allaient et revenaient comme des éclairs flamboyants (la foudre étincelante). Et comme je regardais ces animaux, je vis paraître près d'eux, sur la terre, une roue qui avait quatre faces. L'aspect et la structure des roues les rendaient semblables à une vision de la mer. Elles se ressemblaient toutes les quatre, et leur aspect et leur structure étaient comme si une roue était au milieu d'une autre roue. En avançant, elles allaient par leurs quatre côtés, et elles ne se retournaient pas en marchant. Les roues avaient aussi une étendue, une hauteur et un aspect effrayants, et tout le corps des quatre roues était plein d'yeux tout autour. Lorsque les animaux marchaient, les roues marchaient aussi (pareillement) auprès d'eux ; et lorsque les animaux s'élevaient de terre, les roues s'élevaient en même temps. Partout où allait l'esprit et où l'esprit s'élevait, les roues s'élevaient aussi et le suivaient ; car l'esprit de vie était dans les roues. Lorsque les animaux allaient, les roues allaient ; lorsqu'ils s'arrêtaient, elles s'arrêtaient ; lorsqu'ils s'élevaient de terre, elles s'élevaient aussi et les suivaient ; car l'esprit de vie était dans les roues. Au-dessus de la tête des animaux paraissait un firmament semblable à un cristal terrible à voir, qui était étendu en haut sur leurs têtes. Sous ce firmament leurs ailes se dressaient l'une contre l'autre : chacun voilait son corps de deux ailes, et tous le voilaient de même. Et j'entendais le bruit de leurs ailes, semblables au bruit des grandes eaux, semblable à la voix du Dieu très haut. Lorsqu'ils marchaient, c'était comme le bruit d'une grande multitude, comme le bruit d'une armée ; et quand ils s'arrêtaient leurs ailes retombaient. Car lorsqu'une (la) voix retentissait au-dessus du firmament qui était sur leurs têtes, ils s'arrêtaient et (a)baissaient leurs ailes. Et, sur le firmament qui dominait leurs têtes, on voyait comme un trône semblable au saphir (l'aspect d'un saphir ressemblant à un trône), et sur cette ressemblance de trône apparaissait comme un homme assis (dessus). Et je vis comme l'apparence d'un métal brillant (succin, note), comme l'aspect du feu, au dedans et autour de lui. Depuis ses reins jusqu'en haut, et depuis ses reins jusqu'en bas, je vis comme un feu qui brillait (resplendissant) tout autour, comme l'arc qui paraît dans une nuée en un jour de pluie : tel était l'aspect de la lumière qui brillait tout autour. Telle fut la vision de l'image de la gloire du Seigneur. Je vis, et je tombai sur ma face, et j'entendis la voix de quelqu'un qui parlait, et qui me dit : Fils de (d'un) l'homme, tiens-toi sur tes pieds, et je te parlerai. Et (un) l'esprit entra en moi après qu'il m'eut parlé, et me plaça sur mes pieds ; et je l'entendis (quelqu'un) qui me parlait, et qui me disait : Fils de (d'un) l'homme, je t'envoie vers les enfants d'Israël, vers ces peuples apostats qui se sont retirés de moi. Eux et leurs pères, ils ont violé mon alliance jusqu'à ce jour. Ceux vers qui je t'envoie sont des enfants au front dur et au cœur indomptable ; et tu leur diras : Voici ce que dit le Seigneur Dieu. Peut-être écouteront-ils enfin, et cesseront-ils de pécher (ils y manqueront), car c'est une maison qui m'irrite (exaspère) ; et ils sauront qu'un prophète a été au milieu d'eux. Toi donc, fils de (d'un) l'homme, ne les crains pas, et ne redoute pas leurs discours, quoique ceux qui sont avec toi soient des incrédules et des rebelles (destructeurs), et que tu habites avec des scorpions. Ne crains pas leurs paroles et n'aie pas peur de leurs visages, car c'est une maison qui m'irrite (exaspère). Tu leur diras donc mes paroles ; peut-être écouteront-ils et cesseront-ils de pécher (ils y manqueront), car ce sont des rebelles (parce qu'ils m'irritent sans cesse). Mais toi, fils de (d'un) l'homme, écoute tout ce que je te dis, et ne m'irrite (exaspère) pas comme cette maison m'irrite (exaspère sans cesse) ; ouvre ta bouche, et mange tout ce que je te donne. Alors je regardai, et voici qu'une main s'avançait vers moi, et elle tenait un livre roulé. Elle le déroula devant moi, et il était écrit en dedans et en dehors ; des lamentations, des plaintes et des malédictions (un chant et un malheur) y étaient écrit(e)s. Et il me dit : Fils de (d'un) l'homme, mange tout ce que tu trouveras ; mange ce livre, et va parler aux enfants d'Israël. J'ouvris la bouche, et il me fit manger ce livre ; et il me dit : Fils de (d'un) l'homme, ton ventre mangera ce livre que je te donne, et tes entrailles en seront remplies. Je le mangeai, et il fut dans ma bouche doux comme du miel. Et il me dit : Fils de (d'un) l'homme, va vers la maison d'Israël, et tu leur diras mes paroles. Car ce n'est pas vers un peuple d'un langage obscur (profond) et d'une langue inconnue que je t'envoie, mais vers la maison d'Israël. Ce n'est pas vers des peuples nombreux, d'un langage obscur (profond) et d'une langue inconnue, dont tu ne puisses entendre les discours ; et pourtant, si je t'envoyais vers eux, ils t'écouteraient. Mais la maison d'Israël ne veut pas t'écouter, parce qu'elle ne veut pas m'écouter ; car toute la maison d'Israël a un front d'airain et un cœur endurci. Mais voici que j'ai rendu ton visage plus ferme que leurs visages, et ton front plus dur que leurs fronts. Je t'ai donné un front semblable au diamant et au caillou (à la pierre). Ne les crains pas et ne t'effraye pas devant eux, car c'est une maison qui m'irrite (exaspère). Et il me dit : Fils de l'homme, reçois dans ton cœur toutes les paroles que je te dis, et écoute-les de tes oreilles ; et va, pénètre auprès des déportés, auprès des enfants de ton peuple ; tu leur parleras, et tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu ; peut-être écouteront-ils et cesseront-ils de pécher (ils y manqueront). Alors (un) l'esprit m'enleva, et j'entendis derrière moi une voix disant avec un grand tumulte : Bénie soit la gloire du Seigneur, du lieu où il réside. J'entendis aussi le bruit des ailes des animaux, qui frappaient l'une contre l'autre, et le bruit des roues qui suivaient les animaux, et le bruit d'un grand tumulte. (Un) L'esprit m'éleva aussi (donc) et m'emporta, et je m'en allai plein d'amertume, dans l'indignation de mon esprit ; mais la main du Seigneur était avec moi, me fortifiant. Et je vins vers les déportés, au lieu nommé Amas des nouvelles moissons (près d'un tas de nouveaux fruits), vers ceux qui demeuraient près du fleuve (de) Chobar. Je m'assis où ils étaient assis, et je demeurai là sept jours, désolé (triste), au milieu d'eux. Après que les sept jours furent passés, la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, je t'ai donné pour sentinelle à la maison d'Israël ; tu écouteras la parole de ma bouche, et tu la leur annonceras de ma part. Si je dis à l'impie : Tu mourras (de mort, note), et que tu ne le lui annonces pas et que tu ne lui parles pas, afin qu'il se détourne de sa voie impie et qu'il vive, cet impie mourra dans son iniquité ; mais je redemanderai son sang à ta main. Mais si tu avertis l'impie, et qu'il ne se détourne pas de son impiété et de sa voie mauvaise, (à la vérité,) il mourra dans son iniquité ; mais toi, tu auras délivré ton âme. Et si le juste se détourne de sa justice et commet l'iniquité, je mettrai devant lui une pierre d'achoppement ; il mourra parce que tu ne l'as pas averti, il mourra dans son péché, et la mémoire de toutes les actions de justice qu'il a faites sera effacée ; mais je (te) redemanderai son sang à ta main (son sang). Si tu avertis le juste, afin qu'il ne pèche pas, et s'il ne pèche pas, (vivant,) il vivra parce que tu l'auras averti ; et toi, tu (aur)as délivré ton âme. Alors la main du Seigneur fut sur moi, et il me dit : Lève-toi, va dans la plaine (campagne), et là je te parlerai. Je me levai, et j'allai dans la plaine ; et voici, là était la gloire du Seigneur, telle que je l'avais vue près du fleuve (de) Chobar ; et je tombai sur ma face. Et (un) l'esprit entra en moi, et me mit debout sur mes pieds ; et il me parla et me dit : Va, et enferme-toi au milieu de ta maison. Pour toi, fils de (d'un) l'homme, voici qu'on te mettra des liens ; ils t'en lieront, et tu ne sortiras pas du milieu d'eux. Je ferai adhérer ta langue à ton palais, et tu seras muet, et pas comme un homme qui reprend les autres, car c'est une maison qui m'irrite (exaspère). Mais lorsque je t'aurai parlé, j'ouvrirai ta bouche, et tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Que celui qui écoute, écoute ; que celui qui se repose (y manque), se repose (y manque) ; car c'est une maison qui m'irrite (exaspère). Et toi, fils de (d'un) l'homme, prends une brique, place-la devant toi, et trace (sur elle) la ville de Jérusalem. Tu mettras le siège contre elle, tu bâtiras des remparts, tu dresseras un retranchement, tu l'environneras d'un camp et tu placeras des béliers (tout) autour. Prends aussi une poêle de fer, et mets-la comme un mur de fer entre toi et la ville ; puis regarde-la d'un visage ferme (fixement), et elle sera assiégée, et tu l'assiégeras (entoureras). C'est un signe pour la maison d'Israël. Ensuite tu dormiras sur le côté gauche, et tu mettras sur lui les iniquités de la maison d'Israël ; pendant les jours où tu dormiras sur ce côté, tu porteras leur iniquité. Je t'ai donné trois cent quatre-vingt-dix jours pour les années de leur iniquité, et tu porteras l'iniquité de la maison d'Israël. Et lorsque tu auras accompli cela, tu dormiras une seconde fois, sur le côté droit, et tu porteras l'iniquité de la maison de Juda pendant quarante jours ; je te donne un jour pour chaque année. (Et) Tu tourneras le visage vers Jérusalem assiégée, et ton bras sera étendu, et tu prophétiseras contre elle. Voici, je t'ai environné de liens, et tu ne te retourneras pas d'un côté sur l'autre, jusqu'à ce que tu aies accompli les jours de ton siège. Et toi, prends du froment, de l'orge, des fèves, des lentilles, du millet et de la vesce ; mets-les dans un vase, et fais-en des pains pour autant de jours que tu dormiras sur le côté : tu les mangeras pendant trois cent quatre-vingt-dix jours. La nourriture que tu mangeras sera du poids de vingt sicles (statères) par jour, tu en mangeras de temps à autre. Tu boiras aussi de l'eau par ration (mesure), la sixième partie du hin ; tu la boiras de temps à autre. Tu le mangeras comme du pain d'orge cuit sous la cendre, et tu le couvriras devant eux de l'ordure qui sort de l'homme. Et le Seigneur dit : C'est ainsi que les enfants d'Israël mangeront leur pain souillé, parmi les nations vers lesquelles je les chasserai. Et je dis : Ah, ah, ah, Seigneur Dieu, voici, mon âme n'a pas été souillée, et depuis mon enfance jusqu'à maintenant je n'ai pas mangé de bête morte d'elle-même ou déchirée par d'autres, et aucune chair impure (immonde) n'est entrée dans ma bouche. Il me répondit : Voici, je te (t'ai) donne(é) de la fiente de bœuf au lieu d'excréments humains, et tu feras ton pain avec. Il me dit encore : Fils de (d'un) l'homme, voici que je briserai dans Jérusalem le bâton du pain ; ils mangeront le pain au poids et dans l'inquiétude, et ils boiront l'eau à la mesure et dans l'angoisse, de sorte que, manquant de pain et d'eau, ils tombe(ro)nt les uns sur les autres, et périront (se dessèchent) dans leurs iniquités. Et toi, fils de (d'un) l'homme, prends un instrument tranchant qui rase les poils, prends-le et fais-le passer sur ta tête et sur ta barbe ; prends ensuite un poids et une balance, et partage-les. Tu en brûleras un tiers dans le feu, au milieu de la ville, lorsque les jours du siège seront accomplis ; tu prendras l'autre tiers, et tu le couperas avec le rasoir autour de la ville ; tu disperseras au vent le dernier tiers, et je tirerai l'épée derrière eux. Tu en prendras un petit nombre, que tu lieras au bord de ton manteau. Tu en prendras encore de ceux-ci, et tu les jetteras au milieu du feu, et tu les brûleras ; et il en sortira un feu contre toute la maison d'Israël. Ainsi parle le Seigneur Dieu : C'est là cette Jérusalem que j'ai établie au milieu des nations, et qui est environnée de leurs terres (de pays). Elle a méprisé mes ordonnances, au point d'être plus impie que les nations ; et elle a violé mes préceptes plus que tous les pays d'alentour ; car ils ont rejeté mes ordonnances, et n'ont pas marché dans mes préceptes. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que vous avez dépassé (surpassé en impiété) les nations qui sont autour de vous, et que vous n'avez pas marché dans mes préceptes, et que vous n'avez pas observé mes ordonnances, et que vous n'avez pas (même) agi selon les lois des peuples qui vous entourent, à cause de cela, ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que je viens à toi, et j'exercerai moi-même des jugements au milieu de toi à la vue des nations, et je ferai en toi ce que je n'ai pas fait, et que je ne ferai jamais dans la suite, à cause de toutes tes abominations. C'est pourquoi les (des) pères mangeront leurs enfants au milieu de toi, et les (des) enfants mangeront leurs pères, et j'exercerai des jugements contre toi, et je disperserai à tous les vents tout ce qui restera de toi. C'est pourquoi, par ma vie (je vis, moi), dit le Seigneur Dieu, comme tu as violé mon sanctuaire par tous tes crimes et toutes tes abominations, moi aussi (si, note) je (ne) te briserai (brise pas), et monœil sera sans pitié, et je n'aurai pas de compassion. Un tiers des tiens mourra de la peste, et sera consumé par la faim au milieu de toi ; un autre tiers tombera par le glaive autour de toi, et je disperserai l'autre tiers à tous les vents, et je tirerai l'épée derrière eux. J'assouvirai ainsi ma fureur, je satisferai (ferai reposer) mon indignation sur eux, et je me consolerai (serai consolé) ; et ils sauront que moi, le Seigneur, j'ai parlé dans ma colère, lorsque mon indignation se sera satisfaite sur eux. Je ferai de toi un désert, un sujet d'opprobre pour les nations qui sont autour de toi, à la vue de tous les passants (tout passant) ; et tu seras l'opprobre, la malédiction, l'exemple et l'étonnement des peuples qui t'environnent, lorsque j'aurai exercé mes (des) jugements contre (en) toi avec fureur et avec indignation, et dans l'effusion (avec les châtiments) de ma colère. C'est moi, le Seigneur, qui ai parlé. Lorsque je lancerai contre eux les flèches pernicieuses (cruelles) de la famine (faim), qui seront mortelles et que je lancerai pour vous perdre (entièrement) ; lorsque je rassemblerai contre vous la famine, et que je briserai parmi vous le bâton du pain ; lorsque j'enverrai contre vous la famine et les bêtes les plus cruelles (des animaux cruels), pour vous exterminer (jusqu'à votre extermination), la peste et le sang passeront au milieu de toi, et je ferai venir l'épée sur toi. C'est moi, le Seigneur, qui ai parlé. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, tourne ton visage vers les montagnes d'Israël, et prophétise contre elles, et dis : Montagnes d'Israël, écoutez la parole du Seigneur Dieu. Ainsi parle le Seigneur Dieu aux montagnes et aux collines, aux roche(r)s et aux vallées : Voici que je ferai venir l'épée sur vous, et je détruirai vos hauts lieux, j'abattrai vos autels, et vos statues (simulacres) seront brisées, et je ferai tomber vos morts devant vos idoles ; je mettrai les cadavres des enfants d'Israël devant vos statues (simulacres), et je disperserai vos os autour de vos autels ; dans tous les pays où vous habitez les villes seront désertes, les hauts lieux seront détruits et renversés, vos autels tomberont et seront brisés, vos idoles disparaîtront, vos temples seront abattus, et vos ouvrages seront anéantis, et les morts tomberont au milieu de vous, et vous saurez que je suis le Seigneur. J'en laisserai quelques-uns d'entre vous qui auront échappé au glaive, parmi les nations, lorsque je vous aurai dispersés à travers les contrées ; et ceux d'entre vous qui auront été délivrés se souviendront de moi parmi les nations où ils auront été emmenés captifs, parce que j'aurai brisé leur cœur adultère et apostat, et leurs yeux qui s'étaient prostitués après leurs idoles ; et ils se déplairont à eux-mêmes, à cause des maux qu'ils auront faits dans (toutes) leurs abominations ; et ils sauront que moi, le Seigneur, je ne les ai pas menacés en vain de leur faire ces maux. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Frappe de la main et bats du pied, et dis : Hélas ! à cause de (Malheur sur) toutes les (mauvaises) abominations de la maison d'Israël, car ils tomberont par l'épée, par la famine et par la peste. Celui qui est loin mourra de la peste ; celui qui est près tombera par l'épée ; celui qui sera resté et qui sera assiégé mourra par la faim, et j'assouvirai mon indignation sur eux. Et vous saurez que je suis le Seigneur, lorsque vos morts seront au milieu de vos idoles, autour de vos autels, sur toute colline élevée, et sur tous les sommets des montagnes, et sous tout arbre vert, et sous tout chêne touffu, là où ils ont brûlé l'encens odorant pour (toutes) leurs idoles. J'étendrai ma main sur eux, et je rendrai la terre désolée et abandonnée, depuis le désert de Déblatha, dans tous les lieux où ils habitent, et ils sauront que je suis le Seigneur. Et la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Et toi, fils de (d'un) l'homme, ainsi parle le Seigneur (, le) Dieu de (à) la terre d'Israël : La fin vient ; elle vient, la fin, sur les quatre coins du pays. Maintenant la fin vient sur toi, et j'enverrai ma fureur contre toi, et je te jugerai selon tes voies, et je placerai contre toi toutes tes abominations.\line Mon œil ne t'épargnera pas, et je n'aurai pas de compassion ; (mais) je te chargerai de tes voies, et tes abominations seront au milieu de toi, et vous saurez que je suis le Seigneur. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Une affliction unique, voici que l'affliction vient. La fin vient ; elle vient, la fin : elle se réveille contre toi, voici qu'elle vient. La ruine vient sur toi, habitant du pays ; le temps vient ; il est proche le jour du carnage, et non de la gloire des montagnes. C'est maintenant que je répandrai de près ma colère sur toi, et que j'assouvirai ma fureur sur toi, et que je te jugerai selon tes voies, et que je te chargerai de tous tes crimes. Mon œil n'épargnera pas, et je serai sans compassion ; mais je te chargerai de tes voies, et tes abominations seront au milieu de toi ; et vous saurez que c'est moi, le Seigneur, qui frappe. Voici le jour, voici qu'il vient ; la ruine arrive ; la verge a fleuri, l'orgueil a germé. L'iniquité s'est élevée avec la verge de l'impiété, et elle ne vient pas (il ne restera rien) d'eux, ni du peuple, ni de tout leur bruit, et ils n'auront pas de repos. Le temps vient, le jour est proche ; que celui qui achète ne se réjouisse pas, et que celui qui vend ne s'afflige pas, car la colère éclatera contre (est sur) tout le (son) peuple. Car celui qui vend ne recouvrera pas ce qu'il a vendu, sa vie fût-elle encore avec les vivants ; car la vision qui concerne toute leur multitude ne sera pas révoquée (sans être accomplie), et l'homme ne trouvera pas d'appui dans l'iniquité de sa vie. Sonnez de la trompette ; que tous se préparent. Cependant personne ne va au combat, parce que ma colère éclate sur tout le (son) peuple. L'épée au-dehors, la peste et la famine au-dedans. Celui qui est aux champs mourra par l'épée, et ceux qui sont dans la ville seront dévorés par la peste et par la famine. Ceux d'entre eux qui s'enfuiront seront sauvés, et (mais) ils seront dans les montagnes comme les colombes des vallées, tous tremblants, chacun à cause de son iniquité. Toutes les mains seront affaiblies, et (l'eau coulera de) tous les genoux se fondront en eau. Ils se ceindront de cilices, et la frayeur les couvrira ; la confusion sera sur tous les visages, et toutes les têtes seront rasées. Leur argent sera jeté dehors, et leur or sera comme du fumier. Leur argent et leur or ne pourront les délivrer au jour de la fureur du Seigneur ; ils ne pourront pas rassasier leur âme, ni remplir leur ventre, parce que leur iniquité s'est fait de cela un sujet de chute. Ils se sont servis de la parure de leurs colliers pour repaître leur orgueil, et ils en ont fait les images de leurs abominations et de leurs idoles (simulacres) ; c'est pourquoi j'en ferai des immondices (je l'ai rendu pour eux un objet immonde). Je l'abandonnerai au pillage entre les mains des étrangers, elle sera la proie des impies de la terre, et ils la souilleront. Je détournerai d'eux mon visage, et ils violeront mon sanctuaire (secret) ; des brigands (émissaires) y entreront et le profaneront. Fais une chaîne (la conclusion, note), car le pays est plein de jugements sanguinaires, et la ville est remplie d'iniquité. Je ferai venir les plus méchants des peuples, et ils s'empareront de leurs maisons ; je ferai cesser l'orgueil des puissants, et on possédera leurs sanctuaires. L'angoisse survenant, ils chercheront la paix, et il n'y en aura pas. Il viendra épouvante (trouble) sur épouvante (trouble), et rumeur sur rumeur ; et ils demanderont des visions aux prophètes, et la loi fera défaut aux prêtres, et le conseil aux anciens. Le roi sera dans le deuil, le prince sera couvert de tristesse, et les mains du peuple du pays trembleront ; je les traiterai selon leurs œuvres, et je les jugerai selon leurs jugements, et ils sauront que je suis le Seigneur. Et il arriva dans la sixième année, le cinquième jour du sixième mois, comme j'étais assis dans ma maison et que les anciens de Juda étaient assis devant moi, que la main du Seigneur Dieu tomba sur moi. Et j'eus une vision : (et voilà la ressemblance d'un homme,) c'était comme l'aspect d'un feu ; depuis les reins jusqu'en bas c'était du feu, et depuis les reins jusqu'en haut c'était comme une vive lumière, comme un brillant métal (du succin). La ressemblance d'une main étendue (envoyée par cet homme) me saisit par les cheveux de ma tête ; et l'esprit m'éleva entre la terre et le ciel, et m'amena à Jérusalem dans une vision divine, près de la porte intérieure qui regardait vers l'aquilon, où était placée l'idole de (la) jalousie, pour exciter la jalousie. Et voici que la gloire du Dieu d'Israël était là, selon la vision que j'avais eue dans la plaine. Et il me dit : Fils de (d'un) l'homme, lève les yeux du côté de l'aquilon. Et je levai les yeux du côté de l'aquilon, et voici qu'au nord de la porte de l'autel, à l'entrée, se trouvait cette (l') idole de (la) jalousie. Et il me dit : Fils de (d'un) l'homme, vois-tu ce qu'ils font, les grandes abominations que la maison d'Israël fait ici, pour que je m'éloigne de mon sanctuaire ? Mais, en te retournant, tu verras des abominations (encore) plus grandes. Alors il me conduisit à l'entrée du parvis, et je regardai, et voici qu'il y avait un trou dans la muraille. Et il me dit : Fils de (d'un) l'homme, perce le mur. Et lorsque j'eus percé le mur, une porte apparut. Et il me dit : Entre, et vois les affreuses (horribles) abominations qu'ils font ici. J'entrai, et je regardai, et voici que des images de toutes sortes de reptiles et d'animaux, l'abomination et toutes les idoles de la maison d'Israël étaient peintes sur la muraille tout autour ; et soixante-dix des anciens de la maison d'Israël étaient debout devant ces peintures ; et Jézonias, fils de Saphan, se tenait au milieu d'eux ; et chacun avait un encensoir à la main, et un épais (une vapeur comme un) nuage s'élevait de l'encens. Et il me dit : Tu vois certainement, fils de (d'un) l'homme, ce que les anciens de la maison d'Israël font dans les ténèbres, chacun dans le secret de sa chambre ; car ils disent : Le Seigneur ne nous voit pas ; le Seigneur a abandonné (délaissé) le pays. Et il me dit : Si tu te retournes, tu verras des abominations encore plus grandes, qu'ils commettent. Et il me conduisit à l'entrée de la porte de la maison du Seigneur qui regardait vers l'aquilon, et voici, il y avait là des femmes assises, qui pleuraient Adonis. Et il me dit : Tu as certainement vu, fils de (d'un) l'homme, et si tu te retournes, tu verras des abominations encore plus grandes que celles-là. Et il me conduisit dans le(s) parvis intérieur de la maison du Seigneur, et voici qu'à l'entrée du temple du Seigneur, entre le vestibule et l'autel, il y avait environ vingt-cinq hommes qui tournaient le dos au temple du Seigneur, et dont le visage regardait l'orient, et ils adoraient le (le lever du) soleil levant. Et il me dit : Tu as certainement vu, fils de (d'un) l'homme ; est-ce peu, pour la maison de Juda, d'avoir fait les abominations qu'ils ont faites en ce lieu, d'avoir rempli le pays d'iniquité, et d'avoir entrepris de m'irriter ? Et voici qu'ils approchent de leurs narines un (le) rameau. Moi aussi j'agirai donc avec (dans ma) fureur : Monœil n'épargnera pas, et je serai sans compassion, et lorsqu'ils crieront à haute voix à mes oreilles, je ne les écouterai pas. Puis il cria d'une voix forte à mes oreilles, en disant : Ceux qui doivent visiter la ville approchent, et chacun tient dans sa main un instrument de mort (meurtre). Et voici que six hommes venaient du côté de la porte supérieure qui regarde vers l'aquilon, et chacun avait à la main un (l') instrument de mort ; il y avait aussi, au milieu d'eux, un homme vêtu de lin, et portant une écritoire de scribe à sa ceinture ; ils entrèrent, et se tinrent près de l'autel d'airain. Et la gloire du Dieu d'Israël s'éleva de dessus le chérubin sur lequel elle était, et vint au seuil de la maison du Seigneur ; et elle appela l'homme vêtu de lin, et qui avait l'écritoire de scribe à la ceinture. Et le Seigneur lui dit : Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et marque un thau sur le front des hommes qui gémissent et qui sont dans le deuil (souffrent) à cause de toutes les abominations qui se font au milieu d'elle. Et il dit aux autres, ainsi que je l'entendis : Passez à travers la ville après lui, et frappez ; que votreœil n'épargne pas, et soyez sans pitié. Tuez et exterminez le vieillard, le jeune homme et la jeune fille (vierge), la femme et le petit enfant, mais ne tuez pas ceux sur lesquels vous verrez le thau, et commencez par mon sanctuaire. Ils commencèrent donc par les anciens qui étaient devant la maison. Et il leur dit : Souillez la maison et remplissez les parvis de cadavres ; puis sortez. Ils sortirent, et ils frappèrent ceux qui étaient dans la ville. Et après ce carnage, je demeurai là, et je me jetai la face contre terre, et je dis en criant : Hélas ! hélas ! hélas ! Seigneur Dieu ; perdrez-vous donc tous les restes d'Israël, en répandant votre fureur sur Jérusalem ? Et il me dit : L'iniquité de la maison d'Israël et de Juda est excessive ; le pays est rempli de sang, et la ville est remplie d'apostasie ; car ils ont dit : Le Seigneur a abandonné (délaissé) le pays, et le Seigneur ne voit pas. C'est pourquoi monœil n'épargnera pas, et je serai sans pitié ; je ferai retomber leur(s)œuvres (voie) sur leurs têtes. Et voici, l'homme vêtu de lin, et qui avait l'écritoire à la ceinture (son dos), fit cette réponse : J'ai fait ce que vous m'avez commandé. Je regardai, et voici, dans le firmament qui était sur la tête des chérubins, apparut comme une pierre de saphir, comme une espèce de trône au-dessus d'eux. Et le Seigneur dit à l'homme vêtu de lin : Va (Entre) au milieu des roues qui sont sous les chérubins, et remplis ta main des charbons ardents (de feu) qui sont entre les chérubins, et répands-les sur la ville. Et il y alla (entra) sous mes yeux. Les chérubins se tenaient à droite de la maison du Seigneur lorsque l'homme entra, et une nuée remplit le parvis intérieur. La gloire du Seigneur s'éleva de dessus les chérubins, et vint vers le seuil de la (sa) maison, et la maison fut remplie de la nuée, et le parvis fut rempli de l'éclat de la gloire du Seigneur. Le bruit des ailes des chérubins s'entendait jusqu'au parvis extérieur, semblable à la voix du Dieu tout-puissant lorsqu'il parle. Lorsqu'il eut donné cet ordre à l'homme vêtu de lin : Prends du feu au milieu des roues qui sont entre les chérubins, il y alla (entra), et se tint près des roues. Alors un (le) chérubin étendit sa main du milieu des chérubins, vers le feu qui était entre les chérubins ; il en prit, et le mit dans les mains de celui qui était vêtu de lin, qui s'en revint après l'avoir reçu. Et il parut dans les chérubins comme une main d'homme, qui était sous leurs ailes. Je regardai, et voici qu'il y avait quatre roues auprès des chérubins : une roue auprès d'un chérubin, et une autre roue auprès d'un autre ; l'aspect de ces roues était comme celui d'une pierre de chrysolite ; et toutes les quatre paraissaient semblables, comme si une roue était au milieu d'une autre. Et lorsqu'elles marchaient, elles s'avançaient de quatre côtés, et elles ne se retournaient pas en marchant ; mais quand celle qui était la première allait dans une direction, les autres la suivaient et ne se retournaient (détournaient) pas. Et tout leur corps, et leur cou, et leurs mains, et leurs ailes, et leurs cercles étaient pleins d'yeux tout autour des quatre roues. Et ces roues, devant moi, il les appela légères (les roulantes). Chacun de ces êtres (animaux) avait quatre faces : la première était celle d'un chérubin, la seconde celle d'un homme, la troisième celle d'un lion, et la quatrième celle d'un aigle. Et les chérubins s'élevèrent. C'étaient les mêmes êtres vivants (l'animal même) que j'avais vu(s) près du fleuve (de) Chobar. Lorsque les chérubins marchaient, les roues marchaient aussi (pareillement) auprès d'eux ; et lorsque les chérubins étendaient leurs ailes pour s'élever de terre, les roues n'y demeuraient pas, mais elles se trouvaient auprès d'eux. Quand ils s'arrêtaient elles s'arrêtaient, et quand ils s'élevaient elles s'élevaient, car l'esprit de vie était en elles. La gloire du Seigneur sortit du seuil du temple, et se plaça sur les chérubins. Et les chérubins, étendant leurs ailes, s'élevèrent de terre devant moi, et lorsqu'ils partirent, les roues les suivirent aussi. Et ils s'arrêtèrent à l'entrée de la porte orientale de la maison du Seigneur, et la gloire du Dieu d'Israël était sur eux. C'étaient les êtres vivants (C'est l'animal même) que j'avais vu(s) au-dessous du Dieu d'Israël auprès du fleuve (de) Chobar, et je reconnus que c'étaient des chérubins. Chacun avait quatre visages et chacun avait quatre ailes, et il paraissait comme une main d'homme sous leurs ailes. L'apparence de leurs faces était celle que j'avais vue auprès du fleuve (de) Chobar, comme aussi leur regard et l'impétuosité avec laquelle chacun marchait devant soi. (Et un) L'esprit m'enleva, et me conduisit à la porte orientale de la maison du Seigneur, qui regarde le soleil levant ; et voici qu'il y avait vingt-cinq hommes à l'entrée de la porte, et je vis au milieu d'eux Jézonias, fils d'Azur, et Pheltias, fils de Banaïas, princes du peuple. Et le Seigneur me dit : Fils de (d'un) l'homme, ce sont ces hommes qui ont des pensées d'iniquité, et qui forment des desseins pernicieux (un conseil pervers) dans cette ville, en disant : Nos maisons ne sont-elles pas bâties depuis longtemps ? Cette ville est la chaudière, et nous sommes la viande (chair). C'est pourquoi prophétise à leur sujet ; prophétise, fils de (d'un) l'homme. Alors l'esprit du Seigneur se précipita sur moi, et me dit : Parle. Voici ce que dit le Seigneur : Vous avez ainsi parlé, maison d'Israël, et je connais les pensées de votre cœur. Vous avez tué beaucoup de monde dans cette ville, et vous avez rempli ses rues de cadavres (tués). C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Vos morts, ceux que vous avez étendus au milieu de la ville, ceux-là sont la viande (chair), et la ville est la chaudière, et (mais) vous, je vous ferai sortir du milieu d'elle. Vous craignez (avez craint) l'épée, et je ferai venir sur vous l'épée, dit le Seigneur Dieu. Je vous chasserai du milieu de cette ville ; je vous livrerai entre les mains des ennemis, et j'exercerai sur vous des jugements. Vous tomberez par l'épée ; je vous jugerai sur les frontières d'Israël, et vous saurez que je suis le Seigneur. Cette ville ne sera pas pour vous une chaudière, et vous ne serez pas la viande (pas comme des chairs) au milieu d'elle ; je vous jugerai sur les frontières d'Israël. Et vous saurez que je suis le Seigneur, parce que vous n'avez pas marché dans mes préceptes et que vous n'avez pas observé mes ordonnances, mais que vous avez agi selon les lois (coutumes) des nations qui vous environnent. Comme je prophétisais, Pheltias, fils de Banaïas, mourut. Et je tombai le visage contre terre, et je criai à haute voix, en disant : Hélas ! hélas ! hélas ! Seigneur Dieu, exterminez-vous (c'est vous qui consumez) les restes d'Israël ? Et la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, ce sont tes frères, tes frères, (les hommes,) tes proches, et toute la maison d'Israël, à qui les habitants de Jérusalem ont dit : Eloignez-vous du Seigneur ; c'est à nous que la terre a été donnée en possession. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Quoique je les aie envoyés au loin parmi les nations, et que je les aie dispersés en divers pays, je ferai pour eux un petit sanctuaire (leur serai en petite sanctification) dans les pays où ils sont allés (venus). Dis-leur donc : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Je vous rassemblerai du milieu des peuples, et je vous réunirai des pays où vous avez été dispersés, et je vous donnerai la terre d'Israël. Ils y entreront, et ils en enlèveront tous les sujets de chute (scandales) et toutes les (ses) abominations. Et je leur donnerai un même cœur, et je mettrai dans leurs entrailles un esprit nouveau ; j'ôterai de leur chair le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair ; afin qu'ils marchent dans mes préceptes, qu'ils observent et pratiquent mes ordonnances, et qu'ils soient mon peuple, et que je sois leur Dieu. Quant à ceux dont le cœur marche après le(ur)s sujets de chute (pierres d'achoppement) et le(ur)s abominations, je ferai retomber leursœuvres sur leurs têtes, dit le Seigneur Dieu. Alors les chérubins élevèrent leurs ailes, et les roues s'élevèrent avec eux, et la gloire du Dieu d'Israël était sur eux ; et la gloire du Seigneur monta du milieu de la ville, et s'arrêta sur la montagne qui est à l'orient de la ville. Puis (un) l'esprit m'enleva et me ramena en Chaldée, vers les déportés, en vision par l'Esprit de Dieu ; et la vision que j'avais eue se dissipa. Et je dis aux déportés toutes les choses que le Seigneur m'avait montrées. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, tu habites au milieu d'une maison qui m'irrite (exaspère) ; ils ont des yeux pour voir, et ils ne voient pas ; et des oreilles pour entendre, et ils n'entendent pas, car c'est une maison qui m'irrite (exaspère). Toi donc, fils de (d'un) l'homme, prépare-toi un bagage d'émigrant (fais-toi des meubles de transmigration), et tu émigreras en plein jour devant eux ; tu émigreras (passeras) du lieu où tu es dans un autre lieu, en leur présence ; peut-être y feront-ils attention, quoique ce soit une maison qui m'irrite (exaspère). Tu transporteras tes meubles hors de chez toi, à leurs yeux, pendant le jour, comme un homme qui émigre ; et tu sortiras toi-même le soir devant eux, comme fait un homme qui émigre. Sous leurs yeux perce la muraille, et sors par cette ouverture. En leur présence, fais-toi porter (tu seras porté) sur les épaules de quelques hommes ; on t'emportera dans l'obscurité ; tu voileras ton visage, et tu ne regarderas pas la terre ; car je t'ai donné comme présage (établi signe) à la maison d'Israël. Je fis donc ce que le Seigneur m'avait ordonné ; je transportai mes meubles en plein jour, comme un homme qui émigre, et le soir je perçai de ma main la muraille, et je sortis dans l'obscurité, des hommes me portant sur leurs épaules en présence du peuple. Le matin, la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, la maison d'Israël, cette maison qui m'irrite (exaspère), ne t'a-t-elle pas dit : Que fais-tu ? Dis-leur : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Cette menace (Ce malheur accablant) concerne (tombera sur) le chef qui est à Jérusalem, et toute la maison d'Israël qui est au milieu d'eux. Dis-leur : Je suis pour vous un présage (votre signe). Ce que j'ai fait, c'est ce qui leur sera fait : ils iront en exil et en captivité. Le chef qui est au milieu d'eux sera (em)porté sur les épaules, et il sortira dans l'obscurité ; on percera la muraille pour le faire sortir (de la ville) ; son visage sera voilé, afin que sonœil ne regarde pas la terre. J'étendrai mon rets sur lui, et il sera pris dans mon filet (ma seine) ; je l'emmènerai à Babylone, dans le pays des Chaldéens ; mais il ne le verra pas, et il y mourra. Tous ceux qui sont autour de lui, sa garde et ses troupes, je les disperserai à tous les vents, et je tirerai l'épée derrière eux. Et ils sauront que je suis le Seigneur, quand je les aurai dispersés parmi les nations et disséminés en divers pays. Je laisserai d'entre eux quelques hommes qui échapperont à l'épée, à la famine et à la peste, afin qu'ils racontent tous leurs crimes parmi les nations où ils iront ; et ils sauront que je suis le Seigneur. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, mange ton pain dans l'épouvante (le trouble), et bois ton eau à la hâte et dans la tristesse. Et tu diras au peuple du pays : Ainsi parle le Seigneur Dieu à ceux qui habitent à Jérusalem, dans le pays d'Israël : Ils mangeront leur pain dans l'inquiétude, et ils boiront leur eau dans la désolation ; car (afin que) ce pays, privé (soit dépouillé) de sa multitude, (sera désolé,) à cause de l'iniquité de tous ceux qui l'habitent. Ces villes, qui sont maintenant peuplées, deviendront une solitude (seront désolées) ; le pays sera désert, et vous saurez que je suis le Seigneur. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, quel est ce proverbe que vous employez dans le pays d'Israël : Les jours se prolongent, et toutes les visions seront sans effet ? Dis-leur donc : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Je ferai cesser ce proverbe, et on ne l'emploiera plus (publiquement) désormais en Israël, dis-leur que les jours approchent, et que toutes les visions s'accompliront. Car désormais aucune vision ne sera vaine, et aucune prédiction ne sera incertaine au milieu des enfants d'Israël. Car c'est moi, le Seigneur, qui parlerai, et toutes les paroles que j'aurai prononcées s'accompliront sans retard ; et dans vos jours mêmes, maison qui m'irritez (exaspères), je parlerai, et j'exécuterai ma parole, dit le Seigneur Dieu. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, voici que la maison d'Israël dit : Les visions que voit celui-ci sont pour des jours lointains, et il prophétise pour des temps éloignés. C'est pourquoi dis-leur : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Désormais aucune de mes paroles ne sera différée ; mais tout ce que je dirai (j'aurai dit) s'accomplira, dit le Seigneur Dieu. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : (Fils de l'homme,) prophétise contre les prophètes d'Israël qui prophétisent, et dis à ces hommes qui prophétisent selon leur propre cœur : Ecoutez la parole du Seigneur. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Malheur aux prophètes insensés, qui suivent leur propre esprit, et qui ne voient rien ! (.) Tes prophètes, Israël, ont été comme des renards dans les déserts. Vous n'êtes pas montés contre (à la rencontre de) l'ennemi, et vous ne vous êtes pas opposés comme un mur pour la maison d'Israël, pour tenir ferme dans le combat au jour du Seigneur. Ils ont des visions vaines, et ils prophétisent le mensonge, en disant : Ainsi parle le Seigneur, quoique le Seigneur ne les ait pas envoyés, et ils persistent à affirmer ce qu'ils ont dit. Les visions que vous avez ne sont-elles pas vaines, et les oracles que vous annoncez ne sont-ils pas mensonges ? Et vous dites : Ainsi parle le Seigneur, quoique je n'aie pas parlé. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que vous avez dit des choses vaines et que vous avez eu des visions de mensonge, voici, je viens à vous, dit le Seigneur Dieu. Ma main sera sur les prophètes qui ont des visions vaines, et qui prophétisent le mensonge ; ils ne feront pas partie de l'assemblée de mon peuple, ils ne seront pas inscrits dans le livre de la maison d'Israël, et ils n'entreront pas dans la terre d'Israël ; et vous saurez que je suis le Seigneur Dieu. Car ils ont séduit mon peuple, en disant : Paix, lorsqu'il n'y avait pas de paix ; et quand mon peuple bâtissait une muraille, ils l'ont enduite d'argile (de boue), sans y mêler de la paille. Dis à ceux qui enduisent la muraille sans y rien mêler, qu'elle tombera ; car il viendra une pluie violente, et je ferai tomber de grosses pierres (énormes) qui l'accableront, et souffler un vent d'orage (de tempête) qui la renversera. Et voici que (Si) la muraille est tombée (tombe) : ne vous dira-t-on pas : Où est l'enduit dont vous l'avez enduite ? C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Je ferai éclater le vent des tempêtes dans mon indignation, une pluie violente surviendra dans ma fureur, et de grosses pierres (énormes) tomberont dans ma colère pour détruire (consumeront tout). Et je renverserai la muraille que vous avez enduite sans rien mêler à l'argile (mélange), je la mettrai au niveau du sol, et ses fondements apparaîtront ; et elle tombera, et Israël sera détruit avec elle, et vous saurez que je suis le Seigneur. J'assouvirai mon indignation contre la muraille et contre ceux qui l'enduisent sans y mettre du mortier (mélange), et je vous dirai : La muraille n'est plus, ni ceux qui l'avaient enduite, ces prophètes d'Israël, qui prophétisent sur Jérusalem, et qui voient pour elle des visions de paix, lorsqu'il n'y a pas de paix, dit le Seigneur Dieu. Et toi, fils de (d'un) l'homme, tourne ton visage contre les filles de ton peuple, qui prophétisent d'après leur propre cœur, et prophétise contre elles, et dis : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Malheur à celles qui cousent des coussinets pour tous les coudes, et qui font des oreillers pour la tête des personnes de tout âge, afin de surprendre les (s'emparer des) âmes, et lorsqu'elles ont surpris les (s'emparaient des) âmes de mon peuple, elles leur promettent la vie (les vivifiaient). Elles me profanaient auprès de mon peuple pour une poignée d'orge et un morceau de pain, en tuant (afin de tuer) les âmes qui n'étaient pas mortes, et en promettant la vie à (de vivifier) celles qui n'étaient pas vivantes, mentant à mon peuple qui croit à ces (aux) mensonges. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, j'en veux à vos coussinets, par lesquels vous surprenez les âmes comme des oiseaux qui volent ; j'arracherai vos coussinets de vos bras, et je laisserai aller les âmes que vous avez prises, afin que ces âmes s'envolent. Je mettrai vos oreillers en pièces et je délivrerai mon peuple de votre main, et ils ne seront plus désormais (comme) une proie entre vos mains ; et vous saurez que je suis le Seigneur. Parce que vous avez affligé le cœur du juste par des mensonges, lorsque je ne l'avais pas attristé moi-même, et parce que vous avez fortifié les mains de l'impie pour l'empêcher de revenir de sa voie mauvaise et de vivre, à cause de cela vous n'aurez plus de vaines visions, et vous ne débiterez plus vos divinations ; je délivrerai mon peuple d'entre vos mains, et vous saurez que je suis le Seigneur. Quelques-uns des anciens d'Israël vinrent auprès de moi, et s'assirent devant moi. Et la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, ces hommes ont mis dans leurs cœurs leurs impuretés, et ils ont placé le scandale de leur iniquité devant leur visage : est-ce que je leur répondrai s'ils m'interrogent ? C'est pourquoi parle-leur, et dis-leur : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Tout homme de la maison d'Israël qui aura mis ses impuretés dans son cœur, et qui aura placé le scandale de son iniquité devant son visage, et qui viendra auprès du prophète pour m'interroger par lui, je lui répondrai, moi le Seigneur, selon la multitude de ses impuretés, afin que la maison d'Israël soit prise par son cœur, ce cœur par lequel ils se sont retirés de moi, pour suivre toutes leurs idoles. C'est pourquoi dis à la maison d'Israël : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Convertissez-vous, et éloignez-vous de vos idoles, et détournez vos visages de toutes vos souillures ; car si un homme de la maison d'Israël, quel qu'il soit, ou un étranger d'entre les prosélytes qui sont en Israël, s'éloigne de moi, et garde ses idoles dans son cœur, et place le scandale de son iniquité devant son visage, et s'il vient auprès d'un (du) prophète pour m'interroger par lui, moi le Seigneur je lui répondrai par moi-même, et je dirigerai mon regard contre cet homme, et je ferai de lui un exemple et un proverbe, et je l'exterminerai du milieu de mon peuple, et vous saurez que je suis le Seigneur. Et lorsqu'un prophète se laissera séduire et proférera un faux oracle, c'est moi, le Seigneur, qui aurai trompé ce prophète ; j'étendrai ma main sur lui, et je le détruirai du milieu de mon peuple d'Israël. Ils porteront la peine de leur iniquité ; suivant l'iniquité de l'interrogateur, telle sera l'iniquité du prophète, afin que désormais la maison d'Israël ne s'égare plus loin de moi, et qu'elle ne se souille plus dans toutes ses prévarications, mais qu'ils soient mon peuple et que je sois leur Dieu, dit le Seigneur des armées. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, lorsqu'un pays aura péché contre moi, en se livrant à des prévarications, j'étendrai ma main sur lui, je briserai le bâton de son pain, j'enverrai contre lui la famine, et j'en ferai mourir les hommes et les bêtes. Et si ces trois hommes (justes), Noé, Daniel et Job, se trouvent au milieu de lui, ils délivreront leurs âmes par leur justice, dit le Seigneur des armées. Que si j'envoie des bêtes féroces dans ce pays pour le ravager, et qu'il devienne inaccessible, sans que personne n'y passe à cause des bêtes, par ma vie (je vis, moi), dit le Seigneur Dieu, si ces trois hommes sont au milieu de lui, ils ne délivreront ni le(ur)s fils ni le(ur)s filles, mais eux seuls seront délivrés, et le pays sera dévasté. Et si j'amène l'épée sur ce pays et si je dis à l'épée : passe à travers le pays, et si j'y tue les hommes et les bêtes, si ces trois hommes sont au milieu de lui, par ma vie (je vis, moi), dit le Seigneur Dieu, ils ne délivreront ni le(ur)s fils ni le(ur)s filles, mais eux seuls seront délivrés. Et si j'envoie la peste contre ce pays, et si je répands mon indignation sur lui par un arrêt sanglant, pour en exterminer les hommes et les bêtes, et si Noé, Daniel et Job sont au milieu de lui, par ma vie (je vis, moi), dit le Seigneur Dieu, ils ne délivreront ni (les) fils, ni (les) fille(s), mais ils ne délivreront que leurs propres âmes par leur justice. Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Si j'envoie contre Jérusalem mes quatre jugements terribles, l'épée, la famine, les bêtes féroces (mauvaises), et la peste, pour en faire mourir les hommes et les bêtes, il en restera cependant quelques-uns qui se sauveront, et qui en feront sortir des (leurs) fils et des (leurs) filles ; voici qu'ils viendront auprès de vous, et vous verrez leur conduite et leursœuvres, et vous vous consolerez du malheur que j'aurai fait tomber sur Jérusalem, et de tout ce que j'aurai fait venir sur elle. Ils vous consoleront, lorsque vous verrez leur voie et leurs œuvres, et vous reconnaîtrez que ce n'est pas sans raison que j'a(ura)i fait tout ce que je lui a(ura)i fait, dit le Seigneur Dieu. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, que fera-t-on du bois (de l'arbre) de la vigne, si on le compare à (entre) tous les autres arbres qui sont dans les bois et dans les forêts ? En prendra-t-on du bois pour faire quelque ouvrage, ou en fabriquera-t-on une cheville pour y suspendre un objet quelconque ? Voici, on le donne au feu en pâture ; la flamme en consume l'un et l'autre bout, et le milieu est réduit en cendres (brûlante) : sera-t-il bon à quelque chose ? Même lorsqu'il était entier, il n'était bon à rien ; combien moins, quand le feu l'aura dévoré et consumé, en pourra-t-on faire quelque ouvrage ? C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Comme le bois de la vigne, que j'ai livré au feu parmi les arbres des forêts, pour être consumé, ainsi je livrerai les habitants de Jérusalem. Je dirigerai ma face contre eux : ils sortiront d'un (du) feu, et un autre (le) feu les consumera ; et vous saurez que je suis le Seigneur, lorsque j'aurai dirigé ma face contre eux, et que j'aurai rendu le(ur) pays inaccessible et désert, parce qu'ils ont été prévaricateurs, dit le Seigneur Dieu. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, fais connaître à Jérusalem ses abominations ; et tu diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu à Jérusalem : Ta rac(in)e et ton origine viennent du pays de Chanaan ; ton père était Amorrhéen, et ta mère Céthéenne. Lorsque tu es née, le jour de ta venue au monde, ton nombril n'a pas été coupé ; tu n'as pas été lavée dans l'eau pour être purifiée, ni frottée de (lavée avec le) sel, ni enveloppée de langes. Aucun œil ne te regarda avec pitié, pour te faire une seule de ces choses, par compassion pour toi : mais tu as été jetée à terre, le jour de ta naissance, comme si l'on avait horreur de toi (en mépris de ton âme, note). Passant auprès de toi, je te vis foulée aux pieds dans ton sang, et je te dis, lorsque tu étais couverte de ton sang : Vis ; oui, je te dis (encore) : Vis dans ton sang. Je t'ai fait croître comme l'herbe des champs ; tu as pris de l'accroissement, tu es devenue grande, tu t'es développée, tu as atteint l'âge de la beauté féminine, tes seins se sont formés et tes poils ont poussé ; et (mais) tu étais nue et pleine de confusion. J'ai passé auprès de toi, et je t'ai vue, et voici que c'était ton temps, le temps d'être aimée ; j'ai étendu sur toi mon vêtement, et j'ai couvert ton ignominie ; je te jurai fidélité, et je fis alliance avec toi, dit le Seigneur Dieu, et tu es devenue mienne. Je te lavai dans l'eau, j'enlevai ton sang de dessus toi, et je t'oignis d'huile. Je te revêtis de broderies (de diverses couleurs), je te donnai des chaussures couleur d'hyacinthe ; je te ceignis de lin (byssus), et je te couvris des vêtements les plus fins. Je te parai d'ornements (d'une belle parure) ; je mis des bracelets à tes mains et un collier autour de ton cou. Je mis un anneau (d'or) au-dessus de ta bouche, et des pendants à tes oreilles, et une couronne magnifique (d'éclat) sur ta tête. Tu fus parée d'or et d'argent, et tu fus vêtue de lin (byssus) et de broderies de diverses couleurs ; tu mangeas la plus pure farine, le miel et l'huile ; tu devins extrêmement belle, et tu parvins à la dignité royale. Ta renommée se répandit parmi les nations, à cause de ta beauté ; car tu étais parfaite, grâce à la beauté (par l'éclat) que j'avais mis(e) en toi, dit le Seigneur Dieu. Mais, te confiant en ta beauté, tu t'es prostituée, à la faveur de ton nom, et tu as exposé ta fornication à tous les passants, en te livrant à eux. Tu as pris de tes vêtements et tu t'en es fait des (l'ornement de tes) hauts lieux, en les cousant l'un à l'autre, et là tu t'es prostituée comme on ne l'a jamais fait et comme on ne le fera jamais. Et tu as pris tes belles parures (les vases de ta gloire) qui étaient faites de l'or et de l'argent que je t'avais donnés, et tu t'en es fait des images d'hommes, auxquelles tu t'es prostituée. Tu as pris tes vêtements de diverses couleurs, et tu les en as couvertes, et tu as placé devant elles mon huile et mon encens. Le pain que je t'avais donné, et la (plus) pure farine, l'huile et le miel dont je t'avais nourrie, tu les leur as présentés comme un sacrifice d'agréable odeur ; voilà ce qui a été fait, dit le Seigneur Dieu. Tu as pris tes fils et tes filles, que tu m'avais enfantés, et tu les leur as immolés pour qu'elles les dévorent. Est-ce peu de chose que ta fornication ? Tu as immolé mes fils, et tu les leur as donnés, en les consacrant. Et après toutes tes abominations et tes prostitutions, tu ne t'es pas souvenue des jours de ta jeunesse, lorsque tu étais nue, pleine de confusion et foulée aux pieds dans ton sang. Et après toute cette malice (malheur, malheur à toi, dit le Seigneur Dieu), tu t'es bâti un lieu infâme (de prostitution), et tu t'es préparé une maison de prostitution (débauches) sur toutes les places publiques. A l'entrée de chaque rue tu as dressé la marque de ta prostitution ; tu as rendu ta beauté abominable, tu t'es livrée à tous les passants, et tu as multiplié tes fornications ; tu t'es prostituée aux fils de l'Egypte, tes voisins aux grands corps, et tu as multiplié tes fornications pour m'irriter. Voici, je vais étendre ma main sur toi, je t'enlèverai ce que j'avais coutume de te donner, et je te livrerai à la volonté des filles de la Palestine (des Philistins), qui te haïssent et qui rougissent de ta conduite scélérate (criminelle). Tu t'es aussi prostituée aux fils des Assyriens, parce que tu n'étais pas encore satisfaite, et après cette prostitution tu n'as pas encore été rassasiée ; et tu as multiplié tes fornications dans le pays de Chanaan avec les Chaldéens, et même alors tu n'as pas été rassasiée. Comment purifierai-je ton cœur, dit le Seigneur Dieu, puisque tu fais toutes lesœuvres d'une prostituée et d'une femme éhontée ? Car tu t'es bâti un lieu infâme (de débauche) à l'entrée de chaque rue, et tu t'es fait un haut lieu dans toutes les places publiques ; et tu n'as pas été comme une courtisane qui, par (son) dédain (pour celui qui lui est offert), se met à un plus haut prix, mais comme une femme adultère qui, à la place de son mari, amène (préfère) des étrangers. On donne un salaire (des récompenses) à toutes les prostituées ; mais toi, tu as payé tous tes amants et tu leur as fait des cadeaux, afin qu'ils vinssent de tous côtés auprès de toi pour faire le mal avec toi. Ainsi il t'est arrivé dans ta prostitution le contraire de ce qui se passe habituellement pour les (autres) femmes, et il n'y aura pas de fornication comme la tienne ; car, en donnant des présents au lieu d'en recevoir, tu as été le contraire des autres. C'est pourquoi, prostituée (femme de mauvaise vie), écoute la parole du Seigneur. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que ton argent a été dissipé, et que ton ignominie a été découverte dans tes fornications avec tes amants, et avec tes idoles abominables, auxquelles tu as donné le sang de tes enfants, voici, je rassemblerai tous tes amants, auxquels tu t'es prostituée, tous ceux que tu as aimés avec tous ceux que tu haïssais ; je les rassemblerai de toutes parts contre toi, et je mettrai à nu ton ignominie devant eux, et ils verront toute ta honte (turpitude). Je te jugerai comme on juge les femmes adultères et ceux qui répandent le sang, et je ferai de toi une victime sanglante de fureur et de jalousie. Je te livrerai entre leurs mains, et ils détruiront ton lieu (maison) de débauche, et ils renverseront ta retraite d'impudicité (maison d'impudicité) ; ils te dépouilleront de tes vêtements, ils enlèveront ta magnifique parure (les ornements de ta gloire), et ils te laisseront toute nue et pleine d'ignominie ; ils amèneront contre toi une multitude, ils te lapideront avec des pierres, et ils te perceront de leurs épées ; ils mettront le feu à tes maisons et les brûleront, ils feront justice de toi (exerceront contre toi des jugements) aux yeux d'un grand nombre de femmes, et tu cesseras de te prostituer, et tu ne feras plus de cadeaux (récompenses). Alors mon indignation à ton égard s'apaisera ; ma jalousie se retirera de toi, je me tiendrai en paix et je ne m'irriterai plus. Parce que tu ne t'es pas souvenue des jours de ta jeunesse, et que tu m'as provoqué par tous tes excès (tout ceci), à cause de cela j'ai fait retomber ta conduite sur ta tête, dit le Seigneur Dieu ; et je ne t'ai pas (encore) traitée selon toutes les abominations de tes crimes. Voici, tous ceux qui emploient des proverbes t'appliqueront celui-ci : Telle mère, telle fille. Tu es bien la fille de ta mère, qui a abandonné son mari et ses enfants ; et tu es la sœur de tes sœurs, qui ont abandonné leurs maris et leurs enfants ; votre mère est (était) Céthéenne, et votre père Amorrhéen. Ta sœur aînée est Samarie avec ses filles, qui habitent à ta gauche ; ta jeune sœur, qui habite à ta droite, c'est Sodome avec ses filles. Et tu n'as pas seulement marché dans leurs voies et commis plus ou moins leurs crimes (tu n'en as pas fait moins qu'elles), mais tu les as presque surpassées dans toutes tes voies. Par ma vie (Je vis, moi), dit le Seigneur Dieu, Sodome, ta sœur, et ses filles, n'ont pas fait ce que tu as fait, toi et tes filles. Voici quelle a été l'iniquité de Sodome, ta sœur : l'orgueil, l'excès des aliments et l'abondance, et l'oisiveté où elle vivait, elle et ses filles ; elles ne tendaient pas la main au pauvre et à l'indigent, et elles se sont élevées et ont commis des abominations devant moi, et je les ai détruites, comme tu l'as vu. Samarie non plus n'a pas commis la moitié de tes péchés ; mais tu les as vaincues (surpassées) l'une et l'autre par tes crimes, et tu as justifié tes sœurs par toutes les abominations que tu as faites. Porte donc toi aussi ta confusion, toi qui as vaincu tes sœurs par tes péchés, en agissant plus criminellement qu'elles, car tu les as fait paraître justes ; sois donc confuse, toi aussi, et porte ton ignominie, toi qui as justifié tes sœurs. Je les rétablirai, en ramenant les captifs de Sodome et de ses filles, et en ramenant les captifs de Samarie et de ses filles, et je ramènerai tes captifs au milieu d'elles, afin que tu portes ton ignominie, et que tu sois confondue dans tout ce que tu as fait, pour les consoler. Ta sœur Sodome et ses filles reviendront à leur ancien état, Samarie et ses filles reviendront à leur ancien état, et toi et tes filles vous reviendrez à votre ancien état. On n'a pas (même) entendu sur tes lèvres le nom de ta sœur Sodome, au temps de ton orgueil, avant que ta méchanceté fût découverte, comme elle l'a été en ce temps, où tu es devenue un objet d'opprobre pour les filles de Syrie, et pour toutes les filles de (la) Palestine qui t'environnent (de toutes parts). Tu as porté tes crimes et ton ignominie, dit le Seigneur Dieu. Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Je te traiterai comme tu as agi, toi qui as méprisé ton serment et qui as violé l'alliance ; et je me souviendrai de mon alliance avec toi au jour de ta jeunesse, et je contracterai avec toi une alliance éternelle. Tu te souviendras alors de tes voies, et tu seras confondue, lorsque tu recevras tes sœurs, les grandes et les petites ; et je te les donnerai pour filles, mais non en vertu de ton alliance. J'établirai mon alliance avec toi, et tu sauras que je suis le Seigneur, afin que tu te souviennes, et que tu sois confondue, et que tu ne puisses plus ouvrir la bouche dans (à cause de) ta confusion, lorsque je t'aurai pardonné tout ce que tu as fait, dit le Seigneur Dieu. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, propose une énigme, et raconte une parabole à la maison d'Israël. Tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Un grand aigle (L'aigle énorme), aux grandes ailes, au corps très long, plein de plumes aux diverses couleurs, vint sur le Liban, et emporta la moelle d'un cèdre. Il arracha le sommet de ses branches et le transporta au pays de Chanaan ; il le déposa dans la ville des marchands. Il prit de la graine du pays, et il la mit en terre comme une semence, afin qu'elle prît racine et s'affermît auprès d'eaux abondantes ; il la planta sur la surface de la terre. Lorsqu'elle eut poussé, elle crût et devint une vigne étendue, mais basse (de taille), dont les branches regardaient l'aigle, et dont les racines étaient sous lui. Elle devint donc une vigne, et elle porta des sarments, et elle produisit des rejetons. Il vint ensuite un autre grand aigle (énorme), aux grandes ailes et aux (nombreuses) plumes épaisses ; et voici que cette vigne sembla porter ses racines et étendre ses branches vers lui, afin qu'il l'arrosât comme ses parterres féconds. Elle était plantée dans une bonne terre, près d'eux abondantes, afin de produire des branches (feuilles), et de porter du fruit, et de devenir une grande vigne. Dis : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Prospérera-t-elle ? Le premier (L') aigle n'arrachera-t-il pas ses racines, n'abattra-t-il pas son fruit, ne desséchera-t-il pas tous ses rejetons, afin qu'elle se flétrisse, sans qu'il faille un bras puissant ni un peuple nombreux pour la déraciner entièrement ? La voilà plantée : prospérera-t-elle ? Lorsqu'un vent brûlant l'aura touchée, ne séchera-t-elle pas et ne se (durcira) flétrira-t-elle pas dans le parterre où elle aura poussé ? La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Dis à cette maison qui m'irrite (exaspère) : Ne savez-vous pas ce que ces choses signifient ? Dis : Voici que le roi de Babylone vient à Jérusalem ; il en prendra le roi et les princes, et il les emmènera chez lui à Babylone. Il choisira un membre (prince) de la race royale, il fera alliance avec lui et lui fera prêter le serment ; il énumérera (enlèvera) aussi les vaillants du pays, afin que le royaume demeure humble, sans pouvoir s'élever, et qu'il garde son alliance et qu'il y soit fidèle. Mais ce prince, se révoltant contre lui, a envoyé des ambassadeurs en Egypte, afin qu'elle lui donnât des chevaux et de grandes troupes. Celui qui a agi ainsi prospèrera-t-il, et trouvera-t-il le salut ? Celui qui a violé l'alliance échappera-t-il ? Par ma vie (Je vis, moi), dit le Seigneur Dieu, c'est dans le pays du monarque qui l'avait établi roi, dont il a violé le serment et rompu l'alliance, c'est au milieu de Babylone qu'il mourra. Et le pharaon (Pharaon) ne fera pas la guerre contre lui avec une grande armée et un peuple nombreux, quand on élèvera (ni par) des retranchements et qu'on bâtira (par) des forts, pour tuer une multitude d'hommes. Car il a(vait) méprisé le serment et rompu l'alliance, quoiqu'il eut donné sa main (à l'Egypte) ; après avoir fait toutes ces choses, il n'échappera pas. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Par ma vie (Je vis, moi), je ferai retomber sur sa tête le serment qu'il a méprisé, et l'alliance qu'il a rompue. J'étendrai mon rets sur lui, et il sera pris dans mon filet (ma seine) ; je l'emmènerai à Babylone, et là je le jugerai, à cause de la perfidie (prévarication) avec laquelle il m'a méprisé. Et tous ses fuyards, avec toutes ses troupes, tomberont par l'épée ; ceux qui échapperont seront dispersés à tous les vents, et vous saurez que c'est moi, le Seigneur, qui ai parlé. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Alors je prendrai de la moelle du grand cèdre, et je la placerai ; du sommet de ses branches j'arracherai un tendre rameau, et je le planterai sur une montagne haute et élevée. Je le planterai sur la haute montagne d'Israël ; il poussera des (un) rejeton(s), il portera des (du) fruit(s) et deviendra un grand cèdre ; et tous les oiseaux habiteront sous lui, et tout ce qui vole fera son nid sous l'ombre de ses branches. Et tous les arbres du pays sauront que c'est moi, le Seigneur, qui ai humilié le grand arbre et élevé l'arbre faible (humble), qui ai desséché (un) l'arbre vert et fait reverdir (un) l'arbre sec. Moi, le Seigneur, j'ai parlé et j'ai agi. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : D'où vient que vous tournez entre vous cette parabole (la parole) en proverbe dans le pays d'Israël, en disant : Les pères ont mangé du raisin vert, et les dents des enfants en sont agacées ? Par ma vie (Je vis, moi), dit le Seigneur Dieu, (si) cette parabole ne passera plus parmi vous (vous sera désormais tournée) en proverbe dans Israël. Voici, toutes les âmes sont à moi : l'âme du fils est à moi comme l'âme du père ; l'âme qui aura péché est celle qui mourra (elle-même). Si un homme est juste, s'il agit selon l'équité et la justice ; s'il ne mange pas sur les montagnes, et s'il ne lève pas les yeux vers les idoles de la maison d'Israël ; s'il ne viole pas la femme de son prochain et s'il ne s'approche pas d'une femme qui a ses mois ; s'il n'attriste personne, s'il rend au débiteur son gage, s'il ne prend rien par violence, s'il donne de son pain à celui qui a faim, s'il couvre d'un vêtement celui qui est nu, s'il ne prête pas à usure et ne reçoit pas plus qu'il n'a donné, s'il détourne sa main de l'iniquité et s'il rend un jugement équitable entre un homme et un autre ; s'il marche dans mes préceptes et observe mes ordonnances, pour agir selon la vérité : celui-là est juste, il vivra certainement (de la vie, note), dit le Seigneur Dieu. Que si cet homme a un fils qui soit voleur, qui répande le sang, et qui commette quelqu'une de ces fautes (choses), quand même il ne les commettrait pas toutes, (mais) qui mange sur les montagnes, qui souille la femme de son prochain, qui attriste l'indigent et le pauvre, qui commette des rapines, qui ne rende pas le gage (à son débiteur), qui lève les yeux vers les idoles, qui fasse des abominations, qui prête à usure et qui reçoive plus qu'il n'a prêté, est-ce que ce fils vivra ? Il ne vivra pas ; puisqu'il a fait toutes ces choses détestables, il mourra certainement (de mort, note), et son sang sera sur sa tête. Que si cet homme a un fils, qui, voyant tous les péchés que son père a commis, soit saisi de crainte et ne fasse rien de semblable (à ces péchés), qui (qu'il) ne mange pas sur les montagnes, et qui (qu'il) ne lève pas ses yeux vers les idoles de la maison d'Israël, qui (qu'il) ne viole pas la femme de son prochain, qui (qu'il) n'attriste personne, qui (qu'il) ne retienne pas le gage (à son débiteur), qui (qu'il) ne prenne rien par violence, qui (qu'il) donne de son pain au pauvre, qui (qu'il) couvre d'un vêtement celui qui est nu, qui (qu'il) détourne sa main de toute injustice envers le pauvre, qui (qu'il) ne donne pas à usure et ne reçoive rien au-delà de ce qu'il a prêté, qui observe (qu'il accomplisse) mes ordonnances, et qui marche dans mes préceptes : celui-là ne mourra pas pour l'iniquité de son père, mais il vivra certainement (de la vie). Son père, parce qu'il avait calomnié, et fait violence à son frère, et commis le mal au milieu de son peuple, est mort dans son (sa propre) iniquité. Et vous dites : Pourquoi le fils n'a-t-il pas porté l'iniquité de son père ? C'est parce que le fils a agi selon l'équité et la justice, qu'il a gardé tous mes préceptes et les a pratiqués ; il vivra certainement (de la vie). L'âme qui a péché est celle qui mourra (elle-même) ; le (un) fils ne portera pas l'iniquité du (de son) père, et le (un) père ne portera pas l'iniquité du (de son) fils ; la justice du juste sera sur lui, et l'impiété de l'impie sera sur lui. Mais si l'impie fait pénitence de tous les péchés qu'il avait commis, s'il garde tous mes préceptes et s'il agit selon l'équité et la justice (qu'il accomplisse le jugement), il vivra certainement (de la vie) et ne mourra pas. Je ne me souviendrai plus de toutes les iniquités qu'il avait commises ; il vivra dans (à cause de) la justice qu'il aura pratiquée. Ce que je veux, est-ce la mort de l'impie ? dit le Seigneur Dieu, et n'est-ce pas (non) qu'il se retire de ses voies et qu'il vive ? Mais si le juste se détourne de sa justice, et s'il commet l'iniquité selon toutes les abominations que commet habituellement l'impie, est-ce qu'il vivra ? Toutes lesœuvres de justice qu'il avait faites seront oubliées ; il mourra dans la prévarication où il est tombé, et dans le péché qu'il a commis. Et vous avez dit : La voie du Seigneur n'est pas juste ! (.) Ecoutez donc, maison d'Israël : Est-ce ma voie qui n'est pas juste ? et ne sont-ce pas plutôt vos voies qui sont mauvaises (corrompues) ? Car lorsque le juste se sera détourné de sa justice, et qu'il aura commis l'iniquité, et qu'il sera mort dans cet état, il mourra à cause de l'injustice qu'il aura commise. Et lorsque l'impie se détournera de l'impiété qu'il a pratiquée, et qu'il agira selon l'équité et la justice, il fera vivre (vivifiera) son âme ; car, en considérant son état, et en se détournant de toutes les iniquités qu'il a commises, il vivra certainement (de la vie) et ne mourra pas. Et les enfants d'Israël disent : La voie du Seigneur n'est pas juste ! Sont-ce mes voies qui ne sont pas justes, maison d'Israël ? et ne sont-ce pas plutôt vos voies qui sont mauvaises (corrompues) ? C'est pourquoi je jugerai chacun selon ses voies, maison d'Israël, dit le Seigneur Dieu. Convertissez-vous, et faites pénitence de toutes vos iniquités, et l'iniquité ne causera plus votre ruine. Rejetez loin de vous toutes les prévarications dont vous vous êtes rendus coupables, et faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. Pourquoi donc mourr(i)ez-vous, maison d'Israël ? Car je ne veux pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur Dieu ; convertissez-vous et vivez. Et toi, fais une lamentation (un chant lugubre) sur les princes d'Israël, et dis : Pourquoi ta mère, comme une lionne, s'est-elle couchée parmi les lions, et a-t-elle nourri ses petits au milieu des lionceaux ? Elle a élevé un de ses lionceaux, et il est devenu un lion, et il a appris à saisir la proie et à dévorer les (des) hommes. Les nations ont entendu parler de lui, et elles l'ont pris, non sans en recevoir des blessures, et elles l'ont emmené enchaîné dans le pays d'Egypte. La mère, voyant qu'elle était sans force et que son espérance avait péri, prit un autre de ses lionceaux, et en fit un (l'établit) lion. Il marcha parmi les lions, et il devint un lion, et il apprit à saisir la proie et à dévorer les (des) hommes ; il apprit à faire des veuves et à changer les villes en désert ; et le pays, avec tout ce qu'il contenait, fut désolé au bruit de son rugissement. Alors les nations se réunirent contre lui de toutes les provinces ; elles jetèrent sur lui leur filet, et elles le prirent, non sans recevoir des blessures ; elles le mirent dans une cage, et l'emmenèrent enchaîné au roi de Babylone, et on le mit en prison, pour ne plus entendre désormais son rugissement sur les montagnes d'Israël. Ta mère est comme une vigne qui a été plantée dans ton sang auprès des eaux ; ses fruits et ses feuilles ont poussé à cause des grandes eaux. Ses rameaux vigoureux (branches solides) sont devenus des sceptres de souverains, sa taille (tige) s'est élevée parmi les branches, et on vit sa hauteur dans la multitude de ses sarments. Mais elle a été arrachée avec colère et jetée à terre, un vent brûlant a desséché son fruit ; ses rameaux vigoureux (branches qui faisaient sa force) se sont flétris et desséchés ; le (un) feu l'a dévorée. Et maintenant elle a été transplantée dans le désert, dans une terre sans route et sans eau. Un feu est sorti du bois (de la tige) de ses rameaux, et il a dévoré son fruit ; et il n'y a plus eu sur elle de rameau vigoureux (une tige forte), de sceptre pour les souverains. C'est une lamentation (un chant lugubre), et ce sera une lamentation (un chant lugubre). Et il arriva, dans la septième année, le dixième jour du cinquième mois, que quelques-uns des anciens d'Israël vinrent pour consulter le Seigneur, et ils s'assirent devant moi. Et la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, parle aux anciens d'Israël, et dis leur : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Est-ce pour me consulter que vous êtes venus ? Par ma vie (Je vis, moi), je ne vous répondrai pas, dit le Seigneur Dieu. Si tu les juges, si tu les juges, fils de (d'un) l'homme, montre-leur les abominations de leurs pères. Et tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Le jour où je choisis Israël, où je levai ma main en faveur de la race de la maison de Jacob, où je leur apparus dans la terre d'Egypte, et où je levai ma main en leur faveur, en disant : Je suis le Seigneur votre Dieu ; en ce jour-là, je levai ma main pour les tirer de la terre d'Egypte, et pour les conduire dans le pays que j'avais choisi pour eux, pays où coulent le lait et le miel, le plus beau de tous les pays. Je leur dis alors : Que chacun éloigne de soi les scandales de ses yeux, et ne vous souillez pas par les idoles de l'Egypte ; je suis le Seigneur votre Dieu. Mais ils m'ont irrité et n'ont pas voulu m'écouter ; aucun n'a rejeté les abominations de ses yeux, et ils n'ont pas abandonné les idoles de l'Egypte. J'avais résolu de répandre mon indignation sur eux et d'assouvir ma colère contre eux, au milieu du pays d'Egypte ; mais j'ai agi par égard pour mon nom, afin qu'il ne fût pas déshonoré en face des nations au milieu desquelles ils étaient, et devant lesquelles je leur avais (ai) apparu pour les faire sortir du pays d'Egypte. Je les ai donc fait sortir du pays d'Egypte, et je les ai conduits dans le désert, et je leur ai donné mes lois et je leur ai montré mes ordonnances, que l'homme doit accomplir pour vivre par elles (dans lesquelles l'homme qui les accomplira trouvera la vie) ; en outre je leur ai donné mes sabbats, comme un signe entre moi et eux, et afin qu'ils sussent que je suis le Seigneur qui les sanctifie. Mais la maison d'Israël m'a irrité dans le désert : ils n'ont pas marché dans mes préceptes, ils ont rejeté mes ordonnances, que l'homme doit accomplir pour vivre par elle (dans lesquelles l'homme qui les accomplira trouvera la vie), et ils ont profané violemment mes sabbats. Je résolus donc de répandre ma fureur sur eux dans le désert, et de les exterminer ; mais j'ai agi (autrement) par égard pour mon nom, afin qu'il ne fût pas déshonoré en face des nations du milieu et aux yeux desquelles je les avais fait sortir. J'ai donc levé ma main sur eux dans le désert, afin de ne pas les faire entrer dans le pays que je leur avais donné, pays où coulent le lait et le miel, et le premier de tous les pays ; parce qu'ils avaient rejeté mes ordonnances, qu'ils n'avaient pas marché dans mes préceptes, et qu'ils avaient violé mes sabbats, car leur cœur marchait après leurs idoles. Cependant mon œil les a épargnés, et je ne les ai pas fait mourir, et je ne les ai pas exterminés dans le désert. J'ai dit à leurs enfants dans le désert : Ne marchez pas dans les préceptes de vos pères, ne gardez pas leurs coutumes, et ne vous souillez pas par leurs idoles. Je suis le Seigneur votre Dieu : marchez dans mes préceptes, gardez mes ordonnances et pratiquez-les. Sanctifiez mes sabbats, afin qu'ils soient comme un signe entre moi et vous, et que vous sachiez que je suis le Seigneur votre Dieu. Mais leurs enfants m'ont exaspéré ; ils n'ont pas marché dans mes préceptes, ils n'ont pas gardé ni pratiqué mes ordonnances, que l'homme doit accomplir pour vivre, et ils ont violé mes sabbats. Je les ai menacés de répandre ma fureur sur eux, et d'assouvir ma colère contre eux dans le désert. Mais j'ai détourné ma main, et j'ai agi à cause de mon nom, afin qu'il ne fût pas déshonoré devant les nations du milieu et aux yeux desquelles je les avais fait sortir. J'ai encore levé ma main contre eux dans le désert, pour les disperser parmi les nations et les disséminer en divers pays, parce qu'ils n'avaient pas accompli mes ordonnances, qu'ils avaient rejeté mes préceptes et violé mes sabbats, et que leurs yeux s'étaient dirigés vers les idoles de leurs pères. C'est pourquoi je leur ai donné des préceptes qui n'étaient pas bons, et des ordonnances par lesquelles ils ne pouvaient pas vivre. Et je les ai souillés par leurs présents, lorsqu'ils offraient pour leurs péchés tous leurs premiers-nés ; et ils sauront que je suis le Seigneur. C'est pourquoi, fils de (d'un) l'homme, parle à la maison d'Israël, et dis-leur : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Vos pères m'ont encore blasphémé de cette manière, après m'avoir dédaigné et méprisé, lorsque je les eus fait entrer dans le pays que j'avais juré de leur donner : ils ont jeté les yeux sur toute colline élevée et sur tout arbre touffu, et ils y ont immolé leurs victimes, ils y ont excité ma colère par leurs offrandes, et ils y ont mis leurs parfums les plus suaves, et ils y ont répandu leurs libations. Je leur ai dit alors : Quel est ce haut lieu où vous allez ? Et ce nom de Haut (lieu) a été employé jusqu'à ce jour. C'est pourquoi dis à la maison d'Israël : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Certes, vous vous souillez (vous-mêmes) dans les voies de vos pères, et vous vous prostituez (forniquez, note) après ce qui a causé leur chute (leurs pierres d'achoppements, note), et, par l'oblation de vos dons, lorsque vous faites passer vos enfants par le feu, vous vous souillez par toutes vos idoles jusqu'à ce jour. Et je vous répondrai(s), maison d'Israël ? Par ma vie (Je vis, moi), dit le Seigneur Dieu, je ne vous répondrai pas. La pensée de votre esprit ne s'accomplira pas, vous qui dites : Nous serons comme les nations et comme les peuples de la terre, et nous adorerons le bois et les pierres. Par ma vie (Je vis, moi), dit le Seigneur Dieu, je régnerai sur vous avec une main forte, avec un bras étendu, et dans l'effusion de ma fureur. Je vous ferai sortir du milieu des peuples, et je vous rassemblerai des pays où vous avez été dispersés, et je régnerai sur vous avec une main forte, avec un bras étendu et dans l'effusion de ma fureur. Je vous amènerai dans le désert des peuples, et je plaiderai là (j'entrerai en jugement) avec vous face à face. Comme je suis entré en jugement avec vos pères dans le désert du pays d'Egypte, ainsi je vous jugerai, dit le Seigneur Dieu. Je vous assujettirai à mon sceptre, et je vous amènerai dans les liens de (mon) l'alliance. Je choisirai (séparerai) parmi vous les transgresseurs et les impies, je les ferai sortir du pays où ils demeuraient comme étrangers, et ils n'entreront pas dans le pays d'Israël ; et vous saurez que je suis le Seigneur. Et vous, maison d'Israël, ainsi parle le Seigneur Dieu : Marchez chacun derrière vos idoles, et servez-les. Que si en cela encore vous ne m'écoutez pas, et si vous profanez encore mon saint nom par vos présents et par vos idoles, c'est sur ma montagne sainte, sur la haute montagne d'Israël, dit le Seigneur Dieu, que me servira toute la maison d'Israël ; tous, dis-je, me serviront dans le pays où ils me seront agréables ; et c'est là que je demanderai vos prémices et les offrandes de vos (vos premières) dîmes, dans tout ce que vous me consacrerez. Je vous recevrai comme un parfum d'agréable odeur, lorsque je vous aurai retirés du milieu des peuples, et que je vous aurai rassemblés des pays où vous avez été dispersés ; et je serai sanctifié parmi vous aux yeux des nations. Et vous saurez que je suis le Seigneur, lorsque je vous aurai ramenés dans le pays d'Israël, dans le pays que j'avais juré à vos pères de leur donner. Là vous vous souviendrez de vos voies, et de tous les crimes dont vous vous êtes souillés ; et vous vous déplairez à vous-mêmes, à la vue de toutes les méchancetés que vous avez faites. Et vous saurez que je suis le Seigneur, lorsque je vous aurai fait du bien à cause de mon nom, au lieu de vous traiter selon vos voies mauvaises, et selon vos crimes détestables, maison d'Israël, dit le Seigneur Dieu. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, tourne ton visage vers le chemin du midi, parle vers le vent d'Afrique (l'Africus), et prophétise à la forêt du champ du midi. Tu diras à la forêt du midi : Ecoute la parole du Seigneur ; ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je vais allumer un feu en toi, et je brûlerai en toi tout arbre vert et tout arbre sec ; la flamme allumée ne s'éteindra pas, et tout visage y sera brûlé depuis le midi jusqu'à l'aquilon ; et toute chair verra que moi, le Seigneur, je l'ai incendiée, et le feu (j'ai allumé la flamme et elle) ne s'éteindra pas. Je dis alors : Hélas (Ah) ! hélas (ah) ! hélas (ah) ! Seigneur Dieu ; ils disent de moi : Est-ce que cet homme ne parle pas en paraboles ? La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, tourne ton visage contre Jérusalem, parle au sanctuaire, et prophétise contre la terre d'Israël. Tu diras à la terre d'Israël : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que je viens à toi ; je tirerai mon épée de son fourreau, et je tuerai en toi le juste et l'impie. Et parce que je dois exterminer en toi le juste et l'impie, mon épée sortira de son fourreau contre toute chair, depuis le midi jusqu'au septentrion, afin que toute chair sache que moi, le Seigneur, j'ai tiré mon épée de son fourreau et qu'elle n'y rentrera plus (j'ai tiré de son fourreau mon irrévocable glaive). Et toi, fils de (d'un) l'homme, gémis, les reins brisés (jusqu'au brisement de tes reins), et gémis en leur présence avec amertume. Et lorsqu'ils te diront : Pourquoi gémis-tu ? tu diras : A cause de ce que j'entends ; car l'ennemi vient, et tous les cœurs sécheront, toutes les mains seront sans force, tous les esprits seront abattus, et l'eau coulera le long de tous les genoux. Le voici, il (Voici que cela) vient, et cela arrivera (s'accomplira), dit le Seigneur Dieu. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, prophétise, et dis : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Parle (Dis). L'épée, l'épée est aiguisée, elle est polie. C'est pour tuer les (des) victimes qu'elle est aiguisée, c'est pour étinceler qu'elle est polie ; toi qui ébranles le sceptre de mon fils, tu as coupé tous les arbres. Je l'ai donnée à polir pour qu'on la tienne à la main ; cette épée est aiguisée, elle est polie, afin qu'elle soit dans la main de celui qui tue. Crie et pousse des hurlements, fils de (d'un) l'homme, car elle est tirée contre mon peuple, contre tous les princes (chefs) d'Israël qui fuient ; ils sont livrés à l'épée avec mon peuple. Frappe donc sur ta cuisse, car je l'ai approuvée (éprouvé), lors même qu'elle brisera le sceptre, et que celui-ci ne subsistera plus, dit le Seigneur Dieu. Toi donc, fils de (d'un) l'homme, prophétise, et frappe tes mains l'une contre l'autre ; et que l'épée soit doublée, et que l'épée meurtrière soit triplée. C'est là l'épée du grand carnage, qui les fait s'épouvanter, qui fait sécher les cœurs, et qui multiplie les ruines. A toutes leurs portes je placerai (j'ai été) la terreur de cette épée perçante, polie pour étinceler et affilée pour tuer. Aiguise-toi, va à droite ou à gauche, partout où tes désirs t'appellent. Moi aussi j'applaudirai en frappant des mains, et j'assouvirai (par toi) ma colère (mon indignation). C'est moi, le Seigneur, qui ai parlé. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Toi, fils de (d'un) l'homme, trace-toi deux chemins, pour que l'épée du roi de Babylone y passe ; ils sortiront tous deux d'un même pays ; sa main tirera au sort ; il le tirera à l'entrée du chemin de la ville. Tu traceras un chemin par où l'épée viendra à Rabbath des enfants d'Ammon, et dans Juda, à Jérusalem, la ville très forte (fortifiée). Car le roi de Babylone s'est arrêté dans un carrefour, à la tête de deux chemins, cherchant un présage (augure) ; il a mêlé des flèches, il a interrogé les idoles, il a consulté les entrailles. A sa droite, le sort est tombé sur Jérusalem, où il dressera des béliers, commandera le carnage, poussera des cris de guerre, dressera des béliers contre les portes, élèvera des retranchements et bâtira des fort(ification)s. A leurs yeux, il paraîtra avoir consulté en vain les oracles, et imité le repos du sabbat ; mais lui, il se souvient de l'iniquité, et il les prendra (Jérusalem). C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que vous avez rappelé le souvenir de votre iniquité et révélé vos prévarications, et que vos péchés ont paru dans toutes vos pensées ; parce que, dis-je, vous en avez rappelé le souvenir, vous serez pris par sa main. Mais toi, profane, chef impie d'Israël, toi dont vient le jour marqué pour la punition de ton iniquité, ainsi parle le Seigneur Dieu : Ote(z) la tiare, enlevez (enlève) la couronne ; n'est-ce pas elle qui a élevé l'humble et humilié le grand ? J'en ferai voir l'iniquité, l'iniquité, l'iniquité ; [mais cela n'arrivera que lorsque sera venu celui à qui appartient le jugement], et je le lui livrerai. Et toi, fils de (d'un) l'homme, prophétise, et dis : Ainsi parle le Seigneur Dieu aux enfants d'Ammon, touchant (et pour) leur opprobre ; tu leur diras : Epée, épée, sors du fourreau pour tuer ; sois polie, pour massacrer et pour briller. Pendant qu'on voit pour toi des visions vaines et qu'on te prédit des mensonges, tu tomberas (afin que tu tombes) sur le cou des impies blessés, dont vient le jour marqué (d'avance) pour la punition de leur iniquité. Rentre dans ton fourreau, au lieu où tu as été créée ; je te jugerai dans le pays de ta naissance. (!) Je répandrai sur toi mon indignation, je soufflerai sur toi avec le feu de ma fureur, et je te livrerai aux mains d'hommes insensés, qui travaillent (ont machiné) pour la mort. Tu seras la pâture du feu, ton sang coulera au milieu du pays, et tu seras livré à l'oubli ; car c'est moi, le Seigneur, qui ai parlé. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Et toi, fils de l'homme, ne juges-tu pas, ne juges-tu pas la ville de (du) sang ? Tu lui montreras toutes ses abominations, et tu diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : C'est là la ville qui répand le sang au milieu d'elle afin que son temps arrive, et qui a fait des idoles contre elle-même, pour se souiller. Tu t'es rendue coupable par le sang que tu as répandu ; tu t'es souillée par les idoles que tu as faites, et tu as avancé tes jours et amené le terme de tes années : c'est pourquoi j'ai fait de toi l'opprobre des nations et l'objet des insultes (la dérision) de tous les pays. Ceux qui sont près et ceux qui sont loin de toi triompheront de toi, souillée, illustre (noble) et grande par ta ruine. Voici, les princes d'Israël usent chacun de leur bras au-dedans de toi, pour répandre le sang. Ils ont accablé d'outrages leur père et leur mère au-dedans de toi ; ils ont calomnié l'étranger au milieu de toi ; ils ont affligé chez toi l'orphelin et la veuve. Tu as méprisé mon sanctuaire et tu as profané mes sabbats. Il y a eu au-dedans de toi des calomniateurs (détracteurs) pour répandre le sang ; chez toi, ils ont mangé sur les montagnes ; ils ont commis le crime au milieu de toi. Au-dedans de toi ils ont découvert la honte de leur (du) père ; au-dedans de toi ils ont outragé (humilié) la femme pendant son impureté ; chacun a commis des abominations avec la femme de son prochain, le beau-père a souillé criminellement sa belle-fille ; au milieu de toi le frère a fait violence à sa (propre) sœur, fille de son père. Chez toi ils ont reçu des présents pour répandre le sang ; tu as reçu une usure exorbitante (un intérêt et un profit de surplus), et tu as calomnié ton prochain pour satisfaire ton (par) avarice ; et tu m'as oublié, dit le Seigneur Dieu. Voici, j'ai frappé des mains, à cause de l'avarice que tu as pratiquée, et à cause du sang qui a été répandu au milieu de toi. Ton cœur sera-t-il ferme, et tes mains auront-elles de la force, aux jours (malheureux) où j'agirai contre toi ? Moi, le Seigneur, j'ai parlé, et j'agirai. Je te disperserai parmi les nations, je te disséminerai en divers pays, et je ferai disparaître de toi ton impureté. Je te posséderai en présence des nations, et tu sauras que je suis le Seigneur. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, la maison d'Israël s'est changée pour moi en scorie(s) ; ils sont tous de l'airain, de l'étain, du fer, et du plomb au milieu de la fournaise ; ils sont les scories de (une scorie d') l'argent. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que vous vous êtes tous changés en scorie(s), voici, je vous rassemblerai au milieu de Jérusalem, comme on rassemble l'argent, l'airain, l'étain, le fer et le plomb au milieu de la fournaise (d'un fourneau), et j'y allumerai le feu pour vous faire fondre. C'est ainsi que je vous rassemblerai dans ma fureur et dans ma colère ; je me satisferai (reposerai), et je vous ferai fondre. Je vous rassemblerai, et je vous brûlerai (embraserai) par le feu de ma fureur, et vous serez fondus au milieu de Jérusalem. Comme l'argent est fondu au milieu de la fournaise (d'un fourneau), ainsi le serez-vous au milieu de cette ville, et vous saurez que je suis le Seigneur, lorsque j'aurai répandu mon indignation sur vous. (Et) La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, dis à Jérusalem : Tu es une terre impure, et qui n'a pas été arrosée de pluies au jour de la fureur. Les prophètes ont conspiré au milieu d'elle ; comme un lion qui rugit et ravit la proie, ils ont dévoré les âmes ; ils ont reçu des richesses et des récompenses, ils ont multiplié les (ses) veuves au milieu d'elle. Ses prêtres ont méprisé ma loi, et ils ont souillé mon sanctuaire ; ils n'ont pas fait de différence entre ce qui est saint et ce qui est profane, et ils n'ont pas distingué entre ce qui est pur et ce qui est impur ; ils ont détourné leurs yeux de mes sabbats, et j'étais souillé au milieu d'eux. Ses princes, au milieu d'elle, étaient comme des loups qui ravissent la proie, attentifs à (pour) répandre le sang, (à) perdre les âmes et (à) courir avidement (par avarice) après le gain. (Mais) Ses prophètes mettaient l'enduit sans y rien mêler ; ils avaient des visions vaines et prophétisaient le mensonge, en disant : Ainsi parle le Seigneur Dieu, quoique le Seigneur n'eût pas parlé. Le(s) peuple(s) du pays se livrai(en)t à la calomnie et commettai(en)t de violentes rapines ; il(s) affligeai(en)t l'indigent et le pauvre, et opprimai(en)t l'étranger par la calomnie sans justice (jugement). J'ai cherché parmi eux un homme qui s'interposât comme une haie, qui se tînt devant moi en faveur de ce pays, afin que je ne le détruise pas, et je n'en ai pas trouvé. Aussi ai-je répandu sur eux mon indignation, je les ai consumés dans le feu de ma colère ; j'ai fait retomber leur conduite sur leur tête, dit le Seigneur Dieu. La parole du Seigneur me fut (encore) adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, il y a eu deux femmes, filles d'une même mère. Elles se sont prostituées en Egypte, elles se sont prostituées dans leur jeunesse ; là leurs seins ont été pressés, et leurs mamelles virginales (leur virginité) ont été touchées (a été souillée). (Or) L'aînée s'appelait Oolla, et la plus jeune, sa sœur, Ooliba. Elles furent à moi (Je les ai eues pour femme), et elles enfantèrent des fils et des filles. Or voici leurs noms : Oolla, c'est Samarie, et Ooliba, c'est Jérusalem. Oolla me fut donc infidèle, et elle devint folle de ses amants, les (des) Assyriens ses voisins, vêtus d'hyacinthe, princes et magistrats, jeunes et propres à allumer sa passion (pleins d'attraits), tous cavaliers montés sur des chevaux. Elle s'est abandonnée dans sa fornication à ces hommes d'élite (choisis), tous fils des Assyriens, et elle s'est souillée dans ses (à cause de leurs) impuretés avec tous ceux dont elle était follement éprise. Elle n'a pas renoncé pour cela aux fornications par lesquelles elle s'était prostituée en Egypte ; car ils l'avaient aussi corrompue dans sa jeunesse, ils avaient pressé (déshonoré) son sein de vierge, et ils avaient répandu sur elle leur fornication. C'est pourquoi je l'ai livrée aux mains de ses amants, aux mains des fils d'Assur, dont elle s'était follement éprise (la passion lui a fait perdre le sens). Ils ont découvert son ignominie, ils ont enlevé ses fils et ses filles, et ils l'ont tuée elle-même avec l'épée ; et elles devinrent des femmes fameuses, par les jugements exercés contre elles. Après avoir vu cela, sa sœur Ooliba a poussé encore plus loin qu'elle la fureur de sa passion, et sa fornication a dépassé celle de sa sœur. Elle s'est livrée sans pudeur aux fils des Assyriens, aux chefs et aux magistrats qui venaient vers elle, couverts de vêtements de différente(s) couleur(s), aux cavaliers qui étaient montés sur leurs chevaux, tous jeunes et beaux. Et je vis que leur voie à toutes les deux était (également) souillée. Et Ooliba a augmenté encore ses fornications ; car ayant vu des hommes peints sur la muraille, des images des Chaldéens tracées en couleurs, avec les reins ceints de baudriers et des tiares de différentes couleurs sur la tête, ayant tous l'apparence de chefs, et la ressemblance des fils de Babylone et du pays des Chaldéens où ils sont nés, elle en est devenue folle, à cause de la concupiscence de ses yeux, et elle leur a envoyé des ambassadeurs en Chaldée. Et lorsque les fils de Babylone furent venus auprès d'elle, dans la couche de la prostitution, ils la souillèrent par leurs infamies, et elle fut souillée par eux, et son âme se dégoûta (s'est rassasiée) d'eux. Elle a mis à nu ses fornications, et elle a découvert son ignominie ; et mon âme s'est éloignée d'elle, comme mon âme s'était éloignée de sa sœur. Car elle a multiplié ses fornications, se souvenant des jours de sa jeunesse, pendant lesquels elle s'était prostituée dans le pays d'Egypte. Elle est devenue folle dans son ardeur pour les embrassements de ces hommes, dont la chair (brutalité) est comme la chair (brutalité) des ânes, et (dont l'approche est comme celle) des chevaux. Et tu as renouvelé le crime de ta jeunesse, lorsque tes seins furent pressés (déshonorés) en Egypte, et que tes mamelles virginales furent touchées (ta virginité a été souillée). C'est pourquoi, Ooliba, ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je susciterai contre toi tous tes amants dont ton âme s'est rassasiée, et je les rassemblerai contre toi de toutes parts, les fils de Babylone et tous les Chaldéens, nobles (grands), rois et princes, tous les fils des Assyriens, jeunes gens bien faits (hommes d'une beauté remarquable), (tous) chefs et (tous les) magistrats, princes des princes, et cavaliers renommés. Ils viendront contre toi munis de char(iot)s et de roues, avec une foule de peuples ; ils t'attaqueront de toutes parts, armés de la cuirasse, du bouclier et du casque ; je leur donnerai le jugement, et ils te jugeront selon leurs lois (propres jugements). Je dirigerai ma jalousie contre toi, et ils l'exerceront avec fureur ; ils te couperont le nez et les oreilles, et ce qui restera (de ton peuple), ils le feront tomber par l'épée ; ils prendront tes fils et tes filles, et ce qui restera de toi sera dévoré par le feu. Ils te dépouilleront de tes vêtements, et ils enlèveront tes pauvres parures précieuses (les vases de ta gloire). (Et) Je ferai cesser ton crime, et ta fornication (apportée) du pays d'Egypte ; tu ne lèveras plus tes yeux vers eux, et tu ne te souviendras plus de l'Egypte. Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je te livrerai aux mains de ceux que tu hais, aux mains de ceux dont ton âme est rassasiée. Ils te traiteront avec haine, ils enlèveront le fruit de tous tes travaux, ils te laisseront nue et pleine d'ignominie ; et la honte de tes fornications, ton crime et tes impudicités seront découverts. Ils te traiteront ainsi parce que tu t'es prostituée aux nations, parmi lesquelles tu t'es souillée par le culte de leurs idoles. Tu as marché dans la voie de ta sœur, et je mettrai sa coupe (son calice) dans ta main. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Tu boiras la coupe (le calice) de ta sœur, (cette coupe) profond(e) et large, et tu seras un objet de risée et de raillerie (d'insulte) ; sa capacité est très grande. Tu seras remplie d'ivresse et de douleur, par cette coupe (un calice) d'affliction et de tristesse, par cette coupe (le calice) de ta sœur Samarie. Tu la (le) boiras, et tu la (le) videras jusqu'à la lie ; tu en dévoreras même les débris, et tu te déchireras le sein, car c'est moi qui ai parlé, dit le Seigneur Dieu. C'est pourquoi, ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que tu m'as oublié et que tu m'as rejeté derrière ton dos, toi aussi porte ton crime et tes fornications. Le Seigneur me dit aussi : Fils de (d'un) l'homme, ne jugeras-tu pas Oolla et Ooliba, et ne leur annonceras-tu pas leurs crimes ? Car elles se sont livrées à l'adultère, et il y a du sang dans leurs mains, et elles se sont prostituées à leurs idoles ; de plus, les enfants qu'elles m'avaient engendrés, elles les leur ont offert en pâture. Voici encore ce qu'elles m'ont fait : elles ont violé mon sanctuaire et (en) ce jour-là, et elles ont profané mes sabbats. Et lorsqu'elles immolaient leurs enfants à leurs idoles, et qu'elles entraient dans mon sanctuaire en ce jour-là pour le souiller, voilà ce qu'elles ont fait au milieu de ma maison. Elles ont fait chercher des hommes venant de loin, auxquels elles avaient envoyé des ambassadeurs, et voici, ils sont venus ; pour eux tu t'es lavée, tu as mis du fard à (de l'antimoine autour de) tes yeux, et tu t'es ornée des (d'une) parure(s) de(s) femmes ; tu t'es assise sur un lit magnifique, et une table a été dressée devant toi, et tu as placé sur elle mon encens et mes parfums. On entendait la voix d'une multitude joyeuse (exultante), et à quelques-uns, que l'on amenait de cette foule d'hommes qui venaient du désert, on mettait (elles mirent) des bracelets aux mains et des couronnes brillantes (éclatantes) sur la (leur) tête. Je dis alors au sujet de celle qui a vieilli dans l'adultère : Continuera-t-elle maintenant ses fornications, elle aussi ? (Maintenant elle forniquera toujours, même celle-ci.) Ils sont entrés chez elle comme chez une femme débauchée (de mauvaise vie) ; c'est ainsi qu'ils sont entrés chez Oolla et Ooliba, ces femmes criminelles. Mais ces hommes sont (donc) justes ; ils les jugeront comme on juge les adultères, et comme on juge ceux qui répandent le sang ; car ce sont des adultères, et il y a du sang à leurs mains. Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Amène contre elles une multitude, et livre-les au tumulte et au pillage. Que les peuples les lapident avec des pierres, et qu'ils les percent de leurs épées ; ils tueront leurs fils et leurs filles, et ils brûleront leurs maisons par le feu. J'enlèverai ainsi le crime du pays, et toutes les femmes apprendront à ne pas imiter leur crime. Et on fera retomber votre crime sur vous ; vous porterez les péchés de vos idoles, et vous saurez que je suis le Seigneur Dieu. Dans la neuvième année, le dixième mois, le dixième jour, la parole du Seigneur me fut adressée, en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, écris (pour toi) la date de ce jour, car c'est aujourd'hui que le roi de Babylone a rassemblé ses troupes devant Jérusalem. Tu diras sous forme de proverbe cette parabole à la maison d'Israël qui m'irrite, et tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Place une chaudière ; place-la, dis-je, et mets-y de l'eau. Remplis-la de morceaux, de tous les bons morceaux : la cuisse, l'épaule, les morceaux de choix et pleins d'os. Prends les (la) bête(s) les (la) plus grasse(s), mets au-dessous un monceau (de ses) d'os ; elle bout (a bouilli) à gros bouillons, les os mêmes sont cuits au milieu d'elle. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Malheur à la ville de sang, à la chaudière rouillée, dont la rouille n'est pas sortie ! Tires-en les morceaux les uns après les autres ; que le sort ne tombe pas (on n'a pas jeté le sort) sur elle. Car son sang est au milieu d'elle, elle l'a répandu sur la pierre la plus polie ; elle ne l'a pas répandu sur la terre, pour qu'il pût (parce qu'il aurait pu) être couvert de poussière. Pour montrer mon (Afin d'amener une) indignation et pour me venger (de tirer une vengeance complète), j'ai répandu son sang sur la pierre la plus polie, pour qu'il ne fût pas couvert. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Malheur à la ville de sang, dont je ferai un grand bûcher ! (.) Entasse les os, que je ferai brûler dans le feu ; les chairs seront consumées, tout ce qu'il y a sera cuit, et les os seront brûlés (se fondront). Mets aussi la chaudière vide sur les (des) charbons (ardents), afin qu'elle s'échauffe, que son airain soit brûlant (se liquéfie), et que son ordure se fonde au-dedans, et que sa rouille se consume. On y a beaucoup travaillé, on y a sué (pour la nettoyer) ; mais sa rouille trop considérable n'en a pu sortir, même par le feu. Ta souillure (Ton impureté) est exécrable, parce que j'ai voulu te purifier, et que tu n'as pas été purifiée de tes ordures ; mais tu ne seras plus purifiée, jusqu'à ce que j'aie satisfait mon indignation contre toi. Moi, le Seigneur, j'ai parlé ; cela arrivera, et je l'exécuterai ; je ne passerai pas sans punir, je ne pardonnerai (n'épargnerai) pas, et je ne m'apaiserai pas ; je te jugerai selon tes voies et selon tesœuvres (inventions, note), dit le Seigneur. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, voici, je vais t'enlever par un coup soudain (en le frappant d'une plaie) les délices de tes yeux ; et tu ne te lamenteras pas, tu ne pleureras pas, et tes larmes ne couleront pas. Gémis en silence, mais ne prends pas le deuil des morts ; que ta couronne reste liée sur ta tête, et que tes chaussures soient à tes pieds ; tu ne te couvriras pas le visage d'un voile, et tu ne mangeras pas les mets de ceux qui sont en deuil. Je parlai donc le matin au peuple, et ma femme mourut le soir ; et le lendemain matin je fis ce que Dieu m'avait ordonné. Alors le peuple me dit : Pourquoi ne nous indiques-tu (z-vous) pas ce que signifie ce que tu (vous) fai(te)s ? Je leur répondis : La parole du Seigneur m'a été adressée en ces termes : Dis à la maison d'Israël : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je vais profaner mon sanctuaire, l'orgueil de votre empire, les délices de vos yeux et l'objet des craintes (de la frayeur) de votre âme ; vos fils et vos filles, que vous avez laissés, tomberont par l'épée. Et vous ferez comme j'ai fait : vous ne vous couvrirez pas le visage d'un voile, et vous ne mangerez pas les mets de ceux qui sont en deuil ; vous aurez vos (des) couronnes sur vos têtes et des chaussures aux pieds ; vous ne vous lamenterez pas, et vous ne pleurerez pas ; mais vous dessécherez dans vos iniquités, et chacun gémira auprès de (sur) son frère. Ezéchiel sera pour vous un signe : tout ce qu'il a (j'ai) fait, vous le ferez lorsque ces choses seront arrivées, et vous saurez que je suis le Seigneur Dieu. Et toi, fils de (d'un) l'homme, voici, le jour où je leur ôterai leur force, leur joie et (et la gloire de) leur dignité, et le désir de leurs yeux, ce qui fait le repos de leurs âmes, leurs fils et leurs filles, en ce jour-là, lorsqu'un fuyard viendra à toi et te l'annoncera, en ce jour, dis-je, ta bouche s'ouvrira pour parler avec ce fuyard : tu parleras, et tu ne te tairas plus : tu leur seras un signe, et vous saurez que je suis le Seigneur. La parole du Seigneur me fut adressée, en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, tourne ton visage contre les enfants d'Ammon, et prophétise contre (sur) eux. Tu diras aux enfants d'Ammon : Ecoutez la parole du Seigneur Dieu. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que tu as dit : (Très) Bien, (très) bien, lorsque mon sanctuaire a été profané, et lorsque la terre d'Israël a été désolée, et lorsque la maison de Juda a été emmenée captive, à cause de cela je te livrerai en héritage aux fils de l'Orient, et ils établiront chez toi les parcs de leurs troupeaux, et ils dresseront chez toi leurs tentes ; ils mangeront (eux-mêmes) tes récoltes, et ils boiront (eux-mêmes) ton lait. Je ferai de Rabbath la demeure des chameaux, et du pays des enfants d'Ammon un bercail pour les brebis (le refuge des troupeaux) ; et vous saurez que je suis le Seigneur. Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que tu as battu des mains et frappé du pied, et que tu t'es réjoui(e) de tout ton cœur, au sujet de la terre d'Israël ; à cause de cela j'étendrai ma main sur toi, je te livrerai en proie aux nations, je t'effacerai (te retrancherai) du nombre des peuples, je t'exterminerai (t'effacerai) de dessus la terre, et je te briserai, et tu sauras que je suis le Seigneur. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que Moab et Séir ont dit : Voici, la maison de Juda est comme toutes les nations ; à cause de cela, voici, j'ouvrirai le flanc (l'épaule) de Moab, du côté des villes, de ses villes, dis-je, et de ses frontières, (j'ouvrirai) les belles villes (illustres) du pays, Bethjésimoth, Béelméon et Cariathaïm ; je le (la) livrerai aux fils de l'Orient avec les enfants d'Ammon ; et je leur donnerai le pays en héritage, afin que désormais le souvenir des enfants d'Ammon soit effacé parmi les nations. Sur Moab aussi j'exercerai mes jugements, et ils sauront que je suis le Seigneur. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que l'Idumée s'est satisfaite en se vengeant des enfants de Juda, et parce qu'elle a péché en cherchant (désiré avec ardeur) à se venger d'eux, à cause de cela, ainsi parle le Seigneur Dieu : J'étendrai ma main sur l'Idumée, j'en exterminerai les hommes et les bêtes, j'en ferai un désert du côté du midi, et ceux qui sont à Dédan tomberont par l'épée. J'exercerai ma vengeance sur l'Idumée par la main de mon peuple Israël, et ils traiteront Edom selon ma colère et ma fureur ; et ils reconnaîtront (sauront) ma vengeance, dit le Seigneur Dieu. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que les Philistins se sont livrés à la vengeance, et qu'ils se sont vengés de tout leur cœur, en massacrant, pour satisfaire d'anciennes inimitiés, à cause de cela, ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, j'étendrai ma main sur les Philistins, et je tuerai ces meurtriers, et je perdrai ce qui reste sur la côte de la mer (contrée maritime). J'exercerai sur eux de grandes vengeances, en châtiant dans ma fureur ; et ils sauront que je suis le Seigneur, lorsque je me serai vengé d'eux. La onzième année, le premier jour du mois, la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, parce que Tyr a dit de Jérusalem : (Très) Bien ! elles sont brisées, les portes des peuples ; on se retourne (elle s'est tournée) vers moi ; je me remplirai, elle est déserte ; à cause de cela, ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je viens contre toi, Tyr, et je ferai monter contre toi des nations nombreuses, comme la mer fait monter ses flots. Elles détruiront (renverseront) les murs de Tyr, et elles abattront (détruiront) ses tours : Je raclerai sa poussière, et je ferai d'elle (je la rendrai comme) une pierre toute nue (très lisse). Elle sera (servira à sécher les filets) au milieu de la mer un lieu où l'on séchera les filets, car c'est moi qui ai parlé, dit le Seigneur Dieu, et elle sera la proie des nations. Ses filles qui sont dans la campagne seront aussi tuées par l'épée, et ils sauront que je suis le Seigneur. Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je vais amener contre Tyr, du septentrion (de la terre de l'aquilon), Nabuchodonosor, roi de Babylone, le roi des rois, avec des chevaux, des chars, des cavaliers, et une grande multitude de peuples (un peuple nombreux). Il tuera par l'épée tes filles qui sont dans la campagne, il t'environnera de fort(ification)s, il construira un retranchement autour de toi, et il lèvera le bouclier contre toi. Il dressera contre tes murs des machines (mantelets) et des béliers, et il détruira tes tours avec ses instruments de guerre (armes). La multitude de ses chevaux te couvrira de poussière ; au bruit des cavaliers, des roues et des chars, tes murs seront ébranlés, lorsqu'il entrera dans tes portes comme par la brèche d'une ville conquise. Les sabots de ses chevaux fouleront toutes tes places ; il tuera ton peuple avec l'épée, et tes belles (fameuses) statues tomberont à terre. Ils s'empareront de tes richesses, ils pilleront tes marchandises, ils détruiront tes murailles, ils renverseront tes maisons magnifiques, et ils jetteront au milieu des eaux tes pierres, ton bois et ta poussière. Je ferai cesser la multitude de tes chants (cantiques), et on n'entendra plus le son de tes harpes. Je ferai de toi (te rendrai comme) une pierre polie (très lisse) ; tu seras un lieu où l'on séchera les filets, et tu ne seras plus rebâtie, car c'est moi qui ai parlé, dit le Seigneur Dieu. Voici ce que le Seigneur Dieu dit à Tyr : Au bruit de ta chute et au gémissement de tes morts, lorsqu'ils seront tués au milieu de toi, les îles ne trembleront-elles pas ? Et tous les princes de la mer descendront de leurs trônes ; ils enlèveront leurs parures, ils rejetteront leurs vêtements de diverses couleurs, ils s'envelopperont de frayeur (stupeur), ils s'assiéront à terre, ils seront étonnés et stupéfaits de ta chute si soudaine ; et prononçant sur toi une lamentation, ils te diront : Comment as-tu péri, toi qui habites dans la mer, ville célèbre (illustre), qui étais puissante sur la mer avec tes habitants que l'univers (tous) redoutai(en)t ? Maintenant les vaisseaux trembleront au jour de ta frayeur, et les îles seront épouvantées dans la mer, parce que personne ne sort plus de toi. Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Lorsque j'aurai fait de toi une ville déserte comme les cités qui ne sont plus habitées, et que j'aurai amené sur toi l'abîme, et que les grandes eaux t'auront couverte ; lorsque je t'aurai précipitée avec ceux qui descendent dans la fosse, vers le peuple (des morts) éternel(s) ; lorsque je t'aurai placée au fond de la (dans une) terre (très profonde), comme dans les solitudes antiques, avec ceux qui ont été conduits dans le tombeau, et que tu ne seras plus habitée ; enfin, lorsque j'aurai rétabli ma gloire dans la terre des vivants, je te réduirai au néant, et tu ne seras plus, et lorsqu'on te cherchera, on ne te trouvera plus jamais, dit le Seigneur Dieu. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Toi donc, fils de (d'un) l'homme, prononce une lamentation sur Tyr ; et tu diras à Tyr qui habite à l'entrée de la mer, qui est le siège du commerce des peuples avec les îles nombreuses : Ainsi parle le Seigneur Dieu : O Tyr, tu as dit : Je suis parfaite en beauté, et située au cœur de la mer. Tes voisins qui t'ont bâtie t'ont rendue parfaite en (ont mis le comble à ta) beauté. Des sapins de Sanir ils t'ont construite avec toute ta charpente (ainsi que tous tes étages qui plongent dans la mer) ; ils ont pris un cèdre du Liban pour te faire un mât. Ils ont taillé les chênes de Basan pour préparer tes rames ; ils ont fait tes bancs avec l'ivoire des Indes, et tes chambres avec les produits (le bois) des îles d'Italie. Du fin lin (Le byssus varié) d'Egypte muni de broderies, on a tissé la voile suspendue à ton mât ; l'hyacinthe et la pourpre des îles d'Elisa ont servi à tes tentures (ta couverture). Les habitants de Sidon et d'Arad ont été tes rameurs ; tes sages, ô Tyr, sont devenus tes pilotes. Les vieillards de Gébal et ses hommes les plus habiles ont eu des marins (nautoniers) pour le service de tout ton matériel ; tous les navires de la mer et tous leurs marins (nautoniers) ont été employés à ton commerce. Les Perses, les Lydiens et les Libyens étaient tes guerriers dans ton armée ; ils ont suspendu sur toi leurs boucliers et leurs casques (cuirasses) pour te servir d'ornement. Les fils d'Arad avec tes troupes étaient sur tes murs tout autour, et les Pygmées, qui étaient sur tes tours, ont suspendu leurs carquois à tous tes murs ; ils ont rendu ta beauté parfaite (mis eux-mêmes le comble à ta beauté). Les Carthaginois trafiquaient avec toi, à cause de la multitude de toutes tes richesses ; ils ont rempli tes marchés (foires) d'argent, de fer, d'étain et de plomb. La Grèce, Thubal et Mosoch trafiquaient avec toi (étaient tes courtiers) ; ils amenaient à ton peuple des esclaves et des vases d'airain. De Thogorma on conduisait à tes marchés des chevaux, des cavaliers et des mulets. Les enfants de Dédan trafiquaient avec toi ; le commerce d'îles nombreuses était dans ta main ; on échangeait contre tes marchandises des dents d'ivoire et de l'ébène. Le Syrien trafiquait avec toi à cause de la multitude de tes produits ; il(s) exposai(en)t sur tes marchés les perles, la pourpre, les vêtements de tricot, le fin lin, la soie et les pierres précieuses (et du chodchod, note). Juda et le pays d'Israël trafiquaient avec toi (étaient aussi tes courtiers) ; ils exposaient sur tes marchés le pur froment, le baume, le miel, l'huile et la résine. Damas trafiquait avec toi à cause de la multitude de tes produits, à cause de la multitude de tes diverses richesses, t'apportant du vin excellent (généreux) et des laines d'une couleur exquise. Dan, la Grèce et Mosel ont exposé sur tes marchés le fer ouvragé ; la casse (stacté) et le roseau aromatique (la canne) faisaient partie de ton commerce. Ceux de Dédan trafiquaient avec toi en tapis pour s'asseoir. L'Arabie et tous les princes de Cédar trafiquaient à ton service ; ils venaient te vendre des agneaux, des béliers et des boucs. Les marchands de Saba et de Réma trafiquaient avec toi ; ils exposaient sur tes marchés tous les meilleurs aromates, les pierres précieuses et l'or. Haran, Chéné et Eden trafiquaient avec toi ; Saba, Assur et Chelmad te vendaient leurs marchandises. Ils trafiquaient avec toi de diverses manières : en manteaux couleur (balles) d'hyacinthe, en broderies (tissus de diverses couleurs), en précieuses étoffes qui étaient enveloppées et liées de cordes ; ils trafiquaient aussi avec toi pour des bois de cèdre. Les vaisseaux de la mer étaient la force principale de (tes princes dans) ton commerce ; tu étais au comble de la richesse et de la gloire au cœur de la mer. Tes rameurs t'ont conduite sur les grandes eaux ; le vent du midi t'a brisée au cœur (fond) de la mer. Tes richesses, tes trésors, ton commerce considérable, tes marins (nautoniers) et tes pilotes, qui dirigeaient ton trafic (avaient en garde les objets à ton usage) et qui commandaient à ton peuple, tes guerriers qui étaient en toi, avec toute la multitude qui était au milieu de toi, tomberont dans le cœur (fond) de la mer, au jour de ta ruine. Au bruit des cris de tes pilotes, les flot(te)s seront épouvanté(e)s. Tous ceux qui tenaient la rame descendront de leurs vaisseaux ; les marins (nautoniers) et tous les pilotes de la mer se tiendront à terre ; ils se lamenteront sur toi à haute voix, ils crieront amèrement, ils se jetteront de la poussière sur la tête, et ils se couvriront de cendre, ils se raseront les cheveux à cause de toi et se ceindront de cilices ; ils pleureront sur toi dans l'amertume de leur âme, ils pleureront amèrement. Ils prononceront sur toi un chant lugubre et ils se lamenteront sur toi (disant) : Qui (Quelle ville) est semblable à Tyr, qui est devenue muette au milieu de la mer ? Toi qui par ton grand commerce sur la mer as rassasié (de biens) des peuples nombreux ; qui, par la multitude de tes richesses et de tes peuples, as enrichi les rois de la terre, maintenant tu as été brisée par la mer ; tes richesses sont au fond des eaux, et toute cette multitude qui était au milieu de toi est tombée. Tous les habitants des îles sont dans la stupeur à cause de toi, et tous leurs rois, abattus par la (cette) tempête, ont changé de visage. Les marchands des peuples ont sifflé sur toi ; tu es réduite à néant, et tu ne seras plus, à jamais. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, dis au prince de Tyr : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que ton cœur s'est élevé, et que tu as dit : Je suis (un) Dieu, et je suis assis sur le trône de (d'un) Dieu au cœur de la mer, quoique tu sois un homme et non pas (un) Dieu, et parce que tu as élevé ton cœur comme le cœur de (d'un) Dieu, car tu es plus sage que Daniel, rien de secret n'est caché pour toi, par ta sagesse et ta prudence tu t'es acquis de la force, et tu as amassé de l'or et de l'argent dans tes trésors, par l'étendue de ta sagesse et par ton commerce tu as accru ta puissance, et ton cœur s'est élevé dans ta force ; c'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que ton cœur s'est élevé comme le cœur de (d'un) Dieu, à cause de cela, voici, je ferai venir contre toi des étrangers, les plus puissants d'entre les peuples, et ils tireront l'épée contre l'éclat de ta sagesse, et ils souilleront ta beauté. Ils te tueront, et ils te jetteront à terre (précipiteront dans la fosse) ; et tu mourras de la mort de ceux qui sont tués au cœur (milieu) de la mer. Diras-tu, devant tes meurtriers, sous la main de ceux qui te tueront : Je suis (un) Dieu, toi qui es un homme, et non pas (un) Dieu ? Tu mourras de la mort des incirconcis, par la main des étrangers, car c'est moi qui ai parlé, dit le Seigneur Dieu. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, prononce une lamentation (un chant de deuil) sur le roi de Tyr, et dis-lui : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Toi, le sceau de la ressemblance (de Dieu), plein de sagesse et parfait en beauté, tu as été dans les délices du paradis de Dieu ; tu étais couvert de toute sorte de pierres précieuses : la sardoine, la topaze, le jaspe, la chrysolithe, l'onyx, le béryl, le saphir, l'escarboucle, l'émeraude et ( ;) l'or relevai(en)t ta beauté, et tes instruments de musique (bijoux percés) ont été préparés le jour où tu as été créé. Tu étais un chérubin protecteur, aux ailes étendues, et je t'ai placé sur la sainte montagne de Dieu ; tu as marché au milieu des pierres embrasées (étincelantes comme le feu). Tu étais parfait dans tes voies depuis le jour de ta création, jusqu'à ce que l'iniquité ait été trouvée en toi. Par la multiplication de ton commerce, tes entrailles ont été remplies d'iniquité ; tu as péché, et je t'ai chassé de la montagne de Dieu, et je t'ai exterminé, ô chérubin protecteur (couvrant le propitiatoire), du milieu des pierres embrasées (étincelantes comme le feu). Ton cœur s'est élevé dans ton éclat, tu as perdu la sagesse dans ta beauté ; je t'ai précipité à terre, je t'ai exposé devant la face des rois, afin qu'ils te voient. Par la multitude de tes iniquités et par l'injustice (l'iniquité) de ton commerce, tu as souillé ton sanctuaire ; je ferai donc sortir du milieu de toi un feu qui te dévorera, et je te réduirai en cendres sur la terre, aux yeux de tous ceux qui te verront. Tous ceux qui te verront parmi les peuples seront stupéfaits à ton sujet ; tu es réduit à (devenu comme un) néant, et tu ne seras plus, à jamais. (Et) La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, tourne ton visage contre Sidon, et prophétise sur elle. Tu diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je viens à toi, Sidon, et je serai glorifié au milieu de toi ; et on saura que je suis le Seigneur, quand j'aurai exercé mes (des) jugements contre elle, et que j'aurai manifesté ma sainteté au milieu d'elle. Je lui enverrai la peste, et le sang dans ses rues ; les morts tomberont de tous côtés par l'épée au milieu d'elle (tout autour), et on saura que je suis le Seigneur. Elle ne sera plus pour la maison d'Israël un amer sujet de chute (une pierre d'achoppement), ni une épine qui porte de tous côtés la douleur à ceux qui la combattent, et on saura que je suis le Seigneur Dieu. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Lorsque j'aurai rassemblé la maison d'Israël du milieu des peuples parmi lesquels ils sont (ont été) dispersés, je serai sanctifié parmi eux à la vue des nations, et ils habiteront dans leur pays, que j'ai donné à mon serviteur Jacob ; ils y habiteront en sécurité ; ils bâtiront des maisons, ils planteront des vignes, et ils habiteront en sécurité, lorsque j'aurai exercé mes (des) jugements sur tous ceux qui les combattent aux alentours ; et ils sauront que je suis le Seigneur, leur Dieu. La dixième année, le dixième mois, le onzième jour du mois, la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, tourne ton visage contre le pharaon (Pharaon), roi d'Egypte, et prophétise contre lui et contre toute l'Egypte. Parle, et dis : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je viens à toi, pharaon (Pharaon), roi d'Egypte, grand dragon, qui te couches au milieu de tes fleuves, et qui dis : Le fleuve est à moi, et je me suis créé moi-même. Je mettrai un frein à tes mâchoires, et je collerai à tes écailles les poissons de tes fleuves, et je te tirerai du milieu de tes fleuves, et tous tes poissons adhéreront à tes écailles. Je te jetterai dans le désert avec tous les poissons de ton fleuve ; tu tomberas sur la face de la terre ; tu ne seras pas relevé ni ramassé ; je te donnerai en pâture aux bêtes de la terre et aux oiseaux du ciel. Et tous les habitants de l'Egypte sauront que je suis le Seigneur, parce que tu as été un bâton de roseau pour la maison d'Israël, lorsqu'ils t'ont pris avec la main, tu t'es brisé, et tu leur as déchiré toute l'épaule ; et lorsqu'ils s'appuyaient sur toi, tu t'es rompu, et tu as brisé tous leurs reins. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, j'amènerai sur toi le glaive, et j'exterminerai du milieu de toi les hommes et les bêtes. Le pays d'Egypte deviendra un désert et une solitude ; et ils sauront que je suis le Seigneur, parce que tu as dit : Le fleuve est à moi, et c'est moi qui l'ai fait. C'est pourquoi voici, je viens à toi et à tes fleuves ; et je changerai le pays d'Egypte en solitudes, après que la guerre l'aura ravagé depuis la tour de Syène jusqu'aux frontières de l'Ethiopie. Le pied de l'homme n'y passera pas, et le pied des bêtes n'y marchera pas, et il ne sera pas habité pendant quarante ans. Je ferai du pays d'Egypte un désert au milieu des pays déserts, et ses villes (ruinées) seront au milieu des villes détruites (ruinées), et elles seront désolées pendant quarante ans ; je disperserai les Egyptiens parmi les nations, et je les disséminerai (au vent) en divers pays. Car ainsi parle le Seigneur Dieu : A la fin des quarante ans, je rassemblerai les Egyptiens du milieu des peuples parmi lesquels ils avaient été dispersés. Je ramènerai les captifs d'Egypte, et je les établirai dans le pays de Phathurès, dans le pays de leur naissance, et là ils formeront un humble royaume. Ce sera le plus humble de tous les royaumes, et il ne s'élèvera plus au-dessus des nations, et je les amoindrirai, afin qu'ils ne commandent plus (pas) aux nations. Ils ne seront plus un sujet de confiance pour la maison d'Israël, leur (lui) enseignant l'iniquité, pour qu'ils fuient et les suivent, et ils sauront que je suis le Seigneur Dieu. La vingt-septième année, le premier jour du premier mois, la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, Nabuchodonosor, roi de Babylone, a fait faire à son armée un pénible service (grand travail) contre Tyr ; toutes les têtes sont chauves, et toutes les épaules écorchées (dépilées) ; et aucune récompense ne lui a été donnée, ni à son armée, pour le service (travail) qu'il m'a rendu contre Tyr. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je vais donner à Nabuchodonosor, roi de Babylone, le pays d'Egypte ; et il en prendra le peuple, il en fera son butin, et il en partagera les dépouilles ; ce sera la (une) récompense de (pour) son armée, et du service qu'il m'a rendu contre Tyr. Je lui ai donné le pays d'Egypte, parce qu'il a travaillé pour moi, dit le Seigneur Dieu. En ce jour-là la puissance (une corne) de la maison d'Israël refleurira (à la maison d'Israël), et je t'ouvrirai la bouche au milieu d'eux ; et ils sauront que je suis le Seigneur. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, prophétise, et dis : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Poussez des hurlements : (Hurlez,) malheur, malheur à ce (au) jour ! (.) Car le jour est proche ; il approche, le jour du Seigneur, le jour de nuage ; ce sera le temps des nations. L'épée viendra sur l'Egypte, et la frayeur sera dans l'Ethiopie, lorsque les morts tomberont en Egypte, et que sa multitude sera enlevée, et que ses fondements seront détruits. L'Ethiopie, la Libye, les Lydiens, tout le reste du peuple, et Chub, et les fils du pays de l'alliance tomberont avec eux par l'épée. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ceux qui soutenaient l'Egypte tomberont aussi, et l'orgueil de son empire sera détruit ; depuis la tour de Syène, ils tomberont en elle par l'épée, dit le Seigneur, le Dieu des armées. Ils seront dévastés au milieu des pays désolés, et ses villes seront au rang des cités désertes ; et ils sauront que je suis le Seigneur, lorsque j'aurai mis le feu dans l'Egypte, et que tous ses auxiliaires seront écrasés (brisés). En ce jour-là, des messagers iront de devant ma face sur des vaisseaux (trirèmes) pour détruire la confiance de l'Ethiopie et la frayeur sera parmi les Ethiopiens au jour de l'Egypte, car ce jour viendra certainement. Ainsi parle le Seigneur Dieu : J'anéantirai la multitude de l'Egypte par la main de Nabuchodonosor, roi de Babylone. Lui et son peuple avec lui, les plus puissants d'entre les nations, viendront pour perdre le pays ; ils tireront leurs glaives contre l'Egypte, et ils rempliront le pays de morts. Je dessécherai le lit des fleuves, et je livrerai le pays aux mains des (plus) méchants ; je détruirai le pays et tout ce qu'il contient, par la main des étrangers. Moi, le Seigneur, j'ai parlé. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Je détruirai les statues (simulacres), et j'anéantirai les idoles de Memphis ; il n'y aura plus désormais de prince du pays d'Egypte, et je répandrai la terreur dans le pays d'Egypte. Je ruinerai le pays de Phaturès, je mettrai le feu dans Taphnis, et j'exercerai mes (des) jugements dans Alexandrie. Je répandrai mon indignation sur Péluse, la force de l'Egypte, et j'exterminerai la multitude d'Alexandrie. Et je mettrai le feu dans l'Egypte : Péluse sera dans la douleur comme une femme en travail, Alexandrie sera ravagée, et Memphis tous les jours dans l'angoisse (des angoisses continuelles). Les jeunes gens (hommes) d'Héliopolis et de Bubaste tomberont par l'épée, et les femmes seront emmenées captives. Le jour s'obscurcira à Taphnis, lorsque je briserai là le sceptre de l'Egypte, et que l'orgueil de sa puissance y prendra fin ; un nuage la couvrira, et ses filles seront emmenées captives. J'exercerai mes (des) jugements en Egypte, et ils sauront que je suis le Seigneur. Et il arriva, dans la onzième année, le septième jour du premier mois, que la parole du Seigneur me fut adressée, en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, j'ai brisé le bras du pharaon (de Pharaon), roi d'Egypte, et voici, on ne l'a pas pansé pour le guérir, il n'a pas été lié avec des bandes (compresses), ni enveloppé dans du linge, pour qu'il pût reprendre sa force et tenir l'épée. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je viens au pharaon (vers Pharaon), roi d'Egypte, et je briserai son bras vigoureux (fort), mais rompu, et je ferai tomber l'épée de sa main. Je disperserai les Egyptiens parmi les nations, et je les disséminerai parmi les peuples. Je fortifierai les bras du roi de Babylone, et je mettrai mon épée dans sa main, et je briserai les bras du pharaon (de Pharaon), et ses morts (les siens) pousseront des gémissements (, étant tués) devant lui. Je fortifierai les bras du roi de Babylone, et les bras du pharaon (de Pharaon) tomberont ; et ils sauront que je suis le Seigneur, lorsque j'aurai mis mon épée dans la main du roi de Babylone, et qu'il l'étendra contre le pays d'Egypte. Je disperserai les Egyptiens parmi les nations, et je les disséminerai en divers pays, et ils sauront que je suis le Seigneur. Il arriva, dans la onzième année, le premier jour du troisième mois, que la parole du Seigneur me fut adressée, en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, dis au pharaon (à Pharaon), roi d'Egypte, et à son peuple : A qui ressembles-tu (es-tu devenu semblable) dans ta grandeur ? Voici qu'Assur était comme un cèdre sur le Liban, aux belles branches et au feuillage touffus, à la tige élevée, et sa cime s'élançait parmi d'épais rameaux. Les pluies l'avaient (Des eaux l'ont) nourri, l'abîme l'avait fait grandir ; ses fleuves coulaient autour de ses racines, et il envoyait ses ruisseaux à tous les arbres de la contrée. C'est pourquoi il avait dépassé en hauteur tous les arbres de la contrée ; ses branches s'étaient (se sont) multipliées, et ses rameaux s'étaient (se sont) élevés à cause des (arrosés par les grandes) eaux abondantes. Et comme il étendait au loin son ombre, tous les oiseaux du ciel avaient établi leurs nids sur ses branches, toutes les bêtes des forêts avaient fait leurs petits sous son feuillage, et un grand nombre de nations habitaient sous son ombre. Il était très beau par sa grandeur et par l'étendue de ses branches ; car sa racine était près des (grandes) eaux abondantes. Il n'y avait pas de cèdres plus hauts que lui dans le jardin (paradis) de Dieu ; les sapins n'égalaient pas sa hauteur, et les platanes n'avaient pas un feuillage comparable au sien : aucun arbre du jardin (paradis) de Dieu ne pouvait lui être comparé en beauté. Car je l'avais fait (si) beau par la quantité et l'épaisseur de son feuillage, et (que) tous les arbres délicieux qui étaient dans le jardin (paradis) de Dieu lui portaient envie. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce qu'il s'est élevé en hauteur, qu'il a poussé si haut sa cime verdoyante et touffue, et que son cœur s'est élevé à cause de sa hauteur, je l'ai livré aux mains du plus fort d'entre les nations, qui le traitera comme il voudra ; je l'ai chassé à cause de son impiété. Des étrangers et les plus cruels des peuples le couperont, et le jetteront sur les montagnes ; ses branches tomberont dans toutes les vallées, ses rameaux se briseront sur tous les rochers du pays, et tous les peuples de la terre se retireront de dessous son ombre et l'abandonneront. Tous les oiseaux du ciel ont habité dans ses débris, et toutes les bêtes de la terre se sont tenues dans ses rameaux. C'est pourquoi tous les arbres plantés près des eaux ne s'élèveront plus dans leur hauteur, ils ne pousseront plus leur cime au-dessus de leurs branches (rameaux) touffu(e)s, et tous ceux qui sont arrosés par les eaux ne se soutiendront plus dans leur élévation, car ils ont tous été livrés à la mort, (précipités) au fond de la terre, au milieu des enfants (fils) des hommes, avec ceux qui descendent dans la fosse. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Le jour où il est descendu aux enfers, j'ai répandu le (fait faire un) deuil ; je l'ai couvert de l'abîme, j'ai arrêté ses fleuves, et j'ai retenu les grandes eaux ; le Liban s'est attristé à cause de lui, et tous les arbres des champs ont été ébranlés. J'ai épouvanté les nations par le bruit de sa ruine, lorsque je le conduisais dans le séjour des morts (l'enfer) avec ceux qui descend(ai)ent dans la fosse ; et tous les arbres de délices, les plus beaux et les meilleurs du Liban, qui étaient arrosés par les eaux, se sont consolés au fond de la terre. Car eux aussi ils descendront avec lui dans le séjour des morts (l'enfer), auprès de ceux qui ont été tués par l'épée ; et chacun de ceux qui lui avaient servi de bras sera assis (restera immobile) sous son ombre au milieu des nations. A quoi ressembles-tu (qui as-tu été assimilé), toi qui es illustre et élevé parmi les arbres de délices ? Voici que tu as été précipité au fond de la terre avec les arbres de délices ; tu dormiras au milieu des incirconcis, avec ceux qui ont été tués par l'épée. Voilà le pharaon (Pharaon), et toute sa multitude, dit le Seigneur Dieu. Il arriva, la douzième année, le premier jour du douzième mois, que la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de l'homme, prononce une lamentation sur le pharaon (Pharaon), roi d'Egypte, et dis-lui : Tu as été semblable au (à un) lion des nations, et au dragon qui est dans la mer ; tu frappais de la (agitais ta) corne dans tes fleuves, tu troublais les eaux avec tes pieds, et tu agitais leurs flots (foulais les fleuves). C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : J'étendrai sur toi mon rets, dans une multitude de peuples, et je te tirerai (t'entraînerai) dans mon filet. Je te jetterai à terre, et je te laisserai (t'étendrai) sur la face des champs ; je ferai habiter sur toi tous les oiseaux du ciel, et je rassasierai de toi toutes les bêtes de la terre. Je mettrai ta chair sur les montagnes, et je remplirai les collines de ta pourriture. J'arroserai la terre de ton sang corrompu (infect), sur les montagnes, et les vallées seront remplies de toi. Et quand tu seras éteint, j'obscurcirai le ciel, et je ferai noircir ses étoiles ; je couvrirai le soleil d'une nuée, et la lune ne donnera plus (pas) sa lumière. Je ferai pleurer (s'affliger) sur toi tous les luminaires du ciel, et je répandrai les (des) ténèbres sur ton pays, dit le Seigneur Dieu, lorsque tes blessés tomberont au milieu du pays, dit le Seigneur Dieu. Je ferai frémir (J'irriterai) le cœur de peuples nombreux, lorsque j'aurai annoncé ta ruine parmi les nations, dans des pays que tu ne connais pas. Je frapperai de stupeur des peuples nombreux à cause de toi ; leurs rois seront saisis d'effroi et d'horreur à cause de toi, lorsque mon épée aura commencé de voler devant leur face, et soudain ils trembleront chacun pour sa vie (son âme), au jour de ta ruine. Car ainsi parle le Seigneur Dieu : L'épée du roi de Babylone viendra sur toi. Je renverserai ta multitude par les épées des forts ; toutes ces nations sont invincibles ; elles détruiront l'orgueil de l'Egypte, et sa multitude sera dissipée. Je ferai périr tout(es) son bétail (ses bêtes), qui était auprès des grandes eaux ; le pied de l'homme ne les troublera plus désormais, et le sabot des bêtes ne les troublera plus. Je rendrai alors leurs eaux très pures, et je ferai couler leurs fleuves comme l'huile, dit le Seigneur Dieu, lorsque j'aurai désolé le pays d'Egypte, lorsque tout le pays sera dépouillé de ce qui le remplissait, et que j'aurai frappé tous ses habitants ; et ils sauront que je suis le Seigneur. C'est une lamentation (un cantique de deuil), et on la (le) prononcera ; les filles des nations la (le) prononceront ; on la (le) prononcera sur l'Egypte et sur toute sa multitude, dit le Seigneur Dieu. Il arriva, la douzième année, le quinzième jour du mois, que la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, chante un chant (cantique) lugubre sur la multitude de l'Egypte ; précipite-la, elle et les filles des nations puissantes, au (plus pro)fond de la terre, avec ceux qui descendent dans la fosse. Qui surpasses-tu en beauté ? Descends, et dors avec les incirconcis. Ils tomberont au milieu de ceux qui ont été tués par l'épée ; l'épée a été tirée ; ils ont entraîné l'Egypte et tous ses peuples. Les plus puissants d'entre les forts lui parleront du milieu du séjour des morts (de l'enfer), eux qui sont descendus avec ses auxiliaires, et qui, tués par l'épée, sont morts incirconcis. Là est Assur avec toute sa multitude ; ses sépulcres sont autour de lui ; ils ont tous été tués, ils sont tombés par l'épée. Leurs sépulcres sont au plus profond de l'abîme, et toute sa multitude est autour de son sépulcre ; ils ont tous été tués, ils sont tombés par l'épée, eux qui autrefois avaient répandu l'effroi dans la terre des vivants. Là est Elam, et toute sa multitude est autour de son sépulcre ; ils ont tous été tués, ils sont tombés par l'épée, ils sont descendus incirconcis au (plus pro)fond de la terre, eux qui avaient répandu l'effroi dans la terre des vivants, et ils ont porté leur ignominie avec ceux qui descendent dans la fosse. On a placé sa couche parmi ceux qui ont été tués, au milieu de tous ses peuples ; son sépulcre est autour de lui ; ce sont tous des incirconcis, et ils sont morts par l'épée ; car ils avaient répandu l'effroi dans la terre des vivants ; et ils ont porté leur ignominie avec ceux qui descendent dans la fosse ; ils ont été placés au milieu des morts. Là sont Mosoch et Thubal, et toute leur multitude ; leurs sépulcres sont autour d'eux ; ce sont tous des incirconcis, et ils ont été tués et sont tombés par l'épée, car ils avaient répandu l'effroi dans la terre des vivants. Ils ne dormiront pas avec les héros (forts) qui sont tombés et qui étaient incirconcis, qui sont descendus dans le séjour des morts (l'enfer) avec leurs armes, et ont mis leurs épées sous leurs têtes ; leurs iniquités ont pénétré jusque dans leurs os, parce qu'ils étaient (sont) devenus l'effroi des héros dans la terre des vivants. Toi aussi, tu seras donc broyé (brisé) au milieu des incirconcis, et tu dormiras avec ceux qui ont été tués par l'épée. Là est l'Idumée, avec ses rois et tous ses chefs, qui ont été mis, ainsi que leur armée, parmi ceux qui ont été tués par l'épée, et qui ont dormi avec les incirconcis, avec ceux qui descendent dans la fosse. Là sont tous les princes de l'aquilon, et tous les chasseurs, qui ont été conduits avec ceux qui avaient été tués ; ils sont tremblants et confus malgré leur vaillance (dans leur force), ils dorment incirconcis avec ceux qui ont été tués par l'épée, et ils ont porté leur confusion avec ceux qui descendent dans la fosse. Le pharaon (Pharaon) les a vus, et il s'est consolé au sujet de sa multitude qui a été tuée par l'épée ; le pharaon (Pharaon) et toute son armée, dit le Seigneur Dieu. Car j'ai répandu l'effroi (ma terreur) dans la terre des vivants, et le pharaon (Pharaon), ainsi que toute sa multitude, a dormi au milieu des incirconcis, avec ceux qui ont été tués par l'épée, dit le Seigneur Dieu. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, parle aux enfants de ton peuple, et dis-leur : Lorsque j'aurai fait venir l'épée sur un pays, et que le peuple de ce pays, prenant l'un des derniers des siens, l'aura établi chez lui comme sentinelle, et que cet homme, voyant venir l'épée sur le pays, aura sonné de la trompette et averti le peuple, si celui, quel qu'il soit, qui a entendu le son de la trompette ne se tient pas sur ses gardes, et que l'épée vienne et l'enlève, son sang retombera sur sa tête. Il a entendu le son de la trompette, et il ne s'est pas tenu sur ses gardes, il sera responsable de son sang ; mais, s'il se tient sur ses gardes, il sauvera sa vie (son âme). Que si la sentinelle voit venir l'épée et ne sonne pas de la trompette, et que, le peuple ne se tenant pas sur ses gardes, l'épée vienne et leur ôte la vie (une âme d'entre eux), ils seront surpris (celle-là, à la vérité, aura été prise) dans leur (son) iniquité ; mais je redemanderai leur (son) sang à la sentinelle. Et toi, fils de (d'un) l'homme, je t'ai établi comme sentinelle pour la maison d'Israël. Tu écouteras donc les paroles de ma bouche, et tu les leur annonceras de ma part. Lorsque je dirai à l'impie : Impie, tu mourras certainement (de mort), si tu ne parles pas à l'impie pour qu'il prenne garde à sa voie, il mourra dans son iniquité, et (mais) je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis l'impie pour qu'il se détourne de ses voies, et s'il ne s'en détourne pas, il mourra dans son iniquité, et tu auras délivré ton âme. Toi donc, fils de (d'un) l'homme, dis à la maison d'Israël : Voici le langage que vous avez tenu : Nos iniquités et nos péchés sont sur nous, et par eux nous languissons ; comment donc pourrons-nous vivre ? Dis-leur : Par ma vie (Je vis, moi), dit le Seigneur Dieu, je ne veux pas la mort de l'impie, mais que l'impie se détourne de sa voie et qu'il vive. Détournez-vous, détournez-vous de vos voies très mauvaises ; et pourquoi mourr(i)ez-vous, maison d'Israël ? Toi donc, fils de (d'un) l'homme, dis aux enfants de ton peuple : La justice du juste ne le délivrera pas le jour où il aura péché ; l'impiété de l'impie, le jour où il se convertira de son impiété, ne lui nuira pas, et le juste ne pourra pas vivre dans sa justice le jour où il aura péché. Même lorsque j'aurai dit au juste qu'il vivra (de la vie), s'il se confie dans sa justice et commet l'iniquité, toutes sesœuvres justes seront mises en oubli, et il mourra dans l'iniquité qu'il aura commise. Et lorsque j'aurai dit à l'impie : Tu mourras certainement (de mort), s'il fait pénitence de son péché, et pratique l'équité et la justice, si cet impie rend le gage (qu'on lui avait confié), s'il restitue ce qu'il a ravi, s'il marche dans les commandements de la vie, et s'il ne fait rien d'injuste, il vivra certainement, et ne mourra pas ; tous les péchés qu'il avait commis ne lui seront pas imputés ; il a pratiqué l'équité et la justice, et il vivra certainement (de la vie). Et les enfants (fils) de ton peuple ont dit : La voie du Seigneur n'est pas juste (d'un point équitable) : mais c'est leur propre voie qui est injuste. Car lorsque le juste se sera détourné de sa justice, et qu'il aura commis l'iniquité, il en mourra. Et lorsque l'impie se sera détourné de son impiété, et qu'il aura pratiqué l'équité et la justice, il en vivra. Et vous dites : La voie du Seigneur n'est pas droite. Je jugerai chacun de vous selon ses voies, maison d'Israël. La douzième année, le cinquième jour du dixième mois de notre captivité, (qu')un homme qui avait fui de Jérusalem vint à moi et me dit : La ville a été ravagée. Or la main du Seigneur avait été sur moi le soir d'avant l'arrivée de ce fugitif, et le Seigneur m'avait ouvert la bouche jusqu'à ce que cet homme vînt à moi le matin, et, ma bouche ayant été ouverte, je ne demeurai plus en silence : La parole du Seigneur me fut adressée, en ces termes : Fils de l'homme, ceux qui habitent dans ces ruines sur la terre d'Israël disent : Abraham était seul, et il a possédé ce pays en héritage ; mais nous, nous sommes nombreux ; c'est à nous que le pays a été donné en possession. C'est pourquoi tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Vous qui mangez des viandes avec le sang, qui levez vos yeux vers vos impuretés, et qui répandez le sang humain, posséderez-vous ce (le) pays en héritage ? Vous vous êtes appuyés sur vos épées, vous avez commis des abominations, chacun de vous a souillé la femme de son prochain, et vous posséderiez ce (le) pays en héritage ? Tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Par ma vie (Je vis, moi), ceux qui habitent dans ces ruines, tomberont par l'épée, ceux qui sont dans les champs seront livrés en pâture aux bêtes, et ceux qui sont dans les forts et dans les cavernes mourront par la peste. Je ferai de ce pays une solitude et un désert, sa force altière prendra fin, et les montagnes d'Israël seront désolées, car personne n'y passera plus ; et ils sauront que je suis le Seigneur, lorsque j'aurai rendu leur pays désolé et désert, à cause de toutes les abominations qu'ils ont commises. Et toi, fils de (d'un) l'homme, les enfants de ton peuple qui parlent de toi le long des murs et aux portes des maisons se disent l'un à l'autre, chacun à son voisin : Venez, et écoutons quelle est la parole qui sort de la bouche du Seigneur. Et ils viennent à toi comme un peuple qui s'assemble, et (comme étant) mon peuple (s'assied) devant toi ; ils écoutent tes paroles, et ils ne les pratiquent pas, car ils les changent en chansons (cantique) pour leur bouche, et leur cœur suit leur avarice. Tu es pour eux comme un air de musique, qui se chante d'une manière douce et agréable ; ils entendent (écoutent) tes paroles, et ils ne les pratiquent pas. Mais, quand ce qui a été prédit arrivera, et voici que cela arrive, alors ils sauront qu'il y aura (eu) un prophète parmi eux. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, prophétise au sujet des pasteurs d'Israël ; prophétise et dis aux pasteurs : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Malheur aux pasteurs d'Israël qui se paissent eux-mêmes. Est-ce que les pasteurs ne paissent pas leurs troupeaux ? Vous mangiez le lait, et vous vous vêtiez de la laine ; vous avez tué ce qui était gras, mais vous ne paissiez pas mon troupeau. Vous n'avez pas fortifié ce qui était faible, guéri ce qui était malade, pansé ce qui était blessé ; vous n'avez pas ramené ce qui était égaré, ni cherché ce qui était perdu ; mais vous leur commandiez avec dureté et avec violence. Mes brebis ont été dispersées, parce qu'elles n'avaient pas de pasteur ; elles sont devenues la proie de toutes les bêtes sauvages (des champs), et elles ont été dispersées. Mes troupeaux ont erré sur toutes les montagnes et sur toutes les collines élevées ; mes troupeaux ont été dispersés sur toute la face de la terre, et personne ne les (re)cherchait ; personne, dis-je, ne les (re)cherchait. C'est pourquoi, pasteurs, écoutez la parole du Seigneur : Par ma vie (Je vis, moi), dit le Seigneur Dieu, parce que mes troupeaux ont été livrés au pillage, et que mes brebis sont devenues la proie de toutes les bêtes sauvages (des champs), faute de pasteur ; car mes pasteurs n'ont pas cherché mon troupeau, mais ces pasteurs se paissaient eux-mêmes et ne faisaient pas paître mes troupeaux ; à cause de cela, pasteurs, écoutez la parole du Seigneur. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je viens moi-même à ces pasteurs ; je reprendrai mon troupeau d'entre leurs mains, et j'empêcherai désormais ces pasteurs de paître le troupeau, et aussi de se paître eux-mêmes ; je délivrerai mon troupeau de leur bouche, et il ne sera plus leur pâture. Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je chercherai moi-même mes brebis, et je les visiterai. Comme un pasteur (berger) visite son troupeau lorsqu'il se trouve au milieu de ses brebis dispersées, ainsi je visiterai mes brebis, et je les délivrerai de tous les lieux où elles avaient été dispersées au jour du nuage et de l'obscurité. Je les retirerai d'entre les peuples, je les rassemblerai de divers pays, et je les ferai revenir dans leur propre pays, et je les ferai paître sur les montagnes d'Israël, le long des ruisseaux et dans tous les lieux habités du pays. Je les ferai paître dans les pâturages les plus fertiles ; les hautes montagnes d'Israël seront le lieu de leur pâture ; elles s'y reposeront sur les herbes verdoyantes, et elles paîtront sur les montagnes d'Israël en de gras pâturages. Je ferai moi-même paître mes brebis, et je les ferai moi-même reposer, dit le Seigneur Dieu. Je (re)chercherai ce qui était perdu, je ramènerai ce qui était égaré, je panserai ce qui était blessé, je fortifierai ce qui était faible, et je conserverai ce qui était gras et fort, et je les ferai paître avec justice (discernement). Mais vous, mes troupeaux, ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je juge(rai) entre brebis et brebis, entre (entre troupeau et troupeau de) béliers et (de) boucs. N'était-ce pas assez pour vous de paître en de bons pâturages ? Mais vous avez foulé de vos pieds les restes de vos pâturages, et, après avoir bu l'eau très pure, vous avez troublé le reste avec vos pieds. Et mes brebis se nourrissaient de ce que vous aviez foulé aux pieds, et elles buvaient ce que vos pieds avaient troublé. C'est pourquoi ainsi vous parle le Seigneur Dieu : Voici, je jugerai moi-même entre la brebis grasse et la brebis maigre. Parce que vous heurtiez du côté et de l'épaule, et que vous frappiez de vos cornes toutes les brebis faibles, jusqu'à ce que vous les eussiez dispersées dehors, je sauverai mon troupeau, et il ne sera plus exposé au pillage, et je jugerai entre brebis et brebis. Et je susciterai sur elles un Pasteur unique pour les paître, David mon serviteur ; il les fera paître lui-même, et il sera leur Pasteur. Et moi, le Seigneur, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d'elles. Moi, le Seigneur, j'ai parlé. Je ferai avec elles une alliance de paix, j'exterminerai du pays les bêtes féroces (très mauvaises), et ceux qui habitent dans le désert dormiront en sécurité dans les bois. Je les établirai autour de ma colline pour les bénir, je ferai tomber la pluie en son temps, et ce seront des pluies de bénédiction. L'arbre des champs donnera son fruit, et la terre donnera son produit (germe), et ils seront sans crainte dans le pays ; et ils sauront que je suis le Seigneur, lorsque j'aurai brisé les chaînes de leur joug et que je les aurai arrachés de la main de ceux qui les dominaient. Ils ne seront plus la proie des nations, et les bêtes de la terre ne les dévoreront plus (pas) ; mais ils habiteront avec confiance, sans aucune crainte. Je leur susciterai un germe de renom ; ils ne seront plus diminués par la famine dans le pays, et ils ne porteront plus l'opprobre des nations. Et ils sauront que moi, leur Seigneur Dieu, je serai avec eux, et qu'ils seront mon peuple, eux la maison d'Israël, dit le Seigneur Dieu. Mais vous, mes brebis (troupeaux), vous, les brebis (troupeaux) de mon pâturage, vous êtes des hommes, et moi je suis le Seigneur votre Dieu, dit le Seigneur Dieu. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, tourne ton visage vers la(e) mont(agne) de Séir, prophétise contre elle (lui), et dis-lui : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je viens à toi, mont(agne) de Séir, et j'étendrai ma main sur toi, et je te rendrai désolé(e) et désert(e). Je détruirai tes villes, et tu seras un désert, et tu sauras que je suis le Seigneur. Parce que tu as été un ennemi éternel, et que tu as livré les enfants d'Israël à l'épée au temps de leur affliction, au temps de leur extrême iniquité, à cause de cela, par ma vie (je vis, moi), dit le Seigneur Dieu, je te livrerai au sang, et le sang te poursuivra, et parce que tu as haï le sang, le sang te poursuivra. Je rendrai la(e) mont(agne) de Séir désolée et déserte, et j'en écarterai les allants et les venants. Je remplirai ses montagnes (des cadavres) de ses morts, et sur tes collines, et dans tes vallées, et dans tes torrents, ils tomberont percés par l'épée. Je te réduirai en solitudes éternelles, et tes villes ne seront plus habitées ; et vous saurez que je suis le Seigneur Dieu. Parce que tu as dit : Deux nations et deux pays seront à moi, et je les posséderai en héritage, quoique le Seigneur fût là, à cause de cela, par ma vie (je vis, moi), dit le Seigneur Dieu, je te traiterai selon la colère et la jalousie que tu as témoignées dans ta haine contre eux, et je serai rendu célèbre parmi eux, lorsque je t'aurai jugé. Tu sauras alors que moi, le Seigneur, j'ai entendu toutes les insultes que tu as proférées contre les montagnes d'Israël, en disant : Ce sont des déserts qui nous ont été abandonnés pour les dévorer. Vous vous êtes élevés contre moi par vos discours, et vous avez prononcé contre moi des paroles insolentes ; (moi) j'ai entendu. Ainsi parle le Seigneur Dieu : A la joie de toute la terre (Lorsque toute la terre se réjouira), je ferai de toi une solitude. Comme tu t'es réjoui sur l'héritage de la maison d'Israël, parce qu'il était ravagé, je te traiterai de même : tu seras ruinée, mont(agne) de Séir, toi et l'Idumée entière, et ils sauront que je suis le Seigneur (Dieu). Pour toi, fils de (d'un) l'homme, prophétise au sujet des montagnes d'Israël, et dis-leur : Montagnes d'Israël, écoutez la parole du Seigneur. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que l'ennemi a dit de vous : Bien, ces (des) hauteurs éternelles nous ont été données en héritage ; à cause de cela prophétise et dis : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que vous avez été désolées ; foulées aux pieds de toutes parts, que vous êtes devenues l'héritage des autres nations, et que vous avez été sur les lèvres et les langues l'opprobre des (du) peuple(s) ; à cause de cela, montagnes d'Israël, écoutez la parole du Seigneur Dieu : Ainsi parle le Seigneur Dieu aux montagnes et aux collines, aux torrents, aux vallées et aux déserts, aux maisons ruinées et aux villes désertes, qui ont été dépeuplées et raillées par les autres peuples d'alentour. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Puisque j'ai parlé dans le feu de ma jalousie (mon zèle) contre les autres nations et contre toute l'Idumée, qui se sont emparées de (attribué) ma terre, dans toute la joie de leur âme et de tout leur cœur, et qui en ont chassé les habitants pour la ravager ; à cause de cela (en ce cas,) prophétise sur le pays d'Israël, et dis aux montagnes et aux collines, aux coteaux et aux vallées : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, j'ai parlé dans ma jalousie et dans ma fureur, parce que vous avez porté la (avez été couverts de) confusion par les nations. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : J'ai levé la main (et j'ai juré) (afin) que les nations qui sont autour de vous porte(ro)nt elles-mêmes leur confusion. Et vous, montagnes d'Israël, poussez vos branches et portez votre fruit pour mon peuple d'Israël, car ces choses sont près d'arriver (il est près de venir). Voici, je viens à vous, et je me retournerai vers vous ; vous serez labourées, et vous recevrez la semence. Je multiplierai en vous les hommes et toute la maison d'Israël ; les villes seront habitées, et les lieux ruinés seront rétablis. Je vous remplirai d'hommes et d'animaux ; ils se multiplieront et ils s'accroîtront ; je ferai que vous soyez habitées comme auparavant (dès le principe), et je vous comblerai de plus de biens que vous n'en avez eu au commencement, et vous saurez que je suis le Seigneur. J'amènerai sur vous des hommes, mon peuple d'Israël, et ils vous posséderont en héritage ; vous serez leur héritage, et vous ne serez plus jamais sans eux. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce qu'on dit de vous : Tu dévores les hommes et tu étouffes ton peuple, à cause de cela tu ne dévoreras plus les hommes, et tu ne feras plus mourir ton peuple, dit le Seigneur Dieu. Je ne te ferai plus entendre les reproches des nations, et tu ne porteras plus l'opprobre des nations, et tu ne perdras plus ton peuple, dit le Seigneur Dieu. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, la maison d'Israël a habité dans sa terre ; ils l'ont souillée par leursœuvres et leurs affections ; leur voie a été devant moi comme la souillure d'une femme qui a ses règles (mois). Alors j'ai répandu mon indignation sur eux, à cause du sang qu'ils avaient (on) versé sur la terre, et de leurs idoles par lesquelles ils l'avaient (l'ont) souillée. Je les ai dispersés parmi les nations, et ils ont été disséminés (au vent) en divers pays ; je les ai jugés selon leurs voies et selon leurs œuvres (inventions). Ils sont venus chez les nations parmi lesquelles ils étaient allés, et ils ont profané mon saint nom, lorsqu'on disait d'eux : C'est là le peuple du Seigneur, et ils sont sortis de son pays. Et j'ai épargné mon saint nom, que la maison d'Israël avait profané chez les nations où elle était allée. C'est pourquoi tu diras à la maison d'Israël : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ce n'est pas pour vous que j'agirai, maison d'Israël, mais c'est pour mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes allés. Et je sanctifierai mon grand nom, qui a été profané parmi les nations, que vous avez profané au milieu d'elles, afin que les nations sachent que je suis le Seigneur, dit le Seigneur des armées, lorsque j'aurai été sanctifié en vous devant elles. Car je vous retirerai d'entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai dans votre pays. Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés de toutes vos souillures, et je vous purifierai de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai un esprit nouveau au milieu de vous ; j'ôterai de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit au milieu de vous, et je ferai que vous marchiez dans mes préceptes, que vous gardiez et que vous pratiquiez mes ordonnances. Vous habiterez dans le pays que j'ai donné à vos pères, et vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu. Je vous délivrerai de toutes vos souillures ; j'appellerai le froment, et je le multiplierai, et je ne vous imposerai plus la famine. Je multiplierai le fruit des arbres et les semences (productions) des champs, afin que vous ne portiez plus désormais l'opprobre de la famine parmi les nations. Alors vous vous souviendrez de vos voies très mauvaises et de vos affections qui n'étaient pas bonnes (déréglées) ; vos iniquités et vos crimes vous déplairont. Ce n'est pas pour vous que j'agirai, dit le Seigneur Dieu ; sachez-le, soyez confus et rougissez à cause de vos voies, maison d'Israël. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Le jour où je vous aurai purifiés de toutes vos iniquités, et où j'aurai repeuplé les villes et rétabli les lieux ruinés, lorsque ce pays désert, et autrefois désolé aux yeux de tous les passants, sera (bien) cultivé, on dira : Cette terre inculte est devenue comme un jardin de délices ; et les villes désertes, abandonnées et ruinées, sont maintenant fortifiées. Et toutes les nations qui resteront autour de vous sauront que moi, le Seigneur, j'ai rebâti les lieux ruinés et planté les champs incultes ; que moi, le Seigneur, j'ai parlé, et j'ai exécuté. Ainsi parle le Seigneur Dieu : (Encore en ceci) Les enfants d'Israël me trouveront encore favorable en ceci, et je leur ferai cette grâce : Je les multiplierai comme un troupeau d'hommes, comme un troupeau saint, comme le troupeau de Jérusalem dans ses solennités ; ainsi, les villes désertes seront remplies de troupeaux d'hommes, et ils sauront que je suis le Seigneur. La main du Seigneur fut sur moi, et elle m'emmena dans (par) l'esprit du Seigneur, et elle me laissa au milieu d'un(e) campagne (champ) qui était rempli(e) d'ossements. Elle m'en fit faire le tour ; ils étaient très nombreux à la surface de la terre (du champ), et extrêmement secs. Alors il me dit : Fils de (d'un) l'homme, penses-tu que ces os puissent revivre (vivront) ? Je répondis : Seigneur Dieu, (c'est) vous (qui) le savez. Et il me dit : Prophétise sur ces os, et dis-leur : Ossements desséchés (arides), écoutez la parole du Seigneur. Ainsi parle le Seigneur Dieu à ces os : Voici, je vais introduire un esprit en vous, et vous vivrez. Je mettrai sur vous des nerfs, et je ferai croître sur vous des chairs ; j'étendrai de la peau sur vous, et je vous donnerai un esprit, et vous vivrez, et vous saurez que je suis le Seigneur. Je prophétisai donc comme il me l'avait ordonné, et tandis que je prophétisais, il se fit un bruit, puis un mouvement, et les os s'approchèrent les uns des autres, chacun dans sa jointure. Je regardai, et voici que des nerfs et des chairs se formèrent sur eux, et de la peau s'étendit par-dessus ; mais il n'y avait pas d'esprit en eux. Et il me dit : Prophétise à l'esprit ; prophétise, fils de l'homme, et dis à l'esprit : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Viens des quatre vents, esprit, et souffle sur ces morts, afin qu'ils revivent. Je prophétisai donc comme il me l'avait ordonné, et l'esprit entra en eux, et ils devinrent vivants, et ils se tinrent sur le(ur)s pieds ; c'était une armée extrêmement nombreuse. Et il me dit : Fils de (d'un) l'homme, tous ces os sont les enfants d'Israël. Ils disent : Nos os se sont desséchés, notre espérance a péri, et nous sommes retranchés du nombre des hommes. Prophétise donc, et dis-leur : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je vais ouvrir vos tombeaux, et je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous amènerai dans la terre d'Israël. Et vous saurez que je suis le Seigneur, lorsque j'aurai ouvert vos sépulcres, que je vous aurai fait sortir de vos tombeaux, ô mon peuple, et que j'aurai mis mon esprit en vous, et que vous vivrez, et que je vous aurai placés en repos sur votre terre : et vous saurez que moi, le Seigneur, j'ai parlé et j'ai exécuté, dit le Seigneur Dieu. (Et) La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Et toi, fils de (d'un) l'homme, prends un morceau de bois, et écris dessus : Pour (C'est le bois de) Juda, et pour les enfants d'Israël qui lui sont associés. Prends encore un autre morceau de bois, et écris dessus : Pour Joseph, (pour le) bois d'Ephraïm, et de toute la maison d'Israël, et de ceux qui lui sont associés. Puis joins-les l'un à l'autre en un seul morceau, et ils seront unis dans ta main. Et lorsque les enfants de ton peuple te tiendront ce langage : Ne nous indiqueras-tu (indiquerez-vous) pas ce que cela signifie ? tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je prendrai le bois de Joseph qui est dans la main d'Ephraïm, et les tribus d'Israël qui lui sont associées, et je le joindrai avec le bois de Juda, et j'en ferai un seul bois, et ils seront un seul bois dans sa main. Les morceaux de bois sur lesquels tu auras écrit seront dans ta main, sous leurs yeux ; et tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je prendrai les enfants d'Israël du milieu des nations où ils sont allés, je les rassemblerai de toutes parts, et je les ramènerai dans leur pays ; et je ferai d'eux une seule nation dans le(ur) pays, sur les montagnes d'Israël, et un seul roi les commandera tous, et ils ne formeront pas désormais deux peuples, et ils ne seront plus divisés en deux royaumes. Ils ne se souilleront plus à l'avenir par leurs idoles, par leurs abominations, et par toutes leurs iniquités ; je les sauverai (en les retirant) de tous les lieux où ils ont péché, et je les purifierai ; et ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu. Mon serviteur David régnera sur eux, et il y aura un seul pasteur pour eux tous ; ils marcheront dans la voie de mes ordonnances ; ils garderont mes commandements et ils les pratiqueront. Ils habiteront sur la terre que j'ai donnée à mon serviteur Jacob, et où vos pères ont habité ; ils y habiteront, eux et leurs enfants, et les enfants de leurs enfants à perpétuité, et mon serviteur David sera leur prince à jamais. Je ferai avec eux une alliance de paix ; il y aura une alliance éternelle avec eux ; je les établirai solidement, je les multiplierai, et je placerai mon sanctuaire au milieu d'eux pour toujours. Mon tabernacle sera parmi eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Et les nations sauront que je suis le Seigneur, le sanctificateur d'Israël, lorsque mon sanctuaire sera au milieu d'eux pour toujours. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de (d'un) l'homme, tourne ton visage vers Gog, vers la terre de Magog, vers le prince et le chef de Mosoch et de Thubal, et prophétise sur lui. Tu lui diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je viens à toi, Gog, prince et chef de Mosoch et de Thubal. Je t'entraînerai, et je mettrai un frein dans tes mâchoires ; je te ferai sortir, toi et toute ton armée, les chevaux et les cavaliers, tous couverts de cuirasses, une grande multitude d'hommes, maniant la lance, le bouclier et l'épée. Les Perses, les Ethiopiens et les Libyens seront avec eux, tous couverts de boucliers et de casques. Gomer et toutes ses troupes, la maison de Thogorma, les flancs de l'aquilon et toutes ses forces, et des peuples nombreux seront avec toi. Prépare-toi et équipe-toi ainsi que toute cette multitude qui est rassemblée auprès de toi, et sois leur chef. Après des jours nombreux tu seras visité ; à la fin des années tu viendras dans un pays qui a été sauvé de l'épée et rassemblé du milieu de peuples nombreux, vers les montagnes d'Israël, si longtemps (qui furent continuellement) désertes ; ce pays a été retiré du milieu des peuples, tous y habiteront en sécurité. (Mais) Tu monteras, tu viendras comme une tempête et comme un tourbillon, pour couvrir le pays, toi et toutes tes troupes, et des peuples nombreux avec toi. Ainsi parle le Seigneur Dieu : En ce jour-là des pensées (projets) s'élèveront dans ton cœur, et tu formeras de très mauvais desseins ; et tu diras : Je monterai contre un pays sans murailles ; j'attaquerai des hommes en paix, qui habitent en sécurité ; ils ont tous des habitations sans murailles ; ils n'ont ni verrous ni portes. Tu voudras enlever des dépouilles, ravir du butin, porter ta main sur ceux qui après avoir été abandonnés, ont été ensuite rétablis, sur un peuple qui a été rassemblé du milieu des nations, et qui commençait à posséder et à habiter au centre (l'éminence) de la terre. Saba, Dédan, les marchands de Tharsis, et tous ses lions, te diront : Viens-tu pour prendre les dépouilles ? Voici que tu as assemblé ta multitude pour enlever le butin, pour prendre l'argent et l'or, pour emporter les meubles et les biens, et pour piller des richesses infinies (un butin immense). C'est pourquoi prophétise, fils de (d'un) l'homme, et dis à Gog : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Le jour où mon peuple d'Israël habitera en sécurité, ne le sauras-tu pas ? Tu viendras alors de ton pays, des extrémités de l'aquilon, toi et de nombreux peuples avec toi, tous montés à cheval, multitude immense, armée puissante (redoutable). Et tu monteras contre mon peuple d'Israël, comme un nuage, pour couvrir le pays ; tu seras dans les derniers jours, et je t'amènerai sur ma terre, afin que les nations me connaissent, lorsque j'aurai fait paraître ma sainteté en toi, à leurs yeux, ô Gog. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Tu es donc celui dont j'ai parlé aux anciens jours par (l'entremise de) mes serviteurs, les prophètes d'Israël, qui ont prophétisé en ces temps-là que je devais t'amener contre eux. En ce jour-là, au jour de l'arrivée de Gog sur la terre d'Israël, dit le Seigneur Dieu, mon indignation et ma fureur monteront (jusqu'à la fureur). Je parlerai (Et j'ai parlé) dans mon zèle et dans le feu de ma colère ; car en ce jour-là il y aura un grand bouleversement dans la maison d'Israël. Les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bêtes des champs, tous les reptiles qui se meuvent sur la terre, et tous les hommes qui sont sur la face de la terre, trembleront devant ma face ; les montagnes seront renversées, les clôtures tomberont, et toutes les murailles s'écrouleront à terre. J'appellerai contre lui l'épée sur toutes mes montagnes, dit le Seigneur Dieu ; l'épée de chacun sera dirigée contre son frère. J'exercerai mes jugements sur lui par la peste, par le sang, par les (une) pluie(s) violente(s), et par les pierres énormes ; je ferai pleuvoir du feu et du soufre sur lui, sur son armée, et sur les peuples nombreux qui seront avec lui. Je manifesterai ma grandeur et ma sainteté (Et je serai glorifié, et je serai sanctifié) ; je me ferai connaître aux yeux de nombreuses nations, et ils sauront que je suis le Seigneur. Mais toi, fils de (d'un) l'homme, prophétise contre Gog, et dis : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je viens à toi, Gog, prince et chef de Mosoch et de Thubal. Je t'entraînerai (te ferai tourner de tous les côtés), je te tirerai, et je te ferai monter des extrémités (côtés) de l'aquilon, et je t'amènerai sur les montagnes d'Israël. Je briserai ton arc dans ta main gauche, et je ferai tomber tes flèches de ta main droite. Tu tomberas sur les montagnes d'Israël, toi et toutes tes troupes, et les peuples qui sont avec toi ; je t'ai livré en pâture aux bêtes farouches (animaux sauvages), aux oiseaux et à tout ce qui vole, et aux bêtes de la terre. Tu tomberas sur la face des champs, car c'est moi qui ai parlé, dit le Seigneur Dieu. J'enverrai le feu sur Magog, et sur ceux qui habitent en sécurité dans les îles, et ils sauront que je suis le Seigneur. Je ferai connaître mon saint nom au milieu de mon peuple d'Israël, et je ne laisserai plus profaner mon saint nom ; et les nations sauront que je suis le Seigneur, le saint d'Israël. Voici, cela vient, c'est fait, dit le Seigneur Dieu ; c'est là le jour dont j'ai parlé. Alors les habitants des villes d'Israël sortirent ; ils brûleront et réduiront en cendres les armes, les boucliers et les lances, les arcs et les flèches, les bâtons qu'on porte à la main et les piques, et ils les consumeront par le feu pendant sept ans. Ils n'apporteront pas de bois des champs, et ils n'en couperont pas dans les forêts, car ils feront du feu avec ces armes ; ils feront leur proie de ceux dont ils avaient été la proie, et ils pilleront ceux qui les avaient pillés, dit le Seigneur Dieu. Et en ce jour-là, je donnerai à Gog un lieu célèbre pour sépulcre dans Israël, la vallée des voyageurs, à l'orient de la mer, qui frappera de stupeur tous les puissants (ceux qui passeront) ; là ils enseveliront Gog avec toute sa multitude, et on l'appellera la vallée de la multitude de Gog. La maison d'Israël les ensevelira pour purifier la terre, pendant sept mois. Tout le peuple du pays les ensevelira ; et ce jour où j'aurai été glorifié sera célèbre pour eux, dit le Seigneur Dieu. Et ils établiront des hommes qui visiteront sans cesse le pays, pour chercher et pour ensevelir ceux qui seront demeurés sur la surface de la terre, afin de la purifier ; ils commenceront cette recherche après sept mois. Ils parcourront tout le pays, et lorsqu'ils auront vu les ossements d'un homme, ils mettront auprès une marque, jusqu'à ce que les fossoyeurs les ensevelissent dans la vallée de la multitude de Gog. La ville recevra le nom d'Amona, et on purifiera le pays. Toi donc, fils de (d'un) l'homme, ainsi parle le Seigneur Dieu : Dis à tout ce qui vole, et à tous les oiseaux et à toutes les bêtes des champs (de la terre) : Rassemblez-vous, hâtez-vous, accourez de toutes parts vers la victime que je vous immole, cette grande victime qui est (a été égorgée) sur les montagnes d'Israël, afin que vous mangiez la chair et que vous buviez le sang. Vous mangerez la chair des forts, et vous boirez le sang des princes de la terre, des béliers, des agneaux, des boucs, des taureaux, des oiseaux domestiques (de la volaille engraissée), et de tout ce qu'il y a de plus délicat. Et vous mangerez de la graisse jusqu'à satiété, et vous boirez jusqu'à l'ivresse le sang de la victime que j'immolerai pour vous. Et vous vous rassasierez à ma table (de la chair) des chevaux, et des vaillants cavaliers, et de tous les hommes de guerre, dit le Seigneur Dieu. J'établirai ma gloire parmi les nations ; toutes les nations verront le jugement que j'aurai exercé, et elles reconnaitront ma main que j'aurai appesantie sur eux. Et la maison d'Israël saura que je suis le Seigneur son Dieu, à partir de ce jour, et désormais. Et les nations sauront que la maison d'Israël était devenue captive à cause de son iniquité, parce qu'ils m'avaient (ont) abandonné et que je leur avais caché mon visage, et que je les avais (ai) livrés aux mains de leurs ennemis, et qu'ils étaient (sont) tous tombés par l'épée. Je les ai traités selon leur impureté et selon leur crime, et je leur ai caché mon visage. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Maintenant je ramènerai les captifs de Jacob, j'aurai pitié de toute la maison d'Israël, et je deviendrai jaloux (armerai de zèle) pour mon saint nom. Et ils porteront leur confusion et toutes les prévarications qu'ils ont commises contre moi, lorsqu'ils habiteront en sécurité dans leur pays, sans craindre personne, et lorsque je les aurai ramenés d'entre les peuples, et rassemblés des pays de leurs ennemis, et que j'aurai été sanctifié en eux aux yeux de(s) nations (les plus) nombreuses. Et ils sauront que je suis le Seigneur leur Dieu, parce qu'après les avoir transportés parmi les nations, je les aurai rassemblés dans leur pays, sans laisser là aucun d'eux. Je ne leur cacherai plus mon visage, car je répandrai (j'ai répandu) mon esprit sur toute la maison d'Israël, dit le Seigneur Dieu. La vingt-cinquième année de notre captivité, au commencement de l'année, le dixième jour du mois, quatorze ans après la ruine de la ville, ce jour-là même, la main du Seigneur fut sur moi, et il me conduisit à Jérusalem (là, note). Dans des visions divines il me conduisit au pays d'Israël, et il me déposa sur une très haute montagne, sur laquelle il y avait comme les bâtiments (l'édifice) d'une ville tournée vers le midi. Il me fit entrer là, et voici, il y avait un homme dont l'apparence était comme celle de l'airain, et qui tenait dans une main un cordeau de lin, et dans l'autre une canne à mesurer, et il se tenait à la porte. Et cet homme me dit : Fils de (d'un) l'homme, vois dans (de) tes yeux, et écoute de tes oreilles, et applique ton cœur à tout ce que je te montrerai, car c'est pour qu'elles te soient montrées que tu as été amené ici ; annonce à la maison d'Israël tout ce que tu verras (vois). Et voici qu'un mur extérieur entourait la maison de tous côtés ; et l'homme tenait à la main une canne à mesurer, longue de six coudées et d'un palme ; et il mesura la largeur de l'édifice, qui était d'une canne, et la hauteur, qui était aussi d'une canne. Il vint vers la porte qui regardait l'orient, et il monta par ses degrés ; et il mesura le seuil de la porte, qui avait une canne de largeur, c'est-à-dire que le seuil était large d'une canne. Puis il mesura les (la) chambre(s), qui avaient une canne de long et une canne de large, et il y avait cinq coudées entre les chambres. Le seuil de la porte, près du vestibule (au-dedans) de la porte à l'intérieur, avait une canne. Il mesura le vestibule de la porte, qui avait huit coudées, et le frontispice, qui en avait deux ; le vestibule de la porte était en dedans. Les chambres de la porte qui regardait vers l'orient étaient au nombre de trois d'un côté et de trois de l'autre ; les trois chambres avaient la même mesure, et les frontispices des deux côtés avaient aussi la même mesure. Il mesura la largeur du seuil de la porte, qui était de dix coudées, et la longueur de la porte, qui était de treize coudées. Il y avait devant les chambres un espace (rebord) d'une coudée ; il était d'une coudée de chaque côté ; les chambres avaient six coudées d'un côté et de l'autre. Il mesura la porte depuis le toit d'une chambre jusqu'au toit de l'autre ; la largeur était de vingt-cinq coudées, de porte à porte (une porte était vis-à-vis une autre porte). Il compta pour les frontispices soixante coudées, et il ajouta au frontispice le vestibule de la porte qui l'entourait de tous côtés. Devant la face de la (première) porte qui s'étendait jusqu'à la face du vestibule de la porte intérieure, il y avait cinquante coudées. Il y avait des fenêtres obliques dans les chambres et dans les frontispices qui étaient au-dedans de la porte tout autour, de côté et d'autre ; il y avait aussi au-dedans des vestibules des fenêtres tout autour, et devant les frontispices des palmes peintes. Il me conduisit aussi au parvis extérieur, où se trouvaient des chambres, et le parvis était pavé de pierres de tous côtés ; il y avait trente chambres autour du pavé. Et en avant des portes le pavé s'étendait (était plus bas) selon la longueur des portes (; c'était le pavé inférieur). Il mesura aussi la largeur, depuis la face de la porte d'en bas jusqu'au frontispice du parvis intérieur, en dehors ; il y avait cent coudées vers l'orient et vers l'aquilon. Il mesura aussi, dans sa longueur et sa largeur, la porte du parvis extérieur qui regardait vers l'aquilon, et ses chambres, au nombre de trois d'un côté et de trois de l'autre, et son frontispice et son vestibule, suivant la mesure de la première porte ; il y avait cinquante coudées de long, et vingt-cinq coudées de large. (Mais) Ses fenêtres, son vestibule et ses sculptures avaient la même mesure que la porte qui regardait vers l'orient ; on y montait par sept degrés, et il y avait un vestibule par devant. Et la porte du parvis intérieur était en face de la porte du nord et de la porte de l'est (orient) ; il mesura cent coudées d'une porte à l'autre. Il me conduisit aussi vers le midi, où se trouvait une porte qui regardait vers le midi ; il en mesura le frontispice et le vestibule, suivant les mesures qui précèdent (des précédents). Ses fenêtres et les vestibules d'alentour étaient comme les autres fenêtres ; elle(s) avai(en)t cinquante coudées de long et vingt-cinq coudées de large. On y montait par sept degrés ; le vestibule était devant la porte, et il y avait au frontispice (du vestibule) des palmes sculptées (ciselées), une d'un côté, et l'autre de l'autre. La porte du parvis intérieur était du côté du midi ; et il mesura cent coudées d'une porte à l'autre, du côté du midi. Il m'introduisit aussi dans le parvis intérieur, vers la porte du midi, et il mesura la porte, qui avait (selon) les mesures précédentes. La chambre (du parvis), le frontispice et le vestibule avaient les mêmes mesures ; ses fenêtres et son vestibule tout autour ; elle avait cinquante coudées de long et vingt-cinq coudées de large. Le vestibule qui l'entourait avait vingt-cinq coudées de long et cinq coudées de large ; et le (son) vestibule aboutissait au parvis extérieur ; et il y avait des palmes au frontispice, et huit degrés pour monter à cette porte. Puis il m'introduisit dans le parvis intérieur du côté de l'orient, et il mesura la porte, qui avait les mesures précédentes. Sa chambre, son frontispice et son vestibule avaient les dimensions indiquées plus haut ; ses fenêtres aussi et ses vestibules tout autour ; elle avait cinquante coudées de long et vingt-cinq coudées de large. Il mesura le (aussi son) vestibule, celui qui regardait le parvis extérieur ; des palmes étaient sculptées au (ciselées sur le) frontispice de côté et d'autre, et on montait à cette porte par huit degrés. Il me conduisit ensuite vers la porte qui regardait l'aquilon, et il la mesura, suivant les mesures précédentes. Il en mesura la (sa) chambre, le (son) frontispice, le (son) vestibule et les fenêtres tout autour ; cinquante coudées de long et vingt-cinq coudées de large. Son vestibule regardait vers le parvis extérieur, et il y avait de côté et d'autre des palmes sculptées (ciselées) au frontispice, et on y montait par huit degrés. Et dans chaque chambre (du trésor) il y avait une entrée aux frontispices des portes ; c'est là qu'on lavait l'holocauste. Au vestibule de la porte il y avait deux tables d'un côté et deux tables de l'autre, afin d'y immoler l'holocauste et les victimes pour le péché et pour le délit. Et sur le côté extérieur par où l'on monte vers l'entrée de la porte qui regarde l'aquilon, il y avait deux tables, et de l'autre côté, devant le vestibule de la porte, deux autres tables : quatre tables d'un côté, et quatre de l'autre ; aux côtés de la porte il y avait huit tables, sur lesquelles on immolait (les victimes). Les quatre tables pour l'holocauste étaient faites de pierres carrées, elles avaient une coudée et demie de long, une coudée et demie de large et une coudée de haut ; on y plaçait les instruments avec lesquels on immolait l'holocauste et la victime. Leurs rebords, d'un palme, se courbaient en dedans tout autour ; et sur les tables on mettait les chairs des sacrifices. Au dehors de la porte intérieure étaient les chambres des chantres, dans le parvis intérieur, à côté de la porte qui regarde l'aquilon ; leurs faces étaient tournées vers le midi ; il y en avait une à côté de la porte orientale, qui regardait vers l'aquilon. Et il me dit : Cette chambre qui regarde le midi sera pour les prêtres qui veillent à la garde du temple. Et (Mais) la chambre qui regarde l'aquilon sera destinée aux prêtres qui veillent pour le service de l'autel. Ce sont les fils de Sadoc, qui, parmi les fils de Lévi, s'approchent du Seigneur pour le servir. Il mesura aussi le parvis, qui avait cent coudées de long et cent coudées de large en carré ; et l'autel était en avant du temple. Il m'introduisit dans le vestibule du temple, et il mesura le vestibule, qui avait cinq coudées d'un côté et cinq coudées de l'autre ; et la largeur de la porte, qui était de trois coudées d'un côté, et de trois coudées de l'autre. (Mais) Le vestibule avait vingt(-cinq) coudées de long et onze coudées de large, et on y montait par huit degrés. Il y avait au frontispice deux colonnes, une d'un côté, et une de l'autre. Il m'introduisit ensuite dans le temple, et il mesura les poteaux de l'entrée, qui avaient six coudées de large d'un côté et six coudées de l'autre, selon la largeur du tabernacle. La largeur de (l'ouverture de) la porte était de dix coudées, et les côtés de la porte avaient cinq coudées d'un côté et cinq coudées de l'autre. Il mesura aussi la longueur, qui était de quarante coudées, et la largeur, de vingt coudées. Puis, étant entré dans l'intérieur, il mesura les (un) poteau(x) de la porte, qui avaient deux coudées ; (la hauteur de) la porte avait six coudées de long et sept coudées de large. Il mesura une longueur de vingt coudées et une largeur de vingt coudées sur le devant du temple. Et il me dit : C'est ici le saint des saints. Puis il mesura (l'épaisseur de) la muraille du temple, qui était de six coudées, et la largeur des chambres latérales tout autour du temple, qui était de quatre coudées. Ces chambres latérales étaient l'une auprès de l'autre, formant deux rangées de trente-trois ; les plus élevées (et il y avait des arcs-boutants qui) s'avançaient le long de la muraille du temple, tout autour des côtés, de manière à s'y appuyer, sans entrer dans le mur du temple. Il y avait aussi un espace (une galerie) fait(e) en rond, qui montait au moyen d'un escalier (en limaçon), et s'élevait jusqu'à la chambre la plus haute du temple, (toujours) en tournant. C'est pourquoi le temple était plus large en haut, et ainsi on montait de l'étage le plus bas à celui d'en haut, par celui du milieu. Je considérai la hauteur, autour de l'édifice, et les chambres latérales avaient la mesure d'une canne de six coudées ; et l'épaisseur du mur extérieur des chambres latérales était de cinq coudées ; et la maison intérieure était enfermée dans ces (les) chambres (col)latérales (de l'autre maison). Entre les chambres il y avait une largeur de vingt coudées, tout autour du temple. Et les portes des chambres latérales étaient tournées vers le lieu de la prière : une porte regardait le septentrion (l'aquilon), et une porte regardait le midi ; et la largeur du lieu destiné à la prière était de cinq coudées tout autour. L'édifice qui était séparé (du temple) et tourné du côté de la mer, avait une largeur de soixante-dix coudées ; mais la muraille de l'édifice avait cinq coudées d'épaisseur (de largeur) tout autour, et une longueur de quatre-vingt-dix coudées. Il mesura la longueur de la maison ; qui était de cent coudées ; et l'édifice (qui en était) séparé, avec ses murailles, avait aussi cent coudées de long. (Mais) La largeur de la face du temple et de l'édifice (qui en était) séparé, du côté de l'orient, était de cent coudées. Il mesura aussi la longueur de l'édifice vis-à-vis de celui qui en était séparé par derrière ; les galeries (portiques) des deux côtés avaient cent coudées. Il mesura aussi (elles étaient de cent coudées ainsi que) le temple intérieur et le vestibule du parvis, (.) (Il mesura encore) les seuils, les fenêtres obliques, et les galeries (portiques) qui environnaient le temple de trois côtés, vis-à-vis de chaque seuil, et le lambris de bois qui entourait tout. La terre allait jusqu'aux fenêtres, et les fenêtres étaient fermées au-dessus des portes. (Il soumit à la mesure) Jusqu'à la maison intérieure et tout autour du mur, tant au-dedans qu'au-dehors, avec mesure, il y avait des chérubins sculptés (artistement travaillés) et des palmes, une palme entre chaque chérubin, et ces chérubins avaient chacun deux faces : (Je vis) la face d'un homme tournée d'un côté vers une palme, et la face d'un lion tournée de l'autre côté vers une autre palme ; et cet ordre était observé tout autour du temple. Depuis le sol jusqu'en haut de la porte, ces chérubins et ces palmes étaient sculptés (ciselés étaient) sur la muraille du temple. Le seuil du temple était carré, et la face du sanctuaire (répondait à celle du temple,) avait le même aspect (étant en regard l'une devant l'autre). L'autel était de bois, haut de trois coudées et long (large) de deux coudées ; ses angles (cornes), sa surface et ses côtés étaient de bois. Et l'homme me dit : C'est ici la table qui est (doit être) devant le Seigneur. (Or) Il y avait deux portes dans le temple et dans le sanctuaire. Et aux deux portes, de chaque côté, il y avait deux battants, qui se repliaient l'un sur l'autre ; car il y avait une double porte (deux autres portes) de chaque côté de la grande porte. Il y avait des chérubins et des palmes sculptés sur les portes mêmes du temple, comme sur les murs ; c'est pourquoi il y avait de grosses pièces de bois au frontispice du vestibule, à l'extérieur (par dehors), au-dessus étaient des fenêtres obliques, et des figures de palmes de chaque côté, sur les parois du vestibule, comme aussi sur les chambres latérales (côtés de la maison) et sur toute l'étendue des murailles. Il me fit sortir dans le parvis extérieur, par le chemin qui conduit au septentrion (à l'aquilon), et il m'introduisit dans les chambres (la chambre du trésor) qui étai(en)t vis-à-vis (de) l'édifice séparé et vis-à-vis (de) la maison tournée vers le nord. (Il mesura la face de la chambre ;) Sur la face, depuis la porte septentrionale (de l'aquilon), la longueur était de cent coudées, et la largeur de cinquante coudées, vis-à-vis des vingt coudées du parvis intérieur, et vis-à-vis du parvis extérieur pavé de pierres, où était la galerie (le portique) joint(e) à (aux) trois autres. Devant les chambres (du trésor) il y avait une allée de dix coudées de large, qui tournait vers l'intérieur par une voie d'une coudée ; et leurs portes étaient au nord. Ces chambres étaient plus étroites en haut qu'en bas (plus basses par le haut, note), parce que les galeries (portiques) qui les supportaient faisaient saillie sur le bas et le milieu de l'édifice. Car il y avait trois étages, et ils n'avaient pas de colonnes comme les colonnes des parvis ; aussi les chambres étaient-elles élevées, depuis le sol, de cinquante coudées, en passant par l'étage d'en bas et par celui du milieu. L'enceinte extérieure des chambres, qui était dans le chemin du parvis extérieur, devant ces chambres, avait cinquante coudées de long ; car la longueur des chambres du parvis extérieur était de cinquante coudées, et la longueur, vis-à-vis du temple, de cent coudées. Et il y avait sous ces chambres une entrée du côté de l'orient, pour ceux qui y entraient du parvis extérieur. Dans la largeur de l'enceinte du parvis qui était du côté de l'orient, en face de l'édifice séparé (du temple), il y avait des chambres vis-à-vis de cet édifice. Et il y avait aussi une allée le long de ces chambres, comme il y en avait une le long des chambres qui étaient du côté du nord (de l'aquilon) ; leur longueur et leur largeur étaient les mêmes, aussi bien que leur(s) entrée(s), leur(s) apparence (figures) et leurs portes. Il en était de même pour les portes des chambres situées dans l'allée qui regardait vers le midi ; il y avait aussi une porte à la tête de l'allée qui était devant le vestibule séparé, pour ceux qui entraient du côté de l'orient. Et il me dit : Les chambres du septentrion (de l'aquilon) et les chambres du midi, qui sont devant l'édifice séparé (du temple), sont des chambres saintes ; c'est là que mangent les prêtres qui s'approchent du Seigneur dans le sanctuaire (pour les choses très saintes) ; ils y mettront les choses très saintes et l'oblation qui est faite pour le péché et pour le délit, car ce lieu est saint. (Or,) Quand les prêtres seront entrés, ils ne sortiront pas du lieu saint dans le parvis extérieur ; mais (et) ils déposeront là les vêtements avec lesquels ils officient, car ces vêtements sont saints ; ils prendront d'autres vêtements, et alors ils iront trouver le peuple. Lorsque l'ange (il) eut achevé de mesurer la maison intérieure, il me fit sortir par la porte qui regardait vers l'orient, et il mesura (l'enceinte) tout autour. Il mesura le côté du vent de l'orient avec la canne qui servait de mesure, et il y avait cinq cents mesures de la canne tout autour. Il mesura le côté du vent du septentrion (l'aquilon), et il y avait cinq cents mesures de la canne tout autour. Il mesura le côté du vent du midi, et il y avait cinq cents mesures de la canne tout autour. Il mesura le côté du vent de l'occident, et il y avait cinq cents mesures de la canne tout autour. Il mesura la muraille de toute part, dans la direction des quatre vents, en tournant tout autour ; et elle avait cinq cents coudées de longueur et cinq cents coudées de largeur ; ce mur séparait le sanctuaire d'avec le lieu destiné au public (à la multitude). Ensuite il me conduisit à la porte qui regardait vers l'orient. Et voici que la gloire du Dieu d'Israël entrait par le côté de l'orient ; le bruit qu'elle faisait était semblable au bruit des grandes eaux, et la terre resplendissait de sa majesté. Et la vision que j'eus était semblable à celle que j'avais eue lorsqu'il vint pour détruire la ville ; son aspect était le même que j'avais vu près du fleuve (de) Chobar ; et je tombai sur ma face. (Et) La majesté du Seigneur entra dans le temple par la porte qui regardait l'orient. Et (un) l'esprit m'éleva et m'introduisit dans le parvis intérieur, et voici que la maison était remplie de la gloire du Seigneur. J'entendis quelqu'un qui me parlait du dedans de la maison, et (un) l'homme qui se tenait près de moi me dit : Fils de (d'un) l'homme, c'est ici le lieu de mon trône, le lieu où je poserai mes pieds, et où j'habiterai à jamais au milieu des enfants d'Israël ; et la maison d'Israël ne profanera plus désormais mon saint nom, ni eux, ni leurs rois, par leurs fornications, par les ruines de leurs rois et par les hauts lieux. Ils ont mis leur seuil près de mon seuil, et leurs poteaux près de mes poteaux, et il y avait (seulement) un mur entre moi et eux, et ils ont profané mon saint nom par les abominations qu'ils ont commises ; c'est pourquoi je les ai consumés dans ma colère. Maintenant donc qu'ils rejettent loin d'eux leur fornication, et qu'ils éloignent de moi les ruines de leurs rois, et j'habiterai toujours au milieu d'eux. Mais toi, fils de (d'un) l'homme, montre le temple à la maison d'Israël, et qu'ils soient confondus par leurs iniquités ; qu'ils mesurent sa structure, et qu'ils rougissent de toutes les choses qu'ils ont faites. Montre-leur la forme de la maison et de sa structure, ses sorties et ses entrées, et tout son plan, et toutes ses ordonnances, tout l'ordre qu'il faut y garder et toutes ses lois ; décris (tu écriras) cela sous leurs yeux, afin qu'ils observent tout ce que tu as décrit (qui aura été écrit) et qu'ils pratiquent les règlements du temple. Telle est la loi de la maison bâtie sur le sommet de la montagne. Toute son étendue dans son circuit (à l'entour) sera très sainte ; telle est la loi de cette maison. Or voici les mesures de l'autel, d'après la coudée exacte, qui avait une coudée et un palme. Son sein (Sa profondeur) était d'une coudée, et la largeur d'une coudée, et sa clôture jusqu'à son bord et tout autour (tout à l'entour) était d'un palme ; telle était aussi la fosse de l'autel. Du bas de la terre jusqu'au premier rebord (inférieur), il y avait deux coudées (de hauteur), et une coudée de large ; et du rebord le plus petit jusqu'au plus grand, il y avait quatre coudées, et une coudée de large. L'autel appelé (Mais) Ariel (lui-même) avait quatre coudées, et d'Ariel jusqu'en haut s'élevaient quatre cornes. Ariel avait douze coudées de long et douze coudées de large ; il était carré et avait ses côtés égaux. Son rebord avait quatorze coudées de long et quatorze coudées de large dans ses quatre côtés (coins) ; la couronne qui régnait autour avait une demi-coudée, et son sein (enfoncement) était d'une coudée tout autour ; ses degrés étaient tournés vers l'orient. Et il me dit : Fils de (d'un) l'homme, ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici les rites de l'autel, à partir du jour où il aura été bâti, afin qu'on offre sur lui l'holocauste et qu'on y répande le (du) sang. Tu les donneras aux prêtres et aux Lévites qui sont de la race de Sadoc, et qui s'approchent de moi, dit le Seigneur Dieu, afin qu'ils m'offrent un veau du troupeau pour le péché. Tu prendras de son sang, et tu en mettras sur les quatre cornes de l'autel, et sur les quatre coins de son rebord, et sur la couronne qui l'entoure, et tu le purifieras et le sanctifieras. Tu emporteras ensuite le veau qui aura été offert pour le péché, et tu le brûleras dans un lieu séparé de la maison, hors du sanctuaire. Le second jour, tu offriras pour le péché un jeune bouc (qui soit) sans tache, et on en purifiera (sanctifiera) l'autel, comme on l'a purifié (sanctifié) avant (avec) le veau. Et lorsque tu auras achevé de le purifier (sanctifier), tu offriras un veau du troupeau, qui soit sans tache, et un bélier du troupeau, qui soit aussi sans tache. (Et) Tu les offriras en présence du Seigneur ; et les prêtres répandront du sel sur eux, et les offriront en holocauste au Seigneur. Pendant sept jours tu offriras chaque jour un bouc pour le péché, et on offrira aussi un veau et un bélier du troupeau, qui soient sans tache. Pendant sept jours on purifiera (les prêtres sanctifieront) et consacrera (purifieront) l'autel, et on le remplira d'offrandes (le consacreront). Et ces jours accomplis, les prêtres offriront le huitième jour et dans la suite vos holocaustes sur l'autel et les victimes pacifiques, et je serai réconcilié avec vous, dit le Seigneur Dieu. Il me ramena vers le chemin de la porte du sanctuaire extérieur, qui regardait vers l'orient, et elle était fermée. Et le Seigneur me dit : Cette porte sera fermée ; elle ne sera pas ouverte, et personne (aucun homme) n'y passera ; car le Seigneur, le Dieu d'Israël, est entré par cette porte, et elle sera fermée pour le prince. Le prince (lui-même) s'y assoira pour manger le pain devant le Seigneur ; mais il entrera par le chemin de la porte du vestibule, et il sortira par le même chemin (sa voie). Et il m'amena par le chemin de la porte du septentrion (de l'aquilon), en face du temple. Je regardai, et voici que la gloire du Seigneur avait rempli la maison du Seigneur, et je tombai sur ma face. Et le Seigneur me dit : Fils de (d'un) l'homme, applique ton cœur, regarde de tes yeux et écoute de tes oreilles tout ce que je te dirai au sujet de toutes les cérémonies de la maison du Seigneur, et de toutes ses lois ; et applique ton cœur aux chemins du temple, à toutes les issues du sanctuaire. Tu diras à la maison d'Israël qui m'irrite (exaspère) : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Contentez-vous de tous vos crimes, maison d'Israël ; car vous avez introduit dans mon sanctuaire des étrangers, incirconcis de cœur et incirconcis de chair, pour profaner ma maison, et vous m'avez offert mon pain, la graisse et le sang, et vous avez rompu mon alliance par tous vos crimes. Vous n'avez pas observé les ordonnances de mon sanctuaire, et vous avez établi de vous-mêmes dans mon sanctuaire des gardiens de mes lois (prescriptions). Ainsi parle le Seigneur Dieu ; Tout étranger, incirconcis de cœur et incirconcis de chair, n'entrera pas dans mon sanctuaire, ni tout fils d'étranger qui est au milieu des enfants d'Israël. (Mais) Les Lévites mêmes, qui se sont éloignés de moi, en partageant l'erreur des enfants d'Israël, et qui se sont égarés loin de moi pour courir après leurs idoles, et qui ont porté la peine de leur iniquité, seront dans mon sanctuaire comme portiers, gardiens des portes de la maison et ministres du temple ; ils tueront les animaux destinés à l'holocauste, et les victimes du peuple, et se tiendront en sa présence pour le servir. Parce qu'ils l'ont servi en présence de ses idoles, et qu'ils sont devenus à la maison d'Israël une occasion de scandale et (pierre d'achoppement dans l') d'iniquité, à cause de cela j'ai levé ma main sur eux, dit le Seigneur Dieu, et ils porteront (la peine de) leur iniquité. Ils ne s'approcheront pas de moi pour remplir les fonctions du sacerdoce et ils ne s'approcheront pas de mon sanctuaire, près du saint des saints (des choses très saintes) ; mais ils porteront leur confusion et la peine des (les) crimes qu'ils ont commis. Et je les établirai portiers du temple, et ils en feront tous les offices et tout ce qui doit s'y faire. Quant aux prêtres et aux Lévites fils de Sadoc, qui ont observé les cérémonies de mon sanctuaire, lorsque les enfants d'Israël s'égaraient loin de moi, ce s(er)ont eux qui s'approcheront de moi pour me servir, et ils se tiendront en ma présence, pour m'offrir la graisse et le sang (des victimes), dit le Seigneur Dieu. Ce s(er)ont eux qui entreront dans mon sanctuaire, et qui s'approcheront de ma table, pour me servir et pour garder mes cérémonies. Lorsqu'ils franchiront les portes du parvis intérieur, ils seront vêtus de robes de lin, et ils n'auront sur eux rien qui soit de laine, lorsqu'ils exerceront leur ministère aux portes du parvis intérieur et au-dedans. Ils auront des bandelettes de lin sur la tête, et des caleçons de lin sur leurs reins, et ils ne se ceindront pas de manière à exciter (dans) la sueur. Lorsqu'ils sortiront dans le parvis extérieur, pour aller vers le peuple, ils ôteront les vêtements avec lesquels ils ont exercé leur ministère, et ils les déposeront dans la chambre du sanctuaire ; et ils prendront d'autres vêtements, pour ne pas sanctifier le peuple par leurs vêtements. Ils ne se raseront pas la tête, et ne laisseront pas croître leurs cheveux ; mais ils couperont leurs cheveux. Aucun prêtre ne boira de vin lorsqu'il devra entrer dans le parvis intérieur. Ils ne prendront pour épouse ni une veuve, ni une femme répudiée, mais des vierges de la race de la maison d'Israël ; ils pourront cependant épouser aussi une veuve qui sera veuve d'un prêtre. Ils enseigneront à mon peuple à distinguer entre ce qui est saint et ce qui est profane (souillé), et lui apprendront à discerner ce qui est pur d'avec ce qui est impur. Lorsqu'il y aura une contestation, ils la jugeront, en s'en tenant à mes jugements ; ils observeront mes lois et mes ordonnances dans toutes mes solennités, et ils sanctifieront mes sabbats. Ils n'entreront pas auprès d'un homme mort, pour ne pas se souiller, à moins que ce ne soit leur père ou leur mère, leur fils ou leur fille, leur frère ou leur sœur qui n'ait pas eu un second mari ; car ils deviendraient impurs. Et lorsqu'un d'entre eux aura été purifié, on lui comptera encore sept jours. Et le jour où il entrera dans le sanctuaire, au parvis intérieur, pour me servir de ministre dans le sanctuaire, il fera une oblation pour son péché, dit le Seigneur Dieu. Ils n'auront pas d'héritage ; c'est moi qui suis leur héritage ; et vous ne leur donnerez pas de possession en Israël, car c'est moi qui suis leur possession. Ils mangeront les victimes, et ce qui sera offert pour le péché et pour le délit, et tout vœu fait en Israël leur appartiendra. Les prémices de tous les premiers-nés et toutes les libations de (prélèvement sur) toutes les offrandes appartiendront aux prêtres ; vous donnerez aussi au prêtre les prémices de vos aliments, afin qu'il répande la bénédiction sur votre maison. Les prêtres ne mangeront d'aucun oiseau et d'aucun animal mort (naturellement) ou pris par une autre bête. Lorsque vous commencerez à diviser le pays par le sort, séparez-en les prémices pour le Seigneur, un lieu sanctifié du pays, qui ait vingt-cinq mille mesures (coudées) de longueur et dix mille de largeur ; il sera saint dans toute son étendue. De tout cet espace, vous prendrez pour le lieu saint cinq cents mesures (coudées) sur cinq cents en carré tout autour, et cinquante coudées pour ses faubourgs tout autour. Tu mesureras donc d'après cette mesure une longueur de vingt-cinq mille (coudées) et une largeur de dix mille ; et là sera le temple, le saint des saints. Cette partie sanctifiée du pays sera pour les prêtres, ministres du sanctuaire, qui s'approchent pour servir le Seigneur ; et ce lieu sera destiné pour leurs maisons et pour le sanctuaire de sainteté. Il y aura vingt-cinq mille mesures (coudées) de longueur et dix mille de largeur pour les Lévites qui servent dans le temple ; ils auront aussi vingt chambres. Et vous donnerez à la ville pour son domaine cinq mille mesures (coudées) de largeur et vingt-cinq mille de longueur, parallèlement à ce qui est séparé pour le sanctuaire ; ce sera pour toute la maison d'Israël. Vous désignerez aussi pour le prince un espace qui s'étendra de part et d'autre, le long de ce qui a été séparé pour le lieu saint et pour le domaine de la ville, et vis-à-vis de ce lieu saint et de ce domaine de la ville, du côté de la mer jusqu'à la mer, et du côté de l'orient jusqu'à l'orient ; sa (la) longueur (de sa possession) sera égale à ces deux autres portions, depuis la frontière occidentale jusqu'à la frontière orientale. Il aura une part de territoire dans Israël, et les princes ne pilleront plus désormais mon peuple, mais ils distribueront la terre à la maison d'Israël, selon ses tribus. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Que cela vous suffise, princes d'Israël ; cessez l'iniquité et les rapines, pratiquez la justice et l'équité ; séparez vos terres de celles de mon peuple, dit le Seigneur Dieu. Ayez des balances justes, un éphi juste et un bat(h) juste. L'éphi et le bat(h) seront égaux et d'une même mesure, de sorte que le bat(h) contiendra la dixième partie du cor, et l'éphi la dixième partie du cor ; leur poids sera égal, suivant la mesure du cor. Le sicle a vingt oboles ; or vingt sicles, vingt-cinq sicles, et quinze sicles font une mine. Et voici les prémices que vous prélèverez : la sixième partie d'un éphi sur un cor de froment, et la sixième partie d'un éphi sur un cor d'orge. Quant à la mesure de l'huile, le bat(h) d'huile est la dixième partie du cor, car dix bat(h) font un cor, et (parce que) le cor est rempli par dix bat(h). On offrira un bélier sur un troupeau de deux cents bêtes, de celles qu'Israël nourrit pour le sacrifice, pour l'holocauste et pour les oblations pacifiques, afin qu'il serve à expier (leurs fautes) pour eux, dit le Seigneur Dieu. Tout le peuple du pays sera obligé de payer ces prémices à celui qui sera prince en Israël. Et le prince aura la charge des holocaustes, des sacrifices et des libations dans les solennités, aux premiers jours du mois (calendes), aux sabbats et dans toutes les solennités de la maison d'Israël ; il offrira le sacrifice pour le péché, l'holocauste et les victimes pacifiques, en expiation pour la maison d'Israël. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Le premier mois, le premier jour du (de ce) mois, tu prendras dans le troupeau un veau sans tache, et tu feras l'expiation du sanctuaire. Le prêtre prendra du sang qui aura été offert pour le péché, et il en mettra sur les poteaux du temple, aux quatre angles (coins) du rebord de l'autel et aux poteaux de la porte du parvis intérieur. Tu feras de même le septième jour du mois pour tous ceux qui ont péché par ignorance et qui ont été trompés par (une) erreur (humaine), et tu feras (ainsi) l'expiation du temple. Le premier mois, le quatorzième jour du (de ce) mois, vous aurez la solennité de la Pâque ; pendant sept jours on mangera des pains sans levain. Et le prince offrira en ce jour-là, pour lui-même et pour tout le peuple du pays, un veau pour le péché. Pendant la solennité des sept jours, il offrira en holocauste au Seigneur sept veaux et sept béliers sans tache, chaque jour durant les sept jours ; il offrira aussi chaque jour un jeune bouc (de chèvres, note) pour le péché. Il y joindra le sacrifice d'un éphi de farine pour chaque veau et d'un éphi pour chaque bélier, et d'un hin d'huile pour chaque éphi. Le septième mois, le quinzième jour du mois, pendant la solennité, il fera sept jours de suite ce qui a été dit plus haut, tant pour l'expiation du péché que pour l'holocauste, l'oblation de farine et l'huile. Ainsi parle le Seigneur Dieu : La porte du parvis intérieur, qui regarde vers l'orient, sera fermée les six jours où l'on travaille ; mais on l'ouvrira le jour du sabbat, et on l'ouvrira aussi le premier jour de chaque mois (jour des calendes). Le prince entrera par le chemin du vestibule de la porte extérieure, et il s'arrêtera à l'entrée de la porte, et les prêtres offriront son holocauste et ses sacrifices pacifiques ; il adorera sur le seuil de la porte, puis il sortira, et la porte ne sera pas fermée jusqu'au soir. Le peuple du pays adorera aussi le Seigneur à l'entrée de cette porte, aux jours du sabbat et aux premiers jours du mois (calendes). Or le prince offrira au Seigneur cet holocauste : le jour du sabbat six agneaux sans tache et un bélier sans tache, avec l'oblation (le sacrifice) d'un éphi de farine pour le bélier, et, pour les agneaux, ce que sa main offrira volontairement en sacrifice, et un hin d'huile pour chaque éphi. (Mais) Le premier jour du mois (des calendes), il offrira un veau sans tache pris dans le troupeau, avec six agneaux et six béliers sans tache (seront ajoutés). Et il offrira en oblation un éphi de farine pour le veau, et un éphi pour chaque bélier ; pour les agneaux, (le sacrifice se fera selon) ce que sa main aura trouvé, et un hin d'huile pour chaque éphi. Lorsque le prince entrera (doit entrer dans le temple), il devra entrer par le chemin du vestibule de la porte, et il sortira par le même chemin. Mais lorsque le peuple du pays entrera en présence du Seigneur aux jours solennels, celui qui sera entré par la porte du septentrion (de l'aquilon) pour adorer, sortira par la porte du midi ; et celui qui sera entré par la porte du midi sortira par la porte du septentrion (de l'aquilon). Nul ne retournera par la porte par laquelle il sera entré, mais il sortira par celle qui lui est opposée (d'en face). Le prince restera au milieu d'eux ; il entrera avec ceux qui entrent et sortira avec ceux qui sortent. Aux jours de fête (foire) et aux solennités, l'oblation sera d'un éphi de farine pour un veau, et d'un éphi pour un bélier ; pour les agneaux chacun offrira comme oblation ce que sa main trouvera, avec un hin d'huile pour chaque éphi. Lorsque le prince offrira au Seigneur un holocauste volontaire ou des victimes pacifiques volontaires, on lui ouvrira la porte qui regarde vers l'orient, et il offrira son holocauste et ses victimes pacifiques, comme il a coutume de faire le jour du sabbat ; puis il sortira, et on fermera la porte après qu'il sera sorti. Il offrira tous les jours en holocauste au Seigneur un agneau de (d'une) l'année, sans tache ; il l'offrira toujours le matin. Et il offrira tous les matins comme oblation avec cet agneau la sixième partie d'un éphi de farine et la troisième partie d'un hin d'huile, afin qu'elle soit mêlée avec la farine ; c'est là le sacrifice qu'on doit offrir au Seigneur, il sera ininterrompu et perpétuel. Il offrira (immolera) l'agneau, et l'oblation, (offrira le sacrifice) et l'huile tous les matins, comme un holocauste éternel. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Si le prince fait un don à l'un de ses fils, ce don sera son héritage à lui et à ses enfants (fils), qui le posséderont par droit de succession. Mais s'il fait un legs pris sur son héritage à l'un de ses serviteurs, il lui appartiendra jusqu'à l'année du jubilé, et alors il retournera au prince ; son héritage appartiendra à ses enfants (fils). Le prince ne prendra rien par violence de l'héritage du peuple, ni de ses possessions ; mais il donnera de son bien propre un héritage à ses enfants (fils), afin que personne de mon peuple ne soit chassé de sa propriété. L'ange (Et il) m'introduisit par l'entrée qui était à côté de la porte, dans les chambres du sanctuaire destinées aux (, près des) prêtres, et tournées vers le septentrion (l'aquilon) ; et il y avait là un lieu tourné vers l'occident. Et il me dit : C'est ici le lieu où les prêtres feront cuire les viandes des sacrifices pour le péché et pour le délit, et les autres oblations (ce qui sert au sacrifice), afin qu'ils ne les portent pas dans le parvis extérieur, et que le peuple ne soit pas sanctifié. Et il me fit sortir dans le parvis extérieur, et me conduisit aux quatre angles (coins) du parvis ; et voici, il y avait une petite cour à l'angle du parvis, une petite cour à chaque angle du parvis. Or ces petites cours disposées aux quatre angles du parvis avaient quarante coudées de long et trente de large ; elles avaient toutes les quatre la même mesure. Et tout autour une muraille enfermait chacune des quatre petites cours, et des cuisines étaient bâties sous les portiques tout autour (à l'entour). Et il me dit : C'est ici la maison des cuisines, où les ministres du Seigneur feront cuire les victimes du peuple. Il me ramena ensuite vers la porte de la maison, et voici, des eaux sortaient sous le seuil de la maison, vers l'orient ; car la face de la maison regardait vers l'orient ; or les eaux descendaient au côté droit du temple, au (vers le) midi de l'autel. Et il me fit sortir par la porte du septentrion (de l'aquilon), et me fit tourner en dehors de la porte extérieure, vers le chemin qui regarde à l'orient ; et voici, les eaux jaillissaient du côté droit. Lorsque l'homme qui avait un cordeau à la main fut sorti vers l'orient, il mesura mille coudées, et il me fit traverser l'eau, et j'en avais jusqu'aux talons (la cheville des pieds). Il mesura encore mille coudées, et il me fit traverser l'eau, et j'en avais jusqu'aux genoux. Il mesura encore mille coudées, et il me fit traverser l'eau, et j'en avais jusqu'aux reins. Il mesura encore mille coudées, et c'était un torrent que je ne pus traverser, car les eaux s'étaient gonflées, comme celles d'un torrent profond qu'on ne peut passer à gué. Alors il me dit : Certes, tu as vu, fils de (d'un) l'homme. Et il me fit sortir, et me ramena au bord du torrent. Quand je me fus tourné, voici, il y avait sur le bord du torrent une très grande quantité (beaucoup) d'arbres des deux côtés. Et il me dit : Ces eaux qui sortent vers les monceaux de sable de l'orient, et qui descendent dans la (les) plaine(s) du désert, entreront dans la mer et en sortiront, et les eaux de la mer deviendront saines. Et tout animal (âme) vivant(e) qui rampe vivra partout où viendra le torrent, et il y aura de nombreux poissons là où viendront ces eaux, et là où viendra le torrent tout sera sain et vivra. Les pêcheurs se tiendront sur ces eaux ; depuis Engaddi jusqu'à Engallim, on séchera les filets ; ses poissons seront d'espèces nombreuses, comme les poissons de la grande mer, en quantité extraordinaire. Mais sur ses rivages et dans ses marais, les eaux ne seront pas assainies, parce qu'elles seront destinées pour des salines. Et sur les bords du torrent, de chaque côté, croîtront toutes sortes d'arbres fruitiers ; leurs feuilles ne tomberont pas, et leurs fruits ne manqueront jamais ; chaque mois ils en porteront de nouveaux, parce que les eaux sortiront (du torrent seront sorties) du sanctuaire ; leurs fruits serviront de nourriture, et leurs feuilles de remède. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici les limites selon lesquelles vous posséderez le pays et le partagerez entre les douze tribus d'Israël, car Joseph a un double partage. Vous le posséderez tous également, chacun autant que son frère, ce pays sur lequel j'ai levé ma main en jurant de le donner à vos pères ; c'est ce pays qui vous tombera en partage. Or voici les limites du pays. Du côté du septentrion, depuis la grande mer, le chemin de Héthalon en venant à Sédada, à Emath, à Bérotha, à Sabarim, qui est entre les confins de Damas et les confins d'Emath, et la maison de Tichon qui est sur les confins d'Auran. Ses bornes seront depuis la mer jusqu'à la cour d'Enon, qui fait la limite de Damas ; et depuis un côté de l'aquilon jusqu'à l'autre côté (aquilon), Emath sera sa frontière septentrionale. Sa limite orientale se prendra du milieu d'Auran et du milieu de Damas, du milieu de Galaad et du milieu de la terre d'Israël ; le Jourdain la bornera jusqu'à la mer orientale. Vous mesurerez aussi cette limite orientale. La limite méridionale ira depuis Thamar jusqu'aux eaux de contradiction de Cadès, et depuis le torrent jusqu'à la grande mer ; telle est la limite qui doit s'étendre vers le midi. La limite du côté de la mer sera la grande mer, en droite ligne, depuis la frontière jusqu'à Emath ; ce sera la limite du côté de la mer. Vous partagerez ce pays entre vous, selon les tribus d'Israël, et vous le prendrez en héritage, pour vous et pour les étrangers qui viendront se joindre à vous, et qui engendreront des enfants au milieu de vous ; vous les regarderez comme indigènes parmi les enfants d'Israël ; ils partageront avec vous l'héritage, au milieu des tribus d'Israël. Et dans quelque tribu que se trouve un étranger, vous lui donnerez là son partage. Et voici les noms des tribus. Depuis la frontière du nord (de l'aquilon), le long du chemin de Héthalon lorsqu'on va à Emath, la cour d'Enan sera la borne du côté de Damas vers l'aquilon, le long du chemin d'Emath, depuis la région orientale jusqu'à la mer, Dan, une part. Près de la frontière de Dan, depuis la région orientale jusqu'à celle de la mer, Aser, une part. Près de la frontière d'Aser, depuis la région orientale jusqu'à celle de la mer, Nephthali, une part. Près de la frontière de Nephthali, depuis la région orientale jusqu'à celle de la mer, Manassé, une part. Près de la frontière de Manassé, depuis la région orientale jusqu'à celle de la mer, Ephraïm, une part. Près de la frontière d'Ephraïm, depuis la région orientale jusqu'à celle de la mer, Ruben, une part. Près de la frontière de Ruben, depuis la région orientale jusqu'à celle de la mer, Juda, une part. Près de la frontière de Juda, depuis la région orientale jusqu'à celle de la mer, seront les prémices que vous séparerez ; elles auront vingt-cinq mille mesures de largeur et de longueur, selon l'étendue de toutes les parts, depuis la région orientale jusqu'à celle de la mer ; et le sanctuaire sera au milieu. Les prémices que vous séparerez pour le Seigneur auront vingt-cinq mille mesures de long et dix mille de large. (Or ces) Les prémices du sanctuaire des prêtres auront vingt-cinq mille mesures de longueur vers l'aquilon, dix mille de largeur vers la mer, dix mille aussi de largeur vers l'orient, et vingt-cinq mille de longueur vers le midi ; et le sanctuaire du Seigneur sera au milieu. Le sanctuaire sera pour les prêtres d'entre les fils de Sadoc, qui ont gardé mes cérémonies, et qui ne se sont pas égarés lorsque les enfants d'Israël s'égaraient, comme les Lévites eux-mêmes se sont égarés. Et ils auront pour prémices, au milieu des prémices de la terre, le saint des saints, auprès de la limite des Lévites. Les Lévites auront de même, auprès des limites des prêtres, vingt-cinq mille mesures (coudées) de longueur et dix mille de largeur. Toute la longueur sera de vingt-cinq mille mesures, et la largeur de dix mille. Et ils n'en pourront rien vendre ni échanger ; les prémices de la terre ne seront pas transférées à d'autres, parce qu'elles sont (ont été) consacrées au Seigneur. (Mais) Les cinq mille mesures qui restent en largeur sur les vingt-cinq mille seront (censées) profanes et destinées aux édifices de la ville et à ses faubourgs, et la ville sera au milieu. Et voici ses mesures : du côté du nord (septentrional), quatre mille cinq cents ; du côté du midi (méridional), quatre mille cinq cents ; du côté de l'orient, quatre mille cinq cents et du côté de l'occident, quatre mille cinq cents. Les faubourgs de la ville auront deux cent cinquante mesures au nord (vers l'aquilon), deux cent cinquante au (vers le) midi, deux cent cinquante à (vers) l'orient, et deux cent cinquante du côté de (vers) la mer. Ce qui restera sur la longueur, auprès des prémices du sanctuaire, (savoir) dix mille mesures à (vers) l'orient et dix mille à (vers) l'occident, sera comme les prémices (mêmes) du sanctuaire, et les fruits qu'on en retirera seront destinés à l'entretien de ceux qui travailleront pour (serviront) la ville. Or ceux qui travailleront pour (serviront à) la ville seront de toutes les tribus d'Israël. Toutes les prémices auront vingt-cinq mille mesures, vingt-cinq mille mesures en carré ; elles seront séparées pour former les prémices du sanctuaire et la propriété de la ville. Ce qui restera sera pour le prince, tout autour des prémices du sanctuaire et de la propriété de la ville, vis-à-vis des vingt-cinq mille mesures des prémices, jusqu'à la limite orientale, et de même, du côté de la mer, vis-à-vis des vingt-cinq mille mesures jusqu'à la limite de la mer, et sera encore la part du prince ; les prémices du sanctuaire, et le saint lieu (sanctuaire) du temple seront au milieu. Or ce qui restera de la propriété des Lévites et de la propriété de la ville au milieu des autres parts, et qui appartiendra au prince, sera entre la limite de Juda et la limite de Benjamin. Quant aux autres tribus, depuis la région orientale jusqu'à la région occidentale, Benjamin, une part. Et près de la frontière de Benjamin, depuis la région orientale jusqu'à la région occidentale, Siméon, une part. Et près de la frontière de Siméon, depuis la région orientale jusqu'à la région occidentale, Issachar, une part. Et près de la frontière d'Issachar, depuis la région orientale jusqu'à la région occidentale, Zabulon, une part. Et près de la frontière de Zabulon, depuis la région orientale jusqu'à celle de la mer, Gad, une part. Et près de la frontière de Gad, vers la région méridionale, sera la frontière depuis Thamar jusqu'aux eaux de contradiction de Cadès ; (son) l'héritage s'étendra vers la grande mer. Telle est la terre que vous distribuerez au sort entre les tribus d'Israël, et tels seront leurs partages, dit le Seigneur Dieu. Et voici les issues de la ville. Du côté du septentrion, tu mesureras quatre mille cinq cents cannes (mesures). Et les portes de la ville prendront les noms des tribus d'Israël. Il y aura trois portes au septentrion : la porte de Ruben, la porte de Juda et la porte de Lévi. Du côté de l'orient tu mesureras quatre mille cinq cents cannes (mesures) ; et il y aura trois portes : la porte de Joseph, la porte de Benjamin et la porte de Dan. Du côté du midi tu (en) mesureras quatre mille cinq cents (cannes) ; et il y aura trois portes : la porte de Siméon, la porte d'Issachar et la porte de Zabulon. Du côté du couchant (occidental) tu mesureras quatre mille cinq cents (cannes) ; et il y aura trois portes : la porte de Gad, la porte d'Aser et la porte de Nephthali. Son circuit sera de dix-huit mille cannes (mesures), et à partir de ce jour le nom de la ville sera : Le Seigneur est avec elle (là même).
