INCIPIT I

Ce premier recueil est le fruit de mon dur labeur. Quiconque le lira comprendra, que le coeur y est. Car bien évidemment c'est de là que ce recueil prend naissance. Il ne contient aucune idée abstraite chaque lettre est un symbole. Un sentiment, un souvenir, une perception. D'un langage ardent, j'ai exploré les galeries profondes, j'ai produit à la lumière les émotions sombres et nostalgiques. Ce recueil est fait pour les esprits pleins de ressources et d'agilité, pour les fervents qui renferment une extrême dilection envers la poésie et les belles-lettres. Mon désir le plus igné est qu'après la lecture de cet ouvrage, lorsque tu regarderas autour de toi, tu embrasseras le monde d'un regard neuf. Ce recueil est fait pour toi, qui a conscience de l'absurdité de ce monde. Si tu lis ce varia au crépuscule ou lorsque le ciel est bleu opale et attend que le soleil le recouvre de sa chevelure dorée, peu importe sache seulement que nos opinions se croiseront peut-être. Le recueil poétique d'un Zéphyr amoureux est un dialogue entre nous. Un échange de mots d'amour. Je tache tant bien que mal d'immortaliser des événements de ma vie tout en faisant passer un message de liberté et ainsi pouvoir créer un monde qui m'est personnel. Chaque poème relate un instant, un souvenir que je chéris tant. La vision n’a duré qu’une seconde et pourtant, ce n’est qu’un exemple de transportation parmi tant d'autres. Ceci n'est qu'une pochade et j'en suis le rapin, pardonne-moi. Ma plume est jeune mais raffinée elle compare les formes, elle embellit mes chagrins maudits mes dégoûts, me libère de mon collier de misère pour être plus légère. Ce recueil est un mélange d'émerveillement, de prudence, face à un monde dans la constance du tempo, alliée avec une foule, qui avance, lentement, mais surement, au rythme dont la vitesse est le juste milieux.

Mes rêves II

J'ai abandonné…
mes rêves…
dans une flaque…
de sang comme un corps inutile…
comme si quelque chose de mort…
n'avait plus de sens pour les vivants…
J'ai abandonné…
mes rêves…
comme on abandonne…
une pensée désagréable…
sans comprendre que chaque pensée…
est nécessaire…
que chaque pensée…
éclaire l'âme…
J'ai abandonné…
mes rêves…
comme on s'abandonne…
sois-même...
sans savoir qu'ils forment…
les armes pour affronter mes cauchemars.

SOLEARIS III

Dédié à Cheveux d'or

Les caresses du soleil paraissent son visage flavescent
Ses cheveux étaient dorés presque indécents
La lumière de la croisée piquait des étincelles d'or
Tandis que la ruelle sombre et macabre
À travers laquelle saignait le rouge des feuilles
Cachait d'innombrable peines fleuries aux couleurs du
printemps
Ne serait-ce qu'un instant d'extase nitescente, qui leurre la
vue des plus troublés ?
Ne serait-ce pas la naissance de l'amour et la mort de
l'horreur ?
Ou peut-être l'horreur de l'amour, et l'amour de la mort ?
Elle laissera tomber, en guise d'adieu, cette couleur mordorée
Au revoir donc, ou jamais plus;
Comme il te plaira;
Peintre malgracieux nous laissa la lune
Soirée étoilée ou éclairée par les phares des voitures
Son visage flétri par la noirceur du ciel hivernal.

J'AI HÂTE IV

J'ai hâte;

J'ai honte d'avoir hâte,d'entendre tes tendres mots
J'ai hâte d'avoir honte,de comprendre et être pris pour un sot
J'ai honte d'avoir attiré vôtre attention
J'ai hâte d'être août pour la belle saison
J'ai honte de tomber dans mes tentations
A-t'-il honte des tombes dans les rues ?
Ont-ils hâte de tomber bourru ?

DAME NATURE V

Regardez comme elle est belle;
Dame Nature la faite ainsi
Le soleil trace les nobles courbes de son visage
Les vents hivernaux la rendent hiémale
Regardez comme elle est cruelle;
Dame Nature la faite ainsi
Ma jolie me choie
Ma jolie atonie mon existence
Regardez comme elle est Elle;
Dame Nature pourquoi la faite tu ainsi ?
Ma jolie abonnit ce monde
Ma jolie n'est plus sublime
Regardez comme elle est mortelle;
A présent, elle peine de briller
Faible, elle succombe
Son élégance est en décadence
La nuit elle voit plus clair
Des aveugles guident d'autres aveugles
Et les entraînent dans les abysses
Ma jolie muette
Ma jolie muse
Ma jolie me mène
Où ça ?
Là où je suffoque de joie
Ma jolie aime-moi
Comme je t'aime
Ce que tu dis épines
Sont des Roses pour moi
Ma jolie je t'aime
Dame Nature
Par pitié
Aide moi.

