Slab of stone of Prasat Neang Khmau (K. 1147), pre-Angkorian period EpiDoc Encoding Kunthea Chhom intellectual authorship of edition Gerdi Gerschheimer Dominique Soutif DHARMA Siem Reap DHARMA_INSCIK01147

This work is licenced under the Creative Commons Attribution 4.0 Unported Licence. To view a copy of the licence, visit https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ or send a letter to Creative Commons, 444 Castro Street, Suite 900, Mountain View, California, 94041, USA.

Copyright (c) 2019-2025 by Kunthea Chhom.

2019-2025
DHARMAbase

The lettering is characteristic of the pre-Angkorian period.

The project DHARMA has received funding from the European Research Council (ERC) under the European Union's Horizon 2020 research and innovation programme (grant agreement no 809994).

Public URIs with the prefix bib to point to a Zotero Group Library named ERC-DHARMA whose data are open to the public.

Internal URIs using the part prefix to point to person elements in the DHARMA_IdListMembers_v01.xml file.

Adding paleographical remark Modifications to edition and translation Updating toward the encoding template v03 Modifications of edition, apparatus and bibliography Update template 2 Update template Creation of the file
bhaktena kr̥ta-jñair guru-vaṅśa-jai Īśvara-jñāna-dhanyena sthāpiteyaṁ sarasvatī Īśvara-jñāna-dānāni devyai yāvanti kāni ci tapramāṇāni yo haren narake patet·

Aṁnoy· poñ· Iśvarajñāna yajamāna Ai ta kpoñ· kamratāṅ· Añ· sarassvatī . vā bhāṅ· Idhphok· I AĀgar· I I ku tanmāru I ku sraṅe Ikavañ· I ku Iṅ· Oṅ· I vā kavac· I vā tmāṅ· I ku Āgara hval· I vā caṁpot· I ku syer· Idray I ku tpit· I vā kloñ· I vā durvvalaṁ I ku mañjarī I kon· ku ku Aśakti I ku tvuc· I vā bhap· Ii I ku cander· I kon· ku vā kansala I ku tvoc· I ku smau I ku kandai I vā tpun· I vā dhanadatta I vā raṁnoc· vraḥ I ku paṅ· ket· I ku martta Ilu I vā jā rhval· I ku gan· I ku kloñ· I kon· ku tvau I vā kandās· I ku smau I ku saṁ U I vā rhval· I ku dhan· I vā vaḥ kandin· I vā sraṅe I damriṅ· I kOl· I sre sanre II sre Ai tem· toṅ· sanre III slā teṁ bhaiy· 10 toṅ· teṁ bhaiy· III ni ku mar· Añ· voṁ kathā gi naṁ tvar· ku vambhanī kon· ku · ta kpoñ· sārasvati ple pros· ge ta hau ku ple roḥ gi ntoeḥ pāpavāniāṭhgra ge mān ra gi

