Stela from Campak village, Kompong Speu province (K. 1275), 6th-7th century Śaka EpiDoc Encoding Kunthea Chhom intellectual authorship of edition Saveros Pou Dominique Soutif DHARMA Siem Reap DHARMA_INSCIK01275

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Aṁnoy· brahmadevīñ· doṅ· tāṅ· Añ· bhoga Ai ta kpoñ· kamratāñ· kñaṁ ta siy· vā Amr̥ga I vā savoc· I vā vres· I vā puṣpadat· I vā kandes· I vā surabhī I vā kanso I vā jmas· I vā gaṇṭhi I vā krahvāñ· I vā karpūra I vā kansvar· I vā caṁkap· I vā saṁvar· I vā gaṅgadat· I vā kci I vā saṁphuda I ku tralā vñau I ku pit kandin· I ku kandek· I ku saṁvulaṅā I ku pkā jhe I ku nirāśraya I ku mās· Et· I ku lacchi I ku pdeṅ· I ku satoḥ vraḥ I ku raṅgi I ku dran· dnañ· I ku madhuśriya I ku mañjari I ku qnak· moy· I ku vṅe mimaiḥ I sarvvapinda ge kñaṁ phoṅ· 20 10 7 sre jaṁnāhv· ta poñ· śarvvadat· Ai lṅāy· doṅ· sre to· gi ta nai Arūnnadevīñ· gi tel· Oy· ta vraḥ kamratāṅ· Añ· svayambhū kpoñ· kamratāñña saṁ paribhoga Ai ta vraḥ kamratāṅ· Añ· svayambhū ta nai tāṅ· Añ· bhoga gi nā gi tel· Oy· sāvaddha ta poñ·