La troisième année du règne de Joakim, roi de Juda, Nabuchodonosor, roi de Babylone, vint contre Jérusalem et l'assiégea. Et le Seigneur livra entre ses mains Joakim, roi de Juda, et une partie des vases de la maison de Dieu ; et il les emporta au pays de Sennaar, dans la maison de son dieu, et il mit les vases dans la maison du trésor de son dieu. Le roi dit à Asphénez, chef des eunuques, d'amener quelques-uns des enfants d'Israël, de race royale et princière, de jeunes hommes en qui il n'y eût aucun défaut, beaux de figure, instruits en toute sagesse, habiles en science et en intelligence (dans les arts), qui pussent servir dans le palais du roi, et à qui l'on apprendrait les lettres et la langue des Chaldéens. Et le roi leur assigna pour chaque jour des mets de sa table, et du vin dont il buvait lui-même, afin qu'après avoir été élevés pendant trois ans, ils parussent ensuite (ils puissent demeurer) en présence du roi. Parmi eux se trouvèrent, d'entre les enfants de Juda, Daniel, Ananias, Misaël et Azarias. Et le chef des eunuques leur donna des noms : à Daniel celui de Baltassar, à Ananias celui de Sidrach, à Misaël celui de Misach, et à Azarias celui d'Abdénago. Or Daniel résolut dans son cœur de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin qu'il buvait, et il pria le chef des eunuques de ne pas (l'obliger à) se souiller. Or Dieu concilia à Daniel les bonnes grâces et la bienveillance du chef (prince) des eunuques. Et le chef (prince) des eunuques dit à Daniel : Je crains le roi mon seigneur, qui a déterminé ce que vous devez manger et boire ; s'il voit vos visages plus maigres que ceux des autres jeunes gens de votre âge, vous exposerez ma tête auprès (à la condamnation) du roi. Alors Daniel dit à Malasar, à qui le chef (prince) des eunuques avait confié la garde de Daniel, d'Ananias, de Misaël et d'Azarias : Eprouve(z), je (vous) t'en prie, tes (vos) serviteurs pendant dix jours, et qu'on nous donne des légumes à manger et de l'eau à boire ; puis regarde(z) nos visages et les visages des jeunes gens qui se nourrissent des mets du roi, et tu (vous) agiras(ez) avec tes (vos) serviteurs selon ce que tu (vous) auras(ez) vu. Ayant entendu ces paroles, il les éprouva pendant dix jours. Après les dix jours, ils avaient meilleur visage et plus d'embonpoint que tous les jeunes gens qui se nourrissaient des mets du roi. Malasar emportait donc les mets et le vin qu'on leur servait, et il leur donnait des légumes. Or Dieu donna à ces jeunes hommes la science et la connaissance de tout livre et de toute sagesse, et il donna à Daniel l'intelligence de toutes les visions et de tous les songes. Le temps après lequel le roi avait ordonné qu'on lui présentât ces jeunes gens étant donc écoulé, le chef des eunuques les présenta à Nabuchodonosor. Et le roi, s'étant entretenu avec eux, trouva qu'il n'y en avait pas, parmi tous, qui égalassent Daniel, Ananias, Misaël et Azarias ; et ils furent admis (demeurèrent) au service du roi. Sur toutes les questions qui exigeaient de la sagesse et de l'intelligence, et que le roi leur posa, il les trouva dix fois supérieurs à tous les devins et à tous les mages qui étaient dans tout son royaume. Or Daniel fut ainsi (à la cour) jusqu'à la première année du Cyrus. La seconde année de son règne, Nabuchodonosor eut un songe, dont son esprit fut effrayé ; puis ce songe lui échappa. Le roi ordonna donc de rassembler les devins, les mages, les enchanteurs et les Chaldéens, pour qu'ils lui fissent connaître ses songes. Ils vinrent et se présentèrent devant le roi. Et le roi leur dit : J'ai eu un songe ; mais mon esprit est confus, et j'ignore ce que j'ai vu. Les Chaldéens répondirent au roi en langue syriaque : O roi, vis (vivez) éternellement ; di(te)s le songe à tes (vos) serviteurs, et nous en donnerons l'interprétation. Le roi répondit aux Chaldéens : La chose m'a échappé (m'est échappé de la mémoire) ; si vous ne me faites pas connaître le songe et ce qu'il signifie, vous périrez tous, et vos maisons seront confisquées. Mais si vous me racontez le songe et ce qu'il signifie, vous recevrez de moi des dons, des présents et des grands honneurs. Faites-moi donc connaître le songe et son interprétation. Ils répondirent pour la seconde fois, et ils dirent : Que le roi dise le songe à ses serviteurs, et nous lui en donnerons l'interprétation. Le roi répondit : Je vois bien que vous cherchez à gagner du temps, parce que vous savez que la chose m'a (m'est) échappé (de la mémoire). Si donc vous ne me faites pas connaître le songe, vous subirez tous la même sentence, parce que vous m'auriez donné une interprétation trompeuse et pleine de fausseté, pour m'entretenir jusqu'à ce que le temps se passe. Dites-moi le songe, afin que je sache que l'interprétation que vous en donnerez sera véritable. Les Chaldéens répondirent au roi : Il n'y a pas d'homme sur la terre, ô roi, qui puisse accomplir ton ordre (votre parole) ; et il n'y a pas de roi, quelque grand et puissant qu'il fût, qui ait jamais demandé une pareille chose à un devin, à un magicien et à un Chaldéen. Car ce que tu (vous) demandes(z), ô roi, est difficile ; et on ne trouvera personne qui puisse l'indiquer en ta (votre) présence, excepté les dieux, qui n'ont pas de commerce avec les hommes. A cette réponse, le roi entra en fureur, et, dans son extrême colère, il ordonna qu'on fît périr tous les sages de Babylone. Cet arrêt ayant été prononcé, les sages étaient mis à mort, et on cherchait Daniel et ses compagnons pour les faire périr. Alors Daniel s'informa de la loi et de la sentence auprès d'Arioch, chef (prince) de la milice du roi, qui était sorti pour mettre à mort les sages de Babylone ; et comme il avait reçu cet ordre du roi, Daniel lui demanda pour quel motif le roi avait prononcé une sentence si cruelle. Arioch ayant exposé l'affaire à Daniel, Daniel se présenta devant le roi, et le pria de lui accorder du temps pour donner au roi la solution. Et étant entré dans sa maison, il déclara ce qui se passait à Ananias, Misaël et Azarias, ses compagnons, afin qu'ils implorassent la miséricorde du Dieu du ciel sur ce mystère, et que Daniel et ses compagnons ne périssent pas avec les autres sages de Babylone. Alors le mystère fut révélé à Daniel dans une vision pendant la nuit ; et Daniel bénit le Dieu du ciel et dit : Que le nom du Seigneur soit béni de siècle en siècle, parce que la sagesse et la force sont à lui ! (.) C'est lui qui change les temps et les âges, qui transfère et qui établit les royaumes, qui donne la sagesse aux sages, et la science à ceux qui ont l'intelligence (comprennent l'instruction). C'est lui qui révèle les choses profondes et cachées, et qui connaît ce qui est dans les ténèbres ; et la lumière est avec lui. Dieu de nos pères, je vous rends grâces et je vous loue, parce que vous m'avez donné la sagesse et la force ; et maintenant vous m'avez montré ce que nous vous avons demandé, car vous nous avez découvert le secret du roi. Après cela Daniel alla trouver Arioch, à qui le roi avait ordonné de faire mourir les sages de Babylone, et il lui parla ainsi : Ne fais(tes) pas mourir les sages de Babylone ; conduis(ez)-moi en présence du roi, et je lui donnerai la solution. Alors Arioch conduisit promptement Daniel auprès du roi, et lui dit : J'ai trouvé un homme d'entre les captifs des enfants (fils de la transmigration) de Juda, qui donnera au roi la solution. Le roi répondit et dit à Daniel, surnommé (dont le nom était) Baltassar : Penses-tu pouvoir véritablement me dire le songe que j'ai eu, et son interprétation ? Daniel répondit en présence du roi et dit : Le mystère dont le roi s'enquiert, les sages, les mages, les devins et les augures ne peuvent le découvrir au roi. Mais il y a dans le ciel un Dieu qui révèle les mystères, et qui (vous) t'a montré, ô roi, ce qui doit arriver dans les derniers temps. Voici ton (votre) songe et les visions qui (vous) t'ont traversé l'esprit sur ta (votre) couche : Tu (Vous) commenças (avez commencé), ô roi, à penser à ce qui devait arriver après ce temps-ci ; et celui qui révèle les mystères (vous) t'a montré les choses à venir. A moi aussi ce secret a été révélé, non par une sagesse qui serait en moi plus que chez tous les vivants, mais afin que le roi sût l'interprétation du songe, et que tu (nous) connusses(siez) les pensées de ton esprit. O roi, tu (vous) regardais(iez), et voici qu'une statue immense (vous) t'apparut ; cette statue, grande et extraordinairement élevée, était debout devant toi (vous), et son aspect (regard) était terrible. La tête de cette statue était d'un or très pur ; (mais) la poitrine et les bras étaient d'argent ; le ventre et les cuisses, d'airain ; les jambes, de fer ; une partie des pieds était de fer, et (mais) l'autre d'argile. Tu (Vous) la regardais(iez), lorsqu'une pierre se détacha de la montagne sans la main d'aucun homme, et elle frappa la statue sur ses pieds de fer et d'argile, et elle les mit en pièces. Alors le fer, l'argile, l'airain, l'argent et l'or se brisèrent ensemble, et devinrent comme la menue paille d'une aire en été ; le vent les emporta ; et on n'en trouva plus de trace ; mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne et remplit toute la terre. Voilà le songe ; nous en donnerons aussi l'interprétation devant toi (vous), ô roi. Tu (Vous êt)es le roi des rois, et le Dieu du ciel (vous) t'a donné le royaume, la force, l'empire et la gloire ; il (vous) t'a assujetti tous les lieux où habitent les enfants des hommes et les bêtes des champs ; il a mis aussi dans ta (votre) main les oiseaux du ciel, et il a soumis toutes choses à ta (votre) puissance : c'est donc toi (vous) qui (êt)es la tête d'or. Après toi (vous) il s'élèvera un autre royaume, moindre que le tien (votre), il sera d'argent ; et ensuite un troisième royaume qui sera d'airain et qui commandera à toute la terre. Le quatrième royaume sera comme le fer ; de même que le fer brise et dompte toutes choses, ainsi il brisera et il réduira tout cela (tous ces autres royaumes) en poudre. Mais, comme tu (vous) as(vez) vu que les pieds et les doigts des pieds étaient en partie d'argile de potier et en partie de fer, le royaume, quoique prenant son origine du fer, sera divisé, selon que tu (vous) as(vez) vu que le fer était mêlé avec la terre et l'argile (à l'argile fangeuse). Et comme les doigts des pieds étaient en partie de fer et en partie de terre, le royaume sera solide en partie, et en partie fragile. Et comme tu (vous) as(vez) vu que le fer était mêlé avec la terre et l'argile, ils se mêleront aussi par des alliances humaines ; mais ils ne demeureront pas unis, de même que le fer ne peut se mêler avec l'argile. Au temps de ces royaumes, le Dieu du ciel suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et ce royaume ne sera pas livré à un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces autres royaumes, et lui-même subsistera éternellement. Comme tu (vous) as(vez) vu que la pierre qui avait été détachée de la montagne, sans la main d'aucun homme, a brisé l'argile, le fer, l'airain, l'argent et l'or, le grand Dieu a fait voir au roi ce qui doit arriver plus tard. Le songe est véritable et l'interprétation en est certaine. Alors le roi Nabuchodonosor se prosterna la face contre terre et adora Daniel, et il ordonna qu'on lui offrit des victimes (hosties) et de l'encens. Parlant ensuite à Daniel, le roi dit : Votre Dieu est véritablement le Dieu des dieux, et le Seigneur des rois, et celui qui révèle les mystères, puisque tu as pu dévoiler ce secret. Alors le roi éleva Daniel aux plus hauts honneurs et lui fit de nombreux et magnifiques présents, il lui donna le gouvernement de toutes les provinces de Babylone, et l'établit chef suprême de tous les sages de Babylone. Daniel demanda au roi, qui l'accorda, de donner à Sidrach, à Misach et à Abdénago l'intendance des affaires de la province de Babylone ; quant à Daniel, il était à la cour du roi. Le roi Nabuchodonosor fit une statue d'or, haute de soixante coudées et large de six coudées, et il la plaça dans la campagne (le champ) de Dura, qui était dans la province de Babylone. Le roi Nabuchodonosor envoya ensuite l'ordre de rassembler les satrapes, les magistrats, les juges, les chefs (de l'armée et les princes), les intendants(, les préfets) et tous les gouverneurs des provinces, afin qu'ils assistassent (ensemble) à la dédicace de la statue érigée par le roi Nabuchodonosor. Alors les satrapes, les magistrats, les juges, les chefs (de l'armée), les intendants, les premiers officiers du royaume et tous les gouverneurs des provinces s'assemblèrent pour assister à la dédicace de la statue qu'avait érigée le roi Nabuchodonosor. (Ils se tenaient debout devant la statue qu'avait dressée le roi Nabuchodonosor) et (Et) un héraut criait à haute voix : Peuples, tribus et langues, voici ce qu'on vous ordonne : Au moment où vous entendrez le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la symphonie et de toute sorte d'instruments de musique, prosternez-vous et adorez la statue d'or qu'a érigée le roi Nabuchodonosor. Si quelqu'un ne se prosterne pas et n'adore pas, il sera à l'instant même jeté dans une fournaise embrasée (d'un feu ardent). C'est pourquoi, aussitôt que tous les peuples entendirent le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la symphonie et de toute sorte d'instruments de musique, tous les peuples, les tribus et les langues se prosternèrent et adorèrent la statue d'or qu'avait érigée le roi Nabuchodonosor. Aussitôt et dans le même moment, les Chaldéens, s'approchant, accusèrent les Juifs, et dirent au roi Nabuchodonosor : O roi, vis(vez) éternellement ! Roi, tu (vous) as(vez) donné l'ordre que tout homme qui entendrait le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la symphonie et de toute sorte d'instruments de musique, se prosternât et adorât la statue d'or ; et que si quelqu'un ne se prosternait pas et ne l'adorait pas, il serait jeté dans une fournaise embrasée (d'un feu ardent). Or les Juifs à qui tu (vous) as(vez) donné l'intendance des affaires de la province de Babylone, Sidrach, Misach et Abdénago, ont méprisé, ô roi, ton (votre) ordonnance ; ils n'honorent pas tes (vos) dieux, et ils n'adorent pas la statue d'or que tu (vous) as(vez) érigée. Alors Nabuchodonosor, plein de fureur et de colère, ordonna d'amener Sidrach, Misach et Abdénago, qui furent aussitôt conduits en présence du roi. Et le roi Nabuchodonosor, prenant la parole, leur dit : Est-il vrai, Sidrach, Misach et Abdénago, que vous n'honorez pas mes dieux et que vous n'adorez pas la statue d'or que j'ai érigée ? Maintenant donc, si vous êtes prêts (à obéir), au moment où vous entendrez le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la symphonie et de toute sorte d'instruments de musique, prosternez-vous et adorez la statue que j'ai faite. Si vous ne l'adorez pas, à l'instant même vous serez jetés dans une fournaise embrasée (d'un feu ardent). Et quel est le Dieu qui vous arrachera d'entre mes mains ? Sidrach, Misach et Abdénago répondirent au roi Nabuchodonosor : Il n'est pas besoin, ô roi, que nous te (vous) répondions sur ce point ; car notre Dieu, que nous servons, peut nous tirer de la fournaise ardente et nous délivrer, ô roi, d'entre tes mains. S'il ne le veut pas, sache(z), ô roi, que nous ne servirons pas tes (vos) dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu (vous) as(vez) érigée. Alors Nabuchodonosor fut rempli de fureur, et il changea de visage en regardant Sidrach, Misach et Abdénago ; et il ordonna de chauffer la fournaise sept fois plus qu'on avait coutume de la chauffer. Puis il commanda aux plus forts soldats de son armée de lier les pieds à Sidrach, à Misach et à Abdénago, et de les jeter dans la fournaise embrasée (du feu ardent). Aussitôt ces (trois) hommes furent liés et jetés avec leurs caleçons, leurs tiares, leurs chaussures et leurs vêtements, au milieu de la fournaise embrasée (du feu ardent), car l'ordre du roi était pressant. Or la fournaise était extraordinairement embrasée ; aussi les hommes qui y avaient jeté Sidrach, Misach et Abdénago furent-ils tués par la flamme ardente (du feu). Cependant ces trois hommes, Sidrach, Misach et Abdénago, tombèrent liés au milieu de la fournaise embrasée. \cf2[24 Et ils marchaient au milieu de la flamme, louant Dieu et bénissant le Seigneur. 25 Or Azarias, se tenant debout, fit cette prière, et, ouvrant la bouche au milieu du feu, il dit : 26 Soyez béni, Seigneur, Dieu de nos pères, et que votre nom soit loué et glorifié dans tous les siècles ; 27 parce que vous êtes juste dans tout ce que vous nous avez fait, et que toutes vos œuvres sont vraies et vos voies droites, et que tous vos jugements sont véritables. 28 Car vous avez rendu des jugements équitables dans tout ce que vous avez fait venir sur nous et sur la cité sainte de nos pères, Jérusalem ; parce que c'est dans la vérité et dans la justice, à cause de nos péchés, que vous avez amené tout cela (tous ces maux). 29 Car nous avons péché, (et nous avons commis l'iniquité ne nous retirant de vous,) et nous avons manqué en tout ; 30 nous n'avons pas écouté vos préceptes et nous ne les avons pas observés, et nous n'avons pas agi comme vous nous l'aviez commandé, afin que nous fussions heureux. 31 Ainsi tout ce que vous avez amené sur nous et tout ce que vous nous avez fait, c'est par une justice véritable que vous l'avez fait ; 32 et vous nous avez livrés entre les mains de nos ennemis, qui sont injustes, scélérats (très méchants), prévaricateurs, et au (à un) roi (le plus) injuste et le plus méchant qu'il y ait sur la terre. 33 Et maintenant nous ne pouvons pas ouvrir la bouche ; nous sommes devenus la confusion et l'opprobre de vos serviteurs et de ceux qui vous servent. 34 Ne nous abandonnez pas à jamais, nous vous en supplions, à cause de votre nom, et ne détruisez pas votre alliance, 35 et ne retirez pas de nous votre miséricorde, à cause d'Abraham votre bien-aimé, et d'Isaac votre serviteur, et d'Israël votre saint, 36 auxquels vous avez parlé, promettant de multiplier leur race comme les étoiles du ciel, et comme le sable qui est sur le rivage de la mer ; 37 car, Seigneur, nous sommes réduits à un plus petit nombre que toutes les nations, et nous sommes aujourd'hui humiliés sur toute la terre à cause de nos péchés. 38 Et il n'y a plus actuellement ni prince, ni chef, ni prophète, ni holocauste, ni sacrifice, ni oblation, ni encens, ni endroit pour vous offrir les prémices, 39 afin que nous puissions trouver votre miséricorde. Mais recevez-nous dans un (notre) cœur contrit et dans un (notre) esprit humilié, 40 comme (dans) un holocauste de béliers et de taureaux, comme (dans l'immolation) de(s) milliers d'agneaux gras, qu'ainsi notre sacrifice paraisse aujourd'hui devant vous et qu'il vous soit agréable, car ceux qui ont confiance en vous ne sont pas confondus. 41 Et maintenant nous vous suivons de tout notre cœur ; nous vous craignons, et nous recherchons votre face. 42 Ne nous confondez pas, mais agissez envers nous selon votre douceur (mansuétude) et selon la multitude de vos miséricordes. 43 Délivrez-nous par vos merveilles, et donnez gloire à votre nom, Seigneur. 45 Que tous ceux qui font souffrir vos serviteurs soient confondus ; qu'ils soient confondus par votre toute-puissance, et que leur force soit brisée ; 45 et qu'ils sachent que vous, Seigneur, êtes le Dieu unique et glorieux sur toute la terre (le globe des terres). 46 Cependant les serviteurs du roi qui les avaient jetés dans le feu ne cessaient pas d'allumer la fournaise avec du bitume (naphte, note), de l'étoupe, de la poix et des sarments ; 47 et la flamme s'élevait quarante-neuf coudées de haut au-dessus de la fournaise ; 48 et elle s'élança et brûla ceux des Chaldéens qu'elle trouva près de la fournaise. 49 Or (Mais) l'ange du Seigneur descendit auprès d'Azarias et de ses compagnons dans la fournaise, et il écarta les flammes et le (la flamme de) feu de la fournaise, 50 et il fit au milieu de la fournaise comme un vent de rosée qui soufflait et le feu ne les toucha nullement ; il ne les incommoda pas et ne leur causa aucune peine. 51 Alors ces trois (jeunes) hommes, comme d'une seule bouche, louaient, glorifiaient et bénissaient Dieu dans la fournaise, en disant : 52 Vous êtes béni, Seigneur, Dieu de nos pères ; vous êtes louable, et glorieux, et élevé au-dessus de tout dans tous les siècles ; le saint nom de votre gloire est béni, il est louable et élevé au-dessus de tout dans tous les siècles. 53 Vous êtes béni dans le temple saint de votre gloire, et élevé au-dessus de toute louange et de toute gloire dans tous les siècles. 54 Vous êtes béni dans le trône de votre royaume, et élevé au-dessus de toute louange et de toute gloire dans tous les siècles. 55 Vous êtes béni, vous qui contemplez les abîmes et qui êtes assis sur les chérubins ; et vous êtes louable et élevé au-dessus de toute gloire dans tous les siècles. 56 Vous êtes béni dans le firmament du ciel, et vous êtes louable et glorieux dans tous les siècles. 57 Ouvrages du Seigneur, bénissez tous le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 58 Anges du Seigneur, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 59 Cieux, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 60 Toutes les eaux qui êtes au-dessus des cieux, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 61 Toutes les vertus (armées célestes) du Seigneur, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 62 Soleil et lune, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 63 Etoiles du ciel, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 64 Pluies et rosées, bénissez toutes le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 65 Tous les souffles de Dieu, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 66 Feu et chaleur (brûlante), bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 67 Froid et chaleur (brûlante), bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 68 Rosées et bruine (frimas), bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 69 Gelée et froid, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 70 Glaces et neiges, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 71 Nuits et jours, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 72 Lumière et ténèbres, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 73 Eclairs et nuages (nuées), bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 74 Que la terre bénisse le Seigneur ; qu'elle le loue et qu'elle l'exalte (souverainement) dans tous les siècles. 75 Montagnes et collines, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 76 Plantes qui germez sur la terre, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 77 Fontaines, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 78 Mers et fleuves, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 79 Grands poissons et tout ce (bête) qui se meut dans les eaux, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 80 Tous les oiseaux du ciel, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 81 Bêtes et troupeaux sauvages, bénissez tous le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 82 Enfants (Fils) des hommes, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 83 Qu'Israël bénisse le Seigneur : qu'il le loue et l'exalte (souverainement) dans tous les siècles. 84 Prêtres du Seigneur, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 85 Serviteurs du Seigneur, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 86 Esprits et âmes des justes, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 87 Saints et humbles de cœur, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles. 88 Ananias, Azarias et Misaël, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles, parce qu'il nous a tirés de l'enfer, qu'il nous a sauvés de la mort, qu'il nous a délivrés du milieu des flammes ardentes, et qu'il nous a tirés du milieu du feu. 89 Rendez grâces au Seigneur, parce qu'il est bon, parce que sa miséricorde est éternelle. 90 Vous tous qui êtes (hommes) religieux, bénissez le Seigneur, le Dieu des dieux ; louez-le et célébrez-le, parce que sa miséricorde s'étend dans tous les siècles.] Alors le roi Nabuchodonosor fut frappé d'étonnement (de stupeur) ; il se leva tout à coup et dit aux grands de sa cour : N'avons-nous pas jeté trois hommes liés au milieu du feu ? Ils répondirent au roi : C'est vrai, ô roi. Le roi répondit : Voici, je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu ; il n'y a en eux aucune lésion, et l'aspect du quatrième est semblable à celui d'un fils de Dieu. Alors Nabuchodonosor s'approcha de la porte de la fournaise (du feu) ardent(e) et dit : Sidrach, Misach et Abdénago, serviteurs du Dieu très haut, sortez et venez. Aussitôt Sidrach, Misach et Abdénago sortirent du milieu du feu ; et les satrapes, les magistrats, les juges et les grands de la cour du roi (, assemblés,) contemplaient ces hommes, sur le(s) corps desquels le feu n'avait eu aucun pouvoir ; pas un seul cheveu de leur tête n'avait été brûlé, leurs vêtements n'étaient pas changés, et l'odeur du feu ne se dégageait pas d'eux. Alors Nabuchodonosor, comme hors de lui-même (rompant le silence), s'écria : Béni soit leur Dieu, c'est-à-dire le Dieu de Sidrach, de Misach et d'Abdénago, qui a envoyé son ange, et a délivré ses serviteurs qui ont cru en lui, qui ont résisté à l'ordre du roi et qui ont livré leurs corps pour ne pas servir et pour n'adorer aucun autre dieu excepté leur Dieu. Voici donc le décret que je porte : Que tout peuple, toute tribu et toute langue qui aura proféré un blasphème contre le Dieu de Sidrach, de Misach et d'Abdénago périsse et que sa maison soit détruite (dévastée) ; car il n'y a pas d'autre Dieu qui puisse sauver ainsi. Alors le roi éleva en dignité Sidrach, Misach et Abdénago dans la province de Babylone. Le roi Nabuchodonosor, à tous les peuples, à toutes les nations et à toutes les langues qui habitent sur toute la terre. Que la paix se multiplie pour vous ! Le Dieu très haut a fait en moi des prodiges et des merveilles. Il me plaît donc de publier ses prodiges, parce qu'ils sont grands, et ses merveilles, parce qu'elles sont étonnantes (puissantes) ; son royaume est un royaume éternel, et sa puissance s'étend de génération en génération. Moi, Nabuchodonosor, j'étais tranquille dans ma maison et heureux dans mon palais. J'ai vu un songe qui m'a (fort) effrayé, et mes pensées sur ma couche et les visions de mon imagination m'épouvantèrent (m'ont troublé). Aussi je publiai un décret pour qu'on fît venir en ma présence tous les sages de Babylone, afin qu'ils me donnassent l'explication de mon songe. Alors les devins, les mages, les Chaldéens et les augures se présentèrent, et je racontai mon songe devant eux, et ils ne m'en donnèrent pas l'explication. Enfin Daniel, leur collègue, à qui j'ai donné le nom de Baltassar, d'après le nom de mon dieu, et qui a en lui-même l'esprit des dieux saints, entra en ma présence. Et je lui racontai mon songe. Baltassar, prince des devins, comme je sais que tu as en toi l'esprit des dieux saints, et qu'aucun secret ne t'est impénétrable, raconte-moi les visions de mes songes et donne-m'en l'explication. Voici la vision de mon esprit lorsque j'étais sur ma couche : Je regardais, et voici qu'il y avait un arbre au milieu de la terre, et sa hauteur était extrême. C'était un arbre grand et fort, et sa cime atteignait le ciel ; on l'apercevait jusqu'aux extrémités de toute la terre. Ses feuilles étaient très belles, et ses fruits très abondants ; il portait de la nourriture pour tous. Sous lui habitaient les animaux et les bêtes sauvages ; les oiseaux du ciel demeuraient sur ses branches (rameaux), et toute chair trouvait en lui sa nourriture. Je regardais, dans la vision de mon esprit, sur ma couche, et voici, un de ceux qui veillent (veillant) et qui sont saints (un saint) descendit du ciel. Il cria avec force, et il dit : Abattez l'arbre, coupez ses branches, faites tomber ses feuilles et dispersez ses fruits ; que les bêtes qui sont dessous s'enfuient, ainsi que les oiseaux qui sont sur ses branches. Cependant laissez en terre le germe de ses racines ; qu'il soit lié avec une chaîne de fer et d'airain parmi les herbes des champs ; qu'il soit trempé de la rosée du ciel, et qu'il ait, avec les bêtes sauvages, l'herbe de la terre pour son partage. Que son cœur d'homme soit changé, et qu'on lui donne un cœur de bête, et que sept temps passent sur lui. Cette sentence a été portée par ceux qui veillent (des veillants) ; c'est la parole et la demande des saints, jusqu'à ce que les vivants connaissent que le Très Haut domine sur le royaume des hommes, qu'il le donne(ra) à qui il lui plaît(ra), et qu'il établit(ra) roi le plus humble des hommes. Voilà le songe que j'ai eu, moi le roi Nabuchodonosor. Hâte-toi donc, Baltassar, de m'en donner l'explication ; car tous les sages de mon royaume n'ont pu me l'interpréter ; mais toi, tu le peux, car l'esprit des dieux saints est en toi. Alors Daniel, surnommé (dont le nom est) Baltassar, commença à penser en lui-même en silence, pendant près d'une heure, et ses pensées le troublaient. Mais le roi, prenant la parole, dit : Baltassar, que ce songe et son interprétation ne te troublent pas. Baltassar répondit : Mon seigneur, que ce songe soit pour ceux qui te (vous) haïssent, et son interprétation pour tes (vos) ennemis ! (.) L'arbre que tu (vous) as(vez) vu grand et vigoureux, et dont la hauteur atteignait le ciel et qu'on apercevait sur toute la terre, cet arbre dont les branches étaient très belles et les fruits très abondants, qui portait de la nourriture pour tous, sous lequel habitaient les bêtes des champs, et parmi les branches duquel demeuraient les oiseaux du ciel, c'est toi (vous), ô roi, qui (êt)es devenu grand et puissant, dont la grandeur s'est accrue et s'est élevée jusqu'au ciel, et dont la puissance s'est étendue jusqu'aux extrémités de la terre entière. Le roi a vu ensuite que celui qui veille (un veillant) et qui est (un) saint est descendu (descendre) du ciel et qu'il a dit (dire) : Abattez cet arbre et (dispersez) détruisez-le ; cependant laissez en terre le germe de ses racines ; qu'il soit lié avec le (du) fer et (de) l'airain parmi les herbes des champs ; qu'il soit trempé par la rosée du ciel, et qu'il paisse avec les bêtes sauvages, jusqu'à ce que sept temps soient passés sur lui. Voici l'interprétation de la sentence du Très-Haut, qui a été prononcée contre (atteint) mon seigneur le roi : On te (vous) chassera du milieu (loin) des hommes, et tu (vous) habiteras(ez) avec les animaux et les bêtes sauvages ; tu (vous) mangeras(ez) du foin comme un bœuf ; tu (vous) seras(ez) trempé de la rosée du ciel, et sept temps passeront sur toi (vous), jusqu'à ce que tu (vous) saches(iez) que le Très-Haut domine sur le royaume des hommes, et qu'il le donne à qui il veut. Quant à l'ordre de laisser le germe des racines de l'arbre, cela signifie que ton (votre) royaume te (vous) demeurera, lorsque tu (vous) auras(ez) reconnu que toute (la) puissance vient du ciel. C'est pourquoi, ô roi, puisse mon conseil te (vous) plaire ; rachète(etez) tes (vos) péchés par des aumônes, et tes (vos) iniquités par desœuvres de miséricorde envers les pauvres ; peut-être le Seigneur pardonnera-t-il tes (vos) fautes. Toutes ces choses arrivèrent au roi Nabuchodonosor. Après douze mois, il se promenait dans le palais de Babylone ; et le roi prit la parole et dit : N'est-ce pas là cette grande Babylone que j'ai bâtie comme résidence royale (le siège de mon royaume), dans la force de ma puissance et dans l'éclat de ma gloire ? Cette parole était encore dans la bouche du roi, lorsqu'une voix s'élança du ciel : Voici ce qui t'est annoncé, roi Nabuchodonosor : Ton royaume te sera enlevé, on te chassera du milieu des hommes, et tu habiteras avec les animaux et les bêtes sauvages : tu mangeras du foin comme un (le) bœuf, et sept temps passeront sur toi, jusqu'à ce que tu saches que le Très-Haut domine sur le royaume des hommes, et qu'il le donne à qui il veut. A la même heure, cette parole fut accomplie sur Nabuchodonosor : il fut chassé du milieu des hommes, il mangea du foin comme un (le) bœuf, son corps fut trempé de la rosée du ciel, jusqu'à ce que ses cheveux eussent crû comme les plumes d'un aigle, et ses ongles comme ceux des oiseaux. A la fin du temps marqué, moi, Nabuchodonosor, j'élevai mes yeux au ciel, et le sens me fut rendu ; je bénis le Très-Haut, je louai et je glorifiai celui qui vit éternellement, parce que sa puissance est une puissance éternelle, et que son royaume s'étend de génération en génération. Tous les habitants de la terre sont devant lui comme un néant ; car il agit comme il lui plaît, soit avec les vertus célestes, soit avec les habitants de la terre ; et nul ne peut résister à sa main, ni lui dire : Pourquoi avez-vous fait cela ? En ce même temps le sens me revint, et je recouvrai l'éclat et la gloire de mon royaume ; ma première forme me fut rendue, mes grands et mes magistrats vinrent me chercher ; je fus rétabli dans mon royaume, et une magnificence plus grande me fut donnée. Maintenant donc, moi, Nabuchodonosor, je loue, j'exalte (je magnifie) et je glorifie le roi du ciel, parce que toutes sesœuvres sont vraies, ses voies pleines de justice, et qu'il peut humilier ceux qui marchent avec orgueil. Le roi Baltassar fit un grand festin à mille des grands de sa cour, et chacun buvait selon son âge. Le roi, déjà pris de vin, ordonna qu'on apportât les vases d'or et d'argent que son père Nabuchodonosor avait enlevés du temple de Jérusalem, afin que le roi, ses grands, ses femmes et ses concubines s'en servissent pour boire. Alors on apporta les vases d'or et d'argent qui avaient été enlevés du temple de Jérusalem, et le roi, ses grands, ses femmes et ses concubines s'en servirent pour boire. Ils buvaient du vin et ils louaient leurs dieux d'or et d'argent, d'airain, de fer, de bois et de pierre. Au même instant apparurent des doigts et comme la main d'un homme qui écrivait en face du candélabre, sur la paroi du mur de la salle royale, et le roi voyait les doigts de la main qui écrivait. Alors le visage du roi se changea, et ses pensées le troublèrent, et les jointures de ses reins se relâchèrent, et ses genoux se choquaient l'un l'autre. Le roi cria donc avec force qu'on fît venir les mages, les Chaldéens et les augures ; et le roi, prenant la parole, dit aux sages de Babylone : Quiconque lira cette écriture et m'en donnera (une) l'interprétation (manifeste) sera revêtu de pourpre, aura un collier d'or à son cou et sera le troisième dans mon royaume. Tous les sages du roi, étant alors entrés, ne purent ni lire l'écriture, ni en donner l'interprétation au roi. Aussi le roi Baltassar fut-il très troublé, et son visage fut changé, et les grands furent troublés comme lui. Mais la reine, à cause de ce qui était arrivé au roi et à ses grands, entra dans la salle du festin (éleva la voix) et dit : O roi, vis(vez) éternellement ! Que tes (vos) pensées ne te (vous) troublent pas, et que ton (votre) visage ne se change pas. Il y a dans ton (votre) royaume un homme qui a en lui l'esprit des dieux saints, et, du temps de ton (votre) père, on a trouvé en lui la science et la sagesse ; aussi le roi Nabuchodonosor, ton (votre) père, l'établit-il chef (prince) des mages, des enchanteurs, des Chaldéens et des augures ; ton (votre) père, dis-je, ô roi ; parce qu'on trouva dans cet homme, dans Daniel, à qui le roi donna le nom de Baltassar, un esprit supérieur (plus étendu), de la prudence, de l'intelligence, le don d'interpréter les songes, de découvrir les secrets et de résoudre les questions les plus difficiles. Qu'on appelle donc maintenant Daniel, et il donnera l'interprétation. Daniel fut donc introduit devant le roi ; et le roi lui dit : Es-tu Daniel, l'un des captifs des enfants de Juda, que le roi mon père a amenés de Judée ? On m'a dit de toi que tu as l'esprit des dieux, et qu'il s'est trouvé en toi une science, une intelligence et une sagesse supérieures (plus étendus). Je viens de faire venir devant moi les sages et les mages, pour lire cette écriture et pour m'en indiquer l'interprétation, et ils n'ont pu me dire quel est le sens des mots. Mais on m'a dit de toi que tu peux expliquer les choses obscures et résoudre les questions embarrassées ; si donc tu peux lire cette écriture et m'en indiquer l'interprétation, tu seras revêtu de pourpre et tu porteras un collier d'or à ton cou, et tu seras le troisième prince dans mon royaume. Daniel, répondant à ces paroles, dit en présence du roi : Que tes (vos) présents soient à toi (vous), et donne(z) à un autre les biens de ta (votre) maison ; je te (vous) lirai néanmoins cette écriture, ô roi, et je (vous) t'en indiquerai l'interprétation. O roi, le Dieu Très-Haut donna à Nabuchodonosor, ton (votre) père, le royaume, la grandeur, la gloire et l'honneur ; et, à cause de la grandeur qu'il lui avait donnée, tous les peuples, toutes les nations et toutes les langues le craignaient et tremblaient devant lui : il faisait mourir ceux qu'il voulait, il frappait ceux qu'il voulait, il élevait ceux qu'il voulait, et il abaissait ceux qu'il voulait. Mais, après que son cœur se fut élevé et que son esprit se fut affermi dans l'orgueil, il fut déposé de son trône royal, sa gloire lui fut enlevée, et il fut chassé du milieu (loin) des enfants (fils) des hommes ; son cœur devint semblable à celui des bêtes, et sa demeure fut avec les ânes sauvages (onagres), il mangea l'herbe des champs (du foin) comme un bœuf, et son corps fut trempé de la rosée du ciel, jusqu'à ce qu'il reconnût que le Très-Haut a la puissance sur le royaume des hommes, et qu'il y établit qui il lui plaît. Toi (Vous) aussi, Baltassar, son fils, tu (vous) n'as(vez) pas humilié ton (votre) cœur, quoique tu (vous) susses (saviez) toutes ces choses ; mais tu t'es (vous vous êtes) élevé contre le dominateur du ciel ; les vases de sa maison ont été apportés devant toi (vous), et vous y avez bu du vin, toi (vous), tes (vos) grands, tes (vos) femmes et tes (vos) concubines. En même temps tu (vous) as(vez) loué les dieux d'argent et d'or, d'airain et de fer, de bois et de pierre, qui ne voient pas, qui n'entendent pas et qui ne sentent pas, et tu (vous) n'as(vez) pas glorifié (le) Dieu (,) qui tient dans sa main ton (votre) souffle et toutes les (vos) voies. C'est pourquoi il a envoyé l'extrémité (le doigt) de cette (la) main, qui a écrit ce qui est marqué sur la muraille. Or voici l'écriture qui a été tracée : Mané, Thécel, Pharès. Et voici l'interprétation de ces mots. Mané : Dieu a compté ton (les jours de votre) règne et y a mis fin. Thécel : tu (vous) as(vez) été pesé dans la balance, et tu (vous) as(vez) été trouvé trop léger. Pharès : ton (votre) royaume a été divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses. Alors, par l'ordre du roi, Daniel fut revêtu de pourpre, et on lui mit au cou un collier d'or, et on publia qu'il avait en puissance le troisième rang dans le royaume. Cette même nuit, Baltassar, roi des Chaldéens, fut tué. Et Darius le Mède lui succéda dans la royauté, étant âgé de soixante-deux ans. Il plut à Darius d'établir sur son royaume cent vingt satrapes, qui devaient être (afin qu'il y en eût) dans tout son royaume. Il mit au-dessus d'eux trois princes, dont Daniel était un, afin que ces satrapes leur rendissent compte et que le roi n'éprouvât aucun(e) souci (peine). Daniel surpassait donc tous les princes et tous les satrapes, parce que l'esprit de Dieu était plus abondant en lui. Le roi pensait (même) à l'établir sur tout le royaume ; aussi les princes et les satrapes cherchaient-ils une occasion pour accuser Daniel en ce qui regardait les affaires du roi ; mais ils ne purent trouver aucun prétexte pour le rendre suspect, parce qu'il était fidèle et qu'on ne trouvait en lui ni faute ni cause de soupçon. Ces hommes dirent donc : Nous ne trouverons aucune occasion contre ce Daniel, si ce n'est peut-être au sujet de la loi de son Dieu. Alors les princes et les satrapes s'approchèrent du (surprirent le) roi et lui parlèrent ainsi : Roi Darius, vis(vez) éternellement ! Tous les princes de ton (votre) royaume, les magistrats et les satrapes, les sénateurs et les juges sont d'avis qu'il se fasse un édit royal, ordonnant que quiconque, durant l'espace de trente jours, adressera une demande à quelque dieu ou à quelque homme que ce soit, si ce n'est à toi (vous), ô roi, sera jeté dans la fosse aux lions. Maintenant donc, ô roi, confirme(z) cet avis et écris(vez) le décret, afin qu'on ne change pas ce qui a été établi par les Mèdes et par les Perses, et qu'il ne soit permis à personne de le violer. Le roi Darius fit donc cet édit et le promulgua. Quand Daniel eut appris que cette loi avait été faite, il entra dans sa maison, et, ouvrant les fenêtres de (les fenêtres hautes dans) sa chambre du côté de Jérusalem, trois fois le jour il fléchissait les genoux, et il adorait et louait (rendait grâce à) son Dieu, comme il avait coutume de faire auparavant. Alors ces hommes, qui l'épiaient avec soin, trouvèrent Daniel qui priait (priant) et adorait (suppliant) son Dieu. Et se présentant devant le roi, ils lui dirent au sujet de l'édit : O roi, n'as-tu (avez-vous) pas ordonné que tout homme qui, pendant l'espace de trente jours, prierait quelqu'un des dieux ou des hommes, excepté toi (vous), ô roi, serait jeté dans la fosse aux lions ? Le roi leur répondit : Vous dites vrai ; c'est (selon) une loi des Perses et des Mèdes, qu'il n'est pas permis de violer. Ils prirent de nouveau la parole et dirent au roi : Daniel, l'un des captifs d'entre les fils de Juda, n'a pas tenu compte de ta (votre) loi ni de l'édit que tu (vous) as(vez) porté, et il fait sa prière trois fois le jour. Lorsque le roi eut entendu cela, il fut très affligé ; et il prit en son cœur la résolution de délivrer Daniel, et jusqu'au coucher du soleil il s'efforçait de le sauver. Mais ces hommes, comprenant l'intention du roi, lui dirent : Sache(z), ô roi, que c'est une loi des Mèdes et des Perses qu'il n'est permis de rien changer dans tout édit que le roi a établi. Alors le roi donna un ordre, et on amena Daniel, et on le jeta dans la fosse aux lions. Et le roi dit à Daniel : Ton Dieu, que tu adores sans cesse, te délivrera. On apporta une pierre, et on la mit sur l'ouverture de la fosse ; et le roi la scella de son sceau et du sceau de ses grands, de peur qu'on ne fît quelque chose contre Daniel. Le roi rentra ensuite dans sa maison et se coucha sans avoir soupé ; on ne servit pas de mets devant lui, et le sommeil (même) s'éloigna de lui. Le roi se leva dès le point du jour et alla en toute hâte à la fosse des lions ; et, s'approchant de la fosse, il appela Daniel d'une voix triste (mêlée de larmes) et lui dit : Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu que tu sers sans cesse a-t-il (bien) pu te délivrer des lions ? Daniel répondit au roi : (O) Roi, vis(vez) éternellement ! Mon Dieu a envoyé son ange, qui a fermé la gueule des lions, et ils ne m'ont fait aucun mal, parce que j'ai été trouvé juste devant lui ; et devant toi (vous) non plus, ô roi, je n'ai rien fait de mauvais. Alors le roi fut transporté de joie, et il ordonna qu'on fît sortir Daniel de la fosse ; Daniel fut retiré de la fosse, et on ne trouva sur lui aucune blessure, parce qu'il avait cru en son Dieu. Sur l'ordre du roi, on amena les hommes qui avaient accusé Daniel, et ils furent jetés dans la fosse aux lions, eux, leurs enfants (fils) et leurs femmes ; et avant qu'ils fussent venus jusqu'au pavé de la fosse, les lions les saisirent et brisèrent tous leurs os. Alors le roi Darius écrivit à tous les peuples, à toutes les nations et à toutes les langues qui habitaient sur toute la terre : Que la paix se multiplie pour vous ! (.) J'ordonne par cet édit que, dans tout mon empire et mon royaume, on révère (tremble) et on craigne le Dieu de Daniel ; car c'est lui qui est le Dieu vivant et éternel dans tous les siècles ; son royaume ne sera pas détruit, et sa puissance durera jusque dans l'éternité. C'est lui qui est le libérateur et le sauveur, qui fait des prodiges et des merveilles dans le ciel et sur la terre ; c'est lui qui a délivré Daniel de la fosse aux lions. Or Daniel demeura jusqu'au règne de Darius, et au règne de Cyrus le Perse. La première année de Baltassar, roi de Babylone, Daniel eut un songe ; il eut cette vision dans son lit ; et écrivant le songe, il le résuma en peu de mots et en marqua ainsi les principaux points : Je regardais dans ma vision nocturne, et voici, les quatre vents du ciel se combattaient sur la grande mer, et quatre grandes bêtes, différentes les unes des autres, montaient hors de la mer. La première était comme une lionne, et elle avait des ailes d'aigle ; je regardais, jusqu'à ce que ses ailes furent arrachées ; elle fut ensuite enlevée de terre, et elle se tint sur ses pieds comme un homme, et un cœur d'homme lui fut donné. Et voici, une autre bête, semblable à un ours, se tenait sur son côté ; elle avait trois rang(ée)s de dents (et) dans la (sa) gueule, et on lui disait : Lève-toi, mange beaucoup de chair. Après cela je regardais, et voici, une autre était comme un léopard ; et elle avait au-dessus d'elle quatre ailes comme un oiseau ; cette bête avait quatre têtes, et la puissance lui fut donnée. Après cela je regardais dans cette vision nocturne, et voici, il y avait une quatrième bête, terrible, et étonnante, et extraordinairement forte ; elle avait de grandes dents de fer ; elle dévorait, mettait en pièces et foulait aux pieds ce qui restait ; elle différait des autres bêtes que j'avais vues avant elle, et elle avait dix cornes. Je considérais les (ses) cornes, et voici, une autre petite corne sortit du milieu d'elles ; trois des premières cornes furent arrachées de devant elle ; et voici, cette corne avait des yeux comme les yeux d'un homme, et une bouche qui disait de grandes choses. Je regardais, jusqu'à ce que des trônes furent placés, et l'Ancien des jours (un vieillard) s'assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête comme de la laine pure ; son trône était comme des flammes ardentes, et les roues du trône comme un feu brûlant. Un fleuve de feu, rapide, sortait de devant sa face ; mille (des milliers) milliers (d'anges) le servaient, et dix mille millions (de centaines de milliers d'anges) l'assistaient. Le jugement se tint, et les (des) livres furent ouverts. Je regardais, à cause du bruit (de la voix) des grandes paroles que cette corne prononçait ; et je vis que la bête avait été (fut) tuée, que son corps était détruit et qu'il avait été livré pour être brûlé au feu ; je vis aussi que la puissance des autres bêtes leur avait été ôtée, et que la durée de leur vie leur avait été marquée jusqu'à un temps et un temps. Je regardais donc dans cette vision nocturne, et voici, quelqu'un, semblable au (comme un) fils de (d'un) l'homme, venait avec les nuées du ciel, et il s'avança jusqu'à l'Ancien des jours (au vieillard). Ils le présentèrent devant lui, et il lui donna la puissance, l'honneur et le royaume, et tous les peuples, les tribus et les langues le servirent ; sa puissance est une puissance éternelle qui ne lui sera pas ôtée, et son royaume ne sera jamais détruit. Mon esprit fut épouvanté ; moi, Daniel, je fus effrayé par ces choses, et les visions de mon esprit me troublèrent. Je m'approchai d'un de ceux qui étaient là, et je lui demandai la vérité sur toutes ces choses. Il m'interpréta ce qui se passait et me l'enseigna. Ces quatre grandes bêtes sont quatre royaumes qui s'élèveront de la terre. Mais (Et) les saints du Dieu très-haut recevront le royaume, et ils obtiendront le royaume jusque dans les (jusqu'au) siècle(s) et les (au) siècle(s) des siècles. Ensuite je désirai vivement apprendre ce qu'était la quatrième bête qui était très différente de toutes les autres et extrêmement terrible, dont les dents et les ongles étaient de fer, qui dévorait et mettait en pièces, et qui foulait aux pieds ce qui restait. Je voulus m'enquérir aussi des dix cornes qu'elle avait sur la tête, et de l'autre qui était sortie et devant laquelle trois de ces cornes étaient tournées, et de cette corne qui avait des yeux et une bouche proférant de grandes choses, et qui était plus grande que les autres. Je regardai(s), et voici que cette corne faisait la guerre contre les saints et avait l'avantage sur eux, jusqu'à ce que l'Ancien des jours (le vieillard) vint et donna le jugement aux saints du Très-Haut ; et le temps arriva où les saints obtinrent le royaume. Et il me parla ainsi : La quatrième bête est un quatrième royaume qui existera sur la terre, et qui sera plus grand que tous les royaumes ; il dévorera toute la terre, la foulera aux pieds et la brisera. Les dix cornes de ce même royaume, ce sont dix rois ; il s'en élèvera un autre après eux, et il sera plus puissant que les premiers, et il abaissera trois rois. Il proférera des paroles contre le Très-Haut, il écrasera les saints du Très-Haut, et il pensera qu'il pourra changer les temps et les lois ; et ils seront livrés entre ses mains pendant un temps et des temps, et la moitié d'un temps. Alors le jugement se tiendra, afin que la puissance lui soit enlevée, qu'il soit détruit et qu'il disparaisse à jamais, et (mais) que le royaume, la puissance et la grandeur du royaume qui est sous tout le ciel, soient donnés au peuple des saints du Très-Haut ; son royaume est un royaume éternel, et tous les rois le serviront et lui obéiront. Ce fut la fin de ce qui me fut dit. Moi, Daniel, j'étais fort troublé dans mes pensées, et mon visage en fut changé ; mais je conservai ces paroles dans mon cœur. La troisième année du règne du roi Baltassar, j'eus une vision. Moi, Daniel, après ce que j'avais vu au commencement, je vis dans ma vision, lorsque j'étais au château de Suse, qui est au pays d'Elam ; je vis donc dans cette vision que j'étais à (sur) la porte de l'Ulaï. Je levai les yeux et je vis ; et voici qu'un bélier se tenait devant le marais ; il avait des cornes élevées, et l'une était plus haute que l'autre et croissait peu à peu. Après cela je vis que ce bélier donnait des coups de corne contre l'occident, contre l'aquilon et contre le midi ; et toutes les (aucune) bête(s) ne pouvai(en)t lui résister, ni se délivrer de sa main ; il fit ce qu'il voulut, et il devint (très) puissant. Et j'étais attentif ; et voici qu'un bouc (de chèvres, note) venait de l'occident sur la face de toute la terre, sans toucher la terre ; or ce bouc avait une grande corne (remarquable) entre les yeux. Il vint jusqu'à ce bélier qui avait des cornes, et que j'avais vu se tenir devant la porte ; et il courut sur lui avec l'impétuosité de sa force. Lorsqu'il se fut approché du bélier, il l'attaqua avec furie et le frappa, et il lui brisa les deux cornes, sans que le bélier pût lui résister ; et l'ayant jeté par terre, il le foula aux pieds, et personne ne pouvait délivrer le bélier de sa main. Or le bouc (des chèvres) devint extraordinairement grand, et, lorsqu'il eut crû, sa grande corne se rompit, et quatre cornes poussaient au-dessous, vers les quatre vents du ciel. Mais de l'une d'elles il sortit une petite corne qui s'agrandit vers le midi, vers l'orient et vers la force. Et elle s'éleva jusqu'à la puissance (force) du ciel, et elle fit tomber (une partie) des forts et des étoiles, et elle les foula aux pieds. Elle s'éleva jusqu'au prince de la force, et lui enleva le sacrifice perpétuel, et renversa le lieu de son sanctuaire (sa sanctification). La puissance lui fut donnée contre le sacrifice perpétuel à cause des péchés, et la vérité sera renversée sur la terre, et il agira et il réussira. Alors j'entendis un des saints qui parlait ; et un saint dit à un autre, je ne sais lequel, qui lui parlait : Jusques à quand durera la vision, et le sacrifice perpétuel, et le péché de désolation ? Jusques à quand le sanctuaire et la force seront-ils foulés aux pieds ? Et il lui dit : Jusques au soir et au matin, deux mille trois cents jours, et le sanctuaire sera purifié. Or, tandis que moi, Daniel, j'avais cette vision et que j'en cherchais l'intelligence, voici qu'il se tint devant moi comme une figure d'homme. Et j'entendis la voix d'un homme au milieu de (entre) l'Ulaï ; et il cria et dit : Gabriel, fais(-lui) comprendre cette vision. Et il vint et se tint près du lieu où j'étais ; et lorsqu'il fut venu, effrayé je tombai le visage contre terre ; et il me dit : Comprends, fils de (d'un) l'homme, car la vision s'accomplira au temps de la fin. Et, comme il me parlait, je tombai le visage contre terre ; et il me toucha et me replaça debout, puis il me dit : Je te montrerai ce qui doit arriver à la fin de la malédiction, car le temps s'accomplira (a sa fin). Le bélier que tu as vu, et qui avait des cornes, est le roi des Mèdes et des Perses. (Mais) Le bouc (des chèvres) est le roi des Grecs, et la grande corne qui était entre ses yeux est le premier roi. Les quatre cornes qui se sont élevées après que la première a été rompue sont quatre rois qui s'élèveront de sa nation, mais non avec sa force ; et après leur règne, lorsque les iniquités se seront accrues, il s'élèvera un roi au visage impudent et qui comprendra les énigmes (choses cachées). Sa puissance s'accroîtra, mais non par ses propres forces, et il ravagera tout au-delà de ce que l'on peut croire ; et il réussira et agira. Il fera mourir les (des) forts et le (un) peuple de(s) saints, selon sa volonté ; sa main dirigera la ruse (fraude) et son cœur deviendra arrogant, et, dans l'abondance des prospérités, il fera mourir beaucoup d'hommes ; il s'élèvera contre le prince des princes, puis il sera brisé sans la main des (d'aucun) homme(s). Cette vision du soir et du matin dont il s'agit est véritable ; scelle donc cette vision, car elle n'arrivera qu'après des jours nombreux. Et moi, Daniel, je fus longuement malade pendant plusieurs jours ; et quand je me levai, je travaillais aux affaires du roi, et j'étais étonné (dans la stupeur au sujet) de la vision, et il n'y avait personne pour l'interpréter. La première année de Darius, fils d'Assuérus, de la race des Mèdes, qui régna sur l'empire (le royaume) des Chaldéens, la première année de son règne, moi, Daniel, je compris, par les livres saints, d'après le nombre des années dont le Seigneur avait parlé au prophète Jérémie, que la désolation de Jérusalem devait durer (afin que fussent accomplis les) soixante-dix ans (de la désolation de Jérusalem). Je tournai mon visage vers le Seigneur mon Dieu, pour le prier et le conjurer dans les jeûnes, le sac et la cendre. Je priai le Seigneur mon Dieu, je lui fis cette confession (confessai mes fautes) et je dis : Je vous supplie, Seigneur, Dieu grand et terrible, qui gardez votre alliance et votre miséricorde envers ceux qui vous aiment et qui observent vos commandements. Nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, nous avons fait des actions impies, nous nous sommes éloignés et nous nous sommes détournés de vos commandements et de vos préceptes. Nous n'avons pas obéi à vos serviteurs les prophètes, qui ont parlé en votre nom à nos rois, à nos princes, à nos pères et à tout le peuple du pays. A vous, Seigneur, est la justice, et à nous la confusion du visage, telle qu'elle est aujourd'hui pour les hommes de Juda, et pour les habitants de Jérusalem, et pour tout Israël, pour ceux qui sont près et pour ceux qui sont loin, dans tous les pays où vous les avez chassés, à cause des iniquités qu'ils ont commises contre vous. Seigneur, à nous la confusion du visage, à nos rois, à nos princes et à nos pères, qui ont péché. Mais vous, Seigneur notre Dieu, la miséricorde et la propitiation ; car nous nous sommes retirés de vous, et nous n'avons pas écouté la voix du Seigneur notre Dieu, pour marcher dans sa loi, qu'il nous avait prescrite par ses serviteurs les prophètes. Tout Israël a transgressé votre loi et s'est détourné pour ne pas entendre votre voix ; et la malédiction (a distillé sur nous) et l'exécration qui est décrite dans le livre de Moïse, serviteur de Dieu, a découlé sur nous, parce que nous avons péché contre Dieu. Et il a accompli les paroles qu'il avait prononcées contre nous et contre nos princes qui nous ont jugés, pour amener sur nous un grand mal(heur), tel qu'il n'en a jamais existé sous tout le ciel, et qui est arrivé à Jérusalem. Selon qu'il est écrit dans la loi de Moïse, tous ces maux sont tombés sur nous, et nous n'avons pas supplié votre face, Seigneur notre Dieu, de manière à nous détourner de nos iniquités et à être attentifs à votre vérité. Aussi le Seigneur a veillé sur ce mal(heur), et il l'a amené sur nous. Le Seigneur notre Dieu est juste dans toutes lesœuvres qu'il a faites, car nous n'avons pas écouté sa voix. Et maintenant, Seigneur notre Dieu, qui avez tiré votre peuple du pays d'Egypte avec une main puissante, et qui vous êtes fait un nom tel qu'il est aujourd'hui, nous avons péché, nous avons commis l'iniquité. Seigneur, selon toute votre justice, je vous en conjure, que votre colère et votre fureur se détournent de votre ville de Jérusalem et de votre montagne sainte ; car, à cause de nos péchés et des iniquités de nos pères, Jérusalem et votre peuple sont en opprobre à tous ceux qui nous environnent. Maintenant donc, écoutez, notre Dieu, les prières et les supplications de votre serviteur ; montrez votre face sur votre sanctuaire, qui est désert ; faites-le pour vous-même. Abaissez, mon Dieu, votre oreille et écoutez ; ouvrez vos yeux, et voyez notre désolation et cette ville sur laquelle votre nom a été invoqué ; car ce n'est pas à cause de notre justice que nous vous présentons humblement nos prières, mais à cause de vos nombreuses (abondantes) miséricordes. Exaucez(-nous), Seigneur ; apaisez-vous, Seigneur ; soyez attentif et agissez ; ne tardez pas, mon Dieu, pour vous-même, parce que votre nom a été invoqué sur cette ville et sur votre peuple. Comme je parlais encore et que je priais, et que je confessais mes péchés et les péchés d'Israël mon peuple, et que j'offrais humblement mes prières, en présence de mon Dieu, pour la montagne sainte de mon Dieu, comme je parlais encore dans ma prière, voici que l'homme Gabriel, que j'avais vu au commencement dans la vision, vola rapidement, et me toucha, au temps du sacrifice du soir. Il m'instruisit et il me parla, et il dit : Daniel, je suis venu maintenant pour t'instruire et pour que tu comprennes. Dès le commencement de tes prières la parole est sortie, et je suis venu pour te l'annoncer, car tu es un homme de désirs ; sois donc attentif à mon discours, et comprends la vision. Soixante-dix semaines ont été décrétées sur (abrégées pour) ton peuple et sur (pour) ta ville sainte, pour (afin) que la prévarication soit abolie, que le péché trouve sa fin, que l'iniquité soit effacée, que la justice éternelle soit amenée, que la vision et la prophétie soient accomplies, et que le saint des saints reçoive l'onction. Sache donc et remarque. Depuis l'ordre donné pour rebâtir Jérusalem, jusqu'au Christ chef, il y aura sept semaines et soixante-deux semaines ; et les places et les murs seront rebâtis en des temps d'angoisse (difficiles). Et, après soixante-deux semaines, le Christ sera mis à mort, et le peuple qui doit le renier ne sera plus à lui. Un peuple, avec un chef qui doit venir, détruira la ville et le sanctuaire ; et sa fin sera la ruine, et, après la fin de la guerre, viendra la désolation décrétée. (Mais) Il confirmera l'alliance avec un grand nombre pendant (dans) une semaine, et, au milieu de la semaine, les victimes (l'oblation) et le sacrifice cesseront, l'abomination de la désolation sera dans le temple, et la désolation durera jusqu'à la consommation et jusqu'à la fin. La troisième année de Cyrus, roi des Perses, une parole fut révélée à Daniel, surnommé Baltassar, parole vraie et (d'une) grande force ; et il comprit la parole, car il est besoin d'intelligence dans les (cette) vision(s). En ces jours-là, moi, Daniel, je pleurai tous les jours pendant trois semaines ; je ne mangeai pas de pain agréable au goût, ni chair ni vin n'entrèrent dans ma bouche, et je ne m'oignis d'aucun parfum, jusqu'à ce que ces (les jours des) trois semaines fussent accompli(e)s. (Mais) Le vingt-quatrième jour du premier mois, j'étais près du grand fleuve qui est le Tigre. Et je levai les yeux et je vis : et voici qu'il y avait un homme vêtu de lin, et dont les reins étaient ceints d'or très pur ; son corps était comme le chrysolithe, son visage brillait comme l'éclair, et ses yeux étaient comme une lampe ardente ; ses bras, et tout le reste du corps (ses parties basses) jusqu'aux pieds, étaient comme un airain étincelant, et le bruit (la voix) de ses paroles était comme le bruit d'une multitude. Moi, Daniel, je vis seul la vision ; les hommes qui étaient avec moi ne la virent pas, mais une terreur extrême se précipita sur eux, et ils s'enfuirent dans les (un) lieu(x) caché(s). Et moi, resté seul, je vis cette grande vision ; aucune force ne resta en moi, mon visage fut tout changé, je tombai en faiblesse et je perdis toute vigueur. J'entendis le bruit de ses paroles, et, l'entendant, je gisais sur ma face, consterné, et mon visage était collé à terre. Et voici qu'une main me toucha, et me dressa sur mes genoux et sur (le plat de) mes mains. Et il me dit : Daniel, homme de désirs, comprends (entends) les paroles que je vais te dire, et tiens-toi debout ; car je suis maintenant envoyé vers toi. Lorsqu'il m'eut dit cela, je me tins debout en tremblant. Et il me dit : Ne crains pas, Daniel, car dès le premier jour où tu as appliqué ton cœur à comprendre et à t'affliger en présence de ton Dieu, tes paroles ont été exaucées, et je suis venu à cause de tes paroles. Le prince du royaume des Perses m'a résisté vingt et un jours ; mais voici que Michel, un des premiers princes, est venu à mon secours ; et je suis demeuré là, près du roi des Perses. (Mais) je suis venu pour t'apprendre ce qui doit arriver à ton peuple aux derniers jours, car la vision concerne encore ces temps-là. Tandis qu'il me disait ces paroles, je baissai le visage contre terre et je me tus. Et voici que quelqu'un, qui avait la ressemblance d'un homme, toucha mes lèvres ; et ouvrant la bouche, je parlai, et je dis à celui qui se tenait devant moi : Mon Seigneur, à ta (votre) vue tous mes nerfs se sont relâchés, et il n'est resté en moi aucune force ; et comment le serviteur de mon Seigneur pourra-t-il parler avec mon Seigneur ? Car il n'est resté en moi aucune force, et le souffle même me manque. Celui qui avait la figure d'un homme me toucha donc de nouveau et me fortifia. Et il dit : Ne crains pas, homme de désirs ; que la paix soit avec toi ! (;) reprends vigueur et sois ferme. Et, comme il me parlait, je repris des forces et je dis : Parle(z), mon Seigneur, parce que tu (vous) m'as(vez) fortifié. Alors il dit : Sais-tu pourquoi je suis venu à toi ? Je m'en retourne maintenant pour combattre contre le prince des Perses. Lorsque je sortais, le prince des Grecs est apparu (venant vers moi). Mais je t'annoncerai ce qui est marqué dans (une) l'écriture de vérité ; et nul ne m'aide dans toutes ces choses, sinon Michel, votre prince. Et moi, dès la première année de Darius le Mède, j'étais auprès de lui pour le fortifier et le soutenir. Et maintenant je (vous) t'annoncerai la vérité. Voici, il y aura encore trois rois en Perse, et le quatrième s'élèvera par la grandeur de ses richesses au-dessus de tous ; et, lorsqu'il sera devenu puissant (s'enrichira) par ses richesses, il excitera tous les peuples contre le royaume de Grèce. Mais il s'élèvera un roi vaillant (fort), qui dominera avec une grande puissance et qui fera ce qu'il lui plaira. Et, après qu'il se sera élevé, son royaume sera détruit, et divisé aux quatre vents du ciel ; il ne passera pas à ses descendants, et il ne conservera pas la puissance qu'avait eue ce roi ; car son royaume sera déchiré, et il passera à des étrangers, à l'exception de (outre) ceux-là. Le roi du midi se fortifiera, et l'un de ses princes prévaudra sur lui, et il dominera avec puissance, car son empire (sa domination) sera grand(e). Après quelques années ils feront alliance, et la fille du roi du midi viendra vers le roi de l'aquilon pour faire amitié ; mais elle ne s'établira pas par un bras fort, et sa race ne subsistera pas ; elle sera livrée elle-même, avec les jeunes hommes qui l'avaient amenée et qui la soutenaient en ces temps(-là). Mais (Et) il sortira (s'élèvera) un rejeton du germe de ses racines ; et il viendra avec une armée, et il entrera dans les provinces du roi de l'aquilon ; il les ravagera et s'en rendra maître. Bien plus, il emmènera captifs en Egypte leurs dieux, leurs statues (images taillées au ciseau) et leurs vases précieux d'argent et d'or, et il prévaudra sur le roi de l'aquilon. Le roi du midi entrera dans son royaume, puis il reviendra dans son pays. Ses fils s'animeront (s'irriteront) et réuniront (une multitude) de puissantes (très nombreuses) armées ; et l'un d'eux viendra en toute hâte (, comme un torrent qui déborde) ; il reviendra ensuite, et, plein d'ardeur, il combattra contre les forces du midi. Le roi du midi, provoqué (irrité), sortira et combattra contre le roi de l'aquilon ; il rassemblera une multitude immense, et l'armée ennemie sera livrée entre ses mains. Il s'emparera de cette multitude, et son cœur s'élèvera ; il renversera des milliers nombreux, mais il ne triomphera pas. Car le roi de l'aquilon reviendra et rassemblera une multitude beaucoup plus nombreuse qu'auparavant ; et, à la fin des temps et des années, il s'avancera en toute hâte avec une grande armée et d'immenses richesses (des formes immenses). En ces temps-là beaucoup s'élèveront contre le roi du midi ; les enfants des prévaricateurs de ton peuple s'élèveront aussi pour accomplir la vision, et ils tomberont. Le roi de l'aquilon viendra, et il dressera des terrasses (formera un rempart), et il prendra les villes les plus fortes ; les bras du midi n'en soutiendront pas l'effort ; ses hommes d'élite se lèveront pour résister, et ils seront sans force. Venant contre lui, il fera ce qu'il lui plaira, et il n'y aura personne qui se tienne devant lui ; il entrera dans la contrée si célèbre, et elle sera ruinée sous sa main. Il s'affermira dans le dessein de venir s'emparer de tout son royaume ; il agira équitablement avec lui, il lui donnera sa (une) fille (de ses femmes) en mariage, afin de le renverser ; mais cela n'aura pas lieu, et il ne réussira pas. Il se tournera contre les îles, et il en prendra plusieurs ; il arrêtera le prince qui doit le couvrir d'opprobre, et son opprobre retombera sur lui. Il se dirigera ensuite vers les terres de son empire, et il se heurtera ; et il tombera, et on ne le trouvera plus. Un homme très méprisable et indigne du nom de roi prendra sa place, et il sera brisé en peu de jours, non par la colère ni dans le combat. A sa place sera un homme méprisé, à qui on n'accordera pas les honneurs royaux ; il viendra en secret, et il s'emparera du royaume par la fraude. Les bras du combattant seront chassés devant lui et brisés, comme aussi le chef de l'alliance. Et après des alliances, il le trompera, il s'avancera et triomphera avec peu de troupes. Il entrera dans les villes grandes et riches, et il fera ce que n'avaient fait ni ses pères, ni les pères de ses pères : il amassera (dissipera) le(urs) butin (rapines), le(ur)s dépouilles (butins) et leurs richesses ; il formera des entreprises contre les forteresses, et cela pendant (jusqu'à) un certain temps. Sa force et son cœur s'exciteront contre le roi du midi, avec une grande armée ; et le roi du midi sera provoqué à la guerre par de grands secours et de fortes troupes ; mais elles ne tiendront pas, car on méditera de mauvais desseins contre lui. Et ceux qui mange(ro)nt du pain avec lui le ruineront ; son armée sera accablée, et les morts tomberont en (très) grand nombre. Le cœur des deux rois sera porté à faire le mal, et à la même table ils proféreront le mensonge, et ils ne réussiront pas, car la fin est pour un autre temps (encore). Il retournera dans son pays avec de grandes richesses ; son cœur sera hostile à l'alliance sainte ; il agira et il retournera dans son pays. Au temps prescrit, il retournera et reviendra vers le midi, et son dernier état (mais sa dernière expédition) ne sera pas semblable au (à la) premier(ère). Les vaisseaux (Et des trirèmes) et les (des) Romains viendront contre lui ; il sera frappé, il retournera, et il s'indignera contre l'alliance du sanctuaire, et il agira ; il retournera encore et entreprendra (des desseins même) contre ceux qui auront abandonné l'alliance du sanctuaire. Des bras (armés) sortiront de lui et violeront le sanctuaire de la force ; ils feront cesser le sacrifice perpétuel, et ils mettront (ajouteront à) l'abomination (dans) la désolation. Et (contre l'alliance) les prévaricateurs (impies) de l'alliance useront de déguisement et de fraude ; mais le peuple qui connaît son Dieu s'attachera à la loi (prévaudra) et agira. Les savants parmi le peuple en instruiront un grand nombre, et ils tomberont par l'épée, par la flamme, par la captivité et par des brigandages prolongés (de plusieurs jours). Après être tombés, ils seront soulagés par un faible (très petit) secours, et plusieurs se joindront à eux par hypocrisie (frauduleusement). Il y en aura parmi les (ces) savants qui succomberont, pour passer par le feu, et devenir purs et blancs jusqu'au temps prescrit ; car il y aura encore un autre temps. Le roi fera ce qu'il voudra ; il s'élèvera et se grandira contre tout dieu ; il parlera insolemment contre le Dieu des dieux ; il réussira jusqu'à ce que la colère (de Dieu contre son peuple) soit accomplie, car il a été ainsi arrêté. Il n'aura aucun égard au Dieu de ses pères, et il sera dans la passion des femmes ; il ne se souciera d'aucun des dieux, car il s'élèvera contre toutes choses. Il révérera le dieu Maozim dans son temple ; et il honorera avec l'or, l'argent, les pierres précieuses et ce qu'il y a de plus beau (d'autres choses précieuses), un dieu que ses pères ont ignoré. Et il fortifiera Maozim au moyen du dieu étranger qu'il a connu ; il multipliera leur gloire, il leur donnera de la puissance en beaucoup de choses, et il partagera la terre gratuitement. Et au temps marqué, le roi du midi combattra contre lui, et le roi de l'aquilon viendra contre lui comme une tempête, avec des chars, et des cavaliers, et une grande flotte ; il entrera dans les terres, et il les ravagera, et il passera à travers (au-delà). Il entrera dans le pays de gloire, et plusieurs provinces succomberont (seront ruinées). Celles-ci seules seront sauvées de ses mains : Edom, Moab et la principauté (le commencement) des enfants d'Ammon. Il étendra sa main sur les contrées, et le pays d'Egypte n'échappera pas. Il se rendra maître des trésors d'or et d'argent, et de tout ce qu'il y a de précieux en Egypte ; il passera aussi à travers la Libye et l'Ethiopie. Des nouvelles de l'orient et de l'aquilon le troubleront, et il viendra avec de grandes troupes (une grande multitude) pour briser et pour massacrer des hommes nombreux. Il dressera sa tente à Apadno, entre les mers, sur la (une) montagne célèbre et sainte ; et il ira jusqu'à son sommet, et personne ne lui viendra en aide. (Mais) En ce temps-là, Michel, le grand prince, s'élèvera, lui qui protège (est pour) les enfants de ton peuple ; et il viendra un temps tel qu'il n'y en a pas eu depuis que les peuples ont commencé à exister, jusqu'à ce jour. En ce temps-là, quiconque, parmi ton peuple, sera trouvé écrit dans le livre, sera sauvé. Et beaucoup de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre qu'ils verront toujours. Et ceux qui auront été savants brilleront comme la splendeur du firmament ; et ceux qui en auront instruit plusieurs dans la justice luiront comme des étoiles dans des éternités sans fin. Pour (Mais) toi, Daniel, tiens ces paroles fermées, et scelle le livre jusqu'au temps marqué ; plusieurs (beaucoup) le parcourront et la science se multipliera. Et moi, Daniel, je regardai, et voici, comme deux autres hommes étaient debout : l'un en deçà, sur une rive du fleuve, et l'autre au-delà, sur l'autre rive du fleuve. Et je dis à l'homme vêtu de lin qui se tenait sur les eaux du fleuve : Quand sera la fin de ces merveilles ? Et j'entendis l'homme vêtu de lin qui se tenait sur les eaux du fleuve ; élevant au ciel la main droite et la main gauche, il jura par celui qui vit éternellement que ce serait dans un temps, deux temps et la moitié d'un temps, et que toutes ces choses seraient accomplies, lorsque la dispersion de l'assemblée du peuple (saint) serait achevée. J'entendis, et je ne compris pas. Et je dis : Mon Seigneur, qu'arrivera-t-il après cela ? Et il dit : Va, Daniel ; car ces (les) paroles sont fermées et scellées jusqu'au temps marqué. Plusieurs (Beaucoup) seront élus, et blanchis, et éprouvés comme (par) le feu ; les impies agiront avec impiété, et tous les (aucun des) impies ne comprendront pas ; mais ceux qui seront instruits comprendront. A partir du temps où le sacrifice perpétuel aura été aboli, et l'abomination de la désolation établie, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours. (Bien) Heureux celui qui attend et qui parvient jusqu'à mille trois cent trente-cinq jours ! (.) Pour toi, va jusqu'au temps marqué, et tu te reposeras, et tu demeureras dans ton sort jusqu'à la fin des jours. \cf2(Or) Il y avait un homme qui habitait à Babylone, et dont le nom était Joakim. Il prit une femme nommée Susanne, fille d'Helcias, parfaitement belle et craignant Dieu ; car ses parents, qui étaient justes, avaient instruit leur fille selon la loi de Moïse. Or Joakim était très riche, et il avait un jardin fruitier (verger) près de sa maison ; et les Juifs affluaient (souvent) chez lui, parce qu'il était le plus honorable (considérable) de tous. On avait établi pour juges, cette année-là, deux vieillards d'entre le peuple ; c'est d'eux que le Seigneur a dit : L'iniquité est sortie de Babylone par des vieillards qui étaient juges, qui semblaient conduire le peuple. Ceux-là fréquentaient la maison de Joakim, et tous ceux qui avaient des affaires à juger venaient les y trouver (vers eux). Lorsque la foule était partie, sur le midi, Susanne entrait et se promenait dans le jardin (verger) de son mari. Ces vieillards l'y voyaient tous les jours entrer et se promener, et ils brûlèrent de passion pour elle ; ils pervertirent leur sens, et ils détournèrent leurs yeux, pour ne pas voir le ciel et pour ne se pas souvenir des justes jugements. Ils étaient donc tous deux blessés de son amour, mais ils ne s'entre-dirent pas leur peine ; car ils rougissaient de se découvrir l'un à l'autre leur passion, voulant corrompre Susanne (tous l'assouvir). Et ils cherchaient tous les jours, avec grand soin, à la voir. Ils se dirent l'un à l'autre : Allons chez nous, car c'est l'heure du dîner ; et étant sortis, ils se séparèrent l'un de l'autre. Mais, revenant aussitôt, ils se rencontrèrent, et, après s'en être demandé mutuellement la raison, ils avouèrent leur passion ; et alors ils fixèrent ensemble un temps où ils pourraient la trouver seule. Comme ils cherchaient un jour convenable, il arriva que Susanne entra, selon la coutume, accompagnée seulement de deux jeunes filles, et elle voulut se baigner dans le jardin (verger), car il faisait chaud ; et il n'y avait là personne que les deux vieillards, qui étaient cachés et qui la regardaient. Elle dit donc aux jeunes filles : Apportez-moi de l'huile et des parfums (savons) et fermez les portes du jardin (verger), afin que je me baigne. Elles firent ce qu'elle avait commandé ; elles fermèrent les portes du jardin (verger) et elles sortirent par une (la) porte de derrière, pour apporter ce qu'elle avait ordonné ; et elles ne savaient pas que les vieillards furent cachés à l'intérieur (du verger). Lorsque les jeunes filles (servantes) furent sorties, les deux vieillards se levèrent, coururent à Susanne et lui dirent : Voici, les portes du jardin sont fermées ; personne ne nous voit et nous brûlons de passion pour toi (vous) ; (rendez-vous) rends-toi donc à notre désir et unis-toi (livrez-vous) à nous. Si tu (vous) refuses(z), nous témoignerons contre toi (vous), et nous dirons qu'un jeune homme était avec toi (vous), et que c'est pour cela que tu (vous) as(vez) renvoyé tes (vos) jeunes filles. Susanne gémit (soupira) et dit : L'angoisse m'entoure de tous côtés ; car si je fais cela, c'est la mort pour moi ; si je ne le fais pas, je n'échapperai pas de vos mains. Mais il est meilleur pour moi de tomber sans motif entre vos mains, que de pécher en la présence du Seigneur. Alors Susanne poussa un grand cri, et les vieillards crièrent aussi contre elle. Et l'un d'eux courut à la porte du jardin (verger) et l'ouvrit. Ayant entendu crier dans le jardin (verger), les serviteurs de la maison se précipitèrent par la porte de derrière, pour voir ce que c'était. (Mais) Après que les vieillards eurent parlé, les serviteurs éprouvèrent une grande honte, parce qu'on n'avait jamais rien dit de semblable de Susanne. Le lendemain arriva, et le peuple étant venu chez Joakim son mari, les deux vieillards y vinrent aussi, pleins d'une résolution criminelle (inique) contre Susanne, pour lui faire perdre la vie. Et ils dirent devant le peuple : Envoyez chercher Susanne, fille d'Helcias, femme de Joakim. On y envoya aussitôt, et elle vint avec ses parents, ses enfants et tous ses proches (parents). Or Susanne était d'une délicatesse et d'une beauté parfaites (extrêmement gracieuse et belle de visage). (Mais) Ces méchants ordonnèrent qu'on lui ôtât son voile (car elle était voilée), afin de se rassasier au moins en cette manière de sa beauté. Les siens et tous ceux qui l'avaient connue pleuraient. Alors les deux vieillards, se levant au milieu du peuple, mirent leurs mains sur sa tête. Elle, en pleura(nt), leva les yeux au ciel, car son cœur avait confiance dans le Seigneur. Et les vieillards dirent : Comme nous nous promenions seuls dans le jardin (verger), cette femme est entrée avec deux (jeunes) servantes ; elle a fermé les portes du jardin (verger) et elle a renvoyé les jeunes filles. Et un jeune homme, qui était caché, est venu et a péché (commis le crime) avec elle. Nous étions dans un coin du jardin (verger), et, voyant cette iniquité, nous sommes accourus (avons couru) à eux, et nous les avons vus s'unir (ensemble). Lui, nous n'avons pu le prendre, parce qu'il était plus fort que nous, et qu'ayant ouvert la porte, il s'est échappé (est sorti avec précipitation). Mais elle, après l'avoir prise, nous lui avons demandé quel était ce jeune homme, et elle n'a pas voulu nous le dire. C'est de quoi nous sommes témoins. La multitude les crut, parce qu'ils étaient des anciens et des juges du peuple, et ils la condamnèrent à mort. Alors (Mais) Susanne poussa un grand cri et dit : Dieu éternel, qui pénétrez ce qui est caché, et qui connaissez toutes choses avant qu'elles arrivent, vous savez qu'ils ont porté un faux témoignage contre moi ; et voici que je meurs, sans avoir rien fait de tout ce qu'ils ont inventé malicieusement contre moi. Et (Or) le Seigneur entendit sa voix. Et comme on la conduisait à la mort, le Seigneur suscita l'esprit saint d'un jeune enfant nommé Daniel, qui cria à haute voix : Je suis pur (innocent) du sang de cette femme. Tout le peuple se tourna vers lui et dit : Quelle est cette parole que tu as proférée ? (Lui,) Se tenant debout au milieu d'eux, il dit : Etes-vous assez insensés, fils d'Israël, pour condamner, sans la juger et sans connaître la vérité, une fille d'Israël ? Jugez-la de nouveau, car ils ont porté un faux témoignage contre elle. Le peuple revint donc en grande hâte, et les vieillards dirent à Daniel : Viens, et prends place au milieu de nous, et instruis-nous, puisque Dieu t'a donné l'honneur de la vieillesse. (Et) Daniel dit au peuple : Séparez-les l'un de l'autre, et je les jugerai. Lorsqu'ils eurent été séparés l'un de l'autre, Daniel appela l'un d'eux et lui dit : Homme vieilli dans le mal, les péchés que tu as commis autrefois viennent maintenant sur toi, qui rendais des jugements injustes, qui opprimais les innocents et qui relâchais les coupables, quoique le Seigneur ait dit : Tu ne feras pas mourir (un) l'innocent et le (un) juste. Maintenant donc, si tu (vous) l'as(vez) vue, di(te)s sous quel arbre tu (vous) les as(vez) vus parler ensemble. Il dit : Sous un lentisque. Daniel lui dit : Vraiment tu as (vous avez) menti contre ta (votre) tête ; car voici que (qu'un) l'ange de Dieu, ayant reçu son arrêt, te (vous) coupera en deux. Après l'avoir renvoyé, il ordonna qu'on fît venir l'autre, et il lui dit : Race de Chanaan, et non de Juda, la beauté (vous) t'a séduit, et la passion a perverti ton (votre) cœur. C'est ainsi que vous traitiez les filles d'Israël, et, effrayées, elles vous parlaient ; mais une (la) fille de Juda n'a pu souffrir votre iniquité. Maintenant donc, di(te)s-moi sous quel arbre tu (vous) les as(vez) surpris lorsqu'ils se parlaient. Il dit : Sous un chêne (une yeuse). Daniel lui dit : Vraiment, toi (vous) aussi tu (vous) as(vez) menti contre ta (votre) tête ; car l'ange du Seigneur est (tout) prêt, et tient l'épée pour te (vous) couper par le milieu et pour te (vous) faire mourir (tous deux). Alors toute l'assemblée poussa un grand cri, et ils bénirent Dieu, qui sauve ceux qui espèrent en lui. Et ils s'élevèrent contre les deux vieillards, que Daniel avait convaincus par leur propre bouche d'avoir porté un faux témoignage ; et ils leur firent le mal qu'ils avaient fait à leur prochain, pour exécuter la loi de Moïse. Ils les firent mourir, et le (un) sang innocent fut sauvé en ce jour-là. Helcias et sa femme louèrent Dieu au sujet de leur fille Susanne, avec Joakim son mari et tous ses proches (parents), de ce que rien de honteux ne s'était trouvé en elle. Quant à Daniel, il devint grand devant le peuple, depuis ce jour-là et dans la suite. Et le roi Astyages ayant été réuni à ses pères, Cyrus le Perse lui succéda dans le royaume. \cf2Daniel mangeait à la table du roi, qui l'avait honoré au-dessus de tous ses amis. Il y avait alors (aussi) chez les Babyloniens une idole nommée Bel ; on dépensait chaque jour pour elle douze mesures (artabes, note) de (fleur de) farine, quarante brebis et six amphores de vin. Le roi l'honorait aussi, et il allait chaque jour l'adorer. Mais Daniel adorait son Dieu. Et le roi lui dit : Pourquoi n'adores-tu pas Bel ? Il lui répondit : Parce que je n'adore pas des idoles faites de main d'homme, mais le Dieu vivant, qui a créé le ciel et la terre, et qui a puissance sur toute chair. Le roi dit à Daniel : Est-ce que Bel ne te paraît pas être un Dieu vivant ? Ne vois-tu pas combien il mange et boit chaque jour ? Daniel dit en souriant : Ne (vous) t'y trompe(z) pas, ô roi ; ce Bel est de boue (d'argile) au dedans et d'airain au dehors, et il ne mange jamais. Alors le roi irrité appela les prêtres de Bel et leur dit : Si vous ne me dites quel est celui qui mange tous ces aliments, vous mourrez. Mais si vous me montrez que c'est Bel qui mange tout cela, Daniel mourra, parce qu'il a blasphémé contre Bel. Daniel dit au roi : Qu'il soit fait selon ta (votre) parole. Or les prêtres de Bel étaient au nombre de soixante-dix, sans compter leurs femmes, leurs enfants et leurs petits-enfants. Le roi alla avec Daniel au temple de Bel, et les prêtres de Bel dirent : Voici, nous allons sortir ; et toi (vous), ô roi, fai(te)s apporter les mets et servir le vin ; puis ferme(z) la porte et scelle(z)-la de ton (votre) anneau ; et quand tu (vous) seras(ez) entré demain matin, si tu (vous) ne trouves(z) pas que Bel a tout mangé, nous mourrons (de mort), nous, ou Daniel qui a menti contre nous. Ils parlaient ainsi avec mépris (par bravade) parce qu'ils avaient fait sous la table une entrée secrète, par laquelle ils venaient toujours pour dévorer les offrandes. Après donc que les prêtres furent sortis, le roi plaça les mets devant Bel, et Daniel commanda à ses serviteurs d'apporter de la cendre, et il la répandit par tout le temple devant le roi ; ils sortirent ensuite et fermèrent la porte, et, l'ayant scellée avec l'anneau du roi, ils s'en allèrent. Les prêtres entrèrent durant la nuit, selon leur coutume, avec leurs femmes et leurs enfants, et ils mangèrent et burent tout. (Mais) Le roi se leva dès la pointe du jour, et Daniel vint avec lui. Et le roi dit : Daniel, le sceau est-il intact ? Il répondit : Il est intact, ô roi. Aussitôt le roi, ayant ouvert la porte et voyant la table, s'écria à haute voix : Tu es grand, ô Bel, et il n'y a pas en toi de tromperie (fraude). Daniel se mit à rire, et retenant le roi pour qu'il n'avançât pas dans l'intérieur, il dit : Voici le pavé ; remarque(z) de qui sont ces traces (de pieds). Le roi dit : Je vois des traces de pieds d'hommes, et de femmes, et de petits enfants. Et le roi fut irrité. Il fit alors saisir les prêtres, leurs femmes et leurs enfants, et ils lui montrèrent les petites portes secrètes par où ils entraient pour manger ce qui était sur la table. Le roi les fit mettre à mort, et il livra Bel au pouvoir de Daniel, qui le renversa ainsi que son temple. Il y avait aussi en ce lieu-là un grand dragon, que les Babyloniens adoraient. Et le roi dit à Daniel : Voici, maintenant tu ne peux pas dire que celui-ci n'est pas un dieu vivant ; adore-le donc. Daniel dit : J'adore le Seigneur mon Dieu, parce que c'est lui qui est un Dieu vivant ; mais celui-ci n'est pas un Dieu vivant. Mais toi (vous), ô roi, donne(z)-moi la permission, et je tuerai ce dragon, sans épée ni bâton. Le roi dit : Je te la donne. Daniel prit donc de la poix, de la graisse et des poils ; il fit cuire tout ensemble, et il en fit des masses, qu'il mit dans la gueule du dragon, et le dragon creva. Et Daniel dit : Voilà ce(lui) que vous adoriez. Lorsque les Babyloniens eurent appris cela, ils s'indignèrent violemment, et, s'étant assemblés contre le roi, ils dirent : Le roi est devenu Juif ; il a renversé Bel, il a tué le dragon et il a fait mourir les prêtres. Ils vinrent donc trouver le roi et ils lui dirent : Livre(z)-nous Daniel ; autrement nous te (vous) tuerons, avec toute ta (votre) maison. Le roi vit donc qu'ils le pressaient avec violence, et, contraint par la nécessité, il leur livra Daniel. Ils le jetèrent dans la fosse aux lions, et il y demeura six jours. Or il y avait dans la fosse sept lions, et on leur donnait chaque jour deux corps et deux brebis ; mais on ne leur en donna pas alors, afin qu'ils dévorassent Daniel. Cependant le prophète Habacuc était en Judée ; il avait fait cuire des aliments, et il avait broyé du pain dans un vase, et il allait aux champs les porter aux moissonneurs. Et l'ange du Seigneur dit à Habacuc : Porte à Babylone le repas que tu as, pour Daniel, qui est dans la fosse aux lions. Habacuc dit : Seigneur, je n'ai pas (jamais) vu Babylone, et je ne connais pas la fosse. Alors l'ange du Seigneur le prit par le haut de la tête et le porta par les cheveux, et il le déposa à Babylone, au-dessus de la fosse, avec l'impétuosité (la rapidité) de son esprit. Et Habacuc cria en disant : Daniel, serviteur de Dieu, prends le repas que Dieu t'a envoyé. Et Daniel dit : Vous vous êtes souvenu de moi, ô Dieu, et vous n'avez pas abandonné ceux qui vous aiment. Et, se levant, Daniel mangea. Mais l'ange du Seigneur remit aussitôt Habacuc au lieu où il l'avait pris. Le roi vint, le septième jour, pour pleurer Daniel ; il s'approcha de la fosse et regarda dedans, et voici que Daniel était assis au milieu des lions. Et le roi poussa un grand cri et dit : Vous êtes grand, Seigneur, Dieu de Daniel. Et il le fit tirer de la fosse aux lions. Puis il fit jeter dans la fosse ceux qui avaient voulu perdre Daniel, et ils furent dévorés devant lui en un moment. Alors le roi dit : Que tous les habitants de toute la terre tremblent devant le Dieu de Daniel, car c'est lui qui est le sauveur, qui fait des prodiges et des merveilles sur la terre, et qui a délivré Daniel de la fosse aux lions.
Où est ton roi ? Qu'il te sauve, maintenant surtout, dans toutes tes villes ; et tes juges (qu'ils te sauvent), dont tu as dit : Donne(z)-moi un roi et des princes. Je t'ai donné (te donnerai) un roi dans ma fureur, et je l'ôterai dans ma colère (mon indignation). Les (L') iniquité(s) d'Ephraïm sont (est) liée(s) (ensemble), son péché est mis en réserve. Les douleurs de l'enfantement viendront sur lui ; c'est un enfant (fils) peu sage ; maintenant il ne se tiendra pas debout (subsistera pas), lorsque les enfants seront écrasés (dans le carnage de ses fils). Je les délivrerai de la main de la mort, je les rachèterai de la mort. Je serai ta mort, ô mort ; je serai ta morsure, ô enfer. La consolation a été cachée à mes yeux. Car il séparera les frères. Le Seigneur fera venir un vent brûlant qui s'élèvera du désert, qui séchera ses sources (ruisseaux) et qui tarira ses fontaines (sources) ; et il pillera (enlèvera) le trésor et tous les (ses) objets précieux. A la parole d'Ephraïm, la frayeur (un frisson) a envahi Israël ; il a péché par (en adorant) Baal, et il est mort. Et maintenant ils continuent de pécher ; ils se sont fait avec leur argent des statues (jetées en fonte) semblables aux idoles, qui ne sont que l'œuvre des artisans ; c'est à cela qu'ils disent : Immolez (des hommes), hommes (vous) qui adorez les veaux. C'est pourquoi ils seront comme la nuée du matin, comme la rosée matinale qui se dissipe, comme la poussière de l'aire enlevée par un tourbillon, et comme la fumée qui sort d'une cheminée. Mais moi, je suis le Seigneur ton Dieu, depuis le (que je t'ai retiré du) pays d'Egypte ; tu ne connais (connaîtras) pas d'autre Dieu que moi, et il n'y a de sauveur que moi. Je t'ai connu dans le (un) désert, dans la terre de la solitude. Dans (A proportion de) leurs pâturages ils se sont remplis et rassasiés ; et ils ont élevé leur cœur, et ils m'ont oublié. Et moi je serai pour eux comme une lionne, comme un léopard sur le chemin de(s) l'Assyrie(ns). Je viendrai au-devant d'eux comme une ourse à qui on a ravi ses petits ; je leur déchirerai les entrailles jusqu'au cœur, et je les dévorerai là comme un lion ; les bêtes des champs les mettront en pièces. C'est ta perte (vient de toi), Israël ; ton secours n'est qu'en moi. Que Samarie périsse, parce qu'elle a poussé son Dieu à l'amertume (exaspération) ! qu'ils périssent par l'épée, que leurs petits enfants soient écrasés, et les femmes enceintes éventrées (soient coupées en deux) ! Convertis-toi, Israël, au Seigneur ton Dieu, puisque tu es tombé par ton iniquité. Apportez avec vous des paroles (de pénitence), et convertissez-vous au Seigneur ; dites-lui : Enlevez(-nous) toutes les (nos) iniquités, recevez le bien (que nous vous offrons), et nous vous offrirons, (au lieu de taureaux,) l'hommage de nos lèvres. Assur ne nous sauvera pas, nous ne monterons pas sur des chevaux, et nous ne dirons plus : Les œuvres de nos mains sont nos dieux ; parce que vous aurez pitié de l'orphelin, qui est chez (se repose en) vous. Je guérirai leurs brisures (meurtrissures), je les aimerai par une pure bonté (de mon propre mouvement), car ma fureur s'est détournée d'eux. Je serai comme la rosée ; Israël germera comme le lis, et sa racine s'élancera (poussera avec force) comme celle (les plantes) du Liban. Ses branches (rameaux) s'étendront, sa gloire sera semblable à l'olivier, et son parfum comme celui du Liban. Ils reviendront s'asseoir sous son ombre ; ils vivront de froment et ils germeront comme la vigne ; leur renommée sera comme celle du vin du Liban. Ephraïm, (dira :) qu'ai-je à faire encore avec les idoles ? C'est moi qui l'exaucerai et qui le ferai croître comme un sapin verdoyant (toujours vert) ; c'est moi qui te ferai porter ton fruit (c'est par moi que du fruit a été trouvé sur toi). Qui est sage, pour comprendre ces choses ? Qui a l'intelligence, pour les connaître ? Car les voies du Seigneur sont droites, et les justes y marcheront ; mais les prévaricateurs y périront. Parole du Seigneur, qui fut adressée à Osée, fils de Beéri, aux jours d'Ozias, de Joathan, d'Achaz et d'Ezéchias, rois de Juda, et aux jours de Jéroboam, fils de Joas, roi d'Israël. La première fois que le (Commencement des paroles du, note) Seigneur parla à (par) Osée, le Seigneur dit à Osée : Va, prends pour (toi) femme une prostituée (une femme de fornications, note), et aie des enfants de prostitution ; car le pays d'Israël se prostitue et s'éloigne (forniquant la terre forniquera en se séparant) du Seigneur. Il alla et prit Gomer, fille de Débélaïm, et elle conçut et lui enfanta un fils. Et le Seigneur lui dit : Appelle-le du nom de Jezrahel, car dans peu de temps je vengerai (visiterai, note) le sang de Jezrahel sur la maison de Jéhu, et je mettrai fin au royaume de la maison d'Israël. En ce jour-là, je briserai l'arc d'Israël dans la vallée de Jezrahel. Elle conçut encore, et enfanta une fille. Et le Seigneur dit à Osée : Donne-lui le nom de Sans miséricorde, car à l'avenir je n'aurai plus de miséricorde pour la maison d'Israël, mais je les oublierai entièrement. Et j'aurai pitié de la maison de Juda, et je les sauverai par le Seigneur leur Dieu, et je ne les sauverai pas par l'arc, ni par l'épée, ni par la guerre, ni par les chevaux, ni par les cavaliers. Elle (Et Gomer) sevra celle (sa fille) qui était appelée Sans miséricorde. Elle conçut encore, et enfanta un fils. Et le Seigneur dit : Donne-lui le nom de Pas (Non) mon peuple, car vous n'êtes plus mon peuple, et je ne serai plus votre Dieu. Et le nombre des enfants d'Israël sera comme le sable de la mer, qui ne peut ni se mesurer ni se compter. Et, au lieu où on leur disait : Vous n'êtes plus mon peuple, on leur dira : (Vous êtes les) Fils du Dieu vivant. Les enfants (fils) de Juda et les enfants (fils) d'Israël se réuniront ensemble ; ils se donneront un seul chef, et ils sortiront du pays, car le jour de Jezrahel est grand. Dites à vos frères : Vous êtes mon peuple ; et à votre sœur : Tu as obtenu miséricorde. Jugez votre mère, jugez-la, car elle n'est plus mon épouse et je ne suis plus son mari. Qu'elle enlève ses fornications de son visage, et son adultère du milieu de ses (son) sein(s) ; de peur que je ne la dépouille et ne la laisse nue, et que je ne la mette dans l'état où elle était le jour de sa naissance, et que je ne la rende semblable à un désert, et que je ne la change en une terre sans chemin (inaccessible), et que je ne la fasse mourir de soif. Je n'aurai pas pitié de ses fils (enfants), parce que ce sont des enfants de prostitution. Car leur mère s'est prostituée, celle qui les a conçus s'est déshonorée (couverte de confusion), et elle a dit : J'irai après mes amants, qui me donnent mon pain et mon eau, ma laine et mon lin, mon huile et ma boisson. C'est pourquoi voici, je vais fermer ton chemin avec des (une haie d') épines, je le fermerai avec un mur, et elle ne trouvera plus ses sentiers. Elle poursuivra ses amants, et elle ne les atteindra pas ; elle les cherchera, et elle ne les trouvera pas ; et elle dira : J'irai et je retournerai vers mon premier époux, car j'étais alors plus heureuse que maintenant. Et elle n'a pas su que c'est moi qui lui donnais le blé, le vin et l'huile, et qui multipliais pour elle l'argent et l'or qu'ils ont consacrés à (ont fait, note) Baal. C'est pourquoi je changerai, et je reprendrai mon blé en son temps, et mon vin en son temps, et je délivrerai ma laine et mon lin, qui couvraient son ignominie. Et maintenant je révélerai sa folie aux yeux de ses amants, et personne ne la tirera de ma main ; et je ferai cesser toute sa joie, ses solennités, ses nouvelles lunes (néoménies), son sabbat et toutes ses fêtes. Je gâterai ses vignes et ses figuiers, dont elle a dit : C'est là le salaire que m'ont donné mes amants ; je la réduirai en une forêt, et les bêtes des champs la dévoreront. Je la châtierai (visiterai) pour les jours des Baals, où elle leur brûlait de l'encens, se parait de ses pendants d'oreilles et de son collier, allait après ses amants et m'oubliait, dit le Seigneur. C'est pourquoi voici, je l'attirerai (doucement), et je la conduirai dans la solitude, et je lui parlerai au cœur. Je lui donnerai des vignerons du même lieu, et la vallée d'Achor, pour lui ouvrir (une) l'espérance ; et là elle chantera comme aux jours de sa jeunesse, et comme aux jours où elle remonta du pays d'Egypte. En ce jour-là, dit le Seigneur, elle m'appellera son ( : Mon) Epoux, et ne m'appellera plus Baali. J'ôterai de sa bouche les noms des Baals (des Baalim), et elle ne se souviendra plus de leur(s) nom(s). En ce jour-là je ferai pour eux alliance avec la bête sauvage (de la campagne), l'oiseau du ciel et le reptile de la terre ; je briserai l'arc, l'épée et la guerre dans le (en les faisant disparaître du) pays, et je les ferai dormir en sécurité (dans la confiance). Je te fiancerai à moi (prendrai pour mon épouse) pour jamais ; je te fiancerai à moi (prendrai pour mon épouse) dans (par) la justice et le jugement, dans (par) la compassion et la miséricorde. Je te fiancerai à moi dans (prendrai pour mon épouse par) la fidélité, et tu sauras que je suis le Seigneur. Et voici, en ce jour-là j'exaucerai, dit le Seigneur, j'exaucerai les cieux, et ils exauceront la terre. Et la terre exaucera le blé, le vin et l'huile, et ils (ces choses) exauceront Jezrahel. Je la sèmerai (pour moi) dans le pays, et je ferai miséricorde à celle qui était (fut nommée) Sans miséricorde. Et je dirai à (celui qui n'était) Pas mon peuple : Tu es mon peuple ; et lui, il dira : Vous êtes mon Dieu. Le Seigneur me dit : Va encore, et aime une femme qui est aimée d'un amant, et adultère ; de même que le Seigneur aime les enfants d'Israël, tandis qu'ils se tournent vers des dieux étrangers et qu'ils aiment le marc du vin (de raisin). Je l'achetai (cette femme) pour quinze pièces d'argent, et une mesure (un cor, note) d'orge, et un(e) demi mesure (cor) d'orge. Et je lui dis : Tu m'attendras pendant des jours nombreux ; tu ne te livreras pas à la prostitution et tu ne seras à aucun homme ; et moi aussi je t'attendrai. Car pendant des jours nombreux les enfants d'Israël demeureront sans roi, sans prince, sans sacrifice et sans autel, sans éphod et sans théraphim. Et après cela les enfants d'Israël reviendront, et ils chercheront le Seigneur leur Dieu, et David leur roi : et ils s'approcheront avec crainte du Seigneur et de ses biens, aux derniers (au dernier des) jours. Ecoutez la parole du Seigneur, enfants d'Israël, car le Seigneur a un procès avec les habitants du pays ; car il n'y a pas de vérité, il n'y a pas de miséricorde, il n'y a pas de connaissance de Dieu dans le pays. L'outrage (imprécation), le mensonge, l'homicide, le vol et l'adultère l'ont inondé, et le sang y touche le sang. C'est pourquoi le pays sera en deuil, et tous ceux qui y habitent seront languissants, avec les bêtes des champs et les oiseaux du ciel ; les poissons même de mer périront (seront enveloppés dans cette ruine). Mais que nul ne conteste et qu'on n'accuse personne ; car ton peuple est comme ceux qui contredisent les prêtres. Tu tomberas (succomberas) aujourd'hui, et le prophète tombera (succombera) aussi avec toi. La nuit, j'ai fait taire ta mère. Mon peuple s'est tu, parce qu'il n'a pas eu de science. Parce que tu as repoussé la science, je te repousserai, pour que tu n'exerces plus mon (le) sacerdoce (pour moi) ; et puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, j'oublierai tes enfants, moi aussi. Plus ils se sont multipliés (A proportion de leur multitude), plus ils ont péché contre moi ; je changerai leur gloire en ignominie. Ils se nourrissent(ront) des péchés de mon peuple, et ils élèvent (encourageront) leurs âmes vers son (dans leur) iniquité(s). Comme est le peuple, ainsi sera le prêtre ; je le châtierai (visiterai) selon ses voies, et je lui rendrai ce que méritent ses pensées. Ils mangeront, et ils ne seront pas rassasiés ; ils se sont livrés à la fornication, et ils n'ont pas cessé, parce qu'ils ont abandonné le Seigneur et n'ont pas gardé sa loi. La fornication, le vin et l'ivresse font perdre le sens. Mon peuple a interrogé un morceau de (son) bois, et son bâton lui a annoncé l'avenir ; car l'esprit de fornication les a trompés, et ils se sont prostitués loin (en se séparant) de leur Dieu. Ils sacrifiaient sur le sommet des montagnes, et ils brûlaient de l'encens sur les collines, sous les chênes, les peupliers et les térébinthes, parce que leur ombre était agréable ; c'est pourquoi vos filles se prostitueront (forniqueront), et vos femmes seront adultères. Je ne punirai pas vos filles de leur prostitution (fornication), ni vos femmes de leurs adultères, parce qu'ils viv(ai)ent eux-mêmes avec des courtisanes (femmes de mauvaise vie), et sacrifi(ai)ent avec des efféminés ; le peuple sans intelligence sera châtié. Si tu te livres à la fornication, ô Israël, que Juda au moins ne pèche pas ; n'entrez pas à Galgala, ne montez pas à Béthaven, et ne jurez pas : Vive le Seigneur ! (vit.) Car Israël s'est révolté (détourné) comme une génisse indomptable (bondissante) ; maintenant le Seigneur le(s) fera paître comme un agneau dans une vaste campagne. Ephraïm est attaché aux idoles : (abandonne) laisse-le. Leur festin est pour eux seuls (séparé du vôtre) ; ils se sont plongés dans (ont forniqué par) la fornication ; ses protecteurs ont pris plaisir à le couvrir d'ignominie. Le (Un) vent l'a lié dans ses ailes, et ils seront confondus à cause de leurs sacrifices. Ecoutez ceci, prêtres ; maison d'Israël, sois(yez) attentive ; maison du roi, prête(z) l'oreille ; car c'est pour vous qu'est ce jugement, parce que vous avez été un piège pour ceux sur qui vous deviez veiller, et un filet tendu sur le Thabor. Vous avez détourné au loin les (des) victimes (en les faisant tomber dans un endroit profond), et c'est moi qui suis leur instructeur à tous. Je connais Ephraïm, et Israël ne m'est pas caché ; car (je sais que) maintenant Ephraïm se prostitue (a forniqué), (qu')Israël s'est souillé. Ils n'appliqueront pas leurs pensées à revenir à leur Dieu, car l'esprit de fornication est au milieu d'eux, et ils ne connaissent (n'ont) pas (connu) le Seigneur. L'impudence d'Israël paraît sur son visage ; Israël et Ephraïm tomberont par leur iniquité, et Juda aussi tombera avec eux. Avec leurs brebis et leurs bœufs (troupeaux de menu et de gros bétail), ils iront chercher le Seigneur, et ils ne le trouveront pas ; il s'est retiré d'eux. Ils ont péché (prévariqué) contre le Seigneur, parce qu'ils ont engendré des enfants bâtards (étrangers) ; maintenant ils seront consumés en un mois, avec ce qu'ils possèdent. Sonnez du cor à Gabaa, de la trompette à Rama ; poussez des cris à Béthaven ; derrière ton dos, Benjamin. Ephraïm sera désolé au jour du châtiment ; j'ai montré ma fidélité aux (dans les) tribus d'Israël. Les princes de Juda ont agi comme ceux qui déplacent (enlèvent) les bornes ; je répandrai sur eux ma colère comme de l'eau. Ephraïm est opprimé et brisé par le jugement, parce qu'il s'est mis à aller derrière les souillures (ordures). Je suis (devenu) comme la teigne pour Ephraïm, et (comme) la pourriture (gangrène) pour la maison de Juda. Ephraïm a vu son mal (sa langueur) et Juda ses chaînes ; et Ephraïm a recouru à Assur et a envoyé vers le (un) roi vengeur ; mais il ne pourra pas vous guérir, et il ne pourra pas rompre votre (vos) lien(s). Car je serai (suis) comme une lionne pour Ephraïm, et comme un jeune lion pour la maison de Juda. Moi, moi, je prendrai (ma proie) et je m'en irai ; je l'enlèverai, et personne ne l'arrachera. Je m'en retournerai à ma demeure, jusqu'à ce que vous tombiez de misère (en défaillance) et que vous (re)cherchiez ma face. Dans leur affliction (tribulation), ils se lèveront de grand matin pour venir à moi : Venez, et retournons au Seigneur ; car il nous a fait captifs, et il nous délivrera ; il a blessé (nous frappera), et il nous guérira. Il nous rendra la vie après deux jours ; le troisième jour il nous ressuscitera, et nous vivrons en sa présence. Nous saurons, et nous suivrons le Seigneur, afin de le connaître. Son lever sera semblable à l'aurore, et il descendra sur nous comme les pluies de l'automne (de la première) et du printemps (de l'arrière-saison) sur la terre. Que te ferai-je (pour toi), Ephraïm ? que te ferai-je (pour toi) Juda ? Votre miséricorde est comme la nuée matinale, et comme la rosée qui se dissipe (le matin). C'est pourquoi je les ai frappés (traités durement) par les prophètes, je les ai tués par les paroles de ma bouche, et tes jugements éclateront comme la lumière. Car je veux la miséricorde et non le sacrifice, et la connaissance (science) de Dieu plutôt que des holocaustes. Mais eux, comme Adam, ils ont rompu l'alliance ; là (même) ils m'ont été infidèles (ont prévariqué contre moi). Galaad est une ville de fabricateurs riches (d'idoles), remplie de (renversée par le) sang. Comme des bandes de brigands (le gosier des voleurs altéré de carnage), elle conspire avec les prêtres, qui tuent sur la route ceux qui viennent de Sichem ; car ils commettent le (parce qu'ils sont livrés au) crime. Dans la maison d'Israël j'ai vu des choses horribles : là sont les fornications d'Ephraïm, Israël (s')est souillé. Mais à toi aussi, Juda, est préparé (prépare-toi) une moisson, lorsque je ramènerai les captifs de mon peuple. Lorsque je voulais guérir Israël, l'iniquité d'Ephraïm et la malice de Samarie se sont révélées, car ils ont opéré le mensonge ; le voleur est entré pour piller, et le brigand est (a pillé) au dehors. Et qu'ils ne disent pas dans leurs cœurs que je me souviens (suis souvenu) de toute leur méchanceté (malice) ; maintenant leurs mauvais desseins les entourent, ils sont devant ma face. Par leur malice ils réjouissent le (un) roi, et les (des) princes par leurs mensonges. Ils sont tous des adultères, semblables à un four chauffé par le boulanger ; la ville s'est reposée un peu, depuis que le levain a été mêlé avec la pâte, jusqu'à ce que le tout ait fermenté (levé). C'est le jour de notre roi ; les princes se sont enivrés jusqu'à la fureur, le roi a tendu la main aux moqueurs. Ils ont fait de leur cœur un four lorsqu'on leur tendait des pièges ; leur boulanger (il) a dormi toute la nuit, le matin il a été lui-même embrasé comme un feu ardent (de flamine). Ils sont tous échauffés comme un four, et ils ont dévoré leurs juges, tous leurs rois sont tombés ; aucun d'eux ne crie vers moi. Ephraïm lui-même s'est mêlé avec les nations ; Ephraïm est devenu comme un pain qui cuit sous la cendre et qu'on ne retourne pas. Des étrangers ont dévoré sa force et il ne l'a pas senti ; ses cheveux sont devenus blancs et il ne l'a pas su. L'orgueil d'Israël a été (sera) humilié sous ses yeux, et ils ne sont pas revenus au Seigneur leur Dieu, et ils ne l'ont pas cherché, malgré tout cela (au milieu de tous ces maux). Ephraïm est devenu comme une colombe facile à séduire, sans intelligence. Ils ont appelé l'Egypte ; ils sont allés chez les Assyriens. Et, lorsqu'ils seront partis, j'étendrai mon filet sur eux : Je les ferai tomber comme les oiseaux du ciel, je les châtierai (mettrai en pièces) comme ils l'ont appris dans leur assemblée. Malheur à eux, parce qu'ils se sont retirés de moi ! Ils seront dévastés, parce qu'ils m'ont été infidèles (prévariqué contre moi) ; je les ai rachetés, et ils ont préféré (proféré) des mensonges contre moi. Ils n'ont pas crié vers moi dans leur cœur, mais ils hurlaient dans leurs lits ; ils ne pensaient qu'au (méditaient sur le) blé et au (le) vin, ils se sont éloignés de moi. Et moi je les ai instruits et j'ai fortifié leurs bras, et ils ont médité le mal contre moi. Ils se sont retournés pour secouer le (être sans) joug ; ils sont devenus comme un arc trompeur ; leurs princes tomberont par l'épée, à cause de la fureur de leur langue. C'est ainsi qu'ils seront la risée du pays d'Egypte. Mets la (une) trompette à ta bouche ; (l'ennemi fond comme un aigle) (comme l'aigle) sur la maison du Seigneur, parce qu'ils ont transgressé mon alliance et qu'ils ont violé ma loi. Ils m'invoqueront : Mon Dieu, nous vous reconnaissons, nous Israël. Israël a rejeté le bien ; l'ennemi le poursuivra. Ils ont régné, et non par moi ; ils ont été princes, et je ne l'ai pas su. Avec leur or et leur argent ils se sont fait des idoles, pour leur perte (afin d'être exterminés). Ton veau a été renversé, Samarie, ma fureur s'est allumée contre eux. Jusques à quand ne pourront-ils se purifier ? Car il vient d'Israël ; c'est un artisan qui l'a fait, et il n'est pas un Dieu, car le veau de Samarie aura le sort (sera comme) des toiles d'araignées. Ils ont semé (sèmeront) le vent, et ils moissonneront la tempête ; il n'y a pas (en lui) un épi debout ; son grain ne donnera pas de farine, et, s'il en donne, les étrangers la mangeront. Israël est perdu (a été dévoré) ; il est maintenant parmi les nations comme un vase impur (immonde). Car ils sont montés vers Assur, comme un âne sauvage qui se tient à l'écart (onagre sauvage qui ne vit que pour lui-même). Ephraïm a donné des présents à ses amants. Mais, après qu'ils auront acheté le secours des nations, je les rassemblerai, et ils seront déchargés pour quelque temps du fardeau des rois (imposé par un roi) et (par) des princes. Parce qu'Ephraïm a multiplié les autels pour pécher, ses autels ont été un(e occasion de) crime pour lui. J'avais écrit (écrirai) pour lui un grand nombre de lois ; il les a regardées comme ne le concernant pas (qui ont été considérées comme étrangères). Ils offriront des victimes, ils les immoleront et ils en mangeront la chair, et le Seigneur ne les recevra pas ; il va se souvenir de leur iniquité et il châtiera (visitera) leurs péchés : ils retourneront en Egypte. Israël a oublié celui qui l'a créé, et il a bâti des temples ; Juda a multiplié les villes fortes ; mais j'enverrai le feu dans ses villes, et il dévorera ses édifices. Ne te réjouis pas, Israël ; ne sois pas dans l'allégresse comme les peuples, parce que tu t'es prostitué en abandonnant ton Dieu, et que tu as aimé à recevoir un salaire (plus que tous) sur toutes les aires à blé. L'aire et le pressoir ne les nourriront pas, et le vin trompera leur attente. Ils n'habiteront pas dans la terre du Seigneur. Ephraïm retournera (est retourné) en Egypte, et il mange(ra) des mets impurs chez (parmi) les Assyriens. Ils ne feront pas des libations de vin au Seigneur, car elles (et ils) ne lui seraient pas agréables. Leurs sacrifices seront comme un pain de deuil ; tous ceux qui en mangeront se rendront impurs, car leur pain ne sera que pour eux-mêmes (sera pour leur âme), il n'entrera pas dans la maison du Seigneur. Que ferez-vous au jour solennel, au jour de la fête du Seigneur ? Car voici, ils partent à cause de la désolation. L'Egypte les recueillera, Memphis les ensevelira ; l'argent qu'ils aimaient tant sera la proie des orties, et la bardane croîtra dans leurs maisons (tabernacles). Ils sont venus les jours du châtiment, ils sont venus les jours de la rétribution. Sachez-le, Israël : le prophète est (un) fou, l'homme spirituel est (un) insensé, à cause (de la multitude de tes iniquités et) de l'excès de ta folie. La sentinelle d'Ephraïm est avec mon Dieu ; le prophète est devenu un filet de ruine sur toutes ses voies ; la folie est (une démence) dans la maison de son Dieu. Ils ont grièvement péché, comme aux jours de Gabaa. Il (Le Seigneur) se souviendra de leur iniquité et il châtiera (visitera) leurs péchés. J'ai trouvé Israël comme des (on trouve des grappes de) raisin(s) dans le désert ; j'ai vu leurs pères comme les premières figues au sommet du figuier ; mais ils sont allés à Béelphégor, ils se sont éloignés de moi pour se couvrir de confusion, et ils sont devenus abominables comme les choses qu'ils ont aimées. La gloire d'Ephraïm s'est envolée comme un oiseau : plus de (dès sa) naissance, plus de (dès sa) grossesse, plus de (dès sa) conception. Quand même ils élèveraient leurs (s'ils ont élevés des) fils, je les priverai d'enfants parmi les hommes ; et malheur à eux lorsque je me serai éloigné d'eux ! (.) Ephraïm, tel que je l'ai vu, était comme Tyr, appuyé sur sa beauté ; et Ephraïm conduira ses enfants à celui qui doit les tuer (au meurtrier). Donnez-leur, Seigneur. Que leur donnerez-vous ? Donnez-leur des entrailles sans enfants et des mamelles desséchées. Toute leur méchanceté a paru à Galgala ; c'est là que je les ai pris en aversion. A cause de la malice de leurs projets (inventions), je les chasserai de ma maison, je cesserai de les aimer ; tous leurs princes sont des rebelles (se retirent de moi). Ephraïm a été frappé ; leur racine s'est desséchée, ils ne porteront plus (pas du tout) de fruit. S'ils ont des enfants, je ferai mourir les fruits chéris de leur sein. Mon Dieu les rejettera, parce qu'ils ne l'ont pas écouté, et ils seront errants parmi les nations. Israël était une vigne touffue qui portait beaucoup de fruits ; selon l'abondance de ses fruits il (elle) a multiplié les autels, selon la fertilité de sa terre il (elle) a été fécond(e) en idoles. Leur cœur (s')est partagé, maintenant ils vont périr ; le Seigneur lui-même brisera leurs idoles (simulacres), il renversera leurs autels. Alors ils diront : Nous n'avons pas de roi, parce que nous ne craignons pas le Seigneur ; et que pourrait faire un (le) roi pour nous ? Entretenez-vous de visions inutiles et faites des alliances (vous ferez une alliance), et le jugement (du Seigneur) germera comme les herbes amères sur les sillons des champs. Les habitants de Samarie ont adoré les vaches de Béthaven ; son (parce que le) peuple est en deuil à ce sujet, ainsi que ses (les) gardiens qui avaient fait leur joie (se sont réjouis) de sa gloire, car elle a été transportée loin de lui. Car lui-même a été déporté en Assyrie, comme un présent pour le (un) roi vengeur. La honte saisira Ephraïm, et Israël sera confondu dans ses desseins. Samarie a vu passer (a fait disparaître) son roi comme l'écume sur la surface de l'eau. Les hauts lieux (hauteurs) de l'idole, le péché d'Israël, seront détruit(e)s ; la bardane et le chardon monteront sur leurs autels ; et ils diront aux montagnes : Couvrez-nous ; et aux collines : Tombez sur nous. Depuis les jours de Gabaa Israël a péché ; ils s'en sont tenus là (là ils se sont arrêtés). La guerre contre les enfants d'iniquité ne les atteindra-t-elle pas à Gabaa ? (Ce ne sera pas une guerre comme à Gabaa contre des enfants d'iniquité, qui les atteindra.) Selon mon désir je les punirai ; les peuples s'assembleront contre eux, lorsqu'ils seront punis pour leurs deux iniquités (leur double iniquité). Ephraïm est une génisse dressée qui se plaît à fouler le blé ; je mettrai un joug (j'ai passé) sur son cou gracieux, je monterai sur Ephraïm ; Juda labourera, Jacob fendra ses (tracera par lui-même des) sillons. Semez pour vous dans la justice, et (vous) moissonne(re)z selon la miséricorde, défrichez-vous un champ nouveau (mettrez votre terre en novale) ; il sera temps de (re)chercher le Seigneur, lorsque sera venu celui qui doit vous enseigner la justice. Vous avez cultivé l'impiété, vous avez moissonné l'iniquité, vous avez mangé le (un) fruit du (de) mensonge ; parce que tu t'es confié dans tes voies et dans la multitude de tes héros (braves). Le tumulte s'élèvera parmi ton peuple ; toutes les forteresses seront détruites, comme fut détruite Salmana par la maison de celui qui jugea Baal au jour du combat, lorsque la mère fut écrasée sur les enfants. C'est là ce que vous a fait Béthel, à cause de la malice de vos iniquités (méchancetés). Comme passe le matin, ainsi a passé le roi d'Israël. Lorsque (Parce qu') Israël était un enfant, je l'ai aimé, et j'ai (r)appelé mon fils de l'Egypte. On (Mes prophètes) les a (ont) appelés, et ils se sont éloignés ; ils immolaient aux Baals (Baalim) et ils sacrifiaient aux idoles (simulacres). Et moi, j'ai été comme le nourricier d'Ephraïm ; je les portais dans mes bras, et ils n'ont pas compris que je les guérirais (prenais soin d'eux). Je les ai tirés (attirerai) par des cordes humaines (les attaches d'Adam, note), par les liens de l'amour (la charité) ; j'ai été comme celui qui aurait relevé le joug près de leur bouche (de dessus leur joues), et je me suis approché de lui pour le nourrir. Il(s) ne retourneront(a) pas dans le pays d'Egypte ; mais l'Assyrien (Assur) sera leur (son) roi, puisqu'ils n'ont pas voulu revenir. L'épée sera tirée (a commencé) dans leurs (ses) villes, et elle consumera leurs (ses) hommes d'élite, et elle dévorera leurs chefs. Mon peuple attendra impatiemment mon retour ; mais on leur imposera à tous un joug qui ne sera pas enlevé. Comment te traiterai-je, Ephraïm ? te protégerai-je, Israël ? Comment t'abandonnerai-je (est-ce que je traiterai) comme Adama, te rendrai-je semblable à Séboïm ? Mon cœur s'agite en moi, toute ma compassion (mon repentir) s'est ému(e). Je n'agirai pas selon la fureur de ma colère ; je ne détruirai pas de nouveau (entièrement) Ephraïm, car je suis Dieu et non un homme ; je suis (le) saint au milieu de toi, et je n'entrerai pas dans les villes. Ils suivront le Seigneur ; il rugira comme un lion, il rugira lui-même, et les fils de la mer trembleront d'effroi. Ils s'envoleront de l'Egypte comme un oiseau, et du pays des Assyriens comme une colombe ; et je les établirai dans leurs maisons, dit le Seigneur. Ephraïm m'a entouré de mensonge, et la maison d'Israël de tromperie ; mais Juda est descendu comme témoin avec Dieu, et il a été fidèle avec les saints. Ephraïm se repaît de vent, il suit la (une) chaleur brûlante ; tout le jour il multiplie le mensonge et la violence ; il a fait alliance avec les Assyriens, et il a porté de l'huile en Egypte. Le Seigneur est donc en jugement avec Juda, et il va visiter Jacob : Il lui rendra selon ses voies et selon ses desseins (inventions, note). Dans le sein maternel il supplanta son frère, et dans (par) sa force il lutta avec l'ange. Et il prévalut contre l'ange, et il fut vainqueur (fortifié) ; il pleura et (il) le supplia. Il le trouva à Béthel, et c'est là que le Seigneur nous parla. Le Seigneur est le Dieu des armées, le Seigneur est (devint) l'objet de son souvenir. Convertis-toi donc (Et toi, Israël,) à ton Dieu (tu te convertiras) ; garde la miséricorde et la justice, et espère toujours en ton Dieu. Chanaan a dans sa main une balance trompeuse, il (a) aime(é) l'injustice (oppression). Ephraïm dit : En vérité, je suis devenu riche ; j'ai trouvé une idole pour moi ; mais dans tous mes travaux on ne trouvera aucune iniquité que j'aie commise. Et moi je suis le Seigneur ton Dieu depuis le pays d'Egypte ; je te ferai encore habiter dans des tentes (tabernacles), comme aux jours de (la) fête. J'ai parlé aux prophètes, j'ai multiplié les visions, et les prophètes m'ont représenté à vous sous diverses images (j'ai été assimilé aux hommes). Si Galaad est (était) une idole, c'est bien en vain qu'on immole (ils sacrifiaient) aux bœufs de Galgal, car leurs autels sont comme des monceaux de pierre sur les sillons des champs. Jacob a fui au pays de Syrie, Israël a servi pour une femme et a gardé les troupeaux pour une (autre) femme. Par un prophète le Seigneur a tiré Israël de l'Egypte, et par un prophète il fut gardé. Ephraïm m'a provoqué à la colère par ses crimes (plaintes amères) ; le sang qu'il a versé (son sang) retombera sur lui, et son Seigneur lui rendra son ignominie.
Parole du Seigneur, qui fut adressée à Joël, fils de Phatuel. Ecoutez ceci, vieillards ; et vous tous, habitants du pays, prêtez l'oreille. Pareille chose s'est-elle faite de votre temps ou du temps de vos pères ? Racontez-le à vos enfants (fils), et que vos enfants (fils) le disent à leurs enfants (fils), et leurs enfants (fils) à la génération suivante. La sauterelle a mangé les restes de la chenille ; le ver (bruchus) a mangé les restes de la sauterelle, et la ni(g)elle a mangé les restes du ver (bruchus). Réveillez-vous, ivrognes ; pleurez et criez (hurlez), vous tous qui buvez le vin avec délices (du vin doux), parce qu'il vous est enlevé de la bouche. Car un peuple vient fondre sur mon pays, fort et innombrable : ses dents sont comme les dents d'un lion, et ses mâchoires (molaires) comme celles d'un lionceau. Il a changé ma vigne en désert, et il a arraché l'écorce de mes figuiers ; il les a entièrement dépouillés (de ses feuilles) et il les a jetés à terre ; leurs branches (rameaux) sont devenues blanc(he)s. Pleure comme une vierge qui se revêt d'un sac, à cause de l'époux de sa jeunesse. Les oblations de blé et de vin (Le sacrifice et l'oblation) ont disparu de la maison du Seigneur ; les prêtres, les ministres du Seigneur, sont en deuil. La contrée a été ravagée, la terre est en deuil, parce que le blé est détruit, le vin confus (a été confondu) et l'olivier languissant (l'huile s'est desséchée). Les laboureurs sont confus, les vignerons poussent de grands cris à cause du blé et de l'orge, parce que la moisson des champs a péri. La vigne est confuse et le figuier languissant ; le grenadier, le palmier, le pommier et tous les arbres des champs sont desséchés ; la joie s'en est allée confuse loin (s'est évanouie) des enfants (fils) des hommes. Prêtres, ceignez-vous et pleurez ; poussez des cris (hurlez), ministres de l'autel ; entrez dans le temple et couchez dans un sac, ministres de mon Dieu, parce que les oblations de blé et de vin (le sacrifice ainsi que la libation) ont disparu de la maison de votre Dieu. Ordonnez un jeûne sacré, convoquez (une) l'assemblée, rassemblez les vieillards et tous les habitants du pays dans la maison de votre Dieu, et criez au Seigneur. (:) Ah ! quel (ah ! ah ! au) jour ! (;) car le jour du Seigneur est proche, et il vient comme un ravage du Tout-Puissant. Est-ce que devant vos yeux les aliments, la joie et l'allégresse n'ont pas disparu de la maison de notre Dieu ? Les animaux (bêtes de somme) ont pourri dans leurs ordures, les greniers ont été détruits et les magasins (granges) ruinés (dévastées), parce que le blé est confus. Pourquoi les bêtes gémissent-elles, et les bœufs du (les) troupeau(x de gros bétail) mugissent-ils (ont-ils mugi) ? C'est parce qu'il n'y a plus de pâturages pour eux ; les troupeaux de brebis périssent aussi (mais même les troupeaux de menu bétail ont péri entièrement). (C'est) Vers vous, Seigneur, (que) je crierai, parce que le feu a dévoré la beauté des prairies (ce qu'il y avait de beau dans le désert), et que la flamme a brûlé tous les arbres de la contrée. Les bêtes mêmes des champs, comme une aire altérée de (qui a soif de la) pluie, lèvent la tête vers vous, parce que les sources des eaux sont desséchées, et que le feu a dévoré la beauté des prairies (ce qu'il y avait de beau dans le désert). Sonnez de la trompette dans Sion, poussez des cris (hurlez) sur ma montagne sainte, que tous les habitants du pays soient dans l'épouvante (le trouble) ; car le jour du Seigneur vient, il est proche. Jour de ténèbres et d'obscurité, jour de nuages et de tempête. Comme l'aurore se répand sur les montagnes, ainsi vient un peuple nombreux et puissant : son pareil n'a jamais existé depuis le commencement, et après lui il n'y en aura pas de semblable dans la suite des siècles (pendant les années de diverses générations). Devant lui est un feu dévorant, et derrière lui une flamme brûlante. Devant lui la campagne (terre) est comme un jardin de délices, et derrière lui c'est un désert affreux (la solitude désert) ; et nul ne lui échappe. Leur aspect est comme l'aspect des chevaux, et ils s'élancent comme des cavaliers. (Quand) ils saute(ro)nt c'est comme le bruit des chars sur le sommet des montagnes, comme le bruit de la flamme ardente (de feu) qui dévore la paille, comme un peuple puissant qui se prépare au combat. A leur approche les peuples tremblent d'effroi (seront tourmentés) ; tous les visages deviennent blêmes (contracteront la couleur d'une marmite, note). Ils courent (courront) comme des héros (braves), ils escalade(ro)nt les murs comme des hommes de guerre ; ils marche(ro)nt chacun à son rang, sans s'écarter de leur route (comme des hommes de cœur). Ils ne se presse(ro)nt pas les uns les autres, chacun marche(ra) à sa place ; (mais même) ils se glisse(ro)nt par les fenêtres, sans se laisser détruire. Ils entre(ro)nt dans les villes, ils courent (courront) sur les remparts, ils monte(ro)nt dans les maisons, ils entre(ro)nt par les fenêtres comme un voleur. Devant eux la terre tremble, les cieux (se) sont ébranlés, le soleil et la lune s'obscurcissent, et les étoiles retirent leur éclat. Le Seigneur (a) fait entendre sa voix devant son armée ; car son camp est immense, il est puissant, et il exécute(ra) sa parole ; car le jour du Seigneur est grand et tout à fait terrible, et qui pourra le soutenir ? Maintenant donc, dit le Seigneur, convertissez-vous à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, et dans les larmes, et dans les lamentations. Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, et convertissez-vous au Seigneur votre Dieu, parce qu'il est bon et compatissant, patient et riche en miséricorde, et qu'il se peut repentir au sujet de cette calamité (pouvant revenir sur le mal dont il vous a menacés). Qui sait s'il ne reviendra pas et ne pardonnera pas, et ne laissera pas après lui la bénédiction, des offrandes, et des libations (le sacrifice et la libation) pour le Seigneur votre Dieu ? Sonnez de la trompette dans Sion, ordonnez un jeûne sacré, convoquez (une) l'assemblée, réunissez le peuple, sanctifiez (une) l'assemblée, rassemblez les vieillards, rassemblez les (petits) enfants et ceux qui sont à la mamelle ; que l'époux sorte de sa couche, et l'épouse de son lit nuptial. (Que) les prêtres et les ministres du Seigneur pleure(ro)nt entre le vestibule et l'autel, et qu'ils disent (ils diront) : Epargnez (Pardonnez), Seigneur, épargnez (pardonnez à) votre peuple, et ne livrez pas votre héritage à l'opprobre, en l'assujettissant aux nations. Pourquoi les peuples diraient-ils : Où est leur (votre) Dieu ? Le Seigneur a été touché de (montra du) zèle pour son pays, et il a épargné (pardonné à) son peuple. Le Seigneur a répondu, et il a dit à son peuple : Voici, je vous enverrai du blé, du vin et de l'huile, et vous en serez rassasiés, et je ne vous livrerai plus à (en) l'opprobre des (parmi les) nations. J'éloignerai de vous celui qui vient de l'aquilon, et je le chasserai dans une terre déserte et sans chemin : sa tête (face) sera vers la mer d'orient, et son extrémité vers la mer la plus reculée ; son odeur (sa puanteur) montera, et sa puanteur (putréfaction) montera, parce qu'il a agi avec insolence. Terre, ne crains pas ; tressaille d'allégresse et de joie, parce que le Seigneur va faire (a fait) de grandes choses. Ne craignez pas, animaux de la campagne, car les belles prairies (v)ont reverdi(r), les arbres porteront (ont porté) leur fruit, le figuier et la vigne pousseront avec vigueur (ont donné leurs richesses). Et vous, enfants (fils) de Sion, soyez dans l'allégresse, et réjouissez-vous dans le Seigneur votre Dieu, parce qu'il vous a donné un docteur de justice, et qu'il fera descendre sur vous la pluie d'automne (du matin) et la pluie du printemps (soir), comme au commencement. Les (Vos) aires seront pleines de blé, et les (vos) pressoirs regorgeront de vin et d'huile. Je vous rendrai les années qu'ont dévorées la sauterelle, le ver, la ni(g)elle et la chenille (le bruchus), cette armée puissante (ma grande force) que j'ai envoyée contre vous. Vous mangerez (abondamment), et vous serez rassasiés, et vous louerez le nom du Seigneur votre Dieu, qui a fait pour vous des merveilles, et mon peuple ne tombera plus jamais dans la confusion. Vous saurez alors que je (c'est moi qui) suis au milieu d'Israël, que je suis le Seigneur votre Dieu, et qu'il n'y en a pas d'autre que moi ; et mon peuple ne tombera plus jamais dans la confusion. Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront (songeront) des songes, et vos jeunes gens auront des visions. Même sur mes serviteurs et sur mes servantes je répandrai en ces jours-là mon esprit. Je ferai paraître des prodiges dans le ciel et sur la terre, du sang, du feu et des tourbillons (une vapeur) de fumée. Le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant que vienne le grand et terrible jour du Seigneur. Et alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé ; car le salut sera sur la montagne de Sion et dans Jérusalem, comme le Seigneur l'a dit, et parmi les restes que le Seigneur aura appelés. Car voici, en ces jours et en ce temps, lorsque j'aurai ramené les captifs de Juda et de Jérusalem, je rassemblerai toutes les nations, et je les conduirai dans la vallée de Josaphat, et là j'entrerai en jugement avec elles, au sujet d'Israël, mon peuple et mon héritage, qu'ils ont dispersé parmi les nations, et au sujet de ma terre, qu'ils se sont partagée. Ils ont tiré mon peuple au sort, ils ont exposé le jeune garçon (enfant) dans les lieux de prostitution, et ils ont vendu la jeune fille pour avoir du vin et pour boire. Mais qu'y a-t-il entre moi et vous, Tyr et Sidon, et tout le territoire des Philistins ? Voulez-vous (Est-ce que vous) tirer(ez) vengeance de moi ? Mais, si vous vous vengez de moi, je ferai soudain retomber vos actes (vous rendrai la pareille promptement, tout d'un coup) sur votre tête. Car vous avez enlevé mon argent et mon or, et vous avez emporté dans vos temples ce que j'avais de plus précieux et de plus beau. Vous avez vendu les fils de Juda et de Jérusalem aux fils des Grecs, pour les éloigner de leurs frontières. Voici, je les ferai revenir du lieu où vous les avez vendus, et je ferai retomber vos actes (ce que vous avez fait) sur votre tête. Je vendrai vos fils et vos filles entre les mains des enfants (fils) de Juda, et ils les vendront aux Sabéens, nation lointaine ; c'est le Seigneur qui l'a dit. Criez cela parmi les nations, publiez la (une) guerre (sainte), réveillez les héros (braves) ; qu'ils s'approchent, qu'ils montent, tous les hommes de guerre. Forgez des épées avec vos charrues, et des lances avec vos hoyaux. Que le faible dise : Je suis fort. Elancez-vous et venez toutes, nations d'alentour, et rassemblez-vous ; là le Seigneur fera périr tes héros (braves). Que les nations se lèvent et qu'elles montent dans la vallée de Josaphat ; car (c'est) là (que) je siégerai, pour juger toutes les nations d'alentour. Lancez la faucille (dans le blé), car la moisson est mûre ; venez, et descendez, car le pressoir est plein, les cuves regorgent, parce que leur malice est à son comble (s'est multipliée). (Des) peuples, (des) peuples (accourez) dans la vallée du carnage, car le jour du Seigneur est proche dans la vallée du carnage. Le soleil et la lune s'obscurciront (se sont couverts de ténèbres), et les étoiles retireront (ont retiré) leur éclat. Le Seigneur rugira de Sion, et de Jérusalem il fera entendre sa voix, et le ciel et la terre seront ébranlés ; mais le Seigneur est l'espérance de son peuple et la force des enfants d'Israël. Et vous saurez que je suis le Seigneur votre Dieu, habitant à Sion ma montagne sainte ; et Jérusalem sera sainte, et les étrangers ne passeront plus par elle. En ce jour-là, les montagnes distilleront la douceur, les collines feront couler le lait, et les eaux couleront dans tous les ruisseaux de Juda ; une source (fontaine) sortira de la maison du Seigneur, et arrosera (remplira) le torrent des épines. L'Egypte sera dévastée, et l'Idumée deviendra un désert affreux (de perdition), parce qu'elles ont agi injustement (iniquement) envers les enfants de Juda, et qu'elles ont répandu dans leur pays le sang innocent. La Judée sera habitée éternellement, et Jérusalem de génération en génération. Je purifierai alors leur sang que je n'avais pas purifié ; et le Seigneur habitera dans Sion.
Paroles d'Amos, l'un des bergers (pasteurs) de Thécué ; visions qu'il eut sur Israël, aux jours d'Osias, roi de Juda, et aux jours de Jéroboam, fils de Joas, roi d'Israël, deux ans avant le tremblement de terre. Il dit : Le Seigneur rugira de Sion, de Jérusalem il fera entendre sa voix ; et les pâturages les (plus) beaux (pâturages) seront en (ont été dans le) deuil, et le sommet du Carmel sera (a été) desséché. Ainsi parle le Seigneur : A cause de(s) trois crimes de Damas, et même de(s) quatre, je ne changerai pas mon arrêt (je ne le convertirai pas, note), parce qu'ils ont trituré (écrasé) Galaad avec (sous) des chars armés de fer. J'enverrai le feu dans la maison d'Azaël, et il dévorera les palais (maisons) de Bénadad. Je briserai les verrous de Damas, j'exterminerai du champ de l'idole ceux qui l'habitent, et de sa (la) maison de plaisir celui qui tient le sceptre ; et le peuple de Syrie sera transporté à Cyrène, dit le Seigneur. Ainsi parle le Seigneur : A cause de(s) trois crimes de Gaza, et même de(s) quatre, je ne changerai pas mon arrêt (je ne le convertirai pas), parce qu'ils ont emmené toute la population captive, pour l'enfermer dans l'Idumée. J'enverrai le feu dans les murs de Gaza, et il dévorera ses édifices. J'exterminerai d'Azot ceux qui l'habitent, et d'Ascalon celui qui tient le sceptre ; et je tournerai ma main contre Accaron, et les restes des Philistins périront, dit le Seigneur Dieu. Ainsi parle le Seigneur : A cause de(s) trois crimes de Tyr, et même de(s) quatre, je ne changerai pas mon arrêt (le convertirai pas), parce qu'ils ont enfermé toute la population captive en Idumée, sans se souvenir de l'alliance fraternelle (faite avec leurs frères). J'enverrai le feu dans les murs de Tyr, et il dévorera ses édifices. Ainsi parle le Seigneur : A cause de(s) trois crimes d'Edom, et même de(s) quatre, je ne changerai pas mon arrêt (le convertirai pas), parce qu'il a poursuivi son frère avec l'épée, qu'il a violé la compassion qu'il lui devait (la miséricorde), qu'il n'a pas mis de bornes à sa fureur, et qu'il a conservé jusqu'à la fin son indignation (le ressentiment de sa colère). J'enverrai le feu dans Théman, et il dévorera les édifices de Bosra. Ainsi parle le Seigneur : A cause de(s) trois crimes des enfants d'Ammon, et même de(s) quatre, je ne changerai pas mon arrêt (le convertirai pas), parce qu'ils ont éventré les femmes enceintes de Galaad, pour étendre leurs limites. J'allumerai le feu dans les murs de Rabba, et il dévorera ses édifices au milieu des cris, au (en un) jour du (de) combat, et dans le tourbillon (parmi la tourmente), au jour de la tempête. Et Melchom ira en captivité, lui, et ses princes avec lui, dit le Seigneur. Ainsi parle le Seigneur : A cause de(s) trois crimes de Moab, et même de quatre(s), je ne changerai pas mon arrêt (le convertirai pas), parce qu'il a brûlé les os du roi de l'Idumée (d'Edom) jusqu'à les réduire en cendre. J'enverrai le feu dans Moab, et il dévorera les édifices de Carioth, et Moab périra dans le tumulte (au milieu des armes), au son de la trompette. J'exterminerai le juge au milieu de lui, et je ferai mourir avec lui tous ses princes, dit le Seigneur. Ainsi parle le Seigneur : A cause de(s) trois crimes de Juda, et même de(s) quatre, je ne changerai pas mon arrêt (le convertirai pas), parce qu'il a rejeté la loi du Seigneur et qu'il n'a pas gardé ses commandements ; car leurs idoles les ont trompés, ces idoles après lesquelles leurs pères avaient marché. J'enverrai le feu dans Juda, et il dévorera les édifices de Jérusalem. Ainsi parle le Seigneur : A cause de(s) trois crimes d'Israël, et même de(s) quatre, je ne changerai pas mon arrêt (le révoquerai pas), parce qu'il a vendu le juste pour de l'argent, et le pauvre pour des chaussures. Ils brisent sur la poussière (de la terre) la tête des pauvres, et ils violent le droit des faibles (humbles) ; le fils et le père vont vers la même (une jeune) fille, pour violer mon saint nom. Ils se couchent (sont couchés) près de tous les autels sur des vêtements mis en gage, et ils boivent (buvaient) dans la maison de leur Dieu le vin de ceux qu'ils ont (des) condamnés. Cependant c'est moi qui ai exterminé devant eux l'Amorrhéen, dont la hauteur égalait celle des cèdres, et qui était fort comme le chêne ; j'ai écrasé ses fruits en haut et ses racines en bas. C'est moi qui vous ai fait sortir du pays d'Egypte, et qui vous ai conduits dans le désert pendant quarante ans, pour vous faire posséder le pays de l'Amorrhéen. J'ai suscité parmi vos fils des prophètes, et, parmi vos jeunes gens, des nasaréens (Nazaréens). N'en est-il pas ainsi, enfants d'Israël ? dit le Seigneur. Et vous avez versé (offrirez) du vin aux Nazaréens, et aux prophètes vous avez donné (donnerez) cet ordre : Ne prophétisez pas. Voici, je vous écraserai avec bruit (crierai sous vous), comme écrase avec bruit un (crie le) chariot chargé de foin. Et l'homme agile (rapide) ne pourra fuir, le vaillant ne saura pas utiliser sa force, le héros (fort) ne sauvera pas sa vie, celui qui manie l'arc ne résistera pas, celui qui a les pieds légers n'échappera pas, le cavalier ne sauvera pas sa vie (son âme), et le plus courageux d'entre les braves s'enfuira nu en ce jour-là, dit le Seigneur. Ecoutez la parole que le Seigneur a prononcée sur vous, enfants (fils) d'Israël, sur toute la famille que j'ai fait sortir du pays d'Egypte. Il dit : Je n'ai connu que vous parmi toutes les familles de la terre ; c'est pourquoi je vous châtierai (visiterai) à cause de toutes vos iniquités. Deux hommes marchent-ils ensemble, si cela ne leur convient pas ? Le lion (rugira-t)rugit-il dans la forêt, s'il n'a trouvé une proie ? Le lionceau fait-il entendre sa voix dans sa tanière, s'il n'a fait une capture ? L'oiseau tombe-t-il à terre dans le filet, s'il n'y a pas d'oiseleur (qui l'ait tendu) ? Enlève-t-on le piège (un lacs) de dessus la terre avant qu'il ait pris quelque chose ? La trompette sonne-t-elle dans la ville sans que le peuple s'épouvante ? Y aura-t-il quelque mal dans la ville sans que le Seigneur l'ait produit ? Car le Seigneur Dieu ne fait rien sans avoir (auparavant) révélé son secret à ses serviteurs les prophètes. Le lion rugit(ra), qui ne craindra pas ? Le Seigneur Dieu a parlé, qui ne prophétisera pas ? Faites entendre ceci dans les maisons d'Azot et dans les maisons du pays d'Egypte, et dites : Rassemblez-vous sur les montagnes de Samarie, et voyez des folies nombreuses au milieu d'elle, et ceux qui souffrent la calomnie (l'oppression, note) dans son sein. Ils n'ont pas su faire ce qui était droit (le bien), dit le Seigneur, eux qui thésaurisent l'iniquité et les rapines dans leurs maisons. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Le pays sera foulé aux pieds et investi ; on t'enlèvera ta force, et tes maisons seront pillées. Ainsi parle le Seigneur : Comme lorsqu'un berger (pasteur) arrache de la gueule du lion deux cuisses (jambes) ou le bout d'une oreille, ainsi seront sauvés (des mains de l'ennemi) les enfants d'Israël, qui sont assis (habitent) dans Samarie, à l'angle d'un lit et sur des coussins (un grabat) de Damas. Ecoutez, et déclarez ceci dans la maison de Jacob, dit le Seigneur, le Dieu des armées : Au jour où je commencerai à châtier (visiter) Israël pour ses prévarications, je châtierai aussi (et) les autels de Béthel ; (alors) les cornes de l'autel seront coupées et tomberont à terre. Je frapperai la maison d'hiver avec la maison d'été ; les maisons d'ivoire périront, et une multitude de palais seront démolis, dit le Seigneur. Ecoutez cette parole, vaches grasses qui êtes sur la montagne de Samarie, vous qui calomniez les faibles (indigènes) et qui brisez les pauvres, qui dites à vos maîtres : Apportez, et nous boirons. Le Seigneur Dieu l'a juré par sa sainteté, voici, les jours viendront pour vous où l'on vous enlèvera avec des crocs (perches), et où l'on mettra ce qui restera de vous dans des chaudières bouillantes. Et vous sortirez par les brèches, l'une en face de l'autre, et vous serez jetées dans Armon, dit le Seigneur. Allez à Béthel, et agissez avec impiété ; allez à Galgala, et multipliez les crimes (vos prévarications) ; apportez dès le matin vos victimes, et vos dîmes tous les trois jours. Offrez avec du levain des sacrifices d'actions de grâces, proclamez et publiez des oblations volontaires, car c'est là ce que vous voulez, enfants (fils) d'Israël, dit le Seigneur Dieu. C'est pourquoi je vous ai envoyé l'engourdissement des dents dans toutes vos villes, et la disette du pain dans toutes vos localités ; et vous n'êtes pas revenus à moi, dit le Seigneur. Je vous ai aussi refusé la pluie, lorsqu'il restait encore trois mois jusqu'à la moisson ; j'ai fait pleuvoir sur une ville, et je n'ai pas fait pleuvoir sur une autre ville ; un endroit a reçu la pluie, et un autre, sur lequel je n'ai pas fait pleuvoir, s'est desséché. Deux ou trois villes sont allées vers une autre ville pour boire de l'eau, et elles n'ont pu apaiser leur soif ; et vous n'êtes pas revenus à moi, dit le Seigneur. Je vous ai frappés par un vent brûlant et par la nielle ; la chenille a dévoré tous vos jardins et toutes vos vignes, vos plants d'oliviers et de figuiers ; et vous n'êtes pas revenus à moi, dit le Seigneur. J'ai envoyé contre vous la mort, comme en (sur la voie de l') Egypte ; j'ai frappé vos jeunes gens par l'épée, et laissé prendre (j'ai étendu la captivité jusque sur) vos chevaux ; j'ai fait monter à vos narines la puanteur (l'infection) de votre camp ; et vous n'êtes pas revenus à moi, dit le Seigneur. Je vous ai détruits comme Dieu (le Seigneur) a détruit Sodome et Gomorrhe, et vous avez été comme un tison arraché au feu ; et vous n'êtes pas revenus à moi, dit le Seigneur. C'est pourquoi je te traiterai ainsi, Israël ; et, après que je t'aurai traité ainsi, prépare-toi à (aller à) la rencontre de ton Dieu, Israël. Car voici celui qui forme les montagnes et qui crée le vent, qui annonce à l'homme sa parole, qui produit la nuée du matin, et qui marche sur les hauteurs de la terre : Son nom est le Seigneur, le Dieu des armées. Ecoutez cette parole, cette plainte (chant lugubre) que je prononce sur vous : La maison d'Israël est tombée, et elle ne pourra plus se rétablir. La vierge d'Israël a été renversée sur son territoire (par terre), il n'y a personne qui la relève. Car ainsi parle le Seigneur Dieu : La ville, dont mille hommes sortaient, n'en conservera que cent ; et celle dont sortaient cent hommes, n'en conservera que dix, dans la maison d'Israël. Car ainsi parle le Seigneur à la maison d'Israël : Cherchez-moi, et vous vivrez. Mais ne cherchez pas Béthel, n'entrez pas dans Galgala, et (vous) ne passe(re)z pas à Bersabée, car Galgala sera emmenée captive, et Béthel deviendra inutile. Cherchez le Seigneur et vous vivrez, de peur qu'il ne brûle comme un feu la maison de Joseph et qu'il ne la dévore, et que personne ne puisse éteindre Béthel. C'est vous qui changez en absinthe le jugement, et qui abandonnez la justice sur la terre. Cherchez celui qui a créé l'Arcture (Arcturus) et Orion, qui transforme les ténèbres en aurore (lumière du matin) et qui change la nuit en jour, qui appelle les eaux de la mer et les répand sur la face de la terre : Son nom est le Seigneur. Il renverse les forts en souriant, et il apporte la ruine sur les puissants. Ils ont haï celui qui les reprenait à la porte, et ils ont eu en abomination celui qui tenait un langage parfait (droit). Aussi, parce que vous avez pillé le pauvre et que vous lui avez enlevé ce qu'il avait de plus précieux, vous bâtirez des maisons en pierres de taille, et vous ne les habiterez pas ; vous planterez d'excellentes vignes, et vous ne boirez pas leur vin. Car je connais (j'ai connu) vos crimes nombreux et vos graves péchés ; vous êtes les ennemis du juste, vous recevez des dons, et vous opprimez (déprimez) les pauvres à la porte. C'est pourquoi le sage (l'homme prudent) se tait(ra) en ce temps-ci, car c'est un temps mauvais. Cherchez le bien, et non pas le mal, afin que vous viviez ; et le Seigneur, le Dieu des armées, sera avec vous, comme vous le dites (avez dit). Haïssez le mal et aimez le bien, et faites régner la justice à vos portes (la porte de votre ville) ; peut-être le Seigneur, le Dieu des armées, aura-t-il pitié des restes de Joseph. C'est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, le Dieu des armées, le dominateur : Sur toutes les places (publiques) il y aura des lamentations, et dans tous les faubourgs on dira : Malheur, (!) malheur ! Ils appelleront le laboureur au deuil, et aux lamentations ceux qui savent faire les plaintes funèbres. Dans toutes les vignes il y aura des lamentations, parce que je passerai au milieu de toi, dit le Seigneur. Malheur à ceux qui désirent le jour du Seigneur ! De quoi vous servira-t-il ? Ce jour du Seigneur sera (pour vous) ténèbres, et non lumière. Comme si un homme fuyait (fuit) de devant un lion et rencontrait (rencontre) un ours, puis qu'étant entré (il entre) dans la maison, et appuyant (appuie) sa main sur la muraille, il était mordu (est mordu) par un serpent. Est-ce que le jour du Seigneur ne sera pas ténèbres et non lumière ? obscurité et non clarté (splendeur) ? Je hais et je (j'ai) rejette(é) vos fêtes ; je ne puis sentir (je ne respirai pas) l'odeur de vos assemblées. Si vous m'offrez des holocaustes et vos présents, je ne les recevrai pas ; et je ne regarderai pas vos grasses victimes offertes en vœu. Eloigne de moi le bruit (tumulte) de tes cantiques ; je n'écouterai pas les airs de ta lyre. Le jugement se manifestera comme l'eau, et la justice comme un torrent impétueux. Est-ce que vous m'avez offert des victimes et des sacrifices dans le désert pendant quarante ans, maison d'Israël ? Vous avez porté le tabernacle de votre Moloch, et l'image de vos idoles, l'étoile de votre dieu, que vous vous étiez faits. Je vous ferai déporter au-delà de Damas, dit le Seigneur, dont le nom est Dieu des armées. Malheur à vous qui êtes opulents dans Sion, et en sécurité sur (vous confiez en) la montagne de Samarie ; grands, chefs des peuples, qui entrez avec pompe dans la maison d'Israël ! Passez à Chalané, et voyez ; allez de là dans la grande Emath ; descendez à Geth des Philistins, et dans les plus beaux royaumes de ces villes : leur territoire est-il plus étendu que le vôtre ? Vous qui êtes réservés pour le jour mauvais, et qui vous approchez du siège (trône) de l'iniquité ; qui dormez sur des lits d'ivoire, et qui vous livrez à la mollesse sur vos couches ; qui mangez les agneaux du troupeau (premier bétail), et les veaux choisis entre tous (tirés du milieu du gros bétail) ; qui chantez au son de la harpe (du psaltérion) ; ils ont cru égaler David sur les instruments de musique (pour les cantiques) ; ils boivent (buvaient) le vin dans les coupes, et se parfum(ai)ent d'huiles exquises ; ils sont (et qui étaient) insensibles à la ruine de Joseph. C'est pourquoi ils seront emmenés à la tête des déportés, et cette troupe de voluptueux (d'efféminés) sera éloignée. Le Seigneur Dieu a juré par lui-même ; le Seigneur, le Dieu des armées a dit : Je déteste l'orgueil de Jacob, et je hais ses maisons, et je livrerai la ville avec ses habitants. S'il reste dix hommes dans une maison, ils mourront aussi. Leur (plus proche) parent les prendra, et les brûlera, pour en emporter les os hors de la maison ; et il dira à celui qui est au fond de la maison : Y a-t-il encore quelqu'un avec toi ? Et cet homme répondra : C'est fini. Et l'autre lui dira : Tais-toi, et ne rappelle pas le nom du Seigneur. Car voici, le Seigneur va donner des ordres ; il fera tomber en ruine la grande maison, et en débris la petite maison. Les chevaux peuvent-ils courir sur les rochers, ou peut-on y labourer avec des bœufs (les buffles, note), pour (c'est pourtant ce que vous avez fait vous-mêmes, parce) que vous ayez (avez) changé le jugement en amertume, et le fruit de la justice en absinthe ? Vous mettez votre joie dans le néant, et vous dites : N'est-ce pas par notre propre force que nous avons acquis de la (établi notre) puissance ? Voici, je vais susciter contre vous, maison d'Israël, dit le Seigneur, le Dieu des armées, une nation qui vous brisera, depuis l'entrée d'Emath jusqu'au torrent du désert. Le Seigneur Dieu me montra ceci : voici, il formait des sauterelles lorsque l'herbe (les plantes) se met(taient) à pousser après les pluies du printemps (de l'arrière-saison), et ces pluies venaient après la coupe du roi. Et, comme elles achevaient de manger l'herbe du pays, je dis : Seigneur Dieu, faites miséricorde (soyez propice), je vous prie ; qui rétablira Jacob, car il est si petit ? Le Seigneur fut touché de pitié au sujet de ce fléau : Cela (Ce que tu crains) n'arrivera pas, dit le Seigneur. Le Seigneur Dieu me montra ceci : voici, le Seigneur Dieu appelait un feu pour exercer son (le) jugement ; ce feu dévora le grand abîme, et consuma en même temps une partie du pays (de la plaine). Et je dis : Seigneur Dieu, apaisez-vous, je vous prie ; qui rétablira Jacob, car il est si petit ? Le Seigneur fut touché de pitié au sujet de ce fléau : Cela non plus n'arrivera pas, dit le Seigneur Dieu. Le Seigneur me montra ceci : Voici, le Seigneur se tenait sur un mur crépi, et il avait à la main une truelle de maçon. Et le Seigneur me dit : Que vois-tu, Amos ? Je répondis : Une truelle de maçon. Et le Seigneur dit : Voici, je vais mettre la truelle au milieu de mon peuple d'Israël ; je ne continuerai plus de le crépir. Les hauts lieux de l'idole seront détruits, les sanctuaires d'Israël seront dévastés, et je me lèverai avec l'épée contre la maison de Jéroboam. Alors Amasias, prêtre de Béthel, envoya dire à Jéroboam, roi d'Israël : Amos s'est révolté contre toi au milieu de la maison d'Israël ; le pays ne pourra pas souffrir tous ses discours. Car voici ce que dit Amos : Jéroboam mourra par l'épée, et Israël sera emmené captif hors de son pays. Et Amasias dit à Amos : Homme de vision, va-t'en, fuis au pays de Juda, et manges-y ton pain, et là tu prophétiseras. Mais ne continue pas de prophétiser à Béthel, parce que c'est le sanctuaire du roi, et le siège du royaume. Amos répondit et dit à Amasias : Je ne suis pas (prophète, et je ne suis pas) fils de prophète ; mais je suis berger (pâtre), et je cultive les sycomores. Le Seigneur m'a pris lorsque je suivais mon troupeau, et le Seigneur m'a dit : Va comme prophète (prophétise) vers mon peuple d'Israël. Et maintenant écoute la parole du Seigneur : Tu dis : Ne prophétise pas contre Israël, et ne parle pas à la maison de l'idole. A cause de cela, ainsi parle le Seigneur : Ta femme se prostituera dans la ville, tes fils et tes filles périront par l'épée, et ton champ sera partagé au cordeau ; et toi, tu mourras sur une terre impure, et Israël sera emmené captif hors de son pays. Le Seigneur Dieu m'a montré ceci : voici, il y avait un crochet à (pour abattre des) fruits. Et il me dit : Que vois-tu, Amos ? Je répondis : Un crochet à (pour abattre des) fruits. Et le Seigneur me dit : La fin est venue pour mon peuple d'Israël ; je ne continuerai pas à lui pardonner (je ne le traverserai plus à l'avenir, note). Les gonds du temple grinceront en ce jour-là, dit le Seigneur Dieu ; beaucoup mourront, le silence régnera en tous lieux. Ecoutez ceci, vous qui écrasez le pauvre, et qui faites périr les indigents du pays ; vous qui dites : Quand le mois sera-t-il passé, pour que nous vendions nos marchandises ? quand finira le Sabbat, pour que nous ouvrions nos greniers, que nous diminuions la mesure, que nous augmentions le prix (sicle, note), et que nous pesions dans (substituions) de(s) fausses balances, et nous achèterons les pauvres pour de l'argent, et les indigents pour des chaussures, et nous vendrons les criblures du blé ? Le Seigneur a juré contre l'orgueil de Jacob : Jamais je n'oublierai toutes (Si j'oublierai jamais aucune de, note) leursœuvres. Est-ce que, à cause de cela, le pays ne sera pas ébranlé, et tous ses habitants ne seront-ils pas dans le deuil ? Ne montera-t-il tout entier comme le fleuve ? ne s'élèvera-t-il et ne se dissipera-t-il pas comme le fleuve d'Egypte ? En ce jour-là, dit le Seigneur Dieu, le soleil se couchera à midi, et je couvrirai la terre de ténèbres au moment de la pleine (en un jour de) lumière ; je changerai vos fêtes en deuil, et tous vos cantiques en lamentations ; je couvrirai de sacs tous les dos, et je rendrai chauves toutes les têtes ; je mettrai le pays dans le deuil comme pour un fils unique, et sa fin sera comme un jour amer. Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, où j'enverrai la famine (faim) dans le pays ; non la famine (faim) du pain, ni la soif de l'eau, mais celle d'entendre la parole du Seigneur. Et ils seront dans l'agitation d'une mer à l'autre, et de l'aquilon à l'orient ; ils courront de tous côtés, cherchant la parole du Seigneur, et ils ne la trouveront pas. En ce jour-là, les belles jeunes filles (vierges) et les jeunes gens mourront de soif, eux qui jurent par le péché de Samarie, et qui disent : Vive (Il vit) ton Dieu, ô Dan ! et vive (elle vit,) la voie de Bersabée ! et ils tomberont, et ils ne se relèveront plus. Je vis le Seigneur debout sur l'autel, et il dit : Frappe(z) le gond, et que le haut de la porte (les linteaux) soi(en)t ébranlé(s), car ils ont tous l'avarice en tête ; je ferai mourir par l'épée jusqu'au dernier d'entre eux, nul n'échappera (la fuite ne leur sera pas favorable). Ils fuiront, et aucun de ceux qui fuiront ne sera sauvé. S'ils descendent jusqu'aux (à l') enfer(s), ma main les en retirera ; et, s'ils montent jusqu'au ciel, je les en ferai tomber. S'ils se cachent au sommet du Carmel, je les y découvrirai (chercherai) et les en tirerai ; et s'ils se cachent à mes yeux au plus profond de la mer, là j'ordonnerai au serpent de les mordre. S'ils s'en vont captifs devant leurs ennemis, là j'ordonnerai à l'épée de les tuer ; et j'arrêterai mes yeux sur eux, pour leur mal(heur) et non pour leur bien. Le Seigneur, le Dieu des armées, frappe la terre, et elle se dessèche (fondra), et tous ses habitants s(er)ont dans le deuil ; elle monte(ra) tout entière comme le fleuve, et se dissipe (s'écoulera) comme le fleuve d'Egypte. Il a bâti son trône dans le ciel, et il a fondé sa voûte sur la terre ; il appelle les eaux de la mer, et les répand sur la face de la terre : Son nom est le Seigneur. N'êtes-vous pas pour moi comme les enfants des Ethiopiens, enfants (fils) d'Israël ? dit le Seigneur. N'ai-je pas fait monter Israël de l'Egypte, et les Philistins de la Cappadoce, et les Syriens de Cyrène ?\line Car voici, je donnerai des ordres, et je secouerai la maison d'Israël parmi toutes les nations, comme le blé est secoué dans un crible, sans qu'il tombe à terre un seul grain. Voici, les yeux du Seigneur Dieu sont sur le royaume coupable ; je le détruirai de dessus la face de la terre ; mais je ne détruirai pas entièrement (cependant, détruisant, je ne détruirai pas, note) la maison de Jacob, dit le Seigneur. Tous les pécheurs de mon peuple tomberont par l'épée, eux qui disent : Le mal (qu'on nous prédit) n'approchera pas, et il ne viendra pas sur nous. En ce jour-là, je relèverai la tente (le tabernacle) de David, qui est tombé(e) ; je réparerai les brèches de ses murs, et je rebâtirai ce qui était tombé, et je la rétablirai comme aux jours anciens ; afin qu'ils possèdent les restes de l'Idumée et toutes les nations, parce que mon nom a été invoqué sur eux, dit le Seigneur, qui fera ces choses. Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, où le laboureur suivra de près le moissonneur, où celui qui foule les raisins suivra celui qui répand la semence ; les montagnes feront couler la douceur, et toutes les collines seront cultivées. Je ramènerai les captifs de mon peuple Israël ; ils (re)bâtiront (des) les villes désertes, et ils les habiteront ; ils planteront des vignes, et ils en boiront le vin ; ils feront des jardins, et ils en mangeront les fruits. Je les planterai dans leur (propre) terre, et je ne les arracherai plus à l'avenir du pays que je leur ai donné, dit le Seigneur ton Dieu.
Vision d'Abdias. Voici ce que dit le Seigneur Dieu à Edom : [Nous avons entendu une nouvelle (venant) de la part du Seigneur ; (et) il a envoyé un message aux nations : Levez-vous, levons-nous ensemble contre lui pour le combattre (pour le combat)]. Voici, je t'ai rendu (placé très) petit parmi les nations ; tu es tout à fait méprisable. L'orgueil de ton cœur t'a élevé, toi qui habites dans les fentes des rochers, qui as dressé (exaltant) ton trône dans les lieux élevés, toi qui dis en ton cœur : Qui me fera tomber à terre ? Quand tu t'élèverais comme l'aigle, et que tu placerais ton nid parmi les astres, je t'arracherai de là, dit le Seigneur. Si des voleurs, si des brigands étaient entrés chez toi pendant la nuit, comme(nt) tu aurais été réduit au (aurais-tu gardé le) silence ! (?) Ne se seraient-ils pas contentés de prendre ce qui leur aurait convenu (suffisait) ? Si des vendangeurs étaient entrés chez toi, ne t'auraient-ils pas laissé au moins une grappe de raisin ? Comme ils ont(-ils) fouillé Esaü ! (?) Ils ont cherché dans ses endroits (les plus) cachés. Ils t'ont chassé jusqu'à la frontière, tous tes alliés se sont joués de toi, tes amis (les hommes qui vivaient en paix avec toi) se sont élevés contre toi ; ceux qui mangent avec toi t'ont dressé des embûches (sous tes pas) ; il n'y a pas de prudence en lui. Est-ce que, en ce jour-là, dit le Seigneur, je ne ferai pas disparaître les sages de l'Idumée, et (bannirai) la prudence de la montagne d'Esaü ? Tes braves du midi craindront que les hommes périssent jusqu'au dernier sur la montagne d'Esaü. A cause des (de tes) meurtres et de l'injustice (l'iniquité) commis contre ton frère Jacob, la honte (confusion) te couvrira, et tu périras pour toujours. Le jour où tu te tenais contre lui, lorsque des étrangers (ennemis) faisaient son armée captive, et que des étrangers entraient dans ses portes, et qu'ils jetaient le sort sur Jérusalem, toi aussi tu étais comme l'un (d'entre) d'eux. Ne te moque pas, au jour de (Et tu ne mépriseras pas) ton frère, au jour de sa déportation, et ne (tu) te réjoui(ra)s pas au sujet des enfants de Juda au jour de leur perte, et n'ouvre (tu n'ouvriras) pas une grande bouche au jour de leur angoisse. N'entre (Et tu n'entreras) point par les portes de mon peuple au jour de sa ruine ; (et tu) ne le méprise(ras) pas, toi non plus, au jour de sa dévastation, et (tu) ne t'élance(ras) pas contre son armée au jour de sa dévastation. (Et tu) Ne te tien(dra)s pas sur les chemins pour tuer ceux qui fuiront, et (tu) n'enveloppe(ras) pas ses restes au jour de la tribulation. Car le jour du Seigneur est proche (d'éclater) pour toutes les nations : comme tu as fait on te fera ; Dieu fera retomber tesœuvres (ce que tu leur as fait) sur ta tête. Car, comme vous avez bu sur ma montagne sainte, ainsi toutes les nations boiront sans cesse ; elles boiront et elles avaleront, et elles seront comme si elles n'avaient jamais été. Mais sur la montagne de Sion sera le salut, et elle sera sainte ; et la maison de Jacob possédera ceux qui l'avaient possédée. La maison de Jacob sera un feu, la maison de Joseph une flamme, et la maison d'Esaü une paille sèche ; et elle sera embrasée par elles, et elles la dévoreront, et il ne restera rien de la maison d'Esaü, car le Seigneur a parlé. Ceux du midi hériteront de la montagne d'Esaü, et ceux de la plaine, (assujettiront) (le pays) des (les) Philistins ; et ils posséderont le pays d'Ephraïm, et le pays de Samarie, et Benjamin possédera Galaad. Et les captifs de cette armée des fils d'Israël posséderont toutes les terres des Chananéens jusqu'à Sarepta, et les déportés de Jérusalem, qui sont dans le Bosphore, posséderont les villes du midi. Des (Et les) sauveurs monteront sur la montagne de Sion pour juger la montagne d'Esaü, et le règne appartiendra au Seigneur.
La parole du Seigneur fut adressée à Jonas, fils d'Amathi, en ces termes : Lève-toi, et va à Ninive, la grande ville, et prêches-y, car sa malice est montée jusqu'à moi. Et Jonas se leva, pour fuir à Tharsis de devant la face du Seigneur ; il descendit à Joppé, et trouva un vaisseau qui allait à Tharsis ; il paya son passage et y entra pour aller avec les autres à Tharsis, (fuir) loin de la face du Seigneur. Mais le Seigneur envoya un grand vent sur la mer ; et une grande tempête s'éleva sur la mer, et le vaisseau était en danger d'être brisé. Les matelots eurent peur, et ils crièrent chacun vers son dieu, et ils jetèrent à la mer les objets qui étaient sur le vaisseau, afin de l'alléger. Cependant Jonas était descendu (descendit, note) au fond du navire, et il dormait d'un lourd sommeil. Et le pilote s'approcha de lui et lui dit : Pourquoi te laisses-tu accabler par le sommeil ? Lève-toi, invoque ton Dieu ; peut-être Dieu pensera-t-il à nous, et nous ne périrons pas. Et ils se dirent l'un à l'autre : Venez, et jetons le sort, pour savoir d'où nous vient ce malheur. Et ils jetèrent le sort, et le sort tomba sur Jonas. Alors ils lui dirent : Indique-nous la cause qui nous attire ce malheur ; quelle est ton occupation ? quel est ton pays, et où vas-tu ? (ou bien) de quel peuple es-tu ? Il leur dit : Je suis Hébreu, et je sers (crains) le Seigneur, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre. Ces hommes furent saisis d'une grande crainte, et ils lui dirent : Pourquoi as-tu fait cela ? Car ils avaient su qu'il fuyait de devant la face du Seigneur, parce qu'il le leur avait indiqué. Ils lui dirent : Que te ferons-nous, afin que la mer se calme pour nous ? car la mer s'élevait et se gonflait. Il leur dit : Prenez-moi et jetez-moi dans la mer, et la mer se calmera pour vous ; car je sais que c'est à cause de moi que cette grande tempête est venue sur vous. Ces hommes ramaient pour regagner la terre ; mais ils ne le pouvaient, parce que la mer s'élevait et se gonflait contre eux. Alors ils crièrent au Seigneur et dirent : Nous vous en prions, Seigneur, ne nous faites pas périr à cause de la vie (l'âme) de cet homme, et ne faites pas retomber sur nous le (un) sang innocent, parce que vous, Seigneur, vous avez fait ce que vous avez voulu. Puis ils prirent Jonas, et ils le jetèrent dans la mer ; et la fureur de la mer s'apaisa. Ces hommes furent saisis d'une grande crainte envers le Seigneur, et ils immolèrent des victimes (hosties) au Seigneur et firent des vœux. Le Seigneur prépara un grand poisson, qui engloutit Jonas ; et Jonas fut dans le ventre du poisson trois jours et trois nuits. Jonas pria le Seigneur son Dieu dans le ventre du poisson et il dit : J'ai crié au Seigneur dans ma tribulation, et il m'a exaucé ; du sein de l'enfer j'ai crié, et vous avez entendu ma voix. Vous m'avez jeté dans l'abîme, au cœur de la mer, et les courants (des eaux) m'ont entouré ; toutes vos vagues et tous vos flots ont passé sur moi. Et j'ai dit : Je suis rejeté de devant vos yeux ; néanmoins je verrai encore votre temple saint. Les eaux m'ont entouré jusqu'à m'ôter la vie (l'âme) ; l'abîme m'a enveloppé, la mer a couvert ma tête. Je suis descendu jusqu'aux racines des montagnes, les verrous de la terre m'ont enfermé à jamais ; et pourtant vous préserverez ma vie de la corruption, Seigneur mon Dieu. Quand mon âme était dans l'angoisse au-dedans de moi, je me suis souvenu du Seigneur, pour que ma prière monte vers vous, jusqu'à votre temple saint. Ceux qui s'attachent inutilement à la vanité abandonnent la miséricorde qui les aurait sauvés (leur miséricorde). Mais moi, je vous offrirai des sacrifices (immolerai des victimes) avec des cris de louanges ; tous les vœux que j'ai faits au Seigneur, je les rendrai pour mon salut. Alors le Seigneur commanda au poisson, qui vomit (jeta) Jonas sur le rivage. La parole du Seigneur fut adressée une seconde fois à Jonas, en ces termes (disant, note) : Lève-toi, et va à Ninive, la grande ville, et prêches-y la prédication que je t'ordonne. Jonas se leva et alla à Ninive, selon la parole du Seigneur ; or Ninive était une grande ville, de trois jours de marche. Et Jonas commença à entrer dans la ville pendant un jour de marche (à faire le chemin d'un jour) ; et il cria, en disant : Encore quarante jours, et Ninive sera détruite (renversée). Les Ninivites crurent à Dieu ; ils publièrent un jeûne et se couvrirent de sacs, depuis le plus grand jusqu'au plus petit. La chose parvint au roi de Ninive et il se leva de son trône, ôta son vêtement, se couvrit d'un sac et s'assit sur la cendre. Il fit crier et publier dans Ninive cet ordre, comme venant de la bouche du roi et de ses princes : Que les hommes et les bêtes, les bœufs et les brebis ne goûtent rien ; qu'ils ne paissent point, et ne boivent pas d'eau. Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, et qu'ils crient au Seigneur avec force ; et que chacun revienne de sa voie mauvaise, et de l'iniquité qui est dans ses mains. Qui sait si Dieu ne se retournera pas pour pardonner, s'il n'apaisera pas la fureur de sa colère, de sorte que nous ne périssions pas ? Dieu vit leurs œuvres, il vit qu'ils étaient revenus de leur voie mauvaise ; et il se repentit du mal qu'il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas. Alors Jonas fut saisi d'une grande affliction, et il s'irrita. Et il implora le Seigneur, et il dit : De grâce, Seigneur, n'est-ce pas là ce que je disais lorsque j'étais encore dans mon pays ? C'est pour cela que j'avais résolu de fuir à Tharsis ; car je sais que vous êtes un Dieu clément et miséricordieux, patient et plein de compassion, et qui pardonne les péchés. Et maintenant, Seigneur, retirez-moi donc mon âme, car la mort est meilleure pour moi que la vie. Et le Seigneur dit : Penses-tu bien faire en t'irritant ? Alors Jonas sortit de Ninive, et s'assit à l'orient de la ville ; et il se fit là un abri, sous lequel il se tint à l'ombre, jusqu'à ce qu'il vît ce qui arriverait à la ville. Le Seigneur Dieu fit naître un lierre qui monta sur la tête de Jonas, pour donner de l'ombre sur sa tête et pour le mettre à couvert, parce qu'il souffrait (s'était fatigué) ; et Jonas éprouva une grande joie au sujet du (de son) lierre. Le lendemain, à l'aurore, le Seigneur envoya un ver, qui piqua le lierre et le dessécha. Et quand le soleil fut levé, le Seigneur fit souffler un vent chaud et brûlant ; et le soleil frappa sur la tête de Jonas, qui étouffait (de chaleur), et il souhaita de mourir, en disant : La mort est meilleure pour moi que la vie. Alors le Seigneur dit à Jonas : Penses-tu bien faire en t'irritant au sujet de ce lierre ? Jonas répondit : Je fais bien de m'irriter jusqu'à la mort. Le Seigneur dit : Tu t'attristes au sujet d'un lierre qui ne t'a pas coûté de peine et que tu n'as pas fait croître, qui est né en une nuit et qui a péri en une nuit ; et moi je n'aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, où il y a plus de cent vingt mille hommes qui ne savent pas discerner leur main droite d'avec leur main gauche, et un grand nombre d'animaux ? (.)
Parole du Seigneur qui fut adressée à Michée de Morasthi, aux jours de Joathan, d'Achaz et d'Ezéchias, rois de Juda, et qui lui fut révélée touchant Samarie et Jérusalem. Ecoutez (vous) tous, peuples ; que la terre avec tout ce qu'elle contient soit attentive, et que le Seigneur Dieu soit témoin contre vous, le Seigneur, (du fond) de son temple saint. Car voici, le Seigneur va sortir de sa demeure ; il descendra, et foulera (aux pieds) les hauteurs de la terre. Les montagnes seront consumées sous lui, et les vallées s'entrouvriront (disparaîtront) comme la cire devant le feu, et comme les eaux qui se précipitent dans l'abîme. Tout cela à cause du crime de Jacob et des péchés de la maison d'Israël. Quel est le crime de Jacob ? n'est-ce pas Samarie ? et quels sont les hauts lieux de Juda, sinon Jérusalem ? Je ferai (donc) de (rendrai) Samarie comme un monceau de pierres (qu'on ramasse) dans un champ lorsqu'on plante une vigne ; je ferai rouler ses pierres dans la vallée, et je mettrai à nu ses fondements. Toutes ses statues (images taillées au ciseau) seront brisées, tous ses salaires seront brûlés par le feu, et je détruirai toutes ses idoles ; amassées avec le salaire de la prostitution, elles s'en retourneront en salaire de prostituées. C'est pourquoi je gémirai et pousserai des cris ; je marcherai dépouillé et tout nu ; je pousserai des plaintes (hurlements) comme les dragons, des sons lugubres comme les autruches ; car sa plaie est désespérée, elle est venue jusqu'à Juda, elle a atteint la porte de mon peuple, jusqu'à Jérusalem. Ne l'annoncez pas à Geth ; ne versez pas de larmes ; couvrez-vous de poussière dans la maison réduite en (de) poussière. Passez, habitation de beauté, couverte d'ignominie ; celle qui habite sur la frontière ne sort pas ; la maison voisine, qui s'est soutenue elle-même, trouvera en vous un sujet de deuil. Elle est (trop) faible pour le bien, celle qui habite dans l'amertume ; car le mal(heur) est descendu de la part du Seigneur jusqu'aux portes de Jérusalem. Le bruit des chars a effrayé les (est un objet de stupeur aux) habitants de Lachis ; elle a été une source de péché pour la fille de Sion, car en toi ont été trouvés les crimes d'Israël. C'est pourquoi on (elle) enverra des émissaires à l'héritage de Geth ; c'est une maison de mensonge pour la déception des rois d'Israël. Je t'amènerai encore un héritier, ô toi qui habites à Marésa ; la gloire d'Israël s'étendra jusqu'à Odollam. Rends-toi chauve et comme tes cheveux, à cause des enfants qui sont tes délices ; rends-toi chauve comme l'aigle, parce qu'ils ont été emmenés captifs loin de toi. Malheur à vous, qui formez des projets inutiles, et qui forgez le mal sur vos couches ! Au point du jour ils l'exécutent, car c'est contre Dieu même qu'est leur main. Ils ont convoité des champs et ils les ont pris avec violence ; ils ont ravi des maisons ; ils ont opprimé l'homme et sa maison, le maître (un autre homme) et son héritage. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur : Voici que je médite contre ce peuple (cette famille) un malheur dont vous ne dégagerez pas vos cous, et vous ne marcherez plus (pas) d'un pas (en) superbe(s), car ce temps sera très mauvais. En ce jour-là on fera sur vous une parabole, et on chantera une chanson plaisante ; on dira : Nous sommes tout à fait dévastés, la part de mon peuple est passée à d'autres ; comment celui qui doit partager nos champs s'éloigne-t-il, (comment se retirera-t-il de moi, note) puisqu'il reviendra (pour partager nos contrées) ? C'est pourquoi il n'y aura personne qui jette (pour toi) le cordeau du partage dans l'assemblée du Seigneur. Ne dites point : Ces paroles ne tomberont pas sur eux, la confusion ne les saisira pas. La maison de Jacob dit : L'esprit du Seigneur est-il devenu moins étendu, ou peut-il avoir de telles pensées ? Est-ce que mes paroles ne sont pas bonnes (favorables) pour celui qui marche avec droiture ? (Mais) Au contraire, mon peuple s'est levé comme un ennemi. Vous avez enlevé le manteau de dessus la tunique, et vous avez traité en ennemi ceux qui passaient pacifiquement (de bonne foi). Vous avez chassé les femmes de mon peuple des maisons où elles vivaient heureuses ; vous avez ôté à jamais ma louange de la bouche de leurs petits enfants. Levez-vous, et partez, car vous n'aurez pas ici de repos ; à cause de sa souillure, il (cette terre) sera corrompu(e) par une affreuse pourriture. Plût à Dieu que je n'eusse pas l'esprit (prophétique), et que je disse plutôt des mensonges ! Je vous prophétiserais sur le vin (de la colère de Dieu) et sur l'ivresse (je t'enivrerai) ; c'est ce qu'il faut prophétiser à ce peuple. Je te rassemblerai tout entier, Jacob ; je réunirai les restes d'Israël ; je les mettrai (tous) ensemble comme (un troupeau) dans la (une) bergerie, comme des brebis (un troupeau) au milieu de leur (son) parc ; la foule des hommes y causera de la confusion (du tumulte). Car celui qui doit ouvrir le chemin marchera devant eux ; ils feront une brèche (se partageront), franchiront la porte et y entreront ; leur Roi passera devant eux, et le Seigneur sera à leur tête. J'ai dit : Ecoutez, princes de Jacob et chefs de la maison d'Israël. N'est-ce pas à vous de connaître la justice ? Vous avez de la haine pour le bien, et vous aimez le mal ; vous leur arrachez violemment la peau (de dessus eux), et la chair de dessus les os. Ils ont mangé la chair de mon peuple, ils lui ont arraché la peau et ils lui ont brisé les os ; ils les ont hachés (coupés en morceaux) comme (pour les faire cuire) dans une chaudière, et comme de la viande (qu'on met) dans une marmite. Alors ils crieront au Seigneur, et il ne les exaucera pas ; il leur cachera son visage en ce temps-là, comme le mérite l'iniquité (à cause de la malice) de leurs actions (inventions, note). Ainsi parle le Seigneur au sujet des prophètes qui séduisent mon peuple, qui mordent avec leurs dents et prêchent la paix, et qui, si quelqu'un ne met rien dans leur bouche, déclarent contre lui la guerre sainte (un combat). C'est pourquoi vous avez (aurez) la (une) nuit au lieu de vision, et les (des) ténèbres au lieu de révélation ; le soleil se couchera pour les prophètes, et le jour s'obscurcira pour eux. Ceux qui ont des visions seront confus, et les devins couverts de honte ; et ils se couvriront tous le visage, parce qu'il n'y a(ura) pas de réponse de Dieu. Mais pour moi j'ai été rempli de la force de l'Esprit du Seigneur, de justice et de vigueur, pour annoncer à Jacob son crime, et à Israël son péché. Ecoutez ceci, princes de la maison de Jacob, et juges de la maison d'Israël, vous qui avez la justice en abomination, et qui renversez (pervertissez) tout ce qui est droit, qui bâtissez Sion dans le sang, et Jérusalem dans l'iniquité. Ses princes juge(aie)nt pour des présents, ses prêtres enseign(ai)ent pour un salaire, et ses prophètes devinent (prédisaient) pour de l'argent ; et ils se repos(ai)ent sur le Seigneur, en disant : Le Seigneur n'est-il pas au milieu de nous ? Ces maux ne viendront pas sur nous. C'est pourquoi, à cause de vous, Sion sera labourée comme un champ, et Jérusalem sera comme un monceau de pierres, et la montagne du temple deviendra un sommet boisé (une haute forêt). Et voici, dans les derniers temps, la montagne de la maison du Seigneur sera fondée sur le sommet des mont(agne)s et elle s'élèvera au-dessus des collines ; les peuples y afflueront, et les nations accourront en foule, et diront : Venez, montons à la montagne du Seigneur et à la maison du Dieu de Jacob ; il nous enseignera ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers, car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole du Seigneur. Il jugera des peuples nombreux, et il châtiera jusqu'au loin des nations puissantes ; ils changeront leurs épées en socs de charrue, et leurs lances en hoyaux ; une nation ne tirera plus l'épée contre une autre nation, et ils ne s'apprendront plus à combattre. Chacun se reposera sous sa vigne et sous son figuier, et il n'y aura personne pour les effrayer, car la bouche du Seigneur (des armées) a parlé. Car tous les peuples marche(ro)nt chacun au nom de son dieu ; mais nous, nous marcherons au nom du Seigneur notre Dieu, jusque dans l'éternité et au-delà. En ce jour-là, dit le Seigneur, je rassemblerai celle qui boitait, et je réunirai celle que j'avais rejetée et affligée. De celle qui boitait je ferai un reste, et de celle qui souffrait, un peuple puissant ; et le Seigneur régnera sur eux sur la montagne de Sion, depuis ce temps jusque dans l'éternité ('à jamais). Et toi, tour du troupeau, ténébreuse fille de Sion, il viendra jusqu'à toi ; (oui) à toi viendra la puissance première (souveraine), l'empire de la fille de Jérusalem. Maintenant pourquoi es-tu en proie à la tristesse ? Est-ce que tu n'as pas un roi, ou ton conseiller a-t-il péri, pour que tu sois saisie par la douleur, comme une femme qui enfante ? Afflige-toi et tourmente-toi, fille de Sion, comme une femme qui enfante, car tu sortiras maintenant de la ville, tu habiteras dans les champs (une région étrangère), et tu viendras jusqu'à Babylone : là tu seras délivrée, là le Seigneur te rachètera de la main de tes ennemis. Et maintenant des nations nombreuses sont rassemblées contre toi, et elles disent : Qu'elle soit lapidée, et que nos yeux contemplent Sion ! Mais ils n'ont pas connu les pensées du Seigneur ; ils n'ont pas compris son dessein, car il les a rassemblés comme la paille dans l'aire. Lève-toi et foule la paille (aux pieds tes ennemis), fille de Sion ; car je te donnerai (poserai) une corne de fer, je te donnerai (poserai) des ongles d'airain, et tu briseras des peuples nombreux, tu consacreras leurs rapines au Seigneur, et leur force au Dieu de toute la terre. Maintenant tu vas être dévastée, fille de voleur. Ils nous assiégeront, ils frapperont avec la verge la joue du juge d'Israël. Et toi, Bethléem Ephrata, tu es petite entre les mille de Juda ; de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël, et dont l'origine est dès le commencement, dès les jours de l'éternité. C'est pourquoi il les abandonnera jusqu'au temps où celle qui doit enfanter enfantera, et les restes de ses frères reviendront auprès des (se tourneront vers les) enfants d'Israël. Il sera ferme, et il paîtra son troupeau dans la force du Seigneur, dans la sublimité du nom du Seigneur son Dieu ; et ils se convertiront, parce qu'il va être (sera) exalté jusqu'aux extrémités de la terre. C'est lui qui sera la paix. Lorsque l'Assyrien viendra dans notre pays et qu'il foulera (aux pieds le pavé de) nos maisons, nous susciterons contre lui sept pasteurs et huit princes (hommes du premier rang) ; et ils feront (gouverneront) avec l'épée (leur pâture) d'Assur, et du pays de Nemrod avec leurs (ses propres) lances ; il nous délivrera d'Assur lorsqu'il viendra dans notre pays, et lorsqu'il mettra le pied sur nos frontières. Alors les restes de Jacob seront au milieu de peuples nombreux comme une rosée qui vient du Seigneur, et comme des gouttes d'eau sur l'herbe, qui ne dépendent pas de l'homme, et qui n'attendent rien des enfants des hommes. Et les restes de Jacob seront parmi les nations, au milieu de peuples nombreux, comme un lion parmi les bêtes des forêts, et comme un lionceau parmi les troupeaux de brebis (menu bétail) ; quand il passe (a traversé un troupeau), qu'il (a) foule(é) aux pieds et qu'il (a) saisi(t) (sa proie), il n'y a personne qui (la lui) délivre. Votre (Ta) main s'élèvera au-dessus de vos (tes) ennemis, et tous vos (tes) adversaires périront. Et voici, en ce jour-là, dit le Seigneur, j'enlèverai tes chevaux du milieu de toi, et je détruirai tes chars ; je ruinerai les villes de ton pays, et je détruirai toutes tes forteresses ; j'enlèverai de tes mains les sortilèges, et il n'y aura plus de divinations chez toi ; j'exterminerai du milieu de toi tes idoles (images taillées au ciseau) et tes statues, et tu n'adoreras plus les ouvrages de tes mains ; j'arracherai tes bois sacrés (bocages) du milieu de toi, et je détruirai (briserai) tes villes ; et je me vengerai, dans ma fureur et mon indignation, de toutes les nations qui ne m'ont pas écouté. Ecoutez ce que dit le Seigneur. Lève-toi, plaide contre les montagnes, et que les collines entendent ta voix. Que les montagnes et les solides fondements de la terre écoutent le jugement du Seigneur ; car le Seigneur va entrer en jugement (a une discussion) avec son peuple, et plaider (il entrera en jugement) avec Israël. Mon peuple, que t'ai-je fait ? en quoi t'ai-je causé de la peine ? Réponds-moi. Est-ce parce que je t'ai (re)tiré du pays d'Egypte, et que je t'ai délivré de la maison des esclaves, et que j'ai envoyé devant toi Moïse, Aaron et Marie ? Mon peuple, souviens-toi, je te prie, du dessein de Balac, roi de Moab, et de ce que lui répondit Balaam, fils de Béor, depuis Sétim jusqu'à Galgala, et reconnais (afin que tu reconnusses) les justices du Seigneur. Qu'offrirai-je au Seigneur qui soit digne de lui ? Fléchirai-je le genou devant le Dieu très haut ? Lui offrirai-je des holocaustes et des veaux (génisses) d'un an ? Est-ce que le Seigneur peut être apaisé par des milliers de béliers, ou par de nombreux milliers de boucs engraissés ? Donnerai-je mon premier-né pour mon crime, le fruit de mon sein pour le péché de mon âme ? Je t'indiquerai, ô homme, ce qui est bon et ce que le Seigneur demande de toi ; c'est de pratiquer la justice, d'aimer la miséricorde, et de marcher (avec crainte) devant ton Dieu. La voix du Seigneur crie à la ville, et le salut sera pour ceux qui craignent votre nom. Ecoutez, tribus ; mais qui l'approuvera ? Les trésors de l'iniquité sont encore comme un feu dans la maison de l'impie, et la mesure trop petite est pleine de colère. Puis-je approuver la balance injuste et les poids trompeurs du sac(het) ? C'est par là que ses riches sont remplis d'iniquité ; ses habitants profèrent (parlaient) le mensonge, et leur langue est (était) trompeuse dans leur bouche. J'ai donc commencé à te frapper à mort, à cause de tes péchés. Tu mangeras, et tu ne seras pas rassasié ; ton humiliation sera au milieu de toi ; tu saisiras, et (tu) ne sauveras pas ; et ceux que tu auras sauvés, je les livrerai à l'épée. Tu sèmeras, et tu ne moissonneras pas ; tu presseras l'olive, et tu ne t'oindras pas d'huile ; tu fouleras le raisin (tu feras du moût), et tu ne boiras pas de vin. Tu as gardé les ordres d'Amri et toute la manière d'agir de la maison d'Achab, et tu as marché selon leurs volontés ; c'est pourquoi je te livrerai à la destruction, je ferai de tes habitants un sujet de raillerie, et vous porterez l'opprobre de mon peuple. Malheur à moi, car je suis devenu comme celui qui recueille en automne les restes de la vendange ! Il n'y a pas de grappe à manger ; j'ai (mon âme a) désiré en vain des figues précoces. Le saint a disparu du pays, et il n'y a plus de juste parmi les hommes ; tous tendent des pièges pour verser le sang, le frère cherche la mort de son frère. Ils appellent bien le mal que font leurs mains ; le prince exige (demande), le juge est à vendre (pour la rétribution, note), le grand exprime le désir de son âme, et (ainsi) ils troublent le pays. Le meilleur d'entre eux est comme une ronce (un paliure), et le plus juste comme l'épine de la haie. Mais voici le jour (qu'ont vu tes prophètes) (de ton inspection), ton châtiment vient ; c'est maintenant qu'ils vont être détruits. Ne croyez pas à un ami, ne vous fiez pas à un chef ; tiens fermée la porte de ta bouche à celle qui dort dans ton sein. Car le fils outrage son père, la fille s'élève contre sa mère et la belle-fille contre sa belle-mère, et l'homme a pour ennemis les gens de sa maison (ses serviteurs). Mais moi je regarderai vers le Seigneur ; j'attendrai Dieu, mon Sauveur ; mon Dieu m'écoutera. Ne te réjouis pas à mon sujet, ô mon ennemie, parce que je suis tombée ; je me relèverai après que je me serai assise dans les ténèbres : le Seigneur est ma lumière. Je porterai la colère du Seigneur, parce que j'ai péché contre lui, jusqu'à ce qu'il juge ma cause, et qu'il me rende justice (accomplisse mon jugement). Il me conduira à la lumière, je contemplerai sa justice. Mon ennemie le verra, et elle sera couverte de confusion, elle qui me dit : Où est le Seigneur ton Dieu ? Mes yeux la verront ; elle sera alors foulée aux pieds comme la boue des rues (places publiques). Le jour vient où tes murs seront rebâtis ; en ce jour-là la loi s'étendra au loin (s'éloignera de toi). En ce jour-là on viendra de l'Assyrie (d'Assur) jusqu'à toi, et jusqu'aux villes fortes ; et des villes fortes jusqu'au fleuve, et d'une mer à l'autre mer, et d'une montagne à l'autre montagne. Et la terre sera désolée à cause de ses habitants et à cause du fruit de leurs pensées. Paissez votre peuple avec votre verge, le troupeau de votre héritage, qui habite solitaire dans la forêt, au milieu du Carmel. Ils paîtront dans Basan et dans Galaad, comme aux jours anciens. Comme au jour où tu sortis du pays d'Egypte, je te ferai voir des merveilles. Les (Des) nations verront, et elles seront confondues avec toute leur puissance. Elles mettront leur main sur leur bouche, leurs oreilles seront sourdes (assourdies). Elles lécheront la poussière comme les serpents ; comme les reptiles de la terre, elles seront épouvantées dans leurs maisons ; elles redouteront le Seigneur notre Dieu et elles vous craindront. O Dieu, qui est semblable à vous, qui enlevez l'iniquité et qui oubliez les péchés des (du) reste(s) de votre héritage ? Il ne lancera plus sa fureur, parce qu'il aime (veut) la miséricorde. Il (reviendra et) aura encore compassion de nous ; il mettra à ses pieds (de côté) nos iniquités, et il jettera tous nos péchés au fond de la mer. (Seigneur,) Vous donnerez la (accomplirez votre) vérité à (envers) Jacob, la (votre) miséricorde à (envers) Abraham, comme vous l'avez juré à nos pères depuis les jours anciens.
Fardeau (Malheur accablant, note) de Ninive. Livre de la vision de Nahum, l'Elcéséen. Le Seigneur est un Dieu jaloux et qui se venge. Le Seigneur se venge, et il éprouve de la fureur ; le Seigneur se venge de ses ennemis, et il s'irrite contre ses adversaires. Le Seigneur est patient et grand en puissance, et il ne laisse pas impuni (pur et innocent le coupable). Le Seigneur marche dans la tempête et le tourbillon, et les nuages sont la poussière de ses pieds. Il menace (gourmande) la mer et la dessèche, et il change tous les fleuves en désert. (Le) Basan et le Carmel se flétrissent (ont langui), et la fleur du Liban se fane. Les montagnes sont (ont été) ébranlées par lui, et les collines dévastées ; la terre, le monde, et tous ceux qui l'habitent tremblent devant sa face. Qui résistera devant son indignation, et qui soutiendra la fureur de sa colère ? Son indignation se (s'est) répand(ue) comme le feu, et il (a) dissous les pierres. Le Seigneur est bon, il réconforte au jour de l'affliction, et il connaît ceux qui espèrent en lui. Par un déluge qui passera il anéantira ce lieu, et les (des) ténèbres poursuivront ses ennemis. Que méditez-vous contre le Seigneur ? C'est lui-même qui anéantira ; la tribulation ne viendra pas deux fois. Comme des épines qui s'entrelacent, tel est le festin où ils s'enivrent (boivent) ensemble ; ils seront consumés comme de la paille tout à fait sèche. De toi sortira celui qui médite le mal contre le Seigneur, et qui agite dans son esprit des pensées de perfidie. Ainsi parle le Seigneur : Quoique très forts et nombreux, même ainsi ils seront fauchés et disparaîtront. Je t'ai affligé, mais je ne t'affligerai plus. Et maintenant je vais briser sa verge (en l'éloignant) de dessus ton dos, et je romprai tes liens. Le Seigneur donnera des ordres à ton sujet, il n'y aura plus de rejeton de ton nom ; j'exterminerai de la maison de ton dieu les statues (l'image taillée au ciseau) et les idoles (la statue jetée en fonte) ; je préparerai (j'en ferai) ton sépulcre, parce que tu es méprisable (t'es déshonoré). Voici sur les montagnes les pieds de celui qui apporte la bonne nouvelle et qui annonce la paix. Célèbre, Juda, tes jours de fêtes, et rends tes vœux, parce que Bélial ne passera plus désormais au milieu de toi ; il a péri tout entier. Il monte, celui qui te renversera, qui (te) tiendra assiégée (le siège) ; surveille le chemin, fortifie tes reins, rassemble toutes tes (augmente extrêmement ta) force(s). Car le Seigneur rétablit la gloire de Jacob et la gloire d'Israël, parce que les dévastateurs les ont pillés (dispersés) et ont détruit leurs sarments. Le bouclier de ses héros (braves) est embrasé, les guerriers sont vêtus de pourpre ; les rênes des (de son) char(s) étincellent (sont de feu) au jour du combat, et leurs conducteurs sont assoupis. Ils se rencontrent (sont allés sans ordre) sur les routes, les chars se heurtent (sont heurtés) sur les places ; à les voir, on dirait des lampes, des éclairs qui courent (sillonnant les nues). Il se souviendra de ses héros (braves), ils précipiteront (tomberont dans) leur marche ; ils se hâteront de monter sur les murs, et ils prépareront (il leur sera préparé) des abris. Les portes des fleuves sont (ont été) ouvertes, et le temple est (a été) détruit au ras du sol. Le soldat est (a été) fait prisonnier, ses servantes (s)ont (été) emmenées, gémissant comme des colombes et murmurant dans leur cœur. Les eaux de Ninive étaient comme les eaux d'un étang (une piscine d'eaux) ; mais ils ont pris la fuite. Arrêtez, arrêtez ! mais personne ne revient. Pillez l'argent, pillez l'or ; ses richesses sont sans fin, elle est remplie d'objets précieux. Elle est (a été) détruite, renversée et déchirée ; les cœurs se dessèchent (s'est fondu), les genoux tremblent (ont tremblé), tous les reins sont sans force, et les visages de tous sont noirs comme une chaudière (marmite). Où est (Ninive,) le repaire des lions, et le pâturage des lionceaux, où le lion se retirait avec ses petits, sans qu'il y eût personne pour les troubler (qui l'épouvante) ? Le lion apportait (a apporté) une proie suffisante pour ses petits, il égorgeait (a égorgé) pour ses lionnes ; il remplissait (a rempli) ses antres de (sa) proie, et son repaire de rapines. Voici, je viens à toi, dit le Seigneur des armées ; je mettrai le feu à tes chars, et je le réduirai en fumée ; l'épée dévorera tes jeunes lions (lionceaux) ; j'arracherai du pays ta proie, et l'on n'entendra plus la voix de tes messagers. Malheur à toi, ville de sang, toute pleine de fourberie (mensonge) et de violence (brigandages), qui ne cesses pas tes rapines ! Bruit du fouet, bruit des roues qui se précipitent, et du coursier frémissant, et du char qui bondit (brûlant), et du cavalier qui s'avance, et de l'épée qui brille, et de la lance qui étincelle, et de la multitude égorgée (tuée), et d'une (de la) ruine terrible (cruelle) ; le carnage n'a point de (les cadavres sont sans) fin, et l'on tombe sur les (corps) morts. C'est à cause des nombreuses fornications de cette prostituée (la courtisane), belle et agréable, qui s'est servie des enchantements (possédant l'art des maléfices), qui a vendu les (des) peuples par ses fornications, et les (des) nations par ses maléfices. Voici, je viens à toi, dit le Seigneur des armées, et je révélerai tes parties honteuses ; je montrerai aux (à des) nations ta nudité, et aux (à des) royaumes ton ignominie. Je ferai retomber sur toi tes abominations, je t'accablerai d'outrages (couvrirai d'infamie), et je te donnerai en exemple. Et alors tous ceux qui te verront s'éloigneront de toi, et diront : Ninive est détruite. Qui branlera la tête à ton sujet ? où te trouverai-je un consolateur ? Es-tu meilleure qu'Alexandrie des peuples, située au milieu des fleuves, et tout entourée d'eau, dont la mer est le trésor, et dont les eaux sont les murailles ? L'Ethiopie était sa force, ainsi que l'Egypte et des peuples sans nombre (il n'y a pas de fin, note) ; l'Afrique et la Libye venaient à son secours (, ô Alexandrie). Et cependant, elle aussi, elle a été emmenée captive sur une terre étrangère ; ses petits enfants ont été écrasés au coin de toutes les rues, ses nobles (hommes illustres) ont été partagés au sort, et tous ses grands ont été chargés de fers. Toi donc aussi (Ninive) tu seras enivrée et tu seras méprisée, et tu demanderas du secours à ton (un) ennemi. Toutes tes forteresses seront comme des figuiers avec leurs (des) figues (précoces) ; si on les secoue, elles tombe(ro)nt dans la bouche de celui qui veut les manger. Voici, ton peuple est comme des femmes au milieu de toi ; les portes de ton pays seront complètement ouvertes à tes ennemis, le feu dévorera tes barres. Puise de l'eau pour le siège, répare (construis) tes forteresses ; entre dans l'argile, foule-la aux pieds, et fabriques-en des briques. Là le feu te consumera ; tu périras par l'épée, elle te dévorera comme le hanneton (bruchus) ; entasse-toi comme le hanneton (bruchus), multiplie-toi comme les sauterelles. Tu as fait plus de trafic qu'il n'y a d'étoiles dans le ciel ; le hanneton (bruchus) a étendu ses ailes et s'est envolé. Tes gardes sont comme des sauterelles, et tes petits enfants sont comme les petites sauterelles (sauterelles des sauterelles, note), qui se posent sur les haies en un jour de froid ; le soleil se lève (s'est levé), et elles s'envolent (se sont envolées), et on ne reconnaît plus la place où elles étaient. Tes pasteurs se sont endormis, (ô) roi d'Assur ; tes princes ont été (seront) ensevelis (dans leur sommeil), ton peuple s'est caché dans les montagnes, et il n'y a personne pour le rassembler. Ta ruine n'est pas cachée, ta plaie est mortelle (très maligne). Tous ceux qui ont entendu parler de toi ont battu des mains à ton sujet ; car sur qui n'a point passé sans fin ta méchanceté ?
Oracle (Malheur accablant, note) révélé à Habacuc, le prophète. Jusques à quand, Seigneur, crierai-je sans que vous m'écoutiez ? jusques à quand élèverai-je ma voix vers vous, souffrant violence, sans que vous me sauviez ? Pourquoi me montrez-vous (m'avez-vous montré) l'iniquité et la douleur (peine), me faites-vous voir devant moi la rapine et l'injustice ? Si l'on juge d'une affaire, c'est la passion (l'opposition) qui l'emporte. Aussi la loi est (a été) déchirée, et la justice (jugement) ne parvient pas à son terme ; parce que le méchant prévaut contre le juste, (c'est pourquoi) l'on rend des jugements iniques. Jetez les yeux sur les nations, et voyez ; soyez surpris et frappés d'étonnement ; car il se produira (s'est fait) de vos jours une chose que nul ne croira lorsqu'elle sera racontée. Car voici, je vais susciter les Chaldéens, nation cruelle et impétueuse (prompte), qui parcourt la surface de la terre, pour s'emparer de demeures (tabernacles) qui ne sont point à elle. Elle est effroyable et terrible, d'elle-même viennent son droit et sa puissance (sortiront le jugement et la charge). Ses chevaux sont plus légers que les léopards et plus rapides que les loups du soir ; ses cavaliers se répandent (répandront) partout ; ils viennent (viendront) de loin, ils vole(ro)nt comme l'aigle qui fond sur sa proie (pour manger). Ils viendront tous au butin ; leur visage est (comme) un vent brûlant, et ils (r)assembleront les captifs comme le sable. Il triomphera des rois, et il se rira des tyrans (princes) ; il se moquera de toutes les forteresses ; il leur opposera des levées de terre, et il les prendra. Alors son esprit changera, il passera et il tombera ; telle est la force qu'il tiendra (tient) de son dieu. N'êtes-vous pas dès le commencement, Seigneur, mon Dieu et mon Saint (pour que nous ne nous mourions pas) ? nous ne mourrons donc pas. Seigneur, vous avez établi ce peuple pour exercer vos jugements, et vous l'avez rendu fort pour infliger vos châtiments. Vos yeux sont purs pour ne pas voir le mal, et vous ne pouvez (pourrez) regarder l'iniquité. Pourquoi donc regardez-vous ceux qui commettent l'iniquité, et demeurez-vous en silence pendant que l'impie dévore celui qui est plus juste que lui ? Et pourquoi traitez-vous les hommes comme les poissons de la mer, et comme les reptiles qui n'ont pas de chef ? Il les enlève tous (a tout enlevé) avec l'hameçon ; il les (a) entraîne(és) dans son filet, et il les (a) amasse(és) dans son rets. Aussi est-il (sur cela sera-t-il) dans la joie et dans l'allégresse. C'est pourquoi il immolera des victimes à son filet, et il sacrifiera à son rets, car c'est par eux que sa portion est grasse (sa portion s'est accrue) et que sa nourriture est (a été) exquise. C'est donc pour cela qu'il étend son filet, et qu'il ne cesse (jamais) d'égorger les nations. Je me tiendrai à mon poste de garde, et je demeurerai ferme sur le rempart, et je regarderai attentivement pour voir ce qui me sera dit, et ce que je répondrai à celui qui me reprendra (m'interpellera). Alors le Seigneur me parla, et me dit : Ecris ce que tu vois, et marque-le sur des tablettes, afin qu'on puisse le lire couramment (que ne s'arrête pas celui qui la lira, note). Car ce qui t'a été révélé est encore lointain ; mais cela paraîtra enfin (à la fin) et ne mentira pas : si cela est différé, attends-le, car cela arrivera certainement et ne tardera pas. Voici, celui qui est incrédule n'a(ura) pas (une) l'âme droite en lui ; mais le juste vivra par sa foi. Comme le vin trompe celui qui en boit, ainsi l'homme orgueilleux ne demeurera pas dans son éclat (ne sera pas honoré) ; il a dilaté son âme comme l'enfer, il est comme la mort et n'est pas rassasié (se rassasie pas) ; il attire(ra) à soi (vers lui) toutes les nations, et réunit(ra) auprès de lui tous les peuples. Est-ce que tous ceux-ci ne le prendront pas (Ne le prendront-ils pas, note) comme un sujet de fable, de railleries et d'énigmes ? On dira : Malheur à celui qui accumule (des biens) ce qui n'est pas à lui. Jusques à quand amassera-t-il contre lui une boue épaisse ? Est-ce qu'il ne s'élèvera pas soudain des hommes qui te mordront ? ne s'éveilleront-ils pas pour te déchirer, de sorte que tu sois leur proie ? Parce que tu as dépouillé des nations nombreuses, tous ceux qui seront restés d'entre les peuples te dépouilleront, à cause du sang des hommes (que tu as versé), et des injustices exercées contre les terres de (de l'iniquité que tu as commise sur le pays,) la ville, et contre tous ceux qui y habitent. Malheur à celui qui amasse avec (les fruits d') une avarice criminelle pour sa maison, et pour mettre son nid dans un lieu élevé, pensant qu'il se garantira de la main du mal(heur) ! Tu as médité (des desseins qui ont été) la honte pour (de) ta maison, tu as détruit des peuples nombreux, et ton âme a péché. Car la pierre criera de la muraille, et le bois qui lie la charpente du bâtiment lui répondra. Malheur à celui qui bâtit une ville avec le sang, et qui fonde une ville dans (sur) l'iniquité ! (.) N'est-ce pas le Seigneur des armées qui fera cela ? Les peuples travailleront pour le feu, et les nations pour le néant, et elles seront épuisées (périront). Car la terre sera remplie de la connaissance de la gloire du Seigneur (sera remplie d'ennemis), comme (le lit de) la mer (qui est couvert) par les eaux qui la couvrent. Malheur à celui qui met du fiel dans le breuvage qu'il donne à son ami, et qui l'enivre pour voir sa nudité ! Tu seras (a été) rempli d'ignominie au lieu de gloire. Bois, toi aussi, et sois frappé d'assoupissement. Le calice de la droite du Seigneur t'entourera, et un vomissement d'ignominie couvrira (viendra sur) ta gloire. Car l'outrage fait au (commis sur le) Liban retombera sur toi, et les ravages des bêtes farouches (exercé sur les animaux) les effrayeront, à cause du sang des hommes et des injustices commises contre la terre, et la ville, et tous ceux qui y habitent. A quoi sert la statue (une image taillée au ciseau) qu'un sculpteur a faite, ou l'image fausse qui se coule en fonte (une statue jetée en fonte et une image fausse) ? Cependant l'ouvrier espère en son ouvrage et dans les idoles muettes qu'il a formées (pour faire des simulacres muets). Malheur à celui qui dit au bois : Réveille-toi ; et à la pierre muette : Lève-toi ! Cette pierre pourra-t-elle instruire ? Voici, elle est couverte d'or et d'argent, et il n'y a pas du tout de souffle (vie) dans ses entrailles. Mais le Seigneur habite dans son temple saint : que toute la terre se taise devant lui ! (.) Prière du prophète Habacuc pour les ignorances. Seigneur, j'ai entendu votre parole, et j'ai été saisi de crainte. Seigneur, faites vivre (vivifiez) votreœuvre au milieu des années ; vous la ferez connaître au milieu des années : lorsque vous serez irrité, vous vous souviendrez de la miséricorde.\line Dieu viendra du sud (midi), et le saint de la montagne de Pharan : Sa gloire a couvert les cieux, et la terre est pleine de sa louange. Son éclat est (sera) comme la lumière, des rayons sont dans ses mains ; c'est là que sa force est cachée. Devant lui marche (ira) la mort, et le diable précède ses pas (sortira devant ses pieds). Il s'est arrêté, et il a mesuré la terre ; il a regardé, et il a fait fondre (dissipé) les nations ; les montagnes séculaires ont été brisées ; les collines du monde ont été abaissées sous les pas de son éternité. J'ai vu (dans la détresse) les tentes de l'Ethiopie (renversées pour son iniquité), les pavillons de Madian sont dans l'épouvante. Est-ce comme (contre) les fleuves que vous êtes irrité, Seigneur ? Votre fureur est-elle contre les fleuves, ou votre indignation contre la mer ? Vous qui monte(re)z sur vos chevaux, et qui donne(re)z le salut par vos chars. (Préparant,) Vous préparerez votre arc, selon les serments que vous avez faits aux tribus ; vous diviserez les fleuves de la terre. Les montagnes vous ont vu, et elles ont été prises de douleur ; les masses (des) d'eaux se sont écoulées ; l'abîme a fait retentir sa voix, il a levé ses mains en haut. Le soleil et la lune se sont arrêtés dans leur demeure, ils marche(ro)nt à la lueur de vos flèches, à l'éclat de votre lance foudroyante. Dans votre colère (frémissement), vous foulerez aux pieds la terre ; dans votre fureur, vous épouvanterez les nations. Vous êtes sorti pour le salut de votre peuple, pour le sauver avec votre Christ ; vous avez frappé le faîte (chef) de la maison de l'impie, vous l'avez ruinée de fond en comble. Vous avez maudit son sceptre et le chef de ses guerriers, qui venaient comme un tourbillon pour me disperser ; ils étaient dans l'allégresse (exultation), comme celui qui dévore le pauvre en secret. Vous avez fait un chemin à vos chevaux à travers la mer, à travers la boue des grandes eaux. J'ai entendu, et mes entrailles ont été émues ; mes lèvres ont tremblé (frémi) à cette voix. Que la pourriture entre dans mes os, et qu'elle me consume au-dedans de (abonde sous) moi, afin que je sois en repos au jour de l'affliction, et que je me joigne à notre peuple prêt à marcher avec vous (ceint, note). Car le figuier ne fleurira point, et les vignes ne pousseront (germeront) pas ; le fruit de l'olivier mentira (trompera l'attente), et les champs ne donneront pas de nourriture (grains) ; les brebis (le troupeau de menu bétail) seront(a) enlevé(es) aux bergeries, et il n'y aura plus de bœufs (de troupeau de gros bétail) dans les étables. Mais moi je me réjouirai dans le Seigneur, et je tressaillirai d'allégresse en Dieu mon sauveur (Jésus, note). Le Seigneur Dieu est ma force, et il rendra mes pieds comme ceux des cerfs, et vainqueur, il me ramènera sur mes montagnes (hauteurs), pour lui chanter des psaumes.
Parole du Seigneur, qui fut adressée à Sophonie, fils de Chusi, fils de Godolias, fils d'Amarias, fils d'Ezéchias (Ezécias), aux jours de Josias, fils d'Amon, roi de Juda. Je détruirai (Rassemblant, je rassemblerai, note) tout sur la face de la terre, dit le Seigneur ; je détruirai (rassemblant) les hommes et les bêtes, je détruirai (rassemblant) les oiseaux du ciel et les poissons de la mer ; je ruinerai les impies, et j'exterminerai les hommes de la face de la terre, dit le Seigneur. J'étendrai ma main sur Juda et sur tous les habitants de Jérusalem, et j'exterminerai de ce lieu les restes de Baal, et les noms de ses ministres (gardiens du temple) avec les prêtres ; ceux qui adorent sur les toits l'armée (la milice) du ciel, ceux qui adorent le Seigneur et jurent en son nom, et qui jurent au nom de Melchom ; ceux qui se détournent (en arrière) du Seigneur, et qui ne cherchent pas le Seigneur, et n'essayent pas de le trouver. Demeurez en silence devant le Seigneur Dieu, car le jour du Seigneur est proche ; car le Seigneur a préparé la victime, il a invité (sanctifié) ses conviés (convives), et voici, au jour de la victime du Seigneur, je visiterai les princes, et les fils du roi, et tous ceux qui portent des vêtements étrangers ; je châtierai (visiterai) en ce jour-là tous ceux qui franchissent insolemment le seuil, et qui remplissent d'iniquité et de tromperie la maison du Seigneur leur Dieu. En ce jour-là, dit le Seigneur, on entendra de la porte des Poissons un grand cri, et de la seconde porte des hurlements, et un (bruit de) grand désastre du haut des collines. Hurlez, habitants du mortier (de Pila, note) ; tout le peuple de Chanaan a été réduit au silence (s'est tu), tous les hommes couverts d'argent ont été exterminés. En ce temps-là, je fouillerai Jérusalem avec des lampes, et je châtierai (visiterai) ceux qui sont enfoncés dans leur lie ; qui disent en leur cœur : Le Seigneur ne fera ni bien ni mal. Leurs richesses seront pillées, et leurs maisons deviendront un désert ; ils bâtiront des maisons, et ils n'y habiteront pas ; ils planteront des vignes, et ils n'en boiront pas le vin. Le grand jour du Seigneur est proche ; il est proche et il s'avance rapidement (est extrêmement prompt) ; le bruit (voix) du jour du Seigneur est amer(ère) ; là le vaillant sera accablé de maux (le fort sera dans la tribulation). Ce jour sera un jour de colère, un jour d'affliction et d'angoisse, un jour de calamité et de misère, un jour de ténèbres et d'obscurité, un jour de nuage et de tempête, un jour de trompette et de cris de guerre (bruit retentissant) contre les villes fortes et les tours (angles) élevées. J'affligerai les hommes, et ils marcheront comme des aveugles, parce qu'ils ont péché contre le Seigneur ; leur sang sera répandu comme la poussière, et leurs cadavres seront comme du fumier. Leur or même et leur argent ne pourront pas les délivrer au jour de la colère du Seigneur ; le feu de son indignation (zèle) dévorera toute la terre, car il se hâtera d'exterminer tous les habitants de la terre. Venez, rassemblez-vous, nation indigne d'être aimée, avant que le (qu'un) décret n'enfante ce (un) jour qui passera comme un tourbillon de poussière, avant que la fureur de la colère (de la fureur) du Seigneur fonde sur vous, avant que le jour de l'indignation du Seigneur fonde sur vous. Cherchez le Seigneur, vous tous qui êtes doux (humbles) sur la terre, qui avez agi selon ses préceptes ; cherchez celui qui est juste (la justice), cherchez celui qui est doux (la douceur), afin d'essayer de trouver un abri au jour de la colère du Seigneur. Car Gaza sera (a été) détruite et Ascalon deviendra (réduite en) un désert ; on chassera Azot en plein midi, et Accaron sera déracinée. Malheur à vous qui habitez sur la côte de la mer, peuple de (d'hommes) perdus ! La parole du Seigneur va tomber sur (a été prononcée contre) vous, Chanaan, terre des Philistins ; je t'exterminerai, de sorte que tu n'auras plus d'habitants. La côte de la mer sera alors un lieu de repos pour les pasteurs, et un parc pour les brebis (de troupeaux de menu bétail) ; elle sera l'héritage de ceux qui seront demeurés de la maison de Juda : ils trouveront là des pâturages (ils paîtront les troupeaux), ils se reposeront le soir dans les maisons d'Ascalon, car le Seigneur leur Dieu les visitera, et il ramènera leurs captifs. J'ai entendu les insultes de Moab et les blasphèmes des enfants d'Ammon, qui (quand ils) ont outragé mon peuple, et qui se sont élevés arrogamment (l'ont bravé, note) contre ses frontières. C'est pourquoi, par ma vie (je vis, moi), dit le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël, Moab sera comme Sodome, et les enfants (fils) d'Ammon comme Gomorrhe, (ils auront) un amas d'épines sèches, des monceaux (morceaux) de sel et un désert éternel ; le reste de mon peuple les pillera, et ceux de ma nation qui auront survécu en seront les maîtres. Cela leur arrivera à cause de leur orgueil, parce qu'ils ont blasphémé et traité avec arrogance le peuple du Seigneur des armées. Le Seigneur sera terrible à leur égard, et il anéantira tous les dieux de la terre ; et chacun l'adorera dans son pays, (ainsi que dans) dans toutes les îles des nations. Mais vous aussi, Ethiopiens, vous tomberez morts sous mon glaive. Il étendra sa main contre l'aquilon, et il détruira Assur ; il fera de leur (la) ville si belle une solitude, un lieu inhabité et comme un désert. Les troupeaux se reposeront au milieu d'elle, et toutes les bêtes des nations ; le butor (l'onocrotale) et le hérisson habiteront dans ses portiques (linteaux), les oiseaux crieront sur les fenêtres, et le corbeau sur les portes (le linteau), car j'anéantirai sa puissance (force). Voilà la ville orgueilleuse qui se tenait si assurée, qui disait en son cœur : Je suis, et en dehors de moi il n'y en a pas d'autre. Comment a-t-elle été changée en un désert, en un repaire de bêtes sauvages ? Tous ceux qui passeront par elle siffleront et agiteront la main. Malheur, ville provocatrice, qui, après avoir été (et) rachetée, (demeure comme une) colombe ! Elle n'a pas écouté la voix, et elle n'a pas reçu l'avertissement (les instructions) ; elle ne s'est pas confiée au Seigneur, et elle ne s'est pas approchée de son Dieu. Ses princes sont au milieu d'elle comme des lions rugissants ; ses juges sont comme des loups du soir, qui ne laissent rien pour le lendemain. Ses prophètes sont des insensés, des hommes infidèles (sans foi) ; ses prêtres ont souillé les choses saintes, ils ont agi injustement contre la loi. Le Seigneur, qui est juste, est au milieu d'elle, il ne commet(tra) pas l'iniquité ; le matin, dès le point du jour il produira son jugement à la lumière, et il ne se cachera pas ; mais le méchant ne connaît pas la (le peuple inique n'a pas connu sa) honte. J'ai exterminé les nations et leurs tours (angles) ont été abattues (détruits) ; j'ai rendu leurs chemins déserts, au point que personne n'y passe ; leurs villes (s)ont (été) désolées, au point qu'il n'y reste(ait) aucun homme, aucun habitant. J'ai dit : Au moins tu me craindras, tu recevras l'avertissement (l'instruction) ; et sa demeure ne sera pas ruinée à cause de tous les crimes (choses) pour lesquels je l'ai punie (visitée) ; mais ils se sont levés de grand matin pour corrompre toutes leurs pensées. C'est pourquoi attends-moi, dit le Seigneur, au jour futur où je me lèverai (de ma résurrection à venir) ; car j'ai résolu de rassembler les nations et de réunir les royaumes, et de répandre sur eux mon indignation, toute la fureur de ma colère (de ma fureur) ; car toute la terre sera dévorée par le feu de ma jalousie (colère). (Parce que) Alors je rendrai aux peuples des lèvres pures, afin que tous invoquent le nom du Seigneur, et qu'ils le servent (tous) d'un même accord. D'au-delà des fleuves d'Ethiopie viendront mes adorateurs (suppliants) ; les fils de ceux que j'avais dispersés m'apporteront des présents. En ce jour-là tu ne seras plus dans la confusion pour toutes les œuvres criminelles (inventions, note) par lesquelles tu m'as offensé, car alors j'enlèverai du milieu de toi ceux qui par leurs paroles (les flatteurs) fastueuses(x) excitaient ton orgueil, et tu ne t'enorgueilliras plus désormais sur ma montagne sainte. Je laisserai au milieu de toi un peuple pauvre et petit (indigent) ; et ils espèreront au nom du Seigneur. Les restes d'Israël ne commettront point d'iniquité et ne diront pas de mensonge ; on ne trouvera pas dans leur bouche de langue trompeuse ; mais ils paîtront et se reposeront, sans que personne les épouvante. Loue (Dieu), fille de Sion ; pousse des cris d'allégresse, Israël ; réjouis-toi et tressaille de tout ton cœur, fille de Jérusalem. Le Seigneur a effacé ton arrêt, il a éloigné tes ennemis ; le roi d'Israël, le Seigneur, est au milieu de toi, tu ne craindras plus le malheur (désormais). En ce jour-là on dira à Jérusalem : Ne crains point, Sion ; que tes mains ne défaillent pas ! Le Seigneur ton Dieu est au milieu de toi comme un héros (le Dieu fort sera au milieu de toi) ; c'est lui qui te sauvera ; il mettra son plaisir et sa joie en toi, il gardera le silence dans son amour, il tressaillira d'allégresse en te louant (au milieu des louanges). Ces hommes vains qui s'étaient éloignés de la loi, je les rassemblerai, car ils t'appartenaient ; tu n'éprouveras (afin que tu n'éprouves) plus de honte à leur sujet. Voici, en ce temps-là je ferai périr tous ceux qui t'auront affligée ; je sauverai celle qui boitait, et je ferai revenir celle qui avait été chassée, et je ferai d'eux un sujet de louange et de gloire dans tous les pays où ils ont été en opprobre, au temps où (en ce temps-là) je vous ferai venir à moi, et au temps où (en ce temps-là) je vous rassemblerai ; car je ferai de vous un sujet de gloire et de louange devant tous les peuples de la terre, lorsque j'aurai fait revenir vos captifs (changé votre captivité) sous vos yeux, dit le Seigneur.
La seconde année du roi Darius, le sixième mois, le premier jour du mois, la parole du Seigneur fut adressée, par l'intermédiaire (l'entremise) du prophète Aggée, à Zorobabel, fils de Salathiel, chef de Juda, et à Jésus, fils de Josédec, (le) grand-prêtre, en ces termes (disant, note) : Ainsi parle le Seigneur des armées : Ce peuple dit : Le temps de bâtir la maison du Seigneur n'est pas encore venu. Alors la parole du Seigneur fut adressée, par l'intermédiaire (l'entremise) du prophète Aggée, en ces termes : Est-ce le temps pour vous d'habiter dans des maisons lambrissées, pendant que cette maison est détruite (déserte) ? Voici donc ce que dit le Seigneur des armées. Appliquez vos cœurs à (considérer) vos voies. Vous avez semé beaucoup, et vous avez peu recueilli ; vous avez mangé, et vous n'avez pas été rassasiés ; vous avez bu, et vous n'avez pas été désaltérés ; vous vous êtes vêtus, et vous n'avez pas été réchauffés ; et celui qui a amassé de l'argent l'a mis dans un sac percé. Ainsi parle le Seigneur des armées : Appliquez vos cœurs à (considérer) vos voies ; montez sur la montagne, apportez du bois, bâtissez ma (la) maison, et elle me sera agréable, et je serai glorifié, dit le Seigneur. Vous avez compté sur beaucoup, et voici, vous avez eu moins ; (ce peu,) vous l'avez porté chez vous, et j'ai soufflé dessus. Et pourquoi ? dit le Seigneur des armées. Parce que ma maison est déserte, pendant que vous (chacun de) vous (s')empresse(z) (chacun) vers la sienne. C'est pour cela que les cieux ont été empêchés de vous donner leur rosée, et la terre a été empêchée de donner ses produits ; et j'ai appelé la sécheresse sur la terre, sur les montagnes, sur le blé, sur le vin, sur l'huile, sur tout ce que le sol produit, sur les hommes, sur les bêtes, et sur tout le travail des mains. Zorobabel, fils de Salathiel, Jésus, fils de Josédec, (le) grand-prêtre, et tous les restes du peuple, entendirent la voix du Seigneur leur Dieu, et les paroles du prophète Aggée, que le Seigneur leur Dieu avait envoyé vers eux ; et le peuple fut saisi de crainte devant le Seigneur. Et Aggée, messager du Seigneur, dit au peuple de la part du Seigneur : Je suis avec vous, dit le Seigneur. Et le Seigneur suscita l'esprit de Zorobabel, fils de Salathiel, chef de Juda, l'esprit de Jésus, fils de Josédec, (le) grand-prêtre, et l'esprit de tous les restes du peuple ; et ils se mirent à travailler à la maison du Seigneur des armées, leur Dieu. C'était le vingt-quatrième jour du mois, le sixième mois, la seconde année du roi Darius. Le septième mois, le vingt-unième jour du mois, la parole du Seigneur fut adressée au prophète Aggée, en ces termes : Parle à Zorobabel, fils de Salathiel, chef de Juda, à Jésus, fils de Josédec, (le) grand-prêtre, et aux restes du peuple, et dis-leur : Quel est parmi vous le survivant qui a vu cette maison dans sa première gloire ? et en quel état la voyez-vous maintenant ? Ne paraît-elle pas à vos yeux comme si elle n'était pas ? Et maintenant fortifie-toi, Zorobabel, dit le Seigneur ; fortifie-toi, Jésus, fils de Josédec, grand-prêtre ; fortifie-toi (aussi), peuple entier du pays, dit le Seigneur des armées, et travaillez (observez) (car je suis avec vous, dit le Seigneur des armées), (conformément à) l'alliance que j'ai faite avec vous lorsque vous sortiez du pays d'Egypte, et mon esprit sera au milieu de vous ; ne craignez pas. Car ainsi parle le Seigneur des armées : Encore un peu de temps, et j'ébranlerai le ciel et la terre, la mer et le continent (la partie aride). J'ébranlerai toutes les nations, et le Désiré de toutes les nations viendra ; et je remplirai de gloire cette maison, dit le Seigneur des armées. L'argent est à moi, et l'or est à moi, dit le Seigneur des armées. La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première, dit le Seigneur des armées, et en ce lieu je donnerai la paix, dit le Seigneur des armées. Le vingt-quatrième jour du neuvième mois, la seconde année du roi Darius, la parole du Seigneur fut adressée au prophète Aggée, en ces termes (disant, note) : Ainsi parle le Seigneur des armées : Propose aux prêtres cette question sur la loi : Si un homme met (porte) un morceau de chair sanctifiée dans le coin de son vêtement, et qu'il touche avec l'extrémité du vêtement du pain, ou des mets, ou du vin, ou de l'huile, ou tout autre aliment, ces choses seront-elles sanctifiées ? Les prêtres répondirent : Non. Aggée reprit : Si un homme souillé par un cadavre touche toutes ces choses, seront-elles souillées ? Les prêtres répondirent : Elles seront souillées. Alors Aggée reprit la parole et dit : Tel est ce peuple et telle est cette nation devant ma face, dit le Seigneur, et telles sont toutes les œuvres de leurs mains : tout ce qu'ils m'offrent en ce lieu est souillé. Et maintenant appliquez vos cœurs à ce qui s'est passé jusqu'à ce jour (et au-delà), avant qu'on eût mis pierre sur pierre au temple du Seigneur. Lorsque vous vous approchiez d'un tas de blé de vingt mesures (boisseaux), il n'y en avait que dix ; et lorsque vous veniez au pressoir pour en rapporter cinquante amphores (cruches de vin), il n'y en avait que vingt. Je vous ai frappés d'un vent brûlant ; j'ai frappé de la nielle et de la grêle tous les travaux de vos mains ; et il n'y a eu parmi vous personne qui revînt à moi, dit le Seigneur. Appliquez vos cœurs à ce qui se fera depuis ce jour et à l'avenir, depuis le vingt-quatrième jour du neuvième mois, depuis le jour où les fondements du temple ont été jetés ; appliquez-y votre cœur. Est-ce que la semence a déjà germé ? n'est-il pas vrai que la vigne, le figuier, le grenadier, le bois de l'olivier, n'ont pas encore (n'ont-ils pas) fleuri ? A partir de ce jour, je bénirai. La parole du Seigneur fut adressée pour la seconde fois à Aggée, le vingt-quatrième jour du mois, en ces termes : Parle à Zorobabel, chef de Juda, et dis-lui : J'ébranlerai ensemble le ciel et la terre. Je renverserai le trône des royaumes, je briserai la force du règne des nations, je renverserai les chars et ceux qui les montent ; les chevaux s'abattront (tomberont), ainsi que leurs cavaliers ; chacun sera percé par l'épée de son frère. En ce jour-là, dit le Seigneur des armées, je te prendrai, Zorobabel, fils de Salathiel, mon serviteur, dit le Seigneur ; et je te garderai (poserai) comme un sceau, parce que je t'ai choisi, dit le Seigneur des armées.
Le huitième mois, la seconde année du roi Darius, la parole du Seigneur fut adressée au prophète Zacharie, fils de Barachie, fils d'Addo, en ces termes (disant, note) : Le Seigneur a été très irrité contre vos pères. Tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur des armées : Revenez à moi, dit le Seigneur des armées, et je reviendrai à vous, dit le Seigneur des armées. Ne soyez pas comme vos pères, auxquels les premiers prophètes criaient en disant : Ainsi parle le Seigneur des armées : Revenez de vos voies mauvaises et de vos pensées infâmes (très mauvaises) ; et cependant ils n'ont pas écouté, et ils n'ont pas fait attention à moi, dit le Seigneur. Vos pères, où sont-ils ? et les prophètes vivront-ils éternellement ? Cependant mes paroles et les ordres (mes décrets) que j'avais donnés à mes serviteurs les prophètes n'ont-ils pas atteint vos pères, et ne se sont-ils pas convertis, en disant : Le Seigneur des armées a exécuté sa résolution de nous traiter selon nos voies et selon nosœuvres (inventions, note) ? Le vingt-quatrième jour du onzième mois, appelé Sabath, la seconde année de Darius, la parole du Seigneur fut adressée au prophète Zacharie, fils de Barachie, fils d'Addo, en ces termes (disant, note) : J'eus une vision pendant la nuit, et voici, il y avait un homme monté sur un cheval roux, et il se tenait parmi des myrtes plantés dans un lieu profond, et il y avait derrière lui des chevaux roux, marquetés (mouchetés) et blancs. Et je dis : Qui sont ceux-ci, (ô) mon seigneur ? Et l'ange qui parlait en moi me dit : Je te montrerai (t'indiquerai) ce que sont ces choses. Alors l'homme qui se tenait parmi les myrtes prit la parole et dit : Ce sont ceux que le Seigneur a envoyés pour parcourir la terre. Et ils s'adressèrent (répondirent) à l'ange du Seigneur qui se tenait parmi les myrtes, et ils dirent : Nous avons parcouru la terre, et voici, toute la terre est habitée, et elle est en repos. L'ange du Seigneur prit la parole, et dit : Seigneur des armées, jusques à quand n'aurez-vous pas pitié de Jérusalem et des villes de Juda, contre lesquelles vous êtes irrité ? Voici déjà la soixante- (et-, note) dixième année. Alors le Seigneur répondit à l'ange qui parlait en moi de bonnes paroles, des paroles de consolation. Et l'ange qui parlait en moi me dit : Crie, et dis : Ainsi parle le Seigneur des armées : Je ressens une (très) grande jalousie pour Jérusalem et pour Sion. Et j'éprouve une (très) grande colère contre les nations puissantes ; car je n'étais qu'un peu irrité, mais elles ont contribué au mal (aidé au châtiment). C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur : Je reviendrai à Jérusalem avec (des sentiments de) miséricorde ; ma maison y sera bâtie, dit le Seigneur des armées, et le cordeau (niveau, note) sera étendu sur Jérusalem. Crie encore, et dis : Ainsi parle le Seigneur des armées : Mes villes auront encore des biens en abondance ; le Seigneur consolera encore Sion et choisira encore Jérusalem. Je levai les yeux, et je regardai ; et voici, il y avait quatre cornes. Et je dis à l'ange qui parlait en moi : Qu'est-ce que cela ? Il me répondit : Ce sont les cornes qui ont dispersé Juda, Israël et Jérusalem. Le Seigneur me fit voir ensuite quatre forgerons (ouvriers, note). Et je dis : Que viennent faire ceux-ci ? Il répondit : Ce sont les cornes qui ont dispersé tous les hommes de Juda, et aucun d'eux ne lève la (n'a levé sa) tête ; et ceux-ci sont venus pour les effrayer, et pour abattre les cornes des nations, qui ont élevé la corne contre le pays de Juda, pour en disperser les habitants. Je levai les yeux, et je regardai ; et voici, il y avait un homme tenant dans la main un cordeau à mesurer. Et je dis : Où vas-tu ? Il me répondit : Je vais mesurer Jérusalem, pour voir quelle est sa largeur et quelle est sa longueur. Et voici, l'ange qui parlait en moi sortit ; et un autre ange vint à sa rencontre, et lui dit : Cours, parle à ce jeune homme, et dis-lui : Jérusalem sera une ville sans remparts, à cause de la multitude des hommes et des animaux qui seront au milieu d'elle. Je serai moi-même pour elle, dit le Seigneur, un mur de feu tout autour, et je serai glorifié au milieu d'elle. Ah ! ah ! fuyez du pays de l'aquilon, dit le Seigneur ; car je vous ai dispersés aux (vers les) quatre vents du ciel, dit le Seigneur. Fuis, ô Sion, toi qui habites chez la fille de Babylone ; car ainsi parle le Seigneur des armées : Pour sa gloire (Après la gloire établie au milieu de vous), il m'a envoyé vers les nations qui vous ont dépouillés ; car celui qui vous touche, touche la prunelle de monœil. Voici, je vais lever (lève) ma main sur eux, et ils seront la proie de ceux qui étaient leurs esclaves ; et vous saurez que c'est le Seigneur des armées qui m'a envoyé. Chante des cantiques de louange et sois dans la joie, fille de Sion, car voici, je viens et j'habiterai au milieu de toi, dit le Seigneur. Des nations nombreuses s'attacheront au Seigneur en ce jour-là et deviendront mon peuple, et j'habiterai au milieu de toi ; et tu sauras que le Seigneur des armées m'a envoyé vers toi. Le Seigneur possédera Juda comme sa part dans la terre sainte, et il choisira encore Jérusalem. Que toute chair fasse silence devant la face du Seigneur, car il s'est élancé (réveillé du milieu) de sa demeure sainte ! Le Seigneur me fit voir Jésus, le grand-prêtre, debout devant l'ange du Seigneur ; et Satan se tenait à sa droite pour s'opposer à lui. Et le Seigneur dit à Satan : Que le Seigneur te réprime, Satan ! que le Seigneur te réprime, lui qui a élu Jérusalem ! Celui-ci n'est-il pas un (ce) tison (re)tiré du feu ? Or, Jésus était couvert de vêtements souillés (sales), et il se tenait debout devant (la face de) l'ange. Et l'ange, prenant la parole, dit à ceux qui étaient debout devant lui : Otez-lui ses vêtements souillés (sales). Et il dit à Jésus : Voici, je t'ai enlevé ton iniquité, et je t'ai revêtu d'habits de rechange. Et il dit : Mettez sur sa tête une tiare pure (propre). Et ils mirent sur sa tête une tiare pure, et ils le revêtirent d'un vêtement ; et l'ange du Seigneur se tenait là (debout). Et l'ange du Seigneur fit à Jésus cette déclaration et dit : Ainsi parle le Seigneur des armées : Si tu marches dans mes voies et si tu observes mes ordres, toi aussi tu jugeras (gouverneras) ma maison, et tu garderas mes parvis, et je te donnerai pour marcher avec toi, quelques-uns de ceux qui sont maintenant ici. Ecoute, Jésus, grand-prêtre, toi et tes amis qui sont auprès de toi, car ce sont des hommes qui figurent l'avenir ; voici, je vais amener mon Serviteur (l')Orient. Car voici la pierre que j'ai mise devant Jésus : il y a sept yeux sur cette seule pierre. Voici, je graverai moi-même ce qui doit y être gravé (la graverai avec le ciseau), dit le Seigneur des armées, et j'enlèverai en un (seul) jour l'iniquité de ce pays. Et ce jour-là, dit le Seigneur des armées, l'ami appellera son ami sous la (une) vigne et sous le (un) figuier. L'ange qui parlait en moi revint, et me réveilla comme un homme qu'on réveille de son sommeil. Et il me dit : Que vois-tu ? Je répondis : Je vois un chandelier tout d'or, et il y a une lampe à son sommet, et sept lampes au-dessus de lui, et sept canaux pour les lampes qui sont à son sommet. Et il y avait deux oliviers au-dessus de lui : l'un à droite de la lampe, et l'autre à sa gauche. Je repris la parole, et je dis à l'ange qui parlait en moi : Qu'est-ce que cela, mon seigneur ? Et l'ange qui parlait en moi répondit et me dit : Ne sais-tu pas ce que c'est ? Et je dis : Non, mon seigneur. Il reprit et me dit : C'est ici la parole que le Seigneur adresse à Zorobabel : Ni par une armée, ni par la force (que tu achèveras le temple), mais par mon esprit, dit le Seigneur des armées. Qui es-tu, ô grande montagne, devant Zorobabel ? Tu seras aplanie ; et il posera la pierre principale, et il rendra la grâce (une beauté) égale à sa grâce (beauté). La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes (disant, note) : Les mains de Zorobabel ont fondé cette maison, et ses mains l'achèveront ; et vous saurez que c'est le Seigneur des armées qui m'a envoyé vers vous. Quel est celui qui méprise les jours humbles (courts) ? Ils se réjouiront lorsqu'ils verront le fil à plomb dans la main de Zorobabel. Ce sont là les sept yeux du Seigneur, qui parcourent toute la terre. Alors je pris la parole, et je lui dis : Que sont ces deux oliviers, à la droite et à la gauche du chandelier ? Je pris une seconde fois la parole, et je lui dis : Que sont les deux rameaux (branches) d'olivier qui sont auprès des deux becs d'or, où sont les canaux d'or (par où coule l'huile) ? Et il me dit : Ne sais-tu pas ce que cela signifie ? Je répondis : Non, mon Seigneur. Et il dit : Ce sont les deux oints (fils de l'huile sainte) qui se tiennent devant le Dominateur de toute la terre. Je me retournai, et je levai les yeux, et je regardai ; et voici, il y avait un livre (volume) qui volait. Et il me dit : Que vois-tu ? Je dis : Je vois un livre (volume) qui vole ; sa longueur est de vingt coudées, et sa largeur de dix coudées. Il me dit : C'est la malédiction qui va se répandre sur la face de toute la terre ; car tout voleur sera jugé par ce qui est écrit là, et quiconque jure (faussement) sera de même jugé d'après ce livre. Je le ferai sortir, dit le Seigneur des armées ; et il viendra dans la maison du voleur, et dans la maison de celui qui jure faussement en mon nom ; et il demeurera au milieu de cette maison, et il la consumera avec son bois et ses pierres. Alors l'ange qui parlait en moi sortit, et me dit : Lève les yeux, et regarde ce qui sort là. Et je dis : Qu'est-ce ? Et il dit : C'est une amphore qui sort. Et il ajouta : C'est là leurœil dans toute la terre. Et voici, on portait une masse de plomb, et il y avait une femme assise au milieu de l'amphore. Et il dit : C'est là l'impiété. Et il la jeta (renversa) au milieu de l'amphore, et il mit la masse de plomb sur l'ouverture. Je levai les yeux et je regardai ; et voici, deux femmes parurent, et le vent soufflait dans leurs ailes, et elles avaient des ailes semblables à celles d'un milan, et elles élevèrent l'amphore entre la terre et le ciel. Je dis à l'ange qui parlait en moi : Où ces femmes portent-elles l'amphore ? Il me dit : Dans le pays de Sennaar, afin qu'on lui bâtisse une maison, et qu'elle y soit placée et affermie sur sa base. Je me retournai, et je levai les yeux, et je regardai ; et voici quatre chars (quadriges) qui sortaient d'entre deux montagnes, et ces montagnes étaient des montagnes d'airain. Au premier char (quadrige) il y avait des chevaux roux, au second char (quadrige) des chevaux noirs, au troisième char (quadrige) des chevaux blancs, et au quatrième char (quadrige) des chevaux tachetés (mouchetés) et vigoureux. Je pris la parole, et je dis à l'ange qui parlait en moi : Qu'est-ce que cela, mon seigneur ? L'ange me répondit : Ce sont les quatre vents du ciel, qui sortent pour paraître devant le Dominateur de toute la terre. Les chevaux noirs de l'un des chars (du second quadrige) allaient vers le pays de l'aquilon ; les chevaux blancs les suivirent, et les tachetés (mouchetés) allèrent dans le pays du midi. Les plus forts parurent ensuite, et ils demandaient à aller et à courir par toute la terre. Et il leur dit : Allez, parcourez la terre ; et ils parcoururent la terre. Alors il m'appela et me dit : Ceux qui vont dans le pays de l'aquilon ont fait reposer (ont apaisé) ma colère (mon esprit) sur le pays de l'aquilon. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes (disant) : Reçois ce que te donneront les exilés Holdaï, Tobie et Idaïa : et tu iras toi-même, ce jour-là, et tu entreras dans la maison de Josias, fils de Sophonie, où ils sont allés en venant de Babylone (qui sont revenus de Babylone). Tu prendras de l'or et de l'argent, et tu en feras des couronnes, que tu mettras sur la tête de Jésus, (le) grand-prêtre, fils de Josédec ; et tu t'adresseras à lui, en disant : Ainsi parle le Seigneur des armées : Voici l'homme dont le nom est Orient ; ce germe poussera de lui-même, et il bâtira un temple au Seigneur. C'est lui qui construira un temple au Seigneur et c'est lui qui sera couronné de gloire ; il sera prêtre (s'assiéra, et dominera ; le prêtre aussi sera) sur son trône, et il y aura entre eux deux une alliance de paix. Les couronnes seront pour Hélem, Tobie, Idaïa, et Hem, fils de Sophonie, comme un monument (souvenir) dans le temple du Seigneur. Ceux qui sont au loin viendront et bâtiront dans le temple du Seigneur ; et vous saurez que c'est le Seigneur (Dieu) des armées qui m'a envoyé vers vous. Cela arrivera, si vous écoutez avec attention (fidèlement) la voix du Seigneur votre Dieu. La quatrième année du roi Darius, la parole du Seigneur fut adressée à Zacharie, le quatrième jour du neuvième mois, qui est celui de Casleu. Sarasar, Rogommélech, et ceux qui étaient avec lui, envoyèrent à la maison de Dieu pour présenter leurs prières devant le (implorer la face du) Seigneur, et pour dire aux prêtres de la maison du Seigneur des armées et aux prophètes : Faut-il que je pleure au cinquième mois, et (ou) que je me sanctifie, comme je l'ai déjà fait pendant beaucoup d'années ? Et la parole du Seigneur des armées me fut adressée en ces termes (disant, note) : Parle à tout le peuple du pays et aux prêtres, et dis-leur : Lorsque vous avez jeûné et pleuré au cinquième et au septième mois, pendant ces soixante-dix ans, est-ce pour moi que vous avez jeûné ? Et lorsque vous avez mangé et bu, n'est-ce pas pour vous que vous avez mangé, et pour vous que vous avez bu ? N'est-ce pas là ce que le Seigneur a dit par l'intermédiaire (entremise) des anciens prophètes, lorsque Jérusalem était encore habitée, et qu'elle était riche, elle et les villes d'alentour, et que le midi et la plaine étaient habités ? La parole du Seigneur (des armées) fut adressé à Zacharie, en ces termes : Ainsi parle le Seigneur des armées : Jugez selon la vérité, et exercez la miséricorde et la charité, chacun envers son frère. N'opprimez ni la veuve, ni l'orphelin, ni l'étranger, ni le pauvre ; et que nul ne forme dans son cœur de mauvais desseins contre son frère. Mais ils (vos pères) n'ont pas voulu être attentifs (à ma voix), ils se sont retirés en me tournant le dos, et ils ont endurci leurs oreilles pour ne pas entendre. Ils ont rendu leur cœur dur comme le diamant, pour ne pas écouter la loi et les paroles que le Seigneur des armées leur adressait dans son esprit, par l'intermédiaire (l'entremise) des anciens prophètes ; et le Seigneur des armées en a conçu une grande indignation. Et il est arrivé que, lorsqu'il parlait, ils n'ont pas écouté ; aussi, quand ils crieront, je n'écouterai pas, dit le Seigneur des armées. Je les ai dispersés à travers tous les royaumes qu'ils ne connaissaient pas, et le pays a été désolé à cause d'eux ; il n'y a(vait) plus ni allant ni venant, et ils ont changé en un désert la (une) terre de délices. La parole du Seigneur des armées me fut adressée en ces termes (disant, note) : Ainsi parle le Seigneur des armées : J'ai été saisi pour Sion d'un(e) grand(e) jalousie (zèle), et j'ai été ému pour elle d'une grande indignation. Ainsi parle le Seigneur des armées : Je suis revenu à Sion, et j'habiterai au milieu de Jérusalem ; et Jérusalem sera appelée ville de la vérité, et la montagne du Seigneur (Dieu) des armées montagne sainte. Ainsi parle le Seigneur des armées : Il y aura encore dans les places de Jérusalem des vieillards et des femmes âgées, qui (et des hommes) auront un bâton à la main, à cause du grand nombre de leurs jours. Et les rues de la ville seront remplies de petits garçons et de petites filles, qui joueront dans ses rues (sur ses places). Ainsi parle le Seigneur des armées : Si cela paraît difficile aux yeux des restes du peuple en ces jours-là, sera-ce difficile à mes yeux ? dit le Seigneur des armées. Ainsi parle le Seigneur des armées : Voici, je sauverai mon peuple du pays de l'orient et du pays du soleil couchant. Je les ramènerai, et ils habiteront au milieu de Jérusalem ; ils seront mon peuple, et moi je serai leur Dieu, dans la vérité et dans la justice. Ainsi parle le Seigneur des armées : Que vos mains se fortifient, vous qui entendez aujourd'hui ces paroles de la bouche des prophètes, au jour où la maison du Seigneur des armées a été fondée, et où (afin que) le temple se rebâtit (fut bâti). Car avant ces jours il n'y avait pas de salaire (récompense) pour les hommes, et il n'y avait pas de salaire (récompense) pour les bêtes ; et il n'y avait de paix ni pour ceux qui entraient, ni pour ceux qui sortaient, à cause de la tribulation ; et j'avais lancé tous les hommes l'un contre l'autre. Mais maintenant je ne traiterai pas les restes de ce peuple comme aux jours anciens, dit le Seigneur des armées ; mais il y aura une semence de paix : la vigne donnera son fruit, la terre donnera ses produits, et les cieux donneront leur rosée ; et je ferai posséder tous ces biens aux restes de ce peuple. Et alors, de même que vous avez été en malédiction parmi les peuples, maison de Juda et maison d'Israël, ainsi je vous sauverai, et vous serez une bénédiction. Ne craignez point, que vos maisons (mains) se fortifient. Car ainsi parle le Dieu des armées : Comme j'ai pensé à vous affliger (punir), lorsque vos pères ont provoqué ma colère, dit le Seigneur, et que je n'ai pas eu de pitié, ainsi (revenu à eux) j'ai pensé, au contraire, en ces jours, à faire du bien à la maison de Juda et à la maison de Jérusalem. Ne craignez point. Voici donc ce que vous ferez : Dites la vérité chacun à son prochain ; jugez à vos portes selon la vérité et selon la paix. Que nul ne pense dans son cœur le mal contre son ami, et n'aimez pas les faux serments ; car ce sont là toutes choses que je hais, dit le Seigneur. La parole du Seigneur des armées me fut adressée en ces termes (disant, note) : Ainsi parle le Seigneur des armées : Les jeûnes du quatrième, du cinquième, du septième et du dixième mois deviendront pour la maison de Juda des jours de joie et d'allégresse, et de belles solennités (brillantes). Seulement, aimez la vérité et la paix. Ainsi parle le Seigneur des armées : Les peuples viendront (Que des peuples viennent) jusqu'ici et habiteront (qu'ils habitent) dans beaucoup de vos villes, et (que) les habitants iront (aillent) se trouver les uns les autres, en disant : Allons et offrons nos prières devant le (implorons la face du) Seigneur, et cherchons le Seigneur des armées. J'irai moi aussi. Des peuples nombreux et des nations puissantes viendront, pour chercher le Seigneur des armées dans Jérusalem, et pour offrir leurs prières devant le (implorer la face du) Seigneur. Ainsi parle le Seigneur des armées : En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront la frange d'un Juif, en disant : Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous. Fardeau (Malheur accablant) de la parole du Seigneur contre le pays de Hadrach, et contre Damas, sur laquelle elle se repose ; car l'œil du Seigneur est fixé sur les hommes et sur toutes les tribus d'Israël. Cet oracle est aussi contre (Contre) Emath qui confine Damas, et contre Tyr et Sidon ; car elles se sont flattées insolemment de leur (se sont attribué une bien grande) sagesse. Tyr s'est (a) bâti une forteresse ; elle a amoncelé l'argent comme la poussière, et l'or comme la boue des rues (places publiques). Voici, le Seigneur s'en emparera ; il précipitera sa puissance dans la mer, et elle sera dévorée par le feu. Ascalon le verra, et sera dans la crainte ; Gaza aussi, et elle en aura une vive douleur ; Accaron aussi, car son espérance sera confondue ; le roi disparaîtra de (il n'y aura plus de roi à) Gaza, et Ascalon ne sera plus habitée. L'étranger s'assiéra dans Azot, et je détruirai (entièrement) l'orgueil des Philistins. J'ôterai le (son) sang de sa bouche, et ses abominations d'entre ses dents ; et lui aussi, il restera pour notre Dieu ; il sera comme un chef dans Juda, et Accaron comme un Jébuséen. J'entourerai ma maison de ceux qui combattent pour moi, contre les allants et les venants (ils iront et reviendront), et l'oppresseur ne passera plus sur eux, car je vois maintenant (je les ai vus) de mes yeux. Sois transportée d'allégresse, fille de Sion ; pousse des cris de joie, fille de Jérusalem. Voici que ton roi vient(dra) à toi, juste et sauveur ; il est pauvre, et monté sur une ânesse et sur le poulain d'une ânesse. J'exterminerai les chars (quadriges) d'Ephraïm et les chevaux de Jérusalem, et les arcs de la guerre seront anéantis ; il annoncera la paix aux nations, et sa puissance ira d'une mer à l'autre, et depuis les fleuves jusqu'aux extrémités de la terre. Toi aussi, par le sang de ton alliance, tu as fait sortir tes captifs de la fosse (d'un lac) où il n'y a pas d'eau. Retournez à la forteresse, captifs pleins d'espérance ; aujourd'hui je vous (te) l'annonce encore, (ô Sion,) je vous (te) rendrai le double. Car j'ai bandé (tendu) Juda comme un arc, j'ai rempli Ephraïm ; je soulèverai (susciterai) tes enfants (fils), ô Sion, contre tes enfants, ô Grèce ; et je ferai de toi comme l'épée des héros (forts). Alors le Seigneur Dieu paraîtra au-dessus d'eux, et sa flèche (son dard) partira comme la foudre ; le Seigneur Dieu sonnera de la trompette, et il s'avancera dans la tempête du (un tourbillon du) midi. Le Seigneur des armées les protégera ; ils dévoreront (leurs ennemis) et ils assujettiront (les soumettront) avec les pierres de la fronde ; ils boiront (leur sang) et ils seront enivrés comme par le vin ; ils seront remplis comme les coupes et comme les cornes de l'autel. Et le Seigneur leur Dieu les sauvera en ce jour-là, comme le troupeau de son peuple ; car ils sont des pierres saintes qui seront élevées dans son pays (des pierres saintes s'élèveront sur sa terre). Car qu'est-ce qu'il (que le Seigneur) a de bon et de beau, sinon le froment des élus et le vin qui fait germer les vierges ? Demandez au Seigneur les pluies tardives (dans l'arrière-saison), et le Seigneur fera tomber la neige ; il leur donnera des pluies abondantes, il donnera à chacun de l'herbe dans son champ. Car les idoles ont rendu des réponses vaines, les devins ont eu des visions trompeuses, les conteurs (interprètes) de songes ont parlé en l'air, et ils donnaient de fausses (vaines) consolations ; c'est pourquoi ils ont été emmenés comme un troupeau ; ils ont été affligés, parce qu'ils n'ont pas de pasteur. Ma fureur s'est enflammée contre les pasteurs, et je châtierai les boucs ; car le Seigneur des armées visitera (a visité) son troupeau, la maison de Juda, et il en fera comme son cheval de gloire dans la bataille. De lui sortira l'angle, de lui le pieu, de lui l'arc de guerre, de lui tous les oppresseurs. Et ils seront comme des héros (les forts) qui foule(ro)nt (l'ennemi comme) la boue des rues dans la bataille, et ils combattront, car le Seigneur sera avec eux, et ceux qui seront montés (montent) sur des chevaux seront couverts de honte. Je fortifierai la maison de Juda, et je sauverai la maison de Joseph ; et je les ramènerai, parce que j'aurai compassion d'eux ; et ils seront comme ils étaient avant que je les eusse rejetés, car je suis le Seigneur leur Dieu, et je les exaucerai. Ephraïm sera comme des héros (Et ils seront comme les braves d'Ephraïm), et leur cœur aura la joie que donne le vin ; leurs fils les verront et se réjouiront, et leur cœur tressaillira d'allégresse dans le Seigneur. Je les sifflerai et je les rassemblerai, parce que je les ai rachetés, et je les multiplierai comme ils étaient multipliés auparavant. Je les sèmerai parmi les peuples, et au loin ils se souviendront de moi ; ils vivront avec leurs enfants (fils), et ils reviendront. Je les ramènerai du pays d'Egypte, je les rassemblerai de l'Assyrie ; je les amènerai dans le pays de Galaad et du Liban, et on ne trouvera pas (assez) de place pour eux. Il (Et Israël) passera par le détroit de la mer ; il (et le Seigneur) frappera les flots de (dans) la mer, et toutes les profondeurs du fleuve seront couvertes de honte ; l'orgueil d'Assur sera humilié, et le sceptre de l'Egypte s'éloignera. Je les rendrai forts dans le Seigneur, et ils marcheront en son nom, dit le Seigneur. Ouvre tes portes, (ô) Liban, et que le feu dévore tes cèdres. Hurle, sapin, car le cèdre est tombé et les arbres magnifiques sont détruits (parce que des grands ont été abattus) ; hurlez, chênes de Basan, car la forêt épaisse (fortifiée) a été coupée. Les pasteurs poussent des cris lamentables, parce que leur magnificence a été dévastée ; les lions rugissent, parce que l'orgueil du Jourdain a été dévasté. Ainsi parle le Seigneur mon Dieu : Pais les brebis destinées à la boucherie (troupeaux de tuerie), que leurs maîtres égorgeaient sans éprouver de compassion, et qu'ils vendaient, en disant : Béni soit le Seigneur ! nous sommes devenus riches ; et leurs pasteurs ne les épargnaient pas. Moi non plus, je n'épargnerai pas désormais les habitants du pays, dit le Seigneur ; voici, je livrerai les hommes aux mains les uns des autres, et aux mains de leur (son) roi ; ils ravageront le pays et je ne (les) délivrerai pas de leur main. C'est pourquoi, ô pauvres du troupeau, (Et) je ferai paître ces brebis destinées à la boucherie (le troupeau de tuerie). Je pris deux houlettes ; j'appelai l'une Beauté et l'autre Lien (Cordelette), et je fis paître le troupeau. Je fis mourir (J'ai retranché) trois pasteurs en un mois, et mon cœur se resserra à leur égard, parce que leur âme aussi m'avait été infidèle (a varié pour moi). Et je dis (j'ai dit) : Je ne vous ferai plus paître ; que ce qui meurt, meure ; que ce qui est égorgé (retranché), soit égorgé (retranché), et que ceux qui restent dévorent la chair les uns des autres. Je pris la houlette qui s'appelait Beauté, et je la brisai, pour rompre mon alliance que j'avais (j'ai) faite avec tous les peuples. Elle fut annulée en ce jour-là ; et les pauvres du troupeau, qui me gardent la fidélité, reconnurent ainsi que c'était la parole du Seigneur. Et je leur dis : Si vous le trouvez bon, apportez-moi mon salaire (ma récompense) ; sinon, ne le faites pas. Ils pesèrent alors trente pièces d'argent pour mon salaire (ma récompense). Et le Seigneur me dit : Jette-la au potier (statuaire), cette belle somme (ce prix magnifique) pour laquelle ils m'ont apprécié (évalué). Et je pris les trente pièces d'argent, et je les jetai au potier (statuaire), dans la maison du Seigneur. Puis je brisai ma seconde houlette, qui s'appelait Lien (Cordelette), pour rompre la fraternité entre Juda et Israël. Et le Seigneur me dit : Prends encore l'attirail (les instruments) d'un pasteur insensé. Car voici, je susciterai dans le pays un pasteur qui ne visitera pas les brebis abandonnées, qui ne cherchera pas celles qui sont dispersées, qui ne guérira pas les blessées, qui ne nourrira pas les saines, mais qui mangera la chair des plus grasses, et qui leur rompra la corne des pieds (leur sabot). O pasteur, ô (et) idole qui abandonne le troupeau ! L'épée tombera sur son bras et sur sonœil droit ; son bras se desséchera entièrement, et sonœil droit sera couvert de ténèbres. Fardeau (Malheur accablant, note) de la parole du Seigneur sur Israël. Ainsi parle le Seigneur, qui a étendu le ciel, qui a fondé la terre, et qui a formé dans l'homme le souffle de l'homme (l'esprit de l'homme en lui) : Voici, je ferai de Jérusalem, pour tous les peuples d'alentour, la porte d'un lieu où l'on s'enivre ; Juda lui-même sera parmi ceux qui assiégeront Jérusalem. En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples : tous ceux qui la soulèveront seront meurtris, et tous les royaumes de la terre s'assembleront contre elle. En ce jour-là, dit le Seigneur, je frapperai d'étourdissement tous les chevaux, et de folie ceux qui les montent ; mais j'ouvrirai mes yeux sur la maison de Juda, et je frapperai d'aveuglement tous les chevaux des peuples. Alors les chefs de Juda diront en leur cœur : Que les habitants de Jérusalem trouvent leur force (pour moi) dans le Seigneur des armées, leur Dieu ! En ce jour-là je ferai des chefs de Juda comme un foyer ardent parmi le bois, et comme une torche enflammée dans le foin, et ils dévoreront à droite et à gauche tous les peuples d'alentour ; et Jérusalem sera habitée de nouveau dans le même (en son propre) lieu, à Jérusalem. Et le Seigneur sauvera les terres (tabernacles) de Juda, comme au commencement, afin que la maison de David ne se glorifie pas avec arrogance (fastueusement), et que la gloire des habitants de Jérusalem ne s'élève pas contre Juda. En ce jour-là, le Seigneur protégera les habitants de Jérusalem ; et le plus faible d'entre eux (celui d'entre eux qui tombera) sera en ce jour-là comme David, et la maison de David sera comme une maison de Dieu, comme un ange du Seigneur devant eux. En ce jour-là, je chercherai à écraser toutes les nations qui viendront contre Jérusalem. Et je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de prière ; et ils jetteront les yeux sur moi qu'ils ont percé ; ils pleureront sur lui (celui qu'ils ont percé) avec larmes, comme (ils pleureraient) sur un fils unique, et ils seront dans la douleur à son sujet, comme on est dans la douleur à la mort d'un premier-né. En ce jour-là il y aura un grand deuil dans Jérusalem, comme le deuil d'Adadremmon dans la plaine de Mageddon. Le pays sera dans le deuil, chaque famille à part : les familles de la maison de David à part, et leurs femmes à part ; les familles de la maison de Nathan à part, et leurs femmes à part ; les familles de la maison de Lévi à part, et leurs femmes à part ; les familles de Séméi à part, et leurs femmes à part ; et toutes les autres familles, chaque famille à part, et leurs femmes à part. En ce jour-là, une source (fontaine) sera ouverte pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem, afin de laver le pécheur et la femme impure. En ce jour-là, dit le Seigneur des armées, j'exterminerai du pays les noms des idoles, et l'on ne s'en souviendra plus ; j'enlèverai du pays les faux prophètes et l'esprit immonde. Et si quelqu'un prophétise désormais, son père et sa mère qui l'ont engendré lui diront : Tu ne vivras pas, car tu as proféré le mensonge au nom du Seigneur ; et son père et sa mère qui l'ont engendré le transperceront, lorsqu'il aura prophétisé. En ce jour-là, les prophètes seront confondus chacun par sa vision, lorsqu'ils prophétiseront ; et ils ne se couvriront plus d'un sac pour mentir ; mais chacun d'eux dira : Je ne suis pas prophète ; je suis un agriculteur, car Adam a été mon modèle depuis ma jeunesse. Alors on lui dira : Que sont ces plaies au milieu de tes mains ? Et il répondra : J'ai été percé de ces plaies dans la maison de ceux qui m'aimaient. Epée, éveille-toi contre mon pasteur (et) contre l'homme qui adhère à moi, dit le Seigneur des armées ; frappe le pasteur, et les brebis seront dispersées, et je tournerai ma main vers les petits. Et dans tout le pays, dit le Seigneur, il y aura deux parties qui seront dispersées et qui périront, et une troisième partie y demeurera. Je ferai passer cette troisième partie par le feu, et je les épurerai (la chaufferai fortement) comme on épure l'argent, et je les (l') éprouverai comme on éprouve l'or. Il invoquera mon nom, et je l'exaucerai. Je dirai : Tu es mon peuple ; et il dira : (Le) Seigneur (est) mon Dieu. Voici que viennent (viendront) les jours du Seigneur, et l'on partagera tes dépouilles au milieu de toi. J'assemblerai toutes les nations pour combattre Jérusalem ; la ville sera prise, les maisons seront ruinées, et les femmes seront violées ; et la moitié de la ville s'en ira en captivité, et le reste du peuple ne sera pas emmené de la ville. Alors le Seigneur paraîtra, et il combattra contre ces nations, comme il a combattu au jour de la bataille. En ce jour-là, ses pieds se poseront sur la montagne des Oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, vers l'orient ; et la montagne des Oliviers se fendra par le milieu à l'orient et à l'occident, en formant une très grande ouverture, et une moitié de la montagne se séparera au septentrion, et l'autre moitié au midi. Et vous fuirez dans (vers) la vallée de leurs montagnes, car la vallée des montagnes sera jointe à la plus rapprochée ; vous fuirez comme vous avez fui devant le tremblement de terre, aux jours d'Ozias, roi de Juda ; et le Seigneur mon Dieu viendra, et tous les saints avec lui. En ce jour-là, il n'y aura pas de lumière, mais du froid et de la gelée. Il y aura un jour (unique,) connu du Seigneur, qui ne sera ni jour ni nuit ; et sur le soir la lumière paraîtra. En ce jour-là, des eaux vives sortiront de Jérusalem, une moitié d'elles coulera vers la mer d'orient, et une moitié vers la (dernière) mer d'occident ; elles couleront en hiver et en été. Et le Seigneur sera roi sur toute la terre : en ce jour-là il sera le seul Seigneur, et son nom sera le seul. Tout le pays sera habité jusqu'au désert, depuis la colline jusqu'à Remmon, au sud de Jérusalem ; et Jérusalem sera élevée, et elle demeurera à sa place, depuis la porte de Benjamin jusqu'au lieu de l'ancienne porte et jusqu'à la porte des angles, et depuis la tour Hananéel jusqu'aux pressoirs du roi. Elle sera habitée, et il n'y aura plus d'anathème ; mais Jérusalem se reposera en sécurité. Et voici la plaie dont le Seigneur frappera toutes les nations qui auront combattu contre Jérusalem : La chair de chacun d'eux pourrira (se desséchera) tandis qu'ils se tiendront sur leurs pieds, leurs yeux pourriront (se dessécheront) dans leurs orbites, et leur langue pourrira (se desséchera) dans leur bouche. En ce jour-là le Seigneur excitera un grand tumulte parmi eux ; l'un saisira la main de l'autre, et le frère mettra sa main sur (s'entrelacera dans) la main de son frère. Juda aussi combattra contre Jérusalem ; et on amassera les richesses de toutes les nations d'alentour, de l'or, de l'argent et des vêtements en très grand nombre. Les chevaux et les mulets, les chameaux et les ânes, et toutes les bêtes qui seront dans ce camp, seront frappés de la même plaie (destruction). Et tous ceux qui resteront de toutes les nations venues contre Jérusalem monteront chaque année pour adorer (le roi,) le Seigneur (Dieu) des armées, et pour célébrer la fête des tabernacles. Alors, s'il en est parmi les familles du pays qui ne monte pas à Jérusalem pour adorer le roi, le Seigneur des armées, la pluie ne tombera pas sur elles. Si (même) la famille d'Egypte ne monte pas et ne vient pas, la pluie ne tombera pas non plus sur elle ; mais elle sera frappée de la ruine dont le Seigneur frappera toutes les nations qui ne seront pas montées pour célébrer la fête des tabernacles. Tel sera le (la peine du) péché de l'Egypte, et tel le péché de toutes les nations qui ne seront pas montées pour célébrer la fête des tabernacles. En ce jour-là, tous les ornements des chevaux seront consacrés au Seigneur, et les chaudières dans la maison du Seigneur seront (consacrées) comme les coupes devant l'autel. Toute chaudière à Jérusalem et dans Juda sera consacrée au Seigneur des armées, et tous ceux qui offriront des sacrifices viendront, et s'en serviront pour y cuire (la chair des victimes) ; et il n'y aura plus de marchand dans la maison du Seigneur des armées en ce jour-là.
