Digitale Edition der Briefe und Dokument der Familie Mozart Digital Edition of Letters and Documents from the Mozart Family Internationale Stiftung Mozarteum Salzburg
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GEORG NIKOLAUS NISSEN AN CARL THOMAS MOZART IN MAILAND WIEN, 22. APRIL 1807 mit Nachschrift von Constanze Mozart
_____A Vienne ce 22. d’avril 1807_________________________________No 13 _____C’est avec un véritable plaisir que j’ai recu, mon cher Charles, Votre lettre du 11. Mars, et je Vous demande d’au-tant plus pardon de Vous avoir laissé jusqu’ici sans reponse. Vous nous y annonçates des lettres pour Votre mère et Wolf, et je les attendis, mais il n’en est point arrivé. J’ai été bien content de la mienne; le style en est plus formé et c’est un meilleur françois que dans les précédentes. Je Vous conseille de Vous appliquer de plus en plus à cette langue universelle dont l’usage recommande partout; mais je conçois parfaitement qu’il est très-difficile de s’y perfectionner en Jtalie à cause même des rapports entre les deux langues qui ne peuvent que confondre. De plus les sentimens et les raisonnemens contenus dans Votre lettre ont non seulement mon approbation, mais encore celle de Votre mère et de tous les amis que nous avons consultés. Le motifs qui Vous engagent à vouloir rester en Jtalie, nous ont pleinement satisfaits, et ils font beaucoup d’honneur à Votre jugement. Ni Votre mère ni moi ni nos amis, qui sont les Votres, n’avons rien à opposer à Vos argumens, et notre parti est invariablement pris que Vous continuiez Vos études sous la direction du digne Asioli. Je Vous conjure, mon ami, de mettre à profit Votre tems; pensez que dans les beaux arts il n’est pas permis d’être médiocre, que Vous êtes un peu tard dans la carrière, et qu’il faut par conséquent redoubler d’efforts. Mais je n’ai pas besoin de Vous prêcher: je vois que Vous avez à cet égard la vraie ambition. J’approuve beaucoup que Vous Vous vouez à la musique vocale; cette partie est précisement la plus negligée chez nous, et il y a là des lauriers à cueillir. Ne dedaignez cependant pas la musique instrumentale qui est poussée à un haut dégré de perfection chez les Allemands. Si aux leçons de Votre excellent Maître Vous joignez l’étude des partitions, et qu’outre cela Vous Vous exercez beaucoup à composer, à retoucher et à corriger Vos compositions, Vous pourrez porter un jour Votre nom avec honneur, mais rappellez Vous toûjours que le talent a besoin d’être cultivé, et que ce n’est qu’à force de travail que Votre père, les Haydn, les Händel, les Gluck ont acquis leur célébrité. Ce n’est pas à moi que le digne Pinali a écrit; c’est à Votre mère. Et sa respectable lettre et la Votre sont arrivées le même jour. Je suis bien aise que Vous ayez fait la connoissance du C.te de Baldasseroni. C’est un excellent homme, et je connois personne de plus serviable. Jl a toûjours eu beaucoup d’amitié pour moi; je le prierai bien de Vous en transporter la partie dont me prive la distance, mais en même tems de me conserver les sentimens de son Coeur. Dites lui cela et ajoûtez que le souvenir de son amitié et de tous les avantages de sa société est en moi ineffaçable; avec le tems je me donnerai le plaisir de lui écrire. Son epousé, si digne de lui, est un modèle de vertu; il y a peu de personnes que je respecte autant qu’elle. Je souhaite que Vous trouviez l’occa-sion de l’en assurer. Le Chevalier est aussi un bien galanthomme. Les jours que j’ai passés dans cette estimable maison sont de ceux que j’ai le mieux passés à Vienne. Votre mère se recommande au souvenir de M. le Comte et ne pense jamàis à lui qu’avec considération et amitié : elle le prie de Vous remettre les 40. florins. C’est à elle, et non pas à moi, qu’appartient cette somme. Elle et moi nous sommes très-reconaissans des poli-tesses qu’il Vous fait; mais il est impossible de le connoitre sans en recevoir de lui. Est ce qu’il ne se trouve pas de la bonne encre dans toute l’Italie? Toutes les lettres que j’en vois sont écrits avec une si pâle qu’elle fait mal aux yeux. Je finis en Vous embrassant._____N. _____Voici la lettre de change que Vous n’auriez dû recevoir qu’en 8. jours : elle est cette fois de 40. florins. Lieber Karl! du schriebst mir daß du mir durch die imparatrice Sessi etwas von deiner composizon wolst mit schicken, und als ich hörte daß sie hier angekomen ist schickte ich zu ihr, und wolte es haben allein sie ließ mir sagen daß sie nichts habe – wie ist es den? schreibe mir bald hirüber, ich eile in die Kirche für unsere gute Kayserin zu betten und kan dir dahero nichts mehr sagen Co: M: Natorp dit qu’il a encore un paquet parmi ses hardes, et qu’il examinera s’il est de Vous.___Adieu.