South and North doorjambs of East door of Phnom Han Chey (K. 81), 6th century Śaka EpiDoc Encoding Kunthea Chhom intellectual authorship of edition Auguste Barth Dominic Goodall Kunthea Chhom DHARMA Siem Reap DHARMA_INSCIK00081

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jitam indu-vataṅsena mūrddhnā gaṅgāṁ babhāra yaḥ Umā-bhrū-bhaṅga-jihmormmi -mālāmālum ivāmalām· rājā śribhavavarmmeti patir āsīn mahībhr̥tām· Apradhr̥ṣya-mahāsatvaḥ tuṅgo merur ivāparaḥ . somānvaye prasūtasya somasyeva payonidhau kenāpi yasya tejas tu jājvalīti sadāhave . Antas-samutthā durgrāhyā mūrtyabhāvād atīndriyāḥ yadā ṣad arayo yena jitā vāhyeṣu kā kathā . nitya-dāna-payas-sikta -karān eva mataṅgajāgān· Ātmānukārād iva yaḥ samarāya samagrahīt· . śarat-kālābhiyātasya parānāvr̥tatejasaḥ . dviṣām asahyo yasyaiva pratāpo na raver api . yasya sainyarajo dhūtam ujjhitālaṅkr̥tiṣv api ripu-strī-gaṇḍa-deśeṣu . cūrṇṇa-bhāvam upāgatam· . ripor iva manaś śuṣkaṁ nagarī-parikhā-jalam· yasya yodhaiẖ karāpitam āsannai ravinā saha . parītāyām api puri jvalatā yasya tejasā punarukta Ivāropaḥ prākāre jāta-vedasaḥ jitvā parvvata-bhūpālān· tanoti sakalā bhuvaḥ vandibhis saguṇānīgair yyaśobhir iva yo diśaḥ yeneyad aidavaṅśyānāṁ maryyādālaṅghanaṁ kr̥tam· yad eṣām avadhir bhūmer atikrāntaḫ parākramaiḥ śaktyāpi pūrvvaṁ vijitā bhūmir amvudhi-mekhalā prabhutve kṣamayā yena saiva paścād ajīyata . yasyākr̥ṣṭāḫ prabhāvena pare yudhy ajitā Api rāja-śriyam upādāya namante caraṇāmvuje pareṇākrāntā pūrvveyam akhileti vicintayā . Ajitvāmbhodhi-paryyantām avanim yo na śāmyati Avāpya ṣodaśa kalāś śaśāṅko yāti pūrṇṇatām· Asaṁkhyā Api yo labdhvā na paryyāptaẖ kadācana nāsti sarvva-guṇaẖ kaścid iti vākyaṁ mahādhiyām· yenāsiddhīkr̥tam idaṁ svenāpi vacasā vinā tasya rājādhirājasya navendur iva yas sutaḥ . gāṇa-kāntyādibhir yyogād unnetrayati yaḫ prajāḥ rāgan dadhati bhūpānāñ cūdāratna-marīcayaḥ . yasya pāda-nakheṣv evam anāgasi na cetasi śaivaṁ padaṅ gate rājñi dr̥ṣṭvā yam uditaṁ prajāḥ muñcanti yugapad vāṣpe śokānanda-samudbhave . tamo-vighāta-vikṣobham avāpad udayaṁ raviḥ yas tu śāntam anāvādham alabdha kṣitimaṇdalam· nave vayasi vr̥ttasya yasya rājya-bharodyataḥ citrīyate kumārasya sainānyaṁ marutām iva . Upadhā-śuddhimān bhr̥tya .s tayor avanipālayoḥ visrambha-dānasanmānaiḥ yogyo yaḫ paryyatr̥pyata Antaś-citrāmala-cchatram ūrddhva-kāñcana-vudvudam· yānaṁ suvarṇṇa-racitaṁ hastyaśva-parivarhaṇam· haimau karaṅka-kalaśāv ityādiśriyam uttamām· yo labdhavān prasādena svāminor ubhayor api na kiñcit svāmyasaṁbhuktam āptaṁ yena kadācana bhojana-vasanaṁ vāpi yānāny ābharaṇāni vā prāṇair asāra-laghubhir bhartr̥-piṇḍa-vivarddhitaiḥ svāminorthe gurustheya kretum aihata yo yaśaḥ lakṣmyā gāḍhopagūḍhopi pūrvvābhyāsa-bhalena yaḥ munīnāṁ caritan dhatte kṣamā-samaparāyanaḥ suprakāśita-śauryyasya saṁgrāmatyāgayor api bhīrutvaṁ yasya vikhyatam akīrtter vr̥jinād api . priṇayann apy udāsinān upakurvvan dviṣām api pakṣa-dvayaṁ yo mitratvam anayad guṇa-saṁpadā kalinā valinā dharmmo bhagnaika-caraṇo 'pi yam· mahā-stambham ivālamvya catuṣpād iva susthitaḥ Aśāśvatīty anādr̥tya tanuśriyam ivātmanaḥ yaśaḫ puṇyamayīm eva yas sthirāṁ bahv amanyata Idam ugra-purādhīśas subhaktyā liṅgam aiśvaram· pratiṣṭhāpitavān atra śrībhadreśvara-saṁjñakam· dāsa-go-kṣetra-hemādi deva-dravyam aśeṣataḥ pramāṇam iha te santu yatayo deva-yājakāḥ vāndhavā yajamānasya putrās saṁvandhinopi ca devasvan nopabhuñjīran na pramāṇībhavanti ca yad dattam asmai devāya yajamānena bhaktitaḥ ye narā hartum icchanti te yāntu nirayañ ciram· svabhāva-niṣkalenāpi jitam indu-kalābhr̥tā Ekenāpi jagat kr̥tsnaṁ vībhutvenādhitiṣṭhatā . sthānātiśaya-lobhena mukhe lasati bhāratī Asatkr̥tyoṣitā yasya mahatīm urasi śriyaṁ somānvaya-nabhassomo yaẖ kalā-kānti-saṁpadā ripu-nārī-mukhābjeṣu kr̥ta-vāṣpa-pariplavaḥ Atiṣeṇayato yasya pratāpaś śaradāgame raver apy adhikas sahyo na hi sāvaraṇair api jetu parvvata-bhūpālān ā mahīdharamastakāt· setuḫ prāvr̥ṣi yasyāsīd dhāstineṣv api vāriṣu bhaṭair āveṣṭita yasya ripūṇāṁ parikhājjalaṁ Aśuṣyat saha cetobhir vvandhu-snehāplutair api yaṁ samīkṣyāti-saundaryya -cetonayanahāriṇaṁ samaśerata kāminya puṣpaketor anaṅgatāṁ raṇe kvacid arātīnāṁ paśyatāṁ yañ caturbhujaṁ Akāṇḍepy agamad bhaṅga sahacakro manorathaḥ bhrāntā vidurato yasya kīrttir āśāmukheṣv api Itas-tatastyais sujanair avadāteti varṇyate na kevalam imāṁ bhumim aśeṣañ jetum icchati sarvva-sādhana-sapatyā yo dyām api davīyasīṁ na guṇānām aśeṣāṇāṁ kaścid ekas samāśrayaḥ Iti rūḍhaḫ pravādoyaṁ guṇinā yena lupyate mahārājādhirājasya tasya śrībhavavarmmaṇaḥ bhr̥tyas sarvvopadhā-śuddher antaraṅgatvam āsthitaḥ

