Il n’y a rien de plus facile à pirater qu’un livre. Ils ne sont pas surveillés, les DRM se cassent facilement et ils sont de taille très réduite, rendant le téléchargement aisé. Sans compter que le texte est une donnée simple d’accès.
Sachant cela, ne croyez-vous pas qu’il faille travailler un peu votre produit afin de le rendre attractif afin d’inciter les personnes à payer plutôt que de pirater ?
Et donc de répondre à ces questions :
- Pourquoi un version électronique coûte PLUS cher qu’une version papier ?
- Pourquoi un livre qui a demandé le travail de 10 / 20 personnes est 10 fois plus cher qu’un jeu smartphone qui a demandé le travail de 50 personnes sur les app stores ? L’effet d’échelle n’excuse rien dès qu’on tape dans des best sellers.
- Pourquoi traitez-vous la version numérique comme un produit secondaire à laquelle on n’apporte aucune attention (copier / coller merdique, formats de fichiers limités, pas de liens hypertextes, mise en page à l’arrache, etc) ?
N’avez-vous pas appris de la stupidité de l’industrie musicale et vidéo qui ont fait les mêmes erreurs 10 ans avant vous ?
Sortez-vous les doigts du cul.
Signé : un lecteur qui vous a déjà beaucoup rapporté de pognon et qui est prêt à payer plus.
Sinon, je viens d’acheter une Kobo Aura et je suis en train de revenir sur mon nazisme ‘tout-format-papier’. C’est vrai que c’est pas mal ce truc.
Marrant dis donc, y a peu de temps…j’étais à 2 doigts d’acheter une Kobo à ma dame (grande bouffeuse de livres devant l’éternel) ; celle-ci a finalement refusé car elle trouvait ça “cher”…un “truc de riches” comme elle dit elle-même.
Ayant la bête dans les mains, aurais tu des arguments qui seraient susceptibles de la faire basculer dans “le Côté Obscur” de la lecture ?
;-)
Pour ce qui est de l’article : pas mieux voire “tout pareil”…une version numérique qui coute plus cher qu’une version papier, c’est UN PEU “WTF!?”.
Le kobo coûte cher (je l’ai acheté 110 euros d’occaz sur le bon coin) et les livres numériques coûtent cher, donc oui, clairement, c’est un luxe.
Si quelque trouve ça trop cher, je pense que la personne n’a pas besoin d’être convaincue, elle réfléchi sainement.
Après c’est plus écolo, ça évite d’accumuler les bouquins à la maison et se démerder avec au prochain déménagement. Ca prend pas de place, ça permet de lire dans le noir confortablement, plus d’aller-retour en librairie ou à la biblio (même si à une époque c’était un plaisir, maintenant ça l’est moins).
Il y a plein d’avantages, et je crois qu’on ne paie pas le vrai prix de l’engin, si on le ramène au matériau et à la main d’oeuvre, c’est très très peu cher.
Mais rapport à son usage et au revenu d’une, c’est cher. Et souvent overkill : seul les gros lecteurs technophiles en tire vraiment parti.
Comme tu le soulignes Sam, je doute qu’on achette ça au prix réel et c’est sans doute la raison pour laquelle les livres sont plus cher. C’est du marketing de machine à café.
Pour ton argument plus écolo, je doute (ie, j’aimerais avoir une estimation). Je n’ai jamais vu d’étude là dessus, mais entre d’un coté un assemblage de papier dont les ressources sont importantes, que je peux prêter ou donner et d’autres parts, des métaux lourds, et des matériaux rares (http://www.slate.fr/lien/29519/disparition-ecrans-tactiles-10-ans ceci est il un FUD ?), je pense qu’il faudrait la garder vraiment longtemps la liseuse. Or, si je me base sur la fréquence qu’on les gens pour racheter un ordiphone, je me dis qu’on en est loin (et le prix artificiellement bas n’y aide pas).
Enfin, le format fermé est une chose, la liseuse en est une autre. Il n’existe pas à la connaissance de liseuse fonctionnant sous OS libre et je rejoins rms qui souligne très bien ce problème.