Fardeau (Malheur accablant, note) de la parole du Seigneur adressée à Israël par l'intermédiaire (l'entremise) de Malachie. Je vous ai aimés, dit le Seigneur ; et vous avez dit : En quoi nous avez-vous aimés ? Esaü n'était-il pas frère de Jacob ? dit le Seigneur, et j'ai aimé Jacob, et (mais) j'ai eu de la haine pour (haï) Esaü ; et j'ai fait de ses montagnes une solitude, et j'ai livré son héritage aux dragons du désert. Que si l'Idumée dit : Nous avons été détruits, mais nous reviendrons, et nous rebâtirons ce qui a été détruit ; ainsi parle le Seigneur des armées : Ils bâtiront, et moi je détruirai ; et on les appellera pays (bornes) d'impiété, et peuple contre lequel le Seigneur est irrité à jamais. Vos yeux le verront, et vous direz : Que le Seigneur soit glorifié sur (par delà) les frontières d'Israël ! Le fils honore son père, et le serviteur son seigneur. Si donc je suis votre Père, où est l'honneur qui m'est dû ? et si je suis le Seigneur, où est la crainte qu'on a de moi ? dit le Seigneur des armées. Je m'adresse à vous, prêtres, qui méprisez mon nom, et qui dites : En quoi avons-nous méprisé votre nom ? Vous offrez sur mon autel un pain souillé, et vous dites : En quoi vous avons-nous déshonoré ? En ce que vous avez dit : La table du Seigneur est méprisée. Si vous offrez une victime aveugle pour être immolée, n'est-ce pas mal ? et si vous en offrez une boiteuse ou malade, n'est-ce pas mal ? Offre(z)-la à votre (ton) gouverneur, et vous (tu) verrez(as) si elle lui plaît, ou s'il vous (te) recevra favorablement (s'il accueillera ta face, note), dit le Seigneur des armées. Et maintenant offrez vos prières devant Dieu, afin qu'il ait pitié de vous (car c'est votre main qui a fait cela), et qu'il (pour voir si de quelque manière il) vous reçoive favorablement, dit le Seigneur des armées. Qui est celui d'entre vous qui ferme(ra) les portes, et qui allume(ra) le feu sur mon autel gratuitement ? Je n'ai point d'affection pour vous, dit le Seigneur des armées, et je ne recevrai pas de présent de votre main. Car, depuis le lever du soleil jusqu'au couchant, mon nom est grand parmi les nations, et en tout lieu on sacrifie et l'on offre à mon nom une oblation pure ; car mon nom est grand parmi les nations, dit le Seigneur des armées. Et vous, vous l'avez déshonoré, en disant : La table du Seigneur est souillée, et ce que l'on offre dessus est méprisable, aussi bien que le feu qui le dévore. Et vous avez dit : C'est (Voilà, note) de notre travail ; et vous l'avez rendu digne de mépris (avez soufflé dessus, note), dit le Seigneur des armées ; vous (m')avez amené des victimes boiteuses et malades, fruit de vos rapines, et vous (me) les avez offertes en présent : est-ce que je les recevrai de votre main ? dit le Seigneur. Maudit soit le trompeur (fourbe) qui a dans son troupeau un mâle, et qui, après avoir fait un vœu, sacrifie au Seigneur une bête malade ! Car je suis le grand roi, dit le Seigneur des armées, et mon nom est redoutable parmi les nations. Maintenant à vous cet ordre, ô prêtres. Si vous ne voulez pas écouter, et si vous ne voulez pas appliquer votre cœur à rendre gloire à mon nom, dit le Seigneur des armées, j'enverrai sur vous l'indigence, et je maudirai vos bénédictions ; oui, je les maudirai, parce que vous n'y avez pas appliqué votre cœur (pris à cœur mes paroles). Voici, je vous enlèverai l'épaule des victimes, et je vous jetterai au visage les ordures de vos sacrifices solennels, et elles vous emporteront avec elles (elles s'attacheront à vous). Et vous saurez que je vous ai envoyé cet ordre, afin que mon alliance (fût) avec Lévi subsistât, dit le Seigneur des armées. J'ai fait avec lui une alliance de vie et de paix ; je lui ai donné la crainte, et il m'a craint, et il a tremblé devant ma face. La loi de vérité a été dans sa bouche, et l'iniquité n'a pas été trouvée sur ses lèvres ; il a marché avec moi dans la paix et dans l'équité, et il a détourné beaucoup d'hommes de l'iniquité. Car les lèvres du prêtre garderont la science, et c'est de sa bouche que l'on demandera la loi, parce qu'il est l'ange du Seigneur des armées. Mais vous, vous vous êtes écartés de la voie, et vous avez été pour beaucoup une occasion de scandale dans la loi ; vous avez rendu nulle (vaine) l'alliance de Lévi, dit le Seigneur des armées. C'est pourquoi, moi aussi, je vous ai rendu vils et méprisables (abjects) pour tous les peuples, parce que vous n'avez pas gardé mes voies, et que vous avez eu égard aux personnes à propos de la loi. N'avons-nous pas tous un seul Père ? un même Dieu ne nous a-t-il pas créé ? Pourquoi donc chacun de nous méprise-t-il son frère, en violant l'alliance de nos pères ? Juda a transgressé, et l'abomination a été commise dans Israël et dans Jérusalem ; car Juda a souillé le peuple consacré au (la sanctification du) Seigneur, et qui lui était cher (qu'il a aimée), et il a épousé la fille d'un dieu étranger. Le Seigneur retranchera (perdra entièrement) des tentes de Jacob l'homme qui aura fait cela, qu'il soit maître ou disciple, et quelques dons qu'il offre au Seigneur des armées. Voici encore ce que vous avez fait : Vous avez couvert l'autel du Seigneur de larmes, de pleurs et de cris ; c'est pourquoi je ne regarderai plus les sacrifices, et je ne recevrai de votre main rien qui puisse m'apaiser. Et vous avez dit : Pour quel motif ? Parce que le Seigneur a été témoin entre toi et l'épouse de ta jeunesse, que tu as méprisée, bien qu'elle fût ta compagne et l'épouse de ton alliance. N'est-elle pas l'ouvrage du même Dieu, et n'est-ce pas son souffle qui l'a animée ? Et que demande cet auteur unique, sinon une race d'enfants de Dieu ? Conservez donc votre esprit, et ne méprise pas la femme de ta jeunesse. (Vous direz peut-être :) Lorsque tu auras conçu de la haine contre elle, dit le Seigneur, Dieu d'Israël, renvoie-la ; mais (or) l'iniquité couvrira son vêtement, dit le Seigneur des armées. Gardez donc votre esprit, et ne méprisez pas vos femmes. Vous avez fait souffrir le Seigneur par vos discours, et vous avez dit : En quoi l'avons-nous fait souffrir ? En ce que vous avez dit : Quiconque fait le mal est bon aux yeux du Seigneur, et ce sont de telles gens qui lui plaisent ; ou si cela n'est pas (vertes, s'il en est ainsi), où est le Dieu du jugement ? Voici que j'envoie mon ange, et il préparera la voie devant ma face ; et aussitôt viendra dans son temple le Dominateur que vous cherchez, et l'ange de l'alliance que vous désirez. Voici qu'il vient, dit le Seigneur des armées. Qui pourra penser au jour de son avènement, et qui pourra soutenir sa vue ? Car il sera comme le feu qui fond les métaux, et comme l'herbe des foulons. Il s'assoira (sera assis) comme celui qui fond et qui épure l'argent ; il purifiera les fils de Lévi, et il les rendra purs (roulera) comme l'or et comme l'argent, et ils offriront des sacrifices au Seigneur dans la justice. Et le sacrifice de Juda et de Jérusalem sera agréable au Seigneur, comme aux jours anciens et comme aux années d'autrefois. Alors je m'approcherai de vous pour le jugement, et je serai un prompt témoin contre les enchanteurs (magiciens), les adultères et les parjures, contre ceux qui retiennent par violence (injustice) le salaire du mercenaire, et qui oppriment les veuves, les orphelins et les étrangers, et qui ne me craignent pas (ne m'ont pas craint), dit le Seigneur des armées. Car je suis le Seigneur, et je ne change pas ; et vous, enfants de Jacob, vous n'avez pas été consumés. Dès les jours de vos pères vous vous êtes écartés de mes ordonnances (lois), et vous ne les avez pas gardées. Revenez à moi, et je reviendrai à vous, dit le Seigneur des armées. Et vous avez dit : En quoi (Comment) reviendrons-nous ? Un homme peut-il outrager son Dieu comme vous m'avez outragé ? Et vous (Un homme affligera-t-il Dieu ? car vous m'avez outragé et vous) avez dit : En quoi vous avons-nous outragé ? Par les dîmes et par les prémices. Vous avez été maudits et appauvris (dans la pénurie), parce que vous m'outragez, toute la nation. Apportez toutes les dîmes dans mes greniers, et qu'il y ait des aliments dans ma maison ; puis mettez-moi à l'épreuve à ce sujet, dit le Seigneur, et vous verrez si je ne vous ouvre pas les cataractes du ciel, et si je ne répands pas sur vous ma bénédiction en abondance. Pour vous (En votre faveur), je réprimanderai celui qui dévore (l'insecte dévorant), et il ne gâtera plus les fruits de votre terre, et il n'y aura pas de vigne stérile dans les champs, dit le Seigneur des armées. Alors toutes les nations vous diront bienheureux ; car vous serez un pays de délices, dit le Seigneur des armées. Les paroles que vous dites contre moi se multiplient (ont pris de la force contre moi), dit le Seigneur. Et vous dites (avez dit) : Qu'avons-nous dit contre vous ? Vous avez dit : C'est en vain que l'on sert Dieu ; qu'avons-nous gagné à garder ses préceptes, et à marcher avec tristesse devant le Seigneur des armées ? Maintenant donc nous dirons (disons) (bien)heureux les arrogants, car ils s'établissent (se sont établis) en commettant l'impiété ; ils ont tenté Dieu, et ils sont (ont été) sauvés. Alors ceux qui craignent le Seigneur se sont parlé l'un à l'autre (chacun avec son prochain, note) ; et le Seigneur a été attentif, il a écouté, et un livre de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent le Seigneur, et qui pensent à (méditent) son nom. Ils seront pour moi (mon bien particulier), dit le Seigneur des armées, au jour où j'agirai, le peuple que je me réserve ; et je les épargnerai, comme un père épargne son fils qui le sert. Et de nouveau (vous vous convertirez, et) vous verrez alors quelle différence il y a entre le juste et l'impie, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. Car voici, il viendra un jour embrasé comme une fournaise ; tous les superbes et tous ceux qui commettent l'impiété seront de la paille, et ce jour qui vient les embrasera, dit le Seigneur des armées ; il ne leur laissera ni germe ni racine. Et le (un) soleil de justice se lèvera pour vous qui avez craint mon nom, et le salut (la guérison) sera sous ses ailes ; vous sortirez alors, et vous bondirez comme les veaux d'un troupeau. Et vous foulerez (aux pieds) les impies, lorsqu'ils seront comme de la cendre sous la plante de vos pieds, en ce jour où j'agirai, dit le Seigneur des armées. Souvenez-vous de la loi de Moïse, mon serviteur, que je lui ai donnée sur l'Horeb, pour tout Israël, avec mes préceptes et mes ordonnances. Voici, je vous enverrai Elie, le prophète, avant que vienne le grand et l'épouvantable (terrible) jour du Seigneur. Et il ramènera le cœur des pères à leur fils, et le cœur des fils à leurs pères, de peur que je ne vienne et ne frappe le pays d'anathème.
Commencement de l'Evangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu. Selon qu'il est écrit dans le prophète Isaïe : Voici que j'envoie mon ange devant ta face, et il préparera ton chemin devant toi ; voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droit ses sentiers ; Jean était dans le désert, baptisant et prêchant le baptême de pénitence pour la rémission des péchés. Et tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem venaient à lui ; et ils étaient baptisés par lui dans le fleuve du Jourdain, confessant leurs péchés. Or Jean était vêtu de poils de chameau, il avait une ceinture de cuir autour de ses reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Et il prêchait en disant : Il vient après moi, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier, en me baissant, la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l'eau ; mais lui, il vous baptisera dans l'Esprit-Saint. Or, il arriva qu'en ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, en Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et soudain, comme il sortait de l'eau, il vit les cieux s'ouvrir, et l'Esprit, comme une colombe, descendre et s'arrêter (se reposant) sur lui. Et une voix se fit entendre des cieux : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai mis mes complaisances. Et aussitôt l'Esprit le poussa dans le désert. Il passa dans le désert quarante jours et quarante nuits, et il était tenté par Satan, et il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Mais, après que Jean eut été mis en prison, Jésus vint en Galilée, prêchant l'Evangile du royaume de Dieu, et disant : Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche ; faites pénitence, et croyez à l'Evangile. Or, comme il passait le long de la mer de Galilée, il vit Simon et André, son frère, qui jetaient leurs filets dans la mer, car ils étaient pêcheurs. Et Jésus leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai devenir pêcheurs d'hommes. Et aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. De là, s'étant un peu avancé, il vit Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, qui étaient aussi dans une barque, raccommodant leurs filets ; et aussitôt il les appela. Et ayant laissé Zébédée, leur père, dans la barque avec les mercenaires (ouvriers), ils le suivirent. Ils entrèrent dans Capharnaüm ; et aussitôt, le jour du sabbat, entrant dans la synagogue, il les instruisait. Et ils étaient frappés de sa doctrine, car il les instruisait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes. Or, il y avait dans leur synagogue un homme possédé d'un esprit impur, qui s'écria, disant : Qu'y a-t-il entre nous et vous, Jésus de Nazareth ? Etes-vous venu pour nous perdre ? Je sais que vous êtes le saint de Dieu. Et Jésus le menaça en disant : Tais-toi, et sors de cet homme. Et l'esprit impur, l'agitant avec violence, et poussant un grand cri, sortit de lui. Et tous furent dans l'admiration, de sorte qu'ils se demandaient entre eux : Qu'est-ce que ceci ? Quelle est cette nouvelle doctrine ? car il commande avec empire même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. Et sa renommée se répandit aussitôt dans tout le pays de Galilée. Et aussitôt, sortant de la synagogue, ils vinrent dans la maison de Simon et d'André, avec Jacques et Jean. Or, la belle-mère de Simon était couchée, ayant la fièvre, et aussitôt ils lui parlèrent d'elle. Et s'approchant, il la souleva, la prenant par la main ; et à l'instant la fièvre la quitta, et elle les servait. Le soir venu, lorsque le soleil fut couché, on lui amena tous les malades et les possédés du démon ; et toute la ville était rassemblée devant la porte. Et il en guérit beaucoup qui étaient tourmentés de diverses maladies, et il chassa de nombreux démons, et il ne leur permettait pas de dire qu'ils le connaissaient. S'étant levé de très grand matin, il sortit et alla dans un lieu désert, et là il priait. Simon le suivit, ainsi que ceux qui étaient avec lui. Et quand ils l'eurent trouvé, ils lui dirent : Tout le monde vous cherche. Et il leur dit : Allons dans les villages voisins et dans les villes, afin que j'y prêche aussi ; car c'est pour cela que je suis venu. Et il prêcha dans leurs synagogues et dans toute la Galilée, et chassait les démons. Or, un lépreux vint à lui, le suppliant ; et fléchissant le genou, il lui dit : Si vous le voulez, vous pouvez me guérir. Jésus, ayant pitié de lui, étendit la main, le toucha, et lui dit : Je le veux, sois guéri. Et lorsqu'il eut dit cette parole, la lèpre le quitta aussitôt, et il fut guéri. Jésus le menaça et le renvoya aussitôt, en lui disant : Garde-toi de rien dire à personne ; mais va, montre-toi au prince des prêtres, et offre pour ta guérison ce que Moïse a ordonné, afin que cela leur serve de témoignage. Mais cet homme, étant parti, se mit à raconter et à publier la chose, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville ; mais il se tenait dehors, dans des lieux déserts, et l'on venait à lui de toutes parts. Quelques jours après, il entra de nouveau dans Capharnaüm ; et on apprit qu'il était dans une maison, et il s'y rassembla un si grand nombre de personnes, que l'espace même qui était devant la porte ne pouvait les contenir ; et il leur prêchait la parole. Alors quelques-uns vinrent, lui amenant un paralytique, qui était porté par quatre hommes. Et comme ils ne pouvaient le lui présenter à cause de la foule, ils découvrirent le toit de la maison où il était, et y ayant fait une ouverture, ils descendirent le grabat sur lequel le paralytique était couché. Jésus, ayant vu leur foi, dit au paralytique : Mon fils, tes péchés te sont remis. Or, il y avait là quelques scribes assis, qui pensaient dans leurs cœurs : Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui peut remettre les péchés, si ce n'est Dieu seul ? Jésus, connaissant aussitôt, par son esprit, qu'ils pensaient ainsi en eux-mêmes, leur dit : Pourquoi avez-vous ces pensées dans vos cœurs ? Lequel est le plus aisé de dire au paralytique : Tes péchés te sont remis ; ou de dire : Lève-toi, prends ton grabat, et marche ? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de remettre les péchés (Il dit au paralytique) : Je te l'ordonne, lève-toi, prends ton grabat, et va dans ta maison. Et aussitôt il se leva, et ayant pris son grabat, il s'en alla en présence de tous, de sorte qu'ils furent tous dans l'admiration, et qu'ils rendaient gloire à Dieu, en disant : Jamais nous n'avons rien vu de semblable. Jésus, étant de nouveau sorti du côté de la mer, toute la foule venait à lui, et il les enseignait. Et tandis qu'il passait, il vit Lévi, fils d'Alphée, assis au bureau du péage, et il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. Et il arriva que, comme Jésus était à table dans la maison de cet homme, beaucoup de publicains et de pécheurs étaient aussi assis à table avec lui et avec ses disciples ; car il y en avait beaucoup qui le suivaient. Les scribes et les pharisiens, voyant qu'il mangeait avec les publicains et les pécheurs, disaient à ses disciples : Pourquoi votre Maître mange-t-il et boit-il avec les publicains et les pécheurs ? Ayant entendu cela, Jésus leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. Or, les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient ; et étant venus, ils lui dirent : Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils, tandis que vos disciples ne jeûnent pas ? Jésus leur répondit : Les amis de l'époux peuvent-ils jeûner pendant que l'époux est avec eux ? Aussi longtemps qu'ils ont l'époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. Mais les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront en ces jours-là. Personne ne coud une pièce de drap neuf sur un vieux vêtement ; autrement, la pièce de drap neuf emporte une partie du vieux, et la déchirure devient plus grande. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin rompra les outres, et le vin se répandra, et les outres seront perdues ; mais le vin nouveau doit être mis dans des outres neuves. Il arriva encore que, le Seigneur passant le long des blés un jour de sabbat, ses disciples se mirent, chemin faisant, à arracher des épis. Et les pharisiens lui disaient : Voyez, pourquoi font-ils, le jour du sabbat, ce qui n'est pas permis ? Il leur dit : N'avez-vous jamais lu ce que fit David lorsqu'il fut dans le besoin, et qu'il eut faim, lui et ceux qui l'accompagnaient ; comment il entra dans la maison de Dieu, au temps du grand prêtre Abiathar, et mangea les pains de proposition, qu'il n'était permis qu'aux prêtres de manger, et en donna à ceux qui étaient avec lui ? Il leur disait encore : Le sabbat a été fait pour l'homme, et non pas l'homme pour le sabbat. C'est pourquoi le Fils de l'homme est maître du sabbat même. (verset oublié) Jésus entra de nouveau dans la synagogue, et il s'y trouvait un homme qui avait une main desséchée. Et ils l'observaient, pour voir s'il le guérirait le jour du sabbat, afin de l'accuser. Et il dit à l'homme qui avait une main desséchée : Lève-toi, là au milieu. Puis il leur dit : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou du mal ? de sauver la vie ou de l'ôter ? Mais ils se taisaient. Alors, promenant sur eux ses regards avec colère, attristé de l'aveuglement de leur cœur, il dit à l'homme : Etends ta main. Il l'étendit, et sa main lui fut rendue saine. Les pharisiens, étant sortis, tinrent aussitôt conseil contre lui avec les hérodiens, sur les moyens de le perdre. Mais Jésus se retira avec ses disciples vers la mer, et une foule nombreuse le suivit, de la Galilée, et de la Judée, et de Jérusalem, et de l'Idumée, et d'au-delà du Jourdain ; et ceux des environs de Tyr et de Sidon, ayant appris ce qu'il faisait, vinrent en grand nombre auprès de lui. Et il dit à ses disciples de lui tenir prête une barque, à cause de la foule, pour qu'il n'en fût pas accablé. Car, comme il en guérissait beaucoup, tous ceux qui avaient quelque mal se jetaient sur lui, pour le toucher. Et les esprits impurs, quand ils le voyaient, se prosternaient devant lui et criaient, en disant : Vous êtes le Fils de Dieu. Et il leur défendait, avec de sévères menaces, de le faire connaître. Il monta ensuite sur une montagne, et il appela à lui ceux que lui-même voulut ; et ils vinrent auprès de lui. Il en établit douze, pour les avoir avec lui et pour les envoyer prêcher. Et il leur donna le pouvoir de guérir les maladies et de chasser les démons. C'étaient : Simon, auquel il donna le nom de Pierre ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, frère de Jacques, qu'il nomma Boanergès, c'est-à-dire, Fils du tonnerre ; André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée, Thaddée, Simon le Cananéen, et Judas Iscariote qui le trahit. Ils vinrent dans la maison, et la foule s'y rassembla de nouveau, de sorte qu'il ne pouvait pas même manger du pain. Ses proches, ayant appris cela, vinrent pour se saisir de lui ; car ils disaient : Il a perdu l'esprit. Et les scribes qui étaient descendus de Jérusalem disaient : Il est possédé de Béelzébub, et c'est par le prince des démons qu'il chasse les démons. Jésus, les ayant appelés auprès de lui, leur disait en paraboles : Comment Satan peut-il chasser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut subsister. Et si une maison est divisée contre elle-même, cette maison ne peut subsister. Si donc Satan se soulève contre lui-même, il est divisé, et il ne pourra subsister, mais sa puissance prendra fin. Personne ne peut entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens si, auparavant, il ne lie cet homme fort ; alors il pillera sa maison. En vérité, je vous le dis, tous les péchés seront remis aux enfants des hommes, ainsi que les blasphèmes qu'ils auront proférés ; mais celui qui aura blasphémé contre l'Esprit-Saint n'obtiendra jamais de pardon, et il sera coupable d'un péché éternel. Car ils disaient : Il est possédé d'un esprit impur. Cependant sa mère et ses frères survinrent, et se tenant dehors, ils l'envoyèrent appeler. Or, la foule était assise autour de lui ; et on lui dit : Voici que votre mère et vos frères sont dehors, et vous demandent. Et il leur répondit : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Et promenant ses regards sur ceux qui étaient assis autour de lui, il dit : Voici ma mère et mes frères. Car quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. Il se mit de nouveau à enseigner auprès de la mer ; et une foule nombreuse se rassembla autour de lui, de sorte qu'il monta dans une barque et s'assit, sur la mer ; et toute la foule était à terre, au bord de la mer. Et il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et il leur disait dans son enseignement : Ecoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer. Et tandis qu'il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin ; et les oiseaux du ciel vinrent et la mangèrent. Une autre partie tomba dans des endroits pierreux, où elle n'avait pas beaucoup de terre, et elle leva aussitôt, parce que la terre n'avait pas de profondeur ; et lorsque le soleil se fut levé, elle fut brûlée, et comme n'avait pas de racines, elle sécha. Une autre partie tomba dans les épines, et les épines montèrent et l'étouffèrent, et elle ne donna pas de fruit. Une autre partie tomba dans une bonne terre, et elle donna du fruit qui montait et croissait, de sorte qu'un grain rapporta trente, un autre soixante, et un autre cent. Et il disait : Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. Lorsqu'il se trouva seul, les douze qui étaient avec lui l'interrogèrent sur cette parabole. Et il leur disait : A vous il a été donné de connaître le mystère du royaume de Dieu ; mais pour ceux qui sont dehors, tout se passe en paraboles, afin que, regardant, ils voient et ne voient pas, et qu'écoutant, ils écoutent et ne comprennent pas, de peur qu'ils ne se convertissent, et que leurs péchés ne leur soient pardonnés. Il leur dit : Vous ne comprenez pas cette parabole ? Comment donc comprendrez-vous toutes les paraboles ? Celui qui sème, sème la parole. Il en est qui sont le long du chemin où la parole est semée, et lorsqu'ils l'ont entendue, Satan vient aussitôt, et enlève la parole qui avait été semée dans leurs cœurs. Il en est d'autres, pareillement, qui reçoivent la semence en des endroits pierreux ; quand ils entendent la parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie ; mais, n'ayant pas de racine en eux-mêmes, ils ne durent qu'un temps ; et lorsqu'il survient une tribulation et une persécution à cause de la parole, ils sont aussitôt scandalisés. Il en est d'autres qui reçoivent la semence parmi les épines : ce sont ceux qui écoutent la parole, mais les sollicitudes du siècle, l'illusion des richesses et les autres convoitises, entrant en eux, étouffent la parole, et elle devient infructueuse. Enfin, ceux qui ont reçu la semence dans une bonne terre sont ceux qui écoutent la parole, la reçoivent et portent du fruit, l'un trente pour un, l'autre soixante, et l'autre cent. Il leur disait aussi : Est-ce qu'on apporte la lampe pour la mettre sous le boisseau, ou sous le lit ? N'est-ce pas pour la mettre sur le candélabre ? Car il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, et rien ne se fait en secret qui ne doive paraître en public. Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende. Il leur disait encore : Prenez garde à ce que vous entendrez. On vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis envers les autres, et l'on y ajoutera pour vous. Car on donnera à celui qui a déjà, et à celui qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il a. Il disait aussi : Il en est du royaume de Dieu comme lorsqu'un homme jette de la semence en terre ; qu'il dorme ou qu'il se lève, la nuit et le jour, la semence germe et croît sans qu'il s'en aperçoive. Car la terre produit d'elle-même, d'abord l'herbe, ensuite l'épi, puis le blé tout formé dans l'épi. Et lorsque le fruit est mûr, aussitôt on y met la faucille, parce que c'est le temps de la moisson. Il disait encore : A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu ? ou par quelle parabole le représenterons-nous ? Il est comme un grain de sénevé qui, lorsqu'on le sème dans la terre, est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre ; mais, lorsqu'il a été semé, il monte, et devient plus grand que tous les légumes, et pousse de grandes branches, de sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre. Il leur exposait la parole par de nombreuses paraboles de ce genre, selon qu'ils étaient capables de l'entendre, et il ne leur parlait pas sans paraboles ; mais, en particulier, il expliquait tout à ses disciples. Il leur dit en ce même jour, lorsque le soir fut venu : Passons sur l'autre bord. Et ayant renvoyé la foule, ils l'emmenèrent avec eux dans la barque tel qu'il était, et d'autres barques le suivaient. Et il s'éleva un grand tourbillon de vent, et les flots entraient dans la barque, de sorte qu'elle se remplissait. Et lui, il dormait à la poupe, sur un coussin. Ils le réveillent, et lui disent : Maître, vous est-il indifférent que nous périssions ? Alors, s'étant levé, il menaça le vent, et dit à la mer : Tais-toi, calme-toi. Et le vent cessa, et il se fit un grand calme. Puis il leur dit : Pourquoi êtes-vous effrayés ? N'avez-vous pas encore la foi ? Et ils furent saisis d'une grande crainte ; et ils se disaient l'un à l'autre : Quel est donc celui-ci, à qui les vents et les mers obéissent ? Ils arrivèrent de l'autre côté de la mer, au pays des Géraséniens. Et comme il sortait de la barque, tout à coup vint à lui, sortant des sépulcres, un homme possédé d'un esprit impur, qui avait sa demeure dans les sépulcres. Et personne ne pouvait plus le lier, même avec des chaînes ; car souvent il avait eu les fers aux pieds, et avait été lié de chaînes ; mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne ne pouvait le dompter. Il était sans cesse, jour et nuit, dans les sépulcres et sur les montagnes, criant et se meurtrissant avec des pierres. Ayant donc vu Jésus de loin, il accourut et l'adora ; et poussant un grand cri, il dit : Qu'y a-t-il entre vous et moi, Jésus, Fils du Dieu Très-haut ? Je vous en conjure au nom de Dieu, ne me tourmentez pas. Car Jésus lui disait : Esprit impur, sors de cet homme. Et il lui demanda : Quel est ton nom ? Il répondit : Mon nom est Légion, parce que nous sommes nombreux. Et il le priait avec instance de ne pas les chasser du pays. Or il y avait là, près de la montagne, un grand troupeau de pourceaux qui paissaient. Et les démons le suppliaient, en disant : Envoyez-nous dans ces pourceaux, afin que nous y entrions. Jésus le leur permit aussitôt ; et les esprits impurs, sortant du possédé, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita avec impétuosité dans la mer. Il y en avait environ deux mille, et ils furent noyés dans la mer. Ceux qui les faisaient paître s'enfuirent, et portèrent la nouvelle dans la ville et dans les champs. Et les gens sortirent pour voir ce qui était arrivé. Ils vinrent auprès de Jésus, et virent celui qui avait été tourmenté par le démon, assis, vêtu, et dans son bon sens ; et ils furent effrayés. Ceux qui avaient vu ce qui s'était passé leur racontèrent ce qui était arrivé au possédé et aux pourceaux. Et ils se mirent à prier Jésus de sortir de leur territoire. Comme il montait dans la barque, celui qui avait été tourmenté par le démon se mit à lui demander de pouvoir rester avec lui. Mais Jésus ne l'accepta pas, et lui dit : Va dans ta maison, auprès des tiens, et annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi, et comment il a eu pitié de toi. Et il s'en alla, et se mit à publier dans la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui ; et tous étaient dans l'admiration. Jésus ayant de nouveau gagné l'autre rive sur la barque, une foule nombreuse s'assembla autour de lui ; et il était au bord de la mer. Alors vint un des chefs de synagogue, nommé Jaïre, qui, le voyant, se jeta à ses pieds, et le suppliait avec instance, en disant : Ma fille est à l'extrémité ; venez, imposez-lui les mains, afin qu'elle guérisse et qu'elle vive. Et Jésus alla avec lui ; et une grande foule le suivait et le pressait. Alors une femme, atteinte d'une perte de sang depuis douze ans, qui avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins, et qui avait dépensé tout son bien, et n'en avait éprouvé aucun soulagement, mais s'en trouvait encore plus mal, ayant entendu parler de Jésus, vint dans la foule par derrière, et toucha son vêtement. Car elle disait : Si je puis seulement toucher son vêtement, je serai guérie. Et aussitôt la source du sang qu'elle perdait fut séchée, et elle sentit dans son corps qu'elle était guérie de sa maladie. Aussitôt Jésus, connaissant en lui-même la vertu qui était sortie de lui, se tourna vers la foule, et dit : Qui a touché mes vêtements ? Et ses disciples lui disaient : Vous voyez la foule qui vous presse, et vous dites : Qui m'a touché ? Et il regardait tout autour, pour voir celle qui avait fait cela. Mais la femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui s'était passé en elle, vint se jeter à ses pieds, et lui dit toute la vérité. Et Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t'a sauvée ; va en paix, et sois guérie de ton mal. Comme il parlait encore, survinrent des gens du chef de la synagogue, qui dirent : Ta fille est morte ; pourquoi importuner davantage le maître ? Mais Jésus, ayant entendu cette parole, dit au chef de la synagogue : Ne crains pas, crois seulement. Et il ne permit à personne de le suivre, si ce n'est à Pierre, à Jacques et à Jean, frère de Jacques. Ils arrivèrent à la maison du chef de la synagogue, et Jésus voit (vit) le tumulte, et des personnes qui pleuraient et poussaient de grands cris. Et étant entré, il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés et pleurez-vous ? La jeune fille n'est pas morte, mais elle dort. Et ils se moquaient de lui. Mais lui, ayant fait sortir tout le monde, prend le père et la mère de l'enfant, et ceux qui étaient avec lui, et il entre (entra) au lieu où la jeune fille était couchée. Et prenant la main de la jeune fille, il lui dit : Talitha, cumi ; ce qui signifie : Jeune fille (Je te l'ordonne), lève-toi. Et aussitôt la jeune fille se leva, et se mit à marcher ; car elle avait douze ans. Et ils furent frappés d'une grande stupeur. Et il leur ordonna fortement que personne ne le sût, et il dit de donner à manger à la jeune fille. Etant sorti de là, il alla dans son pays, et ses disciples le suivaient. Le jour du sabbat étant venu, il se mit à enseigner dans la synagogue ; et beaucoup de ceux qui l'entendaient, étonnés de sa doctrine (dans l'admiration), disaient : D'où lui viennent toutes ces choses ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et d'où vient que de telles merveilles se font par ses mains ? N'est-ce pas là le charpentier, fils de Marie, frère de Jacques, de Joseph, de Jude et de Simon ? Et Ses sœurs ne sont-elles pas ici avec nous ? Et ils se scandalisaient à son sujet. Et Jésus leur dit : Un prophète n'est sans honneur que dans sa patrie, et dans sa maison, et dans sa parenté. Et il ne put faire là aucun miracle, si ce n'est qu'il guérit un petit nombre de malades, en leur imposant les mains. Il s'étonnait de leur incrédulité ; et il parcourait (toutefois) les villages d'alentour, en enseignant. Alors il appela les douze, et il se mit à les envoyer deux à deux, et il leur donna puissance sur les esprits impurs. Et il leur commanda de ne rien prendre pour le chemin, si ce n'est un bâton seulement, ni sac, ni pain, ni argent dans leur bourse, mais de chausser leurs sandales, et de ne pas revêtir deux tuniques. Et il leur disait : Dans quelque maison que vous entriez, demeurez-y jusqu'à ce que vous partiez de ce lieu ; et lorsqu'on ne voudra pas vous recevoir, ni vous écouter, sortez de là, et secouez la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux. Etant donc partis, ils prêchaient qu'on fît pénitence, et ils chassaient de nombreux démons, et ils oignaient d'huile de nombreux malades et les guérissaient. Or le roi Hérode entendit parler de Jésus, car son nom était devenu célèbre ; et il disait : Jean-Baptiste est ressuscité d'entre les morts, et c'est pour cela qu'il se fait par lui des miracles. D'autres disaient : C'est Elie. D'autres encore disaient : C'est un prophète, comme l'un des (anciens) prophètes. Ayant entendu cela, Hérode dit : Ce Jean, à qui j'ai fait trancher la tête, c'est lui qui est ressuscité d'entre les morts. Car Hérode avait envoyé prendre Jean, et l'avait enchaîné en prison, à cause d'Hérodiade, femme de son frère Philippe, qu'il avait épousée. Car Jean disait à Hérode : Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère. Or Hérodiade tendait des pièges à Jean, et voulait le faire mourir ; mais elle ne le pouvait pas, car Hérode craignait Jean, sachant qu'il était un homme juste et saint, et il le gardait, faisait beaucoup de choses selon ses avis, et l'écoutait volontiers. Mais il arriva un jour opportun : à l'anniversaire de sa naissance, Hérode donna un grand festin aux grands, aux officiers et aux principaux de la Galilée. La fille d'Hérodiade étant entrée, et ayant dansé, et ayant plu à Hérode et à ceux qui étaient à table avec lui, le roi dit à la jeune fille : Demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai. Et il fit ce serment : Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, quand ce serait (fût-ce) la moitié de mon royaume. Elle, étant sortie, dit à sa mère : Que demanderai-je ? Sa mère lui dit : La tête de Jean-Baptiste. Et étant rentrée aussitôt en hâte auprès du roi, elle fit sa demande, en disant : Je veux que tu me donnes à l'instant sur un plat la tête de Jean-Baptiste. Le roi fut attristé ; mais, à cause de son serment et de ceux qui étaient à table avec lui, il ne voulut pas l'affliger par un refus. Il envoya donc un de ses gardes, et lui ordonna d'apporter la tête de Jean sur un plat. Le garde le décapita dans la prison, et il apporta sa tête sur un plat, et la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. L'ayant appris, les disciples de Jean vinrent, et prirent son corps, et le mirent dans un sépulcre. Or les Apôtres, revenant auprès de Jésus, lui racontèrent tout ce qu'ils avaient fait et tout ce qu'ils avaient enseigné. Et il leur dit : Venez à l'écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. Car ceux qui allaient et venaient étaient nombreux, et ils n'avaient pas même le temps de manger. Montant donc dans une barque, ils se retirèrent à l'écart dans un lieu désert. Mais beaucoup les virent partir et en eurent connaissance, et ils y accoururent à pied de toutes les villes, et arrivèrent avant eux. Jésus, sortant de la barque, vit une foule nombreuse, et il en eut compassion, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont pas de pasteur, et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses. Comme l'heure était déjà fort avancée, ses disciples s'approchèrent de lui, en disant : ce lieu est désert, et il est déjà tard ; renvoyez-les, afin qu'ils aillent dans les villages et les bourgs voisins, et s'y achètent de quoi manger. Il leur répondit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Ils lui dirent : Irons-nous donc acheter pour deux cents deniers de pain, afin de leur donner à manger ? Et il leur dit : Combien avez-vous de pains ? Allez et voyez. Et lorsqu'ils s'en furent informés, ils dirent : Cinq, et deux poissons. Alors il leur commanda de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte. Et ils s'assirent par troupes de cent et de cinquante. Ayant pris les cinq pains et les deux poissons, levant les yeux au ciel, il les bénit ; puis il rompit les pains, et les donna à ses disciples, afin qu'ils les présentassent au peuple ; il partagea aussi les deux poissons entre tous. Tous mangèrent, et furent rassasiés. Et des morceaux de pain qui étaient restés, et des poissons, ils (ses disciples) apportèrent douze corbeilles pleines. Or ceux qui avaient mangé étaient au nombre de cinq mille hommes. Aussitôt il obligea ses disciples de monter dans la barque, et de le précéder sur l'autre rive, vers Bethsaïde, pendant qu'il congédierait le peuple. Et lorsqu'il l'eut congédié, il s'en alla sur la montagne, pour prier. Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre. Et voyant qu'ils avaient beaucoup de peine à ramer (car le vent leur était contraire), vers la quatrième veille de la nuit il vint à eux, marchant sur la mer, et il voulait les devancer. Mais eux, le voyant marcher sur la mer, crurent que c'était un fantôme, et ils poussèrent des cris. Car ils le virent tous, et furent épouvantés. Mais aussitôt il leur parla et leur dit : Ayez confiance ; c'est moi, ne craignez pas. Il monta ensuite avec eux dans la barque, et le vent cessa. Et ils s'étonnaient de plus en plus en eux-mêmes ; car ils n'avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur cœur était aveuglé. Après avoir traversé la mer, ils vinrent au territoire de Génésareth, et y abordèrent. Et lorsqu'ils furent sortis de la barque, les gens du pays reconnurent aussitôt Jésus ; et parcourant toute cette contrée, ils se mirent à apporter de tous côtés les malades sur des lits, partout où ils entendaient dire qu'il était. Et en quelque lieu qu'il entrât, dans les bourgs, dans les villages ou dans les villes, on mettait les malades sur les places publiques, et on le priait de leur laisser seulement toucher la frange de son vêtement ; et tous ceux qui le touchaient étaient guéris. Les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, s'assemblèrent auprès de Jésus. Et ayant vu quelques-uns de ses disciples manger du pain avec des mains impures, c'est-à-dire non lavées, ils les blâmèrent. Car les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas sans s'être souvent lavé les mains, gardant en cela la tradition des anciens. Et lorsqu'ils reviennent de la place publique, ils ne mangent pas sans s'être lavés. Ils ont encore beaucoup d'autres traditions qu'ils observent, comme de laver les coupes, les vases de terre et d'airain, et les lits. Les pharisiens et les scribes lui demandèrent donc : Pourquoi vos disciples n'observent-ils pas la tradition des anciens, et mangent-ils du pain avec des mains impures ? Il leur répondit : Isaïe a bien prophétisé sur vous, hypocrites, ainsi qu'il est écrit : Ce peuple m'honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi ; c'est en vain qu'ils m'honorent, enseignant des doctrines et des ordonnances humaines. Car, laissant de côté le commandement de Dieu, vous observez la tradition des hommes, lavant les vases et les coupes, et faisant beaucoup d'autres choses semblables. Et il leur disait : Vous détruisez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition. Car Moïse a dit : Honore ton père et ta mère ; et : Que celui qui maudira son père ou sa mère soit puni de mort. Mais vous dites, vous : Si un homme dit à son père ou à sa mère : Tout corban (c'est-à-dire, don) que je fais vous profitera, (manque : il satisfait à la loi) vous ne le laissez rien faire de plus pour son père ou sa mère, annulant la parole de Dieu par votre tradition que vous avez établie ; et vous faites encore beaucoup d'autres choses semblables. Alors, appelant de nouveau la foule, il lui disait : Ecoutez-moi tous, et comprenez. Il n'y a rien au dehors de l'homme, qui, entrant en lui, puisse le souiller ; mais ce qui sort de l'homme, c'est là ce qui souille l'homme. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. Et lorsqu'il fut entré dans une maison, loin de la foule, ses disciples l'interrogèrent sur cette parabole. Et il leur dit : Est-ce ainsi que vous avez vous-mêmes si peu d'intelligence ? (plutôt Glaire) Ne comprenez-vous pas que tout ce qui, du dehors, entre dans l'homme, ne peut le souiller, parce que cela n'entre pas dans son cœur, mais va dans son ventre, puis est rejeté dans le lieu secret, ce qui purifie tous les aliments ? Mais, disait-il, ce qui sort de l'homme, c'est là ce qui souille l'homme. Car c'est du dedans, du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les fornications, les homicides, les vols, l'avarice, les méchancetés, la fraude, les impudicités, l'œil mauvais, le blasphème, l'orgueil, la folie. Tous ces maux sortent du dedans, et souillent l'homme. Partant de là, il s'en alla sur les confins de Tyr et de Sidon ; et étant entré dans une maison, il voulait que personne ne le sût ; mais il ne put rester caché. Car une femme, dont la fille était possédée d'un esprit impur, ayant entendu parler de lui, entra aussitôt et se jeta à ses pieds. C'était une femme païenne, syrophénicienne de nation. Et elle le priait de chasser le démon de sa fille. Mais Jésus lui dit : Laisse d'abord les enfants se rassasier ; car il n'est pas bon de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux chiens. Mais elle lui répondit et lui dit : C'est vrai, Seigneur ; mais les petits chiens mangent sous la table les miettes des enfants. Alors il lui dit : A cause de cette parole, va ; le démon est sorti de ta fille. Et s'en étant allée dans sa maison, elle trouva la jeune fille couchée sur le lit ; le démon était sorti. Quittant de nouveau les confins de Tyr, il vint par Sidon vers la mer de Galilée, en traversant le milieu de la Décapole. Et on lui amena un homme sourd et muet, et on le suppliait de lui imposer les mains. Alors Jésus, le tirant à part de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et lui toucha la langue avec sa salive. Et levant les yeux au ciel, il soupira, et lui dit : Ephphétha ; c'est-à-dire : Ouvre-toi. Et aussitôt ses oreilles furent ouvertes, et le lien de sa langue fut rompu, et il parlait distinctement. Il leur défendit de le dire à personne. Mais plus il le leur défendait, plus ils le publiaient, et plus ils étaient saisis d'admiration, disant : Il a bien fait toutes choses ; il a fait entendre les sourds et parler les muets. En ces jours-là, comme la foule était de nouveau nombreuse et n'avait pas de quoi manger, il appela ses disciples, et leur dit : J'ai compassion de cette foule, car voilà déjà trois jours qu'ils sont avec moi, et ils n'ont pas de quoi manger ; et si je les renvoie à jeun dans leurs maisons, les forces leur manqueront en chemin, car quelques-uns d'entre eux sont venus de loin. Ses disciples lui répondirent : Comment pourrait-on les rassasier de pain ici, dans le désert ? Et il leur demanda : Combien avez-vous de pains ? Ils lui dirent : Sept. Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre. Et prenant les sept pains, et ayant rendu grâces, il les rompit, et les donna à ses disciples pour les distribuer ; et ils les distribuèrent à la foule. Ils avaient encore quelques petits poissons ; il les bénit aussi, et les fit distribuer. Ils mangèrent donc et furent rassasiés ; et on emporta sept corbeilles pleines des morceaux qui étaient restés. Or ceux qui mangèrent étaient environ quatre mille ; et il les renvoya. Et aussitôt, montant dans une barque avec ses disciples, il alla dans le pays de Dalmanutha. Les pharisiens survinrent, et se mirent à discuter avec lui, lui demandant un signe du ciel, pour le tenter. Mais Jésus, gémissant dans son cœur, dit : Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? En vérité, je vous le dis, il ne sera pas donné de signe à cette génération. Et les renvoyant, il monta de nouveau dans la barque, et passa sur l'autre rive. Or ils avaient oublié de prendre des pains, et ils n'avaient qu'un seul pain avec eux dans la barque. Comme Jésus leur donnait cet ordre : Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et du levain d'Hérode, ils raisonnaient et disaient entre eux : C'est parce que nous n'avons pas de pain. Jésus, l'ayant connu, leur dit : Pourquoi pensez-vous que vous n'avez pas de pains ? N'avez-vous encore ni sens ni intelligence ? votre cœur est-il encore aveuglé ? Ayant des yeux, ne voyez-vous pas ? et ayant des oreilles, n'entendez-vous pas ? et n'avez-vous pas de mémoire ? Quand j'ai rompu les cinq pains pour cinq mille hommes, combien avez-vous emporté de corbeilles pleines de morceaux ? Ils lui dirent : Douze. Et quand j'ai rompu les sept pains pour quatre mille hommes, combien avez-vous apporté de corbeilles pleines de morceaux ? Ils lui dirent : Sept. Et il leur disait : Comment ne comprenez-vous pas encore ? Ils vinrent à Bethsaïde, et on lui amena un aveugle, et on le priait de le toucher. Ayant pris la main de l'aveugle, il le conduisit hors du bourg ; puis il lui mit de la salive sur les yeux, et, lui ayant imposé les mains, il lui demanda ce qu'il voyait. Celui-ci, regardant, répondit : Je vois les hommes marcher, semblables à des arbres. Jésus lui mit de nouveau les mains sur les yeux ; et il commença à voir, et il fut si bien guéri qu'il voyait toutes choses distinctement. Alors il le renvoya dans sa maison, en disant : Va dans ta maison ; et si tu entres dans le bourg, ne dis rien à personne. Jésus s'en alla, avec ses disciples, dans les villages de Césarée de Philippe ; et il interrogeait ses disciples en chemin, en disant : Qui dit-on que je suis ? Ils lui répondirent : Jean-Baptiste ; les autres, Elie ; les autres, l'un des prophètes. Alors il leur dit : Mais vous, qui dites-vous que je suis ? Pierre, répondant, lui dit : Vous êtes le Christ. Et il leur défendit avec menace de dire cela à personne. Et il commença à leur déclarer qu'il fallait que le Fils de l'homme souffrît beaucoup, qu'il fût rejeté par les anciens, par les princes des prêtres et par les scribes, qu'il fût mis à mort et qu'il ressuscitât après trois jours. Et il parlait de ces choses ouvertement. Alors Pierre, le tirant à part, se mit à le reprendre. Mais lui, se retournant et regardant ses disciples, réprimanda Pierre, en disant : Va derrière moi, Satan ; car tu n'as pas le goût des choses de Dieu, mais des choses des hommes. Et ayant appelé à lui la foule, avec ses disciples, il leur dit : Si quelqu'un veut me suivre, qu'il renonce à soi-même, et qu'il porte sa croix, et qu'il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie (son âme), la perdra ; mais celui qui la perdra à cause de moi et de l'Evangile, la sauvera. En effet, que servirait à l'homme de gagner le monde entier et de perdre son âme ? Ou que donnera l'homme en échange de son âme ? Car si quelqu'un rougit de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme rougira aussi de lui, lorsqu'il viendra dans la gloire de son Père, avec les anges saints. Et il leur disait : En vérité, je vous le dis, il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici, qui ne goûteront pas la mort, avant d'avoir vu le royaume de Dieu venir avec puissance. Six jours après, Jésus prit Pierre, Jacques et Jean, et les conduisit seuls, à l'écart, sur une haute montagne ; et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, et tout à fait blancs, comme la neige, tels qu'aucun foulon sur la terre n'en peut faire d'aussi blancs. Elie et Moïse leur apparurent, et ils s'entretenaient avec Jésus. Et Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Maître, il est bon pour nous d'être ici ; faisons trois tentes, une pour vous, une pour Moïse, et une pour Elie. Car il ne savait pas ce qu'il disait, l'effroi les ayant saisis. Il se forma une nuée, qui les couvrit ; et une voix sortit de la nuée, disant : Celui-ci est mon fils bien-aimé ; écoutez-le. Et aussitôt, regardant tout autour, ils ne virent plus personne, si ce n'est Jésus seul avec eux. Et comme ils descendaient de la montagne, il leur ordonna de ne raconter à personne ce qu'ils avaient vu, jusqu'à ce que le Fils de l'homme fût ressuscité d'entre les morts. Et ils tinrent cette parole secrète en eux-mêmes, se demandant entre eux ce que signifiait : Jusqu'à ce qu'il fût ressuscité d'entre les morts. Et ils l'interrogeaient, en disant : Pourquoi donc les pharisiens et les scribes disent-ils qu'il faut qu'Elie vienne d'abord ? Il leur répondit : Elie, lorsqu'il viendra d'abord, rétablira toutes choses, et comme il est écrit du Fils de l'homme, il souffrira beaucoup et sera méprisé. Mais je vous dis qu'Elie est déjà venu (et ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu), selon qu'il a été écrit de lui. Lorsqu'il fut venu vers ses disciples, il vit une grande foule autour d'eux, et des scribes qui discutaient avec eux. Et aussitôt tout le peuple, voyant Jésus, fut saisi d'étonnement et de frayeur ; et étant accourus, ils le saluaient. Il leur demanda : Pourquoi discutez-vous ensemble ? Et un homme de la foule, prenant la parole, dit : Maître, je vous ai amené mon fils, qui est possédé d'un esprit muet ; et en quelque lieu qu'il le saisisse, il le jette à terre, et l'enfant écume, grince des dents et se dessèche. J'ai dit à vos disciples de le chasser, mais ils ne l'ont pu. Jésus leur répondit : O génération incrédule, jusqu'à quand serai-je avec vous ? jusqu'à quand vous souffrirai-je ? Amenez-le-moi. Ils l'amenèrent ; et aussitôt qu'il eut vu Jésus, l'esprit l'agita avec violence, et, jeté à terre, il se roulait en écumant. Jésus demanda au père de l'enfant : Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive ? Il répondit : Depuis son enfance ; et l'esprit l'a souvent jeté dans le feu et dans l'eau, pour le faire périr. Mais, si vous pouvez quelque chose, secourez-nous, ayez pitié de nous. Jésus lui dit : Si tu peux croire, tout est possible à celui qui croit. Et aussitôt le père de l'enfant s'écria, disant avec larmes : Je crois, Seigneur ; aidez mon incrédulité. Et Jésus, voyant accourir la foule, menaça l'esprit impur, et lui dit : Esprit sourd et muet, je te l'ordonne, sors de cet enfant, et ne rentre plus en lui. Alors l'esprit, poussant des cris et l'agitant avec violence, sortit, et l'enfant devint comme mort, de sorte que beaucoup disaient : Il est mort. Mais Jésus, l'ayant pris par la main, le souleva, et il se leva. Lorsque Jésus fut entré dans la maison, ses disciples lui demandaient en secret : Pourquoi n'avons-nous pas pu le chasser ? Il leur répondit : Cette sorte de démon ne peut se chasser que par la prière et par le jeûne. Etant sortis de là, ils traversèrent la Galilée, et il voulait que personne ne le sût. Cependant il instruisait ses disciples, et leur disait : Le Fils de l'homme sera livré entre les mains des hommes, et ils le feront mourir, et le troisième jour après sa mort il ressuscitera. Mais ils ne comprenaient pas cette parole, et ils craignaient de l'interroger. Ils vinrent à Capharnaüm ; et lorsqu'ils furent dans la maison, il leur demanda : Sur quoi discutiez-vous en chemin ? Mais ils se taisaient ; car, en chemin, ils avaient discuté ensemble, pour savoir lequel d'entre eux était le plus grand. Et s'étant assis, Il appela les douze et leur dit : Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. Puis, prenant un enfant, il le plaça au milieu d'eux ; et après l'avoir embrassé, il leur dit : Quiconque reçoit en mon nom un enfant comme celui-ci, me reçoit ; et quiconque me reçoit, reçoit non pas moi mais celui qui m'a envoyé. Alors Jean, prenant la parole, lui dit : Maître, nous avons vu un homme qui chasse les démons en votre nom, et il ne nous suit pas ; et nous en l'avons empêché. Mais Jésus dit : Ne l'en empêchez pas ; car il n'y a personne qui, après avoir fait un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi. Qui n'est pas contre vous, est pour vous. Et quiconque vous donnera un verre d'eau en mon nom, parce que vous appartenez au Christ, en vérité, je vous le dis, il ne perdra pas sa récompense. Mais si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui mît autour du cou une de ces meules que les ânes tournent, et qu'on le jeta dans la mer. Et si ta main te scandalise, coupe-la ; il vaut mieux pour toi entrer manchot dans la vie, que d'aller, ayant deux mains, dans la géhenne, dans le feu inextinguible, là où leur ver ne meurt pas, et où le feu ne s'éteint pas. Et si ton pied te scandalise, coupe-le ; il vaut mieux pour toi entrer boiteux dans la vie éternelle, que d'être jeté, ayant deux pieds, dans la géhenne du feu inextinguible, là où leur ver ne meurt pas, et où le feu ne s'éteint pas. Et si ton œil te scandalise, arrache-le ; il vaut mieux pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu, que d'être jeté, ayant deux yeux, dans la géhenne de feu, là où leur ver ne meurt pas, et où le feu ne s'éteint pas. Car tous seront salés par le feu, comme toute victime est salée par le sel. Le sel est bon ; mais si le sel devient fade, avec quoi l'assaisonnerez-vous ? Ayez du sel en vous, et ayez la paix entre vous. Jésus, étant parti de là, vint aux confins de la Judée, au-delà du Jourdain ; et de nouveau les foules s'assemblèrent auprès de lui, et, selon sa coutume, il les instruisit de nouveau. Et s'approchant, les pharisiens lui demandèrent, pour le tenter : Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme ? Mais il leur répondit : Que vous a ordonné Moïse ? Ils dirent : Moïse a permis d'écrire un acte de divorce, et de la renvoyer. Jésus leur répondit : C'est à cause de la dureté de votre cœur qu'il a écrit pour vous cette ordonnance. Mais au commencement de la création, Dieu fit un homme et une femme. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et il s'attachera à sa femme, et ils seront deux dans une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare donc pas. Dans la maison, ses disciples l'interrogèrent encore sur le même sujet. Et il leur dit : Quiconque renvoie sa femme et en épouse une autre, commet un adultère à l'égard de celle-là. Et si une femme renvoie son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère. On lui présentait de petits enfants, afin qu'il les touchât ; mais les disciples repoussaient durement ceux qui les présentaient. Jésus, les voyant, en fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les empêchez pas ; car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. En vérité, je vous le dis, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n'y entrera pas. Et les embrassant, et imposant les mains sur eux, il les bénissait. Comme il se mettait en chemin, quelqu'un accourut, et, fléchissant le genou devant lui, il lui demandait : Bon maître, que ferai-je pour acquérir la vie éternelle ? Jésus lui dit : Pourquoi m'appelles-tu bon ? Personne n'est bon, si ce n'est Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne commets pas l'adultère ; ne tue pas ; ne dérobe pas ; ne porte pas de faux témoignage ; ne fais tort à personne ; honore ton père et ta mère. Il lui répondit : Maître, j'ai observé toutes ces choses depuis ma jeunesse. Jésus, l'ayant regardé, l'aima, et lui dit : Il te manque une chose ; va, vends tout ce que tu as et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens et suis-moi. Mais lui, affligé de cette parole, s'en alla triste, car il avait de grands biens. Alors Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples : Qu'il est difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus, reprenant, leur dit : Mes petits enfants, qu'il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille, qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. Ils furent encore plus étonnés, et ils se disaient les uns les autres : Et qui donc peut être sauvé ? Jésus, les regardant, dit : Cela est impossible aux hommes, mais non pas à Dieu ; car tout est possible à Dieu. Alors Pierre se mit à lui dire : Nous, voici que nous avons tout quitté, et que nous vous avons suivi. Jésus répondit : En vérité, je vous le dis, personne ne quittera sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou ses enfants, ou ses champs, pour moi et pour l'Evangile, qu'il ne reçoive cent fois autant, maintenant, en ce temps présent, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des champs, avec des persécutions, et, dans le siècle futur, la vie éternelle. Mais beaucoup des premiers seront les derniers, et beaucoup des derniers les premiers. Or ils étaient en chemin pour monter à Jérusalem ; et Jésus marchait devant eux, et ils étaient troublés, et ils le suivaient avec crainte. Et prenant de nouveau les douze à part, il se mit à leur dire ce qui devait lui arriver : Voici que nous montons à Jérusalem, et le Fils de l'homme sera livré aux princes des prêtres, et aux scribes, et aux anciens ; ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux gentils ; et ils l'insulteront, et cracheront sur lui, et le flagelleront, et le feront mourir ; et il ressuscitera le troisième jour. Alors Jacques et Jean, fils de Zébédée, s'approchèrent de lui, en disant : Maître, nous voulons que vous fassiez pour nous tout ce que nous demanderons. Mais Il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? Et ils dirent : Accordez-nous d'être assis, l'un à votre droite, et l'autre à votre gauche, dans votre gloire. Mais Jésus leur répondit : Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire le calice que je dois boire, ou être baptisé du baptême dont je dois être baptisé ? Ils lui dirent : Nous le pouvons. Mais Jésus leur dit : Vous boirez, en effet, le calice que je dois boire, et vous serez baptisés du baptême dont je dois être baptisé ; mais, quant à être assis à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de vous le donner à vous, mais à ceux pour lesquels cela a été préparé. Et les dix autres, entendant cela, commencèrent à s'indigner contre Jacques et Jean. Mais Jésus, les appelant, leur dit : Vous savez que ceux qui sont regardés comme les chefs des nations les dominent, et que leurs princes ont puissance sur elles. Il n'en est pas de même parmi vous ; mais quiconque voudra devenir le plus grand, sera votre serviteur ; et quiconque voudra être le premier parmi vous, sera le serviteur de tous. Car le Fils de l'homme lui-même n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et pour donner sa vie comme la rançon d'un grand nombre. Ils vinrent ensuite à Jéricho ; et, comme il partait de Jéricho avec ses disciples et une foule considérable, le fils de Timée, Bartimée l'aveugle, était assis sur le bord du chemin, demandant l'aumône. Ayant appris que c'était Jésus de Nazareth, il se mit à crier et à dire : Jésus, Fils de David, ayez pitié de moi. Et beaucoup le menaçaient pour qu'il se tût ; mais il criait bien plus fort : Fils de David, ayez pitié de moi. Alors Jésus, s'arrêtant, ordonna qu'on l'appelât. Et ils appelèrent l'aveugle, en lui disant : Aie bon courage ; lève-toi, il t'appelle. Ayant jeté son manteau, il vint en sautant vers Jésus. Et Jésus, prenant la parole, lui dit : Que veux-tu que je te fasse ? L'aveugle lui répondit : Rabboni (Maître), que je voie. Jésus lui dit : Va, ta foi t'a sauvé. Et aussitôt il vit, et il suivait Jésus sur le chemin. Comme ils approchaient de Jérusalem et de Béthanie, vers la montagne des Oliviers, il envoya deux de ses disciples, et il leur dit : Allez au village qui est devant vous, et aussitôt que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel nul homme ne s'est encore assis ; déliez-le, et amenez-le. Et si quelqu'un vous dit : Que faites-vous ? répondez : Le Seigneur en a besoin ; et aussitôt on le laissera amener ici. Etant donc allés, ils trouvèrent l'ânon attaché dehors, devant une porte, entre deux chemins, et ils le délièrent. Quelques uns de ceux qui étaient là leur disaient : Que faites-vous ? Pourquoi déliez-vous cet ânon ? Ils leur répondirent comme Jésus le leur avait ordonné ; et ils le leur laissèrent emmener. Ils amenèrent à Jésus l'ânon, sur lequel ils mirent leurs vêtements, et il s'assit dessus. Beaucoup étendirent leurs vêtements sur le chemin ; d'autres coupaient des branches d'arbres, et les jetaient sur le chemin. Et ceux qui marchaient devant, et ceux qui suivaient criaient, en disant : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le règne de notre père David, qui arrive ! Hosanna au plus haut des cieux ! Jésus entra à Jérusalem dans le temple ; et, après avoir regardé toutes choses, comme il était déjà tard, il s'en alla à Béthanie avec les douze. Le lendemain, comme ils sortaient de Béthanie, il eut faim. Et voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s'il y trouverait quelque chose ; et, s'en étant approché, il n'y trouva que des feuilles, car ce n'était pas le temps des figues. Prenant la parole, il lui dit : Que jamais personne ne mange de toi aucun fruit. Et ses disciples l'entendirent. Ils vinrent ensuite à Jérusalem, et Jésus, étant entré dans le temple, se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; et il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient des colombes. Et il ne permettait pas que personne transportât aucun objet à travers le temple. Et il enseignait, en leur disant : N'est-il pas écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations ? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. Ayant entendu cela, les princes des prêtres et les scribes cherchaient un moyen de le faire mourir ; car ils le craignaient, parce que toute la foule était dans l'admiration au sujet de sa doctrine. Quand le soir fut venu, il sortit de la ville. Le matin, en passant, ils virent le figuier, desséché jusqu'à la racine. Et Pierre, se ressouvenant, lui dit : Maître, voici que le figuier que vous avez maudit s'est desséché. Jésus, prenant la parole, leur dit : Ayez foi en Dieu. En vérité, je vous le dis, quiconque dira à cette montagne : Ote-toi de là, et jette-toi dans la mer, s'il n'hésite pas dans son cœur, mais s'il croit que tout ce qu'il aura dit arrivera, il le verra arriver. C'est pourquoi je vous dis : Quoi que ce soit que vous demandiez en priant, croyez que vous le recevrez, et cela vous arrivera. Et lorsque vous vous tiendrez debout pour prier, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez-lui, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos péchés. Car si vous ne pardonnez pas vous-mêmes, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos péchés. (verset oublié) Ils vinrent de nouveau à Jérusalem. Et comme Jésus se promenait dans le temple, les princes des prêtres, les scribes et les anciens vinrent à lui, et lui dirent : Par quelle autorité faites-vous ces choses ? et qui vous a donné le pouvoir de les faire ? Jésus leur répondit : Je vous adresserai, moi aussi, une question ; répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais ces choses. Le baptême de Jean était-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. Mais ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : Si nous répondons : Du ciel, il dira : Pourquoi donc n'avez-vous pas cru en lui ? Si nous disons : Des hommes, nous avons à craindre le peuple ; car tous regardaient Jean comme un vrai prophète. Ils répondirent donc à Jésus : Nous ne savons. Et Jésus leur répliqua : Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité Je fais ces choses. Il se mit ensuite à leur parler en paraboles : Un homme planta une vigne, et l'entoura d'une haie, et creusa un pressoir, et bâtit une tour, et la loua à des vignerons, puis s'en alla dans un pays lointain. Le temps venu, il envoya un serviteur aux vignerons, pour recevoir d'eux du fruit de la vigne. Mais, l'ayant saisi, ils le battirent, et le renvoyèrent les mains vides. Il leur envoya de nouveau un autre serviteur, et ils le blessèrent à la tête, et le chargèrent d'outrages. Il en envoya de nouveau un autre, qu'ils tuèrent ; puis plusieurs autres dont ils battirent les uns, et tuèrent les autres. Enfin, ayant encore un fils unique, qui lui était très cher, il le leur envoya aussi en dernier lieu, disant : Ils respecteront mon fils. Mais les vignerons dirent entre eux : Voici l'héritier ; venez, tuons-le, et l'héritage sera à nous. Et s'étant saisis de lui, ils le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. Que fera donc le maître de la vigne ? Il viendra, et fera périr les vignerons, et il donnera la vigne à d'autres. N'avez-vous pas lu cette parole de l'Ecriture : La pierre rejetée par ceux qui bâtissaient est devenue la tête de l'angle ; c'est le Seigneur qui a fait cela, et c'est une merveille à nos yeux ? Et ils cherchaient à s'emparer de lui, mais ils craignirent la foule ; car ils comprirent que c'était pour eux qu'il avait dit cette parabole. Et l'ayant laissé, ils s'en allèrent. Ils envoyèrent auprès de lui quelques-uns des pharisiens et des hérodiens, pour le surprendre dans ses paroles. Et ils vinrent lui dire : Maître, nous savons que vous êtes véridique, et que vous n'avez souci de qui que ce soit ; car vous ne considérez pas l'apparence des personnes, mais vous enseignez la voie de Dieu selon la vérité. Est-il permis de payer le tribut à César, ou ne le payerons-nous pas ? Connaissant leur hypocrisie, il leur dit : Pourquoi me tentez-vous ? Apportez-moi un denier, afin que je le voie. Ils lui en apportèrent un. Et il leur dit : De qui est cette image et cette inscription ? Ils lui dirent : De César. Jésus leur répondit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Et ils étaient dans l'étonnement à son sujet. Alors les sadducéens, qui disent qu'il n'y a pas de résurrection, vinrent auprès de lui, et ils l'interrogeaient, en disant : Maître, Moïse a écrit pour nous que, si un homme meurt, laissant sa femme sans enfants, son frère doit épouser cette femme, et susciter une postérité à son frère. Or il y avait sept frères ; et le premier prit une femme, et mourut sans laisser de postérité. Le second la prit ensuite, et mourut, et ne laissa pas non plus de postérité. Et le troisième de même. Et les sept la prirent pareillement, et ne laissèrent pas de postérité. La femme mourut aussi, la dernière de tous. A la résurrection, lorsqu'ils seront ressuscités, duquel d'entre eux sera-t-elle la femme ? car tous les sept l'ont eue pour femme. Et Jésus leur répondit : N'êtes-vous pas dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu ? Car, lorsqu'ils seront ressuscités d'entre les morts, les hommes ne prendront pas de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges dans le ciel. Et quant à la résurrection des morts, n'avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, à l'endroit du buisson, ce que Dieu lui dit : Je suis le Dieu d'Abraham, et le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob ? Or il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes donc dans une grande erreur. Alors s'approcha un des scribes, qui les avait entendus disputer, et voyant que Jésus leur avait bien répondu, il lui demanda quel était le premier de tous les commandements. Jésus lui répondit : Le premier de tous les commandements est celui-ci : Ecoute, Israël ; le Seigneur ton Dieu est le Dieu unique ; et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de tout ton esprit, et de toute ta force. C'est là le premier commandement. Le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas d'autre commandement plus grand que ceux-là. Le scribe lui dit : Bien, maître ; vous avez dit avec vérité qu'il n'y a qu'un seul Dieu, et qu'il n'y en a pas d'autre que lui, et qu'on doit l'aimer de tout son cœur, et de tout son esprit, et de toute son âme, et de toute sa force, et qu'aimer le prochain comme soi-même est quelque chose de plus grand que tous les holocaustes et les sacrifices. Jésus, voyant qu'il avait sagement répondu, lui dit : Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. Et personne n'osait plus lui adresser de question. Mais Jésus, enseignant dans le temple, disait : Comment les scribes disent-ils que le Christ est le fils de David ? Car David lui-même a dit par le Saint-Esprit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds ? Ainsi, David lui-même l'appelle Seigneur ; comment donc est-il son fils ? La foule, qui était nombreuse, l'écoutait avec plaisir. Et il leur disait dans son enseignement : Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener vêtus de longues robes, et à être salués sur la place publique ; à occuper les premières chaires dans les synagogues et les premières places dans les festins ; qui dévorent les maisons des veuves, sous prétexte de longues prières : ils subiront un jugement plus prolongé (sévère). Après cela Jésus, s'étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment la foule y jetait de l'argent ; et beaucoup de riches en jetaient beaucoup. Il vint aussi une pauvre veuve, qui y mit deux petites pièces, valant le quart d'un as. Alors Jésus, appelant ses disciples, leur dit : En vérité, je vous le dis, cette pauvre veuve a plus donné que tous ceux qui ont mis dans le tronc. Car tous ont mis de leur superflu ; mais elle a donné, de son indigence même, tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre. Comme il sortait du temple, un des disciples lui dit : Maître, regardez quelles pierres et quelles constructions. Jésus, répondant, lui dit : Tu vois tous ces grands édifices ? Il n'en restera pas pierre sur pierre qui ne soit renversée. Et comme ils étaient assis sur la montagne des Oliviers, en face du temple, Pierre, Jacques, Jean et André lui demandèrent en particulier : Dites-nous quand cela arrivera, et quel signe il y aura quand toutes ces choses commenceront à s'accomplir. Et Jésus, leur répondant, se mit à dire : Prenez garde que personne ne vous séduise. Car beaucoup viendront sous mon nom, disant : C'est moi le Christ ; et ils séduiront beaucoup de monde. Quand vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres, ne craignez pas ; car il faut que ces choses arrivent, mais ce ne sera pas encore la fin. Car on verra se soulever nation contre nation et royaume contre royaume, et il y aura des tremblements de terre en divers lieux, et des famines. Ce sera là le commencement des douleurs. Pour vous, prenez garde à vous-mêmes ; car on vous livrera aux tribunaux et vous serez battus dans les synagogues, et vous comparaîtrez devant les gouverneurs et devant les rois à cause de moi, pour me rendre témoignage devant eux. Il faut auparavant que l'Evangile soit prêché à toutes les nations. Et lorsqu'on vous emmènera pour vous livrer, ne pensez pas d'avance à ce que vous direz ; mais dites ce qui vous sera inspiré à l'heure même, car ce n'est pas vous qui parlerez, mais l'Esprit-Saint. Alors le frère livrera son frère à la mort, et le père son fils ; les enfants s'élèveront contre leurs parents, et les feront mourir. Et vous serez haïs de tout le monde à cause de mon nom ; mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. Or, quand vous verrez l'abomination de la désolation établie là où elle ne doit pas être (que celui qui lit entende), alors que tous ceux qui sont dans la Judée s'enfuient sur les montagnes ; que celui qui sera sur le toit ne descende pas dans sa maison, et n'y entre pas pour en emporter quelque chose ; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas en arrière pour prendre son vêtement. Malheur aux femmes qui seront enceintes ou qui allaiteront en ces jours-là ! Priez pour que ces choses n'arrivent pas en hiver. Car les tribulations de ces jours seront telles, qu'il n'y en a pas eu de semblables depuis le commencement du monde que Dieu a créé, jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais. Et si le Seigneur n'avait abrégé ces jours, aucune chair n'aurait été sauvée ; mais, à cause des élus qu'il a choisis, il a abrégé ces jours. Et alors, si quelqu'un vous dit : Voici que le Christ est ici, voici qu'il est là ; ne le croyez pas. Car il s'élèvera de faux christs et de faux prophètes, qui feront des prodiges et des miracles pour séduire, s'il était possible, les élus eux-mêmes. Vous donc, prenez garde ; voici que je vous ai tout prédit. Mais en ces jours-là, après cette tribulation, le soleil s'obscurcira, et la lune ne donnera plus sa lumière ; les étoiles du ciel tomberont, et les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées. Et alors on verra le Fils de l'homme venant sur les nuées, avec une grande puissance et une grande gloire. Et alors il enverra ses anges, et il rassemblera ses élus des quatre vents, de l'extrémité de la terre à l'extrémité du ciel. Apprenez une comparaison tirée du figuier. Lorsque ses branches sont déjà tendres et que ses feuilles viennent de naître, vous savez que l'été est proche ; de même, lorsque vous verrez ces choses arriver, sachez que c'est proche, à la porte. En vérité, je vous le dis, cette génération ne passera pas, que toutes ces choses n'arrivent. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. Quant à ce jour ou à cette heure nul ne sait rien, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul. Prenez garde, veillez et priez, car vous ne savez quand ce temps viendra. Il en sera comme d'un homme qui, s'en allant au loin, laisse sa maison et remet l'autorité à ses serviteurs, marquant à chacun sa tâche, et ordonne au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand viendra le maître de la maison, si ce sera le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin ; de peur que, survenant tout à coup, il ne vous trouve endormis. Ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez. Or, deux jours après, c'étaient la Pâque et les Azymes, et les princes des prêtres et les scribes cherchaient comment ils se saisiraient de Jésus par ruse, et le feraient mourir. Mais ils disaient : Que ce ne soit pas le jour de la fête, de peur qu'il ne s'élève quelque tumulte parmi le peuple. Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, et qu'il était à table, une femme entra, portant un vase d'albâtre plein d'un parfum précieux, de nard d'épi, et ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus. Or il y en avait là quelques-uns qui s'indignèrent en eux-mêmes, et qui disaient : A quoi bon perdre ainsi ce parfum ? Car on pouvait vendre ce parfum plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres. Et ils s'irritaient contre elle. Mais Jésus dit : Laissez-la ; pourquoi lui faites-vous de la peine ? Elle a fait une bonne œuvre à mon égard. Car vous avez toujours des pauvres avec vous, et quand vous voudrez, vous pourrez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m'aurez pas toujours. Ce qu'elle a pu, elle l'a fait ; elle a d'avance embaumé mon corps pour la sépulture. En vérité, je vous le dis, partout où sera prêché cet Evangile, dans le monde entier, on racontera aussi, en mémoire de cette femme, ce qu'elle a fait. Alors Judas Iscariote, l'un des douze, s'en alla vers les princes des prêtres, pour leur livrer Jésus. Après l'avoir entendu, ils se réjouirent, et promirent de lui donner de l'argent. Et il cherchait une occasion favorable pour le livrer. Le premier jour des Azymes, où on immolait la pâque, les disciples lui dirent : Où voulez-vous que nous allions vous préparer ce qu'il faut pour manger la pâque ? Et il envoya deux de ses disciples, et leur dit : Allez à la ville, et vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau ; suivez-le, et en quelque lieu qu'il entre, dites au maître de la maison : Le Maître dit : Où est le lieu où je pourrai manger la pâque avec mes disciples ? Et il vous montrera une grande chambre haute, toute meublée ; là faites-nous les préparatifs. Ses disciples s'en allèrent donc et vinrent dans la ville ; et ils trouvèrent les choses comme il le leur avait dit, et ils préparèrent la pâque. Le soir étant venu, il se rendit là avec les douze. Et tandis qu'ils étaient à table et qu'ils mangeaient, Jésus dit : En vérité, je vous le dis : l'un de vous qui mange avec moi me trahira. Ils commencèrent à s'attrister, et à lui dire l'un après l'autre : Est-ce moi ? Il leur répondit : C'est l'un des douze, qui met avec moi la main au plat. Pour le Fils de l'homme, il s'en va selon ce qui a été écrit de lui ; mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme sera trahi ! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne fût pas né. Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain, et l'ayant béni, il le rompit et le leur donna, en disant : Prenez, ceci est mon corps. Et ayant pris le calice et rendu grâces, il le leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui sera répandu pour un grand nombre. En vérité, je vous le dis, désormais je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau dans le royaume de Dieu. Et après avoir dit l'hymne, ils s'en allèrent à la montagne des Oliviers. Et Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés cette nuit à mon sujet, car il est écrit : Je frapperai le pasteur, et les brebis seront dispersées. Mais, après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée. Or Pierre lui dit : Quand tous seraient scandalisés à votre sujet, je ne le serai pas. Et Jésus lui dit : En vérité, je te le dis, aujourd'hui, pendant cette nuit, avant que le coq ait chanté deux fois, tu me renieras trois fois. Mais Pierre insistait encore davantage : Quand il me faudrait mourir avec vous, je ne vous renierai pas. Et tous disaient la même chose. Ils allèrent ensuite dans une propriété appelée Gethsémani. Et il dit à ses disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je prierai. Et il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à être saisi de frayeur et d'angoisse. Et il leur dit : Mon âme est triste jusqu'à la mort ; demeurez ici, et veillez. Et s'étant avancé un peu, il se prosterna contre terre, et il priait pour que, s'il était possible, cette heure s'éloignât de lui. Et il dit : Abba, Père, tout vous est possible ; transportez ce calice loin de moi ; toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que vous voulez. Il vint vers les disciples, et il les trouva endormis. Et il dit à Pierre : Simon, tu dors ? Tu n'as pas pu veiller une heure ? Veillez et priez, afin que vous n'entriez pas en tentation. L'esprit est prompt, mais la chair est faible. Et, s'en allant de nouveau, il pria, redisant les mêmes paroles. Et étant venu, il les trouva encore endormis ; car leurs yeux étaient appesantis de sommeil, et ils ne savaient que lui répondre. Il revint pour la troisième fois, et il leur dit : Dormez maintenant et reposez-vous. C'est assez, l'heure est venue ; voici que le Fils de l'homme va être livré aux mains des pécheurs. Levez-vous, allons ; voici que celui qui me livrera est proche. Et comme il parlait encore, Judas Iscariote, l'un des douze, vint, et avec lui une grande foule, armée d'épées et de bâtons, envoyée par les grands prêtres, et les scribes, et les anciens. Or celui qui le trahissait leur avait donné ce signal, en disant : Celui que je baiserai, c'est lui ; saisissez-le, et emmenez-le avec précaution. Etant donc arrivé, il s'approcha aussitôt de Jésus, et dit : Maître, je vous salue. Et il le baisa. Alors ils mirent les mains sur Jésus, et le saisirent. Un de ceux qui étaient présents, tirant son épée, frappa le serviteur du grand prêtre, et lui coupa l'oreille. Jésus, prenant la parole, leur dit : Vous êtes venus, comme contre un voleur, armés d'épées et de bâtons, pour me prendre. Tous les jours j'étais au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas arrêté ; mais c'est pour que les Ecritures soient accomplies. Alors ses disciples, l'abandonnant, s'enfuirent tous. Cependant un jeune homme le suivait, couvert seulement d'un drap, et ils le saisirent. Mais lui, rejetant le drap, s'enfuit nu de leurs mains. Ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre, où s'assemblèrent tous les prêtres, les scribes et les anciens. Pierre le suivit de loin, jusque dans la cour du grand prêtre, et il s'assit auprès du feu avec les serviteurs, et il se chauffait. Cependant les princes des prêtres et tout le conseil cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mourir ; et ils n'en trouvaient pas. Car beaucoup rendaient de faux témoignages contre lui ; mais les témoignages ne s'accordaient pas. Quelques-uns, se levant, portèrent un faux témoignage contre lui, en disant : Nous l'avons entendu dire : Je détruirai ce temple, fait de main d'homme, et en trois jours j'en bâtirai un autre, qui ne sera pas fait de main d'homme. Mais leur témoignage ne concordait pas. Alors le grand prêtre, se levant au milieu de l'assemblée, interrogea Jésus, en disant : Tu ne réponds rien à ce que ces hommes déposent contre toi ? Mais Jésus se taisait, et il ne répondit rien. Le grand prêtre l'interrogea de nouveau, et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? Jésus lui répondit : Je le suis ; et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. Alors le grand prêtre, déchirant ses vêtements, dit : Qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Vous avez entendu le blasphème ; que vous en semble ? Tous le condamnèrent comme méritant la mort. Alors quelques-uns commencèrent à cracher sur lui, et à lui voiler le visage, et à le frapper à coups de poing, et à lui dire : Prophétise. Et les valets le meurtrissaient de soufflets. Tandis que Pierre était en bas dans la cour, une des servantes du grand prêtre survint ; et ayant vu Pierre qui se chauffait, elle le regarda, et dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth. Mais il le nia, en disant : Je ne sais pas et je ne comprends pas ce que tu dis. Et il sortit dehors, devant la cour, et le coq chanta. La servante, l'ayant vu de nouveau, se mit à dire à ceux qui étaient présents : Celui-ci est un d'entre eux. Mais il le nia de nouveau. Et peu après, ceux qui étaient présents dirent encore à Pierre : Certainement tu es un d'entre eux, car tu es aussi Galiléen. Il se mit alors à faire des imprécations, et à dire avec serment : Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. Et aussitôt le coq chanta de nouveau. Et Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et il se mit à pleurer. Dès le matin, les princes des prêtres, ayant délibéré avec les anciens, et les scribes, et tout le conseil, lièrent Jésus, l'emmenèrent, et le livrèrent à Pilate. Et Pilate l'interrogea : Es-tu le roi des Juifs ? Jésus lui répondit : Tu le dis. Les princes des prêtres l'accusèrent de beaucoup de choses. Pilate l'interrogea de nouveau, en disant : Tu ne réponds rien ? Vois de combien de choses ils t'accusent. Mais Jésus ne répondit plus rien, de sorte que Pilate était étonné. Or, le jour de la fête, il avait coutume de leur délivrer un des prisonniers, celui qu'ils demandaient. Il y en avait un, nommé Barabbas, qui avait été emprisonné avec des séditieux, pour un meurtre qu'il avait commis dans une émeute. La foule, étant montée, se mit à réclamer ce qu'il leur accordait toujours. Pilate leur répondit, et dit : Voulez-vous que je vous délivre le toi des Juifs ? Car il savait que c'était par envie que les princes des prêtres l'avaient livré. Mais les pontifes excitèrent la foule à demander qu'il délivrât plutôt Barabbas. Pilate, prenant de nouveau la parole, leur dit : Que voulez-vous donc que je fasse du toi des Juifs ? Mais ils crièrent de nouveau : crucifie-le. Pilate, cependant, leur disait : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils criaient encore plus fort : Crucifie-le. Pilate, voulant satisfaire le peuple, leur remit Barabbas, et après avoir fait flagellé Jésus, il le livra pour être crucifié. Alors les soldats le conduisirent dans la cour du prétoire ; puis ils rassemblent toute la cohorte. Ils le revêt(ir)ent de pourpre, et lui mettent (mirent) sur la tête une couronne d'épines qu'ils avaient tressée. Ils se mirent ensuite à le saluer : Salut, roi des Juifs. Ils lui frappaient la tête avec un roseau, et crachaient sur lui, et fléchissant les genoux, ils l'adoraient. Après s'être moqués de lui, ils lui ôtèrent la pourpre, et lui remirent ses vêtements ; puis ils l'emmenèrent pour le crucifier. Et ils contraignirent un certain Simon de Cyrène, père d'Alexandre et de Rufus, qui passait par là en revenant des champs, de porter la croix de Jésus. Ils le conduisirent ainsi au lieu appelé Golgotha ; ce qui signifie : lieu du Calvaire. Et ils lui donnaient à boire du vin mêlé de myrrhe ; mais il n'en prit pas. Après l'avoir crucifié, ils partagèrent ses vêtements, tirant au sort ce que chacun en apporterait. C'était la troisième heure quand ils le crucifièrent. Et l'inscription qui indiquait la cause de sa condamnation portait : Le roi des Juifs. Ils crucifièrent avec lui deux voleurs, l'un à sa droite, et l'autre à sa gauche. Ainsi fut accomplie cette parole de l'Ecriture : Il a été rangé parmi les criminels. Les passants le blasphémaient, branlant la tête, et disant : Eh ! Toi qui détruis le temple de Dieu et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, en descendant de la croix. Pareillement, les princes des prêtres, se moquant de lui avec les scribes, se disaient l'un à l'autre : Il a sauvé les autres ; et il ne peut se sauver lui-même. Que le Christ, le roi d'Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous voyions et que nous croyions ! Ceux qui avaient été crucifiés avec lui l'insultaient aussi. La sixième heure étant venue, les ténèbres couvrirent toute la terre, jusqu'à la neuvième heure. Et à la neuvième heure, Jésus poussa un grand cri, en disant : Eloï, Eloï, lamma sabacthani ? Ce qui signifie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné ? Quelques-uns de ceux qui étaient présents, l'ayant entendu, disaient : Voici qu'il appelle Elie. Et l'un d'eux courut, et remplit une éponge de vinaigre ; et l'ayant mise au bout d'un roseau, il lui présentait à boire, en disant : Laissez ; voyons si Elie viendra le détacher. Mais Jésus, ayant poussé un grand cri, expira. Alors le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas. Et le centurion qui était en face de Jésus, voyant qu'il avait expiré en poussant ce grand cri, dit : Cet homme était vraiment le Fils de Dieu. Il y avait là aussi des femmes qui regardaient de loin ; parmi elles étaient Marie-Madeleine, et Marie, Mère de Jacques le Mineur et de Joseph, et Salomé, qui le suivaient et le servaient lorsqu'il était en Galilée ; et beaucoup d'autres encore, qui étaient montées avec lui à Jérusalem. Le soir étant déjà venu, comme c'était la préparation, c'est-à-dire la veille du sabbat, Joseph d'Arimathie, membre distingué du conseil, qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieu, vint et entra hardiment chez Pilate, et demanda le corps de Jésus. Pilate s'étonna qu'il fût mort si tôt ; et ayant fait venir le centurion, il lui demanda s'il était déjà mort. Et lorsqu'il s'en fut assuré par le centurion, il donna le corps à Joseph. Joseph, ayant acheté un linceul, descendit Jésus de la croix, l'enveloppa dans le linceul, et le déposa dans un sépulcre qui était taillé dans le roc ; puis il roula une pierre à l'entrée du sépulcre. Cependant Marie-Madeleine, et Marie, mère de Joseph, regardaient où on le mettait. Lorsque le sabbat fut passé, Marie-Madeleine, et Marie mère de Jacques, et Salomé, achetèrent des parfums pour venir embaumer Jésus. Et de grand matin, le premier jour après le sabbat, elles vinrent au sépulcre, le soleil étant déjà levé. Et elles disaient entre elles : Qui nous retirera la pierre de devant l'entrée du sépulcre ? Et en regardant, elles virent que cette pierre, qui était fort grande, avait été roulée de côté. Et entrant dans le sépulcre, elles virent un jeune homme assis du côté droit, vêtu d'une robe blanche, et elles furent effrayées. Il leur dit : Ne vous effrayez pas ; vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié ; il est ressuscité, il n'est pas ici ; voici le lieu où on l'avait mis. Mais allez dire à ses disciples, et à Pierre, qu'il vous précède en Galilée ; c'est là que vous le verrez, comme il vous l'a dit. Elles sortirent du sépulcre, et s'enfuirent, car le tremblement et la peur les avaient saisies ; et elles ne dirent rien à personne, à cause de leur crainte. Or Jésus, étant ressuscité le matin, le premier jour après le sabbat, apparut d'abord à Marie-Madeleine, dont il avait chassé sept démons. Elle alla l'annoncer à ceux qui avaient été avec lui, et qui s'affligeaient et pleuraient. Mais eux, entendant dire qu'il vivait et qu'elle l'avait vu, ne crurent pas. Après cela, il apparut, sous une autre forme, à deux d'entre eux, qui étaient en chemin et qui allaient à la campagne. Et ceux-ci vinrent l'annoncer aux autres ; mais ils ne les crurent pas non plus. Enfin il apparut aux onze, tandis qu'ils étaient à table ; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui avaient vu qu'il était ressuscité. Et il leur dit : Allez dans le monde entier, et prêchez l'Evangile à toute créature. Celui qui croira et qui sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons, ils parleront des langues nouvelles, ils prendront les serpents, et s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains sur les malades, et ils seront guéris. Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut élevé dans le ciel, et (où) il est assis à la droite de Dieu. Et eux, étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant avec eux, et confirmant leur parole par les miracles dont elle était accompagnée.
Plusieurs ayant entrepris d'écrire l'histoire des choses qui se sont accomplies parmi nous, suivant ce que nous ont transmis ceux qui les ont vues eux-mêmes dès le commencement, et qui ont été les ministres de la parole, il m'a paru bon, à moi aussi, après m'être soigneusement informé de tout depuis l'origine, de te les exposer par écrit d'une manière suivie, excellent Théophile, afin que tu reconnaisses la vérité des paroles que l'on t'a enseignées. Il y avait, aux jours d'Hérode, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, de la classe d'Abia ; et sa femme était d'entre les filles d'Aaron, et s'appelait Elisabeth. Ils étaient tous deux justes devant Dieu, marchant sans reproche dans tous les commandements et tous les préceptes du Seigneur. Et ils n'avaient pas d'enfant, parce qu'Elisabeth était stérile, et qu'ils étaient tous deux avancés en âge. Or il arriva, lorsqu'il accomplissait devant Dieu les fonctions du sacerdoce selon le rang de sa classe, qu'il lui échut par le sort, d'après la coutume établie entre les prêtres, d'entrer dans le temple du Seigneur pour y offrir l'encens. Et toute la multitude du peuple était dehors, en prière, à l'heure de l'encens. Et un ange du Seigneur lui apparut, se tenant debout à droite de l'autel de l'encens. Zacharie fut troublé en le voyant, et la frayeur le saisit. Mais l'ange lui dit : Ne crains pas, Zacharie, car ta prière a été exaucée, et ta femme Elisabeth t'enfantera un fils, auquel tu donneras le nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de liqueur enivrante, et il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère ; et il convertira un grand nombre des enfants d'Israël au Seigneur leur Dieu. Et il marchera devant lui dans l'esprit et la vertu d'Elie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les incrédules à la prudence des justes, de manière à préparer au Seigneur un peuple parfait. Zacharie dit à l'ange : A quoi connaîtrai-je cela ? car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge. Et l'ange lui répondit : Je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu ; et j'ai été envoyé pour te parler, et pour t'annoncer cette bonne nouvelle. Et voici que tu seras muet, et que tu ne pourras plus parler, jusqu'au jour où ces choses arriveront, parce que tu n'as pas cru à mes paroles, qui s'accompliront en leur temps. Cependant le peuple attendait Zacharie, et on s'étonnait qu'il s'attardât dans le temple. Mais, étant sorti, il ne pouvait leur parler ; et ils comprirent qu'il avait eu une vision dans le temple. Et lui, il leur faisait des signes, et il demeura muet. Lorsque les jours de son ministère furent écoulés, il s'en alla dans sa maison. Quelque temps après, Elisabeth sa femme conçut ; et elle se tenait cachée durant cinq mois, disant : Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi aux jours où il m'a regardée, afin de me délivrer de mon opprobre parmi les hommes. Or, au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d'une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie. L'Ange, étant entré auprès d'elle, lui dit : Je vous salue, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre les femmes. Elle, l'ayant entendu, fut troublée de ses paroles, et elle se demandait quelle pouvait être cette salutation. Et l'Ange lui dit : Ne craignez pas, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Voici que vous concevrez dans votre sein, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé le Fils du Très-Haut ; et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père, et il régnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. Alors Marie dit à l'ange : Comment cela se fera-t-il ? car je ne connais pas d'homme. L'ange lui répondit : L'Esprit-Saint surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre ; c'est pourquoi le fruit saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu. Et voici qu'Elisabeth, votre parente, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et ce mois est le sixième de celle qui est appelée stérile ; car il n'y a rien d'impossible à Dieu. Et Marie dit : Voici la servante du Seigneur ; qu'il me soit fait selon votre parole. Et l'ange s'éloigna d'elle. En ces jours-là, Marie, se levant, s'en alla en grande hâte vers les montagnes, dans une ville de Juda ; et elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Elisabeth. Et il arriva, aussitôt qu'Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein ; et Elisabeth fut remplie du Saint-Esprit. Et elle s'écria d'une voix forte : Vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de votre sein est béni. Et d'où m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car voici, dès que votre voix a frappé mon oreille, quand vous m'avez saluée, l'enfant a tressailli de joie dans mon sein. Et vous êtes bienheureuse d'avoir cru ; car ce qui vous a été dit de la part du Seigneur s'accomplira. Et Marie dit : Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit a tressailli d'allégresse en Dieu mon Sauveur, parce qu'il a jeté les yeux sur la bassesse (l'humilité) de sa servante. Car voici que, désormais, toutes les générations me diront bienheureuse, parce que celui qui est puissant a fait en moi de grandes choses, et son nom est saint ; et sa miséricorde se répand d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras, il a dispersé ceux qui s'enorgueillissaient dans les pensées de leur cœur. Il a renversé les puissants de leur trône, et il a élevé les humbles. Il a rempli de biens les affamés, et il a renvoyé les riches les mains vides. Il a relevé Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde : selon ce qu'il avait dit à nos pères, à Abraham et à sa race (postérité) pour toujours. Marie demeura environ trois mois avec Elisabeth ; puis elle s'en retourna dans sa maison. Cependant, le temps où Elisabeth devait enfanter s'accomplit, et elle mit au monde un fils. Ses voisins et ses parents apprirent que le Seigneur avait signalé envers elle sa miséricorde, et ils l'en félicitaient. Et il arriva qu'au huitième jour ils vinrent pour circoncire l'enfant, et ils l'appelaient Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère, prenant la parole, dit : Non ; mais il sera appelé Jean. Ils lui dirent : Il n'y a personne dans ta famille qui soit appelé de ce nom. Et ils faisaient des signes à son père, pour savoir comment il voulait qu'on l'appelât. Et, demandant des tablettes, il écrivit : Jean est son nom. Et tous furent dans l'étonnement. Au même instant, sa bouche s'ouvrit, et sa langue se délia, et il parlait en bénissant Dieu. Et la crainte s'empara de tous leurs voisins, et, dans toutes les montagnes de la Judée, toutes ces choses (merveilles) étaient divulguées. Et tous ceux qui les entendirent les conservèrent dans leur cœur, en disant : Que pensez-vous que sera cet enfant ? Car la main du Seigneur était avec lui. Et Zacharie, son père, fut rempli du Saint-Esprit, et il prophétisa, en disant : Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, de ce qu'il a visité et racheté son peuple, et nous a suscité un puissant Sauveur (corne de salut) dans la maison de David, son serviteur, ainsi qu'il a dit par la bouche de ses saints prophètes des temps anciens, qu'il nous délivrerait de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent, pour exercer sa miséricorde envers nos pères, et se souvenir de son alliance sainte, selon le serment qu'il a juré à Abraham, notre père, de nous accorder cette grâce (faire pour nous), qu'étant délivrés de la main de nos ennemis, nous le servions sans crainte, marchant devant lui dans la sainteté et la justice, tous les jours de notre vie. Et toi, petit enfant, tu seras appelé le prophète du Très-Haut : car tu marcheras devant la face du Seigneur, pour préparer ses voies, afin de donner à son peuple la connaissance du salut, pour la rémission de leurs péchés, par les entrailles de la miséricorde de notre Dieu, grâce auxquelles le soleil levant nous a visités d'en haut, pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l'ombre de la mort, pour diriger nos pas dans la voie de la paix. Or l'enfant croissait, et se fortifiait en esprit ; et il demeurait dans les déserts, jusqu'au jour de sa manifestation à Israël. Or il arriva qu'en ces jours-là, il parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre. Ce premier recensement fut fait par Cyrinus, gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire enregistrer, chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de Nazareth, ville de Galilée, en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléem, parce qu'il était de la maison et de la famille de David, pour se faire enregistrer avec Marie son épouse, qui était enceinte. Or il arriva, pendant qu'ils étaient là, que les jours où elle devait enfanter furent accomplis. Et elle enfanta son fils premier-né, et elle l'enveloppa de langes, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. Et il y avait, dans la même contrée, des bergers qui passaient les veilles de la nuit à la garde de leur troupeau. Et voici qu'un ange du Seigneur leur apparut, et qu'une lumière divine resplendit autour d'eux ; et ils furent saisis d'une grande crainte. Et l'ange leur dit : Ne craignez pas ; car voici que je vous annonce (la bonne nouvelle d') une grande joie qui sera pour tout le peuple : c'est qu'il vous est né aujourd'hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et vous le reconnaîtrez à ce signe : Vous trouverez un enfant enveloppé de langes, et couché dans une crèche. Au même instant, il se joignit à l'ange une troupe (multitude) de l'armée céleste, louant Dieu, et disant : Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et, sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté. Et il arriva que, lorsque les anges les eurent quittés pour retourner dans le ciel, les bergers se disaient l'un à l'autre : Passons jusqu'à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. Et ils y allèrent en grande hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et l'enfant couché dans une crèche. Et en le voyant, ils reconnurent la vérité de ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui l'entendirent admirèrent ce qui leur avait été raconté par les bergers. Or Marie conservait toutes ces choses, les repassant dans son cœur. Et les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de tout ce qu'ils avaient entendu et vu, selon ce qu'il leur avait été dit. Le huitième jour, auquel l'enfant devait être circoncis, étant arrivé, on lui donna le nom de Jésus, que l'ange avait indiqué avant qu'il fût conçu dans le sein de sa mère. Quand les jours de la purification de Marie furent accomplis, selon la loi de Moïse, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, selon qu'il est prescrit dans la loi du Seigneur : Tout enfant mâle premier-né sera consacré au Seigneur ; et pour offrir en sacrifice, selon qu'il est prescrit dans la loi du Seigneur, deux tourterelles, ou deux petits de colombes. Et voici qu'il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon, et cet homme était juste et craignant Dieu, et il attendait la consolation d'Israël, et l'Esprit-Saint était en lui. Et il lui avait été révélé par l'Esprit-Saint qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint au temple, poussé par l'Esprit de Dieu. Et comme les parents de l'enfant Jésus l'apportaient, afin d'accomplir pour lui ce que la loi ordonnait, il le prit entre ses bras, et bénit Dieu, et dit : Maintenant, Seigneur, vous laisserez votre serviteur s'en aller en paix, selon votre parole, puisque mes yeux ont vu le salut qui vient de vous, que vous avez préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations, et gloire d'Israël votre peuple. Son père et sa mère étaient dans l'admiration des choses qu'on disait de lui. Et Siméon les bénit, et dit à Marie sa mère : Voici que cet enfant est établi pour la ruine et pour la résurrection d'un grand nombre en Israël, et comme un signe qui excitera la contradiction, et, à vous-même, un glaive vous percera l'âme, afin que les pensées de cœurs nombreux soient dévoilées. Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser ; elle était très avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité. Elle était veuve alors, et âgée de quatre-vingt-quatre ans ; elle ne s'éloignait pas du temple, servant Dieu jour et nuit dans les jeûnes et les prières. Elle aussi, étant survenue à cette même heure, elle louait le Seigneur, et parlait de lui à tous ceux qui attendaient la rédemption d'Israël. Après qu'ils eurent tout accompli selon la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. Cependant l'enfant croissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était en lui. Ses parents allaient tous les ans à Jérusalem, au jour solennel de la Pâque. Et lorsqu'il fut âgé de douze ans, ils montèrent à Jérusalem, selon la coutume de la fête ; puis, les jours de la fête étant passés, lorsqu'ils s'en retournèrent, l'enfant Jésus resta à Jérusalem, et ses parents ne s'en aperçurent pas. Et pensant qu'il était avec ceux de leur compagnie, ils marchèrent durant un jour, et ils le cherchaient parmi leurs parents et leurs connaissances. Mais ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem, en le cherchant. Et il arriva qu'après trois jours ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. Et tous ceux qui l'entendaient étaient ravis (étonnés) de sa sagesse et de ses réponses. En le voyant, ils furent étonnés. Et sa mère lui dit : Mon fils, pourquoi as-tu agi ainsi avec nous ? Voici que ton père et moi nous te cherchions, tout affligés. Il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je sois aux affaires de mon Père ? Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. Et il descendit avec eux, et vint à Nazareth ; et il leur était soumis. (Or) Sa mère conservait toutes ces choses dans son cœur. Et Jésus croissait en sagesse, et en âge, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. La quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée ; Hérode, tétrarque de la Galilée ; Philippe, son frère, tétrarque de l'Iturée et de la province de Trachonite, et Lysanias, tétrarque de l'Abilène ; sous les grands prêtres Anne et Caïphe, la parole du Seigneur se fit entendre à Jean, fils de Zacharie, dans le désert. Et il vint dans toute la région du Jourdain, prêchant le baptême de pénitence pour la rémission des péchés, ainsi qu'il est écrit au livre des discours du prophète Isaïe : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ; toute vallée sera comblée, et toute montagne et toute colline seront abaissées, ce qui est tortueux sera redressé, et ce qui est raboteux sera aplani ; et toute chair verra le salut de Dieu. Il disait donc aux foules qui venaient pour être baptisés par lui : Race de vipères, qui vous a montrés à fuir la colère à venir ? Faites donc de dignes fruits de pénitence, et ne commencez pas par dire : Nous avons Abraham pour père. Car je vous déclare que, de ces pierres, Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu. Et les foules l'interrogeaient, en disant : Que ferons-nous donc ? Et il leur répondait en ces termes : Que celui qui a deux tuniques en donne une à celui qui n'en a pas, et que celui qui a de quoi manger fasse de même. Des publicains vinrent aussi pour être baptisés, et ils lui dirent : Maître, que ferons-nous ? Et il leur dit : N'exigez rien au delà de ce qui vous a été ordonné. Les soldats l'interrogeaient aussi, disant : Et nous, que ferons-nous ? Et il leur dit : N'usez de violence envers personne, ne calomniez pas, et contentez-vous de votre solde. Cependant, comme le peuple supposait, et que tous pensaient dans leurs cœurs, que Jean était peut-être le Christ, Jean répondit, en disant à tous : Moi, je vous baptise dans l'eau ; mais il viendra quelqu'un de plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales : C'est lui qui vous baptisera dans l'Esprit-Saint et dans le feu. Le van est dans sa main, et il nettoiera son aire ; et il amassera le blé dans son grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint pas. Il évangélisait le peuple, en lui adressant encore beaucoup d'autres exhortations. Mais, comme il reprenait Hérode le tétrarque, au sujet d'Hérodiade, femme de son frère, et de toutes les mauvaises actions qu'il avait commises, Hérode ajouta encore à tous ses crimes celui d'enfermer Jean en prison. Or, il arriva que, tout le peuple recevant le baptême, Jésus ayant aussi été baptisé, comme il priait, le ciel s'ouvrit, et l'Esprit-Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe ; et une voix se fit entendre du ciel : Tu es mon fils bien-aimé ; en toi je me suis complu. Or Jésus avait environ trente ans lorsqu'il commença son ministère, étant, comme on le croyait, fils de Joseph, qui le fut d'Héli, qui le fut de Mathat, qui le fut de Lévi, qui le fut de Melchi, qui le fut de Janné, qui le fut de Joseph, qui le fut de Mathathias, qui le fut d'Amos, qui le fut de Nahum, qui le fut d'Hesli, qui le fut de Naggé, qui le fut de Mahath, qui le fut de Mathathias, qui le fut de Séméi, qui le fut de Joseph, qui le fut de Juda ; qui le fut de Joanna, qui le fut de Réza, qui le fut de Zorobabel, qui le fut de Salathiel, qui le fut de Néri, qui le fut de Melchi, qui le fut d'Addi, qui le fut de Cosan, qui le fut d'Elmadan, qui le fut de Her, qui le fut de Jésus, qui le fut d'Eliézer, qui le fut de Jorim, qui le fut de Mathat, qui le fut de Lévi, qui le fut de Siméon, qui le fut de Juda, qui le fut de Joseph, qui le fut de Jona, qui le fut d'Eliakim, qui le fut de Méléa, qui le fut de Menna, qui le fut de Mathatha, qui le fut de Nathan, qui le fut de David, qui le fut de Jessé, qui le fut d'Obed, qui le fut de Booz, qui le fut de Salmon, qui le fut de Naasson, qui le fut d'Aminadab, qui le fut d'Aram, qui le fut d'Esron, qui le fut de Pharès, qui le fut de Juda, qui le fut de Jacob, qui le fut d'Isaac, qui le fut d'Abraham, qui le fut de Tharé, qui le fut de Nachor, qui le fut de Sarug, qui le fut de Ragaü, qui le fut de Phaleg, qui le fut d'Héber, qui le fut de Salé, qui le fut de Caïnan, qui le fut d'Arphaxad, qui le fut de Sem, qui le fut de Noé, qui le fut de Lamech, qui le fut de Mathusalé, qui le fut d'Hénoch, qui le fut de Jared, qui le fut de Malaléel, qui le fut de Caïnan, qui le fut d'Hénos, qui le fut de Seth, qui le fut d'Adam, qui le fut de Dieu. Or Jésus, plein de l'Esprit-Saint, revint du Jourdain, et il fut poussé par l'Esprit dans le désert pendant quarante jours, et il fut tenté par le diable. Et il ne mangea rien durant ces jours-là, et lorsqu'ils furent écoulés, il eut faim. Alors le diable lui dit : Si vous êtes le Fils de Dieu, dites à cette pierre qu'elle devienne du pain. Jésus lui répondit : Il est écrit : L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole de Dieu. Et le diable le conduisit sur une haute montagne, et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre ; puis il lui dit : Je vous donnerai toute cette puissance et la gloire de ces royaumes ; car ils m'ont été livrés, et je les donne à qui je veux. Si donc vous vous prosternez devant moi, toutes ces choses seront à vous. Jésus lui répondit : Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul. Et il le conduisit à Jérusalem, et le plaça sur le pinacle du temple ; puis il lui dit : Si vous êtes le Fils de Dieu, jetez-vous d'ici en bas. Car il est écrit : Il a donné des ordres à ses anges à ton sujet, afin qu'ils te gardent, et ils te porteront dans leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre. Jésus lui répondit : Il a été dit : Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu. Après avoir achevé toutes ces tentations, le diable s'éloigna de lui pour un temps. Alors Jésus retourna en Galilée par la vertu de l'Esprit, et sa renommée se répandit dans tout le pays. Et il enseignait dans leurs synagogues, et il était glorifié par tous. Il vint à Nazareth, où il avait été élevé ; et il entra selon sa coutume, le jour du sabbat, dans la synagogue, et il se leva pour lire. On lui donna le livre du prophète Isaïe. Et ayant déroulé le livre, il trouva l'endroit où il était écrit : L'Esprit du Seigneur est sur moi ; c'est pourquoi il m'a sacré par son onction ; il m'a envoyé évangéliser les pauvres, guérir ceux qui ont le cœur broyé, annoncer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, mettre en liberté ceux qui sont brisés sous les fers, publier l'année favorable du Seigneur et le jour de la rétribution. Ayant replié le livre, il le rendit au ministre, et s'assit. Et tous, dans le synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Et il commença à leur dire : Aujourd'hui, cette parole de l'Ecriture que vous venez d'entendre est accomplie. Et tous lui rendaient témoignage, et ils admiraient les paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : N'est-ce pas là le fils de Joseph ? Alors il leur dit : Sans doute, vous m'appliquerez ce proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même ; les grandes choses faites à Capharnaüm, dont nous avons entendu parler, faites-les également ici, dans votre pays. Et il ajouta : En vérité, je vous le dis, aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie. En vérité, je vous le dis, il y avait beaucoup de veuves en Israël au temps d'Elie, lorsque le ciel fut fermé pendant trois ans et six mois, et qu'il y eut une grande famine dans tout le pays ; et cependant, Elie ne fut envoyé à aucune d'elles, mais à une femme veuve de Sarepta, dans le pays de Sidon. Il y avait aussi beaucoup de lépreux en Israël au temps du prophète Elisée ; et aucun d'eux ne fut guéri, si ce n'est Naaman, le Syrien. Ils furent tous remplis de colère, dans la synagogue, en entendant ces paroles. Et se levant, ils le chassèrent hors de la ville, et ils le menèrent jusqu'au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d'eux, s'en alla. Et il descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et là il les enseignait les jours de sabbat. Et ils étaient frappés de sa doctrine, car il parlait avec autorité. Il y avait dans la synagogue un homme possédé d'un démon impur, qui cria d'une voix forte, en disant : Laissez-nous ; qu'y a-t-il de commun entre nous et vous, Jésus de Nazareth ? Etes-vous venu pour nous perdre ? Je sais qui vous êtes : le Saint de Dieu. Mais Jésus le menaça, en disant : Tais-toi, et sors de cet homme. Et le démon, l'ayant jeté à terre au milieu de l'assemblée, sortit de lui, sans lui faire aucun mal. Et l'épouvante les saisit tous, et ils se parlaient l'un à l'autre, en disant : Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et avec puissance aux esprits impurs, et ils sortent. Et sa renommée se répandit de tous côtés dans le pays. Etant sorti de la synagogue, Jésus entra dans la maison de Simon. Or la belle-mère de Simon était retenue par une forte fièvre ; et ils le prièrent pour elle. Alors, debout auprès d'elle, il commanda à la fièvre, et la fièvre la quitta. Et se levant aussitôt, elle les servait. Lorsque le soleil fut couché, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses maladies les lui amenaient. Et lui, imposant les mains sur chacun d'eux, les guérissait. Et les démons sortaient d'un grand nombre, criant et disant : Vous êtes le Fils de Dieu. Mais il les menaçait, et il ne leur permettait pas de dire qu'ils savaient qu'il était le Christ. Lorsqu'il fut jour, il sortit et alla dans un lieu désert ; et les foules le cherchaient, et elles vinrent jusqu'à lui, et elles voulaient le retenir, de peur qu'il ne les quittât. Il leur dit : Il faut que J'annonce aussi aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu ; car c'est pour cela que j'ai été envoyé. Et il prêchait dans les synagogues de Galilée. Or il arriva, tandis que les foules se précipitaient sur lui pour entendre la parole de Dieu, qu'il était lui-même au bord du lac de Génésareth. Et il vit deux barques arrêtées au bord du lac ; les pêcheurs étaient descendus, et lavaient leurs filets. Et montant dans l'une de ces barques, qui appartenait à Simon, il le pria de s'éloigner un peu de la terre ; et s'étant assis, il enseignait les foules de dessus la barque. Lorsqu'il eut cessé de parler, il dit à Simon : Pousse au large, et jetez vos filets pour pêcher. Simon, lui répondant, dit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur votre parole, je jetterai le filet. Lorsqu'ils l'eurent fait, ils prirent une si grande quantité de poissons, que leur filet se rompait. Et ils firent signe à leurs compagnons, qui étaient dans l'autre barque, de venir les aider. Ils vinrent, et ils remplirent les deux barques, au point qu'elles étaient presque submergées. Quand Simon Pierre vit cela, il tomba aux pieds de Jésus, en disant : Seigneur, retirez-vous de moi, car je suis un pécheur. Car l'épouvante l'avait saisi, et aussi tous ceux qui étaient avec Lui, à cause de la pêche des poissons qu'ils avaient faite ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui étaient compagnons de Simon. Alors Jésus dit à Simon : Ne crains pas ; désormais ce sont des hommes que tu prendras. Et ayant ramené les barques à terre, ils quittèrent tout, et le suivirent. Et comme il était dans une des villes, voici qu'un homme couvert de lèpre, voyant Jésus, se prosterna la face contre terre, et le pria, en disant : Seigneur, si vous voulez, vous pouvez me guérir. Jésus, étendant la main, le toucha et dit : Je le veux, sois guéri. Et, au même instant, la lèpre le quitta. Et il lui ordonna de n'en parler à personne : Mais, dit-il, va, montre-toi au prêtre, et offre pour ta guérison ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage. Cependant, sa renommée se répandait de plus en plus, et des foules nombreuses venaient pour l'entendre, et pour être guéries de leurs maladies. Mais lui, il se retirait dans le désert et priait. Il arriva qu'un jour il était assis et enseignait. Et des pharisiens et des docteurs de la loi, qui étaient venus de tous les villages de la Galilée, et de la Judée, et de Jérusalem, étaient assis auprès de lui ; et la puissance du Seigneur agissait pour opérer des guérisons. Et voici que des gens, portant sur un lit un homme qui était paralytique, cherchaient à le faire entrer et à le déposer devant Jésus. Mais, ne trouvant pas par où le faire entrer, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit, et, par les tuiles, ils le descendirent avec le lit au milieu de l'assemblée, devant Jésus. Dès qu'il vit leur foi, il dit : Homme, tes péchés te sont remis. Alors, les scribes et les pharisiens se mirent à penser et à dire en eux-mêmes : Quel est celui-ci, qui profère des blasphèmes ? Qui peut remettre les péchés, si ce n'est Dieu seul ? Mais Jésus, connaissant leurs pensées, prit la parole et leur dit : Que pensez-vous dans vos cœurs ? Lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés te sont remis ; ou de dire : Lève-toi et marche ? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de remettre les péchés : Je te l'ordonne, dit-il au paralytique ; lève-toi, prends ton lit et va dans ta maison. Et aussitôt, se levant devant eux, il prit le lit sur lequel il était couché, et s'en alla dans sa maison, glorifiant Dieu. Et la stupeur les saisit tous, et ils glorifiaient Dieu. Et ils furent remplis de crainte, et ils disaient : Nous avons vu aujourd'hui des choses prodigieuses. Après cela, Jésus sortit, et vit un publicain, nommé Lévi, assis au bureau des impôts. Et il lui dit : Suis-moi. Et laissant tout, il se leva et le suivit. Lévi lui fit un grand festin dans sa maison, et il y avait une foule nombreuse de publicains et d'autres personnes qui étaient à table avec eux. Mais les pharisiens et leurs scribes murmuraient, et disaient à ses disciples : Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? Et Jésus, prenant la parole, leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs, à la pénitence. Alors ils lui dirent : Pourquoi les disciples de Jean font-ils souvent des jeûnes et des prières, de même ceux des pharisiens, tandis que les vôtres mangent et boivent ? Il leur répondit : Pouvez-vous faire jeûner les amis (fils) de l'époux, pendant que l'époux est avec eux ? Mais viendront des jours où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront en ces jours-là. Il leur proposa aussi cette comparaison : Personne ne met une pièce d'un vêtement neuf à un vieux vêtement ; autrement on déchire le neuf, et la pièce du vêtement neuf ne convient pas au vieux vêtement. (préférer Glaire) Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin nouveau rompra les outres, et il se répandra, et les outres seront perdues. Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves, et ainsi les deux se conservent. Et personne, buvant du vin vieux, n'en veut aussitôt du nouveau ; car il dit : Le vieux est meilleur. Or, un jour de sabbat appelé second-premier, il arriva que, comme il passait le long des blés, ses disciples arrachaient des épis, et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. Et quelques-uns des pharisiens leur disaient : Pourquoi faites-vous ce qui n'est pas permis aux jours de sabbat ? Et Jésus leur répondit : N'avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu'il eut faim lui et ceux qui l'accompagnaient ; comment il entra dans la maison de Dieu, et prit les pains de proposition, en mangea, et en donna à ceux qui étaient avec lui, quoiqu'il ne soit permis qu'aux seuls prêtres d'en manger ? Et il leur disait : Le Fils de l'homme est maître même du sabbat. Il arriva, un autre jour de sabbat, qu'il entra dans la synagogue et qu'il enseignait ; et il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. Or les scribes et les pharisiens l'observaient, pour voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat, afin de trouver de quoi l'accuser. Mais lui, il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main desséchée : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Et se levant, il se tint debout. Alors Jésus leur dit : Je vous demande s'il est permis, les jours de sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver la vie ou de l'ôter ? Et ayant promené ses regards sur eux tous, il dit à l'homme : Etends ta main. Il l'étendit, et sa main fut guérie. Mais eux, remplis de démence (dépit), s'entretenaient ensemble de ce qu'ils feraient à Jésus. Or il arriva qu'en ces jours-là il s'en alla sur une montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Et quand le jour fut venu, il appela ses disciples ; et il en choisit douze d'entre eux, qu'il nomma apôtres : Simon auquel il donna le surnom de Pierre, et André son frère, Jacques et Jean, Philippe et Barthélemy, Matthieu et Thomas, Jacques fils d'Alphée, et Simon appelé le Zélote (Zélé), Judas (garder Judas, il y a une note dessus) frère de Jacques, et Judas Iscariote, qui fut le traître. Et descendant avec eux, il s'arrêta dans une plaine, avec la troupe de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée, et de Jérusalem, et de la contrée maritime, et de Tyr, et de Sidon ; ils étaient venus pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies. Et ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient (aussi) guéris. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une vertu sortait de lui et les guérissait tous. Et lui, levant les yeux sur ses disciples, disait : Bienheureux, vous qui êtes pauvres, parce que le royaume de Dieu est à vous. Bienheureux, vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez rassasiés. Bienheureux, vous qui pleurez maintenant, parce que vous rirez. Bienheureux serez-vous lorsque les hommes vous haïront, et vous repousseront, et vous outrageront, et lorsqu'ils rejetteront votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme. Réjouissez-vous en ce jour-là et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense est grande dans le ciel ; car c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes. Mais malheur à vous, riches, parce que vous avez votre consolation. Malheur à vous qui êtes rassasiés, parce que vous aurez faim. Malheur à vous qui riez maintenant, parce que vous serez dans le deuil et dans les larmes. Malheur à vous lorsque les hommes diront du bien de vous, car c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes. Mais à vous qui m'écoutez, je dis : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Bénissez ceux qui vous maudissent, et priez pour ceux qui vous calomnient. Et à celui qui te frappe sur une joue, présente encore l'autre ; et celui qui te prend ton manteau, ne l'empêche pas de prendre aussi ta tunique. Donne à quiconque te demande, et ne redemande pas ton bien à celui qui s'en empare. Et ce que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-le-leur vous aussi, pareillement. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Et si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi font cela. Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. Mais vous, aimez vos ennemis, faites du bien, et donnez beaucoup sans en rien espérer, et votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et les méchants. Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés ; pardonnez, et on vous pardonnera. Donnez, et on vous donnera : on versera dans votre sein une bonne mesure, pressée, et secouée, et qui débordera. Car la même mesure avec laquelle vous aurez mesuré servira de mesure pour vous. Il leur proposait aussi cette comparaison : Est-ce qu'un aveugle peut conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans la (une) fosse ? Le disciple n'est pas au-dessus du maître ; mais tout disciple sera parfait, s'il est comme son maître. Pourquoi vois-tu le fétu dans l'œil de ton frère, sans apercevoir la poutre qui est dans tonœil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter le fétu qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte d'abord la poutre qui est dans tonœil, et ensuite tu verras comment tu pourras ôter le fétu de l'œil de ton frère. Car un arbre n'est pas bon, s'il produit de mauvais fruits, et un arbre n'est pas mauvais, s'il produit de bons fruits. Car chaque arbre se connaît à son fruit. On ne cueille pas de figues sur les épines, et on ne vendange pas le raisin sur des ronces. L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et l'homme mauvais tire de mauvaises choses de son mauvais trésor ; car la bouche parle de l'abondance du cœur. Pourquoi m'appelez-vous Seigneur ! Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je vous dis ? Quiconque vient à moi, et écoute mes paroles, et les met en pratique, je vous montrerai à qui il ressemble. Il ressemble à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé bien avant, et a posé le fondement sur la pierre ; l'inondation étant survenue, le torrent s'est précipité sur cette maison et n'a pu l'ébranler, parce qu'elle était fondée sur la pierre. Mais celui qui écoute et ne met pas en pratique, ressemble à un homme qui a bâti sa maison sur la terre, sans fondement ; le torrent s'est précipité sur elle, et aussitôt elle est tombée, et la ruine de cette maison a été grande. Lorsqu'il eut achevé de faire entendre au peuple toutes ces paroles, il entra dans Capharnaüm. Or un centurion avait un serviteur malade et sur le point de mourir, qui lui était très cher. Et ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya quelques anciens des Juifs, Le priant de venir et de guérir son serviteur. Ceux-ci, étant venus auprès de Jésus, le priaient avec instance, en lui disant : Il mérite que vous lui accordiez cela ; car il aime notre nation, et il nous a lui-même bâti une synagogue. Et Jésus allait avec eux. Et comme il n'était plus guère éloigné de la maison, le centurion lui envoya de ses amis, pour lui dire : Seigneur, ne prenez pas tant de peine, car je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit. C'est pour cela que je ne me suis pas cru digne de venir moi-même auprès de vous ; mais dites un mot, et mon serviteur sera guéri. Car moi, qui suis un homme soumis à des chefs, j'ai sous moi des soldats ; et je dis à l'un : Va, et il va ; et à l'autre : Viens, et il vient ; et à mon serviteur : Fais ceci, et il le fait. Ayant entendu ces paroles, Jésus fut dans l'admiration ; et se tournant vers les foules qui le suivaient, il dit : En vérité, je vous le dis, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi. De retour à la maison, ceux que le centurion avait envoyés trouvèrent guéri le serviteur qui avait été malade. Il arriva ensuite que Jésus allait dans une ville appelée Naïm ; et ses disciples allaient avec lui, ainsi qu'une foule nombreuse. Et comme il approchait de la porte de la ville, voici qu'on emportait un mort, fils unique de sa mère, et celle-ci était veuve ; et il y avait avec elle beaucoup de personnes de la ville. Lorsque le Seigneur l'eut vue, touché de compassion pour elle, il lui dit : Ne pleure pas. Puis il s'approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s'arrêtèrent. Et il dit : Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi. Et le mort se mit sur son séant, et commença à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, en disant : Un grand prophète a surgi parmi nous, et Dieu a visité son peuple. Et le bruit de ce miracle se répandit dans toute la Judée, et dans tout le pays d'alentour. Les disciples de Jean lui rapportèrent toutes ces choses. Et Jean appela deux de ses disciples, et les envoya vers Jésus, pour lui dire : Etes-vous celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? Ces hommes, étant venus auprès de Jésus, lui dirent : Jean-Baptiste nous a envoyés vers vous, pour vous dire : Etes-vous celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? A cette heure même, il guérit beaucoup de personnes qui avaient des maladies, et des plaies, et des esprits mauvais, et il rendit la vue à de nombreux aveugles. Puis, leur répondant, il dit : Allez, et rapportez à Jean ce que vous avez entendu et ce que vous avez vu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, l'Evangile est annoncé aux pauvres ; et bienheureux est celui qui ne sera pas scandalisé en moi. Lorsque les envoyés de Jean furent partis, il se mit à dire aux foules, au sujet de Jean : Qu'êtes-vous allés voir dans le désert ? Un roseau agité par le vent ? Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu avec mollesse ? Ceux qui portent des vêtements précieux et qui vivent dans les délices sont dans les maisons des rois. Qu'êtes-vous donc allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète. C'est de lui qu'il est écrit : Voici que j'envoie mon ange devant ta face, et il préparera ton chemin devant toi. Car, je vous le dis, parmi ceux qui sont nés des femmes, nul n'est plus grand prophète que Jean-Baptiste. Mais celui qui est le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. Tout le peuple qui l'a entendu, et les publicains, ont justifié Dieu, en se faisant baptiser du baptême de Jean. Mais les pharisiens et les docteurs de la loi ont méprisé le dessein de Dieu à leur égard, en ne se faisant pas baptiser par Jean. Le Seigneur ajouta : A qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui sont-ils semblables ? Ils sont semblables à des enfants assis sur la place publique, et qui, se parlant les uns aux autres, disent : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé ; nous avons chanté des airs lugubres, et vous n'avez pas pleuré. Car Jean-Baptiste est venu, ne mangeant pas de pain, et ne buvant pas de vin ; et vous dites : Il est possédé du démon. Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant ; et vous dites : Voici un homme de bonne chère et un buveur de vin, un ami des publicains et des pécheurs. Mais la sagesse a été justifiée par tous ses enfants. Or un pharisien pria Jésus de manger avec lui. Et étant entré dans la maison du pharisien, il se mit à table. Et voici qu'une femme, qui était une pécheresse dans la ville, ayant su qu'il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d'albâtre rempli de parfum ; et se tenant derrière lui, à ses pieds, elle se mit à arroser ses pieds de ses larmes, et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête, et elle baisait ses pieds et les oignait de parfum. Voyant cela, le pharisien qui l'avait invité dit en lui-même : Si cet homme était prophète, il saurait certainement qui et de quelle espèce est la femme qui le touche ; car c'est une pécheresse. Et Jésus, prenant la parole, lui dit : Simon, j'ai quelque chose à te dire. Il répondit : Maître, dites. Un créancier avait deux débiteurs : l'un devait cinq cents deniers, et l'autre cinquante. Comme ils n'avaient pas de quoi les rendre, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel donc l'aimera davantage ? Simon répondit : Je pense que c'est celui auquel il a remis davantage. Jésus lui dit : Tu as bien jugé. Et se tournant vers la femme, il dit à Simon : Tu vois là cette femme ? Je suis entré dans ta maison : tu ne m'as pas donné d'eau pour mes pieds ; mais elle a arrosé mes pieds des ses larmes, et elle les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as pas donné de baiser ; mais elle, depuis qu'elle est entrée, n'a pas cessé de baiser mes pieds. Tu n'as pas oint ma tête d'huile ; mais elle, elle a oint mes pieds de parfum. C'est pourquoi, je te le dis, beaucoup de péchés lui sont remis, parce qu'elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on remet moins, aime moins. Alors il dit à cette femme : Tes péchés te sont remis. Et ceux qui étaient à table avec lui commencèrent à dire en eux-mêmes : Quel est celui-ci, qui remet même les péchés ? Et il dit à la femme : Ta foi t'a sauvée ; va en paix. Il arriva ensuite que Jésus parcourait les villes et les villages, prêchant et annonçant l'Evangile du royaume de Dieu. Et les douze étaient avec lui, comme aussi quelques femmes, qui avaient été guéries (délivrées) d'esprits malins et (guéries) de maladies : Marie, appelée Madeleine, de laquelle sept démons étaient sortis ; Jeanne, femme de Chusa, intendant d'Hérode, et Suzanne, et beaucoup d'autres, qui l'assistaient de leurs biens. Or, comme une grande foule s'était assemblée, et qu'on accourait des villes auprès de lui, il dit en parabole : Celui qui sème alla semer sa semence. Et tandis qu'il semait, une partie tomba le long du chemin ; et elle fut foulée aux pieds, et les oiseaux du ciel la mangèrent. Une autre partie tomba sur la pierre ; et ayant levé, elle sécha, parce qu'elle n'avait pas d'humidité. Une autre tomba au milieu des épines ; et les épines, croissant avec elle, l'étouffèrent. Une autre partie tomba dans une bonne terre, et, ayant levé, elle porta du fruit au centuple. En disant cela, il criait : Que celui-là entende, qui a des oreilles pour entendre. Ses disciples lui demandèrent ensuite ce que signifiait cette parabole. Il leur dit : A vous il a été donné de connaître le mystère du royaume de Dieu ; mais aux autres il n'est proposé qu'en paraboles, afin que, regardant, ils ne voient pas, et qu'entendant, ils ne comprennent pas. Voici le sens de cette parabole. La semence, c'est la parole de Dieu. Ceux qui sont (Ce qui tombe) le long du chemin sont ceux qui écoutent ; ensuite le diable vient, et enlève de leur cœur la parole, de peur qu'ils ne croient et ne soient sauvés. Ceux qui sont (Ce qui tombe) sur la pierre sont ceux qui, entendant la parole, la reçoivent avec joie ; mais ils n'ont pas de racines : ils croient pour un temps, et au moment de la tentation ils se retirent. Ce qui tombe parmi les épines, ce sont ceux qui ont écouté la parole, et qui s'en vont et sont étouffés par les sollicitudes, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils ne portent pas de fruit. Ce qui tombe dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant écouté la parole avec un cœur bon et excellent, la retiennent, et portent du fruit par la patience. Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d'un vase ou ne la met sous un lit ; mais il la met sur un candélabre, afin que ceux qui entrent voient la lumière. Car il n'y a rien de caché qui ne soit manifesté, ni rien de secret qui ne soit connu et ne vienne au grand jour. Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez. Car à celui qui a, on donnera ; et à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il croit avoir. Cependant, sa mère et ses frères vinrent auprès de lui, et ils ne pouvaient l'aborder, à cause de la foule. On l'en avertit : Votre mère et vos frères sont dehors et veulent vous voir. Et répondant, il leur dit : Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la pratiquent. Or il arriva qu'un de ces jours, il monta sur une barque avec ses disciples ; et il leur dit : Passons de l'autre côté du lac. Et ils partirent. Pendant qu'ils naviguaient, il s'endormit ; et un tourbillon de vent fondit sur le lac, et la barque se remplissait d'eau, et ils étaient en péril. S'approchant donc, ils l'éveillèrent, en disant : Maître, nous périssons. Mais lui, s'étant levé, menaça le vent et les flots agités ; et ils s'apaisèrent, et le calme se fit. Alors il leur dit : Où est votre foi ? Mais eux, remplis de crainte et d'admiration (avec surprise), se disaient l'un à l'autre : Quel est donc celui-ci, qui commande aux vents et à la mer, et ils lui obéissent ? Ils abordèrent dans le pays des Géraséniens, qui est en face de la Galilée. Et lorsque Jésus fut descendu à terre, il vint au-devant de lui un homme qui était possédé du démon depuis longtemps déjà, et qui ne portait pas de vêtement, et qui ne demeurait pas dans une maison, mais dans les sépulcres. Dès qu'il eut vu Jésus, il se prosterna devant lui, et poussant un grand cri, il dit : Qu'y a-t-il entre vous et moi, Jésus, Fils du Dieu très haut ? Je vous en conjure, ne me tourmentez pas. Car il commandait à l'esprit impur de sortir de cet homme. Il s'était, en effet, emparé de lui depuis longtemps, et quoiqu'on le gardât lié de chaînes et les fers aux pieds, il rompait ses liens, et était entraîné par le démon dans les déserts. Jésus l'interrogea, en disant : Quel est ton nom ? Il répondit : Légion ; car de nombreux démons étaient entrés en lui. Et ils le suppliaient de ne pas leur commander de s'en aller dans l'abîme. Or il y avait là un grand troupeau de pourceaux, qui paissaient sur la montagne ; et les démons le suppliaient de leur permettre d'entrer dans ces pourceaux. Et il le leur permit. Les démons sortirent donc de cet homme, et entrèrent dans les pourceaux ; et le troupeau alla se précipiter impétueusement dans le lac, et se noya. Quand ceux qui les faisaient paître eurent vu ce qui était arrivé, ils s'enfuirent, et ils l'annoncèrent dans la ville et dans les campagnes. Les habitants sortirent pour voir ce qui était arrivé, et ils vinrent auprès de Jésus ; et ils trouvèrent l'homme, de qui les démons étaient sortis, assis à ses pieds, vêtu, et plein de bons sens ; et ils furent saisis de crainte. Ceux qui avaient vu ce qui s'était passé leur racontèrent comment il avait été délivré de la légion. Alors tout le peuple du pays des Géraséniens pria Jésus de s'éloigner d'eux, car ils étaient saisis d'une grande crainte. Et lui, montant dans la barque, s'en retourna. Et l'homme de qui les démons étaient sortis lui demandait de rester avec lui. Mais Jésus le renvoya, en disant : Retourne dans ta maison, et raconte les grandes choses que Dieu t'a faites. Et il s'en alla par toute la ville, publiant les grandes choses que Jésus lui avait faites. Or il arriva que Jésus, à son retour, fut reçu par la foule : car tous l'attendaient. Et voici qu'un homme, nommé Jaïre, qui était chef de la synagogue, vint et se jeta aux pieds de Jésus, le suppliant d'entrer dans sa maison, parce qu'il avait une fille unique, âgée d'environ douze ans, qui se mourait. Et il arriva qu'en y allant il était pressé par la foule. Et une femme qui souffrait d'une perte de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tout son bien en médecins, sans qu'aucun eût pu la guérir, s'approcha par derrière, et toucha la frange de son vêtement ; et aussitôt sa perte de sang s'arrêta. Et Jésus dit : Qui est-ce qui m'a touché ? Mais comme tous s'en défendaient, Pierre et ceux qui étaient avec lui répondirent : Maître, les foules vous pressent et vous accablent, et vous dites : Qui m'a touché ? Et Jésus dit : Quelqu'un m'a touché, car j'ai connu qu'une vertu était sortie de moi. Alors la femme, voyant qu'elle n'avait pu rester cachée, vint toute tremblante, et se jeta à ses pieds ; et elle déclara devant tout le peuple pour quel motif elle l'avait touché, et comment elle avait été guérie à l'instant. Et Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t'a sauvée ; va en paix. Comme il parlait encore, quelqu'un vint dire au chef de synagogue : Ta fille est morte ; ne l'importune pas. Mais Jésus, ayant entendu cette parole, dit au père de la jeune fille : Ne crains pas ; crois seulement, et elle vivra. Et lorsqu'il fut arrivé à la maison, il ne permit à personne d'entrer avec lui, si ce n'est à Pierre, à Jacques et à Jean, et au père et à la mère de la jeune fille. Or, tous pleuraient et se lamentaient sur elle. Mais il dit : Ne pleurez pas ; la jeune fille n'est pas morte, mais elle dort. Et ils se moquaient de lui, sachant qu'elle était morte. Mais lui, la prenant par la main, s'écria, en disant : Jeune fille, lève-toi. Et son esprit revint, et elle se leva aussitôt. Et il ordonna de lui donner à manger. Ses parents furent remplis d'étonnement ; et il leur commanda de ne dire à personne ce qui était arrivé. Jésus, ayant assemblé les douze Apôtres, leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et le pouvoir de guérir les maladies. Puis il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les malades. Et il leur dit : Ne portez rien en route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent, et n'ayez pas deux tuniques. Dans quelque maison que vous soyez entrés, demeurez-y et n'en sortez pas. Et lorsqu'on ne vous aura pas reçus, sortant de cette ville, secouez la poussière même de vos pieds, en témoignage contre eux. Etant donc partis, ils parcouraient les villages, annonçant l'Evangile et guérissant partout. Cependant, Hérode le tétrarque entendit parler de tout ce que faisait Jésus ; et il était perplexe, parce que les uns disaient : Jean est ressuscité d'entre les morts ; les autres : Elie est apparu ; et d'autres : Un des anciens prophètes est ressuscité. Et Hérode dit : J'ai décapité Jean ; mais quel est donc celui-ci, de qui j'entends dire de telles choses ? Et il cherchait à le voir. Les Apôtres, étant revenus, racontèrent à Jésus tout ce qu'ils avaient fait ; et les prenant avec lui, il se retira à l'écart dans un lieu désert, près de Bethsaïde. Quand les foules l'eurent appris, elles le suivirent ; et il les accueillit, et il leur parlait du royaume de Dieu, et guérissait ceux qui avaient besoin d'être guéris. Or, le jour commençait à baisser, et les douze, s'approchant, lui dirent : Renvoyez les foules, afin qu'elles aillent dans les villages et dans les campagnes d'alentour, pour se loger et trouver des vivres ; car nous sommes ici dans un lieu désert. Mais il leur dit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Ils lui dirent : Nous n'avons que cinq pains et deux poissons ; à moins que nous n'allions nous-mêmes acheter des vivres pour toute cette foule. Or il y avait là environ cinq mille hommes. Alors il dit à ses disciples : Faites-les asseoir par groupes de cinquante. Ils firent ainsi, et les firent tous asseoir. Alors Jésus, ayant pris les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux au ciel, et les bénit, les rompit, et les distribua à ses disciples, afin qu'ils les présentassent aux foules. Ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et on emporta douze corbeilles de morceaux qui étaient restés. Il arriva, comme il priait à l'écart, ayant ses disciples avec lui, qu'il les interrogea, en disant : Les foules, qui disent-elles que je suis ? Ils répondirent, en disant : Jean-Baptiste ; les autres, Elie ; les autres, qu'un des anciens prophètes est ressuscité. Et il leur dit : Mais vous, qui dites-vous que je suis ? Simon-Pierre, prenant la parole, dit : Le Christ de Dieu. Alors il leur défendit, avec de sévères recommandations, de dire cela à personne, ajoutant : il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, par les princes des prêtres et par les scribes, qu'il soit mis à mort, et qu'il ressuscite le troisième jour. Il disait aussi à tous : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, et qu'il porte sa croix tous les jours, et qu'il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie (son âme) la perdra, et celui qui perdra sa vie (son âme) à cause de moi la sauvera. Et quel avantage aurait un homme à gagner le monde entier, s'il se perd lui-même et cause sa ruine ? Car si quelqu'un rougit de moi et de mes paroles, le Fils de l'homme rougira de lui lorsqu'il viendra dans sa gloire, et dans celle du Père et des saints anges. Je vous le dis, en vérité, il en est quelques-uns, ici présents, qui ne goûteront pas la mort avant d'avoir vu le royaume de Dieu. Or il arriva qu'environ huit jours après ces paroles, il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il monta sur une montagne pour prier. Et pendant qu'il priait, l'aspect de son visage devint tout autre, et ses vêtements devinrent blancs et brillants (d'une éclatante blancheur). Et voici que deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Elie, apparaissant avec gloire ; et ils parlaient de sa sortie du monde, qu'il devait accomplir à Jérusalem. Cependant Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient appesantis par le sommeil ; et, s'éveillant, ils virent sa gloire, et les deux hommes qui étaient avec lui. Et il arriva qu'au moment où ceux-ci s'éloignaient de Jésus, Pierre lui dit : Maître, il est bon pour nous d'être ici ; faisons trois tentes, une pour vous, une pour Moïse et une pour Elie. Il ne savait pas ce qu'il disait (, ne sachant). Comme il parlait ainsi, une nuée apparut et les couvrit ; et ils furent effrayés lorsqu'ils entrèrent dans la nuée. Et une voix sortit de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; écoutez-le. Et pendant que la voix retentissait, Jésus se trouva seul. Et les disciples se turent, et ne dirent à personne, en ces jours-là, rien de ce qu'ils avaient vu. Or il arriva, le jour suivant, comme ils descendaient de la montagne, qu'une foule nombreuse vint au-devant d'eux. Et voici qu'un homme s'écria, du sein de la foule, et dit : Maître, je vous en supplie, jetez un regard sur mon fils, car c'est mon unique enfant. Un esprit se saisit de lui, et aussitôt il pousse des cris ; il le renverse à terre, il l'agite en le faisant écumer, et il ne le quitte qu'à grand'peine, après l'avoir tout déchiré. J'ai prié vos disciples de le chasser, et ils n'ont pas pu. Alors Jésus, prenant la parole, dit : O race incrédule et perverse, jusqu'à quand serai-je avec vous et vous souffrirai-je ? Amène ici ton fils. Et comme il approchait, le démon le jeta par terre et l'agita violemment. Mais Jésus menaça l'esprit impur, et guérit l'enfant, et le rendit à son père. Et tous étaient frappés de la grandeur de Dieu ; et comme tous étaient dans l'admiration de tout ce que faisait Jésus, il dit à ses disciples : Vous, mettez bien dans vos cœurs ces paroles : Le Fils de l'homme doit être livré entre les mains des hommes. Mais ils ne comprenaient pas cette parole, et elle était voilée pour eux, de sorte qu'ils n'en avaient pas le sens ; et ils craignaient de l'interroger à ce sujet. Or une pensée leur vint dans l'esprit : lequel d'entre eux était le plus grand. Mais Jésus, voyant les pensées de leurs cœurs, prit un enfant et le plaça auprès de lui. Puis il leur dit : Quiconque reçoit cet enfant en mon nom, me reçoit ; et quiconque me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, celui-là est le plus grand. Alors Jean, prenant la parole, dit : Maître, nous avons vu un homme chasser les démons en votre nom, et nous l'en avons empêché, parce qu'il ne vous suit pas avec nous. Et Jésus lui dit : Ne l'en empêchez pas ; car celui qui n'est pas contre vous est pour vous. Or il arriva, lorsque les jours où il devait être enlevé du monde approchaient, qu'il prit un visage assuré, pour aller à Jérusalem. Et il envoya devant lui des messagers ; ceux-ci, étant partis, entrèrent dans une ville des Samaritains, pour lui préparer un logement. Mais ils ne le reçurent pas, parce que son aspect était celui d'un homme qui va à Jérusalem. Ayant vu cela, ses disciples Jacques et Jean lui dirent : Seigneur, voulez-vous que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ? Et se tournant vers eux, il les réprimanda, en disant : Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes. Le Fils de l'homme n'est pas venu pour perdre les âmes, mais pour les sauver. Et ils s'en allèrent dans un autre bourg. Or il arriva, tandis qu'ils étaient en chemin, que quelqu'un lui dit : Je vous suivrai partout où vous irez. Jésus lui répondit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête. Il dit à un autre : Suis-moi. Mais celui-ci répondit : Seigneur, permettez-moi d'aller d'abord ensevelir mon père. Et Jésus lui dit : Laisse les morts ensevelir leurs morts ; pour toi, va et annonce le royaume de Dieu. Un autre dit : Seigneur, je vous suivrai ; mais permettez-moi d'abord de disposer de ce qui est dans ma maison. Jésus lui dit : Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière, n'est pas propre au royaume de Dieu. Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-douze autres disciples, et il les envoya devant lui, deux à deux, dans toutes les villes et tous les lieux où il devait aller lui-même. Et il leur disait : La moisson est grande, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson. Allez ; voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni chaussures, et ne saluez personne en chemin. Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord : Paix à cette maison. Et s'il s'y trouve un enfant de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra à vous. Demeurez dans la même maison, mangeant et buvant de ce qu'il y aura chez eux ; car l'ouvrier est digne de son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans quelque ville que vous entriez, et où l'on vous recevra, mangez ce qui vous sera présenté. Guérissez les malades qui s'y trouvent, et dites-leur : Le royaume de Dieu s'est approché de vous. Et dans quelque ville que vous entriez, et où l'on ne vous recevra pas, sortez sur les places publiques, et dites : La poussière même de votre ville, qui s'est attachée à nous, nous la secouons contre vous ; sachez cependant ceci, que le royaume de Dieu est proche. Je vous le dis, en ce jour-là, il y aura moins de rigueur pour Sodome que pour cette ville. Malheur à toi, Corozaïn ! malheur à toi, Bethsaïde ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, depuis longtemps elles auraient fait pénitence, revêtues d'un sac et assises dans la cendre. C'est pourquoi, au jugement, il y aura moins de rigueur pour Tyr et pour Sidon que pour vous. Et toi, Capharnaüm, qui as été élevée jusqu'au ciel, tu seras plongée jusque (au fond de) dans l'enfer. Celui qui vous écoute, m'écoute ; celui qui vous méprise, me méprise. Et celui qui me méprise, méprise celui qui m'a envoyé. Or les soixante-douze revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons même nous sont soumis en votre nom. Et il leur dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme la foudre. Voici que je vous ai donné le pouvoir de fouler aux pieds les serpents, et les scorpions, et toute la puissance de l'ennemi ; et rien ne pourra vous nuire. Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. En cette heure même, il tressaillit de joie dans l'Esprit-Saint, et dit : Je vous rends gloire, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et de ce que vous les avez révélées aux petits. Oui, Père, car il vous a plu ainsi. Toutes choses m'ont été données par mon Père ; et nul ne sait qui est le Fils, si ce n'est le Père ; ni qui est le Père, si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils aura voulu le révéler. Et se tournant vers ses disciples, il dit : Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez. Car je vous le dis, beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu ; et entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. Et voici qu'un docteur de la loi se leva pour le tenter, et lui dit : Maître, que dois-je faire pour posséder la vie éternelle ? Et Jésus lui dit : Qu'y a-t-il d'écrit dans la loi ? qu'y lis-tu ? Il répondit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toutes tes forces, et de tout ton esprit ; et ton prochain comme toi-même. Jésus lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? Alors Jésus, prenant la parole, dit : Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba au milieu des voleurs, qui le dépouillèrent, et, après l'avoir couvert de blessures, s'en allèrent, le laissant à demi mort. Or il arriva qu'un prêtre descendait par le même chemin ; et l'ayant vu, il passa outre. Pareillement, un lévite, qui se trouvait en cet endroit, le vit et passa outre. Mais un Samaritain, qui était en voyage, vint près de lui, et, le voyant, fut touché de compassion. Et s'étant approché, il banda ses plaies, et y versa de l'huile et du vin ; puis, le plaçant sur sa monture, il le conduisit dans une hôtellerie et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, et les donna à l'hôtelier, et dit : Aie soin de lui ; et tout ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les mains des voleurs ? Le docteur répondit : Celui qui a exercé la miséricorde envers lui. Et Jésus lui dit : Va, et fais de même. Or il arriva, tandis qu'ils étaient en chemin, qu'il entra dans un bourg ; et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. Et elle avait une soeur, nommée Marie, qui, assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole ; mais Marthe s'empressait aux soins multiples du service. Elle s'arrêta, et dit : Seigneur, n'avez-vous aucun souci de ce que ma soeur me laisse servir seule ? Dites-lui donc de m'aider. (Mais) Le Seigneur, répondant, lui dit : Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu te troubles pour beaucoup de choses. Or une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, qui ne lui sera pas ôtée. Il arriva, comme il priait dans un certain lieu, que, lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples lui dit : Seigneur, apprenez-nous à prier, comme Jean l'a appris à ses disciples. Et il leur dit : Lorsque vous priez, dites : Père, que votre nom soit sanctifié ; que votre règne arrive ; donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour. Et remettez-nous nos péchés, puisque nous remettons, nous aussi, à quiconque nous doit ; et ne nous induisez pas en tentation. Il leur dit encore : Si l'un de vous a un ami, et qu'il aille le trouver au milieu de la nuit, pour lui dire : Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n'ai rien à lui offrir, et si, de l'intérieur, l'autre répond : Ne m'importune pas ; la porte est déjà fermée, et mes enfants et moi nous sommes au lit ; je ne puis me lever pour t'en donner ; si cependant le premier continue de frapper, je vous le dis, quand même il ne se lèverait pas pour lui en donner parce qu'il est son ami, il se lèvera du moins à cause de son importunité, et il lui en donnera autant qu'il lui en faut. Et moi, je vous dis : Demandez, et on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez à la porte, et on vous ouvrira. Car quiconque demande, reçoit ; et qui cherche, trouve ; et à celui qui frappe à la porte, on ouvrira. Si l'un de vous demande du pain à son père, celui-ci lui donnera-t-il une pierre ? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu du poisson ? Ou, s'il demande un oeuf, lui donnera-t-il un scorpion ? Si donc vous, qui êtes méchants (mauvais), vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans le ciel donnera-t-il l'Esprit bon à ceux qui le lui demandent ! Jésus chassait un démon, et ce démon était muet. Et lorsqu'il eut chassé le démon, le muet parla, et les foules furent dans l'admiration. Mais quelques-uns d'entre eux dirent : C'est par Béelzébub, prince des démons, qu'il chasse les démons. Et d'autres, pour le tenter, lui demandaient un signe qui vînt du ciel. Mais lui, ayant vu leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera dévasté, et la maison tombera sur la maison. Si donc Satan est aussi divisé contre lui-même, comment son règne subsistera-t-il ? Car vous dites que c'est par Béelzébub que je chasse les démons. Or si c'est par Béelzébub que je chasse les démons, par qui vos fils les chassent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c'est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, assurément le royaume de Dieu est arrivé jusqu'à vous. Lorsque l'homme fort, armé, garde sa maison, ce qu'il possède est en paix. Mais si un plus fort que lui survient et triomphe de lui, il emportera toutes ses armes, dans lesquelles il se confiait, et il distribuera ses dépouilles. Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui ne recueille pas avec moi dissipe. Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va par des lieux arides, cherchant du repos ; et n'en trouvant pas, il dit : Je retournerai dans ma maison, d'où je suis sorti. Et quand il arrive, il la trouve balayée et ornée. Alors il s'en va, et prend avec lui sept autres esprits, plus méchants que lui, et, entrant dans cette maison, ils y habitent. Et le dernier état de cet homme devient pire que le premier. Or il arriva, tandis qu'il disait ces choses, qu'une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui vous a porté, et les mamelles qui vous ont allaité. Mais il dit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent. Et comme les foules accouraient, il de mit à dire : Cette génération est une génération méchante (mauvaise) ; elle demande un signe, et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n'est le signe du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut un signe pour les Ninivites, ainsi en sera-t-il du Fils de l'homme pour cette génération. La reine du Midi se lèvera, lors du jugement, contre les hommes de cette génération, et les condamnera ; car elle est venue des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici qu'il y a plus que Salomon ici. Les Ninivites se lèveront, lors du jugement, contre cette génération, et la condamneront ; car ils ont fait pénitence à la prédication de Jonas, et voici qu'il y a plus que Jonas ici. Personne n'allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché, ou sous le boisseau ; mais on la met sur le candélabre, afin que ceux qui entrent voient la lumière. La lampe de ton corps, c'est tonœil. Si tonœil est simple, tout ton corps sera lumineux ; mais s'il est mauvais, ton corps aussi sera ténébreux. Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. Si donc tout ton corps est éclairé, n'ayant aucune partie ténébreuse, il sera tout lumineux, et tu seras éclairé comme par une lampe brillante. Pendant qu'il parlait, un pharisien le pria de dîner chez lui ; et étant entré, il se mit à table. Or le pharisien, pensant en lui-même, commença à se demander pourquoi il ne s'était pas lavé avant le repas. Mais le Seigneur lui dit : Vous autres, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat ; mais ce qui est au dedans de vous est plein de rapine et d'iniquité. Insensés, celui qui a fait le dehors n'a-t-il pas fait aussi le dedans ? Cependant donnez en aumône votre superflu, et voici que tout sera pur pour vous. Mais malheur à vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme de la menthe, et de la rue, et de tous les légumes (herbes), et que vous négligez la justice et l'amour de Dieu ; il fallait cependant faire ces choses, sans omettre les autres. Malheur à vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations sur la place publique. Malheur à vous, parce que vous êtes comme des sépulcres qui ne paraissent pas, et sur lesquels les hommes marchent sans le savoir. Alors un des docteurs de la loi, prenant la parole, lui dit : Maître, en parlant de la sorte, vous nous faites injure à nous aussi. Mais Jésus dit : Malheur à vous aussi, docteurs de la loi, parce que vous chargez les hommes de fardeaux qu'ils ne peuvent porter, et que vous-mêmes vous ne touchez pas ces fardeaux d'un seul de vos doigts. Malheur à vous, qui bâtissez les tombeaux des prophètes ; et ce sont vos pères qui les ont tués. Certes, vous témoignez que vous consentez aux œuvres de vos pères ; car eux, ils les ont tués, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. C'est pourquoi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, et ils tueront les uns et persécuteront les autres, afin qu'il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde, depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, qui a été tué entre l'autel et le temple. Oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération. Malheur à vous, docteurs de la loi, parce que vous avez pris la clef de la science ; vous-mêmes, vous n'êtes pas entrés, et vous avez arrêté ceux qui voulaient entrer. Comme il leur disait ces choses, les pharisiens et les docteurs de la loi commencèrent à le presser vivement et à le harceler par une multitude de questions, lui tendant des pièges, et cherchant à surprendre quelque parole de sa bouche, afin de l'accuser. Or des foules nombreuses s'étant assemblées autour de Jésus, à ce point qu'on marchait les uns sur les autres, il commença à dire à ses disciples : Gardez-vous du levain des pharisiens, qui est l'hypocrisie. Il n'y a rien de secret qui ne doive être découvert, ni rien de caché qui ne doive être connu. Car, ce que vous avez dit dans les ténèbres, on le dira dans la lumière ; et ce que vous avez dit à l'oreille, dans les chambres, sera prêché sur les toits. Je vous dis donc à vous, qui êtes mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. Mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne. Oui, je vous le dis, celui-là, craignez-le. Cinq passereaux ne se vendent-ils pas deux as ? Et pas un d'eux n'est en oubli devant Dieu. Les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas ; vous valez plus que beaucoup de passereaux. Or, je vous le dis, quiconque me confessera devant les hommes, le Fils de l'homme le confessera aussi devant les anges de Dieu. Mais celui que m'aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. Et à quiconque prononcera une parole contre le Fils de l'homme, il sera pardonné ; mais à celui qui aura blasphémé contre le Saint-Esprit, il ne sera pas pardonné. Lorsqu'on vous conduira dans les synagogues, et devant les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de quelle manière ou de ce que vous répondrez, ni de ce que vous direz ; car l'Esprit-Saint vous enseignera, à l'heure même, ce qu'il faudra que vous disiez. Alors quelqu'un de la foule lui dit : Maître, dites à mon frère de partager avec moi notre héritage. Mais Jésus lui répondit : Homme, qui m'a établi sur vous juge ou faiseur de partages ? Puis il leur dit : Voyez, et gardez-vous de toute avarice ; car un homme fût-il dans l'abondance, sa vie ne dépend pas des biens qu'il possède. Il leur dit ensuite cette parabole : Le champ d'un homme riche lui rapporta des fruits abondants. Et il pensait en lui-même, disant : Que ferai-je ? car je n'ai pas où serrer mes fruits. Et il dit : Voici ce que je ferai : j'abattrai mes greniers et j'en bâtirai de plus grands, et j'y amasserai tous mes produits et mes biens. Et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour de nombreuses années ; repose-toi, mange, bois, fais bonne chère. Mais Dieu lui dit : Insensé, cette nuit même on te redemandera ton âme ; et ce que tu as préparé, à qui sera-ce ? Ainsi en est-il de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n'est pas riche pour (devant) Dieu. Il dit ensuite à ses disciples : C'est pourquoi je vous le dis, ne soyez pas inquiets pour votre vie, de ce que vous mangerez ; ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Considérez les corbeaux : ils ne sèment, ni ne moissonnent ; ils n'ont ni cellier, ni grenier ; cependant Dieu les nourrit. Combien ne valez-vous pas plus qu'eux ! Mais qui de vous, en réfléchissant, peut ajouter à sa taille une coudée ? Si donc vous ne pouvez pas même ce qu'il y a de moindre, pourquoi vous inquiétez-vous des autres choses ? Considérez les lis, comme ils croissent : ils ne travaillent, ni ne filent ; cependant, je vous le dis, Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas vêtu comme l'un d'eux. Si donc Dieu revêt ainsi l'herbe qui est aujourd'hui dans les champs, et qui demain sera jetée au four, combien plus vous-mêmes, hommes de peu de foi ! Et vous, ne vous préoccupez pas de ce que vous mangerez ou de ce que vous boirez, et ne vous élevez pas si haut. Car ce sont les païens du monde qui recherchent toutes ces choses ; mais votre Père sait que vous en avez besoin. C'est pourquoi, cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par surcroît. Ne craignez pas, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. Vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumônes ; faites-vous des bourses qui ne s'usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, dont le voleur n'approche pas et que le ver ne détruit pas. Car où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. Que vos reins soient ceints, et les lampes allumées dans vos mains. Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin que, lorsqu'il arrivera et frappera, ils lui ouvrent aussitôt. Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ; en vérité, je vous le dis, il se ceindra, les fera asseoir à table, et passant devant eux, il les servira. Et, s'il vient à la seconde veille, s'il vient à la troisième veille, et qu'il les trouve en cet état, heureux sont ces serviteurs ! Or sachez que, si le père de famille savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait certainement, et ne laisserait pas percer sa maison. Vous aussi, soyez prêts ; car, à l'heure que vous ne pensez pas, le Fils de l'homme viendra. Alors Pierre lui dit : Seigneur, est-ce à nous que vous adressez cette parabole, ou est-ce à tous ? Et le Seigneur lui dit : Quel est, penses-tu, le dispensateur fidèle et prudent, que le maître a établi sur ses serviteurs pour leur donner, au temps fixé, leur mesure de blé ? Heureux ce serviteur, que le maître, à son arrivée, trouvera agissant ainsi ! En vérité, je vous le dis, il l'établira sur tout ce qu'il possède. Mais si ce serviteur dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et s'il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s'enivrer, le maître de ce serviteur viendra au jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne sait pas, et il le retranchera, et lui donnera sa part avec les infidèles. Le serviteur qui a connu la volonté de son maître, et n'a rien préparé, et n'a pas agi selon sa volonté, recevra un grand nombre de coups ; mais celui qui ne l'a pas connue, et qui a fait des choses dignes de châtiment, recevra peu de coups. A quiconque beaucoup aura été donné, beaucoup sera demandé ; et de celui à qui on a confié beaucoup, on exigera davantage. Je suis venu jeter le feu sur la terre, et quel est mon désir, sinon qu'il s'allume ? J'ai à être baptisé d'un baptême, et comme je me sens pressé jusqu'à ce qu'il s'accomplisse ! Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-je, mais la division. Car désormais, dans une même maison, cinq seront divisés : trois contre deux, et deux contre trois. Seront divisés : le père contre le fils et le fils contre son père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre sa belle-fille et la belle-fille contre sa belle-mère. Il disait aussi aux foules : Lorsque vous voyez un nuage s'élever à l'occident, vous dites aussitôt : La pluie vient ; et il arrive ainsi. Et quand vous voyez souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud ; et cela arrive. Hypocrites, vous savez apprécier l'aspect du ciel et de la terre ; comment donc n'appréciez-vous pas ce temps-ci ? Comment ne discernez-vous pas aussi par vous-mêmes ce que est juste ? Lorsque tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, tâche de te dégager de lui en chemin, de peur qu'il ne te traîne devant le juge, et que le juge ne te livre à l'exécuteur, et que l'exécuteur ne te mette en prison. Je te le dis, tu ne sortiras pas de là que tu n'aies payé jusqu'à la dernière obole. En ce même temps, il y avait là quelques hommes, qui lui annonçaient ce qui était arrivé aux Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices. Et prenant la parole, il leur dit : Pensez-vous que ces Galiléens fussent plus pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu'ils ont souffert de telles choses ? Non, je vous le dis ; mais, si vous ne faites pénitence, vous périrez tous pareillement. Comme ces dix-huit personnes sur lesquelles est tombée la tour de Siloé, et qu'elle a tuées : pensez-vous que leur dette fût plus grande que celle de tous les habitants de Jérusalem ? Non, je vous le dis ; mais, si vous ne faites pénitence, vous périrez tous pareillement. Il disait aussi cette parabole : Un homme avait un figuier planté dans sa vigne ; et il vint y chercher du fruit, et n'en trouva pas. Alors il dit au vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier, et je n'en trouve pas ; coupe-le donc : pourquoi occupe-t-il encore le sol ? Le vigneron, répondant, lui dit : Seigneur, laisse-le encore cette année, jusqu'à ce que je creuse tout autour et que j'y mette du fumier ; peut-être portera-t-il du fruit ; sinon, tu le couperas ensuite. Or Jésus enseignait dans leur synagogue les jours de sabbat. Et voici qu'il y vînt une femme, possédée d'un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; et elle était courbée, et ne pouvait pas du tout regarder en haut. Jésus, la voyant, l'appela auprès de lui et lui dit : Femme, tu es délivrée de ton infirmité. Et il lui imposa les mains ; et aussitôt elle redevint droite, et elle glorifiait Dieu. Mais le chef de la synagogue prit la parole, indigné de ce que Jésus avait opéré cette guérison un jour de sabbat ; et il disait à la foule : Il y a six jours pendant lesquels on doit travailler ; venez donc en ces jours-là, et faites-vous guérir, et non pas le jour du sabbat. Le Seigneur lui répondit, en disant : Hypocrites, est-ce que chacun de vous, le jour du sabbat, ne délie pas son boeuf ou son âne de la crèche, et ne les mène pas boire ? Et cette fille d'Abraham, que Satan avait liée voilà dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? Tandis qu'il parlait ainsi, tous ses adversaires rougissaient ; et tout le peuple se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu'il accomplissait. Il disait aussi : A quoi est semblable le royaume de Dieu, et à quoi le comparerai-je ? Il est semblable à un grain de sénevé, qu'un homme a pris et mis dans son jardin ; et il a crû et est devenu un grand arbre, et les oiseaux du ciel se sont reposés sur ses branches. Il dit encore : A quoi comparerai-je le royaume de Dieu ? Il est semblable à du levain, qu'une femme a pris et mêlé dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que tout fût fermenté. Et il allait à travers les villes et les villages, enseignant, et faisant route vers Jérusalem. Or quelqu'un lui dit : Seigneur, y en a-t-il peu qui soient sauvés ? Et il leur dit : Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite ; car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer, et ne le pourront pas. Et lorsque le Père de famille sera entré, et aura fermé la porte, vous, étant dehors, vous commencerez à frapper à la porte, en disant : Seigneur, ouvrez-nous. Et vous répondant, il dira : Je ne sais d'où vous êtes. Alors vous commencerez à dire : Nous avons mangé et bu devant vous, et vous avez enseigné sur nos places publiques. Et il vous dira : Je ne sais d'où vous êtes ; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d'iniquité. Là il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, et Isaac, et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous, vous serez chassés dehors. Il en viendra de l'orient et de l'occident, de l'aquilon et du midi, et ils se mettront à table dans le royaume de Dieu. Et voici, ce sont les derniers qui seront les premiers, et ce sont les premiers qui seront les derniers. Le même jour, quelques-uns des pharisiens s'approchèrent, et lui dirent : Allez-vous-en, et partez d'ici, car Hérode veut vous tuer. Il leur dit : Allez, et dites à ce renard : Voici que je chasse les démons, et que j'opère des guérisons aujourd'hui et demain, et le troisième jour tout sera consommé pour moi. Cependant il faut que je marche aujourd'hui, et demain, et le jour suivant, car il ne convient pas qu'un prophète périsse hors de Jérusalem. Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme un oiseau rassemble sa couvée sous ses ailes, et tu n'as pas voulu ! Voici que votre maison vous sera laissée déserte. Je vous le dis, vous ne me verrez plus, jusqu'à ce que vienne le moment où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Et il arriva que Jésus entra, un jour de sabbat, dans la maison d'un des principaux pharisiens, pour y manger du pain ; et ceux-ci l'observaient. Et voici qu'un homme hydropique était devant lui. Et Jésus, prenant la parole, dit aux docteurs de la loi et aux pharisiens : Est-il permis de guérir le jour du sabbat ? Mais ils gardèrent le silence. Alors lui, prenant cet homme par la main, le guérit et le renvoya. Puis, s'adressant à eux, il dit : Qui de vous, si son âne ou son boeuf tombe dans un puits, ne l'en retirera pas aussitôt, le jour du sabbat ? Et ils ne pouvaient rien répondre à cela. Il dit aussi aux invités cette parabole, considérant comment ils choisissaient les premières places. Il leur dit : Quand tu seras invité à des noces, ne te mets pas à la première place, de peur qu'il n'y ait parmi les invités une personne plus considérable que toi, et que celui qui vous a conviés, toi et lui, ne vienne te dire : Cède la place à celui-ci, et qu'alors tu n'ailles, en rougissant, occuper la dernière place. Mais, quand tu auras été invité, va, mets-toi à la dernière place, afin que, lorsque celui qui t'a invité sera venu, il te dise : Mon ami, monte plus haut. Et alors ce sera une gloire pour toi devant ceux qui seront à table avec toi. Car quiconque s'élève sera humilié, et quiconque s'humilie sera élevé. Il dit aussi à celui qui l'avait invité : Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, n'appelle pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni tes voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour, et ne te rendent ce qu'ils ont reçu de toi. Mais lorsque tu fais un festin, appelle les pauvres, les estropiés, les boiteux et les aveugles ; et tu seras heureux de ce qu'ils n'ont pas le moyen de te le rendre, car cela te sera rendu à la résurrection des justes. Un de ceux que étaient à table avec Jésus, ayant entendu ces paroles, lui dit : Heureux celui qui mangera du pain dans le royaume de Dieu ! Alors Jésus lui dit : Un homme fit un grand souper, et invita de nombreux convives. Et à l'heure du souper, il envoya son serviteur dire aux invités de venir, parce que tout était prêt. Mais tous, unanimement, commencèrent à s'excuser. Le premier lui dit : J'ai acheté une terre (maison de campagne), et il est nécessaire que j'aille la voir ; je t'en prie, excuse-moi. Le second dit : J'ai acheté cinq paires de boeufs, et je vais les essayer ; je t'en prie, excuse-moi. Et un autre dit : J'ai épousé une femme, et c'est pourquoi je ne puis venir. A son retour, le serviteur rapporta cela à son maître. Alors le père de famille, irrité, dit à son serviteur : Va promptement sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. Le serviteur dit ensuite : Seigneur, ce que vous avez commandé a été fait, et il y a encore de la place. Et le maître dit au serviteur : Va dans les chemins et le long des haies, et contrains les gens d'entrer, afin que ma maison soit remplie. Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon souper. Or de grandes foules marchaient avec Jésus ; et se tournant vers elles, il leur dit : Si quelqu'un vient à moi, et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et celui qui ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. Car quel est celui de vous qui, voulant bâtir une tour, ne s'assied d'abord, et ne suppute les dépenses qui sont nécessaires, afin de voir s'il aura de quoi l'achever ; de peur qu'après avoir posé les fondements, il ne puisse l'achever, et que tous ceux qui verront cela ne se mettent à se moquer de lui, en disant : Cet homme a commencé à bâtir, et il n'a pu achever ? Ou quel roi, sur le point de faire la guerre à un autre roi, ne s'assied d'abord, afin d'examiner s'il pourra, avec dix mille hommes, marcher contre celui qui s'avance sur lui avec vingt mille ? Autrement, tandis que l'autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade, et lui fait des propositions de paix. Ainsi donc, quiconque d'entre vous ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple. Le sel est bon ; mais, si le sel s'affadit, avec quoi l'assaisonnera-t-on ? Il n'est plus propre ni pour la terre, ni pour le fumier ; mais on le jettera dehors. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. Or les publicains et les pécheurs s'approchaient de Jésus pour l'écouter. Et les pharisiens et les scribes murmuraient, en disant : Cet homme accueille les pécheurs, et mange avec eux. Alors il leur dit cette parabole : Quel est l'homme parmi vous qui a cent brebis, et qui, s'il en perd une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert, pour s'en aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la trouve ? Et lorsqu'il l'a trouvée, il la met sur ses épaules avec joie ; et venant dans sa maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai trouvé ma brebis qui était perdue. Je vous le dis, il y aura de même plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui fait pénitence, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de pénitence. Ou quelle est la femme qui, ayant dix drachmes, si elle en perd une, n'allume la lampe, ne balaye la maison, et ne cherche avec soin jusqu'à ce qu'elle la trouve ? Et lorsqu'elle l'a trouvée, elle appelle ses amies et ses voisines, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai trouvé la drachme que j'avais perdue. De même, je vous le dis, il y aura de la joie parmi les anges de Dieu, pour un seul pécheur qui fait pénitence. Il dit encore : Un homme avait deux fils ; et le plus jeune des deux dit à son père : Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien. Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant rassemblé tout ce qu'il avait, partit pour un pays étranger et lointain, et là il dissipa son bien, en vivant dans la débauche. Et après qu'il eut tout dépensé, il survint une grande famine dans ce pays-là, et il commença à être dans le besoin. Il alla donc, et s'attacha au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans sa maison des champs pour garder les pourceaux. Et il désirait remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; mais personne ne lui en donnait. Et étant rentré en lui-même, il dit : Combien de mercenaires, dans la maison de mon père, ont du pain en abondance, et moi je meurs ici de faim ! Je me lèverai, et j'irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi ; je ne suis plus digne désormais d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes mercenaires. Et se levant, il vint vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit, et fut ému de compassion ; et accourant, il se jeta à son cou, et le baisa. Et le fils lui dit : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi ; je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. Alors le père dit à ses serviteurs : Vite, apportez la plus belle robe, et revêtez-l'en ; et mettez un anneau à sa main, et des chaussures à ses pieds ; puis amenez le veau gras, et tuez-le ; et mangeons, et faisons bonne chère ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à faire grande chère. Cependant son fils aîné était dans les champs ; et comme il revenait et s'approchait de la maison, il entendit la musique et les danses. Et il appela un des serviteurs, et demanda ce que c'était. Celui-ci lui dit : Ton frère est revenu, et ton père a tué le veau gras, parce qu'il l'a recouvré sain et sauf. Il s'indigna, et ne voulait pas entrer. Son père sortit donc, et se mit à le prier. Mais, répondant à son père, il dit : Voilà tant d'années que je te sers, et je n'ai jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour faire bonne chère avec mes amis ; mais dès que cet autre fils, qui a dévoré son bien avec des femmes perdues, est revenu, tu as tué pour lui le veau gras. Alors le père lui dit : Mon fils, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi ; mais il fallait faire bonne chère et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort, et qu'il est revenu à la vie ; parce qu'il était perdu, et qu'il est retrouvé. Jésus disait aussi à ses disciples : Un homme riche avait un économe, et celui-ci fut accusé auprès de lui d'avoir dissipé ses biens. Et il l'appela, et lui dit : Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends compte de ta gestion, car tu ne pourras plus désormais gérer mon bien. Alors l'économe dit en lui-même : Que ferai-je, puisque mon maître m'ôte la gestion de son bien ? Travailler la terre, je ne le puis, et je rougis de mendier. Je sais ce que je ferai, afin que, lorsque j'aurai été destitué de la gestion, il y ait des gens qui me reçoivent dans leurs maisons. Ayant donc fait appeler chacun des débiteurs de son maître, il disait au premier : Combien dois-tu à mon maître ? Il répondit : Cent mesures d'huile. Et l'économe lui dit : Prends ton obligation, assieds-toi vite, et écris cinquante. Il dit ensuite à un autre : Et toi, combien dois-tu ? Il répondit : Cent mesures de froment. Et il lui dit : Prends ton obligation, et écris quatre-vingts. Et le maître loua l'économe infidèle de ce qu'il avait agi habilement ; car les enfants de ce siècle sont, dans leur monde, plus habiles que les enfants de lumière. Et moi je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses d'iniquité, afin que, lorsque vous viendrez à manquer, ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels. Celui qui est fidèle dans les moindres choses, est fidèle aussi dans les grandes ; et celui qui est injuste dans les moindres choses, est injuste aussi dans les grandes. Si donc vous n'avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables ? Et si vous n'avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ? Aucun serviteur ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir Dieu et mammon (l'argent). Or les pharisiens, qui étaient avares, entendaient toutes ces choses, et ils se moquaient de lui. Et il leur dit : Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs ; car ce qui est grand pour les hommes est une abomination devant Dieu. La loi et les prophètes ont duré jusqu'à Jean ; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun fait effort pour y entrer. Il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu'il ne l'est qu'un seul trait de la loi vienne à tomber. Quiconque renvoie sa femme, et en épouse une autre, commet un adultère ; et quiconque épouse celle qui a été renvoyée par son mari, commet un adultère. Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de lin, et qui faisait chaque jour une chère splendide. Il y avait aussi un mendiant, nommé Lazare, qui était couché à sa porte, couvert d'ulcères, désirant se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche, et personne ne lui en donnait ; mais les chiens venaient aussi, et léchaient ses plaies. Or il arriva que le mendiant mourut, et fut emporté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli dans l'enfer. Et levant les yeux, lorsqu'il était dans les tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein ; et s'écriant, il dit : Père Abraham, ayez pitié de moi, et envoyez Lazare, afin qu'il trempe l'extrémité de son doigt dans l'eau, pour rafraîchir ma langue, car je suis tourmenté dans cette flamme. Mais Abraham lui dit : Mons fils, souviens-toi que tu as reçu les biens pendant ta vie, et que Lazare a reçu de même les maux ; or maintenant il est consolé, et toi, tu es tourmenté. De plus, entre nous et vous un grand abîme a été établi ; de sorte que ceux qui voudraient passer d'ici vers vous, ou de là venir ici, ne le peuvent pas. Le riche dit : Je vous supplie donc, père, de l'envoyer dans la maison de mon père ; car j'ai cinq frères, afin qu'il leur atteste ces choses, de peur qu'ils ne viennent, eux aussi, dans ce lieu de tourments. Et Abraham lui dit : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu'ils les écoutent. Et il reprit : Non, père Abraham ; mais si quelqu'un des morts va vers eux, ils feront pénitence. Abraham lui dit : S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, quand même quelqu'un des morts ressusciterait, ils ne croiront pas. Jésus dit à ses disciples : Il est impossible qu'il n'arrive des scandales ; mais malheur à celui par qui ils arrivent. Il vaudrait mieux pour lui qu'on lui mît au cou une meule de moulin, et qu'on le jetât dans la mer, que s'il scandalisait (de scandaliser) un de ces petits. Prenez garde à vous. Si ton frère a péché contre toi, reprends-le ; et s'il se repent, pardonne-lui. S'il pèche contre toi sept fois dans un jour, et que sept fois dans un jour il revienne à toi, en disant : Je me repens, pardonne-lui. Alors les Apôtres dirent au Seigneur : Augmentez-nous la foi. Et le Seigneur leur dit : Si vous avez la foi comme un grain de sénevé, vous direz à ce mûrier : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous obéira. Qui de vous, ayant un serviteur qui laboure ou fait paître les troupeaux, lui dit, lorsqu'il revient des champs : Approche-toi vite, mets-toi à table ? Ne lui dira-t-il pas : Prépare-moi à souper, et ceins-toi, et sers-moi jusqu'à ce que j'aie mangé et bu ; après cela, tu mangeras et tu boiras ? A-t-il de la reconnaissance pour ce serviteur, parce qu'il a fait ce qu'il lui avait ordonné ? Je ne le pense pas. Et vous de même, quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles ; nous avons fait ce que nous devions faire. Et il arriva, tandis qu'il allait à Jérusalem, qu'il passa par les confins de la Samarie et de la Galilée. Et comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent au-devant de lui ; et, se tenant éloignés, ils élevèrent la voix, en disant : Jésus, Maître, ayez pitié de nous. Lorsqu'il les eut vus, il dit : Allez, montrez-vous aux prêtres. Et comme ils y allaient, ils furent guéris. Or l'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint, glorifiant Dieu à haute voix. Et il se jeta le visage contre terre aux pieds de Jésus, lui rendant grâces, et celui-là était Samaritain. Alors Jésus, prenant la parole, dit : Est-ce que les dix n'ont pas été guéris ? Où sont donc les neuf autres ? Il ne s'en est pas trouvé qui soit revenu, et qui ait rendu gloire à Dieu sinon cet étranger. Et il lui dit : Lève-toi, va ; ta foi t'a sauvé. Les pharisiens lui demandèrent : Quand viendra le royaume de Dieu ? Il leur répondit : Le royaume de Dieu ne vient pas d'une manière apparente ; et on ne dira pas : Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au dedans de vous. Puis il dit à ses disciples : Des jours viendront où vous désirerez voir un jour du Fils de l'homme, et vous ne le verrez pas. Et l'on vous dira : Il est ici, il est là. Mais n'y allez pas, et ne les suivez pas. Car, comme l'éclair resplendit et brille d'une extrémité du ciel jusqu'à l'autre, ainsi sera le Fils de l'homme en son jour. Mais il faut auparavant qu'il souffre beaucoup, et qu'il soit rejeté par cette génération. Et comme il est arrivé aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il aux jours du Fils de l'homme. Les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et donnaient leurs filles en mariage, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche ; et alors le déluge vint, et les fit tous périr. Et comme il est arrivé encore aux jours de Lot : les hommes mangeaient et buvaient, achetaient et vendaient, plantaient et bâtissaient ; mais le jour où Lot sortit de Sodome, il tomba du ciel une pluie de feu et de soufre, qui les fit tous périr. Il en sera de même le jour où le Fils de l'homme sera révélé. A cette heure-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre ; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière. Souvenez-vous de la femme de Lot. Quiconque cherchera à sauver sa vie, la perdra ; et quiconque la perdra, la sauvera. Je vous le dis, en cette nuit-là, deux seront dans le même lit : l'un sera pris, et l'autre laissé. Deux femmes moudront ensemble : l'une sera prise, et l'autre laissée. Deux hommes seront dans un champ : l'un sera pris, et l'autre laissé. Prenant la parole, ils lui dirent : Où sera-ce, Seigneur ? Il leur répondit : Partout où sera le corps, là aussi se rassembleront les aigles. Il leur disait aussi une parabole, pour leur montrer qu'il faut toujours prier, et ne pas se lasser. Il y avait, dit-il, dans une ville, un juge qui ne craignait pas Dieu et ne se souciait pas des hommes. Il y avait aussi, dans cette ville, une veuve qui venait auprès de lui, disant : Fais-moi justice de mon adversaire. Et il refusait pendant longtemps ; mais ensuite il dit en lui-même : Quoique je ne craigne pas Dieu, et que je ne me soucie pas des hommes, néanmoins, parce que cette veuve m'importune, je lui ferai justice, de peur qu'à la fin elle n'en vienne à me frapper. Le Seigneur ajouta : Entendez ce que dit ce juge d'iniquité. Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et il tarderait à les secourir ? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais lorsque le Fils de l'homme viendra, pensez-vous qu'il trouve (-ra) la foi sur la terre ? Il dit aussi cette parabole à quelques-uns qui se confiaient en eux-mêmes, comme étant justes, et qui méprisaient les autres : Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l'un était pharisien, et l'autre publicain. Le pharisien, se tenant debout, priait ainsi en lui-même : O Dieu, je vous rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont voleurs, injustes, adultères, ni même comme ce publicain. Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède. Et le publicain, se tenant éloigné, n'osait pas même lever les yeux au ciel ; mais il frappait sa poitrine, en disant : O Dieu, ayez pitié de moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre ; car quiconque s'élève sera humilié, et quiconque s'humilie sera élevé. On lui amenait aussi de petits enfants, afin qu'il les touchât ; mais les disciples, voyant cela, les repoussaient. Mais Jésus, les appelant, dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. En vérité, je vous le dis, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un enfant, n'y entrera pas. Un chef de synagogue l'interrogea, en disant : Bon maître, que ferai-je pour posséder la vie éternelle ?\line Jésus lui dit : Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon, si ce n'est Dieu seul. Tu connais les commandements : Tu ne tueras pas ; tu ne commettras pas d'adultère ; tu ne déroberas pas ; tu ne porteras pas de faux témoignage ; honore ton père et ta mère. Il répondit : J'ai observé toutes ces choses depuis ma jeunesse. Ayant entendu cela, Jésus lui dit : Il te manque encore une chose : vends tout ce que tu as, et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens, et suis-moi. Mais lui, ayant entendu ces paroles, fut attristé ; car il était très riche. Et Jésus, voyant qu'il était devenu triste, dit : Qu'il sera difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille, qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. Et ceux qui l'écoutaient dirent : Qui peut donc être sauvé ? Il leur dit : Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. Alors Pierre dit : Voici que nous avons tout quitté, et que nous vous avons suivi. Il leur dit : En vérité, je vous le dis, personne ne quittera sa maison, ou ses parents, ou ses frères, ou sa femme, ou ses enfants, pour le royaume de Dieu, qu'il ne reçoive beaucoup plus dans le temps présent, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. Ensuite, Jésus prit à part les douze, et leur dit : Voici que nous montons à Jérusalem, et tout ce que a été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l'homme s'accomplira. Car il sera livré aux gentils, et on se moquera de lui, et on le flagellera, et on crachera sur lui ; et après qu'on l'aura flagellé, on le fera mourir ; et le troisième jour il ressuscitera. Mais ils ne comprirent rien à cela ; ce langage leur était caché, et ils ne saisissaient pas ce que était dit. Or il arriva, comme il approchait de Jéricho, qu'un aveugle était assis au bord du chemin, demandant l'aumône. Et entendant la foule passer, il demanda ce que c'était. On lui dit que c'était Jésus de Nazareth qui passait. Et il cria, en disant : Jésus, fils de David, ayez pitié de moi. Et ceux qui marchaient en avant le reprenaient rudement pour qu'il se tût ; mais il criait encore plus : Fils de David, ayez pitié de moi. Alors Jésus, s'arrêtant, ordonna qu'on le lui amenât. Et lorsqu'il se fut approché, il l'interrogea, en disant : Que veux-tu que je te fasse ? Il répondit : Seigneur, que je voie. Et Jésus lui dit : Vois ; ta foi t'a sauvé. Et aussitôt il vit, et il le suivait, en glorifiant Dieu. Et tout le peuple, ayant vu cela, rendit gloire à Dieu. Jésus, étant entré dans Jéricho, traversait la ville. Et voici qu'un homme, nommé Zachée, chef des publicains, et fort riche, cherchait à voir qui était Jésus ; et il ne le pouvait, à cause de la foule, parce qu'il était petit de taille. Courant donc en avant, il monta sur un sycomore pour le voir, parce qu'il devait passer par là. Arrivé en cet endroit, Jésus leva les yeux ; et l'ayant vu, il lui dit : Zachée, hâte-toi de descendre ; car, aujourd'hui, il faut que je demeure dans ta maison. Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie. Voyant cela, tous murmuraient, disant qu'il était allé loger chez un homme pécheur. Cependant Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit : Seigneur, voici que je donne la moitié de mes biens aux pauvres ; et si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple. Jésus lui dit : Aujourd'hui le salut a été accordé à cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d'Abraham. Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Comme ils écoutaient ces choses, il ajouta une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem, et qu'ils pensaient que le royaume de Dieu allait être manifesté à l'instant (bientôt paraître). Il dit donc : Un homme de haute naissance s'en alla dans un pays lointain, pour prendre possession d'un royaume, et revenir ensuite. Ayant appelé dix de ses serviteurs, il leur donna dix mines, et leur dit : Faites-les valoir jusqu'à ce que je revienne. Mais ses concitoyens le haïssaient, et ils envoyèrent après lui une ambassade, pour dire : Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous. Et il arriva qu'à son retour, après avoir pris possession du royaume, il ordonna qu'on appelât les serviteurs auxquels il avait donné de l'argent, pour savoir comment chacun l'avait fait valoir. Le premier vint, et dit : Seigneur, ta mine a produit dix mines. Et il lui dit : C'est bien, bon serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de choses, tu auras puissance sur dix villes. Le second vint, et dit : Seigneur, ta mine a produit cinq mines. Et il lui dit : Et toi, sois établi sur cinq villes. Un autre vint, et dit : Seigneur, voici ta mine, que j'ai tenue enveloppée dans un mouchoir ; car je t'ai craint, parce que tu es un homme sévère : tu enlèves ce que tu n'as pas déposé, et tu moissonnes ce que tu n'as pas semé. Il lui dit : Je te juge par ta propre bouche, méchant serviteur. Tu savais que je suis un homme sévère, enlevant ce que je n'ai pas déposé, et moissonnant ce que je n'ai pas semé ; pourquoi donc n'as-tu pas mis mon argent à la banque, afin qu'à mon retour je le retirasse avec les intérêts ? Puis il dit à ceux que étaient présents : Otez-lui la mine, et donnez-la à celui qui en a dix. Et ils lui dirent : Seigneur, il a (déjà) dix mines. Je vous le dis, on donnera à celui qui a déjà, et il sera dans l'abondance ; mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il a. Quant à mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici, et tuez-les devant moi. Et après avoir ainsi parlé, il marchait devant eux, montant à Jérusalem. Et il arriva, lorsqu'il approchait de Bethphagé et de Béthanie, près de la montagne appelée des Oliviers, qu'il envoya deux de ses disciples, en disant : Allez au village qui est en face ; en y entrant, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s'est jamais assis ; déliez-le, et amenez-le. Et si quelqu'un vous demande : Pourquoi le déliez-vous ? vous lui répondrez : Parce que le Seigneur désire s'en servir. Ceux qui étaient envoyés partirent donc et trouvèrent l'ânon, comme il le leur avait dit. Et comme ils déliaient l'ânon, ses maîtres leur dirent : Pourquoi déliez-vous cet ânon ? Ils répondirent : Parce que le Seigneur en a besoin. Et ils l'amenèrent à Jésus. Et jetant leurs vêtements sur l'ânon, ils y placèrent Jésus. Et tandis qu'il avançait, le peuple étendit ses vêtements sur le chemin. Et lorsqu'il approchait déjà de la descente de la montagne des Oliviers, toutes les foules des disciples, transportées de joie, se mirent à louer Dieu à haute voix pour toutes les merveilles qu'ils avaient vues, en disant : Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel, et gloire au plus haut des cieux ! Alors quelques-uns des pharisiens, du milieu de la foule, lui dirent : Maître, reprenez vos disciples. Il leur répondit : Je vous dis, s'ils se taisent, les pierres crieront. Et comme il approchait, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : Si tu connaissais, toi aussi, au moins en ce jour qui t'est donné, ce qui te procurerait la paix ! Mais maintenant cela est caché à tes yeux. Il viendra sur toi des jours où tes ennemis t'environneront de tranchées, ou ils t'enfermeront et te serreront de toutes parts ; et ils te renverseront à terre, toi et tes enfants qui sont au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le temps où tu as été visitée. Et étant entré dans le temple, il se mit à chasser ceux qui y vendaient et ceux qui y achetaient, leur disant : Il est écrit : Ma maison est une maison de prière ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. Et il enseignait tous les jours dans le temple. Et les princes des prêtres, les scribes et les principaux du peuple cherchaient à le perdre ; mais ils ne trouvaient pas ce qu'ils pourraient lui faire, car tout le peuple était suspendu d'admiration en l'écoutant. Et il arriva qu'un de ces jours-là, comme il enseignait le peuple dans le temple et lui annonçait l'Evangile, les princes des prêtres et les scribes survinrent avec les anciens, et lui parlèrent en ces termes : Dites-nous par quelle autorité vous faites ces choses, ou quel est celui qui vous a donné ce pouvoir. Jésus, répondant, leur dit : Je vous adresserai, moi aussi, une question. Répondez-moi : Le baptême de Jean était-il du ciel, ou des hommes ? Mais ils pensaient en eux-mêmes, disant : Si nous répondons : Du ciel, il dira : Pourquoi donc n'avez-vous pas cru en lui ? Et si nous répondons : Des hommes, tout le peuple nous lapidera ; car il est persuadé que Jean était un prophète. Ils répondirent donc qu'ils ne savaient d'où il était. Et Jésus leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses. Alors il se mit à dire au peuple cette parabole : Un homme planta une vigne, et la loua à des vignerons ; puis lui-même il fut pendant longtemps hors du pays. Et, dans la saison, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour qu'ils lui donnassent du fruit de la vigne. Après l'avoir battu, ils le renvoyèrent les mains vides. Il envoya encore un autre serviteur ; mais ils le battirent aussi, et, après l'avoir accablé d'outrages, ils le renvoyèrent les mains vides. Il envoya encore un troisième, qu'ils blessèrent aussi et chassèrent. Alors le maître de la vigne dit : Que ferai-je ? J'enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être, en le voyant, éprouveront-ils du respect. Mais lorsque les vignerons le virent, ils pensèrent en eux-mêmes, et dirent : Celui-ci est l'héritier ; tuons-le, afin que l'héritage soit à nous. Et l'ayant chassé hors de la vigne, ils le tuèrent. Que leur fera donc le maître de la vigne ? Il viendra, et il fera périr ces vignerons, et il donnera la vigne à d'autres. Ayant entendu cela, ils lui dirent : A Dieu ne plaise ! Mais lui, les regardant, dit : Qu'est-ce donc que ceci qui est écrit : La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la tête de l'angle ? Quiconque tombera sur cette pierre sera brisé ; et celui sur qui elle tombera, elle l'écrasera. Les princes des prêtres et les scribes cherchaient à mettre les mains sur lui à cette heure même, mais ils craignirent le peuple : car ils avaient reconnu que c'était contre eux qu'il avait dit cette parabole. Et l'épiant, ils envoyèrent des hommes artificieux, qui feindraient d'être justes, pour le surprendre dans ses paroles, afin de le livrer à l'autorité et à la puissance du gouverneur. Et ils l'interrogèrent, en disant : Maître, nous savons que vous parlez et enseignez avec droiture, et que vous n'avez pas d'égard aux personnes, mais que vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité. Nous est-il permis de payer le tribut à César, ou non ? Considérant leur ruse, Il leur dit : Pourquoi me tentez-vous ? Montrez-moi un denier. De qui porte-t-il l'image et l'inscription ? Ils lui répondirent : De César. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Et ils ne purent rien reprendre dans ses paroles devant le peuple ; mais, ayant admiré sa réponse, ils se turent. Quelques-uns des sadducéens, qui nient qu'il y ait une résurrection, s'approchèrent ensuite, et l'interrogèrent, en disant : Maître, Moïse a écrit pour nous : Si le frère de quelqu'un, ayant une femme, meurt sans laisser d'enfants, son frère épousera sa femme, et suscitera une postérité à son frère. Or il y avait sept frères ; et le premier épousa la femme, et mourut sans enfants. Le second la prit, et mourut lui-même sans enfants. Le troisième la prit aussi, et de même tous les sept ; et ils ne laissèrent pas de postérité, et ils moururent. Enfin, après eux tous, la femme mourut aussi. A la résurrection donc, duquel d'entre eux sera-t-elle l'épouse ? car les sept l'ont eue pour femme. Jésus leur dit : Les enfants de ce siècle se marient et sont donnés en mariage ; mais ceux qui seront jugés dignes du siècle à venir et de la résurrection des morts ne se marieront pas, et ne prendront pas de femme ; car ils ne pourront plus mourir, parce qu'ils sont égaux aux anges, et qu'ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection. Mais que les morts ressuscitent, Moïse le montre lui-même, à l'endroit du buisson, lorsqu'il appelle le Seigneur le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob. Or Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; car tous sont vivants pour lui. Alors quelques-uns des scribes, prenant la parole, lui dirent : Maître, vous avez bien répondu. Et ils n'osaient plus lui faire aucune question. Mais il leur dit : Comment dit-on que le Christ est fils de David, puisque David lui-même dit dans le livre des Psaumes : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds ? David l'appelle donc Seigneur ; alors, comment est-il son fils ? Tandis que tout le peuple l'écoutait, il dit à ses disciples : Gardez-vous des scribes, qui affectent de se promener en robes longues, et qui aiment les salutations sur la place publique, les premières chaires dans les synagogues et les premières places dans les festins, qui dévorent les maisons des veuves sous prétexte de longues prières. Ils recevront une condamnation plus sévère. Jésus, regardant, vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc. Il vit aussi une pauvre veuve, qui y mit deux petites pièces de monnaie. Et Il dit : En vérité, je vous le dis, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. Car tous ceux-là ont donné de leur superflu, pour faire des offrandes à Dieu ; mais celle-ci a donné de son indigence, tout ce qu'elle avait pour vivre. Et comme quelques-uns disaient du temple qu'il était bâti de belles pierres, et orné de riches dons, il dit : Des jours viendront où, de ce que vous voyez, il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit détruite. Et ils l'interrogèrent, disant : Maître, quand ces choses arriveront-elles ? et à quel signe connaîtra-t-on qu'elles vont s'accomplir ? Jésus dit : Prenez garde d'être séduits ; car beaucoup viendront sous mon nom, disant : C'est moi, et le temps est proche. Ne les suivez donc pas. Et lorsque vous entendrez parler de guerres et de séditions, ne soyez pas effrayés ; car il faut que ces choses arrivent d'abord, mais ce ne sera pas encore aussitôt la fin. Alors il leur dit : Nation se soulèvera contre nation, et royaume contre royaume. Et il y aura de grands tremblements de terre en divers lieux, et des pestes, et des famines, et des choses effrayantes dans le ciel, et de grands signes. Mais, avant tout cela, on mettra les mains sur vous, et on vous persécutera, vous livrant aux synagogues et aux prisons, vous traînant devant les rois et les gouverneurs, à cause de mon nom ; et cela vous arrivera pour que vous rendiez témoignage. Mettez donc dans vos cœurs que vous n'aurez pas à méditer d'avance comment vous répondrez ; car je vous donnerai une bouche et une sagesse auxquelles tous vos adversaires ne pourront résister et contredire. Vous serez livrés par vos parents, et par vos frères, et par vos proches, et par vos amis, et l'on fera mourir plusieurs d'entre vous ; et vous serez haïs de tous à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne périra. C'est par votre patience que vous sauverez vos vies (âmes). Lorsque vous verrez Jérusalem entourée par une armée, alors sachez que sa désolation est proche. Alors, que ceux qui sont dans la Judée s'enfuient dans les montagnes, et que ceux qui sont au milieu d'elle en sortent, et que ceux qui sont dans les environs n'y entrent pas. Car ce seront des jours de vengeance, afin que s'accomplisse tout ce qui est écrit. Malheur à celles qui seront enceintes et qui allaiteront en ces jours-là ! Car il y aura une grande détresse dans le pays, et de la (une grande) colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant du glaive, et ils seront emmenés captifs dans toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les gentils, jusqu'à ce que le temps des nations soit accompli. Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles, et, sur la terre, (la) détresse des nations, à cause du bruit confus de la mer et des flots, les hommes séchant de frayeur, dans l'attente de ce qui doit arriver à tout l'univers ; car les puissances des cieux seront ébranlées. Et alors on verra le Fils de l'homme venant sur une nuée, avec une grande puissance et une grande majesté. Or, lorsque ces choses commenceront à arriver, regardez et levez la tête, parce que votre rédemption approche. Et il leur proposa cette comparaison : Voyez le figuier et tous les arbres. Lorsqu'ils commencent à produire leur fruit, vous savez que l'été est proche. De même, quand vous verrez arriver ces choses, sachez que le royaume de Dieu est proche. En vérité, je vous le dis, cette race ne passera pas, que tout ne s'accomplisse. Le ciel et la terre passeront ; mais mes paroles ne passeront pas. Prenez donc garde à vous, de peur que vos cœurs ne s'appesantissent par l'excès du manger et du boire, et par les soucis de cette vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste ; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc, priant en tout temps, afin que vous soyez trouvés dignes d'échapper à tous ces maux qui arriveront, et de paraître devant le Fils de l'homme. Or, pendant le jour, il enseignait dans le temple, et la nuit il sortait, et demeurait sur la montagne appelée des Oliviers. Et tout le peuple venait à Lui de grand matin dans le temple pour l'écouter. Cependant la fête des Azymes, appelée la Pâque, était proche, et les princes des prêtres et les scribes cherchaient comment ils feraient mourir Jésus ; mais ils craignaient le peuple. Or Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, l'un des douze. Et il alla, et s'entretint avec les princes des prêtres et les magistrats, de la manière dont il le leur livrerait. Ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l'argent. Il s'engagea, et il cherchait une occasion favorable pour le livrer à l'insu des foules. Cependant arriva le jour des Azymes, où il fallait immoler la pâque. Et Jésus envoya Pierre et Jean, en disant : Allez, et préparez-nous la pâque, afin que nous la mangions. Ils lui dirent : Où voulez-vous que nous la préparions ? Il leur répondit : Voici, lorsque vous entrerez dans la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau ; suivez-le dans la maison où il entrera, Et vous direz au père de famille de cette maison : Le maître te dit : Où est la salle où je pourrai manger la pâque avec mes disciples ? Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée ; et là, faites les préparatifs. S'en allant donc ils trouvèrent comme il leur avait dit, et ils préparèrent la pâque. Quand l'heure fut venue, il se mit à table, et les douze Apôtres avec lui. Et il leur dit : J'ai désiré d'un grand désir de manger cette pâque avec vous, avant de souffrir. Car, je vous le dis, désormais je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. Et ayant pris le calice, il rendit grâces, et dit : Prenez, et partagez entre vous. Car, je vous le dis, je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le règne de Dieu soit arrivé. Puis, ayant pris du pain, il rendit grâces, le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. Il prit de même le calice, après qu'il eut soupé, en disant : Ce calice est la nouvelle alliance en mon sang, qui sera répandu pour vous. Cependant, voici que la main de celui qui me trahit est avec moi à cette table. Quant au Fils de l'homme, il s'en va, selon ce qui a été déterminé ; mais malheur à l'homme par qui il sera trahi ! Et ils commencèrent à se demander mutuellement quel était celui d'entre eux qui ferait cela. Il s'éleva aussi parmi eux une contestation, pour savoir lequel d'entre eux devait être estimé le plus grand. Mais il leur dit : Les rois des nations leur commandent en maîtres, et ceux qui ont l'autorité sur elles sont appelés leurs bienfaiteurs. Qu'il n'en soit pas ainsi de vous ; mais que celui qui est le plus grand parmi vous devienne le plus petit ; et celui qui gouverne, comme celui qui sert. Car lequel est le plus grand ? celui qui est à table, ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. Vous, vous êtes demeurés avec moi dans mes tentations ; et moi, je vous prépare le royaume, comme mon Père me l'a préparé, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d'Israël. Le Seigneur dit encore : Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment ; mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, lorsque tu seras converti, affermis tes frères. Pierre lui dit : Seigneur, je suis prêt à aller, avec vous, et en prison et à la mort. Mais Jésus dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera pas aujourd'hui, que tu n'aies nié trois fois que tu me connais. Et il leur dit : Lorsque je vous ai envoyé sans sac, sans bourse et sans chaussures, vous a-t-il manqué quelque chose ? Ils répondirent : Rien. Il ajouta : Mais maintenant, que celui qui a un sac le prenne, et une bourse également ; et que celui qui n'en a pas vende sa tunique, et achète une épée. Car, je vous le dis, il faut encore que cette parole qui est écrite s'accomplisse en moi : Il a été mis au rang des scélérats. En effet, ce qui me concerne touche à sa fin. Et ils dirent : Seigneur, voici deux épées. Et il leur dit : Cela suffit. Et étant sorti, il alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers, et ses disciples le suivirent. Lorsqu'il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit : Priez, afin que vous ne succombiez pas à la tentation. Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'un jet de pierre ; et s'étant mis à genoux, il priait, en disant : Père, si vous le voulez, éloignez ce calice de moi ; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la vôtre. Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. Et étant tombé en agonie, il priait plus instamment. Et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui coulait jusqu'à terre. S'étant levé après sa prière, il vint à ses disciples, et il les trouva endormis de tristesse. Et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, afin que vous ne succombiez pas à la tentation. Comme il parlait encore, voici qu'une troupe parut, et celui qui s'appelait Judas, l'un des douze, marchait devant elle ; et il s'approcha de Jésus pour le baiser. Jésus lui dit : Judas, tu trahis le Fils de l'homme par un baiser ? Ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l'épée ? Et l'un deux frappa le serviteur du grand prêtre, et lui coupa l'oreille droite. Mais Jésus, prenant la parole, dit : Restez-en là. Et ayant touché l'oreille de cet homme, il le guérit. Puis Jésus dit à ceux qui étaient venus vers lui, princes des prêtres, magistrats du temple, et anciens : Vous êtes sortis avec des épées et des bâtons, comme contre un brigand. Quand j'étais tous les jours avec vous dans le temple vous n'avez pas étendu les mains sur moi ; mais c'est ici votre heure, et la puissance des ténèbres. Se saisissant alors de lui, ils l'emmenèrent dans la maison du grand prêtre ; et Pierre suivait de loin. Or, ayant allumé du feu au milieu de la cour, ils s'assirent autour ; et Pierre était au milieu d'eux. Une servante, qui le vit assis devant le feu, le fixa attentivement, et dit : Celui-ci était aussi avec lui. Mais il renia Jésus, en disant : Femme, je ne le connais pas. Un peu après, un autre, le voyant, dit : Toi aussi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : O homme, je n'en suis pas. Et environ une heure plus tard, un autre affirmait la même chose, en disant : Certainement cet homme était aussi avec lui ; car il est Galiléen. Et Pierre dit : Homme, je ne sais pas ce que tu dis. Et aussitôt, comme il parlait encore, le coq chanta. Et le Seigneur, se retournant, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur avait dite : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement. Ceux qui tenaient Jésus se moquaient de lui, en le frappant. Et ils lui voilèrent la face, et ils le frappaient au visage ; et ils l'interrogeaient, en disant : Prophétise, qui est-ce qui t'a frappé ? Et ils proféraient contre lui beaucoup d'autres blasphèmes. Lorsqu'il fit jour, les anciens du peuple, les princes des prêtres et les scribes s'assemblèrent ; et l'ayant fait venir dans leur conseil, ils dirent : Si tu es le Christ, dis-le-nous. Il leur répondit : Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; et si je vous interroge, vous ne me répondrez pas, et vous ne me relâcherez pas. Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. Alors tous dirent : Tu es donc le Fils de Dieu ? Il répondit : Vous le dites, je le suis. Et ils dirent : Qu'avons-nous encore besoin de témoignage ? Nous l'avons entendu nous-mêmes de sa bouche. Et, s'étant tous levés, ils le conduisirent à Pilate. Et ils commencèrent à l'accuser, en disant : Nous avons trouvé cet homme pervertissant notre nation, empêchant de payer le tribut à César, et se disant le Christ-roi. Pilate l'interrogea, en disant : Es-tu le roi des Juifs ? Jésus répondit : Tu le dis. Alors Pilate dit aux princes des prêtres et aux foules : Je ne trouve rien de criminel dans cet homme. Mais ils insistaient, en disant : Il soulève le peuple, en enseignant par toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé, jusqu'ici. Pilate, entendant parler de la Galilée, demanda si cet homme était Galiléen. Et ayant appris qu'il était de la juridiction d'Hérode, il le renvoya à Hérode, qui était aussi à Jérusalem en ces jours-là. Hérode, voyant Jésus, en eut une grande joie ; car il désirait depuis longtemps le voir, parce qu'il avait entendu dire beaucoup de choses de lui, et il espérait lui voir faire quelque miracle. Il lui adressait donc de nombreuses questions ; mais Jésus ne lui répondit rien. Cependant les princes des prêtres et les scribes étaient là, l'accusant sans relâche. Or Hérode, avec ses gardes, le méprisa, et il se moqua de lui en le revêtant d'une robe blanche ; puis il le renvoya à Pilate. Hérode et Pilate devinrent amis en ce jour même, d'ennemis qu'ils étaient auparavant. Or Pilate, ayant convoqué les princes des prêtres, les magistrats et le peuple, leur dit : Vous m'avez présenté cet homme comme portant la nation à la révolte ; et voici que, l'interrogeant devant vous, je ne l'ai trouvé coupable d'aucun des crimes dont vous l'accusez. Ni Hérode non plus ; car je vous ai renvoyés à lui, et on n'a rien fait à l'accusé qui montre qu'il mérite la mort. Je le renverrai donc, après l'avoir châtié. Or il était obligé de leur délivrer un prisonnier le jour de la fête. Et la foule tout entière s'écria : Fais mourir celui-ci, et délivre-nous Barabbas. Cet homme avait été mis en prison, à cause d'une sédition qui avait eu lieu dans la ville, et d'un meurtre. Pilate leur parla de nouveau, voulant délivrer Jésus. Mais ils criaient plus fort, disant : Crucifie-le, crucifie-le ! Il leur dit pour la troisième fois : Mais quel mal a-t-il fait ? Je ne trouve en lui rien qui mérite la mort ; je vais donc le châtier, et je le renverrai. Mais ils insistaient à grands cris, demandant qu'il fût crucifié ; et leurs clameurs redoublaient. Alors Pilate ordonna que ce qu'ils demandaient fût exécuté. Il leur délivra celui qu'ils réclamaient, qui avait été mis en prison pour meurtre et sédition, et il livra Jésus à leur volonté. Et comme ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix, la lui faisant porter derrière Jésus. Or il était suivi d'une grande foule de peuple, et de femmes qui se frappaient la poitrine et qui se lamentaient sur lui. Mais Jésus, se retournant vers elles, dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ; car voici qu'il viendra des jours où l'on dira : Heureuses les stériles, et les entrailles qui n'ont pas d'enfants, et les mamelles qui n'ont pas allaité. Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ; et aux collines : Couvrez-nous. Car s'ils traitent ainsi le bois vert, que fera-t-on au bois sec ? On conduisait aussi avec lui deux autres hommes, qui étaient des malfaiteurs, pour les mettre à mort. Et lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé Calvaire, ils l'y crucifièrent, ainsi que des voleurs, l'un à droite et l'autre à gauche. Et Jésus disait : Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. Partageant ensuite ses vêtements, ils les tirèrent au sort. Et le peuple se tenait là, regardant ; et, avec lui, les chefs se moquaient de Jésus, en disant : Il a sauvé les autres ; qu'il se sauve lui-même, s'il est le Christ, l'élu de Dieu. Les soldats aussi l'insultaient, s'approchant de lui, et lui présentant du vinaigre, et disant : Si tu es le roi des Juifs, sauve-ioi. Il y avait aussi au-dessus de lui une inscription, écrite en grec, en latin et en hébreu : Celui-ci est le roi des Juifs. Or l'un des voleurs suspendus en croix le blasphémait, en disant : Si tu es le Christ, sauve-toi toi-même, et nous avec toi. Mais l'autre le reprenait, en disant : Toi non plus, tu ne crains donc pas Dieu, toi qui es condamné au même supplice ? Encore, pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nosœuvres ; mais celui-ci n'a fait aucun mal. Et il disait à Jésus : Seigneur, souvenez-vous de moi, lorsque vous serez arrivé dans votre royaume. Et Jésus lui dit : En vérité, je te le dis, tu seras aujourd'hui avec moi dans le paradis. Il était environ la sixième heure, et les ténèbres couvrirent toute la terre jusqu'à la neuvième heure. Le soleil fut obscurci, et le voile du temple se déchira par le milieu. Et criant d'une voix forte, Jésus dit : Père, je remets mon esprit entre vos mains. Et disant cela, il expira. Or le centurion, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu en disant : Certainement cet homme était juste. Et toute la foule de ceux qui assistaient à ce spectacle, et qui voyaient ce qui se passait, s'en retournait en se frappant la poitrine. Tous ceux qui avaient connu Jésus, et les femmes qui l'avaient suivi de Galilée, se tenaient à distance, regardant ces choses. Et voici qu'il y avait un homme nommé Joseph, membre du conseil, homme bon et juste, qui n'avait pas consenti au dessein et aux actes des autres ; il était d'Arimathie, ville de Judée (Galilée dans Glaire), et il attendait aussi le royaume de Dieu. Cet homme alla trouver Pilate, et lui demanda le corps de Jésus. Et l'ayant détaché de la croix, il l'enveloppa d'un linceul, et le plaça dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis. Or c'était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer. Les femmes qui étaient venues de Galilée avec Jésus, ayant suivi Joseph, considérèrent le sépulcre, et comment le corps de Jésus y avait été mis. Et s'en retournant, elles préparèrent des aromates et des parfums ; et, pendant le sabbat, elles se tinrent en repos, selon la loi. Le premier jour après le sabbat, de grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu'elles avaient préparés ; et elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre. Etant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Et tandis qu'elles étaient consternées de cela dans leur âme, voici que deux hommes parurent auprès d'elles, avec des vêtements resplendissants. Et comme elles étaient saisies de frayeur, et qu'elles baissaient le visage vers la terre, ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? Il n'est pas ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu'il était encore en Galilée, et qu'il disait : Il faut que le Fils de l'homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu'il soit crucifié, et qu'il ressuscite le troisième jour. Et elles se ressouvinrent de ses paroles. De retour du sépulcre, elles racontèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres. Ce furent Marie-Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles, qui rapportèrent ces choses aux Apôtres. Mais ces paroles leur parurent comme du délire, et ils ne les crurent pas. Cependant Pierre, se levant, courut au sépulcre ; et s'étant baissé, il ne vit que les linges à terre ; et il s'en alla, admirant en lui-même ce qui était arrivé. Et voici que ce même jour, deux d'entre eux allaient dans un bourg, nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. Et ils s'entretenaient de toutes ces choses qui s'étaient passées. Or il arriva, pendant qu'ils parlaient et conféraient ensemble, que Jésus lui-même s'approcha, et marchait avec eux. Mais une force empêchait leurs yeux de le reconnaître. Et il leur dit : Quelles sont ces paroles que vous échangez en marchant, et pourquoi êtes-vous tristes ? Prenant la parole, l'un d'eux, nommé Cléophas, Lui dit : Etes-vous seul étranger dans Jérusalem, et ne savez-vous pas ce qui s'y est passé ces jours-ci ? Quoi ? leur dit-il. Et ils répondirent : Touchant Jésus de Nazareth, qui a été un prophète puissant en œuvres et en paroles, devant Dieu et devant tout le peuple ; et comment les princes des prêtres et nos chefs l'ont livré pour être condamné à mort, et l'ont crucifié. Or nous espérions que c'était lui qui rachèterait Israël ; et maintenant, après tout cela, c'est aujourd'hui le troisième jour que ces choses se sont passées. Il est vrai que quelques femmes, qui sont des nôtres, nous ont effrayés. Etant allées avant le jour au sépulcre, et n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leur ont apparu et ont affirmé qu'il est vivant. Quelques-uns des nôtres sont aussi allés au sépulcre, et ont trouvé les choses comme les femmes avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas trouvé. Alors il leur dit : O insensés, dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât ainsi dans sa gloire ? Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les Ecritures, ce qui le concernait. Lorsqu'ils furent près du bourg où ils allaient, il fit semblant d'aller plus loin. Mais ils le pressèrent, en disant : Demeurez avec nous, car le soir arrive, et le jour est déjà sur son déclin. Et il entra avec eux. Et il arriva, pendant qu'il était à table avec eux, qu'il prit du pain, et le bénit, et le rompit, et il le leur présentait. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent ; et il disparut de devant eux. Et ils se dirent l'un à l'autre : Est-ce que notre cœur n'était pas brûlant en nous, lorsqu'il nous parlait sur le chemin, et qu'il nous expliquait les Ecritures ? Et se levant à l'heure même, ils retournèrent à Jérusalem ; et ils trouvèrent les onze, et ceux qui étaient avec eux, assemblés, et disant : Le Seigneur est vraiment ressuscité, et il est apparu à Simon. Et ils racontaient eux-mêmes ce qui s'était passé en chemin, et comment ils l'avaient reconnu lorsqu'il rompait le pain. Or, pendant qu'ils parlaient ainsi, Jésus parut au milieu d'eux et leur dit : La paix soit avec vous ! C'est moi, ne craignez pas. Mais, troublés et épouvantés, ils croyaient voir un esprit. Et il leur dit : Pourquoi vous troublez-vous ? et pourquoi de telles pensées s'élèvent-elles dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds ; c'est bien moi ; touchez et voyez : un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'en ai. Et après avoir dit cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Mais comme ils ne croyaient pas encore et qu'ils s'étonnaient, transportés de joie, il dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? Ils lui présentèrent un morceau de poisson rôti et un rayon de miel. Et après qu'il en eut mangé devant eux, prenant les restes, il les leur donna. Et il leur dit : C'est ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplît tout ce que a été écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Ecritures. Et il leur dit : C'est ainsi qu'il est écrit, et c'est ainsi qu'il fallait que le Christ souffrît, et qu'il ressuscitât d'entre les morts le troisième jour, et qu'on prêchât en son nom la pénitence et la rémission des péchés dans toutes les nations, en commençant par Jérusalem. Or vous êtes témoins de ces choses. Et moi, je vais envoyer en vous le don promis par mon Père ; mais demeurez dans la ville, jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la force d'en haut. Puis il les conduisit dehors, vers Béthanie ; et ayant levé les mains, il les bénit. Et il arriva, tandis qu'il les bénissait, qu'il se sépara d'eux, et il était enlevé au ciel. Et eux, l'ayant adoré, revinrent à Jérusalem avec une grande joie ; et ils étaient sans cesse dans le temple, louant et bénissant Dieu. Amen.