NUIT D'UNE JOURNÉE D'HIVER VI

Dédié au Roseau pensant

Je connais tous les tons de la gamme du ciel
Mais ce ciel qui s'illustre, n'est pas des moindres
Qu'on me force d'écouter son chant
Qu'on m'impose d'observer sa bonté
Qu'on me condamne d'exprimer la fraîche palette perceptible de cette
voûte céleste.
Je resterai à jamais assourdi fanatique et silencieux.

Ciel étoilé m'écrase
Ton bleu m'envoûte !
Ton calme j'écoute !
Ton éden; tant convoité par les esprits perdus
Ton amant; au coeur tant dévoilé
Ton céleste séjour; aux passions éperdues
Ton atmosphère vibre et bouge !
Tes regrets amoureux auxquelles ton ambiance fut condamnée
Ton froid réchauffe les coeurs ignés

Ciel pommelé
Comme des traces qui recouvraient une douce tristesse émanée
Tes douces couleurs diaprent
Tes reflets étincelants recouvrent la masse grise de la ville
Tes teints effacent les fantômes des plus faibles
Tes brumes t'apaisent et t'abonnissent !
Tes flaveurs uniques !
Tes laideurs iniques !
Te rendent d'une beauté nitescente !

Ciel porteur d'orages
Ton air si féroce et sinistre !
Ton fond meurtrier et ton aspect délivreur !
Si plaisant lorsque nos coeurs pleurent !
Ô ciel gris porteur d'espoir !
Ma citadelle empyrée !
Tes pleurs aguerries et sourires nouveaux !
Me font retrouver raison; ici sur Terre seule l'amour a ses belles saisons.

FOVOS VII

A







cet







instant







un







silence







apaisant







s'installa







dans







la







pièce.







Nous







comprîmes







en







vain







que,







nous







étions







perclus







d'émoi







de







stupéfaction







de







timidité.







CHIMÈRE VIII

Ô abomination !
Ô suppôt de Satan !
Impératrice du mal !
Part aussi vite qu'elle ne revient,
Blesse aussi vite qu'elle ne guérie,
L'exil des coeurs brisés n'existe plus !
Éperdument amoureux d'un idéal brusque et
sans fin.

Bouquet infernal IX

Mariez, des Acacias jaunes à des Marguerites et vous
obtiendrez une Jacinthe pourpre.
Ajoutez-y, un OEillet rouge obtenant ainsi le sang embaumé
des Roses.

Pimentez, au moyen d'Orchidées jaunes et vous obtiendrez
une Fleur-de-Lys
Enrichissez, avec trois Amarantes encore plus belles que
mille Nielles dans un champ de bois.

Assaisonnez, avec soin ce bouquet infernal d'une poignée de
fleurs nivéales
Arrosez, arrosez-les ! Vous verrez que c'est bien le Diable qui
mène la danse.

Avant que le destin m'emporte, trouve-moi Rue de
Castiglione, couronnes d'Anémones en abondance.

Un septain pour le peuple X

La masse influence les solitaires.


Les entraînant au fond des abysses.


Douce ambiance masquée.


Moussaillons entrainés dans un typhon.


Un troupeau de moutons.


Une harde de poussière.


Dans ce vaste microcosme.

LOVELOST XI

Dédié à ma belle

Ce qui va me manquer ce sont ses yeux envoutant qui
trahissaient sa bouche car c'étaient des choses qui ne se
pouvaient partager par les mots.

Ce qui va me manquer c'est son souffle qui m'exaltait à en
avoir des frissons, son caractère délicat et fragile, son rire
éternel et ses cheveux qui étaient d'un brun chaud à reflets
dorés.

Ce qui va me manquer c'est ce qu'elle avait en elle, qu'elle me
montrait sans le partager, un simple jeu d'attention
suffisait pour rendre notre amour éternel.

Ce qui va me manquer c'est ce qu'elle possédait, ce qui était
propre à elle et à personne d'autre, ce qui liait notre relation
profondément étrange et exotique.

Ce qui va me manquer c'est sa simplicité, ses passions, son
ambiguïté.

Ce qui va me manquer c'est l'hiver sans ses beautés, l'oeil
aime ces frimas voir et sentir sa bien aimée.

Ce qui va me manquer ce sont ses folies radiantes son visage
radieux son teint soyeux ses goûts pointilleux.

Ce qui va me manquer c'est sa joliesse et sa tendresse, sa joie
de vivre évidente comme une source d'eau qui coule en temps
de sécheresse.

Le mal de mer XII

Ô mer.
Je te contemple, et je vois une
masse aux couleurs frappées par
la misère de ce monde.

Je te contemple, et je cède au
bruit volubile des vagues qui
descendent vers la terre.