+1, mais pour la partie écolo, tu oublies le transport, stockage et distribution puis traitement du déchet pour les livres papiers. En en prime, l’impression utilise tout un tas de produits chimiques, et des imprimeries énormes.
Quand à l’OS libre, c’est le même problème pour les GPS, la domotique, les logiciels métiers d’usines, etc.
J’ai vraiment du mal à conseiller l’achat d’un lecteur d’ebook si c’est pour lire des livres en français, malheureusement… Mes parents ont un Kobo qui prend la poussière chez eux, eux qui s’étaient laissés tenter en me voyant lire tout le temps sur mon Kindle — en anglais, forcément. Ils se sont aperçus à leurs dépens que l’offre en ebooks Français était abyssale, à quelques rares exceptions près. Ça ne justifiait clairement pas l’achat du Kobo, après coup…
J’avais pas pensé à ça. C’est vrai que je lis massivement en anglais aussi.
Juste +1, rien à dire.
Ah si, je « piraterais » bien les livres électroniques, si j’avais un ordinateur à écran eInk fonctionnant intégralement sous du logiciel libre. Mais ça n’est pas en vente, et j’ai pour l’instant pas le temps de m’acheter une autre RaspberryPi et d’acheter et y brancher un écran eInk. Je veux pas utiliser d’ordinateur où une multinationale douteuse choisit ce que je lis, et peut m’attaquer et me punir selon son bon vouloir, lui aussi bien douteux.
Je lis aussi en anglais, quand c’est la langue originale. Là, je vais déménager dans un pays anglophones alors ça va aider. Sinon, il y a souvent moyen de se procurer des livres papier à très bon prix.
Néanmoins, j’ai pensé à la liseuse car je lis aussi des livres en français que je ne saurais pas lire en anglais car d’un niveau de langue technique (et sans doute pas toujours traduit), et donc j’ai hésité avec l’electronique. Avant même de regarder la disponibilité, ce n’était pour moi pas éthiquement possible.
@sam, je suis d’acord sur le livre papier, je n’ai pas été impartial. Il crée de nombreux problèmes comme par ex le fait que l’éditeur les produit par tirage massif. Une proportion non négligeable peut finir détruit (afaik, là aussi, je serais preneur de renseignements). J’ai déjà pu voir des impressions à la demande, mais c’est une niche.
Néanmoins, j’ai l’impression qu’on est quand même plus facilement capable de traiter de la cellulose qu’un amas compliqué de plastique de différentes natures, de métaux etc. J’ai aussi de gros doutes quant à la proportion de déchets électroniques traités correctement.
Bref, entre écologie, les barrières hallucinantes qui vont à l’encontre de la possibilité de la technologie actuelle (on pourrait faire une ellipse sur le droit d’auteur), la pérénité non assurée, la fermeture des formats et OS… s’il n’y avait que le prix… Mais comme vous bougez souvent, je comprends le besoin.
Autre remarque de nomade (mais moins que Sam et Max), quand j’achète un livre papier, je serais prêt à mettre qq euros de plus pour avoir la version electronique, mais pas payer deux fois. Je veux rémunérer l’auteur, le boulot de l’éditeur etc, mais pas deux fois. Et j’aime avoir le format papier pour chez moi, pour une lecture linéaire, pour le touché, mais le format électronique quand je suis loin de chez moi, que je veux faire une recherche plein texte, etc. J’ai des livres qui sont précieux, et j’aime pouvoir m’y référer quand je réflechis ou que je travaille.
J’ai convaincu ma belle deuche d’acheter une Kobo, faut dire qu’elle vient de partir au Japon, elle va passer par la NZ avant de regarder les plages californiennes, ça s’appelle un tour du monde.
Mouais, j’ai les boules, je suis bloqué à Sainté faute d’argent mais putain de bordel de merde à queues, vendez lui une liseuse qui ne soit ni Google, ni Amazon, enfin je sais pas, un écran mat et surtout c’est que des lettres, c’est quand même pas super dur d’afficher ‘J’irai cracher sur vos tombes’ avec du CSS et HTLML 5 alors qu’en fait, faut juste du HTAM
La flemme d’aller plus loin.