Et sortant de là, il entra chez un certain Tite Juste, qui honorait Dieu, et dont la maison était attenante à la synagogue. Crispus, chef de la synagogue, crut au Seigneur avec toute sa famille ; et beaucoup de Corinthiens, en entendant Paul, croyaient et étaient baptisés. Une nuit, le Seigneur dit à Paul dans une vision : Ne crains point, mais parle, et ne te tais pas ; car je suis avec toi, et personne ne s'opposera à toi pour te nuire, parce que j'ai un peuple nombreux dans cette ville. Il demeura là un an et six mois, enseignant chez eux la parole de Dieu. Or Gallion étant proconsul d'Achaïe, les Juifs, d'un commun accord, s'élevèrent contre Paul et l'amenèrent au tribunal, en disant : Celui-ci persuade aux hommes de rendre à Dieu un culte contraire à la loi. Comme Paul commençait à ouvrir la bouche, Gallion dit aux Juifs : S'il s'agissait de quelque injustice ou de quelque acte criminel, ô Juifs, je vous écouterais comme il convient ; mais s'il est question de mots, de noms et de votre loi, vous y aviserez vous-mêmes, car je ne veux pas être juge de ces choses. Puis il les éconduisit (renvoya) du (de son) tribunal. Alors tous, se saisissant de Sosthène, chef de la synagogue, le battaient devant le tribunal ; et Gallion ne s'en mit pas en peine. Paul, après être resté là des jours nombreux, prit congé des frères, et s'embarqua pour la Syrie avec Priscille et Aquila ; il s'était fait couper les cheveux à Cenchrée, car il avait fait un vœu. Il arriva à Ephèse, et il y laissa Priscille et Aquila. Pour lui, étant entré dans la synagogue, il discutait avec les Juifs. Comme ils le priaient de rester plus longtemps, il ne consentit pas ; mais il prit congé d'eux, en disant : Je reviendrai auprès de vous, si c'est la volonté de Dieu ; et il partit d'Ephèse. Etant descendu à Césarée, il monta à Jérusalem, et salua l'Eglise ; puis il descendit à Antioche. Après y être resté quelque temps, il repartit, et traversa successivement la Galatie et la Phrygie, fortifiant tous les disciples. Or un Juif nommé Apollo, originaire d'Alexandrie, homme éloquent, vint à Ephèse ; il était habile dans les Ecritures. Il avait été instruit en ce qui regarde la voie du Seigneur ; et fervent d'esprit, il parlait et il enseignait avec soin ce qui concernait Jésus ; mais il ne connaissait que le baptême de Jean. Il commença donc à agir avec assurance dans la synagogue. Lorsque Priscille et Aquila l'eurent entendu, ils le prirent chez eux, et lui exposèrent plus exactement la voie du Seigneur. Comme il voulait ensuite aller en Achaïe, les frères qui l'y avaient exhorté écrivirent aux disciples de le recevoir. Lorsqu'il fut arrivé, il se rendit très utile aux croyants, car il réfutait vigoureusement les Juifs en public, montrant par les Ecritures que Jésus était le Christ. Après cela Paul partit d'Athènes et vint à Corinthe. Et ayant trouvé un Juif nommé Aquila, originaire du Pont, qui était venu récemment d'Italie avec Priscille sa femme (parce que Claude avait ordonné à tous les Juifs de sortir de Rome), il se joignit à eux. Et comme il était du même métier, il demeurait chez eux et travaillait : leur métier consistait à faire des tentes. Il discourait dans la synagogue chaque sabbat, et faisant intervenir le nom du Seigneur Jésus, il persuadait (s'efforçait de persuader) les Juifs et les Grecs. Mais lorsque Silas et Timothée furent venus de Macédoine, Paul se donnait tout entier à la parole, attestant aux Juifs que Jésus était le Christ. Comme ils le contredisaient et le blasphémaient, secouant ses vêtements, il leur dit : Que votre sang soit sur votre tête ; pour moi, j'en suis innocent, et désormais j'irai vers les gentils. Or il arriva, pendant qu'Apollo était à Corinthe, que Paul, ayant parcouru les provinces supérieures, vint à Ephèse et trouva quelques disciples. Et il leur dit : Avez-vous reçu l'Esprit-Saint en devenant croyants ? Mais ils lui répondirent : Nous n'avons pas même entendu dire s'il y a un Esprit-Saint. Il leur dit : Quel baptême avez-vous donc reçu ? Ils dirent : Le baptême de Jean. Alors Paul dit : Jean a baptisé le peuple du baptême de pénitence, en disant de croire en celui qui venait après lui, c'est-à-dire en Jésus. Lorsqu'ils eurent entendu cela, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. Et après que Paul leur eut imposé les mains, l'Esprit-Saint vint sur eux ; et ils parlaient diverses langues et prophétisaient. Ils étaient en tout environ douze hommes. Etant entré dans la synagogue, il parla avec assurance pendant trois mois, discutant et persuadant au sujet du royaume de Dieu. Mais comme quelques-uns s'endurcissaient et refusaient de croire, décriant (maudissant) la voie du Seigneur devant la multitude, il se retira d'eux, sépara les disciples, et il enseignait tous les jours dans l'école d'un certain Tyrannos. Cela eut lieu pendant deux ans, de sorte que tous ceux qui habitaient en Asie, Juifs et Gentils, entendirent la parole du Seigneur. Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par la main de Paul ; à ce point qu'on appliquait sur les malades des mouchoirs et des ceintures qu'il avait portés, et leurs maladies s'éloignaient, et les mauvais esprits sortaient. Alors quelques exorcistes juifs, qui allaient de lieu en lieu, essayèrent aussi d'invoquer le nom du Seigneur Jésus sur ceux qui avaient des esprits mauvais, en disant : Je vous adjure par (le) Jésus, que Paul prêche. C'étaient sept fils du Juif Scéva, prince des prêtres, qui faisaient cela. Mais l'esprit mauvais leur répondit : Je connais Jésus, et je sais qui est Paul ; mais vous, qui êtes-vous ? Et s'élançant sur eux, l'homme en qui était le démon très (le plus) mauvais se rendit maître de deux d'entre eux ; il les maltraita si fort, qu'ils s'enfuirent nus et blessés de cette maison. Cela fut connu de tous les Juifs et de tous les gentils qui habitaient à Ephèse ; et ils furent tous saisis de crainte, et le nom du Seigneur Jésus fut glorifié. Beaucoup de croyants venaient, confessant et déclarant ce qu'ils avaient fait. Beaucoup de ceux qui avaient exercé les arts magiques (curieux, note) apportèrent leurs livres et les brûlèrent devant tout le monde ; et quand on en eut supputé le prix, on trouva la somme de cinquante mille deniers. Ainsi la parole de Dieu croissait avec force et s'affermissait. Ces choses accomplies, Paul se proposa, poussé par l'Esprit, de traverser la Macédoine et l'Achaïe, et d'aller à Jérusalem ; il disait : Après que j'aurai été là, il faut que je voie aussi Rome. Et envoyant en Macédoine deux de ceux qui l'assistaient, Timothée et Eraste, il demeura pour quelque temps en Asie. Mais il y eut en ce temps-là un grand trouble au sujet de la voie du Seigneur. Car un certain orfèvre nommé Démétrius, en faisant de petits temples de Diane en argent, procurait aux ouvriers un gain considérable. Les assemblant avec les artisans du même métier, il dit : Hommes, vous savez que c'est de cette industrie que vient votre (notre) gain ; et vous voyez, et vous entendez que non seulement à Ephèse, mais presque dans toute l'Asie, ce Paul persuade et détourne un grand nombre de personnes, en disant : Ce ne sont pas des dieux, ceux qui sont faits par la main des hommes. Et il n'y a pas seulement péril pour nous que notre industrie ne tombe en discrédit, mais le temple de la grande Diane ne sera tenu pour rien, et la majesté de celle que toute l'Asie et tout l'univers honorent commencera à s'anéantir. Ayant entendu ces paroles, ils furent remplis de colère, et ils s'écrièrent : Grande est la Diane des Ephésiens. (!) La ville fut remplie de confusion ; et d'un commun accord ils se précipitèrent au théâtre, entraînant Gaïus et Aristarque, macédoniens, compagnons de Paul. Paul voulait se montrer au peuple ; mais les disciples ne le permirent pas. Quelques-uns même des Asiarques, qui étaient ses amis, envoyèrent vers lui, pour le prier de ne pas se présenter au théâtre. Cependant les uns criaient une chose, les autres une autre ; car l'assemblée était confuse, et la plupart ne savaient pas pourquoi ils s'étaient réunis. On fit sortir de la foule Alexandre, que les Juifs poussaient en avant. Cet Alexandre, ayant demandé le silence avec la main, voulait s'expliquer devant le peuple. Mais dès qu'ils eurent reconnu qu'il était Juif, tous, d'une seule voix, crièrent pendant près de deux heures : Grande est la Diane des Ephésiens ! Lorsque le scribe eut apaisé la foule, il dit : Habitants d'Ephèse, quel est celui des hommes qui ignore que la ville d'Ephèse est vouée au culte de la grande Diane, fille de Jupiter ? Puis donc qu'on ne peut le contester, vous devez demeurer calmes, et ne rien faire inconsidérément. Car vous avez amené ces hommes, qui ne sont ni des sacrilèges, ni des blasphémateurs de votre déesse. Que si Démétrius, et les artisans qui sont avec lui, ont à se plaindre de quelqu'un, des audiences publiques se tiennent, et il y a des proconsuls : qu'ils s'assignent les uns les autres. Mais si vous avez une autre affaire à proposer, on pourrait en décider dans une assemblée légitime. Car nous risquons d'être accusés de sédition pour ce qui s'est passé aujourd'hui, car nous n'avons aucune bonne raison à alléguer pour justifier cet attroupement. Quand il eut dit cela, il congédia l'assemblée. Après que le tumulte eut cessé, Paul convoqua les disciples ; et les ayant exhortés, il leur dit adieu, et partit pour aller en Macédoine. Après avoir parcouru ces contrées, et avoir exhorté les fidèles en de nombreux discours, il vint en Grèce. Lorsqu'il y eut séjourné pendant trois mois, les Juifs lui tendirent des embûches au moment où il allait s'embarquer pour la Syrie, et il résolut de retourner par la Macédoine. Il fut accompagné par Sopater, fils de Pyrrhus, de Bérée, par Aristarque et Second, de Thessalonique, par Gaïus, de Derbe, par Timothée et par Tychique et Trophime, qui étaient d'Asie. Ceux-ci, ayant pris les devants, nous attendirent à Troas. Pour nous, après les jours des azymes, nous nous embarquâmes à Philippes, et nous vînmes auprès d'eux en cinq jours à Troas, où nous demeurâmes sept jours. Le premier jour de la semaine, comme nous étions réunis pour rompre le pain, Paul, qui devait partir le lendemain, s'entretenait avec les disciples, et il prolongea son discours jusqu'au milieu de la nuit. Or il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute (le cénacle, note) où nous étions assemblés. Et un jeune homme nommé Eutyque, assis sur la fenêtre, s'endormit d'un profond sommeil pendant le long discours de Paul ; entraîné par le sommeil, il tomba du troisième étage en bas, et fut relevé mort. Mais Paul, étant descendu auprès de lui, s'étendit sur lui, l'embrassa, et dit : Ne vous troublez point, car son âme est en lui. Puis étant remonté, il rompit le pain et mangea, parla encore beaucoup jusqu'au point du jour, et partit ainsi. On ramena le jeune homme vivant, et ils ne furent pas médiocrement consolés. Pour nous, montant sur un vaisseau, nous fîmes voile vers Assos, où nous devions reprendre Paul ; car il l'avait ainsi réglé, devant lui-même faire la route à pied. Lorsqu'il nous eut rejoints à Assos, nous le prîmes et vînmes à Mitylène. Faisant voile de là, nous arrivâmes le jour suivant vis-à-vis de Chio ; le lendemain nous abordâmes à Samos, et le jour suivant nous vînmes à Milet. Car Paul avait résolu de passer Ephèse sans y aborder, pour ne pas se retarder en Asie ; il se hâtait afin de célébrer, s'il était possible, le jour de la Pentecôte à Jérusalem. Mais de Milet, envoyant à Ephèse, il convoqua les anciens de l'Eglise. Lorsqu'ils furent venus auprès de lui, et qu'ils furent ensemble, il leur dit : Vous savez de quelle sorte je me suis conduit (j'ai été) en tout temps avec vous, depuis le premier jour où je suis entré en Asie, servant le Seigneur avec toute humilité, dans les larmes et au milieu des épreuves qui me sont survenues par les embûches des Juifs ; comment je ne vous ai rien caché de ce qui était utile, ne manquant pas de vous l'annoncer, et de vous instruire en public et dans les maisons, prêchant aux Juifs et aux gentils la pénitence envers Dieu, et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Et maintenant voici que, lié par l'Esprit, je vais à Jérusalem, ignorant ce qui doit m'arriver ; si ce n'est que, dans toutes les villes, l'Esprit-Saint me fait connaître que des liens et des tribulations m'attendent à Jérusalem. Mais je ne crains rien de ces choses, et je n'estime pas ma vie plus précieuse que moi-même, pourvu que j'achève ma course et le ministère de la parole que j'ai reçu du Seigneur Jésus, pour rendre témoignage à l'Evangile de la grâce de Dieu. Et maintenant voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous parmi lesquels j'ai passé en prêchant le royaume de Dieu. C'est pourquoi je vous atteste aujourd'hui que je suis pur du sang de (vous) tous. Car je n'ai rien négligé pour vous annoncer tout le conseil de Dieu. Prenez garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel l'Esprit-Saint vous a établis évêques, pour gouverner l'église de Dieu, qu'il a acquise par son sang. Je sais qu'après mon départ il entrera parmi vous des loups ravisseurs, qui n'épargneront point le troupeau ; et du milieu de vous-mêmes s'élèveront des hommes qui tiendront un langage pervers, pour attirer les disciples après eux. C'est pourquoi veillez, vous souvenant que, durant trois ans, je n'ai pas cessé nuit et jour d'avertir avec larmes chacun de vous. Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, à lui qui peut achever l'édifice, et donner un héritage avec tous ceux qui ont été sanctifiés. Je n'ai convoité l'argent, l'or, et le vêtement de personne, comme vous le savez vous-mêmes ; car ces mains ont fourni ce qui nous était nécessaire, à moi et à ceux qui étaient avec moi. Je vous ai montré en tout qu'en travaillant ainsi, il faut soutenir les faibles, et se souvenir de la parole du Seigneur Jésus, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. Quand il eut dit cela, il se mit à genoux, et pria avec eux tous. Tous fondirent en larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le baisaient, affligés surtout de ce qu'il avait dit qu'ils ne verraient plus son visage. Et ils le conduisirent jusqu'au vaisseau. Nous nous embarquâmes, après nous être séparés d'eux, et nous vînmes droit à Cos, et le jour suivant à Rhodes, et de là à Patare ; et ayant trouvé un vaisseau qui faisait la traversée vers la Phénicie, nous y montâmes et fîmes voile. Quand nous fûmes en vue de l'île de Chypre, la laissant à gauche, nous naviguâmes vers la Syrie, et nous vînmes à Tyr, où le vaisseau devait déposer son chargement. Y ayant trouvé des disciples, nous y demeurâmes sept jours ; par l'Esprit-Saint, ils disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem. Les sept jours écoulés, nous partîmes ; tous, avec leurs femmes et leurs enfants, nous conduisirent jusque hors de la ville, et nous étant mis à genoux sur le rivage, nous priâmes. Après nous être dit adieu mutuellement, nous montâmes sur le vaisseau, et ils retournèrent chez eux. Pour nous, achevant notre navigation depuis Tyr, nous descendîmes à Ptolémaïs ; et ayant salué les frères, nous restâmes un jour auprès d'eux. Le lendemain, étant partis, nous vînmes à Césarée ; et entrant dans la maison de Philippe l'évangéliste, qui était un des sept, nous demeurâmes chez lui. Il avait quatre filles vierges, qui prophétisaient. Comme nous demeurions là pendant quelques jours, il arriva de Judée un prophète, nommé Agabus. Etant venu auprès de nous, il prit la ceinture de Paul ; et se liant les pieds et les mains, il dit : Voici ce que dit l'Esprit-Saint : L'homme à qui appartient cette ceinture sera lié ainsi par les Juifs à Jérusalem, et ils le livreront entre les mains des gentils. Lorsque nous eûmes entendu cela, nous le priâmes, nous et ceux qui étaient de ce lieu-là, de ne pas monter à Jérusalem. Alors Paul répondit : Que faites-vous, pleurant et affligeant mon cœur ? Car je suis prêt, non seulement à être lié, mais aussi à mourir à Jérusalem, pour le nom du Seigneur Jésus. Et comme nous ne pouvions pas le persuader, nous n'insistâmes pas, et nous dîmes : Que la volonté du Seigneur soit faite. Après ces quelques jours, ayant fait nos préparatifs, nous montâmes à Jérusalem. Quelques-uns des disciples de Césarée vinrent aussi avec nous, emmenant avec eux un certain Mnason, originaire de l'île de Chypre, ancien disciple, chez qui nous devions loger. Quand nous fûmes arrivés à Jérusalem, les frères nous reçurent avec joie. Le jour suivant Paul se rendit avec nous chez Jacques, et tous les anciens s'y réunirent. Après les avoir salués, il raconta en détail ce que Dieu avait fait parmi les gentils par son ministère. Et eux, lorsqu'ils l'eurent entendu, glorifièrent Dieu, et lui dirent : Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs sont devenus croyants ; et tous sont zélés pour la loi. Or ils ont entendu dire de toi que tu enseignes aux Juifs qui sont parmi les gentils à se séparer de Moïse, disant qu'ils ne doivent pas circoncire leurs fils, ni vivre selon les coutumes. Qu'y a-t-il donc à faire ? Sans aucun doute, on se rassemblera en foule ; car ils apprendront que tu es arrivé. Fais donc ce que nous allons te dire. Nous avons quatre hommes qui ont fait un vœu ; prends-les, purifie-toi avec eux, et supporte les frais pour qu'ils se fassent raser la tête ; et tous sauront que ce qu'ils ont entendu dire de toi est faux, et que toi aussi, tu te conduis en observateur de la loi. Quant à ceux qui, parmi les gentils, sont devenus croyants, nous avons décidé et écrit qu'ils devaient s'abstenir de ce qui a été immolé aux idoles, du sang, des animaux étouffés et de la fornication. Alors Paul, ayant pris ces hommes, et s'étant purifié avec eux le jour suivant, entra dans le temple, en indiquant le jour où serait accomplie la purification, et où l'offrande serait présentée pour chacun d'eux. Mais comme les sept jours s'achevaient, les Juifs d'Asie, l'ayant vu dans le temple, soulevèrent tout le peuple, et mirent les mains sur lui, en criant : Israélites, au secours ! Voici l'homme qui prêche partout et à tout le monde contre le peuple, la loi, et ce lieu ; et de plus il a introduit les gentils dans le temple, et a profané ce saint lieu. En effet, ils avaient vu Trophime d'Ephèse avec lui dans la ville, et ils croyaient que Paul l'avait introduit dans le temple. Toute la ville fut en émoi, et le peuple accourut de tous côtés : et s'étant saisis de Paul, ils le traînaient hors du temple, et aussitôt les portes furent fermées. Comme ils cherchaient à le tuer, on annonça au tribun de la cohorte que tout Jérusalem était en confusion. Ayant pris des soldats et des centurions, il courut à eux. Dès qu'ils virent le tribun et les soldats, ils cessèrent de frapper Paul. Alors le tribun, s'approchant, se saisit de lui et le fit lier de deux chaînes ; et il demandait qui il était et ce qu'il avait fait. Mais dans la foule les uns criaient une chose, et les autres une autre. Et comme il ne pouvait rien apprendre de certain à cause du tumulte, il ordonna de le conduire dans la forteresse (le camp). Lorsque Paul fut arrivé sur les degrés, il dut être porté par les soldats, à cause de la violence du peuple. Car le peuple suivait en foule, criant : Fais-le mourir. Sur le point d'être introduit dans la forteresse (le camp), Paul dit au tribun : M'est-il permis de te dire quelque chose ? Le tribun dit : Tu sais le grec ? N'es-tu pas l'Egyptien qui, ces jours passés, a excité une sédition et qui a emmené dans le désert quatre mille sicaires ? Paul lui dit : Je suis Juif, de Tarse en Cilicie, citoyen d'une ville qui n'est pas inconnue. Mais je t'en prie, permets-moi de parler au peuple. Le tribun l'ayant permis, Paul, debout sur les degrés, fit signe de la main au peuple. Il se fit un grand silence, et parlant en langue hébraïque, il dit : Voyant cela, Pierre dit au peuple : Hommes Israélites, pourquoi vous étonnez-vous de cela ? Ou pourquoi nous regardez-vous, comme si c'était par notre vertu ou par notre puissance que nous eussions fait marcher cet homme ? Le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob, le Dieu de nos pères a glorifié son Fils Jésus, que vous avez livré et renié devant Pilate, quand il jugeait qu'il fallait le relâcher. Mais vous, vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu'on vous accordât la grâce d'un meurtrier ; et vous avez fait mourir l'auteur de la vie, que Dieu a ressuscité d'entre les morts ; ce dont nous sommes témoins. C'est à cause de la foi en son nom que ce nom a raffermi cet homme, que vous voyez et connaissez ; et la foi qui vient de lui a opéré en présence de vous tous cette parfaite guérison. Et maintenant, mes frères, je sais que vous avez agi par ignorance, aussi bien que vos chefs. Mais Dieu, qui avait prédit par la bouche de tous les prophètes que son Christ devait souffrir, l'a ainsi accompli. Faites donc pénitence, et convertissez-vous, afin que vos péchés soient effacés, lorsque seront venus des temps de rafraîchissement de la part du Seigneur, et qu'il aura envoyé celui qui vous a été annoncé, Jésus-Christ ; mais il faut que le ciel le reçoive jusqu'au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé depuis longtemps (le commencement du monde) par la bouche de ses saints prophètes. Moïse a dit : Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi ; vous l'écouterez en tout ce qu'il vous dira. Et voici : quiconque n'écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple. Tous les prophètes qui ont parlé à partir de Samuel et après lui ont annoncé ces jours-là. Vous êtes les fils des prophètes et de l'alliance que Dieu a établie avec nos pères, en disant à Abraham : En ta race (postérité) seront bénies toutes les familles de la terre. C'est pour vous premièrement que Dieu a suscité son Fils, et il l'a envoyé pour vous bénir, afin que chacun se convertisse de son iniquité. Pierre et Jean montaient au temple pour la prière de la neuvième heure. Et il y avait un homme, boiteux dès le sein de sa mère, qu'on portait et qu'on plaçait chaque jour à la porte du temple qu'on appelle la Belle, pour qu'il demandât l'aumône (à ceux qui entraient dans le temple). Cet homme, ayant vu Pierre et Jean qui allaient entrer dans le temple, les priait, pour recevoir une aumône. Pierre, avec Jean, fixa les yeux sur lui, et dit : Regarde-nous. Il les regardait donc attentivement, espérant qu'il allait recevoir quelque chose d'eux. Mais Pierre dit : Je n'ai ni or ni argent ; mais ce que j'ai, je te le donne. Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. Et l'ayant pris par la main droite, il le souleva ; et aussitôt ses jambes et ses (les plantes de ses) pieds furent affermis. D'un bond, il fut debout, et il se mit à marcher ; et il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant et louant Dieu. Tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. Et reconnaissant que c'était celui-là même qui se tenait à la Belle porte du temple pour demander l'aumône, ils furent remplis de stupeur et d'étonnement de ce qui lui était arrivé. Et comme il tenait par la main Pierre et Jean, tout le peuple courut à eux, au portique appelé de Salomon. Tandis qu'ils parlaient au peuple, survinrent les prêtres, le capitaine (magistrat) du temple et les sadducéens, ennuyés (courroucés) de ce qu'ils enseignaient le peuple et annonçaient en Jésus la résurrection des morts ; et ayant jeté les mains sur eux, ils les mirent en prison jusqu'au lendemain, car il était déjà tard. Cependant, beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent ; et le nombre des hommes furent de cinq mille. Mais (Or) il arriva, le lendemain, que les chefs du peuple, les anciens et les scribes s'assemblèrent à Jérusalem, avec Anne le grand prêtre, Caïphe, Jean, Alexandre, et tous ceux qui étaient de la race sacerdotale. Et faisant comparaître les apôtres au milieu d'eux, ils leur demandèrent : Par quelle puissance, ou au nom de qui avez-vous fait cela ? Alors, Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit : Princes du peuple et anciens, écoutez. Puisque aujourd'hui nous sommes jugés pour avoir fait du bien à un homme infirme, et qu'on nous demande comment (à cause de celui en qui) il a été guéri, qu'il soit connu de vous tous, et de tout le peuple d'Israël, que c'est par le nom de Notre Seigneur Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts ; c'est par lui que cet homme se tient guéri (debout et sain) devant vous. C'est lui qui est la pierre rejetée par vous les constructeurs, et qui est devenu la pierre de l'angle, et il n'y a de salut en aucun autre : car aucun autre nom sous le ciel n'a été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. Voyant la constance de Pierre et de Jean, et ayant appris que c'étaient des hommes sans instruction, et du commun du peuple, ils étaient dans l'étonnement ; ils savaient d'ailleurs qu'ils avaient été avec Jésus ; et voyant debout avec eux l'homme qui avait été guéri, ils n'avaient rien à répliquer. Ils leur ordonnèrent donc de sortir de l'assemblée, et ils délibéraient entre eux, en disant : Que ferons-nous à ces hommes ? car ils ont fait un miracle connu de tous les habitants de Jérusalem ; cela est manifeste, et nous ne pouvons pas le nier. Mais, afin que cela ne soit pas divulgué davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler à l'avenir en ce nom-là à qui que ce soit. Et les ayant rappelés, ils leur défendirent absolument de parler et d'enseigner au nom de Jésus. Mais Pierre et Jean leur répondirent : Jugez s'il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu ; car nous ne pouvons pas ne point parler de ce que nous avons vu et entendu. Ils les relâchèrent néanmoins, après les avoir menacés, ne trouvant aucun moyen de les punir, à cause du peuple, parce que tous glorifiaient Dieu de ce qui était arrivé. En effet, l'homme en qui avait été opéré ce miracle de guérison avait plus de quarante ans. Après qu'on les eut relâchés, ils vinrent auprès des leurs et leur racontèrent tout ce que les princes des prêtres et les anciens leur avaient dit. Lorsqu'ils l'eurent entendu, ils élevèrent unanimement leur voix vers Dieu, et ils dirent : Seigneur, c'est vous qui avez fait le ciel et la terre, la mer, et tout ce qu'ils contiennent ; vous qui avez dit par l'Esprit-Saint, par la bouche de notre père David, votre serviteur : Pourquoi les nations ont-elles frémi, et les peuples ont-ils formé de vains projets ? Les rois de la terre se sont soulevés, et les princes se sont ligués ensemble contre le Seigneur et contre son Christ. Car Hérode et Ponce Pilate se sont vraiment ligués dans cette ville avec les gentils et le peuple d'Israël, contre votre saint serviteur (Fils) Jésus, que vous avez oint, pour faire ce que votre main et votre conseil avaient décrété de laisser faire. Et maintenant, Seigneur, regardez leurs menaces, et donnez à vos serviteurs d'annoncer votre parole en toute confiance, en étendant votre main pour opérer des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de votre saint Fils Jésus. Lorsqu'ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla ; ils furent tous remplis de l'Esprit-Saint, et ils annonçaient la parole de Dieu avec confiance. Or la multitude des croyants n'avait qu'un cœur et qu'une âme, et aucun ne disait de ce qu'il possédait que c'était à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. Les Apôtres rendaient témoignage avec une grande force à la résurrection de Jésus-Christ Notre-Seigneur, et une grâce était en eux tous. Car il n'y avait aucun pauvre parmi eux : tous ceux qui possédaient des terres ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu'ils avaient vendu, et le mettaient aux pieds des Apôtres ; on le distribuait ensuite à chacun, selon ses besoins. C'est ainsi que Joseph, surnommé Barnabé par les Apôtres (c'est-à-dire, fils de consolation), lévite, originaire de la Chypre, ayant un champ, le vendit, et en apporta le prix, qu'il mit aux pieds des Apôtres. Mais un homme nommé Ananie, avec Saphire sa femme, vendit un champ, et frauda sur le prix du champ, d'accord avec sa femme ; et en apportant une partie, il la mit aux pieds des Apôtres. Mais Pierre dit : Ananie, pourquoi Satan a-t-il tenté ton cœur, pour te faire mentir à l'Esprit-Saint, et frauder sur le prix du champ ? Si tu l'avais gardé, ne demeurait-il pas à toi ? et une fois vendu, n'était-il pas encore en ton pouvoir ? Pourquoi as-tu mis une pareille chose dans ton cœur ? Ce n'est pas aux hommes que tu as menti, mais à Dieu. Ananie, ayant entendu ces paroles, tomba et expira. Et une grande crainte saisit tous ceux qui l'apprirent. Cependant les plus jeunes, s'étant avancés, l'enlevèrent, l'emportèrent et l'ensevelirent. Or il arriva, environ trois heures après, que sa femme, ne sachant pas ce qui s'était passé, entra. Et Pierre lui dit : Dis-moi, femme, est-ce à tel (ce) prix que vous avez vendu votre champ ? Elle répondit : Oui, à tel (ce -là) prix. Alors Pierre lui dit : Pourquoi vous êtes-vous concertés pour tenter l'Esprit (-Saint) du Seigneur ? Voici que les pieds de ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils vont t'emporter. A l'instant même elle tomba à ses pieds, et expira. Les jeunes gens en entrant la trouvèrent morte ; et ils l'emportèrent, et l'ensevelirent auprès de son mari. Une grande frayeur se répandit dans toute l'Eglise, et sur tous ceux qui apprirent ces choses. Cependant, par les mains des Apôtres il se faisait beaucoup de miracles et de prodiges parmi le peuple ; et ils se tenaient tous ensemble dans le portique de Salomon. Aucun des autres n'osait se joindre à eux ; mais le peuple faisait d'eux de grands éloges. Et la multitude de ceux qui croyaient au Seigneur, hommes et femmes, s'augmentait de plus en plus ; au point qu'on apportait les malades dans les rues, et qu'on les mettait sur des lits et des grabats, afin que, Pierre venant à passer, son ombre au moins couvrît quelqu'un d'eux, et qu'ils fussent délivrés de leurs infirmités. Une foule nombreuse accourait aussi à Jérusalem des villes voisines, amenant des malades, et ceux que tourmentaient des esprits impurs ; et ils étaient tous guéris. Alors le prince des prêtres et tous ceux qui étaient avec lui (c'était la secte des Sadducéens), s'élevèrent, remplis de jalousie ; et ils jetèrent les mains sur les Apôtres, et les mirent dans la prison publique. Mais pendant la nuit un ange du Seigneur ouvrit les portes de la prison, et, les faisant sortir, leur dit : Allez, et vous tenant dans le temple, annoncez au peuple toutes ces (les) paroles de (cette) vie. Ce qu'ayant entendu, ils entrèrent dans le temple dès le point du jour, et ils enseignaient. Cependant le prince des prêtres et ceux qui étaient avec lui étant arrivés, ils convoquèrent le Conseil et tous les anciens du peuple d'Israël, et ils envoyèrent à la prison, afin qu'on amenât les Apôtres. Les agents (archers), y étant allés, ouvrirent la prison ; et ne les ayant pas trouvés, ils revinrent l'annoncer, disant : Nous avons trouvé la prison fermée avec grand soin, et les gardes debout devant les portes ; mais, ayant ouvert, nous n'avons trouvé personne à l'intérieur. Lorsqu'ils eurent entendu ces paroles, le capitaine (magistrat) du temple et les princes des prêtres étaient perplexes au sujet des Apôtres et de l'issue de cette affaire. Mais quelqu'un, survenant, leur dit : Voici, les hommes que vous avez mis en prison se tiennent dans le temple, et enseignent le peuple. Alors le capitaine (magistrat) s'y rendit avec ses agents (archers), et les amena sans violence ; car ils craignaient d'être lapidés par le peuple. Lorsqu'ils les eurent amenés, ils les introduisirent devant le Conseil ; et le grand (prince des) prêtre les interrogea, en disant : Nous vous avons expressément défendu d'enseigner en ce nom-là. Et voici que vous avez rempli Jérusalem de votre doctrine, et vous voulez faire retomber sur nous le sang de cet homme. Mais Pierre et les Apôtres répondirent : Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez fait mourir en le pendant au bois. C'est lui que Dieu a élevé par sa droite comme prince et Sauveur, pour donner à Israël la pénitence et la rémission des péchés. Et nous, nous sommes témoins de ces choses, ainsi que l'Esprit-Saint, que Dieu a donné à tous ceux qui lui obéissent. Lorsqu'ils eurent entendu ces paroles, ils étaient exaspérés, et ils voulaient les mettre à mort. Mais un pharisien, nommé Gamaliel, docteur de la loi, honoré de tout le peuple, se levant dans le Conseil, ordonna qu'on fit sortir un instant les Apôtres ; puis il dit : Hommes Israélites, prenez garde à ce que vous allez faire à ces hommes. Car il y a quelques temps s'est levé Théodas, qui prétendait être quelque chose (quelqu'un), et quatre cents hommes environ s'attachèrent à lui ; il fut tué, et tous ceux qui croyaient en lui furent dispersés et réduits à néant. Après lui se leva Judas de Galilée, au temps du dénombrement, et il attira le peuple à sa suite ; mais il périt aussi, et tous ceux qui s'étaient attachés à lui furent dispersés. Et maintenant je vous dis : Retirez-vous de ces hommes, et laissez-les aller ; car si ce conseil ou cette œuvre vient des hommes, elle (se) dissoudra ; mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas la dissoudre, et vous risquez de combattre contre Dieu même. Ils se rendirent à son avis ; et ayant rappeler les Apôtres, ils leur défendirent absolument, après les avoir flagellés, de parler au nom de Jésus ; puis ils les relâchèrent. Et eux, ils s'en allaient joyeux de devant le Conseil, parce qu'ils avaient été jugés dignes de souffrir des outrages pour le nom de Jésus. Et tous les jours ils ne cessaient point d'enseigner dans le temple et dans les maisons, et d'annoncer le Christ Jésus. En ce temps-là, le nombre des disciples croissant, il s'éleva un murmure des Grecs contre les Hébreux, de ce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution quotidienne. Alors les douze, ayant convoqué la multitude des disciples, dirent : Il n'est pas juste que nous abandonnions la parole de Dieu, pour faire le service des tables. Choisissez donc parmi vous, frères, sept hommes de bon renom, pleins de l'Esprit-Saint et de sagesse, que nous préposions à cette œuvre. Pour nous, nous nous appliquerons entièrement à la prière et au ministère de la parole. Ce discours plut à toute la multitude ; et on élut Etienne, homme plein de foi et de l'Esprit-Saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, prosélyte d'Antioche. On les présenta aux Apôtres, qui leur imposèrent les mains en priant. Cependant la parole du Seigneur se répandait de plus en plus, et le nombre des disciples augmentait beaucoup dans Jérusalem. Une foule considérable de prêtres obéissait aussi à la foi. Or Etienne, plein de grâce et de force, faisait de grands prodiges et de grands miracles parmi le peuple. Mais quelques-uns de la synagogue dite des Affranchis, des Cyrénéens, des Alexandrins, et de ceux qui étaient de Cilicie et d'Asie, se levèrent contre Etienne, et disputaient avec lui ; et ils ne pouvaient résister à la sagesse, et à l'Esprit (-Saint) qui parlait en lui. Alors ils subornèrent des hommes, pour dire qu'ils lui avaient entendu proférer des paroles de blasphème contre Moïse et contre Dieu. Ils soulevèrent donc le peuple, les anciens et les scribes ; et se jetant sur lui, ils l'entraînèrent et l'amenèrent au Conseil. Là ils produisirent de faux témoins, qui disaient : Cet homme ne cesse pas de proférer des paroles contre le lieu saint et la loi ; car nous lui avons entendu dire : Ce Jésus de Nazareth détruira ce lieu, et changera les traditions que Moïse nous a léguées. Fixant les yeux sur lui, tous ceux qui siégeaient dans le Conseil virent son visage comme le visage d'un ange. Alors le prince des prêtres (lui) dit : Les choses sont-elles ainsi ? Il répondit : Mes frères et mes pères, écoutez : Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu'il était en Mésopotamie, avant qu'il demeurât à Charan, et lui dit : Sors de ton pays et de ta parenté, et viens dans la terre que je te montrerai. Alors il sortit du pays des Chaldéens, et il habita à Charan ; et de là, après que son père fut mort, Dieu le transféra dans ce pays, que vous habitez maintenant ; et il ne lui donna là aucun héritage, pas même où poser le pied ; mais il lui promit de lui en donner la possession, et à sa postérité après lui, alors qu'il n'avait pas encore de fils. Et Dieu lui dit que sa postérité demeurerait dans une terre étrangère, et qu'on la réduirait en servitude et qu'on la maltraiterait pendant quatre cents ans. Mais la nation qui les aura asservis, c'est moi qui la jugerai, dit le Seigneur ; et ils sortiront ensuite et me serviront dans ce lieu-ci. Puis Dieu fit avec lui l'alliance de la circoncision ; et ainsi Abraham engendra Isaac et le circoncit le huitième jour. Isaac engendra Jacob, et Jacob les douze patriarches. Les patriarches, jaloux de Joseph, le vendirent pour qu'il fût mené en Egypte ; mais Dieu était avec lui, et il le délivra de toutes ses tribulations ; il lui donna grâce et sagesse devant le pharaon, roi d'Egypte, qui l'établit intendant sur l'Egypte et sur toute sa maison. Cependant il survint une famine dans toute l'Egypte et en Chanaan, et une grande tribulation ; et nos pères ne trouvaient pas de vivres. Mais Jacob, ayant appris qu'il y avait du blé en Egypte, y envoya nos pères une première fois ; et la seconde fois, Joseph fut reconnu par ses frères, et son origine fut révélée au pharaon. Alors Joseph envoya chercher Jacob son père, et toute sa famille, en tout soixante-quinze personnes. Et Jacob descendit en Egypte, où il mourut, et nos pères aussi. Ils furent transportés à Sichem, et déposés dans le sépulcre qu'Abraham avait acheté à prix d'argent des fils d'Hémor, fils de Sichem. Mais comme le temps de la promesse que Dieu avait faite à Abraham approchait, le peuple s'accrut et se multiplia en Egypte, jusqu'au temps où s'éleva en Egypte un autre roi, qui n'avait pas connu Joseph. Ce prince, employant la ruse contre notre nation, affligea nos pères jusqu'à faire exposer leurs enfants, pour qu'ils ne vécussent pas. En ce temps-là naquit Moïse, qui fut agréable à Dieu. Il fut nourri trois mois dans la maison de son père ; et, lorsqu'il eut été exposé, la fille du pharaon le recueillit, et le nourrit comme son fils. Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Egyptiens, et il était puissant en paroles et en œuvres. Mais quand il eut quarante ans accomplis, il lui monta au cœur le désir de visiter ses frères, les enfants d'Israël. Et ayant vu l'un d'eux qui subissait une injure, il prit sa défense et vengea celui qui souffrait l'injure, en frappant l'Egyptien. Il pensait que ses frères comprendraient que Dieu leur donnerait le salut par sa main ; mais ils ne le comprirent pas. Le lendemain, il se montra à quelques-uns qui se querellaient, et il les exhortait à la paix, en disant : Hommes, vous êtes frères ; pourquoi vous nuisez-vous l'un à l'autre ? Mais celui qui faisait injure à son prochain le repoussa, en disant : Qui t'a établi prince et juge sur nous ? Est-ce que tu veux me tuer, comme tu as tué hier l'Egyptien ? Moïse s'enfuit à cette parole, et il demeura comme étranger dans le pays de Madian, où il engendra deux fils. Quarante ans après, un ange lui apparut dans le désert du Mont Sina, dans la flamme d'un buisson en feu. Moïse, en le voyant, fut étonné de cette apparition ; et comme il s'approchait pour considérer, la voix du Seigneur se fit entendre à lui, disant : Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob. Et Moïse, tout tremblant, n'osait pas regarder. Alors le Seigneur lui dit : Ote ta chaussure de tes pieds ; car ce lieu où tu te tiens est une terre sainte. J'ai vu et considéré l'affliction de mon peuple, qui est en Egypte ; J'ai entendu leur (son) gémissement, et je suis descendu pour les délivrer. Et maintenant viens, et je t'enverrai en Egypte. Ce Moïse qu'ils avaient renié, en disant : Qui t'a établi prince et juge ? Dieu l'a envoyé comme prince et rédempteur, avec l'aide de l'ange qui lui était apparu dans le buisson. C'est lui qui les fit sortir, opérant des prodiges et des miracles dans le pays d'Egypte, et dans la mer Rouge, et dans le désert, durant quarante ans. C'est ce Moïse qui a dit aux enfants d'Israël : Dieu vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi ; vous l'écouterez. C'est lui qui était au milieu de l'assemblée au désert, avec l'ange qui lui parlait sur le mont Sina, et avec nos pères ; c'est lui qui a reçu des paroles de vie pour nous les donner. Nos pères ne voulurent point lui obéir ; mais ils le rejetèrent, et tournèrent leurs cœurs vers l'Egypte, disant à Aaron : Fais-nous des dieux qui marchent devant nous ; car ce Moïse qui nous a fait sortir du pays d'Egypte, nous ne savons ce qu'il est devenu. Ils firent un veau d'or en ces jours-là, et ils offrirent un sacrifice à l'idole, et ils se réjouissaient des œuvres de leurs mains. Alors Dieu se retourna (détourna) et les livra au culte de l'armée du ciel, ainsi qu'il est écrit au livre des prophètes : Est-ce que vous m'avez offert des sacrifices et des victimes durant quarante ans dans le désert, maison d'Israël ? Vous avez porté le tabernacle de Moloch, et l'astre de votre dieu Remphan, figures que vous avez faites pour les adorer. C'est pourquoi je vous transporterai au-delà de Babylone. Le tabernacle du témoignage fut avec nos pères dans le désert, comme Dieu le leur avait ordonné, parlant à Moïse pour qu'il le fît selon le modèle qu'il avait vu. Et nos pères, l'ayant reçu, l'introduisirent avec Josué dans le pays possédé par les nations que Dieu chassa devant nos pères, jusqu'aux jours de David, qui trouva grâce devant Dieu, et qui demanda de trouver une demeure pour le Dieu de Jacob. Ce fut Salomon qui lui bâtit une maison (un temple). Mais le Très-Haut n'habite point dans des édifices (temples) faits de main d'homme, comme dit le prophète : Le ciel est mon trône, et la terre est l'escabeau de mes pieds. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le Seigneur, ou quel est le lieu de mon repos ? N'est-ce pas ma main qui a fait toutes ces choses ? Hommes au cou raide, incirconcis de cœur et d'oreilles, toujours vous résistez à l'Esprit-Saint ; tels ont été vos pères, tels vous êtes. Lequel des prophètes vos pères n'ont-ils pas persécuté ? Ils ont tué ceux qui prédisaient l'avènement du Juste, que vous venez de trahir et dont vous avez été les meurtriers ; vous qui avez reçu la loi par le ministère des anges, et qui ne l'avez point gardée. En entendant ces paroles, ils frémissaient de rage dans leurs cœurs, et ils grinçaient des dents contre lui. Mais comme il était plein de l'Esprit-Saint, levant les yeux au ciel, il vit la gloire de Dieu, et Jésus qui était debout à la droite de Dieu ; et il dit : Voici que je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu. Alors, poussant de grands cris, ils se bouchèrent les oreilles, et se précipitèrent tous ensemble sur lui. Et l'ayant entraîné hors de la ville, ils le lapidaient ; et les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d'un jeune homme appelé Saul. Et ils lapidaient Etienne, qui priait et disait : Seigneur Jésus, recevez mon esprit. Et s'étant mis à genoux, il cria à haute voix : Seigneur, ne leur imputez pas ce péché. Et quand il eut dit cela, il s'endormit dans le Seigneur. Or Saul consentait à sa mort. En ce même jour, il s'éleva une grande persécution contre l'Eglise qui était à Jérusalem ; et tous se dispersèrent dans les régions de la Judée et de la Samarie, excepté les Apôtres. Cependant des hommes craignant Dieu prirent soin du corps d'Etienne, et firent un grand deuil sur lui. Mais Saul dévastait l'Eglise ; entrant dans les maisons, il en arrachait hommes et femmes, et les faisait mettre en prison. Cependant ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, annonçant la parole de Dieu. Or Philippe, étant descendu dans la ville de Samarie, leur prêchait le Christ. Et les foules étaient attentives aux choses que Philippe disait, écoutant d'un commun accord, et voyant les miracles qu'il faisait. Car beaucoup d'esprits impurs sortaient de ceux qu'ils possédaient, en poussant de grands cris. Beaucoup de paralytiques et de boiteux furent aussi guéris. Il y eut donc une grande joie dans cette ville. Or il y avait dans la ville un homme du nom de Simon, qui y avait exercé la magie auparavant, séduisant le peuple de Samarie, disant qu'il était quelqu'un de grand. Tous l'écoutaient, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, et disaient : C'est lui qui est la vertu de Dieu, celle qu'on appelle la grande. Et ils l'écoutaient, parce qu'il leur avait depuis longtemps troublé l'esprit par ses sorcelleries. Mais lorsqu'ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait le royaume de Dieu, ils étaient baptisés, hommes et femmes, au nom de Jésus-Christ. Alors Simon lui-même crut aussi : et après qu'il eut été baptisé, il s'attacha à Philippe ; et voyant les prodiges et les grands miracles qui se faisaient, il était dans la stupeur et l'admiration. Quand les Apôtres, qui étaient à Jérusalem, eurent appris que les habitants de Samarie avaient reçu la parole de Dieu, ils leur envoyèrent Pierre et Jean, qui, étant venus, prièrent pour eux, afin qu'ils reçussent l'Esprit-Saint : car il n'était encore descendu sur aucun d'eux, mais ils avaient été seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors ils leur imposaient les mains, et ils recevaient l'Esprit-Saint. Lorsque Simon eut vu que par l'imposition des mains des Apôtres l'Esprit-Saint était donné, il leur offrit de l'argent, en disant : Donnez-moi aussi ce pouvoir, afin que tous ceux à qui j'imposerai les mains reçoivent l'Esprit-Saint. Mais Pierre lui dit : Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s'acquiert avec de l'argent ! Il n'y a pour toi ni part, ni héritage en cette affaire ; car ton cœur n'est pas droit devant Dieu. Fais donc pénitence de cette iniquité, et prie Dieu, afin que, s'il est possible, cette pensée de ton cœur te soit pardonnée ; car je vois que tu es rempli d'un fiel amer, et dans les liens de l'iniquité. Simon répondit : Priez vous-mêmes le Seigneur pour moi, afin qu'il ne m'arrive rien de ce que vous avez dit. Pour eux, après avoir rendu leur témoignage et annoncé la parole du Seigneur, ils retournèrent à Jérusalem, prêchant l'Evangile en de nombreuses régions des Samaritains.\line Or un ange du Seigneur parla à Philippe, et lui dit : Lève-toi et va vers le midi, sur la route qui descend de Jérusalem à Gaza ; cette route est déserte (celle qui est déserte, note). Et se levant, il partit. Et voici qu'un Ethiopien, eunuque, officier de Candace, reine d'Ethiopie, et intendant de tous ses trésors, était venu adorer à Jérusalem. Il s'en retournait, assis sur son char, et lisait le prophète Isaïe. Alors l'Esprit dit à Philippe : Approche-toi et rejoins ce char. Et Philippe, accourant, l'entendit lire le prophète Isaïe ; et il lui dit : Crois-tu comprendre ce que tu lis ? Il répondit : Et comment le pourrais-je, si quelqu'un ne me dirige ? Et il pria Philippe de monter et de s'asseoir auprès de lui. Or le passage de l'Ecriture qu'il lisait était celui-ci : Comme une brebis il a été mené à la boucherie, et comme un agneau muet devant celui qui le tond, il n'a point ouvert la bouche. Dans son abaissement (humiliation) son jugement a été aboli. Qui racontera sa génération, car sa vie sera retranchée de la terre ? L'eunuque, répondant à Philippe, lui dit : Je t'en prie, de qui le prophète dit-il cela ? de lui-même ou de quelque autre ? Alors Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage de l'Ecriture, lui annonça Jésus. Et chemin faisant, ils rencontrèrent de l'eau ; et l'eunuque dit : Voici de l'eau ; qu'est-ce qui empêche que je sois baptisé ? Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. Il répondit : Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Il fit arrêter le char, et ils descendirent tous deux dans l'eau, et Philippe baptisa l'eunuque. Lorsqu'ils furent remontés hors de l'eau, l'Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l'eunuque ne le vit plus ; mais il continua son chemin, plein de joie. Quant à Philippe, il se trouva dans Azot, et il annonçait l'Evangile à toutes les villes par où il passait, jusqu'à ce Cependant Saul, ne respirant encore que menaces et carnage contre les disciples du Seigneur, alla trouver le prince des prêtres, et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas, afin que, s'il trouvait des hommes ou des femmes engagés dans cette voie, il les amenât enchaînés à Jérusalem. Mais comme il était en chemin et qu'il approchait de Damas, il arriva que tout à coup une lumière du ciel brilla autour de lui. Et, tombant à terre, il entendit une voix qui lui dit : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il répondit : Qui êtes-vous, Seigneur ? Et le Seigneur : Je suis Jésus, que tu persécutes ; il t'est dur de regimber contre l'aiguillon. Alors, tremblant et stupéfait, il dit : Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? Le Seigneur lui dit : Lève-toi et entre dans la ville, et là on te dira ce qu'il faut que tu fasses. Or les hommes qui l'accompagnaient s'étaient arrêtés stupéfaits, entendant la voix, et ne voyant personne. Saul se leva donc de terre, et ayant les yeux ouverts, il ne voyait rien. Le conduisant par la main, on le fit entrer à Damas, et il y resta trois jours sans voir, et il ne mangea et ne but quoi que ce soit. Or il y avait à Damas un disciple nommé Ananie ; et le Seigneur lui dit dans une vision : Ananie. Et il répondit : Me voici, Seigneur. Le Seigneur lui dit : Lève-toi, et va dans la rue qui est appelée Droite, et cherche dans la maison de Judas un nommé Saul, de Tarse ; car voici, il prie. (Et Saul vit un homme, nommé Ananie, qui entrait et lui imposait les mains, afin qu'il recouvrât la vue.) Mais Ananie répondit : Seigneur, j'ai entendu dire à (de) bien des personnes quels maux cet homme a faits à vos saints dans Jérusalem ; et ici il a des princes des prêtres le pouvoir d'enchaîner tous ceux qui invoquent votre nom. Le Seigneur lui dit : Va, car il est un instrument (vase d'élection) que je me suis choisi pour porter mon nom devant les nations, et les rois, et les fils d'Israël ; et je lui montrerai combien il lui faudra souffrir pour mon nom. Alors Ananie alla, et entra dans la maison ; et lui imposant les mains, il dit : Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t'a apparu dans le chemin par où tu venais, m'a envoyé pour que tu voies, et que tu sois rempli de l'Esprit-Saint. Et aussitôt il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue ; et s'étant levé, il fut baptisé. Et lorsqu'il eut pris de la nourriture, il reprit des forces. Il demeura pendant quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas. Et aussitôt il prêcha Jésus dans les synagogues, disant qu'il est le Fils de Dieu. Tous ceux qui l'écoutaient étaient frappés d'étonnement, et disaient : N'est-ce pas là celui qui persécutait à Jérusalem ceux qui invoquaient ce nom, et qui est venu ici pour les conduire enchaînés aux princes des prêtres ? Mais Saul se fortifiait de plus en plus, et confondait les Juifs qui résidaient à Damas, affirmant que Jésus est le Christ. Lorsque des jours nombreux se furent écoulés, les Juifs tinrent conseil ensemble pour le tuer. Mais leurs embûches furent connues de Saul. Ils gardaient les portes jour et nuit pour le tuer ; mais les disciples le prirent pendant la nuit et le descendirent par la muraille, l'ayant mis dans une corbeille. Quand il fut venu à Jérusalem, il cherchait à se joindre aux disciples ; mais tous le craignaient, ne croyant pas qu'il fût disciple. Alors Barnabé, l'ayant pris, le conduisit aux Apôtres, et leur raconta comment le Seigneur lui était apparu sur le chemin et lui avait parlé, et comment à Damas il avait agi avec assurance au nom de Jésus. Il était donc avec eux à Jérusalem, allant et venant, et agissant avec assurance au nom du Seigneur. Il parlait aussi aux gentils, et il disputait avec les Grecs ; mais ceux-ci cherchaient à le tuer. Les frères, l'ayant su, le conduisirent à Césarée, et l'envoyèrent à Tarse. Cependant l'Eglise était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; et elle s'établissait, marchant dans la crainte du Seigneur, et elle était remplie de la consolation de l'Esprit-Saint. Or il arriva que Pierre, en les visitant tous, vint auprès des saints qui habitaient à Lydde. Il trouva là un homme nommé Enée, qui depuis huit ans était étendu sur un grabat ; il était paralytique. Et Pierre lui dit : Enée, le Seigneur Jésus-Christ te guérit ; lève-toi, et arrange toi-même ton lit. Et aussitôt il se leva. Tous ceux qui habitaient à Lydde et dans Sarone le virent, et ils se convertirent au Seigneur. Il y avait à Joppé, parmi les disciples, une femme nommée Tabithe, mot qui se traduit par Dorcas. Elle était remplie de bonnes œuvres et des aumônes qu'elle faisait. Or il arriva en ces jours-là qu'étant tombée malade, elle mourut ; après qu'on l'eut lavée, on la mit dans une chambre haute. Et comme Lydde était près de Joppé, les disciples, ayant appris que Pierre y était, lui envoyèrent deux hommes, pour lui faire cette prière : Ne tarde pas à venir auprès de nous. Pierre, se levant, alla avec eux. Lorsqu'il fut arrivé, on le conduisit dans la chambre haute (le cénacle) ; et toutes les veuves l'entourèrent en pleurant, et en lui montrant les tuniques et les vêtements que leur faisait Dorcas. Ayant fait sortir tout le monde, Pierre se mit à genoux et pria ; puis se tournant vers le corps, il dit : Tabithe, lève-toi. Elle ouvrit les yeux, et ayant vu Pierre, elle se mit sur son séant. Il lui donna la main, et la leva ; et ayant appelé les saints et les veuves, il la leur rendit vivante. Ce fait fut connu dans tout Joppé, et beaucoup crurent au Seigneur. Or il arriva que Pierre demeura des jours nombreux à Joppé, chez un corroyeur nommé Simon. Dans mon premier livre, ô Théophile, j'ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le commencement, jusqu'au jour où après avoir donné ses ordres, par l'Esprit-Saint, aux Apôtres qu'il avait choisis, il fut enlevé au ciel. Il s'était aussi montré à eux vivant, après sa passion, par des preuves nombreuses, leur apparaissant pendant quarante jours, et leur parlant du royaume de Dieu. Comme il mangeait avec eux, il leur ordonna de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre la promesse du Père, que vous avez, dit-il, entendue de ma bouche ; car Jean a baptisé dans l'eau, mais vous, vous serez baptisés dans l'Esprit-Saint dans peu de jours. Ceux donc qui se trouvèrent réunis l'interrogèrent en disant : Seigneur, est-ce maintenant que vous rétablirez le royaume d'Israël ? Il leur répondit : Ce n'est point à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité ; mais vous recevrez la force (vertu) du Saint-Esprit qui descendra sur vous ; et vous serez mes témoins à Jérusalem, et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. Après qu'il eut dit ces paroles, sous leurs regards il fut élevé, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils contemplaient attentivement le ciel pendant qu'il s'en allait, voici que deux hommes se présentèrent à eux en vêtements blancs, et dirent : Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous là à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui du milieu de vous a été élevé dans le ciel, viendra de la même manière que vous l'avez vu aller au ciel. Alors ils revinrent à Jérusalem, de la montagne appelée des Oliviers, qui est près de Jérusalem, à la distance du chemin d'un jour de sabbat. Lorsqu'ils furent rentrés, ils montèrent dans la chambre haute (le cénacle, note) où demeuraient Pierre et Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques, fils d'Alphée, et Simon le Zélote, et Jude, frère de Jacques. Eux tous persévéraient d'un commun accord dans la prière avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et ses frères. En ces jours-là, Pierre, se levant au milieu des frères, qui étaient rassemblés au nombre d'environ cent vingt, leur dit : Mes frères, il fallait que s'accomplît ce que le Saint-Esprit a prédit dans l'Ecriture, par la bouche de David, au sujet de Judas, qui a été le guide de ceux qui ont arrêté Jésus. Il était compté parmi nous, et il avait reçu sa part de notre ministère. Cet homme, après avoir acquis un champ avec le salaire du crime, se pendit et se brisa par le milieu, et toutes ses entrailles se répandirent. Le fait a été si connu de tous les habitants de Jérusalem, que ce champ a été nommé dans leur langue Haceldama, c'est-à-dire, champ du sang. Car il est écrit dans le livre des Psaumes : Que leur demeure devienne déserte et qu'il n'y ait personne qui l'habite, et qu'un autre reçoive son ministère. Il faut donc que, parmi les hommes qui ont été en notre compagnie pendant tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu avec nous, à commencer depuis le baptême de Jean, jusqu'au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui devienne avec nous témoin de sa résurrection. Ils en présentèrent deux : Joseph appelé Barsabas, surnommé le Juste, et Mathias. Et se mettant en prière, ils dirent : Seigneur, vous qui connaissez les cœurs de tous, montrez lequel de ces deux vous avez choisi pour occuper la part du ministère et de l'apostolat que Judas a quitté par son crime, pour s'en aller dans son lieu. Alors ils tirèrent au sort ; et le sort tomba sur Mathias, qui fut mis au rang des onze Apôtres. Lorsque le jour de la Pentecôte fut arrivé, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. Tout à coup il se produisit, venant du ciel, un bruit comme celui d'un vent impétueux (qui arrive), et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Et ils virent paraître des langues séparées les unes des autres (qui se séparèrent), qui étaient comme de feu, et qui se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils commencèrent à parler diverses langues, selon que l'Esprit-Saint leur donnait de s'exprimer. Or il y avait à Jérusalem des Juifs pieux qui y séjournaient, de toutes les nations qui sont sous le ciel. Après que ce bruit se fut fait entendre, ils accoururent en foule, et ils furent stupéfaits, parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils étaient tous hors d'eux-mêmes ; et dans leur étonnement ils disaient : Tous ces hommes qui parlent ne sont-ils pas Galiléens ? Comment donc chacun de nous les entend-il parler la langue de son pays ? Parthes, Mèdes, Elamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l'Asie, la Phrygie et la Pamphylie, l'Egypte et le territoire de la Libye qui est près de Cyrène, les étrangers résidant à Rome, Juifs ou (et) prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons parler en nos langues des merveilles de Dieu. Ils étaient tous hors d'eux-mêmes, et dans leur étonnement ils se disaient les uns aux autres : Que veut dire ceci ? Mais d'autres disaient en se moquant : Ils sont pleins de vin nouveau (doux). Alors Pierre, se présentant avec les onze, éleva la voix et leur dit : Hommes Juifs (de Judée), et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez bien ceci, et prêtez l'oreille à mes paroles. Ces hommes ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car il n'est que la troisième heure du jour. Mais il arrive ce qui a été dit par le prophète Joël : Il arrivera dans les derniers jours, dit le Seigneur, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes. Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront. Et je ferai paraître des prodiges dans le ciel, et des miracles en bas sur la terre ; du sang, du feu, et une vapeur de fumée. Le soleil sera changé en ténèbres, et la lune en sang, avant que vienne le grand et glorieux (manifeste) jour du Seigneur. Et alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Hommes Israélites, écoutez ces paroles : Jésus de Nazareth, cet homme approuvé de Dieu parmi vous par les actes de puissance, les prodiges et les miracles que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ; cet homme vous ayant été livré selon le dessein arrêté et la prescience de Dieu, vous l'avez affligé et fait mourir par les mains des méchants. Dieu l'a ressuscité, en dissipant les douleurs du séjour des morts, parce qu'il était impossible qu'il y fût retenu. Car David dit de lui : Je voyais toujours le Seigneur devant moi, parce qu'il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. C'est pourquoi mon cœur s'est réjoui, et ma langue a été dans l'allégresse, et ma chair même reposera avec espérance, car vous ne laisserez pas mon âme dans le séjour des morts, et vous ne permettrez pas que votre Saint voie la corruption. Vous m'avez fait connaître le chemin de la vie, et vous me remplirez de joie en me montrant votre visage. Mes frères, qu'il me soit permis de vous dire hardiment, au sujet du patriarche David, qui est mort, qu'il a été enseveli, et que son sépulcre est parmi nous jusqu'à ce jour. Mais comme il était prophète, et qu'il savait que Dieu lui avait juré, sous la foi du serment, de faire asseoir sur son trône un fils issu de lui, c'est la résurrection du Christ qu'il a prévue, lorsqu'il a dit qu'il n'a pas été laissé dans le séjour des morts, et que sa chair n'a pas vu la corruption. C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité ; nous en sommes tous témoins. Après donc qu'il a été élevé par la droite de Dieu, et qu'il a reçu du Père la promesse de l'Esprit-Saint, il a répandu cet Esprit, que vous voyez et entendez (vous-mêmes). Car David n'est pas monté au ciel ; mais il a dit lui-même : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que j'aie fait de tes ennemis l'escabeau de tes pieds. Que toute la maison d'Israël sache donc très certainement que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. Ayant entendu ces paroles, ils eurent le cœur touché de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : Hommes et frères, que ferons-nous ? Pierre leur répondit : Faites pénitence, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car c'est pour vous qu'est la promesse, et pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. Par beaucoup d'autres paroles il les conjurait et les exhortait, en disant : Sauvez-vous du milieu de cette génération perverse. Ceux donc qui reçurent sa parole furent baptisés ; et, ce jour-là, trois mille personnes environ se joignirent aux disciples. Ils persévéraient dans la doctrine des Apôtres, dans la communion de la fraction du pain, et dans les prières. La crainte était dans toutes les âmes ; en outre, beaucoup de prodiges et de miracles étaient opérés par les Apôtres à Jérusalem ; et il y avait en tous une grande crainte (frayeur). Tous ceux qui croyaient vivaient ensemble, et ils possédaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun. Chaque jour aussi ils étaient assidus tous ensemble dans le temple, et rompant le pain dans les maisons, ils prenaient leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur, louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur augmentait chaque jour l'assemblée (le nombre) de ceux qui devaient être sauvés. Il y avait à Césarée un homme nommé Corneille, centurion de la cohorte appelée l'Italienne (Italique, note), religieux et craignant Dieu avec toute sa maison, faisant beaucoup d'aumônes au peuple, et priant Dieu sans cesse. Il vit clairement dans une vision, vers la neuvième heure du jour, un ange de Dieu qui entra chez lui, et lui dit : Corneille. Et lui, le regardant, fut saisi de frayeur, et dit : Qu'y a-t-il, Seigneur ? L'ange lui répondit : Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s'en est souvenu. Et maintenant envoie des hommes à Joppé, et fais venir un certain Simon, qui est surnommé Pierre. Il est logé chez Simon le corroyeur, dont la maison est près de la mer ; c'est lui qui te dira ce qu'il faut que tu fasses. Lorsque l'Ange qui lui parlait se fut retiré, il appela deux de ses domestiques et un soldat craignant le Seigneur, de ceux qui lui obéissaient ; après leur avoir tout raconté, il les envoya à Joppé. Le lendemain, comme ils étaient en route et qu'ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le haut de la maison, vers la sixième heure, pour prier. Et ayant faim, il voulut manger. Mais pendant qu'on lui préparait quelque chose, il lui survint un ravissement d'esprit : et il vit le ciel ouvert, et un objet semblable à une grande nappe liée par les quatre coins, qui descendait du ciel sur la terre ; à l'intérieur il y avait toutes sortes de quadrupèdes, et de reptiles de la terre, et d'oiseaux du ciel. Et une voix se fit entendre à lui : Lève-toi, Pierre ; tue et mange. Mais Pierre dit : Je ne le puis, Seigneur ; car je n'ai jamais rien mangé de profane et de souillé. Alors la voix s'adressa à lui une seconde fois : Ce que Dieu a purifié, ne l'appelle pas profane. Cela se fit par trois fois, et ensuite (aussitôt) l'objet fut retiré dans le ciel. Et tandis que Pierre hésitait en lui-même sur le sens de la vision qu'il avait vue, voici que les hommes envoyés par Corneille, cherchant la maison de Simon, se présentèrent à la porte. Et ayant appelé, ils demandèrent si c'était là que Simon, surnommé Pierre, était logé. Pendant que Pierre pensait à la vision, l'Esprit lui dit : Voici trois hommes qui te demandent. Lève-toi donc, descends, et va avec eux sans hésiter, car c'est moi qui les ai envoyés. Pierre, étant descendu auprès de ces hommes, leur dit : Me voici, je suis celui que vous cherchez ; quel est le motif pour lequel vous êtes venus ? Ils dirent : Le centurion Corneille, homme juste et craignant Dieu, auquel toute la nation juive rend témoignage, a reçu d'un ange saint l'ordre de te faire venir dans sa maison, et d'écouter tes paroles. Pierre, les ayant donc fait entrer, leur donna l'hospitalité ; puis, le jour suivant, il partit avec eux, et quelques-uns des frères de Joppé l'accompagnèrent. Le lendemain il entra dans Césarée. Or Corneille les attendait et avait réuni ses parents et ses amis les plus intimes. Et il arriva que, lorsque Pierre entrait, Corneille vint au-devant de lui ; et tombant à ses pieds, il se prosterna. Mais Pierre le releva, en disant : Lève-toi ; moi aussi, je suis un homme. Et s'entretenant avec lui, il entra, et trouva beaucoup de personnes assemblées. Il leur dit : Vous savez que c'est une abomination pour un Juif de se lier avec un étranger, ou de s'approcher de lui ; mais Dieu m'a appris à n'appeler personne profane ou souillé. C'est pourquoi je suis venu sans hésitation, lorsque j'ai été appelé. Je vous demande donc pour quel motif vous m'avez appelé. Alors Corneille dit : Il y a quatre jours à cette heure-ci que je priais dans ma maison à la neuvième heure ; et voici qu'un homme se présenta à moi vêtu de blanc, et dit : Corneille, ta prière a été exaucée, et tes aumônes ont été mentionnées devant Dieu. Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; il est logé dans la maison de Simon, corroyeur, près de la mer : Aussitôt donc j'ai envoyé vers toi, et tu as agi avec bonté en venant ; et maintenant nous voici tous devant toi, pour entendre tout ce qui t'a été ordonné par le Seigneur. Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception des personnes, mais qu'en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. Dieu a envoyé sa parole aux enfants d'Israël, annonçant la paix par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous. Vous savez ce qui s'est passé dans toute la Judée, ce qui a commencé en Galilée, après le baptême que Jean a prêché ; comment Dieu a oint de l'Esprit-Saint et de force (sa vertu) Jésus de Nazareth, qui est allé de lieu en lieu en faisant le bien, et en guérissant tous ceux qui étaient opprimés par le diable, parce que Dieu était avec lui. Et nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem, lui qu'ils ont tué en le suspendant au bois. Mais Dieu l'a ressuscité le troisième jour, et a permis qu'il se manifestât, non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d'avance par Dieu ; à nous, qui avons mangé et bu avec lui, après qu'il est (fut) ressuscité d'entre les morts. Et il nous a ordonné de prêcher et d'attester au peuple que c'est lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts. Tous les prophètes lui rendent témoignage que tous ceux qui croient en lui reçoivent par son nom la rémission des péchés. Tandis que Pierre prononçait encore ces mots, l'Esprit-Saint descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Et les fidèles de la circoncision qui étaient venus avec Pierre furent frappés d'étonnement de ce que la grâce de l'Esprit-Saint se répandait aussi sur les Gentils. Car ils les entendaient parler diverses langues et glorifier Dieu. Alors Pierre dit : Est-ce-qu'on peut refuser l'eau, et empêcher de baptiser ceux qui ont reçu l'Esprit-Saint comme nous ? Et il ordonna de les baptiser au nom du Seigneur Jésus-Christ. Alors ils le prièrent de rester quelques jours avec eux. Les Apôtres et les frères qui étaient en Judée apprirent que les gentils aussi avaient reçu la parole de Dieu. Lorsque Pierre fut remonté à Jérusalem, les fidèles de la circoncision disputaient contre lui, en disant : Pourquoi es-tu entré chez des hommes incirconcis, et as-tu mangé avec eux ? Mais Pierre commença à leur exposer l'ordre des faits en disant : J'étais dans la ville de Joppé, en prière, et je vis dans un ravissement d'esprit une vision ; c'était un objet qui descendait du ciel, semblable à une grande nappe nouée aux quatre coins, et elle vint jusqu'à moi. La regardant avec attention, j'y vis des quadrupèdes terrestres, des bêtes sauvages, des reptiles et des oiseaux du ciel. J'entendis aussi une voix qui me disait : Lève-toi, Pierre ; tue et mange. Je dis : Je ne le puis, Seigneur ; jamais rien de profane ou de souillé n'est entré dans ma bouche. La voix me parla du ciel une seconde fois : Ce que Dieu a purifié, ne l'appelle pas profane (impur). Cela se fit par trois fois ; puis tout fut retiré dans le ciel. Et voici que trois hommes se présentèrent aussitôt dans la maison où j'étais, envoyés vers moi de Césarée. Et l'Esprit me dit d'aller avec eux sans hésiter. Les six frères que voici vinrent aussi avec moi, et nous entrâmes dans la maison de cet homme. Il nous raconta comment il avait vu dans sa maison un ange debout, et lui disant : Envoie à Joppé, et fais venir Simon, qui est surnommé Pierre ; il te dira des paroles par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison. Quand j'eus commencé à parler, l'Esprit-Saint descendit sur eux, comme sur nous au commencement. Alors je me souvins de la parole du Seigneur, quand il disait : Jean a baptisé dans l'eau ; mais vous, vous serez baptisés dans l'Esprit-Saint. Si donc Dieu leur a donné la même grâce qu'à nous, qui avons cru au Seigneur Jésus-Christ, qui étais-je, moi, pour pouvoir empêcher (m'opposer à) Dieu ? Ayant entendu ces choses, ils se turent et glorifièrent Dieu, en disant : Dieu a donc accordé aux gentils la pénitence pour qu'ils aient la vie. Cependant ceux qui avaient été dispersés par la persécution, survenue à l'occasion d'Etienne, allèrent jusqu'en Phénicie, en Chypre et à Antioche, n'annonçant la parole à personne, si ce n'est aux Juifs seulement. Mais quelques-uns d'entre eux, qui étaient de Chypre et de Cyrène, étant entrés dans Antioche, parlèrent aussi aux Grecs, annonçant le Seigneur Jésus. La main du Seigneur était avec eux, et un grand nombre de croyants se convertirent au Seigneur. Le bruit en parvint aux oreilles de l'Eglise qui était à Jérusalem, et ils envoyèrent Barnabé jusqu'à Antioche. Lorsqu'il fut arrivé et qu'il eut vu la grâce de Dieu, il se réjouit, et il les exhortait tous à persévérer avec un cœur ferme dans le Seigneur ; car c'était un homme bon, plein de l'Esprit-Saint et de foi. Et une foule nombreuse se joignit au Seigneur. Barnabé se rendit ensuite à Tarse, pour chercher Saul ; l'ayant trouvé, il l'amena à Antioche. Et ils demeurèrent une année dans cette église, et ils instruisirent une foule nombreuse ; en sorte que ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés Chrétiens. En ces jours-là, des prophètes vinrent de Jérusalem à Antioche ; et l'un d'eux, nommé Agabus, se levant, prédit par l'Esprit(-Saint) qu'il y aurait une grande famine sur toute la terre ; elle arriva, en effet, sous Claude. Et les disciples résolurent d'envoyer, chacun selon ce qu'il avait, un secours aux frères qui demeuraient en Judée. Ce qu'ils firent, l'envoyant aux anciens par les mains de Barnabé et Saul. En ce même temps, le roi Hérode mit les mains sur quelques membres de l'Eglise, pour les maltraiter. Il fit mourir par le glaive Jacques, frère de Jean. Et voyant que cela plaisait aux Juifs, il fit arrêter Pierre. C'étaient alors les jours des azymes. L'ayant donc fait arrêter, il le mit en prison, et le donna à garder à quatre escouades, de quatre soldats chacune, avec l'intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. Pierre était donc gardé dans la prison ; mais l'Eglise faisait sans interruption des prières à Dieu pour lui. Or, la nuit même avant le jour où Hérode devait le faire comparaître, Pierre dormait entre deux soldats, lié de deux chaînes, et des gardes devant la porte gardaient la prison. Et voici qu'un ange du Seigneur apparut, et une lumière brilla dans l'appartement ; et l'ange, touchant Pierre au côté, l'éveilla, en disant : Lève-toi vite. Et les chaînes tombèrent de ses mains. Et l'ange lui dit : Mets ta ceinture, et chausse tes sandales. Il le fit. Et l'ange reprit : Enveloppe-toi de ton vêtement, et suis-moi. Pierre sortit et le suivit ; et il ne savait pas que ce qui se faisait par l'ange était véritable, mais il croyait voir une vision. Passant la première et la seconde garde, ils vinrent à la porte de fer qui conduit à la ville ; elle s'ouvrit d'elle-même devant eux, et étant sortis, ils s'avancèrent dans une rue ; et aussitôt l'ange le quitta. Alors Pierre, étant revenu à lui-même, dit : Maintenant je reconnais d'une manière certaine que le Seigneur a envoyé son ange, et qu'il m'a arraché à la main d'Hérode et à toute l'attente du peuple juif. Et réfléchissant, il vint à la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc, où beaucoup étaient assemblés et priaient. Pendant qu'il frappait à la porte, une servante (jeune fille), nommée Rhode, vint pour écouter. Dès qu'elle eut reconnu la voix de Pierre, dans sa joie, elle n'ouvrit pas la porte ; mais, courant à l'intérieur, elle annonça que Pierre était à la porte. Ils lui dirent : Tu es folle. Mais elle affirmait que la chose était ainsi. Et ils disaient : C'est son ange. Cependant Pierre continuait à frapper. Lorsqu'ils eurent ouvert, ils le virent et furent saisis de stupeur. Mais leur faisant de la main signe de se taire, il raconta comment le Seigneur l'avait tiré de la prison ; et il dit : Faites savoir cela à Jacques et aux frères. Et étant sorti, il s'en alla dans un autre lieu. Quand il fit jour, le trouble n'était pas petit parmi les soldats, pour savoir ce que Pierre était devenu. Hérode l'ayant fait chercher, et ne l'ayant pas trouvé, il fit faire le procès aux gardes, et ordonna de les mener au supplice ; puis, descendant de la Judée à Césarée, il y demeura. Or, il était irrité contre les Tyriens et les Sidoniens. Mais d'un commun accord ils vinrent à lui, et ayant gagné Blastus, qui était chambellan du roi, ils demandaient la paix, parce que leurs contrées tiraient leur subsistance de celle du roi. Au jour fixé, Hérode, revêtu d'habits royaux, s'assit sur son trône, et il les haranguait. Et le peuple acclamait : C'est la voix d'un dieu, et non d'un homme. Mais aussitôt un ange du Seigneur le frappa, parce qu'il n'avait pas donné gloire à Dieu ; et dévoré de vers, il expira. Cependant la parole du Seigneur faisait des progrès et se répandait de plus en plus. Barnabé et Saul, leur mission remplie, revinrent de Jérusalem, ramenant avec eux Jean, surnommé Marc. Il y avait dans l'église d'Antioche des prophètes et des docteurs, parmi lesquels étaient Barnabé, Simon qu'on appelait le Noir, Lucius le Cyrénéen, Manahen, frère de lait d'Hérode le tétrarque, et Saul. Or pendant qu'ils célébraient le culte du Seigneur et qu'ils jeûnaient, l'Esprit-Saint leur dit : Séparez-moi Saul et Barnabé, pour l'œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et les laissèrent partir. Et eux, envoyés par l'Esprit-Saint, allèrent à Séleucie, et de là ils naviguèrent vers Chypre. Lorsqu'ils furent arrivés à Salamine, ils prêchaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs ; ils avaient aussi Jean pour les aider (dans le ministère). Lorsqu'ils eurent parcouru toute l'île jusqu'à Paphos, ils trouvèrent un certain magicien, faux prophète, Juif, dont le nom était Barjésu ; il était avec le proconsul Sergius Paulus, homme sage (prudent). Celui-ci, ayant fait venir Barnabé et Saul, désirait entendre la parole de Dieu. Mais Elymas le magicien (car c'est ainsi que se traduit son nom) leur résistait, cherchant à détourner le proconsul de la foi. Alors Saul, qui est aussi appelé Paul, rempli de l'Esprit-Saint, le regardant fixement, dit : O homme plein de toute astuce et de toute fourberie, fils du diable, ennemi de toute justice, tu ne cesses de pervertir les voies droites du Seigneur. Et maintenant voici que la main du Seigneur est sur toi ; et tu seras aveugle, ne voyant pas le soleil jusqu'à un certain temps. Aussitôt l'obscurité et les ténèbres tombèrent sur lui, et tournant de tous côtés, il cherchait quelqu'un qui lui donnât la main. Alors le proconsul, ayant vu ce qui était arrivé, devint croyant, et il admirait la doctrine du Seigneur. Paul et ceux qui étaient avec lui, s'étant embarqués à Paphos, vinrent à Perge en Pamphylie ; mais Jean, se séparant d'eux, revint à Jérusalem. Pour eux, passant au-delà de Perge, ils vinrent à Antioche de Pisidie ; et étant entrés dans la synagogue le jour du sabbat, ils s'assirent. Après la lecture de la loi et des prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire : Frères, si vous avez quelque exhortation à faire au peuple, parlez. Alors Paul, se levant, et ayant fait signe de la main pour demander le silence, dit : Hommes d'Israël, et vous qui craignez Dieu, écoutez. Le Dieu du peuple d'Israël a choisi nos pères, et il a exalté le peuple lorsqu'ils demeuraient comme étrangers dans le pays d'Egypte ; puis il les en a fait sortir à bras étendu. Et pendant l'espace de quarante ans, il a supporté leur conduite dans le désert. Puis ayant détruit sept nations dans le pays de Chanaan, il leur en distribua au sort le territoire, après environ quatre cent cinquante ans. Ensuite il leur donna des juges, jusqu'au prophète Samuel. Alors ils demandèrent un roi ; et Dieu leur donna Saül, fils de Cis, homme de la tribu de Benjamin, pendant quarante ans. Puis l'ayant mis à l'écart, il leur suscita pour roi David, à qui il a rendu témoignage, en disant : J'ai trouvé David, fils de Jessé, homme selon mon cœur, qui fera toutes mes volontés. C'est de sa race (postérité) que Dieu, selon sa promesse, a fait sortir un Sauveur pour Israël, Jésus ; Jean ayant prêché, avant sa venue, le baptême de pénitence à tout le peuple d'Israël. Et lorsque Jean achevait sa course, il disait : Je ne suis pas celui que vous pensez ; mais voici que vient après moi celui dont je ne suis pas digne de délier les sandales. Mes frères, fils de la race d'Abraham, et ceux qui parmi vous craignent Dieu, c'est à vous que cette parole de salut a été envoyée. Car les habitants de Jérusalem et leurs princes, l'ayant méconnu, ont accompli, en le condamnant, les paroles des prophètes qui sont lues chaque sabbat (ne les comprenant pas) ; et ne trouvant rien en lui qui fût digne de mort, ils demandèrent à Pilate de le faire mourir. Et lorsqu'ils eurent consommé tout ce qui avait été écrit de lui, ils le descendirent du bois et le déposèrent dans un tombeau. Mais Dieu l'a ressuscité des morts le troisième jour ; et il a été vu, durant des jours nombreux, par ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem, et qui maintenant encore sont ses témoins devant le peuple. Nous aussi, nous vous annonçons la promesse qui a été faite à nos pères ; car Dieu l'a accomplie pour nos fils, en ressuscitant Jésus, ainsi qu'il est écrit dans le second psaume : Tu es mon fils ; aujourd'hui je t'ai engendré. Et parce qu'il l'a ressuscité d'entre les morts, pour qu'il ne retournât plus dans la corruption, il a parlé ainsi : Je tiendrai fidèlement pour vous les saintes promesses faites à David (, promesses inviolables). Et il dit encore ailleurs : Vous ne permettrez pas que votre Saint voie la corruption. Car David, après avoir servi en son temps aux desseins de Dieu, s'est endormi, et a été déposé près de ses pères, et il a vu la corruption. Mais celui que Dieu a ressuscité d'entre les morts n'a pas vu la corruption. Sachez donc, mes frères, que par lui la rémission des péchés vous est annoncée ; et tout ce dont vous n'avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit en lui est justifié par lui. Prenez donc garde qu'il ne vous arrive ce qui a été dit par les prophètes : Voyez, contempteurs, soyez étonnés et disparaissez ; car j'accomplis une œuvre en vos jours, uneœuvre que vous ne croirez pas si quelqu'un vous la raconte. Lorsqu'ils sortaient, on les pria de parler sur le même sujet le sabbat suivant. Et quand l'assemblée fut séparée, beaucoup de Juifs et d'étrangers craignant Dieu suivirent Paul et Barnabé, qui, prenant la parole, les exhortaient à persévérer dans la grâce de Dieu. Le sabbat suivant, presque toute la ville se réunit pour entendre la parole de Dieu. Mais les Juifs, voyant cette foule, furent remplies de jalousie, et ils contredisaient, en blasphémant, ce que Paul disait. Alors Paul et Barnabé dirent hardiment : C'est à vous d'abord qu'il fallait annoncer la parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez, et que vous vous jugez indignes de la vie éternelle, voici que nous nous tournons vers les gentils. Car le Seigneur nous l'a ainsi ordonné : Je t'ai établi pour être la lumière des nations, afin que tu sois le salut jusqu'aux extrémités de la terre. Entendant cela, les gentils se réjouirent, et ils glorifiaient la parole du Seigneur ; et tous ceux qui avaient été prédestinés à la vie éternelle devinrent croyants. Ainsi la parole du Seigneur se répandait dans toute la contrée. Mais les Juifs soulevèrent les femmes pieuses et de distinction, et les principaux de la ville, et excitèrent une persécution contre Paul et Barnabé, et les chassèrent de leur territoire. Mais ceux-ci, ayant secoué contre eux la poussière de leurs pieds, vinrent à Iconium. Cependant, les disciples étaient remplis de joie et de l'Esprit-Saint. Or il arriva qu'à Iconium ils entrèrent ensemble dans la synagogue des Juifs, et parlèrent de telle sorte, qu'une multitude considérable de Juifs et de Grecs embrassa la foi. Mais les Juifs qui restèrent incrédules soulevèrent et excitèrent à la colère l'esprit des gentils contre les frères. Ils demeurèrent donc longtemps, agissant avec assurance dans le Seigneur, qui rendait témoignage à la parole de sa grâce, en permettant que des miracles et des prodiges fussent faits par leurs mains. Cependant la population de la ville se divisa : les uns étaient pour les Juifs, et les autres pour les apôtres. Mais comme il se fit un soulèvement des gentils et des Juifs, avec leurs chefs, pour les accabler d'outrages et les lapider, les apôtres, l'ayant compris, se refugièrent dans les villes de Lycaonie, à Lystre et à Derbe, et dans tout le pays d'alentour, et là ils annonçaient l'Evangile. Or à Lystre se tenait assis un homme perclus des pieds, boiteux dès le sein de sa mère, et qui n'avait jamais marché. Il entendit parler Paul, qui, fixant les yeux sur lui, et voyant qu'il avait la foi qu'il serait guéri (reformuler pour qu'il soit guéri), dit d'une voix forte : Lève-toi droit sur tes pieds. Il se leva d'un saut, et il marchait. La foule ayant vu ce que Paul avait fait éleva la voix, disant en lycaonien : Des dieux devenus semblables aux hommes sont descendus vers nous. Et ils appelaient Barnabé Jupiter, et Paul Mercure, parce que c'était lui qui portait la parole. Même le prêtre de Jupiter, qui était à l'entrée de la ville, amenant des taureaux avec des couronnes devant les portes, voulait, aussi bien que le peuple, offrir un sacrifice. Mais les apôtres, Barnabé et Paul, l'ayant appris, déchirèrent leurs tuniques et s'élancèrent dans la foule, criant et disant : Hommes, pourquoi faites-vous cela ? Nous aussi nous sommes mortels, des hommes semblables à vous ; et nous vous exhortons à quitter ces choses vaines pour vous convertir au Dieu vivant, qui a fait le ciel et la terre, et la mer, et tout ce qu'ils contiennent ; qui dans les générations passées a laissé toutes les nations marcher dans leurs propres voies. Mais il ne s'est pas laissé sans témoignage, faisant du bien en dispensant du ciel les pluies et les saisons fertiles, remplissant nos cœurs d'aliments et de joie. En disant ces paroles, c'est à peine s'ils empêchèrent la foule de leur offrir un sacrifice. Cependant quelques Juifs survinrent d'Antioche et d'Iconium, et gagnèrent la foule ; et ayant lapidé Paul, ils le traînèrent hors de la ville, pensant qu'il était mort. Mais les disciples l'ayant entouré, il se leva et rentra dans la ville ; et le jour suivant, il partit avec Barnabé pour Derbe. Et lorsqu'ils eurent évangélisé cette ville et instruit de nombreuses personnes, ils retournèrent à Lystre, à Iconium et à Antioche, affermissant les âmes des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et leur apprenant que c'est par beaucoup de tribulations qu'il faut que nous entrions dans le royaume de Dieu. Lorsqu'ils eurent établi pour eux des prêtres dans chaque église, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, auquel ils avaient cru. Traversant ensuite la Pisidie, ils vinrent en Pamphylie. Et après avoir annoncé la parole du Seigneur à Perge, ils descendirent à Attalie ; de là ils firent voile pour Antioche, d'où ils avaient été confiés à la grâce de Dieu, pour l'œuvre qu'ils avaient accomplie. Quand ils furent arrivés, ils assemblèrent l'Eglise, et racontèrent les grandes choses que Dieu avait faites avec eux, et comment ils avaient ouvert aux gentils la porte de la foi. Et ils demeurèrent assez longtemps avec les disciples. Or quelques-uns venus de Judée, enseignaient ainsi les frères : Si vous n'êtes pas circoncis selon l'usage de Moïse, vous ne pouvez pas être sauvés. Une contestation très vive s'étant élevée entre Paul et Barnabé et eux, il fut résolu que Paul et Barnabé, et quelques-uns des autres, monteraient auprès des Apôtres et des prêtres à Jérusalem, pour traiter cette question. Eux donc, après avoir été accompagnés par l'Eglise, traversèrent la Phénicie et la Samarie, racontant la conversion des gentils, et ils causaient une grande joie à tous les frères. Arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par l'Eglise, par les Apôtres et par les anciens, et ils annoncèrent quelles grandes choses Dieu avait faites avec eux. Mais quelques-uns de la secte des pharisiens, devenus croyants, se levèrent, disant : Il faut circoncire les gentils, et leur ordonner d'observer la loi de Moïse. Alors les Apôtres et les anciens s'assemblèrent pour examiner cette affaire. Comme il y avait une grande discussion, Pierre, se levant, leur dit : Mes frères, vous savez que depuis longtemps Dieu m'a choisi parmi nous, afin que les gentils entendissent par ma bouche la parole de l'Evangile, et qu'ils crussent. Et Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage, leur donnant l'Esprit-Saint aussi bien qu'à nous ; et il n'a pas fait de différence entre nous et eux, purifiant leurs cœurs par la foi. Maintenant, pourquoi tentez-vous donc Dieu, en voulant imposer sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n'avons pu porter ? Mais c'est par la grâce du Seigneur Jésus-Christ que nous croyons être sauvés, de même qu'eux. Alors toute la multitude se tut ; et ils écoutaient Barnabé et Paul, qui racontaient quels grands miracles et prodiges Dieu avait faits par eux parmi les gentils. Après qu'ils se furent tus, Jacques prit la parole, et dit : Mes frères, écoutez-moi. Simon a raconté comment Dieu, pour la première fois, a visité les gentils, afin de choisir parmi eux un peuple consacré à son nom. Et avec cela concordent les paroles des prophètes, ainsi qu'il est écrit : Après ces choses je reviendrai, et je rebâtirai la tente (le tabernacle) de David, qui est tombée ; je réparerai ses ruines, et je la relèverai ; afin que le reste des hommes, et toutes les nations sur lesquelles mon nom a été invoqué, cherchent le Seigneur, dit le Seigneur qui fait ces choses. Le Seigneur connaît son œuvre de toute éternité. C'est pourquoi je juge qu'il ne faut pas inquiéter ceux d'entre les gentils qui se convertissent à Dieu, mais leur écrire de s'abstenir des souillures des idoles, de la fornication, des chairs (animaux) étouffées, et du sang. Car Moïse, depuis les temps anciens, a dans chaque ville des hommes qui le prêchent dans les synagogues, où on le lit tous les jours de sabbat. Alors il plut aux Apôtres et aux anciens, ainsi qu'à toute l'Eglise, de choisir quelques-uns d'entre eux, et de les envoyer à Antioche, avec Paul et Barnabé : Jude, surnommé Barsabas, et Silas, hommes éminents parmi les frères ; et ils leur remirent cette lettre : Les Apôtres et les anciens (prêtres), leurs frères, aux frères d'entre les gentils, qui sont à Antioche, en Syrie et en Cilicie, salut. Comme nous avons appris que quelques-uns, sortant du milieu de nous, sans aucun mandat de notre part, vous ont troublés par leurs discours et ont bouleversé vos âmes, il nous a plu, après nous être réunis ensemble, de choisir et de vous envoyer des délégués avec nos très chers Barnabé et Paul, ces hommes qui ont exposé leur vie pour le nom de Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous avons donc envoyé Jude et Silas, qui vous rapporteront de vive voix les mêmes choses. Car il a semblé bon à l'Esprit-Saint et à nous de ne pas vous imposer d'autre fardeau que ces choses nécessaires : que vous vous absteniez des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de la fornication ; en vous gardant de ces choses, vous ferez bien. Adieu. Ayant donc pris congé, ils descendirent à Antioche, et après avoir assemblé les fidèles, ils leur remirent la lettre. Après l'avoir lue, ils se réjouirent de cette consolation. Jude et Silas, qui étaient eux-mêmes prophètes, consolèrent et fortifièrent les frères par de nombreux discours. Après qu'ils furent demeurés là quelque temps, ils furent renvoyés en paix par les frères à ceux qui les avaient envoyés. Cependant Silas jugea à propos de rester là, et Jude s'en alla seul à Jérusalem. Paul et Barnabé demeuraient à Antioche, enseignant et annonçant avec plusieurs autres la parole du Seigneur. Mais après quelques jours, Paul dit à Barnabé : Retournons visiter les frères par toutes les villes où nous avons prêché la parole du Seigneur, pour voir en quel état ils sont. Or Barnabé voulait prendre aussi avec lui Jean, surnommé Marc. Mais Paul lui représentait que celui qui les avait quittés en Pamphylie, et qui ne les avait pas accompagnés à l'ouvrage, ne devait pas être pris avec eux. Il y eut donc entre eux un dissentiment, de sorte qu'ils se séparèrent l'un de l'autre. Barnabé, ayant pris Marc avec lui, s'embarqua pour la Chypre, Et Paul, ayant choisi Silas, partit, confié à la grâce de Dieu par les frères. Il parcourait la Syrie et la Cilicie, fortifiant les églises, et ordonnant d'observer les prescriptions des Apôtres et des anciens. Il arriva à Derbe, puis à Lystre. Et voici qu'il y avait là un disciple, nommé Timothée, fils d'une femme juive devenue croyante et d'un père gentil.\line .Acts 17Après avoir traversé Amphipolis et Apollonie, ils vinrent à Thessalonique, où les Juifs avaient une synagogue. Les frères qui étaient à Lystre et à Iconium rendaient de lui un témoignage favorable.\line Selon sa coutume Paul entra auprès d'eux, et pendant trois jours de sabbat il discutait avec eux d'après les Ecritures, Paul voulut qu'il partît avec lui ; et l'ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient en ces lieux-là ; car tous savaient que son père était gentil.\line expliquant et démontrant qu'il avait fallu que le Christ souffrît et ressuscitât d'entre les morts ; et le Christ, disait-il, c'est Jésus que je vous annonce. En passant par les villes, ils leur recommandaient d'observer les ordonnances qui avaient été décrétées par les Apôtres et par les anciens de Jérusalem.\line Quelques-uns d'entre eux crurent et se joignirent à Paul et à Silas, ainsi qu'une grande multitude de prosélytes et de païens, et beaucoup de femmes de qualité. Ainsi les églises étaient affermies dans la foi, et croissaient en nombre tous les jours.\line Mais les Juifs, devenus jaloux, prirent avec eux quelques hommes méchants de la populace, et ameutant la foule, ils troublèrent la ville ; et assaillant la maison de Jason, ils cherchaient Paul et Silas pour les mener devant le peuple. Traversant la Phrygie et le pays de Galatie, ils reçurent de l'Esprit-Saint la défense d'annoncer la parole de Dieu dans l'Asie.\line Mais ne les ayant pas trouvés, ils traînèrent Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville, en criant : Ces hommes qui troublent la ville et qui sont venus ici, Etant venus dans la Mysie, ils se disposaient à aller en Bithynie ; mais l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas. Après avoir traversé la Mysie, ils descendirent à Troas,\line Ils excitèrent ainsi le peuple et les magistrats de la ville qui les écoutaient. et pendant la nuit une vision fut montrée à Paul. Un homme de Macédoine se tenait debout, et le priait, en disant : Passe en Macédoine, et secours-nous.\line Mais ayant reçu caution de Jason et des autres, ils les laissèrent aller. Dès qu'il eut vu cette vision, nous cherchâmes aussitôt à partir pour la Macédoine, étant certains que Dieu nous appelait à y prêcher l'Évangile.\line Aussitôt, pendant la nuit, les frères firent partir Paul et Silas pour aller à Bérée. Lorsqu'ils y furent arrivés, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs. Nous étant donc embarqués à Troas, nous vînmes droit à Samothrace, et le jour suivant à Néapolis,\line Or ceux-ci étaient plus nobles de sentiments que ceux de Thessalonique ; ils reçurent la parole avec beaucoup d'avidité, examinant tous les jours les Ecritures, pour vérifier ce qu'on leur disait. et de là à Philippes, qui est la première ville de cette partie de la Macédoine et une colonie. Nous demeurâmes quelques jours dans cette ville.\line Beaucoup d'entre eux crurent, ainsi que des femmes grecques de qualité, et un grand nombre d'hommes. Le jour du sabbat, nous sortîmes hors de la porte, près de la rivière (du fleuve), où paraissait être le lieu de la prière ; et nous étant assis, nous nous entretînmes avec les femmes qui s'étaient rassemblées.\line Mais quand les Juifs de Thessalonique eurent appris que la parole de Dieu était aussi prêchée par Paul à Bérée, ils y vinrent aussi, soulevant et troublant la foule. L'une d'elles, nommée Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, qui craignait Dieu, nous écouta ; le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu'elle fût attentive à ce que Paul disait.\line Alors les frères firent aussitôt partir Paul, pour qu'il allât jusqu'à la mer ; quant à Silas et Timothée, ils demeurèrent à Bérée. Après qu'elle eut été baptisée, ainsi que sa famille, elle nous fit cette prière : Si vous m'avez jugée fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous y força.\line Ceux qui conduisaient Paul le menèrent jusqu'à Athènes ; et après avoir reçu de lui, pour Silas et Timothée, l'ordre de venir au plus tôt auprès de lui, ils partirent. Or il arriva, comme nous allions au lieu de la prière, qu'une jeune fille qui avait un esprit de python, et procurait un grand profit à ses maîtres en devinant, vint au-devant de nous.\line Pendant que Paul les attendait à Athènes, son esprit était surexcité en lui-même, en voyant la ville livrée à l'idolâtrie. Elle se mit à nous suivre, Paul et nous, en criant : Ces hommes sont des serviteurs du Dieu Très-Haut, qui vous annoncent la voie du salut.\line Jason les a reçus, et ils agissent tous contre les décrets de César, soutenant qu'il y a un autre roi, Jésus.\line Il disputait donc dans la synagogue avec les Juifs et les prosélytes, et tous les jours sur la place publique avec ceux qui s'y trouvaient. Elle fit cela pendant plusieurs jours. Mais Paul importuné se retourna, et dit à l'esprit : Je t'ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir d'elle. Et il sortit à l'heure même.\line Quelques philosophes épicuriens et stoïciens discutaient avec lui ; et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? et d'autres : Il semble annoncer de nouveaux dieux ; parce qu'il leur annonçait Jésus et la résurrection. Mais ses maîtres, voyant que l'espérance de leur gain avait disparu, se saisirent de Paul et de Silas, et les conduisirent sur la place publique, devant les chefs,\line Et l'ayant pris, ils le menèrent à l'Aréopage, en disant : Pouvons-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu enseignes ? et les présentant aux magistrats, ils dirent : Ces hommes troublent notre ville ; ce sont des Juifs,\line Car tu apportes à nos oreilles des choses nouvelles ; nous voulons donc savoir ce qu'elles signifient. et ils annoncent un genre de vie qu'il ne nous est pas permis de recevoir ni de suivre, puisque nous sommes Romains.\line Or tous les Athéniens, et les étrangers qui demeuraient à Athènes, ne passaient leur temps qu'à dire ou à entendre quelque chose de nouveau. Le peuple courut contre eux ; et les magistrats, ayant fait déchirer leurs tuniques, ordonnèrent qu'on les battît de verges.\line Paul, au milieu de l'Aéropage, dit : Athéniens, en toutes choses je vous vois en quelque sorte religieux à l'excès. Et après qu'on leur eut donné des coups nombreux, ils les mirent en prison, en ordonnant au geôlier de les garder avec soin.\line Car en passant, et en regardant vos objets sacrés, j'ai trouvé aussi un autel sur lequel il était écrit : A un (Au) Dieu inconnu. Ce que vous adorez sans le connaître, moi je vous l'annonce. Lorsqu'il eut reçu cet ordre, il les mit dans une prison intérieure, et serra leurs pieds dans des ceps.\line Dieu, qui a fait le monde et tout ce qu'il contient, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite point dans des temples bâtis par les hommes, Au milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et louaient Dieu, et ceux qui étaient dans la prison les écoutaient.\line et il n'est pas servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses. Tout à coup il se fit un grand tremblement de terre, de sorte que les fondements de la prison furent ébranlés ; et aussitôt toutes les portes s'ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers furent rompus.\line Il a fait naître d'un seul toute la race des hommes, pour habiter sur la face entière de la terre, ayant fixé des temps précis, et les limites de l'habitation des peuples, Le gardien de la prison, réveillé et voyant les portes de la prison ouvertes, tira son épée et voulait se tuer, pensant que les prisonniers s'étaient enfuis.\line afin qu'ils cherchent Dieu, et qu'ils tâchent de le toucher et de le trouver, quoiqu'il ne soit pas loin de chacun de nous. Mais Paul cria d'une voix forte : Ne te fais pas de mal, car nous sommes tous ici.\line Car c'est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être ; et comme quelques-uns de vos poètes l'ont dit : Nous sommes aussi de sa race. Alors le geôlier, ayant demandé de la lumière, entra, et tout tremblant se jeta aux pieds de Paul et de Silas ;\line Etant donc de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la Divinité est semblable à de l'or, à de l'argent, ou à de la pierre, sculptés par l'art et l'industrie des hommes. et les conduisant dehors, il dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ?\line Mais Dieu, ne tenant pas compte de ces temps d'ignorance, annonce maintenant aux hommes qu'ils aient tous et partout à faire pénitence ; Ils répondirent : Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille.\line parce qu'il a fixé le (un) jour où il doit juger le monde selon l'équité, par l'homme qu'il a établi, et qu'il a accrédité auprès de tous, en le ressuscitant d'entre les morts. Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison.\line Mais lorsqu'ils entendirent parler de la résurrection des morts, les uns se moquèrent, et les autres dirent : Nous t'entendrons sur ce point une autre fois. Et les prenant à cette heure de la nuit, il lava leurs plaies ; et aussitôt il fut baptisé avec toute sa famille.\line C'est ainsi que Paul sortit du milieu d'eux. Puis les ayant conduits dans sa maison, il leur servit à manger, et se réjouit avec toute sa famille d'avoir cru en Dieu.\line Quelques hommes cependant se joignirent à lui et devinrent croyants ; entre autres Denis, membre de l'Aéropage, une femme nommée Damaris, et d'autres avec eux. Lorsque le jour fut venu, les magistrats envoyèrent les licteurs, qui dirent : Laisse aller ces hommes. Le gardien de la prison rapporta ces paroles à Paul : Les magistrats ont envoyé l'ordre de vous mettre en liberté ; sortez donc maintenant, et allez en paix. Mais Paul dit aux licteurs : Ils nous ont fait frapper en public, sans jugement, nous citoyens romains, puis ils nous ont mis en prison, et maintenant ils nous font sortir en cachette ? Il n'en sera pas ainsi ; mais qu'ils viennent et qu'ils nous mettent eux-mêmes en liberté. Les licteurs rapportèrent ces paroles aux magistrats. Ceux-ci eurent peur, en apprenant qu'ils étaient Romains. Ils vinrent donc leur faire des excuses ; et les mettant en liberté, ils les priaient de quitter la ville. Et sortant de la prison, ils entrèrent chez Lydie ; et ayant vu les frères, ils les consolèrent et partirent. Mes frères et mes pères, écoutez ce que j'ai à vous dire maintenant pour ma défense. Quand ils entendirent qu'il leur parlait en langue hébraïque, ils firent encore plus de silence. Et il dit : Je suis Juif, né à Tarse en Cilicie ; mais j'ai été élevé dans cette ville-ci, instruit aux pieds de Gamaliel dans la connaissance de la loi de nos pères, zélé pour cette loi, comme vous l'êtes tous aujourd'hui. J'ai persécuté cette secte jusqu'à la mort, enchaînant et mettant en prison hommes et femmes, ainsi que le grand (prince des) prêtre et tous les anciens m'en rendent témoignage ; ayant (même) reçu d'eux des lettres pour les frères, j'allais à Damas pour amener prisonniers à Jérusalem ceux qui étaient là, afin qu'ils fussent punis. Mais il arriva, tandis que j'étais en chemin et que j'approchais de Damas au milieu du jour, que tout à coup une lumière abondante, qui venait du ciel, brilla autour de moi ; et tombant à terre, j'entendis une voix qui me disait : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Je répondis : Qui êtes-vous, Seigneur ? Il me dit : Je suis Jésus de Nazareth, que tu persécutes. Ceux qui étaient avec moi virent bien la lumière, mais ils n'entendirent pas la voix de celui qui me parlait. Alors je dis : Que ferai-je, Seigneur ? Et le Seigneur me dit : Lève-toi, et va à Damas ; et là on te dira tout ce que tu dois faire. Et comme je ne voyais point, à cause du grand éclat de cette lumière, mes compagnons me prirent par la main, et me menèrent à Damas. Or un certain Ananie, homme selon la loi, à qui tous les Juifs demeurant à Damas rendaient témoignage, vint me trouver, et s'approchant, me dit : Saul, mon frère, regarde. Et au même instant je le vis. Alors il dit : Le Dieu de nos pères t'a prédestiné pour connaître sa volonté, pour voir le Juste et pour entendre les paroles de sa bouche ; car tu seras son témoin devant les hommes, témoin de ce que tu as vu et entendu. Et maintenant que tardes-tu ? Lève-toi, et reçois le baptême, et lave tes péchés en invoquant son nom. Or il arriva qu'étant revenu à Jérusalem et priant dans le temple, j'eus un ravissement d'esprit, et je le vis qui me disait : Hâte-toi, et sors promptement de Jérusalem ; car ils ne recevront pas le témoignage que tu rendras de moi. Et je dis : Seigneur, ils savent eux-mêmes que je faisais enfermer en prison et fouetter dans les synagogues ceux qui croyaient en vous ; et que, lorsqu'on répandait le sang d'Etienne, votre témoin, j'étais présent et j'y consentais, et je gardais les vêtements de ceux qui le tuaient. Il me dit : Va, car je t'enverrai au (bien) loin chez les nations. Ils l'avaient écouté jusqu'à ce mot ; mais alors ils élevèrent leurs voix, disant : Ote de la terre un pareil homme, car il n'est pas digne de vivre. Comme ils vociféraient, et jetaient leurs vêtements, et lançaient la poussière en l'air, le tribun ordonna de le conduire dans la forteresse (le camp), et de le battre de verges, et de le torturer, afin de savoir pour quel motif ils criaient ainsi contre lui. Quand on l'eut lié avec des courroies, Paul dit au centurion qui était présent : Vous est-il permis de flageller un citoyen romain, qui n'a pas même été condamné ? Ayant entendu cela, le centurion s'approcha du tribun, et lui dit : Que vas-tu faire ? car cet homme est citoyen romain. Le tribun s'approchant lui demanda : Dis-moi si tu es (, es-tu) citoyen romain ? Et il dit : Oui. Le tribun reprit : Moi, c'est avec beaucoup d'argent que j'ai acquis ce droit de cité. Et Paul dit : Et moi, je l'ai par ma naissance. Aussitôt donc ceux qui devaient le torturer se retirèrent ; le tribun même eut peur, lorsqu'il eut appris que Paul était citoyen romain, et qu'il l'avait fait lier. Le jour suivant, voulant savoir plus exactement de quoi il était accusé par les Juifs, il lui fit ôter ses liens ; puis ayant ordonné que les prêtres et tout le Conseil s'assemblassent, et amenant Paul, il le plaça au milieu d'eux. Paul, regardant fixement le Conseil, dit : Mes frères, c'est en toute bonne conscience que je me suis conduit devant Dieu jusqu'à ce jour. Le grand prêtre Ananie ordonna à ceux qui étaient près de lui de le frapper au visage. Alors Paul lui dit : Dieu te frappera, muraille blanchie. Tu es assis pour me juger selon la loi, et, contrairement à la loi, tu ordonnes de me frapper ? Ceux qui étaient présents dirent : Tu maudis le grand prêtre de Dieu ? Paul répondit : Je ne savais pas, mes frères, que ce fût le grand prêtre ; car il est écrit : Tu ne maudiras pas le prince de ton peuple. Or Paul, sachant qu'ils étaient en partie sadducéens, et en partie pharisiens, s'écria dans l'assemblée : Mes frères, je suis pharisien, fils de pharisien(s) ; c'est à cause de l'espérance et de la résurrection des morts, que je suis mis en jugement. Lorsqu'il eut dit ces mots, il y eut une dissension entre les pharisiens et les sadducéens, et l'assemblée fut divisée. Car les sadducéens disent qu'il n'y a ni résurrection, ni ange, ni esprit ; mais les pharisiens admettent l'un et l'autre. Il se fit une grande clameur ; et quelques-uns des pharisiens, se levant, contestaient, en disant : Nous ne trouvons rien de mal dans cet homme ; si un ange ou un esprit lui avait parlé ? Comme le tumulte augmentait, le tribun, craignant que Paul ne fût mis en pièces par eux, ordonna à des soldats de descendre, de l'enlever d'au milieu d'eux et de le conduire dans la forteresse (le camp). La nuit suivante le Seigneur lui apparut, et lui dit : Aie bon courage ; car comme tu m'as rendu témoignage à Jérusalem, il faut aussi que tu me rendes témoignage à Rome. Quand le jour fut venu, quelques-uns d'entre les Juifs se réunirent, et s'engagèrent par vœu à ne pas manger et à ne pas boire, tant qu'ils n'auraient pas tué Paul. Ils étaient plus de quarante qui avaient fait cette conjuration. Ils se présentèrent aux princes des prêtres et aux anciens, et dirent : Nous nous sommes engagés par vœu, sous (appelant sur nous l') anathème, à ne pas manger, jusqu'à ce que nous ayons tué Paul. Maintenant donc, avec le Conseil, adressez-vous au tribun, pour qu'il le fasse comparaître devant vous, comme si vous vouliez étudier plus à fond son affaire ; et nous, avant qu'il arrive, nous serons prêts à le tuer. Mais le fils de la soeur de Paul, ayant appris ce complot, vint et entra dans la forteresse (le camp), et avertit Paul. Et Paul, appelant à lui un des centurions, lui dit : Conduis ce jeune homme au tribun, car il a quelque chose à lui communiquer. Le centurion, prenant le jeune homme avec lui, le mena au tribun, et dit : Le prisonnier Paul m'a prié de t'amener ce jeune homme, qui a quelque chose à te dire. Le tribun le prenant par la main, se retira à l'écart avec lui, et lui demanda : Qu'est-ce que tu as à me communiquer ? Il répondit : Les Juifs sont convenus de te prier de faire comparaître Paul demain devant le Conseil, comme s'ils voulaient étudier plus à fond son affaire. Mais ne les crois pas ; car plus de quarante hommes d'entre eux lui dressent des embûches, et se sont engagés sous anathème à ne pas manger et à ne pas boire jusqu'à ce qu'ils l'aient tué ; et maintenant ils sont prêts, attendant ta promesse (ordre). Le tribun renvoya donc le jeune homme, en lui ordonnant de ne dire à personne qu'il l'avait instruit de ces choses. Et ayant appelé deux centurions, il leur dit : Tenez prêts deux cents soldats pour aller jusqu'à Césarée, soixante-dix cavaliers et deux cents lanciers, dès la troisième heure de la nuit ; préparez aussi des chevaux, pour y faire monter Paul, afin qu'ils le conduisent sain et sauf au gouverneur Félix. Car il craignait que les Juifs ne l'enlevassent et ne le missent à mort, et qu'ensuite on ne l'accusât lui-même d'avoir reçu de l'argent. Il écrivit une lettre contenant ces mots : Claudius Lysias, au très excellent gouverneur Félix, salut. Les Juifs s'étaient saisis de cet homme, et étaient sur le point de le tuer, lorsque, arrivant avec la troupe, je le délivrai, ayant appris qu'il est citoyen romain ; et voulant savoir de quoi ils l'accusaient, je l'ai conduit à leur Conseil. J'ai trouvé qu'il était accusé pour des questions relatives à leur loi, mais qu'il n'a commis aucun crime digne de mort ou de prison. Et comme on m'a averti des embûches qu'ils lui avaient tendues, je te l'ai envoyé, avertissant les accusateurs de s'expliquer devant toi. Adieu. Les soldats, selon l'ordre qu'ils avaient reçu, prirent donc Paul, et le conduisirent pendant la nuit à Antipatride ; et le jour suivant, ils revinrent à la forteresse, ayant laissé les cavaliers aller avec lui. Ceux-ci, étant arrivés à Césarée, remirent la lettre au gouverneur, et lui présentèrent aussi Paul. L'ayant lue, il demanda de quelle province il était ; et apprenant qu'il était de Cilicie : Je t'entendrai, dit-il, quand tes accusateurs seront venus. Et il ordonna de le garder dans le palais d'Hérode. Cinq jours après, Ananie, prince des prêtres, descendit avec quelques anciens et un certain Tertullus, orateur, et ils se rendirent chez le gouverneur, pour accuser Paul. Paul ayant été appelé, Tertullus commença à l'accuser, en disant : Comme c'est grâce à toi que nous jouissons d'une paix profonde, et que beaucoup de choses ont été corrigées par ta prévoyance, toujours et partout, très excellent Félix, nous recevons ces bienfaits avec toutes sortes d'actions de grâces. Mais pour ne pas te retenir plus longuement, je te prie de nous écouter un instant avec ta bienveillance ordinaire. Nous avons trouvé que cet homme pestilentiel excite des séditions chez tous les Juifs dans le monde entier, et qu'il est le chef de la secte séditieuse des Nazaréens. Il a même essayé de profaner le temple. Nous étant saisis de lui, nous voulions le juger selon notre loi ; mais le tribun Lysias, étant survenu, l'a arraché de nos mains avec une grande violence, ordonnant à ses accusateurs de venir devant toi ; et tu pourras toi-même, en l'interrogeant, connaître la vérité de tous ces actes dont nous l'accusons. Les Juifs ajoutèrent à leur tour que les choses étaient ainsi. Mais Paul répondit, lorsque le gouverneur lui eut fait signe de parler : Sachant que depuis plusieurs années tu gouvernes cette nation, c'est avec confiance que je défendrai ma cause. Car tu peux savoir qu'il n'y a pas plus de douze jours que je suis monté à Jérusalem pour adorer ; et ils ne m'ont pas trouvé dans le temple disputant avec quelqu'un, ni attroupant la foule, non plus que dans les synagogues, et dans la ville ; et ils ne peuvent te prouver ce dont ils m'accusent maintenant. Mais je t'avoue ceci, que, selon la secte qu'ils appellent hérésie, je sers mon Père et mon Dieu, croyant tout ce qui est écrit dans la loi et les prophètes ; ayant en Dieu cette espérance, comme ils l'ont eux-mêmes, qu'il y aura une résurrection des justes et des méchants. C'est pourquoi je travaille moi-même à avoir une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes. Après plusieurs années, je suis venu pour faire à ma nation des aumônes, des offrandes et des vœux. C'est dans ces circonstances qu'ils m'ont trouvé (purifié) dans le temple, sans amas de foule et sans tumulte. Et ce sont certains Juifs d'Asie, qui auraient dû comparaître devant toi et m'accuser, s'ils avaient quelque chose contre moi ; ou bien, que ceux-ci mêmes disent s'ils ont trouvé en moi quelque iniquité, lorsque j'ai comparu dans leur assemblée ; à moins qu'on ne me reproche cette seule parole, que j'ai criée, debout au milieu d'eux : C'est à cause de la résurrection des morts que je suis jugé par vous aujourd'hui. Félix, qui connaissait très bien cette doctrine, les ajourna, en disant : Lorsque le tribun Lysias sera descendu, je vous entendrai. Puis il ordonna au centurion de garder Paul, mais de lui laisser du repos et de n'empêcher aucun des siens de le servir. Quelques jours après, Félix étant venu avec Drusille, sa femme, qui était Juive, appela Paul, et l'entendit parler de la foi en Jésus-Christ. Mais comme il discourait sur la justice, sur la chasteté, et sur le jugement futur, Félix effrayé répondit : Pour le moment, retire-toi ; en temps opportun, je t'appellerai. En outre il espérait que Paul lui donnerait de l'argent ; c'est pourquoi aussi il le faisait venir souvent, et s'entretenait avec lui. Deux ans s'étant écoulés, Félix eut pour successeur Portius Festus ; et voulant faire plaisir aux Juifs, il laissa Paul en prison. Festus, étant donc arrivé dans la province, monta trois jours après de Césarée à Jérusalem. Et les princes des prêtres, avec les premiers d'avec les Juifs, vinrent le trouver, pour accuser Paul ; et ils le priaient, lui demandant comme une faveur, dans un but hostile, d'ordonner qu'il fût conduit à Jérusalem, prêts à tendre des embûches pour le tuer en chemin. Mais Festus répondit que Paul était gardé à Césarée, et qu'il partirait lui-même bientôt. Que les principaux d'entre vous, dit-il, descendent donc avec moi ; et si cet homme a commis quelque crime, qu'ils l'accusent. N'ayant passé parmi eux que huit ou dix jours, il descendit à Césarée ; et le lendemain il s'assit sur le tribunal, et ordonna d'amener Paul. Lorsqu'on l'eut introduit, les Juifs qui étaient descendus de Jérusalem l'entourèrent, portant contre lui de nombreuses et graves accusations, qu'ils ne pouvaient pas prouver. Et Paul se défendait, en disant : Je n'ai péché en rien contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre César. Mais Festus, voulant faire plaisir aux Juifs, répondit à Paul : Veux-tu monter à Jérusalem, et y être jugé sur ces choses devant moi ? Mais Paul dit : Je suis devant le tribunal de César, c'est là qu'il faut que je sois jugé ; je n'ai fait aucun tort aux Juifs, comme tu le sais fort bien. Si j'ai fait du tort, ou si j'ai commis quelque crime qui mérite la mort, je ne refuse pas de mourir ; mais s'il n'y a rien de fondé dans leurs accusations, personne ne peut me livrer à eux. J'en appelle à César. Alors Festus, après en avoir conféré avec le conseil, répondit : Tu en as appelé à César, tu iras devant César. Quelques jours plus tard, le roi Agrippa et Bérénice descendirent à Césarée, pour saluer Festus. Et comme ils y demeurèrent plusieurs jours, Festus parla de Paul au roi, en disant : Il y a ici un homme que Félix a laissé prisonnier ; lorsque j'étais à Jérusalem, les princes des prêtres et les anciens des Juifs sont venus me trouver à son sujet, demandant contre lui une condamnation. Je leur répondis que ce n'est pas la coutume des Romains de condamner un homme avant que celui qui est accusé ait été mis en présence de ses accusateurs, et qu'il ait eu la facilité (possibilité ?) de se laver de ce dont on l'accuse. Après qu'ils furent venus ici sans aucun délai, le jour suivant, assis sur le tribunal, j'ordonnai qu'on amenât cet homme. Lorsque les accusateurs se furent présentés, ils ne lui reprochèrent aucun des crimes dont je le supposais coupable ; ils avaient seulement contre lui quelques disputes relatives à leur religion (superstition) et à un certain Jésus mort, que Paul affirmait être vivant. Hésitant donc dans une affaire de ce genre, je lui demandai s'il voulait aller à Jérusalem et y être jugé sur tout cela. Mais en ayant appelé, pour que sa cause fût réservée à la connaissance d'Auguste, j'ai ordonné de le garder jusqu'à ce que je l'envoie à César. Agrippa dit à Festus : Je voudrais (voulais), moi aussi, entendre cet homme. Demain, dit Festus, tu l'entendras. Le jour suivant, Agrippa et Bérénice vinrent en grande pompe ; et lorsqu'ils furent entrés dans la salle d'audience avec les tribuns et les principaux habitants de la ville, Paul fut amené par ordre de Festus. Et Festus dit : Roi Agrippa, et vous tous ici présents avec nous, vous voyez cet homme au sujet duquel toute la multitude des Juifs m'a interpellé à Jérusalem, me sollicitant et criant qu'il ne fallait pas qu'il vécût plus longtemps. Pour moi, j'ai reconnu qu'il n'a rien fait qui mérite la mort ; et lui-même en ayant appelé à Auguste, j'ai résolu de le lui envoyer. Mais je n'ai rien de certain à écrire à son sujet à mon maître (l'Empereur) ; c'est pourquoi je l'ai fait venir devant vous, et surtout devant toi, roi Agrippa, afin qu'après l'avoir interrogé, j'aie quelque chose à écrire ; car il me semble déraisonnable d'envoyer un prisonnier, sans indiquer ce dont on l'accuse. Alors Agrippa dit à Paul : Il t'est permis de parler pour ta défense. Alors Paul ayant étendu la main, commença à se justifier : Je m'estime heureux, roi Agrippa, d'avoir à me justifier aujourd'hui devant toi de tout ce dont je suis accusé par les Juifs, surtout parce que tu connais toutes les coutumes des Juifs, ainsi que leurs controverses ; c'est pourquoi je te supplie de m'écouter patiemment. Ma vie, depuis ma jeunesse, telle qu'elle s'est passée dès le commencement au milieu de ma nation, à Jérusalem, tous les Juifs la connaissent ; ils savent depuis longtemps, s'ils veulent en rendre témoignage, que j'ai vécu en pharisien, conformément à la secte la plus approuvée (mieux fondée) de notre religion. Et maintenant, c'est parce que j'espère en la promesse faite par Dieu à nos pères que je suis soumis à un jugement ; promesses dont nos douze tribus, servant Dieu nuit et jour, espèrent obtenir l'effet : c'est à cause de cette espérance, ô roi, que je suis accusé par les Juifs. Juge-t-on incroyable parmi vous que Dieu ressuscite les morts ? Pour moi, j'avais pensé que je devais agir avec empressement (par mille moyens) contre le nom de Jésus de Nazareth. Et c'est ce que j'ai fait à Jérusalem, où j'ai enfermé dans les prisons un grand nombre de saints, en ayant reçu le pouvoir des princes des prêtres ; et lorsqu'ils étaient mis à mort, j'y ai donné mon suffrage. Et dans toutes les synagogues, en sévissant souvent contre eux, je les forçais à blasphémer ; et de plus (en plus) transporté de fureur contre eux, je les persécutais jusque dans les villes étrangères. Comme j'allais à Damas dans ce dessein, avec (de) pleins pouvoirs et la permission des princes des prêtres, au milieu du jour, ô roi, sur le chemin, je vis une lumière venant du ciel, plus éclatante que celle du soleil, briller autour de moi et de ceux qui m'accompagnaient. Tous nous tombâmes par terre, et j'entendis une voix qui me disait en langue hébraïque : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il t'est dur de regimber contre l'aiguillon. Et je dis : Qui êtes-vous, Seigneur ? Et le Seigneur me dit : Je suis Jésus que tu persécutes. Mais lève-toi, et tiens-toi debout ; car je t'ai apparu afin de t'établir ministre et témoin des choses que tu as vues, et de celles pour lesquelles je t'apparaîtrai encore ; je te protégerai contre ce peuple et contre les gentils, auxquels je t'envoie maintenant pour leur ouvrir les yeux, afin qu'ils se convertissent des ténèbres à la lumière, et de la puissance de Satan à Dieu, et que, par la foi en moi, ils reçoivent la rémission des péchés et une part avec les saints. En conséquence, roi Agrippa, je ne fus pas incrédule à la vision céleste ; mais j'annonçai d'abord à ceux de Damas, puis à Jérusalem, et dans toute la Judée, et aux gentils, qu'ils fissent pénitence, et qu'ils se convertissent à Dieu, en faisant de dignes œuvres de pénitence. Voilà pourquoi les Juifs se sont saisis de moi dans le temple, et ont essayé de me tuer. Mais aidé par le secours de Dieu, jusqu'à ce jour je suis debout, rendant témoignage aux petits et aux grands, ne disant rien en dehors de ce que les prophètes et Moïse ont prédit devoir arriver : à savoir, si (que) le Christ devait souffrir, être le premier à ressusciter d'entre les morts, et annoncer la lumière au (à ce) peuple et aux gentils. Comme il parlait ainsi pour se justifier, Festus dit à haute voix : Tu es fou, Paul ; tes grandes études (ton grand savoir) te mènent à la folie. Mais Paul répondit : Je ne suis pas fou, très excellent Festus ; mais je profère des paroles de vérité et de bon sens (sagesse). Car le roi (le roi devant qui je parle) connaît ces choses, et je lui en parle avec confiance ; en effet, je suis persuadé qu'il n'en ignore aucune, parce qu'aucune d'elles ne s'est passée dans un coin. Roi Agrippa, crois-tu aux prophètes ? Je sais que tu y crois. Alors Agrippa dit à Paul : Peu s'en faut que tu ne me persuades de me faire chrétien. Et Paul : Plût à Dieu qu'il ne s'en fallût ni peu ni beaucoup que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m'écoutent, devinssiez aujourd'hui tels que je suis moi-même, à l'exception de ces liens. Alors le roi se leva, ainsi que le gouverneur, Bérénice, et ceux qui étaient assis avec eux. Et lorsqu'ils se furent retirés, ils s'entretenaient ensemble, et disaient : Cet homme n'a rien fait qui mérite la mort ou les chaînes. Et Agrippa dit à Festus : Cet homme aurait pu être renvoyé, s'il n'en avait pas appelé à César. Lorsqu'il eut été décidé que Paul irait par mer en Italie, et qu'on le remettrait avec d'autres prisonniers au centurion de la cohorte d'Auguste, nommé Julius, étant monté sur un vaisseau d'Adrumète (Adrumette), nous levâmes l'ancre et nous commençâmes à naviguer le long des côtes de l'Asie, ayant toujours avec nous Aristarque, Macédonien de Thessalonique. Le jour suivant nous arrivâmes à Sidon ; et Julius, traitant Paul avec humanité, lui permit d'aller chez ses amis et de recevoir leurs soins. Etant partis de là, nous naviguâmes au-dessous de l'île de Chypre, parce que les vents étaient contraires. Puis traversant la mer de Cilicie et de Pamphylie, nous vînmes à Lystre, en Lycie ; et là le centurion, trouvant un vaisseau d'Alexandrie qui faisait voile en Italie, nous y transborda. Pendant plusieurs jours nous naviguâmes lentement, et c'est avec peine que nous arrivâmes vis-à-vis de Cnide, le vent nous empêchant d'avancer ; nous côtoyâmes l'île de Crète vers Salmone. En longeant la côte avec peine, nous vînmes en un lieu appelé Bonsports, près duquel était la ville de Thalasse. Mais comme il s'était écoulé beaucoup de temps, et que la navigation n'était déjà plus sûre, car le jeûne même était déjà passé, Paul les avertit, en leur disant : Hommes, je vois que la navigation commence à être pénible et pleine de périls, non seulement pour la cargaison et le vaisseau, mais aussi pour nos vies. Mais le centurion ajoutait plus de foi au pilote et au maître du vaisseau qu'à ce que disait Paul. Et comme le port n'était pas bon pour hiverner, la plupart furent d'avis de se remettre en mer, afin de gagner, si on le pouvait, Phénice, port de Crète, qui regarde l'Africus et le Corus, et d'y passer l'hiver. Une brise du sud s'étant mise à souffler, croyant pouvoir exécuter leur dessein, ils levèrent l'ancre d'Asson et côtoyèrent la Crète. Mais peu après se déchaîna sur l'île un vent impétueux (de typhon, note), qu'on appelle euro-aquilon ; et comme le navire était entraîné et ne pouvait pas résister au vent, le laissant aller au gré de la tempête (nous nous laissâmes flotter avec le vaisseau gré du vent), nous étions emportés. Poussés au-dessous d'une île appelée Cauda, nous pûmes à peine être maîtres de la chaloupe. Après l'avoir hissée, les matelots, se servant de câbles, lièrent le vaisseau, et, dans la crainte d'être jetés sur la syrte, ils abaissèrent les voiles et nous nous laissâmes ainsi emporter. Et comme nous étions battus par une violente tempête, le jour suivant ils jetèrent la cargaison à la mer ; et le troisième jour, de leurs propres mains ils jetèrent les agrès du vaisseau. Le soleil et les étoiles ne parurent pas pendant plusieurs jours, et la tempête restant toujours aussi forte, nous perdîmes tout espoir de salut. Il y avait longtemps que personne n'avait mangé ; alors Paul, se levant au milieu d'eux, leur dit : Il fallait me croire, ô hommes, ne point partir de Crète, et nous épargner tant de peine et de perte. Mais maintenant je vous exhorte à avoir bon courage ; car aucun de vous ne périra, seul le vaisseau sera perdu. Car cette nuit un ange du Dieu auquel j'appartiens et que je sers, m'est apparu, disant : Ne crains pas, Paul ; il faut que tu comparaisses devant César, et voici que Dieu t'a donné tous ceux qui naviguent avec toi. C'est pourquoi, ayez bon courage, ô hommes ; car j'ai confiance en Dieu qu'il en sera comme il m'a été dit. Mais il faut que nous soyons jetés sur quelque (contre une certaine) île. Lorsque fut venue la quatorzième nuit, comme nous naviguions dans l'Adriatique, vers le milieu de la nuit, les matelots crurent que quelque terre leur apparaissait. Et ayant jeté la sonde, ils trouvèrent vingt brasses ; et un peu plus loin, ils trouvèrent quinze brasses. Alors craignant de tomber contre des écueils, ils jetèrent quatre ancres de la poupe, et ils désiraient qu'il fît jour. Or comme les matelots, cherchant à fuir, avaient mis la chaloupe à la mer, sous prétexte d'aller jeter des ancres du côté de la proue, Paul dit au centurion et aux soldats : Si ces hommes ne restent pas sur le vaisseau, vous ne pouvez être sauvés. Alors les soldats coupèrent les câbles de la chaloupe, et la laissèrent tomber. Lorsque le jour commençait à poindre, Paul les exhorta tous à prendre de la nourriture, en disant : C'est aujourd'hui le quatorzième jour que vous êtes dans l'attente, à jeun et ne prenant rien ; c'est pourquoi je vous invite à prendre de la nourriture, pour votre salut, car il ne se perdra pas un cheveu de la tête d'aucun de vous. Lorsqu'il eut dit cela, prenant du pain, il rendit grâces à Dieu en présence de tous ; puis il le rompit et commença à manger. Et tous, rendus plus courageux, prirent aussi de la nourriture. Or nous étions en tout dans le vaisseau deux cent soixante-seize personnes. Quand ils furent rassasiés, ils allégèrent le vaisseau, en jetant le blé dans la mer. Lorsque le jour fut venu, ils ne reconnurent point la terre ; mais ils aperçurent un golfe ayant une plage, et ils résolurent d'y pousser le vaisseau, s'ils le pouvaient. Après avoir levé les ancres et lâché en même temps les attaches des gouvernails, ils s'abandonnèrent à la mer, et ayant mis la voile de misaine (artimon) au vent, ils se dirigeaient vers le rivage. Et comme nous étions tombés sur une langue de terre qui avait la mer des deux côtés, ils y firent échouer le vaisseau ; et la proue, s'y étant enfoncée, demeurait immobile, mais la poupe se rompait par la violence des vagues. Les soldats furent d'avis de tuer les prisonniers, de peur que quelqu'un d'eux ne s'enfuît en nageant. Mais le centurion, qui voulait sauver Paul, les en empêcha, et il ordonna à ceux qui pouvaient nager de se jeter à l'eau les premiers, et de s'échapper en gagnant la terre. On porta les autres sur des planches, et quelques-uns sur des débris du vaisseau. Et ainsi il arriva que tous parvinrent à terre sains et saufs. Lorsque nous fûmes sauvés, nous reconnûmes que l'île s'appelait Malte. Les Barbares nous témoignèrent une bienveillance peu commune ; car, ayant allumé du feu à cause de la pluie qui menaçait et du froid, ils nous ranimèrent tous. Mais Paul ayant ramassé une certaine quantité de sarments, et les ayant mis sur le feu, une vipère, que la chaleur en fit sortir, s'élança sur sa main. Quand les barbares virent cette bête suspendue à sa main, ils se disaient les uns les autres : Certainement cet homme est un meurtrier, puisque, après qu'il s'est échappé de la mer, la vengeance ne permet pas qu'il vive. Mais lui, ayant secoué la bête dans le feu, ne ressentit aucun mal. Ils pensaient qu'il allait enfler, et tomber tout à coup, et mourir ; mais lorsqu'ils eurent attendu longtemps, et qu'ils virent qu'il ne lui arrivait aucun mal, changeant de sentiment, ils disaient que c'était un dieu. Il y avait en cet endroit des terres appartenant au premier de l'île, nommé Publius, qui nous reçut et nous donna aimablement l'hospitalité pendant trois jours. Or il se trouva que le père de Publius était au lit, tourmenté par la fièvre et la dysenterie. Paul entra chez lui ; et après avoir prié, il lui imposa les mains et le guérit. Après ce fait, tous ceux qui, dans l'île, avaient des maladies venaient à lui et étaient guéris. Ils nous rendirent aussi de grands honneurs ; et lorsque nous nous remîmes en mer, ils nous pourvurent de (tout) ce qui nous était nécessaire. Après trois mois, nous nous embarquâmes sur un vaisseau d'Alexandrie, qui avait hiverné dans l'île, et qui avait pour enseigne les castors. Lorsque nous fûmes arrivés à Syracuse, nous y demeurâmes trois jours. De là, en suivant la côte, nous vînmes à Rhégium ; et un jour après, le vent du midi s'étant levé, nous arrivâmes en deux jours à Pouzzoles, où nous trouvâmes des frères qui nous prièrent de demeurer sept jours chez eux ; et c'est ainsi que nous allâmes à Rome. Lorsque les frères (de Rome) eurent appris notre arrivée, ils vinrent au-devant de nous jusqu'au forum d'Appius et aux trois Tavernes. En les voyant, Paul rendit grâces à Dieu et fut rempli de confiance. Quand nous fûmes arrivés à Rome, il fut permis à Paul de demeurer chez lui, avec le soldat qui le gardait. Après trois jours, il convoqua les principaux d'entre les Juifs ; et quand ils furent réunis, il leur dit : Mes frères, quoique je n'eusse rien fait contre le peuple, ni contre les coutumes de nos pères, j'ai été enchaîné à Jérusalem et livré aux mains des Romains. Ceux-ci, après m'avoir interrogé, voulaient me relâcher, parce que je n'avais rien fait qui méritât la mort. Mais les Juifs s'y étant opposés, j'ai été contraint d'en appeler à César, sans avoir cependant le dessein d'accuser en rien ma nation. C'est donc pour ce motif que j'ai demandé à vous voir et à vous parler ; car c'est à cause de l'espérance d'Israël que je suis lié de cette chaîne. Ils lui dirent : Nous n'avons reçu de Judée aucune lettre à ton sujet, et il n'est venu aucun de nos frères qui nous ait avertis et qui ait dit du mal de toi. Mais nous demandons à apprendre de toi ce que tu penses ; car au sujet de cette secte, nous savons qu'on la contredit partout. Lui ayant alors fixé un jour, ils vinrent en grand nombre le trouver dans son logement (l'hôtellerie), et depuis le matin jusqu'au soir il leur exposait le royaume de Dieu, rendant témoignage et tâchant de les persuader, par la loi de Moïse et les prophètes, de ce qui concerne Jésus. Et les uns croyaient ce qu'il disait, mais les autres ne (le) croyaient pas. Et comme ils ne s'accordaient pas entre eux, ils se retirèrent, Paul ajoutant cette seul parole : C'est avec raison que l'Esprit-Saint, parlant à nos pères par le prophète Isaïe, a dit : Va vers ce peuple, et dis-leur : Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez pas ; vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point ; car le cœur de ce peuple s'est appesanti, et leurs oreilles ont entendu difficilement, et ils ont fermé leurs yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n'entendent, que leur cœur ne comprenne, et qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux gentils, et qu'ils l'écouteront. Lorsqu'il eut dit cela, les Juifs s'en allèrent d'auprès de lui, discutant vivement entre eux. Il demeura deux ans entiers dans le logement qu'il avait loué, et il recevait tous ceux qui venaient le voir, prêchant le royaume de Dieu, et enseignant ce qui regarde le Seigneur Jésus-Christ, avec toute liberté et sans empêchement.
\cf2Ne fais pas le mal (de mauvaises choses), et les maux (elles) ne te surprendront pas. Eloigne-toi de ce qui est (l') injuste, et les maux s'éloigneront de toi. Mon fils, ne sème pas les maux dans les sillons de l'injustice, et tu n'en récolteras pas sept fois autant. Ne demande pas au Seigneur de conduire les autres (le gouvernement, note), ni au roi une chaire d'honneur. Ne te justifie pas devant Dieu, parce qu'il connaît le (fond du) cœur, et n'affecte pas de paraître sage devant le roi. Ne cherche pas à devenir juge, si tu n'as pas assez de force pour briser l'iniquité, de peur que tu ne sois intimidé à la vue du puissant, et que tu ne mettes ton intégrité en péril. N'offense pas toute la multitude d'une cité, et ne te jette pas dans la foule ; et ne serre pas deux fois le nœud du (n'ajoute pas péché à) péché, car même pour un seul tu ne demeureras pas impuni. Ne sois pas pusillanime dans ton cœur ; ne néglige pas de prier et de faire l'aumône. Ne dis pas : Dieu regardera la multitude de mes présents, et lorsque j'offrirai mes dons au Dieu très haut, il les recevra. Ne te moque pas de l'homme dont l'âme est dans l'amertume ; car il y a (un) Dieu qui voit tout, et c'est lui qui humilie et qui élève. Ne trame pas de mensonges contre ton frère, et ne le fais pas non plus contre ton ami. Prends garde de commettre aucun mensonge ; car ce n'est pas une habitude qui soit bonne. Ne sois pas un (grand) discoureur dans l'assemblée des vieillards, et ne répète pas la parole dans tes prières. Ne hais pas les occupations laborieuses, ni le travail des champs, créé par le Très-Haut. Ne te mets pas au nombre des hommes déréglés (indisciplinés). Souviens-toi que la colère ne tardera pas. Humilie profondément ton esprit, car la chair de l'impie sera châtiée par le feu et les vers. Ne te rends pas coupable envers ton (prévarique contre un) ami, parce qu'il diffère à te donner de l'argent, et ne méprise pas pour un peu d'or un frère bien-aimé. Ne te sépare pas de la femme sensée et vertueuse, que tu as reçue dans la crainte du Seigneur, car la grâce de sa modestie est plus précieuse que l'or. Ne maltraite pas le serviteur qui travaille fidèlement, ni le mercenaire qui (se) donne tout entier (son âme) pour toi. Que le serviteur qui a du sens te soit cher comme ton âme ; ne lui refuse pas la liberté, et ne le laisse pas dans la pauvreté. As-tu des troupeaux ? Prends-en soin, et s'ils te sont utiles, qu'ils demeurent (toujours) chez toi. As-tu des fils ? Instruis-les, et courbe-les sous le joug (plie-les à la soumission) dès leur enfance. As tu des filles ? Garde (la pureté de) leur corps, et ne te montre pas à elles avec un visage gai (trop riant). Marie ta fille, et tu auras fait une grande affaire (œuvre), et donne-la à un homme de bon sens. Si tu as une femme selon ton cœur, ne la rejette pas, et ne te fie pas à une femme odieuse. (En tout cœur) Honore ton père de tout ton cœur, et n'oublie pas les gémissements de ta mère. Souviens-toi que tu ne serais pas né sans eux, et rends-leur ce qu'ils ont fait pour toi. Crains le Seigneur de toute ton âme, et vénère ses prêtres. Aime de toutes tes forces celui qui t'a créé, et n'abandonne pas ses ministres. Honore Dieu de toute ton âme, et révère les prêtres, et acquitte-toi des offrandes d'épaules (purifie-toi avec des bras, note). Donne-leur, comme il t'a été ordonné, leur (une) part des prémices et des hosties d'expiation, et purifie-toi de tes négligences par de petites offrandes (avec un petit nombre, note). Offre au Seigneur les épaules des victimes (le don de tes bras, note), et le sacrifice de sanctification, et les prémices des choses saintes. Etends aussi ta main vers le pauvre, afin de rendre parfaite ta propitiation et ta bénédiction. Le présent est agréable à tous ceux qui vivent (Que la reconnaissance d'un bienfait soit à la vue de tout vivant), et ne prive pas les morts de ta libéralité (la reconnaissance). Ne manque pas de consoler ceux qui pleurent, et marche auprès des affligés. Ne sois pas paresseux à visiter les malades ; car c'est ainsi (par là) que tu obtiendras des affections fidèles (t'affermiras dans la charité). Dans toutes tes œuvres souviens-toi de ta fin (tes fins dernières), et tu ne pécheras jamais. \cf2N'aie pas de démêlé avec un homme puissant, de peur que tu ne tombes entre ses mains. Ne dispute pas avec un homme riche, de peur qu'il ne te fasse un procès. Car l'or et l'argent ont perdu bien des hommes (gens), et leur pouvoir s'étend jusqu'au cœur des rois pour le retourner (changer). Ne dispute pas avec le grand parleur, et (tu) n'entasse(ras) pas le (du) bois dans son feu. N'aie pas de commerce avec un homme mal élevé (ignorant), de peur qu'il ne parle mal de ta race. Ne méprise pas l'homme qui se retire du péché, et ne lui adresse pas de reproche ; souviens-toi que nous méritons tous le châtiment. Ne méprise aucun homme dans sa vieillesse, car ceux (il y en a d'entre nous) qui vieillissent ont été comme nous. Ne te réjouis pas de la mort de ton ennemi ; considère que nous mourons tous, et que nous ne voulons pas devenir un sujet de joie. Ne méprise pas les discours des sages vieillards, mais entretiens-toi de leurs paraboles ; car tu apprendras d'eux la sagesse, la doctrine de l'intelligence, et l'art de servir les grands sans reproche. Ne néglige pas ce que racontent les vieillards, car c'est de leurs pères qu'il ont appris eux-mêmes. Car tu apprendras d'eux l'intelligence, et à répondre lorsqu'il sera nécessaire. N'allume pas les charbons des pécheurs en les reprenant, de peur que le (et ne sois pas allumé de la flamme du) feu de leurs péchés ne te consume par ses flammes. Ne résiste pas en face à un homme insolent, de peur qu'il ne se mette à guetter tes paroles. Ne prête pas à un homme plus puissant que toi ; que si tu lui en as prêté, tiens-le pour perdu. Ne réponds pas pour un autre au-dessus de tes forces ; que si tu as répondu, pense qu'il faudra restituer. Ne juge pas contre le juge, parce qu'il rend ses arrêts selon la justice. Ne te mets pas en route avec un homme audacieux, de peur qu'il ne fasse retomber sur toi le mal qu'il fera (ses maux) ; car il ira suivant sa fantaisie, et tu périras avec lui par sa folie. Ne te prends pas de querelle avec un homme colère, et ne va pas avec un audacieux dans un lieu désert, car le sang n'est rien pour lui, et loin de tout secours il t'écrasera (te brisera). Ne délibère pas avec des fous ; car ils ne pourront aimer que ce qui leur plaît. Ne tiens pas conseil devant un étranger ; car tu ignores ce qu'il enfantera. Ne révèle pas ton cœur au premier venu (à tout homme), de peur qu'il ne te témoigne une fausse amitié et qu'(ensuite) il ne médise de toi. \cf2Ne sois pas jaloux de la femme qui t'est unie (de ton sein, note), de peur qu'elle n'emploie contre toi la malice que tu lui auras apprise (d'une instruction funeste, note). Ne donne pas à la femme d'autorité sur ton âme, de peur qu'elle ne pénètre au sein de ta force, et que tu ne sois couvert de honte (confondu). Ne regarde pas une femme volage (aux mille volontés), de peur que tu ne tombes dans ses filets. Ne fréquente pas la danseuse, et ne l'écoute pas, de peur que tu ne périsses par ses artifices (sa puissance efficace). N'arrête pas tes regards sur une jeune fille (vierge), de peur que sa beauté ne te soit un sujet de chute. N'abandonne jamais ton âme aux prostituées, de peur que tu ne perdes et toi-même et tes biens. Ne laisse pas errer tes yeux dans les rues de la ville, et n'erre pas (à l'aventure) sur les places (publiques). Détourne tes regards de la femme parée, et ne considère pas la (une) beauté (de l') étrangère. Beaucoup se sont perdus par la beauté de la femme ; car la convoitise (concupiscence) s'y embrase comme le feu. Toute femme prostituée (est) comme de l'ordure qu'on foule aux pieds dans le chemin (dans la voie publique, sera foulée aux pieds). Beaucoup, pour avoir admiré la beauté d'une femme étrangère, ont été réprouvés ; car sa conversation brûle comme le feu. Ne t'assieds jamais près de la femme d'un autre, et ne t'accoude (appuie, note) pas (à table) avec elle (sur le coude), et ne dispute pas avec elle en buvant du vin, de peur que ton cœur ne se tourne vers elle, et que ta passion (ton sang) ne te fasse tomber dans la perdition. N'abandonne pas un ancien ami ; car le nouveau ne lui ressemblera pas. Le nouvel ami est un vin nouveau ; il vieillira, et tu le boiras avec suavité (plaisir). N'envie pas la gloire et les richesses du pécheur ; car tu ne sais pas quelle sera sa ruine. N'approuve pas la violence des injustes, sachant que l'impie déplaira à Dieu jusqu'au séjour des morts (enfers, note). Tiens-toi loin de celui qui a le pouvoir de faire mourir, et tu ne sauras pas ce que c'est que de craindre la mort. Si tu l'approches, ne commets aucune faute, de peur qu'il ne t'ôte la vie. Sache que la mort est proche, que tu t'avance(ra)s au milieu des pièges, et que tu marche(ra)s sur des guerriers tombés (au travers d'ennemis irrités). Autant que tu le pourras, tiens-toi sur tes gardes avec ton prochain, et traite avec les sages et les prudents. Que les hommes justes soient tes convives, et mets ta gloire à craindre Dieu ; que la pensée de Dieu occupe ton esprit, et que tous les entretiens roulent (soient) sur les préceptes du Très-Haut. Les artisans sont loués pour les œuvres de leurs mains, le prince du peuple (le sera) pour la sagesse de ses discours, et les vieillards pour la prudence de leurs paroles (le sens). Le grand parleur est terrible dans sa ville, et l'homme au langage téméraire est détesté (sera odieux). \cf2Le juge sage jugera son peuple (avec justice), et le gouvernement de l'homme sensé sera stable. Tel le juge du peuple, tels ses ministres : et tel le gouverneur de la (prince d'une) ville, tels aussi ses habitants. Le roi peu sensé perdra son peuple, et les villes se rempliront (auront des habitants) par le bon sens des puissants. La domination sur un pays (Le pouvoir de la terre) est dans la main de Dieu, et c'est lui qui y suscitera en son temps un gouverneur utile. Le bonheur (La prospérité) de l'homme est dans la main de Dieu, et c'est lui qui met la marque de sa majesté sur le front (face) du scribe. Perds le souvenir de toutes les injustices du prochain, et ne fais rien par la voie de la violence (l'injustice). L'orgueil est haï de Dieu et des hommes, et toute iniquité des nations est exécrable. La royauté est transférée d'une nation à l'autre à cause des injustices, des violences, des outrages et des fraudes de tout genre. Rien n'est plus scélérat (criminel) que l'avare. Pourquoi la terre et la cendre s'enorgueillissent-elles ? Il n'y a rien de plus injuste (inique) que celui qui aime l'argent ; car il vendrait même son âme, parce que, tout vivant, il a jeté au loin ses entrailles. Toute puissance subsistera peu. La maladie qui se prolonge fatigue le médecin. Le médecin coupe par la racine un mal qui dure peu (une courte maladie) ; ainsi tel est roi aujourd'hui, qui mourra demain. Quand l'homme sera mort, il aura pour héritage les serpents, les bêtes et les vers. Le commencement de l'orgueil de l'homme, c'est de se détourner (d'apostasier) de Dieu, parce que son cœur se retire (s'est retiré) de celui qui l'a créé. Car le principe de tout péché, c'est l'orgueil. Celui qui s'y livre (s'y tiendra attaché) sera rempli de malédictions, et il y trouvera enfin sa ruine (l'orgueil le renversera à jamais). C'est pour cela que le Seigneur a couvert d'opprobre les assemblées des méchants, et qu'il les a détruites à jamais. Dieu a renversé les trônes des princes superbes, et il a fait asseoir les humbles (hommes doux) à leur place. Dieu a desséché les racines des nations superbes, et il a planté ceux de ces nations qui étaient humbles. Le Seigneur a détruit les terres des nations, et il les a ruinées jusqu'aux fondements. Il en a desséché plusieurs et il les a exterminés, et il a effacé leur mémoire de (dessus) la terre. Dieu a aboli la mémoire des superbes, et il a laissé le souvenir des humbles de cœur (d'esprit). L'orgueil n'a pas été créé avec l'homme, ni la colère avec la postérité des femmes. La race des hommes qui sera honorée, c'est celle qui craint Dieu, et la race qui sera déshonorée, c'est celle qui transgresse (néglige) les préceptes (commandements) du Seigneur. Au milieu des frères, l'honneur est à celui qui gouverne, et ceux qui craignent le Seigneur seront estimables à ses yeux. La gloire des riches, des nobles (personnes élevées aux honneurs) et des pauvres, c'est la crainte du Seigneur. Ne méprise pas un juste qui est pauvre, et ne glorifie pas le (fais pas grand cas du) pécheur qui est (quoique) riche. Le grand, le juge (juste) et le puissant sont en honneur ; mais nul n'est plus grand que celui qui craint Dieu. Les hommes libres seront assujettis à l'esclave plein de sens ; l'homme prudent et bien élevé (instruit) ne murmurera pas quand il sera repris, et l'ignorant ne sera pas en honneur. Ne t'enorgueillis pas en accomplissant tonœuvre, et ne t'abandonne (temporise) pas à la (avec) paresse au temps de l'affliction. Celui qui travaille et qui a tout en abondance vaut mieux qu'un glorieux qui (que celui qui se glorifie et) manque de pain. Mon fils, conserve ton âme dans la douceur, et rends-lui l'honneur qu'elle mérite. Qui justifiera celui qui pèche contre son âme ? et qui honorera celui qui la déshonore ? Le pauvre trouve sa gloire dans son instruction (sa science) et dans sa crainte de Dieu ; d'autres sont honorés pour leurs richesses. Combien (plus) aurait de gloire dans l'opulence celui qui en a dans la pauvreté ! Mais que celui qui se glorifie de sa (dans la) richesse prenne garde à la pauvreté ! \cf2La sagesse de celui qui est humble (de condition) relèvera sa tête, et le fera asseoir au milieu des grands. Ne loue pas un homme pour sa beauté, et ne le méprise pas pour son apparence extérieure. L'abeille est petite parmi les volatiles, et néanmoins son fruit est ce qu'il y a de plus doux (la source de la douceur). Ne te glorifie jamais de tes vêtements, et ne t'enorgueillis point au jour où tu seras en honneur ; car le Très-Haut fait seul desœuvres admirables, et glorieuses, et cachées, et inconnues (invisibles sont sesœuvres). Des princes nombreux (Beaucoup de tyrans) se sont assis sur le trône, et tel auquel on ne pensait pas a porté le diadème. Beaucoup de puissants ont été violemment châtiés, et des hommes glorieux ont été livrés entre les mains des autres. Avant de t'informer, ne blâme personne, et quand tu auras interrogé, reprends avec équité (justement). Avant d'avoir écouté ne réponds rien, et ne prends pas la parole au milieu du discours (d'un autre). Ne dispute pas sur une chose qui ne te regarde (t'incommode) pas, et ne t'assieds pas pour juger avec les pécheurs (dans le jugement de ceux qui pèchent ne te place pas). Mon fils, ne t'engage pas dans une multiplicité d'actions ; car si tu es riche, tu ne seras pas exempt de faute. Si tu poursuis trop, tu ne pourras pas y suffire (si tu suis toutes tes affaires, tu n'en embrasseras aucune), et si tu cours en avant, tu n'échapperas (ne t'en tireras) pas. Tel travaille, et se hâte, et souffre (gémit) ; mais, comme il est impie, plus il en fait, moins il est riche (il sera d'autant moins dans l'abondance). Tel est (énervé et) sans vigueur, a besoin d'être aidé, manque de force et vit dans une extrême pauvreté ; mais (et) l'œil de Dieu le (l'a) regarde(é) favorablement, le (l'a) tire (é) de son humiliation et lui (a) relève (relevé) la tête, et beaucoup sont dans l'admiration à son sujet (s'en sont étonnés) et rendent gloire à Dieu. Les biens et les maux, la vie et la mort, la pauvreté et la richesse, viennent de Dieu. C'est en Dieu que se trouvent la sagesse, l'instruction (la discipline) et la science de la loi. La charité et les bonnesœuvres (L'amour et la voie des bons) ont leur source en lui. L'erreur et les ténèbres ont été créées avec les pécheurs, et ceux qui se complaisent (exultent) dans le mal (les choses mauvaises) vieillissent dans le péché (mal). Le don de Dieu demeure aux (ferme dans les) justes, et le (son) progrès aura un succès éternel. Tel s'enrichit par sa grande épargne, et (toute) la part de sa récompense consiste à dire : J'ai trouvé le repos pour moi, et maintenant je mangerai mon bien tout seul. Et il ne considère (sait) pas que le temps s'écoule, et que la mort approche, et qu'il laissera tout à d'autres, et qu'il mourra. Demeure fidèle à ton alliance ; entretiens-toi avec elle, et vieillis dans la pratique de ce qui t'a été commandé. Ne t'arrête pas aux (dans les)œuvres des pécheurs ; mets ta confiance en Dieu, et demeure à ta place. Car il est facile aux yeux de Dieu d'enrichir tout à coup le pauvre. La bénédiction de Dieu se hâte de récompenser le juste, et il lui fait porter du fruit en peu de temps (un instant rapide). Ne dis pas : Qu'ai-je besoin d'agir (De quoi ai-je besoin) ? et quels biens m'en reviendront ? Ne dis pas : Ce que j'ai me suffit ; et quel mal ai-je à redouter ? Au jour du bonheur n'oublie pas le malheur, et au jour du malheur n'oublie pas le bonheur. Car il est aisé à Dieu, au jour de la mort, de rendre à chacun selon ses voies. Le mal présent fait oublier de grand(e)s délices (plaisirs), et à la fin de l'homme sesœuvres seront mises à nu. Ne loue aucun homme avant sa mort, car c'est par ses fils qu'on reconnaît un homme. N'introduis pas toute sorte de personnes dans ta maison, car les pièges du fourbe (trompeur) sont nombreux. Comme il sort une haleine corrompue (fétide) de l'estomac gâté, comme la perdrix est conduite au filet (dans une cage), et le chevreuil au piège, ainsi est le cœur des superbes et de celui qui épie pour voir la chute de son prochain. Car il dresse des embûches, changeant le bien en mal, et il imprime(ra) des (une) tache(s) sur les choses les plus pures (élus). Une seule étincelle allume un incendie, et un seul fourbe (trompeur) multiplie les meurtres (s'accroît le sang, note), et (mais) le pécheur tend des pièges pour répandre le sang. Garde-toi de l'homme pernicieux (du corrupteur) qui fabrique le mal (car il trame de mauvaises choses, note), de peur qu'il n'amène à jamais la moquerie sur toi. Admets l'étranger chez toi, et il te renversera en y mettant le trouble, et il t'aliénera tes proches (éloignera de tes propres biens). Si tu le maltraites injustement, il s'enfuira ; et s'il se dérobe à toi et s'éloigne, tu ne sauras où l'aller chercher pour le trouver. \cf2A celui qui craint le Seigneur il n'arrivera aucun mal ; mais Dieu le conservera dans la tentation, et le délivrera des maux. Le sage ne hait pas (ni) les commandements et (ni) les lois (justices), et il ne sera pas brisé comme un vaisseau dans la tempête. L'homme de sens croit à la loi de Dieu, et la loi lui est fidèle. Celui qui doit poser (éclaircir) une question préparera ses paroles, et alors (ayant ainsi prié) sa demande sera exaucée ; il conservera les règles (la discipline), et ensuite il répondra. Le cœur de l'insensé est comme la roue d'un char(iot), et sa pensée est comme un essieu qui tourne. L'ami moqueur est comme l'étalon, qui hennit sous tous ceux qui le montent. Pourquoi un jour est-il préféré à un autre jour, une lumière à une lumière, et une année à une année, puisqu'ils viennent du soleil ? La sagesse (science) du Seigneur les a distingués, lorsqu'il eut créé le soleil qui obéit à ses ordres (préceptes qu'il a reçu). Il a varié (distingué) les temps et leurs jours de fête, et dans ces temps on a célébré des jours de fête à l'heure (qui leur a été) marquée. Parmi eux il en est que Dieu a élevés et consacrés, et il (en) a mis (les autres) au rang des jours ordinaires ; de même (et) tous les hommes viennent du limon (sol) et de la terre dont Adam a été formé. Le Seigneur, par la grandeur de sa sagesse, les a distingués et a diversifié leurs voies. Il a béni les uns et les a élevés ; il en a sanctifié d'autres et se les est attachés ; il en a maudit et humilié quelques autres, et les a laissé aller après les avoir séparés (chassés du pays où ils s'étaient retirés). Comme l'argile est dans la main du potier, qui la manie et la forme à son gré, et l'emploie à tous les usages qu'il lui plaît, ainsi l'homme est dans la main de celui qui l'a créé, et qui lui rendra selon son (juste) jugement. En face du (Contre le) mal est le bien, et la vie en face de la mort ; ainsi le pécheur est en face de (contre) l'homme juste. Considère de même toutes lesœuvres du Très-Haut ; elles sont deux à deux et opposées l'une à l'autre. Et moi, je me suis éveillé le dernier, et j'ai été (je suis) comme celui qui ramasse les raisins derrière les vendangeurs. J'ai espéré moi aussi en la bénédiction de Dieu, et j'ai rempli le pressoir comme celui qui vendange. Considérez que je n'ai pas travaillé pour moi seul, mais pour tous ceux qui recherchent la science. Grands et peuples, écoutez-moi tous ; et vous, gouverneurs de l'assemblée, prêtez l'oreille. Ne donne pas pouvoir sur toi pendant ta vie à ton fils, à ta femme, à ton frère ou (et) à ton ami, et ne donne pas tes biens à un autre, de peur que tu ne t'en repentes et que tu ne (lui) les redemandes. Tant que tu vis et que tu respires, que personne ne te fasse changer (sur ce point) ; car il vaut mieux que tes fils te demandent, plutôt que d'être réduit toi-même à (de, note) regarder les mains de tes enfants. Dans toutes tes œuvres, sois le maître (principal). Ne fais pas de tache à ta gloire. Au jour où finira le cours de ta vie et au moment de ta mort, distribue ta succession. A l'âne le fourrage, le bâton et la charge ; à l'esclave le pain, la correction et le travail. Il travaille(ra) quand on le châtie, et il ne pense qu'à se reposer ; lâche-lui les mains, et il tâchera de se rendre libre. Le joug et les cordes font courber le (un) cou (le plus) dur, et le travail continuel rend l'esclave souple. A l'esclave méchant la torture et les fers (aux pieds) ; envoie-le au travail, de peur qu'il ne soit oisif ; car l'oisiveté (a) enseigne(é) beaucoup de mal(ice). Tiens-le dans le travail, car c'est ce qui lui convient. S'il n'obéit pas, dompte-le par les entraves ; mais ne commets pas d'excès envers qui que ce soit, et ne fais rien d'important (de grave) sans y avoir réfléchi. Si tu as un esclave fidèle, qu'il te soit (cher) comme ton âme ; traite-le comme un frère, car tu l'as acquis au prix de ton (du) sang (de ton âme). \cf2La vaine espérance et le mensonge sont le partage de l'insensé, et les songes mettent (élèvent) les imprudents (hors d'eux-mêmes). Celui qui s'attache à des visions mensongères est comme celui qui saisit une ombre et poursuit le vent. Ceci selon cela : voilà les visions des songes : c'est (comme) l'image d'un homme devant son propre visage. Qui purifiera ce qui est impur ? et que peut dire de vrai ce qui est mensonger (un menteur) ? La divination mensongère, les augures trompeurs et les songes malfaisants (de ceux qui font le mal) ne sont que vanité. Ton cœur est agité par des imaginations semblables à celles (du cœur) d'une femme enceinte. A moins que le Très-Haut ne te les envoie lui-même, n'applique pas ton cœur à ces visions ; car les songes en ont égaré beaucoup, et ils sont tombés pour y avoir mis leur confiance (espérance). La parole de la loi s'accomplira sans mensonge, et la sagesse sera claire dans la bouche de l'homme fidèle. Que sait celui qui n'a pas été éprouvé ? L'homme de grande expérience a beaucoup de pensées, et celui qui a beaucoup appris parle avec sagesse (intelligence). Celui qui est peu expérimenté connaît peu de choses ; mais celui qui a été mêlé à beaucoup de choses s'est acquis une grande habileté (multiplie la malice, note). Que sait celui qui n'a pas été éprouvé ? Mais celui qui a été trompé aura une grande habileté (abondera en méchanceté, note). J'ai vu beaucoup de choses en voyageant, et bien des coutumes différentes (un très grand nombre de manières de parler). Parfois j'ai été pour ce motif en danger de mort ; mais (et) Dieu m'a délivré par sa grâce. Dieu aura soin de l'âme (l'esprit) de ceux qui le craignent, et ils seront bénis par son regard. Car leur espérance est en celui qui les sauve, et les yeux de Dieu sont sur ceux qui l'aiment. Celui qui craint le Seigneur ne redoutera rien, et il n'aura pas de peur, parce que Dieu même est son espérance. (Bien)Heureuse l'âme de celui qui craint le Seigneur. Vers qui regarde-t-il, et quel est son appui ? Les yeux du Seigneur sont sur ceux qui le craignent ; il est une protection puissante (le protecteur de la puissance), un soutien solide, un abri contre la chaleur, un ombrage contre l'ardeur (le soleil) du midi, une sauvegarde contre la chute et un secours lorsqu'on est tombé ; il élève (exalte) l'âme et illumine les yeux ; il donne la santé, la vie et la bénédiction. La victime immolée par celui qui l'a iniquement acquise est souillée, et les dérisions (insultes) des injustes ne sont pas agréées de (agréables à) Dieu. Le Seigneur ne se donne qu'à ceux qui l'attendent (qui se soutiennent) dans la voie de la vérité et de la justice. Le Très-Haut n'approuve pas les dons des injustes (hommes iniques) ; il ne regarde pas les oblations des méchants (hommes iniques), et la multitude de leurs sacrifices n'obtiendra pas de lui le pardon de leurs péchés. Celui qui offre un sacrifice de la substance des pauvres est comme celui qui égorge un fils sous les yeux de son père. Un peu de (Le) pain est la vie des pauvres ; celui qui le leur enlève est un homme de sang. Celui qui arrache le pain gagné à la sueur du front est comme celui qui tue son prochain. Celui qui répand le sang et celui qui fait tort au (use de fraude envers un) mercenaire sont frères. Si l'un bâtit et que l'autre détruise, que gagneront-ils, sinon la peine (fatigue) ? Si l'un prie et que l'autre maudisse, de qui Dieu exaucera-t-il la voix ? Si celui qui se lave après avoir touché un mort le touche de nouveau, de quoi lui sert son ablution (de s'être lavé) ? De même, si un homme jeûne pour ses péchés, et qu'il les commette de nouveau, que gagne-t-il à s'être humilié ? et qui exaucera sa prière ? \cf2 Celui qui observe la loi multiplie les sacrifices. C'est un sacrifice salutaire que d'être attentif aux commandements et de s'éloigner de toute iniquité. Offrir un sacrifice de propitiation pour les offenses (injustices) et prier pour (le pardon de) ses péchés, c'est s'écarter de l'injustice. Celui qui offre la fleur de (la) farine rend grâces à Dieu, et celui qui fait miséricorde offre un sacrifice. S'abstenir du mal est ce qui plaît au Seigneur, et se retirer de l'injustice est une prière pour les (le pardon des) péchés. Tu ne paraîtras pas les mains vides devant le Seigneur ; car toutes ces choses se font par l'ordre (pour obéir aux commandements) de Dieu. L'offrande du juste engraisse l'autel, et elle est un suave parfum devant le Très-Haut. Le sacrifice du juste est bien reçu (du Seigneur), et le Seigneur n'en perdra pas le souvenir. Rends gloire à Dieu de bon cœur, et ne retranche rien aux prémices de tes mains. Fais tous tes dons avec un visage joyeux, et sanctifie tes dîmes par l'allégresse. Donne au Très-Haut selon qu'il t'a donné, et offre de (d'un) bon cœur (œil) ce que tu as entre les mains ; car le Seigneur paye de retour, et il rendra sept fois autant. N'offre pas de présents pervers (des dons défectueux), car il ne les recevra pas. N'espère rien d'un sacrifice d'iniquité (injuste), car le Seigneur est un juge qui n'a pas égard à la grandeur (gloire) des personnes. Le Seigneur ne fera pas acception de personne contre le pauvre, et il exaucera la prière de l'opprimé (offensé). Il ne méprisera pas la prière de l'orphelin, ni la veuve qui répand ses gémissements devant lui. Les larmes de la veuve ne descendent-elles pas sur ses joues, et ses cris n'accusent-ils pas celui qui les fait couler ? Car de ses joues elles montent jusqu'au ciel, et le Seigneur qui l'exauce ne les voit pas avec plaisir. Celui qui adore Dieu avec joie sera (bien) reçu de lui, et sa prière montera jusqu'aux nues. La prière d'un homme qui s'humilie percera les nues ; il ne se consolera que lorsqu'elle se sera approchée de Dieu, et il ne se retirera pas jusqu'à ce que le Très-Haut l'ait regardé. Et le Seigneur ne différera pas longtemps (s'éloignera pas), mais il prendra la défense des (jugera les) justes et leur fera justice ; le Très-Fort n'aura plus de patience (envers leurs oppresseurs,) mais il leur brisera le dos ; et il se vengera des nations, jusqu'à ce qu'il ait enlevé toute la multitude des superbes, et qu'il ait brisé les sceptres des injustes (hommes iniques) ; jusqu'à ce qu'il ait rendu aux hommes selon leursœuvres, et selon les actes et la présomption d'Adam ; jusqu'à ce qu'il ait rendu justice à son peuple, et réjoui les justes par sa miséricorde. La miséricorde de Dieu, au temps de l'affliction, est agréable (belle) comme la nuée qui répand la pluie au temps de la sécheresse. \cf2Ayez pitié de nous, (ô) Dieu de toutes choses ; regardez-nous favorablement, et montrez-nous la lumière de vos miséricordes ; et répandez votre terreur sur les nations qui ne vous ont pas recherché, afin qu'elles reconnaissent qu'il n'y a pas d'autre Dieu que vous, et qu'elles proclament (racontent) vos grandeurs. Levez votre main sur les peuples étrangers, afin qu'ils voient votre puissance. De même qu'à leurs yeux vous avez manifesté votre sainteté parmi nous, de même, à nos yeux, manifestez votre grandeur (vous serez glorifié) parmi eux, afin qu'ils vous connaissent, comme nous connaissons nous-mêmes (avons connu) qu'il n'y a pas d'autre Dieu que vous, Seigneur. Renouvelez vos prodiges, et faites des miracles nouveaux. Glorifiez votre main et votre bras droit. Excitez votre fureur, et répandez votre colère. Détruisez l'adversaire, et châtiez (affligez) l'ennemi. Pressez le temps, et hâtez (souvenez-vous de, note) la fin, afin qu'ils proclament vos grandeurs. Que celui qui aura échappé (à tout autre péril) soit dévoré par l'ardeur des flammes, et que ceux qui tyrannisent (maltraité) votre peuple trouvent la ruine (perdition). Brisez la tête des chefs (princes) ennemis, qui disent : Il n'y en a pas d'autre (Seigneur) que nous. Rassemblez toutes les tribus de Jacob, afin qu'ils (elles) connaissent qu'il n'y a pas d'autre Dieu que vous, et qu'ils proclament (elles racontent) vos grandeurs (merveilles), et qu'ils soient votre héritage comme au commencement. Ayez pitié de votre peuple, qui a été appelé de votre nom, et d'Israël, que vous avez traité comme votre fils aîné. Ayez pitié de la ville que vous avez sanctifiée, Jérusalem, la cité de votre repos. Remplissez Sion de vos paroles ineffables (inénarrables), et votre peuple, de votre gloire. Rendez témoignage à ceux qui sont vos créatures depuis le commencement, et vérifiez (faites revivre) les prédictions que les anciens prophètes ont prononcées en votre nom. Récompensez ceux qui vous attendent (ont attendu patiemment), afin que vos prophètes soient trouvés fidèles, et exaucez les prières de vos serviteurs, selon la bénédiction d'Aaron à (sur) votre peuple, et conduisez-nous dans la voie de la justice, afin que tous ceux qui habitent la terre sachent que vous êtes le Dieu qui contemple (voit dans) les siècles. L'estomac (Le ventre) mange(ra) toute sorte d'aliments ; mais telle nourriture (tel aliment) est meilleure que l'autre. Le palais discerne (au goût) la venaison, et le cœur sensé les paroles de mensonge. Le cœur corrompu causera de la tristesse, et l'homme habile lui résistera. La (Une) femme acceptera (peut accepter) toute sorte d'hommes ; mais telle fille est meilleure que l'autre. La beauté de la femme réjouit le visage de son mari, et surpasse tout ce que l'homme peut désirer. Si sa langue sait guérir (les maux) et possède aussi (de) la douceur et (de) la bonté, son mari aura l'avantage sur les autres (n'est pas comme les) fils des hommes. Celui qui a une femme vertueuse commence à établir sa fortune ; il a une aide qui lui est semblable, et une colonne (un ferme appui) pour se reposer. Là où il n'y a pas de haie, la propriété (possession) est (sera) mise au pillage ; et là où il n'y a pas de femme, l'homme soupire dans l'indigence (l'indigent gémit). Qui se fiera à celui qui n'a pas de nid (pas de gîte), qui va chercher un gîte là (demeurer partout) où la nuit le surprend, et qui erre de ville en ville comme un voleur prêt à tout (tout prêt à fuir) ? \cf2Tout (Ton) ami dira : Moi aussi je me suis lié d'amitié ; mais il y a un ami qui n'est ami que de nom. N'est-ce pas une douleur (un sujet de tristesse) qui dure jusqu'à la mort, (?) quand (en outre) l'ami et le compagnon se changent en ennemis (tourneront à l'inimitié) ? O pensée détestable (présomption criminelle), où as-tu pris ton origine, pour couvrir la terre de ta (sa) malice et de ta (sa) perfidie ? L'ami se réjouit avec son ami pendant que celui-ci est dans la prospérité, et au temps de l'affliction il deviendra son ennemi (adversaire). L'ami s'afflige(ra) avec son ami dans l'intérêt de son ventre, et à la vue de l'ennemi il prendra le bouclier. N'oublie pas ton ami dans ton cœur (esprit), et ne perds pas son souvenir lorsque tu seras devenu riche (au milieu de tes richesses). Ne prends pas conseil de celui qui te tend des pièges, et cache tes desseins à ceux qui te portent envie. Tout homme que l'on consulte (conseiller) donne son conseil (avis), mais il en est qui conseillent dans leur propre intérêt. En face d'un conseiller, veille sur toi-même (tiens en garde ton âme) ; sache auparavant quels sont ses intérêts, car il y pense en lui-même (car c'est à lui qu'il pensera, note). Prends garde qu'il ne plante un pieu dans le sol, et qu'il ne te dise : Ta voie est bonne, pendant qu'il se tiendra à l'écart (et qu'il se tienne en face) pour voir ce qui t'arrivera. Consulte (Traite avec) un homme sans religion sur les choses saintes, un injuste sur la justice, une femme sur celle dont elle est jalouse, un lâche (timide) sur la guerre, un marchand sur le trafic (de transport de marchandises), un acheteur sur une vente (de chose à vendre), un envieux sur la reconnaissance, un impie sur la piété, un malhonnête sur l'honnêteté (de l'honneur), celui qui travaille aux champs sur un ouvrage quelconque, un ouvrier à l'année sur ce qu'il doit faire pendant un an (de l'achèvement de l'année), un serviteur paresseux sur un grand travail. Ne compte nullement sur le conseil de ces gens-là ; mais tiens-toi sans cesse auprès d'un homme saint, que tu auras reconnu (lorsque que tu en auras connu quelqu'un de) fidèle à la crainte de Dieu, dont l'âme a de l'affinité avec la tienne, et qui, lorsque tu auras fait un faux pas dans les ténèbres, aura pour toi de la sympathie (douleur). Affermis en toi un cœur de bon conseil ; car il n'y a rien pour toi qui vaille mieux (que lui). L'âme d'un homme saint découvre parfois mieux la vérité que sept sentinelles assises sur un lieu élevé pour inspecter. Et (Mais) en tout cela (toutes choses) prie le Très-Haut, afin qu'il dirige ta voie dans la vérité. Que la parole de vérité précède toutes tes œuvres, et qu'un conseil stable (immuable) règle tous tes actes. Une parole mauvaise gâtera (changera) le cœur ; de lui naissent quatre choses : le bien et le mal, la vie et la mort, et la langue est leur maîtresse habituelle (exerce sur elles un pouvoir continuel). Tel homme est habile et instruit beaucoup d'autres, mais est inutile à lui-même. Tel homme est éclairé et en instruit beaucoup d'autres, et il est suave à lui-même (et à son âme il a été doux, note). Celui qui parle en sophiste est odieux ; il sera privé de tout. Il n'a pas reçu la grâce du Seigneur ; car il est dépourvu de toute sagesse. Il y a un sage qui est sage pour lui-même (son âme), et le fruit de sa sagesse est digne d'éloge. L'homme sage instruit son peuple et les fruits de sa sagesse sont permanents (durables). L'homme sage sera rempli de bénédictions, et ceux qui le verront le loueront. La vie de l'homme n'a qu'un petit (consiste dans un) nombre de jours ; mais les jours d'Israël sont innombrables. Le sage acquerra de l'honneur parmi son peuple, et son nom vivra éternellement. Mon fils, éprouve ton âme pendant ta vie ; et si une chose lui est nuisible (elle est mauvaise), ne la lui accorde pas (lui donne pas la puissance) ; car tout n'est pas avantageux à tous, et tous ne se plaisent pas aux mêmes choses. Ne sois jamais avide dans un festin, et ne te jette pas sur tout (tous les) mets ; car l'excès des aliments cause la maladie (se trouve l'infirmité), et l'intempérance (l'avidité) conduit à la colique (la maladie noire). La gloutonnerie (L'intempérance) en a tué beaucoup ; mais l'homme sobre prolonge(ra) sa vie. \cf2Honore le médecin, parce qu'il est nécessaire ; car c'est le Très-Haut qui l'a créé. C'est de Dieu, en effet, que vient toute guérison (médecine), et le médecin reçoit (recevra) des présents du roi. La science du médecin lui fera tenir la tête haute, et il sera loué en présence des grands. C'est le Très-Haut qui a produit de la terre les médicaments, et l'homme sage n'aura pas de répugnance pour eux. L'eau amère n'a-t-elle pas été adoucie par le bois ? Leur vertu est faite pour être connue (est parvenue à la connaissance) des hommes, et le Très-Haut en a donné la science aux hommes, afin qu'il(s) soi(en)t honoré(s) par (dans) ses merveilles. Par elles on apaise la douleur en la guérissant ; le pharmacien (parfumeur) en fait des compositions agréables, et il compose des onctions qui rendent la santé, et il diversifie son travail en mille manières. Car la paix de Dieu s'étend (est) sur la (sur)face de la terre. Mon fils, si tu tombes malade, ne te néglige pas toi-même ; mais prie le Seigneur, et il te guérira. Détourne-toi du péché, redresse (règle) tes mains et purifie ton cœur de toute faute. Offre un encens de bonne odeur et l'oblation (un souvenir) de fleur de farine, et que ton sacrifice soit généreux ; donne ensuite accès au médecin. Car c'est le Seigneur qui l'a créé ; qu'il ne te quitte donc pas, parce que son art (sesœuvres) t'est (te sont) nécessaire(s). Il viendra un temps où tu tomberas entre leurs mains ; et ils prieront eux-mêmes le Seigneur, afin qu'il envoie par eux le soulagement et la santé (qu'ils veulent te procurer), à cause de leur vie sainte (en vertu de leur profession). L'homme qui pèche en présence de celui qui l'a créé, tombera entre les mains du médecin. Mon fils, répands des larmes sur le mort, et mets-toi à pleurer comme un homme qui a souffert des choses cruelles ; ensevelis son corps selon qu'il convient, et ne néglige pas sa sépulture. A cause des mauvais propos (de la délation), lamente-toi amèrement sur lui pendant un jour ; puis (mais) console-toi de (dans) ta tristesse ; et fais le (ce) deuil selon le mérite de la personne, un jour ou deux, pour ne pas donner lieu à la médisance. Car la tristesse fait accourir la mort et enlève l'énergie, et l'abattement du cœur fait courber la tête. La tristesse s'entretient dans la solitude, et la vie du pauvre est telle qu'est son cœur. Ne livre pas ton cœur à la tristesse ; mais éloigne-la de toi, et souviens-toi de ta fin dernière. Ne l'oublie pas, car il n'y a pas de retour ; tu ne (lui) seras pas utile au mort (en rien), et tu te feras du (le plus grand) mal à toi-même. Souviens-toi de mon sort (jugement), car le tien sera semblable. Hier à moi, et à toi aujourd'hui. Quand le mort repose, laisse reposer son souvenir, et console-le au départ de son âme (esprit). Le docteur de la loi (scribe) recueille la sagesse au temps de son loisir, et celui qui s'agite peu acquerra la sagesse. De quelle sagesse pourra se remplir celui qui tient la charrue, qui est fier de l'aiguillon, qui stimule (met sa gloire à tenir le licou, qui avec l'aiguillon fait marcher) les bœufs, et partage constamment leurs travaux, et qui ne s'entretient que des petits des taureaux ? Il applique son cœur à retourner les sillons, et ses veilles à engraisser des vaches (génisses). Il en est de même du charpentier (de tout ouvrier en bois) et de l'architecte, qui passe à son travail la nuit comme le jour ; de celui qui grave les cachets ciselés, et qui s'applique à diversifier ses dessins ; il met son cœur à reproduire la peinture, et il achève son ouvrage dans les veilles. Tel aussi le forgeron (l'ouvrier en fer) assis près de l'enclume, et considérant le fer qu'il met enœuvre ; la vapeur du feu lui dessèche (desséchera) les chairs, et il résiste à l'ardeur (aura à combattre contre la chaleur) de la fournaise. Le bruit du marteau frappe sans cesse son oreille, et son œil contemple le modèle de (est sur) l'objet qu'il prépare. Il met(tra) son cœur à achever son ouvrage, il l'embellit(ra) dans ses veilles et le rend(ra) parfait. Tel aussi le potier assis à son travail, et tournant la roue avec ses pieds ; il est dans un souci continuel pour ce qu'il fait, et tout son ouvrage est compté (est en nombre). De son bras il façonne l'argile, et il en rend la masse flexible avec ses pieds (devant ses pieds il courbera sa force). Il met(tra) son cœur à en achever (mettre) le (dernier) vernis, et il emploie ses veilles à nettoyer (par sa vigilance il purifiera) son fourneau. Tous ces hommes (artisans) ont confiance en leurs mains, et chacun d'eux est sage dans son art. Sans eux tous aucune ville ne serait bâtie ; on n'y habiterait et on n'y voyagerait pas ; mais (ils n'habiteront pas au cœur de la ville, et ils ne s'y promèneront pas, et) ils n'entreront pas dans les assemblées. Ils ne seront pas assis sur le(s) siège(s) du (des) juge(s), et ils ne comprendront pas les lois des jugements (dispositions judiciaires) ; ils n'enseigneront pas les doctrines (la discipline) et les règles de la vie (ni la justice), on ne les trouvera pas là où l'on parle en paraboles ; mais ils maintiennent les choses de ce monde (ils affermiront la créature du temps), et leur prière a pour objet les (aura lieu au milieu des) travaux de l'art ; ils y applique(ro) nt leur âme, et ils tâche(ro)nt de vivre selon la loi du Très-Haut. \cf2Toute sagesse vient du Seigneur Dieu ; elle a toujours été avec lui, et elle y est avant tous les siècles. Qui a compté le sable de la mer, et les gouttes de la pluie, et les jours du monde ? Qui a mesuré la hauteur du ciel, et l'étendue de la terre, et la profondeur de l'abîme ? Qui a pénétré la sagesse de Dieu, laquelle précède toutes choses ? La sagesse a été créée avant tout, et la lumière de l'intelligence dès le commencement (les siècles). La parole (Le Verbe) de Dieu au plus haut des (dans les) cieux est la source de la sagesse, et ses voies sont les commandements éternels. A qui a été révélée la racine de la sagesse, et qui a connu ses artifices (son habileté) ? A qui la science de la sagesse a-t-elle été révélée et manifestée, et qui a compris la multiplicité de ses démarches (voies) ? Il n'y a que le Très-Haut, (le) Créateur qui peut tout, le (et) Roi puissant et infiniment redoutable, assis sur son trône, le Dieu dominateur. C'est lui qui l'a créée dans l'Esprit-Saint, qui l'a vue, qui l'a comptée (nombrée, note), et qui l'a mesurée. Il l'a répandue sur toutes sesœuvres et sur toute chair, d'après la mesure de ses dons, et il l'a procurée (donnée, note) à ceux qui l'aiment. La crainte du Seigneur est une gloire, et un sujet de se glorifier, et une joie, et une couronne d'allégresse. La crainte du Seigneur réjouira le cœur ; elle donnera la joie, et l'allégresse (le contentement), et la longueur des jours. Celui qui craint le Seigneur s'en trouvera bien à la fin, et il sera béni au jour de sa mort. L'amour de Dieu est une (la) sagesse digne d'être honorée. Ceux à qui elle se découvre l'aiment (aussitôt) qu'ils l'ont (par la) vue, et qu'ils ont reconnu (la connaissance de) ses merveilles. La crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse ; elle est créée dès le sein de leur mère avec les hommes fidèles ; elle accompagne les femmes d'élite (choisies), elle se montre avec (on la reconnaît dans) les justes et les fidèles. La crainte du Seigneur est la piété (religion) de la science. Cette piété garde et justifie le cœur ; elle donne le bonheur et la joie. Celui qui craint le Seigneur sera heureux, et il sera béni au jour de sa fin. La crainte de Dieu est la plénitude de la sagesse, et cette (la) plénitude se manifeste par (de) ses fruits. Elle comble(ra) la maison entière (des sages) de ses produits, et leurs greniers (celliers) de ses trésors. La crainte du Seigneur est la couronne de la sagesse ; elle donne la plénitude de la paix et le(s) fruit(s) du salut. Elle (la) voit (la sagesse), et elle la mesure (l'a énumérée) ; l'une et l'autre est (sont) un don de Dieu. La sagesse répand(ra) la science et la lumière de la prudence, et elle exalte la gloire de ceux qui lui sont attachés (la conservent). La crainte du Seigneur est la racine de la sagesse, et ses rameaux sont de longue durée. L'intelligence et la piété (religion) de la science sont dans les trésors de la sagesse ; mais la sagesse est en exécration aux pécheurs. La crainte du Seigneur chasse le péché ; car celui qui est sans crainte ne pourra devenir juste, parce que la violence (l'emportement) de sa colère produira sa ruine. L'homme patient attendra (souffrira) jusqu'au temps marqué, et ensuite la joie lui sera rendue. L'homme de bon sens cachera (en lui) ses paroles pour un temps, et des lèvres nombreuses publieront sa prudence. Dans les trésors de la sagesse sont les règles (est l'expression) de la science ; mais le culte de Dieu est en exécration au pécheur. Mon fils, si tu désires (désirant ardemment) la sagesse, conserve la justice, et Dieu te la donnera. Car la crainte du Seigneur est la sagesse et la science, et ce qui lui est agréable, c'est la foi et la douceur, et il comblera les trésors de celui qui les possède. Ne sois pas rebelle (incrédule) à la crainte du Seigneur, et ne t'approche pas de lui avec un cœur double. Ne sois pas hypocrite devant les hommes, et que tes lèvres ne te soient pas un sujet de chute (scandale). Sois-y attentif, de peur que tu ne tombes, et que tu ne déshonores ton âme, et que Dieu ne révèle ce que tu caches, et qu'il ne te brise au milieu de l'assemblée, pour t'être approché du Seigneur avec malice, et pour avoir eu le cœur plein de ruse (d'artifice) et de tromperie. \cf2Mon fils, lorsque tu entreras au service de Dieu, demeure ferme dans la justice et dans la crainte, et prépare ton âme à la tentation. Humilie ton cœur et attends patiemment ; prête l'oreille, et reçois les paroles de la sagesse, et ne te hâte pas au temps de l'épreuve (obscurcissement). Souffre les retards de Dieu ; demeure uni à Dieu, et attends patiemment, afin que ta vie s'accroisse en vue de la fin (au dernier moment). Accepte tout ce qui te sera imposé (t'arrivera de fâcheux), demeure en paix dans (supporte) la douleur, et dans ton humiliation conserve la patience ; car l'or et l'argent s'éprouvent au feu, et les hommes aimés de Dieu s'éprouvent au creuset (fourneau) de l'humiliation. Aie confiance en Dieu, et il te rétablira (recevra) ; rends ta voie droite, et espère en lui ; conserve sa crainte et vieillis avec elle. Vous qui craignez le Seigneur, attendez (patiemment) sa miséricorde, et ne vous détournez pas de lui, de peur de tomber. Vous qui craignez le Seigneur, ayez foi en lui, et vous ne perdrez pas votre récompense. Vous qui craignez le Seigneur, espérez en lui, et sa miséricorde sera votre (vous viendra en) joie. Vous qui craignez le Seigneur, aimez-le, et vos cœurs seront remplis de lumière. Considérez, mes enfants, les générations humaines, et sachez que personne n'a espéré au Seigneur et a été confondu. Qui donc est demeuré ferme dans ses commandements et a été abandonné ? ou qui l'a invoqué et a été méprisé de lui ? Car Dieu est bon (compatissant) et miséricordieux ; il pardonne(ra) les péchés au jour de la tribulation, et il est le protecteur de tous ceux qui le (re)cherchent dans la vérité. Malheur au cœur double (à l'homme double de cœur, note), et aux lèvres criminelles (perverses), et aux mains qui font le mal (criminelles), et au pécheur qui marche sur la terre par deux voies ! Malheur aux lâches de cœur, qui ne se fient pas à Dieu, et qui pour cela ne seront pas protégés par lui ! Malheur à ceux qui ont perdu la patience, et qui ont quitté les voies droites, et qui se sont détournés dans des voies mauvaises ! Et que feront-ils lorsque le Seigneur commencera à tout examiner ? Ceux qui craignent le Seigneur ne seront pas incrédules à sa parole, et ceux qui l'aiment demeureront fermes dans sa voie. Ceux qui craignent le Seigneur rechercheront ce qui lui est agréable, et ceux qui l'aiment seront remplis de sa loi. Ceux qui craignent le Seigneur prépareront leur cœur, et sanctifieront leurs âmes en sa présence. Ceux qui craignent le Seigneur gardent ses commandements, et ils auront patience jusqu'à sa visite (ce qu'il regarde, note), en disant : Si nous ne faisons pénitence, c'est dans les mains du Seigneur que nous tomberons, et non dans les mains des hommes. Car autant sa majesté est élevée, autant est grande sa miséricorde. \cf2Les enfants (fils) de la sagesse forment l'assemblée des justes, et leur race n'est qu'obéissance et amour. Ecoutez, mes enfants (fils), l'ordre (le jugement, note) de votre père, et faites en (observez-le de telle) sorte d'être sauvés. Car Dieu a rendu le père honorable pour ses enfants (dans les fils), et il a soigneusement affermi sur les fils l'autorité (le jugement) de la mère. Celui qui aime Dieu implorera le pardon de ses péchés, et il s'en abstiendra, et il sera exaucé dans sa prière de chaque jour. Celui qui honore sa mère est comme celui qui amasse un trésor. Celui qui honore son père trouvera la joie dans ses enfants (fils), et il sera exaucé au jour de sa prière. Celui qui honore son père jouira d'une longue vie, et celui qui obéit à son père assistera (fera la consolation de) sa mère. Celui qui craint le Seigneur honore ses parents, et il servira comme des maîtres ceux qui lui ont donné la vie. Honore ton père par actions, par paroles et en toute patience, afin que sa bénédiction vienne sur toi, et que cette bénédiction demeure jusqu'à la fin (au dernier jour). La bénédiction du père affermit la (les) maison(s) des enfants (fils), et la malédiction de la mère la (les) détruit jusqu'aux fondements. Ne te glorifie pas de ce qui déshonore ton père, car sa honte (confusion) n'est pas ta gloire. Le fils (Car l'homme) tire sa gloire de l'honneur de son père, et un père sans honneur est la honte de son fils. Mon fils, soutiens la vieillesse de ton père, et ne l'attriste pas durant sa vie. Si son esprit s'affaiblit, supporte-le, et ne le méprise pas parce que tu es robuste ; car la charité exercée envers un père ne sera pas mise en oubli. Car tu seras récompensé pour avoir supporté le péché de ta mère ; (et) tu seras établi dans la justice (te sera bâtie une maison), et Dieu (on) se souviendra de toi au jour de l'affliction, et tes péchés se fondront comme la glace en un temps serein. Combien est infâme (Quelle mauvaise réputation a) celui qui abandonne son père, et combien est maudit de Dieu celui qui irrite sa mère ! Mon fils, accomplis tes œuvres avec douceur, et tu t'attireras encore plus l'amour des hommes que leur estime. Plus tu es grand, plus tu dois t'humilier en toutes choses, et tu trouveras grâce devant Dieu ; car Dieu seul possède une (la) grande puissance, et c'est par les humbles qu'il est honoré. Ne recherche pas ce qui est au-dessus de toi, et ne scrute pas ce qui surpasse tes forces ; mais pense toujours à ce que Dieu t'a commandé, et n'étends pas ta curiosité à toutes sesœuvres. Car il ne t'est pas nécessaire de voir de tes yeux ce qui est caché. Ne scrute pas avec trop d'empressement les choses superflues, et n'étends pas ta curiosité à toutes les (plusieurs)œuvres de Dieu. Car bien des choses qui dépassent l'esprit de l'homme t'ont été révélées. Beaucoup se sont laissé égarer par leurs fausses opinions, et leurs sentiments (sens) les ont retenus dans la vanité. Le cœur dur sera dans le malheur au dernier jour, et celui qui aime le péril y périra. Le cœur qui marche par deux voies ne réussira pas, et l'âme corrompue (le pervers de cœur) y trouvera un sujet de chute. Le cœur méchant sera accablé de douleurs, et le pécheur ajoutera péché sur péché. Pour l'assemblée des superbes il n'y a(ura) pas de remède, car la tige du péché prend(ra) racine en eux sans qu'ils le remarquent. Le cœur du sage se manifeste par la (sa) sagesse, et l'oreille vertueuse (bonne) écoutera la sagesse avec une extrême ardeur. Le cœur sage et intelligent s'abstiendra du péché, et il réussira dans lesœuvres de justice. L'eau éteint le feu ardent, et l'aumône résiste aux péchés. Dieu contemple celui qui fait miséricorde (du bien), et il se souvient de lui dans la suite, et celui-là trouvera un appui au temps du malheur (de sa chute). et elle viendra au-devant de lui comme une mère honorée, et elle l'accueillera comme une épouse vierge. Elle le nourrira du pain de vie et d'intelligence, et lui fera boire l'eau de la sagesse salutaire ; elle s'établira en lui, et le rendra inébranlable (il ne fléchira pas). Elle le soutiendra, et il ne sera pas confondu, et elle l'élèvera aux yeux de (parmi) ses proches, et elle lui ouvrira la bouche au milieu de l'assemblée ; elle le remplira de l'esprit de sagesse et d'intelligence, et le revêtira d'un vêtement de gloire. Elle amassera sur lui un trésor de joie et d'allégresse (exultation), et lui donnera pour héritage un nom éternel. Les hommes insensés ne la saisiront pas ; mais les hommes de bon sens iront au-devant d'elle. Les insensés ne la verront pas, car elle se tient loin de l'orgueil et de la fraude (tromperie). Les menteurs ne se souviendront pas d'elle ; mais les hommes véridiques se trouveront avec elle, et auront du succès jusqu'à la visite (vue) de Dieu. La louange n'est pas belle dans la bouche du pécheur, car la sagesse est sortie de Dieu. La louange de Dieu accompagnera la sagesse, elle remplira la bouche fidèle, et elle lui sera inspirée par le (souverain) dominateur. Ne dis pas : Dieu est cause que je n'ai pas la sagesse ; car tu ne dois pas faire ce qu'il déteste. Ne dis pas : C'est lui qui m'a égaré (trompé) ; car les impies ne lui sont pas nécessaires. Le Seigneur hait toutes les abominations de l'erreur, et elle ne doit pas plaire (sera pas aimable) à ceux qui le craignent. Dieu, dès le commencement, a créé l'homme, et il l'a laissé dans la main de son propre conseil. Il lui a donné de plus ses commandements et ses préceptes. Si tu veux observer les commandements (de Dieu et mettre toujours en pratique la foi qui lui est agréable), ils te garderont, et tu conserveras à jamais la fidélité qui plaît à Dieu. Il a mis devant toi l'eau et le feu ; étends la main du côté que tu voudras. Devant l'homme sont la vie et la mort, le bien et le mal : ce qu'il aura choisi lui sera donné ; car la sagesse de Dieu est grande, et il est fort dans sa puissance, et il voit sans cesse tous les hommes. Les yeux du Seigneur sont sur ceux qui le craignent, et il connaît lui-même toutes les œuvres de l'homme. Il n'a commandé à personne de faire le mal, et n'a donné à personne la permission de pécher ; car il ne désire pas une multitude d'enfants infidèles et inutiles. \cf2Celui qui craint Dieu fera le bien, et celui qui est affermi dans la justice possédera la sagesse ; \cf2Ne mets pas ton bonheur dans des fils impies, s'ils se multiplient, et ne te réjouis pas à leur sujet, s'ils n'ont pas la crainte de Dieu. Ne t'appuie (confie) pas sur leur vie, et ne compte pas sur leurs travaux (ne porte pas tes regards). Car un seul enfant qui craint Dieu vaut mieux que mille fils impies, et il est plus avantageux de mourir sans enfants que de laisser des fils impies. Un seul homme de sens peuplera une contrée, et un peuple d'impies sera délaissé. Mes yeux en ont vu beaucoup d'exemples, et mes oreilles en ont entendu de plus grands (fortes) encore. Le (Un) feu s'allumera dans l'assemblée des méchants, et la colère s'embrasera contre la (dans une) nation incrédule. Les anciens géants n'ont pas supplié pour leurs péchés ; ils ont été détruits (pour) s'être confiés (, se confiant) en leur puissance. Dieu n'a pas épargné la ville où Lot demeurait comme étranger, et il en a détesté les habitants à cause de l'insolence de leurs paroles. Il n'a pas eu pitié d'eux, et il a exterminé toute cette (une) nation qui s'enorgueillissait dans ses péchés. Il a perdu de même les six cents mille fantassins qui avaient conspiré dans la dureté de leur cœur ; et si (s'il n'y en avait qu') un seul fût resté opiniâtre (rebelle), c'eût été une merveille qu'il demeurât impuni. Car la miséricorde et l'indignation (la colère) sont toujours avec lui. La supplication est puissante sur lui, et (mais) il répand néanmoins (aussi) sa colère. Ses châtiments égalent sa miséricorde, et il juge l'homme selon sesœuvres. Le pécheur n'échappera pas avec (dans) ses rapines, et l'attente de celui qui exerce la miséricorde ne sera pas longtemps prolongée. Toute (action de) miséricorde procurera à chacun une place selon le mérite de ses œuvres, et selon la prudence (l'intelligence) qu'il manifestera en ce lieu d'exil. Ne dis pas : Je me déroberai à Dieu ; et qui se souviendra de moi du haut du ciel ? Je ne serai pas reconnu parmi un si grand peuple ; car qu'est-ce que mon âme dans une création si immense (une telle immensité de créatures) ? Voici que le ciel, et les cieux des cieux, l'abîme, et toute la terre et tout ce qu'ils contiennent, trembleront à son aspect. Les montagnes aussi, et les collines, et les fondements de la terre seront ébranlés de frayeur (d'effroi) lorsque Dieu les regardera. Et parmi toutes ces choses, le cœur de l'homme demeure insensé, et (cependant) tous les cœurs sont compris par Dieu. Quel est celui qui comprend ses voies, et cette (la) tempête que l'œil de l'homme ne voit pas ? Car la plupart de ses œuvres sont cachées ; mais qui annoncera les effets de sa justice, ou qui les soutiendra ? Car ses arrêts sont (le testament est) loin, pour quelques-uns, et l'examen de toutes choses n'aura lieu qu'au dernier jour. Celui qui manque de cœur a des pensées vaines, et l'homme imprudent et égaré ne s'occupe que (pense à) de(s) folies. Ecoute-moi, mon fils, et apprends à bien régler ton esprit, et rends ton cœur attentif à mes paroles ; et je te donnerai des instructions très exactes (dirai avec équité la discipline), et je t'exposerai les profondeurs de (à t'expliquer) la sagesse. Rends ton cœur attentif à mes paroles, et je te dirai en toute droiture d'esprit les merveilles que Dieu a mises dans sesœuvres dès le principe, et je t'apprendrai à le connaître avec vérité. Les œuvres de Dieu ont été faites avec sagesse (C'est par un jugement de Dieu que ses ouvrages existent) dès le commencement ; en même temps qu'il les créait, il a distingué leurs parties, et leurs débuts ont réglé la suite de leur existence (dans leurs générations). Il a orné (réglé) à jamais ces œuvres (leurs fonctions) ; elles n'ont ressenti ni faim ni fatigue, et elles n'ont pas interrompu leur travail. Jamais l'une n'a pressé ni dérangé l'autre. Ne sois pas incrédule à sa parole. Après cela Dieu a regardé la terre, et l'a remplie de ses biens. Il a montré à sa surface l'âme de tous les êtres vivants (l'a montré), et c'est en elle qu'ils retournent. \cf2Dieu a créé l'homme de la terre, et il l'a formé à son image. Il le (l'a) fait ensuite rentrer dans la terre, et il l'a revêtu de force selon sa nature. Il lui a assigné un temps et des jours comptés, et il lui a donné le pouvoir (l'empire) sur tout ce qui est sur la terre. Il l'a fait craindre de toute chair, et lui a donné l'empire (la domination) sur les bêtes (sauvages) et sur les oiseaux. Il lui a créé de sa substance une aide semblable à lui ; il leur a donné le discernement (conseil), une langue, des yeux, des oreilles, et un cœur pour penser, et il les a remplis de science (du savoir) et d'intelligence. Il a créé en eux la science de l'esprit ; il a rempli leur cœur de sens, et il leur a fait voir les biens et les maux. Il a fait luire son œil sur leurs cœurs, pour leur montrer la grandeur de sesœuvres ; afin qu'ils pussent louer la sainteté de son nom, se (le) glorifier de (dans) ses merveilles, et publier la magnificence (les grandeurs) de sesœuvres. Il leur a donné en outre l'instruction (la science), et les a constitués héritiers de la (d'une) loi de vie. Il a fait avec eux une alliance éternelle, et leur a montré les préceptes de sa justice (la justice et ses jugements). Leurs yeux ont vu les merveilles de sa gloire, et leurs oreilles ont entendu la majesté de sa voix. Et il leur a dit : Gardez-vous de toute iniquité. Et il a donné à chacun d'eux des ordres au sujet de (veiller sur) son prochain. Leurs voies lui sont toujours présentes ; elles ne sont pas cachées à ses yeux. A chaque nation il a préposé un prince (chef) ; mais Israël a été visiblement le partage de Dieu. Toutes leurs œuvres sont devant Dieu comme le soleil, et ses yeux considèrent sans cesse leurs voies. Les lois (Ses alliances) n'ont pas été obscurcies par leur iniquité, et toutes leurs offenses sont devant Dieu. L'aumône de l'homme est pour Dieu comme un sceau, et il conserve(ra) le bienfait de l'homme comme la prunelle de l'œil. Ensuite (Et enfin) il se (s'é)lèvera, et il fera retomber sur la tête de chacun d'eux ce qu'il aura mérité, et il les fera rentrer dans les parties intérieures de la terre. Mais il donne aux pénitents la voie de la justice, et il affermit ceux dont la patience s'affaiblit, et il leur destine la vérité pour partage. Convertis-toi au Seigneur, et quitte tes péchés ; prie devant la face du Seigneur, et diminue les pierres d'achoppement. Reviens au Seigneur, et détourne-toi de l'injustice, et hais extrêmement l'exécration de Dieu ; et connais la justice et les jugements de Dieu ; et tiens-toi ferme dans le sort de ta destination, et en état de prier le Très-Haut. Entre en partage du siècle saint avec ceux qui vivent et qui rendent gloire à Dieu. Ne demeure pas dans l'erreur des impies, avant la mort loue Dieu. Lorsqu'elle vient d'un mort qui est comme rien, la louange est perdue. Tu glorifieras Dieu pendant que tu vivras ; vivant et en santé tu le glorifieras, et tu loueras Dieu, et tu te glorifieras dans ses miséricordes. Combien grande est la miséricorde du Seigneur, et sa propitiation pour ceux qui se convertissent à lui ! Car toutes choses ne peuvent être dans les hommes, parce que le fils de l'homme n'est pas immortel, et qu'ils se sont complu dans la vanité de la malice. Quoi de plus lumineux que le soleil ? cependant lui-même défaudra. Ou quoi de plus mauvais que ce qu'ont imaginé la chair et le sang ? mais cela sera condamné. Lui-même contemple l'armée du ciel élevé ; mais tous les hommes sont terre et cendre. (partie oubliée) \cf2Celui qui vit éternellement a créé toutes choses à la fois. Le Seigneur sera seul trouvé juste, et il demeure à jamais le roi invincible. Qui est capable de raconter ses œuvres ? (Car) Qui pourra pénétrer ses merveilles ? Qui exprimera la puissance de sa grandeur, ou qui entreprendra d'expliquer sa miséricorde ? On ne peut rien diminuer, ni rien ajouter aux merveilles de Dieu, et elles sont incompréhensibles (n'y a pas à découvrir). Lorsque l'homme aura fini ses recherches, il ne fera que commencer ; et lorsqu'il s'arrêtera, il sera saisi d'étonnement (dans la perplexité). Qu'est-ce que l'homme ? et quel est son mérite ? Quel bien ou quel mal y a-t-il en lui ? Le nombre des jours de l'homme est tout au plus de cent ans. Ces courtes années, comparées à l'éternité, seront réputées comme une goutte d'eau dans la mer, ou (et) un grain de sable. C'est pourquoi Dieu est patient à leur égard, et il répand sur eux sa miséricorde. Il a vu que la présomption de leur cœur est mauvaise, et il sait que leur perversion (fin) est fâcheuse (mauvaise). C'est pourquoi il les traite dans la plénitude de sa douceur, et leur montre le chemin de sa justice (voie de l'équité). La miséricorde (commisération) de l'homme s'exerce envers le prochain ; mais la miséricorde de Dieu s'étend sur toute chair. Rempli de compassion, il (Dieu) enseigne et châtie (les hommes), comme un pasteur fait de son troupeau. Il a pitié de celui qui reçoit les instructions de sa miséricorde, et qui se hâte d'accomplir ses commandements (se soumettre à ses jugements). Mon fils, ne mêle pas tes reproches à tes bonnes œuvres, et à tes divers dons ne joins pas l'affliction d'une parole méchante (mauvaise). La rosée ne rafraîchit-elle pas la chaleur brûlante ? Ainsi la parole vaut mieux que le don. La parole ne vaut-elle pas mieux que le don le plus excellent ? Mais l'une et l'autre se trouvent dans l'homme (reconnu pour) juste. L'insensé fait d'aigres reproches, et le don de l'indiscret dessèche les yeux. Avant de juger acquiers la justice, et avant de parler apprends. Avant la maladie emploie le remède, et avant le jugement interroge-toi toi-même, et tu trouveras grâce (propitiation) devant Dieu. Avant la maladie humilie-toi, et au temps de l'infirmité manifeste ta conduite. Que rien ne t'empêche de prier toujours, et ne cesse (crains) pas de pratiquer la justice (devenir de plus en plus juste) jusqu'à la mort, car la récompense de Dieu demeure éternellement. Avant la prière prépare ton âme, et ne sois pas comme un homme qui tente Dieu. Souviens-toi de la colère du dernier jour (au jour de la consommation), et du temps (de la rétribution) où Dieu (châtiera en) détournant (détournera) sa face. Souviens-toi de la pauvreté au temps de l'abondance, et des besoins de l'indigence au jour des richesses. Du matin au soir le temps peut changer (sera changé), et toutes ces choses sont bien rapides aux yeux de Dieu. L'homme sage sera toujours dans la crainte, et aux jours du péché il se gardera de la paresse (l'inertie). Tout homme habile reconnaît la sagesse, et il rend honneur à celui qui l'a trouvée. Ceux qui sont sages dans leurs paroles agissent aussi avec sagesse ; ils comprennent (ont compris) la vérité et la justice, et ils répandent comme une pluie les sentences et les paraboles. Ne te laisse pas aller à tes convoitises, et détourne-toi de ta propre volonté. Si tu contentes les désirs de ton âme, elle fera de toi la joie de tes ennemis. Ne te plais pas dans les assemblées (foules), même les plus petites, parce qu'on y commet sans cesse le mal (les conflits y sont continuels). Ne t'appauvris pas en empruntant pour rivaliser en dépenses avec d'autres (par l'usure pour ta cote dans les festins, note), alors que tu n'as rien dans ta bourse ; ce serait être envieux de ta propre vie. \cf2Mon fils, ne prive pas le pauvre de son aumône, et ne détourne pas tes yeux de l'indigent. Ne méprise pas celui (une âme) qui a faim, et n'aigris pas le (un) pauvre dans sa pénurie. N'attriste pas le cœur du pauvre (de celui qui manque de secours), et ne diffère pas de donner à celui qui est dans la détresse. Ne rejette pas la prière de l'affligé, et ne détourne pas ton visage du pauvre. Ne détourne pas tes yeux de l'indigent, de peur qu'il ne s'irrite, et ne donne pas lieu à ceux qui t'implorent de te maudire par derrière. Car celui qui te maudit dans l'amertume de son âme sera exaucé dans son imprécation, et il sera exaucé par celui qui l'a créé. Rends-toi affable à l'assemblée des pauvres, et humilie ton âme devant les anciens, et baisse la tête devant les grands. Prête l'oreille au pauvre sans chagrin (tristesse), et acquitte ta dette, et réponds-lui amicalement et (des paroles de paix) avec douceur. Délivre de la main du superbe celui qui souffre violence, et ne supporte pas cela méchamment dans (ne le fais pas avec répugnance en) ton âme. Lorsque tu rends une sentence, aie pour les orphelins la pitié d'un père, et sois comme un mari pour leur mère ; et tu seras comme le fils obéissant du Très-Haut, et il aura compassion de toi plus qu'une mère. La sagesse inspire la vie à ses enfants ; elle accueille (prend sous sa protection) ceux qui la cherchent, et elle les précède(ra) dans la voie de la justice. Celui qui l'aime aime la vie, et ceux qui veillent pour la trouver goûteront sa douceur (paix). Ceux qui la possé(è)de(ro)nt auront la vie pour héritage, et partout où elle entrera Dieu répandra sa bénédiction. Ceux qui la servent seront obéissants au Saint, et ceux qui l'aiment sont aimés de Dieu. Celui qui l'écoute jugera les nations, et celui qui la contemple (considère) demeurera en sécurité (assurance). S'il a confiance (croit) en elle, il l'aura pour héritage, et sa postérité s'y affermira, car la sagesse marche avec lui dans l'épreuve (la tentation), et elle le choisit parmi les premiers. Elle amènera sur lui la crainte, la frayeur et l'épreuve ; et elle l'exercera (le tourmentera) par les peines qui accompagnent ses instructions (sa doctrine), jusqu'à ce qu'elle l'ait sondé (l'éprouve) dans ses pensées, et qu'elle se confie à son âme. Alors (Et) elle l'affermira, elle viendra à lui par un chemin droit, et le comblera de joie ; et elle lui découvrira ses secrets, et elle entassera sur lui la science et l'intelligence de la justice. Mais, s'il s'égare, elle l'abandonnera, et le livrera aux mains de son ennemi. Mon fils, ménage le temps et évite le mal. Pour (le bien de) ton âme, n'aie pas honte de dire la vérité ; car il y a une confusion qui produit le péché, et il y a une confusion qui attire la gloire et la grâce. N'aie d'égard à personne à ton détriment, et ne mens pas aux dépens de ton âme. Ne respecte pas ton prochain dans sa chute, et ne retiens pas la parole lorsqu'elle peut être salutaire. Ne cache pas ta sagesse dans sa beauté ; car la sagesse se fait connaître par la langue ; et le sens, la science et la doctrine paraissent dans la parole de l'homme sensé, et sa fermeté consiste dans lesœuvres de justice. Ne contredis en aucune manière la parole de vérité, mais aie honte du mensonge qui provient de ton ignorance. Ne rougis pas de confesser tes péchés, et ne te soumets à personne pour pécher. Ne résiste pas en face au (d'un) puissant, et ne te raidis (lutte) pas contre le courant (cours) du (d'un) fleuve. Prends la défense de (Combats pour) la justice pour (sauver) ton âme, et combats jusqu'à la mort pour la justice, et Dieu combattra pour toi et renversera tes ennemis. Ne sois pas prompt à parler, et lâche et négligent dans tes œuvres. Ne sois pas comme un lion dans ta maison, troublant (tourmentant) ceux de ta famille et opprimant ceux qui te sont soumis. Que ta main ne soit pas tendue (ouverte) pour recevoir, et fermée pour donner. \cf2Ne t'appuie pas sur les richesses injustes, et ne dis pas : J'ai suffisamment de quoi vivre ; car cela ne servira de rien au temps de la vengeance et de l'obscurité (obscurcissement). Ne t'abandonne pas, dans ta force, aux mauvais désirs de ton cœur ; et ne dis pas : Que je suis puissant ! qui donc pourra me contraindre au sujet (fera compte) de mes actions ? car Dieu en tirera (certainement) (une grande) vengeance. Ne dis pas : J'ai péché, et que m'est-il arrivé de fâcheux ? car le Très-Haut est lent à punir (quoique patient, rend selon le mérite). Ne sois pas sans crainte au sujet de l'offense qui t'a été (d'un péché) pardonné(e), et n'ajoute pas péché sur péché. Et ne dis pas : La miséricorde du Seigneur est grande, il aura pitié de la multitude de mes péchés ; car son indignation et sa miséricorde se tiennent de près, et sa colère contemple (regarde attentivement) les pécheurs. Ne tarde pas à te convertir au Seigneur, et ne diffère pas de jour en jour ; car sa colère éclatera soudain, et il te perdra (entièrement) au jour de la vengeance. Ne t'embarrasse pas de (sois pas inquiet sur les) richesses injustes, car elles ne te serviront pas au jour de l'obscurcissement et de la vengeance. Ne tourne pas à tout vent, et ne va pas par toutes les routes, car c'est ainsi que le pécheur se fait connaître par une langue double. Sois ferme dans la voie du Seigneur, et dans la vérité de tes sentiments, et dans la science, et que la parole de paix et de justice t'accompagne (toujours). Sois doux pour écouter la parole, afin de comprendre, et fais (que tu rendes) avec sagesse une réponse vraie. Si tu as (de) l'intelligence, réponds à ton prochain ; sinon, que ta main soit sur ta bouche, de peur d'être surpris dans une parole indiscrète et couvert de confusion (ne sois confondu). L'honneur et la gloire accompagnent (sont dans) le discours de l'homme sensé ; mais la langue de l'imprudent est sa ruine. Prends garde d'être appelé médisant (Ne sois pas appelé délateur, note), et que ta langue ne te soit pas un piège et un sujet de confusion ; car la honte et le repentir tombent sur le (s'attachent au) voleur, et la note la plus infamante sur la langue double ; au semeur de rapports (délateur) la haine, et l'inimitié et l'infamie. Fais également justice au petit et au grand. \cf2D'ami ne deviens pas l'ennemi de ton prochain ; car le méchant aura en partage la honte (l'opprobre) et l'ignominie, ainsi que le (tout) pécheur envieux et à langue double. Ne t'élève pas comme un taureau dans les pensées de ton âme, de peur que ta (la) folie ne brise ta force, qu'elle (la folie) ne consume tes feuilles, et ne perde tes fruits, et que tu ne sois laissé comme un arbre desséché dans le désert. Car (une) l'âme maligne perdra celui en qui elle se trouvera, elle le rendra la joie de ses ennemis, et elle le conduira au sort des impies. La parole douce multiplie les amis et adoucit les ennemis, et la langue aimable abonde (gracieuse produit) dans l'homme de bien (de fruits abondants). Aie beaucoup d'amis (Que beaucoup soient en paix avec toi), mais n'aie qu'un seul conseiller sur mille. Si tu veux posséder un ami, possède-le après l'avoir éprouvé, et ne te fie pas facilement à lui. Car tel est ami à ses heures (selon son temps, note), et il cessera de l'être (ne persévérera) au jour de l'affliction. Et tel est ami qui se change en ennemi, et tel est ami qui dévoilera la haine, et les querelles, et les injures. (Mais il est) Tel est ami qui ne l'est que pour la table, et il cessera de l'être au jour de la nécessité (détresse). Si ton ami demeure constant, il sera pour toi comme un (ton) égal, et il agira avec liberté avec les gens de ta maison. S'il s'humilie devant toi, et s'il s'efface en ta présence, tu auras une excellente amitié de réciprocité (jouiras avec lui d'une bonne amitié). Sépare-toi de tes ennemis, et prends garde à tes amis. (Un) L'ami fidèle est une protection puissante ; celui qui l'a trouvé a trouvé un trésor. Rien n'est comparable à l'ami fidèle, et l'or et l'argent ne méritent pas d'être mis en balance avec la sincérité de sa foi. (Un) L'ami fidèle est un remède de vie et d'immortalité, et ceux qui craignent le Seigneur le trouveront. Celui qui craint Dieu sera par là même heureux dans l'amitié (jouira également d'une bonne amitié), parce que son ami lui sera semblable. Mon fils, dès ta jeunesse reçois l'instruction (la doctrine), et tu trouveras la sagesse jusqu'à tes (aux) cheveux blancs. Approche-toi d'elle comme celui qui laboure et qui sème, et attends ses bons fruits. Tu travailleras un peu pour la cultiver, et tu mangeras bientôt de ses fruits. Que la sagesse est extrêmement amère aux ignorants ! L'insensé (Celui qui est sans cœur) ne demeurera pas avec elle. Elle sera pour eux comme une pierre pesante qui sert à éprouver (Ils s'y essayeront comme à la pesanteur d'une pierre, note), et ils ne tarderont pas à s'en décharger. Car la sagesse qui rend intelligent (instruit) est conforme à (selon) son nom, et elle ne se manifeste pas au grand nombre ; mais chez ceux qui la connaissent elle demeure jusqu'à ce qu'ils voient Dieu. Ecoute, mon fils, et reçois un sage avis (le conseil de l'intelligence), et ne rejette pas son (mon) conseil. Engage (Mets) ton pied dans ses entraves (fers), et ton cou dans son collier (ses chaînes). Baisse ton épaule et porte-la, et ne te dégoûte pas de (souffre pas impatiemment) ses liens. Approche-toi d'elle de tout ton cœur, et garde ses voies de toutes tes forces. Recherche-la, et elle se manifestera à toi ; et quand tu l'auras saisie (embrassée), ne l'abandonne pas : car à la fin tu trouveras en elle le (du) repos, et elle se changera pour toi en (un) sujet de joie. Ses (fers) entraves seront pour toi une forte protection et un ferme appui, et son collier (ses chaînes) un vêtement de gloire ; car il y a en elle la beauté (l'honneur) de la vie, et ses liens sont des bandages salutaires. Tu te revêtiras d'elle comme d'un vêtement de gloire, et tu la mettras sur toi comme une couronne de joie. Mon fils, si tu m'écoutes avec attention, tu t'instruiras, et si tu appliques ton esprit, tu deviendras sage. Si tu prêtes l'oreille, tu recevras l'instruction (la doctrine), et si tu aimes à écouter, tu deviendras sage. Tiens-toi dans l'assemblée des vieillards prudents, et unis-toi de cœur à leur sagesse, afin que tu puisses écouter tout ce qu'ils diront de Dieu, et que leurs excellentes paraboles (de louanges, note) ne t'échappent pas.\line Si tu vois un homme sensé, va le trouver dès le point du jour, et que ton pied presse souvent (use) le seuil de sa porte. Applique ta pensée aux préceptes de Dieu, et médite sans cesse ses commandements, et il te donnera lui-même du (un) cœur, et la sagesse que tu désires (un désir ardent de la sagesse) te sera donné(e). \cf2Si tu fais du bien, sache à qui tu le fais, et l'on te sera très reconnaissant de tes bienfaits. Fais du bien au juste, et tu recevras une grande récompense, sinon de lui, du moins (certainement) du Seigneur. Car il n'y a rien de bon pour celui qui est opiniâtre dans le mal, et qui ne fait pas d'aumônes, parce que le Très-Haut hait lui-même les pécheurs et qu'il fait miséricorde aux pénitents. Donne au miséricordieux, et n'assiste pas le pécheur ; car Dieu se vengera des impies et des pécheurs, et il les réserve pour le jour de la vengeance. Donne à celui qui est bon, et n'assiste (accueille) pas le pécheur. Fais du bien à celui qui est humble, et ne donne pas à l'impie ; empêche qu'on ne lui donne du pain, de peur qu'il ne devienne ainsi plus puissant que toi ; car tu trouveras un double mal pour tous les biens que tu lui feras, parce que le Très-Haut hait lui-même les pécheurs (prévaricateurs), et qu'il tirera (exercera sa) vengeance des (sur les) impies. Ce n'est pas dans la prospérité que l'ami se fait connaître, et l'ennemi ne (peut) se cacher(a pas) dans l'adversité. Quand un homme est heureux, ses ennemis sont dans la tristesse ; et quand il est malheureux, on connaît (a connu) son ami. Ne te fie jamais à ton ennemi, car sa malice (méchanceté) est comme la rouille qui recouvre l'airain ; alors même qu'il s'humilie et qu'il va tout courbé, fais attention (applique ton esprit, note) et prends garde à lui. Ne l'établis pas auprès de toi, et qu'il ne s'asseye pas à ta droite, de peur qu'il ne prenne (que se tournant vers) ta place et n'occupe (il ne recherche) ton siège, et que tu ne reconnaisses à la fin la vérité de mes paroles, et que (par) mes discours n'excitent tes regrets (tu ne sois stimulé). Qui aura pitié de l'enchanteur piqué par le serpent, et de tous ceux qui s'approchent des bêtes (sauvages) ? Il en est de même de celui qui s'unit avec le méchant (l'homme inique), et qui se trouve enveloppé dans ses péchés. Il demeurera une heure avec toi ; mais si tu te détournes tant soit peu, il ne le supportera (persévérera) pas. L'ennemi a la douceur sur les lèvres, et dans son cœur il tend des pièges pour te précipiter (renverser) dans la fosse. L'ennemi a les yeux en larmes, et s'il trouve l'occasion, il sera insatiable de sang. Et si les maux fondent sur toi, tu le trouveras au premier rang. L'ennemi a les yeux en larmes, et, feignant de te secourir, il tâchera de te renverser. Il branlera la tête et battra des mains, et, chuchotant beaucoup, il changera de visage. \cf2Celui qui touche de la poix en sera souillé, et celui qui se joint au (communique avec le) superbe deviendra superbe. Celui qui se lie avec un plus grand que lui, s'impose un fardeau ; ne t'associe (donc) pas à un plus riche que toi. Comment le pot de terre (la chaudière) s'associera-t-il au pot de fer (avec la marmite) ? car, lorsqu'ils (elle) se heurteront, le pot de terre (l'une d'elles) sera brisé(e). Le riche fait une injustice, et il pousse de grands cris (murmurera) ; le pauvre a été offensé, et il se tait. Si tu lui fais des largesses, il t'emploiera, et lorsque tu n'auras plus rien, il t'abandonnera. Si tu possèdes, il fera bonne chère avec toi, et il t'épuisera ; et il n'aura aucune pitié pour toi. Si tu lui es nécessaire, il te trompera, il te donnera de bonnes espérances en souriant, il te racontera de belles choses, et dira : De quoi as-tu besoin ? Il te séduira par ses festins, jusqu'à ce qu'il t'ait ruiné (t'épuise en) deux ou trois fois, et à la fin il se moquera de toi ; puis, te regardant, il t'abandonnera et branlera la tête sur toi. Humilie-toi devant Dieu, et attends que sa main agisse (ses mains). Prends garde de ne pas être humilié, en te laissant séduire et entraîner à la sottise (folie). Ne t'humilie pas dans ta sagesse, de peur qu'étant humilié tu ne sois séduit et entraîné à la sottise (folie). Si un plus puissant que toi t'appelle, retire-toi ; car il t'en appellera d'autant plus. Ne sois pas importun, de peur qu'il ne se dégoûte de toi (tu n'échoues) ; et ne t'éloigne pas trop de lui, de peur qu'il ne t'oublie. Ne l'entretiens pas longuement, comme si tu étais son égal, et ne te fie pas à ses nombreuses paroles ; car il te tentera en parlant beaucoup, et en souriant il t'interrogera sur tes secrets. Son cœur (esprit) impitoyable conservera tes paroles, et il n'épargnera ni les mauvais traitements, ni les chaînes. Prends garde à toi, et écoute avec une grande attention ce qu'il te dira, parce que tu marches avec (sur) ta ruine. Mais, en écoutant ses paroles, traite-les comme un songe, et tu veilleras. Aime Dieu toute ta vie, et invoque-le pour ton salut. Tout animal aime son semblable ; ainsi tout homme aime son prochain (ce qui lui est proche). Toute chair s'unit à celle qui lui ressemble, et tout homme s'unit (s'associera) avec son semblable. Comme (Si) le loup n'a jamais de commerce avec l'agneau, ainsi le pécheur n'en a pas avec le (il en sera du pécheur et du) juste. Quelles relations a un homme saint avec un chien ? et (ou) quelle liaison (part) a un homme riche avec un pauvre ? L'âne sauvage est la proie du lion dans le désert ; ainsi les pauvres sont la proie (pâture) des riches. Et de même que l'humilité est en abomination au superbe, ainsi le pauvre est en horreur au riche. Si le riche est ébranlé, ses amis le soutiennent ; mais lorsque le pauvre (l'humble) tombe, ses amis (familiers) eux-mêmes le repoussent. Si le riche a été trompé, beaucoup l'assistent ; il parle insolemment, et on le justifie. Si le pauvre (l'humble) a été trompé, on lui fait (l'accuse) encore des reproches ; il parle sagement (sensément), et on ne l'écoute pas. Le riche (a) parle(é), et tous se taisent (sont tus), et on élève(ra) son discours jusqu'aux nues. Le pauvre (a) parle(é), et on dit : Quel est celui-ci ? et s'il fait un faux pas, on le renverse tout à fait. Les richesses sont bonnes à celui dont la conscience est sans péché, et la pauvreté est très mauvaise au dire (dans la bouche) de l'impie. Le cœur de l'homme change sa physionomie (face) soit en bien, soit en mal. La marque d'un bon cœur et un bon visage se trouvent difficilement et avec travail. \cf2 (Bien)Heureux l'homme qui n'est pas tombé par les paroles de sa bouche, et qui n'est pas piqué par les remords du péché. (!) Heureux celui dont l'âme n'a pas ressenti de tristesse, et qui n'est pas déchu de son espérance. La richesse est inutile à l'homme cupide et avare (tenace) ; et de quoi sert l'or à l'envieux ? Celui qui amasse injustement à ses propres dépens accumule pour d'autres, et c'est un étranger qui dissipera ses biens en débauches. Pour qui sera bon celui qui est méchant pour lui-même ? Il ne jouit (jouira) pas même de ses biens. Rien n'est pire que celui qui se porte envie à lui-même, et c'est là le châtiment (la peine) de sa malice. S'il fait du bien, c'est sans le savoir et malgré lui, et à la fin il manifeste sa malignité (malice). L'œil de l'envieux est méchant ; il détourne son visage et méprise son âme. L'œil de l'avare (du cupide) n'est pas rassasié de sa part d'iniquité (insatiable) ; il ne sera pas satisfait jusqu'à ce qu'il ait desséché et consumé son âme. L'œil mauvais tend au mal, et ne se rassasie pas de pain ; mais il est (sera) affamé et triste à sa propre table. Mon fils, si tu possèdes, fais-toi du bien à toi-même, et offre à Dieu de dignes offrandes. Souviens-toi que la mort ne tarde pas, et que l'arrêt du sombre séjour (testament des enfers, note) t'a été signifié. Car c'est l'arrêt (le testament, note) de ce monde : Il faut mourir. Avant ta mort fais du bien à ton ami, et selon tes moyens tends la main et donne au pauvre. Ne te prive pas du (d'un) jour heureux (avantageux), et ne laisse perdre aucune parcelle de cet excellent don. Ne laisseras-tu pas à d'autres les fruits de tes peines et de tes travaux, pour qu'ils les partagent entre eux (dans le partage du sort, note) ? Donne et reçois, et sanctifie (justifie) ton âme. Avant ta mort, pratique la justice, parce qu'on ne trouve pas d'aliments dans le séjour des morts (aux enfers). Toute chair se flétrit comme l'herbe, et comme les feuilles qui croissent sur les arbres verts. Les unes naissent, et les autres tombent (sont renversées) ; ainsi en est-il des générations de chair et de sang : l'une meurt, et l'autre naît. Toute œuvre corruptible sera finalement détruite, et celui qui l'a faite s'en ira avec elle. Toute œuvre excellente sera louée (justifiée), et celui qui l'a faite y trouvera sa gloire. (Bien)Heureux l'homme qui demeure(ra) appliqué à la sagesse, et qui médite(ra) sur sa justice, et qui réfléchit (pensera) dans sa pensée au regard (examinateur) de Dieu ; qui repasse dans son cœur les voies de la sagesse (recherche ses voies en son propre cœur), et qui comprend (pénètre) ses secrets, qui va après elle comme suivant ses traces (un investigateur), et qui se tient sur son chemin (s'arrêtant dans ses voies) ; qui regarde par ses fenêtres, et qui écoute à sa porte ; qui s'établit auprès de sa maison, et qui, enfonçant un pieu dans ses murailles, fixe(ra) sa tente (cabane) auprès d'elle, et le bonheur habitera à jamais dans sa tente (cabane). Il établira ses fils sous son ombre, et il demeurera sous ses branches. A son ombre il sera garanti de la chaleur, et il se reposera dans sa gloire. \cf2L'ouvrier sujet au vin ne s'enrichira pas, et celui qui méprise les petites choses tombera peu à peu. Le vin et les femmes font apostasier les sages, et causent l'opprobre (accuseront) des hommes sensés. Celui qui s'associe aux prostituées deviendra corrompu ; la pourriture et les vers l'auront en partage ; il deviendra un grand exemple, et son âme sera retranchée du nombre des vivants. Celui qui est trop crédule est léger de cœur, et il en éprouvera du dommage, et celui qui pèche contre son âme sera traité (vu) avec mépris. Celui qui met sa joie dans l'iniquité sera déshonoré ; celui qui hait la réprimande verra sa vie abrégée ; celui qui hait le bavardage éteint la malice. Celui qui pèche contre son âme s'en repentira, et celui qui se délecte dans la malice sera déshonoré. Ne répète pas une parole maligne et dure, et tu n'en éprouveras pas de dommage (ne seras pas amoindri). Ne raconte tes pensées ni à ton ami ni à ton ennemi, et si tu as commis un péché, ne le dévoile pas ; car on (il) t'écoutera et on (il) t'observera, et en faisant semblant d'excuser ta faute on (il) te haïra, et on (il) se tiendra toujours (hostile) auprès de toi. As-tu entendu une parole contre ton prochain, qu'elle meure en toi, et sois sûr qu'elle ne te fera pas éclater. Pour une parole (ouïe), l'insensé est en mal d'enfant (éprouve les douleurs de l'enfantement), comme une femme qui est en travail et qui gémit. La parole est dans le cœur de l'insensé comme une flèche qui s'est fixée dans la chair de sa cuisse. Reprends ton ami, de peur qu'il n'ait pas compris, et qu'il ne dise : Je n'ai pas fait cela ; ou, s'il l'a fait, afin qu'il ne recommence pas (à le faire). Reprends ton prochain, qui peut-être n'a (de peur qu'il n'ait) rien dit, afin que, (et) s'il a parlé, (qu')il ne recommence pas. Reprends ton ami, car on fait souvent de faux rapports (il s'élève un conflit) ; et ne crois pas tout ce qui se dit. Tel pèche par la langue, mais non de cœur ; car quel est celui qui ne pèche pas par sa langue ? Reprends ton prochain avant de le menacer, et donne lieu à la crainte du Très-Haut ; car toute sagesse consiste dans la crainte de Dieu ; c'est elle qui apprend à (dans la sagesse est) craindre Dieu, et en toute sagesse est l'obéissance à la loi. L'habileté à faire le mal (La discipline de la méchanceté) n'est pas sagesse, et la pensée des pécheurs n'est pas prudence. Il y a une (telle) malice qui est exécrable, et il y a une folie (tel insensé) qui n'est qu'un manque (privé que d'un peu) de sagesse. Un homme qui a peu de sagesse et manque de sens, mais qui a la crainte de Dieu, vaut mieux que celui qui a beaucoup de sens et qui viole la loi du Très-Haut. Il y a une adresse (habileté) (qui est) sûre (d'elle-même), mais qui est injuste (inique) ; et il y a tel homme qui profère une parole sûre aussi, en disant la vérité. Tel s'humilie malicieusement, dont le cœur est plein de fraude ; tel se soumet jusqu'à l'excès avec une profonde humiliation (grande humilité) ; et tel baisse le visage (incline sa face) et fait semblant de ne pas voir ce qui est (a été) ignoré ; mais si la faiblesse de ses forces l'empêche de pécher, s'il trouve l'occasion de faire le mal, il le fera. On connaît l'homme au visage, et on discerne l'homme de sens aux traits de la physionomie. Le vêtement du corps, le rire des dents et la démarche de l'homme révèlent ce qu'il est. Il y a une fausse réprimande qui naît de la colère d'un insolent, et il y a un jugement dont on ne peut démontrer la justesse (qui n'est pas prouvé être juste), et tel se tait qui le fait par prudence. \cf2Comme il vaut mieux reprendre que de s'irriter, et ne pas empêcher de parler celui qui avoue sa faute (que de se mettre en colère) ! La convoitise (passion) de l'eunuque fait violence à (outragera) la jeune vierge : tel est celui qui viole la justice par un jugement injuste (inique). Qu'il est bon, lorsqu'on est repris, de témoigner du repentir ! Car c'est ainsi que tu éviteras le péché volontaire. Tel se tait, et est reconnu comme sage ; et tel se rend odieux par son intempérance de langage. Tel se tait, parce qu'il n'a pas assez de sens pour parler ; et tel se tait, parce qu'il discerne le temps convenable. L'homme sage se tait (taira) jusqu'à un certain temps ; mais l'homme léger et l'imprudent n'observe(ro)nt aucun (pas le) temps. Celui qui se répand en paroles blessera son âme, et celui qui s'attribue un pouvoir injuste(ment) sera détesté. L'homme sans conscience (retenue) réussit dans le mal, et ce qu'il invente (il est telle chose trouvée qui) tourne à sa ruine (détriment). Il y a un don qui n'est pas utile, et il y a un don qui est doublement récompensé. Il est une gloire qui amoindrit (y a à cause de la gloire un abaissement), et une (il est tel qui par) humiliation qui fait lever (lèvera) la tête. Tel achète beaucoup de choses à vil prix, qui les payera (restituera) sept fois leur valeur. Le sage se rend aimable dans ses paroles ; mais les charmes (grâces) des insensés s'écouleront comme l'eau. Le don de l'insensé ne te sera pas utile ; car il a sept yeux (pour te regarder). Il donnera peu, et il le reprochera souvent (beaucoup) ; et quand il ouvre la bouche, c'est comme un incendie (une flamme qui se répand). Tel prête aujourd'hui, qui redemandera demain ; cet homme-là se rend (est) odieux. L'insensé n'aura pas d'ami, et on ne lui saura aucun gré de ses bienfaits ; car ceux qui mangent son pain ont la langue fausse. Combien de fois et combien d'hommes se moqueront de lui ! (?) Car il ne distribue avec sagesse (avec un sens droit) ce qu'il devait réserver, ni ce qu'il ne devait pas garder. La faute (chute) d'une langue trompeuse est comme une chute sur le pavé ; c'est ainsi que la ruine des méchants viendra tout à coup. L'homme qui ne se rend pas aimable (disgracieux) est comme un conte frivole, qui est perpétuellement à la bouche des gens mal élevés. On ne reçoit pas la parabole de la bouche de l'insensé, parce qu'il la dit à contretemps. Tel s'abstient de pécher parce qu'il n'en a pas le moyen, et il en ressent le désir lorsqu'il est dans le repos. Tel perd son âme par respect humain ; il la perdra en cédant à une personne imprudente, et il se perdra lui-même pour avoir trop tenu compte d'une autre (en faisant acception des) personne(s). Tel promet par honte à son ami, et s'en fait gratuitement un ennemi. Le mensonge est dans un homme une tache (un opprobre) honteuse(x), et il est habituellement dans la bouche des gens mal élevés (sans discipline). Mieux vaut un voleur qu'un homme qui ment sans cesse ; (mais) tous deux auront la perdition en partage. Le caractère (Les mœurs) des menteurs est (sont) sans honneur, et leur confusion les accompagne(ra) sans fin. Le sage s'attire l'estime (se produira) par ses paroles, et l'homme discret (prudent) plaira aux grands. Celui qui cultive sa terre amassera des monceaux de blé, et celui qui pratique la justice sera élevé (exalté), et celui qui plaît aux grands fuira l'iniquité. Les présents et les dons aveuglent les yeux des juges, et (sont comme un mors dans la bouche) comme pour un (en les rendant) muet(s), ils détournent de leur bouche les condamnations (corrections). La sagesse cachée, et le trésor invisible, à quoi sont-ils utiles l'un et l'autre ? Mieux vaut celui qui cache sa sottise que celui qui cache sa sagesse. \cf2Mon fils, as-tu péché, ne recommence pas, mais prie pour tes fautes passées, afin qu'elles te soient pardonnées. Fuis le péché comme (à l'aspect d') un serpent ; car, si tu en approches, il se saisira de toi. Ses dents sont des dents de lion, qui tuent les âmes des hommes. Tout(e) péché (iniquité) est comme un glaive à deux tranchants ; la plaie qu'il fait est incurable. L'outrage et les violences dissiperont (anéantiront) les richesses ; la maison la plus riche sera ruinée (anéantie) par l'orgueil, et de même la fortune du superbe sera détruite jusqu'à la racine. La prière (supplication) de la bouche du pauvre parviendra jusqu'à ses oreilles, et le jugement arrivera soudain (en toute hâte) sur lui. Celui qui hait la réprimande (correction) marche sur les traces du pécheur, et celui qui craint Dieu se convertira du fond du cœur. L'homme puissant se fait connaître de loin par sa langue audacieuse, et le sage (l'homme sensé) sait se défaire de lui. Celui qui bâtit sa maison aux dépens d'autrui est comme celui qui amasse ses pierres durant l'hiver. L'assemblée des pécheurs est un amas d'étoupes, et leur fin sera la flamme du feu. Le chemin des pécheurs est (uni et) pavé de pierres ; mais il aboutit à l'enfer, aux ténèbres et aux supplices. Celui qui garde la justice en pénètrera l'esprit (comprendra le sens). Le fruit (perfection) de la crainte de Dieu, c'est la sagesse et l'intelligence. Celui qui n'est pas sage dans le bien ne deviendra jamais habile. Il y a une sagesse qui est féconde pour le mal, et il n'y a pas de bon sens (d'intelligence) là où est l'amertume. La science du sage se répandra comme une eau qui déborde, et son conseil demeure (est permanent) comme une source de vie. Le cœur de l'insensé est comme un vase rompu ; il ne peut rien retenir de la sagesse. Que l'homme habile entende une parole sage, il la louera et se l'appliquera ; que le voluptueux l'entende, elle lui déplaira, et il la rejettera derrière son dos. L'entretien de l'insensé est comme un fardeau sur la route, mais (car) la grâce se trouvera sur les lèvres de l'homme sensé (sage). La bouche du sage est recherchée dans l'assemblée, et les hommes repasseront ses paroles dans leur cœur. La sagesse est pour l'insensé comme une maison ruinée, et la science du sot n'est que paroles mal digérées (inexprimables). L'instruction (La doctrine) est pour l'insensé comme des fers aux pieds, et comme des chaînes qui lui chargent la main droite. Quand il rit, l'insensé élève la voix ; mais l'homme sage rit à peine tout bas. La science (doctrine) est pour l'homme prudent un ornement d'or, et comme un bracelet à son bras droit. L'insensé met aisément le pied dans la maison de son voisin (prochain) ; mais l'homme qui sait vivre est réservé (sera troublé) vis-à-vis d'une personne puissante. L'insensé regardera par la fenêtre dans une maison, mais l'homme discret (instruit) se tiendra dehors. C'est une folie que d'écouter par une porte, mais cette bassesse sera insupportable à l'homme prudent (supportera avec peine cette ignominie). Les lèvres des imprudents raconteront des sottises ; mais les paroles des hommes prudents seront pesées à la balance. Le cœur des insensés est dans leur bouche, et la bouche des sages est dans leur cœur. Lorsque l'impie maudit le diable (démon), il se maudit lui-même. Le semeur de rapports (délateur) souillera son âme, et il sera haï de tous ; celui qui demeure avec lui sera (aussi) odieux, mais l'homme silencieux et sensé sera honoré. \cf2Le paresseux a été lapidé avec de la (une pierre couvert de) boue, et tous parleront de lui avec mépris. Le paresseux a été lapidé avec la fiente des bœufs, et quiconque le touchera (se) secouera les mains. Le fils mal élevé (indiscipliné) est la honte (confusion) de son père, et la fille immodeste sera peu estimée (mais une fille tombera dans l'humiliation). La fille prudente sera (est) un héritage pour son mari ; mais celle dont la conduite fera rougir sera (devient) le déshonneur de son père. L'effrontée couvre de honte son père et son mari ; (et si) elle ne le cède pas aux impies, (et) elle sera méprisée de l'un et de l'autre. La musique dans le deuil est comme un discours à contretemps (inverser) ; mais la sagesse emploie toujours à propos les fouets (châtiments) et l'instruction. Celui qui instruit l'insensé est comme celui qui recolle un pot cassé. L'homme qui raconte une chose à celui qui ne l'écoute pas est comme celui qui réveille un dormeur (quelqu'un) d'un profond sommeil. Celui qui parle de la sagesse à un insensé entretient un homme endormi ; et à la fin du discours ce dernier dira : Qui est celui-ci ? Pleure sur un mort, car sa lumière a disparu, et pleure sur un insensé, car son bon sens a disparu (lui manque). Pleure peu sur un mort, car il est entré dans le repos ; mais la vie criminelle de l'insensé (du méchant) est pire que la mort. On pleure un mort pendant sept jours ; mais l'insensé et le méchant doivent être pleurés tous les jours de leur vie. Ne parle pas beaucoup avec l'imprudent, et ne va pas avec (un) l'insensé. Garde-toi de lui, pour n'en pas éprouver d'ennui, et pour n'être pas souillé par son péché. Détourne-toi de lui, et tu trouveras le repos, et sa folie ne t'agacera pas (te chagrinera pas). Qu'y a-t-il de plus pesant que le plomb ? et quel autre nom lui donner, si ce n'est celui d'insensé ? Il est plus facile de porter le (du) sable, le (du) sel et une masse de fer, que (qu'un) l'imprudent, (un) l'insensé et (un) l'impie. Le bois bien lié et attaché ensemble dans le fondement d'un édifice ne se disjoindra pas ; ainsi en sera-t-il du cœur établi sur un conseil solide (fortifié par l'inspiration d'un conseil). La résolution d'un homme sensé ne s'affaiblira jamais par la crainte. De même qu'une palissade sur un lieu élevé et une muraille de pierre sèche (moellons posés sans appareil) ne peuvent résister à la violence du vent, ainsi le cœur de l'insensé ; timide dans ses pensées, ne résistera pas à la violence de la crainte. Le cœur de l'insensé, craintif dans sa pensée, n'éprouvera jamais certaine crainte (ne craindra dans aucun temps, note) ; il en est de même de celui qui se tient toujours attaché aux commandements de Dieu. Celui qui pique l'œil en tire des larmes ; celui qui pique le (un) cœur y excite le (un) sentiment. Celui qui jette une pierre contre des oiseaux les fera envoler ; ainsi celui qui dit des injures à son ami rompra l'amitié. Quand tu aurais tiré l'épée contre ton ami, ne désespère pas ; car le retour est possible. Quand tu aurais dit à ton ami des paroles fâcheuses, ne crains pas, car la réconciliation est possible : pourvu que cela n'aille pas jusqu'à l'injure, au reproche, à l'insolence, à la révélation des secrets et à des coups de traître ; car pour toutes ces choses ton ami t'échappera. Demeure fidèle à ton ami pendant sa pauvreté, afin que tu te réjouisses avec lui dans sa prospérité. Demeure-lui fidèle au temps de son affliction, afin que tu aies part avec lui à son héritage. Avant (Devant) le feu s'élèvent la vapeur de la fournaise et la fumée de la flamme ; ainsi les injures, les outrages et les menaces précèdent l'effusion du sang. Je ne rougirai pas de saluer mon ami ; je ne me cacherai pas devant lui ; et s'il me traite mal (des maux m'arrivent par lui), je le souffrirai. Mais quiconque l'apprendra se mettra en garde contre lui. Qui mettra une garde à ma bouche, et un sceau inviolable (bien sûr) sur mes lèvres, afin qu'elles ne me fassent pas tomber, et que ma langue ne me perde pas ? \cf2Seigneur, père et maître de ma vie, ne m'abandonnez pas à leur conseil, et ne permettez pas qu'elles me fassent tomber. Qui imposera la verge (mettra des remords) sur mes pensées, et l'enseignement (la doctrine) de la sagesse sur mon cœur, afin qu'elle (ils) ne m'épargne(nt) pas dans leurs manquements, et que leurs fautes ne paraissent pas ; de peur que mes ignorances ne s'accroissent, et que mes offenses ne se multiplient, et que mes péchés n'abondent, et que je ne tombe devant ceux qui me haïssent, et que mon ennemi ne se réjouisse sur moi ? Seigneur, père et Dieu de ma vie, ne m'abandonnez pas à leur volonté (pensée). Ne me donnez pas des yeux altiers, et détournez de moi toute convoitise. Eloignez de moi l'intempérance (de la chair), que la passion de l'impureté ne s'empare pas de moi, et ne me livrez pas à une âme qui n'a plus de pudeur ni de retenue. Ecoutez, mes enfants, les règles qui concernent la langue (la doctrine de ma bouche) ; celui qui les gardera ne périra pas par ses lèvres, et il ne tombera pas dans des actions criminelles. Le pécheur sera (est) pris par sa vanité ; le superbe et le médisant y trouve(ro)nt des sujets de chute. Que ta bouche ne s'accoutume pas à jurer, car c'est la cause de bien des chutes. Que le nom de Dieu ne soit pas sans cesse à ta bouche, et ne mêle pas dans tes discours les noms des saints, car en cela tu ne sera(i)s pas exempt de faute. En effet, de même qu'un esclave qu'on met sans cesse à la torture en porte toujours les marques (Car comme un esclave qui est à la question continuellement ne diminue pas de lividité), ainsi tout homme qui jure, et qui nomme le nom de Dieu, ne sera pas pur de tout péché. Celui qui jure souvent sera rempli d'iniquité, et le malheur (la plaie) ne sortira pas de sa maison. S'il ne fait pas ce qu'il a promis, son péché sera sur lui, et s'il dissimule, il pèche doublement. S'il jure en vain, il n'aura aucune excuse, et sa maison sera remplie de châtiments. Il y a une autre parole qui mérite la mort ; qu'elle ne se trouve jamais dans l'héritage de Jacob. Car tous ces vices sont écartés des hommes pieux, et ils ne s'engagent pas dans ces excès (crimes). Que ta bouche ne s'accoutume pas à un langage déréglé ; car il s'y trouvera toujours du (une parole de) péché. Souviens-toi de ton père et de ta mère, quand (car) tu t'assieds au milieu des grands ; de peur que Dieu ne t'oublie devant eux, et que, rendu insensé par la familiarité, tu ne tombes dans l'infamie, que ('alors) tu ne souhaites de n'être pas né, et que tu ne maudisses le jour de ta naissance. L'homme accoutumé aux paroles outrageantes ne se corrigera jamais pendant sa vie. Deux sortes de personnes pèchent souvent (abondent en péchés), et la troisième s'attire la colère et la perdition. L'âme qui brûle comme un feu ardent ne s'éteindra pas, jusqu'à ce qu'elle ait dévoré quelque chose. L'homme qui abuse de son propre corps ne cesse(ra) pas jusqu'à ce qu'il ait allumé un feu. Tout pain est doux au fornicateur ; il ne se lassera pas de pécher jusqu'à la fin de sa vie.\line Elle sera amenée dans l'assemblée, et on examinera l'état de ses enfants. L'homme qui vide (profane) le lit conjugal méprise son âme, en disant (et dit) : Qui me voit ? Les ténèbres m'environnent, les murailles me couvrent, et nul ne me regarde ; qui craindrais-je ? Le Très-Haut ne se souviendra pas de mes péchés (fautes). Et il ne comprend pas que l'œil du Seigneur voit tout, et que l'on bannit de soi la crainte de Dieu, quand on n'a que cette crainte humaine, et qu'on ne redoute que les yeux des hommes. Et il ne sait pas que les yeux du Seigneur sont beaucoup plus lumineux que le soleil, qu'ils regardent toutes les voies des hommes, et la profondeur des abîmes, et qu'ils pénètrent les cœurs des hommes jusque dans les replis les plus cachés. Car le Seigneur Dieu connaissait toutes choses avant de les créer, et il les voit (considère) encore maintenant qu'il les a faites. Cet homme sera puni sur les places de la ville, il fuira comme le poulain de la cavale, et il sera pris lorsqu'il ne s'y attendra pas. Il sera déshonoré aux yeux de tous, parce qu'il n'aura pas compris la crainte du Seigneur. Ainsi périra encore toute femme qui abandonne son mari, et qui lui donne un héritier venant du fruit d'une alliance adultère (le fils d'un étranger). Car en premier lieu elle a désobéi à la loi du Très-Haut ; ensuite elle a péché contre son mari ; en troisième lieu elle a commis un adultère, et elle s'est donné des enfants (fils) d'un étranger (autre homme). Ses fils ne prendront pas racine, et ses branches ne donneront pas de fruit(s). Elle laissera une mémoire maudite, et son infamie ne s'effacera pas. Et ceux qui viendront après reconnaîtront qu'il n'y a rien de meilleur que la crainte de Dieu, et que rien n'est plus doux que d'avoir égard aux commandements du Seigneur. C'est une grande gloire que de suivre le Seigneur ; (car) c'est de lui qu'on reçoit la longueur des jours. \cf2La sagesse se louera elle-même ; elle s'honorera en Dieu, et se glorifiera au milieu de son peuple. Elle ouvrira sa bouche dans les assemblées du Très-Haut, et elle se glorifiera devant ses armées (en présence de sa puissance). Elle sera exaltée au milieu de son peuple, et admirée dans l'assemblée (entière, note) sainte. Elle recevra des louanges parmi la multitude des élus, et sera bénie des bénis de Dieu. Elle dira : Je suis sortie de la bouche du Très-Haut ; je suis née avant toute créature. C'est moi qui ai fait lever dans le ciel une lumière inextinguible, et qui ai couvert toute la terre comme une nuée (un nuage). J'ai habité sur les lieux les plus élevés, et mon trône était sur (dans) une colonne de nuée. J'ai fait seule le tour du ciel, j'ai pénétré la profondeur de l'abîme, j'ai marché sur les flots de la mer, et j'ai parcouru toute la terre. Sur (et chez) tous les peuples et sur toutes les nations j'ai exercé l'empire (eu le premier rang). J'ai foulé aux pieds par ma puissance les cœurs de (tous le)s grands et des petits, et parmi tous ces peuples (en toutes ces choses) j'ai cherché un lieu de repos, et une demeure dans l'héritage du Seigneur (que je demeurerai). Alors le Créateur de l'univers m'a parlé et m'a donné ses ordres, et celui qui m'a créée a reposé dans ma tente (mon tabernacle). Et il m'a dit : Habite dans Jacob, qu'Israël soit ton héritage, et prends racine parmi les élus. J'ai été créée dès le commencement et avant les siècles, et je ne cesserai pas d'être dans la suite des âges ; et j'ai exercé devant lui mon ministère dans la maison sainte. J'ai été ainsi affermie dans Sion ; j'ai trouvé mon repos dans la cité sainte, et ma puissance est (établie) dans Jérusalem. J'ai pris racine au milieu du peuple glorifié (honoré), dont l'héritage est le partage de mon Dieu, et j'ai établi ma demeure dans l'assemblée (entière) des saints. Je me suis élevée comme le (un) cèdre du Liban, et comme le (un) cyprès de la montagne de Sion. Je me suis élevée comme le (un) palmier de Cadès, et comme les plants de rosiers de Jéricho. Je me suis élevée comme un bel olivier dans la campagne, et comme le (un) platane au bord des eaux sur le chemin (, dans les places publiques). J'ai répandu mon parfum comme la cannelle (cinnamome) et le baume le plus précieux, et une odeur exquise comme la myrrhe de choix. J'ai parfumé ma demeure comme le storax, le galbanum, l'onyx, la myrrhe (le stacté), comme la goutte d'encens tombée d'elle-même (et comme le Liban qui sort sans incision, note), et mon odeur est comme celle d'un baume sans mélange. J'ai étendu mes branches (rameaux) comme le térébinthe, et mes rameaux sont des rameaux d'honneur et de grâce. Comme la vigne j'ai poussé des fleurs d'une agréable odeur (suave), et mes fleurs donnent des fruits de gloire (honneur) et d'abondance. Je suis la mère du bel (pur) amour, de la crainte, de la science et de la sainte espérance. En moi est toute la grâce de la voie et de la vérité ; en moi est toute l'espérance de la vie et de la vertu. Venez à moi, vous tous qui me désirez (avec ardeur), et rassasiez-vous de mes fruits ; car mon esprit est plus doux que le miel, et mon héritage plus suave que (l'emporte sur) le rayon de miel (le miel et le rayon, note). Ma mémoire passera (vivra) dans la suite des siècles. Ceux qui me mangent auront encore faim, et ceux qui me boivent auront encore soif. Celui qui m'écoute ne sera pas confondu, et ceux qui agissent par moi ne pécheront pas. Ceux qui me mettent en lumière (m'éclaircissent, note) auront la vie éternelle. Tout cela est le livre de vie, l'alliance du Très-Haut, et la connaissance de la vérité. Moïse (nous) a donné la loi avec les préceptes de la justice, l'héritage de la maison de Jacob et les promesses faites à Israël. Le Seigneur (Dieu) a promis à David son serviteur de faire sortir de lui le (un) roi très puissant, qui doit être éternellement assis sur un trône de gloire (d'honneur). C'est lui qui répand la sagesse comme le Phison répand ses eaux, et comme le Tigre au temps des fruits nouveaux. C'est lui qui fait déborder (répand) l'intelligence comme l'Euphrate, et qui la multiplie comme le Jourdain au temps de la moisson. C'est (lui) qui fait jaillir la science comme la lumière, et qui est là (fournit ses eaux) comme le Géhon au jour de la vendange. C'est lui qui le premier a connu parfaitement la sagesse, et elle est impénétrable aux âmes faibles. Car ses pensées sont plus vastes (abondantes) que la mer, et ses conseils plus profonds que le grand abîme. Je suis la sagesse qui ai fait couler les fleuves. Je suis comme le chemin par où s'écoule l'eau immense d'un fleuve, comme le canal d'une rivière (d'un fleuve), et comme un aqueduc qui sort du paradis. J'ai dit : J'arroserai les plantes de mon jardin, et je rassasierai d'eau (j'enivrerai) les fruits de mon parterre. Et voici que mon canal (courant) est devenu un grand fleuve (abondant), et mon fleuve est devenu comme (a approché d') une mer ; car je ferai briller ma doctrine sur tous comme la lumière du matin, et je la raconterai (jusqu') au loin. Je pénétrerai toutes les profondeurs de la terre, je visiterai tous ceux qui dorment, et j'éclairerai tous ceux qui espèrent au Seigneur. Je répandrai désormais (encore) ma doctrine comme une prophétie ; je la laisserai à ceux qui cherchent la sagesse, et je ne cesserai pas de leur être présente de race en race (dans leurs générations) jusqu'au siècle saint. Considérez que je n'ai pas travaillé pour moi seul(e, note), mais pour tous ceux qui cherchent la vérité. \cf2Trois choses plaisent à mon esprit, et sont approuvées de Dieu et des hommes : l'union des frères, l'amour (mutuel) des proches, un mari et une femme qui s'accordent bien ensemble. Il y a trois sortes de personnes que mon âme hait, et dont la vie (leur âme) m'est insupportable : un pauvre superbe, un riche menteur, et un vieillard fou (hébété) et insensé. Ce que tu n'auras pas amassé dans ta jeunesse, comment le trouveras-tu dans ta vieillesse ? Qu'il est beau pour les cheveux blancs d'avoir du jugement (de bien juger), et pour les vieillards de savoir conseiller ! Que la sagesse sied bien aux vétérans (hommes d'un âge avancé), et l'intelligence et le conseil à ceux qui sont élevés en gloire ! L'expérience consommée est la couronne des vieillards, et la crainte de Dieu est leur gloire. Neuf choses se présentent à mon esprit comme très heureuses, et j'en exposerai une dixième aux hommes par mes paroles (de vive voix) : un homme qui trouve sa joie dans ses enfants ; celui qui vit et qui voit (vivant et voyant) la ruine de ses ennemis. Heureux celui qui habite avec une femme de sens, qui n'est pas tombé par sa langue, et qui n'a pas été asservi à des hommes indignes de lui. (Bien)Heureux celui qui trouve un ami véritable, et qui parle de la justice à une oreille qui l'écoute. Combien est grand celui qui a trouvé la sagesse et la science ! mais rien (personne) ne surpasse celui qui craint le Seigneur. La crainte de Dieu s'élève au-dessus de tout. (Bien)Heureux l'homme qui a reçu le don de la crainte de Dieu : à qui comparera-t-on celui qui la possède ? La crainte de Dieu est le principe de son amour, et on y doit joindre inséparablement un (le) commencement de foi. La tristesse du cœur est le comble de la peine (Toute plaie est une tristesse de cœur), et la malignité de la femme est une malice consommée (toute malice est la méchanceté de la femme). Toute plaie est supportable (L'homme verra patiemment toute plaie), plutôt que la plaie du cœur ; (et) toute malice, plutôt que la malice de la femme ; (et) toute affliction, plutôt que celle qui vient de ceux qui nous haïssent ; (et) toute vengeance, plutôt que la vengeance des ennemis. Il n'y a pas de tête plus méchante que la tête du (d'un) serpent, et il n'y a pas de colère qui dépasse la colère de la femme. Il vaut mieux (sera plus agréable de) demeurer avec un lion et un dragon, que d'habiter avec une méchante femme. La malignité de la femme lui change le visage ; elle prend un regard sombre comme un ours, et son teint devient comme un sac. Au milieu de ses proches son mari gémit, et en les entendant il soupire (tout doucement). Toute malice est légère comparée à la malice de la femme ; que le sort des pécheurs tombe sur elle ! (.) Comme une montagne (montée) sablonneuse pour les pieds d'un vieillard, telle est la femme bavarde (à la langue bien affilée) pour un homme paisible. Ne considère pas la beauté d'une femme, et ne la convoite pas à cause de ses charmes. De la femme provient la colère, l'audace et une grande confusion (La colère d'une femme, son audace, et sa confusion, sont grandes). Si la femme a l'autorité, elle s'élève contre son mari. La méchante femme est l'affliction du cœur, la tristesse du visage et la plaie au cœur (de son mari). La femme qui ne rend pas son mari heureux est l'affaiblissement (la débilité) de ses mains et la débilité (l'affaiblissement) de ses genoux. La femme a été le principe (commencement) du péché, et c'est par elle que nous mourons tous. Ne donne pas à ton eau l'issue la plus légère, ni à une méchante femme la liberté de se produire (au dehors). Si tu ne la conduis pas comme par la main, elle te couvrira de confusion en présence de tes ennemis. Sépare-la de ta chair, de peur qu'elle n'abuse sans cesse (toujours) de toi. \cf2 (Bien)Heureux le mari d'une femme qui est bonne, car le nombre de ses années sera (est) doublé. La femme forte est la joie de son mari, et elle lui fera passer en paix les années de sa vie. La femme vertueuse est un excellent (bon) partage ; c'est le partage de ceux qui craignent Dieu, et elle sera donnée à un homme pour ses bonnes actions. Qu'il soit riche ou pauvre, il aura le cœur content, et la joie sera en tout temps sur son visage. Mon cœur a appréhendé trois choses, et à la quatrième mon visage a pâli d'effroi ; la haine (délation) de toute une ville, la sédition (le rassemblement) d'un peuple, et la calomnie mensongère sont des choses plus insupportables que la mort ; mais la femme jalouse est la douleur (de cœur) et l'affliction du cœur (un deuil). Dans la femme jalouse, la langue est un fléau qui atteint tous les hommes (se communique à tous). La femme méchante est comme une paire de bœufs qui s'agitent ; celui qui la saisit est comme un homme qui prend un scorpion. La femme adonnée au vin est un sujet de grande colère et de honte, et son infamie (son affront et sa turpitude) ne sera (seront) pas cachée (cachés). La prostitution de la femme se reconnaît à son regard altier et à l'immodestie de ses yeux (ses paupières). Redouble de vigilance à l'égard de la fille qui ne se détourne pas des hommes, de peur qu'elle n'abuse (ne se perde) (d')elle-même, si elle en trouve l'occasion. Prends garde à l'impudence de ses yeux, et ne t'étonne pas si elle t'outrage (te néglige). Comme un voyageur altéré qui ouvre la bouche à la fontaine et qui boit de l'eau la plus rapprochée (elle boira de toute eau voisine), elle s'assiéra près de tous les poteaux, et elle ouvrira son carquois à toutes les flèches jusqu'à ce qu'elle défaille. Le charme d'une femme soigneuse sera la joie de son mari et engraissera ses os. Sa bonne conduite est un don de Dieu. (Quant à) La femme de bon sens e(s)t silencieuse ; rien n'est comparable à une (son) âme bien élevée (instruite). La femme sainte et pudique est une grâce qui passe toute grâce. Aucun prix ne vaut une âme chaste (continente). Comme le soleil qui se lève sur le monde au plus haut des cieux (, habitation de Dieu), ainsi la beauté d'une femme vertueuse est l'ornement de sa maison. Comme la lampe qui luit sur le chandelier sacré (saint, note), ainsi est l'agrément du visage dans un âge mûr. Comme des colonnes d'or sur des bases d'argent, ainsi demeurent fermes sur leurs plantes les pieds de la femme inébranlable (solide). Comme un fondement éternel sur la pierre ferme, ainsi sont les commandements de Dieu dans le cœur d'une sainte femme. Deux choses ont attristé mon cœur, et la troisième m'a inspiré de la colère : un homme de guerre qui périt de misère, un homme de sens qui est méprisé, et celui qui passe de la justice au péché ; Dieu a préparé ce dernier pour le glaive. Deux choses m'ont paru difficiles et dangereuses : celui qui trafique évitera difficilement les fautes, et celui qui vend du vin ne s'exemptera pas des péchés de la langue. \cf2Beaucoup ont péché par suite de l'indigence, et celui qui cherche à s'enrichir détourne les yeux. Comme un morceau de bois est enfoncé au milieu d'un assemblage de pierres, ainsi le péché est (sera) resserré entre le vendeur et l'acheteur ; le péché sera détruit avec le pécheur. Si tu ne te maintiens pas fortement dans la crainte du Seigneur, ta maison sera bientôt renversée. Comme lorsqu'on remue le crible il ne reste que le rebut (la poussière), ainsi l'inquiétude (la perplexité) de l'homme demeure(ra) dans sa pensée. La fournaise éprouve les vases du potier, et l'épreuve de l'affliction, les hommes justes. Comme le soin qu'on prend de l'arbre paraît dans son fruit, ainsi la parole manifeste la pensée (du cœur) de l'homme. Ne loue personne avant qu'il parle ; car c'est par là qu'on éprouve les hommes. Si tu poursuis la justice, tu l'atteindras, et tu t'en revêtiras comme d'une robe de gloire, et tu habiteras avec elle, et elle te protégera à jamais, et tu trouveras un ferme appui au jour du jugement (de la reconnaissance). Les oiseaux se joignent avec leurs semblables, et la vérité retourne à ceux qui la pratiquent. Le lion guette constamment sa proie (dans une embuscade) ; ainsi font les péchés pour ceux qui commettent l'iniquité. L'homme saint est stable dans la sagesse comme le soleil, mais l'insensé est changeant comme la lune. Au milieu des insensés, réserve ta parole pour un autre temps ; mais demeure assidûment parmi ceux qui réfléchissent. L'entretien des pécheurs est odieux, et leur rire (consentement) porte sur les délices du péché. Le discours de celui qui jure souvent fait (fera) dresser les cheveux sur la tête, et son irrévérence fait qu'on se (fera) bouche(r) les oreilles. L'effusion du sang suit la querelle des superbes, et leurs injures outrageuses (malédictions) sont pénibles à entendre. Celui qui découvre les secrets de son ami perd sa confiance, et il ne trouvera pas d'ami selon son cœur. Aime le prochain, et unis-toi à lui avec fidélité. Si tu dévoiles ses secrets, c'est en vain que tu le poursuivras (tu ne courras pas après lui, note). Car celui qui détruit l'amitié qui le liait avec son prochain, est comme un homme qui aurait tué (détruit) son ami. Comme celui qui laisse échapper un oiseau de sa main, tu as abandonné ton ami, et tu ne le reprendras plus. Ne le poursuis pas, car il est (bien) loin ; il s'est échappé comme une chèvre du filet, parce que son âme a été blessée. Tu ne pourras plus avoir de liaison avec lui. (Même) Après l'injure (la malédiction) on peut se réconcilier ; mais lorsqu'on révèle les secrets d'un ami, il n'y a plus d'espérance pour (c'est le désespoir d') une âme malheureuse. Celui qui cligne de l'œil trame de noirs desseins, et nul ne peut l'écarter (personne ne se défendra de lui). Il n'aura devant toi que douceur à la bouche, et il admirera tes discours ; mais à la fin il changera de langage (retournera sa bouche, note), et il tendra des pièges à tes paroles. Je hais bien des choses, mais rien autant que lui, et le Seigneur (aussi) le détestera. Si quelqu'un jette une pierre en haut, elle retombera sur sa tête ; de même le coup perfide fait des blessures au perfide. Celui qui creuse une fosse y tombera ; celui qui met une pierre devant son prochain s'y heurtera, et celui qui tend un filet à un autre s'y prendra. L'entreprise concertée avec malice retombera sur celui qui l'a faite, et il ne saura par d'où (il) lui vient (ce malheur). La tromperie (raillerie) et l'outrage viennent des superbes, et la vengeance les guette (surprendra) comme un lion (fait sa proie). Ceux qui se réjouissent de la chute des justes seront pris au (périront dans un) filet, et la douleur les consumera avant qu'ils meurent. La colère et la fureur sont toutes deux exécrables, et le pécheur les entretient (conservera) en lui. \cf2Celui qui veut se venger trouvera la vengeance du Seigneur, qui tiendra soigneusement (réservant, réservera) ses péchés en réserve. Pardonne à ton prochain qui t'a offensé, et tes péchés te seront remis quand tu (le) demanderas (prieras). L'homme garde sa colère contre un homme, et il ose demander à Dieu qu'il le guérisse. (?) Il n'a pas pitié d'un homme semblable à lui, et il demande le pardon de ses péchés (avec insistance ?). Lui, qui n'est que chair, garde sa colère, et il demande à Dieu miséricorde ; qui intercédera pour ses péchés ? Souviens-toi de ta fin (tes fins dernières), et cesse de nourrir de l'inimitié ; car la corruption et la mort te menacent derrière (dans) les commandements du Seigneur. Souviens-toi de la crainte de Dieu, et ne t'irrite pas contre ton prochain. Souviens-toi de l'alliance du Très-Haut, et ne considère pas la faute du prochain (de ton frère). Evite la dispute, et tu diminueras les péchés. Car l'homme irascible allume la querelle, et le pécheur met le trouble parmi les amis, et jette l'inimitié au milieu de ceux qui vivaient en paix. Le feu s'embrase dans la forêt selon qu'elle contient de bois, et la colère de l'homme s'allume selon sa puissance, et il exalte sa fureur en proportion de sa richesse. La promptitude à disputer allume le feu, et la querelle précipitée répand le sang, et la langue qui rend (un) témoignage cause la mort. Si tu souffles sur l'étincelle, il en sortira un feu ardent ; si tu craches dessus, elle s'éteindra, et l'un et l'autre vient de la bouche. L'homme médisant (Le délateur et l'homme) et à double langue sera (est) maudit, car il en trouble(ra) beaucoup qui vivaient en paix. La troisième langue (d'un tiers) en a renversé beaucoup, et elle les a dispersés de peuple en peuple. Elle a détruit les villes fortes des riches, et elle (les) a fait tomber (par les fondements) les maisons des grands. Elle a taillé en pièces les armées des nations, et elle a défait des peuples puissants. La troisième langue (d'un tiers) a banni (fait répudier) des femmes fortes, et les a privées du fruit de leurs travaux. Celui qui l'écoute n'aura pas de paix, et il n'aura pas d'ami sur qui il puisse se reposer. Le coup de verge (du fouet) fait une meurtrissure ; mais un coup de langue brise(ra) les os. Beaucoup sont tombés par le tranchant du glaive, mais il en est mort davantage encore par leur propre langue. (Bien)Heureux celui qui est à couvert de la langue maligne, qui n'a pas passé par sa fureur, qui n'a pas traîné (attiré) son joug, et qui n'a pas été lié de ses chaînes ; car son joug est un joug de fer, et ses chaînes (fers) sont des chaînes d'airain. La mort qu'elle cause est une mort très cruelle (détestable), et le tombeau (l'enfer, note) lui est préférable. Elle ne durera que peu de temps ; elle régnera dans les voies des injustes, et ne consumera pas le juste dans ses flammes. Ceux qui abandonnent Dieu tomberont en son pouvoir, elle brûlera en eux et ne s'éteindra pas ; elle sera envoyée contre eux comme un lion, et elle les déchirera comme un léopard. Fais à tes oreilles une clôture d'épines, n'écoute pas la méchante langue, et mets à ta bouche une porte et des verrous. Fonds ton or et ton argent, et fais une balance pour tes paroles, et un frein convenable pour ta bouche (qui s'ajuste bien), et prends garde de faillir par la langue, et de tomber devant les ennemis qui t'épient, et de faire une chute incurable et mortelle (jusqu'à la mort). \cf2Celui qui fait miséricorde prête à son prochain, et celui qui a la main généreuse garde les préceptes. Prête à ton prochain au temps de sa nécessité ; mais à ton tour paye ta dette au prochain au temps fixé. Tiens ta parole et agis loyalement (fidèlement) avec lui, et tu trouveras toujours ce qui t'est nécessaire. Beaucoup regardent comme une trouvaille (chose trouvée) ce qu'ils ont emprunté, et causent de l'ennui à ceux qui les ont secourus. Jusqu'à ce qu'ils aient reçu, ils baisent la main de celui qui leur prête, et ils font des promesses d'une voix humble ; mais quand il faut rendre, il(s, note) demandent(ra) du temps, il(s) prononcent(ra) des paroles de chagrin et de murmure, et il(s) prétextent(ra) que les temps sont mauvais. S'il(s) peu(ven)t payer, il(s) s'en défendent(ra) ; il(s) rendent(ra) à peine la moitié de la dette, et il(s) regardent(ra) cela comme une trouvaille (chose trouvée). S'il(s) ne le peu(ven)t, il(s) frustrent(ra) le créancier de son argent et se font (fera) de lui gratuitement un ennemi. Il(s) le payent (paiera) en injures et en malédictions, et il(s) lui rendent(ra) l'outrage pour la grâce et le bien qu'il leur (lui) a fait. Beaucoup ne prêtent pas, non par dureté, mais parce qu'ils craignent d'être trompés gratuitement. Néanmoins sois magnanime envers le misérable, et ne le fais pas languir pour son (ton) aumône. Assiste le pauvre à cause du commandement, et ne le renvoie pas les mains vides, à cause de sa misère. Perds ton argent pour ton frère et pour ton ami, et ne le cache pas sous une pierre, sans profit (pour être perdu). Place ton trésor selon les préceptes du Très-Haut, et il te sera plus utile que l'or. Cache ton aumône dans le sein du pauvre, et elle priera pour toi, afin de te délivrer de tout mal. Mieux que le bouclier et la lance du héros (puissant), elle combattra contre ton ennemi. L'homme de bien se fait caution pour son prochain, mais celui qui a perdu toute honte l'abandonne à lui-même. N'oublie pas la grâce que te fait celui qui se fait caution, car il a exposé sa vie (son âme) pour toi. Le pécheur et l'impur fuient celui qui a répondu pour eux (leur répondant). Le pécheur s'attribue le bien de son répondant, et celui qui a le cœur ingrat (ingrat de cœur il) abandonne(ra) son libérateur. Un homme répond pour son prochain et, celui-ci perdant toute honte, en sera abandonné (l'abandonnera). L'engagement contracté mal à propos a perdu beaucoup d'hommes qui prospéraient, et les a agités comme les flots de la mer. Il a banni en divers lieux des hommes puissants, qui ont erré dans les pays étrangers. Le pécheur qui viole le commandement du Seigneur s'engagera en des cautions fâcheuses, et celui qui cherche à entreprendre beaucoup d'affaires s'expose(ra) au jugement. Assiste ton prochain selon ton pouvoir ; mais prends garde de ne pas tomber toi-même. Le principal pour (commencement de, note) la vie de l'homme, c'est l'eau, le pain, le vêtement et une maison qui couvre ce qui doit être caché. Mieux vaut la nourriture du pauvre sous un toit de planches, qu'un festin magnifique dans une maison étrangère, quand on n'a pas de domicile. Contente-toi de (très) peu au lieu de beaucoup, et tu ne t'entendras pas reprocher d'être un étranger. C'est une vie malheureuse (misérable) que de loger (comme un hôte) de maison en maison ; là où l'on est reçu comme hôte, on n'agit pas avec confiance, et l'on n'ouvre pas la bouche. On reçoit l'hospitalité, on (Il y sera comme hôte, et il) donne(ra) à manger et à boire à des ingrats, et après cela on (il) entend(ra) des paroles amères : Viens, hôte, prépare la table, et donne à manger aux autres avec ce que tu as. Retire-toi à cause de l'honneur que je dois à mes amis ; j'ai besoin de ma maison pour y recevoir mon frère. Ces (deux) choses sont pénibles à un homme qui a du sens : les reproches de celui qui l'a logé chez lui, et les insultes d'un créancier. \cf2Celui qui aime son fils le châtie avec assiduité (fréquemment), afin de s'en réjouir plus tard (dans son dernier temps), et de ne pas frapper aux portes des voisins. Celui qui instruit son fils se louera (sera loué à cause) de lui, et s'en glorifiera au milieu de ses proches. Celui qui instruit son fils rend son ennemi jaloux, et il s'en glorifiera au milieu de ses amis. Le père est mort, et c'est comme s'il n'était pas mort, car il a laissé après lui un autre (semblable à) lui-même. Il a vu son fils pendant sa vie, et il s'est réjoui en lui ; à sa mort il ne s'est pas affligé, et il n'a pas rougi devant ses ennemis ; car il a laissé à sa maison quelqu'un qui le défendra contre ses ennemis, et qui témoignera de la reconnaissance à ses amis. Il bandera ses (propres) plaies pour l'âme de ses enfants, et à chaque parole ses entrailles seront émues. Un cheval indompté devient intraitable, et l'enfant abandonné à sa volonté devient insolent. Flatte (Délicate) ton fils, et il te causera de la frayeur ; joue avec lui, et il te contristera. Ne ris pas avec lui, de peur que tu n'en souffres, et qu'à la fin tu ne grinces des dents (ne deviennent immobiles, note). Ne le rends pas maître de lui-même (lui donne pas de pouvoir) dans sa jeunesse, et ne néglige pas ses pensées. Courbe-lui le cou pendant qu'il est jeune, et frappe-lui les flancs (de verges) tandis qu'il est enfant, de peur qu'il ne devienne entêté (s'endurcisse) et qu'il ne t'obéisse pas, et que ton âme n'en soit attristée. Instruis ton fils, et travaille à le former, de peur qu'il ne te déshonore par sa vie honteuse (heurtes contre sa turpitude). Mieux vaut un pauvre sain et plein de forces, qu'un riche languissant et affligé de maladie. La sainteté de la justice est la santé de l'âme, elle vaut mieux que tout l'or et l'argent ; et un corps vigoureux (robuste) vaut mieux que d'immenses richesses. Il n'y a pas de richesse plus grande que celle de la santé du corps, ni de plaisir égal à la joie du cœur. La mort vaut mieux qu'une vie amère, et le repos éternel qu'une langueur qui ne finit pas (persévérante). Des biens cachés dans une bouche close sont comme des offrandes de mets (apprêts d'un festin) placées autour d'un sépulcre. De quoi sert la libation à l'idole, puisqu'elle ne (pourra en) mange(r) ni ne flaire (en respirer l'odeur) ? Tel est celui qui est poursuivi par le Seigneur et qui porte la peine de son iniquité ; qui voit de ses yeux et qui gémit, comme un eunuque qui embrasse une vierge et soupire. N'abandonne pas ton âme à la tristesse, et ne t'afflige pas toi-même dans tes pensées. La joie du cœur est la vie de l'homme, et un trésor inépuisable de sainteté ; et l'allégresse de l'homme prolonge sa vie. Aie pitié de ton âme en plaisant à Dieu, et contiens-toi ; recueille ton cœur dans sa sainteté (de Dieu), et bannis loin de toi la tristesse. Car la tristesse en a tué beaucoup, et elle n'est utile à rien. L'envie et la colère abrègent les jours, et l'inquiétude (la pensée) amène(ra) la vieillesse avant le temps. Le cœur pur (serein et bon) est dans un festin continuel, car on lui prépare avec soin sa nourriture. \cf2Veiller pour s'enrichir, c'est se dessécher les chairs, et l'application qu'on y donne (y penser) ôte le sommeil. La pensée (inquiète) de l'avenir renverse le sens, et la maladie grave rend l'âme sobre. Le riche travaille pour amasser des biens, et quand il se repose, il a d'immenses richesses. Le pauvre travaille parce qu'il n'a pas de quoi vivre (en épargnant sur sa propre vie), et à la fin il est (encore) indigent. Celui qui aime l'or ne sera pas innocent, et celui qui recherche la corruption en sera rempli. L'or en a fait tomber beaucoup, et sa beauté a été leur perte. L'or est un bois de scandale (d'achoppement) pour ceux qui lui sacrifient ; malheur à ceux qui le recherchent (avec ardeur), car tout insensé périra par lui ! (Bien)Heureux le riche qui a été trouvé sans tache, qui n'a pas couru après l'or, et qui n'a pas mis son espérance dans l'argent et dans les trésors. Qui est-il ? et nous le louerons, car il a fait des choses merveilleuses durant sa vie. Il (Celui qui) a été éprouvé par l'or et trouvé parfait, (il) aura une gloire éternelle ; il a pu violer la loi, et il ne l'a pas violée ; il a pu faire le mal, et il ne l'a pas fait. C'est pourquoi ses biens ont été affermis dans le Seigneur, et toute l'assemblée des saints publiera ses aumônes. T'es-tu assis à une grande table, n'y ouvre pas la bouche le premier. Ne dis pas : Voilà bien des mets qui sont servis. Souviens-toi que l'œil envieux est mauvais (funeste). Qu'y a-t-il de pire que l'œil parmi les créatures ? C'est pourquoi il pleure(ra) sur toute sa surface (de toutes ses forces), quand il regarde. N'étends pas la main le premier, de peur que l'envie ne te souille et ne te fasse rougir. Ne t'empresse pas pendant le festin. Juge des dispositions de (les choses qui regardent) ton prochain d'après les tiennes (toi-même). Use comme un homme tempérant de ce qui t'est servi, de peur que tu ne te rendes odieux en mangeant beaucoup. Cesse le premier par bonne éducation, et n'excède en rien, de peur de choquer. Si tu es assis avec beaucoup de personnes, n'étends pas la main avant eux, et ne demande pas à boire le premier. Un peu de vin n'est-il pas suffisant pour un homme réglé (élevé) ? Tu n'en seras pas incommodé pendant le sommeil, et tu ne sentiras pas de douleur. L'insomnie, la colique (maladie noire) et les tranchées sont pour l'homme intempérant. L'homme sobre aura un sommeil salutaire ; il dormira jusqu'au matin, et son âme se réjouira en lui-même. Que si on t'a contraint de manger beaucoup, lève-toi et vomis, et tu en seras soulagé, et tu n'attireras pas de maladie à ton corps. Ecoute-moi, mon fils, et ne me méprise pas, et tu reconnaîtras à la fin la vérité de mes paroles. Sois prompt dans toutes tes actions, et aucune infirmité ne t'atteindra. Des lèvres nombreuses béniront celui qui donne libéralement du pain (splendide dans les repas qu'il donne), et l'on rendra à sa conduite un témoignage avantageux (fidèle). Toute la ville murmurera contre celui qui donne le pain avec parcimonie, et le témoignage qu'on rendra à sa méchanceté sera vrai (fidèle). N'excite pas à boire ceux qui aiment le vin, car le vin en a fait périr (perdu) beaucoup. Le feu éprouve la dureté du fer (le plus dur) ; ainsi le vin, bu avec excès, fait reconnaître les cœurs des superbes. Le vin pris avec tempérance est une (seconde) vie (favorable) pour les hommes ; si tu en bois modérément, tu seras sobre. Quelle est la vie de celui qui est privé de vin ? Qui ôte la vie ? C'est la mort. Le vin a été créé, à l'origine, pour réjouir, et non pour enivrer. Le vin bu modérément est l'allégresse de l'âme et du cœur. La tempérance dans le boire est la santé de l'âme et du corps. Le vin bu avec excès produit la colère, et l'emportement, et de grandes (beaucoup de) ruines. Le vin bu avec excès est l'amertume de l'âme. L'ivrognerie inspire l'audace, elle fait tomber l'insensé (imprudent), elle ôte la force et cause des blessures. Ne fais pas de reproches à ton prochain dans un festin où l'on boit du vin, et ne le méprise pas tandis qu'il est joyeux. Ne lui adresse aucune parole injurieuse, et ne le presse pas par quelque réclamation (redemandant ton dû). \cf2Si l'on (les convives) t'a (ont) établi président (chef), n'en sois pas orgueilleux ; sois parmi eux comme l'un d'entre eux. Prends soin d'eux, et ne t'assieds qu'ensuite ; prends seulement ta place après t'être acquitté de tous tes devoirs afin de te réjouir à leur sujet, et de recevoir la couronne comme un ornement gracieux, et de prouver que tu étais digne d'être élu (que tu obtiennes la considération de la réunion des conviés). Parle, toi qui es le plus âgé, car c'est à toi qu'il appartient de parler le premier ; mais fais-le avec sagesse et avec science, et n'empêche pas la musique. Si on n'écoute pas, évite de te répandre en paroles, et ne t'élève pas à contretemps (d'une manière importante) dans ta sagesse. Un concert de musiciens dans un festin où l'on boit du vin est comme un joyau d'escarboucle enchâssé dans l'or. Une symphonie de musiciens pendant qu'on boit du vin avec joie et modération est comme un cachet d'émeraude monté sur or. Ecoute en silence, et ta retenue t'acquerra la faveur. Jeune homme, ne parle qu'à peine, même en ce qui te concerne. Quand tu auras été interrogé deux fois, réponds en peu de mots (que ta réponse contienne le principal). En beaucoup de choses fais comme si tu ignorais, et écoute en silence et en faisant des demandes (aussi en interrogeant). Au milieu des grands ne prends pas trop de liberté, et ne parle pas beaucoup là où il y a des vieillards. Avant la grêle apparaît l'éclair, et en avant de la modestie marche la grâce, et c'est par la réserve que tu acquerras la faveur (bonne grâce). Quand l'heure de se lever sera venue, ne t'attarde (embarrasse) pas ; cours le premier dans ta maison, et là divertis-toi et réjouis-toi, et agis selon ton bon plaisir, pourvu que ce soit sans péché et sans parole orgueilleuse ; et dans toutes ces choses bénis le Seigneur, qui t'a créé et qui te comble de tous ses biens. Celui qui craint le Seigneur recevra son instruction (sa doctrine), et ceux qui veillent pour le trouver recevront sa bénédiction. Celui qui cherche la loi (de Dieu) en sera rempli, et celui qui agit avec hypocrisie y trouvera un sujet de chute. Ceux qui craignent le Seigneur reconnaîtront ce qui est juste (trouveront un jugement juste, note), et ils feront luire leur justice comme une lumière. Le pécheur évitera la correction, et il trouvera des interprétations de la loi selon son désir (un sujet de comparaison, note). L'homme considéré (de conseil) ne négligera pas de s'éclairer ; l'étranger et le superbe n'a (auront) aucune crainte ; mais (même) lorsqu'il aura agi seul et sans conseil, ses entreprises (propres projets) le condamneront. Mon fils, ne fais rien sans conseil, et tu ne te repentiras pas de tes actions. Ne va pas sur le chemin de la ruine, et tu ne te heurteras pas contre les pierres ; ne t'engage pas dans un chemin pénible, de peur que tu ne prépares à ton âme un sujet de chute. Prends garde à tes enfants, et fais attention aux personnes de ta maison. Dans toutes tes œuvres aie une juste confiance en toi-même ; car c'est ainsi qu'on garde les commandements. Celui qui a confiance en Dieu est attentif à ses ordres (commandements), et celui qui se fie à lui ne sera pas amoindri (affaibli). \cf2Le sage recherchera la sagesse de tous les anciens, et il fera son (l') étude des prophètes. Il retiendra les instructions des hommes célèbres, et il pénétrera aussi dans les mystères des paraboles. Il recherchera (pénétrera) les secrets des proverbes, et il s'entretiendra des (vivra avec les) énigmes des paraboles. Il servira au milieu des grands, et il paraîtra en présence du prince (gouverneur). Il passera dans le pays (les terres) des nations étrangères, et il éprouvera ce qui est bien et mal parmi les hommes. Il appliquera son cœur à veiller dès le matin auprès du (pour le) Seigneur qui l'a créé, et il priera en présence du Très-Haut (avec instance). Il ouvrira sa bouche pour la prière, et il demandera pardon (avec insistance) pour ses péchés. Car si le souverain Seigneur le veut, il le remplira de l'esprit d'intelligence, et alors il répandra comme la pluie les paroles de sa sagesse, et il glorifiera le Seigneur dans la prière. Il (Et le Seigneur) réglera ses conseils et sa doctrine, et il méditera (sur) les secrets de Dieu. Il publiera les instructions (la discipline, note) de sa doctrine, et il mettra sa gloire dans la loi de l'alliance du Seigneur. Beaucoup loueront sa sagesse (de concert), et il (elle) ne sera jamais oublié(e). Sa mémoire ne s'effacera pas, et son nom sera honoré (répété) de génération en génération. Les nations publieront sa sagesse, et l'assemblée célébrera ses louanges. Tant qu'il vivra, il aura plus de réputation (un nom plus) que mille autres ; et quand il se reposera, ce sera mieux (il sera heureux). Je veux encore publier ce que je médite, car je suis rempli comme d'une sainte fureur. Une (De vive) voix (elle) me dit : Ecoutez-moi, germes divins, et portez des fruits comme le rosier planté près des eaux courantes. Répandez une suave odeur comme le Liban. Portez des fleurs comme le lis ; exhalez votre parfum, émettez (couvrez-vous) de gracieux rameaux ; chantez un cantique de louange, et bénissez le Seigneur dans ses œuvres. Proclamez la magnificence de son nom, et glorifiez-le par les paroles de vos lèvres, et par les chants (cantique) de votre bouche (vos lèvres), et au son des harpes, et vous le célébrerez en ces termes : Les œuvres du Seigneur sont toutes souverainement bonnes (excellentes). A sa parole l'eau s'est tenue comme un monceau, et à un mot de sa bouche il y a eu comme des réservoirs pour les (d') eaux ; car à son commandement tout devient favorable (calme), et le salut qu'il donne devient inviolable (n'a pas d'amoindrissement). Les œuvres de toute chair lui sont présentes, et il n'y a rien de caché à ses yeux. Son regard s'étend de siècle en siècle, et rien n'est merveilleux devant lui. On ne peut pas dire : Qu'est-ce que ceci ? ou : Qu'est-ce que cela ? Car toutes les choses seront appelées (examinées) en leur temps. Sa bénédiction débordera comme un fleuve (a débordé). Et comme le déluge a inondé la terre, ainsi sa colère sera le partage des nations qui ne l'ont pas recherché. Comme il a changé les eaux en sécheresse (lieu sec) et que la terre a été desséchée, et comme (que) ses voies ont été trouvées droites par les siens (furent dirigées pour leurs voies), ainsi les pécheurs trouvent des sujets de chute dans sa colère. Les biens ont été créés pour les bons dès le commencement ; de même les biens et les maux ont été créés pour les méchants. Ce qui est de première nécessité pour la vie des hommes, c'est l'eau, le feu, le fer, le sel, le lait, le pain de fleur de farine, le miel, la grappe de raisin, l'huile et les vêtements. Toutes ces choses sont des biens pour les saints, et elles se change(ro)nt en maux pour les impies et les pécheurs. Il y a des esprits qui ont été créés pour la vengeance, et dans leur fureur ils affermissent (ont augmenté) les tourments. Au temps de la consommation ils déploieront leur force, et ils apaiseront la fureur de celui qui les a créés. Le feu, la grêle, la famine (faim) et la mort, toutes ces choses ont été créées pour la vengeance ; comme aussi les dents des bêtes, les scorpions et les serpents, et le glaive (à deux tranchants) qui punit les impies jusqu'à l'extermination. Toutes ces choses exécutent avec joie les ordres du Seigneur ; elles se tiendront prêtes sur la terre au moment nécessaire, et au temps voulu elles obéiront exactement à (n'oublieront pas) sa parole. C'est pourquoi je me suis affermi dès le commencement (dans ces pensées) ; je les ai considérées et méditées, et je les ai laissées par écrit. Toutes les œuvres du Seigneur sont bonnes, et il produit (mettra) chaque chose (en usage) quand l'heure en est venue (dans son temps). On ne peut (Il ne faut) pas dire : Ceci est plus mal que cela ; car toutes choses seront trouvées bonnes en leur temps. Et maintenant, (ensemble) de tout cœur et de bouche louez et bénissez le nom du Seigneur. \cf2Une grande préoccupation a été imposée à (créée pour) tous les hommes, et un joug pesant est sur les enfants (fils) d'Adam, depuis le jour où ils sortent du sein de leur mère jusqu'au jour de leur sépulture, où ils rentrent dans la mère commune de tous. Leurs pensées, les appréhensions de leur cœur, les réflexions qui les tiennent en suspens (imaginations de l'espérance), et le jour de la mort (les troublent tous), depuis celui qui est assis sur un trône de gloire, jusqu'à celui qui est couché sur la terre et dans la cendre ; depuis celui qui est vêtu de pourpre et qui porte la couronne, jusqu'à celui qui est couvert de toile grossière. Ce n'est que fureur, jalousie, inquiétude (trouble), agitation, crainte de la mort, colère(s) perpétuelle (persévérantes) et querelles. Sur leur couche même, au temps du repos, le sommeil de la nuit bouleverse (change) leurs pensées. L'homme se repose si peu, que ce n'est rien, pour ainsi dire, et ensuite dans ses songes il est (s'échappe) comme au jour où l'on monte la garde (un regard jeté en arrière). Les fantômes qu'il voit en son âme l'inquiètent ; il est comme un homme qui fuit au jour du combat ; au moment où il est sauvé il s'éveille (s'est levé), et il admire (s'est étonné) sa frayeur dénuée de fondement. Ainsi en est-il de toute chair, depuis l'homme jusqu'à la bête, et c'est sept fois pire pour les pécheurs (c'est le septuple). De plus, la mort, le sang, les querelles, le glaive (à deux tranchants), les oppressions, la famine (faim), la ruine et les fléaux, toutes ces choses ont été créées contre les méchants (iniques), et le déluge est arrivé à cause d'eux. Tout ce qui vient de la terre retournera dans la terre ; comme toutes les eaux rentrent dans la mer. Tout présent et toute iniquité périra ; mais la (bonne) foi subsistera éternellement. Les richesses des injustes se dessécheront comme un torrent (fleuve), et elles retentiront comme un grand tonnerre pendant la pluie. Celui qui ouvre ses mains se réjouira ; mais les prévaricateurs périront à la fin. Les petits-enfants (fils) des impies ne multiplieront pas leurs rameaux ; ils seront comme des racines gâtées (impures) qui s'agitent (font du bruit) au sommet d'un rocher. La verdure qui croît sur les eaux et au bord d'un fleuve sera arrachée avant toute autre herbe (sorte de foin). La bonté (bienfaisance) est comme un paradis de bénédictions, et la miséricorde durera éternellement. La vie de l'ouvrier qui se suffit à lui-même sera remplie de douceur, et en elle tu trouveras un trésor. Des enfants (fils) et la fondation d'une ville perpétuent le (assureront un) nom ; mais une femme sans tache l'emporte sur ces choses. Le vin et la musique réjouissent le cœur ; mais l'amour de la sagesse les surpasse l'un et l'autre. La(es) flûte(s) et la harpe (le psaltérion) produisent une suave (douce) harmonie ; mais la langue douce les surpasse l'une et l'autre. La grâce et la beauté plaisent à ton regard ; mais la verdure des champs les surpasse l'une et l'autre. L'ami et le compagnon (Un ami et un ami) se rencontrent dans l'occasion (se viendront en aide) ; mais une femme et un (le fera avec son) mari les surpassent l'un et l'autre. Les frères sont un secours au temps de l'affliction ; mais la miséricorde délivre encore plus qu'eux. L'or et l'argent affermissent les pas (sont la consistance des pieds, note) ; mais un sage (bon) conseil les surpasse l'un et l'autre. La richesse et la force exaltent le cœur ; mais la crainte du Seigneur les surpasse l'une et l'autre. Rien ne manque à celui qui craint le Seigneur, et il n'a pas besoin (, dans cette crainte,) de chercher du secours. La crainte du Seigneur lui est comme un paradis de bénédiction, et on le couvre d'une gloire qui dépasse toute gloire. Mon fils, tant que tu vivras ne sois pas un mendiant (ne mendie pas, note), car il vaut mieux mourir que mendier. La vie de celui qui regarde à la table d'autrui n'est pas réellement une vie (n'emploie sa vie à songer à son existence), car il se nourrit de mets étrangers (des vivres d'autrui) ; mais celui qui est bien réglé et instruit se gardera de cet état. La mendicité peut avoir de la douceur dans la bouche de l'insensé (d'un imprudent) ; mais un feu brûlera dans ses entrailles. \cf2O mort, que ton souvenir est amer à l'homme qui vit en paix au milieu de ses richesses ; à l'homme que rien ne trouble (tranquille), dont les voies sont prospères en tout, et qui est encore en état de prendre (goûter) sa nourriture ! O mort, que ta sentence (ton jugement, note) est douce(x) à l'homme pauvre, dont les forces diminuent, qui, (est) dans la défaillance de l'âge, accablé de toute espèce de soucis, est sans espérance, et qui perd patience ! Ne crains pas l'arrêt (le jugement) de la mort. Souviens-toi de ce qui a existé avant toi, et de ce qui viendra après toi : c'est l'arrêt (le jugement) du Seigneur envers toute chair. Et que peut-il t'arriver, sinon ce qui plaira au Très-Haut ? Dix ans, cent ans, mille ans : on ne compte pas les années de la vie dans le séjour des morts (Car il n'y a pas dans l'enfer de plainte sur la durée de la vie, note). Les fils des pécheurs sont (deviennent) des fils d'abomination, ainsi que ceux qui fréquentent les maisons des méchants. L'héritage des fils des pécheurs périra, et leur race sera à jamais dans l'opprobre. Les fils d'un père impie se plaignent de lui, parce qu'ils sont dans l'opprobre à cause de lui. Malheur à vous, hommes impies, qui avez abandonné la loi du Seigneur très-haut (Très-Haut). A votre naissance, vous êtes nés (Si vous naissez, c'est) dans la malédiction ; et quand (si) vous mourrez, la malédiction sera votre partage. Tout ce qui vient de la terre retournera dans la terre ; ainsi les méchants (impies) tomberont de la malédiction dans la perdition. Les hommes prennent le deuil au sujet de leur corps ; mais le nom des méchants (impies) sera anéanti. Prends soin de ta (d'avoir une bonne) réputation ; car ce sera pour toi un bien plus stable que mille trésors (les plus) grands et (les plus) précieux. La bonne vie n'a qu'un (certain) nombre de jours ; mais la bonne réputation demeure perpétuellement. Mes fils, gardez en paix mes instructions (la doctrine) ; car, si la sagesse est cachée et le trésor invisible, quelle utilité ont-ils l'un et l'autre ? Mieux vaut l'homme qui cache sa folie que celui qui cache sa sagesse. Ayez donc de la honte (déférence) pour les choses que je vais indiquer ; car il n'est pas bon d'avoir de la honte pour tout(e espèce de déférence), et tout ne plaît pas à tout le monde selon la vérité. Rougissez de la fornication devant votre père et votre mère, et du mensonge devant le chef et le puissant ; du délit (d'une faute), devant le prince et le juge ; de l'iniquité, devant l'assemblée et le peuple ; de l'injustice, devant votre (ton) compagnon et votre (ton) ami ; et dans le lieu où vous (tu) habitez(s), du larcin, (à cause) de la vérité de Dieu et de son alliance ; de vous (t') accouder sur les pains, et de témoigner du mépris (d'user de tromperie) pour ce que vous (tu) donnez(s) ou recevez (reçois) ; de ne pas répondre à ceux qui vous (te) saluent, de jeter les yeux sur une femme prostituée, et de vous (te) détourner à la vue d'un parent. Ne détourne(z) pas votre (ton) visage de votre (ton) prochain, et ne lui enlevez(s) pas ce qui lui appartient sans le lui restituer. Ne regarde(z) pas la femme d'un autre ; ne soyez pas familier avec (sonde pas) sa servante, et ne vous (te) tenez (tiens) pas auprès de son lit. Rougis(sez) de dire à vos (tes) amis des paroles offensantes, et ne reproche(z) pas ce que vous (tu) aurez(as) donné. \cf2Ne répète pas ce que tu as entendu de la révélation d'une chose secrète ; alors tu seras vraiment exempt de confusion, et tu trouveras grâce devant tous les hommes. Ne rougis pas de toutes les choses qui suivent, et que le respect humain ne te fasse pas pécher à leur sujet (ne fais acception de personne pour pécher) : la loi et l'alliance du Très-Haut, la sentence (un jugement) qui justifie l'impie, les paroles des (d'une affaire entre tes , notes) compagnons et des passants, le don d'un héritage à des (en faveur de tes) amis, la justesse de la balance et des poids, l'acquisition de peu ou de beaucoup (de choses), la corruption de l'achat (la vente) et des marchands, la correction fréquente des enfants, les coups donnés jusqu'au sang au (très) méchant esclave. Lorsqu'on a une femme méchante, il est bon de tout sceller. Là où il y a beaucoup de mains, tiens tout fermé ; tout ce que tu livre(ra)s, compte-le et pèse-le ; note par écrit tout ce que tu donne(ra)s et que tu reçois (recevras). Ne rougis pas de corriger l'insensé et le sot (l'imprudent), ni de soutenir les (ni des, note) vieillards condamnés (qui sont jugés) par des jeunes gens. Alors tu seras instruit en toutes choses, et éprouvé (approuvé) en présence de tous les hommes. Une fille (cachée) est pour son père un sujet (secret) de veilles, et le souci qu'elle cause lui enlève le sommeil ; il craint qu'elle ne passe la fleur de son âge sans être mariée, et lorsqu'elle sera avec un mari, qu'elle n'en soit pas aimée (ne lui devienne odieuse), qu'(un jour) elle ne se corrompe (soit souillée) pendant qu'elle est vierge, et qu'elle ne soit trouvée grosse (enceinte) dans la maison de son père ; ou qu'habitant avec son mari, elle ne viole la loi du mariage, ou du moins ne demeure (que certainement elle ne soit) stérile. Redouble de vigilance envers une fille libertine, de peur qu'elle ne fasse de toi la risée de tes ennemis, l'objet de la médisance de la ville et la fable (l'accusation) du peuple, et qu'elle ne te déshonore (couvre de confusion) devant tout le monde. N'arrête tes yeux sur la beauté de personne, et ne demeure pas au milieu des femmes ; car des vêtements sort la teigne, et de la femme l'iniquité de l'homme. Mieux vaut la méchanceté (l'iniquité) de l'homme que les bienfaits de la femme, quand celle-ci (et qu'une femme qui) est un sujet de confusion et de honte (attire l'opprobre). Je veux donc rappeler les œuvres du Seigneur, et j'annoncerai ce que j'ai vu. Des paroles du Seigneur émanent sesœuvres. Le soleil les éclaire et les contemple toutes, et l' (les)œuvre(s) du Seigneur est (sont) remplie(s) de sa gloire. Le Seigneur n'a-t-il pas fait publier par ses saints toutes ses merveilles, que le Seigneur tout-puissant a établies (confirmées) afin qu'elles subsistent pour (dans) sa gloire ? Il (a) sonde(é) l'abîme et le cœur (l'âme) des hommes, et il (a) pénètre(é) leurs pensées les plus subtiles (par sa pensée dans leur finesse). Car le Seigneur connait toute science, et il contemple les signes des temps (à venir) ; il annonce les choses passées et les choses futures, il découvre les traces de ce qui est caché. Aucune pensée ne lui échappe, et aucune parole ne se dérobe à lui (sa vue). Il a orné (rehaussé) de beauté les merveilles (grandeurs) de sa sagesse ; il (lui qui, note) est avant les siècles et à jamais ; on ne peut rien lui ajouter (rien ne lui a été ajouté) ni rien lui retrancher (il n'éprouve pas de diminution), et il n'a besoin du conseil de personne. Comme toutes ses œuvres sont aimables (désirables) ! et pourtant nous ne pouvons en considérer qu'une étincelle. Elle subsistent toutes et demeurent à jamais, et elles lui obéissent toutes dans tout ce qu'il exige. Elles sont toutes par couples (doubles, note), l'une opposée à l'autre, et il n'a rien fait qui soit incomplet (de défectueux). Il a affermi ce que chaque être (chacune de ces choses) a de bon. Et qui se pourra rassasier en voyant sa gloire ? \cf2Le firmament est plein de beauté dans son élévation, l'aspect du ciel est une vision de (sa) gloire. Le soleil paraissant à son lever (sa sortie) glorifie le Seigneur ; c'est un vase (instrument) admirable, l'œuvre du Très-Haut. A son midi il brûle la terre, et qui peut supporter (pourra résister à) son ardeur ? Il conserve une fournaise de feu dans ses chaleurs (tous les effets de son ardeur) ; le soleil brûle les montagnes d'une triple flamme ; il lance (souffle) des rayons de feu ; et la vivacité de sa lumière (resplendissant par ses rayons il) éblouit les yeux. Le Seigneur qui l'a créé est grand, et il hâte sa course pour lui obéir. La lune, dans toutes ses évolutions, est la marque des temps et le signe des époques (de l'âge). Les jours de fête sont déterminés par la lune, ce corps lumineux (luminaire) qui diminue jusqu'à sa disparition. Elle a donné son nom au mois ; elle croît d'une manière admirable jusqu'à ce qu'elle soit pleine. C'est le fanal (l'appareil) d'un camp en haut du ciel ; elle resplendit glorieusement au firmament des cieux. L'éclat des étoiles est la beauté du ciel : (par elles) le Seigneur éclaire le monde dans les hauteurs. A la parole du saint elles sont prêtes à exécuter ses ordres (pour le jugement), et elles sont infatigables dans leurs veilles. Vois l'arc-en-ciel, et bénis celui qui l'a fait ; il est tout à fait beau dans sa splendeur (son éclat). Il entoure le (a fait le tour du) ciel d'un (dans le) cercle de (sa) gloire ; ce sont les mains du Très-Haut qui l'ont ouvert (étendu). Par son commandement il précipite la neige, et il lance (de hâte de lancer) les éclairs (pour l'exécution) de ses jugements. C'est aussi pour cela que ses trésors s'ouvrent, et que les nuages s'envolent comme des oiseaux. Par sa puissance il prépare (Dans sa grandeur il a posé) les nues, et la grêle tombe comme des pierres qui se brisent. A sa vue les montagnes s'ébranlent (seront ébranlées), et par sa volonté le vent du midi se met à souffler (soufflera). La voix de son tonnerre (ainsi que la tempête d'aquilon et le tourbillon du vent) frappe la terre ; la tempête d'aquilon et les vents se rassemblent ; et il répand la neige comme des oiseaux qui se posent à terre, et elle tombe comme des sauterelles qui descendent. L'œil admire l'éclat de sa blancheur, et le cœur s'étonne de sa chute (sera épouvanté de l'eau qu'elle renferme). Il répand sur la terre le givre comme du sel, et lorsqu'il gèle, c'est comme des pointes de chardons. Le vent froid de (,) l'aquilon se met à souffler, et l'eau se glace comme du cristal, qui (la gelée) se repose(ra) sur tous les amas d'eaux et les (se) revêt(ira des eaux) comme d'une cuirasse ; il (elle) dévore(ra) les montagnes, brûle(ra) le désert, et dessèche (desséchera) la verdure comme le feu. Le remède à tous ces maux, c'est qu'une nuée se hâte ; et la rosée qui survient après le vent brûlant l'abat (affaiblira l'eau congelée, note). A sa parole le vent se tait (s'est tu) ; sa seule pensée (a) apaise(é) l'abîme, et c'est là que le Seigneur a planté (fondé) les îles. Que ceux qui naviguent sur la mer racontent ses périls, et en les écoutant de nos oreilles, nous serons dans l'admiration. Là sont des œuvres éclatantes et merveilleuses, différentes espèces d'animaux, des êtres de toute sorte (et de tous les animaux domestiques) et des bêtes (créatures) monstrueuses. Grâce à lui tout tend à sa fin par un ordre stable, et sa parole règle (a disposé) toutes choses. Nous dir(i)ons beaucoup de choses, et les paroles nous manqueraient(ont) ; mais l'abrégé de tous ces discours, c'est qu'il (que Dieu) est en tout. Que pouvons-nous (dire) pour le glorifier ? Car le Tout-Puissant est au-dessus de toutes ses œuvres. Le Seigneur est terrible et souverainement grand, et sa puissance est merveilleuse. Glorifiez le Seigneur autant que vous pourrez, il sera encore au-dessus de vos louanges, et sa magnificence est admirable. Bénissez le Seigneur, et exaltez-le autant que vous le pourrez ; car il est au-dessus de toute louange. Pour l'exalter, soyez remplis de force, de crainte que vous ne succombiez, car vous ne sauriez réussir (l'exalter dignement). Qui pourra le voir et le décrire ? qui dira sa grandeur telle qu'elle est dès le commencement ? Beaucoup de ses œuvres encore plus grandes nous sont cachées, car nous n'en voyons qu'un petit nombre. Mais le Seigneur a fait toutes choses, et il a donné la sagesse à ceux qui vivent pieusement. \cf2Louons ces (des) hommes illustres, nos pères, dont nous sommes la race. Le Seigneur a opéré beaucoup de merveilles et signalé sa puissance (leur a donné beaucoup de gloire dans sa magnificence), dès le commencement (du monde). Ils ont dominé dans leurs états (royaumes) ; ils ont été des hommes grands en puissance et doués de prudence ; les prédictions qu'ils ont annoncées leur ont acquis (ils ont montré parmi les prophètes, note) la dignité de prophètes ; ils ont commandé au peuple de leur temps, et les nations ont reçu de la solidité de leur sagesse (prudence) des paroles toutes (très) saintes ; ils ont inventé par leur habileté des accords harmonieux, et ils ont publié les cantiques des Ecritures ; ils ont été riches en vertu (puissance), ils ont eu le goût de la beauté, et ils ont établi la paix dans leurs maisons. Ils ont tous acquis la gloire parmi les générations de leur peuple, et de leur temps ils ont été loués (sont encore l'objet des louanges). Ceux qui sont nés d'eux ont laissé un nom qui fait publier leur louange. Il en est d'autres dont on a perdu le souvenir ; ils ont péri comme s'ils n'avaient jamais existé ; ils sont nés comme s'ils n'étaient jamais nés, eux et leurs enfants. Quant aux premiers (Mais ces autres), ce sont des hommes de miséricorde, dont les œuvres de piété subsistent à jamais (n'ont pas manqué). Les biens qu'ils ont laissés demeurent (toujours) à leur postérité ; leurs descendants (neveux) sont un saint héritage, et leur race (postérité) est demeurée fidèle à l'alliance ; à cause d'eux, leurs fils subsistent éternellement, et ni leur race (postérité) ni leur gloire n'aura de fin. Leurs corps ont été ensevelis en paix, et leur nom vivra de génération en génération. Que les peuples racontent leur sagesse, et que l'assemblée publie leurs louanges. Enoch a plu à Dieu, et il a été transporté dans le paradis, pour exciter les (annoncer aux) nations à la pénitence. Noé a été trouvé parfait et juste, et au temps de la colère il est devenu la réconciliation (des hommes). C'est pourquoi un reste fut laissé à la terre, lorsque le déluge survint. Une (Des) alliance(s) éternelle a été faite avec lui (faites avec le mondes il a été le dépositaire), afin que la race humaine (toute chair) ne pût être exterminée par le déluge. Abraham est (fut) le glorieux père d'une multitude de nations, et nul ne lui a été trouvé semblable en gloire ; il a conservé la loi du Très-Haut, et il a contracté (fait) une alliance avec lui. Le Seigneur a affermi son alliance dans sa chair, et dans la tentation il a été trouvé fidèle. C'est pourquoi il lui a juré de le glorifier dans sa race, et de le multiplier comme la poussière de la (un amas de) terre, d'exalter (élever) sa race (postérité) comme les étoiles, et d'étendre leur héritage d'une mer à l'autre, et depuis le fleuve jusqu'aux extrémités de la terre. Il a traité Isaac de la même manière à cause d'Abraham son père. Le Seigneur lui a promis de bénir en lui toutes les nations, et il a confirmé son alliance sur la tête de Jacob. Il l'a distingué par ses bénédictions, lui a donné un héritage, et le lui a partagé entre douze tribus. Et il lui a conservé des hommes de miséricorde, qui ont trouvé grâce aux yeux de toute chair. \cf2Moïse a été aimé (chéri) de Dieu et des hommes ; sa mémoire est en bénédiction. Le Seigneur lui a donné une gloire égale à celle des saints ; il l'a rendu grand et redoutable à ses ennemis, et il a fait cesser les prodiges (a lui-même apaisé des monstres) par ses paroles. Il l'a glorifié en présence des rois, il lui a donné ses ordres devant son peuple, et lui a montré sa gloire. Il l'a sanctifié dans sa foi et dans sa douceur, et il l'a choisi entre tous les hommes (toute chair). Il l'a écouté et a entendu sa voix, et il l'a fait entrer dans la nuée. Il lui a donné ses préceptes face à face (devant son peuple), et la loi de (la) vie et de (la) science, pour apprendre son alliance à Jacob, et ses ordonnances (jugements) à Israël. Il a élevé Aaron son frère, semblable à lui, de la tribu de Lévi. Il a fait avec lui une alliance éternelle, et il lui a donné le sacerdoce de son peuple, et il l'a comblé de bonheur et de (l'a rendu heureux par la) gloire ; il l'a ceint d'une ceinture d'honneur, l'a revêtu d'une tunique de gloire, et l'a couronné des insignes de la puissance (d'ornements précieux). Il lui a mis la robe traînante, les caleçons et l'éphod, et il l'a entouré d'un grand nombre de sonnettes d'or (tout autour), afin qu'elles retentissent quand il marchait(e), et qu'elles fissent entendre leur son dans le temple pour avertir les fils de son peuple. Il lui donna un vêtement saint, tissu d'or, d'hyacinthe et de pourpre par un homme sage, doué de jugement et de vérité ; c'était uneœuvre d'artiste, de fils retors d'écarlate, avec des pierres précieuses (sculptées,) enchâssées dans l'or, gravées par le (travail d'un) lapidaire, pour rappeler le souvenir de douze tribus d'Israël. La (Une) couronne d'or qui était sur sa mitre portait gravé le nom de la sainteté et la gloire souveraine (de l'honneur) ; c'était un ornement majestueux (ouvrage précieux), et une parure qui ravissait les yeux. Il n'y eut jamais avant lui rien de si beau depuis le commencement. Nul étranger n'a été revêtu de ces ornements, mais ses fils seuls et ses petits-fils dans la suite des âges. Ses (Les) sacrifices ont été chaque jour consumés par le feu. Moïse consacra ses (lui a rempli les, note) mains, et l'oignit de l'huile sainte. Il fut fait avec lui et avec sa race une alliance éternelle, qui durera autant que les jours du ciel, pour qu'il exerçât les fonctions du sacerdoce, célébrât les louanges du Seigneur, et glorifiât son peuple en son nom. Il le choisit entre tous les vivants, pour offrir à Dieu les sacrifices, l'encens et la bonne odeur, afin qu'il se souvînt de son peuple et lui fût favorable (l'apaiser en faveur de son peuple) ; il lui donna du pouvoir concernant ses préceptes et le testament de ses lois (les dispositions de ses jugements), pour apprendre ses ordonnances (témoignages) à Jacob, et pour donner à Israël la lumière de sa loi. Des étrangers se dressèrent contre lui, et ceux qui suivaient Dathan et Abiron et la faction furieuse de Coré se soulevèrent autour de lui par envie dans le désert. Le Seigneur Dieu le vit, et cela ne lui plut pas, et ils furent consumés par l'impétuosité de sa colère (son courroux). Il fit des prodiges (extraordinaires) contre eux, et il les consuma par les flammes du feu. Puis il augmenta la gloire d'Aaron, lui assigna un héritage, et lui donna en partage les prémices des fruits de la terre. Il leur prépara dans les prémices une nourriture abondante (jusqu'à satiété) ; car ils devaient manger (aussi) des sacrifices du Seigneur, qu'il lui laissa ainsi qu'à sa race (postérité). Mais il n'a pas d'héritage dans (ne doit pas hériter de) la terre des nations, ni de part au milieu du peuple, car le Seigneur est lui-même sa part et son héritage. Phinées, fils d'Eléazar, est le troisième en gloire ; il imita Aaron dans la crainte du Seigneur, et il demeura ferme dans la chute honteuse du peuple (lorsque le peuple révérait des faux dieux) ; il apaisa (réconcilia) Dieu en faveur (avec) d'Israël par la bonté et le zèle (ardent) de son âme. C'est pourquoi le Seigneur fit avec lui une alliance de paix, et l'établit prince des saints (lui a donné l'empire des choses saintes et) de son peuple, afin que la dignité sacerdotale appartînt toujours à lui et à sa race. Dieu a fait aussi une alliance semblable avec le roi David, fils de Jessé, de la tribu de Juda, et l'a rendu héritier du royaume, lui et sa race (postérité), pour mettre la sagesse dans nos cœurs et juger son peuple avec justice, afin que leurs biens ne périssent pas, et il a rendu leur gloire éternelle au sein de leur postérité (pour leur nation). \cf2Jésus, (fils de) Navé, fut vaillant à la guerre ; il succéda à Moïse dans le rôle de prophète ; il fut grand selon le nom qu'il portait, et très grand pour sauver les élus de Dieu, pour renverser les ennemis qui s'élevaient (contre lui), et pour (afin de) conquérir l'héritage d'Israël. Quelle gloire il s'est (n'a-t-il pas) acquise en levant ses mains, et en lançant des dards (tirant des épées à deux tranchants) contre les villes ! (?) Qui avant lui a autant combattu (ainsi résisté) ? Car le Seigneur lui-même lui amena des (ses) ennemis (à ses pieds). Le soleil ne fut-il pas arrêté par sa colère (son courroux), lorsqu'un seul jour devint aussi long que deux ? Il invoqua le Très-Haut (tout-)puissant, lorsque ses ennemis l'attaquaient de toutes parts ; et le Dieu grand et saint l'écouta, et (le Dieu qui s'est montré très puissant) fit tomber une grêle de grosses pierres (par les pierres d'une grosse grêle). Il fondit avec impétuosité sur la nation ennemie, et il tailla les ennemis en pièces à la descente (de la vallée), afin que les nations reconnussent sa (la) puissance (du Seigneur), et apprissent qu'il n'est pas facile de combattre contre Dieu. Il suivit toujours le Tout-Puissant (la conduite du puissant), et aux jours de Moïse il fit une œuvre de piété (miséricorde) avec Caleb, fils de Jéphoné, en tenant ferme contre l'ennemi, en empêchant le peuple de pécher, et en étouffant le murmure que la malice avait excité. Aussi furent-ils choisis tous deux pour être seuls délivrés du péril, sur six cent mille hommes de pied, pour introduire le peuple dans son héritage, dans la terre où coulent le lait et le miel. Le Seigneur donna la force à ce même Caleb, et sa vigueur persista jusqu'en sa vieillesse, et il monta sur un lieu élevé du pays, que sa race conserva comme héritage, afin que tous les enfants d'Israël reconnussent qu'il est bon d'obéir au Dieu saint. Ensuite sont venus (tour à tour) les juges (chacun par son nom), dont le cœur ne s'est pas perverti, et qui ne se sont pas détournés du Seigneur, afin que leur mémoire fût en bénédiction, et que leurs os refleurissent dans leurs sépulcres (en sortant de leur lieu), et que leur nom demeurât éternellement, se perpétuant dans leurs fils, qui sont la gloire de ces hommes saints (demeure sur leurs fils). Samuel, prophète du Seigneur, a été aimé (chéri) du Seigneur son Dieu ; il a institué un gouvernement nouveau, et sacré les princes de son peuple. Il a jugé la nation selon la loi du Seigneur, et Dieu a regardé favorablement (vu) Jacob ; sa fidélité l'a manifesté comme prophète, et il a été reconnu fidèle dans ses paroles, car il avait vu le Dieu de lumière. Il invoqua le Seigneur tout-puissant lorsque les ennemis l'entouraient de tous côtés, et il offrit un agneau sans tache. Et le Seigneur tonna du ciel, et fit entendre sa voix avec un grand bruit, et il tailla en pièces (brisa) les princes de Tyr, et tous les chefs des Philistins ; et avant la fin de sa vie et de sa carrière (dans le monde), il rendit témoignage en présence du Seigneur et de son Christ, qu'il n'avait reçu ni argent, ni même de chaussures de qui que ce fût, et personne ne l'accusa. Il s'endormit ensuite, et il fit une révélation au roi et lui prédit la fin de sa vie ; et il fit sortir (éleva) de (la) terre sa voix de prophète pour effacer (prophétiser la destruction de) l'impiété du peuple. \cf2Après cela s'éleva Nathan, prophète aux jours de David. Et comme la graisse est séparée de la chair, ainsi David le fut des enfants d'Israël. Il joua avec les lions comme avec des agneaux, et il traita les ours comme les petits des brebis dans sa jeunesse. N'est-ce pas lui qui tua le géant, et qui enleva l'opprobre du peuple ? Levant la main, il terrassa avec une pierre de sa fronde l'insolence (l'orgueil) de Goliath ; car il invoqua le Seigneur tout-puissant, qui donna à sa main de renverser cet homme redoutable à (un homme fort dans) la guerre, et de relever la puissance (corne, note) de son peuple (sa nation). Aussi on (elle) lui donna l'honneur d'en avoir tué dix mille ; on (elle) le loua pour les bénédictions du Seigneur, et on (elle) lui offrit une couronne de gloire ; car il écrasa les ennemis de toutes parts, et il extermina les Philistins ses adversaires jusqu'à ce jour, et il abattit à jamais leur puissance (corne). Dans toutes ses œuvres il rendit hommage au Saint et au Très-Haut par des paroles pleines de sa gloire (louange). Il a loué le Seigneur de tout son cœur, et il a aimé le Dieu qui l'avait créé, et qui lui avait donné la puissance contre ses (les) ennemis. Il établit des chantres pour qu'ils se tinssent devant l'autel, et il composa de douces mélodies pour leurs voix (a accompagné leurs chants de modulations pleines de douceur). Il donna de la splendeur aux fêtes, et de l'éclat aux jours (temps) sacrés jusqu'à la fin de sa vie, afin qu'on louât le saint nom du Seigneur, et que dès le matin on célébrât (rehaussât, note) sa sainteté. Le Seigneur le purifia de ses péchés, et exalta sa puissance à jamais ; il lui assura (par une alliance) la royauté et un trône de gloire en Israël. Après lui s'éleva son fils plein de sagesse, qui, (et) à cause de lui, (le Seigneur) renversa toute la puissance de ses ennemis. Salomon régna durant des jours de paix ; Dieu lui soumit tous ses adversaires, afin qu'il bâtît une maison à son nom, et qu'il préparât un sanctuaire éternel. Comme tu as (vous avez) été instruit(s) dans ta (votre) jeunesse, et rempli de sagesse à la manière d'un fleuve ! Ton (Votre) âme a couvert la terre. Tu as (Vous avez) multiplié les énigmes et les (renfermé des énigmes dans des) paraboles. Ton (Votre) nom a été porté jusqu'aux îles reculées, et tu as (vous avez) été aimé dans ta paix. Tes (Vos) cantiques, tes (vos) proverbes, tes (vos) paraboles et tes (vos) interprétations ont été admirées de toute la terre, qui en a glorifié le nom du Seigneur Dieu, qui est appelé le Dieu d'Israël. Tu as (Vous avez) amassé l'or comme l'étain, et tu as (vous avez) amoncelé l'argent comme le plomb ; puis tu t'es (vous vous êtes) prostitué aux femmes, tu as (vous avez) asservi ton (votre) corps, tu as (vous avez) imprimé une tache à ta (votre) gloire et profané ta (votre) race, de manière à attirer la colère (du Seigneur) sur tes (vos) enfants et le châtiment sur ta (votre) folie, en causant un schisme dans le royaume, et en faisant sortir d'Ephraïm une domination cruelle. Mais Dieu n'abandonnera pas sa miséricorde ; il ne détruira et n'anéantira pas sesœuvres ; il ne retranchera pas par la racine la postérité de son élu, et il n'exterminera pas la race de celui qui aime le Seigneur. (Mais) Il a laissé un reste à Jacob, et à David un rejeton de sa race. Et Salomon mourut, et s'en alla avec ses pères. Et il laissa après lui un fils, (cause de) la folie du (de son) peuple, homme dépourvu de prudence, Roboam, qui, par son mauvais conseil, détourna de lui son peuple ; et Jéroboam, fils de Nabat, qui fit pécher Israël, et ouvrit à Ephraïm la route du péché. Leurs crimes s'accrurent ensuite en grand nombre ; on les chassa loin (ils les ont beaucoup éloignés, note) de leur pays. Et ils recherchèrent toutes les iniquités (toute sorte de mal), jusqu'à ce que la vengeance vînt fondre sur eux, et qu'elle les délivrât de tous leurs péchés (iniquités). \cf2Le prophète Elie se leva ensuite comme un feu, et sa parole brûlait comme une torche (ardente). Il amena contre eux la famine, et ceux qui l'irritaient par leur envie furent réduits à un petit nombre, car ils ne pouvaient supporter les préceptes du Seigneur. Par la parole du Seigneur, il ferma le ciel, et il fit tomber trois fois le feu du ciel. C'est ainsi qu'Elie acquit de la gloire par ses miracles. Qui donc peut se glorifier comme toi, (vous ?) toi qui as (avez) fait sortir un mort des enfers et l'as arraché au trépas (domaine des morts) par la parole du Seigneur Dieu ; toi qui as (avez) précipité les rois dans la ruine et qui as (avez) brisé sans peine leur puissance, et qui as (les avez) fait tomber (les superbes) de leur lit ; toi qui entends (écoutez) la sentence (les jugements) sur le Sinaï, et les arrêts de la (jugements de sa) vengeance sur l'Horeb ; toi qui sacres (oignez) les (des) rois pour le châtiment (la pénitence), et qui laisses (laissez) (après toi) des prophètes pour te (vous) succéder ; toi qui as (avez) été enlevé (reçu, note) dans un tourbillon de flammes, sur un char traîné par des chevaux de feu ; toi dont il est écrit qu'au temps des jugements tu viendras (qui avez été écrit dans les décrets des temps pour) adoucir la colère (courroux) du Seigneur, réconcilier le cœur du père avec le fils, et rétablir les tribus d'Israël (de Jacob) ? Bienheureux ceux qui t' (vous) ont vu, et qui ont été honorés de ton (votre) amitié. Car, pour nous, nous vivons seulement pendant cette vie ; mais après la mort nous n'aurons pas un pareil nom. Elie (à la vérité) fut dérobé par le tourbillon, mais (et) Elisée a été rempli de son esprit. Pendant sa vie, il ne redouta pas les (aucun) prince(s), et nul ne triompha de lui par sa puissance. Rien (Aucune parole) ne le domina jamais, et (même) après sa mort son corps prophétisa. Pendant sa vie il fit des prodiges (extraordinaires), et après sa mort il opéra des merveilles. Mais malgré tout cela le peuple ne fit pas pénitence, et ils ne se sont pas retirés de leurs péchés, jusqu'à ce qu'ils eussent été chassés de leur patrie et dispersés sur toute la terre. Il n'est demeuré qu'un (très) petit reste du peuple, avec un prince de la maison de David. Quelques-uns d'entre eux firent ce qui plaisait à Dieu, mais les autres commirent beaucoup de péchés. Ezéchias fortifia sa ville, et il fit venir l'eau à l'intérieur ; il creusa le roc avec le fer, et bâtit un réservoir (puits) pour (conserver) l'eau. Durant son règne, Sennachérib monta et envoya Rabsacès, qui éleva sa main contre eux, étendit sa main contre Sion, et s'enorgueillit de sa puissance. Alors l'effroi leur saisit le cœur et les mains, et ils furent dans la douleur comme une femme qui enfante. Ils invoquèrent le Seigneur miséricordieux, et, étendant leurs mains, ils les élevèrent au ciel, et le Saint, le Seigneur Dieu, écouta aussitôt leur voix. Il ne se souvint plus de leurs péchés, et ne les livra pas à leurs ennemis ; mais il les purifia par les mains d'Isaïe, le saint prophète. Il renversa le camp des Assyriens, et l'ange du Seigneur les tailla en pièces (écrasa) ; car Ezéchias fit ce qui plaisait à Dieu, et il marcha courageusement dans la voie de David son père, que lui avait recommandée Isaïe, (le) grand prophète, (et) fidèle en présence de Dieu. De son temps, le soleil retourna en arrière, et il prolongea la vie du roi. Par un grand don de l' (Eclairé par un grand) esprit, il vit la fin des temps, et il consola ceux qui pleuraient dans Sion. Jusqu'à la fin des temps il montra ce qui devait arriver, et les choses cachées avant qu'elles s'accomplissent. \cf2La mémoire de Josias est comme (devenue) un mélange odorant, composé par le parfumeur. Son souvenir sera doux à la bouche de tous comme le miel, et comme la musique dans un festin où l'on boit du vin. Il fut destiné de Dieu à exciter le peuple à la pénitence (de la nation, note), et il enleva les abominations de l'impiété. Il dirigea son cœur vers le Seigneur, et dans un temps de pécheurs (péchés) il affermit la piété. A part David, Ezéchias et Josias, tous ont commis le péché ; car les rois de Juda ont abandonné la loi du Très-Haut, et méprisé la crainte de Dieu. Ils ont livré leur royaume à d'autres, et leur gloire à une nation étrangère. Ils ont fait incendier (brûlé) la ville choisie, la ville sainte, et ils ont rendu ses rues désertes, selon la prédiction (par l'entremise) de Jérémie. Car ils maltraitèrent celui qui avait été consacré prophète dès le sein de sa mère pour renverser, détruire, perdre, et ensuite rebâtir et renouveler. Ezéchiel eut la vision de gloire que le Seigneur lui montra dans le (sur un) char de(s) chérubins. Car il annonça (par) la pluie (pour) les ennemis du Seigneur, et (il a fait mention) des bienfaits pour ceux qui suivaient (ont montré) la droite voie (droite). Que les ossements des douze prophètes refleurissent dans leurs tombeaux (en sortant de leur lieu) ; car ils ont fortifié Jacob, et l'ont sauvé (se sont rachetés de la servitude) par une foi courageuse. Comment relèverons (grandirons)-nous Zorobabel ? car il a été comme un anneau à la main droite. Et Jésus, fils de Josedec ? De leur temps ils ont rebâti la maison du Seigneur, et élevé (relevé) un (le) saint temple, destiné à une gloire éternelle. Néhémie aussi a laissé un souvenir durable, lui qui a relevé nos murs abattus, qui a rétabli nos portes et nos barres (serrures), et qui a rebâti nos maisons. Nul n'est né sur la terre tel qu'Hénoch, qui a été ensuite (car il a été) enlevé de la terre ; ni comme Joseph, qui est né pour être le prince de ses frères et l'appui de sa famille, le guide de ses frères et le soutien de sa race. Ses os ont été conservés avec soin (visité), et ont prophétisé après sa mort. Seth et Sem ont acquis de la gloire parmi les hommes, et Adam fut au-dessus de toute créature dès son (par l') origine. \cf2Simon, fils d'Onias, grand prêtre, a consolidé pendant sa vie la maison du Seigneur, et durant ses jours il a fortifié le temple. C'est lui qui éleva les fondements (profonds) du temple, le double bâtiment et les hautes murailles du sanctuaire (temple). De son temps, l'eau coula dans les réservoirs (puits), qui furent extraordinairement remplis comme la (une) mer (d'airain). Il prit soin de son peuple, et le délivra de la ruine (perdition). Il fut assez puissant pour agrandir la ville ; il s'est acquis de la gloire par ses relations avec le peuple, et il (a) élargi(t) l'entrée du temple et du parvis. Il a brillé durant sa vie comme l'étoile du matin au milieu des nuages, et comme la lune dans (les jours de) son plein ; il a resplendi dans le temple de Dieu comme un soleil éclatant. Il était comme l'arc(-en-ciel) qui brille dans les (des) nuées lumineuses (de gloire), et comme la fleur des rosiers aux jours du printemps, et comme les lis qui sont au bord des eaux, et comme l'encens qui répand son odeur aux jours de l'été, comme la flamme qui étincelle, et comme l'encens qui brûle dans le (s'évapore au) feu, comme un vase d'or massif, orné de toute sorte de pierres précieuses, comme un olivier qui pousse ses rejetons, et comme un cyprès qui s'élève en haut, lorsqu'il prenait sa robe de gloire, et qu'il se revêtait avec une splendeur parfaite (de touts les ornements de sa dignité). En montant au saint autel, il faisait étinceler ses saints vêtements (de sa sainteté). Il recevait les membres des victimes de la main des prêtres, et se tenait debout près de l'autel ; et autour de lui ses frères formaient une couronne, comme les cèdres plantés sur le mont Liban ; (ainsi) ils se tenaient autour de lui comme les branches d'un palmier, (et) tous les fils d'Aaron étaient dans leur gloire. (Or) L'oblation destinée au Seigneur était dans leurs mains, devant toute l'assemblée d'Israël ; et pour achever le sacrifice à l'autel, et pour honorer l'oblation du roi Très-Haut, il étendait sa main vers la libation, et répandait le sang du raisin. Il le versait au pied de l'autel comme un divin parfum (une odeur divine, note) pour le prince Très-Haut. Alors les fils d'Aaron jetaient des cris et sonnaient de leurs trompettes battues au marteau, et ils faisaient retentir de grandes clameurs (pour rappeler leur mémoire) devant Dieu. Alors tout le peuple se hâtait de se prosterner le visage contre terre, pour adorer le Seigneur son Dieu, et pour adresser ses prières au Dieu très haut et tout-puissant. Et les chantres le célébraient de (ont élevé) leurs voix, et dans ce vaste édifice retentissait (s'est accru) une mélodie pleine de suavité. Et le peuple offrait sa prière au Seigneur Très-Haut, jusqu'à ce que les rites en l'honneur du Seigneur fussent achevés, et qu'ils eussent rempli toutes leurs fonctions. Alors le grand prêtre descendant de l'autel élevait ses mains sur toute l'assemblée des enfants d'Israël, pour rendre gloire à Dieu par ses lèvres, et pour se glorifier en son nom ; et il renouvelait sa prière, voulant manifester la puissance de Dieu. Et priez maintenant le Dieu de toutes les créatures (choses), qui a fait de grandes choses dans toute la terre, qui a multiplié nos jours depuis le sein de notre mère, et qui a agi envers nous selon sa miséricorde. Qu'il nous donne la joie du cœur, et que pendant nos jours et à jamais il fasse fleurir la paix dans Israël ; afin qu'Israël croie que la miséricorde de Dieu est avec nous, et qu'il nous délivre en son jour. Il y a deux nations que mon âme déteste, et la troisième que je hais n'est pas une nation : ceux qui demeurent sur le mont Séir, et les Philistins, et le peuple insensé qui habite dans Sichem. Jésus, fils de Sirach, de Jérusalem, a écrit dans ce livre des instructions (la doctrine) de sagesse et de science, et il y a répandu (a renouvelé) la sagesse de son cœur. (Bien)Heureux celui qui s'applique à ces biens (bonnes choses) ; celui qui les met dans son cœur sera toujours sage. Car, s'il fait ces choses, il sera capable de tout, parce que la lumière de Dieu conduira ses pas. \cf2Prière de Jésus, fils de Sirach. Je vous rendrai grâces (glorifierai), ô Seigneur roi, et je vous louerai, (vous qui êtes mon) Dieu mon sauveur. Je rendrai gloire à votre nom, parce que vous avez été mon aide et mon protecteur. Vous avez délivré mon corps de la perdition, des pièges de la langue injuste (inique), et des lèvres des ouvriers du mensonge, et en face de mes adversaires vous vous êtes fait mon défenseur (un aide). Vous m'avez délivré, selon la multitude de vos (des) miséricordes (de votre nom), de ceux (des lions) qui rugissaient, prêts à me dévorer, des mains de ceux qui cherchaient à m'ôter la vie, et de la puissance (des portes) des tribulations qui m'environnaient ; de la violence de la flamme qui m'entourait, et au milieu du feu je n'ai pas senti la chaleur ; de la profondeur des entrailles de l'enfer, de la langue souillée et des paroles de mensonge, du roi inique et de la langue injuste. Mon âme louera le Seigneur jusqu'à la mort, car ma vie était sur le point de tomber au plus profond de l'enfer. Ils m'ont environné de toutes parts, et il n'y avait personne pour m'aider ; je regardais si les hommes m'apporteraient du secours, et il n'en venait pas. Alors je me suis souvenu de votre miséricorde, Seigneur, et de ce que vous avez fait depuis le commencement du monde ; car vous tirez du péril (délivrez) ceux qui vous attendent, Seigneur, et vous les délivrez (sauvez) des mains des nations. Vous avez exalté (élevé) mon habitation sur la terre, et j'ai prié (fait des supplications) pour être délivré de la mort qui se précipitait (découlait) sur moi. J'ai invoqué le Seigneur, père de mon Seigneur, afin qu'il ne m'abandonnât pas au jour de ma tribulation, et sans défense au jour des superbes. Je louerai sans cesse votre nom, et je le glorifierai dans mes actions de grâces (louanges), parce que ma prière a été exaucée, et que vous m'avez délivré de la perdition, et que vous m'avez sauvé dans un (au) temps d'injustice (iniquité). C'est pourquoi je vous rendrai grâce, et je chanterai vos louanges, et je bénirai le nom du Seigneur. Lorsque j'étais encore jeune, avant de m'égarer (voyager), j'ai recherché ouvertement la sagesse dans ma prière. Je l'ai demandée en avant du temple, et je la rechercherai jusqu'à la fin ; (et) elle a fleuri en moi comme un raisin précoce. Mon cœur s'est réjoui en elle ; mes pieds ont marché dans le droit chemin, et dès ma jeunesse j'ai marché sur ses traces (la recherchais avec soin). J'ai prêté doucement (incliné un peu mon) l'oreille, et je l'ai recueillie. J'ai trouvé beaucoup de sagesse en moi-même, et j'y ai fait un grand progrès. Je rendrai gloire à celui qui m'a donné la sagesse, car je me suis résolu à la mettre en pratique. J'ai été zélé pour le bien, et je ne serai pas confondu. Mon âme a lutté pour la posséder, et j'ai persévéré à la pratiquer (en la pratiquant je me suis affermi). J'ai élevé mes mains en haut, et j'ai déploré ma folie envers elle (son égarement, note). J'ai conduit mon âme (droit) à elle, et je l'ai reconnue et (dans la connaissance de moi-même je l'ai) trouvée. Dès le commencement j'ai possédé mon cœur grâce à (avec) elle ; c'est pourquoi je ne serai pas abandonné. Mes entrailles ont été émues en la cherchant ; c'est pourquoi je posséderai cet excellent bien. Le Seigneur m'a donné en récompense une langue (éloquente), avec laquelle je le louerai. Approchez-vous de moi, ignorants, et assemblez-vous dans la maison de l'instruction (la discipline). Pourquoi tardez-vous encore ? et que dites-vous à cela ? Vos âmes souffrent d'une soif extrême. J'ai ouvert ma bouche, et j'ai dit : Procurez-vous la sagesse sans argent ; soumettez votre cou au joug, et que votre âme accueille l'instruction (la discipline), car il vous est aisé de la trouver. Voyez de vos yeux qu'avec peu de travail je me suis acquis un grand repos. Recevez l'instruction à grand prix (comme une grande quantité) d'argent, et vous posséderez avec elle l'or en abondance. Que votre âme se réjouisse dans la (sa, note) miséricorde du Seigneur, et vous ne serez pas confondus en publiant ses louanges. Faites votre œuvre avant le temps, et il vous donnera votre récompense au temps qu'il a fixé.