La victoire est au dieu qui porte la lune à son diadème; qui, sur sa tête, reçut la Gaṅgā, dont les flots, dans leur fuite oblique sous le regard courroucé d'Umā, lui formaient comme une guirlande de liane immaculée.

Le roi Śrī Bhavavarman fut le maître des protecteurs de la terre, héros magnanime et invincible, sublime comme un autre Meru.

Né dans la race de Soma, comme l'éclat de Soma brille dans l'Océan, son courage, à lui, en quelque sorte flamboie dans la bataille des braves.

Quand les six ennemis qui naissent en dedans de nous, insaisissables, incorporels, inaccessibles aux sens, ont été vaincus par lui, que dire de ceux du dehors?

Il captivait, pour s'en servir dans le combat, les éléphants à l'époque même où leurs trompes étaient constamment humectées par le suc du dāna et qu'ils semblaient ainsi l'imiter lui-même dont les mains étaient toujours humides de l'eau versée à l'occasion de ses donations.

Quand, au temps de l'automne, il partait en guerre, dans sa splendeur que ses ennemis ne purent jamais éclipser, c'est son ardeur, bien plus que celle du soleil, qui était insupportable pour ses adversaires.

La poussière soulevée par son armée venant à se répandre sur les joues des femmes de l'ennemi, bien que toute toilette, y prenait l'apparence de la poudre de sandal.

L'eau dans les fossés des villes de ses ennemis séchait aussi bien que toute leur coeur, bue qu'elle était à la main par ses soldats établis à l'entour, en même temps que par les rayons du soleil.

Quand une ville était déjà enveloppée par son ardeur flamboyante, c'était comme une vaine tautologie que de porter encore du feu sur le rempart.

Après avoir vaincu les rois de la montagne, il occupe, par le moyen de ses bardes, en quelque sorte toutes les régions de la terre avec sa gloire suivie de l'armée de ses mérites.

En sa personne, la race d'Aiḍa sortit de la limite en ceci seulement, qu'elle franchit les bornes de la terre au cours de ses exploits.

Bien qu'il eût conquis une première fois par la force la terre qui a l'océan pour ceinture, lorsqu'il exerça la souveraineté, il la conquit une seconde fois par sa mansuétude.

Entraînés par sa vaillance, des adversaires, même sans avoir été vaincus dans le combat, viennent, dans tout l'appareil de leur majesté royale, adorer les lotus de ses pieds.

"Un autre l'a déjà parcourue avant moi tout entière"; dans cette pensée, il ne se repose pas qu'il n'ait conquis la terre qui est entourée par l'océan.

Quand la lune a pris ses seize kalās, elle arrive à la plénitude; mais lui, bien qu'il en ait acquis d'innombrables, il ne fut jamais satisfait.

"Il n'est personne qui réunisse toutes les qualités": cette maxime des sages a été réfutée par lui, sans même qu'il ait eu à dire un mot.

Ce roi des rois eut un fils semblable à la lune nouvelle, qui, doué de vertu, de beauté et de tous les autres dons, fait l'admiration de ses sujets.

Les rayons que projettent les joyaux des diadèmes des rois prosternés devant lui donnent bien du lustre aux ongles de ses pieds, mais non de la passion à son âme sans défauts.

Le roi Bhavavarman étant allé au séjour de Śiva, les peuples, en voyant levé cet astre nouveau, versèrent des larmes à la fois de douleur et de joie.

Le soleil a un lever troublé par la lutte contre les ténèbres; mais lui, c'est en paix, sans obstacle, qu'il prit possession du disque de la terre.

Encore dans la première jeunesse, du jour qu'il soulève le fardeau de la royauté, il brille du plus vif éclat, comme un autre Kumāra à la tête de l'armée des Maruts.

Au service de ces deux princes fut un homme pur de toute perfidie, qu'ils comblèrent, comme il en était digne, des marques de leur confiance, de leur libéralité, de leur estime.

Un parasol éclatant, brodé à l'intérieur et surmonté d'une boule d'or, un char orné d'or, un train de chevaux et d'éléphants,

Une aiguière et une coupe d'or, telles et autres furent les distinction suprêmes qu'il reçut de la grâce de l'un et de l'autre de ses maîtres.

Jamais il ne posséda rien qui ne fût à l'usage de son maître, en fait d'aliments, de vêtements, de chars et d'autres objets de luxe.