J’aime beaucoup Amazon qui vend des classiques (donc du domaine public) à 5€, au format électronique.
J’aimerais bien que l’on puisse programmer des applications sur liseuse, même s’il y a moins de potentiel que sur smartphone, il y aurait pas mal de trucs intéressants à faire.
Je viens d’acquérir une Bookeen Cybook Odysseus [voir les specs au fond], achetée directement. Techniquement, c’est bien fait, ça fonctionne bien, mais il faudra voir à la longue.
Concrètement, ça me demande de lire autre chose que ce que j’ai l’habitude d’acheter chez mon libraire (une librairie indépendante), parce que la littérature qui m’intéresse est soit inexistante en format électronique, soit plus chère qu’en papier, et le plus souvent sous DRM, et je me refuse d’installer Adobe Digital Edition.
Pour l’instant donc, c’est un peu la galère d’arriver à la remplir. C’est des livres professionnels (science de l’information) d’il y a quelques années diffusés librement par l’auteur, un livre piraté, un export en ePub d’un Wikisource, etc.
Encore une fois, il faudra voir avec le temps, mais pour l’instant j’ai surtout l’impression d’ajouter de la complexité (conversion de format, métadonnées, backup, etc.) à la lecture, sans avantage substantiel en retour.
Le truc qui me marque le plus : tu ne peux plus acheter un livre sans t’identifier et sans passer par des services bancaires centralisé, et laisser des traces partout. Un détail ?
Et je n’imagine pas même convaincre mon amie de s’y intéresser, aucun des livres qu’elle dévore du matin au soir et du soir au matin, de part son travail, n’existent en format électronique, sans passer par un scanner. J’ai vraiment le sentiment qu’une “liseuse”, ce n’est pas pour les lecteurs exigeants et compulsifs.
J’espère que ça changera, mais pour cela il faudra d’abord, et c’est plus important, que la structure économique de nos société soit fondamentalement remise en cause.
Désolé pour le pâté. :-)
* Pourquoi un version électronique coûte PLUS cher qu’une version papier ?
J’ai eu ouïe-dire, que cela venait d’un accord entre les éditeurs et les lobby du formats “de poche”, qui veulent garder un tarif plus attractif.
Sur les livres qui n’ont pas de format de poche, en général la version epub/mobi reste (un peu) moins cher.
D’autre part, les éditeurs considèrent que le coût de l’impression ne représente rien sur le prix final d’un livre, c’est pour ça qu’en général il n’y a pas de grosse différence (qu’ils ont fixé, parce que hein, le prix unique…).
Et oui, les éditeurs n’ont pas encore compris que l’effet d’échelle ça a de l’effet sur le web.
D’autre part, Apple est en train de se manger des amendes, parce qu’ils ne respectent pas le prix unique, et arnaquent assez royalement les éditeurs, ils prennent 33% du prix de vente, ce qui n’est pas le cas de la FNAC et Amazon.
Dans l’aspect pratique, il est plus facile de trouver et d’utiliser un epub “pirate” sans DRM, qu’un epub avec DRM dont on n’est pas sûr que les DRM sont compris par notre liseuse, qui restreint nos droits sur ce qu’on a acquis (en fait on nous vend un droit de lecture, pas une oeuvre), et dont le travail de relecture n’est pas toujours très bon.
Sans compter, la main mise des plateformes sur les liseuses qu’elles vendent, si tu as une Kindle, tu peux toujours te grater pour lire un epub dessus, tu dois utiliser des outils de conversion epub=>mobi après avoir viré les DRMs.
Si tu trouve un livre électronique sur Amazon, et nulle part ailleurs, tu peux toujours te gratter pour lire ce livre sur ton Kobo ou Cybook, à moins de convertir en epub, et encore une fois en ayant viré les DRMs.
Bref, les éditeurs n’ont pas compris qu’un serveur OPDS de livres pirates est toujours plus simple d’utilisation que leurs usines à gaz, parce que les “pirates” fournissent tous les formats (epub, mobi, pdf, txt), mais en plus sans DRMs!