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec (en) Dieu. Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas saisie (comprise). Il y eut un homme envoyé de Dieu, dont le nom était Jean. Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n'était pas la lumière, mais il vint pour rendre témoignage à la lumière. C'était (Celui-là était) la vraie lumière, qui éclaire tout homme venant en ce monde. Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et le monde ne l'a pas connu. Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu. Mais, à tous ceux qui l'ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ; à ceux qui croient en son nom, qui ne sont pas nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. Et le Verbe a été fait chair, et il a habité parmi nous ; et nous avons vu sa gloire, gloire comme du Fils unique venu du Père, plein de grâce et de vérité. Jean rend témoignage de lui, et crie, en disant : C'est celui dont j'ai dit : Celui qui doit venir après moi a été placé au-dessus de moi, parce qu'il était avant moi. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce. Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité ont été faites par Jésus-Christ. Nul n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, voilà celui qui l'a manifesté. Or voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites, pour lui demander : Qui es-tu ? Et il confessa, et il ne nia pas ; et il confessa : Je ne suis pas le Christ. Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Elie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. Ils lui dirent donc : Qui es-tu ? afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même ? Il dit : Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Rendez droit le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. Or ceux qui avaient été envoyés étaient des pharisiens. Ils continuèrent de l'interroger, et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es ni le Christ, ni Elie, ni le prophète ? Jean leur répondit : Moi, je baptise dans l'eau ; mais, au milieu de vous, se tient quelqu'un que vous ne connaissez pas. C'est lui qui doit venir après moi, qui a été placé au-dessus (fait avant) de moi : je ne suis (même) pas digne de dénouer la courroie de sa sandale. Ces choses se passèrent à Béthanie, au delà du Jourdain, où Jean baptisait. Le lendemain, Jean vit Jésus qui venait à lui, et il dit : Voici l'agneau de Dieu, voici celui qui enlève le péché du monde. C'est celui dont j'ai dit : Après moi vient un homme qui a été placé au-dessus (fait avant) de moi, parce qu'il était avant moi. Et moi, je ne le connaissais pas ; mais c'est pour qu'il soit manifesté en Israël que je suis venu baptiser dans l'eau. Et Jean rendit témoignage, en disant : J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe, et se reposer sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit : Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et se reposer, c'est celui qui baptise dans l'Esprit-Saint. Et j'ai vu, et j'ai rendu témoignage qu'il est le Fils de Dieu. Le lendemain, Jean était encore là, avec deux de ses disciples. Et regardant Jésus qui passait, il dit : Voici l'agneau de Dieu. Les deux disciples l'entendirent parler ainsi, et ils suivirent Jésus. Jésus, s'étant retourné, et voyant qu'ils le suivaient, leur dit : Que cherchez-vous ? Ils lui dirent : Rabbi (ce qui signifie Maître), où demeurez-vous ? Il leur dit : Venez et voyez. Ils vinrent et virent où il demeurait, et ils restèrent chez lui ce jour-là. Il était environ la dixième heure. Or André, frère de Simon-Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu les paroles (ce témoignage) de Jean, et qui avaient suivi Jésus. Il trouva le premier son frère Simon, et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui signifie le Christ). Et il l'amena à Jésus. Jésus, l'ayant regardé, dit : Tu es Simon, fils de Jona ; tu seras appelé Céphas (ce qui signifie Pierre). Le lendemain, Jésus voulut aller en Galilée, et il rencontra Philippe. Et il lui dit : Suis-moi. Or Philippe était de Bethsaïde, la ville d'André et de Pierre. Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit : Celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et qu'ont annoncé les prophètes, nous l'avons trouvé ; c'est Jésus de Nazareth, fils de Joseph. Et Nathanaël lui dit : De Nazareth peut-il venir quelque chose de bon ? Philippe lui dit : Viens et vois. Jésus vit Nathanaël qui venait à lui, et il dit de lui : Voici un véritable Israélite, en qui il n'y a pas de fraude. Nathanaël lui dit : D'où me connaissez-vous ? Jésus lui répondit : Avant que Philippe t'appelât, lorsque tu étais sous le figuier, je t'ai vu. Nathanaël lui répondit : Rabbi, vous êtes le Fils de Dieu, vous êtes le roi d'Israël. Jésus lui répondit : Parce que je t'ai dit : Je t'ai vu sous le figuier, tu crois ; tu verras des choses plus grandes que celles-là. Et il lui dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme. Trois jours après, il se fit des noces à Cana en Galilée, et la mère de Jésus y était. Et Jésus fut aussi invité aux noces, avec ses disciples. Et le vin venant à manquer, la mère de Jésus lui dit : Ils n'ont pas de vin. Jésus lui dit : Femme, qu'y a-t-il entre moi et vous ? Mon heure n'est pas encore venue. Sa mère dit aux serviteurs : Faites tout ce qu'il vous dira. Or il y avait là six urnes de pierre, pour servir aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus leur dit : Remplissez d'eau ces urnes. Et ils les remplirent jusqu'au bord. Alors Jésus leur dit : Puisez maintenant, et portez-en au maître d'hôtel. Et ils lui en portèrent. Dès que le maître d'hôtel eut goûté l'eau changée en vin, ne sachant d'où venait ce vin, quoique les serviteurs qui avaient puisé l'eau le sussent bien, il appela l'époux, et lui dit : Tout homme sert d'abord le bon vin ; puis, après qu'on a beaucoup bu, il en sert du moins bon ; mais toi, tu as réservé le bon vin jusqu'à maintenant. Jésus fit là le premier de ses miracles, à Cana en Galilée ; et il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. Après cela, il descendit à Capharnaüm, avec sa mère, ses frères et ses disciples ; et ils n'y demeurèrent que peu de jours. La Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem. Et il trouva dans le temple des marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et des changeurs assis (à leurs tables). Et ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; et il jeta par terre l'argent des changeurs, et renversa leurs tables. Et il dit à ceux qui vendaient des colombes : Otez cela d'ici, et ne faites pas de la maison de Mon Père une maison de trafic. Or ses disciples se souvinrent qu'il est écrit : Le zèle de votre maison me dévore. Les Juifs, prenant la parole, lui dirent : Quel signe nous montrez-vous pour agir de la sorte ? Jésus leur répondit : Détruisez ce temple, et en trois jours je le rétablirai. Les Juifs dirent : Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, et vous le rétablirez en trois jours ? Mais il parlait du temple de son corps. Après donc qu'il fut ressuscité d'entre les morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait dit cela, et ils crurent à l'Ecriture, et à la parole que Jésus avait dite. Pendant qu'il était à Jérusalem pour la fête de Pâque, beaucoup crurent en son nom, voyant les miracles qu'il faisait. Mais Jésus ne se fiait pas à eux, parce qu'il les connaissait tous, et qu'il n'avait pas besoin que personne lui rendît témoignage d'aucun homme ; car il savait lui-même ce qu'il y avait dans l'homme. Or il y avait parmi les pharisiens un homme appelé Nicodème, un des premiers des Juifs. Il vint la nuit auprès de Jésus, et lui dit : Maître, nous savons que vous êtes venu de la part de Dieu comme docteur ; car personne ne peut faire les miracles que vous faites, si Dieu n'est avec lui. Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, aucun homme, s'il ne naît de nouveau, ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître, lorsqu'il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère, et naître de nouveau ? Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, aucun homme, s'il ne renaît de l'eau et de l'Esprit-Saint, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'esprit est esprit. Ne t'étonnes pas de ce que je t'ai dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut ; et tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d'où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l'esprit. Nicodème lui répondit : Comment cela peut-il se faire ? Jésus lui dit : Tu es maître en Israël, et tu ignores ces choses ? En vérité, en vérité, je te le dis, ce que nous savons, nous le disons, et ce que nous avons vu, nous l'attestons ; et vous ne recevez pas notre témoignage. Si je vous ai parlé des choses de la terre sans que vous ayez cru, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ? Personne n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme, qui est dans le ciel. Et comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n'est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il ne croit pas au nom du Fils unique de Dieu. Or voici quel est le jugement : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient condamnées. Mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce que c'est en Dieu qu'elles sont faites. Après cela, Jésus vint avec ses disciples dans le pays de Judée ; et il y demeurait avec eux, et baptisait. Jean baptisait aussi à Ennon, près de Salim, parce qu'il y avait là beaucoup d'eau. On y venait, et on y était baptisé. Car Jean n'avait pas encore été mis en prison. Or il s'éleva une dispute entre les disciples de Jean et les Juifs, touchant la purification. Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Maître, celui qui était avec toi au delà du Jourdain, et auquel tu as rendu témoignage, baptise maintenant, et tous vont à lui. Jean répondit : L'homme ne peut rien recevoir, qui ne lui ait été donné du ciel. Notre témoignage (problème d'enregistrement) Celui qui a l'épouse est l'époux ; mais l'ami de l'époux, qui se tient là et l'écoute, est ravi de joie à cause de la voix de l'époux (épouse). Cette joie qui est la mienne est complète. Il faut qu'il croisse, et que je diminue. Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous. Celui qui vient de la terre est de la terre, et parle de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; et il rend témoignage de ce qu'il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. Celui qui reçoit son témoignage certifie que Dieu est véridique. Car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que ce n'est pas avec mesure que Dieu donne l'Esprit. Le Père aime le Fils, et a tout remis entre ses mains. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. Jésus, ayant su que les pharisiens avaient appris qu'il faisait plus de disciples et baptisait plus que Jean (quoique Jésus ne baptisât pas lui-même ; c'étaient ses disciples qui baptisaient), quitta la Judée, et s'en alla de nouveau en Galilée. Or il fallait qu'il passât par la Samarie. Il vint donc dans une ville de Samarie, nommée Sichar, près du champ (de l'héritage) que Jacob avait donné à son fils Joseph. Or là était le puits de Jacob. Et Jésus, fatigué du chemin, était assis sur le puits. Il était environ la sixième heure. Une femme de la Samarie vint pour puiser de l'eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire. Car ses disciples étaient allés à la ville, pour acheter des vivres. Cette femme samaritaine lui dit : Comment vous, qui êtes Juif, me demandez-vous à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? Les Juifs, en effet, n'ont pas de rapports avec les Samaritains. Jésus lui répondit : Si tu connaissais le don de Dieu, et quel est celui qui te dit : Donne-moi à boire, peut-être lui aurais-tu fait toi-même cette demande, et il t'aurait donné de l'eau vive. La femme lui dit : Seigneur, vous n'avez rien pour puiser, et le puits est profond ; d'où avez-vous donc de l'eau vive ? Etes-vous plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif ; car l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donnez-moi de cette eau, afin que je n'aie plus soif, et que je ne vienne plus ici pour puiser. Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. La femme répondit : Je n'ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu as eu raison de dire : Je n'ai pas de mari ; car tu as eu cinq maris, et maintenant celui que tu as n'est pas ton mari ; en cela, tu as dit vrai. La femme lui dit : Seigneur, je vois bien que vous êtes un prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne, et vous, vous dites que Jérusalem est le lieu où il faut adorer. Jésus lui dit : Femme, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne, ni à Jérusalem, que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont de tels adorateurs que cherche le Père. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité. La femme lui dit : Je sais que le Messie (c'est-à-dire le Christ) doit venir ; lors donc qu'il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. Au même instant ses disciples arrivèrent, et ils s'étonnaient de ce qu'il parlait avec une femme. Cependant aucun ne lui dit : Que demandez-vous ? ou : Pourquoi parlez-vous avec elle ? La femme laissa donc là sa cruche, et s'en alla dans la ville. Et elle dit aux gens : Venez, et voyez un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? Ils sortirent donc de la ville, et vinrent auprès de lui. Cependant les disciples le priaient, en disant : Maître, mangez. Mais il leur dit : J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. Les disciples se disaient donc l'un à l'autre : Quelqu'un lui a-t-il apporté à manger ? Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, pour accomplir sonœuvre. Ne dites-vous pas : Encore quatre mois, et la moisson viendra ? Voici que je vous dis : Levez vos yeux, et voyez les campagnes qui blanchissent déjà pour la moisson. Et celui qui moissonne reçoit une récompense, et amasse du fruit pour la vie éternelle, afin que celui qui sème se réjouisse, aussi bien que celui qui moissonne. Car ici se vérifie cette parole : Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne. Je vous ai envoyés moissonner là où vous n'avez pas travaillé ; d'autres ont travaillé, et vous, vous êtes entrés dans leurs travaux. Or beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en lui, sur la parole de la femme qui lui rendait ce témoignage : Il m'a dit tout ce que j'ai fait. Les Samaritains, étant donc venus auprès de lui, le prièrent de demeurer chez eux ; et il y demeura deux jours. Et il y en eut un bien plus grand nombre qui crurent en lui, à cause de sa parole. Et ils disaient à la femme : Ce n'est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons ; car nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde. Deux jours après, il partit de là et s'en alla en Galilée. Car Jésus lui-même a rendu ce témoignage, qu'un prophète n'est pas honoré dans sa patrie. Lors donc qu'il vint en Galilée, les Galiléens l'accueillirent, parce qu'ils avaient vu tout ce qu'il avait fait à Jérusalem au jour de la fête ; car eux aussi ils étaient allés à la fête. Jésus vint donc de nouveau à Cana en Galilée, où il avait changé l'eau en vin. Et il y avait un officier du roi, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus venait de Judée en Galilée, il alla auprès de lui, et le pria de descendre, et de guérir son fils, qui était près de mourir. Jésus lui dit : Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croyez pas. L'officier lui dit : Seigneur, descendez avant que mon fils meure. Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla. Comme déjà il descendait, ses serviteurs vinrent au-devant de lui, et lui annoncèrent que son fils vivait. Il leur demanda l'heure à laquelle il s'était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l'a quitté. Le père reconnut que c'était à cette heure-là que Jésus lui avait dit : Ton fils vit ; et il crut, lui et toute sa maison. Ce fut là le second miracle que fit Jésus, après être revenu de Judée en Galilée. Après cela, il y avait une (la car note) fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. Or il y a à Jérusalem la piscine des Brebis (une piscine probatique, note), qui s'appelle en hébreu Bethsaïda, et qui a cinq portiques. Sous ces portiques étaient étendus un grand nombre de malades, d'aveugles, de boiteux, de paralytiques, qui attendaient le mouvement de l'eau. Car (un) l'ange du Seigneur descendait de temps en temps dans la piscine, et en agitait l'eau ; et celui qui descendait le premier dans la piscine après que l'eau avait été agité était guéri, quelle que fût sa maladie. Or il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, l'ayant vu couché et sachant qu'il était malade depuis longtemps déjà, lui dit : Veux-tu être guéri ? Le malade lui répondit : Seigneur, je n'ai personne pour me jeter dans la piscine lorsque l'eau a été agitée ; et pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton grabat, et marche. Et aussitôt cet homme fut guéri, et il prit son grabat, et marcha. Or ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri : C'est le sabbat ; il ne t'est pas permis d'emporter ton grabat. Il leur répondit : Celui-là même qui m'a guéri m'a dit : Prends ton grabat, et marche. Ils lui demandèrent : Quel est cet homme qui t'a dit : Prends ton grabat, et marche ? Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c'était ; car Jésus s'était retiré de la foule rassemblée en ce lieu. Plus tard, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici que tu as été guéri ; ne pèche plus désormais, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire. Cet homme alla, et annonça aux Juifs que c'était Jésus qui l'avait guéri. C'est pourquoi les Juifs poursuivaient Jésus, parce qu'il faisait ces choses le jour du sabbat. Mais Jésus leur répondit : Mon Père agit jusqu'à présent, et moi aussi j'agis. A cause de cela, les Juifs cherchaient encore davantage à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais parce qu'en outre il disait que Dieu était son Père, se faisant égal à Dieu. Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, si ce n'est ce qu'il voit faire au Père ; car tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait ; et il lui montrera desœuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'admiration. De même, en effet, que le Père ressuscite les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu'il veut. Car le Père ne juge personne ; mais il a remis tout le jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils, n'honore pas le Père qui l'a envoyé. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue vivront. Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné également au Fils d'avoir la vie en lui-même ; et il lui a donné le pouvoir d'exercer un jugement, parce qu'il est le Fils de l'homme. Ne vous étonnez pas de cela ; car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de Dieu ; et ceux qui auront fait le bien en sortiront pour la résurrection de la vie ; mais ceux qui auront fait le mal en sortiront pour la résurrection du jugement. Je ne puis rien faire de moi-même : selon ce que j'entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. Si c'est moi qui rends témoignage de moi-même, mon témoignage n'est pas vrai. C'est un autre qui rend témoignage de moi, et je sais que le témoignage qu'il rend de moi est vrai. Vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité. Pour moi, ce n'est pas d'un homme que je reçois le témoignage ; mais je dis cela afin que vous soyez sauvés. Jean était une lampe ardente et brillante ; et vous avez voulu vous réjouir une heure à sa lumière. Mais moi, j'ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car lesœuvres que le Père m'a données d'accomplir, lesœuvres mêmes que je fais, rendent de moi le témoignage que c'est le Père qui m'a envoyé. Le Père, qui m'a envoyé, a rendu lui-même témoignage de moi. Vous n'avez jamais entendu sa voix, ni contemplé sa face. Et vous n'avez pas sa parole demeurant en vous, parce que vous ne croyez pas à celui qu'il a envoyé. Vous scrutez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle ; ce sont elles aussi qui rendent témoignage de moi. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. Je n'accepte pas la gloire qui vient des hommes. Mais je vous connais, et je sais que vous n'avez pas l'amour de Dieu en vous. Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez. Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul ? Ne pensez pas que ce soit moi qui vous accuserai devant le Père ; celui qui vous accuse, c'est Moïse, en qui vous espérez. Car, si vous croyiez à Moïse, vous croiriez aussi en moi, puisque c'est de moi qu'il a écrit. Mais, si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? Après cela, Jésus s'en alla au-delà de la mer de Galilée, ou (c'est-à-dire) de Tibériade ; et une multitude nombreuse le suivait, parce qu'ils voyaient les miracles qu'il opérait sur les malades. Jésus monta donc sur une montagne, et là il s'assit avec ses disciples. Or la Pâque, jour de fête des Juifs, était proche. Ayant donc levé les yeux, et voyant qu'une très grande multitude venait à lui, Jésus dit à Philippe : Où achèterons-nous des pains pour leur donner à manger ? Mais il disait cela pour l'éprouver ; car, lui, il savait ce qu'il allait faire. Philippe lui répondit : Deux cents deniers de pains ne suffiraient pas pour que chacun en reçût un peu. Un de ses disciples, André, frère de Simon-Pierre, lui dit : Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons ; mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ? Jésus dit donc : Faites asseoir ces hommes. Or il y avait beaucoup d'herbe en ce lieu. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes. Jésus prit alors les pains, et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; il leur donna de même des poissons, autant qu'ils en voulaient. Lorsqu'ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Ramassez les morceaux qui sont restés, pour qu'ils ne se perdent pas. Ils les ramassèrent donc, et ils remplirent douze corbeilles avec les morceaux qui étaient restés des cinq pains d'orge, après que tous eurent mangé. Ces hommes, ayant donc vu le miracle qu'avait fait Jésus, disaient : Celui-ci est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde. Mais Jésus, sachant qu'ils allaient venir l'enlever pour le faire roi, s'enfuit de nouveau, tout seul, sur la montagne. Lorsque le soir fut venu, ses disciples descendirent au bord de la mer. Et étant montés dans une barque, ils s'avancèrent vers Capharnaüm, de l'autre côté de la mer. Or il faisait déjà nuit, et Jésus n'était pas venu à eux. Cependant la mer se soulevait, au souffle d'un grand vent. Lorsqu'ils eurent ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils virent Jésus qui marchait sur la mer, et qui s'approchait de la barque ; et ils eurent peur. Mais il leur dit : C'est moi, ne craignez pas. Ils voulurent alors le prendre dans la barque, et aussitôt la barque se trouva au lieu où ils allaient. Le lendemain, la foule qui était restée de l'autre côté de la mer remarqua qu'il n'y avait eu là qu'une seule barque, et que Jésus n'était pas entré dans cette barque avec ses disciples, mais que les disciples seuls étaient partis. Cependant d'autres barques arrivèrent de Tibériade, près du lieu où ils avaient mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâces. La foule, ayant donc vu que Jésus n'était pas là, non plus que ses disciples, monta dans les barques, et vint à Capharnaüm, cherchant Jésus. Et l'ayant trouvé de l'autre côté de la mer, ils lui dirent : Maître, quand êtes-vous venu ici ? Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains, et que vous avez été rassasiés. Travaillez en vue d'obtenir, non la nourriture qui périt, mais celle qui demeure pour la vie éternelle, et que le Fils de l'homme vous donnera ; car c'est lui que Dieu le Père a marqué de son sceau. Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? Jésus leur répondit : L'œuvre de Dieu est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. Ils lui dirent : Quel miracle faites-vous donc, afin que nous voyions et que nous croyions en vous ? que faites-vous ? Nos pères ont mangé la manne dans le désert, ainsi qu'il est écrit : Il leur a donné à manger le pain du ciel. Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel, mais c'est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel. Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent donc : Seigneur, donnez-nous toujours ce pain. Jésus leur dit : Je suis le pain de vie ; celui qui vient à moi n'aura pas faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. Mais, je vous l'ai dit, vous m'avez vu et vous ne croyez pas. Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors. Car je suis descendu du ciel, pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. Or la volonté du Père qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. La volonté de mon Père qui m'a envoyé, c'est que quiconque voit le Fils, et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi-même je le ressusciterai au dernier jour. Les Juifs murmuraient donc à son sujet, parce qu'il avait dit : Je suis le pain vivant, qui suis descendu du ciel. Et ils disaient : N'est-ce pas là Jésus, fils de Joseph, dont nous connaissons le père et la mère ? Comment donc dit-il : Je suis descendu du ciel ? Mais Jésus leur répondit : Ne murmurez pas entre vous. Personne ne peut venir à moi, si le Père, qui m'a envoyé, ne l'attire ; et moi je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés de Dieu. Quiconque a entendu le Père, et a reçu son enseignement, vient à moi. Non que quelqu'un ait vu le Père, si ce n'est celui qui vient de Dieu ; celui-là a vu le Père. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle. Je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. Voici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure pas. Je suis le pain vivant, qui suis descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, pour la vie du monde. Les Juifs disputaient donc entre eux, en disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? Jésus leur dit donc : En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair, et boit mon sang, a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui. Comme le Père qui m'a envoyé est vivant, et que, moi, je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra aussi par moi. C'est ici le pain qui est descendu du ciel. Ce n'est pas comme la manne, que vos pères ont mangée, après quoi ils sont morts. Celui qui mange ce pain vivra éternellement. Il dit ces choses en enseignant dans la synagogue, à Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, l'ayant entendu, dirent : Cette parole est dure, et qui peut l'écouter ? Mais Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit : Cela vous scandalise ? Et si vous voyiez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant ? C'est l'esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. Mais il en est quelques-uns parmi vous qui ne croient pas. Car, dès le commencement, Jésus savait ceux qui ne croyaient pas, et quel était celui qui le trahirait. Et Il disait : C'est pour cela que je vous ai dit que personne ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par mon Père. Dès lors beaucoup de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui. Jésus dit donc aux douze : Et vous, est-ce que vous voulez aussi vous en aller ? Simon-Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Vous avez les paroles de la vie éternelle. Et nous, nous avons cru et nous avons connu que vous êtes le Christ, le Fils de Dieu. Jésus leur répondit : Ne vous ai-je pas choisi au nombre de douze ? Et l'un de vous est un démon. Il parlait de Judas Iscariote, fils de Simon ; car c'était lui qui devait le trahir, quoiqu'il fût l'un des douze. Après cela, Jésus parcourait la Galilée ; car il ne voulait pas aller en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. Or la fête des Juifs, dite des Tabernacles (la Scénopégies, note), était proche. Et ses frères lui dirent : Pars d'ici, et va en Judée, afin que tes disciples voient aussi lesœuvres que tu fais. Car personne n'agit en secret, lorsqu'il cherche à paraître ; si tu fais ces choses, manifeste-toi au monde. Car ses frères non plus ne croyaient pas en lui. Jésus leur dit donc : Mon temps n'est pas encore venu ; mais votre temps à vous est toujours prêt. Le monde ne peut vous haïr ; mais moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises. Vous, montez à cette fête ; pour moi, je ne monte pas à cette fête, parce que mon temps n'est pas encore accompli. Aprés avoir dit cela, il demeura en Galilée. Mais, lorsque ses frères furent partis, il monta, lui aussi, à la fête, non pas publiquement, mais comme en secret. Les Juifs le cherchaient donc pendant la fête, et disaient : Où est-il ? Et il y avait une grande rumeur dans la foule à son sujet. Car les uns disaient : C'est un homme de bien ; les autres disaient : Non, mais il séduit les foules. Cependant personne ne parlait de lui publiquement, par crainte des Juifs. Or, vers le milieu de la fête, Jésus monta au temple, et il enseignait. Et les Juifs s'étonnaient, disant : Comment connaît-il les lettres (Ecritures), lui qui n'a pas étudié ? Jésus leur répondit : Ma doctrine n'est pas de moi, mais de celui qui m'a envoyé. Si quelqu'un veut faire la volonté de Dieu, il saura, au sujet de ma doctrine, si elle est de Dieu, ou si je parle de moi-même. Celui qui parle de lui-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l'a envoyé est véridique, et il n'y a pas d'injustice en lui. Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et aucun de vous n'accomplit la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? La foule répondit : Vous êtes possédé du démon ; qui est-ce qui cherche à vous faire mourir ? Jésus leur répliqua et dit : J'ai fait uneœuvre, et vous en êtes tous étonnés. Cependant Moïse vous a donné la circoncision (quoiqu'elle ne vienne pas de Moïse, mais des patriarches), et vous pratiquez la circoncision le jour du sabbat. Si un homme reçoit la circoncision le jour du sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irritez-vous contre moi, parce que j'ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ? Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice. Quelques-uns, qui étaient de Jérusalem, disaient : N'est-ce pas là celui qu'ils cherchent à faire mourir ? Et voilà qu'il parle publiquement, et ils ne lui disent rien. Est-ce que vraiment les autorités ont reconnu qu'il est le Christ ? Mais Celui-ci, nous savons d'où il est ; or, quand le Christ viendra, personne ne saura d'où il est. Jésus criait donc dans le temple, enseignant et disant : Vous me connaissez, et vous savez d'où je suis. Je ne suis pas venu de moi-même ; mais celui qui m'a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais, parce que je viens de lui, et que c'est lui qui m'a envoyé. Ils cherchaient donc à l'arrêter ; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n'était pas encore venue. Mais, parmi la foule, beaucoup crurent en lui ; et ils disaient : Le Christ, lorsqu'il viendra, fera-t-il plus de miracles que n'en fait celui-ci ? Les pharisiens entendirent la foule murmurer ces choses à son sujet ; et de concert avec les chefs, ils envoyèrent des agents (archers) pour l'arrêter. Jésus leur dit donc : Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis je m'en vais à celui qui m'a envoyé. Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où je serai, vous ne pouvez venir. Les Juifs dirent donc entre eux : Où ira-t-il, que nous ne le trouverons pas ? Ira-t-il vers ceux qui sont dispersés parmi les gentils, et instruira-t-il les gentils ? Que signifie cette parole qu'il a dite : Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas, et là où je serai, vous ne pouvez venir ? Le dernier jour, qui est le plus grand de la fête, Jésus se tenait debout, et criait, en disant : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Ecriture. Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l'Esprit n'avait pas encore été donné, parce que Jésus n'était pas encore glorifié. Plusieurs donc, parmi la foule, ayant entendu ces paroles, disaient : Celui-ci est vraiment le prophète. D'autres disaient : C'est le Christ. Mais quelques autres disaient : Est-ce que le Christ viendra de Galilée ? L'Ecriture ne dit-elle pas que le Christ viendra de la race de David, et du bourg de Bethléem, où était David ? Il y eut donc division dans la foule à son sujet. Quelques-uns d'entre eux voulaient l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. Les agents (archers) retournèrent donc vers les princes des prêtres et les pharisiens. Et ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l'avez-vous pas amené ? Les agents répondirent : Jamais homme n'a parlé comme cet homme. Les pharisiens leur répliquèrent : Est-ce que vous avez été séduits, vous aussi ? Y a-t-il quelqu'un des chefs ou des pharisiens qui ait cru en lui ? Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits. Nicodème, celui qui était venu trouver Jésus la nuit, et qui était l'un d'entre eux, leur dit : Notre loi condamne-t-elle un homme sans qu'on l'entende d'abord, et sans qu'on sache ce qu'il a fait ? Ils lui répondirent : Es-tu Galiléen, toi aussi ? Scrute les Ecritures, et tu verras que de la Galilée il ne sort pas de prophète. Et ils s'en retournèrent chacun dans sa maison. Or Jésus se rendit sur la montagne des Oliviers. Et, de grand matin, il vint de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui ; et s'étant assis, il les enseignait. Alors les scribes et les pharisiens lui amenèrent une femme surprise en adultère ; et ils la placèrent au milieu de la foule. Et ils dirent à Jésus : Maître, cette femme vient d'être surprise en adultère. Or Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Vous donc, que dites-vous ? Ils disaient cela pour le tenter, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, se baissant, écrivait avec son doigt sur la terre. Et comme ils persistaient à l'interroger, il se releva, et leur dit : Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette la pierre le premier. Puis, se baissant de nouveau, il écrivait sur la terre. Mais, ayant entendu cela, ils se retirèrent l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés ; et Jésus demeura seul avec cette femme, qui était debout au milieu. Alors Jésus, se relevant, lui dit : Femme, où sont ceux qui t'accusaient ? Personne ne t'a-t-il condamnée ? Elle dit : Personne, Seigneur. Jésus lui dit : Moi non plus, je ne te condamnerai pas ; va, et désormais ne pèche plus. Jésus leur parla de nouveau, en disant : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Les pharisiens lui dirent donc : Vous vous rendez témoignage à vous-même ; votre témoignage n'est pas vrai. Jésus leur répondit : Quoique je me rende témoignage à moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d'où je viens, et où je vais ; mais vous, vous ne savez pas d'où je viens, ni où je vais. Vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne ; et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul ; mais je suis avec le Père, qui m'a envoyé. Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai. Or je me rends témoignage à moi-même ; et le Père, qui m'a envoyé, me rend aussi témoignage. Ils lui disaient donc : Où est votre Père ? Jésus leur répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Jésus dit ces choses, enseignant dans le temple, au lieu où était le trésor ; et personne ne l'arrêta, parce que son heure n'était pas encore venue. Jésus leur dit encore : Je m'en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où je vais, vous ne pouvez venir. Les Juifs disaient donc : Est-ce qu'il se tuera lui-même, puisqu'il dit : Là où je vais, vous ne pouvez venir ? Et il leur dit : Vous, vous êtes d'en bas ; moi, je suis d'en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés ; car, si vous ne croyez pas à ce que je suis, vous mourrez dans votre péché. Ils lui dirent donc : Qui êtes-vous ? Jésus leur répondit : Je suis le principe, moi qui vous parle. J'ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger en vous. Mais celui qui m'a envoyé est véridique, et ce que j'ai appris de lui, je le dis dans le monde. Ils ne comprirent pas qu'il disait que Dieu était son Père. Jésus leur dit donc : Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m'a enseigné. Et celui qui m'a envoyé est avec moi, et il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. Comme il disait ces choses, beaucoup crurent en lui. Jésus disait donc aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous serez vraiment mes disciples, et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous n'avons jamais été esclaves de personne ; comment dites-vous : Vous serez libres ? Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque commet le péché est esclave du péché. Or l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; mais le fils y demeure toujours. Si donc le fils vous met en liberté, vous serez vraiment libres. Je sais que vous êtes fils d'Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n'a pas prise sur vous. Moi, je dis ce que j'ai vu chez mon Père ; et vous, vous faites ce que vous avez vu chez votre père. Ils lui répondirent : Notre père, c'est Abraham. Jésus leur dit : Si vous êtes fils d'Abraham, faites lesœuvres d'Abraham. Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi (homme) qui vous ai dit la vérité, que j'ai entendue de Dieu ; cela, Abraham ne l'a pas fait. Vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent : Nous ne sommes pas des enfants de fornication ; nous avons un seul père, Dieu. Jésus leur dit donc : Si Dieu était votre père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et que je suis venu ; je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est lui qui m'a envoyé. Pourquoi ne connaissez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez entendre ma parole. Vous avez le diable pour père, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été homicide dès le commencement, et il n'est pas demeuré dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et père du mensonge. Mais moi, quand je dis la vérité, vous ne me croyez pas. Qui de vous me convaincra de péché ? Si je vous dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ? Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. C'est pour cela que vous n'écoutez pas, parce que vous n'êtes pas de Dieu. Les Juifs lui répondirent donc, et lui dirent : N'avons-nous pas raison de dire que vous êtes un Samaritain et un possédé du démon ? Jésus répondit : Je ne suis pas possédé du démon, mais j'honore mon Père ; et vous, vous me déshonorez. Pour moi, je ne cherche pas ma propre gloire ; il est quelqu'un qui la cherche, et qui juge. En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. Les Juifs lui dirent : Maintenant nous connaissons que vous êtes possédé du démon. Abraham est mort, et les prophètes aussi ; et vous dites : Si quelqu'un garde ma parole, il ne goûtera jamais la mort. Etes-vous plus grand que notre père Abraham, qui est mort, et que les prophètes, qui sont morts aussi ? Qui prétendez-vous être ? Jésus répondit : Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien ; c'est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites qu'il est votre Dieu. Et vous ne le connaissez pas ; mais moi, je le connais ; et si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais, et je garde sa parole. Abraham, votre père, a tressailli de joie, désirant voir mon jour ; il l'a vu, et il s'est réjoui. Les Juifs lui dirent : Vous n'avez pas encore cinquante ans, et vous avez vu Abraham ? Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, je suis. Ils prirent donc des pierres, pour les jeter sur lui ; mais Jésus se cacha, et sortit du temple. Jésus, en passant, vit un homme aveugle de naissance. Et ses disciples lui demandèrent : Maître, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ? Jésus répondit : Ni lui n'a péché, ni ses parents ; mais c'est afin que lesœuvres de Dieu soient manifestées en lui. Il faut que j'accomplisse lesœuvres de celui qui m'a envoyé, pendant qu'il est jour ; la nuit vient, pendant laquelle personne ne peut travailler. Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive ; puis il oignit de cette boue les yeux de l'aveugle. Et il lui dit : Va, lave-toi dans la piscine de Siloé (nom qui signifie Envoyé). Il y alla donc, se lava, et revint voyant (clair). De sorte que ses voisins, et ceux qui l'avaient vu auparavant mendier, disaient : N'est-ce pas là celui qui était assis, et qui mendiait ? Les uns disaient : C'est lui. Et d'autres : Nullement, mais c'est quelqu'un qui lui ressemble. Mais lui, il disait : C'est moi. Ils lui dirent donc : Comment tes yeux ont-ils été ouverts ? Il répondit : Cet homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, et en a oint mes yeux, puis il m'a dit : Va à la piscine de Siloé, et lave-toi. J'y suis allé, et je me suis lavé, et je vois. Ils lui dirent : Où est-il ? Il répondit : Je ne sais pas. Ils amenèrent aux pharisiens celui qui avait été aveugle. Or c'était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. Les pharisiens lui demandèrent donc aussi comment il avait recouvré la vue. Et il leur dit : Il m'a mis de la boue sur les yeux, et je me suis lavé, et je vois. Là-dessus, quelques-uns des pharisiens disaient : Cet homme ne vient pas de Dieu, puisqu'il n'observe pas le sabbat. Mais d'autres disaient : Comment un homme pécheur pourrait-il faire de tels miracles ? Et il y avait division entre eux. Ils dirent donc de nouveau à l'aveugle : Toi, que dis-tu de celui qui t'a ouvert les yeux ? Il répondit : C'est un prophète. Mais les Juifs ne crurent pas qu'il eût été aveugle, et qu'il eût recouvré la vue, jusqu'à ce qu'ils eussent fait venir ses parents. Et ils les interrogèrent, en disant : Est-ce là votre fils, que vous dites être né aveugle ? Comment donc voit-il maintenant ? Les parents répondirent, en disant : Nous savons que c'est notre fils, et qu'il est né aveugle ; mais comment voit-il maintenant ? nous ne le savons pas ; ou qui lui a ouvert les yeux ? nous l'ignorons. Interrogez-le, il a l'âge ; qu'il parle pour lui-même. Ses parents dirent cela, parce qu'ils craignaient les Juifs ; car les Juifs étaient déjà convenus ensemble que, si quelqu'un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait chassé de la synagogue. C'est pour cela que ses parents dirent : Il a l'âge ; interrogez-le lui-même. Ils appelèrent donc une seconde fois l'homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : Rends gloire à Dieu ; nous savons que cet homme est un pécheur. Il leur dit : Si c'est un pécheur, je ne sais ; je sais une chose, c'est que j'étais aveugle, et que maintenant je vois. Ils lui dirent donc : Que t'a-t-il fait ? comment t'a-t-il ouvert les yeux ? Il leur répondit : Je vous l'ai déjà dit, et vous l'avez entendu ; pourquoi voulez-vous l'entendre de nouveau ? Est-ce que, vous aussi, vous voulez devenir ses disciples ? Alors ils l'accablèrent d'injures, et dirent : Toi, sois son disciple ; nous, nous sommes disciples de Moïse. Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-ci, nous ne savons d'où il est. Cet homme leur répondit, et dit : C'est ceci qui est étonnant, que vous ne sachiez pas d'où il est, et qu'il m'ait ouvert les yeux. Or nous savons que Dieu n'exauce pas les pécheurs ; mais si quelqu'un honore Dieu et fait sa volonté, c'est celui-là qu'il exauce. Jamais on n'a entendu dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né. Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. Ils lui répondirent : Tu es né tout entier dans le péché, et tu veux nous enseigner ? Et ils le jetèrent dehors. Jésus apprit qu'ils l'avaient jeté dehors ; et l'ayant rencontré, il lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ? Il lui répondit, et dit : Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? Et Jésus lui dit : Tu l'as vu, et celui qui te parle, c'est lui. Il répondit : Je crois, Seigneur. Et se prosternant, il l'adora. Alors Jésus dit : C'est pour un jugement que je suis venu dans ce monde, afin que ceux qui ne voient pas voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles. Quelques pharisiens, qui étaient avec lui, l'entendirent et lui dirent : Est-ce que nous sommes aveugles, nous aussi ? Jésus leur dit : Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché ; mais maintenant vous dites : Nous voyons ; c'est pour cela que votre péché demeure. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un larron. Mais celui qui entre par la porte est le pasteur des brebis. A celui-ci le portier ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle ses propres brebis par leur nom, et il les fait sortir. Et lorsqu'il a fait sortir ses propres brebis, il va devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. Elles ne suivent pas un étranger, mais elles le fuient ; car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. Jésus leur dit donc encore : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus sont des voleurs et des larrons, et les brebis ne les ont pas écoutés. Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera, et il sortira, et il trouvera des pâturages. Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient plus abondamment. Je suis le bon pasteur. Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. Mais le mercenaire, et celui qui n'est pas pasteur, à qui les brebis n'appartiennent pas, voit venir le loup, et abandonne les brebis, et s'enfuit ; et le loup ravit et disperse les brebis. Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se met pas en peine des brebis. Je suis le bon pasteur, et je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles écouteront ma voix, et il n'y aura qu'une seule bergerie et qu'un seul pasteur. C'est pour cela que le Père m'aime, parce que je donne ma vie pour la reprendre de nouveau. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre : tel est le commandement que j'ai reçu de mon Père. Il y eut encore une division parmi les Juifs, à cause de ces paroles. Beaucoup d'entre eux disaient : Il est possédé du démon, et il a perdu le sens ; pourquoi l'écoutez-vous ? D'autres disaient : Ce ne sont pas là les paroles d'un homme possédé du démon ; le démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ? Or on faisait à Jérusalem la fête de la Dédicace ; et c'était l'hiver. Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon. Les Juifs l'entourèrent donc, et lui dirent : Jusqu'à quand tiendrez-vous notre esprit en suspens ? Si vous êtes le Christ, dites-le nous clairement. Jésus leur répondit : Je vous parle, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent elles-mêmes témoignage de moi. Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Ce que mon Père m'a donné est plus grand que toutes choses, et personne ne peut le ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous ne sommes qu'un. Alors les Juifs prirent des pierres, pour le lapider. Jésus leur dit : Je vous ai montré beaucoup de bonnes œuvres, venant de mon Père ; pour laquelle de cesœuvres me lapidez-vous ? Les Juifs lui répondirent : Ce n'est pas pour une bonneœuvre que nous vous lapidons, mais pour un blasphème, et parce qu'étant homme, vous vous faites Dieu. Jésus leur répondit : N'est-il pas écrit dans votre loi : J'ai dit : Vous êtes des dieux ? Si elle appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée (et l'Ecriture ne peut être détruite), comment dites-vous à celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde : Tu blasphèmes, parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, et si vous ne voulez pas me croire, croyez à mes œuvres, afin que vous connaissiez et que vous croyiez que le Père est en moi, et moi dans le Père. Ils cherchaient donc à le saisir, mais il s'échappa de leurs mains. Et il s'en alla de nouveau au-delà du Jourdain, dans le lieu où Jean avait d'abord baptisé ; et il demeura là. Beaucoup vinrent à lui ; et ils disaient : Jean n'a fait aucun miracle ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai. Et beaucoup crurent en lui. Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, le bourg de Marie et de Marthe, sa sœur. Marie était celle qui oignit le Seigneur de parfum, et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux ; Lazare, qui était malade, était son frère. Ses sœurs envoyèrent donc dire à Jésus : Seigneur, voici que celui que vous aimez est malade. Entendant cela, Jésus leur dit : Cette maladie n'est (ne va) pas à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. Or Jésus aimait Marthe, et Marie sa sœur, et Lazare. Ayant donc appris qu'il était malade, il resta cependant deux jours encore dans le même lieu. Il dit ensuite à ses disciples : Retournons en Judée. Ses disciples lui dirent : Maître, les Juifs cherchaient récemment à vous lapider, et vous retournez là ? Jésus répondit : Le jour n'a-t-il pas douze heures ? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne se heurte pas, parce qu'il voit la lumière de ce monde ; mais, s'il marche pendant la nuit, il se heurte, parce qu'il n'a pas de lumière en lui. Après ces paroles, il leur dit : Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller. Ses disciples lui dirent donc : Seigneur, s'il dort, il sera sauvé. Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais ils crurent qu'il parlait de l'assoupissement du sommeil. Jésus leur dit donc alors clairement : Lazare est mort ; et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n'étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons auprès de lui. Thomas, appelé Didyme, dit alors aux autres disciples : Allons-y, nous aussi, et mourons avec lui. Jésus vint donc, et il trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le tombeau. Or Béthanie était près de Jérusalem, à environ quinze stades. Beaucoup de Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. Dès que Marthe eut appris que Jésus venait, elle alla au-devant de lui ; mais Marie était assise dans la maison. Marthe dit donc à Jésus : Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais je sais que, maintenant encore, tout ce que vous demanderez à Dieu, Dieu vous l'accordera. Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. Marthe lui dit : Je sais qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, quand même il serait mort, vivra, et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais. Crois-tu cela ? Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant, qui êtes venu dans ce monde. Lorsqu'elle eut dit ces choses, elle s'en alla, et appela Marie, sa sœur, à voix basse, en disant : Le Maître est là, et il te demande. Dès que Marie eut entendu, elle se leva aussitôt, et alla auprès de lui. Car Jésus n'était pas encore entré dans le bourg ; mais il était encore dans le lieu où Marthe l'avait rencontré. Cependant, les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison, et qui la consolaient, l'ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, en disant : Elle va au sépulcre, pour y pleurer. Lorsque Marie fut venue là où était Jésus, le voyant, elle tomba à ses pieds, et lui dit : Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort. Jésus, lorsqu'il la vit pleurer, et qu'il vit les Juifs qui étaient venus avec elle pleurer aussi, frémit en son esprit, et se troubla lui-même. Et il dit : Où l'avez-vous mis ? Ils lui dirent : Seigneur, venez et voyez. Et Jésus pleura. Les Juifs dirent donc : Voyez comme il l'aimait. Mais quelques-uns d'entre eux dirent : Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle-né, ne pouvait-il pas faire que celui-ci ne mourût pas ? Jésus, frémissant donc de nouveau en lui-même, vint au sépulcre. C'était une grotte, et une pierre était placée par-dessus. Jésus dit : Otez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà mauvais ; car il y a quatre jours qu'il est là. Jésus lui dit : Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? Ils enlevèrent donc la pierre. Et Jésus, levant les yeux en haut, dit : Père, je vous rends grâces de ce que vous m'avez écouté. Pour moi, je savais que vous m'écoutez toujours ; mais je parle ainsi à cause du peuple qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est vous qui m'avez envoyé. Ayant dit cela, il cria d'une voix forte : Lazare, viens dehors. Et aussitôt le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller. Beaucoup donc d'entre les Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et de Marthe, et qui avaient vu ce qu'avait fait Jésus, crurent en lui. Mais quelques-uns d'entre eux allèrent trouver les pharisiens, et leur dirent ce qu'avait fait Jésus. Les princes des prêtres (pontifes) et les pharisiens assemblèrent donc le conseil ; et ils disaient : Que ferons-nous ? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons agir ainsi, tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ruineront notre ville et notre nation. Mais l'un d'eux, nommé Caïphe, qui était le grand prêtre de cette année-là, leur dit : Vous n'y entendez rien, et vous ne réfléchissez pas qu'il vaut mieux pour vous qu'un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation, et non seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un seul corps les enfants de Dieu qui étaient dispersés. A partir de ce jour, ils pensaient donc à le faire mourir. C'est pourquoi Jésus ne se montrait plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s'en alla dans une région voisine du désert, dans une ville nommée Ephrem, et il demeurait là avec ses disciples. Or la Pâque des Juifs était proche, et beaucoup montèrent de cette région à Jérusalem avant la Pâque, pour se purifier. Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient les uns aux autres, debout dans le temple : Que pensez-vous de ce qu'il n'est pas venu à la fête ? Mais les princes des prêtres et les pharisiens avaient donné ordre que, si quelqu'un savait où il était, il le déclarât, afin qu'on le saisît. Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était mort Lazare, qu'il avait ressuscité. On lui fit là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. Alors Marie prit une livre de parfum de vrai nard, d'un grand prix, et en oignit les pieds de Jésus, et les essuya avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum. Un de ses disciples, Judas Iscariote, qui devait le trahir, dit : Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers, qu'on aurait donnés aux pauvres ? Il disait cela, non parce qu'il se souciait des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et qu'ayant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait. Jésus dit donc : Laissez-la, afin qu'elle réserve ce parfum pour le jour de ma sépulture. Car vous avez toujours des pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m'aurez pas toujours. Une grande multitude de Juifs apprirent qu'il était là, et ils vinrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare, qu'il avait ressuscité d'entre les morts. Or les princes des prêtres pensèrent à faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup d'entre les Juifs se retiraient d'eux à cause de lui, et croyaient en Jésus. Le lendemain, une foule nombreuse, qui était venu pour la fête, ayant appris que Jésus venait à Jérusalem, prit des branches de palmier, et alla au-devant de lui, en criant : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le (comme) roi d'Israël ! Jésus trouva un ânon, et s'assit dessus, ainsi qu'il est écrit : Ne crains pas, fille de Sion ; voici ton roi, qui vient assis sur le petit d'une ânesse. Les disciples ne comprirent pas d'abord ces choses ; mais, après que Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent alors qu'elles avaient été écrites à son sujet, et qu'ils les lui avaient faites. La foule qui était avec lui lorsqu'il avait appelé Lazare du tombeau, et l'avait ressuscité d'entre les morts, lui rendait témoignage. C'est pour cela aussi que la foule vint au-devant de lui, parce qu'ils avaient appris qu'il avait fait ce miracle. Les pharisiens dirent donc entre eux : Voyez-vous que nous ne gagnons rien ? voilà que tout le monde va après lui. Or il y avait là quelques gentils, de ceux qui étaient montés pour adorer au jour de la fête. Ils s'approchèrent de Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée ; et ils le priaient, en disant : Seigneur, nous voulons voir Jésus. Philippe vint, et le dit à André ; puis André et Philippe le dirent à Jésus. Jésus leur répondit : L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de froment qui tombe en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie, la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde, la conserve pour la vie éternelle. Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et là où je suis, mon serviteur sera aussi. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera. Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ? Père, délivrez-moi de cette heure. Mais c'est pour cela que je suis arrivé à cette heure. Père, glorifiez votre nom. Alors vint une voix du ciel : Je l'ai glorifié, et je le glorifierai encore. La foule qui était présente, et qui avait entendu, disait que c'était un coup de tonnerre. D'autres disaient : C'est un ange qui lui a parlé. Jésus répondit, et dit : Ce n'est pas pour moi que cette voix est venue, mais pour vous. C'est maintenant le jugement du monde ; c'est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors. Et moi, quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai tout à moi. Il disait cela, pour marquer de quelle mort il devait mourir. La foule lui répondit : Nous avons appris de la loi que le Christ demeure éternellement ; comment donc dites-vous : Il faut que le Fils de l'homme soit élevé ? Quel est ce Fils de l'homme ? Jésus leur dit : La lumière est encore pour un peu de temps parmi vous. Marchez pendant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous surprennent. Celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez des enfants de lumière. Jésus dit ces choses, puis il s'en alla, et se cacha d'eux. Quoiqu'il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne croyaient pas en lui, afin que s'accomplît la parole du prophète Isaïe, qui a dit : Seigneur, qui a cru à ce que nous faisons entendre ? et à qui le bras du Seigneur a-t-il été révélé ? C'est pour cela qu'ils ne pouvaient croire, car Isaïe a dit encore : Il a aveuglé leurs yeux, et il a endurci leur cœur, de peur qu'ils ne voient de leurs yeux, et qu'ils ne comprennent de leur cœur, et qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. Isaïe a dit cela lorsqu'il a vu sa gloire, et qu'il a parlé de lui. Cependant, même parmi les chefs, beaucoup crurent en lui ; mais, à cause des pharisiens, ils ne le confessaient pas, pour n'être pas chassés de la synagogue. Car ils ont aimé (aimèrent ou aimaient plus) la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu. Or Jésus s'écria, et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en celui qui m'a envoyé. Et celui qui me voit, voit celui qui m'a envoyé. Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Et si quelqu'un entend mes paroles, et ne les garde pas, ce n'est pas moi qui le juge ; car je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde. Celui qui me méprise, et qui ne reçoit pas mes paroles, a son juge : la parole même que j'ai annoncée le jugera au dernier jour. Car je n'ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m'a envoyé m'a lui-même prescrit ce que je dois dire, et comment (ce dont) je dois parler. Et je sais que son commandement est la vie éternelle. C'est pourquoi, les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites. Avant la fête de Pâque, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, Jésus, après avoir aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin. Et après le souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de le trahir, Jésus, sachant que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, et qu'il était sorti de Dieu, et qu'il retournait à Dieu, se leva de table et ôta ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s'en ceignit. Puis, il versa de l'eau dans un bassin, et commença à laver les pieds de ses disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Il vint donc à Simon-Pierre. Et Pierre lui dit : Vous, Seigneur, vous me lavez les pieds ? Jésus lui répondit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras plus tard. Pierre lui dit : Vous ne me laverez jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'auras pas de part avec moi. Simon-Pierre lui dit : Seigneur, non seulement mes pieds, mais aussi les mains et la tête. Jésus lui dit : Celui qui s'est baigné n'a plus besoin que de se laver les pieds, car il est pur tout entier. Et vous, vous êtes purs, mais non pas tous. Car il savait quel était celui qui le trahirait ; c'est pourquoi il dit : Vous n'êtes pas tous purs. Après qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut repris ses vêtements, s'étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m'appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car je vous ai donné l'exemple, afin que ce que je vous ai fait, vous le fassiez aussi. En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son maître, ni l'envoyé plus grand que celui qui l'a envoyé. Si vous savez ces choses, vous serez heureux, pourvu que vous les pratiquiez. Je ne parle pas de vous tous. Je connais ceux que j'ai choisis ; mais il faut que l'Ecriture s'accomplisse : Celui qui mange du pain avec moi, lèvera son talon contre moi. Dès maintenant je vous le dis, avant que la chose arrive, afin que, lorsqu'elle sera arrivée, vous croyiez à ce que je suis. En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque reçoit celui que j'aurai envoyé, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé. Lorsqu'il eut dit ces choses, Jésus fut troublé dans son esprit, et il fit cette déclaration, et il dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, l'un de vous me trahira. Les disciples se regardaient donc les uns les autres, ne sachant de qui il parlait. Mais l'un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus. Simon-Pierre lui fit signe, et lui dit : Quel est celui dont il parle ? Ce disciple, s'étant alors penché sur le sein de Jésus, lui dit : Seigneur, qui est-ce ? Jésus répondit : C'est celui à qui je présenterai du pain trempé. Et ayant trempé du pain, il le donna à Judas Iscariote, fils de Simon. Et quand il eut pris cette bouchée, Satan entra en lui. Et Jésus lui dit : Ce que tu fais, fais-le au plus tôt. Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. Car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus avait voulu lui dire : Achète ce qui nous est nécessaire pour la fête ; ou qu'il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres. Judas, ayant donc pris cette bouchée, sortit aussitôt. Et il était nuit. Lorsqu'il fut sorti, Jésus dit : Maintenant, le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu le glorifiera aussi en lui-même ; et c'est bientôt qu'il le glorifiera. Mes petits enfants, je ne suis plus que pour peu de temps avec vous. Vous me chercherez, et, ce que j'ai dit aux Juifs : Là ou je vais, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant. Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres ; (mais) que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. C'est en ceci que tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. Simon-Pierre lui dit : Seigneur, où allez-vous ? Jésus répondit : Là où je vais, tu ne peux me suivre maintenant ; mais tu me suivras plus tard. Pierre lui dit : Pourquoi ne pourrais-je pas vous suivre maintenant ? Je donnerai ma vie (mon âme) pour vous. Jésus lui répondit : Tu donneras ta vie (ton âme) pour moi ? En vérité, en vérité, je te le dis, le coq ne chantera pas avant que tu ne m'aies renié trois fois. Que votre cœur ne se trouble pas. Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit ; car je vais vous préparer une place (un lieu). Et lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place (un lieu), je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où vous allez ; comment pourrions-nous en savoir le chemin ? Jésus lui dit : Je suis la voie, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père, si ce n'est par moi. Si vous m'aviez connu, vous auriez aussi connu mon Père ; et bientôt vous le connaîtrez, et vous l'avez déjà vu. Philippe lui dit : Seigneur, montrez-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et vous ne me connaissez pas ? Philippe, celui qui me voit, voit aussi le Père. Comment peux-tu dire : Montrez-nous le Père ? Ne croyez-vous pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais le Père, qui demeure en moi, fait lui-même mes (les) œuvres. Ne croyez-vous pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Croyez-le du moins à cause de ces (mes) œuvres. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera lui-même lesœuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais auprès du Père. Et tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. Si vous m'aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet, afin qu'il demeure éternellement avec vous : l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit pas, et qu'il ne le connaît pas. Mais vous, vous le connaîtrez, parce qu'il demeurera avec vous, et qu'il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viendrai à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus. Mais vous, vous me verrez, parce que je vis, et que vous vivrez. En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous. Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime. Or celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et je l'aimerai aussi, et je me manifesterai à lui. Judas, non pas l'Iscariote, lui dit : Seigneur, d'où vient que vous vous manifesterez à nous, et non pas au monde ? Jésus lui répondit : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure. Celui qui ne m'aime pas ne garde pas mes paroles ; et la parole que vous avez entendue n'est pas de moi, mais de celui qui m'a envoyé, du Père. Je vous ai dit ces choses pendant que je demeurais avec vous. Mais le Paraclet, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n'est pas comme le monde la donne que je vous la donne. Que votre cœur ne se trouble pas, et qu'il ne s'effraye pas. Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens à vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais auprès du Père, parce que le Père est plus grand que moi. Et je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu'elles n'arrivent, afin que, lorsqu'elles seront arrivées, vous croyiez. Je ne vous parlerai plus guère désormais ; car le prince de ce monde vient, et il n'a aucun droit sur (rien en) moi ; mais il vient afin que le monde connaisse que j'aime le Père, et que je fais ce que le Père m'a ordonné. Levez-vous, sortons d'ici. Je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi, il le retranchera ; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émondera, afin qu'il porte plus de fruit. Vous êtes déjà purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, porte beaucoup de fruit ; car, sans moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il sera jeté dehors comme le sarment, et il séchera ; puis on le ramassera, et on le jettera au feu, et il brûlera. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. En ceci mon Père sera glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit, et que vous deveniez mes disciples. Comme le Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j'ai moi-même gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. Ceci est mon commandement : que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. Personne ne peut avoir un plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appellerai plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître. Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis, et je vous ai établis afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres. Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait à lui ; mais, parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé. Si je n'étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n'auraient pas de péché ; mais maintenant, ils n'ont pas d'excuse de leur péché. Celui qui me hait, hait aussi mon Père. Si je n'avais pas fait parmi eux desœuvres qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient pas de péché ; mais maintenant, ils ont vu, et ils ont haï et moi et mon Père, afin que la parole qui est écrite dans leur Loi soit accomplie : Ils m'ont haï sans sujet. Mais, lorsque le Paraclet que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité qui procède du Père, sera venu, il rendra témoignage de moi. Et vous aussi vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi depuis le commencement. Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez pas scandalisés. Ils vous chasseront des synagogues, et l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre hommage à Dieu. Et ils vous traiteront ainsi parce qu'ils ne connaissent ni le Père ni moi. Je vous ai dit ces choses afin que, lorsque l'heure en sera venue, vous vous souveniez que je vous les ai dites. Je ne vous les ai pas dites dès le commencement, parce que j'étais avec vous. Et maintenant, je vais à celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où allez-vous ? Mais, parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. Cependant, je vous dis la vérité : il vous est utile que je m'en aille ; car, si je ne m'en vais pas, le Paraclet ne viendra pas à vous ; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai. Et lorsqu'il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement. En ce qui concerne le péché, parce qu'ils n'ont pas cru en moi ; en ce qui concerne la justice, parce que je m'en vais à mon Père, et que vous ne me reverrez plus ; en ce qui concerne le jugement, parce que le prince de ce monde est déjà jugé. J'ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand cet Esprit de vérité sera venu, il vous enseignera toute vérité. Car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera l'avenir. Il me glorifiera, parce qu'il recevra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. Tout ce qu'a le Père est à moi. C'est pourquoi j'ai dit : Il recevra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je m'en vais auprès de mon Père. Alors, quelques-uns de ses disciples se dirent les uns aux autres : Que signifie ce qu'il nous dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et encore un peu de temps, et vous me verrez ; et : Parce que je m'en vais auprès du Père ? Ils disaient donc : Que signifie ce qu'il dit : Encore un peu de temps ? Nous ne savons de quoi il parle. Jésus connut qu'ils voulaient l'interroger, et il leur dit : Vous vous demandez entre vous pourquoi j'ai dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et encore un peu de temps, et vous me verrez. En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous gémirez, vous, et le monde se réjouira. Vous, vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie. Lorsqu'une femme enfante, elle a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais, lorsqu'elle a enfanté un fils, elle ne se souvient plus de la souffrance, dans la joie qu'elle a d'avoir mis un homme au monde. Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous verrai de nouveau, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous ravira votre joie. En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous demandez quelque chose à mon Père en mon nom, il vous le donnera. Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. Je vous ai dit ces choses en paraboles. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père. En ce jour-là, vous demanderez en mon nom ; et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous ; car le Père vous aime lui-même, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; je quitte de nouveau le monde, et je vais auprès du Père. Ses disciples lui dirent : Voici que, maintenant, vous parlez ouvertement, et vous ne dites plus de parabole. Maintenant nous savons que vous savez toutes choses, et que vous n'avez pas besoin que personne vous interroge ; voilà pourquoi nous croyons que vous êtes sorti de Dieu. Jésus leur répondit : Vous croyez à présent ? Voici que l'heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés, chacun de son côté, et où vous me laisserez seul. Mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Dans le monde, vous aurez des afflictions ; mais ayez confiance, j'ai vaincu le monde. Ayant dit ces choses, Jésus leva les yeux au ciel, et dit : Père, l'heure est venue ; glorifiez votre Fils, afin que votre Fils vous glorifie, en donnant, selon la puissance que vous lui avez accordée sur toute chair, la vie éternelle à tous ceux que vous lui avez donnés. Or la vie éternelle, c'est qu'ils vous connaissent, vous le seul vrai Dieu, et celui que vous avez envoyé, Jésus-Christ. Je vous ai glorifié sur la terre ; j'ai accompli l'œuvre que vous m'aviez donnée à faire. Et maintenant, glorifiez-moi, vous, Père, auprès de vous-même, de la gloire que j'ai eue auprès de vous, avant que le monde fût. J'ai manifesté votre nom aux hommes que vous m'avez donnés du milieu du monde. Ils étaient à vous, et vous me les avez donnés ; et ils ont gardé votre parole. Maintenant, ils savent que tout ce que vous m'avez donné vient de vous ; car je leur ai donné les paroles que vous m'avez données, et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de vous, et ils ont cru que vous m'avez envoyé. C'est pour eux que je prie ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que vous m'avez donnés, parce qu'ils sont à vous. Tout ce qui est à moi est à vous, et ce qui est à vous est à moi : et j'ai été glorifié en eux. Et déjà je ne suis plus dans le monde ; mais eux, ils sont dans le monde, et moi je viens à vous. Père saint, gardez en votre nom ceux que vous m'avez donnés, afin qu'ils soient un comme nous. Lorsque j'étais avec eux, je les gardais en votre nom. Ceux que vous m'avez donnés, je les ai gardés, et aucun d'eux ne s'est perdu, si ce n'est le fils de perdition, afin que l'Ecriture fût accomplie. Mais maintenant je viens à vous, et je dis ces choses dans le monde, afin qu'ils aient ma joie complète en eux-mêmes. Je leur ai donné votre parole, et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi non plus, je ne suis pas du monde. Je ne vous prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi non plus, je ne suis pas du monde. Sanctifiez-les dans la vérité. Votre parole est vérité. Comme vous m'avez envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. Ce n'est pas seulement pour eux que je prie, mais aussi pour ceux qui doivent croire en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme vous, Père, êtes en moi, et moi en vous, afin qu'ils soient, eux aussi, un en nous, pour que le monde croie que vous m'avez envoyé. Et la gloire que vous m'avez donné, je la leur ai donnée, afin qu'ils soient un, comme nous sommes un, nous aussi. Moi en eux, et vous en moi, afin qu'ils soient consommés dans l'unité, et que le monde connaisse que vous m'avez envoyé, et que vous les avez aimés, comme vous m'avez aimé. Père, je veux que, là où je suis, ceux que vous m'avez donnés y soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire que vous m'avez donnée, parce que vous m'avez aimé avant la création du monde. Père juste, le monde ne vous a pas connu ; mais moi, je vous ai connu, et ceux-ci ont connu que vous m'avez envoyé. Je leur ai fait connaître votre nom, et je le leur ferai connaître (encore), afin que l'amour dont vous m'avez aimé soit en eux, et moi aussi en eux. Après avoir dit ces choses, Jésus alla avec ses disciples au-delà du torrent de Cédron, où il y avait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples. Judas, qui le trahissait, connaissait aussi ce lieu, parce que Jésus y était souvent venu avec ses disciples. Judas, ayant donc pris la cohorte, et des gardes fournis par les princes des prêtres et les pharisiens, vint là avec des lanternes, des flambeaux et des armes. Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, vint au-devant d'eux, et leur dit : Qui cherchez-vous ? Ils lui répondirent : Jésus de Nazareth. Jésus leur dit : C'est moi. Or Judas, qui le trahissait, se tenait là aussi avec eux. Lors donc que Jésus leur eut dit : C'est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre. Il leur demanda (donc) de nouveau : Qui cherchez-vous ? Et ils dirent : Jésus de Nazareth. Jésus répondit : Je vous ai dit que c'est moi ; si donc c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci. Il dit cela, afin que s'accomplit cette parole qu'il avait dite : De ceux que vous m'avez donnés, je n'en ai perdu aucun. Alors Simon-Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du grand prêtre, et lui coupa l'oreille droite. Ce serviteur s'appelait Malchus. Mais Jésus dit à Pierre : Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je (donc) pas le calice que mon Père m'a donné ? La cohorte, et le tribun, et les satellites des Juifs prirent donc Jésus et le lièrent. Et ils l'emmenèrent d'abord chez Anne ; car il était le beau-père de Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là. Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs : Il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple. Cependant, Simon-Pierre suivait Jésus, avec un autre disciple. Ce disciple était connu du grand prêtre, et il entra avec Jésus dans la cour du grand prêtre ; mais Pierre se tenait dehors, près de la porte. L'autre disciple, qui était connu du grand prêtre, sortit donc, et parla à la portière, et fit entrer Pierre. Cette servante, qui gardait la porte, dit à Pierre : N'es-tu pas, toi aussi, des disciples de cet homme ? Il dit : Je n'en suis pas. Les serviteurs et les satellites se tenaient auprès du feu, parce qu'il faisait froid, et ils se chauffaient. Pierre était aussi avec eux, et se chauffait. Cependant, le grand prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine. Jésus lui répondit : J'ai parlé ouvertement au monde ; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s'assemblent, et je n'ai rien dit en secret. Pourquoi m'interroges-tu ? Demande à ceux qui m'ont entendu ce que je leur ai dit ; eux, ils savent ce que j'ai dit. Lorsqu'il eut dit cela, un des satellites, qui se trouvait là, donna un soufflet à Jésus, en disant : Est-ce ainsi que tu réponds au grand prêtre ? Jésus lui répondit : Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal ; mais, si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? Anne l'envoya lié à Caïphe, le grand prêtre. Or Simon-Pierre était là debout, et se chauffait. On lui dit donc : N'es-tu pas, toi aussi, de ses disciples ? Il le nia, en disant : Je n'en suis pas. Alors un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, lui dit : Est-ce que je ne t'ai pas vu dans le jardin avec lui ? Pierre le nia de nouveau ; et aussitôt le coq chanta. Ils conduisirent donc Jésus de chez Caïphe au prétoire. C'était le matin, et ils n'entrèrent pas eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la pâque. Pilate vint donc à eux dehors, et dit : Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? Ils lui répondirent : Si ce n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré. Pilate leur dit : Prenez-le vous-mêmes, et jugez-le selon votre loi. Mais les Juifs lui dirent : Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort. C'était afin que s'accomplît la parole que Jésus avait dite, lorsqu'il avait marqué de quelle mort il devait mourir. Pilate entra donc de nouveau dans le prétoire, et appela Jésus ; et il lui dit : Es-tu le roi des Juifs ? Jésus répondit : Dis-tu cela de toi-même, ou d'autres te l'ont-ils dit de moi ? Pilate répondit : Est-ce que je suis Juif, moi ? Ta nation et les princes des prêtres t'ont livré à moi ; qu'as-tu fait ? Jésus répondit : Mon royaume n'est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu, pour que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais (je l'assure, note) mon royaume n'est pas d'ici. Pilate lui dit alors : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis, je suis Roi. Voici pourquoi je suis né, et pourquoi je suis venu dans le monde : pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute ma voix. Pilate lui dit : Qu'est-ce que la vérité ? Et ayant dit cela, il sortit de nouveau, pour aller auprès des Juifs. Et il leur dit : Je ne trouve en lui aucune cause de condamnation (mort). Mais, c'est la coutume que je vous délivre quelqu'un à la fête de Pâque ; voulez-vous donc que je vous délivre le roi des Juifs ? Alors, de nouveau, ils crièrent tous en disant : Pas celui-ci, mais Barabbas. Or Barabbas était un brigand. Pilate prit donc alors Jésus, et le fit flageller. Et les soldats, ayant tressé une couronne d'épines, la mirent sur sa tête, et le revêtirent d'un manteau de pourpre. Puis, ils venaient auprès de lui, et disaient : Salut, roi des Juifs ; et ils lui donnaient des soufflets. Pilate sortit donc de nouveau, et dit aux Juifs : Voici que je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucune cause de condamnation (mort). Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : Voici l'homme ! Lorsque les princes des prêtres et les satellites le virent, ils criaient, en disant : Crucifie (-le), crucifie-le ! Pilate leur dit : Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ; car moi, je ne trouve en lui aucune cause de condamnation (mort). Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi, et selon notre loi il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu. Lorsque Pilate entendit cette parole, il craignit encore davantage. Et étant entré de nouveau dans le prétoire, il dit à Jésus : D'où es-tu ? Mais Jésus ne lui fit pas de réponse. Alors Pilate lui dit : Tu ne me parles pas ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et le pouvoir de te délivrer ? Jésus répondit : Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, s'il ne t'avait été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui m'a livré à toi est coupable d'un plus grand péché. Dès lors, Pilate cherchait à le délivrer. Mais les Juifs criaient, en disant : Si tu le délivres, tu n'es pas l'ami de César ; car quiconque se fait roi se déclare contre César. Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors, et s'assit sur le tribunal, au lieu appelé Lithostrotos ; en hébreu, Gabbatha. C'était le jour de la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure. Et il dit aux Juifs : Voici votre roi. Mais ils criaient : Ote-le, ôte-le (du monde) ; crucifie-le ! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi ? Les princes des prêtres répondirent : Nous n'avons pas d'autre roi que César. Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l'emmenèrent. Et, portant sa croix, il vint au lieu appelé Calvaire ; en hébreu, Golgotha. Là ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate rédigea aussi une inscription, qu'il plaça au-dessus de la croix. Il y était écrit : Jésus de Nazareth, roi des Juifs. Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, car le lieu où Jésus avait été crucifié était près de la ville. Elle était rédigée en hébreu, en grec et en latin. Mais les pontifes des Juifs disaient à Pilate : N'écris pas : Roi des Juifs ; mais écris qu'il a dit : Je suis le roi des Juifs. Pilate répondit : Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements, et en firent quatre parts ; une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique ; c'était une tunique sans couture, d'un seul tissu depuis le haut jusqu'en bas. Et ils dirent entre eux : Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera. C'était afin que s'accomplît cette parole de l'Ecriture : Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré ma tunique au sort. C'est là ce que firent les soldats. Cependant, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie-Madeleine. Ayant donc vu sa mère, et, auprès d'elle, le disciple qu'il aimait, Jésus dit à sa mère : Femme, voilà votre fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, à partir de cette heure, le disciple la prit chez lui. Après cela, Jésus, sachant que tout était accompli, afin que l'Ecriture fût accomplie, dit : J'ai soif. Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, la fixant à un rameau d'hysope, l'approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut prit le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et inclinant la tête, il rendit l'esprit. Or comme c'était la préparation, de peur que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, car ce jour de sabbat était solennel, les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes des suppliciés, et qu'on les enlevât. Les soldats vinrent donc, et rompirent les jambes au premier, puis à l'autre qui avait été crucifié avec lui. Etant ensuite venus à Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; mais un des soldats lui ouvrit le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau. Celui qui l'a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est véridique. Et il sait qu'il est vrai, afin que, vous aussi, vous croyiez. Car ces choses ont été faites, afin que l'Ecriture fût accomplie : Vous ne briserez aucun de ses os. Et ailleurs, l'Ecriture dit encore : Ils contempleront celui qu'ils ont percé. Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret, par crainte des Juifs, demanda à Pilate qu'il lui permît de prendre le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc, et prit le corps de Jésus. Nicodème, qui auparavant était venu auprès de Jésus pendant la nuit, vint aussi, apportant environ cent livres d'une composition de myrrhe et d'aloès. Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de linceuls, avec les aromates, comme c'est la coutume d'ensevelir chez les Juifs. Or il y avait, dans le lieu où il avait été crucifié, un jardin, et dans ce jardin un sépulcre neuf, où personne encore n'avait été mis. Ce fut donc là, à cause de la préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche, qu'ils déposèrent Jésus. Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine vint au sépulcre dès le matin, comme les ténèbres régnaient encore ; et elle vit que la pierre avait été ôtée du sépulcre. Elle courut donc, et vint auprès de Simon-Pierre, et de l'autre disciple que Jésus aimait. Et elle leur dit : Ils ont enlevé le Seigneur du sépulcre, et nous ne savons où ils l'ont mis. Pierre sortit donc avec cet autre disciple, et ils allèrent au sépulcre. Ils couraient tous deux ensemble ; mais cet autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre. Et s'étant baissé, il vit les linceuls posés à terre ; cependant, il n'entra pas. Simon-Pierre, qui le suivait, vint aussi, et entra dans le sépulcre ; et il vit les linceuls posés à terre, et le suaire, qu'on avait mis sur sa tête, non pas posé avec les linceuls, mais roulé à part, dans un autre endroit. Alors l'autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut. Car ils ne savaient pas encore, d'après l'Ecriture, qu'il fallait qu'il ressuscitât d'entre les morts. Les disciples s'en retournèrent donc chez eux. Cependant Marie se tenait dehors, près du sépulcre, pleurant. Et tout en pleurant elle se baissa, et regarda dans le sépulcre. Et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête, et l'autre aux pieds, à l'endroit où avait été déposé le corps de Jésus. Ils lui dirent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur, et que je ne sais où ils l'ont mis. Ayant dit cela, elle se retourna, et vit Jésus debout ; mais elle ne savait pas que ce fût Jésus. Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? qui cherches-tu ? Pensant que c'était le jardinier, elle lui dit : Seigneur, si c'est toi qui l'as enlevé, dis-moi où tu l'as mis, et je l'emporterai. Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit : Rabboni (c'est-à-dire, Maître) ! Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie Madeleine vint annoncer aux disciples : J'ai vu le Seigneur, et voici ce qu'il m'a dit. Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, comme les portes du lieu où les disciples étaient assemblés étaient fermées, par crainte des Juifs, Jésus vint, et se tint au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Et après avoir dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc, en voyant le Seigneur. Et il leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme mon Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Ayant dit ces mots, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez l'Esprit-Saint. Les péchés seront remis à ceux auxquels vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux auxquels vous les retiendrez. Or Thomas, l'un des douze, appelé Didyme, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains le trou des clous, et si je ne mets mon doigt à la place des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai pas. Huit jours après, les disciples étaient enfermés de nouveau, et Thomas avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées ; et il se tint au milieu d'eux, et dit : La paix soit avec vous ! Ensuite il dit à Thomas : Introduis ton doigt ici, et vois mes mains ; approche aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais fidèle (croyant). Thomas répondit, et lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, Thomas, tu as cru ; heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru ! Jésus fit encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Ceux-ci ont été écrits, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et que, le croyant, vous ayez la vie en son nom. Après cela, Jésus se manifesta de nouveau à ses disciples, près de la mer de Tibériade. Il se manifesta ainsi. Simon-Pierre et Thomas, appelé Didyme, et Nathanaël, qui était de Cana en Galilée, et les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples, étaient ensemble. Simon-Pierre leur dit : Je vais pêcher. Ils lui dirent : Nous y allons aussi avec toi. Ils sortirent donc, et montèrent dans une barque ; et cette nuit-là, ils ne prirent rien. Le matin étant venu, Jésus parut sur le rivage ; mais les disciples ne reconnurent pas que c'était Jésus. Jésus leur dit donc : Enfants, n'avez-vous rien à manger ? Ils lui dirent : Non. Il leur dit : Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le retirer, à cause de la multitude des poissons. Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : C'est le Seigneur. Dès que Simon-Pierre eut entendu que c'était le Seigneur, il se ceignit de sa tunique, car il était nu, et il se jeta à la mer. Les autres disciples vinrent avec la barque, car ils étaient peu éloignés de la terre (environ de deux cents coudées), tirant le filet plein de poissons. Lorsqu'ils furent descendus à terre, ils virent des charbons allumés, et du poisson placé dessus, et du pain. Jésus leur dit : Apportez quelques-uns des poissons que vous venez de prendre. Simon-Pierre monta dans la barque, et tira à terre le filet, plein de cent cinquante trois gros poissons. Et quoiqu'il y en eût tant, le filet ne fut pas rompu. Jésus leur dit : Venez, mangez. Et aucun de ceux qui prenaient part au repas n'osait lui demander : Qui êtes-vous ? car ils savaient que c'était le Seigneur. Jésus vint, prit le pain, et le leur donna, ainsi que du poisson. C'était la troisième fois que Jésus se manifestait à ses disciples, depuis qu'il était ressuscité d'entre les morts. Après qu'ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit de nouveau : Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit pour la troisième fois : Simon fils de Jean, m'aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu'il lui avait dit pour la troisième fois : M'aimes-tu ? et il lui répondit : Seigneur, vous savez toutes choses ; vous savez que je vous aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. En vérité, en vérité, je te le dis, lorsque tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais ; mais lorsque tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra et te conduira où tu ne voudras pas. Or il dit cela pour marquer par quelle mort il devait glorifier Dieu. Et, après avoir ainsi parlé, il lui dit : Suis-moi. Pierre, s'étant retourné, vit venir derrière lui le disciple que Jésus aimait, et qui, pendant la cène, s'était reposé sur son sein, et avait dit : Seigneur, quel est celui qui vous trahira ? Pierre donc, l'ayant vu, dit à Jésus : Seigneur, celui-ci, que deviendra-t-il ? Jésus lui dit : Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? Toi, suis-moi. Le bruit courut donc, parmi les frères, que ce disciple ne mourrait pas. Cependant, Jésus n'avait pas dit : Il ne mourra pas ; mais : Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? C'est ce disciple qui rend témoignage de ces choses et qui les a écrites ; et nous savons que son témoignage est véridique. Il y a encore beaucoup d'autres choses que Jésus a faites ; si on les écrivait une à une, je ne pense pas que le monde entier pût contenir les livres que l'on devrait écrire.
Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé Apôtre, mis à part pour l'Evangile de Dieu, que Dieu avait promis auparavant par ses prophètes dans les saintes Ecritures\line Ainsi, en disant qu'ils étaient sages, ils sont devenus fous, touchant son Fils, qui lui est né de la race de David, selon la chair ; qui a été prédestiné comme Fils de Dieu avec puissance, selon l'esprit de sainteté (sanctification), par sa résurrection d'entre les morts ; Jésus-Christ notre Seigneur ; par qui nous avons reçu la grâce et l'apostolat, pour faire obéir à la foi toutes les nations en son nom ; au rang desquelles vous êtes aussi, ayant été appelés par Jésus-Christ : à tous ceux qui sont à Rome, bien-aimés de Dieu, appelés saints. Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu, notre Père, et par le Seigneur Jésus-Christ ! En premier lieu, je rends grâces à mon Dieu par Jésus-Christ pour vous tous, de ce que votre foi est renommée (annoncée) dans le monde entier. Car le Dieu que je sers en mon esprit dans l'Evangile de son Fils m'est témoin que je fais sans cesse mention de vous dans (toutes) mes prières, demandant continuellement que je puisse avoir enfin, par sa volonté, quelque voie favorable pour aller vers vous. Car je désire vous voir, pour vous communiquer quelque grâce spirituelle, afin de vous affermir ; c'est-à-dire afin que, chez vous, nous recevions une consolation mutuelle par la foi qui nous est commune, à vous et à moi. Aussi je ne veux pas que vous ignoriez, mes frères, que je me suis souvent proposé d'aller chez vous (j'en ai été empêché jusqu'à présent), pour obtenir aussi quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations. Je me dois aux Grecs et aux barbares, aux savants (sages) et aux ignorants (simples). Ainsi, autant qu'il dépend de moi, j'ai à cœur de vous annoncer l'Evangile, à vous aussi qui êtes à Rome. En effet, je ne rougis pas de l'Evangile ; car il est une force (la force) de Dieu, pour le salut de tout croyant, premièrement du Juif, puis du Grec. Car la justice de Dieu y est révélée par la foi et pour la foi, ainsi qu'il est écrit : Le juste vivra par la foi. En effet, la colère de Dieu se révèle (éclatant) du haut du ciel contre toute l'impiété et l'injustice de ces hommes qui retiennent la vérité de Dieu dans l'injustice ; car ce que l'on connaît sur Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, ses perfections invisibles sont devenues visibles depuis la création du monde, (par la connaissance que ses œuvres en donnent ?) ; de même sa puissance éternelle et sa divinité : de sorte qu'ils sont inexcusables, parce qu'ayant connu Dieu, ils ne l'ont pas glorifié comme Dieu, et ne lui ont pas rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur insensé a été obscurci. et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible contre une image représentant l'homme corruptible, et les oiseaux, et les quadrupèdes, et les reptiles. C'est pourquoi Dieu les a livrés aux désirs de leur(s) cœur(s), à l'impureté, en sorte qu'ils ont déshonoré eux-mêmes leurs propres corps : eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni dans tous les siècles. Amen. C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions honteuses ; car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre la nature. De même aussi les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont embrasés dans leurs désirs les uns pour les autres, les hommes commettant l'infamie avec les hommes, et recevant en eux-mêmes le salaire dû à leur égarement. Et comme ils n'ont pas montré qu'ils avaient la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un sens réprouvé, de sorte qu'ils ont fait des choses qui ne conviennent pas : remplis de toute iniquité, de malice, de fornication, d'avarice, de méchanceté ; pleins d'envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité ; délateurs, médisants, haïs de Dieu, insolents (violents), orgueilleux, hautains, inventeurs du mal, désobéissants à leurs parents, inintelligents, dissolus, sans affection, sans loyauté, sans miséricorde. Ayant connu la justice de Dieu, ils n'ont pas compris que ceux qui font de telles choses sont dignes de mort, et non seulement ceux qui les font, mais encore ceux qui approuvent ceux qui les font. C'est pourquoi tu es inexcusable, ô homme, qui que tu sois, qui juges les autres ; car en jugeant autrui, tu te condamnes toi-même, puisque tu fais les choses mêmes que tu juges. Car nous savons que le jugement de Dieu contre ceux qui se conduisent ainsi est conforme à la vérité. Penses-tu (donc), ô homme, qui juges ceux qui font de telles choses, et qui les fais toi-même, que tu échapperas au jugement de Dieu ? Est-ce que tu méprises les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité ? Ignores-tu que la bonté de Dieu t'invite à la pénitence ? Cependant, par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres : à ceux qui, par la persévérance dans les bonnes œuvres, cherchent la gloire, l'honneur et l'immortalité, la vie éternelle ; mais à ceux qui ont l'esprit de dispute, et qui ne se rendent pas à la vérité, mais qui suivent l'iniquité, la colère et l'indignation. Tribulation et angoisse sur toute âme d'homme qui fait (le) mal : sur le Juif d'abord, puis sur le Grec. Mais gloire et honneur et paix sur quiconque fait le bien : sur le Juif d'abord, puis sur le Grec. Car Dieu ne fait pas acception de(s) personnes. Et ainsi tous ceux qui auront péché sans avoir la loi, périront sans la loi ; et tous ceux qui auront péché, ayant la loi, seront jugés par la loi. [Car ce ne sont pas ceux qui entendent la loi qui sont justes devant Dieu ; mais ce sont ceux qui accomplissent (les observateurs de) la loi qui seront justifiés. Lors donc que les païens (gentils), qui n'ont pas la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, tout en n'ayant pas la loi, ils se tiennent à eux-mêmes lieu de loi : Ils montrent que l'œuvre de la loi est écrite dans leur cœur, leur conscience leur rendant témoignage, et leurs pensées les accusant, ou même les défendant tour à tour.] (on le verra) Au jour où, selon mon Evangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes. Mais toi, qui portes le nom de Juif, qui te reposes sur la loi, qui te glorifies en Dieu, qui connais sa volonté, et qui, instruit par la loi, sais discerner ce qui est (le) plus utile, tu te flattes d'être le guide des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, le docteur des ignorants, le maître des enfants, d'avoir dans la loi la règle de la science et de la vérité. Toi donc, qui instruis les autres, tu ne t'instruis pas toi-même ; tu prêches qu'on ne doit pas voler, et tu voles ; tu dis de ne pas commettre d'adultères, et tu commets l'adultère ; tu as en abomination les idoles, et tu fais des sacrilèges ; tu te glorifies dans la loi, et tu déshonores Dieu par la transgression de la loi. Car le nom de Dieu est blasphémé à cause de vous parmi les nations, ainsi qu'il est écrit. (A la vérité,) La circoncision est utile, sans doute, si tu accomplis la loi ; mais si tu transgresses la loi, avec ta circoncision tu deviens incirconcis. Si donc l'incirconcis observe les ordonnances de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas tenue pour circoncision ? Et (bien plus) l'incirconcis de nature, qui accomplit la loi, ne te jugera-t-il pas, toi qui, avec la lettre de la loi et la circoncision, es un violateur de la loi ? Car le Juif, ce n'est pas celui qui l'est au dehors ; et la circoncision n'est pas celle qui paraît au dehors, dans la chair : mais le Juif est celui qui l'est intérieurement, et la circoncision est celle du cœur, qui a lieu selon l'esprit, et non selon la lettre ; de ce Juif la louange ne vient pas des hommes, mais de Dieu. Quelle est donc la prérogative du Juif ? ou quelle est l'utilité de la circoncision ? Elles sont grandes de toutes manières ; et premièrement en ce que les oracles de Dieu ont été confiés aux Juifs. Qu'importe, en effet, si quelques-uns d'entre eux n'ont pas cru ? Leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu ? Non, certes (sans doute). Dieu est véridique, et tout homme est menteur, selon ce qu'il est écrit : Afin que vous soyez reconnu fidèle dans vos paroles, et que vous triomphiez lorsqu'on vous juge. Mais si notre iniquité met en relief la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu n'est-il pas injuste en laissant agir sa colère ? (Je parle à la manière des hommes.) Non, certes (pas du tout) ; autrement, comment Dieu jugerait-il ce monde ? Car si, par mon mensonge (infidélité), la vérité de Dieu a éclaté davantage pour sa gloire, pourquoi suis-je moi-même encore jugé comme pécheur ? Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu'il en arrive du bien (comme quelques-uns, qui nous calomnient, nous accusent de dire) ? Leur condamnation est juste. Quoi donc ? L'emportons-nous sur eux ? Nullement ; car nous avons déjà prouvé que les Juifs et les Grecs sont tous sous l'empire du péché ; selon qu'il est écrit : Il n'y a pas un seul juste. Nul n'est intelligent (ne comprend), personne ne cherche Dieu. Ils se sont tous égarés, ils sont tous devenus inutiles ; il n'y en a pas qui fasse le bien, il n'y en a pas un seul. Leur gosier est un sépulcre ouvert ; ils se sont servis de leurs langues pour tromper ; un venin d'aspic est sous leurs lèvres. Leur bouche est pleine de malédiction et d'amertume. Leurs pieds sont agiles pour répandre le sang. La désolation et le malheur sont sur leurs voies, et ils ne connaissent pas le chemin de la paix. La crainte de Dieu n'est pas devant les (leurs) yeux. Or nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde devienne soumis à Dieu ; car nulle chair ne sera justifiée devant lui par les œuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché. Mais maintenant, sans la loi, a été manifestée la justice de Dieu, à laquelle la loi et les prophètes rendent témoignage. Or la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ est pour tous ceux et sur tous ceux qui croient en lui. Car il n'y a pas de distinction, parce que tous ont péché, et ont besoin de la gloire de Dieu, étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ. C'est lui que Dieu avait destiné à être une victime de propitiation, par la foi en son sang, pour manifester sa justice par le pardon des péchés passés, que Dieu a supportés (avec tant de patience) ; pour manifester, dis-je, sa justice dans le temps présent, montrant qu'il est juste, et qu'il justifie celui qui a la foi en Jésus-Christ. Où est donc le sujet de te glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? celle des œuvres ? Non ; mais par la loi de la foi. Car nous estimons (reconnaissons) que l'homme est justifié par la foi, sans lesœuvres de la loi. Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l'est-il pas aussi des païens (gentils) ? Oui, il l'est aussi des païens (gentils). Car il n'y a qu'un seul Dieu, qui justifie les circoncis par la foi, et les incirconcis par la foi. Détruisons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! au contraire, nous établissons la loi. Quel avantage dirons-nous donc qu'Abraham, notre père, a obtenu selon la chair ? Car si Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu. En effet, que dit l'Ecriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Or à celui qui fait une œuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une dette. Et à celui qui ne fait pas d'œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice, selon le décret de la grâce de Dieu. C'est ainsi que David parle du bonheur de l'homme agréable à Dieu, à qui la justice est imputée sans lesœuvres : Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts. Heureux l'homme à qui Dieu (le Seigneur) n'a pas imputé de péché. Or ce bonheur (cette béatitude) est-il seulement pour les circoncis, ou est-il aussi pour les incirconcis ? Car nous disons que la foi d'Abraham lui fut imputée à justice. Comment (Quand) donc lui a-t-elle été imputée ? Est-ce après sa circoncision, ou lorsqu'il était incirconcis ? Ce n'est pas après la circoncision, mais lorsqu'il était incirconcis. Et il reçut le signe de la circoncision comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi, lorsqu'il était encore incirconcis ; afin d'être le père de tous ceux qui croient n'étant pas circoncis, pour que leur foi leur soit aussi imputée à justice ; et d'être le père des circoncis, qui non seulement ont reçu la circoncision, mais encore qui suivent les traces de la foi que notre père Abraham eut lorsqu'il était encore incirconcis. En effet, ce n'est pas par la loi qu'a été faite à Abraham, ou à sa postérité, la promesse d'avoir le monde pour héritage ; mais c'est par la justice de la foi. Car si les héritiers le sont par la loi, la foi est rendue vaine, la promesse est abolie. En effet, la loi produit la colère, puisque, là où il n'y a pas de loi, il n'y a pas de transgression (prévarication). C'est donc par la foi que vient l'héritage (la promesse), afin qu'elle soit gratuite et assurée à toute la postérité d'Abraham, non seulement à celle qui a reçu la loi, mais encore à celle qui a la foi d'Abraham, notre père à tous. (selon qu'il est écrit : Je t'ai établi le père de nations nombreuses) ; il l'est devant Dieu, auquel il a cru, qui rend la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont pas, comme celles qui sont. Ayant espéré contre l'espérance (même), il a cru qu'il deviendrait le père de nations nombreuses, selon qu'il lui avait été dit : Telle sera ta postérité. Il ne s'affaiblit pas dans sa foi, et il ne considéra pas que son corps était usé, puisqu'il avait déjà près de cent ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants. Il n'hésita pas, par défiance, au sujet de la promesse, rendant gloire à Dieu, très pleinement persuadé qu'il est puissant pour faire tout ce qu'il a promis. C'est pourquoi cela lui a été imputé à justice. Mais ce n'est pas pour lui seul qu'il est écrit que cela a été imputé à justice ; c'est aussi pour nous, à qui cela sera imputé de même ; pour nous qui croyons en celui qui a ressuscité d'entre les morts Jésus-Christ Notre Seigneur, lequel a été livré pour nos péchés, et qui est ressuscité pour notre justification. Etant donc justifiés par la foi, ayons (nous avons) la paix avec Dieu par Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons aussi d'avoir accès par la foi à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes (nous sommes établis), et de nous glorifier dans l'espérance de la gloire des enfants de Dieu. Et non seulement cela, mais nous nous glorifions même dans les afflictions (tribulations), sachant que l'affliction (tribulation) produit la patience ; la patience l'épreuve, et l'épreuve l'espérance ; (or l'espérance ne confond pas,) parce que l'amour (la charité) de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit-Saint, qui nous a été donné. Car pourquoi, lorsque nous étions encore faibles (infirmes), le Christ est-il mort, au temps marqué, pour les impies ? Car à peine quelqu'un mourrait-il pour un juste ; peut-être, néanmoins, quelqu'un se résoudrait-il à mourir pour un homme de bien. Mais Dieu fait éclater (témoigne) son amour pour nous en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, (au temps marqué) le Christ est mort pour nous. A plus forte raison donc, maintenant que nous avons été justifiés dans son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. En effet, si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par Notre-Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation. C'est pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans ce monde, et par le péché la mort, ainsi la mort a passé dans tous les hommes, par celui en qui tous ont péché. Car jusqu'à la loi le péché était dans le monde ; mais le péché n'était pas imputé, puisque la loi n'existait pas. Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. Mais il n'en est pas du don comme du péché : car si, par le péché d'un seul, beaucoup sont morts, à plus forte raison la grâce et le don de Dieu se sont-ils répandus abondamment sur un grand nombre par la grâce d'un seul homme, Jésus-Christ. Et il n'en est pas du don comme du péché unique (venu par un seul) ; car le jugement est devenu condamnation pour un seul péché (vient d'un seul), tandis que la grâce est devenue (de la) justification après (délivre de) des fautes nombreuses. Si donc, par la faute d'un seul, la mort a régné par ce seul homme, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce, et du don, et de la justice, régneront-ils dans la vie par un seul, Jésus-Christ. Ainsi donc, de même que par la faute d'un seul, la condamnation atteint tous les hommes, de même, par la justice d'un seul, la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes. Car, comme beaucoup sont devenus pécheurs par la désobéissance d'un seul homme, de même beaucoup seront rendus justes par l'obéissance d'un seul. Or la loi est survenue pour que la faute abondât ; mais là où la faute a abondé, la grâce a surabondé, afin que, comme le péché a régné pour la mort, de même la grâce régnât aussi par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Que dirons-nous ? Demeurerons-nous dans le péché pour que la grâce abonde ? Loin de là ! Car nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore en lui ? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? Car nous avons été ensevelis avec lui par le baptême pour mourir, afin que, comme le Christ est ressuscité d'entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions dans une vie nouvelle. Car si nous avons été faits une même plante avec lui par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable ; sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, et que désormais nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est justifié du péché. Or, si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec le Christ, sachant que le Christ ressuscité d'entre les morts ne meurt plus, que la mort n'aura plus d'empire sur lui. Car en tant qu'il est mort pour le péché, il est mort une fois pour toutes ; mais en tant qu'il vit, il vit pour Dieu. Vous donc aussi, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour (à) Dieu en Jésus-Christ Notre Seigneur. Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel, en sorte que vous obéissiez à ses convoitises. Et n'abandonnez pas vos membres au péché comme des armes d'iniquité ; mais donnez-vous à Dieu comme devenus vivants, de morts que vous étiez, et donnez à Dieu vos membres comme des armes (instruments) de justice. Car le péché n'aura pas d'empire sur vous, puisque vous n'êtes plus sous la loi, mais sous la grâce. Quoi donc ! Pécherons-nous parce que nous ne sommes plus sous la loi, mais sous la grâce ? Loin de là ! Ne savez-vous pas que lorsque vous vous faites les esclaves de quelqu'un pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour y trouver la mort, soit de l'obéissance pour y trouver la justice ? Mais grâces soient rendues à Dieu de ce qu'après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi (du fond) de cœur au modèle de doctrine sur lequel vous avez été formés. Ainsi, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. Car de même que vous avez livré vos membres au service de l'impureté et de l'iniquité, pour commettre l'iniquité, livrez-les de même maintenant au service de la justice, pour votre sanctification. Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. Quel fruit avez-vous donc tiré alors des choses dont vous rougissez maintenant ? Car leur fin, c'est la mort. Mais maintenant, affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sanctification, et pour fin la vie éternelle. Car la solde du péché, c'est la mort ; mais la grâce de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ Notre Seigneur. Ignorez-vous, mes frères (car je parle à des personnes (ceux) qui connaissent la loi), que la loi a de l'autorité sur l'homme aussi longtemps (que pendant le temps) qu'il vit ? Ainsi une femme mariée est liée par la loi à son mari, tant qu'il est vivant ; mais si son mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle se donne à un autre homme, elle sera appelée adultère ; mais si son mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu'elle n'est pas adultère si elle se donne à un autre homme. C'est pourquoi, mes frères, vous aussi vous êtes morts à la loi par le corps du Christ, afin d'appartenir à un autre qui est ressuscité des morts, afin que nous produisions des fruits pour Dieu. Car lorsque nous étions dans la chair, les passions coupables, excitées par la loi, agissaient dans nos membres, et leur faisaient produire des fruits pour la mort. Mais maintenant nous avons été dégagés de la loi de mort dans laquelle nous étions retenus ; de sorte que nous servons dans la nouveauté de l'esprit, et non dans la vétusté de la lettre. Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là ! Mais je n'ai connu le péché que par la loi ; car je n'aurais pas connu la concupiscence, si la loi n'eût dit : Tu ne convoiteras pas. Mais le péché, ayant saisi l'occasion, a produit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises (toute concupiscence) ; car, sans la loi, le péché était mort. Et moi, je vivais autrefois sans loi ; mais quand le commandement est venu, le péché a repris la vie, et moi, je suis mort ; et il s'est trouvé que le commandement, qui devait me donner la vie, m'a donné la mort. Car le péché, ayant pris occasion du commandement, m'a séduit, et par lui m'a fait mourir. Ainsi la loi est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi la mort ? Loin de là ! Mais le péché, pour se manifester comme péché, m'a causé la mort par une chose bonne, afin que, par le commandement, le péché devînt une source extrêmement abondante de péchés. Car nous savons que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu (comme esclave) au péché. Car je ne sais pas ce que je fais ; le bien que je veux, je ne le fais pas ; mais le mal que je hais, je le fais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je consens à la loi, reconnaissant qu'elle est bonne. Ainsi ce n'est plus moi qui fais cela, mais c'est le péché qui habite en moi. Car je sais que le bien n'habite pas en moi, c'est-à-dire, dans ma chair : en effet, vouloir est à ma portée ; mais accomplir ce qui est bon, je ne le puis. Car je ne fais pas le bien que je veux ; mais je fais le mal que je ne veux pas. Or si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais ; mais c'est le péché qui habite en moi. Lorsque je veux faire le bien, je trouve donc cette loi : le mal réside en moi. Car je me complais dans la loi de Dieu, selon l'homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon esprit, et qui me rend captif sous la loi du péché qui est dans mes membres. Malheureux homme que je suis ! qui me délivrera de ce corps de (cette) mort ? La grâce de Dieu, par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi donc, moi-même je suis soumis par l'esprit à la loi de Dieu ; mais par la chair, à la loi du péché. Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui ne marchent pas selon la chair. En effet, la loi de l'esprit de vie en (qui est) Jésus-Christ m'a délivré de la loi du péché et de la mort. Car, chose impossible à la loi parce qu'elle était affaiblie par la chair, Dieu, en envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, a condamné à cause du péché le péché dans la chair, afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l'esprit. Car ceux qui sont selon la chair goûtent les choses de la chair ; mais ceux qui sont selon l'esprit goûtent les (ont le sentiment des) choses de l'esprit. Or la prudence de la chair c'est la mort, tandis que la prudence de l'esprit c'est la vie et la paix. Car la sagesse de la chair est ennemie de Dieu, parce qu'elle n'est pas soumise à la loi de Dieu, et elle ne peut pas l'être. Ceux donc qui sont dans la chair ne peuvent pas plaire à Dieu. Pour vous, vous n'êtes pas dans la chair, mais dans l'esprit ; si toutefois l'Esprit de Dieu habite en vous. Car si quelqu'un n'a pas l'Esprit du Christ, il ne lui appartient pas. Mais si le Christ est en vous, (quoique) le corps, il est vrai, est mort à cause du péché ; (mais) l'esprit est vivant à cause de la justice (justification). Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus-Christ d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous. Ainsi, mes frères, nous ne sommes pas redevables à la chair, pour vivre selon la chair. Car si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l'esprit vous faites mourir lesœuvres de la chair, vous vivrez. Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont enfants de Dieu. Aussi vous n'avez pas reçu l'esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu l'esprit de l'adoption des enfants, par lequel nous crions : Abba ! Père ! L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ, pourvu toutefois que nous souffrions avec lui, afin d'être glorifiés avec lui. Car j'estime que les souffrances du temps présent n'ont pas de proportion avec la gloire à venir qui sera manifestée en nous. Aussi la créature attend-elle d'une vive attente la manifestation des enfants de Dieu. Car la créature a été assujettie à la vanité, non pas volontairement, mais à cause de celui qui l'(y) a assujettie avec espérance ; en effet, la créature aussi sera elle-même délivrée de cet asservissement à la corruption, pour participer à la glorieuse liberté des enfants de Dieu. Car nous savons que toute créature gémit et est dans le travail de l'enfantement jusqu'à cette heure. Et non seulement elle(s), mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous gémissons en nous-mêmes, attendant l'adoption des enfants de Dieu, la rédemption de notre corps. Car c'est en espérance que nous sommes (avons été) sauvés. Or l'espérance que l'on voit n'est plus de l'espérance ; car ce qu'on voit, peut-on l'espérer ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec patience. De même aussi l'Esprit vient en aide à notre faiblesse : car nous ne savons pas ce que nous devons demander dans nos prières ; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements ineffables (inénarrables, note). Et celui qui scrute les cœurs connaît les désirs de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède pour les saints. Or nous savons que toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés (à être) saints selon son décret. Car ceux qu'il a connus par sa prescience, il les a aussi prédestinés à devenir conformes à l'image de son Fils, afin qu'il fut lui-même le premier-né entre des frères nombreux. Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Que dirons-nous donc après cela ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n'a (même) pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? Qui accusera les élus de Dieu ? C'est Dieu qui justifie. Qui les condamnera ? C'est le Christ Jésus qui est mort pour eux ; bien plus, qui est ressuscité, qui est à la droite de Dieu, et qui intercède pour nous. Qui donc nous séparera de l'amour du Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou la persécution, ou le glaive ? (Selon qu'il est écrit : A cause de vous, nous sommes mis à mort tout le jour ; on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie.) Mais en tout cela nous demeurons victorieux, par celui qui nous a aimés. Car je suis certain que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la violence, ni ce qu'il y a de plus élevé, ni ce qu'il y a de plus profond, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu, manifesté dans le Christ Jésus Notre Seigneur. Je dis la vérité devant (dans) le Christ ; je ne mens pas, ma conscience me rendant (ce) témoignage par l'Esprit-Saint. J'éprouve une grande tristesse, et il y a une douleur continuelle dans mon cœur. Car je voudrais (ardemment) être anathème, séparé du Christ pour mes frères, qui sont mes proches selon la chair, qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption des enfants, et la gloire, et l'alliance, la loi, et le culte, et les promesses ; de qui les patriarches sont les pères, et desquels est issu selon la chair le Christ, qui est au-dessus de tout, Dieu béni dans tous les siècles. Amen. Ce n'est pas que la parole de Dieu soit restée sans effet. Car tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas Israélites ; et ceux qui sont de la race d'Abraham ne sont pas tous ses enfants ; mais (Dieu lui dit) : C'est d'Isaac que sortira la race (ta postérité) (qui portera ton nom). C'est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu ; mais ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité. Voici, en effet, les termes de la promesse : Vers ce même temps, je viendrai, et Sara aura un fils. Et non seulement elle, mais aussi Rébecca, qui conçut en même temps deux fils d'Isaac, notre père. Car avant qu'ils fussent nés ou qu'ils eussent fait ni aucun bien ni aucun mal (afin que le décret de Dieu demeurât ferme selon son élection), non pas à cause de leurs œuvres, mais à cause de l'appel de Dieu, il lui fut dit : L'aîné sera assujetti au plus jeune, selon qu'il est écrit : J'ai aimé Jacob, et j'ai haï Esaü. Que dirons-nous donc ? Est-ce qu'il y a en Dieu de l'injustice ? Loin de là ! Car il dit à Moïse : Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j'aurai pitié de qui j'ai pitié. Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. Car l'Ecriture dit au pharaon : C'est pour cela même que je t'ai suscité, pour montrer en toi ma puissance, et pour que mon nom soit annoncé dans toute la terre. Il fait donc miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut. Tu me diras : pourquoi se plaint-il encore ? car qui est-ce qui résiste à sa volonté ? O homme, qui es-tu, pour contester avec Dieu ? Le vase d'argile dit-il à celui qui l'a formé : Pourquoi m'as-tu fait ainsi ? Le potier n'a-t-il pas le pouvoir de faire de la même masse d'argile un vase pour un usage honorable, et un autre pour un usage vil ? Que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère, et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience (extrême) les vases de colère prêts pour la perdition, afin de manifester les richesses de sa gloire sur les vases de miséricorde, qu'il a préparés pour sa gloire ? Ainsi nous a-t-il appelés non seulement d'entre les Juifs, mais aussi d'entre les païens (gentils), comme il dit dans Osée : J'appellerai mon peuple celui qui n'était pas mon peuple ; et bien-aimée celle qui n'était pas la bien-aimée, et objet de miséricorde celle qui n'avait pas obtenu miséricorde. Et il arrivera que dans le lieu où il leur avait été dit : Vous n'êtes pas mon peuple, là même ils seront appelés les enfants du Dieu vivant. Isaïe, de son côté, s'écrie au sujet d'Israël : Quand le nombre des enfants d'Israël serait comme le sable de la mer, un reste seulement sera sauvé. Car le Seigneur accomplira complètement et promptement il l'accomplira promptement sur la terre. Et comme Isaïe avait dit auparavant : Si le Seigneur des armées (Sabaoth) ne nous avait laissé une postérité (rejeton), nous serions devenus comme Sodome, et nous aurions été semblables à Gomorrhe. Que dirons-nous donc ? Que les païens (gentils), qui ne cherchaient pas la justice, ont embrassé la justice, mais la justice qui vient de la foi ; et qu'Israël, en cherchant la loi de la justice, n'est pas parvenu à la loi de la justice. Pourquoi ? Parce qu'ils l'ont cherchée, non par la foi, mais comme par lesœuvres ; car ils se sont heurtés contre la pierre d'achoppement, selon qu'il est écrit : Voici, je mets dans Sion une pierre d'achoppement et une pierre de scandale ; et tous ceux qui croiront en lui ne seront pas confondus. (Assurément,) Mes frères, le désir de mon cœur et la supplication que j'adresse à Dieu ont pour objet leur salut. Car je leur rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la science ; car, ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir la leur, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. En effet, la fin de la loi, c'est le Christ, pour la justification de tous ceux qui croient. Aussi Moïse a-t-il écrit, touchant la justice qui vient de la loi, que quiconque la pratiquera y trouvera la vie. Mais quant à la justice qui vient de la foi, il en parle ainsi : Ne dis pas en ton cœur : Qui montera au ciel ? c'est-à-dire, pour en faire descendre le Christ ; ou qui descendra dans l'abîme ? c'est-à-dire, pour rappeler le Christ d'entre les morts. Mais que dit l'Ecriture ? Près de toi est la parole, dans ta bouche et dans ton cœur ; c'est-à-dire la parole de la foi, que nous prêchons ; car si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé. Car c'est en croyant du cœur que l'on est justifié (on croit de cœur pour la justice), et c'est en confessant de la bouche qu'on est sauvé. En effet, l'Ecriture dit : Quiconque croit en lui ne sera pas confondu. Car il n'y a pas de distinction entre le Juif et le Grec, puisqu'ils ont tous un même Seigneur, riche pour tous ceux qui l'invoquent. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Mais comment invoqueront-ils celui auquel ils n'ont pas cru ? ou comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler ? et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a pas de prédicateur ? Et comment les prédicateurs prêcheront-ils, s'ils ne sont pas envoyés ? ainsi qu'il est écrit : Qu'ils sont beaux, les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent la bonne nouvelle ! Mais tous n'obéissent pas à la bonne nouvelle. Aussi Isaïe dit-il : Seigneur, qui a cru à notre prédication ? La foi donc vient de ce qu'on a entendu, et l'on entend grâce à la parole du Christ. Mais je dis : Est-ce qu'ils n'ont pas entendu ? Certes, leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde. Mais je dis encore : Est-ce qu'Israël n'a rien connu ? Moïse le premier a dit : Je vous rendrai jaloux d'un peuple qui n'en est pas un, et je provoquerai votre colère contre une nation insensée. Mais Isaïe s'enhardit jusqu'à dire : J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas ; je me suis manifesté ouvertement à ceux qui ne me demandaient pas. Mais à Israël il dit : Tout le jour j'ai tendu mes mains à un (ce) peuple incrédule et qui contredit. Je dis donc : Est-ce que Dieu a rejeté son peuple ? Loin de là ! Car moi aussi je suis Israélite, de la race d'Abraham, de la tribu de Benjamin. Dieu n'a pas rejeté son peuple, qu'il a connu d'avance. Ne savez-vous pas ce que dit l'Ecriture au sujet d'Elie ? comment il interpelle Dieu contre Israël ? Seigneur, ils ont tué vos prophètes, ils ont renversé vos autels ; et moi je suis demeuré seul, et ils cherchent à m'ôter la vie. Mais que lui dit la divine réponse ? Je me suis réservé sept mille hommes, qui n'ont pas fléchi le genou devant Baal. De même donc en ce temps aussi, selon l'élection de la grâce un reste a été sauvé. Mais si c'est par grâce, ce n'est donc pas par lesœuvres ; autrement la grâce ne serait plus la grâce. Que dirons-nous donc ? Ce que cherchait Israël, il ne l'a pas trouvé ; mais les élus l'ont trouvé, et les autres ont été aveuglés ; selon qu'il est écrit : Dieu leur a donné un esprit d'assoupissement, des yeux pour ne pas voir, et des oreilles pour ne pas entendre ; (cela jusqu'à ce jour). Et David dit : Que leur table devienne pour eux un filet, un piège, une occasion de chute (scandale) et un châtiment (rétribution). Que leurs yeux soient obscurcis pour ne pas voir, et tenez toujours le(ur) dos courbé. Je dis donc : Ne se sont-ils heurtés que pour tomber ? Loin de là ! Mais par leur faute, le salut est venu aux païens (gentils), de manière à exciter leur émulation. Si leur faute a été la richesse du monde, et leur diminution la richesse des païens, combien plus en sera-t-il de leur plénitude ! (?) Car je vous le dis, à vous, païens (gentils) : Tant que je serai l'apôtre des gentils, j'honorerai mon ministère, dans l'espoir de provoquer l'émulation de ceux de ma chair, et d'en sauver quelques-uns. Car si leur perte a été la réconciliation du monde, que sera leur admission, sinon une résurrection (d'entre les morts) ? Si les prémices sont saintes, la masse l'est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. Si quelques-unes des branches (rameaux) ont été brisées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté parmi elles, et mis en participation avec la racine et la sève de l'olivier, ne te glorifie pas aux dépens des branches (rameaux). Si tu te glorifies, sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que la racine te porte. Mais, diras-tu, les branches (rameaux) ont été brisées, afin que je fusse enté. Bien, c'est à cause de leur incrédulité qu'elles ont été brisées ; et toi, tu subsistes par la foi. Ne t'enorgueillis pas, mais crains. Car si Dieu n'a pas épargné les branches (rameaux) naturelles, il ne t'épargnera peut-être pas non plus. Vois donc la bonté et la sévérité de Dieu : Sa sévérité envers ceux qui sont tombés ; envers toi la bonté de Dieu, si tu demeures ferme dans cette bonté ; autrement tu seras retranché, toi aussi. Eux de même, s'ils ne persistent pas dans l'incrédulité, ils seront entés ; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. En effet, si tu as été coupé sur un olivier sauvage de sa nature, et enté, contre ta nature, sur l'olivier franc, à combien plus forte raison ceux qui sont les branches (rameaux) naturelles seront-ils entés sur leur propre olivier ? Car je ne veux pas, mes frères, que vous ignoriez ce mystère (afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux) : c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'aveuglement, jusqu'à ce que la plénitude des païens (gentils) soit entrée, et qu'ainsi tout Israël soit sauvé, selon qu'il est écrit : De Sion viendra un libérateur, et il éloignera l'impiété de Jacob ; et c'est là l'alliance que je ferai avec eux, lorsque j'enlèverai leurs péchés. Il est vrai qu'en ce qui concerne l'Evangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais, en ce qui concerne l'élection, ils sont aimés à cause de leurs pères. Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel. De même donc qu'autrefois vous-mêmes vous n'avez pas cru à Dieu, et que vous avez maintenant obtenu miséricorde à cause de leur incrédulité ; eux de même n'ont pas cru maintenant, à cause de la miséricorde dont vous avez été l'objet, afin qu'eux aussi ils obtiennent miséricorde. Car Dieu a tout enfermé dans l'incrédulité, afin de faire miséricorde à tous. O profondeur des richesses de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont incompréhensibles, et ses voies impénétrables ! Car qui a connu la pensée du Seigneur ? ou qui a été son conseiller ? Ou qui lui a donné le premier, et recevra de lui en retour ? Car c'est de lui, et par lui, et en lui que sont toutes choses ; à lui la gloire dans tous les siècles. Amen. Je vous conjure donc, mes frères, par la miséricorde de Dieu, d'offrir vos corps comme une hostie vivante, sainte, agréable à Dieu ; ce sera votre culte raisonnable. Ne vous conformez pas à ce siècle ; mais transformez-vous par le renouvellement de votre esprit, afin que vous reconnaissiez quelle est la volonté de Dieu, volonté qui est bonne, agréable et parfaite. Car je dis par la grâce qui m'a été donnée, à tous ceux qui sont parmi vous, de n'avoir pas d'eux-mêmes une meilleure opinion qu'ils ne doivent (sages qu'il ne le faut), mais d'avoir des sentiments modestes, selon la mesure de la foi que Dieu a départie à chacun. Car, comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, quoique nombreux, nous sommes un seul corps dans le Christ, étant tous en particulier les membres les uns des autres. Nous avons toutefois des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée : soit le don de prophétie, selon l'analogie de la foi ; soit le ministère, pour s'exercer au ministère ; soit l'enseignement, pour celui qui enseigne ; l'exhortation, pour celui qui exhorte ; la simplicité, pour celui qui distribue (l'aumône) ; la sollicitude, pour celui qui préside ; la joie, pour celui qui exerce la miséricorde. Que la charité soit sans déguisement ; ayez le mal en horreur, attachez-vous fortement au bien. Aimez-vous mutuellement d'une affection fraternelle ; prévenez-vous par des égards réciproques. Ayez du zèle, (et non de la paresse) ; soyez fervents d'esprit, servez le Seigneur. Soyez joyeux dans l'espérance, patients dans l'affliction, persévérants dans la prière. Prenez part aux nécessités des saints, exercez l'hospitalité avec empressement. Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez, et ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, pleurez avec ceux qui pleurent. Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres ; n'aspirez pas à ce qui est élevé, mais accommodez-vous à ce qui est plus humble. Ne soyez pas sages à vos propres yeux. Ne rendez à personne le mal pour le mal ; ayez soin de faire le bien, non seulement devant Dieu, mais aussi devant tous les hommes. S'il est possible, autant que cela dépend de vous, ayez la paix avec tous les hommes. Ne vous vengez pas vous-mêmes, mes bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : A moi la vengeance ; c'est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s'il a soif, donne-lui à boire. Car, en agissant ainsi, tu amasseras des charbons de feu sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal ; mais travaille à vaincre le mal par le bien. Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures : car il n'y a pas d'autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent ont été instituées par Dieu. C'est pourquoi celui qui résiste à l'autorité résiste à l'ordre établi par Dieu ; et ceux qui résistent attirent la condamnation sur eux-mêmes. Car les princes ne sont pas à craindre pour les bonnes actions, mais pour les mauvaises. Veux-tu ne pas craindre les autorités ? fais le bien, et tu recevras d'elles des éloges. Car le prince est le ministre de Dieu, pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée. En effet, il est le ministre de Dieu pour le venger, en montrant sa colère à celui qui fait le mal. Il est donc nécessaire de vous soumettre, non seulement par crainte de la colère, mais aussi par conscience. C'est aussi pour cela que vous payez les impôts (le tribut) ; car les princes sont les ministres de Dieu, le servant en cela même. Rendez donc à tous ce qui leur est dû : le tribut à qui vous devez le tribut, l'impôt à qui vous devez l'impôt, la crainte à qui vous devez la crainte, l'honneur à qui vous devez l'honneur. Ne soyez les débiteurs de personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime le prochain a accompli la loi. En effet, ces commandements : Tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas, tu ne déroberas pas, tu ne porteras pas de faux témoignage, tu ne convoiteras pas, et s'il y a quelque autre commandement, tout se résume dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L'amour du prochain ne fait pas de mal. L'amour est donc l'accomplissement de la loi. (Faites cela,) sachant le temps où nous sommes, car il est déjà l'heure de nous réveiller du sommeil ; maintenant, en effet, le salut est plus proche de nous que lorsque nous avons reçu (embrassé) la foi. La nuit est (déjà fort) avancée, le jour approche. Rejetons donc les œuvres de ténèbres, et revêtons-nous des armes de lumière. Comme en plein jour, marchons avec honnêteté, non pas dans les excès de table et dans l'ivrognerie, non pas dans les impudicités et les dissolutions, non pas dans les querelles et dans l'envie ; mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne vous préoccupez pas de la chair pour satisfaire ses désirs. Accueillez celui qui est faible dans la foi, sans contester les opinions. Car l'un croit pouvoir manger de tout ; l'autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas ; et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange : car Dieu l'a pris à son service. Qui es-tu, toi qui juges le serviteur d'autrui ? S'il demeure ferme, ou s'il tombe, cela regarde son maître ; mais il demeurera ferme, car Dieu est puissant pour l'affermir. De même, l'un met de la différence entre les jours, l'autre considère tous les jours comme égaux. Que chacun abonde en son sens. Celui qui distingue les jours, les distingue pour le Seigneur ; celui qui mange, le fait pour le Seigneur, car il rend grâces à Dieu ; et celui qui ne mange pas, le fait pour le Seigneur, et il rend grâces à Dieu. Car aucun de nous ne vit pour lui-même, et aucun ne meurt pour lui-même. Mais, soit que nous vivions, c'est pour le Seigneur que nous vivons ; soit que nous mourions, c'est pour le Seigneur que nous mourons. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. Car c'est pour cela que le Christ est mort et qu'il est ressuscité, afin de dominer sur les morts et sur les vivants. Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? et toi, (ou) pourquoi méprises-tu ton frère ? puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal du Christ. Car il est écrit : Aussi vrai que je vis, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue rendra gloire à (confessera) Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même. Ne nous jugeons donc plus les uns les autres ; mais jugez plutôt que vous ne devez pas placer devant votre frère une pierre d'achoppement ou de scandale. Je sais et je suis persuadé dans le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi-même, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui l'estime impure. Mais si pour un aliment tu attristes ton frère, dès lors tu ne te conduis plus selon la charité. Ne va pas, par ta nourriture, perdre celui pour qui le Christ est mort. Que le bien dont nous jouissons ne soit donc pas une occasion de blasphème ! Car le royaume de Dieu ne consiste pas dans le manger et dans le boire, mais dans la justice, la paix et la joie que donne l'Esprit-Saint ; et celui qui sert le Christ de cette manière plaît à Dieu et est approuvé des hommes. Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix, et observons les uns envers les autres ce qui peut édifier. Ne va pas, pour un aliment, détruire l'œuvre de Dieu. A la vérité toutes choses sont pures ; mais un homme fait le mal, lorsqu'en mangeant il est une pierre d'achoppement. Il est bien (bon) de ne pas manger de viande, et ne pas boire de vin, et de s'abstenir de ce qui choque, scandalise, ou affaiblit ton frère. As-tu la foi ? Garde-la en toi-même devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve ! Mais celui qui a des doutes (fait une distinction) et qui mange est condamné, parce qu'il n'agit pas selon la foi (n'est pas de bonne foi). Or tout ce qui ne se fait pas selon la foi est péché. Nous devons donc, nous qui sommes plus forts, supporter les faiblesses des infirmes, et ne pas nous complaire en nous-mêmes. Que chacun de vous plaise à (ait de la complaisance pour) son prochain en ce qui est bien, pour l'édification ; car le Christ ne s'est pas complu en lui-même, mais, ainsi qu'il est écrit : Les outrages de ceux qui t'outragent (outrageaient) sont retombés sur moi. Car tout ce qui est écrit a été écrit pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation que donnent les Ecritures, nous possédions l'espérance. Que le Dieu de patience et de consolation vous donne (donc) d'être unis de sentiment les uns avec les autres, selon Jésus-Christ, afin que, d'un même cœur et d'une même bouche, vous honoriez Dieu, le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ. C'est pourquoi accueillez-vous (soutenez-vous) les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis (soutenus) pour la gloire de Dieu. Car je déclare que le Christ Jésus a été le serviteur des circoncis (ministre de la circoncision), pour montrer (justifier) la véracité de Dieu, pour confirmer les promesses faites à nos pères ; et afin que les païens (nations) glorifient Dieu de sa miséricorde, selon qu'il est écrit : C'est pour cela, Seigneur, que je vous louerai (confesserai) parmi les nations, et que je chanterai à la gloire de votre nom. Il est dit encore : Réjouissez-vous, nations, avec son peuple. Et encore : Louez le Seigneur, vous, toutes les nations ; célébrez-le, vous, tous les peuples. Isaïe dit aussi : Il paraîtra, le rejeton (la racine) de Jessé, celui qui s'élèvera pour régner sur les nations ; les nations espéreront en lui. Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de paix dans la foi, afin que vous abondiez dans l'espérance et dans la force (vertu) de l'Esprit-Saint. Pour moi, mes frères, je suis certain, en ce qui vous concerne, que vous êtes pleins de charité, remplis de toute science, et qu'ainsi vous pouvez vous avertir les uns les autres. Cependant je vous ai écrit, mes frères, avec quelque hardiesse (certains égards), comme pour raviver vos souvenirs, selon la grâce que Dieu m'a donnée, pour être le ministre du Christ Jésus parmi les païens (nations), exerçant la sacrificature (sainteté) de l'Evangile de Dieu, afin que l'oblation des païens (gentils) lui soit agréable (acceptée), étant sanctifiée par l'Esprit-Saint. J'ai donc sujet de me glorifier dans le Christ Jésus, auprès de Dieu. Car je n'oserais parler de choses que le Christ n'aurait pas faites par moi pour amener les païens (gentils) à l'obéissance, par la parole et par lesœuvres, par la puissance (vertu) des miracles et des prodiges, par la puissance de l'Esprit-Saint ; de sorte que, depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu'à l'Illyrie, j'ai annoncé partout l'Evangile du Christ. Mais j'ai eu soin de prêcher cet Evangile dans les lieux où le Christ n'avait pas encore été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d'autrui ; mais, comme il est écrit : Ceux à qui il n'avait pas été annoncé verront ; et ceux qui n'avaient pas entendu parler de lui comprendront. C'est ce qui m'a souvent empêché d'aller vers vous, et je ne n'ai pas pu jusqu'à présent. Mais maintenant n'ayant plus rien à faire dans ces contrées, et éprouvant depuis plusieurs années le désir d'aller vers vous, lorsque je partirai pour l'Espagne, j'espère vous voir en passant, et y être conduit par vous, après avoir d'abord un peu joui de vous. Mais maintenant je vais à Jérusalem pour servir les saints. Car la Macédoine et l'Achaïe ont trouvé bon de faire une collecte pour les pauvres d'entre les saints qui sont à Jérusalem. Cela leur a plu, et, en effet, elles leur sont redevables. Car si les païens (gentils) ont participé à leurs biens spirituels, ils doivent aussi leur faire part de leurs biens temporels. Lors donc que j'aurai achevé cette affaire, et que je leur aurai remis ce fruit des collectes, je partirai pour l'Espagne, en passant par chez vous. Or je sais qu'en venant à vous, je viendrai avec une abondante bénédiction de l'Evangile du Christ. Je vous conjure donc, frères, par Notre Seigneur Jésus-Christ, et par la charité du Saint-Esprit, de m'aider par les prières que vous ferez à Dieu pour moi, afin que je sois délivré des incrédules qui sont en Judée, et que l'offrande que je suis honoré de porter à Jérusalem soit bien reçue des saints, en sorte que j'arrive chez vous avec joie, si c'est la volonté de Dieu, et que je me repose avec vous. Que le Dieu de paix soit avec vous tous ! Amen. Je vous recommande Phœbé, notre sœur, diaconesse de l'église de Cenchrée, afin que vous la receviez dans le Seigneur d'une manière digne des saints, et que vous l'assistiez dans toutes les choses où elle pourrait avoir besoin de vous ; car elle en a elle-même assisté beaucoup, et moi en particulier. Saluez Prisque et Aquila, mes collaborateurs en Jésus-Christ, qui, pour me sauver la vie, ont exposé leur tête, et à qui je ne suis pas seul à rendre grâces, mais aussi toutes les Eglises des païens (gentils). Saluez aussi l'Eglise qui est dans leur maison. Saluez Epénète, qui m'est cher et qui a été les prémices de l'Asie dans le Christ. Saluez Marie, qui a beaucoup travaillé pour vous. Saluez Andronique et Junie, mes parents et mes compagnons de captivité, qui sont illustres parmi les apôtres, et qui même ont été au Christ avant moi. Saluez Ampliat, qui m'est très cher dans le Seigneur. Saluez Urbain, notre collaborateur dans le Christ Jésus, et Stachys, qui m'est cher. Saluez Apelle, qui est fidèle dans le Christ. Saluez ceux de la maison d'Aristobule. Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux de la maison de Narcisse qui sont au Seigneur. Saluez Triphæne et Triphose, qui travaillent pour le Seigneur. Saluez la très chère Perside, qui a beaucoup travaillé pour le Seigneur. Saluez Rufus, l'élu du Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermas, Patrobe, Hermès, et les frères qui sont avec eux. Saluez Philologue et Julie, Nérée et sa sœur, et Olympiade, et tous les saints qui sont avec eux. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les Eglises du Christ vous saluent. Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales contre la doctrine que vous avez apprise, et à vous éloigner d'eux. Car ces hommes-là ne servent pas le Christ Notre Seigneur, mais leur ventre ; et par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples. En effet, votre obéissance s'est fait connaître en tout lieu. Je me réjouis donc à votre sujet ; mais je désire que vous soyez sages pour le bien, et simples en ce qui concerne le mal. Que le Dieu de paix écrase bientôt Satan sous vos pieds ! Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous ! Timothée, mon collaborateur, vous salue ; comme aussi Lucius, Jason et Sosipater, mes parents. Je vous salue dans le Seigneur, moi Tertius, qui ait écrit cette lettre. Caïus, mon hôte, et toute l'Eglise vous saluent. Eraste, trésorier de la ville, vous salue, ainsi que notre frère Quartus. Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous (tous). Amen. A celui qui est puissant pour vous affermir dans mon Evangile et dans la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère caché durant de longs siècles (mais manifesté maintenant par les écrits des prophètes, selon l'ordre du Dieu éternel, pour qu'on obéisse à la foi), et connu de toutes les nations, à Dieu, seul sage, honneur et gloire par Jésus-Christ dans les siècles des siècles. Amen.
Paul, appelé à être apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et Sosthène notre frère, à l'Eglise de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus, appelés saints, et à tous ceux qui invoquent le nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, en quelque lieu qu'ils soient et que nous soyons nous-mêmes. Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père et par le Seigneur Jésus-Christ. Je rends grâces continuellement à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce de Dieu, qui vous a été donnée dans le Christ Jésus ; car en lui vous êtes devenus riches en toutes choses, en toute parole et en toute science, le témoignage du Christ ayant été ainsi confirmé parmi vous, de sorte qu'il ne vous manque aucune grâce, à vous qui attendez la manifestation de Notre Seigneur Jésus-Christ, lequel vous affermira encore jusqu'à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de l'avènement de Jésus-Christ Notre Seigneur. Il est fidèle le Dieu par lequel vous avez été appelés à la société de son Fils, Jésus-Christ Notre Seigneur. Or je vous exhorte, mes frères, par le nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à n'avoir point de schismes parmi vous, mais à être tous bien unis dans un même esprit et dans un même sentiment. Car j'ai été informé à votre sujet, mes frères, par ceux de la maison de Chloé, qu'il y a des contestations parmi vous. Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi je suis à Paul ; et moi, à Apollo ; et moi, à Céphas ; et moi, au Christ. Le Christ est-il divisé ? Est-ce que Paul a été crucifié pour vous ? ou avez-vous été baptisés au nom de Paul ? Je rends grâces à Dieu de ce que je n'ai baptisé aucun de vous, excepté Crispus et Caïus ; afin que personne ne dise que vous avez été baptisés en mon nom. J'ai encore baptisé la famille de Stéphanas ; au reste, je ne sais pas si j'en ai baptisé quelque autre. En effet, le Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour prêcher l'Evangile : non point avec la sagesse de la parole, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine. Car la parole de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour ceux qui sont sauvés, c'est-à-dire pour nous, elle est la puissance (vertu) de Dieu. Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et je réprouverai la prudence des prudents. Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il pas frappé de folie la sagesse de ce monde ? Car parce que le monde, avec sa sagesse, n'a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. En effet, les Juifs demandent des miracles, et les Grecs cherchent la sagesse ; mais nous, nous prêchons le Christ crucifié, (vrai) scandale pour les Juifs, et folie pour les païens (gentils), mais pour ceux qui sont appelés, soit Juifs, soit Grecs, le Christ puissance (vertu) de Dieu et sagesse de Dieu. Car ce qui est folie en Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse en Dieu est plus fort que les hommes. Voyez, mes frères, quels sont parmi vous ceux qui ont été appelés : il n'y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles (grands). Mais Dieu a choisi les choses folles du monde, pour confondre les sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde, pour confondre les forts ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et les choses méprisables, et celles qui ne sont rien, pour détruire celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant lui. C'est par lui que vous êtes dans le Christ Jésus, qui est devenu pour nous, de la part de Dieu, sagesse, justice, sanctification et rédemption ; afin que, selon qu'il est écrit, celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. Pour moi, frères, lorsque je suis venu à vous, je ne suis pas venu vous annoncer le témoignage du Christ avec la sublimité du discours ou de la sagesse. Car je n'ai pas jugé savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Et c'est dans un état de faiblesse, de crainte et d'un grand tremblement que j'ai été parmi vous ; et mon langage et ma prédication ne consistent pas dans les discours persuasifs de la sagesse humaine, mais dans une manifestation d'esprit et de puissance (vertu), afin que votre foi ne soit pas établie sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance (vertu) de Dieu. Cependant nous prêchons la sagesse parmi les parfaits, non la sagesse de ce siècle, ni des princes de ce siècle qui vont être détruits ; mais nous prêchons la sagesse de Dieu, qui est un mystère, cette sagesse cachée que Dieu avait prédestinée avant tous les siècles pour notre gloire ; que nul des princes de ce siècle n'a connue ; car, s'ils l'eussent connue, ils n'auraient pas (jamais) crucifié le Seigneur de gloire. Mais, comme il est écrit : Ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a point entendu, et ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment, c'est à nous que Dieu l'a révélé par son Esprit ; car l'Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. Car qui des hommes sait ce qui est dans l'homme, sinon l'esprit de l'homme, qui est en lui ? Ainsi, ce qui est en Dieu, personne ne le connaît, si ce n'est l'Esprit de Dieu. Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont été données par Dieu ; et nous en parlons, non avec les (doctes) discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit, traitant spirituellement des choses spirituelles. Or l'homme animal ne perçoit pas les choses qui sont de l'Esprit de Dieu ; car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les comprendre, parce que c'est spirituellement qu'on en juge. Mais l'homme spirituel juge de tout, et n'est lui-même jugé par personne. Car qui a connu la pensée du Seigneur pour pouvoir l'instruire ? Mais nous, nous avons la pensée du Christ. Aussi, mes frères, je n'ai pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels ; comme à de petits enfants dans le Christ, je vous ai donné du lait à boire, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas encore la supporter ; et à présent même vous ne le pouvez pas, parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu'il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n'êtes-vous pas charnels, et ne vous conduisez-vous pas à la manière des hommes ? Car puisque l'un dit : Moi, je suis à Paul ; et l'autre : Moi, à Apollo ; n'êtes-vous pas des hommes ? Qu'est-ce donc qu'Apollo ? et qu'est-ce que Paul ? Des serviteurs de celui en qui vous avez cru, et chacun selon le don qu'il a reçu du Seigneur. Moi j'ai planté, Apollo a arrosé : mais c'est Dieu qui a donné la croissance. Ainsi ce n'est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose ; mais Dieu, qui donne la croissance. Celui donc qui plante et celui qui arrose ne sont qu'une même chose ; mais chacun recevra sa propre récompense, selon son travail. Car nous sommes les coopérateurs de Dieu ; vous êtes le champ de Dieu, vous êtes l'édifice de Dieu. Selon la grâce de Dieu qui m'a été donnée, j'ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus. Car personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé, lequel est le Christ Jésus. Si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, de la paille (chaume), l'œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour du Seigneur la fera connaître, parce qu'elle se révélera dans le feu, et que le feu prouvera ce que vaut l'œuvre de chacun. Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l'œuvre de quelqu'un est brûlée, il en subira la perte ; cependant il sera lui-même sauvé, mais comme à travers le feu. Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? Si donc quelqu'un profane le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple. Que personne ne se fasse illusion ; si quelqu'un d'entre vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou pour être sage ; car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Je surprendrai (enlacerai) les sages dans leur propre ruse. Et encore : Le Seigneur connaît les pensées des sages ; il sait qu'elles sont vaines. Que personne ne mette donc sa gloire dans les hommes. Car tout est à vous ; soit Paul, soit Apollo, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses futures. Tout est à vous ; et vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu. Que les hommes nous regardent comme les ministres du Christ et les dispensateurs des mystères de Dieu. Or ce qu'on demande des dispensateurs, c'est qu'ils soient trouvés fidèles. Pour moi, je me mets fort peu en peine d'être jugé par vous, ou par un tribunal humain ; mais je ne me juge pas non plus moi-même. Car ma conscience ne me reproche rien, mais je ne suis pas justifié pour cela ; celui qui me juge, c'est le Seigneur. C'est pourquoi ne jugez point avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière les choses cachées dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs ; et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due. Au reste, mes frères, si j'ai fait l'application de ces choses à moi et à Apollo, c'est à cause de vous, afin que vous appreniez par notre exemple à ne pas aller au-delà de ce qui est écrit, et que nul ne s'enfle d'orgueil en faveur de l'un contre l'autre. Car qui est-ce qui te distingue ? Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu ? Déjà vous êtes rassasiés, déjà vous êtes devenus riches : vous régnez sans nous, et puissiez-vous régner, en effet, afin que nous aussi nous régnions avec vous ! Car il me semble que Dieu nous traite, nous les Apôtres, comme les derniers des hommes, comme des condamnés à mort, puisque nous sommes donnés en spectacle au monde, et aux anges, et aux hommes. Nous, nous sommes fous à cause du Christ, mais vous, vous êtes sages dans le Christ ; nous sommes faibles, et vous êtes forts ; vous êtes honorés, et nous sommes méprisés. Jusqu'à cette heure nous souffrons la faim, la soif, la nudité ; on nous frappe au visage, nous n'avons pas de demeure stable ; nous nous fatiguons à travailler de nos mains ; on nous maudit, et nous bénissons ; on nous persécute, et nous le supportons ; on nous blasphème, et nous prions ; nous sommes devenus comme les ordures du monde, comme les balayures de tous jusqu'à présent. Ce n'est pas pour vous faire honte que je vous écris cela, mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés. Car eussiez-vous dix mille maîtres dans le Christ, vous n'avez cependant pas plusieurs pères, puisque c'est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l'Evangile. Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ. C'est pour cela que je vous ai envoyé Timothée, qui est mon fils très cher et fidèle dans le Seigneur ; il vous rappellera quelles sont mes voies en Jésus-Christ, selon ce que j'enseigne partout dans toutes les Eglises. Quelques-uns se sont enflés d'orgueil, comme si je ne devais pas (plus) aller chez vous. Mais j'irai bientôt chez vous, si le Seigneur le veut, et je connaîtrai, non quelles sont les paroles de ceux qui se sont enflés, mais quelle est leur puissance (vertu). Car le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles, mais en puissance (vertu). Que voulez-vous ? Que j'aille à vous avec la verge, ou avec charité et dans un esprit de douceur ? On entend dire partout qu'il y a de l'impudicité parmi vous, et une impudicité telle qu'il n'en existe pas même chez les païens (gentils), au point que l'un d'entre vous a la femme de son père. Et vous êtes enflés d'orgueil, et vous n'avez pas été plutôt dans le deuil (les pleurs), afin que celui qui a commis cette action fût ôté du milieu de vous ! Pour moi, absent de corps, mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé comme si j'étais présent celui qui a fait un tel acte. Au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, vous et mon esprit étant assemblés, par la puissance de Notre Seigneur Jésus, qu'un tel homme soit livré à Satan, pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour de Notre Seigneur Jésus-Christ. C'est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu'un peu de levain corrompt toute la pâte ? Purifiez-vous (donc) du vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, comme vous êtes des pains sans levain. Car le Christ, notre pâque (agneau pascal), a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité. Je vous ai écrit dans ma lettre : Ne vous mêlez pas avec les impudiques (fornicateurs) ; ce que je n'entendais pas des impudiques (fornicateurs) de ce monde, non plus que des avares, ou des rapaces, ou des idolâtres ; autrement vous auriez dû sortir de ce monde. Mais je vous ai écrit de ne pas avoir de relations avec celui qui, portant le nom de frère, est impudique (fornicateur), ou avare, ou idolâtre, ou médisant, ou ivrogne, ou rapace ; de ne pas même prendre de nourriture avec un tel homme. En effet, qu'ai-je à juger ceux du dehors ? N'est-ce pas ceux du dedans que vous jugez ? Quant à ceux du dehors, Dieu les jugera. Otez le méchant d'au milieu de vous. Quelqu'un de vous, ayant un différend avec un autre, ose l'appeler en jugement devant les méchants (infidèles), et non devant les saints ? Ne savez-vous pas que les saints jugeront ce monde ? Et si c'est par vous que ce monde sera jugé, êtes-vous indignes de juger les moindres choses ? Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Combien plus les choses de cette vie ! Si donc vous avez des différends touchant les choses de cette vie, établissez pour les juger ceux qui sont les moins considérés dans l'Eglise. Je le dis à votre confusion. Ainsi il n'y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse juger entre ses frères. (?) Mais un frère plaide contre son frère, et cela devant des infidèles ? C'est déjà chez vous une grande faute que vous ayez des procès entre vous. Pourquoi n'acceptez-vous pas plutôt une injustice ? pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt une fraude ? Mais c'est vous qui commettez l'injustice et qui pratiquez la fraude, et cela envers vos frères ! Ne savez-vous pas que les injustes ne posséderont point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques (fornicateurs), ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes (abominables), ni les voleurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les médisants, ni les rapaces, ne posséderont le royaume de Dieu. Et cela vous l'étiez, quelques-uns du moins ; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de notre Dieu. Tout m'est permis, mais tout n'est pas avantageux. Tout m'est permis, mais moi, je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit. Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments ; mais Dieu détruira l'un et les autres (l'autre). Cependant le corps n'est point pour l'impudicité (la fornication), mais pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps. Or Dieu a ressuscité le Seigneur, et il nous ressuscitera aussi par sa puissance. Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres du Christ ? Prenant donc les membres du Christ, en ferai-je les membres d'une prostituée ? Loin de là ! Ne savez-vous pas que celui qui s'unit à une prostituée devient un même corps (chair) avec elle ? Car, est-il dit, ils seront deux dans une seule chair. Mais celui qui s'unit au Seigneur est un même esprit avec lui. Fuyez l'impudicité (la fornication). Quelque péché que l'homme commette, il est hors du corps ; mais celui qui commet l'impudicité (la fornication) pèche contre son propre corps. Ne savez-vous pas que vos membres sont le temple de l'Esprit-Saint qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous n'êtes plus à vous-mêmes ? Car vous avez été achetés à grand prix. Glorifiez et portez Dieu dans votre corps. Quant aux choses dont vous m'avez écrit, il est bon pour l'homme de ne pas toucher de femme. Toutefois, pour éviter l'impudicité (à cause de la fornication), que chaque homme ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et pareillement la femme à son mari. Le corps de la femme n'est pas en sa puissance, mais en celle du mari ; de même, le corps du mari n'est pas en sa puissance, mais en celle de sa femme. Ne refusez pas d'être l'un à l'autre, si ce n'est d'un commun accord, et pour un temps, afin de vaquer à la prière ; et ensuite revenez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. Je dis cela par concession ; je n'en fais pas un ordre. Car je voudrais que vous fussiez tous comme moi ; mais chacun a reçu de Dieu son don particulier, l'un d'une manière, et l'autre d'une autre. Mais je dis à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves : Il leur est bon de demeurer ainsi, comme moi. S'ils ne peuvent garder la continence, qu'ils se marient ; car il vaut mieux se marier que de brûler. A ceux qui sont mariés, j'ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare pas de son mari ; si elle en est séparée, qu'elle demeure sans se marier, ou qu'elle se réconcilie avec son mari ; et que le mari ne répudie (quitte) point sa femme. Aux autres, ce n'est pas le Seigneur, c'est moi qui dis : Si un frère a une femme infidèle, et qu'elle consente à habiter avec lui, qu'il ne la répudie pas. Et si une femme fidèle a un mari infidèle, et qu'il consente à habiter avec elle, qu'elle ne le quitte pas. Car le mari infidèle est sanctifié par la femme fidèle, et la femme infidèle est sanctifiée par le mari fidèle ; autrement vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. Mais si la partie infidèle se sépare, qu'elle se sépare ; car le frère ou la soeur ne sont pas asservis en ce cas ; mais Dieu nous a appelés à la paix. Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Et que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ? Mais que chacun se conduise selon la part que le Seigneur lui a faite, et selon que Dieu l'a appelé ; et c'est ce que j'enseigne dans toutes les Eglises. Quelqu'un a-t-il été appelé à la foi étant circoncis ? qu'il ne dissimule pas sa circoncision. Quelqu'un a-t-il été appelé étant incirconcis ? qu'il ne se fasse pas circoncire. La circoncision n'est rien, et l'incirconcision n'est rien ; mais ce qui importe, c'est l'observation des commandements de Dieu. Que chacun demeure dans l'état où il était lorsque Dieu l'a appelé. As-tu été appelé étant esclave ? ne t'en mets point en peine ; mais quand même tu pourrais devenir libre, profites-en plutôt. Car celui qui, étant esclave, a été appelé au service du Seigneur, est l'affranchi du Seigneur ; et de même, celui qui a été appelé étant libre, est l'esclave du Christ. Vous avez été achetés à un grand prix ; ne devenez pas esclaves des hommes. Que chacun, mes frères, demeure (persévère) devant Dieu dans l'état où il a été appelé. Pour ce qui est des vierges, je n'ai pas de commandement du Seigneur ; mais je donne un conseil, comme ayant obtenu la miséricorde du Seigneur, afin d'être fidèle. J'estime donc qu'il est bon, à cause de la nécessité du temps présent, qu'il est bon, dis-je, pour l'homme d'être ainsi. Es-tu lié à une femme ? ne cherche pas à te délier. N'es-tu point lié à une femme ? ne cherche pas de femme. Si pourtant tu prends une femme, tu ne pèches pas (; et si une vierge se marie, elle ne pèche pas.). Mais ces personnes éprouveront les tribulations de la chair ; et je voudrais vous les épargner (pardonne, note)). Voici donc, frères, ce que je dis : Le temps est court ; ce qui reste à faire, c'est que ceux qui ont des femmes soient comme ne (n'en) possédant pas ; et ceux qui pleurent, comme ne pleurant pas ; et ceux qui se réjouissent, comme ne se réjouissant pas ; et ceux qui achètent, comme ne possédant pas ; et ceux qui usent de ce monde, comme n'en usant pas ; car la figure de ce monde passe. Or je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n'est pas marié s'inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire à Dieu. Mais celui qui est marié s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme ; et il se trouve (ainsi) partagé. De même la femme qui n'est pas mariée et la vierge pensent aux choses du Seigneur, afin d'être saintes de corps et d'esprit ; mais celle qui est mariée pense aux choses du monde, aux moyens de plaire à son mari. Or je vous dis cela dans votre intérêt, non pour vous tendre un piège, mais pour vous porter à ce qui est bienséant, et qui vous donnera la facilité de prier Dieu sans empêchement. Mais si quelqu'un pense que c'est pour lui un déshonneur que sa fille, déjà plus qu'adulte, ne soit pas mariée, et qu'il doit la marier, qu'il fasse ce qu'il voudra ; il ne péchera point si elle se marie. Mais celui qui a fermement décidé dans son cœur, sans être pressé par la nécessité, et ayant le plein usage de sa volonté, et qui a jugé dans son cœur de conserver sa fille vierge, fait une bonneœuvre. Ainsi celui qui marie sa fille fait bien ; et celui qui ne la marie pas fait mieux. La femme est liée à la loi aussi longtemps que son mari est vivant ; mais si son mari meurt, elle est libre. Qu'elle se marie à qui elle voudra, pourvu que ce soit selon le Seigneur. Cependant elle sera plus heureuse si elle demeure comme elle est, suivant mon conseil ; et je pense que j'ai, moi aussi, l'Esprit de Dieu (du Seigneur). Quant aux viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la science (une suffisante). La science enfle, mais la charité édifie. Si quelqu'un pense (se persuade) savoir quelque chose, il ne sait pas encore comme il doit savoir. Mais si quelqu'un aime Dieu, il est connu de lui. Pour ce qui est donc des viandes immolées aux idoles, nous savons qu'une idole n'est rien dans le monde, et qu'il n'y a pas d'autre Dieu qu'un seul (que l'unique). Car quoiqu'il y ait de prétendus dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, et qu'ainsi il y ait des dieux nombreux et des seigneurs nombreux, pour nous cependant il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses, et nous (surtout) qu'il a faits pour lui ; et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par lequel sont toutes choses, et nous aussi par lui. Mais la (cette) science n'est pas chez tous ; car quelques-uns, d'après l'idée qu'ils se font jusqu'à présent de l'idole, mangent de ces viandes comme ayant été offertes aux idoles ; et leur conscience, qui est faible, en est souillée. Mais ce ne sont pas les aliments qui nous recommandent à Dieu ; car si nous mangeons, nous n'aurons rien de plus ; et si nous ne mangeons pas, nous n'aurons rien de moins. Mais prenez garde que cette liberté ne soit une occasion de chute pour les faibles. Car si quelqu'un voit celui qui a la science assis à table dans un temple consacré aux idoles, sa conscience, qui est faible, ne le déterminera-t-elle pas à manger des viandes offertes aux idoles ? Et ainsi périra par la science ton frère encore faible, pour qui le Christ est mort. Or en péchant de la sorte contre les frères, et en blessant leur conscience qui est faible, vous péchez contre le Christ. C'est pourquoi si ce que je mange scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de chair, afin de ne pas scandaliser mon frère. Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N'ai-je pas vu le Christ Jésus Notre Seigneur ? N'êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur ? Et si pour d'autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous ; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. C'est là ma défense auprès de ceux qui me reprennent (la voici :). Est-ce que nous n'avons pas le droit de manger et de boire ? Est-ce que nous n'avons pas le droit de mener partout avec nous une femme sœur, comme font les autres Apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ? Ou bien, est-ce que moi seul, et Barnabé, nous n'avons pas le droit de faire cela ? Qui va jamais à la guerre à ses propres dépens ? Qui plante une vigne, et n'en mange pas le fruit ? Qui mène paître un troupeau, et ne se nourrit pas du lait du troupeau ? Est-ce que je dis cela d'après l'usage des hommes ? La loi ne le dit-elle pas aussi ? Car il est écrit dans la loi de Moïse : Tu ne lieras pas la bouche au bœuf qui foule les grains. Dieu a-t-il souci des bœufs ? N'est-ce pas réellement (plutôt) pour nous qu'il dit cela ? Oui, c'est pour nous que ces choses ont été écrites ; en effet, celui qui laboure doit labourer avec espérance (de recueillir) ; et celui qui foule le grain doit le faire avec l'espérance de participer aux fruits. Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grande chose que nous moissonnions de vos biens temporels ? Si d'autres usent de ce pouvoir à votre égard, pourquoi pas plutôt nous-mêmes ? Mais nous n'avons point usé de ce pouvoir ; au contraire, nous souffrons tout, pour n'apporter aucun obstacle à l'Evangile du Christ. Ne savez-vous pas que ceux qui font le service du temple mangent de ce qui est offert dans le temple, et que ceux qui servent à l'autel ont part à l'autel ? De même, le Seigneur a aussi ordonné à ceux qui annoncent l'Evangile de vivre de l'Evangile. Mais moi, je n'ai usé d'aucun de ces droits. Et je n'écris point ceci afin qu'on agisse de la sorte envers moi ; car j'aimerais mieux mourir que de laisser quelqu'un m'enlever ce sujet de gloire. Car si j'annonce l'Evangile, ce n'est pas une gloire pour moi, puisque la nécessité m'en est imposée ; et malheur à moi, si je n'annonce pas l'Evangile ! Si je le fais de bon cœur, j'ai une récompense ; mais si je le fais malgré moi, je dispense seulement ce qui m'a été confié. Quelle est donc ma récompense ? C'est que, prêchant l'Evangile, je le prêche gratuitement, sans abuser du pouvoir que j'ai dans la prédication de l'Evangile. Car bien que libre à l'égard de tous, je me suis fait le serviteur de tous, pour en gagner un plus grand nombre. Je me suis fait comme Juif avec les Juifs, pour gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme si j'eusse encore été sous la loi (quoique je ne fusse plus sous (assujetti à) la loi), pour gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui étaient sans loi, comme si j'eusse été sans loi (quoique je ne fusse pas sans la loi de Dieu, étant sous la loi du Christ), pour gagner ceux qui étaient sans loi. Je me suis rendu faible avec les faibles, pour gagner les faibles ; je me suis fait tout à tous, pour les sauver tous. Je fais tout à cause de l'Évangile, afin d'en avoir ma part. Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade (la lice, note) courent tous, mais qu'un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter. Or, tous ceux qui combattent dans l'arène s'abstiennent de tout ; et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, pour une incorruptible. Moi donc, je cours, et non comme au hasard. Je combats, et non comme frappant l'air ; mais je châtie mon corps, et je le réduis en servitude, de peur qu'après avoir prêché aux autres, je ne sois moi-même réprouvé. Car je ne veux pas que vous ignoriez, mes frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, qu'ils ont tous passé (à travers) la mer, qu'ils ont tous été baptisés en Moïse, dans la nuée et dans la mer, qu'ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel (car ils buvaient au rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était le Christ). Cependant la plupart d'entre eux ne furent point agréables à Dieu, car ils tombèrent inanimés dans le désert. Or ces évènements ont eu lieu comme des figures de ce qui nous concerne, afin que nous ne convoitions pas les choses mauvaises, comme ils les convoitèrent. Ne devenez pas non plus idolâtres, comme quelques-uns d'entre eux, ainsi qu'il est écrit : Le peuple s'assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir. Ne nous livrons pas à l'impudicité (la fornication), comme quelques-uns d'entre eux s'y livrèrent, et il en tomba vingt-trois mille en un seul jour. Ne tentons pas le Christ, comme quelques-uns d'entre eux le tentèrent, et ils périrent par les serpents. Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d'entre eux, et ils périrent par l'exterminateur. Or toutes ces choses leur arrivaient en figure ; et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous pour qui est venue la fin des siècles (temps). Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber. Qu'il ne vous survienne que des tentations humaines. Dieu est fidèle, et il ne souffrira pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il vous donnera aussi le moyen d'en sortir (il vous fera tirer profit de la tentation même), afin que vous puissiez la supporter. C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. Je parle comme à des hommes intelligents (sages) ; jugez vous-mêmes de ce que je dis. Le calice de bénédiction, que nous bénissons, n'est-il pas la communion au (communication du) sang du Christ ? et le pain que nous rompons n'est-il pas la communion au corps du Seigneur ? Car, quoique nombreux, nous ne sommes qu'un seul pain et un seul corps, nous tous qui participons à un même pain. Voyez Israël selon la chair : ceux qui mangent les victimes ne participent-ils pas à l'autel ? Quoi donc ? Veux-je dire que ce qui a été immolé aux idoles soit quelque chose, ou que l'idole soit quelque chose ? Non ; mais ce que les païens (gentils) immolent, ils l'immolent aux démons, et non à Dieu. Or je ne veux pas que vous soyez en société avec les démons. Vous ne pouvez pas boire le calice du Seigneur, et le calice des démons. Vous ne pouvez pas participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Est-ce que nous sommes plus forts que lui ? Tout m'est permis, mais tout n'est (ne m') pas avantageux. Tout m'est permis, mais tout n'édifie pas. Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui des autres. Mangez de tout ce qui se vend au marché (à la boucherie), sans vous enquérir de rien par scrupule de conscience. La terre est au Seigneur, et tout ce qu'elle contient. Si quelqu'un des infidèles vous invite, et que vous vouliez y aller, mangez de tout ce qu'on vous servira, sans vous enquérir de rien par scrupule de conscience. Mais si quelqu'un dit : Ceci a été immolé aux idoles ; n'en mangez pas, à cause de celui qui a donné l'avertissement, et à cause de leur (par) conscience ; je dis la conscience, non pas la tienne, mais celle d'autrui. Car pourquoi ma liberté serait-elle jugée par la conscience d'un autre ? Si je mange avec action de grâces, pourquoi serais-je blâmé (me laisserais-je maudire) au sujet d'une chose dont je rends grâces ? Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne soyez une occasion de scandale ni aux Juifs, ni aux païens (gentils), ni à l'église de Dieu ; comme moi-même je cherche à plaire à tous en toutes choses, ne cherchant pas ce qui m'est avantageux, mais ce qui l'est au plus grand nombre, pour qu'ils soient sauvés. Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ. Je vous loue, frères, de ce que vous vous souvenez de moi en toutes choses, et que vous gardez mes préceptes tels que je vous les ai transmis. Mais je veux que vous sachiez que le Christ est le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef du Christ. Tout homme qui prie, ou qui prophétise, ayant la tête couverte, déshonore sa tête. Mais toute femme qui prie, ou qui prophétise, sans avoir la tête voilée, déshonore sa tête ; car c'est comme si elle était rasée. Car si une femme n'est pas voilée, qu'elle se coupe les cheveux. Mais s'il est honteux pour une femme d'avoir les cheveux coupés ou rasés, qu'elle se voile la tête. L'homme ne doit pas se voiler la tête, parce qu'il est l'image et la gloire de Dieu ; mais la femme est la gloire de l'homme. Car l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l'homme ; et l'homme n'a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme. C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur sa tête la marque de la puissance de l'homme (une puissance). Toutefois, l'homme n'est pas sans la femme, ni la femme sans l'homme, dans le Seigneur. Car de même que la femme a été tirée de l'homme, ainsi l'homme existe par la femme, et tout vient de Dieu. Jugez-en vous-mêmes : est-il convenable qu'une femme prie Dieu sans être voilée ? et la nature même ne vous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour un homme de laisser croître ses cheveux, mais que si la femme les laisse croître, c'est une gloire pour elle, parce que les cheveux lui ont été donnés en guise de voile ? Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, et l'Eglise de Dieu non plus. Je vais vous dire maintenant une chose dont je ne vous loue pas : c'est que vous vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais à votre préjudice. Et d'abord, j'entends dire que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il y a des divisions parmi vous, et je le crois en partie ; car il faut qu'il y ait même des hérésies, afin que ceux d'entre vous qui ont une vertu éprouvée soient reconnus. Lors donc que vous vous assemblez, ce n'est plus manger la cène du Seigneur ; car chacun commence par prendre son propre repas ; et ainsi l'un souffre de la faim, et l'autre mange avec excès. N'avez-vous pas des maisons pour manger et pour boire ? ou méprisez-vous l'Eglise de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n'ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela (Non), je ne vous (en) loue point.\line C'est pourquoi quiconque mangera ce pain ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Car j'ai appris du Seigneur ce que je vous ai moi-même transmis : que le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain, et après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Prenez et mangez ; ceci est mon corps, qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. Il prit de même le calice après avoir soupé, en disant : Ce calice est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangerez ce pain, et que vous boirez ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. Que l'homme s'éprouve donc lui-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de ce calice. Car celui qui mange et boit indignement, mange et boit sa condamnation, ne discernant pas le corps du Seigneur. C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup de malades (d'infirmes) et de languissants, et que beaucoup sont morts. Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions (certainement) pas jugés. Mais lorsque nous sommes jugés, c'est le Seigneur qui nous châtie, afin que nous ne soyons pas condamnés avec ce monde. C'est pourquoi, mes frères, lorsque vous vous assemblez pour manger, attendez-vous les uns les autres. Si quelqu'un a faim, qu'il mange chez lui, afin que vous ne vous assembliez pas pour votre condamnation. Je réglerai le reste après mon arrivée. Pour ce qui concerne les dons spirituels, je ne veux pas, mes frères, que vous soyez dans l'ignorance. Vous savez que, lorsque vous étiez païens (gentils), vous vous laissiez entraîner vers les idoles muettes, selon qu'on vous menait. C'est pourquoi je vous déclare que personne, parlant par l'Esprit de Dieu, ne dit anathème à Jésus ; et personne ne peut dire : Seigneur Jésus, si ce n'est par l'Esprit-Saint. Sans doute, il y a diversité de grâces ; mais il n'y a qu'un même Esprit. Il y a diversité de ministères ; mais il n'y a qu'un même Seigneur. Il y a aussi diversité d'opérations ; mais il n'y a qu'un même Dieu, qui opère tout en tous. Or la manifestation de l'Esprit est donnée à chacun pour l'utilité commune. En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de science, selon le même Esprit ; à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre, la grâce des guérisons, par le même Esprit ; à un autre, le don (la vertu) d'opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l'interprétation des langues (discours). Or c'est un seul et même Esprit qui opère toutes ces choses, les distribuant à chacun comme il veut. Car comme le corps est un et a beaucoup de membres, et comme tous les membres du corps, quoique nombreux, ne forment néanmoins qu'un seul corps : ainsi en est-il du Christ. En effet, nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit païens (gentils), soit esclaves, soit libres ; et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit. Ainsi le corps n'est pas un seul membre, mais il est composé de beaucoup de membres. Si le pied disait : Puisque je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps ; est-ce que pour cela il ne serait point du corps ? Et si l'oreille disait : Puisque je ne suis pas un œil, je ne suis pas du corps ; est-ce que pour cela elle ne serait point du corps ? Si tout le corps était œil, où serait l'ouïe ? s'il était tout ouïe, où serait l'odorat ? Mais Dieu a disposé les membres dans le corps, chacun d'eux comme il a voulu. S'ils n'étaient tous qu'un seul membre, où serait le corps ? Mais maintenant il y a beaucoup de membres, et un seul corps. L'œil ne peut pas dire à la main : Je n'ai pas besoin de ton aide (office) ; ni la tête dire aux pieds : Vous ne m'êtes pas nécessaires. Mais au contraire les membres du corps qui paraissent les plus faibles sont les plus nécessaires ; et les membres du corps que nous regardons comme les plus vils, nous les entourons d'un plus grand honneur ; et ceux qui sont honteux reçoivent le plus de respect. Ceux qui sont décents n'en ont pas besoin ; mais Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait, afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également un soin réciproque les uns des autres. Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; ou si un membre est honoré, tous les membres s'en réjouissent avec lui. Or vous êtes le corps du Christ, et les membres d'un membre. Ainsi Dieu a établi dans l'Eglise premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs ; ensuite ceux qui font des miracles ; puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues, d'interpréter les langues (discours). Tous sont-ils apôtres ? tous sont-ils prophètes ? tous sont-ils docteurs ? tous font-ils des miracles ? tous ont-ils la grâce de guérir ? tous parlent-ils diverses langues ? tous les interprètent-ils (elles) ? Aspirez aux dons les meilleurs. Mais je vais vous montrer encore une voie plus excellente. Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis comme un airain sonnant ou une cymbale retentissante. Et quand j'aurais le don de prophétie, et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science ; et quand j'aurais toute la foi, jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour nourrir les pauvres, et quand je livrerais mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. La charité est patiente, elle est pleine de bonté. La charité n'est point envieuse, elle n'agit pas avec témérité, elle ne s'enfle pas d'orgueil ; elle n'est pas ambitieuse, elle ne cherche pas ses propres intérêts, elle ne s'irrite pas, elle ne pense pas le mal, elle ne se réjouit pas de l'injustice (l'iniquité), mais elle se réjouit de la vérité ; elle souffre tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne finira jamais ; pas même lorsque les prophéties disparaîtront, que les langues cesseront, et que la science sera détruite. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie ; mais quand ce qui est parfait sera venu, tout ce qui est partiel (imparfait) disparaîtra. Quand j'étais (petit) enfant, je parlais comme un enfant, je jugeais (j'avais les goûts) comme un (petit) enfant, je raisonnais comme un (petit) enfant ; mais lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. Nous voyons maintenant à travers un miroir, en énigme ; mais alors nous verrons face à face. Maintenant je connais en partie ; mais alors je connaîtrai comme (aussi bien que) je suis connu (moi-même). Maintenant ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance et la charité ; mais la plus grande (des trois) est la charité. Recherchez (avec ardeur) la charité, aspirez aux dons spirituels, et surtout à prophétiser. En effet, celui qui parle une langue (inconnue), ne parle pas aux hommes, mais à Dieu ; car personne ne l'entend, et c'est en esprit qu'il profère des mystères. Mais celui qui prophétise parle aux hommes pour les édifier, les exhorter et les consoler. Celui qui parle une langue s'édifie lui-même ; mais celui qui prophétise édifie l'Eglise de Dieu. Or je veux (voudrais) que vous parliez (puissiez parler) tous les langues, mais encore plus que vous prophétisiez ; car celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle les langues, à moins qu'il n'interprète, afin que l'Eglise en reçoive de l'édification. Aussi, mes frères, si je venais à vous parlant les langues, de quelle utilité vous serais-je, à moins que je ne vous parle ou par révélation, ou par connaissance, ou par prophétie, ou par doctrine ? Si les choses inanimées (quoique) qui rendent un son, comme la flûte et la harpe, ne rendent pas des sons distincts, comment saura-t-on ce qui est joué sur la flûte ou sur la harpe ? En effet, si la trompette rend un son confus, qui se préparera au combat ? Vous de même, si par la langue vous ne donnez pas un langage distinct, comment saura-t-on ce que vous dites ? Car vous parlerez en l'air. Il y a, en effet, tant d'espèces de langues dans ce monde, et il n'y en a aucune qui n'ait sa signification. Si donc je ne connais pas le sens des paroles, je serai un barbare pour celui à qui je parle, et celui qui parle sera un barbare pour moi. Ainsi vous-mêmes, puisque vous désirez avec ardeur les dons spirituels, cherchez pour l'édification de l'Eglise à en posséder abondamment. C'est pourquoi, que celui qui parle une langue prie, afin de l'interpréter. Car si je prie dans une langue (inconnue), mon esprit est en prière, mais mon intelligence est sans fruit. Que ferai-je donc ? Je prierai par l'esprit, mais je prierai aussi avec l'intelligence ; je chanterai par l'esprit (des cantiques), mais je chanterai aussi avec l'intelligence. Autrement, si tu ne bénis Dieu que par l'esprit, comment celui qui tient la place du simple peuple répondra-t-il Amen à ta bénédiction, puisqu'il ne sait pas ce que tu dis ? Tu rends, il est vrai, une bonne action de grâces ; mais les autres n'en sont pas édifiés. Je rends grâces à mon Dieu de ce que je parle les langues de vous tous ; mais j'aime mieux dire dans l'Eglise cinq paroles avec mon intelligence, pour instruire aussi les autres, que dix mille paroles en une langue (inconnue). Mes frères, ne devenez pas des enfants sous le rapport du jugement (par l'intelligence), mais soyez de petits enfants pour la malice, et, pour ce qui concerne le jugement (en intelligence), soyez des hommes parfaits. Il est écrit dans la loi : Je parlerai à ce peuple en d'autres langues et avec des lèvres étrangères, et même ainsi ils ne m'écouteront (même) pas, dit le Seigneur. Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les fidèles, mais pour les infidèles ; et les prophéties, au contraire, ne sont pas pour les infidèles, mais pour les fidèles. Si donc l'Eglise entière est réunie dans un seul lieu, et que tous parlent des langues, et qu'il entre des hommes du peuple ou des infidèles, ne diront-ils pas que vous êtes fous ? Mais si tous prophétisent, et qu'il entre un infidèle ou un homme du peuple, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, les secrets de son cœur sont dévoilés ; de sorte que, tombant sur sa face, il adorera Dieu, déclarant que Dieu est vraiment parmi vous. Que faire donc, mes frères ? Si lorsque (Que quand) vous êtes assemblés, vous avez, l'un un cantique, l'autre une instruction, l'autre une révélation, l'autre une langue, l'autre une interprétation : que tout se fasse pour l'édification. S'il y en a qui parlent des langues, que deux ou trois au plus parlent, et l'un après l'autre ; et que quelqu'un interprète. S'il n'y a pas d'interprète, qu'on se taise dans l'Eglise, qu'on (il) parle à soi-même (lui-même) et à Dieu. Quant aux prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent. Si un autre de ceux qui sont assis reçoit une révélation, que le premier se taise. Car vous pouvez tous prophétiser l'un après l'autre, afin que tous apprennent et que tous soient exhortés. Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes ; car Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix, comme je l'enseigne dans toutes les Eglises des saints. Que les femmes se taisent dans les Eglises, car il ne leur est pas permis de parler ; mais qu'elles soient soumises, comme le dit aussi la loi. Si elles veulent s'instruire sur quelque chose, qu'elles interrogent leurs maris à la maison ; car il est honteux pour une femme de parler dans l'Eglise. Est-ce de vous que la parole de Dieu est sortie ? ou n'est-elle parvenue qu'à vous seuls ? Si quelqu'un croit être prophète ou spirituel, qu'il reconnaisse que les choses que je vous écris sont des commandements du Seigneur. Si quelqu'un (veut) l'ignorer, il sera ignoré. Ainsi donc, frères, aspirez à prophétiser, et n'empêchez pas de parler des langues ; mais que tout se fasse décemment et avec ordre. Maintenant je vous rappelle, frères, l'Evangile que je vous ai prêché, que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes, et par lequel vous serez sauvés, si vous le retenez tel que je vous l'ai prêché : à moins que vous n'ayez cru en vain. Car je vous ai transmis en premier lieu ce que j'ai moi-même reçu : que le Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures ; qu'il a été enseveli, et qu'il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures ; qu'il a été vu de Céphas, puis des onze ; qu'ensuite il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois, dont beaucoup vivent encore aujourd'hui, et dont quelques-uns sont morts (endormis, note) ; qu'ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les Apôtres ; et qu'en dernier lieu, après tous, il a été vu de moi, comme de l'avorton. Car je suis le moindre des Apôtres, et je ne suis pas digne d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu. Mais par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce n'a pas été stérile en moi ; mais j'ai travaillé plus qu'eux tous : non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. Ainsi, que ce soit moi, que ce soient eux, voilà ce que nous prêchons, et voilà ce que vous avez cru. Mais si l'on prêche que le Christ est ressuscité d'entre les morts, comment quelques-uns disent-ils parmi vous qu'il n'y a pas de résurrection des morts ? S'il n'y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n'est point ressuscité. Et si le Christ n'est point ressuscité, notre prédication est donc vaine, et vaine aussi est votre foi. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l'égard de Dieu, puisque nous avons rendu ce témoignage contre Dieu, qu'il a ressuscité le Christ, tandis qu'il ne l'a pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent point. Car si les morts ne ressuscitent point, le Christ non plus n'est pas ressuscité. Si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine ; car vous êtes encore dans vos péchés. Ceux donc aussi qui se sont endormis dans le Christ sont perdus (ont péri). Si c'est pour cette vie seulement que nous espérons dans le Christ, nous sommes les plus misérables (malheureux) de tous les hommes. Mais maintenant le Christ est (très certainement) ressuscité d'entre les morts, comme prémices de ceux qui se sont endormis. En effet, par un homme est venue la mort, et par un homme la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même dans le Christ tous recouvreront la vie ; et chacun en son rang : le Christ comme prémices ; puis ceux qui sont au Christ, qui ont cru en son avènement. Ensuite viendra la fin, lorsqu'il remettra le royaume à Dieu et au Père, après avoir anéanti toute principauté, toute domination et toute puissance. Mais il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il (que le Père) ait mis tous les ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi détruit sera la mort ; car Dieu a mis toutes choses sous ses pieds. Et quand l'Ecriture dit : Tout lui a été soumis, il est évident qu'il faut excepter (sans doute) celui qui lui a soumis toutes choses. Lors donc que tout lui aura été soumis, au Fils, alors aussi le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui aura soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. Autrement que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? pourquoi sont-ils baptisés pour eux ? Et pourquoi nous-mêmes sommes-nous à toute heure en péril ? Chaque jour je meurs, mes frères ; je le jure par la gloire que je reçois de vous en Jésus-Christ Notre Seigneur. Si, pour parler à la manière des hommes, j'ai combattu à Ephèse contre les bêtes, à quoi cela me sert-il, si les morts ne ressuscitent point ? Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. Ne vous laissez pas séduire : Les mauvais entretiens corrompent les bonnes mœurs. Veillez, justes, et ne péchez point, car quelques-uns sont dans l'ignorance du vrai Dieu ; je le dis à votre honte. Mais quelqu'un dira: Comment les morts ressuscitent-ils, et (ou) avec quel corps reviendront-ils ? Insensé, ce que tu sèmes ne reprend pas vie (n'est point vivifié), s'il ne meurt auparavant. Et quand tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui doit naître, mais une simple graine, par exemple de froment (blé), ou de quelque autre chose. Puis Dieu lui donne un corps comme il lui plaît ; et à chaque semence le corps qui lui est propre. Toute chair n'est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre celle des bêtes (brebis), autre celle des oiseaux, autre celle des poissons. Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres ; mais autre est l'éclat (la gloire) des corps célestes, autre celui des corps terrestres. Autre est l'éclat du soleil, autre l'éclat de la lune, autre l'éclat des étoiles ; car une étoile diffère en éclat d'une autre étoile. Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé dans la corruption, il ressuscitera dans l'incorruptibilité ; il est semé dans l'ignominie, il ressuscitera dans la gloire ; il est semé dans la faiblesse, il ressuscitera dans la force ; il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel. (S'il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel,) selon qu'il est écrit : Le premier homme, Adam, a été fait âme vivante ; le dernier Adam, esprit vivifiant. Toutefois, ce qui est spirituel n'est pas le premier ; mais d'abord existe ce qui est animal, et ensuite ce qui est spirituel. Le premier homme, formé de la terre, est terrestre ; le second homme, venu du ciel, est céleste. Tel qu'est le terrestre, tels sont les terrestres ; et tel qu'est le céleste, tels sont les célestes. Comme donc nous avons porté l'image du terrestre, portons aussi l'image du céleste. Ce que je dis, frères, c'est que la chair et le sang ne peuvent posséder le royaume de Dieu, et la corruption ne possédera pas non plus l'incorruptibilité. Voici un mystère que je vais vous dire : Nous ressusciterons tous, mais nous ne serons pas tous transformés. En un moment, en un clin d'œil, au son de la dernière trompette (car la trompette sonnera), les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons transformés. Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. Et quand ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira cette parole de l'Ecriture : La mort a été absorbée dans la (sa) victoire. Où est, ô mort, ta victoire ? où est, ô mort, ton aiguillon ? Or l'aiguillon de la mort, c'est le péché ; et la force du péché, c'est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par Notre Seigneur Jésus-Christ. C'est pourquoi, mes frères bien-aimés, soyez fermes et inébranlables, travaillant toujours de plus en plus à l'œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas vain dans le Seigneur. Quant aux collectes qui ont lieu pour les saints, agissez, vous aussi, comme je l'ai ordonné (réglé) aux Eglises de Galatie. Le premier jour de la semaine, que chacun de vous mette à part chez lui et amasse ce qui lui plaira, afin que ce ne soit pas à mon arrivée que les collectes se fassent. Et lorsque je serai présent, j'enverrai avec des lettres, pour porter vos charités à Jérusalem, ceux que vous aurez approuvés. Si la chose mérite que j'y aille moi-même, ils viendront avec moi. Or j'irai chez vous lorsque j'aurai passé par la Macédoine ; car je passerai par la Macédoine ; peut-être m'arrêterai-je chez vous, ou y passerai-je même l'hiver, afin que vous me conduisiez partout où j'irai. Car je ne veux pas cette fois vous voir en passant, mais j'espère demeurer quelque temps auprès de vous, si le Seigneur le permet. Je demeurerai cependant à Ephèse jusqu'à la Pentecôte ; car une grande porte m'y est visiblement ouverte, et les adversaires sont nombreux. Si Timothée vient, veillez à ce qu'il soit sans crainte parmi vous ; car il travaille à l'œuvre du Seigneur, comme moi-même. Que personne donc ne le méprise ; mais conduisez-le en paix, afin qu'il vienne auprès de moi, car je l'attends avec les frères. Pour ce qui est de notre frère Apollo, je vous déclare que je l'ai beaucoup prié d'aller auprès de vous avec les frères ; mais ce n'était décidément pas sa volonté de le faire maintenant : il ira lorsqu'il en aura la commodité. Veillez, demeurez fermes dans la foi, agissez virilement (courageusement), et fortifiez-vous ; que toutes vos œuvres soient faites avec amour. Une prière encore, frères. Vous savez que les familles (la famille) de Stéphanas, de Fortunat et d'Achaïque sont les prémices de l'Achaïe, et qu'ils se sont consacrés eux-mêmes au service des saints ; ayez de la déférence pour de telles personnes, et (comme) pour tous ceux qui agissent et travaillent avec elles. Je me réjouis de la présence de Stéphanas, de Fortunat et d'Achaïque, parce qu'ils ont suppléé à ce que vous ne pouviez faire par vous-mêmes ; car ils ont consolé mon esprit et le vôtre. Sachez donc apprécier de tels hommes. Les Eglises d'Asie vous saluent. Aquila et Priscille, chez qui je demeure, vous saluent beaucoup dans le Seigneur, avec l'Eglise qui est dans leur maison. Tous les frères vous saluent. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Je vous salue de ma propre main, moi Paul. Si quelqu'un n'aime pas Notre Seigneur Jésus-Christ, qu'il soit anathème ; Maran Atha. Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous. Mon amour est avec vous tous dans le Christ Jésus. Amen.