Au prix de cette chose vide et légère, son propre souffle vital uniquement nourri du pain de son maître, il s'efforçait d'acheter, au profit de son seigneur, une gloire lourde et solide.

Bien qu'étroitement embrassé par Lakṣmī, il n'en observe pas moins, grâce à la vertu de ses efforts antérieurs, la règle des ascètes, estimant par-dessus tout la patience et l'égalité d'âme.

Bien que son héroisme se fût illustré dans les batailles et dans les largesses, il était pourtant réputé au loin pour son humeur craintive en face du déshonneur et de la fausseté.

Bien faisant même aux différents, secourable même aux ennemis, il ramenait à l'amitié les deux partis hostiles par la seule plénitude de ses vertus.

Bien que son unique jambe ait été brisée par le violent Kali, Dharma, s'appuyant sur lui comme sur une puissance colonne, se tient aussi ferme que s'il avait encore ses quatre pieds.

"Elle est périssable," ainsi dédaignant la beauté de son propre corps, il n'estima comme vraiment solide que celle qui est faite de gloire et de bonnes oeuvres.

Chef suprême de la ville d'Ugrapura, il érigea ici, avec une dévotion parfaite, ce liṅga du Seigneur, connu sous le nom de Śrī Bhadreśvara,

Instituant serviteurs, bétail, terres, or et le reste, sans exception, comme bien du dieu. Que seuls aient autorité ici les ascètes serviteurs des dieux!

Mais les parents du donateur, ses fils, ses alliés, qu'ils ne jouissent pas du bien du dieu; car ils n'en ont pas le droit.

Ce qui a été ainsi donné à ce dieu par le donateur en témoignage de sa foi, que les hommes qui voudraient le ravir aillent dans l'enfer pour longtemps.

La victoire est à celui qui, bien que essentiellement sans kalās, porte à son diadème la kalā de la lune; qui, bien qu'il soit un, occupe tout l'univers par son ubiquité.

Dans la bouche du roi Bhavavarman se joue Bhāratī qui, aspirant à une station plus haute, a dédaigné de rendre hommage à la puissante Śrī qui repose sur sa poitrine.

Lune du ciel de la race lunaire, il se baignait sur le visage des femmes de ses ennemis, comme parmi autant de lotus, dans les larmes qu'il leur arrachait par la plénitude de l'éclat de ses kalās.

Quand il allait en guerre, à la venue de l'automne, sa brûlant ardeur, supérieure à celle du soleil même, était insupportable même pour ceux qui étaient à couvert.

Pour vaincre les rois de la montagne jusqu'au sommet de leurs pics, il avait, en pleine saison des pluies, un pont pour traverser les eaux, fussent-elles profondes à hauteur d'éléphant.

Quand ses soldats assiégeait une forteresse, l'eau dans les fossés séchait en même temps que le courage de ses ennemis, bien q'il fût arrosé par les larmes de tendresse de leurs familles.

A la vue de ce héros qui, par son extrême beauté, ravissait les yeux et les coeurs, les belles en venaient à douter que le dieu armé de fleurs fût réellement sans corps.

Plus d'une fois, dans la bataille, à la seule vue de cet autre Caturbhuja, l'espoir de ses adversaires, ainsi que leur armée, fut soudain brisé.

Sa gloire, bien qu'elle eût couru au loin, jusqu'aux extrémités de la terre, n'en est pas moins déclarée pure par les honnêtes gens de tout pays.

Ce n'est pas seulement cette terre entière qu'il désire conquérir, mais, par la réunion de tous les moyens possibles, le ciel encore qui est par delà.

"Jamais toutes les qualités ne se réunissent en un seul;" ce commun proverbe est démentir par ce possesseur de toutes les qualités.

Au service de ce roi suprême des grands rois, Śrī Bhavavarman, et s'attachant à rester pur de toute perfidie .

First edited by August Barth (13-21) with a French translation; re-edited here by Dominic Goodall and Kunthea Chhom from estampage EFEO n.731.

13-21