On revient toujours à Paris. Malgré la grisaille, le traffic, la pollution, le stress, les crottes de chien, les prix exorbitant, les parisiens exorbités, les touristes, le bruit, l’odeur, les sens uniques, les grèves, le stade de France, ceux qui remplissent le stade de France, le orly val, les “bon courage”, la Gare de Lyon de nuit, la distance trop grande, la distance trop courte, les rampes, les bancs de métro sur lesquels on ne peut pas s’allonger, les “c’est pas Paris c’est l’Ile de France”, les jambons-beurres dégueulasses et la probabilité de tomber sur vos ex qui semble augmenter contre toute vraisemblance statistique.
Parcequ’il n’y a qu’à Paris qu’on peut avoir une journée comme celle-ci.
Déjeuner au Fumoir
Derrière le Louvre, un bar chalereux et distingué, de bois et de cuir. Comme c’est le premier arrondissement, on y boit pas un jus de carrote au gingembre, mais un ginger twist. Ça ne change pas le fait qu’il est délicieux, même si les prix ont bien augmenté depuis ma première visite.
Un service poli et attentionné en plein Paname, des dégustables qui ont du goût et un cadre qui appelle au rendez-vous gallant. Il n’y en a pas des milliers.
Le Fumoir, où l’on ne peut plus vraiment fumer.
Lèche vitrine sur un vélo qui n’est pas le sien
Le vélib n’est pas une exclusivité Delanoë, mais son implémentation est stable et efficace. Si c’était un logiciel, ce serait VLC. L’UI est moche, mais ça marche super bien.
Et on s’arrête d’un trottoire à l’autre dans des boutiques de mode originales à des tarifs raisonables. Oui, ça existe encore.
En plus aujourd’hui il fait beau.
Débordement artistique
Au hasard, un hall d’entrée gribouillé, une asiatique à l’accueil qui lit et qui n’en à rien foutre, et on rentre dans 5 étages d’ateliers artistiques. Ça peint, ça sculte, ça discute, ça ne fait pas attention aux visiteurs qui profitent de l’énorme bordel qui fait plus figure de chambre d’enfant que d’exposition.
C’est génial, c’est gratuit, c’est 59 rue Rivoli.
Des yeux brillant aux yeux bandés
Dans la continuité de Beaubourg, un restaurant voilé, des serveurs aveugles, pas de menu, et pas de lumière. Est-ce bien une sauce au Kiwi sur mes légumes ? Je rêve où le bol de la crème dessert est aussi comestible ?
La réponse en photo, à la sortie du restaurant dans le noir.
Ne tentez pas la fellation dinatoire, il y a tout de même des caméras infra rouge.
Un tube de rouge à lèvre dans la chatte
La soirée se finit sur un one woman show. Le choix a été fait à la vie vite, la scène est petite, la public réduit et agglutiné devant l’actrice de LB25. Elle nous parle d’un prostituée assassinée, nous mime des coïts, et fini à poil à quatre pattes à nous montrer un tout nouvel usage d’un cosmétique ordinnaire.
Paris ne ressemble qu’à Paris.
Il n’y a qu’a Paris qu’on peut faire la coulée verte en roller le matin, manger une crèpe au chocolat dans la rue, puis se faire la géode. Il n’a a qu’à Paris qu’on peut aller à Fontainebleau l’après midi et se faire le horror picture show le soir. Il n’y a qu’à Paris qu’on peut faire son footing en plein forêt, avec les tentes des SDF à droite, les caravanes des travestis à gauche, et les ateliers de l’UX en dessous.
Je suis allé à New York, Pekin, Bangok, Bamako, Madrid, Londre, Athenes, Istanbul, Nairobi et Caracas.
Paris ne ressemble qu’à Paris.
J’ai vécu 1 an à Paris et rien vu de tout ça, faudrait 50 vies pour en faire le tour et encore ^^, ça me donne envie d’y faire une petite halte à mon retour en France tiens ;)
……Bien……
Mais c’est quoi ta MÉTHODE ?!
Pour découvrir tous ces trucs-là ? J’habite pas trop looin de Paris, pourtant :-/
On fait une étude systémique des circonvolutions subspatiales à l’aide de blougou à sens giratoire inversé avant de sortir.
Une fois en route à on une utilise une approche proactive de gestion des probabilités quantiques par via l’usage primitif des dichotomies socialo cognitiques.
Mais le plus souvent on tombe dessus par hasard ou quelqu’un le recommande :-) Y a pas de méthode, la seule chose qu’il faut faire, c’est ne pas avoir d’apriori et accepter quand un événement nous fait sortir de notre zone de confort. Les opportunités sont toujours là.
J’avoue, le one man show avec la pute et le rouge à lèvre, c’est un gros coup de moule. Sans jeu de mot.
super !