Paul, Apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et Timothée son frère, à l'Eglise de Dieu qui est à Corinthe, et à tous les saints qui sont dans toute l'Achaïe. Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père, et par le Seigneur Jésus-Christ. Béni soit Dieu, qui est aussi le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos tribulations, afin que nous puissions, nous aussi, par l'encouragement que nous recevons nous-mêmes de Dieu, consoler ceux qui sont pressés par toutes sortes de maux ; car, de même que les souffrances du Christ abondent en nous, notre consolation abonde aussi par le Christ. Or, soit que nous soyons affligés, c'est pour votre consolation ; (si nous sommes consolés, c'est pour votre consolation ;) soit que nous soyons encouragés, c'est pour votre encouragement et votre salut, qui s'accomplit par le support des mêmes souffrances que nous souffrons aussi : ce qui nous donne une ferme espérance pour vous, sachant que si vous avez part aux souffrances, vous aurez part aussi à la consolation. Car nous ne voulons pas que vous ignoriez, mes frères, l'affliction qui nous est survenus en Asie, dont nous avons été accablés excessivement et au-dessus de nos forces, à tel point que nous étions même las de vivre. Mais nous avons entendu en nous-mêmes l'arrêt de notre mort, afin que nous ne mettions point notre confiance en nous, mais en Dieu, qui ressuscite les morts ; qui nous a délivrés de si grands périls, qui nous en délivre, et qui, comme nous l'espérons de lui, nous en délivrera encore ; vous-mêmes aussi nous assistant par vos prières pour nous, afin que, de nombreuses personnes nous ayant obtenu ce bienfait (don), un grand nombre aussi en rende grâces pour nous. Car ce qui fait notre gloire, c'est le témoignage de notre conscience, que nous nous sommes conduits dans ce monde, et surtout à votre égard, dans la simplicité du cœur et la sincérité de Dieu, nullement avec la sagesse de la chair, mais dans la grâce de Dieu. Car nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous avez lu et reconnu ; et j'espère que vous reconnaîtrez jusqu'à la fin, comme vous l'avez reconnu en partie, que nous sommes votre gloire, de même que vous serez la nôtre au jour de Notre Seigneur Jésus-Christ. C'est dans cette confiance que je voulais aller d'abord chez vous, afin que vous eussiez une seconde grâce, et passer par chez vous en allant en Macédoine, revenir ensuite de Macédoine chez vous, et me faire conduire par vous en Judée. Ayant donc voulu cela, est-ce que j'ai usé de légèreté (inconstant) ? ou bien, ce que je projette, le projetterais-je selon la chair, de sorte qu'il y ait en moi le Oui et le Non ? Mais Dieu, qui est fidèle, m'est témoin que, dans la parole que je vous ai annoncée, il n'y a pas eu de Oui et de Non. Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui vous a été prêché par nous, c'est-à-dire par moi, par Silvain et par Timothée, n'a pas été Oui et (ou) Non ; mais c'est Oui qui a été (seul) en lui. En effet, autant qu'il y a de promesses de Dieu, elles sont en lui le Oui ; c'est pourquoi aussi l'Amen à Dieu par lui est prononcé pour notre gloire. Or celui qui nous affermit avec vous dans le Christ, et qui nous a oints, c'est Dieu, Lequel aussi nous a marqués d'un sceau, et a mis dans nos cœurs les arrhes de l'Esprit. Pour moi, je prends Dieu à témoin sur mon âme que c'est pour vous épargner que je ne suis pas encore allé à Corinthe ; non pas que nous dominions sur votre foi, mais nous contribuons à votre joie, car vous êtes fermes dans la foi. Je résolus donc en moi-même de ne pas venir vers vous de nouveau dans la tristesse. Car, si je vous attriste, qui est-ce qui me réjouira, sinon celui que j'aurai moi-même attristé ? C'est aussi ce que je vous avais écrit, afin que, lorsque je serai arrivé, je n'aie pas tristesse sur tristesse de la part de ceux qui devaient me donner de la joie ; car j'ai cette confiance en vous tous, que ma joie est la vôtre à tous. Car je vous ai écrit dans une grand affliction et le cœur serré, avec beaucoup de larmes ; non pour que vous fussiez attristés, mais pour que vous sachiez quelle charité surabondante j'ai pour vous. Si quelqu'un a été une cause de tristesse, ce n'est (pas) moi qu'il a attristé, mais vous tous, en quelque mesure, pour ne pas exagérer. (Que si l'un de vous m'a contristé, il ne m'a contristé qu'en partie, pour ne pas vous charger tous.) Il suffit, pour cet homme-là, de la correction qui lui a été imposée par le plus grand nombre, de sorte que vous devez plutôt lui pardonner et le consoler, de peur que cet homme ne soit accablé par un excès de tristesse. C'est pourquoi je vous conjure de redoubler de charité envers lui. C'est pour cela aussi que je vous ai écrit, afin de vous éprouver, et de connaître si vous êtes obéissants en toutes choses. Celui donc à qui vous pardonnez, je lui pardonne aussi ; car si j'ai moi-même pardonné, je l'ai fait à cause de vous, dans la personne du Christ, afin que nous ne soyons point circonvenus par Satan, car nous n'ignorons pas ses desseins. Du reste, lorsque je fus arrivé à Troade pour prêcher l'Evangile du Christ, quoique le Seigneur m'y eût ouvert une porte, je n'eus point l'esprit en repos, parce que je n'y avais pas trouvé Tite, mon frère ; mais, ayant pris congé d'eux, je partis pour la Macédoine. Grâces soient à Dieu, qui nous fait toujours triompher dans le Christ Jésus, et qui répand par nous le parfum de sa connaissance en tout lieu. Car nous sommes pour Dieu la bonne odeur du Christ, à l'égard de ceux qui sont sauvés, et à l'égard de ceux qui périssent : aux uns, une odeur de mort, pour la mort ; aux autres, une odeur de vie, pour la vie. Et qui suffira pour cette tâche ? Car nous ne sommes pas comme plusieurs, qui frelatent (corrompent) la parole de Dieu ; mais c'est avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu, dans le Christ, que nous parlons. Commençons-nous (commencerons-nous) de nouveau à nous recommander nous-mêmes ? ou avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation auprès de vous, ou de votre part ? C'est vous qui êtes notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue par tous les hommes. Vous êtes manifestement (reconnue pour être) la lettre du Christ, rédigée par nous, et écrite, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant ; non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur vos cœurs. Cette assurance, nous l'avons par le Christ auprès de Dieu ; non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose, comme de nous-mêmes ; mais notre capacité (suffisance) vient de Dieu, qui nous a aussi rendus propres à être les ministres de la nouvelle alliance, non par la lettre, mais par l'esprit ; car la lettre tue, et l'esprit vivifie. Or, si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des pierres, a été tellement entouré de gloire, que les enfants d'Israël ne pouvaient fixer la face de Moïse, à cause de l'éclat (la gloire) de son visage, qui devait pourtant s'évanouir, combien le ministère de l'Esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ? En effet, si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est de beaucoup supérieur (plus abondant) en gloire. Et même ce qui a été brillant (éclatant) dans le premier n'a pas été (véritablement) glorieux, en comparaison de la gloire éminente du second. Car si ce qui devait finir a été glorieux, ce qui demeure sera beaucoup plus glorieux (en a bien davantage). Ayant donc une telle espérance, nous usons d'une grande liberté ; et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage, afin que les enfants d'Israël ne vissent pas sur son visage ce qui devait disparaître. Mais leurs esprits ont été endurcis ; car jusqu'à ce jour, ce même voile demeure sans être levé, lorsqu'ils lisent l'Ancien Testament (car cette alliance est abolie par le Christ). Ainsi jusqu'à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est placé sur leur cœur ; mais, lorsqu'ils se seront convertis au Seigneur, le voile sera ôté. Or le Seigneur est l'Esprit, et où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. Et nous tous, qui contemplons la gloire du Seigneur à visage découvert, nous sommes transformés en la même image, de clarté en clarté, comme par l'Esprit du Seigneur. C'est pourquoi, ayant le ministère selon la miséricorde qui nous a été faite, nous ne faiblissons pas ; mais nous rejetons les choses honteuses que l'on cache, ne nous conduisant point avec artifice, et n'altérant point la parole de Dieu, mais nous recommandant nous-mêmes à la conscience de tous les hommes, devant Dieu, par la manifestation de la vérité. Si notre Evangile est encore (aussi) voilé, c'est pour ceux qui périssent qu'il est voilé, pour les infidèles dont le Dieu de ce siècle a aveuglé les esprits, afin que ne brille pas pour eux la lumière du glorieux Evangile du Christ, qui est l'image de Dieu. Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais Jésus-Christ Notre Seigneur, et nous, nous sommes vos serviteurs en Jésus ; parce que le (même) Dieu qui a dit à la lumière de resplendir du sein des ténèbres, a fait luire aussi sa clarté dans nos cœurs, pour que nous fassions briller la connaissance de la gloire de Dieu en la personne (sur la face) du Christ Jésus. Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre (d'argile), afin que la grandeur appartienne à la puissance (vertu) de Dieu, et non pas à nous. En toutes choses nous souffrons la tribulation, mais nous ne sommes pas accablés ; nous sommes en perplexité (dans des difficultés extrêmes), mais non désespérés ; nous sommes persécutés, mais non pas abandonnés ; nous sommes abattus, mais non perdus (nous ne périssons pas) ; portant toujours dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. Car, nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort pour Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle. La mort agit donc en nous, et la vie en vous. Et comme nous avons le même esprit de foi, selon qu'il est écrit : J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé, nous croyons aussi, et c'est pour cela que nous parlons, sachant que celui qui a ressuscité Jésus, nous ressuscitera nous aussi avec Jésus, et nous placera (établira) avec vous. Car toutes choses sont pour vous, afin que la grâce, en se multipliant, fasse abonder les actions de grâces d'un grand nombre, pour la gloire de Dieu. C'est pourquoi nous ne perdons pas courage ; mais bien qu'en nous l'homme extérieur se détruise, cependant l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car notre légère tribulation du moment présent produit pour nous le poids éternel d'une sublime et incomparable gloire ; pour nous qui ne considérons point les choses visibles, mais les choses invisibles, car les choses visibles sont temporelles, mais les invisibles sont éternelles. Nous savons, en effet, que si cette maison de terre où nous habitons est détruite, nous avons un édifice qui vient de Dieu, une maison qui n'est pas faite de mains d'homme, mais qui est éternelle, dans les cieux. Aussi, dans ce corps nous gémissons, désirant d'être revêtus de notre habitation céleste, si toutefois nous sommes trouvés vêtus, et non pas nus. Car, pendant que nous sommes dans cette tente, nous gémissons sous le fardeau (sa pesanteur), parce que nous ne voulons pas être dépouillés, mais être revêtus par-dessus, afin que ce qu'il y a de mortel soit absorbé par la vie. Or, celui qui nous a formés pour cela même, c'est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l'Esprit. Nous sommes donc toujours pleins de confiance, sachant que, pendant que nous habitons dans ce corps, nous demeurons loin du Seigneur (car c'est par la foi que nous marchons, et non par la claire vue) ; nous sommes, dis-je, pleins de confiance, et nous aimerions mieux sortir de ce corps, et aller habiter auprès du Seigneur (jouir de la présence). C'est pourquoi nous nous efforçons, soit que nous soyons sortis du corps, soit que nous y habitions (soit présent soit absent), de lui être agréables. Car il faut que nous comparaissions tous devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive ce qui est dû à son corps, selon le bien ou le mal qu'il aura fait. Sachant donc combien le Seigneur est redoutable, nous tâchons de persuader les hommes ; mais nous sommes connus de Dieu, et j'espère que nous sommes aussi connus dans vos consciences. Nous ne nous recommandons pas de nouveau nous-mêmes auprès de vous, mais nous vous donnons (l') occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui se glorifient de ce qui paraît, et non de ce qui est dans le cœur. En effet, si nous sommes emportés comme hors de nous-mêmes, c'est pour Dieu ; si nous sommes pleins de bon sens (plus retenus), c'est pour vous. Car l'amour du Christ nous presse, étant d'avis que si un seul est mort pour tous, tous sont morts par là-même ; et le Christ est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. C'est pourquoi désormais nous ne connaissons plus personne selon la chair ; et si nous avons connu le Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus (ainsi). Si donc quelqu'un est dans le Christ, il est une nouvelle créature ; les vieilles choses sont passées : voici que tout est devenu nouveau. Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ, et qui nous a confié le ministère de la réconciliation. Car Dieu a réconcilié le monde avec lui dans le Christ, ne leur imputant point leurs péchés ; et il a mis en nous la parole de réconciliation. Nous faisons donc les fonctions d'ambassadeurs pour le Christ, comme si Dieu exhortait par nous (exhortant). Nous vous en conjurons au nom du Christ, réconciliez-vous avec Dieu. Celui qui ne connaissait point le péché, il l'a fait péché pour (l'amour de) nous, afin qu'en lui nous devinssions justice de Dieu. Etant les coopérateurs de Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir en vain la grâce de Dieu. Car il dit : Au temps favorable je t'ai exaucé, et au jour du salut je t'ai secouru. Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant le jour du salut. Ne donnons à personne aucun scandale, afin que notre ministère ne soit pas décrié ; mais montrons-nous en toutes choses comme des ministres de Dieu, par une grande patience dans les tribulations, dans les détresses (nécessités), dans les angoisses, dans les coups, dans les prisons, dans les séditions, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes, par la chasteté (pureté), par la science, par la longanimité, par la bonté (mansuétude), par les fruits de l'Esprit-Saint, par une charité sincère, par la parole de vérité, par la force de Dieu, par les armes de la justice à droite et à gauche, dans la gloire et l'ignominie, dans la mauvaise et la bonne réputation ; comme des séducteurs, et pourtant véridiques ; comme inconnus, et pourtant bien connus ; comme mourants, et voici que nous vivons ; comme châtiés, mais non mis à mort ; comme tristes, et toujours dans la joie ; comme pauvres, et enrichissant beaucoup d'autres ; comme n'ayant rien, et possédant tout. Notre bouche s'est ouverte pour vous, ô Corinthiens ; notre cœur s'est dilaté. Vous n'êtes pas à l'étroit au dedans de nous ; mais vos entrailles se sont rétrécies. Pour me rendre la pareille (je vous parle comme à mes enfants), dilatez-vous, vous aussi. Ne portez pas un même joug avec les infidèles ; car quelle union y a-t-il entre la justice et l'iniquité ? ou quelle association entre la lumière et les ténèbres ? ou quel accord entre le Christ et Bélial ? ou quelle part entre le fidèle et l'infidèle ? quel rapport entre le temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, comme Dieu le dit : J'habiterai au milieu d'eux, et je marcherai parmi eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C'est pourquoi sortez du milieu d'eux et séparez-vous-en, dit le Seigneur, et ne touchez point à ce qui est impur ; et je vous recevrai, je serai votre père, et vous serez mes fils et mes filles, dit le Seigneur tout-puissant. Ayant donc, mes bien-aimés, de telles promesses, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. Accueillez-nous. Nous n'avons fait tort à personne, nous n'avons nui (corrompu) à personne, nous n'avons exploité personne. Je ne dis pas cela pour vous condamner, car j'ai déjà dit que vous êtes dans nos cœurs à la mort et à la vie. J'ai une grande confiance (liberté) en vous, je me glorifie beaucoup de vous ; je suis rempli de consolation, je surabonde de joie parmi toutes nos tribulations. En effet, à notre arrivée en Macédoine, notre chair n'au eu aucun repos, mais nous avons souffert toute sorte de tribulations : au dehors des combats, au dedans des craintes. Mais celui qui console les humbles, Dieu, nous a consolés par l'arrivée de Tite ; et non seulement par son arrivée, mais encore par la consolation qu'il a reçue de vous ; car il m'a raconté votre désir, vos pleurs, votre zèle pour moi, de sorte que ma joie a été plus grande. En effet, bien que je vous aie attristés par ma lettre, je ne le regrette pas ; et si j'en ai eu du regret, en voyant que cette lettre vous avait attristés, quoique pour peu de temps, maintenant j'ai de la joie, non de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la pénitence. Vous avez été attristés selon Dieu, en sorte que vous n'avez reçu de nous aucun dommage. Car la tristesse qui est selon Dieu produit pour le salut une pénitence stable ; mais la tristesse du siècle produit la mort. Voyez, en effet : votre tristesse selon Dieu, quel empressement elle a produit en vous ; bien plus, quelles excuses, quelle indignation, quelle crainte, quel désir, quel zèle, quelle vengeance ! De toute façon, vous avez montré que vous étiez purs dans cette affaire. Si donc je vous ai écrit, ce n'a été ni à cause de celui qui a fait l'injure, ni à cause de celui qui l'a soufferte, mais pour manifester la sollicitude que nous avons pour vous devant Dieu. C'est pourquoi nous avons été consolés. Mais, dans notre consolation, nous avons été encore plus réjouis par la joie de Tite, parce que son esprit a été soulagé par vous tous. Et si je me suis glorifié de vous devant lui, en quelque chose, je n'en ai pas eu de confusion ; mais comme nous vous avons dit toutes choses selon la vérité, de même, ce dont nous nous sommes glorifié auprès de Tite s'est trouvé être la vérité. Aussi ressent-il dans ses entrailles un redoublement d'affection envers vous, se souvenant de votre obéissance à tous, de l'accueil que vous lui avez fait avec crainte et tremblement. Je me réjouis de ce qu'en toutes choses je puis me confier en vous. Nous vous faisons connaître, mes frères, la grâce de Dieu qui a été accordée aux Eglises de Macédoine. C'est qu'ayant été éprouvés par de nombreuses afflictions, ils ont ressenti une joie très vive, et que leur profonde pauvreté a répandu avec abondance les richesses de leur charité sincère. Car je rends ce témoignage, qu'ils ont donné de leur propre mouvement, selon leur pouvoir, et même au-delà de leur pouvoir ; nous conjurant avec beaucoup d'insistance la grâce de prendre part à l'assistance destinée aux saints. Et non seulement ils ont agi comme nous l'avions espéré, mais ils se sont donnés premièrement eux-mêmes au Seigneur, et ensuite à nous, selon la volonté de Dieu ; de sorte que nous avons prié Tite d'achever auprès de vous cette bonne œuvre, comme il (l') a commencé. Ainsi, de même que vous excellez en toutes choses, en foi, en parole, en science, en zèle à tous égards (toute sollicitude), et de plus en affection pour nous, faites en sorte d'exceller aussi en cette bonne œuvre. Je ne dis point cela par commandement, mais pour prouver, par le zèle des autres, la sincérité de votre charité. Car vous connaissez la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant riche, s'est fait pauvre pour vous, afin que vous fussiez riches par sa pauvreté. C'est un conseil que je donne sur ce point ; car cela vous convient (est d'autant plus utile), à vous qui n'avez pas seulement commencé à agir, mais qui en avez eu la volonté dès l'an passé. Maintenant donc, achevez votre œuvre, afin que, telle qu'a été la promptitude de la volonté, tel soit aussi l'accomplissement, selon vos moyens. Car lorsque la volonté est prompte, elle est agréée selon ce qu'elle a, et non selon ce qu'elle n'a pas. Car il n'est pas question de soulager les autres, et de vous surcharger vous-mêmes ; mais qu'il y ait égalité. Que, pour le moment présent, votre abondance supplée à leur indigence, afin que leur abondance supplée aussi à votre indigence, et qu'ainsi il y ait égalité, selon ce qu'il est écrit : Celui qui recueillait beaucoup n'avait pas plus ; et celui qui recueillait peu n'avait pas moins. Grâces soient rendues à Dieu de ce qu'il a mis la même sollicitude pour vous dans le cœur de Tite ; car il a accueilli ma prière, et même, étant encore plus empressé, il est parti de son propre mouvement pour aller vous voir. Nous avons envoyé aussi avec lui un frère, dont la louange, en ce qui concerne l'Evangile, est répandue dans toutes les Eglises ; et non seulement cela, mais il a été choisi par les Eglises comme notre compagnon de voyage, dans cette œuvre de charité que nous administrons pour la gloire du Seigneur et en témoignage de notre bonne volonté. Nous tâchons d'éviter en cela que personne ne nous blâme, au sujet de cette abondante collecte dont nous sommes les dispensateurs. Car nous nous préoccupons de ce qui est bien, non seulement devant Dieu, mais aussi devant les hommes. Nous avons encore envoyé avec eux notre frère, dont nous avons souvent éprouvé le zèle en de nombreuses occasions, et qui est encore beaucoup plus zélé maintenant, à cause de sa grande confiance en vous, soit à l'égard de Tite, qui est mon compagnon et mon coopérateur auprès de vous, soit à l'égard de nos frères, qui sont les apôtres des Eglises et la gloire du Christ. Donnez-leur donc, en face des Eglises, la preuve de votre charité, et montrez que nous avons sujet de nous glorifier de vous. Quant à l'assistance qui se prépare pour les saints, il est superflu de vous en écrire. Je connais, en effet, votre bonne volonté, et je me glorifie de vous à ce sujet auprès de Macédoniens, leur disant que l'Achaïe est prête depuis l'an passé ; et votre zèle a excité celui d'un très grand nombre. Cependant j'ai envoyé nos frères, afin que l'éloge que nous avons fait de vous ne soit pas réduit à néant sur ce point, et que vous soyez prêts (comme je l'ai dit) ; de peur que, si des Macédoniens viennent avec moi et ne vous trouvent pas prêts, nous n'ayons (pour ne pas dire vous-mêmes) à rougir à ce sujet. J'ai donc estimé qu'il était nécessaire de prier nos frères de nous devancer auprès de vous et de préparer la libéralité que vous avez promise, afin qu'elle soit prête, comme un libéralité, et non comme une parcimonie. Je vous le dis : Celui qui sème chichement (peu) moissonnera chichement (peu) ; et celui qui sème abondamment (dans les bénédictions) moissonnera aussi abondamment (dans les bénédictions). Que chacun donne selon qu'il l'a résolu dans son cœur, non avec tristesse, ni par contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu est puissant pour vous combler de toute grâce, de sorte qu'ayant toujours en toutes choses une entière suffisance, vous ayez abondamment de quoi faire toutes sortes de bonnes œuvres, selon qu'il est écrit : Il a répandu, il a donné aux pauvres ; sa justice demeure éternellement. Et celui qui fournit la semence au semeur lui donnera aussi du pain pour se nourrir, et il multipliera votre semence, et il augmentera de plus en plus les fruits de votre justice, afin que, riches en toutes choses, vous ayez abondamment de quoi faire toutes sortes de libéralités, qui, par notre moyen, provoquent des actions de grâces envers Dieu. Car cette oblation, dont nous sommes les ministres, ne supplée pas seulement aux besoins des saints, mais elle fera rendre aussi au Seigneur de nombreuses actions de grâces ; par suite de cette libéralité dont ils ont fait l'expérience, ils glorifient Dieu de votre soumission à professer l'Evangile du Christ, et de votre (sincère) générosité à faire part de vos biens, soit à eux, soit à tous ; et ils prieront pour vous, vous aimant tendrement à cause de la grâce éminente que vous avez reçue de Dieu. Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable. Moi-même, Paul, je vous conjure par la douceur et la modestie du Christ, moi qui, étant présent, suis humble d'apparence parmi vous, mais qui, absent, agis avec hardiesse envers vous. Je vous prie de ne pas m'obliger, quand je serai présent, d'user avec assurance de cette hardiesse qu'on m'attribue, d'en user, dis-je, contre quelques-uns, qui pensent que nous nous conduisons selon la chair. Car, quoique vivant dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. En effet, nos armes de guerre ne sont point charnelles, mais puissantes en Dieu, pour renverser les forteresses, pour détruire les raisonnements, en (et) toute hauteur qui s'élève contre la science de Dieu, et pour réduire toute intelligence en servitude, sous l'obéissance du Christ ; et nous sommes prêts à punir toute désobéissance, lorsque votre obéissance sera parfaite. Jugez des choses selon l'apparence. Si quelqu'un se persuade en lui-même qu'il est au Christ, qu'il pense aussi en lui-même que comme il est au Christ, il en est ainsi de nous. Car, quand je me glorifierais un peu plus de la puissance que le Seigneur nous a donnée pour votre édification, et non pour votre destruction, je n'en rougirais pas. Mais pour qu'on ne croie pas que je veux vous effrayer par mes lettres (car, dit-on ces lettres sont graves et fortes ; mais, quand il est présent, il paraît chétif de corps, et méprisable (vulgaire) en son langage), que celui qui est dans ce sentiment considère que tels nous sommes en paroles dans nos lettres, étant absents, tels nous sommes par nos actes étant présents. Car nous n'osons pas nous égaler ni nous comparer à certains hommes qui se recommandent eux-mêmes ; mais nous nous mesurons sur ce que nous sommes, et nous nous comparons à nous-mêmes. Ainsi, nous ne nous glorifions point démesurément, mais selon la mesure du partage que Dieu nous a assigné : mesure qui consiste à être parvenus jusqu'à vous. Car nous ne nous étendons pas plus qu'il ne faut, comme si nous n'étions pas parvenus jusqu'à vous, puisque nous sommes (réellement) arrivés jusqu'à vous, par (en prêchant) l'Evangile du Christ. Nous ne nous glorifions pas démesurément, dans les travaux des autres ; mais nous espérons que, votre foi croissant, nous grandirons de plus en plus en vous selon notre partage, et que nous porterons l'Evangile même dans les pays qui sont au-delà de vous, sans nous glorifier de ce qui s'est déjà fait sur le domaine des autres. Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Christ. Car ce n'est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, mais celui que Dieu recommande. Ah ! si vous pouviez supporter de ma part un peu de folie ! Eh bien, supportez-moi. Car je suis jaloux de vous d'une jalousie de Dieu ; en effet, je vous ai fiancés à un unique époux, au Christ, pour vous présenter à lui comme une vierge pure. Mais je crains que, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, ainsi vos esprits ne se corrompent, et ne se détournent de la simplicité qui est dans le Christ. Car si quelqu'un venait vous prêcher un autre Christ que celui que nous vous avons prêché, ou si vous receviez un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Evangile que celui que vous avez accueilli, vous le supporteriez fort bien. J'estime cependant que je n'ai rien fait de moins que ces (les) grands Apôtres. Si je suis inhabile sous le rapport de la parole, je ne le suis pas pour la science ; mais nous nous sommes fait connaître parmi vous en toutes choses. Est-ce que j'ai fait une faute, en m'humiliant moi-même, afin que vous fussiez élevés, lorsque je vous prêchais gratuitement l'Evangile de Dieu ? J'ai dépouillé les autres Eglises, en recevant d'elles un salaire, pour vous servir. Et quand j'étais parmi vous, et que je me trouvais dans le besoin, je n'ai été à charge à personne ; car les frères venus de Macédoine ont supplée à ce qui me manquait ; et en toutes choses je me suis gardé avec soin de vous être à charge, et je m'en garderai encore. J'en atteste la vérité du Christ qui est en moi : cette gloire ne me sera pas ravie dans les contrées de l'Achaïe. Pourquoi ? Parce que je ne vous aime pas ? Dieu le sait. Mais ce que je fais, je le ferai encore, pour ôter une occasion à ceux qui cherchent une occasion, afin qu'ils soient (d'être) trouvés tels que nous dans les choses dont ils se glorifient. Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, qui se transforment en apôtres du Christ. Et cela n'est pas étonnant, car Satan lui-même se transforme en ange de lumière. Il n'est donc pas étrange que ses ministres se transforment en ministres de justice ; mais leur fin sera conforme à leurs œuvres. Je le répète : que personne ne pense que je suis insensé, ou du moins recevez-moi comme un insensé (peu sensé), afin que je me glorifie aussi un peu ; ce que je dis sur ce sujet de ma gloire, je ne le dis pas selon Dieu, mais comme un insensé (homme de peu de sens). Puisque beaucoup se glorifient selon la chair, je me glorifierai moi aussi. Car vous supportez volontiers les insensés, étant vous-mêmes sages. Vous souffrez, en effet, qu'on vous asservisse, qu'on vous dévore, qu'on prenne votre bien, qu'on vous traite avec hauteur, qu'on vous frappe (déchire) au visage. Je le dis à ma honte, comme si nous avions été faibles sur ce point. Mais ce que peut oser quelqu'un (je parle en insensé), je l'ose moi aussi. Sont-ils Hébreux ? Moi aussi. Sont-ils Israélites ? Moi aussi. Sont-ils de la race d'Abraham ? Moi aussi. Sont-ils ministres du Christ ? (Je parle bien peu en sage.) Je le suis plus encore : j'ai souffert plus de travaux, plus de prisons, des coups sans mesure ; j'ai été souvent en danger de mort. J'ai reçu des Juifs, cinq fois, quarante coups de fouet moins un ; trois fois j'ai été battu (déchiré) de verges, j'ai été lapidé une fois, j'ai fait trois fois naufrage, j'ai passé un jour et une nuit au fond (profond) de la mer. J'ai été souvent en voyage, dans des périls sur les fleuves, des périls provenant des voleurs, des périls de la part de ma nation, des périls de la part des païens (gentils), des périls dans les villes, des périls dans le désert, des périls sur mer, des périls parmi les faux frères ; dans le travail et la fatigue (les soucis), dans des veilles nombreuses, dans la faim et la soif, dans des jeûnes nombreux, dans le froid et la nudité. Outre ces maux qui sont extérieurs, il y a ce qui me préoccupe chaque jour, le soin (la sollicitude) de toutes les Eglises. Qui est faible sans que je sois faible ? qui est scandalisé, sans que je brûle ? S'il faut se glorifier, c'est de ce qui fait ma faiblesse que je me glorifierai. Dieu, qui est le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et qui est béni dans tous les siècles, sait que je ne mens pas. A Damas, celui qui était gouverneur du pays pour le roi Arétas, faisait garder la ville des Damascéniens, pour se saisir de moi ; et l'on me descendit par une fenêtre dans une corbeille, le long d'une muraille ; et c'est ainsi que j'échappai de ses mains. S'il faut se glorifier (cela ne convient pas cependant (sans doute)), j'en viendrai aux visions et aux révélations du Seigneur. Je connais un homme en Jésus-Christ, qui, il y a quatorze ans, fut ravi (si ce fut avec son corps, je ne sais ; si ce fut sans son corps, je ne sais ; Dieu le sait) jusqu'au troisième ciel. Et je sais que cet homme (si ce fut avec son corps ou sans son corps, je ne sais ; Dieu le sait) fut ravi dans le paradis, et entendit des paroles mystérieuses, qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer. Pour un tel homme je me glorifierai ; mais pour moi, je ne me glorifierai de rien, si ce n'est de mes infirmités (faiblesses). Si je voulais me glorifier, je ne serais pas insensé, car je dirais la vérité ; mais je m'en abstiens, de peur que quelqu'un ne m'estime au-dessus de ce qu'il voit en moi, ou de ce qu'il entend dire de moi. Et de peur que la grandeur de ces révélations ne m'enorgueillit, il m'a été donné un aiguillon dans ma chair, un ange de Satan, pour me souffleter. C'est pourquoi trois fois j'ai prié le Seigneur de l'éloigner de moi ; et il m'a dit : Ma grâce te suffit ; car la force s'accomplit (ma puissance se fait mieux sentir) dans la faiblesse. Je me glorifierai donc volontiers de mes faiblesses, afin que la force du Christ habite en moi. C'est pourquoi je me complais dans mes faiblesses, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort. J'ai été insensé, vous m'y avez contraint. Car c'était à vous de me recommander, puisque je n'ai été en rien inférieur à ces incomparables Apôtres, quoique je ne sois rien. Aussi les marques de mon apostolat ont éclaté (été empreintes sur) parmi vous, par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges, et des miracles. Car en quoi avez-vous été inférieurs aux autres Eglises, si ce n'est en ce que moi-même je ne vous ai pas été à charge ? Pardonnez-moi cette injure. Voici que, pour la troisième fois, je me prépare à aller chez vous, et je ne vous serai point à charge. Car ce ne sont pas vos biens que je cherche, mais vous, puisque ce n'est pas aux enfants à thésauriser pour leurs parents, mais aux parents pour leurs enfants. Pour moi, très volontiers je dépenserai, et je me dépenserai moi-même pour vos âmes, dussé-je, en vous aimant davantage, être moins aimé. Mais soit, je ne vous ai pas été à charge ; toutefois, comme je suis astucieux, je vous ai pris par ruse. Mais vous ai-je circonvenus par quelqu'un de ceux que je vous ai envoyés ? J'ai prié Tite d'aller vous voir, et avec lui j'ai envoyé un frère. Est-ce que Tite vous a circonvenus ? N'avons-nous pas marché dans le même esprit, sur les mêmes traces ? Pensez-vous encore que nous nous excusons auprès de vous ? C'est devant Dieu, dans le Christ, que nous parlons ; et tout cela, mes bien-aimés, est pour votre édification. Car je crains qu'à mon arrivée, je ne vous trouve peut-être pas tels que je voudrais, et que je ne sois trouvé par vous tel que vous ne voudriez pas. Je crains qu'il n'y ait parmi vous des contestations, des jalousies, des animosités, des querelles, des médisances, de faux rapports, de l'orgueil, des troubles, et qu'à mon retour chez vous, Dieu ne m'humilie (parmi vous), et que je ne sois dans le deuil (n'aie à pleurer beaucoup) au sujet d'un grand nombre de ceux qui, ayant péché précédemment, n'ont pas fait pénitence de l'impureté, de la fornication et des dérèglements qu'ils ont commis. Voici la troisième fois que je viens à vous ; tout sera décidé sur la déclaration de deux ou trois témoins. J'ai déjà dit, et je dis encore d'avance, comme si j'étais présent, quoique je sois maintenant absent, à ceux qui ont péché précédemment et à tous les autres, que si je viens de nouveau, je serai sans pitié (indulgence). Est-ce que vous voulez mettre à l'épreuve le Christ qui parle par moi, qui n'est pas faible à votre égard, mais qui est puissant parmi vous ? Car, bien qu'il ait été crucifié selon la faiblesse, il vit cependant par la puissance de Dieu. Et nous de même, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui par la puissance de Dieu parmi vous. Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? à moins, peut-être, que vous ne soyez réprouvés. Mais j'espère que vous reconnaîtrez que nous, nous ne sommes pas réprouvés (dignes d'être rejetés). Et nous prions Dieu que vous ne fassiez rien de mal : non pour paraître nous-mêmes approuvés, mais afin que vous fassiez, vous, ce qui est bon, dussions-nous être réprouvés. Car nous ne pouvons rien contre la vérité, mais seulement pour la vérité. Aussi, nous nous réjouissons de ce que nous sommes faibles, et de ce que vous êtes forts ; et ce que nous demandons, c'est votre perfection. C'est pourquoi j'écris ces choses étant absent, afin que, lorsque je serai présent, je n'aie pas à user de (plus de) rigueur, selon le pouvoir que le Seigneur m'a donné pour édifier, et non pour détruire. Au reste, mes frères, réjouissez-vous, soyez parfaits, exhortez-vous mutuellement, ayez un même sentiment, vivez en paix, et le Dieu de paix et d'amour (de dilection) sera avec vous. (13:12) Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Tous les saints vous saluent. (13:13) Que la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communication du Saint-Esprit soient avec vous tous. Amen.
Paul, Apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père, qui l'a ressuscité d'entre les morts ; et tous les frères qui sont avec moi, aux Eglises de Galatie. Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu le Père, et par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui s'est livré lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher à ce siècle pervers, selon la volonté de Dieu notre Père, auquel soit (est) la gloire dans les siècles des siècles. Amen. Je m'étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés à la grâce du Christ, pour passer à un autre Evangile. Non pas qu'il y en ait un autre ; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Evangile du Christ. Mais si quelqu'un, fût-ce nous-mêmes ou un ange du ciel, vous annonçait un autre Evangile que celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème ! Je l'ai dit, et je le dis encore maintenant : Si quelqu'un vous annonçait un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème ! Car, en ce moment, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur du Christ. Je vous déclare donc, mes frères, que l'Evangile que j'ai annoncé (prêché) n'est pas selon l'homme ; (en effet) car ce n'est pas d'un homme que je l'ai reçu ni appris, mais par la révélation de Jésus-Christ. Vous avez appris, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance l'Eglise de Dieu, et la ravageais. Et je surpassais dans le judaïsme bon nombre de ceux de mon âge et de ma nation (contemporains), ayant un zèle plus ardent (zélateur outre mesure) pour les traditions de mes pères. Mais lorsqu'il plut à celui qui m'a mis à part dès le sein de ma mère, et qui m'a appelé par sa grâce, de révéler son Fils en moi, pour que je fusse son évangéliste parmi les nations, aussitôt je ne pris conseil ni de la chair ni du sang ; je n'allai pas non plus à Jérusalem vers ceux qui étaient Apôtres avant moi ; mais je m'en allai en Arabie, et je revins encore à Damas. Ensuite, trois ans plus tard, je vins à Jérusalem pour voir Pierre, et je demeurai auprès de lui quinze jours ; mais je ne vis aucun autre des Apôtres, sinon Jacques, le frère du Seigneur. Dans ce que je vous écris, je proteste devant Dieu que je ne mens pas. J'allai ensuite dans les régions de la Syrie et de la Cilicie. Or j'étais inconnu de visage aux Eglises de Judée qui croyaient au Christ ; seulement elles avaient entendu dire : Celui qui nous persécutait autrefois annonce maintenant la foi que naguère il voulait détruire. Et elles glorifiaient Dieu à mon sujet. Ensuite, quatorze ans après, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabé ; je pris aussi Tite avec moi. Or, j'y montai d'après une révélation, et je leur exposai (aux fidèles) l'Evangile que je prêche parmi les gentils ; je l'exposai en particulier à ceux qui paraissaient être les plus considérés (être quelque chose, note), afin de ne pas courir ou de n'avoir pas couru en vain. Et même Tite, qui était avec moi, et qui était païen (gentil), ne fut pas obligé de se faire circoncire ; et la considération des (quelques) faux frères qui s'étaient introduits par surprise et qui s'étaient glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, afin de nous réduire en servitude, ne nous fit pas consentir, même un instant, à nous soumettre à eux, afin que la vérité de l'Evangile fût maintenue parmi vous. Quant à ceux qui paraissaient les plus considérés (ce qu'ils ont été autrefois ne m'importe pas ; Dieu ne fait pas acception des personnes) ; ceux, dis-je, qui paraissaient les plus considérés, ne me communiquèrent rien. Mais, au contraire, ayant vu que la charge de prêcher l'Evangile aux incirconcis m'avait été confiée, comme à Pierre celle de le prêcher aux circoncis (car celui qui a agi efficacement dans Pierre pour le rendre apôtre des circoncis, a aussi agi efficacement en moi pour me rendre apôtre des gentils), Jacques, Céphas et Jean, qui paraissaient être les colonnes de l'Eglise, ayant reconnu la grâce qui m'avait été accordée, nous donnèrent la main, à moi et à Barnabé, en signe d'union, afin que nous allions, nous vers les païens (gentils), et eux vers les circoncis. Seulement nous devions nous souvenir des pauvres ; ce qu'aussi j'ai eu grand soin de faire. Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il était répréhensible. En effet, avant l'arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens (gentils) ; mais, quand elles furent venues, il se retira et se tint à l'écart, craignant ceux de la circoncision. Et les autres Juifs usèrent de la même dissimilation que lui, de sorte que Barnabé aussi fut entraîné dans cette dissimulation. Mais quand je vis qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Evangile, je dis à Céphas, en présence de tous : Si toi, qui es Juif, tu vis à la manière des païens (gentils), et non comme les Juifs, pourquoi forces-tu les païens (gentils) de (à) judaïser ? Nous, nous sommes Juifs de naissance, et non pécheurs d'entre les païens (gentils). Sachant cependant que l'homme n'est pas justifié par lesœuvres de la loi, mais par la foi en Jésus-Christ, nous avons nous-mêmes cru en Jésus-Christ, pour être justifiés par la foi au Christ, et non par lesœuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par lesœuvres de la loi. Mais si, en cherchant à être justifiés dans le Christ, nous sommes aussi nous-mêmes trouvés pécheurs, le Christ sera-t-il donc ministre du péché ? Loin de là ! Car si je rebâtis les choses que j'ai détruites, je me constitue prévaricateur. En effet, par la loi je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu ; avec le Christ j'ai été cloué à la croix. Et je vis, non ce n'est plus moi, mais c'est le Christ qui vit en moi ; et si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé, et qui s'est livré lui-même pour moi. Je ne rejette (regrette) pas la grâce de Dieu. Car si la justice s'acquiert par la loi, le Christ est donc mort en vain. O Galates insensés, qui vous a fascinés, pour que vous n'obéissiez plus à la vérité, vous aux yeux de qui Jésus-Christ a été représenté, comme crucifié au milieu de vous ? Je veux seulement savoir ceci de vous : Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l'Esprit, ou par la prédication (l'audition) de la foi ? Etes-vous tellement insensés qu'après avoir commencé par l'Esprit vous finissiez maintenant par la chair ? Avez-vous tant souffert en vain ? si toutefois c'est en vain. Celui qui vous communique l'Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il par lesœuvres de la loi, ou par la prédication (l'audition) de la foi ? Ainsi qu'il est écrit : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ? (.) Reconnaissez donc que ceux qui s'appuient sur la foi, ceux-là sont les enfants d'Abraham. Aussi l'Ecriture, prévoyant que c'est par la foi que Dieu justifierait les nations, l'a annoncé d'avance à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi. Ceux donc qui s'appuient sur la foi seront bénis avec le fidèle Abraham. Car tous ceux qui s'appuient sur lesœuvres de la loi, sont sous la malédiction. En effet, il est écrit : Maudit est quiconque ne persévère pas dans tout ce qui est écrit au livre de la loi. Et il est évident que nul n'est justifié devant Dieu par la loi, puisque : Le juste vit de la foi. Or la loi ne s'appuie pas sur la foi ; mais : Celui qui observera les commandements, aura la vie par eux. Le Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous ; car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois ; afin que la bénédiction d'Abraham fût communiquée aux gentils par le Christ Jésus, et que nous reçussions par la foi l'Esprit qui avait été promis. Mes frères (je parle à la manière des hommes), quand le testament est en bonne forme, personne ne peut l'annuler ou n'y ajouter quoi que ce soit. Or, les promesses ont été faites à Abraham, et à sa postérité (celui qui naîtrait de lui). Il ne dit pas : Et à ses postérités (à ceux qui naîtront), comme s'il s'agissait de plusieurs ; mais il dit, comme parlant d'un seul : Et à ta postérité (celui qui naîtra de toi), qui est le Christ. Voici ce que je veux dire : Dieu ayant conclu une alliance en bonne forme, la loi, qui a été donnée quatre cent trente ans après, n'a pu la rendre nulle, ni abroger la promesse. Car si c'est par la loi qu'est donné l'héritage, ce n'est donc plus par la promesse. Or, Dieu l'a donné à Abraham par une promesse. Pourquoi donc la loi ? Elle a été établie à cause des transgressions, jusqu'à ce que vînt la postérité (rejeton) à qui la promesse avait été faite ; cette loi a été promulguée par les anges et par l'entremise d'un médiateur. Or un médiateur n'est pas le médiateur d'un seul ; et Dieu est un seul. La loi est-elle donc opposée aux promesses de Dieu ? Loin de là ! Car s'il avait été donné une loi qui pût produire la vie, la justice viendrait véritablement de la loi. Mais l'Ecriture a tout renfermé sous le péché, afin que la promesse fût réalisée, pour les croyants, par la foi en Jésus-Christ. Or, avant que vînt la foi, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en attendant cette foi qui devait être révélée. Ainsi la loi a été notre précepteur (pédagogue, note) dans le Christ, pour que nous fussions justifiés par la foi. Mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus au précepteur (pédagogue) ; car vous êtes tous enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ. En effet, vous tous qui avez été baptisé dans le Christ, vous avez été revêtus du Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Gentil (Grec) ; il n'y a plus ni (d') esclave ni (de) libre ; il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Que si vous êtes au Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers en vertu de la promesse. Or je dis : Tant que l'héritier est enfant, il ne diffère en rien d'un esclave, quoiqu'il soit le maître de tout ; mais il est sous des tuteurs et des curateurs, jusqu'au temps marqué par le père. Ainsi nous-mêmes, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l'esclavage des rudiments (premiers éléments) du monde. Mais, lorsque fut venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, formé d'une femme, assujetti à la loi, pour qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi, pour que nous reçussions l'adoption des fils. Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l'Esprit de son Fils, qui crie : Abba, Père ! Ainsi, nul n'est plus esclave, mais fils. S'il est fils, il est aussi héritier par la grâce de Dieu. Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous serviez des êtres qui ne sont pas dieux par leur nature. Mais maintenant que vous connaissez Dieu, bien mieux, que vous êtes connus de Dieu, comment retournez-vous vers ces pauvres et faibles rudiments (éléments), auxquels vous voulez de nouveau vous asservir ? Vous observez les jours, et les mois, et les temps, et les années. Je crains pour vous d'avoir peut-être travaillé en vain parmi vous. Soyez comme moi ; car moi aussi je suis (j'ai été) comme vous. Frères, je vous en prie : vous ne m'avez offensé en rien. Vous savez que je vous ai annoncé autrefois l'Evangile dans l'infirmité de la chair ; et que l'épreuve à laquelle vous mettait ma chair ne vous a inspiré ni mépris ni dégoût ; mais vous m'avez reçu comme un ange de Dieu, comme le Christ Jésus. Où est donc votre bonheur d'alors ? Car je puis vous rendre témoignage que, s'il eût été possible, vous vous seriez arraché les yeux, pour me les donner. Suis-je donc devenu votre ennemi, en vous disant la vérité ? Ils sont zélés pour vous, mais non d'un bon zèle ; ils veulent vous séparer de moi, afin que vous soyez zélés pour eux. Il est bon que vous ayez toujours du zèle pour le bien, et non pas seulement lorsque je suis présent parmi vous. Mes petits enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que le Christ soit formé en vous ! Je voudrais être près de vous en ce moment, et changer de langage ; car je suis en perplexité (embarrassé) à votre sujet. Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n'avez-vous pas lu la loi ? Car il est écrit qu'Abraham eut deux fils, l'un de l'esclave, et l'autre de la femme libre. Mais celui de l'esclave naquit selon la chair ; et celui de la femme libre, naquit en vertu de la promesse. Cela a été dit par allégorie ; car ces femmes sont deux alliances : l'une sur le mont Sina, qui enfante pour la servitude, et c'est Agar ; car Sina est une montagne d'Arabie, qui correspond à la Jérusalem d'à présent, laquelle est esclave avec ses enfants. Mais la Jérusalem d'en-haut est libre, et c'est notre mère. En effet, il est écrit : Réjouis-toi, stérile, qui n'enfantes pas ; éclate, pousse des cris de joie, toi qui ne deviens pas mère ; parce que les enfants de la délaissée sont plus nombreux que ceux de la femme mariée. Pour nous, mes frères, nous sommes, comme Isaac, les enfants de la promesse. Et de même qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'esprit, ainsi en est-il encore maintenant. Mais que dit l'Ecriture ? Chasse l'esclave et son fils ; car le fils de l'esclave ne sera pas héritier avec le fils de la femme libre. Ainsi, mes frères, nous ne sommes pas les enfants de l'esclave, mais de la femme libre ; et c'est par cette liberté que le Christ nous a rendus libres. Demeurez (donc) fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. Voici, moi Paul, je vous dis que si vous vous faites circoncire, le Christ ne vous servira de rien. Et je déclare encore à tout homme qui se fait circoncire qu'il est tenu d'observer toute la loi. Vous êtes entièrement séparés du Christ, vous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la grâce. Pour nous, c'est de la foi que nous attendons, par l'Esprit, l'espérance de la justice. Car, dans le Christ Jésus, ni la circoncision, ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui agit par la charité. Vous couriez (si) bien ; qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d'obéir à la vérité ? Cette suggestion ne vient pas de celui qui vous appelle. Un peu de levain aigrit toute la pâte. Pour moi, j'ai cette confiance en vous, dans le Seigneur, que vous n'aurez pas d'autres sentiments ; mais celui qui vous trouble en portera la peine, quel qu'il soit. Et moi, mes frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté ? Le scandale de la croix est donc anéanti. (?) Plût à Dieu que ceux qui vous troublent fussent même mutilés ! Car vous, frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement, ne faites pas de cette liberté une occasion pour la chair ; mais soyez, par une charité (spirituelle), les serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Mais si vous vous mordez et vous mangez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez consumés les uns par les autres. Je dis donc : Marchez selon l'esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair convoite contre l'esprit, le l'esprit contre la chair ; en effet, ils sont opposés l'un à l'autre, pour que vous ne fassiez pas tout ce que vous voudriez. Si vous êtes conduits par l'esprit, vous n'êtes pas sous la loi. Or les œuvres de la chair sont manifestes : c'est la fornication, l'impureté, l'impudicité, la luxure, l'idolâtrie, les maléfices (empoisonnements), les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les rixes, les dissensions, les factions (sectes), l'envie, les meurtres, l'ivrognerie, les débauches (de table), et les choses semblables, dont je vous prédis, comme je l'ai déjà fait, que ceux qui les commettent ne seront pas héritiers du royaume de Dieu. Mais les fruits de l'esprit sont la charité, la joie, la paix, la patience, la bénignité, la bonté, la longanimité, la douceur, la foi, la modestie, la continence, la chasteté. Contre de pareilles choses il n'y a pas de loi. Or ceux qui sont au Christ ont crucifié leur chair avec ses passions et ses convoitises. Si nous vivons par l'esprit, marchons aussi selon l'esprit. Ne devenons pas avides d'une vaine gloire, nous provoquant les uns les autres, et nous portant mutuellement envie. Mes frères, si un homme est tombé par surprise dans quelque faute, vous qui êtes spirituels, relevez-le avec un esprit de douceur ; prenant garde à toi-même, de peur que, toi aussi, tu ne sois tenté. Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ. Car si quelqu'un s'imagine être quelque chose, alors qu'il n'est rien, il se séduit lui-même. Mais que chacun examine son œuvre (ses propresœuvres), et alors il aura sujet de se glorifier pour lui seul, et non par rapport aux autres. Car chacun portera son propre fardeau. Que celui à qui on enseigne la parole de Dieu, fasse part de tous ses biens à celui qui l'enseigne. Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Car ce que l'homme aura semé, il le moissonnera aussi. (Ainsi) Celui qui sème dans la (sa) chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème dans l'esprit moissonnera de l'esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien ; car, le moment venu, nous moissonnerons, si nous ne nous lassons pas. C'est pourquoi, pendant que nous en avons le temps, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux qui sont de la famille de la foi. Voyez en quels caractères je vous ai écrit de ma propre main. Tous ceux qui veulent plaire selon la chair vous obligent à vous faire circoncire, uniquement afin de n'être pas persécutés pour la croix du Christ. Car ceux-là même qui sont circoncis n'observent pas la loi ; mais ils veulent vous faire circoncire, afin de se glorifier dans votre chair. Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie, si ce n'est dans la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde. Car, dans le Christ Jésus, ce n'est pas la circoncision qui sert à quelque chose, ni l'incirconcision, mais la nouvelle créature. Tous ceux qui suivront cette règle, que la paix et la miséricorde soient sur eux, et sur l'Israël de Dieu. Que personne à l'avenir ne me cause de la peine ; car je porte sur mon corps les stigmates du Seigneur Jésus. Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit, mes frères. Amen.
Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, à tous les saints qui sont à Ephèse, et aux fidèles en Jésus-Christ. Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père, et par le Seigneur Jésus-Christ. Béni soit Dieu, le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis dans le Christ de toutes sortes de bénédictions spirituelles, dans les cieux ! Il nous a élus en lui avant la création du monde, par amour, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui ; nous ayant prédestinés à être ses fils adoptifs, par Jésus-Christ, pour lui-même, selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange et à la gloire de sa grâce, par laquelle il nous a rendus agréables à ses yeux en son Fils bien-aimé. C'est en lui que nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de sa grâce, qui a surabondé en nous, en toute sagesse et prudence (intelligence), pour nous faire connaître le mystère de sa volonté, selon son bon plaisir, par lequel il s'était proposé en lui-même, dans la dispensation de la plénitude des temps, de réunir toutes choses dans le Christ, soit celles qui sont dans le ciel, soit celles qui sont sur la terre, en lui-même. C'est ainsi en lui que nous avons été appelés par le sort, ayant été prédestinés suivant le dessein (décret) de celui qui fait toutes choses selon le conseil de sa volonté, pour que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui avons d'avance espéré au Christ. C'est en lui que vous-mêmes, après avoir entendu la parole de vérité (l'Evangile de votre salut), et y avoir cru, vous avez été marqués du sceau de l'Esprit-Saint qui avait été promis, et qui est le gage de notre héritage, jusqu'à la délivrance du peuple (rachat de son acquisition) que Dieu s'est acquis, pour la louange de sa gloire. C'est pourquoi, moi aussi, ayant entendu parler de votre foi dans le Seigneur Jésus, et votre amour envers tous les saints, je ne cesse pas de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de Notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, pour le connaître, éclairant les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance attachée à son appel, quelles sont les richesses et la gloire de son héritage qu'il destine aux saints, et quelle est la suréminente grandeur de sa puissance (vertu) envers nous qui croyons, selon l'efficacité de sa force et de sa puissance (selon l'opération de la puissance de sa vertu). Il l'a déployée dans le Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les cieux, au-dessus de toute principauté, et de toute puissance, et de toute vertu, et de toute domination, et de tout nom qui peut être nommé, non seulement dans ce siècle, mais encore dans celui qui est à venir. Il a mis toutes choses sous ses pieds, et il l'a donné pour chef à toute l'Eglise, qui est son corps, et la plénitude de celui qui accomplit toutes choses en tous. Et vous, (il vous a vivifiés lorsque) vous étiez morts par vos transgressions et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois selon l'esprit de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, l'esprit qui agit (efficacement) maintenant dans les fils de l'incrédulité. Nous tous aussi nous étions autrefois dans ces désordres, et nous vivions selon les convoitises de notre chair, accomplissant la volonté de la chair et de nos pensées ; et nous étions par nature enfants de colère, comme les autres. Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de l'amour extrême dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts par nos péchés, nous a rendu la vie dans le Christ (par la grâce duquel vous avez été sauvés), et avec lui il nous a ressuscités et nous a fait asseoir dans les cieux, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir les richesses surabondantes de sa grâce, par sa bonté envers nous, en Jésus-Christ. Car c'est par la grâce que vous avez été sauvés, au moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, puisque (car) c'est un don de Dieu. Ce n'est pas par lesœuvres, afin que nul ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ, en vue des bonnes œuvres que Dieu a préparées, afin que nous y marchions. C'est pourquoi souvenez-vous qu'autrefois, vous païens dans (gentils selon) la chair, appelés incirconcis par ceux qu'on appelle circoncis, et qui le sont dans la chair par la main des hommes, (parce que) vous étiez en ce temps-là sans Christ, séparés de la société d'Israël, étrangers aux alliances divines, n'ayant pas l'espérance des biens promis, et sans Dieu en ce monde. Mais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois éloignés, vous avez été rapprochés par le sang du Christ. Car c'est lui qui est notre paix, qui des deux peuples (choses, note) n'en a fait qu'un ; il a renversé le mur de séparation, l'inimitié, dans sa chair ; Il a aboli la loi des ordonnances avec ses prescriptions, afin de former en lui-même, de ces deux peuples, un seul homme nouveau, en faisant la paix, et de les réconcilier tous deux dans un seul corps, avec Dieu, par la croix, en détruisant en lui-même leur inimitié. Et il est venu annoncer la paix, à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près ; car c'est par lui que nous avons accès les uns et les autres dans un même Esprit auprès du Père. Vous n'êtes donc plus des étrangers et des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, et membres de la famille de Dieu, puisque vous avez été édifiés sur le fondement des Apôtres et des prophètes, le Christ Jésus étant lui-même la pierre angulaire. En lui, tout l'édifice, bien coordonné, grandit pour être un temple saint (sacré) dans le Seigneur. En lui, vous aussi, vous entrez dans sa structure, pour être une habitation de Dieu par l'Esprit-Saint. A cause de cela, moi Paul, prisonnier du Christ Jésus pour vous, les gentils ; si toutefois (car) vous avez appris quelle est la dispensation de la grâce de Dieu qui m'a été donnée pour vous. C'est par révélation que ce mystère m'a été manifesté, comme je l'ai écrit ci-dessus en peu de mots. Par où vous pouvez, en les lisant, comprendre quelle est l'intelligence que j'ai du mystère du Christ ; mystère qui, dans les autres générations, n'a pas été connu des enfants des hommes, comme il a été révélé maintenant par l'Esprit à ses saints Apôtres et prophètes : à savoir, que les gentils sont cohéritiers, et membres du même corps, et qu'ils participent à la même promesse de Dieu en Jésus-Christ par l'Evangile, dont je suis devenu le ministre, suivant le don de la grâce de Dieu, qui m'a été accordée par l'efficacité de sa puissance (vertu). A moi, le plus petit de tous les saints, a été accordée cette grâce d'annoncer parmi les gentils les richesses incommensurables du Christ, et de mettre en lumière devant tous quelle est l'économie du mystère caché dès l'origine des siècles en Dieu, qui a créé toutes choses ; afin que les principautés et les puissances, dans les cieux, connaissent par l'Eglise la sagesse infiniment variée de Dieu, selon le dessein éternel qu'il a formé en Jésus-Christ Notre-Seigneur, en qui nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance, par la foi en lui. C'est pourquoi je vous demande de ne pas perdre courage, à cause de mes tribulations pour vous, car elles sont votre gloire. A cause de cela je fléchis les genoux devant le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, duquel toute paternité dans les cieux et sur la terre tire son nom, pour qu'il vous donne, selon les richesses de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur ; qu'il fasse que le Christ habite par la foi dans vos cœurs, afin qu'étant enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle est la largeur, et la longueur, et la hauteur, et la profondeur, et connaître l'amour du Christ, qui surpasse toute connaissance (science), de sorte que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. A celui qui, par sa puissance (vertu) qui opère en nous, peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons et tout ce que nous pensons, à lui soit la gloire dans l'Eglise et en Jésus-Christ, dans la succession de tous les âges et de tous les siècles. Amen. Je vous conjure donc, moi prisonnier dans le Seigneur, de marcher d'une manière digne de la vocation à laquelle vous avez été appelés : en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit dans le lien de la paix. Il y a (Soyez) un seul corps et un seul esprit, comme vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. Il y a un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, qui agit par tous, et qui réside en nous tous. Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don du Christ. C'est pourquoi l'Ecriture dit : Etant monté en haut, il a emmené des captifs (conduit une captivité captive, note), il a donné des dons aux hommes. Or, que signifie : Il est monté, sinon qu'il était descendu d'abord dans les parties inférieures de la terre ? Celui qui est descendu est le même que celui qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses. Et c'est lui qui a donné les uns comme Apôtres, d'autres comme prophètes, d'autres comme évangélistes, d'autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints, pour l'œuvre du ministère, pour l'édification du corps du Christ, jusqu'à ce que nous parvenions tous à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme parfait, à la mesure de l'âge de la plénitude du Christ ; afin que nous ne soyons plus des enfants ballottés et que nous ne soyons plus emportés à tout vent de doctrine, par la malice des hommes, par les artifices séduisants de l'erreur, mais que, pratiquant la vérité dans la charité, nous croissions à tout égard en celui qui est le chef, le Christ. C'est de lui que le corps entier, bien harmonisé et bien assemblé, par toutes les jointures qui s'assistent mutuellement, suivant une opération bien mesurée pour chaque membre, tire son accroissement et s'édifie (lui-même) dans la charité. Voici donc ce que je dis et ce que je vous atteste (conjure) dans le Seigneur : c'est que vous ne marchiez plus comme les païens (gentils), qui marchent selon la vanité de leurs pensées, qui ont l'intelligence obscurcie (de ténèbres), qui sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l'ignorance où ils sont, et de l'aveuglement de leur cœur. Ayant perdu tout sentiment, ils se sont livrés à l'impudicité, à la pratique de toute espèce d'impureté et à l'avarice. Mais vous, ce n'est pas ainsi que vous avez appris le Christ, si du moins vous l'avez entendu, si vous avez été instruits à son égard, conformément à ce qui est la vérité en Jésus, à vous dépouiller, en ce qui concerne votre conduite antérieure, du vieil homme qui se corrompt en suivant les passions trompeuses (par les désirs de l'erreur), à vous renouveler quant à l'esprit de votre intelligence (âme), et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans la justice et la sainteté de la vérité. C'est pourquoi, renonçant au mensonge, dites chacun la vérité avec son prochain, parce que nous sommes membres les uns des autres. Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère. Ne donnez pas prise au diable. Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu'il s'occupe en travaillant des mains à quelque chose de bon, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. Qu'aucune mauvaise parole ne sorte de votre bouche ; mais, s'il y a lieu, quelque bonne parole propre à nourrir la foi, afin qu'elle fasse du bien (donner la grâce) à ceux qui l'entendent. Et n'attristez pas l'Esprit-Saint de Dieu, par lequel vous avez été marqués d'un sceau pour le jour de la rédemption. Que toute aigreur, toute colère, tout emportement, toute clameur, toute injure (diffamation) soient bannis de vous, ainsi que toute méchanceté (malice). Soyez bons les uns pour les autres, miséricordieux, vous pardonnant mutuellement, comme Dieu aussi vous a pardonné dans le Christ. Soyez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés, et marchez dans l'amour, comme le Christ, qui nous a aussi aimés, et qui s'est livré lui-même pour nous à Dieu, comme une oblation et un sacrifice (une hostie) d'agréable odeur. Que la fornication, et toute impureté, ou l'avarice ne soient pas même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; non plus que ce qui est déshonnête, les propos insensés, les paroles bouffonnes, toutes choses qui sont malséantes ; qu'on entende plutôt des actions de grâces. Car, sachez-le bien, aucun fornicateur, aucun impudique, aucun avare, ce qui est une idolâtrie, n'a d'héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. Que personne ne vous séduise par de vains discours ; car c'est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les hommes rebelles (fils de la défiance, note). N'ayez donc aucune part avec eux. Car vous étiez autrefois ténèbres ; mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ; car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable à Dieu, et ne prenez pas part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. Car ce qu'ils pratiquent en secret, on a honte même de le dire (seulement). Mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière ; car tout ce qui est manifesté est lumière. C'est pourquoi il est (l'Ecriture, note) dit : Lève-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et le Christ t'illuminera. Prenez donc garde, mes frères, de vous conduire avec circonspection ; non comme des insensés, mais comme des sages ; rachetant le temps, parce que les jours sont mauvais. C'est pourquoi ne devenez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté de Dieu. Et ne vous enivrez pas de vin, c'est de la débauche (qui renferme la luxure) ; mais remplissez-vous du Saint-Esprit, vous entretenant par des psaumes, et des hymnes, et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant dans (du fond de) vos cœurs au Seigneur ; rendant grâces sans cesse pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ ; vous soumettant les uns aux autres dans la crainte du Christ. Que les femmes soient soumises à leurs maris, comme au Seigneur ; car le mari (l'homme) est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l'Eglise, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l'Eglise est soumise au Christ, de même aussi les femmes doivent être soumises à leurs maris en toutes choses. Vous, maris, aimez vos femmes, comme le Christ aussi a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier, après l'avoir purifiée dans le baptême d'eau par la parole de vie, pour se la présenter lui-même comme une Eglise glorieuse, n'ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et immaculée. De même les maris aussi doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. Car jamais personne n'a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et la soigne, comme le Christ le fait pour l'Eglise, parce que nous sommes les membres de son corps, formés de sa chair et de ses os. C'est pourquoi l'homme abandonnera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair. Ce mystère (sacrement, note) est grand : Je dis cela par rapport au Christ et à l'Eglise. Ainsi, que chacun de vous individuellement aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte (craigne) son mari. Enfants, obéissez à vos parents, dans le Seigneur ; car cela est juste. Honore ton père et ta mère (c'est le premier commandement accompagné d'une promesse), afin que tu sois heureux, et que tu vives longtemps sur la terre. Et vous, pères, n'excitez pas vos enfants à la colère ; mais élevez-les dans la discipline et l'instruction du Seigneur. Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et respect (tremblement), dans la simplicité de votre cœur, comme au Christ : ne servant pas seulement sous leurs yeux, comme ayant à plaire à des hommes, mais comme serviteurs du Christ, en faisant de bon cœur la volonté de Dieu, servant avec affection, comme s'il s'agissait du Seigneur, et non des hommes ; sachant que chacun sera récompensé par le Seigneur du (de tout le) bien qu'il aura fait, qu'il soit esclave, ou qu'il soit libre. Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, vous abstenant de menaces, sachant que votre Maître à vous et à eux est dans le ciel, et qu'il ne fait pas acception des personnes. Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa vertu toute-puissante (la puissance de sa vertu). Revêtez-vous de l'armure de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les embûches du diable. Car ce n'est pas contre la chair et le sang que nous avons à lutter, mais contre les principautés (princes) et les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits de malice des régions célestes (répandus dans l'air). C'est pourquoi recevez (prenez) l'armure de Dieu, afin de pouvoir résister dans le jour mauvais, et rester debout après avoir tout supporté (et être parfait). Tenez donc ferme, ayant vos reins ceints de la vérité, revêtus de la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de zèle pour l'Evangile de la paix, prenant par-dessus tout le bouclier de la foi, au moyen duquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin. Prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu ; faisant en tout temps, par l'Esprit, toutes sortes de prières et de supplications, veillant à cela avec une entière persévérance, et priant pour tous les saints, et pour moi aussi, afin qu'il me soit donné, quand j'ouvrirai la bouche, des paroles pour annoncer avec assurance le mystère de l'Évangile, pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, et que j'en parle courageusement, comme je le dois. Pour que vous sachiez, vous aussi, ce qui me concerne et ce que je fais, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle ministre du Seigneur, vous fera tout connaître. Je l'ai envoyé tout exprès vers vous, afin que vous connaissiez ce qui nous concerne, et qu'il console vos cœurs. Que la paix et la charité avec la foi soient données aux frères par Dieu le Père et le Seigneur Jésus-Christ ! Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment Notre Seigneur Jésus-Christ d'une manière inaltérable (dans l'incorruptibilité) ! Amen.
Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, ainsi qu'aux évêques et aux diacres. Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ.\line Je veux que vous sachiez, mes frères, que ce qui m'est arrivé a plutôt contribué au progrès de l'Évangile, Je rends grâces à mon Dieu toutes les fois que je me souviens de vous, ne cessant pas, dans toutes mes prières pour vous tous, de prier avec joie au sujet de la part que vous avez prise à l'Évangile du Christ depuis le premier jour jusqu'à maintenant ; ayant la confiance que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la perfectionnera jusqu'au jour du Christ Jésus. Et il est juste que j'aie ce sentiment de vous tous, parce que je vous ai dans mon cœur, vous qui, soit dans mes liens, soit dans la défense et l'affermissement de l'Évangile, participez tous à ma joie. Car Dieu m'est témoin combien je vous chéris (soupire après vous) tous dans les entrailles de Jésus-Christ. Et ce que je demande, c'est que votre charité abonde de plus en plus en connaissance (science) et en toute intelligence, pour apprécier ce qui est meilleur, afin que vous soyez purs et irrépréhensibles pour le (jusqu'au) jour du Christ, étant remplis du fruit de justice par Jésus-Christ, pour la gloire et la louange de Dieu. en sorte qu'il est reconnu, dans tout le prétoire et partout ailleurs, que je suis dans les fers pour le Christ, et que plusieurs des frères, rassurés dans le Seigneur par mes chaînes, ont redoublé d'assurance pour annoncer sans crainte la parole de Dieu. Quelques-uns, il est vrai, prêchent le Christ par un esprit d'envie et de dispute, mais d'autres le font avec des dispositions bienveillantes : les uns le font par affection (charité), sachant que j'ai été établi pour la défense de l'Évangile ; les autres annoncent le Christ par esprit de parti (contention), avec une intention qui n'est pas pure (et non sincèrement), avec la pensée de me susciter de l'affliction dans mes liens. Qu'importe ? Pourvu que, de quelque manière que ce soit, le Christ soit annoncé, soit par occasion, soit sincèrement (par un vrai zèle), je m'en réjouis et m'en réjouirai encore. Car je sais que cela tournera à mon salut, grâce à votre intercession (par vos prières) et à l'assistance de l'Esprit de Jésus-Christ, selon l'attente et l'espérance où je suis que je ne serai confondu en rien ; mais que, parlant avec toute assurance, je verrai, maintenant comme toujours, le Christ glorifié dans mon corps, soit par ma vie, soit par ma mort. Car, pour moi, la vie c'est le Christ, et la mort m'est un gain. Mais si vivre dans la chair est utile pour mon œuvre (j'ai le fruit de mon travail ; et ainsi), j'ignore ce que je dois choisir. Je suis pressé des deux côtés : j'ai le désir d'être dégagé des liens du corps, et d'être avec le Christ : ce qui est de beaucoup le meilleur (pour moi) ; cependant il est nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair. Et, dans cette persuasion, je sais que je resterai et que je demeurerai avec vous tous, pour votre avancement et pour la joie de votre foi, afin que votre action de grâces (félicitation) abonde en Jésus-Christ à mon sujet, par mon retour auprès de vous. Seulement, conduisez-vous d'une manière digne de l'Évangile du Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, soit que je demeure absent, j'entende dire de vous que vous demeurez fermes dans un même esprit, combattant tous d'une même âme pour la foi de l'Évangile, sans vous laisser effrayer en rien par les adversaires ; ce qui est pour eux un signe de ruine (cause de perdition), mais pour vous un signe de salut (cause de ), et cela de la part de Dieu, car il vous a fait, à vous, la grâce, non seulement de croire au Christ, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant le même combat où vous m'avez vu, et où vous apprenez que je suis encore. Si donc il y a quelque consolation dans le Christ, s'il y a quelque soulagement dans la charité, s'il y a quelque union (communion) d'esprit, s'il y a quelque tendresse et quelque compassion (des entrailles de commisération), rendez ma joie parfaite, en ayant les mêmes pensées, un même amour, une même âme, les mêmes sentiments, ne faisant (rien) par esprit de parti (contention) ni par vaine gloire, mais vous regardant par humilité comme supérieurs les uns aux autres (les autres au-dessus de soi) ; ne considérant pas chacun ses propres intérêts, mais ceux des autres. Ayez en vous le même sentiment (les sentiments) dont était animé Jésus-Christ, lui qui, existant en forme de Dieu, n'a pas cru que ce fût pour lui une usurpation d'être égal à Dieu ; mais il s'est anéanti lui-même, en prenant la forme d'un esclave, en devenant semblable aux hommes, et en se montrant sous l'apparence d'un homme. Il s'est humilié lui-même, se faisant obéissant jusqu'à la mort, et la mort de la croix. C'est pourquoi Dieu l'a exalté, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue confesse que le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père. Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours été obéissants, ayez soin, non seulement en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, d'opérer votre salut avec crainte et tremblement. Car c'est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir (sa bonne volonté). Faites toutes choses sans murmures et sans hésitations, afin que vous soyez irrépréhensibles et (comme) des enfants de Dieu sincères et sans tache au milieu d'une nation dépravée et perverse, parmi laquelle vous brillez comme des astres dans le monde ; portant la parole de vie, en sorte que je puisse me glorifier, au jour du Christ, de n'avoir pas couru en vain, ni travaillé en vain. Mais, dussé-je servir de libation pour le sacrifice et l'offrande de votre foi, je m'en réjouis, et je vous (m') en félicite (avec vous) tous. Vous aussi, réjouissez-vous, et félicitez-(vous avec) moi. J'espère dans le Seigneur Jésus, vous envoyer bientôt Timothée, afin que, moi aussi, je sois encouragé (consolé), en apprenant ce qui vous concerne. Car je n'ai personne qui partage comme lui mes sentiments, ni qui témoigne du zèle (s'inquiète autant) pour vous avec une affection plus sincère. Car tous cherchent leurs propres intérêts, non ceux de Jésus-Christ. Vous savez qu'il a été mis à l'épreuve, et qu'il s'est mis avec moi au service de l'Evangile, comme un fils avec son père. J'espère donc vous l'envoyer, aussitôt que je verrai quelle tournure prendront mes affaires (que j'ai pourvu à ce qui me regarde). J'ai confiance dans le Seigneur que moi-même j'irai aussi bientôt chez vous. Cependant, j'ai estimé nécessaire de vous envoyer Epaphrodite, mon frère, mon collaborateur, et mon compagnon de combat, député par vous pour subvenir (votre apôtre et mon aide dans) à mes besoins. Car il désirait vivement vous voir tous ; et il était en peine parce que vous aviez appris qu'il a été malade. En effet, il a été malade jusqu'à la mort, mais Dieu a eu pitié de lui ; et non seulement de lui, mais aussi de moi, pour que je n'eusse pas tristesse sur tristesse. J'ai donc mis plus d'empressement à l'envoyer, afin qu'en le voyant vous ayez de la joie, et que moi-même je sois sans tristesse (affliction). Accueillez-le donc avec une joie entière dans le Seigneur, et ayez en honneur de pareils hommes ; car, pour l'œuvre du Christ, il s'est approché de la mort, exposant sa vie (son âme) pour suppléer aux services que vous ne pouviez vous-mêmes me rendre. Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur. Vous écrire les mêmes choses ne m'est pas pénible, et cela est avantageux (nécessaire) pour vous. Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis (de la mutilation, note). Car c'est nous qui sommes les vrais circoncis (la circoncision), nous qui servons Dieu en esprit, et qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons pas notre confiance dans la chair. Ce n'est pas que je ne puisse aussi mettre ma confiance dans la chair. Si un autre croit pouvoir se confier dans la chair, je le puis bien davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, né Hébreu et d'Hébreux (de pères hébreux) ; pour ce qui est de la loi, pharisien ; pour ce qui est du zèle, persécuteur de l'Eglise ; pour ce qui est de la justice de la loi, ayant été irréprochable. Mais les choses qui avaient été pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte à cause du Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à toutes choses, les regardant comme des ordures, afin de gagner le Christ, et d'être trouvé en lui, ayant, non pas ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui vient de la foi au Christ Jésus, la justice qui vient de Dieu moyennant la foi, afin de le connaître, lui et la vertu de sa résurrection, et la participation à ses souffrances, en devenant conforme à sa mort. Pour parvenir, si je le puis, à la résurrection d'entre les morts. Ce n'est pas que j'aie déjà reçu le prix, ou que je sois déjà parfait ; mais je le poursuis pour tâcher de le saisir, puisque j'ai été saisi moi-même par le Christ Jésus. (Non) Mes frères, je ne pense pas l'avoir atteint. Mais (je fais une chose), oubliant ce qui est en arrière, et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, vers le prix auquel Dieu nous a appelés d'en haut dans le Christ Jésus. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque point vous pensez autrement, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement, au point où nous sommes parvenus, ayons les mêmes sentiments et demeurons dans la même règle. Mes frères, soyez mes imitateurs, et regardez ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. Car il y en a beaucoup, dont je vous ai souvent parlé, et dont je vous parle encore maintenant avec larmes, qui marchent en ennemis de la croix du Christ. Leur fin sera la perdition ; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui est leur honte, et leurs pensées sont pour la terre. Quant à nous, notre vie est dans le ciel, d'où nous attendons comme sauveur Notre Seigneur Jésus-Christ, qui transformera notre corps d'humiliation, en le rendant semblable à son corps glorieux, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses. C'est pourquoi, mes frères très aimés et très désirés, qui êtes ma joie (gloire) et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, mes bien-aimés. Je prie Evodie, et je conjure Syntyche, d'avoir les mêmes sentiments dans le Seigneur. Et toi aussi, mon fidèle collègue, je te prie de les assister, elles qui ont travaillé avec moi pour l'Evangile, avec Clément et mes autres collaborateurs, dont les noms sont dans le livre de vie. Réjouissez-vous dans le Seigneur, en tout temps ; je le répète, réjouissez-vous. Que votre modestie soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien ; mais, en toute chose, faites connaître vos demandes à Dieu par la prière et la supplication, accompagnées d'actions de grâces ; et que la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence (pensée), garde vos cœurs et vos esprits dans le Christ Jésus ! Au reste, frères, tout ce qui est vrai, tout ce qui est pudique, tout ce qui est juste, tout ce qui est saint, tout ce qui est aimable, tout ce qui est de bonne réputation, ce qui est vertueux, ce qui est louable dans le règlement des mœurs, que ce soit l'objet de vos pensées. Ce que vous avez appris, et reçu, et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le, et le Dieu de paix sera avec vous. Je me suis grandement réjoui dans le Seigneur de ce qu'enfin vos sentiments pour moi ont de nouveau fleuri ; vous les aviez toujours, mais l'occasion vous manquait. Ce n'est pas en vue de mes besoins que je dis cela ; car j'ai appris à me contenter (à être satisfait) de l'état où je me trouve. Je sais être dans l'humiliation, je sais aussi vivre dans l'abondance ; j'ai été instruit par tout et en tout, à être rassasié et à avoir faim, à être dans l'abondance et à souffrir l'indigence. Je puis tout en celui qui me fortifie. Cependant vous avez bien fait de prendre part à ma tribulation. Vous savez aussi, vous Philippiens, qu'au commencement de la prédication de l'Evangile, lorsque je quittai la Macédoine, nulle autre Eglise, si ce n'est la vôtre, ne se mit en rapport avec moi pour donner et pour recevoir, car, à Thessalonique, par deux fois, vous m'avez envoyé de quoi pourvoir à mes besoins. Ce n'est pas que je recherche les dons ; mais je recherche un fruit abondant pour votre compte. J'ai tout reçu, et je suis dans l'abondance ; je suis comblé, ayant reçu d'Epaphrodite ce que vous avez envoyé, parfum de suavité (oblation de suave odeur), sacrifice que Dieu accepte et qui lui est agréable. Que mon Dieu pourvoie à tous vos besoins selon ses richesses, avec (en) gloire, dans le Christ Jésus. A notre Dieu et Père, gloire dans les siècles des siècles. Amen. Saluez tous les saints dans le Christ Jésus. Les frères qui sont avec moi vous saluent. Tous les saints vous saluent, et principalement ceux qui sont de la maison de César. Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit ! Amen.
Paul, Apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et Timothée, notre frère, aux saints et fidèles frères dans le Christ Jésus, qui sont à Colosses. Que la grâce et la paix soient sur vous, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ. Nous rendons grâces à Dieu, Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, ne cessant pas de prier pour vous, ayant été informés de votre foi en Jésus-Christ, et de la charité que vous portez à tous les saints, à cause de l'espérance qui vous est réservée dans le ciel, et dont vous avez eu connaissance par la parole de vérité de l'Evangile. Il est parvenu jusqu'à vous, comme il est aussi dans le monde entier, où il porte des fruits et grandit, comme parmi vous, depuis le jour où vous (l') avez entendu et connu la grâce de Dieu, conformément à (dans) la vérité, selon que vous en avez été instruits par Epaphras, notre bien-aimé compagnon de service (dans le service de Dieu), qui est pour vous un fidèle ministre de Jésus-Christ, et qui nous a aussi fait connaître votre charité toute spirituelle. C'est pourquoi, nous aussi, depuis le jour où nous l'avons appris, nous ne cessons pas de prier pour vous, et de demander à Dieu que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une manière digne de Dieu, lui plaisant en toutes choses, portant des fruits en toute sorte de bonnesœuvres, et croissant dans la connaissance (science) de Dieu ; fortifiés à tous égards par la puissance de sa gloire, pour manifester toute patience et longanimité, en même temps que la joie ; rendant grâces à Dieu le Père, qui nous a rendus dignes d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière, qui nous a arrachés à la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé (du Fils de sa dilection), en qui nous avons la rédemption, par son sang, et la rémission des péchés. C'est lui qui est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute créature ; car en lui toutes choses ont été créées dans le ciel et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances : tout a été créé par lui et pour lui, et il est avant tous, et toutes choses subsistent en lui. C'est lui aussi qui est le chef du corps de l'Eglise ; lui est les prémices (le principe), le premier-né d'entre les morts, afin d'être en toutes choses le premier (la primauté de) ; car il a plu à Dieu que toute plénitude résidât en lui ; et il lui a plu de réconcilier par lui toutes choses avec lui-même, soit celles qui sont sur la terre, soit celles qui sont dans le ciel, en établissant la paix par le sang de sa croix. Et vous qui étiez autrefois des étrangers et des ennemis, par (vos penchants et) vos œuvres mauvaises, il vous a réconciliés maintenant par la mort de (son Fils en) son corps charnel, pour vous faire paraître devant lui saints, sans tache et irrépréhensibles, si toutefois vous demeurez fondés et affermis dans la foi, et inébranlables dans l'espérance offerte par l'Evangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature qui est sous le ciel, et dont moi, Paul, je suis devenu le ministre. Maintenant je me réjouis dans mes souffrances pour vous, et ce qui manque aux souffrances du Christ, je le complète dans ma chair pour son corps, qui est l'Eglise, dont je suis devenu le ministre, selon la charge que Dieu m'a donnée relativement à vous, pour que j'annonce pleinement la parole de Dieu, le mystère qui a été caché aux (dès l'origine des) siècles et aux générations, mais qui maintenant a été manifesté à ses saints, auxquels Dieu a voulu faire connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les Gentils (nations), à savoir, le Christ en vous, (pour) l'espérance de la gloire. C'est lui que nous (vous) annonçons, reprenant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin que nous rendions tout homme parfait en Jésus-Christ. C'est aussi à quoi je travaille, en combattant avec sa force, qui agit puissamment en moi. Car je veux que vous sachiez quelle sollicitude j'ai pour vous, et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour tous ceux qui n'ont pas vu mon visage dans la chair, afin que leurs cœurs soient consolés, et qu'étant unis dans la charité, ils soient remplis de toutes les richesses d'une parfaite intelligence, à la connaissance du mystère de Dieu le Père et du Christ Jésus, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science. Je dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours élevés. Car, bien que je sois absent de corps, je suis avec vous en esprit, me réjouissant de voir l'ordre qui règne parmi vous, et la solidité de votre foi dans le Christ. Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés en lui, et édifiés sur lui, et affermis dans la foi telle qu'elle vous a été enseignée, et croissant en lui avec (rendant an abondance des) action de grâces. Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et une vaine tromperie (par des raisonnements vains et trompeurs), selon la tradition des hommes, selon les éléments du monde, et non selon le Christ ; car toute la plénitude de la divinité habite corporellement en lui, et vous avez tout pleinement (êtes remplis) en lui, qui est le chef de toute principauté et de toute puissance. C'est aussi en lui que vous avez été circoncis d'une circoncision que la main n'a pas faite, mais qui consiste dans le dépouillement du corps de chair, c'est-à-dire, dans la circoncision du Christ ; ayant été ensevelis avec lui par le baptême, dans lequel vous êtes aussi ressuscités par la foi en la puissance de Dieu, qui l'a ressuscité des morts. Et lorsque vous étiez morts par vos offenses (péchés) et par l'incirconcision de votre chair, il vous a fait revivre avec lui, vous pardonnant tous vos péchés. Il a effacé l'acte (la cédule) qui s'élevait contre nous par ses décrets, qui nous était contraire, et il l'a mis de côté (abolie), en le (la) clouant sur la croix ; et dépouillant les principautés et les puissances, il les a menées captives hardiment, triomphant d'elles publiquement en lui-même. Que personne donc ne vous juge au sujet du manger et du boire, ou à propos d'un jour de fête, ou d'une nouvelle lune, ou des sabbats, choses qui sont l'ombre de celles qui devaient venir, tandis que le Christ est le corps. Que personne ne vous séduise, en affectant l'humilité et en rendant un culte aux anges, s'égarant en des choses qu'il n'a pas vues, enflé d'un vain orgueil par un sens charnel (des pensées de sa chair), et ne s'attachant pas au chef (à la tête), duquel le corps entier, serré et relié au moyen des jointures et des ligatures, tire l'accroissement que Dieu lui donne (de Dieu, note). Si donc vous êtes morts avec le Christ aux éléments de ce monde, pourquoi vous imposez-vous des lois, comme si vous viviez dans le monde ? Ne touchez pas, ne goûtez pas, ne maniez pas, toutes ces choses périssent par l'usage même, et n'existent qu'en vertu des préceptes et des ordonnances des hommes ; elles ont une apparence de (raison) sagesse, par un culte exagéré et une humilité affectée, en n'épargnant pas le corps, mais cela n'a aucun mérite et ne sert qu'à rassasier la chair. Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; ayez du goût pour les choses d'en haut, non pour celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Lorsque le Christ, votre vie, apparaîtra, alors vous apparaîtrez vous aussi avec lui dans la gloire. Faites donc mourir vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l'impureté, la luxure, la convoitise mauvaise (les mauvais désirs) et l'avarice, qui est une idolâtrie ; c'est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de l'incrédulité, parmi lesquels vous aussi vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces désordres (parmi eux). Mais maintenant, rejetez vous aussi toutes ces choses, la colère, l'indignation, la malice, la médisance ; que les paroles déshonnêtes soient bannies de votre bouche. Ne vous mentez pas les uns aux autres ; dépouillez-vous du vieil homme avec ses œuvres, et revêtez-vous du nouveau, qui se renouvelle, en avançant dans (à) la connaissance, conformément à l'image de celui qui l'a créé ; là il n'y a ni gentil ni Juif, ni circoncis(ion) ni incirconcis(ion), ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais (où) le Christ est tout en tous. Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de modestie, de patience ; vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant mutuellement (les torts), si quelqu'un a un sujet de plainte contre un autre ; comme le Seigneur vous a pardonné, pardonnez-vous aussi (de même). Mais, par-dessus tout cela, ayez la charité, qui est le lien de la perfection. Et que la paix du Christ, à laquelle vous avez (même) été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants. Que la parole du Christ habite en vous abondamment (avec plénitude), en toute sagesse ; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantant à (la louange de) Dieu dans vos cœurs, par l'action de la grâce. Quelque chose que vous fassiez, en parole, ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus-Christ, rendant grâces par lui à Dieu le Père. Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient, dans le Seigneur. Maris, aimez vos femmes, et ne soyez pas amers envers elles. Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable au Seigneur. Pères, ne provoquez pas l'indignation de vos enfants, de peur qu'ils ne se découragent (deviennent pusillanimes). Serviteurs, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur et en craignant Dieu. Tout ce que vous ferez, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur, et non pour les hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l'héritage pour récompense. Servez le Seigneur Christ. Car celui qui agit injustement recevra la peine de son injustice ; et il n'y a point acception des personnes devant Dieu. Maîtres, accordez (rendez) à vos serviteurs ce qui est juste et équitable, sachant que vous aussi vous avez un maître dans le ciel. Persévérez dans la prière, et veillez-y avec action de grâces. Priez en même temps aussi pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la (notre) parole en sorte que je puisse annoncer (pas de je + publier) le mystère du Christ, à cause duquel je suis enchaîné, et que je le fasse connaître en parlant comme je le dois. Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, en rachetant le temps. Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce et assaisonnée de sel (sagesse), afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun. Tout ce qui me concerne, Tychique, le bien-aimé frère et le fidèle ministre, et mon compagnon de service dans le Seigneur, vous le fera connaître. Je vous l'envoie (ai envoyé) tout exprès pour qu'il connaisse ce qui vous concerne et qu'il console vos cœurs. Je l'envoie avec Onésime, le frère bien-aimé et fidèle, qui est l'un des vôtres. Ils vous feront connaître tout ce qui se passe ici. Aristarque, mon compagnon de captivité, vous salue, ainsi que Marc, le cousin de Barnabé, au sujet duquel vous avez reçu des ordres (s'il vient chez vous, accueillez-le bien) ; Et aussi Jésus, surnommé Juste : ils sont de la circoncision. Ce sont les seuls qui travaillent avec moi pour le royaume de Dieu ; ils ont été pour moi une consolation. Epaphras, qui est un des vôtres (votre concitoyen), vous salue ; c'est un serviteur du Christ Jésus, toujours plein de sollicitude pour vous dans ses prières, afin que vous demeuriez fermes et parfaits, accomplissant pleinement toute la volonté de Dieu. Car je lui rends ce témoignage qu'il se donne beaucoup de peine pour vous, et pour ceux de Laodicée et d'Hiérapolis. Luc, le médecin bien-aimé, et Démas, vous saluent. Saluez les frères de Laodicée, et Nymphas, et l'Eglise qui est dans sa maison. Et lorsque cette lettre aura été lue chez vous, faites qu'elle soit lue aussi dans l'Eglise de Laodicée, et que vous lisiez de même celles des Laodicéens. Dites à Archippe : Considère (Vois) le ministère que tu as reçu du Seigneur, afin de le (bien) remplir. Ma salutation de ma propre main : Paul. Souvenez-vous de mes liens. Que la grâce soit avec vous ! Amen.
Paul, Silvain et Timothée, à l'Eglise des Thessaloniciens, qui est en Dieu le Père, et dans le Seigneur Jésus-Christ. Que la grâce et la paix vous soient données ! Nous rendons constamment grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous sans cesse dans nos prières, nous rappelant devant Dieu, notre Père, l'œuvre de votre foi, les travaux de votre charité, et la fermeté de votre espérance en Notre-Seigneur Jésus-Christ. Nous savons, frères chéris de Dieu, que vous avez été élus (quelle a été votre élection), car notre Evangile ne vous a pas été prêché seulement en paroles, mais aussi avec puissance (des miracles), avec l'Esprit-Saint et une pleine conviction (grande plénitude de ses dons) ; vous savez, en effet, ce que nous avons été parmi vous, à cause de vous (pour votre bien). Et vous-mêmes vous êtes devenus nos imitateurs, et ceux du Seigneur, recevant la parole au milieu de beaucoup de tribulations, avec la joie de l'Esprit-Saint ; de sorte que vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants de la Macédoine et de l'Achaïe. Car (par vous) la parole du Seigneur a retenti de chez vous (s'est répandue) non seulement dans la Macédoine et dans l'Achaïe, mais la foi que vous avez en Dieu s'est fait connaître en tout lieu, de sorte que nous n'avons pas besoin d'en parler ; car ce sont eux-mêmes qui racontent, (à notre sujet,) quel accès nous avons eu auprès de vous, et comment vous vous êtes convertis à Dieu, abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre du ciel son Fils, qu'il a ressuscité des morts, Jésus, qui nous a délivrés de la colère à venir. Car vous savez vous-mêmes, frères, que notre arrivée chez vous n'a pas été vaine ; mais ayant souffert auparavant et ayant été accablés d'outrages à Philippes, comme vous le savez, nous eûmes confiance en notre Dieu, pour vous prêcher l'Evangile de Dieu parmi bien des combats (avec beaucoup de sollicitude). Car (En effet) notre prédication n'est basée ni sur l'erreur, ni sur des motifs impurs, ni sur la fraude ; mais, selon que Dieu nous a jugés dignes de nous confier l'Evangile, ainsi nous parlons, non pour plaire aux hommes, mais à Dieu, qui sonde nos cœurs. Car nous ne sommes jamais venus avec des paroles de flatterie, vous le savez, ni avec des prétextes inspirés par l'avarice, Dieu en est témoin ; nous n'avons pas recherché non plus la gloire qui vient des hommes, ni (soit auprès) de vous, ni (soit auprès) des autres. Bien que nous eussions pu nous imposer à vous comme apôtres du Christ, cependant nous sommes devenus comme de petits enfants au milieu de vous, comme une nourrice qui a soin de ses enfants. Ainsi, dans notre affection pour vous, nous souhaitions ardemment de vous donner non seulement l'Evangile de Dieu, mais aussi notre propre vie, tant vous nous étiez devenus chers. Car vous vous rappelez, frères, notre travail et notre fatigue ; c'est en travaillant nuit et jour, pour n'être à charge à aucun de vous, que nous avons prêché l'Evangile de Dieu parmi vous. Vous êtes témoins, et Dieu l'est aussi, que nous nous sommes conduits saintement, justement et d'une manière irréprochable envers vous qui avez embrassé la foi ; et vous savez aussi comme nous avons agi envers chacun de vous, (traitant, note) comme un père envers ses enfants, vous exhortant, vous consolant, et vous conjurant de marcher d'une manière digne de Dieu, qui vous a appelés à son royaume et à sa gloire. C'est pourquoi nous aussi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce que, recevant la parole de Dieu prêchée par nous, vous l'avez reçue, non comme une parole des hommes, mais ainsi qu'elle l'est véritablement, comme la parole de Dieu, lequel agit en vous, qui avez cru. Car, frères, vous êtes devenus les imitateurs des Eglises de Dieu, qui, en Judée, sont (unies) à Jésus-Christ, puisque vous avez souffert, vous aussi, de la part de vos concitoyens, les mêmes choses qu'elles ont souffertes aussi de la part des Juifs, qui ont tué même le Seigneur Jésus, et les prophètes, et qui nous ont persécutés à notre tour ; qui ne plaisent pas à Dieu, et qui sont les ennemis de tous les hommes ; nous empêchant de parler aux gentils (nations) pour qu'ils (elles) soient sauvés, afin de combler en tout temps la mesure de leurs péchés ; car la colère de Dieu est arrivée sur eux définitivement. Pour nous, mes frères, ayant été séparés de vous pour un peu de temps, de corps, non de cœur, nous n'avons fait que plus d'efforts (mis le plus grand empressement) pour vous revoir face à face, le désirant ardemment. En effet, nous avons voulu venir auprès de vous ; moi du moins, Paul, une et (ou) deux fois ; mais Satan nous en a empêchés. Car quelle est notre espérance, ou notre joie, ou notre couronne de gloire ? N'est-ce pas vous qui l'êtes devant Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour son avènement ? Oui, c'est vous qui êtes notre gloire et notre joie. C'est pourquoi, n'y tenant plus, j'aimai (nous aimions) mieux rester à Athènes, seul(s) ; et j'envoyai (nous envoyâmes) Timothée, notre frère et le ministre de Dieu dans l'Evangile du Christ, pour vous fortifier et vous exhorter relativement à votre foi, afin que personne ne fût ébranlé dans les (ces) tribulations présentes : car vous savez vous-mêmes que nous sommes destinés à cela. Aussi, quand (lors même que) nous étions chez (près de) vous, nous vous prédisions que nous aurions à souffrir des tribulations, comme cela est arrivé en effet, ainsi que vous le savez. C'est pour cela que, n'y tenant plus, je l'envoyai pour m'informer de votre foi, de peur que le tentateur ne vous eût tentés, et que notre travail ne devînt inutile. Mais Timothée, étant revenu naguère de chez vous auprès de nous, nous a donné des nouvelles de votre foi et de votre charité, et du bon souvenir que vous avez toujours de nous, désirant nous voir, comme nous faisons aussi à votre égard (le désirons nous-mêmes) : c'est pourquoi nous avons été consolés à votre sujet, mes frères, à cause de votre foi, malgré toutes nos angoisses et toutes nos tribulations ; car maintenant nous vivons, si vous demeurez fermes dans le Seigneur. Aussi quelles actions de grâces pouvons-nous rendre à Dieu à votre sujet, pour toute la joie que nous ressentons à cause de vous devant notre Dieu ? Nuit et jour nous prions très instamment, afin de vous revoir en personne, et de compléter ce qui manque encore à votre foi. Que Dieu lui-même, notre Père, et Notre-Seigneur Jésus-Christ dirigent notre chemin vers vous ! (.) Et vous-mêmes, puisse le Seigneur vous faire croître et abonder dans la charité les uns envers les autres et envers tous, comme nous en sommes nous-mêmes remplis pour vous. afin que vos cœurs soient affermis et rendus irréprochables dans la sainteté devant Dieu et notre Père, lors de l'avènement de Notre-Seigneur Jésus-Christ avec tous les (ses) saints. Amen. Au reste, frères, nous vous demandons (prions) et vous conjurons dans le Seigneur Jésus, qu'ayant appris de nous comment vous devez marcher et plaire à Dieu, vous marchiez ainsi, de manière à progresser de plus en plus. En effet, vous savez quels préceptes je (nous) vous ai (avons) donnés de la part du Seigneur Jésus. Car la volonté de Dieu est que vous soyez saints ; que vous vous absteniez de la fornication ; que chacun de vous sache posséder (le vase de, enlever, note) son corps dans la sainteté et l'honnêteté, et non en suivant les convoitises de la passion, comme les païens (gentils eux-mêmes), qui ne connaissent pas Dieu ; et que personne à cet égard ne trompe son frère, et ne lui fasse tort, parce que le Seigneur tire vengeance de toutes ces choses, comme nous l'avons déjà dit et attesté. Car Dieu ne nous a pas appelés à l'impureté, mais à la sanctification. Celui donc qui méprise ces règles, ne méprise pas un homme, mais Dieu, qui a aussi mis (nous a même donné) son Esprit-Saint en nous. Quant à la charité fraternelle, vous n'avez pas besoin qu'on vous en écrive, car vous-mêmes vous avez appris de Dieu à vous aimer les uns les autres. Aussi bien, vous le faites envers tous les frères dans la Macédoine entière. Mais je vous exhorte, frères, à le faire de plus en plus, et à vous appliquer à vivre tranquilles, et à vous occuper de vos affaires, et à travailler de vos mains, comme nous vous l'avons ordonné, de sorte que vous vous conduisiez honnêtement envers ceux du dehors, et que vous n'ayez besoin (à ne désirer rien) de personne. Mais nous ne voulons pas, mes frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis, afin que vous ne vous attristiez pas, comme les autres qui n'ont pas d'espérance. Car si nous croyons que Jésus est mort et ressuscité, croyons aussi que Dieu amènera avec Jésus ceux qui se sont endormis en lui. Car voici ce que nous vous déclarons, d'après la parole du Seigneur : nous les vivants, qui sommes réservés pour l'avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis. Car le Seigneur lui-même, au signal donné, à la voix d'un (de l') archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et ceux qui seront morts dans le Christ ressusciteront d'abord. Ensuite nous, les vivants, qui auront été laissés, nous serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées, pour aller à la rencontre du Seigneur dans les airs ; et ainsi nous serons pour toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles. Quant aux temps et aux moments, mes frères, vous n'avez pas besoin que nous vous en écrivions ; car vous savez fort bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. En effet, lorsqu'ils diront : Paix et sûreté, alors une ruine soudaine les surprendra, comme font les douleurs de l'enfantement pour une femme enceinte, et ils n'échapperont pas. Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur ; car vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour ; nous ne sommes pas enfants de la nuit, ni des ténèbres. Ne dormons donc pas comme les autres ; mais veillons, et soyons sobres. Car ceux qui dorment, dorment pendant la nuit ; et ceux qui s'enivrent, s'enivrent pendant la nuit. Mais nous, qui sommes du jour, soyons sobres, ayant revêtu la cuirasse de la foi et de la charité, et ayant pour casque l'espérance du salut ; car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à acquérir le salut par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions (ensemble) avec lui. C'est pourquoi consolez-vous mutuellement, et édifiez-vous les uns les autres, comme vous le faites d'ailleurs. Nous vous prions, mes frères, d'avoir de la considération pour ceux qui travaillent parmi vous, qui vous gouvernent dans le Seigneur, et qui vous avertissent (instruisent) ; ayez pour eux une grande affection (charité plus abondante), à cause de leur œuvre ; vivez en (conservez la) paix avec eux. Nous vous en prions, frères, reprenez ceux qui sont dans le désordre (les turbulents), consolez ceux qui sont abattus, soutenez les faibles, soyez patients envers tous. Prenez garde que personne rende à autrui le mal pour le mal ; mais poursuivez toujours le bien, et entre vous, et envers tous. Soyez toujours dans la joie. Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses ; car c'est là ce que Dieu veut de vous tous en Jésus-Christ. N'éteignez pas l'Esprit. Ne méprisez pas les prophéties ; mais examinez toutes choses, retenez ce qui est bon. Abstenez-vous de toute espèce (apparence) de mal. Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même en toute manière, afin que tout votre esprit, votre âme et votre corps soient conservés irréprochables lors de l'avènement de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Celui qui vous a appelés est fidèle ; (aussi) c'est lui qui fera cela. Frères, priez pour nous. Saluez tous les frères par un saint baiser. Je vous conjure par le Seigneur de faire en sorte que cette lettre soit lue à tous les saints frères. Que la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ soit avec vous. Amen.
Paul, Silvain, et Timothée, à l'Eglise de Thessalonique, qui est en Dieu notre Père, et en Jésus-Christ le (Notre) Seigneur. Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ. Nous devons sans cesse rendre (de dignes actions de) grâces à Dieu à votre sujet, frères, (comme cela est juste,) parce que votre foi augmente de plus en plus, et que la charité de chacun de vous envers les autres va en croissant (devient abondante) ; de sorte que nous-mêmes nous nous glorifions de vous dans les Eglises de Dieu, à cause de votre constance (patience) et de votre fidélité dans toutes les persécutions et les tribulations que vous endurez. Elles sont une preuve du juste jugement de Dieu, et elles servent à vous rendre dignes du royaume de Dieu, pour lequel aussi vous souffrez. Car il est juste pour Dieu de rendre l'affliction à ceux qui vous affligent ; et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous lors de la révélation du Seigneur Jésus, qui viendra du ciel, avec les anges de sa puissance, au milieu d'une flamme de feu, pour tirer vengeance de ceux qui ne connaissent pas Dieu, et qui n'obéissent pas à l'Evangile de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ils subiront la peine d'une ruine éternelle, loin (à la vue) de la face du Seigneur et de la gloire de sa puissance, lorsqu'il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints, et pour se faire admirer dans tous ceux qui auront cru, puisque vous avez cru au témoignage que nous avons rendu devant vous. C'est pourquoi aussi nous prions sans cesse pour vous, afin que votre (notre) Dieu vous rende dignes de sa vocation, et qu'il accomplisse avec puissance tous les desseins de sa bonté, et l'œuvre de la foi ; pour que le nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ soit glorifié en vous, et que vous le soyez en lui, par la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus-Christ. Nous vous conjurons, mes frères, par l'avènement de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et par notre réunion avec lui, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et que vous ne soyez pas épouvantés, soit par quelque prophétie, soit par quelque parole ou quelque lettre qu'on prétendrait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était proche. Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que l'apostasie arrive auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme de péché, le fils de la perdition, l'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qui est appelé Dieu, ou qui est adoré, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se faisant lui-même passer pour Dieu. Ne vous souvenez-vous pas que je vous ai dit ces choses, lorsque j'étais encore auprès de vous ? Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu'il ne paraisse qu'en son temps. Car le mystère d'iniquité est actif déjà ; seulement il faut que celui qui le retient encore soit mis de côté (que celui qui tient maintenant, tienne jusqu'à ce qu'il disparaisse). Et alors se manifestera cet impie, que le Seigneur Jésus tuera par le souffle de sa bouche, et qu'il détruira par l'éclat de son avènement. L'avènement de cet impie aura lieu selon la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges trompeurs, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent, parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. C'est pourquoi Dieu leur enverra une puissance d'égarement (opération d'erreur, note), pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'auront pas cru à la vérité, mais qui auront consenti à l'iniquité, soient condamnés. Mais nous, frères bien-aimés de Dieu, nous devons rendre à Dieu de continuelles actions de grâces à votre sujet, de ce que Dieu vous a élus comme des prémices, pour vous sauver par la sanctification de l'Esprit et par la foi en (de) la vérité ; ce à quoi il vous a appelés par notre Evangile, pour vous faire acquérir la gloire de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et conservez les traditions que vous avez apprises soit par notre parole, soit par notre lettre. Que Notre-Seigneur Jésus-Christ lui-même, et Dieu notre Père, qui nous a aimés, et qui nous a donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, consolent (raniment) vos cœurs, et vous affermissent en toute bonneœuvre, et en toute bonne parole ! Au reste, mes frères, priez pour nous, afin que la parole de Dieu ait un libre cours et soit glorifiée, comme elle l'est chez vous (aussi parmi vous, note), et afin que nous soyons délivrés des hommes importuns et méchants ; car tous n'ont pas la foi. Mais Dieu est fidèle, et il vous affermira, et vous préservera du mal. Nous avons à votre égard cette confiance dans le Seigneur, que vous faites et que vous ferez ce que nous vous prescrivons. Que le Seigneur dirige (donc) vos cœurs dans l'amour de Dieu et dans la patience du Christ. Nous vous ordonnons, frères, au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit d'une manière déréglée, et non selon l'instruction qu'on a (la tradition qu'ils ont) reçue de nous. Car vous savez vous-mêmes comment il faut nous imiter, puisque nous n'avons pas mené parmi vous une conduite irrégulière ; et nous n'avons mangé gratuitement le pain de personne, mais nous avons travaillé nuit et jour avec peine et avec fatigue, pour n'être à charge à aucun de vous. Ce n'est pas que nous n'en eussions le droit (pouvoir) ; mais nous avons voulu vous donner en nous-mêmes un modèle à imiter. Car lorsque nous étions chez vous, nous vous déclarions que si quelqu'un ne veut pas travailler, il ne doit pas non plus manger. Nous apprenons cependant que quelques-uns parmi vous se conduisent d'une manière déréglée, ne travaillant pas, mais s'occupant de choses vaines. Or nous ordonnons à ces personnes-là, et nous les conjurons par le Seigneur Jésus-Christ, de manger un pain qui soit le leur, en travaillant paisiblement. Pour vous, frères, ne vous lassez pas de faire le bien. Et si quelqu'un n'obéit pas à ce que nous ordonnons par cette lettre, notez-le, et n'ayez pas de commerce avec lui, afin qu'il en ait de la confusion. Ne le regardez cependant pas comme un ennemi, mais reprenez-le comme un frère. Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tout temps et en tout lieu. Que le Seigneur soit avec vous tous. Je vous salue, moi Paul, de ma propre main. C'est là mon signe (seing) dans toutes mes lettres ; j'écris ainsi. Que la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous ! Amen.
Paul, apôtre de Jésus-Christ par ordre de Dieu notre sauveur, et de Jésus-Christ notre espérance, à Timothée, mon cher fils dans la foi. Grâce, miséricorde et paix, de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus Notre Seigneur. Je t'ai recommandé, en partant pour la Macédoine, de demeurer à Ephèse, afin d'enjoindre à certaines personnes de ne pas enseigner une autre doctrine, et de ne pas s'appliquer à des fables et à des généalogies sans fin, qui favorisent bien plus les disputes que l'édifice de Dieu, lequel est basé sur la foi. Car la fin du commandement, c'est la charité venant d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère ; choses loin desquelles certaines personnes s'étant égarées, se sont tournées vers de vains discours, voulant être docteurs de la loi, et ne comprenant ni ce qu'elles disent, ni ce qu'elles affirment. Or, nous savons que la loi est bonne, si l'on en use selon l'esprit de la loi (légitimement), en reconnaissant que la loi n'a pas été établie pour le juste, mais pour les méchants (injustes) et les rebelles, pour les impies et les pécheurs, pour les scélérats et les profanes, pour les meurtriers de leur père et de leur mère, pour les homicides, les fornicateurs, les infâmes (abominables), les voleurs d'hommes, les menteurs (et les parjures), et s'il y a quelque autre chose qui s'oppose à la saine doctrine, laquelle est conforme à l'Évangile de la gloire du Dieu bienheureux, dont la dispensation m'a été confiée. Je rends grâces à celui qui m'a fortifié, au Christ Jésus Notre-Seigneur, de ce qu'il m'a jugé fidèle, en m'établissant dans le (son) ministère, moi qui auparavant étais un blasphémateur, un persécuteur et un oppresseur injurieux (outrageux) ; mais j'ai obtenu miséricorde de Dieu, parce que j'ai agi par ignorance, dans l'incrédulité. Et (même) la grâce de Notre-Seigneur a été surabondante, en me remplissant de la foi et de la charité qui est en Jésus-Christ. C'est une parole (vérité) certaine et absolument digne d'être acceptée, que le Christ Jésus est venu en ce monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais j'ai précisément obtenu miséricorde, afin que le Christ Jésus fît voir en moi le premier toute sa patience, pour que je servisse d'exemple à ceux qui croiront en lui, pour posséder la vie éternelle. Au roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu, honneur et gloire dans les siècles des siècles ! Amen. Voilà la recommandation que je t'adresse, mon fils Timothée, conformément aux prophéties faites autrefois à ton sujet, afin que tu combattes, aidé par elles (en les accomplissant), le bon combat, conservant la foi et une bonne conscience ; quelques-uns, la rejetant au loin, ont fait naufrage par rapport à la foi. De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j'ai livrés à Satan, pour qu'ils apprennent à ne plus blasphémer. Je demande donc avant toutes choses que l'on fasse des supplications, des prières, des intercessions et des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois, et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté (chasteté). Car cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés, et qu'ils parviennent à la connaissance de la vérité. Car il y a un seul Dieu, et un seul médiateur entre Dieu et les hommes, l'homme Jésus-Christ (le Christ Jésus homme), qui s'est donné lui-même pour la rédemption de tous : c'est là un témoignage rendu en son temps, et pour lequel j'ai été prédicateur et apôtre (je dis la vérité, je ne mens pas), docteur des Gentils (nations) dans la foi et la vérité. Je veux que les hommes prient en tout lieu, levant des mains pures, sans colère et sans contestations. De même je veux que les femmes prient vêtues d'une manière décente, qu'elles se parent avec pudeur et réserve, et non de tresses ou d'or, ou de perles, ou d'habits somptueux, mais de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de piété. Que la femme reçoive l'instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre autorité sur l'homme ; mais elle doit demeurer dans le silence. Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite. Et Adam n'a pas été séduit ; mais la femme, ayant été séduite, est tombée dans la transgression (prévarication). Cependant elle sera sauvée par la maternité, si elle persévère dans la foi, et la charité, et la sainteté, unies à la réserve. Cette parole (vérité) est certaine : si quelqu'un désire l'épiscopat, il désire uneœuvre excellente (bonne). Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, prudent, grave, chaste, hospitalier, capable d'instruire ; qu'il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais modéré, éloigné des querelles, désintéressé ; (mais surtout) qu'il gouverne bien sa propre maison, qu'il maintienne ses fils dans la soumission et dans une parfaite honnêteté (chasteté). Car si quelqu'un ne sait pas gouverner sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l'Église de Dieu ? Qu'il ne soit pas un néophyte, de peur qu'enflé d'orgueil, il ne tombe dans la même condamnation que le diable. Il faut encore qu'il ait un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l'opprobre et dans le piège du diable. De même, que les diacres soient chastes (pudiques), qu'ils ne soient pas doubles en paroles, ni adonnés à boire beaucoup de vin, qu'ils ne cherchent pas de gain honteux (sordide), qu'ils gardent le mystère de la foi dans une conscience pure. Qu'ils soient, eux aussi, éprouvés d'abord, puis admis au ministère, s'ils sont sans aucun reproche. Que les femmes de même soient chastes (pudiques), exemptes de médisance, sobres, fidèles en toutes choses. Que les diacres soient mariés à une seule femme, qu'ils gouvernent bien leurs enfants et leurs propres maisons. Car ceux qui auront bien remplis leur ministère s'acquerront un rang honorable et une grande assurance dans la foi qui est en Jésus-Christ. Je t'écris ces choses, tout en espérant d'aller bientôt vers toi, afin que, si je tardais, tu saches comment tu dois te conduire dans la maison de Dieu, qui est l'Église du Dieu vivant, la colonne et le fondement de la vérité. Et sans contredit il est grand le mystère de la piété, qui a été manifesté dans la chair, a été légitimé par l'Esprit, a été vu des (dévoilé aux) anges, a été prêché aux nations, a été cru dans le monde, a été élevé (reçu) dans la gloire. Mais l'Esprit dit expressément que, dans les temps qui viendront (derniers temps), quelques-uns abandonneront la foi, s'attachant à des esprits d'erreur et à des doctrines de démons, par suite de l'hypocrisie d'hommes proférant le mensonge et dont la conscience porte la marque de l'infamie (cautérisée), qui interdisent le mariage et ordonnent (ordonnant, note) de s'abstenir d'aliments que Dieu a créés pour que les fidèles et ceux qui ont reconnu la vérité en usent avec action de grâces, Car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien n'est à rejeter de ce qui se prend avec action de grâces, parce que c'est sanctifié par la parole de Dieu et la prière. En exposant ces choses aux frères, tu seras un bon ministre du Christ Jésus, nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as suivie avec soin. Quant aux fables insensées et aux radotages (des vieilles femmes), évite-les, et exerce-toi à la piété. Car l'exercice corporel est utile à peu de chose ; mais la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de la vie future. C'est là une parole (vérité) certaine, et tout à fait digne d'être reçue. Car c'est pour cela que nous supportons les fatigues et les outrages (nous sommes maudits), parce que nous espérons au Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des fidèles. Commande ces choses et enseigne-les. Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois un (le) modèle des fidèles dans les paroles, dans la conduite, dans la charité, dans la foi, dans la chasteté. Jusqu'à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l'exhortation et à l'enseignement. Ne néglige pas la grâce qui est en toi, qui t'a été donnée, suivant une révélation prophétique, lorsque les prêtres t'imposèrent les mains. Médite ces choses, sois tout en elles, afin que ton progrès soit manifeste à tous. Veille sur toi-même et sur l'enseignement ; persévère dans ces choses : car, en faisant cela, tu te sauveras toi-même et ceux qui t'écoutent. Ne reprends pas (durement) le vieillard, mais exhorte-le comme un père ; les jeunes gens, comme des frères ; les femmes âgées, comme des mères ; les jeunes, comme des sœurs, en toute chasteté. Honore les veuves qui sont vraiment veuves. Si une veuve a des fils ou des petits-fils, qu'elle (leur) apprenne avant tout à gouverner sa (leur) maison et à rendre la pareille à ses (leurs) parents ; car cela est agréable à Dieu. Mais que celle qui est vraiment veuve et délaissée, espère en Dieu, et persévère nuit et jour dans les supplications et les prières. Car celle qui vit dans les délices est morte, quoique vivante. Rappelle-leur également cela, pour qu'elles soient irréprochables. Si quelqu'un n'a pas soin des siens et surtout de ceux de sa maison, il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle. Qu'une veuve, pour être admise, n'ait pas moins de soixante ans, qu'elle ait été la femme d'un seul mari, qu'on rende témoignage de ses bonnesœuvres : si elle a élevé des enfants, exercé l'hospitalité, lavé les pieds des saints, secouru les affligés, si elle s'est appliquée à toutes sortes de bonnesœuvres. Quant aux jeunes veuves, ne les admets pas ; car, lorsque la mollesse de leur vie les a éloignées du Christ, elles veulent se remarier, s'attirant (ainsi) la condamnation, parce qu'elles ont violé leur première foi. Mais de plus, étant oisives, elles apprennent à courir les maisons ; et non seulement elles sont oisives, mais encore bavardes et curieuses, parlant de choses dont on ne doit pas parler. Je veux donc que les jeunes veuves se marient, qu'elles aient des enfants, qu'elles gouvernent leur ménage, et qu'elles ne donnent à aucun (notre) adversaire occasion de médire de nous. Car déjà quelques-unes se sont détournées pour suivre Satan. Si quelque fidèle a des veuves dans sa famille, qu'il les assiste, et que l'Eglise n'en soit pas chargée, afin qu'elle puisse suffire à celles qui sont vraiment veuves. Que les prêtres qui gouvernent bien soient jugés dignes d'un double honneur, surtout ceux qui se donnent de la peine pour la prédication et l'enseignement. Car l'Ecriture dit : Tu ne lieras pas la bouche au bœuf qui foule le grain ; et : Un ouvrier est digne de son salaire. Ne reçois pas d'accusation contre un prêtre, si ce n'est sur la déposition de deux ou trois témoins. Ceux qui pèchent, reprends-les devant tous, afin que les autres aussi aient de la crainte. Je t'adjure (te conjure) devant Dieu, devant le Christ Jésus et les anges élus, d'observer ces choses sans prévention (préjugé), et de ne rien faire par esprit de parti. N'impose les mains à personne avec précipitation, et ne participe pas aux péchés d'autrui. Toi-même, conserve-toi chaste. Ne continue pas à ne boire que de l'eau, mais use d'un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes maladies. Il y a des hommes dont les péchés sont manifestes et devancent le jugement ; il y en a d'autres qui ne se découvrent qu'après. De même les bonnes œuvres sont manifestes ; et celles qui ne le sont pas encore ne peuvent pas rester cachées. Que tous les esclaves qui sont sous le joug estiment leurs maîtres dignes de toute sorte d'honneur, afin que le nom du Seigneur et la doctrine ne soient pas blasphémés. Et que ceux qui ont des maîtres croyants ne les méprisent pas, parce qu'ils sont leurs frères ; mais qu'ils les servent encore mieux, parce que ceux dont ils reçoivent les bienfaits sont croyants et aimés de Dieu. Enseigne ces choses et recommande-les. Si quelqu'un enseigne autrement, et n'acquiesce pas aux saines paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ, et à la doctrine qui est selon la piété, c'est un orgueilleux, il ne sait rien, et il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, d'où naissent l'envie (les jalousies), les querelles, les médisances (diffamations), les mauvais soupçons, les vaines discussions d'hommes qui ont l'esprit corrompu et qui sont privés de la vérité, qui considèrent la piété comme une source de gain. C'est, en effet, une grande source de gain que la piété avec le contentement. Car nous n'avons rien apporté en ce monde, et il n'est pas douteux que nous n'en pouvons rien emporter. Si nous avons donc les aliments et de quoi nous couvrir, nous devons être satisfaits. Car ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation et dans le piège du diable, et en de nombreux désirs inutiles et pernicieux, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l'amour de l'argent est une (la) racine de tous les maux ; et quelques uns, en étant possédés, se sont égarés de la foi, et se sont embarrassés en des peines nombreuses. Mais toi, ô homme de Dieu, fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur. Combats le bon combat de la foi ; saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait ta belle profession (glorieusement confessé la foi) en présence de nombreux témoins. Je t'ordonne devant Dieu, qui donne la vie à toutes choses, et devant le Christ Jésus, qui a fait devant Ponce Pilate une si belle confession (témoignage à sa divine prédication), de garder le commandement sans tache et sans reproche, jusqu'à l'avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ, que manifestera en son temps le bienheureux et seul souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l'immortalité et qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n'a vu et ne peut voir, à qui est l'honneur et l'empire éternel. Amen. Ordonne aux riches de ce siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans les richesses incertaines, mais dans le Dieu vivant, qui nous fournit abondamment toutes choses pour en jouir ; de faire du bien, de devenir riches en bonnes œuvres, de donner de bon cœur, de faire part de leurs biens, de se faire un trésor placé sur un fondement solide pour l'avenir, afin de saisir la véritable vie. O Timothée, garde le dépôt, en évitant les profanes nouveautés de paroles, et les contradictions d'une science qui porte faussement ce nom ; quelques-uns, pour en avoir fait profession, se sont égarés de la foi. Que la grâce soit avec toi ! Amen.
Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, selon la promesse de (la) vie qui est dans le Christ Jésus, à Timothée, son fils bien-aimé. Que la grâce, la miséricorde, la paix te soient données de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus Notre Seigneur. Je rends grâces à Dieu, que je sers, comme mes ancêtres, avec une conscience pure, lorsque je me souviens continuellement de toi dans mes prières nuit et jour, désirant te voir, me rappelant tes larmes, afin d'être rempli de joie ; gardant le souvenir de cette foi sincère qui est en toi, qui habita d'abord dans ton aïeule Loïde, et dans ta mère Eunice, et qui, j'en suis sûr, est aussi en toi. C'est pourquoi je t'avertis de rallumer la grâce de Dieu, que tu as reçue par l'imposition de mes mains. Car Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse (modération). Ne rougis donc pas du témoignage à rendre à Notre Seigneur, ni de moi, son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l'Evangile, selon la force (puissance) de Dieu, qui nous a sauvés, et nous a appelés par sa vocation sainte, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée dans le Christ Jésus avant les temps éternels (commencement des siècles). Et maintenant elle a été manifestée par l'apparition de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort, et mis en lumière la vie et l'immortalité par l'Evangile, pour lequel j'ai été établi prédicateur, apôtre et docteur (maître) des nations. C'est pour cette raison que je souffre ces choses ; mais je n'en ai pas honte, car je sais en qui j'ai cru, et je suis certain qu'il est assez puissant pour garder mon dépôt jusqu'à ce jour. Prends pour règle les saines paroles que tu as entendues de moi, dans la foi et la charité (amour) qui est en Jésus-Christ. Garde le bon (précieux) dépôt, par l'Esprit-Saint qui habite en nous. Tu sais que tous ceux qui sont en Asie se sont éloignés de moi (m'ont abandonné) ; entre autres Phigelle et Hermogène. Que le Seigneur fasse miséricorde à la maison d'Onésiphore, parce qu'il m'a souvent soulagé, et qu'il n'a pas rougi de ma chaîne ; au contraire, lorsqu'il fut arrivé à Rome, il m'a cherché avec empressement, et m'a trouvé. Que le Seigneur lui donne de trouver miséricorde devant le Seigneur (lui) en ce jour-là ; combien de services il m'a rendus à Ephèse, tu le sais mieux que personne. Toi donc, mon fils, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus, et ce que tu as appris de moi devant de nombreux témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables d'en instruire d'autres à leur tour. Sache souffrir comme un bon soldat du Christ Jésus. Quiconque est enrôlé au service de Dieu ne s'embarrasse pas dans les affaires séculières, s'il veut (afin de) plaire à celui qui l'a enrôlé. De même, celui qui combat dans la lice (l'arène) n'est pas couronné s'il n'a pas combattu selon les règles. Il faut que le laboureur travaille d'abord, pour recueillir des fruits (doit avoir la première part des fruits). Comprends (bien) ce que je dis ; car le Seigneur te donnera l'intelligence en toutes choses. Souviens-toi que le Seigneur Jésus-Christ, de la race de David, est ressuscité d'entre les morts, selon mon Evangile, pour lequel je souffre, jusqu'à porter les chaînes comme un malfaiteur ; mais la parole de Dieu n'est pas enchaînée. C'est pourquoi je supporte tout pour les élus, afin qu'ils obtiennent aussi eux-mêmes le salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire du ciel. Cette parole (vérité) est certaine ; car si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ; si nous souffrons avec lui, nous règnerons aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi nous reniera ; si nous sommes infidèles (ne croyons pas), il demeure fidèle ; il ne peut pas se renier lui-même. Donne ces avertissements, prenant le Seigneur à témoin. Evite les disputes de mots ; car cela n'est utile à rien, si ce n'est à la ruine de ceux qui écoutent. Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a pas à rougir, qui dispense avec droiture la parole de la vérité. Evite les discours profanes et vains ; car ils font faire beaucoup de progrès dans l'impiété, et leur parole gagne comme la gangrène. De ce nombre est (sont) Hyménée et Philète, qui sont déchus de la vérité, en disant que la résurrection est déjà faite, et qui ont renversé (subverti) la foi de quelques-uns. Mais le solide fondement de Dieu reste debout, muni de ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont à lui : et encore : Que quiconque prononce le nom du Seigneur s'éloigne de l'iniquité. Dans une grande maison il n'y a pas seulement des vases d'or et d'argent, mais il y en a aussi de bois et de terre ; et les uns sont des vases d'honneur, les autres pour un usage vil (d'ignominie). Si quelqu'un donc se garde pur en se séparant de ces hommes, il sera un vase d'honneur, sanctifié et utile au Seigneur, préparé pour toute bonneœuvre. Fuis les passions de la jeunesse ; mais recherche la justice, la foi, l'espérance, la charité, et la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un cœur pur. Quant aux questions folles et sans sagesse (qui n'apprennent rien), évite-les, sachant qu'elles engendrent des querelles. Or, il ne faut pas que le serviteur du Seigneur ait des querelles ; mais il doit être doux envers tous, capable d'instruire, patient, reprenant avec modestie ceux qui résistent à la vérité, dans l'espérance que Dieu leur donnera le repentir (l'esprit de pénitence), pour connaître la vérité, et que revenus à leur bon sens, ils sortiront des filets du diable qui les tient captifs pour en faire ce qu'il veut. Or, sache ceci, que dans les derniers jours il viendra des temps périlleux. Les hommes seront épris d'eux-mêmes, cupides, hautains, orgueilleux, médisants, n'obéissant pas à leurs parents, ingrats, impies, sans affection, ennemis de la paix (implacables), calomniateurs, intempérants (dissolus), durs, sans bonté, traîtres, insolents, enflés d'orgueil, plus amateurs de la volupté que de Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais en reniant la réalité. Evite ces hommes-là : car il y en a parmi eux qui se glissent dans les maisons, et qui traînent captives des (jeunes) femmes chargées de péchés et poussées par toute sorte de passions (désirs), apprenant toujours, et n'arrivant jamais à la connaissance de la vérité. De même que Jannès et Mambrès résistèrent à Moïse, de même ceux-ci résistent à la vérité : hommes corrompus dans l'esprit, pervertis dans (qui n'ont pas été éprouvés par) la foi. Mais ils n'iront pas plus avant ; car leur folie sera manifeste à tous, comme le fut celle de ces hommes. Mais toi, tu as suivi mon enseignement, ma conduite, ma résolution, ma foi, ma douceur, ma charité, ma patience, mes persécutions, mes souffrances : celles qui me sont arrivées à Antioche, à Icone et à Lystre ; tu sais quelles persécutions j'ai endurées, et le Seigneur m'a délivré de toutes. Aussi, tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus subiront la persécution. Mais les hommes méchants et les séducteurs iront en empirant, s'égarant et égarant les autres. Pour toi, demeure ferme dans les choses que tu as apprises et qui t'ont été confiées, sachant de qui tu les as apprises, et que depuis ton enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent t'instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus-Christ. Toute l'Ecriture divinement inspirée est utile pour enseigner, pour reprendre, pour corriger, pour instruire dans la justice ; afin que l'homme de Dieu soit parfait, propre à toute sorte de bien. Je t'adjure (t'en conjure), devant Dieu et Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, par son avènement et par son règne, prêche la parole, insiste à temps et à contretemps, reprends, supplie, menace, en toute patience et toujours en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine ; mais ils amasseront autour d'eux des docteurs selon leurs désirs ; et éprouvant aux oreilles une vive démangeaison, ils détourneront l'ouïe de la vérité, et ils la tourneront vers des fables. Mais toi, sois vigilant, travaille constamment, fais l'œuvre d'un évangéliste, acquitte-toi pleinement de ton ministère ; sois sobre. Car pour moi, je vais être immolé, et le temps de ma dissolution approche. J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé ma course, j'ai gardé la foi. Reste la couronne de justice qui m'est réservée, que le Seigneur, le juste juge, me rendra en ce jour-là ; et non seulement à moi, mais aussi à ceux qui aiment son avènement. Hâte-toi de venir bientôt auprès de moi. Car Démas m'a abandonné, par amour pour le siècle, et il est allé à Thessalonique ; Crescent, en Galatie ; Tite, en Dalmatie. Luc est seul avec moi. Prends Marc, et amène-le avec toi ; car il m'est utile pour le ministère. J'ai envoyé Tychique à Ephèse. Apporte, quand tu viendras, le manteau que j'ai laissé à Troade chez Carpus, et les livres, et surtout les parchemins. Alexandre, l'ouvrier en cuivre, m'a fait souffrir beaucoup de maux : le Seigneur lui rendra selon sesœuvres. Garde-toi aussi de lui, car il s'est fortement opposé à nos paroles. Lors de ma première défense, nul ne m'a assisté, mais tous m'ont abandonné. Que cela ne leur soit pas imputé. Mais le Seigneur m'a assisté et m'a fortifié, afin que la prédication fût accomplie par moi et que tous les païens (nations) l'entendissent ; et (ainsi) j'ai été délivré de la gueule du lion. Le Seigneur m'a délivré de toute action mauvaise, et il me sauvera en m'admettant dans son royaume céleste : à lui la gloire dans les siècles des siècles. Amen. Salue Prisque et Aquila, et la famille d'Onésiphore. Eraste est demeuré à Corinthe. J'ai laissé Trophime malade à Milet. Hâte-toi de venir avant l'hiver. Eubule, Pudens, Lin, Claudie et tous les frères te saluent. Que le Seigneur Jésus-Christ soit avec ton esprit. La grâce soit avec vous. Amen.
Paul, serviteur de Dieu, et apôtre de Jésus-Christ, pour (selon) la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété, pour l'espérance de la vie éternelle que le Dieu qui ne ment pas a promise dès les temps anciens (avant tous les siècles) ; il a manifesté en son temps sa parole par la prédication, qui m'a été confiée selon l'ordre de Dieu notre Sauveur, à Tite, mon (son) fils bien-aimé dans la foi qui nous est commune. Que la grâce et la paix te soient données par Dieu le Père et le Christ Jésus notre Sauveur. Je t'ai laissé en Crète, afin que tu organises ce qui reste à régler, et que tu établisses des prêtres dans chaque ville, comme je te l'ai ordonné : si quelqu'un est irréprochable, mari d'une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient pas accusés de débauche, ni insoumis (, choisis-le). Car il faut que l'évêque soit irréprochable, comme étant l'intendant de Dieu ; pas (nullement) orgueilleux, ni colère, ni adonné au vin, ni prompt à frapper, ni porté à un gain honteux, mais hospitalier, affable, sobre, juste, saint, tempérant, fortement attaché à la parole authentique (aux vérités de la foi), telle qu'elle a été enseignée, afin qu'il soit capable d'exhorter selon la saine doctrine, et de confondre ceux qui la contredisent. Car il y en a beaucoup, surtout parmi ceux de la circoncision (les circoncis, note), qui sont insoumis, vains parleurs, et séducteurs des âmes, auxquels il faut fermer la bouche, car ils bouleversent (causent la subversion) des maisons entières, enseignant ce qu'il ne faut pas, en vue d'un gain honteux. Un d'entre eux, leur propre prophète, a dit : Les Crétois sont toujours menteurs, méchantes bêtes, ventres paresseux. Ce témoignage est vrai. C'est pourquoi reprends-les sévèrement, afin qu'ils soient sains dans la foi, et qu'ils ne s'appliquent pas à des fables judaïques, et à des commandements d'hommes qui se détournent de la vérité. Tout est pur pour ceux qui sont purs ; pour ceux qui sont souillés et infidèles rien n'est pur, mais leur raison et leur conscience sont souillées. Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs œuvres, étant abominables et rebelles, et incapables de toute bonneœuvre. Pour toi, enseigne ce qui convient (est conforme) à la saine doctrine : aux vieillards à être sobres, pudiques, sages, sains dans la foi, dans la charité, dans la patience ; pareillement, aux femmes âgées, à avoir une sainte modestie dans leur tenue, à n'être pas médisantes, pas adonnées aux excès du vin, à bien instruire, pour enseigner la sagesse aux jeunes femmes, leur apprenant à aimer leurs maris, à chérir leurs enfants, à être sages (prudentes), chastes, sobres, appliquées au soin de leur maison, bonnes, soumises à leurs maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas décriée (blasphémée). Exhorte pareillement les jeunes hommes à être sobres. En toutes choses montre-toi toi-même un modèle de bonnes œuvres, dans la doctrine, dans l'intégrité, dans la gravité ; que la (ta) parole soit saine, irrépréhensible, afin que l' (notre) adversaire soit confondu, n'ayant aucun mal à dire de vous. Exhorte les serviteurs à être soumis à leurs maîtres, à leur plaire en tout, à ne pas les contredire, à ne rien dérober, mais à montrer en toutes choses une parfaite fidélité, afin de faire honneur en tout à la doctrine de Dieu notre Sauveur. Car la grâce de Dieu notre Sauveur s'est manifestée à tous les hommes ; nous enseignant à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines (désirs du siècle), pour que nous vivions sobrement, et justement, et pieusement dans ce siècle, attendant la bienheureuse espérance et l'avènement de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ, qui s'est livré lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire de nous un peuple purifié, agréable, et zélé pour les bonnesœuvres. Dis ces choses, et exhorte et reprends avec une pleine autorité. Que personne ne te méprise. Avertis-les d'être soumis aux princes et aux magistrats, d'obéir au commandement, d'être prêts à toute bonneœuvre, de ne médire (diffamer) de personne, de fuir les contestations, d'être modérés, de montrer la plus grande douceur envers tous les hommes. Car nous aussi nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, asservis à toute sorte de convoitises (désirs) et de voluptés, vivant dans la méchanceté et l'envie, dignes de haine, nous haïssant les uns les autres. Mais lorsque la bonté de Dieu, notre Sauveur, et son amour pour les hommes ont paru, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais en vertu de sa miséricorde, par le bain de la régénération et du renouvellement de l'Esprit-Saint, qu'il a répandu sur nous abondamment par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, justifiés par sa grâce, nous devinssions héritiers, conformément à l'espérance de la vie éternelle. C'est une parole digne de foi (vérité certaine), et je désire (veux) que tu affermisses fortement ces choses, afin que ceux qui croient en Dieu s'appliquent à faire de bonnesœuvres. Ce sont là des choses bonnes et utiles aux hommes. Quant aux discussions insensées, aux généalogies, aux querelles et aux disputes relatives à la loi, évite-les, car elles sont vaines et inutiles. Écarte celui qui est hérétique, après un(e) premier(ère) et un(e) second avertissement (admonition), sachant qu'un homme de cette espèce est perverti, et qu'il pèche, condamné par son propre jugement. Lorsque je t'aurai envoyé Artémas ou Tychique, hâte-toi de venir près de moi à Nicopolis ; car c'est là que j'ai résolu de passer l'hiver. Pourvois avec soin au voyage de Zénas, le légiste (docteur de la loi), et d'Apollo, afin que rien ne leur manque. Que les nôtres aussi apprennent à pratiquer de bonnes œuvres, lorsque la nécessité le demande, afin qu'ils ne soient pas sans produire de fruits. Tous ceux qui sont avec moi te saluent. Salue ceux qui nous aiment dans la foi. Que la grâce de Dieu soit avec vous tous. Amen.
Paul, prisonnier du Christ Jésus, et le frère Timothée, au bien-aimé Philémon, notre collaborateur, et à Appia, notre sœur très chère, et à Archippe, notre compagnon d'armes, et à l'Eglise qui est dans la (ta) maison.\line et que je te renvoie. Accueille-le comme mon propre cœur (mes entrailles). Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père et par le Seigneur Jésus-Christ. Je rends grâce à mon Dieu, faisant sans cesse mention de toi dans mes prières, parce que j'apprends quelle est (ta charité) et ta foi pour le Seigneur Jésus et (ta charité) envers tous les saints. Je demande que ta libéralité, qui provient de la foi, devienne manifeste, se faisant connaître par toute sorte de bonnes œuvres qui se pratiquent chez vous dans le Christ Jésus. Car j'ai ressenti une grande joie et une grande consolation au sujet de ta charité, parce que les cœurs des saints ont été soulagés par toi, frère. C'est pourquoi, bien qu'ayant en Jésus-Christ une entière liberté de t'ordonner ce qui convient, c'est de préférence au nom de la charité que je t'adresse une prière, tel que je suis, moi, Paul, vieillard, et de plus maintenant prisonnier de Jésus-Christ. Je te prie pour mon fils, que j'ai engendré dans les chaînes, pour Onésime, qui t'a été autrefois inutile, mais qui maintenant est utile et à moi, et à toi, Je voulais le retenir auprès de moi, pour qu'il me servît à ta place dans les chaînes que je porte pour l'Evangile ; mais je n'ai rien voulu faire sans ton avis, afin que ton bienfait ne fût pas forcé, mais spontané (volontaire). Car peut-être n'a-t-il été séparé de toi pour un temps, afin que tu le recouvres pour l'éternité, non plus désormais comme un esclave, mais comme (celui qui d'esclave est devenu) un frère bien-aimé, pour moi en particulier, à plus forte raison pour toi, soit dans la chair, soit dans le Seigneur. Si donc tu me regardes comme uni à toi, accueille-le comme moi-même ; et s'il t'a fait quelque tort, ou s'il te doit quelque chose, mets-le sur mon compte. Moi, Paul, je t'écris de ma propre main : je te le rendrai, pour ne pas te dire que tu te dois toi-même à moi. Oui, frère, que je reçoive de toi cette joie dans le Seigneur ; tranquillise mon cœur dans le Seigneur. C'est en comptant sur ton obéissance que je t'écris, sachant que tu feras encore plus que je ne dis. En même temps, prépare-moi un logement ; car j'espère vous être rendu, grâce à vos prières. Epaphras, mon compagnon de captivité dans le Christ Jésus, te salue, ainsi que Marc, Aristarque, Démas et Luc, mes collaborateurs. Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit. Amen.
Après avoir, à bien des reprises et de bien des manières (dernièrement), parlé autrefois à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps (en ces jours), nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait les mondes (siècles) ; et qui, étant la splendeur de sa gloire, et l'empreinte de sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance, après avoir opéré la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté, au plus haut des cieux ; devenu d'autant supérieur aux anges, qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le leur. Car auquel des anges a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui ? Et encore : Je serai son Père et il sera mon Fils ? Et de nouveau, lorsqu'il introduit son Premier-né dans le monde, il dit : Que tous les anges de Dieu l'adorent. A la vérité, quant aux anges, il dit : Celui qui fait de ses anges des vents, et de ses ministres une flamme de feu ; mais, quant au Fils : Ton trône, ô Dieu, est dans les siècles des siècles ; le sceptre de ton règne (empire) est un sceptre d'équité. Tu as aimé la justice, et tu as haï l'injustice ; c'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile d'allégresse, de préférence à tes compagnons. Et encore : C'est vous, Seigneur, qui, au commencement, avez fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de vos mains. Ils périront, mais vous demeurerez ; et tous ils vieilliront comme un vêtement, et vous les changerez comme un manteau, et ils seront changés ; mais vous, vous êtes le même, et vos années ne finiront pas. Auquel des anges a-t-il jamais dit : Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds ? Ne sont-ils pas tous des esprits qui servent, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent recevoir l'héritage du salut ? C'est pourquoi nous devons nous attacher avec plus de soin aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés au loin (les laisser écouler au loin). Car si la parole qui a été annoncée par les anges est demeurée ferme, et si toute transgression et toute désobéissance a reçu la juste rétribution qui lui était due, comment (l') échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut qui, après avoir été annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu (de lui), et dont Dieu a appuyé le témoignage par des signes et des prodiges, par les différents effets de sa puissance, et par la distribution des grâces du Saint-Esprit, comme il lui a plu ? Car ce n'est point aux anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons. Quelqu'un a fait quelque part cette déclaration : Qu'est-ce que l'homme pour que vous vous souveniez de lui ? ou le fils de l'homme, pour que vous le visitiez ? Vous l'avez abaissé (pour) un peu (de temps) au-dessous des anges ; vous l'avez couronné de gloire et d'honneur, et vous l'avez établi sur les œuvres de vos mains ; vous avez mis toutes choses sous ses pieds. Or, par là même qu'il lui a soumis toutes choses, il n'a rien laissé qui ne lui soit soumis ; cependant nous ne voyons pas encore maintenant que tout lui soit soumis. Mais celui qui avait été abaissé (pour) un peu (de temps) au-dessous des anges, c'est-à-dire Jésus, nous le voyons, à cause de ses souffrances et de sa mort, couronné de gloire et d'honneur, afin que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tous. Car il convenait que celui pour lequel et par lequel sont toutes choses, qui voulait conduire à la gloire un grand nombre de fils, élevât à la perfection (de consommer) par les souffrances l'auteur de leur salut. Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d'un seul (une seule nature). C'est pourquoi il ne rougit pas de les appeler frères, disant : J'annoncerai votre nom à mes frères ; je vous louerai au milieu de l'assemblée. Et encore : Je mettrai ma confiance en lui. Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés. Puis donc que les enfants ont en partage la chair et le sang, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il détruisît celui qui avait l'empire de la mort, c'est-à-dire le diable, et qu'il délivrât ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie assujettis à la servitude. Car ce n'est pas aux anges qu'il vient en aide (ne prend, note), mais il vient en aide à (prend) la race d'Abraham. C'est pourquoi il a dû en toutes choses être rendu semblable à ses frères, afin de devenir un pontife miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour expier les péchés du peuple. Car c'est par les souffrances et les tentations qu'il a lui-même subies qu'il peut (est puissant pour) secourir ceux qui sont tentés. C'est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l'apôtre et le pontife de la foi que nous professons, Jésus, qui est fidèle à celui qui l'a établi, comme Moïse aussi l'a été dans toute sa maison. Car il a été jugé digne d'une gloire d'autant plus grande que celle de Moïse, que celui qui a construit la maison a plus d'honneur que la maison même. Car toute maison est construite par quelqu'un ; mais celui qui a créé toutes choses, c'est Dieu. Pour Moïse, à la vérité, il était fidèle dans toute la maison de Dieu en qualité de serviteur, en témoignage des choses qui devaient être dites ; mais le Christ a été fidèle en qualité de Fils, sur sa maison ; et cette maison, c'est nous, pourvu que nous retenions fermes jusqu'à la fin la confiance, et la gloire que nous espérons. C'est pourquoi, selon ce que dit l'Esprit-Saint : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs, comme au temps de (dans) l'irritation, et au jour de la tentation dans le désert, où vos pères m'ont tenté, m'ont mis à l'épreuve et ont vu mes œuvres pendant quarante ans ; c'est pourquoi je me suis irrité contre cette génération, et j'ai dit : Leurs cœurs s'égarent toujours, et ils n'ont pas connu mes voies ; aussi ai-je juré dans ma colère : Ils n'entreront pas dans mon repos. Prenez garde, frères, qu'il n'y ait en quelqu'un de vous un mauvais cœur incrédule qui le sépare du Dieu vivant ; mais exhortez-vous les uns les autres tous les jours, aussi longtemps qu'on peut dire Aujourd'hui, afin qu'aucun de vous ne s'endurcisse, séduit par le péché. Car nous sommes devenus participants du Christ, pourvu, toutefois, que nous retenions fermement jusqu'à la fin la foi que nous avions en lui au commencement (de son être). Aussi longtemps qu'il est dit : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs, comme lors de cette irritation. Car quelques-uns, l'ayant entendue, irritèrent le Seigneur ; mais ce ne furent pas tous ceux qui étaient sortis d'Egypte sous la conduite de Moïse. Or, contre lesquels Dieu fut-il irrité pendant quarante ans ? N'est-ce pas contre ceux qui avaient péché, dont les cadavres furent renversés (abattus) dans le désert ? Et auxquels Dieu jura-t-il qu'ils n'entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient été incrédules ? Aussi voyons-nous qu'ils ne purent y entrer, à cause de leur incrédulité. Craignons donc, tandis que la promesse d'entrer dans son repos nous est laissée, que l'un de vous n'en soit exclu. Car elle nous a été annoncée aussi bien qu'à eux ; mais la parole qu'ils entendirent ne leur servit de rien, n'étant pas associée à la foi dans ceux qui l'avaient entendue. Mais nous entrerons dans le repos, nous qui avons cru, selon ce qu'il a dit : Comme je l'ai juré dans ma colère, ils n'entreront point dans mon repos ; c'est-à-dire dans le repos qui suivit l'achèvement de ses œuvres après la création du monde. Car il a parlé ainsi quelque part, au sujet du septième jour : Et Dieu se reposa le septième jour de toutes ses œuvres. Et ici même il dit encore : Ils n'entreront point dans mon repos. Puis donc qu'il est réservé à quelques-uns d'y entrer, et que ceux qui reçurent les premiers la promesse ne sont pas entrés à cause de leur incrédulité, Dieu détermine de nouveau un jour, Aujourd'hui, en disant par David, si longtemps après, comme il a été dit plus haut : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs. Car si Josué (Jésus, note) leur avait procuré le repos, Dieu ne parlerait pas après cela d'un autre jour. Il reste donc un (jour de) repos pour le peuple de Dieu. Car celui qui est entré dans le repos de Dieu (son repos) se repose aussi lui-même de ses œuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes. Empressons-nous donc d'entrer dans ce repos, de peur que quelqu'un ne tombe en suivant cet exemple d'incrédulité. Car la parole de Dieu est vivante et efficace, et plus pénétrante qu'une épée (que tout glaive) à deux tranchants ; elle pénètre jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moelles, et elle démêle les pensées et les intentions du cœur. Nulle créature n'est invisible en sa présence ; mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. Ayant donc un grand pontife qui a pénétré dans les cieux, Jésus, Fils de Dieu, demeurons fermes dans la profession de notre foi (ce que nous professons). Car nous n'avons pas un pontife qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre le péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde, et de trouver grâce dans un secours opportun. Car tout pontife pris d'entre les hommes est établi pour les hommes en ce qui regarde (le culte de) Dieu, afin qu'il offre des dons et des sacrifices pour les péchés ; il peut (et qu'il puisse) compatir à ceux qui sont dans l'ignorance et dans l'erreur, puisqu'il est lui-même environné de faiblesse, et c'est pour cela qu'il doit offrir, pour lui-même aussi bien que pour le peuple, des sacrifices pour les (en expiation des) péchés. Et nul ne s'attribue à lui-même cet honneur ; mais on (sinon celui) y est appelé de Dieu, comme Aaron. Et ainsi le Christ ne s'est point arrogé à (glorifié) lui-même la dignité de (pour devenir) pontife, mais il l'a reçue de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui. Comme il dit aussi dans un autre endroit : Tu es prêtre pour l'éternité, selon l'ordre de Melchisédech. Durant les jours de sa chair, ayant offert des prières et des supplications, avec un grand cri et avec des larmes, à celui qui voulait le préserver de la mort, il a été exaucé, à cause de son (humble) respect. Et, quoiqu'il fût le Fils de Dieu, il a appris l'obéissance, par ce qu'il a souffert ; et ayant été élevé à la perfection (par sa consommation), il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel, Dieu l'ayant déclaré pontife selon l'ordre de Melchisédech. Sur ce sujet, nous avons à dire beaucoup, et des choses difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents (peu capables) pour entendre. En effet, lorsque, en raison du temps, vous devriez être maîtres, vous avez encore besoin qu'on vous enseigne quels sont les premiers éléments de la parole de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, non d'une nourriture solide. Quiconque est nourri de lait n'a pas d'expérience de la parole de justice, car c'est un petit enfant. Mais la nourriture solide est pour les parfaits, pour ceux qui ont acquis par la pratique un sens exercé à discerner le bien et le mal. C'est pourquoi, laissant les éléments de ce qu'il y a à dire sur le Christ, élevons-nous à ce qui est plus parfait, sans poser de nouveau les principes fondamentaux de la pénitence pour les œuvres mortes, de la foi en Dieu, de ce qu'on enseigne touchant les baptêmes, et aussi l'imposition des mains, la résurrection des morts, et le jugement éternel. Et c'est ce que nous ferons, si toutefois Dieu le permet. Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont été rendus participants de l'Esprit-Saint, qui ont également goûté la bonne parole de Dieu et les vertus du siècle à venir, et qui sont tombés soient renouvelés et ramenés à la pénitence, eux qui crucifient de nouveau pour leur malheur le Fils de Dieu, et le livrent à l'ignominie. Car une terre abreuvée par la pluie qui vient souvent sur elle, et qui produit une herbe utile à ceux qui la cultivent, reçoit la bénédiction de Dieu. Mais si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée, et bien près d'être maudite ; sa fin sera la combustion. Cependant nous espérons (promettons) pour vous, bien-aimés, des choses meilleures et plus rapprochées du salut, quoique nous parlions ainsi. Car Dieu n'est pas injuste, pour oublier vos œuvres et l'amour (la charité) que vous avez témoigné en son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints. Mais nous désirons que chacun de vous fasse paraître le même zèle à conserver votre espérance entière jusqu'à la fin, de sorte que vous ne vous relâchiez point, mais que vous deveniez les imitateurs de ceux qui, par la foi et la patience, hériteront des promesses. Lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, n'ayant pas de plus grand que lui par qui il pût jurer, il jura par lui-même, et il dit : Oui, je te bénirai abondamment, et je multiplierai ta postérité (à l'infini). Et ainsi Abraham, ayant attendu avec patience, obtint l'effet de la promesse. Car les hommes jurent par celui qui est plus grand qu'eux, et le serment, qui sert de garantie, met fin à tous leurs différends. C'est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d'évidence aux héritiers de la promesse le caractère immuable de sa résolution, fit intervenir le serment, afin que par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous ayons une très forte consolation, nous qui avons mis notre refuge dans l'acquisition des biens qui nous sont proposés par l'espérance. Cette espérance, nous la gardons comme l'ancre solide et ferme de notre âme ; elle pénètre jusqu'au dedans du voile, où Jésus, comme précurseur, est entré pour nous, ayant été fait pontife pour l'éternité, selon l'ordre de Melchisédech. Car ce Melchisédech, roi de Salem, prêtre du Dieu très-haut, qui alla au-devant d'Abraham, lorsqu'il revenait de vaincre les rois, et le bénit, auquel aussi Abraham donna la dîme de tout ; qui est d'abord, selon l'interprétation de son nom, roi de justice, puis roi de Salem, c'est-à-dire, roi de paix ; qui est sans père, sans mère, sans généalogie ; qui n'a ni commencement de jours, ni fin de sa vie, qui est rendu semblable au Fils de Dieu, demeure prêtre à perpétuité. Considérez combien est grand cet homme, auquel le patriarche Abraham donna la dîme des plus riches dépouilles. (A la vérité,) Ceux des fils de Lévi qui reçoivent le sacerdoce, ont, d'après la loi, l'ordre de lever la dîme sur le peuple, c'est-à-dire sur leurs frères, quoique ceux-ci soient sortis aussi des reins d'Abraham. Mais celui dont la génération n'est point comptée parmi eux a levé la dîme sur Abraham, et a béni celui qui avait les promesses. Or, c'est sans contredit l'inférieur qui est béni par le supérieur. Et ici, ce sont des hommes mortels qui reçoivent la dîme ; mais là, c'est quelqu'un dont il est attesté qu'il est (représenté que comme) vivant. Et, pour ainsi dire, Lévi lui-même, qui a perçu la dîme, l'a payée par Abraham ; car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédech vint au-devant de lui. Si donc la perfection avait pu être réalisée par le sacerdoce lévitique (car c'est sous lui que le peuple reçut la loi), qu'était-il encore besoin qu'il se levât un autre prêtre selon l'ordre de Melchisédech, et non selon l'ordre d'Aaron ? Car le sacerdoce étant changé, il est nécessaire qu'il y ait aussi un changement de loi. En effet, celui dont ces choses sont dites est d'une autre tribu, de laquelle nul n'a servi à l'autel ; car il est manifeste que Notre-Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n'a rien dit en ce qui concerne les prêtres (touchant le sacerdoce). Et cela est encore plus manifeste, s'il se lève un autre prêtre à la ressemblance de Melchisédech, établi non pas d'après la loi d'une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d'une vie indissoluble (impérissable). Car l'Ecriture rend ce témoignage : Tu es prêtre pour l'éternité selon l'ordre de Melchisédech. Il y a ainsi abolition de la première ordonnance (l'ancienne disposition), à cause de son impuissance et de son inutilité. Car la loi n'a rien amené à la perfection ; mais elle est (a été) l'introduction d'une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu. Et comme cela n'a pas eu lieu sans serment, (car les autres prêtres le sont devenus sans serment, mais celui-ci a été établi avec serment, Dieu lui ayant dit : Le Seigneur a juré, et il ne s'en repentira pas, tu es prêtre pour l'éternité), Jésus est par cela même le garant (médiateur) d'une meilleure alliance. De plus, chez eux il y a eu des prêtres en grand nombre, parce que la mort les empêchait de l'être toujours ; mais celui-ci, parce qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce éternel. C'est pourquoi il peut sauver pour toujours ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en notre faveur. Car il convenait que nous eussions un tel pontife, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et (devenu) plus élevé que les cieux ; qui n'a pas besoin, comme les prêtres, d'offrir tous les jours des victimes, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l'a fait une fois pour toutes, en s'offrant lui-même. La loi, en effet, établit pour prêcher des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment, qui est postérieure à la loi, institue le Fils, qui est parfait pour l'éternité. Point capital dans ce que nous disons (Mais voici l'abrégé de que je dis :). Nous avons un pontife tel, qu'il s'est assis à la droite du trône de la Majesté (divine) dans des cieux, ministre du sanctuaire et du vrai tabernacle que le Seigneur a dressé, et non pas un homme. Car tout pontife est établi pour offrir des dons et des victimes ; c'est pourquoi il est nécessaire que celui-ci ait aussi quelque chose à offrir. Si donc il était sur la terre, il ne serait pas même prêtre, puisqu'il s'y trouve déjà ceux qui offrent des oblations selon la loi, lesquels exercent un culte qui n'est qu'une figure et une ombre des choses du ciel, ainsi qu'il fut répondu à Moïse, lorsqu'il allait construire le tabernacle : Vois, dit Dieu, fais toutes choses selon le modèle qui t'a été montré sur la montagne. Mais notre pontife a reçu un ministère d'autant plus excellent, qu'il est le médiateur d'une meilleure alliance, établie sur de meilleures promesses. En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n'y aurait pas eu lieu d'en substituer une seconde. Car c'est en blâmant les Juifs que Dieu dit : Voici, des jours viendront, dit le Seigneur, où je contracterai avec Juda une alliance nouvelle ; non selon l'alliance que j'ai faite avec leurs pères, le jour où je les pris par la main, pour les faire sortir du pays d'Egypte ; car ils n'ont pas persévéré dans mon alliance, et moi (aussi) je les ai délaissés, dit le Seigneur. Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur esprit, et je les écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple ; et personne n'enseignera plus son prochain et son frère, en disant : Connais le Seigneur ; en effet, tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand d'entre eux ; car je leur pardonnerai leurs iniquités, et je ne me souviendrai plus de leurs péchés. (Mais) En disant : Une nouvelle alliance, Dieu a déclaré la première vieillie ; or, ce qui devient ancien et qui vieillit est proche de sa fin. La première alliance a eu aussi des règlements relatifs au culte, et un sanctuaire terrestre. Car un tabernacle avait été dressé, dans la première partie duquel étaient le chandelier, la table et les pains de proposition (l'exposition des pains), et cette partie s'appelait le Saint. Puis, derrière le second voile était la partie du tabernacle appelée le Saint des saints, renfermant un encensoir d'or, et l'arche d'alliance toute couverte d'or, dans laquelle était une urne d'or contenant la manne, la verge d'Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l'alliance. Au-dessus de l'arche étaient les chérubins de la gloire, qui couvraient de leur ombre le propitiatoire. Mais ce n'est pas le moment de parler de cela en détail. Or, ces choses étant ainsi disposées, les prêtres entraient en tout temps dans la première partie du tabernacle, lorsqu'ils exerçaient des fonctions sacerdotales ; mais, dans la seconde, n'entre (entrait) qu'une fois par an le seul grand prêtre, non sans y porter du sang, qu'il offre (offrait) pour son ignorance et pour celle du peuple. L'Esprit-Saint montre par là que le chemin du sanctuaire n'était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait (toujours). C'est une figure pour le temps présent, où l'on offre des dons et des victimes, qui ne peuvent rendre parfait selon la conscience celui qui rend ce culte ; puisqu'ils ne consistaient qu'en mets (viandes), et en breuvages, et en diverses ablutions, et en des cérémonies charnelles, imposées seulement jusqu'à une époque de réforme. Mais le Christ étant venu comme pontife des biens futurs, a traversé (c'est par) un tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'a pas été fait de main d'homme, c'est-à-dire, qui n'appartient point à cette création, et il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le sang des boucs ou des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. Car si le sang des boucs et des taureaux, et l'aspersion faite avec la cendre d'une génisse, sanctifient ceux qui sont souillés, de manière à procurer la pureté de la chair, combien plus le sang du Christ, qui par l'Esprit-Saint s'est offert lui-même (comme une victime) sans tache à Dieu, purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes, pour que nous servions le Dieu vivant ? C'est pourquoi il est le médiateur d'un nouveau testament, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des iniquités commises sous le premier testament, ceux qui sont appelés reçoivent la promesse de l'héritage éternel. Car, là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne. En effet, un testament n'est valable que par la mort, puisqu'il n'a point de force tant que le testateur est vivant. C'est pourquoi le premier testament n'a pas été inauguré sans effusion de sang. En effet Moïse, après avoir proclamé devant tout le peuple tous les commandements de la loi, prit le sang des veaux et des boucs, avec de l'eau, de la laine écarlate et de l'hysope, et il en aspergea le livre même et tout le peuple, en disant : Ceci est le sang de l'alliance (testament) que Dieu a ordonnée pour vous (vous a confié). Il aspergea aussi de sang le tabernacle et tous les ustensiles du culte : et, selon la loi, presque tout est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon. Il était donc nécessaire, puisque les emblèmes des choses célestes sont purifiés de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des victimes meilleures que celles-là. Car ce n'est pas dans un sanctuaire fait de main d'homme, image du véritable, que Jésus est entré, mais dans le ciel même, afin de se présenter maintenant pour nous devant la face de Dieu. Et ce n'est pas pour s'offrir soi-même plusieurs fois qu'il y est entré, comme le grand prêtre entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger ; autrement il aurait fallu qu'il souffrît plusieurs fois depuis la création du monde, tandis qu'il n'a paru qu'une seule fois à la fin des siècles, pour abolir le péché par son sacrifice. Et de même qu'il est établi que les hommes meurent une fois, et qu'ensuite vient le jugement, de même le Christ s'est offert une fois pour effacer les péchés de beaucoup ; une seconde fois il apparaîtra sans péché, pour donner le salut à ceux qui l'attendent. En effet, la loi, qui n'a que l'ombre des biens à venir, et non l'image même des choses, ne peut jamais, par ces mêmes sacrifices qu'on offre perpétuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s'approchent de l'autel. Autrement on aurait cessé de les offrir, parce que ceux qui rendent ce culte n'auraient plus eu aucune conscience de leur péché, ayant été une fois purifiés. Et cependant, (par ces sacrifices,) le souvenir des péchés est rappelé chaque année. Car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs enlève les péchés. C'est pourquoi le Christ entrant dans le monde, dit : Vous n'avez pas voulu de sacrifice ni d'offrande, mais vous m'avez formé un corps ; les holocaustes et les sacrifices pour le péché ne vous ont pas plu. Alors j'ai dit : Voici, je viens, selon qu'il est écrit de moi dans le rouleau (en tête) du livre, pour faire, ô Dieu, votre volonté. Après avoir dit d'abord : Vous n'avez pas voulu de sacrifices et d'offrandes, non plus que les holocaustes et les sacrifices pour le péché, et vous n'avez pas agréé ces choses qu'on offre selon la loi ; il ajoute (J'ai dit ensuite) : Voici, je viens pour faire, ô Dieu, votre volonté. Il abolit ainsi la première chose (le premier sacrifice) pour établir la seconde. C'est en vertu de cette volonté que nous avons été sanctifiés par l'oblation du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. Et tandis que tout prêtre se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant plusieurs fois les mêmes victimes, qui ne peuvent jamais enlever les péchés ; celui-ci, après avoir offert une seule victime pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu, attendant désormais que ses ennemis soient devenus son marchepied. Car, par une seule oblation, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. C'est ce que l'Esprit-Saint nous atteste lui-même ; car, après avoir dit : Voici l'alliance que je ferai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leur esprit ; il ajoute : Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités. Or, là où il y a rémission des péchés, il n'est plus besoin d'oblation pour le péché. Ainsi donc, mes frères, puisque nous avons l'assurance d'entrer dans le sanctuaire par le sang du Christ, par la voie nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous à travers le voile, c'est-à-dire, à travers sa chair, et que nous avons un grand prêtre, établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, le cœur purifié (, par l'aspersion,) des souillures d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure ; retenons fermement la confession de notre espérance, car celui qui nous a fait la promesse est fidèle, et considérons-nous les uns les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres ; n'abandonnant pas nos assemblées, comme quelques-uns ont coutume de faire, mais nous exhortant (consolant) les uns les autres, et cela d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour. Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus désormais de sacrifice pour les péchés, mais une attente effroyable du jugement, et l'ardeur d'un feu qui doit dévorer les adversaires. Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou trois témoins : de quels pires supplices pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l'alliance par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l'esprit de la grâce ? Car nous connaissons celui qui a dit : A moi la vengeance, à moi (c'est moi qui ferai) la rétribution. Et encore : Le Seigneur jugera son peuple. C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. Rappelez en votre mémoire ces premiers jours où, après avoir été illuminés, vous avez soutenu un grand combat de souffrances, d'une part exposés comme en spectacle aux opprobres et aux tribulations, et de l'autre, prenant part aux maux de ceux qui étaient traités de même. Car vous avez eu de la compassion pour les prisonniers, et vous avez accepté avec joie la perte de vos biens, sachant que vous aviez une richesse meilleure et permanente (durable). N'abandonnez donc pas votre confiance, qui aura une grande rémunération. En effet, la patience vous est nécessaire, afin que, faisant la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Encore bien peu de temps, et celui qui doit venir viendra ; il ne tardera pas. Or, mon juste vit de la foi ; mais, s'il se retire, il ne plaira pas à mon âme. Pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent (fils de la défection, note) pour leur ruine, mais de ceux qui gardent la foi pour sauver leur âme. Or la foi est la substance (le fondement) des choses qu'on espère (doit espérer), une démonstration de celles qu'on ne voit pas. C'est par elle que les anciens ont obtenu un bon témoignage. C'est par la foi que nous savons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qui était invisible est devenu visible. C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice (une offrande) plus excellent que celui de Caïn, et qu'il obtint le témoignage d'être juste, Dieu approuvant ses offrandes, et c'est par elle que, quoique mort, il parle encore. C'est par la foi qu'Hénoch a été enlevé, pour ne pas voir la mort, et on ne le trouvait plus, parce que Dieu l'avait enlevé ; car avant d'être enlevé, il avait reçu le témoignage qu'il avait plu à Dieu. Or, sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu ; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie qu'il existe (est), et qu'il récompense ceux qui le cherchent. C'est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu'on ne voyait pas encore, saisi de crainte, bâtit l'arche pour sauver sa famille, et par elle il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui vient de la foi. C'est par la foi qu' (que celui qui est appelé) Abraham, lors de son appel, obéit en partant pour le pays qu'il devait recevoir en héritage ; et il partit, ne sachant pas où il allait. C'est par la foi qu'il séjourna dans la terre qui lui avait été promise, comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, héritiers avec lui de la même promesse. Car il attendait la cité aux (solides) fondements, dont Dieu est le fondateur et l'architecte. C'est par la foi que Sara aussi, quoique stérile, reçut la vertu de concevoir, malgré son âge avancé, parce qu'elle crut fidèle celui qui avait fait la promesse. C'est pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps, est sortie une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, et comme le sable qui est sur le bord de la mer, qu'on ne peut compter. C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir reçu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, confessant qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Car ceux qui parlent ainsi montrent bien qu'ils cherchent une patrie. Et s'ils avaient eu en vue celle dont ils étaient sortis, ils avaient le temps d'y retourner ; mais ils en désiraient (maintenant ils en désirent) une meilleure, c'est-à-dire une céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte de s'appeler leur Dieu, car il leur a préparé une cité. C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve ; et il offrait son fils unique, lui qui avait reçu les promesses, à qui il avait été dit : C'est par Isaac que tu auras une postérité appelée de ton nom. Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter d'entre les morts ; aussi le recouvra-t-il comme en figure. C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Esaü en vue des choses à venir. C'est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il s'inclina profondément devant le sommet de son bâton. C'est par la foi que Joseph mourant parla de la sortie des enfants d'Israël, et donna des ordres au sujet de ses ossements. C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché durant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que cet enfant était beau, et ils ne redoutèrent point l'édit du roi. C'est par la foi que Moïse, devenu grand, renonça au nom de fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être affligé avec le peuple de Dieu, que de retirer du péché une jouissance passagère, regardant l'opprobre du Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l'Egypte ; car il envisageait la récompense. C'est par la foi qu'il quitta l'Egypte, sans craindre la fureur du roi ; car il demeura ferme, comme s'il eût vu celui qui est invisible. C'est par la foi qu'il célébra la pâque et l'aspersion du sang, afin que l'exterminateur des premiers-nés ne touchât point aux Israélites. C'est par la foi qu'ils traversèrent la mer Rouge comme un lieu sec ; ce que les Egyptiens ayant voulu tenter, ils furent engloutis. C'est par la foi que les murailles de Jéricho tombèrent, après qu'on en eut fait le tour pendant sept jours. C'est par la foi que Rahab, la femme de mauvaise vie, ne périt pas avec les incrédules, parce qu'elle avait reçu les espions avec bonté. Et que dirai-je encore ? Car le temps me manquera(it), si je parlais de Gédéon, de Barac, de Samson, de Jephté, de David, de Samuel et des prophètes ; qui, par la foi, ont conquis les (vaincu des) royaumes, ont exercé la justice et ont obtenu des promesses, ont fermé la gueule (à) des lions, ont éteint la violence du feu, ont échappé au tranchant du glaive, ont été guéris de leurs maladies, ont été vaillants à la guerre, ont mis en fuite les armées ennemies, (par qui) des femmes ont recouvré leurs morts par la résurrection. D'autres ont été cruellement tourmentés, n'acceptant pas d'être délivrés, afin de trouver une meilleure résurrection. D'autres ont souffert les moqueries et les fouets, les chaînes et les prisons ; ils ont été lapidés, ils ont été sciés, ils ont été éprouvés, ils ont été tués à coups d'épée ; ils ont été errants, couverts de peaux de brebis et de peaux de chèvres, manquant de tout, persécutés, affligés, eux dont le monde n'était pas digne, errant dans les déserts, les montagnes, les cavernes et les antres de la terre. Et tous ceux-là, qui ont obtenu un bon témoignage à cause de leur foi, n'ont pas reçu l'objet de la promesse, Dieu ayant en vue pour nous quelque chose de meilleur, afin qu'ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection. Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetant tout fardeau et le péché qui nous entoure, courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, les yeux fixés sur l'auteur et le consommateur de la foi, Jésus, qui, au lieu de la joie qu'il avait devant lui, a souffert la croix, méprisant l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu. Considérez (Pensez donc), en effet, celui qui a supporté contre lui-même de la part des pécheurs une telle contradiction, afin que vous ne vous lassiez point, l'âme découragée. Car vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en combattant contre le péché. Et vous avez oublié l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils, en ces termes : Mon fils, ne néglige pas le châtiment du Seigneur, et ne te laisse pas abattre lorsqu'il te reprend, car le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il frappe de verges tout fils qu'il reconnaît comme sien. Ne vous découragez pas dans le châtiment. Dieu vous traite comme des fils ; car quel est le fils que son père ne châtie point ? Et si vous êtes exempts du châtiment, auquel tous les autres ont part, c'est que vous êtes illégitimes, et non de vrais fils. Et puis (De plus), si nos pères selon la chair nous ont châtiés et si nous les avons respectés, ne devons-nous pas à plus forte raison être (beaucoup plus) soumis au Père des esprits, pour avoir la vie ? Car ceux-là nous châtiaient pour peu de jours, comme il leur plaisait ; lui, il le fait pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Tout châtiment, il est vrai, ne paraît pas être au premier moment un sujet de joie, mais de tristesse ; toutefois, il produit ensuite un fruit paisible de justice pour ceux qui ont été ainsi exercés. (C'est pourquoi) Relevez donc vos mains languissantes et vos genoux qui fléchissent, et faites à vos pieds des chemins droits, afin que celui qui est boiteux ne s'égare pas, mais plutôt qu'il soit guéri. Recherchez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle personne ne verra Dieu ; veillez à ce que personne ne manque à la grâce de Dieu, à ce qu'aucune racine d'amertume, poussant (en haut) des rejetons, n'empêche la bonne semence, et que beaucoup n'en soient souillés. Que personne ne soit impur ou profane comme Esaü, qui pour un mets vendit son droit d'aînesse. Car sachez qu'ensuite, voulant obtenir la bénédiction de son père, il fut repoussé ; car il ne put le faire changer de résolution, quoiqu'il le demandât avec larmes. Car vous ne vous êtes pas approchés d'une montagne qu'on pût toucher, ni du feu ardent, ni de l'obscurité, et des ténèbres, et de la tempête ; ni du son de la trompette, ni du bruit des paroles, bruit tel que ceux qui l'entendirent demandèrent qu'on ne leur parlât plus. Car ils ne pouvaient supporter cette injonction : Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée. Et ce qu'on voyait était si terrible, que Moïse dit : Je suis effrayé et tout tremblant. Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, d'une troupe de nombreux (beaucoup de) milliers d'anges, et de l'Eglise des premiers-nés, qui sont inscrits dans le ciel, de Dieu juge de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection et du médiateur d'une nouvelle alliance, Jésus, et du sang de l'aspersion, qui parle mieux que celui d'Abel. Prenez garde de refuser d'entendre celui qui parle ; car si ceux qui ont refusé d'entendre celui qui parlait sur la terre n'ont pas échappé, à plus forte raison n'échapperons-nous pas, si nous nous détournons de celui qui nous parle du ciel ; lui dont la voix ébranla alors la terre, et qui maintenant fait cette promesse en disant : Encore une fois j'ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Or, en disant : Encore une fois, il indique le changement des choses ébranlées (muables), comme étant faites pour un temps, afin que celles qui n'ont pas été branlées (immuables) subsistent. Ainsi donc, puisque nous avons reçu un royaume inébranlable (immuable), conservons la grâce, et par elle rendons à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec crainte et avec respect. En effet, notre Dieu est un feu dévorant (consumant). Que la charité fraternelle demeure parmi (en) vous. N'oubliez pas l'hospitalité ; car par elle quelques-uns ont reçu chez eux des anges, sans le savoir. Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez prisonniers avec eux ; et de ceux qui sont affligés, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps. Que le mariage soit honoré de tous, et que le lit nuptial soit sans tache ; car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. Que vos mœurs (votre vie) soient exemptes d'avarice, vous contentant de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai pas, et je ne t'abandonnerai pas ; de sorte que nous pouvons dire avec confiance : Le Seigneur est mon aide ; je ne craindrai point ce que l' (un) homme peut me faire. Souvenez-vous de vos guides (préposés), qui vous ont prêché la parole de Dieu ; considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi. Jésus-Christ était hier, il est aujourd'hui, et il sera de (le) même dans tous les siècles. Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes de doctrines étrangères. Car il est bon d'affermir son cœur par la grâce, non par des aliments (des distinctions de viandes), qui n'ont servi à rien à ceux qui en font leur règle de conduite. Nous avons un autel, dont ceux qui font le service dans le tabernacle n'ont pas le droit de manger. Car les corps des animaux dont le sang est porté par le pontife dans le sanctuaire pour le péché, sont brûlés hors du camp. C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Sortons donc hors du camp pour aller à lui, en portant son opprobre. Car nous n'avons point ici de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. Offrons donc par lui sans cesse à Dieu un sacrifice (une hostie) de louange, c'est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent son nom. N'oubliez pas la bienfaisance (charité) et la libéralité ; car c'est par de tels sacrifices que l'on se rend Dieu favorable. Obéissez à vos guides (préposés) et soyez-leur soumis ; car ils veillent, comme devant rendre compte pour vos âmes ; et il faut qu'ils le fassent avec joie, et non en gémissant ; ce qui ne vous serait pas avantageux. Priez pour nous ; car nous sommes certains d'avoir une bonne conscience, voulant en toutes choses nous bien conduire. Et je vous conjure avec une nouvelle instance de le faire, afin que je vous sois plus tôt rendu. Que le Dieu de la paix, qui a ramené d'entre les morts celui qui, par le sang de l'alliance (du testament) éternelle, est devenu le grand Pasteur des brebis, Notre Seigneur Jésus-Christ, vous rende capables de tout bien, afin que vous fassiez sa volonté, en opérant (lui-même) en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire dans les siècles des siècles. Amen. Je vous prie, mes frères, de supporter cette parole de consolation, car je vous ai écrit en peu de mots. Sachez que notre frère Timothée a été mis en liberté ; s'il vient bientôt, j'irai vous voir avec lui. Saluez tous ceux qui vous conduisent, et tous les saints. Les frères d'Italie vous saluent. Que la grâce soit avec vous tous. Amen.
Jacques, serviteur de Dieu et de Notre-Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus qui sont dispersées, salut. Regardez comme une grande joie (complète), mes frères, d'être en butte à diverses épreuves (de tomber en diverses tentations), sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience. Mais la patience doit être (rend) parfaite dans ses œuvres, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne laissant rien à désirer. Si quelqu'un de vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement et sans rien reprocher ; et elle lui sera donnée. Mais qu'il demande avec foi, sans hésiter. Car celui qui hésite est semblable au flot de la mer, qui est agité et poussé de côté et d'autre par le vent. Que cet homme là ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur. C'est un homme à l'esprit partagé (double d'esprit, note), inconstant dans toutes ses voies. Que le frère de condition humble se glorifie de son élévation ; et le riche, au contraire, de son abaissement, parce qu'il passera comme la fleur de l'herbe. Car le soleil s'est levé brûlant, et il a desséché l'herbe, et sa fleur est tombée, et la grâce de son aspect (charme de sa beauté) a disparu ; ainsi le riche se flétrira dans ses voies. Heureux l'homme qui souffre patiemment l'épreuve, car, lorsqu'il aura été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. Que nul, lorsqu'il est tenté, ne dise que c'est Dieu qui le tente ; car Dieu ne tente pas pour le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté par sa propre concupiscence, qui l'emporte et le séduit. Ensuite, lorsque la concupiscence a conçu, elle enfante le péché ; et le péché, étant consommé, engendre la mort. Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés. Toute grâce excellente et tout don parfait vient d'en haut, et descend du Père des lumières, chez qui il n'y a pas de variation, ni d'ombre, ni de changement. De sa propre volonté il nous a engendrés par la parole de vérité, afin que nous soyons comme les prémices de ses créatures. Vous le savez, mes frères bien-aimés. Que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, et lent à se mettre en colère ; car la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu. C'est pourquoi, rejetant toute souillure et tout excès de méchanceté, recevez avec douceur la parole entée en vous, qui peut sauver vos âmes. Seulement, mettez cette parole en pratique, et ne vous contentez pas de l'écouter, vous trompant vous-mêmes. Car si quelqu'un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s'être regardé, s'en va, et oublie aussitôt quel (comment) il était. Mais celui qui aura considéré attentivement la loi parfaite de la liberté, et qui l'aura fait avec persévérance, arrivant ainsi, non à écouter pour oublier, mais à pratiquer l'œuvre prescrite, celui-là trouvera le bonheur dans son activité. Si quelqu'un croit être religieux, et ne met pas un frein à sa langue, mais trompe son propre cœur, la religion de cet homme est vaine. La religion pure et sans tache devant Dieu notre Père consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leur tribulation, et à se conserver pur du siècle présent. Mes frères, n'associez aucune acception de personnes à la foi en Notre-Seigneur Jésus-Christ glorifié (le Seigneur de la gloire). Car s'il entre dans votre assemblée un homme ayant un anneau d'or et un vêtement magnifique, et qu'il y entre aussi un pauvre avec un habit sordide (mal vêtu), et que, tournant vos regards sur celui qui porte un vêtement magnifique, vous lui disiez : Toi, assieds-toi à cette place d'honneur (bien ici) ; et que vous disiez au pauvre : Toi, tiens-toi là debout, ou : Assieds-toi au-dessous de mon marchepied ; ne faites-vous pas en vous-mêmes des différences, et n'êtes-vous pas des juges animés de pensées injustes ? Ecoutez, mes frères bien-aimés : Dieu n'a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres selon le monde, pour qu'ils soient riches dans la foi, et héritiers du royaume que Dieu a promis à ceux qui l'aiment ? Et vous, vous avez déshonoré le pauvre. Ne sont-ce pas les riches qui vous oppriment par leur puissance, et qui vous traînent devant les tribunaux ? Ne sont-ce pas eux qui blasphèment le beau nom qu'on prononce en vous nommant (sur vous) ? Si cependant vous accomplissez la loi royale, selon les Ecritures : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. Mais si vous faites acception des personnes, vous commettez un péché, et vous êtes condamnés par la loi comme des transgresseurs. Car quiconque aura observé toute la loi, mais pèche contre un seul point, est coupable de tous. En effet, celui qui a dit : Tu ne commettras pas d'adultère, dit aussi : Tu ne tueras pas. Si donc tu ne commets pas d'adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu es transgresseur de la loi. Parlez et agissez comme devant être jugés par la loi de la liberté. Car le jugement est sans miséricorde pour celui qui n'a pas fait miséricorde ; mais la miséricorde s'élève au-dessus du jugement. Mes frères, que sert-il à quelqu'un de dire qu'il a la foi, s'il n'a pas lesœuvres ? Est-ce que la foi peut (pourra) le sauver ? Si un frère ou une soeur sont dans la nudité, et qu'ils manquent de la nourriture de chaque jour, et que l'un de vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous, et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, a quoi cela servira-t-il ? Il en est de même de la foi : si elle n'a pas lesœuvres, elle est morte en elle-même. Mais quelqu'un dira : Tu as la foi, et moi j'ai lesœuvres. Montre-moi ta foi sans lesœuvres, et moi je te montrerai ma foi par les (mes)œuvres. Tu crois qu'il n'y a qu'un Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent. Mais veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est morte ? Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu'il offrit son fils Isaac sur l'autel ? Tu vois que la foi coopérait à ses (ces) œuvres, et que par lesœuvres sa foi fut rendue parfaite (loi fut consommée). Et ainsi s'accomplit cette parole de l'Ecriture : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice, et il fut appelé ami de Dieu. Vous voyez que l'homme est justifié par lesœuvres, et non par la foi seulement. De même aussi Rahab, la femme de mauvaise vie, ne fut-elle pas justifiée par les œuvres, recevant les messagers, et les renvoyant par un autre chemin ? De même, en effet, que le corps sans âme est mort, ainsi la foi sans les œuvres est morte. Ne soyez pas nombreux à vous ériger en docteurs, mes frères, sachant que vous vous exposez à un jugement plus sévère. Nous bronchons tous de bien des manières (faisons tous beaucoup de fautes). Si quelqu'un ne bronche (pèche) pas dans ses paroles, c'est un homme parfait, et il peut tenir en bride (même) tout son corps. Si nous mettons un mors dans la bouche des chevaux, pour qu'ils nous obéissent, nous dirigeons aussi tout leur corps. Voyez aussi les navires : quoique si grands et poussés par des vents impétueux, ils sont dirigés avec un petit gouvernail, selon la volonté de celui qui les conduit. Ainsi la langue n'est qu'un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voyez quelle grande forêt un petit feu peut incendier. La langue aussi est un feu ; c'est un monde d'iniquité. La langue est placée parmi nos membres ; elle souille tout le corps, elle embrase le cours de notre vie, embrasée elle-même au feu de l'enfer. Toutes les espèces de bêtes sauvages, d'oiseaux, de reptiles, et d'autres animaux peuvent se dompter, et ont été domptés par la nature humaine ; mais la langue, aucun homme ne peut la dompter ; mal impossible à réprimer (inquiet), elle est pleine d'un venin mortel. Par elle nous bénissons Dieu notre Père, et par elle nous maudissons les hommes, qui ont été faits à l'image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu'il en soit ainsi. Est-ce que la source (fontaine) fait jaillir, par une même ouverture, de l'eau douce et de l'eau amère ? Est-ce qu'un figuier, mes frères, peut produire des raisins, ou une vigne des figues ? Ainsi une source salée ne peut pas donner une eau douce. Qui est sage et instruit parmi vous ? Qu'il montre sesœuvres par une bonne conduite, dans une sagesse pleine de douceur. Mais si vous avez un zèle amer et s'il y a un esprit de dispute dans vos cœurs, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. Car une telle sagesse ne descend pas d'en haut, mais elle est terrestre, animale, diabolique. En effet, là où il y a zèle amer (envie) et esprit de dispute, il y a du trouble (inconstance) et toute sorte d'actions mauvaises. Mais la sagesse qui vient d'en haut est premièrement chaste, puis pacifique, modérée, conciliante, cédant au bien, pleine de miséricorde et de bons fruits, ne jugeant pas et n'étant pas dissimulée. Or le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui prodiguent la paix. D'où viennent les guerres et les querelles parmi vous ? N'est-ce pas de vos passions (convoitises), qui combattent dans vos membres ? Vous convoitez et vous n'obtenez pas ; vous tuez, et vous êtes envieux, et vous ne pouvez pas obtenir ; vous avez des querelles et vous faites la guerre, et vous n'obtenez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Adultères, ne savez-vous pas que l'amour de ce monde est inimitié contre Dieu ? Par conséquent quiconque veut être ami de ce siècle se constitue ennemi de Dieu. Pensez-vous que l'Ecriture dise en vain : L'Esprit qui habite en vous a-t-il des désirs qui portent à l'envie ? Au contraire, il donne une plus grande grâce. C'est pourquoi il dit : Dieu résiste aux superbes, et il donne sa grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu ; mais résistez au diable, et il fuira (loin) de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. Lavez vos mains, pécheurs ; et purifiez vos cœurs, vous qui êtes irrésolus (doubles d'esprit, note). Sentez votre misère, prenez le deuil et pleurez ; que votre rire se change en pleurs, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous en présence du Seigneur, et il vous élèvera. Ne parlez pas mal les uns des autres, frères. Celui qui parle mal d'un frère, ou qui juge son frère, parle mal de la loi, et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n'es pas observateur de la loi, mais tu t'en fais le juge. (Il y a) Un seul est législateur et un juge : Celui qui peut sauver et perdre. Mais qui es-tu, toi qui juges le prochain ? Et maintenant, vous qui dites : Aujourd'hui ou demain nous irons dans telle ville ; nous y passerons une année, nous trafiquerons, et nous ferons des (beaucoup de) profits ; vous qui ne savez pas (même) ce qui arrivera demain. Car qu'est-ce que votre vie ? C'est une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite s'évanouit. Vous devriez dire au contraire : Si le Seigneur le veut, ou : Si nous vivons, nous ferons ceci ou cela. Mais maintenant, vous vous glorifiez dans votre orgueil. Toute jactance de ce genre est mauvaise. Celui donc qui sait le bien à faire et qui ne le fait pas est coupable de péché (verset oublié). A vous, maintenant, riches : pleurez, poussez des cris, à cause des malheurs (misères) qui viendront sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les vers. Votre or et votre argent se sont rouillés, et leur rouille témoignera contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous vous êtes amassé un trésor de colère dans (pour) les derniers jours. Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et leur cri a pénétré jusqu'aux oreilles du Seigneur des armées (Sabaoth, note). Vous avez vécu sur la terre dans les festins (voluptés) et dans les délices ; vous avez rassasié vos cœurs (comme, note) au jour de carnage (de sacrifice, note). Vous avez condamné et vous avez tué le Juste, et il ne vous a pas résisté. Soyez donc patients, frères, jusqu'à l'avènement du Seigneur. Voici, le laboureur attend le précieux fruit de la terre, prenant patience jusqu'à ce qu'il ait reçu les pluies (celui, note) de la première et de la dernière saison. Soyez donc patients, vous aussi, et affermissez vos cœurs, car l'avènement du Seigneur est proche. Ne vous plaignez pas les uns des autres, frères, afin que vous ne soyez pas jugés. Voici, le juge est à la porte. Prenez, frères, pour modèle de souffrance (mort cruelle) et de patience dans les afflictions les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Voici, nous appelons heureux ceux qui ont tenu bon (souffert). Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui a accordée ; car le Seigneur est miséricordieux et compatissant. Mais avant tout, mes frères, ne jurez ni par le ciel, ni par la terre, ni par tout autre genre de serment. Dites seulement : Oui, oui ; Non, non ; afin que vous ne tombiez pas sous le jugement. Quelqu'un parmi vous est-il dans la tristesse ? Qu'il prie. Est-il dans la joie ? Qu'il chante des cantiques. Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les prêtres de l'Eglise, et qu'ils prient sur lui, l'oignant d'huile au nom du Seigneur. Et la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le soulagera ; et s'il a commis des péchés, ils lui seront remis. Confessez-vous donc réciproquement vos péchés, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris ; car la prière fervente du juste a beaucoup de puissance. Elie était un homme sujet aux mêmes faiblesses que nous ; et il pria avec instance pour qu'il ne plût pas sur la terre, et il ne plut pas durant trois ans et demi. Puis il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre donna son fruit. Mes frères, si quelqu'un d'entre vous s'égare loin de la vérité, et qu'un autre l'y ramène, qu'il sache que celui qui ramène un pécheur de la voie où il s'égare, sauvera son âme de la mort, et couvrira une multitude de péchés.
Pierre, apôtre de Jésus-Christ, aux élus étrangers et dispersés (de la dispersion) dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l'Asie et la Bithynie, élus selon la prescience de Dieu le Père, pour recevoir la sanctification de l'Esprit, pour obéir à la foi et avoir part à l'aspersion du sang de Jésus-Christ. Que la grâce et la paix vous soient multipliées. Béni soit le Dieu et le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, pour un héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir, qui est réservé dans les cieux pour vous, qui êtes gardés par la puissance (vertu) de Dieu, par la foi, pour le salut qui est prêt à être manifesté dans le dernier temps. Vous devez en être (Où vous serez) transportés de joie, supposé même qu'il faille que, pour un peu de temps, vous soyez attristés par diverses épreuves (tentations), afin que votre foi ainsi éprouvée, plus précieuse que l'or qu'on éprouve par le feu, tourne à votre louange, votre gloire et votre honneur, lorsque paraîtra Jésus-Christ, lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui maintenant encore vous croyez sans le voir ; ce qui vous fait tressaillir (or croyant ainsi vous tressaillirez) d'une joie ineffable et glorieuse, parce que vous remporterez la fin de votre foi, le salut de vos âmes. Ce salut a été l'objet des recherches et des investigations des prophètes, qui ont prédit la grâce qui vous était destinée ; (et comme) ils cherchaient à découvrir quel temps et quelles conjonctures leur indiquait l'Esprit du Christ (qui était en eux), qui annonçait d'avance les souffrances réservées à Jésus-Christ, et la gloire qui devait les suivre. Il leur fut révélé que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour vous qu'ils étaient dispensateurs de ces choses, que vous ont maintenant annoncées ceux qui vous ont prêché l'Evangile par l'Esprit-Saint, envoyé du ciel, et que les anges désirent contempler à fond. C'est pourquoi ayant ceint les reins de votre esprit (âme), étant sobres, placez votre espérance entière dans la grâce qui vous sera donnée lorsque paraîtra Jésus-Christ. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas à vos convoitises d'autrefois, quand vous étiez dans l'ignorance ; mais, à l'image du Saint qui vous a appelés, soyez saints vous aussi dans toute votre conduite, car il est écrit : Vous serez saints parce que (moi) je suis saint. Et si (puisque) vous invoquez comme votre Père celui qui, sans faire acception des personnes, juge chacun selon ses œuvres, conduisez-vous avec crainte durant le temps de votre pèlerinage ; sachant que ce n'est pas par des choses périssables, par l'or ou l'argent, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous teniez de vos pères, mais par le précieux sang du Christ, comme de l'Agneau (d'un agneau) sans tache et sans défaut, prédestiné avant la création du monde, et manifesté dans les derniers temps à cause de vous, qui par lui croyez en Dieu, lequel l'a ressuscité d'entre les morts, et lui a donné la gloire, afin que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. Rendez vos âmes pures (chastes) par une obéissance d'amour (de charité), par la charité (une dilection) fraternelle ; portez une attention continuelle à vous aimer les uns les autres du fond du cœur ; ayant été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole de Dieu, qui vit et demeure éternellement. Car toute chair est comme l'herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l'herbe. L'herbe se dessèche, et sa fleur tombe ; mais la parole du Seigneur demeure éternellement. Et cette parole est celle dont la bonne nouvelle a été annoncée. Vous étant donc dépouillés de toute malice, de toute (fraude, de toute) ruse, dissimulation et envie, et de toute médisance, comme des enfants nouveau-nés, désirez ardemment le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut, si toutefois vous avez goûté que (comme) le Seigneur est doux. Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et mise en honneur par Dieu ; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, soyez posés sur lui pour former une maison spirituelle, et un sacerdoce saint, qui offre des sacrifices (hosties) spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Christ. C'est pourquoi il est dit dans l'Ecriture : Voici, je mets dans Sion la pierre angulaire choisie, précieuse ; et celui qui aura confiance en elle ne sera pas confondu. Ainsi donc, à vous qui croyez, l'honneur ; mais, pour les incrédules, la pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient, est devenue la tête de l'angle, et une pierre d'achoppement, et une pierre de scandale pour ceux qui se heurtent contre la parole et qui ne croient pas ; ce à quoi ils ont été destinés. Mais vous, vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière ; vous qui autrefois n'étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n'avez (aviez) pas reçu miséricorde, mais qui maintenant avez reçu miséricorde. Bien-aimés, je vous exhorte (conjure), comme étrangers et voyageurs, à vous abstenir des désirs charnels qui combattent contre l'âme. Ayez une bonne conduite au milieu des païens, afin que, là même où ils vous calomnient comme des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes œuvres et glorifient Dieu au jour de sa visite. Soyez donc soumis à toute institution (créature) humaine, à cause de Dieu : soit au roi, comme au souverain (étant au-dessus des autres), soit aux gouverneurs, comme étant envoyés par lui pour châtier les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien (louange des bons). Car c'est là la volonté de Dieu, qu'en faisant le bien vous réduisiez au silence l'ignorance des hommes insensés ; comme étant libres, non pour faire de la liberté une sorte de voile dont se couvre la méchanceté (malice), mais comme des serviteurs de Dieu. Honorez tous les hommes ; aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi. Serviteurs, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres ; non seulement à ceux qui sont bons et humains, mais aussi à ceux qui sont difficiles (fâcheux). Car c'est une grâce (un mérite) d'endurer des peines et de souffrir injustement, par motif de conscience envers Dieu. En effet, quelle gloire y a-t-il, si battu pour avoir commis des fautes, vous le supportez ? Mais si, en faisant le bien, vous souffrez avec patience, voilà ce qui est une grâce (un mérite) devant Dieu. Car c'est à cela que vous avez été appelés, parce que le Christ aussi a souffert pour nous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces : Lui qui n'a pas commis de péché, et dans la bouche duquel ne s'est pas trouvée de fraude ; lui qui, injurié, ne rendait pas d'injures, et, maltraité, ne faisait pas de menaces, mais se livrait à celui qui le jugeait injustement ; lui qui a porté lui-même nos péchés dans son corps sur le bois, afin qu'étant morts au péché, nous vivions à la justice ; lui par les meurtrissures (plaies) duquel vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes ; mais vous êtes retournés maintenant au pasteur et au gardien (à l'évêque) de vos âmes. Que les femmes soient pareillement soumises à leurs maris, afin que, si quelques-uns ne croient pas à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, lorsqu'ils verront votre conduite chaste et respectueuse. Que leur parure ne soit pas celle du dehors, la frisure des cheveux, les ornements d'or, ou les habits (riches vêtements) qu'on revêt ; mais celle qui convient à l'homme caché du cœur, par la pureté incorruptible d'un esprit doux et modeste, qui est d'un grand prix devant Dieu. Car c'est ainsi qu'autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu se paraient, soumises à leurs maris : telle Sara, qui obéissait à Abraham, l'appelant son seigneur ; Sara dont vous êtes devenues les filles, en faisant ce qui est bien et sans vous laisser troubler par aucune crainte. Vous de même, maris, montrez de la sagesse dans vos relations avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible, les traitant avec honneur puisqu'elles sont, aussi bien que vous, héritières de la grâce de la vie, afin que vos prières ne soient pas empêchées. Enfin, soyez d'un même sentiment, vous aimant comme des frères, compatissants, miséricordieux, doux et humbles. Ne rendez pas le mal pour le mal, ni l'injure pour l'injure ; mais au contraire, bénissez, car c'est à cela que vous avez été appelés, afin de recevoir en héritage la bénédiction. Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal, et que ses lèvres ne profèrent pas le mensonge ; qu'il se détourne du mal et qu'il fasse le bien ; qu'il cherche la paix, et qu'il la poursuive ; car les yeux du Seigneur sont sur les justes, et ses oreilles écoutent leurs prières ; mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal. Et qui pourra vous nuire, si vous êtes zélés pour faire le bien ? Et si même vous deviez souffrir pour la justice, vous êtes bienheureux. Ne les craignez pas, et ne soyez pas troublés. Sanctifiez (Glorifiez) dans vos cœurs le Seigneur Jésus-Christ, étant toujours prêts à répondre pour votre défense à quiconque vous demandera compte de votre espérance ; mais avec douceur et respect, ayant une bonne conscience, afin que ceux qui décrient la bonne conduite que vous menez dans le Christ soient confus de ce qu'ils vous calomnient. Car il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en faisant bien qu'en faisant mal. En effet, le Christ aussi est mort une fois pour nos péchés, lui (le) juste pour des injustes, afin de nous offrir à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais rendu à la vie quant à l'esprit ; par lequel aussi il est allé prêcher aux esprits qui étaient en prison, qui autrefois avaient été incrédules, lorsqu'au temps de Noé ils s'attendaient à la patience de Dieu, pendant qu'était préparée l'arche, dans laquelle peu de personnes, savoir huit seulement, furent sauvées à travers l'eau. Figure (à laquelle ?) correspond le baptême, qui vous sauve maintenant, non pas en enlevant les souillures de la chair, mais par l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu, grâce à la résurrection de Jésus-Christ, qui est à la droite de Dieu, ayant détruit la mort, afin que nous devinssions héritiers de la vie éternelle ; il est allé au ciel, où les anges, les dominations et les puissances lui sont assujettis. Ainsi donc, puisque le Christ a souffert (pour nous) dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée ; car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché, afin de vivre, non plus selon les convoitises des hommes, mais selon la volonté de Dieu, pendant le temps qui lui reste à passer dans la chair. C'est assez, en effet, d'avoir, dans le temps passé, accompli la volonté des païens, en vivant dans le désordre (les impudicités), les convoitises, l'ivrognerie (la crapule), les excès du manger et du boire, et le culte sacrilège des idoles. Ils trouvent maintenant étrange que vous ne couriez plus avec eux à ce débordement de débauche, et ils vous outragent. Ils rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. Car c'est pour cela que l'Evangile a été aussi annoncé aux morts, afin qu'après avoir été jugés selon les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l'esprit. La fin de toutes choses approche. Soyez donc prudents et veillez dans la prière. Mais surtout ayez les uns pour les autres une charité persévérante, car la charité couvre une (la) multitude de péchés. Exercez entre vous l'hospitalité sans murmurer. Que chacun mette au service des autres le don spirituel (la grâce) qu'il a reçu, comme doivent faire de bons dispensateurs de la grâce de (du) Dieu aux formes multiples. Si quelqu'un parle, que ce soit selon les (comme des) oracles de Dieu ; si quelqu'un exerce un ministère, que ce soit comme employant une force (la vertu) que Dieu donne, afin qu'en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, auquel appartiennent la gloire et l'empire dans les siècles des siècles. Amen. Bien-aimés, ne soyez pas surpris du feu ardent qui sert à vous éprouver, comme s'il vous arrivait quelque chose d'étrange (d'extraordinaire) ; mais, parce que vous participez (ainsi) aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lorsque sa gloire sera manifestée, vous soyez aussi dans la joie et l'allégresse. Si vous recevez des injures pour le nom du Christ, vous êtes bienheureux, parce que l'honneur, la gloire, et la puissance (vertu) de Dieu (et son Esprit), reposent sur vous. Mais qu'aucun de vous ne souffre comme homicide, ou comme voleur, ou comme malfaiteur, ou comme s'ingérant dans les affaires d'autrui (médisant et avide d bien d'autrui). Mais s'il souffre comme chrétien, qu'il n'en ait pas de honte, mais qu'il glorifie Dieu de porter ce nom-là. Car le moment est venu où le jugement va commencer par la maison de Dieu ; et s'il commence par nous, quelle sera la fin de ceux qui ne croient pas à l'Evangile de Dieu ? Et si le juste n'est sauvé qu'avec peine, que deviendront l'impie et le pécheur ? Que ceux donc qui souffrent selon la volonté de Dieu recommandent leurs âmes au Créateur fidèle, en faisant ce qui est bien (avec leurs bonnes œuvres). Je prie donc les anciens (conjure les prêtres) qui sont parmi vous, moi qui suis ancien (prêtre) comme eux et témoin des souffrances du Christ, moi qui aurai aussi ma part à cette gloire qui doit être manifestée dans l'avenir : paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillez sur lui, non par contrainte, mais de bon gré (spontanément), selon Dieu ; non pour un gain honteux, mais par dévouement ; non en dominant sur ceux qui sont votre partage (l'héritage du Seigneur), mais devenant les modèles du troupeau, du fond du cœur. Et lorsque le prince des pasteurs paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de gloire (qui ne se flétrit(ra) jamais). Et vous aussi, jeunes gens, soyez soumis aux anciens (prêtres). Tous inspirez-vous l'humilité les uns aux autres, car Dieu résiste aux superbes, et donne la grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève (exalte) au temps de sa visite ; vous déchargeant sur lui de tous vos soucis (sollicitude), car c'est lui qui prend soin de vous. Soyez sobres et veillez ; car votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui il pourra dévorer. Résistez-lui, demeurant fermes dans la foi, sachant que vos frères qui sont dans le monde souffrent les mêmes afflictions que vous. Le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés dans le Christ Jésus à son éternelle gloire, lui-même vous perfectionnera, vous affermira et vous fortifiera, après que vous aurez un peu souffert (un peu de temps). A lui soit la gloire et l'empire dans les siècles des siècles. Amen. Je vous ai écrit brièvement, ce me semble, par Silvain, notre frère fidèle, pour vous exhorter et vous attester (vous suppliant et vous exhortant) que cette grâce de Dieu, à laquelle vous êtes attachés, est la vraie. L'Eglise élue comme vous qui est à Babylone vous salue, ainsi que mon fils Marc. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Que la grâce soit avec vous tous, qui êtes dans le Christ Jésus. Amen.
Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont reçu avec nous une foi du même prix, par la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et du Christ Jésus Notre Seigneur. Puisque sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, et qu'il nous a donné les (plus) grandes et les (plus) précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption de la concupiscence qui existe dans le monde, vous aussi, (vous) apportez tous vos soins pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété ; à la piété l'amour de vos frères, à l'amour de vos frères la charité. Car si ces choses sont en vous, et qu'elles y croissent (dominent), elles ne vous laisseront ni stériles ni infructueux dans la connaissance de Notre Seigneur Jésus-Christ ; car celui en qui elles ne sont pas est aveugle et marche à tâtons, ayant oublié la purification de ses anciens péchés. C'est pourquoi, mes frères, appliquez-vous davantage à affermir (rendre certaines) par les (vos) bonnesœuvres votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne pécherez jamais, et ainsi vous sera pleinement accordée l'entrée dans le royaume éternel de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Voilà pourquoi j'aurai soin de vous rappeler constamment ces choses, quoique vous les connaissiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente. J'estime qu'il est juste, aussi longtemps que je suis dans cette tente, de vous tenir en éveil en vous les rappelant ; car je sais que je quitterai bientôt ma tente, comme Notre Seigneur Jésus-Christ me l'a fait connaître. Mais j'aurai soin que, même après mon départ, vous puissiez toujours conserver le souvenir de ces choses. Ce n'est pas, en effet, en suivant des fables ingénieuses que nous vous avons fait connaître la puissance et l'avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ ; mais c'est après avoir été les témoins oculaires (spectateurs) de sa majesté. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsque (descendant de) la gloire magnifique lui fit entendre une voix qui disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je me suis complu ; écoutez-le. Et nous avons entendu nous-mêmes cette voix qui venait du ciel, lorsque nous étions avec lui sur la sainte montagne. Nous avons aussi la parole des prophètes, d'autant plus certaine, à laquelle vous faites bien de prêter attention comme à une lampe qui luit dans un lieu obscur, jusqu'à ce que le jour vienne à paraître, et que l'étoile du matin se lève dans vos cœurs ; étant persuadés avant tout qu'aucune prophétie de l'Ecriture ne s'explique par une interprétation particulière. Car ce n'est pas par une volonté humaine que la prophétie a été autrefois apportée ; mais c'est inspirés par l'Esprit-Saint que les saints hommes de Dieu ont parlé. Il y eut cependant aussi de faux prophètes parmi le peuple, et il y aura de même parmi vous des docteurs de mensonge, qui introduiront des hérésies pernicieuses (sectes de perdition), et qui, reniant le Maître qui les (nous) a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine. Beaucoup les suivront dans leurs débauches, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d'eux ; et, par cupidité, ils trafiqueront de vous au moyen de paroles artificieuses, eux que la condamnation menace depuis longtemps, et dont la ruine ne sommeille pas. Car si Dieu n'a pas épargné les anges qui avaient péché, mais les a précipités dans le tartare (l'abîme, note) et les a livrés aux liens des ténèbres, pour être tourmentés et réservés jusqu'au jugement ; et s'il n'a pas épargné l'ancien monde, mais n'a sauvé que Noé, lui huitième (que sept personnes avec Noé), ce prédicateur de la justice, lorsqu'il fit venir le déluge sur le monde impie, et si, réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, il les a condamnées à la destruction, pour les faire servir d'exemple à ceux qui vivaient (vivraient) dans l'impiété, et s'il a délivré le juste Lot, vivement attristé par les outrages et la conduite déréglée de ces hommes abominables [car, (il était pur de ses yeux et de ses oreilles) par ce qu'il voyait et entendait, ce juste, qui demeurait parmi eux, avait chaque jour son âme juste tourmentée par leurs actions criminelles], c'est que le Seigneur sait délivrer de l'épreuve les hommes pieux (justes), et réserver les impies pour être châtiés au jour du jugement ; mais surtout ceux qui vont après la chair, dans d'impures convoitises, et qui méprisent la souveraineté (les puissances). Audacieux, se plaisant à eux-mêmes, ils ne craignent pas d'introduire des sectes, en blasphémant, tandis que les anges, quoique supérieurs en forme et en puissance, ne portent pas les uns contre les autres un jugement de malédiction. Mais eux, comme des animaux sans raison, qui ne suivent que la nature et sont nés pour être pris et détruits, blasphémant ce qu'ils ignorent, ils périront par leur propre corruption, recevant le salaire de leur iniquité. Ils trouvent leur plaisir dans les délices du (d'un) jour ; ils sont une souillure, une tache ; ils se gorgent de délices dans les festins où ils font bonne chère avec vous. Ils ont les yeux pleins d'adultère et d'un péché qui ne cesse jamais ; ils séduisent les âmes mal affermies ; ils ont le cœur exercé à la cupidité (l'avarice) ; ce sont des enfants de malédiction. Après avoir quitté le droit chemin, ils se sont égarés en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima le salaire de l'iniquité, mais qui fut repris de sa folie : une ânesse (bête de somme, note) muette, parlant d'une voix humaine, arrêta la démence du prophète. Ce sont des fontaines sans eau, des nuées agitées par des tourbillons ; l'obscurité des ténèbres leur est réservée. Car tenant des discours enflés de vanité, ils séduisent, par les convoitises de la chair, par les dissolutions, ceux qui s'étaient retirés quelque peu des hommes qui vivent dans l'erreur. Ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption ; car on est esclave de celui par qui on a été vaincu. En effet, si après s'être retirés des (après avoir cherché un refuge contre les) souillures du monde par la connaissance de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils sont vaincus en s'y engageant de nouveau, leur dernière condition devient pire que la première. Car il eût été meilleur pour eux de n'avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l'avoir connue, du saint commandement qui leur avait été transmis. Mais il leur est arrivé ce que dit un proverbe très vrai : Le chien est retourné à ce qu'il avait vomi ; et : La truie (Le pourceau), après avoir été lavée, s'est vautrée (de nouveau) dans la boue. Voici, mes bien-aimés, la seconde lettre que je vous écris ; dans toutes les deux, je tâche de réveiller vos bons sentiments (âmes sincères) en faisant appel à votre mémoire (par mes avertissements), afin que vous vous souveniez des paroles des saints prophètes, dont j'ai déjà parlé, et des préceptes du Seigneur et Sauveur, transmis par vos apôtres. Sachez, avant toutes choses, qu'aux derniers jours il viendra des imposteurs et des moqueurs, marchant selon leurs propres convoitises, qui diront : Où est la promesse de (ou) son avènement ? Car depuis que nos pères sont morts, toutes choses demeurent comme depuis le commencement de la création. Car ils affectent d'ignorer qu'il y eut autrefois des cieux et une terre sortie de l'eau et formée au moyen de l'eau, par la parole de Dieu, et que ce fut par ces choses mêmes que le monde d'alors périt, submergé dans l'eau. Quant aux cieux et à la terre d'à présent, ils sont gardés par cette même parole, et réservés pour le feu, au jour du jugement et de la ruine des impies. Mais il est une chose que vous ne devez pas ignorer, mes bien-aimés : c'est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans comme un jour. (Ainsi) Le Seigneur ne retarde pas l'exécution de sa promesse, comme quelques-uns le supposent ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la pénitence. (Car) Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; alors les cieux passeront avec un grand fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre sera consumée avec tout ce qu'elle renferme. Puis donc que toutes ces choses doivent se dissoudre (être détruites), quels ne devez-vous pas être par la sainteté de votre conduite et par la piété, attendant et hâtant l'avènement du jour du Seigneur, jour à cause duquel les cieux enflammés seront dissous, et les éléments embrasés se fondront (fondus par l'ardeur du feu ?). Mais (Car) nous attendons, selon ses promesses, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habitera. C'est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, faites des efforts pour que Dieu vous trouve purs et irréprochables dans la paix (en paix, purs et sans aucune tache). Et dans la longue patience de Notre Seigneur, reconnaissez votre salut, ainsi que notre bien-aimé frère Paul vous l'a écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses ; lettres dans lesquelles il y a certains passages difficiles à comprendre, dont les hommes ignorants et mal affermis (légers) tordent le sens (aussi bien que les autres Ecritures), pour leur propre ruine. Vous donc, frères, étant prévenus, soyez sur vos gardes, de peur qu'entraînés par l'erreur de ces insensés, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce (et) dans la connaissance de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui la gloire, et maintenant, et jusqu'au jour de l'éternité. Amen.
Ce qui était au commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole (du Verbe) de vie, [car la vie a été manifestée, et nous l'avons vue, et nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle (qui était auprès du Père et) qui nous est apparue] ; ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous, et que notre communion (société) soit avec le Père, et avec son Fils Jésus-Christ. Et nous vous écrivons ces choses pour que vous soyez dans la joie, et que votre joie soit parfaite (complète). Or, le message que nous avons appris de lui, et que nous vous annonçons, est que Dieu est lumière, et qu'il n'y a pas en lui de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion (société) avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus-Christ son Fils nous purifie de tout péché. Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste, pour nous remettre nos péchés, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n'est pas en nous. Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; mais quand même quelqu'un aurait péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste. C'est lui qui est une propitiation pour nos péchés ; et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Et voici comment nous savons que nous l'avons connu : c'est si nous gardons ses commandements. Celui qui dit qu'il le connaît, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est pas en lui. Mais si quelqu'un garde sa parole, l'amour de Dieu est vraiment parfait en lui ; et par là nous savons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu'il demeure en lui, doit marcher aussi comme il a marché lui-même. Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien, que vous avez eu dès le commencement ; ce commandement ancien, c'est la parole que vous avez entendue. D'un autre côté, c'est un commandement nouveau que je vous écris ; ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres sont passées, et que la vraie lumière brille déjà. Celui qui dit qu'il est dans la lumière, et qui hait son frère, est (encore) dans les ténèbres jusqu'à maintenant. Celui qui aime son frère demeure dans la lumière et aucun sujet de chute (scandale) n'est en lui. Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres et marche dans les ténèbres, et il ne sait pas où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux. Je vous écris, mes petits enfants, parce que vos péchés vous sont remis à cause de son nom. Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le malin. Je vous écris, petits enfants, parce que vous avez connu le Père. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le malin. N'aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui, car tout ce qui est dans le monde est concupiscence (convoitise) de la chair, et concupiscence (convoitise) des yeux, et orgueil de la vie ; et cela ne vient pas du Père, mais du monde. Or le monde passe, et sa concupiscence avec lui ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. Mes petits enfants, c'est la dernière heure ; et comme vous avez entendu dire que l'Antéchrist doit venir, dès maintenant il y a plusieurs Antéchrists ; par là nous savons que c'est la dernière heure. Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n'étaient pas des nôtres, car s'ils avaient été des nôtres, ils seraient (certainement) demeurés avec nous (; mais ils sont sortis, afin qu'il fût manifeste que tous ne sont pas des nôtres). Quant à vous, vous avez une onction venant de celui qui est Saint, et vous connaissez toutes choses. (Aussi) Je ne vous ai pas écrit comme à des personnes qui ignorent la vérité, mais comme à ceux qui la connaissent, et parce qu'aucun mensonge ne vient de la vérité. Qui est menteur, si ce n'est celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l'Antéchrist, qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils, n'a (ne reconnaît) pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a (reconnaît) aussi le Père. Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous. Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez aussi dans le Fils et dans le Père. Et voici la promesse qu'il nous a faite lui-même : la vie éternelle. Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous séduisent. Pour vous, l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous ; et vous n'avez pas besoin que personne (quelqu'un) vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est vraie et n'est pas un mensonge, demeurez en lui, selon qu'elle (il, note) vous l'a enseigné. Et maintenant, mes petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu'il paraîtra, nous ayons de l'assurance, et que nous ne soyons pas confus, loin de lui, à son avènement. Si vous savez qu'il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui. Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu et que nous le soyons en effet. Si le monde ne nous connaît pas, c'est parce qu'il ne l'a pas connu (connais pas). Bien-aimés, nous sommes dès maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté. Nous savons que, lorsque ce sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Et quiconque a cette espérance en lui, se sanctifie, comme il est saint lui-même. Quiconque commet le péché, commet aussi une violation de la loi (l'iniquité) ; le péché est la violation de la loi (l'iniquité). Vous savez que Jésus a paru pour enlever nos péchés, et qu'il n'y a pas de péché en lui. Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; et quiconque pèche ne l'a pas vu et ne l'a pas connu. Mes petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste, comme lui-même est juste. Celui qui commet le péché est enfant du diable, car le diable pèche depuis le commencement. Voici pourquoi le Fils de Dieu a paru : c'est pour détruire lesœuvres du diable. Quiconque est né de Dieu ne commet pas de péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pas pécher, parce qu'il est né de Dieu. A ceci on reconnaît les enfants de Dieu et les enfants du diable : Quiconque n'est pas juste, n'est pas de Dieu, non plus que celui qui n'aime pas son frère. Car voici le message que vous avez entendu dès le commencement : c'est que vous vous aimiez les uns les autres ; loin de faire comme Caïn, qui était enfant du malin, et qui tua son frère. Et pourquoi le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises, et celles de son frère justes. Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un homicide ; et vous savez qu'aucun homicide n'a la vie éternelle demeurant en lui. A ceci nous avons connu l'amour de Dieu : c'est qu'il a donné sa vie pour nous ; et nous devons aussi donner notre vie pour nos frères. Si quelqu'un possède les biens de ce monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui ? Mes petits enfants, n'aimons pas en paroles ni avec la langue, mais par les actes (œuvres) et en vérité. Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et rassurerons nos cœurs en sa présence ; car, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant (confiance en) Dieu ; et quoi que nous demandions, nous le recevrons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui lui est agréable. Et voici son commandement : que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, comme il nous l'a commandé. Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu'il demeure en nous, par l'Esprit qu'il nous a donné. Bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour voir s'ils sont de Dieu ; car beaucoup de faux prophètes sont venus dans le monde. Voici à quoi vous reconnaîtrez l'esprit de Dieu : tout esprit qui confesse que Jésus-Christ est venu en chair est de Dieu ; et tout esprit qui divise (détruit) Jésus n'est pas de Dieu ; et c'est là l'Antéchrist, dont vous avez entendu dire qu'il vient, et maintenant déjà il est dans le monde. Vous, mes petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous l'avez vaincu, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde ; c'est pourquoi ils parlent selon le monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu. Celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n'est pas de Dieu ne nous écoute pas. C'est par là que nous connaissons l'esprit de vérité et l'esprit de l'erreur. Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, car l'amour est de Dieu ; et tout homme qui aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n'aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour. L'amour de Dieu s'est manifesté parmi nous en ceci : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. L'amour consiste en ce que ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais que c'est lui qui nous a aimés le premier, et qui a envoyé son Fils comme une propitiation pour nos péchés. Bien-aimés, si c'est ainsi que Dieu nous a aimés, nous aussi nous devons nous aimer les uns les autres. Personne n'a jamais vu Dieu. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. A ceci nous connaissons que nous demeurons en lui, et lui en nous ; à ce qu'il nous a donné de son Esprit. Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. Tout homme qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. Et nous, nous avons connu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu en lui. La perfection de l'amour de Dieu en nous, c'est que nous ayons de l'assurance au jour du jugement, parce que tel il est, lui, tels aussi nous sommes en ce monde. La crainte n'est pas dans l'amour ; mais l'amour (la charité, note) parfait bannit la crainte ; car la crainte suppose une peine, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour. Nous donc, aimons Dieu, puisque Dieu nous a aimés le premier. Si quelqu'un dit : J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur. Car comment celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? Et c'est là le commandement que nous tenons de Dieu : Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu ; et quiconque aime celui qui a engendré, aime aussi celui qui est né de lui. A ceci nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu : c'est quand nous aimons Dieu, et que nous gardons ses commandements. Car l'amour pour Dieu consiste en ce que nous gardions ses commandements ; et ses commandements ne sont pas pénibles. Car tout ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde ; et ce qui remporte la victoire sur le monde, c'est notre foi. Quel est celui qui est vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C'est lui qui est venu par l'eau et par le sang, Jésus-Christ ; non par l'eau seulement, mais par l'eau et par le sang. Et c'est l'Esprit qui rend témoignage que le Christ est la vérité. Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, le Verbe et le Saint-Esprit ; et ces trois sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre : l'Esprit, l'eau, et le sang ; et ces trois sont un. Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; or, ce témoignage de Dieu qui est plus grand, est celui qu'il a rendu au sujet de son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu a le témoignage de Dieu en lui-même. Celui qui ne croit pas au Fils fait Dieu menteur, parce qu'il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à l'égard de son Fils. Et voici ce témoignage : c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n'a pas le Fils n'a pas la vie. Je vous écris ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. Et c'est là l'assurance que nous avons envers lui : quoi que nous lui demandions selon sa volonté, il nous exauce. Et nous savons qu'il nous exauce, quoi que nous lui demandions ; nous le savons, parce que nous obtenons les choses que nous lui demandons. Si quelqu'un voit son frère commettre un péché qui ne va pas à la mort, qu'il prie ; et la vie lui sera donnée, si ce péché ne va pas à la mort. Il y a un péché qui va à la mort : ce n'est pas pour ce péché-là que je vous dis de prier. Toute iniquité est un péché, et il y a un péché qui va à la mort. Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas ; mais la naissance qu'il a reçue de Dieu le conserve, et le malin n'a pas de prise sur lui. Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous l'empire du malin. Et nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu'il nous a donné l'intelligence, afin que nous connaissions le vrai Dieu, et que nous soyons en son vrai Fils. C'est lui qui est le vrai Dieu et la vie éternelle. Mes petits enfants, gardez-vous des idoles. Amen.
L'ancien (le vieillard), à la dame élue (Electe) et à ses enfants, que j'aime véritablement, et non pas moi seul, mais aussi tous ceux qui connaissent la vérité, à cause de la vérité qui demeure en nous, et qui sera avec nous éternellement. Que la grâce, la miséricorde et la paix soient avec vous, de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ, Fils du Père, dans la vérité et la charité. J'ai éprouvé une grande joie à trouver quelques-uns de tes enfants marchant dans la vérité, selon le commandement que nous avons reçu du Père. Et maintenant, je te demande, dame, non comme si je t'écrivais un commandement nouveau, mais d'après celui que nous avons reçu dès le commencement, que nous nous aimions les uns les autres. Et l'amour consiste en ceci : que nous marchions selon ses commandements. Car c'est là le commandement, comme vous l'avez entendu dès le commencement : que vous marchiez dans cet amour. Car de nombreux séducteurs (imposteurs) se sont répandus dans le monde, qui ne confessent pas Jésus-Christ venu en chair. Un tel homme (Ceux-là, note) est un (sont des) séducteur et un (des) Antéchrist. Prenez garde à vous, afin de ne pas perdre le fruit de votre travail, mais de recevoir une récompense pleine. Quiconque s'éloigne et ne demeure pas dans la doctrine du Christ, n'a pas Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine, celui-là a le Père et le Fils. Si quelqu'un vient à vous et n'apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne le saluez pas. Car celui qui le salue participe à ses œuvres mauvaises. Quoique j'eusse plusieurs choses à vous écrire, je n'ai pas voulu le faire avec du papier et de l'encre ; car j'espère (bientôt) aller auprès de vous et vous entretenir de vive voix, afin que votre joie soit pleine. Les enfants de ta soeur Elue (Electe) te saluent.
L'ancien (vieillard), au bien-aimé Gaïus, que j'aime véritablement. Bien-aimé, je prie pour que tu prospères en toutes choses et que tu sois en bonne santé, comme ton âme prospère aussi. J'ai été fort réjoui, lorsque des frères sont venus et ont rendu témoignage à ta vérité (sincérité), disant que tu marches dans la vérité. Je n'ai pas de plus grande joie que d'apprendre que mes enfants marchent dans la vérité. Bien-aimé, tu agis fidèlement, quoi que tu fasses pour les frères, qui de plus sont étrangers. Ils ont rendu témoignage à ta charité en présence de l'Eglise ; tu feras bien de pourvoir à leur voyage d'une manière digne de Dieu. Car c'est pour son nom qu'ils se sont mis en route, sans rien recevoir des païens (gentils). Nous devons donc accueillir de tels hommes, afin de travailler avec eux pour (l'avancement de) la vérité. J'aurais (peut-être) écrit à l'Eglise ; mais Diotrèphe, qui aime à tenir le premier rang parmi eux, ne nous reçoit pas. C'est pourquoi, lorsque (si) je viendrai, je rappellerai les actions qu'il commet, se livrant contre nous à de méchants propos (malins) ; et comme si cela ne lui suffisait pas, non seulement il ne reçoit pas lui-même les frères, mais il empêche ceux qui voudraient les recevoir, et les chasse de l'Eglise. Bien-aimé, n'imite pas le mal, mais ce qui est bon. Celui qui fait le bien est de Dieu ; celui qui fait le mal n'a pas vu Dieu. Tous, et la vérité elle-même, rendent un bon témoignage à Démétrius ; nous aussi, nous lui rendons témoignage, et tu sais que notre témoignage est véridique. J'avais beaucoup de choses à t'écrire, mais je ne veux pas t'écrire avec l'encre et la plume. J'espère te voir bientôt, et nous nous entretiendrons de vive voix. Que la paix soit avec toi. Les amis te saluent. Salue nos amis, chacun en particulier.
Jude, serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques, à ceux qui sont aimés en Dieu le Père, gardés et appelés par Jésus-Christ. Que la miséricorde, la paix et la charité soient multipliées en vous. Bien-aimés, comme je mettais tout mon zèle à vous écrire au sujet de votre salut commun, je me suis trouvé dans la nécessité de le faire, afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été une fois pour toutes transmise aux saints. Car il s'est glissé parmi vous certains hommes, depuis longtemps désignés pour la condamnation (pour ce jugement), des impies qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution (luxure), et qui renient notre seul Maître et Seigneur Jésus-Christ. (Or) Je veux vous rappeler, quoique vous sachiez fort bien toutes choses, que Jésus, ayant délivré le peuple du pays d'Egypte, fit ensuite périr ceux qui furent incrédules ; et que les anges qui n'ont pas conservé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure, ont été réservés par lui pour le jugement du grand jour, liés par des chaînes éternelles, dans les ténèbres. De même, Sodome et Gomorrhe, et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l'impureté et à des vices contre nature, sont devant nous comme un exemple, subissant la peine du feu éternel. Pareillement, ces hommes souillent la chair ; de plus, ils méprisent l'autorité, et insultent ceux qui sont élevés en dignité (la majesté). Cependant l'archange Michel, lorsqu'il discutait avec le diable, lui disputant le corps de Moïse, n'osa pas porter contre lui un jugement injurieux ; mais dit : Que le Seigneur te réprime (commande) ! Mais ceux-ci insultent tout ce qu'ils ignorent ; quant à celles qu'ils connaissent naturellement, comme les bêtes brutes (muettes), ils s'y corrompent. Malheur à eux ! car ils ont suivi la voie de Caïn ; ils se sont jetés (rompu toute digue), pour un salaire, dans l'erreur de Balaam, et ils ont péri dans la rébellion de Coré. Ils sont des taches (le déshonneur) dans leurs repas de charité, faisant bonne chère sans retenue, se repaissant eux-mêmes ; nuées sans eau, emportées çà et là par les vents ; arbres d'automne, sans fruits, deux fois morts, déracinés ; vagues furieuses de la mer, qui rejettent l'écume de leurs infamies ; astres errants, auxquels une tempête ténébreuse est réservée pour l'éternité. C'est d'eux qu'a prophétisé Hénoch, le septième patriarche depuis Adam, lorsqu'il a dit : Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous (les hommes), et pour convaincre tous les impies de toutes les œuvres d'impiété qu'ils ont commises, et de toutes les dures paroles que ces pécheurs impies ont proférées contre lui (Dieu). Ce sont des mécontents qui murmurent (sans cesse), qui marchent suivant leurs convoitises, dont la bouche prononce des paroles hautaines, et qui admirent les gens par intérêt. Mais vous, bien-aimés, rappelez-vous les choses qui ont été prédites par les Apôtres de Notre Seigneur Jésus-Christ ; ils vous disaient qu'au dernier temps il viendra des moqueurs (imposteurs), qui marcheront dans l'impiété, suivant leurs convoitises (désirs dans l'impiété). Ce sont eux qui se séparent eux-mêmes, êtres sensuels (hommes de vie animale), n'ayant pas l'Esprit. Mais vous, bien-aimés, vous élevant vous-mêmes comme un édifice sur le fondement de votre sainte foi, et priant par l'Esprit-Saint, conservez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la miséricorde de Notre Seigneur Jésus-Christ, pour obtenir la vie éternelle. Reprenez les uns, qui paraissent condamnés (après les avoir convaincus) ; sauvez les autres, en les retirant du feu ; ayez pour les autres une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu'à la tunique souillée par la chair. A celui qui est puissant pour vous conserver sans péché, et pour vous faire comparaître devant sa gloire irréprochables et dans l'allégresse, lors de l'avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ, à Dieu seul (au seul Dieu) notre Sauveur, par Jésus-Christ Notre Seigneur, gloire et magnificence, empire et force, avant tous les siècles, et maintenant, et dans tous les siècles des siècles. Amen.
Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour découvrir à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu'il a signifiées, (et il l'a fait connaître) en envoyant son ange, à son serviteur Jean ; lequel a attesté la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ, (en) tout ce qu'il a vu. (Bien)Heureux celui qui lit et qui entend les paroles de cette prophétie, et qui garde les choses qui y sont écrites ; car le temps est proche. Jean aux sept Eglises qui sont en Asie. Que la grâce et la paix vous soient données par celui qui est, et qui était, et qui viendra, et par les sept esprits qui sont en face de (devant) son trône, et par Jésus-Christ, qui est le témoin fidèle, le premier-né d'entre les morts, et le prince des rois de la terre, qui nous a aimés et nous a lavés de nos péchés dans son sang, et qui a fait de nous son royaume et des prêtres pour Dieu son Père ; à lui la gloire et la puissance (l'empire) dans les siècles des siècles. Amen. Voici, il vient sur les nuées ; et tout œil le verra, et ceux même qui l'ont percé, et toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine à cause de lui. Oui, amen. Je suis l'Alpha et l'Oméga, le principe et la fin, dit le Seigneur Dieu, qui est, et qui était, et qui viendra, le Tout-Puissant. Moi Jean, votre frère et associé dans la tribulation, le royaume (règne) et la persévérance (patience), dans le Christ Jésus, je me trouvai dans l'île qui est appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. Je fus ravi en esprit le jour du Seigneur, et j'entendis derrière moi une voix forte (éclatante) comme le son d'une trompette, qui disait : Ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Eglises qui sont dans l'Asie, à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée. Alors je me retournai, pour voir quelle était la voix qui me parlait ; et m'étant retourné, je vis sept chandeliers d'or, et au milieu des sept chandeliers d'or, quelqu'un qui ressemblait au Fils de l'homme, vêtu d'une longue robe, et ceint d'une ceinture d'or autour de la poitrine (au-dessus des mamelles). Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche et comme de la neige, et ses yeux étaient comme une flamme de feu ; et ses pieds étaient semblables à l'airain (fin) quand il est dans une fournaise ardente ; et sa voix était comme le bruit des grandes eaux. Il avait dans sa main droite sept étoiles, et de sa bouche sortait une épée (aiguë) à deux tranchants ; et son visage était (lumineux) comme le soleil, lorsqu'il brille dans sa force. Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort ; et il posa sa main droite sur moi, en disant : Ne crains point ; je suis le premier et le dernier, et le vivant ; j'ai été mort, et voici, je suis vivant pour les siècles des siècles, et j'ai les clefs de la mort et de l'enfer. Ecris donc les choses que tu as vues, et celles qui sont, et celles qui doivent arriver ensuite après elles, (voici) le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et des sept chandeliers d'or. Les sept étoiles sont les anges des sept Eglises, et les sept chandeliers sont les sept Eglises. Ecris à l'ange de l'Eglise d'Ephèse : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, et qui marche au milieu des sept chandeliers d'or : Je connais tes œuvres, et ton travail, et ta patience ; et je sais que tu ne peux pas supporter les méchants, et que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres, et ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs ; et que tu as de la patience, et que tu as souffert pour mon nom, et que tu ne t'es point lassé. Mais j'ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour (charité première). Souviens-toi donc d'où tu es déchu, et fais pénitence, et pratique tes premièresœuvres. Sinon, je viens (viendrai) à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, si tu ne fais pénitence. Cependant, tu as ceci, que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, que moi aussi je hais. Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit (-Saint) dit aux Eglises : Au vainqueur je donnerai à manger de l'arbre de la vie, qui est dans le paradis de mon Dieu. Ecris aussi à l'ange de l'Eglise de Smyrne : Voici ce que dit le premier et le dernier, qui a été mort et qui est vivant : Je connais ta tribulation et ta pauvreté (mais tu es riche) ; et que tu es calomnié par ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une (de la) synagogue de Satan. Ne crains rien de ce que tu vas souffrir. Voici : le diable jettera quelques uns d'entre vous en prison, afin que vous soyez éprouvés ; et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de la vie. Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit (-Saint) dit aux Eglises : Celui qui vaincra ne sera pas blessé par (souffrira rien de) la seconde mort. Ecris aussi à l'ange de l'Eglise de Pergame : Voici ce que dit celui qui a l'épée (aiguë) à deux tranchants : Je sais où tu habites, là où est le trône de Satan ; et tu tiens fermement mon nom, et tu n'as pas renié ma foi, (même) dans les jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, là où Satan habite. Mais j'ai quelque peu de chose contre toi : c'est que tu as là des hommes qui tiennent (à) la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balac à mettre une pierre de scandale devant les fils d'Israël, pour les faire manger et les faire tomber dans la fornication. De même tu en as, toi aussi, qui tiennent (à) la doctrine des Nicolaïtes. Fais pareillement pénitence ; sinon je viendrai bientôt à toi, et je combattrai contre eux avec l'épée de ma bouche. Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises : Au vainqueur je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou (une pierre) blanc ; sur ce caillou (la pierre) est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit. Ecris aussi à l'ange de l'Eglise de Thyatire : Voici ce que dit le Fils de Dieu, qui a les yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à l'airain : Je connais tes œuvres, et ta foi, et ton amour, et ta patience, et ton ministère et tes dernièresœuvres, plus nombreuses que les premières. Mais j'ai quelque peu de choses contre toi ; c'est que tu permets à la (cette) femme Jézabel, qui se dit prophétesse, d'enseigner et de séduire mes serviteurs, pour les faire tomber dans la fornication, et leur faire manger des viandes sacrifiées aux idoles. Je lui ai donné du temps pour qu'elle fît pénitence, et elle ne veut pas se repentir de sa fornication. Voici, je vais la jeter sur un lit (de douleur), et ceux qui commettent l'adultère avec elle seront dans une très grande tribulation, s'ils ne font pénitence de leursœuvres. Je frapperai de mort ses enfants, et toutes les Eglises sauront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je rendrai à chacun de vous selon sesœuvres. Mais je (vous) dis à vous (toi), et aux autres, qui êtes à Thyatire, et qui ne recevez pas cette doctrine, et qui n'avez pas connu les profondeurs de Satan, comme ils les appellent, que je ne vous imposerai pas d'autre charge. Seulement, ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que je vienne. Et à celui qui aura vaincu et qui aura gardé mes œuvres jusqu'à la fin, je lui donnerai puissance sur les nations. Il les gouvernera avec une verge de fer, et elles seront brisées comme un vase d'argile, comme moi aussi j'en ai reçu le pouvoir de mon Père ; et je lui donnerai l'étoile du matin. Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises. Ecris aussi à l'ange de l'Eglise de Sardes : Voici ce que dit celui qui a les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tesœuvres ; tu passes pour être vivant, et tu es mort. Sois vigilant, et affermis ce qui reste et qui est près de mourir ; car je ne trouve pas tes œuvres pleines devant mon Dieu. Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu ; et retiens-le, et fais pénitence. Si donc tu n'es pas vigilant, je viendrai à toi comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai à toi. Cependant tu as à Sardes un petit nombre de noms qui n'ont pas souillé leurs vêtements ; ils marcheront avec moi vêtus de blanc, parce qu'ils en sont dignes. Celui qui vaincra sera ainsi vêtu d'habits blancs, et je n'effacerai point son nom du livre de vie ; et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges. Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises. Ecris aussi à l'ange de l'Eglise de Philadelphie : Voici ce que dit le Saint et le Véritable, qui a la clef de David, qui ouvre et personne ne ferme(ra), qui ferme et personne n'ouvrira (n'ouvre). Je connais tes œuvres ; voici, j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer, parce que tu as peu de force, et que (cependant) tu as gardé ma parole et n'as pas renié mon nom. Voici, je te donnerai (produirai, note) de ceux qui sont de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont point, mais qui mentent ; voici, je ferai qu'ils viennent et qu'ils se prosternent (adorent) à tes pieds ; et ils sauront que je t'ai aimé. Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi aussi je te garderai de l'heure de la tentation, qui va venir sur l'univers entier, pour éprouver les habitants de la terre. Voici, je viens bientôt ; retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne (reçoive) ta couronne. Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n'en sortira plus ; et j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel d'auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau. Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises. Ecris aussi à l'ange de l'Eglise de Laodicée : Voici ce que dit l'Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu : Je connais tes œuvres, je sais que tu n'es ni froid ni chaud. Ah ! que n'es-tu froid ou chaud ! Mais parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni chaud, je vais (suis prêt de) te vomir de ma bouche. Car tu dis : Je suis riche, et je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien ; et tu ne sais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu. Je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs pour t'en couvrir, et que la honte de ta nudité ne paraisse point ; oins (applique) aussi tes yeux d'un collyre, afin que tu voies. Ceux que j'aime, je les reprends et les châtie ; aie donc du zèle, et fais pénitence. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe : si quelqu'un entend ma voix et m'ouvre la porte, j'entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, de même que moi aussi j'ai vaincu, et me suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises. Après cela je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel : et la première voix que j'avais entendue, pareille à une trompette, qui me parlait, me dit : Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver après ces choses. Et aussitôt je fus ravi en esprit ; et voici, un trône était placé dans le ciel, et sur ce trône quelqu'un était assis. Et celui qui était assis avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine ; et un arc-en-ciel était autour du trône, d'un aspect semblable à une émeraude. Et autour du trône il y avait vingt-quatre trônes, et sur les trônes étaient assis vingt-quatre vieillards, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes il y avait des couronnes d'or. Et du trône sortaient des éclairs, et des voix, et des tonnerres, et sept lampes (ardentes) brûlaient devant le trône : ce sont les sept esprits de Dieu. Et devant le trône était comme une mer (de verre) transparente, semblable à du cristal ; et au milieu (autour) du trône, étaient quatre animaux, pleins d'yeux par devant et par derrière. Le premier animal était semblable à un lion, et le second animal était semblable à un veau, et le troisième animal avait le visage comme un homme, et le quatrième animal était semblable à un aigle qui vole. Ces quatre animaux avaient chacun six ailes, et tout autour et au dedans ils sont pleins d'yeux, et ils ne cessaient jour et nuit de dire : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-puissant, qui était, qui est et qui vient (doit venir). Et lorsque ces animaux rendaient gloire, honneur et action de grâce à celui qui est assis sur le trône, et qui vit dans les siècles des siècles, les vingt-quatre vieillards se prosternaient devant celui qui était assis sur le trône, et ils adoraient celui qui vit dans les siècles des siècles, et ils jetaient leurs couronnes devant le trône en disant : Vous êtes digne, Seigneur notre Dieu, de recevoir la gloire, et l'honneur et la puissance, car c'est vous qui avez créé toutes choses, et c'est par votre volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées. Je vis ensuite, dans la droite de celui qui était assis sur le trône, un livre écrit au dedans et au dehors, scellé de sept sceaux. Et je vis un ange puissant, qui criait d'une voix forte : Qui est digne d'ouvrir le livre et d'en rompre les sceaux ? Et personne, ni dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne pouvait ouvrir le livre, ni le regarder. Et moi, je pleurais beaucoup de ce que personne n'était trouvé digne d'ouvrir le livre, ni de le regarder. Et (Mais) l'un des vieillards me dit : Ne pleure pas ; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a (obtenu par sa victoire) le pouvoir d'ouvrir le livre, et d'en rompre (délier) les sept sceaux. Je regardai, et voici qu'au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des vieillards, un Agneau était debout, comme égorgé (immolé) ; il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu, envoyés par toute la terre. Il vint, et prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône. Et lorsqu'il eut ouvert le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'Agneau, ayant chacun des harpes et des coupes (d'or) pleines de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Vous êtes digne, Seigneur, de prendre le livre et d'en ouvrir les sceaux ; car vous avez été égorgé (mis à mort), et par votre sang vous nous avez rachetés pour Dieu, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation ; et vous nous avez faits rois et prêtres pour notre Dieu, et nous règnerons sur la terre. Je regardai, et j'entendis la voix d'anges nombreux autour du trône, et des animaux et des vieillards ; et il y en avait des milliers de milliers, qui disaient d'une voix forte : L'Agneau qui a été égorgé (immolé) est digne de recevoir la puissance (vertu), la divinité, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la bénédiction. Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, et sur la terre, et sous la terre, et dans la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis toutes, qui disaient : A celui qui est assis sur le trône et à l'Agneau, bénédiction, honneur, gloire et puissance dans les siècles des siècles ! Et les quatre animaux disaient : Amen. Et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent, et adorèrent celui qui vit dans les siècles des siècles. Et je vis que l'Agneau avait ouvert un des sept sceaux ; et j'entendis un des quatre animaux qui disait comme d'une voix de tonnerre : Viens et vois. Et je regardai, et voici que parut un cheval blanc, et celui qui le montait avait un arc, et on lui donna une couronne ; et il partit en vainqueur, pour vaincre. Et lorsqu'il eut ouvert le second sceau, j'entendis le second animal qui disait : Viens et vois. Et il sortit un autre cheval, qui était roux ; et à celui qui le montait le pouvoir fut donné d'enlever la paix de dessus la terre, afin que les hommes s'entre-tuassent ; et une grande épée lui fut donnée. Et lorsqu'il eut ouvert le troisième sceau, j'entendis le troisième animal qui disait : Viens, et vois. Et voici que parut un cheval noir ; et celui qui le montait avait une balance dans sa main. Et j'entendis comme une voix au milieu des quatre animaux, qui disait : Le litre (deux livres) de blé pour un denier ; et trois livres d'orge pour un denier ; mais ne fais pas de mal au vin ni à l'huile. Et lorsqu'il eut ouvert le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième animal qui disait : Viens, et vois. Et voici que parut un cheval pâle, et celui qui le montait s'appelait la Mort, et l'enfer le suivait ; et le pouvoir lui fut donné sur le quart (les quatre parties) de la terre, pour tuer par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages. Et lorsqu'il eut ouvert le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été tués pour la parole de Dieu, et pour le témoignage qu'ils avaient rendu. Et ils criaient d'une voix forte, en disant : Jusqu'à quand, Seigneur saint et véritable, différerez-vous de juger et de venger notre sang sur les habitants de la terre ? Et il leur fut donné à chacun une robe blanche, et il leur fut dit de demeurer encore un peu de temps en repos, jusqu'à ce que fût complété le nombre de leurs compagnons de service (ceux qui servaient Dieu comme eux) et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux. Je regardai, lorsqu'il ouvrit le sixième sceau, et voici qu'il y eut un grand tremblement de terre, et le soleil devint noir comme un sac de crin (poils, note), et la lune entière devint comme du sang ; et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme un figuier laisse tomber ses figues vertes lorsqu'il est agité par un grand vent. Et le ciel se retira comme un livre que l'on roule, et toutes les montagnes et les îles furent ôtées (ébranlées) de leur place ; et (alors) les rois de la terre, et les grands, et les capitaines, et les riches, et les puissants, et tous les esclaves et les hommes libres se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes ; et ils dirent aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous de devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'Agneau ; car le grand jour de leur colère est arrivé, et qui pourra rester debout (subsister) ? Après cela, je vis quatre anges qui se tenaient aux quatre angles (coins) de la terre, et qui retenaient les quatre vents de la terre, pour les empêcher de souffler sur la terre, et sur la mer, et sur aucun arbre. Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant (de l'orient), ayant le sceau (signe) du Dieu vivant ; et il cria d'une voix forte aux quatre anges auxquels il avait été donné de nuire à la terre et à la mer ; et il dit : Ne nuisez point à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. Et j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau : cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des enfants d'Israël, étaient marqués du sceau. De la tribu de Juda, douze mille étaient marqués du sceau ; de la tribu de Ruben, douze mille ; de la tribu de Gad, douze mille ; de la tribu d'Azer, douze mille ; de la tribu de Nephtali, douze mille ; de la tribu de Manassé, douze mille ; de la tribu de Siméon, douze mille ; de la tribu de Lévi, douze mille ; de la tribu d'Issachar, douze mille ; de la tribu de Zabulon, douze mille ; de la tribu de Joseph, douze mille ; de la tribu de Benjamin, douze mille étaient marqués du sceau. Après cela, je vis une grande multitude, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue ; ils se tenaient (debout) devant le trône et en face de l'Agneau, vêtus de robes blanches, et ils avaient des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d'une voix forte, et disaient : Le salut est à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l'Agneau ! Et tous les anges se tenaient (debout) autour du trône, et des vieillards, et des quatre animaux ; et ils se prosternèrent devant le trône sur leurs visages, et adorèrent Dieu, en disant : Amen. Bénédiction, gloire, sagesse, action de grâces, honneur, puissance et force à notre Dieu dans tous les siècles des siècles. Amen. Et l'un des vieillards prit la parole et me dit : Ceux qui sont vêtus de robes blanches, qui sont-ils ? et d'où sont-ils venus ? Et je lui dis : Mon seigneur, vous le savez. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation, et qui ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'Agneau. C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et ils le servent jour et nuit dans son temple ; et celui qui est assis sur le trône dressera sa tente (habitera) au-dessus d'eux. Ils n'auront plus ni faim ni soif, et le soleil ni aucune chaleur ne frappera plus sur eux ; car l'Agneau, qui est au milieu du trône, sera leur pasteur, et il les conduira aux sources des eaux de la vie (vives), et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. Lorsqu'il (l'Agneau) eut ouvert le septième sceau, il se fit dans le ciel un silence d'environ une demi-heure. Et je vis les sept anges qui se tiennent (debout) devant (en présence de) Dieu, et sept trompettes leur furent données. Et un autre ange vint et se plaça devant l'autel, ayant un encensoir d'or ; et il lui fut donné beaucoup de parfums, afin qu'il (les) offrît, (avec) les prières de tous les saints, sur l'autel d'or qui est devant le trône de Dieu. Et la fumée des parfums monta, avec les (composée des) prières des saints, de la main de l'ange devant Dieu. Et l'ange prit l'encensoir et le remplit du feu de l'autel, et le jeta sur la terre ; et il y eut des tonnerres, des voix, des éclairs, et un grand tremblement de terre. Et les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à en sonner. Le premier ange sonna de la trompette ; et il y eut de la grêle et du feu mêlés de sang, qui furent jetés sur la terre ; et la troisième partie de la terre fut brûlée, et la troisième partie des arbres fut brûlée, et toute herbe verte fut brûlée. Le second ange sonna de la trompette ; et quelque chose comme une grande montagne embrasée par le feu fut jeté dans la mer, et la troisième partie de la mer devint du sang, et la troisième partie des créatures vivantes qui sont dans la mer mourut, et la troisième partie des navires périt. Le troisième ange sonna de la trompette ; et il tomba du ciel une grande étoile, brûlante (ardente) comme un flambeau ; et elle tomba sur la troisième partie des fleuves, et sur les sources des eaux. Le nom de cette étoile était Absinthe ; et la troisième partie des eaux fut changée en absinthe et un grand nombre d'hommes moururent par les eaux, parce qu'elles étaient devenues amères. Le quatrième ange sonna de la trompette ; et la troisième partie du soleil fut frappée, et la troisième partie de la lune, et la troisième partie des étoiles, de sorte que la troisième partie en fût obscurcie, et que le jour perdît la troisième partie de sa clarté (lumière), et la nuit de même. Alors je vis, et j'entendis la voix d'un aigle qui volait par le milieu du ciel, en disant d'une voix forte : Malheur ! malheur ! (malheur) aux habitants de la terre, à cause du son des trompettes des trois autres anges qui doivent encore sonner ! Le cinquième ange sonna de la trompette ; et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre, et la clef du puits de l'abîme lui fut donnée. Elle ouvrit le puits de l'abîme, et il monta du puits une fumée, comme la fumée d'une grande fournaise ; et le soleil et l'air furent obscurcis par la fumée du puits. Et de la fumée du puits sortirent des sauterelles qui se répandirent sur la terre. Et il leur fut donné un pouvoir (puissance) semblable au pouvoir (à la puissance) qu'ont les scorpions sur la terre ; et il leur fut ordonné de ne pas faire de mal à l'herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n'ont pas le sceau de Dieu sur leurs fronts ; et il leur fut donné de ne pas les tuer, mais de les tourmenter pendant cinq mois ; et le tourment qu'elles causaient était comme le tourment que cause le scorpion quand il pique un homme. En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront pas ; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d'eux. Ces sauterelles étaient semblables à des chevaux préparés pour le combat ; sur leur tête il y avait comme des couronnes ressemblant à de l'or, et leurs visages étaient comme des visages d'hommes. Et elles avaient des cheveux comme des cheveux de femmes, et leurs dents étaient comme les dents des lions ; elles avaient des cuirasses comme des cuirasses de fer, et le bruit de leurs ailes était comme le bruit de chars à plusieurs chevaux qui courent au combat ; elles avaient des queues semblables à celles des scorpions, et il y avait des aiguillons dans leurs queues, et leur pouvoir était de nuire aux hommes pendant cinq mois. Elles avaient pour roi au-dessus d'elles l'ange de l'abîme, appelé en hébreu Abaddon, en grec Apollyon, et en latin l'Exterminateur. Le premier malheur est passé ; et voici, il vient encore deux malheurs après cela (ceux-ci). Le sixième ange sonna de la trompette ; et j'entendis une voix qui venait des quatre cornes de l'autel d'or, qui est devant Dieu. Elle disait (dit) au sixième ange qui avait la trompette : Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve de l'Euphrate. Et (aussitôt) les quatre anges, qui étaient prêts pour l'heure, le jour, le mois et l'année, furent déliés, afin de tuer la troisième partie des hommes. Et le nombre des cavaliers de cette armée était de vingt fois mille fois dix mille (deux cent millions) ; car j'en entendis le nombre. Et je vis ainsi les chevaux dans ma vision : ceux qui les montaient avaient des cuirasses (couleur) de feu, et d'hyacinthe, et de soufre ; les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions, et de leur bouche il sortait du feu, de la fumée et du soufre. Par ces trois plaies, par le feu, par la fumée et par le soufre qui sortaient de leur bouche, la troisième partie des hommes fut tuée. Car la puissance de ces chevaux était dans leur bouche et dans leurs queues. En effet, leurs queues étaient (sont) semblables à des serpents ; elles ont des têtes, et c'est par elles qu'elles font du mal. Et les autres hommes, qui n'avaient pas été tués par ces plaies, ne se repentirent pas desœuvres de leurs mains, de manière à ne plus adorer les démons et les idoles d'or, d'argent, d'airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher ; et ils ne firent point pénitence de leurs meurtres, ni de leurs maléfices (empoisonnements), ni de leurs impudicités, ni de leurs rapines (larcins). Puis je vis un autre ange robuste (fort) qui descendait du ciel, enveloppé d'une nuée, et il avait un arc-en-ciel au-dessus de sa tête ; son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu ; et il avait dans la main un petit livre ouvert. Et il posa son pied droit sur la mer, et son pied gauche sur la terre. Et il cria d'une voix forte, comme un lion qui rugit ; et lorsqu'il eut crié, (les) sept tonnerres firent entendre leurs voix. Et quand les sept tonnerres eurent fait entendre leurs voix, j'allais écrire ; mais j'entendis une voix du ciel qui me disait : Mets sous le sceau ce qu'ont dit les sept tonnerres, et ne l'écris pas. Alors l'ange que j'avais vu debout sur la mer et sur la terre leva la main vers le ciel, et jura par celui qui vit dans les siècles des siècles, qui a créé le ciel et les choses qui s'y trouvent, la terre et les choses qui s'y trouvent, la mer et les choses qui s'y trouvent, qu'il n'y aurait plus de temps, mais qu'aux jours de la voix du septième ange, lorsqu'il sonnera de la trompette, le mystère de Dieu serait consommé, comme il l'a annoncé par ses serviteurs les prophètes. Et la voix que j'avais entendue, venant du ciel, me parla encore, et me dit : Va, et prends le petit livre ouvert, dans la main de l'ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre. Et j'allai vers l'ange, et je lui dis de me donner le petit livre. Et il me dit : Prends le livre et dévore-le ; il te causera de l'amertume dans les entrailles, mais dans la bouche il sera doux comme du miel. Je pris le petit livre de la main de l'ange, et je le dévorai ; et dans ma bouche il était doux comme du miel, mais quand je l'eus dévoré, je sentis de l'amertume dans mes entrailles. Alors on me dit : Il faut que tu prophétises encore devant beaucoup de nations, et de peuples, et de langues et de rois. On me donna ensuite un roseau semblable à une verge (long comme une perche), et il me fut dit : Lève-toi, et mesure le temple de Dieu, et l'autel, et ceux qui y adorent. Quant au parvis, qui est au dehors du temple, laisse-le, et ne le mesure pas, car il a été abandonné aux gentils ; et ils fouleront la ville sainte pendant quarante-deux mois. Et je donnerai à mes deux témoins la mission de prophétiser pendant mille deux cent soixante jours, vêtus de sacs. Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. Et si quelqu'un veut leur faire du mal, un feu sortira de leur bouche et dévorera leurs ennemis ; si quelqu'un veut leur faire du mal (les offenser), il faut qu'il périsse ainsi. Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu'il ne pleuve pas durant les jours où ils prophétiseront ; et ils ont le pouvoir, à l'égard des eaux, de les changer en sang, et de frapper la terre de toute sorte de plaies, toutes les fois qu'ils le voudront. Et quand ils auront achevé de rendre leur témoignage, la bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera ; et leurs cadavres resteront sur les places de la grande cité, qui est appelée spirituellement Sodome et Egypte, où leur Seigneur aussi (même) a été crucifié. Et ceux des tribus, et des peuples, et des langues, et des nations verront leurs cadavres durant trois jours et demi, et ils ne permettront pas que leurs cadavres soient mis dans des tombeaux. Et les habitants de la terre seront dans la joie à leur sujet, et ils se livreront à l'allégresse (feront des fêtes), et ils s'enverront des présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes auront tourmenté les habitants de la terre. Mais, après trois jours et demi, un esprit de vie venu de Dieu entra en eux ; ils se levèrent sur leurs pieds, et une grande crainte saisit ceux qui les virent. Et ils entendirent une voix forte venant du ciel, qui leur disait : Montez ici. Et ils montèrent au ciel dans la (une) nuée, à la vue de leurs ennemis. A cette même heure il se fit un grand tremblement de terre ; et la dixième partie de la ville tomba, et sept mille hommes furent tués dans ce tremblement de terre ; et les autres furent saisis de frayeur, et rendirent gloire au Dieu du ciel. Le second malheur est passé, et voici, le troisième malheur viendra bientôt. Le septième ange sonna de la trompette, et des voix fortes se firent entendre dans le ciel ; elles disaient : L'empire de ce monde a été remis à Notre Seigneur et à son Christ, et il règnera dans les siècles des siècles. Amen. Et les vingt-quatre vieillards, qui sont assis devant Dieu sur leurs trônes, se prosternèrent sur leurs visages et adorèrent Dieu, en disant : Nous vous rendons grâces, Seigneur, Dieu tout-puissant, qui êtes, et qui étiez, et qui devez venir, de ce que vous avez pris possession de votre grande puissance et de votre royauté. Les nations se sont irritées, et votre colère est venue, et le moment de juger les morts et de donner leur récompense à vos serviteurs les prophètes, et aux saints, et à ceux qui craignent votre nom, aux petits et aux grands, et d'exterminer ceux qui ont corrompu la terre. Alors le temple de Dieu s'ouvrit dans le ciel, et l'arche de son alliance fut vue dans son temple ; et il se fit des éclairs, et des voix, et un tremblement de terre, et une forte grêle. Et un grand signe (prodige) parut dans le ciel : une femme revêtue du soleil, et qui avait la lune sous ses pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte, et elle poussait des cris, étant en travail, et ressentant les douleurs de l'enfantement. Et il parut un autre signe (prodige) dans le ciel : c'était un grand dragon roux, qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Et sa queue entraînait la troisième partie des étoiles du ciel, et les jeta sur la terre. Et le dragon se tint (s'arrêta) devant la femme qui allait enfanter, afin que, lorsqu'elle aurait enfanté (serait délivrée), il dévorât son fils. Et elle mit au monde un enfant mâle, qui devait gouverner toutes les nations avec une verge de fer ; et son fils fut enlevé vers Dieu et vers son trône. Et la femme s'enfuit au désert, où elle avait un lieu que Dieu avait préparé, afin qu'on l'y nourrît durant mille deux cent soixante jours. Et il y eut un grand combat dans le ciel : Michel et ses anges combattai(en)t contre le dragon, et le dragon combattait avec ses anges. Mais ceux-ci ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. Et il fut précipité, ce grand dragon, ce serpent ancien, qui est nommé le diable et Satan, qui séduit le monde entier ; il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Et j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant est établi le salut, et la force, et le règne de notre Dieu, et la puissance de son Christ ; car il a été précipité l'accusateur de nos frères, qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit ; et eux-mêmes ils (l') ont vaincu à cause du sang de l'Agneau, et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé (méprisé) leur vie en face de la mort. C'est pourquoi, réjouissez-vous, cieux, et vous qui y habitez. Malheur à la terre et à la mer, car le diable est descendu vers vous avec une grande colère, sachant qu'il n'a que peu de temps. Et quand le dragon vit qu'il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait mis au monde l'enfant mâle. Mais à la femme furent données les deux ailes du grand aigle, afin qu'elle s'envolât au désert, dans son lieu, où elle est nourrie pendant un temps, des temps, et la moitié d'un temps, loin de la présence du serpent. Et le serpent lança de sa gueule, après la femme, de l'eau comme un fleuve, afin qu'elle fût entraînée par le fleuve. Mais la terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa gueule. Et le dragon fut irrité contre la femme, et il alla faire la guerre à ses autres enfants, qui gardent les commandements de Dieu, et qui ont le témoignage de Jésus-Christ. Et il se tint (s'arrêta) sur le sable de la mer. Je vis ensuite monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des (dix) noms de blasphème. Et la bête que je vis était semblable à un léopard, et ses pieds étaient comme les pieds d'un ours, et sa gueule, comme la gueule d'un lion ; et le dragon lui donna sa force et une (sa) grande puissance. Et je vis une de ses têtes comme blessée à mort ; mais cette blessure mortelle fut guérie, et la terre entière fut dans l'admiration, à la suite de la bête. Et ils adorèrent le dragon, qui avait donné la puissance à la bête ; et ils adorèrent la bête, en disant : Qui est semblable à la bête ? et qui pourra combattre contre elle ? Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles orgueilleuses et des blasphèmes ; et le pouvoir lui fut donné d'agir pendant quarante-deux mois. Et elle ouvrit la bouche pour blasphémer contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel. Il lui fut aussi donné le pouvoir de faire la guerre aux saints, et de les vaincre ; et la puissance lui fut donnée sur toute tribu, sur tout peuple, sur toute langue et toute nation. Et tous les habitants de la terre l'adorèrent, ceux dont les noms n'ont pas été inscrits, depuis la création du monde, dans le livre de vie de l'Agneau qui a été immolé (dès l'origine du monde). Si quelqu'un a des oreilles, qu'il entende. Celui qui aura conduit en captivité, s'en ira en captivité ; celui qui aura tué avec l'épée (le glaive), il faut qu'il soit tué par l'épée (le glaive). C'est ici qu'est la patience et la foi des saints. Je vis aussi une autre bête qui montait de la terre, et qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau (de l'Agneau) ; et elle parlait comme le dragon. Et elle exerçait toute la puissance de la première bête en sa présence ; et elle fit que la terre et ses habitants adorèrent la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie. Elle fit de grands prodiges, jusqu'à faire descendre le feu du ciel sur la terre, en présence des hommes. Et elle séduisit les habitants de la terre, à cause des prodiges qu'il lui a été donné de faire en présence de la bête, en disant aux habitants de la terre de faire une image de la bête, qui a la blessure de l'épée (une blessure du glaive) et qui a repris (conservé la) vie. Et il lui fut (même) donné de mettre le souffle vital dans l'image de la bête, afin que l'image de la bête pût parler, et faire que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent mis à mort. Elle fera encore que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçoivent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne puisse acheter ni vendre, s'il n'a la marque ou le nom de la bête, ou le chiffre de son nom. C'est ici qu'est la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête ; car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante-six. Je regardai (encore), et voici, l'Agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrit sur leurs fronts. Et j'entendis une voix qui venait du ciel semblable au bruit de grandes eaux, et semblable au bruit d'un grand tonnerre ; et la voix que j'entendis était comme celle de harpistes qui jouent de leurs harpes. Ils chantaient comme un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre animaux et les vieillards ; et personne ne pouvait chanter ce cantique, si ce n'est ces cent quarante-quatre mille qui ont été rachetés de la terre. Ceux-là ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges. Ceux-là suivent l'Agneau partout où il va. Ceux-là ont été rachetés d'entre les hommes comme prémices pour Dieu et pour l'Agneau, et dans leur bouche il ne s'est pas trouvé de mensonge, car ils sont sans tache devant le trône de Dieu. Je vis ensuite un autre ange, qui volait par le milieu du ciel, portant l'Evangile éternel, pour l'annoncer à ceux qui habitent sur la terre, et à toute nation, tribu, langue et peuple. Il disait d'une voix forte : Craignez le Seigneur, et rendez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel et la terre, la mer et les sources des eaux. Un autre ange le suivit, en disant : Elle est tombée, elle est tombée, cette grande Babylone, qui a fait boire à toutes les nations le vin de la colère de son impudicité (sa prostitution). Et un troisième ange les suivit, disant d'une voix forte : Si quelqu'un adore la bête et son image, et s'il en reçoit la marque sur son front ou dans sa main, lui aussi boira du vin de la colère de Dieu, (vin tout pur,) qui a été versé (préparé) dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, en présence des saints anges et en présence de l'Agneau ; et la fumée de leurs tourments montera dans les siècles des siècles, et il n'y aura de repos ni jour ni nuit pour ceux qui auront adoré la bête et son image, et qui auront reçu la marque (le caractère) de son nom. C'est ici qu'est la patience des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. Alors j'entendis une voix venant du ciel, qui me disait : Ecris : (Bien)Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur. Dès maintenant, dit l'Esprit, ils se reposeront de leurs travaux, car leursœuvres les suivent. Je regardai, et voici, une nuée blanche, et sur cette nuée quelqu'un assis, qui ressemblait au Fils de l'homme ; il avait sur sa tête une couronne d'or, et dans sa main une faucille tranchante. Et (Alors) un autre ange sortit du temple, criant d'une voix forte à celui qui était assis sur la nuée : Lance ta faucille, et moissonne ; car le temps de moissonner est venu, parce que la moisson de la terre est mûre (sèche). Et celui (donc) qui était assis sur la nuée lança sa faucille sur la terre, et la terre fut moissonnée. Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant lui aussi une faucille tranchante. Et un autre ange sortit de l'autel ; il avait pouvoir sur le feu, et il cria d'une voix forte à celui qui avait la faucille tranchante : Lance ta faucille tranchante, et vendange les grappes de la vigne de la terre, car ses raisins sont mûrs. Et l'ange lança sa faucille tranchante sur la terre et vendangea la vigne de la terre, et il jeta les raisins dans la grande cuve de la colère de Dieu. Et la cuve fut foulée hors de la ville, et le sang sortit de la cuve jusqu'à la hauteur des mors des chevaux, sur une étendue de mille six cents stades. Je vis aussi dans le ciel un autre signe (prodige) grand et admirable (merveilleux) : sept anges, qui tenaient les sept dernières plaies, car c'est par elles que la colère de Dieu est (a été) consommée. Et je vis comme une mer transparente (de verre), mêlée de feu ; et ceux qui avaient vaincu la bête, et son image, et le chiffre de son nom, se tenaient sur cette mer transparente, ayant des harpes de Dieu. Et ils chantaient le cantique de Moïse, serviteur de Dieu, et le cantique de l'Agneau, en disant : Grandes et admirables sont vosœuvres, Seigneur Dieu tout-puissant ; justes et véritables sont vos voies, ô Roi des siècles. Qui ne vous craindra, (ô) Seigneur, et qui ne glorifiera votre nom ? Car vous seul êtes plein de bonté (miséricordieux), et toutes les nations viendront et vous adoreront (en votre présence), parce que vos jugements ont été manifestés. Après cela, je regardai, et voici, le temple du tabernacle du témoignage s'ouvrit dans le ciel ; et les sept anges qui tenaient les sept plaies sortirent du temple, vêtus de lin pur et éclatant (blanc), et ceints sur la poitrine de ceintures d'or. Et l'un des quatre animaux donna aux sept anges sept coupes d'or, pleines de la colère du Dieu qui vit dans les siècles des siècles. Et le temple fut rempli de fumée, à cause de la majesté de Dieu et de sa puissance ; et nul ne pouvait entrer dans le temple, jusqu'à ce que les sept plaies des sept anges fussent accomplies. J'entendis ensuite une voix forte, qui venait du temple, et qui disait aux sept anges : Allez, et versez sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu. Le (Et) premier s'en alla, et versa sa coupe sur la terre ; et un ulcère malin et dangereux (plaie cruelle et pernicieuse) apparut sur les hommes qui avaient la marque de la bête, et sur ceux qui adoraient son image. Le second ange versa sa coupe dans (sur) la mer ; et elle devint comme le sang d'un mort, et tout ce qui avait vie dans la mer mourut. Le troisième versa sa coupe sur les fleuves et sur les sources des eaux ; et les eaux devinrent du sang. Et j'entendis l'ange établi sur les eaux qui disait : Vous êtes juste, Seigneur, vous qui êtes et qui étiez ; vous êtes saint, vous qui avez exercé ces jugements ; car ils ont répandu le sang des saints et des prophètes, et c'est du sang que vous leur avez (aussi) donné à boire ; ils l'ont mérité. J'entendis un autre ange qui disait de l'autel : Oui, Seigneur, Dieu tout-puissant, vos jugements sont vrais et justes. Le quatrième ange versa sa coupe sur le soleil ; et il lui fut donné de tourmenter les hommes par l'ardeur du feu. Et les hommes furent brûlés par une grande chaleur (dévorante), et ils blasphémèrent le nom de Dieu, qui a ces plaies en son pouvoir, et ils ne firent point pénitence pour lui rendre gloire. Le cinquième ange versa sa coupe sur le trône de la bête ; et son royaume devint ténébreux, et les hommes se mordirent la langue (dans l'excès) de douleur ; et ils blasphémèrent le Dieu du ciel, à cause de leurs douleurs et de leurs blessures, et ils ne firent point pénitence de leurs œuvres. Le sixième ange versa sa coupe sur le grand fleuve de l'Euphrate ; et son eau tarit, pour préparer le chemin aux rois venant de l'Orient. Je vis alors sortir de la bouche du dragon, de la bouche de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. Car (Or) ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont auprès des rois de toute la terre, afin de les assembler pour le combat, au grand jour du Dieu tout-puissant. Voici, je viens comme un voleur ; (bien)heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu, et qu'on ne voit pas sa honte. Et il les assemblera dans le lieu appelé en hébreu Armagédon. Le septième ange versa sa coupe dans l'air ; et il sortit du temple, d'auprès du trône, une voix forte qui disait : C'est fait. Et (Aussitôt) il y eut des éclairs, des voix et des tonnerres, et il y eut un grand tremblement de terre, tel qu'il n'y en avait jamais eu de pareil depuis que les hommes sont sur la terre ; il n'y avait pas eu un pareil tremblement de terre, aussi grand. Et la grande ville fut divisée en trois parties, et les villes des païens tombèrent, et Dieu se ressouvint de la grande Babylone, pour lui donner à boire la coupe (le calice) du vin de la fureur de sa colère. Et toutes les îles s'enfuirent, et les montagnes disparurent. Et une grosse grêle, comme du poids d'un talent, tomba du ciel sur les hommes ; et les hommes blasphémèrent Dieu à cause de la plaie de la grêle, parce que cette plaie était très (extrêmement) grande. Alors un des sept anges qui avaient les sept coupes vint et me parla, en disant : Viens, et je te montrerai la condamnation de la grande prostituée, qui est assise sur de vastes (les grandes) eaux, avec laquelle les rois de la terre se sont souillés, et les habitants de la terre ont été enivrés du vin de sa prostitution. Et il me transporta en esprit dans le désert. Et je vis une femme assise sur une bête de couleur écarlate, couverte de noms de blasphèmes, qui avait sept têtes et dix cornes. Et la femme était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles ; elle avait dans sa main une coupe d'or, pleine des abominations et de l'impureté de sa fornication. Et sur son front était écrit ce nom : Mystère ; Babylone la grande, la mère des fornications et des abominations de la terre. Et je vis cette femme, ivre du sang des saints, et du sang des martyrs de Jésus ; et en la voyant, je fus frappé d'un grand étonnement. Et l'ange me dit : Pourquoi t'étonnes-tu ? Je te dirai le mystère de la femme, et de la bête qui la porte, et qui a sept têtes et dix cornes. La bête que tu as vue était et n'est plus ; elle doit monter de l'abîme et aller à la ruine (perdition) ; et les habitants de la terre dont les noms ne sont pas écrits dans le livre de vie depuis la création du monde, s'étonneront en voyant la bête, qui était et qui n'est plus. Et ici il faut une intelligence qui ait de la sagesse. Les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise ; elles sont aussi sept rois. Cinq sont tombés ; l'un est, et l'autre n'est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit demeurer peu de temps. La bête, qui était et qui n'est plus, est elle-même la huitième ; et elle est des sept, et elle va à la ruine (perdition). Et les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n'ont pas encore reçu la royauté ; mais ils recevront la puissance comme rois pendant une heure, avec la bête. Ils ont un même dessein, et ils donneront leur force et leur puissance à la bête. Ils combattront contre l'Agneau, et l'Agneau les vaincra, parce qu'il est le Seigneur des seigneurs, et le Roi des rois ; et ceux qui sont avec lui sont les appelés (les) élus et (les) fidèles. Et il me dit : Les eaux que tu as vues à l'endroit où la prostituée est assise, sont des peuples, des nations et des langues. Et les dix cornes que tu as vues sur la bête haïront la prostituée, et la rendront désolée et nue, et dévoreront ses chairs, et la (ils les) brûleront elle-même avec le feu. Car Dieu leur a mis dans le cœur de faire ce qui lui plaît, et de donner la royauté à la bête, jusqu'à ce que les paroles de Dieu soient accomplies. Et la femme que tu as vue, c'est la grande ville, qui a la royauté sur les rois de la terre. Après cela, je vis un autre ange qui descendait du ciel, ayant une grande puissance ; et la terre fut illuminée par sa splendeur (gloire). Et il cria avec force, en disant : Elle est tombée, elle est tombée, la grande Babylone ; et elle est devenue la (une) demeure des démons, et le repaire (une retraite) de tout esprit immonde, et le repaire de tout oiseau immonde et haïssable ; car toutes les nations ont bu du vin de la colère de sa prostitution, et les rois de la terre se sont souillés avec elle, et les marchands de la terre se sont enrichis par l'excès de son luxe. Puis j'entendis une autre voix venant du ciel, qui disait : Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin de ne point participer à ses péchés, et de ne pas avoir une part à ses plaies. Car ses péchés sont parvenus jusqu'au ciel, et le Seigneur s'est souvenu de ses iniquités. Traitez-la comme elle vous a traités elle-même, et rendez-lui au double selon ses œuvres ; dans la coupe où elle vous a versé à boire, versez-lui deux fois autant. Autant elle s'est glorifiée et livrée aux délices, autant donnez-lui de tourments et de deuil, parce qu'elle dit dans son cœur : Je trône en reine, et je ne suis pas veuve, et je ne verrai pas le deuil. C'est pour cela que ses plaies viendront en un seul jour, et la mort, et le deuil, et la famine, et elle périra par le feu, car il est puissant, le Dieu qui la condamnera (jugera). Et les rois de la terre qui se sont souillés et ont vécu dans les délices avec elle, pleureront sur elle et se frapperont la poitrine, lorsqu'ils verront la fumée de son embrasement. Se tenant à distance dans la crainte de ses tourments, ils diront : Malheur ! malheur ! Babylone, la (cette) grande ville, la (cette) ville puissante, en une heure ta condamnation est venue. Et les marchands de la terre pleureront et se lamenteront sur elle, parce que personne n'achètera plus leurs marchandises : marchandises d'or et d'argent, de pierres précieuses et de perles, d'étoffes de lin, de pourpre, de soie et d'écarlate, de bois odoriférant de tout genre, de toute espèce d'objets (tous les meubles) en ivoire, et de toute espèce d'objets (les vases) en pierres précieuses, en airain, en fer et en marbre, de cinnamome, de senteurs, de parfums, d'encens, de vin, d'huile, de fleur de farine, de blé, de bêtes de somme, de brebis, de chevaux, de chars, d'esclaves, et de personnes humaines. Les fruits (si chers) que ton âme désirait se sont éloignés de toi ; toutes les choses délicates (exquises) et magnifiques (délicates) sont perdues pour toi, et on ne les trouvera plus désormais. Les marchands de ces choses, qui se sont enrichis avec elle, se tiendront à distance, dans la crainte de ses tourments, pleurant et se lamentant, et disant : Malheur ! malheur ! la (cette) grande ville qui était vêtue de lin, de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles ; en une heure tant de richesses ont disparu. Et tous les pilotes et tous ceux qui naviguent sur mer (le lac), les matelots et ceux qui trafiquent sur mer, se sont tenus à distance, et ont poussé des cris en voyant la place de son embrasement : Quelle ville, disaient-ils, était semblable à cette grande ville ? Ils ont jeté de la poussière sur leurs têtes, et ils ont crié en pleurant et se tourmentant, et ils disaient : Malheur ! malheur ! la grande ville, qui a enrichi de son opulence tous ceux qui avaient des vaisseaux sur la mer, a été ruinée en une seule heure. Réjouis-toi sur elle, ô ciel ; et vous aussi, saints apôtres et prophètes, parce que Dieu a vengé votre cause sur elle. Alors un ange puissant souleva une pierre semblable à une grande meule, et la jeta dans la mer, en disant : C'est avec cette vitesse que (Ainsi) sera précipitée Babylone, la (cette) grande ville, et on ne la trouvera plus jamais. Et la voix des joueurs de harpe, et des musiciens, et des joueurs de flûte et de trompette, ne sera plus jamais entendue chez toi ; et aucun artisan, de quelque art que ce soit, ne s'y trouvera plus ; et le bruit de la meule ne sera plus jamais entendu en toi ; et la lumière de la lampe ne brillera plus jamais chez toi, et la voix de l'époux et de l'épouse ne sera plus jamais entendue chez toi, parce que tes marchands étaient les princes de la terre, et que par tes enchantements toutes les nations ont été séduites. Et en elle a été trouvé le sang des prophètes et des saints, et de tous ceux qui ont été mis à mort sur la terre. Après cela j'entendis comme la voix d'une foule nombreuse, dans le ciel, qui disait : Alleluia ; le salut, la gloire et la puissance (vertu) sont à notre Dieu, parce que ses jugements sont véritables et justes, qu'il a jugé la grande prostituée qui a corrompu la terre par sa prostitution, et qu'il a vengé le sang de ses serviteurs répandu par ses mains. Et ils dirent une seconde fois : Alleluia ; et sa fumée monte dans les siècles des siècles. Alors les vingt-quatre vieillards et les quatre animaux se prosternèrent et adorèrent Dieu, assis sur le trône, en disant : Amen, alleluia. Et une voix sortit du trône, disant : Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, et vous qui le craignez, petits et grands. Et j'entendis comme le bruit d'une grande foule, et comme le bruit de grandes eaux et de violents coups de tonnerre, qui disaient : Alleluia, parce que le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant, est entré dans son règne. Réjouissons-nous, et soyons dans l'allégresse, et rendons-lui (la) gloire, car les noces de l'Agneau sont venues, et son épouse s'est préparée. Et il lui a été donné de se revêtir d'un lin éclatant et pur (blanc) ; car le lin, ce sont les actions justes (justifications) des saints. (Il me dit alors : Ecris : Bienheureux ceux qui ont été appelés au souper des noces de l'Agneau !) Et il ajouta : Ces paroles de Dieu sont véritables. Et je me jetai à ses pieds pour l'adorer. Mais il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis un serviteur comme toi, et comme tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu ; car le témoignage de Jésus est l'esprit de prophétie. Je vis ensuite le ciel ouvert, et voici un cheval blanc ; et celui qui le montait s'appelait le Fidèle et le Véritable, il juge et il combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu, et sur sa tête il y avait de nombreux diadèmes, et il portait écrit un nom que nul ne connaît, si ce n'est lui-même. Il était vêtu d'un vêtement teint de sang, et il s'appelle le Verbe de Dieu. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues d'un (fin) lin blanc et pur. Et de sa bouche il sort une épée tranchante des deux côtés, pour en frapper les nations ; et il les gouverne avec une verge de fer, et il (c'est lui qui) foule la cuve du vin de la fureur de la colère du Dieu tout-puissant. Et sur son vêtement et sur sa cuisse il porte ce nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Alors je vis un ange debout dans le soleil, et il cria d'une voix forte, en disant à tous les oiseaux qui volaient par le milieu du ciel : Venez, et assemblez-vous pour le grand festin (souper) de Dieu, pour manger la chair des rois, la chair des capitaines (tribuns militaires), la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, et la chair de tous les hommes, libres et esclaves, petits et grands. Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées assemblées pour faire la guerre à celui qui était monté sur le cheval, et à son armée. Mais la bête fut saisie, et avec elle le faux prophète qui avait fait devant elle des prodiges, par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête, et qui avaient adoré son image. Ils furent tous deux jetés vivants dans l'étang brûlant de feu et (nourri) de soufre ; et les autres furent tués par l'épée qui sortait de la bouche de celui qui était monté sur le cheval ; et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair. Et je vis descendre du ciel un ange qui avait la clef de l'abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, l'antique serpent, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Et il le jeta dans l'abîme, qu'il ferma et scella (mit un sceau) sur lui, pour qu'il ne séduisît plus les nations jusqu'à ce que les mille ans fussent écoulés ; après cela il doit être délié pour un peu de temps. Et je vis des trônes, et ils (il y en eut qui) s'assirent dessus, et il leur fut donné de juger. Je vis aussi les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n'avaient point adoré la bête, ni son image, et qui n'avaient pas pris sa marque sur leur front ni sur leurs mains ; et ils vécurent, et régnèrent avec le Christ pendant mille ans. Les autres morts ne revinrent pas à la vie jusqu'à ce que les mille ans fussent écoulés. C'est là la première résurrection. (Bien)Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection. Sur eux la seconde mort n'a pas de pouvoir, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils règneront avec lui pendant mille ans. Et lorsque les mille ans seront écoulés, Satan sera délié de sa prison, et il sortira, et il séduira les nations qui sont aux quatre angles (coins) de la terre, Gog et Magog, et il les assemblera pour le combat ; leur nombre est comme le sable de la mer. Ils montèrent sur (toute) la surface de la terre, et ils environnèrent le camp des saints, et la cité bien-aimée. Mais un feu, lancé par Dieu, descendit du ciel et les dévora ; et le diable qui les séduisait fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où la bête (elle-même) et le faux prophète seront tourmentés jour et nuit dans les siècles des siècles. Alors je vis un grand trône blanc, et celui qui (quelqu'un) était assis dessus ; devant sa face le ciel et la terre s'enfuirent, et il ne se trouva plus de place pour eux. Et je vis les morts, grands et petits, debout devant le trône. Et des livres furent ouverts ; on ouvrit aussi un autre livre, qui est celui de la vie ; et les morts furent jugés d'après ce qui était écrit dans ces livres, selon leursœuvres. Et la mer rendit les morts qu'elle renfermait ; la mort et l'enfer rendirent aussi les morts qu'ils renfermaient, et chacun d'eux fut jugé selon sesœuvres. Puis l'enfer et la mort furent jetés dans l'étang de feu. C'est là la seconde mort. Et quiconque ne fut pas inscrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu. Alors je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'existait plus. Et moi, Jean, je vis la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel, d'auprès de Dieu, prête comme une épouse qui s'est parée pour son époux. Et j'entendis une voix forte venant du trône, qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes, et il habitera avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, comme leur Dieu ; et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort n'existera plus, et il n'y aura plus ni deuil (mort), ni cri, ni douleur, car ce qui était autrefois a disparu (les premières choses sont passées). Alors celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je vais faire toutes choses nouvelles. Et il me dit : Ecris, car ces paroles sont très sûres et vraies. Et il me dit : C'est fait. Je suis l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif, je donnerai gratuitement de la source d'eau vive. Celui qui vaincra possédera ces choses, et je serai son Dieu, et il sera mon fils. Quant aux lâches (timides) et aux incrédules, et aux abominables, et aux homicides, et aux impudiques (fornicateurs), et aux magiciens (empoisonneurs), et aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part sera dans l'étang brûlant de feu et de soufre : ce qui est la seconde mort. Alors un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint à moi, et me parla en disant : Viens et je te montrerai l'épouse, la femme de l'Agneau. Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d'auprès de Dieu. Elle avait la gloire (clarté) de Dieu, et l'astre qui l'éclaire (sa lumière) était semblable à une pierre précieuse, à une pierre de jaspe brillante comme du cristal. Elle avait une grande et haute muraille, où il y avait douze portes ; et aux portes étaient douze anges, et des noms inscrits, qui sont les noms des douze tribus des enfants d'Israël. A l'orient, trois portes ; au nord (septentrion), trois portes ; au midi, trois portes, et au couchant (à l'occident), trois portes. Et la muraille de la ville avait douze fondements, et sur ces douze fondements étaient les noms des douze Apôtres de l'Agneau. Et celui qui me parlait avait une mesure, un roseau d'or, pour mesurer la ville, et ses portes, et la muraille. Or, la ville est bâtie en carré, et sa longueur est égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau d'or, et il la trouva de douze mille stades ; et (or) sa longueur, et sa hauteur, et sa largeur sont égales. Il mesura aussi sa muraille : cent quarante-quatre coudées, mesure d'homme, qui était celle de l'ange. La muraille était bâtie en pierre de jaspe, et la ville était d'un or pur, semblable à du verre pur (très clair). Et les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de toutes sortes de pierres précieuses. Le premier fondement était du jaspe ; le second, de saphir ; le troisième, de calcédoine ; le quatrième, d'émeraude ; le cinquième, de sardonyx ; le sixième, de sardoine ; le septième, de chrysolithe ; le huitième, de béryl ; le neuvième, de topaze ; le dixième, de chrysoprase ; le onzième, d'hyacinthe ; le douzième, d'améthyste. Et les douze portes étaient douze perles ; chaque porte était faite d'une seule perle, et la place de la ville était d'un or pur, pareil à du verre transparent. Je n'y vis point de temple ; car le Seigneur, le Dieu tout-puissant en est le temple, ainsi que l'Agneau. Et la ville n'a pas besoin du soleil, ni de la lune pour qu'ils l'éclairent, car c'est la gloire de Dieu qui l'illumine et l'Agneau en est le flambeau (sa lampe). Et les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire et leur honneur. Ses portes ne seront pas fermées le jour, car il n'y aura point là de nuit. On y apportera la gloire et l'honneur des nations. Il n'y entrera rien de souillé, ni personne qui commette l'abomination ou (et) le mensonge, mais seulement ceux qui sont inscrits dans le livre de vie de l'Agneau. Et il me montra un fleuve d'eau vive, limpide (brillant) comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'Agneau. Au milieu de la place de la ville, et des deux côtés du fleuve, était l'arbre de vie, qui porte douze fruits, donnant son fruit chaque mois, et les feuilles de l'arbre sont pour la guérison des nations. Et il n'y aura plus de malédiction ; mais le trône de Dieu et de l'Agneau sera là, et ses serviteurs le serviront. Ils verront sa face, et son nom sera (écrit) sur leurs fronts. Et il n'y aura plus de nuit, et ils n'auront point besoin de la lumière d'une lampe, ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera ; et ils règneront dans les siècles des siècles. Alors il me dit : Ces paroles sont très certaines et vraies ; et le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver sous peu (bientôt). Voici, je viens bientôt (promptement). (Bien)Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre. C'est moi Jean, qui ai entendu et vu ces choses. Et après les avoir entendues et les avoir vues, je me jetai aux pieds de l'ange qui me les montrait, pour l'adorer. Et il me dit : Garde-toi de le faire ; car je suis (un) serviteur comme toi et tes frères les prophètes, et ceux qui gardent les paroles de (la prophétie de) ce livre. Adore Dieu. Puis il me dit : Ne scelle pas les paroles de la prophétie de ce livre ; car le temps est proche. Que celui qui commet l'injustice, la commette encore ; et que celui qui est souillé, se souille encore ; et que celui qui est juste, pratique encore la justice (devienne plus juste encore) ; et que celui qui est saint, se sanctifie encore. Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ses œuvres. Je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. (Bien)Heureux ceux qui lavent leurs vêtements dans le sang de l'Agneau, afin d'avoir droit à (pouvoir sur) l'arbre de vie, et d'entrer par les portes dans la ville ! Dehors les chiens, et les magiciens (empoisonneurs), et les impudiques, et les homicides, et les idolâtres, et quiconque aime et fait le mensonge. Moi Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Eglises. Je suis le rejeton (la racine) et la postérité de David, l'étoile brillante du matin. L'Esprit et l'épouse disent : Viens. Que celui qui entend, dise : Viens. Que celui qui a soif, vienne ; et que celui qui le veut (vient) reçoive de l'eau de la vie gratuitement. Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu lui ajoutera à lui les plaies écrites dans ce livre ; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu lui retranchera sa part du livre de vie, et de la ville sainte, et de ce qui est écrit dans ce livre. Celui qui rend témoignage de ces choses, dit : Oui, je viens bientôt. Amen ; venez, Seigneur Jésus. Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous. Amen.
\cf2Tobie, de la tribu et d'une ville de Nephthali, qui est dans la haute Galilée au-dessus de Naasson, derrière le chemin qui conduit à l'occident, ayant à sa gauche la ville de Séphet, fut emmené captif au temps de Salmanasar, roi des Assyriens ; et, même dans sa captivité, il n'abandonna pas la voie de la vérité ; en sorte qu'il distribuait tous les jours ce qu'il pouvait avoir à ses frères, à ceux de sa nation qui étaient captifs avec lui. Et quoiqu'il fût le plus jeune de tous dans la tribu de Nephthali, il ne fit rien paraître de puéril dans ses actes. Car lorsque tous allaient aux veaux d'or que Jéroboam, roi d'Israël, avait faits, il (lui seul) fuyait seul la compagnie de tous. Et il allait à Jérusalem au temple du Seigneur, et il y adorait le Seigneur, le Dieu d'Israël, offrant fidèlement les prémices et les dîmes de tous ses biens, et, la troisième année, il distribuait toute sa dîme aux prosélytes et aux étrangers. Il observait ces choses et d'autres semblables conformément à la loi de Dieu, n'étant encore qu'un enfant. Mais, lorsqu'il fut devenu homme, il épousa une femme de sa tribu, nommée Anne, et en eut un fils auquel il donna son nom. Et il lui apprit dès son enfance à craindre Dieu, et à s'abstenir de tout péché. Lors donc qu'ayant été emmené captif avec sa femme, son fils et toute sa tribu, il fut arrivé dans la ville de Ninive, quoique tous mangeassent des mets des Gentils, il garda néanmoins son âme, et il ne se souilla jamais de leurs mets. Et parce qu'il se souvint de Dieu de tout son cœur, Dieu lui fit trouver grâce devant le roi Salmanasar, qui lui donna pouvoir d'aller partout où il voudrait, et la liberté de faire (tout) ce qu'il lui plairait. Il allait donc trouver tous ceux qui étaient captifs, et leur donnait des avis salutaires. Or il vint à Ragès, ville des Mèdes, ayant dix talents d'argent qui provenaient des dons qu'il avait reçus du roi. Et parmi le grand nombre de ceux de sa race, voyant que Gabélus, qui était de sa tribu, (était dans le besoin,) il lui donna sous son seing cette somme d'argent. Mais, longtemps après, le roi Salmanasar étant mort, et Sennachérib, son fils, qui régna après lui, ayant une grande haine contre les fils d'Israël, Tobie allait visiter presque tous les jours tous ceux de sa parenté, les consolait, et distribuait de son bien à chacun d'eux selon son pouvoir. Il nourrissait ceux qui avaient faim, il donnait des vêtements à ceux qui étaient nus, et ensevelissait soigneusement ceux qui étaient morts ou qui avaient été tués. Car le roi Sennachérib étant revenu de la Judée, fuyant la plaie dont Dieu l'avait frappé pour ses blasphèmes, il faisait tuer dans sa colère beaucoup des fils d'Israël, et Tobie ensevelissait leurs corps. Mais, lorsque le roi l'apprit, il ordonna de le tuer, et il lui ôta tout son bien. Alors Tobie s'enfuit avec son fils et sa femme, et, dépouillé de tout, il put se cacher, parce qu'un grand nombre l'aimaient (le chérissaient). (Or) Quarante-cinq jours après, le roi fut tué par ses fils ; et Tobie revint dans sa maison, et on lui rendit tout son bien. \cf2Or, après cela, comme c'était un jour de fête du Seigneur, un grand (bon) repas fut préparé dans la maison de Tobie ; et il dit à son fils : Va, et amène quelques-uns de notre tribu qui craignent Dieu, afin qu'ils mangent avec nous. Son fils partit, et revint lui annoncer qu'un des fils d'Israël gisait égorgé dans la rue (sur la place). Tobie se leva aussitôt de table, et laissant là le repas, arriva à jeun auprès du cadavre (corps). Il l'enleva et l'emporta secrètement dans sa maison, afin de l'ensevelir avec précaution lorsque le soleil serait couché. Et après avoir caché le corps, il se mit à manger avec larmes et tremblement, se souvenant de cette parole que le Seigneur avait dite par le prophète Amos : Vos jours de fête se changeront en lamentation et en deuil (pleur). Et lorsque le soleil fut couché, il alla l'ensevelir. Or tous ses proches le blâmaient, en disant : Déjà, pour ce sujet, on a ordonné de te faire mourir, et tu n'as échappé qu'avec peine à l'arrêt de mort, et de nouveau tu ensevelis les morts ? Mais Tobie, craignant plus Dieu que le roi, emportait les corps de ceux qui avaient été tués, les cachait dans sa maison, et les ensevelissait au milieu de la nuit (des nuits). Or il arriva un jour que, s'étant fatigué à ensevelir les morts, il revint dans sa maison, se coucha près d'une (de la) muraille et s'endormit ; et pendant qu'il dormait, il tomba d'un nid d'hirondelle de la fiente chaude sur ses yeux ; ce qui le rendit aveugle. (Or) Dieu permit que cette épreuve lui arrivât, pour que sa patience servît d'exemple à la postérité, comme celle du saint homme Job. Car, ayant toujours craint Dieu dès son enfance, et ayant gardé ses commandements, il ne s'attrista pas (et ne murmura pas) contre Dieu de ce qu'il l'avait affligé par cette (plaie de) cécité ; mais il demeura immobile (inébranlable) dans la crainte du Seigneur, rendant grâces à Dieu tous les jours de sa vie. Et de même que des rois insultaient au bienheureux Job, ainsi ses parents et ses proches se raillaient de sa conduite, en disant : Où est ton espérance pour laquelle tu faisais (tant) d'aumônes et de sépultures ? Mais Tobie, les reprenant, leur disait : Ne parlez pas ainsi ; car nous sommes enfants des saints, et nous attendons cette vie que Dieu doit donner à ceux qui ne changent jamais leur foi (fidélité) envers lui. Mais (Or) Anne, sa femme, allait tous les jours faire de la toile, et apportait du travail de ses mains ce qu'elle pouvait gagner pour vivre. Il arriva donc qu'ayant reçu un jour un chevreau, elle l'apporta à la maison. Et son mari, l'ayant entendu bêler, dit : Prenez garde qu'il n'ait été dérobé ; rendez-le à ses maîtres, car il ne nous est pas permis de manger ou de toucher ce qui a été dérobé. Alors sa femme lui répondit avec colère : Il est évident que ton espérance était vaine, et voilà le résultat de tes aumônes. C'est ainsi, et par d'autres paroles semblables, qu'elle lui insultait (le blâmait). \cf2Alors Tobie gémit et commença à prier avec larmes, en disant : Seigneur, vous êtes juste ; tous vos jugements sont équitables (droits), et toutes vos voies sont miséricorde, et vérité, et justice. Et maintenant, Seigneur, souvenez-vous de moi, ne prenez pas vengeance de mes péchés, et ne vous souvenez pas de mes fautes, ni de celles de mes pères.\line elle dit : Que votre nom soit béni, Dieu de nos pères, qui faites miséricorde après vous être irrité, et qui au temps de l'affliction (la tribulation) pardonnez les péchés à ceux qui vous invoquent. (Parce que) Nous n'avons pas obéi à vos préceptes ; c'est pourquoi nous avons été livrés au pillage, à la captivité et à la mort, et nous sommes devenus la risée de toutes les nations parmi lesquelles vous nous avez dispersés. Et maintenant, Seigneur, vos jugements sont grands, parce que nous n'avons pas agi selon vos préceptes, et que nous n'avons pas marché sincèrement devant vous. Et maintenant, Seigneur, traitez-moi selon votre volonté, et commandez que mon âme soit reçue en paix ; car il vaut mieux pour moi mourir que vivre. (Or) En ce même jour, il arriva que Sara, fille de Raguël, à Ragés, ville des Mèdes, entendit, elle aussi, les injures d'une des servantes de son père. Car elle avait été donnée en mariage à sept maris, et un démon, nommé Asmodée, les avait tués aussitôt qu'ils s'étaient approchés d'elle. Comme donc elle reprenait cette servante pour quelque faute (qu'elle avait faite), celle-ci lui répondit : Que jamais nous ne voyons de toi ni fils ni fille sur la terre, (ô) meurtrière de tes maris ! Ne veux-tu pas me tuer aussi, comme tu as déjà tué sept maris ? A cette parole, Sara monta dans une (la) chambre haute de la (sa) maison, où elle demeura trois jours et trois nuits sans boire ni manger. Mais, persévérant dans la prière, elle demandait à Dieu avec larmes qu'il la délivrât de cet opprobre. Or il arriva que, le troisième jour, achevant sa prière, et bénissant le Seigneur, (C'est) Vers vous, Seigneur, (que) je tourne mon visage, vers vous (que) je dirige mes yeux. Je vous demande, Seigneur, de me délivrer du lien de cet opprobre, ou de me retirer de dessus la terre. Vous savez, Seigneur, que je n'ai jamais désiré un mari, et que j'ai conservé mon âme pure de toute concupiscence (mauvais désir). Je ne me suis jamais mêlée avec ceux qui aiment à se divertir, et je n'ai jamais eu aucun commerce avec ceux qui se conduisent avec légèreté (imprudemment). Si j'ai consenti à recevoir un mari, c'est dans votre crainte, et non par passion. Et, ou j'ai été indigne d'eux, ou peut-être n'étaient-ils pas dignes de moi, parce que vous m'avez peut-être réservée pour un autre époux (mari). Car votre conseil n'est pas au pouvoir de l'homme. Mais quiconque vous honore est sûr que, si vous l'éprouvez pendant sa vie, il sera couronné ; si vous l'affligez, il sera délivré ; et si vous le châtiez, il aura accès auprès de votre miséricorde. Car vous ne prenez pas plaisir à notre perte ; mais, après la tempête, vous ramenez le calme ; et après les larmes et les pleurs, vous nous comblez de joie. Que votre nom, ô Dieu d'Israël, soit béni dans tous les siècles. Ces prières de tous deux furent exaucées en même temps devant la gloire du Dieu suprême (souverain) ; et le saint ange du Seigneur, Raphaël, fut envoyé pour les guérir tous deux, eux dont les prières avaient été présentées au Seigneur en même temps. \cf2Tobie, croyant donc que Dieu exaucerait la prière qu'il lui avait faite de pouvoir mourir, appela à lui son fils Tobie, et lui dit : Mon fils, écoute les paroles de ma bouche, et pose-les dans ton cœur comme un fondement. Lorsque Dieu aura reçu mon âme, ensevelis mon corps, et honore (aussi) ta mère tous les jours de sa vie ; car tu dois te souvenir des nombreux et grands périls qu'elle a soufferts lorsqu'elle te portait dans son sein. Et quand elle-même aussi aura achevé le temps de sa vie, ensevelis-la auprès de moi. Aie Dieu dans l'esprit tous les jours de ta vie, et garde-toi de consentir jamais au péché, et de violer les préceptes du Seigneur notre Dieu. Fais l'aumône de ton bien, et ne détourne ton visage d'aucun pauvre ; car ainsi il arrivera que le visage du Seigneur ne se détournera pas (non plus) de toi. Sois charitable (miséricordieux) de la manière que tu le pourras. Si tu as beaucoup, donne abondamment ; si tu as peu, aie soin de donner de bon cœur de ce peu. Car tu t'amasseras (ainsi) une grande récompense pour le jour de la nécessité. Car l'aumône délivre de tout péché et de la mort, et elle ne laissera pas tomber l'âme dans les ténèbres. L'aumône sera le sujet d'une grande confiance devant le Dieu suprême (très-haut), pour tous ceux qui l'auront faite. Garde-toi, mon fils, de toute fornication ; et hors ton épouse, ne te permets pas (jamais) de commettre le crime. Ne souffre jamais que l'orgueil domine dans tes pensées (ton esprit) ou dans tes paroles, car c'est par lui que tous les maux ont commencé. Lorsque quelqu'un aura travaillé pour toi, paie-lui aussitôt son salaire, et que la récompense du mercenaire ne demeure jamais chez toi. Ce que tu serais fâché qu'on te fît, prends garde de jamais le faire à autrui. Mange ton pain avec les pauvres et avec ceux qui ont faim, et couvre de tes vêtements ceux qui sont nus. Emploie (Mets) ton pain et ton vin (;) à la sépulture du juste, et garde-toi d'en manger et d'en boire avec les pécheurs. Demande toujours conseil à un homme sage. Bénis Dieu en tout temps, et demande-lui qu'il dirige tes voies, et que tous tes desseins demeurent fermes en lui. Je t'avertis aussi, mon fils, que lorsque tu n'étais qu'un petit enfant, j'ai donné dix talents d'argent à Gabélus, de Ragès, ville des Mèdes, et que j'ai sa promesse (son seing) entre les mains. C'est pourquoi cherche de quelle manière tu parviendras jusqu'à lui, pour retirer de lui cette somme d'argent et lui rendre son obligation. Ne crains pas, mon fils : il est vrai que nous menons une vie pauvre ; mais nous aurons beaucoup de biens si nous craignons Dieu, et si nous nous écartons de tout péché, et si nous faisons de bonnes œuvres. \cf2Alors Tobie répondit à son père, et lui dit : Mon père, je ferai tout ce que vous m'avez ordonné. Mais je ne sais comment je retirerai cet argent. Cet homme ne me connaît pas, et je ne le connais pas non plus ; quelle preuve lui donnerai-je ? Je n'ai même jamais connu le chemin par où l'on va là-bas. Alors son père lui répondit, et lui dit : J'ai son obligation (seing) entre les mains, et aussitôt que tu la lui auras montrée, il te rendra l'argent. Mais va maintenant, et cherche quelque homme fidèle qui aille avec toi moyennant un salaire, afin que tu reçoives cet argent pendant que je vis encore. Alors Tobie, étant sorti, trouva un beau jeune homme (magnifique) debout, ceint et comme prêt à marcher. Et ignorant que c'était un ange de Dieu, il le salua, et dit : D'où viens-tu (es-tu), bon jeune homme ? Il répondit : D'avec les fils d'Israël. Tobie lui dit : Connais-tu le chemin qui conduit au pays des Mèdes ? Et il lui répondit : Je le connais ; j'ai souvent parcouru tous ces chemins, et j'ai demeuré chez Gabélus notre frère, qui demeure à Ragès, ville des Mèdes, qui est située dans la montagne d'Ecbatane. Tobie lui dit : Attends-moi, je te prie, jusqu'à ce que j'aie annoncé ces choses à mon père. Alors Tobie, étant rentré, raconta tout cela à son père ; sur quoi le père, saisi d'admiration, demanda que ce jeune homme entrât auprès de lui. Etant donc entré, il salua Tobie, et dit : Que la joie soit toujours avec vous. Tobie répondit : Quelle joie puis-je avoir, moi qui suis dans les ténèbres, et qui ne vois pas la lumière du ciel ? Le jeune homme lui dit : Ayez bon courage, le temps approche où Dieu doit vous guérir. Alors Tobie lui dit : Pourras-tu conduire mon fils chez Gabélus à Ragès, ville des Mèdes ? Et quand tu seras de retour, je te donnerai ce qui te sera dû. L'ange lui dit : Je le conduirai, et le ramènerai auprès de vous. Tobie lui répondit : Indique-moi, je te prie, de quelle famille tu es, ou de quelle tribu. L'ange Raphaël lui dit : Cherchez-vous la famille (race) du mercenaire qui doit conduire votre fils, ou le mercenaire lui-même ? Mais, de peur que je ne vous donne de l'inquiétude, je suis Azarias, fils du grand Ananias. Et Tobie répondit : Tu es d'une race illustre. Mais je te prie de ne pas te fâcher, si j'ai désiré connaître ta race. L'ange lui dit : (Oui) Je conduirai votre fils en bonne santé, et le ramènerai de même. Tobie lui répondit : Faites bon voyage ; que Dieu soit dans votre chemin, et que son ange vous accompagne. Alors, ayant préparé tout ce qu'ils devaient porter dans le voyage, Tobie dit adieu à son père et à sa mère, et ils se mirent en chemin tous deux ensemble. Et lorsqu'ils furent partis, sa mère commença à pleurer et à dire : Tu nous as ôté le bâton de notre vieillesse, et tu l'as éloigné de nous. Plût à Dieu que cet argent, pour lequel tu l'as envoyé, n'eût jamais existé ! Car notre pauvreté nous suffisait, et nous pouvions regarder comme une grande richesse de voir notre fils. Et Tobie lui dit : Ne pleure pas ; notre fils arrivera sain et sauf, et il reviendra sain et sauf, et tes yeux le verront. Car je crois que le (qu'un) bon ange de Dieu l'accompagne, et qu'il dispose bien tout ce qui le concerne, et qu'ainsi il reviendra vers nous avec joie. A cette parole, sa mère cessa de pleurer, et elle se tut. \cf2Tobie partit donc, et le chien le suivit ; et il demeura la première nuit (s'arrêta à la première hôtellerie) près du fleuve du Tigre. Et il sortit pour se laver les pieds, et voici qu'un énorme poisson s'avança pour le dévorer. Tobie, plein d'effroi, jeta un grand cri, en disant : Seigneur, il va se jeter sur moi. Et l'ange lui dit : Prends-le par les ouïes, et tire-le à toi. Ce qu'ayant fait, il le tira à terre, et le poisson commença à se débattre à ses pieds. Alors l'ange lui dit : Vide (Eventre) ce poisson, et prends-en le cœur, le fiel et le foie, car ils te seront nécessaires pour des remèdes (très) utiles. Ce qu'ayant fait, il fit rôtir une partie de la chair, qu'ils emportèrent avec eux en chemin ; ils salèrent le reste, qui leur devait suffire jusqu'à ce qu'ils arrivassent à Ragès, ville des Mèdes. Alors Tobie interrogea l'ange, et lui dit : Mon frère Azarias, je te supplie de me dire quel remède l'on peut tirer de ce que tu m'as ordonné de garder du poisson. Et l'ange, lui répondant, lui dit : Si tu mets sur des charbons une partie de son cœur, sa fumée chasse toute sorte de démons, soit d'un homme, soit d'une femme, en sorte qu'ils ne s'en approchent plus. Et le fiel est bon pour oindre les yeux où il y a quelque taie, et il les guérit. Et Tobie lui dit : Où veux-tu que nous logions ? L'ange lui répondit : Il y a ici un homme du nom de Raguël, ton parent et de ta tribu. Il a une fille nommée Sara ; mais il n'a pas de fils, ni d'autre fille que celle-là. Tout son bien te sera (t'est) dû, et (mais) il faut que tu la prennes pour épouse (en mariage). Demande-la donc à son père, et il te la donnera en mariage (pour femme). Alors Tobie répondit et dit : J'ai entendu dire qu'elle avait déjà épousé sept maris, et qu'ils sont morts ; et j'ai entendu dire aussi qu'un démon les avait tués. Je crains donc que la même chose ne m'arrive à moi-même, et que, comme je suis fils unique de mes parents, je ne précipite de chagrin leur vieillesse au tombeau (dans les enfers). Alors l'ange Raphaël lui dit : Ecoute-moi, et je t'apprendrai quels sont ceux sur qui le démon a du pouvoir. Ce sont (Or) ceux qui s'engagent dans le mariage de manière à bannir Dieu de leur cœur et de leur esprit, et qui ne pensent qu'à leur passion, comme le cheval et le mulet qui sont sans raison ; le démon a du pouvoir sur ceux-là (eux). Mais pour toi, lorsque tu l'auras épousée, étant entré dans la chambre, vis avec elle dans la continence pendant trois jours, et ne pense à autre chose qu'à prier avec elle. Cette même nuit, (si tu) mets dans le feu le foie du poisson, (et) le démon s'enfuira. La seconde nuit, tu seras admis dans la société des saints patriarches. La troisième nuit, tu recevras la bénédiction de Dieu, afin qu'il naisse de vous des enfants en parfaite santé. (Or) La troisième nuit passée, tu prendras cette jeune fille dans la crainte du Seigneur, et guidé par le désir d'avoir des enfants plutôt que par la passion, afin que tu obtiennes la bénédiction de Dieu, en ayant des enfants de la race d'Abraham. \cf2Or ils entrèrent chez Raguël, qui les reçut avec joie. Et Raguël, regardant Tobie, dit à Anne sa femme : Que ce jeune homme ressemble à mon cousin ! Après cela il leur dit : D'où êtes-vous, (mes) jeunes gens nos frères ? Ils lui dirent : Nous sommes de la tribu de Nephthali, du nombre des captifs de Ninive. Et Raguël leur dit : Connaissez-vous mon frère Tobie ? Ils lui dirent : Nous le connaissons. Et comme Raguël en disait beaucoup de bien, l'ange lui dit : Tobie, dont vous nous demandez des nouvelles, est le père de ce jeune homme. Et Raguël, s'avançant aussitôt, le baisa avec larmes, et pleurant sur son cou, il dit : Sois béni, mon fils ; car tu es le fils d'un homme de bien, du meilleur des hommes. Et Anne sa femme et Sara leur fille se mirent à pleurer. Et, après cet entretien, Raguël ordonna qu'on tuât un bélier et qu'on préparât le festin. Et comme il les priait de se mettre à table, Tobie dit : Je ne mangerai et ne boirai pas ici aujourd'hui, que vous ne m'ayez accordé ma demande, et que vous ne me promettiez de me donner Sara, votre fille. A ces mots, Raguël fut saisi de frayeur (épouvanté), sachant ce qui était arrivé aux sept maris qui s'étaient approchés d'elle, et il commença à craindre que la même chose n'arrivât aussi à celui-ci. Et comme il hésitait, et ne répondait rien à la demande de Tobie, l'ange lui dit : Ne craignez pas de la donner à ce jeune homme, car il craint Dieu, et c'est à lui que votre fille est due comme épouse ; c'est pourquoi nul autre n'a pu la posséder. Alors Raguël dit : Je ne doute pas que Dieu n'ait admis mes prières et mes larmes en sa présence. Et je crois qu'il vous a fait venir (uniquement) afin que cette fille épousât quelqu'un de sa parenté selon la loi de Moïse ; et ainsi ne doute pas que je ne te donne ma fille comme tu le désires. Et prenant la main droite de sa fille, il la mit dans la main droite de Tobie, et dit : Que le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob soit avec vous ; que lui-même vous unisse, et qu'il accomplisse sa bénédiction en vous. Et ayant pris du papier, ils écrivirent l'acte de mariage. Et après cela, ils mangèrent en bénissant Dieu. Et Raguël appela Anne, sa femme, et lui ordonna de préparer une autre chambre. Et elle y conduisit Sara, sa fille, qui (et celle-ci, note) se mit à pleurer. Et elle lui dit : Aie bon courage, ma fille. Que le Seigneur du ciel compense en joie le chagrin que tu as éprouvé. \cf2 (Or) Après qu'ils eurent soupé, ils firent entrer le jeune homme auprès d'elle. Alors Tobie, se souvenant des paroles de l'ange, tira de son sac une partie du foie du poisson, et la mit sur des charbons ardents. Alors l'ange Raphaël saisit le démon, et le lia dans le désert de la haute Egypte. Et Tobie exhorta la jeune fille (vierge) et lui dit : Sara, lève-toi et prions Dieu aujourd'hui, et demain, et après-demain, car durant ces trois nuits nous nous unirons à Dieu ; et après la troisième nuit, nous vivrons dans notre mariage. Car nous sommes (les) enfants des saints, et nous ne pouvons pas nous unir comme des païens (les nations), qui ne connaissent pas Dieu. S'étant donc levés tous deux, ils prièrent Dieu ensemble avec instance, afin qu'il les conservât sains et saufs. Et Tobie dit : Seigneur, Dieu de nos pères, que les cieux et la terre, la mer, les fontaines et les fleuves, avec toutes vos créatures qu'ils renferment, vous bénissent. Vous avez fait Adam du limon de la terre, et vous lui avez donné Eve pour auxiliaire (aide). Et maintenant, Seigneur, vous savez que ce n'est pas pour satisfaire ma passion que je prends ma sœur pour épouse, mais dans le seul désir d'une postérité par laquelle votre nom soit béni dans tous les siècles. Sara dit aussi : Ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous, et faites que nous vieillissions tous deux ensemble dans une parfaite santé. Or, vers le chant du coq, Raguël ordonna qu'on fît venir ses serviteurs, et ils s'en allèrent avec lui pour creuser une fosse (un sépulcre). Car il disait : Il lui sera peut-être arrivé la même chose qu'à ces sept hommes qui sont entrés auprès d'elle. Et lorsqu'ils eurent préparé la fosse, Raguël, étant revenu près de sa femme, lui dit : Envoie une de tes servantes pour voir s'il est mort, afin que je l'ensevelisse avant qu'il fasse jour. Et Anne envoya une de ses servantes, qui, étant entrée dans la chambre, les trouva sains et saufs, dormant ensemble. Et elle revint et annonça cette bonne nouvelle. Alors Raguël et Anne, sa femme, bénirent le Seigneur, et dirent : Nous vous bénissons, Seigneur, Dieu d'Israël, parce que ce que nous avions pensé ne nous est pas arrivé ; car vous nous avez fait miséricorde, et vous avez chassé loin de nous l'ennemi qui nous persécutait, et vous avez eu pitié de ces deux enfants uniques. Faites, Seigneur, qu'ils vous bénissent (encore) davantage, et qu'ils vous offrent un sacrifice de louange (qui vous est dû) pour leur préservation, afin que toutes les nations connaissent que vous seul êtes Dieu sur toute la terre. Et aussitôt Raguël ordonna à ses serviteurs de remplir avant le jour la fosse qu'ils avaient faite. Il dit aussi à sa femme de préparer un festin, et tous les vivres nécessaires à ceux qui entreprennent un voyage. Et il fit (aussi) tuer deux vaches grasses et quatre moutons (béliers), pour préparer un festin à tous ses voisins et à tous ses amis. Raguël conjura ensuite Tobie de demeurer avec lui pendant deux semaines. (Or) Il lui donna la moitié de tout ce qu'il possédait, et déclara par un écrit que l'autre moitié qui restait reviendrait à Tobie après sa mort. \cf2Alors Tobie appela auprès de lui l'Ange, qu'il croyait (certainement être) un homme, et il lui dit : Mon frère Azarias, je te prie d'écouter mes paroles. Quand je me donnerais à toi comme esclave, je ne pourrais pas reconnaître dignement tous tes soins. Néanmoins je te conjure de prendre avec toi des serviteurs et des montures, et d'aller trouver Gabélus à Ragès, ville des Mèdes, pour lui rendre son obligation (écrit) et recevoir de lui l'argent, et pour le prier de venir à mes noces. Car tu sais que mon père compte les jours, et si je tarde un jour de plus, son âme sera accablée d'ennui. Tu vois aussi de quelle manière Raguël m'a conjuré, et que je ne puis résister à ses instances. Raphaël prit donc quatre serviteurs de Raguël et deux chameaux, et s'en alla à Ragès, ville des Mèdes, et ayant trouvé Gabélus, il lui rendit son obligation (écrit) et reçut de lui tout l'argent. Il lui raconta aussi tout ce qui était arrivé au jeune Tobie, et il le fit venir avec lui aux noces. Et lorsque Gabélus fut entré dans la maison de Raguël, il trouva Tobie à table ; celui-ci se leva, et ils s'embrassèrent l'un l'autre, et Gabélus pleura et bénit Dieu, en disant : Que le Dieu d'Israël te bénisse, car tu es le fils d'un homme très vertueux et juste, qui craint Dieu et fait beaucoup d'aumônes. Que la bénédiction se répande aussi sur ta femme et sur tes parents. Puissiez-vous voir vos fils, et les fils de vos fils, jusqu'à la troisième et la quatrième génération, et que votre race soit bénie du Dieu d'Israël, qui règne dans les siècles des siècles. Et tous ayant répondu : Amen, ils se mirent à table ; mais dans le festin même des noces ils se conduisirent avec la crainte du Seigneur. \cf2Pendant que Tobie différait son départ à cause de ses noces, son père s'inquiétait et disait : D'où peut venir ce retard de mon fils, et qui peut le retenir là-bas ? Ne serait-ce pas que Gabélus est mort, et qu'il ne se trouve personne pour lui rendre l'argent ? Il commença donc à s'attrister vivement, et Anne, sa femme, avec lui ; et ils se mirent ensemble à pleurer de ce que leur fils n'était pas revenu auprès d'eux au jour marqué. Mais sa mère surtout versait des larmes inconsolables, et elle disait : Hélas ! hélas ! mon fils, pourquoi t'avons-nous envoyé si loin, toi la lumière de nos yeux, le bâton de notre vieillesse, la consolation de notre vie et l'espérance de notre postérité ? Nous ne devions pas t'éloigner de nous, puisque toi seul nous tenais lieu de toutes choses. Tobie lui disait : Tais-toi, et ne te trouble pas ; notre fils se porte bien ; cet homme avec qui nous l'avons envoyé est très fidèle. Mais rien ne pouvait la consoler ; et, sortant tous les jours de sa maison, elle regardait de tous côtés, et allait dans tous les chemins par lesquels elle espérait qu'il pourrait revenir pour tâcher de le découvrir de loin quand il reviendrait. Cependant Raguël disait à son gendre : Demeure ici, et j'enverrai à Tobie ton père des nouvelles de ta santé. Tobie lui répondit : Je sais (parfaitement) que mon père et ma mère comptent maintenant les jours, et qu'ils sont accablés de chagrin. Et comme Raguël priait Tobie avec de grandes instances, et que celui-ci refusait de consentir, il lui remit Sara et la moitié de tout ce qu'il possédait en serviteurs, en servantes, en troupeaux, en chameaux, en vaches, et une grande quantité d'argent, et il le laissa partir plein de santé et de joie, en lui disant : Que le saint ange du Seigneur soit en votre chemin ; qu'il vous conduise sains et saufs, et puissiez-vous trouver votre père et votre mère en bon état, et que mes yeux voient vos enfants avant que je meure. Et les parents, prenant leur fille, la baisèrent et la laissèrent aller, l'avertissant d'honorer son beau-père et sa belle-mère, d'aimer son mari, de régler sa famille, de gouverner sa maison, (et) de se conserver elle-même irrépréhensible. \cf2Et comme ils s'en retournaient, ils arrivèrent le onzième jour à Charan, qui est à moitié chemin dans la direction de Ninive. Et l'Ange dit : Mon frère Tobie, tu sais en quel état tu as (nous avons) laissé ton père. Si donc cela te plaît, allons en avant, et que tes serviteurs suivent lentement avec ta femme et tes troupeaux. Et comme il lui plut d'aller ainsi, Raphaël dit à Tobie : Prends avec toi du fiel du poisson, car tu en auras besoin. Tobie prit donc de ce fiel, et ils partirent. Anne cependant allait tous les jours s'asseoir près du chemin, sur le haut d'une montagne, d'où elle pouvait découvrir de loin. Et comme elle regardait de ce lieu si son fils arrivait, elle l'aperçut de loin, et elle le reconnut aussitôt, et elle courut l'annoncer à son mari, et lui dit : Voilà que ton fils revient. Et Raphaël dit à Tobie : Dès que tu seras entré dans ta maison, adore aussitôt le Seigneur ton Dieu ; et lui rendant grâces, approche-toi de ton père, et baise-le. Et aussitôt frotte-lui les yeux avec ce fiel de poisson que tu portes sur toi. Car sache que bientôt ses yeux s'ouvriront, et que ton père verra la lumière du ciel, et se réjouira en te voyant. Alors le chien, qui les avait suivis durant le voyage, courut devant eux ; et arrivant comme un messager, il témoignait sa joie par le mouvement de sa queue et ses caresses (en caressant avec sa queue). Et le père aveugle se leva et se mit à courir, trébuchant à chaque pas (heurtant de ses pieds) ; et donnant la main à un serviteur, il s'avança au-devant de son fils. Et le rencontrant, il l'embrassa, et sa mère ensuite ; et ils commencèrent tous deux à pleurer de joie. Puis, lorsqu'ils eurent adoré Dieu et lui eurent rendu grâces, ils s'assirent. Alors Tobie, prenant du fiel du poisson, en frotta les yeux de son père. Et il attendit environ une demi-heure, et une petite peau blanche (la taie), semblable à la membrane d'unœuf, commença à sortir de ses yeux. Et Tobie, la prenant, la tira des yeux de son père (de ses yeux, note), qui recouvra aussitôt la vue. Et ils rendirent gloire à Dieu, lui et sa femme, et tous ceux qui le connaissaient. Et Tobie disait : Je vous bénis, Seigneur, Dieu d'Israël, de ce que vous m'avez châtié et guéri ; et voici que je vois Tobie, mon fils. Sept jours plus tard, Sara, la femme de son fils, arriva aussi avec toute sa famille en parfaite santé, et aussi les troupeaux et les chameaux, et tout l'argent de la femme, et aussi l'argent que Gabélus avait rendu. Et il raconta à ses parents tous les bienfaits dont Dieu l'avait comblé par cet (l'entremise de l') homme qui l'avait conduit. Et Achior et Nabath, cousins de Tobie, vinrent pleins de joie auprès de lui, et le félicitèrent de tous les biens que Dieu lui avait faits. Et tous firent festin durant sept jours, et ils se réjouirent d'une grande joie. \cf2Alors Tobie appela son fils auprès de lui, et lui dit : Que pouvons-nous donner à ce saint homme qui est venu avec toi ? Tobie répondant à son père, lui dit : Mon père, quelle récompense lui donnerons-nous ? ou que peut-il y avoir de proportionné à ses bienfaits ? Il m'a mené et ramené sain et sauf ; il a lui-même reçu l'argent de Gabélus ; il m'a fait avoir une épouse ; il a éloigné d'elle le démon ; il a rempli de joie ses parents ; il m'a délivré du poisson qui allait me dévorer ; il vous a fait voir à vous-même la lumière du ciel ; et c'est par lui que nous avons été remplis de tous les biens. Que lui donnerons-nous qui égale ce qu'il a fait pour nous (de convenable pour cela) ? Mais je vous prie, mon père, de lui demander s'il daignerait accepter la moitié de tout le bien que nous avons apporté. Alors Tobie le père et son fils l'appelèrent, et l'ayant pris à part, ils le conjurèrent de vouloir bien recevoir la moitié de tout ce qu'ils avaient (qui a été) apporté. Alors l'ange leur dit en secret : Bénissez le Dieu du ciel, et glorifiez-le devant tous les hommes, parce qu'il a fait éclater (exercé) sur vous sa miséricorde. Car il est bon de cacher le secret du roi, mais il est honorable de révéler et de publier les œuvres de Dieu. La prière accompagnée du jeûne est bonne, et l'aumône vaut mieux que d'amasser des monceaux d'or. Car l'aumône délivre de la mort, et c'est elle qui efface les péchés, et qui fait trouver la miséricorde et la vie éternelle. Mais ceux qui commettent le péché et l'iniquité sont les ennemis de leur âme. Je vais donc vous découvrir la vérité, et je ne vous cacherai pas une chose qui est secrète. Lorsque tu priais avec larmes, et que tu ensevelissais les morts, que tu quittais ton repas, et que tu cachais les morts dans ta maison durant le jour pour les ensevelir pendant la nuit, j'ai présenté ta prière au Seigneur. Et parce que tu étais agréable à Dieu, il a été nécessaire que la tentation t'éprouvât. Et maintenant le Seigneur m'a envoyé pour te guérir, et pour délivrer du démon Sara, la femme de ton fils. Car je suis l'ange Raphaël, l'un des sept qui nous tenons en la présence du Seigneur. Lorsqu'ils eurent entendu ces paroles, ils furent troublés, et, saisis de frayeur (tremblants), ils tombèrent le visage contre terre. Et l'ange leur dit : La paix soit avec vous, ne craignez pas. Car, lorsque j'étais avec vous, j'y étais par la volonté de Dieu ; bénissez-le et chantez-le. Il vous a paru que je mangeais et que je buvais avec vous ; mais je me nourris d'un mets invisible, et d'un breuvage qui ne peut être vu des hommes. Il est donc temps que je retourne vers celui qui m'a envoyé ; pour vous, bénissez Dieu et publiez toutes ses merveilles. Et lorsqu'il eut ainsi parlé, il disparut de devant eux, et ils ne purent plus le voir. Alors, s'étant prosternés le visage contre terre pendant trois heures, ils bénirent Dieu, et s'étant levés, ils racontèrent toutes ses merveilles. \cf2Alors Tobie l'ancien, ouvrant la bouche, bénit le Seigneur, et il dit : Vous êtes grand, Seigneur, dans l'éternité ; et votre règne s'étend à tous les siècles. Car vous châtiez et vous sauvez, vous conduisez jusqu'au tombeau (en enfer), et vous en ramenez, et nul ne peut se soustraire à votre main. Rendez grâces au Seigneur, fils (enfants) d'Israël, et louez-le devant les nations ; car il vous a dispersés parmi les peuples qui l'ignorent, (uniquement) afin que vous publiiez ses merveilles, et que vous leur appreniez qu'il n'y a pas d'autre Dieu tout-puissant, si ce n'est lui. C'est lui qui nous a châtiés à cause de nos iniquités ; et c'est lui qui nous sauvera à cause de sa miséricorde. Considérez donc la manière dont il nous a traités, et bénissez-le avec crainte et tremblement, et exaltez par vos œuvres le roi des siècles. Pour moi je le bénirai sur cette terre où je suis captif, parce qu'il a fait éclater (manifesté) sa majesté sur une nation criminelle. Convertissez-vous donc, pécheurs, et pratiquez la justice devant Dieu, et croyez qu'il vous fera miséricorde. Mais moi et mon âme, nous nous réjouirons en lui. Bénissez le Seigneur, vous tous ses élus ; célébrez des jours de joie, et rendez-lui des actions de grâces. Jérusalem, cité de Dieu, le Seigneur t'a châtiée à cause desœuvres de tes mains. Rends grâces au Seigneur pour les biens qu'il t'a faits, et bénis le Dieu des siècles, afin qu'il rétablisse en toi son tabernacle, et qu'il rappelle à toi tous les captifs, et que tu te réjouisses dans tous les siècles des siècles. Tu brilleras d'une lumière éclatante, et toutes les extrémités de la terre t'adoreront. Les nations viendront à toi des pays lointains, et, t'apportant des présents, elles adoreront en toi le Seigneur, et considéreront ta terre comme un sanctuaire (pour sainte). Car elles invoqueront le grand nom au milieu de toi. Ceux qui te mépriseront seront maudits ; ceux qui te blasphémeront seront condamnés, et ceux qui t'édifieront seront bénis. Mais toi, tu te réjouiras dans tes enfants, parce qu'ils seront tous bénis, et réunis près du Seigneur. Heureux tous ceux qui t'aiment, et qui se réjouissent de ta paix. (!) Mon âme, bénis le Seigneur, parce qu'il a délivré Jérusalem, sa cité, de toutes ses tribulations, lui le Seigneur notre Dieu. Je serai heureux s'il reste quelqu'un de ma race pour voir la splendeur de Jérusalem. Les portes de Jérusalem seront bâties de saphirs et d'émeraudes, et toute l'enceinte de ses murailles de pierres précieuses. Toutes ses places publiques seront pavées de pierres blanches et pures ; et l'on chantera dans ses rues Alléluia. Béni soit le Seigneur qui l'a exaltée, et qu'il règne sur elle dans les siècles des siècles. Amen. \cf2Ainsi finirent les paroles de Tobie. Et après qu'il eut recouvré la vue, il vécut quarante-deux ans, et il vit les enfants de ses petits-enfants. Et après avoir vécu cent deux ans, il fut enseveli honorablement à Ninive. Car il avait cinquante-six ans lorsqu'il perdit la vue, et il la recouvra à soixante (étant sexagénaire). Le reste de sa vie se passa dans la joie ; et ayant beaucoup avancé dans la crainte de Dieu, il mourut en paix. (Or) A l'heure de sa mort, il appela Tobie son fils, et sept jeunes enfants qu'il avait, ses petits-fils, et il leur dit : La ruine de Ninive est proche, car la parole de Dieu ne demeure pas sans effet ; et nos frères, qui auront été dispersés hors de la terre d'Israël, y retourneront. Tout le pays désert (d'Israël) y sera repeuplé et la maison de Dieu, qui a été brûlée, sera rebâtie de nouveau, et tous ceux qui craignent Dieu y reviendront. Et les nations abandonneront leurs idoles, et elles viendront à Jérusalem, et elles y habiteront ; et tous les rois de la terre s'y réjouiront en adorant le roi d'Israël. Mes enfants, écoutez donc votre père : Servez le Seigneur dans la vérité, et cherchez à faire ce qui lui est agréable. Recommandez à vos enfants de faire des œuvres de justice et des aumônes, de se souvenir de Dieu, et de le bénir en tout temps dans la vérité, et de toutes leurs forces. Ecoutez-moi donc maintenant, mes enfants, et ne demeurez pas ici. Mais le jour même où vous aurez enseveli votre mère auprès de moi dans un même sépulcre, tournez vos pas afin de sortir d'ici. Car je vois que l'iniquité de cette ville la fera périr. Or il arriva qu'après la mort de sa mère Tobie sortit de Ninive avec sa femme, ses enfants et les enfants de ses enfants, et il retourna chez son beau-père et sa belle-mère. Et il les trouva bien portants, dans une heureuse vieillesse, et il eut soin d'eux, et leur ferma les yeux ; il recueillit toute la succession de la maison de Raguël, et il vit les enfants de ses enfants jusqu'à la cinquième génération. Et après qu'il eut vécu quatre-vingt-dix-neuf ans dans la crainte du Seigneur, ses enfants l'ensevelirent avec joie. Et toute sa parenté et toute sa famille persévérèrent dans une bonne vie et dans une conduite sainte, de sorte qu'ils furent aimés de Dieu et des hommes, et de tous les habitants du pays.
\cf2Arphaxad, roi des Mèdes avait assujetti à son empire un grand nombre de nations, et il bâtit lui-même une ville très forte, qu'il appela Ecbatane, en pierres carrées et taillées. Il y fit des murailles de soixante-dix coudées de large et de trente coudées de haut, et des tours qui avaient cent coudées de hauteur. Les tours étaient (s'étendaient en, note) carré(es) : chaque côté avait vingt pieds de largeur ; et il fit les portes de (à) la (même) hauteur que les tours. Et il se glorifiait comme étant puissant de la puissance de son armée et de la gloire de ses chars. Mais, la douzième année de son règne, Nabuchodonosor, roi des Assyriens, qui régnait dans la grande ville de Ninive, fit la guerre à Arphaxad, et le vainquit dans la grande plaine qui est appelée Ragaü, près de l'Euphrate, du Tigre et du Jadason, dans la plaine d'Erioch, roi des Eliciens. Alors le règne de Nabuchodonosor devint florissant (fut exalté), et son cœur s'éleva ; et il envoya des messagers à tous ceux qui habitaient dans la Cilicie, à Damas, sur le (mont) Liban, et aux peuples qui sont sur le Carmel, à Cédar, et à ceux qui habitent dans la Galilée et dans la grande plaine d'Esdrelon, et à tous ceux qui étaient en Samarie et au-delà du fleuve du Jourdain jusqu'à Jérusalem, et dans toute la terre de Jessé jusqu'aux confins de l'Ethiopie. Nabuchodonosor, roi des Assyriens, leur envoya à tous des ambassadeurs (messagers). Et tous refusèrent d'un commun accord (protestèrent unanimement), et ils les renvoyèrent sans présents (les mains vides, note), et les traitèrent avec mépris. Alors le roi Nabuchodonosor, indigné contre tous ces pays, jura par son trône et par son royaume qu'il se vengerait de toutes ces régions (contrées). \cf2La treizième année du règne de Nabuchodonosor, le vingt-deuxième jour du premier mois, dans le palais (la maison) de Nabuchodonosor, roi des Assyriens, il fut décidé qu'il se vengerait. Et il appela tous les anciens, tous ses généraux et ses guerriers, et il leur communiqua le secret de son dessein (tint avec eux son conseil secret) ; et il leur dit que sa pensée était d'assujettir toute la terre à son empire. Cette parole ayant plu à tous, le roi Nabuchodonosor fit venir Holoferne, général de son armée (prince de sa milice), et il lui dit : Va attaquer tous les royaumes d'occident, et principalement ceux qui ont méprisé mon empire (commandement). Que ton œil n'épargne aucun royaume, et tu m'assujettiras toutes les villes fortes. Alors Holoferne fit venir les chefs et les officiers de l'armée des Assyriens, pour se mettre en campagne selon l'ordre du roi, et il choisit cent vingt mille fantassins et douze mille archers à cheval. Il fit précéder toute son expédition d'une multitude innombrable de chameaux avec toutes les provisions suffisantes pour l'armée, et des troupeaux de bœufs et de moutons (brebis) qui étaient sans nombre. Et il fit préparer sur son passage du blé de toute la Syrie. Il prit aussi de la maison du roi des sommes immenses d'or et d'argent. Et il partit, lui et toute l'armée, avec les chars, et les cavaliers, et les archers, qui couvrirent la face de la terre, comme des sauterelles. Et lorsqu'il eut passé les frontières de l'Assyrie, il vint aux grandes montagnes d'Angé, qui sont à gauche de la Cilicie, et il entra dans tous les châteaux et il s'empara de toutes les places fortes (fortifications). Il prit aussi d'assaut la (très) célèbre ville de Mélothe, et il pilla tous les habitants (enfants) de Tharsis, et les fils (enfants) d'Ismaël qui étaient en face du désert et au midi de la terre de Cellon. Puis il passa l'Euphrate et vint en Mésopotamie, et il força toutes les grandes villes qui étaient là, depuis le torrent de Mambré jusqu'à la mer. Et il s'empara de tous les pays situés entre la Cilicie et les confins de Japheth, qui sont au midi. Et il emmena tous les fils de Madian ; il pilla toutes leurs richesses, et fit passer au fil de l'épée tous ceux qui lui résistaient. Il descendit ensuite dans les champs de Damas, au temps de la moisson ; il brûla toutes les récoltes, et fit couper tous les arbres et toutes les vignes. Et la terreur de ses armes (crainte qu'il inspirait) se répandit sur tous les habitants de la terre. \cf2Alors les rois et les princes de toutes les villes et de toutes les provinces, de la Syrie, de la Mésopotamie, de la Syrie de Sobal, de la Libye et de la Cilicie, envoyèrent leurs ambassadeurs, qui, venant auprès d'Holoferne, lui dirent : Fais cesser ton colère (indignation) contre nous. Car il vaut mieux que nous vivions en servant le grand roi Nabuchodonosor, et que nous te soyons soumis, que de périr, et de subir avec la mort tous les maux de la servitude. Toutes nos villes et toutes nos possessions, toutes nos montagnes, nos collines, nos champs, nos troupeaux de bœufs, de moutons (brebis) et de chèvres, nos chevaux et nos chameaux, toutes nos richesses et nos familles sont en ton pouvoir (ta présence). Que tout ce que nous avons soit sous ta loi. Nous serons tes esclaves, nous et nos enfants. Viens à nous comme un maître pacifique, et fais usage de nos services comme il te plaira. Alors il descendit des montagnes avec ses cavaliers en grande force, et il se rendit maître de toutes les villes et de tous les habitants du pays. Et il prit de toutes les villes, pour auxiliaires, les hommes vaillants et propres à la guerre. Et ces provinces furent saisies d'une telle frayeur, que les princes et les personnes les plus honorables de toutes les villes sortaient au-devant de lui avec les peuples, et le recevaient avec des couronnes et des lampes (torches), en dansant au son (milieu) des tambours et des flûtes. Et néanmoins, quoiqu'ils fissent toutes ces choses, ils ne purent adoucir la férocité de son cœur. Car il détruisit leurs villes et coupa leurs bois sacrés, parce que le roi Nabuchodonosor lui avait commandé d'exterminer tous les dieux de la terre, afin que seul il fût appelé dieu par toutes les nations qu'Holoferne aurait pu assujettir (subjuguer) à sa puissance. Il traversa ensuite la Syrie de Sobal, toute l'Apamée et toute la Mésopotamie, et vint chez les Iduméens dans la terre de Gabaa ; et il prit leurs villes, et il demeura là trente jours, pendant lesquels il commanda qu'on rassemblât toutes les troupes de son armée. \cf2Les fils d'Israël qui demeuraient dans la terre de Juda, ayant alors appris toutes ces choses, redoutèrent vivement (extrêmement) sa présence. La crainte (L'effroi) et la frayeur envahirent leurs esprits, appréhendant qu'il ne fît à Jérusalem et au temple du Seigneur ce qu'il avait fait aux autres villes et à leurs temples. C'est pourquoi ils envoyèrent dans toute la Samarie et aux alentours jusqu'à Jéricho, et occupèrent tous les sommets des montagnes ; et ils environnèrent leurs bourgs de murailles, et amassèrent du blé pour se préparer au combat. Le grand prêtre Eliachim écrivit aussi à tous ceux qui demeuraient en face d'Esdrelon, qui est vis-à-vis de la grande plaine, près de Dothaïn, et à tous ceux qui étaient sur le passage (par qui le passage pouvait être gardé), afin qu'ils occupassent les défilés des montagnes (coteaux) par où l'on pouvait aller à Jérusalem, et qu'ils gardassent les endroits resserrés par où l'on pourrait passer entre les montagnes. Et les fils d'Israël firent ce que leur avait ordonné Eliachim, prêtre du Seigneur. Et tout le peuple cria vers le Seigneur avec grande instance, et ils humilièrent leurs âmes dans les jeûnes et les prières, eux et leurs femmes. Et les prêtres se revêtirent de cilices, et les enfants se prosternèrent devant le temple du Seigneur, et on couvrit d'un cilice l'autel du Seigneur. Et ils crièrent tous d'un même cœur vers le Seigneur, le Dieu d'Israël, pour que leurs enfants ne fussent pas donnés en proie, leurs femmes enlevées et dispersées, leurs villes détruites, leur sanctuaire (les choses saintes, note) profané(es), et qu'eux-mêmes ne devinssent pas l'opprobre des nations. Alors Eliachim, le grand prêtre du Seigneur, parcourut tout le pays d'Israël, et il parla au peuple, en disant : Sachez que le Seigneur exaucera vos prières, si vous persévérez toujours dans les jeûnes et les prières devant le Seigneur. Souvenez-vous de Moïse, serviteur de Dieu, qui vainquit Amalec, qui se confiait en sa force et en sa puissance, en son armée, en ses boucliers, en ses chars et en ses chevaux (cavaliers), en le combattant non avec le fer, mais avec l'ardeur et la sainteté de sa prière. Il en sera ainsi de tous les ennemis d'Israël, si vous persévérez dans cetteœuvre que vous avez commencée. Après cette exhortation, ils prièrent le Seigneur, et persévérèrent en la présence du Seigneur ; en sorte que ceux même qui offraient des holocaustes au Seigneur, lui présentaient les victimes revêtues de cilices, et ayant la tête couverte de cendre. Et tous priaient Dieu de tout leur cœur, qu'il lui plût de visiter son peuple Israël. \cf2Or on annonça à Holoferne, chef de l'armée (prince de la milice) des Assyriens, que les fils d'Israël se préparaient à résister, et qu'ils avaient fermé les passages des montagnes. Et transporté de colère et tout embrasé de fureur, il fit venir tous les princes de Moab et les chefs des Ammonites, et il leur dit : Dites-moi quel est ce peuple qui occupe les montagnes, quelles sont leurs villes, et quelle est la force et le nombre de ces villes ; quelle est aussi leur puissance et leur multitude, et quel est le chef de leur armée (roi de leur milice) ; et pourquoi, entre tous les peuples qui habitent l'Orient, eux seuls nous ont méprisés et ne sont pas venus au-devant de nous pour nous recevoir en paix. Alors Achior, chef de tous les fils (enfants) d'Ammon, lui répondit : Si tu daignes m'écouter, mon seigneur, je te dirai la vérité touchant ce peuple qui habite dans les montagnes, et nulle parole fausse ne sortira de ma bouche. Ce peuple est de la race des Chaldéens. Il habita d'abord en Mésopotamie, parce qu'il ne voulait pas suivre les dieux de ses pères qui étaient dans la terre des Chaldéens. Ayant donc abandonné les cérémonies de leurs pères, qui adoraient une multitude de dieux, ils adorèrent un seul Dieu du ciel, qui leur commanda de sortir de ce pays-là et de demeurer à Charan. Et lorsque la famine eut envahi tout le pays, ils descendirent en Egypte, et là, pendant quatre cents ans, ils se multiplièrent de telle sorte, que leur armée était innombrable. Alors le roi d'Egypte les opprima et les obligea de bâtir ses villes avec de la terre et des briques, et ils crièrent à leur Dieu (Seigneur), qui frappa de différentes plaies toute la terre d'Egypte. Les Egyptiens les chassèrent donc de chez eux, et ils se délivrèrent de ces plaies ; mais comme ils voulurent les prendre de nouveau et les remettre sous leur esclavage, le Dieu du ciel leur ouvrit la mer pendant qu'ils fuyaient ; et les eaux s'étant affermies de côté et d'autre comme un mur, ils passèrent à pied sec en marchant au fond de la mer. Et comme l'armée innombrable des Egyptiens les poursuivait, elle fut tellement ensevelie dans les eaux, qu'il n'en resta pas un seul pour annoncer cet événement à leurs descendants. Après qu'ils furent sortis de la mer Rouge, ils occupèrent les déserts de la montagne de Sina, dans lesquels personne n'avait jamais pu habiter, et où nul homme n'avait jamais reposé. Là les fontaines amères devinrent douces pour les désaltérer, et durant quarante ans ils reçurent leur nourriture du ciel. Partout où ils entraient, sans arc et sans flèche, sans bouclier et sans épée, leur Dieu combattait pour eux, et il demeurait vainqueur. Nul n'a insulté ce peuple, sinon lorsqu'il s'est retiré du culte du Seigneur son Dieu. Car toutes les fois qu'ils ont adoré un autre Dieu que le leur, ils ont été livrés au pillage, et au glaive, et à l'opprobre. Et toutes les fois qu'ils se sont repentis d'avoir abandonné le culte de leur Dieu, le Dieu du ciel leur a donné la force de résister. Enfin ils ont vaincu les rois des Chananéens, des Jébuséens, des Phérézéens, des Héthéens, des Hévéens, des Amorrhéens, et tous les puissants d'Hésébon, et ils possèdent leurs terres et leurs villes. Et tant qu'ils n'ont pas péché contre leur Dieu, ils ont été heureux, car leur Dieu hait l'iniquité. Aussi, avant ces dernières années, comme ils s'étaient retirés de la voie que leur Dieu leur avait marquée pour y marcher, ils ont été exterminés dans les combats par diverses nations, et beaucoup d'entre eux ont été emmenés captifs dans une terre étrangère. Mais depuis peu, étant revenus vers le Seigneur leur Dieu, ils se sont réunis après cette dispersion, ils ont gravi toutes ces montagnes, et ils possèdent de nouveau Jérusalem, où est leur sanctuaire (sont leurs choses saintes). Maintenant donc, mon seigneur, informe-toi s'ils ont commis quelque faute contre leur Dieu ; si cela est, attaquons-les, car leur Dieu te les livrera, et ils seront assujettis sous le joug de ta puissance. Mais si ce peuple n'a pas offensé son Dieu, nous ne pourrons leur résister, parce que leur Dieu les défendra, et nous deviendrons l'opprobre de toute la terre. Or il arriva que lorsqu'Achior eut achevé de parler, tous les grands d'Holoferne furent irrités, et ils songeaient à le tuer, se disant l'un à l'autre : Quel est celui-ci, qui ose dire que les fils d'Israël peuvent résister au roi Nabuchodonosor et à ses troupes, eux qui sont sans armes et sans force, et sans connaissance de la guerre (l'art du combat) ? Afin donc qu'Achior sache qu'il nous trompe, gravissons ces montagnes, et lorsque nous aurons pris les plus forts d'entre eux, alors avec eux il sera transpercé du glaive, afin que toutes les nations sachent que Nabuchodonosor est le dieu de la terre, et qu'il n'y en a pas d'autre que lui. \cf2Or, lorsqu'ils eurent cessé de parler, Holoferne, transporté de fureur (extrêmement indigné), dit à Achior : Parce que tu as fait le prophète, en nous disant que le peuple (la nation) d'Israël sera défendu(e) par son Dieu ; pour que je te montre qu'il n'y a pas d'autre dieu que Nabuchodonosor, lorsque nous les aurons tous frappés comme un seul homme, alors tu périras toi-même avec eux par le fer (glaive) des Assyriens, et tout Israël périra (entièrement) avec toi. Et tu connaîtras ainsi que Nabuchodonosor est le seigneur de toute la terre ; et alors le glaive de mes soldats traversera tes chairs, et tu tomberas percé de coups parmi les blessés d'Israël, et tu n'en échapperas pas, mais tu périras avec eux. (Mais cependant,) Si tu crois que ta prophétie est véritable, que ton visage ne soit pas abattu, et que la pâleur dont il est couvert disparaisse de toi, si tu penses que mes paroles ne peuvent s'accomplir. Et pour que tu saches que tu subiras ce sort avec eux, voici que, dès cette heure, tu seras joint à ce peuple, afin que, lorsque mon glaive leur fera souffrir la peine qu'ils méritent, tu sois soumis à la même vengeance. Alors Holoferne ordonna à ses serviteurs de prendre Achior, de le mener vers Béthulie, et de le livrer aux mains des fils (enfants) d'Israël. Et les serviteurs d'Holoferne, s'étant saisis de lui, s'en allèrent dans la plaine ; mais lorsqu'ils se furent approchés des montagnes, les frondeurs de la ville sortirent contre eux. Et eux, se détournant du côté de la montagne, lièrent Achior à un arbre par les mains et par les pieds ; et l'ayant ainsi attaché avec des cordes, ils le laissèrent là, et revinrent vers leur maître. Or les fils d'Israël, étant descendus de Béthulie, vinrent à lui, le délièrent et le conduisirent dans la ville, et, l'amenant au milieu du peuple, ils lui demandèrent pourquoi les Assyriens l'avaient abandonné lié de la sorte. En ce temps-là Ozias, fils de Micha, de la tribu de Siméon, et Charmi qui s'appelait aussi Gothoniel, étaient les chefs de (princes à) Béthulie. Et Achior, au milieu des anciens et en présence de tous, raconta tout ce qu'il avait répondu à Holoferne lorsqu'il en avait été interrogé, et comment les gens d'Holoferne avaient voulu le tuer parce qu'il avait ainsi parlé, et comment Holoferne lui-même, irrité, avait commandé qu'on le livrât pour ce motif aux Israélites, afin qu'après avoir vaincu les fils d'Israël, il fît aussi mourir Achior de divers supplices, parce qu'il avait dit : Le Dieu du ciel est leur défenseur. Et lorsqu'Achior eut rapporté toutes ces choses, tout le peuple se prosterna le visage contre terre, adorant le Seigneur ; et mêlant ensemble leurs lamentations et leurs pleurs, ils répandirent d'un même cœur leurs prières devant le Seigneur, en disant : Seigneur, Dieu du ciel et de la terre, contemplez leur orgueil, et voyez notre abaissement (humiliation), et considérez la face de vos saints, et faites voir que vous n'abandonnez pas ceux qui présument de votre bonté, et que vous humiliez ceux qui présument d'eux-mêmes et se glorifient de leurs propres forces. Après ces pleurs, et après la prière du peuple pendant tout le jour, ils consolèrent Achior, en disant : Le Dieu de nos pères, dont tu as relevé (proclamé) la puissance, te récompensera, et te fera cette grâce de (plutôt) voir toi-même leur ruine. Et lorsque le Seigneur notre Dieu aura mis ainsi ses serviteurs en liberté, qu'il soit aussi ton Dieu au milieu de nous, afin que, selon qu'il te plaira, tu vives avec nous, toi et tous les tiens. L'assemblée étant finie, Ozias le reçut dans sa maison, et lui donna un grand festin (souper). Il avait invité tous les anciens, et, le jeûne étant terminé, ils prirent ensemble leur nourriture. On réunit ensuite tout le peuple, et toute la nuit ils prièrent dans le lieu de leur assemblée, demandant du secours au Dieu d'Israël. \cf2Le lendemain, Holoferne ordonna (donc) à toutes ses troupes de marcher contre Béthulie. Or son armée était de cent vingt mille fantassins et de vingt-deux mille cavaliers, sans compter tous les hommes qu'il avait faits captifs, et tous les jeunes gens amenés des provinces et des villes. Ils se mirent tous ensemble en état de combattre les Israélites, et ils vinrent le long de la montagne jusqu'au sommet qui regarde Dothaïn, depuis le lieu appelé Belma jusqu'à Chelmon, qui est vis-à-vis d'Esdrelon. (Or) Les fils d'Israël, lorsqu'ils virent cette multitude, se prosternèrent en terre ; et, se couvrant la tête de cendre, ils prièrent d'un même cœur le Dieu d'Israël de faire éclater sa miséricorde sur son peuple. Et, prenant leurs armes, ils se postèrent dans les lieux où il y avait de petits sentiers qui servaient de chemin entre les montagnes, et ils les gardaient tout le jour et toute la nuit. Or Holoferne, parcourant les environs, trouva que la fontaine qui coulait dans la ville avait du côté du midi un aqueduc qui était hors des remparts (de la ville) ; et il ordonna qu'on coupât l'aqueduc. Il y avait cependant, non loin des murs, des fontaines où l'on voyait les assiégés puiser furtivement de l'eau, plutôt pour soulager leur soif que pour l'apaiser. Alors (Mais) les fils d'Ammon et de Moab vinrent trouver Holoferne, en disant : Les fils d'Israël n'espèrent ni en leurs lances ni en leurs flèches ; mais les montagnes les défendent, et ces collines escarpées et ces précipices sont leur force. Si donc vous voulez les vaincre sans combat, mettez des gardes aux fontaines, pour les empêcher d'y puiser de l'eau, et vous les ferez périr sans tirer l'épée ; ou bien, découragés, ils rendront leur ville, qu'ils croient imprenable, parce qu'elle est placée sur les montagnes. Ces paroles plurent à Holoferne et à ses officiers ; et il plaça cent hommes de garde (des centurions) autour de chaque fontaine. Cette garde ayant été faite pendant vingt jours, les citernes et les réservoirs d'eau manquèrent à tous les habitants de Béthulie, et il ne restait pas dans la ville de quoi donner suffisamment à boire même un seul jour ; car on distribuait chaque jour au peuple l'eau par mesure. Alors (tous) les hommes, les femmes, les jeunes gens et les petits enfants vinrent en foule trouver Ozias, et tous d'une seule voix lui dirent : Que Dieu soit juge entre vous et nous ; car c'est vous qui nous avez attiré des maux, n'ayant pas voulu parler de paix (pacifiquement) avec les Assyriens ; et c'est pour cela que Dieu nous a livrés entre leurs mains. Et c'est pourquoi nous demeurons sans secours, et la soif nous fait périr misérablement devant leurs yeux (lorsque nous sommes abattus devant leurs yeux par la soif, et par une grande ruine). Maintenant donc assemblez tous ceux qui sont dans la ville, afin que nous nous rendions tous volontairement au peuple d'Holoferne.\line Nous vous conjurons aujourd'hui, devant le ciel et la terre, et devant le Dieu de nos pères, qui se venge de nous selon nos péchés, de livrer incessamment la ville entre les mains des soldats d'Holoferne, afin que notre mort soit prompte par le tranchant du glaive, car elle est trop longue par les ardeurs de la soif. Car il vaut mieux qu'étant captifs, nous vivions et bénissions le Seigneur, que de mourir et d'être en opprobre à toute chair, en voyant nos femmes et nos enfants périr ainsi sous nos yeux. Et lorsqu'ils eurent ainsi parlé, il se fit de grands cris (déchirants) et des lamentations dans toute l'assemblée, et tous d'une seule voix, pendant plusieurs heures, crièrent vers Dieu, en disant : Nous avons péché avec nos pères, nous avons agi injustement, nous avons commis l'iniquité. Ayez pitié de nous, parce que vous êtes bon, ou vengez nos crimes (iniquités) en nous châtiant vous-même ; et ne livrez pas ceux qui vous bénissent à un peuple qui ne vous connaît pas, afin qu'on ne dise pas parmi les nations : Où est leur Dieu ? Et lorsque, fatigués par ces cris et las de ces pleurs, ils se turent, Ozias se levant, baigné de larmes, leur dit : Ayez bon courage (l'esprit calme), mes frères, et attendons pendant cinq jours la miséricorde du Seigneur. Car peut-être apaisera-t-il sa colère, et fera-t-il éclater la gloire de son nom. Mais si, ces cinq jours étant passés, il ne nous vient pas de secours, nous ferons ce que vous nous avez proposé. \cf2Or ces paroles d'Ozias furent rapportées à Judith, veuve, qui était fille de Mérari, fils d'Idox, fils de Joseph, fils d'Ozias, fils d'Elaï, fils de Jamnor, fils de Gédéon, fils de Raphaïm, fils d'Achitob, fils de Melchia, fils d'Enan, fils de Nathania, fils de Salathiel, fils de Siméon, fils de Ruben. Et son mari fut Manassès, qui mourut au temps (aux jours) de la moisson de l'orge ; car tandis qu'il faisait travailler ceux qui liaient les gerbes dans les champs, l'ardeur du soleil frappa sa tête, et il mourut dans Béthulie sa ville, où il fut enseveli avec ses pères. Or (Ainsi) il y avait déjà trois ans et demi que Judith était demeurée veuve. Et elle s'était fait au haut de sa maison une chambre secrète, où elle demeurait enfermée avec ses servantes. Et ayant un cilice sur ses reins, elle jeûnait tous les jours de sa vie, excepté les sabbats, les premiers jours du mois (néoménies) et les fêtes de la maison d'Israël. Elle était d'un élégant aspect (d'une grande beauté), et son mari lui avait laissé de grandes richesses, un grand nombre de serviteurs (une famille nombreuse, note), et des héritages où elle avait de nombreux troupeaux de bœufs et de moutons (brebis). Elle était très estimée de tous, parce qu'elle avait une grande crainte du Seigneur ; et il n'y avait personne qui dît une seule parole à son désavantage. Ayant donc appris qu'Ozias avait promis de livrer la ville dans cinq jours, elle envoya chercher Chabri et Charmi, anciens du peuple. Ils vinrent auprès d'elle, et elle leur dit : Comment donc Ozias a-t-il consenti de livrer la ville aux Assyriens, s'il ne vous venait du secours dans cinq jours ? Et qui êtes-vous, vous qui tentez le Seigneur ? Ce n'est pas là le moyen d'attirer sa miséricorde, mais plutôt d'exciter sa colère et d'allumer sa fureur. Vous avez prescrit un terme (temps) à la miséricorde du Seigneur selon qu'il vous a plu, et vous lui avez marqué un jour. Mais, parce que (puisque) le Seigneur est patient, faisons pénitence de cette faute, et implorons son pardon avec beaucoup de larmes. Car Dieu ne menace pas comme un homme, et il ne s'enflamme pas de colère comme les fils des hommes. C'est pourquoi humilions nos âmes devant lui, et servons-le en demeurant dans un esprit d'abaissement (humilié), et prions le Seigneur avec larmes de nous faire sentir sa miséricorde en la manière qu'il lui plaira, afin que, comme l'orgueil de nos ennemis a troublé notre cœur, ainsi notre humilité devienne pour nous un sujet de gloire. Car nous n'avons pas suivi les péchés de nos pères, qui ont abandonné leur Dieu, et qui ont adoré des dieux étrangers. A cause de ce crime ils ont été abandonnés à leurs ennemis, au glaive, au pillage et à la confusion. Mais, pour nous, nous ne connaissons pas d'autre Dieu que lui. Attendons humblement ses consolations, et il sauvera notre vie (sang) des afflictions que nos ennemis nous font souffrir ; il humiliera (aussi) toutes les nations qui s'élèvent contre nous, et il les couvrira de honte, lui, le Seigneur notre Dieu. Et maintenant, mes frères, puisque vous êtes les anciens du peuple de Dieu, et que leur vie (âme) dépend de vous, relevez leur cœur par vos paroles, afin qu'ils se souviennent que nos pères ont été tentés, pour éprouver s'ils servaient (honoraient) véritablement leur Dieu. Ils doivent se souvenir qu'Abraham notre père a été tenté, et qu'ayant été éprouvé par beaucoup d'afflictions (tribulations), il est devenu l'ami de Dieu. C'est ainsi qu'Isaac, que Jacob, que Moïse, et que tous ceux qui ont plu à Dieu, ont passé par de nombreuses afflictions (tribulations), et sont demeurés fidèles. Quant à ceux qui n'ont pas reçu ces épreuves dans la crainte du Seigneur, qui ont témoigné leur impatience, leurs reproches et leurs murmures contre le Seigneur, ils ont été exterminés par l'(ange) exterminateur, et ils ont péri par les serpents. Ne témoignons donc pas d'impatience dans ces maux que nous souffrons ; mais, considérant que ces peines sont moindres que nos péchés, croyons que ces fléaux, dont Dieu nous châtie comme ses serviteurs, nous sont envoyés pour nous corriger, et non pour nous perdre. Alors Ozias et les anciens lui répondirent : Tout ce que vous avez dit est vrai, et il n'y a rien à reprendre dans vos paroles. Maintenant donc priez pour nous, parce que vous êtes une femme sainte et craignant Dieu. Et Judith leur dit : Comme vous reconnaissez que ce que j'ai pu vous dire est de Dieu, éprouvez aussi si ce que j'ai résolu de faire vient de lui, et priez-le, afin qu'il affermisse mon dessein (ma résolution). Vous vous tiendrez cette nuit à la porte de la ville, et je sortirai avec ma servante ; et priez pour que le Seigneur, comme vous l'avez dit, regarde son peuple d'Israël dans ces cinq jours. Mais je ne veux pas que vous scrutiez mon dessein ; et jusqu'à ce que je vous apporte des nouvelles, qu'on ne fasse autre chose que de prier pour moi le Seigneur notre Dieu. Et Ozias, prince de Juda, lui dit : Allez en paix, et que le Seigneur soit avec vous pour se venger de nos ennemis. Et l'ayant quittée, ils s'en allèrent. \cf2Après qu'ils furent partis, Judith entra dans son oratoire, et se revêtant d'un cilice, elle se mit de la cendre sur la tête, et se prosternant devant le Seigneur, elle criait vers lui, en disant : Seigneur, Dieu de mon père Siméon, qui lui avez donné un glaive pour se défendre des étrangers, qui transportés d'une passion impure avaient violé une vierge, et l'avaient couverte de confusion en lui faisant outrage ; vous qui avez livré leurs femmes en proie, et leurs filles en captivité, et toutes leurs dépouilles en partage à vos serviteurs qui ont brûlé de zèle pour vous : assistez, je vous prie, Seigneur mon Dieu, cette veuve (, moi). Car c'est vous qui avez fait ces anciennes merveilles, et qui avez résolu celles qui sont venues après ; et ce que vous avez voulu s'est fait. Car toutes vos voies sont préparées, et vous avez établi vos jugements dans l'ordre de votre providence. Regardez maintenant le camp des Assyriens, comme alors vous avez daigné regarder le camp des Egyptiens, lorsque leurs troupes armées poursuivaient vos serviteurs, se fiant en leurs chars (quadriges), en leur cavalerie et dans la multitude de leurs soldats. Mais vous avez regardé leur camp, et ils furent enveloppés de ténèbres (les fatiguèrent). L'abîme saisit (retint) leurs pieds, et les eaux les submergèrent. Seigneur, qu'il en soit de même de ceux-ci, qui se confient dans leur multitude et dans leurs char(iot)s, dans leurs dards (épieux), dans leurs boucliers, dans leurs flèches et (qui se glorifient) dans leurs lances, et qui ne savent pas que vous êtes notre Dieu, vous qui dès le commencement écrasez (rompez) les guerres ; et votre nom est le Seigneur. Elevez votre bras comme autrefois, et brisez leur force par votre force ; que votre colère renverse la puissance de ceux qui se promettent de violer votre sanctuaire (vos choses saintes), de profaner le tabernacle de votre nom, et de renverser avec leur épée la corne de votre autel. Faites, Seigneur, que son orgueil soit abattu (tranché) par son propre glaive. Qu'il soit pris par ses yeux comme par un piège en me regardant ; et frappez-le par la suavité de mes lèvres (mes paroles gracieuses). Donnez-moi la constance dans le cœur pour le mépriser, et la force pour le perdre. Ce sera (assurément) un monument pour votre nom, que la main d'une femme l'ait renversé. Car votre puissance, Seigneur, n'est pas dans la multitude, ni votre volonté dans la force des chevaux, et dès le commencement les superbes ne vous ont pas plu ; mais vous avez toujours agréé la prière des humbles et des doux. Dieu des cieux, créateur des eaux, seigneur de toute créature, exaucez-moi, moi qui vous invoque dans ma misère (pauvre suppliante), et qui présume de votre miséricorde. Souvenez-vous, Seigneur, de votre alliance ; mettez les paroles dans ma bouche, et fortifiez la résolution de mon cœur, afin que votre maison demeure toujours dans la sainteté, et que toutes les nations connaissent que vous êtes Dieu, et qu'il n'y en a pas d'autre que vous. \cf2Or il arriva que Judith, ayant cessé de crier vers le Seigneur, se leva du lieu où elle était prosternée contre terre devant le Seigneur. Et elle appela sa servante, et descendant dans sa maison, elle ôta son cilice, quitta ses vêtements de veuve, se lava le corps, répandit sur elle un parfum précieux (excellent), sépara en deux les cheveux de sa tête, et mit un turban (une mitre) sur sa tête, se revêtit des vêtements de sa joie, mit des sandales à ses pieds, prit des bracelets (de petits ornements de la main droite, note), des lis d'or, des pendants d'oreilles, des anneaux, et se para de tous ses ornements. Le Seigneur même (aussi) lui ajouta un nouvel éclat, parce que tout cet ajustement avait pour principe non la passion, mais la vertu. C'est pourquoi le Seigneur lui augmenta sa beauté, afin qu'elle apparût aux yeux de tous avec un éclat incomparable. Elle confia ensuite à sa servante une outre de vin, un vase d'huile, de la farine, des figues sèches (grains rôtis), du pain et du fromage, et elle partit. Et lorsqu'elles furent arrivées à la porte de la ville, elles trouvèrent Ozias et les anciens de la ville qui l'attendaient. Quand ils la virent, ils furent dans le dernier étonnement, et admirèrent sa beauté. Ils ne lui firent néanmoins aucune demande, mais ils la laissèrent passer, en disant : Que le Dieu de nos pères vous donne sa grâce, et qu'il affermisse par sa force toutes les résolutions de votre cœur, afin que Jérusalem se glorifie en vous, et que votre nom soit au nombre des saints et des justes. Et ceux qui étaient présents répondirent tous d'une seule voix : Ainsi soit-il, ainsi soit-il. Cependant Judith, priant le Seigneur, franchit les portes, elle et sa servante. Or comme elle descendait de la montagne vers le point du jour, les gardes avancées des Assyriens la rencontrèrent et l'arrêtèrent, en lui disant : D'où venez-vous, et où allez-vous ? Elle répondit : Je suis fille des Hébreux ; je me suis enfuie d'auprès d'eux, parce que j'ai reconnu qu'ils vous seront livrés comme une proie, parce qu'ils vous ont méprisés, et qu'ils n'ont pas voulu se rendre à vous spontanément afin de trouver miséricorde devant vous. C'est pourquoi j'ai réfléchi en moi-même, disant : J'irai trouver le prince Holoferne, pour lui découvrir leurs secrets, et pour lui indiquer un moyen de les prendre sans perdre un seul homme de son armée. Et lorsque ces hommes eurent entendu ses paroles, ils contemplèrent son visage, et la stupeur était dans leurs yeux, tant ils admiraient sa beauté. Et ils lui dirent : Vous avez sauvé votre vie (âme) en prenant cette résolution de descendre auprès de notre maître. Et sachez que, lorsque vous paraîtrez devant lui, il vous traitera bien, et que vous serez très agréable à son cœur. Ils la conduisirent donc à la tente d'Holoferne, et la lui annoncèrent. Et lorsqu'elle fut entrée devant Holoferne, il fut aussitôt séduit par ses regards. Et ses officiers lui dirent : Qui pourrait mépriser le peuple des Hébreux, qui ont des femmes si belles, qu'elles méritent bien que nous combattions contre eux pour elles ? Or Judith, voyant Holoferne assis sous son pavillon, qui était de pourpre et d'or, et d'émeraudes et (entremêlé) de pierres précieuses, jeta les yeux sur son visage, et l'adora en se prosternant jusqu'à terre. Et les serviteurs d'Holoferne la relevèrent par ordre de leur maître. \cf2Alors Holoferne lui dit : Ayez bon courage (l'esprit calme), et n'ayez aucune crainte dans votre cœur, car je n'ai jamais fait de mal à quiconque a voulu servir le roi Nabuchodonosor. Si votre peuple ne m'avait pas méprisé, je n'aurais pas levé ma lance contre lui. Mais maintenant, dites-moi pour quoi vous les avez quittés, et pourquoi il vous a plu de venir vers nous. Et Judith lui dit : Recevez les paroles de votre servante ; car, si vous ajoutez foi à ce que votre servante vous dira, Dieu achèvera d'accomplir envers vous ses desseins. Vive Nabuchodonosor, roi de la terre, et sa puissance qui est en vous pour châtier toutes les âmes égarées ; car non seulement les hommes lui sont asservis par vous, mais même les bêtes des champs lui obéissent. Car la sagesse de votre esprit est célèbre dans toutes les nations, et le monde entier publie que vous êtes seul bon et puissant dans tout son royaume, et votre discipline militaire (habileté) est louée dans toutes les provinces. On sait aussi ce qu'a dit Achior, et on n'ignore pas de quelle manière vous avez voulu qu'il fût traité. Car il est certain que notre Dieu est tellement irrité par les péchés de son peuple, qu'il lui a fait dire par ses prophètes qu'il le livrerait à cause de ses offenses (péchés). Et parce que les fils d'Israël savent qu'ils ont offensé leur Dieu, la terreur de vos armes (votre terreur) les a saisis. De plus, la famine les a envahis, et le manque d'eau les fait déjà compter parmi les morts. Ils ont même résolu de tuer leurs bestiaux, pour en boire le sang. Et ayant du blé, du vin et de l'huile qui sont consacrés au Seigneur leur Dieu, et auxquels Dieu leur a défendu de toucher, ils sont résolus de les employer à leur usage, et ils veulent consommer des choses qu'il ne leur est pas même permis de toucher des mains. Puis donc qu'ils font cela, il est certain qu'ils seront livrés à la ruine. Et moi, votre servante, connaissant cela, je me suis enfuie d'auprès d'eux ; et le Seigneur m'a envoyée vous annoncer moi-même ces choses. Car votre servante adore son Dieu, même maintenant auprès de vous ; et je sortirai, et je prierai Dieu, et il me dira quand il les châtiera pour leurs péchés, et je viendrai vous l'annoncer, je vous conduirai alors au milieu de Jérusalem, et tout le peuple d'Israël sera devant vous comme des brebis sans pasteur, et il n'y aura pas même un chien qui aboie contre vous, car toutes ces choses m'ont été révélées par la providence de Dieu. Et parce que Dieu est irrité contre eux, il m'a envoyée pour vous les annoncer. Or toutes ces paroles plurent à Holoferne et à ses gens ; et ils admiraient la sagesse de Judith, et ils se disaient l'un à l'autre : Il n'y a pas sur la terre une femme semblable à celle-ci pour l'aspect, la beauté, ou (et) pour la sagesse (le sens, note) des paroles. Alors Holoferne lui dit : Dieu a bien fait de vous envoyer devant ce peuple, pour nous le livrer entre les mains (afin que vous le livriez vous-mêmes entre nos mains). Et parce que vos promesses sont bonnes, si votre Dieu fait cela pour moi, il sera aussi mon Dieu ; et vous serez grande dans la maison de Nabuchodonosor, et votre nom sera cité dans toute la terre. \cf2Alors il commanda qu'on la fit entrer au lieu où étaient ses trésors, et qu'elle y demeurât, et il régla ce qu'on lui donnerait de sa table. Judith lui répondit et dit : Je ne pourrai pas manger maintenant des choses que vous commandez qu'on me donne, de peur d'attirer l'indignation de Dieu (que le scandale ne vienne) sur moi ; mais je mangerai de ce que j'ai apporté avec moi. Holoferne lui dit : Si ce que vous avez apporté avec vous vient à manquer, que ferons-nous pour vous ? Et Judith lui dit : Je jure par votre vie (Mon âme vit), mon seigneur, qu'avant que votre servante ait consommé toutes ces choses, Dieu fera par ma main ce que j'ai pensé. Alors ses serviteurs la firent entrer dans la tente qu'il avait indiquée. Et elle demanda, en y entrant, qu'on lui permît de sortir la nuit et avant le jour, pour aller prier et invoquer le Seigneur. Et il (Holoferne) ordonna à ses serviteurs de la laisser entrer et sortir selon qu'elle le voudrait, pendant trois jours, pour adorer son Dieu. Elle sortait donc durant les nuits dans la vallée de Béthulie, et elle se plongeait dans une fontaine (lavait dans une source d'eau). Et, en remontant, elle priait le Seigneur, le Dieu d'Israël, afin qu'il dirigeât ses voies pour la délivrance de son peuple. Puis, rentrant dans sa tente, elle y demeurait purifiée, jusqu'à ce qu'elle prît sa nourriture vers le soir. Or il arriva qu'au quatrième jour Holoferne fit un festin à ses serviteurs, et il dit à Vagao, son eunuque : Va, et persuade à cette Juive qu'elle consente d'elle-même à habiter avec moi. Car, chez les Assyriens, il est honteux qu'une femme se raille d'un homme, en agissant de telle sorte qu'elle s'éloigne pure d'auprès de lui. Alors Vagao entra chez Judith, et dit : Pourquoi cette bonne fille craindrait-elle d'entrer chez mon seigneur, pour être honorée en sa présence, pour manger avec lui et pour boire du vin avec joie (gaieté) ? Judith lui répondit : Qui suis-je, moi, pour m'opposer à la volonté de mon seigneur ? Je ferai tout ce qui sera bon et parfait (excellent) à ses yeux ; car ce qui lui sera agréable, sera aussi le plus grand bien (la meilleure chose) qui puisse m'arriver dans toute ma vie. Elle se leva ensuite, et elle se para de ses ornements (son vêtement) ; et étant entrée, elle parut devant lui. Or le cœur d'Holoferne fut saisi (ébranlé) ; car il brûlait de passion pour elle. Et il lui dit : Buvez maintenant et mangez avec joie, car vous avez trouvé grâce devant moi. Et Judith lui dit : Je boirai, seigneur, car mon âme reçoit aujourd'hui plus de gloire (est aujourd'hui magnifiée plus) que dans toute ma vie. Elle prit ensuite ce que sa servante lui avait préparé, et elle mangea et but devant lui. Et Holoferne fut transporté de joie auprès d'elle, et but beaucoup de vin, plus qu'il n'en avait jamais bu dans toute sa vie. \cf2Or, quand le soir fut venu, ses serviteurs se hâtèrent de se retirer chacun chez soi, et Vagao ferma les portes de la chambre et s'en alla. Or tous étaient appesantis par le vin, et Judith était seule dans la chambre. Holoferne était étendu sur son lit, accablé de sommeil par l'excès du vin (assoupi d'une très grande ivresse). Et (Alors) Judith dit à sa servante de se tenir dehors, devant la chambre, et d'y faire le guet. Et Judith se tint debout devant le lit, priant avec larmes, et remuant les lèvres en silence, disant : Seigneur, Dieu d'Israël, fortifiez-moi, et regardez à cette heure l'œuvre de mes mains, afin que vous releviez, selon votre promesse, votre ville de Jérusalem, et que j'achève ce que j'ai cru pouvoir faire par votre assistance (vous). Ayant ainsi parlé, elle s'approcha de la colonne qui était au chevet de son lit, et elle détacha son épée (poignard) qui y était suspendu(e). Puis, l'ayant tirée du fourreau, elle saisit les cheveux de sa tête, et dit : Seigneur Dieu, fortifiez-moi à cette heure. Et elle le frappa sur le cou par deux fois et lui coupa la tête ; et ayant tiré le rideau hors des colonnes, elle jeta par terre son corps décapité. Et peu de temps après elle sortit, et donna à sa servante la tête d'Holoferne, lui commandant de la mettre dans son sac (sa besace). Puis elles sortirent toutes deux selon leur coutume, comme pour aller prier, et elles traversèrent le camp, et, tournant la vallée, elles arrivèrent à la porte de la ville. Et Judith dit de loin aux gardiens des murailles : Ouvrez les portes, car Dieu est avec nous, et il a signalé (exercé) sa puissance dans Israël. Et lorsque les gardes eurent entendu sa voix, ils appelèrent les anciens de la ville. Et tous coururent à elle, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, car ils n'espéraient déjà plus qu'elle reviendrait. Et allumant des flambeaux, ils s'assemblèrent tous autour d'elle. Et elle, montant sur un lieu plus élevé, ordonna qu'on fît silence. Et lorsque tous se furent tus, elle dit : Louez le Seigneur notre Dieu, qui n'a pas abandonné ceux qui espéraient en lui, et qui a accompli par moi, sa servante, la miséricorde qu'il avait promise à la maison d'Israël, et qui a tué cette nuit par ma main l'ennemi de son peuple. Puis, tirant de son sac (sa besace) la tête d'Holoferne, elle la leur montra, en disant : Voici la tête d'Holoferne, chef de l'armée (prince de la milice) des Assyriens, et voici le rideau (du pavillon) sous lequel il était couché dans son ivresse, et où le Seigneur notre Dieu l'a frappé par la main d'une femme. Le Dieu vivant m'est témoin que (Mais le Seigneur lui-même vit !) son ange m'a gardée, quand je suis sortie d'ici, et que je demeurais là-bas, et quand je suis revenue ici, et que le Seigneur n'a pas permis que sa servante fût souillée ; mais qu'il m'a fait revenir auprès de vous sans aucune tache de péché, joyeuse de sa victoire, de mon salut et de votre délivrance. Rendez-lui tous vos actions de grâces, parce qu'il est bon, parce que sa miséricorde s'étend dans tous les siècles. Alors tous, adorant le Seigneur, dirent à Judith : Le Seigneur vous a bénie de sa force, et (puisqu') il a anéanti par vous nos ennemis. Or Ozias, prince du peuple d'Israël, lui dit : Vous êtes bénie, ma fille, par le Seigneur, le (Dieu) Très Haut, plus que toutes les femmes qui sont sur la terre. Béni soit le Seigneur qui a créé le ciel et la terre, qui vous a conduite pour trancher (frapper) la tête au chef de nos ennemis. Car il a rendu aujourd'hui votre nom si célèbre, que les hommes, se souvenant à jamais de la puissance du Seigneur, ne cesseront jamais de vous louer, parce que vous n'avez pas épargné votre vie pour eux, en voyant les angoisses et les tribulations de votre peuple ; mais vous avez empêché sa ruine en présence de notre Dieu. Et tout le peuple répondit : Ainsi soit-il, ainsi soit-il. On fit venir ensuite Achior, et Judith lui dit : Le Dieu d'Israël, à qui vous avez rendu ce témoignage, qu'il a le pouvoir de se venger de ses ennemis, a coupé lui-même cette nuit par ma main la tête de tous les infidèles. Et pour que vous soyez sûr qu'il en est ainsi, voici la tête d'Holoferne, qui, dans l'insolence de son orgueil, méprisait le Dieu d'Israël, et qui menaçait de vous faire mourir, en disant : Lorsque j'aurai vaincu le peuple d'Israël, je te ferai passer l'épée au travers du corps. Or Achior, voyant la tête d'Holoferne, fut saisi de frayeur, et il tomba le visage contre terre et s'évanouit (son âme fut troublée). Mais ensuite, lorsqu'il fut revenu à lui, il se jeta aux pieds de Judith et l'adora, en lui disant : Vous êtes bénie de votre Dieu dans toutes les tentes (tabernacles) de Jacob, parce que le Dieu d'Israël sera glorifié en vous, parmi tous les peuples qui entendront votre nom. \cf2Alors Judith dit à tout le peuple : Ecoutez-moi, mes frères ; suspendez cette tête en haut de nos murailles ; et quand le soleil sera levé, que chacun prenne les armes, et sortez avec impétuosité, sans descendre, mais comme si vous faisiez une sortie. Alors il faudra nécessairement que les gardes avancées fuient vers leur général (prince), afin de le réveiller pour le combat. Et lorsque leurs chefs auront couru à la tente d'Holoferne, et qu'ils l'auront trouvé décapité, nageant dans son sang, la frayeur les saisira. Et lorsque vous les verrez fuir, allez hardiment après eux, car le Seigneur les écrasera sous vos pieds. Alors Achior, voyant la puissance qu'avait manifestée le Dieu d'Israël, abandonna les superstitions païennes, crut en Dieu, circoncit sa chair, et fut associé au peuple d'Israël, ainsi que toute sa race jusqu'à ce jour. Aussitôt donc que le jour parut, ils suspendirent sur les murs la tête d'Holoferne, et chacun ayant pris ses armes, ils sortirent tous avec grand bruit et de grands cris (déchirants). Les sentinelles, voyant cela, coururent à la tente (au tabernacle) d'Holoferne. Or ceux qui étaient dans la tente (le tabernacle) vinrent à la porte de sa chambre, en y faisant du bruit pour l'éveiller, et ils tâchaient qu'Holoferne fût plutôt éveillé par ce bruit confus que directement par les siens. Car nul n'osait ni frapper à la porte, ni entrer dans la chambre du général des Assyriens. Mais lorsque les chefs, les commandants (tribuns) et tous les principaux officiers de l'armée d'Assyrie furent venus, ils dirent aux serviteurs (officiers de sa chambre) : Entrez et éveillez-le, parce que ces rats sont sortis de leurs trous, et ont osé nous provoquer au combat. Alors Vagao, étant entré dans la chambre, s'arrêta devant le rideau, et il frappa des mains, s'imaginant qu'il dormait avec Judith. Mais prêtant l'oreille, et n'entendant aucun bruit, tel qu'en fait un homme qui dort, il s'approcha plus près du rideau, et, le soulevant, il vit le cadavre d'Holoferne étendu à terre, sans tête, et tout souillé de son sang ; aussitôt il poussa un grand cri en pleurant, et il déchira ses vêtements. Puis étant entré dans la tente (le tabernacle) de Judith, et ne l'ayant pas trouvée, il s'élança devant le peuple, et il dit : Une seule femme juive a mis la confusion dans la maison du roi Nabuchodonosor ; car voici qu'Holoferne est étendu à terre, et sa tête n'est plus avec son corps (sur lui). Lorsque les chefs de l'armée des Assyriens eurent entendu ces paroles, ils déchirèrent tous leurs vêtements, et ils furent surpris d'une crainte (intolérable) et d'une frayeur extrêmes, et le trouble saisit vivement leurs esprits, et des cris effroyables retentirent dans tout le camp. \cf2Et lorsque toute l'armée apprit qu'Holoferne avait été décapité, tout sang-froid et toute sagesse (l'esprit et le conseil) les abandonna, et, poussés par la frayeur et la crainte (l'inquiétude), ils cherchèrent leur salut dans la fuite ; de sorte que nul ne parlait à son compagnon, mais, baissant la tête et abandonnant tout, ils se hâtaient d'échapper aux Hébreux, qu'ils entendaient venir sur eux les armes à la main, et ils fuyaient par les chemins de la campagne et par les sentiers des collines. Les fils d'Israël, les voyant donc s'enfuir, les poursuivirent, et ils descendirent sonnant des trompettes et poussant de grands cris derrière eux. Et comme les Assyriens ne fuyaient pas en corps, mais qu'ils se précipitaient isolément, les Israélites, au contraire, les poursuivaient groupés tous ensemble, et ils tuaient tous ceux qu'ils rencontraient. En même temps (C'est pourquoi) Ozias envoya des messagers dans toutes les villes et dans toutes les provinces d'Israël. Aussitôt (C'est pourquoi aussi) chaque ville et chaque province, ayant armé l'élite des jeunes gens, les envoya après les Assyriens, et ils les poursuivirent l'épée à la main jusqu'à ce qu'ils arrivassent aux extrêmes frontières de leur pays. Cependant ceux qui étaient restés à Béthulie entrèrent dans le camp des Assyriens, d'où ils remportèrent tout le butin que les Assyriens avaient laissé dans leur fuite, et ils revinrent tout chargés. Mais ceux qui rentrèrent vainqueurs à Béthulie apportèrent avec eux tout ce qui avait été aux Assyriens. De sorte qu'il y avait une quantité innombrable de troupeaux, de bestiaux et de bagages, et que tous s'enrichirent de leurs dépouilles, depuis le plus petit jusqu'au plus grand. Or Joacim, le grand prêtre, vint de Jérusalem à Béthulie avec tous les anciens (ses prêtres), pour voir Judith. Et elle sortit au-devant de lui ; et ils la bénirent tous d'une seule voix, en disant : Vous êtes la gloire de Jérusalem ; vous êtes la joie d'Israël ; vous êtes l'honneur de notre peuple. Car vous avez agi avec un mâle courage ; et votre cœur s'est affermi, parce que vous avez aimé la chasteté, et qu'après avoir perdu votre mari, vous n'en avez pas connu d'autre. C'est pour cela que la main du Seigneur vous a fortifiée, et que vous serez bénie éternellement. Et tout le peuple dit : Ainsi soit-il, ainsi soit-il. Trente jours suffirent à peine au peuple d'Israël pour recueillir les dépouilles des Assyriens. Et tout ce qu'on reconnut avoir appartenu (en propre) à Holoferne, en or, en argent, en vêtements, en pierreries et en toute sorte de meubles, fut donné à Judith par le peuple. Et tous les hommes (peuples), les femmes, les jeunes filles et les jeunes gens (hommes), se réjouirent au son des guitares (harpes) et des autres instruments de musique. \cf2Alors Judith chanta ce cantique au Seigneur, et dit : Chantez le (Commencez à chanter au) Seigneur au son des tambours ; chantez le Seigneur au bruit des cymbales ; modulez-lui (entonnez-lui) un chant (psaume) nouveau ; glorifiez et invoquez son nom. Le Seigneur anéantit (rompt) les guerres ; le Seigneur est son nom. Il a mis son camp au milieu de son peuple, pour nous délivrer de la main de tous nos ennemis. Assur est venu des montagnes, du côté de l'aquilon, avec la multitude de son armée ; ses troupes sans nombre ont rempli les torrents, et leurs chevaux ont couvert les vallées. Il avait dit qu'il brûlerait mes terres, qu'il passerait mes jeunes gens (hommes) au fil de l'épée, qu'il donnerait en proie mes enfants et mes vierges en captivité. Mais le Seigneur tout-puissant l'a frappé ; il l'a livré entre les mains d'une femme, et il (elle) l'a transpercé. Car celui qui était puissant parmi eux n'a pas été renversé par les jeunes hommes ; il n'a pas été frappé par les fils de Titan, et d'immenses (des) géants ne se sont pas opposés à lui ; mais Judith, fille de Mérari, l'a renversé (détruit) par la beauté de son visage. (Car) Elle a quitté ses vêtements de veuve, et s'est parée de ses vêtements de joie, pour l'allégresse des fils (le triomphe des enfants) d'Israël. Elle a oint son visage de parfums (avec des essences), elle a ajusté ses cheveux sous un turban (avec un bandeau), elle s'est parée d'un vêtement neuf (une robe neuve) pour le séduire. Ses sandales ont ébloui (ravi) ses yeux, sa beauté a rendu son âme captive ; elle lui a coupé la tête avec le glaive (son propre sabre). Les Perses ont été épouvantés de sa vaillance (frissonnés de sa constance), et les Mèdes de sa hardiesse (son audace). Alors (tout) le camp des Assyriens a été rempli de hurlements, lorsque sont apparus les miens, affaiblis, mourant de soif. Les enfants (fils) des jeunes femmes les ont percés de coups, et les ont tués comme des enfants qui s'enfuient ; ils ont péri dans le combat devant la face du Seigneur mon Dieu. Chantons un hymne au Seigneur, chantons à notre Dieu un hymne nouveau. (Adonaï) Seigneur (tout-puissant), vous êtes grand et magnifique dans votre puissance, et nul ne peut vous surpasser (personne ne peut s'élever au-dessus de vous). Que toutes vos créatures vous obéissent ; car vous avez parlé, et elles ont été faites ; vous avez envoyé votre esprit, et elles ont été créées, et nul ne résiste à votre voix. Les montagnes seront ébranlées avec les eaux jusqu'aux fondements, les pierres se fondront comme la cire devant votre face. Mais ceux qui vous craignent seront grands devant vous en toutes choses. Malheur à la nation qui s'élève(ra) contre mon peuple ; car le Seigneur tout-puissant se vengera d'elle, il la visitera au jour du jugement. Il répandra dans leur chair le feu et les vers, afin qu'ils brûlent et qu'ils se sentent déchirer (ils le sentent) éternellement. Et (Or) il arriva ensuite qu'après cette victoire, tout le peuple vint à Jérusalem pour adorer le Seigneur ; et dès qu'ils furent purifiés, ils offrirent tous des holocaustes, et leurs vœux, et leurs promesses. Or Judith offrit toutes les armes d'Holoferne que le peuple lui avait données, et le rideau de son lit qu'elle avait elle-même enlevé, comme un don (anathème) d'oubli. Et tout le peuple se réjouit en présence des lieux (choses) saint(e)s, et la joie de cette victoire fut célébrée avec Judith pendant trois mois. Puis, après ces jours, chacun retourna dans sa maison ; et Judith devint célèbre dans Béthulie, et elle était la plus illustre dans toute la terre d'Israël. Car la chasteté était jointe à son courage (sa vertu), et depuis la mort de Manassé (Manassès ?), son mari, elle ne connut pas d'homme tout le reste de sa vie. Et les jours de fêtes, elle paraissait (en public) avec une grande gloire. Et elle demeura cent cinq ans dans la maison de son mari, et elle donna la liberté à sa servante, et elle mourut, et fut enterrée dans Béthulie auprès de son mari. Et tout le peuple la pleura pendant sept jours. Tant qu'elle vécut, et de nombreuses années après sa mort, il n'y eut personne qui troublât Israël. Or le jour de cette victoire a été mis par les Hébreux au nombre des saints jours ; et depuis ce temps-là jusqu'aujourd'hui, il est célébré par les Juifs.
\cf2Après qu'Alexandre (le Macédonien), fils de Philippe, le Macédonien, qui régna d'abord sur la Grèce, fut sorti du pays de Céthim, et eut battu Darius, roi des Perses et des Mèdes, il livra plusieurs batailles, il prit les forteresses de tous, tua les rois de la terre, passa jusqu'à l'extrémité de la terre, et s'empara des dépouilles d'une (de la) multitude de(s) nations, et la terre se tut en sa présence. Il assembla des forces et une armée très puissante ; et son cœur s'éleva et s'enfla. Il se rendit maître des territoires des peuples et des souverains, et ils devinrent ses tributaires. Après cela il s'alita, et il reconnut qu'il allait mourir. Et il appela (ses serviteurs,) les grands de sa cour, qui avaient été nourris avec lui dès leur jeunesse, et il leur partagea son royaume tandis qu'il vivait encore. Alexandre régna douze ans, et il mourut. Et ses serviteurs entrèrent en possession du royaume, chacun dans sa région ; ils prirent tous le diadème après sa mort, et leurs enfants après eux pendant de nombreuses années, et les maux se multiplièrent sur la terre. Et d'eux sortit une racine du péché (pécheresse), Antiochus l'Illustre, fils du roi Antiochus, qui avait été (en) otage à Rome ; et il régna la cent trente-septième année du règne des Grecs. En ces jours-là il sortit d'Israël des enfants d'iniquité, qui en séduisirent (conseillèrent) plusieurs (un grand nombre), en disant : Allons et faisons alliance avec les nations qui nous environnent ; car, depuis que nous nous sommes retirés d'elles, beaucoup de maux nous ont atteints. Et cette parole parut bonne à leurs yeux. Quelques-uns du peuple furent députés, et allèrent trouver le roi ; et il leur donna le pouvoir de vivre selon les lois des Gentils. Et ils bâtirent un gymnase à Jérusalem, à la manière des nations ; ils dissimulèrent leur circoncision, se séparèrent de l'alliance sainte, et se joignirent aux nations, et ils se vendirent pour faire le mal. Antiochus, s'étant affermi dans son royaume, (Et le royaume de Syrie fut préparé en présence d'Antiochus, et il) commença à vouloir régner dans le pays d'Egypte, pour être roi des deux royaumes. Et il entra en Egypte avec une puissante armée (multitude imposante), avec des char(iot)s, des éléphants, des cavaliers et un grand nombre de vaisseaux ; et il fit la guerre à Ptolémée, roi d'Egypte, et Ptolémée eut peur devant lui et s'enfuit ; et beaucoup des siens tombèrent frappés. Antiochus prit les villes fortes dans le pays d'Egypte, et s'empara des dépouilles du pays d'Egypte. Antiochus revint, après avoir frappé (ravagé) l'Egypte en la cent quarante-troisième année, et il monta contre Israël. Il monta à Jérusalem avec une puissante armée (multitude imposante). Il entra dans le lieu saint avec orgueil ; et il prit l'autel d'or, le chandelier lumineux (qui éclairait) avec tous ses vases, la table de proposition, les bassins (à libation), les coupes (tasses), les encensoirs (petits mortiers) d'or, le voile, les couronnes et l'ornement d'or qui était devant le temple, et il brisa tout. Il prit aussi l'argent, l'or et les vases précieux ; il prit aussi les trésors cachés qu'il trouva, et après avoir tout enlevé, il s'en alla dans son pays. Il fit un carnage d'hommes, et il parla avec un grand orgueil. Alors il y eut un grand deuil en Israël et dans toute sa contrée ; les princes et les anciens gémirent, les vierges et les jeunes hommes furent dans l'abattement, et la beauté des femmes disparut (fut changée). Tous les maris se livrèrent aux lamentations, et celles (toutes les femmes) qui étaient assises sur le lit nuptial pleuraient ; le pays trembla (s'émut) pour ses habitants, et toute la maison de Jacob fut revêtue de confusion. Et après deux ans révolus, le roi envoya dans les villes de Juda un surintendant (chef) des tributs, qui vint à Jérusalem avec une grande suite. Il leur adressa astucieusement des paroles de paix ; et ils le crurent. Puis il se jeta tout à coup sur la ville, et il la frappa d'une grande plaie, et il fit périr un peuple nombreux dans Israël. Il s'empara des dépouilles de la ville, et la brûla par le feu ; il en détruisit les maisons et les murs qui l'environnaient ; ils emmenèrent aussi les femmes captives, et ils se rendirent maîtres des enfants et des troupeaux. Et ils fortifièrent la ville de David avec une muraille grande et solide, et des tours solides, et ils en firent (elle devint pour eux) une forteresse ; ils y mirent une race de péché, des hommes méchants (iniques), et ils s'y établirent puissamment ; ils y apportèrent des armes et des vivres, et ils y rassemblèrent les dépouilles de Jérusalem, qu'ils y mirent en réserve ; et ils devinrent un grand piège. Et cela fut une embûche (un piège) pour le sanctuaire (lieu saint), et un mauvais démon (diable mauvais) pour Israël ; et ils répandirent le sang innocent autour du sanctuaire (lieu saint), et ils souillèrent le sanctuaire (lieu saint). Les habitants de Jérusalem s'enfuirent à cause d'eux ; elle devint la demeure des étrangers, et elle fut étrangère à sa propre race, et ses enfants l'abandonnèrent. Son sanctuaire (lieu saint) fut désolé comme une solitude ; ses jours de fête se changèrent en pleurs, ses sabbats en opprobre, et ses honneurs furent anéantis. Son ignominie se multiplia à l'égal de sa gloire, et son élévation se changea en deuil. Alors le roi Antiochus écrivit à tout son royaume, afin que tous ne fissent qu'un seul peuple, et que chacun abandonnât sa loi particulière. Toutes les nations consentirent à cet ordre du roi Antiochus, et beaucoup en Israël consentirent à cette servitude, sacrifièrent aux idoles, et violèrent (souillèrent) le sabbat. Et le roi envoya des lettres (livres, note), par des messagers, à Jérusalem et à toutes les villes de Juda, afin qu'on y suivît les lois des nations de la terre ; qu'on empêchât d'offrir dans le temple de Dieu des holocaustes, des sacrifices et des oblations expiatoires, et qu'on empêchât de célébrer le sabbat et les fêtes solennelles ; et il ordonna qu'on souillât les choses (lieux) saint(e)s et le saint peuple d'Israël ; et il ordonna qu'on bâtît des autels et des temples, et qu'on dressât des idoles, et qu'on sacrifiât la chair des pourceaux et des animaux impurs (d'autres animaux immondes), qu'on laissât les enfants mâles incirconcis, et qu'on souillât leurs âmes par toutes sortes d'impuretés (les viandes impures) et (les) d'abominations, de sorte qu'ils oubliassent la loi et qu'ils renversassent toutes les ordonnances de Dieu ; et si quelqu'un n'obéissait pas selon la parole du roi Antiochus, il devait mourir. Il écrivit à tout son royaume conformément à tous ces détails, et il établit des chefs sur le peuple, pour le contraindre d'agir ainsi. Et ils ordonnèrent aux villes de Juda de sacrifier. Et beaucoup d'entre le peuple se joignirent à ceux qui avaient abandonné la loi du Seigneur, et ils firent le mal dans le pays ; et ils dispersèrent (contraignirent) le peuple d'Israël (à s'enfuir) dans des lieux écartés, et en des endroits où des fugitifs pouvaient se cacher. Le quinzième jour du mois de Casleu, en la cent quarante-cinquième année, le roi Antiochus dressa l'abominable idole de la désolation sur l'autel de Dieu ; et on bâtit des autels dans toutes les villes de Juda, aux alentours ; et on brûlait de l'encens et on sacrifiait devant les portes des maisons et dans les rues ; et on brûla dans le feu les livres de la loi de Dieu, après les avoir déchirés ; et si l'on trouvait chez quelqu'un les livres de l'alliance du Seigneur, et si quelqu'un observait la loi du Seigneur, on l'égorgeait (le massacrait) selon l'édit du roi. C'est ainsi qu'ils traitaient, dans leur puissance, le peuple d'Israël, qui se trouvait chaque mois dans les villes. Et le vingt-cinquième jour du mois, ils sacrifiaient sur l'autel qui était vis-à-vis de l'autel du Seigneur. Les femmes qui avaient circoncis leurs fils étaient égorgées, selon l'ordre du roi Antiochus ; on pendait les enfants par le cou (au cou de leur mère) dans toutes leurs maisons, et on égorgeait ceux qui les avaient circoncis. Alors des hommes nombreux du peuple d'Israël résolurent en eux-mêmes de ne rien manger d'impur, et ils préférèrent mourir plutôt que de se souiller par des mets impurs ; et ils ne voulurent pas violer la loi sainte de Dieu, et ils furent égorgés (massacrés) ; et une très grande colère tomba sur le peuple. \cf2En ces jours-là Mathathias, fils de Jean, fils de Simon, prêtre d'entre les fils de Joarib, (sortit) de Jérusalem, (se leva) et habita (se retira) sur la montagne de Modin. Il avait cinq fils : Jean, surnommé Gaddis ; Simon, surnommé Thasi ; Judas, appelé Machabée ; Eléazar, surnommé Abaron, et Jonathan, surnommé Apphus. Ils virent les maux qui se faisaient parmi le peuple de Juda et dans Jérusalem ; et Mathathias dit : Malheur à moi ! Pourquoi suis-je né pour voir l'affliction (la destruction) de mon peuple et l'affliction (la destruction) de la ville sainte, et pour demeurer là tandis qu'elle est livrée aux mains de ses ennemis ? Les choses saintes sont entre les mains des étrangers ; son temple est comme un homme infâme. Les vases de sa gloire ont été emportés en captivité (comme des captifs, note) ; ses vieillards ont été égorgés (massacrés) dans les rues, et ses jeunes hommes sont tombés sous le glaive des ennemis. Quelle nation n'a point hérité de son royaume, et n'a pas obtenu de (pris) ses dépouilles ? Toute sa magnificence a été enlevée ; celle qui était libre est devenue esclave. Et voici que tout ce que nous avions de saint, de beau et d'éclatant a été désolé, et les nations l'ont profané. Pourquoi donc vivons-nous encore ? Alors Mathathias et ses fils déchirèrent leurs vêtements ; ils se couvrirent de cilices et furent dans un grand deuil. Ceux que le roi Antiochus avait envoyés vinrent là, pour contraindre ceux qui s'étaient réfugiés dans la ville de Modin de sacrifier, et de brûler de l'encens, et d'abandonner la loi de Dieu, et beaucoup du peuple d'Israël y consentirent et se joignirent à eux ; mais Mathathias et ses fils demeurèrent fermes. Et ceux qui avaient été envoyés par Antiochus, prenant la parole, dirent à Mathathias : Tu es le premier, le plus considéré (un homme très illustre) et le plus grand de cette ville, et entouré de tes fils et de tes frères. Viens donc le premier, et exécute l'ordre du roi, comme ont fait toutes les nations, et les hommes de Juda, et ceux qui sont demeurés dans Jérusalem ; et tu seras avec tes fils parmi les amis du roi, et comblé d'or et d'argent, et de présents nombreux. Mathathias répondit et dit à haute voix : Quand toutes les nations obéiraient au roi Antiochus, de sorte que chacun abandonnerait la loi de ses pères et se soumettrait à ses ordres, moi, et mes fils, et mes frères, nous obéirons à la loi de nos pères. Que Dieu nous soit propice ! Il ne nous est pas utile (bon) d'abandonner la loi et les ordres de Dieu. Nous n'écouterons pas les paroles du roi Antiochus, et nous ne sacrifierons pas, violant les commandements de notre loi pour aller dans une autre voie. Comme il cessait de parler, un (certain) Juif s'avança aux yeux de tous, pour sacrifier aux idoles sur l'autel, dans la ville de Modin, selon l'ordre du roi. Mathathias le vit et fut saisi de douleur ; ses entrailles en furent émues, et sa fureur s'enflamma selon l'esprit de la loi ; et s'élançant, il tua cet homme sur l'autel. Il tua aussi en même temps l'homme que le roi Antiochus avait envoyé et qu'il (qui) forçait (les Juifs) à sacrifier, et il détruisit l'autel. Et il fut transporté de zèle pour la loi, comme l'avait été Phinées envers Zamri, fils de Salomi. Alors Mathathias cria à haute voix dans la ville : Que quiconque est zélé pour la loi, et veut maintenir l'alliance, me suive. Et il s'enfuit avec ses fils dans les montagnes, et ils abandonnèrent tout ce qu'ils avaient dans la ville. Alors un grand nombre (de Juifs), qui cherchaient la loi et la justice, descendirent dans le désert, et ils y demeurèrent, eux, leurs fils, et leurs femmes, et leurs troupeaux, parce qu'ils étaient accablés de maux. Il fut annoncé aux hommes du roi, et à l'armée qui était à Jérusalem, la ville de David, que quelques hommes, qui avaient transgressé l'ordre du roi, s'étaient retirés dans les lieux cachés du désert, et que beaucoup les avaient suivis. Aussitôt ils marchèrent à (vers) eux, et se préparèrent à les attaquer le jour du sabbat. Et ils leur dirent : Résisterez-vous encore maintenant ? Sortez, et agissez selon la parole du roi Antiochus, et vous vivrez. Ils répondirent : Nous ne sortirons pas, et nous n'accomplirons pas l'ordre du roi, en violant (de manière à violer) le jour du sabbat. Ils (Et les ennemis) engagèrent donc contre eux le combat. Et ils (les Juifs) ne leur répondirent pas, et ne jetèrent pas une seule pierre contre eux, et ils ne fermèrent pas leurs retraites, disant : Mourons tous dans notre simplicité, et le ciel et la terre seront témoins que vous nous faites mourir injustement. Et ils (les ennemis) leur firent la guerre aux jours de sabbat ; et ils moururent, eux, leurs femmes, et leur enfants (fils), et leurs troupeaux, au nombre d'environ mille personnes (âmes d'hommes, note). Mathathias et ses amis l'apprirent, et ils furent dans un grand deuil à leur sujet. Et ils se dirent les uns aux autres : Si nous faisons tous comme ont fait nos frères, et si nous ne combattons pas contre les nations pour notre vie (nos âmes) et pour nos lois, ils nous extermineront bientôt du pays. Ils prirent donc ce jour-là cette résolution : Qui que ce soit qui vienne contre nous pour le combat le jour du sabbat, combattons contre lui ; et nous ne mourrons pas tous, comme nos frères sont morts dans leurs retraites (où ils s'étaient cachés). Alors se joignit à eux l'assemblée des Assidéens, qui étaient des plus vaillants d'Israël, tous (ceux qui étaient) attachés (volontairement) à la loi ; et tous ceux qui fuyaient devant les calamités s'unirent à eux, et leur furent un renfort (appui). Ils formèrent une armée, et ils frappèrent les pécheurs dans leur colère et les hommes iniques dans leur indignation, et ceux qui échappèrent s'enfuirent chez les nations, pour se sauver. Et Mathathias alla partout avec ses amis, et ils détruisirent les autels, et ils circoncirent les enfants incirconcis, autant qu'ils trouvèrent sur le territoire d'Israël ; et ils agirent avec vigueur (un grand courage). Ils poursuivirent les enfants d'orgueil, et l'entreprise réussit entre leurs mains. Ils délivrèrent (retirèrent, note) la loi des mains des nations et des mains des rois ; et ils ne donnèrent pas de puissance au pécheur. Or, le jour de la mort de Mathathias s'approcha, et il dit à ses fils : L'orgueil s'est maintenant affermi, et c'est le temps du châtiment et de la ruine, de la colère et de l'indignation. Maintenant donc, ô mes fils, soyez des zélateurs de la loi, et donnez vos vies (âmes) pour l'alliance de vos pères ; souvenez-vous des œuvres de vos pères, qu'ils ont accomplies dans leurs générations, et vous recevrez une grande gloire et un nom éternel. Abraham n'a-t-il pas été trouvé fidèle dans la tentation, et cela ne lui a-t-il pas été imputé à justice ? Joseph, au temps de son angoisse, a gardé le(s) commandement(s), et il est devenu le seigneur (maître) de l'Egypte. Phinées, notre père, et brûlant de zèle pour Dieu, a reçu l'alliance d'un sacerdoce éternel. Josué, en accomplissant la parole, est devenu chef en Israël. Caleb, en rendant témoignage dans l'assemblée, a reçu un héritage. David, par sa douceur, s'est acquis à jamais le trône royal (d'un royaume). Elie, en brûlant de zèle pour la loi, a été enlevé dans le ciel. Ananias, Azarias et Misaël, par leur foi, ont été délivrés des flammes. Daniel, par sa simplicité, a été délivré de la gueule des lions. Considérez ainsi, de génération en génération, que tous ceux qui espèrent en Dieu ne s'affaiblissent pas. Ne craignez point les paroles de l'homme pécheur, car sa gloire n'est qu'ordure (que boue) et pâture des vers (un ver) : aujourd'hui il est élevé (s'élève), et demain on ne le trouvera plus, parce qu'il sera retourné dans son limon (la poussière) et ses pensées auront péri (sa pensée s'est évanouie). Vous donc, mes fils, prenez courage (fortifiez-vous) et agissez virilement (courageusement) pour la loi, parce que c'est par elle que vous serez glorieux. Voici Simon, votre frère ; je sais qu'il est homme de conseil ; écoutez-le toujours, et il sera pour vous un père. Judas Machabée a été fort et vaillant dès sa jeunesse ; qu'il soit le chef de votre armée (prince de la milice), et qu'il conduise le peuple au combat. Vous joindrez à vous tous les observateurs de la loi, et vengez (entièrement) votre peuple (de ses ennemis). Rendez aux nations ce qu'elles méritent (rétribution aux nations, note), et soyez attentifs aux préceptes de la loi. Puis il les bénit, et fut réuni à ses pères. Il mourut la cent quarante-sixième année, et fut enseveli par ses fils dans le(s) sépulcre(s) de ses pères, à Modin ; et tout Israël le pleura et fit un grand deuil. \cf2Alors Judas son fils, surnommé Machabée, se leva à sa place ; et tous ses frères l'aidaient, avec tous ceux qui s'étaient joints à son père ; et ils combattaient avec joie les combats d'Israël. Il accrut (étendit au loin) la gloire de son peuple ; il se revêtit de la cuirasse comme un géant, il se ceignit de ses armes guerrières dans les combats, et il protégeait le camp avec son épée. Il devint semblable à un lion dans ses actes, et à un lionceau qui rugit à la chasse. Il poursuivit les méchants (iniques), les cherchant de tous côtés, et il fit brûler dans les flammes ceux qui troublaient son peuple. Ses ennemis se retirèrent par crainte de lui ; tous les ouvriers d'iniquité furent épouvantés (troublés), et sa main dirigea le salut. Il irritait des rois nombreux, et il réjouissait Jacob par ses œuvres (hauts faits) ; et sa mémoire est (sera) à jamais en bénédiction. Il parcourut les villes de Juda, et il en fit disparaître les impies, et il détourna la colère de dessus (loin d') Israël. Il devint célèbre jusqu'aux extrémités de la terre, et il rassembla ceux qui allaient périr. Alors Apollonius assembla les nations, et leva de Samarie une grande et puissante armée, pour combattre contre Israël. Judas l'apprit et marcha à sa rencontre, le défit et le tua ; et beaucoup des ennemis tombèrent frappés, et le reste s'enfuit. Judas s'empara de leurs dépouilles, et prit l'épée d'Apollonius, et il s'en servait tous les jours pour combattre. Séron, chef de l'armée de Syrie, apprit que Judas avait réuni auprès de lui une troupe de fidèles et une (grande) assemblée. Et il dit : Je me ferai un nom, et je serai glorifié dans le royaume, et je vaincrai Judas et ceux qui sont avec lui, qui méprisent la parole du roi. Il se prépara donc ; et avec lui monta l'armée des impies, puissants auxiliaires, pour se venger des enfants d'Israël. Ils s'avancèrent jusqu'à Béthoron, et Judas vint au-devant d'eux avec un petit nombre d'hommes. Mais dès que ceux-ci virent l'armée qui marchait contre eux, ils dirent à Judas : Comment pourrons-nous, si peu nombreux, combattre contre une multitude si grande et si forte, fatigués que nous sommes par le jeûne d'aujourd'hui ? Et Judas dit : Il est facile qu'une multitude soit enfermée entre les mains d'un petit nombre, et il n'y a pas de différence, devant le Dieu du ciel, de sauver par un grand et (ou) par un petit nombre ; car la victoire, à la guerre, n'est pas dans la grandeur des armées, mais c'est du ciel que vient la force. Eux, ils arrivent à nous avec une multitude insolente et avec orgueil, pour nous perdre, nous, et nos femmes, et nos enfants, et pour nous dépouiller ; mais nous, nous combattrons pour nos vies et pour nos lois, et le Seigneur les brisera lui-même devant nous ; vous donc, ne les craignez pas. Dès qu'il eut cessé de parler, il s'élança aussitôt sur eux ; et Séron fut écrasé (battu) devant lui avec toute son armée. Judas le poursuivit à la descente de Béthoron jusqu'à la plaine, et huit cents hommes d'entre eux furent tués ; mais le reste s'enfuit dans le pays des Philistins. Alors la terreur de Judas et de ses frères, et l'effroi fondirent sur toutes les nations d'alentour ; son nom parvint jusqu'au roi, et toutes les nations racontaient les combats de Judas. Lors donc que le roi Antiochus eut reçu ces nouvelles, il s'irrita dans son cœur ; et il envoya rassembler des troupes dans (l'armée de) tout son royaume, une armée très forte ; et il ouvrit son trésor, donna à l'armée la solde d'un an, et leur commanda d'être prêts à tout. Mais il vit que l'argent manquait dans ses trésors, et que les tributs de la contrée (de Judée) étaient faibles, à cause des troubles et des maux qu'il avait faits dans le pays, en lui ôtant les lois qu'il possédait depuis les anciens jours ; et il craignit de n'avoir pas de quoi fournir, comme autrefois, aux dépenses (de la guerre) et aux libéralités qu'il avait faites d'une main large, car il avait été généreux plus que (il avait surpassé en richesse) tous les rois qui l'avaient précédé. Il fut donc dans une grande consternation, et il résolut d'aller en Perse, pour recevoir les tributs des peuples et amasser beaucoup d'argent. Il laissa (donc) Lysias, homme noble de la race royale, pour pourvoir aux affaires du royaume, depuis le fleuve de l'Euphrate jusqu'au fleuve de l'Egypte ; et pour s'occuper de l'éducation de son fils Antiochus, jusqu'à ce qu'il revînt. Il lui livra la moitié de (son) l'armée et les éléphants, et il lui donna ses ordres pour tout ce qu'il voulait et au sujet des habitants de la Judée et de Jérusalem, lui commandant d'envoyer une armée contre eux, pour écraser et exterminer la puissance d'Israël et les restes de Jérusalem, et pour effacer de ce lieu leur souvenir ; d'établir des fils d'étrangers sur tout leur territoire pour l'habiter, et de distribuer au sort leurs terres. Le roi prit la partie de l'armée qui restait, partit d'Antioche, capitale de son royaume, en la cent quarante-septième année, passa le fleuve de l'Euphrate, et traversa les régions supérieures. Lysias choisit Ptolémée, fils de Doryminus, Nicanor et Gorgias, hommes puissants parmi les amis du roi ; et il envoya avec eux quarante mille hommes (de pied) et sept mille cavaliers, pour entrer dans le pays de Juda et le ruiner (entièrement), selon l'ordre du roi. Ils s'avancèrent donc avec toutes leurs troupes, et vinrent camper près d'Emmaüs, dans la région de la plaine. Les marchands des pays voisins apprirent leur arrivée, prirent une grande quantité d'or et d'argent, et des serviteurs, et vinrent au camp pour acheter les enfants d'Israël comme esclaves ; et les armées de Syrie et des pays étrangers se joignirent à eux. Judas et ses frères virent que les maux s'étaient multipliés, et que les armées s'approchaient de leurs frontières ; ils connurent aussi l'ordre que le roi avait donné de perdre le peuple et de l'exterminer ; et ils se dirent les uns aux autres : Relevons l'humiliation (l'état d'abaissement) de notre peuple, et combattons pour notre peuple et pour nos choses saintes. Ils s'assemblèrent donc pour se préparer à combattre, et pour prier et implorer (la) miséricorde et (la) pitié (du Seigneur). Jérusalem n'était pas habitée, mais elle était comme un désert ; aucun de ses enfants n'y entrait ou en sortait, le sanctuaire était foulé aux pieds, et les fils des étrangers habitaient dans la forteresse ; là était la demeure des nations ; la joie était bannie de Jacob, et on n'y entendait plus la flûte ni la harpe. Ils s'assemblèrent donc, et ils vinrent à Maspha, en face de Jérusalem, parce qu'il y avait eu autrefois à Maspha un lieu de prière dans Israël. Ils jeûnèrent ce jour-là, se revêtirent de cilices, se mirent de la cendre sur la tête et déchirèrent leurs vêtements ; puis ils ouvrirent (étendirent, note) les livres de la loi, où les Gentils cherchaient à trouver de la ressemblance avec leurs idoles ; ils apportèrent les ornements sacerdotaux, les prémices et les dîmes ; et ils firent venir les Nazaréens qui avaient accompli leurs jours ; et ils crièrent à haute voix vers le ciel, en disant : Que ferons-nous à ceux-ci, et où les conduirons-nous ? Votre sanctuaire a été (Vos choses saintes ont été) foulé(es) aux pieds et souillé(es) ; vos prêtres sont dans le (ont été voués au) deuil et (à) l'humiliation. Et voici que les nations se sont assemblées contre nous pour nous perdre ; vous savez ce qu'elles méditent contre nous. Comment pourrons-nous subsister devant elles, si vous-même, ô Dieu, ne nous assistez ? Et ils firent retentir les trompettes avec un grand bruit. Après cela Judas établit des chefs du peuple, des tribuns, des centurions et des officiers de cinquante hommes (des pentacontarques) et de dix (des décurions). Et il dit à ceux qui venaient de bâtir des maisons, d'épouser (et qui prenaient) des femmes et de planter (qui plantaient) des vignes, et à ceux qui étaient timides, de retourner chacun dans sa maison, selon la loi. Alors ils levèrent le camp et vinrent camper près d'Emmaüs, du côté du midi. Et Judas dit : Préparez-vous, et soyez des hommes courageux ; tenez-vous prêts pour demain matin, afin de combattre contre ces nations qui se sont assemblées contre nous pour nous perdre (entièrement), nous et nos choses saintes ; car il nous est meilleur de mourir dans le combat, que de voir les maux de notre peuple et des choses saintes. Cependant que ce qui est voulu (la volonté de Dieu) dans le ciel s'accomplisse. \cf2Alors Gorgias prit cinq mille hommes (de pied) et mille cavaliers d'élite, et leva le camp pendant la nuit pour s'approcher du camp des Juifs et les frapper à l'improviste ; et des hommes qui étaient de la citadelle leur servaient de guide. Judas l'apprit et il se leva, lui et les vaillants, pour frapper le gros de l'armée du roi, qui était à Emmaüs ; car cette armée était encore dispersée hors du camp. Gorgias vint donc dans le camp de Judas pendant la nuit et n'y trouva personne ; et il les cherchait dans les montagnes, en disant : Ils fuient devant nous. Lorsque le jour fut venu, Judas parut dans la plaine, avec trois mille hommes seulement, qui n'avaient ni boucliers ni épées ; et ils virent que l'armée des nations était forte, et que les soldats portaient des cuirasses, et qu'il y avait de la cavalerie autour d'eux, et qu'ils étaient exercés au combat. Et Judas dit aux hommes qui étaient avec lui : Ne craignez point leur multitude, et ne redoutez pas leur choc (attaque). Souvenez-vous de quelle manière nos pères furent sauvés dans la mer Rouge, lorsque (le) Pharaon les poursuivait avec une armée nombreuse. Crions maintenant vers le ciel, et le Seigneur aura pitié de nous ; il se souviendra de l'alliance faite avec nos pères, et il brisera aujourd'hui cette armée devant nos yeux ; et toutes les nations sauront qu'il y a un rédempteur et un libérateur d'Israël. Alors les étrangers levèrent les yeux, et les virent qui s'avançaient contre eux. Ils sortirent du camp pour le combat, et ceux qui étaient avec Judas sonnèrent de la trompette, et ils se rencontrèrent (les chargèrent) ; et les nations furent battues et s'enfuirent dans la plaine. (Mais) Les derniers tombèrent tous sous le glaive ; et les Juifs (Judas et les siens) les poursuivirent jusqu'à Gézéron, et jusqu'aux campagnes d'Idumée, d'Azot et de Jamnias ; et jusqu'à trois mille d'entre eux succombèrent. Judas revint avec son armée, qui le suivait, et il dit au peuple : Ne convoitez pas le butin, car un combat est imminent (une guerre est encore préparée contre nous), et Gorgias avec son armée est (sont) près de nous sur la montagne ; mais demeurez fermes maintenant contre nos ennemis, et triomphez d'eux, et ensuite vous prendrez leurs dépouilles en sûreté. Tandis que Judas parlait encore, voici, (il apparut) une troupe qui (une certaine partie de l'armée) regardait de la montagne. Et Gorgias vit que les siens avaient été mis en fuite et que le (son) camp brûlait ; car la fumée que l'on apercevait indiquait ce qui était arrivé. Ayant vu cela, ils eurent une grande peur (frayeur), apercevant en même temps Judas, et son armée dans la plaine, prête à combattre ; et ils s'enfuirent tous dans le pays des étrangers. Alors Judas vint pour enlever le butin du camp ; et ils emportèrent beaucoup d'or et d'argent, de l'hyacinthe, de la pourpre marine et de grandes richesses. Et en revenant ils chantaient des hymnes et bénissaient Dieu dans le ciel, parce (disant :) (qu')Il est bon et (que) sa miséricorde est éternelle. Et il y eut dans Israël une grande délivrance (victoire) en ce jour-là. Or, tous ceux des étrangers qui avaient échappé vinrent annoncer à Lysias (tout) ce qui était arrivé. L'ayant entendu, il fut consterné dans son cœur et découragé, parce que ce n'était pas ce qu'il avait voulu qui était arrivé à Israël, ni ce que le roi avait ordonné. L'année suivante Lysias réunit soixante mille hommes d'élite et cinq mille cavaliers, pour combattre (soumettre) les Juifs. Ils vinrent en Judée, et campèrent à Béthoron ; et Judas vint au-devant d'eux avec dix mille hommes. Ils virent que l'armée (des ennemis) était forte, et Judas pria et dit : Vous êtes béni, sauveur d'Israël, qui avez brisé la force d'un géant par la main de votre serviteur David, et qui avez livré le camp des étrangers entre les mains de Jonathas, fils de Saül, et de son écuyer. Enfermez cette armée entre les mains de votre peuple d'Israël, et qu'ils soient couverts de confusion avec leurs troupes et leur cavalerie. Frappez-les de crainte, et faites sécher l'audace de leur courage, afin qu'ils soient ébranlés par leur ruine. Renversez-les par l'épée de ceux qui vous aiment, et que tous ceux qui connaissent votre nom vous louent par des cantiques (hymnes). Alors ils engagèrent le combat, et cinq mille hommes de l'armée de Lysias tombèrent. Lysias, voyant la fuite des siens et le courage des Juifs, et ceux-ci prêts à vivre ou à mourir généreusement, s'en alla à Antioche, et choisit des soldats pour revenir en Judée avec des forces supérieures (plus nombreuses qu'auparavant). Alors Judas et ses frères dirent : Voici que nos ennemis sont écrasés (ont été défaits) ; allons maintenant purifier le temple et le renouveler. Toute l'armée s'assembla donc, et ils montèrent à la montagne de Sion. Ils virent le sanctuaire (les lieux saints) désert(s), l'autel profané, les portes brûlées, des arbrisseaux croissant dans les parvis, comme dans un bois et sur les montagnes, et les chambres détruites. Ils déchirèrent leurs vêtements, firent un grand deuil et se mirent de la cendre sur la tête ; puis ils se prosternèrent le visage contre terre, sonnèrent les trompettes du signal et poussèrent des cris jusqu'au ciel. Alors Judas commanda des hommes pour combattre ceux qui étaient dans la citadelle, jusqu'à ce qu'on eût purifié les lieux saints. Et il choisit des prêtres sans tache, pleins d'amour pour (ayant le zèle de) la loi de Dieu ; et ils purifièrent les lieux saints, et ils emportèrent les pierres profanes (de condamnation, note) dans un lieu impur. Et il pensa à ce qu'il ferait de l'autel des holocaustes, qui avait été profané. Et ils prirent le bon conseil de le détruire, de peur qu'il ne leur fût un opprobre, parce que les nations l'avaient souillé ; ils le démolirent donc, et ils en mirent les pierres sur la montagne du temple, dans un lieu convenable, jusqu'à ce qu'il vint un prophète qui donnât une décision à leur sujet. Puis ils prirent des pierres entières, conformément à la loi, et ils bâtirent un autel neuf (nouveau), semblable à celui qui existait auparavant. Ils rebâtirent aussi le sanctuaire et ce qui était au dedans du temple, et ils sanctifièrent le temple et le parvis. Ils firent de nouveaux vases sacrés, et ils apportèrent dans le temple le chandelier, l'autel des parfums et la table. Ils mirent de l'encens sur l'autel, allumèrent les lampes qui étaient sur le chandelier et qui éclairaient dans le temple. Ils placèrent les (des) pains sur la table, suspendirent les voiles, et achevèrent tous les travaux qu'ils avaient entrepris. Avant l'aurore ils se levèrent, le vingt-cinquième jour du neuvième mois, nommé mois de Casleu, la cent quarante-huitième année, et ils offrirent le sacrifice, selon la loi, sur le nouvel autel des holocaustes qu'ils avaient préparé. Au même temps et au même jour où il avait été souillé par les nations, il fut dédié de nouveau, au son des cantiques et des harpes, des psaltérions (lyres) et des cymbales. Tout le peuple se prosterna le visage contre terre ; ils adorèrent et bénirent dans le ciel celui qui les avait fait réussir. Ils firent la dédicace de l'autel pendant huit jours, et ils offrirent des holocaustes avec joie, et un sacrifice d'action(s) de grâce(s) et de louange(s). Ils ornèrent le devant du temple avec des couronnes d'or et des écussons (de petits boucliers), ils renouvelèrent les entrées du temple et les chambres, (et) ils y mirent des portes. Il y eut une très grande joie parmi le peuple, et l'opprobre des nations fut éloigné (banni). Alors Judas, avec ses frères et toute l'assemblée d'Israël, ordonna que le jour de la dédicace de l'autel serait célébré en son temps, d'année en année, pendant huit jours, à partir du vingt-cinquième jour du mois de Casleu, avec joie et allégresse. En ce même temps ils fortifièrent la montagne de Sion et bâtirent tout autour de hautes murailles et de fortes tours, de peur que les nations ne vinssent et ne la profanassent, comme elles avaient fait auparavant. Il y plaça un détachement pour la garder, et il la fortifia pour protéger Bethsura, afin que le peuple eût une forteresse en face de l'Idumée. \cf2Lorsque les nations d'alentour eurent appris que l'autel et le sanctuaire avaient été rebâtis comme auparavant, il arriva qu'elles furent très irritées ; et elles résolurent d'exterminer ceux de la race de Jacob qui étaient parmi eux, et commencèrent à tuer quelques-uns du peuple et à poursuivre les autres. Et Judas faisait la guerre aux fils d'Esaü dans l'Idumée et à ceux qui étaient dans (l')Acrabathane, parce qu'ils tenaient les Israélites comme investis, et il les frappa d'une grande plaie. Il se souvint aussi de la malice des enfants de Béan, qui étaient un piège et un scandale pour le peuple, lui dressant des embûches dans le chemin. Il les bloqua dans des tours, et il les y investit ; et il les anathématisa, et brûla leurs tours avec tous ceux qui étaient dedans. Il passa de là chez les fils d'Ammon, et il y trouva une forte troupe, et un peuple nombreux, et Timothée, leur chef ; il leur livra beaucoup de combats, et il les défit et les tailla en pièces. Et il prit aussi la ville de Gazer et ses filles ; et il revint en Judée. Les nations qui étaient en Galaad s'assemblèrent contre les Israélites qui étaient sur leur territoire, pour les exterminer ; mais ils s'enfuirent dans la forteresse de Dathéman, et ils envoyèrent des lettres à Judas et à ses frères, leur disant : Les nations se sont assemblées contre nous de tous côtés, pour nous exterminer ; elles se préparent à venir pour s'emparer de la forteresse où nous nous sommes réfugiés, et Timothée est le chef de leur armée. Viens donc maintenant, et délivre-nous de leurs mains, car une multitude des nôtres est (déjà) tombée. Tous nos frères qui étaient dans la région de Tubin ont été tués ; ils ont emmené en captivité leurs femmes, leurs enfants et leurs dépouilles, et ils ont tué là près de mille hommes. On lisait encore leurs lettres, et voici que d'autres messagers vinrent de Galilée, ayant leurs tuniques déchirées, et portant des nouvelles semblables ; ils disaient que ceux de Ptolémaïs, de Tyr et de Sidon, s'étaient assemblés contre eux ; et toute la Galilée est remplie d'étrangers pour nous perdre (entièrement). Lorsque Judas et le peuple eurent entendu ces discours, une grande assemblée se réunit, afin de délibérer sur ce qu'ils feraient pour leurs frères, qui étaient dans la tribulation et qui étaient (vivement) attaqués par ces hommes (leurs ennemis). Alors Judas dit à Simon, son frère : Choisis-toi des hommes, et va, et délivre tes frères en Galilée ; moi et mon frère Jonathas, nous irons dans le pays de Galaad. Il laissa Joseph, fils de Zacharie, et Azarias, chefs du peuple, avec le reste de l'armée dans la Judée, pour la garder et il leur donna cet ordre : Gouvernez ce peuple, et n'engagez pas le combat contre les nations, jusqu'à ce que nous soyons revenus. On donna à Simon trois mille hommes pour aller en Galilée, et à Judas huit mille pour aller en Galaad. Simon alla donc dans la Galilée, et livra de nombreux combats aux nations, qui furent écrasées (défaites) devant lui, et il les poursuivit jusqu'à la porte de Ptolémaïs ; et près de trois mille d'entre les nations tombèrent, et il s'empara de leurs dépouilles. Puis il prit avec lui ceux (les Juifs) qui étaient en Galilée et dans Arbates, avec leurs femmes et leurs enfants, et tout ce qui leur appartenait, et il les amena en Judée avec une grande joie. Cependant Judas Machabée et Jonathas, son frère, franchirent le Jourdain, et marchèrent durant trois jours dans le désert. Et les Nabuthéens vinrent à leur rencontre, et les reçurent dans un esprit de paix. Ils leur racontèrent tout ce qui était arrivé à leurs frères dans le pays de Galaad, et comment beaucoup d'entre eux avaient été enfermés dans Barasa, dans Bosor, dans Alimes, dans Casphor, Mageth et Carnaïm, qui étaient toutes des villes fortes (fortifiées) et grandes. (Ils ajoutèrent :) On les tenait (tient) aussi renfermés dans les autres villes de Galaad, et on avait (leurs ennemis ont) résolu de faire marcher le lendemain leur armée contre ces villes, de les prendre et de les perdre (tous) en un même jour. Alors Judas prit aussitôt avec son armée le chemin qui mène au désert de Bosor, et il s'empara de la ville : il tua tous les mâles par le tranchant de l'épée, enleva tout leur butin, et brûla la ville. Ils sortirent de là pendant la nuit, et allèrent jusqu'à la forteresse. Au point du jour, comme ils levaient les yeux, voici qu'ils virent une troupe innombrable d'hommes qui portaient des échelles et des machines, pour s'emparer de la forteresse et prendre les Juifs (se rendre maître de ses défenseurs). Judas vit donc que l'attaque avait commencé, et (que) le cri de guerre montait jusqu'au ciel comme le son de (et ils firent retentir) la(es) trompette(s), et un grand cri s'élevait de la ville. Et il dit à son armée : Combattez aujourd'hui pour vos frères. Et il marcha en trois corps derrière les ennemis ; et ils firent retentir les trompettes, et poussèrent des cris dans leur prière. Le camp de Timothée reconnut que c'était Machabée, et ils s'enfuirent devant lui ; les Juifs les frappèrent d'une grande plaie, et près de huit mille hommes d'entre eux tombèrent ce jour-là. Judas alla ensuite à Maspha ; il l'attaqua et la prit ; il en tua tous les mâles, s'empara de ses dépouilles et la brûla. De là il s'avança, et prit Casbon, Mageth, Bosor et les autres villes de Galaad. Après cela, Timothée assembla une autre armée et campa en face de Raphon, au-delà du torrent. Juda envoya reconnaître cette armée, et on lui fit un rapport, en disant : Toutes les nations qui nous environnent se sont réunies auprès de lui, formant une armée tout à fait (très) nombreuse ; ils ont aussi fait venir les Arabes à leur secours, et ils sont campés au-delà du torrent, prêts à venir (vous) t'attaquer. Judas marcha alors à leur rencontre. Et Timothée dit aux chefs de son armée : Lorsque Judas se sera approché du torrent avec son armée, s'il passe vers nous le premier, nous ne pourrons pas lui résister, car il aura tout l'avantage sur nous ; mais s'il craint de passer, et s'il campe au-delà du fleuve, passons à eux, et nous aurons l'avantage sur lui. Lorsque Judas se fut approché du torrent d'eau, il plaça les scribes du peuple près du torrent, et il leur donna cet ordre : Ne laissez aucun homme en arrière ; mais que tous viennent au combat. Puis il passa l'eau le premier, et tout le peuple après lui. Et toutes les nations furent battues en leur présence, et elles jetèrent leurs armes et s'enfuirent dans le temple qui était à Carnaïm. Il prit la ville et brûla le temple, avec tous ceux qui étaient dedans ; et Carnaïm fut écrasée et elle ne put tenir devant Judas. Alors Judas rassembla tous les Israélites qui étaient dans le pays de Galaad, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, avec leurs femmes, et leurs enfants, et une très grande armée, pour les emmener dans le pays de Juda. Ils vinrent jusqu'à Ephron ; or cette ville était grande, située à l'entrée du pays, et très fort(ifié)e ; et on ne pouvait se détourner d'elle ni à droite ni à gauche, mais le chemin passait au milieu d'elle. Ceux qui étaient dans la ville s'enfermèrent et obstruèrent les portes avec des pierres. Judas leur envoya porter des paroles de paix, en ces termes : Trouvez bon que nous passions par votre pays pour aller dans le nôtre, et personne ne vous nuira ; nous ne passerons qu'à pied (ferons que passer). Mais ils ne voulurent pas leur ouvrir. Alors Judas fit publier dans le camp que chacun attaquât la ville dans l'endroit où il était. Les hommes vaillants s'avancèrent donc (attaquèrent) ; et il donna l'assaut à cette ville pendant tout le jour et toute la nuit, et la ville fut livrée entre ses mains. Ils firent périr tous les mâles par le tranchant de l'épée ; il la détruisit jusqu'aux fondements, en prit le butin, et traversa toute la ville sur les cadavres. Ils franchirent ensuite le Jourdain dans la grande plaine qui est en face de Bethsan. Et Judas était à l'arrière-garde, la ralliant, et il encourageait le peuple tout le long du chemin, jusqu'à ce qu'ils furent arrivés au pays de Juda. Ils montèrent sur la montagne de Sion avec joie et allégresse, et ils offrirent des holocaustes, parce qu'aucun d'eux n'avait péri, jusqu'à ce qu'ils furent (fussent) revenus en paix. Pendant le(s) jour(s) où Judas, avec Jonathas, était au pays de Galaad, et Simon, son frère, dans la Galilée, devant Ptolémaïs, Joseph, fils de Zacharie, et Azarias, chef du détachement (prince de l'armée), apprirent leurs succès et les combats qu'ils avaient livrés ; et ils dirent : Faisons-nous aussi un nom, et allons combattre contre les nations qui nous environnent. Il donna donc des ordres à ceux qui composaient son armée, et ils marchèrent sur Jamnia. Gorgias sortit de la ville avec ses hommes, et alla au-devant d'eux pour les combattre. Et Joseph et Azarias furent mis en fuite jusqu'à la frontière de la Judée ; et près de deux mille hommes du peuple d'Israël tombèrent ce jour-là, et la déroute fut grande parmi le peuple, parce qu'ils n'avaient pas écouté Judas et ses frères, s'imaginant qu'ils agiraient vaillamment (signaleraient leur courage). Mais ils n'étaient pas de la race de ces hommes par qui le salut a été opéré en Israël. Or les hommes de Judas furent en (très) grand honneur devant tout Israël, et devant toutes les nations où l'on entendit leur nom. Et on se réunissait auprès d'eux avec des acclamations de joie. Judas sortit ensuite avec ses frères, et ils attaquèrent les enfants d'Esaü dans le pays qui est au midi ; il prit Chébron et ses filles, et brûla tout autour par le feu ses murs et ses tours. Puis il décampa pour aller au pays des étrangers, et il parcourait la Samarie. En ce jour-là des prêtres périrent à la guerre, en voulant signaler leur courage et en allant au combat sans avoir reçu d'ordre (réflexion). Judas se détourna ensuite sur (pour aller vers) Azot, au pays des étrangers ; il renversa leurs autels et brûla par le feu les statues de leurs dieux (taillées au ciseau) ; il prit le butin des villes, et revint dans le pays de Juda. \cf2Cependant le roi Antiochus parcourait les hautes provinces, et il apprit que la ville d'Elymaïs, en Perse, était très célèbre, riche en argent et en or, et qu'elle avait un temple très riche, où étaient les voiles d'or, les cuirasses et les boucliers qu'y avait laissés Alexandre, fils de Philippe, roi de Macédoine, qui régna le premier en Grèce. Il vint, et il cherchait à prendre la ville et à la piller ; mais il ne le put, car son dessein fut connu de ceux qui étaient dans la ville, et ils se levèrent pour le combat ; il s'enfuit de là, et se retira avec une grande tristesse, et revint en Babylonie. Et on vint lui annoncer en Perse que son armée qui était dans le pays de Juda avait été mise en fuite ; que Lysias avait marché à la tête d'une forte armée, et avait été mis en fuite par les Juifs ; et que ceux-ci avaient acquis de la force par les armes et les troupes, et les dépouilles nombreuses qu'ils avaient prises dans le (de son) camp ; qu'ils avaient renversé l'abomination qu'il avait dressée sur l'autel qui était à Jérusalem, et qu'ils avaient environné le sanctuaire (lieu saint) de hautes murailles, comme auparavant, ainsi que Bethsura, sa (leur) ville. Il arriva, lorsque le roi eut appris ces nouvelles, qu'il en fut saisi d'étonnement (épouvanté) et très troublé ; il se mit au lit et tomba dans la langueur par suite de la tristesse, parce que les choses n'avaient pas eu lieu comme il l'avait pensé. Il demeura là pendant des jours nombreux, parce qu'une grande tristesse se renouvelait en lui, et il crut qu'il allait mourir. Il appela tous ses amis, et leur dit : Le sommeil s'est éloigné de mes yeux, je suis abattu, et mon cœur a défailli de chagrin ; et j'ai dit en mon cœur : Dans quelle affliction suis-je tombé, et dans quels flots de tristesse suis-je maintenant, moi qui étais heureux et aimé dans ma puissance ! Maintenant je me souviens des maux que j'ai faits à Jérusalem, dont j'ai emporté toutes les dépouilles d'or et d'argent qui y étaient, et j'ai envoyé sans motif enlever (détruire) les habitants de la Judée. Je reconnais donc que c'est pour cela que ces maux m'ont atteint ; et voici que je meurs d'une (grande) tristesse (et) dans une terre étrangère. Alors il appela Philippe, l'un de ses amis, et il l'établit sur tout son royaume ; et il lui donna son diadème, et son manteau, et son anneau, afin qu'il amenât son fils Antiochus, qu'il prît soin de son éducation et le fît régner. Et le roi Antiochus mourut là, en l'année cent quarante-neuf. Lysias apprit que le roi était mort, et il établit roi en sa place Antiochus, son fils, qu'il avait nourri tout jeune, et il lui donna le nom d'Eupator. Or ceux qui étaient dans la citadelle avaient enfermé Israël tout autour du sanctuaire (des saints lieux), et ils cherchaient sans cesse à leur faire du mal et à fortifier les nations. Judas résolut de les perdre (entièrement), et il convoqua tout le peuple pour les assiéger. Ils se réunirent tous ensemble, et ils les assiégèrent en la cent cinquantième année, et ils firent des balistes et des (d'autres) machines. Alors quelques uns des assiégés sortirent, et quelques impies d'Israël se joignirent à eux ; et ils allèrent auprès du roi, et dirent : Jusques à quand diffères-tu (différerez-vous) à nous faire justice et à venger nos frères ? Nous nous sommes engagés à servir ton (votre) père, à marcher selon ses ordres et à obéir à ses édits ; et les fils de notre peuple, à cause de cela, nous ont pris en aversion, et ceux d'entre nous qu'ils ont trouvés ont été mis à mort, et nos héritages ont été pillés. Et ce n'est pas seulement sur nous qu'ils ont étendu la main, mais encore sur toutes nos frontières ; et voici qu'aujourd'hui ils se sont approchés de la citadelle de Jérusalem pour s'en emparer, et ils ont fortifié le fort de Bethsura ; et si tu (vous) ne les préviens (prévenez) très promptement, ils feront pire que cela, et tu (vous) ne pourras (pourrez) plus les assujettir. Le roi s'irrita lorsqu'il eut entendu cela ; et il convoqua tous ses amis, et les chefs de son armée, et ceux qui commandaient les cavaliers ; des troupes de mercenaires vinrent aussi vers lui des royaumes étrangers et des îles maritimes. Son armée était composée de cent mille hommes de pied, de vingt mille cavaliers et de trente-deux éléphants dressés au combat. Ils vinrent par l'Idumée, et assiégèrent Bethsura ; ils combattirent pendant des jours nombreux, et firent des machines ; mais les Juifs sortirent, et les brûlèrent, et combattirent virilement (avec un grand courage). Alors Judas s'éloigna de la citadelle, et marcha avec son armée vers Bethzachara, vis-à-vis du camp du roi. Et le roi se leva avant le jour, et lança impétueusement ses troupes sur le chemin de Bethzachara ; les armées se préparèrent au combat et sonnèrent des trompettes. Ils montrèrent aux éléphants du jus (sang, note) de raisin et des mûres, afin de les animer au combat ; ils partagèrent les bêtes par légions, et mille hommes, munis de cottes de mailles et de casques d'airain, accompagnèrent chaque éléphant, et cinq cents chevaux (cavaliers) d'élite furent répartis auprès de chaque bête. Ceux-ci précédaient la bête partout où elle était ; ils allaient partout où elle allait, et ils ne s'éloignaient pas d'elle. Il y avait aussi sur chaque bête de fortes tours de bois protectrices, et sur celles-ci étaient des machines, et sur chacune trente-deux hommes vaillants, qui combattaient d'en haut, et un Indien qui conduisait la bête. Il rangea le reste de la cavalerie de çà et de là, en deux divisions, pour exciter l'armée par le son des trompettes, et pour animer son infanterie serrée en bataillons. Lorsque le soleil brilla sur les boucliers d'or et d'airain, les montagnes en resplendirent, et elles resplendirent comme des lampes ardentes. Une partie de l'armée du roi s'avança sur les hautes montagnes, et l'autre dans la plaine (les lieux bas) ; et ils marchaient avec précaution et avec ordre. Et tous les habitants du pays étaient épouvantés (émus) par les cris de cette multitude, et par la marche de la foule, et par le fracas des armes ; car l'armée était (très) grande et (très) forte. Et Judas s'approcha avec son armée pour le combat, et six cents hommes de l'armée du roi tombèrent. Alors Eléazar, fils de Saura, vit une des bêtes cuirassée d'une armure royale ; elle était plus grande que les autres bêtes, et il lui sembla que le roi était dessus ; et il se sacrifia (dévoua) pour délivrer son peuple et pour s'acquérir un nom immortel. Il courut hardiment à elle au milieu de la légion, tuant à droite et à gauche, et de tous côtés ils (les ennemis) tombaient devant lui. Et il alla sous les pieds de l'éléphant, se mit sous lui, et le tua ; l'éléphant tomba par terre sur lui, et Eléazar mourut là. Mais les Juifs, voyant la force du roi et l'impétuosité de son armée, se retirèrent (en s'éloignant d'eux). Or l'armée du roi monta contre eux vers Jérusalem, et l'armée du roi pénétra (s'avança) en Judée et près de la montagne de Sion. Il (Et le roi) fit la paix avec ceux qui étaient dans Bethsura ; et ils sortirent de la ville, parce que ceux qui y étaient enfermés n'avaient plus de vivres, car c'était le(s) sabbat(s) de la terre. Ainsi le roi prit Bethsura, et il y établit une garnison pour la garder. Il campa ensuite auprès du lieu saint, pendant des jours nombreux ; et il dressa des balistes et des machines (béliers), et des (falariques et des) instruments pour lancer (du feu,) des pierres et des dards, et des arbalètes (scorpions) pour lancer des flèches, et des frondes. Les Juifs (assiégés) firent aussi des machines contre leurs machines, et ils combattirent pendant des jours nombreux. Mais il n'y avait pas de vivres dans la ville, parce que c'était la septième année, et que ceux d'entre les nations qui étaient demeurés dans la Judée avaient consumé les restes de ce qu'on avait mis en réserve. Il ne demeura donc que peu d'hommes dans (pour défendre) les lieux saints, parce que la famine les avait atteints, et ils se dispersèrent chacun dans son pays. Cependant Lysias apprit que Philippe, qui avait été choisi par le roi Antiochus, lorsqu'il vivait encore, pour élever Antiochus son fils et pour le faire régner était revenu de Perse et de Médie, avec l'armée qui l'y avait accompagné, et qu'il cherchait à prendre le gouvernement des affaires du royaume. Il se hâta donc d'aller dire au roi et aux chefs de l'armée : Nous nous consumons tous les jours ; nous avons (très) peu de vivres, la place que nous assiégeons est bien fortifiée, et il nous incombe de mettre ordre au royaume. Donnons donc maintenant la main (droite) à ces hommes, et faisons la paix avec eux et avec toute leur nation ; et permettons-leur de vivre selon leurs lois comme auparavant : car c'est à cause de leurs lois, que nous avons méprisées, qu'ils se sont irrités et qu'ils ont fait tout cela. Cette proposition plut au roi et aux chefs (princes de l'armée) ; et il envoya vers eux traiter de la paix, et ils (les Juifs) l'acceptèrent ; et le roi et les chefs (princes de l'armée) la jurèrent, et ils se retirèrent (les Juifs sortirent) de la forteresse. Alors le roi entra sur la montagne de Sion, et vit les fortifications de ce lieu ; et il viola aussitôt le serment qu'il avait fait, et (car) il ordonna de détruire le mur tout autour. Il partit (ensuite) en grande hâte, et retourna à Antioche ; et il trouva que Philippe s'était rendu maître de la ville ; et il combattit contre lui, et reprit la ville. \cf2En la cent cinquante-unième année, Démétrius, fils de Séleucus, sortit de la ville de Rome, monta avec un petit nombre d'hommes dans une ville maritime, et y régna. Et il arriva, lorsqu'il fut entré dans la maison du royaume de ses pères, que l'armée se saisit d'Antiochus et de Lysias, pour les lui conduire (amener à Démétrius). Lorsque la chose fut connue de lui, il dit : Ne me faites pas voir leur visage. L'armée les tua, et Démétrius s'assit sur le trône de son royaume. Alors des hommes iniques et impies d'Israël vinrent le trouver, avec Alcime, leur chef, qui voulait être grand-prêtre ; et ils accusèrent le peuple auprès du roi, en disant : Judas et ses frères ont fait périr tous tes (vos) amis, et il nous a chassés de notre pays. Envoie(yez) donc maintenant un homme en qui tu aies (vous avez) confiance, afin qu'il aille et qu'il voie toute la ruine qu'il (que Judas) a amenée sur nous et sur les provinces du roi, et qu'il punisse tous ses amis et leurs auxiliaires (ses partisans). Et le roi choisit parmi ses amis Bacchidès, qui commandait au-delà du (grand) fleuve(, grand) dans le royaume, et fidèle au roi. (Et) Il l'envoya pour voir la ruine qu'avait opérée Judas ; puis il établit grand-prêtre (dans le sacerdoce) l'impie Alcime, et lui ordonna de tirer vengeance des enfants d'Israël. Ils se levèrent, et vinrent avec une grande armée dans le pays de Juda, et ils envoyèrent des messagers vers Judas et vers ses frères, avec des paroles de paix, pour les tromper. Mais ils ne firent pas attention à leurs discours, voyant qu'ils étaient venus avec une grande armée. Cependant un groupe de scribes se réunit auprès d'Alcime et de Bacchidès, pour chercher ce qui était (demander des choses) juste(s). Au premier rang se trouvaient les Assidéens, qui faisaient partie des enfants d'Israël ; et ils leur demandaient la paix. Car ils disaient : C'est un prêtre de la race d'Aaron qui est venu (à nous) ; il ne nous trompera pas. Il (Et Alcime) leur proféra des paroles de paix, et leur dit avec serment : Nous ne vous ferons pas de mal, non plus qu'à vos amis. (Et) Ils le crurent ; mais il fit saisir soixante d'entre eux, et il les fit mourir en un même jour, selon la parole qui est écrite : Les chairs de vos saints et leur sang, ils les ont répandus autour de Jérusalem, et il n'y avait personne pour les ensevelir. La crainte et la frayeur (l'épouvante) s'emparèrent de tout le peuple, et ils disaient : Il n'y a ni vérité ni justice parmi eux ; car ils ont violé la parole donnée et le serment qu'ils avaient fait. Bacchidès partit alors de Jérusalem, et alla camper près de Bethzécha ; et il envoya saisir un grand nombre de ceux qui avaient quitté son parti, et égorgea quelques-uns du peuple, puis il les jeta dans un grand puits. Il confia le pays à Alcime, et il lui laissa des troupes pour le soutenir ; puis Bacchidès revint auprès du roi. Cependant Alcime agissait beaucoup en faveur de son pontificat suprême ; et tous ceux qui troublaient leur (son) peuple s'assemblèrent auprès de lui, se rendirent maîtres du pays de Juda, et causèrent de grands maux dans Israël. Judas vit tous les maux qu'Alcime et ceux qui étaient avec lui avaient faits aux enfants d'Israël, (étaient ?) beaucoup plus (grands) que (ceux que) les nations (leur avaient faits) ; et il parcourut tout le territoire de la Judée, et tira vengeance des déserteurs ; et ils cessèrent dès lors de faire des incursions dans le pays. Mais Alcime vit que Judas et ceux qui étaient avec lui étaient les plus forts, et reconnut qu'il ne pouvait leur résister, et il retourna auprès du roi et les accusa de crimes nombreux. Alors le roi envoya Nicanor, l'un de ses princes les plus nobles (illustres), qui était très hostile à Israël, et lui commanda de perdre ce peuple. Nicanor vint donc à Jérusalem avec une grande armée, et il députa vers Judas et ses frères, avec des paroles de paix pour les tromper, disant : Qu'il n'y ait pas de combat entre vous et moi. Je viendrai avec un petit nombre d'hommes, pour voir vos visages en paix. Il vint auprès de Judas, et ils se saluèrent l'un l'autre pacifiquement ; mais (et) les ennemis étaient prêts à se saisir de Judas. (Mais) Judas apprit qu'il était venu à lui pour le surprendre ; et ayant eu peur de lui, il ne voulut pas le voir davantage. Nicanor sut que son dessein avait été découvert, et il marcha au combat contre Judas, près de Capharsalama. Et près de cinq mille hommes de l'armée de Nicanor tombèrent, et le reste s'enfuit dans la cité de David. Après cela Nicanor monta sur la montagne de Sion, et quelques-uns des prêtres sortirent pour le saluer avec un esprit de paix, et pour lui montrer les holocaustes qui étaient offerts pour le roi. Mais il les méprisa, en les raillant ; il profana le temple (il les traita comme des hommes profanes), et parla avec orgueil ; et il jura avec colère, en disant : Si Judas n'est pas livré entre mes mains avec son armée, aussitôt que je serai revenu victorieux, je brûlerai cette maison. Et il s'en alla plein de colère. Alors les prêtres entrèrent, et se tinrent en face de l'autel et du temple, et ils dirent en pleurant : Seigneur, (c'est) vous (qui) avez choisi cette maison afin que votre nom y fût invoqué, et qu'elle fût une maison de prière et de supplication pour votre peuple. Tirez vengeance de cet homme et de son armée, et qu'ils tombent sous le glaive. Souvenez-vous de leurs blasphèmes, et ne leur permettez pas de subsister (longtemps). Nicanor sortit de Jérusalem et vint camper près de Béthoron, et l'armée de Syrie vint à sa rencontre. Judas campa à Adarsa avec trois mille hommes ; et Judas pria, en disant : Ceux qui avaient été envoyés par le roi Sennachérib vous blasphémèrent, Seigneur, et un ange vint et leur tua cent quatre-vingt-cinq mille hommes. Ecrasez de même aujourd'hui cette armée en notre présence, afin que les autres sachent que Nicanor a mal parlé de votre sanctuaire (vos lieux saints) ; et jugez-le selon sa malice. Les armées engagèrent le combat le treizième jour du mois d'Adar ; et les troupes de Nicanor furent défaites, et il tomba lui-même le premier dans le combat. Lorsque son armée vit que Nicanor était tombé, ils jetèrent leurs armes et s'enfuirent ; et les Juifs les poursuivirent durant une journée de chemin, depuis Adazer jusqu'à l'entrée de Gazara ; et ils sonnèrent des trompettes derrière eux pour donner des signaux (comme marque de leur victoire). Et des hommes sortirent de tous les villages de Judée qui étaient aux environs, et les chargèrent avec vigueur ; et ils se tournèrent de nouveau contre eux, et tous tombèrent sous le glaive, et il n'en échappa pas un seul d'entre eux. Ils prirent leurs dépouilles comme butin, et ils coupèrent la tête de Nicanor, et sa main droite, qu'il avait étendue insolemment (contre le temple) ; ils les apportèrent, et les suspendirent en face (à la vue) de Jérusalem. Le peuple se réjouit beaucoup, et ils passèrent ce jour dans une grande joie. On (Et il) ordonna que ce jour serait célébré tous les ans, le treizième jour du mois d'Adar. Et le pays de Juda demeura en repos pendant un petit nombre de jours. \cf2Judas apprit alors le nom des Romains, et il sut qu'ils étaient puissants en forces (très puissants, note), qu'ils acquiesçaient à tout ce qu'on leur demandait, qu'ils avaient fait amitié avec tous ceux qui s'étaient approchés d'eux, et qu'ils étaient puissants en forces (très puissants). On (Les Juifs) appri(ren)t aussi leurs combats et les grandes actions qu'ils avaient accomplies dans la Galatie, et comment ils s'en étaient rendus maîtres et l'avaient rendue tributaire ; et tout ce qu'ils avaient fait dans le pays d'Espagne, et qu'ils avaient réduit en leur puissance les mines d'or et d'argent qui s'y trouvait, et avaient conquis toute la contrée par leur sagesse (conseil) et leur patience ; qu'ils s'étaient assujetti des régions très éloignées d'eux, et des rois qui avaient marché contre eux des extrémités de la terre, et qu'ils les avaient frappés d'une grande plaie, et que les autres leur payaient (un) tribut tous les ans ; qu'ils avaient vaincu à la guerre Philippe, et Persée, roi des Cétéens, et les autres qui avaient pris les armes contre eux, et qu'ils les avaient soumis ; qu'Antiochus le Grand, roi d'Asie, qui les avait attaqués avec cent vingt éléphants, de la cavalerie, des chars et une très grande armée, avait été écrasé (défait) par eux ; qu'ils l'avaient pris vif et l'avaient obligé, lui et ceux qui régneraient après lui, de payer un grand tribut, et de donner des otages et ce dont ils étaient convenus, et le pays des Indiens, des Mèdes et des Lydiens, les plus belles de leurs provinces, et qu'ils les avaient données au roi Eumène, après les avoir reçues ; que ceux de la Grèce avaient voulu marcher contre eux pour les perdre, mais que ce projet leur fut connu, et qu'ils avaient envoyé contre eux un seul de leurs chefs, qu'ils avaient combattu contre eux et avaient tué un grand nombre, qu'ils avaient emmené leurs femmes et leurs enfants captifs, qu'ils les avaient pillés, et avaient assujetti leur pays, et détruit leurs murailles, et qu'ils les avaient réduits en servitude, comme ils sont encore aujourd'hui ; qu'ils avaient ruiné et soumis à leur empire les autres royaumes, et les îles qui leur avaient autrefois résisté ; mais qu'ils conservaient les alliances faites avec leurs amis, et avec ceux qui s'étaient donnés à eux ; qu'ils avaient conquis des royaumes voisins et éloignés, parce que tous ceux qui entendaient leur nom les redoutaient ; que ceux qu'ils voulaient faire (secourir pour) régner régnaient, et qu'ils dépossédaient du royaume ceux qu'ils voulaient, et qu'ils étaient élevés très haut ; et que malgré tout cela, nul d'entre eux ne portait le diadème et ne se revêtait de la pourpre, pour paraître plus grand par là ; et qu'ils avaient établi un sénat parmi eux, et qu'ils consultaient tous les jours les trois cent vingt sénateurs, qui tenaient toujours conseil sur les affaires de la multitude, afin d'agir dignement ; et qu'il confiaient chaque année leur magistrature à un seul homme, pour dominer sur tout leur territoire ; et que tous obéissaient à un seul, sans qu'il y eût d'envie ni de jalousie parmi eux. Judas choisit Eupolémus, fils de Jean, fils de Jacob, et Jason, fils d'Eléazar ; et il les envoya à Rome pour contracter amitié et alliance avec eux, et pour qu'ils les délivrassent du joug des Grecs, car ils (les Juifs) voyaient qu'ils réduisaient en servitude le royaume d'Israël. Ils partirent pour Rome, par un très long chemin ; et ils entrèrent au Sénat, et dirent : Judas Machabée, et ses frères, et le peuple des Juifs, nous ont envoyés vers vous pour faire avec vous alliance et paix, et pour que vous nous inscriviez parmi vos alliés et vos amis. Cette proposition leur plut. Et voici le rescrit qu'ils gravèrent sur des tables d'airain, et qu'ils envoyèrent à Jérusalem, pour qu'il demeurât chez eux comme un monument de paix et d'alliance : Que les Romains et la nation des Juifs soient comblés de biens à jamais sur mer et sur terre, et que l'épée et l'ennemi s'éloignent d'eux ! S'il survient une guerre aux Romains d'abord ou à (quelqu'un de) tous leurs alliés, dans toute leur domination, la nation des Juifs leur portera secours de plein cœur, selon que le temps le permettra ; et ils (les Romains) ne donneront et ne fourniront aux combattants ni blé, ni armes, ni argent, ni vaisseaux, ainsi qu'il a plu aux Romains ; et ils observeront leurs ordres, sans rien recevoir d'eux. Et de même, s'il survient d'abord une guerre au peuple juif, les Romains les aideront de tout cœur, selon que le temps le leur permettra ; et les Juifs ne fourniront aux troupes auxiliaires ni blé, ni armes, ni argent, ni vaisseaux, car c'est ainsi qu'il a plu aux Romains ; et ils observeront leurs ordres sincèrement. C'est là l'accord que les Romains font avec les Juifs. Que si par la suite les uns ou les autres veulent enlever ou ajouter quelque chose à ces détails, ils le feront de concert ; et tout ce qu'ils ajouteront ou enlèveront, sera ratifié. Et quant aux maux que le roi Démétrius a faits aux Juifs, nous lui avons écrit en ces termes : Pourquoi as-tu (avez-vous) fait peser ton (votre) joug sur nos amis et nos alliés, les Juifs ? Si donc ils s'adressent à nous de nouveau, nous leur ferons justice contre toi (vous), et nous combattrons contre toi (vous) sur mer et sur terre. \cf2Cependant, lorsque Démétrius eut appris que Nicanor et son armée étaient tombés dans le combat, il résolut d'envoyer de nouveau Bacchidès et Alcime en Judée, et l'aile droite (de ses troupes) avec eux. Ils allèrent par la route qui mène à Galgala, et campèrent à Mazalot, qui est en Arbelles ; ils la prirent, et tuèrent un grand nombre (d'âmes, note) d'hommes. Au premier mois de la cent cinquante-deuxième année, ils firent approcher leur armée de Jérusalem ; et vingt-deux mille hommes (de pieds) se levèrent et allèrent à Bérée, avec deux mille cavaliers. Or Judas avait établi son camp à Laïsa, et trois mille hommes d'élite étaient avec lui. Et ils virent la multitude de l'armée, qui était immense, et ils furent saisis de frayeur ; et beaucoup se retirèrent du camp, et il ne resta d'eux que huit cents hommes. Judas vit que son armée s'était dissipée, et que la guerre le pressait ; et il eut le cœur brisé, parce qu'il n'avait pas le temps de les rassembler, et il fut découragé. Et il dit à ceux qui étaient restés : Levons-nous, et marchons à nos ennemis, pour les combattre, si nous le pouvons. Mais ils l'en détournaient, en disant : Nous ne le pourrons pas ; mais sauvons maintenant nos vies (âmes), et retournons à nos frères, et alors nous combattrons contre les ennemis ; car nous sommes peu nombreux. Et Judas dit : Dieu nous garde d'agir ainsi, et de fuir devant eux ! Si notre temps est arrivé, mourons courageusement pour nos frères, et ne portons pas atteinte (n'attirons pas de reproche) à notre gloire. L'armée ennemie sortit de son camp et se plaça devant eux, et les cavaliers furent divisés en deux corps : les frondeurs et les archers marchaient à la tête de l'armée, et au premier rang de la bataille étaient tous les (plus) vaillants. Bacchidès était à l'aile droite ; et les bataillons s'approchèrent des deux côtés, et ils sonnaient de la trompette. Ceux qui étaient du côté de Judas poussèrent aussi des cris, et la terre fut ébranlée (émue) par le bruit des armées, et le combat fut engagé depuis le matin jusqu'au soir. Judas vit que la partie la plus forte de l'armée de Bacchidès était à droite, et tous les vaillants de cœur se groupèrent auprès de lui ; et l'aile droite fut écrasée (rompue) par eux, et il les poursuivit jusqu'à la montagne d'Azot. Ceux qui étaient à l'aile gauche virent que l'aile droite avait été écrasée, et ils suivirent par derrière Judas et ceux qui étaient avec lui. Le combat devint très vif ; et beaucoup tombèrent frappés parmi ceux-ci et parmi ceux-là. Judas aussi tomba, et les autres s'enfuirent. Jonathas et Simon emportèrent Judas, leur frère, et ils l'ensevelirent dans le sépulcre de leurs pères dans la ville de Modin. Tout le peuple d'Israël fit un grand deuil sur lui, et on le pleura pendant des jours nombreux ; et on disait : Comment est tombé le héros (vaillant) qui sauvait le peuple d'Israël ? Les autres récits des guerres de Judas et des actions d'éclat qu'il a faites, et de sa grandeur, n'ont pas été écrits, car ils étaient trop nombreux. Il arriva, après la mort de Judas, que les méchants (hommes iniques) parurent sur tout le territoire d'Israël, et tous ceux qui commettaient l'iniquité se levèrent. En ces jours-là, il survint une très grande famine, et toute la contrée se livra à Bacchidès avec eux. Bacchidès choisit des hommes impies, et les établit maîtres du pays ; et ils recherchaient très soigneusement les amis de Judas, et les amenaient à Bacchidès, qui se vengeait d'eux et les insultait. Et il y eut une grande tribulation dans Israël, telle qu'on n'en avait pas vue depuis le jour où il n'avait point paru de prophète dans Israël. Alors tous les amis de Judas s'assemblèrent et dirent à Jonathas : Depuis que ton (votre) frère Judas est mort, il n'y a pas d'homme semblable à lui pour marcher contre nos ennemis, Bacchidès et ceux qui sont ennemis de notre nation. C'est pourquoi nous (vous) t'avons choisi aujourd'hui, pour être à sa place notre prince et notre chef, afin de diriger notre guerre. Jonathas reçut en ce temps-là le commandement, et il se leva à la place de Judas son frère. Bacchidès l'apprit, et il cherchait à le tuer. Mais Jonathas, et Simon son frère, et tous ceux qui étaient avec lui, le surent, et ils s'enfuirent dans le désert de Thécué, et s'arrêtèrent près des eaux du lac d'Asphar. Bacchidès le sut, et le jour du sabbat il vint lui-même avec toute son armée, au-delà du Jourdain. Alors Jonathas envoya son frère, chef du peuple, et il demanda aux Nabuthéens, ses amis, de pouvoir laisser chez eux ses bagages, (leur prêter leur équipage de guerre) qui étai(en)t considérable(s). Mais les fils de Jambri sortirent de Madaba, se saisirent de Jean et de tout ce qu'il avait, et s'en allèrent avec eux. Après cela, on annonça à Jonathas et à Simon son frère que les fils de Jambri faisaient de grandes noces, et qu'ils amenaient de Madaba, en grande pompe, la fiancée, fille d'un des premiers princes de Chanaan. Ils se souvinrent du sang de Jean, leur frère, et ils montèrent et se cachèrent dans un lieu secret de la montagne. Puis ils levèrent les yeux, et ils regardèrent ; et voici du tumulte et un appareil magnifique ; l'époux s'avançait au-devant d'eux avec ses amis et ses frères, au son des tambours et des instruments de musique, avec beaucoup d'armes. Alors ils s'élancèrent sur eux de leur embuscade et les tuèrent, et beaucoup tombèrent frappés, et le reste s'enfuit sur les montagnes ; et ils emportèrent toutes leurs dépouilles. Les noces furent donc changées en deuil, et la voix des instruments de musique en lamentation. Ils vengèrent ainsi le sang de leur frère, et ils revinrent sur la rive du Jourdain. Bacchidès l'apprit, et il vint le jour du sabbat sur le bord du Jourdain, avec une grande armée. Et Jonathas dit aux siens : Levons-nous et combattons contre nos ennemis, car il n'en est pas aujourd'hui comme hier et avant-hier ; car voici, la guerre est devant nous, et l'eau du Jourdain, et les rivages, et les marais, et le bois sont de çà et de là, et il n'y a pas moyen d'échapper. Maintenant donc, criez vers le ciel, afin que vous soyez délivrés de la main de vos ennemis. Alors la bataille s'engagea. Et Jonathas étendit la main pour frapper Bacchidès ; mais celui-ci (l'évita en) se retira(nt) en arrière ; et Jonathas et ceux qui étaient avec lui se jetèrent dans le Jourdain, et ils le passèrent à la nage devant eux. Mille hommes du côté de Bacchidès tombèrent ce jour-là, et les autres retournèrent à Jérusalem. Ils bâtirent des villes fort(ifié)es dans la Judée, et fortifièrent par de hautes murailles, des portes et des verrous, les citadelles qui étaient à Jéricho, à Ammaüs, à Béthoron, à Béthel, à Thamnatha, à Phara et à Thopo ; puis il y mit des garnisons, pour exercer des inimitiés contre Israël. Il fortifia aussi la ville de Bethsura, et Gazara, et la citadelle ; et il y mit des troupes et des provisions de vivres. Il prit pour otages les fils des princes du pays, et il les tint prisonniers dans la citadelle de Jérusalem. En la cent cinquante-troisième année, au second mois, Alcime ordonna de détruire les murs de l'intérieur de la maison sainte, et (de détruire) les ouvrages des prophètes (; et) il commença à (les) détruire. En ce temps-là, Alcime fut frappé (de Dieu), et ses projets furent empêchés ; sa bouche fut fermée, il fut perclus de (par une) paralysie, et il ne put plus proférer une parole, ni donner d'ordre au sujet de sa maison. Alcime mourut en ce temps-là, avec de grandes tortures. Bacchidès vit qu'Alcime était mort, et il revint auprès du roi ; et le pays (la terre de Judée) demeura en repos pendant deux ans. Alors tous les méchants (hommes iniques) formèrent ce dessein, en disant : Voici, Jonathas et ceux qui sont avec lui vivent en paix et en assurance (avec confiance) ; faisons donc maintenant venir Bacchidès, et il les saisira tous en une seule nuit. Ils allèrent, et ils lui donnèrent ce conseil. Et il se leva pour venir avec une grande armée, et il envoya en secret des lettres à ses alliés qui étaient en Judée, afin qu'ils se saisissent de Jonathas et de ceux qui étaient avec lui ; mais ils ne le purent, parce que leur projet fut connu de ceux-ci. Et il se saisit de cinquante des hommes du pays qui étaient les chefs du complot, et il les fit mourir. Jonathas se retira, avec Simon et ceux qui étaient avec lui, à Bethbessé, qui est au désert ; il en répara les ruines, et la fortifia. Bacchidès le sut ; et il rassembla toute son armée, et fit avertir ceux qui étaient en Judée, puis il vint et campa au-dessus de Bethbessé ; et il l'assiégea pendant des jours nombreux, et dressa des machines. Mais Jonathas laissa dans la ville Simon son frère, sortit dans la campagne, s'avança en nombre (et marcha avec nombre de gens), et frappa Odarès, et ses frères, et les fils de Phaséron dans leurs tentes ; et il commença à tailler en pièces (ses ennemis) et à croître en puissance. Cependant (Mais) Simon et ceux qui étaient avec lui sortirent de la ville, et brûlèrent les machines ; puis ils attaquèrent Bacchidès et il fut écrasé (défait) par eux ; et ils l'affligèrent grandement, parce que son dessein et son entreprise étaient sans effet. Alors, irrité contre les hommes iniques qui lui avaient conseillé de venir dans leur pays, il en tua un grand nombre, et il résolut de s'en retourner dans son pays avec le reste de son armée. Jonathas le sut, et lui envoya des ambassadeurs pour faire la paix avec lui et lui rendre les prisonniers. Bacchidès les reçut favorablement, et agit d'après ses paroles, et jura qu'il ne lui ferait aucun mal tous les jours de sa vie. Il lui rendit les prisonniers qu'il avait pris auparavant dans le pays de Juda ; puis il s'en retourna dans son pays, et il cessa de revenir sur ce territoire. Ainsi le glaive s'éloigna d'Israël ; et Jonathas habita à Machmas, et il commença à juger le peuple ; et il extermina les impies d'Israël. \cf2En la cent soixantième année, Alexandre, fils d'Antiochus, surnommé le Noble, monta et occupa (prit) Ptolémaïs ; on l'y reçut, et il régna là. Le roi Démétrius l'apprit, et rassembla une très nombreuse armée, et marcha au-devant de lui pour le combattre. (Et) Démétrius envoya à Jonathas une lettre avec des paroles de paix, lui promettant de l'agrandir. Car il di(sai)t : Hâtons-nous de faire la paix avec lui, avant qu'il la fasse avec Alexandre contre nous. Car il se souviendra de tous les maux que nous lui avons faits, à lui, à son frère et à sa nation. Il lui donna donc le pouvoir de rassembler une armée, et de fabriquer des armes, et d'être son allié ; et il ordonna qu'on lui remît les otages qui étaient dans la citadelle. Jonathas vint à Jérusalem, et lut les lettres devant tout le peuple et devant ceux qui étaient dans la citadelle. Et ils furent saisis d'une grande crainte, lorsqu'ils apprirent que le roi lui avait donné le pouvoir de rassembler une armée. Les otages furent remis à Jonathas, et il les rendit à leurs parents. Jonathas habita à Jérusalem, et il commença à bâtir et à renouveler la ville. Il commanda à ceux qui faisaient les travaux de construire des murs, et d'entourer la montagne de Sion de pierres carrées pour la fortifier ; et ils firent ainsi. Alors les étrangers qui étaient dans les forteresses que Bacchidès avait bâties s'enfuirent ; et chacun d'eux quitta le lieu où il était, et s'en alla dans son pays. Il resta seulement dans Bethsura quelques-uns de ceux qui avaient abandonné la loi et les préceptes de Dieu, car cette ville leur servait de retraite (refuge). Le roi Alexandre apprit les promesses que Démétrius avait faites à Jonathas ; on lui raconta aussi les combats et les actes de courage qu'il avait accomplis avec ses frères ; et les peines qu'ils avaient endurées. Et il dit : Est-ce que nous trouverons un homme semblable ? faisons maintenant de lui notre ami et notre allié. Il écrivit une lettre, et il la lui envoya, conçue en ces termes : Le roi Alexandre, à son frère Jonathas, salut. Nous avons entendu dire à ton (votre) sujet que tu (vous êt)es un homme puissant en force (très puissant), et que tu (vous êt)es apte à (digne d') être notre ami ; c'est pourquoi nous (vous) t'établissons aujourd'hui grand-prêtre de ta (votre) nation, et (nous voulons que) tu (vous) t'appelleras (soyez appelé) l'ami du roi (il lui envoya en même temps la (une robe de) pourpre et une couronne d'or), et nous souhaitons que tu (vous) ressentes(iez) comme nous ce qui nous intéresse, et que tu (vous) nous conserves(iez) ton (votre) amitié. (Et) Jonathas, en l'année cent soixante, se revêtit de la robe sainte, le septième mois, en la fête solennelle des Tabernacles (scénopégie, note) ; et il rassembla une armée, et fit faire beaucoup d'armes. Démétrius apprit ces choses, et il en fut vivement attristé, et il dit : Comment avons-nous fait, qu'Alexandre nous ait prévenus, et qu'il ait gagné l'amitié des Juifs pour se fortifier ? Je leur écrirai, moi aussi, des paroles de supplication, leur offrant des dignités et des présents, afin qu'ils soient avec moi pour me secourir. Il leur écrivit donc en ces termes : Le roi Démétrius, à la nation des Juifs, salut. Nous avons appris que vous avez gardé l'alliance faite avec nous, que vous êtes demeurés dans notre amitié, et que vous ne vous êtes point unis à nos ennemis, et nous nous en sommes réjouis. Persévérez donc maintenant encore à nous conserver la fidélité, et nous vous rendrons en bienfaits (récompenserons pour) ce que vous avez fait pour nous ; et nous vous remettrons beaucoup de charges (vos redevances), et nous vous ferons des présents. Et dès à présent je (vous) remets à vous et à tous les Juifs les tributs, et je vous dispense des impôts de sel, et je vous remets les couronnes et la troisième partie de la semence, et je vous abandonne à partir d'aujourd'hui et pour l'avenir la moitié des fruits des arbres, choses qui faisaient partie de mes droits, ne voulant plus qu'on les prélève sur le pays de Juda, ni sur les trois villes de la Samarie et de la Galilée qui lui ont été ajoutées, à partir d'aujourd'hui et dans tous les temps ; je veux aussi que Jérusalem soit sainte et libre avec son territoire, et que les dîmes et les tributs lui appartiennent. Je renonce aussi à la possession de la citadelle qui est à Jérusalem, et je la donne au grand prêtre, afin qu'il y établisse, pour la garder, les hommes qu'il aura choisis. Et je laisse libres, sans rançon, tous ceux des Juifs qui ont été emmenés captifs du pays de Juda, dans tout mon royaume, et je les affranchis tous des tributs, même sur (des charges dues pour) leurs bestiaux. Et que tous les jours solennels, les sabbats, les nouvelles lunes (néoménies), les fêtes de prescription, les trois jours avant une fête solennelle, et les trois jours après une fête solennelle, soient tous des jours d'immunité et de franchise pour tous les Juifs qui sont dans mon royaume ; et que personne n'ait le pouvoir de rien faire et de susciter des affaires contre quelqu'un d'entre eux, en quelque cause que ce soit. De plus on enrôlera des Juifs dans l'armée du roi, jusqu'au nombre de trente mille hommes, et ils seront entretenus comme doivent l'être toutes les armées du roi, et on en choisira d'entre eux qui seront dans les forteresses du grand roi ; et on en établira quelques-uns sur les affaires du royaume qui sont traitées en confiance (demandent une grande fidélité), et des chefs seront pris parmi eux, et ils vivront selon leurs lois, comme le roi l'a ordonné pour le pays de Juda. Et les trois villes de la province de Samarie, qui ont été annexées à la Judée, seront assimilées à la Judée, afin qu'elles ne dépendent que d'un seul, et qu'elles n'obéissent pas à une autre puissance que celle du grand prêtre. Je donne aussi Ptolémaïde et son territoire en don au sanctuaire de Jérusalem, pour (fourniront) les dépenses nécessaires au sanctuaire (pour les choses saintes). Et je donne chaque année quinze mille sicles d'argent, sur les revenus du roi, qui m'appartiennent ; tout ce qui reste et que n'ont pas payé ceux qui étaient préposés aux affaires pendant les années précédentes, ils le donneront pour les travaux du temple (de la maison du Seigneur). Et en outre, les cinq mille sicles d'argent qui se prenaient chaque année sur les revenus du sanctuaire (les lieux saints), appartiendront aussi aux prêtres qui font les fonctions du ministère. Et tous ceux qui, étant redevables au roi en quelque affaire que ce soit, se réfugieront dans le temple de Jérusalem et dans tout son territoire, seront exonérés, et ils auront la libre jouissance de tout ce qu'ils ont dans mon royaume. Les dépenses pour bâtir et restaurer les bâtiments du sanctuaire (des lieux saints) seront prélevées sur les revenus du roi ; pour construire les murs de Jérusalem et les fortifier tout autour, on prendra aussi sur les revenus du roi ; de même pour élever des murailles en Judée. Lorsque Jonathas et le peuple entendirent ces paroles, ils ne les crurent pas et ne les reçurent pas, car ils se souvinrent des grands maux qu'il (que Démétrius) avait faits en Israël, et de quelle manière il les avait accablés. Mais ils se complurent dans Alexandre, parce qu'il leur avait tenu le premier des paroles de paix ; et ils lui portèrent secours tous les jours. Le roi Alexandre rassembla une grande armée, et marcha contre Démétrius. Les deux rois engagèrent le combat, et l'armée de Démétrius s'enfuit ; Alexandre le poursuivit, et fondit sur eux. Et le combat fut très rude, jusqu'à ce que le soleil fût couché ; et Démétrius fut tué en ce jour-là. Alexandre envoya des ambassadeurs à Ptolémée, roi d'Egypte, et lui fit parler en ces termes : Comme je suis rentré dans mon royaume, que je suis assis sur le trône de mes pères, que j'ai recouvré mon empire, battu Démétrius et pris possession de notre pays, et que je lui ai livré bataille, et qu'il a été défait par nous avec son armée, et que nous nous sommes assis sur le siège de son royaume, faisons maintenant amitié l'un avec l'autre ; donne(z)-moi ta (votre) fille pour épouse, et je serai ton (votre) gendre, et je te (vous) ferai, ainsi qu'à elle, des présents dignes de toi (vous). Le roi Ptolémée répondit, en disant : Heureux le jour où tu (vous êt)es rentré dans le pays de tes (vos) pères, et où tu t'es (vous vous êtes) assis sur le trône de leur royaume ! (.) Et maintenant je ferai ce que tu as (vous avez) écrit ; mais viens (venez) au-devant de moi à Ptolémaïs, afin que nous nous voyions mutuellement, et que je te (vous) donne ma fille comme tu (vous) l'as (avez) dit. Ptolémée sortit donc d'Egypte avec sa fille Cléopâtre, et vint à Ptolémaïs, en l'année cent soixante-deux. Le roi Alexandre vint à sa rencontre, et Ptolémée lui donna Cléopâtre, sa fille, et il célébra les noces à Ptolémaïs, à la manière des rois, avec une grande magnificence. Le roi Alexandre écrivit aussi à Jonathas, afin qu'il vint au-devant de lui. Il alla avec magnificence à Ptolémaïs, et il y rencontra les deux rois ; il leur donna beaucoup d'argent et d'or, et des présents, et il trouva grâce devant eux. Alors quelques hommes pervers d'Israël s'assemblèrent contre lui, des hommes impies (pestes publiques), qui l'accusèrent ; mais le roi ne les écouta pas. Et il ordonna qu'on dépouillât Jonathas de ses vêtements et qu'on le revêtît de pourpre ; ce qui fut fait. Et le roi le fit asseoir près de lui ; et il dit à ses princes : Allez avec lui au lieu de la ville, et publiez que personne ne porte aucune plainte contre lui, et que personne ne lui fasse de peine pour quelque cause que ce soit. Et il arriva que lorsque ceux qui portaient plainte contre lui virent sa gloire qu'on publiait, et la pourpre dont il était revêtu, ils s'enfuirent tous. Le roi l'éleva en grand honneur, l'inscrivit parmi ses principaux amis, et l'établit chef et participant au gouvernement (l'associa à sa domination). Et Jonathas revint à Jérusalem en paix et avec joie. En la cent soixante-cinquième année, Démétrius, fils de Démétrius, vint de Crète au pays de ses pères. Le roi Alexandre l'apprit et en fut très attristé, et il retourna à Antioche. Le roi Démétrius institua général Apollonius, qui gouvernait la Cœlésyrie, et il rassembla une grande armée ; et il vint à Jamnia, et envoya dire à Jonathas, le grand prêtre, ces paroles : (Toi) Seul tu nous résistes, et je suis devenu un sujet de risée et d'opprobre, parce que tu exerces le (un) pouvoir contre nous dans les montagnes. Maintenant donc, si tu te confies dans tes forces, descends à nous dans la plaine, et mesurons-nous-y ensemble ; car avec moi est la valeur de la guerre (force des combats). Interroge et apprends qui je suis, et quels sont ceux qui combattent avec moi ; eux aussi disent que votre pied ne pourrait tenir ferme devant notre face, car deux fois tes pères ont été mis en fuite dans leur pays ; et maintenant comment pourras-tu résister à la (ma) cavalerie et à une si grande armée, dans une plaine où il n'y a ni pierre, ni rocher, ni aucun lieu pour fuir ? Lorsque Jonathas eut entendu les paroles d'Apollonius, il fut ému dans son cœur ; et il choisit dix mille hommes, et sortit de Jérusalem, et Simon son frère vint à son secours ; et ils campèrent près de Joppé, et on lui ferma la ville, parce qu'une garnison d'Apollonius était à Joppé, et il l'assiégea. (Mais) Ceux qui étaient dans la ville, épouvantés, lui ouvrirent ; et Jonathas se rendit maître de Joppé. Apollonius l'apprit, et s'approcha avec trois mille cavaliers et une grande armée. Il marcha vers Azot, comme pour aller plus loin, et tout à coup il se jeta dans la plaine, parce qu'il avait une multitude de cavaliers et qu'il avait confiance en eux. Jonathas le suivit vers Azot, et ils engagèrent la bataille. Apollonius avait laissé (laissa) secrètement dans son camp mille cavaliers derrière eux. Jonathas apprit qu'il y avait derrière lui une embuscade. Ils (et les ennemis) entourèrent son camp, et lancèrent des traits contre le (son) peuple, depuis le matin jusqu'au soir. Mais le peuple demeura ferme, comme Jonathas l'avait ordonné ; et leurs chevaux (des ennemis) se fatiguèrent. Alors Simon fit avancer son armée et attaqua l'infanterie, car les cavaliers étaient fatigués ; et ils furent écrasés (défaits) par lui, et s'enfuirent. Et ceux qui se dispersèrent à travers la plaine s'enfuirent à Azot et entrèrent dans le temple de Dagon (Bethdagon, note), leur idole, pour s'y mettre en sûreté. Mais Jonathas brûla Azot et les villes qui étaient alentour, et il prit leurs dépouilles, et il brûla par le feu le temple de Dagon, avec tous ceux qui s'y étaient réfugiés. Et ceux qui tombèrent par l'épée, avec ceux qui furent brûlés, étaient environ huit mille hommes. Jonathas leva de là son camp et marcha contre Ascalon ; et ceux de la ville sortirent au-devant de lui (et le reçurent) avec une grande magnificence. Jonathas revint ensuite à Jérusalem avec les siens, qui avaient (portant) de nombreuses dépouilles. Et il arriva que lorsque le roi Alexandre apprit ces choses, il accorda encore à Jonathas de plus grands honneurs. Et il lui envoya une agrafe d'or, comme c'est la coutume d'en donner aux parents des rois ; il lui donna de plus Accaron et tout son territoire, pour qu'il la possédât en propre. \cf2Le roi d'Egypte assembla une armée, semblable au sable qui est sur le rivage de la mer, et un grand nombre de vaisseaux ; et il cherchait à s'emparer du royaume d'Alexandre par surprise et à l'ajouter à son royaume. Il marcha contre la Syrie avec des paroles de paix ; et on lui ouvrait les villes, et on venait au-devant de lui, car le roi Alexandre avait ordonné d'aller à sa rencontre, parce qu'il était son beau-père. Mais lorsque Ptolémée était entré dans une ville, il mettait une garnison de ses soldats dans chaque ville. Lorsqu'il se fut approché d'Azot, on lui montra le temple de Dagon, qui avait été brûlé par le feu, et Azot, avec ce qui en dépend, tout en ruines, des cadavres épars, et les tombeaux de ceux qui avaient été tués dans la guerre, construits (qu'on avait faits) le long du chemin. Et ils racontèrent au roi que c'était Jonathas qui avait fait cela, voulant ainsi le (lui) rendre odieux ; mais le roi garda le silence. Jonathas vint au-devant du roi à Joppé avec magnificence ; ils se saluèrent mutuellement, et dormirent en ce lieu. Et Jonathas alla avec le roi jusqu'au fleuve qu'on nomme Eleuthère, puis il revint à Jérusalem. Le roi Ptolémée se rendit ainsi maître des villes jusqu'à Séleucie la maritime (près de la mer), et il méditait de mauvais desseins contre Alexandre. Il envoya des ambassadeurs à Démétrius, pour lui dire : Viens, faisons alliance ensemble ; et je te donnerai ma fille qu'Alexandre a épousée, et tu régneras dans le royaume de ton père ; car je me repens de lui avoir donné ma fille, parce qu'il a cherché à me tuer. Il l'accusait parce qu'il convoitait son royaume. Il lui enleva sa fille, et il la donna à Démétrius, et s'éloigna tout à fait d'Alexandre ; et son inimitié devint manifeste. Ptolémée entra ensuite dans Antioche et se mit sur la tête deux diadèmes, celui d'Egypte et celui d'Asie. Le roi Alexandre était en Cilicie dans ce temps-là, parce que ceux qui étaient dans ces régions s'étaient révoltés. Alexandre apprit ces choses, et il s'avança pour le combattre ; le roi Ptolémée mit aussi son armée en mouvement, et vint au-devant de lui avec des troupes puissantes, et le mit en fuite. Alexandre s'enfuit en Arabie, pour y trouver quelque protection ; et (mais) le roi Ptolémée fut élevé en gloire (triompha). Mais (Et) Zadiel, l'Arabe, fit couper la tête d'Alexandre, et l'envoya à Ptolémée. Le roi Ptolémée mourut trois jours après, et ceux qui étaient dans les forteresses furent tués par ceux qui étaient dans le camp. Et Démétrius régna en la cent soixante-septième année. En ces jours-là, Jonathas rassembla ceux qui étaient dans la Judée, pour attaquer la citadelle de Jérusalem ; et ils dressèrent contre elle de nombreuses machines de guerre. Mais quelques hommes iniques, qui haïssaient leur nation, allèrent trouver le roi Démétrius, et lui rapportèrent que Jonathas assiégeait la citadelle. Lorsqu'il l'eut appris, il fut irrité ; et il vint aussitôt à Ptolémaïs, et il écrivit à Jonathas de ne point assiéger la citadelle, mais de le rejoindre promptement pour conférer avec lui. Dès que Jonathas l'eut appris, il ordonna de continuer le siège ; et il choisit quelques-uns des anciens d'Israël et des prêtres, et il s'exposa (s'abandonna) au péril. Il prit de l'or, et de l'argent, et des vêtements, et beaucoup d'autres présents, et se rendit auprès du roi à Ptolémaïs ; et il trouva grâce devant lui. Quelques hommes iniques de sa nation lancèrent des plaintes contre lui. Mais le roi le traita comme l'avaient traité ses prédécesseurs, et il l'éleva en présence de tous ses amis ; il le confirma dans la souveraine sacrificature (principauté du sacerdoce) et dans tous les honneurs qu'il avait eus auparavant, et le fit le premier de ses amis. Jonathas lui demanda de donner l'immunité à la Judée, aux trois toparchies, à la Samarie et à son territoire ; et il lui promit trois cents talents. Le roi y consentit ; et il écrivit à Jonathas touchant tout cela, des lettres conçues en ces termes : Le roi Démétrius, à son frère Jonathas et à la nation des Juifs, salut. Nous vous avons envoyé une copie de la lettre que nous avons écrite à Lasthénès, notre père (parent), relativement à vous, afin que vous en fussiez informés. Le roi Démétrius, à Lasthénès, son père (parent), salut. Nous avons résolu de faire du bien à la nation des Juifs, qui sont nos amis et qui nous conservent la fidélité qu'ils nous doivent, à cause de la bonne volonté qu'ils ont envers nous. Nous avons donc ordonné que tout le territoire de la Judée et les trois villes, (Aphéréma, note) Lyda et Ramatha, qui ont été annexées de la Samarie à la Judée, et toutes leurs dépendances, soient mis en réserve pour tous les prêtres de (ceux qui sacrifient à) Jérusalem, au lieu de ce que le roi recevait d'eux (comme impôts) auparavant chaque année, et des fruits de la terre et des arbres. Nous leur remettons aussi dès à présent les autres choses qui nous appartenaient, les dîmes et les tributs, et de même les impôts des salines et les couronnes qui nous étaient apportées. Nous leur donnons toutes ces choses ; et rien de tout cela (ces concessions) ne sera annulé, dès à présent et à jamais. Maintenant donc ayez soin de faire une copie de ces choses, et qu'elle soit donnée à Jonathas, et qu'elle soit placée sur la montagne sainte, en un lieu où elle soit vue de tous (bien connu). Le roi Démétrius, voyant que la terre se taisait en sa présence et que rien ne lui résistait, congédia toute son armée, chacun dans son pays, excepté l'armée étrangère, qu'il avait levée dans les îles des nations ; et toutes les armées de ses pères devinrent ses (lui étaient) ennemis. Or (un certain) Tryphon avait été auparavant du parti d'Alexandre ; et voyant que toute l'armée murmurait contre Démétrius, il alla trouver Emalchuel, l'Arabe, qui élevait Antiochus, fils d'Alexandre ; et il le pressait de le lui livrer, pour qu'il régnât à la place de son père ; et il lui rapporta tout ce qu'avait fait Démétrius et la haine de ses armées contre lui ; et il demeura là des jours nombreux. Alors (Cependant) Jonathas envoya vers le roi Démétrius, pour le prier de chasser ceux qui étaient dans la citadelle de Jérusalem et dans les forteresses, parce qu'ils attaquaient Israël. Et Démétrius envoya dire à Jonathas : Non seulement je ferai ces choses pour toi (vous) et pour ta (votre) nation, mais je vous élèverai en gloire, toi (vous) et ta (votre) nation, lorsque le temps me le permettra. Tu feras (Vous ferez) donc bien maintenant d'envoyer des hommes à mon secours, parce que toute mon armée m'a abandonné. Alors Jonathas lui envoya à Antioche trois mille hommes (très) vaillants ; ils vinrent auprès du roi, et le roi eut une grande joie de leur arrivée. Ceux qui étaient de la ville s'assemblèrent au nombre de cent vingt mille hommes, et ils voulaient tuer le roi. Et le roi s'enfuit dans le palais ; et ceux de la ville s'emparèrent des rues de la ville et commencèrent à combattre. Le roi appela les Juifs à son secours, et ils s'assemblèrent tous ensemble auprès de lui, et ils se répandirent dans la ville, et ils tuèrent en ce jour-là cent mille hommes ; ils mirent aussi le feu à la ville, s'emparèrent ce jour-là d'un grand butin, et délivrèrent le roi. Ceux de la ville virent que les Juifs s'étaient rendus maîtres de la ville, comme ils le voulaient, et ils furent découragés ; et ils crièrent au roi, en lui faisant cette prière : Donne(z)-nous la main (droite), et que les Juifs cessent de nous attaquer, ainsi que la ville. Et ils jetèrent leurs armes, et firent la paix. Les Juifs furent glorifiés en présence du roi et en présence de tous ceux qui étaient dans son royaume ; ils devinrent célèbres dans le royaume, et ils revinrent à Jérusalem chargés (portant beaucoup) de dépouilles. Le roi Démétrius s'assit sur le trône de son royaume, et la terre se tut en sa présence. Mais il mentit à tout ce qu'il avait dit : il s'éloigna de Jonathas, et il ne lui rendit pas selon les bienfaits qu'il en avait reçus ; mais il l'affligea (même) beaucoup. Après cela Tryphon revint, et avec lui Antiochus, jeune enfant, qui régna et se mit le diadème sur la tête. Toutes les troupes (armées) que Démétrius avait congédiées s'assemblèrent auprès de lui (d'Antiochus), et elles combattirent contre Démétrius ; et il s'enfuit et tourna le dos. Tryphon se saisit alors des éléphants (bêtes), et se rendit maître d'Antioche. Le jeune Antiochus écrivit ensuite à Jonathas, en ces termes : Je te (vous) confirme dans le sacerdoce, et je (vous) t'établis sur les quatre villes, afin que tu sois (vous soyez) des amis du roi. Il lui envoya des vases d'or pour son service, et lui donna le pouvoir de boire dans l'or, d'être vêtu de pourpre et de porter une agrafe d'or ; et il établit Simon, son frère, gouverneur depuis les limites de Tyr jusqu'aux frontières d'Egypte. Alors Jonathas sortit et parcourut les villes d'au-delà du fleuve, et toute l'armée de Syrie se rassembla à son secours ; il vint à Ascalon, et ceux de la ville allèrent au-devant de lui, pour lui faire honneur. Il alla de là à Gaza, et ceux qui étaient à Gaza s'enfermèrent ; il l'assiégea, et il brûla et pilla ce qui était autour de la ville. Alors les habitants de Gaza implorèrent Jonathas, et il leur donna la main droite ; il prit leurs fils pour otages, et les envoya à Jérusalem, et il parcourut le pays jusqu'à Damas. Alors Jonathas apprit que les généraux (princes de la milice) de Démétrius l'attaquaient (prévariquaient) avec une armée nombreuse, à Cadès, qui est en Galilée, voulant l'écarter des affaires du royaume ; et il marcha au-devant d'eux, et laissa son frère Simon dans la province. Simon mit le siège devant Bethsura, et il l'attaqua pendant des jours nombreux et tint les habitants investis. Alors ils lui demandèrent à faire la paix (de recevoir sa main droite), et il le leur accorda ; il les fit sortir hors de la ville, la prit et y mit une garnison. Jonathas et son armée vinrent près de l'eau de Génésar, et avant le jour ils pénétrèrent dans la plaine d'Asor. Et voici que l'armée des étrangers s'avançait dans la plaine et lui dressait des embûches sur les montagnes ; mais il marcha droit à eux. Alors l'embuscade sortit de sa cachette, et engagea le combat. Et tous ceux qui étaient du parti de Jonathas s'enfuirent, et il n'en demeura pas un seul, sinon Mathathias, fils d'Absalom, et Judas, fils de Calphi, chef de la milice de l'armée. Alors Jonathas déchira ses vêtements, se mit de la terre sur la tête, et pria. Puis Jonathas retourna contre eux au combat, et les mit en fuite après les avoir battus. Ceux de son parti qui avaient fui virent cela et revinrent auprès de lui, et ils poursuivirent tous ensemble les ennemis (fuyards) jusqu'à leur camp à Cadès, et ils (par)vinrent jusque-là. Il tomba en ce jour-là trois mille hommes des étrangers ; et Jonathas retourna à Jérusalem. \cf2Jonathas vit que le temps lui était favorable, et il choisit des hommes qu'il envoya à Rome, pour affermir et renouveler l'amitié avec les Romains. Il envoya aussi aux Spartiates, et en d'autres lieux, des lettres dont la forme était la même. Ils (Ses messagers) allèrent à Rome, et entrèrent au Sénat, et dirent : Jonathas, (le) grand prêtre, et la nation des Juifs, nous ont envoyés pour que nous renouvelions l'amitié et l'alliance, selon qu'elle a été faite auparavant. Et les Romains leur donnèrent des lettres pour leurs officiers (gouverneurs) dans chaque région, afin qu'ils les fissent conduire en paix dans le pays de Juda. Voici la copie des lettres que Jonathas écri(vi)t aux Spartiates : Jonathas, grand prêtre, les anciens de la nation, les prêtres et le reste du peuple juif, aux Spartiates, leurs frères, salut. Il y a longtemps que des lettres ont été envoyées à Onias, le grand prêtre, par Arius, qui régnait chez vous, car vous êtes nos frères, comme le montre la copie qui est jointe ici (l'écrit mis sous vos yeux). Et Onias accueillit avec honneur l'homme qui avait été envoyé, et il reçut les lettres, où il était parlé d'alliance et d'amitié. Et nous, quoique nous n'eussions pas besoin de ces choses, ayant pour consolation les saints livres qui sont entre nos mains, nous avons mieux aimé envoyer vers vous, pour renouveler la fraternité et l'amitié, de peur que nous ne vous devenions étrangers ; car il s'est écoulé beaucoup de temps depuis que vous avez envoyé vers nous. Nous donc, sans cesse en tout temps, aux jours solennels et aux autres jours où cela est nécessaire, nous nous souvenons de vous dans les sacrifices que nous offrons, et dans nos cérémonies, selon qu'il est du devoir et de la bienséance de se souvenir de ses frères. (C'est pourquoi) Nous nous réjouissons donc de votre gloire. Mais pour nous, beaucoup de tribulations et beaucoup de combats nous ont entourés, et les rois qui sont autour de nous nous ont attaqués. Cependant nous n'avons voulu être à charge ni à vous, ni à nos autres alliés et amis, dans ces combats ; car nous avons reçu du secours du ciel, et nous avons été délivrés, (nous,) et nos ennemis ont été humiliés. C'est pourquoi nous avons choisi Numénius, fils d'Antiochus, et Antipator, fils de Jason, et nous les avons envoyés vers les Romains, pour renouveler avec eux l'amitié et l'alliance antérieure ; nous leur avons aussi ordonné d'aller auprès de vous, de vous saluer, et de vous porter nos lettres relatives au renouvellement de notre fraternité. Et maintenant, vous ferez bien de nous répondre au sujet de ces choses. Voici la copie de la (des) lettre(s) qu'Arius avait envoyée(s) à Onias : Arius, roi des Spartiates, (au) grand prêtre Onias, salut. Il a été trouvé, dans un écrit qui concerne les Spartiates et les Juifs, qu'ils sont frères et qu'ils sont de la race d'Abraham. Et maintenant, depuis que nous avons connu ces choses, vous faites bien de nous écrire au sujet de votre prospérité (si vous jouissez de paix). Mais nous aussi nous vous avons répondu. Nos bestiaux et nos biens sont à vous, et les vôtres sont à nous : nous avons donc ordonné que cela vous soit déclaré. Cependant Jonathas apprit que les généraux (princes de la milice) de Démétrius étaient revenus avec une armée beaucoup plus grande qu'auparavant, pour combattre contre lui ; et il sortit de Jérusalem, et alla au-devant d'eux dans le pays d'Amathis, car il ne leur donna pas (avait pas donné) le temps d'entrer sur ses terres. Et il envoya des espions dans leur camp, et, de retour, ils rapportèrent qu'ils avaient résolu de le surprendre pendant la nuit. Après donc que le soleil fut couché, Jonathas ordonna aux siens de veiller, et de se tenir toute la nuit sous les armes, prêts à combattre ; et il mit des gardes (tout) autour du camp. Les ennemis apprirent que Jonathas était prêt avec les siens pour le combat, et ils craignirent et furent saisis d'effroi dans leurs cœurs ; ils allumèrent des feux dans leur camp (et se retirèrent). Mais Jonathas et ceux qui étaient avec lui ne s'en aperçurent pas jusqu'au matin, car ils voyaient les feux allumés. Jonathas les poursuivit ; mais il ne les atteignit pas, car ils avaient passé le fleuve Eleuthère. Jonathas marcha de là vers les Arabes qui sont appelés Zabadéens ; il les frappa ; et prit leurs dépouilles. Puis il partit et vint à Damas, et il parcourait toute cette contrée. Cependant Simon était sorti et était venu jusqu'à Ascalon et aux forteresses voisines ; il marcha de là vers Joppé et s'en empara ; car il avait appris qu'on voulait livrer la place (forteresse) à ceux du parti de Démétrius ; et il y mit une garnison pour la garder. Jonathas revint, et assembla les anciens du peuple, et il résolut avec eux de bâtir des forteresses dans la Judée, de bâtir aussi des murs dans Jérusalem, et d'élever un mur d'une grande hauteur entre la citadelle et la ville, pour la séparer de la ville, afin qu'elle fût isolée, et qu'on ne pût ni y acheter ni y vendre. Ils s'assemblèrent donc pour bâtir la ville ; et le mur qui était au-dessus du torrent, du côté du soleil levant, tomba, et Jonathas le rétablit ; il s'appelait Caphététha. Simon bâtit aussi Adiada dans la Sephéla ; il la fortifia, et y mit des portes et des serrures. Mais comme Tryphon avait résolu de régner en Asie, de prendre le diadème et d'étendre la main sur le roi Antiochus, craignant que Jonathas ne l'en empêchât et ne combattît contre lui, il cherchait à se saisir de lui et à le tuer. Se levant donc, il alla à Bethsan. Jonathas sortit au-devant de lui pour le combattre avec quarante mille hommes choisis, et vint à Bethsan. Lorsque Tryphon vit que Jonathas était venu avec une armée nombreuse pour étendre la main sur lui, il eut peur, et il le reçut avec honneur, le recommanda à tous ses amis, lui fit des présents, et ordonna à son armée de lui obéir comme à lui-même. Et il dit à Jonathas : Pourquoi as-tu (avez-vous) fatigué tout ce peuple, puisque nous n'avons pas de guerre ensemble ? Renvoie-les (Renvoyez-les) donc maintenant dans leurs maisons ; mais choisis(sez)-en quelques-uns pour être avec toi (vous), et viens (venez) avec moi à Ptolémaïs, et je te (vous) la livrerai, ainsi que les autres forteresses, et l'armée, et tous ceux qui sont préposés aux affaires, puis je m'en retournerai ; car c'est pour cela que je suis venu. Jonathas le crut, et fit comme il avait dit : il renvoya les troupes, et elles s'en retournèrent dans le pays de Juda. Il retint cependant avec lui trois mille hommes, dont il renvoya deux mille en Galilée, et mille vinrent avec lui. Mais dès que Jonathas fut entré dans Ptolémaïs, les habitants de la ville fermèrent les portes et le prirent ; et ils tuèrent par le glaive tous ceux qui étaient entrés avec lui. (Et) Tryphon envoya une armée et des cavaliers en Galilée, et dans la grande plaine, pour tuer tous les compagnons de Jonathas. Mais ceux-ci, ayant su que Jonathas avait été pris, et qu'il avait péri avec tous ceux qui étaient avec lui, s'encouragèrent les uns les autres ; et sortirent prêts à combattre. Ceux qui les avaient poursuivis, voyant qu'ils se battaient pour (sauver) leur vie (à tout prix), s'en retournèrent ; ainsi ils revinrent tous en paix dans le pays de Juda. On pleura beaucoup Jonathas et ceux qui étaient avec lui, et Israël en fit un grand deuil. Alors toutes les nations qui étaient autour d'eux cherchèrent à les écraser (détruire) ; car elles disaient : Ils n'ont ni chef ni auxiliaire ; attaquons-les donc maintenant, et effaçons leur mémoire parmi les hommes. \cf2Cependant Simon apprit que Tryphon avait rassemblé une armée nombreuse, pour venir dans le pays de Juda et le ravager. Voyant que le peuple était dans la crainte et dans l'effroi (la crainte), il monta à Jérusalem, et assembla le peuple ; et il les exhorta, en disant : Vous savez quels grands combats nous avons livrés, moi, et mes frères, et toute la maison de mon père, pour les lois et pour le sanctuaire, et quelles angoisses nous avons vues (éprouvées) ; c'est à cause de cela que tous mes frères ont péri pour Israël, et je suis demeuré seul. Et maintenant, à Dieu ne plaise que je veuille épargner ma vie (mon âme), dans tout ce temps de tribulation ! car je ne suis pas meilleur que mes frères. Je vengerai donc ma nation et le sanctuaire (les saints lieux), nos enfants aussi et nos femmes, car toutes les nations se sont assemblées pour nous écraser, à cause de leur haine. L'esprit du peuple fut enflammé dès qu'il eut entendu ces paroles ; et ils répondirent à haute voix, en disant : Tu (Vous êt)es notre chef à la place de Judas et de Jonathas, ton (votre) frère ; livre (combattez) notre combat, et tout ce que tu (vous) nous diras(ez) nous le ferons. Alors rassemblant tous les hommes de guerre, il se hâta de rebâtir tous les murs de Jérusalem, et la fortifia tout autour. Puis il envoya Jonathas, fils d'Absalom, à Joppé, et avec lui une nouvelle armée ; et après qu'il en eut chassé tous ceux qui étaient dedans, il y demeura lui-même. Cependant Tryphon partit de Ptolémaïs avec une armée nombreuse, pour venir dans le pays de Juda ; et Jonathas était avec lui comme prisonnier. Simon s'établit à Addus, en face de la plaine. Dès que Tryphon eut appris que Simon s'était levé à la place de son frère Jonathas et se disposait à lui livrer bataille, il lui envoya des messagers, pour lui dire : C'est à cause de l'argent que ton (votre) frère Jonathas devait au roi, à cause des affaires dont il a eu la conduite, que nous l'avons détenu. Et maintenant envoie (envoyez) cent talents d'argent et ses deux fils comme otage, afin que, mis en liberté, il ne s'enfuie pas loin de nous, et nous le renverrons. Simon reconnut qu'il lui parlait ainsi pour le tromper ; il ordonna néanmoins de lui livrer l'argent et les enfants, de peur d'attirer sur lui une grande haine, de la part du peuple d'Israël, qui dirait (aurait dit) : Parce qu'on n'a pas envoyé l'argent et les enfants, c'est pour cela qu'il (que Jonathas) a péri. Il envoya donc les enfants et les cent talents ; et Tryphon manqua à sa parole, et ne renvoya pas Jonathas. Après cela, Tryphon vint dans le pays pour le ravager, et ils tournèrent par le chemin qui conduit à Ador ; mais Simon et son armée les suivaient par tous les lieux où ils allaient. Alors ceux qui étaient dans la citadelle envoyèrent des messagers à Tryphon, pour qu'il se hâtât de venir par le désert, et qu'il leur envoyât des vivres. Tryphon tint toute la cavalerie prête pour venir cette nuit même ; mais il y avait une grande quantité de neige, et il n'alla pas au pays de Galaad. Et lorsqu'il fut proche de Bascaman, il tua là Jonathas et ses fils. Ensuite Tryphon se retourna, et s'en alla dans son pays. Alors Simon envoya recueillir les ossements de son frère Jonathas, et il les ensevelit à Modin, la ville de ses pères. Tout Israël fit un grand deuil à son sujet, et ils le pleurèrent pendant des jours nombreux. Simon éleva sur le sépulcre de son père et de ses frères un édifice qu'on voyait de loin, dont les pierres étaient polies par devant et par derrière. Et il dressa sept pyramides, l'une en face de l'autre, pour son père, sa mère, et ses quatre frères ; et il plaça autour d'elles de grandes colonnes, et sur les colonnes, des armes, pour servir de monument éternel ; et auprès des armes, des navires sculptés, pour être vus par tous ceux qui naviguaient sur la mer. C'est là le sépulcre qu'il fit à Modin, et que l'on voit encore. Or Tryphon, étant en voyage avec le jeune roi Antiochus, le tua par trahison (ruse). Et il régna à sa place, et se mit sur la tête le diadème d'Asie ; et il fit de grands maux dans le pays. Cependant Simon rebâtit les forteresses de la Judée, les munissant de hautes tours, de grandes murailles, de portes et de serrures ; et il plaça des vivres dans les forteresses. Simon choisit aussi des hommes et les envoya auprès du roi Démétrius, afin qu'il accordât des franchises à (qu'il accordât l'affranchissement de) la Judée, car tous les actes de Tryphon avaient été accomplis avec violence (de brigandage). Le roi Démétrius répondit à cette demande, et lui écrivit la lettre suivante : Le roi Démétrius, à Simon, (le) grand prêtre et ami des rois, et aux anciens, et à la nation des Juifs, salut. Nous avons reçu la couronne d'or et la palme (le bahem, note) que vous nous avez envoyées ; et nous sommes disposés à faire avec vous une paix parfaite (durable), et d'écrire aux intendants du roi qu'ils vous fassent les remises que nous avons accordées. Car tout ce que nous avons ordonné en votre faveur demeurera ferme ; les forteresses que vous avez bâties seront à vous. Nous faisons aussi remise des fautes (d'ignorance) et des délits (manquements) commis jusqu'à aujourd'hui, et de la couronne que vous deviez ; et s'il y avait quelque autre chose d'imposée dans Jérusalem, qu'elle ne soit plus imposée désormais. Et si quelques-uns d'entre vous sont propres à être enrôlés dans nos troupes, qu'ils soient enrôlés, et que la paix soit entre nous. En l'année cent soixante-dixième, le joug des nations fut enlevé de dessus Israël. Et le peuple d'Israël commença à écrire sur les tables et les registres publics : (dans) La (la) première année, sous Simon, souverain prêtre, grand chef et prince des Juifs. En ces jours-là, Simon marcha sur Gaza, l'investit avec son armée, fit des machines, s'approcha de la ville, attaqua une tour et s'en empara. Ceux qui étaient dans une de ces machines firent irruption dans la ville, et il y eut un grand tumulte dans la ville. Et ceux qui étaient dans la ville montèrent sur les murailles avec leurs femmes et leurs enfants, ayant leurs tuniques déchirées, et ils crièrent à haute voix, demandant à Simon qu'il leur donne la paix (la main droite), et disant : Ne nous traite(z) pas selon notre malice, mais selon tes (vos) miséricordes. Simon, apaisé, cessa de les combattre ; il les chassa cependant de la ville, et il purifia les maisons où il y avait eu des idoles : et ensuite il y fit son entrée au chant des hymnes, en bénissant le Seigneur ; et après qu'il en eut enlevé toute impureté, il y établit des hommes qui pratiquaient la loi ; il la fortifia et y établit sa demeure. Or ceux qui étaient dans la citadelle de Jérusalem étaient empêchés de sortir et d'entrer dans le pays, et d'acheter, et de vendre, et ils eurent très faim, et beaucoup d'entre eux moururent par la famine. Alors ils crièrent vers Simon de leur donner la main (droite), et il la leur donna ; puis il les chassa de là, et purifia la citadelle de toute souillure. Ils (Et les Juifs) y entrèrent ensuite le vingt-troisième jour du second mois, l'an cent soixante et onze, avec des chants de louange, des branches de palmiers, des harpes (lyres), des cymbales et des lyres (nables), des hymnes et des cantiques, parce qu'un grand ennemi avait été exterminé d'Israël. Et il ordonna que tous les ans ces jours seraient célébrés avec réjouissance. Il fortifia aussi la montagne du temple, qui était près de la citadelle, et il y habita, ainsi que ceux qui étaient avec lui. Ensuite Simon vit que Jean, son fils, était un vaillant homme de guerre, et il l'établit chef de toutes les troupes (armées) ; et il habita à Gazara. \cf2En la cent soixante-douzième année, le roi Démétrius assembla son armée, et s'en alla en Médie pour y chercher du secours, afin d'attaquer Tryphon. Et Arsacès, roi de Perse et de Médie, apprit que Démétrius était entré sur ses frontières, et envoya l'un de ses princes pour le prendre vif et le lui amener. Et celui-ci alla et défit l'armée de Démétrius, le prit et le mena à Arsacès, qui le mit en prison. Tout le pays de Juda demeura en paix tous les jours de Simon ; il chercha le bien de sa nation, et sa puissance et sa gloire furent agréables aux Juifs durant tous ses jours. Outre toutes ses actions glorieuses, il prit Joppé pour servir de port, et il en fit une entrée pour aller aux îles de la mer. Il étendit les limites de sa nation, et se rendit maître du pays. Il (r)assembla de nombreux prisonniers ; il s'empara de Gazara, de Bethsura et de la citadelle, et il en enleva les impuretés ; et il n'y avait personne qui lui résistât. Chacun cultivait sa terre en paix ; le pays de Juda donnait ses fruits, et les arbres des champs leur fruit. Tous les vieillards étaient assis dans les places publiques et s'entretenaient des biens du pays ; les jeunes gens se revêtaient de gloire et d'habits de guerre. Il distribuait des vivres aux villes, et il en faisait des places fortes, de sorte que son nom devint célèbre jusqu'aux extrémités de la terre. Il établit la paix dans le pays et Israël se réjouit d'une grande joie. Chacun était assis sous sa vigne et sous son figuier, et il n'y avait personne qui les effrayât. Ceux qui les attaquaient disparurent du pays ; les rois furent écrasés en ces jours-là. Il fortifia tous les pauvres (humbles) de son peuple ; il rechercha la loi, et il extermina tous les injustes et les méchants. Il glorifia le sanctuaire (les saints lieux), et il multiplia les vases saints. Or on apprit à Rome, et jusque chez les Spartiates, que Jonathas était mort, et ils en furent très affligés. Mais lorsqu'ils apprirent que Simon, son frère, avait été fait grand prêtre à sa place, et qu'il était maître de tout le pays et de ses villes, ils lui écrivirent sur des tables d'airain, pour renouveler l'amitié et l'alliance qu'ils avaient fait avec Judas et Jonathas, ses frères. Et elles (les lettres) furent lues à Jérusalem en présence de l'assemblée. Et voici la copie des lettres que les Spartiates envoyèrent : Les princes et les villes des Spartiates, à Simon, grand prêtre, aux anciens, aux prêtres, et au reste du peuple des Juifs, leurs frères, salut. Les ambassadeurs qui ont été envoyés à notre peuple nous ont informés de votre gloire, de votre honneur et de votre joie ; et nous nous sommes réjouis de (à) leur arrivée. Et nous avons écrit ce qui a été dit par eux dans les assemblées du peuple, en ces termes : Numénius, fils d'Antiochus, et Antipater, fils de Jason, délégués des Juifs, sont venus auprès de nous, pour renouveler avec nous l'ancienne amitié. Et il a plu au peuple de recevoir ces hommes avec honneur, et de placer une copie de leurs paroles dans les registres spéciaux du peuple, afin qu'elles soient un mémorial pour le peuple de Sparte. Et nous en avons écrit une copie à Simon, grand prêtre. Après cela, Simon envoya à Rome Numénius, avec un grand bouclier d'or, du poids de mille mines, pour contracter alliance avec eux. Or, lorsque le peuple romain eut entendu ces paroles, il dit : Quelles actions de grâces rendrons-nous à Simon et à ses fils ? Car il a rétabli ses frères, et il a exterminé d'Israël ses ennemis. Ils lui confirmèrent son indépendance, et ils écrivirent cela sur des tables d'airain, qu'ils placèrent sur des colonnes sur la montagne de Sion. Voici la copie de cet écrit : Le dix-huitième jour du mois d'Elul, l'an cent soixante-douze, la troisième année sous Simon, grand prêtre, à Asaramel, dans une grande assemblée des prêtres et du peuple, des princes de la nation et des anciens du pays, cette déclaration a été faite : Comme beaucoup de combats ont été livrés dans notre pays, (mais) Simon, fils de Mathathias, des fils de Jarib, et ses frères, se sont livrés au péril et ont résisté aux ennemis de leur nation, pour soutenir leur sanctuaire (saints lieux) et leur loi, et ils ont glorifié leur nation par une grande gloire. Jonathas a rassemblé sa nation, et il est devenu leur grand prêtre, et il a été réuni à son peuple. Leurs ennemis ont voulu (les) fouler aux pieds et écraser leur pays, et étendre les mains sur leur sanctuaire (leurs saints lieux). Alors Simon a résisté ; il a combattu pour son peuple, il a distribué beaucoup d'argent, il a armé les hommes vaillants de sa nation, et leur a donné une solde ; il a fortifié les villes de Judée, et Bethsura, qui était sur les frontières de la Judée, où les armes des ennemis avaient été auparavant, et il y a mis une garnison de soldats juifs. Il a fortifié Joppé, située sur la mer, et Gazara, qui est sur les frontières d'Azot, où les ennemis demeuraient auparavant ; il y a mis des Juifs, et les a pourvus de tout ce qui convenait pour leur défense. Le peuple a vu la conduite de Simon, et la gloire qu'il songeait à acquérir pour sa nation ; et ils l'ont établi leur chef et prince des prêtres, parce qu'il avait fait toutes ces choses, qu'il avait conservé la (à cause de sa) justice et (de) la fidélité (qui avait conservé) envers sa nation, et qu'il avait cherché par tous les moyens à exalter son peuple. Et, durant ses jours, les affaires prospérèrent entre ses mains, de sorte que les nations furent bannies du pays, ainsi que ceux qui étaient dans la ville (cité) de David, à Jérusalem, dans la citadelle, d'où ils sortaient et profanaient tout aux environs du sanctuaire (des saints lieux), et faisaient une grande plaie à sa pureté. Il y établit des Juifs pour la sécurité de la contrée et de la ville, et il releva les murs de Jérusalem. Le roi Démétrius l'a confirmé dans le souverain sacerdoce ; en même temps il l'a déclaré son ami, et l'a glorifié d'une grande gloire. Car il avait appris que les Romains avaient appelé les Juifs leurs amis, leurs alliés et leurs frères, et qu'ils avaient reçu avec honneur les ambassadeurs de Simon, et que les Juifs et leurs prêtres avaient consenti à ce qu'il fût leur chef et leur souverain (grand) prêtre pour toujours, jusqu'à ce qu'il se levât un prophète fidèle, et à ce qu'il fût leur chef, qu'il prît soin des choses saintes (saints lieux), qu'il établît des intendants sur leurs ouvrages, sur la contrée, sur les armes et sur les garnisons, qu'il prît soin des choses saintes (saints lieux) ; que tous lui obéissent, que tous les actes (publics) fussent écrits en son nom dans le pays, et qu'il fût vêtu de pourpre et d'or ; qu'il ne fût permis à personne du peuple et des prêtres de violer aucune de ces choses, ni de contredire à ce qu'il aurait ordonné, ni de convoquer une assemblée sans lui dans la contrée, ni de se vêtir de pourpre et de porter une agrafe d'or ; et quiconque agirait contre ces ordonnances, ou en violerait quelque chose, serait coupable. Et il plut à tout le peuple d'établir Simon dans cette autorité, et d'agir selon ces paroles. Simon accepta, et il lui plut d'exercer le souverain sacerdoce (les fonctions de grand prêtre), et d'être chef et prince de la nation des Juifs et des prêtres, et de commander à tous. Il fut ordonné que ce document (cette déclaration) serait écrit(e) sur des tables d'airain et placé(e) dans la galerie du sanctuaire, dans un lieu exposé à la vue (bien connu) ; et qu'on en mettrait une copie dans le trésor, pour servir à Simon et à ses enfants (fils). \cf2Alors le roi Antiochus, fils de Démétrius, envoya des îles de la mer des lettres à Simon, (grand) prêtre et prince de la nation des Juifs, et à toute la nation ; et voici quel était leur contenu : Le roi Antiochus à Simon, grand prêtre, et à la nation des Juifs, salut. Parce que des pervers se sont emparés du royaume de nos pères, je veux le revendiquer (recouvrer) et le rétablir comme il était auparavant ; c'est pourquoi j'ai levé une nombreuse armée d'élite et construit des vaisseaux de guerre. Je veux entrer dans la contrée, pour me venger de ceux qui ont ravagé (corrompu) notre pays, et qui ont désolé des villes nombreuses dans mon royaume. Je te (vous) remets donc maintenant tous les tributs que tous les rois mes prédécesseurs (vous) t'ont remis, et je te (vous) confirme dans toutes les autres immunités qu'ils (vous) t'ont accordées ; je te (vous) permets de faire battre (la) monnaie à ton coin dans ton (votre) pays ; j'ordonne (mais je veux) que Jérusalem soit une ville sainte et libre, et que toutes les armes qui ont été fabriquées, et les forteresses que tu as (vous avez) construites et que tu (vous) occupes(z), demeurent en ta (votre) possession. Toutes les redevances envers le roi, et tout ce qui appartiendra au roi, te (vous) sont remis depuis ce temps et pour toujours. Et lorsque nous aurons reconquis notre royaume, nous te (vous) glorifierons d'une grande gloire, toi (vous), et ta (votre) nation, et le temple, de sorte que votre gloire sera (soit) manifestée dans toute la terre. En la cent soixante-quatorzième année, Antiochus entra dans le pays de ses pères, et toutes les armées se réunirent auprès de lui, de sorte que (très) peu d'hommes demeurèrent avec Tryphon. Le roi Antiochus le poursuivit, et il vint à Dora en fuyant le long de la mer ; car il savait que les malheurs étaient accumulés sur lui, (et que) l'armée l'ayant (l'avait) abandonné. Antiochus vint camper au-dessus de Dora avec cent vingt mille hommes de guerre et huit mille cavaliers ; et il investit la ville, et les vaisseaux s'approchèrent du côté de la mer ; ils pressaient la ville par terre et par mer, et ils ne permettaient à personne d'entrer ou de sortir. Cependant Numénius et ceux qui étaient avec lui revinrent de Rome, ayant des lettres écrites aux rois et aux contrées, qui contenaient ce qui suit : Lucius, consul des Romains, au roi Ptolémée, salut. Les ambassadeurs des Juifs, nos amis, sont venus vers nous, pour renouveler l'amitié et l'alliance antérieure, envoyés par Simon, prince des prêtres, et par le peuple des Juifs. Ils ont aussi apporté un bouclier d'or de mille mines. Il nous a donc plu d'écrire aux rois et aux contrées, pour qu'ils ne leur fassent aucun mal, qu'ils n'attaquent ni eux, ni leurs villes, ni leur pays, et qu'ils ne portent pas secours à ceux qui combattent contre eux. Or il nous a paru bon de recevoir d'eux le bouclier. Si donc quelques pervers de leurs pays se sont réfugiés chez vous, livrez-les à Simon ; prince des prêtres, afin qu'il se venge d'eux selon sa loi. Les mêmes choses furent écrites au roi Démétrius, à Attale, à Ariarathès, à Arsacès, et dans toutes les contrées : à Lampsaque, aux Spartiates, à Délos, à Mynde, à Sicyone, en Carie, à Samos, en Pamphylie, en Lycie, à Alicarnasse, à Coos, à Side, à Aradon, à Rhodes, à Phasélis, à Gortyne, à Gnide, en Chypre et à Cyrène. Et ils en écrivirent une copie pour Simon, prince des prêtres, et pour le peuple des Juifs. Le roi Antiochus mit une seconde fois le siège devant Dora, la serrant toujours de plus près et construisant des machines ; et il y enferma Tryphon, pour l'empêcher de sortir. Alors Simon envoya à son secours deux mille hommes d'élite, avec de l'argent et de l'or, et des vases précieux ; mais il ne voulut pas les recevoir, et il rompit tout ce qu'il avait conclu avec lui auparavant, et se sépara de lui. Il lui envoya ensuite Athénobius, un de ses amis, pour traiter avec lui et lui dire : Vous occupez Joppé, Gazara et la citadelle de Jérusalem, qui sont des villes de mon royaume. Vous en avez désolé les environs, vous avez fait un grand ravage dans le pays, et vous vous êtes emparés de nombreuses localités dans mon royaume. Maintenant donc rendez les villes que vous avez occupées, et les tributs de localités où vous avez dominé hors des frontières de la Judée ; sinon, donnez pour les (ces) villes cinq cents talents d'argent, et pour les dégâts que vous avez faits et pour les tributs des villes, cinq cents autres talents ; autrement, nous viendrons, et nous vous attaquerons. Athénobius, l'ami du roi, vint donc à Jérusalem, et il vit la gloire de Simon, l'or et l'argent qui brillaient chez lui, et sa magnificence extraordinaire (son riche mobilier), et il en fut étonné ; et il lui rapporta les paroles du roi. Simon lui répondit en ces termes : Nous n'avons pas pris le pays d'un autre, et nous ne retenons pas le bien d'autrui, mais l'héritage de nos pères, qui a été possédé injustement par nos ennemis pendant quelque temps. Trouvant le temps favorable, nous revendiquons (recouvrons) l'héritage de nos pères. Quant à ce que tu réclames touchant Joppé et Gazara, c'étaient elles-mêmes qui causaient de grands maux parmi le peuple et dans notre contrée ; cependant nous donnerons cent talents pour elles. Athénobius ne lui répondit pas un mot. Mais il revint irrité auprès du roi, et il lui rapporta ces paroles, et la gloire de Simon, et tout ce qu'il avait vu ; et le roi entra dans une grande colère. Cependant Tryphon s'enfuit sur un vaisseau à Orthosias. Et le roi établit Cendébée chef du littoral, et lui donna une armée de fantassins et de cavaliers. Et il lui ordonna de faire avancer ses troupes contre la Judée, et il lui ordonna de bâtir Gédor, de fermer les portes de la ville, et de réduire le peuple par les armes. Cependant le roi poursuivait Tryphon. Cendébée arriva à Jamnia, et commença à irriter le peuple, à ravager la Judée, à faire le peuple prisonnier et à le tuer, et à fortifier Gédor. Et il mit là des cavaliers et des fantassins, afin que, faisant des sorties, ils parcourussent les routes de la Judée, selon que le roi le lui avait commandé. \cf2Jean monta de Gazara et annonça à Simon, son père, tout ce que Cendébée avait fait contre leur peuple. Et Simon appela ses deux fils aînés, Judas et Jean, et leur dit : Moi, et mes frères, et la maison de mon père, nous avons combattu contre les ennemis d'Israël, depuis notre jeunesse jusqu'à ce jour, et nos mains ont quelquefois réussi à délivrer Israël. Et maintenant je suis vieux ; mais prenez ma place et celle de mes frères, et allez combattre pour notre nation ; et que le secours du ciel soit avec vous. Il choisit dans la contrée vingt mille hommes de guerre et des cavaliers ; puis ils marchèrent contre Cendébée, et passèrent la nuit à Modin. Ils se levèrent le matin, et allèrent dans la plaine ; et voici qu'une armée nombreuse de fantassins et de cavaliers vint au-devant d'eux, et un torrent (fleuve rapide, note) était entre eux. Il se plaça en face d'eux avec ses troupes, lui et son peuple ; et voyant que le peuple craignait de passer le torrent, il passa le premier ; ses hommes le virent, et passèrent après lui. Il divisa le peuple, et plaça les cavaliers au milieu des fantassins ; (or) la cavalerie des ennemis était tout à fait nombreuse. Ils firent retentir les trompettes sacrées, et Cendébée fut mis en fuite avec ses troupes ; beaucoup d'entre eux tombèrent frappés, et le reste s'enfuit dans la forteresse. Judas, frère de Jean, fut alors blessé ; mais Jean les poursuivit jusqu'à ce qu'il arrivât à Cédron, que Cendébée avait bâtie. Ils s'enfuirent jusqu'aux tours qui étaient dans les champs d'Azot, et il les brûla par le feu, et deux mille hommes d'entre eux tombèrent ; et Jean retourna en paix dans la Judée. Or Ptolémée, fils d'Abobus, avait été établi gouverneur de (chef dans) la plaine de Jéricho, et il avait beaucoup d'argent et d'or ; car il était (le) gendre du grand prêtre. Son cœur s'enorgueillit, et il voulait se rendre maître de la contrée (du pays) ; et il méditait une trahison contre Simon et ses fils, pour se défaire d'eux (les détruire). Or Simon, qui parcourait les villes situées dans le pays de la Judée, et qui était plein de sollicitude pour elles, descendit à Jéricho, lui et Mathathias, son fils, et Judas, l'an cent soixante-dix-sept, le onzième mois, qui est celui de Sabath. Le fils d'Abobus les reçut avec un dessein perfide (tromperie) dans une petite forteresse appelée Doch, qu'il avait bâtie, et il leur fit un grand festin, et il tint là des hommes cachés. Et lorsque Simon et ses fils furent enivrés (eurent fait bonne chère), Ptolémée se leva avec les siens, et ils prirent leurs armes, entrèrent dans la salle du festin et le tuèrent, ainsi que ses deux fils et quelques-uns de ses serviteurs. Il commit une grande perfidie (trahison) dans Israël, et rendit le mal pour le bien. Ptolémée écrivit cela au roi et lui manda de lui envoyer une armée pour le secourir, et de lui livrer la contrée et ses villes, et le tribut. Il envoya d'autres affidés à Gazara, pour tuer Jean ; et il envoya des lettres aux tribuns, pour qu'ils vinssent à lui et qu'il leur donnât de l'argent, et de l'or, et des présents. Il en envoya d'autres pour occuper (se rendre maître de) Jérusalem et (de) la montagne du temple. Mais un homme, les ayant prévenus, annonça à Jean, à Gazara, que son père et ses frères avaient péri, et qu'il (que Ptolémée) a(vait) envoyé des gens pour te (le) tuer aussi. Dès qu'il l'apprit, il fut extrêmement effrayé et il se saisit de ceux qui étaient venus pour le perdre, et il les mit à mort ; car il reconnut qu'ils cherchaient à le perdre. Le reste des œuvres de Jean, et de ses guerres, et des grands exploits qu'il accomplit avec vaillance (de ses bonnes qualités par lesquelles il se conduisait vaillamment), et de la construction des murailles (de Jérusalem) qu'il bâtit, et de ses entreprises, voici, ces choses sont écrites au livre des annales de son sacerdoce, depuis le temps où il fut établi prince des prêtres après son père.