Je te contemple, et je croise des
appâts tendus par ta hargne
largués sur un continent.

Ô mer, je vis d'amour, de mélodie
et de tes formes qui me parurent
surnaturelles.

Stitcherie XIII

Dédié à "Nous"

Abandonné,
abandonné à toi sous, le soleil !

Abandonné,
abandonné à toi sous, le soleil ardent !

J'ai délaissé;
J'ai délaissé l'amour du soleil pour contempler ;
le feu de tes yeux quintescents !
L'éclat de ta peau bronzé !
La chaleur de ton aura !

Je ne dis un mot, que l'on peut interpréter comme mille
autres.
Tu es le symbole de la vertu;
Tu es comme une fleur qui ne se flétrira jamais.

ÉPILOGUE XIV






Si seulement vous saviez que ceux qui savent ce qu'il faut
savoir sont souvent ceux qui ne savent pas se servir de leurs
couverts.

ZINC XV

Part I


Si tu peux venir chez nous aussi, nous sommes dans un autre
jour, après jour, après jour pour profiter bien sûr, mais bon
courage pour demain matin, pour aller voir le matin, c'est
bien mais pas pour toi, je suis trop triste pour toi, aussi mon
coeur je vais voir avec lui, pour faire une pause pour une
nouvelle version, pour un petit message de toi mon amour, je
vais faire des rencontres, de cette semaine je pense aussi,
mais j'ai peur que ça fait longtemps, qu'on avait fait des mois
pour faire lune, pour un peu de chance, pour demain matin tu
peux venir chez toi, aussi mon amour je t'aime.





Part II


Demain soir tu veux, mais moi aussi, mais on peut faire une
demande, pour chaque année, pas un seul jour où j'ai envie
d'être demain, pour voir ce qu'il me manque aussi, tu es pas
encore plus envie d'être demain matin, pour aller voir un
médecin, pour une nouvelle note faites, pour être plus précise,
des photos avec des filles, comme le premier jour ou l'autre
fois, que j'ai vu ça dans un bar avec les gens, sont vraiment
très gris clair, pour la vie est une espèce en même temps.

ÉPILOGUE XVI







Je mourrais le jour où je serais privé de ta lumière.
Changer le "je" en "nous".

J'ai tant revé XVII

J'ai rêvé…
J'ai rêvé d'une femme,
Elle portait une robe échancrée dans le dos
Et avait une peau encore plus éclatante
Qu'une jonchée de Lilas blancs.
Elle avait ses lèvres entrouvertes encore plus rouges
Qu'un espalier de Roses.
Alors d'un geste,
Nous nous regardâmes.
Nos âmes se perdurent dans nos pensées muettes
Nous nous comprîmes.
Et mains dans la main,
Yeux dans les yeux,
Nos coeurs se combinèrent.
Donnant naissance à un feu impétueux
C'est ainsi que j'élance le verbe
De paroles mielleuses.
Durant la nuit stellée,
Nos bouches étaient toujours mêlées.
Pour ainsi dire,
Nous nagions en pleins éther.
Tel un brasier dans ma poitrine
Je me réveillai anéanti,
Faisant face à la routine
Remède suprême des paresseux !

A TOI XVIII

Notre esprit, fief du péché, du vice et de la passion. N'a besoin
que d'un sérum. La poésie, aussi vraie et sublime qu'elle ne
soit. Le voyage, voilà l'essence même de la poésie. Tout
comme le zéphyr libre et vacant traversant notre biotope,
messager mystérieux et insaisissable laissant le soleil se
diluer dans le bleu profond du ciel. Éternellement, nous
serons les appâts de notre sort. À jamais nous pleurerons nos
fautes et maudirons nos maladies. L'une d'entre-elles
(certainement la plus redoutable, comique et dangereuse) est
l'amour. Hélas, j'ai dansé avec, et j'ai manqué ses pas de
danses. Désormais le Zéphyr n'est qu'un quetzal enfermé dans
une cage. La poésie tel un nymphéa, ouvre ses pétales roses
délivrant ainsi l'oiseau. À présent tu sais, que lorsque tu
apercevras une draperie rosâtre tu croiras voir un fantôme
embellît par le feuillage de la plus belle fleur du monde.


Naïveté et désillusion. Insomnie et fatigue. Rêverie et espoir.
Musique et euphorie. J'ôterais de mes propres mains, la
misère que porte le Zéphyr amoureux. Il ne sera plus égrotant
comme il l'était avant. Il cultivera juste l'art d'être triste en
étant heureux. De cette maladie ne restera q'un souvenir
saumâtre.
Voilà donc l'achèvement, l'objectif, le point final du Recueil
poétique d'un Zéphyr amoureux ! Délivré ce qui depuis la nuit
des temps est libre.