brahmadevīñ· vrahmadevī Añ La graphie du ba est clairement distincte de celle des nombreux va de l’inscription. bhoga La lecture de ce nom, quasi certaine, est confirmée par son occurrence en l. 11, où la barre gauche du o est plus complète. M. Vickery 1998 lisait « bhadhaṁ ? (name ?) ». kñaṁ kñuṁ kñuṁ Ici et dans la ligne 8, aucun élément interprétable comme un u ne distingue la souscrite des nombreux ñ de l’inscription. Il semble donc qu’il faille accepter la variante kñaṁ du terme kñuṁ. Amr̥ga Amr̥ta On voudrait, comme S. Pou, lire Amr̥ta (sanskrit « non mort, immortel », attesté comme anthroponyme, avec variantes orthographiques). Mais il paraît certain que l’inscription porte, peut-être par erreur, Amr̥ga. Seul l’anthroponyme mr̥ga est attesté à ma connaissance. savoc· saṁvoc· De l’anusvāra très probable, seule une trace extrêmement faible est disponible sur l’estampage. gaṇṭhi gaṇvi La graphie de la souscrite ne correspond pas du tout à celle des va souscrits de cette inscription (cf. l. 3, 3, 7, 8, 8, 9, 10), mais bien à celle de ṭh (étude à faire sur l’imbroglio ṭh et th). caṁkap· caṁkap· Même sur la reproduction parue dans les NIC III, la présence d’un sa est improbable et la leçon adoptée certaine. Ajoutons que l’anthroponyme caṁkap est attesté (K. 133, préangkorien), contrairement à saṁkap. gaṅgadat· gaṅgadat· Lire peut-être gaṅṅadat· variante orthographique de gaṅ· dat· ? Voir supra. vā saṁphuda I Le daṇḍa valant pour « 1 » est barré d’un petit trait horizontal aux deux tiers de sa hauteur, dont il est difficile de dire s’il est intentionnel ou s’il s’agit d’une éraflure de la pierre. On notera aussi qu’il manque, apparemment, après ce daṇḍa, une expression telle que kñaṁ ta kantai, parallèle à ta siy l. 1 et introduisant les esclaves de sexe féminin. saṁvulaṅā saṁvulaṅ· Ce que S. Pou aura interprété comme un virāma sur le 9 est en réalité accroché à l’extrémité droite supérieure de cette lettre, et doit sans doute être interprété comme un ā. Du reste, aucun des deux termes ne semble attesté. mās· Et· māsacit· La leçon adoptée est très claire sur l’estampage, en particulier le virāma sur le sa, qui n’apparaît pas sur la reproduction des NIC III. satoḥ saṁtoḥ De l’anusvāra plus que probable, seule une faible trace apparaît sur l’estampage. dañ· dnañ· mimaiḥ mimai kñaṁ kñuṁ kñuṁ Cf. supra ad l. 1. Il est clair que le mot en question, que je ne me résous pas à lire avec une voyelle u, doit être une variante du terme kñuṁ, « esclave ». Je ne crois pas avoir rencontré d’autre exemple de cette graphie rien ne permet d’affirmer que le nom de la ku kñaṁ de l’inscription préangkorienne K. 73 soit en rapport avec le terme pour « esclave ». Il faudrait cependant vérifier soigneusement les innombrables attestations du terme. Un argument en faveur de la voyelle a pourrait être le terme tñaṁ de K. 451 (S , l. 2, 11), « au lieu de kñuṁ attendu » IC V, p. 51 n. 1 et dont la lecture est certaine sur la possibilité d’expliquer la consonne t par une influence péarique, voir Vickery 1998 : 249. 20 10 7 20 10 1 32 Le signe que M. Vickery interprète comme valant 2, et les NIC III comme valant 1, est en réalité une sorte de pi grec π dont la hampe droite serait légèrement prolongée. Je l’interprète provisoirement, sans certitude, comme valant 7 ! De toute façon, le total des esclaves fait difficulté. L’inscription donne à la l. 8 le total des esclaves offerts par Brahmadevīñ et Tāṅ Añ Bhoga à une divinité désignée par le terme Kpoñ Kamratāñ. Or aucune des lectures de ce total 31, 32 ou 37 ne correspond à celui obtenu en additionnant les 17 et les 16 ku énumérés précédemment : 33. De prime abord, il semble que la lecture de M. Vickery 32 soit la plus plausible, en admettant une erreur de calcul. Mais on relève qu’il manque apparemment, avant la liste des ku, un énoncé du type kñaṁ ta kantai « esclaves femelles », parallèle à l’énoncé kñaṁ ta siy qui ouvre la liste des esclaves mâles. On est alors amené à se demander si le scribe n’a pas oublié, peut-être à la suite d’un saut du même au même, un certain nombre de termes, parmi lesquels l’énoncé en question. Dans ces conditions, on ne peut exclure la possibilité que le total des esclaves soit bien 37. śarvvadat· sarvadat· śarvvadat· La leçon des NIC III doit résulter d’une coquille, car la consonne śa et surtout la gémination du va sont visibles même sur la reproduction donnée dans NIC III. lṅāy· lgāy· Sur ces lectures, voir supra (« Ecriture »). to· tel· L’estampage porte assez clairement la voyelle o sous la forme qu’elle a parfois ailleurs dans cette inscription l. 1 : aṁnoy, kpoñ ; l. 8 : phoṅ ; l. 10 : kpoñ, consistant en la marque du e et un appendice suscrit à la consonne ; ce dernier est ici réduit en raison de la présence d’un d souscrit dans la ligne du dessus. La consonne finale, dont le virāma est clair sur l’estampage, ne semble pas pouvoir être l. Ce pourrait être , mais dans la mesure où il n’est pas totalement exclu qu’une consonne souscrite figure sous le t par ex. n, il semble judicieux de ne pas insister pour restituer toṅ « cocotier », leçon la plus probable. Arūnna° Aṁruṅṅa Arunna° Même sur la reproduction parue dans les NIC III, il est impossible de lire ṅṅ. L’estampage ne présente pas de trace d’anusvāra. Enfin, sauf si le petit appendice qui distingue de ru est une éraflure, la voyelle en question est bien longue ; pour cette forme du , voir par ex. gurū dans K. 1214, l. 2. °devīñ· devī Añ· devī Correction expliquée ibid. p. 187 n. 1. svayambhū svayămbhū sāvaddha Āvaddha Peut-être emprunté à un composé sk sa+ābaddha.
The translation is given after with modifications because of new reading.

Offrandes faites par Vrahmandevī et Tāṅ Añ Bhoga à la déesse.

Voici les serviteurs: Vā Amr̥ga, Vā Saṁvoc, Vā Vres, Vā Puṣpadat, etc.

Et voici les servantes: Ku Tralā Vñau, etc. Total des serviteurs: 31.

Rizières achetées à Poñ Śarvadat à Lṅāy et rizières relevant de l'autorité de Devī Añ et offertes au dieu Svayambhū. Sont mis en commun les biens de la déesse et du dieu Svayambhū. Les bien de Tāṅ Añ sont à Poñ .

Superbe par son écriture, très bien conservée, l’inscription présente un certain nombre de particularités ou de difficultés.

Contraction Añ Īñ ? Le texte présente quatre exemples de finale -Vñ là où l’on est habitué à -Vṅ Añ : brahmadevīñ· l. 1, kpoñ· kamratāñ·/-tāñña l. 1, 9, Arūnnadevīñ· l. 9. Pour une liste de 8 occurrences de kamratāñ, dont une seule suivie par Añ, voir Vickery 1998 : 434 n. 1.

First partly edited by Michael Vickery (432); fully edited by Saveros Pou (186) with a French translation.

186 432