On distingue ce qui est sans doute un ra souscrit pour la 4e syllabe, et pour la 5e la partie droite d’un graphème que je ne sais comment interpréter dh. guru-vaṅśajai On distingue assez clairement la voyelle Ai. yāvanti kāni ci Le na de yāvanti semble bien maigre, mais c’est le cas de plusieurs autres na de l’inscription ici même, pāda c. La consonne finale ta est peut-être lisible sur la pierre, ou sur un estampage différent. Au total, la séquence yāvanti kāni cit est assurée. tapramāṇāni La présence d’une voyelle i, sur la consonne précédant ta, n’est pas assurée. La consonne t est du reste peut-être surmontée d’un r suscrit. haren Le e semble être noté sous le ha, par une boucle qu’il faut rapporter au ra qui suit. Iśvarajñāna Īśvarajñāna Le graphème initial ne présente pas le signe diacritique qui doit distinguer i bref de ī long, et il est identique à celui de Iṅ· Oṅ· dans la l. 4 et de Ilu dans la l. 8. Ai ta ta Les deux akṣara ont disparus dans l’usure de la pierre. Mais l’estampage permet de distinguer encore, une fois admise la forte probabilité de la restitution Ai ta, la trace infime de la boucle supérieure gauche du AiAi et de la partie gauche du ta. kpoñ· kamratāṅ· Añ kpoñ· Ne disposant apparemment que d’un estampage imparfait de l’inscription, S. Pou voit ici un défaut « pré-existant à la gravure que les ciseleurs ont simplement contournés en notant le texte. Une tache confuse apparaît nettement au milieu de la ligne 3, entamant à la fois les lignes sanskrites et cette première ligne khmère, séparant ainsi kpoñ· de Añ·. Sachant que ces deux éléments ne forment qu’un seul terme, en l’occurrence le titre d’une déesse en usage à l’époque pré-angkorienne, on a ainsi la preuve que le graveur les a séparés par nécessité, vu le défaut de la pierre » NIC III, p. 195. C’est ce défaut qu’elle note par un long tiret. Indépendamment du fait que la séquence kpoñ· Añ·, à ma connaissance, n’est pas attestée – on trouve soit kpoñ· kamratāṅ· Añ· et une occurrence de kpoñ· kaṁmratāṅ·, dans K. 790 et K. 904 et kpoñ· kamratāñ· dans Ka 10, soit kpoñ· suivi du nom de la divinité, soit kpoñ· comme anthroponyme –, indépendamment aussi du fait qu’on voit mal où le lapicide, contournant un défaut préexistant, aurait gravé les premières syllabes du 3e quart de la 2e stance sanskrite, de meilleures reproductions, confirmées par un examen de la pierre elle-même, présentent le ra souscrit et le bas du m de la syllabe mra, une trace claire du ta et le ā de la syllabe , l’empreinte de ṅa avec son virāma. C’est donc bien un décollement secondaire de la pierre qui est responsable de la perte de graphèmes que l’on peut restituer sans hésitation. sarassvatī sarasvatī vā bhāṅ· La lecture bha est très incertaine, mais tout de même la plus probable cf. bha dans la l. 1. Certes l’anthroponyme bhāṅ· n’est pas encore attesté à ma connaissance ; mais bhāṅ· l’est K. 78, entre 668 et 678 de n. è., l. 17 : vā bhaṅ·. dhphok· I vā daiva ku La difficulté à identifier la première consonne de l’anthroponyme entraîne une indécision sur l’interprétation de la voyelle : lire ok· ou rek· ? La lecture dok· est la plus probable. AĀgar· I 1 Pour , il reste des traces très faibles du sommet du va et du Ā ; la restitution paraît certaine. La voyelle initiale de l’anthroponyme est assurément A ou Ā. La barre horizontale supérieure du ṅa est encore visible. Hélas, je ne sais pas comment interpréter le graphème de la consonne finale dont le virāma, lui, est certain : je lirais volontiers ra, mais ce serait alors le seul exemple de ce graphème, dans les l. 1-11, qui ne présente pas la forme allongée, dépassant sous la ligne d’écriture voir cependant cander·, l. 6. I 1 Les traces sont trop faibles pour permettre une restitution. Avec deux akṣara, la voyelle de la première syllabe