\cf2Les Juifs qui sont dans Jérusalem et dans le pays de Judée, aux Juifs leurs frères qui sont en Egypte, salut et heureuse paix. Que Dieu vous comble de biens, et qu'il se souvienne de l'alliance qu'il a faite avec Abraham, et Jacob, (qu'il se souvienne de, note) ses fidèles serviteurs ; qu'il vous donne à tous du (un) cœur, afin que vous le serviez (l'adoriez), et que vous accomplissiez sa volonté de grand cœur et de plein gré ! (.) Qu'il ouvre votre cœur à sa loi et à ses préceptes, et qu'il établisse (vous donne) la paix ; qu'il exauce vos prières, qu'il se réconcilie avec vous, et qu'il ne vous abandonne pas au temps mauvais ! (.) Et maintenant nous sommes ici, priant pour vous. Sous le règne de Démétrius, l'an cent soixante-neuf, nous Juifs, nous vous avons écrit dans la tribulation et l'accablement qui nous sont survenus pendant ces années, depuis que Jason s'est retiré de la terre sainte et du royaume. Ils ont brûlé la porte du temple, et ils ont répandu le sang innocent ; et nous avons prié le Seigneur, et nous avons été exaucés ; nous avons offert le sacrifice et la fleur de farine, nous avons allumé les lampes et exposé les pains. Célébrez donc maintenant la fête des tabernacles (de la scénopégie) au mois de Casleu. L'an cent quatre-vingt-huit. Le peuple qui est à Jérusalem et dans la Judée, le Sénat et Judas, à Aristobole, maître (précepteur) du roi Ptolémée, de la race des prêtres sacrés, et aux Juifs qui sont en Egypte, salut et santé (prospérité). Délivrés par Dieu de grands périls, nous lui rendons de magnifiques actions de grâces, pour avoir pu combattre contre un tel roi. Car c'est lui qui a fait sortir de Perse ceux qui ont combattu contre nous et la ville sainte. Car lorsqu'il était en Perse en qualité de chef, avec une immense armée, il périt dans le temple de Nanée, trompé par les conseils des prêtres de Nanée. En effet, (Car) Antiochus vint en ce lieu avec ses amis, comme pour habiter avec elle (pour épouser la déesse) et pour recevoir de grandes sommes d'argent à titre de dot. Et les prêtres de Nanée, lui ayant montré cet argent, et lui-même étant entré avec un petit nombre des siens dans l'intérieur du temple, ils fermèrent le temple après qu'Antiochus y eut pénétré ; ensuite, ouvrant une porte secrète du temple et jetant des pierres, ils frappèrent le chef et ceux qui étaient avec lui, et ils les coupèrent en morceaux (déchirèrent membre par membre) ; puis, leur ayant tranché la tête, ils les jetèrent dehors. Que Dieu soit béni en toutes choses, lui qui a livré les impies ! Devant donc célébrer le vingt-cinquième jour du mois de Casleu, la purification du temple, nous avons jugé nécessaire de vous en avertir, afin que vous célébriez vous aussi la fête des tabernacles (le jour de la scénopégie), et la fête (le jour) du feu qui fut donné lorsque Néhémie, après avoir rebâti le temple et l'autel, offrit les sacrifices. Car lorsque nos pères furent emmenés en Perse, ceux d'entre les prêtres qui craignaient Dieu prirent le feu qui était sur l'autel, le cachèrent secrètement dans une vallée, où il y avait un puits profond et sec, et ils l'y préservèrent, de sorte que ce lieu est demeuré inconnu à tous. Or après que beaucoup d'années se furent écoulées, et qu'il plut à Dieu de faire envoyer Néhémie (en Judée) par le roi de Perse, il envoya les petits-fils de ces prêtres qui avaient caché le feu, pour le chercher ; et comme ils nous l'ont raconté, ils ne trouvèrent pas le feu, mais une eau épaisse. Il (Le prêtre Néhémie) leur ordonna de puiser et de lui en apporter ; et le prêtre Néhémie (il) ordonna d'arroser avec cette eau les sacrifices qui avaient été apportés, le bois et ce qu'on avait mis dessus. Lorsque cela eut été fait, et que le temps arriva où le soleil, qui était auparavant caché dans un nuage, se mit à luire, il s'alluma un grand feu, de sorte que tous furent dans l'admiration. Cependant tous les prêtres étaient en prière, tandis que (jusqu'à ce que) le sacrifice était (fût) commencé ; Jonathas commençant, et les autres répondant. Et Néhémie priait en ces termes : Seigneur Dieu, créateur de toutes choses, terrible et fort, juste et miséricordieux, qui êtes seul un bon roi, seul excellent, seul juste, tout-puissant et éternel, qui délivrez Israël de tout mal, qui avez choisi nos pères et les avez sanctifiés, recevez le sacrifice pour tout votre peuple d'Israël, gardez votre héritage (portion, note) et sanctifiez-le. Rassemblez ceux des nôtres qui sont dispersés, délivrez ceux qui sont esclaves des gentils, et regardez ceux qui sont méprisés et détestés, afin que les nations sachent que vous êtes notre Dieu. Affligez ceux qui nous oppriment et qui nous outragent avec orgueil ; établissez votre peuple dans votre lieu saint, selon que Moïse l'a dit. Cependant les prêtres chantaient des hymnes, jusqu'à ce que le sacrifice fût consumé. Et après que le sacrifice eut été consumé, Néhémie ordonna que l'on répandît ce qui restait de l'eau sur des (les) grandes pierres. Dès qu'on l'eut fait, il s'y alluma une flamme ; mais elle fut consumée par la lumière qui brilla de l'autel. Lorsque la chose fut connue, on rapporta au roi de Perse qu'au lieu où les prêtres qui avaient été déportés avaient caché le feu, on avait trouvé une eau dont Néhémie et ceux qui étaient avec lui avaient purifié les sacrifices. Le roi, après avoir considéré la chose et l'avoir soigneusement examinée, bâtit là un temple, pour certifier ce qui était arrivé. Et, l'ayant vérifié, il donna aux prêtres de grands biens et des présents de divers genres, qu'il leur distribuait de sa propre main. Néhémie appela ce lieu Nephthar, c'est-à-dire, purification ; mais il est nommé par plusieurs Néphi. \cf2On trouve dans les écrits du prophète Jérémie, qu'il ordonna à ceux qui émigraient de prendre le feu (sacré), comme il a été dit, et comme il le commanda aux émigrés. Et il leur donna la loi, pour les empêcher d'oublier les préceptes du Seigneur, et de tomber dans l'égarement d'esprit en voyant les idoles d'or et d'argent, et leurs ornements. Et, disant encore d'autres choses semblables, il les exhortait à ne pas éloigner leur cœur de la loi. Il était aussi marqué dans le même écrit comment le prophète ordonna, d'après une réponse qu'il avait reçue de Dieu, qu'on emportât avec lui le tabernacle et l'arche, jusqu'à ce qu'il fût arrivé à la montagne sur laquelle Moïse était monté et avait vu l'héritage de Dieu. Etant arrivé là, Jérémie trouva une caverne, et il y porta le tabernacle, l'arche et l'autel de l'encensement (des parfums) ; puis il obstrua l'entrée. Or quelques-uns de ceux qui l'avaient suivi s'approchèrent ensemble, pour remarquer ce lieu, et ils ne purent le trouver. Lorsque Jérémie l'apprit, les blâmant, il dit que ce lieu demeurerait inconnu, jusqu'à ce que Dieu eût rassemblé son peuple dispersé et qu'il lui eût fait miséricorde (soit propice) ; et qu'alors le Seigneur montrerait ces choses, et que la majesté du Seigneur apparaîtrait, et qu'il y aurait une nuée, comme elle avait apparu à Moïse, et comme elle fut manifestée lorsque Salomon demanda que le temple fût sanctifié pour le grand Dieu. Car il faisait éclater sa sagesse d'une manière magnifique, et, comme un homme rempli de sagesse, il offrit le sacrifice de la dédicace et de la consommation du temple. De même que Moïse pria le Seigneur, et que le feu descendit du ciel et consuma l'holocauste ; de même Salomon pria aussi, et le feu descendit du ciel et consuma l'holocauste. Et Moïse dit : Parce que la victime qui était offerte pour le péché n'a pas été mangée, elle a été consumée (par le feu). Et semblablement Salomon célébra pendant huit jours la dédicace (du temple). Ces mêmes choses se trouvaient aussi dans les écrits et dans les mémoires de Néhémie, et la manière dont il forma une bibliothèque et rassembla de divers pays les livres des prophètes et ceux de David, et les lettres des rois, et ce qui concernait les dons (faits au temple). Semblablement, Judas a aussi recueilli tout ce qui s'était perdu pendant la guerre qui nous est survenue, et ces écrits sont chez nous. Si donc vous les désirez, envoyez-nous des personnes qui vous les porte(ro)nt. Ainsi donc, sur le point de célébrer la purification, nous vous avons écrit, et vous ferez (donc) bien de célébrer ces jours. Quant à Dieu, qui a délivré son peuple, qui a rendu à tous l'héritage et le royaume, le sacerdoce et le sanctuaire (lieu saint), selon qu'il l'avait promis dans la loi, nous espérons qu'il aura bientôt pitié de nous, et qu'il nous rassemblera dans le lieu saint, de tous les pays qui sont sous le ciel. Car il nous a délivrés de grands périls, et il a purifié le (saint) lieu. En ce qui concerne Judas Machabée et ses frères, la purification du grand temple et la dédicace de l'autel, comme aussi les combats qui ont été livrés sous Antiochus l'Illustre (le Noble, note) et sous son fils Eupator, et les apparitions qu'ont reçues du ciel ceux qui ont combattu vaillamment pour les Juifs, de sorte que, malgré leur petit nombre, ils se sont rendus maître de tout le pays, ont mis en fuite une (la) multitude (des) barbare(s), ont recouvré le temple le plus célèbre (fameux) qui soit dans tout l'univers, ont délivré la ville et rétabli les lois qui avaient été abolies, le Seigneur leur ayant été propice en toute bienveillance (leur accordant toute tranquillité), nous avons tâché d'abréger en un seul volume ce qui a été écrit en cinq livres par Jason de Cyrène (le Cyrénéen, note). Car, considérant la multitude des livres, et la difficulté qui existe pour ceux qui veulent apprendre les récits de l'histoire, à cause de la multitude des choses, nous avons fait en sorte que celui-ci soit une jouissance de l'esprit pour ceux qui voudront (bien le) lire, que les hommes studieux puissent le confier plus facilement à leur mémoire, et que tous les lecteurs y trouvent de l'utilité. Quant à nous-mêmes, qui avons entrepris ce travail d'abréviation, nous ne nous sommes pas imposé une tâche facile, mais un travail qui demande beaucoup de veilles et de sueurs. Comme ceux qui préparent un festin et qui cherchent à satisfaire le goût des autres, pour l'avantage d'un grand nombre, nous entreprenons volontiers ce travail ; nous reposant de la vérité de chaque chose sur les auteurs, et nous appliquant nous-mêmes seulement à abréger, selon la forme voulue (donnée par les auteurs). Car de même que l'architecte d'une nouvelle maison doit prendre soin de toute la construction, et comme celui qui est chargé de la peindre doit rechercher ce qui est propre à l'embellir, ainsi doit-on juger de nous. En effet, recueillir les matériaux, arranger le style, et rechercher avec soin chaque circonstance particulière, c'est le rôle de l'auteur d'une histoire ; mais on doit accorder à celui qui fait un abrégé de s'appliquer à la brièveté de la diction et d'éviter les longs discours. Nous commencerons donc ici notre narration ; en fait de préface, que ce que nous avons dit suffise ; car il serait insensé d'être diffus avant de commencer une histoire, et d'être succinct dans l'histoire même. \cf2Lorsque la cité sainte était habitée au milieu d'une paix parfaite, et que les lois étaient encore très bien observées à cause de la piété du grand prêtre Onias et des cœurs qui haïssaient le mal, il arrivait que les rois eux-mêmes et les princes regardaient ce lieu comme digne d'un très (du plus) grand honneur, et qu'ils ornaient le temple de (très) riches présents ; à tel point que Séleucus, roi d'Asie, fournissait de son revenu toutes les dépenses qui concernaient le ministère des sacrifices. Mais Simon, de la tribu de Benjamin, qui avait été établi intendant du temple, s'efforçait, malgré la résistance que lui opposait le prince des prêtres, de tramer quelque chose d'injuste (inique) dans la ville. Mais, ne pouvant pas vaincre Onias, il alla trouver Apollonius, fils de Tharsée, qui commandait en ce temps-là dans la Cœlésyrie et dans la Phénicie ; et il lui annonça que le trésor de Jérusalem était rempli de sommes énormes, que la richesse publique était immense, qu'elle n'était pas réservée pour la dépense des sacrifices, et qu'il était possible de faire tout tomber entre les mains du roi. Lorsque Apollonius eut rapporté au roi ce qu'on lui avait dit touchant cet argent, celui-ci fit venir Héliodore, qui était préposé à ses affaires, et l'envoya avec ordre de faire transporter (ledit) l'argent. Aussitôt Héliodore se mit en route, en apparence (comme) pour visiter les villes de Cœlésyrie et de Phénicie, mais en réalité pour exécuter l'intention du roi. Mais, lorsqu'il fut arrivé à Jérusalem, et qu'il eut été reçu avec amabilité dans la ville par le grand prêtre, il fit part de l'information donnée au sujet de l'argent, et déclara le motif de sa présence ; puis, il demanda si tel était l'état des choses. Alors le grand prêtre lui représenta que cet argent était en dépôt, que c'était la subsistance des veuves et des orphelins ; qu'une partie des sommes dont l'impie Simon avait parlé appartenaient à Hircan, fils de (-, note) Tobie, homme (très) éminent ; que le tout consistait en quatre cents talents d'argent et en deux cents talents d'or ; qu'au reste il était absolument impossible de tromper ceux qui avaient eu confiance dans un lieu et dans un temple qui était honoré dans le monde entier, pour sa majesté (vénération) et sa sainteté. Mais lui, sur les ordres qu'il avait reçus du roi, disait qu'il fallait à tout prix que ces sommes fussent portées au roi. (Ainsi) Au jour marqué, Héliodore entra dans le temple pour exécuter cette entreprise. Cependant une vive émotion (agitation considérable) régnait dans toute la ville. Les prêtres se prosternèrent devant l'autel avec leurs vêtements sacerdotaux, et ils invoquaient dans le ciel celui qui a fait la loi relative aux dépôts, afin qu'il les conservât intacts à ceux qui les avaient déposés. Mais quiconque regardait le visage du grand prêtre était blessé jusqu'au cœur ; car sa physionomie et le changement de son teint déclaraient la douleur intérieure de son âme. Car une certaine tristesse était répandue autour de lui, et le frisson (l'horreur) de son corps manifestait à ceux qui le regardaient la douleur de son cœur. Plusieurs accouraient aussi en troupes des maisons, conjurant Dieu par des prières publiques, parce que ce (le) lieu (saint) allait être exposé au mépris. Les femmes, la poitrine ceinte de cilices, allaient en foule par les rues ; les jeunes filles mêmes, qui demeuraient renfermées, couraient les unes vers Onias, les autres vers les murailles, et quelques-unes regardaient par les fenêtres ; toutes priaient (avec instance), en étendant leurs mains vers le ciel : car l'attente de cette multitude confuse et du grand prêtre accablé d'affliction était digne de pitié. Ils invoquaient le Dieu tout-puissant, afin que les sommes qu'on leur avait confiées fussent très intégralement conservées à ceux qui les avaient déposées ; et (mais) Héliodore exécutait dans le même lieu le dessein qu'il avait résolu, étant présent avec ses gardes auprès du trésor. Mais l'esprit du Dieu tout-puissant se manifesta avec une telle évidence, que tous ceux qui avaient osé obéir à Héliodore, renversés par la force (vertu) de Dieu, furent frappés d'impuissance et d'effroi. Car il leur apparut un cheval, monté par un cavalier terrible, et orné de housses magnifiques ; et il frappa avec impétuosité (froissa) Héliodore de ses sabots de devant, et celui qui le montait semblait avoir des armes d'or. Deux autres jeunes hommes apparurent aussi, pleins de vigueur, brillants de gloire et richement vêtus, qui, se tenant auprès de lui, le fouettaient des deux côtés, et le frappaient sans relâche de coups multipliés. Héliodore tomba tout à coup à terre, et on l'emporta enveloppé de profondes ténèbres, et on le chassa (du temple) après l'avoir mis sur une chaise à porteurs. Ainsi celui qui était entré dans le trésor avec un grand nombre de courriers et de gardes, était emporté sans que personne lui portât secours, la force de Dieu s'étant fait connaître manifestement. Et lui était étendu sans voix, par la force divine, privé de toute espérance et de salut (guérison). Mais les autres (les Juifs) bénissaient le Seigneur, parce qu'il glorifiait son lieu saint ; et le temple, qui peu auparavant était plein de frayeur et de tumulte, fut rempli d'allégresse et de joie, le Seigneur tout-puissant y ayant apparu. Alors quelques-uns des amis d'Héliodore prièrent Onias en toute hâte d'invoquer le Très-Haut, afin qu'il donnât la vie à celui qui était réduit à la dernière extrémité (son dernier souffle, note). Le souverain prêtre, considérant que le roi soupçonnerait peut-être les Juifs d'avoir commis quelque attentat contre Héliodore, offrit pour la guérison de cet homme une victime salutaire. Et tandis que le grand prêtre priait, les mêmes jeunes hommes, couverts des mêmes vêtements, se tenant près d'Héliodore, lui dirent : Rends grâces au prêtre Onias ; car c'est à cause de lui que le Seigneur t'a donné la vie. Et toi, flagellé (châtié) par Dieu, annonce à tous les merveilles de Dieu et sa puissance. Après avoir dit cela, ils disparurent. (Or) Héliodore, ayant offert une victime à Dieu et fait de grandes promesses à celui qui lui avait accordé de vivre, rendit aussi grâces à Onias, rejoignit son armée et retourna auprès du roi. Et il rendait témoignage à tous des œuvres du grand Dieu, qu'il avait vues de ses yeux. Et le roi ayant demandé à Héliodore qui lui paraissait propre à être envoyé encore à Jérusalem, il dit : Si tu as (vous avez) quelque ennemi ou quelqu'un qui ait formé des desseins contre ton (votre) royaume, envoie-le (envoyez-le) là-bas, et tu (vous) le reverras(ez) flagellé, si toutefois il en échappe, parce qu'il y a vraiment dans ce lieu quelque vertu divine. Car celui qui a sa demeure dans les cieux est lui-même présent en ce lieu, il en est le protecteur, et il frappe et fait périr ceux qui y viennent pour faire du mal. Voilà donc ce qui se passa au sujet d'Héliodore et de la préservation du trésor. \cf2Mais Simon, délateur, comme il a été dit, du trésor et de la patrie, parlait mal d'Onias, comme si c'eût été lui qui avait poussé Héliodore à faire ces choses, et comme s'il avait été la cause de ces maux ; et il osait accuser d'être un traître envers le royaume le protecteur de la ville, le défenseur de sa nation et le zélateur de la loi de Dieu. Mais comme cette inimitié allait si loin, qu'il se commettait même des meurtres par quelques amis de Simon, Onias, considérant le danger de ces querelles, et l'emportement d'Apollonius, qui, en tant que gouverneur de la Cœlésyrie et de la Phénicie, excitait la malice de Simon, alla trouver le roi, non pour accuser ses concitoyens, mais se proposant en lui-même l'intérêt commun de tout le peuple. Car il voyait que, sans l'intervention royale, il était impossible de pacifier les choses, et que Simon ne se désisterait pas de sa folie. Mais, après la mort de Séleucus, lorsque Antiochus, surnommé l'Illustre (le Noble), fut monté sur le trône, Jason, frère d'Onias, tâchait d'usurper le souverain sacerdoce : étant venu trouver le roi, il lui promit trois cent soixante talents d'argent et quatre-vingts talents tirés d'autres revenus ; il lui en promettait de plus cent cinquante autres, si on lui donnait le pouvoir de se faire un gymnase et une éphébie, et d'inscrire les habitants de Jérusalem comme citoyens d'Antioche. Lorsque le roi y eut consenti, et qu'il eut obtenu le premier rang, il commença aussitôt à faire passer ses concitoyens aux coutumes des gentils. Et ayant aboli ce que, pour un motif de clémence, les rois avaient accordé aux Juifs par l'entremise de Jean, père d'Eupolémus, qui avait été envoyé en ambassade chez les Romains, pour traiter d'amitié et d'alliance, et renversant les droits légitimes des citoyens, il établit des institutions impies. Car il osa bâtir un gymnase sous la citadelle même, et exposer les plus nobles des jeunes gens (les jeunes hommes les meilleurs) dans des lieux infâmes. Or cela n'était pas un commencement, mais un développement et un progrès de la vie païenne et étrangère, causés par la scélératesse détestable et inouïe de l'impie Jason, usurpateur du sacerdoce ; à tel point que les prêtres, ne s'attachant même plus aux fonctions de l'autel, mais méprisant le temple et négligeant les sacrifices, couraient prendre part à la palestre, et à ses récompenses injustes, et aux exercices du disque (palet, note). Et, ne faisant aucun cas de ce qui était en honneur dans leur pays, ils regardaient comme excellentes les distinctions à la manière grecque (gloires des Grecs). Il y avait pour cela entre eux une dangereuse émulation ; ils enviaient les institutions de ceux qui avaient été leurs ennemis et leurs meurtriers, et ils désiraient leur être en tout semblables. Car on n'agit pas impunément d'une manière impie contre les lois divines ; la suite de cette histoire le démontrera (clairement). Tandis que l'on célébrait les jeux quinquennaux de Tyr, en présence du roi, l'impie (le criminel) Jason envoya de Jérusalem des hommes pervers, qui portaient trois cents didrachmes d'argent pour un (le) sacrifice à (d') Hercule ; et ceux qui les apportaient demandèrent qu'elles ne furent pas employées à ces (des) sacrifices, parce que cela ne devait pas être, mais qu'on s'en servît pour d'autres dépenses. Ainsi, elles furent offertes pour le sacrifice d'Hercule par celui qui les avait envoyées ; mais, à cause de ceux qui les apportèrent, on les employa à la construction de navires à trois rangs de rames (trirèmes, note). Cependant Apollonius, fils de Mnesthée, ayant été envoyé en Egypte à cause des premiers ministres (grands de la cour) du roi Ptolémée Philométor, Antiochus apprit qu'on l'avait rendu étranger aux affaires du royaume ; alors, songeant à ses propres intérêts, il partit de là, vint à Joppé, et ensuite à Jérusalem. Magnifiquement reçu par Jason et par la ville, il fit son entrée à la lumière des flambeaux et parmi les acclamations, et de là il conduisit son armée en Phénicie. Après un intervalle de trois ans, Jason envoya Ménélaüs, frère de ce Simon dont il a été parlé plus haut, pour porter de l'argent au roi et pour transmettre sa (ses) réponse(s) sur des affaires importantes. Mais lui, ayant acquis la bienveillance du roi en relevant la grandeur de sa puissance, fit retomber sur lui-même le souverain sacerdoce, en offrant (donnant) trois cents talents d'argent de plus que Jason. Et après avoir reçu les ordres du roi, il revint, n'ayant rien qui fût digne du sacerdoce, mais apportant les instincts (le cœur) d'un cruel tyran et la colère (rage) d'une bête farouche. Ainsi Jason, qui avait surpris son propre frère, fut trompé lui-même, et, ayant été expulsé, il se réfugia au pays des Ammonites. Ménélaüs obtint donc le souverain pouvoir ; mais il n'envoya pas au roi l'argent promis, quoique Sostrate, qui commandait la citadelle, le pressât d'en faire le payement, car il avait l'intendance des tributs ; c'est pourquoi ils furent mandés tous deux auprès du roi. Ménélaüs fut déposé du pontificat, et Lysimaque, son frère, lui succéda ; et Sostrate fut nommé gouverneur des Chypriens (Cypriotes, note). Pendant que ces choses se passaient, il arriva que les habitants de Tharse et de Mallo excitèrent une sédition, parce qu'ils avaient été donnés en présent à Antiochide, concubine du roi. C'est pourquoi le roi se hâta d'y venir pour les apaiser, ayant laissé comme son lieutenant Andronicus (Andronique), un de ses compagnons (grands de sa cour). Mais Ménélaüs, persuadé que cette occasion lui était favorable, déroba du temple quelques vases d'or, et en donna une partie à Andronicus (Andronique), et vendit les autres à Tyr et dans les villes voisines. Lorsque Onias l'eut appris avec certitude, il le lui reprocha, se tenant (toutefois) dans un lieu sûr à Antioche, près de Daphné. C'est pourquoi Ménélaüs alla trouver Andronicus (Andronique) et le pria de tuer Onias. Andronicus (Andronique) étant venu auprès d'Onias, et lui ayant donné la main avec serment (quoiqu'il le tînt pour suspect), lui persuada de sortir de son asile, et le tua aussitôt, sans craindre (n'ayant aucun respect pour) la justice. Pour ce motif, non seulement les Juifs, mais encore les autres nations s'indignaient et supportaient avec peine la mort injuste d'un si grand homme. Aussi le roi étant revenu (du pays) de (la) Cilicie, les Juifs allèrent le trouver à Antioche, ainsi que les Grecs, se plaignant du meurtre (de la mort) inique d'Onias. Antiochus fut attristé dans son cœur à cause d'Onias, et, touché de compassion, il répandit des larmes, se souvenant de la modération (sobriété) du défunt et de sa modestie ; puis, vivement irrité, il ordonna qu'on dépouillât Andronicus (Andronique) de la pourpre, qu'on le menât à travers toute la ville, et que ce sacrilège fût privé de la vie au même lieu où il avait commis cette impiété contre Onias, le Seigneur lui rendant la punition qu'il avait méritée. Or, Lysimaque ayant commis de nombreux sacrilèges dans le temple, par le conseil de Ménélaüs, et le bruit s'en étant répandu, la foule se rassembla contre Lysimaque, lorsque beaucoup d'or avait déjà été emporté. Comme les foules se soulevaient et que les esprits étaient remplis de colère, Lysimaque arma environ trois mille hommes et commença à user de violence (mille mains iniques armées), ayant pour chef un certain tyran, également avancé en âge et en malice. Mais lorsqu'ils comprirent que cette tentative venait de Lysimaque, ils saisirent, les uns des pierres, les autres de gros bâtons, et quelques-uns jetèrent de la cendre contre Lysimaque. Et beaucoup de ses gens furent blessés et quelques-uns furent tués, et tous furent mis en fuite ; ce sacrilège fut aussi tué lui-même près du trésor. On commença donc à instruire un procès contre Ménélaüs, au sujet de ces choses. Et le roi étant venu à Tyr, trois hommes, envoyés par les anciens, lui portèrent cette affaire. Et comme Ménélaüs se voyait battu, il promit à Ptolémée de lui donner beaucoup d'argent, pour qu'il persuadât le roi (en sa faveur). Ptolémée alla donc auprès du roi, le conduisit dans un vestibule comme pour se rafraîchir, et le fit changer de résolution ; et il déclara Ménélaüs innocent, quoiqu'il fût coupable de tous les crimes, et il condamna à mort des (les) malheureux qui auraient été jugés innocents, même s'ils avaient plaidé leur cause chez les Scythes. Ainsi ceux qui avaient soutenu la cause de la ville, et du peuple, et des vases sacrés, subirent aussitôt un châtiment injuste. C'est pourquoi les Tyriens eux-mêmes, indignés, se montrèrent très généreux dans la sépulture qu'ils leur rendirent. Cependant Ménélaüs se maintenait dans l'autorité, à cause de l'avarice de ceux qui étaient au pouvoir, et il croissait en malice, tendant des pièges à ses concitoyens. \cf2En ce même temps, Antiochus préparait une seconde expédition contre l'Egypte. Or il arriva que l'on vit dans toute la ville de Jérusalem, pendant quarante jours, des cavaliers qui couraient dans les airs, couverts de manteaux d'or et armés de lances, comme des cohortes, et des escadrons de cavaliers qui couraient les uns contre les autres, des combats qui avaient lieu de main à main, des boucliers agités, une multitude d'hommes munis de casques et d'épées nues, des dards lancés, des armes d'or étincelantes et des cuirasses de toutes sortes. C'est pourquoi tous priaient pour que ces prodiges tournassent à leur avantage. Mais comme le (un) faux bruit se répandit qu'Antiochus était mort, Jason ayant pris au moins mille hommes avec lui, attaqua tout à coup la ville ; et, quoique les citoyens fussent accourus aux murailles, il se rendit enfin maître de la ville, et Ménélaüs s'enfuit dans la citadelle. Cependant Jason n'épargnait pas ses concitoyens dans le carnage, et il ne considérait pas que la victoire gagnée contre des proches est un très grand malheur, et il croyait remporter un trophée de ses ennemis et non de ses concitoyens. Néanmoins il ne put pas s'emparer du pouvoir ; mais il reçut la confusion comme fruit de sa perfidie, et il se retira de nouveau, comme fugitif, au pays des Ammonites.\line Enfin, pour sa perte, poursuivi (il fut enfermé dans une prison) par Arétas, roi (tyran) des Arabes, (et s'étant échappé,) fuyant de ville en ville, haï de tous comme un violateur des lois, comme un homme exécrable, comme un ennemi de sa patrie et de ses concitoyens, il fut chassé en Egypte ; et lui, qui avait banni tant de personnes de leur pays, périt sur la terre étrangère, étant allé à Lacédémone, comme pour y trouver un refuge à cause de sa parenté ; et celui qui avait fait jeter les corps d'un grand nombre sans sépulture fut jeté lui-même sans être ni pleuré ni enseveli, n'ayant en partage ni une sépulture étrangère, ni le tombeau de ses pères. Ces choses s'étant passées ainsi, le roi soupçonna que les Juifs abandonneraient (son) l'alliance ; c'est pourquoi il partit d'Egypte plein de fureur, et il prit la ville par les armes. Il ordonna aux soldats de tuer, et de ne pas épargner ceux qu'ils rencontreraient, et de monter (même) dans les maisons pour égorger. Il y eut donc des carnages de jeunes hommes et de vieillards, des massacres de femmes et d'enfants, des meurtres de jeunes filles et de (tout) petits enfants. Pendant trois jours, quatre-vingt mille furent tués, quarante mille faits captifs, et il n'y en eut pas moins de vendus. Mais cela même ne suffit pas (à Antiochus) ; il osa aussi entrer dans le temple le plus saint de toute la terre, conduit par Ménélaüs, qui fut traître aux lois et à la patrie ; et prenant avec ses mains criminelles les vases sacrés, que les autres rois et les villes avaient placés en ce lieu pour en être l'ornement et la gloire, il les maniait indignement et les profanait. Ainsi Antiochus, ayant perdu l'esprit, ne considérait pas que Dieu était irrité pour peu de temps contre les habitants de la ville, à cause de leurs péchés, et que c'était pour cela que la profanation s'était approchée de ce lieu ; autrement, s'ils n'avaient pas été coupables de péchés nombreux, à l'exemple d'Héliodore, qui fut envoyé par le roi Séleucus pour piller le trésor, dès son arrivée lui aussi aurait été fouetté, et empêché d'exécuter son acte audacieux. Toutefois ce n'est pas à cause du lieu que Dieu a choisi la nation ; mais c'est à cause de la nation qu'il a choisi le lieu. C'est pourquoi le lieu aussi a eu sa part des maux du peuple, mais plus tard il sera associé à ses biens ; et après avoir été abandonné à cause de la colère du Dieu tout-puissant, il sera de nouveau élevé à une souveraine gloire, lorsque le grand Seigneur se réconciliera avec son peuple. Antiochus ayant donc emporté du temple dix-huit cents talents, s'en retourna promptement à Antioche, pensant, dans son orgueil, qu'il pouvait (pourrait) naviguer sur la terre et transformer la mer en chemin, tant son cœur était exalté. Mais il laissa aussi des officiers pour affliger la nation : à Jérusalem, Philippe, Phrygien de race, plus cruel de sentiments que celui qui l'avait établi ; et au (à) Garizim, Andronicus (Andronique) et Ménélaüs, plus acharnés que les autres contre leurs concitoyens, Et étant rempli de haine contre les Juifs, il leur envoya le détestable prince Apollonius, avec une armée de vingt-deux mille hommes, lui ordonnant de tuer tous ceux qui seraient dans la force de l'âge, et de vendre les femmes et les jeunes hommes. Lorsqu'il fut venu à Jérusalem, feignant de vouloir la paix, il se tint en repos jusqu'au saint jour du sabbat ; puis tandis que les Juifs le célébraient, il commanda à ses gens de prendre les armes. Il égorgea tous ceux qui étaient allés à la cérémonie, et, parcourant la ville avec ses soldats, il massacra une grande multitude. Cependant Judas Machabée, qui était le (lui) dixième, s'était retiré en un lieu désert, où il vivait avec les siens sur les montagnes parmi les bêtes sauvages ; et ils demeuraient là, se nourrissant d'herbe, afin de ne pas prendre part à la souillure (contagion). \cf2Mais, peu de temps après, le roi envoya un certain vieillard d'Antioche, pour forcer les Juifs à abandonner les lois de Dieu et de leur pays, et aussi pour profaner le temple qui était à Jérusalem, et pour l'appeler temple de Jupiter Olympien, et pour appeler celui de Garizim temple de Jupiter l'hospitalier, comme l'étaient ceux qui habitaient en ce lieu. (Aussi) L'invasion des maux fut très mauvaise et dure pour tous ; et (car) le temple était rempli des dissolutions et des festins (orgies) des Gentils, qui se livraient à l'impudicité avec des courtisanes, et des femmes entraient d'elles-mêmes dans les édifices (le lieu) sacré(s), y introduisant des choses qui étaient défendues. L'autel aussi était plein de choses illicites, qui étaient prohibées par les lois. On n'observait pas les sabbats, et on ne gardait pas les fêtes solennelles du pays, et nul n'avouait simplement qu'il était Juif. Ils étaient menés avec une amère (cruelle) nécessité aux sacrifices, le jour de la naissance du roi ; et lorsqu'on célébrait le mystère de Bacchus, on les contraignait d'aller par les rues couronnés de lierre, en l'honneur de Bacchus. Un édit suggéré par les Ptolémées fut publié dans les villes des Gentils les plus rapprochées, pour les presser d'agir, eux aussi, de la même manière contre les Juifs, afin qu'ils sacrifiassent, et de tuer ceux qui ne voudraient point passer aux coutumes des gentils. On ne voyait donc que misère. Car deux femmes, accusées d'avoir circoncis leurs fils (enfants), furent menées publiquement par toute la ville, ayant leurs enfants pendus à leurs mamelles, puis précipitées du haut des murs. (Mais) D'autres, qui s'étaient assemblées dans des cavernes voisines, et qui y célébraient secrètement le jour du sabbat, furent dénoncés à Philippe, et ils furent consumés dans les flammes, parce qu'ils n'osèrent point, par religion et par obéissance (au sabbat), se défendre de leur propre main. Je conjure (donc) ceux qui liront ce livre de ne pas se scandaliser de tant de maux (malheurs), mais de considérer que ce qui est arrivé a eu lieu non pour la ruine, mais pour le châtiment de notre nation (race). Car ne pas laisser les pécheurs vivre longtemps selon leurs désirs, mais employer aussitôt la correction, est une marque de grande bienveillance. En effet, si le Seigneur attend avec patience à l'égard des autres nations, pour les punir dans la plénitude de leurs péchés lorsque le jour du jugement sera venu, il n'agit pas de même envers nous, de manière à se venger finalement de nous lorsque nos péchés sont montés à leur comble. C'est pourquoi il ne retire jamais de nous sa miséricorde ; mais, châtiant son peuple par l'adversité, il ne l'abandonne pas. Que ces choses soient dites par nous en peu de mots pour l'instruction des lecteurs ; maintenant il faut revenir à la narration. (Ainsi) Eléazar, l'un des premiers des scribes, homme avancé en âge et beau de visage, fut pressé de manger de la chair de pourceau, la bouche ouverte par force. Mais lui, préférant une mort pleine de gloire à une vie criminelle, marchait volontairement au supplice. Considérant ce qu'il lui faudrait souffrir, et endurant avec patience, il résolut de ne rien faire d'illicite par amour pour la vie. (Or) Ceux qui étaient présents, touchés d'une compassion coupable, à cause de l'ancienne amitié qu'ils avaient pour lui, le prirent à part, et le priaient de faire apporter les viandes dont il lui était permis de manger, pour feindre d'avoir mangé des viandes du sacrifice, comme le roi l'avait ordonné, afin que par cet acte, il fût sauvé de la mort ; ils usaient donc de cette humanité à son égard, à cause de leur ancienne amitié pour lui. Mais lui, il commença à considérer la haute dignité (ce qui était digne) de son âge et de sa vieillesse, les cheveux blancs qui accompagnaient sa noblesse naturelle, et les actes de sa vie sans tache depuis son enfance, et, selon les ordonnances de la loi sainte établie par Dieu, il répondit aussitôt en disant qu'il voulait être envoyé dans le séjour des morts (l'enfer, note). Car il n'est pas digne de notre âge, dit-il, d'user d'une fiction qui serait cause que beaucoup de jeunes gens, s'imaginant qu'Eléazar, à l'âge de quatre-vingt-dix ans, aurait passé à la manière de vivre des païens (étrangers), seraient eux-mêmes trompés par cette feinte, dont j'aurais usé pour un petit reste de cette vie corruptible, et j'attirerais par là la honte et l'exécration sur ma vieillesse. Car, alors même que j'échapperais présentement aux supplices des hommes, je ne pourrais néanmoins fuir la main du Tout-Puissant, ni pendant ma vie ni après ma (ni étant vivant, ni étant) mort. C'est pourquoi, en quittant courageusement la vie, je paraîtrai digne de la (ma) vieillesse ; et je laisserai aux jeunes gens (hommes) un exemple de fermeté, si je souffre avec joie et avec constance une mort honorable pour nos lois très vénérables (importantes) et très saintes. Ayant proféré ces paroles, il fut aussitôt traîné au supplice. Ceux qui le conduisaient, et qui peu auparavant s'étaient montrés plus doux, passèrent à la colère, à cause des paroles qu'il avait dites, et qu'ils croyaient avoir été proférées par orgueil. Lorsqu'il fut sur le point de mourir sous les coups, il soupira (gémit) et dit : Seigneur, qui avez la sainte science, vous savez clairement qu'ayant pu me délivrer de la mort, je supporte dans mon corps de rudes (cruelles) douleurs ; mais dans mon âme je les souffre avec joie pour votre crainte. C'est ainsi qu'il quitta la vie, et laissant non seulement aux jeunes gens, mais aussi à toute la nation, le souvenir de sa mort, comme un exemple de vertu et de fermeté (courage). \cf2Or il arriva que l'on prit aussi sept frères avec leur mère, et que le roi voulut les contraindre à manger, contre la défense de la loi (divine), de la chair de pourceau (porc), en les tourmentant avec des fouets et des lanières de taureau (nerfs de bœuf). Mais l'un d'eux, qui état l'aîné, parla ainsi : Que cherches-tu (demandez-vous) et que veux-tu (voulez-vous) apprendre de nous ? Nous sommes prêts à mourir plutôt que de violer les lois de Dieu et de nos pères (la patrie). (C'est pourquoi) Le roi, irrité, ordonna de chauffer des poêles et des chaudières d'airain ; et dès qu'elles furent chauffées,\line il ordonna qu'on coupât la langue à celui qui avait parlé le premier, qu'on lui arrachât la peau de la tête, et qu'on lui coupât les extrémités des mains et des pieds, à la vue de ses frères et de sa mère.\line Le premier étant donc mort de la sorte, ils amenèrent le second pour l'outrager ; et lui ayant arraché la peau de la tête avec les cheveux, ils lui demandaient s'il voulait manger, plutôt que d'être torturé dans tout son corps, membre par membre. Après qu'il l'eut fait ainsi tout mutiler, il ordonna qu'on l'approchât du feu et qu'on le fît rôtir dans la poêle pendant qu'il respirait encore ; tandis qu'il y était longtemps tourmenté, les autres avec leur mère s'encourageaient mutuellement à mourir pleins de courage, en disant : Le seigneur Dieu verra la vérité, et il sera consolé en nous, selon que Moïse l'a déclaré dans son cantique par ces paroles : Il sera consolé dans ses serviteurs. Mais il répondit dans la langue de ses pères (sa patrie) : Je n'en ferai rien. C'est pourquoi, lui aussi, il souffrit en second lieu les mêmes tourments que le premier ; et près de rendre l'esprit, il parla ainsi : Toi, ô (A la vérité, vous) le plus scélérat des hommes, tu (vous) nous perds(ez) pour la vie présente ; mais le Roi du monde nous ressuscitera pour la vie éternelle, nous qui serons morts pour ses lois. Après celui-ci on outragea le troisième ; on lui demanda sa langue, qu'il présenta aussitôt, et il tendit courageusement ses mains, et il dit avec confiance : J'ai reçu ces membres du ciel ; mais je les méprise maintenant à cause des lois de Dieu, parce que j'espère qu'il me les rendra un jour ; de sorte que le roi et ceux qui l'accompagnaient admirèrent le courage de ce jeune homme, qui considérait comme rien les tourments. Celui-ci étant mort de la sorte, ils tourmentèrent le quatrième, le torturant de la même manière. Et comme déjà il était près de la mort, il dit : Il est avantageux (vaut mieux) que ceux qui sont livrés à la mort par les hommes puissent attendre de Dieu (l'espoir) qu'il les ressuscitera ; car pour toi (vous) il n'y aura pas de résurrection pour la vie. Ayant fait approcher le cinquième, ils le tourmentaient. Mais lui, regardant le roi, dit : Comme tu (vous) exerces(z) le pouvoir parmi les hommes, quoique tu sois (vous soyez) mortel, tu (vous) fai(te)s ce que tu veux (vous voulez) ; mais ne (vous) t'imagine pas que notre nation soit abandonnée de Dieu. Attends(ez) seulement un peu, et tu (vous) verras(ez) la grandeur de sa puissance et comment il te (vous) tourmentera, toi (vous) et ta (votre) race (lignée). Après celui-ci ils amenèrent le sixième ; et comme il commençait à mourir, il dit : Ne (vous) t'abuse(z) pas vainement ; car nous souffrons ceci à cause de nous-mêmes, ayant péché contre notre Dieu, et ce qui nous arrive est digne d'admiration. Mais toi (vous), ne (vous) t'imagine(z) pas que tu (vous) demeureras(ez) impuni, après avoir entrepris de combattre contre Dieu. Cependant la mère extraordinairement (infiniment) admirable et digne du souvenir des bons, qui, voyant périr ses sept fils en un même jour, le supportait avec courage, à cause de l'espérance qu'elle avait en Dieu, exhortait fortement chacun d'eux dans la langue de ses pères (sa patrie), remplie de sagesse ; et, alliant un mâle courage avec la tendresse d'une femme, elle leur dit : Je ne sais comment vous êtes apparus dans mon sein ; car ce n'est pas moi qui vous ai donné l'esprit, l'âme et la vie, et ce n'est pas moi qui ai joint les membres de chacun de vous ; mais (bien) le créateur du monde, qui a réglé la naissance de l'homme, et qui a déterminé l'origine de toutes choses, vous rendra de nouveau l'esprit et la vie dans sa miséricorde, parce que vous vous méprisez maintenant vous-mêmes à cause de ses lois. Or Antiochus crut qu'on le méprisait, et, la voix de ses reproches n'étant pas écoutée (dédaignant en même temps le langage de celle qui lui adressait des reproches), comme le plus jeune restait encore, non seulement il l'exhortait par ses paroles, mais il lui affirmait avec serment qu'il le rendrait riche et heureux, et que, s'il abandonnait les lois de ses pères (sa patrie), il le ferait son ami et lui donnerait les choses nécessaires. Mais comme le jeune homme ne consentait nullement à cela, le roi appela la mère, et il la pressait de s'employer à sauver le jeune homme. Après donc qu'il l'eut exhortée par beaucoup de paroles, elle promit de persuader (qu'elle conseillerait) son fils. C'est pourquoi, s'étant penchée vers lui, se moquant de ce cruel tyran, elle dit dans la langue de ses pères (sa patrie) : Mon fils, aie pitié de moi, qui t'ai porté neuf mois dans mon sein, qui t'ai donné mon lait pendant trois ans et qui t'ai nourri, et qui t'ai élevé jusqu'à cet âge. Je te conjure, mon fils, de regarder le ciel et la terre, et toutes les choses qu'ils contiennent, et de comprendre que Dieu les a faites de rien, ainsi que la race des hommes ; de la sorte, il arrivera que tu ne craindras pas ce bourreau ; mais devenant le digne compagnon (des souffrances) de tes frères, accepte la mort, afin que je te reçoive avec tes frères dans cette miséricorde que nous attendons. Comme elle parlait encore, le jeune homme dit : Qu'attendez-vous de moi ? Je n'obéis point au commandement du roi, mais au précepte de la loi qui nous a été donnée par Moïse. Quant à toi (vous), qui t'es fait (êtes devenu) l'auteur de tous les maux pour les Hébreux, tu (vous) n'éviteras(ez) pas la main de Dieu. Car, pour nous, c'est à cause de nos péchés que nous souffrons ces choses, et si le Seigneur notre Dieu s'est un peu irrité contre nous pour nous châtier et nous corriger, il se réconciliera de nouveau avec ses serviteurs. Mais toi (vous), ô scélérat et le plus abominable de tous les hommes, ne (vous) t'élève (élevez) pas inutilement par de vaines espérances, en (vous) t'enflammant de fureur contre ses serviteurs ; car tu (vous) n'as (avez) pas encore échappé au jugement de (du) Dieu tout-puissant et qui voit tout(es choses). Quant à mes frères, après avoir supporté une (légère) douleur passagère, ils sont entrés maintenant dans l'alliance de la vie éternelle ; mais toi (vous), tu (vous) subiras(ez), au jugement de Dieu, les justes châtiments de ton (votre) orgueil. Pour moi, comme mes frères (eux-mêmes), je livre mon corps et mon âme pour les lois de mes pères (la patrie), en conjurant Dieu de se rendre bientôt favorable à notre nation, pour que tu (vous) confesses(iez), dans les tourments et sous les coups, qu'il est le seul Dieu. Mais en moi et en mes frères s'arrêtera la colère du Tout-Puissant, qui est tombée justement sur toute notre race. Alors le roi, embrasé (enflammé) de colère, sévit plus cruellement encore sur celui-ci que sur tous les autres, ne pouvant souffrir qu'on se moquât de lui. Il mourut donc à son tour dans son innocence (sans s'être souillé), et confiant parfaitement dans le Seigneur. En dernier lieu, après ses fils, la mère souffrit aussi la mort. Mais nous avons assez parlé des sacrifices et des cruautés excessives. \cf2Cependant Judas Machabée et ceux qui étaient avec lui entraient secrètement dans les villages, et rassemblant leurs parents et leurs amis, et prenant avec eux ceux qui étaient demeurés fermes dans le judaïsme, ils attirèrent à eux six mille hommes. Et ils invoquaient le Seigneur, afin qu'il regardât (favorablement) son peuple que tout le monde foulait aux pieds, qu'il eût compassion de son temple qui était profané par les impies ; qu'il eût pitié aussi des ruines de la ville, qui allait être bientôt détruite, et qu'il écoutât la voix du sang qui criait vers lui ; qu'il se souvînt aussi des meurtres si injustes des (petits) enfants innocents, et des blasphèmes proférés contre son nom, et qu'il conçut de l'indignation contre ces excès (crimes). Or Machabée, ayant assemblé une multitude, devenait formidable aux nations, car la colère du Seigneur se changea en miséricorde. Et tombant à l'improviste sur les villages et sur les villes, il les brûlait ; occupant les lieux les plus avantageux, il infligeait aux ennemies de nombreuses défaites (faisait un grand carnage des ennemis). C'est (Mais c'était) surtout pendant les nuits qu'il faisait ces sortes d'expéditions, et le bruit de sa valeur se répandait de toutes parts. Alors Philippe voyant que cet homme grandissait peu à peu, et que ses entreprises réussissaient presque toujours, écrivit à Ptolémée, qui commandait dans la Cœlésyrie et dans la Phénicie, d'apporter du secours aux affaires du roi. Ptolémée lui envoya promptement Nicanor, fils de Patrocle, l'un des plus grands de la cour, à qui il ne donna pas moins de vingt mille hommes armés, de diverses nations, afin qu'il exterminât toute la race des Juifs ; et il lui adjoignit Gorgias, grand capitaine (homme belliqueux) et très expérimenté dans les choses de la guerre. Nicanor résolut de fournir au roi, par la vente des captifs juifs, le tribut de deux mille talents qui devait être payé aux Romains ; et il envoya aussitôt vers les villes maritimes, pour inviter à acheter des esclaves juifs, promettant de donner quatre-vingt-dix esclaves pour un talent, sans penser à la vengeance qui devait l'atteindre de la part du Tout-Puissant. (Mais) Dès que Judas eut appris l'arrivée de Nicanor, il en avertit les Juifs qui étaient avec lui. Quelques-uns d'entre eux, effrayés et n'ayant pas confiance en la justice de Dieu, prirent la fuite ; les autres vendaient ce qui leur était resté, et en même temps ils conjuraient le Seigneur de les délivrer de l'impie Nicanor, qui, avant même de s'être approché d'eux, les avait vendus, et s'il ne le faisait pas pour eux, qu'il le fît du moins à cause de l'alliance conclue avec leurs pères, et parce que son nom saint et magnifique (glorieux) avait été invoqué sur eux. (Or) Machabée, ayant rassemblé les sept mille hommes qui étaient avec lui, les conjurait de ne pas se réconcilier avec leurs ennemis et de ne pas craindre cette multitude d'adversaires qui venaient injustement contre eux, mais de (les) combattre avec courage, ayant devant les yeux la profanation indigne dont ils avaient déshonoré le lieu saint, et aussi les insultes et les outrages faits à la ville, et encore la violation des institutions des anciens. Car pour eux, dit-il, ils se confient dans leurs armes et dans leur audace ; mais nous, nous mettons notre confiance dans le Seigneur tout-puissant, qui peut détruire par un clin d'œil (d'un signe) et ceux qui s'avancent contre nous, et le monde entier. Il les fit souvenir aussi des secours de Dieu qui avaient été donnés à leurs pères, et des cent quatre-vingt cinq mille hommes qui avaient péri au temps de Sennachérib ; et de la bataille qu'ils avaient livrée aux Galates en Babylonie, dans laquelle, lorsqu'on en vint aux mains, les Macédoniens, leurs alliés, ayant chancelé, eux seuls, au nombre de six mille en tout, avaient tué cent vingt mille hommes, à cause du secours qu'ils avaient reçu du ciel ; et ils avaient obtenu pour cela de grandes faveurs. Ces paroles les remplirent de courage, et ils furent près à mourir pour leurs lois et leur patrie. Alors il établit ses frères, Simon, Joseph et Jonathas, chefs de chaque division, chacun d'eux ayant sous lui quinze cents hommes. Puis, après que le livre saint leur eût été lu par Esdras, et que l'assurance du secours de Dieu leur eût été donnée, le général lui-même, (il se plaça lui-même comme chef) au premier rang, (et) engagea le combat avec Nicanor. Et le Tout-Puissant s'étant fait leur auxiliaire, ils tuèrent plus de neuf mille hommes, et ils contraignirent la plus grande partie de l'armée de Nicanor, affaiblie par les blessures, de prendre la fuite. Ils prirent aussi l'argent de ceux qui étaient venus pour les acheter, et ils les poursuivirent au loin (en tous lieux) ; mais ils revinrent, pressés par l'heure, car c'était la veille du sabbat ; ce qui fut cause qu'ils ne continuèrent pas de les poursuivre. Ayant ensuite ramassé leurs armes et leurs dépouilles, ils célébrèrent le sabbat, bénissant le Seigneur, qui les avait délivrés en ce jour-là, et qui avait répandu sur eux les premières gouttes de sa miséricorde. Après le sabbat, ils firent part des dépouilles aux infirmes, aux orphelins et aux veuves ; et ils retinrent le reste pour eux et pour les leurs. Après cela, tous ensemble ils firent une prière, conjurant le Seigneur miséricordieux de se réconcilier tout à fait avec ses serviteurs. Ils tuèrent aussi plus de vingt mille hommes de ceux qui combattaient contre eux avec Timothée et Bacchidés ; ils s'emparèrent de forteresses aux murs élevés, et partagèrent, par portions égales, un grand butin entre les malades (infirmes), les orphelins, les veuves et aussi les vieillards. Et après avoir ramassé les armes avec soin, ils les placèrent toutes en des lieux convenables ; puis ils portèrent le reste des dépouilles à Jérusalem. Ils tuèrent aussi Philarque, homme pervers (criminel), qui était avec Timothée, et qui avait fait beaucoup de mal (maux) aux Juifs. Tandis qu'ils fêtaient cette victoire à Jérusalem, ils brûlèrent celui qui avait mis le feu aux portes sacrées, à savoir Callisthène, qui s'était réfugié dans une maison, lui rendant le juste salaire de ses impiétés. Mais le très infâme Nicanor, qui avait amené mille marchands pour leur vendre les Juifs, humilié, grâce au secours du Seigneur, par ceux qu'il avait regardés comme des gens de néant, s'enfuit par la Méditerranée, après s'être dépouillé de ses vêtements de gloire, et il arriva seul à Antioche, ayant trouvé le comble du malheur dans la perte de son armée. Et celui qui avait promis de payer le tribut aux Romains au moyen des captifs pris à Jérusalem publiait maintenant que les Juifs avaient Dieu pour protecteur, et qu'ils étaient invulnérables grâce à lui, parce qu'ils observaient les lois établies par lui. \cf2En ce même temps, Antiochus revenait honteusement de Perse. Car il était entré dans la ville appelée Persépolis, et il avait tenté de piller le temple et d'opprimer la ville ; mais tout le peuple ayant couru aux armes, il fut mis en fuite avec les siens ; et ainsi il arriva qu'Antiochus, après cette fuite, s'en revenait honteusement. Lorsqu'il fut arrivé près d'Ecbatane, il apprit ce qui était arrivé à Nicanor et à Timothée. Transporté de colère, il s'imaginait qu'il pourrait retourner contre les Juifs l'outrage de ceux qui l'avaient mis en fuite ; c'est pourquoi il ordonna de conduire rapidement son char et de voyager sans délai, poursuivi par la vengeance céleste ; parce qu'il avait dit avec orgueil qu'il irait à Jérusalem et qu'il ferait d'elle le tombeau (commun) des Juifs. Mais le Seigneur Dieu d'Israël, qui voit toutes choses, le frappa d'une plaie incurable et invisible. Car à peine eut-il achevé cette parole, qu'il fut saisi d'une cruelle douleur d'entrailles et d'affreuses tortures intérieures (dans les intestins) ; et c'était assez juste, puisqu'il avait déchiré lui-même les entrailles des autres par de nombreux et de(s) nouveaux tourments, et qu'il n'avait nullement depuis renoncé à sa malice (méchanceté). Rempli au contraire d'orgueil, respirant (du) feu (et flamme) contre les Juifs dans ses pensées, il ordonna d'accélérer le voyage (qu'on précipitât sa marche) ; mais il arriva que, dans sa course impétueuse, il tomba de son char, et de graves lésions de son corps, il eut les membres tout meurtris. Ainsi celui qui, rempli d'un orgueil surhumain, croyait pouvoir commander même aux flots de la mer et poser dans une balance les hauteurs des montagnes, humilié maintenant jusqu'à terre, était porté dans une litière, attestant la puissance de Dieu, qui se manifestait en lui ; car il sortait des quantités de vers du corps de cet impie, et, tandis qu'il vivait dans les douleurs, ses chairs tombaient en lambeaux, avec une odeur et une puanteur qui (son odeur infecte, note) incommodai(en)t l'armée. Et celui qui, peu auparavant, s'imaginait qu'il pourrait atteindre les astres du ciel, ne pouvait plus être porté par personne, à cause de son infection intolérable. Il commença donc à revenir de ce grand orgueil à la connaissance de lui-même, averti par le coup dont Dieu l'avait frappé, et ses douleurs s'accroissant à chaque instant. Et comme il ne pouvait plus lui-même supporter sa puanteur, il parla ainsi : Il est juste d'être soumis à Dieu, et lorsqu'on est mortel, de ne pas s'égaler à Dieu. Or ce scélérat (criminel) priait le Seigneur, de qui il ne devait pas obtenir miséricorde ; et la ville vers laquelle il venait en toute hâte, pour la raser jusqu'à terre pour en faire un sépulcre de cadavres entassés, il souhaite maintenant de la rendre libre ; et les Juifs qu'il n'avait pas même jugés dignes de la sépulture, et de qui il avait dit qu'il les livrerait en proie aux oiseaux et aux bêtes sauvages, et qu'il exterminerait jusqu'aux petits enfants, il promet maintenant de les égaler aux Athéniens. Il promet aussi d'orner de dons précieux le saint temple qu'il avait pillé auparavant, et d'augmenter le nombre des vases sacrés, et de fournir de ses revenus les dépenses nécessaires pour les sacrifices ; et même de se faire Juif, et de parcourir tous les lieux de la terre pour publier la puissance de Dieu. Mais comme ses douleurs ne cessaient point, parce que le juste jugement de Dieu était tombé sur lui, désespéré, il écrivit aux Juifs une lettre en forme de supplication, qui contenait ce qui suit : Aux Juifs, excellents citoyens, le roi et le prince Antiochus souhaite le salut (une très longue vie), la santé, et le bonheur. Si vous êtes en bonne santé, ainsi que vos enfants, et si tout vous réussit à souhait, nous en rendons de grandes (actions de) grâces à Dieu. Et moi, je suis malade, mais je me souviens de vous avec bonté ; à mon retour des régions de la Perse, saisi par une maladie grave, j'ai cru nécessaire de prendre soin des intérêts communs, non que je désespère de moi-même, mais j'ai une grande espérance que je guérirai de ma maladie. Considérant donc que mon père lui-même, dans les temps où il conduisait son armée dans les provinces supérieures, désigna celui qui devait régner après lui, afin que, s'il arrivait quelque malheur, ou qu'on publiât quelque fâcheuse nouvelle, ceux qui étaient dans les provinces, sachant à qui l'autorité était laissée, ne fussent pas troublés ; considérant en outre que tous les princes des environs et nos voisins observent les temps et attendent les événements, j'ai désigné pour roi mon fils Antiochus, lui que j'ai souvent recommandé à beaucoup d'entre vous, dans mes voyages à travers les royaumes supérieurs ; et je lui ai écrit ce qui suit. Je vous prie donc et je vous demande de vous souvenir des bienfaits reçus en général et en particulier, et de garder chacun la fidélité envers moi et mon fils. Car j'ai confiance qu'il se conduira avec modération et avec douceur, qu'il suivra mes conseils, et qu'il sera affable à votre égard. Ainsi donc, ce meurtrier et ce blasphémateur, frappé d'une plaie horrible, et traité comme il avait lui-même traité les autres, finit sa vie sur les montagnes, loin de son pays, par une mort misérable. Philippe, son frère de lait, fit transporter son cadavre, et, craignant le fils d'Antiochus, il s'en alla en Egypte auprès de Ptolémée Philométor. \cf2Cependant Machabée et ceux qui étaient avec lui reprirent, grâce à la protection du Seigneur, le temple et la ville. Ils détruisirent les autels que les étrangers avaient dressés sur les places publiques, ainsi que les sanctuaires (temples des idoles) ; et, après avoir purifié le temple, ils érigèrent un autre autel ; et, ayant tiré des étincelles de(s) pierres à feu, ils offrirent des sacrifices après deux ans (après), et ils mirent l'encens, les lampes et les pains de proposition. Cela fait, ils demandaient au Seigneur, prosternés à terre, de ne plus tomber dans de tels maux ; mais, s'ils péchaient jamais, d'être châtiés plus doucement par lui, et de n'être plus livrés à des barbares et à des blasphémateurs. Or il arriva que la purification du temple eut lieu le même jour où il avait été profané par les étrangers, le vingt-cinq du mois de Casleu. Ils célébrèrent cette fête avec joie pendant huit jours, comme celle des tabernacles, se souvenant que, peu de temps auparavant, ils avaient passé la fête solennelle des tabernacles sur les montagnes et dans les cavernes, à la manière des bêtes sauvages. C'est pourquoi ils portaient des branches couvertes de feuillage (thyrses, note), des rameaux verts et des palmes, en l'honneur de celui qui leur avait procuré la faveur de purifier son temple. Et ils enjoignirent, par une déclaration et une ordonnance générale, à toute la nation des Juifs, de célébrer tous les ans ces jours de fête. Telle fut donc la fin de la vie d'Antiochus, qui fut appelé le Noble. Nous raconterons maintenant les actions d'Eupator, fils de l'impie Antiochus, en exposant brièvement (abrégeant) les maux arrivés pendant ses (les) guerres. Lorsqu'il prit possession du pouvoir, il établit sur les affaires du royaume un certain Lysias, chef (prince) de l'armée de Phénicie et de Syrie. Car Ptolémée, surnommé Macer (le Maigre), résolut d'être tout à fait juste envers les Juifs, surtout à cause de l'injustice qu'on leur avait faite, et d'agir avec eux dans un esprit de paix. Mais, à cause de cela, il fut accusé auprès d'Eupator par ses amis, et comme il s'entendait souvent appeler traître, parce qu'il avait abandonné la Chypre, que Philométor lui avait confiée, et qu'après être passé dans le parti d'Antiochus le Noble, il s'était aussi éloigné de lui, il finit sa vie par le poison. Or Gorgias, qui commandait en ces lieux, ayant pris des troupes étrangères, combattait souvent contre les Juifs. Mais les Juifs, qui occupaient des forteresses avantageuses, recevaient ceux qui avaient été chassés de Jérusalem, et cherchaient à faire la guerre. Cependant ceux qui étaient avec Machabée, ayant conjuré par leurs prières le Seigneur de venir à leur secours, attaquèrent avec vigueur les forteresses des Iduméens ; et, après de vigoureux efforts, ils s'emparèrent de ces places, mirent à mort (massacrèrent) ceux qu'ils rencontrèrent, et tous ensemble n'égorgèrent pas moins de vingt mille hommes. Et comme quelques-uns s'étaient réfugiés dans deux tours très fortifiées, où ils avaient tout ce qui était nécessaire pour se défendre, Machabée laissa pour les forcer Simon, Joseph et Zachée, et les hommes assez nombreux qui étaient avec eux, et il partit lui-même pour des expéditions qui pressaient davantage. Mais ceux qui étaient avec Simon, poussés par la cupidité, furent gagnés à prix d'argent par quelques-uns de ceux qui étaient dans les tours, et, ayant reçu soixante-dix mille didrachmes, ils en laissèrent échapper quelques-uns. Mais lorsqu'on eut rapporté à Machabée ce qui avait eu lieu, il assembla les princes du peuple, et accusa ces hommes d'avoir vendu leurs frères pour de l'argent, en laissant échapper leurs ennemis. Il fit donc mourir ceux qui étaient devenus des traîtres, et il s'empara aussitôt des deux tours. Et, tout cédant heureusement à ses armes et à ses efforts, il tua dans ces deux forteresses plus de vingt mille hommes. Mais Timothée, qui avait auparavant été vaincu par les Juifs, ayant levé une armée de troupes étrangères et assemblé de la cavalerie d'Asie, s'avança comme pour s'emparer de la Judée par les armes. Or, comme il approchait, Machabée et ceux qui étaient avec lui conjuraient le Seigneur, la tête couverte de terre et les reins ceints de cilices, prosternés au pied de l'autel, de leur être propice et d'être l'ennemi de leurs ennemis et l'adversaire de leurs adversaires, comme dit la loi. Ainsi, après la prière, ayant pris les armes, et s'étant avancés assez loin de la ville, ils s'arrêtèrent lorsqu'ils furent près des ennemis. Dès que le soleil commença à paraître, les deux armées engagèrent le combat, les uns ayant, outre leur valeur, le Seigneur même pour garant de la victoire et du succès, les autres n'ayant que leur courage pour guide dans la lutte. Mais, au plus fort du combat, cinq hommes apparurent du ciel aux ennemis, sur des chevaux ornés de freins d'or, servant de guides aux Juifs. Deux d'entre eux, ayant Machabée au milieu d'eux, le couvraient de leurs armes, et le conservaient sain et sauf ; mais ils lançaient des traits et la foudre contre les ennemis, qui tombaient frappés d'aveuglement et mis en désordre (confondus par la cécité, et remplis de trouble, ils tombaient morts). Il y en eut vingt mille cinq cents de tués, et six cents cavaliers. Quant à Timothée, il s'enfuit à Gazara, place forte où commandait Chaeréas. Machabée et ceux qui étaient avec lui, pleins de joie, assiégèrent cette forteresse pendant quatre jours. Ceux qui étaient dedans, se confiant dans la force de la place, les maudissaient sans mesure et proféraient des paroles abominables (impies). Mais, à l'aube du cinquième jour, vingt jeunes hommes de ceux qui étaient avec Machabée, irrités par ces blasphèmes, s'approchèrent courageusement de la muraille, et y montèrent avec une ardeur intrépide ; et d'autres, y étant montés de même, commencèrent à mettre le feu aux tours et aux portes, et à brûler vifs ces blasphémateurs (ceux mêmes qui les maudissaient). Pendant deux jours entiers ils pillèrent la place, et ayant trouvé Timothée qui se cachait dans un certain lieu, ils le mirent à mort ; ils tuèrent aussi son frère Chaeréas et Apollophanès. Cela fait, ils bénissaient par des hymnes et des cantiques le Seigneur, qui avait fait de grandes choses en Israël, et qui leur avait donné la victoire. \cf2Mais peu de temps après, Lysias, gouverneur du roi et son parent, préposé aux affaires du royaume, supportant avec peine ce qui était arrivé, assembla quatre-vingt mille hommes et toute la (sa) cavalerie, et marcha contre les Juifs, s'imaginant qu'il ferait de la ville, après l'avoir prise, une résidence pour les Gentils (nations) ; qu'il (en) tirerait de l'argent (du temple), comme des autres sanctuaires (temples) des païens (nations), et qu'il vendrait tous les ans le(s) sacerdoce(s) ; ne songeant nullement à la puissance de Dieu, mais emporté par l'orgueil, il se confiait dans la multitude de ses fantassins, dans ses milliers de cavaliers et dans ses quatre-vingts éléphants. Etant entré donc en Judée et s'étant approché de Bethsura, qui était dans un lieu étroit, à la distance de cinq stades de Jérusalem, il attaqua cette forteresse. Lorsque Machabée et ceux qui étaient avec lui apprirent que les forteresses étaient attaquées, ils priaient le Seigneur avec pleurs et avec larmes, et tout le peuple en même temps qu'eux, d'envoyer un bon ange pour le salut d'Israël. Et Machabée, prenant lui-même le premier les armes, exhorta les autres à s'exposer comme lui au péril et à porter secours à leurs frères. Et comme ils s'avançaient ensemble avec un courage assuré, au sortir de Jérusalem un cavalier parut, qui marchait devant eux, ayant un vêtement blanc et des armes d'or, et brandissant (agitant) une lance. Alors ils bénirent tous ensemble le Seigneur miséricordieux, et ils s'animèrent de (d'un grand) courage, prêts à attaquer (passer au travers) non seulement les (aux) hommes, mais même les (au travers des) bêtes les plus farouches et des murailles de fer. Ils marchaient donc avec entrain, ayant du ciel un protecteur et le Seigneur qui répandait sur eux sa miséricorde (qui avait pitié d'eux). Comme des lions, se jetant impétueusement sur leurs ennemis, ils leur tuèrent onze mille fantassins et seize cents cavaliers ; ils mirent tous les autres en fuite et plusieurs d'entre eux s'échappèrent blessés et sans armes ; Lysias lui-même n'échappa que par une fuite honteuse. Comme il ne manquait pas de sens, considérant en lui-même la perte qu'il avait faite (de ses troupes), et comprenant que les Hébreux étaient invincibles, parce qu'ils s'appuyaient sur le secours du Dieu tout-puissant, il envoya auprès d'eux, et il leur promit de consentir à tout ce qui serait juste, et de persuader au roi de devenir leur ami. Machabée se rendit aux prières de Lysias, se proposant en toutes choses ce qui était utile ; et tout ce que Machabée écrivit à Lysias en faveur des Juifs, le roi l'accorda. Car la lettre que Lysias écrivit aux Juifs était conçue en ces termes : Lysias au peuple des Juifs, salut. Jean et Abésalom, qui avaient été envoyés par vous, m'ont remis vos lettres et m'ont demandé d'accomplir les choses qu'elles contenaient. Tout ce qui pouvait être représenté au roi, je le lui ai exposé, et il a accordé ce que les circonstances permettaient. Si donc vous conservez la fidélité dans les affaires, je tâcherai encore à l'avenir d'être pour vous une cause de biens (de vous être utile). Quant aux autres choses, j'ai chargé en détail et verbalement ceux que vous m'avez envoyés, et ceux que je vous envoie, d'en conférer avec vous (de chacune en particulier). Portez-vous bien. L'an cent quarante-huit, le vingt-quatrième jour du mois de dioscore (Dioscorus, note). La lettre du roi contenait ce qui suit : Le roi Antiochus à Lysias son frère, salut. Le roi notre père ayant été transféré parmi les dieux, et notre désir étant que ceux qui sont dans notre royaume vivent en paix et s'appliquent avec soin à leurs affaires, nous avons appris que les Juifs n'ont pas consenti à passer aux coutumes des Grecs, comme le souhaitait mon père, mais qu'ils veulent conserver leur manière de vivre, et que, pour ce motif, ils nous demandent qu'il leur soit permis de garder leurs lois. C'est pourquoi, voulant que ce peuple aussi soit en paix, nous avons arrêté et ordonné que leur temple leur sera rendu, afin qu'ils vivent selon la coutume de leurs ancêtres. Tu feras donc bien d'envoyer vers eux et de faire alliance avec eux, afin qu'ayant connu notre volonté, ils reprennent courage, et qu'ils s'appliquent à ce qui regarde leurs intérêts particuliers. La lettre du roi aux Juifs était comme il suit : Le roi Antiochus au sénat des Juifs et aux autres Juifs, salut. Si vous vous portez bien, vous êtes en l'état que nous souhaitons ; nous nous portons bien aussi nous-mêmes. Ménélaüs est venu à nous, disant que vous désirez descendre chez ceux des vôtres qui sont auprès de nous. A ceux donc qui partiront jusqu'au trentième jour du mois de xanthique (Xanthicus, note), nous donnons un sauf-conduit pour leur sécurité (la main droite en signe d'assurance), afin que les Juifs usent de leurs mets et de leurs lois comme auparavant, sans qu'aucun d'eux subisse la moindre peine pour les choses qui ont été faites par ignorance. D'ailleurs, nous avons aussi envoyé Ménélaüs, afin qu'il en confère avec vous. Portez-vous bien. En l'année cent quarante-huit, le quinzième jour du mois de xanthique (Xanthicus). Les Romains envoyèrent aussi une lettre conçue en ces termes : Quintus Memmius et titues (Titus) Manilius, légats des Romains, au peuple des Juifs, salut. Ce que Lysias, parent du roi, vous a accordé, nous vous l'accordons aussi nous-mêmes. Quant à ce qu'il a cru devoir être rapporté au roi, envoyez au plus tôt quelqu'un, après en avoir (très) soigneusement délibéré entre vous, afin que nous en décidions selon qu'il vous convient ; car nous allons partir pour Antioche. C'est pourquoi hâtez-vous de nous récrire, afin que nous sachions, nous aussi, quelle est votre intention (désir). Portez-vous bien. En l'année cent quarante-huit, le quinzième jour du mois de xanthique (Xanthicus). \cf2Oblation pour les Juifs qui avaient été tués au combat. Ce traité ayant été conclu, Lysias s'en retourna vers le roi, et les Juifs se livraient aux travaux des champs.Mais ceux qui étaient demeurés dans le pays, Timothée et Apollonius, fils de Gennæus, et de plus Jérôme, Démophon et Nicanor, gouverneur de Chypre, ne les laissaient point vivre en paix ni en repos. Cependant les habitants de Joppé commirent le crime que voici. Ils prièrent les Juifs avec lesquels ils habitaient de monter, avec leurs femmes et leurs enfants, sur des barques qu'ils avaient préparées, comme s'il n'y avait aucune inimitié entre eux. Conformément à l'édit arrêté d'une commune voix par la ville, ceux-ci y consentirent, n'ayant aucun soupçon à cause de la paix (qui était entre eux) ; mais lorsqu'ils se furent avancés en pleine mer, ils n'en noyèrent pas moins de deux cents. Lorsque Judas eut appris qu'on avait commis cette cruauté contre les gens de sa nation, il donna des ordres à ceux qui étaient avec lui, et après avoir invoqué Dieu, le juste juge, il marcha contre les meurtriers de ses frères ; il brûla leur port pendant la nuit, mit le feu aux embarcations, et fit périr par l'épée ceux qui s'étaient échappés des flammes. Après avoir fait cela, il partait dans le dessein de revenir et d'exterminer tous les habitants de Joppé. Mais, ayant appris que ceux de Jamnia voulaient agir de la même manière envers les Juifs qui demeuraient avec eux, il surprit aussi les habitants de Jamnia pendant la nuit, et brûla leur port avec leurs vaisseaux, de sorte que la lumière du feu s'aperçut à Jérusalem, à la distance de deux cent quarante stades. Lorsqu'ils furent partis de là, ayant déjà franchi neuf stades et marchant contre Timothée, ils furent attaqués par les (des) Arabes, qui avaient cinq mille fantassins et cinq cents cavaliers et après un rude combat, qui se termina heureusement, grâce au secours de Dieu, les Arabes survivants, (se voyant) vaincus, demandèrent à Judas de leur tendre (donner) la main (droite), promettant de donner des pâturages et de procurer d'autres avantages (de lui être utiles en tout le reste). Judas, croyant qu'ils seraient vraiment utiles en beaucoup de choses, leur promit la paix ; et après lui avoir serré la main (ayant reçu sa main droite), ils s'en retournèrent dans leurs tentes. Il attaqua aussi une place forte, nommée Casphin, défendue par des ponts et entourée de remparts, où habitait un mélange de diverses nations. Or ceux qui étaient à l'intérieur, se confiant en la force des remparts et dans l'abondance des provisions, se montraient insouciants, accablaient Judas d'injures, blasphémaient et proféraient des paroles détestables (impies). Mais Machabée ayant invoqué le grand prince du monde, qui au temps de Josué renversa Jéricho sans béliers et sans machines, s'élança avec furie sur les remparts ; et ayant pris la ville par la volonté du Seigneur, il y fit un carnage indicible, de sorte que l'étang voisin, qui avait deux stades de large, semblait couler (rouler) du sang des morts. De là ils franchirent sept cent cinquante stades et vinrent à Characa, vers les Juifs qui étaient appelés Tubianéens ; et ils ne purent prendre Timothée en ces lieux-là, car n'ayant rien pu y faire, il s'en était retourné après avoir laissé en un certain lieu une garnison très forte. Mais Dosithée et Sosipater, qui commandaient avec Machabée, tuèrent dix mille des hommes que Timothée avait laissés dans cette place. Cependant Machabée, ayant mis en ordre autour de lui six mille hommes et les ayant disposés par cohortes, marcha contre Timothée, qui avait avec lui cent vingt mille fantassins et deux mille cinq cents cavaliers. Lorsque Timothée eut appris l'arrivée de Judas, il envoya les femmes, les enfants et le reste du bagage dans une place (forte) nommée Carnion ; car elle était imprenable, et d'accès difficile, à cause des défilés de la région (qui l'environnaient). Mais dès que la première cohorte de Judas eut paru, les ennemis furent frappés de terreur, par la présence de Dieu, qui voit tout ; et ils furent mis en fuite les uns par les autres, de sorte qu'ils étaient plutôt renversés par les leurs et qu'ils périssaient par les coups de leurs propres épées. Judas les poursuivit avec vigueur, punissant ces profanes, et il tua trente mille des leurs. Quant à Timothée, il tomba entre les mains (bandes) de Dosithée et de Sosipater, et il les conjura avec de grandes instances de le relâcher vivant, parce qu'il avait en son pouvoir les parents et les frères de beaucoup de Juifs, dont l'espérance serait trompée par sa mort. Et après qu'il se fut engagé à les leur rendre, suivant l'accord fait entre eux, ils le laissèrent aller sans lui faire aucun mal, en vue de sauver leurs frères. Judas retourna ensuite à (marcha contre) Carnion, où il tua vingt-cinq mille hommes. Après leur fuite et leur carnage, il fit marcher son armée vers Ephron, ville forte, où habitait une grande multitude de divers peuples ; et de vaillants jeunes gens, debout devant les remparts, les défendaient vigoureusement ; et il y avait à l'intérieur de nombreuses machines et une provision de dards (d'armes de jet). Mais après avoir invoqué le Tout-Puissant, qui brise par sa puissance les forces des ennemis, les Juifs prirent la ville, et tuèrent vingt-cinq mille hommes de ceux qui étaient dedans. De là ils allèrent à la ville des Scythes, qui était éloignée de six cents stades de Jérusalem. Mais comme les Juifs qui étaient chez les Scythopolitains attestaient que ceux-ci les traitaient avec bienveillance, et qu'ils avaient usé de modération à leur égard (même) aux temps même de leur malheur, Judas et les siens les remercièrent (leur rendirent grâces), et après les avoir exhortés à continuer d'être bienveillants à l'avenir envers leur race, ils vinrent à Jérusalem lorsque la fête (jour solennel) des semaines était proche. Après la Pentecôte ils marchèrent contre Gorgias, gouverneur de l'Idumée. Celui-ci (Or Judas) sortit avec trois mille fantassins et quatre cents cavaliers. Et lorsqu'ils en furent venus aux mains, il arriva qu'un petit nombre de Juifs tombèrent. Un certain Dosithée, cavalier de Bacénor, homme vaillant, se saisit de Gorgias ; et comme il voulait le prendre vif, un des cavaliers de Thrace se précipita sur lui et lui coupa l'épaule, et ainsi Gorgias s'enfuit à Marésa. Mais ceux qui étaient avec Esdrin combattant depuis longtemps et se trouvant fatigués, Judas conjura le Seigneur de se faire leur protecteur (aide) et leur chef dans le combat ; il commença dans la langue de ses pères (sa patrie) et entonna des hymnes comme cri de guerre, et il mit en fuite les soldats de Gorgias. Judas, ayant alors rassemblé son armée, vint dans la ville d'Odollam, et lorsque le septième jour fut arrivé, ils se purifièrent selon la coutume et célébrèrent le sabbat dans ce même lieu. Le jour suivant, Judas vint avec les siens pour emporter les corps de ceux qui étaient tombés, et pour les ensevelir avec leurs parents dans les sépulcres de leurs pères. Or ils trouvèrent sous les tuniques de ceux qui avaient été tués des choses consacrés (offrandes faites) aux idoles qui étaient à Jamnia, et que la loi interdit aux Juifs ; il parut donc évident à tous que c'est pour ce motif qu'ils étaient tombés. Aussi bénirent-ils tous le juste jugement du Seigneur, qui avait rendu manifestes ces choses secrètes ; et, se mettant en prières, ils demandèrent que la faute qui avait été commise fût livrée à l'oubli. Mais le très vaillant Judas exhortait le peuple à se conserver sans péché, en voyant devant leurs yeux ce qui était arrivé à cause des péchés de ceux qui avaient été tués. Et, après avoir fait une collecte, il envoya douze mille drachmes d'argent à Jérusalem, afin qu'un sacrifice fût offert pour les péchés des morts, ayant de bonnes et de religieuses pensées touchant la résurrection (car s'il n'avait pas espéré que ceux qui avaient été tués ressusciteraient, il eût regardé comme une chose vaine et superflue de prier pour les morts) ; et il considérait qu'une (très) grande miséricorde (grâce) était réservée à ceux qui étaient morts avec piété. C'est donc une sainte et salutaire pensée de prier pour les morts, afin qu'ils soient délivrés de leurs péchés. \cf2La cent quarante-neuvième année, Judas apprit qu'Antiochus Eupator marchait avec une armée nombreuse contre la Judée, accompagné de Lysias, régent et premier ministre (préposé aux affaires) du royaume, et qu'il avait avec lui cent dix mille fantassins et cinq mille cavaliers, vint-deux éléphants et trois cents chars armés de faux. Ménélaüs se joignit à eux ; et avec une grande dissimulation (fourberie) il faisait des prières à Antiochus, non pour le salut de sa patrie, mais dans l'espoir d'obtenir la souveraine autorité. Mais le Roi des rois suscita le cœur (courroux) d'Antiochus contre ce pécheur, et Lysias lui ayant insinué que c'était lui qui était la cause de tous les maux, il ordonna, ainsi que c'est la coutume chez eux, qu'on l'arrêtât et qu'on le fît mourir dans le même lieu. Or il y avait en cet endroit une tour de cinquante coudées, qui était entourée de toutes parts d'un monceau de cendres, et du haut de laquelle on voyait un précipice. Il ordonna que ce sacrilège fût précipité de là dans la cendre, tous le poussant à la mort. C'est ainsi que mourut ce prévaricateur de la loi, et que Ménélaüs ne fut pas mis en terre ; et cela en toute justice : car comme il avait commis beaucoup de crimes envers l'autel de Dieu, dont le feu et la cendre étaient saints, il fut lui-même condamné à mourir dans la cendre. Cependant le roi s'avançait transporté de fureur, pour se montrer pire que son père à l'égard des Juifs. Judas, l'ayant appris, commanda au peuple d'invoquer jour et nuit le Seigneur, afin qu'il les assistât alors, comme il avait toujours fait, (car ils craignaient d'être privés de leur loi, de leur patrie et du saint temple) ; et afin qu'il ne permît pas que le peuple, qui commençait seulement à respirer un peu, fût assujetti de nouveau aux nations blasphématrices. Tous firent donc cela ensemble, et implorèrent la miséricorde du Seigneur par leurs larmes et par leur jeûnes, se tenant prosternés durant trois jours ; alors Judas les exhorta à se tenir prêts. Et lui, il résolut avec les anciens de marcher contre le roi, avant qu'il eût fait entrer son armée dans la Judée et qu'il se fût rendu maître de la ville, et d'abandonner au jugement du Seigneur l'issue de l'entreprise. Remettant donc toutes choses au pouvoir de Dieu, créateur du monde, et ayant exhorté les siens à combattre vaillamment et jusqu'à la mort, pour les lois, le temple, la ville, la patrie et les citoyens, il fit camper son armée près de Modin. Et après avoir donné aux siens pour mot d'ordre la victoire de Dieu, et choisi les plus braves d'entre les jeunes gens, il attaqua pendant la nuit le quartier du roi, et tua dans son camp quatre mille hommes, et le plus grand des éléphants avec ceux qu'il portait ; et ayant rempli le camp des ennemis d'un grand effroi et de trouble, ils s'en retournèrent après cet heureux succès. Cela eut lieu à la pointe du jour, le Seigneur assistant Judas de sa protection. Mais le roi, ayant fait cet essai de l'audace des Juifs, tâchait de surmonter par stratagème la difficulté des lieux. Il vint donc mettre le siège devant Bethsura, qui était une place forte des Juifs ; mais il fut repoussé, renversé, (et) affaibli. Cependant Judas envoyait aux assiégés les choses nécessaires. Mais un certain Rhodocus, de l'armée des Juifs, révéla les secrets aux ennemis ; il fut recherché, arrêté et enfermé. Le roi parlementa de nouveau avec ceux qui étaient dans Bethsura, leur donna la main, la reçut d'eux et s'en alla. Il combattit contre Judas, et fut vaincu. Mais ayant appris que Philippe, qui avait été laissé à la tête des affaires, s'était révolté à Antioche, il en fut consterné ; il supplia les Juifs, se soumit à eux, et jura tout ce qui parut juste ; et après cette réconciliation il offrit un sacrifice, honora le temple et y offrit des dons. Il embrassa Machabée, et le fit chef et prince depuis Ptolémaïs jusqu'aux Gerréniens. Mais, lorsqu'il fut venu à Ptolémaïs, les habitants supportèrent avec peine le traité d'amitié, s'indignant par crainte que leur propre alliance (avec le roi) ne fût rompue. Alors Lysias monta sur le tribunal, exposa les raisons (du traité) et apaisa le peuple ; puis il retourna à Antioche. Et c'est ainsi qu'eurent lieu le départ et le retour du roi. \cf2Mais, trois ans après, Judas et ceux qui étaient avec lui apprirent que Démétrius, fils de Séleucus, s'était avancé avec une puissante armée et des vaisseaux, par le port de Tripoli, vers des positions avantageuses, et qu'il s'était rendu maître du pays, contre (malgré) Antiochus et son chef (le chef de son armée) Lysias. Or un certain Alcime, qui avait été grand prêtre, et qui s'était volontairement souillé au temps du mélange des Juifs avec les païens, considérant qu'il n'y avait plus de salut pour lui, ni d'accès à l'autel, vint trouver le roi Démétrius, en la cent cinquantième année, et lui offrit une couronne (d'or) et une palme d'or, avec des rameaux qui semblaient appartenir au temple ; et ce jour-là il garda le silence. Mais ayant trouvé une occasion favorable à sa folie (son dessein extravagant), appelé au conseil par Démétrius, et interrogé sur quels fondements et sur quels conseils les Juifs s'appuyaient, il répondit : Ceux des Juifs qu'on nomme Assidéens, dont Judas Machabée est le chef, entretiennent la guerre, excitent les séditions et ne souffrent pas que le royaume soit en paix. Car moi-même, dépouillé de la gloire de mes pères, je veux dire du souverain sacerdoce, je suis venu ici, premièrement, pour garder fidélité aux intérêts du roi ; en second lieu, pour procurer aussi l'avantage de mes concitoyens ; car, par la perversité de ces hommes, notre nation n'est pas peu tourmentée. Je (vous) t'en prie donc, ô roi, après avoir pris connaissance de toutes ces choses, viens (venez) au secours du pays et de la nation, selon ta (votre) bonté (humanité) connue de tous ; car, tant que Judas vivra, il est impossible que la paix soit dans les affaires. Après qu'il eut ainsi parlé, tous les autres amis du roi, qui étaient hostiles à Judas, excitèrent Démétrius. Celui-ci envoya aussitôt en Judée, comme général, Nicanor, qui commandait les éléphants, lui ordonnant de s'emparer de Judas lui-même, de disperser ceux qui étaient avec lui, et d'établir Alcime souverain prêtre du très grand temple. Alors les païens (gentils) qui s'étaient enfuis de la Judée, loin de Judas, se joignirent par troupes à Nicanor, regardant les misères et les défaites des Juifs comme la prospérité de leurs propres affaires. Les Juifs, ayant donc appris l'arrivée de Nicanor et l'union des nations, se couvrirent de terre et prièrent celui qui s'était choisi un peuple, et qui protège son héritage par des miracles manifestes, de le conserver éternellement. Sur l'ordre de leur chef, ils partirent aussitôt de là, et se réunirent près du village (au château) de Dessau. Simon, frère de Judas, avait engagé le combat avec Nicanor ; mais il avait été effrayé par l'arrivée soudaine des ennemis. Cependant Nicanor, apprenant la valeur des compagnons de Judas et la grandeur du courage qu'ils avaient dans les combats pour leur patrie, craignait d'amener une décision par le sang (de tenter un combat sanglant, note). C'est pourquoi il envoya Posidonius, Théodotius et Matthias, pour tendre (donner) la main (droite) et pour la recevoir (la sienne). La délibération sur ce point ayant duré longtemps, et le chef ayant exposé lui-même la chose à l'armée, tous furent d'avis d'accepter l'accord. C'est pourquoi ils fixèrent un jour pour en conférer entre eux en secret, et des sièges furent apportés et placés pour chacun. Cependant Judas ordonna que des hommes armés se tinssent dans des lieux avantageux, de peur que les ennemis n'entreprissent soudain quelque chose d'hostile ; puis ils eurent une conférence pacifique. Nicanor demeura ensuite à Jérusalem, et il n'y fit rien de mal, et il congédia les foules qui s'étaient rassemblées par troupeaux. Il aimait toujours Judas d'un amour sincère, et il était sympathique à sa personne. Il l'engagea (même) à se marier et à engendrer des enfants. Judas célébra ses noces, et jouit du repos ; et ils vivaient en commun. Mais Alcime, voyant leur affection réciproque et leur accord, vint auprès de Démétrius, et lui dit que Nicanor favorisait les intérêts des ennemis et qu'il lui avait destiné pour successeur Judas, l'adversaire du royaume. Alors le roi, exaspéré et irrité par les calomnies détestables de cet homme, écrivit à Nicanor, lui disant qu'il trouvait mauvais (supportait avec peine) ce traité d'amitié, et qu'il lui ordonnait d'envoyer au plus tôt à Antioche Machabée enchaîné. Ayant reçu cette nouvelle, Nicanor en fut consterné, et il éprouvait une grande peine de violer l'accord qu'ils avaient fait, car Judas ne l'avait offensé en rien. Mais, parce qu'il ne pouvait résister au roi, il cherchait une occasion favorable pour exécuter l'ordre. Cependant Machabée, voyant que Nicanor le traitait plus durement, et que, lorsqu'ils s'abordaient, il se montrait plus fier que de coutume, comprit que cette dureté n'avait pas une bonne cause ; il réunit quelques-uns des siens, et se déroba à Nicanor. Lorsque celui-ci sut que Judas avait pris courageusement les devants, il vint au très grand et très saint temple ; et tandis que les prêtres offraient les victimes ordinaires, il ordonna qu'on lui livrât Machabée. Comme ils disaient avec serment qu'ils ne savaient pas où était celui qu'il cherchait, il étendit la main vers le temple, et jura, en disant : Si vous ne me livrez pas Judas enchaîné, je raserai jusqu'au sol ce temple de Dieu, et je renverserai l'autel, et je consacrerai ce temple au dieu (père) Bacchus. Après avoir parlé ainsi, il s'en alla. Or les prêtres, étendant leurs mains vers le ciel, invoquaient celui qui avait toujours été le protecteur de leur nation, en disant : Seigneur de toutes choses, qui n'avez besoin de rien, vous avez voulu que le temple de votre demeure fût parmi nous ; et maintenant, ô Saint des saints, Seigneur de toutes choses, conservez à jamais sans tache cette maison qui a été naguère purifiée. On accusa alors auprès de Nicanor un des anciens de Jérusalem, Razias, homme qui aimait la cité, qui était en grande réputation, et que, à cause de sa bienveillance (son affection), on appelait le père des Juifs. Durant le long temps de la séparation d'avec les païens, il s'était maintenu fermement dans le judaïsme, prêt à livrer son corps et sa vie pour y persévérer. Or Nicanor, voulant manifester la haine qu'il avait contre les Juifs, envoya cinq cents soldats pour le prendre ; car il croyait que, s'il séduisait cet homme (s'il le réduisait), il porterait aux Juifs un grand coup (tort). Mais, tandis que ces troupes s'efforçaient d'envahir sa maison, d'en briser la porte et d'y mettre le feu, comme il était sur le point d'être saisi, il se frappa de son épée, aimant mieux mourir noblement que d'être assujetti aux pécheurs, et de souffrir des outrages indignes de sa naissance. Mais comme, dans sa précipitation, il ne s'était pas donné un coup assuré, et comme les troupes s'élançaient par les portes, il courut hardiment vers la muraille, et se précipita lui-même courageusement sur les soldats (la foule) ; ceux-ci s'étant promptement écartés pour n'être pas accablés de sa chute, il tomba la tête la première. Et comme il respirait encore, enflammé de courage, il se releva ; et quoique son sang coulât à grands flots et qu'il fût couvert de blessures très graves, il traversa la foule en courant ; et se tenant sur une pierre escarpée, ayant déjà perdu tout son sang, il saisit ses entrailles et les jeta de ses deux mains sur les troupes, invoquant le Dominateur de la vie et de l'âme, afin qu'il les lui rendît un jour ; et c'est ainsi qu'il perdit la vie. \cf2Or Nicanor, ayant appris que Judas était sur les terres de la Samarie, résolut de l'attaquer de toute sa force le jour du sabbat. Et comme les Juifs qui le suivaient par nécessité disaient : N'agis(sez) pas si fièrement ni d'un manière si barbare, mais rends(ez) honneur au jour de la sanctification, et révère (révérez) celui qui voit toutes choses ; ce malheureux demanda s'il y avait dans le ciel un maître (puissant), qui eût commandé de célébrer le jour du sabbat. Eux lui ayant répondu : Il est un Seigneur vivant (C'est le Seigneur vivant lui-même) et puissant dans le ciel, qui a ordonné de célébrer le septième jour, il dit : Moi aussi je suis puissant sur la terre, et j'ordonne de prendre les armes et d'accomplir les affaires du roi. Néanmoins il ne parvint pas à exécuter son dessein. Nicanor, parvenu au comble de l'orgueil, avait pensé à ériger un trophée à toutes ses victoires sur Judas (trophée commun de Judas, et de ceux qui étaient avec lui) ; mais Machabée espérait toujours avec une entière confiance que Dieu lui enverrait du secours. Et il exhortait les siens à ne pas craindre l'approche des nations, mais à se souvenir des assistances qu'ils avaient reçues du ciel, et à espérer, maintenant encore, que le Tout-Puissant leur procurerait la victoire. Leur ayant donné des instructions tirées de la loi et des prophètes, et leur ayant rappelé les combats qu'ils avaient soutenus auparavant, il les rendit plus assurés. Après avoir relevé ainsi leur courage, il leur représenta en même temps la perfidie des nations et leur violation des serments. Il arma donc chacun d'eux, non à l'aide de boucliers et de dards, mais au moyen de paroles et d'exhortations excellentes, leur rapportant un songe digne de foi, par lequel il les réjouit tous. Or voici quelle était cette vision : Onias, qui avait été grand prêtre, homme bon et doux, d'un aspect vénérable, modéré dans ses mœurs, agréable dans ses discours, et qui dès son enfance s'était exercé dans les vertus, étendait les mains et priait pour tout le peuple juif ; ensuite avait paru un autre homme, distingué par son âge et par sa gloire, et environné d'une grande majesté ; et Onias, prenant la parole, avait dit : Celui-ci est l'ami de ses frères et du peuple d'Israël ; c'est lui qui prie (beaucoup) pour le peuple et pour toute la ville sainte ; c'est Jérémie, le prophète de Dieu ; et Jérémie avait étendu la main droite, et avait donné à Judas une épée d'or, en disant : Prends ce saint glaive comme un présent de Dieu, avec lequel tu renverseras les ennemis de mon peuple Israël. Etant donc excités par ces excellentes paroles de Judas, qui étaient capables de relever l'enthousiasme et d'animer le courage des jeunes gens, ils résolurent de se défendre et de combattre vigoureusement, afin que la valeur décidât des affaires, parce que la ville sainte et le temple étaient en péril. Car ils se mettaient moins en peine pour leurs femmes et leurs enfants, pour leurs frères et leurs parents ; mais leur plus grande et leur première crainte était pour la sainteté du temple. Et ceux qui étaient dans la ville n'éprouvaient pas une moindre sollicitude (inquiétude) au sujet de ceux qui devaient combattre. Et comme tous attendaient une prochaine décision et que les ennemis étaient en présence, l'armée rangée en bataille, les bêtes et les cavaliers placés en un lieu convenable, Machabée, considérant la multitude qui approchait, l'appareil des armes diverses et la férocité des animaux, étendit les mains vers le ciel, et invoqua le Seigneur qui fait des prodiges, qui donne la victoire non selon la puissance des armes, mais comme il lui plaît, à ceux qui en sont dignes. Dans son invocation, il parla ainsi : Vous, Seigneur, qui avez envoyé votre ange sous Ezéchias, roi de Juda, et qui avez tué cent quatre-vingt-cinq mille hommes de l'armée de Sennachérib ; maintenant aussi, dominateur des cieux, envoyez votre bon ange devant nous, avec la terreur et l'effroi de la puissance de votre bras, afin que ceux qui s'avancent, en blasphémant, contre votre saint peuple, soient frappés de crainte. Et c'est ainsi qu'il pria. Cependant Nicanor, et ceux qui étaient avec lui, s'approchaient au son des trompettes et des chants (cantiques). Mais Judas, et ceux qui étaient avec lui, ayant invoqué Dieu, engagèrent la lutte en priant. Ainsi, combattant de la main et priant le Seigneur dans leurs cœurs, ils ne tuèrent pas moins de trente-cinq mille hommes, comblés de joie (grandement charmés) par la présence de Dieu. Le combat étant fini, tandis qu'ils s'en retournaient avec joie, ils reconnurent (surent) que Nicanor était tombé, couvert de ses armes. Ils poussèrent alors des cris, et il y eut un moment d'émotion, et ils bénissaient le Seigneur tout-puissant dans la langue de leurs pères (leur patrie). Judas, qui était toujours prêt de corps et d'esprit à mourir pour ses concitoyens, ordonna de couper la tête de Nicanor, et sa main avec l'épaule, et de les porter à Jérusalem. Lorsqu'il y fut arrivé, il fit assembler ses concitoyens et les prêtres auprès de l'autel, et il appela aussi ceux qui étaient dans la citadelle ; et leur ayant montré la tête de Nicanor et la main criminelle qu'il avait étendue contre la maison sainte du Dieu tout-puissant, en se glorifiant avec insolence, il ordonna aussi de couper la langue de l'impie Nicanor en petits morceaux, et de la donner à manger aux oiseaux, et de suspendre devant le temple la main de cet insensé. Tous bénirent donc le Seigneur du ciel, en disant : Béni soit celui qui a conservé sa demeure sans souillure ! Il suspendit aussi la tête de Nicanor au sommet de la citadelle, afin qu'elle fût un signe évident et manifeste du secours de Dieu. C'est pourquoi tous décidèrent d'un commun consentement que ce jour ne passerait point sans solennité et qu'on le célébrerait le treizième jour du mois (d') Adar, qui est appelé, dans la langue syriaque, la veille du jour de Mardochée. Les choses s'étant donc ainsi passées au sujet de Nicanor, et depuis ce temps la ville ayant été possédée par les Hébreux, moi aussi je finirai par là mon récit. Et s'il est bien, et tel que l'histoire le demande, c'est ce que je souhaite moi-même ; si au contraire il est moins digne du sujet, c'est à moi qu'on doit l'attribuer (le pardonner). Car, comme il est nuisible (désagréable) de boire toujours du vin ou toujours de l'eau, et qu'il est délicieux (agréable) d'en user successivement ; de même, un discours ne plairait pas aux lecteurs, s'il était toujours parfait (uniforme). Je terminerai donc ici.
\cf2Aimez la justice, vous qui jugez la terre. Ayez du Seigneur des (de bons) sentiments dignes de lui, et cherchez-le dans la simplicité du cœur ; car ceux qui ne le tentent pas le trouvent, et il se manifeste à ceux qui ont confiance (foi) en lui. Car les pensées perverses séparent de Dieu, et sa puissance (éprouvée) convainc de folie ceux qui la mettent à l'épreuve (corrige les insensés). Aussi la sagesse n'entrera-t-elle pas dans une âme maligne (malveillante), et elle n'habitera pas dans un corps assujetti au(x) péché(s). Car le saint Esprit de sagesse (l'esprit saint qui inspire la science) fuit(ra) le déguisement, et s'éloigne(ra) des pensées qui sont sans intelligence, et l'iniquité survenant le bannit (emportera). Car l'esprit de sagesse est plein de bonté (bienfaisant) ; cependant il ne laissera pas impunies (sauvera pas) les lèvres du médisant, car Dieu sonde ses (est témoin des) reins, pénètre jusqu'au fond de son cœur, et entend (les paroles de) sa langue. Car l'esprit du Seigneur (a) rempli(t) l'univers (le globe de la terre) ; et comme il contient tout, il connaît tout ce qui se dit. C'est pourquoi celui qui profère des paroles impies ne peut se cacher, et il n'échappera pas au jugement qui châtie. Car l'impie sera interrogé sur ses pensées ; et (le bruit de) ses discours iront (ira) jusqu'à Dieu, qui les entendra pour le punir de ses iniquités. Car l'oreille jalouse (du zèle) entend tout, et le tumulte des murmures ne lui sera pas caché. Gardez-vous donc des murmures qui ne servent de rien, et écartez de votre langue la médisance (détraction) ; car la parole la plus secrète ne tombera pas dans le vide, et la bouche qui ment tue(ra) l'âme. Ne (re)cherchez pas la mort d'une manière jalouse (si ardemment) par les égarements de votre vie, et n'achetez pas la perdition au prix des (par les)œuvres de vos mains. Car ce n'est pas Dieu qui a fait la mort, et il ne se réjouit pas de la perte (perdition) des vivants. Mais il a créé toutes choses pour la vie (existassent), et toutes les créatures étaient saines à leur origine (nations du globe de terre guérissables), et il n'y avait pas de poison d'anéantissement (venin de mort) en elles, et le séjour des morts (les enfers) ne régnait pas sur la terre. Car la justice est stable (perpétuelle) et immortelle. Mais les méchants (impies) ont appelé la mort par leurs œuvres (les mains, note) et par le(ur)s paroles, et, la croyant amie, ils en ont été consumés, et ils ont fait alliance avec elle, parce qu'ils étaient dignes d'une telle société. \cf2Car ils se sont dit(s), dans l'égarement de leurs pensées : Le temps de notre vie est court et plein d'ennui ; l'homme n'a plus de bien à attendre après sa mort (à la fin de l'homme), et on ne connaît personne qui soit revenu des enfers. Nous sommes nés du néant, et, après cette vie, nous serons comme si nous n'avions jamais été. Le souffle de nos narines est comme une fumée, et la raison (parole) n'est qu'une étincelle qui remue notre cœur. Lorsqu'elle sera éteinte, notre corps sera réduit en cendres, et l'esprit se dissipera comme un air subtil ; et notre vie disparaîtra comme une nuée (un nuage) qui passe, et s'évanouira comme un brouillard que les rayons du soleil mettent en fuite, et que sa chaleur abat (qui tombe, appesanti par sa chaleur). Notre nom même s'oubliera avec le temps, et personne ne se souviendra de nosœuvres. Car notre vie (temps) est le passage d'une ombre, et après la mort il n'y a plus de retour : le sceau est (ap)posé, et nul ne revient. Venez donc, jouissons des biens présents, et hâtons-nous d'user des créatures comme pendant la jeunesse. Prenons à profusion le vin précieux (exquis) et les parfums, et ne laissons pas passer les (la) fleur(s) de la saison. Couronnons-nous de roses avant qu'elles se flétrissent ; qu'il n'y ait pas de prairie où ne se signale notre débauche (nos plaisirs). Qu'aucun de nous ne manque à nos orgies (plaisirs). Laissons partout des marques de réjouissance, car c'est là notre partage et notre lot. Opprimons le juste (qui est) pauvre, n'épargnons pas la veuve, et n'ayons aucun respect pour la vieillesse et les cheveux blancs (du vieillard d'un long âge). Que notre force soit la loi de justice ; car ce qui est faible n'est bon à rien (est regardé comme inutile). Assaillons donc le juste, car il nous est inutile, et il est opposé à notre manière de vivre (nos œuvres), et il nous reproche de violer la loi, et il nous déshonore en décriant les fautes de notre conduite. Il assure (se vante) qu'il possède la science divine (de Dieu), et il se nomme fils de Dieu. Il s'est fait (est devenu) le censeur de nos pensées mêmes. Sa seule vue nous est insupportable (à charge), car sa vie n'est pas semblable à celle des autres, et il suit une conduite tout différente (que ses voies ont été changées). Il nous considère comme des hommes de futilités ; il s'abstient de notre genre de vie comme d'une chose immonde (de souillures) ; il préfère la fin des justes, et il se glorifie d'avoir Dieu pour père. Voyons donc si ses paroles sont véritables, faisons l'expérience de ce qui lui arrivera, et nous verrons quelle sera sa fin. Car, s'il est véritablement fils de Dieu, Dieu prendra sa défense, et le délivrera des mains de ses ennemis. Eprouvons-le par les outrages et les tourments, et nous saurons quel cas il faut faire de lui (sa résignation), et nous apprécierons (éprouvions) sa patience. Condamnons-le à la mort la plus infâme, et l'on verra le résultat de (car on aura égard de lui d'après) ses paroles. Ils ont eu ces pensées, et ils se sont égarés, car leur malice les aveuglait. Ils ont ignoré les secrets de Dieu ; ils n'ont pas espéré la récompense de la justice, et ils n'ont fait nul état (pas jugé justement) de la gloire des âmes saintes. Car Dieu a créé l'homme immortel, et il l'a fait à l'image de sa ressemblance. Mais la mort est entrée dans le monde par l'envie du diable ; et ceux-là l'imitent, qui sont de son parti. \cf2Mais les âmes des justes sont dans la main de Dieu, et le tourment de la mort ne les touchera pas. Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, et leur sortie de ce monde a été regardée comme une affliction, et leur séparation d'avec nous comme un anéantissement, et cependant ils sont en paix ; et s'ils ont souffert des tourments devant les hommes, leur espérance est pleine d'immortalité. Leur tribulation a été légère, et leur récompense sera grande (ils seront placés au milieu d'une multitude), car Dieu les a éprouvés, et les a trouvés dignes de lui. Il les a mis à l'épreuve comme l'or dans la fournaise, il les a agréés comme une hostie d'holocauste, et quand leur temps sera venu (le temps), il les regardera favorablement (auront un regard favorable). Les justes brilleront, et ils étincelleront comme les feux qui courent à travers les roseaux (ils se répandront de différents côtés). Ils jugeront les nations, et ils domineront les peuples, et leur Seigneur régnera éternellement. Ceux qui se confient en lui auront l'intelligence de (comprendront) la vérité, et ceux qui lui sont fidèles (dans son amour) adhèreront à lui par l'amour, car le don et la paix sont pour ses élus. Mais les impies seront punis selon l'iniquité de leurs pensées, eux qui ont négligé le (ce qui est) juste, et qui se sont éloignés du Seigneur. Car celui qui rejette la sagesse et l'instruction est malheureux ; (leur) l'espérance de ces méchants est vaine, leurs travaux sont sans fruit et leursœuvres inutiles. Leurs femmes sont insensées, et leurs enfants pleins de malice (très mauvais). Leur postérité (créature) est maudite ; aussi, (parce qu') heureuse celle qui est stérile et sans tache, et dont la couche n'a pas connu le crime (de lit nuptial criminel) ; elle portera son fruit, lorsque Dieu regardera favorablement les (recevra une récompense, à la visite des) âmes saintes. Heureux aussi l'eunuque dont les mains n'ont pas commis l'iniquité, et qui n'a pas eu de pensées criminelles contre Dieu, car il recevra le don précieux (choisi) dû à la fidélité et un sort très heureux (agréable) dans le temple de Dieu. Car le fruit des bons travaux est plein de gloire, et la racine de la sagesse ne dépérit pas (sèche pas). Mais les enfants (fils) des adultères verront leurs jours abrégés, et la race issue d'une couche (lit nuptial) criminel(le) sera exterminée. Quand même ils vivraient longtemps, ils seront comptés pour rien, et leur vieillesse la plus avancée sera sans honneur. S'ils meurent plus tôt, ils seront sans espérance, et au jour où tout sera connu (du jugement), ils n'auront personne qui les console(ra). Car la race injuste a toujours une fin funeste (cruelle). \cf2Oh ! combien belle est la race (une génération) chaste avec son éclat ! Sa mémoire est immortelle, et elle est en honneur devant (connue de) Dieu et de(vant) les hommes. Lorsqu'elle est présente on l'imite, et on la regrette lorsqu'elle s'est retirée ; couronnée à jamais, elle triomphe (victorieuse), après avoir remporté le prix de combats sans souillure. Mais la race des méchants (impies), quelque multipliée qu'elle soit, ne réussira pas (ne sera pas utile) ; les rejetons bâtards ne pousseront pas de profondes racines et ne (n') s'établiront pas (sur) une base solide. Et si, avec le temps, ils produisent quelques branches (rameaux), comme ils ne sont pas fermes, ils seront ébranlés par le vent, et déracinés par la violence des tempêtes. (Car) Leurs branches (rameaux) seront brisé(e)s avant d'avoir pris leur accroissement ; leurs fruits seront inutiles, âpres (amers) au goût, et impropres à tout usage (bons à rien). Car les enfants nés d'une couche illégitime (union inique), lorsqu'on les interroge, sont des témoins qui déposent contre le crime de leurs parents. Mais le juste, alors même qu'il mourrait d'une mort précipitée, sera dans le repos ; car ce qui rend la vieillesse vénérable, ce n'est ni la longueur de la vie, ni le nombre des années ; mais la prudence de l'homme lui tient lieu de cheveux blancs, et la longue (l'âge de la) vieillesse, c'est une vie sans tache. Le juste a plu à Dieu et en a été aimé, et il a été enlevé (transféré) du milieu des pécheurs parmi lesquels il vivait. Il a été enlevé, de peur que la malice ne transformât son esprit, et que les apparences trompeuses ne séduisissent (déçoivent) son âme. Car la fascination des frivolités obscurcit le bien, et l'inconstance de la passion (concupiscence) renverse (même) l'esprit éloigné du mal. Quoiqu'il ait peu vécu, il a fourni une longue carrière ; car son âme était agréable à Dieu : c'est pourquoi il s'est hâté de le (re)tirer du milieu de (des) l'iniquité(s). Les peuples, voyant cela, ne le comprennent pas, et il ne leur vient pas à la pensée que Dieu répand sa grâce et sa miséricorde sur ses saints, et que ses regards favorables sont sur ses élus. Mais le juste mort condamne les méchants qui survivent (impies vivants), et sa (une) jeunesse si (plus) promptement consommée condamne la longue vie de l'injuste. Car ils verront la fin du sage, et ils ne comprendront pas le dessein de Dieu sur lui, ni (et) pourquoi le Seigneur l'a mis en sûreté. Ils verront et ils le mépriseront, mais le Seigneur se rira d'eux. Et après cela ils tomberont sans honneur, et seront parmi (entre) les morts dans une ignominie éternelle ; car Dieu les brisera (dans leur orgueil), il réduira ces orgueilleux au silence, et il les ébranlera de leurs (jusqu'aux) fondements, et ils seront plongés dans la dernière désolation. Et ils gémiront, et leur mémoire périra. Ils viendront, pleins d'effroi à la pensée de leurs péchés, et leurs iniquités deviendront contre eux des accusatrices. \cf2Alors les justes se lèveront avec une grande assurance (fermeté) contre ceux qui les auront mis dans l'angoisse, et qui auront ravi le fruit de leurs travaux. A cette vue les méchants seront troublés par une horrible frayeur, et ils seront stupéfaits en voyant tout à coup ceux dont ils n'attendaient pas le salut ; ils diront en eux-mêmes, saisis de remords, et gémissant dans l'angoisse de leur cœur : Voici ceux dont nous avons fait autrefois un objet de risée, et un thème d'outrages. Insensés que nous étions, nous regardions leur vie comme une folie, et leur mort comme une honte (sans honneur) ; et voilà qu'ils sont comptés parmi les fils de Dieu, et que leur partage est avec les (au milieu des) saints. Nous nous sommes donc égarés de la voie de la vérité, et la lumière de la justice n'a pas lui pour nous, et le soleil de l'intelligence ne s'est pas levé sur nous. Nous nous sommes lassés dans la voie de l'iniquité et de la perdition, et nous avons marché par des chemins difficiles, et nous avons ignoré la voie du Seigneur. De quoi nous a servi l'orgueil ? De quel profit nous a été la vaine ostentation de nos (des) richesses ? Toutes ces choses ont passé comme l'ombre, et comme le messager qui court, ou comme le vaisseau qui fend les flots agités, et dont on ne trouve pas de trace après qu'il a passé, ni la marque (le sentier) de sa carène sur les flots ; ou comme l'oiseau qui vole à travers les airs, sans qu'on puisse trouver aucun vestige de sa route : on n'entend que le bruit de ses ailes qui frappent l'air léger et qui s'y ouvrent une route avec effort, et après qu'en les agitant il s'est envolé (il a achevé son vol), on ne trouve plus aucune trace de son passage ; ou comme la flèche lancée vers son but : l'air qu'elle a divisé s'est aussitôt rejoint, et l'on ignore par où elle a passé. Ainsi nous-mêmes, à peine nés, nous avons cessé d'être, et nous n'avons (certainement) pu montrer aucune trace de vertu ; mais nous avons été consumés par notre malice (méchanceté). Voilà ce que les pécheurs diront (ont dit) dans l'enfer ; car l'espérance de l'impie est comme le duvet des plantes (la laine) que le vent emporte, ou comme l'écume légère qui est dispersée par la tempête, ou comme la fumée que le vent dissipe, ou comme le souvenir de l'hôte qui est reparti après un (seul) jour. Mais les justes vivront éternellement, et le (auprès du) Seigneur (est) leur réserve leur récompense, et le (les soins en leur faveur dans le) Très-Haut pense à eux. C'est pourquoi ils recevront de la main du Seigneur un royaume de gloire (d'honneur) et un (le) diadème éclatant (d'éclat) ; car il les protégera de sa droite, et les défendra de son saint bras. Son zèle se munira d'une armure, et il armera les (la) créature(s) pour se venger de ses ennemis. Il revêtira la justice pour cuirasse, et il prendra pour casque (l'intégrité de) son jugement (infaillible) ; il se couvrira de l'équité comme d'un bouclier impénétrable (inexpugnable). (Mais) Il aiguisera comme une lance sa colère inflexible, et tout l'univers (globe de la terre) combattra avec lui contre les insensés. Les éclats de la foudre iront droit sur eux ; ils seront lancés des nuées comme les flèches d'un arc bien tendu, et ils fondront au lieu marqué. Une colère sans pitié (Et par la colère de Dieu semblable à une baliste d'abondante grêles seront envoyées) les accablera de grêles ; l'eau de la mer bouillonnera (sera courroucée) contre eux, et les fleuves déborderont avec furie. Un vent violent s'élèvera contre eux et les dispersera comme un tourbillon ; leur iniquité réduira toute la terre en un désert, et leur malice (méchanceté) renversera les trônes des puissants. \cf2Mieux vaut la sagesse que la (les) force(s), et l'homme prudent que l'homme puissant (les courageux). Ecoutez donc, (ô) rois, et comprenez ; apprenez, juges des confins de la terre. Prêtez l'oreille, vous qui gouvernez les (des) multitudes, et vous qui vous complaisez dans les foules (des troupes) de(s) nations. Car la puissance vous a été donnée par le Seigneur, et la force par le Très-Haut, qui interrogera vos œuvres et qui sondera vos pensées ; parce qu'étant les ministres de son royaume, vous n'avez pas jugé équitablement, ni gardé la loi de la justice, ni marché selon la volonté de Dieu. Il vous apparaîtra d'une manière effroyable et soudaine, car (parce que) ceux qui commandent seront jugés avec une extrême rigueur. Car les petits sont traités avec miséricorde ; mais les puissants seront puissamment tourmentés. En effet, Dieu n'exceptera personne, et il ne respectera la grandeur de qui que ce soit ; car il a fait (lui-même) les grands comme les petits, et il a également soin de tous. Mais les (aux) plus grands (forts) sont menacés (est destiné) de plus grands (un plus fort) supplice(s). C'est donc à vous, ô rois, que s'adressent mes discours, afin que vous appreniez la sagesse, et que vous ne tombiez pas. Car ceux qui auront observé justement les choses justes seront justifiés, et ceux qui auront appris ce que j'enseigne (ceci) trouveront de quoi répondre. Désirez donc ardemment mes paroles ; aimez-les, et vous y trouverez votre instruction. La sagesse est brillante et ne se flétrit pas ; ceux qui l'aiment la découvrent aisément, et ceux qui la cherchent la trouvent. Elle prévient ceux qui la désirent, et elle (afin de) se montre(r) à eux la première. Celui qui veille dès le matin pour la chercher n'aura pas de peine, car il la trouvera assise à sa porte. Ainsi, penser à elle, c'est la parfaite (une) prudence (consommée), et celui qui veillera pour l'acquérir sera bientôt en repos (exempté de soucis). Car elle se tourne de tous côtés, cherchant ceux qui sont dignes d'elle ; elle se montre joyeusement à eux sur les chemins, et elle va au-devant d'eux avec une admirable (tout le soin de sa) providence. Son commencement est donc un désir très sincère de l'instruction. La recherche de l'instruction est l'amour ; l'amour est l'observation de ses lois ; l'obéissance aux lois est l'affermissement (consommation) de l'immortalité, et l'immortalité rapproche l'homme de Dieu. C'est ainsi que le désir de la sagesse conduit au royaume éternel. Si donc vous vous complaisez dans les trônes et les sceptres, ô rois des peuples, aimez la sagesse, afin que vous régniez éternellement. Aimez la lumière de la sagesse, vous tous qui commandez aux peuples. J'exposerai maintenant ce qu'est la sagesse, et quelle a été son origine ; je ne vous cacherai pas les secrets de Dieu, mais je remonterai jusqu'au commencement de sa naissance ; je mettrai en lumière ce qu'on sait d'elle, et je ne cacherai pas la vérité. Je n'imiterai pas celui qui est desséché d'envie, car un tel homme n'aura aucune part à la sagesse. Or la multitude des sages est le salut du monde, et un roi sage est le soutien de son peuple. Recevez donc l'instruction par mes paroles, et elle vous sera avantageuse (utile). \cf2Je suis (assurément), moi aussi, un homme mortel, semblable à tous les autres, et de la race de celui qui le premier fut formé de terre ; mon corps a pris sa forme dans le sein de ma mère (j'ai été formé chair, note) ; pendant dix mois j'ai été formé d'un sang épaissi, à l'aide de la substance de l'homme, dans le repos propice du sommeil. Après ma naissance, j'ai respiré (reçu, note) l'air commun à tous, et je suis tombé sur la même terre, et c'est par des pleurs que je me suis fait (d'abord) entendre, comme tous les autres. J'ai été élevé (nourri) dans les langes, et avec de grands soins. Car il n'y a pas de roi qui ait eu un autre genre (commencement) de naissance. Il n'y a pour tous qu'une manière d'entrer dans la vie, et qu'une manière d'en sortir. C'est pourquoi j'ai désiré l'intelligence, et elle m'a été donné ; j'ai invoqué (le Seigneur), et l'esprit de sagesse est venu en moi ; et je l'ai préférée aux royaumes et aux trônes, et j'ai estimé que les richesses n'étaient rien auprès (en comparaison) d'elle. Je ne lui ai pas comparé les pierres précieuses, car tout (l'or) n'est auprès d'elle qu'un peu de sable, et devant elle l'argent sera considéré comme de la boue. Je l'ai plus aimée que la santé et la beauté, et j'ai résolu de la prendre pour ma lumière, car sa clarté ne peut s'éteindre. Tous les biens me sont venus avec elle, et j'ai reçu de ses mains des richesses innombrables ; et je me suis réjoui en toutes choses, parce que cette sagesse marchait devant moi, et j'ignorais qu'elle était la mère de tous ces biens. Je l'ai apprise sans arrière-pensée, et je la communique sans envie, et je ne cache pas ses richesses. Car elle est un trésor infini pour les hommes ; ceux qui en ont usé ont eu part à l'amitié de Dieu, et se sont rendus recommandables par les dons de l'instruction (la science). Dieu m'a donné de parler selon mes sentiments, et d'avoir des pensées dignes des dons (faveurs) que j'ai reçus, car il est lui-même le guide de la sagesse, et il redresse (le réformateur) les sages. (Car) Nous sommes dans sa main, nous et nos discours (paroles), et toute la sagesse, et la science d'agir, et l'instruction. C'est lui qui m'a donné la vraie connaissance (science) de ce qui est, et qui m'a fait savoir la disposition du monde et les vertus des éléments, le commencement, la fin et le milieu des temps, les changements des solstices et la vicissitude des saisons, les révolutions des années, les dispositions des étoiles, la nature des animaux et les instincts (colères) des bêtes, la force des vents et les pensées des hommes, la variété des plantes et les vertus des racines. J'ai appris tout ce qui était caché et inconnu (imprévu), car la sagesse qui a tout créé me l'a enseigné. En effet, il y a en elle un esprit d'intelligence, qui est saint, unique, multiple, subtil, disert, agile (prompt), sans tache, clair (certain), suave (doux), ami du bien, pénétrant, que rien ne peut empêcher d'agir, bienfaisant, humain, plein de bonté (bienveillant), stable, infaillible, sûr, (calme,) qui peut tout, qui voit tout, qui renferme tous les esprits, intelligent, pur et subtil. Car la sagesse est plus active (prompte) que tous les êtres agiles (il y a de plus prompt), et elle atteint partout à cause de sa pureté. Elle est la vapeur de la puissance (vertu) de Dieu, et la pure (une certaine) émanation de la clarté (gloire) du (Dieu) Tout-Puissant : c'est pourquoi la moindre impureté ne peut se trouver en elle, car elle est la splendeur de la lumière éternelle, le miroir sans tache de la majesté de Dieu, et l'image de sa bonté. Elle est unique et (cependant) elle peut tout ; demeurant immuable, elle renouvelle toutes choses ; elle se répand à travers les générations (nations) dans les âmes saintes, et elle forme les amis de Dieu et les prophètes. Car Dieu n'aime que celui qui habite avec la sagesse. Elle est plus belle que le soleil et que (au-dessus de) toutes les constellations des étoiles ; si on la compare avec la lumière, elle l'emportera. Car à celle-ci succède la nuit ; mais la malignité (malice) ne peut prévaloir contre la sagesse. \cf2La sagesse atteint donc (au contraire) avec force depuis une extrémité jusqu'à l'autre, et elle dispose tout avec suavité (douceur). Je l'ai aimée, je l'ai recherchée dès ma jeunesse, et j'ai tâché de l'avoir pour épouse, et je me suis épris de sa beauté. Elle manifeste la gloire de son origine, car elle habite avec (jouissant de l'union étroite de) Dieu, et le Seigneur de toutes choses la chérit. C'est elle qui enseigne la science de Dieu, et qui est la directrice de (choisit) sesœuvres. Si l'on souhaite les richesses dans cette vie, qu'y a-t-il de plus riche que la sagesse qui fait toutes choses ? Si la prudence peut agir (Mais si c'est l'intelligence de l'homme qui produit), qui a plus de part que la sagesse à tout ce qui se fait ? Et si quelqu'un aime la justice, les grandes vertus sont son ouvrage : car c'est elle qui enseigne la tempérance (sobriété), et la prudence, et la justice, et la force (d'âme), qui sont les choses les plus utiles à l'homme dans cette vie. Et si quelqu'un désire l'étendue de la (une grande) science, elle connaît le passé, et juge de l'avenir ; elle pénètre les subtilités des discours et les solutions des arguments ; elle connaît les signes et les prodiges avant qu'ils paraissent, et les événements des temps et des siècles. J'ai donc résolu de la prendre avec moi pour compagne de ma vie, sachant qu'elle me fera part de ses biens, et qu'elle sera ma consolation dans mes peines (de ma pensée) et dans mes (de mon) ennui(s). J'aurai, grâce à elle, de la gloire auprès des foules, et, quoique jeune, de l'honneur auprès des vieillards ; on reconnaîtra ma pénétration dans les jugements, je paraîtrai admirable en présence des puissants, et les princes témoigneront leur étonnement sur leurs visages. Quand je me tairai, ils attendront que je parle (patiemment, note) ; quand je parlerai, ils me regarderont (attentivement), et si je prolonge mes discours, ils mettront la main sur leur bouche. C'est par elle aussi que j'aurai l'immortalité, et que je laisserai un souvenir (éternel) à ceux qui vivront après moi. Je gouvernerai les (des) peuples, et les (des) nations me seront soumises. Les rois (les plus) redoutables craindront lorsqu'ils entendront parler de moi. Je me montrerai bon pour mon peuple, et vaillant à la guerre. En rentrant dans ma maison, je me reposerai avec elle ; car il n'y a pas d'amertume à converser avec elle, ni d'ennui à vivre auprès d'elle, mais seulement de la satisfaction (de l'allégresse) et de la joie. Je pensais donc à ces choses, et je considérais dans mon cœur que l'immortalité est dans l'union avec (alliée de) la sagesse, qu'il y a un saint bonheur dans son amitié, des richesses inépuisables dans lesœuvres de ses mains, et qu'on trouve l'intelligence dans ses entretiens, et la gloire dans la communication de ses discours ; je cherchais de tous côtés, afin de la prendre pour ma compagne. J'étais un enfant d'une excellente nature (ingénieux), et j'avais reçu en partage une bonne âme. Et (plutôt,) comme j'étais bon (je devenais bon de plus en plus) bon, je suis (par)venu dans (à conserver) un corps sans souillure. Et comme je savais que je ne pouvais avoir la continence si Dieu ne me la donnait, et c'était déjà un effet de la sagesse de savoir de qui venait ce don, je m'adressai au Seigneur, et je l'implorai, et je lui dis de tout mon cœur : \cf2Dieu de mes pères et Seigneur de miséricorde, qui avez tout fait par votre parole, et qui par votre sagesse avez établi (formé) l'homme, pour qu'il dominât sur les (la) créature(s) que vous avez faite(s), pour qu'il gouvernât le monde dans l'équité et la justice, et qu'il formulât ses jugements avec un cœur droit : donnez-moi cette sagesse qui est assise avec vous sur (assistante à) votre trône, et ne me rejetez pas du nombre de vos enfants, car je suis votre serviteur, et le fils de votre servante, un homme faible (infirme), à la vie rapide (de peu de temps), et peu capable de comprendre la justice (les jugements) et les lois. Car, quelqu'un semblât-il parfait (consommé en savoir) parmi les fils des hommes, si votre sagesse n'est pas avec lui, il sera considéré comme rien. Vous m'avez choisi comme le roi de votre peuple, et comme juge de vos fils et de vos filles ; et vous m'avez dit de bâtir un temple sur votre montagne sainte, et un autel dans la cité où vous habitez, sur le modèle de votre tabernacle saint que vous avez préparé dès le commencement ; et vous avez avec vous votre sagesse, qui connaît vos œuvres, et qui était présente lorsque vous formiez l'univers (le globe de la terre) ; elle savait ce qui est agréable à vos yeux, et quelle est (était) la rectitude de vos préceptes. Envoyez-la du ciel, votre sanctuaire, et du trône de votre grandeur, afin qu'elle soit avec moi et qu'elle travaille avec moi, et que je sache ce qui vous est agréable (est favorablement accueilli de vous) ; car elle a la science et l'intelligence de toutes choses (et elle les comprend), (et) elle me conduira dans mesœuvres avec circonspection, et me protégera par sa puissance. Ainsi mes actions vous seront agréables (favorablement accueillies) ; et je conduirai votre peuple avec justice, et je serai digne du trône de mon père. Car quel est l'homme qui puisse connaître les desseins (le conseil) de Dieu ? ou qui pourra pénétrer les volontés divines ? En effet, (Car) les pensées des mortels sont timides, et nos prévoyances sont incertaines ; car le corps qui se corrompt appesantit l'âme, et cette demeure terrestre accable l'esprit aux pensées multiples. Nous comprenons (apprécions) difficilement ce qui est sur la terre, et nous trouvons avec peine ce qui est sous nos yeux : qui donc découvrira ce qui est dans le ciel ? Et qui connaîtra votre pensée (sentiment), si vous ne donnez vous-même la sagesse, et si vous n'envoyez votre esprit saint du plus haut des cieux, afin que les sentiers de ceux qui sont sur la terre soient ainsi redressés, et que les hommes apprennent ce qui vous est agréable ? Car c'est par la sagesse, Seigneur, qu'ont été guéris tous ceux qui vous ont plu dès le commencement. \cf2C'est elle qui garda celui que Dieu avait formé le premier pour être le père du monde, et qui avait d'abord été créé seul ; c'est elle aussi qui le tira de son péché, et qui lui donna la force de gouverner toutes choses. Lorsque (un, note) l'injuste, dans sa colère, se sépara d'elle, il périt par la fureur qui le rendit meurtrier de son frère. Et lorsque, à cause de lui, l'eau inonda la terre, le salut vint encore de la sagesse (sauva encore le monde), qui dirigea le juste par un bois méprisable. Et lorsque les nations conspirèrent ensemble pour se livrer au mal, c'est elle qui connut (discerna) le juste, qui le conserva irrépréhensible devant Dieu, et qui le rendit fort dans sa tendresse pour son fils. C'est elle qui délivra le juste, lorsqu'il fuyait du milieu des impies, qui périrent par le feu tombé sur la Pentapole. En témoignage de leur malice, cette terre fume encore, demeurée déserte ; les arbres portent des fruits qui ne mûrissent pas (hors de saison), et l'on voit debout une statue de sel, monument d'une âme incrédule. Car ceux qui ont négligé la sagesse ne sont pas seulement tombés dans l'ignorance du bien, mais ils ont en outre laissé aux hommes le souvenir de leur folie, sans que leurs fautes aient pu demeurer cachées. Mais la sagesse a délivré de tous les maux ceux qui l'ont révérée (l'observent). C'est elle qui a conduit le juste par des voies droites, lorsqu'il fuyait la colère de son frère ; elle lui a montré le royaume de Dieu, lui a donné la science des saints, l'a enrichi dans ses travaux, et a fait fructifier ses labeurs. Elle l'a aidé contre ceux qui voulaient le tromper par leurs ruses, et elle l'a enrichi. Elle l'a protégé contre ses ennemis, l'a défendu contre les séducteurs, et l'a engagé dans un rude combat, afin qu'il fût victorieux, et qu'il sût que la sagesse est plus puissante que toutes choses. C'est elle qui n'a pas abandonné le juste lorsqu'il fut vendu, mais qui l'a délivré des (mains des) pécheurs ; elle est descendue avec lui dans la fosse, et ne l'a pas quitté dans les chaînes, jusqu'à ce qu'elle lui eût apporté le sceptre royal et la puissance contre ceux qui l'humiliaient (l'opprimaient) ; elle a convaincu de mensonge ceux qui l'avaient déshonoré, et lui a donné une gloire éternelle. C'est elle qui a délivré le peuple juste et la race irréprochable des nations qui l'opprimaient. Elle est entrée dans l'âme du serviteur de Dieu, et s'est élevée avec des signes et des prodiges contre les (des) rois redoutables. Elle a rendu aux justes la récompense de leurs travaux, les a conduits par une voie admirable, et leur a tenu lieu d'ombre pendant le jour, et de la lumière des étoiles pendant la nuit. Elle les a conduits à travers la mer Rouge, et les a fait passer au milieu des eaux profondes (immenses). Elle a submergé (ensevelis) leurs ennemis dans la mer, et elle les a retirés du fond des abîmes. Ainsi les justes ont enlevé les dépouilles des impies ; ils ont chanté, Seigneur, votre saint nom, et ils ont loué tous ensemble votre main victorieuse : car la sagesse a ouvert la bouche des muets, et a rendu éloquentes les langues des (petits) enfants. \cf2C'est elle qui a dirigé leursœuvres par les mains d'un saint prophète. Ils ont marché par des lieux inhabités, et ont dressé leurs tentes dans les déserts. Ils ont tenu bon contre le(ur)s ennemis, et se sont vengés de leurs adversaires. Ils ont eu soif, et ils vous ont invoqué, et vous leur avez donné de l'eau d'un rocher élevé, et vous avez désaltéré leur soif au moyen d'une pierre dure. Car, de même que leurs ennemis avaient été punis en ne trouvant pas d'eau, alors que les enfants d'Israël étaient dans l'abondance et dans la joie (se réjouirent d'en avoir en abondance), au contraire, ceux-ci furent privilégiés (bien traités) lorsqu'ils se trouvèrent dans le besoin. En effet, au lieu des eaux d'un fleuve intarissable, vous avez donné du sang humain aux méchants (hommes injustes). Et tandis que leur nombre diminuait, en punition du meurtre des enfants, vous donniez à votre peuple une eau abondante, d'une manière inespérée, montrant, par la soif qu'il endura alors, comment vous relevez ceux qui sont à vous, et vous faites périr leurs adversaires. Car après avoir été éprouvés, mais par un châtiment mêlé de miséricorde, ils surent (comprirent) de quelle manière sont tourmentés les impies quand vous les jugez avec colère. (A la vérité) Vous avez éprouvé les uns comme un père qui avertit ; et (mais) vous avez condamné les autres comme un roi sévère qui demande des comptes (interroge). Soit absents, soit présents, ils étaient également tourmentés. Car, au souvenir du passé, ils trouvaient un double sujet d'ennui et de gémissement. (Car) En apprenant que ce qui avait fait leur tourment était devenu un bien pour les autres, ils se ressouvinrent du Seigneur, et admirèrent l'issue des choses. Car celui qui avait été le sujet de leurs railleries, à cause de la cruelle exposition à laquelle il avait été abandonné, fut à la fin l'occasion de leur étonnement, quand leur soif fut (si) différente de celle des justes. Pour punir les pensées extravagantes de leur iniquité, et l'égarement qui leur faisait adorer des serpents muets et des bêtes méprisables (inutiles), vous avez envoyé contre eux, par vengeance, une multitude d'animaux muets, afin qu'ils sussent (par là) que l'on est tourmenté par où l'on a péché. Car il n'était pas difficile (impossible) à votre main toute-puissante, qui a créé l'univers (le globe de la terre) d'une matière informe, d'envoyer contre eux une multitude d'ours, ou des lions féroces (pleins d'audace), ou des bêtes d'une espèce nouvelle et inconnue, pleines de fureur, respirant une vapeur de feu, ou répandant une fumée infecte, ou lançant par leurs yeux d'horribles étincelles, capables non seulement de les exterminer par leur morsure, mais de les faire mourir (de frayeur) par leur seul aspect. Et même sans cela ils pouvaient périr d'un seul souffle, poursuivis par leurs propres crimes et renversés par le souffle de votre puissance ; mais vous avez réglé toutes choses avec mesure, et avec nombre, et avec poids. Car la souveraine puissance est à vous seul, et vous demeure toujours ; et qui pourra résister à la force de votre bras ? Car le monde est devant vous comme le grain (ce) qui fait incliner la balance, et comme la goutte de rosée qui tombe sur la terre avant l'aurore (le jour). Mais vous avez pitié de tous, parce que vous pouvez tout ; et vous dissimulez les péchés des hommes, pour qu'ils fassent pénitence (à cause du repentir). Vous aimez tout ce qui est, et vous ne haïssez rien de tout ce que vous avez fait ; car, si vous l'aviez haï, vous ne l'auriez pas établi ni créé (ce n'est pas inspiré par la haine que vous établi quelque chose, ou que vous l'avez fait). Comment une chose pourrait-elle subsister, si vous ne le vouliez pas (l'aviez pas voulu) ? ou comment ce que vous n'auriez pas appelé à la vie serait-il conservé ? Mais vous pardonnez à tous parce que tout est à vous, Seigneur, qui aimez les âmes. \cf2O Seigneur, que votre esprit est bon et suave (doux) en toutes choses ! C'est pourquoi vous ne châtiez que peu à peu ceux qui s'égarent ; vous les avertissez et vous les exhortez au sujet des péchés (fautes) qu'ils commettent, afin que, se séparant du mal, ils croient en vous, Seigneur. Vous aviez en horreur ces anciens habitants de votre terre sainte, parce qu'ils faisaient desœuvres détestables à vos yeux, par des enchantements et des sacrifices impies (injustes), tuant sans pitié leurs propres enfants, mangeant des entrailles humaines, et dévorant le(ur) sang malgré votre ordonnance sacrée, tout ensemble pères et parricides d'âmes sans défense ; (aussi) vous avez voulu les perdre par les mains de nos ancêtres, afin que cette terre, qui vous était la plus chère de toutes, devînt le digne héritage (la colonie) des enfants de Dieu. Et néanmoins vous les avez épargnés parce qu'ils étaient hommes, et vous leur avez envoyé des guêpes comme avant-coureurs de votre armée, afin qu'elles les exterminassent peu à peu. Ce n'est pas que vous fussiez incapable d'assujettir par la guerre les impies aux justes, ou de les faire périr tout d'un coup par les bêtes cruelles, ou par une (votre) parole sévère ; mais, en exerçant vos jugements par degrés, vous leur donniez le temps de faire pénitence, quoique vous n'ignorassiez pas que leur race était méchante, que la malice leur était naturelle, et que leurs sentiments ne pourraient jamais changer. Car c'était une race maudite dès le commencement, et aucune crainte ne vous portait à pardonner leurs péchés. Car qui vous dira : Qu'avez-vous fait ? Ou qui s'élèvera contre votre jugement ? Ou qui viendra devant vous pour défendre les hommes injustes ? Ou qui vous accusera si vous faites périr les (des) nations que vous avez créées ? Car il n'y a pas d'autre Dieu que vous, qui prenez soin de toutes choses, et vous n'avez pas à prouver qu'il n'y a rien d'injuste dans vos jugements. Il n'y a ni roi ni prince qui puisse vous demander compte, à votre face, de ceux que vous avez fait périr. Etant donc juste, vous réglez tout avec justice, et vous regardez comme une chose indigne (en dehors) de votre puissance de condamner celui qui ne mérite pas d'être puni. Car votre puissance est le principe de la justice, et vous êtes indulgent envers tous, parce que vous êtes le Seigneur de tous. Mais vous manifestez votre puissance, lorsqu'on ne vous croit pas souverainement puissant, et vous confondez l'audace de ceux qui ne vous connaissent pas. Maître de votre force (dominateur de la puissance), vous jugez avec calme (tranquillité), et vous nous traitez avec une grande réserve ; car, lorsque vous le voudrez, vous pourrez toujours user de votre puissance. Vous avez appris à votre peuple, par cette conduite, qu'il faut être juste et bon (humain), et vous avez donné à vos fils cette (une) bonne espérance, que, dans vos jugements, vous donnez le temps de faire pénitence après le péché (au milieu de leurs péchés). Car si vous avez puni avec tant de précaution les ennemis de vos serviteurs, qui avaient si bien mérité la mort, et si vous leur avez donné le temps et l'occasion (le lieu), afin qu'ils pussent se convertir de leur malice, avec quelle circonspection ne jugez-vous pas vos enfants, aux pères desquels vous avez donné des serments et de si excellentes (bonnes) promesses ! Lors donc que vous nous infligez quelque châtiment (corrigez), vous flagellez (frappez) nos ennemis de mille manières, afin que, dans nos jugements, nous pensions à votre bonté, et que, lorsqu'on nous juge nous-mêmes, nous espérions (en) votre miséricorde. C'est pourquoi vous avez fait souffrir d'horribles tourments à ceux qui avaient mené une vie injuste et insensée, au moyen des choses mêmes qu'ils adoraient. Car ils s'étaient égarés (très) longtemps dans la voie de l'erreur, prenant pour des dieux les plus vils (ceux) d'entre les animaux (qui sont inutiles), et vivant comme des enfants sans raison. C'est pourquoi vous vous êtes joué d'eux, en les punissant comme des enfants insensés. Mais comme ils n'avaient pas été corrigés par cette moquerie et ces reproches, ils ont éprouvé une condamnation (un châtiment) digne de Dieu. Car ayant la douleur d'être tourmentés par les choses mêmes qu'ils prenaient pour des dieux, et voyant qu'on s'en servait pour les perdre, ils reconnurent le vrai Dieu, qu'ils prétendaient autrefois ne pas connaître ; et enfin le comble de la (la dernière) condamnation tomba sur eux. \cf2Tous les hommes en qui n'est pas la connaissance de Dieu sont vanité (vains) ; et par les biens visibles ils n'ont pu comprendre Celui qui est, et ils n'ont pas reconnu le Créateur (l'ouvrier) par la contemplation de sesœuvres ; mais ils ont pensé que le feu, ou le vent, ou l'air subtil, ou le cercle des étoiles, ou l'abîme (immensité) des eaux, ou le soleil et la lune, étaient les dieux qui gouvernent l'univers (le globe de la terre). S'ils les ont cru des dieux, parce qu'ils étaient ravis de leur beauté, qu'ils sachent combien leur dominateur est encore plus beau ; car c'est l'auteur de la beauté qui a établi toutes ces choses. S'ils ont admiré le pouvoir et les effets de ces créatures, qu'ils comprennent par là combien celui qui les a créées est encore plus puissant ; car par la grandeur et (de) la beauté (et) de la créature on peut connaître et voir le créateur. Et cependant ces hommes méritent moins de reproches ; car, s'ils tombent dans l'erreur, c'est peut-être (sans doute) en cherchant Dieu et en voulant le trouver. En effet, ils le cherchent par l'examen de sesœuvres, et ils sont séduits par (peruadés que les) (la beauté des) choses qu'ils voient (sont bonnes). Mais d'ailleurs (D'un autre côté) ils ne méritent eux-mêmes aucun pardon. Car, s'ils ont eu assez de science pour apprécier l'univers, comment n'ont-ils pas plus facilement découvert celui qui en est le maître (Seigneur) ? Mais ils sont bien malheureux, et n'ont d'espérance que parmi les morts, ceux qui ont donné le nom de dieux auxœuvres de la main des hommes, à l'or, à l'argent, aux inventions de l'art, aux figures des animaux, et à une pierre inutile, travaillée par une main antique. Voici qu'un (Ainsi c'est un grand malheur si un) ouvrier habile coupe dans la forêt un arbre bien droit ; il en ôte adroitement toute l'écorce, et à l'aide de son art il en fabrique avec soin un meuble utile pour l'usage de la vie ; ce qui reste après son travail, il l'emploie (les débris) pour préparer ses aliments ; quant aux derniers éclats, dont il ne peut faire (qui n'est d') aucun usage, bois tordu et plein de nœuds, il le travaille avec soin dans ses loisirs, il lui donne une figure par la science de son art, et il le fait ressembler à un homme, ou bien il en fait l'image de quelque animal ; il le frotte avec du vermillon, le revêt de couleur rouge (avec du fard), et recouvre toutes les taches qui s'y trouvent ; puis il lui prépare une habitation convenable, le place dans une muraille, et l'assujettit (l'affermissant) avec du fer, de peur qu'il ne tombe ; et il use de cette précaution, sachant que le dieu ne peut s'aider lui-même, car ce n'est qu'une statue, qui a besoin d'un secours étranger. Il lui fait ensuite des vœux et il l'implore au sujet de ses biens, de ses enfants, ou d'un mariage. Il ne rougit pas de parler à un bois sans âme ; il prie pour sa santé celui qui n'est que faiblesse (un infirme) ; il demande la vie à (prie) un mort, et il appelle à son secours un être inutile ; il s'adresse pour son voyage à celui qui ne peut marcher ; et pour ses achats, ses entreprises et tout ce qui le concerne (le succès de toutes choses), il implore celui qui est incapable de tout. \cf2Un autre encore, pensant à se mettre en mer, et commençant à voyager sur les flots impétueux, invoque un bois plus fragile que le bois (celui) qui le porte. Car le désir de gagner a inventé le navire, et l'ouvrier l'a construit par son adresse. Mais, ô Père (Roi), c'est votre providence qui gouverne ; car c'est vous qui avez ouvert un chemin à travers la mer, et une route très sûre au milieu des flots, pour montrer que vous pouvez sauver de tous les périls celui-là même qui s'engagerait sur la mer sans le secours d'aucun art. Mais afin que les œuvres de votre sagesse ne fussent pas inutiles, les hommes confient leur vie (s âmes mêmes) à un morceau de bois, et, traversant la mer, ils arrivent sains et saufs sur (avec) un vaisseau. Aussi, dès l'origine, lorsque les géants superbes périssaient, l'espérance de l'univers (du globe de la terre), réfugiée sur un vaisseau, conserva au monde la semence de la postérité (un germe de renaissance), grâce à votre main qui la gouvernait. Car béni est le bois qui sert à la justice ; mais l'idole fabriquée de main d'homme est maudite, elle et celui qui l'a faite ; car celui-ci l'a faite, et celle-là, n'étant qu'un bois fragile, a reçu le nom de dieu. Car Dieu a également en horreur l'impie et son impiété ; et l'ouvrage souffrira la même peine que celui qui l'a fait. C'est pourquoi les idoles des nations ne seront pas épargnées, parce que les créatures de Dieu sont devenues des objets d'abomination (un objet de haine), une (cause de) tentation pour les âmes des hommes, et un filet sous les pieds des insensés. Le commencement de la fornication, c'est la recherche des idoles, et leur invention est la corruption de la vie (humaine) ; car elles n'existaient pas au commencement, et elles ne dureront pas à jamais. C'est (Car) la vanité des hommes qui les a introduites (est venue) dans le monde ; aussi en trouvera-t-on bientôt la (leur) fin. Un père, accablé d'une douleur amère, a fait l'image du fils qui lui avait été prématurément ravi, et il s'est mis à adorer comme dieu celui qui était mort peu auparavant comme un homme, et il lui établit parmi ses serviteurs un culte et des sacrifices. Puis, le temps s'écoulant, cette coutume criminelle s'affermit, et l'erreur fut observée comme une loi, et les idoles furent adorées sur l'ordre des princes. Et lorsque les hommes ne pouvaient honorer en face ceux qui étaient loin d'eux, ils faisaient apporter de loin leur portrait, ou bien ils faisaient faire l'image visible du roi qu'ils voulaient honorer, afin de rendre à celui qui était absent un culte aussi zélé que s'il eût été présent. L'adresse admirable du sculpteur augmenta encore ce culte dans l'esprit des (adorateurs) ignorants eux-mêmes. Car l'artiste, voulant plaire à celui qui l'employait, épuisa tout son art à embellir (parfaire) la ressemblance du portrait. Et la foule des hommes, séduite par la beauté de l'œuvre, regarda comme un dieu celui qui auparavant était honoré comme un homme. Telle fut l'illusion de la vie humaine, provenant de ce que les hommes, devenus esclaves de leurs affections ou des rois, donnèrent à des pierres et à du bois le nom incommunicable. Et il n'a pas suffi aux hommes d'être dans l'erreur touchant la connaissance (science) de Dieu ; mais, vivant dans la (une) grande confusion (lutte) (que) cré(é)e l'ignorance, ils donnent le nom de paix à des maux si nombreux et si grands. Car, ou bien ils immolent leurs propres enfants, ou ils offrent des sacrifices clandestins, ou ils célèbrent des veilles pleines de folie (d'une brutalité furieuse) : aussi ne gardent-ils aucune pudeur, ni dans leur vie, ni (la chasteté) dans leurs mariages ; mais l'un tue l'autre par envie, ou l'outrage par l'adultère ; tout est affreusement mêlé, le sang, le meurtre, le vol et la tromperie, la corruption et l'infidélité, le tumulte et le parjure, le trouble (vexation) des gens de bien, l'oubli de Dieu, la souillure des âmes, l'avortement (changement de naissance, note), l'inconstance des mariages, les excès (dissolutions) de l'adultère et de l'impudicité. Car le culte des idoles abominables est la cause, le principe et la fin de tout mal. Car ou bien ils s'abandonnent à la folie dans leurs divertissements (réjouissances), ou ils font (annoncent comme certaines) des prédictions pleines de mensonge, ou ils vivent dans l'injustice, ou ils se parjurent aussitôt (sans hésitation). Car, ayant mis leur confiance en des idoles qui n'ont pas d'âme, ils espèrent n'être pas punis de leurs parjures. Mais ils seront à bon droit punis de ce double crime, pour avoir eu de Dieu des sentiments impies en révérant les idoles, et pour avoir fait de faux serments en méprisant la justice par leur perfidie. Car ce n'est pas la puissance de ceux par qui ils ont juré, mais la peine due aux pécheurs, qui punit toujours la prévarication des hommes injustes. \cf2Mais vous, notre Dieu, vous êtes doux, fidèle (véritable) et patient, et vous gouvernez tout avec miséricorde. Car, si nous péch(i)ons, nous sommes à vous, nous qui connaissons votre grandeur ; et si nous ne péch(i)ons pas, nous savons que nous sommes comptés au nombre des vôtres (tenez compte de nous). Vous connaître, c'est la parfaite justice (consommée) ; et comprendre votre équité (justice) et votre puissance, c'est la racine de l'immortalité. Aussi n'avons-nous pas été induits en erreur par les inventions de l'art pernicieux (funeste) des hommes, ni par le vain travail des ombres de la peinture, ni par une figure sculptée et peinte en diverses couleurs, dont la vue excite la passion d'un insensé, et lui fait aimer le fantôme sans vie d'une image morte (sans âme). Ceux qui aiment le mal sont dignes de mettre leur espérance en de tels dieux, et aussi (bien que) ceux qui les font, ceux qui les aiment, et ceux qui les adorent. (Et même) Un potier qui manie la terre molle en fait par son travail toute sorte de vases pour notre usage, et, de la même argile (boue), il en forme qui sont destinés à des emplois honnêtes, et d'autres pour des emplois contraires ; et le potier est le juge de l'usage de ces vases. Puis par un vain travail il forme un dieu avec la même boue, lui qui peu de temps auparavant a été fait (formé) de (la) terre, et qui doit bientôt retourner au lieu de son origine, lorsqu'on lui redemandera (réclamera la dette de, note) l'âme qu'il avait reçue (en dépôt). Toutefois il ne s'inquiète pas de ce malheur futur, (Et il a souci, non parce qu'il doit travailler,) ni de la brièveté de sa vie, mais il rivalise avec les ouvriers en or et en argent ; il imite aussi ceux qui travaillent l'airain, et il met sa gloire à exécuter des ouvrages inutiles. Son cœur n'est que cendre, une terre vile (inutile) est son espérance, et sa vie est plus méprisable que la boue, car il ignore celui qui l'a formé, qui lui a inspiré une âme agissante, et qui a soufflé en lui l'esprit de vie. Ils se sont en outre imaginé que notre vie est un jeu, et qu'il n'y a d'autre but de l'existence que le gain, et qu'il faut (en) acquérir par tous les moyens, même par le mal. Celui-là sait bien qu'il est plus coupable que tous les autres, qui forme d'une même terre des vases fragiles et des idoles (images taillées au ciseau). Mais ils sont tous insensés, et malheureux plus qu'on ne peut le dire, ces orgueilleux (excessivement superbes d'esprit), qui sont les ennemis de votre peuple et qui le dominent ; car ils ont pris pour des dieux toutes les idoles des nations, qui ne peuvent ni se servir de leurs yeux pour voir, ni de leurs narines pour respirer, ni de leurs oreilles pour entendre, ni des doigts de leurs mains pour toucher, ni de (mais même) leurs pieds (qui) sont paresseux pour marcher. Car c'est un homme qui les a faits et celui qui les a formés n'avait qu'un esprit d'emprunt. En effet, il n'est pas d'homme qui puisse faire un dieu semblable à lui. Etant lui-même mortel, de ses mains criminelles il ne forme qu'uneœuvre morte. Ainsi lui-même il vaut mieux que ceux qu'il adore, car il vit quelque temps, quoiqu'il soit mortel, et eux n'ont jamais vécu. Ils adorent les (jusqu'aux) plus vils animaux, qui, comparés aux autres bêtes sans raison, sont au-dessous d'elles. La vue même de ces animaux ne montre rien de bon (beau) en eux, car ils se sont souscrits (ont échappé) à la louange de Dieu et à sa bénédiction. \cf2C'est pourquoi ils ont été tourmentés comme ils le méritaient par des êtres semblables à ceux-là, et ils ont été exterminés par une multitude de bêtes. Mais, au lieu de ces tourments, vous avez eu des faveurs pour (bien traité) votre peuple, et vous lui avez donné la nourriture délicieuse qu'il désirait, les cailles que vous lui aviez préparées comme un mets d'un goût nouveau ; de sorte que les uns, quoique pressés de manger, virent se changer en aversion même leur appétit nécessaire, à cause de ce que (des animaux) vous leur montriez et que vous envoyiez contre eux, tandis que les autres, après n'avoir été dans le besoin que peu de temps, goûtèrent une nourriture nouvelle. Car il fallait qu'une ruine inévitable fondît sur les premiers, qui exerçaient la tyrannie (sur votre peuple), et que vous fissiez seulement voir aux autres de quelle manière vous exterminiez leurs ennemis. Il est vrai que la fureur des bêtes cruelles attaqua aussi vos enfants, et que la morsure des serpents venimeux les fit périr (ils étaient exterminés). Mais votre colère ne dura pas toujours ; ils ne furent que peu de temps dans le trouble, en vue de leur correction (pour avertissement), et ils eurent un signe de salut, pour leur rappeler les commandements de votre loi. Car celui qui se retournait de ce côté (vers ce signe) n'était pas guéri par ce qu'il voyait, mais par vous, qui êtes le sauveur de tous. En cela vous avez montré à nos ennemis que c'est vous qui délivrez de tout mal. Car, pour eux, ils furent tués par la morsure des sauterelles et des mouches, sans trouver de remède pour sauver leur vie, car ils méritaient de périr ainsi. Quant à vos enfants, les dents mêmes empoisonnées des dragons ne purent les vaincre, parce que votre miséricorde était là pour les guérir. Ils étaient éprouvés, afin qu'ils se souvinssent de vos préceptes, et ils étaient promptement sauvés (guéris), de peur que, tombant dans un profond oubli de votre loi, ils ne missent un obstacle à votre secours. Aussi n'est-ce pas une herbe, ni un émollient qui les a guéris, mais votre parole, ô Seigneur, qui guérit toutes choses. Car c'est vous, Seigneur, qui avez la puissance de la vie et de la mort, et qui menez aux portes de la mort et qui en ramenez. Mais quand l'homme a tué par malice, et que l'esprit a quitté le corps, il ne l'y fera pas revenir, et il ne rappellera pas l'âme lorsqu'elle se sera retirée. Il est impossible d'échapper à votre main. C'est pourquoi, lorsque les impies ont prétendu ne pas vous connaître, ils ont été flagellés (frappés) par la force de votre bras, ils ont été tourmentés par des pluies extraordinaires (de nouvelles eaux), par des grêles et des orages (pluies), et consumés par le feu. Ce qui était le plus admirable, c'est que le feu brûlait davantage dans l'eau, qui éteint tout, car l'univers est le vengeur des justes. Parfois le feu s'adoucissait, pour ne pas brûler les animaux qui avaient été envoyés contre les impies ; afin qu'à cette vue ils reconnussent que c'était par un jugement de Dieu qu'ils souffraient ces maux. Parfois aussi ce feu, surpassant ses propres forces, redoublait d'ardeur au milieu des eaux, pour détruire ce qu'avait produit une terre impie (la nation d'une terre inique). Vous avez au contraire nourri votre peuple de la nourriture des anges, et vous leur avez donné du ciel un pain préparé sans travail, ayant en lui toutes les douceurs et tous les goûts exquis (ce qui est agréable à tous les goûts). Car la substance créée par vous montrait la douceur que vous avez envers vos enfants, puisque, s'accommodant à la volonté de chacun d'eux, elle se changeait en tout ce qu'il voulait. La neige et la glace soutenaient, sans se fondre, la violence du feu, et vos enfants savaient que les fruits de leurs ennemis étaient détruits par un feu qui brûlait dans la grêle, et qui étincelait dans la pluie, mais qui oublia ensuite sa propre force pour la nourriture des justes. Car la créature, qui vous est soumise comme à son Créateur, devient violente pour tourmenter les méchants, et s'adoucit pour contribuer au bien de ceux qui se confient en vous. C'est pourquoi, se transformant alors en toutes sortes de goûts, elle obéissait à votre grâce, qui est la nourricière de tous, selon la volonté de ceux qui vous exprimaient leurs désirs ; afin que vos enfants, que vous aimiez, Seigneur, connussent que ce ne sont pas les fruits naturels qui nourrissent les hommes, mais que (c'est) votre parole (qui) conserve ceux qui croient en vous. Car ce qui ne pouvait être consumé par le feu se fondait aussitôt par la chaleur du moindre rayon de soleil, pour faire savoir à tous qu'il faut prévenir le soleil pour vous bénir, et vous adorer dès le point du jour. Car l'espérance de l'ingrat fondra comme la glace de l'hiver, et s'écoulera (périra entièrement) comme une eau inutile. \cf2Vos jugements sont grands, Seigneur, et vos paroles sont ineffables (inexprimables). C'est pourquoi les âmes sans instruction (science) se sont égarées. Car les méchants, persuadés qu'ils pourraient dominer la nation sainte, (ont été) liés par les chaînes des ténèbres et d'une longue nuit ; et enfermés sous leurs toits, ils sont restés couchés (ont été abattus), se soustrayant à votre (éternelle) Providence(, qui ne cesse jamais d'agir). S'imaginant qu'ils demeuraient cachés dans l'obscurité de leurs péchés (secrets), ils ont été dispersés sous le voile ténébreux de l'oubli, et, saisis d'un horrible effroi, ils ont été frappés d'un profond étonnement. Car la caverne où ils s'étaient retirés ne les défendait pas de la crainte ; en effet, le bruit qui descendait les effrayait, et ils voyaient paraître des spectres affreux (lugubres) qui les remplissaient d'épouvante. Et il n'y avait pas de feu assez ardent pour leur fournir de la lumière, et les flammes brillantes (pures) des étoiles (astres) ne pouvaient éclairer cette nuit horrible. (Mais) Ils voyaient apparaître une lueur (un feu) soudain(e), pleins d'effroi, et épouvantés par ces fantômes qu'ils ne faisaient qu'entrevoir, ils croyaient ces apparitions encore plus terribles (ils estimaient pires les choses qu'ils voyaient clairement). Le recours à l'art des magiciens ne fut qu'une dérision, et la sagesse dont ils faisaient gloire fut convaincue honteusement de fausseté. Car ceux qui promettaient de bannir les craintes et les troubles de l'âme languissante languissaient eux-mêmes ridiculement, pleins d'épouvante. Car alors même que rien de terrible (du côté des spectres) ne les troublait, terrifiés par le passage des bêtes et par le sifflement des serpents, ils mouraient de peur, et ils refusaient de voir l'air auquel on ne pouvait échapper en aucune manière. Car, comme la méchanceté est timide, elle se condamne par son propre témoignage ; troublée par la conscience, elle s'attend toujours à de grands maux (se représente toujours d'avance les choses terribles). En effet, la crainte n'est autre chose que le trouble de l'âme qui se croit abandonnée de tout secours. Et moins elle attend (moins de secours) du dedans d'elle-même, plus elle grossit, sans les bien connaître, les sujets qu'elle a de se tourmenter. Pour eux, pendant cette nuit tout à fait impuissante, sortie du plus profond abîme des enfers, dormant le même sommeil, ils étaient tantôt troublés par la crainte des spectres, et tantôt abattus parce que le cœur leur manquait, car un effroi (une crainte) soudain(e) et inattendu(e) s'était emparé(e) d'eux. Si quelqu'un d'eux était tombé, il demeurait enfermé sans chaînes dans cette sorte de prison (de ténèbres). Que l'homme ainsi surpris fût un laboureur, ou un berger, ou un ouvrier occupé aux travaux des champs (cultivateur), il était soumis à une nécessité inévitable ; car ils étaient tous liés par une même chaîne de ténèbres. (Ou) Le vent qui sifflait, (ou) le suave concert (la voix douce) des oiseaux parmi les branches touffues des arbres, (ou) la violence de l'eau qui courait avec impétuosité, (ou) le grand bruit des pierres qui se précipitaient, les mouvements invisibles des animaux qui jouaient ensemble, (ou) la voix puissante des bêtes qui hurlaient, ou l'écho qui retentissait du creux des montagnes, tout les faisait mourir d'effroi. Car tout l'univers était éclairé par une lumière limpide, et s'occupait de ses travaux sans obstacle. Sur eux seuls pesait une nuit profonde, image des ténèbres qui leur étaient réservées, et ils étaient plus insupportables à eux-mêmes que les ténèbres. \cf2Cependant, Seigneur, une grande lumière éclairait vos saints, et les Egyptiens (ils, note) entendaient leur voix, mais ne voyaient pas leur visage. Pour eux, ils vous glorifiaient de ce qu'ils ne souffraient pas les mêmes peines ; et après avoir été maltraités auparavant, ils vous rendaient grâces maintenant qu'on avait cessé de leur nuire, et ils vous priaient de continuer à faire cette différence entre eux et leurs ennemis (existât toujours). C'est pourquoi ils eurent une colonne ardente de feu pour guide dans un chemin inconnu, et vous leur avez donné (ainsi) un soleil qui, sans les incommoder, les accompagnait heureusement (sans préjudice de votre bonne hospitalité). Quant aux autres, ils méritaient bien d'être privés de lumière, et d'endurer une prison de ténèbres, eux qui tenaient enfermés vos fils, par qui la lumière incorruptible de votre loi commençait à être donnée au monde. Ils avaient résolu de faire mourir les enfants des justes ; l'un de ces enfants, qui avait été exposé, fut sauvé pour leur punition, et vous avez enlevé un grand nombre de leurs (propres) enfants, et vous les avez perdus eux-mêmes dans l'abîme des eaux. Cette nuit avait été connue d'avance par nos pères, afin que, sachant parfaitement à quelles promesses ils avaient cru, ils en demeurassent plus assurés. Ainsi votre peuple contempla (apprit, à la vérité,) le salut des justes et la ruine (l'extermination) des impies. Car, de même que vous avez châtié nos adversaires, ainsi vous nous avez glorifiés en nous unissant (appelant) à vous. Cependant les justes enfants des bons offraient leur sacrifice en secret, et ils établissaient d'un commun accord cette loi de justice, qu'ils participeraient également aux biens et aux maux, et ils chantaient déjà les cantiques de louanges (qu'ils avaient reçu) de leurs pères. Mais en même temps retentissaient les voix confuses des ennemis, et l'on entendait des cris lamentables au sujet des enfants que l'on pleurait. (Or) L'esclave était puni de la même peine que le maître, et l'homme du peuple souffrait les mêmes choses que le roi. Ainsi donc, tous avaient semblablement des morts sans nombre, frappés de la même mort. Les vivants ne suffisaient pas aux sépultures (pour ensevelir), parce qu'en un instant (moment) la partie la plus noble (illustre) de la nation avait été exterminée. Ils n'avaient cru à rien (aucun prodige précédent), à cause des magiciens ; mais, aussitôt après l'extermination des premiers-nés, ils confessèrent que c'était le peuple de Dieu. Car tandis que tout reposait dans un paisible silence, et que la nuit, dans sa course, était au milieu de son chemin, votre parole toute-puissante s'élança du ciel, du trône royal, comme un guerrier impitoyable, sur cette terre destinée à la perdition (d'extermination) ; comme un glaive tranchant, elle portait votre irrévocable arrêt (fatal), elle était là, remplissant tout de meurtre (mort), et, se tenant sur la terre, elle atteignait jusqu'au ciel. Ils furent aussitôt troublés par des songes et des visions horribles (mauvaises), et des frayeurs inattendues les saisirent. Renversés de côté et d'autre, à demi-morts, ils déclaraient le motif pour lequel ils mouraient (souffraient des maux). Car les visions qui les troublaient les en avaient avertis (d'avance), de peur qu'ils ne périssent sans savoir la cause des maux qu'ils souffraient. (A la vérité) L'épreuve de la mort frappa aussi alors les justes, et le peuple ressentit une vive secousse dans le désert ; mais votre colère ne dura pas longtemps. Car un homme irrépréhensible (sans reproche, note) se hâta d'intercéder pour le peuple ; il vous opposa le bouclier de son ministère, et, vous adressant sa prière et sa supplication avec l'encens, il résista à votre (la) colère et fit cesser le fléau, montrant qu'il était votre serviteur. Il ne domina pas le trouble par la force du corps, ni par la puissance des armes ; mais il arrêta l'exterminateur par sa parole, en alléguant les serments faits aux patriarches (à nos pères) et l'alliance (jurée avec eux). Il y avait déjà des monceaux de morts, tombés les uns sur les autres, lorsqu'il s'interposa, arrêta la vengeance, et coupa la route qui conduisait aux (sur)vivants. Car le monde entier était représenté par la longue robe qu'il portait ; les noms glorieux (grandeurs) des ancêtres étaient gravés sur les quatre rangs de pierres, et votre magnificence était gravée sur le diadème de sa tête. (Or) L'exterminateur céda devant ces choses, et il en fut effrayé ; car l'expérience qu'on avait faite de votre colère suffisait. \cf2Quant aux impies, la colère de Dieu fondit sur eux sans miséricorde et y demeura jusqu'à la fin, parce qu'il prévoyait (savait d'avance) ce qui devait leur arriver ; car après avoir permis aux Israélites de s'en aller, et les avoir renvoyés avec un grand empressement, ils en eurent du regret, et se mirent à leur poursuite. Tandis qu'ils avaient encore le deuil, (pour ainsi dire,) entre les mains, et qu'ils pleuraient aux tombeaux de leurs morts, ils conçurent follement une autre pensée, et ils se mirent à poursuivre comme des fugitifs ceux qu'ils avaient renvoyés avec des supplications. Car une juste nécessité les conduisait à cette fin, et ils perdaient le souvenir de ce qui leur était arrivé, afin que la punition mît le comble à ce qui manquait à leurs supplices, et que (en même temps) votre peuple passât merveilleusement, alors qu'ils trouvaient eux-mêmes un nouveau genre de (une nouvelle) mort. Toutes les créatures prenaient comme à l'origine, chacune en son genre, une nouvelle forme, obéissant à vos ordres, afin que vos serviteurs (enfants) n'éprouvassent aucun mal. En effet, une nuée couvrait leur camp de son ombre, et là où l'eau était auparavant, apparut la terre sèche (aride) ; il y eut un libre passage au milieu de la mer Rouge, et un champ couvert d'herbes dans ses profonds abîmes (de végétation du plus profond de l'abîme). Là passa tout le peuple que vous protégiez de votre main, et il contempla (voyant) vos merveilles et vos prodiges. Ils se réjouirent (ont recueilli une nourriture abondante) comme des coursiers dans de gras pâturages (chevaux au pacage), et ils bondirent comme des agneaux, en vous glorifiant, vous, Seigneur, qui les aviez délivrés. (Car) Ils se rappelaient encore ce qui était arrivé au lieu de leur exil, comment la terre, au lieu d'autres animaux, n'avait produit que des mouches, et comment le fleuve, au lieu de poissons, avait vomi une multitude de grenouilles. En dernier lieu, ils virent une nouvelle sorte d'oiseaux, lorsque, entraînés par la convoitise, ils demandèrent une nourriture exquise. Pour satisfaire leur désir, les cailles se levèrent pour eux du côté de la mer, et le châtiment ne tomba pas sur les pécheurs sans qu'ils eussent été avertis par de violents tonnerres ; car ils souffraient justement ce que leurs crimes avaient mérité. En effet, ils avaient été inhospitaliers d'une manière plus détestable que d'autres : ceux-là n'avaient pas voulu recevoir des étrangers inconnus ; mais ceux-ci avaient réduit en servitude des hôtes bienfaisants. Bien plus, ceux-là avaient été punis pour avoir reçu à contrecœur des étrangers ; mais ceux-ci, après avoir recueilli avec joie des hommes qui jouissaient des mêmes droits qu'eux, les tourmentaient très cruellement. Aussi furent-ils frappés d'aveuglement, comme les premiers l'avaient été à la porte du juste, lorsque, couverts de ténèbres soudaines, ils cherchaient chacun la porte de leur maison. Lorsque les éléments changent d'ordre entre eux, il arrive comme dans un instrument de musique (psaltérion) où la qualité des sons est transformée, sans que rien perde l'harmonie qui lui est propre (retient son propre son) ; c'est ce qu'on peut voir clairement par ce qui arriva alors. Car les animaux terrestres devenaient aquatiques, et tous ceux qui nage(aie)nt passaient sur la terre. Le feu surpassait dans l'eau sa propre puissance (vertu), et l'eau oubliait sa vertu d'éteindre. D'un autre côté, les flammes épargnaient la chair fragile des animaux (sujets à la corruption) répandus en tous lieux, et elles ne faisaient pas fondre ce mets délicieux, qui néanmoins fondait aussi aisément que la glace. Car en toutes choses vous avez glorifié votre peuple, Seigneur ; vous l'avez honoré et vous ne l'avez pas méprisé, l'assistant en tout temps et en tout lieu.
\cf2Voici les paroles du livre qu'écrivit Baruch, fils de Nérias, fils de Maasias, fils de Sédécias, fils de Sédéi, fils d'Helcias, à Babylone, la cinquième année, le septième jour du mois, au temps où les Chaldéens prirent Jérusalem et la brûlèrent. Et Baruch lut les paroles de ce livre aux oreilles de Jéchonias, fils de Joakim, roi de Juda, et aux oreilles de tout le peuple qui venait entendre cette lecture (le livre), et aux oreilles des grands, des fils des rois (princes), et aux oreilles des anciens (prêtres), et aux oreilles du peuple, depuis le plus petit jusqu'au plus grand de tous ceux qui habitaient à Babylone, près du fleuve Sodi. En écoutant ils pleuraient, et ils jeûnaient, et ils priaient en présence du Seigneur. Et ils recueillirent de l'argent, selon ce que la main de chacun put donner, et ils l'envoyèrent à Jérusalem, à Joakim, fils d'Helcias, fils de Salom, le prêtre, et aux autres prêtres, et à tout le peuple qui se trouvait avec lui à Jérusalem, après qu'il eut reçu les vases du temple du Seigneur, qui avaient été emportés du temple, pour les rapporter dans le pays de Juda, le dixième jour du mois de Sivan ; c'étaient les vases d'argent que Sédécias, fils de Josias, roi de Juda, avait fait faire, lorsque Nabuchodonosor, roi de Babylone, eut pris Jéchonias, et les princes, et tous les grands, et le peuple du pays, et les eut emmenés captifs (enchaînés) à Babylone. Et ils dirent : Nous vous avons envoyé de l'argent ; achetez-en des holocaustes et de l'encens, et faites-en des sacrifices, et des offrandes (oblations) pour le péché, à l'autel du Seigneur notre Dieu ; et priez pour la vie de Nabuchodonosor, roi de Babylone, et pour la vie de Baltassar son fils, afin que leurs jours soient comme les jours du ciel sur la terre ; et afin que le Seigneur nous donne la force, et qu'il éclaire nos yeux, pour que nous vivions à l'ombre de Nabuchodonosor, roi de Babylone, et à l'ombre de Baltassar, son fils, pour que nous les servions longtemps, et que nous trouvions grâce devant eux. Priez aussi le Seigneur notre Dieu pour nous, car nous avons péché contre le Seigneur notre Dieu, et sa colère ne s'est pas détournée de nous jusqu'à ce jour. Lisez aussi ce livre, que nous vous avons envoyé pour qu'il soit lu dans le temple du Seigneur, au (en un) jour solennel et au (en un) jour favorable. Et vous direz : La justice appartient au Seigneur notre Dieu, mais à nous la confusion de notre visage, comme il paraît en ce jour pour tout Juda et pour les habitants de Jérusalem, pour nos rois, et nos princes, et nos prêtres, et nos prophètes, et nos pères. Nous avons péché devant le Seigneur notre Dieu, et nous ne l'avons pas cru, manquant de confiance en lui, et nous ne lui avons pas été soumis, et nous n'avons pas écouté la voix du Seigneur notre Dieu, pour marcher selon les préceptes (commandements) qu'il nous a donnés. Depuis le jour où il a tiré nos pères du pays d'Egypte jusqu'à ce jour, nous avons été incrédules envers le Seigneur notre Dieu ; et dans la dissipation de notre esprit (disséminés), nous nous sommes retirés, pour ne pas entendre sa voix. Aussi des maux nombreux se sont-ils attachés à nous, avec les malédictions que le Seigneur avait prédites à Moïse, son serviteur, qui a fait sortir nos pères du pays d'Egypte, pour nous donner une terre où coulent le lait et le miel, comme on le voit aujourd'hui. Et nous n'avons pas écouté la voix du Seigneur notre Dieu, selon toutes les paroles des prophètes qu'il nous a envoyés ; et chacun de nous s'est laissé aller au sens de son cœur corrompu (méchant), pour servir des dieux étrangers, et pour commettre ce qui est mal aux yeux du Seigneur notre Dieu. \cf2C'est pourquoi le Seigneur notre Dieu a réalisé (vérifié) sa parole, qu'il avait dite à nous, à nos juges qui ont jugé Israël, à nos rois, à nos princes, et à tout Israël et Juda ; et le Seigneur a amené sur nous de grands maux, tels qu'il n'y en a pas eu sous le ciel comme il y en a eu à Jérusalem, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse, au point que (un) l'homme mangeât la chair de son fils, et la chair de sa fille. Et il les a livrés aux mains de tous les rois qui nous environnent, pour être un opprobre et un exemple de désolation parmi tous les peuples chez lesquels le Seigneur nous a dispersés ; et nous avons été assujettis au lieu de commander, parce que nous avons péché contre le Seigneur notre Dieu, en n'obéissant point à sa voix. Au Seigneur notre Dieu appartient la justice, mais à nous et à nos pères la confusion du visage, selon qu'il paraît en ce jour ; car le Seigneur avait prédit contre nous tous ces maux qui sont venus sur nous ; et nous n'avons pas imploré la face du Seigneur notre Dieu, afin que chacun de nous revînt de ses voies corrompues (très mauvaises). Et le Seigneur a veillé sur les maux, et il les a fait venir sur nous, car le Seigneur est juste dans toutes ses œuvres, en tout ce qu'il nous a ordonné. Et nous n'avons pas écouté sa voix, pour marcher dans les préceptes du Seigneur, qu'il a(vait) placés devant nos yeux. Et maintenant, Seigneur, Dieu d'Israël, qui avez (re)tiré votre peuple d'Egypte avec une main forte, par des signes et des prodiges, par votre grande puissance et avec un bras élevé, et qui vous êtes fait un nom, comme on le voit en ce jour, nous avons péché, nous avons agi avec impiété, nous avons commis l'iniquité, Seigneur notre Dieu, contre tou(te)s vos préceptes (justices). Que votre colère se détourne de nous, car nous sommes restés en petit nombre parmi les nations chez lesquelles vous nous avez dispersés. Exaucez, Seigneur, nos prières et nos supplications (vœux) ; et délivrez-nous à cause de vous, et faites-nous trouver grâce devant ceux qui nous ont déportés ; afin que toute la terre sache que vous êtes le Seigneur notre Dieu, et que votre nom a été invoqué sur Israël et sur sa race. Jetez les yeux sur nous, Seigneur, de votre demeure sainte ; penchez votre oreille, et exaucez-nous. Ouvrez vos yeux et voyez ; car ce ne sont point les morts qui sont en enfer, et dont l'esprit a été séparé de leurs entrailles, qui rendront honneur et justice au Seigneur ; mais c'est l'âme qui est triste à cause de la grandeur du mal, qui marche courbée et abattue, dont les yeux sont languissants (défaillants) ; c'est (et) l'âme affamée qui vous rend(ra) gloire et justice, Seigneur. Car ce n'est pas en nous appuyant sur la justice de nos pères que nous répandons nos prières devant votre face, et que nous implorons votre miséricorde, Seigneur notre Dieu ; mais parce que vous avez envoyé contre nous votre colère et votre fureur, comme vous l'avez prédit par vos serviteurs, les prophètes, en disant : Ainsi parle le Seigneur : Inclinez votre épaule et votre cou, et travaillez pour (servez) le roi de Babylone, et vous demeurerez dans le pays que j'ai donné à vos pères. Mais si vous n'écoutez pas la voix du Seigneur votre Dieu, et si vous ne travaillez pas pour (servez pas) le roi de Babylone, je vous ferai sortir des villes de Juda et hors de Jérusalem et je ferai cesser parmi vous les chants de joie et les chants d'allégresse, la voix de l'époux et la voix de l'épouse, et dans tout le pays il ne restera plus de traces de ceux qui l'habitent. Mais ils (nos pères) n'ont pas écouté votre voix, de manière à servir le roi de Babylone, et vous avez réalisé (vérifié) vos paroles, que vous avez prédites par (l'entremise de) vos serviteurs les prophètes, en faisant transporter hors de leur place les os de nos rois et les os de nos pères (seraient transportés hors de leur lieu) ; et ils ont été exposés à la chaleur du soleil et à la gelée de la nuit, et ils sont morts dans des douleurs affreuses (cruelles), par la famine, et par le glaive, et par l'exil. Et vous avez réduit ce temple, où votre nom avait été invoqué, dans l'état où il est aujourd'hui, à cause de l'iniquité de la maison d'Israël et de la maison de Juda. Et vous avez agi envers nous, Seigneur notre Dieu, selon toute votre bonté, et selon toute votre grande miséricorde, comme vous l'aviez dit par (l'entremise de) votre serviteur Moïse, le (au) jour où vous lui avez ordonné d'écrire votre loi en face des enfants d'Israël, en disant : Si vous n'écoutez pas ma voix, cette grande multitude sera réduite à un très petit nombre parmi les nations chez lesquelles je les disperserai ; car je sais que le (ce) peuple ne m'écoutera pas, car c'est un peuple qui a la tête dure (d'un cou roide, note) ; mais il rentrera en lui-même (son cœur) dans le pays de sa captivité, et il sauront que je suis le Seigneur leur Dieu ; je leur donnerai un cœur, et ils comprendront ; des oreilles, et ils entendront ; et ils me loueront dans le pays de leur captivité ; et ils se souviendront de mon nom, et ils se sépareront de leur dos rebelle (roide, note) et de leurs méchancetés, car ils se souviendront de la voie de leurs pères qui ont péché contre moi. Et je les rappellerai dans le pays que j'ai promis avec serment à (leurs pères, à) Abraham, à Isaac et à Jacob, et ils en seront les maîtres ; et je les multiplierai, et ils ne diminueront point ; et je ferai avec eux une autre alliance, (qui sera) éternelle, afin que je sois leur Dieu et qu'ils soient mon peuple ; et je ne ferai plus sortir mon peuple, les enfants d'Israël, du pays que je leur ai donné. \cf2Maintenant donc, Seigneur tout-puissant, Dieu d'Israël, c'est une âme dans l'angoisse et un esprit anxieux qui crie vers vous. Ecoutez, Seigneur, et ayez pitié, car vous êtes un Dieu compatissant (miséricordieux) ; ayez pitié de nous, parce que nous avons péché devant vous ; car vous trônez éternellement, et nous, périrons-nous à jamais ? Seigneur tout-puissant, Dieu d'Israël, écoutez maintenant la prière des morts d'Israël, et des enfants de ceux qui ont péché devant vous, et qui n'ont point écouté la voix du Seigneur leur Dieu, de sorte que les maux se sont attachés à nous. Ne vous souvenez pas des iniquités de nos pères ; mais souvenez-vous, en ce temps-ci, de votre main et de votre nom, car vous êtes le Seigneur notre Dieu, et nous vous louerons, Seigneur ; car c'est pour cela que vous avez mis votre crainte dans nos cœurs, afin que nous invoquions votre nom, et que nous publiions vos louanges dans notre captivité, en nous convertissant de l'iniquité de nos pères qui ont péché devant vous. Et voici que nous sommes aujourd'hui dans cette (notre) captivité, où vous nous avez dispersés pour être un sujet d'opprobre (outrage) et de malédiction, et un exemple de la peine due au péché, selon toutes les iniquités de nos pères qui se sont retirés de vous, Seigneur notre Dieu. Ecoute, Israël, les préceptes (des commandements) de (la) vie ; prête l'oreille, pour apprendre la prudence. D'où vient, Israël, que tu es dans le pays de tes ennemis, que tu as vieilli sur une terre étrangère, que tu t'es souillé avec les morts, et que tu as été compté parmi ceux qui descendent dans le séjour des morts (l'enfer) ? C'est que tu as abandonné la source de la sagesse. Car si tu avais marché dans la voix de Dieu, tu aurais certainement habité dans une paix éternelle. Apprends où est la prudence, où est la force, où est l'intelligence, afin que tu saches en même temps où est la longueur de la vie et la (vraie) nourriture, où est la lumière des yeux et la paix. Qui a trouvé le lieu où elle réside ? et qui est entré dans ses trésors ? Où sont les princes des nations, (et ceux) qui dominent sur les bêtes de la terre, (et) qui se jouent des oiseaux du ciel, qui thésaurisent (amassent) l'argent et l'or, auxquels les hommes se confient, et qui tâchent d'acquérir sans fin, qui fabriquent l'argent, et qui sont inquiets (y mettent beaucoup de soin), et dont les travaux sont innombrables (incompréhensibles) ? Ils sont morts (ont été exterminés), et ils sont descendus dans les enfers, et d'autres se sont levés à leur place. De(s) jeunes gens (hommes) ont vu la lumière et ont habité sur la terre ; mais ils ont ignoré la voie de la sagesse (vraie science), et ils n'ont pas compris ses sentiers ; leurs enfants non plus ne l'ont pas reçue, elle s'est tenue loin d'eux. On n'a pas entendu parler d'elle dans la terre de Chanaan, et elle n'a pas été vue dans Théman. Les fils d'Agar, qui recherchent la prudence qui est de la terre, les (ces) marchands de Merrha et de Théman, les fabulistes (ces conteurs de fables), et les chercheurs de prudence et d'intelligence, n'ont pas connu non plus la voie de la sagesse, et ne se sont pas souvenus de ses sentiers. O Israël, que la maison de Dieu est grande, et que le lieu qu'il possède (de sa possession) est étendu ! Il est vaste et n'a pas de bornes ; il est élevé, il est immense. Là furent ces géants célèbres, qui existaient au commencement, ces géants à la taille élevée, qui savaient la guerre. Le Seigneur ne les a pas choisis, et ils n'ont pas trouvé la voie de sa sagesse (la vraie science) ; c'est pour cela qu'ils ont péri, et comme ils n'ont pas eu la sagesse, ils sont morts à cause de leur folie. Qui est monté au ciel pour l'y prendre (la sagesse), et qui l'a fait descendre des nuées ? Qui a passé la mer, et l'a trouvée, et l'a apportée de préférence à l'or le plus pur ? Il n'y a personne qui puisse connaître ses voies, ni qui découvre (recherche) ses sentiers ; mais celui qui sait tout la connaît, et il l'a trouvée par sa prudence, lui qui a créé la terre à jamais, et qui l'a remplie de bêtes et de quadrupèdes (toutes sortes d'animaux) ; lui qui envoie la lumière, et elle part ; qui l'appelle, et elle lui obéit avec tremblement. Les étoiles ont donné leur lumière à leurs postes, et elles se sont réjouies ; elles ont été appelées, et elles ont dit : Nous voici ; et elles ont lui avec joie pour celui qui les a faites. C'est lui qui est notre Dieu, et aucun autre ne lui est comparable (nul autre ne sera estimé près de lui). C'est lui qui a trouvé toutes les voies de la sagesse (toute voie de vraie science), et qui l'a donnée à Jacob, son serviteur, et à Israël, son bien-aimé. Après cela il a été vu sur la terre, et il a conversé (demeuré) avec les hommes. \cf2C'est ici le livre des commandements de Dieu, et la loi qui subsiste éternellement ; tous ceux qui la gardent arriveront à la vie ; mais ceux qui l'abandonnent iront à la mort. Convertis-toi, Jacob, et saisis-la ; marche par le chemin (dans sa voie) vers sa splendeur, à (en face de) sa lumière. N'abandonne pas ta gloire à un autre, et ta dignité à une nation étrangère. Nous sommes (bien)heureux, Israël, parce que ce qui plaît à Dieu nous a été dévoilé. Aie bon courage (Rassure-toi), peuple de Dieu, mémorial (monument) d'Israël. Vous avez été vendus aux nations, non pour périr ; mais, parce que vous avez irrité contre vous la colère de Dieu, vous avez été livrés à vos adversaires. Car vous avez aigri celui qui vous a créés, le Dieu éternel, en sacrifiant au démon, et non à Dieu. Vous avez oublié le Dieu qui vous a nourris, et vous avez attristé (contristé) Jérusalem, votre nourrice. Car elle a vu la colère de Dieu venir sur vous, et elle a dit : Ecoutez, confins de Sion ; Dieu m'a envoyé un grand deuil. Car j'ai vu la captivité de mon peuple, de mes fils et de mes filles, celle que l'Eternel a amenée sur eux. Je les avais (ai) nourris dans la joie, et je les ai laissés partir dans les larmes et dans le deuil. Que nul ne se réjouisse de me voir veuve et désolée ; beaucoup m'ont abandonnée à cause des péchés de mes enfants, parce qu'ils se sont détournés de la loi de Dieu (du Très-Haut). Ils n'ont pas connu ses préceptes (justices), et ils n'ont pas marché dans les voies des commandements de Dieu, et ils ne sont pas entrés avec justice dans les sentiers de sa vérité. Que les confins de Sion viennent, et qu'ils se souviennent de la captivité de mes fils et de mes filles, que l'Eternel a amenée sur eux. Car il a fait venir contre eux de loin une nation, une nation méchante et d'une (d'une autre) langue inconnue, et qui n'a eu ni respect pour les vieillards, ni compassion pour les enfants, et ils ont emmené les (fils) bien-aimés de la veuve, et ils l'ont désolée en lui enlevant ses enfants. Mais moi, en quoi puis-je vous aider ? Car c'est celui qui a fait venir ces maux sur vous qui vous délivrera lui-même des mains de vos ennemis. Marchez, mes fils, marchez ; pour moi je demeure seule. J'ai quitté la robe des jours heureux, je me suis revêtue du cilice (sac) de la prière (supplication), et je crierai au Très-Haut tous les jours de ma vie. Ayez bon courage (Rassurez-vous), mes enfants, criez au Seigneur, et il vous délivrera de la main des princes ennemis. Car j'espérerai toujours (j'ai espéré) votre salut, et la joie me vient du Dieu saint (Saint), à cause de la miséricorde que notre Sauveur éternel (l'Eternel) vous enverra. Je vous ai vu partir dans le deuil et dans les pleurs ; mais le Seigneur vous ramènera à moi avec joie et avec allégresse, pour toujours. Car de même que les villes voisines de Sion ont vu la captivité que Dieu vous avait envoyée, ainsi ils verront bientôt le salut qui vous viendra de Dieu, avec un grand honneur et une splendeur éternelle. Mes enfants, supportez patiemment la colère qui est tombée sur vous ; car ton ennemi t'a persécuté, mais tu verras bientôt sa ruine, et tu fouleras sa tête sous tes pieds (monteras sur son cou). Mes tendres enfants ont marché par d'âpres chemins, car ils ont été emmenés comme un troupeau ravi par les (ses) ennemis. Ayez bon courage (Rassurez-vous), mes enfants, et criez au Seigneur ; car celui qui vous a emmenés se souviendra de vous. Comme votre esprit vous a fait errer loin de Dieu, ainsi en revenant à lui de nouveau vous le rechercherez (avec) dix fois plus (d'ardeur) ; car celui qui a fait venir le malheur (les maux) sur vous, vous procurera de nouveau lui-même une éternelle joie en vous sauvant. Aie bon courage (Rassure-toi), Jérusalem, car celui-là même qui t'a donné ton nom t'encourage. Les méchants qui t'ont tourmentée périront, et ceux qui ont fait leur joie de ta ruine seront punis. Les villes où tes enfants (vos fils) ont été esclaves seront punies, comme aussi celle qui les a pris (reçus comme captifs). Car de même qu'elle s'est réjouie de ta ruine, et qu'elle a été heureuse de ta chute, ainsi elle sera attristée (contristée) par sa propre désolation. L'allégresse de ses nombreux habitants sera retranchée, et sa joie sera changée en deuil. Car le (un) feu viendra sur elle de la part de l'Eternel durant de longs jours, et elle sera habitée par les démons pendant un temps considérable. Jérusalem, regarde vers l'orient, et vois la joie que (qui te vient de) Dieu t'envoie. Car voici que reviennent tes enfants (fils) que tu as vu partir pour être dispersés ; ils viennent tous ensemble, de l'Orient (jusqu')à l'Occident, sur la parole du saint, et pleins de joie ils rendent gloire à (se réjouissant à la parole du saint pour l'honneur de) Dieu. \cf2Quitte, Jérusalem, les vêtements de ton deuil et de ton affliction (tourment), et revêts-toi de l'éclat et de la splendeur de la gloire éternelle qui te vient de Dieu. Le Seigneur t'entourera de justice comme d'un double manteau (te revêtira de la diploïde de la justice, note), et il mettra sur ta tête un diadème (la mitre) de gloire éternelle. Car Dieu montrera à tout ce (homme) qui est sous le ciel la splendeur qu'il mettra en toi. Car ton nom te sera donné par Dieu à jamais : la paix de la justice et la gloire (honneur) de la piété. Lève-toi, Jérusalem, et tiens-toi sur la hauteur ; regarde vers l'Orient, et vois tes enfants rassemblés, depuis le soleil levant jusqu'au couchant, par la parole du Saint, pleins de joie, parce que Dieu s'est souvenu d'eux (se réjouissant à la parole du saint dans le souvenir du Seigneur). Ils sont sortis de toi à pied, emmenés par les ennemis ; mais le Seigneur te les ramènera portés avec honneur comme des fils de rois (d'un royaume). Car Dieu a résolu d'abaisser toute montagne élevée et les roches éternelles, et de remplir les vallées en égalisant la terre, afin qu'Israël marche promptement pour la gloire de Dieu. Les forêts mêmes et tous les arbres odoriférants ombrageront Israël par l'ordre de Dieu. Car Dieu ramènera Israël avec allégresse à la lumière de sa majesté, avec la miséricorde et la justice qui viennent de lui(-même). \cf2Copie de la lettre que Jérémie envoya aux captifs qui allaient être déportés à Babylone par le roi des Babyloniens, afin de leur annoncer ce que Dieu lui avait ordonné de leur dire.\line A cause des péchés que vous avez commis devant Dieu, vous serez emmenés captifs à Babylone par Nabuchodonosor, roi des Babyloniens. Etant donc entrés à Babylone, vous y serez pendant de nombreuses années et un temps très long, jusqu'à sept générations ; mais après cela je vous en ferai sortir en paix. Or maintenant vous verrez à Babylone des dieux d'or et d'argent, de pierre et de bois, que l'on porte sur les épaules, et qui inspirent de la crainte aux nations. Prenez donc garde de ne pas imiter la conduite de ces étrangers, de ne pas craindre leurs dieux, et de ne pas vous laisser saisir par la frayeur (à cause d'eux). Aussi, lorsque vous verrez une foule en avant et par derrière, dites en adorant dans votre cœur : C'est vous qu'il faut adorer, Seigneur. Car mon ange est avec vous, et moi-même je vengerai (rechercherai, note) vos âmes. Car la langue de ces idoles a été polie par le sculpteur ; celles mêmes qui sont dorées et argentées sont vaines, et ne peuvent parler. Et comme l'on fait des ornements pour une fille (vierge) qui les aime, ainsi on a pris de l'or pour les fabriquer. Leurs dieux ont (assurément) des couronnes d'or sur la tête ; mais les prêtres en retirent l'or et l'argent, et s'en servent (se les arrogent) pour eux-mêmes. Ils donnent de cet or à des prostituées, et ils en parent des courtisanes ; et après que ces courtisanes le leur ont rendu, ils en parent (de nouveau) leurs dieux. Ceux-ci ne se défendent ni de la rouille, ni des vers. Après les avoir couverts d'un vêtement de pourpre, on leur essuie le visage, à cause de la grande poussière qui s'élève dans la maison où ils sont. L'un porte un sceptre comme un homme, comme un gouverneur de province ; mais (cependant) il ne fait pas mourir celui qui l'offense. L'autre (Il) a (aussi) une épée ou une hache à la main ; mais il ne peut se délivrer ni des combattants (de la guerre), ni des voleurs. Sachez par là que ce ne sont pas des dieux ; ne les craignez donc pas. Car de même qu'un vase brisé par un homme devient inutile, tels sont aussi leurs dieux. Lorsqu'on les a placés dans une maison, leurs yeux sont remplis de la poussière que soulèvent les pieds de ceux qui entrent. Et comme on ferme les portes autour de celui qui a offensé le roi, ou autour d'un mort qui a été conduit au sépulcre, ainsi les prêtres protègent les portes par des serrures et des verrous, de peur que les voleurs ne dépouillent (entièrement) leurs dieux. Ils leur allument des lampes, et en grand nombre ; mais ils n'en peuvent voir aucune, et ils sont comme des poutres dans une maison. Ils disent (aussi) que les serpents nés de la terre leur lèchent le cœur, (et en effet) lorsqu'ils les dévorent, eux et leurs vêtements, sans qu'ils (ne) le sentent (pas). Leurs visages deviennent noirs par la fumée qui s'élève dans la maison. Sur leurs corps et sur leurs têtes volent les hiboux, les hirondelles et les autres oiseaux, et les chats y courent (sautent) aussi. Sachez par là que ce ne sont pas des dieux ; ne les craignez donc pas. Même l'or qu'ils ont n'est que pour l'apparence ; à moins que l'on n'essuie la rouille, ils ne brilleront pas ; et lorsqu'on les a fondus, ils ne le sentaient pas. On les a achetés à grand (à tout, note) prix, quoiqu'il n'y ait pas de vie en eux. N'ayant pas de pieds, ils sont portés sur les épaules, et ils font voir leur honte (ignoble impuissance) aux hommes ; aussi, que ceux qui les adorent soient confondus ! (.) C'est pourquoi s'ils tombent à terre, ils ne se relèveront pas d'eux-mêmes ; et si on (ne) les redresse, ils ne se tiendront pas debout par eux-mêmes ; mais, comme à des morts, on leur apporte leurs offrandes. Leurs prêtres vendent leurs victimes, et en disposent à leur gré ; leurs femmes en prennent aussi et n'en donnent rien aux malades (à l'infirme) et aux mendiants. Les femmes touchent à leurs sacrifices lorsqu'elles sont grosses et dans un état impur. Sachant donc par ces choses que ce ne sont pas des dieux, ne les craignez point. Pourquoi, en effet, les appelle-t-on des dieux ? Car (Parce que) les femmes offrent des dons à ces dieux d'argent, d'or et de bois ; et dans leurs temples les prêtres sont assis avec des tuniques déchirées la tête et la barbe rasées, et la tête nue. Ils rugissent en criant devant leurs dieux, comme dans un festin mortuaire. Les prêtres leur ôtent leurs vêtements, et ils en habillent leurs femmes et leurs enfants. Qu'on leur fasse du mal ou qu'on leur fasse du bien, ils ne peuvent le rendre ; ils ne peuvent établir un roi, ni lui ôter la couronne. Ils ne peuvent non plus donner les richesses, ni rendre le mal. Si quelqu'un leur a fait un vœu et ne s'en acquitte pas, ils ne le lui redemandent point (s'en mettent pas en peine). Ils ne sauvent personne de la mort, et ils n'arrachent pas le faible au plus puissant. Ils ne rendent pas la vue à l'aveugle, et ils ne délivrent pas l'homme de la nécessité. Ils n'auront pas pitié de la veuve, et ne feront pas de bien aux orphelins. Leurs dieux sont semblables aux pierres extraites d'une montagne ; ils sont de bois, de pierre, d'or et d'argent ; ceux qui les adorent seront confondus. Comment donc peut-on penser (estimer) ou dire que ce sont des dieux ? Les Chaldéens eux-mêmes les déshonorent ; lorsqu'ils apprennent qu'un homme est muet et ne peut parler, ils le présentent à Bel, lui demandant de le faire parler ; comme si ceux qui n'ont pas de mouvement pouvaient sentir ! (;) Et eux lorsqu'ils s'en aperçoivent, les abandonnent ; car leurs dieux sont insensibles (n'ont pas le sentiment). Des femmes entourées de cordes sont assises dans les rues, brûlant des noyaux d'olives ; et lorsque l'une d'elles emmenée par quelque passant, a dormi avec lui, elle reproche à sa voisine de n'avoir pas été jugée, comme elle, digne d'honneur, et de n'avoir pas vu rompre sa corde. Tout ce qu'on fait à ces dieux est fausseté ; comment donc peut-on penser (estimer) ou dire que ce sont des dieux ? Ils ont été faits par des ouvriers et par des orfèvres ; ils ne sont que ce que les prêtres veulent qu'ils soient. Les ouvriers qui les font ne vivent eux-mêmes que peu de temps ; comment donc les objets qu'ils ont fabriqués peuvent-ils être des dieux ? Ils ne laissent à ceux qui viendront après eux que la fausseté et l'opprobre. Car lorsqu'il survient une guerre ou quelque malheur, les prêtres pensent en eux-mêmes en quel endroit ils iront se cacher avec leurs dieux (eux, note). Comment donc peut-on penser qu'ils sont des dieux, ceux qui ne peuvent se sauver de la guerre, ni se délivrer des malheurs (autres maux) ? Car, puisqu'ils ne sont que du bois, recouvert d'or et d'argent, toutes les nations et tous les rois reconnaîtront un jour leur fausseté ; on verra clairement que ce ne sont pas des dieux, mais l'œuvre de la main des hommes, et qu'ils sont incapables de tout acte divin (il n'y a aucun ouvrage de Dieu en eux). On sait donc par là que ce ne sont pas des dieux, mais l'œuvre de la main des hommes, et qu'ils sont incapables de tout acte divin (il n'y a aucun ouvrage de Dieu en eux, note). Ils n'établissent pas un roi sur une contrée ; et ils ne donnent pas (de) la pluie aux hommes. Ils ne discerneront pas ce qui est juste, et ils ne délivreront pas les contrées (provinces) de la violence, car ils ne peuvent rien, et sont comme des corneilles qui volent entre le ciel et la terre. Quand le feu aura pris à la maison de ces dieux de bois, d'argent et d'or, (à la vérité) leurs prêtres s'enfuiront et seront sauvés ; mais eux ils seront consumés au milieu des flammes comme des (les) poutres (d'une maison). Ils ne résisteront point à un roi pendant la (ni à une) guerre. Comment donc peut-on penser ou admettre que ce soit des dieux ? Ces dieux de bois, de pierre, d'or et d'argent ne se délivreront pas des larrons et des voleurs ; ceux(-là) qui sont plus forts qu'eux leur voleront l'or, l'argent et les vêtements dont ils sont couverts, et ils s'en iront, et ces dieux ne pourront pas se porter secours. Il vaut donc mieux être un roi qui manifeste sa force, ou un vase utile à une maison, et honorant celui qui le possède, ou la porte d'une maison qui garde tout ce qui y est, que l'un de ces faux dieux. (Assurément) Le soleil, la lune et les astres brillants sont conduits pour l'utilité des hommes, et obéissent à Dieu ; les éclairs aussi se font voir lorsqu'ils paraissent, et le vent souffle dans tous les pays ; les nuées, lorsque Dieu leur commande de parcourir tout l'univers (le globe), exécutent ce qui leur a été ordonné ; le feu (du ciel), envoyé d'en haut pour consumer les montagnes et les forêts, fait ce qui lui a été commandé ; mais ces dieux ne sont semblables ni en beauté ni en puissance à un(e) seul(e) de ces êtres (créatures). On ne doit donc ni penser ni dire que ce soit des dieux, puisqu'ils ne peuvent ni rendre la justice, ni faire quoi que ce soit aux hommes. C'est pourquoi, sachant que ce ne sont pas des dieux, ne les craignez pas. Ils ne peuvent ni maudire (maudiront) ni bénir (béniront) les rois. Ils ne montrent pas non plus dans le ciel des (les) signes pour les peuples ; ils ne brille(ro)nt pas comme le soleil, et ils ne luisent (éclaireront) pas comme la lune. Les bêtes valent mieux qu'eux, puisqu'elles peuvent s'enfuir sous un toit, et se rendre service. Il ne nous est donc manifesté en aucune manière qu'ils sont des dieux ; c'est pourquoi ne les craignez pas. Car de même que, dans un champ de concombres, un épouvantail ne protège rien, ainsi sont leurs dieux (recouverts) de bois, d'argent et d'or. Ils sont semblables à l'aubépine dans un jardin, sur laquelle tous les oiseaux se posent ; leurs dieux de bois, d'argent et d'or ressemblent encore à un mort jeté dans les ténèbres. La pourpre et l'écarlate, qui sont rongés sur eux par les vers, vous montre(ro)nt aussi que ce ne sont pas des dieux ; ils sont eux-mêmes mangés à la fin, et ils deviennent (seront un) l'opprobre d'un (dans le) pays. L'homme juste qui n'a pas d'idoles (de simulacres) vaut mieux qu'eux, car il sera loin des opprobres.