pourrait être ā ; sinon, il s’agirait de la trace d’un na. Le dernier graphème illisible a laissé une trace semblable à celle d’un u initial. kavañ· taṁviñ· Un décollement de la pierre affecte le haut des deux premières consonnes. La première consonne ne semble pas présenter la boucle fermée à gauche caractéristique du ta, et cette forme du ka, sans appendice inférieur, est conforme à celle des autres ka au début de l’épigraphe cf. kāni et narake en l. 2 ; forme à « appendice » dans kansala et kandai, l. 7 ; kandin·, l. 9. Ce qui peut paraître comme la trace d’un i sur la deuxième consonne i qui serait alors à gauche de l’axe du vava peut être dû au décollement de la pierre. vā kavac· vā kavaca Autre exemple d’un probable ka sans appendice voir note précédente. La présence d’un virāma sur le ca est certaine. tmāṅ· tvāṅ· caṁpot· caṁdot· syer· sperī Si la consonne sa est rien moins que sûre, la souscrite, elle, est bien plus certainement ya que pa ; quant au virāma, pris pour un ī par les NIC III, il est certain. dray dra Je renonce provisoirement à comprendre les traces, pourtant assez nettes, de cet anthroponyme. S’il y a une souscrite y, elle semble bien petite cf. devyai, l. 2 ; quant à l’ensemble de signes qui précède le second groupe consonantique, je ne me résous ni à l’interpréter comme la voyelle ai, ni à y voir un ra suscrit avec la voyelle e ou ai. tpit· tpit· La lecture ne fait aucun doute. vā kloñ· I La restitution du nom propre est donnée sous réserve d’un examen de la pierre. La nasale, en particulier, est douteuse. vā durvvalaṁ vā durvvala Le point qui figure sur le la ne semble pas, d’après la photo, être un défaut de la pierre, et il est trop petit pour être un virāma. Peut-être s’agit-il d’une erreur du lapicide. ku tvuc· ku Ce qui est ici interprété comme un ca ressemble un peu à un kha, bien improbable. i I I La consonne C pourrait être un ja. kon· kon· Restitution évidente. L’absence de virāma sur le la de kansala est peut-être due à la proximité des appendices inférieurs des deux lettres ku ku de la l. 6 ? Ilu Īlu Cf. supra ad Iśvarajñāna de la l. 3. jā rhval· jeṣṭhā La lecture des NIC III est improbable. gan· saṁ saṁ U saṁva Abîmé, il y a cependant laissé assez de traces sur l’estampage pour que la lecture soit assurée. dhan· dhana Le virāma est très clair sur l’estampage. vā vaḥ kandin· va sakandin· La lecture est assurée, et va des NIC III est une coquille. Une éraflure affecte le bas droit du va de vaḥ et le point inférieur du visarga, donnant l’impression que l’on peut, pour l’ensemble vaḥ, restituer le graphème sa ; mais les deux points du visarga sont absolument nets, interdisant qu’on les prenne pour la hampe droite d’un sa. damriṅ· daṁriṅ· sanre sanre Pour être en partie mutilé, le mot n’en est pas moins certain. tem· toṅ· tem· toṅ· Le ma surmonté d’un virāma est très clair. ni ni L’interprétation de la consonne comme un na paraît la seule possible. ku mar· Añ· kumara Añ· Il y a presque certainement un virāma sur le ra. voṁ kathā gi gotamāgni naṁ tvar· ni svara Lecture peu assurée. Ce que j’interprète comme un anusvāra sur le na peut être un défaut de la pierre, mais ne saurait être un i ; du reste, il se peut que la voyelle soit u marque que j’interprète comme une éraflure de la pierre. Le groupe consonantique lu tva cf. la forme du ta dans sārasvati de la l. 13 ne peut être sva, mais pourrait aussi être interprété, à la rigueur, comme nva ou vva ? La présence d’un virāma sur le ra, en revanche, est certaine. vambhanī gambhanī La lecture va au lieu de ga, quasi certaine, est confortée par l’existence d’un vā vambhanadāsa dans K. 66 du viie s., face A, l. 24. Je ne sais pas comment Long Seam sd. : 512 obtient pour ce dernier anthroponyme, assurément d’origine sanskrite, la glose « esclave désobéissant » confusion avec sk. dambhana, « tromperie ». Vambhana/bambhana me semble être une forme intensive de la racine bhan-/bhaṇ-, « parler », et pourrait signifier « éloquent ; bavard ». Le premier de ces deux sens permettrait qu’on l’applique à, par ex., Śiva, dont on sait qu’il a pour corps la parole śabdadeha : cf. K. Bhattacharya, RBAC, p. 67 ! Les deux sens peuvent motiver l’emploi comme nom propre de personne. – Il n’est pas sûr que le lapicide ait voulu distinguer le ī final long d’un i bref. NB : sur vambhana, voir Kamaleswar Bhattacharya, « Notes lexicographiques sur les inscriptions du Cambodge », JA 283/1 (1995), p. 209-212, p. 209 : bambhana ou bambhaṇa = forme prâkrite ancienne de brāhmaṇa. · ta ta Les deux premiers akṣara de la ligne peuvent avoir comporté le nom de l’enfant de ku vambhanī cf. kon ku tvau, l. 9. Contre les estampages, la photo incite en effet à lire ta plutôt que ga. ple pros· Airā saṁ La lecture des NIC III me paraît tout à fait impossible. hau ku poka La lecture hau au lieu de po est certaine ; quand à la consonne ka, elle ne présente aucune trace d’un virāma, et bien que l’appendice notant la voyelle u soit réduit au minimum, sa présence semble assurée cf., bien qu’il soit plus marqué, l’appendice de ku dans kon ku de la l. 12, dont l’interprétation est certaine. Si nécessaire, il est possible de lire ka au lieu de ku. ple ple Il y a en effet, à droite de ple, un défaut de la pierre qui aurait pu cacher un graphème ; mais il semble trop distant de ple pour que ç’ait été le cas. ntoe La consonne devrait être un na, mais elle ressemble beaucoup au ta de sārasvati l. 13. C’est bien un o qui apparaît sur les reproductions ; mais la partie supérieure, parfaitement verticale et dans l’axe de la consonne, pourrait être une éraflure de la pierre, auquel cas il faudrait lire e. Au total, il doit s’agir, néanmoins, de noḥ ou de neḥ. pāpavāniāṭhgra Je ne sais que faire de cette suite de graphèmes, pourtant assez clairement gravés, que je ne me hasarde pas en découper en mots. Je suppose qu’il faut lire pāpa et non pas hapa, emprunté au sanskrit. Je ne vois pas ce que viendrait faire un ici il ne peut tout de même pas s’agir du sanskrit, « ou bien » ?, à moins que les akṣara suivants cachent une adaptation improbable du sanskrit niṣāda, « homme d’une tribu méprisée, etc. ». Le ṣa pourrait même, si sa composante horizontale était une éraflure de la pierre, être interprété comme un daṇḍa suivi d’un va ! Quant au dernier graphème, je ne suis même pas certain qu’il ne s’agisse pas d’une marque de ponctuation. J’hésite beaucoup à chercher dans la direction du sanskrit śaṭha, « trompeur, traître, faux, perfide, insidieux » croisé avec śāta « fripon ».

Cette Sarasvatī a été installée par un dévot de , le fortuné Īśvarajñāna riche en connaissance du Seigneur grâce à ceux qui sont nés dans la lignée du maître spirituel, qui connaissent ce qui est bien.

« Tous les dons d’Īśvarajñāna à la déesse, quels qu’ils soient, sont sous l’autorité de  ; que celui qui les ravirait tombe en enfer. »

The translation is given after with modifications because of new reading.

Offrande du sacrificateur, Poñ Īśvarajñāna, à la déesse Sarasvatī: liste de serviteurs.

Une plantation, 1 kaOl, 2 sanre de rizière, 3 sanre de rizière Teṁ Toṅ, 30 aréquiers, 60 cocotiers.

A propos de Ku Mar, je ne dit pas qu'elle soit échangée avec/contre Ku Vambhanī et enfant à la déesse Sarasvatī, les serviteurs hommes. Ceux qui appellent les servantes Passage abîmé; il s'agit peut-être d'une malédiction. .

First edited by Saveros Pou (195) only the Khmer portion with a French translation; re-edited here by Gerdi Gerschheimer and Dominique Soutif from estampage EFEO n. 1741 with both Sanskrit and Khmer portions and a translation of the Sanskrit portion.

195